LE JOURNAL L`éditorial
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N°14 - AVRIL 2015 LE JOURNAL Sommaire n Le Lot fait sa "promo" au SIA Vie Coopérative pages 2 à 4 n Infos par métiers n page 6 BOVINS pages 5 à 20 bovins ovins porcins pALMIPEDES FRUITS & LEGUMES CEREALES distribution page 2 VIE DE LA COOPERATIVE La Limousine tient "salons" à Paris p. 5 à 9 p. 10 à 12 p. 13 p. 14 à 15 p. 15 p. 16 et p. 17 PALMIPEDES page 14 La Quercynoise investit et s'expose p.18 à p. 20 Le fil de l’info p.21 à p. 24 L’éditorial Le groupe CAPEL : des hommes, des produits, un territoire…. plus qu'un slogan, une ambition renouvelée ! MICHEL PELISSIER Ce slogan n’a peutêtre jamais été aussi "vrai" pour caractériser le Groupe Coopératif Agroalimentaire CAPEL. Des femmes et des hommes, oui ! Fort de ses 4 500 adhérents et de ses 750 salariés. Des produits : qui peut afficher une aussi belle et large diversité ? Du foie gras aux produits élaborés de canard, de bœuf, de veau, d’agneau en passant par les fruits et légumes Mis en marché dans les rayons de la grande distribution, dans les restaurants, les épiceries fines et à l’export, par nos propres usines ou par nos filiales. Sans oublier que la plupart de ces produits sont commercialisés sous signe de qualité et d’origine Un territoire solidaire, accueillant et uni par les valeurs du bon sens, de la loyauté et de la solidarité. Nous savons d’où nous venons… et nous savons où nous voulons aller ! Dans la continuité des 40 années passées, le Groupe CAPEL saura faire évoluer son fonctionnement, son organisation et sa stratégie pour devenir l’outil coopératif performant et toujours solidaire de demain. Dans cette perspective nos orientations s’imposent d’elles-mêmes : Modernisation de nos systèmes d’information interne et externe pour un meilleur contrôle de l'entreprise et une meilleure information des adhérents. Développement de la transversalité entre les filières et les services pour gagner en compétitivité et en réactivité. Développement de l’interactivité avec les adhérents, de manière à mettre en place et à développer les services d'avenir auprès des exploitations agricoles. Développement de l’élaboration en filières longues pour les productions animales et en produits différenciés pour les filières végétales. Développement des partenariats qui ont du sens, avec d’autres structures, pour faciliter nos accès aux marchés européens et mondiaux. Maintien de toutes nos filières, et complément avec d’autres activités en lien avec nos territoires (bioénergie, tourisme), pour continuer à offrir à nos adhérents la diversité d’une région de polyculture élevage. Assurance de notre autonomie par le renforcement de notre rentabilité. Imagination de la CAPEL du futur avec nos Jeunes Agriculteurs et nos jeunes cadres. La tâche est immense, mais les bases construites ces dernières années sont solides. La détermination, l’envie et l’enthousiasme sont là. CAPEL sera, demain, le Groupe Coopératif Agroalimentaire qu’il doit être, au service des agriculteurs, de ses salariés et de son territoire. Michel PELISSIER Directeur général du Groupe CAPEL Dans l'éditorial de notre dernier journal, en novembre 2014, je vous avais présenté et annoncé l’arrivée de notre nouveau directeur général. Depuis le 5 janvier 2015, Michel PELISSIER a pris ses fonctions au sein de notre groupe coopératif. Il me paraissait important que notre journal puisse lui permettre d’exprimer ses premières impressions et de nous faire part des orientations qu'il souhaite impulser au sein de notre coopérative. Dans ce premier éditorial, je remarque qu'il s'est déjà approprié notre slogan : des hommes, des produits, un territoire. Oui, pour nous, ces trois mots représentent des valeurs fortes. Oui, la tâche est immense, mais nous avons confiance dans les fondations de la "maison" CAPEL que nous avons bâtie et consolidée tout au long de ces dernières années. Monsieur le Directeur, le Conseil d’administration sera à vos côtés, aux côtés de votre comité de direction, pour qu’ensemble, nous puissions décider des bonnes orientations et permettre au Groupe CAPEL de renforcer sa capacité à traverser les périodes économiquement difficiles pour le bien de tous, agriculteurs et salariés. CHRISTIAN DELRIEU Oui, la tâche est immense… mais nous avons confiance dans les fondations de la "maison" CAPEL ! Christian DELRIEU Président du Groupe CAPEL LE JOURNAL N°14 – Avril 2015 n Responsables de la publication : Christian Delrieu - Michel Pelissier - Francis Teillard n Rédaction - Coordination : Jean-Pierre Faucher - Francis Teillard n Ont contribué à la réalisation de ce Numéro : Philippe Bressac - Karine Cosnier - Christian Condamine - Philippe Destrel - Jean-Marc Ducros - Jean-Marie Falguières - Rémy Falguières - Jean-Luc Fouraignan - Elodie Galan - Florent Lacroix Gérard Lavinal - Benoit Pers - Johann Sarcy - Alain Trayssac n Conception : © Comevents Brive n Imprimerie : RotoGaronne / 6 800 exemplaires N° ISSN : 2114-2688 n Crédits photos : Groupe Capel -------------------------------------------------------------------------------------CAPEL - Coopérative Agricole des Productions et Elevages "La Quercynoise” - 267, av. Pierre Sémard - B.P. 119 - 46002 Cahors Cedex - Tél. 05 65 20 55 00 - Fax : 05 65 20 55 19 - www.capel.fr 2 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Groupe Ou comment passer une semaine à la campagne… au cœur de la ville ! Le 52e Salon de l'agriculture, sous le signe de l'environnement et de l'agro-écologie, s'est déroulé dans un contexte difficile pour l'agriculture française, avec des revenus en berne dans la plupart des secteurs. Néanmoins les éleveurs et producteurs exposants ont tenu à "faire le job" avec professionnalisme en offrant une belle image de leur métier, en expliquant avec patience et pédagogie les satisfactions comme les contraintes. Le Salon de l'agriculture vu et vécu depuis le stand Lotois ! "Nous sommes tous paysans"… 1 000 exposants, 4 000 animaux (dont 1 200 bovins) de 330 races différentes… et tout près de 700 000 visiteurs (691 000), soit à peine moins que le record de l'année précédente (703 000), qui ont arpenté en famille, en groupe voire en solo, durant une dizaine de jours (du samedi 21 février au dimanche 1er mars) les allées encombrées à Porte de Versailles, témoignant de l'attachement profond et pour une part déconcertant du citoyen à l'agriculture. Alors que les "paysans" sont de moins en moins nombreux, les citadins de plus en plus coupés de leurs racines rurales, il y a effectivement quelque chose qui touche presqu'à l'irrationnel dans l'énorme succès populaire de cette rencontre annuelle en plein cœur d'une grande capitale, reconnue comme celle du "luxe à la française", entre deux mondes dont chacun… a pourtant perdu les "codes" de l'autre ! D'ailleurs le jardin de l'Hôtel de Ville à Paris ne s'apprête-t-il pas à accueillir un poulailler et un clapier dès ce printemps pour que le public en connaisse plus sur les poules et les lapins ?... L'intense couverture médiatique de l'événement, notamment par la presse audiovisuelle, au temps de l'info en continu, contribue sans doute, par un effet de grosse loupe, à entretenir et amplifier ce phénomène : on n'est pas loin du "nous sommes tous paysans"… Et comme un an auparavant, une grande radio nationale (Europe 1) y a même "squatté" toute la semaine le stand des produits laitiers pour diffuser diverses émissions de sa grille en direct et en public ! En tout cas, celles qui ont bien compris le rôle du SIA comme formidable relais de communication vers le visiteur, qui est aussi le consommateur, un consommateur qui a de moins en moins confiance en ce qu'il mange… ce sont les grandes enseignes de la distribution et de la restauration rapide qui s'affichent désormais sans complexe : dernière nouvelle venue, une puissante enseigne allemande de hard-discount (Lidl) en quête de "toilettage" de son image… difficile de lui échapper, surtout en arrivant par le métro, ladite enseigne ayant acheté la majorité des espaces publicitaires de la station ! Et il y a bien sûr, comme une récurrence, le monde politique qui, comme avant chaque échéance électorale - et il y en a régulièrement sur le territoire national à cette période - a fait "sa visite" dans la foulée du chef de l'Etat (les présidents corréziens sont des fidèles du salon de l'agriculture !) là où il faut être vu… allant derrière les plus belles vaches de France, en s'attardant sur le stand de son "coin", dans le ring du concours de la race régionale, ou encore dans la "réserve" des éleveurs, selon la nature du scrutin à venir. LE STAND DU LOT A RETROUVE LUI AUSSI L'HISTORIQUE HALL 1… Comme l'année dernière, le "Lot" y était présent sous la bannière "SudOuest" sur l'espace IRQUALIM - MidiPyrénées de retour au sein du hall 1. L’organisation de cette manifestation a été confiée au Comité de Promotion des Produits du Lot. Sous la responsabilité de Dominique CHAMBON, membre du bureau de la Chambre d’agriculture, une équipe restreinte (Marie-Line GAUDRU et Francis TEILLARD) s’est mise en route pour que cette nouvelle édition du Salon de l’agriculture soit encore une réussite pour notre région. L'engouement du public pour découvrir la diversité des terroirs et des productions ne se démentait pas dès le premier jour sur le stand du Lot. En cela, nos ambassadrices, chèvres et brebis caussenardes, ont tenu leurs rangs, attirant les visiteurs et les amenant à mieux découvrir le Lot et ses beaux sites touristiques : Rocamadour, Padirac et son gouffre, Saint-Cirq Lapopie, Cahors et son vignoble. Mais au-delà de l'attrait touristique, la renommée des produits gastronomiques s'est confirmée tout au long de la semaine. Le public a eu le plaisir de retrouver le Rocamadour avec le syndicat des producteurs qui a fait déguster son "petit chèvre tendre et doux" pendant toute la durée du salon. Par ailleurs, a été assurée cette année une importante couverture : présence de Sud Radio et interviews dans les grandes chaînes d'informations nationales (France 2) ou en continu (BFMTV), qui n'ont pas manqué de mettre en avant la Caussenarde, le Rocamadour et le département du Lot, avec des reportages diffusés en direct ou dans le cadre des journaux télévisés. Sans oublier le Concours Général Agricole ! 61 médailles (18 en or, 20 en argent, 23 en bronze) décernées aux producteurs lotois dont 4 reviennent à La Quercynoise. Meilleurs produits du terroir et sites touristiques emblématiques… le Lot a fait un tabac dans le hall 1! CONCOURS GENERALE AGRICOLE Pas de temps morts… rien que des temps forts ! ENCORE UN GRAND SUCCES DES DEGUSTATIONS… Y COMPRIS AUPRES DU MONDE DE "L'OVALIE" ! Lundi 23 février Démarrage dans la joie et la bonne humeur… Bonne humeur et convivialité, c’est sur ces qualificatifs que nous avons débuté cette semaine au salon ! C'est ainsi qu'une partie du public a retrouvé le stand du Lot, animé par Jérôme qui a su mettre en avant les spécificités du département à travers des petits quizz aussi bien culturels que gastronomiques. Il y en a eu pour tous les goûts et pour tous les âges. Ce qui a permis aux plus aguerris d'affiner leurs papilles, en dégustant du Rocamadour, aux curieux de découvrir le parfum de la truffe et aux plus "aventuriers" de préparer leur séjour dans le Lot en suivant les conseils avisés d'Aude. Les plus jeunes ont eux aussi été au centre des attentions des animations du stand du Lot, avec "tonton Pierre" qui a immortalisé la rencontre des petits parisiens avec une des ambassadrices du Lot : la brebis Caussenarde. Suite à l'émission de Sud Radio "Rugby et Cie" (en direct du salon), la journée s'est terminée en présence d'Emile N'TAMACK et Philippe GUILLARD qui ont pris le temps, eux aussi, de se laisser attendrir et charmer par nos plus attachant(e)s représentant(e)s. Mardi 24 février Du sérieux ! Accueil des élus de la Région Midi-Pyrénées… Mardi est le jour réservé à la région MidiPyrénées. Martin MALVY, président de la Région Midi-Pyrénées, a conduit la visite du salon à la tête de la délégation régionale, aux côtés de Jean-Louis CAZAUBON, président de la Chambre régionale d’agriculture et de l’IRQUALIM, de Vincent LABARTHE, vice-président de la région en charge de l’Agriculture ainsi que de nombreux élus et responsables des filières agroalimentaires de MidiPyrénées. Dès 9 heures, une interview sur Sud Radio et une conférence de presse donnaient le ton de la journée sur le stand IRQUALIM et plus précisément dans l’espace restauration. L’occasion de rappeler que Midi-Pyrénées, l’une des premières régions agricoles de France en nombre d’exploitations, est une fois de plus parmi les régions les mieux représentées sur le Salon de l’agriculture. L’ensemble de la délégation fut rapidement rejoint par Carole DELGA, secrétaire d’Etat chargé du Commerce et de l’Artisanat et par Stéphane LE FOLL, ministre de l’Agriculture. 3 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Ces trophées ont été créés pour faire connaître et reconnaître les filières ovines et leurs métiers. Ce concours récompense le travail accompli et le dynamisme des éleveurs et des techniciens qui les accompagnent. Félicitations à l'EARL de Lescot et à la Coopérative GEOC ! La filière ovine d'excellence était encore Vendredi 27 février PORC AU GRAIN, PRODUITS LAITIERS… IL Y EN AVAIT POUR TOUS LES GOUTS… JUSQU'AU MINISTRE ! Durant toute la journée, Jérôme PIOT a animé sans relâche et fait vivre ce stand autour des producteurs de porcs aux grains du Sud-Ouest et des producteurs de lait de Cant'Avey'Lot. Chacun a pu mettre en avant la qualité de ses produits que ce soit le porc Label Rouge ou le lait Vallée du Lot engagé dans la démarche Bleu-Blanc-Cœur. Mercredi 25 février … puis des élus du Lot sur "leur" stand ! LES ELUS LOTOIS, FIDELES SOUTIENS DES PRODUCTEURS DE LEUR DEPARTEMENT AU SIA Une forte délégation lotoise conduite par Serge RIGAL, accompagné de Serge BLADINIERES, Jean-Claude REQUIER, Geneviève LASFARGUES, Christophe CANAL, ainsi qu’un certain nombre de partenaires, dont Jean-Pierre ASTORG et Michel ALIBERT pour le Crédit Agricole, et les représentants des filières et autres lotois exposant à Paris s’est retrouvée dès 9 heures sur le stand du Lot. Puis, rendez-vous dans l’espace restauration d’IRQUALIM pour un petit déjeuner typiquement lotois : brouillade aux truffes, côtes d’agneau (Fermier du Quercy), Rocamadour accompagné, comme il se doit, d’un vin de Cahors fortement apprécié de tous. Christophe CANAL en a profité pour remercier l’ensemble des personnes présentes et particulièrement les partenaires sans qui la présence du Lot au salon ne serait pas possible. Serge RIGAL, quant à lui, confirmait l'importance de cette présence pour les filières et pour le département. En faisant part de son souhait de voir l’organisation du comité de promotion restructurée pour être en mesure de participer à d'autres salons, ailleurs en France, qui pourraient être valorisants pour l’économie lotoise. Il terminait son intervention en donnant déjà rendez-vous à tous au Salon de l’agriculture 2016 ! En ce mercredi, c'est l’Agneau Fermier du Quercy qui a fait l'objet de toutes les attentions. Toujours beaucoup de monde Jeudi 26 février La démarche qualité ovine lotoise (l’Agneau Fermier du Quercy) a été distinguée dans le cadre de la 3ème édition des Trophées de Le principe consiste à évaluer des jeunes de 15 à 25 ans, élèves de l'enseignement agricole ou jeunes agriculteurs récemment installés, sur leur aptitude au pointage des animaux. L’objectif étant de sensibiliser les jeunes à l'importance de la morphologie des animaux reproducteurs et d’encourager les actions de formations professionnelles réalisées dans ce domaine par les organismes de sélection, les établissements d'enseignement agricole, les instituts techniques et les établissements départementaux de l'élevage. Nos sincères félicitations à Jérémy ainsi qu’à Vincent PONS de Boussac, lui aussi élève au lycée de Figeac et qui a terminé devant la plancha pour apprécier ce produit de haute qualité lotois et écouter les explications des producteurs. Le tout animé, encore et toujours comme chaque jour, par Jérôme PIOT ! Cette journée a aussi permis de mettre en avant Bienvenue à la Ferme, les marchés de pays et le festival Lot Of Saveurs. En fin de matinée, Cant'Avey'Lot organisait un apéritif, animé par les viticulteurs de Vinovalie, pour un certain nombre de ses clients ainsi mis en appétit pour apprécier le déjeuner qui a suivi (souris d’agneau, aligot, rocamadour). Deux nouvelles médailles ont été décernées dans le cadre du concours national des produits laitiers : La Borie d’Imbert, à Rocamadour, obtient une médaille de bronze pour son Rocamadour AOP. Le GAEC de Lalie, à Lauresses, se voit attribuer une médaille d’argent dans la catégorie yaourt nature fermier. l’Elevage Ovin, organisée sous l’impulsion de Fil Rouge, INTERBEV Ovins, Reconquête Ovine, Coop de France, et qui s’est déroulée ce jeudi sur le ring ovins. Alain et Marie-Chantal LAURENT (EARL de Lescot), à Soucirac (canton de Saint-Germain du Bel Air 46), avec leur technicienne, Pauline GOILLON de la Coopérative GEOC, ont obtenu le 2ème Prix des Trophées de l’Elevage 2015 dans la catégorie "Implication dans les signes officiels de qualité", binôme technicienéleveur. à une méritoire 15ème place. Deux lotois dans le "top 30"… Bravo ! Le groupe des éleveurs bovins sélectionneurs de BOVIDOC, présents à Paris, est venu rejoindre le stand du Lot à 12 heures pour un repas dans l’espace restauration d’IRQUALIM. La pression retombée et les résultats du concours (provisoirement) oubliés ont laissé place à un bon moment de convivialité et de détente apprécié de tous (voir article dans ce Journal pages 6 et 7). LES ELEVEURS DE BOVIDOC PRENNENT "GOUT" A LA PETITE RECEPTION DU VENDREDI MIDI… Des jeunes Cornacois acteurs du "mieux vivre en milieu rural"… restauration du clocher. Après avoir franchi, avec succès, la première étape à savoir la sélection départementale, leur projet a été retenu avec 15 autres venant de toute la France pour participer au concours national lors du Salon de l’agriculture 2015. L'AGNEAU FERMIER DU QUERCY… UN TRENTENAIRE TOUJOURS AUSSI DYNAMIQUE ! La démarche qualité ovine lotoise à l'honneur ! LA FAMILLE LAURENT ET LA FILIERE OVINE LOTOISE… MENTION TRES BIEN ! Un gamin lotois… meilleur jeune "juge" ovins 2015 ! Un premier prix supplémentaire ! C'est au terme d’une présélection départementale et régionale que Jérémy SALGUES demeurant à Carlucet (canton de Gramat 46) et étudiant au LEGTA de Figeac est arrivé en finale à Paris… où il a obtenu le premier prix du concours de jugement des ovins au Salon de l’agriculture 2015 ! Samedi 28 février mise en avant avec les dégustations d’Agneau Fermier du Quercy qui connaissent à chaque fois un vif succès. Cant'Avey'Lot était également présente durant la matinée et l’après-midi avec des dégustations de lait et d’aligot. Le mariage de l’aligot et de l’agneau… une union qui tient ses promesses dans l'assiette ! LES JEUNES CORNACOIS VEULENT CROIRE AU "MIEUX VIVRE" EN RESTANT AU PAYS… Dans le cadre de l’Appel à projets jeunes "Mieux vivre en milieu rural" organisé par la MSA, le Conseil Jeunes de la commune de Cornac (petit village de moins de 400 habitants du canton de Bretenoux 46) a répondu présent. Ces jeunes ont réalisé un court métrage "Le Clocher magique" qui retrace la transformation du village et la Dimanche 1er mars Un véritable succès ! Ils ont fini 1er exaequo, remportant un chèque de 2 400 € qui leur permettra de poursuivre leurs actions ou d’en imaginer d’autres. C’est avec beaucoup de plaisir que le Lot a accueilli, le samedi matin, cette délégation de jeunes du département, venus dans la capitale pour recevoir leur prix aux côtés de Gérard