Rhumatismes - pharmaSuisse

Transcription

Le magazine officiel offert par votre pharmacie
Mars 2013
Gros plan
« Rhumatismes »
Ménopause
Un nouveau départ
Hygiène
bucco-dentaire
En finir avec la
mauvaise haleine
Page 34
Page 27
Insomnie
Comment dorment
les seniors
Page 8
Contre la fatigue de printemps
gibt mehr Kraft und Energie
Fortifiant fortement dosé, sans sucre,
au magnésium
La combinaison unique d’aspartate et de magnésium améliore l’interaction
entre les cellules musculaires et nerveuses. Grâce à ActiVital forte votre
métabolisme énergétique se trouve renforcé et vous aide ainsi à retrouver
vos performances physiques et mentales.
Plus d’énergie pour garder la bonne humeur! S’armer contre la fatigue
hivernale, l’épuisement et les difficultés de concentration. Avec ActiVital
forte sentez-vous en pleine forme et dynamique pendant les mois d’hiver.
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Demandez conseil à votre pharmacien ou votre droguiste
et lisez la notice d’emballage. Les paquets de 10 ou 20 sachets
sont en vente dans votre pharmacie ou votre droguerie.
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Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché/distribution:
Dr. H. Welti AG, Neuenhof
3
Editorial
L’année dernière à la même époque ...
3 / 2013
cher lecteur, chère lectrice,
... je vous racontais comment, assise dans la voiture en face de la piscine, je m’étais trouvé tout un
tas de bonnes raisons pour ne pas aller à la piscine. Et comment j’ai tout de même fini par y aller.
Il était question alors de faire du sport ou de pratiquer une activité physique régulière – la deuxième proposition me tente plus. Dans ce numéro, nous vous en reparlerons à plusieurs reprises.
Parce que bouger est la clé qui permet de prévenir et de guérir bien des maladies.
N’est pas sportif qui veut, mais nul n’est fait pour rester oisif. Nos os, nos muscles, nos articulations,
notre métabolisme, notre système cardio-vasculaire et même notre mental : nous sommes entièrement tributaires de notre activité physique. Et il faut si peu pour y arriver : à peine un petit peu plus
que jusqu’à présent.
Si donc ce n’était pas encore le cas, je vous invite à vous mettre sérieusement à une activité physique. Et ne croyez pas que je
m’érige en donneuse de leçon, ayant moi-même bien du mal à m’y tenir depuis un an. D’ailleurs, je connais par cœur toutes les
excuses possibles et imaginables : il est trop tôt ou trop tard, il fait trop chaud ou trop froid, il y a trop de monde ou pas assez,
je suis trop fatigué(e), j’ai trop faim ou pas assez. Cela peut durer des semaines s’il le faut. Mais quel bonheur lorsque je me fais
enfin violence et que je fais quelque chose pour ma condition physique qui en plus me donne confiance en moi. C’est le genre de
cadeau que je vous souhaite.
Ma mère disait : « Ton corps est ton meilleur ami ». A nous de lui rendre la pareille.
A votre santé,
Dr pharm. Chantal Schlatter
Rédactrice en chef astreaPHARMACIE
La fleuriste de notre page de couverture
Nom : Blatter Prénom : Jasmine
Lieu de résidence : Bäriswil BE
Âge : 20 ans
Situation familiale :
en couple
Profession :
fleuriste
Qu’aimez-vous le plus dans votre travail ?
Le contact avec les clients ainsi que la créativité et l’autonomie qui
accompagnent le travail avec des produits naturels.
Que faites-vous pendant vos loisirs ?
Je joue au basket dans un club.
Utilisez-vous un remède maison en particulier ?
Non, pas vraiment. Je suis rarement malade et je ne prends des médicaments que s’il le faut vraiment. Et si c’est le cas, j’opte pour la médecine
alternative.
CONTRE-DOULEURS
®
400
Photo : www.merlinphotography.ch
Comment définiriez-vous la santé ?
Je pense que la santé est avant tout un état d’esprit. Se sentir malade ou
en bonne santé, c’est aussi dans la tête.
Les photos ont été prises au «Milano Nord» à Burgdorf, où Jasmine travaille en
tant que fleuriste. aide
en cas de maux de tête, douleurs dentaires et dorsales
Veuillez lire la notice d’emballage.
NOUVEAU
Dr. Wild & Co. AG, 4132 Muttenz
www.wild-pharma.com
4
3 / 2013
En cas de stress : Vitango®
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Selon un sondage du SECO, plus de 34 % de la population suisse active se sentent souvent,
voire très souvent stressés. Vitango® est un médicament à base de plantes, à l’orpin
rose, apte à soulager grâce à son double effet les hommes et les femmes surmenés.
d’entre eux dispensent de l’énergie complémentaire à l’organisme, sans remonter le moral. D’autres calment l’esprit
mais sans nourrir le corps. Les effets atténuants de l’orpin rose sont de plus en
plus reconnus. Cette plante est employée
depuis des siècles par la médecine populaire en Russie, Chine et Scandinavie. En
Suisse, Agroscope conduit un essai au
moyen d’une plantation d’orpin rose en
Valais, destinée à savoir si l’orpin rose
est apte à être cultivé par les fermiers en
montagne.
Orpin rose – double effet
en cas de stress et de surmenage
Le stress –
une maladie qui se répand
L’Organisation mondiale de la Santé
(OMS) a déclaré que le stress représente
la plus importante atteinte à la santé au
21e siècle. Le taux des personnes actives
souffrant souvent de stress s’est élevé de
26,6 % en 2000 à 34,4 % en 2010. Chaque
année, les coûts directs et indirects provoqués par le stress s’élèvent à 4,2 milliards de francs. Il est très probable que
le nombre des personnes concernées ne
cesse de croître, et avec lui les coûts.
adapter ses attentes à la réalité, accepter
la présence d’une certaine pression, mais
pourvoir suffisamment d’espace libre
L’orpin rose agit à double effet. D’un
côté, il engendre une baisse des hormones de stress et calme ainsi l’esprit.
De l’autre côté, il apporte une vitalité
supplémentaire au corps, en stimulant
la production d’énergie. L’orpin rose
soulage les symptômes physiques et
psychiques du stress et du surmenage,
comme par exemple fatigue, surmenage, irritabilité et tension.
Le taux des personnes actives
souffrant souvent de stress en Suisse
40 %
30 %
34,4 %
26,6 %
20 %
10 %
0 %
L’orpin rose (Rhodiola rosea)
2000
2010
Comment faire face au stress?
En cas de stress persistant, on peut d’une
part tenter de changer la situation en
évitant le stress. Prendre ses distances,
changer ses habitudes, renoncer à répondre toujours présent. De l’autre côté,
changer sa perception d’une situation,
pour pouvoir se régénérer. Troisième méthode: l’orpin rose (Rhodiola rosea), une
plante médicinale jusqu’ici peu connue
en Suisse.
Orpin rose – une plante
médicinale traditionnelle en cas
de stress et de surmenage
Il existe un grand nombre de remèdes
destinés à atténuer le stress. Beaucoup
Vitango® est le premier médicament à
base d’orpin rose à être enregistré par
Swissmedic. Il est disponible en pharmacie et en droguerie depuis deux ans.
Lisez la notice explicative s.v.p.
5
3 / 2013
Sommaire
En direct de votre pharmacie
19 La réponse du pharmacien
26 Les pharmaciens testent votre fonction rénale
Gros plan « Rhumatismes »
10 Comment l’articulation est-elle affectée par la polyarthrite
rhumatoïde et comment les nouveaux traitements interviennent-ils dans l’évolution de la maladie ?
Os, muscles & articulations
14
15
17
20 22
La phytomédication dans les rhumatismes ou l’arthrose
Bien manger avec des rhumatismes ou de la goutte
Bouger malgré l’arthrose
Prévenir l’ostéoporose
Dénouer les tensions musculaires
Hygiène bucco-dentaire
27 Que faire en cas de mauvaise haleine ?
Ménopause
32 L’aromathérapie au féminin
33 Réussir le changement de cap
avec les sels de Schüssler
34 Bien traverser la ménopause
Tête & psychisme
38 Maux de tête, anodins ou inquiétants ?
8 Quand vieillir rime avec mal dormir
Phyto & médecine douce
41 Risque de confusion avec l’ail des ours
14 La phytomédication dans les rhumatismes
ou l’arthrose
32 L’aromathérapie au féminin
33 Réussir le changement de cap avec les sels
de Schüssler
44 L’homéopathie en cas de toux
Politique de santé
6 Internet, nouvel acteur de notre santé
40 Abus de médicaments
Et aussi
3
5
45
46
47
Edito
Sommaire
Mots croisés
C’est nouveau
Mentions légales / prochain numéro
6
3 / 2013
Médecine en ligne
Internet, nouvel acteur de notre santé
En matière de santé, plus de 80 % des gens s’informent sur internet. Mais pour un diagnostic, rien ne
remplace le praticien. Aujourd’hui, les patients utilisent aussi la toile pour gérer leur dossier médical.
Découvrez son fonctionnement et comment médecins, hôpitaux et pharmacies gèrent ce changement.
Michael Wiget
P
eut-être avez-vous connu cette situation : une mystérieuse éruption cutanée, une diminution soudaine de l’acuité
visuelle peu après le lever, une transpiration inhabituelle ou quelque autre symptôme dont vous ne vous expliquez pas l’origine ? Sans tarder, vous consultez internet
dans l’espoir d’y trouver des réponses à vos
questions. Rassurez-vous, vous n’êtes pas
le/la seul(e). En effet, une étude Swisscom
révèle que 84 % des personnes résidant en
Suisse recherchent régulièrement des informations médicales sur la toile ; 57 % disent
même avoir déjà discuté de leurs trouvailles avec leur médecin et 74 % avouent y
vérifier souvent ou occasionnellement son
diagnostic et ses recommandations.
Autodiagnostic grâce à internet
Pour le Dr Adrian Wirthner, gérant du réseau
de médecins mediX à
Berne et praticien installé en centre-ville,
la recherche d’informations sur internet
est une bonne chose :
Dr méd. Adrian Wirthner,
« C’est la preuve que le
CEO et PCA du réseau de
médecins mediX à Berne patient se préoccupe
de sa santé et veut
trouver des solutions par lui-même. En
consultation, j’essaie de l’impliquer dans
le diagnostic et le choix du traitement. »
Mais il reconnaît aussi que toutes ces informations inquiètent parfois inutilement les
gens et motivent un certain nombre de
consultations superflues. « Je ne sais pas si
l’inverse est également vrai… on ne me l’a
malheureusement jamais dit », ajoute-t-il.
« Nombreux sont les
patients qui se précipitent sur internet
et se diagnostiquent
des pathologies totalement insensées et
abstruses », complète
Dr méd. Gerhard Schilling, le Dr Gerhard Schilprésident de l’Institut pour ling, généraliste à
l’informatique au cabinet Stein am Rhein, près
(IPI), membre du comité
de la frontière alledirecteur «Médecins de
mande. Les convaincre
famille Suisse – MFE »,
du contraire lui prend
comité directeur SSMG
souvent beaucoup de
temps. « J’apprécie avoir à faire à des patients intéressés et correctement informés,
malheureusement bien peu savent faire le
tri dans une telle pléthore d’informations »,
conclut-il.
Médecins de famille et réseaux
de médecins – de précieuses
sources d’information
Internet est une mine inépuisable (pour
ne pas dire surabondante) d’informations
en matière de santé. A titre d’exemple, le
portail médical Sanego a répertorié près
de 2000 posts d’intéressés rien que sur le
sujet des troubles du sommeil. Les internautes y font état de leurs problèmes et de
leur expérience avec certains médicaments
de manière anonyme. Ils les évaluent également et créent ainsi une sorte de hitparade des somnifères. Le site www.sprechzimmer.ch fournit des informations très
détaillées sur toutes sortes de maladies et
symptômes, illustrées de plus en plus souvent de vidéos. Les forums, quant à eux,
sont l’occasion de discuter des traitements
et des cliniques et d’évaluer les médecins.
Toutes ces offres connaissent un succès
croissant.
A l’avenir, les généralistes auront également un rôle important d’encadrement des
patients. Les personnes interrogées lors de
l’étude Swisscom soulignent en effet toute
l’importance de l’entretien individuel. Pour
elles, il est la source d’information la plus
sûre et la plus pertinente. Certains médecins – notamment ceux en réseau – ont
créé leur propre site web et y éditent leurs
propres informations médicales. Le patient
a ainsi l’assurance d’y trouver des informations fiables et pertinentes. Toutefois, selon
les données de la Confédération, seuls 20 %
des médecins tiendraient un dossier médical électronique de leurs patients et beaucoup ne seraient pas reliés à internet.
7
3 / 2013
Des patients prêts
pour le cyberespace
Stefano
Santinelli,
responsable eHealth
chez Swisscom, s’intéresse à l’avenir de la
santé sur la toile et
déclare à ce propos :
« L’étude que nous
avons menée montre
Stefano Santinelli,
qu’internet est un
Head of Business
moyen d’information
Development, Swissessentiel dans ce do
com Participations
maine. Les profession
nels de santé ne peuvent ignorer cette
tendance et doivent en tirer parti pour
eux-mêmes comme pour leurs patients. »
D’après Santinelli, les patients sont prêts
pour un certain nombre de solutions en
ligne.
En la matière, le Réseau hospitalier Berne
fait figure de pionnier. Il met en effet à la
disposition des patients qui le souhaitent
leur dossier médical hospitalier : radiographies, résultats d’analyses, rapports de sortie d’hôpital et autres données sont transférés dans le dossier médical électronique
« Evita » du patient. Ce dernier peut alors
gérer lui-même ses données et permettre à
d’autres personnes (le médecin de famille,
la clinique de réhabilitation ou la famille
par exemple) d’y avoir également accès.
Ainsi, aucune donnée ne se perd ou ne doit
être péniblement récupérée. De dispendieuses mesures de sécurité garantissent
en outre la protection des données.
Le dossier médical électronique :
vers plus d’autonomie des
patients
Pour le Prof. Dr Frank Seibold du Réseau
hospitalier Berne, le dossier médical en
ligne présente de grands avantages pour le
patient : « Il lui permet d’accéder à ses données hospitalières partout et à tout moment par le biais d’internet. Avec la même
simplicité, le patient peut aussi autoriser
d’autres personnes (médecin traitant, physiothérapeute ou membre de la famille) à
les consulter. » D’après le Dr Seibold, le procédé augmente l’autonomie des patients.
Il pourrait également éviter la répétition
des mêmes actes et ainsi permettre des
économies... encore faut-il que le dossier
soit complété, ce qui demande des efforts,
notamment au début.
Ce point, Daniel Rüedi, ne le conteste pas.
Lui-même gère son dossier médical depuis
bientôt deux ans et pour lui, les avantages
l’emportent clairement : « Toutes les données médicales de ma famille sont sau-
Evita – le dossier médical
« Evita », c’est ainsi qu’a été baptisé le dossier médical en ligne gratuit pour
toute la famille. Il rassemble toutes vos données de santé et documents médicaux en lieu sûr, et vous permet de les
consulter à tout moment sur internet. Les
données de vaccination, radiographies,
rapports de sortie d’hôpital, traitements
médicamenteux et informations relatives
au poids et à la tension artérielle peuvent
également y être répertoriés.
Rubriques et fonctions d’Evita :
– Données personnelles :
c’est ici que vous enregistrez vos données de base et gérez les droits d’accès
à votre dossier.
– Données médicales :
saisissez votre groupe sanguin, vos allergies, vos médicaments et vos
vaccinations. Enregistrez les coordonnées des médecins qui vous traitent.
Documentez vos diagnostics et vos traitements ainsi que les chiffres de
votre tension artérielle/pouls et de votre poids/IMC.
– Contacts d’urgence :
qui faut-il prévenir s’il vous arrive quelque chose ?
– Documents de voyage :
téléchargez une copie de vos billets, réservations et pièces d’identité dans
Evita.
Pour plus d’informations et pour vous inscrire gratuitement,
rendez-vous sur www.evita.ch
vegardées au même endroit. Je n’ai plus
besoin de rechercher nos certificats de vaccination ! » Daniel Rüedi est un homme actif,
qui aime voyager. La mise à disposition sur
internet de son dossier médical l’arrange
donc particulièrement. « En cas d’accident
pendant les vacances, les médecins sur
place peuvent avoir accès à mes données
personnelles. Je peux également déposer
en ligne mes billets d’avion et des photocopies de passeport », ajoute-t-il. Quant à
l’application pour iPhone, il la trouve tout
simplement très pratique. L’accès aux données étant aussi sécurisé que pour les opérations de banque en ligne, Daniel Rüedi
n’a aucune inquiétude sur ce plan.
