Sommaire - Veolia Finance
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Rapport annuel et de développement durable 2008 Sommaire Entretien avec Henri Proglio ..................... 02 CONTRIBUER ............................... VEOLIA ENVIRONNEMENT – RAPPORT ANNUEL ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2008 www.veolia.com Un lobbying responsable ....80 La notation extra-financière Gouvernance ....................................08 Participer à la qualité de vie urbaine ..................................34 ANTICIPER ........................................ 10 Inventer des solutions durables ..................................................40 Comprendre les besoins et y répondre........................................ 14 Lutter contre le changement climatique Une vision partenariale du développement durable .. 18 Préserver les écosystèmes L’intégration de la valeur ajoutée sociale ........... 22 Assumer sa responsabilité sociétale .................................................64 PERFORMANCE 2008 ..... 84 L’année économique .............. 86 Les principaux contrats ........94 L’année boursière .......................96 Le carnet de l’actionnaire . 98 L’année sociale ........................... 100 La maîtrise des technologies et de l’innovation ............................28 ORGANISER ................................... 72 L’année environnementale ................. 108 La responsabilité d’entreprise .........................................74 Glossaire ........................... 116 .... 48 ............................. L’identification des opportunités Veolia Environnement 36-38, avenue Kléber 75116 Paris Cedex, France Tél. : +33 (0)1 71 75 00 00 32 .......................... 58 82 ............................ 78 Comment lire ce rapport ? L’année 2008 voit deux changements importants dans l’organisation du reporting de Veolia Environnement. D’une part, allant au bout de la logique qui fait du développement durable l’axe central de son métier, le Groupe a rassemblé le rapport annuel, le rapport développement durable et le rapport social. D’autre part, afin de communiquer davantage sur les progrès des démarches entreprises, le contenu du rapport imprimé est coordonné avec une plate-forme internet permettant d’approfondir l’information. Des compléments sont disponibles sur www.rapport2008.veolia.com, en particulier les réalisations du Groupe pour répondre aux principes du Pacte mondial de l’ONU, auquel il a adhéré en 2003 ; le tableau de correspondance avec les indicateurs de la GRI, dont les lignes directrices ont servi à l’élaboration de ce rapport ; et l’avis du Comité indépendant sur le développement durable dans sa totalité. Le rapport 2008 présente la stratégie et le modèle de Veolia Environnement et approfondit les axes majeurs de sa responsabilité environnementale et sociale. Il est structuré en quatre parties : « ANTICIPER » décrit la stratégie du Groupe, fondée sur une vision ambitieuse de son métier, une pratique partenariale originale, la richesse de ses ressources humaines et la maîtrise des technologies ; ■ « CONTRIBUER » met en avant la valeur ajoutée apportée par Veolia Environnement dans l’exercice de ses activités ; ■ « ORGANISER » présente la démarche de responsabilité du Groupe ; ■ « PERFORMANCE 2008 » regroupe les résultats 2008 du Groupe dans ses diverses dimensions, économique, financière, sociale et environnementale. ■ Les données relatives à la loi sur les Nouvelles régulations économiques (dite « loi NRE ») se trouvent dans le document de référence 2008 : • chapitre 6, paragraphe 6.3.3 pour les informations environnementales ; • chapitre 17, paragraphe 17.2 pour les informations sociales. Veolia Environnement a choisi le ginkgo biloba depuis 2003 comme symbole de la pérennité de sa démarche de développement durable. Un métier Contribuer à la gestion durable des territoires 5,9 milliards de m VEOLIA EAU. Opérateur mondial de référence des services de l’eau, Veolia Eau assure, pour les collectivités et les entreprises, la gestion déléguée des services d’eau et d’assainissement, la conception et la construction de solutions technologiques et des ouvrages nécessaires à cette mission. Ses activités couvrent tous les cycles de l’eau dans une optique de protection et d’économie de la ressource : du prélèvement à la distribution et de la collecte à la dépollution des eaux usées pour les recycler ou les restituer dans les écosystèmes. En 2008, la division Eau a réalisé un chiffre d’affaires de 12,5 Mds€. Au 31 décembre, elle regroupait 93 433 personnes dans 64 pays. 3 d’eaux usées collectées et traitées en 2008 Plus de 80 millions de personnes alimentées en eau potable a Rech en 2008. 4,1 millions de tonnes équivalent CO2 tion ribu ble Distu pota d'ea tion rma sfo gie Tran l'éner de on ucti e Prodpotabl u d'ea HINE MAC IQUE M THER es ergi es et Én ssiles i g r Éne lablescales fo uve s lo renonative r alte A (prélèquifères vemen ts) 2,63 milliards de voyages effectués que géti ner ix é m n du atio imis Opt NÉ COGÉ ON RATI évitées par rapport aux mêmes trajets effectués en véhicules particuliers. aux usées traitées Recyclage des e mides nes hu o z s e d es et napp s e d rge Services énergetiques Dist de l ributio 'éne n rgie o-p es Compo st ire ia Tert itat Hab e ur bain arta Inte ge T r rmo dali amway té ie x us ées mul Bassin tifon ctio ns H bus o Aut é pret Pro aine b r u Métro Transport collectif Ass aini Eau AL ÔPIT str Indu Veolia Environnement 36-38, avenue Kléber – 75116 Paris Cedex, France – Tél. : + 33 (0)1 71 75 00 00 www.veolia.com B Rel irag Aut risation agronomiq Valooues, eaux usées traitées ue toir erri es t ier l Écla VEOLIA TRANSPORT. Référence en organisation de services de mobilité durable et sûre, Veolia Transport accompagne les autorités organisatrices de transport dans la conception et l’exploitation de leurs services de mobilité, dans le cadre de contrats de gestion déléguée. Il offre également aux voyageurs des services d’information et d’assistance pour faciliter leurs déplacements et invente la mobilité de demain pour accompagner le développement durable des territoires. En 2008, la division Transport a réalisé un chiffre d’affaires de 6 Mds€. Au 31 décembre, elle comptait 83 654 salariés dans 28 pays. Com pos ssem Inci ent Rec y tage néra Stoc kag clag tion e e C desollecte déc hets Ce document a été réalisé par la Direction du développement durable et la Direction de la communication, pôle édition, de Veolia Environnement. Liens Internet utiles : www.rapport2008.veolia.com – www.developpement-durable.veolia.com www.veolia-finance.com – www.fondation.veolia.com – www.institut.veolia.org Crédits photo : Scott E Barbour/The Image Bank ; Blend Images ; Digital Vision ; Michael Duva/Photonica ; Robin MacDougall/Photographer’s Choice ; NASA/Corbis Yellow Eco LD ; Sot/Photodisc - Photothèque Veolia : Samuel Bigot/Andia ; Bodnar/VWS Photo Library (Organica™ FBR) ; Claude Cieutat/OTV ; Olivier Culmann/Tendance Floue ; Alexis Duclos ; Alexandre Dupeyron ; Charles Jousselin ; Stéphane Harter/Agence VU ; Richard Humphries/Interlinks Image ; Eric Lefeuvre ; Christophe Majani d’Inguimbert ; Richard Mas ; Antoine Muller ; Jean-Philippe Mesguen ; Jean-François Pélegry ; Nicolas Vercellino ; Munem Wasif/Agence VU. Valorisation tières premières ma Cartes et infographies : Agnès Stienne, sous la direction de Philippe Rekacewicz. + → www.rapport2008.veolia.com Récupération énergétique 7,4 % des combustibles utilisés par Veolia Énergie – Dalkia en 2008 sont des énergies renouvelables. 14,8 millions d’habitants chauffés par Veolia Énergie – Dalkia en 2008 VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA. Acteur majeur de la gestion énergétique et environnementale pour les collectivités et les entreprises, Veolia Énergie – Dalkia assure une exploitation optimisée des infrastructures énergétiques avec garantie de résultat, conception d’installations à haut rendement, déploiement des énergies renouvelables… Proche de ses clients, Veolia Énergie – Dalkia est un acteur essentiel de la maîtrise de la demande d’énergie et de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. En 2008, la division Énergie a réalisé un chiffre d’affaires de 7,4 Mds€. Au 31 décembre, elle rassemblait 52 800 personnes dans 41 pays. + 23 % de matières valorisées en 2008 par rapport à 2007. 66,6 millions de tonnes de déchets traités en 2008 VEOLIA PROPRETÉ. Acteur référent du marché mondial de la gestion et de la valorisation des déchets, Veolia Propreté est le seul opérateur présent sur l’ensemble des filières – déchets solides, liquides, banals et dangereux. Ses activités contribuent à améliorer l’environnement en apportant à ses clients, industriels et collectivités, des solutions innovantes et performantes de gestion des déchets couvrant la collecte, l’assainissement, le nettoyage, le traitement et la valorisation. En 2008, la division Propreté a réalisé un chiffre d’affaires de 10,1 Mds€. Au 31 décembre, elle employait 105 267 personnes dans 32 pays. Remerciements : Comité d’évaluation indépendant sur le développement durable : John Gummer ; Philippe Lévêque ; Karina Litvack ; Rajendra Pachauri ; Usha Rao-Monari ; Ignacy Sachs ; Jean-Michel Severino ; Björg Stigson. Conception, création et réalisation : Impression : Stipa Le présent document est imprimé avec des encres végétales sur du papier Satimat, certifié FSCTM, et sur du papier Satimat Green, constitué à 60 % de fibres recyclées et à 40 % de fibres vierges FSCTM. Le papier Satimat Green est certifié FSCTM, PCF, ISO 14001 et ISO 9001. Le FSCTM (Forest Stewardship Council) est une organisation internationale à but non lucratif qui encourage de manière constructive les initiatives de gestion forestière socialement, écologiquement et économiquement responsable, en les rendant visibles et crédibles par une marque apposée sur les produits issus de forêts certifiées. 1 RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES PAR DIVISION (en millions d’euros en 2008) RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE Contribuer 72 Organiser Veolia Environnement propose à ses clients, collectivités locales et entreprises, dans toutes les zones du monde, une expertise dans quatre domaines complémentaires : gestion du cycle de l’eau, gestion et valorisation des déchets, gestion de l’énergie et transport des personnes et des biens. Le Groupe développe et met en œuvre pour ses clients des solutions sur mesure alliant performance économique et maîtrise des impacts sur l’environnement. Veolia Environnement contribue ainsi à l’efficacité des services urbains, à la lutte contre le changement climatique, à l’économie de ressources naturelles et à la préservation des écosystèmes. 32 Anticiper 10 La référence mondiale des services à l’environnement RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES PAR TYPE DE CLIENTÈLE 6 054 Propreté 12 558 Énergie 18 872 32 457 21 562 115 907 29 980 7 449 Transport 10 144 soit 36,2 milliards d’euros VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 1 117 235 France Europe hors France Amérique du Nord Amérique du Sud AsiePacifique Afrique Moyen Orient soit 336 013 salariés Industriels et tertiaires 28 % 72 % Collectivités locales Performance 2008 Eau 84 (au 31 décembre 2008) 6/05/09 17:47:08 2 VEOLIA ENVIRONNEMENT Entretien 3 « Dans un monde incertain, notre entreprise crée, davantage que d’autres, une valeur réelle et durable. » Entretien avec Henri Proglio, Président-Directeur général de Veolia Environnement Quel regard portez-vous sur les résultats de l’année 2008 ? Henri Proglio : Il est impossible de s’en satisfaire pleinement. Veolia Environnement a poursuivi son développement à un rythme soutenu mais nos résultats n’ont pas suivi cette progression. En 2008, notre chiffre d’affaires augmente de 13 % dont 10 % environ de croissance organique et dépasse 36 Mds€. Notre capacité d’autofinancement opérationnelle est stable à 4,1 Mds€. Ce résultat est décevant mais doit être cependant apprécié dans le contexte de crise que nous traversons. La crise économique est mondiale. Quels sont les impacts sur les activités et la santé financière du Groupe ? H. P. : Nous sommes davantage protégés que la plupart des secteurs économiques mais nous ne vivons pas sur une autre planète. Une crise globale comme celle qui affecte aujourd’hui l’économie mondiale provoque une multitude d’effets dont, en ce qui nous concerne, aucun n’est majeur mais qui, cumulés, ont un impact à court terme. Certaines de nos activités particulièrement orientées vers l’industrie comme le traitement des déchets ont souffert. L’économie du recyclage a, en quelques mois, été profondément affectée par les évolutions de prix. Les fluctuations erratiques du prix de l’énergie sont évidemment perturbantes et les difficultés sociales ont décalé ici et là les augmentations tarifaires que nous escomptions. Notre solidité financière est très forte. Nous avions fait une augmentation de capital en 2007 pour financer nos acquisitions. Quant à notre dette aucun remboursement significatif n’est prévu avant 2012. VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 2-3 6/05/09 17:47:09 4 5 VEOLIA ENVIRONNEMENT Entretien Les marchés ont sanctionné le titre en 2008. Quelle analyse en faites-vous ? H. P. : Les valorisations boursières actuelles ne reflètent plus la valeur minimale des entreprises en termes d’actifs, de cash-flow et de résultats. Aujourd’hui, les marchés ont perdu leurs références et sont affectés par l’éclatement de la bulle spéculative. S’agissant de Veolia Environnement, la stabilité de notre modèle n’est pas prise en compte. Notre mission est de montrer que dans un monde incertain notre entreprise crée, davantage que d’autres, une valeur réelle et durable. Nous avons vu le jour en France il y a plus de cent cinquante ans avec l’industrie textile, l’industrie sidérurgique, l’industrie charbonnière. Où sont aujourd’hui ces industries qui furent nos contemporaines ? Nous, nous sommes là. Nous sommes leader mondial depuis longtemps et pour longtemps. Nous sommes une entreprise en plein essor qui crée des emplois, qui crée de l’innovation. Vous dites souvent que votre modèle d’entreprise est solide. Sur quoi repose cette confiance ? H. P. : Une très large part de nos activités s’inscrit dans des contrats de longue durée avec des clients publics et concerne la délivrance aux populations de services essentiels dont la demande ne fait que croître. Les marchés de l’environnement sont, d’ailleurs, dans de nombreux pays au centre des plans de relance qui sont présentés ou élaborés par les gouvernements. L’économie qui va se reconstruire sera plus verte que celle d’avant la crise. Sur ces marchés nous avons une position très forte. Nous sommes la première entreprise mondiale dans nos secteurs d’activité. Nous sommes la seule dont le périmètre permet de répondre à l’ensemble des besoins environnementaux de nos clients municipaux, industriels et tertiaires. Le travail d’adaptation que nous conduisons dans nos activités plus exposées à la conjoncture nous permettra d’être encore plus performants lorsque la reprise s’annoncera. Je n’ai aucun motif de pessimisme. Le Groupe est présent dans 72 pays. Cette présence géographique est-elle une force ou envisagez-vous de concentrer l’action du Groupe dans des pays clés ? H. P. : En réalité, la concentration que vous évoquez existe déjà. Veolia Environnement réalise près de 60 % de son activité internationale dans six pays qui sont l’Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la République VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 4-5 tchèque et l’Italie, et près de 90 % dans une quinzaine de pays et de zones homogènes. Mais ces pays, c’est vrai, se situent dans toutes les régions du monde. C’est un avantage comparatif essentiel en termes d’expérience et de bonnes pratiques. Nous pratiquons les mêmes métiers dans des contextes économiques et sociaux, des