À suivre dans Lirocafé

Envies de lecture :
Sauvage par nature de Sarah Marquis, (Michel Lafon 2014)
Salut et liberté de Fred Vargas (Librio 2004)
Au-revoir là-haut de Pierre Lemaître, (Goncourt 2013)
D'autres auteurs lus et appréciés des lecteurs de Lirocafé :
Jim Fergus
Jorn Riel
Sofi Oksanen
Barbara Kingsolver
Prochain Lirocafé le samedi 21 juin
de 10h30 à 12h
Entrée libre, sans inscription
À suivre dans Lirocafé ….
Médiathèque André Malraux
525, bd Pierre Mendès-France
34200 – Sète
04 67 51 51 07
http://mediatheques.thau-agglo.fr
Lirocafé, c'est un rendez-vous mensuel pour partager
ses lectures « coups de cœur » autour d'un café.
Les noirs et les rouges d'Alberto Garlini,
Gallimard
ROMAN
Les prochains rendez-vous de Lirocafé
de 10h30 à 12h à la médiathèque André Malraux
Samedi 21 juin
Stefano Guerra naît à la politique en 1968.
Étudiant d’extrême droite, il participe aux
affrontements de Valle Giulia, le campus
universitaire de Rome, et c’est alors qu’il
commet l’irréparable : il tue par accident
un jeune homme, Mauro, qu’il voulait seulement menacer.
Ce crime marque le début d’une longue
dérive, du militantisme à la clandestinité,
de la politique à la violence, à travers les
événements les plus controversés de l’histoire italienne et dans un monde interlope
où se mêlent les hommes politiques, les criminels et les agents des
services secrets. Au cours de cette cavale sans issue, Stefano tombe amoureux d’Antonella, sœur de Mauro et fille d’un célèbre intellectuel communiste, qui ignore tout de son geste et de ses idées.
Auprès d’elle, il cherche désespérément une rédemption qu’il trouvera à l’autre bout du monde, en Argentine.
Qui est Stefano Guerra ? Un tueur psychopathe, un terroriste sans
pitié ? Ou bien un Pinocchio moderne en quête de père, un exalté qui fait son éducation sentimentale, un idéaliste pris dans la lutte des noirs et des rouges, néo-fascistes contre communistes ?
GENEVIÈVE : je lis en ce moment ce gros volume de 800 pages sur le
fascisme, c'est intéressant. Il faut s'accrocher pour suivre car la lecture
n'est pas facile.
L'auteur reprend l'histoire de l'Europe, il parle de Trieste, fait référence à
Tito, à Mussolini, ce qui permet de mieux comprendre l'Europe
d'aujourd'hui.
Un roi clandestin de Fahim, Xavier Parmentier
Demain j'aurai vingt ans de Alain Mabanckou,
et Sophie Le Callennec,
Les Arènes
Gallimard
ROMAN
TÉMOIGNAGE
Disponible à la médiathèque Malraux
Il était une fois un petit prodige des échecs, contraint de fuir son pays, le Bangladesh, pour échapper à des menaces d'enlèvement...
Un matin d'hiver, il échoue avec son père dans une banlieue de Paris.
Les tribunaux leur refusent le droit d'asile. Sans papiers, sans domicile
fixe, ils sont perdus, sans avenir.
Mais l'enfant rencontre l'un des meilleurs entraîneurs d'échecs de
l'Hexagone...
Il remporte le championnat de France. Son histoire émeut jusqu'au
Premier ministre, qui lui accorde des papiers, ainsi qu'à son père.
MICHEL : ce livre n'est pas une œuvre littéraire mais c'est un bon
moment de lecture, très sympathique.
Disponible dans les médiathèques
Malraux et Mitterrand
Pointe-Noire, capitale économique du Congo,
dans les années 1970. Le narrateur, Michel, est
un garçon d'une dizaine d'années qui fait l'apprentissage de la vie, de l'amitié et de l'amour,
tandis que le Congo vit sa première décennie
d'indépendance sous la houlette de «l'immortel Marien Ngouabi»,
chef charismatique marxiste.
