l`installation du veterinaire praticien en clientele liberale

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l`installation du veterinaire praticien en clientele liberale
ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON
Année 2009
- Thèse n°
L'INSTALLATION DU VETERINAIRE PRATICIEN EN
CLIENTELE LIBERALE : ASPECTS JURIDIQUES, SOCIAUX
ET FINANCIERS.
THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
et soutenue publiquement le 08 juillet 2009
pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire
par
BALLEY Sandra
Née le 28 juillet 1984
à Marseille (13)
ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON
Année 2009
- Thèse n°
L'INSTALLATION DU VETERINAIRE PRATICIEN EN
CLIENTELE LIBERALE : ASPECTS JURIDIQUES, SOCIAUX
ET FINANCIERS.
THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
et soutenue publiquement le 08 juillet 2009
pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire
par
BALLEY Sandra
Née le 28 juillet 1984
à Marseille (13)
REMERCIEMENTS
Aux membres de notre jury de thèse, pour l’honneur qu’ils nous ont fait de participer à ce
jury.
A Monsieur le Professeur Gharib,
De la Faculté de Médecine de Lyon,
Qui nous a fait l’honneur d’accepter la présidence de notre jury de thèse
Hommages respectueux.
A Monsieur le Professeur Lacheretz,
De l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,
Qui nous a fait l’honneur d’accepter de nous encadrer et de nous corriger au cours de
l’élaboration de ce travail.
Qu’il trouve ici l’expression de notre reconnaissance et de notre respect les plus sincères.
A Monsieur le Professeur Alogniouwa,
De l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,
Qui a accepté de participer à notre jury de thèse.
A mes parents,
A qui je dois toute ma réussite,
Merci pour tout votre amour, vos encouragements, votre soutien.
Merci d’avoir toujours été là pour moi.
Je vous aime.
A ma sœurette Fanny et mon frèro Rémy,
Pour toutes ces rigolades, ces disputes, ces réconciliations, pour m’avoir supportée dans ces
moments de stress, et pour m’avoir soutenue…
Et pour tous les merveilleux moments à venir.
Je vous aime.
A mes grands-parents,
Pour leur soutien, leur gentillesse et tout leur amour.
A mon petit papi, parti trop tôt mais qui reste tout près de nous…
A tout le reste de ma petite famille formidable.
A ma belle famille,
Pour leur gentillesse, leur soutien et l’accueil qu’ils ont pu me faire.
A mon gros Loulou,
Pour ta grande patience, ta gentillesse, ton amour, tous ces merveilleux moments et le
bonheur que tu as su m’apporter…
Pour l’avenir que l’on construit ensemble.
Je t’aime fort…
A mes 3 grandes copines : Klr, Mélo et Caro
Pour toutes ces années passées à rigoler, à se révolter… Pour nos mauvais caractères qui se
complètent si bien…
Vous m’avez rendu la vie lyonnaise bien agréable!
A mon grand poto : Iko,
Pour toutes tes gaffes, ta serviabilité et gentillesse.
Le 4ème membre d’une fine équipe…
Et à son fréro Romain un autre Bizard tout aussi exceptionnel…
A mon ptit Nico, mon Jérèm pour leur gentillesse et leur bonne humeur.
A tous ceux qui ont pu faire partie de mes groupes de cliniques, qui m’ont tant apporté… Et
pour tous ces repas de clinique inoubliables : Marie, Yacky, Cora, Julie, Kermit, Playd’,
Tétine.
A Rapounet dit « crouto », Max, Yoyo, Lucie, Kenny…
A tous ceux que je n’ai pas cités mais avec qui j’ai partagé des grands moments de ma vie
étudiante,
A nos anciens, nos ptits poulots et surtout la mienne : Marion
A mes grands amis marseillais :
Gaël : on ne compte plus le nombre des années mais je crois pouvoir dire que tu fais partie de
la famille maintenant…
Béa : pour toutes ces années passées ensemble et surtout nos merveilleux étés….
Gilles : mon petit ministre à moi…
Et tous les autres : Loulette, Vaness, Seb, Marion, Alex…
A mes 2 petites puces Judith et Apolline dont j’ai adoré m’occuper et la petite dernière arrivée
Célestine… Vous allez me manquer…
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................... 7
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ............................................................................... 9
INTRODUCTION.................................................................................................................. 11
I-
LA DECISION DE L’INSTALLATION : CONDITIONS ET DEMARCHES....... 13
1
L’exercice légal de la médecine vétérinaire ................................................................. 13
A- Le diplôme.................................................................................................................... 13
B-
L’enregistrement du diplôme ....................................................................................... 15
C- L’inscription à l’Ordre des vétérinaires ....................................................................... 15
D- L’inscription au tableau de l’Ordre .............................................................................. 17
E-
La dispense d’inscription à l’Ordre.............................................................................. 18
F-
Le mandat sanitaire ...................................................................................................... 19
G- La responsabilité civile................................................................................................. 22
2
La décision de l’installation : arguments, options....................................................... 22
A- Les différentes options du vétérinaire .......................................................................... 22
a-
Les professions vétérinaires et leurs revenus ........................................................... 22
b-
Le choix de l’exercice libéral ................................................................................... 24
c-
Les différentes options en exercice libéral ............................................................... 27
(1) L’exercice seul ou en groupe ............................................................................... 27
(2) Création, association ou reprise de clientèle ........................................................ 28
(3) Généraliste ou spécialiste ..................................................................................... 30
B-
Les statistiques ............................................................................................................. 30
a-
Les différentes professions vétérinaires ................................................................... 30
b-
Le secteur d’activité des vétérinaires ....................................................................... 31
c-
Les vétérinaires libéraux .......................................................................................... 32
C- La décision du lieu d’installation ................................................................................. 33
a-
Statistiques ............................................................................................................... 33
b-
Etude d’implantation ................................................................................................ 35
(1) Recherche de l’aire de marché. ............................................................................ 35
-1-
(2) Analyse économique de l’aire de marché ............................................................ 36
(i)
Analyse de la demande..................................................................................... 36
(ii)
Analyse de l’offre......................................................................................... 41
(3) Choix final du site d’implantation........................................................................ 42
D- Les moyens d’installation............................................................................................. 44
a-
Cas spécifique d’une reprise de clientèle ou d’une association dans une clinique
déjà existante .................................................................................................................... 45
(1) Méthode du chiffre d’affaire ................................................................................ 45
(2) Méthode de la valeur clientèle ............................................................................. 45
(3) Méthode de l’étude approfondie .......................................................................... 46
(4) Analyse de la 2035 ............................................................................................... 47
b-
Cas d’une création .................................................................................................... 49
c-
Estimation du montant de l’emprunt ........................................................................ 52
(1) Cas d’une reprise de clientèle............................................................................... 52
(2) Cas d’une création ................................................................................................ 53
d-
Plan de financement du projet d’installation............................................................ 53
e-
L’offre des banques .................................................................................................. 58
(1) Les différents types de crédits.............................................................................. 58
(2) Conditions de l’emprunt....................................................................................... 60
(3) Garanties des crédits et assurances....................................................................... 61
E-
La chronologie des démarches de l’installation ........................................................... 63
a-
Début de l’installation .............................................................................................. 64
b-
Cas de la création ..................................................................................................... 64
c-
Cas d’une reprise de clientèle................................................................................... 65
II- LA REALISATION DU PROJET D’INSTALLATION............................................ 67
1
Choix du cadre juridique de la clientèle....................................................................... 67
A- Sociétés pour l’immobilier ........................................................................................... 69
B-
Sociétés pour l’exercice ............................................................................................... 69
a-
L’exercice du praticien seul ..................................................................................... 69
(1) Statut juridique ..................................................................................................... 70
(2) Responsabilité ...................................................................................................... 70
(3) Régime d’imposition ............................................................................................ 70
b-
L’exercice des praticiens en association .................................................................. 71
-2-
(1) Groupement de moyens de fait............................................................................. 71
(i)
Statuts juridiques .............................................................................................. 71
(ii)
Régime d’imposition. ................................................................................... 72
(2) Société civile de moyens ...................................................................................... 72
(i)
Statut juridique ................................................................................................. 73
(ii)
Régime d’imposition .................................................................................... 73
(3) Groupements d’exercice....................................................................................... 74
(i)
Formes d’associations privées de la personnalité morale ................................ 74
♦
Contrat de collaboration ............................................................................... 74
• Statut juridique............................................................................................ 74
• Régime d’imposition .................................................................................. 75
♦
La convention d’exercice conjoint ............................................................... 75
• Statut juridique............................................................................................ 75
• Régime d’imposition .................................................................................. 76
♦
Société de fait ............................................................................................... 76
• Statut juridique............................................................................................ 76
• Régime d’imposition .................................................................................. 77
♦
Société en participation ................................................................................ 77
• Statut juridique............................................................................................ 77
→ Conditions d’existence.......................................................................... 77
→ Fonctionnement juridique ..................................................................... 78
→ Régime d’imposition............................................................................. 78
(ii)
♦
Formes d’associations pourvues de la personnalité morale ......................... 79
Les sociétés civiles professionnelles ............................................................ 79
• Statut juridique............................................................................................ 79
• Constitution................................................................................................. 79
• Fonctionnement .......................................................................................... 80
• Droits des associés ...................................................................................... 81
• Responsabilité des associés ........................................................................ 83
• Acquisition et cession de parts ................................................................... 83
• Régime d’imposition .................................................................................. 83
♦
Les sociétés d’exercice libéral...................................................................... 84
-3-
• Statut juridique............................................................................................ 84
• Constitution................................................................................................. 85
• Détention du capital par les professionnels en exercice ............................. 86
• Détention du capital par d’autres professionnels et leurs ayants droits...... 86
• Interdiction de détention de parts sociales.................................................. 86
• Fonctionnement .......................................................................................... 87
• Décisions collectives .................................................................................. 87
• Cas de la SELAFA...................................................................................... 87
• Cas de la SELARL...................................................................................... 87
• Cas de la SELCA : ...................................................................................... 88
• Cas de la SELAS ........................................................................................ 88
• Droits des associés ...................................................................................... 88
• Responsabilité des associés ........................................................................ 88
• Acquisition et cession de parts ................................................................... 89
• Imposition des bénéfices............................................................................. 89
2
La législation sociale du vétérinaire praticien ............................................................. 92
A- Les régimes obligatoires............................................................................................... 92
a-
L’assurance vieillesse............................................................................................... 92
(1) La cotisation ......................................................................................................... 92
(2) Les prestations servies par la CARPV. ................................................................ 94
b-
La prévoyance : maladie, maternité, invalidité, décès ............................................. 95
(1) L’assurance maladie-maternité ............................................................................ 96
(i)
Organisation du régime .................................................................................... 96
(ii)
Affiliation et immatriculation....................................................................... 96
(iii)
Cotisations.................................................................................................... 97
(iv)
Les prestations.............................................................................................. 98
c-
Les prestations familiales ....................................................................................... 100
d-
La contribution sociale généralisée ........................................................................ 102
e-
La contribution pour le remboursement de la dette sociale ................................... 102
f-
La déclaration d’existence aux impôts ................................................................... 103
g-
La déclaration du fichier client à la commission nationale de l’informatique et des
libertés (CNIL). .............................................................................................................. 103
-4-
B-
3
Les démarches facultatives......................................................................................... 103
a-
L’adhésion au SNVEL ........................................................................................... 103
b-
Les visites de courtoisie ......................................................................................... 104
c-
L’adhésion à un centre de gestion agréé. ............................................................... 104
La construction et l’aménagement des locaux de la clinique vétérinaire................ 105
A- Les différents types de structures vétérinaires ........................................................... 105
B-
Les professionnels de la construction ou de la location ............................................. 107
C- Le plan de la clinique vétérinaire ............................................................................... 112
D- Les normes et obligations légales d’une clinique vétérinaire .................................... 119
a-
Réglementations concernant l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ...... 119
b-
Réglementations concernant la sécurité des personnes.......................................... 120
c-
Réglementations concernant la sécurité des animaux ............................................ 121
d-
Réglementations concernant la sécurité du bâtiment ............................................. 123
e-
Normes réglementaires d'implantation et de construction des chenils de plus de dix
places .............................................................................................................................. 124
f4
Normes réglementaires concernant la radioprotection........................................... 125
L’équipement de la clinique vétérinaire..................................................................... 127
A- Le choix de la date d’ouverture.................................................................................. 127
B-
Contact avec les fournisseurs ..................................................................................... 128
C- L’achat du matériel..................................................................................................... 131
D- Les prix proposés ....................................................................................................... 131
5
De l’embauche du personnel à l’ouverture de la nouvelle clinique. ........................ 135
A- Le vétérinaire et ses salariés....................................................................................... 135
a-
Les formalités préalables à l’embauche. ................................................................ 136
(1) Les déclarations.................................................................................................. 136
(2) Visite médicale d’embauche .............................................................................. 137
(3) Le contrat de travail............................................................................................ 137
b-
L’embauche proprement dite ................................................................................. 138
(1) Rémunérations et déclarations sociales.............................................................. 138
(2) Durée du travail .................................................................................................. 140
(3) L’ancienneté ....................................................................................................... 144
(4) Le paiement du salaire........................................................................................ 144
-5-
(5) Les charges sociales ........................................................................................... 145
(6) Les registres obligatoires.................................................................................... 146
B-
La communication...................................................................................................... 148
a-
La communication avec les organismes extérieurs ................................................ 148
b-
La communication avec les clients......................................................................... 149
(1) Le logo et la charte graphique ............................................................................ 150
(2) La signalétique ................................................................................................... 150
(3) Les badges .......................................................................................................... 151
(4) Les étiquettes de rayonnage ............................................................................... 151
(5) L’équipement téléphonique................................................................................ 151
(6) L’équipement informatique................................................................................ 152
(7) Parution des annonces légales ............................................................................ 153
C- Commande de médicaments....................................................................................... 155
CONCLUSION................................................................. ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
ANNEXES............................................................................................................................. 159
ANNEXE 1 ............................................................................................................................ 159
ANNEXE 2 ............................................................................................................................ 185
ANNEXE 3 ............................................................................................................................ 189
ANNEXE 4 ............................................................................................................................ 191
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 195
-6-
LISTE DES ABREVIATIONS
ADSL :
Assymetric Digital Suscriber Line
AF :
Allocations Familiales
AGA :
Association de Gestion Agréée
AGRR :
Association Générale de Retraite par Répartition
ANPE :
Agence Nationale Pour l’Emploi
APE :
Activité Principale Exercée
ASV :
Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire
AV :
Auxiliaire Vétérinaire
BIC :
Bénéfices Industriels et Commerciaux
BNC :
Bénéfices Non Commerciaux
CANAM :
Caisse Nationale d'Assurance Maladie
CARPV :
Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Vétérinaires
CFE :
Centre de Formalité des Entreprises
CFP :
Congé de Formation Professionnelle
CIAF :
Compagnie d'incinération des Animaux Familiers
CNAVPL :
Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales
CNIL :
Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés
CSG :
Contribution Sociale Généralisée
DADS :
Déclaration Annuelle des Données Sociales
DGI :
Direction Générale des Impôts
DIUO :
Dossier d'Intervention Ultérieure sur l'Ouvrage
EDF :
Electricité de France
ERP :
Etablissement Recevant du Public
ETP :
Equivalent Temps Plein
EUELRL :
Entreprise Unipersonnelle d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée
INSEE :
Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
IR :
Impôt sur le Revenu
IS :
Impôt sur les Sociétés
ISPV :
Inspecteur de Santé Publique Vétérinaire
NAC :
Nouveaux Animaux de Compagnie
-7-
PGCSPS :
Plan Général de Coordination Sécurité et Protection de la Santé
RDS :
Remboursement de la Dette Sociale
SA :
Société Anonyme
SARL :
Société A Responsabilité Limitée
SAS :
Société par Action Simplifiée
SCI :
Société Civile Immobilière
SCM :
Société Civile de Moyens
SCP :
Société Civile Professionnelle
SDF :
Société De Fait
SEL :
Société d’Exercice Libéral
SELAFA :
Société d’Exercice Libéral A Forme Anonyme
SELARL :
Société d’Exercice Libéral A Responsabilité Limitée
SELAS :
Société d’Exercice Libéral par Action Simplifiée
SELCA :
Société d’Exercice Libéral en Commandite par Actions
SIREN :
Système d'Identification du Répertoire des Entreprises
SIRET :
Système d'Identification du Répertoire des Etablissements
SMIC :
Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance
SNVEL :
Syndicat National des Vétérinaires d'Exercice Libéral
SPS :
Sécurité Protection de la Santé
Sv :
Sievert
TVA :
Taxe sur la Valeur Ajoutée
URSSAF :
Union de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations
Familiales
VAE :
Validation des Acquis de l’Expérience
-8-
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
LES FIGURES
Figure n°1 : Nombre de vétérinaires hommes et femmes dans les différentes carrières
vétérinaires. p 31
Figure n°2 : Nombre de vétérinaires hommes et femmes dans les différentes filières
vétérinaires. p 32
Figure n°3 : Comparaison des revenus bruts en euros en fonction du type d’exercice. p 33
Figure n°4: Nombre de vétérinaires implantés dans les régions françaises. p 34
Figure n°5: Exemple de détermination d’une zone de chalandise. p 36
Figure n°6 : Impôts sur les sociétés et sur le revenu dans le cas des SEL. p 90
Figure n°7 : Etude de circulations des clients. p 113
Figure n°8 : Etude de circulations des vétérinaires. p 114
Figure n°9 : Etude de circulations des ASV. p 114
Figure n°10 : Cas d’une grande clinique (surface de 350 m2) prévue pour une association de 3
vétérinaires, avec accès réservé aux urgences. p 116
Figure n°11 : Cas d’une petite clinique (surface de 65 m2) prévue pour l’exercice d’un
praticien vétérinaire seul. p 117
LES TABLEAUX
Tableau n°1 : Description du vétérinaire idéal pour les clients. p 25
Tableau n°2 : Description d’un mauvais vétérinaire pour les clients. p 26
Tableau n°3 : Comparaison entre l’exercice seul et l’exercice en groupe. p 28
Tableau n°4 : Comparaison entre la création et la reprise d’une clinique vétérinaire. p 29
Tableau n°5 : Détermination du profil économique d’une zone de chalandise. p 38
Tableau n°6 : Nombres d’animaux en France par espèce. p 39
Tableau n°7 : Profils des différents types de client d’une clinique vétérinaire. p 40
Tableau n°8 : Les différents motifs de possession d’un animal. p 41
Tableau n°9 : L’étude de marché du vétérinaire. p 42
-9-
Tableau n°10 : Importance des critères d’évaluation d’un site. p 43
Tableau n°11 : Coût en euros du matériel pour l’équipement d’une clinique vétérinaire. p 51
Tableau n°12 : Exemple de taux d’amortissement usuels. p 59
Tableau n°13 : Comparaison des différents cadres juridiques. p 91
Tableau n°14 : Les cotisations de l’assurance maladie. p 98
Tableau n°15 : Les cotisations des prestations familiales. p 102
Tableau n°16 : Les différents types de structures vétérinaires. p 106
Tableau n°17 : Travaux ou réaménagements. p 118
Tableau n°18 : Protections minimales requises pour les parois exprimées en mm de plomb
selon les locaux contigus à la salle de radiologie. p 127
Tableau n°19 : Enseignes, plaques, et supports de communication
visibles de la voie publique. p 149
Tableau n°20 : Coût de l’équipement informatique. p 152
Tableau n°21 : Utilisation des médicaments en clientèle canine. p 155
- 10 -
INTRODUCTION
Bien souvent à la fin de leurs études, les jeunes vétérinaires diplômés sont prêts à entrer dans
la vie active mais sont très peu renseignés sur la manière de gérer leur future installation, qui
constituera pourtant un moment clé de leur vie professionnelle.
Le but de cette thèse est donc d’aider les vétérinaires dans leur installation en clientèle
libérale, de les guider dans les différentes étapes de ce projet, afin qu’ils ne négligent aucun
aspect qui s’avèrerait fondamental.
L’installation du vétérinaire se divise en fait en deux phases toute aussi importante l’une que
l’autre.
La première phase correspond à la réflexion, le vétérinaire doit analyser les différentes
options qui s’offrent à lui, répondre aux premières questions (où s’installer ? comment ?
quand ?) qui permettront d’élaborer la base du projet. Les réponses à ces questions pourront
être trouvées par une documentation et des prises de contact adaptées. A la fin de cette
première étape, le vétérinaire doit avoir en main un projet précis, sérieux qui répond au mieux
à ses attentes, sa personnalité et ses moyens.
La deuxième phase, quant à elle, s’inscrit chronologiquement à la suite de la première et
représente la réalisation du projet proprement dite, à savoir le choix du cadre juridique, la
construction, l’aménagement, l’équipement de la clinique, les obligations sociales,
l’embauche du personnel… Autant de points qui nécessitent de nombreuses démarches
administratives et l’aide de nombreux professionnels.
Ainsi dans cette thèse nous détaillerons ces deux phases en insistant sur les aspects financiers,
juridiques et sociaux, chaque phase fera donc l’objet d’un chapitre.
Nous prendrons l’exemple plus précis de l’installation en clientèle libérale pour un vétérinaire
canin.
- 11 -
- 12 -
I- LA DECISION DE L’INSTALLATION : CONDITIONS ET DEMARCHES
1
L’exercice légal de la médecine vétérinaire
Avant tout projet, le vétérinaire diplômé se doit d’être en règle pour pouvoir exercer sa
profession de praticien. Pour cela, il doit s’acquitter de plusieurs obligations dans le cadre
légal du respect du Code rural et du Code de déontologie vétérinaire (annexe 1).
A- Le diplôme
D’après l’article L. 241-2 du Code rural :
Pour exercer en France des activités de vétérinaire, les ressortissants des États membres de la
Communauté européenne et des autres États parties à l'accord sur l'Espace économique
européen doivent être titulaires:
1° Soit d'un diplôme ou titre figurant sur une liste établie conformément aux obligations
communautaires ou à celles résultant de l'accord sur l'Espace économique européen, par arrêté
du ministre chargé de l'agriculture, et délivré postérieurement à la date éventuellement fixée
par cet arrêté pour chaque catégorie de diplôme, certificat ou titre.
2° Soit d'un diplôme, certificat ou titre de vétérinaire délivré par un État membre de l'Union
européenne ou un autre État partie à l'accord sur l'Espace économique européen et figurant sur
cette liste mais délivré avant le 18 décembre 1980 ou à une date antérieure à celle prévue par
l'arrêté, ou sanctionnant une formation commencée avant ces dates, lorsque ce diplôme,
certificat ou titre est accompagné d'un certificat délivré par l'autorité compétente de l'État
concerné.
Ce certificat atteste que ce diplôme, certificat ou titre est conforme à l'article 1er de la
directive 78/1027/CEE du Conseil du 18 décembre 1978, visant à la coordination des
dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant les activités du
vétérinaire.
3° Soit d'un diplôme, certificat ou titre de vétérinaire délivré par un État membre de l'Union
européenne ou un État partie à l'accord sur l'Espace économique européen et figurant sur cette
- 13 -
liste mais délivré avant le 18 décembre 1980 ou à une date antérieure à celle prévue par
l'arrêté, ou sanctionnant une formation commencée avant ces dates, lorsque ce diplôme,
certificat ou titre est accompagné d'une attestation délivrée par l'autorité compétente de l'État
concerné certifiant que l'intéressé s'est consacré de façon effective et licite aux activités de
vétérinaire pendant au moins trois années consécutives au cours des cinq années qui ont
précédé la délivrance de cette attestation.
4° Soit d'un diplôme, certificat ou titre de vétérinaire délivré par un État membre de l'Union
européenne ou un État partie à l'accord sur l'Espace économique européen et figurant sur cette
liste mais délivré avant le 18 décembre 1980 ou sanctionnant une formation commencée avant
cette date à condition que ce diplôme, certificat ou titre soit accompagné d'une attestation
délivrée pat l'autorité compétente de l'État concerné certifiant que l'intéressé s'est consacré de
façon effective et licite aux activité de vétérinaire pendant au moins trois années consécutives
au cours des cinq années qui ont précédé la délivrance de cette attestation.
5° Soit d'un diplôme, certificat ou titre de vétérinaire délivré par un État membre de l'Union
européenne ou un État partie à l'accord sur l'Espace économique européen ne répondant pas
aux dénominations figurant sur cette liste à condition que ce diplôme, certificat ou titre soit
accompagné d'un certifiant délivré par l'autorité compétente de l'État concerné.
Ce certificat atteste que ce diplôme, certificat ou titre est assimilé à ceux dont les
dénominations figurent sur cette liste et sanctionne une formation conforme aux dispositions
de
la
directive
78/1027/CEE
du
Conseil
du
18
décembre
1978.
Les diplômes, certificats et autres titres de vétérinaire délivrés par l'Italie sanctionnant des
formations commencées avant le 1er janvier 1985 doivent être accompagnés d'une attestation
telle que prévue au 3° à moins que l'autorité compétente italienne atteste que ces diplômes,
certificats et autres titres sanctionnent une formation telle que prévue au 5°.
Les ressortissants du Grand-duché du Luxembourg peuvent, en outre, se prévaloir d'un
diplôme de fin d'études de médecine vétérinaire délivré dans un État membre de la
Communauté si ce diplôme leur donne accès à l'exercice des activités de vétérinaire dans le
Grand-Duché.
- 14 -
B- L’enregistrement du diplôme
Tout vétérinaire de nationalité française ou ressortissant d'un autre Etat membre de l'Union
européenne ou d'un autre Etat partie à l'accord sur l'Espace économique européen qui remplit
les conditions d'exercice prévues aux articles L. 241-2 à L. 241-5 et qui désire exercer sa
profession est tenu, au préalable, de faire enregistrer sans frais son diplôme auprès du service
de l'Etat compétent ou de l'organisme désigné à cette fin.
L’Ordre des vétérinaires est chargé d’enregistré sans frais le diplôme vétérinaire. Tout
vétérinaire qui sollicite son enregistrement doit adresser sa demande au président du conseil
régional de l'Ordre dans la région où il se propose de fixer son domicile personnel ou
professionnel administratif tel que mentionné à l'article R. 242-52.
La demande d'enregistrement doit être accompagnée des pièces suivantes :
- la présentation de l'original ou la production ou l'envoi d'une photocopie lisible d'un
passeport ou d'une carte nationale d'identité en cours de validité ;
- la copie du diplôme d'Etat de docteur vétérinaire ou diplôme, certificat ou titre de vétérinaire
et, pour les vétérinaires d'origine étrangère et naturalisés français, de l'arrêté ministériel les
habilitant à exercer en France ou, s'ils sont originaires de la Communauté européenne ou des
autres Etats partie, à l'accord sur l'Espace économique européen, de l'un des titres mentionnés
à l'article L. 241-2.
L’article L. 241-1 prévoit que l’enregistrement du diplôme doit être, préalablement à
l'exercice de la profession, suivi de la production d'un certificat d'inscription au tableau de
l'Ordre des vétérinaires délivré par le conseil régional de l'Ordre des vétérinaires.
C- L’inscription à l’Ordre des vétérinaires
D’après l’article R.* 242-85 du Code rural :
Tout vétérinaire qui sollicite son inscription au tableau de l'ordre doit adresser sa demande au
président du conseil régional de l'Ordre dans la circonscription duquel il se propose de fixer
son domicile professionnel administratif ou d'exercer sa profession à titre principal. Les
sociétés soumises à l'inscription au tableau de l'Ordre sont inscrites au lieu de leur siège
- 15 -
social. Les associés de ces sociétés doivent être également inscrits au tableau de l'Ordre du
conseil régional dans la circonscription duquel se trouve le siège social de la société.
La demande d'inscription doit être accompagnée des pièces suivantes:
1° La présentation de l'original ou la production ou l'envoi d'une photocopie lisible d'un
passeport ou d'une carte nationale d'identité en cours de validité.
2° Une copie du diplôme d'Etat de docteur vétérinaire ou diplôme, certificat ou autre titre de
vétérinaire et, pour les vétérinaires d'origine étrangère et naturalisés français, de l'arrêté
ministériel les habilitant à exercer en France, ou, s'ils sont originaires de la Communauté
européenne ou des autres Etats partie à l'accord sur l'Espace économique européen, de l'un des
titres mentionnés à l'article L. 241-2.
3° Un extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois, remplacé ou complété, pour
les vétérinaires originaires de la Communauté européenne ou d'un autre Etat partie à l'accord
sur l'Espace économique européen, par une attestation délivrée depuis moins de trois mois par
l'autorité compétente de l'Etat membre d'origine ou de provenance, certifiant que sont
remplies les conditions de moralité et d'honorabilité exigées dans cet Etat pour l'accès aux
activités de vétérinaire.
4° Une déclaration manuscrite rédigée en langue française par laquelle, sous la foi du serment,
l'intéressé déclare avoir eu connaissance du Code de déontologie vétérinaire et s'engage à
exercer sa profession avec conscience, honneur et probité.
5° Si le vétérinaire entend exercer sa profession en partage d'activité, une copie du contrat
écrit concernant ce partage d'activité.
6° Le cas échéant, une copie du contrat établi entre le vétérinaire et son employeur.
7° Un justificatif de domicile professionnel administratif.
8° Pour l'exercice en qualité de vétérinaire responsable, ou de vétérinaire responsable
intérimaire d'une entreprise mentionnée à l'article L. 5142-1 du Code de la santé publique, de
vétérinaire délégué ou de vétérinaire délégué intérimaire d'un établissement de ces mêmes
- 16 -
entreprises, la copie du contrat liant le vétérinaire à l'entreprise ou à l'établissement, ellemême accompagnée:
a) De la justification que l'intéressé satisfait aux conditions d'exercice prévues, selon le cas, à
l'article R.5145-13 ou à l'article R. 5145-14 du Code de la santé publique.
b) De la copie de l'acte de l'organe social compétent de l'entreprise portant désignation de
l'intéressé et fixant ses attributions.
9° Pour l'exercice en qualité de vétérinaire adjoint dans une entreprise ou un établissement
mentionné à l'article L. 5142-1 du Code de la santé publique, toute pièce indiquant la nature,
les conditions et les modalités d'exercice de cette activité.
10° Pour l'exercice en qualité de vétérinaire lié par la convention prévue à l'article R.5145-46
du Code de la santé publique à une entreprise dont dépend un établissement fabriquant,
important ou distribuant des aliments médicamenteux, la copie de la convention liant le
vétérinaire à l'entreprise.
Tous les documents produits à l'appui de la demande d'inscription doivent être accompagnés,
s'ils ne sont pas rédigés en français, d'une traduction certifiée par un traducteur assermenté.
D- L’inscription au tableau de l’Ordre
D’après l’article L. 242- 4 du code rural, le Conseil Régional de l'Ordre dresse, chaque année
et pour chaque département compris dans son ressort, le tableau des vétérinaires qui
remplissent les conditions fixées à l'article L. 241-1 et des sociétés civiles professionnelles de
vétérinaires qui remplissent les conditions fixées à l'article L. 241-14. Ce tableau est déposé à
la préfecture ainsi qu'au parquet du tribunal de grande instance du chef-lieu de chacun des
départements de la région ; il est, en outre, affiché dans toutes les communes du département.
L'inscription au tableau de l'Ordre doit être demandée par les intéressés, agissant à titre
personnel ou en qualité de membres d'une société civile professionnelle, au Conseil de l'Ordre
de la région dans laquelle ils se proposent d'exercer leur profession. La demande doit être
accompagnée du diplôme, titre ou certificat permettant l'exercice de la profession vétérinaire
en original ou en copie.
Le Conseil Régional de l'Ordre doit statuer dans un délai maximum de deux mois à compter
de la demande, après vérification des titres du demandeur ou, s’agissant d'une société civile
- 17 -
professionnelle, des demandeurs. Ce délai est prolongé lorsqu'il est indispensable de procéder
à une enquête hors du territoire national. L'inscription ne peut être refusée que par décision
motivée.
Le refus d'inscription au tableau de l'Ordre ouvre droit à recours dans les conditions prévues à
l'article L. 242-8.
En demandant leur inscription au tableau ou celle de la société civile professionnelle dont ils
sont associés, les vétérinaires s'engagent sous la foi du serment à exercer leur profession avec
conscience et probité.
En cas de changement de domicile professionnel, l'inscription est transférée d'office au
tableau du département du nouveau domicile.
E- La dispense d’inscription à l’Ordre
D’après l’article L. 241-3 du Code rural, il existe un cas où les vétérinaires praticiens peuvent
exercer en France sans inscription préalable à l’Ordre français des vétérinaires:
Les vétérinaires ressortissants d'un des états membres de la Communauté européenne ou
d'autres États parties à l'accord sur l'Espace économique européen qui sont établis et exercent
légalement les activités de vétérinaires dans un de ces états autre que la France peuvent
exécuter en France à titre occasionnel des actes professionnels sans être soumis à l'obligation
d'inscription au tableau de l'ordre des vétérinaires prévue à l'article L. 241-1 pour l'exercice de
la médecine et de la chirurgie des animaux et à l'article L. 5143-2 du code de la santé publique
pour l'exercice de la pharmacie vétérinaire. L'exécution des ces actes est toutefois
subordonnée à une déclaration préalable. Si l'urgence ne permet pas de faire cette déclaration
préalablement à l'acte, elle doit être faite postérieurement dans un délai maximum de quinze
jours.
Les intéressés sont tenus de respecter les règles professionnelles en vigueur en France et sont
soumis à la juridiction disciplinaire de l'ordre des vétérinaires.
- 18 -
F- Le mandat sanitaire
Le mandat sanitaire est un acte administratif par lequel l'Etat donne à un vétérinaire le pouvoir
de réaliser pour l'État et en son nom des interventions vétérinaires sanitaires, notamment dans
le cadre des maladies réglementées.
Il est actuellement impossible pour un praticien rural d'exercer sans être vétérinaire sanitaire,
c'est-à-dire titulaire du mandat sanitaire.
Il est devenu incontournable pour un praticien urbain, ayant une activité exclusivement en
rapport avec les animaux de compagnie, de posséder le mandat sanitaire, devenu par exemple,
depuis le décret n° 96-596 du 27 juin 1996, une condition de droit pour effectuer une simple
vaccination antirabique de carnivore domestique.
Ainsi, il convient de prendre contact avec le Directeur des Services Vétérinaires (DSV) des
départements concernés par son activité professionnelle (département de la résidence
professionnelle et le cas échéant départements limitrophes).
D’après l’article R221-4 du Code rural modifié par Décret n°2004-779 du 28 juillet 2004 art. 1 JORF 1er août 2004
I. - Le mandat sanitaire est attribué par le préfet du département dans lequel le demandeur
entend exécuter les opérations mentionnées aux articles L. 221-11, L. 222-1 et L. 231-3.
La candidature à un mandat sanitaire est adressée au préfet par le pétitionnaire, accompagnée
d'un dossier comprenant :
1° Une copie de l'inscription au tableau de l'ordre des vétérinaires délivrée par le président du
conseil régional de l'Ordre ou, pour les élèves des écoles nationales vétérinaires remplissant
les conditions exigées aux articles L. 241-6 à L. 241-12, un certificat du même président
attestant que le demandeur est habilité à assister un vétérinaire inscrit au tableau lui-même
détenteur d'un mandat sanitaire ;
2° Pour les vétérinaires inscrits au tableau de l'ordre des vétérinaires, une attestation d'un
contrôle favorable des connaissances concernant le mandat sanitaire et les maladies
réglementées délivrée selon les modalités définies par arrêté du ministre chargé de
- 19 -
l'agriculture, ainsi, en tant que de besoin, que des justificatifs de la tenue à jour de ces
connaissances conformément aux dispositions de l'article R. 221-12 ;
3° Un extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois ;
4° L'engagement :
- de respecter les prescriptions techniques édictées par le ministre chargé de l'agriculture et ses
représentants pour l'exécution des opérations mentionnées au premier alinéa du présent
article;
- de respecter les tarifs de rémunération y afférents ;
- de tenir à jour ses connaissances nécessaires à l'exercice du mandat ;
- de rendre compte au directeur départemental des services vétérinaires de l'exécution des
missions et des difficultés éventuellement rencontrées à cette occasion.
II. - Le mandat sanitaire est attribué pour l'ensemble du département dans lequel le vétérinaire
a établi son domicile professionnel administratif tel que défini à l'article R. 242-52 ; des
mandats sanitaires peuvent également être attribués, sur demande du vétérinaire, par les
préfets d'un ou plusieurs autres départements. Le nombre total de mandats détenus ne peut
être supérieur à quatre et ces mandats doivent être attribués dans des départements limitrophes
entre eux.
III. - Pour l'exécution des opérations mentionnées à l'article L. 221-11, l'exercice du mandat
sanitaire peut être limité à un nombre maximum d'exploitations ou d'animaux, dans les
conditions définies par arrêté du ministre chargé de l'agriculture.
L’article R221-5 modifié par Décret n°2004-779 du 28 juillet 2004 - art. 2 JORF 1er août
2004 établit que :
Le mandat sanitaire habilite son titulaire à exécuter l'ensemble des opérations suivantes :
- toutes opérations de prophylaxie collective dirigées par l'Etat ;
- toutes opérations de police sanitaire ;
- toutes opérations de surveillance sanitaire prescrites par le ministre chargé de l'agriculture
dès lors que celles-ci sont en rapport avec les opérations susmentionnées.
- 20 -
L’article R221-6 modifié par Décret n°2004-779 du 28 juillet 2004 - art. 3 JORF 1er août
2004 précise que :
Un mandat sanitaire spécialisé peut être attribué par le préfet lorsque les opérations de
prophylaxie collective des animaux concernent des élevages d'intérêt génétique particulier
ainsi que des élevages d'espèces particulières ; les types d'élevages concernés sont déterminés
par arrêté du ministre chargé de l'agriculture. Un même vétérinaire peut, en ce cas, demander
et se voir attribuer un ou plusieurs mandats sanitaires spécialisés sans qu'il y ait lieu de limiter
ceux-ci à quatre départements limitrophes entre eux.
Le mandat sanitaire spécialisé habilite son titulaire à procéder dans les élevages mentionnés à
l'alinéa précédent aux mêmes opérations que celles définies à l'article R. 221-5.
Et l’article R221-7 modifié par Décret n°2004-779 du 28 juillet 2004 - art. 4 JORF 1er août
2004 ajoute que :
Le mandat sanitaire est attribué pour une durée d'un an. Il est renouvelable ensuite, pour les
vétérinaires inscrits au tableau de l'Ordre, par périodes de cinq années tacitement reconduites
si le vétérinaire sanitaire a satisfait à ses obligations, notamment en matière de formation
continue prévues à l'article R. 221-12. Le mandat devient caduc lorsque son titulaire cesse
d'être inscrit au tableau ; cette caducité s'étend, dans le cas prévu au 1° du I de l'article R. 2214, au mandat des assistants.
Le titulaire d'un mandat sanitaire a la qualité de vétérinaire sanitaire.
Tout titulaire d'un mandat sanitaire peut y renoncer, temporairement ou définitivement, sous
réserve d'un préavis de trois mois adressé au préfet. Le rétablissement éventuel du mandat est
instruit comme une demande nouvelle. Il en va de même lorsqu'un vétérinaire demande une
modification de l'étendue géographique de son mandat.