conditions environnementales et climatiques, des systèmes d’organisation et de régulation très différents. Cela nous donne une expertise, une capacité de détecter et de diffuser l’innovation. En 2008 nous avons mis en place une organisation géographique nouvelle qui nous permet de renforcer et de structurer notre présence internationale en affirmant davantage notre identité commune Veolia Environnement au-delà de celles de nos branches opérationnelles. Cela nous donnera une meilleure maîtrise stratégique de notre développement et une capacité d’organisation renforcée autour d’un nombre restreint de positions fortes. Nous sommes la seule entreprise dont le périmètre permet de répondre à l’ensemble des besoins environnementaux de nos clients municipaux, industriels et tertiaires. Les enjeux du développement durable restent-ils une priorité dans un contexte de crise ? H. P. : Que montre cette crise sinon la faillite de l’éphémère et de l’artificiel ? Le développement durable n’est pas une discipline facultative et il n’est pas non plus un concept sympathique à opposer à l’économique. Nous mesurons tous les jours dans nos métiers combien la convergence entre l’efficacité économique et la performance environnementale est plus évidente qu’on ne l’imagine. Les ressources gaspillées, les impacts mal maîtrisés ont un coût. La sobriété énergétique n’est pas un acte de foi environnemental ; c’est d’abord une réduction des coûts de production des entreprises, des dépenses publiques et de celles des ménages. La promotion des transports collectifs a une valeur sociale autant qu’économique ou écologique. Cette année, nous avons choisi de fusionner le rapport d’activité et le rapport développement durable que nous présentions séparément. Pourquoi ? Parce que nous nous sommes rendu compte que lorsque nous avions présenté notre stratégie et notre politique de développement durable nous avions dit l’essentiel de ce que nous avions à dire à nos parties prenantes. Nous mesurons tous les jours combien la convergence entre l’efficacité économique et la performance environnementale est plus évidente qu’on ne l’imagine. L’année 2008 a vu s’affronter, notamment en France, gestion publique et gestion privée. Quels sont les atouts du privé par rapport au public ? H. P. : Notre modèle de gestion déléguée est le seul à permettre une véritable concurrence absente, par définition, de la gestion publique mais aussi des privatisations qui rebattent les cartes une fois pour toutes. Notre expérience diversifiée, notre capacité à mutualiser l’effort de recherche, nous permettent d’inventer les solutions adaptées à chaque situation en particulier lorsqu’elles sont difficiles. Le gestionnaire privé, parce que sa situation n’est pas acquise, doit prouver sa performance dans tous les domaines. Cela permet de le responsabiliser et de le rémunérer sur des objectifs à atteindre en termes de qualité de service, d’économie de ressources rares, de maîtrise des impacts environnementaux. Il s’implique avec dynamisme dans l’avenir : ainsi, Veolia Environnement aura investi sur les deux années 2008 et 2009, environ 1,4 Md€ en France, ce qui fait de nous un des principaux investisseurs privés. Gestion publique ou privée : ce n’est pas un affrontement, c’est un choix. Lorsqu’un client décide de revenir en gestion publique ou choisit un autre prestataire privé, c’est toujours une déception pour le Groupe, mais c’est l’essence même de notre modèle que ce choix soit possible. La réalité, toutefois, c’est que nous renouvelons chaque année plus de 95 % de nos contrats et que nous trouvons sans cesse de nouveaux clients séduits par nos savoir-faire. L’idée d’une régression de la gestion privée est une chimère : en réalité, face à la montée des besoins et à l’augmentation des difficultés techniques, le partenariat public-privé tel que nous le pratiquons gagne sans cesse du terrain dans toutes les zones du monde. Veolia Environnement est un employeur de tout premier plan. Sa politique de recrutement, et plus largement de ressources humaines, va-t-elle être impactée par la conjoncture économique ? H. P. : Dans les secteurs les plus affectés par la conjoncture, nous adaptons nos effectifs en jouant d’abord sur la rotation du personnel et sur l’emploi intérimaire. Par ailleurs, la crise nous invite à accélérer la mise en œuvre de nos actions de rationalisation et celle des synergies entre nos branches. Mais nous resterons une entreprise créatrice d’emplois, parce que nous nous développons et parce que la demande de nos services ne faiblit pas. Le modèle qui est le nôtre et qui nous conduit à prendre la responsabilité de structures publiques et à les faire évoluer vers la gestion privée, nous rend particulièrement aptes à concilier la recherche de la productivité et une gestion sociale responsable. Nous avons une politique très engagée de formation et de développement des compétences en nous appuyant partout sur la promotion de la main-d’œuvre locale. Par ailleurs, le Groupe joue son rôle d’ascenseur social permettant de s’élever depuis des tâches d’exécution jusqu’à la maîtrise voire l’encadrement. Enfin, nous avons une action spécifique d’enrichissement de la qualité de nos emplois, par exemple dans le recyclage, grâce à une automatisation accrue ainsi qu’une priorité à la sécurité qui nous a permis de diminuer de plus de 11 % en deux ans la fréquence des accidents du travail. 6/05/09 17:47:09 6 7 VEOLIA ENVIRONNEMENT Entretien Plus de la moitié de la population mondiale vit en milieu urbain. Quelles solutions le Groupe peut-il « inventer » pour l’environnement ? H. P. : Des solutions durables, c’est-à-dire des solutions qui intègrent sans contradiction les exigences environnementales, les équilibres sociaux et l’efficacité économique. L’aménagement durable des villes – et plus généralement des territoires, car dans certains cas c’est au niveau d’une région, d’une province que les problèmes doivent être gérés – constitue un enjeu majeur auquel nous apportons notre expérience. L’idée essentielle est de s’adapter au terrain : les besoins, les ressources, les aspirations, les contraintes, les moyens financiers ne sont pas les mêmes partout. L’accès de tous aux services essentiels, les nécessités de la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique engendrent un besoin immense d’investissement dans l’environnement. L’efficacité de l’investissement et de la gestion environnementaux est un facteur essentiel qui exige une expertise croissante. Il faut prendre les bonnes décisions, agir sur les bons leviers ; il faut aussi inventer des solutions nouvelles pour répondre aux besoins des grandes métropoles du monde émergent et en développement dans lesquelles une bonne part de la croissance urbaine future va se concentrer. Là, l’expertise doit se doubler de modestie : ne pas vouloir dupliquer nos expériences occidentales, être capable de voir que les bonnes pratiques viennent aussi du Sud, respecter les spécificités sociales et économiques. Quels sont vos perspectives et vos engagements pour le Groupe en 2009 ? H. P. : Nous allons poursuivre avec davantage d’allant les orientations qui étaient les nôtres. D’abord adapter le périmètre de nos activités aux évolutions de nos métiers en nous positionnant sans cesse davantage sur les segments de marché à haute valeur ajoutée et à haute technicité. Nous allons aussi accélérer nos programmes de réduction de coûts en jouant sur les synergies entre nos branches opérationnelles. Bien entendu, compte tenu des incertitudes économiques, 2009 sera une année de vigilance et de rigueur. Nous stabiliserons ou réduirons notre dette en privilégiant les opportunités de développement peu capitalistiques. Notre engagement est clair : dégager un cash-flow positif d’au moins 2 Mds€ après investissements et cessions. En fonction des circonstances du marché, nous jouerons sur les différents leviers pour atteindre cet objectif. Mais la vigilance doit également s’exercer sur la compréhension de ce qui va changer dans le monde d’après crise en termes de priorités et d’équilibres. Il ne faut céder ni à la tentation du repli sur soi, ni à la tyrannie du court terme. S’il y a une chose que l’actualité nous démontre c’est que le monde a besoin de développement durable. Par ses activités, Veolia Environnement contribue, dans tous les pays où il est implanté, à l’amélioration de la qualité de vie urbaine, à l’invention de solutions durables, à la lutte contre le changement climatique et à la préservation des écosystèmes. Dans le respect des contextes locaux, mais avec une exigence de responsabilité sociétale. EN IRLANDE, l’organisation résolument orientée vers les clients mise en place par Veolia Transport a permis de dynamiser le trafic des deux lignes du tramway de Dublin et d’améliorer la satisfaction des voyageurs : + 5,4 millions d’utilisateurs entre 2005 et 2008 et un taux de satisfaction en augmentation de 10 %. VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 6-7 EN FRANCE, le centre de tri à haute performance Veolia Propreté de Ludres marque une rupture technologique dans le recyclage et la valorisation. Il permet d’atteindre des taux de valorisation de plus de 50 % à partir d’un mélange de déchets divers d’origine industrielle. EN HONGRIE, la politique de diminution de la consommation et de développement des énergies renouvelables mise en œuvre par Veolia Énergie – Dalkia à la centrale de cogénération de Pécs a contribué à la réduction de 337 000 tonnes équivalent CO2 des émissions de la ville. EN AUSTRALIE, les techniques de traitement avancées mises en œuvre notamment à Gerringong-Gernoa permettent à Veolia Eau de recycler les eaux usées et de les restituer à la nature, contribuant ainsi à la préservation d’un patri moine d’espèces végétales et ani males unique au monde. AU BANGLADESH, Grameen-Veolia Water Ltd, filiale créée par la Grameen Bank et Veolia Eau, a initié la construction de cinq usines de production d’eau potable. L’objectif est de donner accès à une eau conforme aux normes de l’OMS aux 100 000 habitants d’une dizaine de villages dans des conditions de prix acceptables pour les populations. 6/05/09 17:47:09 8 9 VEOLIA ENVIRONNEMENT Gouvernance La gouvernance L’année 2008 a été marquée par une transformation majeure de la gouvernance managériale de Veolia Environnement. Hors de France, cinq grandes zones géographiques ont été définies : Europe occidentale et du Nord ; Europe orientale et centrale ; Europe du Sud et Amérique latine ; Amérique du Nord et Pacifique ; Asie, Moyen-Orient et Afrique. Les membres du conseil d’administration (1) Henri Proglio Philippe Kourilsky 59 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2009 66 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2009 Jean Azema Serge Michel 56 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2009 Daniel Bouton 58 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2012 (2) Jean-François Dehecq 69 ans Première nomination : 11 mai 2006 Échéance mandat : AG 2012 (2) Ces cinq zones, confiées chacune à un responsable de zone géographique, regroupent une quinzaine d’entités Veolia Environnement en charge de coordonner, au sein de chaque zone, les activités des branches opérationnelles et de renforcer la visibilité du Groupe dans sa dimension d’entreprise intégrée. Cette nouvelle organisation vise à améliorer le développement international du Groupe et à réaliser des synergies et des réductions de coûts. Afin d’assurer une cohérence entre les deux axes géographique et sectoriel, la responsabilité de ces zones est assurée dans quatre cas sur cinq par les responsables des branches opérationnelles qui sont également Directeurs généraux adjoints de Veolia Environnement. La France reste sous la responsabilité directe du Président-Directeur général. PRÉSIDÉ PAR HENRI PROGLIO, le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité et veille à leur mise en œuvre. Sur 14 membres du Conseil, 11 sont des administrateurs indépendants. Le Conseil s’est réuni sept fois en 2008, avec un taux moyen de présence de 80,6 %. Trois comités créés par le Conseil d’administration l’appuient dans ses décisions : le Comité des comptes et de l’audit, le Comité des nominations et des rémunérations, le Comité stratégique, recherche, innovation et développement durable. Le Comité exécutif de Veolia Environnement assure le déploiement cohérent de la stratégie du Groupe, sous la présidence de Henri Proglio. Cette instance se réunit tous les quinze jours pour se concerter et décider des grandes orientations stratégiques du Groupe. Coté aux États-Unis et en France, Veolia Environnement se VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 8-9 Augustin de Romanet de Beaune 82 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2012 (2) Les membres du Comité exécutif 1 – Henri Proglio Président-Directeur général 1 Baudouin Prot 2 – Olivier Barbaroux 57 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2009 Directeur général adjoint, Président de Dalkia 3 – Antoine Frérot Directeur général adjoint, Directeur général de Veolia Eau Georges Ralli 60 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2012 (2) Paolo Scaroni 47 ans Première nomination : 29 mars 2007 Échéance mandat : AG 2009 62 ans Première nomination : 12 décembre 2006 Échéance mandat : AG 2009 Jean-Marc Espalioux Louis Schweitzer 57 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2012 (2) 66 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2009 Paul-Louis Girardot Murray Stuart 75 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2012 (2) 75 ans Première nomination : 30 avril 2003 Échéance mandat : AG 2012 (2) 4 – Denis Gasquet Directeur général adjoint, Directeur général de Veolia Propreté 2 3 5 – Cyrille du Peloux Directeur général adjoint, Directeur général de Veolia Transport 6 – Thomas Piquemal Directeur général adjoint en charge des finances 7 – Véronique Rouzaud Directeur général des ressources humaines 8 – Alain Tchernonog Secrétaire général 4 5 6 7 (1) Il sera proposé à l’Assemblée générale (AG) du 7 mai 2009 la nomination de Pierre-André de Chalendar, Directeur général de la compagnie Saint-Gobain, comme administrateur. (2) Sauf adoption par l’Assemblée générale (AG) du 7 mai 2009 de la résolution visant à réduire la durée du mandat des administrateurs à quatre ans. conforme à la loi française de sécurité financière de 2003 et à la loi américaine Sarbanes-Oxley de 2002. En matière de gouvernement d’entreprise, le Groupe se réfère au Code de gouvernement d’entreprise Afep-Medef de décembre 2008. Pour plus d’informations sur le gouvernement d’entreprise du Groupe se reporter au document de référence. 