ALIX, vice-président de la MSA Midi-Pyrénées Nord. Là aussi, des félicitations méritées à toute l’équipe du Conseil Jeunes de Cornac pour cette belle récompense. Clap de fin et premier bilan… Le Salon de l’agriculture 2015 a fermé ses portes. Nous avons accueilli sur le stand du Lot plusieurs milliers de visiteurs qui ont reconnu la qualité des produits lotois mais également l'attractivité du département, particulièrement mis en valeur lors de l'émission "Des racines et des ailes" diffusée récemment sur France 3. Lorsqu’on voit la présence imposante et la communication de la grande distribution sur le salon, de "Mac Do" par exemple le premier qui s'y est installé peu à peu suivi par tous les "autres", on se dit qu'il faut vraiment aller défendre nos produits de qualité auprès du grand public et des consommateurs. Le Lot a sa place et toute sa place dans ce salon, Il suffit pour s’en convaincre de constater le nombre de médailles décernées à nos produits. Pour conclure, nous adresserons un remerciement appuyé aux élèves du Lycée Hôtelier d'Occitanie de Toulouse et à leur professeur pour nous avoir régalé les papilles tout au long de cette semaine… LE GROUPE CAPEL AFFICHE FIEREMENT SON ATTACHEMENT A L'EMBLEMATIQUE "CAUSSENARDE"… 4 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Groupe "Au revoir Denis… et merci pour tout "monsieur" Marre" Vendredi 16 janvier à Labastide-Murat, 450 salariés et 150 responsables professionnels du Groupe CAPEL se sont retrouvés, à l’espace Murat, pour une soirée quelque peu exceptionnelle qui s'est déroulée en deux parties. "A GUICHETS FERMES"… "Pluie de médailles" à l'assemblée générale du Personnel… Tout d'abord l’Assemblée générale du Personnel permettait à Denis MARRE de faire le point sur l'évolution de la Coopérative depuis 40 ans. "L'objectif de la CAPEL a toujours été de valoriser les productions des territoires avec le maximum de valeur ajoutée possible pour les producteurs." rappelait-il. Il a ensuite présenté les différentes activités et filières du Groupe - Bovins, Ovins, Porcs, Palmipèdes, Fruits et Légumes - sans oublier l’activité machinisme, le réseau de distribution professionnelle et grand public avec 27 magasins Gamm vert. "Pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient..." En conclusion de cette première partie, Denis MARRE retraçait "l'histoire" de la Coopérative de 1974 à 2015. Le personnel est passé de 60 à 738 personnes, la collecte de céréales de 11 000 à 30 000 tonnes, les fruits et légumes de 800 à 7 000 tonnes, les bovins de 5 400 à 50 000 têtes, les ovins de 37 000 à 100 000 têtes, les porcs charcutiers de 14 000 à 114 000 têtes, les palmipèdes de 6 000 oies à 2 000 000 de canards !... et enfin le chiffre d’affaires de 10 millions à 300 millions d’euros. C'était également l’occasion, pour la Coopérative, de remercier un certain nombre de salariés voire un nombre certain (144 !) en leur attribuant les médailles d’honneur agricole (argent, vermeil, or et grand or)… certes ce ne sont pas des médailles "olympiques" mais elles n'en ont pas moins de valeur ! LES MEDAILLES D'OR… QUATRE DECENNIES ET PLUS DE SERVICE ! "Tu resteras à jamais un "grand directeur" du Groupe CAPEL…" La seconde partie était consacrée à dire "merci" à Denis MARRE pour le travail effectué durant toute sa carrière professionnelle. C’est avec un pincement au cœur mais avec beaucoup de sérénité, que Denis MARRE a écouté les trois intervenants, Sylvie PASTRE, directeur financier, Michel ALIBERT, administrateur, et Serge GAY, évoquer leur parcours à ses côtés, et chacun à leur manière lui rendre hommage pour le travail accompli. . Il revenait ensuite à Christian DELRIEU, président du Groupe CAPEL, de conclure cette soirée avant de laisser place au buffet dînatoire préparé par Mélissa CHEVRIAU, traiteur à Laroque des Arcs (46). Après avoir remercié les trois intervenants précités pour l’hommage rendu à "l’homme" Denis MARRE, il s’adressait à celui avec lequel il a collaboré pendant presque 20 ans. "… Denis, après 41 ans de service, tu as largement mérité ton départ à la retraite. Tu as gravi tous les échelons, avec des heures et des heures de travail, le jour, le soir, la nuit. C’est en décembre 1995 que tu as pris la direction générale et, début 1996, j’accepte la présidence du groupe… Depuis 18 ans à tes côtés, j’ai pu apprécier l’homme, travailleur infatigable, serviable, accueillant, respectueux de tous. Tu es aux yeux de chacun, un homme honnête, simple, qui a mis toute son énergie et son intelligence au service du monde agricole et de ses salariés. La forte progression des activités, les fusions, les unions, les rachats ont conduit cette coopérative à un fort développement. Tu resteras à jamais un "grand directeur" du Groupe CAPEL, un directeur général à l’écoute des administrateurs, des agriculteurs et des salariés où parfois le directeur général devenait le confident de tel ou tel en difficulté financière ou familiale. Merci Denis pour ce magnifique parcours reconnu de tous. Tu nous quittes mais, déjà, tu as entrepris de nouveaux challenges. Ta brillante élection à la mairie de Pradines démontre, s’il en était besoin, de ta capacité à rassembler. On sera peutêtre bientôt côte à côte pour mener d’autres actions, ce que je souhaite. La coopération, une grande école de la vie !" LE MOTIF DE L'ASSEMBLEE ETAIT CLAIREMENT AFFICHE… Enfin, Christian DELRIEU a mis à profit cette soirée "spéciale" pour accueillir et présenter Michel PELISSIER, nouveau directeur général du Groupe CAPEL, au personnel et aux responsables professionnels présents. La vie des territoires... ce sont les adherents qui en font une realite ! Chaque territoire a organisé, en ce début d’année, des rencontres avec les adhérents de son secteur. Une vraie réussite ! Ces réunions suscitent un vif intérêt auprès de nos adhérents qui viennent nombreux à ces rendez-vous. C’est l’occasion de faire le point sur l’activité et les projets de la Coopérative sur les secteurs concernés, mais aussi d’échanger avec les adhérents et clients sur son fonctionnement. En général, ces assemblées sont articulées autour d'un thème, en lien avec le territoire ou les filières. Le Territoire "Causse - Bouriane" a passé en revue diverses sources de diversification au travers des productions de noisettes, noix et palmipèdes. Cette rencontre s’est terminée par une découverte du vignoble de Rocamadour et une dégustation des meilleurs crus. Le Territoire "Quercy Blanc" avait choisi pour thème la valorisation des céréales et oléagineux. C’est Benoît PEPIN, responsable du marché des céréales et oléagineux, qui proposait des solutions innovantes pour mieux valoriser ces productions. Le Territoire "Vallée Dordogne & Basse Corrèze" a traité des pistes pour l’avenir autour de la dynamique des fruits et légumes avec un focus particulier sur la production d’asperges présenté par Leslie VAN ONCEM, technicienne sur le secteur. L’occasion pour Michel PELISSIER, directeur général, d’expliciter sa vision stratégique des fruits et légumes au sein du Groupe CAPEL. Bientôt les assemblées de sections et l’assemblée générale ! Programme des AssemblEes de Section 2015 (sous réserve de modification) "L’entreprise coopérative agricole est une organisation économique d’agriculteurs qui ont décidé de mutualiser les moyens de production, de transformation et de commercialisation de leurs produits agricoles. Associés (donc porteurs de capital social) et fournisseurs de leur entreprise, les agriculteurs la gèrent démocratiquement selon le principe "un homme, une voix". Sociétés d’hommes et non de capitaux, les coopératives ne sont pas opéables, attachées aux territoires de leurs agriculteurs-sociétaires, elles ne sont pas non plus délocalisables." Ce petit rappel pour souligner l'importance de l'assemblée de section qui représente le socle de l'édifice coopératif. Compte tenu de notre circonscription territoriale, nous organisons chaque année des assemblées de section par grande zone géographique. C’est l’occasion pour vous, adhérents, de venir échanger avec votre coopérative, avec les responsables professionnels, les cadres et la direction générale. Territoires Lieux Quercy Blanc &Vallée du Lot Salle de réunion Site Céréales MONTPEZAT DE QUERCY (82) Salle polyvalente BETAILLE (46) Salle de réunion Caudeval LIVERNON (46) Maison des Associations 7 Rue Henry de Bournazel SEILHAC (19) Vallée Dordogne & Basse Corrèze Causse-Bouriane & Ségala Pays de La Vézère & Mille Sources Assemblée Générale Date Mercredi 3 Juin 2015 Mardi 9 Juin 2015 Mercredi 10 Juin 2015 Vendredi 5 Juin 2015 JEUDI 2 JUILLET 2015 A 9 heures - Espace Murat à LABASTIDE-MURAT (46) Intervenant : Jérémy DECERLE, vice-président JA National LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Bovins Connaître son coût de production... 5 POUR QUOI FAIRE ? Calculer son coût de production pour améliorer son revenu La notion de coût de production recouvre différentes réalités : allant du repère technico-économique à l’argument de négociation entre les acteurs de la filière. Nous cherchons ici à nous placer au stade du conseil : il s’agit d’évaluer la compétitivité des systèmes, par leur aptitude à valoriser les intrants et les moyens de production de façon optimale au niveau de l’exploitation. La connaissance des coûts de production réels, de leur composition et de leur variabilité est un élément-clé dans l’analyse globale de l’exploitation et de son fonctionnement. Elle débouche sur trois champs d’investigation : le niveau de productivité des élevages, l’adéquation des charges à ce niveau de productivité et l’aptitude à répondre au marché. Savoir ce qu’on produit En viande bovine, connaître son coût de production, c’est d’abord savoir ce qu’on produit ! En système allaitant classique, la production est constituée de plusieurs types d’animaux, vendus maigres ou finis. Afin d’organiser une analyse simple et globale, l’unité retenue est le kg de viande vive produite. Production brute en kg de viande vive = ventes – achats + ou – variation des stocks Près de 70 élevages passés au "scanner"… L’O.P. BOVIDOC s’est fortement impliquée dans cette démarche. Des diagnostics "coûts de production" ont été effectués dans le cadre d’une formation en partenariat étroit avec les Chambres d’agriculture de la Corrèze et du Lot. Cette étape de diagnostic consistait à mesurer les éléments techniques qui font la différence au niveau économique. 7 groupes d’éleveurs, 4 en Corrèze et 3 dans le Lot, soit 68 élevages ont été concernés par ce suivi. En Corrèze, ce travail a été réalisé sur deux jours de formation : le premier jour était réservé à apprendre à calculer son coût de production, le second à comment améliorer sa compétitivité. Dans le Lot, la démarche était un peu différente. Le calcul des coûts de production a été effectué au préalable par les techniciens et ensuite ont été programmées plusieurs journées de restitution aux éleveurs concernés. Après le diagnostic… l’action ! L’étape à venir dans le déroulement de la démarche consiste en la mise en œuvre par les équipes techniques de BOVIDOC d’un plan d’action individualisée visant à l'amélioration desdits coûts de production. Rentabilité / UMO : Produit viande + aides couplées - charges (alimentation, véto, méca) 40000 30000 20000 10000 0 -10000 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 35 32 34 14 11 Moy -20000 -30000 Génétique et alimentation… LE PARTENARIAT GAGNANT-GAGNANT ! la croissance et la morphologie, cela sans dégrader les qualités maternelles, notamment la facilité de naissance, ni les aplombs." PATRICK BARGUES (et David SERCOMANENS, technicien CAPEL) GAEC LA LEVADE Cornac (canton de Bretenoux 46) Comme toute “entreprise, j’ai des objectifs bien définis… ” Patrick, que recherchez-vous en termes de génétique ? "… On a chez nous [Patrick associe son père, aujourd’hui en retraite] des animaux de type mixte, lourds, profonds, très blonds de robe…" On retrouve beaucoup de descendances du fameux taureau "PERIGORD". "… Chaque nouveau taureau doit améliorer Comment procédez-vous alors pour vos achats ? "La plupart des taureaux sont achetés en ferme, j’aime bien voir si le taureau et sa famille (père, mère, sœurs, tantes…) correspondent bien à notre "standard". Pour trouver mon dernier taureau, j’ai donné un cahier des charges bien précis à Jean-Marc DUCROS (technicien reproducteurs à BOVIDOC), il a sélectionné 3 animaux et sur un aprèsmidi, on a trouvé "DELICIEUX"…" Que vous a apporté BOVIDOC dans cette démarche ? "… Jean-Marc, dans son travail, voit des animaux reproducteurs toute la journée, et sur une seule demi-journée, il m’a permis de trouver un taureau qui correspondait à ce que je recherchais. Après, avec lui, on parle souvent de génétique, de lignées et surtout de ce que demande le marché en termes de reproducteurs et la filière en général." Pourquoi ces choix génétiques ? "On a toujours travaillé ces souches de type mixte lourd pour obtenir des animaux performants, capables de valoriser une ration à base de fourrage grossier tout en faisant attention aux qualités maternelles. Le but étant l’amélioration permanente de nos résultats économiques." C’est-à-dire ? "Notre cheptel de mères ne consomme que tout en gagnant en développement squelettique. … De plus, cet aliment est très appétent et sécurisé, je n’ai pas de problème de diarrhées. J’ai vérifié aussi les niveaux de consommations sur mes mâles et je n’ai pas observé de surconsommation." du grossier (ensilage herbe et foin,) les vaches doivent produire et s’entretenir avec, tout en assurant de bonnes croissances à leurs produits. On recherche à vendre des broutards à un poids objectif obtenu de plus en plus jeune, et à développer la voie femelle en maîtrisant nos coûts de complémentation [soit la maîtrise du coût du kilo de croit]." Quel bilan aujourd'hui de votre collaboration avec CAPEL ? "Comme toute entreprise, j’ai des objectifs bien définis et les services proposés par CAPEL, par David et Jean-Marc dans le cas présent, m’ont permis de les atteindre…" Pourquoi avoir choisi l’aliment Nutridoc ? "J’étais à la recherche d’un aliment capable de nous aider à exploiter le potentiel génétique de mon troupeau. David SERCOMANENS, technicien du secteur m’a convaincu d’essayer Bovi Extralin, c’est un aliment complet, ça me convient très bien car la formulation n’est pas mon métier. … Aujourd’hui, je peux dire que les résultats sont là, je l’ai constaté sur les mâles [voir graphique] mais aussi sur mes lots de génisses que je conduis différemment. En effet, elles sont rationnées, mais avec cet aliment, elles ont maintenu leur croissance 60 ha SAU 40 vaches allaitantes de race Limousine (production de broutards lourds et reproducteurs ) 90 brebis Système tout herbe 0.7 ha noyer 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 Pesée n°1 Pesée n°2 GMQ broutard mâle g/j naissance hiver 2013/2014 Pesée n°3 GMQ broutard mâle g/j naissance hiver 2012/2013 6 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Bovins La Limousine et CAPEL BOVIDOC fidEles au double rendez-vous parisien... Durant une semaine fin février, l'agriculture et l'élevage ont une nouvelle fois "envahi" les deux plus vastes espaces d'exposition de la région francilienne. Cela fait désormais tout juste plus de 20 ans, en 1994 précisément, que les premiers animaux ont été accueillis dans l'enceinte du SIMA à Villepinte, aux côtés du matériel agricole qui s'y était installé quelque temps auparavant. Et cela fait donc autant d'années que nos éleveurs limousins, tous les deux ans, consentent les efforts nécessaires pour assurer une double participation, contribuant grandement ainsi au succès des deux manifestations, tout en assurant, le plus souvent avec brio, la promotion de leur troupeau, de nos produits et de notre région. Quant à la tenue de ces deux salons simultanément et à quelques kilomètres l'un de l'autre, elle ne suscite plus beaucoup d'interrogations, notamment chez les éleveurs concernés, la vache rousse y occupant, ici comme là, une place de choix. D'autant que, comme déjà la dernière fois, les deux manifestations considérées tiennent dorénavant à afficher leur complémentarité plutôt que chercher à "gommer" maladroitement leur concurrence. Dès lors, les rôles paraissent assez bien définis aujourd'hui : rassemblement de masse dans le cadre de la plus grande "ferme de France" à Porte de Versailles et carrefour international d'affaires pour les professionnels de l'élevage, les commerciaux en premier lieu, au nord de Paris. C'est dans ce contexte, que lors de la présentation de l'édition 2015 du Salon international de l'agriculture (SIA), l'objectif de franchir la barre du million de visiteurs, en additionnant SIA et SIMA, avait été avancé par le président du SIA en présence du ministre de l'Agriculture. Dans une conjoncture économique difficile et une ambiance alourdie par les événements de début janvier avec les dispositifs et consignes de sécurité renforcés qui en ont résulté, certes le challenge n'a pas été complètement relevé… mais ce sont malgré tout 930 000 visiteurs (691 000 au SIA et 239 000 au SIMA) qui n'ont pas boudé leur plaisir, se pressant ici et/ou là au cours de cette grande semaine agricole "en ville". LE "TOP 10" DES FEMELLES DE BOUCHERIE… PRES DE 10 TONNES DE VIANDE (SUR PIED) ! > En savoir plus Les enchères ont flambé lors de la vente anniversaire Près de 10€ le kilo… vif ! A Lubersac, ont été également choisies, parmi une bonne trentaine de prétendantes plus "en formes" les unes que les autres, 10 femelles de boucherie pour la présentation-vente Blason Prestige : pour ce faire, c'est une autre commission, composée cellelà de technico-commerciaux des organisations de producteurs partenaires de l'opération, qui a officié. Rappelons que cette opération, que la race Limousine a été la première à proposer, a pour principal objectif de promouvoir le Label Rouge Blason Prestige et est dès lors consacrée à la filière considérée (éleveurs engagés et qualifiés – organisations de produc- teurs et abatteurs référencés – distributeurs en contrat d'exclusivité). Pas de montant record mais une incontestable réussite et encore un beau coup médiatique pour cette 10ème édition de la vente aux enchères organisée le lundi 23 février dans l'après-midi. Ce sont finalement 9 femelles limousines (dont une génisse) qui ont enflammé le ring bovins en début de salon, un lot d'une qualité jamais atteinte selon la commission précitée ! Résultat 9 344 € de prix moyen (soit plus de 9.50 € le kilo) et jusqu'à 11 800 € pour la vache la plus convoitée ! A PORTE DE VERSAILLES, UN CERTAIN RETOUR AUX SOURCES… Pendant deux ans, les éleveurs ont quitté le mythique hall 1 (pour le hall 3), non sans une certaine nostalgie. Mais en 2015, ils ont retrouvé avec un plaisir non dissimulé leur "cathédrale", où se sont écrites déjà tant de belles pages de leur "salon" de l'agriculture… d'autant que les travaux de rénovation se sont traduits par une mise en valeur encore améliorée de leurs animaux. Pour la Limousine, la route pour Paris… part de Lubersac ! Le mardi 20 janvier, pour la 8ème fois consécutive (depuis 2008), la commune de Lubersac (19) a accueilli sur son foirail le rassemblement unique des reproducteurs bovins limousins en quête d'un ticket pour Porte de Versailles. Dans une ambiance conviviale (avec buvette et restauration rapide assurées par les Jeunes Agriculteurs du canton), le public présent, principalement des connaisseurs mais aussi quelques curieux, a ainsi eu un avant-goût du salon parisien. Lors d'un rituel bien rôdé, c'est à une commission composée de deux éleveurs et deux inspecteurs du herd-book qu'est revenue la charge de choisir les 40 ambassadeurs de la race Limousine à Paris. Moins d'une centaine d'animaux avaient "postulé" en 