L’article R221-8 créé par Décret 2003-768 2003-08-01 art. 2, annexe JORF 7 août 2003
ajoute que :
L'arrêté préfectoral portant attribution du mandat sanitaire est publié intégralement au Recueil
des actes administratifs de la préfecture et par extraits dans deux journaux régionaux ou
- 21 -
locaux diffusés dans le département. Le préfet assure en outre l'établissement, la mise à jour et
l'affichage annuels dans les mairies du département de la liste des vétérinaires sanitaires.
G- La responsabilité civile
Pour exercer le praticien doit également être assuré, ainsi en clientèle libéral, il doit donc
souscrire une assurance personnelle de responsabilité civile, tandis que le vétérinaire salarié
peut être couvert par l’assurance de son employeur.
Cependant, tout vétérinaire salarié doit être lié à son employeur par un contrat de travail en
bonne et due forme.
2
La décision de l’installation : arguments, options
A- Les différentes options du vétérinaire
a- Les professions vétérinaires et leurs revenus
Le vétérinaire peut grâce, à son diplôme, exercer différentes professions. Que ce soit dans le
secteur privé ou public un certain nombre de débouchés s’offrent à lui.
Dans le secteur privé on retrouvera le vétérinaire praticien libéral ou salarié de l’industrie
(pharmaceutique, agro-alimentaire…), tandis que dans le secteur public, le vétérinaire pourra
travailler dans la santé publique vétérinaire, le corps des armées ou l’enseignement.
De multiples paramètres pourront intervenir dans la décision d’orientation :
- l’intérêt pour une activité ;
- le revenu mensuel ;
- le nombre d’heures de travail hebdomadaire ;
- l’assurance de l’emploi.
Aujourd'hui, la majorité des vétérinaires soignent des animaux de compagnie.
C’est une profession libérale de plus en plus rentable dont les revenus nets par an augmentent
chaque année. Aujourd’hui, la majorité des vétérinaires français exercent en libéral. Mais
comme pour d’autres professions libérales, les revenus d'un vétérinaire dépendent de sa
- 22 -
notoriété et de l’importance de sa clientèle. Mais les débuts peuvent être difficiles et les
vétérinaires débutants ne gagnent parfois guère plus que le SMIC.
Voici l’estimation des revenus de quelques professions vétérinaires :
Secteur privé
Un praticien libéral :
Revenu moyen annuel : 50 à 60.000 euros (nets imposables)
NB : Hommes : 60.000 euros et Femmes : 40.000 euros La différence de revenus est due au
fait que les femmes font parfois le choix de travailler à temps partiel.
Source : caisse autonome de retraite et de prévoyance vétérinaire CARPV 2005
Un salarié de l’industrie
85.000 euros bruts (45 à 150.000 euros bruts), profil : 40 ans, 15 ans d’expérience
Industrie pharmaceutique : 60-100.000 euros
Industrie agro alimentaire : 50-90.000 euros
Productions animales : 50-70.000 euros
Source : Enquête salaire club vétérinaires et entreprises (CVE 2007 sur 130 questionnaires)
Secteur public
Le corps des ISPV (inspecteur de santé publique vétérinaire)
Il comprend 3 grades : inspecteur, inspecteur en chef, inspecteur général. Leur salaire mensuel
(primes comprises, va de 2.500 euros en début de carrière à 7.500 euros pour ceux qui
deviennent inspecteur généraux de classe exceptionnelle).
Source : Grille des salaires 2005
Le corps des enseignants chercheurs
Maitre de conférences débutant : 24.017,88 euros bruts/an
Maitre de conférences en fin de carrière : 43.476,07 bruts/an
Professeur débutant : 34.833,88 euros bruts/an
Professeur en fin de carrière : 51.004, 86 euros bruts/an
- 23 -
Source : grille des salaires en mai 2005, ajouter dans certains cas une indemnité de résidence
(ex de 60,04 à 127,51 x 12 à l’ENVA)
Le corps des militaires
Il comprend 4 grades : vétérinaire des armées, vétérinaire principal, vétérinaire en chef,
vétérinaire chef des services (officier général) : le salaire mensuel de début de carrière se situe
à environ 2.500 euros nets et peut évoluer jusqu’à 7.500 euros pour un officier général
titulaire d’une prime de 3eme niveau. Ils peuvent bénéficier de primes correspondant à des
qualifications attribuées sur épreuves ou sur titres, ces primes annuelles se situent
respectivement selon 3 niveaux à 7.000 euros, 16.500 euros et 30.000 euros (chiffres 2007).
b- Le choix de l’exercice libéral
Après avoir choisi la voie du praticien libéral, dans la chaîne des choix qui vont conduire à la
concrétisation du projet d’installation, celui du domaine d’activité constitue en général le
premier maillon.
Parfois, le choix du domaine d’activité peut s’être imposé de lui-même, comme le fruit d’une
vocation précoce ou alors à travers la découverte plus tardive lors d’une période de stage,
d’aide ou de remplacement, d’un domaine d’activité insoupçonné ou mal perçu au départ. Ce
choix peut aussi être lié au désir de travailler dans une région, dans une ville ou dans une
structure bien précise.
Quelques fois, au contraire, ce choix est largement ouvert, et c’est dans ce cas et dès cette
étape qu’une réflexion structurée, étape par étape est particulièrement intéressante.
Au-delà de l’intérêt professionnel, technique, intellectuel, relationnel que l’on peut porter à un
domaine d’activité en particulier, il faut dès le départ être conscient que ce choix va aussi
peser sur d’autres facteurs tels que la plus ou moins grande facilité d’organisation
professionnelle, personnelle, familiale ou encore sur la nécessité de gérer une indispensable
“multi-compétences” dans certains cas. Ainsi il faut être conscient que la définition de sa
personnalité (passant par une remise en question de soi) est indispensable, car elle permettra
de cerner le projet le mieux adapté aux qualités et aux défauts du vétérinaire.
Les tableaux suivant nous permettent d’ailleurs de noter l’importance des qualités et défauts
perçues par les clients. Bien qu’issues d’une ancienne enquête, ces descriptions restent encore
valables de nos jours.
- 24 -
Qualités requises
Importance
Un ami des bêtes :
- aime les animaux
- doux dans sa manière de les prendre
+++++
- les réconforte et rassure
- les appelle par leur nom
- leur parle
Un homme de communication :
- ouvert, communicatif, sympathique
+++++
- toujours prêt à rendre service
- entretien des relations amicales
- empathique, se met à la place des autres
Un pédagogue :
- il conseille
- dit la vérité
- explique simplement
+++++
- considère le propriétaire comme un adulte et lui dit tout
ce qu’il fait
- fait visiter les locaux
- donne des brochures sur les animaux
- donne des renseignements par téléphone
Compétent techniquement :
- Il a de bons résultats et un bon diagnostic
++++
- Consciencieux, examen complet
- N’a pas peur des animaux
- Généraliste plus que spécialiste
Psychologue :
+
Honnête :
+
Tableau n°1 : Description du vétérinaire idéal pour les clients. (Enquête de Marc Helfre 1989
pour le groupe Covely)
A cela il faut bien sûr rajouter les qualités d’entrepreneur indispensables à la réussite de la
clinique.
- 25 -
Défauts majeurs
Importance
Incompétent techniquement :
- mauvais diagnostic
- incompétent
++++++++
- donne de mauvais médicaments
- donne de mauvais conseils
- a peur des animaux
Peu ou pas disponible :
- toujours pressé
- expédie son client, bâcle son travail
+++++
- n’ausculte pas entièrement
- ne discute pas avec les propriétaires
N’aime pas les animaux :
- sans cœur, dur, manque de douceur
+
- refuse un animal en urgence
Trop intéressé financièrement :
- pousse à la consommation
+
- a choisi ce métier pour l’argent
- pratique des tarifs très différents d’une consultation à l’autre
Incapable d’aider psychologiquement le maître
+
Tableau n°2 : Description d’un mauvais vétérinaire pour les clients. (Enquête de Marc Helfre
1989 pour le groupe Covely)
Aussi il faut être conscient que l’exercice en clientèles mixte à dominante rurale, mixte à
dominante canine, mixte équine – canine ou canine pure se révèlera très différent au
quotidien.
Actuellement l’activité canine continue de croître alors que la population de vétérinaire dans
les campagnes stagne. Bien que cette désaffection en milieu rural se généralise dans tous les
métiers, elle existe particulièrement chez les vétérinaires en raison d’une certaine exigence du
travail.
- 26 -
Par la suite nous nous intéresserons à l’installation pour un praticien en clientèle canine. Si de
nombreux points seront communs aux autres domaines d’activité, certaines spécificités de la
clientèle rurale ou équine ne seront pas détaillées.
c- Les différentes options en exercice libéral
En général, à la sortie de l’école, les jeunes praticiens diplômés restent salariés pendant
quelques années (en moyenne 6/7 ans) avant de se mettre à leur compte. C’est à ce moment là
que de nombreuses questions s’ouvrent à eux.
Pour répondre à ces questions, il convient d’examiner les différentes options qui leur sont
offertes.
(1) L’exercice seul ou en groupe
Tout d’abord le vétérinaire peut exercer seul ou en groupe.
Dans les éléments de réponse à cette première question fondamentale, les aspects personnels
et les aspects professionnels sont étroitement imbriqués. Certains paramètres sont subjectifs,
ce qui rend la réponse un peu plus délicate, et ce d’autant qu’il faut aussi projeter l’activité
dans le futur.
On pourra cependant structurer sa réflexion en pesant les « pour » et les « contre », pour ainsi
adapter au mieux son choix à sa personnalité et à ses ambitions.
- 27 -
Exercice seul
Exercice en groupe
-échange – communication
-organisation du travail
-offre de service supérieur
Avantages
-pouvoir de décision
-meilleur plateau technique
-pas de contraintes internes
-organisation du temps libre
-personnalisation
des
relations -formation continue
clients
-possibilité
de
spécialisations
multiples
-possibilité
d’activité
à
temps
partiel
-isolement professionnel
Inconvénients
-difficulté pour la prise de décision
-organisation du travail
-charge de travail
-perspective à long terme
Tableau n°3 : Comparaison entre l’exercice seul et l’exercice en groupe.
(2) Création, association ou reprise de clientèle
L’option “création ou reprise” est en théorie indépendante de l’association. Dans les faits, la
très grande majorité des créations se fait seul.
Cependant, il existe certains projets de création conduits à deux (notamment dans le cas où
chacun des futurs associés envisage un temps partiel). De même, certaines reprises de
clientèle peuvent être effectuées dans le cadre d’un projet partagé à plusieurs.
Là encore, les goûts personnels seront pour beaucoup dans le choix final et il convient
d’examiner les avantages et inconvénients de chaque option.
- 28 -
Création
Reprise
-liberté dans la conduite du projet
-sécurité sur le démarrage de
-satisfaction de conduire et de l’activité
Avantages
réussir un projet personnel complet
-reprise du personnel expérimenté
-entreprise adaptée totalement aux -temps investi beaucoup plus
choix personnels
court
-difficulté de la succession en cas
-solitude dans la prise de décision
de personnalisation forte de la
-solitude dans l’exercice
Inconvénients
-incertitude
sur
le
plan
développement
-durée de réalisation du projet
-risque financier
de
clientèle
-reprise
d’un
personnel
non
souhaité
-rénovation
de
la
clinique
éventuelle
Tableau n°4 : Comparaison entre la création et la reprise d’une clinique vétérinaire.
Il faut savoir que la création d’un cabinet par un vétérinaire seul est un investissement lourd
qui limite la taille de la structure et qui place le praticien dans une situation d’endettement peu
confortable.
Le praticien exerçant seul doit se montrer toujours disponible surtout au moment de la
création étant donné le peu de moyens à sa disposition pour prendre un assistant ou un
remplaçant : ceci limite encore les possibilités de structure : il semble délicat d’ouvrir seul
une clinique 24h/24 et d’en assurer les journées et les gardes.
Le praticien seul doit pouvoir répondre à tous les problèmes posés dans toutes les disciplines
médicales ou chirurgicales sachant qu’il n’a ni le temps de se consacrer à des formations post
universitaires ni les fonds suffisants pour se munir d’équipements perfectionnés.
C’est pourquoi de plus en plus de vétérinaires choisissent de s’associer pour offrir un meilleur
service à la clientèle et avoir des disponibilités personnelles plus importantes et plus
compatibles avec les nécessités d’une formation continue ou spécialisée et une vie de famille.
- 29 -
(3) Généraliste ou spécialiste
Selon son domaine d’intérêt le vétérinaire peut choisir d’être généraliste ou spécialiste.
L’exercice est alors bien différent : par exemple, pour le spécialiste, la clientèle est
essentiellement référée par des confrères.
De la même manière un spécialiste peut décider d’être praticien libéral ambulant, c'est-à-dire
qu’il ne possède pas de clinique fixe. Il intervient sur rendez-vous dans différentes cliniques,
en y utilisant les locaux, le matériel et la clientèle.
B- Les statistiques
On peut à présent s’intéresser plus généralement à l’installation des vétérinaires praticiens en
France.
Cela permet en effet d’avoir une idée des différentes tendances et ainsi de prendre des
décisions en se situant par rapport au contexte national.
a- Les différentes professions vétérinaires
Si l’on s’intéresse aux différentes filières vétérinaires, on se rend compte que la majorité des
vétérinaires préfèrent exercer en tant que praticien libéral.
On peut également noter que les femmes prédominent comme adjointes remplaçantes. Cela
peut s’expliquer par un emploi du temps moins chargé par rapport aux praticiens associés ou
exerçant seuls, la plupart des femmes préférant conserver du temps pour leur vie de famille.
- 30 -
Figure n°1 : Nombre de vétérinaires hommes et femmes dans les différentes carrières
vétérinaires. (Source : www.veterinaire.fr)
b- Le secteur d’activité des vétérinaires
On remarque que les vétérinaires exercent majoritairement dans le domaine des animaux de
compagnie.
Le secteur d’activité rural, quant à lui, se distingue par une majorité masculine.
- 31 -
Figure n°2 : Nombre de vétérinaires hommes et femmes dans les différentes filières
vétérinaires. (Source : www.veterinaire.fr)
c- Les vétérinaires libéraux
Si on s’intéresse à la rémunération des vétérinaires en fonction de leur domaine d’activité on
note une disparité entre les vétérinaires libéraux et les vétérinaires salariés d’une part mais
également une disparité entre le revenu des hommes et des femmes d’autre part.
- 32 -
Figure n°3 : Comparaison des revenus bruts en euros en fonction du type d’exercice.
(Source : www.veterinaire.fr)
C- La décision du lieu d’installation
Le lieu d’installation dépend tout d’abord de la volonté du praticien, ce choix peut être
influencé par des raisons familiales, de loisirs (mer, montagne) ou autres.
Mais le lieu d’installation dépend également de l’étude de marché, cette étude permettra de
déterminer quel endroit sera le plus avantageux pour le développement de l’entreprise. Elle
pourra se faire aussi bien dans les cas de création d’une clinique que dans les cas de reprise
d’un cabinet déjà existant.
a- Statistiques
Tout d’abord intéressons nous aux statistiques françaises concernant le lieu d’implantation
des cliniques vétérinaires.
Cela permet d’avoir une première idée de la tendance générale et peut même influencer
l’étude d’implantation.
- 33 -
Voici l’étude d’implantation dans les différentes régions françaises :
Figure n°4 : Nombre de vétérinaires implantés dans les régions françaises.
(Source : www.veterinaire.fr , chiffres 2008)
- 34 -
On pourra trouver l’étude d’implantation dans les différents départements français (Source :
www.veterinaire.fr , chiffres 2008) en annexe n°2.
Ainsi ces études d’implantation à l’échelle nationale vont permettre au vétérinaire de faire sa
propre étude d’implantation.
b- Etude d’implantation
L’étude d’implantation est la première étape de l’étude de marché indispensable à toute
installation. Que ce soit une reprise de clientèle ou une création, il convient de faire cette
étude afin d’estimer la valeur de la clinique déjà existante ou le potentiel de développement
économique de la future clinique. Cette étude d’implantation se décompose en trois parties :
la recherche de l’aire de marché et ses limites, l’analyse économique de cette zone et enfin le
choix final du site d’implantation.
(1) Recherche de l’aire de marché.
Lorsque le futur installé a défini sa stratégie professionnelle et qu’il a une idée de l’endroit où
il veut s’implanter il doit déterminer l’aire de marché.
L’aire de marché définit la zone où se situent les clients du point d’offre, elle doit être définie
selon le postulat : « un client cherche toujours à disposer de ce qu’il désire en parcourant la
distance la plus courte possible ». Cela ne reste tout de même qu’un principe purement
théorique, puisqu’en réalité, la fréquentation d’une clinique vétérinaire résulte :
- de l’accessibilité, qui dépend de l’encombrement des voies d’accès, des places de
stationnement ;
- de l’attractivité, qui traduit les services offerts, les prix, l’accueil ;
- du client dont le comportement est assez difficile à modéliser.
On peut décomposer l’aire de marché en trois zones :
- une zone primaire, correspondant à l’environnement immédiat du cabinet, qui génère en
général entre 60 et 100% de la clientèle du cabinet. En milieu urbain, cette zone correspond à
un rayon d’environ 3 kilomètres autour de la clinique, en milieu rural, elle pourra s’étendre
jusqu’à un rayon de 10 kilomètres.
- une zone secondaire qui offre un potentiel moins important avec une clientèle plus volatile
(entre 20 et 60%).
- 35 -
- une zone tertiaire beaucoup moins intéressante, située à la frontière de l’aire de marché et
qui génère entre 0 et 20% de la clientèle.
La zone de chalandise est donc délimitée par un cercle centré sur le site d’implantation et qui
doit tenir compte des barrières de déplacement des clients.
Figure n°5 : Exemple de détermination d’une zone de chalandise.
(Alcyon, Installation, 2008)
(2) Analyse économique de l’aire de marché
(i) Analyse de la demande
Dans un premier temps, on doit avoir une connaissance fine de l’environnement socioéconomique de l’aire de marché.
Pour l’aire de marché considérée, il faut réunir les informations suivantes :
- La démographie : nombre de foyers (et descriptif : âge, revenu, catégories socioprofessionnelles) ;
- L’évolution de la population et de son pouvoir d’achat sur les cinq dernières années ;
- 36 -
- Les zones d’habitation et d’emploi, évolution dans le temps de ces zones et de l’activité
économique de la région, habitudes des ménages ;
- Les tendances lourdes du marché : transformations des modes de vie, du comportement
des consommateurs.
Voici un récapitulatif des quelques informations à collecter pour estimer le profil économique
de la demande d’une zone de chalandise :
- 37 -
Inventaire des informations à collecter
But
Catégorie de logements :
- résidences principales
Estimer la population résidant effectivement
- logements vacants
dans la zone de chalandise
- résidences secondaires
Statut d’occupation :
Relier la population locale aux taux de
- les propriétaires
possession et de médicalisation des animaux
- locataires (dont HLM)
Taille des résidences principales et présence
ou non d’un jardin
de compagnie.
Déterminer
avec
précision
le
potentiel
économique de la zone de chalandise.
Taille moyenne des ménages
Structure par âge et sexe de la population
ainsi que la pyramide des âges
Déterminer la base de renouvellement de la
Taux de chômage
zone et estimer son dynamisme économique.
Nombre d’actifs et de retraités
Mouvement naturel et migratoire :
- naissance
- décès
- excédent naturel
- solde migratoire et total
-
taux
d’accroissement
naturel
migratoire et total
annuel,
Estimer le potentiel de développement de la
commune
Migrations résidentielles :
- même logement
- même commune, autre logement
- autre commune
Tableau n°5 : Détermination du profil économique d’une zone de chalandise.
(Installation vétérinaire, Centravet, 2008)
- 38 -
Et dans un deuxième temps, on doit définir le potentiel économique de l’aire de marché :
Dans le cadre d’une clientèle canine :
On peut exprimer le potentiel économique de la façon suivante :
nombre de ménages de l’aire de marché x taux de possession d’un animal de compagnie x
dépense par animal = potentiel économique
Pour déterminer et évaluer le potentiel économique d’une zone intéressons nous à présent à
quelques chiffres incontournables, qui permettent d’avoir une idée de la demande en France.
Ainsi par comparaison de ces chiffres avec ceux d’une zone précise, il sera plus facile de
juger du bon potentiel économique d’une aire de marché.
Population d’animaux familiers en France
Animaux
Nombre
Chiens
8,5 millions
Chats
9,9 millions
Equidés
800 000
Oiseaux
6,6 millions
Rongeurs
3,8 millions
Poissons
35,9 millions
Tableau n°6 : Nombres d’animaux en France par espèce.
(FACCO et TNS Sofres, 2008)
Le nombre de chiens est en légère décroissance, celui des chats augmente. Mais le marché tiré
par la qualité de l’offre a encore un vrai potentiel d’augmentation.
- 39 -
Panier moyen chez le vétérinaire et nombre de visites (Panelvet)
Les clients actifs viennent de 3 à 4 fois par an chez le vétérinaire et dépensent de 52 à 55 € HT
soit environ 65 € TTC à chaque fois.
Cette dépense est repartie en actes (60%), en vente de médicaments (25%) et en vente
d’aliments (15%).
Le client type du vétérinaire
On peut également distinguer différents profils de la clientèle vétérinaire en fonction de leur
classe sociale et leur comportement vis-à-vis de leurs animaux de compagnie.
Caractéristique de la clientèle
Sexe et emploi
Profil type
Des femmes, cadre moyens,
employées ou retraitées
Importance
75,50%
Moins de 35 ans
33,25%
De 36 à 55 ans
43,75%
Plus de 55 ans
23,00%
Modeste
28,20%
Moyen
40,80%
Elevé
31,00%
Personnes seules
23,50%
Couples
34,00%
Familles
42,50%
Chiens
46,00%
Chats
17,00%
Chiens et chats ou autres
37,00%
Faible
10,00%
Normale à importante
90,00%
Possession antérieure
0
18,80%
d’animaux
1 ou plus
81,20%
Age
Niveau social
Situation familiale
Animaux possédés
Taux de médicalisation
Tableau n°7 : Profils des différents types de client d’une clinique vétérinaire.
(Florence Devaux Dabenoc, 1994)
- 40 -
Motivation des maitres
Il est également intéressant d’identifier le motif de possession d’un animal de compagnie afin
de répondre au mieux à la demande des clients
Chiens
Chats
Oiseaux
Poissons
Rongeurs
Pour l’amour des animaux
61,4%
60,5%
61,0%
33,0%
46,0%
Pour avoir de la compagnie
43,5%
38,2%
37,0%
10,0%
25,0%
Pour le plaisir de s’en occuper
40,4%
37,7%
Parce que j’en ai toujours eu
31,8%
28,9%
Pour le bien être personnel
29,2%
26,2%
Par fierté
28,7%
23,2%
Pour les enfants
23,7%
21,3%
30,0%
48,0%
73,0%
Tableau n°8 : Les différents motifs de possession d’un animal.
(FACCO, TNS SOFRES 2003)
Ainsi après avoir analyser la demande potentielle d’une aire de marché, il faut analyser l’offre
de cette même aire.
(ii) Analyse de l’offre
Les points d’offre, c'est-à-dire la concurrence, sont différents selon le domaine d’activité
ciblé.
Ainsi pour la délivrance de médicaments et l’alimentation des animaux, il existe une
concurrence provenant d’autres professionnels : pharmacies, grandes surfaces, magasins de
bricolage, jardineries, enseignes agricoles, éleveurs, animaleries, dispensaires…
L’essentiel de la concurrence est néanmoins constituée des autres vétérinaires exerçant dans
ou à proximité de la zone de chalandise.
Il est ainsi recommandé de répertorier l’ensemble des points d’offre dans un rayon de 12
kilomètres autour du site étudié.
- 41 -
La répartition des dépenses doit ensuite être évaluée selon la distance des points d’offre
concurrentiels ainsi que les prix, les prestations, les spécialités qu’ils proposent et les moyens
techniques dont ils disposent.
(3) Choix final du site d’implantation
Ainsi l’étude de marché peut être résumée dans le tableau suivant:
De l’offre
De la demande
La concurrence =
Analyse quantitative
Le potentiel économique =
vétérinaires libéraux installés Nombre
d’animaux
x
dans le secteur convoité + Dépenses par animaux
pharmaciens + animaleries
La
Analyse qualitative
concurrence :
moyens
spécialités, La zone de chalandise =
techniques,
distance, prestations…
prix, secteur
géographique
répartition
des
de
clients
potentiels
Tableau n°9 : L’étude de marché du vétérinaire.
Une fois que ces données recueillies, il faut pouvoir évaluer leur importance afin de pouvoir
les pondérer, et ainsi de pouvoir comparer différents sites potentiels d’installation.
Voici quelques exemples de coefficients que le vétérinaire pourrait attribuer à chaque critère
d’évaluation d’un site :
- 42 -
Critères d’évaluation d’un site
Coefficient
La population :
- le nombre d’habitants
- l’âge et la nature de la population
X3
- évolution et mouvement des populations humaines et animales
- niveau moyen de vie et habitudes de la population
- nombre d’animaux par habitants et taux de médicalisation
La concurrence :
- le nombre et localisation des confrères, cabinets et cliniques
installées ou en cours d’installation
- les compétences personnelles et spécialisations des confrères
X3
- prix pratiqués par les confrères
- nombre et répartitions des pharmacies
- nombre et répartitions des toiletteurs et éleveurs
L’accessibilité :
X3
- le stationnement
- l’encombrement des voies d’accès
La nature du site :
- la visibilité
X2
- la taille, forme et âge du bâtiment
- possibilités d’extension future
L’environnement :
- la proximité du pôle d’attraction (commerces)
- le volume d’activité commerciale (dynamisme et perspective de la
X2
région, de la ville ou du quartier)
- la qualité de voisinage
- infrastructures et constructions prévues
Les conditions d’installation :
- prix du neuf et des locations
X2
- couts d’entretien
- travaux
- impôts locaux, fonciers et taxe professionnelle
Le passage :
X1
- nombre de véhicules passant par heure
- nombre de personnes passantes par heures
Tableau n°10 : Importance des critères d’évaluation d’un site. (Normand B, 2003)
- 43 -
Ainsi à ce moment de l’étude, le praticien possède toutes les informations qui vont lui
permettre de décider du site d’implantation qui a le plus fort potentiel économique.
A noter qu’il existe des logiciels permettant de faciliter cette étude d’implantation qui sera
alors nommée « géomarketing », c'est-à-dire qu’elle suivra le cheminement de l’étude
classique en s’attachant particulièrement à la répartition spatiale des données, elles même
disponibles au sein de logiciels appelés SIG (Système d’Information Géographique).
En ce qui concerne l’étude classique quelques coordonnées utiles pour récolter les différentes
informations sont référencées en annexe n°3.
En conclusion il n’existe pas de méthode infaillible à la réalisation de l’étude de marché.
Quelque soit la méthode choisie (informatique ou classique), suite à cette étude le praticien
peut avoir une idée de l’endroit le mieux adapté au développement de son entreprise. En cas
de succession, il aura également une idée de la valeur de la clientèle qu’il peut racheter.
Mais il est important de comprendre qu’un endroit à fort potentiel économique n’est pas
forcément synonyme de rentabilité car s’il est possible de limiter les risques il n’est pas
possible de maîtriser tous les facteurs pouvant influer sur la réussite de l’entreprise
vétérinaire.
Le vétérinaire a maintenant une idée de l’endroit où il va s’installer mais une autre question
fondamentale se pose : comment va-t-il pouvoir le faire ?
En effet pour s’installer le vétérinaire a besoin de ses qualités personnelles (sens du risque,
travailleur, ambitieux, sens commercial…) mais aussi de moyens financiers importants.
D- Les moyens d’installation
Quelque soit son type d’installation, le vétérinaire a besoin de gros moyens financiers. Une
partie (en général minoritaire) va être constituée d’un apport personnel tandis que l’autre
partie sera un prêt accordé par les banques.
- 44 -
En effet les banques mettent à la disposition des praticiens différents types de produits et
services, qui permettent d’améliorer leur gestion financière.
Ainsi le conseiller financier doit prendre une place prépondérante dans les relations entre le
chef d’entreprise et sa banque.
La gestion financière d’un cabinet ou d’une clinique vétérinaire obéit aux principes généraux
qui sont communs à la gestion de toute entreprise : analyse des besoins, anticipation des
ressources, choix des moyens de financement et appréciation des risques.
Ainsi pour cela, le vétérinaire doit donc analyser à l’avance ses objectifs pour avoir une idée
du montant de l’emprunt qu’il doit effectuer.
a- Cas spécifique d’une reprise de clientèle ou d’une association dans
une clinique déjà existante
Dans ce cas spécifique, le vétérinaire devra donc évaluer la valeur de la clientèle qu’il va
acquérir.
Il existe trois principales méthodes pour estimer la valeur d’une clientèle. Nous citerons
simplement les deux premières et développerons la troisième qui semble la plus représentative
de la clientèle.
(1) Méthode du chiffre d’affaire
La clientèle en vente peut être estimée entre 50 et 60% du dernier chiffre d’affaire annuel de
la clinique.
(2) Méthode de la valeur clientèle
La clientèle peut être estimée selon la formule :
VC = VRC + VV + VST + (0,5 à 2) x bénéfice net moyen annuel
VC : valeur clientèle
VRC : valeur résiduelle comptable matériels
VV : valeur vénale matériel amorti
VST : valeur stock
- 45 -
(3) Méthode de l’étude approfondie
Il faut tout d’abord estimer la valeur patrimoniale des actifs de l’entreprise que l’on va
acquérir.
Cette méthode valorise les éléments tels qu’un droit de présentation à la clientèle, les
équipements et les aménagements, le droit au bail, desquels sont retranchés le passif éventuel
et des éventuelles moins-values.
Le droit de présentation à la clientèle permet au vétérinaire de céder son cabinet en prenant en
compte aussi bien les éléments corporels tels que le matériel médical et informatique, les
murs de son cabinet mais aussi l’élément incorporel fondamental que représente la clientèle.
Cela conduit à exprimer la valeur de reprise en pourcentage d’un montant d’honoraires global
ou de revenus tels qu’ils figurent sur la déclaration fiscale 2035. (Annexe n°4)
Ce principe est retenu par le SNVEL qui met d’ailleurs à disposition sur demande un service
d’évaluation de droit de présentation à la clientèle. Cette méthode d’évaluation fait référence
au bénéfice qui est considéré comme constituant une appréciation tangible du revenu. La
clientèle est ainsi estimée sur la moyenne des bénéfices moyens des 3 dernières années avec
application d’un coefficient compris entre 1 et 2 selon l’affaire.
Le coefficient appliqué ainsi que le bénéfice retenu font eux-mêmes l’objet d’une évaluation
sur la base d’un certain nombre de critères.
Ainsi le bénéfice retenu n’est pas systématiquement celui de la déclaration 2035. Il doit être
analysé afin d’identifier les conséquences des éventuelles options de gestion appliquées par
convenance par le cédant et qui ne seraient pas reprises par l’acquéreur et des éventuelles
nouvelles options souhaitées par l’acquéreur.
Ainsi :
• sont à ajouter au bénéfice de la déclaration 2035 :
- les cotisations sociales facultatives du cédant (contrat Madelin) ;
- le salaire du conjoint pour la partie du salaire qui excède le prix du marché ;
- la valeur du loyer pour la partie dépassant le prix du marché ;
- les frais de véhicule pour une puissance trop importante.
• sont à déduire du bénéfice de la déclaration 2035 :
- 46 -
- le salaire et les charges qui auraient été à verser au conjoint du cédant travaillant
bénévolement ;
- la valeur du loyer, calculé au prix du marché, dans l’hypothèse d’une mise à disposition
gratuite des locaux.
Concernant le coefficient appliqué, plusieurs paramètres peuvent être retenus pour le calcul de
celui-ci :
- le nombre d’associés ;
- le type de clientèle ;
- l’activité spécialisée ;
- le délai avant le départ du cédant ;
- les locaux ;
- les équipements ;
- le personnel ;
- la fréquentation du cabinet ;
- le chiffre d’affaires ;
- le panier moyen ;
- la marge brute ;
- la progression démographique ;
- le contexte économique ;
- le cadre de vie.
A cette estimation du droit de présentation à la clientèle, il convient d’ajouter les biens
immobiliers s’ils sont cédés, les équipements et les aménagements, le matériel amortissable et
fonctionnel, le stock et éventuellement les créances.
(4) Analyse de la 2035
Quelle que soit l’approche, il conviendra d’analyser très précisément les éléments fournis et
en particulier les éléments figurant sur la déclaration fiscale 2035. (Annexe n°4)
Certaines dépenses venant en déduction du bénéfice pourront être réintégrées, car
personnelles (frais financiers ou amortissements par exemple) et à l’inverse, certains frais
supplémentaires pourront être ajoutés (frais de personnel, de fonctionnement divers ou charge
d’un fond de roulement minimum).
- 47 -
Le formulaire “2035” est le document de présentation du compte de résultat fiscal.
Il peut être rempli avec des montants hors taxe (ce qui est conseillé) ou avec des montants
toutes taxes comprises.
Il ne faut pas hésiter à demander les services d’un expert comptable qui saura conseiller au
mieux pour l’analyse des documents fiscaux.
Voici les lignes principales de ce document (cf. annexe 4 feuillet 2035 A) et leur
signification : (Installation, Centravet, 2008)
Ligne 1 : La totalité des recettes encaissées doit y figurer.
Ligne 2 : Débours payés pour le compte de clients. Ce poste vient en déduction des recettes
encaissées (ce n’est pas une dépense au sens fiscal). Ces débours correspondent par exemple à
des analyses payées par le cabinet pour le compte d’un client.
Ligne 5 : Gains divers : par exemple des plus values réalisées sur la vente de matériel en
cours d’amortissement et vendu à un prix supérieur à la valeur comptable résiduelle.
Ligne 15 : Loyer et charges locatives : même si le local professionnel est une partie de
l’habitation privée, il est possible de fixer un loyer et d’inscrire les charges locatives au
prorata des surfaces à titre professionnel.
Ligne 17 : Entretien et réparation : certaines dépenses, comme le blanchissage lorsqu’il n’est
pas confié à l’extérieur, peuvent faire l’objet d’une évaluation forfaitaire.
Ligne 19 : Petit outillage : tout le matériel acheté d’une valeur inférieure à 500 € (HT) doit
figurer dans cette rubrique. Au-delà du prix unitaire de 500 € HT, le matériel doit être amorti
et figurer sur le livre d’amortissement.
Ligne 20 : Chauffage, eau, gaz, électricité : il est toujours préférable que ces dépenses soient
bien identifiées (compteurs séparés, factures spécifiques, ..), la ventilation des frais mixtes
étant souvent un motif de contestation de la part de l’administration fiscale.
Ligne 21 : Honoraires ne constituant pas des rétrocessions. Ce sont des honoraires à régler à
des professionnels autres que vétérinaires (comptables par exemple).
Ligne 22 : Primes d’assurance : elles intègrent l’assurance du local professionnel, la
Responsabilité Civile Professionnelle (RCP), l’assurance “Perte d’exploitation”…
Attention à ne pas chercher à minimiser à l’excès ce poste, les conséquences en cas de “coup
dur“ pouvant être très importantes.
Ligne 26 : Frais de réception, de représentation et de congrès. Outre les frais d’inscription aux
congrès professionnels sont intégrés dans ce poste les frais de déplacement, d’hôtel.
- 48 -
Elle suppose une totale transparence des comptes du vendeur, tout en permettant un niveau de
négociation sur certains points : calcul de l’équivalent salaire brut (ESB) du vendeur, valeurs
de reprises du matériel et des stocks, prise en compte d’éléments de notoriété particulière de
la structure.
En conclusion, il faut être conscient qu’à la différence d’autres secteurs (les pharmacies par
exemple) où le nombre des transactions crée de fait une référence de marché, le nombre des
cessions de structures vétérinaires est comparativement relativement limité, les affaires cédées
présentant par ailleurs une variabilité très importante. Au final, le juste prix sera donc celui
que l’acheteur et le vendeur auront conjointement accepté.
b- Cas d’une création
Dans le cas d’une création, il n’y aura pas besoin d’estimer la valeur d’une clientèle, en
revanche, plus spécifiquement il faudra évaluer entre autres le montant des travaux de
construction et l’achat de tout le matériel.
Les prix de construction sont extrêmement variables suivant la nature et l’ampleur des travaux
mais aussi suivant l’emplacement géographique (en région parisienne les prix pratiqués sont
beaucoup plus élevés).
Ainsi voici quelques prix donnés à titre indicatif :
Pour une clinique de 160 m2 supposée hors d’eau, hors d’air et non isolée thermiquement, on
estime le montant des travaux (hors frais d’études et hors mobilier) à :
- Pour une construction neuve : 1.500 à 2.000 euros HT/ m2 ;
- Pour un réaménagement complet dans l’existant : 600 à 800 euros HT/ m2.
Concernant les coûts liés aux prestations intellectuelles :
- Pour un architecte : 8 à 12% du montant des travaux ;
- Pour un économiste de la construction 6 à 7% du montant des travaux ;
- Pour un coordonnateur SPS : 0,5 à 1% du montant des travaux.
En ce qui concerne les prix du gros matériel neuf, voici quelques exemples d’après le
catalogue d’Alcyon 2008:
- 49 -
Matériel neuf
Fourchette de prix (euros, HT)
Imagerie
Appareil de radiologie conventionnel
13000 – 20000
Développeuse
4500
Négatoscope
130 – 190
Cuve thermostatée pour développement
420
manuel
Echographe
8000 – 25000
Appareil de radiologie numérique Futura DR
79900
Système de développement numérique CR
37000
Appareil avec petits soins
Détartreur
760 – 2500
Tatoueur (dermographe)
140 – 480
Lecteur de puce électronique
100 – 540
Examen Clinique
Trousse otoscope
250 – 450
Tête ophtalmoscope
120 – 180
ECG
1350 – 2590
Doppler
1000 – 1600
Plateau de pesée
500
Tondeuse et tête
120 – 320
Analyseur biochimique
5850 – 11300
Analyseur d’hématologie
9400 – 24500
Centrifugeuse
300 – 1200
Microscope
750 – 2200
Anesthésie et chirurgie
Anesthésie gazeuse
2200 – 6700
Kit de 8 sondes trachéales et raccord
50 – 100
Cage à induction
260
Instrumentation chirurgicale
1000 – 1500
Equipement complet pour moteur
8000 – 9000
d’ostéosynthèse
Bistouri électrique
1000 – 2700
- 50 -
Aspirateur chirurgical
160 – 1110
Moniteur de surveillance anesthésique
350 – 6000
Cuve à ultrasons
670 – 1200
Stérilisateur Poupinel
700 – 1400
Autoclave
2220 – 3350
Laser CO2
17900
Mobilier et éclairage
Table d’examens
400 – 2700
Table de chirurgie
620 – 3900
Assistant muet - table pont
230 – 500
Table bain
1450 – 3650
Desserte – guéridon
210 – 240
Armoire réfrigérée
650 – 1260
Eclairage pour salle de consultation
500 – 1600
Eclairage chirurgical
1400 – 3300
3 cages d’hospitalisation
1700 – 2200
Porte sérum
20 – 60
Baignoire d’hydrothérapie à tapis roulant
36600
TOTAL :
24.1880 – 322.600
Tableau n°11 : Coût en euros du matériel pour l’équipement d’une clinique vétérinaire.
