Programme août-octobre 2105

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Programme août-octobre 2105
Août-Octobre 2015
www.syros.fr
Relations presse et promotion : Véronique Delisle-Guijarro
Tél. : 01 45 87 50 10 - [email protected]
Éditions Syros : 25, avenue Pierre de Coubertin - 75211 Paris cedex 13
Retrouvez-nous sur :
Illustration de Isol, extraite de « Nocturno ».
Programme des parutions
Albums
«Albums avec
CD audio » Le taxi-brousse de Papa Diop
Christian Epanya - raconté par le conteur Thierno Diallo
En quelques mots : Un voyage coloré vivifiant à bord d’un taxi sénégalais, à découvrir
en album CD audio avec la voix du conteur Thierno Diallo.
Mots-clés : Afrique, voyage, rencontre, route, style de vie.
L’histoire : Quand Sène ne va pas à l’école, il aime accompagner son oncle Papa Diop
dans son taxi-brousse. Car même si le trajet est toujours le même — il relie Dakar à
Saint-Louis du Sénégal —, pour Sène c’est chaque fois une aventure différente : un jour,
il fait monter dans le taxi toute une équipe de lutteurs qui vient de gagner un tournoi
important, un autre c’est une mariée, et un autre encore, une femme qui accouche
dans le taxi !
Dès 3 ans / 21 × 16,5 cm
32 p. + CD audio / 15,90 €
ISBN : 978-2-74-851743-9
10 septembre 2015
L ’auteur : Christian Kingue Epanya est originaire du Cameroun.
Arrivé à Lyon en 1990, il a ensuite été diplômé de l’école Émile
Cohl en 1992 et lauréat du prix UNICEF des illustrateurs en 1993
à Bologne, en Italie. Il travaille comme illustrateur indépendant
depuis cette même année. Et depuis janvier 2006, il a une
nouvelle casquette ; celle de directeur artistique aux éditions
Monde Global.
Albums
«Albums avec
CD audio » Mirlificochet, méchant sorcier
Fabienne Morel et Debora Di Gilio
Illustrations de Aurélie Guillerey
En quelques mots : L’inimitable duo de conteuses « Huile d’olive & Beurre salé »
raconte Mirlificochet, un conte de randonnée de tradition orale, avec chansons et
ritournelles.
Mots-clés : conte, humour, méchant, sorcier, fermes, animaux, chansons.
Dès 3 ans / 24 × 24 cm
40 p. + CD audio / 18,90 €
ISBN : 978-2-74-851735-4
L’histoire : Mirlificochet, le sorcier, était tellement méchant, il sentait tellement
mauvais, que personne ne sortait quand il passait.
Un jour, tout en marchant sur le bord de la route, il a trouvé un grain de blé.
Il l’a mis dans sa sacoche... Il arrive devant une ferme et frappe à la porte.
« Toc toc toc ! C’est moi, Mirlificochet, je suis méchant, je sens mauvais.
Garde mon grain de blé ! Dans une heure, je reviens le chercher. »
15 octobre 2015
L es auteures : Fabienne Morel est conteuse. Elle fait partie
du pétillant duo Huile d’olive & Beurre salé avec Debora Di Gilio.
Coauteur de C’est quoi le patrimoine ? (Autrement Jeunesse),
elle dirige aussi la collection « Le tour du monde d’un conte »
chez Syros. Deux albums de la collection lui ont inspiré les
spectacles « Les mille et un visages de Blanche-Neige » et
« Touptie-touptie », une version personnelle de Tom Pouce.
Italienne d’origine, Debora Di Gilio arrive en France en 2002.
En 2005, elle devient conteuse, une passion nourrie depuis
des années et qu’elle partage avec Fabienne Morel.
L’illustratrice : Aurélie Guillerey est née en 1975 à Besançon.
Elle étudie à l’école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg
dans l’atelier de Claude Lapointe et obtient son diplôme
d’illustration en 1999. Depuis elle travaille dans son atelier à
Rennes pour la presse, l’édition et des compagnies de théâtre.
http://aurelieguillereysite.free.fr/
Albums
« Album »
Nocturno
Petite fabrique à rêves
Auteure et illustratrice : Isol
En quelques mots : Un livre objet magique aux pages phosphorescentes pour glisser
avec poésie dans le sommeil et le monde des rêves...
Mots-clés : livre-objet, encre phosphorescente, rêve, poésie, sommeil, recettes.
Dès 3 ans / 15 × 24 cm
32 p. / 15,90 €
ISBN : 978-2-74-851739-2
15 octobre 2015
L’histoire : Il existe toutes sortes de rêves : les rêves qui nous font vivre de grandes
aventures, ceux qui sont un peu ridicules, les rêves dans lesquels il ne se passe
absolument rien, les rêves très très confus, ceux où l’on reconnaît des gens qu’on a
croisés le jour même, les rêves où l’on parle dans une autre langue, les rêves dont le
souvenir ne nous quitte plus...
Ce livre est une petite fabrique à rêves pour passer une nuit qui sorte de l’ordinaire.
Laissez-vous porter par ces images et vivez de nouvelles expériences les yeux fermés.
Faites de beaux rêves !
L’auteure : Isol est un illustrateur, dessinateur, graphiste, écrivain,
chanteur et compositeur. Elle est née en 1972, vit et travaille en
Argentine. Elle a commencé sa formation artistique à l’Escuela
Nacional de Bellas Artes, « Rogelio Yrurtia », des études pour
devenir professeur d’art, suivie par quelques années à l’Académie
des Beaux-Arts de Buenos Aires.