Le rôle du patient est renforcé
Dans l’idéal, chaque personne dispose à
sa naissance d’un dossier médical électronique dans lequel sont consignées toutes
ses données. Au fil du temps, il devient
en quelque sorte la mémoire médicale du
patient. Cette compilation de données présente un intérêt non seulement en cas de
maladie, mais aussi, d’une manière plus générale, pour l’aider à vivre plus sainement.
Cela peut passer pour de la science-fiction,
pourtant, sur le plan technique, c’est déjà
possible ; n’en déplaise aux nombreux
sceptiques ! La Confédération prépare donc
avec minutie le lancement d’un tel dossier.
L’Office fédéral de la santé publique organise, pour sa part, le cadre légal en vue de
son introduction à grande échelle. Le tout
devrait être soumis au Parlement au printemps 2013. Le dossier médical électronique n’a cependant aucun caractère obligatoire. Chacun est libre d’en avoir un ou
pas. Les médecins et pharmaciens ont eux
aussi le choix de traiter les données électroniquement ou de manière classique. La
Confédération prévoit en revanche d’imposer le dispositif aux hôpitaux.
Stefano Santinelli en est convaincu : les
nouvelles technologies de l’information
et de la communication révolutionneront
la santé publique dans les cinq à dix ans
à venir. « Mais l’intérêt ne sera réel », explique-t-il, « que si les différents partenaires
sont tenus aux mêmes standards et sont
intelligemment interconnectés ». Toutes
les parties (médecins, hôpitaux, caissesmaladie, associations de patients et entreprises prestataires de soins) ont désormais
conscience que les solutions électroniques
sont l’avenir et ont beaucoup de potentiel.
« Le dispositif permettra d’améliorer les
prestations, de réaliser des économies mais
aussi, et surtout, de renforcer le rôle du patient », complète Stefano Santinelli.
n
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3 / 2013
Quand vieillir rime avec mal dormir
Photo : fotolia.com
Le sommeil est essentiel à notre équilibre... une importance que
l’on mesure plus particulièrement en vieillissant, quand le corps
se montre plus sensible au manque de sommeil. Voici donc
quelques conseils d’Anna Gerber, de la pharmacie
Bellevue à Zurich, pour aider nos séniors à retrouver
un sommeil de bébé.
Annegret Czernotta
V
ieillir implique un grand nombre
de changements physiques : fonte
musculaire, lente fragilisation des os, diminution de l’acuité visuelle ainsi qu’une altération du sommeil. Avec l’âge, le sommeil
devient en effet plus léger, plus fragile et
nombreux sont ceux qui s’en plaignent auprès de leur pharmacien. « Les problèmes
d’endormissement, les réveils nocturnes,
les insomnies ainsi que les troubles de la
respiration liés au sommeil tels que les
ronflements sont régulièrement évoqués »,
indique Anna Gerber de la pharmacie
Bellevue à Zurich. Certes, la stabilité du
sommeil s’étiole avec l’âge, mais d’autres
facteurs peuvent également jouer un rôle,
notamment les pathologies chroniques
(maladies cardiovasculaires, troubles respiratoires, douleur ou syndrome des jambes
sans repos). Il n’est pas rare non plus que
les tracas du quotidien perturbent le sommeil : un partenaire malade ou la prise en
charge (épuisante) d’un proche dépendant
par exemple. Aussi la pharmacienne véri-
fie-t-elle au cours d’un entretien poussé s’il
s’agit effectivement de troubles du sommeil et/ou d’attentes irréalistes ou encore
si le stress est à l’origine du problème.
Remède naturel ou de synthèse ?
Les moyens d’améliorer le sommeil ne
manquent pas. En pharmacie, les préparations en vente libre sont généralement à
base de plantes ou d’antihistaminiques de
synthèse. Ces derniers atténuent l’action
de l’histamine, médiateur chimique endogène, ou l’annulent en bloquant les récepteurs de l’histamine. Généralement utilisés
dans le traitement des allergies, leur indication primaire, les antihistaminiques ont
pour effet secondaire de calmer et de favoriser l’endormissement, d’où leur intérêt en
l’occurrence. Les somnifères de synthèse
vendus sans ordonnance peuvent également présenter des effets secondaires
indésirables et des interactions avec les
traitements pris en parallèle par le patient.
« Aussi faut-il bien réfléchir à l’utilité de
poursuivre le traitement au bout de deux
se
maines de prise régulière», préconise
Anna Gerber.
Mieux identifier les problèmes
tenaces
D’une manière générale, les somnifères à
base de plantes n’ont pas d’effets secondaires et ne gênent pas l’action des traitements concomitants. Ils facilitent l’endormissement, améliorent la qualité du
sommeil et peuvent être pris régulièrement
sur une longue période sans le moindre
souci. Seuls quelques très rares cas d’intolérance légère ou de réaction cutanée allergique (plus rare encore) ont été rapportés.
« Si toutefois les problèmes de sommeil
perdurent au-delà d’un mois et affectent la
personne dans sa capacité à travailler, des
examens plus précis s’imposent », conseille
Anna Gerber. Là encore, votre pharmacien
peut vous aider.
Interview
« Lorsqu’on vieillit, il est important d’être stimulé
intellectuellement, physiquement et socialement »
« Un sommeil réparateur est possible, même pour le 3e âge ! » affirme le
PD Dr Jürg Schwander, directeur de la clinique du sommeil à Bad Zurzach.
Annegret Czernotta
Le sommeil change-t-il avec l’âge ?
PD Dr Jürg Schwander : Le sommeil est
globalement plus court et plus léger, et
les phases de réveil plus fréquentes la nuit.
Mais quand on a toujours bien dormi étant
jeune, il n’y a pas de raison pour que cela
change en vieillissant, surtout si l’on est en
bonne santé. Chez une personne âgée bien
portante, le temps de sommeil n’est réduit
que de 15 à 30 minutes. Ce qui est plus significatif en revanche, c’est qu’il se décale :
la personne va se coucher plus tôt et se
réveille aussi plus tôt. Durant la journée, le
besoin de sommeil est également plus fort.
Pourquoi les troubles du sommeil sontils plus fréquents chez les seniors ?
Les raisons sont multiples. Souvent, les personnes âgées ont une représentation tout
simplement fausse de leur besoin de sommeil. Elles vont au lit plus tôt, se réveillent
plus tôt, mais restent couchées. Or, les longues phases d’éveil au lit tuent le sommeil !
Considérant qu’elles ne dorment pas assez,
PD Dr Jürg Schwander
elles recourent souvent aux somnifères. Les
troubles physiques augmentant avec l’âge,
il arrive aussi que les seniors doivent se
lever la nuit pour aller aux toilettes en raison de problèmes rénaux, de vessie ou de
9
3 / 2013
prostate, ce qui interrompt évidemment le
sommeil. La douleur physique liée à l’arthrose ou à une affection du dos, par exemple,
peut également perturber le sommeil. Les
personnes âgées s’exposent moins à la
lumière. Le rythme veille-sommeil en est
affecté, ce qui explique le décalage des
phases de sommeil. Enfin, n’oublions pas
les pathologies cérébrales comme la maladie d’Alzheimer qui, elles aussi, altèrent la
qualité du sommeil.
La qualité du sommeil a-t-elle une
influence sur les facultés cognitives de
la personne âgée ?
Quel que soit l’âge, la fatigue affecte généralement notre perception des choses.
On sait tous combien il est difficile de se
concentrer et d’être performant quand on
est fatigué. Le sommeil est donc essentiel
à nos performances, mais il n’entretient pas
nécessairement nos facultés cognitives.
C’est plutôt l’activité qui les stimule... or,
plus on vieillit et plus on a tendance à s’isoler socialement et à réduire son activité.
Comment les seniors peuvent-ils retrouver une bonne qualité de sommeil ?
S’endormir par ennui ou monotonie est un
piège à éviter, tout comme celui de céder
trop vite à l’envie de dormir. Pour amélio-
rer un rythme veille-sommeil perturbé, les
personnes âgées peuvent augmenter leur
exposition à la lumière en faisant des promenades ou en installant un éclairage vif.
Par ailleurs, les personnes âgées ont souvent l’habitude de faire une sieste en début
d’après-midi, ce qui réduit logiquement la
fatigue et empiète sur le temps de repos
nocturne. Il faut donc que cette sieste soit
la plus courte possible. Mais ce qui importe
plus encore, c’est la structure de la journée :
être sollicité intellectuellement, physiquement et socialement est crucial, surtout
pour le 3e âge.
Quelle hygiène de sommeil adopter
pour résoudre ses problèmes ?
Les personnes âgées ont souvent des idées
bien arrêtées sur les choses de la vie, y
compris sur le sommeil et sa durée. Pour
normaliser le sommeil, la thérapie comportementale cognitive s’est révélée très efficace. Elle consiste à corriger les mauvaises
habitudes. Chez les seniors, cette thérapie
nécessite plus de séances et de contrôles
que chez les jeunes et son efficacité est
plus relative. Dans notre laboratoire du
sommeil, nous enregistrons fréquemment
le déroulement de la journée à l’aide d’un
capteur de mouvements. Nous savons par
exemple quand la personne va se coucher,
ce qui permet d’affiner la thérapie et de vérifier la bonne mise en place des mesures
préconisées.
Quand faut-il consulter ?
Une consultation est nécessaire en présence par exemple de gêne respiratoire
nocturne observée par le conjoint. Il en va
de même pour les troubles du comportement en sommeil paradoxal : la personne
traduit en acte ses rêves, elle gesticule,
donne des coups et peut se blesser ou
blesser son partenaire. Dans l’ensemble,
nous diagnostiquons relativement peu de
troubles du sommeil chez les personnes
âgées dans notre laboratoire. Tout simplement parce que les seniors disposent
de plus de temps dans la journée pour se
reposer et que tout déficit de sommeil peut
être corrigé par de courtes siestes.
Comment sait-on qu’on a suffisamment
dormi ?
Se sentir reposé le matin et durant la journée est le signe d’un sommeil suffisant.
Inutile dans ce cas de trop y réfléchir. Retenons simplement qu’il ne faut pas nécessairement dormir huit heures par nuit. Les
besoins varient en effet d’une personne à
l’autre.
n
S’endormir plus facilement et mieux dormir.
Avez-vous parfois des difficultés à vous endormir ou vous réveillez-vous pendant la nuit?
Vous n’êtes pas une exception. Beaucoup de
personnes souffrent occasionnellement de tels
troubles. Or, un bon sommeil est un besoin
fondamental de l’être humain et une condition
indispensable à sa performance physique et
mentale.
Benocten favorise l’endormissement et le
maintien du sommeil. Grâce à son principe
actif, la diphénhydramine, il agit environ 15 à
30 minutes après la prise. Benocten est disponible dans votre pharmacie sous forme de
gouttes ou de comprimés, sans ordonnance.
Pour de plus amples informations, veuillez lire
la notice d’emballage.
Medinova SA, Zurich
10
3 / 2013
Gros plan
La polyarthrite rhumatoïde
Gros plan
Rhumatismes
Infliximab, rituximab, étanercept, adalimumab, certolizumab,
abatacept. Non, ce n’est pas une formule incantatoire mais le nom des
substances actuellement utilisées dans le traitement de la polyarthrite
rhumatoïde. Elles constituent le dernier rempart dans la lutte contre
cette maladie auto-immune insidieuse. Voyons cela de plus près !
Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
Articulation saine
Articulation atteinte de polyarthrite rhumatoïde
Ostéoclaste
(détruit l’os)
Capsule articulaire
Fibroblaste (construit
le tissu conjonctif)
Macrophage (grande cellule mangeuse)
Membrane synoviale
Cellule dendritique
(présentatrice d’antigène)
Pannus
(épaississement
de la membrane
synoviale)
Cellule T (reconnaît l’antigène)
TNF-α (pilote l’activité
des différentes cellules immunitaires)
Cartilage
Cellule plasmatique (productrice d’anticorps)
Lymphocyte B (présente et reconnaît
l’antigène, se transforme en cellule
plasmatique après son activation)
Synoviocyte (cellules de la
membrane synoviale))
Interleukine 6 (pilote l’activité des
différentes cellules immunitaires)
Mastocyte
(libère l’histamine)
Multiplication des synoviocytes
L
a polyarthrite rhumatoïde, souvent
appelée « rhumatisme » en langage
populaire, est une maladie articulaire inflammatoire qui détruit les articulations,
les plus touchées étant celles des doigts.
L’inflammation peut s’étendre à d’autres
organes, augmenter le risque de maladies
cardiovasculaires et raccourcir l’espérance
de vie de cinq à quinze ans. Sur le plan
statistique, elle touche une personne sur
cent, dont trois fois plus de femmes que
d’hommes. Bonne nouvelle : son évolution
peut être quasiment stoppée, ou fortement
ralentie, quand elle est diagnostiquée et
traitée à temps.
Les principes du traitement
La prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde est bien documentée et organisée. Compte tenu des avantages et
inconvénients respectifs des différents
médicaments disponibles, des lignes directrices décrivent à quel stade de la maladie
il convient d’administrer telle ou telle substance ou polymédication. Physiothérapie
et ergothérapie contribuent également à
préserver la fonction articulaire.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Du fait de leur effet antalgique et antiinflammatoire, les AINS comme l’acide
acétylsalicylique, l’ibuprofène, le diclofénac et le célécoxib sont couramment
Illustration : astreaPHARMACIE
Granulocyte neutrophile
(cellule mangeuse)
Os
utilisés, souvent pendant de nombreuses
années. Principal inconvénient : les ulcères gastro-intestinaux qu’ils peuvent
occasionner. A cet égard, le célécoxib est
mieux toléré.
Glucocorticoïdes
Les glucocorticoïdes occupent une place
de choix dans le traitement, car ils bloquent
non seulement l’inflammation mais aussi
la destruction des articulations. Toutefois,
leurs effets indésirables posent problème,
c’est pourquoi ils sont uniquement administrés en association avec d’autres médicaments pour maintenir la posologie à
son strict minimum. Les glucocorticoïdes
peuvent également s’injecter directement
11
Les traitements de fond
Les médicaments de fond constituent la
pierre angulaire du traitement. Comme
les glucocorticoïdes, ils bloquent à la fois
l’inflammation et la destruction des articulations. Ils agissent moins rapidement mais
ont moins d’effets indésirables. Parmi ces
substances, on peut citer le méthotrexate,
le léflunomide, la sulfasalazine, etc. Le méthotrexate est toutefois le plus important :
bien toléré à long terme, il constitue le premier choix lors de l’instauration d’un traitement de fond.
A la recherche de nouveaux
médicaments
Et si le traitement de fond ne marche pas
ou plus, voire s’il est mal toléré dès le départ ? Retour au laboratoire : il faut alors
ressortir le microscope, se remettre au travail et chercher d’autres solutions. Il faut
commencer par le commencement, là où la
maladie apparaît, car il faut la comprendre
pour pouvoir y trouver un remède.
Des variantes génétiques
malheureuses
« Les gènes, l’environnement et le hasard »,
3 / 2013
Les premiers signes
de la polyarthrite rhumatoïde
Consultez votre médecin
si vous présentez les symptômes suivants :
– raideur des articulations au lever, qui persiste
plus d’une heure.
– gonflement des articulations.
– douleurs articulaires, p. ex. quand quelqu’un
vous serre la main.
telles sont les causes de la maladie. Il suffit parfois des mauvais gènes au mauvais
endroit et au mauvais moment… Enfin,
« mauvais » n’est peut-être pas tout à fait
l’adjectif approprié. Il s’agit des gènes qui
déterminent les propriétés des protéines
du CMH, qui se trouvent à la surface de la
quasi-totalité de nos cellules. Chaque individu possède une combinaison unique de
ces protéines.
Ces protéines de surface jouent deux
rôles. D’une part, elles servent de carte
d’identité à chaque cellule, qui peut ainsi
prouver son appartenance à l’organisme.
En effet, les cellules étrangères sont attaquées par le système immunitaire. D’autre
part, ces protéines du CMH servent de
« présentateurs d’antigènes » pour que ces
substances issues d’organismes étrangers
comme les bactéries et les virus soient reconnues et détruites par le système immunitaire.