2015, soit un petit millésime pour ce qui est du nombre de candidats, ce qui traduit les difficultés des éleveurs pour se libérer à cette période et a contrario les efforts consentis pour les dépasser, efforts qui doivent être d'autant plus ciblés sur les animaux les plus prometteurs. On n'est pas champion tous les ans ! En définitive, ce sont 15 mâles et 25 génisses pleines et vaches suitées, issus de 9 départements, qui ont été retenus pour participer au Concours général de la race, le moment fort pour les professionnels de l'élevage limousin au SIA, qui s'est déroulé le jeudi 26 février en matinée. Animateur professionnel, images bucoliques, jingle "punchy", mise en scène appropriée… le show Limousin est un vrai spectacle que les internautes du monde entier peuvent suivre depuis quelques années en direct "live" ! La Section Reproducteurs de CAPEL BOVIDOC faisait comme toujours bonne figure, bien représentée avec 8 animaux (2 taureaux et 6 femelles) exposés par 5 éleveurs corréziens. Parmi eux, un "bizut" cette année encore, Richard BOURNAZEL à Orliac de Bar (19), "coaché" par un quatuor de "vieux baroudeurs" du salon (totalisant 77 participations à eux quatre !) emmené une fois de plus par le GAEC BOURBOULOUX à Saint-Ybard (19)… la 29ème fois d'affilée pour être précis, une "paille" ! (1) (1) Les trois autres éleveurs de BOVIDOC concourant en 2015 : CHATEIL Jacky (Meilhards 19), GAEC HILAIRE (Masseret 19) et GAEC LAGRAFEUIL-PUECH (Meilhards 19). Signalons que l'élevage BOURDARIAS (Eyburie 19) a été amené à déclarer forfait au dernier moment, non sans légitimes regrets quand on est champion sortant… (revoir Journal CAPEL N° 11 page 4). On n'est pas champion tous les ans… le contraire serait "louche" ! Et puis cela permet de "digérer" et d'apprécier à leur juste valeur les distinctions les plus prestigieuses. Pour autant, le "team" limousin CAPEL BOVIDOC ne se satisfait jamais de jouer les faire-valoir aussi valeureux soient-ils ! "HAUTAINE" a réussi son "Paris" ! "HAUTAINE" A ETE A LA HAUTEUR ! L'émotion était palpable sur les visages de Richard BOURNAZEL et de son fils, Pierre, lorsqu'ils ont foulé pour la première fois le grand ring de Porte de Versailles conduisant "HAUTAINE", cette superbe génisse pleine de près de 29 mois et pesant un peu plus de 900 kg (913) lors du concours. Puis la tension a laissé place à la fierté lorsqu'ils ont reçu la plaque correspondant à la "médaille de bronze" dans la 1ère section des Femelles (génisses âgées de moins de 32 mois). "Voilà une vraie belle limousine" dixit de nombreux observateurs qui la voyaient encore mieux classée… "HULA" en intro… et "DONNA" pour la synthèse ! Dans la même section que "HAUTAINE", la première jugée, c'est "HULA" au GAEC LAGRAFEUIL-PUECH, pourtant la plus jeune et la plus légère (867 kg tout de même…) du lot en compétition, qui a décroché la "timbale" ! Cette génisse élégante et harmonieuse, dans un type "mixte élevage", est sans aucun doute promise à bel avenir… on devrait donc la revoir dans bien d'autres lices pour de futures joutes passionnantes et passionnées ! Et c'est ensuite "DONNA" au GAEC BOURBOULOUX qui, après avoir concouru dans la section des Vaches Adultes, s'est brillamment imposée pour le Prix de Synthèse Femelle(2), pour lequel concouraient toutes les vaches limousines qualifiées présentes à Paris ! Cette jeune vache très complète, de 6 ans et demi et d'un poids respectable (1 068 kg au salon), suitée déjà de son 4ème veau (un petit "LINO" d'à peine un mois), affiche LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 des performances de production tout à fait remarquables qui lui valent d'avoir été fraîchement qualifiée Reproductrice Recommandée (RRE) : IVMAT de 118, ISU de 128, ALait de 114, AVel de 105… les spécialistes apprécieront ! (3) S YN IX DE THES E PR (2) Le Prix de Synthèse associe comme son nom l'indique classement morphologique et performances de production et de reproduction. (3) IVMAT = index de synthèse de valeur maternelle – ISU = index synthétique ultime – ALait = aptitude maternelle à l'allaitement - AVel = aptitude au vêlage. Le Prix de SynthEse… une fois sur deux ! C'est déjà la 14ème fois, depuis leur création en 2002, qu'un de nos élevages remporte un Prix de Synthèse au CGA à Paris (6 en Mâles et 8 en Femelles), palmarès qu'ils avaient d'ailleurs inauguré par un doublé (avec "NESTOR" au GAEC BOURBOULOUX et "NOISETTE" à Jacky CHATEIL pour mémoire…). "HULA" A L'OREE DE SA CARRIERE… "DONNA" A L'APOGEE DE LA SIENNE ! LES VACHES CORREZIENNES (ENCORE ET TOUJOURS) SUR LES PODIUMS… A VILLEPINTE, TOUTE UNE JOURNEE LIMOUSINE… EN POINT D'ORGUE D'UN SALON "HIGH-TECH" ! Déplacé dans le nouveau hall 7, en remplacement du hall 1-2 devenu trop petit, soit d'un bout à l'autre de cet immense parc d'expositions de Villepinte, le SIMAGENA y a d'abord gagné en confort mais aussi en visibilité, l’offre Elevage ayant regroupé dans un même espace l’équipement d’élevage et la présentation bovine proprement dite. Ils étaient près de 200 éleveurs sélectionneurs venus à titre privé de plusieurs pays européens (et d'une bonne quarantaine de départements français) pour exposer voire proposer à la vente 250 bovins de 8 races laitières - Montbéliarde et Holstein - et allaitantes - Aubrac, Blonde d'Aquitaine, Charolaise, Gasconne, Salers et bien sûr Limousine - celle-ci représentant de beaucoup le plus fort contingent (plus de 80 bêtes). C'est sensiblement moins qu'il y a deux ans... pas évident pour l'animal de faire mais encore plus de conserver sa place… au royaume de la machine ! Dès lors la Société KBS Genetic, partenaire du Groupe CAPEL, de nouveau en charge cette année de l'ensemble du pavillon bovin au SIMA, a fait le choix de jouer, à défaut du nombre, la carte de la génétique sur le double plan de la qualité et de la modernité : animaux naturellement sans cornes, porteurs du gène MH ("culards"), génotypés… Et c'est dans ce cadre, qu'a été montée pour la 6ème fois une grande opération limousine avec une journée "non-stop", mercredi 25 février de 9 heures du matin à tard le soir, au cours de laquelle se sont déroulés successivement concours et ventes sur un rythme très soutenu. L'open show Euro Limousine, concours auquel ont participé près de 80 animaux dont quelques-uns originaires de pays voisins (Allemagne, Italie et Luxembourg) et qui a été suivi avec une "IMPORT" SUPERSTAR DU SIMAGENA 2015 ! (avec Stéphane BOURDARIAS et Christian CONDAMINE, président et responsable de BOVIDOC) attention particulière par les nombreuses délégations étrangères présentes. Y ont été tout spécialement observés et plus encore remarqués les animaux naturellement sans cornes (génisses, vaches, jeunes mâles, taureaux), qui constituaient le tiers de l'effectif, concourant en sections aux côtés de leurs homologues cornus. Classés plusieurs fois aux premières places, leur qualité ne surprend plus les connaisseurs, tant les progrès de la génétique limousine "sans corne" sont avérés au cours de la période récente. 9 éleveurs sélectionneurs de CAPEL BOVIDOC (dont un lotois) ont participé avec 16 animaux à cette compétition d'une bonne tenue et pas "pour rire", raflant au passage et entre autres le titre de Meilleur Mâle du concours avec "FAKIR" au GAEC MARCAILLOUX Nicole et Stéphane (Chamberet 19). Et nous mettrons plus particulièrement en exergue l'élevage GAEC BESSE Christian et Vincent à Saint-Martin Sepert (19) qui s'est doublement distingué : Avec en femelle, "ELEONOR", jeune vache pleine d'un peu plus de 5 ans que l'on ne présente plus et qui a renouvelé son titre de Meilleure Femelle "Polled" remporté icimême à Villepinte il y a deux ans. Avec en mâle, "IMPORT"(4), jeune taureau très prometteur présenté comme "exceptionnel", de guère plus de 15 mois, pesant aux alentours de 700 kg, que l'on a découvert en compétition et qui a effectué un parcours époustouflant pour une première sortie : premier Prix de Section puis Prix de Championnat Jeune Mâle et en bouquet final… désigné le lendemain matin Champion Suprême du SIMAGENA 2015 par la réputée juge irlandaise Rose Goulding lors du concours interraces(5) organisé pour la seconde fois en clôture du salon. (4) Ce jeune taureau est détenu en copropriété avec le GAEC LAGRAFEUIL-PUECH (Meilhards 19) et deux éleveurs de Haute-Vienne. (5) Le concours interraces, compétition très prisée dans les pays anglo-saxons ("interbreed"), a mis aux prises les champions et championnes des 5 opens shows en races allaitantes (Aubrac, Blonde d'Aquitaine, Charolaise, Salers et Limousine). L'objectif n'y est pas de comparer les races entre elles mais de choisir lequel des animaux se rapproche le plus du standard idéal de sa race. La 6ème édition de "Sim-Beef" organisée une fois encore en deux volets : Une vente internationale aux enchères de reproducteurs limousins, que l'on a pu suivre en direct (comme le concours) sur le "web". Au cours de celle-ci, ont été vendus 25 animaux limousins (21 mâles et 4 génisses), dont 6 issus des élevages de la Section Reproducteurs Limousins de CAPEL BOVIDOC, au prix moyen de 5 754 € (6). Parmi les animaux proposés à la vente, il y avait un fort contingent de "sans corne" : 11 au total (9 mâles et 2 génisses) soit près de la moitié… (7) Au-delà de leur nombre, c'est par leur qualité et leur homogénéité que les "polled" ont séduit les nombreux acheteurs présents : tous sont facilement partis à près de 6 000 € de moyenne (5 973), soit sensiblement au-dessus de la moyenne générale, grâce notamment au "top price" de 15 000 € mis par un éleveur britannique… la demande pour les reproducteurs naturellement sans cornes augmente de manière inexorable ! (6) Un d'entre eux n'a toutefois pas été cédé pour le montant atteint mais commercialisé un peu plus tard. (7) Dont un taureau allemand et une femelle du Luxembourg. 7 Une vente aux enchères de femelles de boucherie Un joli lot de 15 femelles de boucherie limousines, non "dépareillé" par les deux charolaises qui s'y étaient jointes, a été proposé juste avant les reproducteurs. Deux chiffres seulement se passant de commentaires superflus : 7 350 € de moyenne… jusqu'à 13 200 € pour la championne ! VENTE "SIM-BEEF"… VACHES DE BOUCHERIE "CULARDES" ET REPRODUCTEURS "POLLED" ONT FAIT MONTER LA TEMPERATURE ! Les médailles, les premiers prix, cela ne résout par les problèmes dans lesquels se débattent une majorité d'agriculteurs de notre région et d'ailleurs, peuvent penser quelques esprits grincheux. C'est vrai, cela dit, produire de la qualité, c'est bien... encore faut-il le faire (bien) savoir ! La race Limousine et ses éleveurs n'ont jamais été "en retard" dans le domaine de la communication, en particulier pour faire connaître et identifier leurs produits. Dans ce contexte, le Salon de l'agriculture avec ses Concours généraux est un relais unique pour mettre en lumière, à travers son incomparable caisse de résonance pour le grand public, la qualité de nos productions tout en récompensant individuellement le savoir-faire de nos éleveurs. Ceux-ci en concourant à Paris sont aussi en charge d'une mission collective : vis-à-vis de tous leurs collègues limousins d'abord dans ce vaste espace de compétition interraces qu'est aussi cette manifestation. et aussi à l'égard de consommateurs quelque peu désorientés, avec lesquels l'échange et la communication de proximité sont essentiels au moment où l'élevage subit de multiples remises en cause, injustes car infondées, dans des domaines aussi variés que l'environnement, le bienêtre animal, la diététique… 8 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Bovins Déjà un "septennat"... POUR LA VENTE DE "REPROS" A GRAMAT ! Lanaud (87), Saint-Jal (19)(1), La Souterraine (23), ou encore Naucelle (12), pour ne parler que des stations, auxquelles viennent s'ajouter les opérations privées (organisations de producteurs et sociétés commerciales)… les ventes de jeunes mâles se "bousculent" en automne-hiver dans notre région. Aussi, il fallait une bonne dose de volontarisme et pour le moins une "pincée" d'optimisme pour arriver à intercaler dans ce calendrier "surbooké" une vente de ce type… au nord du Lot ! (1) Voir article ci-après Et ça a marché ! La vente de "printemps" de jeunes reproducteurs bovins limousins organisée par CAPEL BOVIDOC à Gramat s'y est fait modestement mais concrètement une petite place. Le chiffre "7" a une signification particulière pour les adeptes des jeux de hasard... et organiser la 7ème édition de ladite vente le vendredi 13 février… il ne fallait pas être superstitieux ! 9 éleveurs lotois (dont 2 pour la première fois) ont amené 15 jeunes mâles limousins ainsi qu'une demi-douzaine de jeunes génisses, une nouveauté, tous et toutes choisis au préalable avec attention, et en collaboration avec les techniciens de la coopérative, puis soigneusement préparés pour la circonstance. La vente a débuté à 11 heures, avec des animaux attachés comme lors des deux dernières éditions à l’extérieur sous les stands de la fédération des races lotoises. Les veaux, de type viande précoce à mixte, inscrits au HBL et aptes à saillir (âgés de 14 à 17 mois), ont été alors passés en revue un à un, en insistant sur leurs origines connues et éprouvées (index des parents) ainsi que sur leurs performances propres (croissance et pointage). En présence d'un nombreux public (autour de 150 personnes), comptant des éleveurs du département mais aussi de la Corrèze, de l'Aveyron, du Tarn, du Cantal…, 11 d'entre eux ont trouvé rapidement preneur, le plus souvent au prix catalogue, pour un montant moyen de 2 600 € (2 200 à 3 050 €), très proche de celui observé l'année précédente (2 680), prix restant par ailleurs très accessible pour les clients. Autre "coutume" qui s'est elle aussi bien installée et pour cause… celle de voir les techniciens de BOVIDOC enfiler le tablier de "chef" sur la blouse du "commercial" afin de préparer et servir les grillades en clôture de cette matinée à la fois professionnelle et conviviale. Une journée Elevage autour des différents services de la Coopérative A signaler cette année, outre la présence évidente du service technique de BOVIDOC, celle de Nutridoc, mais aussi un stand "santé animale" avec Alain LEFEBVRE (vétérinaire), et également la collaboration de Agri Quercy Service (AQS) avec du matériel d’élevage, sans oublier le machinisme agricole avec un tracteur Valtra… Cette participation multiple et physique des services de la Coopérative CAPEL a été fort appréciée des éleveurs comme des organisateurs… cela donne envie de recommencer en 2016 ! A peine fini… ça recommence… EN DEMI-TEINTE ! Sur le site des Bois Cousins à Saint-Jal (Corrèze), entre le départ des derniers pensionnaires de la campagne précédente (début mai)… et l'arrivée des premiers de la nouvelle saison (dès fin juillet), il s'écoule moins de trois mois, un petit trimestre de "vacances"… logique pour cette sorte "d'université" de la génétique ! Ensuite, c'est un rituel à la fois strict et immuable qui se déroule : sélection et entrée des veaux, contrôle, évaluation, qualification, visite de présentation, vente… cela à 3 reprises maintenant par campagne. Et ça fait plus de 30 ans que ça dure ! Première série… des veaux exceptionnellement fins et musclés… qui méritaient (un peu) mieux ! Ainsi, le samedi 29 novembre 2014, a eu lieu la vente de la première série de la "saison" 2014/2015 de Coop ABL, 34ème du nom en l'occurrence. Et la question principale était de savoir si cette première vente, plus précoce que d'habitude, allait démarrer ladite saison sur une bonne note ! Par contre, pas ou plus d'interrogation quant au comportement des clients potentiels au regard de l'instauration depuis l'an passé du mode de vente selon le principe des enchères à main levée… comme si ce changement était même plutôt attendu ! Quant à la qualité des veaux proposés, elle était une nouvelle fois au rendezvous, notamment en ce qui concerne la conformation ainsi que la finesse d'ossature relevée par beaucoup de visiteurs : avec un pointage brut moyen de 68.1 en développement musculaire, c'est la deuxième meilleure série sur ce critère de "l'histoire" de la station. A cet égard, une descendance a été plus particulièrement remarquée : 12 fils de "BAVARDAGE" (1)… 11 qualifiés RCV (Reproducteur Conseillé Viande) ! CAPEL BOVIDOC(2), encore et toujours principal fournisseur de la station. (2) Il faut y ajouter un taurillon retenu préalablement à la vente par l'insémination pour être testé dans le cadre du schéma "Viande Précoce" en vue de son utilisation notamment en production de veaux sous la mère : il s'agit de "INCA", provenant de l'élevage d'Alexandre DEMARTY à Lubersac (19), pour lequel ce n'est pas une première ! Ce veau précoce et très fin, aux performances remarquables en station (IABV de 126 et index de développement musculaire de 134), marchera-t-il sur les traces de ses glorieux prédécesseurs… dont, entre autres, "PAX" et "USTED" désignés "Paillettes d'Or" durant plusieurs années chacun ? Les 27 veaux qualifiés RCV et les 22 veaux évalués ont donc été mis en vente selon la modalité des enchères à main levée, suivant un ordre de passage déterminé par l'IABV décroissant (index de synthèse aptitudes bouchères en vif). De l'avis général, la transaction gagne ainsi en transparence, chacun appréciant de pouvoir suivre l’évolution de l’enchère et les caractéristiques de l’animal proposé sur écran géant. Somme toute, le bilan "jour de vente" est très honorable avec pratiquement 3 veaux sur 4 (36) qui ont trouvé preneur avant la fin de la journée au prix moyen de 3 236 € : bilan rigoureusement identique à la série 1 de la campagne précédente en terme de nombre de veaux vendus, mais légèrement plus favorable (+ 109 €) pour ce qui est du prix moyen de vente. Concernant les animaux qualifiés RCV, proposés à la mise à prix unique de 2 700 €, 25 (sur 27) sont partis pour un montant moyen de 3 632 €, avec une "pointe" restant largement en deçà des 6 000 € (5 700). Quant aux veaux évalués, à 2 300 € de prix de base, 11 d'entre eux ont été commercialisés à 2 336 € de moyenne. (1) Taureau d'insémination Recommandé, agréé Viande et Elevage (RRE M), dont malheureusement il n'y a pratiquement plus de semences disponibles… Ce sont exactement 49 veaux (nés majoritairement en septembre et octobre 2013 et entrés à la station en juillet dernier), sur les 58 parvenus au bout des contrôles, qui ont été proposés aux acheteurs. Ceux-ci se sont déplacés en assez grand nombre, compte tenu de cette date de vente survenant plus tôt que d'ordinaire, de toute la Corrèze et des alentours au sens large… jusque de la Nièvre et de la Haute-Marne ! Parmi eux, 18 veaux "viande" ou "mixte viande" (soit plus de 35 % des animaux présentés) provenaient des élevages (13) de la Section Reproducteurs Limousins de "INCA" FERA-T-IL OUBLIER "PAX" ET AUTRE "USTED" ? 