guide de la femme
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guide de la femme
ﻭﺯﺍﺭﺓ ﺍﻟﺘﻀﺎﻣﻦ ﺍﻟﻮﻁﻨﻲ ﻭ ﺍﻷﺳﺮﺓ ﻭ ﻗﻀﺎﻳﺎ ﺍﻟﻤﺮﺃﺓ Route Nle N°1 Ce guide a été imprimé avec l’appui de : - Les Vergers Alger Tél.des : 213 21 44 ONU 99 57Femmes. l’Entité des Nations Unies pour l’Egalité des sexes et l’autonomisation femmes, Tél. : 213 21 44 99 57 E-mail : [email protected] www.msnfcf.gov.dz REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Décembre 2015 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Sommaire 2 Préface Acronymes 4 5 I . L’ACCUEIL ET LA PRISE EN CHARGE DES FEMMES EN DIFFICULTES SOCIALES 6 1- L’accueil 2- La prise en charge 3- L’accompagnement 6 9 7 II . LES DISPOSITIFS D’AIDE ET D’INSERTION PROFESSIONNELLE ET DE FORMATION INSTITUES PAR L’ETAT 10 ACCES AU LOGEMENT 10 1- Le Logement Public Locatif (LPL) 2- Le Logement Promotionnel Aidé (LPA) 3- Le Logement Rural 4- Le logement destiné à la location-vente 5- Le logement promotionnel public 10 11 11 13 13 INSCRIPTION EN COURS D’ALPHABETISATION 14 LA FORMATION ET L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS 15 1-Nomenclature nationale des spécialités 2-Dispositifs de formation professionnelle 3. Dispositifs de formation spécifiques aux femmes et aux jeunes filles 15 15 16 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme PRESENTATION DE L’AGENCE DE DEVELOPPEMENT SOCIAL «ADS» A TRAVERS SES MISSIONS, SES PROGRAMMES ET SES DISPOSITIFS 17 1. Dispositif du filet social 2. Dispositif d’appui au filet social 17 17 DISPOSITIF DU MICRO CREDIT DE L’ANGEM AGENCE NATIONALE DE GESTION DU MICRO CREDIT 21 1- L’ANGEM et ses missions 2- Organisation de l’ANGEM 3- Formes de financement du Micro-Crédit 4- Conditions d’éligibilité et dossier à fournir 21 21 22 22 DISPOSITIFS D’APPUI A LA CREATION ET L’EXTENSION D’ACTIVITES DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA SECURITE SOCIALE 24 1- Le dispositif gére par l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) 2- Le dispositif gére par la caisse nationale d’assurance chomage (CNAC) 3-L'agence nationale de l’emploi (ANEM) 24 27 30 3 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Préface « L’égalité des chances passe par une information complète sur les possibilités offertes à chacun pour conduire son projet socioprofessionnel.» C e guide pratique est conçu pour servir d’outil aux professionnels du secteur chargé de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, chargés de l’accueil et de l’orientation des femmes, notamment celles se trouvant en difficulté sociale ou victimes de violences. Ce guide est élaboré sur la base des dispositions de la législation nationale en vigueur, en procédant à la collecte des éléments disponibles sur les dispositifs d’aide au sein des organismes concernés par l’emploi, la formation et l’accès au logement, et ce en concertation avec les secteurs concernés. Par cette démarche, nous voulons mettre à la disposition des directions de l’action sociale et de solidarité des wilayas un recueil d’éléments susceptibles de répondre aux préoccupations relatives à l’insertion socioprofessionnelle des citoyens, en particulier des femmes reçues recherchant le conseil et l’accompagnement. Notre souci est d’aborder les différents points, selon un ordre logique des priorités, en tenant compte des préoccupations du terrain en ce qui concerne l’écoute et la prise en charge psychologique, l’accès au logement, aux cours d’alphabétisation et des programmes de formation et à l’emploi. Chaque rubrique proposée est conçue de façon à rendre son utilisation accessible à toutes et à tous, sans sombrer dans l’explication technique. Le but de ce guide est d’essayer de réunir les réponses à toutes les préoccupations recensées afin de permettre à toutes les personnes intéressées par l’un des volets d’accéder rapidement à l’ensemble des informations dont elles ont besoin dans le cadre d’un projet de la réinsertion sociale et professionnelle. Mais ne constitue en aucun cas la seule et unique voie et source de réponse à fournir à la personne concernée qui sera orientée vers la structure spécialisée chargée directement dudit volet. Ce guide, synthétisant des pans entiers de l’insertion professionnelle et de la législation du travail et le développement des compétences relationnelles nécessaires à un accompagnement efficace des femmes en difficulté sociale par les équipes multidisciplinaires des Direction de l’Action Sociale et de Solidarité des wilayas. 4 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Acronymes ADS ANEM ANGEM ANSEJ CNAC CNAS CNL CNR CPE EPLF IAIG LSL LSP OPGI TUP-HIMO PNR TVA IRG IBS TAP CID DAIP CIP CFI CTA CAP CATI CDI BTS DEP1 INSFP CFPA BEP DASS CPS AGENCE DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL AGENCE NATIONALE DE L’EMPLOI AGENCE NATIONALE DE GESTION DU MICROCRÉDIT AGENCE NATIONALE DE SOUTIEN À L’EMPLOI DES JEUNES CAISSE NATIONALE D’ASSURANCE CHÔMAGE CAISSE NATIONALE D’ASSURANCE SOCIALE CAISSE NATIONALE DU LOGEMENT CAISSE NATIONALE DES RETRAITES CONTRAT DE PRÉEMPLOI ENTREPRISE DE PROMOTION DU LOGEMENT FAMILIAL INDEMNITÉ POUR ACTIVITÉ D’INTÉRÊT GÉNÉRAL LOGEMENT SOCIAL LOCATIF LOGEMENT SOCIAL PARTICIPATIF OFFICE DE PROMOTION ET DE GESTION IMMOBILIÈRE TRAVAUX D’UTILITÉ PUBLIQUE À HAUTE INTENSITÉ DE MAIN-D’ŒUVRE PRÊT NON RÉMUNÉRÉ (SANS INTÉRÊTS) TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE IMPÔT SUR LE REVENU GLOBAL IMPÔT SUR LE BÉNÉFICE DES SOCIÉTÉS TAXE DE L’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE CONTRAT D’INSERTION DES DIPLÔMÉS DISPOSITIF D’AIDE À L’INSERTION PROFESSIONNELLE CONTRAT D’INSERTION PROFESSIONNELLE CONTRAT DE FORMATION INSERTION CONTRAT DE TRAVAIL AIDÉ CERTIFICAT D’APTITUDE PROFESSIONNELLE CENTRES D’AIDE AU TRAVAIL INDÉPENDANT CONTRAT DE TRAVAIL À DURÉE INDÉTERMINÉE BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR DIPLÔME D’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PREMIER DEGRÉ INSTITUTS NATIONAUX SPÉCIALISÉS DE FORMATION PROFESSIONNELLE CENTRES DE FORMATION PROFESSIONNELLE ET D’APPRENTISSAGE BREVETS D’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL DIRECTION DE L’ACTION SOCIALE ET DE LA SOLIDARITÉ DE WILAYA CELLULES DE PROXIMITÉ DE SOLIDARITÉ 5 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme I . L’ACCUEIL ET LA PRISE EN CHARGE DES FEMMES EN DIFFICULTES SOCIALES 1- L’accueil L’accueil au sein de chaque institution ou structure est le premier maillon d’une chaîne vers l’accès aux droits à travers une prise en charge de qualité. A ce titre, il est essentiel d’améliorer les conditions de cet accueil pour établir une relation de confiance. A cet effet, il est souhaitable de /d’ : Affecter des agents d’accueil et d’orientation des deux sexes à l’entrée de l’institution. Identifier l’espace réservé à l’accueil. Mettre en place une plaque identifiant cet espace. Mettre en place les conditions d’accès à cet espace pour les femmes à besoins spécifiques. Veiller à ce que l’espace d’accueil réponde aux normes de convivialité et de confidentialité (mettre à la disposition des bouteilles d’eau, boîtes à papier mouchoir, milieu fermé, une seule personne qui accueille, le téléphone décroché à l’entretien et la porte fermée). Veiller au port d’une tenue vestimentaire correcte. Veiller à ce que l’intervenant soit professionnel, objectif, réaliste, disponible, courtois, modeste, faisant usage d’un langage simple, compréhensible, respecte la confidentialité, capable de faire l’analyse et l’évaluation des besoins. 2- La prise en charge Dans la prise en charge, il faut opter pour la classification et la priorisation des besoins et prendre compte des besoins les plus urgents : Besoin médical : Traces de coups et blessures, maladies chroniques et/ou invalidantes, problèmes obstétricaux… Besoin matériel : Effets vestimentaires, nourriture, lait, couches, médicaments… Besoin psychiatrique et/ou psychologique : Déprime, angoisse, anxiété, phobie, tentative de suicide... Besoins sociaux familiaux : Problème de mariage par la Fatiha et ses conséquences, problèmes liés à la scolarité des enfants, la communication avec les adolescents, logement, emploi... Besoins juridiques : Information et orientation concernant les démarches administratives juridiques... Dans la prise en charge et l’accompagnement des femmes en difficulté sociale, l’objectif principal est de les protéger et de les soutenir, conformément à la réglementation en vigueur : Dans le cadre de la protection et du soutien d’urgence, l’intervenant doit étudier la possibilité de/d’: Garantir l’hébergement temporaire de la femme qui a quitté son domicile familial ou conjugal dans les centres ouverts à cet effet. Assurer sa restauration, son hygiène et des effets vestimentaires. Veiller à sa prise en charge médicale d’urgence. 