MYÉLOPATHIE CERVICARTHROSIQUE ET
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MYÉLOPATHIE CERVICARTHROSIQUE ET
Rachis, 1996, vol. 8, nO 2 pp 75-88 ARTICLE ORIGINAL MYÉLOPATHIE CERVICARTHROSIQUE ET SOMATOTOMIE MÉDIANE CERVICALE SANS GREFFE: Technique chirurgicale et résultats ARTHRITIC CERVICAL MYELOPATHY AND MEDIAN CERVICAL VERTEBRAL SOMATOTOMY WITHOUT GRAFT : Surgical technique and results C. LAPRAS* 'Neurochirurgien - Clinique d'Argonay RESUME - 74370 Argonay SUMMARY Les myélopathies cervicarthrosiques sont fréquemment la conséquence d'une unco-discarthrose, développée et pluri-étagée. La somatotomie médiane antérieure, réalisée sur la hauteur de la sténose, sans greffe complémentaire, permet d'obtenir une bonne libération médullaire. Cette "tranchée" est creusée à l'aide de fraises à moteur et de rongeurs Kerisson. Elle est plus large en arrière (12 à 14 mm) qu'en avant (10 mm environ), respectant les portions latérales des corps vertébraux. Ces colonnes osseuses latérales assurent la stabilité rachidienne post-opératoire, sans greffe complémentaire. Les résultats d'une série de 20 cas opérés de 1992 à 1995 sont rapportés: aucune agravation, 3 cas stabilisés, 17 cas améliorés, dont 12 ayant repris une vie normale. Cette technique est indiquée dans les cas d'unco-discarthrose évoluée avec myélopathie, lorsque les facteurs pathogènes arthrosiques sont pré-médullaires, pluri-étagés, inaccessibles à un abord postérieur, ou à une discectomie avec ou sans greffe. The cervical spondylosis myelopathy is frequently the consequence of premedullary osteophytic spurs at multi levels. The median somatotomy releases the spinal cord from this anterior compression. The bone resection is made by anterior approach with diamond drill, and rongeur forceps. The lateral parts of the vertebral body are kept intact, making two laterals columns. The trench is larger at the back (11-14 mm), than at the front (10 mm), and is made all along the stenosis. The spine remains stable, without graft or arthrodesis, thanks to the two lateral columns. Twenty cases have been reported over the 3 years in which the technique has been applied. After the operalion, there has been no deterioration. Threc cases have been stabilized. Seventeen cases have been improved, 12 of whom have a normallife now. This technique is eificient for the treatment of the spondylosis myelopathy wh en the spinal cord is compressed by premedullary osteophytic spurs at multi levels. Mots clefs: Keys words : Cervical spondylosis Somatotomie Myélopathie cervicarthrosique médiane sans greffe. - Abord antérieur - Median somatotomy 75 without graft. myelopathy - Anterior approach - c. LA PRAS La myélopathie cervicarthrosique est l'atteinte médullaire la plus fréquente de l'âge adulte. Plusieurs facteurs anatomiques sont reconnus comme responsables de cette myélopathie par sténose canalaire (3.7.10,14), L'unco-discarthrose est l'un de ces facteurs les plus fréquents, Elle est le plus souvent étendue sur plusieurs étages, avec formation de véritables barrettes disco-ostéclphytiques pré-médullaires, La suppression de ces saillies disco-ostéophytiques ne peut pas se faire par voie postérieure, ou par simple abord intersomatique avec discectomie, Nous vous présentons pour le traitement de ces cas une technique de décompression médullaire par voie antérieure: la somatotomie médiane antérieure sans greffe. TECHNIQUE CHIRURGICALE Une fois endormi, intubé, ventilé le patient est installé en décubitus dorsal, la tête sur une têtière, avec un ou deux draps roulés sous les 2 épaules. Pour dégager la face antéro-latérale de la colonne cervicale, en effacant en particulier le relief du menton, la colonne cervicale et la tête sont en extension, dans les limites de la mobilité naturelle chez ces patients arthrosiques, et souvent assez ankylosés, Par contre, la rotation de la tête, contro-latérale à l'abord, est limitée au maximum. Il