(Alcyon, 2008)
Ainsi lors de la création, le vétérinaire doit prendre en compte toutes ces dépenses pour
pouvoir estimer son emprunt.
Quelle que soit son type d’installation, nous avons donc vu les premières étapes du plan de
financement, intéressons nous à présent à la suite de l’établissement de ce plan.
- 51 -
c- Estimation du montant de l’emprunt
(1) Cas d’une reprise de clientèle
Le montant de l’emprunt que l’acquéreur pourra contracter et rembourser (sur une durée
généralement admise de 5 à 7 ans) devra prendre en compte le montant du prix d’acquisition
de la clientèle, en tenant compte des incidences fiscales (imposition sur les revenus), tout en
conservant un revenu résiduel acceptable.
Pour calculer le montant du remboursement que l’acquéreur pourra effectuer, deux paramètres
sont à prendre en compte : l’Equivalent Salaire Brut et les besoins de l’acquéreur.
- L’Equivalent Salaire Brut (ESB)
L’ESB correspond au revenu “reconstitué” du vendeur (une moyenne étant établie sur les 3
dernières années), à partir de la déclaration 2035. La démarche s’apparente donc à établir un
bilan d’exploitation, qui est une vision dynamique des bilans annuels (se rapprochant en cela
des comptes de résultat).
Pour ce calcul, les éléments de la déclaration sont retraités, certains postes pouvant être
ajoutés ou retranchés.
- Les besoins de l’acquéreur
Les besoins “objectifs” de l’acquéreur peuvent être approchés sous 2 angles différents :
- La méthode des organismes financiers qui vise à évaluer le niveau de vie de l’acquéreur
pendant les années précédentes, en partant du principe que ce niveau sert de référence aux
niveaux futurs pendant la phase de remboursement.
- L’estimation du coût d’un salarié vétérinaire pour la structure : ce coût salarial (salaire brut
annuel ajouté aux charges sociales patronales) représente la charge financière pour la structure
couvrant les besoins de l’acquéreur.
- 52 -
On considère que la différence entre l’ESB du vendeur et les besoins de l’acquéreur peut être
consacrée au remboursement d’un emprunt contracté pour l’achat de la clientèle. D’une façon
générale, ce type d’emprunt se souscrit pour une durée comprise entre 3 et 7 ans, ce qui donne
la fourchette de détermination du “juste prix”.
Pour l’acquéreur, cette méthode permet d’établir un prévisionnel et est bien acceptée par les
banquiers.
(2) Cas d’une création
Dans le cas d’une création l’estimation de l’emprunt possible repose uniquement sur
l’estimation des dépenses et des besoins du vétérinaire, donc un plan d’exploitation réfléchi et
rigoureux qui devra convaincre le banquier. C’est ce que nous allons développer à présent.
d- Plan de financement du projet d’installation
Pour établir un plan de financement le vétérinaire doit s’intéresser d’une part à ses dépenses :
- coût de la clientèle ;
- coût des travaux (construction ou rénovation) ;
- coût des droits d’enregistrement à verser à l’administration fiscale ;
- coût des honoraires du rédacteur de l’acte de cession (notaire, avocat) ;
- coût des honoraires des différents acteurs du chantier (en cas de construction ou
rénovation) ;
- coût du matériel ;
- réserve financière à constituer pour le fond de roulement du cabinet.
D’autre part, il doit prendre en compte les différentes ressources auxquelles il peut avoir
accès :
- les économies qu’il aura pu mettre de côté ;
- les capitaux prêtés par la famille ;
- le crédit pouvant être consenti par le vendeur ;
- l’emprunt bancaire ;
- le crédit-bail sur les équipements.
- 53 -
L’essentiel est donc de n’oublier aucun besoin et de chiffrer chacun le plus précisément
possible, de manière à calculer le montant des crédits nécessaires pour compléter les capitaux
personnels.
La préparation d’un plan de financement rigoureux est essentielle, car il permet de déterminer
le besoin d’endettement et donc des charges de remboursement prévisionnelles. En regard du
plan de financement, grâce auquel seront évaluées les charges de remboursement, il faut
préparer un compte d’exploitation prévisionnelle ou budget de fonctionnement pour vérifier
que ces charges sont compatibles avec les revenus attendus. Là aussi, le degré de complexité
d’un compte d’exploitation prévisionnelle varie selon les projets. En effet dans le cas d’une
création, le vétérinaire doit chiffrer avec précision ses dépenses prévisionnelles, mais il ne
peut qu’estimer ses recettes à venir, avec une marge d’erreur parfois importante. Il est donc
souhaitable dans ce cas, d’établir plusieurs budgets de fonctionnement, avec diverses
hypothèses de croissance.
Ainsi établir le compte d’exploitation prévisionnelle, c’est estimer les 2 composantes de celleci, c'est-à-dire d’un côté les recettes et de l’autre côté les dépenses.
Comme toute prévision, il comporte une part d’incertitude, mais en procédant avec logique et
méthode, il est possible d’aboutir à un prévisionnel crédible. La problématique sera
néanmoins très différente selon qu’il s’agit d’une association, d’une reprise de clientèle ou
d’une création.
Dans le cas d’une association, les éléments comptables précis et complets (compte de résultat,
bilan) sont disponibles. Le prévisionnel consiste donc en une simple projection des résultats
précédents (en général 3 années), en intégrant éventuellement une progression plus ou moins
importante selon les conditions : remplacement d’un associé ou associé supplémentaire,
stratégie de développement sur de nouveaux créneaux.
En revanche, dans le cas d’une reprise de clientèle, les éléments comptables disponibles ne
sont pas toujours aussi précis que dans le cas précédent, et se réduisent parfois à la seule
”2035”. Ce document ne représente cependant qu’une photographie finale de la dernière ou
des dernières années d’activité.
- 54 -
En fonction de la manière dont le prédécesseur aura organisé ses dernières années d’activité
ou selon la personnalisation de la clientèle (tant sur le plan technique que commercial), elle
peut très bien ne pas refléter l’activité future du nouveau propriétaire de la clinique. Il est
donc prudent d’analyser au moins trois années, et d’essayer d’intégrer, tout en s’appuyant sur
le réalisé, les différents paramètres qui pourront influencer l’activité elle-même (élargissement
des horaires de consultation, proposition de nouveaux services ou actes médicaux et
chirurgicaux…), ou les charges (augmentation ou réduction du personnel…).
A cet égard, il est fortement conseillé de passer du temps avec votre prédécesseur potentiel
pour essayer d’estimer l’ensemble de ces paramètres intangibles.
Enfin, il est évident que dans le cas d’une création, l’exercice est le plus délicat. Il n’existe
pas de normes en la matière et les différents sondages que nous avons pu connaître sont
souvent contradictoires.
Pour estimer le chiffre d’affaires, il vaut mieux raisonner en nombre moyen de clients
journaliers sur un mois, et multiplier ce nombre par un “panier moyen”.
Comme il vaut mieux pécher par excès de prudence, on peut bâtir ses prévisions de recettes
sur 1 client journalier en moyenne le 1er mois, 2 le second mois, 4 à 6 pour les trois mois
suivants avec un panier moyen à 50 euros.
Il faut éviter un “écueil” aussi dangereux que l’absence de prévisionnel qui est l’excès de
précision dans les tableaux de prévision. Il vaut mieux rester dans les grandes masses que de
vouloir trop découper.
Ainsi dans tous les cas l’estimation des recettes pourra être réalisée sous forme d’un tableau
par type d’activité (canine, équine, rurale, …) et par catégorie de recettes : actes, ventes ou
autres (prophylaxie, mandat sanitaire, expertise…).
Les hypothèses avancées reposeront sur un certain nombre de critères :
- Références historiques disponibles sur les progressions après création.
- Conclusions de sa propre étude de marché en terme de potentiel (nombre d’animaux,
taux de médicalisation…).
- Le positionnement professionnel :
- disponibilité (horaires d’ouverture) ;
- étendue de l’offre médicale, chirurgicale ou vente (aliments) ;
- embauche d’une ASV.
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- Les caractéristiques des locaux :
- accessibilité ;
- parking ;
- situation par rapport à une zone de chalandise.
Pour chaque catégorie sera estimé le volume (nombre d’actes, montant des ventes), auquel
sera appliqué un prix moyen. Ce calcul sera établi mensuellement. On pourra établir un cumul
trimestriel qui aura l’avantage de permettre la prise en compte du développement de l’activité
d’une façon plus lissée et donc plus prévisible. Cette manière de suivi par tranche de 3 mois
est d’ailleurs une façon à la fois synthétique et dynamique de suivre l’activité en atténuant les
fluctuations d’un mois sur l’autre.
L’estimation des dépenses quant à elle, est en général plus facile à cerner, encore faut-il bien,
sur le plan comptable, ne pas omettre de lignes de dépenses. Pour cela, on pourra s’appuyer
sur la liste des postes de dépenses qui figurent dans la déclaration fiscale « 2035 ». Au niveau
de la trésorerie, il faudra également bien anticiper certains décalages qui peuvent intervenir
aussi bien pour les dépenses (charges sociales et fiscales) que pour les recettes (décalages de
règlements clients, récupération de TVA).
L’établissement d’un compte d’exploitation prévisionnelle permet ainsi de mesurer
l’évolution de l’activité sur une période de 2 à 5 ans. Ainsi il doit tenir compte :
- de l’évolution du chiffre d’affaire (environ 2 % l’an) ;
- de la marge du vétérinaire (environ 65 % aujourd’hui) ;
- des charges externes (loyer des murs, crédit baux…) ;
- de le masse salariale (vétérinaires, assistants) ;
- des impôts et taxes ;
- des cotisations sociales ou de la rémunération gérance et les cotisations sociales.
Cela permet ainsi la détermination du disponible économique avant l’impact des prêts
professionnels et également du disponible privé avant l’impact de l’impôt sur le revenu et des
charges privées.
Ainsi l’anticipation des dépenses et l’analyse des ressources permettent d’établir le plan de
financement. Le vétérinaire peut à présent démarcher différentes banques pour obtenir des
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crédits. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec différents conseillers financiers et mettre
les banques en concurrence. Ainsi plus le dossier sera solide, rigoureux et réfléchi, plus les
offres bancaires pourront être intéressantes.
En effet sur un plan formel, la façon dont la demande sera présentée au banquier constituera
pour lui la première image du professionnel : un dossier bien constitué, bien présenté sera
toujours mieux reçu qu’un dossier approximatif ou brouillon.
Il est facile aujourd’hui de constituer un document agréable à lire, bien imprimé, bien relié.
Un tel document doit être complet mais ne doit pas être un roman.
Le dossier devra être constitué de différents éléments :
- Dans le cadre juridique devront apparaître les statuts de la société, le compromis de cession
(clientèle / parts), bail professionnel, statut de la société civile de moyens (cf. « statut des
sociétés » dans la deuxième partie).
- Dans le cadre comptable devront apparaître le document 2035 ou les bilans comptables du
cédant, les prêts professionnels déjà existants dans le cas d’une société, le plan de
financement, le compte d’exploitation prévisionnelle, les factures du matériel, des travaux, du
véhicule.
- Dans le cadre privé devront apparaître le diplôme, l’avis d’imposition, l’étendue du
patrimoine financier et immobilier, les revenus du couple, la charge des emprunts privés et
des loyers.
Remarque :
Lors de vie en couple hors mariage, les biens, dont la clientèle, appartiennent en totalité au
titulaire. Par contre, en cas de mariage, la nature du régime matrimonial entre les deux époux
dont l’un (et à fortiori les deux) exerce(nt) en clientèle libérale n’est pas sans incidence.
La nature du régime matrimonial peut interférer avec un projet d’installation principalement
de deux façons :
- Sur un plan purement pratique, si le vétérinaire est marié sous le régime de la séparation de
bien, la clientèle qu’il crée ou qu’il reprend, fera partie de son patrimoine propre et donc les
différentes démarches seront effectuées uniquement par lui-même (par exemple au niveau des
- 57 -
banques, sauf bien entendu dans le cas de caution solidaire) tandis que sous le régime
communautaire, les revenus de l’époux (ou épouse) sont pris en compte.
- Sur un plan patrimonial, le régime de la séparation de biens en cloisonnant les biens de
chacun des membres du couple peut, d’une certaine façon, protéger le conjoint ou la conjointe
en cas de difficultés financières majeurs au niveau de la clientèle. C’est une façon indirecte de
limiter les responsabilités financières. Comme on le voit, les conséquences financières et
juridiques pouvant être lourdes, il est important de consulter un notaire qui saura donner un
conseil en fonction des situations personnelles de chacun.
e- L’offre des banques
(1) Les différents types de crédits
Les crédits incorporels ont une durée de 5 à 7ans et sont destinés à :
- La création d’un cabinet ;
- L’acquisition d’un cabinet déjà existant ;
- L’association avec un vétérinaire exerçant déjà dans sa clinique.
Ces crédits n’ont aucune contrepartie déductible.
Les crédits corporels ont une durée de 3 à 7 ans, ils permettent le financement du matériel
(dont les véhicules professionnels) et les aménagements de la clinique. En général leur durée
coïncide pratiquement avec la durée d’amortissement du matériel.
Dans ce cas l’emprunteur finance par le crédit la totalité de son investissement et a, chaque
année, une faculté d’amortissement fiscal à peu près équivalente à la part de crédit remboursé.
Remarque : l’amortissement représente le montant à régler pour réduire une dette à terme qui
se rembourse par échéances successives : c’est l’amortissement financier ou le
remboursement du capital d’un crédit.
Mais l’amortissement peut également exprimer le « jeu d’écritures », sans mouvement
d’argent, par lequel la dépréciation d’un bien est constatée : l’administration admettant que le
montant vienne en déduction du bénéfice imposable : c’est l’amortissement professionnel.
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Taux d’amortissement
Durée d’amortissement
Immeubles commerciaux
2 à 5%
20 – 50 ans
Immeubles à usage
1 à 3%
33 – 100 ans
Matériel et outillage
10 à 20%
5 – 10 ans
Matériel de bureau
10 à 20%
5 – 10 ans
Automobiles
20 à 25%
4 – 5 ans
Immeubles à usage de
4%
25 ans
Micro-ordinateurs
33,33%
3 ans
Agencements
5 à 20%
5 – 20 ans
d’habitation
bureaux
Tableau n°12 : Exemple de taux d’amortissement usuels.
(Centravet, Installation, 2008)
Les crédits immobiliers, d’une durée de 10 à 20 ans, sont préposés au financement de l’achat
ou de la construction des locaux professionnels. Ils peuvent être réalisés par une personne
physique, à titre personnel, ou par une société interposée comme une société civile
immobilière par exemple.
Les biens immobiliers sont également amortissables mais les durées sont si longues que
l’amortissement annuel représente beaucoup moins que le capital remboursé.
Les crédits de fond de roulement servent à la constitution de capitaux destinés à financer les
stocks, les travaux en cours, les créances, qui forment l’actif circulant et qui permettent le
fonctionnement de quotidien de l’entreprise.
Les crédits de restructuration, d’une durée très variable, sont affectés :
- Au ré-étalement, sur une durée de remboursement plus longue, de crédits déjà en place ;
- A la transformation de dettes exigibles en crédit à moyen ou long terme, ce qui est une
forme de ré-étalement différente de la précédente.
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Le crédit-bail est une technique de financement pour laquelle la société financière (le
bailleur) achète un matériel ou un véhicule choisi par son client (le preneur), le lui donne en
location pour une durée déterminée et s’engage à le lui céder au terme pour un prix
symbolique (la valeur résiduelle).
Durant la phase de location, le preneur déduit les loyers qu’il règle au bailleur, et au terme,
s’il choisit d’acquérir le matériel, il peut amortir le montant de la valeur résiduelle.
Le crédit-bail permet donc des déductions fiscales constantes, contrairement à une solutioncrédit qui permet des déductions fiscales massives en début de période de remboursement
grâce au cumul des intérêts dégressifs et de l’amortissement du matériel.
(2) Conditions de l’emprunt
L’emprunt se définit par son taux, sa nature, sa durée. Il est donc important d’analyser les
offres des différentes banques pour choisir l’offre la plus avantageuse.
De plus les banques peuvent également proposer des allègements en début de période
d’emprunt selon deux solutions :
- Le différé d’amortissement : dans le temps du différé (de 6 mois à un an par exemple), seuls
les intérêts sont réglés. Ce n’est qu’à l’issu de cette période que commence le remboursement
du capital, sur une durée plus courte. L’avantage du différé est donc partiellement compensé
par un accroissement de la charge de remboursement dans la période suivante.
- La franchise totale : dans le temps de la franchise (de 6 mois à un an par exemple),
l’emprunteur n’a rien à payer, ni intérêts, ni capital. A l’issue de la période de franchise, il va,
en revanche, avoir à faire face au remboursement du capital qu’il avait reçu en prêt, augmenté
des intérêts qui se sont accumulés. Si la franchise a été d’un an, et si le taux d’intérêt est de
X%, le capital aura augmenté de X% et cela sur une période de remboursement réduite d’un
an.
Ensuite, il peut exister différents modes de remboursement des intérêts et de l’emprunt. Il va
de soi que la masse d’intérêts est d’autant plus importante que le rythme de remboursement
du prêt est lent et la durée totale longue, même avec une compensation partielle dans le cas
des crédits professionnels puisque ces intérêts sont fiscalement déductibles. Ainsi ils peuvent
- 60 -
procurer une économie d’impôt variable selon la tranche d’imposition, pouvant représenter 30
à 60% de leur masse.
Cinq formes de remboursement peuvent s’envisager :
- Le remboursement du capital prêté se fait par fractions égales, les intérêts étant réglés à part.
Cette solution conjugue le remboursement d’une fraction constante de capital et le paiement
d’intérêts proportionnels au capital dû restant. C’est la solution la plus économique en termes
de coût total.
- Les termes de remboursement sont constants (mensuels ou trimestriels) comprenant une
fraction décroissante des intérêts et une fraction croissante du capital dû, le total de ces deux
fractions restent constants. C’est la méthode la plus choisie par les praticiens.
- Le règlement des termes de remboursement est croissant d’année en année ou croissant par
palier. Ce type de choix est plutôt à déconseiller.
- Le remboursement du capital emprunté se fait à la dernière échéance (remboursement in
fine).
Les mensualités sont limitées au règlement des seuls intérêts et donc constantes puisque le
capital restant dû est le même jusqu’à la fin de la durée de l’emprunt.
- Le remboursement d’un crédit permanent ou revolving confère à son bénéficiaire le droit
d’utiliser à tout moment, les montants dont il a besoin, dans la limite de l’autorisation
convenue.
(3) Garanties des crédits et assurances
La première sécurité, apportée par un praticien emprunteur, est sa qualification
professionnelle, par un diplôme, son appartenance à une profession réglementée par un Ordre.
En dehors de ces dispositions de bases, on distingue deux autres types de garanties :
- 61 -
- Les garanties intrinsèques, prises sur l’investissement financé, telles que l’hypothèque sur un
immeuble (terrain, maison ou appartement), le gage sur un véhicule, le nantissement d’un
équipement ou de parts sociales (le nantissement est un contrat par lequel un débiteur remet
une chose à son créancier pour sûreté de la dette. On parle de gage lorsqu’il s’agit de choses
mobilières. On parle d’antichrèse lorsqu’il s’agit de choses immobilières)
- Les garanties extrinsèques, extérieures à l’investissement, telles que la caution d’un parent,
d’un ami, ou d’un associé se portant garant du remboursement, même si ça doit être en
hypothéquant un bien immobilier pour appuyer la caution.
Le niveau raisonnable de garanties à apporter à un financement est affaire d’appréciation entre
le praticien et son banquier. Une caution est demandée en garantie du crédit d’installation,
puis, en cours de carrière, les garanties intrinsèques sur les investissements suffisent.
Après acceptation du dossier pour l’emprunt, les organismes bancaires doivent à leur tout
donner des garanties à leurs clients.
Ainsi l’organisme de crédit peut couvrir l’assurance individuelle d’une personne physique.
Les polices individuelles ont également pour but d’apporter à la famille une sécurité
matérielle, en cas de décès du chef de famille.
Il faut donc bien penser à souscrire cette assurance qui permet par exemple l’effacement du
capital du crédit restant dû en cas de décès.
Les couvertures assurances sont à adapter aux différentes personnes concernées (emprunteurs,
conjoints, personnes cautions) et en faisant l’inventaire des risques contre lesquels il convient
de se prémunir.
La couverture du crédit, en cas d’invalidité totale et définitive, peut être complétée par des
options (sous réserve que l’organisme bancaire les ait prévues), qui conduisent à des plans
d’assurance très personnalisés.
Voici quelques exemples :
En cas d’incapacité temporaire, l’assureur peut prendre en charge les échéances de crédit
totalement ou partiellement.
En cas d’incendie ou inondation, si le cabinet est inutilisable, l’assureur prend en charge tout
ou une partie des échéances du crédit ainsi que la remise en état du cabinet ou de la clinique.
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En cas de décès anticipé, l’assureur verse aux héritiers le capital du crédit envisagé, sans que
le crédit lui même n’ait été mis en place.
En cas d’invalidité professionnelle (handicap condamnant le praticien à changer de métier),
l’assureur verse une indemnité proportionnelle au taux d’invalidité.
En cas de décès de l’un des associés, un plan de prévoyance global établi à l’avance permet de
protéger les associés survivants.
En dehors de ces garanties qui permettent d’anticiper différents types d’accidents, l’organisme
de crédit apporte également des garanties dans la vie quotidienne du praticien grâce à
différents types de services convenus à l’avance par le compte professionnel.
Par exemples :
- la possibilité de gérer les comptes sur internet ;
- un forfait bancaire à bas prix ;
- une commission minimale de la banque sur les paiements par cartes bleues ;
- un délai d’encaissement rapide.
Le vétérinaire doit donc savoir être patient lorsqu’il veut s’installer, il doit également savoir
s’entourer de personnes compétentes qui pourront l’aider au mieux dans sa démarche.
Nous avons donc vu comment le praticien doit choisir son lieu d’installation, comment il peut
trouver les ressources financières, intéressons nous à présent à sa date d’installation. En effet
l’installation doit être réfléchie sur de nombreux points, c’est un processus long avec une
chronologie précise.
E- La chronologie des démarches de l’installation
Il n’est pas simple d’établir une chronologie précise, en effet, les délais sont très variables
d’un projet à l’autre, mais il faut compter en moyenne plus de deux ans entre la conception du
projet et sa réalisation.
- 63 -
a- Début de l’installation
J0 : Début de la réflexion sur le projet d’installation : Le vétérinaire doit définir ses envies et
ses objectifs en répondant à différentes questions telles que par exemples :
Quel type d’installation ?
Quel domaine d’activité ?
Vers quelle région ?
Seul ou en groupe ?
Il peut également commencer à se renseigner sur les différentes démarches à suivre, noter les
bonnes adresses, en résumé il doit se documenter au maximum pour définir son projet le plus
précisément possible.
J150 : Début des études approfondies :
Le vétérinaire définit son aire de marché, analyse l’économie de sa zone de chalandise pour
déterminer précisément son lieu d’implantation.
Il commence également son approche financière en contactant des professionnels tels que des
experts comptables, des banquiers, des fournisseurs (médicaments et matériel).
J300 : Début des phases opérationnelles.
b- Cas de la création
J300 : Le début des phases opérationnelles dans ce cas correspond donc à :
- La prise de rendez vous pour le choix de l’architecte ;
- L’établissement du compte prévisionnel et le choix de son organisme de crédit ;
- La prise de contact avec les fournisseurs pour les médicaments et le matériel.
J360 : Choix du maître d’œuvre.
J400 : Remise de l’avant-projet et du dossier de demande de permis de construire.
J500 : Obtention du permis de construire et montage du dossier de consultation des
entreprises.
- 64 -
J510 : Etablissement des devis estimatifs et quantitatifs.
J540 : Consultation des entreprises.
J550 : Analyse des prix.
J560 : Choix des entreprises puis signature des contrats avec celles-ci.
J600 : Démarrage des travaux.
J750 : Réception du chantier.
J850 : Emménagement dans les nouveaux locaux avec :
- commande définitive du matériel et des produits ;
- formalités administratives (autorisations, mise aux normes) ;
- organisation de la signalisation extérieure et intérieure ;
- choix de l’équipement informatique et informatique ;
- embauche du personnel.
J900 : Inauguration de la nouvelle clinique.
c- Cas d’une reprise de clientèle
J300 : Le début des phases opérationnelles dans ce cas correspond à :
- L’établissement du compte prévisionnel et le choix de son organisme de crédit ;
- La prise de contact avec les fournisseurs pour les médicaments et le matériel ;
- L’établissement d’éventuels projets de rénovation.
J400 : Prise de possession des lieux :
- Commande définitive du matériel ;
- Formalité administratives (demandes d’autorisation, enregistrement…) ;
- Aménagement des locaux (signalisation extérieure et intérieure) ;
- Choix des équipements téléphoniques et informatiques.
- 65 -
J430 : Commande de médicaments et embauche du personnelle
J450 : Inauguration de la clinique
Ainsi on voit que dans le cas d’une reprise de clientèle, le projet reste moins long, cependant
dans les deux cas une chronologie existe.
Nous nous sommes intéressés jusqu’à présent aux premières étapes de réflexion et d’approche
de cette chronologie.
La vétérinaire a maintenant une idée précise de son projet, il peut enfin entrer dans la phase
réalisation.
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II- LA REALISATION DU PROJET D’INSTALLATION
1
Choix du cadre juridique de la clientèle.
Après avoir répondu aux questions principales permettant de définir précisément son projet
d’installation, le vétérinaire doit se pencher sur la réalisation de son projet, cela passe
notamment par la définition du cadre juridique de sa clientèle.
Le choix du cadre juridique de l’activité libérale va conditionner pour longtemps les
conditions de l’exercice. Il est donc important de bien réfléchir à ce cadre juridique et ne pas
hésiter à faire appel à un spécialiste.
Voici quelques définitions qui permettront de mieux étudier les différents cadres juridiques :
Sociétés : l’article 1832 du Code civil définit la société comme un contrat au terme duquel
« deux ou plusieurs personnes conviennent de mettre quelque chose en commun dans le but
de partager le bénéfice qui pourra en résulter ». Il en existe plusieurs types qui se distinguent
notamment par l’existence de la personnalité morale ou non et par le fondement sur la
personnalité des associés ou sur un capital.
Personnalité morale : c’est une notion de droit des sociétés qui permet à une structure d’être
indépendante par rapport aux personnes qui la composent : une société dotée de la
personnalité morale est une personne juridique à part entière avec son patrimoine propre.
Société de personnes : ce sont des sociétés qui se composent de l’association de personnes en
considérant leur personnalité propre.
Société de capitaux : ce sont des sociétés où il y a mise en commun des capitaux entre des
personnes qui ne se connaissent pas forcément (contrairement à une société de personnes).
Société mixte : c’est une société ou il y a une mise en commun de capitaux entre personnes
en tenant compte de la personnalité de chacun des associés.
- 67 -
Part : Elle représente le droit que son titulaire détient sur la société (comme l’action de la
société commerciale ; la part est une quotepart de la société).
La part de société ne donne de droits que sur une fraction de la valeur globale de tous les
biens qui appartiennent à la société (contrairement au statut de l’indivision).
Capital : le capital représente l'ensemble des moyens financiers ou techniques qu'elle possède
(machine, terrain, valeurs mobilières, bâtiments, stocks...). Ils sont recensés à l'actif du bilan.
Parmi les distinctions les plus courantes, on peut noter le capital technique (moyens de
production, biens d'équipement) et le capital financier.
Le capital nominal ou social correspond aux apports initiaux contractuels des actionnaires. Il
est inscrit au passif du bilan. Les capitaux propres sont constitués du capital social et des
bénéfices mis en réserve.
Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) : Bénéfices réalisés par des personnes
physiques ou par des entreprises individuelles ou des sociétés de personnes soumises à
l’impôt sur le revenu (IR) à l'occasion d'une activité industrielle, commerciale ou artisanale,
exercée de manière habituelle
Bénéfices non commerciaux (BNC) : Bénéfices réalisés par les personnes qui exercent une
activité professionnelle non commerciale, à titre individuel ou comme associées de certaines
sociétés.
Lorsque l’exercice est fait en groupe au sein d’une association ou même seul, les différents
cadres juridiques possibles influent sur un plan comptable, fiscal et patrimonial ou encore sur
les possibilités d’évolution de la structure ou de la sortie de celle-ci.
Il existe trois types de société en droit français
• Les sociétés commerciales (SARL, SA, SAS, …) qui concernent l’activité commerciale (et
en fait tout ce qui ne relève pas directement du champ d’action des 2 autres catégories). Elles
ne concernent donc pas le vétérinaire dans l’exercice professionnel libéral.
• Les sociétés d’exercice libéral, plus récentes et permettant notamment un actionnariat
extérieur.
- 68 -
• Les sociétés civiles qui ne peuvent pas faire acte de commerce. Pour les vétérinaires, elles
peuvent concerner l’activité libérale : SCP ou SCM ou encore les SCI dans le cadre d’une
activité immobilière.
On distingue les sociétés pour l’immobilier de celles dans le cadre de l’exercice.
A- Sociétés pour l’immobilier
La Société Civile Immobilière (SCI) permet l’acquisition (achat, construction) de locaux qui
seront à leur tour loués à la structure vétérinaire. Elle permet donc de séparer les actifs
immobiliers professionnels du patrimoine privé des autres actifs professionnels. Elle n’exerce
pas la profession vétérinaire.
Elle permet de céder de façon plus souple et éventuellement plus accessible pour le repreneur
(acquisition progressive des parts de la SCI) et de prévenir certains litiges potentiels liés au
statut de l’indivision.
Elle a aussi la possibilité d’opter pour l’IS (Impôt sur les Sociétés).
Cependant, le bien immobilier peut faire partie du patrimoine privé du vétérinaire, auquel cas
le vétérinaire se verse un loyer « à lui-même ».
B- Sociétés pour l’exercice
Nous allons examiner successivement les différentes possibilités:
- L’exercice du praticien seul.
- L’association de plusieurs praticiens juste pour la structure et pas l’exercice : ce sont les
groupements de moyens.
- L’association de plusieurs praticiens pour l’exercice : ce sont les groupements d’exercice.
a- L’exercice du praticien seul
Si l’exercice en société se fait en général en groupe, il existe des cas où il peut être compatible
avec un exercice individuel :
- De façon transitoire, une SCP peut ne comporter qu’un associé (lors de départ ou de décès) ;
- De manière un peu plus durable, une SEL peut être constituée par une seule personne
(SELARL unipersonnelle).
- 69 -
Mais il existe des cadres juridiques hors sociétés, réservés au praticien seul :
- l’exercice en nom propre (plus courant) ;
- l’exercice sous forme de d’EUELRL (entreprise unipersonnelle d’exercice libéral à
responsabilité limitée).
(1) Statut juridique
Dans le cadre de l’exercice en nom propre, le praticien et la structure ont le même statut : ils
se confondent parfaitement juridiquement. Dans ce cas, aucun capital minimal n’est requis
pour la création d’entreprise.
Contrairement à la forme d’exercice en nom propre, l’EUELRL possède la personnalité
morale. En effet c’est une société unipersonnelle dont les statuts juridiques sont identiques à
ceux de la SELARL (société d’exercice libérale à responsabilité limitée). Elle nécessite donc
un capital minimum de 7.500 euros pour la constitution de la structure.
(2) Responsabilité
Pour l’exercice en nom propre, le patrimoine personnel du praticien n’étant pas séparé de son
patrimoine personnel, il est indéfiniment responsable des dettes de l’entreprise.
Pour l’EUELRL, la responsabilité du praticien est limitée au montant de ses apports, mais il
existe certaines limites à cette responsabilité car en effet :
- les organismes de crédits réclament des garanties personnelles ;
- en cas de faute de gestion, le vétérinaire est déclaré responsable ;
- il y a transmission du patrimoine de l’EUELRL à l’associé unique en cas de dissolution de
l’entreprise sans qu’il y ait liquidation : l’associé est alors obligé de payer les dettes.
(3) Régime d’imposition
Dans le cas de l’exercice en nom propre, le praticien est imposé dans la catégorie des
bénéfices non commerciaux.
Dans le cas de l’EUELRL, contrairement aux SEL soumises obligatoirement à l’impôt sur
les sociétés, l’EUELRL relève du régime des sociétés de personnes, c'est-à-dire que l’associé
a le choix d’être imposé dans la même catégorie que le praticien exerçant en nom propre ou
de payer l’impôt sur les sociétés (IS).
- 70 -
b- L’exercice des praticiens en association
Certains praticiens souhaitent posséder un outil de travail performant : cependant le coût est
bien souvent un frein important à la réalisation du projet. C’est pour cela que des praticiens
mettent en commun des moyens (matériel, locaux), les charges associés à l’usage de moyens
ou les deux.
D’autre part, certains de ces groupement de moyens peuvent être un complément nécessaire à
une association qui risquerait de créer une situation d’indivision très dangereuse surtout si des
moyens très importants sont engagés (local en indivision, appareil d’imagerie).
En ce qui concerne le groupement d’exercice, le vétérinaire a le choix entre 2 grands types de
statuts : Sociétés Civiles (SCP ou SCM) ou Sociétés d’Exercice Libéral (SEL), auxquels il
convient d’ajouter un statut supplémentaire, qui correspond en réalité à une absence de statut
qui est la Société De Fait (SDF).
(1) Groupement de moyens de fait
Ce sont des contrats établis qui ne possèdent pas la personnalité morale. On peut distinguer la
convention d’exercice à frais communs et la société de moyens de fait.
Ces deux contrats s’apparentent à une société civile de moyens (SCM) sans créer d’entité
juridique distincte pour les moyens. Ils vont cependant plus loin que la SCM car ils peuvent
permettre une organisation des horaires (gardes, remplacements) comme le permet le
règlement intérieur souvent associé à la SCM et au groupement d’intérêt économique.
Ces contrats précisent les modalités de mise en commun et d’utilisation du local et du
matériel, la répartition des charges, le sort des biens acquis en indivision, la durée et les
causes d’extinction du contrat (décès, interdiction d’exercer).
(i) Statuts juridiques
Statut juridique de la convention d’exercice à frais communs
Ce contrat ne comporte que les règles d’utilisation du matériel dans les locaux communs :
charges, temps d’utilisation, durée du contrat. Il ne constitue pas une société car il ne
concerne pas les éléments constitutifs.
- 71 -
Le gros inconvénient de ce contrat est l’instauration d’une situation d’indivision ; or, dans une
situation d’indivision chacun des intéressés peut demander le partage des biens indivis à tout
moment, ce qui implique le blocage de l’outil de travail préjudiciable à l’exercice. Ce
problème est levé par la signature d’une convention d’indivision qui empêchera le partage
pendant une durée maximale de cinq ans.
Aucun capital minimum n’est nécessaire.
Statut juridique de la société de moyens de faits
C’est un contrat de société qui complète une société en participation qui ne possède pas la
personnalité morale. Cependant aucun contrat n’empêche l’indivision des biens mis en
commun ; il permet quand même d’interdire à un associé de demander le partage des biens
indivis avant la dissolution de la société.
Ce contrat apporte une stabilité relative à une société en participation.
Aucun capital minimum n’est nécessaire.
(ii) Régime d’imposition.
Les associés sont imposés sur les bénéfices réalisés au prorata des parts détenues (il en est de
même pour les charges). Le praticien reportera ces sommes sur sa déclaration personnelle
2035. Il faut préciser que dans le cas de groupements de moyens de fait, le but est juste de se
partager les charges.
Ces contrats ne nécessitent pas de payer des droits d’enregistrement.
(2) Société civile de moyens
Elle a pour objet la mise à la disposition de ses membres de prestations de services (ex :
secrétariat), de moyens de fonctionnement (ex : locaux, bureautique, matériel…).
La SCM facilite donc l’exercice individuel de chacun de ses membres sans partage de la
clientèle et sans partage des bénéfices, des recettes et des dépenses. Elle ne permet donc pas
l’exercice en commun proprement dit.
- 72 -
(i) Statut juridique
La SCM est accessible à toutes les professions libérales est en particulier les vétérinaires.
Elle est inscrite au registre du commerce et des sociétés, le capital social est réparti en parts
détenues par les associés qui peuvent être des personnalités physiques ou morales même de
profession différente.
Les associés participent aux bénéfices et aux pertes.
La responsabilité des associés est indéfinie et répartie au prorata des parts sociales détenues.
Les gérants sont non obligatoirement associés et désignés pour une durée déterminée.
Les statuts définissent les pouvoirs respectifs des gérants et de l’assemblée générale ainsi que
les règles de majorité pour la prise de décisions. Si les statuts ne le précisent pas, c’est
l’unanimité qui est nécessaire pour les prises de décisions.
Les parts détenues par un associé sont librement cessibles :
- Sans acquéreur, les autres associés sont obligés de racheter ses parts. Cependant la loi
précise qu’un associé n’est autorisé à se retirer librement que si une règle de retrait a été
préalablement définie dans les statuts : dans le cas contraire, l’associé désireux de se retirer
doit obtenir une autorisation unanime des autres associés ou une autorisation par décision de
justice pour juste motif.
- Si un acquéreur est proposé par le vendeur, le successeur doit être proposé à l’agrément des
autres sociétés. Si les associés refusent l’agrément, ils sont dans l’obligation de racheter les
parts du cédant ou de valider l’opération si dans un délai de 6 mois aucun nouvel acquéreur
n’est présenté.
Les associés adoptent une répartition des charges qui ne sera pas forcément fonction des parts
de capital détenues mais fonction de l’usage des moyens à la disposition des associés.
Aucun capital minimum n’est nécessaire.
(ii) Régime d’imposition
Les associés ont le même statut fiscal que s’ils étaient seuls et à ce titre, ils portent les
dépenses relatives à la société en tant que charges sur leur déclaration personnelle 2035.
La SCM n’est jamais soumise à l’impôt sur les sociétés.
Les bénéfices réalisés sont déterminés au niveau de la société elle même et déclarés par elle.
- 73 -
Les montants imposables au nom des associés sont déterminés, quelque soit le montant des
recettes de la société, selon les règles :
- du régime de la déclaration contrôlée des BNC lorsque les membres de la SCM sont eux
même titulaires de BNC.
- du régime simplifié d’imposition des BIC, avec possibilité de tenue d’une comptabilité
simplifiée, lorsque les associés sont soumis à l’impôt sur les sociétés (IS) ou relèvent des BIC.
L’option pour le régime normal est possible.
Si la SCM met à disposition de tiers non associés des moyens contre une rémunération, elle
est alors soumise à l’IS si ces opérations représentent plus de 10% des recettes totales ;
cependant comme la SCM ne peut pas être soumise à l’IS : il en résulte que dans le cas cité, il
y a obligatoirement cessation d’activité.
Les apports simples consentis à la SCM sont exonérés de droits d’enregistrement.
Il est à noter que les frais d’acquisition des parts (intérêts d’emprunts, frais d’acte et
d’enregistrement) sont déductibles en tant que charges sur la déclaration personnelle de
l’acquéreur.