6 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Les objectifs de l’accompagnement des femmes en difficulté sociale sont : Le soutien psychologique. La réinsertion familiale. La réinsertion socioprofessionnelle et/ou scolaire. L’accompagnement juridique et administratif si nécessaire. Le soutien matériel (effets vestimentaires, denrées alimentaires, lait pour bébé, couches, trousseau scolaire…). 3- L’accompagnement L’accompagnement peut être d’ordre psychologique, médical, matériel, administratif, scolaire ou judiciaire. Il s’effectue à court, moyen et long terme. 1- A court terme : L’immédiat est de répondre à l’urgence (prise en charge psychologique et thérapeutique, matérielle, réconciliation familiale et/ ou conjugale si possible et si nécessaire). La prise en charge psychologique est personnalisée. S’il s’agit de femmes avec enfants, et ses enfants sont concernés par le suivi psychologique, il faut les orienter vers les centres spécialisés. 2- A moyen terme : Répondre aux besoins d’ordre : Economique (professionnel) : Emploi : Les inciter à s’inscrire dans l’un des dispositifs d’aide et d’insertion professionnelle institués par l’Etat (ANSEJ, ANGEM, ADS, CNAC...). Formation : Les orienter vers la formation professionnelle, sachant que même les femmes sans niveau peuvent bénéficier d’une formation adaptée. La formation chez le privé (y compris celle supervisée par le mouvement associatif ). L’intervenant peut identifier les structures d’offre d’emploi et les centres de formation implantés dans sa wilaya. L’intervenant peut orienter/accompagner les femmes concernées pour la constitution des dossiers administratifs relatifs aux différents volets, objet de leur intérêt, suivant les dispositifs énoncés dans ce guide. Administratif : Tels que l’obtention de cartes pour handicapé, Chiffa, de démuni ; l’obtention de documents de l’état civil, scolarisation des enfants handicapés et étudier toutes les possibilités intégratives, en prenant attache avec les services du ministère de l’Education nationale. Envisager un soutien adapté (scolaire, psychologique, orthophonique, activités parascolaires, sport, animation, musique, chant). Judiciaire : Transcription d’un mariage, d’une naissance (recherche en paternité), demande d’assistance judiciaire (répudiée du domicile, enfant/époux incarcéré)… 7 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme 3- A long terme : Recherche de location. Inscription pour l’accès au logement social, participatif… (voir ce volet dans ce guide). Loisirs : Les orienter vers les maisons de jeunes – associations à caractère culturel et de loisirs – salles de sport… Sensibilisation de la jeune fille ou de la femme quant à la nécessité de réintégrer le foyer familial ou conjugal. Identification des personnes ressources/influentes au niveau de la famille (oncle, tante, voisin, etc.) pour les associer, voire les sensibiliser et les mobiliser autour des démarches entreprises. Travail continu pour retisser les liens familiaux. Suivi et accompagnement à distance par l’aide matérielle (couches, effets vestimentaires, trousseau scolaire, suivi médical, médicaments…). Les intervenants doivent disposer de : Listing des établissements d’accueil publics et privés. Listing des associations féminines ou celles œuvrant dans le domaine de la femme. Personnes ressources susceptibles d’apporter leur contribution et leur soutien. Procédure judiciaire pour le placement des mineurs dans les familles d’accueil ou en centre spécialisé. Identification des dispositifs d’aide et d’insertion professionnelle et de formation institués par l’Etat, cités dans ce guide. 8 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Document en annexe : A titre indicatif Fiche de renseignements de la femme en difficulté sociale, notamment celle victime de violences (ces informations doivent être portées sur un registre confidentiel ouvert à cet effet). Nom et prénom(s) : Adresse : Age de la femme : Niveau scolaire : Compétences : Situation sanitaire : assurée sociale N° de téléphone : Profession : Oui Non Célibataire : Oui Non Femme au foyer : Oui Non Mariée : Oui Non Veuve : Oui Non Divorcée : Oui Non Durée du mariage : Age et profession du mari : Nombre d’enfants : Age et sexe et niveau scolaire : Vit-elle avec la famille ? Oui Non , où vit-elle ? Quelle est sa difficulté ? Depuis quand subit-elle les violences ? Nature des violences : Causes des violences : A-t-elle déjà demandé de l’aide ? , à qui ? A-t-elle des certificats médicaux ? A-t-elle déposé une plainte ? Qui en est l’auteur ? Autres informations 9 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme II . LES DISPOSITIFS D’AIDE ET D’INSERTION PROFESSIONNELLE ET DE FORMATION INSTITUES PAR L’ETAT ACCES AU LOGEMENT 1- Le Logement Public Locatif (LPL) Le Logement Public locatif est réalisé sur fonds budgétaires par des maîtres d’ouvrages délégués que sont les Offices de promotion immobilière (OPGI). Il est destiné aux seules personnes dont le niveau de revenus les classe parmi les catégories sociales défavorisées et dépourvues de logement ou logeant dans des conditions précaires et/ou insalubres. Qui ne peut postuler à l’attribution d’un Logement Public Locatif ? La personne qui : Possède en toute propriété un bien immobilier à usage d’habitation. Est propriétaire d’un Logement Public Locatif, d’un Logement Social Participatif, d’un logement rural ou d’un logement acquis dans le cadre de la location-vente. A bénéficié d’une aide de l’Etat dans le cadre de l’achat ou de la construction d’un logement ou de l’aménagement d’un logement rural. Observation : Ces exigences concernent également le conjoint du postulant. Qui peut bénéficier d’un Logement Public Locatif ? Ne peut bénéficier d’un Logement Public Locatif que la personne qui réside depuis au moins cinq (5) années dans la commune de sa résidence habituelle et dont le revenu mensuel du ménage n’excède pas vingt-quatre mille dinars (24 000 DA). En outre, le postulant doit avoir vingt et un (21) ans au moins à la date de dépôt de sa demande. Comment postuler à un Logement Public Locatif ? La demande de Logement Public Locatif est formulée sur un imprimé type et doit être accompagnée d’un dossier constitué des pièces justificatives suivantes : Un extrait de l’acte de naissance n° 12. Une fiche familiale pour les postulants mariés. Un certificat de résidence ou tout autre document administratif justifiant de la résidence. Un relevé des émoluments ou toute attestation de revenus ou de non-revenus. Un certificat négatif du postulant et de son conjoint délivré par la conservation foncière. Une déclaration d’attribution sur l’honneur par laquelle le postulant déclare avoir pris connaissance des conditions d’attribution des logements susvisées. Etre en conformité avec celles-ci et n’avoir pas postulé à l’attribution d’un Logement Public Locatif dans une autre daïra. La demande de logement est déposée auprès de la commission de daïra concernée contre remise d’un récépissé portant le numéro et la date d’enregistrement. Elle est enregistrée suivant l’ordre chronologique de sa réception sur un registre spécial, coté et paraphé par le président du tribunal territorialement compétent. 10 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Texte réglementaire de référence : Décret exécutif n° 08-142 du 5 Joumada El Oula 1429 correspondant au 11 mai 2008 fixant les règles d’attribution du Logement Public Locatif. 