est important de garder la colonne la plus rectiligne possible pour suivre facilement son axe lors de la réalisation de la somatotomie, Les patients sont opérés par voie antéro-latérale droite, sauf lorsqu'il s'agit d'une reprise chirurgicale par voie antérieure, l'abord contro-Iatéral étant préféré pour éviter la dissection de l'axe aéro-digestif, et du paquet jugulo-carotidien au sein du tissu cicatricieL L'incision est oblique, le long du bord antérieur du muscle sterno-cléïdo-mastoïdien. La dissection se fait Figure 1: IRM en T2. Cette coupe sagittale médiane montre un canal cervical étroit arthrosique. L'unco-discarthrose y est le facteur pathogène prédominant, à l'origine de la myélopathie. térieure qui est réséquée au rongeur de 1 et de 2 mm de large. Le ligament commun postérieur est réséqué s'il n'est pas trop adhérent à la dure-mère, sinon il est simplement fendu et laissé en place. La somatotomie est élargie au contact de la dure-mère et de la moelle épinière pour obtenir généralement une largeur de 12 à 14 mm. Une mesure per-opératoire est nécessaire. Pour obtenir une décompresion médullaire satisfaisante, la résection osseuse mord sur les plateaux sus et sous-jacents, à la tranchée, permettant ainsi la résection complète des barrettes disco-ostéophytiques. En fin d'intervention, la réexpansion du fourreau duraI et de la moelle épinière apparait nettement comme après une laminectomie cervicale. Dans la deuxième situation, la dégénérescence arthrosique, plus marquée, peut rendre le repérage des limites de la tranchée cervicale plus difficile. La face antérieure de la colonne peut être déformée, avec des ostéophytes antérieurs, par- jusqu'au fascia pré-vertébral, qui est incisé. Les muscles le long du cou sont ruginés. Le repérage radiologique peropératoire permet de situer l'abord chirurgicaL L'ensemble des corps vertébraux intéressés par la somatotomie est dégagé. A ce stade, en fonction des conditions locales, 2 techniques sont possibles. Soit les disques inter-vertébraux sont encore présents, permettant un abord intersomatique classique comme lors de la chirurgie de hernie discale . Ils sont alors réséqués dans leur totalité ainsi que le ligament commun postérieur dans sa portion médiane. Deux repères anatomiques importants sont mis en évidence: d'abord le plan durai et donc la profondeur de la tranchée,ensuite le milieu du corps vertébral, sur lequel se centre la tranchée cervicale. La somatotomie est commencée à la petite pince gouge, puis à la fraise à moteur, sur une largeur de 10 mm, jusqu'à la corticale pos76 MYELOPATHIE CERVICARTHROSIQUE ET SOMATOTOMIE MÉDIANE CERVICALE SANS GREFFE: TECHNIQUE CHIRURGICALE ET RÉSULTATS Figure 3: Vue per-opératoire: les bords de la tranchée sont visibles, les dimensions sont contrôlées à l'aide d'un centimètre. Le ligament commun postérieur a été réséqué. Par transparence, à travers la dure-mère, la moelle et ses vaisseaux sont visibles. Figure 2: IRM en T2. Coupe sagittale médiane, après réalisation de la somatotomie médiane. La moelle est cette fois libre de toute contrainte. Figure 4: Scanner post-opératoire: en haut, coupe horizontale, en bas, reconstruction sagittale: les colonnes osseuses latérales sont respectées pour maintenir la stabilité rachidienne. fois asymétriques. La palpation des apophyses transverses et des corps vertébraux est ici importante. Généralement les disques intervertébraux sont complètement affaissés, rendant l'abord inter-somatique impossible. Un abord transcorporéal médian est nécessaire. Il se fait à la fraise acier au début, puis à la fraise diamantée lorsqu'on arrive à proximité du ligament commun postérieur. La corticale postérieure est effondrée à la curette et au rongeur de 1 mm. Une fois la profondeur ainsi évaluée, la résection osseuse se poursuit à la fraise et au rongeur, vers le haut, vers le bas, et latéralement, pour compléter la somatotomie. La corticale postérieure au contact du ligament commun postérieur est réséquée au rongeur pour éviter toute lésion durale. Comme dans la situation précédente, l'ensemble des barrettes disco-ostéophytiques pré-médullaires traumatisantes doit être réséqué pour obtenir une bonne décompression médullaire. ainsi que le ligament commun postérieur si possible. Figure 5: IRM post-opératoire, coupe horizontale: apparait en regard de la somatotomie, d'aronde. 