Exposition temporaire 2016 : Méheut, brodeur d`images

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Exposition temporaire 2016 : Méheut, brodeur d`images
Exposition temporaire 2016 : Méheut, brodeur d'images
Mathurin Méheut, Jour de fête, musée de la Fraise et du Patrimoine, Plougastel-Daoulas. © ADAGP, Paris, 2016.
Cliché Hervé Ronné - Bas de manche brodée, fin 19ème musée Bigouden, Pont-l'Abbé. Cliché Hervé Ronné Marie-Jeanne Le Cossec. Coll. Part.
Le musée Mathurin MÉHEUT a été créé en 1972. Il organise des expositions temporaires afin de
mettre en lumière les différents thèmes présents dans l'œuvre de Mathurin MÉHEUT. Ce dernier est né le
21 mai 1882 à Lamballe et est décédé en 1958 à Paris. Il fut à la fois dessinateur, illustrateur, décorateur,
sculpteur, peintre et graveur.
L'exposition de 2016 est dédiée à l'intérêt qu'a porté Mathurin MÉHEUT aux arts du textile et au
costume. Il a pour cela utilisé différentes techniques telles que l'impression sur tissu ou la broderie. L'art
de la broderie consiste à ajouter avec des fils un motif sur un tissu avec une aiguille, un crochet ou une
machine. L'exposition est construite autour de 3 grands thèmes : les créations textiles de Mathurin
MÉHEUT, sa collaboration avec la maison LE MINOR et ses œuvres sur les costumes de
Cornouaille.
L'exposition est réalisée en lien avec le musée Bigouden de Pont-l’Abbé (29).
Dossier de presse de l'exposition consultable sur le site du musée : www.musee-meheut.fr
Activité proposée sur l'exposition
temporaire
Après une courte présentation de l'exposition et
un temps d'observation, les élèves sont amenés
à compléter les fiches d'activités portant
sur les 3 thèmes de l'exposition.
Pendant la visite, merci de respecter ces
quelques règles :
- Faire attention aux autres visiteurs (ne pas bloquer le
passage ni parler trop fort).
- Ne pas s'appuyer sur les vitrines et ne pas toucher
les œuvres.
- Respecter la propreté des lieux.
Mathurin Méheut devant le carton de la
tapisserie La Mer commandée par la
manufacture des Gobelins, en
1939. Photographie archives musée
Mathurin Méheut.
Document élaboré par Jimmy TUAL, enseignant conseiller-relais auprès du musée Mathurin MÉHEUT (D.A.A.C.), en
partenariat avec le musée, 2016.
Lexique des techniques présentes dans l’exposition 2016
Aquarelle : est composée de pigments finement broyés, agglomérés par de la gomme arabique. La
qualité essentielle de l’aquarelle est la transparence. L’aquarelle n’autorise pas les reprises ou les
repentirs, elle s’exécute du premier jet, réclamant rapidité et sûreté de main.
Batik : Le batik est une technique javanaise, pratiquée dans certains pays d’Afrique, en Inde et en
Indonésie. Cette technique permet de décorer des tissus à l’aide de cire et de teinture. Les motifs sont
peints avec de la cire, « réserve de cire », qui va imperméabiliser le tissu avant que celui-ci ne soit plongé
dans un bain de teinture. Seules les parties du tissu qui n’ont pas été recouvertes de cire sont alors
colorées.
Caséine : La caséine est une substance protéique extraite du lait. En peinture, elle sert de liant aux
pigments de couleur que l’artiste broie finement à la main. D’abord employée en peinture murale, la
peinture à la caséine est utilisée pour les peintures de chevalet à partir de la fin du XVIII e siècle. Cette
technique peut être posée sur des supports aussi divers que le carton, le bois, la toile ou le papier. De
plus, elle sèche en une heure ; on peut aussitôt repeindre, recouvrir, modifier tout ou partie du sujet.
Crayon de couleur : Les crayons de couleur utilisent des mines faites de pigments mélangés à de l'argile
et de la gomme ou de la résine.
Crayon gras noir : Le crayon lithographique est un crayon gras à base de graisse, de noir de fumée ou
de copal, que l'on utilise pour dessiner sur la pierre lithographique. La graisse du crayon est absorbée par
la pierre et retient l'encre lors de l'impression.
