Benoît Billotte - Benoit Billotte
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Benoît Billotte - Benoit Billotte
Benoît Billotte rue de la Navigation, 05 1201 Genève - Ch tél. +41 (0)79 564 82 95 [email protected] www.benoitbillotte.fr Dossier artistique: Ma pratique artistique se caractérise par l’importance du dessin qui n’est ni exclusif ni uniquement attaché support papier mais peut devenir impression, découpe, intervention au mur ou au sol et parfois même un objet. Mes recherches sont ouvertes et me confrontent à de nouveaux supports ou techniques et m’invitent parfois à collaborer avec des artisans ou des professionnels. Artiste arpenteur, je collecte informations et ressources documentaires, données chiffrées, scientifiques, ou techniques qu’ensuite je transcris, et traduis visuellement sans être littéral. Maniant alors les cartes, les flux et les statistiques, je propose un détournement formel et conceptuel de ces données objectives produites par notre société pour se donner des repères. Coupées de leur contexte, ramenées à leur pure abstraction elles deviennent des signes graphiques et poétiques aux interprétations ouvertes. Je cherche ainsi à énoncer et dénoncer les diverses formes de propagandes douces qui s’imposent à nous. La science et son obsolescence, la cartographie et ses relevés topographiques, les utopies urbanistiques et les formes d’architectures parlantes sont des champs privilégiés de la recherche artistique que je développe. Les dessins: Concrete Block, série de 10 dessin au béton sur papier 56 x 76 cm, ou sur le mur, dimensions variables, avril 2014. “Concrete Block” propose une sélection de cartes urbanistiques du début du 20ème siècle présentant des villes dites modernistes ou nouvelles (Washington, Canberra), des cités industrielles (Crawley, Houten), des villes portuaires (Boston) ou des villes historiques qui ont toutes connu une forte expansion (Berlin, Athènes) au début du XXème siècle avec le développement du béton. Ces villes peuvent prendre des formes d’une linéarité toute géométrique ou des courbes très organiques; allant du plan en damier, au plan radioconcentrique, en passant par le plan biparti. Le plan directeur de ces villes devient ici un véritable paysage de béton qui, réduit à son aspect graphique, offre une lecture non informative mais davantage ouverte à l’interprétation et à la dérive visuelle. Photo: Mauve Serra Photo: Carole Parodi Photo: Carole Parodi Mirabilia urbis Romae, adhésif de couleur, sur une circonférence d’environ 8 m, installation in-situ, juin 2013. Photo: Ciprian Buzila Mirabilia urbis Romae propose une relecture des cartes antiques et modernes de Rome. Elle rassemble les principaux axes antiques, le mur d’Hadrien ou encore les axes ferroviaires et militaires sur un même plan ou se superposent un ensemble de formes cercles carrés triangle qui soulignent un agencement géométrique possible de la ville. Les principaux axes relient les monuments antiques, religieux et publics de Rome souvent regroupés sous le terme de Mirabilia. Cette carte évoque Rome à différentes époques et marque l’importance particulière de l’agencement de ses monuments dans le tissu urbain. L’installation au sol sur une superficie d’environ 64 m2 permet au visiteur d’appréhender physiquement ce propos sur la ville éternelle. Ce dessin est à la base de la performance Sitting Lines d’Anne Rochat et Werner Rohner (documentation vidéo disponible). Portulan, dessin mural au graphite, 400 x 300 cm, installation in-situ, mars 2013. Photo: Marco Godhino Inspirée des anciennes cartes du XIVe dites nautiques, ce tracé au graphite redessine une map monde où seules les zones maritimes sont parcourues d’axes. Portulan revisite les conventions cartographiques et donne par simplification un dessin invitant à la dérive et à l’ailleurs. L’absence d’échelle brouille nos repères et ouvre aux interprétations allant de l’astronomie au réseau en passant par le filage. Wind drift, sable et colle, 450 x 1300 cm, installation in-situ, janvier 2013, commande et production Centre Pompidou-Metz Photo: Centre Pompidou-Metz, janvier 2013 © Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Archi tectes, avec Philip Gumuchdjian Architects pour la conception du projet lauréat du concours / Metz Métro pole / Centre Pompidou-Metz / Photos Rémi Villaggi Wind Drift propose un détournement formel et conceptuel des données objectives, flux et statistiques, que la société produit pour se donner des repères. Coupées de leur contexte, elles sont ramenées à leur pure abstraction et deviennent des signes graphiques et poétiques aux interprétations ouvertes. Une topographie du vent, élément par essence insaisissable, est ici recomposée. S’inspirant de cartes réelles, Wind Drift présente la trêve