Comme nous le disions plus haut,
chaque individu possède son propre jeu de
protéines du CMH, c’est dire si les variantes
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d’étiologie diverse, y compris diarrhée des voyageurs. P: adolescents/adultes: dose initiale 2 comp., puis 1 comp. après chaque selle liquide. Max. 8 comp. par jour (16 mg). Durée de traitement max.: 2 jours. Posologie
chez l’enfant dès 6 ans : voir information professionnelle. CI: enfants < 6 ans. Insuffisance hépatique sévère. Ne pas adm. en thérapie primaire dans la dysenterie aiguë, colite ulcéreuse aiguë, entérocolite bactérienne due
à des organismes invasifs, colite pseudomembraneuse due aux antibiotiques. Etats dans lesquels l’inhibition du péristaltisme est à éviter. Signes d’une constipation, des ballonnements ou d’un iléus. Hypersensibilité aux
composants. Préc.: carence hydro-électrolytique. Si aucune amélioration ne se manifeste dans les 48 h, des examens plus poussés sont nécessaires. En cas de troubles de la fonction hépatique, contrôle soigneux de la
toxicité sur le SNC. Patients atteints du sida. Grossesse/allaitement. EI: Céphalées, vertiges, constipation, nausée, ballonnements, réactions anaphylactiques, troubles de la coordination, perte de conscience, stupeur, iléus,
mégacôlon, angio-œdème, exanthème bulleuse (y compris syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique, érythème multiforme), rétention urinaire. IA: Augmentation des taux plasmatiques de lopéramide
lors de l’administration simultanée de quinidine, ritonavir, itraconazole, gemfibrozil, kétoconazole. Augmentation des taux plasmatiques de desmopressine lors de l’administration simultanée de lopéramide. Emballages:
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12
3 / 2013
sont nombreuses ! Malheureusement, il
semble qu’en cas d’infection, certaines présentent justement au système immunitaire
des fragments d’antigènes d’agents infectieux très proches des tissus de l’organisme
et déclenchent ainsi une réaction autoimmune (dirigée contre l’organisme luimême). Cette réaction est une composante
essentielle de la polyarthrite rhumatoïde.
Les facteurs environnementaux
Toutefois, la génétique n’explique pas à elle
seule les maladies auto-immunes. Seule
la réunion de plusieurs facteurs met en
branle la machine infernale. On ne parvient
généralement pas à trouver le déclencheur
mais certains facteurs de risque ont pu
être identifiés : le tabagisme, par exemple,
augmente le risque de polyarthrite rhumatoïde chez les sujets qui présentent
certaines variantes des protéines du CMH.
On pense que la fumée et d’autres polluants induisent un tel stress sur les cellules
pulmonaires que celles-ci se chargent en
citrulline. La citrulline est un acide aminé
atypique. Sa présence dans une cellule de
l’organisme la signale au système immunitaire comme une cellule endommagée
afin qu’il l’élimine. D’ordinaire, le système
immunitaire fait disparaître rapidement
les résidus de son intervention mais, avec
certaines variantes des protéines du CMH,
il arrive que certains fragments citrullinés
se mêlent aux cellules immunitaires et déclenchent une réaction auto-immune. C’est
ainsi que se forment des anticorps contre
ces protéines citrullinées, appelés ACPA.
Ces anticorps sont présents chez la plupart
des patients arthritiques et leur dosage
s’est imposé comme un marqueur clé de la
maladie aux côtés de ce que l’on appelle le
« facteur rhumatoïde ». Il s’agit d’un autre
auto-anticorps, également présent dans
d’autres maladies inflammatoires, et donc
moins typique de la polyarthrite rhumatoïde que l’ACPA.
Représentation schématique d’une sous-unité
du facteur de nécrose tumorale. Trois sous-unités
identiques s’assemblent pour former un facteur
fonctionnel de nécrose tumorale.
Les articulations, victimes
collatérales ?
les macrophages, les granulocytes neutrophiles, les mastocytes, les fibroblastes,
les ostéoclastes, bref, tous nos défenseurs
d’élite se donnent rendez-vous dans l’articulation et apportent leur contribution à
cette réaction bien intentionnée mais tout
à fait inappropriée (voir illustration en page
10). Les cellules communiquent à l’aide de
molécules appelées « cytokines ». Parmi ces
cytokines, le facteur de nécrose tumorale
α (TNF-α) et l’interleukine 6 (IL-6) jouent
un rôle central. On dispose aujourd’hui de
médicaments qui inhibent cette communication impliquant les cytokines et d’autres
qui viennent contrer l’« hyperactivité » des
lymphocytes B et T. Cette catégorie de médicaments est connue sous le nom d’immunomodulateurs biologiques ou, plus largement, de biothérapies ou de médicaments
biologiques.
Nous avons désormais compris que la
polyarthrite rhumatoïde est une maladie
auto-immune dont le déclencheur est généralement inconnu. Mais pourquoi cette
bataille se déroule-t-elle justement dans
nos articulations ? Mystère. Le fait est qu’un
grand nombre de cellules immunitaires et
inflammatoires migrent dans la membrane
synoviale des articulations et y provoquent
une inflammation. Cette « synovite » est le
premier signe de la polyarthrite rhumatoïde. Elle se manifeste par un gonflement
et des douleurs (voir encadré page précédente), puis par un épaississement et une
prolifération de la membrane synoviale qui
finit par envahir le cartilage articulaire et le
détruire.
Plusieurs acteurs sont impliqués dans
la réaction auto-immune qui se déroule
dans l’articulation : les lymphocytes T, les
cellules dendritiques, les lymphocytes B,
Les médicaments biologiques
Des soupçons planent en outre sur certains
virus et bactéries. Pour passer inaperçus, ils
présentent en surface les même caractéristiques que des tissus humains. Et lorsque
ces intrus se font prendre, les anticorps
ainsi générés se retournent contre nous.
Depuis peu, on soupçonne même une
implication de la flore naturellement présente dans la bouche et l’intestin. Certaines
des bactéries qu’ils renferment, celles qui
peuvent être à l’origine d’une parodontite
par exemple, semblent capables de charger les cellules de l’organisme en citrulline
et, ainsi, de les livrer aux assauts de notre
système immunitaire.
Outre les articulations des doigts, la polyarthrite rhumatoïde
peut également affecter celles du coude, du genou ou de
l’épaule. L’inflammation chronique a des répercussions sur tout
l’organisme dans son ensemble.
De fins imitateurs
Parmi ces molécules, on compte les inhibiteurs du TNF-α, de l’interleukine 6, des
lymphocytes B et de la costimulation
des lymphocytes T. Ces substances sont
toutes des anticorps ou des structures
proches des anticorps issus des biotechnologies et administrables par injection.
Des recherches sont en cours pour développer des médicaments oraux. Les médicaments biologiques inhibent diverses
fonctions du système immunitaire afin de
lutter contre l’inflammation et de prévenir
la destruction de l’articulation. Ils agissent
relativement vite et sont généralement
bien tolérés mais augmentent le risque
d’infection du fait de leur effet immunosuppresseur. Au final, ils réduisent toutefois le risque de décès des patients rhumatisants, car ils bloquent la maladie et ses
conséquences et permettent d’éviter le
recours à d’autres médicaments comme
les glucocorticoïdes. Leur utilisation est
encore réservée aux cas sévères, quand
13
3 / 2013
Les inhibiteurs du TNF-α
Le facteur de nécrose tumorale α (TNF-α) est une cytokine
produite par de nombreuses cellules immunitaires et relativement haut placée dans la hiérarchie des cytokines, sa
libération entraînant la production de nouvelles cytokines
dans d’autres cellules immunitaires. Pour produire son effet, le TNF-α doit se lier à certains récepteurs de la surface
de ces cellules, qui sont justement la cible des inhibiteurs
du TNF-α tels que l’adalimumab, le certolizumab, l’étanercept ou l’infliximab. Celui-ci ne peut donc plus agir et la
réaction auto-immune est endiguée.
Les inhibiteurs des lymphocytes B
Les lymphocytes B sont des cellules présentatrices d’antigènes qui activent les lymphocytes T. Une fois activés, ils
libèrent diverses cytokines qui contribuent à renforcer la
réaction inflammatoire. Les lymphocytes B se transforment en cellules productrices d’anticorps qui, dans le cas
de la polyarthrite rhumatoïde, sont des auto-anticorps.
Parmi ces inhibiteurs, le rituximab détruit les lymphocytes
B porteurs d’un marqueur, appelé CD-20, qui s’exprime
à leur surface pendant une période limitée de leur cycle
de vie. De la sorte, on préserve une quantité suffisante de
lymphocytes B pour produire une réaction immunitaire en
cas d’infection.
Les inhibiteurs de la costimulation
Les lymphocytes T sont uniquement capables de reconnaître les antigènes qui leur sont présentés par des « cellules présentatrices d’antigènes » portant une protéine du
CMH. Mais cela ne suffit pas : pour être activé, le lymphocyte T doit recevoir un autre signal de la cellule présentatrice d’antigène. C’est ce qu’on appelle la « costimulation ».
L’abatacept est un inhibiteur de cette costimulation et
réduit ainsi l’activité des lymphocytes T.
Les inhibiteurs de l’interleukine 6
L’interleukine 6 est présente en grande quantité dans l’articulation arthritique. Elle active les lymphocytes B, stimule
la production d’anticorps, favorise la prolifération de la
membrane synoviale et contribue à de nombreuses manifestations associées en dehors de l’articulation. Un tel inhibiteur, le tocilizumab, se lie directement à l’interleukine 6.
Celle-ci n’est alors plus en mesure de se fixer à son site de
liaison et ne peut plus déployer ses effets.
Agir rapidement
Il n’est pas facile de comprendre la polyarthrite rhumatoïde. Cet examen à la loupe est complexe mais ne doit
pas occulter l’information la plus importante : l’inflammation est induite par une attaque du système immunitaire
contre les structures propres de l’organisme et conduit à
la destruction des articulations. Les atteintes au cartilage
et aux articulations commencent peu après le début de la
maladie ; il est donc important de poser le diagnostic au
plus vite et d’instaurer un traitement dans les trois mois
qui suivent l’apparition des premiers symptômes. Les traitements ne cessent de s’améliorer à mesure que l’on comprend mieux la maladie.
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J Eur Acad Dermatol Venereol. 2008; 22 (10) : 1184-1193. 2) Étude réalisée sur 125 femmes ayant testé l’application du patch bouton de fièvre COMPEED®, novembre 2009, France.
les patients ne répondent pas aux traitements de fond
conventionnels ou ne les tolèrent pas.
Rhumatismes
Des phytomédicaments qui font du bien
Depuis des siècles, les remèdes à base de plantes sont utilisés pour tenter de soulager les rhumatismes.
Un nombre toujours plus grand de ces plantes d’usage traditionnel font aujourd’hui l’objet d’études
détaillées qui, comme on pouvait s’y attendre, ont souvent pu démontrer l’effet qui leur est attribué.
Sabine Lorch, pharmacienne
E
n usage externe, les douleurs
peuvent être soulagées par l’arnica, la
consoude et le piment de Cayenne, tandis
que le saule et la griffe-du-diable ont montré leur efficacité en usage interne.
Compresse à la teinture d’arnica
Arnica
Bain d’arnica
Grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires et analgésiques, les fleurs d’arnica
(Arnica montana) sont un remède éprouvé
de longue date pour traiter les lésions traumatiques internes et les douleurs musculaires et articulaires d’origine rhumatismale. La teinture diluée est utilisée dans
des compresses, des pommades ou des
gels. Mais prudence : pour éviter des irritations cutanées, une préparation ne doit
en aucun cas contenir plus de 25 % de teinture, y compris pour des compresses maison ! L’arnica n’est employée qu’en usage
externe (seule exception : les granules
homéopathiques), car toutes les parties de
la plante sont toxiques à l’ingestion. Nous
vous conseillons d’utiliser l’arnica en alternance avec d’autres phytothérapies. Vous
préviendrez ainsi les réactions cutanées et
obtiendrez une meilleure efficacité.
Ajouter quatre cuillères à soupe de teinture d’arnica à l’eau du bain. Ce
traitement active la circulation cutanée, réchauffe et relaxe les muscles et
soulage les douleurs des membres et des articulations.
Consoude
Chez les Anciens, la consoude (Symphytum
officinale) sous forme de compresses de
feuilles ou d’extraits de racines était déjà réputée favoriser la guérison des fractures en
ressoudant les os, d’où son nom. Au cours
des dernières années, on a pu démontrer
que les propriétés décongestionnantes et
anti-inflammatoires de la consoude étaient
aussi prononcées que celles des analgésiques classiques de synthèse. La consoude
est utilisée surtout sous forme de pommade ou de gel. La plante contient fréquemment des alcaloïdes de type pyrrolizidine qui peuvent provoquer des lésions du
foie, surtout s’ils sont ingérés ; on ignore si
ces substances sont absorbées par la peau.
C’est pourquoi seuls des extraits ne contenant pas ou peu d’alcaloïdes sont utilisés
dans les préparations médicamenteuses
autorisées, si bien que leur usage externe
même prolongé peut être recommandé
sans réserve.
Piment de Cayenne ou chili
Le piment de Cayenne entre dans la composition de nombreux patchs chauffants
Diluer 50 –100 ml de teinture d’arnica dans ½ litre d’eau tiède. En imbiber une
serviette de coton, l’essorer légèrement, la plier une fois et l’appliquer sur la
zone douloureuse. Envelopper le tout d’une serviette épaisse (essuie-mains) et
laisser agir une à deux heures. Répéter le traitement jusqu’à trois fois par jour.
ou antirhumatismaux en raison de sa
richesse en capsaïcine. En excitant les récepteurs de douleur (nocicepteurs) et de
chaleur (thermorécepteurs) de la peau (ou
de la langue !), ce principe actif simule un
réchauffement auquel le corps réagit par
une augmentation du débit sanguin local
et donc par le réchauffement de la zone
douloureuse ! Les huiles essentielles de
gaulthérie, de romarin, d’eucalyptus et d’aiguilles d’épicéa ou de pin réchauffent par
leur effet vasodilatateur et sont souvent
utilisées en traitement de soutien.
Les pommades et patchs aux extraits de
piment de Cayenne (Capsicum frutescens)
sont indiqués dans les douleurs rhumatismales soulagées par la chaleur. En règle
générale, les patchs sont appliqués tous
les deux jours sur une durée pouvant aller jusqu’à trois semaines ; les pommades
peuvent même s’utiliser quotidiennement
pendant quatre à six semaines. Attention :
des préparations très concentrées ou utilisées sur une trop longue durée peuvent
endommager les nerfs dolorifiques.
Saule
L’écorce de certaines espèces de saules
(Salix alba, S. purpurea, etc.) contient différentes substances anti-inflammatoires
dont la salicine, précurseur de l’acide salicylique, dont l’effet analgésique en usage
interne est amplement démontré. La salicine n’étant convertie en acide salicylique
que dans le foie, l’écorce de saule est nettement moins agressive pour l’estomac que
bien des analgésiques de synthèse ; par
mesure de sécurité, elle devrait néanmoins
être évitée par les personnes sujettes aux
ulcères gastriques. L’extrait d’écorce de
saule en dragées ou en capsules est utilisé
avec succès contre les douleurs dorsales
ou articulaires (arthrose) et autres troubles
rhumatismaux. On le trouve aussi sous
forme moins concentrée dans beaucoup
de tisanes antirhumatismales utilisées en
médecine populaire, souvent en association avec des plantes médicinales dépuratives comme le bouleau, l’ortie, la verge
d’or ou le genièvre.
Griffe-du-diable sud-africaine
La griffe-du-diable (Harpagophytum procumbens) a connu un regain de popularité
au cours des dernières années. Cette plante
des savanes sud-africaines aux magnifiques
fleurs rouges et blanches doit son nom aux
consonances redoutables à ses fruits durs
munis de puissants crochets en forme de
griffe. Sa racine tubéreuse est utilisée en tisane ou sous forme d’extrait en comprimés
ou en gélules. L’effet analgésique et antiinflammatoire des préparations de griffedu-diable est bien documenté médicalement, mais leur délai d’action est long, raison pour laquelle elles doivent être prises
pendant au moins deux à quatre semaines ;
il est inutile de les prendre contre les douleurs aiguës. Comme elle est bien tolérée,
la griffe-du-diable est spécialement indiquée pour les traitements au long cours.