(3) Groupements d’exercice
(i) Formes d’associations privées de la personnalité
morale
Les associations privées de la personnalité morale existent sous deux formes de contrat : la
convention d’exercice conjoint et contrat de collaboration ou sous deux formes de sociétés: la
société de fait et la société en participation.
La convention d’exercice conjoint peut être assimilée à une société de fait.
♦ Contrat de collaboration
•
Statut juridique
C’est un acte par lequel le praticien met à la disposition d’un autre ses locaux, son matériel et
sa clientèle. En échange, le collaborateur versera au titulaire des redevances qui correspondent
- 74 -
à un certain pourcentage des honoraires perçus par le collaborateur aux services et
l’assistance fournis par le praticien titulaire.
Ce contrat garantit l’indépendance professionnelle de chacun des deux partenaires et permet
pour une durée déterminée un exercice à caractère associatif, en général le contrat est conclu
pour une durée assez courte de l’ordre de trois ou quatre ans (temps nécessaire à la transition
entre 2 vétérinaires) et est souvent assorti d’une clause de non concurrence.
Aucun capital minimum n’est nécessaire
•
Régime d’imposition
La situation peut se résumer en une mise en location de la clientèle et du matériel ; ceci
entraîne une situation différente pour chacune des deux parties :
Praticien titulaire : il reçoit des redevances qui sont des recettes commerciales et doit donc
être imposé à ce titre dans la catégorie des BIC pour les redevances mais reste toujours
imposable dans la catégorie des BNC pour les recettes de l’exercice professionnel ;
cependant, l’administration autorise le rattachement des redevances aux BNC (même si le
titulaire a plusieurs contrats pour le même équipement) seulement si elles ne représentent pas
une part prépondérante de l’ensemble des recettes du praticien.
Praticien collaborateur : il est imposé pour les honoraires qu’il perçoit dans la catégorie BNC.
Les redevances qu’il verse au titulaire sont considérées comme des loyers qui viennent en
déduction du bénéfice imposable.
♦ La convention d’exercice conjoint
•
Statut juridique
C’est un contrat conclu entre au moins deux professionnels (un des praticiens est considéré
comme sénior s’il possède le cabinet) pour leur permettre de réduire leurs charges et d’assurer
à leurs clients un service continu grâce à des arrangements pour les remplacements et les
gardes. D’autre part, cette convention prévoit la mise en commun des honoraires perçus par
chaque associé : sinon, c’est un contrat d’exercice à frais communs. Les associés restent
indépendants professionnellement et cette convention permet un exercice à caractère
- 75 -
associatif. Sur le plan juridique, ce contrat est requalifié en société de fait à partir du moment
où il y a partage de recettes.
•
Régime d’imposition
La convention d’exercice conjoint est constitutive d’une société de fait dès lors que le contrat
prévoit une répartition des recettes entre les différents associés : par conséquent, le régime
fiscal de ces sociétés s’appliquent et en particulier la possible option pour l’IS.
Les praticiens sont imposables personnellement dans la catégorie des BNC sur leur quote-part
du résultat global. Ce résultat est déterminé au niveau de la société et le groupement doit
souscrire la déclaration des bénéfices n°2035.
♦ Société de fait
C’est une société en participation, qui n’a pas de cadre juridique précisément défini. Elle n’est
pas inscrite à l’Ordre des Vétérinaires.
•
Statut juridique
Il y a trois conditions qui doivent être réunies pour constituer une société de fait : la
participation de chaque membre au capital ou au travail, à la gestion et aux bénéfices (ou
pertes).
Ceci implique que la mise en commun de moyens n’est pas constitutive d’une société de fait.
C’est ainsi que l’association entre époux est constitutive d’une société de fait sans que la
nature du contrat matrimonial n’intervienne.
La société de fait se résume en un contrat passé entre plusieurs praticiens où sont définis les
modalités d’exercice, la répartition du résultat entre les associés et le partage des charges.
Elle est dépourvue de la personnalité morale : elle n’a ni rôle juridique ni patrimoine propre,
ce qui implique que les associés ne peuvent pas faire d’apport en jouissance ou en industrie.
Aucun capital minimum n’est nécessaire.
L’établissement d’un contrat communiqué à l’Ordre est obligatoire. Cela ne dispense pas de la
rédaction d’un règlement intérieur qui précise certains points de fonctionnement : congés,
- 76 -
formations, absences prolongées …. Les insuffisances dans la rédaction du contrat (voire leur
absence) peuvent être à l’origine de difficultés majeures lors de séparation ou de départ à la
retraite.
Les SDF sont nombreuses au sein de la profession vétérinaire à la fois pour des raisons
historiques (de nombreuses associations ont été créées alors que les autres cadres juridiques
n’étaient pas accessibles à la profession vétérinaire) et pour des raisons “culturelles” (la
profession n’ayant pas toujours un goût prononcé pour le formalisme juridique ou comptable).
Aujourd’hui, en dépit de la simplicité de la SDF, les autres cadres juridiques offrent des
alternatives plus professionnelles et sans doute plus adaptées au fonctionnement actuel des
cabinets.
•
Régime d’imposition
Les bénéfices sont imposables selon le régime des sociétés de personne.
Toutes les recettes sont centralisées, toutes les dépenses communes sont inscrites et un
registre des immobilisations est établi.
La société remplit une déclaration 2035 commune ; l’annexe 2035S fait état de la part du
bénéfice de chaque associé. Chaque associé porte sur sa déclaration personnelle le montant
des charges versées à la société de fait pour la répartition des charges. Chacun des associés
sera imposé dans la catégorie des BNC pour son bénéfice.
La société peut également choisir d’opter pour l’IS (impôt sur les sociétés).
♦ Société en participation
•
Statut juridique
→ Conditions d’existence
Elle peut être constituée, dans des conditions fixées par décret, entre personne physiques
exerçant des professions libérales différentes.
- 77 -
→ Fonctionnement juridique
Elle n’a pas pour objet l’exercice de la profession mais l’organisation des modalités de
l’exercice en commun et du partage du résultat des activités communes avec création d’une
masse globale d’honoraires. Le contrat organise le partage des honoraires mais aussi
l’organisation du travail, les remplacements et gardes et enfin les procédures applicables en
cas de cession ou décès.
Les associés ne peuvent être que des personnes physiques exerçant une profession libérale.
Les associés sont tenus solidairement et indivisément à l’égard des tiers des engagements pris
par chacun d’eux en qualité d’associé.
En ce qui concerne l’admission ou la révocation d’un associé, les modalités sont fixées dans
la convention qui forme la société. Les statuts peuvent également prévoir le versement d’une
prestation compensatrice en cas de retrait d’un associé.
Par ailleurs, la société en participation n’a pas de personnalité morale donc elle ne possède
pas de patrimoine ou de personnalité juridique.
Cette absence de personnalité morale entraîne la mise en place d’une situation d’indivision
dangereuse car les biens indivis sont liés à la durée de la société et limite les possibilités de
demande de dissolution si la société est à durée déterminée : la société en participation est
soumise au droit commun de l’indivision pour lequel le Code civil stipule que « nul ne peut
être contraint de demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins
qu’il n’y ait été sursis par jugement ou par convention ». Ainsi à moins que cela n’ait été
précisé dans la convention, cette disposition peut fragiliser la société.
→ Régime d’imposition
Les bénéfices sont déterminés et imposés selon les règles applicables aux sociétés de
personnes. Les associés sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des BNC à
raison de leur part correspondant à leurs droits dans la société.
- 78 -
(ii) Formes d’associations pourvues de la personnalité
morale
♦ Les sociétés civiles professionnelles
•
Statut juridique
Les dispositions spécifiques aux sociétés civiles professionnelles de vétérinaires figurent aux
articles R.241-29 à R.241-93 du Code rural.
Les SCP ont pour but de permettre à des personnes physiques exerçant une profession libérale
réglementée d’exercer en commun leur activité.
Le partage s’effectue avec les moyens et au niveau de l’exercice ; ainsi la société acquiert la
personnalité morale et exerce la profession vétérinaire : elle a un nom, un patrimoine, un
domicile et une immatriculation au registre du commerce et des sociétés ainsi qu’à l’ordre.
Les membres de la société doivent tous exercer la même profession.
•
Constitution
Seules les personnes physiques peuvent constituer une SCP. Elle réunit au moins 2 associés
qui ne peuvent pas exercer à titre individuel sous forme libérale, sauf gratuitement, ni être
membre d’une autre SCP. Plusieurs praticiens exerçant dans des locaux distincts (au
maximum 3) peuvent constituer une SCP.
Les statuts doivent être établis par écrit, par acte sous seing privé ou par acte notarié. Ils
doivent comporter plusieurs mentions obligatoires précisées à l’article R.241-40 du Code
rural :
- les noms prénoms et domicile des associés ;
- la qualification, la spécialisation exercée, le numéro d’inscription à l’ordre ;
- l’adresse du siège social ;
- la durée pour laquelle la société est constituée ;
- la nature et l’évaluation distincte de chacun des apports effectués par les associés ;
- le montant du capital social, le nombre, le montant nominal et la répartition des parts
représentatives de ce capital ;
- l’affirmation de la libération totale ou partielle, suivant le cas, des apports concourant à la
formation du capital social ;
- 79 -
- le nombre de parts attribuées à chaque apporteur en industrie.
Légalement, les statuts doivent également prévoir :
- l’organisation de la gérance ;
- la répartition du bénéfice et des pertes ;
- les conditions de majorité des décisions prises par l’assemblée ;
- la limitation à la liberté de cession des parts sociales entre associés.
Aucun capital minimum n’est exigé, cependant le capital est divisé en parts égales.
La répartition des parts sociales mentionnée dans les statuts tient compte des apports
numéraires et en nature.
- Apports numéraires : ce sont des apports de liquidité dont la libération peut être échelonnée
dans le temps selon des modalités précisées.
- Apports en nature : ce peut être des documents, du matériel, de l’immobilier et des droits
corporels ou incorporels, mobiliers ou immobiliers en particulier une clientèle ou un droit au
bail. Contrairement aux apports en numéraire, les apports en nature doivent être entièrement
libérés lors de la souscription.
Ces apports sont exonérés de droits d’enregistrement.
Certaines SCP et en particulier les SCP de vétérinaires sont autorisés à titre provisoire à
n’effectuer la publicité que selon le mode prescrit par leur statut légal particulier : elles sont
dispensées d’insérer dans un journal d’annonces légales les avis prévus par ce décret ;
cependant elles ne sont pas dispensées de l’immatriculation.
•
Fonctionnement
Le ou les gérants sont forcément associés.
La durée des fonctions de leur révocation y sont précisées. En l’absence de précisions dans les
statuts, tous les associés sont gérants dont la révocation ne peut intervenir que pour juste motif
ou doit être décidée par les associés représentant plus de la moitié des parts sociales. Par
- 80 -
application du droit commun, la nomination ou la cessation de fonction de gérant doivent être
publiées.
Les pouvoirs du gérant sont fixés par les statuts.
La liberté et l’indépendance des membres de la SCP sont sauvegardées et on ne peut pas
parler de direction d’une SCP.
L’assemblée doit se réunir au moins une fois par an : c’est le gérant qui doit convoquer les
associés. Il est également possible de réunir une assemblée sur demande des associés sous
réserve qu’au moins la moitié des associés le demande. Tous les associés ont le droit de
participer aux assemblées et même de se faire représenter par un associé mandataire (un
associé ne peut pas être porteur de plus de deux mandats)
Il est prévu que chaque associé dispose d’un nombre de voix égal quel que soit le nombre de
parts détenues. L’assemblée ne peut délibérer valablement que si les ¾ au moins des associés
sont présents ou représentés ; si le quorum n’est pas atteint, les associés sont convoqués une
seconde fois et l’assemblée délibère alors régulièrement si deux associés au moins sont
présents. Les décisions ordinaires sont prises à la majorité des voix présentes ou représentées ;
les modifications de statuts ne peuvent être adoptées qu’à la majorité des ¾ des voix de
l’ensemble des associés.
•
Droits des associés
Les associés ont le droit de participer aux décisions (évoqués précédemment), droit
d’information sur la société, droit d’exercer au sein de la société, droit de rester dans la
société ou de se retirer et droit aux bénéfices.
Droits aux bénéfices :
Les honoraires sont encaissés par la société et les frais et charges sont payés par la SCP. Le
bénéfice fait l’objet d’une répartition entre les associés, les statuts peuvent déterminer des
modalités de répartition des bénéfices qui ne soient pas proportionnelles aux apports en
capital : il est envisageable de dissocier la partie rémunérant le capital de celle rémunérant le
travail.
- 81 -
Le surplus des bénéfices, après constitution éventuelle de réserves, est réparti sur le
fondement des critères fixés par les statuts. Cette répartition différente nécessite l’accord
unanime de tous les associés ; ce consentement unanime doit être concrétisé dans un acte.
Droit à l’information :
Les comptes de l’exercice, le rapport des gérants et le texte des résolutions proposées doivent
être communiqués à tous les associés quinze jours au moins avant la réunion de l’assemblée et
au plus tard avec la convocation à celle-ci. De plus, les associés ont le droit de prendre
personnellement connaissance de tous les registres et documents dont la tenue est prescrite
par les dispositions législatives ou réglementaires
Droit au maintien dans la société :
Toute personne entrée dans la société a droit au maintien de la qualité d’associé jusqu’à son
décès ou son retrait par cession ou rachat de ses parts sociales. Un associé peut être exclu en
cas d’interdiction d’exercer pour un minimum de six mois si la majorité des associés le
demande.
Droit d’exercer :
Un associé ne peut être membre que d’une seule SCP et ne peut exercer la même profession à
titre individuel (ou au sein d’une SEL). De plus, les associés ont le droit au travail
contrairement par exemple au cas de la SEL.
Droit de retrait :
Un associé peut se retirer de la société : soit il cède ses parts sociales, soit la société lui en
rembourse la valeur. Il peut se retirer n’importe quand mais doit en informer la société par
lettre recommandée avec accusé de réception. Si un associé le demande, la société est tenue
soit de faire racheter ses parts par des associés ou d’autres professionnels, soit de les acquérir
elle même en réduisant son capital du montant de la valeur nominale de ces parts.
La société dispose d’un délai de six mois pour faire connaître à l’associé sortant le projet de
cession ou de rachat de ses parts. L’associé a droit à la valeur de ses parts et peut prétendre à
l’ensemble des droits patrimoniaux détenus au jour du retrait et incluant sa quotepart de la
- 82 -
valeur du droit de présentation de la clientèle. Ce retrait n’entraîne pas la dissolution de la
SCP. Souvent le retrait est associé à une interdiction de rétablissement de l’associé sortant
pour une période et dans un espace déterminé.
•
Responsabilité des associés
Le ou les gérants sont responsables individuellement ou solidairement (envers la société ou
envers les tiers) soit des infractions aux lois et règlements, soit de la violation des statuts, soit
des fautes commises dans leurs gestion. En effet, en cas de faut de gestion le gérant peut être
responsable personnellement à l’égard de la personne morale et des associés.
Les associés sont tenus indéfiniment et solidairement des dettes sociales à l’égard des tiers. La
mise en jeu de cette obligation aux dettes pour les associés est subordonnée à une mise en
demeure restée vaine de la société de payer la dette sociale. Le créancier peut réclamer
l’ensemble de la dette à un associé de son choix : celui-ci a un recours envers les autres
associés ; les statuts peuvent stipuler que, dans les rapports entre associés, chacun de ceux-ci
est tenu des dettes sociales dans la proportion déterminée dans ces statuts.
•
Acquisition et cession de parts
Le professionnel voulant intégrer la société peut effectuer un apport en numéraire ou en
nature à la société : en échange, il obtient les parts sociales qui complètent le capital social
initial (l’assemblée générale, en décidant d’intégrer ce nouvel associé a effectué une
augmentation de capital). D’autre part, quand un professionnel souhaite acquérir des parts
d’une SCP, il ne traite pas forcément avec la société (par l’augmentation de capital par apport)
mais avec ses associés : il achète les parts d’associés qui exercent déjà au sein de la SCP. Les
cessions doivent être constatées par écrit et signifiées à la société.
La cession totale ou partielle à un ou plusieurs associés s’effectue librement sauf disposition
contraire des statuts. Si l’acquéreur est la société, celle-ci doit réduire son capital de la valeur
nominale des parts. Si l’acquéreur est un tiers, la cession doit recevoir l’agrément de la société
(comme dit précédemment il faut au moins les ¾ des associés qui soient d’accord) comme
dans les cas d’un repreneur suite au libre retrait d’un associé.
•
- 83 -
Régime d’imposition
Les associés sont soumis à l’impôt sur le revenu pour la part des bénéfices sociaux qui leur est
attribuée. Le bénéfice est constitué par l’excédent des recettes et des plus values de cession
d’éléments d’actifs sur les charges. La répartition du bénéfice peut comprendre plusieurs
références : temps de travail, nombre d’actes, recettes : les associés ne partagent pas
forcément les excédents de façon égale.
Chaque associé est imposé sur sa part des excédents (dont il aura soustrait les charges
personnelles qui n’ont pas été soustraites au niveau de la SCP) dans la catégorie des BNC.
Parallèlement à ce mode d’imposition, la SCP peut opter de façon irrévocable pour l’impôt
sur les sociétés. Elle est alors imposée selon le régime des sociétés de capitaux (contrairement
au régime des sociétés de personnes).
♦ Les sociétés d’exercice libéral
•
Statut juridique
Légalement les professionnels libéraux peuvent s’associer pour constituer une société
d’exercice libéral.
Les SEL se rapportent aux sociétés commerciales qui ne sont pas autorisées pour l’exercice de
la profession vétérinaire mais juste éventuellement comme société de moyens. Ainsi les
vétérinaires peuvent constituer :
- une société d’exercice libéral à responsabilité limitée ou SELARL
- une société d’exercice libéral à forme anonyme ou SELAFA
- une société d’exercice libéral en commandite par actions ou SELCA
Les SEL ont pour objet l’exercice d’une profession libérale déterminée et même l’exercice en
commun de plusieurs professions libérales.
Le partage s’effectue au niveau des moyens et de l’exercice : la société acquiert la
personnalité morale et exerce la profession vétérinaire : elle a un nom, un patrimoine, une
inscription au tableau de l’ordre et une immatriculation au registre du commerce et des
sociétés.
- 84 -
•
Constitution
Les statuts d’une SEL doivent être rédigés par actes sous seing privés ou par acte authentique.
Outre les mentions prévues par le droit commun (comme pour la SCP) les statuts comportent
des mentions obligatoires et facultatives :
Les statuts doivent fixer le montant maximum des comptes d’associés et la durée du préavis
préalable au retrait des fonds.
Les statuts des SELAFA doivent déterminer les conditions d’agrément des cessions d’actions
Les statuts des SELCA doivent définir les formes de l’agrément des associés commandités.
Les statuts des SELAS (Sociétés d’Exercice Libéral par Action simplifiée) doivent définit les
relations entre les associés, en particulier les règles de majorité et de consultation.
Les statuts peuvent prévoir des compromis applicables aux contestations entre associés pour
raison de leur société.
Les statuts des SELCA peuvent comporter une procédure de révocation et prévoir que le
capital sera ouvert, sans pouvoir excéder la moitié, à des tiers non-professionnels.
Les statuts peuvent interdire l’ouverture du capital à des non-vétérinaires.
Il y a constitution d’un capital par apport des associés (au minimum deux pour la SELARL et
la SELAS, trois pour la SELAFA et quatre dont trois commanditaires pour la SELCA).
Ce capital social, quelle que soit la forme de l’apport doit respecter le minimum prévu pour
les sociétés concernées : 7.500 euros pour la SELARL et 37.500 euros pour les SELAFA,
SELAS et SELCA.
Les apports donnent droit à des parts du capital social et sont soumis au paiement des droits
d’enregistrement fixés à 230 euros forfaitairement.
Pour une SELARL, les apports en numéraire sont soumis au droit commun doivent être
intégralement libérés dès leur souscription. Pour une SELAFA, une SELCA ou une SELAS,
les actions de numéraire sont libérées, lors de leur souscription, du quart au moins de leur
valeur nominale ; la libération du surplus intervient en une ou plusieurs fois sur décision du
conseil d’administration ou du directoire selon le cas, dans un délai qui ne peut excéder 5 ans
à partir de l’immatriculation
Les apports en nature doivent être libérés dès leur souscription selon les règles du droit
commun.
- 85 -
D’autre part, les SEL ont, par nature, vocation à recevoir des capitaux extérieurs apportés par
des personnes n’exerçant pas leur profession dans la société ; cependant, la loi dicte des règles
de répartition du capital afin que cette ouverture du capital à des tiers ne porte pas atteinte à la
nécessaire indépendance des professionnels qui y exercent. A moins que les statuts ne
précisent que le capital social ne peut être détenu que par des personnes exerçant la profession
constituant l’objet social, le capital est ouvert selon les règles données par la loi.
•
Détention
du
capital
par
les
professionnels en exercice
Plus de la moitié du capital et des droits de vote doit être détenue par des vétérinaires en
exercice au sein de la société.
•
Détention du capital par d’autres
professionnels et leurs ayants droits
Le reste du capital peut être détenu par :
- des personnes physiques ou morales vétérinaires mais n’exerçant pas au sein de la société ;
- d’anciens vétérinaires (pendant une période de 10 ans) personnes physiques ayant exercé
dans la société ;
- les ayants droits des personnes précédemment citées dans un délai de 5 ans.
Une société constituée par des salariés de la société en vue de son rachat, à condition qu’ils
exercent au sein de la SEL.
La détention du capital par des non professionnels ne peut excéder 25% au plus des parts
sociales de la société.
•
Interdiction de détention de parts
sociales
Les vétérinaires faisant l’objet d’une interdiction d’exercer ne peuvent détenir de parts de
SEL. Les personnes physiques ou morales qui, « n’exerçant pas la profession de vétérinaire,
fournissent des services, produits ou matériels utilisés à l’occasion d’actes vétérinaires » ou
qui « exerçant, à titre professionnel, une activité d’élevage ou de transformation des produits
animaux » ne peuvent pas détenir de parts dans une SEL de vétérinaires d’après la loi.
- 86 -
•
Fonctionnement
Les gérants, le président du conseil d’administration, les membres du directoire, le président
du conseil de surveillance et les directeurs généraux, ainsi que les 2/3 au moins des membres
du conseil d’administration ou du conseil de surveillance doivent être des associés exerçant
leur profession au sein de la société : la direction est réservée aux professionnels.
Cela permet d’éviter que les associés n’exerçant pas la profession s’immiscent dans la gestion
de la SEL.
•
Décisions collectives
Les décisions dépassant les pouvoirs des dirigeants sont prises dans le cadre d’assemblées
générales qualifiées d’extraordinaires si elles modifient les statuts et dans le cadre
d’assemblées générales ordinaires dans les autres cas, les conditions de quorum et de majorité
sont fixées par la loi.
•
Cas de la SELAFA
L’assemblée est en principe convoquée par le conseil d’administration ou le directoire mais
peut aussi l’être par le commissaire aux comptes de la société. Une lettre doit être adressée à
chaque actionnaire 15 jours au moins avant la date de l’assemblée. Pour que les décisions
soient valables, un quorum doit être atteint.
•
Cas de la SELARL
Il en est de même sauf que la loi a permis que, pour toutes les décisions autres que
l’approbation annuelle des comptes, la consultation des associés puisse se faire par écrit par
pli recommandé auquel les associés répondent par leur vote dans les 15 jours.
- 87 -
•
Cas de la SELCA :
Les décisions doivent être approuvées par les deux catégories d’associés (commandites et
commanditaires) d’où une double consultation :
- les commanditaires sont réunis en assemblée dont les règles suivent celle de la SELAFA ;
- les commandités sont consultés en assemblée ou par correspondance : les décisions doivent
être approuvés à l’unanimité des commandités sauf disposition contraire des statuts ; les
commandités n’ont pas à être consultés pour la nomination des membres du conseil de
surveillance.
•
Cas de la SELAS
Le formalisme est restreint : les règles de majorité et de consultations des associés sont fixées
dans les statuts et les conventions de la société.
•
Droits des associés
Les associés n’ont pas tous les mêmes droits au seuil d’une même société ; suivant les formes
de sociétés et la fonction de l’associé au sein de la société, ils n’auront pas les mêmes droits.
Toutefois, les associés ont tous droit à l’information.
•
Responsabilité des associés
Les associés qui exercent sont responsables de leurs actes professionnels sur l’ensemble de
leur propre patrimoine et la SEL est solidairement responsable.
Les associés d’une SEL sont responsables vis-à-vis des créanciers à hauteur de leurs apports
sauf pour les commandités d’une SELCA qui répondent indéfiniment et solidairement des
dettes sociales d’après la loi.
Cependant, cette responsabilité reste tout de même illusoire dans la mesure où certains
créanciers exigent souvent l’engagement personnel des associés sur leurs biens propres. De
plus, en cas de faute de gestion, les tribunaux peuvent déclarer les dirigeants responsables de
tout ou partie de l’insuffisance d’actif et étendre les procédures de redressement et de
liquidation judiciaire aux dirigeants.
- 88 -
•
Acquisition et cession de parts
Pour acquérir des parts dans une SEL, un agrément est nécessaire ; seuls participent au vote
d’agrément les associés qui exercent au sein de la société. Ainsi les majorités requises pour
agréer un tiers sont de ¾ pour la SELARL et de 2/3 pour la SELAFA.
Parallèlement si un associé souhaite partir mais qu’il ne trouve pas d’acquéreur ni parmi les
associés ni à l’extérieur, il reste prisonnier de sa participation.
•
Imposition des bénéfices
C’est l’assemblée générale qui décide des rémunérations des associés qui exercent et de la
part de bénéfice qui sera distribuée à tous les actionnaires, au prorata de leur participation : ce
mode de détermination est favorable aux dirigeants.
D’autre part la SEL est soumise de plein droit à l’impôt sur les sociétés, ce qui implique une
répartition possible des revenus entre rémunérations et dividendes.
- 89 -
Chiffre d’affaire de la société
(Somme des honoraires de chaque associé A et B)
Frais généraux déductibles
(Rémunérations, intérêt d’emprunt, amortissement…)
=
Bénéfice avant IS
Rémunération de A
(salaire ou revenu
TNS)
Rémunération de B
(salaire ou revenu
TNS)
IS (15 ou 33%)
=
Résultat après IS
(Remboursement d’emprunts, réserves, versement de dividendes)
Impôt dur le revenu
Impôt dur le revenu
Disponible pour l’associé A
Disponible pour l’associé B
IS= impôt sur les sociétés
TNS= travailleur non salarié
Figure n°6 : Impôts sur les sociétés et sur le revenu dans le cas des SEL.
(Alcyon, Installation, 2008)
De plus en plus de vétérinaires choisissent d’exercer sous la forme juridique d’une SEL, car
contrairement aux autres sociétés, elle offre la possibilité de séparer fiscalement la société de
ses associés grâce à l’impôt sur les sociétés.
- 90 -
Cependant le choix de cette forme doit rester raisonné en fonction des perspectives futures
(ventes de parts ou d’activité).
Ainsi pour résumer voici un tableau présentant les avantages et inconvénients de quelques
types de sociétés :
Avantages
Sociétés de Fait
Inconvénients
-simplicité de création,
-pas de cadre juridique précis,
-pas de cadre juridique précis,
-risque de difficulté en cas de
-grande souplesse de fonctionnement.
séparation ou de mésentente
-n’exerce pas la profession, et
donc ne répond pas à la
Sociétés Civiles de
Moyens
-optimisation de certains moyens
problématique du travail en
nécessaires à l’exercice,
groupe,
-indépendance fiscale et comptable
-inconvénients financiers lors de
de chaque membre.
la constitution (taxation
immédiate des plus values sur les
apports, pas de possibilités
d’apport de clientèle).
Sociétés Civiles
-cadre juridique précis,
-complexité fiscale lors d’option
Professionnelles
-personnalité morale.
pour l’IS.
-souplesse financière et possibilité de
maîtrise des revenus,
Société d’Exercice
libéral
-participation extérieure possible,
-avantages patrimoniaux (transfert du
patrimoine professionnel vers le
-fonctionnement juridique
contraignant (SELAFA, SELAS),
-recours obligatoire à un juriste et
à un expert comptable.
patrimoine privé).
Tableau n°13 : Comparaison des différents cadres juridiques.
(Navarro C., 2002)
- 91 -
Une fois le choix du cadre juridique effectué le vétérinaire peut continuer la réalisation de son
projet.
Pour cela il doit tout d’abord s’acquitter de différentes démarches administratives
obligatoires, ce qu’il lui permettra d’exercer sa profession en toute légalité, et de s’assurer au
maximum d’éventuels imprévus.
2
La législation sociale du vétérinaire praticien
Les membres des professions libérales appartiennent au système de protection sociale des
travailleurs non salariés non agricoles tant pour l’assurance maladie maternité que pour les
prestations familiales. Leurs droits et leurs obligations sont donc identiques à ceux de
l’ensemble des non salariés.
En revanche l’assurance vieillesse est spécifiquement gérée par le groupement des professions
libérales. Il en résulte des droits propres à ces seules professions.
Le régime social du vétérinaire est identique si l’activité est exercée en groupe, en société, ou
à titre individuel.
Ce régime social comprend deux parties :
- une partie constituée par les régimes obligatoires ;
- une partie modulable constituée par les régimes facultatifs.
A- Les régimes obligatoires
Les régimes obligatoires peuvent être classés en trois catégories différentes selon la nature de
protection sociale :
- la vieillesse ;
- la prévoyance ;
- les allocations familiales.
a- L’assurance vieillesse
(1) La cotisation
Le régime de retraite des professions libérales médicales est régi par l’assurance vieillesse des
professions. Ainsi, toutes ces professions sont assujetties au même régime de base obligatoire.
- 92 -
En revanche, chaque profession bénéficie d’un régime complémentaire de retraite ou d’un
régime invalidité-décès spécifique.
Le régime de l’assurance vieillesse est géré par un organisme central, la Caisse Nationale
d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL) et par des caisses de retraites
encore appelées sections professionnelles auxquelles les membres des professions libérales
sont rattachés selon l’activité exercée.
La CNAVPL constitue un organisme de coordination et de compensation financière entre les
caisses de retraites professionnelles juridiquement et financièrement autonomes.
Les caisses de retraite gèrent au titre de régime de base, le risque vieillesse pour chaque
profession. Elles sont chargées de percevoir les cotisations et de procéder au versement des
prestations prévues par les différents régimes.
La caisse de retraite à laquelle le vétérinaire verse ses cotisations d’assurance vieillesse est la
caisse autonome de retraite et prévoyance des vétérinaires (CARPV).
Les vétérinaires exerçant en qualité de libéraux sont obligatoirement rattachés à cette caisse
pour bénéficier du régime de retraite de base.
Légalement, le praticien qui commence à exercer son activité est tenu de se faire immatriculer
après de la CARPV dans un délai de 1 mois après le début de l’activité.
Cette formalité s’accomplit soit directement auprès de la caisse, soit par l’intermédiaire des
centres de formalité des entreprises mises en place par les URSSAF.
L’immatriculation prend effet le premier mois du trimestre civil qui suit le début de l’activité.
Cette procédure vaut également en cas de cassation d’activité, ceci afin de procéder à la
radiation du vétérinaire auprès de sa caisse de retraite.
Les cotisations sont exigibles annuellement et d’avance, dans les délais fixés par les statuts de
chaque section professionnelle et ce jusqu’à l’âge de 65 ans.
Toutefois, les statuts peuvent prévoir la faculté de fractionner la cotisation en versements
semestriels, trimestriels ou mensuels.
- 93 -
La cotisation se compose d’une partie forfaitaire déterminée par la caisse de retraite et d’une
partie variable proportionnelle aux revenus du praticien.
La différence de cotisations forfaitaires entre les différentes professions médicales est liée à la
fois au rapport cotisant/retraités, à la durée moyenne d’activité, ainsi qu’au nombre
d’exonération de cotisations accordées dans le régime.
La partie variable de la cotisation est calculée à partir des revenus professionnels non salariés,
retenus pour le calcul de l’impôt sur le revenu de l’avant dernière année.
Afin d’établir le montant de cette cotisation proportionnelle, les vétérinaires sont tenus de
remplir chaque année, en septembre, une déclaration de revenus spécifique auprès de la caisse
de retraite à l’aide d’un imprimé spécial adressé par la caisse durant l’été.
Le non paiement des cotisations à l’échéance prévue, entraîne l’application de pénalités de
retard fixées par les statuts de section professionnelle.
Il existe cependant des cas d’exonération de la cotisation de la CARPV :
- Il y a exonération totale pour les personnes reconnues atteintes d’une incapacité d’exercice
de la profession pendant plus de 6 mois.
- Il y a exonération de la moitié de la cotisation pour les vétérinaires atteints d’une invalidité
égale à 100% entrainant l’obligation d’avoir recours à l’assistance d’une tierce personne pour
accomplir des actes ordinaires de la vie.
- Une dispense de cotisation est accordée au titre de la première année d’exercice pour les
vétérinaires âgés de moins de 30 ans. De même une dispense est accordée aux vétérinaires en
exercice âgés de plus de 70 ans.
- En cas de faiblesse des ressources, les caisses de retraites peuvent accorder une réduction de
la cotisation forfaitaire.
(2) Les prestations servies par la CARPV.
Le régime de base de l’assurance vieillesse procure une prestation à tous les assujettis. Cette
prestation appelée « allocation de vieillesse » est reversée par les caisses de retraite des
- 94 -
praticiens. Cette allocation peut ensuite être complétée par des prestations provenant des
régimes obligatoires de retraite complémentaire.
Pour bénéficier de l’allocation de vieillesse, le vétérinaire doit répondre à un certain nombre
de conditions :
- Conditions d’âge : l’âge légal de retraite à taux plein pour les vétérinaires est de 65 ans.
Toutefois il peut prendre une retraite anticipée à l’âge de 60 ans. Dans ce cas la caisse de
retraite applique un coefficient d’anticipation qui vient diminuer le montant de l’allocation
(Ce coefficient de l’ordre de -5% par année d’anticipation).
- Conditions liées à l’activité : pour bénéficier de l’allocation vieillesse, le vétérinaire doit
cesser son activité professionnelle qui a donné lieu aux cotisations. La durée de l’activité
détermine de montant de l’allocation.
En ce qui concerne l’allocation de vieillesse complémentaire, pour en bénéficier le vétérinaire
doit :
- être âgé de 65 ans au minimum (60 ans en cas d’inaptitude au travail ou selon l’application
de coefficient de minoration par année d’anticipation) ;
- avoir exercé sa profession pendant au moins 20 ans ou au minimum pendant 15 ans sans
possibilité d’anticipation ;
- être à jour des cotisations exigibles et avoir cessé son activité.
b- La prévoyance : maladie, maternité, invalidité, décès
On regroupe sous le terme de prévoyance l’ensemble des assurances sociales obligatoires ou
facultatives, autres que l’assurance vieillesse. La prévoyance comprend donc les assurances,
maladies, maternité et invalidité décès.
Les vétérinaires exerçant leur activité libérale doivent être affiliés à un régime obligatoire
d’assurance maladie maternité. En complément à ce régime de base obligatoire, ils peuvent
- 95 -
bénéficier des régimes de prévoyance complémentaires dont la gestion est assurée par leurs
caisses respectives.
(1) L’assurance maladie-maternité
(i) Organisation du régime
Les professions libérales relèvent du régime obligatoire d’assurance maladie maternité
commun à l’ensemble des professions non salariées non agricoles. La structure de ce régime
comporte trois échelons.
- une caisse nationale chargée d’assurer l’unité financière du régime des non salariés non
agricoles : La CANAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie et Maternité des travailleurs
non salariés des professions non agricoles). Cette caisse est chargée d’assurer, de coordonner
et de contrôler l’action des caisses mutuelles régionales.
- deux caisses mutuelles régionales (une pour Paris, une pour la province) auxquelles
incombent la gestion des risques et qui sont spécifiques aux professions libérales. Ces caisses
maladies régionales ont pour rôle d’immatriculer les assurés, d’émettre les appels de
cotisation, de contrôler les organismes conventionnés et de régler les litiges éventuels entre
ces derniers et les assurés.
- des organismes privés d’assurances, appelés organismes conventionnés. Ces organismes ont
pour fonction d’encaisser les cotisations et de verser les prestations pour le compte de caisses
maladie régionales.
Les assurés ont libre choix de l’organisme conventionné auquel ils souhaitent être affiliés.
(ii) Affiliation et immatriculation
L’affiliation au régime obligatoire d’assurance maladie est obligatoire pour les praticiens
exerçant leur activité.
Tout praticien est tenu de se faire immatriculer au régime par la caisse mutuelle régionale
dans laquelle est située sa résidence.
- 96 -
Le vétérinaire doit demander son immatriculation dans un délai de 30 jours à partir du
premier jour du mois où il a commencé le début d’exercice de son activité. Dans sa demande
d’immatriculation, l’assuré doit exprimer son choix en faveur de l’un des organismes
conventionnés agréés.
L’immatriculation à une caisse mutuelle régionale est faite au moyen d’un imprimé conforme
au modèle établi par la CANAM et envoyé par la CMR (caisse mutuelle régionale) à
l’intéressé qui doit le retourner dans les 30 jours qui suivent.
La caisse dispose alors d’un mois pour procéder à l’affiliation. Elle remet à l’assuré une carte
d’immatriculation.
(iii) Cotisations
Elles sont déductibles du revenu sur la base des BIC ou BNC et des cotisations sociales
déductibles facultatives (dites cotisations "Madelin »). Les cotisations sont semestrielles (1er
avril et 1er octobre) avec possibilité de règlement trimestriel ou mensuel.
Au 1er avril la cotisation provisionnelle pour l'année en cours (N) est calculée selon le revenu
professionnel de l'avant dernière année (N-2) ;
Au 1er octobre de la même année, il y a ajustement de la cotisation prévisionnelle de l'année
précédente (N-1) et ajustement de la cotisation de l'année précédente (N-1) en fonction du
revenu réel.
- 97 -
Les deux premières années d'installation, la base de calcul est forfaitaire :
Années
BASE
COTISATION
(6,5 % de la base)
1ère année d'installation
2ème année d'installation
en 2009
en 2010
La base pour le calcul de la cotisation
La base pour le calcul de la cotisation
provisionnelle de l'année en cours est
provisionnelle de l'année en cours est
de 18 fois la base mensuelle
de 27 fois la base mensuelle
d'Allocations Familiales de l'année
d'Allocations Familiales de l'année
précédente.
précédent l’installation.
(6 801 € en 2009)
(10 202€ en 2010)
442 €
663 €
Tableau n°14 : Les cotisations de l’assurance maladie.
(www.veterinaire.fr)
(iv) Les prestations
Lorsqu’un seul des conjoints est assuré, les prestations du régime maladie maternité des non
salariés non agricoles sont acquises à l’assuré et à ses ayants droits (conjoints, enfants à
charge).
Dans le cas où chaque conjoint relève d’un régime de protection sociale obligatoire différent,
ils désignent d’un commun accord le régime dont ils souhaitent faire bénéficier leurs ayant
droits.