impossible du vent suspendu dans sa course, traduit dans la carte en flèches tourbillonnant comme un essaim ou un vol d’étourneaux. Le sable, élément charrié par le vent, est utilisé pour matérialiser les lignes de force du souffle, l’incertitude et l’impermanence d’un mouvement. Dessin préparatoire Wind Drift. Château de sable, dessin au sable sur le mur, 60 X 350 cm chacun, installation in-situ, septembre 2012. Photo: Sonia Chanel. Château de sable présente des bâtiments aux silhouettes en perpétuelle extension. Cette soif de hauteur, proche de l’acte démiurgique, est expression de pouvoir et de supériorité. L’ossature et l’alternance des surfaces vitrées constituent alors des « mur-rideaux » aux lignes graphiques fortes qui accentuent l’élévation de l’édifice. Une dynamique ascendante, tant optique que physique, ne cesse d’étirer la construction. Des colosses aux pieds d’argile semblent alors se multiplier dans les mégalopoles contemporaines. Château de sable, par le matériau utilisé, rappelle que toute chose se désagrège et que l’érosion des roches comme celle des grattes ciel, et finalement de nos espaces de vie, est immuable. Les grains de sable sont les restes, les ruines d’un monde qui n’est déjà plus, tout comme ces édifices qui tôt ou tard reviendront à l’état de poussière et dont seul une imagerie subsistera. Sunline, craie sur peinture ardoise, 120 x 1014 cm, installation in-situ, janvier 2011, production 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, Metz Photo: 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, janvier 2011 © Rémi Villaggi. Un tableau noir et un dessin à la craie : les coordonnées et les repères ont disparu ; l’espace s’ouvre, infini et libre; une sinusoïde traverse le plan. Échappée de quelque graphique mathématique, la courbe donne une impression de savoir et d’autorité. Elle incarne une vérité. Mais laquelle ? Ligne du Soleil… Depuis la Terre, c’est en mesurant le nombre de taches sombres visibles à la superficie de l’astre solaire que l’on se rend compte de son activité. Celle ci varie selon une périodicité de 11,2 ans. Les cycles se répètent, similaires mais jamais identiques. Les chiffres collectés depuis 1761 deviennent une frise qui dresse un portrait décalé et énigmatique du Soleil. Deux cent cinquante années d’activité (vingt-quatre cycles) sont résumées en quelques centimètres. Rien pour ainsi dire, à l’échelle de l’astre. Les objets: Patterns paternes, suite de 12 découpes sur hostie, 13 cm de diamètre chacune, socle en accier 254 x 35 x 21 cm, série unique juin 2013. Patterns paternes collecte différents plans centrés d’églises catholiques essentiellement romaines. Certains se rapprochent davantage du plan rayonnant ou polygonal, mais tous se retrouvent ici inscrits dans le cercle de l’hostie. Le plan dessiné en réserve, par l’absence de pâte, présente les bases d’une forme en volume comme si nous avions le début d’une élévation 3D. La découpe donne à l’hostie un aspect proche de la dentelle. Les motifs géométriques se transforment en patterns aux formes facilement reconnaissables et rassurantes. Scénographie architecturale pour narration urbaine, découpe de carton et mpression 3D en plastique blanc poli, 30 x 25 x 35 cm chaque ensemble 4 ensembles uniques juin - aôut 2013. Scénographie architecturale pour narration urbaine présente un ensemble de différents modèles réduits inspirés de monuments dit mineurs à cause de leurs formes architecturales (formes simples souvent proches du volume géométrique). Ces monuments pour la plupart inspirés des mausolées, des monuments funéraires ou votifs se retrouvent dans l’antiquité la Renaissance ou l’époque fasciste. Cet ensemble constitue un répertoire de formes et d’objets présentés comme les personnages d’une histoire urbaine, d’un théâtre architectural. Chacune de ces architectures que nous pouvons qualifier de «parlantes» endossent ici le rôle d’un personnage imaginaire. Un acte ou une scène peut être alors imaginé pour chacun de ces protagonistes urbains. Axonométries, verres colorés, sérigraphie sur verre et plomb, 80 x 105 x 15 cm en collaboration avec Glass-Fabrik pièce unique 2012 - 2013, Axonométries propose une représentation d’un projet de construction. A mi chemin entre plan d’architecte et vue déformée par une perspective en axonométrie, ce vitrail joue sur les codes visuels des projets urbanistiques. Le choix du verre et plus spécifiquement du vitrail transforme cette représentation initialement technique et utile en un objet décoratif accentué par le cadre composé de verres colorés. L’importance donnée aux couleurs et l’accentuation de la vue en perspective est largement inspirée des vues axonométriques de Van Doesburg. Plaque Pioneer (version beta), plaque en plomb moulée, 23 X 