2- Le Logement Promotionnel Aidé (LPA) Le Logement Promotionnel Aidé est un logement neuf réalisé par un promoteur immobilier, conformément à des spécifications techniques et des conditions financières définies. Il est destiné à des postulants éligibles à l’aide de l’Etat. Ce segment s’adresse à des postulants à revenus moyens ; l’accès à ce type de logement est réalisé selon un montage financier qui tient compte d’un apport personnel, d’un crédit bonifié et d’une aide frontale directe. Qui peut bénéficier du Logement Promotionnel Aidé ? Ne peut prétendre au Logement Promotionnel Aidé la personne qui : Possède en toute propriété un bien immobilier à usage d’habitation. Est propriétaire d’un lot de terrain à bâtir. A bénéficié d’un logement public locatif, d’un logement social participatif, d’un logement rural ou d’un logement acquis dans le cadre de la location-vente. A bénéficié d’une aide de l’Etat dans le cadre de l’achat ou de la construction ou de l’aménagement d’un logement. Ces exigences concernent également le conjoint du postulant. Les niveaux de l’aide frontale octroyée par l’Etat pour l’acquisition d’un Logement Promotionnel Aidé : <700 000 DA lorsque le revenu est supérieur à une (1) fois le Salaire national minimum garanti (SNMG) et inférieur ou égal à quatre (4) fois le Salaire national minimum garanti. <400 000 DA lorsque le revenu est supérieur à quatre (4) fois le Salaire national minimum garanti et inférieur ou égal à six (6) fois le Salaire national minimum garanti. Le revenu est constitué par celui du postulant augmenté, le cas échéant par celui du conjoint. L’aide frontale peut être également cumulée avec un crédit bancaire dont le taux d’intérêt est bonifié par le Trésor public. Le taux débiteur est fixé par la réglementation à 1% pour cette catégorie de postulants. Avantages indirects : Le LPA bénéficie en outre de : La cession du foncier domanial destiné à servir d’assiette avec un abattement de prix de : <80% pour les wilayas du nord ; <90% pour les wilayas des Hauts Plateaux ; <95% pour les wilayas du sud. Texte réglementaire de référence : Décret exécutif n° 10-235 du 5 octobre 2010, fixant les niveaux de l’aide frontale octroyée par l’Etat pour l’accession à la propriété d’un logement collectif ou pour la construction d’un logement rural, les niveaux du revenu des postulants à ces logements ainsi que les modalités d’octroi de cette aide, modifié et complété. 3- Le Logement Rural Le logement rural s’intègre dans le cadre de la politique de développement rural. Il a pour objectifs la promotion des espaces ruraux et la fixation des populations locales. Il consiste à encourager les ménages à réaliser, en autoconstruction, un logement décent dans leur propre environnement rural. La participation du bénéficiaire de l’aide à l’habitat rural se traduit par la mobilisation d’un terrain qui relève généralement de sa propriété et de sa participation financière à la réalisation ainsi que le parachèvement des travaux à l’intérieur de l’habitation. 11 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Qui peut être éligible à une aide à l’habitat rural ? Toute personne physique résidant en milieu rural et/ou exerçant une activité en milieu rural. Conditions d’éligibilité : Ne pas posséder en toute propriété un bien immobilier à usage d’habitation, justifiant d’un revenu (du ménage) inférieur ou égal à six (6) fois le Salaire national minimum garanti. Ne pas être propriétaire d’un lot de terrain à bâtir, sauf si celui-ci est destiné à recevoir la construction, objet de l’aide frontale de l’Etat dans le cadre de l’habitat rural. Ne pas avoir bénéficié d’un Logement Public Locatif (sauf à condition de le restituer à l’organisme bailleur), d’un logement acquis dans le cadre de la location-vente, d’un logement social participatif ou d’une aide publique dans le cadre de l’achat, de la construction ou de l’aménagement d’un logement. Ces exigences concernent également le conjoint du postulant. Remarque : Ces conditions concernent notamment le conjoint du postulant. Comment obtenir l’aide à l’habitat rural ? Le postulant est tenu de formuler une demande d’aide frontale auprès du président de l’Assemblée Populaire Communale territorialement compétent. La demande d’aide doit être accompagnée d’un dossier complet : L’extrait de naissance n° 12 du postulant et de (ses) conjoint(s) pour les personnes mariées. Tout document administratif justifiant le revenu (fiches de paie, relevé des émoluments, documents délivrés par l’administration des impôts ou, à défaut, une attestation signée par le P/APC territorialement compétent). Le document attestant la résidence. Le document justifiant l’exercice d’une activité en milieu rural. Le document justifiant la possession d’un terrain à bâtir. Montant de l’aide à l’habitat rural <1 000 000 DA pour les 10 wilayas du sud, à savoir Adrar, Tamanrasset, Illizi, Tindouf, Laghouat, Biskra, Béchar, Ouargla, El Oued et Ghardaïa. <700 000 DA pour le reste des wilayas. Comment est perçue l’aide de l’Etat à l’habitat rural ? Le président de l’Assemblée Populaire Communale procède à l’établissement de la liste des postulants remplissant les conditions d’accès à l’aide frontale. Cette liste est soumise au contrôle du fichier national auprès des services du MHUV et ensuite à la validation du wali territorialement compétent. La CNL procède à l’établissement des décisions d’octroi de l’aide frontale. Les décisions ainsi établies seront notifiées aux bénéficiaires, accompagnées des cahiers des charges y afférents auxquels ils doivent souscrire. Le bénéficiaire de l’aide frontale de l’Etat doit lancer les travaux de réalisation, au plus tard soixante (60) jours après la date de notification de la décision d’octroi de l’aide. Conditions et modalités de libération de l’aide La libération de l’aide de l’Etat s’effectue en deux (2) tranches : <60% de l’aide sont libérés sous forme d’avance, à la présentation du permis de construire, sur 12 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme la base d’une demande visée par les services techniques habilités du directeur du logement ou de l’Assemblée Populaire Communale. Cette première tranche servira à la réalisation des travaux de la plate-forme et du gros œuvre. <40% à l’achèvement des travaux de gros œuvre, en totalité ou en partie, consacrés par le procès-verbal de constat d’avancement des travaux établis par les services techniques de la Direction du logement de la wilaya. Le bénéficiaire de l’aide frontale pour la construction d’un logement rural peut également solliciter un crédit bancaire dont le taux d’intérêt est bonifié par le Trésor public à raison de 1% à sa charge. Texte réglementaire de référence : Décret exécutif n° 10-235 du 5 octobre 2010, fixant les niveaux de l’aide frontale octroyée par l’Etat pour l’accession à la propriété d’un logement collectif ou pour la construction d’un logement rural, les niveaux des revenu des postulants à ces logements ainsi que les modalités d’octroi de cette aide, modifié et complété. 4- Le logement destiné à la location-vente La location-vente est un mode d’accès à un logement avec option préalable pour son acquisition en toute propriété au terme d’une période de location fixée dans le cadre d’un contrat écrit. Qui peut postuler à un logement destiné à la location-vente ? La location-vente est consentie à tout postulant dont le revenu est compris entre un montant supérieur à vingt-quatre mille dinars (24 000 DA) et égal à six (6) fois le Salaire national minimum garanti (SNMG), ne possédant pas ou n’ayant pas possédé en toute propriété, ni lui ni son conjoint, un lot de terrain à bâtir, un bien à usage d’habitation, et n’ayant pas bénéficié, ni lui ni son conjoint, d’une aide financière de l’Etat en vue de la construction ou de l’acquisition d’un logement. La demande est formulée auprès des structures désignées de l’AADL sur un imprimé type ou par internet (www.aadl.dz). Elle est déposée auprès des guichets ouverts à cet effet. Texte réglementaire de référence : Décret exécutif n° 01-105 du 23 avril 2001, fixant les conditions et les modalités d’acquisition, dans le cadre de la location-vente, de logements réalisés sur fonds publics ou sur ressources bancaires ou tous autres financements, modifié et complété. 5- Le logement promotionnel public Le Logement Promotionnel Public est un projet immobilier d’intérêt public et bénéficiant de l’aide de l’Etat, destiné aux personnes dont le revenu est supérieur à six (6) fois et inférieur ou égal à douze (12) fois le Salaire national minimum garanti. L’accès au Logement Promotionnel Public est consenti à tout postulant Ne possédant pas ou n’ayant pas possédé en toute propriété, ni lui ni son conjoint, un bien à usage d’habitation ou un lot de terrain à bâtir. N’ayant pas bénéficié, ni lui ni son conjoint, d’une aide financière de l’Etat pour la construction ou l’acquisition d’un logement. La demande est formulée auprès des structures désignées de l’ENPI sur un imprimé type. Elle est déposée auprès des guichets ouverts à cet effet. Texte réglementaire de référence : Décret exécutif n° 14-203 du 17 Ramadhan 1435 correspondant au 15 juillet 2014, fixant les conditions et les modalités d’acquisition du Logement Promotionnel Public, modifié et complété. 