Conclusion
Les phytomédicaments peuvent compléter efficacement un traitement antirhumatismal. Dans la grande majorité des cas,
les phytomédicaments mentionnés sont
remarquablement bien tolérés, en général
nettement mieux que les anti-inflammatoires et analgésiques conventionnels. Cela
vaut donc la peine d’essayer un traitement
phytothérapeutique, soit en traitement
de fond (où les analgésiques ne sont pris
qu’au besoin), soit pour réduire la prise de
médicaments de synthèse, ce qui permet
souvent de réduire leurs effets indésirables
et d’augmenter ainsi la qualité de vie.
n
15
3 / 2013
Alimentation
En cas de rhumatismes
ou de goutte
Une bonne alimentation contribue pour
beaucoup à la santé et au bien-être. A-t-elle
la même influence sur les rhumatismes et la
goutte ? Quelles sont les précautions à prendre ?
Marie-Luce Le Febve de Vivy
L
e rôle de l’alimentation dans les maladies rhumatismales est un sujet
controversé et très débattu. Une chose
est certaine : jusqu’ici, la recherche n’a pas
donné de grands résultats et il n’existe pas
(encore) de « régime antirhumatismal » qui
guérirait les maladies articulaires, juste des
recommandations nutritionnelles résultant de découvertes isolées. Ces mesures
peuvent aider à réduire les symptômes et
à soulager les douleurs, en particulier dans
les formes de rhumatisme inflammatoire
(voir encadré page suivante).
Recommandations générales
Toute personne atteinte de rhumatisme
et en surpoids doit impérativement éliminer ses kilos en trop pour décharger ses
articulations et éviter d’en aggraver l’usure.
Quant à l’alimentation, il n’est pas inutile
de respecter quelques règles de base. La
Ligue suisse contre le rhumatisme (www.
rheumaliga.ch) recommande de manière
générale de consommer :
Plus de : légumes, fruits, céréales complètes, pommes de terre, légumineuses,
poisson, huile de colza, d’olive, de noix et
de lin.
Moins de : viande, saucisses, abats, œufs,
café, alcool, sucre, huile de tournesol, de
carthame et de germes de maïs.
Maladies rhumatismales
inflammatoires
Le but premier est de bloquer l’inflam
mation pour réduire le besoin de médicaments et la perte de substance osseuse. Les
acides gras polyinsaturés apportés par l’alimentation – les oméga-6 et les oméga-3 en
particulier – jouent un rôle essentiel dans
ce processus. Le tout est de veiller à un apport équilibré de ces acides gras.
>>>
La question du matin :
Des douleurs rhumatismales ?
Une réponse naturelle :
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et arnica montana (arnica).
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16
3 / 2013
Il faut limiter la consommation d’aliments riches en acide arachidonique, qui
favorise l’inflammation. L’acide arachidonique est un acide gras oméga-6 dont la
teneur est particulièrement élevée dans
le saindoux, le foie de porc, le jaune d’œuf,
le thon ou la saucisse de foie. Les pommes
de terre, les fruits et légumes, les noix, les
produits du soja et les huiles végétales, par
contre, en sont dépourvus.
L’acide eicosapentaénoïque (EPA) et
l’acide alpha-linolénique (deux acides gras
oméga-3) ont en revanche un effet antiinflammatoire. Les poissons gras comme
le saumon, le maquereau, le hareng et la
sardine sont des sources précieuses d’EPA,
tout comme les gélules d’huile de poisson
que l’on trouve en pharmacie. Les huiles
végétales comme celles de colza, de noix
et de lin, par exemple, sont, elles, riches
en acide alpha-linolénique. Dès lors, pour
couvrir les besoins d’acides gras oméga-3
dans l’alimentation quotidienne, le poisson
sera au menu deux fois par semaine. Les
graisses de cuisson et à tartiner d’origine
animale seront avantageusement remplacées par des huiles végétales contenant de
l’acide alpha-linolénique.
Autres moyens de prévention
La formation des substances pro-inflammatoires dérivées de l’acide arachidonique
Conception holistique du rhumatisme
En naturopathie, le tissu conjonctif joue un rôle important dans les maladies
rhumatismales. Un régime trop riche en protéines et une hyperacidification
par excès d’aliments acidifiants (sucre, farine blanche, viande et autres
protéines) sont considérés, entre autres, comme des facteurs aggravants.
On recommande alors le jeûne pour éliminer les toxines, des cures de
crudités, un nettoyage du côlon (p. ex. par du pain fermenté ou une
hydrothérapie du côlon) et une régulation de l’équilibre acido-basique
(p. ex. par la prise d’une poudre alcalinisante disponible en pharmacie).
peut être réduite par des antioxydants,
notamment la vitamine E (dans les noix,
les graines et les huiles végétales). Le jeûne
aussi peut réduire une inflammation en
quelques jours. L’important est de boire
suffisamment (bouillon de légumes, jus de
légumes, petit-lait ou eau minérale). Une
telle cure de jeûne doit absolument se dérouler sous surveillance médicale.
Le cas particulier de la goutte
Contrairement à d’autres maladies rhumatismales, l’alimentation joue un rôle central
dans la goutte. Cette forme particulière de
rhumatisme inflammatoire est la conséquence d’un trouble du métabolisme de
l’acide urique. Elle touche principalement
les hommes, les femmes en sont généralement préservées jusqu’à la ménopause.
Les coupables sont de minuscules cristaux
d’acide urique qui se déposent dans les
espaces articulaires et y déclenchent les
attaques douloureuses.
Ces cristaux se forment quand la concentration d’acide urique dans le sang atteint
un certain niveau après des repas copieux
riches en purines et une consommation
excessive d’alcool. La mesure la plus efficace contre la goutte est de consommer
moins de purines (précurseurs de l’acide
urique). Celles-ci sont particulièrement
abondantes dans la viande, les produits
carnés et les abats, mais aussi dans les sardines à l’huile, les fruits de mer, les soupes
et sauces prêtes à l’emploi et les légumineuses. Pour diminuer le taux d’acide
urique et stimuler son élimination dans
l’urine, il faut boire beaucoup – au moins
deux litres par jour. Mais surtout pas sous
forme d’alcool !
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3 / 2013
Arthrose
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Bouger, encore et toujours !
L’arthrose n’est pas une maladie qu’il faut subir passivement. Les personnes touchées peuvent avoir
une influence considérable sur son cours mais doivent apprendre à se prendre en charge.
D
ans l’arthrose, l’usure du cartilage
articulaire peut endommager l’articulation, provoquer des douleurs et réduire la mobilité. Elle s’inscrit dans le cadre
normal du processus de vieillissement :
après 40 ans, nous présentons quasiment
tous les premiers signes d’usure articulaire. Avec l’âge, l’arthrose gagne du terrain et peut devenir symptomatique. Les
articulations les plus touchées sont celles
du genou, de la hanche, des doigts et des
orteils.
Causes et risques
Divers facteurs favorisent une usure prématurée du cartilage. Parmi les causes principales : une sollicitation inappropriée ou
exagérée des articulations due au surpoids,
à un travail physiquement éprouvant ou à
certains sports. L’apparition de l’arthrose
peut aussi être consécutive à d’anciens
traumatismes comme une fracture ou
une blessure sportive. Un défaut postural congénital comme le genu valgum
(jambes en X) ou le genu varum (jambes
arquées) constitue un autre facteur de
risque. D’ailleurs, l’arthrose peut aussi toucher des sujets jeunes. Quand la maladie
touche les doigts ou les genoux, elle peut
avoir une composante héréditaire. En effet,
l’hérédité détermine la qualité de notre
cartilage. Chez certaines personnes, cette
qualité n’est pas optimale et le cartilage est
plus fragile.
Gros plan sur l’articulation
Le cartilage articulaire, aussi appelé « cartilage hyalin », entoure les deux extrémités des os en contact dans l’articulation.
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3 / 2013
Grâce à sa grande élasticité, il réduit les
contraintes qui s’exercent sur cette dernière, et sa surface lisse permet aux deux
extrémités osseuses de glisser librement
l’une sur l’autre.
Une sollicitation trop intense ou inappropriée abîme le cartilage ; sa surface devient rugueuse et se fendille. Et comme ce
tissu ne peut pas se régénérer, il s’abîme et
s’amincit progressivement. Il joue de moins
en moins son rôle d’amortisseur et les os finissent littéralement par frotter l’un contre
l’autre. Les contraintes qui s’exercent sur
l’os augmentent ; en conséquence, celui-ci
s’élargit afin de répartir la pression sur une
plus grande surface. Ce phénomène peut
modifier l’axe de l’articulation et s’observe
fréquemment dans les déformations arthrosiques des doigts dites « en coup de
vent » (déviation latérale).
L’inflammation à la clé
L’inflammation de l’articulation est une
autre conséquence de l’atteinte cartilagineuse. Les fragments de cartilage usé sont
éliminés par les cellules de la membrane
synoviale ; celle-ci peut alors présenter
une réaction inflammatoire et produire
une quantité excessive de liquide synovial.
Résultat : l’articulation enfle et fait mal.
Cette réaction inflammatoire ne doit
pas être confondue avec celle de la polyarthrite rhumatoïde (ou « rhumatisme »).
Dans ce cas, la maladie commence par
un processus inflammatoire qui touche
le cartilage et l’os (voir article, page 10).
Dans l’arthrose, en revanche, la maladie
s’attaque d’abord au cartilage ; l’inflammation n’arrive qu’après, car elle n’est pas la
cause mais la manifestation de l’atteinte
articulaire. Elle est aussi plus facile à traiter
que dans la polyarthrite.
Les symptômes
La dégradation du cartilage a souvent
commencé depuis longtemps quand les
premières douleurs apparaissent. Cellesci peuvent s’intensifier progressivement,
surtout si l’articulation touchée est mobilisée. C’est pourquoi elles augmentent souvent au fil de la journée. La « douleur de
mise en route » est également typique de
l’arthrose : les mouvements qui suivent une
période de repos sont les plus douloureux
et la douleur cède dès que l’articulation
est active depuis un moment. Toutefois, si
l’atteinte cartilagineuse est déjà très étendue, les douleurs peuvent aussi apparaître
au repos ou la nuit.
Inutile de laisser la situation se détériorer à ce point. Le diagnostic d’arthrose n’est
pas fatalement synonyme de douleurs
intenses, raideurs et mobilité restreinte.
L’évolution de la maladie varie fortement
d’une personne à l’autre ; elle est imprévisible au départ, mais les patients ont toutes
les cartes en main pour retarder le plus possible son aggravation. Pour cela, ils doivent
se prendre en charge et, parfois, adapter
leur mode de vie.
Activité physique et
physiothérapie
Bouger régulièrement, tout en préservant
les articulations, est le principal moyen de
lutter contre l’arthrose. De prime abord, il
peut sembler incongru de mobiliser une
articulation qui montre des signes manifestes de rébellion (douleurs, raideur). On
préfère naturellement se ménager mais on
entre ainsi dans un cercle vicieux : inactivité, perte de forces et douleurs accrues. Qui
dit manque d’activité, dit fonte musculaire,
renforcement de l’instabilité de l’articulation et aggravation des douleurs. Le liquide
nourricier du cartilage n’est pas le sang
mais le liquide synovial, or seul l’exercice
permet d’en produire une quantité suffisante. Le mouvement renforce les muscles
et les tendons, préserve la mobilité, favorise l’alimentation du cartilage et constitue
dès lors notre arme la plus efficace dans le
combat contre la destruction de l’articulation. Par contre, il importe de faire des
sports doux pour les articulations :
– marche régulière, marche nordique,
randonnée,
–aqua-jogging,
–natation,
–vélo,
– ski de fond, etc.
Il convient d’éviter le tennis, le football, les
sports de combat et le jogging sur des surfaces asphaltées (courir sur un sol souple
comme celui d’une piste finlandaise ne
pose pas de problème).
La physiothérapie s’inscrit aussi dans
cette démarche : elle permet d’apprendre
aux patients les mouvements qui lui permettront de renforcer spécifiquement
l’articulation touchée et de la maintenir en
mouvement.
Le surpoids constitue une énorme
charge pour les articulations et doit être
réduit. Chaque kilo perdu soulage le genou
de l’équivalent de 4 kg !
Des accessoires pour décharger
les articulations
Il convient d’éviter les efforts nocifs pour
les articulations, notamment à l’aide de
semelles pour corriger un défaut postural,
d’attelles ou de bandages, ou encore d’une
canne. Cette dernière devra toutefois être
associée à une orthèse de poignet afin de
pouvoir être utilisée sans douleur.
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Pour plus d’élasticité
des articulations.
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Il contient de la glucosamine, du sulfate de chondroïtine ainsi que des vitamines et des
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19
3 / 2013
« La réponse
du pharmacien »
Puis-je prendre les antidouleurs destinés à
quelqu’un d’autre ?
Il est fortement déconseillé de prendre un antidouleur ou tout autre
médicament (sur ordonnance ou en vente libre) qui ne vous a pas été
personnellement prescrit ou recommandé en pharmacie. En effet, celuici pourrait s’avérer trop fort ou trop faible, sans compter le risque d’effets
secondaires imprévus ou d’interactions avec des médicaments que vous
prenez pour d’autres troubles.
Dr Andreas U. Schmid, pharmacien
Les moyens auxiliaires facilitent les gestes
du quotidien : accessoires ménagers de
type ouvre-couvercle à vis, ciseaux spéciaux, ouvre-boîte électrique, couverts et
couteau à pain adaptés, pinces longuemain, etc. La Ligue suisse contre le rhumatisme propose un catalogue complet de
ces accessoires (voir www.rheumaliga.ch et
page 16).
Médicaments et compléments
alimentaires
Les antidouleurs courants comme le paracétamol peuvent déjà soulager la douleur
et permettre d’utiliser l’articulation. En cas
d’inflammation, les anti-inflammatoires
non stéroïdiens (AINS) comme le diclofénac, l’ibuprofène ou le naproxène et les
inhibiteurs de la COX-2 comme le célécoxib et l’étoricoxib peuvent s’avérer utiles.
Certaines de ces molécules peuvent également être appliquées localement sous
forme de pommade ou de patch. Certaines
préparations aux plantes peuvent également être intéressantes. Ce sont généralement les mêmes que celles utilisées en cas
de rhumatisme (voir article p. 14).
Quand l’inflammation est plus sévère,
on peut recourir aux glucocorticoïdes (préparations à la cortisone). Ils sont injectés
directement dans l’articulation et peuvent
apporter un soulagement pendant plusieurs semaines à plusieurs mois, mais ne
doivent pas être utilisés trop fréquemment
du fait de leurs effets indésirables.
L’acide hyaluronique s’injecte également
directement dans l’articulation. Il comble
le déficit en liquide synovial et, par conséquent, soulage la douleur et améliore la
mobilité. Son effet peut également persister quelques mois.
Les compléments alimentaires à base
de glucosamine, de chondroïtine, d’extrait
de moules aux orles verts, d’acides gras
oméga-3 et de vitamine E contiennent des
substances naturellement présentes dans
le cartilage et/ou le liquide synovial ou
ayant des propriétés anti-inflammatoires.
Elles pourraient renforcer le cartilage et le
protéger contre l’usure.
Les prothèses articulaires
Quand ces mesures ne suffisent plus et que
la douleur et la mobilité réduite altèrent
trop la qualité de vie, on peut se faire poser
une prothèse de hanche ou de genou. Le
moment idéal pour l’intervention relève
surtout de la décision du patient. La motivation est la clé du succès car, après l’opération, le mot d’ordre reste le même : bouger,
n
encore et toujours !
Ligue suisse contre le rhumatisme
La Ligue suisse contre le rhumatisme se compose d’une
organisation faîtière, de ligues cantonales contre le
rhumatisme et d’associations nationales de patients.
La Ligue suisse contre le rhumatisme souhaite faciliter la
vie des personnes atteintes de rhumatismes, informer le
public sur les maladies rhumatismales et soutenir le travail
des professionnels de la santé.
La Ligue suisse contre le rhumatisme
et ses organisations membres proposent entre autres :
– des informations et des brochures,
– du conseil,
– des moyens auxiliaires pour faciliter le quotidien,
– plus de 3000 cours d’activité physique aquatique,
en salle ou de plein air.
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20
3 / 2013
Prévenir l’ostéoporose
Renforcer notre charpente
Avec l’âge, les os se fragilisent, surtout chez les femmes. Toutefois, l’activité physique,
une alimentation équilibrée et des traitements médicamenteux sont là pour prévenir les
fractures et la mesure de la densité osseuse nous renseigne sur l’état de notre squelette.
Andrea Söldi
La perte de substance osseuse fragilise l’os qui se
brise plus facilement. Le col du fémur situé près
de l’articulation de la hanche est particulièrement sujet aux fractures.