17 cm multiple de 12 exemplaire en collaboration avec l’atelier Ergastule de Nancy, septembre 2011. Ce multiple est un remake de la plaque de Pioneer envoyée dans l’espace en 1972. Il revisite de manière anachronique les informations scientifiques gravées sur cet artefact. Certains de ces éléments, comme notre système solaire, ont déjà été remis en cause Les données scientifiques peuvent en effet évoluer, être complétées, être modifiées ou s’avérer erronées au fil du temps. Dans cet esprit d’obsolescence de la science, Plaque Pionner (version beta) reprend des théories ou des représentations scientifiques qui n’ont plus court. Elles semblent aujourd’hui totalement incongrues et absurdes mais ont été largement diffusées et tenues pour exactes quelques siècles auparavant (la théorie d’une Terre creuse, les signes alchimiques, la représentation du squelette dans des positions théâtrales....). Dessin de la Plaque Pioneer (version beta). Crystal House in the mountains, série de module en verre de 30 cm à 5 cm de hauteur sur 6 cm de côté, en collaboration avec Glass-Fabrik et le CIRVA, acquisition du Mudac Lausanne. pièce unique, août 2011. A mi-chemin entre élément minéral (roche prismatique) et forme architecturale, Crystal House in the mountains est une série de modules en verre de hauteur différente qui jouent sur les modes d’assemblages et les jeux de transparence. Une forme est multipliée et agencée en une structure dynamique pouvant s’approcher d’un plan de ville, d’une chaîne de montagne ou d’une colonne de quartz. La géométrie régulière avec des angles nets est contre balancée par une pointe arrondie à chaque fois légèrement différente proche du rendu organique. Essentiellement inspiré des recherches de l’architecte Bruno Taut et du poète Paul Scheerbart avec la Chaîne de verre, ce travail s’apparente à un modèle, une maquette en devenir oscillant entre combinaison naturelle et projection humaine. Architectone, série de module découpé dans du bois balsa, 11cm de haut sur environ 7,5 cm de large série unique, mai 2011. Suite à une lecture de New York Délire de Rem Koolaas, je me suis intéressé aux «architectures sculptures». Plus précisément j’ai sélectionné différentes constructions des XXe et XXIe siècles présentant des formes géométriques particulières pouvant parfois être rapprochées de l’architecture révolutionnaire, avant gardistes ou quasi fantastique. Proche de la sculpture, chaque pièce est débitée dans un carré de bois de même format (11cm de haut sur 7.5 cm de côté). Les bâtiments sont ainsi tous ramenés à la même échelle. Ceci permet une mise à niveau de chaque architecture pour une meilleure appréciation et comparaison de leur forme globale. Les buildings deviennent de simple forme géométriques pouvant évoquer certaines sculptures minimales. Framework for trade, impression couleur sur soie 90 x 90 cm, 3 exemplaires + 1 exemplaire d’artiste, juin 2010. Le carré de soie est l’accessoire vestimentaire par excellence. Il permet d’accorder une tenue tout en soulignant une personnalité et fait partie intégrante du costume de nombreuses professions (hôtesse de l’air, agent d’accueil, avocate, conseillère financière...). Son histoire est également liée aux premiers échanges commerciaux mondiaux et à la Route de la Soie, reliant l’Asie et l’Europe depuis le IIe siècle av. J.-C. Avec Framework for trade, le foulard devient le support de planisphères où se dessinent les principaux éléments graphiques relatifs aux échanges internationaux. Une série de flèches, de points ou de lignes aux couleurs vives apparaissent à leur surface. On y distingue alors, à l’échelle mondiale, les flux migratoires, de marchandises ou encore les grandes places financières. Elément d’apparat et source d’information géo-économique, Framework for trade se porte tout comme il se lit. Les impressions et animations: Organicisme, une animation Flash, 3 min édition 2014 à 5 exemplaire + 1 exemplaire d’artiste visible sur ce lien http://www.benoitbillotte.com/travaux/2014/Organicisme_BBillotte.swf avril - mai 2014. Issue de la pensée philosophique, l’organicisme affirme que la réalité est mieux comprise comme un tout organique. Il est fréquent d’assimiler des éléments comme la société humaine à un organisme, les humains à ces cellules, les villes à des structures biologiques en croissance. De ce point de départ l’animation Organicisme rejoue, à l’échelle de la boite de pétri, la mise en culture de ville à l’instar de micro-organismes. Le coeur de la ville se développe à partir de ses premiers axes de circulation, puis s’étend au fur et à mesure comme une cellule en expansion. Les rues, les artères se multiplient et grandissent au rythme d’une croissance biologique. Les quatre cultures cylindriques permettent une comparaison