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RALLYE EN SYRIE Rencontre de cultures EVÉNEMENTS Succès aux journées du Patrimoine NOUVELLES IMMATRICULATIONS Les règles à connaître N°8 - HIVER 2008/2009 Tél. : 01 44 29 21 50 Une sélection de centres agréés pour le Contrôle Technique du Patrimoine automobile Pour connaître le centre AUTOSUR Classic le plus proche : SOMMAIRE 4 Le mot du président EVÉNEMENTS 8 Journées du Patrimoine COMMISSIONS 6 15 36 42 46 Législation : le point sur le SIV FIVA : assemblée générale 2008 Motos : Montlhéry et Tour de France Musée : la collection Guignard à Valençay Délégués régionaux : Dominique Viginier, région Centre 54 Organigramme de la FFVE VOYAGE 30 A la découverte de la Syrie RALLYES, SALONS 13 16 18 20 22 24 26 Répertoire des annonceurs Anglo Par ts Guy Grardel p. 47 Montlhéry ouvre ses portes Concours "Le Mans Heritage" au Mans Classic Taxis au Mondial de l'Auto Traversée de Paris au mois d'août Rallye des Routes du Nord Concours d'état au Paris-Deauville Elégance et prestige aux Sables d'Olonne 28 Epoqu'auto a trente ans 40 Cent ans de Ford T à Sedan Atelier des Coteaux p. 39 Autosur Classic p. 2, 41 AXA Assurances p.11 Bonhams p. 21 ARTISTE 48 Les œuvres de Stanley Rose Chassenay d’Arce p. 25 Etude Osenat p. 27 ICC p. 55 Motul p. 56 HISTOIRE DES MARQUES 50 Lucien Rosengart et ses automobiles Neo Retro p. 39 Nord Classic p. 39 Rétromobile p. 47 Sada Assurances p. 35 TEA Cérède p. 47 Tessier carrosserie p. 35 L'Authentique - Publication semestrielle de la Fédération Française des Véhicules d'époque Directeur de la publication : Claude Delagneau - Rédacteur en chef : Patrick Rollet Coordination éditoriale : Serge Cordey - Conception, réalisation : cdp, 8 rue Bayen, 75017 Paris, tél. 01 44 29 21 50 - Edité par la FFVE, 91, rue de Paris, BP 50603, 35006 Rennes Cedex, tél. 02 23 20 14 14, fax 02 23 20 14 15, [email protected], www.ffve.org l’ authentique 3 MOT DU PRÉSIDENT A vec l’année qu i se termine, c ’est l’heure des bilans qui arrive. A u cours de cet te année 2008, j’ai participé à un certain nombre de manifestations à travers la France. 008 aura été p our la FFVE, une année Toutes étaient de qualité, toutes étaient très somme toute normale. Normale, puisque intéressantes. Néanmoins, je retiendrai toujours autant de dossiers délicats à traiter, deux événements qui m’ont marqué. toujours quel ques contrariétés liées à la Bien entendu je n’engage que moi dans ce choix. réglementation à surmonter, un grand nombre Le 29 juin à Sedan était commémoré de manifestations, rallyes ou expositions, le centenaire de la Ford T. et puis toujours un peu plus de clubs adhérents I l était particulièrement impressionnant à la fédération. L’ année dernière à la même de voir 150 Ford T, avec soixante-cinq époque, les clubs, carrosseries différentes, associations ou musées rassemblées d ans les membres de la FFVE Ardennes. Quel spectacle! étaient proches de 1 000. C’était le premier En cette fin 2008, malgré rassemblement d ’une telle quelques radiations, le importance de ces voitures chiffre de 1 000 adhérents mythiques que sont les Ford T est largement dépassé. qui furent construites, il faut le rappeler, à lus de 1 000 c lubs 17 millions d’exemplaires adhérents représentent de 1908 à 1927. plus de 150 000 I l n’y a pas beaucoup collectionneurs, ceux-ci de modèles mythiques regroupant environ dans l’ industrie automobile 600 000 véhicules, qu’il s’a gisse de voitures, mondiale. La Ford T fait donc partie motos, véhicu les utilitaires ou militaires, de cette catégorie très réduite, au même titre tracteurs agricoles etc… Plus de 150 000 que la Porsche 911, la Jeep Willys et chez membres, combien de fédérations nationales Citroën la Traction, la 2 CV, la DS. Bien sûr souhaiteraient être dans cette situation ! cette énumération est loin d’être exhaustive. L’ autosatisfaction n’ayant jamais fait Autre événement également très remarqué, progresser les choses, je n ’ insisterai pas le Salon Epoqu’A uto de Lyon (7 au 11 davantage sur l’évolution de nos effectifs. novembre). A ce salon, beaucoup de visiteurs, La Fédération Française des Véhicules des stands de qualité et puis…. Hispano-Suiza! d’Epoque se porte bien et cela est dû, Trente-sept voitures de cette marque étaient en particulier, au dévouement sans limites réunies, formidable! I maginez-vous 37 des collaborateurs qui m’entourent au conseil cigognes alignées. C’était la première d’administration. fois et peut-être la dernière hélas, qu’un tel Collaborateurs compétents, collaborateurs rassemblement de cette grande marque était sans cesse disponibles, collaborateurs, réalisé. Je félicite le Club Hispano et je dois le rappeler, tous bénévoles. son président Modeste Tréhin d’avoir réussi Qu’ils en soient bien sincèrement remerciés. cet exploit. C’était un véritable défi. 2 P 4 l’ authentique L‘ année 2008, c’était aussi les derniers Par ailleurs, l e devoir de la Fédération est mois avant la mise en place du nouveau de protéger la collection. La protéger, c’e st système d’immatriculation des véhicules, réparer les véhicules, les entretenir et ce, le S I V. La FFVE a négocié au mieux grâce à des artisans et ouvriers spécialisés. les intérêts des collectionneurs dans cette Notre crainte est que le nombre de ces réforme. Dans cette pu blication figurent spécialistes diminue avec le temps. des détails précis de ce que sera ce S I V. Aussi avons-nous décidé d’encourager la 2008 aura été a ussi une grande année formation des jeunes, le soutien des lycées pour les passionnés de véhicules anciens professionnels, de supporter, au sens «british» que nous sommes. En effet, nous avons reçu du terme, les centres de formation un hommage exceptionnel du législateur d’apprentis. Avoir de bonnes intentions, lorsque celui-ci a décidé que toutes les c’est bien, les mettre en application, c’est mieux. voitures, actuellement en circulation, devaient C’est pourquoi, pour la première fois, notre être munies d’u n triangle de signalisation. stand accueillera un centre de formation, I maginez-vous notre surprise, puisque ainsi qu'un artisan du bois dont l’a ctivité est nos vieilles machines n ’étant pas équipées entièrement consacrée aux véhicules anciens. de warnings, nous étions depuis longtemps des utilisateurs disciplinés de ce triangle. Alors, assemblée gén érale de la FFVE se tiendra quelle n ’e st pas notre satisfaction de ne plus le dimanche 8 février 2009 dans les salons de être complexés vis-à-vis des voitures modernes, l’ hôtel Mercure - Porte de la Plaine à Vanves. puisqu ’e lles nous ont imité avec l’u tilisation de A cette occasion, les administrateurs de cet accessoire. Très souvent, c’est le passé qui la FFVE pourront rendre compte à tous nos doit s’adapter au progrès du présent, cette adhérents de nos activités passées, de fois-ci c ’e st l’inverse, quel plaisir ! nos projet s d’a venir. J’espère à cette occasion pouvoir enfin annoncer la reconnaissance a nouvelle ann ée débutera avec la tenue d’utilité publique de notre fédération. du salon Rétromobile, qui se déroulera du vendredi 6 février au dimanche 15 février e ne puis clor e ma «littérature» sans au Parc des Expositions de la Porte de présenter à toutes et à tous, en mon nom Versailles dans le hall 7/3. A l’o ccasio n de personnel certes, mais aussi au nom de toute ce rendez-vous annuel, les collectionneurs la fédération, les meilleurs vœux pour 2009. français pourront se retrouver, et également Que cette nouvelle année permette à tous rencontrer les passionnés de véhicules les collectionneurs de véhicules anciens anciens des cinq continents. Rétromobile est de pouvoir continuer à profiter de leur en effet le rendez-vous national, mais aussi passion, sans contraintes administratives ou international des collectionneurs. La FFVE législatives. Qu’ils puissent continuer à faire sera bien évidemment présente à Rétromobile. vivre le patrimoine que nous représentons Depuis trois ans, nous avons souhaité mettre en faisant rouler sans difficultés leurs à l’honneur, sur notre stand, une marque anciennes. Car n’oublions pas qu’une voiture française disparue. qui ne roule plus est une voiture morte ! En 2007, ce fut Voisin, en 2008 Mathis et, en 2009, ce sera Georges I rat. Claude Delagnea u L‘ L J l’ authentique 5 LÉGISLATION Les voitures anciennes devront avoir plus de 30 ans pour bénéficier d'une carte grise "collection". Le SIV en questions Alors que nous mettons sous presse, nous apprenons que la mise en application du nouveau système d'immatriculation, prévue le 1er janvier 2009, a été retardée. Les "questions-réponses " qui suivent font le point sur la question et tiennent compte de cette actualité. PAR PATRICK ROLLET J’ai un véhicule ancien. Que dois-je faire par rapport à ce nouveau système d’immatriculation ? Les nouvelles immatriculations comporteront deux lettres, trois chiffres et deux lettres, et resteront attachées à vie au véhicule correspondant. Rien, absolument rien ! Vous gardez vos plaques actuelles, que vous ayez une carte grise « normale » ou une carte grise de collection. Et ceci tant que vous n’avez pas à modifier votre carte grise : déménagement dans un autre département, modification de votre régime matrimonial, etc. Mais alors, pourquoi tout ce charivari ? Sans doute parce que l’Etat avait un instant pensé à changer toutes les plaques, à l’occasion d’un contrôle technique, par exemple. Cette hypothèse a été abandonnée depuis. En deux mots, comment le SIV va-t-il se mettre en place ? Pour les véhicules neufs, la nouvelle numérotation sera émise à partir du 15 avril 2009 (au lieu du 1er janvier 6 l’ authentique comme initialement prévu). Ces nouvelles plaques comporteront deux lettres, trois chiffres et deux lettres. Le logo de l’Europe y sera apposé, ainsi que le département choisi par le propriétaire. Elles accompagneront le véhicule pendant toute sa vie. Pour les véhicules d’occasion, dont font partie les véhicules anciens, les nouveaux numéros n’apparaîtront qu’au 15 juin 2009. Ils seront attribués lors de tout changement de carte grise, quelle qu'en soit la raison (vente, changement d'adresse, passage de CG "normale" à "collection", etc). Pourtant, le SIV n’aura-t-il pas un impact sur les véhicules anciens ? Effectivement, il aura un impact. D’abord, 2009 impliquera une modification de la définition administrative du véhicule de collection. Il faudra qu’il ait plus de 30 ans (et non plus 25). La raison principale de ce changement est que l’on peut obtenir des amendements et exceptions aux textes réglementaires à condition de ne représenter qu’un nombre raisonnable de véhicules. Reculer l’âge à 30 ans aboutit à limiter le nombre de véhicules de collection. Après le 1er mars, lorsqu’une nouvelle carte grise devra être émise pour un véhicule de collection, il devra impérativement porter les nouveaux numéros. Il faut ici distinguer entre les cartes grises "normales" et celles "véhicule de collection". Une carte grise normale impliquera le port de la plaque rectangulaire réglementaire, d’un modèle unique (caractères noirs sur support blanc réfléchissant). Aucune dérogation ne pourra être apportée. Le contrôle technique, comme aujourd’hui, sera tous les deux ans. Une carte grise "collection" ne permettra pas d’échapper aux nouveaux numéros. Mais la plaque pourra rester de la forme et de la couleur d’origine (ce qui évite des complications pour de nombreux modèles). Par ailleurs, la limitation géographique disparaîtra et le véhicule pourra se rendre, librement, partout en France et à l’étranger (dans les pays autorisés par la carte verte de l’assurance). Les carnets de circulation disparaîtront. Enfin, un contrôle technique sera institué, mais avec un intervalle de cinq ans. Un contrôle technique tous les cinq ans pour un véhicule en carte grise "collection" ? Mais que faire si mon contrôle technique initial date de plus de cinq ans (ou si mon véhicule en CG "collection" n’a jamais eu de contrôle technique) ? Il faudra en effet passer un contrôle technique, à partir duquel vous aurez une périodicité de cinq ans. Si votre numéro actuel (pas le numéro de votre département !) se termine par un chiffre impair, le contrôle technique sera dû avant le 31/12/2009. Si votre numéro actuel est pair, le contrôle technique sera à effectuer en 2010. Ceci évitera d'engorger les centres de contrôle technique. La préfecture vous demandera le prix d’un cheval fiscal, au tarif plein. A noter cependant que le mouvement inverse (de CG collection à CG normale) reste pratiquement impossible. Certains contrôleurs techniques Que faire pour mon véhicule qui ne sont pas très tendres et/ou aura entre 25 et 30 ans en 2009 compétents avec nos véhicules et pour lequel je souhaite obtenir anciens, surtout quand ils sont une carte grise de collection ? vraiment très anciens… Au 1er janvier 2009, il ne sera plus possible de lui délivrer une carte grise "collection", car il ne sera plus considéré, Il y a toujours de tout, dans tous les domaines. Mais le bouche à oreilles fonctionne et vous connaissez sûrement, par vos amis Les véhicules en carte grise "collection" pourront conserver la forme et la couleur d'origine des plaques d'immatriculation, même avec le nouveau numéro. dans l’attente de son 30ème anniversaire, comme un véhicule de collection, le seul habilité pour ce type de document. Si vous lisez ces lignes avant le 31 décembre, il ne vous reste que la solution de lancer votre démarche sans délai ! Sachez que la FFVE reste mobilisée pour vous délivrer l’attestation nécessaire. Ses services restent facturés 50 euros. Ais-je donc intérêt à passer en carte grise de collection ? La décision reste naturellement vôtre. On peut objectivement dire que la carte grise "collection" n’a plus les inconvénients de la formule précédente (pas de restriction de circulation), qu’elle offre un avantage économique au plan des contrôles techniques et qu’elle permet de conserver la forme et couleur d'origine des plaques (même avec les nouveaux numéros). Combien coûte un passage de carte grise normale à carte grise de collection ? ou par votre club, des centres de bonne réputation, attentifs à nos véhicules. Par ailleurs, la FFVE travaille activement à l’organisation d’un partenariat avec un des grands acteurs de ce marché, qui ouvrira plus de 200 centres en France avec du personnel spécialement formé aux véhicules anciens et connaissant bien les textes qui sont spécifiques à nos véhicules. Sachez par exemple que la circulaire SR/V/009 du 26 novembre 2001 adressée par le secrétariat d’Etat aux Transports aux réseaux de contrôle technique précise qu’un véhicule non adapté n’a