9 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Nouveau ! Schéma de mensuration (vue craniale) A-B= Hauteur sacro-pubienne C-D = largeur bis-illiauqe médiane. A-B x C-D = OUVERTURE PELVIENNE En terme d'évaluation, Coop ABL apporte désormais un plus avec la publication d'un index ouverture pelvienne, calculé à partir de la mesure précise de celle-ci, effectuée sur chaque animal à l'issue de la période de contrôle, associée à une part d'ascendance (voir figure ci-contre). Rappelons que l'ouverture pelvienne est corrélée favorablement aux conditions de naissance et son héritabilité est relativement élevée. La sélection des taureaux sur cet index doit donc permettre d'améliorer l'aptitude au vêlage de leurs filles. D'autant que cette mesure confirme objectivement ce que quelques spécialistes pressentaient, à savoir que ce ne sont pas systématiquement les bassins les plus larges morphologiquement qui ont le plus d'ouverture pelvienne ! Deuxième série… à peine moins de muscle... mais aussi moins de clients ! Exactement du même ordre en nombre que la précédente, cette seconde série de la campagne 2014/2015 l'approchait aussi en qualité (note moyenne de développement musculaire de 65) avec beaucoup d'origines (70 % des pères agréés IA ou qualifiés en ferme ou en station). Ce sont ainsi 50 veaux (nés principalement en novembre et décembre 2013 et entrés à la station début septembre), sur les 51 ayant achevé les contrôles, qui ont été mis en vente le samedi 7 février, dont 21 issus des élevages (15) de de la Section Reproducteurs Limousins de CAPEL BOVIDOC. Les 28 veaux qualifiés RCV et les 22 veaux évalués ont été proposés selon des modalités inchangées (enchères à main levée et un ordre de passage selon l'IABV décroissant). Une bonne chambrée s'était retrouvée dans la salle des ventes peu après 10 heures, composée, en sus des propriétaires des veaux, de davantage de curieux… que d'acheteurs ! Ce qui préfigurait une vente "poussive"… ce qui a été le cas ! 30 veaux (60 %) ont toutefois été vendus au prix moyen de 3 300 € pile (3), lequel est paradoxalement un peu supérieur à la série 1 (+ 64 €) dont : - 23 animaux qualifiés RCV (soit plus de 8 sur 10 tout de même) partis à 3 474 € de moyenne, avec un (petit) "top price" à 5 300 € mis par un producteur adhérent de la coopérative… pour un des derniers fils de "BAVARDAGE", bien sûr ! - et seulement 7 veaux supplémentaires (sur les 22 évalués), commercialisés au prix moyen de 2 714 €. REVENIR A UN CERCLE VERTUEUX… La station ABL en Corrèze a été créée il y a un peu plus de 30 ans par une poignée d'éleveurs motivés accompagnés d'un technicien passionné… Son histoire n'a pas été "un long fleuve tranquille" mais son influence sur l'évolution de l'élevage corrézien est incontestée car incontestable. Aujourd'hui, ce pari osé à l'époque connaît quelques difficultés, pour une part sans doute conjoncturelles mais aussi structurelles. Dès lors, c'est en puisant dans les racines de sa conception qu'il faudra trouver les clés pour faire face aux nouveaux défis qui se font jour. Et ce sont les éleveurs locaux, les éleveurs corréziens au premier chef, qui ont entre leurs mains le devenir de la station en se réappropriant davantage cet outil qui a fait ses preuves, la renommée du travail effectué sur le site de Saint-Jal s'étendant chaque année davantage sur le territoire national voire au-delà de nos frontières. Dans un contexte économique compliqué et incertain, on peut comprendre la tentation de sécuriser des ventes dès le sevrage, a fortiori à des cours rémunérateurs, mais il faut alors se souvenir que les stations (Lanaud et les centres locaux comme l'ABL) ont clairement contribué à conforter ceuxci, en objectivant si ce n'est en moralisant le marché du reproducteur limousin. Aussi, pour conclure, nous reprendrons les mots de Jean-Pierre CHAMPEVAL, éleveur réputé à Seilhac (19), membre fondateur et président de Coop ABL de 2003 à 2010, dans l'article consacré aux 30 ans de la Station (voir Journal CAPEL N° 5 pages 8 et 9) : "… Je retiens incontestablement en premier lieu le côté collectif et fédérateur de cette aventure qui prédominait dans l'esprit des fondateurs, et qui ne s'est jamais démenti depuis, malgré les aléas et les "turbulences" inhérents à notre environnement sur une aussi longue période… … Et c'est surtout ce message que je voudrais transmettre aux plus jeunes à une époque où l'individualisme semble gagner du terrain chaque jour dans notre société, dans le monde agricole comme ailleurs, à tel point que je me demande parfois, si l'ABL, on serait capable de la faire aujourd'hui !" INFO + Il restait encore une vente le samedi 18 avril… Effectivement vient d'avoir lieu la vente de la 3ème et dernière série de la campagne 2014/2015, dotée d'un effectif sensiblement revu à la baisse (une quarantaine de veaux), car située à une période où beaucoup d'éleveurs sont déjà "équipés"… il y avait sans doute de bonnes affaires à faire ! (3) De nombreuses ventes ont été concrétisées dans les jours suivants de sorte que finalement, hormis un animal repris par son propriétaire, tous les veaux ont trouvé preneurs (49) au prix moyen de 2 929 €… grâce surtout à l'export vers les pays de l'Est, destination d'une dizaine de jeunes reproducteurs ! UN PUBLIC NOMBREUX… MAIS PEU SENSIBLE A L'APPEL DE L'ENCANTEUR… (Photos archives – Vente février 2014) > Repères Détection du vêlage Détection des chaleurs Profitez de l’offre ESSAYEZ-LES du 15 février au 30 avril 2015* * Offre soumise à conditions Bénéficiez de l’aide région à l’investissement de -20% à -60% selon les conditions Pour plus d’informations contactez-nous : CAPEL BOVIDOC Brive : 05 65 20 55 00 Gramat : 05 81 24 90 00 Montbeton : 05 63 67 40 98 www.medria.fr PRODUCTEURS DE VIANDE : AU MOINS 10 (BONNES) RAISONS D'ACHETER UN TAUREAU A LA STATION ABL ! Tris successifs des jeunes taureaux mis en vente : en élevage, à l'entrée et à la sortie de station. Effet milieu de l'élevage naisseur gommé par 5 mois de séjour collectif à la station. Sécurité sur l'identité des parents avec filiations certifiées par analyse ADN. Solides garanties sanitaires. Evaluation génétique associant les performances de l'animal et la valeur génétique de ses parents. Toutes les informations disponibles sur un animal regroupées sur une page de catalogue. Choix d'un reproducteur plus efficace à 12-15 mois qu'au sevrage. Choix d'autant plus efficace qu'effectué parmi un grand nombre d'animaux issus d'élevages différents. Gain de temps sans comparaison avec achat en ferme. Transparence de la transaction (mode de vente et prix). 10 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Ovins Avec OVILOT et l'insémination... ACCEDER AU PROGRES GENETIQUE AU MOINDRE COUT L'intérêt premier de l'insémination animale (IA) est d'avoir accès aux doses des meilleurs béliers d'une race, soit en race pure pour accéder à d'excellentes qualités maternelles avec des béliers AMEL (Améliorateur Elevage) ou Elite, soit en race à viande pour améliorer les qualités bouchères de la descendance avec des béliers AMBO (Améliorateur Boucherie). Entretien avec... REMY FALGUIERES TECHNICIEN OVINS ET RESPONSABLE DES INSEMINATIONS AU SEIN D’OVILOT “ L'IA, c'est une sécurité avec une fertilité assurée et une prolificité supérieure… ” Sur le plan génétique, l'insémination animale rend possible une connexion entre les troupeaux de la base de sélection, ce qui accorde une plus grande fiabilité aux index en élevage. D'autant qu'OVILOT, de par son réseau avec les autres centres d'insémination, peut fournir aux éleveurs des doses de toutes races, à tout moment de l'année. Il suffit Une reproduction performante et sécurisée "L'utilisation de l'IA permet de nombreux avantages sur une exploitation, à commencer par la diminution du nombre de béliers présents. C'est un moyen efficace de répartir et optimiser la charge de travail des agnelages sur des périodes courtes et de mieux gérer l'alimentation de ces lots et des agneaux nés. Pour les races saisonnées, cela permet de produire des agneaux à contre-saison et ainsi répondre à la demande des consommateurs et de la filière, d'où souvent une meilleure valorisation de l'agneau à cette époque de l'année. C’est également une sécurité avec une fertilité assurée et une prolificité supérieure par rapport à la monte naturelle, pour la période de printemps." Un niveau sanitaire maîtrisé "L'IA permet de maîtriser son sanitaire. Tous les béliers utilisés en IA sont des béliers résistants à la tremblante (génotypage ARR/ARR). Avant chaque période d'IA, ces béliers sont contrôlés rigoureusement par un laboratoire national afin de garantir qu'ils sont indemnes des maladies réglementées (brucellose...). Pour les IA en race pure, ceci permet de faire naître d'excellents reproducteurs, ce qui limite l'achat extérieur et par là les risques d'importation de pathologies extérieures à l'élevage.” à ces derniers de prendre contact avec leur technicien pour organiser le planning en fonction des arrivées possibles de la race qui les intéresse. L'équipe technique d'inséminateurs se tient à la disposition des éleveurs pour conseiller sur le tri des brebis, la préparation des lots, la synchronisation et l'IA. Le centre d'insémination artificielle "Causse du Lot" OVILOT détient un centre d’insémination artificielle (CIA) depuis 1977 pour la race Causse du Lot à Lunegarde (46). Ce centre vient d'être mis aux normes et a reçu son nouvel agrément. Entretien avec... FABIEN DARDENNE RESPONSABLE DU CENTRE La semence “ recoltée le matin ici-même doit être mise en place des l’après-midi ! ” Un centre agréé "Effectivement, nous avons réalisé tous les travaux nécessaires pour mettre aux normes ce CIA Causse du Lot. Nous avons donc notre agrément renouvelé. Ce site est séparé en deux parties. Une partie élevage où sont présents les béliers Causses du Lot, ainsi que tout le matériel de récolte et de stockage de la semence. C’est un peu la partie "sale". Ce sont une trentaine de béliers (AMEL et testage) qui sont collectés pour l'IA Causse du Lot." C’est Jean-Paul CALMELS, mis à disposition par le GDS (Groupement de Défense Sanitaire) du Lot, qui s’occupe dans les faits de cette partie, le travail de Fabien DARDENNES se situant dans la partie laboratoire. Au laboratoire, précision et efficacité indispensables "… Une fois la semence collectée, tout se passe dans le laboratoire. Tout d’abord, je contrôle la qualité de la semence, ensuite j’effectue tout ce qui est préparation et conditionnement, soit la mise en paillettes de la semence pour les techniciens inséminateurs. Après, tout doit aller très vite… La semence récoltée le matin ici-même doit être mise en place dès l’après-midi !" En plus du site de Lunegarde, le CIA Causse du Lot possède un centre d’élevage à Lavergne (46) dans lequel il y a une quarantaine de béliers en attente de leur indexation. C'est un éleveur, Thierry BOY, qui est en charge de ce centre. EVOLUTION DES IA SUR LES DEUX DERNIERES ANNEES Race des Béliers Causse du Lot BMC Lacaune Ille-de-France Sélect Romane Race à viande* (voir tableau suivant) Total 2013 2014 5 021 2 111 1 894 380 392 3 866 13 664 5 258 2 244 2 491 445 113 3 665 14 216 EVOLUTION DES IA DE RACES A VIANDE SUR LES DEUX DERNIERES ANNEES *Détail des Races à Viande 2013 2014 Berrichon du Cher Charollais Rouge de l'Ouest Suffolk Texel Vendéen Ille-de-France Total 600 1 289 20 1 036 273 96 372 3 866 822 997 130 671 215 632 198 3 665 L’organisation de producteurs ovins garde le contact… Comme l'année passée, les responsables de l’O.P. Ovins sont allés à la rencontre des adhérents. Six réunions ont été programmées fin janvier - début février dans les différents secteurs du département du Lot. Une occasion privilégiée pour les responsables de faire le point sur la vie du groupement et d’échanger sur l’ensemble des sujets du moment concernant la filière. De technicien à chef d’exploitation… mais toujours dans le "mouton" ! Christophe LOMPECH, technicien à l’O.P. Ovins depuis juin 2002, vient de s’installer sur la ferme familiale à Quissac (canton de Livernon 46) depuis le 1er janvier 2015. Son père ayant fait valoir ses droits à la retraite, c’est donc Christophe qui prend le relais. Avec son arrivée, c’est également un peu de changement au sein de l’exploitation avec l’arrêt de l’atelier d’engraissement porc et l’augmentation du cheptel ovin de 450 à 650 brebis. Ce n’est pas pour autant qu’il quitte totalement la coopérative puisqu’il conserve, à temps partiel, la responsabilité de l’activité laine (325 tonnes). Nous souhaitons pleine réussite dans son nouveau métier (pas si nouveau que ça…) à Christophe et une bonne retraite à Serge ! 11 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Avec OVILOT et l'insémination... (suite) Paroles de Pro... EARL DOMAINE DU GREZALS Eleveurs à Vaylats (canton de Lalbenque 46) de l’IA, “onLelecoûtretrouve ELODIE GALAN RESPONSABLE D'OVILOT Le taux de “fertilité peut aller jusqu'à plus de 75 % de réussite… ” "OVILOT peut fournir de la semence Causse du Lot de mi-mars à début mai et fin mai à fin juin. Le tableau ci-après montre le taux moyen de fertilité et de prolificité en race Causse du Lot : le taux de fertilité varie, bien sûr, d’un élevage à l’autre, pouvant aller jusqu'à plus de 75 % de réussite. … Nous avons dernièrement étudié, avec l'aide d'une stagiaire, si l'influence sur Paroles d’éleveur... SEBASTIEN ET MARIE BLANCHE DEREUMAUX les annotations et les conditions de notre laboratoire d'IA pouvaient avoir une influence positive sur la fertilité en élevage. Ceci nous a permis d'analyser plus spécifiquement les points forts et les points à améliorer dans notre centre d'IA. Suite à cette étude, nous travaillons actuellement sur l'analyse des pratiques techniques en élevages Causses du Lot, antérieures et postérieures à la mise en place d'IA afin d'approcher au plus près les meilleures pratiques pour atteindre de très bonne fertilité. Bien entendu, les résultats de cette analyse seront utilisés pour conseiller l'ensemble des éleveurs, toutes races confondues." FERTILITE ET PROLIFICITE EN RACE CAUSSE DU LOT Fertilité Prolificité 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 60 % 64 % 63 % 57 % 56 % 62 % 60 % 61 % 64 % 176 % 188 % 184 % 179 % 176 % 182 % 176 % 177 % 177 % 2014 60 % 180 % sur le nombre d’agneaux nés et sur le prix de vente ! ” Quel intérêt pour vous de faire des IA ? "Cela fait maintenant 10 ans que nous travaillons de cette manière. En effet, pour pouvoir vendre des agneaux en contre-saison, il fallait avancer les luttes des brebis et les résultats n’étaient pas très bons en lutte naturelle. Nous avons donc essayé l’insémination artificielle et nous en sommes satisfaits, nous avons une meilleure prolificité (1.6). Nous avons peu de retour en chaleur avec les IA. Toutes les IA sont réalisées avec des béliers de race Suffolk et nous avons 8 béliers berrichons dans le troupeau. Nous pouvons constater ainsi si l’IA a réussi…" Mais l’IA a un coût ? "Oui, mais le coût de l’IA, on le retrouve sur le nombre d’agneaux nés et sur le prix de vente. Nous produisons un tiers de nos agneaux en contre-saison. L’autre intérêt de faire des IA, c’est le groupage des mises-bas. Pendant 10 jours, on s’occupe de l’agnelage, on ne fait que ça, c’est intéressant au niveau du travail." Au cours de cet entretien, Sébastien et Marie Blanche ont souhaité rappeler l’importance de l’appui technique… "L’appui technique pour nous, c’est essentiel, et c'est un "tout" entre les trois techniciens qui interviennent sur notre exploitation. Si nous continuons à faire des IA, c’est aussi parce que nous sommes bien épaulés, car vu le coût… il faut du résultat ! Nous avons besoin de cet accompagnement pour que l’exploitation et l’atelier ovins soient mieux suivis. Ce qui est très important, c’est la coordination et la synergie qui en résulte que l’on retrouve dans leurs conseils." Prochainement, les techniciens accompagneront une démarche de travail de groupe qui va être mise en place sur ce territoire. 5 éleveurs vont mettre en commun leurs différentes pratiques afin d’évoluer individuellement. 180 ha SAU (parcours et prairies + 10 ha céréales) 350 brebis F1 46 sélection en filière Label Rouge Agneau Fermier du Quercy Atelier d'élevage de canards (20 000 PAG) avec La Quercynoise La pénibilité en élevage ovin ?... ON EN REPARLE ! Le Comité de pilotage ovin du département du Lot, composé des organisations de producteurs CAPEL Ovins et GEOC, la Chambre d’agriculture, le GDS du Lot, la MSA du Lot ont organisé, pour la deuxième fois, une journée ciblée sur la pénibilité et la simplification du travail qui sont des problématiques de l’élevage ovin. Après le succès de la première édition (le 10 mars 2014) au Gaec de Nougayrac à Fontanes du Causse, c’est dans le centre d’allotement du Groupe CAPEL à Gramat, qu'a eu lieu, le 15 mars 2015, cette seconde rencontre d’éleveurs sur le même thème. Une bonne centaine de personnes (éleveurs et techniciens) étaient au rendez-vous malgré le beau temps qui prédominait ce jour-là. Des solutions simples existent… envoyer les données dans les logiciels de gestion de troupeaux (Ovitel). Cela permet de diminuer la pénibilité des chantiers de pesée et tout est comptabilisé en même temps. Ces équipements permettent de beaucoup simplifier l’enregistrement des données. L’occasion de découvrir des aménagements et du matériel destiné à simplifier le travail. Les éleveurs s'étant déplacés ont pu assister aux différentes présentations, par les constructeurs ou distributeurs, de matériel de contention. Une large gamme de cages de contention et de pesée étaient exposées en situation : Camara - Satène - Bateman-Pratley. Pour simplifier les chantiers de pesée et d’enregistrement automatique, ces cages peuvent lire les boucles électroniques, enregistrer et … et des nouveautés apparaissent ! Au-delà des différents modèles de cages de contention, il y avait en présentation une nouveauté pour cette deuxième édition. En effet, la Coopérative "Les Bergers du Soleil" est venue de Sisteron (04) avec un "Restrainer"… Un Restrainer (ou Convoyeur) est un outil de contention des animaux que l’on trouve principalement dans les abattoirs. La coopérative en question travaille depuis plusieurs mois sur un projet pour diffuser cet appareil en élevage. Ce dernier a d'ailleurs été exposé lors du dernier Sommet de l’Elevage à Cournon en octobre 2014. Le Restrainer est composé de deux tapis roulants face-à-face, ce qui permet une multitude d’utilisations (prise de sang, traitement, retournement de l’animal…). Pour de plus amples renseignements concernant l'ensemble des matériels évoqués, contactez votre technicien ovins ou CAPEL Equipement Serge DOKCHA : 06 85 30 46 12 12 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Ovins Assemblée générale de l'O.P. Ovins... L'APPUI TECHNIQUE EN DEBAT L’assemblée générale de l’O.P. Ovins s'est tenue le 19 décembre 2014 à la salle des fêtes de Bio (46), l’occasion annuelle pour les responsables de l’organisation de producteurs de faire le point sur l’activité du groupement. Tour à tour, les techniciens ont développé les actions menées tout au long de l’année que ce soit dans les domaines génétiques, reproducteurs, techniques ou commerciaux. Les interventions, dans la deuxième partie de cette réunion, ont principalement porté sur les besoins d’appui technique dans les élevages et les solutions pour simplifier les travaux quotidiens. André DELPECH, membre du comité de gestion et président du syndicat ovin, émettait un souhait :"… Il faut continuer ce travail sur les coûts de productions, c’est un vrai travail technique à faire. Mais au-delà de celui-ci, je demande qu'on mette en place des simulations pour les années à venir…" Concernant le futur de l'appui technique, Jean-Pierre ARCOUTEL faisait remarquer que "L’accompagnement financier des pouvoirs publics est en forte baisse. Pour 2014, un tiers des aides est déjà supprimé…" En préambule des témoignages à venir, Pierre FOUCHE précisait : "… A mon sens un constat est aussi à faire sur notre capacité à produire. On voit celle-ci diminuer. Les exploitations grossissent, le personnel n’y est plus aussi nombreux et tout cela demande un accompagnement technique plus important mais certainement différent. Il faut donc bien réfléchir à ce que nous voulons !..." La question posée est donc de savoir si ce besoin existe et si l’O.P. est capable d'y répondre. En s’appuyant sur le témoignage de quatre éleveurs qui ont été consultés pour préparer cette assemblée générale, un débat s’instaure dans la salle sur le travail accompli aujourd’hui, la manière d’apporter le service demain et le financement à trouver pour pérenniser cet appui technique. "… L’équipe