entre le développement des villes et leur forme. On peut observer aussi bien Shenzen, Astana, Vienne que Rome, chacune ayant ses spécificités urbanistiques et de mutations architecturales. still screen animation: Affiche Quartier Général - Centre d’art contemporain, tirage laser pour affichage SGA F4, 90 X130 cm, mai 2014. L’affiche a été créée dans le cadre de l’appel à participation Quartier Général - Centre d’art contemporain à La Chaux-de-Fonds pour une présentation dans l’espace publique. Elle s’inspire du thème de « quartier général » non pas d’une manière formelle ou conceptuelle mais plus comme une évocation. Un quartier général est un lieu de repli, une place stratégique cachée des autres, permettant l’observation d’un territoire et la planification d’une stratégie, de futures actions. Inspirée des films de sciences-fictions mais aussi des projections scientifiques et militaires des années 70 et 80, cette affiche présente la Lune comme le site d’un quartier général par excellence. La forme de l’astre est dessinée par ses cratères, lieux où l’on a souvent projeté des campements ou lieux de replis. A mi chemin entre science-fiction et étude astronomique, cette proposition relève un territoire inaccessible physiquement mais que tout le monde a pu imaginer, voire s’y projeter. Somnia forma urbis, sérigraphie noir, 65 x 50 cm 12 exemplaires + 3 exemplaires d’artiste et une animation Flash avec une piste audio, 6 min édition 2013 à 5 exemplaire + 1 exemplaire d’artiste visible sur ce lien http://www.benoitbillotte.com/travaux/2013/SomniaFormaUrbis_BBillotte.swf mai - août 2013. Somnia forma urbis prend comme point de départ la publication Il Campo Marzio de Piranèse (1762) dans lequel il redessine les plans de la Rome Antique. Cette ville n’est qu’une projection possible de ce que fut la Rome éternelle. Chaque bâtiment, après avoir été isolé et redessiné, est agencé de manière libre avec les autres éléments architecturaux, tel un puzzle. Une ville, proche d’une constellation ou d’une station spatiale, se met alors en place et s’étend inlassablement dans le plan. Sa forme modulaire et orthogonale peut notamment rappeler la Villa Adriana de Tivoli. L’animation propose une déambulation dans cette ville songe. A la manière d’un scan, un oculus balaye les différents bâtiments sans pour autant en donner une vue complète. Proche de la frustration, ce parcours urbanistique partiel ouvre sur une contemplation où chacun peut y projeter sa propre ville rêvée. still screen animation: Apollo / Futuro, montage photo numérique, tirage en sérigraphie, 12 exemplaires + 3 tirages d’artiste, 57.5 X 41 cm 2012 - 2013. Apollo / Futuro est un montage photo reprenant les trois astronautes de la mission Appolo 1 en train de prier devant leur module lunaire. Ce dernier est ici remplacé par la Maison Futuro conçue par Matti Suuronen et connue pour ses formes circulaires proches d’une soucoupe volante. A mi chemin entre hommage et montage de science-fiction, cette sérigraphie fait se rencontrer deux mondes distincts présentant tout de même des ressemblances ou des métonymies de formes. La perception de la photo est dès lors déformée, et se joue des repères et des codes de lecture. Une rencontre improbable entre conquête spatiale, révolution architecturale et ferveur religieuse se donne ainsi à voir et à décrypter. Cadre enchanteur, Un tour du monde pour 0.01672 euros , série de 19 numérique impressionscouleur, numériques couleurs, format carte postale, A6 impression décembre 2008.+ 3 tirages d’artiste, format papier A0, 12 exemplaires octobre 2008. Une somme de 10 euros est convertie en 53 monnaies sur un site Internet de change sans frais. Par le biais d’outils informatiques et de leur caractère immédiat, un tour du monde a put être effectué en moins de deux heures sans même bouger de son siège. Ce voyage virtuel, dans un réseau économique mondialisé, souligne la rapidité des flux financiers et leur immatérialité. Proche d’une poésie du déplacement, cette planche offre tant une esthétique graphique qu’une portée symbolique. détail de la mise en page. planche complète. Benoît Billotte rue de la Navigation, 5; 1201 Genève - CH [email protected] www.benoitbillotte.com né le 30/12/1983 à Metz - Fr vit et travaille à Genève depuis 2008 EXP OS ITION S PE RSON N E L L E S 2014 2013 2011 2010 2009 2008 2007 - Concrete Block, Studio Sandra Recio, Genève, Ch. - Mirabilia, Laboratoire d’expression élastique, Metz, Fr. - Somnia forma urbis, Milkshake Agency, Genève, Ch. - Mirabilia urbis Romae, Screen Space gallery, Melbourne, Au. - Borrow my studio, Daan Noppen’s studio, Amsterdam, Nl. - Cherche la rose, Parc Saint Léger, Centre d’art contemporain, Pougues-les-Eaux, Fr. - Vivarium, galerie Stargazer, Genève, Ch. - Trait