pas à être soumis au « supplice » du rouleau, un essai routier du freinage pouvant le remplacer. x L’IMMATRICULATION DES DEUX-ROUES Les pouvoirs publics confirment leur volonté d’immatriculer tous les deux-roues en circulation. Mais la date limite initialement prévue au 1er juillet 2009 a été officiellement reportée au 1er janvier 2010. Les cas particuliers (cyclomoteurs, BMA, etc.) sont suivis par la FFVE qui ne manquera pas de vous informer en temps utile. l’ authentique 7 MANIFESTATIONS Anciennes de sortie aux Le rendez-vous des Journées du Patrimoine est maintenant bien ancré dans le calendrier des clubs, comme en témoigne la participation de 3 500 véhicules à cet événement. PAR MICHEL PIAT C ette année encore, durant le troisième week-end du mois de septembre, les véhicules anciens étaient à la fête et participaient aux Journées du Patrimoine. C’est devenu une tradition et de très nombreux clubs inscrivent cette manifestation à leur programme. Pour l’occasion, la FFVE édite une plaque de rallye qui est diffusée dans toute la France et qui permet à chacun de montrer son attachement à cet événement d’ampleur nationale. Cette année, nous avons enregistré la participation de près de 3 500 véhicules, auxquels s’ajoutent les 650 invités par l’UTAC pour célébrer ces Journées du Patrimoine dans le cadre du circuit de Montlhéry. ■ Merci à tous Merci à tous les clubs qui ont joué le jeu. Nous ne pouvons malheureusement pas tous les citer ici puisqu’ils sont plus d’une centaine à avoir déclaré leur manifestation, mais nous proposons une sélection des photos qu’ils nous ont fait parvenir. Une mention particulière au club de l’A BVA, ainsi qu’à la Traction du Dauphiné qui cette année encore ont commandé 100 plaques de rallye chacun. Bravo à ces deux clubs très actifs. Merci également à nos généreux sponsors AMP, Carène Assurances et le groupe LVA - qui nous permettent de fournir ces plaques aux clubs à un prix très raisonnable. Soulignons également les efforts des amateurs de véhicules militaires comme l’UNIVEM de Satory qui exposa une sélection de ses véhicules dans le cadre de la caserne Croy à Versailles pour la plus grande satisfaction des quelque 2 100 visiteurs comptabilisés. Merci enfon aux musées qui, pour la plupart, ouvrent gratuitement leur portes pour l’occasion et qui bien souvent s’associent avec les clubs pour proposer une manifestation d’ampleur. x 8 l’ authentique SorbiellesSaint-Jeandaires en association avec l’AAG et le VARP : les voitures au Château de Champdieu. Le rassemblement des Vieux volants du Pays Royennais. La Roue en bois en visite au Château du Taillis (SeineMaritime). Journées du Patrimoine Amateurs de véhicules d’époque et de collection (AVEC) : de passage à Saint-Georges-du-Bois (Sarthe). L'Association des collectionneurs de véhicules militaires du Valois (ACVMV) a organisé un rassemblement de véhicules historiques à Vincy-Manoeuvre au nord de Meaux. On y comptait cette Citroën B2 Kégresse et ce P17 en démonstration sur les bosses. Le Club auto moto de Chartres mène la vie de château. Montfort-sur-Meu : réunion inter-marques à l’initiative du club Vedette France. L'Association bretonne de véhicules anciens à une fois de plus "fait un carton" pour cette journée consacrée au patrimoine, puisqu'elle a réuni plus de 100 véhicules. Souvenir de la Belle Epoque (Le Mans), à Bourg-le-Roi en Sarthe. l’ authentique 9 MANIFESTATIONS Les Véhicules anciens du Léon, de Cornouaille et du Trégor au château de Kérazan en Loctudy. La Traction d’Occitanie : voitures exposées devant la mairie de Narbonne. Amicale nostalgique des tacots de l’Alsace du Nord : exposition au musée de l’Abri à Hatten. L’Univem de Paris expose à la Caserne de Croy à Versailles. L’Essieu bordelais : rallye de l’EntreDeux-Mers. Forez rétro auto moto à Saint-Marcellinen-Forez. 10 l’ authentique Le Torpédo club du Cantal au Château de Sédaiges, près d’Aurillac sur la route historique des châteaux d’Auvergne. Assurance Véhicules de Collection Vivez votre passion ! Accédez à des services étendus avec l’option Assistance Passion Collection, comme la prise en charge du gardiennage de votre véhicule pour qu’il soit en lieu sûr si le véhicule qui le tracte est accidenté, volé ou en panne. Et aussi, - 20 % (3) sur l’assurance auto de votre véhicule moderne en assurant les 2 véhicules chez AXA. Découvrez tout l’univers de la Collection vu par AXA, et demandez votre devis collection sur le site Internet www.collection.axa.fr. www.collection.axa.fr Selon clauses et conditions du contrat. 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L e simple fait d’évoquer le nom de Montlhéry suscite chez les amateurs d’automobiles excitation et intérêt. L’autodrome de Montlhéry, qui se situe en réalité sur la commune de Linas, a été le théâtre de tant d’événements qu’il est devenu un lieu mythique. Mais après le Grand Prix de l’A ge d’Or 2004, le circuit ferme ses portes à toute forme de compétition Cette peu courante Marly restaurée avec grand soin par son propriétaire a remporté le prix de l’authenticité décerné par la FFVE. automobile et moto, au grand désespoir des très nombreux passionnés qui prenaient plaisir à se retrouver en ce lieu historique. Aussi, lorsque l’UTAC (Union Technique de l’Automobile et du Cycle) propose à la FFVE d’apporter son concours à l’organisation d’une manifestation sur l’autodrome, c’est avec enthousiasme que le projet est accepté. Avec la collaboration des services historiques de Citroën, Peugeot et Renault ainsi qu’avec nos amis motards de l’UCMAC, tous partenaires de la manifestation, nous avons pu proposer aux amateurs une journée qui restera gravée dans les mémoires et qui je pense fera date dans l’histoire de l’autodrome. I Coup de peinture C’est donc le samedi 20 septembre, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, que les portes de Montlhéry s’ouvrent aux quelque 500 voitures et 130 motos invitées à venir communier autour du circuit. L’UTAC, pour des raisons d’assurances, ne peut proposer l’accès au public et c’est donc sur invitation que l’on peut participer ou assister à cette rencontre. Mais ces invitations ont été distribuées avec largesse. Malheureusement, pour des raisons bien compréhensibles de logistique, le nombre de concurrents devra être limité au grand dam de très nombreux amateurs dont la participation ne pourra être retenue. L’UTAC avait fait le choix de réserver cette manifestation aux voitures de marques françaises. Dès huit heures du matin, sans précipitation et sans les redoutés bouchons de la côte de Montlhéry, les collectionneurs accèdent aux différents parkings qui leur sont réservés. Dès l’entrée sur le site, chacun est agréablement surpris de constater que La manifestation a eu droit à la visite de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de l'écologie et député de l'Essonne, ici à côté de Jean-Pierre Mougin. Renault, Citroën et Peugeot participaient à l'organisation de cette journée. Ils ont également fait tourner en démonstration trois voitures de records. l’ authentique 13 MANIFESTATIONS Au pied de la tour de contrôle, les voitures prêtes à prendre la piste. entre les superbes Hispano, la vingtaine de Facel toutes plus belles les unes que les autres ou encore les Georges Irat, Sandford, Bugatti, Bignan... Que choisir ? Après un long débat c’est une Simca dans une peu courante version Marly, superbement restaurée, qui remporte le prix. Côté moto, les administrateurs du collège moto de la FFVE décernent L'ancien ministre de l'Education Nationale Luc Ferry était présent, à côté de la splendide barquette conçue par son père Pierre, préparateur fameux (photo de droite). tout est particulièrement bien entretenu et dans un état impeccable. Des travaux de mise en peinture des infrastructures ont été réalisés incluant même les publicités d’époque. Les stands de ravitaillement ainsi que les bâtiments administratifs ont été baptisés du nom de grands constructeurs ou pilotes français et le bâtiment de la direction de celui du créateur des lieux : Alexandre Lamblin. Les pelouses sont impeccablement tondues et le compétition d’investir l’anneau, cette fois sans « pace-car », ce qui nous permet de voir « s’affronter » dans un combat bien sympathique des Amilcar, Sandford et autres petites sportives avec, entre autres, la Formule 1 Matra MS10 ex-Stewart. Afin de donner un peu de piment à la manifestation, L’UTAC a invité Jean Ragnotti et Philippe Bugalski pour un duel amical mais surtout spectaculaire entre la Renault 5 Turbo et la Citroën Xsara WRC. Nous assistons alors à une poursuite époustouflante entre ces deux virtuoses du volant qui enchaînent sprint, "burn-out", accélérations, dérapages, tête-à-queue avec une maîtrise exceptionnelle : du grand art ! I Voitures de records Au volant de sa Georges Irat, Michel Piat et son fils Emmanuel, sous l’œil attentif de Jean-Pierre Mougin. À droite, cette rarissime et très belle Bignan 10CV de 1922 était présentée par le petit-neveu du constructeur, Pascal Rousselle, administrateur de la FFVE. Jean-Pierre Beltoise, dont la passion pour l'automobile ne faiblit pas ! 14 revêtement des routes intérieures a été refait. Montlhéry est donc dans un état impeccable et tout est réuni pour que nous passions une journée inoubliable, d’autant plus qu’un soleil resplendissant nous gratifie de ses rayons. I Démonstrations amicales A partir de 10h30, l’anneau est ouvert à tous pour des parades d’une trentaine de voiture encadrées de « pace-car ». Nous ne sommes pas là pour faire la course : tout le monde l’a bien compris et c’est dans la bonne humeur que les voitures, tous styles confondus, ont accès à la piste. Certes, il faut être un peu patient pour accéder à la pré-grille, mais nous sommes entre amis et tout se passe bien. A 12h30, c’est au tour du plateau l’ authentique A l’époque, Montlhéry fut le cadre de très nombreuses tentatives de records et les trois constructeurs français avaient tenu à évoquer la participation de leurs voitures à ces compétitions en mettant en piste la réplique de la 40CV Renault, la 301C Peugeot (Miramas) et la réplique de la petite Rosalie. Parmi les centaines de voitures et motos rassemblées, la FFVE avait décidé de décerner un prix de l’authenticité à une voiture et une moto. La tâche n’est pas aisée car le prix à une rarissime Clément 1903. La FFVE ayant délégué le rassemblement motos à ses amis de L’UCMAC, ceux-ci ont su rassembler plus d’une centaine de machines dont de très nombreuses et très anciennes dans des états de conservation ou de restauration remarquables (voir les pages moto). Nous sommes donc rassurés, Montlhéry qui suscita bien des inquiétudes, semble aujourd’hui entre bonnes mains. Les dirigeants de l’UTAC, également collectionneurs (cela rassure !), sont conscients du patrimoine dont ils ont la charge et œuvrent à la conservation du lieu et à sa mise en valeur historique tout en assurant sa gestion financière par une utilisation professionnelle.x Merci à Messieurs Mougin, Dumas et Schmaltz, ainsi qu’à leurs collaboratrices et collaborateurs de nous avoir permis de vivre une journée qui restera gravée dans nos mémoires. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour 2009. FIVA Assemblée générale 2008 Plus de cent délégués de 33 pays se sont rassemblés le 25 octobre 2008 à Bruxelles pour l’assemblée générale annuelle de la Fédération I nternationale des Véhicules Anciens, dont la FFVE est membre fondateur. PAR PATRICK ROLLET D epuis ses origines, la FIVA est largement focalisée sur l’Europe, en se préoccupant tout particulièrement de l’activité réglementaire de l’Union Européenne. Pour mieux anticiper et réagir aux projets de directives pouvant injustement pénaliser les véhicules anciens, elle s’entoure des services d’un cabinet de « lobbying » spécialisé, l’EPPA, dont la double mission consiste à « voir venir » les textes menaçants et à conseiller le comité directeur de la FIVA sur les actions à mener. En 2008, par exemple, des exemptions ont été obtenues sur des projets de directives concernant le bruit des pneus ou l’utilisation de produits chimiques dans les peintures. I Russie et Etats-Unis se rapprochent de la FIVA Mais, en dépit de sa représentation en Amérique du Sud, en Extrême-Orient ou en Australie, la FIVA restait plus « régionale » que véritablement mondiale. Ceci est en train de changer avec l’arrivée de la Russie, qui fut « intronisée » à Bruxelles, et des Emirats Arabes Unis, dont la candidature a également été acceptée. Dans ce dernier cas, la nouvelle fédération, basée à Dubaï, est soutenue par son ministère de la Culture. L’événement majeur de Bruxelles fut néanmoins le développement prometteur de la FIVA en Amérique du Nord, sous l’impulsion d’un collectionneur particulièrement dynamique, Mark Gessler, « découvert » par Derek Bonzom et rencontré en Californie l’été dernier par le président Horst Brüning et Patrick Rollet, lors de leur mission aux USA. Mark a présenté à Bruxelles la stratégie, le projet d’organisation et le plan de travail de « FIVA North America » pour les deux années à venir. Il a été nommé correspondant de l’organisation pour cet immense territoire de plus de quatre millions de véhicules anciens (50% du « marché » mondial). Dans un premier temps, l’objectif est de faire connaître la FIVA outre-Atlantique. Dès 2008, un Trophée FIVA a été décerné au véhicule le plus original des expositions de Pebble Beach (Californie), Faifax County (Connecticut) et St Michaels (Maryland). Une douzaine de concours d’état et de rallyes seront dotés d’un Trophée FIVA en 2009. Sur le plan législatif, des contacts sont organisés avec des cabinets spécialisés de renom, tels la SEMA, pour mieux anticiper les projets concernant les véhicules anciens au niveau fédéral ou des états et provinces des USA et du Canada et pour mieux comparer les évolutions de chaque côté de l’Atlantique. La future structure bénéficie déjà du soutien de Hagerty Assurance, la première société spécialisée en Amérique du Nord, également présente au Royaume-Uni. La commission Législation de la FIVA prépare un texte sur l’usage « écologique » de son véhicule ancien, un complément au guide des utilisateurs de véhicules historiques (disponible au bureau de la FFVE à Rennes). L’assemblée générale a par ailleurs entériné la nouvelle définition d’un véhicules ancien, en tout point compatible avec la définition française, parlant en particulier de véhicules ayant au minimum 30 ans. Cette action a été prise pour montrer aux autorités politiques européenne ou nationales le souci de maîtrise du nombre de véhicules anciens, sans laquelle il deviendrait de plus en