8 + → www.rapport2008.veolia.com Évaluation des critères de gouvernance de Veolia Environnement 6/05/09 17:47:10 10 11 Anticiper VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 10-11 14 Comprendre les besoins et y répondre 18 Une vision partenariale du développement durable 22 L’intégration de la valeur ajoutée sociale 28 La maîtrise des technologies et de l’innovation 6/05/09 17:47:11 12 13 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper > > COMPRENDRE LES BESOINS ET Y RÉPONDRE Depuis plus de cent cinquante ans, Veolia Environnement invente et met en œuvre des solutions durables pour la ville et l’industrie à travers la gestion des réseaux et des flux environnementaux (eaux propres et usées, déchets, énergies thermique et électrique, transport public) ainsi que la réalisation et la maintenance des infrastructures nécessaires à ces services. Ce périmètre cohérent avec les préoccupations des décideurs publics permet au Groupe d’avoir une compréhension d’ensemble des défis de l’aménagement urbain en termes de maîtrise environnementale, d’efficacité économique et d’équilibres sociaux. L’exercice d’activités semblables dans toutes les zones du monde accroît son acquisition d’expériences et d’innovation et lui permet de diffuser les meilleures pratiques. La performance d’une activité de services tient avant tout à la qualité des équipes qui l’exercent. Fin 2008, Veolia Environnement employait à travers le monde 336 013 hommes et femmes dans des conditions économiques et sociales très différentes. La transformation d’entités publiques en entreprises privées exige une ingénierie sociale spécifique et dynamique qui vise à préserver l’emploi tout en améliorant le niveau de formation et de responsabilités des collaborateurs. Dans tous les pays où il développe son activité, Veolia Environnement s’appuie essentiellement sur la formation et la promotion de la main-d’œuvre locale, le nombre d’expatriés ne dépassant pas au plan mondial 845 personnes pour un effectif international de 218 000 employés. es toir erri es t ier l Rel Le monde actuel et futur montre une intersection forte entre la logique d’aménagement de territoires urbains en expansion et les principaux aspects du développement durable. L’urbanisation croissante de la planète, l’augmentation des exigences en matière d’environnement et de santé publique, la prise de conscience de la rareté d’un monde aux ressources finies, le défi de la lutte contre le changement climatique en sont les axes majeurs. Les savoir-faire de Veolia Environnement s’inscrivent dans une compréhension d’ensemble de ces besoins au service d’un modèle original, fondé sur la performance, l’innovation, le partenariat, la transparence et l’équilibre. Dis d’eatributi u po on tabl e Services énergétiques mul Bassin tifon ct Eau tion ribu e Dist’énergi de l COG ÉN inis sem ent Inci iaire Tert ITAL HÔP Pro p urbareté ine s rgie t Éne lables eles e uv loca renonatives r alte s rgie Énesiles s fo Rec y tion e clag ie str Indu tion rma ie o f s g Tran l’éner de néra kag ées ÉRAT n atio e imisrgétiqu t p O éne mix tage Stoc ION (pr Aqui élè fèr vem es ent s) pos Assa ions MAC THER HINE MIQ UE du Com ion risat Valogricole a x us on ucti le Prodpotab u d'ea > e itat Hab Écla irag e ur bain s obu Aut Tram w ecte Colléchets d des age part ay oAut Inte rmo dali té Transport collectif Métro UNE VISION PARTENARIALE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Le modèle de partenariat public-privé pratiqué par Veolia Environnement conserve aux collectivités publiques la propriété des infrastructures servant de base au service, la fixation des tarifs et la politique sociale vis-à-vis des usagers. Il prévoit intrinsèquement la possibilité pour le décideur public de revenir en gestion publique. La durée des contrats installe cependant l’entreprise privée en position de partenaire de long terme. Elle nécessite de susciter et de maintenir l’adhésion des populations aux modalités de gestion du service. Elle permet de faire évoluer en profondeur la nature du service rendu en fonction des objectifs de qualité définis par la collectivité. La gestion globale d’une activité à l’échelle d’une collectivité renforce la responsabilité de l’opérateur sur la réalisation de ces objectifs. VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 12-13 L’INTÉGRATION DE LA VALEUR AJOUTÉE SOCIALE > LA MAÎTRISE DES TECHNOLOGIES ET DE L’INNOVATION Veolia Environnement utilise dans ses activités l’ensemble des technologies disponibles avec le souci d’en améliorer les performances opérationnelles. Son indépendance à l’égard des producteurs d’équipement est une garantie d’adaptation des solutions déployées aux besoins réels de chaque situation. Au-delà des technologies environnementales, ses offres intègrent des technologies de l’information, de la communication, de pilotage industriel afin d’améliorer les performances d’ensemble et le service aux usagers. Dans les domaines les plus cruciaux, le Groupe développe toutefois des technologies propriétaires afin de maintenir ou d’approfondir sa maîtrise de l’innovation. 6/05/09 17:47:11 14 15 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper > GESTION DÉCENTRALISÉE DE L’ÉNERGIE Dans de nombreux pays, les évolutions réglementaires, les innovations technologiques et la volonté de lutter contre le changement climatique se conjuguent pour renforcer le besoin d’une gestion décentralisée de l’énergie dans le cadre d’un territoire cohérent. Veolia Environnement accompagne ce changement à travers un modèle nouveau de gestion décentralisée de systèmes énergétiques. Ce modèle repose sur la gestion des réseaux collectifs de chauffage et de froid, la gestion de l’efficacité énergétique du bâtiment – en particulier du bâtiment public – de l’éclairage public, des systèmes énergétiques industriels et, dans certains cas, des réseaux locaux de distribution d’énergie. Il apporte aux collectivités une panoplie d’approches convergentes afin de maximiser la qualité et la sobriété énergétique du territoire concerné et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Comprendre les besoins et y répondre Partout dans le monde, dans les pays en développement, émergents, ou développés, l’expansion des zones urbaines confronte les responsables de la gestion des agglomérations à des défis croissants. Dans les zones en développement, la croissance démographique de villes souvent dépourvues de services de base pose des problèmes relevant de la santé publique élémentaire voire de la survie des populations. Dans les zones émergentes, comme l’Europe orientale et centrale ou la Chine, VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 14-15 des besoins immenses de modernisation des infrastructures et de leur gestion se font jour. Les pays développés connaissent des situations de pression accrue sur les ressources naturelles et accordent une priorité de plus en plus grande à la réduction des pollutions, des déchets, des émissions de gaz à effet de serre. Le territoire urbain devient naturellement le théâtre des politiques de développement durable car la nécessité d’y concilier l’efficacité économique, la maîtrise environnementale et les équilibres sociaux y est perçue de façon concrète et quotidienne par les citoyens et les élus. Six atouts principaux Dans un contexte où les aspirations et les ambitions sont immenses, le besoin d’expertise est énorme. Veolia Environnement s’efforce d’y répondre grâce à six atouts principaux : • la maîtrise d’activités distinctes mais convergentes qui en fait le seul acteur mondial pluricompétent dans la gestion des flux et des réseaux urbains ; • une culture historique de ses métiers qu’il a accompagnés depuis l’origine des services urbains au xixe siècle et qui, au-delà de la technique, lui permet d’en maîtriser les logiques essentielles de financement, de régulation, d’acceptabilité par le corps social ; • une expérience de gestion des mêmes activités dans des conditions économiques, sociales, climatiques, environnementales et politiques différentes qui lui donne la capacité d’identifier, d’assimiler et de diffuser les pratiques de gestion, d’organisation, de régulation, les plus innovantes et les plus efficaces ; • une indépendance à l’égard de la production d’équipements qui l’autorise à utiliser l’ensemble des technologies disponibles afin de construire des solutions adaptées, au bénéfice de ses clients ; • une pratique du partenariat de long terme servant de Fioul Installations solaires base à un processus continu d’amélioration et de création de valeur, dans le cadre duquel il maintient dans la durée des situations « gagnant-gagnant » ; • enfin, une organisation naturellement décentralisée, au contact des réalités humaines, responsabilisante pour l’encadrement et rassurante pour les clients. Des offres plus cohérentes et plus matures Le périmètre des divisions de Veolia Environnement correspond aux grands défis posés aux territoires en matière d’aménagement et de développement durable. Deux d’entre elles, l’Eau et la Propreté correspondent à la gestion de cycles bien identifiés. L’enjeu est d’anticiper les évolutions de ces cycles pour définir des solutions nouvelles et adaptées, valides sur le plan économique, vertueuses en matière environnementale, acceptées et accessibles pour les populations servies. Dans le domaine de l’Eau, la gestion économe de la ressource et l’accès aux services constituent les questions essentielles qui obéissent pour une large part à des facteurs locaux liés à l’abondance ou à la rareté de la ressource ou aux réalités économiques et sociales. Pour la Propreté, le défi réside dans la définition avec les pouvoirs publics d’une économie viable du recyclage, appelé à prendre une part croissante au détriment du stockage et de l’incinération. Dans les autres domaines que sont l’Énergie et le Transport, l’évolution des préoccupations et l’observation des réalités actuelles conduisent le Groupe à proposer et à mettre en place des offres plus cohérentes et plus matures. Dans l’Énergie, cette mutation prend en compte l’émergence d’une dimension renforcée de gestion décentralisée de l’énergie et des émissions de carbone. Veolia Environnement aide les collectivités publiques à concevoir puis à opérer de tels systèmes. Dans le Transport, les besoins de cohérence des systèmes de mobilité urbaine voire régionale nécessitent l’invention d’un métier nouveau de gestionnaire de mobilité qui suggère le déplacement de la frontière traditionnelle entre les activités déléguées à l’opérateur et celles exercées par l’autorité organisatrice publique. Un avantage comparatif renforcé Ces évolutions renforcent la convergence des activités du Groupe autour d’un modèle de gestion des flux et réseaux urbains à caractère environnemental. Pour Veolia Environnement, l’enjeu n’est pas de faire « tout, partout » mais de renforcer l’avantage comparatif lié à la capacité de comprendre et de répondre à l’éventail des besoins ressentis par ses clients. En outre, la superposition des savoir-faire lui permet de développer une approche intégrée en amont afin d’aider les zones urbaines à concevoir une stratégie d’ensemble d’aménagement durable dont l’un des objectifs centraux est la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, son expertise énergétique centrée sur l’efficacité et la sobriété, son positionnement innovant en matière de transport public, la pratique à grande échelle de la valorisation matière et de la récupération énergétique des déchets, confèrent à Veolia Environnement une identité cohérente et originale. 6/05/09 17:47:11 16 17 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper UN DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL MAÎTRISÉ Deux tiers environ de l’activité de Veolia Environnement se situent hors de France. Le chiffre d’affaires international représente 60 % du total. En corrigeant les données financières par les parités de pouvoir d’achat ce pourcentage est de 66 %. L’international représente par ailleurs 65 % des effectifs mondiaux mais aussi 72 % des émissions globales de gaz à effet de serre gérées par le Groupe. Cette réalité est à la fois concentrée et très diverse. Veolia Environnement génère 60 % de son chiffre d’affaires international dans six pays (Allemagne, États-Unis, Royaume-Uni, Australie, République tchèque et Italie). Plus généralement, une quinzaine de pays et zones homogènes concentrent près de 90 % de l’activité internationale du Groupe et servent de support à une politique de développement maîtrisée et à une organisation renforcée. Malgré l’importante sécurisation de son activité dans les pays de l’OCDE, Veolia Environnement bénéficie d’une présence mondiale dans toutes les grandes zones émergentes où la restructuration et la croissance urbaines entraînent des besoins majeurs de services environnementaux. Le Groupe considère que l’expérience accumulée grâce à la pratique des mêmes activités dans des conditions de très grande variété économique, sociale et environnementale, lui assure un avantage comparatif essentiel en termes d’innovation et d’enrichissement de ses contrats existants. VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 16-17 CHIFFRE D’AFFAIRES FRANCE 2008 14 523 millions d’euros (soit 40 % du CA global) Scandinavie > Cette carte représente la localisation de neuf dixièmes environ du chiffre d’affaires international de Veolia Environnement exprimé en parité de pouvoir d’achat. Cette méthode permet de lisser les différences de niveaux de prix rencontrées pour des prestations analogues sur les différents marchés. Elle permet ainsi de décrire plus fidèlement la répartition des réalités industrielles du Groupe entre ses différents pays d’implantation. Les chiffres d’affaires en parité de pouvoir d’achat sont calculés, sauf exception, avec les ratios 2007 publiés par la Banque mondiale. 16 % 34 % Allemagne Royaume-Uni 25 % Eau Pologne Propreté 25 % Énergie Transport Benelux République tchèque Espagne CHIFFRE D’AFFAIRES INTERNATIONAL 2008 POURQUOI CORRIGER LE CHIFFRE D’AFFAIRES PAR LES PARITÉS DE POUVOIR D’ACHAT ? Italie 21 682 millions d’euros (soit 60 % du CA global) 17 % 35 % 18 % Eau Propreté 30 % Énergie Transport Chine RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DU CHIFFRE D’AFFAIRES INTERNATIONAL 2008 Maroc États-Unis Hors France (en millions d’euros) 1 728 1 027 3 045 Afrique subsaharienne États-Unis Allemagne 1 438 3 165 1 270 Grande-Bretagne Autres Europe (hors France) Asie 2 955 7 054 Moyen-Orient Golfe Océanie Moyen-Orient Reste du monde (hors France) Amérique latine Répartition du chiffre d’affaires international exprimé en parité de pouvoir d’achat (PPA) 3 000 Chiffre d’affaires Eau en PPA 1 600 Propreté (en millions d’euros) Énergie 800 Transport 400 Australie 6/05/09 17:47:11 18 19 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper > Ce diagramme schématise la logique de création et de partage de la valeur dans les métiers du Groupe. Sur la base des conditions initiales du contrat, l’opérateur privé engage des actions économiques et techniques qui en accroissent la productivité. Une partie de la valeur créée est réinvestie dans le contrat sous différentes formes – investissements techniques, formation du personnel, innovations technologiques – et participe à améliorer la performance de l’exploitation. En outre, la transparence des conditions de l’exploitation conduit, lors des échéances de révisions ou renégociations contractuelles, à restituer au client une autre partie de la valeur créée. Le client lui-même est amené à réinvestir les économies qu’il réalise sur les services de base dans le financement de nouveaux standards de qualité et de services innovants pour répondre à des exigences environnementales et sociales accrues, alimentant de ce fait un nouveau cycle de création de valeur. Une vision partenariale du développement durable Parmi les différents modes de gestion des services publics, l’approche de Veolia Environnement du partenariat public-privé est la seule à permettre dans la durée l’exercice de la concurrence. Elle se fonde sur une pratique historique d’un juste équilibre entre la responsabilité publique d’une part, l’efficacité et la capacité d’innovation privées, d’autre part. Fort de cette expérience partenariale avec les collectivités publiques, le Groupe apporte également des solutions sur mesure aux industriels. VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 18-19 L’approche contractuelle de Veolia Environnement est marquée par deux préoccupations majeures. La première préoccupation est de s’inscrire dans des partenariats de long terme. La durée des contrats est trop souvent rapportée à la nécessité d’amortir les investissements en infrastructures qui sont réalisés dans leur cadre. Sa signification est, en fait, bien plus large. Seule la durée permet d’acquérir la connaissance en profondeur des réalités de chaque collectivité, d’y transposer les bonnes pratiques observées dans le périmètre du Groupe, et de conduire une action de mutation des outils industriels servant de base à l’activité. La seconde est d’exercer une gestion aussi globale que possible des activités qui lui sont confiées dans chacun de ses quatre domaines de compétence. La gestion globale est un élément essentiel