Les épisodes d'une chronique familiale truculente et joyeuse se
succèdent, avec ses situations burlesques, ses personnages hauts en
couleur :
- le père adoptif de Michel, réceptionniste à l'hôtel Victory Palace ;
maman Pauline, qui a parfois du mal à éduquer son turbulent fils
unique ;
- l'oncle René, fort en gueule, riche et néanmoins opportunément
communiste ;
- l'ami Lounès, dont la sœur Caroline provoque chez Michel un furieux
remue-ménage d'hormones ;
- bien d'autres encore.
Mais voilà que Michel est soupçonné, peut-être à raison, de détenir
certains sortilèges.
NADIA : j'ai aimé ce livre léger, enfantin, drôle avec ses expressions
typiquement africaines et ce sens des choses, de l'observation que l'on
n'a pas.
Le collier rouge de Jean-Christophe Rufin,
La servante écarlate de Margaret Atwood,
Gallimard
Robert Laffont
ROMAN
ROMAN D'ANTICIPATION
Disponible dans les médiathèques Malraux et Mitterrand
Dans une petite ville du Berry, écrasée par la
chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne
déserte.
Devant la porte, son chien tout cabossé aboie
jour et nuit. Non loin de là, dans la campagne,
une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère.
Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la
guerre a fait vaciller les principes. Trois personnages et, au milieu d'eux,
un chien, qui détient la clef du drame...
SUZANNE : une fois ouvert, difficile de refermer ce petit livre vite lu à
l'écriture simple, l'atmosphère est bien rendue en peu de mots. C'est un
livre « après-guerre » qui donne un autre regard sur les événements de
14-18. Il n'y a que trois personnages et le chien dans ce roman à
suspens. Un livre plein d'humanité, sur la loyauté et le courage, que je
recommande.
"Il nous est interdit de nous trouver en tête à tête
avec les Commandants. Notre fonction est la rereproduction
[...].
Rien
en
nous
ne
aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets."
doit
séduire,
Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers,
l'Ordre a été restauré.
L'État, avec le soutien de sa milice d'Anges noirs, applique à la lettre les
préceptes d'un Evangile revisité. Dans cette société régie par
l'oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est
réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle
raconte son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission.
Son seul refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où
elle était libre, où elle avait encore un nom.
SUZANNE : très belle œuvre que j'offre et que je prête volontiers autour
de moi afin d'en discuter car ce roman m'a interpellée. Il montre qu'il
n'est pas toujours facile d'être une femme et que notre société nous
impose de rester vigilant. La fin laisse une porte ouverte sur l'espérance
en l'humain. Il y a un suspens tout le long de la lecture.
Regarde les lumières mon amour de Annie Ernaux,
Les rues de Santiago de Boris Quercia,
Le Seuil
Asphalte éditions
ENQUÊTE SOCIOLOGIQUE
ROMAN POLICIER
Disponible à la médiathèque Malraux
Disponible à la médiathèque Malraux
Pendant un an, Annie Ernaux a tenu le journal de
ses visites à l'hypermarché Auchan du centre commercial des Trois Fontaines situé en région parisienne.
"Voir pour écrire, c'est voir autrement", écrit-elle.
Il fait froid, il est six heures du matin et Santiago
n'a pas envie de tuer qui que ce soit. Le problème, c'est qu'il est flic. Qu'il est sur le point d'arrêter une bande de délinquants, dangereux mais
peu expérimentés, et que les délinquants inexpérimentés font toujours n'importe quoi...
On redécouvre en effet à ses côtés le monde de la grande surface.
Loin de se résumer à la corvée des courses, celle-ci prend dans ce livre
un autre visage : elle devient un grand rendez-vous humain, un
véritable spectacle.
Après avoir abattu un jeune homme de quinze ans lors d'une arrestation musclée, Santiago Quiñones, flic à Santiago du Chili, erre dans
les rues de sa ville en traînant son dégoût.
Avec ce relevé libre de sensations et d'observations, l'hypermarché,
espace familier où tout le monde atteint la dignité de sujet littéraire.
C'est ainsi qu'il croise le chemin de la belle Ema Marin, une courtière
en assurances qui semble savoir beaucoup de choses sur son passé.
FRANÇOISE : que de surprises dans ce livre !
Chacun de nous se reconnaît dans ces portraits de consommateurs.