plus difficile d’obtenir des dérogations et exemptions aux lois et règlements affectant l’ensemble du parc de véhicules « modernes ». Enfin, la fédération suisse a obtenu une reconnaissance officielle du caractère culturel des véhicules anciens. Brüning-Gessler Horst Brüning, président de la FIVA (à gauche) et Mark Gessler, correspondant en Amérique du nord, aux courses de véhicules historiques de Laguna Seca. En marge de l’assemblée générale, Patrick Rollet (vice président stratégie & finances (à gauche) et Horst Brüning I La poussée écologique sous contrôle Sûreté et protection de l’environnement restent les deux dossiers majeurs, porteurs de risques de contraintes nouvelles pour les véhicules anciens. Des « victoires » sont néanmoins acquises. Après l’Allemagne en 2007, la FIVA et les Fédérations Néerlandaise et Danoise ont obtenu en 2008 l’exemption de restrictions de circulation pour les véhicules anciens dans les "Zones à Faibles Emissions" (Low Emission Zones, ou LEZs). La résolution de ce problème reste difficile en Italie, où ce type de réglementation est dévolu aux communes. Il n’existe par contre pas en France où la FFVE a eu confirmation de l’absence de tels projets de zones à faible émission. I Elections : peu de changements Roberto Loi (Italie) et Patrick Rollet (France) ont été reconduits dans leurs postes respectifs de premier vice-président et de vice-président stratégie et finances. Renato Pujatti (Italie) remplace son compatriote Pierro Brezza, démissionnaire, au poste de directeur en charge des véhicules utilitaires. Quant à Jean-François Ruchaud (France), il reste actif au sein de la commission technique de la FIVA. La prochaine assemblée générale de la FIVA se tiendra le Samedi 31 octobre 2009.x Remarque : les mises à jour bimestrielles de la législation de l’Union Européenne sont consultables et téléchargeables sur le site www.fiva.org l’ authentique 15 MANIFESTATIONS Comme il y a deux ans, la manifestation comportait un concours d'état, sous le nom « Le Mans Heritage Club ». Etaient ainsi réunies vingt-quatre voitures ayant pris part aux 24 Heures, des origines à nos jours. Réparties en six catégories d'âges, elles ont fait l'objet d'une confrontation dans laquelle la FFVE était partie prenante. Le jury comportait en effet plusieurs groupes, auxquels était attribuée une catégorie, l'un d'eux La Renault A442B, forte de sa victoire en 1978, reçoit le "best of show". À droite, Roger Tainguy remporte la Coupe FFVE, grâce à la restauration de qualité dont il a fait bénéficier cette Delahaye 135 S. LE MANS CLASSIC Le concours "Le Mans Heritage" Un concours d'état se déroulait au Mans Classic, au mois de juillet, parallèlement aux courses qui ont attiré de magnifiques machines de compétition. (PHOTOS SC) L e Mans Classic, c'est la rencontre de tous les superlatifs, sur la piste, dans les paddocks, au cœur des clubs et au long des allées... Cette quatrième édition confirme l'événement de Peter Auto dans sa place de premier plan. Du 11 au 13 juillet, il a déplacé plus de 80 000 personnes venues assister aux courses, visiter les clubs, explorer le village de professionnels, admirer les expositions, bref prendre un bain complet d'histoire. étant présidé par Claude Delagneau. Il était entouré d'autres "pointures" journalistes, historiens ou simples connaisseurs, comme Philippe Graton (la famille de Michel Vaillant...), Michel Bollée, Jean-Marc Teissèdre, Alain Bienvenu, Hervé Poulain, Alain Bouldouyre, Claude Delagneau, Pierre Abeillon, Hervé Guyomard et Marc Schiklin, cet aréopage masculin étant éclairé par le sourire de Paloma Picasso. Exceptionnelle par sa technique avancée, cette Mercedes 300 SL compétition 1952 a été couronnée par le jury. Jean-Pierre Jaussaud à côté de la Renault A442B qu'il a amenée à la victoire en 1978. 16 l’ authentique RÉSULTATS Après une journée passée à inspecter les automobiles et interroger leurs propriétaires, le jury se retrouvait en soirée pour déterminer le classement final. Chaque équipe présentait son résultat, mis en cause ou non par les autres. Hervé Poulain en a profité pour rappeler qu'une « auto de course est conçue pour gagner. Donc elle n'atteint sa plénitude d'être qu'en cas de victoire. » Certaines catégories se sont révélées plus difficiles à départager, mais globalement les avis convergeaient. Certaines voitures intéressantes ont dû être éliminées, soit par absence de quelqu'un pour les présenter, soit par incapacité à démarrer. Restait le « best of show ». Parmi les prétendantes les plus sérieuses, deux se détachaient du lot, car ayant remporté la course mancelle : la Porsche 956 en 1983, après une seconde place l'année précédente, et la Renault A 442B en 1978. Deux splendides machines, authentiques, intéressantes... C'est finalement la Renault qui l'emportera d'une tête, notamment grâce à sa rareté. Et puis elle est présentée par l'un des pilotes l'ayant amenée à la victoire, Jean-Pierre Jaussaud.x Cette Porsche 956 a frôlé le "best of show", grâce à une victoire et une seconde place à la course mancelle, deux années consécutives. Son authenticité et son palmarès ont permis à la Gordini huit cylindres 1953 de Paul-Emile Bessade de recevoir le prix FIVA. Jetons un coup d'œil aux gagnantes de chaque catégorie : Catégorie 1 (1923-1939) : Aston Martin Ulster 1934 (Paul Wright), pour son authenticité, son état, son dessin élégant. Catégorie 2 (1949-1957) : Mercedes 300 SL 1952 (collection Mercedes), pour sa conception très en avance sur l'époque, avec une carrosserie aérodynamique intégrant les fameuses portes papillon et un moteur à injection. Catégorie 3 (1958-1962) : Panhard-CD 1962 (Etienne de Valance), pour son historique limpide et très bien documenté, ainsi que son authenticité. Catégorie 4 (1963-1971) : Ferrari 250 GTO 1963 (Christian Gläsel), pour la beauté de son dessin, son palmarès aux 24 Heures du Mans et au Tour de France Automobile, et sa restauration splendide. Catégorie 5 (1972-1981) : Renault A 442B 1978 (Renault Histoire & Collection), pour sa première place aux 24 Heures du Mans 1978 et la présence de Jean-Pierre Jaussaud pour célébrer le trentième anniversaire de cette victoire. Son histoire est limpide, avec comme seul propriétaire la marque qui l'a conçue, construite et faite courir. Catégorie 6 (après 1981) : Porsche 956 1982/1983 (Jean-Marc Luco), pour sa deuxième place aux 24 Heures du Mans 1982 et sa victoire l'année suivante. Best of show : Renault A 442B 1978 (Renault Histoire & Collection). Prix FFVE : Delahaye 135 S 1936 (Roger Tainguy), pour la qualité de sa restauration. Cette voiture a reçu plusieurs carrosseries et remise dans sa configuration d'origine. Prix FIVA : Gordini 24 S 1953 (Paul-Emile Bessade), pour son authenticité et son palmarès exceptionnels. Prix Automobiles Classiques : Ford GT40 (musée des 24 Heures). Prix du musée des 24 Heures : DB HBR (François Gaillard), pour sa victoire à l'indice de performance. Prix spéciaux du jury : Austin Healey Sprite Sebring, Singer Nine Le Mans, BMW M1 Gr5, Sauber SHS C6, Talbot T 105. Cette élégante Aston Martin Ulster s'est vue décerner le premier prix de sa catégorie. CONCOURS DES CLUBS Etienne de Valance, ancien chef de la compétition chez Panhard, à côté de la CD 1962 qui a remporté sa catégorie. Débats animés d'un des groupes, autour de Claude Delagneau. Parallèlement, un concours départageait les clubs présents, sur le thème « vos plus belles victoires », dont voici le résultat : 1 - Bentley Driver South East Region (35 modèles d'avant-guerre). 2 - Corvette Club de France (qualité des voitures, présence d'Henri Greder et sa Corvette Sting Ray). 2 - Renault Histoire & Collection (variété des modèles, présence des A 442B et A 443). Best of show : clubs Lotus (gamme complète avec 445 voitures présentées par quatre clubs réunis). Prix FFVE : Club DB-Panhard (qualité de autos, lien avec les 24 Heures du Mans). Prix Rétroviseur : Singer Owners Club (plateau varié dont trois ex-Le Mans). l’ authentique 17 MANIFESTATIONS Taxis à l'honneur au Mondial de l'Auto En marge des nouveautés que proposaient le Mondial de l'Auto, une expositions spéciale faisant honneur aux taxis du monde, dans le hall 8 où la FFVE tenait un stand. PAR LAURENT HÉRIOU Un bel ensemble de taxis parisiens, des Autoplace aux fameux G7 noirs et rouges. Imaginez-le klaxonnant dans les rues de Rome : le Multipla était déjà un monospace très astucieux. 18 C haque édition du « Salon de l'Auto » accueille une exposition spéciale dans le hall 8, dont le thème est proposé au CCFA, le Comité des Constructeurs Français Automobiles, en fonction de l'actualité, des préoccupations, des enjeux, et de l'impact qu'il peut avoir sur le grand public. C'est à lui que l'on s'adresse, d'une manière lisible par le plus grand nombre, toutes générations confondues, tout en restant vigilant sur l'information historique pour l'amateur automobile, qui va être plus informé, plus exigeant et donc plus critique, ce qui est légitime. Le thème des "Taxis du Monde" a été retenu quasiment à l'unanimité par l’ authentique son côté international, toutes les villes pouvaient être représentées, toutes les marques également. La cible pouvait toucher un plus grand nombre de visiteurs, qui sont plus nombreux à avoir pris un jour un taxi que d'être monté dans une voiture de collection. I Quinze pays représentés Une liste idéale est alors établie pour traiter le sujet d'une façon correcte, et c'est la chasse à l'auto qui commence. Collections constructeurs et importateurs, fédérations, clubs, musées, amis, collectionneurs, c'est l'activation habituelle des réseaux, mais cette fois, il a fallu ouvrir des garages moins connus, car moins référencés et plus discrets. Au total 15 pays, 20 villes, 38 taxis et deux vélos taxis, plus le Checker Aerobus qui a assuré les navettes pendant les journées presse, et que nos n'avons pas pu nous résoudre à voir repartir : il est resté dans l'exposition, pour le plus grand bonheur des visiteurs, vu le nombre de fois ou il a été photographié ! Ce Checker de New-York, exposé aussi en version normale, fait partie des incontournables, tout comme les Renault AG Taxi de la Marne 1913 et KZ Autoplace G7 1933, MercedesBenz 260D 1936 de Berlin, Fiat Multipla 1958 de Rome, B2 1925 Compagnie des Taxis Citroën et Peugeot 403 G7 1961 de Paris, Tuk-Tuk 1989 de Bangkok, Jeepney 1987 de Manille, VW Cox 1992 de Mexico, et Austin FX4 1965 du "swinging" London. Sans eux, l'exposition ne tient pas la route. I Photos grand format Puis il y a les autres, moins attendus, mais qui apportent le petit plus qui fait la différence : Hanomag Kommisbrot 1925 de Berlin, De Soto « Jumbo Cab » 1946 de Chicago, Citroën B15 1929 Grand Hôtel et Peugeot 401 Slota 1935 à Paris, Piaggio Taxi d'Hôtel et Fiat 600D Jolly Taxi de plage à Capri, Renault Colorale Taxi 85 1956 de Lisbonne, Toyota Crown 1987 de Tokyo, Gaz Volga 1970 de St Petersbourg, et Austin FX3 1952, so british. Le thème permettait d'aller jusqu'à aujourd'hui et même demain : Mercedes-Benz E300 Bluetec TAXIS G7 pour Paris et LTI TX4 2 Londonien pour 2008, jusqu'au projet PSA pour demain : le taxi devient multimédia pour optimiser le temps de travail ou de loisir. Le choix scénographique fut un pari entre la couleur et le noir et blanc et la mise en situation des visuels de villes en haute définition pour les agrandissements grands formats : plongée dans les fonds photographiques de Keystone, Getty l'idée. La Compagnie des Taxis Citroën compte déjà 2 500 des 12 500 taxis parisiens en 1925, alors qu'il n'y en a que 16 500 aujourd'hui, 83 ans plus tard... La TSF équipe les Peugeot 401 DLT de la Slota dès 1935, le diesel sur un modèle de grande série (on ne compte pas les 200 Citroën C4) apparaît sur la Mercedes 260D en 1936 presque 50 ans après la date de son invention en 1887, l'Austin FX3 tourne sans discontinuer au rythme Lemoine et Jean-François Ruchaud, et des fidèles Georgette Dubois et Alain Chertier : on ne s'est pas ennuyé. L'ACF a présenté des tirages de plaques photographiques de taxis du début du XXe siècle, à l'initiative d'Hubert D'Honincthun, secrétaire général, sur un stand fort bien tenu par notre ami Emmanuel Piat, responsable des archives : bravo et merci à eux. Merci aussi aux autres partenaires de images et Roger Viollet : un grand plaisir. Plaisir aussi d'expliquer au visiteur ce qu'on lui présente : des informations techniques simples, mais surtout une histoire : celle du véhicule et des anecdotes qu'il peut raconter à propos de son parcours d'automobile et de taxi. « trois huit » des taximen londoniens, la Fiat Multipla naît de la contrainte de faire un utilitaire à partir d'une 600 à moteur AR, Morris Markin, Mr Checker, a bien observé un certain John Hertz fondateur de la Yellow Cab Co, et applique ses recettes au business du taxi, les Mexicains ont bien du mal à se séparer de leur Vocho, la VW Cox si facile à réparer et il se vend plus d'un million de Bajaj par an en Indonésie...Voilà un survol d'anecdotes qui enrichit la visite de tout un chacun, l'information est disponible à qui veut la lire, et reprise dans le catalogue mémoire de l'exposition. l'exposition : Meguiar's, Taximag, Vivolta, Gefco, Radiotaximedia, et Taxis G7. Pour finir, quelques statistiques : 56% des français et 32% des étrangers, soit une moyenne de 44%, déclarent avoir visité l'Exposition Spéciale des Taxis du Monde. Soit 630 507 des 1 432 972 visiteurs du salon. 