ÉTAPE N°1 : Choisissez le rêve qui vous
tente, selon le titre et les illustrations.
ÉTAPE N°3 : Placez le livre de sorte que
vous puissiez voir l’image de votre lit.
ÉTAPE N°2 : Laissez le livre ouvert à
l’image choisie, sous une lumière forte
ÉTAPE N°4 : Éteignez la lumière !
La page s’illumine la nuit et laisse
apparaître une nouvelle image
dans le noir.
Littérature
« Mini Syros Théâtre »
Des spectacles faciles à mettre en scène, conçus pour être joués par une classe entière !
La comédie de l’alphabet
Eve-Marie Bouché
En quelques mots : Les lettres de l’alphabet ont hâte d’être utilisées. Mais la pagaille
règne dans les rangs ! Une pièce de théâtre à lire pour le plaisir ou à mettre en scène
avec un groupe de 16 à 30 enfants.
Mots-clés : alphabet, fraternité, disputes, travail d’équipe.
Dès 6 ans / 11 × 16,5 cm
32 p. / 3 €
ISBN : 978-2-74-851717-0
L’histoire : Les 26 lettres de l’alphabet se réveillent en grande forme, prêtes à l’emploi !
Mais elles doivent d’abord se placer dans le bon ordre, sous la direction de C, leur
« Chef ». Et la tâche n’est pas simple : F meurt de Faim, les amoureux O et U refusent de
se séparer, E a perdu ses accents, tandis que W se sent inutile...
L’auteure : Eve-Marie Bouché écrit des textes pour le théâtre
(Ed. Alna), des histoires pour enfants (Ed. Fleurus), des
scénarios (depuis peu), et elle aborde en ce moment d’autres
types d’écriture : textes de chanson, fictions radiophoniques...
20 août 2015
Terminus
Grégoire Kocjan
En quelques mots : Embarquez pour un trajet en bus haut en couleurs ! Une petite
merveille du théâtre de l’absurde à lire pour le plaisir ou à mettre en scène avec un
groupe de 20 enfants et plus.
Mots-clés : humour, surprises, rencontres, théâtre, imagination.
Dès 6 ans / 11 × 16,5 cm
32 p. / 3 €
ISBN : 978-2-74-851715-6
20 août 2015
L’histoire : Deux écoliers montent dans le bus un matin. Comme tous les matins. Mais
les passagers qui vont se joindre à eux n’ont pas le profil habituel : un cambrioleur, un
cosmonaute, des handballeurs, un super-héros... Le conducteur lui-même ne semble
pas très sûr de son trajet. Où va ce bus à la fin ?
L ’auteur : Grégoire Kocjan habite entre Montbéliard et
Vesoul en Franche-Comté où il a grandi. Auteur-compositeurinterprète-comédien de spectacles jeune public qu’il propose
au sein de la compagnie Badabulle, c’est tout naturellement
qu’il en vient à l’écriture. Son recueil de nouvelles, Ogrus :
histoires à digérer (L’atelier du poisson soluble-2008) connaît
un certain succès, tout comme ses pièces de théâtre pour
enfants, La manifestation (Syros-2010) et CaRtastrophe !
(Syros-2011).
Littérature
« Tempo »
L’écrivain clémentine
Roland Fuentès - Illustration de couverture : Serge Bloch
En quelques mots : Qui n’a pas rêvé de savoir comment un écrivain invente ses
histoires ? C’est à cette expérience passionnante que le lecteur est convié, en même
temps que son jeune héros !
Mots-clés : apprenti écrivain, humour, Algérie.
Dès 10 ans / 12 × 18 cm
96 p. / 6,30 €
ISBN : 978-2-74-851676-0
L’histoire : L’écrivain Christian Rivage prépare un roman sur le père Clément, botaniste
qui inventa la clémentine à la fin du 19e siècle, en Algérie. Pour s’imprégner des lieux de
vie de son personnage, et croquer quelques clémentines au passage, Christian décide
de traverser la méditerranée. Et il emmène son jeune voisin Gérald dans ses bagages !
C’est l’occasion rêvée pour l’apprenti écrivain de voir enfin son auteur favori à la tâche.
Ce que Christian n’a pas dit à Gérald, c’est qu’il a une étonnante mission à lui confier...
10 septembre 2015
L’auteur : Né à Oran en 1971, Roland Fuentès a enseigné
l’allemand à mi-temps pendant dix ans, employant l’autre
partie de son temps à écrire des nouvelles et des romans,
d’abord pour adultes – entre autres Douze Mètres Cubes
de littérature (éd. du Rocher, 2003, prix Prométhée de
la nouvelle), La Bresse dans les pédales (Nykta, 2005),
Le Passeur d’éternité (Les 400 coups, 2007) – puis pour la
jeunesse. Depuis 2007, il se consacre entièrement à l’écriture.
L’usine
Yaël Hassan
En quelques mots : Les élèves d’une école créent un blog pour sauver l’usine de leur
village. Un roman choral à la forme très ludique.
Mots-clés : blog, solidarité, école, faillite, licenciements.
Dès 10 ans / 12 × 18 cm
96 p. / 6,30 €
ISBN : 978-2-74-851724-8
10 septembre 2015
L’histoire : Ce matin-là, la cour de récréation est inhabituellement silencieuse. Des plus
petits aux plus âgés, les élèves sont en grande conversation, la mine grave. Le bruit s’est
répandu que l’usine de jouets où travaillent de nombreux adultes du village allait fermer.