Le régime d’assurance maladie ne comporte que le remboursement des frais de santé dont une
partie (appelée ticket modérateur) reste à la charge personnelle de l’assuré. Le vétérinaire ne
perçoit donc pas d’indemnité en cas d’arrêt de son activité pour maladie.
- 98 -
En ce qui concerne l’assurance maternité, les prestations servies sont de deux types :
- des prestations en nature, matérialisée par le remboursement à 100% des frais d’honoraires
pour les différents examens obligatoires en cas de grossesse, des frais de soins pendant les 4
derniers mois de grossesse, des honoraires d’accouchement et des frais de séjour.
- des prestations en espèces, matérialisées par le versement d’une allocation forfaitaire de
repose maternel et d’indemnités journalière d’interruption d’activité, destinées à compenser
au moins partiellement la diminution de revenus causée par la maternité. Ces prestations sont
présentées ci-dessous :
Pour les femmes en exercice des indemnités journalières d'interruption d'activité sont versées
lorsque :
Il y a interruption de toute activité professionnelle d'au moins 30 jours consécutifs compris
dans les 30 jours précédant la date présumée d'accouchement et les 30 jours qui suivent
l'accouchement.
Cet arrêt de travail peut être prolongé par une ou deux périodes de 15 jours consécutifs. La
durée des arrêts de travail ne peut être fractionnée autrement.
Montant indicatif des indemnités au 1er janvier 2009 :
1.386,60 € pour 44 jours d’arrêt de travail
2.456.35 € pour 44 jours d’arrêt de travail + 15 jours supplémentaires
3.526,10 € pour 44 jours d’arrêt de travail + 2 x 15 jours supplémentaires
En cas d’état pathologique ou de naissances multiples, et d'arrêt de 30 jours consécutifs
supplémentaires, il y a versement d'une indemnité supplémentaire de 1.386,60 €.
En cas d’adoption et d'arrêt de travail après l'arrivée de l'enfant pendant 30 jours, il y a
versement d'une indemnité de 1.386,60 €.
Il existe également des allocations forfaitaires de repos maternel qui s’élèvent à 2.859 € au 1er
janvier 2009, versée par moitié à la fin du 7ème mois de grossesse, pour moitié après
l'accouchement. (En cas d'adoption, indemnité de 1.386,60 € versée à la date d'arrivée de
l'enfant).
- 99 -
Pour les conjointes collaboratrices des indemnités de remplacement sont prévues, pour cela la
conjointe collaboratrice doit:
- Cesser son activité ;
- Prendre une personne salariée pour les travaux professionnels ou ménagers pendant au
moins une semaine entre 6 semaines avant la date présumée de l'accouchement et 10 semaines
après.
Les indemnités sont alors de 1.386,60 € en 2009 pour 28 jours maximum.
Il existe certains cas particuliers :
- Etat pathologique : indemnité maximale de 1.429,50 € pour 30 jours d'arrêt de travail ;
- Naissance multiple : indemnité maximale de 1.429,50 € en 2009 pour 30 jours d'arrêt de
travail ;
- Adoption : indemnité maximale de 2.668,40 € en 2009 pour 56 jours d'arrêt de travail.
Le régime de l’assurance invalidité décès quant à lui couvre uniquement les risques
d’invalidité décès et ne prévoit aucune indemnisation en cas de longue maladie.
c- Les prestations familiales
Les vétérinaires praticiens sont tenus de cotiser à titre personnel au régime d’allocations
familiales.
Ils doivent demander leur immatriculation à la sécurité sociale dans les 8 jours du début de
leur activité professionnelle. Cette immatriculation est reçue par l’URSAFF au lieu d’exercice
de l’activité au moyen d’une déclaration unique de création d’entreprise. La cessation ou le
changement d’activité doivent également être déclarés.
L'Union de Recouvrement des cotisations de la Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales,
l'URSSAF, est l'organisme chargé de collecter les cotisations des Allocations Familiales (AF)
de la cotisation sociale généralisée (CSG), du remboursement de la dette sociale (RDS) et de
la contribution pour la formation professionnelle des employeurs et travailleurs indépendants
(CFP). Le paiement de ces cotisations ouvre droit aux prestations des allocations familiales.
Le versement des prestations familiales est soumis à certaines conditions générales
d’attribution et dépend de la situation familiale de l’intéressé.
- 100 -
Pour pouvoir bénéficier des prestations l’allocataire doit :
- résider en France ;
- avoir à sa charge effective et permanente au moins un enfant.
Les allocations familiales sont en principe dues jusqu’à l’obligation scolaire pour les enfants
âgés de moins de 16 ans (20 ans dans certains cas).
Il existe différents types d’allocations, en voici quelques exemples:
Les allocations familiales
Elles sont versées tous les mois à tout foyer familial comprenant au moins deux enfants.
Allocation pour jeune enfant
Cette allocation est versée pour chaque naissance à condition que la femme se soumette aux
examens médicaux prévus pendant la période de grossesse et que l’enfant se présente aux
examens médicaux obligatoires.
Elle est versée tous les mois à partir du quatrième mois de grossesse et jusqu’aux 3 ans de
l’enfant.
Allocation parentale d’éducation
Allocation de rentrée scolaire
Allocation de garde d’enfant à domicile
Aide à l’emploi d’une assistante maternelle agréée
Allocation pour handicapé
En ce qui concerne les cotisations de l’URSSAF :
Les deux premières années d'installation, la base de calcul est forfaitaire et identique pour
toutes ces cotisations :
- 101 -
Années
1ère année d'installation
2ème année d'installation
en 2009
en 2010
La base pour le calcul de la cotisation
provisionnelle de l'année en cours est
BASE
de 18 fois la base mensuelle
d'Allocations Familiales de l'année
précédente
La base pour le calcul de la
cotisation provisionnelle de
l'année en cours est de 27 fois la
base mensuelle d'Allocations
Familiales de l'année précédent
l'installation
(6 801 € en 2009)
(10 202 € en 2010)
COTISATION
911 €
(13,4 % de la
1 367 €
base)
Tableau n°15 : Les cotisations des prestations familiales.
(www.veterinaire.fr)
Pour les années suivantes, le revenu pris en compte est celui de l'année en cours mais la
cotisation prévisionnelle du 1er avril se fait toujours sur le revenu n-2 (dernier connu) d'où
une régularisation en octobre pour l'année précédente en plus ou en moins.
d- La contribution sociale généralisée
Elle a été instituée en 1990 et a pour objet de diversifier le financement de la sécurité sociale
assurée jusque là de façon exclusive par les cotisations pesant sur les revenus du travail.
Elle touche tous les revenus et doit être acquittée par toutes les personnes physiques
fiscalement domiciliées en France.
e- La contribution pour le remboursement de la dette sociale
La contribution pour le remboursement de la dette sociale s’applique depuis 1996. Elle
alimente la caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES) qui est chargée de financer la
dette du régime général de la sécurité sociale accumulée et le déficit prévisionnel.
- 102 -
f- La déclaration d’existence aux impôts
Cette déclaration doit s’effectuer dans un délai de 15 jours maximum après le début d’activité.
g- La déclaration du fichier client à la commission nationale de
l’informatique et des libertés (CNIL).
Le vétérinaire possédant des informations personnelles sur ses clients, il doit se déclarer
auprès de la CNIL, ceci est gratuit.
B- Les démarches facultatives
a- L’adhésion au SNVEL
Parmi les démarches facultatives on peut citer l’adhésion au Syndicat National des
Vétérinaires d’Exercice Libéral. Cette inscription dépend des convictions du praticien, elle
nécessite le paiement d’une cotisation et permet quelques avantages :
- L’abonnement à plusieurs magazines destinés aux salles d’attente : chaque vétérinaire
syndiqué reçoit les magazines CITIZEN K, L’OFFICIEL et un magazine animal, CHADOG ;
- Des accords sont passés avec le groupe ACCOR, les syndiqués bénéficient de 5 à 20% de
remise dans les enseignes du groupe ACCOR (Novotel, ibis, formule 1…) ;
- Un logiciel d’estimation de clientèle est disponible gratuitement en ligne sur le site du
Syndicat National : http://www.snvel.fr ;
- Une assurance décès auprès d’Azur Mutualité ;
- Un partenariat avec La mondiale, le CIC, le Crédit Mutuel, interfimmo.
- 103 -
b- Les visites de courtoisie
D’après l’article R.241-77 du Code rural faisant référence au Code de déontologie :
« Le vétérinaire en prenant ses fonctions, doit rendre visite au directeur des services
vétérinaires du département et à un membre du conseil de l’Ordre de la région dont il relève.
Il lui est recommandé de faire une visite aux confrères de son voisinage ».
Au delà du Code de déontologie, certaines visites de confraternité ou de présentation sont
indispensables :
- l’ensemble des confrères voisins ;
- les commerçants du voisinage ;
- le maire ou un membre du conseil municipal ;
- les pharmaciens voisins.
Cela permettra ainsi au vétérinaire de travailler en harmonie avec les différents professionnels
de son entourage.
c- L’adhésion à un centre de gestion agréé.
L'adhésion à une association de gestion agréée (AGA) permet de bénéficier d'avantages
fiscaux, ainsi que d'une assistance en matière de tenue de comptabilité, fiscalité, établissement
de déclarations d'impôts et formalités professionnelles. L’adhésion est payante, mais les
vétérinaires syndiqués peuvent bénéficier d’une remise.
Ainsi nous venons d’aborder les démarches à suivre concernant le vétérinaire, ces démarches
peuvent être réalisées avant le début de l’exercice ou dans le premier mois suivant
l’installation.
Mais le vétérinaire doit également s’occuper de la conception de sa clinique en elle-même : la
construction ou le réaménagement des locaux.
- 104 -
3
La construction et l’aménagement des locaux de la clinique vétérinaire
A- Les différents types de structures vétérinaires
Il existe différents types de structures vétérinaires ayant toutes les 3 une définition précise en
fonction des locaux, du matériel et du personnel.
La définition des 3 structures vétérinaires est donnée dans le tableau n°16 ci-dessous :
- 105 -
Cabinet
Clinique
Centre hospitalier
vétérinaire
-réception
-réception
-réception
-examens cliniques
-examens cliniques (3 salles)
-examens et interventions
-radiologie
-radiologie
médicaux-chirurgicales
-chirurgie
-salle de soins
-hospitalisation (zone
-salle de préparation avant la
contagieuse et non
chirurgie
contagieuse)
-salle de nettoyage,
Locaux
(adaptés aux
espèces
stérilisation du matériel
habituellement
traitées)
Ces locaux doivent être
chirurgical
séparés.
-chirurgie (2 salles)
-hospitalisation (zone
contagieuse et non
contagieuse)
-pas de précision
-examens biologiques
Comme pour une clinique
-examens radiologiques
avec en plus :
-interventions chirurgicales
-examens biochimiques
-soins courants
-imagerie médicale (3
espèces
-stérilisation adaptée pour
appareils)
habituellement
les instruments et le linge
-anesthésie et réanimation
-appareil d’anesthésie et de
-aménagement du réveil
réanimation
-logement pour les personnes
-aménagement du réveil
assurant le service permanent
-au moins un auxiliaire
-équipe pluridisciplinaire
vétérinaire échelon 2
d’au moins 6 vétérinaires
Matériel
(adaptés aux
traitées)
-compétent et diligent
équivalents temps plein
(ETP)
-présence d’un vétérinaire
Personnel
24h/24 et 7jours/7
(adaptés aux
-auxiliaire spécialisé
espèces
vétérinaire (ASV), échelon 4.
habituellement
dont le nombre d’ETP ne
traitées)
peut être inférieur au nombre
d’ETP vétérinaires.
-présence d’au moins une
ASV échelon 4. 24h/24 et
7jours/7
Tableau n°16 : Les différents types de structures vétérinaires.
(Catalogue Alcyon 2009)
- 106 -
B- Les professionnels de la construction ou de la location
En ce qui concerne la location, le vétérinaire (le preneur) possède comme partenaire, le
bailleur (propriétaire) et éventuellement un agent immobilier. C’est une option parfaitement
envisageable. Le contexte sera évidemment différent selon qu’il s’agit d’un ancien local plus
ou moins adapté ou au contraire de locaux récents, voire à aménager.
Dans tous les cas, un bail professionnel devra être signé.
Certains points doivent être étudiés avant la conclusion de ce bail : la possibilité de
transformer un local d’habitation en local professionnel, les dispositions de règlement de
copropriété, l’avis préalable du Conseil de l’Ordre dans le cas d’une installation au sein d’un
centre commercial. Le bail sera consenti pour une durée minimum de 6 ans, renouvelable
tacitement pour cette même durée ou par période de 3 ans sur décision des 2 parties.
La demande de résiliation du bail par le preneur doit être faite avec un préavis de 6 mois.
Il faudra également compléter le bail d’un contrat qui donne l’autorisation à sous-louer le
local dans le cas où la clientèle serait cédée à un repreneur.
Les adhérents du SNVEL (Syndicat National des Vétérinaires d’Exercice Libéral) peuvent
obtenir un modèle de bail. Un service de conseil juridique est à la disposition des vétérinaires
pour les aider dans la rédaction personnalisée de ce bail.
L’achat peut s’imposer dans le cas où le local et son emplacement répondent parfaitement aux
besoins.
En cas d’achat ou de construction, le vétérinaire a alors un rôle de maître d’ouvrage, c’est à
dire la personne physique ou morale pour le compte de laquelle l’ouvrage est étudié ou
construit, qui désigne la personne physique ayant la qualité pour le représenter au contrat et
qui aura qualité pour donner toutes directives à l’architecte. Les droits et obligations du maître
d’ouvrage sont précis :
- 107 -
- Définir les objectifs des travaux et exprimer les attentes ;
- Arrêter l’enveloppe financière et assurer le financement ;
- Informer les administrations ;
- Signer le contrat avec le maître d’œuvre et avec les entreprises prestataires ;
- Prendre les assurances obligatoires ;
- Nommer un coordonnateur SPS (Sécurité et Protection de la Santé) ;
- Etablir les documents administratifs.
Les partenaires du vétérinaire sont donc dans ce cas :
Le maître d’œuvre (l’architecte) : il s’agit de la personne physique ou morale qui, par sa
compétence est chargée par le maître d’ouvrage de diriger l’exécution des travaux, de la
réception des devis à leur règlement.
Sa mission consiste à :
- Apporter une réponse architecturale, technique et économique à un programme défini par le
maître d’ouvrage ;
- S’assurer que le programme de l’opération est viable et réalisable ;
- S’assurer de l’adéquation entre le budget et le programme ;
- Concevoir, représenter, décrire l’ouvrage aux prestataires ;
- Consulter et proposer des intervenants pour la réalisation de l’ouvrage ;
- Diriger les travaux ;
- Contrôler la qualité et la conformité de l’ouvrage ;
- Respecter le budget imparti pour la réalisation ;
- Respecter la réglementation.
(Si la surface hors sol nette d’un bâtiment, autre qu’agricole, est inférieure à 170 m2, la
signature des plans et la demande de permis de construire par un architecte n’est pas
obligatoire).
Le coordonnateurs SPS (Sécurité et Protection de la Santé) : c’est la personne physique, qui
par sa compétence, est chargée par le maître d’ouvrage de prévenir les risques découlant de
l’interférence des différents intervenants sur un chantier. Il est obligatoire dès l’instant ou
deux entreprises doivent intervenir simultanément ou non et que leurs interventions
engendrent une co-activité. Il veille à ce que les principes généraux de prévention soient mis
en œuvre tant au cours de la phase de conception que pendant la réalisation de l’ouvrage.
- 108 -
Sa mission est de :
- Elaborer et mettre à jour le Plan Général de Coordination Sécurité et Protection de la Santé
(PGCSPS), document définissant les mesures générales de prévention mises en place sur le
chantier ;
- Définir l’utilisation de moyens communs et mentionner leur répartition entre les entreprises ;
- Assurer l’accueil des entreprises sur le chantier et examiner leur PGCSPS ;
- Gérer les interférences entre les intervenants ;
- Constituer et mettre à jour le Dossier d’Interventions Ultérieures sur l’Ouvrage (DIUO) qui
liste l’ensemble des interventions et mesures de prévention à mettre en place dans le cadre de
la maintenance ultérieure de l’ouvrage. Ce dossier doit être présenté aux entreprises qui
interviennent sur l’ouvrage pour la maintenance. Il doit être remis au maître d’ouvrage en fin
de chantier et fait partie des pièces notariées en cas de vente de l’ouvrage.
Le contrôleur technique : il donne son avis sur la solidité de l’ouvrage et la sécurité des
personnes utilisatrices de l’ouvrage. Lors de construction neuve, les assureurs imposent la
nomination d’un contrôleur technique, il doit alors :
- Procéder à l’examen des dispositions techniques du projet ;
- S’assurer que les vérifications techniques nécessaires sont effectuées ;
- S’assurer de la prévention des risques visés par les polices d’assurance professionnelles ;
- S’assurer du respect de la réglementation concernant les ERP (Etablissement Recevant du
Public).
Les entrepreneurs : ils sont liés au maitre de l’ouvrage par le marché qu’ils ont signé. Ce sont
eux qui réalisent les différents travaux. Théoriquement, ils doivent remettre au maître d’œuvre
un compte rendu de l’état d’avancement des travaux. Après vérification, le maître d’œuvre
propose alors le paiement d’un acompte par son client.
L’inspecteur du travail : il veille à l’application du Code du travail et des règlements non
codifiés relatifs au régime du travail et éventuellement constate les infractions à ces
dispositions. Il a le droit de pénétrer sur un chantier à n’importe quel moment sans avoir à en
informer préalablement le responsable.
- 109 -
Le choix ou non d’un architecte est difficile car le praticien lui accorde sa confiance. Il doit
alors se poser différentes questions sur ses propres capacités de maître d’œuvre et celles de
l’architecte prévu :
- A-t-il déjà réalisé des cliniques vétérinaires ?
- Connaît-il les normes de sécurité liées à la pratique de la médecine et de la chirurgie des
animaux de compagnie ?
- Ses équipes d’entrepreneurs sont elles connues et réputées ?
- Pourra-t-il faire respecter les délais impartis ?
- Comment est il perçu par ses équipes d’entrepreneurs ?
Autant de questions dont les réponses sont difficiles à trouver mais qui conditionnent la
réussite de l’ouvrage.
De conception plutôt récente, il faut noter que les sociétés de vétérinaires conseils en
architecture ont été créées. Leurs services proposent l’inventaire de leurs années d’expérience
en clientèle afin de ne négliger aucun détail lors de la construction. Ils s’inscrivent comme un
autre partenaire entre le maître d’œuvre et le vétérinaire.
L’ordre des architectes établit un contrat type qui reprend :
- les missions du maitre d’œuvre ;
- la conception architecturale de l’œuvre, les bâtiments, leurs dessertes et leur environnement ;
- la direction générale de son exécution par les entreprises ;
- l’assistance au maitre de l’ouvrage pour qu’il reçoive et règle les ouvrages.
Quiconque désire entreprendre ou implanter une construction à usage d’habitation ou non,
même ne comportant pas de fondations doit, au préalable, obtenir un permis de construire. Il
en est de même pour les travaux de façades, les reprises de gros œuvre et les surélévations de
constructions existantes (En cas de rénovation d’une clinique existante par exemple).
La demande de permis de construire est faite par le maître d’ouvrage, cette demande précise
l’identité du demandeur, la situation et la superficie du terrain, l’identité de son propriétaire et
la nature des travaux et la destination des constructions, sa densité et, le cas échéant, tous les
éléments nécessaires au calcul de la taxe locale d’équipement instituée par le Code général
des impôts.
- 110 -
Le dossier joint à la demande de permis de construire est complété par le plan de la situation
du terrain, le plan de masse de la construction ainsi que par les plans de façades à l’échelle de
1/100eme. La demande et le dossier qui l’accompagnent sont établis en trois exemplaires.
Un exemplaire est adressé par pli recommandé avec accusé de réception au maire de la
commune dans laquelle doit être édifiée la construction. Les autres exemplaires accompagnés
de la pièce justificative du dépôt en mairie sont adressées par pli recommandé avec accusé de
réception au directeur départemental de l’équipement ou remise à ce dernier contre décharge.
Le maire doit faire connaître son avis au directeur de l’équipement dans le mois qui suit la
réception de la demande. Il est noté favorable s’il n’est pas intervenu dans le délai imparti. Si
le dossier est complet, le directeur de l’équipement fait connaître au demandeur, dans les
quinze jours qui suivent, le numéro d’enregistrement de la demande, et la date avant laquelle
la décision devra lui être notifiée.
Le délai d’instruction part de la date de la décharge ou de l’avis de réception postal déposé par
le maire et le directeur départemental de l’équipement. Si aucune décision n’est intervenue
dans le délai, ladite notification vaudra permis de construire, et les travaux pourront être
entrepris conformément au projet proposé.
L’autorisation de construire est valable un an, pendant lequel les travaux doivent être
impérativement commencés, faute de quoi elle devient caduque.
Lors de l’ouverture du chantier et avant les travaux le maître d’ouvrage doit en informer
l’administration.
A l’issue des travaux, le maître d’ouvrage doit informer l’administration de l’achèvement des
travaux.
Après l’achèvement des travaux, la conformité avec le permis de construire est constatée par
un certificat délivré au maître d’ouvrage.
Ainsi lorsque le vétérinaire décide de construire ou de rénover une clinique vétérinaire il
devient le maitre d’ouvrage. A ce titre il a un certain nombre de décisions à prendre et
d’actions à réaliser.
- 111 -
On peut donc résumer les quatre grandes étapes du projet par ordre chronologique :
- le choix du maître d’œuvre et la signature d’un contrat ;
- la constitution de l’avant projet et le dépôt d’un permis de construire ou d’une déclaration de
travaux (plutôt dans le cas d’une rénovation) ;
- le choix des entreprises ;
- la direction et la réception des travaux.
Intéressons nous à présent plus précisément à l’architecture de la clinique vétérinaire. Nous
prendrons l’exemple d’une clinique à clientèle carnivores domestiques.
C- Le plan de la clinique vétérinaire
L’étude du plan de la clinique est intéressante principalement dans le cas de la construction.
Elle peut également être intéressante lorsqu’une rénovation est envisagée. Dans le cas de
rachat de clientèle, la disposition de la clinique pourra influer sur la valeur d’achat de cette
clientèle.
Classiquement on peut différencier trois zones fondamentales dans la clinique vétérinaire :
La zone publique : c’est l’ensemble des espaces dans lesquels toute personne pénétrant dans
la clinique a accès librement. Il s’agit donc des espaces extérieurs (parking, jardins) et des
espaces d’accueil, d’attente et de ventes. En observant les cliniques récentes, on s’aperçoit
que cette zone occupe une surface de plus en plus grande. Elle est essentielle car elle est la
première image de la clinique perçue par le client. Par une signalétique appropriée, elle
permet également d’indiquer au public les autres pièces que comporte l’établissement. C’est
une zone privilégiée pour faire passer des messages aux clients: présentation de
l’établissement, de son personnel, des services qu’il propose mais aussi mise en avant des
produits vendus.
La zone semi-publique : c’est l’ensemble des espaces auxquels les clients ont accès
accompagnée de l’un des membres du personnel vétérinaire. Il s’agit des salles de
consultation, et éventuellement du laboratoire d’analyse et du chenil. Le vétérinaire définit les
limites de cette zone en fonction de l’image qu’il veut donner à son établissement.
- 112 -
Plus il y a d’espaces et de matériel visibles, plus la clinique a une image de technicité et de
transparence, mais cela implique de maintenir ces espaces constamment impeccables, ce qui
peut être difficile à gérer.
La zone privée : elle regroupe tous les espaces interdits au public. Il peut s’agir du bureau,
d’un espace réservé au personnel soignant, d’un studio destiné à accueillir le responsable des
gardes de nuit, de la pharmacie, des réserves, de la salle de chirurgie.
Ainsi la segmentation par zone permet de placer de manière optimale les salles les unes par
rapport aux autres, après étude des circulations des clients et des circulations de l’équipe
vétérinaires.
Voici quelques exemples de circulations :
Figure n°7 : Etude de circulations des clients.
(Alcyon, Agencement de la clinique vétérinaire, 2008)
- 113 -
Figure n°8 : Etude de circulations des vétérinaires.
(Alcyon, Agencement de la clinique vétérinaire, 2008)
Figure n°9 : Etude de circulations des ASV.
(Alcyon, Agencement de la clinique vétérinaire, 2008)
- 114 -
Au-delà de la circulation des personnes il faut prendre en compte également la circulation des
médicaments et autres produits, la circulation des déchets et des cadavres et éventuellement
prendre en compte le cas particulier des urgences et des euthanasies.
Remarque : En ce qui concerne les déchets, la Compagnie d’Incinération des Animaux
Familiers (CIAF) a été créée par la profession vétérinaire pour répondre aux attentes légitimes
des propriétaires en ce qui concerne la fin de vie de leur animal de compagnie.
La compagnie d’incinération est administrée et contrôlée par les vétérinaires eux-mêmes pour
offrir le meilleur service en termes de respect, de qualité et de confiance. La CIAF est donc
capable pour un assez faible coût d’éliminer tous les déchets d’activité et de soins. Pour cela,
le vétérinaire doit signer avec elle :
- une convention d’élimination des déchets (à conserver à vie) ;
- un bon d’enlèvement des déchets au moins une fois par trimestre (à garder 3 ans) ;
- un récapitulatif annuel des enlèvements (à garder 3 ans).
La CIAF peut fournir tous les conteneurs nécessaires au stockage et à l’élimination des
différents déchets d’activité et de soins.
Après études des différentes circulations, il ne peut pas exister de plan parfait, le plan doit
prendre en compte l’espace dont le vétérinaire dispose, son budget, son activité.
Deux plans proposés par Alcyon (Agencement de la clinique vétérinaire, 2008) sont présentés
dans les figures n°10 et n°11 ci-dessous :
- 115 -
Figure n°10 : Cas d’une grande clinique (surface de 350 m2)
prévue pour une association de 3 vétérinaires, avec accès réservé aux urgences.
(Agencement de la clinique vétérinaire, 2008)
- 116 -
Figure n°11 : Cas d’une petite clinique (surface de 65 m2)
prévue pour l’exercice d’un praticien vétérinaire seul.
(Agencement de la clinique vétérinaire, 2008)
- 117 -
Après étude de l’agencement global de la clinique, le vétérinaire doit ensuite s’intéresser à
l’aménagement de chaque pièce.
Etant donné la diversité des aménagements possibles nous ne développerons pas ce point, le
vétérinaire doit faire en sorte de répondre à ses besoins, ses envies, ses possibilités tout en
répondant au mieux à l’attente de ses clients.
Une ancienne étude (dont les données sont encore valables aujourd’hui) nous présente les
attentes des clients, concernant la clinique vétérinaire :
Clinique
Importance pour le client
Aménagement des locaux :
- spacieux, clairs, fonctionnels, calmes
- salle d’attente spacieuse compartimentée
pour chien et chats, agréables, décorée avec
+++++++
des plantes, bien fermée et sure
pas trop luxueuse
L’accueil
- chaleureux
- assuré par du personnel d’accueil
++++
- accueil de l’animal
- accueil personnalisé
L’équipement
- le plus complet possible
++++
- pharmacie complète
La salubrité et l’hygiène
++
Un stationnement facile
++
Une salle d’opération
+
Tableau n°17 : Travaux ou réaménagements.
(Covely, 1990)
- 118 -
Cependant il faut garder à l’esprit que l’aménagement de la clinique vétérinaire doit répondre
à de nombreuses normes et demandes d’autorisation.
D- Les normes et obligations légales d’une clinique vétérinaire
a- Réglementations concernant l’accessibilité aux personnes à
mobilité réduite
En tant qu’Etablissement Recevant du Public (ERP) de cinquième catégorie, un cabinet ou
une clinique vétérinaire doit être accessible aux personnes handicapées.
Au-delà de cette obligation, le souci d’accessibilité aux Personnes à Mobilité Réduite
témoigne du souci d’humanité du praticien et de plus facilite grandement l’usage de ce local
au client accompagné de son animal. Le cheminement praticable doit être le cheminement
usuel ou l’un des cheminements usuels. Il doit conduire le plus directement possible et sans
discontinuité, de la limite du permis de construire ou de la zone de travaux jusqu’aux espaces
ou installations ouverts au public.
Les sols doivent être non meublés, non glissants et sans obstacle à la roue. Il faut porter
attention aux grilles, fentes et trous qui sont des obstacles aux roues et aux cannes. Les
malvoyants et les non-voyants doivent pouvoir détecter avec leur canne les différents
obstacles.
Pour être reconnus par les malvoyants, ceux-ci seront de couleur contrastée par rapport à
l’environnement immédiat.
- Les portes et les passages utiles doivent avoir une largeur minimale par rapport au nombre
d’occupants ou à la surface du local. Il est de toute manière utile de prévoir toute les
ouvertures à 0.9 m ;
- Toutes les portes des espaces accessibles sont concernées (portes des WC, cabines,
portillons,…). Les commandes de manœuvre des portes doivent être conçues, réglées et
entretenues pour permettre une ouverture facile. La forme des poignées doit en permettre une
bonne préhension ;
- Les escaliers doivent être utilisables par des personnes à mobilité réduite ayant des
difficultés pour se déplacer (sauf s’ils sont doublés par un ascenseur). La largeur minimale de
l’escalier sera de 1,20 m s’il ne comporte aucun mur, de 1,30 m s’il comporte un mur d’un
- 119 -
seul côté et de 1,40 m s’il est entre deux murs. La hauteur maximale des marches sera de 16
cm et la largeur minimale du giron est de 28 cm ;
- Les escaliers franchissant un dénivelé de plus de trois marches, intérieurs ou extérieurs,
doivent comporter des mains courantes préhensibles de part et d’autre ;
- Les places de stationnement doivent être accessibles aux personnes circulant en fauteuil
roulant. La bande d’accès latérale doit avoir une largeur de 0,80 m sans que la largeur totale
de l’emplacement soit inférieure à 3,30 m. Les emplacements adaptés et réservés doivent être
signalés ;
- Chaque niveau accessible aux handicapés, lorsque des WC sont prévus pour le public, doit
comporter au moins un WC aménagé pour les personnes en fauteuil roulant. L’espace d’accès
latéral à la cuvette, hors débattement de porte et hors tout obstacle, a pour dimension
minimale 1,30 m x 0,80 m. La hauteur de la cuvette, lunette éventuelle comprise, doit se
situer entre 0,46 m et 0,50 m. La barre d’appui doit comporter une partie horizontale, située
entre 0,70 m et 0,80 m de hauteur.
b- Réglementations concernant la sécurité des personnes
Les cliniques vétérinaires en tant que Etablissement Recevant du Public de cinquième
catégorie doivent avoir réalisé un repérage et un dossier technique “Amiante” de leur
établissement. La conception d'un bâtiment doit écarter tout danger d'accident : chute, choc,
électrocution, incendie, explosion, etc.
La réglementation impose des normes (hauteur d'allège, de rambarde, largeur de porte, pentes
d'escaliers, etc.) qui ont pour objet de limiter ces risques. Le classement au feu doit être pris
en compte dans le choix des matériaux.
Un matériel de premiers secours doit être facilement accessible et signalé par des panneaux.
L’évacuation rapide de tous les occupants doit être possible (ouverture des issues par
manœuvre simple, signalisation indiquant la sortie la plus rapprochée et éclairage de sécurité).
La clinique doit posséder des extincteurs en nombre suffisant : au moins un extincteur portatif
à eau pulvérisée de 6 litres au minimum pour 200 m2 de plancher, avec un minimum d’un par
niveau.
L’éclairage doit être conçu de manière à éviter la fatigue visuelle. Dans la mesure du possible,
les locaux doivent disposer d’une lumière naturelle.
- 120 -
La clientèle et les membres de l’équipe de la clinique sont exposés à des risques permanents,
pour partie propres aux locaux, pour partie liés à l'activité. Le vétérinaire doit lister ces
risques afin de les limiter au maximum.
Certains de ces risques sont spécifiques à l'exercice de la profession. L'agression est un risque
grandissant. Il est notamment lié à la drogue. Les produits pouvant être utilisés comme
stupéfiants doivent être stockés en petite quantité. La conception du local doit prendre ce
risque en considération avec l’ouverture de la porte d’entrée contrôlée de l’intérieur, et la mise
en place d’une barrière physique entre l'accueil et la salle d'attente et le reste de la clinique.
La nuit, ou dans les heures de fermeture, la mise en œuvre de vidéophone, de
vidéosurveillance, de sas ou de guichet s'avère indispensable. Les dispositifs de
vidéosurveillance s'avèrent très utiles dans certaines agglomérations.
Les risques liés à l’utilisation de la radiographie sont à présent bien connus des vétérinaires au
travers de la formation à la radio compétence.
Les éléments de radioprotection liés aux bâtiments doivent être pris en compte dès la
conception. Ils font l’objet d’un autre dossier technique.
Enfin, les risques de circulation dans l'établissement sont communs aux hommes et aux
animaux. On pense bien sûr aux accidents de circulation sur le parking, avec le danger des
manœuvres de véhicules.
Il y a aussi le danger du franchissement de certaines portes, qui, à la fermeture, peuvent
blesser l'extrémité d'un membre, ou en cas de transparence, être heurtées de plein fouet. Le
franchissement de certaines dénivellations, celui d'un sol glissant ou encore d’un bris de
vitre... sont autant de risques qu'il faut prévenir, tant par la conception de l'établissement que
par une signalétique appropriée.
c- Réglementations concernant la sécurité des animaux
Le plus important est bien entendu d’éviter le risque de fuite. Celui-ci prend naissance dès
l'ouverture des portières du véhicule et existe tant que l'animal séjourne dans les murs de
l'établissement.
- 121 -
La prévention passe par la mise à disposition de la clientèle des moyens de transport (caisses
de transport) et de moyens d'attache.
Il faut également penser à créer, quand cela est possible, des sas avec des portes en nombre
suffisant et au sens d'ouverture adapté (généralement en poussant). Il faut aussi veiller aux
fenêtres (conception et surveillance de l'ouverture).
Les fuites à l’extérieur de l’établissement sont à priori les plus graves. Elles peuvent mettre en
jeu la vie de l’animal et engagent la responsabilité civile professionnelle du praticien. Elles
peuvent avoir lieu à l’intérieur.
Pour permettre une capture, l’aménagement évitera les recoins et petits espaces (meubles sur
socle ou roulettes). Les dispositifs de fermeture des boxes d'hospitalisation doivent être
simples mais non manipulables par l'animal. Enfin, le développement de la clientèle des
nouveaux animaux de compagnie (NAC) nécessite de nouvelles précautions (un local à
fenêtre finement grillagée par exemple).
Le risque de blessure, notamment lors de tentative de fuite, doit être également pris en
compte. La conception du chenil est en ce sens primordiale. La majorité des cages du
commerce prennent parfaitement en compte ces risques. Les boxes peuvent présenter un
risque de refroidissement, notamment en postopératoire, voire un risque de noyade. Celui-ci
est évité par l'élimination des récipients et une bonne conception des éventuelles rigoles
(danger pour les chiots). Le refroidissement sera évité par l'utilisation de sources de chaleur,
en prenant particulièrement garde à l'utilisation des lampes infrarouges, qui présentent des
risques de brûlures conséquentes.
Le risque de contamination microbienne ou parasitaire sera essentiellement contrôlé par une
conception appropriée du traitement de l'air, une excellente hygiène et le maintien des locaux
dans un excellent état de propreté.
Un lazaret s'avère utile pour certaines hospitalisations médicales.
Les animaux courent de grands risques lors de leur contention : contention musclée lors
d'examen, risque de couchage, chute de table, étranglement à l'attache… Leur prévention est
question de méthode et de surveillance.
Les techniques de contention doivent être enseignées au personnel, les aides médicamenteuses
doivent être judicieusement mises en œuvre : en cas d'attache inévitable au collier, il faut
utiliser un double émerillon. La surveillance, indispensable et de tous les instants, sera
facilitée par la conception du bâtiment, le raccourcissement des distances, l'utilisation de
- 122 -
perspectives, de transparences (oculus, vitrages, ...). Cette surveillance ne doit pas se relâcher
la nuit : indépendamment même de leur état de santé, les hospitalisés peuvent être victimes
d'un incendie, d'inondation, voire d'asphyxie : divers dispositifs de télésurveillance permettent
de limiter ce risque.
d- Réglementations concernant la sécurité du bâtiment
Les risques d’incendie sont à étudier avec sérieux. Comme les statistiques montrent que
l’origine est souvent électrique, il faut profiter de la visite de contrôle annuelle obligatoire
pour faire de la vraie prévention et transformer ainsi une contrainte coûteuse en outil
d’amélioration. Il faut veiller à ne pas entreposer des grandes quantités de produits à risque
(alcool, éther, mais aussi de produits pour le développement des radios, certains produits
d’entretien,…etc.).
Les risques d’inondation sont également réels dans un cabinet vétérinaire. Il y a de nombreux
points d’eau avec des systèmes automatiques et de nombreux utilisateurs.
En prévention, il est donc utile de faire une fois tous les six mois une visite de contrôle de
tous les points à risque de la clinique avec une ASV et de noter un petit compte-rendu sur un
cahier spécifique avec les points critiques relevés et les mesures correctives à apporter.
La mise en place de webcams permet d’assurer une surveillance à distance soit en cours de
journée (visualisation sur un écran d’ordinateur situé dans l’accueil ou dans une salle de
consultation du chenil, ou de la salle d’attente), soit en dehors des horaires d’ouverture par
internet.
La prévention passe également par une bonne communication et l’affichage de messages
concernant la sécurité :
• Indication de sortie de secours (obligatoires dans certains cas, sur caisson lumineux à
batterie) ;
• Indication de prise (voire de tuyauterie) de Gaz Médicaux ;
• Informations concernant la radioprotection ;
• Extincteurs ;
• Indication des marches.
- 123 -
e- Normes réglementaires d'implantation et de construction des
chenils de plus de dix places
Le dossier de déclaration ou de demande d'autorisation déposé aux services vétérinaires doit
être conforme aux normes légales destinées à la protection des animaux et de l'environnement.
Concernant la protection de l'environnement, plusieurs points doivent être respectés :
La lutte contre le bruit : le respect de quelques notions simples sur la conception permet de
rester en conformité avec la loi sur les installations classées et d'éviter ainsi les plaintes de
voisinage.
La protection du voisinage : la loi du 19 juillet 1976 relative à la protection de
l'environnement précise que :
- le voisinage dispose d'un délai de recours de quatre ans après l'installation du chenil si celuici ne satisfait pas aux normes des installations classées. En revanche, le recours s'avère plus
difficile pour des voisins qui seraient venus s'installer à proximité du chenil (moins de 100 m)
en toute connaissance des nuisances potentielles causées par une installation classée
- tout accident ou incident susceptible de nuire à l'environnement doit faire l'objet d'une
déclaration de la part de l'exploitant au service des installations classées. Une nouvelle
demande d'autorisation devra alors être déposée pour les bâtiments réhabilités.
En ce qui concerne la protection animale : tous les lieux ou établissement dans lesquels des
chiens transitent pendant plus de 24 heures (excluant ainsi les installations de dressage, les
foires, les marchés et les expositions) sont concernés par l'arrêté ministériel du 2 juin 1975
relatif aux conditions de détention des animaux vivants.