13 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme INSCRIPTION EN COURS D’ALPHABETISATION Introduction L’Office National d’Alphabétisation et d’Enseignement pour adultes, sous la tutelle du Ministère de l’Education nationale, garantit avec la collaboration des différentes entreprises, organismes et associations la promotion du niveau cognitif et culturel du citoyen analphabète qui lui permet d’acquérir les connaissances de base essentielles afin d’améliorer son niveau de vie pour pouvoir participer au développement et à l’enseignement tout au long de la vie. Et pour que chaque citoyen analphabète puisse bénéficier d’une formation qui réponde à ses besoins, l’Algérie a mis en application son programme pour lutter contre l’analphabétisme qui est la «Stratégie Nationale d’Alphabétisation» en septembre 2007 et qui a été validée par le Conseil du gouvernement en janvier 2007. Catégories concernées Tout citoyen algérien ayant dépassé l’âge obligatoire de scolarisation dans le cadre de l’enseignement régulier ou ayant arrêté ses études et ne maîtrisant pas la lecture et l’écriture, notamment : <Catégorie d’âge à partir de 15 ans jusqu’à 49 ans <Femmes et jeunes filles <Populations des zones rurales Le dossier d’inscription <Fiche de renseignements <Extrait d’acte de naissance (ne concerne pas les personnes aux besoins spécifiques) <Deux (2) photos Les apprenants peuvent s’inscrire à partir du 1er septembre L’enseignement et le livre sont gratuits. Les objectifs de la Stratégie Nationale d’Alphabétisation <Réduction du taux d’analphabétisme de 50% pour l’année 2012 <Eradication de l’analphabétisme à fin 2016 L’alphabétisation est un investissement prometteur dans le projet de construction d’un citoyen conscient, libre et responsable. Elle permet de/d’ : <Obtenir une attestation. <Améliorer le niveau de l’apprenant. <Continuer les études par correspondance (enseignement à distance). <S’inscrire dans les centres de formation professionnelle. 14 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme LA FORMATION ET L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS Deux types de formation professionnelle existent : 1- La formation initiale qui permet l’accès à un emploi. 2- La formation continue qui donne aux travailleurs une formation professionnelle : Complémentaire De reconversion De perfectionnement Les modes de formations dispensées Les formations sont assurées en formation initiale ou continue à travers différents modes : Formation résidentielle : C’est un mode de formation qui se déroule en établissement (CFPA, INSFP) et en sections détachées (locaux APC, maisons de jeunes). Formation par apprentissage : C’est un mode de formation ayant pour but l’acquisition en cours d’emploi d’une qualification professionnelle initiale qui se fait en alternance entre les établissements de formation professionnelle et les entreprises, les artisans ou les administrations. Formation à distance : C’est un mode où la formation est dispensée par correspondance avec des regroupements périodiques des stagiaires. Formation cours du soir : Ce mode de formation s’adresse aux travailleurs désireux se former ou se perfectionner pour améliorer leur situation socioprofessionnelle et se caractérise par des horaires aménagés. 1-Nomenclature nationale des spécialités La nomenclature des spécialités de la formation professionnelle est l’instrument de régulation, d’orientation et de planification des spécialités à programmer pour répondre aux besoins en maind’œuvre qualifiée du secteur économique. Elle est structurée en 22 branches professionnelles et comporte 422 spécialités recouvrant les principaux domaines d’activité qui se résument comme suit : 1. Agriculture 2. Construction métallique 3. Industries agroalimentaires 4. Arts et industries graphiques 5. Construction mécanique 6. Informatique et sidérurgique 7. Artisanat traditionnel 8. Cuirs et peaux 9. Métiers de l’eau et de l’environnement 10. Bois et ameublement 11. Electricité-Electronique 12. Métiers de service 13. Bâtiments et travaux publics 14. Habillement-textiles 15. Mécanique moteurs engins 16. Chimie industrielle 17. Hôtellerie tourisme 18. Pêche et aquaculture 20. Industries pétrolières 21. Mines et carrières et transformation 19. Techniques administratives et de gestion 22. Techniques audiovisuelles 2-Dispositifs de formation professionnelle Les femmes et les jeunes filles ont accès à toutes les formations, quel que soit leur statut. Elles bénéficient de l’ensemble des dispositifs de formation mis en place par le secteur de la Formation et de l’Enseignement professionnels. 15 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme La formation au profit des jeunes n’ayant pas le niveau scolaire requis L’objectif vise essentiellement les jeunes et notamment les jeunes filles ayant quitté l’école prématurément ou n’ayant jamais été scolarisées. Ce dispositif leur permet de suivre une formation professionnelle après une période préalable de mise à niveau (préformation). Le dispositif qualification alphabétisation Après la période d’alphabétisation, ce dispositif vise à prendre en charge la catégorie de population sans instruction pour lui apprendre, par l’apprentissage, l’acquisition d’un métier dans un établissement de formation professionnelle en lui assurant une autonomie économique. La formation des personnes à besoins spécifiques Dans le cadre de sa politique de lutte contre l’exclusion sociale, une action particulière est menée au profit des catégories particulières pour leur donner une qualification professionnelle afin de leur permettre de contribuer à l’essor économique. < Pour les personnes handicapées physiques Il y a quatre (4) centres régionaux spécialisés pour personnes handicapées, d’une capacité globale de 1 000 places pédagogiques et 480 places d’internat. Ils sont implantés dans les wilayas de Boumerdès, Laghouat, Relizane et Alger. < Pour la population en milieu carcéral Une convention-cadre a été établie avec le Ministère de la Justice en 1987, modifiée et complétée en novembre 1997, portant formation professionnelle des détenus. L’objectif visé par cette convention est de prendre en charge de façon concertée la formation en milieu carcéral. < Pour les jeunes en difficulté morale Développement et renforcement de l’offre de formation en direction des jeunes en danger moral dans les centres de rééducation et l’assistance, SOEMO, et les centres d’accueil relevant du Ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. 3. dispositifs de formation spécifiques aux femmes et aux jeunes filles Formation de proximité (sections détachées) au profit de la jeune fille rurale Afin de rapprocher les femmes et les jeunes filles en milieu rural de la formation professionnelle pour leur permettre l’accès aux qualifications professionnelles, un dispositif particulier a été mis en place sous forme de sections détachées qui consiste à exploiter les infrastructures locales pour organiser des formations professionnelles au profit de ces populations. Formation au profit de la femme au foyer Cette mesure destinée principalement à la femme au foyer a pour objectif de lui permettre d’acquérir une qualification et des aptitudes à même de lui permettre de fournir un travail productif et contribuer à l’essor du développement économique. Mise en place de centres de proximité (télécentres) Mise en place de huit (8) télécentres en vue de prendre en charge les besoins spécifiques des populations en zones enclavées, plus particulièrement les femmes et les jeunes filles rurales. Ces structures de proximité sont équipées en technologies de l’information et de la communication (TIC). Elles ont une vocation pédagogique et socio-économique car elles offrent des services en formation, information et communication dont la finalité vise à renforcer le développement local, en rapprochant les services de formation des bénéficiaires, notamment les femmes. Elles sont implantées dans les wilayas d’Adrar, Djelfa, Bouira, Illizi, Nâama, Relizane, Tébessa et Tamanrasset. Cinq (5) télécentres (en projet) seront organisés en structures mobiles pour atteindre les populations très isolées et celles itinérantes. 