de taille *, Centre culturel français, Timisoara, Ro. - Variables, atelier, Montrouge, Fr. - Inauguration de l’OMAC – organisation mondiale de l’art contemporain, espace kugler, Genéve, Ch. - Crashtest, espace LX5, Luxembourg ville, Lx. EXP OS ITION S C OL L E C TIV E S SE L ECT ION 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2014 2013 2012 - Monument, Musée des Beaux Arts - Calais et Frac Basse Normandie - Caen, Fr. - Suivre les lignes, Laboratoire d’expression élastique, Metz, Fr. - aliquid mirari, Piano Nobile, Genève, Ch. - exposition collective, galerie 14, Luxembourg ville, Lx. - Utopie Picturale 2, Usine Kugler, Genève, Ch. - Spazi Aperti * , académie roumaine, Rome, It. - Le Verre Vivant * , collection d’Art verrier contemporain, Mudac, Lausanne, Ch. - The End * , collectif Deriva, See Studio, Paris, Fr. - Re-Transcultures, collectif P4, Recycl’Art, Bruxelles, Be. - Autonomia , 11 bienal de artes mediales, invitation Frac Lorraine, Santiagi du Chili, Cl. - Spazi Aperti * , académie roumaine, Rome, It. - Une brève histoire des lignes * , Centre Pompidou-Metz, Fr. - Bourses Fonds Berthoud, Lissignol-Chevalier et Galland, c.a.c., Genève, Ch. - Totalité Vécue 2, collection de multiples d’Ergastule, POCTB, Orléans, Fr. - The material feat *, espace Labo avec Glass-Fabrik et le Cirva, Genève, Ch. - Overgamed, collectif NotOnlyKidsPlay, Villa Dutoit, Genève, Ch. - Totalité Vécue, collection de multiples d’Ergastule, Espace Adagio, Thionville, Fr. - Elephantiasis, espace d’art contemporain Standard Deluxe, Lausanne, Ch. - Concours fédéral d’art 2011, Swiss Art Awards, Bâle, Ch. - Prix d’Art Robert Schuman *, Luxembourg ville, Lx. - Geste serpentine et autres prophéties *, Frac Lorraine, Metz, Fr. - Moving Worlds - Roundabout II *- Triennale Jeune Création, Luxembourg ville, Lx. - Bourses Kiefer Hablitzel * , Swiss Art Awards, Bâle, Ch. - Drawing time - Le temps du dessin *, Musée des Beaux-Arts de Nancy, Fr. - Prix d’Art Robert Schuman *, Metz, Fr. - Version Bêta, Centre pour l’Image Contemporaine, Genève, Ch. - Sombres Desseins / Dark Designs *, avec la Maison d’Ailleurs, Yverdon-Les-Bains, Ch. - Sharing common playground *, LX5 et le collectif syntosil, Esch-Belval, Lx. - Jeune création européenne, Biennale itinérante d’art contemporain, Montrouge, Fr. - Source Froide, Kunstraum Wacheturm, Zurich, Ch. - 52em Salon d’art contemporain * de Montrouge, Fr. - Liste 06, galerie art contemporain Nosbaum & Reding, Bâle, Ch. * e xposit ion a v e c c a t a logue R E S I DE NC E S, PRIX 2014 2012- 2013 2011 2010 2008 - prix Act Artl, Genève, Ch. - résidence à l’Institut Suisse de Rome, It. - résidence atelier au CIRVA de Marseille avec Glass-Fabrik, Fr. - résidences secondaires du Parc Saint Léger centre d’art contemporain, Fr. - prix Kiefer Hablitzel, Swiss Art Awards, Bâle, Ch. - atelier/résidence alloué par la ville de Montrouge, Fr. F OR M AT ION 2006-2008 2006 2004 - Postgrade Nouveaux Médias, HEAD, Haute Ecole d’Art et de Design, Genève, Ch. - DNSEP option art, ESAL, Ecole supérieure d’art de Lorraine, Metz, Fr. - DNAP option art, ESAL, Ecole supérieure d’art de Lorraine, Metz, Fr. A C T IV I TE S PROFE SSION N E LLES depuis 2013 depuis 2012 2009 - 2012 2010 - 2012 2008 - 2011 depuis 2009 2009 - membre de l’association Art sans rdv, membre de l’équipe de travail, Genève, Ch. - co-responsable du module médiation prospective avec Claude-Hubert Tatot au sein du master TRANS - enseignement et médiation de la HEAD Genève, Ch. - assistant master TRANS - enseignement et médiation au sein de la HEAD, Genève, Ch. -responsable du module Espace public - Espace privé pour les Bachelor 1, l’IMUS - Institut demanagement de l’Université de Savoie, Annecy, Fr. - membre de l’équipe de rédaction de la revue en ligne Daté.es, Genève, Ch. Bourse pour médiateur en art contemporain, ville de Genève, 2009 - accueil et service au public, guide volant au Mamco - Musée d’art moderne et contemporain de Genève, Ch. - intervenant plasticien en milieu scolaire pour le centre d’art contemporain la Villa Te x t e s d e r é f é r e n c e : Wind drift, 2013, sable et colle, 450 x 1300 cm, commande et production Centre Pompidou - Metz. Maniant les cartes, les flux et les statistiques, Benoît Billotte propose un détournement formel et conceptuel de ces données objectives que la société produit pour se donner des repères. Coupées de leur contexte, elles sont ramenées à leur pure abstraction et deviennent des signes graphiques et poétiques aux interprétations ouvertes. Pour Une brève histoire des lignes, l’artiste recompose une topographie du vent, élément par essence insaisissable. S’inspirant de cartes réelles, il présente la trêve impossible du vent suspendu dans sa course, traduit dans la carte en flèches tourbillonnant