Col du fémur
d’œstrogènes favorise en effet la perte de
substance osseuse. En Suisse, l’ostéoporose
est responsable d’au moins une fracture
chez 40 % des femmes de 50 ans et plus. Le
traitement hormonal substitutif permet de
stopper la perte de substance osseuse et
doit être envisagé par le médecin traitant
dans les cas les plus sévères.
Illustration: Fotlia.com
Quelques rondeurs
ne font pas de tort
Os normal
U
n faux pas, un mauvais mouvement,
et c’est trop tard ! Chez les personnes
âgées, il suffit parfois d’un rien pour se retrouver avec un os cassé. « Souvent, il faut
attendre l’accident pour que les patients
découvrent qu’ils sont atteints d’ostéoporose », explique le Dr Roland Rüdt, médecin-chef à la Clinique de rhumatologie de
l’hôpital cantonal de Winterthour. Les fractures les plus fréquentes affectent le col du
fémur, l’extrémité du radius située près du
poignet et les vertèbres. Dans ce dernier
cas, la substance osseuse éclate en de multiples petites fractures qui passent souvent
inaperçues dans un premier temps, mais
finissent par générer des douleurs dorsales
et une perte de taille notable. Dans les cas
extrêmes, la voussure associée peut faire
perdre dix à vingt centimètres.
Une stabilité sous contrôle
Inutile d’en arriver là : des mesures préventives et un traitement approprié peuvent
limiter les dégâts. Le rhumatologue orientera les personnes à risque vers une mesure
Os ostéoporotique
de la densité minérale osseuse. Pour cela,
il existe plusieurs procédés, le plus courant
étant l’absorptiométrie biphotonique à
rayons X (DXA), qui utilise un faible faisceau
de rayons de deux énergies différentes.
L’échographie et la tomodensitométrie
permettent également d’examiner la substance osseuse. Le coût de l’examen avoisine
les 70 francs mais les assurances-maladie
ne le prennent en charge qu’en présence
de signes manifestes d’ostéoporose et si
l’examen confirme le diagnostic.
Des hormones en baisse
Avec l’allongement de l’espérance de vie,
la maladie gagne du terrain. L’alimentation
pourrait également jouer un rôle, explique
le Dr Rüdt. Des fouilles ont révélé qu’il y
a quelques siècles, certaines personnes
présentaient déjà une densité osseuse
sensiblement réduite dès 30 ans tandis
que d’autres squelettes présentaient au
contraire une densité osseuse plus élevée.
Les femmes ménopausées sont la population la plus à risque : la réduction du taux
On le sait moins, mais les hommes peuvent
aussi être touchés par cette maladie dégénérative. Les symptômes apparaissent plus
tardivement, généralement vers 70 ou 80
ans, mais un homme sur cinq est victime
d’une ou plusieurs fractures dues à l’ostéoporose.
Pour une fois, c’est une bonne chose
d’avoir quelques kilos en trop : les personnes très minces sont plus à risque que
les rondelettes. D’après le rhumatologue,
l’anorexie à un jeune âge serait particulièrement délétère, car la densité osseuse
atteint son pic entre 25 et 30 ans. « Une
sous-alimentation jusqu’à cet âge ne pourra jamais être compensée », prévient-il.
Une prédisposition génétique
Cependant, d’autres maladies peuvent induire une perte osseuse. Certains troubles
digestifs, par exemple, réduisent l’absorption des vitamines et des minéraux et
peuvent entraîner des carences alimentaires. Le tabagisme et l’abus d’alcool favorisent aussi l’ostéoporose, tout comme la
prise de cortisone sur une période prolongée. Autre facteur déterminant : l’hérédité.
Si certains de vos proches sont atteints par
la maladie ou si vous observez une multiplication des fractures dans votre entourage,
ne regardez pas à la dépense et faites-vous
dépister.
Du lait et du soleil
Pour renforcer nos os, plusieurs moyens
s’offrent à nous : d’abord, nous devons
veiller à avoir des apports suffisants en calcium. Cette substance minérale se trouve
principalement dans le lait et les produits
laitiers, mais aussi dans les eaux minérales
et les légumes verts comme le chou vert et
21
3 / 2013
le brocoli. Si vous digérez mal les produits
laitiers ou si vous pratiquez le véganisme,
vous devez consommer du calcium en
comprimés.
Pour pouvoir absorber le calcium dans
l’intestin, notre organisme a également
besoin de vitamine D. De nombreuses personnes souffrent d’un apport insuffisant en
vitamine D et ne s’exposent pas assez au
soleil. En effet, c’est sous l’effet des rayons
du soleil que notre peau peut synthétiser
la vitamine D à partir de composés apparentés au cholestérol. Toutefois, en hiver,
sous nos latitudes, le soleil est parfois aux
abonnés absents pendant des semaines
entières. Si les jeunes enfants reçoivent
depuis des années une supplémentation
systématique en vitamine D sous forme
de gouttes, son importance chez l’adulte
n’a été comprise que récemment. L’Office
fédéral de la santé publique recommande
un apport régulier généralisé de vitamine
D à partir de 60 ans.
Halte à la destruction osseuse
Dans les cas d’ostéoporose sévère, divers
médicaments de la classe des bisphosphonates sont à notre disposition. « Ils rendent
les os plus résistants », explique le Dr Rüdt.
Loin d’être un matériau statique, les os se
trouvent dans un processus constant de
construction et de destruction. Deux types
de cellules veillent à l’équilibre des deux
phénomènes : les ostéoblastes construisent
la substance osseuse tandis que les ostéoclastes participent à sa destruction. C’est
là qu’interviennent les bishosphonates :
ils empêchent que le second phénomène
l’emporte sur le premier. Les patients qui
ne tolèrent pas ces médicaments disposent
Eviter les chutes
Les personnes âgées conscientes de leur fragilité osseuse doivent se
mouvoir avec prudence et aménager leur logement en conséquence.
Des centres de consultation conseillent les seniors sur les améliorations à
apporter à leur intérieur. Souvent, quelques mesures simples font toute la
différence :
– fixer les tapis pour qu’ils ne glissent pas et ranger les câbles qui
traînent
– utiliser un tapis de bain antidérapant pour réduire le risque de glisser
en entrant ou en sortant de la baignoire. Encore plus sûr : convertir la
baignoire existante en une douche de plain-pied
– installer une rampe dans les escaliers
– porter de bonnes chaussures dotées de semelles antidérapantes
– le port de protège-hanches se justifie chez les personnes à haut risque.
Ces sous-vêtements rembourrés au niveau du col du fémur améliorent
la stabilité et amortissent les chutes.
depuis peu d’un nouveau médicament, qui
inhibe pareillement les ostéoclastes et favorise ainsi la construction osseuse. Enfin,
dans les cas graves, des injections quotidiennes d’hormones parathyroïdiennes
permettent de stimuler l’édification de l’os.
Ces traitements médicamenteux ne
permettent pas d’inverser complètement
le processus ostéoporotique, mais ils empêchent sa progression et peuvent même
améliorer la densité osseuse.
Un squelette en mouvement
pour des os plus solides
L’activité physique est un autre moyen de
favoriser la construction osseuse. Si vous
bougez régulièrement, vous courrez moins
de risque de présenter une ostéoporose
manifeste qu’un(e) pantouflard(e). En effet,
les forces qui s’exercent sur les os en mouvement stimulent les ostéoblastes. Une
gymnastique ciblée permet ainsi de freiner
un début de destruction osseuse. Toutefois, il ne suffit pas de faire un peu de gym
quand cela nous chante, souligne Roland
Rüdt. « Les personnes ostéoporotiques
doivent s’exercer intensivement tous les
jours », sinon l’état du squelette se dégrade
de nouveau. La gymnastique améliore en
outre l’adresse et la coordination des mouvements, « ce qui aide à éviter les chutes »,
conclut-il.
n
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indispensable à
chaque période de la vie
La Vitamine D3 Wild est prescrite pour la
prophylaxie et le traitement des maladies liées
à une carence en vitamine D (par. ex. rachitisme,
ostéomalacie).
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3 / 2013
Tensions musculaires
La paresse : notre plus grand ennemi
Si vous souffrez tous les jours de tensions musculaires au niveau de la nuque, du dos et des épaules,
sachez que la douleur n’est pas une fatalité ! Apprenez à détendre vos muscles, notamment par
une récupération active et des traitements par la chaleur qui stimulent la circulation sanguine.
Marie-Luce Le Febve de Vivy
T
out le monde peut être concerné –
du déménageur au dentiste, en passant par l’employé de bureau ! Certes, il ne
s’agit pas d’une pathologie mortelle, mais
les contractures musculaires sont l’un des
problèmes de santé les plus courants de
notre vie moderne. Et lorsque la tension
est extrême, elle provoque une douleur qui
gêne le moindre geste.
Sujet aux problèmes musculaires ?
Travailler principalement assis favorise les
tensions, tout comme d’ailleurs l’enchaînement redoutable : déplacements en voiture, travail sur ordinateur toute la journée
et repos, le soir venu, avachi sur le canapé.
La répétition des mêmes gestes, comme le
travail de caisse au supermarché, est également un véritable fléau pour les muscles
– une gestuelle routinière du bras ou de
la main qui se traduit souvent par des
maux de dos. Les personnes en surpoids,
qui portent des chaussures à talons hauts
ou sont exposées durant des heures aux
vibrations moteur du poids-lourd qu’elles
conduisent sont également davantage sujettes aux problèmes musculaires.
Mais qu’est-ce que la tension
musculaire au juste ?
Notre corps compte environ 640 muscles,
dont pas moins de 150 ont une action
directe sur la colonne vertébrale. Ces
muscles nous permettent de nous tenir
debout, de marcher et de nous asseoir. La
nuit, lorsque nous dormons, ils se relâchent
et se détendent.
Les nerfs sont responsables du fameux
tonus musculaire. S’ils envoient trop de stimuli aux muscles, le tissu musculaire n’est
plus suffisamment irrigué et s’asphyxie. Les
muscles se durcissent alors et perdent de
leur extensibilité, ce qui gêne la mobilité. Il
en résulte une douleur sourde dans le dos,
la nuque, les épaules ainsi que des maux de
tête.
Les causes
Les raisons pour lesquelles nos muscles se
contractent ainsi (que ce soit de façon transitoire ou plus durable) varient d’une personne à l’autre. La répétition des mêmes
sollicitations musculaires et les troubles
de la circulation sanguine jouent certes un
rôle, mais le stress et la pression continuelle
également. Plusieurs études prouvent en
effet que la fatigue morale déclenche un
raidissement douloureux des muscles. Les
autres facteurs possibles sont :
– Une mauvaise posture :
être assis des heures devant son PC, dans
une position légèrement courbée et
peu naturelle, provoque tôt ou tard des
En cas de douleurs
musculaires ou articulaires
• apaise les douleurs
• anti-inflammatoire
• désenflant
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tensions dans la nuque susceptibles de
s’étendre jusqu’aux épaules.
– Une mauvaise sollicitation :
soulever et porter régulièrement des
charges lourdes quand on est peu musclé du dos et/ou de l’abdomen, stresse
la musculature. Les ouvriers du bâtiment
et le personnel soignant des hôpitaux
doivent, à cet égard, être particulièrement vigilants.
– L’absence de récupération :
après une journée de travail intellectuellement ou physiquement éprouvante,
les muscles ont besoin de se détendre –
par le biais d’une activité physique régulière et/ou d’exercices ciblés de relâchement musculaire.
– Un courant d’air froid :
si certains le recherchent, d’autres
l’évitent soigneusement pour ne pas être
pris de douloureuses tensions dans la
nuque.
Que faire en cas de douleur aiguë ?
Rien n’oblige à subir de sempiternelles tensions et contractures musculaires. Même
s’il faut parfois faire preuve d’un peu de
patience, il est possible de s’en débarrasser.
La première chose à faire est de détendre
sa musculature et de corriger sa mauvaise
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La douleur est due au manque d’oxygénation et au durcissement des muscles tendus en permanence.
posture. Plus on s’attaque tôt au problème
et plus la guérison est rapide.
Lorsque la douleur est intense, mieux
vaut s’adresser à son pharmacien en premier recours. L’entretien-conseil permettra
en effet d’identifier les mesures capables
d’apporter un soulagement le plus rapidement possible. Par exemple :
Les traitements par la chaleur : la chaleur
est un véritable baume pour les muscles
endoloris. Les pharmacies proposent
des pommades et onguents (à base de
consoude par exemple) qui stimulent la
circulation sanguine et calment la douleur
ainsi que des patchs chauffants à usage
local. Autoadhésifs, ils combattent la douleur musculaire. Les bouillottes, enveloppements de fango (boue minérale), rayons
infrarouges, sacs de fleurs de graminées,
coussins de noyaux de cerise et séances de
sauna ont également un effet bienfaisant.
Les médicaments oraux : lorsque les
muscles sont très contractés, recourir aux
antalgiques comme le paracétamol, l’ibuprofène ou le diclofénac permet de briser le cercle vicieux : douleurs – crampes
– douleurs plus intenses, etc. Si la douleur
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24
3 / 2013
Exercices d’étirements à faire régulièrement
ne peut être atténuée, le médecin prescrira des myorelaxants. Ces médicaments
décontractent les muscles en profondeur,
mais modifient aussi la chimie du cerveau.
Ils ne doivent donc être pris qu’en dernier
recours et sur une courte période, car ils
rendent somnolent, affectent la concentration et créent un état de dépendance.
La supplémentation en magnésium : à
l’instar des crampes au mollet, les tensions musculaires peuvent résulter d’une
carence en magnésium. Ce minéral joue
en effet un rôle central dans la contraction
des muscles et le métabolisme énergétique. Une personne stressée en permanence « brûle » plus de magnésium, d’où
la pertinence d’un apport accru. Les sportifs qui transpirent beaucoup, les femmes
enceintes ou qui allaitent ainsi que les personnes sous laxatifs ou dont la consommation d’alcool est élevée ont, eux aussi, un
besoin accru en magnésium.
Pour renforcer l’effet décontractant du
magnésium « classique », la médecine naturelle préconise la prise parallèle du sel de
Schüssler n° 7 Magnesium phosphoricum.
Dans tous les cas, il faut se faire conseiller
en pharmacie car la qualité des préparations, en l’espèce, est très importante.
– Tenez-vous droit, les bras le long du corps. Abaissez l’épaule et la paume
de la main droite en direction du sol tout en inclinant la tête du côté
gauche. Maintenez la position 10 à 15 secondes. Répétez le mouvement
trois fois de chaque côté, en alternant les côtés.
– Asseyez-vous de façon détendue sur une chaise. Haussez les épaules au
maximum et maintenez la tension durant six à dix secondes. Continuez,
pendant ce temps, à respirer calmement et régulièrement. Puis laissez
tomber les épaules en expirant fortement. Répétez l’exercice deux à trois
fois.
– Asseyez-vous droit sur une chaise, les pieds à plat sur le sol. Etirez vos bras
à tour de rôle en direction du plafond, comme si vous souhaitiez cueillir
des fruits. Répétez le mouvement 15 à 20 fois.
Les massages sont évidemment bénéfiques pour les muscles tendus. Ils favorisent leur irrigation ainsi que celle de la
peau, des tendons et du tissu conjonctif,
stimulent le métabolisme et relâchent les
tensions. L’organisme sécrète alors les hormones dites du « bonheur » et de la « détente » comme l’endorphine ou l’ocytocine.
L’effet bienfaisant des massages peut être
accentué par l’application consécutive de
chaleur (boue de tourbe, boue minérale ou
infrarouge).
Thérapies alternatives : quand la douleur
devient chronique et que la médecine
conventionnelle est impuissante, les patients se tournent volontiers vers les thérapies alternatives. Le choix en la matière est
pléthorique : il existe plus de 150 méthodes
censées activer le processus d’autoguérison. Mais attention ! Toutes ne sont pas
forcément indiquées pour décrisper durablement les muscles. L’acuponcture, la thérapie neurale et l’ostéopathie (notamment
la technique des points gâchettes ou trig-
Constipation?
Passez la nuit dessus
Si vous souffrez de constipation occasionnelle,
il existe un remède qui agit précisément à
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25
3 / 2013
ger) sont quelques exemples de méthodes
à conseiller. Quelle que soit la méthode
choisie, il est important de se renseigner au
préalable sur la qualification du thérapeute
et de clarifier avec lui le nombre de séances
nécessaires et les critères d’appréciation de
la réussite du traitement.