de régulation et d’efficacité car elle identifie un responsable clair, chargé non seulement de gérer mais de garantir, dans un cadre contrôlable, la réalisation des objectifs définis par l’autorité publique. Elle permet d’intégrer dans les systèmes de gestion les préoccupations d’économie de ressources rares et plus généralement la concrétisation des objectifs de qualité définis par l’autorité publique. Ces objectifs deviennent des éléments d’appréciation de la réussite du partenariat et de son renouvellement aux échéances contractuelles. Ils sont de plus en plus pris en compte dans la rémunération de l’opérateur. Le souci de gérer les services environnementaux dans une logique de développement durable et dans une vision de long terme accroît l’importance de la durée contractuelle et de la gestion intégrée. Le raccourcissement de la durée des contrats et l’allotissement des responsabilités, loin de renforcer la capacité de contrôle des opérateurs par les pouvoirs publics, diluent la responsabilité et freinent l’efficacité. En renforçant l’importance des logiques Origine Renouvellement CRÉATION DE VALEUR CONTRACTUELLE DYNAMISME Nouveaux services, nouveaux standards CLIENT ÉQUILIBRE Définition des termes économiques initiaux CONTRAT Révision OPÉRATEUR Exploitation VALEUR Gains de productivité et de performance PARTAGE Restitution d’une part de la productivité au client VALEUR Réinvestissement dans le contrat globales que les gestionnaires d’agglomération doivent assumer (lutte contre le réchauffement climatique, maintien de la biodiversité, etc.) la prise en compte du développement durable impose des partenariats plus construits, liant l’intérêt de l’opérateur, de la collectivité publique et des consommateurs dans une logique « gagnant-gagnant ». Intégrer les préoccupations de concurrence Le partenariat public-privé est le mode de gestion qui intègre le mieux les préoccupations de concurrence. Cette dernière est par définition absente en cas de gestion publique. Elle n’est que ponctuelle dans le cas de la privatisation qui s’appuie sur le transfert, une fois pour toutes, de la propriété des infrastructures au secteur privé créant une situation difficilement réversible. Dans de nombreux pays, des sociétés publiques locales bénéficient d’un monopole dans leur zone historique mais peuvent concurrencer les entreprises privées en dehors de cette zone. Le partenariat public-privé fondé sur un contrat renouvelable, intègre intrinsèquement la possibilité pour l’autorité publique de changer l’opérateur privé au terme du contrat ou de revenir à une gestion directe. La rareté de ces retours atteste de la satisfaction des parties prenantes. Créer et partager la valeur La logique « gagnantgagnant » s’inscrit dans un schéma d’économie circulaire assez simple. L’opérateur privé est par construction amené à rechercher au fil du temps des gains permanents de productivité qui lui permettent d’améliorer les paramètres économiques des contrats initialement signés mais qui souvent ont aussi un impact environnemental positif, comme la réduction des fuites de réseaux d’eau. Lors des échéances de négociation et de renouvellement une partie de ces gains de productivité est restituée à la collectivité. La dynamique de ce système repose sur la croissance des besoins et des budgets alloués aux services environnementaux afin d’en améliorer l’efficacité, l’accès, la qualité sanitaire et environnementale, le service aux clients, la protection des ressources. Ce fonctionnement explique que même dans des pays matures, comme la France, les activités du Groupe puissent connaître un développement persistant. Parfois critiquée sur des bases subjectives voire polémiques, l’approche partenariale de Veolia Environnement constitue partout dans le monde et sous réserve d’adaptations indispensables aux aspirations locales, une réponse adaptée à la recherche d’une association équilibrée et dynamique des logiques publiques et privées. Une efficacité reconnue au service du développement Une démonstration de la pertinence et de l’efficacité de cette approche partenariale réside dans la volonté croissante des bailleurs de fonds internationaux et des organismes publics de développement d’être associés plus étroitement au Groupe dans leurs zones d’intervention. Allant au-delà des formes traditionnelles de coopération dans le financement des projets d’infrastructures, ces institutions ont accepté au cours des dernières années de prendre des participations directes dans le capital des filiales du Groupe. Ainsi, la Société financière internationale, institution du groupe Banque mondiale et Proparco, une filiale de l’Agence française de 6/05/09 17:47:12 20 21 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper > MODES DE GESTION ET CONCURRENCE CONCURRENTIEL • Maintien du caractère public des infrastructures Gestion déléguée • Remise en concurrence périodique Privatisation PUBLIC Gestion publique • Cession des infrastructures • Irréversibilité PRIVÉ Sociétés municipales • Monopole territorial • Concurrence avec d’autres acteurs à l’extérieur de leur territoire protégé NON CONCURRENTIEL développement, sont entrées à hauteur de 19,45 % au capital de Veolia Water Afrique, Moyen-Orient et Inde. En Europe centrale et orientale, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a pris une participation de 35 % dans Veolia Transport Central Europe qui opère en République tchèque, en Pologne, en Slovénie, et en Slovaquie. La BERD est également associée au capital de Dalkia Polska, VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 20-21 filiale polonaise de Veolia Énergie. En 2008, Veolia Environnement a élargi sa coopération avec la BERD qui a pris 10 % du capital de Veolia Voda, filiale de Veolia Eau opérant en République tchèque, Slovaquie, Hongrie et Pologne et responsable des futurs développements en Russie et en Ukraine. Ces différentes prises de participation illustrent une nouvelle dimension du partenariat public-privé : elles apportent des ressources complémentaires pour améliorer les services essentiels dans des pays qui ont des besoins immenses de modernisation et de gestion optimisée de leurs infrastructures environnementales. Elles s’accompagnent également de contraintes accrues en termes de gouvernance et d’exercice de la responsabilité sociale de l’entreprise qui permettent d’accélérer sa démarche de progrès tout en sécurisant davantage son développement. Valoriser les synergies avec les industriels Fort de son expérience auprès des collectivités, Veolia Environnement apporte des solutions surmesure aux entreprises des secteurs industriel et tertiaire. Ce marché a généré un chiffre d’affaires d’environ 10 Mds€ en 2008. Grâce aux synergies qui existent entre ses quatre divisions, le Groupe propose une offre enrichie à travers une gestion intégrée d’un ensemble de services. Ces prestations dites « multiservices » consistent à associer dans un seul contrat des prestations combinant des compétences portées par plusieurs divisions, ce qui permet de mieux répondre aux attentes des clients souhaitant confier à un même prestataire un périmètre élargi de services. La croissance de ce marché, supérieure à 10 % par an, est portée essentiellement par le développement de l’externalisation. Dans un objectif d’optimisation de leur performance, les industriels cherchent à confier la gestion de certaines de leurs activités à des prestataires externes globaux capables de s’engager sur la même qualité de service partout dans le monde. Au plan opérationnel, la relation avec le client en est nécessairement modifiée : le prestataire devient un interlocuteur unique avec lequel un dialogue s’instaure pour la recherche de solutions dans l’intérêt des deux parties. Cette formule permet de maximiser les gains économiques grâce aux synergies techniques, aux économies d’échelles et de contribuer ainsi à la compétitivité des clients du Groupe. D’OPÉRATEUR DE TRANSPORT… DU TRANSPORT À LA MOBILITÉ L’organisation des transports urbains et périurbains est très souvent la préoccupation essentielle des responsables locaux dans toutes les zones du monde. Cette question s’inscrit dans une logique de développement durable avec un triple souci de performance économique, environnementale et sociale. Le développement des transports publics doit s’appuyer sur des logiques classiques d’amélioration du service en termes de qualité, ponctualité et sécurité. Il appelle aussi des réponses nouvelles comme le développement du transport partagé qui emprunte les caractéristiques du transport individuel et du transport collectif. Pour Veolia Environnement, l’efficacité globale du système de transport suppose la délégation à un opérateur public ou privé d’une part significative des responsabilités exercées aujourd’hui par des autorités administratives, afin de privilégier la cohérence, l’accessibilité et l’intermodalité à l’échelle d’une agglomération ou d’une région. Collectivités locales Autorité organisatrice Attribution de contrats par réseau, ligne ou lot d'unRespon Opéra rése sable teurs au, d'uns de la g e lig esti ne o on u d' un l o t … À GESTIONNAIRE DE MOBILITÉ Maîtrise d'ouvrage Collectivités locales Autorité organisatrice Gère une offre intégrée de services de mobilité multimodale et personnalisée Assure la gestion de l'ensemble du réseau (exploitation, maintenance, gestion des recettes) Opé rate de m obilur ité Organise l'intégration entre les opérateurs tractionnaires Assiste la maîtrise d'ouvrage et assure un rôle de conseil en aménagement du territoire, prospective et ingénierie S'engage à offrir un niveau élevé de qualité de service, de fréquentation, de performance environnementale shut Offre tle m Info aéropoultimod rma rtuai ale : tion re, v bus, s pe élos mét rson , voit ro, T nali ures AD (1) sées en l , en t ibre s em erv ps r i éels ce (1) Transport à la demande. 6/05/09 17:47:12 22 23 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper 527 979 actions de formation 6 526 100 heures de formation dispensées 2,4 % de la masse salariale consacré à la formation L’intégration de la valeur ajoutée sociale aux savoir-faire Veolia Environnement compte fin 2008, 336 013 collaborateurs dont près des deux tiers hors de France. Ces hommes et ces femmes exercent leur activité au plus près des populations desservies dans les pays d’implantation du Groupe. La prise en compte systématique du contexte local et des équipes en place est donc au centre du modèle social de Veolia Environnement. Dans la situation économique actuelle, l’entreprise s’efforce de renforcer ses valeurs fondatrices et de poursuivre les chantiers prioritaires lancés en 2008 visant à attirer les talents et développer les compétences, enrichir le dialogue social, protéger les collaborateurs, promouvoir le respect de la diversité et l’égalité des chances. VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 22-23 ATTIRER LES TALENTS ET DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES Veolia Environnement s’attache à attirer et former les meilleurs collaborateurs à tous les niveaux de qualification dans tous les bassins d’emplois où il est présent. Les métiers de services à l’environnement connaissent une évolution permanente vers davantage de technicité et appellent une politique continue de développement des compétences des collaborateurs. Une politique de recrutement volontariste Sur un marché de l’emploi difficile, Veolia Environnement mène une politique de recrutement volontariste en liant formation et offre d’emploi. Ainsi Veolia compétences, campagne de recrutement initiée en 2005 en France, ouverte aux candidatures internes et externes, à tous les âges et à toutes les qualifications a permis de recruter près de 14 000 personnes depuis son origine. Les candidats externes bénéficient de contrats d’apprentissage ou de professionnalisation pour se former en alternance avec, à la clé, l’obtention d’un diplôme, du CAP au Master et une offre d’emploi à durée indéterminée. En 2008, Veolia Environnement a renforcé la concertation avec les élus locaux, les partenaires de l’emploi et de la formation. Afin de mieux faire connaître les métiers de l’environnement au public et aux collectivités locales, des opérations de communication seront organisées en 2009. Identifier les talents Le Groupe s’efforce de donner à chacun la possibilité de développer ses compétences tout au long de sa carrière. Les entretiens annuels d’évaluation définissent les besoins de formation et les perspectives d’évolution de chaque collaborateur. Ils sont complétés par les revues de cadres et l’élaboration des plans de succession pour les postes > CENTRES DE SERVICES PARTAGÉS : CONCILIER ÉVOLUTION DES ORGANISATIONS ET ÉCOUTE SOCIALE Pour renforcer les synergies et améliorer la compétitivité de ses entités, Veolia Environnement met en œuvre des Centres de services partagés (CSP) qui mutualisent certaines fonctions support communes aux quatre divisions. Après des réalisations concluantes en Allemagne et en Pologne, le projet est progressivement déployé en France, de manière à concilier l’évolution du Groupe avec le respect du modèle social de Veolia Environnement. La mutualisation des fonctions de comptabilité fournisseurs est d’ores et déjà mise en œuvre en France. Pour faciliter la mobilité des collaborateurs, quatre sites ont été répartis sur tout le territoire en fonction des principaux bassins d’emplois internes du Groupe. Un site pilote a été ouvert à Lyon au printemps 2008. À l’issue des consultations des 120 instances représentatives du personnel concernées, trois autres sites devraient être ouverts. L’écoute sociale et la concertation en amont sont indispensables pour gérer les nombreux enjeux du projet : développement des compétences, accompagnement des mobilités et négociation d’un nouveau statut social commun à l’ensemble des salariés. La démarche de dialogue social a été concrétisée par la constitution de commissions nationales et locales pour accompagner le projet. La signature d’un accord de méthode avec l’ensemble des organisations syndicales, en vue de la négociation d’une convention collective a consolidé le processus. La direction et les organisations syndicales ont mis en place cinq groupes de travail qui impliquent 70 représentants du personnel afin d’inspirer le travail de négociation sociale. Le projet vise également à renforcer la professionnalisation en supprimant les tâches répétitives de saisie et en recentrant les fonctions des collaborateurs sur les tâches à plus forte valeur ajoutée, grâce à la formation aux nouveaux process et outils informatisés. Un dispositif d’accompagnement est progressivement mis en place pour favoriser l’accueil des collaborateurs du périmètre concerné dans les nouveaux CSP : entretiens individuels de mobilité et d’accueil, aide à la mobilité. clés de chaque entité. Veolia Environnement apporte un soin particulier à la gestion de ses cadres dirigeants car il est essentiel pour le Groupe de repérer les talents et d’anticiper les besoins de renouvellement en alimentant régulièrement des viviers représentatifs de son déploiement international et de sa diversité. Encourager la mobilité Veolia Environnement fait de la mobilité interne des collaborateurs une priorité depuis plusieurs années : 16 675 mobilités ont été enregistrées en 2008. La mobilité est également encouragée par le déploiement d’outils comme le site de recrutement et de mobilité de Veolia RÉPARTITION DES EFFECTIFS 2008 PAR CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE 8% 15 % Cadres 12 % 65 % Agents de maîtrise/ Techniciens Employés administratifs Ouvriers/ Agents d’exploitation Environnement. Ce « Portail carrières », accessible sur Internet, s’adresse autant aux candidats externes à la recherche d’un emploi ou d’un stage qu’aux collaborateurs souhaitant changer de secteur d’activité ou de fonction. La mobilité internationale connaît une progression de 19 % par rapport à 2007 avec 845 cadres