19% avaient l'intention de la visiter en arrivant, soit 272 264. Pour l'indice de satisfaction, "l'Exposition Spéciale" arrive après les Ce spectaculaire Cheker Aerobus a servi de navette pendant les journées presse, en restant ensuite toute la durée de l'exposition. voitures particulières en 2ème position ex-aequo avec les énergies alternatives, à 5% de ce qui a donc le plus intéressé 71 648 visiteurs. Ces résultats confortent le statut de produit image et animation des "Expositions Spéciales" pour le Mondial de l'Automobile. x Catalogue Taxis du Monde12 € disponible chez PG Medias, 99, bis Avenue du Général Leclerc 75 014 PARIS 01 42 06 94 50 [email protected] I La vie des taxis... Tout le monde sait que c'est le général Galliéni qui donne l'ordre de réquisition des taxis pour le transport de ses troupes en 1914, mais c'est le comte Walewski, fondateur de la Compagnie Française des Autoplaces de Paris, future G7, qui lui propose Le plus célèbre de tous les taxis : le Renault AG, surnommé "taxi de la Marne" pour son rôle de transport de troupes pendant la première guerre mondiale. À gauche, archétype du taxi urbain, l'Austin londonien reste fidèle à sa forme un peu démodée. À droite, le plus exotique : le Jeepney qui circule habituellement à Manille. Un taxi haut en couleurs ! I Partenaires et statistiques La FFVE a tenu un stand de haut rang, qui lui permet d'aborder un autre public, avec une communication et des outils spécifiques comme le dépliant des 40 ans d'ailleurs vite épuisé. Merci à tous ceux qui en ont assuré la permanence, dans l'ambiance conviviale désormais de tradition sous la férule de Dominique Viginier, avec la complicité de Michel l’ authentique 19 MANIFESTATIONS Paris au mois d'Août Le 3 août dernier, Paris a vu déferler une vague de voitures anciennes venant perturber les cars de touristes et distraire leurs occupants. La FFVE y comptait plusieurs représentants. PAR MICHEL ROMANET-PERROUX - PHOTOS SC À droite, embouteillage place du Trocadéro. Les rues de Paris, vues du cockpit du Messerschmitt de Serge Cordey. À droite, l'Hotchkiss de Claude Delagneau et la Traction de Céline Poussard : du beau linge place Vendôme ! N on ce n'est pas le film de Pierre Granier-Deferre ni le roman de René Fallet, mais simplement pour les nostalgiques des voitures d'hier une balade dans les rues de la capitale. L'idée de cet événement est née en janvier dernier car plus de 180 équipages n'avaient pu prendre part à la Traversée de Paris dont le nombre d'engagés est limité à 350 (limite du stationnement aux Fontaines du Trocadéro). Pour satisfaire un plus grand nombre, l'association Vincennes en Anciennes a donc imaginé, réalisé et organisé "Paris au mois d'août". Le rendez-vous de départ était QUELQUES CHIFFRES Présence de 259 équipages dont 44 % adhérent à l'association Vincennes en Anciennes, 28% de voitures françaises, 22% de voitures anglaises. La marque la plus représentée est MG (25 voitures) suivie par la famille Triumph (18 exemplaires), alors que la plus ancienne est une Ford T de 1923. 20 l’ authentique toujours l'esplanade du château de Vincennes, dès 8 heures du matin. Les deux cent cinquante et quelques voitures venaient se ranger par ordre d'arrivée pour laisser leur propriétaire retirer la plaque rallye, le livre de route et prendre un café. La joie et la bonne humeur étaient autant de mise que lors de la traversée de janvier, puisque dès le départ les consignes sont de se faire admirer, quitte à tourner plusieurs fois sur les places traversées. On commençait place de la Bastille, mais c'est place Vendôme, au pied de la célèbre colonne, que se créera spontanément le plus bel embouteillage de la matinée. Si bien que les spectateurs ne savaient plus à quelle époque il était tant les voitures anciennes avaient envahi l'endroit. Quant aux touristes ébahis, ils ne demandaient qu'à être photographiés avec les autos, profitant de l'aubaine de cet extraordinaire musée éphémère et roulant. Le parcours s'achevait au domaine national de Saint Cloud, où après avoir stationné leurs autos le long d'une allée cavalière, conducteurs et passagers se retrouvaient autour de leur panier pique-nique pour un Pique-nique final au parc de Saint-Cloud. déjeuner sur l'herbe. 259 équipages ravis avaient fait le déplacement, parmi lesquels une voiture venue spécialement de Belgique, ce qui impliquait un départ très matinal ! Le rallye comptait quelques hôtes de marques, comme le président Claude Delagneau au volant de son Hotchkiss et la vice- présidente Céline Poussard en passagère de sa Traction. Cette première édition ayant remporté un succès inespéré, elle aura évidemment une suite : rendez-vous le 1er dimanche du mois d'août 2009, pour à nouveau, sillonner avec bonheur les rues de la capitale. x RALLYE Rémy Boada, président de l'Aderh, et Claude Delagneau, partageaient l'habitacle de cette Porsche 911 T prêtée par Freddy Macq. Historique Routes du Nord L' Historique Route du Nord correspondait en septembre à la dernière manche du challenge Aderh. Rémy Boada et Claude Delagneau y partageaient une voiture. PAR ALAIN COUNE, PRÉSIDENT O À droite, Iso Lele menée par Jérôme Cornette et son épouse. 22 n est venu de Marseille, Perpignan, Lyon, ClermontFerrand, Montluçon, Rouen, NuitsSaint-Georges, Paris, de Lorraine, de l'Oise, de l'Aisne, du Pas-de-Calais, des Ardennes, mais aussi d'Angleterre et bien sûr de Belgique, sans oublier un jeune Québécois, venu apprendre "le monde de la voiture ancienne à la française" pour participer à la quatorzième édition de l'Historique Routes du Nord ville de Maubeuge, manche terminale du challenge Aderh 2008 et avant-dernière du premier trophée des Quatre frontières. Le 19 septembre se présentent au Centre auto sécurité de notre ami Jacques Pierard 58 équipages, véritable musée itinérant de 29 marques et 50 types différents, avec à leur tête l'équipage présidentiel composé de Claude Delagneau (FFVE) et Rémy Boada (Aderh). Grande première dans notre l’ authentique discipline, calquée sur le fonctionnement des rallyes qui ont écrit la légende avec contrôles horaires, contrôles de passages et moyennes imposées toujours inférieures à 49,9 km/h selon la réglementation en vigueur AderhFFVE. Après le repas au château de la Motte à Liesseies, les festivités commencent et à 21h l'équipage n°1 s'élance pour une étape de 39 km dans le bocage Avesnois, avec la crainte de se perdre dans la nuit noire. A l'issue de ce premier test, l'organisateur heureux peut effectuer un premier classement. Remise des prix, lors de la réception finale à Maubeuge. Samedi matin, c'est du site touristique du Bol Vert à Trelon que s'élancent les participants via petites routes, monts et forêts à travers l'Avesnois, la Belgique frontalière, la Thiérache et les Ardennes. L'agréable surprise est l'accueil réservé par la charmante commune d'Attigny qui attend le passage de l'événement avec à sa tête le maire et une cinquantaine d'habitants offrant aux concurrents tartes et gâteaux, boissons et friandises. Du bonheur pour tout le monde ! I Suspense jusqu'au bout A midi, le premier équipage se présente au contrôle horaire de Signy-L'Abbaye pour la mise en parc d'exposition et un repas Ardennais. La troisième étape peut alors se présenter. Routier toujours aussi touristique et verdoyant, travaillé à la sauce de l'organisateur, de courtes étapes, des subtilités et pièges naturels disposés là où on ne s'y attend pas, une navigation de tradition, un peu de métré, beaucoup de non métré, un soupçon de cartographie (à points et muette), notes à l'ancienne etc... pour le plus grand ravissement des uns (pilotes) et des autres (navigateurs). Passage à Signy-le-Petit pour la pause d'après midi, et le retour s'effectue selon la même philosophie. A 18h30 Franck Plateau et son épouse (château de la Motte) accueillent le rallye pour le repas de gala, terme de la troisième étape. Après ces combats pacifiques, 6/10è de point séparent le premier du deuxième en navigation, le troisième étant à un point. Suspense total pour le lendemain et la dernière étape. Au départ de la quatrième étape, le soleil chauffe l'ambiance. A la mi- un routier toujours agréable où la ville de Jeumont souhaite par banderoles la bienvenue aux participants et à l'Historique Routes du Nord. Le parc des expositions et l'auditorium, mis à disposition par la ville de Maubeuge, concrétisent la remise des prix, qui comme cela est de coutume au Nord se veut de qualité, marques de remerciements des organisateurs vers les participants qui les ont gâtés avec de si belles voitures. Le mot de la fin revenant au président Claude Delagneau : « Je suis venu, j'ai vu, je suis convaincu ». x À gauche, Passage de nuit pour la Fiat 500 de Nicolas Faure et Gregory Pelini. Arrêt au contrôle, pour le buggy Apal de Vincent et Delphine Désir. journée, le sourire est toujours sur les lèvres des équipages. Les dés sont presque jetés et les classements une nouvelle fois modifiés. Pour la suite, après un CP à l'ancienne, le cap est mis sur le charmant village de Dimont. Le retour sur Maubeuge se fait après un périple de 450 km, par Jacques Montaron et Philippe Boillot pilotaient ce cabriolet 404. l’ authentique 23 MANIFESTATIONS Concours d'état au ParisDeauville En plus du rallye et du traditionnel concours d'élégance sur l' hippodrome de la Touques, le Paris-Deauville comportait le 5 octobre dernier un concours d'état, organisé sous l'égide de la FFVE. PAR ROBERT-LOUIS BREZOUT-FERNANDEZ, PRÉSIDENT DU JURY D ébut octobre, comme chaque année depuis 42 ans, se déroulait la traditionnelle randonnée Paris-Deauville organisée par le Club de l'Auto. Traditionnelle à plus d'un titre puisqu'on y retrouvait, ainsi qu'à l'accoutumée, un plateau de voitures digne des plus grandes concentrations internationales, des étapes sachant mettre en valeur la gastronomie et le bien-vivre à la française, le tout couronné par le légendaire concours d'élégance du dimanche après-midi. Pourtant, pour la première fois cette année, le Club de l'Auto, désireux de sortir d'une emprise conventionnelle, avait fait appel à la FFVE pour organiser un concours d'état, le dimanche matin, sur les pelouses de l'hippodrome de la Touques. Le temps typiquement automnal et normand, fait de crachin, de pluie et de vent, n'était pas à l'unisson du spectacle qu'offrait au jury et au public les voitures restaurées du concours. Quinze sur les vingt-trois engagées avaient osé braver les éléments. Entre deux averses, les jurés ont tout de même pu officier et tous les participants se soumirent bien volontiers au feu roulant des questions et aux investigations pointilleuses des jurés avec une amabilité et une patience dignes de 24 l’ authentique tous les éloges. Les concours d'état organisés par la FFVE, ou sous son égide, reprennent les caractéristiques des principaux concours internationaux. Celles-ci sont quantifiées dans le "Manuel d'examen des véhicules restaurés" que l'on peut aisément consulter sur son site. Ainsi, au début du concours, 300 points sont attribués à chaque voiture : 200 points sont dévolus à l'examen de la voiture elle-même (moteur, châssis, carrosserie, sellerie, faisceau électrique), 60 points concernent l'authenticité de la restauration, tandis que 40 points permettent de noter l'élégance de l'ensemble mécanique et carrosserie. Les défauts, les erreurs ou les omissions entraînent, en fonction de leur importance, la perte d'un ou plusieurs points, défalqués des 300 points du capital de départ. x RÉSULTATS 1 > Sunbeam Super Sport, 1927, 2 3 appartenant à M. Roger Adams : 287,5 points > Horch 853 A, 1938, appartenant à M. Arnold Kawlath : 284,5 points > Bugatti 57, 1938, appartenant à M. Daniel Roggwiller : 283 points MANIFESTATIONS La Cord L29 de Carina et René Verbiest, qui ont remporté ce concours. De haut en bas : la Talbot T23 cabriolet mylord, présenté par JeanClaude Fabre ; la Ferrari 250 GT Lusso de Patrick Milcendeau ; le cabriolet Rolls Royce 1935 d'Arlette Hollande qu'elle présente avec Georgette Dubois. Elégance et prestige aux Sables d'Olonne Le premier concours d'élégance des Sables d'Olonne a remporté un franc succès. PAR GEORGETTE DUBOIS C' est le 19 juillet que s'est déroulé le premier concours d'élégance en automobiles sur l'hippodrome de la Malbrande, à côté des Sables d'Olonne, en Vendée. Sous un beau soleil d'été, les collectionneurs et le spectateurs se sont retrouvés pour partager leur passion commune du cheval et de la voiture ancienne. Un remarquable plateau de véhicules de prestige rarement présentés défilèrent sur une introduction musicale et les commentaires avisés de Claude Delagneau, président de la FFVE. Un échange amical et chaleureux entre les collectionneurs locaux et ceux venus de la France entière et d'ailleurs, a permis aux Cord, Bugatti, Delahaye, Hispano, Hotchkiss, Talbot 26 l’ authentique et Rolls Royce de se côtoyer en compagnie de célèbres jockeys et de leur magnifique monture. Jean-François Monclain a remporté la dernière course et a effectué un tour d'honneur avec la Cord de 1929 de René et Carina Verbiest, vainqueurs du Prix d'Excellence. Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître ! x L'équipe qui a organisé et animé le concours. De gauche à droite : Rodolphe Rapetti, du ministère de la Culture, Claude Delagneau, Catherine Delagneau, Georgette Dubois, Magaly Giron, Alain Chertier, Valy Giron et Céline Poussard. Collection d’un amateur Dimanche 22 mars 2009 VENTE EN PRÉPARATION 200 000 / 300 000 € 1935 Hispano Suiza type K6 coupé Binder La Maison de Ventes Osenat, l’une des dix premières en France, c’est aussi : des bureaux à Paris, une prestigieuse salle de ventes à Fontainebleau et un espace automobiles de collection à Moret-sur-Loing, une équipe de 20 collaborateurs à l’écoute de leurs clients, 6 départements : Meubles et Objets d’Art, Empire, Ecole de Barbizon, Souvenirs Historiques du XXe siècle, Automobiles de Collection, Bijoux. Plus de 80 ventes par an, 2 000 vendeurs annuels. 