IX rencontre du réseau Diversité et participation
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IX rencontre du réseau Diversité et participation
Compte rendu de la e IX rencontre du réseau Diversité et participation Un réseau franco-allemand d‘échange de bonnes pratiques et d´initiatives au niveau local et régional du 9 au 12 octobre 2014 Francfort-sur-l‘Oder Rédaction Nicolas Cauet (OFAJ) Borris Diederichs (OFAJ) Florian Fangmann (CFB) Maike Kalischer (CFB) Elisa Meynier (CFB) Photos Tous droits réservés © Boris Bocheinski Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) Molkenmarkt 1 10179 Berlin Tel.: +49 (0)30 288 757 0 Fax: +49 (0)30 288 757 88 www.dfjw.org 51, rue de l’Amiral-Mouchez 75013 Paris Tel: +33 (0)1 40 78 18 18 Fax: +33 (0)1 40 78 18 88 www.ofaj.org Centre Français de Berlin gGmbH Müllerstr. 74 13349 Berlin Tel: +49 (0)30 459 793 53 Fax: +49 (0)30 459 793 55 www.centre-francais.de 2 Préface Le travail international de jeunesse n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui. Ce n’est pas un pansement que l’on pose sur des maux structurels d’une société, sur les défauts de son système scolaire ou sur sa politique d’emploi. La rencontre interculturelle ne remplace pas un état juste et social. Un échange international peut par contre permettre de s’ouvrir, de découvrir d’autres lieux, d’autres gens, d’autres façons d’agir et de penser. Il peut aider à trouver sa voie, à avancer, dans le respect de l’autre et des différences. Le réseau « Diversité et participation » a été fondé en 2006 à l’initiative de l’OFAJ et de la Fondation Genshagen dans le contexte des tensions sociales que connaissaient les deux pays : révoltes en France et polémiques autour des questions d’intégration en Allemagne. Il poursuit les objectifs suivants : réunir des acteurs/trices du travail de jeunesse de France et d’Allemagne, échanger des expériences, amorcer des partenariats, dynamiser le dialogue avec les représentant-e-s politiques et scientifiques et surtout initier des rencontres interculturelles de jeunes. Ce réseau de professionnel-le-s du travail de jeunesse s’engage pour la promotion de la diversité et de la participation des jeunes dans la société. Il a d’ailleurs changé de nom en 2012 (i) pour mieux refléter sa philosophie inclusive : il s’agit de reconnaître et combattre toutes les formes de discriminations, qu’elles soient liées (entre autres) à l’origine géographique, la religion, la condition sociale, l’état de santé, l’orientation sexuelle ou encore le genre d’une personne e La IX rencontre a eu lieu en octobre 2014 dans la région du Brandebourg à Francfort-sur-l’Oder, une ville à la frontière germano-polonaise marquée par une profonde mutation démographique. La manifestation a été organisée par le CFB (en charge du réseau depuis 2012) et Internationaler Bund (partenaire local et hôte), deux structures actives dans le travail de jeunesse. L’OFAJ, fidèle à son principe de subsidiarité, a offert son expertise et son soutien financier. Lors de cette rencontre, 70 des 120 membres du réseau étaient présents, autant de France que d’Allemagne. Grâce à ces nombreux membres, 230 projets impliquant environ 2 500 jeunes et 1 000 multiplicateurs/trices avaient vu le jour depuis 2006. Des chiffres qui témoignent de son succès mais que l’actualité vient assombrir. En ce début d’année 2015, l’histoire semble en effet se répéter : les attentats au siège de Charlie Hebdo à Paris et les manifestations islamophobes du mouvement Pegida en Allemagne font étrangement écho au contexte dans lequel ce réseau est né. Surtout, ces évènements démontrent l’impérieuse nécessité de poursuivre et d’étendre nos efforts pour promouvoir la diversité, le dialogue, la tolérance et la culture. Bien avant les évènements cités ci-dessus, les professionnel-le-s avaient échangé alors sur leurs difficultés à trouver des réponses au durcissement des pratiques religieuses de certains jeunes. Au-delà, les questions du genre, de l’intégration européenne et du handicap avaient été largement évoquées. Autant de questions parfois théoriques, mais très souvent pratiques, dont la brûlante actualité nous rappelle la nécessité d’y apporter les réponses adaptées. Nous vous proposons ici un compte-rendu de cette rencontre et espérons qu’il incitera à la réflexion, voire à l’engagement pour une société à la fois riche et fière de sa diversité. Bonne lecture ! i : D’abord baptisé « Intégration et égalité des chances », le réseau s’appelle depuis 2012 « Diversité et participation ». 3 Sommaire Préface…..………………………………………………...3 Programme.…………………………...………………..5 Mots de bienvenue…………………………………..7 Brainstorming : que signifie l‘Europe pour moi et quel rôle joue-t-elle dans mon travail au quotidien ?….………………………..…….……….9 Table ronde………………………..…………………..10 Atelier : identité européenne et crise de la représentation politique………………….…….13 Atelier : parlons du genre ! La thématique du genre et ses déclinaisons possibles dans le travail international de jeunesse….…...…14 Atelier : inclusion et participation — Barrières et potentiels …..…..….………..…….15 Visites de projets locaux ………..…….……..…16 Actualités de l‘OFAJ et de Erasmus + suivies de la bourse aux projets …….…………..……..20 Restitution interactive des ateliers et des visites par les participant-e-s……….…..22 Évalution de la rencontre du réseau.…..….25 Liste des participant-e-s, invité-e-s et équipe organisatrice …..……..……..………28-31 Courte présentation des institutions et intervenant-e-s présent-e-s ..………………….32 4 Programme JEUDI 9 OCTOBRE Matinée Arrivée des participant-e-s 16h15 Pause À partir de 13h00 Déjeuner 16h45 Brainstorming en groupes de travail 15h00 Ouverture et mots de bienvenue (Salle du Sénat de l‘Université européenne Viadrina) - Janine Nuyken, vice-présidente pour l’enseignement et le Collegium Polonicum, Université européenne Viadrina - Astrid Goethe, présidente de Internationaler Bund Berlin / Brandebourg - Florian Fangmann, directeur du Centre Français de Berlin (CFB) - Sabine Stuchlick, chargée de l’égalité et des personnes en situation de handicap, ville de Francfort-sur-l’Oder 17h30 Présentation des résultats du brainstorming en présence des spécialistes invité-e-s 15h30 Présentation du réseau et du programme - Kamel Remache (Mission locale de Taverny) - Géraldine Gay (CFB) Soirée Apéro, dîner, soirée conviviale au « Förder- und Integrationszentrum des Internationalen Bund » 18h15 Table ronde en présence de Thomas Hetzer (Office germano-polonais pour la Jeunesse), Elisabeth Berger (OFAJ), Marlène Schmitt (Association Champigny Prévention), Elise Le Bréquier (Institut Français de Saarbruck) et Cornelia Aukslat-Bölk (TIOQualifizierungsprojekt) sur le thème « Quel rôle joue l’Europe dans mon travail quotidien ? » 16h00 Brainstorming - Que signifie l’Europe pour moi ? - Quel rôle joue l’Europe dans mon travail quotidien ? VENDREDI 10 OCTOBRE 9h30 Mots de bienvenue et informations 10h00 Ateliers thématiques : - Parlons du genre ! Méthode de sensibilisation à la thématique du genre et approche comparée en France et en Allemagne. Elisa Meynier (CFB), Garance Thauvin (formatrice indépendante) et Borris Diederichs (OFAJ) - Inclusion et participation : obstacles et chances. Florian Fangmann (CFB), Rebecca Daniel (association « Handicap et coopération au développement ») et les participant-e-s du projet franco-allemand « Ouvrir la mobilité internationale aux personnes en situation de handicap » - Identité européenne et crise de la représentation politique : Kamel Remache (Mission locale de Taverny), Christine Colleville (Maison de l‘Europe des Yvelines) et Boris Bocheinski (association Clever) 13h00 Déjeuner 15h00 Visites de structures locales - les ateliers Gronefelder - la Maison de jeunes « ragbag » - expérience pédagogique / accrobranche : - Bolfrashaus (projet germano-polonais) - garderies germano-polonaises : visite de l’EuroKita À la suite Repas et soirée libres 5 SAMEDI 11 OCTOBRE 9h30 Animation linguistique 13h00 Déjeuner 10h15 Présentation du programme Erasmus+ : introduction aux nouveaux programmes de subvention de la Commission européenne, Daniel Pichert. 14h30 Restitution interactive des ateliers thématiques et des visites de projets 11h30 Pause 17h00 Bourse aux projets 11h45 Actualités de l’OFAJ : projets et possibilités de subventions, Borris Diederichs. 