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Direction de l’audiovisuel et de la création numérique Point d’étape : le soutien à la production documentaire Christophe Tardieu et Vincent Leclercq Sunny Side of the doc, La Rochelle, 20 juin 2016 1 Au programme 2 ► Environnement : quelle évolution de la production ? ► Réforme : comment s’est passée la mise en œuvre des bonifications et des majorations ? ► Transparence : comment mieux soutenir les documentaires fragiles avec les TV locales ? ► Question : comment définir les frontières des documentaires « empruntant aux codes » ? ► Vie quotidienne : avances et délai de traitement CNC ► Echange avec les participants Environnement : quelle évolution de la production documentaire en 2015 ? 3 Tassement du volume soutenu par le CNC 3 500 Évolution du nombre d’heures 3 092 2 921 3 000 2 665 2 500 (heures) 2 590 2 461 2 480 2 225 2 059 1 998 2 000 1 832 1 500 1 000 500 0 44 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Stabilité de la structure de financement Le devis global de la production soutenue par le CNC est de 409 M€ et augmente de 2,6% par rapport à 2014. La part des financements étrangers augmente de 3,8 à 4,8% entre 2014 et 2015. Structure du financement (%) 2014 autres 9,5 étranger 3,8 2015 producteurs français 15,3 CNC¹ 20,2 autres 8,9 producteurs français 15,0 CNC¹ 20,1 diffuseurs 51,2 55 étranger 4,8 ¹ Apports du CNC : aides à la production + compléments de subvention diffuseurs 51,3 Evolution des apports des chaînes Stabilité des chaînes publiques nationales • 2014 Hausse des chaînes nationales privées gratuites Recul des TV locales (-102 h) Baisse de CANAL+ (-42 h) 66 chaînes locales 3,6 (en %) chaînes locales 1,7 services en ligne 0,8 services en ligne 1,0 chaînes payantes 13,8 chaînes payantes 15,1 chaînes privées nationales gratuites 14,8 2015 chaînes publiques nationales 65,8 chaînes privées nationales gratuites 17,5 chaînes publiques nationales 66,0 Une forte baisse des TV locales Arrêt de Normandie TV, TLT Toulouse et LCM Marseille Maintien de WéO NordPas de Calais, BIP TV et Alsace 20, soutenues par des collectivités territoriales. (Variation en heures entre 2014 et 2015) 7 BIP TV (Issoudun) Wéo TV Fil 78 (St-Quentin-en-Yveline) TV 7 Bordeaux Alsace 20 LCM (Marseille) Maritima tv (Bouches-du-Rhône) TV8 Mont-Blanc (Chambéry) Canal Antilles Télim TV Télé Grenoble LM TV Sarthe Télé Bocal (Paris) TLM (Télé Lyon Métropole) TV Tours Canal Réunion 2 Rives TV GIE Grand Ouest TL7 (Andrézieux-Bouthéon) TV Sud Montpellier TéléNantes Télé Paese (Corse) TV Rennes Tebeo (Bretagne Ouest) TVM Est Parisien TLT Toulouse Mirabelle TV (Moselle) Normandie TV Lyon TV Vosges TV Cinaps TV (Saint-Michel-sur-Orge) -54,7 11,0 6,9 1,7 1,1 1,1 1,0 1,0 0,2 0,2 0,0 -0,7 -0,7 -0,9 -0,9 -1,2 -1,3 -1,3 -3,6 -3,7 -4,4 -4,7 -4,8 -5,7 -6,6 -7,6 -8,0 -10,6 -10,7 -13,9 -25,8 -60,0-50,0-40,0-30,0-20,0-10,0 0,0 10,0 20,0 Le CNC et les TV locales en 2015 2014/15 : 2 audits diligentés par le CNC sur des TV locales ont mis en évidence des surévalutions des apports en industrie, l’absence de certains matériels affichés, voire l’absence d’apports réels en industrie. Mars 2015 : demande du CNC de déclarer la liste précise du matériel apporté par les chaînes en industrie, les tarifs pratiqués et le volume de production envisagé Sur la base de ces déclarations, 35 chaînes ont été validées par le CNC en 2015. A ce jour, 16 TV locales ont répondu au questionnaire 2016. Septembre 2015 : adoption par le CA du CNC de l’attestation commune producteur-diffuseur pour les apports