comme un essaim ou un vol d’étourneaux. L’artiste utilise le sable, élément charrié par le vent, pour matérialiser les lignes de force du souffle, l’incertitude et l’impermanence d’un mouvement. Hélène Guénin Co-curatrice pour l’exposition Une brêve histoire des lignes, Centre Pompidou-Metz 2013. Sunline, 2010, craie sur peinture ardoise, 120 x 1014 cm, production Frac Lorraine Un tableau noir et un dessin à la craie : les coordonnées et les repères ont disparu ; l’espace s’ouvre, infini et libre ; une sinusoïde traverse le plan. Échappée de quelque graphique mathématique, la courbe donne une impression de savoir et d’autorité. Elle incarne une vérité. Mais laquelle ? Ligne du Soleil… Depuis la Terre, c’est en mesurant le nombre de taches1 sombres visibles à la superficie de l’astre solaire que l’on se rend compte de son activité. C’est en Asie, il y a plus de 2000 ans, que ces taches ont été pour la première fois relevées. Depuis, l’astronomie moderne a permis de les explorer, voire d’anticiper leur apparition et disparition. Grâce aux astronomes Samuel Heinrich Schwabe et Johann Rudolph Wolf, on sait en effet que leur nombre varie selon une périodicité de 11,2 ans. Les cycles se répètent, similaires mais jamais identiques. S’emparant des données chiffrées collectées depuis 1761, Benoît Billotte en fait une frise qui dresse un portrait décalé et énigmatique du Soleil. Deux cent cinquante années d’activité (vingt-quatre cycles) sont résumées en quelques centimètres. Rien pour ainsi dire, à l’échelle de l’astre dont l’espérance de vie est évaluée à plus de 12 milliards… Et la ligne se poursuit potentiellement à l’infini : vers la gauche hors d’atteinte de l’homme non encore apparu ; vers la droite dans un futur que l’on peut, si peu, imaginer. Il y a encore quelques mois, la communauté scientifique s’alarmait du prolongement anormal de la période d’inactivité du Soleil (coresponsable dans le passé du Petit âge glaciaire); des astronomes américains prévoyaient même la disparition complète des taches pour 2015. Depuis, son activité a repris et l’on s’inquiète déjà de ses trop fortes répercussions sur le champ électromagnétique terrestre… L’histoire n’est pas la même selon le repère qu’on adopte. L’infini petit et l’infini grand se rejoignent : cette ligne du Soleil est son électrocardiogramme. En chiromancie, la ligne du Soleil est une ligne de la main liée à la réussite et au succès. D’un revers de manche, elle peut ici disparaître. Effacée. Tout est aléatoire, rien n’est parfait : Sunline est une invitation à changer nos modes de voir et de penser, une incitation à nous laisser dériver… Eléonore Jacquiau Chamska Coordinatrice des expositions et de la communication, Le Geste Seprpentine Frac Lorraine 2011. 1- Si on les nomme « taches », ces superficies n’en mesurent pas moins, pour les plus grandes, plusieurs dizaines de milliers de kilomètres. Elles se caractérisent par une température inférieure et une activité magnétique plus forte que sur le reste du globe solaire. Prix d’art Robert Schuman 2011. Si Benoit Billotte est un arpenteur, c’est dans les méandres du gigantesque espace d’informations et de ressources documentaires que constitue Internet. On pense alors à Aby Warburg qui disposait sur de grands panneaux des centaines de documents, et dont les mises en regard lui permettaient de créer des liens et des sens nouveaux. Si Benoit Billotte est un observateur attentif du monde qui l’entoure, c’est donc d’abord depuis la fenêtre de son ordinateur personnel, ou pour être plus précis, devant les innombrables fenêtres simultanées que celui-ci lui permet d’ouvrir, collectant, recoupant, accumulant sans relâche des informations, des données qu’il va tamiser, recomposer, organiser ; c’est la matière première d’un travail qui ne se satisfait pas des catégories classiques. Les concepts que Benoit Billotte recoupe dans ses œuvres trouvent leur résolution formelle dans une multiplicité de médiums qui ne sont pas tant dictés par la recherche d’un style et d’une signature que par la volonté d’imbriquer les œuvres dans divers systèmes de traduction. Framework for trade en est un bon exemple. Les imprimés de ces trois foulards de soie sont pour le moins inattendus… Loin des motifs habituels de l’industrie du luxe, ils proposent diverses cartographies du monde, sur lesquelles sont retranscrits les flux et les échanges internationaux. Plans, graphiques, schémas, sont le produit de données chiffrées censées traduire de manière objective la réalité du monde. Le glissement de ces données sur des foulards de soie crée pourtant une ambivalence sur la valeur d’usage, tant des outils vestimentaires, que des outils statistiques. Cet agencement crée une tension critique que l’on retrouve dans Vivarium, installation