le cycle de la composition

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le cycle de la composition
THA. J.LUCAN. BA3. I.COCHEVELOU
LE CYCLE DE LA COMPOSITION
D’une symétrie bilatérale hiérarchique (fin 18e) à un dispositif irrégulier et équilibré (moderne, 20’s).
JEAN NICOLAS LOUIS DURAND (1760-1834)
« Marche à suivre dans la composition d’un projet quelconque ».
Méthode pour composer un projet quel qu’il soit. Peu importe le programme. Premier à donner une
démarche explicite, avant il y avait d’autres traités mais rien de très développé.
Fin du XVIIIe : réinterprétation de l’archi classique suite à la redécouverte de la Grèce en 1750. Touche
toute l’Europe avec des interprétations locales. Langage épuré du classique à cette période.
Durand : grand théoricien, carrière académique presque brillante.
- Travail chez Etienne Louis Boullée : projets utopiques grandioses. Simplicité géométrique.
- Second prix de Rome avec projet régulier sur terrain triangulaire (régularisation des figures par
l’hexagone).
- Période révolutionnaire : 12 projets primés par la Convention Nationale. Bâtiments publics. Réflexion sur
la typologie des bâtiments.
- Enseignement l’Ecole Polytechnique. Formation architecturale des ingénieurs militaires qui sont parfois
amenés à concevoir des bâtiments dans les départements nouvellement formés dans lesquels ils sont
envoyés.
- Peu de réalisations, toujours très simples.
Thiais (banlieue de Paris). Maison linéaire, dessinée. Peu de volumétrie. Légère saillance des pilastres.
Peinture monochrome. Très épuré. Chapiteaux rapportés.
• Sa maison de campagne, Thiais. Obélisque dans le jardin, 4 noms gravés : Boullé, G.Monge (prof à l’X,
principes de la géométrie descriptive),L. Gardeur Lebrun (ingénieur de l’X) J.D.Leroy (a publié ses
dessins de la Grèce : maison abstraite, peu d’éléments –fenêtre, pilastre, chapiteau- avec lesquels
Durand compose).
•
Recueil et parallèle des édifices de tout genre, anciens et modernes,
remarquables par leur beauté, par leur grandeur ou par leur singularité, et
dessinés sur une même échelle. « Le grand Durand ».
Première planche : texte entouré d’une frise avec des bâtiments de toutes les
époques, tous les styles et tous les continents : palais impérial de Pékin,
temple à Cuzco, cathédrale de Chartes … c’est « l’acte de naissance de
l’éclectisme » Puis suite de planches sans textes, Durand pique dans d’autres
recueils car n’est jamais sorti de France. Il régularise les bâtiments, la
dissymétrie est impensable. Bâtiments classés par programme, représentés en géométral. Une
perspective (irrégulière, un seul pdv).
Texte de Legrand : les vrais principes de l’architecture jaillissent du rapprochement des bâtiments qui
méritent d’être connus.
Encyclopédie Diderot et D’Alembert. Chapitre éclectisme. Remonter aux principes généraux par analyse.
•
Confrontation Néo classique/ Néogothique.
- Berlin, Karl-Friedrich Schinkel : Pavillon du château de Charlottenburg. Archi néo-classique. Langage
simplifié avec ajouts d’éléments (balcon avec console en acier) Intérieur : enfilade, symétrie, hiérarchie
/Eglise néo-gothique. Réinvestit ce langage. Choqué par le fait que les joints soient peints. L’important est
la logique et non que cela paraisse ‘vrai’.
- Cambridge, William Wilkins. Downing College : néogrec, symétrie / King’s college, néogothique.
Mêmes évènements néogrec/néogothique observables à Padoue.
à XIXe : confrontation entre 2 traditions. Néoclassique (Perret, Laus) et Néogothique (Viollet-le-Duc). 2
langages qui amèneront à des concepts différents.
•
Marche à suivre pour la composition dans Précis des leçons d’architecture donnés à l’Ecole
Polytechnique. Enonce sa pensée dès l’introduction « L’architecture a pour objet, la composition et
l’exécution tant des édifices publics que des édifices particuliers. ». La décoration est secondaire.
1er volume : Méthode ; Economie engendrée par simplicité. Apprendre à disposer les éléments (idée
d’élémentarisation : plancher, voute, toiture, ordres …) . Connaître
les parties pour composer. Dessin sur papier quadrillé (idée de
1
2
mesure et de régularité).
Gymnastique combinatoire avec toujours les mêmes éléments.
Architecture assimilée à un langage. Création d’un alphabet.
Composition : éléments > parties > ensembles.
2e volume : rapport entre le programme et le langage. Typologie.
Les bâtiments ne sont pas des modèles, ils sont dessinés en
fonction de certains paramètres, comme des diagrammes.
«De même que les murs, les colonnes, etc., sont les éléments dont se composent les édifices,
de même les édifices sont les éléments dont se composent les villes.»
•
1
LA COMPOSITION PAR SUITE SYMETRIQUE LA COMPOSITION BEAUX ARTS
Comment traite-t-on plusieurs choses s’additionnant ?
Commentaire par JF Blondel « La symétrie doit être regardée comme une des principales
beautés de l’architecture » Préoccupation au XVIIIe.
F. FRANQUE. Hôtel pour le marquis de Villefranche. Parcelle de terrain compliquée.
Ensemble du plan commandé par une suite de symétries partielles. Axe traversant reliant 2
points (occupé par motif sculptural). Symétrie par forcément au milieu. La régularité réside
même dans les formes spéciales.
à Composition régulière sur contour irrégulier. Les pièces sont des entités fermées et
différentes. Vision n’est jamais bordée dans une enfilade (rectangle, carré puis cercle).
Réelle préoccupation de la fermeture des pièces et de l’ouverture entre elles. Question de
la vision proche / lointaine.
C-N. LEDOUX. Hôtel Thélusson.
1er étage : enfilade : antichambre carrée, vestibule octoginal, salon oval. Différence
des volumétries et des apports de lumière visible en coupe : 3 éléments spécifiques
donc toiture non unitaire possible.
N. LE CAMUS DE MEZIERES. « Chaque pièce doit avoir son caractère particulier »
J-F. BLONDEL. Embellissement de Metz. Configuration irrégulière héritée du MA. Hétérogénéité.
Tentative de régulariser en faisant des places (pièces) autour des différentes
façades de la cathédrale. Rivière rendue droite. Réalisation de suites avec
différentes sensations.
C.PERCIER et P-F-L FONTAINE.
Projet de réunion du palais du Louvre et du palais des Tuileries.