en industrie 8 Hausse des devis, des apports des chaînes et du CNC Le coût horaire moyen d’un documentaire est en hausse à 165.000€ (+7% par rapport à 2014) 99 90,0 80,0 70,0 60,0 (milliers d'euros) L’apport horaire moyen du diffuseur est de 84.000€ et celui du CNC 33.000€. Hausse de 7%par rapport à 2014. Évolution des apports horaires chaînes et du CNC 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0 2005 2006 2007 2008 2009 apport horaire TV 2010 2011 apport horaire CNC 2012 2013 2014 Peu de variation des genres soutenus Les docs de société (1306h) restent largement en tête. Ils sont suivis, de loin, par les docs historiques (260h), environnement (182h) et scientifiques (134h) scientifique 5,4% animalier 2,4% spectacle vivant 2,7% sport 4,0% autres 2,4% arts 3,5% cinéma 2,7% environnement 7,3% sociologie 1,9% voyages 4,5% historique 10,5% société 52,7% 10 10 Un secteur peu concentré Tendances lourdes : la moitié des producteurs collabore à moins de 2h et les ¾ à moins de 5h 537 sociétés de doc aidées en 2015 (contre 610 en 2014). Les sociétés non aidées en 2015 n’ont pas disparu pour autant. 11 11 Répartition des producteurs selon le nombre d’heures produits (%) 100% 2,6 2,5 2,5 3,4 1,8 3,9 13,2 11,0 3,9 2,8 3,9 4,2 1,3 4,4 14,0 13,8 3,9 5,3 2,6 4,4 5,7 3,2 3,9 4,1 3,1 5,1 5,4 3,4 4,3 13,5 13,5 12,9 11,1 10,6 18,9 24,8 22,5 25,4 25,9 19,7 20,5 23,3 4,3 5,3 75% 23,2 25,8 24,4 20,2 50% 21,1 22,2 20,5 23,4 21,0 20,4 25% 34,9 31,9 30,4 32,7 33,2 29,1 32,0 30,7 27,2 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 0% moins d'une heure 1 à 2 heures 2 à 5 heures 10 à 15 heures 15 à 20 heures 20 heures et plus 5 à 10 heures Les producteurs audiovisuels en 2015 Tendance 2015 : les producteurs de doc se recentrent sur leur genre. Ceux qui produisent aussi du spectacle vivant passent de de 82 à 31, de l’animation de 18 à 7, de la fiction de 58 à 35. 12 12 Spectacle vivant Fiction 38 122 2 31 8 0 3 2 35 445 7 Animation 40 Documentaire Réforme du soutien du CNC : comment s’est passée la mise en œuvre des bonifications et des majorations ? 13 Réforme : les 5 bonifications Intitulé Formalisation Aide à l’écriture ou au développement d’un partenaire privé ou Reconnaissance de la qualité public (hors COSIP CNC) d’au moins 3000 € et/ou signature d’une de l’écriture et du potentiel convention de développement avec un diffuseur d’au moins 6000€/h de développement du projet en numéraire Contrat de cession conclu entre le producteur délégué et un Musique originale compositeur pour la création d’une musique originale pour au moins 2000€, et au moins un cachet d’interprète Pondération +0,1 +0,1 Temps de travail du chef monteur cadre : Temps consacré au montage - Entre 25 et 35 jours pour un 52’ (sinon : prorata temporis) +0,1 - Plus de 35 jours pour un 52’ +0,2 Part dans la masse salariale des salaires bruts (permanents et intermittents) affectés à la création et à la fabrication de l’œuvre (hors personnel administratif de production) et rémunérés par le producteur délégué > à 60% +0,1 Poids de l’équipe créative dans la masse salariale Potentiel d’exportation du programme 14 Nombre de pays dont au moins un diffuseur national a préacheté les droits de diffusion avant l’achèvement de l’œuvre (contrat passé avec le producteur, le coproducteur ou le distributeur) : - 3 ou 4 pays +0,1 - plus de 5 pays +0,2 51% des documentaires bonifiables 15 Réforme : 1730 bonifications accordées 16 Réforme : les bonifications accordées 17 ► Montage (798) : de loin la plus accordée dont une majorité à plus de 35 j (312 pour le niveau 