technique est là pour faire le lien entre toutes les forces de la coopérative. Il y a un énorme travail à mettre en route…" ajoutait Jean-Pierre ARCOUTEL. Pour organiser le travail, il y a des solutions… les éleveurs en parlent ! Paroles d’éleveurs... JEAN-MARC BOYER - Eleveur ovin à Salviac (46) Jean-Marc BOYER, qui possédait un troupeau de 600 brebis, et son voisin, Christian RIGAL, un troupeau de 330 brebis avec un atelier d’engraissement, ont regroupé leurs deux exploitations il y a 5 ans. "En 2010, nous avons regroupé nos deux exploitations en vue de préparer le départ à la retraite de mon père début 2015. Au niveau de l’organisation du travail, nous avons spécialisé un site où se trouvent les brebis qui sont prêtes à mettre bas et les brebis en lactation, l’autre site est réservé à l’engraissement des agneaux, l’élevage des agnelles et les brebis taries. Cela permet de faire de meilleurs vides sanitaires (tous les 3 mois et demi), et de rationaliser le parc matériel. L’important est de se répartir correctement "Elu Maire de ma commune, je n’avais plus assez de temps pour tout assumer, mairie et exploitation. Il fallait donc que je trouve une solution. En plus d’un salarié à temps partiel dans le cadre d’un groupement d’employeurs, je fais appel aujourd’hui à des entreprises extérieures pour effectuer les travaux des champs. J’ai fait un gros travail sur le parcellaire et je continue autant que faire se peut à l’améliorer." DIDIER BES Eleveur ovin à Lavergne (canton de Gramat 46) avec 450 brebis Blanches du Massif Central Didier BES possède également un atelier d’engraissement d’agneaux qu’il gère en partenariat avec l’O.P. Ovins. les tâches, de bien les planifier. Nous avons beaucoup simplifié le travail, c’est le but que nous avons recherché pour concilier vie de famille et vie professionnelle. On y trouve aujourd'hui que des points positifs. Et pourquoi ne pas, demain, installer un jeune avec nous ou prendre un salarié ?" "Une personne vient tous les matins s’occuper des animaux pendant les périodes de mises-bas soit trois périodes par an. C’est environ l’équivalent d’un mitemps. Nous avons totalement confiance en elle, elle peut nous remplacer le cas échéant dans n'importe quel domaine. C’est très rassurant de pouvoir compter sur quel qu’un de confiance en cas de besoin. SANDRINE GREGORY Eleveuse ovine à Durbans (canton de Gramat 46) avec 1 000 brebis Causses du Lot C'est un complément de main-d’œuvre qui nous sécurise, tout en permettant de libérer du temps pour la famille." Abattoir ovins de Gramat… "COUP DE JEUNE" POUR UN OUTIL DE PROXIMITE INDISPENSABLE A NOTRE FILIERE OVINE En effet la mise en conformité de cet abattoir (spécialisé ovins) est désormais terminée. Début juillet 2014 commençaient les travaux de rénovation de l'outil afin de satisfaire à nos engagements vis-à-vis de l’administration par rapport aux exigences de la classe 2, et d'améliorer les conditions de travail. C’est chose faite et c’est une réussite. Une visite des lieux permet de constater l’ampleur des travaux effectués. Visite guidée par Philippe DESTREL, directeur du pôle ovins de Gramat UN PRODUIT D'AUSSI GRANDE QUALITE MERITE UN OUTIL A SON IMAGE… "On commence par la réalisation des bureaux pour les services vétérinaires qui ont maintenant un accès direct dans l’abattoir puis la modification des vestiaires et sanitaires avec une séparation des sanitaires entre la partie "propre" et la partie "sale", et le déplacement de la zone de consigne des animaux… Les travaux les plus importants portent sur la modification de l‘une des zones de stockage des carcasses et la création d’une nouvelle chambre froide, la construction d’un sas de réception de carcasses extérieures qui seront dirigées dans la nouvelle chambre froide ainsi que la création d’une chambre froide réservée à la mise en carton et à l’expédition. Une automatisation de l’arrivée des cartons, mais également des carcasses, est prévue. Ce sont plus de 100 000 carcasses par an qui sont expédiées en cartons ! Un nouveau quai de chargement a été construit, il servira aussi au déchargement des cartons. Gros investissement également sur le volet "froid", il a été totalement refait, ce qui permet d’avoir une qualité de "froid" beaucoup plus homogène et ce dans l’ ensemble de l’abattoir." L'abattoir de Gramat est prêt pour affronter l’avenir dans de bonnes conditions de travail et d’équipement. Un gage de qualité supplémentaire pour cette filière ovine qui développe un produit de qualité, unique en France, avec l’Agneau Fermier du Quercy. PRET A "CARTONNER" ! 13 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Porcins Portes ouvertes au Gaec Mournetas PORTES OUVERTES AU GAEC MOURNETAS ITINERAIRE D'UN PROJET EXEMPLAIRE CONDUIT AITINERAIRE BON "PORC" ! D'UN PROJET EXEMPLAIRE CONDUIT A BON "PORC" ! Le 20 janvier 2015, une journée "Portes Ouvertes" organisée par le GAEC MOURNETAS, l’Organisation de Producteurs Porcs PAÏSO et la Chambre d’agriculture de la Corrèze a permis de prendre connaissance de la réalisation du projet de développement de l'atelier porcs sur cette exploitation. Plus de 150 personnes présentes ce jour-là éleveurs, agents de l'administration, élus, responsables professionnels, techniciens, fournisseurs - ont pu se rendre compte de l’exemplarité de cet investissement. Etaient également représentées les différentes entreprises qui sont intervenues sur ce chantier ainsi que la Société Coulaud– Penaud qui, avec le Groupe CAPEL, a offert le buffet de midi. Après avoir salué les participants, Stéphane MOURNETAS a tout d'abord présenté rapidement son exploitation (voir Repères) puis expliqué les raisons de cet investissement. Tous ensemble, tous2015, ensemble… Le 20 janvier une journée "Portes Ouvertes" par le GAEC MOURNETAS, l’Organisation Tony CORNELISSEN, président de de la Le Président LAVERDET aorganisée tenu à remercier Chambre d’agriculture de la Corrèze, l’ensemble de l’administration corrézienne Producteurs Porcs PAÏSO, la Chambre d’agriculture de impressionné par cet ouvrage et tous ceux qui ont lacollaboré Corrèzed'une a permiss’est de dit prendre connaissance de la dont le projet et l’étude ont été pensés manière ou d'une autre à ce projet, avant réalisation du projet de développement depuis plusieurs années, de puisl'atelier réalisés de présenter Michel PELISSIER, nouveau porc sur cette exploitation. Plus de 150 personnes de concert avec l’ensemble des élus directeur général du Groupe CAPEL, qui locaux et prend la succession de Denis MARRE sur ce le présentes jour-là - régionaux, éleveurs, l’administration, agents de l’organisation de producteurs, le Groupe point de prendre sa retraite. l'administration, élus, responsables professionnels, CAPEL et la Chambre d’agriculture : "… Je Il revenait à celui-ci de souligner l’implication techniciens, fournisseurs - ont pu serve se rendre compte de voudrais que cela d’exemple, plutôt que de la coopérative en Corrèze tant au niveau investissement. des gens qui disent non, entendre de la distribution agricolel’exemplarité et grand publicde cet d’entendre des représentées gens qui disent oui un projet (Gamm vert), qu'à celui des diverses Etaient également les! C’est différentes > Repères exemplaire en terme d’environnement, ce productions animales voire végétales qu’il entreprises qui sont intervenues sur ce chantier ainsi que la Société Coulaud– Penaud qui, avec le sont des projets comme ça qu’il faut défendre souhaite voir se développer. Stéphane MOURNETAS est installé en société (GAEC) avec sa mère, Paulette, Groupe a Son offert le buffet de midi. en arrêtant de dire non à tout, dire oui, c’est sur la commune de Perpezac-le-Noir en Corrèze (canton CAPEL, de Vigeois). possible, on vient de le voir !" Et de rajouter : père Michel est lui depuis quelques années un "retraité… actif "! "On a perdu trop d’économie agricole ainsi L'exploitation que des emplois, et pourtant, on a un bon REPERES 80 ha SAU (dont 20 ha en céréales, le reste en herbe) bilan à mettre en avant, on a des produits Atelier naisseur-engraisseur de 220 truies (engagé en Stéphane MOURNETAS est installé en société (GAEC) avec sa de qualité et des capacités à produire. Il filière qualité Jambon de Bayonne ainsi que dans la démarche mère, Paulette, sur la commune faut de Perpezac-le-Noir en Corrèze absolument que ces productions (porcs, Bleu-Blanc-Cœur) canards…) soient outils complémentaires (canton de Vigeois). Son père Michel est luidesdepuis quelques Troupeau de 70 vaches allaitantes limousines et le pour nos éleveurs. Souhaitons que cela soit renouvellement conduit en système naisseur (broutards mâles années un "retraité… actif" ! le signe d'un nouvel élan, d'un nouveau et femelles) L'exploitation départ…" Le Groupe en Corrèze : 80CAPEL ha SAU (dont 20 ha en céréales, le reste en herbe) Un projet ambitieux… mais réaliste… et réalisé ! C'est la mise aux normes qui a déclenché cette réflexion. En effet, pour répondre aux dernières contraintes de la directive européenne qui impose le logement en groupe des truies gestantes, il fallait agrandir le bâtiment, et mettre aux normes l'existant. Après réflexion, le GAEC a décidé de développer cette production et d'augmenter le nombre de truies. "Notre projet consistait à passer de 130 truies naisseur-engraisseur conduites en 7 bandes toutes les 3 semaines à 220 truies conduites un peu différemment, en 4 bandes toutes les 5 semaines. Ceci s’est traduit par la construction de deux bâtiments : un bâtiment gestante de 150 places (et 73 places de bloc saillie aux normes bien-être animal) et un bâtiment post sevrage et engraissement (1 240 places de post sevrage et 1 200 d'engraissement), le tout pour une production de 5 500 porcs par an. Nous avons fait le choix d’investir dans des bâtiments les plus performants possible, équipés d’une ventilation et chauffage centralisé…" Au niveau des effluents de cet élevage, ils vont permettre de fertiliser 280 hectares de surface fourragère (herbe et céréales), sans apport d’engrais chimique. "Ce projet nous permet également de préparer l’avenir grâce notamment à l’embauche d’un salarié à plein temps." précisait Stéphane MOURNETAS dans son introduction. Le coût total de la construction et de l’aménagement s’élève à hauteur de 1 347 141 €. Ce sont 1 200 producteurs apporteurs, Madame Marion Atelier naisseur-engraisseur deC'est 220 àtruies (engagé en SAADET, filière 160 salariés et plusieurs implantations directrice adjointe de la DDT, qu'il qualité Jambon de Bayonne ainsi que dans la démarche Bleudont l’abattoir de Saint-Viance, le centre appartenait de conclure les différentes Blanc-Cœur) d’allotement de Seilhac/Saint-Jal et le interventions : "… Les services de l’Etat se Troupeaules Vergnes de 70avecvaches allaitantes limousines et avance le site de Saint-Germain la sont mis en marche pour que ce projet plateforme d’expédition palmipèdes, sans et je souligne que tout le travail qui avait renouvellement conduit en système naisseur (broutards mâles etété compter les magasins de proximité répartis fait en amont a fortement contribué à ce que femelles) les sur l’ensemble du département. tout se passe bien…" En accueillant les participants, le Maire de la commune, Francis CHALARD, se réjouissait de cette très belle réalisation dans une ferme qui a toujours su investir escient. "Voir Aprèsà bonavoir salué un jeune qui reprend le flambeau familial, c’est participants, quelque chose d’important, c’est un projet menéStéphane a tout d'abord présenté rapidement son exploitation (voir Repères) puis expliqué les de main de maître quiMOURNETAS s’achève et contrairement à certaines idées reçues en n'ayant posé aucun raisons de cet investissement. problème !" Un grand projet très réfléchi, une magniUN PROJET AMBITIEUX… MAIS REALISTE… ET REALISE ! Joël LAVERDET, président de l’Organisafique réalisation et tion de Producteurs PAÏSO, prenait ensuite une très journée C'est la mise aux normes qui a déclenché cette réflexion. En effet, pour répondre auxbelle dernières la parole pour remercier Stéphane et ses pour l'agriculture de la un directive européenne qui impose le logement en groupe des truies gestantes,coril parents d’avoir eu contraintes le courage de relever rézienne… Merci et fallaittemps, agrandir bâtiment, et mettre aux normes l'existant. Après réflexion, leencore GAEC une a décidé de tel défi. "Depuis quelques on gèreleplus fois félide difficultés que dudévelopper développementcette et ça fait production et d'augmenter le nombre de truies. citations à la famille plaisir d’être ici aujourd’hui. Stéphane part avec MOURNETAS ! "Notre projet consistait de passer de 130 truies naisseur-engraisseur conduites en 7 bandes toutes deux atouts, les démarches qualité et notamles 3 semaines à 220 ment la filière Bleu-Blanc-Cœur, et surtout de truies conduites un peu différemment, en 4 bandes toutes les 5 semaines. Ceci compter parmi les meilleurs éleveurs par français. s’est traduit la construction de deux bâtiments : un bâtiment gestante de 150 places (et 73 Ça montre aussi que lorsque techniquement on places de bloc saillie aux normes bien-être animal) et un bâtiment post sevrage et engraissement s’occupe bien de son élevage, ça marche ! Il nous (1 240 places outils de post faut continuer de mettre de nouveaux en sevrage et 1 200 d'engraissement), le tout pour une production de 5 500 porcs place, aller plus loin dans en développar l’aval an. tout Nous avons fait le choix d’investir dans des bâtiments les plus performants possible, de qualité. Les éleveurs de PAÏSO et le La 12ème édition du SISQA pant nos filières qualité – Bio, Label Rouge, Bleuéquipés d’une ventilation et chauffage centralisé…" (Salon de la qualité alimenComité porcin du Lot en ont profité pour Blanc-Cœur - et travailler encore et toujours le taire de Midi-Pyrénées) l’espace boucherie, difdesaueffluents de cet élevage, ils vont permettre derencontrer, fertilisersur280 hectares delessurface volet technique. NousAu avonsniveau mis en place sein s’est tenue du 11 au 14 déférents points de vente de la région mais de PAÏSO un collectiffourragère d’éleveurs qui(herbe souhaitent et céréales), sans apport d’engrais chimique. également le grand public. cembre dernier au Parc des expositions de progresser ensemble. Nous invitons tous les proToulouse. C’est une manifestation inconEn partenariat avec Arcadie Sud-Ouest, ducteurs intéressés à rejoindre ce groupe." tournable - souvent présentée comme le une soirée spéciale a été consacrée au Salon de l’agriculture régional pour prolancement de la barquette "Saucisse de L'élevage MOURNETAS a bénéficié du mouvoir les produits sous signe officiel Toulouse au Porc au Grain du Sud-Ouest". dispositif PAÏSO +… Et le Porc au Grain du SudOuest au SISQA à Toulouse Ce dispositif consiste à apporter à l’éleveur, pendant la période de démarrage desdits investissements, un soutien sous forme de complément de prix, lui permettant, en cas de conjoncture très défavorable, de ne pas subir la dégradation de sa trésorerie, une fois couverts ses coûts alimentaires, ses achats de porcelets, ses remboursements d’emprunts, ses charges MSA. 14 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Palmipèdes "Quadra" ambitieuse... LA QUERCYNOISE INVESTIT 6 MILLIONS D’EUROS DANS SON OUTIL DE PRODUCTION ! La Quercynoise a augmenté sa capacité de production pour s’imposer sur un marché en constante progression et déploie désormais une structure industrielle capable de répondre aux demandes de tous les segments de marchés : grandes et moyennes surfaces (GMS), ventes directes et restauration hors foyer (RHF). 6 millions d’euros d’investissements en 2014 permettent l’ouverture d’une nouvelle plate-forme logistique, d’une nouvelle ligne de fabrication de produits du terroir, adossés à 2014 marquée par trois importants investissements une station d’épuration nouvelle génération. Fidèle à ses valeurs, engagée dans le développement durable avec une exigence de qualité de l’amont à l’aval, La Quercynoise, créée en 1975, va fêter ses 40 ans en 2015. Forte de ses 200 producteurs de canards gras, La Quercynoise confirme son ancrage dans le SudOuest et poursuit son ascension "d’outsider"… 2015 voit démarrer une nouvelle marque halal : "El Dawaq" plate-forme logistique de 2 500 m2 sur un site dédié de 19 000 m2 à Saint-Germain les Vergnes (19). L’emplacement, au croisement des autoroutes A 89 et A 20, permet de livrer le jour même toutes les plates- formes. Janvier 2014 Une unité de traitement des effluents nouvelle génération Sur son site du Périé à Gramat (46), au cœur du parc régional des Causses du Quercy, La Quercynoise s’est équipée d’une station d’épuration par ultrafiltration membranaire, le procédé le plus performant pour l’industrie agroalimentaire. 100 % des eaux de production sont traitées par cette nouvelle station d’une capacité de 130 000 m3 d’eau par an. Juin 2014 2 500 m2 de plate-forme logistique La Quercynoise a multiplié ses capacités de stockage par 3 en implantant sa nouvelle Octobre 2014 Une nouvelle ligne de cuisson et d’emboîtage Avec une capacité de 1 500 t/an, cette nouvelle ligne de production installée sur 1 200 m2 est dédiée aux produits confits et rillettes. La Quercynoise a lancé, en janvier 2015, sa toute nouvelle marque destinée exclusivement aux produits halal : "El Dawaq", qui signifie le goût, la saveur. La déclinaison d’une marque spécifique va permettre de s’inscrire au plus juste dans les codes éthiques de la population musulmane et permettre d’éviter la confusion entre les deux types de fabrication. "El Dawaq" est facilement compréhensible et prononçable pour les clients et l’univers graphique autour des arabesques renforce l’appartenance du produit au monde arabe. Cette gamme sera déclinée en deux versions : français et anglais/arabe, toujours avec le souci de coller au plus juste à la clientèle. La Quercynoise présente sur tous les grands salons… ET PAS EN TOURISTE ! SIAL 2014… 100 000 paires d’yeux se sont posés sur nos "Apérillettes" ! Le Salon International de l’Alimentation se déroule tous les deux ans à Paris Nord Villepinte. Il s’agit du plus grand observatoire de l’innovation alimentaire au monde, dédié aux professionnels de l’industrie agroalimentaire, de la distribution alimentaire, et de la restauration collective et commerciale. Avec 10 % d’exposants supplémentaires, le SIAL Paris confirme la place majeure qu’il occupe dans l’économie du secteur. La participation de La Quercynoise en 2014 (19 au 23 octobre) s’est inscrite sous la bannière "Sud-Ouest" regroupant Aquitaine et Midi-Pyrénées. Cette année, le choix a été fait d’exposer dans le hall Volailles à côté des autres opérateurs "foies gras", avec un stand de 18 m2 superbement décoré et reflétant une ambiance terroir. 