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PAR CLAUDE PEKER e salon trentenaire de Lyon qui s'est déroulé du 7 au 9 novembre se porte bien. S'il souffre d'une crise, c'est une crise de croissance. Faudra-t-il augmenter les surfaces, la largeur des allées, la durée du salon ? Les bénévoles des 3 A, qui se succèdent depuis 1978 au sein d'Epoqu’Auto, ne manqueront pas de se poser les bonnes questions. Fréquentation record ! chers véhicules, lesquels font rêver à tout âge. Un grand merci à la FFVE qui, dans son rôle de défenseur de la « libre circulation » a permis le classement au patrimoine industriel. I Expositions, clubs et marchands Rentrons donc dans ce monde où l'adulte raisonnable n'existe pas, avec une première exposition d'une dizaine Parmi les Hispano présentes, un beau torpédo H6B. Paul Berliet (à gauche), devant le stand de la Fondation portant son nom. de Renault Caravelle dont le club fêtait les 50 ans. Franchie la porte d'entrée, la galerie d'accueil conduisait à la découverte des premiers stands de clubs et musées plongeant les visiteurs dans un décor À droite, les nombreux stands de pièces sont une des forces d'Epoqu’Auto. 28 Près de 30 000 visiteurs ont parcouru les 27 000 m 2 en empruntant les trois km d'allées qui donnaient accès aux 300 stands de marchands (pièces, accessoires, artisans, artistes, miniatures, revues et documentations...) et une centaine de clubs et musées. Bel âge que 30 ans puisqu'en janvier 2009 il constituera le seuil de passage à «la postérité » pour nos l’ authentique d'époque. Une bien belle entrée en matière ! Suivait une allée d'artisans qui regroupe traditionnellement ceux qui ont le savoir-faire ( travail du bois, des métaux, des tissus...) indispensable aujourd'hui et... demain. Au passage, on pouvait admirer une très remarquable exposition offerte par la Fondation Berliet qui rappelait aux visiteurs que bien avant les "mastodontes" actuels, de bien jolis camions étaient fabriqués à Lyon, faisant déjà la fierté de ses habitants. La présence de cette exposition dans le hall 2 permettait un meilleur équilibre avec les nombreux marchands dont l'importance et la variété des étals étonnent toujours. Epoqu’Auto est aussi le salon reconnu de la pièce (occasion, neuve d'origine, refabriquée...). Vous y trouverez le petit détail qui finit votre véhicule et que vous cherchez vainement depuis des mois ou des années ! Dans le hall suivant étaient présentés les 32 véhicules de la vente aux enchères dont un tiers, le dimanche, devait trouver preneur. Face à l'allée principale, un premier grand thème proposait une exposition à connotation nettement sportive : Porsche et sa vingtaine de modèles, WWW.IMAGE-BOOK-FR.COM L RICHARD ROUSELIN Le Club HispanoSuiza avait réuni un ensemble exceptionnel de plus de trente représentantes de la marque. Du jamais vu ! I Un excellent crû Enfin, comme chaque année, Epoqu’Auto constitue un tremplin régional de choix pour : Donner de l'information sur l'évolution de la réglementation et les défis qui devront être relevés pour permettre aux collectionneurs de continuer à circuler librement et de conserver l'intégrité de leurs véhicules. La Fédération en la personne de son président Claude Delagneau a ainsi tenu une réunion d'information et d'échange pour les clubs, portant notamment cette année sur le nouveau système d'immatriculation (SIV) et les résultats des négociations avec les pouvoirs publics. Assurer la pérennité du monde des véhicules anciens. Le groupe de travail « Les passionnée de demain », créé dans le cadre de la FFVE, s'est réuni avec quelques artisans afin d'examiner la problématique de la poursuite de leur activité, RICHARD ROUSELIN des années 50 à nos jours. Poursuivons sur l'allée principale bordée de véhicules proposés à la vente, souvent de prestige à des prix « confortables ». On peut toujours rêver ! La passion qui anime les amateurs porte une grande part de rêve dénommée souvent nostalgie. Impossible, incroyable, donc exceptionnelle, la seconde grande exposition du salon concerne les 40 ans du club Hispano-Suiza. Ce nom, d'une marque hélas disparue, évoque immédiatement des images du luxe des années 20 et 30, concours d'élégance, stations thermales, la Côte d'Azur, le Pays Basque, les paquebots transatlantiques... Tout un monde de rêve. Au cours de sa traversée du salon, le visiteur avait déjà eu le regard attiré par trois Hispano, mais là il n'en croyait plus ses yeux : 32 modèles de 1913 à la fin de la fabrication avant la guerre, 32 longs et hauts capots surmontés de leur élégante cigogne, emblème de la marque. Toutes venues par la route sauf deux. Du jamais vu ! Pour ses 40 ans le club Hispano a fait les choses en grand car c'est la première exposition de cette importance. Bravo et merci ! indispensable à la survie de nos véhicules et de la transmission du savoir faire (avec pour objectif la formation de jeunes). Grâce à tous, le cru 2008 fut excellent. Le « secret » des 3 A réside en partie dans leurs statuts qui prévoient un renouvellement continu et partiel de l'équipe dirigeante conservant une motivation intacte et l'apport d'idées nouvelles. Un ex-président de club, comme votre serviteur, me disait au salon : "Depuis près de dix ans, j'ai vu passer plusieurs équipes et toujours avec le même accueil, la même convivialité et toujours des innovations." Pour conclure : beaucoup de visiteurs, c'est bien ! Mais les exposants ont-ils été satisfaits ? Et bien, cerise sur le gâteau, à l'exception semble-t-il des vendeurs de miniatures, peut-être trop nombreux, les ventes ont été bonnes et même, aux dires de certains, exceptionnelles. Preuve est faite que lorsque l'on aime on ne compte pas !x Lors de l'inauguration : Alain Deray, maire de Chassieu, coupe le cordon. A sa droite, le maire-adjoint de Lyon et Claude Delagneau. A sa gauche, JP Calvel, maire de Sathonay, Monique Chapelle, de la Fondation Berliet, et Alain Guillaume, qui dirige l'organisation du salon. À gauche, cette Porsche 917 faisait partie de l'exposition évoquant la marque. l’ authentique 29 RALLYE DES PORTES DE L'ORIENT A la découverte de la Syrie Dans la steppe syrienne, le cabriolet Traction de Claude Chambon trace la route. Claude Delagneau réalisait son rêve, en octobre 2008 : organiser un rallye en Syrie, pays dont il est tombé amoureux il y a quelques années. La rencontre des autos anciennes et du patrimoine archéologique syrien a été une révélation pour tous les équipages. PAR JB. PHOTOS S. CORDEY Au port de Lattaquié, les voitures sortent des containers. Ici, le cabriolet DS de Claude Quentin sous les grues portuaires. C e rallye a bien failli ne jamais voir le jour. Le premier contact de Claude Delagneau avec la Syrie dont il est tombé amoureux s'est effectué à la suite de l'assemblée générale de la Fédération Internationale des Véhicules Anciens (FIVA), en octobre1998. C'est Le Crac des Chevaliers, impressionnante forteresse médiévale bâtie par les Francs. Devant, la Bugatti 40 d'Alain de Waele. À droite, magnifique démonstration de derviche tourneur, la veille du départ et Claude Delagneau testant un mode de transport local ! 30 en effet ce jour-là qu'est officiellement entrée la Syrie dans cette honorable institution. Pour formaliser cette entrée, il s'en est suivi une visite en janvier 1999 de Claude Delagneau à Damas, sur l'invitation de Samir Darwich, président du Classic Car Club of Syria. Après trois autres voyages, la séduction l’ authentique Claude Delagneau et le Consul Général de France, qui a rejoint le rallye dans la ville morte de Sergilla. du pays opérant, Claude se mit à rêver d'un rallye de voitures anciennes sur place. Une première tentative fut engagée en 2001, mais dut avorter pour des raisons techniques, suite à une défaillance de la compagnie maritime. Un second essai ne fut pas non plus transformé, à cause cette fois de problèmes politiques liés au conflit israélo-arabe. Pourtant, Claude Delagneau ne se décourageait pas et, en janvier 2008, relançait son idée, basant son rallye sur une trentaine d'équipages. Sans aucune publicité, ce sont cinquante voitures qui finalement s'inscriront ! La Delahaye 135 d'Etienne Anglade et la Horch 853 de Giulio Caimi, sur le site de Qasr Ibn Wardan. Samir Darwich, président du Classic Car Club of Syria, et son épouse. Il accompagnait le rallye au volant d'une 2CV Charleston. Jacques Nicolas au volant de sa Bugatti Type 13 1922, la plus ancienne du rallye. I Des sites fabuleux Transport de bétail, dépassé par la Bentley MkVI de Philippe Lafontaine. Démarraient alors les opérations, qui se concrétiseront d'abord par un embarquement des automobiles à Fos-surMer, au mois de septembre 2008. Puis par l'arrivée des équipages à Damas, le 20 octobre : l'aventure commençait... l’ authentique 31 RALLYE DES PORTES DE L'ORIENT La Horch 853 de Giulio Caimi devant le temple de Bel, à Palmyre. Les voitures seront récupérées sans problème au port de Lattaquié, la sortie des containers s'effectuant en douceur. Puis, pendant dix jours, sous la houlette de guides forts de connaissances encyclopédiques, les visites s'enchaîneront à en donner le tournis, tant ce pays est d'une culture étonnamment riche. Rappelez-vous que ses terres ont vu passer depuis le Ve siècle avant Jésus-Christ, Sumériens, Acadiens, Babyloniens, Assyriens, Araméens, Parthes, Romains, Byzantins, Saljoukides, croisés, Mamelouks, Ottomans... entre autres. Dans cette région du Tigre et de l'Euphrate est née notre civilisation, subissant les soubresauts des invasions successives. Chaque population y a laissé une trace de son passage, sous forme de vestiges que l'on peut aujourd'hui admirer. Ainsi, l'itinéraire de 1 800 km a emmené les participants émerveillés à la découLors de la soirée en blanc s'était glissé un intrus... Christian Simonetti dans ses œuvres ! La Bentley 4,5 Litre d'Adrien Legoux, sous une arche en l'honneur de Bachar El Hassad à Sergilla. verte des plus beaux sites du pays : la citadelle d'Alep et sa grande mosquée, les châteaux des croisés comme celui vaincu par Saladin ou le fameux Crac des Chevaliers, Apamée et ses deux kilomètres de colonnes, l'immense mosquée des Omeyyades de Damas et ses souks pittoresques, l'église de SaintSiméon dont on dit qu'il resta perché 36 ans au sommet d'une colonne, la ville 32 Au pied des murailles du château de Saladin, le cabriolet Hotchkiss Saoutchik 1954 de Jean-Claude Serrière. l’ authentique morte de Sergilla, l'extraordinaire oasis de Palmyre, où la reine Zénobie tint fièrement tête au Romains... I Le plaisir de la fête Des participants heureux ! La Ford A de Frédéric Lelièvre dans les S d'accès au château de Saladin, sous l'œil attentif de Claude Delagneau. La Delahaye 135 cabriolet Antem de Camille Pernot passe devant le château de Saône. Claude Delagneau n'en a pour autant pas perdu son sens de la fête : entre la soirée en blanc sous une tente bédouine et quelques bouteilles de champagne débouchées au pied de la citadelle de Palmyre, il rappelait que la rigueur de l'organisation n'exclut pas le bonheur du rire et de l'amitié. Une organisation qui devait faire face à des problèmes particuliers à ce pays, que Claude put résoudre grâce à l'appui de son équipe rapprochée, son épouse Catherine et ses deux fils Pierre et Marc, ainsi que l'équipe de l'agence Adonis. Il est sûr que les choses ne sont pas toujours facile à prévoir et gérer, dans un pays où le tourisme de masse n'existe pas. Pas encore, serait-on tenté de dire, car comment résister à de telles merveilles ? Combien de temps encore pourra-t-on ? Ne tardez pas à vous y rendre, pour vous aussi découvrir ces merveilles. Catherine et Claude Delagneau, sans qui ce rallye n'aurait pu voir le jour. Dans la vallée des tombeaux, à Palmyre, la Lancia de Jean-Pierre Callay. l’ authentique 33 RALLYE DES PORTES DE L'ORIENT Jürgen Jenrich était venu avec cette étonnante Tatra 87 de 1948. I Patrimoine culturel et patrimoine industriel Le rallye symbolisait également la rencontre de deux patrimoine : la culture moyen-orientale et le patrimoine industriel européen. Les voitures représentaient bien sûr le second, apportant aux Syrien un spectacle rare et original. La plus ancienne était la Bugatti Type 13 1922 de Jacques Nicolas, et à l'autre extrémité l'on trouvait la Jaguar Type E série 2 de Philippe Looten. Entre les deux, de belles classiques françaises ayant pour marque Delahaye, Delage, Hotchkiss, Bugatti, Talbot ou Voisin, mais aussi de plus jeunes sportives, comme un cabriolet DS, deux MG et Triumph, quelques Mercedes et même un cabriolet Alpine A110. Sur leur passage, elle ne déclenchaient que sourires et signes de mains, attirant des hordes d'enfants fascinés par ces surprenantes machines. D'ailleurs, l'hospitalité syrienne n'est pas Au pied de l'Arc de triomphe de Palmyre, un des sites les plus spectaculaires de Syrie, sont alignées une partie des voitures du rallye : Hotchkiss, Bugatti, Delahaye, Delage... Perplexité devant la Bugatti 35 d'André Dufilho... Le temps de repartir : les voitures reprennent le chemin des containers. un vain mot, et l'arrêt dans un village ou devant une échoppe entraînait bien souvent une invitation à partager un verre de thé chaud et sucré. Tout cela a été une véritable découverte pour l'ensemble des équipages, heureux de confronter leur culture avec celle d'un peuple auquel nous sommes liés, par nos origines. Avec ce rallye des Portes de l'Orient, la voiture ancienne a constitué une fois de plus un merveilleux moyen de rencontre entre cultures. x On débouche le champagne, au pied de la citadelle de Palmyre ! 34 l’ authentique Les ruines d'Apamée se profilent derrière le capot de la Bugatti 40 d'Alain de Waele. MOTO Impatience avant de prendre la piste... Sur la piste de Montlhéry La journée d'o uverture du circuit de Montlhéry, dont il est question au début de ce numéro, concernait aussi les motos. Elles ont répondu nombreuses ! PAR ROCH QUATREFAGES ET DIDIER ROUSIER, AVEC L'AIDE DE "MOTOS D'HIER" ET DE CLAUDE RIVET. L es journées du patrimoine 2008 ont été l'occasion pour les amateurs de motocyclettes anciennes et classiques de se rencontrer sur le circuit de Montlhéry et de rouler à nouveau sur l'anneau mythique. L'UTAC, propriétaire des lieux, souhaite valoriser ce site au travers de manifestations faisant référence au patrimoine technique et industriel. Pour cela une rénovation Rare 175 deux-temps Kéops construite au milieu des années 20 dans les usines Guinard à Venette, dans l'Oise, et les garages Guinard à Compiègne. des infrastructures du circuit a déjà commencé et va se poursuivre sur les cinq années à venir. L'UTAC avait confié à la FFVE le soin de proposer automobiles et motocyclettes françaises pour cette journée (environ 400 voitures et 100 motos). Les administrateurs du collège moto de la FFVE se sont naturellement adressés à "l'Union des clubs autour de la moto ancienne et classique" (UCMAC), qui semblait bien placée pour réunir en si 36 l’ authentique peu de temps un tel plateau de motos. Les clubs motos ont été contactés par l'UCMAC qui a géré les inscriptions des pilotes désirant participer aux démonstrations sur piste. Pour les inscrits, l'anneau mythique devenait l'anneau magique. Les motos ses sont donc retrouvées au nombre de 128 le samedi 20 septembre 2008 sur le circuit de Montlhéry. Les participants devenaient pour un jour « les seigneurs de l'anneau ». Le plateau ainsi constitué était magnifique, allant de la Werner 1899 à la BFG de 1972. Ils méritent de chaleureux remerciements, ainsi que les bénévoles des différents clubs qui ont aidé à l'organisation de cette manifestation (sécurité, entrées...) qui, orchestrée par l'UTAC, fut parfaite. Même si l'anneau de vitesse et le circuit routier étaient ouverts simultanément pour des séries voitures et motos et des démonstrations diverses, Magnifique réplique de la Gnome & Rhone 175cm3 de course portant le numéro 40, vainqueur du Bol d'Or 1956. Deux 350 culbutées bitubes, fleurons des deux grandes marques françaises des années 30 : Motobécane B44C et Terrot HSSL. tout s'est remarquablement enchaîné. L'accueil aussi était de qualité : fléchage précis, pas de problème d'accès au circuit, restauration exceptionnelle pour les pilotes engagés. Chaque participant recevait une plaque commémoratrice de l'événement, des invitations visiteurs et deux tickets pour des plateaux-repas. Et en plus, cette manifestation s'est déroulée sous un soleil radieux. De l'avis de tous, ce fut une journée magnifique, exceptionnelle