En ce qui concerne l'installation d'un chenil, cet arrêté fixe les normes minimales :
- de ventilation (renouvellement d'air de 10 m3/heure pour un chien de grande taille, de 2
m3/heure pour un chien de petite taille) ;
- de chauffage (température supérieure à 15 °C l'hiver et absence de condensation) ;
- de conservation des aliments ;
- d'abreuvement (prévoir un système d'adduction d'eau potable protégé contre le gel) ;
- de nettoyage, désinfection, désodorisation, désinsectisation et dératisation des chenils ;
- 124 -
- d'isolation sonore et thermique.
Il précise les conditions d'hébergement :
- chaque chien doit disposer d'une surface minimale de 5 m2 et avoir accès à des zones
ombragées ;
- les murs et cloisons seront recouverts de matériaux imperméables, durs, résistants aux chocs
et à surface lisse sur une hauteur minimale de 2 mètres ;
- l'aire de couchage doit être saine, sèche et sous abri pour les chiens détenus en plein air ;
- la niche doit être étanche, protégée des vents, de la chaleur et du froid par des matériaux
isolants, surélevée du sol et orientée vers le sud ;
- l'entrée de la niche doit être constituée d'une surface imperméable d'au moins 2 m2 ou d'un
caillebotis.
f- Normes réglementaires concernant la radioprotection
La radioprotection est l’ « ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et
de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants »
sur les personnes et l’environnement.
En effet les rayonnements ionisants peuvent constituer des dangers pour la santé des
professionnels de la structure vétérinaire mais aussi le public présent lors de leur émission.
Ces dangers potentiels sur l’organisme s’évaluent selon une unité appelée le micro sievert
(Sv).
Afin de prévenir les effets néfastes, l’utilisation d’appareils générateurs de rayonnements
ionisants (appareil de radiologie, Scanner) est soumise à la législation concernant la
radioprotection incluse dans les Code du travail et du Code de la santé.
Les instances réglementaires en charge de la conception et de l’application de cette
réglementation sont le ministère du travail (DGT) et l’Autorité de Sureté Nucléaire.
Les travailleurs exposés de la clinique doivent :
- être informés et formés pour les risques encourus lors de la manipulation des générateurs
de rayons X ;
- être suivis médicalement au moins une fois par an par le médecin de santé au travail ;
- porter un dosimètre passif individuel trimestriel à la poitrine sous le tablier de plomb.
- 125 -
Une personne compétente en radioprotection (PCR) doit être désignée.
Le chef d’établissement s’engage à fournir les moyens nécessaires à l’activité de la PCR et à
la mise en place de mesures réglementaires : achat de dosimètres, d’équipements de
protection individuels (gants, tabliers…)
FORMAVETO a d’ailleurs mis en place une formation « personne compétente en
radioprotection » obligatoire.
Cette législation s’applique donc pour toutes les structure détentrices d’un générateur de
rayons X. Ainsi la fabrication, la détention, la distribution d’un générateur de rayons X est
soumise à autorisation, de même différentes normes relatives à l’installation sont obligatoires,
à savoir :
- le respect des normes de sécurité électrique soit une ligne directe avec un disjoncteur dédié ;
- un coup de poing et une lumière rouge au dessus de chaque accès au local radiologique ;
- une obligation de résultat sur la radio opacité des murs indépendamment des moyens mis en
œuvre : il faut vérifier ou s’assurer qu’en fonction des paramètres de l’appareil et des temps
d’utilisation la dose de 80 micro sievert / mois n’est pas dépassée au pourtour de la salle de
radiologie ;
- une obligation de sécurité par le respect d’un espace dédié suffisant autour de l’appareil dans
un local adapté : on peut ainsi concevoir soit une petite salle dédiée ou alors par exemple une
grande salle d’imagerie avec un espace radiologie et un espace échographique ;
- une obligation d’affichage : consignes de sécurité, plan de la salle à l’intérieur de la salle,
trèfle gris bleu « zone surveillée » sur les portes d’accès.
- 126 -
Des normes concernent également les locaux contigus à la salle de radiologie, elles sont
présentées dans le tableau n°18 ci-dessous :
Lieux contigus
Code
Vestiaires et Sas
Plafond Plancher
Parois latérales
I
0,2
0,5
0,5
II
0,2
1,5
1
III
0,2
1,5
1
IV
0,5
2
1,5
V
0,2
1,5
1
VI
1
2,5
2
Zone de travail du personnel directement
affecté au travail sous rayonnements (zone
contrôlée)
Zone d’occupation transitoire : couloirs,
escaliers, ascenseur, parking, cours, jardins et
tout lieu analogue
Zone de travail de personne non directement
affecté à des travaux sous rayonnement (salle
de consultation, accueil, chenil…)
Lieu de passage sans stationnement de
personnes (voie publique ou assimilée
Tout autre lieu
Tableau n°18 : Protections minimales requises pour les parois exprimées en mm de plomb
selon les locaux contigus à la salle de radiologie.
(Alcyon, Agencement de la clinique vétérinaire, 2008)
Après avoir étudié les plans de la clinique, mis aux normes légales la structure, le vétérinaire
doit à présent envisager l’ouverture de sa clinique et passer les commandes de médicaments et
du matériel.
4
L’équipement de la clinique vétérinaire
A- Le choix de la date d’ouverture
- 127 -
Le choix de la date d’ouverture doit être pertinent. Il ne doit pas être fixé au dernier moment
en fonction de l’évolution des travaux mais déterminé selon :
- la période d’activité en fonction de l’activité dominante ;
En canine, dans une zone touristique, prévoir plutôt une ouverture avant la période estivale,
en rurale, plutôt avant la période de plus grosse activité (avant la période de vêlages en zone
allaitante par exemple).
- l’intérêt fiscal (par exemple : la taxe professionnelle) ;
- les délais pour obtention d’un permis de construire ;
- la faisabilité des ultimes démarches et disponibilité des différentes entreprises (ex : juillet,
août) ; les congés de certains entrepreneurs pendant l’été peuvent par exemple ralentir un
projet de création.
B- Contact avec les fournisseurs
Les achats représentent les dépenses principales de la plupart des cabinets vétérinaires.
Pouvoir nouer des relations de partenariat avec des fournisseurs qui croient en sa réussite et le
soutiennent aux différentes étapes de son projet est primordial pour le vétérinaire.
Le choix des partenaires et l’établissement de relations durables est important. Si les
interlocuteurs seront là pour vendre des produits, il s’agira dans la plupart des cas de relations
commerciales où chaque partie peut être gagnante.
Même si le jour prévu d’ouverture est encore loin, il est important de prendre contact
suffisamment à l’avance avec les fournisseurs.
Parmi ceux-ci, les centrales d’achat viennent en tout premier lieu. On peut citer parmi elles
Centravet, Alcyon, Covéto, Hippocampe, Elvetis, Medicoop.
Dès ce stade du projet, cette centrale pourra être un partenaire fiable et attentif tout au long de
la période d’installation, puis plus tard au cours du développement du projet.
- 128 -
Le vétérinaire doit aussi rencontrer les différents délégués des laboratoires afin de les
informer sur son installation et de faciliter la prise de contact. En général les centrales d’achat
se proposent de réaliser, pour le vétérinaire, le routage des courriers destinés aux laboratoires.
Le caractère singulier de la relation entre vétérinaires et laboratoires est fréquemment mis en
avant. En effet, le vétérinaire, en règle générale, est client direct de sa centrale et non du
laboratoire. Il n’en entretient pas moins avec ce dernier un partenariat qui peut prendre
plusieurs formes.
De nombreux laboratoires ont une politique d’accompagnement des jeunes installés. Il s’agit
pour eux de démarrer une relation et également d’implanter dans la clinique leurs gammes de
produits. Pour cela ils peuvent proposer :
Des ”colis d’installation” :
Cela peut prendre la forme d’envois de produits gratuits, de doublement de la première
commande. Ces cadeaux de bienvenue doivent vraiment servir.
Pour cela, il faut donc essayer autant que possible de choisir des produits de la future
pharmacie. Il ne faut pas, pour des questions d’opportunité d’achat, se laisser entraîner à
modifier sa politique de référencement.
Il faut également faire attention aux surstocks et aux achats coup de cœur. Dans la négociation
d’achat, on peut facilement se laisser entraîner par tel ou tel avantage, souvent limité dans le
temps et du coup l’écoulement du produit sera difficile. Le vétérinaire doit toujours avoir en
tête le coût d’un stock (coût de possession des produits, place sur les étagères, obligation qu’il
lui sera faite d’utiliser ce produit même s’il y a demain une offre concurrente plus
intéressante, coût des périmés).
La participation à l’aménagement du cabinet :
Certaines entreprises peuvent proposer une aide pour l’aménagement du cabinet ou pour
fournir des présentoirs ou des mobiliers de vente.
Cependant attention ça doit être le vétérinaire et son expertise qui doivent être mis en avant et
non pas une marque.
Les contrats tripartites
Ces contrats dits de “coopération commerciale” formalisent un accord commercial entre le
vétérinaire, le laboratoire et la centrale.
- 129 -
La centrale assure à la fois son rôle logistique et le rôle de prestataire de service pour le
laboratoire dans le versement des remises.
La rémunération de ces contrats constitue des remises arrières.
Les contrats tripartites doivent répondre à des règles bien précises clairement explicitées par
la loi.
Ces contrats doivent en effet être annuels et mis en place en début d’année. Ils peuvent
concerner un ou plusieurs produits et être exprimés en pourcentage du ou des produits
concernés.
La rémunération peut se faire en unités gratuites, ce qui est parfaitement légal dans la mesure
où les unités gratuites versées correspondent bien au produit objet du contrat. Ces unités
gratuites (UG) étant en général incluses dans le réalisé de l’année par le laboratoire, il
conviendra de bien en tenir compte dans les objectifs des années suivantes.
La rémunération peut se faire également en financier (les chèques sont adressés par la centrale
dans les 8 jours suivant la réception de la grille de répartition transmise par le laboratoire).
C’est ce dernier mode de rémunération qui a la préférence de la très grande majorité des
vétérinaires.
Ces contrats n’excluent pas des offres promotionnelles temporaires dont le cabinet peut
profiter, mais ces dernières ne sauraient s’y substituer dans le cadre d’une gestion organisée
de la relation commerciale avec les fournisseurs.
Les prestations annexes
Ce sont des prestations totalement indépendantes de la vente de produits qui n’entrent donc
pas dans les conditions générales de vente. Elles ne constituent pas des remises arrières.
Les prestations concernées, techniques, marketing ou autres, peuvent être très diverses et être
initiées par le laboratoire (formation, communication, essai, enquête).
Ces prestations pourraient représenter un volume financier important à l’avenir dans la
mesure où certains laboratoires envisagent un transfert des remises arrières accordées
antérieurement vers le financement de ces “services distincts de la vente”.
.
- 130 -
C- L’achat du matériel
Le choix du matériel est une phase particulièrement importante dans la démarche
d’installation car il conditionne pour longtemps le travail quotidien du vétérinaire. Il doit donc
choisir des outils de travail en adéquation avec sa future activité, durables, d’entretien et de
mise en service facile.
Finalement, il faut choisir entre le stratégique ou le superflu, cela passe par une identification
précise des besoins et répond à différents critères tels que :
- Habitudes d’utilisation acquises lors d’expériences préalables ;
- Type d’activité et notamment appellation ou statut de la future structure (cabinet,
clinique, ou centre hospitalier vétérinaire) ;
- Développement possible de la structure ;
- Aspect financier ;
- Relations commerciales avec différents fournisseurs.
Il faut ainsi bien réfléchir à la liste de matériel, distinguer l’utile de l’indispensable.
D- Les prix proposés
Fixer les tarifs fait évidemment partie du projet d’installation. Si beaucoup de jeunes installés
ont des idées assez claires sur le tarif des actes qu’ils vont pratiquer, la fixation des marges sur
les médicaments et les aliments reste souvent un point mineur dont ils ne s’occupent qu’au
dernier moment. Or c’est un élément important de la rentabilité du cabinet. Il faut savoir y
consacrer un temps de réflexion assez important.
Tout d’abord il faut savoir que l’on a le droit de fixer la marge que l’on veut à condition de ne
pas vendre à perte.
Les coefficients “indicatifs” ou “généralement pratiqués” que l’on trouve dans les tarifs des
centrales ne constituent qu’un outil parmi d’autres, certes pratique quand on veut aller vite,
mais en aucun cas une consigne, un conseil ou une ligne de conduite.
Avec l’informatisation des cabinets, l’utilité de ces coefficients types est réduite et on peut
sans difficulté gérer un grand nombre de taux de marge.
La marge en valeur absolue que l’on va toucher à chaque vente est très importante.
Si on prend par exemple un produit que l’on achète 100 € et sur lequel on prend 50 % de
marge, cela rapporte 50 €. Imaginons que ce produit ne valle plus que 80 € (baisse de prix,
- 131 -
arrivée d’un produit moins cher). Si on garde la même marge, on ne gagne plus que 40 € ; on
a donc perdu 20 % de la marge.
Pour gagner la même somme, il faut le vendre à 130 €, soit 62,5 % de marge. Cela ne
changera rien pour le client et le vétérinaire gagnera autant d’argent. On peut même profiter
d’une baisse de prix de produits pour augmenter la marge en valeur absolue, si
l’environnement concurrentiel le permet.
Inversement, si pour le même type de traitement (par exemple antibiotique en canine), on
utilise sur un petit chien un produit acheté à 10 € à 85 % de marge, on gagne 8,5 €. Si on
utilise pour un grand chien le même produit, mais 3 fois plus cher du fait d’un dosage
différent, on gagne pour le même acte 25,5 €. Cela peut être intéressant de lisser sa marge et
de prendre par exemple 100 % de marge sur le produit pour petit chien pour pouvoir diminuer
sur les produits grands chiens.
Ensuite peut se pose la question de savoir si les prix pratiqués sont chers pour les clients ou
non.
Il n’y a pas forcément une seule réponse et cela dépend bien sûr du contexte. Mais ce qui est
certain, c’est que le cabinet vétérinaire ne doit pas adopter une structure de prix qui est celle
du discounter, car ce serait une erreur de stratégie.
Le prix de marché est à prendre en compte : il est en effet dangereux d’être totalement décalé
par rapport à son environnement. Mais cela doit aussi être relativisé. Car il n’y a pas un seul
marché, mais des marchés : même dans un ensemble donné, tous les produits ne se
comportent pas de manière identique.
A la notion de prix de marché, il vaut mieux préférer celle de positionnement concurrentiel.
Cela implique de définir tout d’abord ses concurrents. Lister ses concurrents en notant pour
chacun ses avantages concurrentiels est un exercice intéressant. Cela permet, en transformant
en valeur ces avantages, de relativiser telle ou telle différence de prix par rapport au
positionnement de la clinique par exemple.
Il faut être précis dans la connaissance des prix que pratiquent ses concurrents, une fois qu’on
les a identifiés.
- 132 -
De nombreuses études ont été faites sur les “prix psychologiques”. Si, dans les grandes
surfaces ou sur les publicités, on perçoit bien l’intérêt d’avoir des chiffres frappants (14,90 €
plutôt que 15 €), ce n’est pas si évident en médecine vétérinaire. Un trop grand usage de ces
prix “visibles” pourrait entraîner une image trop “vendeur” du cabinet vétérinaire. Réservonsles à quelques produits à mettre sur le devant de la scène.
L’affichage des prix correspond à une obligation légale. L’article L.11363 du Code de la
consommation prévoit que “tout vendeur de produits ou tout prestataire de services doit, par
voie de marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par tout autre procédé approprié, informer le
consommateur sur les prix”.
Mais au delà des aspects réglementaires, c’est aussi un moyen de dialoguer dans une relation
de confiance avec le client. Même quand la demande n’est pas clairement exprimée, la
transparence des tarifs est une vraie volonté des clients. L’absence d’affichage clair est
interprétée comme la volonté de “dissimuler pour mieux rouler le client”. Inversement, la
transparence permet très souvent d’éviter les questions ou les discussions sur les tarifs. Cela
laisse aussi moins de place à la tentation de négocier un rabais.
L’obligation d’affichage de prix s’applique également à tout produit exposé à la vente et pour
l’aliment en particulier, elle concerne en plus l’affichage du prix au kg. Cet affichage est un
plus, si on l’utilise pour communiquer sur le coût journalier qui fait partie intégrante de la
vente d’aliment par le cabinet vétérinaire.
L’affichage des prix est également un “très bon moteur” pour avoir une réflexion sur le fond
au sujet de ses tarifs et pour appliquer réellement une facturation détaillée, facturation qui est
extrêmement utile et profitable.
Même si dans l’absolu une liste des prix serait suffisante, un étiquetage des produits permet
de nombreux avantages :
• C’est un élément de transparence et donc de confiance pour le client ;
• L’étiquetage des produits se faisant à la réception, il constitue un bon moyen de contrôle de
la commande en permettant le rapprochement avec le bordereau de livraison ;
• Par ailleurs, certaines informations disponibles sur les étiquettes (date de livraison par
exemple) constituent une aide appréciable à la gestion de la pharmacie ;
- 133 -
• La lecture du code barre de l’étiquette lors de la vente d’un produit peut faciliter la
facturation (avec un gain de temps appréciable et une diminution des risques d’erreur), mais
aussi le réapprovisionnement du produit.
Une fois l’activité démarrée, il est fondamental de suivre ses résultats de manière précise et
régulière et de se comparer aux autres.
Il existe plusieurs outils pour suivre l’évolution de son activité, que ce soit d’une façon
globale ou par segment (actes : consultations, chirurgie, médicaments, vaccins, activité par
exemples).
- Comparaison au mois le mois.
Les chiffres mensuels sont la base du prévisionnel, mais ils peuvent subir de fortes variations
pour des raisons extérieures : nombre de jours fériés, période de vacances ou autres. Leur
interprétation peut donc être délicate. Ce suivi mensuel est nécessaire en particulier pour un
suivi comptable et les prévisions de trésorerie, mais ce sont en général des mauvais
indicateurs d’activité.
- Analyse du cumul fixe
Elle consiste à comparer la période du 1er janvier de l’année en cours au dernier mois échu
(N) à la même période de l’année précédente (N-1)
- Analyse du cumul mobile.
La comparaison porte sur les 12 derniers mois écoulés (12 mois “glissants”) avec les 12 mois
correspondants de l’année N-1.
Ce cumul indique une tendance “lourde” et donc assez fiable de l’évolution.
- L’approche mixte.
Analyse sur 3 périodes : sur les 3, 6 et 12 derniers mois comparés aux 3, 6 et 12 mois
identiques de l’année précédente. Ces cumuls offrent l’intérêt de lisser les variations
mensuelles.
Après avoir appréhendé le coté commercial de son entreprise, la date de l’ouverture de la
clinique approche. Cependant il reste encore les formalités de dernière minute à régler ainsi
que l’embauche de son personnel, autre aspect fondamental d’une entreprise.
- 134 -
C’est donc ce que nous allons aborder dans la partie suivante.
5
De l’embauche du personnel à l’ouverture de la nouvelle clinique.
A- Le vétérinaire et ses salariés.
A l’approche de l’ouverture de la clinique, le vétérinaire se doit de régler les dernières
formalités et notamment il doit penser à ses futurs employés (vétérinaires ou auxiliaires).
Il doit donc réfléchir au nombre de personnes qu’il désire employer en fonction de ses
ambitions, de ses moyens, ainsi qu’au poste que ces personnes auront dans l’entreprise.
La recherche de salariés peut se faire par le dépôt d’annonces (voie de presse, internet) ou par
le bouche à oreille. Le vétérinaire doit bien examiner les curriculum vitae, les lettres de
motivation, les références antérieures et surtout ne pas négliger l’entretien d’embauche. Le
profil de l’employé doit être adapté au fonctionnement de la clinique : ses capacités
d’adaptation, son caractère, ses connaissances doivent être appréciés par le vétérinaire qui
estimera ainsi au mieux la compatibilité de l’employé potentiel avec ses projets.
Un période d’essai est d’ailleurs en général fixée afin d’avoir un peu de temps pour évaluer le
futur salarié.
Bien que cela ne soit pas évident, un employé bien choisi pourra amener beaucoup de par son
expérience et son mode de travail.
Comme dans toute entreprise, les rapports entre les vétérinaires employeurs et leurs salariés
sont régis par le Code du travail.
Cependant il existe également une convention collective, qui permet d’organiser les relations
de travail entre employeurs et salariés, en adaptant les lois et les règlements du Code du
travail à la profession vétérinaire.
La convention collective nationale des cabinets et cliniques vétérinaires a été signée en 1995
entre le SNVEL et la fédération des Services publiques de la santé (force ouvrière) (Source :
www.veterinaire.fr)
Cette convention collective impose des obligations de la part des employeurs vis-à-vis de
leurs salariés, en ce qui concerne notamment les salaires, le nombre d’heures travaillées et les
primes.
- 135 -
a- Les formalités préalables à l’embauche.
(1) Les déclarations
Toute embauche doit être préalablement déclarée auprès de l’URSSAF. La présence d’un
salarié dans la clinique et dont l’embauche n’a pas été déclarée, est illégale et sanctionnée par
la loi.
Par conséquent, une personne embauchée pour une période d’essai doit également être
déclarée.
La déclaration préalable à l’embauche, peut être réalisée par téléphone, minitel, télécopie ou
lettre recommandée, avec accusé de réception, datée et signée de l’employeur.
L’URSSAF accuse réception de la déclaration, en renvoyant un document qui reprend les
informations mentionnées sur la déclaration.
Si l’employé était inscrit à l’ANPE (Agence Nationale pour l’Emploi), le vétérinaire doit
également déclarer l’embauche auprès de cette agence.
Pour les salariés n’ayant jamais été immatriculés, l’employeur doit, dans les 8 jours de
l’embauche adresser à la caisse primaire d’affiliation, une déclaration d’emploi.
La déclaration incombe au salarié lorsqu’il travaille pour plusieurs employeurs, ou
occasionnellement ou par intermittence pour le même employeur.
Pour les salariés déjà immatriculés, il suffit de renvoyer les bordereaux récapitulatifs que les
caisses font parvenir aux employeurs.
L’employeur qui embauche pour la première fois un salarié ou qui fait l’acquisition d’un
cabinet comprenant des salariés, doit, dans les 8 jours de l’embauche ou de l’acquisition
demander son immatriculation à l’URSSAF.
Un numéro d’immatriculation est attribué (numéro SIRET) après le dépôt d’un imprimé
spécial, auprès du centre de formalité des entreprises.
A noter que l’URSSAF constitue pour les professions libérales, le centre de formalité des
entreprises compétent pour recevoir les déclarations d’existence, de modification des
conditions d’exercice, ou de cessation définitive d’activité.
- 136 -
(2) Visite médicale d’embauche
Une visite médicale d’embauche doit avoir lieu au plus tard, avant l’expiration de la période
d’essai. Cette période est fixée à un mois, renouvelable une fois.
La visite médicale permet d’évaluer l’aptitude du salarié au poste envisagé. A défaut
l’employeur s’expose à des sanctions pénales et engage sa responsabilité civile.
Remarque : la loi impose à l’employeur de soumettre ses salariés à une visite médicale au
moins une fois par an.
(3) Le contrat de travail
Le contrat de travail peut se définir comme la convention par laquelle une personne
(l’employé) s’engage à mettre son activité à la disposition d’une autre (l’employeur), sous la
subordination de laquelle elle se met en place, moyennant une rémunération.
Le contrat de travail joue un rôle préventif majeur car il servira de référence en cas de litige.
Même si les cabinets et les cliniques vétérinaires sont soumis aux obligations et aux droits de
la convention collective pour leur relation avec leurs salariés, la loi et la convention collective
peuvent être insuffisantes sur différents points importants. On voit ici l’importance d’un
contrat de travail précisant certaines clauses (exclusivité, non concurrence).
Ainsi grâce au contrat de travail l’employeur peut rappeler à un salarié certaines clauses et les
faire respecter. Dès l’origine, le contrat avertit le salarié de l’étendue de ses obligations et lui
impose le respect des engagements souscrits.
Toutefois, le contrat de travail n’est pas une simple succession de clauses ou d’obligations
contraignantes à l’égard du nouvel embauché. Il rappelle certaines dispositions contenues
dans la loi ou dans la convention collective.
La convention collective l’emporte sur le contrat de travail. Ainsi quand l’employeur et le
salarié sont liés par les dispositions d’une convention, ces dernières s’imposent à toutes celles
qui pourraient être contenues dans un contrat de travail et qui seraient moins favorables au
salarié.
Le contrat de travail doit donc respecter les règles imposées par la convention collective. Il
doit mentionner principalement :
- le lieu de travail ;
- l’emploi et la catégorie à laquelle appartient le salarié ;
- la durée du travail hebdomadaire ;
- 137 -
- le nombre d’heures supplémentaires susceptibles d’être réalisées ;
- la durée des congés ;
- la durée du préavis ;
- la fixation du jour de la rémunération ;
- le montant de la rémunération ;
- la durée du contrat ;
- le type de contrat (durée déterminée ou indéterminée) ;
- les modalités et la durée de l’éventuelle période d’essai.
b- L’embauche proprement dite
(1) Rémunérations et déclarations sociales
Le salaire constitue la contrepartie du travail fourni par le salarié dans le cadre du contrat de
travail. Outre la rémunération de base, le salaire peut englober divers éléments : avantages en
nature, gratifications, primes et indemnités diverses.
Tous les gains, rémunérations ou avantages en nature versés en contrepartie du travail sont
soumis à charges sociales.
Ainsi les charges sociales s’appliquent à la fois au salaire, mais aussi aux primes ou
gratifications, ou à tout autre prestation en nature.
Aussi lors de la décision de versement d’une prime à un salarié, le cabinet doit prendre en
compte le coût global.
La convention collective des cabinets et cliniques vétérinaires définit une classification des
emplois en fonction des taches effectuées :
Echelon 1 : personnel de nettoyage et entretien des locaux, du mobilier, des textiles
professionnels. Aucune qualification particulière n’est requise.
Echelon 2 : Auxiliaire Vétérinaire et de secrétariat. Personne non titulaire du titre d’Auxiliaire
vétérinaire assurant principalement les activités suivantes :
- Accueil et réception ;
- Secrétariat ;
- 138 -
- Aide à la gestion et à la comptabilité ;
- Vente de produits vétérinaires sans prescription ;
- Hygiène et maintenance des locaux.
Echelon 3 : Auxiliaire vétérinaire. Ce personnel doit assurer, en plus des tâches définies à
l’échelon 2 :
- Hygiène sécurité et aide à la contention ;
- Assistance technique du praticien ;
- Aide à la consultation, aux soins, aux examens, à la radiologie et à la chirurgie ;
- Préparation du matériel médical et chirurgical.
Echelon 4 : Auxiliaire vétérinaire qualifié. Le personnel titulaire du titre d’auxiliaire
vétérinaire qualifié (AV) effectue les mêmes tâches que l’échelon 3. La qualification sera
enregistrée au niveau 5 des titres et diplômes (équivalents au niveau BEP et CAP). L’accès à
cette qualification se fait, soit par formation, soit par validation des acquis de l’expérience
(VAE) à l’issue d’une expérience professionnelle salariée supérieure à 3 ans acquise en
cabinet, clinique ou centre hospitalier vétérinaire.
Echelon 5 : Auxiliaire spécialisé vétérinaire : ce personnel titulaire du titre d’auxiliaire
spécialisé vétérinaire (ASV) doit assurer en plus des tâches définies à l’échelon 3 :
- Assistance à la comptabilité ;
- Conseil et vente argumentées des produits vétérinaires sans prescription ;
- Assistance aux soins et examens complémentaires ;
- Assistance chirurgicale pré, per et post opératoire.
La qualification d’ASV sera enregistrée au niveau 4 des titres et diplômes (équivalent au
niveau BAC). L’accès à cette qualification se fait, soit par formation, soit par validation des
acquis de l’expérience professionnelle, à l’issue d’une expérience professionnelle salariée
supérieure à 3 ans à l’échelon 4.
A chaque catégorie de salariés, un salaire minimum conventionnel a été fixé. Ainsi un salarié
employé dans un cabinet ou une clinique vétérinaire ne peut recevoir un salaire inférieur au
minimum conventionnel de la catégorie à laquelle il appartient.
Le salaire minimum est établi en référence au SMIC (salaire minimum interprofessionnel de
croissance)
- 139 -
La convention collective établit les salaires minimum comme suit :
Niveau 1 : minimum conventionnel égal au SMIC (coefficient 100) ;
Niveau 2 : minimum conventionnel égal au SMIC + 5% (coefficient 105) ;
Niveau 3 : minimum conventionnel égal au SMIC + 7% (coefficient 107) ;
Niveau 4 : minimum conventionnel égal au SMIC + 10% (coefficient 110) ;
Niveau 5 : minimum conventionnel égal au SMIC + 17% (coefficient 117).
(2) Durée du travail
La durée hebdomadaire légale du travail est fixée à 35 heures et ne doit pas dépasser en
moyenne 44 heures. Cette moyenne se calcule sur une période de 12 semaines consécutives.
En outre, la durée hebdomadaire sur une même semaine ne doit en aucun cas dépasser 48
heures.
Tout salarié qui au cours d’un mois travaille 35h par semaine est assuré de percevoir une
rémunération mensuelle constante, même si le temps de travail effectué dans le mois varie en
fonction du nombre de jours ouvrables.
La mensualisation se calcule de la manière suivante : 35h x 52 semaines / 12 mois.
En cas de journée continue, la convention collective fixe la durée quotidienne du travail à un
maximum de 12h.
En cas de journée discontinue, la durée quotidienne du travail ne peut être fractionnée en plus
de deux vacations : l’une d’une durée minimale de 2 heures, l’autre d’une durée minimale de
3 heures. Ces dispositions relatives au cas de journée discontinue ne s’appliquent pas au
personnel de nettoyage et entretien des locaux.
Les heures supplémentaires
Ce sont les heures effectuées au delà de la durée légale du travail fixé à 35h de travail effectif.
La durée moyenne hebdomadaire de travail calculée sur une période de 14 jours, et ce, sans
effet sur le nombre et le taux des heures majorées.
Les heures supplémentaires sont rémunérées en fonction du taux de majoration fixé par la loi :
- 25% pour les 8 premières heures ;
- 50% au-delà.
- 140 -
Les heures supplémentaires se calculent à la semaine civile qui s’apprécie du lundi 0 heure au
dimanche 24 heures.
Toutefois la convention collective offre la possibilité aux employeurs de remplacer le
paiement des heures supplémentaires par l’octroi d’un repos spécial appelé repos
compensateur qui doit être pris par le salarié dans un délai de 2 mois.
L’accord du salarié sur ce point est requis, en conséquence, en cas de désaccord de la part du
salarié, les heures supplémentaires effectuées par ce dernier devront lui être réglées.
La loi prévoit 2 sortes d’heures supplémentaires :
- Celles qui peuvent être effectuées sans autorisation : ce sont les heures libres ou sous
contingent. Elles sont fixées à 130 heures supplémentaires par an et par salarié.
- Celles qui sont effectuées au delà de cette limite, et pour lesquelles une autorisation est
nécessaire. Cette autorisation est délivrée par l’inspecteur du travail. Ces heures ouvrent droit
à un repos compensateur majoré spécifique. Le recours à des heures supplémentaires au delà
du contingent doit répondre à un surcroît d’activité qui ne relève pas du fonctionnement
normal du cabinet ou de la clinique.
En règle générale, le repos compensateur ne peut être pris que par journée entière. Chaque
journée entière correspond à 8 h de repos compensateur. Le droit au repos compensateur est
donc ouvert dès que la durée de ce repos atteint 8 heures.
La convention collective nationale des cabinets vétérinaires ouvre cependant la possibilité de
prendre une demi-journée de repos compensateur, soit 4h.
Dans la pratique, le cabinet doit informer chaque mois le salarié de ses droits acquis en
matière de repos compensateur. L’information est communiquée sur son bulletin de paie ou
est annexée à ce dernier.
Les jours fériés
Ils sont chômés et n’entraîne pas de réduction de salaire. Pour les cabinets ou cliniques
fonctionnant en continu, les salariés travaillant un jour férié auront le droit soit à un jour de
repos compensateur soit au paiement en plus de leur salaire normal.
- 141 -
Si le jour férié tombe un jour de repos, le salarié bénéficie alors soit d’un jour de repos
compensateur soit du paiement de la journée en plus du salaire normal.
Les congés payés.
Le droit à congés payés est ouvert à tout salarié qui peut justifier avoir été employé chez le
même employeur pendant au moins un mois au cours de la période de référence.
Cette période de référence s’étend du premier juin de l’année précédente au 31 mai de l’année
en cours. En cas d’embauche, elle court de la date de l’embauche au 31 mai de l’année
suivante.
Le congé légal est égal à 2,5 jours par mois de travail effectif, soit 30 jours ouvrables (5
semaines par an) pour un salarié ayant un temps de travail effectif de 12 mois.
Le temps de travail effectif s’étend de la période pendant laquelle le salarié effectue le travail
pour lequel il est employé.
Cependant, la convention collective assimile certaines périodes d’absence à du temps de
travail effectif pour le calcul des congés payés. Ainsi sont notamment considérés comme
périodes de travail effectif :
- Les congés payés ;
- Le congé maternité ;
- L’arrêt de travail pour accident ou maladie professionnelle ;
- Les congés formation ;
- Les congés pour évènements familiaux ;
- Les congés d’adoption ;
- Les périodes de congés de l’année précédente ;
- Les journées de repos compensateur ;
- Les absences pour examens médicaux obligatoires ;
- Les périodes de rappel au service national ;
- Les congés de formation des conseillers prudhommaux ;
- Les absences d’un candidat à une fonction parlementaire ou d’élus locaux ;
- Les absences consécutives à l’exercice d’un mandat électif ou syndical.
- 142 -
La durée du travail n’a pas d’incidence sur le droit aux congés payés. Ainsi un salarié à temps
partiel acquiert 2,5 jours de congés par mois calendaire de présence dans l’entreprise.
La base de calcul des congés repose sur le mois : un mois comporte : 4,33 semaines de travail.
Ainsi pour un salarié ayant travaillé dix semaines (soit un peu plus de 2 mois), les droits à
congés payés sont calculés sur deux mois pleins soit 2,5 x 2 mois = 5 jours.
Lorsque le nombre de jours de congés obtenus n’est pas un nombre entier, la durée du congé
doit être portée au nombre entier immédiatement supérieur.
Périodes d’utilisation des congés payés
La période des congés payés est fixée du 1er mai au 31 octobre de chaque année. L’employeur
doit au moins accorder les congés de la manière suivante :
- Les deux premières semaines de congés, soit 12 jours ouvrables doivent obligatoirement être
accordés entre le premier mai et le 31 octobre ;
- Les deux autres semaines doivent être prises entre le 1er mai et le 31 octobre, soit
directement à la suite des 2 premières semaines de congés, soit dissociées de celles-ci et ce,
avec l’accord du salarié. On opère ainsi un fractionnement du congé ;
- La cinquième semaine ne peut être accolée aux 4 premières semaines et doit être prise entre
le 1er novembre et le 3 avril.
Le congé annuel peut être fractionné en plusieurs périodes. Cependant, seul le congé principal
dépassant 12 jours ouvrables et inférieur à 24 jours ouvrables peut être fractionné.
Ainsi, si la durée du congé est de douze jours ou moins, le congé devra être continu et pris en
une seule fois.
Le fractionnement ouvre droit à des jours de congés supplémentaires dans les conditions
suivantes :
- le nombre de jours de congés pris en dehors de la période d’été allant du premier mai au 31
octobre est au moins de 6 jours, le salarié bénéficie dans ce cas de 2 jours de congés
supplémentaires ;
- le nombre de jours de congés pris en dehors de la période précitée est compris entre 3 et 5
jours, le salarié bénéficie d’un jour de congé supplémentaire.
- 143 -
Il existe d’autres congés qui sont accordés pour événements familiaux (mariage, décès) ou
pour les mères en cas de maternité ou d’adoption.
(3) L’ancienneté
L’ancienneté est matérialisée par l’attribution d’une prime qui constitue un élément de
rémunération récompensant la fidélité du salarié et son expérience.
Cette prime est soumise à cotisations sociales et doit apparaître sur une ligne spéciale du
bulletin de paie.
La convention collective vétérinaire fixe une prime d’ancienneté calculée sur les salaires
conventionnels aux taux suivants :
- à partir de 3 ans d’ancienneté : 5% ;
- à partir de 6 ans d’ancienneté : 7% ;
- à partir de 10 ans d’ancienneté : 10% ;
- à partir de 15 ans d’ancienneté : 15% ;
- à partir de 20 ans d’ancienneté : 20%.
La prime d’ancienneté que reçoit le salarié est déterminée sur la base du salaire minimum
conventionnel et non sur la base du salaire effectivement versé au salarié.
En cas d’embauche d’un salarié ayant déjà travaillé dans un cabinet ou une clinique entrant
dans le champ d’application de la convention, ce dernier bénéficie d’une reprise partielle de
l’ancienneté acquise chez le précédent employeur dans les conditions suivantes :
- Auxiliaire Vétérinaire 25% de l’ancienneté ;
- Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire 50% de l’ancienneté.
(4) Le paiement du salaire
Les salariés doivent être payés au moins une fois par mois, c’est la date à laquelle le chèque
est crédité qui constitue la date de paiement.
Le paiement doit être accompagné d’un bulletin de paie.
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(5) Les charges sociales
Les sommes versées en contrepartie d’un travail ainsi que les avantages en nature
éventuellement consentis sont soumis à charges sociales.
Les charges sociales sont regroupées dans trois catégories différentes. Il s’agit de cotisations
dues au titre de la Sécurité sociale, de l’assurance chômage, des régimes de prévoyance et de
retraite complémentaire.
L’assiette ou base de calcul de ces différentes cotisations n’est pas le même ; elle peut être
représentée par le salaire dans sa totalité, par le plafond de la sécurité sociale, ou par la
différence entre ces deux sommes.
Le taux effectif de chacune des cotisations peut être scindé en deux parts : une part patronale
et une part salariale.
Le versement de l’ensemble des cotisations (part patronale et part salariale) incombe à
l’employeur. La cotisation du salarié est précomptée par l’employeur lors de chaque paie. Elle
est déduite du montant du salaire brut.
Cotisation de Sécurité sociale
Les cotisations de sécurité sociale font l’objet d’un versement global auprès de l’URSSAF.
Lors de chaque versement de cotisation, l’employeur est tenu d’adresser un bordereau
récapitulatif établi sur un imprimé qui lui est versé par l’URSSAF.
De plus, l’employeur doit également adresser à l’URSSAF une déclaration nominative des
salaires établie sur un imprimé spécifique appelé imprimé DADS1 précisant les sommes
perçues par chaque salarié au cours de l’année civile écoulée. Cet imprimé sert également à la
déclaration annuelle des salaires destinés à l’administration fiscale.
La périodicité de paiement est trimestrielle pour les vétérinaires qui emploient au plus 9
salariés, elle est mensuelle pour ceux qui emploient plus de 9 salariés. L’employeur qui n’a
pas acquitté cette cotisation dans les délais légaux s’expose au paiement de majorations de
retard.