20h00 Dîner commun et soirée de clôture 16h30 Pause DIMANCHE 12 OCTOBRE 09h30 Animation linguistique 10h30 Perspectives et évolution du réseau 11h30 Evaluation de la rencontre 12h30 Déjeuner Départ des participant(e)s 6 Mots de bienvenue Janine Nuyken, vice-présidente de l'enseignement et du Collegium Polonicum de l'Université européenne Viadrina Soyez les bienvenu-e-s à l'Université européenne Viadrina. Je suis responsable de l'enseignement et du Collegium Polonicum ainsi que des affaires internationales, je suis par conséquent particulièrement sensible à la question de la diversité. Ces derniers temps, l’université a mis l’accent sur la diversité internationale et le rapprochement des étudiant-e-s allemand-e-s et polonais-es. Nous construisons des institutions germano-polonaises communes comme le Collegium Polonicum, qui est une véritable institution binationale car nous gérons le budget et élaborons le cadre juridique ensemble. De plus, nous avons développé l'accompagnement et la prise en charge des étudiant-e-s en situation de handicap. Enfin, nous remarquons que de plus en plus d'étudiant -e-s arrivent à l'université avec un parcours inhabituel. L‘université allemande avait l'habitude d'accueillir des bacheliers/ères de 18 ans, cela change et c'est une bonne chose. Mais les universités doivent réagir et c’est une diversité qui nous préoccupe. J'espère que vous aurez aussi l'occasion de ressentir un peu l'âme de la Viadrina dans les prochains jours. Je vous souhaite de beaux jours ici et espère que vous obtiendrez de nombreux et beaux résultats dont nous pourrons aussi profiter dans notre travail. Bonne journée. Astrid Goethe, Présidente de Internationaler Bund Berlin / Brandebourg Je vous souhaite la bienvenue ici à Francfort-sur -l'Oder, une ville qui s'engage particulièrement dans les relations internationales et pour le mélange des langues et des cultures. Les projets de IB touchent prioritairement des jeunes gens en situation de handicap et issus de familles précaires, à qui en général les mots « interculturel », « internationalisation » et « Europe » ne parlent pas beaucoup. Beaucoup d'entre eux ne sont jusqu'ici jamais sorti du processus de découverte de leur propre environnement. Nous aspirons à permettre à ces jeunes gens d'élargir leurs horizons, de découvrir un peu l'Europe, d'autres cultures et nations. Nous estimons qu'il est de notre devoir de transmettre les valeurs de tolérance et d'acceptation à l'égard des différences d'opinion et de combattre les préjugés. Les échanges internationaux font partie de nos formations et projets. Nous encourageons les jeunes à devenir des citoyens européens. Dans notre réseau professionnel, nous comptons actuellement 30 partenaires internationaux et l’OFAJ représente pour nous un réseau important. Nous voulons concrétiser ces projets et en initier de nombreux autres. Et je vous souhaite aujourd'hui pour cette rencontre beaucoup d'inspiration, de patience ainsi que des discussions agréables, constructives, bref un bon séjour ici à Francfort. 7 Sabine Stuchlik, responsable de la parité homme/femme et des personnes en situation de handicap de la ville de Francfort-sur-l'Oder L'Europe ne peut nous amener à la réussite que si nous la vivons. Et vivre l'Europe, ce n'est pas seulement passer des frontières sans contrôle ou utiliser la même monnaie. C'est faire preuve de compréhension et avoir des connaissances sur l’histoire et sur l’évolution de l’Union Européenne. Savoir que tout le monde n'est pas identique en Europe, qu’il y a différentes religions, différentes orientations... La diversité est essentielle dans tous les domaines, mais tout cela ne peut fonctionner sans participation. Cette notion de contribution est infiniment importante, elle donne à tout un chacun le sentiment de participer à quelque chose et de vraiment pouvoir faire bouger les choses. Diversité et participation initient toujours de nouveaux modèles de pensée, de nouvelles perceptions et permettent ainsi d'atteindre des objectifs ambitieux. Il y a selon moi deux conditions très importantes pour contribuer à la construction commune de l'Europe. La première est que la politique le permette - aussi bien à l'échelle nationale qu’européenne, la seconde est que nous arrêtions de parler en même temps et que nous nous écoutions les un-e-s les autres. L'échange est très important pour susciter la compréhension et pour se forger de nouveaux points de vue. Je souhaite à tou-te-s les participant-e-s beaucoup de réussite, de formidables discussions et plein de bonnes idées. Florian Fangmann, directeur du Centre Français de Berlin Bonjour, Guten Tag, Dzień dobry pour nos ami-e-s polonais-es ! Je suis Florian Fangmann, directeur du Centre Français de Berlin. Le CFB gère depuis trois ans maintenant la rencontre « Diversité et participation », en coopération avec l’OFAJ parce que nous croyons vraiment en la diversité et à la démocratisation des programmes de mobilité internationale. Aujourd’hui, nous sommes nombreux/euses et je suis très content de voir des partenaires avec lesquels nous travaillons depuis longtemps. Je suis également très fier de la présence d’un groupe d’expert-e-s sur le sujet de l’inclusion. Nous avons vraiment beaucoup de compétences réunies ici, il faut en profiter. Je vous souhaite un agréable séjour et une bonne journée ! 8 Brainstorming : que signifie l‘Europe pour moi et quel rôle joue-t-elle dans mon travail au quotidien ? Après les mots de bienvenue, les participant-e-s se sont mis-es tout de suite au travail. En petits groupes, ils/elles se sont penché-e-s sur deux questions centrales : « que signifie l'Europe pour moi ? » et « quel rôle joue l'Europe dans mon travail au quotidien ? » Les résultats des discussions furent ensuite présentés au public. L'image de l'Europe qui en est ressortie était caractérisée par de nombreux points positifs mais aussi certaines critiques. À la question de la signification personnelle de l'Europe s 'est dessinée une large palette d'idées et de points de vue. Pour beaucoup, l'Europe est synonyme de mobilité, tant dans la sphère privée que professionnelle. L'Europe, c'est le partage et l'échange culturel permis par la libre circulation qui est source d'enrichissement personnel. La diversité des cultures et des langues, la laicité, les lois et la formation d'une unité politique sont aussi souvent revenues dans les résumés. L'Europe, pour de nombreux/ses participant-e-s, c' est aussi un gage de sécurité : la paix, la stabilité économique, la sécurité et la solidarité. Un autre point important qui s'est dégagé des propos des un-e-s et des autres était l'idée de vivre ensemble et le sentiment de communauté. Ce sentiment puisait sa source dans l'histoire commune qui lie ensemble les pays d'Europe. Certaines critiques ont aussi été formulées concernant l'Europe. Il faudrait tenter d'aplanir les nombreuses difficultés burocratiques qui sont liées aux offres de mobilité que l'Europe propose. Les lois semblent en effet assez incompréhensibles pour la plupart des Européens. Le manque de résultats, que ce soit face à la crise économique, aux défis écologiques ou militaires a aussi été fortement reproché aux instances européennes. Les conséquences de la crise économique pour les citoyens européens avec son lot de chômage et de pauvreté, particulièrement dramatique en Espagne et en Grèce, sont aussi venues à l'esprit des participant-e-s lorsqu'ils/elles ont pensé à l'Europe. La politique migratoire actuelle a été aussi critiquée par de nombreux participant-e-s. Si l'Europe doit rimer avec opportunités et mobilité, avec les notions d´échange et d'interculturel, alors il n'est pas concevable que dans le même temps, à ses frontières, elle érige des barrières aussi funestes que les exemples de Lampedusa nous le donnent à voir. Dans le domaine du travail de jeunesse et de l'aide sociale en faveur de la jeunesse, l'Europe ouvre de nombreuses perspectives et constitue une aide précieuse, que ce soit du point de vue financier ou dans la conception d'échanges. Une importe interrogation des participant-e-s concernait celle de l'égalité des chances, à savoir si l'Europe, aussi bien dans le domaine privé que professionnel, donne les mêmes chances à tou-te-s, y compris aux personnes à mobilité réduite ou alors aux jeunes issus des quartiers dévaforisés. Cette question de la participation effective à la mobilité européenne fut donc matière à réflexion dès le début de la rencontre. De l'avis général, l'Europe, malgré ses faiblesses et ses difficultés représente une formidable opportunité. Alors lorsque l'un des participants à conclu «l'Europe, c'est liberté, paix et amitié » tous les participant-e-s ont applaudi ce pastiche réussi de la devise francaise. 9 Table ronde Le rôle de l‘Europe dans le travail des différentes structures invitées a été le fil rouge de la table ronde. Sur le podium étaient présents : Thomas Hetzer, de l‘Office germano-polonais pour la Jeunesse, Elisabeth Berger chef du Bureau Formation interculturelle à l‘OFAJ, Marlène Schmit de l‘Association Champigny Prévention, Elise Le Bréquier de l‘Institut Français de Sarebruck et Cornelia Aukslat-Bölk, de l‘association TIO e.V. Treff und Informationsort für Migrantinnen (lieu d‘information et de rencontre pour jeunes femmes immigrées). Le professeur Schiffauer de l‘Université européenne Viadrina n‘ a pas pu participer au débat pour des raisons de santé. La modération était animée par Borris Diederichs. Thomas Hetzer présente le DPJW, qui a d'abord été mis au service de la réconciliation entre les deux nations, puis a élargi ses missions avec le tournant européen depuis les années 2000 : dans une optique trilatérale, le DPJW s'est dans un premier temps tourné vers l'Ouest et a multiplié ses collaborations avec le Danemark ou les Pays-Bas. Mais depuis l'élargissement de l'EU, la Pologne est devenue une sorte de pont entre l'Europe de l'Ouest et celle de l'Est. Ainsi, le nombre de projets avec la République Tchèque, voisin immédiat, a été dépassé par près de 80 projets réalisés avec des partenaires Ukrainiens. À cela s' ajoute une perception très favorable de l'Europe (c'est le pays le plus europhile de l'Union) qui a été dernièrement consacrée par la nomination d'un Polonais à la tête de la Commission européenne, nomination perçue comme presque aussi prestigieuse que lorsque Jean-Paul II avait été nommé Pape. Elisabeth Berger rebondit pour rappeler que l'OFAJ réserve 15% de son budget au financement de projets trinationaux ; ceux-ci concernent toutefois principalement les pays des Balkans ainsi que le pourtour méditerranéen. Dans le cadre du nouveau programme européen Erasmus +, de nouveaux moyens peuvent être trouvés, et l'OFAJ se donne actuellement pour mission de mieux comprendre les arcanes européennes pour trouver les meilleures synergies afin d'allier la puissance financière de Erasmus + aux 50 ans d'expertise de l'OFAJ dans le domaine de la rencontre interculturelle. Borris Diederichs demande ensuite à Marlène Schmit quelle est la perception de l'Europe sur le terrain, dans les banlieues avec les jeunes avec lesquelles l'Association Champigny Prévention travaille. Et il en ressort encore une perception très abstraite des institutions européennes. L'Europe est peu présente dans les quartiers, et les médiateurs/trices ont déjà du mal à guider les jeunes vers les institutions 10 en faveur de l'égalité des chances dans le domaine de l'inclusion. Cela complique en effet terriblement les projets internationaux pour ces publics. Cornelia Aukslat-Bölk conclut le premier tour de table en abordant la question du genre, en particulier dans son association TIO qui a été le premier projet d'Allemagne à proposer un espace de dialogue spécialement dédié aux jeunes filles issues de l'immigration. Ce projet est parti du constat que la plupart de ces jeunes femmes échouaient à l'école sans faire de bruit. Cet espace leur permet de s'interroger sur leur futur, alors que trop souvent, dans leurs familles, elles doivent s'occuper des autres membres de la famille sans penser à elles. Le deuxième tour de table s' est donné pour objectif de répondre à l'interrogation formulée par un groupe de travail : est-ce-que l'Europe donne vraiment la même chance à tout le monde et quelle est la place donnée aux jeunes avec moins d'opportunités ? locales, il est donc compréhensible que peu de choses soient mises en œuvre au niveau international. Cela est dommage, car l'UE peut proposer des opportunités intéressantes : comme en premier lieu élargir l'ouverture d'esprit des jeunes, puis éventuelemtent leur permettre une ouverture dans le champ professionnel si les compétences sont valorisées. Un moyen pour rapprocher les institutions européennes du grand public serait peut être de nommer des correspondant-e-s européen-ne-s qui serviraient de « décodeurs » pour mieux comprendre les institutions. l'Association Champigny Prévention témoigne qu'il y a une demande de clareté de la part tant des jeunes que des médiateurs/trices. Dans le domaine de l'inclusion, les choses sont aussi compliquées, comme en témoigne Élise Le bréquier. Certes, il y a en Saare un engagement fort en faveur du franco-allemand, avec la possibilité d'apprendre la langue du voisin dès l'école primaire. L'Europe facilite aussi le déplacement des personnes. Mais il reste encore fort à faire pour harmoniser, voire dans le cas Français appliquer, les différentes législations Au DPJW, Thomas Hetzer préfère se concentrer sur les jeunes dits « éloignés d'une perspective d'échange » , par exemple les jeunes des petites villes ou des campagnes. Pour les atteindre, le DPJW est passé par les réseaux de sapeurspompiers et de nombreux échanges avec la Feuerwehr allemande ont déjà eu lieu. Un deuxième support sont les manifestations sportives : lors de la Coupe d'Europe, le DPJW a réussi à initier un échange interculturel entre de nombreux jeunes sans connaissance particulière en langues étrangères. Le troisième axe pour toucher les jeunes éloignés de la perspective d'un échange sont les échanges professionnels en coopération avec l'agence pour l'emploi. Du côté de l'OFAJ, des chercheurs/euses se sont penchés sur la question. Ils/elles ont en effet évalué les rencontres du réseau Diversité et participation d'un point de vue scientifique et fait des propositions pour atteindre davantage les jeunes avec moins d‘opportunités et ainsi réaliser l'objectif de mixité sociale au sein des échanges que se fixe l'OFAJ. Ce document à été publié et est disponible sur demande. Un autre vecteur de promotion des activités de l'OFAJ s'appuie sur l'enthousiasme des jeunes ambassadeurs OFAJ à transmettre à d'autres jeunes l'envie de participer à des échanges. 11 Borris Diederichs ajoute que pour la première fois cette année, six jeunes ambassadeurs/drices Diversité et participation ont été nommé-e-s. Ils/elles ont spécialement pour fonction d'informer et de donner envie aux jeunes avec moins d‘opportunités de découvrir le pays partenaire. Ils se tiennent naturellement à disposition pour venir dans les écoles et associations. Pour Élise Le Bréquier, les échanges internationaux pour les personnes en situation de handicap sont possibles, même si les obstacles techniques sont nombreux et exigent une certaine expérience en la matière. À ce titre, la rédaction d'un guide pour surmonter les obstacles techniques est en cours. Cornelia Aukslat-Bölk souligne aussi que ces échanges profitent tout particulièrement aux jeunes avec moins d`opportunités. Ainsi, les jeunes femmes qui ont participé à un échange ne font pas seulement la connaissance d'un autre pays ; de par le changement de perspective, elles apprennent aussi à se connaître sous un nouveau jour. Elles découvrent que l'identité, ce n'est pas simplement être juste allemand-e, arabe ou turc/que, c'est plutot un mélange de toutes ces influences. Marlène Schmitt rebondit sur ce sujet et déplore que dans les quartiers, l'identité religieuse joue un rôle de plus en plus central dans les processus de construction identitaire chez les jeunes : lorsqu'on leur demande d'où ils viennent, beaucoup se disent musulman-e-s plutôt que du Magreb ou d'Afrique. En tant que figure de confiance qui véhicule des valeurs aux jeunes, le débat entre travailleur/euse-s de jeunesse rebondit donc sur cette question: fautil recruter des travailleur/euse-s de confession musulmane pour pouvoir atteindre plus facilement les jeunes croyant-e-s ? Cette question fait l'objet de nombreux débats. Le public a ensuite été invité à réagir aux propos des un-e-s et des autres. Quelques participant-e-s ont éclairé ou nuancé les propos tenus de leurs propres expériences. Un participant a exprimé son regret que les échanges, qu' ils soient bi- ou tri-nationaux, restent trop souvent trop européens et exprimé son souhait de voir davantage de projets s'ouvrir au reste du monde. Borris Diederichs a conclu en rappelant que le réseau depuis sa création il y a neuf ans avait toujours su s'adapter aux enjeux contemporains : ainsi, s'il avait été créé comme une réponse aux révoltes dans les banlieues en 2005, il avait évolué pour prendre en compte des problématiques plus générales, comme l'atteste le changement de nom en 2012. Diversité et participation demeurent en effet des enjeux dont l'actualité demeure. 12 Atelier : identité européenne et crise de la représentation politique Kamel Remache, Mission Locale de Taverny Christine Colleville, Maison de l‘Europe des Yvelines Boris Bocheinski, Association Clever / internationale Bildung e.V. Cet atelier, consacré à une interrogation sur l'identité européenne, a réuni une vingtaine de participant-e-s français-es et allemand-e-s : toute-s acteurs/trices locaux/ales engagé-e-s en faveur de la mobilité des jeunes, de leur implication dans la vie publique et de la citoyenneté européenne. Face à des records d’abstention aux dernières élections, à un rejet des politiques, à des votes populistes et une peur de l’Europe, la démocratie représentative est en crise et la distance qui sépare les représentés de leurs représentants n’a jamais été aussi grande. Face à cette crise, on constate différentes réactions : d'un côté un rejet grandissant de l'Europe se traduisant de différentes manières (repli sur l'idée de nation, euroscepticisme), de l'autre une peur de l'évolution du système établi traduisant cette crise comme une catastrophe et un danger pour notre communauté, ou bien encore une tendance à considérer cette crise comme une chance à saisir pour repenser l'UE et soigner ses maux. Car dans bien des cas, ce n'est pas l'UE dans son ensemble qui est remise cause, mais son administration est son système de représentation. Lors d'un brainstorming autour de ces axes, les participant-e-s ont pu exprimer leurs opinions sur les faiblesses de l'Europe et ses besoins, ainsi que ceux de ses citoyen-ne-s. Il en est ressorti que la population européenne, dont en premier lieu la jeunesse, a une immense nécessité de transparence et de proximité vis-àvis des politiques européennes. Par ailleurs, elle manque souvent d'informations sur le fonctionnement de l'Europe et le rôle qu'elle joue véritablement dans leur quotidien. De manière générale, c'est le système de représentation et les partis politiques habituels qui désillusionnent fortement les électeurs/ trices. Car au contraire, la population est demandeuse de projets locaux et concrets, dans le cadre desquels elle ait un droit d'expression et d'action. Il est capital de tisser des réseaux de solidarité européenne, afin que la structure de l'Europe s'horizontalise. Après cette réflexion commune, deux initiatives d’éducation civique internationale sur le thème de l’Europe ont été présentées : les projets de la Maison de l‘Europe des Yvelines ainsi que ceux de Clever internationale Bildung e.V. 13 Atelier : parlons du genre ! La thématique du genre en France et en Allemagne et ses déclinaisons possibles dans le travail international de jeunesse Garance Thauvin, animatrice interculturelle et linguistique, interprète et formatrice Borris Diederichs, chargé de projet Diversité et participation à l’OFAJ Elisa Meynier, permanente pédagogique de l’OFAJ au Centre Français de Berlin Cet atelier a réuni 18 participant-e-s français-es et allemand-e-s : responsables associatifs/ves animateurs/trices de jeunesse, éducateurs/trices spécialisé-e-s, conseillers/ères de missions locales, étudiant-e-s. Après un rappel du contexte sociétal à travers les controverses