Louvre : grande cour carré avec grande galerie rejoignant les tuileries (incendié)
palais inachevé. Ville pénétrant dans le palais. Proposition de P & F : fabrication de
pièces, 2 axes (celui du Louvre et celui des Tuileries). Les irrégularités se trouvent
dans l’entre-deux. Au croisement des axes est posée une fontaine pour que
l’irrégularité ne soit pas observable.
Voyage à Rome. Dessin et relevé de nombreux édifices. Intérêt
pour l’antiquité et également pour la renaissance tardive. Travail
répertorié dans 2 recueils.
Villa du Pape Jules. Campagne romaine. Intérêt pour la suite
symétrique. Bâtiment régulier génère dans son environnement
un espace régulier. On perçoit l’extrémité dès l’entrée sans tout
comprendre. Système d’enfilade. Découvertes au fur et à
mesure. Progression par paliers : descente non soupçonnée
(dans la nymphée), montée visible (dans le 2e pavillon, vers le
jardin). Première cour, enceinte fabriquée par des écrans, des
murs : très cinématographique. Disposition de séquences
successives. Ensemble et non objet avec paysage intérieur.
Fontaine « La symétrie et l’ordonnance sont les premières conditions de l’architecture ».
La Villa Madama. Existance d’une seule moitié. Dans ses relevés. Symétrisation du tout
à partir de l’existant. Certaines vues légèrement désaxées (la vision académique au
XIXe étant celle dans l’axe). On appréhende de biais, on se libère de l’axe. On est dans
le parcours.
PLF FONTAINE. Maison de plaisance près de Stuttgart, non réalisé.
Problématique de l’assemblage combinatoire. L’entrée (arc de triomphe) pourrait
exister indépendamment de sa colonnade. Suite symétrique implique souvent
une combinaison. Diff du baroque (tout est fondu dans la même masse). XIXe,
on distingue les choses. Comme les mots d’une phrase.
H. LABROUSTE. Création d’ensemble et non d’objet. Bibliothèque Nationale. Ce bâtiment n’est qu’un
intérieur. Paysage intérieur, suite symétrique. Travail de la lumière. Même topologie que la villa Julia.
F. DUBAND. Hérite d’un dispositif. Réalise plusieurs cours dans une démarche
régulière. Grand portique interposant les 2 premières cours comme un écran. Jeu
avec les éléments combinés. On est dans l’intériorité même au niveau des cours.
THA. J.LUCAN. BA3. I.COCHEVELOU
LA QUESTION DE LA PIECE
J.GUADET (1834-1908).
Grand Prix de Rome pour un hospice dans les Alpes. Importance de la composition et non du style (néo
roman). Importance du plan : régularité, équilibre … Professeur aux Beaux Arts comme chef
d’atelier puis prof de théorie (rédige le programmes)
Nouvel Hôtel des Postes, rue du Louvre. Bâtiment ilot. Mélange entre bâtiment industriel et
de service. Concrétisation d’un programme assez complexe après avoir fait le tour des
bâtiments de poste d’Europe. Dimension fonctionnelle, grandes salles de tri, problématique de
la mobilité. Partie d’habitation bornée à un coin.
Style peu marqué, tendance haussmannienne. Moyens techniques sophistiqués (poutres
treillis pour grande portée). Bâtiment machine : organisme métallique, invention de toboggans
pour la mobilité du courrier.
•
Eléments et théorie de l’architecture. Les grandes règles de la composition : surfaces utiles opposées
aux circulations (frais généraux). Intérêt aux grandes règles de la composition au travers d’ex : asile
d’aliénés (intelligibilité d’un système de cours et de distribution), hôtel du XVIIe (hachures pour les
circulations sur le plan : on voit qu’elles ne sont pas continues. Distinguer les éléments pour que la pièce
soit indépendante), hôtel des Invalides (galeries de distribution fabriquent les cours), abbaye de mont
Cassin (grande admiration).
Différence entre la connaissance (savoir des éléments constituants un programme, cela ne
s’invente pas) et la composition (faire un projet, savoir qui s’acquiert au cour des projets). Eléments de
l’architecture (murs, voutes …) / éléments de la composition (salles, vestibules …). La connaissance est
indispensable à la composition.
Ecole contemporaine. Description des types de classe et de leur éclairage. Configuration
différente selon leur usage. Intérêt pour les programmes publics, un élément de composition principal
(école : la classe, bâtiment universitaire : l’amphithéâtre, configuré différemment selon la matière –
nouvelle sorbonne-)
La pièce comme élément d’un complexe. Tous les éléments d’un projet ne sont pas précisés. La
pièce fait partie d’un tout (la salle de justice fait partie d’un complexe avec la salle des prisonniers … ;
Question de la lumière traitée : jury à contrejour, accusé visible, question de la volumétrie pour
l’intelligibilité sonore).
Les circulations « l’âme même de la composition ». La combinaison des circulations
permet au bâtiment de vivre. Sans elles, seulement des éléments indépendants. Intérêt pour
l’ensemble et non aux objets distincts.
•
J-L PASCAL. Grand Prix de Rome. Hôtel pour un riche banquier et ses 3 fils. Plan très lisible.
Articulations entre les 3 parties par des rotondes telles des boulons. Grande symétrie.
Grande Bretagne et USA. Reprise des éléments énoncés par Guadet. Hamlin, prof à Columbia dit que
ce sont des bases valables pour le présent et le passé. Curtis, apparition du mot ‘parti’ (mot d’atelier :
diagramme, concept). Différencier les surfaces d’usage particulier et celles de distribution.
L.I. KAHN. Des concours avec programmes très ‘Beaux Arts ‘.
Shopping center, Philadelphie. Tradition régulière et symétrique. Plan similaire à une église.
Utilisation du mot pièce (room) comme Curtis. Espace servi / servant. La pièce comme espace servi.
Eglise unitarienne de Rochester. Grande composition. Accusé d’être trop dans la tradition. Culture Beaux
Arts aux USA jusqu’à la coupure de la guerre.
C. GARNIER. Grand prix de Rome.
• L’Opéra de Paris. A l’extrémité d’une avenue réalisée plus tard (mais idée présente).
Principes d’Hausmann, ilots réguliers autour. Le long de l’avenue : bâtiments à la même
hauteur avec balcons à la même hauteur. Perception du bâtiment : de loin, toute la partie
supérieure excède la hauteur de l’avenue (concordant avec la corniche). Quand on s’approche,
disparition du fronton, apparition de la coupole. La façade prend de l’importance.
Principe de composition architecturale et urbaine. (rappel de la succession de tableaux
de la villa Julia).
Explication par la coupe : succession d’entités. Transition scène / foyer des artistes par
une épaisseur servante avec escaliers. La salle : plafond haut pour le grand lustre.