Cotisations de l’assurance chômage
Les cotisations à l’assurance chômage sont exigibles selon la même périodicité que les
cotisations de sécurité sociale, c'est-à-dire mensuellement ou trimestriellement selon l’effectif
du cabinet.
- 145 -
Le montant de la cotisation est appelé par les ASSEDIC sous la forme d’un acompte calculé à
partir de la déclaration annuelle des salaires de l’année précédente. Une régularisation des
cotisations a lieu éventuellement au cours du premier trimestre de l’année suivante.
Tout retard ou défaut de paiement donne lieu à des majorations de retard.
Cotisation de retraite complémentaire et de prévoyance
Tous les salariés doivent être affiliés à un régime de retraite complémentaire.
Les cotisations de retraite sont versées trimestriellement à la caisse de retraite. Lors de chaque
versement de cotisation, l’employeur adresse un bordereau récapitulatif établi sur un imprimé
qui lui est envoyé par la caisse de retraite.
La convention collective nationale des cabinets et cliniques vétérinaires impose aux
employeurs de faire bénéficier à leurs salariés, d’un régime assurant une couverture
complémentaire à celle de la sécurité sociale, en ce qui concerne la maladie, l’invalidité et la
décès.
Il est obligatoire pour l’ensemble des cabinets et cliniques vétérinaires de s’affilier à
l’organisme gestionnaire unique qui a été désigné : l’AGRR-Prévoyance.
Les cotisations sont payables trimestriellement à terme échu. Le cabinet reçoit à la fin de
chaque trimestre un bordereau d’appel des cotisations. Le règlement des cotisations doit être
adressé par chèque à l’ordre de l’AGRR prévoyance.
De plus, il est demandé une fois par an, une déclaration nominative des salariés, ou une copie
de la DADS.
(6) Les registres obligatoires
Tout employeur doit tenir certains registres quelque soit le nombre de salariés.
Ces registres doivent être régulièrement mis à jour et doivent être tenus à la disposition de
l’inspecteur du travail.
Le registre unique du personnel
Le vétérinaire employeur doit tenir un registre unique du personnel, sur lequel doivent figurer
dans l’ordre d’embauchage, les nom, prénom, nationalité, date de naissance, sexe, emploi,
qualification, date d’entrée et de sortie de l’établissement de tous les salariés.
- 146 -
Certaines indications complémentaires doivent y figurer pour certaines catégories de salariés :
type et numéro d’ordre du titre valant autorisation de travail pour les travailleurs étrangers,
nature du contrat pour les employés sous contrat (par exemple : CDD, temps partiel, travail
temporaire).
Le registre unique du personnel doit être conservé pendant 5 ans après le départ du dernier
salarié.
Le livre de paie
Le livre de paie se présente sous la forme d’un registre côté et paraphé soit par le juge
d’instance, soit par le maire de la commune ou un adjoint. Il contient toutes les mentions
portées sur les bulletins de paie. Sa durée de conservation est de 5 ans.
Le registre de l’inspection du travail
Ce registre contient les observations et mises en demeure de l’inspecteur du travail en matière
d’hygiène, de sécurité, de médecine du travail et de prévention des risques. Sa durée de
conservation est de 5 années.
Pour les cabinets de dix salariés et plus, la tenue d’un registre d’hygiène et de sécurité est
obligatoire. Il comprend les différentes observations relatives aux vérifications et contrôles à
la charge des employeurs en matière d’hygiène et de sécurité. Sa durée de conservation est de
5 années au minimum.
Un certain nombre de documents doivent également être affichés par l’employeur dans un lieu
accessible aux salariés, tels que : règlement intérieur, horaires de travail, convention
collective, les dispositions en matière d’hygiène et de sécurité.
Ainsi nous venons donc d’étudier les différentes formalités relatives à l’embauche du
personnel de la clinique vétérinaire. Le chef d’entreprise doit donc à présent régler les
derniers détails qui permettront à sa clinique le meilleur lancement possible.
- 147 -
B- La communication
Un bon départ de l’activité de la clinique passe bien évidemment par une bonne
communication. Cette communication doit se faire aussi bien d’une part avec des organismes
indépendants de la structure vétérinaire et d’autre part avec la future clientèle.
a- La communication avec les organismes extérieurs
Ainsi la communication de dernière minute avec les différents organismes extérieurs se
résume à :
- L’inscription auprès du CFE (Centre de formalités des entreprises) ;
Cet organisme a été conçu comme une porte d’entrée unique auprès des différentes
administrations et simplifie à présent bien la vie du créateur.
Le CFE transmettra le dossier à la DGI (qui considérera à partir de ce moment comme le
vétérinaire comme contribuable pour les différentes taxes et la TVA), à l’INSEE (qui
attribuera les numéros SIRET et SIREN), à l’URSAFF et à la CARPV.
- L’ouverture d’un compte EDF ;
- L’inscription dans l’annuaire France-Télécom ;
- La demande d’autorisation auprès de la mairie pour la fixation de l’enseigne lumineuse sur
le domaine public ;
- Le contact avec les assurances : pour la responsabilité civile, la responsabilité
professionnelle, l’assurance du véhicule, des locaux ;
Ensuite le vétérinaire pourra alors communiquer avec ses futurs clients par l’aspect extérieur
de la clinique.
- 148 -
b- La communication avec les clients
Les zones extérieures (parking et cheminement) doivent être balisées, la signalétique
extérieure complète d’un bon niveau et en conformité avec l’article R 242-73 de Code rural
(Tableau n°19).
Panneau
Plaque
Croix
professionnelle
lumineuse
Enseigne lumineuse
d’information
concernant les
gardes
Descriptif
Pour chacun des
Blanche à tranche
Rectangulaire.
Dispositif visible par
vétérinaires exerçant.
bleue clair.
Non clignotante.
le public.
Peut être lumineuse, non
Non clignotante.
Dimensions : au
Dimensions
clignotante.
Dimensions : au
maximum : 2m(L)x1m(l)
maximum :
Dimensions inférieures
maximum L=65cm,
ou 3m(L)x0,5m(l)
42x29,7cm
ou égales à 50 cm de
H=15cm, P=15cm.
Caractères<16cm, noirs
coté
Chaque branche <
ou bleus sur fond blanc.
25 cm
Eclairée uniquement
Sur fond de
pendant ouverture.
caducée vétérinaire.
Mentions
Noms et prénoms du
« Vétérinaire » ou
Cabinet vétérinaire ou
Nom et adresse du
vétérinaire.
« Docteur
clinique ou centre
vétérinaire de garde.
Distinctions,
vétérinaire » en
hospitalier vétérinaire/
qualifications, et titres.
lettres bleus
Espèces animales
foncées.
habituellement traitées.
Jours et heures de
consultation.
Adresse.
Numéros de téléphone,
fax, portable, mail.
Graveur ou SNVEL
Fournisseurs 145 à 160 euros
SNVEL
Fournisseur local ou
510 euros
SNVEL (856 euros sans
logo, 952 euros avec
et coût (HT)
logo)
Tableau n°19 : Enseignes, plaques, et supports de communication
visibles de la voie publique.
(Centravet, 2008)
- 149 -
Ces éléments ne sont pas à négliger et peuvent avoir un fort impact sur les clients.
Mais au-delà de l’aspect extérieur de la clinique qui constitue une première impression
fondamentale pour le client, la communication doit se poursuivre à l’intérieur de la clinique
par le biais de différents éléments que nous allons détailler.
(1) Le logo et la charte graphique
Ce sont les éléments graphiques qui serviront de signes de reconnaissance et d’unités aux
différents documents et affiches du vétérinaire. Le vétérinaire peut réaliser cela tout seul ou
faire appel à un spécialiste.
Le logo sera ainsi reproduit sur les différents documents à imprimer : (cartes de visite, fiches
de rendez-vous, papier à lettre et cartes de visite, ordonnances).
D’un faible coût cela permettre de donner une réelle unité à la clinique.
(2) La signalétique
On entend par là :
- La signalisation auditive qui consiste à placer à l’entrée ou sur la banque d’accueil une
sonnette.
- L’affichage d’informations relatives :
- aux animaux (ex : veuillez peser votre animal avant la consultation) ;
- aux personnes (photographies des différents membres de la clinique) ;
- aux rapports financiers (tarifs), aux services (horaires) ;
- à la sécurité (sortie de secours, zone de surveillance radiologique) ;
- à la circulation (salle de consultation).
Il convient de prévoir un support pour la signalisation à entretien facile, durable, et
homogène. Ainsi le client se sentira pris en charge, informé et donc en confiance.
- 150 -
(3) Les badges
Toute personne entrant dans un cabinet vétérinaire doit identifier rapidement qui sont les
interlocuteurs auxquels elle s’adresse. Ce besoin est de plus en plus important dans la société
actuelle. La plupart des professions de service ont adopté le port du badge personnalisé et cela
simplifie grandement la prise de contact.
Savoir qui est la personne qui va prendre en charge son animal est un facteur de sécurité
important pour le client.
(4) Les étiquettes de rayonnage
Les emplacements des produits dans la pharmacie doivent être clairement identifiés. Cette
identification permet en effet d’améliorer le suivi logistique mais donne également une image
professionnelle aux produits qui seront exposés à la vente.
(5) L’équipement téléphonique
L’installation téléphonique sera un outil de travail primordial pour le vétérinaire et son
personnel.
Il faut faire :
- le choix de l’opérateur pour les postes fixes et mobiles ;
- le choix du matériel (standard, postes fixes, portables) ;
- le choix des services : ils sont nombreux et varient selon les opérateurs. Le confort et la
praticité doivent motiver le choix de tel ou tel service (comme par exemple : répondeur, signal
d’appel, présentation du numéro, transfert d’appel, mise en attente) ;
- choix des options : inscription dans l’annuaire, fax, connexion Internet, choix d’un numéro
facile à retenir.
De nombreux services sont également disponibles par Internet et on pourra utilement prévoir
dès le départ un abonnement ADSL (Assymetric Digital Suscriber Line).
- 151 -
(6) L’équipement informatique
Dans un premier temps, cela passe par le choix du matériel (ordinateur fixe ou portable, seul
ou en réseau, périphériques…). Au-delà du choix, il faudra porter une attention particulière au
service après-vente du fournisseur et au contrat de maintenance. Le tableau ci-dessous donne
une idée des coûts mais ceux-ci sont évidemment variables.
Matériel
Unité centrale informatique
700 à 1000 euros
Hors logiciels
Ecran plat
200 à 400 euros
Selon la taille
Imprimante laser
200 à 400 euros
Ondulateur
300 à 600 euros
Sauvegarde
200 euros
Selon la puissance
Connexion internet
Modem ADSL
100 euros
Pour un modem
200 euros
Pour un routeur
Abonnement ADSL
Entre 20 et 50 euros
Par mois
Pack antivirus
100 euros
Abonnement annuel de pack
30 euros
antivirus
Tableau n°20 : Coût de l’équipement informatique
(Centravet, Installation, 2008)
D’autre part, on peut choisir d’utiliser un logiciel de gestion de cabinet (fichier clients,
facturation). De nombreux fournisseurs existent sur le marché, chacun avec ses qualités et ses
défauts.
L’ensemble des logiciels du marché est consultable sur les sites www.veterinaire.fr ou
www.wk-vet.fr.
Les centrales d’achats mettent à la disposition des vétérinaires des logiciels de passation de
commandes en ligne, cela permet notamment :
- de commander vite et facilement;
- de vérifier lors d’une commande la disponibilité des produits et les délais éventuels de
réapprovisionnement ;
- 152 -
- de passer des commandes laboratoires (pour les laboratoires partenaires) ;
- de bénéficier en ligne d’offres promotionnelles ;
- de suivre ses propres statistiques et ses contrats avec les laboratoires ;
- de disposer de tableaux de bords pour analyser ses achats, en comparaison avec un panel de
cabinets vétérinaires similaires ;
- de gérer ses marges de revente et de paramétrer ses étiquettes prix public.
(7) Parution des annonces légales
Le vétérinaire peut également annoncer par voie de presse l’ouverture de sa clinique. Cette
communication passe par un contact avec les journaux.
Ensuite les annonces doivent être conformes au code de déontologie vétérinaire.
Ainsi d’après l’article R 242-71 du Code rural, sont autorisées les publications dans l’annuaire
et les périodiques mais il ne peut figurer dans ces rubriques uniquement :
- Noms et prénoms du vétérinaire ;
- Distinctions, qualifications et titres ;
- Nom du domicile professionnel d’exercice ou la mention “vétérinaire à domicile” ;
- Espèces animales habituellement traitées ;
- Jours et heures de consultation ;
- Adresse ;
- Le ou les numéros de téléphone, télécopie, portable, adresse électronique ;
- Informations d’ordre professionnel.
La réalisation un site internet personnel à caractère professionnel doit être déclaré à l’Ordre et
l’attribution d’un code d’accès doit être réservée à la clientèle et réalisée au cours d’une
consultation.
En cas de changement d’adresse de la clinique le vétérinaire peut en informer la clientèle dans
un délai de 2 mois, dans 4 publications de son choix et au moyen de 3 insertions au maximum
pour chacune des publications.
L’insertion peut comporter les mentions suivantes :
- Noms et prénoms du vétérinaire ;
- Distinctions, qualifications et titres ;
- 153 -
- Nom du domicile professionnel d’exercice ou la mention “vétérinaire à domicile” ;
- Espèces animales habituellement traitées ;
- Jours et heures de consultation ;
- Adresse ;
- Le ou les numéros de téléphone, télécopie, portable, adresse électronique ;
- Informations d’ordre professionnel.
La réalisation d’un site internet personnel à caractère professionnel doit être déclarée à
l’Ordre et l’attribution d’un code d’accès doit être réservé à la clientèle et réalisée au cours
d’une consultation.
En cas de changement d’adresse de la clinique le vétérinaire peut en informer la clientèle dans
un délai de deux mois, dans quatre publications de son choix et au moyen de trois insertions
au maximum pour chacune des publications.
L’insertion peut comporter les mentions suivantes :
- Noms et prénoms du vétérinaire ;
- Distinctions, qualifications et titres ;
- Nom du domicile professionnel d’exercice ou la mention “vétérinaire à domicile” ;
- Espèces animales habituellement traitées ;
- Jours et heures de consultation ;
- Adresse ;
- Le ou les numéros de téléphone, télécopie, portable, adresse électronique.
Cette insertion doit être déposée 15 jours avant sa parution auprès du Conseil Régional de
l’Ordre vétérinaire.
L’indication du nouveau domicile peut également figurer pendant 1 mois au niveau de
l’ancien emplacement.
Ainsi le vétérinaire est maintenant équipé pour communiquer au mieux avec sa clientèle. Il
peut à présent fixer la date précise de l’ouverture de sa clinique (dans le cas d’une création ou
d’une rénovation bien évidemment, étant donné que dans le cas d’une association dans une
clinique déjà existante, ces différentes mesures de communication devraient être déjà mises en
place, cependant il est toujours intéressant de profiter d’une nouvelle arrivée au sein de
- 154 -
l’équipe vétérinaire pour une remise en question des différents aspects de la clinique :
communication, sécurité, organisation).
A quelques jours de la date d’ouverture, le vétérinaire doit donc effectuer les dernières
commandes, à savoir le matériel oublié ou encore les médicaments.
C- Commande de médicaments
Il faut prévoir de constituer son stock de médicaments peu avant l’ouverture de la clinique
afin d’avoir le temps de le ranger et de se familiariser avec les produits.
La constitution du stock de départ est en général plutôt difficile à apprécier :
Il faut suffisamment de produits pour faire face et d’un autre côté limiter le stock pour des
questions financières ou de péremption.
Le tableau n°21 nous donne une liste indicative des familles commerciales avec leur
répartition en pourcentage par rapport au montant total des achats pour une clinique à activité
canine.
Antibiotiques, anti-infectieux injectables
0,3%
Antibiotiques, anti-infectieux oraux
12,1%
Anti-inflammatoires
8%
Antiparasitaires externes et internes
27,7%
Topiques canins
9,4%
Hormones
2,2%
Sérums vaccins
19%
Thérapeutiques hépato-digestifs
1,5%
Solutés
5,8%
Produits homéopathiques
0,2%
Autres médicaments
13,6%
Produits diagnostiques
0,3%
Tableau n°21 : Utilisation des médicaments en clientèle canine.
(Installation, Alcyon 2008)
- 155 -
Même si ce ne sont pas des médicaments, le vétérinaire devra penser dans ses dernières
commandes aux cartes de tatouage, puces d’identification et carnets de vaccination.
Ainsi le vétérinaire a rempli toutes les formalités relatives à son installation. La réussite de
son entreprise ne pourra dépendre à présent que de son sérieux, son professionnalisme, son
sens de l’organisation et de son contact avec les clients.
- 156 -
- 157 -
- 158 -
ANNEXES
ANNEXE 1
Décret n°2003-967 du 9 octobre 2003 portant Code de déontologie vétérinaire et modifiant le
Code rural :
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales,
Vu le livre II du code rural, notamment son titre IV et les articles L. 214-6, L. 234-2 et R.
812-39 ;
Vu le code de la santé publique, notamment ses articles L. 5142-1, L. 5143-2 à L. 5143-8 et
L. 6221-9 ;
Vu le code général des collectivités territoriales, notamment son article L. 1424-1 ;
Vu le code pénal, notamment ses articles 226-13 et 226-14 ;
Vu le décret n° 99-1039 du 10 décembre 1999 relatif aux sapeurs-pompiers volontaires ;
Vu le décret n° 2001-272 du 30 mars 2001 pris pour l'application de l'article 1316-4 du code
civil et relatif à la signature électronique ;
Vu l'avis du Conseil supérieur de l'ordre des vétérinaires en date du 25 avril 2002 ;
Vu l'avis du comité consultatif de la santé et de la protection animales en date du 2 avril 2002;
Vu l'avis du Syndicat national des vétérinaires-conseils en date du 29 novembre 2001 ;
Vu l'avis du Syndicat national des vétérinaires français en date du 6 décembre 2001 ;
Vu l'avis du Syndicat des vétérinaires d'exercice libéral en date du 2 janvier 2002 ;
Le Conseil d'Etat (section des travaux publics) entendu,
Décrète :
ARTICLE 1
La section 2 du chapitre II du titre IV du code rural (partie Réglementaire) est remplacée par
les dispositions suivantes
SECTION
2
Code de déontologie vétérinaire
Sous-section 1 - Champ d'application
- 159 -
Art. R.* 242-32. - Les dispositions du code de déontologie vétérinaire s'appliquent :
1° Aux vétérinaires exerçant au titre de l'article L. 241-1 du présent code et des articles L.
5142-1, L. 5143-2, L. 5143-6, L. 5143-7, L. 5143-8 et L. 6221-9 du code de la santé publique;
2° Aux vétérinaires ressortissants d'un des Etats membres de la Communauté européenne ou
d'autres Etats parties à l'accord sur l'Espace économique européen exerçant en France au titre
de l'article L. 241-3 ;
3° Aux sociétés civiles professionnelles de vétérinaires définies par l'article R. 241-29 ;
4° Aux sociétés d'exercice libéral de vétérinaires mentionnées à l'article R. 241-94 ;
5° Aux élèves des écoles nationales vétérinaires françaises non encore pourvus du doctorat,
exerçant dans les conditions fixées par les articles L. 241-6 à L. 241-13 ;
6° Aux vétérinaires enseignants des écoles nationales vétérinaires françaises exerçant dans les
cliniques faisant partie des écoles vétérinaires, pour celles de leurs activités vétérinaires qui ne
sont pas indissociables de l'accomplissement de leur mission d'enseignement ou de recherche.
Sous-section 2 - Dispositions applicables à tous les vétérinaires
Paragraphe 1er - Devoirs généraux du vétérinaire
Art. R.* 242-33. –
I. - L'exercice de l'art vétérinaire est personnel. Chaque vétérinaire est responsable de ses
décisions et de ses actes.
II. - Le vétérinaire ne peut aliéner son indépendance professionnelle sous quelque forme que
ce soit.
III. - Le vétérinaire est tenu de remplir tous les devoirs que lui imposent les lois et règlements.
Il accomplit les actes liés à son art selon les règles de bonnes pratiques professionnelles. Il
veille à définir avec précision les attributions du personnel placé sous son autorité, à le former
aux
règles
de
bonnes
pratiques
et
à
s'assurer
qu'il
les
respecte.
IV. - Le vétérinaire respecte les engagements contractuels qu'il prend dans l'exercice de sa
profession.
V. - Le vétérinaire est tenu au respect du secret professionnel dans les conditions établies par
la loi.
VI. - Le vétérinaire n'exerce en aucun cas sa profession dans des conditions pouvant
compromettre la qualité de ses actes.
VII. - Le vétérinaire prend en compte les conséquences de son activité professionnelle sur la
santé publique et sur l'environnement et respecte les animaux.
- 160 -
VIII. - Le vétérinaire s'abstient, même en dehors de l'exercice de la profession, de tout acte de
nature à déconsidérer celle-ci.
IX. - Tout compérage entre vétérinaires, entre vétérinaires et pharmaciens ou toutes autres
personnes est interdit.
X. - Le vétérinaire acquiert l'information scientifique nécessaire à son exercice professionnel,
en tient compte dans l'accomplissement de sa mission, entretient et perfectionne ses
connaissances.
XI. - Le vétérinaire accomplit scrupuleusement, dans les meilleurs délais et conformément
aux instructions reçues, les missions de service public dont il est chargé par l'autorité
administrative. Lorsqu'il est requis par l'administration pour exercer sa mission chez les
clients d'un confrère, il se refuse à toute intervention étrangère à celle-ci.
Il est interdit à tout vétérinaire d'effectuer des actes de prévention ou de traitement lorsque ces
interventions ont été expressément demandées par l'administration à un autre vétérinaire et
qu'il en a connaissance.
Le vétérinaire donne aux membres des corps d'inspection toutes facilités pour
l'accomplissement de leurs missions.
XII. - Le vétérinaire peut exercer une autre activité professionnelle compatible avec la
réglementation, d'une part, avec l'indépendance et la dignité professionnelles, d'autre part.
Cette activité ne doit pas mettre en conflit ses intérêts avec ses devoirs déontologiques,
notamment en lui fournissant des moyens de concurrence déloyale vis-à-vis de ses confrères.
XIII. - Il est interdit au vétérinaire de couvrir de son titre toute personne non habilitée à un
exercice professionnel vétérinaire, et notamment de laisser quiconque travaillant sous son
autorité ou sa responsabilité exercer son activité hors des conditions prévues par la loi.
XIV. - Il est interdit au vétérinaire qui assume ou a assumé une responsabilité professionnelle
ou qui remplit ou a rempli une fonction administrative ou politique de s'en prévaloir
directement ou indirectement à des fins personnelles pour l'exercice de la profession.
XV. - Il est interdit au vétérinaire de délivrer des médicaments à l'intention des humains,
même sur prescription d'un médecin.
- 161 -
Paragraphe 2 - Autres devoirs
Art. R.* 242-34. - Distinctions, qualifications et titres. - Il est interdit au vétérinaire d'usurper
des titres ou de se parer de titres fallacieux. Les seules indications dont un vétérinaire peut
faire état sont :
1° Les distinctions honorifiques et qualifications professionnelles reconnues par la
République française ;
2° Les titres, diplômes, récompenses et autres qualifications professionnelles dont la liste est
établie par le Conseil supérieur de l'ordre.
Seuls peuvent se prévaloir, dans l'exercice de leur profession, du titre de vétérinaire
spécialiste les titulaires du diplôme d'études spécialisées vétérinaires ou d'un titre étranger
reconnu équivalent, ainsi que les vétérinaires autorisés par le ministre chargé de l'agriculture
dans les conditions prévues à l'article R. 812-39 à se prévaloir de ce titre.
Art. R.* 242-35. - Communication et information. - La communication doit être conforme aux
lois et règlements en vigueur et en particulier aux dispositions du code de la santé publique
réglementant la publicité du médicament vétérinaire.
La communication des vétérinaires vis-à-vis de leurs confrères ou des tiers ne doit pas porter
atteinte au respect du public et de la profession. Elle doit être loyale, scientifiquement étayée,
et ne doit pas induire le public en erreur, abuser sa confiance ou exploiter sa crédulité, son
manque d'expérience ou de connaissances.
Les mêmes règles s'appliquent aux communications télématiques ou électroniques destinées
au public (forums ou sites de présentation) faisant état, dans leurs adresses ou dans leurs
contenus, de textes ou d'images en relation directe ou indirecte avec la profession vétérinaire.
Ces communications sont sous l'entière responsabilité de leur auteur.
Art. R.* 242-36. - Publications. - Dans les publications, le vétérinaire ne peut utiliser les
documents ou résultats d'examens et d'observations qui lui ont été fournis par d'autres auteurs
qu'en mentionnant la part prise par ces derniers à leur établissement ou en indiquant la
référence bibliographique adéquate. Toute communication doit être signée de son auteur. Le
vétérinaire auteur d'une communication comportant les indications en faveur d'une firme, quel
que soit le procédé utilisé, doit mentionner, s'il y a lieu, les liens qui l'attachent à cette firme.
Art. R.* 242-37. - Pseudonyme. - Tout vétérinaire se servant d'un pseudonyme pour des
- 162 -
activités se rattachant à sa profession doit en faire la déclaration préalable au conseil régional
de l'ordre.
Art. R.* 242-38. - Certificats, attestations et autres documents. - Le vétérinaire apporte le plus
grand soin à la rédaction des certificats ou autres documents qui lui sont demandés et n'y
affirme que des faits dont il a vérifié lui-même l'exactitude.
Tout certificat, ordonnance, attestation ou autre document analogue est authentifié par la
signature et le timbre personnel du vétérinaire qui le délivre ou, dans le cas d'une signature
électronique, par sa signature électronique professionnelle certifiée. Le timbre mentionne les
nom et prénom du vétérinaire, l'adresse de son domicile professionnel administratif et le
numéro national d'inscription à l'ordre.
Les certificats et attestations doivent être conformes aux dispositions légales et réglementaires
en vigueur.
La mise à la disposition d'un tiers de certificats, attestations, ordonnances ou autres
documents signés sans contenu rédactionnel constitue une faute professionnelle grave.
Le vétérinaire doit rendre compte au président du conseil régional de l'ordre ou à l'autorité
compétente, lorsqu'il est chargé d'une mission de service public, des difficultés rencontrées
dans l'établissement de ses actes de certification professionnelle.
Paragraphe 3 - Relations avec les autres vétérinaires, les autres professionnels de santé et les
tiers
Art. R.* 242-39. - Confraternité. - Les vétérinaires doivent entretenir entre eux et avec les
membres des autres professions de santé des rapports de confraternité.
Si un dissentiment professionnel surgit entre deux confrères, ceux-ci doivent d'abord chercher
une conciliation, au besoin par l'intermédiaire du conseil régional de l'ordre.
Lorsqu'un vétérinaire intervient après un confrère, il doit s'abstenir de tout dénigrement.
Les vétérinaires se doivent mutuellement assistance, conseil et service.
Art. R.* 242-40. - Relations contractuelles entre vétérinaires. - Toute convention ou tout
- 163 -
contrat à caractère professionnel entre vétérinaires fait l'objet d'un engagement écrit
communiqué au conseil régional de l'ordre dans le mois suivant sa signature.
Le conseil régional de l'ordre vérifie la conformité du contrat ou de la convention avec les
principes de la présente section.
La convention ou le contrat est réputé conforme si, dans les trois mois qui suivent sa
communication, le conseil régional de l'ordre n'a pas fait connaître d'observations.
Art. R.* 242-41. - Contrats conclus avec des tiers non vétérinaires. - Les contrats conclus par
les vétérinaires comportent une clause leur garantissant le respect du code de déontologie
ainsi que leur indépendance dans tous les actes relevant de la possession du diplôme.
Ces contrats contiennent la liste des tâches à effectuer. Toute rémunération forfaitaire
s'applique à des prestations définies.
Ces contrats sont communiqués par le vétérinaire contractant au conseil régional de l'ordre
dont il relève dans le délai d'un mois à compter de leur signature.
Toute modification ou résiliation d'un contrat est communiquée au conseil régional de l'ordre
dans le même délai.
Art. R.* 242-42. - Les vétérinaires salariés qui interviennent en dehors des missions qui leur
sont confiées par leur contrat de travail sont réputés exercer à titre libéral.
Sous-section 3 - Dispositions propres à différents modes d'exercice
Paragraphe 1 - Exercice de la médecine et de la chirurgie des animaux et de la pharmacie
vétérinaire
Sous-paragraphe 1 - Diagnostic vétérinaire, prescription et délivrance des médicaments
Art. R.* 242-43. - Règles d'établissement du diagnostic vétérinaire. - Le diagnostic vétérinaire
a pour objet de déterminer l'état de santé d'un animal ou d'un ensemble d'animaux ou
d'évaluer un risque sanitaire.
- 164 -
Le vétérinaire établit un diagnostic vétérinaire à la suite de la consultation comportant
notamment l'examen clinique du ou des animaux. Toutefois, il peut également établir un
diagnostic lorsqu'il exerce une surveillance sanitaire et dispense régulièrement ses soins aux
animaux en respectant les règles prévues en application de l'article L. 5143-2 du code de la
santé publique.
Dans tous les cas, il est interdit au vétérinaire d'établir un diagnostic vétérinaire sans avoir au
préalable procédé au rassemblement des commémoratifs nécessaires et sans avoir procédé aux
examens indispensables.
Art. R.* 242-44. - Principes à suivre en matière de prescription de médicaments. - Toute
prescription de médicaments mentionnés aux 1° à 4° de l'article L. 5143-4 et à l'article L.
5143-5 du code de la santé publique, ainsi qu'au II de l'article L. 234-2 du présent code, doit
être effectuée après établissement d'un diagnostic vétérinaire dans les conditions fixées à
l'article R. 242-43.
Dans les limites fixées par la loi, et en particulier par les dispositions des articles L. 5143-4,
L. 5143-5 et L. 5143-6 du code de la santé publique, le vétérinaire est libre de ses
prescriptions. Il ne saurait aliéner cette liberté vis-à-vis de quiconque.
Sa prescription est appropriée au cas considéré. Elle est guidée par le respect de la santé
publique et la prise en compte de la santé et de la protection animales. Elle est établie compte
tenu de ses conséquences, notamment économiques, pour le propriétaire du ou des animaux.
Art. R.* 242-45. - Rédaction de l'ordonnance. - L'ordonnance prévue à l'article L. 5143-5 du
code de la santé publique est établie conformément à l'article R. 5146-51 de ce code et, en cas
de signature électronique, aux dispositions du décret n° 2001-272 du 30 mars 2001.
Art. R.* 242-46. - Pharmacie. - Sans préjudice des sanctions pénales éventuellement
encourues, la méconnaissance par un vétérinaire des dispositions du code de la santé publique
relatives à l'exercice de la pharmacie peut donner lieu à des poursuites disciplinaires.
- 165 -
Le vétérinaire ne doit pas, par quelque procédé ou moyen que ce soit, inciter ses clients à une
utilisation abusive de médicaments.
Il doit participer activement à la pharmacovigilance vétérinaire dans les conditions prévues
par le code de la santé publique.
Sous-paragraphe 2 - Devoirs envers les clients
Art. R.* 242-47. - Clientèle. - La clientèle du vétérinaire est constituée par l'ensemble des
personnes qui lui confient à titre habituel l'exécution d'actes relevant de cet exercice. Elle n'a
pas un caractère de territorialité ni d'exclusivité.
Le détournement ou la tentative de détournement de clientèle est interdit. Le vétérinaire doit
s'abstenir de tout acte de concurrence déloyale à l'égard de ses confrères.
Il est interdit au vétérinaire d'user de ses fonctions actuelles ou antérieures comportant
délégation de l'autorité publique ou de ses engagements contractuels avec un tiers, et
notamment de ses responsabilités au titre des articles L. 5142-1, L. 5143-6, L. 5143-7 et L.
5143-8 du code de la santé publique, pour tenter d'étendre sa clientèle ou en tirer un avantage
personnel.
Le vétérinaire informe sa clientèle des autres activités professionnelles qu'il exerce.
Le vétérinaire qui assiste ou remplace un confrère assure le service de la clientèle de ce
confrère.
Le vétérinaire sapeur-pompier, dans le cadre de sa mission de service public, et le vétérinaire
expert, dans le cadre de la mission confiée par le juge, n'ont ni client ni clientèle.
Art. R.* 242-48. - Devoirs fondamentaux.
I. - Le vétérinaire doit respecter le droit que possède tout propriétaire ou détenteur d'animaux
de choisir librement son vétérinaire.
- 166 -
II. - Il formule ses conseils et ses recommandations, compte tenu de leurs conséquences, avec
toute la clarté nécessaire et donne toutes les explications utiles sur le diagnostic, sur la
prophylaxie ou la thérapeutique instituée et sur la prescription établie.
III. - Il conserve à l'égard des propriétaires ou des détenteurs des animaux auxquels il donne
des soins une attitude empreinte de dignité et d'attention, tenant compte en particulier des
relations affectives qui peuvent exister entre le maître et l'animal.
IV. - Il assure lui-même ou par l'intermédiaire d'un de ses confrères la continuité des soins aux
animaux qui lui sont confiés.
V. - Il informe le public des possibilités qui lui sont offertes de faire assurer ce suivi médical
par un confrère.
VI. - Il doit répondre dans les limites de ses possibilités à tout appel qui lui est adressé pour
apporter des soins d'urgence à un animal. S'il ne peut répondre à cette demande, il doit
indiquer le nom d'un confrère susceptible d'y répondre. En dehors des cas d'urgence, il peut
refuser de prodiguer des soins à un animal ou à un lot d'animaux pour des motifs tels
qu'injures graves, défaut de paiement, pour des raisons justifiées heurtant sa conscience ou
lorsqu'il estime qu'il ne peut apporter des soins qualifiés.
VII. - Sa responsabilité civile professionnelle doit être couverte par un contrat d'assurance
adapté à l'activité exercée.
Art. R.* 242-49. - Rémunération. - La rémunération du vétérinaire ne peut dépendre de
critères qui auraient pour conséquence de porter atteinte à son indépendance ou à la qualité de
ses actes de médecine vétérinaire.
Tout versement, acceptation ou partage d'argent, entre vétérinaires ou entre un vétérinaire et
un tiers, sont interdits en dehors des cas autorisés par la réglementation en vigueur.
Les honoraires du vétérinaire sont déterminés avec tact et mesure en tenant compte de la
- 167 -
nature des soins donnés et des circonstances particulières. Leur présentation doit être explicite
en ce qui concerne l'identité du ou des intervenants et la nature des prestations effectuées par
chacun.
Toutes pratiques tendant à abaisser le montant des rémunérations dans un but de concurrence
sont interdites au vétérinaire dès lors qu'elles compromettent la qualité des soins.
Le vétérinaire doit répondre à toute demande d'information sur ses honoraires ou sur le coût
d'un traitement.
La facturation d'un acte en fonction du résultat est interdite.
Le vétérinaire peut ne pas demander d'honoraires à ses clients démunis de ressources
suffisantes.
Art. R.* 242-50. - Applications particulières. - Il est interdit de donner des consultations
gratuites ou payantes dont peut tirer un bénéfice moral ou matériel une personne physique ou
morale non habilitée légalement à exercer la profession vétérinaire et extérieure au contrat de
soin.
Seules font exception aux dispositions du précédent alinéa les associations dont l'objet est la
protection des animaux et qui sont habilitées par les dispositions du VI de l'article L. 214-6 à
gérer des établissements dans lesquels les actes vétérinaires sont dispensés aux animaux des
personnes dépourvues de ressources suffisantes. Ces actes sont gratuits. Les vétérinaires
exerçant dans ces établissements ne peuvent être rétribués que par ceux-ci ou par l'association
qui les gère, à l'exclusion de toute autre rémunération. Ils doivent obtenir des engagements
pour le respect des dispositions qui précédent sous la forme d'un contrat qui garantit en outre
leur complète indépendance professionnelle.
Ce contrat doit être communiqué au conseil régional de l'ordre qui vérifie sa conformité avec
les prescriptions de la présente section.
Sous-paragraphe 3 - Modalités d'exercice
- 168 -
Art. R.* 242-51. - Lieux d'exercice de la médecine et de la chirurgie des animaux. - Sauf cas
d'urgence, l'exercice peut avoir lieu dans un domicile professionnel autorisé, au domicile du
client, au domicile du détenteur du ou des animaux ou sur les lieux de l'élevage ou tout autre
lieu dévolu à l'hébergement des animaux dans le cadre d'une activité liée à l'animal. L'exercice
d'une activité vétérinaire foraine est interdit.
Art. R.* 242-52. - Domicile professionnel administratif. - Le domicile professionnel
administratif d'un vétérinaire est le lieu retenu pour l'inscription au tableau de l'ordre.
Les personnes physiques ou morales exerçant la profession doivent avoir un domicile
professionnel administratif unique sur le territoire français.
Art. R.* 242-53. - Domicile professionnel d'exercice. - Le domicile professionnel d'exercice
est le lieu où se déroule habituellement l'exercice de la médecine et de la chirurgie des
animaux ainsi que de la pharmacie vétérinaire et où sont reçus les clients. Il peut être
confondu avec le domicile professionnel administratif.
Le domicile professionnel d'exercice mobile est interdit sauf en cas de transport d'urgence
médicalisé.
Sauf si elle exerce en qualité de salariée ou de collaboratrice libérale d'un vétérinaire ou d'une
société d'exercice, une personne physique exerçant la profession ne peut avoir qu'un seul
domicile professionnel d'exercice.
Un groupe de vétérinaires ayant pour but l'exercice professionnel en commun ne peut avoir
plus de trois domiciles professionnels d'exercice. En aucun cas, le nombre de domiciles
professionnels
d'exercice
ne
peut
excéder
le
nombre
de
vétérinaires
associés.
L'aménagement des locaux du domicile professionnel d'exercice doit permettre le respect du
secret professionnel.
- 169 -
Art. R.* 242-54. - Catégories de domiciles professionnels. - Les domiciles professionnels
d'exercice autorisés sont le cabinet vétérinaire, la clinique vétérinaire et le centre hospitalier
vétérinaire. Le conseil régional de l'ordre peut autoriser en outre l'exercice de la médecine et
de
la
chirurgie
dans
des
locaux
où
sont
réunis
des
moyens
spécifiques.
Les appellations "cabinet vétérinaire, "clinique vétérinaire ou "centre hospitalier vétérinaire ne
sont autorisées que si le domicile professionnel d'exercice répond aux conditions applicables
aux locaux, matériels et au personnel en fonction de l'espèce ou des espèces d'animaux
définies par arrêté du ministre chargé de l'agriculture.
Art. R.* 242-55. - Domiciles professionnels annexes. - On entend par domicile professionnel
d'exercice annexe un établissement de soins vétérinaires ouvert au public par une personne
physique ou morale habilitée à exercer la profession qui possède par ailleurs un domicile
professionnel principal.
L'ouverture d'un domicile professionnel annexe est interdite. Toutefois, le conseil régional de
l'ordre peut accorder une dérogation annuelle, éventuellement renouvelable sur demande du
bénéficiaire, lorsque cette ouverture est justifiée par les besoins de la santé animale et les
intérêts du public. Ce domicile annexe est administrativement dépendant du domicile
professionnel d'exercice principal installé en un lieu distinct.