Récupération et muscles fermes
Protéger ses muscles ne se limite pas à éviter les mauvaises postures et sollicitations.
Cela suppose aussi une activité de récupération. Maître mot : la régularité ! Paresse
et position assise prolongée sont les pires
ennemis du dos. Quand on se contente de
marcher seulement 400 mètres par jour, il
ne faut pas s’étonner que les muscles se
rebellent.
«
Les experts estiment à ce propos
que 90 % des douleurs localisées
au niveau des reins sont dues
à un manque d’exercice.
»
Pratiquer 20 minutes de musculation trois
fois par semaine permet, par exemple, de
dissiper toute douleur tenace au niveau
de la nuque, affirme une étude du National Research Centre for the Working Environment de Copenhague. Plus les muscles
sont entraînés et plus le risque d’atrophie
ou de contracture due à de mauvaises postures ou à un manque d’exercice est faible.
Les exercices de détente apportent également un équilibre. Toutes les 70 à 80
minutes (tout au plus), le corps et l’esprit
ont besoin d’une petite pause pour s’étirer
et s’évader. Y consacrer cinq minutes plusieurs fois par jour permet de recharger les
batteries et de repartir du bon pied.
La relaxation musculaire progressive
de Jacobson est une méthode efficace,
à pratiquer chez soi après le travail, pour
relâcher activement les muscles contractés et amener l’esprit au repos. L’un après
l’autre, les principaux groupes de muscles
sont volontairement tendus à l’extrême
puis relâchés. Banale à première vue...
et pourtant terriblement efficace. Cette
Amis pantouflards, profitez de chaque
situation pour faire quelques pas – par
exemple quand vous téléphonez à votre
meilleure amie ! Ou déplacez-vous jusqu’au
bureau de votre collègue plutôt que de lui
envoyer un courriel ! Habitués des ascenseurs, descendez un à deux étages plus tôt
et terminez votre ascension à pied ! Lors de
votre pause déjeuner, faites une promenade de 15 minutes plutôt que de rester
assis à la cantine ! Trouvez vos propres rituels : vos muscles vous diront « merci ».
Des muscles solides, qui vous donnent de
la tenue et assurent votre mobilité, restent
néanmoins la meilleure des préventions.
méthode éprouvée est proposée dans de
nombreuses cliniques (y compris psychiatriques).
Enfin, il est important d’avoir un poste de
travail bien aménagé, c’est-à-dire ergonomique, pour ménager la colonne vertébrale en position assise. La brochure
« Conseils pratiques pour l’installation de
votre poste de travail » indique ce qu’est un
bon poste de travail. Elle est téléchargeable
sur le site de la Suva (www.suva.ch ➞ Service ➞ Commander des moyens d’information (Waswo) ➞ CFST ➞ Publications
générales).
Attention aux courants d’air ! Certaines
personnes sont particulièrement sensibles
au froid et aux courants d’air au niveau de
la nuque et du cou. Pour se protéger, un
simple carré de soie suffit. Peu encombrant,
il se glisse aisément dans un sac à main ou
un porte-documents. C’est un accessoire
pratique, toujours à portée de main, pour
envelopper et protéger le cou et la nuque
dans les trains climatisés, les salles peu
chauffées ou au supermarché.
n
Douleurs cervicales dangereuses
Les douleurs au niveau de la nuque peuvent également être le
signal d’alarme d’une pathologie plus grave. En présence des
symptômes suivants, il convient de consulter un médecin :
– nuque raide et forte fièvre ;
– céphalées et douleurs cervicales particulièrement violentes ;
– douleurs irradiant les bras, fourmillements ;
– perte de sensibilité et de mobilité des bras/doigts ;
– paralysies, troubles de la conscience, spasmes.
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26
3 / 2013
Journée mondiale du rein
Les pharmaciens testent votre fonction rénale
Les maladies du rein évoluent souvent de façon insidieuse. Nous vous recommandons donc
de faire vérifier votre fonction rénale suffisamment tôt, par exemple au moyen du simple test
proposé par 27 pharmacies argoviennes à l’occasion de la Journée mondiale du rein.
Angela Brunner, pharmaSuisse
P
rès d’un adulte sur dix souffre en
silence d’insuffisance rénale chronique. Les seniors sont particulièrement
touchés dans la mesure où le diabète et
l’hypertension artérielle sont néfastes pour
les reins. Ces deux organes de la taille d’un
poing fonctionnent comme une « station
d’épuration » : tous les jours, ils filtrent
près de 180 litres de liquides et produisent
environ deux litres d’urine. Ceci leur permet d’éliminer les déchets et les produits
toxiques de l’organisme et de réguler entre
autres l’équilibre hydrique.
pharmaSuisse organise une action de prévention dans le cadre de la Journée mondiale du rein. Cette année, 27 pharmacies
du canton d’Argovie proposeront à partir
du 11 mars et pendant deux semaines un
test de dépistage précoce. Ce dernier comprend une simple prise de tension et un test
urinaire afin de mesurer le rapport albumine/créatinine. En cas de valeur critique,
le pharmacien recommande au patient de
consulter un médecin pour un dépistage et
un diagnostic plus précis. 1900 personnes
ont déjà été testées depuis le début de
cette action en mars 2008.
Les pharmacies qui participent à la campagne de cette année peuvent être consultées sur le site www.pharmaSuisse.org >
Prestations > Campagnes > Journée mondiale du rein.
Pour plus d’informations
www.worldkidneyday.ch
Dépistage précoce important
Les reins malades perdent peu à peu leur
capacité à former de l’urine, ce qui entraîne
une insuffisance rénale chronique. Les
toxines restent donc dans le sang et de
l’eau peut s’accumuler dans l’organisme.
Non traitée, cette maladie insidieuse peut
avoir une issue fatale. A un stade avancé,
les personnes touchées doivent subir une
dialyse voire une transplantation. Si la maladie est décelée à temps, il suffit souvent
de modifier ses habitudes alimentaires
pour prévenir des dommages plus importants.
« Retarder de plusieurs années voire
prévenir l’apparition de maladies rénales »
Interview avec la pharmacienne Ursula Egloff *
Pourquoi participez-vous à l’action
« Journée mondiale du rein » ?
Souvent, les insuffisances rénales sont décelées beaucoup trop tard. Les personnes
touchées ne ressentent rien, et la maladie
se trouve déjà à un stade avancé lorsque
des problèmes surviennent.
Pourquoi les pharmacies conviennentelles parfaitement pour ce genre de
premier triage ?
Les pharmacies sont prédestinées aux activités de prévention dans le système de santé. Les gens ne consultent généralement
un médecin que lorsqu’ils sont malades.
Dans quel but cette action est-elle
organisée ?
Nous aimerions atteindre les personnes
touchées qui souffrent d’hypertension
mais ne sont pas sous traitement médical.
Comment conseillerez-vous les clients
à la fin de cette campagne ?
Je les encouragerai à modifier éventuellement leurs habitudes alimentaires. En
outre, je les inciterai encore davantage à
prendre systématiquement leurs médicaments contre l’hypertension ou le diabète.
n
Comment le test se déroule-t-il ?
Au moment de prendre rendez-vous, le
client reçoit un petit récipient pour apporter son urine du matin. Pendant la mesure,
qui dure de 5 à 10 minutes, nous remplissons avec le client un questionnaire de
risque et prenons sa tension. Suivant le
risque qu’il présente, nous conseillons ensuite au client de consulter un médecin.
Campagne dans 27 pharmacies
Ceci explique pourquoi les pharmaciens
s’investissent dans la prévention des maladies rénales. Pour la sixième année d’affilée,
Quel bénéfice le client en tire-t-il ?
Une détection précoce des risques permet
de retarder de plusieurs années voire de
prévenir l’apparition de maladies rénales.
Pendant les deux semaines d’action, les
clients ne doivent en outre débourser que
CHF 15.– pour le test.
* Ursula Egloff, propriétaire de la pharmacie
TopPharm Zentrum Apotheke à Muhen/AG
27
3 / 2013
Mauvaise haleine
Courage, fuyons !
La mauvaise haleine (ou « halitose » en jargon médical) est un problème aussi répandu que gênant
mais auquel il est généralement facile de remédier. En effet, la cause est le plus souvent locale, donc
facile à traiter. Toutefois, dans 10 à 20 % des cas, le problème est dû à une cause plus profonde.
Tanja Bärtschiger
ême si l’amour, à ce qu’on dit,
passe « par l’estomac » et non
« par les narines », dans les faits, les odeurs
– bonnes ou mauvaises – ne nous laissent
pas indifférents. Nombres de nos souvenirs
y sont associés et, inconsciemment, nous
décidons si nous pouvons littéralement
« sentir » quelqu’un ou non. La mauvaise
haleine n’est donc pas juste désagréable
pour l’entourage mais peut devenir un véritable calvaire pour la personne touchée.
Convenons-en, notre bouche ne dégage
pas toujours un doux parfum de fraise ou
de menthe… Mais qu’est-ce qui génère ces
odeurs peu engageantes et quelles sont les
solutions ? Voici quelques infos pour mieux
comprendre et nous aider dans nos efforts
personnels.
D’où vient la mauvaise haleine ?
Pour commencer, allons voir de plus près
où et pourquoi ces mauvaises odeurs ap-
M
paraissent. Au siècle dernier, le chimiste
américain Linus Pauling avait déjà identifié plus de 200 composés volatiles dans
l’air expiré par des personnes atteintes
d’halitose ; aujourd’hui, on en connaît
environ 3 000 ! Pour faire simple, il s’agit
notamment de composés soufrés comme
le sulfure d’hydrogène. Mêlées au reste
de l’air que nous respirons, les cétones,
dont l’acétone, contribuent également à
générer des odeurs désagréables. Parmi les
causes inoffensives, de nature passagère et
facilement excusables, on peut donc citer
l’oignon, l’ail et les épices ainsi que la nicotine, le café et l’alcool. La mauvaise haleine
du matin, qui disparaît après le petit déjeuner et s’explique par une réduction de la
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3 / 2013
salivation pendant la nuit, est également
bien connue et peu problématique. Mais il
existe des formes « chroniques » d’halitose :
la plus fréquente et la plus facile à traiter
est due à une hygiène bucco-dentaire insuffisante ou mal comprise. Car la mauvaise
haleine s’explique alors principalement par
la décomposition de matières organiques
(restes de nourriture) par les bactéries –
surtout au niveau de la langue !
Quand le problème devient
pathologique
Toutefois, d’autres facteurs comme la santé
bucco-dentaire globale et les éventuelles
infections de la sphère oropharyngée
jouent un rôle important dans l’étiologie
de la mauvaise haleine. Une visite (préventive) régulière chez l’hygiéniste dentaire ou
le dentiste et leurs conseils avisés en cas de
problèmes gingivaux, de caries et d’infections buccales sont donc irremplaçables,
l’important étant de lutter contre la cause
et non de se contenter de « masquer » le
symptôme à grand renfort de bonbons et
chewing-gums rafraîchissants. Si vous avez
une dent gâtée ou souffrez d’une sinusite,
vous pourrez vous laver les dents aussi souvent que vous le voudrez, vous n’obtien-
Une visite régulière chez le dentiste ou l’hygiéniste dentaire fait partie d’une bonne hygiène bucco-dentaire.
drez aucun résultat durable tant que le
problème initial ne sera pas résolu.
Dans de rares cas, la mauvaise haleine
peut être concomitante à une maladie plus
sérieuse et plus profonde comme le diabète, une affection gastro-intestinale, une
hernie hiatale (à travers le diaphragme),
une insuffisance rénale, un diverticule de
Zenker (renflement de l’œsophage) ou
une cétose (état métabolique notamment
induit par le jeûne). Qu’on se rassure toutefois, chez 80 à 90 % des personnes atteintes, l’halitose n’est due à aucune cause
systémique.
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Bon à savoir
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Aux changements de saison, notre organisme a des besoins renforcés en vitamines A et C et en zinc pour soutenir le système immunitaire. Lorsque ces substances orthomoléculaires viennent à manquer,
cela se manifeste souvent au départ par des problèmes muqueux.
Si vous souffrez de gingivites à répétition, parfois associées à un
déchaussement dentaire, vous devez impérativement veiller à
consommer suffisamment de ces micronutriments.
Autocontrôle
Les personnes souffrant d’halitose chronique ne sont pas en mesure de sentir
leur propre haleine, ce qui ne facilite pas
les choses, d’autant que, même si notre
époque est à la tolérance, la mauvaise haleine reste un sujet tabou. Il s’agit ici de faire
preuve d’un peu de courage : en informant
avec tact et discrétion une personne qu’elle
a mauvaise haleine, vous obtiendrez immanquablement sa reconnaissance. Vous
pouvez vérifier par vous-même si vous avez
mauvaise haleine à l’aide de petits trucs
simples et rapides : par exemple, léchez le
dos de votre main, laissez sécher puis sentez. Vous pouvez aussi vous adresser à un
professionnel qui mesurera la concentration de gaz soufrés dans l’air expiré à l’aide
Si vous êtes sujet aux aphtes et à la perlèche, pensez aussi aux vitamines du groupe B, en particulier la vitamine B12 et l’acide folique, et
au fer. Associés au yogourt nature, ils peuvent accélérer la régénération de la flore buccale. Par ailleurs, les bains de bouche à base d’un
mélange de sauge (anti-inflammatoire), de camomille (désinfectant)
et de thé noir (inhibe la prolifération des bactéries et a un effet
astringent dû aux tanins) ainsi que la consommation de comprimés
à la chlorophylle peuvent influencer positivement la santé buccodentaire.
d’un halimètre (dispositif électronique permettant d’évaluer la mauvaise haleine) ou
utilisera des bandelettes réactives pour déterminer la présence de certaines bactéries
dans l’enduit qui recouvre la langue.
Guérir et prévenir
Outre une alimentation saine (alcaline),
si possible pauvre en sucre, la principale
mesure de prévention et de traitement
consiste en une bonne hygiène bucco-dentaire. Pour cela, il ne suffit pas de se brosser
les dents : il faut aussi nettoyer les espaces
interdentaires à l’aide de fil dentaire et/ou
de brossettes. Certains bains de bouche
adaptés à effet antibactérien (éviter cependant les solutions trop agressives), sont
également utiles dans la chasse aux mau-
vaises odeurs. Les commerces spécialisés
proposent même des trousses complètes
contre la mauvaise haleine : brosses à dents
spéciales, bain de bouche, gratte-langue,
gel dentaire et lingual, etc. L’utilisation
régulière d’une telle panoplie apporte rapidement une amélioration durable. Si vos
apports hydriques non sucrés sont suffisants (tisanes, eau), répartis régulièrement
dans la journée (pour stimuler la sécrétion
de salive et réduire l’installation des bactéries), si vous respectez une bonne hygiène
bucco-dentaire après les repas et n’oubliez
pas votre visite de contrôle chez l’hygiéniste dentaire et/ou le dentiste, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour
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Conseils de l’assistante en pharmacie
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3 / 2013
Se soigner avec les huiles essentielles
L’aromathérapie au féminin
Les huiles essentielles de rose, de géranium et de bergamote remontent le moral,
chassent les idées noires et permettent de voir les belles choses de la vie.
La vie d’une femme est jalonnée de différentes étapes qui sont autant de défis à relever.
Pour l’y aider et vivre au mieux sa féminité, la femme peut compter sur les huiles essentielles.
HE de rose 10 %
HE de bergamote
HE de géranium
L’huile essentielle de rose (Rosa damascena)
a un effet régulateur sur les troubles menstruels et de la ménopause, renforce le cœur
et le système nerveux et soulage les âmes en
peine. Elle s’avère utile en cas de dépression,
d’anxiété, de troubles du sommeil et de difficultés d’apprentissage. L’HE de rose permet
de voir les belles choses de la vie. Appliquée
sur la peau, elle agit comme un désinfectant,
un antidouleur et un élixir de jouvence.
L’huile essentielle de bergamote (Citrus bergamia) remonte le moral et soulage en cas
d’anxiété ou de dépression. De toutes les
huiles essentielles, la bergamote est celle
dont l’effet antidépresseur est le plus puissant. Elle favorise la paix intérieure, construit
la confiance en soi et réveille la joie de vivre.
L’HE de bergamote possède des vertus carminatives et antispasmodiques. Lorsqu’elle
est utilisée par voie externe, la peau doit être
protégée des rayons du soleil.