Les enfants sont inquiets. Faut-il les inciter à s’exprimer ou exiger d’eux qu’ils oublient
leurs soucis en arrivant à l’école ? Maître et maîtresses ne sont pas tous d’accord.
Pourtant il devient bientôt évident que le sujet ne peut être éludé. Et l’idée va germer de
créer un blog consacré à l’usine, pour aider les enfants à traverser cette étape difficile...
L’auteure : Yaël Hassan est née en 1952 à Paris. Après avoir
passé une dizaine d’années en Israël, elle revient s’installer en
France. Victime d’un accident de voiture, elle mettra à profit le
temps de son immobilisation pour écrire son premier roman,
Un grand-père tombé du ciel (Casterman, 1997), qui sera
suivi d’une trentaine d’autres romans pour la jeunesse. Chez
Syros, Yaël Hassan est l’auteure de la série consacrée à Momo
publiée dans la collection « Tempo » (Momo, petit prince des
Bleuets, 2003 ; Momo des Coquelicots, 2010 et Des lauriers
pour Momo, 2012).
« Hors Série Tempo »
Littérature
Comment on écrit des histoires ?
Yaël Hassan & Roland Fuentès
Illustrations de Rémi Saillard
En quelques mots : Momo et Gérald ont un point commun : ils veulent devenir
écrivain ! Yaël Hassan et Roland Fuentès répondent aux questions de leurs
personnages et nous livrent tous leurs secrets d’écriture dans un petit guide vivant,
ludique et passionnant.
Mots-clés : trucs et astuces pour écrire, auteurs, personnages, jeux d’écriture.
Dès 10 ans / 12 × 18 cm
80 p. / 5 €
ISBN : 978-2-74-851737-8
10 septembre 2015
L’histoire : Est-ce qu’il faut aimer lire pour écrire ? Comment trouver l’inspiration ?
Une fois qu’on a une idée, comment la transformer en histoire ? Est-ce qu’on peut
changer le monde en écrivant ?...
Toutes les réponses sincères et précises de deux grands auteurs en littérature de
jeunesse. Et des activités d’écriture ludiques pour s’entraîner !
Littérature
« Hors-collection »
Blue Watch
John Harvey - traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec
En quelques mots : Un roman sur le courage, inspiré des souvenirs d’enfance d’un
grand écrivain britannique, John Harvey.
Mots-clés : Londres, Blitz Krieg, pompier, relations père-fils, amour.
L’histoire : 1940. Comme la plupart des enfants et des adolescents de Londres, le
jeune Jack Riley est évacué de la capitale menacée par les bombardements. Mais
Jack s’enfuit de la ferme du Cambridgeshire où il a été placé et regagne Londres
clandestinement. Il y retrouve son père, pompier auxiliaire dans l’unité Blue Watch, et
découvre la ville sous un nouveau jour, à la fois intense et dangereux. Pour la première
fois de sa vie, Jack se sent l’étoffe d’un héros. Il va convaincre son père qu’il a sa place
au cœur de l’action.
Dès 12 ans / 15 × 22 cm
320 p. /14,50 €
ISBN : 978-2-74851460-5
3 septembre 2015
« Rat Noir »
Collection dirigée par Natalie Beunat et François Guérif
Nick’s Blues
John Harvey - traduit de l’anglais par Benjamin Guérif
En quelques mots : Un roman qui aborde sans fard les problèmes de l’adolescence :
la violence et la loi du silence, la méchanceté envers les êtres physiquement
disgraciés, la recherche d’un idéal.
Mots-clés : Londres, cité, violence, adolescence.
L’histoire : Un soir, en rentrant chez lui, Nick est bousculé par une bande de jeunes qui
s’enfuient après avoir vraisemblablement commis une agression. Nick croit reconnaître
parmi eux l’un des voyous de sa cité, Steve. Quelques instants plus tard, la police
encercle le quartier et Nick est arrêté. Confronté à la violence et à la loi du silence, il est
mis à rude épreuve. Mais, en partant sur les traces de son père disparu, en découvrant
la musique qu’il aimait jouer, Nick apprend à devenir plus fort.
Dès 12 ans / 14 × 21 cm
232 p. / 14,50 €
ISBN : 978-2-74-851462-9
3 septembre 2015
L’auteur : John Harvey est un écrivain britannique. Après avoir été
enseignant à l’Université de Nottingham il commence une carrière
d’écrivain en publiant des pulps (des policiers et beaucoup de
westerns). John Harvey a écrit plus de 90 romans et de nombreux
poèmes. En France, il est essentiellement connu comme auteur
des cycles Reznick et Elder et est considéré comme un des
meilleurs auteurs de romans de procédure policière.
Littérature
« Hors-collection »
Ava s’en va
Maïté Bernard
En quelques mots : Le cinquième et dernier opus d’une excellente série, originale,
drôle et subtile !
Mots-clés : amour, secret, fantômes, courage.
L’histoire : Ava a mis le pied dans le monde des adultes : Le cercle des consolateurs
de fantômes l’accepte enfin parmi ses rangs, elle a gagné le respect de nombreux
revenants des îles Anglo-Normandes. Pourtant, il manque à la jeune fille celui sur
qui elle compte le plus, Harald : Le viking de huit cents ans, qui lui a appris à avoir
confiance en elle et à ne pas se laisser influencer, a tout simplement quitté la région.
Incapable de poursuivre sa mission de consolateur sans son meilleur ami, Ava part à
sa recherche.