concernés, auxquels s’ajoutent 163 VIE (Volontariat international en entreprise) s’adressant aux jeunes européens. D’une part, l’intervention d’experts et managers dans le développement et le démarrage de nouvelles exploitations favorise l’échange de savoir-faire principalement en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. D’autre part, des échanges de cadres de haut niveau irriguent les principaux pays de présence du Groupe : États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Australie. En 2008, la France accueille 44 cadres expatriés. Une référence : le Campus Veolia La dépense de formation par employé a augmenté de près de 7 % en 2008. Le Campus Veolia est l’instrument d’une politique ambitieuse de formation qui repose sur cinq principes structurants : professionnalisation des collaborateurs ; organisation de la transmission des savoir-faire ; accompagnement des parcours professionnels ; transmission des valeurs de l’entreprise ; mise en valeur des synergies. Le Campus Veolia réunit les différentes Directions de la formation du Groupe et orchestre la politique dans ce domaine. Les salariés ou apprentis peuvent y acquérir les compétences propres aux quatre divisions. Des formations initiales par alternance ou continues leur sont ouvertes, tout au long de leur carrière. Elles permettent l’obtention d’un diplôme ou d’un titre 6/05/09 17:47:12 24 25 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper CAMPUS VEOLIA EN BREF 44,8 M€ de budget Plus de 18 000 participants 100 formateurs et plus de 450 intervenants 17 MESURER LA QUALITÉ DU DIALOGUE SOCIAL Dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue du dialogue social, la qualité de celui-ci a été évaluée en 2008 par les représentants européens du personnel de 21 pays, couvrant près de 230 000 salariés. Restituée par les représentants de chacun des pays, la démarche a permis de catégoriser les pays en trois ensembles : les pays de bonnes pratiques, les pays où les structures en place nécessitent des améliorations diverses, les pays qui rencontrent des difficultés. Au-delà de cette première analyse, les partenaires sociaux européens ont défini des plans d’actions partagés, en impliquant le management de chaque pays. parcours diplômants 94 % de taux de réussite reconnu. Pour favoriser la compréhension du métier, l’exigence de qualité de service et l’autonomie des collaborateurs, les formations sont dispensées en « situation d’exécution ». 450 professionnels du Groupe sont mobilisés afin de favoriser la pédagogie par l’alternance. Dans une logique de maillage territorial, l’année 2008 a vu le lancement de cinq Campus régionaux en France. Un réseau international de formation Sous la coordination du Campus Veolia, le réseau international de formation fédère déjà 18 Campus dans 11 pays. 2008 a vu l’extension du réseau international en République tchèque, au Maroc, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne, en Israël et au Moyen-Orient. Ce réseau permet d‘adapter les programmes de formation et les actions aux spécificités des besoins locaux et de VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 24-25 nouer des partenariats avec les universités, les grandes écoles et les centres de recherche locaux. Pour assurer la cohérence et l’unité de ce déploiement, les acteurs locaux bénéficient des standards de qualité pédagogique du Campus Veolia. ENRICHIR LE DIALOGUE SOCIAL Veolia Environnement construit sa croissance sur la reprise de structures existantes dans le secteur privé (acquisitions, contrats industriels) mais le plus souvent public (contrats avec des collectivités territoriales). Ce modèle de développement exige une écoute et un dialogue social continus pour assurer le succès de ces opérations. Réussir l’intégration des collaborateurs La reprise et l’intégration harmonieuse des personnels en place représentent un enjeu majeur de succès pour le Groupe. Cela concerne les statuts, la formation, la capitalisation du savoir-faire, le transfert des compétences, les rémunérations et les avantages sociaux. À chaque fois, il s’agit de construire un nouveau projet d’entreprise fondé sur les valeurs de Veolia Environnement, et prenant en compte le contexte local et les équipes existantes. Des espaces de dialogue social Dans les métiers de Veolia Environnement, le dialogue social se construit dans les unités opérationnelles au plus près du terrain. Les partenaires sociaux sont ainsi plus à même d’exercer leurs responsabilités et d’apporter des réponses appropriées concernant l’organisation et les conditions de travail, le développement des compétences et la rétribution des efforts de chacun. L’espace de dialogue social se compose de trois niveaux : celui de l’entreprise, lieu de négociation naturel ; celui du pays, qui regroupe les instances paritaires d’information et de dialogue traitant de l’ensemble des thèmes nationaux ; enfin un niveau européen d’information et de consultation sur les sujets transnationaux. Le Comité de Groupe France, mis en place en 2003, et le Comité de Groupe Europe, créé en 2005, se sont réunis régulièrement en 2008 pour renforcer le dialogue social sur des thèmes transverses tels les enjeux économiques du Groupe, la santé et la sécurité, le soutien aux salariés les plus fragilisés et les espaces de dialogue nationaux. DONNER LA PRIORITÉ À LA PROTECTION DES COLLABORATEURS Interventions sur la voie publique, confrontations aux actes d’incivilité dans les transports, tâches parfois pénibles ou dangereuses : la santé et la sécurité des collaborateurs du Groupe sont sensibles à plusieurs titres. Mais la protection des collaborateurs concerne également la vigilance sur leurs moyens de mener une existence digne et la prise en compte des fragilités conjoncturelles ou structurelles de leur existence et de celle de leurs familles. Chaque entité du Groupe déploie des actions en continu de renforcement de la sécurité. En 2008, un quart des actions de formation destinées aux collaborateurs a été consacré à la sécurité et à la santé. Les risques liés à l’utilisation de produits chimiques font l’objet d’une attention particulière dans le contexte de la réglementation européenne REACH. Enfin, des mesures sont mises en place pour accompagner les salariés accidentés du travail pendant leur absence et lors de leur reprise d’activité. LES SIX PRIORITÉS DE L’ACCORD-CADRE SUR LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ AU TRAVAIL Signé par Henri Proglio et l’ensemble des organisations syndicales le 9 décembre 2008, l’accord met en avant six priorités qui ont vocation à être poursuivies en France et à l’international : • favoriser la concertation et la construction de démarches collectives sur la prévention santé et sécurité au travail en y associant les structures légalement concernées (comme les CHS-CT) ; • mieux identifier les risques de l’activité, pour mieux les mesurer et les maitriser ; • inclure la santé et la sécurité au travail dans le professionnalisme de tous les collaborateurs notamment pour ce qui relève du volet formation et des entretiens professionnels ; • faciliter l’accès aux soins et responsabiliser l’ensemble des personnels à l’égard de leur santé et de leur sécurité ; • favoriser des parcours professionnels qui préviennent les inaptitudes ; • favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. 2008, année mondiale de la sécurité Le Comité exécutif du Groupe a décrété l’année 2008 « Année mondiale de la sécurité pour Veolia Environnement ». Une mobilisation internationale s’est engagée autour de la prévention des risques professionnels, de la santé et de la sécurité. Quatre chantiers prioritaires ont été déployés : • la mise en place de feuilles de route managers, avec objectifs de performance, plans d’actions ; • le déploiement de standards Groupe définissant un seuil d’exigences en matière de santé et sécurité au travail, d’autoévaluation et d’audit ; • le déploiement d’un système d’information commun d’enregistrement et de consolidation des informations relatives aux accidents – logiciel Acciline – afin de mieux analyser les causes et d’évaluer les risques ; ACCIDENTS DU TRAVAIL 16 471 représentants du personnel ÉVOLUTION DU TAUX DE FRÉQUENCE ÉVOLUTION DU TAUX DE GRAVITÉ (Nombre d’accidents par million d’heures travaillées) (Nombre de journées perdues pour accident du travail par millier d’heures travaillées) 24,67 0,72 23,94 1 606 0,71 21,77 accords collectifs signés 0,67 2006 2007 2008 2006 2007 2008 6/05/09 17:47:12 26 27 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper SÉCURISER LES DÉPLACEMENTS DANS LES ZONES À RISQUES DES OUTILS POUR RENDRE PLUS ÉQUITABLE LE RECRUTEMENT DES OUVRIERS Veolia Environnement mène une politique de sécurisation des déplacements de ses collaborateurs en mission dans des zones à risques ou affectées par des troubles politiques. Elle s’articule autour de quatre missions : • mise à jour et diffusion d’une cartographie des pays à risques ; • évaluation pour chaque déplacement sensible des risques et règles de précaution : en 2008, plus de 1 300 missions ont été autorisées après évaluation du risque et des plans de sûreté ont été établis pour 11 pays à risques ; • formation des collaborateurs, pour faire face aux situations dangereuses ; • intervention pour mettre en sécurité les collaborateurs et leur famille dans les situations de crise. En 2008, Veolia Propreté a déployé en France un outil d’aide à la décision visant à rendre le recrutement des ouvriers plus rationnel et plus objectif et à mieux orienter les candidats. Déployé auprès de 700 responsables opérationnels, le kit de recrutement Proveo offre ainsi des supports méthodologiques permettant d’évaluer de façon différenciée et équitable les candidats sachant lire et écrire et ceux dont l’alphabétisation est lacunaire qui sont nombreux dans ces activités. 26 107 € rémunération annuelle moyenne brute dans le monde 186 787 participants aux actions de formation à la sécurité 1 812 271 heures de formation à la sécurité 3 068 instances dédiées à la santé et à la sécurité VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 26-27 • le développement de la compétence des collaborateurs sur les questions de sécurité : tutorat et accueil au poste de travail, tronc commun Santé-Sécurité dans les formations. En 2008, pour l’ensemble du Groupe, le taux de fréquence des accidents du travail a diminué de 9,1 % et le taux de gravité de 5,6 %. Le Groupe a également poursuivi en 2008 son plan de préparation et d’action contre les crises sanitaires de grande ampleur comme la pandémie grippale pour protéger ses collaborateurs et assurer la continuité des activités : stockage des équipements de protection, information sur les gestes et dispositions à adopter en cas de pandémie, exercices de simulation. Une politique de rémunération équitable et compétitive Partout dans le monde, la politique salariale de Veolia Environnement obéit aux mêmes principes : garantir des rémunérations attractives compte tenu du marché du travail local ; offrir des rémunérations équitables, reconnaissant les efforts de chacun ; renforcer la protection sociale, notamment par la sécurisation des dispositifs de retraite existants. Cette politique a donné lieu à la signature de 846 accords dans les différents pays d’implantation. Depuis 2002, le Groupe calcule, sur un panel de 19 pays représentant les deux tiers de ses salariés, le rapport entre leur rémunération moyenne et la rémunération minimale moyenne locale. En 2008, cette comparaison, réalisée sur 19 pays d’implantation, fait apparaître que les salaires moyens de Veolia Environnement représentent 2,2 fois le salaire minimum légal moyen de ces pays. Une solidarité active avec les collaborateurs Pour soutenir les salariés les plus fragiles dans un contexte économique difficile, une démarche de solidarité a été engagée en France en concertation avec le Comité de groupe France. Une série de dispositions communes a été adoptée pour faciliter l’accès à un logement décent, répondre aux difficultés individuelles liées à l’augmentation des coûts du transport, améliorer la protection sociale pour les plus démunis, enfin mettre en place un SVP Social pour répondre aux situations individuelles d’urgence. Les salariés à temps partiel seront en outre prioritaires pour occuper les postes à temps complet à pourvoir. La déclinaison de ce plan de solidarité est prévue à l’international sur la base des mêmes principes. PROMOUVOIR LA DIVERSITÉ ET L’ÉGALITÉ DES CHANCES Avec plus d’une centaine de nationalités, des activités diversifiées et des implantations territoriales multiples, Veolia Environnement s’inscrit naturellement sous le signe de la diversité. En 2007 a été initié un large programme de travail impliquant de nombreuses parties prenantes : dirigeants, directeurs des ressources humaines, exploitants, partenaires sociaux, Comité d’éthique, experts, clients ou usagers. Son objectif : à partir d’un diagnostic partagé des situations et pratiques dans le Groupe, définir une politique concertée de gestion de la diversité enrichissant notre modèle social historique, pionnier dans le domaine de l’insertion, de l’intégration et de la progression professionnelle. Un plan « Diversité-Égalité des chances » pour 2008-2011 Ces travaux ont conduit au lancement d’un programme d’action préparatoire à la labellisation « diversité » du Groupe, attendue en France pour 2009, qui met l’accent sur trois leviers essentiels : • les standards sociaux minimaux, garants d’une croissance socialement responsable. Ces standards sociaux minimaux, qui vont au-delà des droits fondamentaux définis par l’OIT et l’OCDE, sont à décliner et adapter à travers le monde, afin de garantir une vraie égalité des chances pour tous ; • l’égalité de traitement, pour garantir un accès non discriminant à l’emploi, aux évolutions professionnelles et au développement des compétences ; • une gestion harmonieuse de la diversité au quotidien, ce qui implique de respecter les différences, la lutte contre les préjugés, la sensibilisation des acteurs internes par des actions de formation. Veolia Environnement poursuit sa politique de recrutement par alternance visant à faciliter l’insertion de personnes éloignées de l’emploi : jeunes non qualifiés, chômeurs. Le programme est aussi tourné vers les publics jugés prioritaires : les femmes (accès aux métiers traditionnellement masculins et postes clés), les seniors (maintien dans l’emploi), les salariés d’origines ethniques diverses. L’accès des femmes à des postes d’encadrement opérationnels et l’internationalisation des cadres dirigeants sont des axes de progrès identifiés. En matière de parcours professionnels des représentants syndicaux, le Groupe doit offrir des garanties pour que chaque élu puisse revenir à son métier ou acquérir de nouvelles compétences à la fin de son mandat. Enfin, Veolia Environnement veille à favoriser le maintien dans l’emploi et à encourager l’embauche de personnes souffrant de handicaps ou d’inaptitudes. Depuis 2005 le nombre de salariés handicapés a augmenté de 38 %, pour atteindre 5 366 personnes en 2008. FEMMES, HOMMES : S’ENGAGER VERS L’ÉQUITÉ En 2008, la rémunération moyenne des femmes était inférieure de 17 % à celle des hommes. Cet écart est difficile à interpréter compte tenu de la diversité des contextes locaux, de la nature des emplois, des différences d’âge, d’ancienneté et de qualification. Son accroissement par rapport à la situation de 2007 où il n’était que de 15 % conduit toutefois le Groupe à approfondir l’analyse du phénomène afin de pouvoir mettre en œuvre si nécessaire un plan d’action correctif. 