Derrière les hauts murs de la prison de Fresnes
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Derrière les hauts murs de la prison de Fresnes
@ nr" ssa MERcREDIB JUIN 2011 Parloir, ,fa3filomôc Deux détenus incarcérés à Fresnes (Val-de-Marne) nous ont raconté leur détention. Le témoignage qu'ils donnent sur leurs conditions de vie et les rapports qu'ils entretiennent avec ceux qui viennent les visiter est éloquent. lmmersion. Derrière les hauts murs de la prison de Fresnes Chaque rratin, à six hculee, l€s gadielrs orMeilt les loqucûs suçÉrieurs et infÛieurs des portes de la cellule de Michel ftes prénoms des détenus sont modifiésl pour le réveiller. A Fresnes (94). une prison vieille de 1 13 ans, ces pikes métalliques font selon lui un <boucan de sa cellule, accompagné d'un, voire de deux codétenus selon les Ériodes, il attend son café. Aujourd'hui pas de douche. Pour ceux qui ne font pas de sport, c'est seulement trois fois par semaine. Lui son Ûuc, c'est plutôt les livre$ surtout la pcÉsie. Chaque semaine il en emprunte une dizaine à la biblioth{ue de l'établisse' ment. Cultive la parole calme et reflechie il s'entretient chaque semaine avec Jeannie, une visiteuse bénévole (www.anvp.org). Depuis neuf ans, elle intervient au sein de l'établissement et a fini par s'y habituer. D'abord la <buller oir l'on contrôle son identité avant de faire un clétour par le local des visiteurs où sont rangés des livres sce laires. C'est là qu'elle ûouve le livre d'anglais qu'elle utilise pour les cours qu'elle donne à Karim, le second détenu qu'elle visite aujourd'hui.Après quatre contrôles, elle anive enfin à l'aile sud du bâtiment B. Au-dessus de sa tête, qua- d'enfeo.A l'intérieur tre étages de cellules fermées à double tour. La porte du parloir de deux mètres canés ferme à peine. Malgré six mois d'échanges, Michel et Jeannie se vouvoient toujours. Lhomme semble réservé mait une fois Certains déh|r|s fif rkilrt'rrr porrbrirdans rce{ autre rnonder: lcctrc.sPortlravail ou encore eisfrrc. assit son débit se fait plus rapide et ses mots se libètent' <En pison, !'espace de parole est très cadré car la médes détenus qui travaillent. <C'est.de l'emballage de pro fiance enpêchà de se cànfier réellement, déclare-t-il. duiB en cellule. Vous voyez les Chinoig et bien c'est paéloigne complètenmt réel nous le monde àvæ coupure rerT />, lance-t-il. S'il accepte ce travail, c'est notamment de ia normatité. Les visites de leannieT'est mon seul Arl[rur Fnynr, lnûcàconnl didôû!É pour pouvoir téléphoner à sa femme, qui en jonulirme, r pasi le oncqrrs dc gadbn ment de parole libre, en plus d'un de l'hon et ed deroil, I'ospôce dê qÉchues vit à l'étranget et avoir des nouvelles de avec I'extérieur. . . La soèiété se recrée t [eSOaCe la mo- lien nepÈnrs de OafOle 'i,:';#:!iî::#::;::;,1:;f;:;:: .'i t'or cadré mob, un <infiltrÉ". Son dvtege Atts d'oa nrlon (Ed, fatrrd, t t,tÛ eorosl, sss mnis nés en détettion : à tlary-ilerogis {911, pis à 0dÉens lilli:;,i:?flfi,:i:',ffiï:,'L,TiT: d'tM à S.euros la semaine. tla vre méfianCg télévision ici. C'est facile de péter u1 dure est très tout en bas àe t'échelle. iles pointeursl ; 0e ;''-^ cuisinier, il prép/omb>, lâche-t-il.Ancien Se par empecng cellutes de leurs rarement softent o' t;'a;tr';ïl ni',îulJÎl,JJïu'o" ff;::'H'l :"r.ff il"il,Lfii" confierUnréellement. détenu Jeannie explique : <Certains sont très in- têStesdélinquanlsauelsseretouvent Caf 'la --' heures en cellule entre dâux promenadË oa quotidhn piiin,c'estunautrernondèr,6chera-t-ii la plusieunfois. Jeannie et lui évoquent l'infantilisation des détenus et 'Un le sujet qu'abordera aussi spontanérôle des gardiens. ment Kalim un peu plus tard. Extraverti, il détoge aujourd'hui à sa leçon d'anglais hebdomadaire. Lui fait partie c'r APRÈ'il'"r des fc lltonûc Léa Barbat E N I d ou'" hit diquiétûde, pasiiulmntel boolernrsant, pose arsi dinmntnbles $estirnc gtr Ïunivers urcônl,ledmir dftsertioc d l'iweslig|tion conversation s'anête brusquement après l'intervention d'un surveillant : xÙon, il va {alloir penser à conclure !n ' <de I'autre côté tlu d'étoDnemoûl si parhis de olère. Ce Écit, ll raconte ensuite son quotidien, marqué par de gâteaux au chocolat dans sa cellule.'.r Mais dage rlcrie et le;ftrÈ t0cftEûtol, il râcdb genieux. Avec des boîtes de conserue, de longues l'huile un morceau de serpillière et une allumette ils aniquotidiennCnta vent à faire des merueilles J'ai connu un homme qui fainit etr lt5}' luecurpincérilÉ mnhhb let rtrs Èwne " exacefuées et il y à souvent des excès de violence., tioutes les réactions sont bpcat rærlc * inrmlidiçe. o ?HâlttT8 ili"'.6 U fili,l#H#"'