Dès 13 ans / 15 × 22 cm
336 p. / 16,90 €
ISBN : 978-2-74-851726-2
10 septembre 2015
L’auteure : Maïté Bernard est un écrivain français de romans
noirs et de romans de littérature générale. Elle a obtenu le prix du
polar 2003 de Montigny-lès-Cormeilles pour son premier roman,
Fantômes, paru à la « Série Noire » en 2002. Aux éditions Syros,
elle est l’auteur de Un cactus à Versailles (2009) et de Trois
baisers (2010), tous deux dans la collection « Tempo+ ».
Anticipation
« Hors collection »
« Saga Cycle des destins » Les Ailés
Illustration de couverture Thomas Ehretsmann
En quelques mots : Une jeune fille dotée d’ailes blanches, un enfant qui communique
avec les dauphins, un garçon rebelle...
Trois héros dont les destins vont se croiser dans un Paris immergé.
Un roman d’aventure, plein d’action et de suspense, totalement magique !
Mots-clés : aventure, liberté, créatures imaginaires, Paris.
Dès 10 ans / 15 × 22 cm /
304 p. / 15,90 €
ISBN : 978-2-74-851500-8
22 octobre 2015
L’histoire : 2134, onze ans après la Catastrophe. Rudy vit avec son père dans l’une
des tours du quartier de La Défense, rebaptisé « La Cité des Vents ». Sa mère, une
pilote émérite, a disparu en mer quelques années plus tôt, après que des pirates ont
abattu son ULM. Mais son corps n’a jamais été retrouvé. Pour savoir ce qu’elle est
devenue, Rudy entreprend un voyage très risqué jusqu’au fief des pirates, au nord de
Paris. Au même moment, Elorn, l’un des Enfants de Dyoun qui vivent sur la tour des
Elfes (l’ancienne tour Eiffel) est averti par son murex qu’une terrible menace venue du
Nord plane sur sa communauté. S’agirait-il de ce navire parti d’Écosse, qui remonte
lentement la Seine jusqu’à Paris ? Un navire dont l’équipage est composé d’êtres mihumains mi-oiseaux, les Ailés
L’auteur : Éric Simard est né en 1962. Il a d’abord rêvé d’être
basketteur professionnel avant de devenir ingénieur biochimiste.
Mais titiller les molécules à longueur d’année... ce n’était pas son
« truc ». À 26 ans, il met la clé sous la porte et voyage à travers
l’Europe. De retour en France, il crée des ateliers culturels dans
les prisons de la région parisienne. C’est durant cette période qu’il
commence à s’évader à travers les mots. Depuis 1997, il se consacre à l’écriture. Il a
jeté l’ancre en Bretagne où son port d’attache est Saint-Malo. Peut-être en a-t-il toujours
rêvé, travailler au milieu des mouettes et des goélands.
Chez Syros, il est l’auteur de L’arche des derniers jours (collection « Soon »),
de L’enfaon, Robot mais pas trop, Les aigles de pluie (collection « Mini Soon »),
de On a volé mon vélo (« Mini Syros polar ») et de Allô Jésus, ici Momo
(« Mini Syros roman »).
Littérature
« Hors-collection »
Integrale NOX
Yves Grevet
Illustrations de Thomas Ehretsmann
En quelques mots : Les deux tomes d’une saga dystopique haletante réunis en un
seul volume.
Mots-clés : aventure, monde imaginaire, société à deux vitesses, amitié, amour,
engagement, manipulation, justice.
Dès 12 ans / 15 × 22 cm /
848 p. + portfolio inédit
de 8 pages quadri / 24,90 €
ISBN : 978-2-74-852046-0
22 octobre 2015
L’histoire : Dans une ville basse enveloppée d’un brouillard opaque – la nox –, les
hommes sont contraints de pédaler ou de marcher sans cesse pour produire leur
lumière. Dans cette société codifiée, régentée par une milice toute puissante, Lucen a
peur de perdre celle qu’il aime, la rebelle Firmie, qui refuse de se plier à la règle. Il voit
aussi ses amis d’enfance s’engager dans des camps adverses. Au même moment,
dans des territoires épargnés par la nox, la jeune Ludmilla décide de tout tenter pour
retrouver la gouvernante qui l’a élevée, injustement renvoyée par son père.
L’auteur : Yves Grevet est né en 1961 à Paris. Les thèmes qui
traversent ses ouvrages sont les liens familiaux, la solidarité,
la résistance à l’oppression, l’apprentissage de la liberté et
de l’autonomie. La trilogie Méto, qui l’a fait connaître, a été
récompensée par 13 prix littéraires. Tout en restant fidèle à ses
sujets de prédilection, Yves Grevet s’essaie à tous les genres .
Photographie de la performance « Lecture illustrée de Nox » par Yves Grevet
et Laurent Corvaisier lors du festival littéraire de Nevers « Tandem », en février 2014.
Reproduction des images avec l’aimable autorisation de Laurent Corvaisier.
Moments musicaux interprétés par Zacharie Aoulad au violoncelle.
U4
NATHAN
4 auteurs
4 romans
2 maisons d’édition
1 événement
Yves
Grevet
Florence
Hinckel
Carole
Trébor
Vincent
Villeminot
Parution simultanée le 27 août 2015
Contact presse et promotionSyros :
Véronique Delisle-Guijarro - [email protected] - 01 45 87 50 10
UN UNIVERS
POST-APOCALYPTIQUE
Dans un monde post-apocalyptique où seuls les adolescents ont survécu, Koridwen, Yannis, Jules
et Stéphane se rendent, sans se connaître, à un même rendez-vous. Parviendront-ils à survivre, et
pourront-ils changer le cours des choses ?