77 la décompression médullaire dont la section est en queue C. LAPRAS On observe en fin d'intervention que la tranchée a une forme dans le plan horizontal de queue d'aronde, étant plus large en arrière (environ 12 à 14 mm) au contact de la moelle épinière qu'en avant (10 mm environ). De part et d'autre, la portion latérale des corps vertébraux, au niveau des uncus, est respectée pour maintenir la stabilité rachidienne. L'étendue en hauteur de la somatotomie est décidée en pré-opératoire, d'après les explorations essentiellement l'IRM. radiologiques, Après vérification de l'hémostase, et mise en place de cire de Horsley* sur les berges de la résection osseuse, un drain de redon pré-vertébral est mis en place et la fermeture se fait plan par plan. Un collier cervical, avec appui mentonnier, rigide, est mis en place en fin d'intervention ou au réveil du patient. Le patient est levé le lendemain avec cette simple contention qu'il porte essentiellement à titre antalgique pour 2 mois. Le drain est enlevé 24 heures après l'intervention. Les patients regagnent leur domicile entre le 5 et le 7ème jour post-opératoire. Ils sont suivis en consultation avec des clichés radiologiques de contrôle jusqu'à 1 an après l'intervention. CASUISTIQUE ET RÉSULTATS D'Octobre 1992 à Juin 1995, 20 patients ont subi une somatotomie médiane cervicale. Il s'agissait de 10 femmes et de 10 hommes de 45 à 86 ans, avec une moyenne de 61 ans. En pré-opératoire, les tableaux cliniques étaient variés: - hémiparésie: 3 cas. - paraparésie: 3 cas. - tétraparésie: 13 cas. - diplégie brachiale: 1 cas. - névralgie cervico-brachiale associée: 8 cas. L'IRM pré-opératoire a permi de choisir la hauteur de la somatotomie. Elle portait 6 fois sur un seul corps vertébral, 9 fois sur 2 corps, 5 fois sur 3 corps. Pour ces différentes interventions 2 complications chirurgicales se sont produites: un hématome cervical, non suffocant, qui s'est évacué spontanément 2 semaines après l'intervention, et une dysphonie par lésion récurrentielle en cours de récupération. Parmi ces 20 patients, 17 ont été améliorés. Parmi eux, 12 ont retrouvés une vie normale, et 5 sont autonomes, malgré des signes neurologiques séquellaires. Trois opérés sont stabilisés. Deux fois, les douleurs et le déficit d'un membre supérieur ont persisté, avec malgré tout une bonne autonomie de marche. Le troisième oatient est res DISCUSSION La myélopathie cervicarthrosique est la conséquence la plus grave de l'arthrose cervicale. Elle touche une population autour de la soixantaine, des 2 sexes. L'uncodiscarthrose est à l'origine de la formation de ces barrettes disco-ostéophytiques prémédullaires traumatisantes, agressives pour la moelle épinière. Ces facteurs pathologiques sont bien mis en évidence par les IRM et myélographies cervicales. La somatotomie médiane antérieure ou tranchée cervicale permet la libération médullaire par résection de ces barrettes discoostéophytiques rétro-corporéales. Nous l'avions déjà présentée lors de 2 communications orales en 1990 et 1993 (rapportant la série du Service du Pr. Lapras (8.9». Cette technique avait été déjà utilisée et décrite par Pansini et Lore (II) puis par Sénégas (13). Dans ces 2cas, la résection osseuse était large, de 18 à 20 mm, expliquant pourquoi une reconstruction était préconisée. Par contre Sénégas (\3) avait noté à la fin de sa série que le rachis cervical était stable lorsque les colonnes latérales au niveau des uncus étaient respectées. Il ne réalisait donc plus