15 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 La Quercynoise s’est démarquée en étant sélectionnée au SIAL Innovation avec sa nouvelle gamme "d’Apérillettes" : l’opération SIAL Innovation révèle les produits alimentaires les plus innovants proposés par les exposants et leur offre une médiatisation internationale. Une vitrine exceptionnelle puisque deux visiteurs sur trois ont visité le pôle innovation ! Salon de l'agriculture 2015… un restaurant à plein régime… et encore des médailles ! La Quercynoise était également présente Porte de Versailles fin février lors de la 52ème édition du Salon International de l’Agriculture(1) à travers son restaurant géré par Christian SCALISI dans le hall 3. Un partenaire exclusif qui met en avant et en valeur, et ce dans plusieurs salons en France et en Europe, foies gras, magrets, et autres confits issus de La Quercynoise. Un succès qui ne se dément pas d’année en année. (1) Voir article dans ce Journal pages 2 et 3 Ces moments privilégiés avec les clients sont très importants pour présenter de nouveaux produits, pour faire déguster, ce qui se traduit parfois par des référencements supplémentaires. Le bilan de l’édition 2014 du SIAL est plutôt satisfaisant… rendez-vous est déjà pris pour l’édition 2016 ! Lors du Concours Général Agricole 2015, La Quercynoise a obtenu 4 médailles supplémentaires (3 d’or et 1 de bronze). Au-delà de la récompense publique, ces médailles viennent honorer le travail et les efforts fournis quotidiennement par toute la filière (des producteurs aux salariés) pour proposer des produits fins et savoureux qui en font toute la fierté. La Quercynoise porte ainsi son total de récompenses décrochées au CGA depuis sa création… à 35 ! LE SIAL 2014 EN QUELQUES CHIFFRES Plus de 150 000 visiteurs Des professionnels de l’agroalimentaire de 200 pays 6 500 exposants de 105 pays 1 757 produits présentés à SIAL Innovation 250 conférences, débats et temps forts Auparavant au SIRHA à Lyon… dership de ce salon sur le marché de la restauration, de l'hôtellerie et de l'alimentation. Événement incontournable pour tous les professionnels de la filière restauration, le Salon international de la restauration, de l'hôtellerie et de l'alimentation, qui s'est tenu à Lyon du 24 au 28 janvier 2015, est avant tout un lieu d’affaires et d’échanges. Ainsi, l’équipe commerciale tournée vers les métiers concernés a tenu un stand pour porter les couleurs de La Quercynoise : c’est l’occasion de recevoir les clients venus des quatre coins du pays et du monde, de démarcher de nouveaux prospects et de présenter nos nouveautés… Sur 5 jours de salon, ce sont 147 contacts commerciaux qui ont été établis dont 42 prospects : un potentiel intéressant pour continuer à développer notre activité commerciale. D'autant que les chiffres du Sirha 2015 confirment le lea- ... et dans la foulée du SIA, La Quercynoise s'est retrouvée au pays du Soleil-Levant ! En effet, La Quercynoise, présente au Japon depuis 2002, a participé pour la première fois au Salon Foodex à Tokyo, du 3 au 6 mars 2015. Petit stand de 9 m2 dans l’espace France, organisé par la Sopexa, sous la bannière "Made in France, Made with Love"... 68 exposants français dont 70 % dans le secteur viticole. Stand partagé avec notre client japonais dont l’appui de ses commerciaux s’est révélé très précieux. Car les Japonais pour la plupart ne parlent pas anglais (traduction impérative), ils passent très peu de temps sur un stand, ne rentrent pas dans l’espace et ne s’attablent jamais. Ils ne donnent pas systématiquement leur carte de visite. Il faut insister très diplomatiquement. La communication était axée sur les deux produits phares : foies gras et magrets. Les dégustations quasi permanentes étaient très appréciées. Le Japon est le 3ème marché export pour le foie gras français ! Sur le salon, étaient également présents deux autres exposants français (Rougié et Labeyrie) et deux exposants espagnols (Martiko et Mas Parés). Le bilan du salon est plutôt favorable pour La Quercynoise, se traduisant par un élargissement de son audience sur le marché japonais qui laisse espérer une stimulation des ventes. Cela a aussi permis de rencontrer un nouveau client sur le marché de Singapour… LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Fruits et légumes… REDYNAMISER L’ACTIVITE A PARTIR DE L’EXISTANT Cette activité a connu quelques difficultés en 2013et2014,etlaquestiond’unrapprochement avec un partenaire a longtemps été posée. Des contacts ont été pris dans ce sens mais force est de constater que toutes les démarches entreprises pour se rapprocher d’un partenaire ont échoué. Entretien avec Michel PELISSIER Directeur général du Groupe CAPEL Quelle stratégie adopter aujourd’hui ? "Il faut, en terme de stratégie immédiate, redynamiser cette activité à partir de l’existant. La priorité est de redonner confiance dans ce secteur, restructurer la partie technique, redévelopper notre propre production, structurer et "booster" la partie commerciale. L’idée de s’adosser reste, mais on le fera en position de force, c’est pourquoi, dans un second temps, il faudra chercher un partenaire qui réponde à nos critères." On continue donc l’activité ? "On a fait le constat que nos démarches en situation de faiblesse n’allaient pas fonctionner. A partir de là, on redresse cette activité en s’appuyant sur nos acquis et nous en avons. Je dis, cette activité on va la poursuivre et on va la redynamiser. Il nous faut faire passer un message positif. Je souhaite que nous regardions les productions que nous pouvons développer (potimarrons…). Nous devons également faire évoluer nos gammes de produits, pour cela, il nous faut une vraie démarche Recherche & Développement, travailler des contrats de partenariat avec des grandes surfaces. Sur la partie technique, je vais faire le tour des différents sites, il faudra certainement un plan de restructuration des stations avec pour objectif des réductions des coûts techniques, logistiques et de main-d'œuvre. "CAPEL ne va pas sortir des fruits et légumes et le Groupe Coopératif CAPEL va développer cette filière qui doit rester dans l’offre de productions de la coopérative auprès de ses adhérents !" 16 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Céréales L'unité "Appro - Céréales" de Montpezat de Quercy bientOt sur les "rails" Entretien avec Alain TRAYSSAC Directeur de l’activité Distribution, Nutrition Animale & Céréales du Groupe CAPEL Pourquoi un investissement à Montpezat de Quercy ? "Afin de répondre à cette question, il est important de situer cet investissement dans un contexte plus global : CAPEL développe, depuis 40 ans, une activité de collecte céréales à paille, maïs, colza et tournesol. La production est principalement localisée sur le territoire "Quercy Blanc" (Sud du Lot et Nord Tarn-et-Garonne). La collecte moyenne, sur ces trois dernières années, se situe à hauteur de 30 000 tonnes par an. En tenant des Poids Spécifiques des différents produits, il faut, pour pouvoir travailler normalement, une capacité de stockage de 36 000 tonnes. Notre capacité actuelle n’est que de 20 000 tonnes, ce qui veut dire que notre autonomie en capacité de stockage n’est que de 55 %. Elle est insuffisante et contraint les commerciaux à vendre un tonnage important "en dégagement" c’est-à-dire au moment de la collecte, et quel que soit le marché. Site de collecte Montcuq Puy l'Evêque Le Pigeon Fontanes Ganic Castelnau Tonnage 14 000 3 000 2 500 6 000 3 000 2 000 Les productions contractuelles développées à ce jour Blé améliorant à destination de la meunerie Blé meunier pour les clients de proximité Orge deux rangs pour notre filière ovine Maïs tracé pour l’aliment gavage palmipèdes Triticale à destination de l’aliment élevage palmipèdes Tournesol oléique en partenariat avec deux triturateurs Quels sont ces deux secteurs ? "Tout d’abord, le secteur de Montcuq Saint-Cyprien. La collecte sur cette zone est de 17 000 tonnes pour une capacité de stockage de 13 000 tonnes avec 19 cellules. Le site principal de Montcuq est bien équipé avec deux fosses de réception de 100 tonnes, deux nettoyeurs séparateurs, un séchoir. Placé au cœur d’un secteur de productions, il permet aux adhérents de livrer leur récolte à proximité." De plus, ce site bénéficie d’améliorations continues depuis plusieurs années, permettant d’assurer aujourd’hui : Une collecte dans de bonnes conditions, Un travail du grain efficace, Un stockage de grain sécurisé, Une expédition satisfaisante vers les clients. "Puis le secteur de Castelnau - Fontanes Sorgho blanc pour l’oisellerie Lin oléagineux en filière avec les productions caprines et bovines "Dans un contexte où les aides directes liées à la PAC vont diminuer entre 2015 et 2020, nous avons pour objectif de développer les productions contractuelles afin de maintenir le résultat des productions végétales sur les exploitations agricoles de notre région." - Montpezat. La collecte sur ce secteur est de 10 500 tonnes. L’historique est un peu différent du précédent. En effet CAPEL a repris l’activité collecte suite au rachat d’un négociant (AGRIPRO) en 2001. Sur cette zone, nous disposons uniquement d’un bâtiment de stockage à plat de 2 000 tonnes à Fontanes (46) et de deux bâtiments de stockage à plat de 800 tonnes à Ganic (46). Ces deux bâtiments sont anciens et inadaptés aux besoins de notre activité aujourd'hui. Nous ne pouvons pas développer les productions contractuelles car le classement des produits n’est pas possible lors de la réception. Pour les produits humides, nous devons les transférer vers notre site de Montcuq, pour séchage, ce qui génère des frais supplémentaires. De plus le silo de Fontanes est situé en bordure de la zone de production. De ce fait, plus de la moitié des apporteurs ne peuvent pas livrer la céréale, la collecte est donc assurée par les camions de la coopérative avec des frais importants aussi bien pour le Groupe Capel que les adhérents." Productions Blé Tendre Orge Maïs Triticale Colza Tournesol Tonnage 16 000 3 300 2 500 1 200 1 400 3 600 Nous développons également, pour plusieurs espèces, des productions contractuelles afin d’optimiser le revenu de l’activité céréales de nos adhérents (voir encadré ci-contre)." Comme déjà évoqué précédemment, la principale zone de production est le Quercy Blanc. Sur ce territoire, nous distinguons deux secteurs. Et maintenant Montpezat de Quercy ? "C’est donc par rapport à ce contexte qu’a été décidé l’investissement "Appro-Céréales" de Montpezat de Quercy. L’étude de ce dossier, par les services de l’Etat et des Bâtiments de France a duré 2 ans, au vu de sa complexité, son intégration dans le paysage ainsi que le volet environnemental. Ce projet comprend la construction d’un magasin de distribution agrofourniture de 1 500 m2 et la construction d’un silo céréales, pour collecte, séchage, nettoyage et stockage d’une capacité de 8 000 tonnes avec 12 cellules, qui sera opérationnel pour la prochaine récolte. Une fois opérationnel, ce projet, situé au centre d’une zone de productions végétales, permettra aux adhérents du secteur de livrer leur récolte à un silo de proximité et limiter ainsi le transport par les véhicules de la coopérative. L’ensemble des produits collectés sera travaillé avec des outils performants, ce qui évitera tous les transferts vers d’autres sites. Il permettra également de mieux classer les livraisons à la réception avec stockage dans des cellules de faible capacité d’où une meilleure valorisation. Les sites de Ganic, Castelnau et Fontanes assureront alors une fonction de collecte uniquement." Parlons maintenant de l’outil proprement dit… "Concernant l’investissement céréales, c’est tout d’abord un stockage de type “palplanche”, qui nous permet d’augmenter la diversité de produits stockés, d’une capacité de 8 000 tonnes au total, soit 4 cellules de 1 000 tonnes et 8 cellules de 500 tonnes avec des possibilités d’agrandissement. Le stockage de l’ensemble des grains se fera dans de bonnes conditions avec surveillance par thermométrie (système d’alerte). La particularité est que tout le long du stockage, il y a des sorties de chargement gravitaires (économies d’énergies) qui amélioreront la rapidité de chargement. La vidange du silo au final est centrale et c’est la ventilation servant à travailler et conserver la céréale qui permettra de vidanger complètement les cellules. Avec les deux fosses de réception d’une capacité de 100 tonnes/heure, on pourra recevoir simultanément deux produits différents : soit un produit à sécher type maïs, colza, tournesol, soja, soit un produit sec type orge ou blé avec une manutention adaptée en conséquence. Nous avons également prévu deux unités de stockage de déchets : les déchets verts qui seront valorisés vers le compostage auprès d’agriculteurs locaux et les déchets secs. Cette unité de stockage est complétée par un séchoir d’une capacité de 290 tonnes/jour. L’ensemble du site sera piloté dans le cadre de la démarche HACCP, déjà mise en place sur nos autres sites de céréales. Le volet “environnement” n’a pas été oublié : la tour de manutention et la partie stockage sont bardées de bois afin de mieux intégrer ce bâtiment dans le paysage local et nous créerons en limite de propriété des merlons (talus de terre) avec un aménagement paysager.” 17 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Le potentiel “ y est, à nous de l’exploiter ! ” BENOIT PEPIN C'est parti pour une nouvelle dynamique de l'activité céréales ? SERGE CUBAYNES RESPONSABLE D'AGRIPRO "Afin d’apporter une dynamique nouvelle et davantage de professionnalisme, Benoît PEPIN, ingénieur de formation avec une expérience des marchés à terme, a rejoint le Groupe CAPEL depuis l’automne 2014 et a, principalement, la charge de la commercialisation de la collecte des céréales, et de l’animation des équipes techniques en vue de développer les productions contractuelles." Benoît PEPIN précise : "Plus de 50 % des achats de céréales sont indexés sur le marché à terme pour le blé, le colza et maïs. Pour la collecte 2015, nous développons, pour ces produits-là, les contrats à options type "Call". Cette option fonctionne comme une assurance, elle permet de profiter de la hausse du marché tout en ayant physiquement vendu son produit, ce qui évite le stockage et la spéculation." Dans ce projet, est également prévu un magasin agricole… Avec deux bâtiments de 800 m2 chacun, prévus dans le cadre d’un magasin agrofourniture à destination des agriculteurs du territoire. Un premier bâtiment totalement fermé dans lequel seront aménagés le magasin lui-même, des bureaux et une salle de réunion. Un second bâtiment fermé sur trois côtés servira à stocker l’ensemble des fertilisants. Un parking de 24 places est d’ores et déjà prévu à proximité. "AGRIPRO est une filiale de CAPEL depuis bientôt 15 ans et fonctionne de manière indépendante et intelligente au sein du Groupe. Le nouveau site de Montpezat de Quercy confirmera et confortera notre présence en Tarn-etGaronne sans oublier notre clientèle lotoise. Nous espérons que cette nouvelle zone de chalandise nous apportera les CHRISTOPHE CANAL VICE-PRESIDENT DU GROUPE CAPEL PRESIDENT DE LA CHAMBRE D'AGRICULTURE DU LOT "La construction du site de Montpezat va permettre à notre coopérative de continuer à se professionnaliser dans les métiers du grain. Ce secteur de Castelnau Montratier et du nord du Tarn-et-Garonne avait besoin d'un site performant, donnant la possibilité aux agriculteurs de livrer directement leur production dans des délais rapides. Entretien avec... résultats escomptés par rapport à nos investissements. Le potentiel y est, à nous de l’exploiter ! Cette nouvelle unité de travail, au sujet de laquelle beaucoup de clients nous interrogent, va bien sûr nous permettre de travailler de façon plus efficace, donc de satisfaire, aux prix les plus justes, l’ensemble de notre clientèle." Paroles de pro... reste plus qu'à avoir une “Il neproduction abondante et de qualité… ” Ce site va aussi permettre de valoriser au mieux les céréales des adhérents avec des lots triés en fonction de leur qualité et son accès direct à l'autoroute est un plus. La valorisation des céréales est un enjeu essentiel pour les agriculteurs de notre zone et c'est pour cela que, au-delà de cet investissement, nous avons embauché une personne – Benoît PEPIN - dédié à la commercialisation, pour nous aider dans notre gestion des risques et appréhender au mieux un marché qui est des plus volatiles. Maintenant il ne reste plus qu'à avoir une production abondante et de qualité…" L’organisation des transports se professionnalise Depuis déjà quelques années, la coopérative a décidé de prendre en charge, avec ses propres moyens et un partenariat avec un transporteur, la distribution de l’ensemble de la nutrition. Aujourd’hui, le Groupe CAPEL livre 80 000 tonnes d’aliments, 35 000 tonnes de céréales et 15 000 tonnes de fertilisants. Pour ce faire, nous THIERRY VILLEY utilisons quatre camions "8x4" de 17 tonnes de charge utile et deux semiremorques de 29 tonnes. Le budget transport au sein du Groupe CAPEL s’élève à plus de 2 millions d’€… Aussi, compte tenu de ces éléments et du développement de la distribution "nutrition animale", il a été décidé d’améliorer notre professionnalisme en ce domaine. Tout d’abord par l’acquisition d’un logiciel d’optimisation des tournées, ensuite par le recrutement d’un responsable "logistique". Il s’agit de Thierry VILLEY, qui exerçait précédemment cette fonction au sein du Groupe Evialis et qui a rejoint notre groupe fin décembre 2014. 18 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Distribution La "qualité des fourrages", une démarche nutritionnelle... les eleveurs en parlent ! L’objectif de cette approche est d’améliorer la qualité des fourrages. Cette conduite va contribuer à améliorer les performances techniques et la santé du troupeau. C’est probablement le levier technique qui a le plus d’impact sur l’économie de l’exploitation. Trois lignes force sont à avoir en tête : Raisonner son système fourrager, espèces et variétés, assolement Préserver, et protéger mon fourrage de qualité Valoriser la conservation des fourrages Paroles d’éleveurs... augmenté le pourcentage de prairies ressemées avec le plus possible de légumineuses. Cette année, nous avons ensilé nos fourrages d’herbe, la première fois depuis 15 ans, pour des questions de débit de chantier et de prix de revient. … Pour mes ensilages, j’ai utilisé un film souscouche* qui se met sous la bâche finale et un conservateur biologique Exalt Tech." Pour illustrer concrètement la démarche proposée, nous sommes allés à la rencontre de 5 éleveurs qui y sont entrés, certains depuis un certain temps déjà, d’autres plus récemment. GAEC LES BORIES GAEC LE CHAMP DE MAILHOT GAEC MAS D’AUJOU Gourdon Pourquoi cette façon de travailler ? "Il y a 15 ans nous avions eu un souci de pertes et de moisissures, c’est tout simplement pour les éviter. Le résultat est très satisfaisant, aucune perte, meilleure homogénéité du silo, aucunes taches blanches. … De plus j’ai avancé la date de récolte de 15 jours. D’habitude, on regardait la quantité, on recherche maintenant la qualité. Le résultat est très bénéfique sur le troupeau, l’élément le plus flagrant est la diminution des quantités d’aliment consommé par les broutards !" SAMUEL LAVINAL GAEC MAS D'AUJOU - Eleveur à Rueyres (canton de Lacapelle-Marival 46) 150 ha SAU 70 vaches allaitantes de race Limousine (système naisseur) 300 brebis F1 46 sélection Atelier de gavage palmipèdes GAEC CAUSSENARD Figeac EARL DE MONTEIL Qu'avez-vous mis en œuvre pour améliorer la qualité de vos fourrages ? "… Depuis quelques années nous avons BULLETIN FOURRAGE DU GAEC DU MAS D'AUJOU Cahors Fournisseur : CAPEL Technicien : PERS Benoit Référence analyse : 14FC031944 Numéro d'envoi : 6684 Date prélévement : 17/11/2014 Date d'analyse : 19/11/2014 Laboratoire : LAREAL JEAN-BERNARD SOURSOU EARL DE MONTEIL - Eleveur à Marcilhac sur Célé (canton de Cajarc 46) 60 ha SAU 44 vaches laitières 420 000 litres de lait (10 000 par vache !) Pourquoi utilisez-vous un conservateur d’ensilage ? "Depuis l’année dernière, j’utilise un conservateur sur maïs sur la moitié du silo, je voulais voir la différence car j’avais des moisissures sur les silos précédents. Sur une partie de mes silos, j’ai également essayé une couverture avec sous-couche *. Pour l’instant, tout va bien, j’attends de voir les reprises de fermentation l’été mais je recommencerai à l’automne 2015." *Couverture sous-couche : film plus souple qui épouse mieux les formes du silo et constitue une barrière à l’oxygène plus performante. Quels conseils à quelqu‘un qui ensile ? "Je conseille fortement un conservateur sur ensilage d’herbe surtout si le fourrage est de qualité." FREDERIC BERGOUGNOUX