1er novembre, année de la catastrophe. Cela fait dix jours que le filovirus U-4, d’une virulence foudroyante,
accomplit ses ravages en Europe et sans doute dans le reste du monde. Plus d’électricité, plus de
téléphone, plus d’eau potable, le territoire français est abandonné à cette peste d’un nouveau genre.
Pour une raison qu’ils ignorent, quelques milliers d’adolescents, tous âgés entre 15 et 18 ans, sont les
seuls survivants dans ce paysage d’apocalypse. Il semblerait qu’une poignée d’adultes, membres des
forces de sécurité ou des instances gouvernantes, se soient retirés dans des confinements prévus en
cas d’urgence bactériologique.
Dans un hameau de Bretagne, à Marseille, à Paris et à Lyon, Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane
survivent chacun dans un environnement précaire, livré à l’improvisation et au pillage. Le 1er novembre,
lors d’une de leurs dernières connexions Internet, ils découvrent le même message envoyé par Khronos,
le Maître du jeu en ligne Warriors of Times dont ils étaient tous adeptes avant le désastre.
Il serait possible de revenir dans le passé pour avertir les joueurs de WOT et empêcher ainsi l’épidémie.
Le message invite tous les joueurs qui le liront à se retrouver à Paris le 24 décembre à minuit afin de
créer ensemble les conditions de ce « retour en arrière ».
C’est, pour chacun des quatre héros, le début du voyage.
Quatre personnages,
quatre romans, quatre destins...
U4 est un récit croisé dont les romans se déroulent sur une même période et peuvent se lire
indépendamment.
Écrit à la première personne, chaque roman, fort et singulier, est signé par un auteur. Il raconte l’histoire
d’un des protagonistes et se suffit à lui-même. Mais chacun est ainsi fait qu’il donne l’irrépressible envie
de lire les autres. Car le personnage principal d’un livre devient l’un des personnages secondaires des
trois autres, et chaque roman élucide une nouvelle facette de leur destin commun, propose un nouveau
point de vue sur les quatre héros.
Les romans se terminent différemment puisque les chemins des quatre héros, même s’ils convergent,
sont différents.
Les histoires se mêlent, les personnages se croisent, nouent des liens, s’entraident, s’aiment ou se
rejettent… et il faut lire Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane, dans l’ordre de son choix, pour avoir lu « U4 ».
Deux éditeurs, Nathan et Syros,
qui coéditent U4.
Lorsque Yves Grevet, Florence Hinckel, Carole Trébor et Vincent Villeminot ont décidé de se lancer dans
l’aventure d’U4, ils ont eu envie que Nathan et Syros restent leurs éditeurs respectifs, pour garder cette
relation privilégiée faite d’échanges continus sur le texte… Ces éditeurs ont donc travaillé ensemble. Un
beau cadeau pour ces deux maisons !
U4.
Koridwen
Yves Grevet
978-2-74-851658-6 / 400 p. environ / 16,90 €
« Je m’appelle Koridwen. Ce rendez-vous,
j’y vais pour savoir qui je suis. »
Koridwen est la dernière survivante d’un hameau de Bretagne. Avec l’aide du vieux Yffig, elle a inhumé
les neuf autres habitants du coin. Puis le vieux Yffig est mort à son tour, et Koridwen l’a enterré lui aussi.
Avant de mourir, la mère de Kori lui a confié une enveloppe laissée par sa grand-mère, à ouvrir le jour
de ses quinze ans. Cette lettre, qui parle d’un long voyage et de mondes parallèles, fait si étrangement
écho au message reçu sur Warriors of Times que Koridwen est ébranlée malgré elle. Elle décide d’aller
chercher son cousin Max et de se rendre avec lui en tracteur au rendez-vous à Paris.
« Mes parents me manquent. Cette phrase, jamais je n’aurais pensé la prononcer il y a encore quelques
semaines. Depuis quatre ou cinq ans, je n’avais plus qu’une idée en tête : fuir cette baraque sinistre que je
qualifiais même de “ tombeau ”. Aujourd’hui que la quasi-totalité de l’humanité a disparu, cette expression me
fait un peu honte. Je me sens presque coupable de l’avoir utilisée si facilement.
Ceux qui croient aux signes pourraient aller jusqu’à dire que c’est à cause de moi que mon hameau s’est
transformé en cimetière. »
Yves Grevet, 53 ans, est notamment l’auteur de la trilogie
Méto et du diptyque Nox, chez Syros.
Quels liens faites-vous entre votre roman U4 et vos autres romans ?
U4 est très proche de mes autres romans, d’abord par le choix
de la narration à la première personne et au présent. Koridwen
vit dans un contexte très différent de mes autres héros, mais
elle leur ressemble par son courage, son souci des autres, son
indépendance. J’avais envie d’une héroïne, fille de paysans, avec les
pieds sur terre, ayant des savoir-faire pratiques, une fille qui rêvait
d’ailleurs mais se contentait jusque-là de vivre par procuration au
travers des jeux vidéo. Je la voulais moderne mais aussi attachée
à ses racines bretonnes. La Bretagne me fascine depuis l’enfance,
autant celle des côtes que celle de l’intérieur.
U4.