Plan : succession de pièces différentes sur un axe. Jeu succession intérieure/ extérieure.
Le grand escalier. Dimension sociale et mondaine de l’opéra au XIXe. Escalier en 5 niveaux (cf
bibliothèque de Kahn, même dispositif avec vide inutile mais très fort au centre). Balcons en
contrebas par rapport aux galeries, pas de pbm de visibilité. Scénographie de l’escalier.
• Le Théâtre. Tour des théâtres européens. Analyse selon la capacité, la forme, les
dimensions de la scène … Se base sur des connaissances. Décrit le dispositif qui lui paraît
être le plus astucieux. Composition intérieure intelligible depuis l’extérieur.
3
ARCHITECTURE ET EXPRESSION DE LA CONSTRUCTION (1)
Recherche d’autres dispositifs que le régulier. Sur quels principes s’appuyer ? Début intuitif
puis besoin de réflexion théorique, d’énoncer les idées.
Intérêt pour la construction. Pierre intégrée dans le langage classique, peu
d’interrogations sur son sens constructif. XVIIIe, intérêt pour l’architecture byzantine,
égyptienne, grecque … chacun avec ses avantages. XIXe, mouvements sociaux, éveil du
nationalisme : recherche d’une identité propre. (archi classique européenne, un seul
référent). Intérêt pour le MA plus local.
E. VIOLLET-LE-DUC (1814-1879).
Etude du massif du mont Blanc du pdv de sa forme. Imagine sa formation. Alpes
comme monument naturel. Grande fresque dans sa maison à Lausanne « La Vedette ».
Tentatives de déduction à partir des formes : forme initiale avant l’érosion. Processus
inverse.
Même méthode d’analyse des bâtiments. Imagine la cathédrale idéale achevée (aucune ne l’est,
comme si elles avaient subies des altérations).
Utilité et nécessité de l’architecture gothique. Ne pas faire revivre le MA. Son étude permet de
comprendre comment l’architecture est constituée afin d’affronter les innovations que le présent réclame.
Article « Construction » de son Dictionnaire: Voute dotée de membres, les arcs
boutants : élasticité, équilibre. Disparition des murs, début du plan libre. Couvrir le max
d’espace avec le min de matière. L’équilibre comme la neutralisation complète des actions
obliques agissant sur les points d’appui. « Tout édifice possède son squelette et ses
membranes: il n'est plus qu'une charpente de pierre indépendante du vêtement qui la couvre ».
Histoire d’un dessinateur. Détail du squelette humain. Pour marcher nécessité des
tendons (compression et traction). Sans cela pas d’organisme (sauf si symétrie). Différence avec le
monde animal : besoin d’une force motrice indépendante.
Entretiens sur l’architecture. Chapitre sur les innovations actuelles: les grandes salles voutées.
Mise en pratique de reports obliques (libérer l’espace central)
de charges grâce à la fonte et l’acier sur des piles sur les
côtés. (fonte compression, acier traction). Tout est dessiné
comme un squelette : déformations possibles, souplesse.
Début d’une traduction qui va perdurer pendant tout le XIX et le
XXe avec ce référent constructif.
Il va aller plus loin, des éléments suspendus. Disparition
du
mur au profit du point porteur.
A. DE BAUDOT (1834-1915) Disciple de Viollet-le-Duc.
Recherche d’un matériau résistant au feu : ciment et béton armé (parties métalliques enrobées). Idée de
régénérer l’architecture du XIXe, trouver un moyen de construction propre à l’époque.
F.Dutert et V.Contamin. Galerie des machines, exposition universelle, Paris. Bâtiment à travées sans fin.
Disparition du mur, seulement une structure métallique avec
couverture vitrée.
Critique de ce projet par Baudot, non architectural, œuvre d’un
ingénieur.
Propose un contre-projet : bâtiment clos, réintroduction du mur (n’a
pas compris la volonté et l’esprit de la galerie avec l’idée
d’infinitude). Retour à une centralité.
Projet de grande salle en ciment pour un palais présidentiel. Eléments vitrés,
langage art nouveau / gothique tardif. Piliers sans chapiteaux, continus, il ne reste que
des lignes.
Eglise de st Jean de Montmartre. Esprit byzantin en briques. Suite de voutes à
l’intérieur. Arêtes très fines rendues possibles par le ciment armé. Réelle
expression de la ligne. Surfaces vitrées entre les éléments. Architecture
arachnéenne.
Architecture et ciment armé. Pas des étriers mais enlacement continu : résistance très forte, éléments très
fins. Système Cottancin, couvrir le maximum d’espace avec le minimum de matière grâce à des
intersections de voûtes.
THA. J.LUCAN. BA3. I.COCHEVELOU
ARCHITECTURE ET EXPRESSION DE LA CONSTRUCTION (2)
A. CHOISY (1841-1909)
Ingénieur et non architecte (X et Ponts et Chaussées). Intérêt pour la manière de bâtir qu’il a étudié en
Allemagne puis en Grèce. Examen sur place, avec un œil d’ingénieur.
L’art de Bâtir chez les Romains. Mise en avant de la disposition
même des briques dans les piliers. Inaugure la représentation
axonométrique en architecture (habituellement utilisée par les
ingénieurs pour leurs machines).
• L’art de Bâtir chez les Byzantins. Intérêt pour la structure,
abstraction de la décoration. Synthèse des 3 dimensions dans ses
représentations. XIXe, réel engouement pour l’art de bâtir des
Byzantins. Représentation par le dessous : idée de lévitation.
Cohésion constructive en lui-même. Objet indépendant du sol, en apesanteur.
• Histoire de l’architecture. Certain aboutissement ; manière d’aborder l’archi à partir de la construction.
1er volume : Grèce et Rome. Le somme est atteint par la Grèce. Les Romains n’ont pas la même rigueur.
2e volume : MA Gothique (nouveau sommet) et MA Roman.
Systématisation de la représentation en axonométrie. Non courant et fascinant.
Simplification du dessin pour se concentrer sur la structure spatiale et volumétrique.
•
Van Doesburg et Van Eesteren. Peintres touchant à l’architecture dans les 20’s. Se
détacher de la vision perspective pour une architecture dans un espace universel.
Perte de l’importance du pdv. Empruntent l’axonométrie. Maquette effaçant le sol sur
lequel elle se trouve. Objet autonome flottant. Processus d’élémentarisation des plans
qui s’articulent sans se toucher. Pas d’intérieur ni d’extérieur. Equivalence de tous les
points dans un espace universel.