GAEC CAUSSENARD - Eleveur à Fontanes du Causse (canton de Labastide-Murat 46) 160 ha SAU 1 200 brebis (1.8 agneau produit par brebis) 40 vaches allaitantes Pourquoi utiliser Exalt Tech et pour quels objectifs ? "J’enrubanne la luzerne pour la souplesse des chantiers, pour limiter la quantité d'eau transportée par le ressuyage de l'herbe et le va-et-vient des véhicules lors d’un chantier d’ensilage, et je souhaite sécuriser la qualité de l’enrubannage de luzerne. J’utilise Exalt Tech sur l’enrubanné pour le moment et Exalt Foin sur une partie des foins. … J’en suis satisfait pour l’enrubannage, les premières bottes sont impeccables. J’ai peu utilisé de conservateur sur foin, car les foins de luzerne qui mériteraient une application sont récoltés avec la presse carrée qui n’est pas équipée pour incorporer le produit." En 2014, Frédéric a acheté une pompe Valeurs analytiques (/MS) Matière sèche : 38,5% Protéine brute : 18,3% Cellulose brute : 22,5% Matières minérales : 10,4% Amidon : NDF : 38,2% Inov'Tronik à CAPEL EQUIPEMENT pour pouvoir utiliser et incorporer des conservateurs tant au niveau de l’ensilage que du foin le cas échéant. Quelles seraient les pistes d’amélioration pour continuer à améliorer la qualité des fourrages ? "Oui, il y a des pistes d’amélioration. Il faut tout d’abord, récolter plus précocement, préfaner davantage l’ensilage d’herbe mais également continuer l’incorporation de légumineuses dans mes mélanges fourragers. Et pourquoi pas transférer la pompe du round-baller à la presse carrée en cours de campagne… … Au niveau de l'ensilage d'herbe en silo couloir, depuis 2013, j’utilise une sous-couche*, l’amélioration est nette, la couche supérieure ne présente aucune partie pourrie." MatEriel de rEcolte utilisE par le GAEC CAUSSENARD Enrubanneuse en continu (Cuma de Fontanes du Causse) Ensileuse (Cuma de Livernon) Presse balles carrées Roundballer avec applicateur ENS. P.N PLAINE SC 1ER CYCLE Valeurs nutritionnelles (/MS) UFL : 1 UFV : 0,95 PDIN (g/kg) : 110 PDIE (g/kg) : 90 PDIA(g/kg) : 38 dMO (%) : 77,5 BULLETIN FOURRAGE ENRUBANNE GAEC CAUSSENARD ENSILAGE DE LUZERNE AC 1ER CYCLE Fournisseur : CAPEL Technicien : PERS Benoit Référence analyse : 14FC012860 Numéro d'envoi : 6641 Date prélévement : 09/09/2014 Date d'analyse : 12/09/2014 Laboratoire : LAREAL Valeurs analytiques (/MS) Matière sèche : 80,0% Protéine brute : 17,7% Cellulose brute : 22,7% Matières minérales : 9,1% Amidon : NDF : 41,7% Valeurs nutritionnelles (/MS) UFL : 0,8 UFV : 0,71 PDIN (g/kg) : 110 PDIE (g/kg) : 105 PDIA(g/kg) : 47 dMO (%) : 66,1 19 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Rencontre avec... Rencontre avec... LAURENT FOUCHE STEPHANE MAS (et Guillaume DABERTRAND, technicien CAPEL) GAEC LES BORIES - Eleveur à Cazillac (canton de Martel 46) (et Pierre BARRIERE, technicien CAPEL) GAEC LE CHAMP DE MAILHOT - Eleveur à Liourdres (canton de Beaulieu 19) problème, je vais réutiliser “ExaltIl n’yTecha aucun sur la prochaine campagne ! … Le plus important est de conserver “ la valeur nutritionnelle ” au maximum des fourrages ! ” Présentez-nous votre exploitation ? "Nous sommes en GAEC à 5 associés avec 3 salariés pour conduire un atelier porcin de 230 truies naisseur-engraisseur et un troupeau ovin de 2 000 brebis en production d’Agneaux Fermiers du Quercy. 40 ha d'herbe sont ensilés en préfané et 15 ha sont en cultures ("méteil" céréales – pois – vesce). L’ensilage d’herbe 1ère coupe est stocké en silo couloir (800 m3) avec une bâche 2 couches tandis que le méteil est mis en silo boudin pour assurer une meilleure conservation. La composition de l’ensilage d’herbe est majoritairement à base de graminées pour 2/3 (ray-grass anglais, fétuques, dactyles) et 1/3 de légumineuses (trèfles, luzernes). Les rendements moyens tournent autour de 4.5 tonnes de matière sèche par hectare mais c’est très hétérogène en fonction des parcelles. Nous sommes ici sur des sols séchants type "causse" mais il y a aussi des prairies de bas-fonds qui elles sont plus productives. Le silo d’herbe est destiné à l’alimentation des brebis allaitantes suite à l’agnelage d’automne ainsi qu’à la lutte de février. Il se finira au mois d’avril avec le lot qui met bas au mois de mars sur les brebis en lactation. Sur le lot de juillet, j’alimente avec l’ensilage stocké en boudin." Comment se comportent les brebis à l’ensilage ? "Très bien ! On distribue une ration mélangée : foin + ensilage + complément céréales. Le mélange est assez sec car l’ensilage est à 40 % de MS et on retrouve très peu de refus à l’auge. Ensuite nos résultats techniques sont corrects avec une prolificité de 1.9 agneau par brebis. Toutefois, depuis deux ans et l’augmentation du cheptel, on a perdu un peu en productivité." Qu’avez-vous constaté avec l’utilisation d’Exalt Tech ? "C’est la première année que j’utilise ce style de conservateur. L’ensileuse est équipée d’une pompe, ce qui permet une incorporation régulière. Je suis très satisfait de la conservation, la 1ère coupe sort mieux à l’analyse que la 2ème coupe qui, elle, n’en n'avait pas reçu. Je suis même surpris car sur les 1ères coupes on a souvent les graminées qui sont montées sur les prairies vieillissantes. Maintenant on a aussi beaucoup de jeunes prairies qui ont été refaites. Quand on regarde le silo, on ne voit pas de couche noire, au sol il n’est pas juteux mais c’est lié au préfanage, la couleur est belle et l’odeur est bonne ! On a fait un gros travail sur le tassement. Ce qui est vraiment remarquable, c’est quand on se frotte les mains avec l’ensilage, elles ne sentent pas du tout cette odeur caractéristique et tenace que l’on a d’habitude." Et sur les brebis ? "Après il est très difficile d’attribuer l’effet de l’ensilage sur des brebis allaitantes. Ce qui est sûr, c’est que cette année Etienne a fait des tests sur la qualité du colostrum des brebis et globalement ils étaient très bons. Et les brebis ont du lait puisqu’on a une bonne croissance des agneaux." Vous pensez donc utiliser Exalt Tech la campagne prochaine ? "Il n’y a aucun problème, je vais réutiliser Exalt Tech sur la prochaine campagne et je souhaite également traiter les 15 ha de méteil que je n’avais pas fait cette année." BULLETIN FOURRAGE GAEC LES BORIES Fournisseur : CAPEL Technicien : DABERTRAND Guillaume Référence analyse : 14FO011139 Numéro d'envoi : 6728 Date prélévement : 15/07/2014 Date d'analyse : 04/08/2014 Laboratoire : LAREAL Valeurs analytiques (/MS) Matière sèche : 33,0% Protéine brute : 13,9% Cellulose brute : 29,1% Matières minérales : 11,4% Amidon : NDF : 49,2% ENS. GRAMINEES + LEG Valeurs nutritionnelles (/MS) UFL : 0,78 UFV : 0,69 PDIN (g/kg) : 80 PDIE (g/kg) : 59 PDIA(g/kg) : 21 dMO (%) : 66,3 Stéphane MAS élève 110 vaches allaitantes de race Limousine en système spécialisé et modernisé veaux sous la mère. L’alimentation hivernale est assurée par une ration à base d’ensilage de maïs, d’ensilage d’herbe et de foin. Stéphane utilise un agent conservateur depuis plusieurs années et depuis la dernière campagne Exalt Tech. réalisation de mes ensilages. Pour moi, le plus important est de conserver au maximum la valeur nutritionnelle des fourrages que j’ensile, c’est aussi pour cela que je couvre mon silo avec une sous-couche de 150 µ plus une bâche noire. Je mets également un filet de protection pour limiter le risque des nuisibles." Comment avez-vous incorporé Exalt Tech ? "C’est très simple, nous ensilons avec une ensileuse CLAAS qui est équipée d’origine avec un incorporateur pour solutions liquides, comme ceci nous sommes sûr de la bonne répartition dans le volume. L’avantage d'Exalt Tech par rapport aux acides, c’est qu’il n’est pas corrosif pour le matériel ni pour l’homme. De plus il est très soluble. … Il y a 5 ou 6 ans, il m'est arrivé d'utiliser des produits acides sous forme de semoulette, c’était très irritant pour celui qui les manipulait." Qu’avez-vous constaté en utilisant Exalt Tech ? "Les fourrages traités sont beaucoup plus appétents, ils ne dégagent pas de mauvaises odeurs. On peut manipuler de l’ensilage toute la journée, les mains ne sentent pas cette odeur marquée de l’ensilage. Je peux même aller en réunion après avoir soigné les animaux sans soucis… … L’utilisation d’ensilage d’herbe n’a aucune incidence négative sur la couleur de mes veaux et j’ai besoin de moins de fourrage pour obtenir la même quantité de lait. Que ce soit sur l’herbe ou sur le maïs, je ne constate pas de relance des fermentations après l’ouverture." Sur quel type de fourrage l’avezvous utilisé ? "… En herbe j’ai ensilé 2 types de fourrages : d'une part, des prairies artificielles composées à 50 % de trèfles incarnat et à 50 % de raygrass d’Italie, ensuite, des prairies naturelles composées de trèfles violets + dactyles. J’ai récolté début mai au stade début floraison pour les trèfles et début épiaison pour le raygrass d’Italie. … Par contre, cette année j’ai un peu trop préfané puisque le taux de matière sèche est monté à 37 % et le silo était plus difficile à tasser." Pourquoi utilisez-vous un agent de conservation ? "J’apporte beaucoup d’attention à la Jeu "fourrage gagnant" L’objectif est de récompenser, courant de l’hiver, l’éleveur qui présentera le meilleur fourrage. La volonté également de valoriser et récompenser le tandem éleveur-technicien. Toutes les analyses de fourrages rentrent dans la démarche… Allez-vous encore utiliser Exalt Tech cette année ? "Oui absolument, car je suis satisfait des résultats." Distribution 20 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 accompagne "l'odyssée" parisienne de "Hulk", le beau blond... Deltabolus Fabrication! brevetée Boîte de 20 bolus Valorisez et sécurisez votre mise à l’herbe ! DELTABOLUS : la complémentation en oligo-éléments et vitamines au pâturage ! Avec Deltabolus Viande, 1 seul geste, 8 mois de tranquillité ! Découvrez également Deltabolus Lait, Deltabolus Tarie et Deltabolus Mg Pour plus de renseignements, contactez votre technicien CAPEL ! 2014 avait été un bon millésime pour Nutridoc et ses éleveurs de Blondes d’Aquitaine. 2015 démarre pour le moins sur le même registre, avec une extension sur le grand sud-ouest. Ancien technicien de BOVIDOC, Kevin MANSE a rejoint son père Jean-Paul sur l'exploitation familiale dans les Hautes-Pyrénées (65) : deux éleveurs aussi passionnés l'un que l'autre de cette belle race. Ils essaient de toujours améliorer le niveau génétique du troupeau, travaillant en priorité sur des animaux nés sur l’exploitation : "HULK" en est l’exemple type. Né le 25 novembre 2012 à la ferme, ce fils de "CABREL" est apparu dès sa naissance comme ayant un certain potentiel et même un potentiel certain... Cela s'est confirmé lors du dernier Concours National à Biarritz, où il s'est fait remarquer à son avantage, terminant au pied du podium. Belle apparition pour ce jeune taureau (âgé de bientôt 30 mois) qui se verra alors présélectionné pour le Concours général agricole de Paris. La famille MANSE n’a encore jamais participé au salon parisien. Dès lors, c'est un beau challenge qui se profile, qu’il faut tenter de relever, un rêve si proche qu’on peut presque le toucher du doigt… plus, magique ! Pour cette première participation, "carton plein" en ambiance, en émotion… et en résultat ! Kévin connaissant notre technique de préparation "concours" et n’ayant pas trouvé d’équivalent, c’est fort logiquement qu’il a fait appel à Nutridoc pour préparer son "champion". Un programme alimentaire performant et sécurisé est mis en place pour extérioriser son potentiel génétique prometteur. Objectif : réaliser son développement musculaire et squelettique tout en préservant une bonne démarche, un "lustre "et une vivacité générale. L'HEURE DE GLOIRE POUR "HULK" ET LA FAMILLE MANSE ! La sélection officielle arrive… et "HULK" est choisi pour concourir à Paris ! Ce moment est magique pour la famille MANSE. Mais le meilleur reste à venir… Le concours à la capitale le sera encore "HULK" se présente comme le plus jeune de sa section, avec un poids respectable de 1162 kg, contre 1 254 kg pour le plus lourd de ses concurrents (et 1 146 kg pour le plus léger). Mais les kilos ne font pas tout… et "HULK" décroche une superbe "médaille d'argent" en grimpant sur la 2ème marche du podium ! Chaleureusement félicités par leurs collègues éleveurs, c'est un trop plein d’émotion pour le père et le fils. En tout cas, un grand souvenir pour une première participation mémorable qui en appellera sans doute bien d’autres. Quelques jours plus tard, avait lieu le salon de Tarbes, concours référence pour la région pyrénéenne, fief de la race Blonde. Sur sa lancée parisienne, "HULK" bouscule la concurrence, remportant d'abord le premier prix dans sa section, avant de se voir attribuer, "cerise sur le gâteau", le titre de Champion Espoir du concours. Un début d’année 2015 bien rempli, un partenariat avec Nutridoc couronné de succès, merci à la famille MANSE pour leur confiance, et bon voyage sur la route qui conduit aux sommets… pyrénéens et autres ! Le service de pulvérisation se "muscle"! olas GALES nt-Cirgues en BROUSSALDepuis plusieurs années, la CoopéraBagnac tive a mis en place un service de pull PEGOURIE vérisation. En 2014, ce sont plus de Cajarc 3 000 hectares (contre 2 500 en 2013) CAYRON qui ont été traités tant en désherbage franche dequ’en fongicide. ouergue Pour la campagne 2015, deux nouveaux entrepreneurs renforcent notre dispositif sur les secteurs de Bagnac, Cajarc et Livernon. Ce sont maintenant 8 entrepreneurs qui sont au service des adhérents (voir dispositif ci-dessous). 8 Entrepreneurs repartis sur l'ensemble du territoire lotois Deltatys Deltabolus tion Fabrica e ! breveté Boîte de 20 bolus Gourdon Cyril PEGOURIE - Cajarc Fabien BROUSSAL - Bagnac Nicolas GALES - Saint-Cirgues Cahors Didier CAYRON - Villefranche de Rouergue au : Nouve ne ioti Avec B Valorisez et sécurisez votre mise à l’herbe ! DELTABOLUS : la complémentation en oligo-éléments et vitamines au pâturage ! Avec Deltabolus Viande, 1 seul geste, 8 mois de tranquillité ! Découvrez également Deltabolus Lait, Deltabolus Tarie et Deltabolus Mg Sac de 25 kg Sécurisez votre mise à l’herbe ! Mieux valoriser les protéines de l’herbe et moins de gaspillage. Réduit les risques de tétanie et sécurise la mise à l’herbe. Réduit la production d’ammoniac et ses conséquences négatives sur la reproduction. Stabilise le taux d’urée dans le lait. Pour plus de renseignements, contactez votre technicien CAPEL ! Pour plus de renseignements, contactez votre technicien CAPEL ! Communication Capel_paturail_mendikoa 12/01/2015 14:43 Page 1 Zoom sur... le seau à lécher Pâtur’Ail Complément indispensable des ruminants Spécifiquement formulé à base d’AIL avec une base minérale oligo-éléments enrichie en zinc et vitamines. Effet olfactif contre les insectes volants ! LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 CAPEL se veut toujours plus proche Info 21 des jeunes agriculteurs Commission Jeunes… c'est parti ! Gerard LAVINAL Premier vice-président du Groupe CAPEL En charge des territoires et des JA Charte JA… la seconde promotion est en route ! La première promotion de notre charte Jeunes a été signée en juin 2011 (le parrain était Jean-Michel SCHAEFFER). Ce sont 28 jeunes qui en ont bénéficié pour un montant de plus de 60 000 €. Fort de cette réussite, et tenant compte des améliorations à y apporter, la deuxième promotion d'une vingtaine de signataires sera officialisée lors de notre prochaine assemblée générale du 2 juillet prochain en présence de Jérémy DECERLE, vice-président JA National, dont on peut citer les propos : "On réussira le défi de l’installation si on arrive déjà à rendre le métier attractif. Cela sousentend de passer outre trois points dont les deux premiers sont névralgiques : le revenu, et pour cela, le prix des produits doit évoluer positivement, puis la vivabilité, c’est-à-dire les conditions de travail et enfin la dynamique du milieu dans lequel on s’installe. Enfin se pose la question de l’achat du bien nécessaire pour exercer son métier." Soucieux d’impliquer les jeunes dans la stratégie et la gouvernance de notre groupe coopératif, nous avons décidé de mettre en place une commission Jeunes, constituée de JA volontaires, issus de nos trois départements (46-19-82). Ce sont 17 jeunes qui ont manifesté leur volonté de comprendre le fonctionnement de CAPEL aujourd'hui et de participer à la construction de celle de demain. Nous devons créer une relation durable et constructive avec ceux qui constitueront à l'avenir les forces vives de nos territoires. C’est un beau challenge : conduire une démarche à caractère collectif avec des Jeunes Agriculteurs que leur environnement économique et sociétal amène à devenir de plus en plus individualistes ! "Il y a des outils dont doivent se saisir les jeunes pour construire leur avenir… " avait dit Jean-Michel SCHAEFFER. Une démarche constructive sur un territoire qui n’a pour limites géographiques que celles d’un projet. C’est ce que nous voulons proposer à ces jeunes avec qui je prends un réel plaisir à travailler. Ensemble bâtissons les outils qui nous permettront de vivre de notre travail tout en nous épanouissant dans notre environnement ! Ensemble, redonnons à l’agriculture une de ses plus nobles raisons d’être : la production ! Ensemble, écrivons les pages encore blanches du grand livre de CAPEL ! UN BEAU CHALLENGE EN PERSPECTIVE POUR LA "BANDE DE JEUNES" DE CAPEL LES MEMBRES DE LA COMMISSION JEUNES Nicolas BOSSOUTROT Les Champs Aurélien et Barbara ESCURE L’Elu Guillaume JOIE La Borde 19140 UZERCHE Cédric MOURNETAS La Croix des Chariots 19410 ESTIVAUX Fabien SUDOUR Cheyssac Bas Nicolas SALES Lagrange 19430 REYGADE Adrien BOUNY Pradelle 46320 DURBANS Christophe BRU Bears Etienne FOUCHE Les Bories Lionel FOUCHE Les Bories 46600 CAZILLAC Damien FRAYSSE Le Bourg 46230 ESCAMPS Samuel LAVINAL Mas d'Aujou Sylvain MIGNOT Lapeyre Julien ROUMIEUX Le Bourg Sylvain BRASSAC Mordagne Karine NADALIN Couybes 19800 BAR 19450 CHAMBOULIVE 19160 NEUVIC 46090 ARCAMBAL 46600 CAZILLAC 46120 RUEYRES 46090 BERGANTY 46240 FONTANES DU CAUSSE 82160 ESPINAS 82270 MONTFERMIE Bonne retraite Bernard… et bienvenue Benoit et Martin ! BERNARD "POSE" ENTRE BENOIT ET MARTIN, SES DEUX JEUNES SUCCESSEURS L’EQUIPE PATRIMOINE, HYGIENE ET SECURITE DU GROUPE CAPEL • Benoit BONNAC • Martin BARRIERES • Charline DELEGLISE • Sonia GINESTET-MARTY • Thierry MAQUIN • Guy TAILLEFER • Pascal VALLET Bernard CAMINADE, directeur du patrimoine, hygiène et sécurité, vient de prendre sa retraite après 44 ans au service de l’agriculture ! Entré dans les années 70 à la Chambre d’agriculture du Lot, il en repart 3 ans plus tard pour approfondir sa formation sur la production porcine. Après avoir beaucoup appris auprès de la Société SANDERS et notamment les Ets FAJOLLES à Gourdon, il intègre, en 1981, la coopérative avec pour objectif de développer la production porcine, ce qui fut fait. En 1996, suite au départ à la retraite de Pierre BOURDARIE, directeur adjoint, Bernard se voit confier la direction du patrimoine du Groupe CAPEL - travaux, hygiène et sécurité, mise aux normes… - qu’il assumera pendant 18 ans. On soulignera le dernier projet en date de Bernard, le site céréales de Montpezat de Quercy qui sera en service dans quelques semaines (voir article dans ce Journal pages 16 et 17). Mais "la vie continue" comme l'on dit, et aujourd'hui c'est Benoit BONNAC qui reprend le "flambeau" ! Ingénieur de formation, Benoit a travaillé pendant 7 ans au Centre d’Etudes Militaires de Gramat avant de prendre la responsabilité de l’agence SOCOTEC du Lot. A ce titre, il connaissait CAPEL, puisqu’il assurait la vérification de nos ouvrages. L’orientation vers CAPEL s'est finalement faite naturellement ! Le Groupe CAPEL a évolué, l’équipe