Yannis
Florence Hinckel
978-2-09-255615-3 / 400 p. environ / 16,90 €
« Je m’appelle Yannis. Ce rendez-vous,
j’y vais pour rester libre. »
Yannis vit à Marseille. Ses parents et sa petite sœur sont morts. Maintenant, il voit leurs fantômes un
peu partout – peut-être qu’il devient fou ? Quand il sort de chez lui, terrifié, son chien Happy à ses côtés,
il découvre une ville prise d’assaut par les rats et les goélands, et par des jeunes prêts à tuer tous ceux
qui ne font pas partie de leur bande. Yannis se cache, réussit à échapper aux patrouilles, à manger…
Mais à peine a-t-il retrouvé son meilleur ami que ce dernier se fait tuer sous ses yeux. Il décide alors de
fuir Marseille et de s’accrocher à son dernier espoir : un rendez-vous fixé à Paris…
« Aujourd’hui, alors que je suis des yeux ce cadavre qui danse au gré des vaguelettes, je parle à la Mort. Elle,
dont j’osais à peine prononcer le nom avant, est comme une amie maintenant. Hey, la Mort, ça va ta vie ?
Combien de gens t’as embrassés, aujourd’hui ? Ah ouais, quand même… La Mort… J’attendais qu’elle frappe
à ma porte, grelottant sous ma couette, fasciné par ce ciel bleu qui se moquait de tout, des vivants, des morts
ou des agonisants, et surtout de moi. L’eau du port reflétait ses couleurs comme avant, les mâts des bateaux
s’entrechoquaient comme avant, les gabians criaient comme avant, mais aucune parole, aucun cri, aucun
moteur, aucune musique, aucune présence humaine comme avant… »
Florence Hinckel, 41 ans, est notamment l’auteur de
#Bleue, chez Syros, et de L’été où je suis né, chez Gallimard.
Vous avez dû vous emparer de personnages que vous n’avez pas
créés, comment s’est faite cette appropriation ?
Écrire en solitaire tout le premier tiers de nos romans a été d’une
grande aide. En nous lisant les uns les autres, nous avons pu
donner corps à nos quatre personnages. J’ai essayé de situer
chacun par rapport à Yannis, en dégageant des ressemblances et
des oppositions. Nos héros devaient se compléter et, par miracle,
je crois que c’est vraiment le cas. J’ai trouvé que s’approprier le
personnage d’un autre n’était pas difficile, mais qu’on s’approprie
le mien, ça, c’était autre chose ! Il y a forcément des divergences
de perception, et nous avons dû apprendre non seulement à les
accepter, mais aussi à en explorer la richesse. Ces contraintes ont
nécessité une sorte de lâcher-prise et ont imposé un réalisme qui
me paraît être une des forces d’U4.
U4.
Jules
Carole Trébor
978-2-74-851657-9 / 400 p. environ / 16,90 €
« Je m’appelle Yannis. Ce rendez-vous,
j’y vais parce que j’y crois. »
Jules vit reclus dans son appartement près du Luxembourg, à Paris. Il n’a plus aucune nouvelle de ses
parents, en voyage à Hong Kong lorsque l’épidémie a commencé de se propager. Il refuse d’accepter la
réalité du spectacle effroyable qu’il observe par la fenêtre, la rue jonchée de cadavres le tétanise. Mais
il sait qu’il ne pourra pas tenir longtemps en autarcie. Son seul espoir : le rendez-vous fixé par Warriors
of Times. Pour affronter l’extérieur, Jules redevient le guerrier impavide qu’il était dans le jeu. Il va alors
retrouver son frère aîné, puis secourir une petite fille qui a mystérieusement échappé au virus et qu’il
décide de prendre sous son aile.…
« Il faut que j’aille dans un magasin de bricolage pour trouver la mort-aux-rats la plus puissante, il y en a un grand
près de la place d’Italie, boulevard Vincent-Auriol…C’est vrai que ça fait une trotte, mais je peux descendre la
rue Mouffetard, puis remonter l’avenue des Gobelins. J’en ai pour une bonne demi-heure de marche. Dans la
rue Mouffetard, des vitrines ont été cassées, des devantures fracassées. Le vent a fait tomber les mannequins.
Des journaux trempés par la pluie donnent aux pavés une allure de mosaïque. Des fragments de viande pourrie,
des carcasses de poulets déchiquetées sont éparpillés par terre. Les chiens se sont servis dans les boucheries et
charcuteries de la rue. Je dois conserver mon calme. Il ne faut pas fléchir. Des légumes et des fruits, picorés par
les moineaux, se détériorent sur les étals. Mais les pommes et les oranges sont en bon état. J’en remplis deux
gros sacs et les mets au fond de mon caddie : des vitamines pour Alicia… »
Carole Trébor, 41 ans, est notamment l’auteur de la
trilogie Nina Volkovitch, chez Gulfstream.
omment est né votre personnage ?
C
Nous sommes partis sur l’idée de personnages aux profils geeks :
je me suis donc inspirée des amis de mon fils les plus geeks, ceux
qui décrochent de leur scolarité, jouent toute la nuit en cachette,
se sentent plus proches de leurs copains de jeu vidéo que de leurs
copains au collège. Puis au fil de l’écriture, le tempérament de Jules
s’est dessiné : je le voyais plutôt sympa, doux, pas rebelle. Jules n’est
ni impulsif ni violent : c’est un gars tendre qui se déconnecte du réel.
Et il va découvrir sa capacité à résister, sa façon à lui d’être fort, au
fil de l’histoire. Il vient d’une frange privilégiée du milieu parisien,
ce qui correspond à une réalité que j’ai observée parfois : certains
parents, très pris par leur travail, n’ont pas vraiment le temps de
s’occuper de leurs adolescents. Ils se rendent compte un peu tard
que ces derniers passent leur vie sur leur ordinateur.