de greffe complémentaire lorsqu'il n'y avait pas d'instabilité notable pré-opératoire sur les radiographies dynamiques. Un cas d'instabilité avec cyphose angulaire avait été signalé lors de la communication orale. Elle était secondaire à la résection complète de cette paroi latérale, conséquence de difficultés de repérage par l'existence d'une arthrose exubérante asymétrique. Régulièrement une discrète cyphose est observée, comparable à celle apparaissant après une discectomie antérieure simple sans greffe complémentaire. Il n'y a pas de conséquence fonctionnelle. Le repère de l'axe médian de la colonne est donc primordial. Ce repérage est facilité par une installation de l'opéré avec la tête la plus droite possible. La palpation de la convexité antérieure des corps vertébraux (parfois déformés par l'arthrose), des apophyses transverses et les bords internes d'insertion des muscles long du cou, sont des repères importants pour creuser la somatotomie à cheval sur la ligne médiane. Une reconstruction avec greffe et éventellement ostéosynthèse est nécessaire lorsque l'instabilité est certaine ( résection de l'une des colonnes latérales) ou lorsque cette instabilité est potentielle, cas en particulier d'une laminectomie associée. Pourtant dans cette situation, Sénégas (13) rappporte 2 cas, sans conséquence fâcheuse. Il s'agit généralement de greffon d'origine iliaque, parfois d'origine tibiale ou de banque. Les migrations de greffon sont notées dans les différentes séries, peut-être expliquées par une fragilisation des plateaux vertébraux entre lesquels est impacté le greffon. En effet leur corticale doit souvent être fraisée pour assurer une résection complète des barrettes disco-ostéophytiques. Plusieurs équipes (1,2,5,6,11,12) proposent systématin11l'ml'.nt 11n l'. OTl'ffl" "vl'r ()11 ~"ns ostéosv C. LA PRAS somatotomie était comblée d'un tissu cicatriciel, fibreux, blanchâtre. Il a été décollé des berges osseuses à droite. La résection osseuse complémentaire a été faite classiquement à l'aide de l'utilisation conjointe des fraises à moteur et des rongeurs Kerrisson de 1 et 2 mm. Après cette réintervention, l'évolution clinique du patient a été satisfaisante avec récupération neurologique complète. Les résultats de cette courte série confirment l'efficacité et Cet abord antérieur permet de respecter la musculature paravertébrale, si ce n'est le muscle omo-hoïdien qui est généralement lié et sectionné lors de l'abord chirurgical. Cet abord évite aussi la dissection de l'artère vertébrale nécessaire pour la résection oblique transcorporéale décrite par George (4) en 1993. Dans la série, un malade a été réopéré 7 mois après la réalisation de la somatotomie. Il s'était bien amélioré sur le plan clinique, mais avec persistance de troubles du côté droit expliqués par une décompression incomplète de ce côté. Le but de la réintervention était donc d'élargir la tranchée à droite. L'abord chirurgical s'est fait par voie contro-Iatérale pour éviter la dissection de l'axe jugulo-carotidien, de l'œsophage et de la trachée au sein du tissu cicatriciel. Puis les berges de la tranchée ont été repérées. La cavité de la l'utilité de cette technique chirurgicale dans le traitement de la myélopathie cervicarthrosique. Elle est réservée aux cas où les facteurs pathogènes arthrosiques sont antérieurs, prémédullaires, pluri-étagés. La somatotomie doit se faire sur toute la hauteur de la sténose canal aire pour être efficace . L'intervention est allégée par l'absence de greffe complémentaire. BIBLIOGRAPHIE 1 - ABE H., TSURU M., ITO T., IW ASAKI Y., KOIW AM. Anterior decompression for ossification of the posterior longitudinal ligament of the cervical spine. J Neurosurg, 1981 ;55: 108-116. 8 - LAPRAS CH., LAPRAS C., MOTTOLESE C. Myélopathie cervicarthrosique et somatotomie cervicarthrosique: résultats de 12 cas. Communication orale. 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