même. Merci à l'UTAC d'avoir ouvert le circuit aux passionnés et bravo à la FFVE et à l'UCMAC pour avoir fourni « la matière » ! x e Le 10 Tour de France à moto ancienne L'itinéraire emprunte de magnifiques routes secondaires, comme ici dans les Alpilles. Le dixième Tour de France à moto ancienne s'est déroulé du 23 août au 14 septembre 2008. Les participants ont effectué plus de 4 000 km au guidon de leur machine ancienne ! PAR DIDIER ROUSIER C ette manifestation unique en Europe n'est aucunement compétitive, même si elle commémore le Tour de France moto, célèbre course d'endurance qui sillonnait les routes de l'Hexagone dans les années trente et cinquante . C'est du reste sans doute pour cela qu'aujourd'hui ne sont acceptées que les motos de ces années-là. C'était, à l'époque, pour les différentes marques, l'occasion de tester et de démontrer la fiabilité et la rapidité de leurs machines. Une promenade de trois semaines permettant à des amateurs de motos anciennes de parcourir la France et d'en découvrir et admirer les diversités, c'est ainsi que l'on pourrait définir ce Tour de France à moto ancienne. Il permet en outre aux participants de faire partager leur passion au public qui vient nombreux aux étapes, en simples curieux ou en amateurs avertis, regarder ou admirer les machines. Une partie du groupe à l'arrivée du Tour de France. A chaque étape, il y a toujours possibilité de « mécaniquer ». Dès 7h30 et après avoir écouté les dernières consignes, les participants s'élancent vers de nouveaux paysages. I Les étapes Chaque soir, l'accueil est organisé par un club régional, une municipalité, un comité des fêtes... Les soirées sont toujours conviviales : les hôtes font tout leur possible pour que ces « voyageurs d'un autre temps » trouvent chez eux gîte et couvert des plus agréables. Ces haltes d'un soir s'avèrent également l'occasion de rencontrer collectionneurs et clubs des différents départements, de parler d'une passion commune, de lier des contacts... Pour certains spectateurs de ce musée vivant, des souvenirs marquants reviendront à l'esprit, d'autres s'intéresseront plus particulièrement aux différentes architectures des moteurs ou à la beauté désuète des machines, d'autres encore au charme nostalgique des concurrents et de leur machine. I L'organisation Vous vous doutez bien que promener à travers la France une cinquantaine de motocyclistes demande une maîtrise de haut niveau. Anciennement GAVAP-section moto, le Gavap-Moto (Groupement des Amateurs de Véhicules Anciens de Picardie) assure cette organisation sans faillir depuis 1989. Ce club dynamique est toujours présent au Salon Moto-Légende de Vincennes et aux Coupes Moto- Photo "officielle" de l'arrivée : heureux d'avoir bouclé la boucle ! l’ authentique 37 MOTO Légende de Dijon-Prenois ; il est affilié à la FFVE et membre de l'UCMAC. Tous les deux ans, un nouveau Tour de France est organisé, qui demande un travail énorme. Citons quelques-uns des principaux acteurs de cette entreprise : Jean Doreau et Michel Péraldi, bien sûr, Paul Wolinne, le mécanicien, Guy Zénard, Eric Pauchet, Jacques James, Jean-Marie Ghier... I Les participants et leur machine Venant de toutes les régions de France, mais aussi de l'étranger (Grande-Bretagne, Danemark, Pays-Bas, Allemagne), ces « énergumènes » consacrent trois semaines à leur passion : faire rouler leur moto ancienne sur les petites routes de France. Beaucoup sont retraités, mais pas tous ; quelques femmes participent, sur le tansad de la moto de leur mari, ou même au guidon de leur propre machine. Des années trente ou cinquante, les motos sont de différentes nationalités ; des machines françaises, bien évidemment, mais aussi de marques européennes ou américaines... mais pas de japonaises. Toutes sont en très bon état, prêtes à affronter 4 000 km, et toutes restaurées avec soin, au plus près de l'origine. Pour un tel trajet, il Jacques Jamain venait du PoitouCharentes pour participer avec cette Jawa attelée à un side Velorex. convient de préférer une cylindrée conséquente (350 cm 3 minimum) et de préparer sa machine avec soin. Il y a bien quelques pannes, aussitôt prises en charge par le camion d'assistance et réparées dès l'étape du soir. Les accueils aux étapes sont l'occasion de remises de trophées. Ici, Michel Péraldi remercie Yves Maury, Maire des Bréviaires (Yvelines). I La grande boucle motocycliste Partis cette année de Flixecourt (Somme) le 23 août, les équipages effectuaient leur Tour de France dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Dès le 26 août, ils étaient en Vendée, le 29 dans le Poitou, et le dimanche 30, en Dordogne, pour un premier jour de repos. Les étapes étant de 150 à 300 km, il faut en effet prendre un peu de temps pour l'entretien des motos et laisser les pilotes se reposer (pensez que la plupart des machines n'ont pas de suspension arrière). Le 3 septembre, nous pouvions voir nos voyageurs dans le Gard et le dimanche 7 Gavap-Moto, 29, rue du Château, 80260 Montignysur-L'Hallue Coordination : 6, route de Doullens, 80100 Abbeville, tél. 03 22 23 22 58 ou 0611 62 47 48, http://gavapmoto.monsite. wanadoo.fr septembre, ils bénéficiaient à nouveau d'une journée de repos à Barcelonnette (04). La remontée vers la Picardie s'effectua par les Alpes, le Jura (Bois d'Amont, le 9) et la région parisienne : le 12 septembre, les Bielles de Jadis les accueillaient aux Bréviaires, près de Rambouillet. Après plus de 4 000 km (4 500 pour ceux qui s'égaraient un peu trop souvent !), les compères arrivaient dans la Somme, à Longpré-les-Corps-Saints, près de Flixecourt. Chaque soir, au dîner, est distribuée l'itinéraire du lendemain. Rares sont ceux qui roulent seuls ; ce sont plutôt des petits groupes de trois ou quatre participants qui font confiance à l'un d'entre eux pour la lecture des feuillets de cheminement. Le Tour de France c'est aussi une affaire de complicité, de camaraderie, et même d'amitié ; ambiance sympathique et entraide désintéressée y sont toujours présentes. Laissez-moi vous faire une confidence : j'ai bien envie de participer en 2010 au 11e Tour de France des motos anciennes... x Motos anciennes au rallye de la Police Nationale La section "vieilles motos" des clubs de la Police Nationale, dans la cour du château de Versailles, avec tenues anciennes : BMW R27 BMW Série 2 et Ratier C6S. est la région Ile-de-France qui avait la lourde tache de préparer cette année la finale de la Fédération des clubs motocyclistes de la Police National (FCMPN) regroupant une délégation des sept meilleurs pilotes de chaque région. Chaque année, les 13 sections CMPN organisent un rallye professionnel régional. A cette occasion, gendarmes, douaniers, policiers municipaux et motocyclistes de la Police Nationale, principalement issus des CRS et de Sécurité Publique se disputent la victoire. Prolongement de notre formation professionnelle, ces rallyes permettent aux motocyclistes d'évaluer leur niveau de performance et se préparer aux recyclages quinquennaux obligatoires. Cet exercice comporte trois ateliers, basés sur l'orientation, la C' 38 l’ authentique LA SECTION "VIEILLES MOTOS" A PARTICIPÉ AVEC BRIO À LA FINALE DES RALLYES PROFESSIONNELS DE LA FÉDÉRATION DES CLUBS MOTOCYCLISTES DE LA POLICE NATIONAL (FCMPN). PAR ROLAND CARLIER, MEMBRE D'HONNEUR DE LA FCMPN régularité et la maniabilité, avec des épreuves sur route et sur piste, comme le traditionnel gymkhana nécessitant une grande maîtrise de son engin. Notre section de vieilles motos Police, affiliée à la FFVE, se devait de participer à cette finale 2008. Elle s'est, comme toujours, bien comportée, obtenant une 17ème place au gymkhana sur 80 participants. Quatre pilotes conduisant respectivement deux BMW Série 2, une BMW R27 et une Ratier C6S ont sillonné les petites routes de l'Essonne, aux alentours de Dourdan sur environ 130 km. Cette sortie s'est bien déroulée, mis à part le pot d'échappement de la R27 qui s'est dévissé, nous obligeant à un arrêt imprévu éliminant toutes nos chances de bien figurer au classement. Roland Carlier en tenue ancienne, au guidon d'une Ratier C6S. Avant la cérémonie de remise des prix, une parade a été constituée depuis Vélizy sous l'escorte présidentielle de la CRS 1 avec une halte sur la grande esplanade du château de Versailles, nous donnant l'occasion de ressortir nos vielles tenues dans un décor particulièrement prestigieux. Cette année c'est un jeune motard, Thierry Gerling des formations motocyclistes de Strasbourg, qui a remporté le vase en porcelaine de Sèvres, prix du Président de la République, remis par M. Heuze, directeur du cabinet de la préfecture des Yvelines. Une nouvelle fois un remerciement chaleureux, à la section Ile-de-France pour le sérieux de son organisation, tant logistique que par la découverte de cette région méconnue.x MANIFESTATIONS Centenaire Ford T à Sedan Les Teuf-Teuf Yvoisiens ont célébré dans les Ardennes les cent ans de la Ford T, une des voitures les plus mythiques de l'histoire de l'automobile. PAR PASCAL ROUSSELLE Claude Delagneau s'initie à la conduite très spéciale de la Ford T ! C réée en 1998 à l'initiative des Teuf-Teuf Yvoisiens, dans les Ardennes, la concentration internationale annuelle des Ford T revêtait cette année un caractère particulier avec le centenaire de cette voiture vendue à 17 millions d'exemplaires. C'est donc tout naturellement que Bernard Moreau et son équipe ont choisi, pour cet événement de taille, de revenir dans les Ardennes, là où avait eu lieu la première rencontre qui avait alors réuni 23 modèles. Au gré des années, cette manifestation a grandi en se déplaçant dans différentes régions de France. Les 27, 28 et 29 juin derniers, plus de 120 Ford T venant de nombreux pays d'Europe mais aussi des Etats-Unis se sont retrouvées au pied du château fort de Sedan pour vivre cet anniversaire. Notre président Claude Delagneau, coutumier des grands rassemblements et toujours soucieux de défendre toutes les formes de collection avait fait le déplacement, tantôt passager de l'un ou de l'autre (torpédo, cabriolet, demi-berline, berline, Lizzie...), ce qui lui a permis de découvrir les joies de la conduite 40 l’ authentique Amusante limousine venue d'Angleterre. très particulière de cette auto mythique (allumage par trembleur, changement de vitesses très spécial...). I Engagée aux 24 Heures du Mans Presque toutes les carrosseries et toutes les années étaient représentées. A côté des modèles standards déjà évoqués, on retrouvait quelques perles rares, comme une Ford Montier ayant participé aux 24 Heures du Mans 1923 et authentifiée Cette Ford Montier restaurée par Ford France a participé aux 24 Heures du Mans. La Ford T a connu toutes sortes d'usages, comme en témoigne ce camion de pompiers. par son numéro de course retrouvé sous différentes couches de peinture, lors de la restauration. Cette auto a été restaurée par Ford France qui l'a engagée au Mans Classic 2008. On remarquait aussi quelques utilitaires fort sympathiques : ambulance de la guerre 14-18 tout à fait dans son élément dans cette région si éprouvée par les batailles, véhicule de pompier de la région Auvergne, taxi d'hôtel, fourgon boulangère, torpédo fabriqué à Bordeaux, une rare Frontenac surbaissée... A l'intérieur du chapiteau où se déroulaient les principaux repas était exposée un des tout premier modèle survivant. Ces étonnantes Ford T se sont évidemment fait admirer par un public nombreux et surpris de découvrir tant de véhicules aussi anciens sur la route. Mais elles ont aussi découvert la région des Ardennes : vallées, villages reculés, petites routes de "montagne"... Ce fut un enchantement permanent pour les participants venus de loin. Quelques souvenirs inoubliables : arrêt sur la place Ducale à Charleville-Mézières transformée en parking d'une gigantesque concession Ford, soirée de gala à Sedan, photos aériennes du rassemblement ... Un grand souvenir pour tous ceux qui ont participé, prouvant s'il en était encore besoin que les ancêtres, ça roule ! x AUTOSUR P U B L I - I N F O R M AT I O N AUTOSUR Classic nouveau partenaire de la FFVE Au sein de son réseau de plus de 800 centres, AUTOSUR connaît un grand nombre de contrôleurs techniques qui, au-delà de leurs qualités professionnelles reconnues, sont des passionnés de véhicules anciens. Ce sont eux qui s’engagent avec AUTOSUR pour proposer un contrôle technique spécifique aux propriétaires de véhicules de collection et d’exception : AUTOSUR Classic R éalisés par des contrôleurs formés aux procédures particulières les contrôles portent essentiellement sur le freinage, la pollution, l’éclairage-signalisation, les rétroviseurs et les ceintures. Pour chacun de ces éléments un pourcentage minimum d’efficacité est fixé en fonction de l’année de mise en circulation du véhicule. Dés son arrivée dans le centre, une attention particulière est apportée au propriétaire et à son véhicule : accueil personnalisé, respect de l’horaire du rendez-vous (temps légèrement supérieur que pour un véhicule actuel), protection du siège, du volant et du sol, respect de la confidentialité des résultats. AUTOSUR Classic sera présent sur le stand de la FFVE à Rétromobile et lors de l’Assemblée Générale annuelle de la Fédération. Pour Claude Delagneau, président de la FFVE : « Devant les nouvelles mesures concernant leurs véhicules, les collectionneurs souhaitent être rassurés par une enseigne à leur écoute et disposé à accueillir tous nos passionnés. Près d’un million de voitures sont concernées ! J ‘ai longuement hésité avant de lier la F.F.V.E. à une enseigne de Contrôle Technique. Cette réflexion nous a permis de mesurer l’importance de l’engagement d’AUTOSUR qui labellise une partie de ses 800 centres avec AUTOSUR Classic dédié au contrôle de nos véhicules. Bien sûr, ceux-ci arboreront le panneau F.F.V.E. » x AUTOSUR Classic répond aux attentes des collectionneurs face à la nouvelle réglementation. l’ authentique 41 MUSÉE DE L’AUTOMOBILE DE VALENÇAY Panhard Levassor et torpédo Ford T 1907, du côté des ancêtres. Un siècle d'invention et d'aventure Le musée de l'automobile de Valençay, entre Blois et Châteauroux, présente près d'un siècle d'aventure automobile, grâce à la collection réunie par la famille Guignard. PAR JÉRÔME LEMAY, RESPONSABLE DU MUSÉE 42 l’ authentique L es dignes représentantes des premières années du XXème siècle accueillent les visiteurs, tous cuivres dehors... Des marques aujourd'hui disparues, mais à l'époque très renommées, témoignent du formidable essor qu'a connu cette industrie en France et des progrès foudroyants effectués avant la première guerre mondiale. Les visiteurs pourront