C'est à la fois drôle et très sévère sur le monde de la consommation
dans lequel nous vivons !
FRANÇOISE : ce petit polar m'a beaucoup plu. Je l'ai lu dans le tgv
entre Paris et Nîmes et je ne l'ai pas lâché ! Une écriture efficace, un flic
qui nous balade à travers le Chili, et une intrigue redoutable.
Filles impertinentes de Doris Lessing,
Patrimoines en région,
Flammarion
Le passe muraille
BIOGRAPHIE
REVUE
Disponible à la médiathèque Malraux
Quelques uns des anciens numéros prochainement
disponibles en consultation sur place à la médiathèque Malraux
Avec Filles impertinentes, Doris Lessing nous
livre le récit poignant de sa genèse et de
sa jeunesse.
Elle s'y dévoile sous un jour nouveau et met
toute sa puissance de conteuse au service d'un sujet universel :
les relations mère-fille.
Mordant, plein d'esprit et porté tout au long par une franchise hors du
commun, Filles impertinentes est également l'autoportrait saisissant d'un
des écrivains les plus libres de son époque.
GENEVIÈVE: Doris Lessing a beaucoup écrit sur l'Afrique. Elle était une
femme moderne, révoltée. Elle a quitté son milieu bourgeois pour
prendre d'autres chemins.
FRANÇOISE : je viens de commencer la lecture de cette autobiographie. Je ne connaissais rien de la vie de cette femme incroyable, prix
Nobel de littérature en 2007. Ce livre donne envie de lire ses romans.
SYLVIE : Patrimoines en région est une revue
d'éducation au patrimoine en LanguedocRoussillon. Sa parution est trimestrielle.
Chaque numéro consacre un dossier à différents lieux de la région, on y trouve également
une fiche sur un métier lié au patrimoine et une
fiche sur l'architecture.
J'ai particulièrement aimé le dossier sur Robert-Louis Stevenson, où j'ai
pu découvrir tout un pan de sa vie qui m'était jusque-là inconnu.
Le confident, de Hélène Grémillon,
Les poissons ne ferment pas les yeux de Erri de Luca,
Plon
Gallimard
ROMAN
ROMAN
Disponible à la médiathèque Mitterrand
Disponible à la médiathèque Malraux et Mitterrand
Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres
de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d’abord à une erreur mais
les lettres continuent d’arriver, tissant le roman de
deux amours impossibles, de quatre destins brisés.
Comme chaque été, l’enfant de la ville qu’était le narrateur descend
sur l’île y passer les vacances estivales.
Peu à peu, Camille comprend qu’elle n’est pas
étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.
Le confident a obtenu cinq prix littéraires et été traduit en dix-huit
langues.
GAËLLE : une fois ouvert, difficile de refermer ce roman terrible et
bouleversant. Même si on comprend assez vite ce qu'il s'est passé, on
cherche à comprendre pourquoi. Hélène Grémillon utilise une structure
narrative qui mêle les lieux, les temps sans répétition et sans que le
lecteur ne s'y perde.
Même si la toute fin est un peu trop romanesque, ce roman est une
belle réussite.
Du même auteur, je recommande la lecture de La garçonnière, roman
inspiré de faits réels dans l'Argentine des années 80.
Disponible dans les médiathèques Malraux
et Mitterrand
Il retrouve cette année le monde des pêcheurs,
les plaisirs marins, mais ne peut échapper à la
mutation qui a débuté avec son dixième anniversaire.
Une fillette fait irruption sur la plage et le pousse
à remettre en question son ignorance du verbe
aimer que les adultes exagèrent à l’excès selon
lui.
Mais il découvre aussi la cruauté et la vengeance lorsque trois
garçons jaloux le passent à tabac et l’envoient à l’infirmerie le visage
en sang.
Conscient de ce risque, il avait volontairement offert son jeune corps
aux assaillants, un mal nécessaire pour faire exploser le cocon
charnel de l’adulte en puissance, et lui permettre de contempler le
monde, sans jamais avoir à fermer les yeux.
GAËLLE : ce court roman de 144 pages retranscrit bien l’atmosphère
chaude de l'été napolitain et la nostalgie de l'enfance. J'ai regretté qu'il
ne se passe pas plus de choses dans ce livre.