patrimoine, hygiène et sécurité également. Benoit sera assisté de Martin BARRIERES, qui assurera, entre autre, l’assistance maîtrise d’ouvrage, préparation des projets et suivi des travaux. Un tandem, alliant jeunesse et compétence, pour mener les futurs projets à bon port… 22 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Info Intense séance de "brainstorming" avec les Jeunes Agriculteurs... "QUELLE AGRICULTURE DEMAIN ?" Le congrès des Jeunes Agriculteurs (JA) s’est tenu le mercredi 18 mars 2015 à la salle des fêtes de Thégra (canton de Gramat 46) sur le thème : "L’Agriculture de Groupe". A cette occasion, les Jeunes Lotois ont invité Yves CARIOU, agroéconomiste spécialisé en économie sociale, pour animer cette conférence-débat qui s’est voulue participative ! Depuis 20 ans, Yves CARIOU accompagne des dynamiques collectives et coopératives en agriculture. Spécialisé dans l’organisation du travail, il intervient également sur les nouveaux outils de la gouvernance coopérative et associative. Fabien MOINS, administrateur JA National qui venait de la région Rhône-Alpes, et Patrice RAMOND, secrétaire général JA Midi-Pyrénées, ont également participé à cette après-midi de réflexion sur la question de "Quelle agriculture demain ?". Le mot d’accueil revenait à Cédric LAFAGE, président cantonal JA, et à Thierry CHARTROUX, maire de Thégra. L’occasion pour ce dernier de rappeler la dynamique communale au niveau agricole et l’importance de l’agriculture dans notre département en précisant en conclusion que toutes les filières de qualité lotoises sont présentes sur la commune. Lionel FOUCHE, président JA Lot, présentait l’organisation de l’après-midi et proposait aux différents participants de faire 10 groupes de travail afin de répondre à quelques questions devant servir de support pour l’intervention d’Yves CARIOU. • Combien étiez-vous à travailler sur votre exploitation en 2010, combien êtes-vous aujourd'hui, combien en 2030 ? • Combien étaient en GAEC en 2010, en 2015, et en 2030 ? • Combien étiez-vous à faire partie d'une CUMA en 2010, en 2015 et en 2030 ? • Qu'est-ce qu'un SCAE ? • Quelles sont les différentes formes d'agriculture aujourd'hui ? L'agriculture de demain est à (ré)inventer… mais on sait qu'elle sera multiple Une agriculture de groupe à construire Ou comment faire aujourd’hui pour rester indépendant ? "… Oui, comment faire pour gérer le travail en 2030, nous serons moins nombreux qu'aujourd’hui. Il nous faut construire des collectifs qui ne seront pas forcément des GAEC ou des CUMA. Nous devrons également raisonner l’utilisation du foncier pour être plus collectif… gérer collectivement l’emploi, la mécanisation, avoir des exploitations qui travaillent entre elles dans la diversité. Il nous faut réorganiser ces différents outils qui ont été construits. De plus, ce type d’agriculture est plus souple à démonter s’il le faut." En préambule de son intervention, Yves CARIOU dit vouloir tordre le cou à des idées arrêtées qui sont fausses : "On fonctionne sur l’idée qu’il y aurait eu un âge d’or en agriculture, un âge d’or de l’entraide et les jeunes ne seraient plus aujourd’hui qu'une bande d’affreux individualistes incapables de s’organiser en collectif, ce n’est pas vrai !" Le débat "collectif- individu" n’est pas nouveau, il est même ancien. Chaque époque a su construire un schéma concret entre ces deux logiques. "Aujourd’hui, l’individualisme est exacerbé et le collectif est moins travaillé, moins enseigné, mais ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. C’est peut-être bien pour construire du collectif…" précise notre intervenant. Il reste qu’inventer des formes collectives est un vrai travail… Après avoir repris quelques éléments d’histoire, Yves CARIOU passe en revue les quatre types d’agriculture de demain à ses yeux. Une agriculture de firme avec pour objectif la sécurité alimentaire "… Des investisseurs détiennent le capital et le travail est réalisé par d’autres personnes que les détenteurs de capital. Ce sont des grosses exploitations impossibles à reprendre. Nous voyons déjà des fonds de pension finlandais ou chinois qui viennent investir en France…" Une agriculture fondée sur l’autonomie "… Ce sera possible en proximité des villes, ce sont les circuits courts, une agriculture territoriale qui peut fonctionner, qui rend des vrais services en termes d’alimentation de qualité et d’occupation de paysage mais le développement sera limité…" En conclusion de son intervention, Yves CARIOU pense que les organisations locales existent et qu’il faut se mettre autour de la table. "… Il faut aller voir ce qui se pratique dans d’autres régions de France. Il y a des gens qui travaillent ensemble, des exemples de réussite existent, n’ayons pas peur d’expérimenter des organisations, il nous faut faire évoluer les mentalités…" L’agriculture de groupe a toujours su accompagner la création de richesse. Les organisations professionnelles agricoles, la coopération, auront à proposer de nouveaux services. Le chantier est devant nous... Ils ont dit... nôtres ? Les soutiens publics ne devraientils pas alors leur être réservés ?..." Pour Yves CARIOU, la différence viendra des hommes et des femmes, l’intérêt et le bonheur au travail se retrouveront mieux dans ces méta-organisations. PATRICE RAMOND CHRISTOPHE BONNET SECRETAIRE GENERAL JA MIDI-PYRENEES PRESIDENT DE LA COMMISSION AGRICULTURE DE GROUPE A LA FDSEA PIERRE HENRI MONS Une agriculture familiale qui se rénove "… Le capital reste dans la famille mais le travail est fait par d’autres (salariés par exemple). Cette agriculture va se développer…" DIRECTEUR DE LA FDSEA DU LOT FABIEN MOINS "… Tout le monde parle de performance, mais en quoi ces méta-organisations seraient plus performantes que l’agriculture de firme. Ce type d’agriculture se retrouvera demain sur le même marché que l’agriculture de firme. Est-ce que l’agriculture de firme ne sera pas amenée à se développer sur des zones plus productives et la méta-organisation dans des zones à handicap comme les "… Est-ce que l’organisation actuelle est tenable dans 10 ans ? Non… Dans le passé, la population nous demandait de produire pour la nourrir, aujourd’hui, il faut penser à l’environnement et nos exploitations ont une vocation d’entretien de l’espace... J’ai hâte de savoir ce que l’on va nous demander dans 10 ans …" ADMINISTRATEUR JA NATIONAL "… Une après-midi positive et riche car elle nourrit une réflexion et il faudra tenir cette réflexion et cette conversation à tout le monde. L’agriculture a un intérêt au niveau local, c’est de créer de l’emploi. Nous devons expliquer aux jeunes que le secteur rural est un espace qui permet de vivre, qui a une grande fierté et ce n’est pas dévalorisant. On a connu un enseignement qui dévalorisait les travaux manuels, c’est regrettable. Il faut remettre de la valeur dans le rural, dans le travail entre agriculteur et consommateur…" "… Il est évident que l’organisation actuelle n’est pas tenable dans 10 ans. Il y a de quoi avoir des inquiétudes. Nous devons veiller à ce que la réponse ne soit pas une baisse de la production, nous sommes déjà au seuil critique…" CHRISTIAN DELRIEU PRESIDENT DU GROUPE AGROALIMENTAIRE CAPEL - CONSEILLER GENERAL "… Les thèmes abordés tout au long de l’après-midi, on les ressent, soit directement en tant que responsable d’outil économique, soit en tant qu’élu. 23 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 L’environnement on n’en peut plus ! Il faut que les élus changent de discours. Il faut parler de productivité, de production. S’il n’y a plus de main-d’œuvre demain, il manquera de la production. C’est grave, on manque de tout aujourd’hui. Il y a là un vrai débat…" En réponse à une question des Jeunes : "… Avec l’organisation des territoires qui se profile, ne comptez pas trop sur les élus car, par exemple, au niveau de la future région, il n’y aura que 5 élus du Lot. Comment être écouté ? Il faudra que le corporatisme soit fort, FDSEA, JA, Coopération…" En s’adressant au président des Jeunes : "… Si on peut vous aider dans ce qui est à construire, la porte de la coopérative vous est ouverte. Il nous faut construire ensemble le combat syndical et coopératif…" CHRISTOPHE CANAL PRESIDENT DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE VICE-PRESIDENT DU GROUPE CAPEL "… Je suis ravi du débat. Les questions qui se posent aujourd’hui, on se les posait il y 1015 ans. Les exploitations se sont équipées, mais il manque de main-d’œuvre. Oui, l’agriculture passera par de l’agriculture de groupe ou des coopérations. Le problème de main-d’œuvre est flagrant, les actifs du département sont les mêmes mais on perd de la production. On ne peut plus se permettre d’en perdre, nous devons arriver à trouver le système pour retrouver de la production, la réponse ne sera pas unique, ce sera certainement un mix de tout ce que l’on a entendu cet après-midi. Il faut se poser la question de savoir comment on arrive à intégrer les jeunes à se retrouver dans une coopérative…" VINCENT LABARTHE VICE-PRESIDENT DU CONSEIL REGIONAL MIDI-PYRENEES. En charge de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'enseignement "… J’ai entendu votre réflexion tout au long de cette après-midi. Le sujet est à travailler. L’agriculture d’hier n’est pas celle de demain… Il est normal que l’agriculture réfléchisse à son organisation future. Quoiqu’il arrive, l’acte de production est et restera central. Comment on s’organisera, je ne sais pas, mais il ne faut pas que le doute l’emporte sur l’espérance. L’agriculture doit s’ouvrir davantage en termes de communication." En réponse à une interrogation du président FOUCHE : "... Le sujet de l’installation, sujet sensible. Je vous confirme qu’au niveau régional le programme est arrêté et acté par l’Europe, mais tant qu'au niveau national, ce dossier n’est pas stabilisé, nous ne pouvons rien instruire. Si le cadre national est acté au mois d’avril la région pourra passer les dossiers dès la séance plénière de juin..." Si aucun ou peu de dossiers ne peuvent être instruits pour des raisons administratives dans les mois qui viennent, le risque est grand de voir des jeunes s'installer, sans aides, sur des projets réfléchis … ou pas ! Une belle journée de réflexion sur le devenir des exploitations avec les Jeunes Agriculteurs. Le travail continue, le Groupe CAPEL vient de mettre en place une "Commission Jeunes" (voir article dans ce Journal page 21). SOCIÉTÉ CENTRALE D’AGRICULTURE ENSEMBLE COMBATTRE LA FAIM ET LA MALNUTRITION (ECFM) r i r r u o N 9 s d r a i l l i m us o t à r i o v e d re OI Not RÔLE À M BAT EC N E R É F CON MON DÉ ESPACE CONGRÈS CLÉMENT MAROT - À CAHORS À 13H45, MERCREDI 29 AVRIL 2015 Avec la participation de membres honoraires de la F.A.O. Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation Combattre la Faim et la Malnutrition Forum installation… JA 46 ne desarme pas ! Lacapelle-Marival et la Maison Familiale de Terrou étaient très largement impliqués dans cette opération. Ce sont près de 130 jeunes de ces établissements qui ont participé à cette rencontre. Son organisation différait des années précédentes avec l'instauration d'un parcours qui a amené les jeunes à circuler autour de 7 pôles – Installation, Foncier, Travail et emploi, Filières, Finances, Territoire et développement, Echange avec les JA - au fur et à mesure du déroulement de la journée, accompagnés en cela par un de leurs professeurs et deux membres des Jeunes Agriculteurs. Les Jeunes Agriculteurs ont organisé, pour la troisième année consécutive un "Forum Installation" vendredi 12 mars à LacapelleMarival dans les locaux du CFAA du Lot. Il revenait à Lionel FOUCHE, président des Jeunes Agriculteurs du département, de présenter l’organisation de la journée et d’accueillir élèves et intervenants. Arnauld PIZZI, proviseur du LEGTA de Figeac, Eric CHERMETTE, directeur de la Maison Familiale de Terrou, ont également salué l’organisation de cette manifestation. Le lycée agricole de la Vinadie, le CFAA de Le Groupe CAPEL, sous l’égide de la Fédération des Coopératives, était présent pendant toute la durée du "Forum" et a pu présenter aux 130 jeunes, lycéens et étudiants, les différentes filières Bovins, Ovins, Porcs et Palmipèdes - qu'il développe. Une journée réussie à mettre au compte de JA 46 dont le rôle est aussi de promouvoir les métiers de l’agriculture trop longtemps dévalorisés, d'impliquer les organismes de formation, et de donner aux jeunes les éléments nécessaires en vue d’une prochaine installation. 24 LE JOURNAL - N°14 - AVRIL 2015 Info Allègement des tests ESB... LES "VIEILLES" VACHES NE DOIVENT PAS JOUER LES "PROLONGATIONS" ! Certes, la filière viande a accueilli très favorablement l’annonce du ministre de l'Agriculture, Stéphane LE FOLL, d’arrêter les tests ESB pour les bovins nés après le 1er janvier 2002. Pour autant, le maintien des tests pour ceux nés avant cette date ne va pas être simple à gérer pour celle-ci. Une vraie bonne nouvelle… mais aussi un vrai "casse-tête" ! En effet, ce qui constituait au départ une incontestable bonne nouvelle s'est vite avérée source de difficultés à venir pour la gestion de la filière : avec un nombre de tests réalisés qui devrait passer de plus de 800 000 / an à moins de 100 000, nombre de laboratoires ont déjà modifié leurs prestations en 2015, avec soit des augmentations de tarifs, soit la mise en place de conditions logistiques inappropriés (ramassage des tests certains jours, allongement du délai pour l’obtention des résultats…)… certains d'entre eux cessant même purement et simplement de réaliser les tests ! Sans parler des inévitables surcoûts qui se répercuteront sur tous les maillons de la filière. Certains abattoirs ont d'ailleurs pris des mesures en conséquence (abattage de ces bovins sur quelques journées dans la semaine par exemple). Il est donc préférable que la période au cours de laquelle il reste des bovins soumis au test soit la plus brève possible : car plus le temps passe, moins il restera de ces animaux et plus la gestion de leur abattage sera compliquée ! C’est pourquoi CAPEL BOVIDOC conseille à ses éleveurs de prendre encore davantage en compte l’âge comme l’un des critères de choix des femelles à réformer, et les encourage à se séparer prioritairement et dans la mesure du possible des vaches nées avant le 1er janvier 2002 (soit âgées aujourd'hui de plus de 13 ans). LE TICKET DE PESEE PAR INTERNET POUR LES ELEVEURS DE BOVIDOC… ÇA MARCHE ! Dans le précédent numéro du Journal (N° 14 page 28), nous vous avions informé des modalités de mise en œuvre de la dématérialisation du ticket de pesée concernant les bovins de plus de 8 mois destinés à l'abattage, c'est-à-dire la transmission des informations inscrites sur le ticket de pesée via les interfaces du site internet de NORMABEV. Après quelques inévitables tâtonnements, le "système" fonctionne ! Pour les éleveurs de CAPEL BOVIDOC Il est désormais possible de consulter, récupérer et imprimer les données d'abattage figurant sur le ticket de pesée, sous un format identique au ticket de pesée papier actuel (hormis pour les achats à la traverse, non concernés par cette disposition). Pour ce faire, vous devez vous inscrire avec votre numéro de cheptel sur le site internet à l'adresse suivante : http://www. interbev-midipyrenees.fr/connexion.php Suite à votre inscription, vous seront communiqués vos identifiants vous permettant d'accéder à votre espace personnel. L’éleveur reste malgré tout en droit de demander le ticket de pesée papier à son acheteur, qui se doit alors de le lui fournir. Le service santé animale du Groupe CAPEL se prEsente Le Groupe CAPEL est agréé au niveau pharmaceutique pour le Plan Sanitaire d’Elevage (PSE) depuis 1979. Cet agrément pharmaceutique est régulièrement contrôlé et renouvelé après passage devant une commission d’agrément tous les cinq ans. Le PSE contient l’ensemble des pratiques médicales à visée préventive. Mais également renforcer le lien adhérenttechnicien-vétérinaire pour améliorer les performances technico-économiques des élevages." Quelle sont les activités du service Santé Animale ? "Nos activités peuvent se classer en quatre catégories : les visites des élevages des adhérents, les conseils sur la conduite du troupeau et les soins à apporter aux animaux, l’adaptation du Plan Sanitaire d’Elevage, la prescription et la délivrance des médicaments du PSE." Quels sont les produits qui sont proposés aux adhérents ? "Nous proposons bien sûr à nos adhérents les médicaments du Plan Sanitaire d’Elevage qui sont des médicaments à visée préventive délivrés sur prescription vétérinaire, à savoir : Les antiparasitaires internes et externes, les anticoccidiens, Les vaccins Chlamydiose, Fièvre Q, Toxoplasmose, Piétin, Pasteurelloses, Entérotoxémies, Rouget, Virus syncitial, BVD, PI3, colibacillose, corona et rotavirose, Ecthyma… Les hormones pour la maîtrise de la reproduction mélatonine, prostaglandines, éponges… Les vitamines et oligoéléments vitamines AD3E, B, C, calcium, phosphore, séléniumvitamine E, fer, bolus… Les médicaments homéopathiques…" Et les missions ? "Tout d’abord, suivre les élevages des adhérents avec une implication forte dans la politique sanitaire des organisations de producteurs. Ensuite, diagnostiquer les pathologies des troupeaux et aider l’éleveur à les maîtriser en mettant en place les préventions adaptées. Mais il n’y a pas que ces médicaments ? "C'est vrai, sont également à la disposition des adhérents : Toute la gamme du petit matériel d’élevage boucles, biberons, tondeuses, vêleuses, sécateurs, pessaires, réfractomètres… Entretien avec Karine COSNIER Responsable du service Santé Animale du Groupe CAPEL Le matériel de protection combinaisons jetables, surbottes, masques, gants… Le matériel de soin seringues, aiguilles, pistolet de drogage, nécessaire de plâtrage, thermomètre, sonde, lames de bistouri, containers à déchets de soin... Les produits d’hygiène pour bâtiment détergent, désinfectant, insecticides, raticides… Les produits d’hygiène pour les animaux antiseptiques, solutions de trempage des cordons et boucles, solution pour pédiluve, onguent de traitement des onglons… Ainsi que les nutritionnels solution vitamines-oligoéléments, réhydratants, pansements digestifs, bolus, produits à base d’algues ou de plantes, huiles essentielles…" Tous ces produits peuvent être à disposition des adhérents, sur demande, dans le magasin agricole le plus proche. En conclusion… "L’objectif du service santé animale est d’être au cœur des productions et au carrefour des équipes de la coopérative tout en répondant aux attentes des adhérents. Notre activité est soumise à des contraintes réglementaires fortes qui évoluent constamment et que les responsables professionnels agricoles connaissent bien. Un autre enjeu important, et qui nous tient à cœur, est la prévention des maladies avec pour objectifs une réduction de l’usage des antibiotiques conformément au plan national Ecoantibio 2012-2017 ainsi qu’une diminution des pathologies et de la mortalité pour une amélioration des résultats économiques en élevage. Cela s’appelle l’agriculture raisonnée..." Le service Santé Animale est agréé pour les productions ovines, bovines, caprines et palmipèdes sur toute la zone de reconnaissance du Groupe CAPEL. Des permanences sont assurées par les vétérinaires au bureau à Gramat tous les matins de 8 h à 12 h et au magasin agricole de Limogne le mercredi matin de 9 h à 12 h. Bureaux & Pharmacie 5 Rue des Artisans 46500 GRAMAT Tél 05 65 33 23 64 L'EQUIPE SANTE ANIMALE DU GROUPE CAPEL Karine COSNIER : Dr Vétérinaire responsable du service Alain LEFEBVRE : Dr Vétérinaire Secrétaire Christophe NATORP : Dr Vétérinaire Patrick FRANCOUAL Sandrine CALVET
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