1 et 486 pour le niveau 2) ► Equipe créative (450) : efficace pour marquer le temps passé spécifiquement à la création ► Musique (274) : objectif atteint grâce à des modalités très incitatives ► Ecriture/développement (138) : 88 avec une chaîne et 50 sans chaîne. Chaînes et régions à sensibiliser. ► International (70) : 26 pour le niveau 1. Deux fois plus important en volume pour le niveau 2. A étudier dans le cadre de la réflexion sur le soutien à l’exportation. Les majorations scientifiques et historiques 18 ► Un dispositif simple et prévisible : trois bonifications, 100K€ apport en cash, conseiller scientifique/historique et un dispositif significatif de recontextualisation (animation, fiction, archives, 3D…) ► Des majorations ouvertes aux documentaires « empruntant » ► 75 documentaires historiques et 25 scientifiques majorés en 2015, commandés par Arte et France Télévisions ► La montée en puissance de la réforme se traduira par davantage de dossiers éligibles en 2017 ► Question des films « hybrides » en prime time, au généré limité par le mode de calcul > Réflexion en cours Transparence : comment mieux soutenir les documentaires fragiles ? 19 10 mois de concertation Les faits ► Les télévisions locales interviennent très majoritairement en industrie dans le financement de leurs documentaires ► Par ailleurs, on avait observé une forte croissance des apports en industrie au spectacle vivant (4,4 à 10 millions entre 2012 et 2014). L’approche du CNC 20 ► Les TV locales jouent un rôle important dans la production de documentaires moins formatés et l’émergence de jeunes talents ► La préservation de cet espace de création passe par une clarification des apports des TV locales et une adaptation des règles du CNC ► Création d’un groupe de travail en juillet 2015 dans le cadre de la concertation sur la transparence des devis de ces productions. Les 3 objectifs de la réforme proposée Juillet 2016 : présentation à Lille de la réforme aux régions Eté : étude de la conformité avec les règles européennes Sept. 2016 : adoption au CA du CNC Janvier 2017 : mise en application 21 1/ Garantir la transparence des budgets de production : - les projets qui n’ont pas 12K€ d’apport horaire en numéraire passent tous au sélectif et ne génèrent pas. - Les producteurs qui ont un compte de soutien automatique sont autorisés à présenter ces projets à la Commission sélective - Augmentation du plafond de soutien public à 80% pour budget max 150K€ - Attestation d’apport en industrie cosignée par le producteur et le diffuseur et facturation avec TVA de l’apport en industrie du diffuseur pour l’achat des droits . 2/ Adapter le soutien du CNC au contexte particulier de ces documentaires : dédoublement de la Commission et représentativité équilibrée de la Commission, guide pratique. 3/ Structurer le tissu de producteurs : abondement financier du CNC pour les régions qui signent des COM avec TV locales pour financement en numéraire docs et spectacle vivant Question: Comment définir les frontières des documentaires « empruntant aux codes » ? 22 Les règles du Fonds de Soutien Audiovisuel Préambule : le RGA ne donne pas de définition des « documentaires ayant recours aux codes d’écriture et de réalisation du magazine ou du reportage » 23 ► Un premier examen a lieu, de manière collective, en comité de programmes de la Direction de l’Audiovisuel. ► En cas de doute, on demande l’avis de la Commission (103 fois depuis début 2015) > Doc/pas doc ? = 45 non docs sur 67 demandes. Empruntant/bonifiable ? 