Le Corbusier époustouflé par l’exposition de van Doesburg en 1923. Conception spatiale à l’avant garde
de la sienne. Modifie son projet en cours en fonction de ces nouveaux principes d’ouverture et de
destruction de la pièce (maison LaRoche Jeanneret). Représente en axo la villa Stein à Garches.
Autonomisation du bâtiment créant ses propres règles face à son environnement.
L’art de Bâtir chez Choisy. Très physique, loin de l’abstraction. Implique la matière.
Comment on a apporté les pierres, on les a monté : intérêt pour les ruines. Egalement pour
les moyens de manutention, la main d’œuvre.
Bâtiment type pour chaque civilisation. Grecs : temple. Romains : basilique. MA Roman :
abbaye. MA Gothique : cathédrale. Bâtiments religieux.
Les Romains se différencient des grecs par la maitrise de la voute spécialement en
briques (pierre ornementale). Aboutissement avec le Panthéon.
MA Roman : travail de la pierre. Basiliques : voute continue dans la nef et croisée d’arrêtes
sur les bas côtés. Abstraction dans ses dessins. Expression en volumes purs.
MA Gothique : Réelle logique constructive, tout est lié. Sommet : la cathédrale de Beauvais (plus haute,
plus fine). "La structure nouvelle est le triomphe de la logique dans l'art; l'édifice devient un être organisé
où chaque partie constitue un membre, ayant sa forme réglée non plus sur des modèles traditionnels
mais sur sa fonction, et seulement sur sa fonction."
"Une construction où la pierre travaille à la limite de sa résistance."
Louis.I.Kahn dans son article sur la Monumentalité va calquer ses dessins sur ceux
de Choisy. Grands abris, comme des halles. Arcs en métal. Evite les assemblages
pour assurer une continuité de la structure. Imagine des tubes changeant de section.
PERRET. Immeuble d’habitation, rue Franklin. Utilisation du béton armé sans en
connaître toutes les performances (face aux infiltrations par ex). Revêt les éléments
d’ossature de plaques de grès. Sur les panneaux non porteurs : motif en grès de fleurs.
Plan : en rouge les poteaux, pas un plan libre. Eléments rectilignes avec disposition
spécifique. Expression de l’ossature sans montrer explicitement les poteaux.
Le Corbusier : « Le béton d'Auguste Perret de la rue Franklin, etc., c'est de la charpente
en bois, c'était le même point de départ.»
Le Corbusier Almanach d’architecture moderne. Chapitre : calendrier d’architecture. Reprise de
Choisy : chaque époque a un système de construction. Opposition maison traditionnelle enfoncée dans le
sol et maison moderne sur pilotis. Paradoxe : dans la lignée constructive de Choisy et Viollet le Duc mais
pulsions plus plastiques et poétiques.
Le Corbusier au sujet de Notre Dame de la Consolation de Perret : dvlpmt d’un système constructif pur
d’architecture. Constitution d’un abri. Economie poussée à la limite. Mur rideau en façade « Cette église
possède un visage qui est un masque ».
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PITTORESQUE (1) LE PLAN AGGLUTINE
Construction : équilibre dynamique s’opposant à l’équilibre statique avec retour des forces vertical.
Dynamisme du report oblique avec arcs boutants : nouvelles problématiques. Assemblage d’éléments
hétérogènes par agglutination. Avant XIXe, anomalie.
Exception, Piranèse, XVIIe. Réalisation de représentations chaotiques. Espaces irréguliers,
changements d’échelle, vues perspectives. Distorsions. Difficultés à reconstituer le plan / élévation de ce
qui est représenté.
Reconstitution irrégulière du champ de Mars proche du Tibre. Piranèse considéré comme un fabricant
d’images et non utile pour la théorie de l’archi.
VIOLLET-LE-DUC
Palais des Papes, Avignon. Configuration le long du Rhône. Assemblage
problématique de pièces régulières. A côté, église très régulière. Elévation
déroulée : disposition des éléments les uns par rapport aux autres. Question de
l’équilibre et de l’harmonie.
Palais de Narbone. Pas d’ordre général, volumes distincts les uns des
autres. Assemblage, collage (presque prémonitoire du cubisme).
Restauration du Château de Pierrefonds demandée par Napoléon III.
Grande bâtisse avec cour intérieure et tourelles. Interprète parfois un peu trop. Liberté dans la disposition
des éléments, respect de l’irrégularité primaire avec intérieur régulier. (les anglais moins timides, vont
faire des pièces irrégulière dans un ensemble irrégulier). Représentation par Choisy : simplification en
volumes simples. D’un motif naturaliste à un autre tendant vers l’abstraction.
Palais Jacques Cœur, Bourges. Bonne conservation. Agglutination
autour d’une cour (mot d’Hitchcock). Escaliers rejetés hors du corps du
bâtiment. Sacrification de l’idée de symétrie au profit des besoins
fonctionnels. Eclatement permet aux entités d’acquérir une autonomie.
Bâtiment comme résultat d’un rassemblement d’éléments indépendants.
Etude de Choisy : opération de simplification en isométrie. « chaque corps
de bâtiment a son comble ». Indépendance des éléments.
Polémiques : L.Hautecoeur « si bien qu’il juxtaposait les éléments au lieu de les
ordonner ». Pas de l’architecture. G.Gromort « Juxtaposer n’est pas composer » C’est le
contraire. Composer : ensemble homogène et hiérarchique.
Histoire d’une maison. A la fin de sa vie. Adressé à des enfants. Leçon à un jeune
garçon destiné à être architecte. Plan étrange régulier avec petite introduction de
l’irrégularité. Corps du logis tripartite. Base symétrique avec escaliers sortis. Attitude ambiguë et peu
assurée. Equilibre instable.
Habitations Modernes (avec F.Narjoux). Grand recueil d’exemples d’habitations
(non églises). XIXe. Intérêt pour la composition du plan. Style secondaire.
Pavillon de Labrouste. Parallélépipède avec portique d’entrée. Tradition classique
(frise, corniche ..) Escaliers inclus. Comprimé dans le bâtiment.
Insistance sur une maison avec escaliers ressortant et plan derrière toujours
régulier. Réelle confrontation. Question de l’équilibre visuel. Pas l’égalité mais l’equivalence (thème repris
en peinture par Mondrian)
[N. SHAW] Maison anglaise, Plan irrégulier, cassé, dissymétrique, très savant.
Construction d’un seul jet. Orientation très importante car propriétaire peintre. Chaque
pièce est traitée selon son rapport à l’extérieur. Viollet-le-Duc trouve ça extraordinaire
mais incapable de le reproduire. Les anglais se sont détachés des a priori du pavillon.