composée d’une carte, de 7 médailles gravées et de pousses de cocotiers. L’artiste évoque Wonderland, un archipel utopique, composé de 7 îles tout droit tirées de l’imaginaire disneyien. Chaque île correspond à un parc d’attraction, forme ultime de l’artifice et de la maîtrise absolue du monde, largement théorisée et concrétisée par Walt Disney lui-même. L’utopie de Benoit Billotte est davantage une dystopie, un monde drôle et séduisant mais définitivement sous cloche, où la maîtrise absolue de l’urbanisme et de l’architecture impose sa forme et ses usages au moindre espace de vie, de travail ou de loisir… La série de sculptures Architectone évoque là encore ce rapport de l’architecture à la maîtrise des idées, des formes, et par delà de l’espace public. Cette série de petites architectures reproduit différents bâtiments des XXème et XXIème siècles, que l’artiste a choisis pour leurs qualités plastiques indéniables. Leur échelle est rendu uniforme, créant ainsi un ensemble ludique, comme un jeu de construction ou un improbable échiquier dans lequel chaque module peut faire office de pion, déplaçable au gré des envies ou d’une stratégie de conquête du territoire. Le monde selon Benoit Billotte serait le lieu d’enjeux de pouvoirs complexes. Qu’ils soient traduits en statistiques, cartes, plans, architectures, il nous révèle également les diverses formes de propagande douces dans lesquelles nous évoluons… Monde de signes, d’information en continu, d’artifices plus ou moins cachés, de rêves de pacotilles, dans les ruines duquel il nous propose quelques outils de navigation. Marie Cozette Curatrice pour la sélectione messine Texte issu du catalogue Prix d’art kunstpreis Robert Schuman 2011. Prix Kiefer Hablitzel, Swiss Art Awards 2010. Forma incognita Imprimées sur des carrés de soie, les cartes mondiales des grandes places financières, des flux migratoires et des principaux échanges commerciaux ont un je ne sais quoi de familier et d’inquiétant tout à la fois. Ces motifs en deviennent même, pour peu qu’on les ait vus à Bâle lors des derniers Swiss Art Awards, entêtants. A la façon d’une fragrance couture puisant des notes contraires dans les registres de l’industrie pétrochimique et des fleurs de printemps, de l’impérialisme post-colonial et du train de Madame. Mais également comme la proposition singulière, déconcertante d’un artiste contemporain. L’installation de Benoît Billotte, Framework For Trade, peut se lire d’une part à l’aune de son obsession pour l’imagerie du contrôle et de l’institution, initiée avec grand fracas trois années plus tôt à Genève avec l’inauguration de son ONG, d’autre part dans la continuité des recherches qu’il mène depuis 2005, constituant patiemment, pièce à pièce, son répertoire formel. Deux productions, réalisées en 2008, me semblent emblématiques d’une attitude: sa série de cartes pop-up Credit Crunch, et la cyber-déambulation de son Tour du monde pour 0.01672 euros. L’artiste y évolue comme le promeneur discret d’un univers désincarné de cartes, de graphes et de flux, un sémionaute dérivant sans hâte dans l’idiosphère de l’économie mondialisée, étudiant ses codes et ses représentations. Aride au possible, cet environnement imaginaire révèle, au passage de l’artiste, une profondeur plastique de prime abord insoupçonnable : inertes, standardisées jusqu’à en être insipides, les motifs et les outils que l’artiste y repère prennent une consistance singulière et dévoilent d’étonnantes propriétés. A la manière d’un botaniste ou d’un anthropologue, Benoît Billotte les isole, les soupèse et les remet en jeu. Activés par le déplacement et la contextualisation, les effets des images qu’il utilise se structurent et deviennent sensibles, lisibles : ainsi la ligne irrégulière du taux de change du Tour du monde... fonctionne comme un pivot dimensionnel, faisant appel simultanément à l’élévation paysagère, rappelant la crête accidentée d’un cirque montagneux, et à la projection plane d’une carte routière. Associée au crash boursier de 2008, cette même ligne revêt dans Credit Crunch une dimension pittoresque, suggérant l’existence d’un folklore global et d’un continent imaginaire encore, à certains égards, sauvage. Fondées sur cette exploration, ses installations les plus récentes, Vivarium et Framework For Trade, témoignent quant à elles d’une étape nouvelle dans la pratique, intégrant un enjeu supplémentaire, dépassant le cadre de l’étude formelle ou encore du dessin. Les motifs y sont associés à des supports, créant ainsi des possibilités d’usage et des amalgames aux conséquences imprévisibles. La question de l’utopie, chère à l’artiste, y gagne une valeur programmatique, activable en tous temps et par tout un chacun : réarticulés, les signes suggèrent des possibilités