6/05/09 17:47:13 28 29 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper < 800 experts Un centre d’expertise sur les membranes a été créé en 2004 pour optimiser les processus et réduire les coûts d’exploitation. Face à la détérioration des milieux aquatiques, à l’émergence de nouveaux risques sanitaires et aux exigences croissantes de la réglementation, l’efficacité des systèmes de traitement de l’eau doit être renforcée. Le groupe Veolia Environnement utilise de plus en plus les techniques membranaires, pour la production d’eau potable et pour le traitement et le recyclage des eaux usées industrielles et urbaines. Agissant comme un filtre retenant des éléments microscopiques, les membranes permettent de dépasser les performances obtenues par les filières conventionnelles, notamment en termes de sécurité de traitement, pour la clarification, la désinfection, l’élimination de la matière organique, de l’azote et du phosphore. Leur couplage avec des procédés traditionnels peut aussi s’avérer efficace. Cependant, les procédés doivent encore être optimisés afin de réduire les coûts d’investissement et d’exploitation. Il faut en particulier maîtriser les problèmes de colmatage et réduire la consommation énergétique. Le centre d’expertise a pour mission de développer des outils pour caractériser les performances des membranes du marché de façon indépendante ; soutenir la mise au point de couplages avec d’autres procédés destinés à améliorer la qualité de l’eau ; et suivre les propriétés et les performances des membranes tout au long de l’exploitation afin d’optimiser leur fonctionnement. 153,5 M€ de budget 100 pilotes de recherche 200 partenariats scientifiques (industriels, universitaires, organismes de recherche publics ou privés) La maîtrise des technologies et de l’innovation Pour accompagner les collectivités publiques et les industriels dans une meilleure gestion des services environnementaux, une démarche d’innovation est indispensable. À cette fin, la mission de la Recherche et Développement du Groupe est de maîtriser l’évolution des technologies innovantes et de les intégrer, au meilleur coût, à ses offres. VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 28-29 RENFORCER L’EFFICACITÉ DES SYSTÈMES DE TRAITEMENT DE L’EAU S’appuyant sur cent cinquante ans d’histoire du Groupe, la Recherche et Développement de Veolia Environnement fait fructifier sa connaissance des sujets environnementaux : davantage de moyens humains et financiers et surtout un modèle d’entreprise original sont à l’origine de technologies testées, fiables et opérationnelles. La Recherche et Développement constitue un pilier du modèle de Veolia Environnement car elle contribue au développement et à l’intégration dans ses services de technologies innovantes. Les équipes de recherche apportent des solutions novatrices, concrètes répondant aux enjeux majeurs identifiés par le Groupe : gérer et préserver les ressources naturelles, limiter les impacts sur les milieux naturels, préserver la santé et le cadre de vie, développer des énergies alternatives. Des projets essentiels Aujourd’hui 70 % des programmes de recherche du Groupe contribue à la réduction des gaz à effet de serre. Les chercheurs de Veolia Environnement travaillent sur des projets essentiels comme le dessalement de l’eau de mer, le tri à grande échelle, le captage et stockage du CO2 ou encore l’optimisation des transports urbains. Ces efforts technologiques visent l’amélioration des performances techniques et environnementales. Ils sont aussi orientés vers la diminution des coûts des procédés afin de les adapter à des situations économiques et sociales variées ou à faciliter l’arbitrage économique en faveur des options et filières qui offrent le meilleur bénéfice environnemental : recyclage des déchets, utilisation de la biomasse, réutilisation des eaux usées… La réussite des programmes de R&D de Veolia Environnement est liée à un modèle d’entreprise qui donne une priorité absolue à la maîtrise des meilleures technologies liées aux métiers du Groupe. Cette maîtrise est le fruit de trois choix stratégiques déterminants : • un vaste travail de veille partout dans le monde qui permet d’identifier les meilleures technologies existantes, ou en devenir, susceptibles d’intéresser ses métiers ; • un travail d’intégration de ces technologies aux activités de Veolia Environnement pour s’assurer de la meilleure maîtrise des performances technologiques, environnementales, sanitaires et économiques ; • le développement de technologies propres aux métiers du Groupe, lorsque celles-ci n’existent pas sur le marché. Veolia Environnement offre ainsi la garantie de la plus grande objectivité quant au choix des technologies proposées aux clients. RÉPARTITION PAR PROGRAMME DU BUDGET R&D Eaux usées 4% 5% 6% 22 % Eau potable Performance environnementale et sanitaire des métiers Production et optimisation énergétique 8% Collecte, tri, valorisation des déchets 8% 22 % Transport 9% 16 % Écobâtiment – écoquartier Bioénergies Developpement expertise hors programme spécifique L’INSTITUT VEOLIA ENVIRONNEMENT AU CŒUR DE LA PROSPECTIVE ENVIRONNEMENTALE L’institut Veolia Environnement élargit ses réseaux de partenaires et enrichit son expertise pour éclairer le Groupe sur les mutations de la société. Deux nouvelles publications contribuent à partager les connaissances et à analyser les besoins émergents : – FACTS Reports, plateforme originale de partage des bonnes pratiques entre les acteurs du développement. – SAPIENS, revue scientifique qui intègre les connaissances sur les interactions entre société et environnement. → www.institut.veolia.org 6/05/09 17:47:13 30 31 VEOLIA ENVIRONNEMENT Anticiper LE DOPAGE D’HYDROGÈNE,DE L’IDÉE À LA RÉALISATION INDUSTRIELLE Le dopage d’hydrogène permet de produire localement de l’hydrogène par catalyse à partir du gaz naturel. L’hydrogène est alors réintroduit dans le gaz naturel et permet d’améliorer de manière significative l’efficacité de la combustion des moteurs à gaz. • 2006 : étude de faisabilité technique. • 2007 : premiers essais en laboratoire. • 2008 : construction d’un pilote au Centre de recherche sur l’énergie à Limay (France). • Fin 2008 : construction d’une unité préindustrielle exploitée avec l’école des Mines de Nantes. • 2009 : industrialisation prévue sur sept sites Veolia Énergie – Dalkia. AMÉLIORER ET INTÉGRER DES TECHNOLOGIES DURABLES Le tri est une étape stratégique dans la gestion des déchets, essentielle pour les opérations de recyclage qui recouvrent elles-mêmes de nombreux enjeux : économies de matières premières, économies d’énergie et d’eau dans les procédés de production, réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Recherche et Développement a concentré ses efforts sur l’automatisation des centres de tri aussi bien pour les déchets prétriés par les particuliers que pour les déchets industriels collectés de façon indifférenciée. Breveté par Veolia Propreté, le tri séquentiel autoadaptatif (TSA2) permet la séparation de plusieurs catégories d’objets et de matières à partir d’une seule machine à tri optique pilotée par un logiciel, avec un gain de productivité qui optimise le coût de la chaîne de traitement. Le facteur coût est en effet fondamental pour le développement de nouvelles filières de valorisation compétitives par rapport aux processus de production classique. En parallèle, la dimension sociale et humaine a été intégrée dans cette démarche de recherche, l’automatisation du tri étant un axe important pour l’amélioration des conditions de travail, d’hygiène et de sécurité des opérateurs. Par ailleurs, l’apparition des nouvelles filières de valorisation générées par l’optimisation du tri ouvre d’importantes perspectives d’emploi dans le recyclage. VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 30-31 Un modèle d’entreprise intégrée Le Groupe associe étroitement à chaque programme de Recherche et Développement les directions et les filiales concernées afin de favoriser les échanges de connaissances et de savoirfaire. L’exemple d’Actiflo® démontre bien cette capacité à développer de nouvelles technologies et à les intégrer chez ses clients. Dans le cadre du traitement des eaux de surface, la direction technique de Veolia Eau a initié une réflexion sur l’accélération du processus de clarification, étape essentielle du traitement. Ce projet a été repris par la R&D qui a ensuite débuté une phase de modélisation hydraulique et concrétisé la mise en place d’un projet de recherche pilote. Un groupe de travail international a été créé avec des entreprises partenaires afin de mettre en commun les savoir-faire. Le projet a également bénéficié de la participation de la filiale Veolia Water Solutions & Technologies. Deux années de recherche commune ont permis aux équipes de Veolia Environnement de déposer le brevet Actiflo® Turbo, système permettant un traitement des eaux de surface quatre fois plus rapide et moins énergivore que les procédés antérieurs. Une culture du résultat Pour avancer rapidement et aboutir au moindre coût à des applications industrielles fiables, rentables et performantes, permettant de gérer le risque technologique, les travaux de recherche et de développement sont menés selon une méthode rationnalisée en plusieurs étapes : identification du futur besoin, lancement du programme de recherche, essais en laboratoire ou sur le terrain, réalisation d’un projet pilote, construction sur site d’une unité préindustrielle, exploitation et mesure des résultats, amélioration des procédés et, enfin, développement. La richesse d’un réseau ouvert sur l’extérieur La démarche de R&D est de favoriser l’alchimie des talents et l’ouverture sur l’extérieur : faire se rencontrer disciplines fondamentales et expertises métier, travailler en amont avec l’Institut Veolia Environnement, tenir compte des besoins du terrain, partager et collaborer avec la communauté scientifique internationale. En 2008, Veolia Environnement est au centre d’un réseau unique reposant sur plus de 200 partenariats avec les meilleurs experts scientifiques partout dans le monde (organismes publics et privés, universitaires, etc.). La synergie entre les disciplines de recherche et la complémentarité entre la recherche publique et privée garantissent l’optimisation des moyens investis. Le croisement des compétences et la mise en réseau permanente constituent la force de la recherche du Groupe. Le projet international « Aquisafe », qui permet de mieux maîtriser les risques de contamination des eaux de surface, illustre bien cette dynamique de partenariat. Veolia Environnement a mis en place une collaboration francoaméricano-allemande réunissant le Centre de compétences des eaux de Veolia Environnement à Berlin (KWB), à l’origine du projet, l’Agence fédérale pour l’environnement allemande (UBA) et l’université d’Indianapolis (IUPUI). Des expérimentations communes, menées conjointement à Berlin, aux États-Unis et en France, sont actuellement en cours sur l’efficacité des zones naturelles pour limiter les transferts de polluants dans les bassins versants. RÉORGANISATION DE LA RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT En 2009, l’organisation de la Recherche et Développement de Veolia Environnement évolue pour répondre de façon plus performante aux enjeux du Groupe. L’objectif de la réorganisation est d’abord d’optimiser l’expertise scientifique et la définition des programmes de recherche du Groupe en France et à l’international, ensuite d’accroître la coopération scientifique. Il s’agit enfin de renforcer la veille scientifique et technologique, afin d’effectuer un repérage et une sélection systématiques des technologies innovantes à intégrer dans les offres de services de Veolia Environnement. 6/05/09 17:47:13 32 33 Contribuer 34 40 48 58 64 Participer à la qualité de vie urbaine Inventer des solutions durables Lutter contre le changement climatique Préserver les écosystèmes Assumer sa responsabilité sociétale 34 35 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Participer à la qualité de vie urbaine L’urbanisation continue, l’évolution des modes de vie et l’attention grandissante portée à l’environnement se traduisent aujourd’hui par de nouvelles exigences des collectivités et des consommateurs vis-à-vis des services urbains. Fort des synergies entre ses activités, Veolia Environnement mobilise son expertise et sa compréhension des enjeux de la ville afin de déployer des services intégrés qui prennent en compte la complexité et l’interactivité des problématiques à l’échelle de l’agglomération. La possibilité de se déplacer facilement, le confort et la propreté des espaces de vie ou encore la qualité de l’eau en ville, sont autant de critères du bien-être urbain auxquels le Groupe entend répondre. Sa capacité à formuler une offre de service pertinente qui intègre les attentes des citadins, en fait un interlocuteur privilégié des villes et un acteur important de l’amélioration de la qualité de vie urbaine. Plus de mobilité, plus de simplicité Encombrées et polluées par la circulation, les villes doivent repenser la mobilité urbaine. Un déplacement fluide et rapide est un critère essentiel à la qualité de vie des citadins. C’est la raison pour laquelle le développement de l’intermodalité est au cœur de la stratégie de Veolia Transport. L’entreprise accompagne les autorités organisatrices de transport dans la conception et la gestion de réseaux, travaille à rendre les transports collectifs plus attractifs et mieux intégrés au territoire, et s’engage avec ambition dans les nouvelles formes de mobilité. Veolia Transport dispose d’atouts de taille : la pratique de l’ensemble des grands modes de transport (bus, trains, métro, tramways et ferries), la variété de ses références en interopérabilité des modes et la connaissance des attentes des voyageurs en matière d’informations, de déplacements, de confort et de simplicité d’usage. Cette année aura été marquée par le développement d’activités telles que le vélo en libre-service, l’auto-partage, l’offre de voitures électriques à la carte ainsi que les modes de déplacements partagés (navettes d’aéroports, services à la demande). Grâce à une filiale dédiée aux technologies de l’information, Veolia Transport propose des services simplifiant la mobilité individuelle : système de billettique unique pour tous les transports, vente de titres et calcul d’itinéraires multimodaux sur Internet, information personnalisée par SMS. Une collecte moins polluante et moins bruyante Depuis de nombreuses années, Veolia Propreté travaille à réduire la pollution atmosphérique et sonore de la collecte des déchets en déployant des matériels innovants. Ainsi, l’entreprise utilise des lève-conteneurs électriques, dont le niveau sonore est inférieur à celui des technologies traditionnelles, des bennes robotisées disposant d’un bras articulé qui saisit et vide les bacs, évitant ainsi leur manipulation bruyante sur les trottoirs, et des véhicules fonctionnant au gaz naturel qui limitent les émissions de polluants et de CO2. Pour éviter le recours aux camions, Veolia Propreté a développé en exclusivité un tricycle à assistance électrique baptisé Cyclotruck®. Ce nouveau véhicule écologique de collecte et de nettoiement des espaces publics ne consomme pas de carburant et ne génère aucun bruit. Il est particulièrement adapté aux centres-villes piétons. Aujourd’hui, le Cyclotruck® est utilisé en France, à Lyon et lors de festivals comme Paris Plage ou les Fêtes de la Loire à Orléans. Par ailleurs, Veolia Propreté explore de nouvelles pistes comme les bennes à motorisation hybrides ou le système de collecte « pneumatique », qui permet dans certaines situations une collecte souterraine. Redonner le goût de l’eau L’eau du robinet fait l’objet de contrôles stricts, depuis son prélèvement dans le milieu naturel jusqu’au consommateur, afin de s’assurer qu’elle respecte les normes sanitaires édictées aux niveaux national et international. Anticiper pour mieux relever les défis urbains CRÉÉ PAR VEOLIA ENVIRONNEMENT afin d’anticiper l’évolution des modes de vie des citadins et de nourrir la réflexion du Groupe et des collectivités sur les services nécessaires à la ville de demain, l’Observatoire des modes de vie urbains a publié sa première étude en 