Cragside. Pas réalisé d’un seul jet (le temps n’est pas la cause, des paramètres s’ajoutent à la
problématique d’assemblage). Plan intérieur irrégulier. Recherche d’une dimension de confort
dans chaque pièce. Différenciation entre elles. Pas besoin d’enfilade.
Adcote Shropshire. Chaque entité est symétrique mais l’ensemble ne l’est pas. Juxtaposition.
Structure du plan invisible, informelle. Collages infinis. Agglutination non maitrisée par les fr.
Entretiens sur l’architecture : anglais agglutinent des logis indépendants selon une
volonté de confort sur un même étage, français : corps de bâtiment avec plusieurs
étages dans lequel on ordonne.
Description d’un hôtel classique : contexte urbain. Jeu de cours. Géométrie
rectangulaire, pas d’espace résiduel. Adoption d’un autre dispositif par Viollet-le-Duc
par rapport à l’environnement ; Plan papillon, les éléments se développent librement,
sans
limite (idéal serait un champ).
Question de la pondération : comment l’édifice ne paraît-il pas inachevé ? Comment lui assurer
une cohérence, un équilibre.
THA. J.LUCAN. BA3. I.COCHEVELOU
PITTORESQUE (2) LE PITTORESQUE GREC. VERS LE PLAN LIBRE
L’ACROPOLE D’ATHENES. Dispersion irrégulière des objets.
L.Von Klenz. 1846. Représentation restituée. Traversée d’une muraille, montée. Entrée par les
propylées. Temple de la victoire sur la droite. En face, statue avec piédestal. Derrière les portes, grande
statue de Minerve. Parthénon à droite. Erechthéion à gauche, que l’on ne devine pas avant d’entrer.
D. Le Roy. Première représentation du plan, 1758. Plan relevé rapidement (course à
l’époque avec les anglais) et donc inexact (colonnade des propylées murée) Parthénon
utilisé comme magasin à poudre, ilots de construction indiqués. 3 bâtiments sur un plan libre
(temple de la victoire à l’époque démonté).
Restitution. Imagine le bâtiment non dégradé. Incertitude sur la droite des
propylées (à gauche pinacothèque), redresse le piédestal qui était de
biais (impossible que les grecs aient pu faire qqchose non orthogonal).
Place un autre, symétriquement (impossible mais se permet de faire ça
selon un texte de Pausanias). Reprise dans le recueil de Durand. Ajout d’un environnement fantaisiste.
Renforcement de la symétrie et de l’orthogonalité.
J.Stuart & N.Revett. 1789. Relèvement par les Anglais (+ sérieux, + de temps).
Représentation étrange. Bâtiments sur une étendue blanche. Abstraction du relief.
(Espace moderne selon les Smithson).
Travail de relevé des Grands Prix de Rome.
Debuisson.1844 Relevé assez exact. Plus d’interrogations suscitées par les Propylées
que par le Parthénon dans sa restitution. Piédestal laissé en biais. Ne peut s’empêcher de faire
le symétrique de la pinacothèque dans le vide, en rouge. Pour la façade, dissociation des propylées de
ce qu’il y a devant.
L-F-P Boitte, 1859. Introduit un concept novateur en tha, la pondération. La statue équestre d’un
côté équilibre le temple de la victoire de l’autre. Dédouble et replace dans la symétrie les piédestaux.
M. Lambert. 1873. Introduction de la notion de parcours. Accès du peuple athénien tous les 4 ans
pour les grandes panathénées. Parcours dans l’acropole, sinueux autour du Parthénon. Prémices de la
promenade architecturale. Comment appréhender des éléments dispersés ?
J. Pennerthorne. « Point of sight » & « Road of approach ». Vocabulaire
des jardiniers, du Corbu, de Giedon.
Choisy.
Histoire de l’architecture, 1899. Pittoresque grec en 2 plans et 4 images. Acropole : projet délibéré
et non construction au cours du temps. Insistance sur le parcours et le chemin d’approche. Pas
d’erreur sur ses plans. 4 tableaux expliquant le dispositif d’ensemble d’une manière très pittoresque
(à la hauteur des yeux humaine)
1. Ouverture du champ visuel.
Explication de la place des éléments par
équilibre. Pondération. En face de la
pinacothèque, bâtiment en retrait pour
qu’il n’y ait pas de confusion dans le
ciel.
2. Toujours un élément principal dans un tableau (statue de Minerve). Tribune des caryatides cachée par
le socle (ne pas mettre les éléments en concurrence : l’un immense, l’autre délicat).
3. Approche de biais et non de face du Parthénon (cf Corbu) Objet dans son autonomie, plusieurs faces.
Corrections optiques : entablement bombé pour retrouver l’horizontal. Sommets des courbes de chaque
marche décalés.
4. Délicatesse appréciable des caryatides.
1911. Voyage d’Orient de Charles Edouard Jeanneret. Epoustouflé « J’y suis resté
22 jours ». Préoccupation pour la dispersion des objets. Implicitement il n’a rien compris,
ou n’a pas lu Choisy « L’Acropole d’Athènes est-elle construite avec une idée génératrice ?
Se renseigner. »
Puis va calquer les plans de Choisy dans l’Esprit Nouveau. Quelques années plus
tard, parution de Vers une Architecture, ne change rien au fil des publications (ajout d’un
chapitre après sa défaite pour le palais des Nations à Genève) sauf une phrase
« L’Acropole sur son rocher et ses murs de soutènement est vue de loin, d’un bloc. Ces
édifices se massent dans l’incidence de leurs plans multiples. »
Villa Savoye. Dispose son chapeau, ses lunettes, son tabac (édifices) sur la table
(plan).
Expérience de peintre. La Cheminée. C’est un plateau avec un cube blanc. Pas
d’explication jusqu’à sa mort (cube : parthénon).
Unité d’habitation de Marseille. Maquette de seule la toiture. Le toit est un projet en soi, avec le paysage.
Décembre 1954. Lie 3 choses ensemble, la cheminée, la toiture et l’acropole. Mêmes préoccupations.
7
DE STIJL (1) 1er épisode véritablement moderne. Peinture hollandaise.
LES PAPIERS COLLES. Braque & Picasso.
Picasso. Nature Morte à la chaise cannée. 1912. Mise en cause de la profondeur avec les
aplats. Jeu entrer réel et représentation. Corde faisant le tour d’une forme ovale. Collage. ‘JOU’. Jeu des
significations. Démantèlement de l’objet. Plusieurs pdv.
Hiver 1912. Affiche ses travaux. Morceaux de journaux. Journal L’illustration. Photo comme
illustration de sa démarche. Assemblage d’éléments de la décomposition de la fameuse guitare (carton).