16 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme PRESENTATION DE L’AGENCE DE DEVELOPPEMENT SOCIAL « ADS » A TRAVERS SES MISSIONS, SES PROGRAMMES ET SES DISPOSITIFS L'agence de Développement Social (ADS) a pour missions statutaires de promouvoir, sélectionner, choisir et financer, totalement ou en partie, par voie de subvention ou tout autre moyen adéquat : a) Des actions et interventions en faveur des populations démunies. b) Tout projet de travaux ou de services d’intérêt économique et social comportant une haute intensité de main-d’œuvre, initié par toute collectivité, communauté ou entité publique ou privée, dans le but de promouvoir le développement de l’emploi. c) La microentreprise. L’ADS est dotée d’un riche portefeuille d’activités constitué de deux grandes familles de programmes d’ingénierie sociale dont l’objectif est de susciter la participation des citoyens et des différents acteurs sociaux. Il s’agit : 1. Du dispositif du filet social Aide financière directe au profit des chefs de familles démunies et personnes sans ressources. En plus, une couverture sociale est assurée aux bénéficiaires (les paiements des CSS sont pris en charge par l’ADS, calculés sur la base de 6% du SNMG). Allocation Forfaitaire de Solidarité (AFS) Destinée aux catégories de populations défavorisées et inaptes au travail. Le montant de cette allocation est de 3 000 DA/mois, majorée de 120 DA par personne à charge dans la limite de trois (3) personnes et versée régulièrement aux bénéficiaires par le biais des services postaux. La couverture sociale étant également assurée, moyennant le payement d’une cotisation versée sur le budget de l’Etat, calculée sur la base de 6% du SNMG. L’AFS est destinée aux catégories de populations suivantes : 1. Les chefs de famille ou les personnes vivant seuls sans revenu, handicapés physiques ou mentaux inaptes au travail. 2. Les chefs de famille ou les personnes vivant seuls, sans revenu et âgés de plus de 60 ans. 3. La femme chef de famille, sans revenu, quel que soit son âge. 4. Les personnes atteintes de cécité ayant un revenu égal ou inférieur au SNMG. 5. Les personnes âgées de plus de 60 ans, non placées dans un établissement spécialisé, sans revenu et prises en charge dans une famille à faible revenu. 6. Les personnes infirmes et incurables de plus de 18 ans, atteintes d’une maladie chronique invalidante ou titulaires d’une carte de handicapé, ne disposant d’aucune ressource. 7. Les familles à faible revenu ayant à charge une ou plusieurs personnes handicapées de moins de 18 ans, ne disposant d’aucune ressource et en possession d’une carte de handicapé. 2. Le dispositif d’appui au filet social Ce dispositif comporte deux composantes : 2-1. Les programmes de promotion de l’emploi d’insertion Segment principal d’insertion des chômeurs et de création d’emplois d’attente, il se décline en trois programmes : 17 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Les travaux d’utilité publique a haute intensité de main d’œuvre « TUP-HIMO » Conçu et lancé en 1997 dans le cadre du projet d’appui au Filet Social financé par la Banque mondiale (période 1997-2000), il est reconduit depuis 2001 à une plus grande échelle sur les fonds publics de l’Etat. Les principaux objectifs de ce dispositif concernent notamment La création massive d’emplois temporaires (emplois d’attente). L’entretien et la réhabilitation des infrastructures publiques à impact socio-économique. La promotion du secteur privé, notamment le tâcheronnat local et le développement de microentreprises. La participation au processus d’appui aux collectivités locales, en mettant en synergie l’intervention des partenaires sectoriels. Les populations ciblées par les TUP-HIMO sont celles Des wilayas et communes à très fort taux de chômage et déficitaires en infrastructures. Des chômeurs de la commune concernée par le projet. Des micro-entreprises et tâcherons des wilayas concernées. Les montants des rémunérations des emplois TUP-HIMO (y compris les charges sociales) sont fixés à hauteur du SNMG et doivent représenter environ 60% du coût global des projets. Bien que le montant par projet soit inférieur au seuil requis par la réglementation des marchés publics, la procédure de passation s›inspire de cette dernière, et ce afin de garantir plus de transparence. Les marchés de travaux font l›objet d›appels d›offres locaux par voie d›affichage. Le programme « BLANCHE ALGERIE » Depuis 2006, l’ADS a développé le programme «Blanche Algérie», lequel est une déclinaison du programme TUP-HIMO. Il vise à encourager la frange des primo-demandeurs d’emploi sans moyen, ni qualification et intéressés par la création de microentreprises dont l’activité contribue à l’entretien et à l’amélioration du cadre de vie des populations (arrêté du Ministère de tutelle n° 48 du 13/6/2005, portant création et installation du comité de pilotage du projet Blanche Algérie). Le choix des bénéficiaires se fait en partenariat avec les associations et les autorités locales. Le programme d'insertion sociale des jeunes diplômés « PID » Ce programme appelé génériquement PID s’inscrit dans le cadre d’une politique active d’insertion des jeunes diplômés dans le marché du travail. Il vise l’insertion professionnelle des jeunes demandeurs d’emploi diplômés de l’enseignement supérieur, ainsi que des techniciens supérieurs issus des instituts nationaux de formation, âgés entre 19 et 35 ans afin de leur permettre d’acquérir une expérience professionnelle et de promouvoir leur employabilité (décret exécutif n° 08-127 du 30 avril 2008 en remplacement des Contrats de PréEmploi (CPE). La durée d’insertion est d’une année renouvelable, une seule fois pour la même période dans tous les secteurs (administratif, économique public et privé). L’indemnité est fixée à 10 000 DA/mois pour les universitaires et à 8 000 DA/mois pour les techniciens supérieurs. 18 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Le bénéficiaire peut profiter d’une formation qualifiante dans les établissements de formation agréés pendant une durée maximum de six (6) mois, avec une indemnité supplémentaire de 2 500 DA/par mois. Les personnes insérées bénéficient des prestations d’assurance sociale en matière de maladie, de maternité, d’accident de travail et de maladie professionnelle, conformément à la réglementation en vigueur. Le dispositif d’activités d’insertion sociale « DAIS » et ex- IAIG Créé par décret exécutif n° 09/305 du 10 septembre 2009, en remplacement des Emplois Salariés d’Initiative Locale (ESIL), il vise l’insertion des personnes en situation de précarité sociale, âgés entre 18 et 59 ans, dans des postes d’emploi temporaires générés par des travaux ou services, d’utilité publique et sociale, initiés par les collectivités locales, les services techniques des secteurs ainsi que d’autres partenaires du développement local (entreprises publiques et privées, artisans secteur privé, établissements et institutions intervenant dans le domaine social et des services). La durée d’insertion est fixée à deux années renouvelables, deux fois. L’indemnité est fixée à 6 000 DA/mois. Les personnes insérées peuvent bénéficier d’une formation compatible avec les tâches qui leur sont confiées. Les bénéficiaires insérés ouvrent droit aux prestations d’assurance sociale en matière de maladie, de maternité, d’accident de travail et de maladie professionnelle, conformément à la réglementation en vigueur. 2-2. Le programme de développement communautaire participatif et l’action de proximité le programme de développement communautaire participatif « DEV-COM » Ce programme a pour objectif principal de susciter l’éveil communautaire des populations démunies par la réalisation de petites infrastructures de base, répondant à leurs besoins prioritaires. Il repose sur une démarche participative qui requiert l’adhésion et la contribution des populations concernées. Il est initié sur la base des premiers besoins identifiés par les Cellules de Proximité de Solidarité (CPS) avec le concours de la population et de leurs représentants. Il repose sur une démarche participative fondée sur les principes suivants : 1. Déterminer, fixer les besoins prioritaires, identifier les projets avec le concours indispensable des bénéficiaires. 2. Réaliser des projets socio-économiques de petite taille répondant aux préoccupations prioritaires des bénéficiaires, d’une technicité simple, faciles à exploiter et à entretenir. 3. Exiger des bénéficiaires une contribution financière comme gage de leur engagement pour le projet. Inviter les bénéficiaires à participer au suivi de la réalisation, à la réception et à la mise en exploitation des projets. 