aussi se ressourcer auprès des voitures plus contemporaines et qui ont aussi fait date dans ce XXème siècle : qui ne se souvient pas de la 4 CV de Renault ou de l'extraordinaire Traction ? Qui n'a jamais conduit la mythique 2 CV Citroën ? Un peu d'histoire aragistes de père en fils depuis 1906, les Guignard ont conservé au fil des ans, les voitures qu'ils possédaient et ont même étoffé leur collection. En 1875, le grand-père avait ouvert un atelier de charronnerie à Vatan, dans l'Indre. Au tournant du siècle, son fils pressentit l'importance qu'allaient prendre les véhicules "sans chevaux" et étudia seul pour apprendre à les réparer. Le garage Guignard venait de naître. En 1949, Camille et André Guignard prirent la suite de leur père, créant un garage avec station-service sur les bords de la Nationale 20 qui traversait alors Vatan. En 1964, afin d'attirer plus de clientèle, ils eurent l'idée d'exposer des véhicules anciens à proximité de leur station : le Musée de l'Automobile du Centre était né, et ses propriétaires participaient régulièrement aux rallyes de voitures anciennes de l'époque, comme le fameux Paris-Rouen. La collection grandissant avec les acquisitions et dons de voitures, il fallut trouver un autre lieu d'exposition. Fin 1980, le Conseil général de l'Indre, la ville de Valençay, le Crédit Agricole et Groupama faisaient l'acquisition du château de Valençay. Soucieux de créer un pôle touristique important, ils proposèrent aux frères Guignard de venir exposer leurs véhicules dans l'ancien manège à chevaux. Installé en plein cœur du parc du château, le Musée de l'Automobile de Valençay (sa nouvelle appellation) connut des pics de fréquentation sans précédent. Le manège à chevaux devint le royaume des chevaux-vapeur. Ce local devenu trop exigu pour la collection, il fallut à nouveau déménager. C'est ainsi que le 14 avril 2001, le musée actuel fut inauguré par Mme MarieMadeleine Mialot, vice-présidente du Conseil régional du Centre, de M. Louis Pinton, président du Conseil général de l'Indre, et de M. Claude Doucet, président de la Communauté de communes du Pays de Valençay et maire de Valençay.x G L'entrée du musée, un jour de belle affluence ! A travers l'histoire de l'automobile transparaît toute l'évolution de nos sociétés modernes. Le musée de l'automobile de Valençay abrite aussi des modèles rares, comme une Delaunay-Belleville HH6 de 1908 qui participa à la tristement célèbre « Bataille de la Marne » comme voiture d'officier. Ce superbe coupé de ville fut réquisitionné au même titre que des dizaines de taxis parisiens (surtout des Renault pour le transport des troupes) qui deviendront les fameux "taxis de la Marne". Le parcours de visite a été conçu de manière à proposer archives d'un côté et voitures de l'autre côté. Ainsi le visiteur peut soit se plonger dans la lecture d'articles de journaux du début du siècle dernier ou contempler des photos de rallyes historiques (Croisière Rouge, Paris-Barcelone-Monte Carlo... ), soit s'intéresser aux véhicules de la collection et leurs détails techniques indiqués sur les petits panneaux installés devant chaque véhicule. La scénographie du musée, toute en rondeur, offre une sensation de Bugatti 57 cabriolet Stelvio, à côté d'une Simca Chambord : le luxe à la française, avant et après-guerre... l’ authentique 43 MUSÉE DE L’AUTOMOBILE DE VALENÇAY À droite, cette berlinette Alpine 1600 S représente le sport automobile, tout en faisant face à plusieurs voitures des années cinquante. convivialité propice à l'immersion du visiteur dans ses souvenirs. Il peut à loisir regarder sous toutes les coutures les voitures des années soixante de l'allée centrale ou encore s'émerveiller devant les vitrines remplies d'accessoires et de pièces détachées qui ont été conservés par MM. Guignard, anciens garagistes à Vatan, créateurs de la collection présentée aujourd'hui à Valençay. Le musée est doté d'une salle vidéo de 25 places depuis 2003. Des films sur l'histoire de l'automobile sont diffusés toute la journée. C'est le complément idéal de la visite qui permet ainsi de voir, en plus des véhicules en exposition statique, des automobiles en situation de course ou en usage quotidien. Le musée de l'automobile est également épaulé par une association (les Amis du musée de l'automobile de Valençay, AMAV)) qui a pour buts l'animation, la valorisation, la promotion du musée en collaboration avec la Communauté de Communes du Pays de Valençay, l'organisation d'évènements et de manifestations (expositions temporaires comme cette année les 110 ans de Renault, bourses d'échanges de pièces Delaunay-Belleville ayant fait office de "taxi de la Marne". Jolie brochette de Renault "populaires" : 4CV, Dauphine, R8 et Caravelle. 44 l’ authentique autos-motos, rallyes, voyages, sorties...) liées de près ou de loin au monde de l'automobile, du cycle et du modélisme. Les clubs sont évidemment bienvenus à faire halte au musée, lors de leur balades dans la région. x Musée de l'automobile de Valençay, 12, avenue de la Résistance, 36600 Valençay, tél. 02 54 00 07 74, fax. 02 54 00 07 03. Sites internet http://www.cc-valencay.fr/ tourisme/musee-auto/page.html ou http://site.voila.fr/museedevalencay Email : musee.automobile.de.valencay @ wanadoo.fr Le musée abrite d'intéressants cyclecars, comme ce Darmont côtoyant un Bédélia et une Amilcar CGSs. Les voitures exposées au musée (PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE) ANCÊTRES Panhard & Levassor type 5, 1898 Renault type D, 1900 (exposition temporaire) Panhard & Levassor type E, 1900 Clément-Bayard AC2 1 bis, 1906 Turcat-Méry coupé sport, 1906 Renault BZ, 1907 (exposition temporaire) Ford modèle T, 1907 Delaunay-Belleville HH6, 1908 Delaunay-Belleville K6, 1910 Renault V1, 1910 Le Zèbre type C, 1912 Clément-Bayard AC4 A12, 1912 Bédélia BD2A, 1914 Darmont Spécial, 1927 Ford A, 1928 Renault PG2, 1929 Renault Monasix, 1930 Amilcar CGSs, 1930 Delahaye 83-59-PE2 (Pompier), 1930 Licorne L04, 1932 Delage D6-11, 1934 Panhard & Levassor X73 Panoramique, 1936 Bugatti 57 cabriolet Stelvio, 1936 Panhard & Levassor X76 Dynamic, 1937 Renault Primaquatre, 1937 (exposition temporaire) Peugeot 402, 1938 ENTRE-DEUX-GUERRES De Dion IS (pompier), 1921 Citroën B2 torpédo, 1922 Renault camionnette HK, 1923 Renault MT, 1924 Peugeot type 5, 1924 Citroën Trèfle, 1924 Renault KJ, 1924 (exposition temporaire) Citroën C3, 1926 Citroën B14 F, 1927 APRÈS-GUERRE Mochet Sport, 1946 Salmson S4 E, 1948 Hotchkiss 864 S 49, 1949 Citroën Traction 11 légère, 1950 Citroën 2 CV, 1951 Panhard Dyna, 1952 Citroën Traction 15 Six, 1952 Ford Comète, 1953 Renault 4 CV, 1954 Panhard type X87 Junior, 1956 Peugeot 403 (en coupe), 1957 Renault Juvaquatre break, 1957 (exposition temporaire) ANNÉES SOIXANTE ET ULTÉRIEURES Simca Chambord, 1960 Renault Frégate Transfluide, 1960 Renault Ondine, 1961 Renault Caravelle coupé, 1963 Renault Caravelle cabriolet, 1965 Panhard 24 CT, 1965 Simca FMOGP type F5 W 4x4 Marmon (pompier), 1966 (appartient à l'Amicale des SapeursPompiers de Valençay) Renault 4 L Parisienne, 1967 (exposition temporaire) Renault R8, 1969 Citroën prototype M35 à moteur rotatif n°396, 1969 Alpine-Renault A110, 1971 Chevrolet-CCFM G7117 (Pompier) de l'Amicale des Sapeurs-Pompiers de Valençay, conditionné en véhicule d'intervention par leurs soins en 1979 Renault 5 Turbo 2, 1983 (exposition temporaire) DEUX-ROUES Tricycle Cripper, 1880 Vélo de sécurité, 1886 Vélo Sans pareil, 1888 Vélo Métropole, 1900 Tandem, 1900 Side-car BSA, 1920 Vélo De Dion, 1922 Moto Dresh, 1929 Moto Gnome et Rhône, 1930 Moto Harley-Davidson, 1940 Motos de poche "La Corgi", 1940 Tandem, 1955 En complément des véhicules exposés, sont présentées affiches et enseignes émaillées de garage, accessoires divers et variés ainsi que panneaux d'archives retraçant les épopées fabuleuses qu'ont été les Croisières Jaune (Citroën, 1907) et Rouge (aussi dénommée Croisière Mousquetaires, (1967), deux voitures jouets pour enfant (1900 et 1926)...x l’ authentique 45 DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Dominique Viginier, Région Centre Poursuivons notre série de portraits des délégués régionaux avec Dominique Viginier, délégué régional pour les départements de la région Centre, la Nièvre et l'Yonne. PAR PATRICK ROLLET D ominique Viginier a le privilège d'être un jeune retraité, d'autant plus disponible pour la cause des véhicules anciens qu'il en est un passionné de longue date. Rien ne le disposait pourtant à attraper le virus : ni sa famille proche, ni l'entourage de sa jeunesse ne portait un intérêt quelconque à cette activité. I La passion se développe À droite, Peugeot 201 M achetée en 1980, qui fait le plaisir de Dominique. C'est au retour du service militaire, en quête de métier, qu'il se met à la vente d'encyclopédies. Son patron, lui, a été touché par la grâce : son garage regorge de Matford, Cadillac, Simca Vedette Présidence, etc. C'est le premier contact, la première amourette, mais pas encore le grand coup de foudre. A la recherche d'un emploi plus stable, il entre à La Poste - pardon, aux... PTT -, à la joyeuse époque des demoiselles du téléphone. De facteur, il évoluera jusqu'à la direction départementale de la Communication, ce qui lui permettra de développer un joli réseau de décideurs, fort utile pour ses loisirs futurs... Au milieu des années 70, le président PHOTO SC Toujours actif, Dominique Viginier a pris une bonne part dans l'organisation des 40 ans de la FFVE à Poitiers. 46 l’ authentique du Comité des Fêtes de sa commune cherche une idée pour sa grande manifestation annuelle. Dominique, membre de ce comité, suggère une exposition de véhicules anciens, ce qui est accepté d'emblée. Il contacte alors « l'encyclopédiste » et, à travers lui, les collectionneurs de la région. L'exposition est un grand succès... Plus tard, Dominique Viginier aura l'occasion de frapper à nouveau, au profit de l'orphelinat des PTT. Il organise une superbe exposition au Parc Floral d'Orléans et récolte des fonds en quantité suffisante pour être convié au « siège » de l'orphelinat à Cachan, où il remet son chèque sous les yeux du ministre Louis Mexandeau. nombreuses bourses d'échanges. Lorsqu'il quitte la présidence, le club est passé de 30 à 120 membres. C'est l'appel du grand large qui pousse Dominique à fonder une autre association, les Ancêtres Automobiles, afin de couvrir des raids et randonnées de plus longues distances : le Raid des Neiges, les Lacs et Montagnes, la Route Cathare, le Raid I Un nouveau club à Orléans Dans les années 80, il est aux manettes de la démonstration de véhicules anciens de sport et de course sur l'aérodrome d'Orléans. Puis il fonde en 1980 le Jadis Auto Orléanais dont il restera président pendant cinq ans. A ce poste, il crée le Tour du Loiret et organise de 4807 (autour du Mont Blanc), l'OrléansOcéan, etc. Il est aussi la cheville ouvrière du Salon du Véhicule Ancien d'Orléans qui accueillera jusqu'à 11 000 entrées au début des années 90. Homme d'action, grand organisateur, Dominique est aussi très tenace : après quatre tentatives infructueuses, il est élu administrateur de la FFVE en 2005. Après, tout va très vite... Il contribue à l'organisation du Bordeaux-Paris et joue un rôle clé à l'occasion des 40 ans de la FFVE à Poitiers. Il se voit confier la logistique des Salons et des grandes manifestations de la FFVE. Il assure la permanence sur le stand FFVE de Rétromobile et du Mondial 2008. Cette compétence est reconnue par le Bureau de la FFVE qui nomme Dominique Viginier délégué régional en février 2008. x ARTISTE L'art et la matière I l est aussi anglais qu' une tasse de thé, vit en Bourgogne dont il apprécie le vin. Passionné d'automobiles, il sait rendre à merveille le drapé d'une robe et les reflets d'un tissu, et porte le nom d'une fleur symbolisant l'amour. Vous aurez deviné qu'il s'agit de... Stanley Rose. PAR DIDIER COSTE Stanley Rose au travail. À droite, "Red Corvette". Q ui peut bien se cacher derrière cet Anglais classe, discret et talentueux faisant rêver chaque année les visiteurs (et les visiteuses !) de Rétromobile qui déambulent dans l'allée "d'Artist'Auto" ? Car les peintures de Stanley Rose interpellent. Par leurs sujets autant que par leur traitement. Elles se composent en général d'un fond sous forme d'à-plat où il s'affranchit de tout repère, paysage, décor urbain, puis au second plan, d'une automobile prestigieuse et enfin d'un personnage. Un style reconnaissable entre mille. STANLEY ROSE EN QUELQUES DATES 1948 : naissance en Angleterre. 1965 : études des Beaux-Arts à l'Université de Birmingham. 1972 : commence à enseigner l'art dans les écoles. 1985 : quitte l'Angleterre avec sa femme pour s'établir en Bourgogne. 1991 : accrochage "sauvage" à Rétromobile grâce au "Jambon à la broche". 1994 : première exposition officielle à Rétromobile avec "Artist'Auto". 1999 : vends la dernière péniche après 29 ans de vie sur l'eau - Expose à Pebble Beach. 2000 : au retour en France, rejoint la terre ferme et un atelier situé dans la tour d'un château bourguignon du XIVème mis gracieusement à sa disposition par un modeste amateur d'Hispano-Suiza. 2008 : en novembre, prend possession d'un tout nouvel atelier. 