2008. Menée avec Ipsos, elle a permis d’interroger 8 500 habitants de 14 métropoles : Alexandrie, Berlin, Chicago, Londres, Los Angeles, Lyon, Mexico, New York, Paris, Pékin, Prague, Shanghai, Sidney, Tokyo. Dans toutes ces villes, les citadins estiment que leur qualité de vie dépend avant tout du coût de la vie, de la sécurité, de l’environnement et de l’organisation des transports. www.observatoire.veolia.com 36 37 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer La qualité des services de Veolia Eau s’appuie sur un savoir-faire technique de pointe et des contrôles permanents. L’entreprise effectue plus de 3 millions d’analyses par an sur l’eau potable dans le monde. Des tests réguliers sur la qualité gustative de l’eau du robinet sont également réalisés par des panels de goûteurs d’eau dans différentes villes. À Toulouse (France) par exemple, les tests ont lieu tous les deux à trois mois et, aujourd’hui, 76 % des Toulousains se disent satisfaits du goût de l’eau. Réinventer la place de l’eau dans la ville Par ses diverses fonctions, l’eau est au cœur du bien-être des citadins. L’urbanisation grandissante et ses effets sur la transformation du paysage comme l’imperméabilisation des sols, pose la question de la place de l’eau dans l’espace urbain. Pour Veolia Eau, le défi est de développer des solutions opérationnelles pour concilier tous les usages de l’eau et lui redonner une place positive dans la ville. D’une part, adoucir et embellir la ville par la création d’étangs et de bassins, le découvrement de canaux ou encore l’installation de fontaines et de brumisateurs. D’autre part, gérer les risques d’inondation et assurer la sécurité des citadins grâce au stockage des eaux pluviales. En 2008, en partenariat avec le bureau d’études Éco-Environnement Ingénierie, filiale de la Setude, Veolia Eau a remporté une mission d’assistance à l’élaboration de la stratégie de gestion des eaux pluviales dans l’écoquartier de Clichy-Batignolles à Paris (France). Des énergies moins coûteuses et plus propres Les villes cherchent à optimiser l’utilisation de l’énergie dans les établissements publics et les habitations. À travers une large gamme de solutions techniques, parmi lesquelles la gestion des réseaux de chaleur et de froid, Veolia Énergie – Dalkia apporte des éléments de confort indispensables dans le respect de l’environnement : chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, gestion technique et électrique du bâtiment. La division s’engage à optimiser le prix et à rechercher l’efficacité énergétique maximale partout où c’est possible. À Jiamusi (Chine), Dalkia a par exemple modernisé et étendu le réseau de chaleur de la ville. L’un des premiers leviers fut le remplacement de dizaines de chaufferies d’îlots obsolètes par des installations modernes et performantes. De même, à Narbonne (France), la chaufferie au fioul qui alimente le réseau de chaleur d’un des quartiers de la ville a été convertie au gaz et complétée par une chaufferie biomasse et des panneaux solaires thermiques. L’électricité ainsi produite est revendue et compense la consommation du site. La facture énergétique des habitants devrait diminuer d’environ 8 %. Une priorité : la satisfaction des clients Quels que soient les services déployés, Veolia Environnement veille à la qualité de la relation avec les consommateurs à travers un dispositif d’investigation et de mesure mis en place au sein de chaque division. Des enquêtes de satisfaction et un reporting client sont régulièrement menés et permettent au Groupe d’être toujours à l’écoute des consommateurs et de proposer des services au plus près de leurs attentes. Des formations sont également mises en place pour sensibiliser les collaborateurs à la culture client. « Going for Green » (Objectif : Vert), le programme de formation développé par Veolia Transport, a été déployé sur plus de 40 sites et auprès de 5 000 collaborateurs. Ce programme a abouti à une forte diminution du nombre de réclamations et à une motivation accrue du personnel, quel que soit le mode de transport ou le pays concerné. La satisfaction des clients repose aussi sur la bonne gestion des réclamations. Le Groupe en a fait une priorité ces dernières années. Des programmes exclusifs aux objectifs exigeants en termes de délais et de traitement des demandes ont permis d’améliorer considérablement la qualité du service. Ces programmes, pilotés par des équipes dédiées et formées à la culture client, sont déployés dans toutes les divisions. Ainsi, partout en France, Veolia Eau a lancé en 2008 un outil unique permettant d’enregistrer, de suivre et de traiter les réclamations. Première certification NF Service Centre de Relation Client Pour toujours mieux satisfaire ses clients, le Groupe poursuit sa politique de certification. En 2008, le Centre Service Clients de Veolia Eau Banlieue de Paris qui gère la relation avec les quatre millions de clients que regroupe le Syndicat des Eaux d’Île-de-France, a ainsi obtenu le premier certificat NF Service Centre de Relation Client délivré dans les métiers de l’environnement. Couronnant les efforts engagés depuis trois ans pour atteindre l’excellence, ce label exige de se conformer à 17 indicateurs, dont 14 concernent le traitement des demandes des clients. Pour y satisfaire, Veolia Eau Banlieue de Paris a notamment complété la formation de ses équipes et déployé un outil informatique centralisant l’historique de la relation avec chaque client. Cette démarche est pilotée par un Comité national des réclamations, animé par la Direction des consommateurs et a permis d’identifier, à partir de quatre thèmes (travaux, facture, qualité de l’eau, attitude du personnel), les points générant l’insatisfaction des clients et les actions à mettre en œuvre pour les améliorer. De même, cette année, Veolia Transport propose à ses clients autorités organisatrices de mettre en place un système de gestion des réclamations plus performant que les standards du marché. Pour atteindre cet objectif, Veolia Transport propose aux collectivités un système d’information efficace qui facilite les investigations. Déployée en France, en Irlande et prochainement en Allemagne et aux États-Unis, cette démarche permet de mutualiser les coûts et savoir-faire et favorise le déploiement de méthodes et outils professionnels. L’information : une clé de la qualité de service Enfin, pour améliorer la qualité de service, Veolia Environnement s’appuie sur une politique d’information efficace. Outre les centres de service client déployés dans 84 % des exploitations concernées, le Groupe développe des systèmes d’information personnalisés (conformément aux législations concernant les données personnelles). Ainsi, à Rabat (Maroc), Shenzhen (Chine) et Prague (République tchèque), Veolia Eau, en complément des moyens traditionnels, communique avec ses clients par SMS pour leurs questions de facturation, de paiement et de suivi des consommations. De même, en République tchèque, Veolia Énergie – Dalkia a mis à disposition de ses clients (collectivités et particuliers), un centre d’appel situé à Ostrava, où les opérateurs assurent un suivi rigoureux des demandes clients. Pour sa part, Veolia Transport informe ses clients en temps réel, par SMS ou e-mail, sur les incidents affectant ses réseaux. Les centrales de mobilité, guichets uniques aux fonctionnalités multiples, ont connu en 2008 un fort développement avec leurs services de réception d’appels, d’information et de conseil, de gestion des réclamations et de ventes de titres de transport. Avec le soutien des équipes de recherche de Veolia Environnement, certains réseaux disposent d’un service innovant permettant d’acheter un titre de transport à partir d’un téléphone mobile équipé de la technologie d’échange de données NFC (Near Field Communication) mais aussi de consulter des horaires, de choisir son mode de transport, d’être averti en cas de perturbation. Le reporting client, connaître pour mieux servir Mesurer les performances en termes de relation avec ses clients permet à Veolia Environnement d’améliorer en continu la qualité de ses prestations. Les clients disposent de nouveaux outils pour entrer en contact avec l’entreprise (espace Internet dédié, SMS, centre d’appels…) et le défi pour Veolia Environnement est de répondre avec pertinence et précision à la diversification de leurs demandes. Pour harmoniser les outils de la satisfaction client à l’échelle du Groupe, Veolia Environnement a mis en place un processus de reporting fondé sur six principes : s’engager, comprendre et satisfaire, accueillir et servir, simplifier et informer, motiver et former, sensibiliser et éduquer. Ces principes font l’objet d’une évaluation annuelle sur la base d’indicateurs pertinents adaptés aux attentes des consommateurs. Depuis le lancement du processus en 2003, le Groupe a élargi le périmètre du reporting client et tente de couvrir toujours plus d’entités. Ainsi, en 2008, le reporting client couvre un périmètre de 88 % du chiffre d’affaires réalisé avec les collectivités. ÉTUDES DE SATISFACTION GESTION DES RÉCLAMATIONS Exploitations ayant mis en place un suivi de la satisfaction. (Périmètre consolidé de Veolia Environnement 2008) Exploitations ayant mis en place un système de gestion des réclamations. (Périmètre consolidé de Veolia Environnement 2008) 91 % 72 % 81 % 86 % 69 % 55 % 2006 2007 2008 2006 2007 2008 + → www.rapport2008.veolia.com 38 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Luas, un tramway à l’écoute des Dublinois Depuis une dizaine d’années, Dublin a engagé des rénovations urbaines de grande ampleur qui lui ont permis d’améliorer son image et se hisser au rang des capitales les plus attractives d’Europe. Veolia Transport est partenaire de la ville depuis 2000, date de la signature du premier partenariat public-privé du pays pour l’exploitation et la maintenance d’un réseau de deux lignes de tramway, appelé « Luas ». En proposant un mode de transport rapide et écologique, Veolia Transport a répondu à deux enjeux majeurs : d’une part, améliorer la qualité de vie des Dublinois en rendant les transports collectifs plus attractifs, et, d’autre part, couvrir les coûts d’exploitation du réseau par la seule vente des tickets. Pour atteindre ces objectifs, Veolia Transport en Irlande s’est engagé à respecter des standards de performance élevés afin d’assurer la fiabilité du réseau, la propreté des tramways et des stations et la qualité de l’information aux voyageurs. Aujourd’hui, Veolia Transport a atteint ses objectifs initiaux et les a même dépassés grâce à une organisation totalement consacrée au client. Tous ses collaborateurs ont suivi le programme de formation à la culture client « Going For Green » (Objectif : Vert) destiné à améliorer l’adéquation entre la qualité de service qu’ils perçoivent et la satisfaction réelle des voyageurs. Le réseau Luas dispose également d’un centre de relations clients aux horaires d’ouverture étendus et d’un portail dédié sur son site Internet. Par ailleurs, Veolia Transport en Irlande a multiplié les moyens de connaissance des attentes des passagers pour répondre au mieux aux besoins des Dublinois : enquêtes de satisfaction annuelles, clients « mystère » et programme « Meet our managers » invitant régulièrement les passagers à dialoguer avec les équipes d’encadrement dans les stations. Lancées en juin et septembre 2004, les deux lignes de tramway de Luas constituent un réel succès : la fréquentation est passée de 22 millions de voyageurs en 2005 à plus de 27 millions en 2008. La satisfaction globale des voyageurs sur le service est passée de 66 % à 76 %. L’excellence du service a largement contribué à la fierté des habitants de Dublin pour leur tramway. Aujourd’hui 82 % des clients sont prêts à recommander Luas. Depuis juillet 2008, le réseau détient les doubles certifications ISO 9001 et 14001. Fin 2008, le contrat avec Veolia Transport a été prolongé pour cinq ans avec l’ambitieux objectif de conduire trois extensions de lignes qui porteront le nombre de voyageurs annuel à 45 millions. 39 40 41 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Du volume à la rareté Les conditions d’exercice des activités de Veolia Environnement évoluent pour répondre à ces nouvelles exigences et intégrer la gestion de raretés. Il faut pour cela développer de nouvelles approches de l’organisation du service et créer les conditions de leur pertinence économique, afin d’en assurer la pérennité. Deux réalités doivent être prises en compte. En premier lieu, l’action sur les volumes dépend dans une large part de facteurs exogènes sur lesquels Veolia Environnement n’a pas toujours de contrôle direct. Le volume des déchets est largement fonction de processus de production et des modes de consommation. La demande de transport varie en fonction des choix d’urbanisation. En matière d’énergie, les mix énergétiques et la capacité de les faire évoluer dépendent d’une multitude de variables historiques, géographiques et économiques. En matière d’eau, l’équation entre ressource disponible et consommation, toujours locale, dépend de facteurs physiques mais aussi des choix faits dans les structures agricoles ou industrielles. En second lieu, dans le cadre plus étroit des activités de Veolia Environnement, certains paramètres essentiels ne sont pas sous son contrôle. Les politiques de tarification de l’eau, le plus souvent fondées sur le volume, dépendent très largement des autorités publiques, de même que les dispositifs incitatifs à l’usage des énergies renouvelables ou de la cogénération. Les investissements, essentiels à la transformation des systèmes, relèvent dans une large mesure des décisions et des capacités financières des clients publics ou industriels. Sur toutes ces questions, Veolia Environnement est partie prenante des débats et des réflexions et a un rôle Réduction des pertes en réseau ent pemces p o el ur Dév resso ires Des de sidia d’easalemen sub u de t Re mer des charge n R appe des ecycla s eaux ge usée s Inventer des solutions durables Veolia Environnement délivre des services indispensables au bien-être et à la santé et plus généralement au développement économique et social des populations. Cependant, le Groupe exerce son activité dans un cadre marqué par des prélèvements croissants sur le capital de la planète en ressources naturelles et en matières premières, au-delà de la capacité de renouvellement de l’environnement. Dans chacun de ses contextes d’opération, la fourniture du service s’accompagne donc pour Veolia Environnement d’une exigence croissante d’économie de ressources rares comme l’eau ou l’énergie et de qualité dans la gestion des impacts sur l’environnement et la santé publique. Gestionnaire de rareté, le Groupe développe des solutions qui permettent d’allier efficacité économique et efficacité environnementale. • Sectorisation du réseau pour identifier les zones d’action prioritaires • Optimisation des pressions • Recherche active des fuites • Renouvellement du réseau • Amélioration du comptage des consommations • Diminution de l’eau industrielle Ajustement de la capacité de l’outil de production aux besoins Optimis ation de la production et de la distribution Développement de services complémentaires pour la collectivité • Protection de la ressource et solutions de gestion intégrée du cycle de l’eau • Assainissement collectif et non collectif, contrôle des pollutions • Nouveaux modes de rémunération > Ven te e n terr hors d gros itoir u e de sser vi Ven d’eate u Exte nsio n du rése B cons aisse d unitommates aire ions s d’e au au ux vea urs nou mpte e d o te s c es Ven s aprè tion drs e tina teu c i v ser à des mma so con RÉDUIRE LES GASPILLAGES AU BÉNÉFICE DE TOUS Le rendement d’un réseau d’eau traduit une double réalité : d’une part, l’existence de pertes d’eau liées pour l’essentiel à la mauvaise qualité des réseaux de distribution ; et d’autre part, l’existence de volumes d’eau consommés mais non facturés du fait de prélèvements clandestins ou de déficiences du comptage des consommations. Veolia Eau est couramment appelé à reprendre la gestion de réseaux dont les rendements sont inférieurs à 50 %. L’augmentation des rendements à un niveau optimisé de 80 % à 90 % nécessite une action construite sur plusieurs années et permet tout à la fois de résorber le coût écologique lié au gaspillage de la ressource en eau et le coût économique qu’engendrent les coûts de traitement et parfois d’achat de l’eau perdue, le surdimensionnement des systèmes de production et la sous-facturation des consommations. Dans le cas du contrat de Prague par exemple, le volume d’eau produit a diminué en dix ans d’environ 50 millions de m3 soit 30 % de la production initiale. Ce volume correspond pratiquement à l’eau économisée par la réduction des pertes d’eau de 41 % à 21 %. Sur les deux plans, économique et écologique, l’impact de cette action d’optimisation et de gestion est donc très supérieur à la rationalisation des consommations par les usagers qu’elle accompagne et encourage en conjuguant maîtrise des coûts, équité des facturations et vérité des prix. Cette rationalisation des consommations appelle, elle-même, des services d’après compteur qui constituent la base de nouvelles offres. C’est également le cas de la gestion qualitative et quantitative des ressources d’amont, du développement des standards de qualité et de celui des prestations d’assainissement qui restent dans de nombreuses agglomérations très insuffisantes. 