Gouache : est composée comme l’aquarelle, de pigments liés par la gomme arabique. Cependant
l’addition de blanc (d’argent, de plomb ou de zinc) lui confère un pouvoir couvrant, une opacité qui diffère
totalement de la transparence de l’aquarelle.
Mine de plomb ou graphite : (crayon papier) minerai gris foncé, tendre et brillant. Sa ressemblance
avec le plomb, le faisait appeler plombagine d’où la confusion terminologique. Le graphite est une variété
de carbone cristallisé presque pur, dont la couleur varie selon la provenance, du noir au gris acier.
Document élaboré par Jimmy TUAL, enseignant conseiller-relais auprès du musée Mathurin MÉHEUT (D.A.A.C.), en
partenariat avec le musée, 2016.
Fiche 1 - LES CRÉATIONS TEXTILES
L'influence d'Eugène GRASSET
Eugène GRASSET (1845-1917) est un artiste français
d'origine suisse. Il participe à ce qu'on appelle l'Art Nouveau
(1890-1910), un courant artistique très inspiré par les
éléments naturels et les lignes courbes. Mathurin MÉHEUT a
été l'un de ses élèves.
L'Art a été profondément transformé par les
évolutions de la société industrielle à partir du XVIIIe siècle.
Certains artistes comme Eugène GRASSET éprouvent le
besoin de trouver de nouvelles inspirations : « Nous allons
reprendre des forces nouvelles au contact de la Nature. Nous
y puiserons un sang nouveau, riche et généreux. J'aime la
Nature avant tout. Mes yeux ne se sont jamais lassés
d'examiner les êtres et les choses. Depuis le caillou, le brin
d'herbe jusqu'à la belle créature. J'aime à voir ce que la
Nature nous donne si prodigieusement. Cet amour des objets
naturels a décidé de ma vocation ».
Pour Eugène GRASSET, l'artiste doit d'abord étudier
les végétaux et les animaux, savoir les dessiner précisément
et les connaître. Ensuite, il peut « analyser la plante » à l'aide
notamment d'éléments géométriques.
Eugène GRASSET considère la décoration comme un
élément essentiel de n'importe quel bâtiment ou objet. Le
décorateur doit donc adopter une démarche artistique.
D'après des écrits d'Eugène GRASSET lus dans L'art et l'ornement, Sous la
direction de Catherine LEPDOR, musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne,
2011.
Eugène Grasset, affiche réalisée pour l'exposition
d'art décoratif français aux Grafton Galleries à
Londres en 1893 (http://www.wikiart.org).
Répondez à l'aide du texte.
Où l'artiste doit-il puiser son inspiration selon Eugène Grasset ?
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Observez les différentes œuvres exposées.
Quels sont les différents objets qui servent de supports aux créations textiles de Mathurin Méheut ?
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Document élaboré par Jimmy TUAL, enseignant conseiller-relais auprès du musée Mathurin MÉHEUT (D.A.A.C.), en
partenariat avec le musée, 2016.
Quels sont les éléments de la Nature dont s'inspire Mathurin Méheut dans ses créations ?
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Observez les couleurs, les formes, les dimensions... Expliquez en quoi Mathurin Méheut ne se contente
pas de copier mais qu'il est bien dans une démarche de création artistique.
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Suggestion : À partir de l'observation d'un élément naturel (fleur...), imaginez et réalisez un motif
décoratif.
Document élaboré par Jimmy TUAL, enseignant conseiller-relais auprès du musée Mathurin MÉHEUT (D.A.A.C.), en
partenariat avec le musée, 2016.
Fiche 2 - LA COLLABORATION AVEC LA MAISON LE MINOR
La maison LE MINOR
Marie-Anne CORNIC naît en 1901 à Plonévez-Porzay (29) près de Douarnenez. Elle épouse Louis
LE MINOR et vient alors s'installer à Pont-l'Abbé (29) en pays bigouden. Catholique convaincue, elle
s'intéresse ainsi au devenir moral des jeunes filles. Il est en effet difficile de trouver du travail au pays
bigouden et beaucoup de jeunes filles émigrent à Paris. Marie-Anne LE MINOR crée donc une sorte
d'atelier qui propose l'apprentissage de la couture aux jeunes filles pour qu'elles puissent rester dans le
pays bigouden.