Papiers collés : collage sur du 2D. 3D : assemblage.
Braque. Compotier et verre, 1912. 3 papiers bruns découpés selon 3 configurations. Figures
complétées au fusain. Eléments ‘ready made’. Ils ont déjà subi une marque.
Guitare. Morceau du journal ‘Le petit éclair’. Problématique d’équilibre afin de suggérer la guitare.
La Mandoline, 1914. Jeu de matière, consistance, surface (papier gaufré/ lisse)
Guitare et Clarinette, 1918. Retour dans sa lancée des papiers collés après la guerre. Processus
de fabrication du tableau et non la représentation d’un motif. Le tableau devient une construction qui
s’arrête et pourrait potentiellement continuer.
Picasso. Guitare sur un guéridon, 1914. Eléments hétérogènes qui le restent délibérément
(papier kraft, peint, d’emballage ..). Des épingles, pas un collage. Possibilité de bouger les éléments.
Guitare, 1912. Refait sa guitare en tôle. Assemblage d’éléments hétérogènes pour former un
ensemble (cf les tailleurs faisant émerger une figure de la masse, modeleurs …)
Mandoline et Clarinette, 1913. Denys Riout « Picasso découpe, scie, cloue, colle, peint des
matériaux qui revendiquent leur identité, affichent leur hétérogénéité. C'est pourquoi les termes
construction et assemblage s'imposent. »
Tête de taureau, 1943. Assemblage pur de la selle et du guidon. Pas d’intervention.
AMSTERDAM
H.P. Berlage. Plan pour Amsterdam Sud, 1917. Plan post haussmannien : grands ilots, vision
urbaine. Intervention de nombreux jeunes architectes.
Michel de Klerk. Ilôt pour la coopérative Eigen Haard. Poste, école, logements. Construction en
briques locales, marquées. Elément comme un clocher : point de repère, angles marqués : dans le
particulier (diff de l’abstraction des artistes de de Stijl, universalité).
T. van Doesburg, pilier du mouvement de Stijl (1917-1931).
B. van der Leck. Triptyque de la mine, 1916. Couleurs presque pures. (mélange des couleurs
rend le travail particulier, propre au peintre). Chaque côté, obscurité de la mine, au centre : lampe frontale
du mineur. Procédure d’abstraction par stylisation.
Etude pour composition, 1917, Cavaliers sur leurs ânes. Construction à partir d’un motif.
Stylisation à plusieurs stades. Perte de la référence, figure devenue presque universelle.
Citation : Architecture anatomique (à partir de matériaux). Caractère naturel, constructif, fermé. Peinture
moderne colorée, plans spatiaux universels et non limités. Equilibre plastique différent de l’équilibre
constructif (pile et poutre).
P. Mondrian. 1908-1913. Processus d’abstraction par stylisation à partir d’un motif de pommier.
Ne peut encore lâcher le motif initial.
V. Doesburg. Rythme d’une danse russe, 1918. Couleurs presque pures. Pas d’angle entre les
barres. Pas d’éléments enfermés. Espace universel.
1936, exposition à NY. Affirmation de l’art moderne aux USA. Suite à cette exposition réunion dans
un ouvrage de la façade de la maison du professeur de Gropius, projet pour une maison de briques de
Mies van der Rohe, russian danse de Doesburg. Façades en équilibre, abstraites. Blanc universel, plus
d’intérêt pour la matière. Dessus de la peinture sur l’architecture.
P. Mondrian. Composition ovale avec plans de couleur, 1913. Les bords s’estompent.
Importance du centre par l’ovale. Plus de diff fond/ figure. Abstraction de Façade (le U et le B)
Façade d’église, 1914. De face, pas vision pittoresque. Processus d’abstraction par stylisation.
Composition 10 en blanc et noir. Construction seulement avec des éléments horizontaux et
verticaux : 2 directions universelles. Abandon de la couleur. Pas d’oblique ni de courbe.
Composition 1916. Abstraction pure. Totalité de la toile recouverte bien que l’on distingue
toujours l’ovale. « Un seul rapport primordial, celui de l’extrême un en face de l’extrême autre. »
Composition avec plans de couleur 2, 1917. Travail sur la grille. Sentiment d’une élévation vers
le haut. Grille trop égale. Equilibre si les choses sont différentes.
« L'image abstraite de simples rapports est la plus libérée de toute limitation, de tout attachement, et donc la plus
libérée aussi du sens tragique que contiennent les choses matérielles et individuelles; elle devient ainsi l'expression
la plus pure de l'universel. (...) La plastique précise de l'universel n'est ni la représentation de l'un ni celle de l'autre:
c'est la représentation du rapport équilibré de l'un et de l'autre à la fois.»
Le tragique pour Mondrian dans une lettre à van den Briel, 1931 : 1 direction dominante (tableau
vertical) avec croix chrétienne au centre. 2. Ajout d’une autre ligne pour tempérer. 3. Pas carré mais
imperceptible. Pas de côté dominant. Lignes équilibrées. Pas de droite au milieu, trop radical.
THA. J.LUCAN. BA3. I.COCHEVELOU
Expérimentation de Mondrian pour aboutir à des tableaux équilibrés comme composition n°II avec Bleu et
jaune. Système équilibré de rapports entre tâche jaune et bleu.
Atelier de Mondrian. Conception d’œuvre totale. Equilibre des éléments sur une tonalité blanche
universelle. Effacer la texture du bois, abstractiver. Fleurs artificielles, pas de vert car on le retrouve dans
la nature.
New York City I. 1941-42. Evolution rapide de son travail à NY. Disparition de la trace de la main.
Travail sur l’équilibre. Lignes colorées et non noires. Dimension all over. Tressage des lignes. Acquisition
d’une certaine épaisseur, d’une matérialité du plan. Dimension sculpturale. Œuvre d’art comme
construction plus que composition (paradoxe du titre).
Le tableau devient construit à partir du moment où il est autonome, avec ses propres règles.
DE STIJL (2)
EXPOSITION DU GROUPE DE STIJL, Paris, 1923. Intitulée « les architectes du groupes
‘de styl’ » (alors qu’ils ne sont pas archi ou n’appartiennent pas au groupe comme
Mies).
Projet d’un pavillon d’exposition, Huszar. Destruction de la pièce. Abstrait.
Equivalence des surfaces (sol, plafond, murs) par des plans de couleur qui font tourner
l’espace, ne s’arrêtent pas aux angles. Renversement possible.
La maison particulière, 1923. Van Eesteren & Van Doesburg. Maquette en carton faite en vitesse.