19 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme L’action d’accompagnement et de proximité « CPS » L’ADS a mis en place au niveau du territoire national des Cellules de Proximité de Solidarité (CPS) composées d’équipes pluridisciplinaires comprenant un médecin, un psychologue, un sociologue et une assistante sociale. L’Action Sociale de Proximité, telle que développée par l’ADS, consiste notamment à : Cibler les poches de précarité et d’exclusion. Identifier et recenser les besoins socio-économiques des populations démunies. Accompagner les communautés démunies pour satisfaire leurs besoins vitaux. Dynamiser au niveau local les relations entre les acteurs sociaux (populations, associations, 20 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme DISPOSITIF DU MICRO-CREDIT DE L’ANGEM AGENCE NATIONALE DE GESTION DU MICRO-CREDIT 1- L’ANGEM et ses missions L’Agence Nationale de Gestion du Microcrédit (ANGEM) a été créée par le décret exécutif n° 04-14 du 22 janvier 2004, modifié. Ses objectifs globaux La lutte contre le chômage et la précarité dans les zones urbaines et rurales en favorisant l’auto-emploi, le travail à domicile et les activités artisanales et de métiers, en particulier chez la population féminine. La stabilisation des populations rurales dans ses zones d’origine, par l’émergence d’activités économiques, culturelles, de production de biens et services, génératrices de revenus. Le développement de l’esprit d’entreprenariat qui remplacerait celui d’assistanat, et aiderait ainsi à l’intégration sociale et à l’épanouissement individuel des personnes. Ses missions L’ANGEM représente un instrument de réalisation de la politique du gouvernement pour la lutte contre le chômage et la précarité. Ses principales missions sont celles de : Gérer le dispositif du microcrédit, conformément à la législation et la réglementation en vigueur. Soutenir, conseiller et accompagner les bénéficiaires du micro-crédit dans la mise en œuvre de leurs activités. Notifier aux bénéficiaires dont les projets sont éligibles au dispositif les différentes aides qui leur sont accordées. Assurer le suivi des activités réalisées par les bénéficiaires en veillant au respect des clauses des cahiers des charges qui les lient à l’Agence. Assister les bénéficiaires du micro-crédit, en cas de besoin, auprès des institutions et organismes concernés par la mise en œuvre de leurs projets. 2. Organisation de l’ANGEM L’Agence est dotée d’une structure dénommée «Fonds de Garantie Mutuelle des Microcrédits, FGMMC», qui a pour mission de garantir les microcrédits accordés par les banques et établissements financiers adhérant au Fonds, aux promoteurs ayant obtenu une notification des aides de l’Agence. Aussi, et à l’effet d’assurer les missions qui lui sont confiées, l’Agence a adopté un modèle d’organisation décentralisée : 49 Coordinations de wilaya couvrant l’ensemble du territoire du pays, soutenues par des cellules d’accompagnement au niveau de chaque daïra (c’est à leur niveau que s’effectue le dépôt des dossiers émanant des demandeurs de crédits). Le Fonds de garantie FGMMC est représenté au niveau de chaque coordination par un cadre chargé d’études. Un lien fonctionnel entre la Direction centrale et les démembrements locaux (Coordinations) est assuré par l’Antenne Régionale. Structure chapotant une moyenne de cinq (5) coordinations, 21 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme elle assure les rôles de coordination, de consolidation et de suivi des activités. Un réseau de 10 Antennes Régionales couvre l’ensemble des coordinations de wilayas. 3- Formes de financement du Micro Crédit L’ANGEM gère dans le cadre du microcrédit deux formes de financement. Le PNR/Achat de matières premières Celui-ci représente un prêt sans intérêt (PNR) octroyé pour l’achat de matières premières, dont le coût ne dépasse pas 100 000 DA. Ce montant peut atteindre jusqu’à 250 000 DA dans les wilayas du sud. Son délai de remboursement peut aller jusqu’à 36 mois. Le financement triangulaire Il fait appel à un montage financier ANGEM-Banque-Promoteur. C’est un crédit sans intérêt destiné aux projets dont le coût ne dépasse pas 1 000 000 DA, au titre de la création d’activité, pour l’acquisition de petits matériels, matières premières de démarrage et le paiement des frais nécessaires au lancement de l’activité. Son délai de remboursement peut aller jusqu’à huit (8) années avec un différé de trois années. 4- Conditions d’éligibilité et dossier à fournir Le PNR, achat de matières premières Conditions d’éligibilité <Etre âgé de 18 ans et plus et capable d’exercer une activité. <Etre sans revenus ou disposant de petits revenus instables et irréguliers. <Avoir une résidence fixe. <Disposer d’une qualification matérialisée par un diplôme ou un titre reconnu équivalent ou bien posséder un savoir-faire en relation avec l’activité projetée. <Ne pas avoir bénéficié d’une autre aide à la création d’activités. <S’engager à rembourser à l’ANGEM, le montant du PNR, selon un échéancier arrêté. Dossier administratif à fournir < Une (1) photo d’identité récente. < Un (1) extrait de naissance. < Une (1) fiche de résidence ou une (1) attestation d’hébergement. < Une copie légalisée de la Carte d’identité nationale ou permis de conduire. < Un (1) exemplaire de la facture pro forma des matières premières ou un (1) devis quantitatif et estimatif des matières premières. Le financement triangulaire Conditions d’éligibilité < Etre âgé de 18 ans et plus et capable d’exercer une activité. < Etre sans revenus ou disposant de petits revenus instables et irréguliers. < Avoir une résidence fixe. < Posséder un savoir-faire prouvé en relation avec l’activité projetée. < Ne pas avoir bénéficié d’une autre aide à la création d’activité. 22 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Mobiliser un apport personnel de 1% du coût global de l’activité, au titre de l’acquisition de petits matériels. < Verser les cotisations au Fonds de Garantie Mutuelle des Microcrédits (0,5% du crédit bancaire). < Dossier administratif à fournir < Une (1) photo d’identité récente. < Deux (2) extraits de naissance. < Deux (2) fiches de résidence ou une (1) attestation d’hébergement. < Deux (2) copies légalisées de la Carte d’identité nationale ou permis de conduire. < Deux (2) exemplaires du diplôme ou certificat de travail ou attestation de stage ou attestation de validation du savoir-faire. Les avantages et les aides accordés < Formation < Soutien, conseil et accompagnement dans la mise en œuvre de l’activité < Garantie du crédit bancaire < Avantages fiscaux 23 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme DISPOSITIFS D’APPUI A LA CREATION ET L’EXTENSION D’ACTIVITES DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA SECURITE SOCIALE 1- Le dispositif gére par l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) Créée en 1996, l’Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes (ANSEJ) est une institution à caractère public, placée sous la tutelle du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale. Elle met en œuvre un dispositif fondé sur une approche économique, développe des actions de promotion et de diffusion de l’esprit entrepreneurial et accorde des aides financières et avantages fiscaux durant tout le processus d’accompagnement. Conditions d’éligibilité Etre âgé entre 19 et 35 ans. Lorsque l’investissement génère au moins trois (3) emplois permanents (y compris les associés), l’âge limite du gérant de l’entreprise créée pourra être porté à quarante (40) ans. Etre titulaire d’une qualification professionnelle et/ou un savoir-faire reconnu. Le porteur du projet doit avoir une formation avant le début de la phase de réalisation. Mobiliser un apport personnel sous forme de fonds propres. Ne pas occuper un emploi rémunéré au moment de l’introduction de la demande de création d’une microentreprise. Etre inscrit auprès des services de l’Agence Nationale de l’Emploi (ANEM) comme chômeur demandeur d’emploi. Pièces constitutives du dossier Une demande d’octroi des avantages et aides accordés par l’Etat. Un extrait de naissance. Un certificat de nationalité ou une copie légalisée de la Carte d’identité nationale. Un extrait du casier judiciaire. La fiche descriptive du projet d’investissement. Le diplôme et la qualification professionnelle requis. L’étude technico-économique du projet. Les factures pro forma y afférentes. Les devis estimatifs de l’assurance multirisques et des travaux d’aménagement éventuels. Le statut de la microentreprise dans le cas d’extension d’activités. 