En 1936, elle décide de créer un atelier d'habillage de poupées bretonnes. Il ne s'agit pas de
jouets mais bien d'objets d'art qui mettent en avant les costumes traditionnels bretons. En 1937,
l'entreprise a un stand à l'exposition universelle qui se déroule à Paris. Le succès est rapide car la
Bretagne est alors à la mode. Les magasins parisiens se mettent à vendre les poupées. Les congés payés
mis en place en 1936 permettent également l'arrivée massive à Pont-l'Abbé de touristes ou de Bretons
émigrés à Paris qui vont vouloir acheter des souvenirs.
L'atelier Le Minor, début 1942. Collection particulière.
L'entreprise LE MINOR s'agrandit, se lance dans la vente sur catalogue à partir de 1939 et
diversifie son offre avec la broderie de linge de table, de vêtements notamment après la guerre 19391945... Marie-Anne LE MINOR s'entoure alors d'artistes connus comme Mathurin MÉHEUT (un Breton !)
pour la création de motifs, de logos, ou encore des illustrations...
L'entreprise a compté jusqu'à 600 brodeuses (et quelques brodeurs). Pour satisfaire à la
demande, elle achète des machines à broder mécaniques. Elles permettent une production de masse qui
est cependant moins précise, moins fine et moins variée que celle de la broderie à la main.
En 1957, l'entreprise produit 55.000 poupées et le maximum est atteint en 1965 avec 300.000
poupées. Les 2/3 de la production sont vendus à l'étranger notamment au Japon. À partir de 1969, le
marché est cependant saturé. Les poupées LE MINOR sont également plus chères que celles de la
concurrence. L'entreprise privilégie alors la production d'habillement.
Marie-Anne LE MINOR décède en 1984. L'entreprise continue toujours à évoluer et est dirigée aujourd'hui
par son petit-fils Gildas LE MINOR.
D'après Armel MORGANT, Le Minor, Coop Breizh, 2012.
Document élaboré par Jimmy TUAL, enseignant conseiller-relais auprès du musée Mathurin MÉHEUT (D.A.A.C.), en
partenariat avec le musée, 2016.
Répondez à l'aide du texte.
Comment expliquer le succès des poupées Le Minor ?
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Que décide l'entreprise pour pouvoir répondre à la demande et augmenter la production ?
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Quels sont les autres objets fabriqués par l'entreprise Le Minor ?
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Observez les différentes œuvres exposées.
Quels sont les différents aspects de la collaboration entre Mathurin MÉHEUT et l'entreprise Le Minor ?
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Suggestion : Réfléchissez à une idée de logo pour l'entreprise LE MINOR.
Document élaboré par Jimmy TUAL, enseignant conseiller-relais auprès du musée Mathurin MÉHEUT (D.A.A.C.), en
partenariat avec le musée, 2016.
Fiche 3 - LES COSTUMES DE CORNOUAILLE
Les costumes locaux
Il existe et a existé des costumes locaux dans toutes les régions du monde. Au XVIIe siècle, on
relève déjà dans des documents des mentions de pratiques vestimentaires particulières dans les
costumes en Bretagne. Cette diversité s'accentue encore au XVIIIe siècle. Il existe en général un costume
de tous les jours et un autre costume que l'on porte pour les grandes occasions.
Au cours des XIXe et XXe siècles, l'isolement des campagnes a été progressivement rompu
notamment avec le progrès des transports (développement du chemin de fer puis des véhicules à moteur,
aménagement des routes...). Cela a favorisé l'exode rural. Ceux qui partent en ville cessent de porter leur
costume local. L'ouverture des campagnes, c'est aussi une plus forte influence de la culture de masse (la
langue française, la presse, la mode, la musique, le cinéma...). Cette modernité provoque le lent déclin
des costumes locaux.
Le costume sert à affirmer son identité, sa réussite, son appartenance à une communauté
particulière avec ses traditions. Plus l'influence des villes se fait sentir et plus les costumes locaux
gagnent en coquetterie, en broderie, en diversité et aussi en exagération. Le sommet de la coiffe des
femmes du pays bigouden commence à monter vers 1850. Il atteint 8 centimètres en 1900 et ira jusqu'à
35 centimètres dans sa version finale dans les années 1950. Ces costumes permettent alors de montrer
encore plus le lien avec la tradition de son territoire dans un monde qui se transforme.