relationnelles inédites. Peut-être même incongrues, comme une Yayoi Kusama croisant, dans les first d’un Concorde ou à l’ombre d’un champignon géant, Balenciaga. Lauro Foletti Texte issu du catalogue Swiss Art Awards 2010, Office fédéral de la culture, Suisse, 2010 Prix d’art Robert Schuman 2009. Le projet de Benoît Billotte, inauguré le 14 mars 2008 à Genève au siège de l’OMAC (Organisation mondiale de l’art contemporain) ou WCAO (World contemporary art organization) ouvre quelques pistes sur la nature polyvalente du travail de l’artiste. En effet, cette organisation non gouvernementale à but non lucratif nous plonge au centre de sa recherche artistique. Entre une envie d’organiser, de planifier, de prendre en charge, d’analyser, il aime jouer à des jeux de sens et d’écriture, ainsi qu’avec les structures de la pensée par les idées et surtout avec les concepts qui influencent nos comportements et valeurs humaines au quotidien. En y insérant des utopies et des facteurs fictifs en plein éblouissement, il s’intéresse aux images, aux mots et à leur apologie, à leur niveau de construction en passant par un processus de décontextualisation constant. Il rend ainsi aux images une lisibilité initiale qui nous alerte sur leur nature essentielle ou – à l’opposé – n’hésite pas à les rendre plus complexes par l’effet d’assemblage ou de superposition sans jamais dénaturer son concept de base. On retrouve ce procédé de croisement successif dans la série de dessins à l’encre de chine intitulée 29/10/08. Cet ensemble présente six journaux périodiques français du même jour qui se voient dépouillés de toutes leurs informations. Textes et images disparaissent et laissent apparaître la structure de base, la grille de lecture où ont été disposés les éléments typographiques. La totalité de la mise en page de chaque journal a été alors dessinée à chaque fois sur une seule et même surface. Cette unité de calcul s’apparente à un diagramme complexe de notre économie actuelle et non sans absurdité. Comme dans le projet OMAC les codes sont mis en abîme pour aboutir au plus essentiel de l’information. Mais ces expériences ne sont pas un but en soi, elles restent vivantes et dépendent de l’instant auquel elles sont réactivées, marquant ainsi un espace-temps mesurable. La mission de l’organisation consiste comme le dit l’artiste « à élaborer un système international équilibré et accessible de développement de l’art contemporain tant au niveau de sa création, de sa diffusion que de son statut face aux institutions privées, publiques, culturelles, sociales de tous les pays ». C’est dans le « souhait d’universalité » que Billotte porte un réel désir utopique de rendre l’art accessible aux différents peuples et cultures. Dans son Un tour du monde pour 0.01672 euros, il voyage dans un réseau économique mondialisé et comme d’autres conceptuels ayant procédé à des expériences identiques avant lui, c’est une certaine poésie du déplacement virtuel qui est sollicitée. Faire l’expérience de cette transition avec les outils informatiques contemporains change la temporalité et la nature du travail. Donc, de façon plus rapide que jamais auparavant, la somme de 10 euros a été convertie 53 fois en 53 monnaies différentes, le jeudi 30 octobre 2008 entre 15 heures et 16h42. Il lui reste après cette opération 9,98328 euros et en moins de deux heures cet argent a parcouru le tour de la terre, soit plus de 40 075 Km. Dans À la bonne heure, trois horloges indiquent l’heure à New York, Tokyo et Zurich. Celle du milieu, une pendule coucou, n’affiche pas, comme on pourrait le penser, l’heure de Zurich mais celle de Tokyo. Par des micro-détournements, l’artiste questionne l’origine même de notre identité, de notre monde maintenant complètement globalisé. Les traditions et autres mythes culturels se condensent dans une tentative de groupement dans Star dream catcher, animation vidéo où des fragments dispersés en forme de constellation dessinent une accumulation circulaire au centre de la surface noire amnésique dont la boucle recommence sans fin. C’est donc par une certaine recherche du déplacement invisible des idées et des concepts qui organisent nos sociétés que Benoît Billotte structure sa pensée. Il n’hésite pas à recourir à la mémoire collective, à des faits historiques ou scientifiques pour appuyer ses recherches. Tous ces procédés de travail liés au graphisme, au design et à une certaine mise en scène des formes n’est pas strictement rigide et générique puisque l’artiste y insère toujours une sorte de subjectivité personnelle, une trace qui déstabilise la lecture linéaire de l’ensemble qui la rend plus humaine et plus vivante. Marco Godinho Curateur pour la sélectione messine Texte issu du catalogue Prix d’art kunstpreis Robert Schuman 2009.