Plans verticaux et horizontaux. Equivalence. Pas d’élément particularisant
(courbe). Expérimental. Van Doesburg va aller plus loin après l’expo. Plan :
agglutination, presque diagrammatique. Dessin à partir du plan. Utilisation
de la couleur (pas de demi-teinte, de verre). Façades comme des
tableaux. Dimension picturale de l’architecture.
Défaut du plan bleu, particularisé par la fenêtre :
pas encore abouti.
Connaissance de Choisy, mise en axonométrie (1ere fois pour un projet). Vision
qui correspond bien à De Stijl car point de fuite à l’infini. Bâtiment autonome
flottant, projet devient une construction intellectuelle se tenant en elle-même.
Formation d’un tout indissociable. Intégrité des plans. Pousse à l’extrême son sujet d’étude.
Contre-construction, 1923. Utilisation de calques comme les archi. Pas de
fabrication d’angles par les plans. Circulation de l’air, pas de fermeture. Pas de pièce.
Espace universel. Question de l’interrelation intérieure/extérieure. Conscience
d’aborder une nouvelle vision spatiale mais n’a pas le vocabulaire suffisant.
L’atelier d’artiste, 1923. Mêmes principes, même processus. Plus
architectural, plus cohérent au niveau de l’intégrité des plans mais moins au
niveau de l’abstraction. Agglutination autour d’un noyau virtuel. Presqu’une
ossature. Maquette exprimée dans toutes les dimensions. Pas de sol car local.
Article de van Doesburg « l’évolution de l’architecture moderne en Hollande » : nouvelle architecture n’est
pas un moule dans lequel on jette des espaces fonctionnels. Division rigide de plans rectangulaires
étendus à l’infini. Espace universel. Interpénétration intérieur/extérieur. Anti-cubique : pas de compression
dans un cube fermé. Maison moderne : impression de s’opposer à la gravitation naturelle.
LE CORBUSIER. Estomaqué. Des gens plus avancés que lui sur des
problématiques formelles.
Maison La Roche Jeanneret. Balcon tournant autour d’un tronc
d’arbre. Détail particularisant (mauvais). Etat antérieur : verrière, mur courbé,
escalier rampe : des éléments distincts posés à côté.
Pas à l’aise avec la syntaxe, l’assemblage. Comment les éléments s’autonomisent tout en entretenant une
relation ? Question de l’équivalence.
Langage du Corbusier, vraie construction : le demi cercle devient orthogonal, interruption du mur vertical
et plus de verrière : unique et non percé. Un défaut : fenêtre à l’angle qui perce le mur telle un trou. Valeur
d’un tableau. Les éléments acquièrent leur élémentarisation.
G. RIETVILD. Chaise bleue et rouge. 1er temps en bois naturel puis la fait en couleur :
noir, bleu, jaune, rouge. Bois : particularisant. Assemblage abhérent d’un
pdv constructif mais logique d’un pdv conceptuel. Croisement des directions
sans que jamais l’une domine. Renversement possible.
Maison Schroder, Utrecht, 1924. Seule vraie construction de De Stijl.
3 façades, dernière d’une rangée de maisons en briques (particularisante).
Travail avec des plans qui ne se coupent pas. Intérieur : pas de mélange des couleurs.
Même jeu de plans. En haut, un seul espace pouvant être totalement ouvert
(cloisons dépliables). Lampe représentant les 3 directions de l’espace (pas un
abat jour fermant).
Ossature nécessaire : poteau pas à l’angle, pris dans l’enveloppe. La fenêtre fait
l’angle. Ouverte vers l’extérieur. Circulation de l’air. Dématérialisation de l’angle.
Extérieur, pas de hiérarchie porteur / porté.
9
LA RUPTURE DE LA FERMETURE / LE PLAN LIBRE
LA RUPTURE DE LA FERMETURE, l’ouverture
Frank Lloyd Wright. Evacuation de l’angle entre 2 pièces de la maison traditionnelle. Pièce définie par 4
angles. Disparition de la pièce. Histoire de transition diagonale.
Giedion : corps sclérosé de l’architecture est celui à partir de pièces.
Scully. Comparaison pièce centrale de la villa Rotonda de Palladio et la cheminée de la maison Willis de
Wright. Palladio : centre occupé par l’homme. Wright : humain en mouvement autour du centre.
Multiplication des points de vue. Problématiques liées à l’apparition de l’espace et non plus à la pièce.
Van Doesburg : nécessité d’ouvrir les murs. Angle de l’ordre de la clôture.
G.Riteveld : tentative construite de l’idéal de Van Doesburg.
A.H. Barr : Cubism and abstract art. Rythme de danse russe de Doesburg, plan de la maison de
campagne de Mies, façade de la maison Gropius. Façade traitée comme une peinture abstraite.
Conception picturale et non architecturale. Distance avec l’ossature dans les 20s-30s.
Mies van der Rohe. Maison de campagne en brique. Nécessité de bifurquer
vers le picturale pour reconsidérer certains problèmes. Espace infini. Murs
quasiment all over.
« J'ai abandonné le principe habituel de fermeture de l’espace : à la place de pièces distinctes
j'ai recherché une suite d’effets d'espace. La paroi perd ici son caractère de fermeture et ne sert
plus qu'à l'articulation de l’organisme de la maison. »
Pavillon de Barcelone. Objet très complexe dans sa spatialité. Clot sur 2 côtés
pour tenir l’espace. Travail avec des pans, non des angles. Equivalence, universalité.
Maison Farnsworth. Pousse certaines
problématiques à l’extrême. Passage du plan à l’espace
libre. Dimension d’assemblage. Se libère de tous les plans. Eléments
fonctionnels détachés du mur, placés au centre.
LE CORBUSIER ET LE PLAN LIBRE
Fabrication d’un langage. 20s ‘ses années laboratoires’. Ajout de la phrase « ses édifices se massent
dans l’incidence de leurs plans multiples. » sous l’acropole. S’approprie d’un certain nombre de choses
(l’acropole, éléments de De Stijl). Fascination pour Pise : ses 4 objets indépendants sur une étendue
plate. Diff de volumes, de matérialités.. Comme un idéal à comprendre.
La condition de possibilité – l’ossature domino.
Simplement une ossature. Des poteaux et non des pilotis sur lesquels repose un plancher.
Disparition des murs par les poteaux. Introduisent une directionnalité (carré). Plus tard
supprimée par les pilotis. Poutres non dessinées : plafond libre pour créer un plan libre.
Cloisonnement disposée librement.
La promenade architecturale
Promenade : on sait plus ou moins où l’on va. Diff de la flânerie.
Maison LaRoche Jeanneret. Explique son concept d’appréhension de l’espace.
Des croquis ressemblant à ses photos : dimension cinématographique. « On suit
un itinéraire et les perspectives se développent avec une grande variété. ».