autour de la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels, votée en avril 2013 en France, ou la forte contestation par voie de pétition du projet éducatif traitant de la diversité sexuelle dans les programmes scolaires du BadeWurtemberg, les participant-e-s ont pris part à deux animations linguistiques pour briser la glace et créer une dynamique de groupe positive. travail de jeunesse. Un rappel historique a été nécessaire pour expliquer la différence d‘approche des deux pays. Ainsi, l’universalisme républicain qui repose sur l’absence de distinction entre les citoyen-ne-s français-es, se démarque clairement du fédéralisme allemand. Ce dernier permet de cibler les actions en faveur des jeunes en fonction de groupes-cibles prédéfinis comme par exemple un cadre de travail réservé aux filles ou aux garçons. Cette manière de faire a suscité l'incompréhension chez leurs homologues de France et s'en est suivi un échange animé entre les différents points de vue et les expériences. Dans un deuxième temps, les participant-e-s sont entré-e-s dans le vif du sujet en se positionnant dans l’espace en fonction de leur réponse à des questions telles que : « qui est homme, qui est femme, qui ne se voit ni comme l’un ni comme l’autre ? » ou « qui a été traité en majorité positivement, en majorité négativement ou un peu des deux en raison de son sexe ? » Ces questions ont permis l’expression de témoignages relatifs à des situations de discrimination sexuelle. Il en est ressorti de nombreuses interrogations, notamment sur la posture du/de la travailleur/se social-e face aux jeunes, sur la méthodologie adéquate pour aborder les questions liées au genre et enfin sur les possibles adaptations ou synergies à réaliser entre les approches françaises et allemandes. Autant de questions passionnantes que l'atelier a permis de poser dans un cadre apaisé et constructif. Ensuite, en deux groupes franco-allemands, les participant-e-s ont rempli un abécédaire apposé sur une grande feuille sur le thème du genre. « Amour », « biologie », « destin », « gender », « queer », etc. ont rempli cette feuille d’idées et concepts et ont fait l’objet d’explications, voire de discussions. Le débat s’est ensuite poursuivi après un rappel des fondements historiques et théoriques de la notion de genre ainsi que ses évolutions dans les sciences humaines et en médecine. Dans un dernier temps, on a réfléchi à la façon d‘utiliser le concept de genre dans le cadre du 14 Atelier : inclusion et participation — barrières et potentiels Rebecca Daniel, Behinderung une Entwicklungszusammenarbeit e.V. Florian Fangmann, directeur du CFB Sophie Bedel, Elise le Bréquier, Helle Deertz, Sophie Gaudan, Jerôme Guidet, Clarisse Mombet et Frank Töpfer, participant-e-s au projet pilote « ouvrir la mobilité internationale aux personnes en situation de handicap » L'atelier sur le thème de l'inclusion a débuté avec une présentation de Rebecca Daniel du projet pilote de l'organisation "Weltwärts", qui a pour but de faciliter la mobilité de la jeunesse - dans ce cas là, il s'agissait du service civiquepour les personnes en situation de handicap. Des études ont montré que les personnes atteintes de handicap se montrent autant engagées que les personnes non-handicapées. Malgré cela, elles restent fortement sousreprésentées dans le domaine de la mobilité de la jeunesse. L'inclusion représente un droit depuis que les Nations-Unies l'ont intégré à la Convention des Droits de l'Homme. Le droit à la mobilité, à la participation à des projets humanitaires ou de développement ainsi quà l'apprentissage tout au long de la vie; tout cela montre qu'il est plus que nécessaire d'agir afin de faciliter la mobilité de la jeunesse pour les personnes en situation de handicap. comprenant une ligne directrice pour les organisations participantes en est le résultat. Rebecca Daniel voit dans ce projet beaucoup d'opportunités et de succès. Les organisations et les partenaires se montrent très ouverts à faire des efforts pour prendre en charge et envoyer des personnes en situation de handicap; organisations qui par exemple travaillent elles-mêmes dans ce domaine et veulent accueillir des jeunes ayant des expériences similaires. Les participant-e-s ont constaté de graves écarts entre le droit stipulé dans l'article 30 de la Convention des Nations Unies sur le Droit des personnes en situation de handicap ("Participation des personnes handicapées à la vie culturelle ainsi qu'aux activités sportives et de loisirs") et l'état actuel des faits dans le domaine des échanges interculturels. Par exemple, les directives financières dans les programmes d'échange de l'OFAJ représentent pour la plupart un obstacle, car les frais spécifiques relatifs aux besoins des personnes en situation de handicap n'ont jusqu'à présent pas été pris en charge. Les participant-e-s ont recommandé : - une préférence pour les programmes qui favorisent le mélange des groupes-cibles, - de changer les directives, afin qu'elles correspondent aux orientations de l'OFAJ et qu'elles n'excluent pas la participation des personnes en situation de handicap, - de soutenir l'application et l'élargissement des moyens qui permettent cette participation diversifiée. Après que les participant-e-s eurent vivement discuté de l'état actuel des choses en s'appuyant sur la présentation de Rebecca Daniel, ils/elles ont demandé à ce que la diversité dans les programmes de mobilités dans le rapport d'orientation de l'OFAJ 20142016 soit revue à la hausse et que l'accès à ces programmes soit facilité pour les personnes en situation de handicap. Le but du projet pilote "Welwärts- tou-te-s inclu -e-s", qui s'est déroulé de 2012 jusqu'à fin 2014 , est autant de multiplier les envois de personnes en situation de handicap en service civique que de développer un concept qui permettrait également à d'autres structures d'atteindre ce groupe-cible. Un manuel 15 Visites de projets locaux Visite de la maison Bolfra et de la ville de Słubice La maison Bolfra à Francfort-sur-l'Oder et la tour Kleist à Słubice sont deux projets de reconstruction germano-polonais d'édifices détruits pendant la seconde guerre mondiale. Les deux objectifs principaux de ces projets sont un travail sur le passé par la prise de conscience d'une histoire germano-polonaise commune et un travail sur l'avenir par une meilleure coopération entre les deux régions frontalières. La maison Bolfra sera ainsi dédiée à l'accueil d'associations travaillant dans le domaine des échanges germano-polonais, le bâtiment accueillera aussi un office de tourisme, et toutes les infrastructures nécessaires à la tenue de conférences et d’événements reliés à ce domaine. L'histoire de la maison Bolfra a ainsi été expliquée aux participant-e-s, ceux-ci ont ensuite pu visiter le centre de documentation pour en observer les pierres d'origine et les découvertes archéologiques faites pendant les fouilles avant la reconstruction. Les participant-e-s ont ensuite été invité-e-s à faire une balade à Słubice, en traversant le pont reliant les deux villes, pour mieux comprendre l'histoire de la frontière germano-polonaise. Cette visite a permis aux participant-e-s du côté français de prendre conscience de l'histoire complexe des relations germano-polonaises et de découvrir un projet de collaboration significatif pour les deux pays. Le jardin d'enfants « EuroKita » « Le plus tôt est le mieux et le plus évident », c'est la devise du jardin d'enfants germanopolonais « EuroKita » qui existe depuis dix ans à Francfort-sur-l'Oder. Marina Hendel, la directrice, a présenté le concept du jardin d'enfants après la visite des locaux. L'idée de départ est de préparer les enfants de nationalités allemande et polonaise qui grandissent dans la région transfrontalière de Francfort-sur-l'Oder et de Sublice à vivre et travailler ensemble. Pour ce faire, neuf éducateurs/trices ayant une qualification reconnue par l'État s'occupent de 20 enfants polonais et 34 enfants allemands âgés de zéro à six ans qui apprennent très tôt à parler allemand ou polonais en tant que deuxième langue - le tout sans contraintes, et à l'aide de jeux et par la communication. La culture et les traditions de chaque pays sont également transmises de manière ludique. En plus du service qu'elle offre durant la journée, l'EuroKita propose également des cours d'éveil musical, des excursions, des activités maritimes en plein air ainsi qu'une école maternelle. Un mois coûte environ 400€, et les familles qui y placent plusieurs enfants y sont prioritaires. Marina Hendel a cependant remarqué, à juste titre, qu‘après le jardin d'enfant, il n'y aurait aucune école ou organisation qui suivrait ce concept afin que les langues apprises puissent continuer à être enseignées. La ville de Francfort-sur-l'Oder n'a jusqu'à présent trouvé aucune solution à ce problème. 