La dérogation est donnée à titre personnel et n'est pas cessible. Elle devient caduque et est
retirée lorsque l'installation d'un vétérinaire vient satisfaire les besoins et les intérêts
mentionnés à l'alinéa précédent.
Art. R.* 242-56. - Il est interdit au vétérinaire d'établir son domicile professionnel d'exercice
et d'exercer la médecine pour son propre compte, même à titre occasionnel, dans des
établissements commerciaux ou leurs dépendances ainsi que dans les locaux possédés, loués
ou occupés par des organismes de protection animale.
Toutefois, l'installation d'un vétérinaire dans un centre commercial ou un magasin de grande
surface est autorisée sous réserve du dépôt préalable auprès du conseil régional de l'ordre du
bail qui lui a été consenti, s'il est locataire, et du règlement de copropriété, s'il en a été établi.
- 170 -
Le conseil régional de l'ordre s'assure que les clauses du bail ou du règlement ne font pas
dépendre le vétérinaire, pour l'exercice de sa profession, de l'activité commerciale du centre et
ne sont pas contraires aux règles de déontologie. Il s'assure en outre que le domicile
professionnel d'exercice n'a d'accès que sur une voie ouverte en permanence au public.
Toute appellation de domicile professionnel d'exercice faisant référence à un lieu
géographique est interdite, dès lors que cette référence vise à conférer au vétérinaire qui
l'utilise une notion d'exclusivité territoriale.
Art. R.* 242-57. - Vétérinaire à domicile. - Est dénommée vétérinaire à domicile la personne
physique ou morale habilitée à exercer la médecine et la chirurgie des animaux qui, n'ayant
pas de domicile professionnel d'exercice, exerce exclusivement sa profession au domicile du
client. Le vétérinaire à domicile ne peut exercer cette activité dans le cadre d'une société
possédant par ailleurs un ou plusieurs domiciles professionnels d'exercice.
Les vétérinaires à domicile doivent s'interdire toute dénomination ambiguë ou trompeuse. La
dénomination doit avoir fait, au préalable, l'objet d'un dépôt au conseil régional de l'ordre.
Art. R.* 242-58. - Vétérinaire consultant ou consultant itinérant. - On appelle vétérinaire
consultant un vétérinaire qui intervient ponctuellement à la demande du praticien qui apporte
ses soins habituellement à l'animal.
Il peut exercer son activité soit à son propre domicile d'exercice professionnel, soit au
domicile du ou des confrères qui ont fait appel à ses services.
Lorsque le vétérinaire consultant n'a pas de domicile d'exercice professionnel propre, il est
qualifié de vétérinaire consultant itinérant.
L'activité de vétérinaire consultant ou de vétérinaire consultant itinérant dans un même lieu
d'exercice ne peut être qu'occasionnelle et ne doit pas constituer une activité régulière
assimilable, pour un vétérinaire consultant itinérant, à un exercice dans un domicile
professionnel d'exercice, ou, pour un vétérinaire consultant, à un second domicile
professionnel d'exercice.
- 171 -
L'intervention du vétérinaire consultant ou du vétérinaire consultant itinérant est portée à la
connaissance du client, qui doit y consentir. Le vétérinaire consultant est responsable avec le
praticien qui a fait appel à ses services de l'ensemble des soins dispensés, depuis la prise en
charge de l'animal jusqu'au terme des soins.
Art. R.* 242-59. - Vétérinaire spécialiste. - Le vétérinaire spécialiste, défini à l'article R. 24234, doit veiller au respect des dispositions de l'article R. 242-77 relatives à la communication
entre vétérinaires, à celles de l'article R. 242-60 relatives aux relations entre vétérinaires
traitants et intervenants et de l'article R. 242-58 relatives aux interventions à titre de
consultant.
Les vétérinaires spécialistes doivent disposer de l'équipement correspondant à la spécialité
qu'ils exercent, dans les conditions fixées par un arrêté du ministre chargé de l'agriculture.
Art. R.* 242-60. - Relations entre vétérinaires traitants et intervenants. - Tout vétérinaire
remplissant les conditions prévues à l'article L. 241-1 est habilité à pratiquer tous les actes
visés à l'article L. 243-1. Toutefois, un vétérinaire ne doit pas entreprendre ou poursuivre des
soins ni formuler des prescriptions dans des domaines qui dépassent ses connaissances, son
expérience et les moyens dont il dispose.
En cas de besoin, le vétérinaire qui apporte ses soins habituellement à un animal peut adresser
le client à un autre vétérinaire praticien, généraliste ou spécialiste. Le choix de cet intervenant
appartient en dernier ressort au client. En tout état de cause, le vétérinaire traitant met à la
disposition de l'intervenant les commémoratifs concernant l'animal.
Le vétérinaire appelé à donner ses soins dans ces conditions doit rendre compte dans les
meilleurs délais et par écrit de ses interventions et prescriptions au vétérinaire qui lui a
adressé ce client.
Art. R.* 242-61. - Service de garde. - Le vétérinaire peut assurer lui-même ou par
l'intermédiaire d'un vétérinaire dûment habilité à cet exercice la permanence des soins aux
animaux. Il peut également créer avec d'autres confrères, et dans les mêmes conditions
d'habilitation, un service de garde.
- 172 -
Dans ces deux cas, les vétérinaires pourront faire connaître au public, sous le contrôle du
conseil régional de l'ordre, le service qu'ils assurent et les espèces concernées. Cette
possibilité est soumise aux conditions suivantes :
- le vétérinaire doit répondre à toute demande qui lui est adressée soit directement dans son
domaine de compétence, soit en adressant le client à un confrère ;
- il doit s'efforcer de recueillir toutes les informations concernant les éventuelles interventions
antérieures d'autres confrères ;
- il doit limiter son intervention aux actes justifiés par l'urgence et inciter le propriétaire ou le
détenteur de l'animal à faire assurer le suivi des soins d'urgence par son vétérinaire traitant
habituel ;
- il doit rendre compte dans les meilleurs délais et par écrit de ses interventions et
prescriptions au vétérinaire que lui indique le propriétaire ou le détenteur de l'animal.
Lors de la création d'un service de garde qui regroupe plusieurs entités d'exercice
professionnel, un règlement intérieur est établi. Il prévoit les différentes modalités
d'intervention auprès des animaux malades. Il est porté à la connaissance du conseil régional
de l'ordre.
Art. R.* 242-62. - Autres activités. - Toute activité commerciale est interdite dans les lieux
d'exercice mentionnés à l'article R. 242-54. Toutefois, n'est pas considérée comme une
activité commerciale l'hospitalisation, la délivrance des médicaments, des aliments
physiologiques ou diététiques et, d'une façon générale, celle des produits, matériels et services
en rapport avec l'exercice de la médecine vétérinaire. Le vétérinaire doit veiller au respect de
la législation en vigueur concernant la mise sur le marché de ces divers produits et services.
Tout courtage en matière de commerce d'animaux, la collecte ou la gestion de tous contrats
d'assurance en général, y compris ceux qui couvrent les risques maladie, chirurgie ou
mortalité des animaux, sont interdits aux vétérinaires exerçant la médecine et la chirurgie des
- 173 -
animaux.
Art. R.* 242-63. - Exercice en groupe de la profession. - Les vétérinaires peuvent se regrouper
pour l'exercice de leur activité professionnelle, à condition que les modalités de ce
regroupement fasse l'objet d'un contrat écrit respectant l'indépendance de chacun d'eux. Le
contrat est communiqué au conseil régional de l'ordre par les parties dans le mois suivant sa
signature.
Art. R.* 242-64. - Nombre de vétérinaires salariés ou collaborateurs. - Chaque vétérinaire
exerçant seul ou en société ne peut avoir plus de deux vétérinaires salariés ou collaborateurs à
temps plein.
Art. R.* 242-65. - Clause de non-concurrence. - Sauf convention contraire entre les intéressés,
tout vétérinaire ayant exercé en qualité de salarié ou de collaborateur dans un cabinet
vétérinaire, une clinique vétérinaire ou un centre hospitalier vétérinaire ne peut fixer son
domicile professionnel d'exercice ni exercer en tant que vétérinaire à domicile à moins de
vingt-cinq kilomètres du lieu où il a exercé sa profession pendant au moins trente jours,
consécutifs ou non, au cours des deux années qui précèdent. Les distances se comptent par le
chemin carrossable le plus court.
La période d'interdiction, d'une durée de deux ans, court du lendemain du jour où cet exercice
a pris fin.
La distance minimale est réduite à 3 kilomètres si le lieu d'exercice quitté se trouve dans une
agglomération de plus de 100 000 habitants.
Ces dispositions restent applicables au bénéfice des cessionnaires ou ayants droit.
Art. R.* 242-66. - Gestion du domicile professionnel. - Hormis les cas prévus à l'article R.
242-69, il est interdit à un vétérinaire de faire gérer de façon permanente un domicile
professionnel d'exercice par un confrère ou d'y faire assurer un service de clientèle. La
location de clientèle est interdite.
Art. R.* 242-67. - Abandon du local professionnel. - Lorsqu'un vétérinaire en exercice
- 174 -
abandonne le local professionnel qu'il occupait, un autre vétérinaire ne peut, dans un délai
inférieur à un an, établir son domicile professionnel dans ce local ou dans un local situé dans
le même bâtiment et à la même adresse sans l'agrément de l'ancien occupant ou de ses ayants
droit.
En
cas
de
difficulté,
le
conseil
régional
de
l'ordre
est
saisi.
Art. R.* 242-68. - Cessation d'activité. - Le vétérinaire qui cesse son activité professionnelle
en informe dans les meilleurs délais le conseil régional de l'ordre et le directeur départemental
des services vétérinaires en faisant connaître, s'il y a lieu, le nom de son successeur.
Le vétérinaire qui a cédé par contrat ses droits incorporels perd, sauf convention particulière,
le droit de fixer son domicile professionnel d'exercice pendant deux ans dans un lieu situé à
une distance inférieure à celles fixées à l'article R. 242-65.
La cession des droits incorporels ne peut couvrir une fonction comportant délégation de
l'autorité publique, laquelle est personnelle et incessible.
Art. R.* 242-69. - Dispositions en cas d'absence obligée ou de décès. - En cas d'absence
obligée ou de maladie d'un vétérinaire, le service de sa clientèle peut être assuré par ses
associés, par un remplaçant ou, en cas d'impossibilité, par ses confrères voisins. Ceux-ci se
retirent dès que le vétérinaire indisponible reprend son activité et l'informent de la nature et de
la suite de leurs interventions.
En cas de décès ou de disparition d'un vétérinaire, ses associés et ses confrères voisins se
mettent pendant le temps nécessaire à la disposition de ses héritiers ou de ses légataires pour
assurer la continuité du service de la clientèle. Ils doivent permettre à ces derniers de prendre
toutes dispositions utiles pour la sauvegarde de leurs intérêts.
Après le décès d'un vétérinaire ou en cas d'empêchement constaté par le conseil régional de
l'ordre, le service de la clientèle peut être assuré, sous le contrôle de celui-ci, par un ou
plusieurs vétérinaires régulièrement inscrits au tableau de l'ordre pendant un délai qui ne peut
excéder un an à compter du décès ou de l'empêchement. Les dispositions de l'article R. 24265 sont applicables aux intéressés.
Le conseil régional de l'ordre veille au respect des droits du conjoint et des héritiers ou
- 175 -
légataires.
Passé le délai d'un an, le domicile professionnel d'exercice est réputé fermé. Toutefois, si un
enfant du vétérinaire décédé ou empêché est, au moment du décès ou du constat
d'empêchement, élève d'un établissement d'enseignement vétérinaire et manifeste par écrit,
dans les six mois, l'intention de reprendre la clientèle de son ascendant direct, le conseil
régional de l'ordre peut lui accorder les délais nécessaires.
Un délai supplémentaire peut également être accordé aux enfants de vétérinaires, titulaires du
diplôme d'études fondamentales vétérinaires, retenus par une obligation contractuelle
professionnelle ne dépassant pas deux ans.
Sous-paragraphe 4 – Communication
Art. R.* 242-70. - Dispositions générales. - La communication auprès du public en matière
d'exercice de la médecine et de la chirurgie des animaux ne doit en aucun cas être mise
directement ou indirectement au service d'intérêts personnels.
Le vétérinaire est responsable des actions de communication qui résultent de son propre fait
ou qui sont conduites à son profit. Tout réseau, liste ou regroupement de vétérinaires qui fait
l'objet d'une communication vis-à-vis des confrères ou de tiers quels qu'ils soient engage la
responsabilité des vétérinaires qui y figurent. L'existence d'un tel réseau, liste ou
regroupement doit être déclarée au conseil régional de l'ordre, qui en vérifie la conformité
avec les dispositions de la présente section.
Tout vétérinaire intervenant en dehors de sa clientèle dans la formation à des actes relevant de
la médecine et de la chirurgie des animaux de tiers non vétérinaires, en particulier des
personnes visées aux points a, g et h du 1° de l'article L. 243-2, doit en faire la déclaration
écrite au conseil régional de l'ordre.
Art. R.* 242-71. - Annuaires et périodiques. - Les seules mentions pouvant figurer dans la
liste par professions et dans la liste alphabétique des abonnés des annuaires téléphoniques,
télématiques ou autres sont les suivantes :
- 176 -
- les nom et prénoms du vétérinaire ;
- ses distinctions, qualifications et titres officiellement reconnus ;
- le nom du domicile professionnel d'exercice, ou la mention "vétérinaire à domicile ;
- la mention des espèces animales habituellement traitées ;
- les jours et heures de consultation ;
- l'adresse ;
- le ou les numéros de téléphone fixe et mobile, télécopie, adresse électronique.
Ces mentions ne peuvent apparaître que dans les rubriques des communes sièges du ou des
domiciles
professionnels
d'exercice
ou
du
domicile
professionnel
administratif.
Dans la liste par professions, seuls les vétérinaires spécialistes dûment habilités qui exercent
exclusivement leur spécialité peuvent figurer sous la rubrique des vétérinaires spécialistes.
Un vétérinaire ou une société d'exercice peut figurer à son choix sous son nom ou sous le nom
du ou des domiciles professionnels d'exercice.
Seuls les vétérinaires et les sociétés d'exercice dispensant exclusivement à domicile les soins
aux animaux ont la faculté de faire figurer dans les annuaires téléphoniques une insertion dans
les communes limitrophes de leur domicile professionnel administratif. Cette insertion
comporte obligatoirement la mention "service exclusivement à domicile.
Est également autorisée l'insertion dans des annuaires et périodiques destinés à l'information
du public de la liste complète des vétérinaires ayant un domicile professionnel d'exercice dans
la zone de référence du périodique, accompagnée des indications mentionnées ci-dessus.
La publication télématique d'accès ou de communications géographiques ne peut se faire que
dans des conditions préalablement acceptées par le conseil supérieur de l'ordre.
Art. R.* 242-72. - Communication télématique. - Toutes informations destinées au public
doivent être impersonnelles, à l'exception des éléments d'identité (photographie de l'auteur,
nom et prénoms) communément admis pour les communications dans la presse écrite.
- 177 -
L'accès aux informations d'un site personnel à caractère professionnel relatif à l'exercice
vétérinaire doit être privé et déclaré au conseil régional de l'ordre par le vétérinaire concerné.
L'attribution de codes d'accès personnalisés relève de l'entière responsabilité du vétérinaire.
Elle doit être réservée aux clients du vétérinaire et réalisée au cours d'une consultation.
Art. R.* 242-73. - Enseignes, plaques et supports de communication visibles de la voie
publique.
Pour l'information du public, sont seuls autorisés pour les domiciles professionnels d'exercice:
1° L'apposition, à l'entrée de l'immeuble, pour chacune des personnes physiques ou morales y
exerçant, d'une plaque professionnelle qui peut être lumineuse non clignotante, dont les
dimensions ne doivent pas dépasser 50 centimètres de côté. Cette plaque peut comporter :
- les nom et prénoms du vétérinaire ;
- ses distinctions, qualifications et titres officiellement reconnus ;
- le nom du domicile professionnel d'exercice ;
- la mention des espèces animales habituellement traitées ;
- les jours et heures de consultation ;
- l'adresse ;
- le ou les numéros de téléphone, télécopie, portable, adresse électronique ;
2° L'apposition d'une ou plusieurs plaques professionnelles semblables à celles décrites cidessus à l'entrée de la voie privée donnant sur la voie publique lorsque le domicile
professionnel d'exercice est installé dans un ensemble immobilier dont l'accès n'est possible
que par une voie privée ;
3° Une enseigne lumineuse blanche à tranche bleu clair, non clignotante, en forme de croix,
dont la dimension totale ne peut excéder 65 centimètres de longueur, 15 centimètres de
hauteur et 15 centimètres d'épaisseur, comportant, sur fond de caducée vétérinaire, les seuls
mots "vétérinaire ou "docteur vétérinaire en lettres bleu foncé, la longueur de chaque branche
ne pouvant excéder 25 centimètres. Cette croix lumineuse peut rester éclairée en dehors des
heures d'ouverture de l'établissement dans la mesure où un panneau permet au public d'obtenir
le nom et l'adresse d'un vétérinaire de garde ;
- 178 -
4° Une enseigne lumineuse rectangulaire, fixe et non clignotante, d'une dimension maximale
de 2 mètres de long et de 1 mètre de haut ou de 3 mètres de long sur 50 centimètres de haut ne
portant que la mention "cabinet vétérinaire ou "clinique vétérinaire ou "centre hospitalier
vétérinaire en caractères n'excédant pas 16 centimètres, noirs ou bleus sur fond blanc, et
éventuellement le logo professionnel agréé par l'ordre. Cette enseigne ne peut être éclairée
que pendant les heures d'ouverture de l'établissement ;
5° Un dispositif visible par le public, indiquant le nom et l'adresse d'un vétérinaire de garde, et
dont la superficie ne peut dépasser le format 42 x 29,7 centimètres.
Le conseil régional de l'ordre peut autoriser, dans certaines circonstances, une signalétique
supplémentaire ou particulière avec le souci de parfaire l'information des usagers ou la
préservation du site.
Art. R.* 242-74. - Vitrine. - Toute vitrine d'exposition de médicaments, produits, supports de
communication et matériels en rapport direct ou indirect avec l'exercice de la profession,
visible de la voie publique, est interdite, à l'exception de celles permettant une action de
communication institutionnelle organisée sous le contrôle du conseil supérieur de l'ordre.
Art. R.* 242-75. - Installation et changement d'adresse. - Lors de son installation ou en cas de
changement d'adresse, le vétérinaire peut, dans un délai de deux mois, en informer le public
dans quatre publications de son choix. Il ne peut être publié plus de trois insertions dans
chacune d'elles. L'insertion peut comporter :
- les nom et prénoms du vétérinaire ;
- ses distinctions, qualifications et titres officiellement reconnus ;
- le nom du domicile professionnel d'exercice ou la mention "vétérinaire à domicile ;
- la mention des espèces animales habituellement traitées ;
- les jours et heures de consultation ;
- l'adresse ;
- le ou les numéros de téléphone fixe et portable, télécopie, adresse électronique.
Elle ne doit contenir ni indication de tarif ni publicité.
- 179 -
Elle doit être déposée quinze jours avant sa parution auprès du conseil régional de l'ordre, qui
en vérifiera la conformité avec les règles déontologiques.
En cas de changement de domicile, l'indication du nouveau domicile peut figurer à
l'emplacement de l'ancien pendant douze mois.
Art. R.* 242-76. - Communication à l'intention de la clientèle. - Sur les documents
professionnels destinés à sa clientèle, le vétérinaire peut porter les indications mentionnées à
l'article précédent. Il peut en outre, après approbation du conseil régional de l'ordre, utiliser un
logo et préciser les activités habituellement déployées au sein du domicile professionnel
d'exercice.
Il peut adresser à chacun de ses clients ayant fait appel à ses services depuis moins d'une
année un courrier pour l'informer de l'utilité d'une intervention de médecine préventive ou
d'un traitement systématique. Il ne peut faire connaître à sa clientèle la mise à disposition d'un
nouveau service ou d'une nouvelle activité, de l'arrivée d'un nouveau docteur vétérinaire, de la
cession de sa clientèle, de son changement de numéro de téléphone, ou de son changement
d'adresse, qu'après en avoir informé le conseil régional de l'ordre.
Ces courriers doivent être datés et mentionner à la fois le nom de l'auteur et du destinataire.
Art. R.* 242-77. - Communication entre vétérinaires. - Le vétérinaire, en prenant ses
fonctions, doit rendre visite au directeur départemental des services vétérinaires et à un
membre du conseil de l'ordre de la région dont il relève. Il lui est recommandé de faire une
visite aux confrères de son voisinage.
Les informations échangées entre vétérinaires ne doivent pas avoir de caractère publicitaire.
Sous le contrôle du conseil régional de l'ordre, un vétérinaire peut proposer de mettre au
service de ses confrères des moyens et compétences particulières.
Paragraphe 2 - Exercice dans les établissements pharmaceutiques mentionnés à l'article R.
5145-2 du code de la santé publique
- 180 -
Art. R.* 242-78. - Le vétérinaire responsable mentionné à l'article L. 5142-1 du code de la
santé publique doit veiller au respect de l'éthique professionnelle ainsi que de toutes les
prescriptions édictées dans l'intérêt de la santé publique.
Il est notamment tenu, ainsi que le vétérinaire délégué et les vétérinaires remplaçants ou
adjoints dans les limites de leur fonction, aux obligations prévues au III de l'article R. 242-33
et aux articles R. 242-35 à R. 242-38.
Art. R.* 242-79. - Le vétérinaire responsable d'une entreprise doit vérifier que toutes
dispositions sont prises pour la désignation du vétérinaire ou du pharmacien chargé de son
intérim en cas d'absence ou d'empêchement. Il doit veiller à ce que l'intérimaire satisfasse aux
conditions requises au regard de sa qualification et de son inscription à l'ordre notamment.
Paragraphe 3 - Exercice en qualité de vétérinaire sapeur-pompier
Art. R.* 242-80. - Le vétérinaire sapeur-pompier, régi par l'article 58 du décret n° 99-1039 du
10 décembre 1999 relatif aux sapeurs-pompiers volontaires, exerce des missions de service
public au sein du service de santé et de secours médical du service départemental d'incendie et
de secours créé en application de l'article L. 1424-1 du code général des collectivités
territoriales.
Dans le cadre des missions opérationnelles dévolues au service de santé et de secours médical
des sapeurs-pompiers, en dehors des avis d'expert, le vétérinaire sapeur-pompier n'est tenu
qu'aux soins médico-chirurgicaux conservatoires d'urgence ainsi qu'à la contention
médicamenteuse des animaux. A ces fins, il peut délivrer les médicaments nécessaires.
Il doit s'assurer de la continuité des soins, en particulier auprès du vétérinaire désigné par le
propriétaire ou le détenteur du ou des animaux bénéficiaires d'une intervention des services
d'incendie et de secours.
Lors d'une opération publique de secours, il est l'unique référent, charge à lui, si nécessaire, de
s'attacher les compétences spécialisées complémentaires ou d'obtenir l'assentiment du
directeur départemental des services vétérinaires.
- 181 -
Il lui est interdit d'user de ses fonctions comportant délégation de l'autorité publique pour
tenter d'étendre sa clientèle ou d'en tirer un avantage personnel.
Art. R.* 242-81. - Pour l'application du deuxième alinéa de l'article R. 242-39, lorsqu'un
vétérinaire sapeur-pompier est en cause, le président du conseil régional de l'ordre prend l'avis
du vétérinaire-chef d'un service départemental d'incendie et de secours désigné par le chef
d'état-major de sécurité civile de la zone de défense.
Paragraphe 4 - Exercice au titre de l'expertise et des assurances
Art. R.* 242-82. - Expertise. - Les actes d'expertise vétérinaire sont susceptibles d'être
pratiqués par tout vétérinaire répondant, en dehors du cadre de l'expertise judiciaire, aux
dispositions de l'article L. 241-1. Toutefois, le vétérinaire ne doit pas entreprendre ou
poursuivre des opérations d'expertise dans des domaines qui dépassent ses connaissances, son
expérience et les moyens dont il dispose. Il ne doit pas accepter de mission d'expertise
concernant l'un de ses clients. D'une manière générale, il doit veiller à ce que son objectivité
ne puisse être mise en cause par les parties.
Les vétérinaires intéressés dans un litige ont l'obligation de fournir aux experts commis par
une juridiction tous renseignements utiles à l'accomplissement de leur mission.
Au cours de l'accomplissement d'une mission d'expertise, le vétérinaire doit se refuser à toute
intervention étrangère à celle-ci.
Art. R.* 242-83. - Vétérinaires conseillers des compagnies d'assurance. - Les vétérinaires
intervenant sur un animal à l'occasion d'un litige ou d'un sinistre à la demande d'une
compagnie d'assurance n'interviennent pas sans avoir prévenu le vétérinaire traitant de la
nature de leur mission et des modalités de leurs interventions.
Sous-section 4 - Dispositions diverses
Art. R.* 242-84. - Recours. - Toute décision administrative d'un conseil régional de l'ordre
rendue en application des dispositions du présent code de déontologie vétérinaire peut faire
l'objet d'un recours administratif devant le conseil supérieur. Seule la décision du conseil
- 182 -
supérieur de l'ordre rendue sur ce recours peut faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir
devant le Conseil d'Etat. »
ARTICLE 2
Le garde des sceaux, ministre de la justice, et le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de
la pêche et des affaires rurales sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du
présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Par le Premier ministre :
Le
Ministre
de
l'Agriculture
Jean-Pierre RAFFARIN
et
l'alimentation,
de
Hervé GAYMARD
de la pêche et des affaires rurales
Le garde des Sceaux, Ministre de la Justice
Dominique PERBEN
- 183 -
- 184 -
ANNEXE 2 :
La répartition des vétérinaires dans les départements français. (Sources : www.veterinaire.fr)
DEPARTEMENT
HOMMES
FEMMES
TOTAL
Ain
104
73
177
Aisne
69
30
99
Allier
105
55
160
Alpes-de-Haute-Provence
24
21
45
Hautes-Alpes
24
19
43
Alpes-Maritimes
177
127
304
Ardèche
33
26
59
Ardennes
79
33
112
Ariège
30
13
43
Aube
37
22
59
Aude
36
33
69
Aveyron
100
45
145
Bouches-du-Rhône
216
162
378
Calvados
144
71
215
Cantal
65
21
86
Charente
55
59
84
Charente-Maritime
93
60
153
Cher
54
25
79
Corrèze
56
26
82
Côte-d'Or
101
44
145
Côtes-d'Armor
163
84
247
Creuse
56
28
84
Dordogne
78
37
115
Doubs
73
36
109
Drôme
73
42
115
Eure
81
51
132
Eure-et-Loir
48
28
76
- 185 -
Finistère
175
80
255
Corse du sud
21
14
35
Haute Corse
26
9
35
Gard
94
64
158
Haute-Garonne
202
151
353
Gers
45
19
64
Gironde
203
133
336
Hérault
130
85
215
Ille-et-Vilaine
197
106
303
Indre
48
29
77
Indre-et-Loire
85
55
140
Isère
153
104
257
Jura
38
26
64
Landes
72
45
117
Loir-et-Cher
45
27
72
Loire
106
60
166
Haute-Loire
49
23
72
Loire-Atlantique
194
121
315
Loiret
79
54
133
Lot
36
22
58
Lot-et-Garonne
51
35
86
Lozère
28
5
33
Maine-et-Loire
153
69
222
Manche
131
49
180
Marne
60
43
103
Haute-Marne
34
16
50
Mayenne
111
50
161
Meurthe-et-Moselle
74
44
118
Meuse
42
17
59
Morbihan
155
73
228
Moselle
97
65
162
Nièvre
82
33
115
- 186 -
Nord
247
142
389
Oise
97
73
170
Orne
97
42
139
Pas-de-Calais
173
84
257
Puy-de-Dôme
103
60
163
Pyrénées-Atlantiques
160
56
216
Hautes-Pyrénées
41
27
68
Pyrénées-Orientales
64
41
105
Bas-Rhin
100
59
159
Haut-Rhin
64
43
107
Rhône
245
169
414
Haute-Saône
49
28
77
Saône-et-Loire
147
56
203
Sarthe
95
37
132
Savoie
60
39
99
Haute-Savoie
117
80
197
Ville-de-Paris
173
150
323
Seine-Maritime
165
93
258
Seine-et-Marne
114
139
253
Yvelines
159
123
282
Deux-Sèvres
84
25
109
Somme
76
52
128
Tarn
79
40
119
Tarn-et-Garonne
46
19
65
Var
155
106
261
Vaucluse
68
46
114
Vendée
132
44
176
Vienne
61
39
100
Haute-Vienne
76
35
111
Vosges
56
37
93
Yonne
49
31
80
Territoire-de-Belfort
18
11
29
- 187 -
Essonne
112
98
210
Hauts-de-Seine
158
131
289
Seine-Saint-Denis
77
53
130
Val-de-Marne
146
135
281
Val-d'Oise
80
78
158
D.O.M.
114
76
190
T.O.M.
31
19
50
- 188 -
ANNEXE 3 :
Les adresses utiles lors de l’installation :
ANNUAIRE ROY (Editions du Point Vétérinaire)
9, rue Alexandre – 94700 Maisons Alfort
Tel : 01.45.17.02.25 Fax : 01.45.17.02.74
Email : [email protected] ou
[email protected]
CARPV (caisse autonome de retraite et de prévoyance des vétérinaires)
15, rue Chabrol – 75480 Paris cedex 10
Tel : 01.47.70.72.53 Fax : 01.53.24.92.17
CSO (conseil supérieur de l’ordre)
34, rue Breguet – 75011 Paris
Tel : 01.53.36.16.00 Fax : 01.53.36.16.01
Email : [email protected]
Direction Générale de la Sureté Nucléaire et de la Radioprotection
6, place du Colonel Bourgoin – 75572 Paris cedex 12
Tel : 01.43.19.36.36
Email : www.asn.gouv.fr ou [email protected]
FACCO (Fédération d’Aliments Chiens Chats et Oiseaux)
46, bd Magenta – 75010 Paris
Tel : 01.48.03.29.11 Fax : 01.40.18.15.43
Email : [email protected]
INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques)
18 bd Adolph Pinard – 75014 Paris
Tel : 01.41.17.50.50 Fax : 01.41.17.66.11
Email : www.insee.fr
- 189 -
TNS SOFRES (Etudes marketing, études de marché sondage d’opinion)
138 avenue Max Dormoy – 92129 Montrouge cedex
Tel : 01.40.92.66.66 Fax : 01.42.53.91.16
Email : www.tns-sofres.com
La Semaine Vétérinaire (Editions du point vétérinaire)
9, rue Alexandre – 94700 Maison Alfort cedex
Tel : 01.45.17.02.25 Fax : 01.45.17.02.74
Email : wwwpointveterinaire.com
SCEES (Service Central des Enquêtes et des Etudes Statistiques)
251 rue de Vaugirard – 75732 Paris cedex 15
Tel : 01.49.55.85.05 Fax : 01.49.55.85.11
Email : www.agreste.agriculture.gouv.fr
SNVEL (Syndicat National des Vétérinaires d’Exercice Libéral)
10, place Léon Blum – 75011 Paris
Tel : 01.44.93.30.00 Fax : 01.44..93.30.23
Email : www.snvel.fr
SCC (Société Centrale Canine)
155 avenue Jean Jaurès – 93535 Aubervilliers cedex
Tel : 01.49.37.54.00 Fax : 01.49.37.01.20
Email : [email protected]
SCF (Société Centrale Féline)
24, rue de Nantes – 75019 Paris
Tel : 01.40.35.18.04 Fax : 01.40.34.36.20
Les pages jaunes
Email : www.pagesjaunes.fr
- 190 -
ANNEXE 4
La déclaration n°2035 :
- 191 -
- 192 -
- 193 -
- 194 -
BIBLIOGRAPHIE
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2008, 175 p.
ALCYON : Agencement de la clinique vétérinaire, Edition 2008, 2008, 68 p.
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n° 90-1258 du 31 décembre 1990 à la profession vétérinaire, Thèse de Doctorat Vétérinaire,
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BADER S. : L’étude d’implantation d’une clinique vétérinaire, Thèse de doctorat vétérinaire,
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BAUSSIER M., COUROUBLE F. : L’installation du vétérinaire en exercice libéral : Covély
groupe Alcyon, 1998, 28 p.
BLANCHARD N. : Aspects pratiques de la construction d'une clinique vétérinaire, Thèse de
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BLANCHARD S., BLOUD V. : Guide d’installation du vétérinaire en clientèle canine dans
une ville moyenne de province, Ecole supérieure de commerce et gestion, 1993, 69 p.
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libérale. Obligation du vétérinaire employeur au personnel salarié, Thèse de doctorat
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création et de la construction d’un hôpital, Thèse de doctorat vétérinaire, Lyon, 1981, 64 p.
- 195 -
BONNIN P.M. : L’installation du vétérinaire, aspects pratiques et exemple vécus, Thèse de
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BRUSIN P.: L'entreprise vétérinaire : fiscalité, comptabilité, législation sociale. Choix et mise
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CATALOGUE MEDICO-CHIRURGICAL, Alcyon, 2008/2009, 400 p.
CENTRAVET : Installation, 2008, 34 p.
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géomarketing, Thèse de Doctorat Vétérinaire, Nantes, 2006, 108 p.
CODE DE DEONTOLOGIE du 09 octobre 2003, principales dispositions légales et
réglementaires, www.legifrance.gouv.fr.
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région Rhône Alpes, Thèse de doctorat vétérinaire, Lyon, 1991, 285 p.
DEVAUX DABENOC F. : Les facteurs susceptibles d’influencer le libre choix du vétérinaire
praticien par le client, Thèse de doctorat vétérinaire, Nantes, 1994, 171 p.
DICTIONNAIRE DES MEDICAMENTS VETERINAIRES, 2007, Editions du point
vétérinaire, Maisons-Alfort, 2007, 932 p.
DUPHOT V. : Responsabilité civile professionnelle du vétérinaire. Contrat de soins : les
devoirs et les droits du vétérinaire, Action vét., 1995, 62 p.
FAUXPOINT J. : L'imposition des bénéfices non commerciaux du vétérinaire libéral.
Première partie : principes généraux, obligations comptables et déclaratives, Action vét.,
1996, 51 p.
- 196 -
FAUXPOINT
J. : L'imposition des bénéfices non commerciaux du vétérinaire libéral.
Deuxième partie : l'actif professionnel, les recettes imposables, les charges déductibles,
Action vét, 1996, 66 p.
FOURNIER P. : L’installation du vétérinaire, Thèse de doctorat vétérinaire, Toulouse, 1981,
152 p.
HALPERN C., PITCHO B. : Le droit vétérinaire, Editions Eska, 2006, 173 p.
HAZOTTE L. : Investissement et rentabilité en cabinet vétérinaire canin, Thèse de doctorat
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HELFRE M. : Le vétérinaire canin, une bonne image, Oui… Mais !, Covély plus, 1989, 10 p.
HOUDET S. : Etude chronologique de la création d'une clinique vétérinaire à activité canine,
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INSEE : Enquête « trois aspect du mode de vie », INSEE, 1988.
KIEFFER J.P. ; NEVEUX M. : Droit du travail au quotidien. Guide pratique du vétérinaire,
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sein de l’activité canine, Thèse de doctorat vétérinaire, Toulouse, 1994, 139 p.
- 197 -
LABLANCHE P., FIALLETOUT L., GAILLARDE M., CHAUSSARD S. : Guide de
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LACHERETZ A. : La profession vétérinaire. Droit, économie et gestion d'une profession,
Thèse de Doctorat en Droit (Mention : Ethique et Droit de la Santé), Université Jean-Moulin
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LECLERC A.J. : Analyse économique et financière de l’activité vétérinaire canine d’après
une étude de documents fiscaux et comptables, Thèse de doctorat vétérinaire, Maisons-Alfort,
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LESIEUR C. : Création et gestion de stock de médicaments en clinique canine : enquête
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MOURGUES L.: Vétérinaire : profession libérale, profession réglementée, Thèse de Doctorat
Vétérinaire, Maisons-Alfort, 2008, 164 p.
NAVARRO C. : Avantages et inconvénients de la Société d'Exercice Libéral. Comment
choisir quand on s'installe, PratiqueVet., 2008, (Spécial : Management), 76 p.
NAVARRO C. : Le vétérinaire praticien chef d'entreprise : quel statut juridique, fiscal et
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NORMAND B. : Les sociétés d'exercice libéral vétérinaires : un bilan dans la profession
vétérinaire après dix années d'existence, Thèse de Doctorat Vétérinaire, Maisons-Alfort, 2003,
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- 198 -
PAYSAN S.C. : La profession vétérinaire dans différents pays, Thèse de doctorat vétérinaire,
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RENAUD T.P: Contribution à l’étude de la conception des hôpitaux vétérinaires
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ROYAL CANIN : Le marché petfood chien/chat, à partir enquête Sofres, 1998.
SAMAILLE J.P. : Une enquête sur l’installation des jeunes vétérinaires, Action vét., 1993.
SOLVAY, SANTE ANIMALE : Guide d’installation de votre cabinet vétérinaire, 1993.
SOURDEAU C.: Le vétérinaire libéral et la CARPV : historique et perspectives d'avenir,
Thèse de Doctorat Vétérinaire, Nantes, 1999, 162 p.
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doctorat vétérinaire, Lyon, 2007, 156 p.
- 199 -
SITES INTERNET :
- www.legifrance.gouv.fr: site officiel de législation française.
- www.vetopro.fr: site officiel du syndicat national des vétérinaires.
- www.veterinaire.fr: site officiel de l’ordre des vétérinaires.
- www.wk-vet.fr: site internet spécialisé pour les vétérinaires.
- 200 -
BALLEY Sandra
L'INSTALLATION DU VETERINAIRE PRATICIEN EN
CLIENTELE LIBERALE : ASPECTS JURIDIQUES, SOCIAUX ET
FINANCIERS.
Thèse Vétérinaire : Lyon ,8 juillet 2009.
RESUME :
L’installation du vétérinaire en clientèle libérale est un moment clé dans sa vie de
praticien. Il devient alors un véritable chef d’entreprise, et doit ainsi dans un premier
temps analyser les différentes possibilités qui s’offrent à lui pour envisager le projet
qui lui correspond au mieux.
Ensuite il peut entrer dans la phase « réalisation » en respectant une certaine
chronologie. La réussite de l’entreprise découlera alors du sérieux du praticien, de son
attachement à ne négliger aucun aspect fondamental: juridique, financier ou social, et
de la pertinence du choix qu’il fera pour les professionnels qui l’entoureront.
MOTS CLES :
- Installation
- Vétérinaire praticien
- Exercice libéral
- Législation
JURY :
Président :
Monsieur le Professeur Gharib
1er Assesseur :
2ème Assesseur :
Monsieur le Professeur Lacheretz
Monsieur le Professeur Alogniouwa
DATE DE SOUTENANCE :
Le 08 juillet 2009
ADRESSE DE L’AUTEUR :
Résidence la Super Rouvière bât B1
83 bd du Redon
13009 Marseille
- 201 -