L’huile essentielle de géranium (Pelargonium graveolens) chasse les idées noires,
dissipe la mauvaise humeur et soulage en
cas de dépression. L’HE favorise la compréhension mutuelle ; c’est une alliée en cas de
conflits à régler ou de discussions difficiles
à mener. Elle favorise l’équilibre hormonal
lors des douleurs menstruelles, du syndrome prémenstruel et de la ménopause.
Appliquée sur la peau, l’HE agit comme un
soin et un cicatrisant.
Conseils d’utilisation
Contre la dépression :
6-10 gouttes dans un brumisateur.
Pour calmer :
3-5 gouttes sur une pierre odorante.
Pour remonter le moral :
2 gouttes sur un mouchoir à inhaler régulièrement.
Pour faciliter la communication :
3-5 gouttes de parfum sur une pierre odorante ou dans un brumisateur.
Equilibre hormonal :
10-20 gouttes dans 100 ml de base neutre
à savourer dans un bain.
n
Insomnie :
1-2 gouttes sur l’oreiller.
Soins de la peau : 1-2 gouttes dans la crème de jour habituelle.
Euphorisant : 1 goutte sur le plat de la main, frotter légèrement, inhaler profondément.
Bien-être féminin – force, fermeté et soin
Les 3 huiles essentielles de rose 10%, de bergamote et de géranium sont le compagnon
idéal de toutes les femmes. Créez votre produit de soin individuel et naturel. Les produits de
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3 / 2013
Mémo Sels de Schüssler
Réussir le changement de cap
Avec la ménopause, une nouvelle vie commence pour la femme.
Si chacune la vit différemment, les sels minéraux peuvent s’avérer
de précieux alliés au cours de cette phase de transition.
Sandra Ruch, pharmacienne
Certaines femmes ne remarquent rien,
d’autres souffrent de bouffées de chaleur,
d’accès de transpiration, de sécheresse des
muqueuses, d’insomnies et de sautes d’humeur. Autant de symptômes causés par un
déséquilibre hormonal. Les sels de Schüssler peuvent contrebalancer ce mécanisme.
Sel de Schüssler n° 3
Ferrum phosphoricum (phosphate ferrique).
Le fer est surtout présent dans les muscles,
les glandes, le foie, les intestins, le cerveau
et le sang. Le sang transporte le fer à l’ensemble du corps. Le phosphate de fer est
utile dans les bouffées de chaleur. Les cellules ont besoin d’oxygène pour produire
de l’énergie, c’est pourquoi le carburant
agit comme un activateur.
Kalium chloratum (chlorure de potassium).
Le chlorure de potassium stimule l’activité de toutes les glandes et régule, entre
autres, l’équilibre hormonal. Il favorise
l’élimination des déchets corporels, ce qui
soulage l’organisme. Pour fonctionner, les
glandes utilisent beaucoup de chlorure de
potassium, qui doit donc être remplacé.
Sandra Ruch, pharmacienne,
Pharmacie de la Gare, Aarau
une influence positive sur le métabolisme.
Il favorise la détente et le sommeil paisible.
Kalium phosphoricum (phosphate monopotassique).
Le phosphate monopotassique est considéré comme l’agent du système nerveux
et des ressources énergétiques. Il soulage
les sautes d’humeur, la léthargie et l’état
dépressif.
Magnesium phosphoricum (phosphate de
magnésium).
Le phosphate de magnésium intervient
dans le tonus musculaire involontaire et régule de ce fait les glandes et l’activité hormonale pendant la ménopause. Son effet
harmonisant sur la glande thyroïdienne a
Silicea (acide silicique).
Cet « élixir de beauté » biochimique consolide la peau, les cheveux, le tissu conjonctif et le squelette. De par son effet sur les
glandes sudoripares, la silice régule également les accès de transpiration.
n
Natrium chloratum (chlorure de sodium).
Le chlorure de sodium favorise le renouvellement cellulaire et apporte la bonne
quantité d’eau et de nutriments au niveau
des cellules. Il régule l’équilibre hydrique et
donc la transpiration.
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Soutiennent
l’équilibre
Soulagent les troubles quelles
que soient leurs causes
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Ménopause
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Avec la puberté et la grossesse, la ménopause
est l’un des tournants majeurs de la vie
physiologique d’une femme. Marquant la
fin de la période de fertilité, la ménopause
est pour certaines l’occasion d’un nouveau
départ dans la vie. Comment s’y préparer
et mieux vivre sa ménopause ? Enquête.
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Remue le monde.
a ménopause correspond à l’arrêt de fonctionnement des ovaires. Ce phénomène se produit autour
de la cinquantaine. Mais, il existe des fluctuations d’une
femme à l’autre et la ménopause peut se produire naturellement entre 40 et 55 ans. Elle est, en règle générale,
avancée d’un an ou deux chez les grosses fumeuses. Des
facteurs génétiques influencent sa date de survenue et
on a constaté que l’âge de la ménopause est souvent le
même d’une mère à une fille, mais ce n’est pas obligatoire. A la différence de l’âge de la puberté, l’âge de la
ménopause a peu évolué depuis plusieurs décennies et
il n’est pas modulé par la prise de la pilule.
Ce qui change dans le corps
L’arrivée de la ménopause, est signalée par un arrêt graduel de l’ovulation et des règles. Elle s’accompagne de
symptômes qui peuvent gêner dans la vie quotidienne.
Aux alentours de la cinquantaine, les ovaires arrêtent
de sécréter des hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone). Cet arrêt de sécrétion des hormones n’est
pas brutal ; il est précédé par une période de transition,
qu’on appelle la péri-ménopause, correspondant à l’arrêt par à-coups de l’activité des ovaires. La ménopause
survient lorsque les ovaires ont épuisé leurs réserves
d’ovules pouvant être fécondées. Les menstruations
cessent alors définitivement. L’absence d’hormones va
entraîner des modifications au niveau des organes qui
étaient sous leur influence.
35
3 / 2013
Péri-ménopause
Ménopause confirmée
– Cycles irréguliers
– Arrêt définitif des règles =
absence de règles depuis 12 mois
– Règles trop abondantes ou trop
courtes
– Saignement entre les règles
– Bouffées de chaleur
(souvent intermittentes)
– Bouffées de chaleur
– Prise de poids
– Sécheresse vaginale
– Sueurs nocturnes
– Tensions et douleurs dans les seins
–Fatigue
–Insomnie
– Baisse de la libido
– Douleurs articulaires
– Prise de poids
– Fuites urinaires à l’effort
– Tendance à la dépression,
fatigue, irritabilité
Pour d’autres organes, comme le cœur, les vaisseaux et les os,
qui étaient protégés par les œstrogènes, des complications
peuvent apparaître à plus long terme.
Ménopause et capital osseux
Les œstrogènes exercent un effet protecteur sur l’os, en freinant l’activité des cellules destructrices. A la ménopause,
celles-ci auront donc le champ libre pour agir et la perte osseuse s’accentue, responsable à long terme, de tassements de
vertèbres et de fractures dont le col du fémur.
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Ménopause et système cardio-vasculaire
Les œstrogènes ont un rôle protecteur. A la ménopause, cette
protection disparaît, augmentant la fréquence des maladies
cardiovasculaires.
Comment traiter ces symptômes ?
Un traitement hormonal vise à remplacer les hormones que
les ovaires arrêtent de produire à la ménopause. Le traitement
hormonal (par voie générale ou locale – patch, crème…) prévient les symptômes de la ménopause mais également les
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fixe facilement et aisément sur le slip. Le produit
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des préparations à base de plantes contenant également des substances à effet hormonal.
Une étude réalisée en Angleterre par le Dr Nyjon
Eccles auprès de 508 patientes montre que 67 %
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troubles et des problèmes.
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36
3 / 2013
effets secondaires liés à l’ostéoporose ou
aux maladies cardio-vasculaires. Bénéfices
contestés, risques démontrés… en 2002, la
publication d’une étude américaine appelée WHI (pour Women’s Health Initiative) faisait l’effet d’un coup de tonnerre dans le ciel
serein des traitements de la ménopause.
Depuis, les résultats de travaux européens
ont incité les autorités de santé, à revoir à la
baisse les indications du traitement hormonal de la ménopause. Si vous ne présentez
pas de risque particulier, votre gynécologue
pourra vous proposer, au vu d’un bilan médical, la prescription d’un traitement de ce
type. Sous traitement hormonal substitutif, il est nécessaire d’avoir un suivi médical
régulier afin de surveiller les effets secondaires (comme le gonflement des seins) et
d’ajuster le dosage, si nécessaire.
Cependant, de nombreuses femmes ne
peuvent pas, pour des raisons médicales,
bénéficier de cette thérapie hormonale
substitutive.
Dans ce cas, la phytothérapie représente
une bonne alternative aux traitements hormonaux. Certaines plantes contiennent
des phytoestrogènes, principes actifs naturels présents dans une plante, ayant des
effets similaires aux œstrogènes.
–Le soja contient des principes actifs
aidant à lutter contre les manifestations
négatives de la ménopause. Les Japonaises et les Chinoises, qui en consomment beaucoup dans leur alimentation
quotidienne, ont moins de problèmes
lors de la ménopause.
–Le Cimicifuga (l’actée à grappes noires)
est une plante médicinale efficace qui
soulage les troubles de la ménopause
tels que bouffées de chaleur, accès de
sueurs, troubles du sommeil et sautes
d’humeur.
En homéopathie les dilutions d’hormones
peuvent-être proposées pour pallier la carence de la ménopause et en corriger certains troubles; n’hésitez pas à aller consulter un homéopathe ou votre pharmacien.
Alimentation
A la ménopause, c’est bien connu les
femmes prennent du poids. Un métabolisme qui se ralentit, une carence en œstrogènes favorise l’accumulation de graisse et
les kilos s’installent insidieusement. Améliorer son alimentation permet de surveiller
la prise de poids.
Sexualité
Les problèmes rencontrés lors des relations sexuelles (liés à la sécheresse vaginale) peuvent déclencher un blocage
émotionnel et physiologique. Des lubrifiants, vendus en pharmacie, suffisent
souvent à rétablir le confort durant les
rapports.
Une féminité à réinvestir
Si la ménopause est une étape importante
sur le plan physiologique, sa dimension
psychologique ne doit pas non plus être
négligée. Aujourd’hui la ménopause n’est
Manger aussi des aliments bons pour
les os et protecteurs pour le cœur : riches
en calcium, en magnésium, en phosphore,
en acides gras essentiels (oméga-3 notamment), pauvres en graisses saturées et
fournissant des protéines végétales plutôt
qu’animales. Consommer également des
aliments riches en phytoestrogènes (soja,
graines de lin, etc.).
Activité physique
L’exercice physique améliore l’adaptation
hormonale et augmente l’oxygénation des
tissus. Il permet de maintenir les structures
osseuses et les muscles en forme. La pratique de ces exercices en plein air est aussi
souhaitable car le soleil participe à la fixation de la vitamine D, favorisant une bonne
densité osseuse.
Soins de la peau
La ménopause, du fait de la carence hormonale, fragilise la peau, lui donnant moins de
souplesse et une sensation de sécheresse.
Assurez une bonne hydratation à votre
peau, évitez de fumer et fuyez les expositions prolongées au soleil.
Il est temps de prendre soin de soi.
plus synonyme de vieillesse. Au contraire,
certaines y voient l’occasion d’un nouveau
départ. Avec l’allongement de la durée de
vie, le recul de l’âge moyen de la maternité
et la profusion de soins pour rester jeune,
la quinquagénaire d’aujourd’hui n’a rien
à voir avec celle de la génération précédente. Il s’agit d’aborder cette phase de la
vie sans idées préconçues : elle ne sonne
pas le glas de la féminité !
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3 / 2013
Maux de tête
Anodins ou inquiétants ?
Quand faut-il consulter en cas d’accès de céphalée ? Quelles
solutions pour quel type de douleur ? Le PD Dr méd. Peter
Sandor, président de la Société suisse pour l’étude des
céphalées, nous explique comment maîtriser la douleur.
Nicole Zurbuchen
Les migraineux se plaignent parfois que
leur douleur n’est pas prise au sérieux et
considérée comme un « vulgaire mal de
tête ». Comment distinguer la migraine
d’une « céphalée de tension », dont nous
souffrons tous de temps à autre ?
Peter Sandor : Ces problèmes se différencient par leur intensité. De plus, les migrai-
neux présentent souvent des symptômes
associés comme des nausées, parfois
accompagnées de vomissements, et une
sensibilité au bruit et à la lumière qui les
pousse à s’isoler dans une pièce sombre. Il
s’agit d’un problème très invalidant : la migraine est le premier type de céphalée qui
incite les patients à consulter.
PD. Dr méd. Peter Sandor, président de la Société suisse
pour l’étude des céphalées et médecin-chef du département neurologie de l’Hôpital cantonal de Baden.
Est-elle aggravée par le stress ?
Oui, c’est même l’un des principaux facteurs déclenchants. On a établi qu’une modification du mode de vie pouvait réduire
la fréquence des migraines mais, dans la
pratique, on constate qu’il est beaucoup
plus difficile de changer son mode de vie
que de suivre un traitement médicamenteux ponctuel. Toutefois, un simple entraînement d’endurance à une fréquence cardiaque de 120 à 140 pulsations par minute,
s’il est pratiqué régulièrement, peut déjà
faire beaucoup.
Un tel entraînement d’endurance peut-il
aussi être utile dans les céphalées classiques, dites de tension, et dans l’algie
vasculaire de la face ?
Il peut avoir un intérêt dans les céphalées de tension mais l’algie vasculaire de
la face ou « céphalée en grappe », qui se
caractérise par des accès douloureux très
intenses apparaissant dans la région oculaire ou temporale, suit ses propres règles.
Ces crises s’arrêtent aussi soudainement
qu’elles sont venues. Dans ce cas, le sport
d’endurance n’a malheureusement aucun
effet.
Il existe aujourd’hui toute une série
de médicaments efficaces contre la
migraine. Les substances naturelles ontelles aussi un rôle à jouer ?
D’après les études disponibles, des doses
élevées de magnésium, de vitamine B2 et
de coenzyme Q10 montrent une bonne
efficacité contre la migraine.
Aucune étude n’a établi si ces substances
naturelles soulagent aussi les céphalées de
tension, pourtant, le magnésium est couramment utilisé dans ce contexte, avec de
bons résultats.
Et les remèdes phytothérapeutiques ?
Les préparations à base de pétasite ont
prouvé leur intérêt contre les accès de migraine.
Prudence toutefois en cas de lésion hépatique préexistante : dans ce cas, les médicaments contenant du pétasite sont déconseillés.
Que pensez-vous de l’huile essentielle
de menthe dont certaines personnes
sujettes aux maux de tête se frictionnent les tempes ?
L’huile essentielle de menthe poivrée
apaise la douleur mais ne traite pas les
crises à proprement parler. Un bon bol d’air,
un petit somme ou un café améliorent aussi les symptômes.
Boire une tasse de café additionné
du jus d’un demi-citron est une vieille
recette de grand-mère contre le mal de
tête. Cela marche vraiment ?
Oui. La caféine atténue la douleur et le jus
de citron réactive l’appareil digestif. D’ailleurs, ce remède est tout aussi efficace si
l’on boit le jus de citron séparément, dilué
dans un peu d’eau et sucré en limonade. Et
c’est meilleur !
De quelles autres solutions disposonsnous contre le mal de tête ?
Une vaste étude allemande a montré
39
3 / 2013
que l’acupuncture est efficace contre la
migraine. La relaxation présente aussi un
intérêt, y compris contre les céphalées de
tension. Malheureusement, elle ne soulage
pas l’algie vasculaire de la face.
Les patients parviennent-ils à se débarrasser de leurs maux de tête grâce à un
traitement adéquat ?
Il serait présomptueux de prétendre pouvoir « guérir » le mal de tête. Toutefois, on
peut considérablement atténuer la souffrance chez presque tous les patients, l’objectif étant d’améliorer les symptômes de
la migraine de sorte qu’elle n’ait plus valeur
de maladie. Le plus souvent, cela demande
du temps et de la patience mais cela reste
un objectif réaliste.
Peut-on rassurer les personnes concernées en affirmant que la migraine, les
céphalées de tension et l’algie vasculaire de la face ne sont pas dangereuses ?
C’est exact pour les deux premières mais si
l’algie vasculaire de la face n’est pas dangereuse en soi, elle est associée à un taux de
suicide plus élevé. Les personnes touchées
décrivent souvent ces douleurs comme les
pires jamais ressenties.
Quand faut-il consulter pour les maux
de tête ?