24 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Types de financement proposés 1- Financement mixte Le montage financier dans la formule mixte est constitué de : <L’apport personnel des jeunes promoteurs <Le prêt non rémunéré de l’ANSEJ (PNR) Structure financière du financement mixte Niveau 1 Montant de l’investissement Apport personnel Prêt non rémunéré (ANSEJ) Inférieur ou égal à 5 000 000 DA 71% 29% Montant de l’investissement Apport personnel Prêt non rémunéré (ANSEJ) Supérieur à 5 000 000 DA 72% 28% Niveau 2 et inférieur ou égal à 10 000 000 DA 2- Financement triangulaire Le montage financier dans la formule triangulaire est constitué de : <L’apport personnel des jeunes promoteurs <Le prêt non rémunéré de l’ANSEJ (PNR) <Le crédit bancaire Structure financière du financement triangulaire Niveau 1 Montant de l’investissement Crédit bancaire Prêt non rémunéré (ANSEJ) Apport personnel Inférieur ou égal à 5 000 000 DA 70% 1% 29% Niveau 2 Montant de l’investissement Crédit bancaire Prêt non rémunéré (ANSEJ) Apport personnel Supérieur à 5 000 000 DA 70% 2% 28% et inférieur ou égal à 10 000 000 DA 25 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Aides financières et avantages fiscaux Ces aides financières et avantages fiscaux sont accordés sur deux phases : La phase réalisation et la phase exploitation. Phase réalisation 1. Aides financières Outre le prêt non rémunéré accordé par l’ANSEJ, trois (3) prêts non rémunérés supplémentaires sont accordés aux jeunes promoteurs : <Un prêt non rémunéré supplémentaire de 500 000 DA destiné aux diplômés de la formation professionnelle pour l’acquisition de véhicules ateliers en vue de l’exercice des activités de plomberie, électricité bâtiment, chauffage, climatisation, vitrerie, peinture bâtiment, mécanique automobile. <Un prêt non rémunéré supplémentaire de 500 000 DA pour la prise en charge du loyer des locaux destinés à la création d’activités sédentaires. <Un prêt non rémunéré supplémentaire pouvant aller jusqu’à 1 000 000 DA au profit des diplômés de l’enseignement supérieur pour la prise en charge du loyer des locaux destinés à la création de cabinets groupés en vue de l’exercice d’activités relevant des domaines médical, auxiliaires de justice, expertise comptable, commissariat aux comptes, comptables agréés, bureau d’études et de suivi des secteurs de bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique. Ces prêts non rémunérés supplémentaires ne sont pas cumulatifs et sont accordés exclusivement pour les promoteurs sollicitant un financement triangulaire et uniquement pour la phase de création d’activité. <Bonification à 100% des taux d’intérêt sur les crédits d›investissement de création ou d'extension d›activités qui sont consentis par les banques et les établissements financiers. <L'extension de la période de différé à trois (3) années sur le paiement du principal du crédit bancaire. La durée de remboursement du crédit bancaire ne saurait être inférieure à huit (8) années, dont trois (3) années de différé à compter de la mobilisation des crédits. 2. Avantages fiscaux <Franchise de la TVA pour l’acquisition de biens d’équipements et de services entrant directement dans la réalisation de l’investissement. <Application de taux réduit de 5% en matière de droits de douane pour les équipements importés. <Exemption du droit de mutation à titre onéreux sur les acquisitions immobilières effectuées dans le cadre de la création d’activité. <Exonération des droits d’enregistrement sur les actes constitutifs des micro-entreprises. Phase exploitation Des avantages fiscaux sont accordés à votre micro-entreprise pour une période de trois (3) ans à partir du démarrage de votre activité. <Exonération de l’Impôt sur le revenu global (IRG) est portée à dix (10) ans pour les activités installées dans les régions du sud. 26 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme <Exonération de l’Impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) est portée à dix (10) ans pour les activités installées dans les régions du sud. <Exonération de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP). Lorsque la micro-entreprise crée au moins trois emplois à durée indéterminée, la période d’exonération est prolongée de deux (2) ans : <Exonération de la caution de bonne exécution lorsque la micro-entreprise intervient dans la restauration des biens culturels. <L’exonération de la taxe foncière sur les constructions et additions de construction est portée à 10 ans lorsque les activités sont installées dans les régions du sud et à 6 ans pour les activités installées dans les régions des Hauts Plateaux. <Bonification à 100% du taux débiteur appliqué par les banques et les établissements financiers au titre des investissements réalisés dans tous les secteurs d’activités. <Fiscalisation progressive durant la période d’imposition : > 25% la 1re année d’imposition > 50% la 2e année d’imposition > 75% la 3e année d’imposition > 100% la 4e année d’imposition. <Le taux de l’IBS est fixé à 19% pour les activités de production de biens, le BTP ainsi que les activités touristiques et les activités des agences de tourisme et de voyage activant dans le domaine du tourisme national et du tourisme réceptif. Les promoteurs d’investissement ne peuvent être éligibles qu’à un seul dispositif d’aide à l’emploi. Cette disposition n’est pas applicable lorsque le dispositif prévoit l’extension de capacité de production. 2- Le dispositif gére par la caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) Créée en 1994, la Caisse Nationale d’Assurance Chômage (CNAC) est une institution à caractère public, placée sous la tutelle du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale. Elle s’emploie en priorité à la mise en œuvre du dispositif de soutien à la création d’activités pour les chômeurs promoteurs âgés de 30 à 50 ans. Conditions d’éligibilité Etre âgé de 30 à 50 ans. Etre de nationalité algérienne. Ne pas occuper un emploi rémunéré au moment de l’introduction de la demande d’aide. Etre inscrit auprès des services de l’Agence Nationale de l’Emploi (ANEM) comme chômeur demandeur d’emploi ou être allocataire CNAC. Jouir d’une qualification professionnelle et/ou un savoir-faire en rapport avec l’activité projetée. Mobiliser un apport personnel sous forme de fonds propres. Ne pas avoir exercé une activité pour propre compte. 27 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Ne pas avoir déjà bénéficié de mesure d’aide au titre de la création d’activité. Pièces constitutives du dossier Extrait de naissance E. C. 12. Copie légalisée de la pièce d’identité nationale. Une photo d’identité. Certificat de résidence. Attestation d’inscription à l’ANEM (pour les allocataires de la CNAC, en cours de droit, une attestation de perception d’indemnités d’assurance chômage leur sera délivrée par l’agence de wilaya intéressée). Une déclaration sur l’honneur attestant que le chômeur (modèle CNAC) : >N’exerce aucune activité salariée. >N’exerce aucune activité pour son propre compte au moment de l’introduction de la demande d’aide. >N’avoir pas déjà bénéficié d’une mesure d’aide au titre de la création d’activité. >S’engage à participer au financement de son projet (apport personnel). Diplôme ou tout autre document justifiant du niveau de qualification professionnelle en rapport avec l’activité projetée délivrée par tout organisme public ou privé (attestation de travail, attestation de formation, etc.). Remarque : Les chômeurs promoteurs déclarant avoir un savoir-faire ou une qualification professionnelle, ne possédant pas de justificatifs sont orientés par les structures d’accompagnement vers les organismes formateurs conventionnés avec la CNAC pour la validation de leurs acquis professionnels et/ou de leur savoir-faire, «opération organisée et financée par la CNAC». La fiche d’identification (modèle CNAC). Les factures pro forma des équipements (en hors taxes). Les devis d’assurances multirisques et/ou tous risques des équipements en TTC. Un devis d’aménagement et d’agencement des locaux (en hors taxes), s’il y a lieu. Type de financement proposé Financement triangulaire Le montage financier dans la formule triangulaire est constitué de : L’apport personnel des jeunes promoteurs Le prêt non rémunéré de la CNAC (PNR) Le crédit bancaire. Structure financière du financement triangulaire Niveau 1 28 Montant de l’investissement Crédit bancaire Prêt non rémunéré (CNAC) Apport personnel Inférieur ou égal à 5 000 000 DA 70% 1% 29% Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Niveau 2 Montant de l’investissement Crédit bancaire Prêt non rémunéré (CNAC) Apport personnel Supérieur à 5 000 000 DA 70% 2% 28% et inférieur ou égal à 10 000 000 DA Aides financières et avantages fiscaux Ces aides financières et avantages fiscaux sont accordés sur deux phases : La phase réalisation et la phase exploitation. Phase réalisation 1. Aides financières Outre le prêt non rémunéré accordé par la CNAC, trois (3) prêts non rémunérés supplémentaires sont accordés aux jeunes promoteurs : <Un prêt non rémunéré supplémentaire de 500 000 DA destiné aux diplômés de la formation professionnelle pour l’acquisition de véhicules ateliers en vue de l’exercice des activités de plomberie, électricité bâtiment, chauffage, climatisation, vitrerie, peinture bâtiment, mécanique automobile. <Un prêt non rémunéré supplémentaire de 500 000 DA pour la prise en charge du loyer des locaux destinés à la création d’activités sédentaires. <Un prêt non rémunéré supplémentaire pouvant aller jusqu’à 1 000 000 DA au profit des diplômés de l’enseignement supérieur pour la prise en charge du loyer des locaux destinés à la création de cabinets groupés en vue de l’exercice d’activités relevant des domaines médical, auxiliaires de justice, expertise comptable, commissariat aux comptes, comptables agréés, bureau d’études et de suivi des secteurs de bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique. Ces prêts non rémunérés supplémentaires ne sont pas cumulatifs et sont accordés exclusivement pour les promoteurs sollicitant un financement triangulaire et uniquement pour la phase de création d’activité. <L'extension de la période de différé à 3 années sur le paiement du principal du crédit bancaire. La durée de remboursement du crédit bancaire ne saurait être inférieure à huit (8) années, dont trois (3) années de différé à compter de la mobilisation des crédits. 