U4.
Stéphane
Vincent Villeminot
978-2-09-255616-0 / 400 p. environ / 16,90 €
« Je m’appelle Yannis. Ce rendez-vous,
j’y vais pour retrouver mon père. »
Stéphane vit à Lyon avec son père, un éminent épidémiologiste. Si des adultes ont survécu, son père
en fait partie, elle en est convaincue. Alors elle refuse de rejoindre le R-Point, ce lieu où des ados
commencent à s’organiser pour survivre. Elle préfère attendre seule, chez elle, que son père vienne la
chercher. Et s’il ne le fait pas ? Et si les pillards qui contrôlent déjà le quartier débarquent avant lui ? Tout
espoir s’écroulera, à l’exception d’un seul : un rendez-vous fixé à Paris…
« La nuit m’a presque surprise, au retour. Je remonte nos quatre étages dans l’obscurité. La coupure d’électricité
dure depuis vingt-quatre heures. Est-elle définitive ? Il n’y a plus assez de survivants pour faire tourner les centrales,
paraît-il… Dans l’escalier, je ne peux empêcher mon cœur de battre plus fort. Au moment où j’introduis la clé
dans la porte, cela me submerge. L’espoir. J’ouvre. Personne. Il n’est pas revenu, aujourd’hui. Pas davantage
qu’hier ou que les huit derniers jours. J’avais laissé un mot à son intention, au cas où, devant le cadre-photo, sur
la table de la salle à manger : “ Je suis partie te chercher à Gerland. Je reviens dans trois heures. S. ” »
Vincent Villeminot, 42 ans, est notamment l’auteur
de la trilogie Instinct, et du diptyque Réseau(x), chez Nathan.
Que vous a apporté l’écriture d’U4, humainement et littérairement ?
Contrairement à l’écriture à quatre mains d’un même roman (que j’ai
pratiquée en « litté adulte » il y a longtemps), nous n’avons jamais eu
à transiger sur nos textes, leurs aspérités et leurs ellipses… Et ce qui
importe surtout à mes yeux, c’est la façon dont les dernières pages
du roman se sont écrites. Mon épilogue n’est pas celui que j’avais
imaginé initialement, il en est même l’exact opposé. Cela s’est imposé
progressivement – à nos personnages comme à nous, ses coauteurs.
On l’a écrit avec incertitude, avec fatigue… Mais aujourd’hui, j’ai
le sentiment que les choses se déroulent pour Stéphane comme il
fallait qu’elles surviennent. C’est exactement ce que nous voulions
provoquer en écrivant U4.
INTERVIEWS CROISÉES
Comment est né le projet U4 ?
Florence : L’idée d’écrire un projet commun a
germé lors d’un salon, où nous formions un joyeux
petit groupe ! C’était en 2013.
Carole : Je me souviens de notre voyage de retour avec Vincent. On a enchaîné les fous rires, on se
racontait nos moments de solitude d’auteur devant
certaines critiques de nos livres ! On s’est dit qu’on
avait envie de collectif, pas seulement à la Charte
des auteurs et des illustrateurs jeunesse (pour moi),
mais aussi dans l’acte créatif. L’idée nous est venue
de proposer à Yves et à Florence une aventure commune. À peine descendue du TGV, je leur ai envoyé
un message, et ils ont dit oui tout de suite !
Florence : J’ai retrouvé Vincent peu de temps
après sur un autre salon. Lors de nouvelles discussions, il a proposé de planter un décor post-apocalyptique.
Pourquoi avoir choisi cet univers post-apocalyptique ?
FLORENCE : Ça s’est imposé presque naturellement, peut-être parce que ça permettait de faire
table rase non seulement du passé de nos personnages, mais aussi de nos fictions précédentes. Avant
U4, on avait chacun raconté des choses très, très
différentes.
VINCENT : En détruisant le monde entier, ce qu’aucun de nous n’avait encore fait, on se retrouvait tous
à armes égales, les mains nues, comme nos personnages. On est très vite tombés d’accord là-dessus…
Là où il a fallu palabrer, c’est sur les raisons de l’apocalypse. Je tenais personnellement à l’idée d’une
catastrophe sans responsables, sans terroristes, et
donc sans « signification » évidente. Je me suis entêté pour que mes coauteurs ne fassent pas exploser
thermo-nucléairement le monde comme ils l’avaient
prévu, mais qu’on lui inocule plutôt le filovirus Utrecht
4e souche (U4).
Comment avez-vous fait pour imaginer les implications concrètes d’un monde ravagé par un virus ?
Florence : Nous nous sommes documentés de
façon très détaillée sur la métamorphose d’un pays
industrialisé soudain paralysé. Ce qui était un mode
de vie naturel il n’y a pas si longtemps s’apparente-
rait pour nous à un mode de survie extrême. Nous
avons pris des renseignements auprès de spécialistes de la survie, auprès de médecins, nous avons
regardé et lu des documentaires. J’ai trouvé passionnante cette plongée dans des questions écologiques,
économiques et sociales. C’est forcément porteur
d’émotions en tout genre.
Et vous n’avez pas hésité à placer des adolescents
dans un contexte aussi violent ?
YVES : C’est justement cela qui nous intéressait !
Pour ces jeunes héros survivants d’une catastrophe,
comment trouver le courage de vivre sans les autres ?