29 « empruntant » sur 36. Décisions publiées sur le site du CNC. ► De nombreux projets ont été visionnés début 2016 pour s’assurer de la qualification en vue du calcul du généré ► En cas de contestation du producteur de la qualification décidée par le CNC, la Commission peut être saisie Les documentaires empruntant aux codes 24 ► Près de la moitié des dossiers documentaires soutenus en 2015 par le CNC ont été considérés comme « empruntant aux codes » ► Ce genre est quasiment unique dans la plupart des chaînes de la TNT, à l’exception de RMC Découvertes pour les documentaires scientifiques et historiques ► Arte, LCP, Public Sénat, France 3, France 4 et France 5 produisent majoritairement des documentaires bonifiables. ► TF1 et M6 et leurs filiales affichent un taux très faible de documentaires bonifiables. Part des documentaires bonifiables 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% Non bonifiable Bonifiable 20% 10% 0% 25 Précision : ce graphique reflète le pourcentage de documentaires bonifiables par chaîne. Il permet de voir si une chaîne s’inscrit dans la réforme. Il ne prend pas en compte le volume de documentaires qui diffère très sensiblement d’une chaîne à l’autre. Les limites de la démarche actuelle 26 ► La réforme négociée en 2014 est très précise sur les conditions d’un soutien accru via les bonifications mais vague sur les « documentaires empruntant aux codes ». ► Le documentaire d’investigation ambitieux est, du fait de ses codes, souvent considéré comme « empruntant ». ► La frontière avec les magazines et les reportages est parfois tenue. ► Une seule approche par genre montre ses limites : il faut retrouver la notion de « valeur ajoutée artistique et culturelle» qui fonde le système de bonifications Lancement d’une mission de concertation ► Objectifs : - proposer des critères objectifs de définition et de soutien des documentaires ayant recours aux codes d’écriture et de réalisation du magazine ou du reportage - Mieux prendre en compte la valeur ajoutée artistique et culturelle de ces programmes - Renforcer l’actuel mécanisme de soutien aux magazines culturels ► Calendrier Juillet 2016 : démarrage de la mission Novembre 2016 : adoption par le CA du CNC 27 Vie quotidienne : délai de traitement et avances 2016 28 Les délais de traitement des dossiers 29 ► Objectif : deux mois de délai de traitement ► Méthode : une action commune du CNC et des producteurs ► CNC : renforcement de l’équipe documentaire par 4 chargées de mission en septembre 2015 ► Producteurs : dossier complet pour établir l’AP et l’AD + déclaration des diffusions 4 fois par an + rendu des comptes définitifs 4 mois après PAD ou 6 mois si Commissaire aux comptes ► Délai actuel : 3 mois pour les dossiers complets (sauf pour une chargée de mission suite à un remplacement retardé) Les avances 2016 30 ► Eligibilité : compte automatique épuisé, pas de surinvestissement en moyenne, pas d’autres comptes encore disponibles dans les groupes ► Prévisions 2016 : fourniture d’un tableau prévisionnel de recours aux avances avec date PAD des projets concernés ► Montant : 80% du généré potentiel pratiqué pour tous les projets. Bonifications prises en compte si prouvées. ► Complément : possible sur le compte automatique 2017 si la date du PAD est en 2017, motivé et sollicité avant AD. Impossible si PAD en 2016. ► Priorités de traitement des dossiers : projets avec PAD en 2016, séries lourdes et nouveaux entrants Questions Retrouvez cette présentation sur le site du CNC à la rubrique « Réforme du soutien documentaire » 31
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