Quand les douleurs sont difficilement
supportables et qu’elles deviennent invalidantes ou sources d’inquiétude. Le médecin de famille est l’interlocuteur idéal
en première instance. Il connaît bien la
migraine et les autres types de céphalées
et peut décider s’il convient d’adresser le
patient à un spécialiste.
Les antalgiques en vente libre sont
couramment utilisés contre les maux
de tête. Sont-ils sans risque si l’on n’en
abuse pas ?
Tout dépend de la fréquence à laquelle on
prend ces médicaments. S’ils sont pris plus
de dix jours par mois, ils peuvent poser problème. On a découvert que, pris trop souvent, ces médicaments peuvent aggraver
les maux de tête.
Outre les types de céphalées cités cidessus, il existe apparemment d’autres
formes rares qui peuvent s’avérer dangereuses…
Oui, chez un petit pourcentage des patients
qui consultent pour des maux de tête, il
peut exister une affection sous-jacente.
Certaines de ces maladies – méningite,
trouble de la circulation, hémorragie ou
tumeur – peuvent s’avérer dangereuses ;
d’autres – comme l’état grippal – relativement anodines.
Une tout autre question pour conclure :
quelles sont les avancées scientifiques
récentes dans ce domaine ?
A l’heure actuelle, on teste une nouvelle
classe de médicaments, comparables avec
les triptans en termes d’efficacité, dans le
traitement des crises aiguës de migraine.
Quels sont les bénéfices attendus ?
Les triptans sont contre-indiqués chez les
patients qui ont un antécédent d’infarctus
du myocarde ou d’AVC ou qui présentent
une affection vasculaire. Compte tenu du
vieillissement de la population, on peut
s’attendre à ce qu’une plus grande proportion de migraineux ne puisse pas recevoir
de triptans. Ces nouveaux médicaments
pourraient les aider. D’ici un à quatre ans,
je pense qu’au moins l’un de ces « antagonistes des récepteurs du PRGC » devrait
recevoir son autorisation de mise sur le
n
marché.
Plus d’informations sur :
www.headache.ch
(Société suisse pour l’étude des céphalées)
40
3 / 2013
Politique de santé
Abus de médicaments
De nombreuses personnes ne peuvent plus s’imaginer de vivre sans comprimés. Le soutien
d’un expert est souvent nécessaire pour combattre la dépendance aux médicaments.
U
ne maman prend des comprimés
pour gérer son stress quotidien.
Pourtant, elle n’est pas vraiment malade.
Cette histoire tirée de la chanson « Mother’s little helper » des Rolling Stones reste
d’actualité : de plus en plus de femmes et
de personnes âgées recourent quotidiennement à des analgésiques, somnifères et
calmants. Voici ce qui ressort de l’Enquête
suisse sur la santé de 2007.
Consommation
sans justification médicale
On parle d’abus lorsque des médicaments
sont pris sans justification médicale, plus
longtemps que nécessaire ou à une dose
trop élevée. Une telle dépendance apparaît
souvent progressivement. « En Suisse, près
de 60 000 personnes abusent de médicaments. Pourtant, ce problème est rarement
thématisé », explique le médecin Gert Printzen, responsable du domaine Produits thérapeutiques auprès de la Fédération des
médecins suisses (FMH). Les médicaments
psycho-actifs tels que les analgésiques, somnifères et calmants, ainsi que les coupe-faim,
les antigrippaux et les produits contre l’impuissance sont particulièrement appréciés.
Soulagement passager
Les personnes touchées espèrent un soulagement rapide de leurs douleurs et entrent
ainsi sans le vouloir dans une médication
permanente. L’utilisation abusive et prolongée de médicaments entraîne toutefois
des effets indésirables – et symptômes de
sevrage qui peuvent se manifester sous
forme d’anxiété, d’irritabilité et de troubles
obsessionnels d’après Gert Printzen. Certains médicaments peuvent même être
responsables à long terme de lésions organiques et de pertes de mémoire. Une personne qui abuse p. ex. de spray nasal pendant plusieurs années risque de perdre son
odorat.
Reconnaître les risques
Les pharmaciens et les médecins jouent
un rôle essentiel dans la lutte contre la
dépendance aux médicaments. « Un grand
nombre de médicaments potentiellement
addictifs sont uniquement disponibles sur
ordonnance. Les pharmaciens et les médecins peuvent donc expliquer les risques
à leurs patients et proposer des alterna-
« Dopage intellectuel »
Cela fait bien longtemps que l’abus de médicaments ne se limite plus à la prise de
somnifères. Les écoliers, les étudiants et les hommes d’affaires recourent de plus en
plus souvent à des stimulants pour accroître leurs performances. Pourtant, prendre
ces médicaments sans l’avis d’un professionnel ni raison médicale est nuisible pour
la santé. Attention : ne vous laissez pas tenter par les offres alléchantes proposées sur
internet ! Il s’agit souvent de substances contrefaites voire toxiques.
tives », explique Monique Portner-Helfer,
porte-parole d’Addiction Suisse. Les pharmaciens doivent par exemple se montrer
vigilants lorsque la prescription est délivrée
pour une durée anormalement longue et
rendre leurs patients attentifs aux risques
potentiels.
Addiction sur ordonnance
On sous-estime souvent le potentiel
addictif des médicaments, qu’ils soient
disponibles en automédication ou uniquement sur ordonnance. Dans ce cas, on
parle d’addic
tion sur ordonnance. Voici
un exemple : une dame âgée souffre de
troubles du sommeil et consulte son médecin, lequel lui prescrit des benzodiazépines
qui agissent comme somnifère et ont un
effet calmant.
La dame prend le médicament pendant
plusieurs semaines. Ses troubles du sommeil et ses craintes réapparaissent dès
qu’elle n’en prend plus. Elle demande donc
à son médecin de lui prescrire de nouvelles
benzodiazépines, qui semblent la soulager.
Il ne vient à l’esprit de personne que ses
troubles du sommeil répétés sont en réalité
des symptômes de sevrage. Elle entre donc
dans un cercle vicieux.
Les chiffres de la dernière Enquête suisse
sur la santé montrent que les femmes et les
personnes âgées sont très nombreuses à
prendre quotidiennement des somnifères,
calmants et analgésiques. Gert Printzen
pense donc que le travail de prévention
doit se concentrer sur les somnifères et calmants disponibles en toute légalité. « Il faut
savoir que de nombreuses drogues comme
la cocaïne, l’héroïne, le LSD et l’ecstasy
étaient considérés à l’origine comme des
médicaments. »
Soutien de la part d’experts
L’abus de médicaments légaux peut uniquement être combattu avec l’aide d’un
professionnel. Le sevrage de somnifères et
tranquillisants doit s’effectuer progressivement et sous la supervision d’un médecin.
Par contre, certains comprimés contre les
maux de tête peuvent être arrêtés immédiatement ; les symptômes de manque
de type maux de tête devraient diminuer
après quelques jours. Demandez conseil à
un spécialiste.
Pour plus d’informations :
www.addictionsuisse.ch
www.pharmasuisse.org
Quand le marchand de sable tarde à venir…
– Ne pas boire et manger en trop grande quantité le soir
– Boire éventuellement du lait chaud sucré au miel avant d’aller se coucher
– Ne pas fumer ni boire de café ou d’alcool avant de se coucher
– Cesser toute activité physique une à deux heures avant de se coucher
– Bien aérer la chambre à coucher, dormir dans l’obscurité et à une température de
18 oC environ
– Se détendre avant d’aller se coucher (p. ex. lire une histoire qui détend plutôt que
regarder un film d’horreur)
– Maintenir une bonne hygiène de sommeil (n’aller au lit qu’au moment de dormir)
– Ne pas se forcer à s’endormir ; éventuellement se lever et s’adonner à une activité
calmante
– D’une manière générale, n’aller au lit que lorsque la fatigue se fait sentir
– Respecter strictement la posologie (dosage et durée) des médicaments prescrits
Si vos troubles du sommeil persistent, consultez votre médecin ou votre pharmacien.
n
41
Intoxication mortelle avec
les « sosies » de l’ail des ours
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Les feuilles de colchique et de muguet sont souvent confondues avec celles
de l’ail des ours – avec des conséquences qui peuvent être très graves.
Feuilles d’ail des ours
L
’ail des ours dégage une odeur d’ail
caractéristique. Par contre, ses feuilles
vertes sont faciles à confondre avec celles
du colchique et du muguet qui peuvent
parfois provoquer des troubles du rythme
cardiaque. La consommation de colchique
est elle aussi dangereuse dans la mesure où
la colchicine qu’elle contient peut bloquer
la division cellulaire. « Il suffit d’un milligramme de ce poison par kilo de poids corporel pour menacer le pronostic vital d’une
personne », explique Jacqueline Kupper,
experte des plantes au Centre suisse d’information toxicologique.
Une éventuelle intoxication se manifeste
par des nausées, une forte diarrhée et des
vomissements quelques heures après le
Comment distinguer l’ail des ours
de ses « sosies » toxiques?
L’ail des ours sent l’ail lorsque l’on froisse ses feuilles. Ces dernières sont délicates
et possèdent une tige. Il pousse surtout dans les forêts ou en bordure de forêt.
L’ail des ours véritable n’est pas toujours sans danger pour autant : « Lorsqu’il est
vieux, l’ail des ours peut provoquer des problèmes gastro-intestinaux », explique
Jacqueline Kupper du centre Tox.
Contrairement à l’ail des ours, le colchique a des feuilles sans tige et présente
souvent des boutons de fleur. Il pousse surtout dans les champs.
Deux décès en 2002
Le gouet brûle la gorge. Ses feuilles sont souvent tachées, ont de longues tiges
et ont une forme de cœur ou de cornet.
En Suisse, 15 incidents en moyenne surviennent tous les ans avec le colchique
d’automne d’après le centre Tox.
En 2002, deux personnes en sont même
décédées. « Heureusement, de telles confusions mortelles sont rares », précise Jacqueline Kupper.
Le muguet a des feuilles sans odeur qui brillent uniquement sur le dessous.
La tige n’est pas clairement visible.
Pour plus d’informations, consulter le site www.toxi.ch.
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consulter un médecin.
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une réaction allergique. Les défenses immunitaires se comportent
comme des policières déterminées - elles luttent énergiquement contre
les fragments de protéine étrangère. C’est une hyperréaction du
système immunitaire troublant votre joie printanière.
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C’est exactement ici que le pulvérisateur du Dr. Dünner agit: la poudre
microfine instaure dans le nez une barrière naturelle contre les pollens
se trouvant dans l’air. Ainsi, rhume des foins STOP prend le mal à la
racine et combat la cause et non seulement les symptômes - par
des substances actives absolument naturelles. La pulvérisation a un
agréable parfum de menthe, agit avec ménagement et est parfaitement
indiqué pour les enfants, pendant une grossesse ou lors de conduite
automobile, car il ne fatigue pas.
Prévention ciblée …
Pour compléter rhume des foins STOP, les capsules d’huile de cumin
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une prévention ciblée. Les capsules contiennent de l’huile de cumin
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ni gélatine.
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Qui commence le traitement avant la première charge de pollens a de
bonnes chances de passer un printemps serein. Cela est souligné
par le Dr. Peter Schleicher dans notabene medici, le journal pour
les médecins: «Des études scientifiques confirment que l’ingestion
quotidienne de deux capsules d’huile de cumin noir constitue un
concept thérapeutique efficace, très bien toléré et avantageux pour les
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Homéopathie
Traiter la toux
Julia assiste à un concert. Malheureusement, elle
ne peut pas l’apprécier à sa juste valeur car elle
doit constamment réprimer des quintes de toux
et, quand elle n’y arrive pas, s’attire les regards
courroucés de ses voisins. Depuis ce matin, elle
a le rhume et n’arrête pas de tousser. Elle sait
qu’elle doit prendre un remède homéopathique,
sa toux ne disparaîtra pas toute seule.
Jacqueline Ryffel, pharmacienne
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Comparez vos observations avec les caractéristiques de chaque
remède pour choisir celui qui vous convient.
Photo : beat-ernst-basel.ch
a toux peut avoir différentes origines. Il est important de bien
observer vos symptômes. Quand la toux a-t-elle commencé ?
Après une marche, un jogging ou une sortie en ski par temps glacial ? Ou plutôt après un rhume, des maux de gorge et de la fièvre ?
A quel moment toussez-vous ? Au cours de la journée ou pendant
la nuit ? Votre toux est-elle sèche ou productive ? Où avez-vous mal
en toussant ?
Aconitum napellus, casque-de-Jupiter
Quels remèdes homéopathiques utiliser ?
Quand la toux est de type laryngite striduleuse (faux croup),
chatouille, apparaît après une exposition à l’air froid (bise), est
rauque et sèche, aboyante et sifflante, améliorée couché(e) sur
le dos, aggravée couché(e) sur le côté, si des élancements et
des picotements se manifestent dans la poitrine, prenez Aconitum 30 CH
votre voix est éraillée et basse et que vous avez mal même en
parlant, quand la toux déclenche ou aggrave une fatigue physique et que vous supportez mal les boissons froides, prenez
Phosphorus 30 CH
En cas de toux sèche la nuit et de toux avec des sécrétions
mousseuses en journée, amélioré en position assise, aggravé
en buvant, prenez
Arsenicum 30 CH
Posologie
Quand la toux est sèche, violente et douloureuse, si vous vous
sentez faible et très essoufflé(e) après chaque quinte de toux,
si votre larynx vous paraît rêche et douloureux au toucher, si
Laisser fondre 5 granules dans un demi-verre d’eau et boire
une gorgée 3 à 4 fois toutes les 30 minutes.
En l’absence d’une quelconque amélioration ou d’un apaisement, renouvelez l’opération 12 heures plus tard.
Si au bout de 24 heures, la toux est toujours aussi violente,
changez de médicament et appelez un médecin.
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propose dans la même
ligne de produits une crème ainsi qu’un
patch pour le stade aigu de l’herpès et,
à titre préventif, un stick pour les lèvres.
Grâce aux produits Phytovir pour les lèvres,
le virus peut être traité simplement 24h/24.
La crème et le patch diminuent les démangeaisons, les brûlures et la douleur. Ils ont
un effet antiviral et anti-inflammatoire.
Le stick pour les lèvres à effet préventif peut
être utilisé avant, pendant ou après une
poussée. Il prévient contre les boutons de
fièvre, contient un SPF 31,6, UVB, SPF 15 et
UVA, protège contre le vent et le froid et
adoucit les lèvres.
Circuvin
Agit rapidement et efficacement en
cas de vertiges et de troubles de la
circulation sanguine
Circuvin est un médicament homéopathique qui agit très rapidement et efficacement en cas de troubles de la circulation
sanguine avec des symptômes tels que des
vertiges, une sensation de faiblesse et d’engourdissement, des problèmes cardiaques
nerveux et des crampes aux jambes.
Essayez ces gouttes contre les vertiges, la fatigue et le mal-être qui en résultent et vous
serez impressionné par la rapidité d’action
de ce remède homéopathique qui agit en
quelques secondes. Ses principes actifs sont
des dilutions de gelsemium, de vipera berus,
d’arnica montana et d’aconitum.
Circuvin fait également ses preuves lors
de longs voyages en avion et vous permet
d’arriver à destination sans avoir les
www.phytovir.ch jambes lourdes.
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3 / 2013
Tirage total vendu :
Tirage gratuit :
130 632 exemplaires (certifiés REMP 2012)
69 254 exemplaires
Numéro :
03 – mars 2013
Edition :
Healthcare Consulting Group SA
Baarerstrasse 112, 6302 Zoug, téléphone 041 769 31 40
[email protected]
Sur mandat de pharmaSuisse,
la Société Suisse des Pharmaciens
Ce qui vous attend
dans le numéro d’avril :
Gros plan « Allergie »
Genèse d’une allergie.
Rhume des foins
Traitements et stratégies pour en maîtriser les symptômes.
Annonces et marketing :
Yeux irrités
Rédaction :
Barbara Reibel (adaptation française)
[email protected]
Dr pharm. Chantal Schlatter (rédactrice en chef)
[email protected]
Bien soigner les problèmes oculaires.
Graphisme :
Les conseils d’une podologue.
Photo de couverture :
Mike Niederhauser,
www.merlinphotography.ch
Soins de la peau
Impression et distribution :
Vogt-Schild Druck AG
Gutenbergstrasse 1,
4552 Derendingen
Copyright : Tous les droits sont réservés pour tous les pays, y compris la traduction et l’adaptation.
Toute réimpression ou copie de texte, ainsi que toute utilisation sur des supports électroniques, optiques
ou multimédias, sont soumises à autorisation.
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