Comment ne pas se demander sans cesse : “ Pourquoi ai-je survécu et pas mes proches ? ” Est-ce
qu’on doit alors donner un sens à la catastrophe en
se rattachant à des croyances ?
Carole : Ce que j’avais envie de partager avec les
lecteurs, c’était l’idée de la possibilité du deuil, celle
de notre capacité à nous adapter, à nous reconstruire
quelles que soient les circonstances. Cette situation
extrême à laquelle nous avons confronté nos personnages nous a naturellement amenés à parler des sujets fondamentaux : la vie, la mort, l’amour, l’espoir…
VINCENT : En plaçant des adolescents ordinaires
dans une situation extraordinaire, on leur donnait
la possibilité de se révéler, de résister ou de baisser les bras… S’organisent-ils pour vivre ensemble ?
Acceptent-ils la contrainte du groupe, et surtout celle
que veulent imposer les quelques adultes survivants ?
U4 se situe dans un entre-deux – après la catastrophe, mais avant la reconstruction. Du coup, nos
romans parlent d’abord de résilience individuelle et
collective, en un sens.
Vos ados, précisément : comment avez-vous choisi
de vous répartir les rôles ? Les deux personnages
féminins sont pris en charge par les auteurs et
les deux personnages masculins par les auteures,
est-ce un hasard ?
Yves : C’est complètement délibéré, une envie de
jouer et de se lancer un défi, il faut dire aussi qu’on
prévoyait des rapprochements amoureux possibles
entre certains des narrateurs...
CAROLE : Et c’est d’autant plus drôle que chacun
de nous dit « je » en parlant de son personnage !
Si chaque roman est l’œuvre d’un seul auteur, vous
avez dû vous mettre d’accord sur le contexte, les
moments où vos personnages se rencontrent…
Comment avez-vous travaillé ?
YVES : Une fois le contexte de la catastrophe précisé, nous nous sommes donné certaines contraintes
pour apporter une vraie cohérence au projet : les
quatre romans se déroulent entre le 1er novembre et
le 24 décembre. Ils sont tous rédigés à la première
personne et au présent.
Vincent : Ce qui, pour moi par exemple, était une
double gageure : je n’avais jamais écrit comme ça,
en général je préfère le passé et les narrateurs extérieurs.
YVES : Nous avons ensuite établi que nos
personnages se rencontreraient deux à deux au
premier tiers des romans et tous les quatre aux deux
tiers. Nous avons essentiellement travaillé par mails
(2 000 messages échangés à ce jour), par Skype
et lors de rencontres en vrai, dont une semaine à
Marseille fin avril 2014 et quatre jours à Paris sur
les lieux des exploits de nos héros à la fin juin de la
même année.
FLORENCE : C’est au fil de l’écriture que nous
avons réalisé la complexité du projet. Nous avons dû
nous mettre d’accord sur des calendriers météorologique ou lunaire. Le plus ardu était de se fondre dans
l’univers d’un autre. Des plans et des descriptions
détaillés ont dû être élaborés, par Vincent à Lyon et
par Yves et Carole à Paris. À partir de ces informations, j’ai beaucoup joué au caméléon !
CAROLE : Ensuite, il y a le travail concret d’écriture
des scènes communes qui est à la fois très compliqué et très surprenant : on y mesure l’importance de
la subjectivité de chacun. Quatre individus réunis au
même moment au même endroit ne vivent pas du
tout la même chose !
VINCENT : Et on est devenus fous environ aux
deux tiers de la première version, sachant qu’il y a eu
ensuite une deuxième version… Vos romans peuvent
se lire dans n’importe quel ordre. Comment avezvous procédé pour que la fin de l’un ne révèle rien de
la fin des autres ? Et qu’il n’y ait aucune contradiction
entre eux, malgré tout ?
Carole : Les quatre livres sont des romans à
part entière, avec quatre héros qui évoluent et ont
des obstacles propres. L’épidémie, leur addiction au
jeu WOT, et l’appel de Khronos à se rencontrer le
24 décembre, c’est leur point de départ commun.
Les personnages évoluent dans le même monde,
mais les intrigues des romans sont autonomes, donc
la fin de l’un (la résolution de son conflit) ne spoile
pas la fin des autres. L’idée, c’est d’en dire juste
assez pour donner envie aux lecteurs de découvrir
tous les romans !
Une fois le contexte et les personnages « inventés », restait ensuite à vous lancer, donc à trouver
un éditeur pour vous accompagner. Pourquoi deux
éditeurs ? Pourquoi Syros et Nathan ?
YVes : Nous concevions les quatre romans comme
une œuvre unique portée par quatre narrateurs. Pas
question de faire chacun un livre chez son éditeur…
vincent : On a rédigé une note d’intention avec le
pitch des romans, le contexte. On a ajouté chacun un
extrait du journal de notre narrateur, dans les jours
qui précèdent la catastrophe, afi n qu’on saisisse
bien leur personnalité, leurs origines, leurs rêves…
Yves : Pour le choix des éditeurs, il était tout naturel que je propose ce projet à Syros qui me publie
depuis près de dix ans. Vincent a fait de même chez
Nathan, parce que c’est sa « maison ». On voulait une
coédition. Et Florence, comme moi, avait déjà travaillé avec les uns et les autres. Les retours des deux
maisons d’édition ont été enthousiastes et Carole a
été adoptée.
Vincent : On a d’ailleurs le sentiment que nos
éditrices se sont amusées presque autant que nous,
dès le début.
florence : C’était électrisant, ça nous a beaucoup rassurés sur la qualité de notre projet.