16 Les visiteurs/ses ont trouvé que ce jardin d'enfants était « une très belle organisation, avec un équipement moderne et une équipe très professionnelle ». Toutefois, plusieurs participant-e-s ont constaté que la directrice n'a pas semblé être particulièrement ouverte à l'idée d'une adaptation de ce projet pour d'autres régions transfrontalières ou pour d'autres nationalités. Il y a eu des questions qu'elle n'a pas abordé, ce qui est dommage, car ce jardin d'enfant bilingue qui est le seul à ce jour pourrait représenter un véritable enrichissement pour d'autres régions. l'organisation, qui sont en partie autosuffisants, le directeur Frank Hoffmann a expliqué le concept des ateliers dans lequel plus de 400 personnes en situation de handicap mental travaillent et habitent pour la plupart. A côté de leur temps de travail, qui est accompagné par des éducateurs/trices sociaux/ales environ six heures par jour, les personnes qui le souhaitent peuvent volontairement assister à des cours et profiter de mesures thérapeutiques. Les ateliers Gronenfelder Aux participant-e-s de la visite Hochseilgarten Erlebnispädagogik, on avait conseillé de prévoir une tenue confortable et des baskets, et en effet, la visite ne fut pas de tout repos ! À la différence des parcs de loisir classiques proposant escalade et acrobranche, le Hochseilgarten de Francfort-sur-l‘Oder, hébergé dans le centre de l'Internationaler Bund est principalement dédié à la « pédagogie expérientielle ». Sous cette appellation quelque peu barbare se cache en fait un principe pédagogique éprouvé auquel un groupe de Une partie des participant-e-s a pu visiter les ateliers Gronenfelder, une organisation pour la réhabilitation professionnelle et sociale pour personnes en situation de handicap qui, de ce fait, ne parviennent pas à trouver d'emploi. Font partie de ces ateliers entre autres des ateliers de menuiserie, de poterie, de blanchisserie, une activité agricole, un magasin bio ainsi qu'un parc à gibier. Après la visite des différents domaines de Visite du Hochseilgarten dédié à la « pédagogie expérientielle » 17 participant-e-s s‘est confronté. À travers ces épreuves ludiques, les participants en apprennent plus sur eux/elles-mêmes, renforcent leur confiance en soi, développent leurs compétences sociales, sans oublier bien sûr leur motricité ! étaient mouvantes. Pour compliquer la chose, l‘ un-e des participant-e-s avait les yeux bandés, ce qui forçait la personne « voyante » à guider la personne « non-voyante ». Cette épreuve a renforcé chez les participant-e-s l’écoute et la capacité de prendre des décisions pour veiller sur l‘autre. Ensuite, les participant-e-s de nouveau réuni-e-s sont monté-e-s sur une Concrètement, les participant-e-s plateforme mouvante. L’objectif était de franco-allemand-e-s ont dû se ranger par ordre stabiliser à la verticale cette plateforme. Pour alphabétique, sans tomber, alors qu‘ils/elles cela, il a fallu que les participant-e-s se placent étaient sur une sorte de serpent de bois qui d’une manière bien précise, les un-e-s bougeant oscillait sous l’effet des différences de poids. pour équilibrer, les autres restant immobiles, Ensuite, ils/elles ont dû eux-même se tou-te-s attentifs-ves aux réactions sournoises de contorsionner pour passer à leur voisin une vieille chambre à air de vélo crevée, sachant que la plateforme. tous les participant-e-s formaient une ronde et ne pouvaient par conséquent pas s’aider de leurs Le clou de la visite a été la montée d’un mur mains. Cette ronde a permis aux participant-e-s d’escalade. La plupart des participant-e-s étaient de prendre conscience physiquement de leur lien novices en la matière et il a fallu surmonter la avec le groupe et de la nécessité de se mouvoir peur du vide pour que chacun-e fasse résonner en cadence pour pouvoir faire passer la chambre une fois la petite cloche accrochée au sommet du mur, tintement qui a clos la visite pour des à air. participants enchanté-e-s par cette facon dynamique de développer des compétences La visite a continué. En groupe de deux, il s‘est sociales et individuelles. agi de franchir un escalier dont les marches 18 Maison de jeunes Ragbag La maison de jeunes Ragbag propose des activités extra-scolaires ainsi que de l'aide personnelle (pour les devoirs, les candidatures professionnelles : faire son CV, l'imprimer sur place, etc.) Les projets proposés sont participatifs : l'équipe, composée de trois personnes, aide les jeunes dans l'élaboration d'événements comme par exemple un tournoi de foot (fixer une date, faire un budget, créer une affiche pour les inscriptions, renforcer la communication quand personne ne s'est inscrit, organiser le tournoi, faire un bilan avec les animateurs/trices). Les jeunes qui fréquentent la maison ont environ entre 12 et 18 ans, il en vient une trentaine chaque jour. Le centre est réservé exclusivement aux jeunes, ce n'est pas un lieu pour les parents. La maison de jeunes se situe dans le quartier populaire de Neuberesinchen. Il était très peuplé et tout récent lors de la chute du mur. En effet, 8 000 immeubles ont été construits entre 1977 et 1990 pour 23 000 habitants, le but étant de parer au manque de logements à Francfort-sur-l'Oder et de créer un nouveau quartier pour les travailleurs/euses du secteur industriel en développement. Depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et la forte émigration qui s'en est suivie dans les villes de l'Est (et qui sévit toujours), les bâtiments ont été en grande partie démolis car il y a de moins en moins d'habitants à Neuberesinchen : de 10 000 aujourd'hui, on prévoit une baisse de la population jusqu'à 6 000. Ce problème de fuite des populations se répercute aussi sur la maison des jeunes Ragbag car beaucoup d'enfants ont déménagé et cessé de la fréquenter. De nombreuses familles quittent la ville car elle n'y trouve pas de travail (il est à noter que, selon la loi, les bénéficiaires d'aides sociales sont obligés de déménager dans une autre ville dans le cas d'une offre d'embauche, sinon les prestations sociales sont réduites). Seulement très peu des jeunes gens qui fréquentent le centre sont issus de l'immigration, il s'agit pour la plupart de jeunes d'origine russe et polonaise (une immigration qui « ne se voit pas »). Depuis quelques années, le racisme a diminué à Francfort, même si on ne peut pas prétendre qu'il a disparu, surtout auprès des personnes les plus âgées. Selon l'équipe de la maison de jeunes, le plus grand travail interculturel qui reste à faire c'est de travailler à l'amitié germano-polonaise. 19 Actualités de l‘OFAJ et d‘Erasmus + suivies de la Bourse aux projets La matinée du samedi a été consacrée à l’élaboration concrète de projets de jeunesse. Florian Fangmann (CFB) et Borris Diederichs (OFAJ) ont présenté les projets actuels et les défis de leurs structures respectives. Ainsi, Florian Fangmann a montré la vidéo d’un échange de « parkour » franco-allemand datant de l’été 2013 et a expliqué que le CFB est depuis peu de temps devenu une centrale de l’OFAJ et qu’il dispose ainsi d’une plus grande liberté dans la gestion de son budget. Borris Diederichs, lui, a présenté le projet « Clichysous-Bois à la rencontre de Neukölln », un projet pilote qui s’est déroulé entre 2010 et 2012 et qui a rassemblé des écoles, des associations, des administrations et des citoyenne-s issu-e-s des « quartiers populaires » des deux pays. Par ailleurs, il a évoqué le budget de l’OFAJ pour 2015 et a encouragé les participante-s à déposer des demandes de subvention pour leurs rencontres. Daniel Pichert de la Europa Beratung Berlin a conclu cette matinée par une présentation des possibilités de financement dans le cadre d’ERASMUS +. Il a informé les participant-e-s sur les nouvelles possibilités qu’offre ce programme (les écoles peuvent par exemple maintenant déposer des demandes de subvention) et a appuyé sur le fait que des coopérations entre le scolaire, l’extrascolaire et le domaine de la formation professionnelle sont souhaitées. Enfin, il a clos son intervention par des conseils importants concernant les formulaires et a particulièrement attiré l’attention des participant-e-s sur les dates butoirs de rendu des demandes de subvention. Une autre nouveauté du programme ERASMUS + est que désormais il n’est plus obligatoire qu’une organisation soit porteuse de projet, un groupe souhaitant mettre en place un projet peut aussi faire une demande de subvention après s’être enregistré en ligne (action qui va 20 de pair avec quelques complications). Trois points importants seraient à prendre en considération lors d’une demande de subvention. Mis à part l’enregistrement en ligne et le respect du calendrier des rendus, il serait important que les projets aient une relation avec les thématiques européennes actuelles. Aussi, un cofinancement par exemple avec l’OFAJ serait possible tant qu’il est précisé sur le formulaire pourquoi le projet nécessite le financement des deux institutions. Après cette présentation, les participant-e-s ont pu mettre ce sujet en pratique puisqu’ils/elles se sont essayé-e-s à remplir des formulaires de demande de subvention. L’après-midi, les participant-e-s du réseau ont eu un temps d’échange sur leurs projets dans le but de planifier des projets communs. Ainsi s’est formé un groupe trinational qui souhaite aborder le thème du genre en France et en Allemagne afin d’acquérir une bonne base en vue de la prochaine rencontre du réseau. D’autres idées de projets ont aussi vues le jour, par exemple : - Tio e.V. souhaite organiser une rencontre internationale de jeunes en décrochage scolaire - La ville des Ulis a eu l’idée d’organiser un projet d’intégration par un échange entre jeunes engagés dans la citoyenneté et d’autres jeunes qui se sentent moins concernés - Clever - Internationale Bildung e.V. propose d’organiser une rencontre trinationale entre Paris, Berlin et Montréal - L’équipe de l’Association Champigny Prévention (ACP) planifie la création d’un réseau de partenaires européens afin de réaliser des échanges culturels de jeunes Ces idées et bien d’autres ont été discutées en petits groupes, les possibilités de financement ont été abordées et les premiers contacts en vue de la réalisation des projets se sont tissés. 