2. Avantages fiscaux <Franchise de la TVA pour l’acquisition de biens d’équipements et de services entrant directement dans la réalisation de l’investissement. <Application de taux réduit de 5% en matière de droits de douane pour les équipements importés. <Exonération des droits de mutation de propriété pour toutes acquisitions foncières réalisées dans le cadre de l’investissement considéré. 29 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Phase exploitation Des avantages fiscaux sont accordés à votre micro-entreprise pour une période de 3 ans à partir du démarrage de votre activité. <Exonération de l’Impôt sur le revenu global (IRG) est portée à 10 ans pour les activités installées dans les régions du sud. <Exonération de l’Impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) est portée à 10 ans pour les activités installées dans les régions du sud. <Exonération de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP). Lorsque la micro-entreprise crée au moins trois emplois à durée indéterminée, la période d’exonération est prolongée de deux (2) ans : <Exonération de la caution de bonne exécution lorsque la micro-entreprise intervient dans la restauration des biens culturels. <L’exonération de la taxe foncière sur les constructions et additions de construction est portée à 10 ans lorsque les activités sont installées dans les régions du sud et à 6 ans pour les activités installées dans les régions des Hauts Plateaux. <Bonification à 100% du taux débiteur appliqué par les banques et les établissements financiers au titre des investissements réalisés dans tous les secteurs d’activités. <Fiscalisation progressive durant la période d’imposition : >25% la 1re année d’imposition >50% la 2e année d’imposition >75% la 3e année d’imposition >100% la 4e année d’imposition. <Le taux de l’IBS est fixé à 19% pour les activités de production de biens, le BTP ainsi que les activités touristiques et les activités des agences de tourisme et de voyage activant dans le domaine du tourisme national et du tourisme réceptif. Les promoteurs d’investissement ne peuvent être éligibles qu’à un seul dispositif d’aide à l’emploi. Cette disposition n’est pas applicable lorsque le dispositif prévoit l’extension de capacité de production. 3- L’AGENCE NATIONALE DE L’EMPLOI (ANEM) Placement classique et dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) L’Agence Nationale de l’Emploi (ANEM) est un établissement public à gestion spécifique, placée sous la tutelle du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale. Elle offre diverses prestations pour faciliter l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi en mettant à leur disposition les offres d’emploi disponibles. Les conditions d’éligibilité pour le DAIP Etre primo-demandeur d’emploi. Etre de nationalité algérienne. Etre âgé de 18 à 35 ans. 30 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Présentation des titres et diplômes justifiant le niveau d’instruction, de qualification et d’acquis professionnels. Etre inscrit comme primo-demandeur d’emploi auprès des agences de l’ANEM du lieu de résidence. Agé de 16 ans, à condition d’accepter de suivre une formation dans les filières déficitaires sur le marché de l’emploi. Contenu du dossier Copie de la Carte d’identité nationale. Diplômes. Curriculum vitae (CV). Une fois inscrit, une carte de demandeur d’emploi est délivrée à l’intéressé et doit être validée tous les six (6) mois. 1- Placement classique Tout demandeur d’emploi, quel que soit son âge ou son niveau de qualification, ouvre droit à un placement en passant par les agences de l’ANEM, selon les offres émanant des organismes employeurs publics ou privés. Il bénéficie d’orientation, de conseil, d’accompagnement à la recherche d’un emploi. 2- Le dispositif d’Aide à l’Insertion Professionnelle (DAIP) Le DAIP permet de bénéficier d’un contrat d’insertion au niveau des entreprises du secteur économique et dans les institutions et administrations publiques et parapubliques. Types et durées des contrats d’insertion Contrats d’Insertion des Diplômés (CID) Pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et les techniciens supérieurs issus des établissements nationaux de formation professionnelle. Contrats d’Insertion Professionnelle (CIP) Pour les jeunes sortant de l’enseignement secondaire de l’éducation nationale, des centres de formation professionnelle ou ayant suivi un stage d’apprentissage Trois (3) années renouvelables dans les institutions publiques ainsi que les établissements et organismes publics à gestion spécifique. Une année renouvelable dans le secteur économique. Contrats Formation-Insertion (CFI) Les jeunes sans formation ni qualification Une (1) année non renouvelable pour les formations auprès des maîtres artisans. Six (6) mois renouvelables une fois à la demande de l’employeur pour les chantiers d’utilité publique. Une (1) année non renouvelable dans les entreprises de production. Contrats de Travail Aidé (CTA) Dans le secteur économique A travers ces contrats, l’Etat apporte une contribution aux salaires de poste pour favoriser le recrutement durable des primodemandeurs d’emploi à l’issue ou pendant la période d’insertion. 31 Guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle de la femme Trois (3) années non renouvelables (CID-CIP). Une (1) année non renouvelable (CFI). Contrat Formation-Emploi (CFE) Le contrat (CFE) est destiné aux jeunes insérés en CID, CIP ou CFI dans le cadre du DAIP et dont l’organisme demande une formation complémentaire, un recyclage ou un stage de perfectionnement en vue de leur adaptation au poste de travail et l’amélioration de leurs qualifications. Cette formation est prise en charge à hauteur de 60% pour une durée maximale de six (6) mois, à condition que l’employeur s’engage à recruter le bénéficiaire pour une durée minimale d’une (1) année à l’issue de la formation. Rémunérations et bourses 1. Les bénéficiaires des CIDPerçoivent une rémunération mensuelle fixée pour : <15 000 DA/net pour les diplômés de l’enseignement supérieur. <10 000 DA/net pour les techniciens supérieurs. 2. Les bénéficiaires des CIP 8 000 DA/net pour les sortants de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle. < 3. Les bénéficiaires des CFI Une rémunération mensuelle dont le montant est de : 12 000 DA pour les jeunes insérés dans le cadre des chantiers divers initiés par les secteurs ou les communes. < Une contribution de l’Etat de 6 000 DA pour les jeunes placés dans les entreprises économiques devant réaliser des travaux d’utilité publique ; la différence du salaire est versée par l’employeur. < Une rémunération mensuelle de 6 000 DA est versée pendant une année pour les jeunes placés auprès des entreprises économiques. < < 4 000 DA pour les jeunes placés auprès de maîtres artisans. Remarque : Le jeune peut également bénéficier d’une prime d’encouragement mensuelle fixée à 3 000 DA s’il s’inscrit dans un stage de formation d’une durée maximale de six (6) mois dans les filières ou spécialités déficitaires sur le marché du travail. La rémunération mensuelle, la couverture sociale relative aux prestations d’assurances sociales en cas de maladie, de maternité, d’accident de travail et des maladies professionnelles sont complètement prises en charge par l’Etat pendant la durée du contrat d’insertion. 4. Contrat de Travail Aidé (CTA) Le recrutement des jeunes dans le cadre du CTA par les organismes employeurs du secteur économique donne lieu à la contribution de l’Etat fixée respectivement à : <12 000 DA/net par mois pour les universitaires (CID). <10 000 DA/net par mois pour les techniciens supérieurs (CID). <8 000 DA/net par mois dans le cadre du (CIP). <6 000 DA/net par mois pour les (CFI). 32