48 l’ authentique "Je compose les tableaux avec ce que j'aime, je commence par les vêtements, ensuite j'associe le personnage à une voiture. Le vêtement, la matière et les motifs, tout cela crée un contraire intéressant à la rigidité mécanique de l'automobile. Ce doit être une composition qui suggère une situation, un voyage." Un travail d'orfèvre dans le traitement de la texture du tissus, du cuir, de la lumière. Le vrai sujet du tableau étant souvent le vêtement qui a servi de point de départ, le personnage, généralement sans tête, n'étant là que pour suggérer un style plus qu'une identité. L'artiste affirme que si le personnage principal qui figure sur la toile est sans tête ou sans pied, c'est parce que le tableau doit évoquer un format plus grand. Libre à l'acquéreur d'imaginer la suite. La toile n'est pour Stanley Rose que le cœur d'un sujet plus vaste laissé à l'imaginaire. Trois semaines, c'est la durée moyenne de la réalisation d'une toile en y consacrant environ neuf heures par jour, chaque jour de la semaine. "Mais un tableau demande plus de temps de réflexion et de préparation avant, ça se construit, je vis avec, les idées viennent peu à peu. La peinture, c'est ma vie". I Sous le signe du jambon à l'os et de la cigogne ! Aujourd'hui, le monde de l'art automobile connaît Stanley Rose. On sait moins le parcours de cet artiste atypique dont le talent n'a d'égal que l'empathie. Seules les trois manifestations annuelles majeures que sont Rétromobile, Goodwood et Pebble Beach permettent de découvrir cet artiste rare. Flash-back. Une naissance sans histoire de l'autre côté de la Manche, puis des études aux Beaux-Arts de Birmingham, pour cet adolescent attiré depuis toujours par l'illustration de tous les prolongements mécaniques de la virilité que sont les avions, motos, automobiles et leurs valeureux pilotes. Suivent quelques années d'enseignement de l'art avant de prendre l'option de donner libre cours à son talent personnel. Pour ce faire un choix de vie s'impose à lui, vu l'état des finances d'alors, il achète un "narrow-boat", ces minipéniches anglaises larges comme un lit de 140, longue comme un jour sans pain. Il vient d'entamer un mode de vie "maritime" qui, avec sa femme Avril, artiste comme lui, durera 29 ans et l'amènera à jeter l'ancre en France, sur le canal du Nivernais, en terre bourguignonne. Là, peinture personnelle et cours collectifs rythmeront quelques années. A leur arrivée en France il tombe en arrêt devant une sublime Juvaquatre qui pendant de longues années servira à la fois d'unique véhicule pour parcourir l'Europe et de sujet privilégié de certains tableaux. " la Juvaquatre a été le révélateur, depuis j'ai toujours aimé mettre une automobile dans mes tableaux,". En 1991, notre Paganini du pinceau entend parler d'un salon dédié à l'automobile ancienne à Paris : Rétromobile. Mais comment y participer quand les moyens sont limités ? L'artiste est inventif. Il investit dans un chariot sur lequel il entasse une douzaine de ses dernières créations et tel le manutentionnaire moyen s'immisce dans Rétromobile la veille de l'ouverture, en quête de points d'accrochage visibles et "gracieux" pour ses œuvres. La première de ses toiles représente une Hotchkiss, marque dont il longe le stand, quand un certain Delagneau (alors président du club Hotchkiss, devenu depuis qui vous savez) lui réserve le meilleur accueil et lui offre d'accrocher son tableau représentant la marque en bonne place. Plus loin des gaillards mettent en place une plantureuse Hispano-Suiza sur le stand de la marque à la cigogne. Stanley, qui a justement sur son chariot un tableau représentant une Hispano, formule une proposition de dépôt, aussitôt acceptée. Et de deux. Les autres tentatives seront moins fructueuses jusqu'à ce que tenaillé par une petite faim, notre artiste trouve refuge au fond du salon, sur le stand du "Jambon à l'os". Là il suggère au patron de remplacer les photos de sandwichs qui ornent les murs par ses tableaux. A partir de là il hante chaque jour les allées. Un jour un badaud à l'air négligé, manifestement désargenté, interpelle Stanley Rose pour lui demander le prix d'un de ses tableaux. Stanley lui répond du bout des lèvres. Quant à sa grande surprise, nullement rebuté par le prix annoncé, le badaud en question achète le tableau, puis celui d'à côté, puis un autre. Neuf au total. Un succès et une belle leçon qui fera dire à Stanley " On ne juge pas un livre à sa couverture". C'est à cette époque que Stanley Rose rencontre les autres artistes automobiles au CIA de Pantin. C'était le début "d'Artist'Auto". L'hébergement dans l'enceinte du "jambon à l'os" dure quelques années, jusqu'à ce que ses finances lui permettent en 1994 de prendre un vrai stand. C'était il y a quatorze ans déjà ! Depuis, il y a neuf ans, il a vendu la péniche et regagné la terre ferme d'un château du XIVème où l'accueillit un généreux collectionneur d'Hispano. Un atelier à la hauteur de son talent lui permet depuis de travailler entre ses trois rendez-vous majeurs en France, en Angleterre et en Californie. Et quand il voyage quelles sont ses priorités ? Les expositions d'Art Contemporain. Entre-temps, il peint, il peint, il peint. "La peinture c'est ma vie". Vous l'aurez compris. x À gauche, "Dunlop Ballon". Ci-dessus, "Arrival-Departure". Dessous à gauche, "Roadmasters". CE QU'IL AIME La peinture, les vêtements, l'automobile, le vin de Bourgogne, dont il est un fin connaisseur, le foot (fait partie de l'AJA Auxerre) : "Le foot, c'est ce qui me repose de mes tableaux", dit-il. SA TECHNIQUE L'inspiration : pour les vêtements, il chine ceux des années 50/60. Pour les automobiles, tout ce qui l'inspire, notamment à deux pas de son atelier chez son mécène féru d'HispanoSuiza et d'antiquités moins prestigieuses. La technique : un à-plat généralement bleuté symbolisant le fond, puis un premier travail à l'acrylique, avant de passer à l'huile pour donner ce relief spécifique. SON SITE www.stanley-rose.com Les tableaux qui illustrent ces pages mesurent146 x114 cm l’ authentique 49 HISTOIRE DES MARQUES À droite, Lucien Rosengart en 1932. Les automobiles de Lucien Rosengart Lucien Rosengart a occupé une place importante au sein des constructeurs français, se plaçant au cinquième rang. I l a longtemps prêché en faveur de voitures simples et économiques. PAR ROLAND BOTTON, CLUB ROSENGART. ARCHIVES DE L'AUTEUR Q Cette publicité vante un Tour de France de 5 000 km, capot plombé. ui connaît réellement l'histoire de Lucien Rosengart et de sa longue vie dans différents domaines ? Voici quelques dates : 1881 : naissance à Paris de Lucien Rosengart, fils de David Rosengart et de Rosalie Willig, d'origine juifs polonais. 1883 : à 12 ans Lucien Rosengart obtient un CAP de mécanique. 1901 : Lucien Rosengart est appelé au 17ème bataillon de chasseurs à pied. 1902 : il part à Biskra (Algérie) comme secrétaire d'Etat-Major. Cela durera 25 mois. Citroën à se relever d'une mauvaise posture financière en 1919 lors du lancement de la Type A. Il devient alors directeur adjoint des usines Citroën, tout en conservant sa propre usine où travaillent 4 500 salariés. Cela durera jusqu'en 1924 où, après le lancement de la 5CV Citroën, les essais de la chenillette Kégresse, l'expédition dans le Sahara et... de meilleures finances pour Citroën, les deux hommes se séparent. I Chez Citroën et Peugeot Lucien Rosengart n'ayant pas été vacciné, il attrape le virus de l'automobile et dès lors ne cessera de penser à ce moyen de transport. Coach LR4N2 1938, doté d'une nouvelle calandre. À droite, berline LR4 de 1934. 50 1903 : en fin d'année, Lucien Rosengart créé sa première entreprise rue St-Sébastien à Paris. Six mois plus tard, il déménage rue de l'Atlas et a déjà dix salariés. Trois ans plus tard il emploie 56 salariés et déjà ses premières inventions, comme l'Alternacycle et le Dynapoche, sont connus. Après avoir fabriqué des obus, des boulons, ou des fixations pour rails de chemin de fer, il aide André l’ authentique Peugeot connaissant des difficultés de gestion, on sollicite Lucien Rosengart pour son aide précieuse. Chez Peugeot, il était de rigueur d'être discret. Avec Lucien Rosengart, ce sera tout le contraire. Il organise plusieurs événements publicitaires comme : offrir une 5CV Peugeot aux 25 meilleurs écoliers de France ; donner de l'agressivité au lion qui, de la position couchée, se redresse ; faire participer Peugeot à la Coupe Florio et la remporter ; inventer le premier moteur hors-bord ; créer Peugeot marine et construire des canots Peugeot. Il ouvre en 1926 le premier Salon Nautique dont il deviendra le président et le restera jusqu'en 1952. La Supertraction était la vedette des concours d'élégance, comme ici à Deauville avec Danièle Darieux. Cabriolet LR49 de 1934. Mais les années passent. Nous sommes en 1927 et les relations avec Peugeot se sont un peu ternies, suite à une erreur de Lucien Rosengart qui souhaitait exporter les Peugeot aux Etats-Unis. Il quitte l'entreprise de Sochaux et devient à 46 ans constructeur automobile. Il le restera jusqu'en 1938 où, sentant un vent venir de l'Est et vu ses origines juives, il vend une partie de ses actions à la SIOP (Société industrielle de l'Ouest parisien) qui devient constructeur des automobiles Rosengart. Que de péripéties durant cette guerre où il devient tantôt jardinier, tantôt maire d'un petit village... A la fin de la guerre, Lucien Rosengart souhaite reprendre ses activités, mais les temps ont changé. Il n'est plus le grand constructeur qu'il a été, s'en offusque et se retire des affaires à 64 ans. Il viendra habiter Villefranchesur-Mer et s'adonnera à la peinture, dans le style naïf. Il participera même à plusieurs expositions plutôt par sympathie que par prétention, mais continuera toujours à inventer et déposer des brevets (près de 130 au total). Il s'éteindra le 7 juillet 1976 à Villefranche-sur-Mer. I Des automobiles simples et robustes L'idée de Lucien Rosengart était celle d'une petite voiture bon marché. Sa devise : l'auto n'est plus un objet de luxe mais un outil de travail. Tout cela donnera plus tard "La grande marque française des petites voitures". La première Rosengart est une 5CV de dimensions réduites, bon marché, mais de grande qualité, ce qui incite le constructeur à se lancer dans des défis, des records, des raids avec des équipes d'usine, hommes et femmes, durant les quatre premières années de construction. Le nombre de participations et de records de ces petites autos est incroyable. Nous en reparlerons bientôt dans un ouvrage consacré à la marque, "Il était une fois Rosengart". Les voitures de Lucien Rosengart à partir de septembre 1928 jusqu'à la déclaration de guerre seront toujours des productions Rosengart, parfois sous licence Austin pour les premières séries et Adler pour les premières Supertraction qui sortiront d'usine avant la Traction Citroën, soit en 1933. Après les LR2 et LR4 et toutes les dérivées dont les sports, il y aura une tentative assez peu fructueuse de produire une 6CV six cylindres de 1 120 cm 3, sous différents noms et carrosseries. Même si ces dernières voitures étaient les vedettes des concours d'élégance et salons, elles étaient aussi le cauchemar des concessionnaires, connaissant entre autres des problèmes de graissage de À gauche, Supertrahuit, équipée d'un puissant V8 Mercury 22CV. Il s'agit de la voiture personnelle de Lucien Rosengart. Ci-contre et page suivante, publicités d'époque vantant les qualités économiques de la 5CV Rosengart. vilebrequin. Il en fut tout de même fabriqué un certain nombre, dont certaines subsistent encore dans les collections. En 1936 naquit la LR4N2, la plus connue des Rosengart, sous toutes l’ authentique 51 HISTOIRE DES MARQUES À droite, coach LR4N2 de 1937, petite voiture très populaire. Cabriolet Super Sept 1937, six cylindres 6CV, voiture qui souffrait d'une fiablité médiocre. ses carrosseries, et aussi la plus vendue. Elle était équipée d'un quatre cylindres de 747 cm 3 simple et solide et bon nombre d'entre elles étaient encore en usage courant dans les années soixante. Depuis 1932 Lucien Rosengart avait constitué un réseau de 1 000 concessionnaires en France, et plus de 5 000 en Europe. Les LR4N2 furent construites à environ 200 000 exemplaires toutes versions confondues, de 1936 à 1939. A ce jour, il en reste une quantité très importante chez les amateurs. I L'aventure de la traction avant Cabriolet Ariette 1954, jolie voiture qui accompagnera la fin de l'aventure Rosengart. Les Supertraction qui sortiront juste avant la guerre seront les plus connues des grosses Rosengart. La carrosserie était 100% Rosengart, mais elles accueillaient le groupe À droite, Supertraction LR539 11CV 1939. Ce modèle à traction avant bénéficiait du moteur Traction. motopropulseur Citroën. Moins de 2 000 seront fabriquées, avec une grande majorité de cabriolets six places, quelques coupés et deux ou trois berlines. Lucien Rosengart en conservera une jusqu'à la fin de ses jours. Le gouvernement de l'époque avait décidé d'équiper le parc officiel 52 l’ authentique de cette magnifique auto, mais seul un ministre aura la sienne avant la déclaration de guerre, les autres n'étant jamais livrées. Enfin vint la mystérieuse Supertrahuit, plus grosse que la Supertraction, plus longue, plus large, plus lourde et équipée d'un V8 Mercury de 22CV. En 1947, cette voiture est très bien accueillie, mais l'usine SIOP chargée de la fabriquer manque de moyens et seuls trois exemplaires seront produits A notre connaissance, Lucien Rosengart conserva la sienne jusqu'à la fin. Elle est aujourd'hui propriété d'un membre du club Rosengart et totalise moins de 15 000 km. Le cabriolet qui a fait la une de tous les journaux de l'époque a disparu et la troisième traînait en épave non récupérable du côté de Toulouse vers la fin du siècle dernier. De nombreux acheteurs de cette voiture se sont vus restituer leurs acomptes par l'usine, qui estimait de pas pouvoir honorer ses engagements. La SIOP fabriqua tout de même quelques voitures de petite cylindrée au début des années cinquante : Vivor et Ariette, et leurs dérivés. Ces deux modèles étaient équipés du petit 4CV latéral qui était devenu obsolète vis-àvis de la concurrence comme la 4CV Renault ou la Simca Aronde. Leur succès fut éphémère. Une dernière tentative eut lieu avec la Sagaie, très jolie avec ses diverses carrosseries, mais cela ne suffira pas. Elle était équipée d'un moteur bicylindre à plat de 4CV. Ce sera, en 1954, la fin de la SIOP. x PUBLICITÉ D’ÉPOQUE ADMINISTRATION Organigramme de la FFVE De nombreux adhérents ont émis le souhait de mieux comprendre l'organisation de la Fédération. En voici donc l'organigramme, qui vous permettra de mettre des noms en face des fonctions, et vice-versa. Bureau Président : Claude DELAGNEAU Délégué Général : Patrick ROLLET Vice-Présidents : Affaires Financières et Economiques : Céline POUSSARD Utilitaires et Militaires : Jean-Claude ACCIO Manifestations : Michel CLIN Musées : Valy GIRON Motos : Patrick LE PARC Secrétaire : Bernard VAIREAUX Délégués régionaux Administrateurs Michel BLANCHARD, collège Marques Didier CARAYON, collège Musées Serge CORDEY, collège Professionnels Régis DEWEER, collège Multimarques Laurent HERIOU, collège Professionnels Michel LEMOINE, collège Marques Bernadette MESPLET, collège Marques Jean-Pierre OSENAT, collège Professionnels Claude PEKER, collège Multimarques Michel PIAT , collège Marques Roch QUATREFAGES, collège Motos Alain QUEMENER, collège Multimarques Didier ROUSIER, collège Motos Pascal ROUSSELLE, collège Multimarques Marie-Andrée de TREMIOLLES, collège Marques Dominique VIGINIER, collège Multimarques 54 l’ authentique Michel ROMANET-PERROUX : Ile de France, coordinateur Régis DEWEER : P.A.C.A. Gilles GAUCHER : Bretagne Bernadette MESPLET : Midi-Pyrénées-Aquitaine Claude PEKER : Rhône-Alpes Jean PESTRE : Auvergne Pascal ROUSSELLE : Nord, Artois, Picardie Dominique VIGINIER : Région Centre Olivier WEYL : Alsace-Lorraine-Franche-Comté
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