La variété des costumes devient impressionnante en Bretagne. On estime ainsi qu'il a existé près
de 1.200 types de coiffes différentes sur les costumes féminins !
Ces costumes sont devenus aujourd'hui des symboles des identités locales. Ils conservent une
réelle importance dans les mémoires. Ils ne sont cependant plus portés que par des passionnés lors
d'événements folkloriques.
D'après Yann GUESDON, Costumes de Bretagne, Palantines, 2011 (2ème édition).
Les éléments du costume des femmes bigoudènes
La sous-coiffe (bonnet de cheveux) : Coef bleo en breton. Il peut être noir ou brodé orange ou jaune.
Le montage de la coiffe : ruban de velours noir, peigne rond, le tout accroché à l'épingle.
Les autres rubans flottants : Deux rubans qui servent à attacher le bonnet (les lacets de bonnet). Il y a
également la cocarde d'oreille, sorte de papillon à deux longs pans, qui flottent également. Ces rubans
sont anciennement en soie jusque dans les années 1920/1930 puis en satin. Ce sont eux qui peuvent être
de couleur (rouge, blanc, bleu, violet...).
Pour la coiffe : la visagière, le dalet (pièce blanche à l'arrière) et paire de lacets. Le tout est en tulle ou en
organdi brodé.
Le gilet (à manches).
La jupe.
Le tablier.
Les éléments du costume des hommes bigoudens
Le chapeau à trois rubans (Tok teier [téière] vouloutenn) : c'est le chapeau bigouden. Parfois certains
portent le béret.
Le gilet (sans manches).
La veste (quand ils en portent) : Jusqu'au début du XXe siècle, ils portent une veste courte, que l'on
nomme chupen en breton. On le voit notamment sur le dessin d'un homme en 1912. Lorsqu'ils ne portent
que le gilet, sans la veste, pour le travail notamment, on dit qu'ils sont en "bras de chemise".
Le pantalon.
Document élaboré par Jimmy TUAL, enseignant conseiller-relais auprès du musée Mathurin MÉHEUT (D.A.A.C.), en
partenariat avec le musée, 2016.
Vêtements
bigoudens du
dimanche, 1908.
Collection
particulière.
Vêtements bigoudens de
cérémonie, vers 1925.
Collection particulière.
Vêtements bigoudens de cérémonie, vers
1950. Collection particulière.
Vêtements bigoudens de travail vers 1905. Collection
particulière.
Répondez à l'aide du texte.
Comment expliquer l'attachement des populations aux costumes locaux ?
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Pourquoi les costumes locaux ont été finalement délaissés ?
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Observez les différentes œuvres exposées.
Quelles activités humaines et quels événements sont représentés par Méheut ?
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Qu'y a-t-il de particulier dans les couleurs du costume des hommes de Plougastel ?
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Comment évolue la coiffe du pays bigouden ? Quelles différences observez-vous avec la coiffe des
femmes de Plougastel ?
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Document élaboré par Jimmy TUAL, enseignant conseiller-relais auprès du musée Mathurin MÉHEUT (D.A.A.C.), en
partenariat avec le musée, 2016.
Choisissez une des œuvres dans cette partie de l'exposition.
Titre : .........................................................................................................................................
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Date : ........................................................................................................................................
Techniques utilisées : ....................................................................................................................
Dimensions : ...............................................................................................................................
Quel est le thème de cette œuvre ?
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Que représente l'artiste ?
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Décrivez l'œuvre : les différents plans, le choix des couleurs, les grandes lignes de la composition
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Pourquoi avez-vous choisi cette œuvre ?
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Selon vous, que veut montrer l'artiste ? Que met-il en valeur ?
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Réalisez dans le cadre ci-dessous un dessin schématique de l'œuvre que vous avez choisie. Il s'agit de
faire apparaître les éléments essentiels de l'œuvre (les lignes de la composition, les points de fuite...).
Document élaboré par Jimmy TUAL, enseignant conseiller-relais auprès du musée Mathurin MÉHEUT (D.A.A.C.), en
partenariat avec le musée, 2016.