21 Restitution interactive des ateliers et des visites par les participant-e-s La discussion interactive a été l’occasion de faire le point sur les différents ateliers et visites. Cette rencontre a permis de découvrir ce que les participant-e-s des autres ateliers ou visites avaient fait, les débats qui avaient eu lieu, les points particulièrement intéressants ou les éléments qui avaient manqué. Pour rendre ce compte-rendu plus attractif, la méthode Fishbowl (aquarium) a été employée. Il y avait un quatres chaises installées sur un podium, et sur lesquelles les participant-e-s qui s’étaient porté-e-s volontaires s’asseyaient. Borris Diederichs assurait l’animation en posant les questions aux participant-e-s. Lorsque l’un des membres du public avait envie de réagir à l’un des propos tenus, il suffisait qu’il/elle s’avance et alors les participant-e-s changeaient de chaise. La personne qui était le plus longtemps sur le podium revenait dans le public. Le compte rendu ci-dessous est la synthèse des différentes contributions, elle résume les propos tenus et les organise thématiquement. On perd ainsi la spontanéité de la méthode Fishbowl, mais gagne en confort de lecture. Atelier Parlons du genre ! La première participante française a résumé l’atelier consacré au genre où on a discuté des différences hommes-femmes, de l’homosexualité (comment, en tant que professionnels, il fallait réagir), du mariage pour tous (devait-on prendre son vécu personnel pour le transmettre aux jeunes ou faut-il tenir un discours politiquement correct ?) Il y a eu beaucoup de témoignages concrets, d‘exemples de discrimination de genre. La discussion était malheureusement assez franco-française, les Allemands n’ont pas beaucoup réagi sur le thème de l’homosexualité. Une participante allemande se défend en assurant que ce n’était pas un signe de désintérêt pour la question, mais il s‘agissait plutôt d’un déséquilibre du nombre de participant-e-s : il y avait beaucoup plus de Français-es que d’Allemand-e-s présent-e-s. L’atelier a donné envie à la participante française de poursuivre sur un échange où les Allemands expliciteraient leurs pratiques concernant le genre, l’éducation des enfants, les valeurs transmises. Quel discours tenir ? Celui de la société dans laquelle on évolue, ou alors celui que nos propres valeurs nous dictent ? Ou encore s’adapter aux valeurs du jeune avec lequel on travaille ? Pour ne plus se sentir démunis face à ces situations compliquées, une formation serait plus que bienvenue. La participante, elle-même issue de la diversité, avoue avoir des problèmes avec ces questions d’homosexualité. Un participant français ajoutera plus tard qu’il est difficile pour les professionnels de faire leur travail quand les débats touchent à l’intime. Pour les participant-e-s allemand-e-s, le mot genre n’était pas autant lié à la question de l’homosexualité que pour les Français-es. Une participante allemande avait plutôt songé au travail genré, c’est-à-dire un travail constitué exclusivement de groupes de filles ou de garçons, ainsi que les avantages et inconvénients qu’une telle démarche implique. Elle aurait également souhaité un approfondissement de la question par le biais d’un exposé des lois et des pratiques en vigueur dans les deux pays. Pour résumer, les deux parties ne se sont pas toujours senties comprises. Il aurait donc fallu plus de temps pour approfondir la thématique. 22 Atelier Inclusion Pour le premier participant, l’atelier fut une surprise puisqu’il n’avait pas bien saisi le sens du mot inclusion qu’il trouvait curieux d‘autant plus qu‘il n’avait pas vu le mot handicap. L’atelier lui a permis de se poser des questions nouvelles. L’atelier fut donc très productif car il a abouti à une note de synthèse. Cela lui a donné des idées sur les perspectives d’échanges sur ce thème et tout particulièrement en ce qui concerne le travail sur le regard de l’autre et de sa différence. Une autre participante précise que l‘on n’entend pas toujours la même signification sous ce mot : en Allemagne, il y a comme un recoupement entre les mots d‘inclusion et de handicap. En France, l’inclusion recoupe des réalités beaucoup plus vastes. L’idée derrière ce mot est d’interroger la manière dont on pense les choses, pour se dire que l’on s’adresse à toutes les populations, et non pas à tel ou tel groupe. Cette démarche va donc à rebours de celle que l’on a longtemps privilégiée et qui se focalisait sur l’exclusion. Un participant qui travaille avec des jeunes sourd-e-s se demande comment faire pour des échanges avec des participant-e-s dont certaine-s seraient sourd-e-s : cela poserait la question du nombre d’interprètes, du coût induit, etc. Si cela était possible financièrement, ce serait idéal et un vrai plus pour l‘échange. Atelier Europe Un participant a été très surpris par la qualité des interventions et des idées formulées pour impliquer davantage les populations. Il a par exemple trouvé très intéressante la proposition d’un participant de sélectionner une partie des députés par tirage au sort sur les listes électorales et ainsi d‘exercer une influence directe sur le processus législatif. Cependant, une participante allemande a déploré le fait que les deux groupes ne soient pas vraiment entrés en phase de discussion, et aient plutôt accumulé les propositions. Une participante française a ressenti un grand désir pour une Europe qui s’ouvre davantage, mais aussi pour que tou-te-s les citoyen-ne-s européen-ne-s s’engagent davantage. 23 Bolfrashaus Bolfrashaus est un projet germano-polonais pour la reconstruction de deux bâtiments symboliques en vue de devenir des lieux de rencontre entre les deux communautés. Un participant trouve dommage que l’on n’ait pas un peu mieux préparé la visite en expliquant les raisons historiques qui ont conduit à la séparation en deux de la ville. Une participante française ajoute que la visite était au début assez ennuyeuse car elle n’avait pas compris l’importance symbolique de la reconstruction pouvait évoquer chez les Allemand-e-s ou les Polonais-es. Elle aurait souhaité davantage d’informations en amont sur le pourquoi d’un tel projet dans un objectif de réconciliation et de travail en commun. Cette visite des deux bâtiments reconstruits était aussi un peu étrange pour une participante allemande qui aurait plutôt pensé qu’on allait lui présenter un projet d’échange culturel sur des sujets actuels, et non pas les plans de reconstruction de deux bâtiments. Elle a proposé qu’à la fin de la visite, le groupe puisse échanger sur la visite et sur ce qu’il en a pensé. Un concept intéressant est tout de même ressorti : l’Europe des régions qui prenne en compte l’identité de ce territoire indépendamment de sa division en deux pays distincts. Les participants ont donc pu s’interroger sur ce que donnerait une Europe des régions dans le territoire dans lequel ils vivent. développer la confiance en soi et la confiance en l’autre et contribuer ainsi à la cohésion d’un groupe. Il a donc été très satisfait de cette pédagogie expérientielle qui permet également d’entamer d’autres formes de communication, de pousser à l’échange et à la coopération. Les ateliers Gronefelder Un participant a été charmé par la visite des ateliers de réhabilitation professionnelle. Menuiserie, ferme, briqueterie, pince à linge, fabrique de dés… Ces ateliers sont très polyalents. Il a été impressionné par la taille de la structure. La fierté des salarié-e-s vis-à-vis de leur travail l’a aussi beaucoup touché. Divers La veille au soir, un certain nombre de participant-e-s s’était réuni spontanément pour discuter de leurs pratiques. C’est cela aussi la force de ce réseau, de pouvoir échanger de manière informelle sur les expériences et les pratiques. C’est souvent dans ces moments que de bons projets voient le jour. Un participant a également lancé un appel pour que la prochaine rencontre se déroule dans son arrondissement parisien. Borris Diederichs demande s’il a apporté des cadeaux pour le corrompre. Nous ne connaissons pas la fin de l’histoire. Hochseilgarten / Accrobranche Un participant a passé l’après midi sur un site d’accrobranche. Il avait choisi la visite pour s’amuser, mais il a constaté que l’accrobranche pouvait avoir une démarche pédagogique et 24 Évaluation de la rencontre du réseau Cette année, la rencontre du réseau a été pour Lieu de réunion, hébergement et la première fois établie en tant que rencontre nourriture trinationale avec la Pologne comme nouveau partenaire. Comme l'année précédente, le nombre d'anciens et de nouveaux membres du réseau était équilibré. Une grande partie des nouveaux membres est venue après invitation de l‘OFAJ et du CFB. Quelques uns sont cependant aussi venus après invitation d'autres participant-e-s du réseau. Les repas et l'hébergement ont été globalement appréciés, en particulier le personnel sur place et de l'hôtel qui se sont montré très amicaux. Certains participant-e-s qui avaient des habitudes alimentaires particulières (végétarien, pas de viande de porc) ont trouvé difficile le fait qu'il n'y ait pas eu l'attention nécessaire portée sur leur régime et qu'il n'y ait de ce fait pas eu suffisamment de nourriture. Organisation Beaucoup de membres ont suggéré qu'un L'organisation de la rencontre du réseau a été endroit serait plus efficace, car cela améliorerait dans l'ensemble évaluée très positive par les la dynamique de groupe et le caractère informel participant-e-s. Le travail de traduction a été de la rencontre. De plus, certains ont signalé complimenté et la visite des différentes avoir été déposé trop loin du lieu de rencontre organisations de Francfort a eu beaucoup de et pas assez bien pris en charge. La majorité