Circuit, pas besoin de reprendre le même escalier. Enchainement. Succession de tableaux comme dans
le jardin anglais.
Les 5 points d’une architecture nouvelle.
Question du vocabulaire, énoncé dans le 1er volume de l’œuvre complète. Les pilotis, les toits jardins, le
plan libre, la fenêtre en longueur, la façade libre.
Illustration et différenciation avec la maison traditionnelle : plus de façade porteuse, homogénéité avec
fenêtre en longueur, atectonique.
Les 4 compositions.
Réalise 7 planches résumées de son travail des 20s. Choisi 4 compositions avec
vocabulaire commun mais syntaxe différente.
1. La Roche Jeanneret. Pyramidale autorisé. Hiérarchie. Pittoresque.
2. Villa Stein « très difficile ». Prisme pur.
3. Villa Carthage. « très facile ». Ossature domino. Plan libre pur.
4. Villa Savoye « très généreux ».
1935. 1er voyage aux USA. Des conférences avec de nombreux schémas (Columbia, Princeton,
Brunswick…). Reprend la ville radieuse, schémas villa moderne / traditionnelle, la journée solaire …
Nouveaux schémas des 4 compositions : nouvel ordre. Ajout d’un plan. Probablement celui de la maison
particulière de Van Doesburg.
D’autres schémas : Construction sur une parcelle urbaine compliquée donne une agglutination. Prône le
plan libre. Se bat contre lui-même, contre la facilité (cf La Roche Jeanneret, syntaxe partielle). La laisse
de côté mais en a eu besoin pour avancer.
Les organes libres de l’architecture.
Pavillon suisse de la cité universitaire à Paris. Bâtiment soulevé du sol. Plan souple, libre. A enfin trouvé
sa syntaxe.
« Le plan libre : les poteaux, les gaines, les parois courbes, l’escalier sont autant d’organes indépendants
les uns des autres. »
THA. J.LUCAN. BA3. I.COCHEVELOU
Appartement pour Charles de Beistegui, Paris, 1929-31.
Toit d’un immeuble des champs Elysées. Théorie du toit jardin. 2
niveaux. 3 terrasses liées par des escaliers. En haut,
aboutissement avec chambre à ciel ouvert.
Comment les organes se sont-ils libérés les uns des autres ?
Disposition théâtrale des terrasses.
Pas de balustrade, bacs peuvent bouger électriquement : laisse découvrir le paysage : vision
panoramique. Chambre à ciel ouvert avec gazon et cheminée : substitut de Pise. Horizon.
Nombreuses étapes avant le projet définitif.
1er projet. Symétrie, ordonnance régulière.
2e projet. Alors en Amérique du Sud. Ses collaborateurs n’ont pas forcément
les idées aussi claires que lui. Grosso modo. En haut terrain de criquet. Tout
est collé. Escalier appartient à l’angle. Pas autonome. Transformation du
dispositif . Détachement des escaliers, du haricot.
Dernière étape : autonomisation des éléments. Hauteur des murs constante.
Porte de la chambre en pierre (pièce homogène fermée)
Le haricot : périscope tournant. Panorama parisien à 360°. Arrivée par un bel escalier hélicoïdal.
Une fois la porte fermée, plus de rapport avec l’ext sauf grâce à un lanterneau.
Lieu expérimental dans la vision des choses.
L’ASSEMBLAGE CONTRE LA COMPOSITION CORBU APRES 1945
The Art of assemblage, W.C. Seitz, MoMA, 1961. Collage de papiers déchirés sur la couverture. Echo
aux papiers collés (1ere étape de l’utilisation de matériaux hétérogènes, non nobles : cf tête de taureau
de Picasso). Thématique de l’assemblage. Problématique du ready made toujours + ou – d’actualité.
« Cet environnement rurbain est vraiment un paysage de collage » (assemblage non planifié de
panneaux, stations essence ..)
K.Schwitters. Tableau-Merz 1 A. Série répondant à une logique de composition. Merz, origine : commerz
bank. On complète parce que l’on veut une simple indication. Idée de l’accident. « merz : assemblage à
des fins artistiques de tous les matériaux imaginables ». Idée du choix fondamentale.
R. Rauschenberg. The Tower. Assemblage de matériaux de 2nde main. Appel à l’imagination.
Le Corbusier. La
sculpture avec J.
Savina.
Composition à cadence harmonique (1921) change de nom : Harmonique périlleuse en 38.
Pavillon suisse de la cité universitaire. Organes libres les uns des autres. Deux entités collées.
1931-33. Grand changement. Volonté de transformer l’architecture comme un assemblage.
L’atelier de la recherche patiente. Plan à la verticale. Analogie avec les papiers collés.
L’architecture d’aujourd’hui. Renversement volontaire de Centrosoyuz.
Réalisation d’autres dessins. Manipulations : métamorphoses progressives de formes en taureau.
L’architecture d’aujourd’hui, 1946. 1er dessin destiné à être une sculpture. Rencontre de Savina,
ébéniste.
Petit homme, 1944 inspiré de Harmonique périlleuse : cela ressemble à un modelage et non à la
volonté d’assemblage du Corbu. Trop d’indices de la main.
Ozon Opus I, 1947. Sculpture polychrome. Travail à distance. « Plastique acoustique, formes qui
émettent et qui écoutent ». Echo d’une œuvre à l’autre. Même méthode de travail par croquis et
annotations. « Je pense (et vous me dites que vous le faites) que vous n'abandonnerez pas les sculptures telles
que vous avez fait les deux premières. Ce sont des assemblages de pièces et non des modelés en terre glaise »
Le palais des filateurs. 1953-56. Façade en grille. 3 éléments
assemblés : rampe, escalier, pare-soleil. Auraient pu être dessinés par
3 personnes diff. Seule homogénéité formelle (béton armé). Bâtiment
violent. Pièce vers le fleuve détachée de l’ensemble.
Chanfigarh. 55-60. Dialogue des éléments assemblés. Triangle : éclairer le forum.
Utilisation de la forme de centrales nuclaires. Ready Made. Portique séparé.
Harmonie périlleuse, brutale (non cadence). Pas de volonté de beau détail mais de
bel assemblage. Architecture qui répond de cette violence hétérogène.
Après WWII. Plus grands projets. Plus de collaborateurs. Toujours cette obsession pour
Harmonique périlleuse. « Madame et son cristal tentent des épousailles plastiques ». Plus un
mariage (plus rude). L’objet isolé (temple). Le taureau. Le palais du gouverneur. La main qui
peint, fabrique. Clés de son langage d’une manière plus poétique que les 5 points.
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