des succès. membres s'est toutefois montrée globalement Une critique qui est souvent revenue portait sur les informations données avant la rencontre. Elles auraient été envoyées trop peu à l'avance et seraient peu claires sur certains points, tels que l'heure d'arrivée et de départ. Quelques participant-e-s auraient non seulement préféré prendre plus de temps pour approfondir les ateliers et éventuellement connaitre d'autres organisations mais auraient aussi préféré avoir plus de temps libre. La présentation durant la rencontre a également reçu différentes évaluations. Alors que certain-e-s l'ont estimé pertinente et efficace, d'autres étaient d'avis qu'elle n'était pas assez objective. hébergement de tout le groupe au même satisfaite de l'hébergement et de la nourriture. Programme et conférenciers/ières Les membres se sont montrés globalement satisfaits par le programme. Ils l'ont trouvé varié et les thèmes bien choisis. Ils ont aussi apprécié le mélange entre les moments de travail intensif, les moments informels ou encore les moments ludiques tels que les animations linguistiques. Ils ont aussi particulièrement apprécié l'évaluation de travail d'après la méthode Fishbowl. Toutefois, il a été regretté que la Pologne ait été sousreprésentée avec uniquement un membre présent et qu'il n'ait pas été impliqué de manière équivalente. De plus, certains membres n'ont pas compris les objectifs des ateliers et 25 ont noté que ce qui avait été dit et fait en travail ressenti beaucoup d'intérêt et de motivation de de groupe durant les atelier n'a pas été la part de chacun-e, ce qui a rendu l'échange sauvegardé. très fructueux. Les conférenciers/ières ont également été dans Il y a eu cependant quelques remarques isolées. l'ensemble évalué-e-s positivement. Ils/elles Il y a eu des groupes qui restaient entre eux et auraient selon la majorité bien structuré les de ce fait semblaient « inaccessibles ». Cette débats, fournit des sujet intéressants et pas impression était cependant une exception. trop longs et donné suffisamment d'informations. Quelques participant-e-s ont fait remarquer que le rapport concernant les possibilités de financement dans le cadre d'ERASMUS+ auraient eu le mérite d'être plus approfondi. De plus, certaines présentations ne Un participant a proposé que des petits groupes de travail soient formés lors de la prochaine rencontre, de manière à donner la possibilité aux participant-e-s les plus réservés de plus s'investir. s'adaptait pas à la totalité des participant-e-s Ce que cette rencontre a permis (ex: pour ERASMUS+, les possibili-tés de contact Les participant-e-s ont eu différentes opinions ne concernaient que les berlinois). concernant ce que la rencontre a permis et Dynamique de groupe et échange comment elle a changé ou renforcé les points entre participant-e-s de vue existants. Une réponse sur laquelle tous s'accordaient est que la rencontre du réseau a L'atmosphère à l'intérieur du groupe a été été ressentie comme un énorme considérée comme très positive (« Super ! », enrichissement. Par exemple, elle a mené a une « Excellent ! », « fructueux »). Chacun s'est meilleure compréhension des organisations encouragé à s'investir. Les membres ont allemandes de la part des français. 26 Une majorité des participant-e-s au réseau a Suggestions pour la prochaine souligné entre autres l'utilité et l'importance du rencontre réseau « Diversité et participation ». Les thèmes choisis pour les ateliers ont éveillé leur réflexion. C'est-ce qu'a mentionné un grand nombre de participant-e-s notamment concernant le thème du genre; leur point de vue se serait à travers les discussions et les informations reçues soit confirmé soit aurait changé au cours du week-end. La question du rôle de l'inclusion dans les échanges de jeunes et dans la vie quotidienne a également été soulevée. Les membres ont également reconnu avoir désormais appris plus de choses concernant notamment le domaine des possibilités de financement, non seulement de la part du représentant d'ERASMUS+ mais aussi de la part de l'OFAJ. Des propositions et suggestions concernant l'amélioration de la rencontre du réseau pour l'année prochaine ont été faites non seulement du point de vue du contenu mais aussi de celui de l'organisation. Les propositions concernant l'organisation du contenu pour la prochaine rencontre sont entre autres les suivantes : - Réflexion sur la langue des signes, les personnes sourdes et rencontrant des problèmes linguistiques - Une réflexion intensive sur le populisme de droite, la politique de réfugiés et d'immigration en Europe - Intensification de la prise de contact et de la coopération entre les élèves et les organisations de formation extra-scolaires - Le rôle de l'art dans le travail avec la jeunesse Interrogations qui sont ressorties de en tant que thème la rencontre du réseau - Réflexion sur la question suivante : Comment À l'issue de la rencontre, Les participant-e-s ont eu une multitude de questions et de thèmes sur lesquels ils/elles auraient aimé se pencher de manière plus intensive, tels que la politique européenne, les pays en voie de peut-on mieux traiter les sujets sensibles comme l'homophobie, le sexisme et antisémitisme lors de projets d'échanges ? Les propositions afin d'améliorer développement, les projets internationaux, les l'organisation sont entre autres : activités bénévoles et le service civique. - La mise en place de garde d'enfants pour L'association de formation scolaire et extra- faciliter la participation au réseau pour les scolaire et sa coopération en rapport avec la parents mobilité européenne a été souvent citée. Une - Une surveillance plus stricte des temps de autre question que beaucoup de participant-e-s paroles et plus de place pour introduire des se sont posé et qui souhaiteraient plus discussions appropriées longuement aborder concerne « l'Europe - Une présentation plus détaillée du programme ouverte » : comment peut-on encourager la notamment sur les derniers jours de la jeunesse qui a moins accès aux échanges, à rencontre, ainsi que la fixation du départ à 14h s'intéresser à l'Europe et comment peut-on lui afin de consacrer plus de temps à l'évaluation et permettre un meilleur accès à cette mobilité? Il de parvenir à une conclusion commune y a également eu des questionnements - Un achat groupé des tickets de bus et d'avion concernant les thèmes de l’interculturalité, de afin de réduire les prix. la migration et de la poursuite du travail du réseau. 27 Participant-e-s allemand-e-s Aukslat-Bölk Cornelia TIO-Qualifizierungsprojekt Bocheinski Boris Clever e.V. [email protected] [email protected] Boetzel Heidrun IKAB-Bildungswerk e.V. [email protected] Bruhat Agathe Clever e.V. [email protected] Daniel Rebecca [email protected] Dautreppe Marion Behinderung und Entwicklungszusammenarbeit e.V. (bezev) Gustav Stresemann Institut (GSI) Dengiz Ferit Lebenswelt Berlin [email protected] Deertz Helle [email protected] Erdmann Sarah Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) Internationaler Bund Gaudan Sophie Gbaguidi Christel Interkulturelle Animateurin / Animatrice interculturelle Initiative Arts Vagabonds Deutschland Gerhardt Antje Young Arts Neukölln [email protected] Giering Marion GskA Outreach [email protected] Holz Laura [email protected] Jagiello Elzbieta Etudiante et acompagnatrice de Helle Deertz / Studentin und Begleiterin von Helle Deertz TIO-Qualifizierungsprojekt Kaisari Tita Zeitpfeil [email protected] Klippert Simon Bapob e.V. [email protected] Kuntz Silvia Echo Kamerun e.V. [email protected] Lebiedzińska Joanna Europejski Instytut Demokracji [email protected] Le Brequier Elise Institut Français Sarrebruck [email protected] Limbach Bianca Wir gestalten e.V. [email protected] Mombet Clarisse CFHE / Zeitraum Berlin [email protected] Mokrani Seid Atelier Kuso [email protected] Normann Ilka Kulturnetzwerk Neukölln [email protected] Ouadreogo OmerIdrissa Daniel Abed Deutschland e.V. Echo Kamerun e.V. Rathfelder Burkhardt Ina [email protected] [email protected] [email protected] Clever e.V. [email protected] Schleiser Tatjana [email protected] Surmely Alban Studentin der Europa-Universität Viadrina La Ménagerie e.V. Synycia Fanny Arbeiterwohlfahrt (AWO) Hannover [email protected] Töpfer Frank Jugendhilfe Cottbus e.V. [email protected] Yameogo Viviane Abed Deutschland e.V. [email protected] Pichert Pranke Europa Beratung [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 28 Participant-e-s français-es Averland Christopher Foyer des Jeunes Travailleurs de la Mie de Pain Association des Paralysés de France (APF) Ville des Ulis [email protected] Bedel Sophie Benikene Ouamar Dikki Berkane Association Champigny Prévention (ACP) Conseil National des Missions Locales (CNML) Entr'aide [email protected] BrardGuillet Camara Karine Cassé Abdoulaye Association Cœur d'Afrique et d'Ailleurs Association Champigny Prévention (ACP) Génériques [email protected] Chalabi Leila Clément Sarah Colleville Christine Maison de l'Europe des Yvelines Lycée Louis Blériot [email protected] Dejaune Murièle Dieye Thioya [email protected] Mamadou RTF Regard de Tambacounda en France Espoir 18 Doucara Ducreau Martin Frères Poussières [email protected] Dufour Philippe [email protected] Flason Sabrina Guidet Jérôme Haddad Patrick Mission locale de Clichy la Garenne Association Champigny Prévention (ACP) Association des Paralysés de France (APF) Frères Poussières Hammoudi Rachid CRACS [email protected] Kabengele Ben-Hur Dynamique Emploi Evry [email protected] Louis Helene Itineraire international [email protected] Lenssen Mona [email protected] Letellier Pierre-Eric Office franco-allemand pour la Jeunesse / Deutschfranzösisches Jugendwerk Gongle Masrour Abdelaziz MJC Alienor d'Aquitaine [email protected] Michon Bruno ESTES [email protected] Mokrani Seid Atelier Kuzo [email protected] Mousny Kevin A Coup D'Zik [email protected] Ndiaye Ibrahima [email protected] Remache Kamel Fédération Nationale des Associations Franco - Africaines Mission locale de Taverny Schmit Marlène [email protected] Wone Rose Marie Zerbini Annick Association Champigny Prévention (ACP) Fédération Nationale des Associations Franco - Africaines Lycée Louis Blériot Mohamed [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 29 Invité-e-s lors de l‘ouverture (Dr.) Bahr Andreas Lektor für Französisch an der Europa-Universität Viadrina / Lecteur de Français à l'université européenne Viadrina Berger Elisabeth Leiterin des Referates „Interkulturelle Aus -und Fortbildung“ des DFJW / Chef du bureau "Formation interculturelle" de l‘OFAJ Bollmann Sören Projektleiter des Frankfurt-Slubicen Kooperationszentrums / Chef de projet au centre de coopération Francfort-Slubice Goethe Astrid Geschäftsführerin des Internationalen Bundes Berlin-Brandenburg / présidente de Internationaler Bund Berlin-Brandebourg Kockrow Gabriele Senatsverwaltung für Bildung, Jugend und Wissenschaft / Sénat de Berlin responsable de l'éducation, de la jeunesse et des sciences Kościńska Małgorzata Leiterin der beruflichen Bildung Zespół Szkół Ekonomiczno-Rolniczych w Slubicach / Directrice de la formation professionnelle de l'école Zespół Szkół Ekonomiczno-Rolniczych w Slubicach Krystkowiak Małgorzata Ausbilderin an der beruflichen Schule Zespół Szkół Ekonomiczno-Rolniczych w Slubicach / Formatrice à l'école professionnelle Zespół Szkół Ekonomiczno-Rolniczych w Slubicach Kubicz Grażyna Lehrerin an der Schule Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy / Enseignante à l'école Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy Kumecka Anita Dokumentationszentrum Frankfurt (Oder) / Centre de documentation de Francfort (Oder) Nuyken Janine Vizepräsidentin für Lehre und das Collegium Polonicum, Europa-Universität Viadrina / Vice-présidente pour l’enseignement et le Collegium Polonicum à l’université européenne Viadrina Pfeiffer Heidi Programmgeschäftsführerin des Internationalen Bundes Frankfurt (Oder) / Directrice des programmes de Internationaler Bund Francfort (Oder) Polley Ulrike Presse- und Öffentlichkeitsarbeit der Europa-Universität Viadrina / Chargée de communication presse à l’université européenne Viadrina Quast Mario Referent für Internationale Beziehungen der Stadt Frankfurt (Oder) / Chargé de des relations internationales de la Ville de Francfort (Oder) Schiffauer Werner Professur für Vergleichende Kultur- und Sozialanthropologie der EuropaUniversität Viadrina / Professeur d’antropologie sociale et culturelle comparée à l’université européenne Viadrina Schreier Michaela Programmgeschäftsführerin des Internationalen Bundes Neuenhagen / Directrice des programmes de Internationaler Bund Neuenhagen Stuchlick Sabine Gleichstellungs- und Behindertenbeauftragte der Stadt Frankfurt (Oder) / Chargée de l’égalité et des personnes en situation de handicap Ville de Francfort (Oder) Szmajda Sylwia Ausbilderin an der Schule Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy / Formatrice à l'école Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy Waszczuk Jolanta Leiterin der Schule Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy / Directrice de l'école Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy 30 Équipe organisatrice Cauet Nicolas DFJW / OFAJ Diederichs Borris DFJW / OFAJ Dubois Ramona Internationaler Bund Frankfurt (Oder) Fangmann Florian CFB Gay Géraldine CFB Kalischer Maike CFB Meunier Margot CFB Meynier Elisa CFB Overdyck Stephan Dolmetscher / Interprète Prystasz Katarzyna Internationaler Bund Frankfurt (Oder) Renner Beate Dolmetscherin / Interprète Thauvin Garance Freie Trainerin und Dolmetscherin / Formatrice et interprète indépendante Thum Henrike CFB 31 Fiche de présentation des institutions et des référent-e-s Internationaler Bund (IB) est l’un des plus grands prestataires du travail social et de jeunesse en Allemagne : plus de 11 000 salarié-e -s dans 700 dispositifs répartis sur 300 municipalités accompagnent environ 350 000 jeunes et adultes dans leur insertion professionnelle et sociale. L’accompagnement, la formation et la coopération sont les maîtres mots du travail de IB. www.internationaler-bund.de Le Centre Français de Berlin (CFB) est un centre culturel francoallemand dont l’objectif est de contribuer à l’esprit européen dans les domaines de la jeunesse, de la formation et de la culture. Le CFB organise des rencontres internationales de jeunes, coordonne le programme d’échange scolaire « Voltaire » de l’OFAJ, accompagne des jeunes adultes en insertion professionnelle dans le pays partenaire et anime le réseau de professionnel-le-s du travail de jeunesse « Diversité et Participation ». Il propose également un programme culturel dans sa salle de spectacle et de cinéma. www.centre-francais.de L’Université européenne Viadrina, fondée en 1991, propose des formations internationales et interdisciplinaires en droit, en études culturelles et en sciences économiques. Elle s’est donnée pour mission de favoriser la coopération internationale et compte actuellement 180 partenariats universitaires étendus dans le monde entier. www.europa-uni.de L'Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) a pour mission d'approfondir les liens qui unissent les enfants, les jeunes, les jeunes adultes et les responsables de jeunesse des deux pays. A cet effet, il contribue à la découverte de la culture du partenaire, encourage les apprentissages interculturels, favorise les mesures de qualification professionnelle, renforce les projets communs d'engagement citoyen, sensibilise à la responsabilité particulière de la France et de l'Allemagne en Europe et incite les jeunes gens à apprendre la langue du pays partenaire. L’OFAJ est un centre de compétence pour les Gouvernements des deux pays. Il joue un rôle de conseiller et d'intermédiaire entre les collectivités locales et territoriales ainsi qu'entre les acteurs/trices de la société civile en France et en Allemagne. www.ofaj.org La Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS) se charge au niveau régional du respect des directives gouvernementales dans les domaines de la Jeunesse, du Sport et de la Vie Associative. La DRJSCS soutient le réseau « Diversité et Participation » en cofinançant les réunions annuelles. www.ille-de-france.drjscs.gouv.fr 32 Les missions locales pour l'insertion professionnelle et sociale des jeunes (couramment appelées missions locales) sont, en France, des organismes chargés d’aider les jeunes entre 16 et 25 ans à résoudre l’ensemble des problèmes que pose leur insertion professionnelle et sociale. Elles ont été créées par ordonnance en mars 1982 à la suite du rapport de Bertrand Schwartz (septembre 1981). La mission locale de Taverny se situe en Ile-de-France et est membre fondateur du réseau « Diversité et Participation ». www.mission-locale-taverny.fr L’Office germano-polonais pour la Jeunesse (DPJW), fondé en 1991 sur le modèle de l’OFAJ, est une organisation internationale qui finance des projets germano-polonais ou trinationaux pour favoriser l’apprentissage interculturel. Thomas Hetzer est le chef du bureau des échanges extrascolaires et a représenté le DPJW lors de cette rencontre. www.dpjw.org Marlène Schmitt est directrice pédagogique de l’Association Champigny Prévention (ACP) et travaille auprès des jeunes de Champigny-surMarne. http://acp-prevention-specialisee-94.fr/ Elise Le Bréquier est gestionnaire du centre d’examens DELF/DALF du programme culturel de l’institut Français de Sarrebruck. Elle participe au projet pilote franco-allemand pour la mobilité internationale des personnes en situation de handicap. http://www.institutfrancais.de/ saarbruecken/ Rebecca Daniel est responsable du programme de volontariat "weltwärts alle inklusive" à l’association Behinderung und Entwicklungszusammenarbeit e.V. (Bezev). L’association Bezev s’engage pour que les personnes en situation de handicap participent de façon égale aux programmes humanitaires de développement pour un monde plus juste et plus social. http://www.bezev.de/ Créée en 2001, la Maison de l'Europe des Yvelines est une association de loi 1901, membre de la Fédération Française des Maisons de l'Europe. Lien entre la société civile et l'Union européenne, la Maison de l'Europe intervient comme initiateur pilote ou partenaire de projets européens, afin de sensibiliser le grand public aux enjeux européens. C'est un relais de proximité entre les institutions européennes et le citoyen. La Maison de l'Europe des Yvelines était représentée par Christine Colleville, coordinatrice administrative et membre de longue date du réseau « Diversité et Participation ». http://www.maisoneurope78.eu/ Garance Thauvin est animatrice, formatrice et conseillère interculturelle ainsi que traductrice-interprète. Elle travaille depuis de nombreuses années en freelance pour différentes structures du travail international de jeunesse. [email protected] Boris Bocheinski est membre du bureau de l’association Clever e.V. et chargé des projets franco-allemands et de formation à l’entreprenariat dans cette structure. http://www.cleverev.de/ 33
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Florian Fangmann (CFB)
Borris Diederichs (OFAJ)
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