42 43 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer d’influence et de conseil qui repose sur son expertise, afin de susciter les évolutions nécessaires des cadres d’organisation du service, de régulation et de tarification et des politiques d’investissement. Mais dans le cadre des contraintes existantes, Veolia Environnement assume en revanche la responsabilité de développer des solutions d’économie de ressources qui permettent d’allier efficacité économique et efficacité environnementale de façon à répondre au mieux aux aspirations de ses clients sans affecter sa capacité de création de valeur. Réduire les gaspillages Le premier axe de l’action menée par Veolia Environnement concerne la recherche de l’efficacité des systèmes et la lutte contre le gaspillage. L’augmentation du rendement des réseaux d’eau, l’optimisation de l’efficacité des installations thermiques ou électriques, le recyclage des matières premières contenues dans les déchets, l’adaptation fine des moyens de transports permettent, à niveau de service constant, de diminuer le coût du service pour la collectivité et le consommateur final, d’améliorer la propre productivité de l’opérateur et d’économiser des ressources rares. En matière de distribution d’eau, la diminution des fuites du réseau public permet de limiter les prélèvements sur la ressource et est utilisée en amont du déploiement de technologies comme le recyclage ou le dessalement qui sont performantes mais plus couteuse et consommatrices d’énergie. Veolia Eau déploie ainsi des procédures de réduction des fuites sur les réseaux dans l’ensemble de ses contrats. À titre d’exemple, la réduction des pertes obtenues entre 2002 et 2007 par Veolia Eau à Tanger et Rabat représente la consommation d’une ville de 950 000 habitants. À Paris, en vingt ans de gestion privée du réseau de distribution de la rive droite de la Seine, le taux de perte des réseaux est passé de plus de 20 % à 5 %. Veolia Environnement contribue également à réduire les gaspillages en aidant les utilisateurs finaux à maîtriser leur consommation. La sensibilisation à des modes de consommation responsables représente un axe important pour le Groupe qui s’est engagé à respecter le huitième Principe du Pacte mondial en prenant « des initiatives en faveur de pratiques environnementales responsables ». Les actions de sensibilisation de Veolia Propreté permettent d’augmenter la part valorisée et recyclée des déchets. Ainsi, au Royaume-Uni, dans le comté de Hampshire, différentes campagnes couplées à l’ouverture au public des sites ont permis de doubler le taux de recyclage qui atteint 35,8 % et figure parmi les plus élevés du pays. Le prochain objectif est d’atteindre 50 % en 2010. Veolia Eau met à disposition des usagers, dans une dizaine de pays, notamment en France, en Chine et en Roumanie, un espace dédié en ligne qui leur permet de suivre précisément leur consommation d’eau afin de l’ajuster si nécessaire. La campagne « Restez CO2 light » lancée par Veolia Transport en partenariat avec le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) incite ses clients à limiter l’usage des véhicules individuels et favorise l’usage des transports collectifs, en calculant pour eux le bénéfice environnemental lié à la réduction des consommations de carburant par personne transportée. Concilier efficacité économique et performance environnementale L’engagement environnemental et la rentabilité durable de l’activité se rejoignent pour permettre de proposer aux clients des solutions « gagnant-gagnant », dont la valeur ajoutée est d’intégrer dans d’assainissement le plus bas des grands systèmes urbains australiens avec des critères de qualité de service entièrement satisfaits. Le recyclage des eaux usées combiné avec des solutions de réduction des fuites a permis à la ville d’économiser plus de 22 millions de m3 d’eau par an. L’ensemble des solutions proposées par Veolia Environnement doit s’inscrire à terme dans cette perspective d’optimisation. Le développement des activités de recyclage et de valorisation de Veolia Propreté contribue également à limiter les prélèvements sur les ressources naturelles. Dans les contrats de gestion intégrée britanniques la mission et la rémunération de Veolia Propreté font une place aux critères de performance liés à une augmentation considérable du taux de recyclage et de valorisation. Valorisation des quotas de CO2 Cocombustion (bois + charbon) Rationalisation de l'outil Performance énergétique et optimisation consommateurs Transformation de l’énergie Valorisation de la fraction combustible des déchets > Baisse des consommations de chaleur Isolation thermique et modification des comportements des consommateurs Vente de chaleur Énergies renouvelables et alternatives Responsabiliser les Afin de favoriser la réduction à la source et le recyclage des déchets, Veolia Propreté a mis en place dès 1999 en France et au Royaume-Uni, un système innovant et responsabilisant de gestion des déchets, fondé sur une facturation variable selon la quantité de déchets émis. Cela se traduit par une facture personnalisée avec une partie fixe de contribution au service et une partie variable, liée à l’usage réel du service, calculée sur la base du nombre de bacs présentés à la collecte par l’usager. En outre, un service d’accueil permet d’informer sur les moyens de réduire les quantités de déchets. Sur le territoire du Syndicat mixte Montaigu-Rocheservière (France) par exemple, ce nouveau mode de gestion a permis de réduire de 63 % le tonnage de déchets résiduels et de faire progresser le taux de recyclage de 16 % à 41 % entre 1998 et 2008. Le succès de cette démarche pionnière en France est aujourd’hui confirmé par une réglementation nationale qui évolue et se précise. En effet, l’une des conclusions du Grenelle de l’environnement est la mise en place d’une tarification incitative pour les déchets. une même prestation service et fourniture des volumes, efficacité économique et performance environnementale. En associant l’utilisation de la biomasse à la gestion du mix énergétique et en apportant son savoir-faire en matière d’efficacité énergétique, Veolia Énergie – Dalkia a ainsi développé sur la ville de Kelme (Lituanie) ce type de solution. Sur une période de quatre années (2005-2008), la part de la biomasse est passée à 84 % du mix énergétique entrant. Ce recours aux énergies renouvelables a permis de diviser par deux les hausses de tarifs qu’aurait induit le recours aux énergies fossiles. En Australie, le contrat de performance signé avec la ville d’Adélaïde permet d’offrir aux citoyens de cette agglomération le coût de fourniture d’eau potable et Vente de nouveaux services Efficacité énergétique et services après compteurs Extension du réseau Vente d’électricité au réseau local ou clients locaux ALLIER ÉCONOMIE D’ÉNERGIE ET CRÉATION DE VALEUR Les efforts accomplis en matière d’isolation des bâtiments et la modification du comportement des utilisateurs du chauffage conduisent les gestionnaires de réseaux de chauffage urbain à anticiper dans le long terme les baisses des consommations individuelles. En Europe orientale et centrale Veolia Énergie – Dalkia fait face à cette situation, la baisse des consommations à l’horizon 2020 y est évaluée en moyenne entre 20 % et 30 %. L’entreprise y fait la preuve de sa capacité à accompagner la réduction sans affecter sa performance économique avec trois solutions. La première réside dans le dynamisme du réseau, son extension et le gain de nouveaux clients. La deuxième, porte sur la rationalisation de l’outil de production en éliminant les capacités excédentaires les moins performantes et en améliorant l’efficacité énergétique des process. La troisième se fonde sur un pilotage fin de la demande de chaleur pour optimiser les ventes de chaleur, les ventes d’électricité produites par cogénération et les économies de quotas de CO2 qui peuvent être valorisées. Plus généralement, Veolia Énergie – Dalkia utilise toutes les possibilités d’intégrer les énergies renouvelables par cocombustion avec des énergies fossiles ou par création de chaudières utilisant la biomasse (qui pourra représenter en 2020 jusqu’à 20 % du mix énergétique) afin d’économiser le carbone et d’utiliser les dispositifs de soutien aux énergies vertes quand ils existent. 44 45 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Dégager de nouvelles ressources en tenant compte des réalités locales Dans certains cas, l’économie et la gestion avisée des ressources disponibles ne suffisent pas. Veolia Environnement déploie alors des solutions pour répondre aux besoins de ses clients en développant des ressources nouvelles ou alternatives et des filières innovantes. Veolia Eau diversifie ainsi les ressources sollicitées (eaux souterraines, eau de mer…) pour limiter la pression sur la ressource. La recharge de nappe permet par exemple la préservation des stocks et une accélération du taux de renouvellement de la ressource en eau. Le recyclage des eaux usées permet de maximiser l’usage de l’eau prélevée avant son retour à la nature. C’est une solution qui peut être mise en œuvre partout et qui est particulièrement adaptée à une croissance des besoins, le volume d’eau recyclable augmentant proportionnellement à la consommation. La réutilisation des eaux usées traitées permet également de répondre aux exigences des clients industriels. Ainsi, Veolia Eau alimente en eau « ultra pure » des usines microélectroniques de Singapour à partir d’eaux usées retraitées. Dans les zones pauvres en eau mais proches du littoral, le dessalement est une option qui est envisagée dans la continuité des mesures d’économie. Cette technique de production d’eau potable permet de recourir à un stock d’eau qui représente 97 % des ressources de Japon 90% États-Unis 89% Corée du Sud 85% Océan Pacifique Océan Pacifique la planète sans dégrader les ressources locales en eau douce. Veolia Propreté procède selon la même logique en se positionnant en faveur du respect de la hiérarchie de traitement des déchets (prévention, réutilisation, recyclage, valorisation, élimination) instaurée par l’Union européenne. L’entreprise développe également de nouvelles filières de traitement de pointe pour dégager et sécuriser de nouvelles opportunités de valorisation grâce à l’automatisation et la combinaison de différentes techniques de tri à partir de flux de déchets divers. L’intégration de nouvelles filières de valorisation, comme la production de combustibles solides de récupération ou le recyclage des huiles alimentaires usagées permettent d’augmenter les volumes valorisés. Chine 78% En 2009, Veolia Propreté débutera à Limay (France) la production de biodiesel à partir d’huiles alimentaires usagées, huiles vierges et graisses avec une production attendue de 45 000 tonnes par an. Veolia Énergie – Dalkia module également son offre en adaptant le mix énergétique de ses clients aux sources d’énergies renouvelables et alternatives locales. Développer des solutions durables sur mesure pour les industriels Veolia Environnement propose également aux industriels des contrats multiservices leur permettant d’optimiser les coûts d’exploitation et les performances économiques et environnementales. En avril 2008, Veolia Environnement a signé un contrat avec Artenius, filiale du groupe chimique La Seda de Barcelona, pour son nouveau site de Sines, au sud de Lisbonne (Portugal). Le Groupe construit puis exploitera l’usine de production de l’ensemble des utilités : vapeur, électricité, eau déminéralisée, gaz industriels, traitement des effluents. Le démarrage de la production des utilités (dont une centrale de cogénération de 40 MW électriques) est prévu fin 2009. L’engagement de Veolia Environnement est de permettre à Artenius de limiter l’impact environnemental et de générer des économies d’énergie de l’ordre de 25 %, en particulier en mettant en œuvre un procédé de traitement anaérobie des effluents qui réduit le volume de déchets et valorise le biogaz en substitution de gaz naturel pour la production de vapeur. Le contrat, d’une durée de quinze ans, devrait générer un chiffre d’affaires cumulé estimé à 730 millions d’euros. Australie 82% Espagne 75% Océan Atlantique Océan Indien Capacité de production par dessalement Israël 90% Capacité de production par réutilisation des eaux usées traitées % Performance moyenne des réseaux de distribution d'eau potable* Qatar 80% Emirats arabes unis 87% 7 000 000 2 500 000 1 000 000 300 000 50 000 Les données rapportées sur la carte représentent 73 % des capacités mondiales totales de dessalement et de réutilisation des eaux usées traitées. Koweit 70% Arabie saoudite 50% En m3, en 2007 Afrique du Sud 72% * Volume d'eau facturé par rapport au volume total introduit dans le réseau de distribution d'eau potable Disponibilité en eau douce, en m3/personne/an, en 2007 Pénurie 0 Stress hydrique Vulnérabilité 500 Données non disponibles ou non significatives 1 000 1 700 2 500 6 000 15 000 70 000 684 000 Sources : FAO; Global Water Intelligence; Nations unies; World Resources Institute (WRI); Revenga et al. 2000, tiré de Plot Analysis of Global Ecosystems : Freshwater System. > DISPONIBILITÉ EN EAU DOUCE ET DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES ALTERNATIVES L’usage de technologies nouvelles est parfois présenté de façon critique comme une façon coûteuse de se dispenser des disciplines d’économies de ressources et de consommation responsable. Cette vision n’est pas confirmée par les faits. Les technologies de réutilisation des eaux usées traitées et de dessalement sont utilisées essentiellement dans des zones souffrant d’un déficit important de ressource en eau. Dans la plupart des cas, on constate d’ailleurs que les techniques de gestion de la ressource, comme par exemple l’augmentation des rendements des réseaux d’eau, ont déjà été déployées avant de recourir aux technologies permettant la création de ressources nouvelles. La principale exception à cette règle est l’Arabie saoudite où un important programme d’amélioration des rendements de réseaux a été engagé, auquel Veolia Environnement participe depuis 2008 à travers la gestion du contrat de Riyad. Le développement de ces techniques innovantes permet d’ailleurs de réduire leur coût. En matière de dessalement par exemple, un travail important est effectué pour diminuer l’intensité énergétique de ces procédés et les rendre ainsi accessibles à des zones moins riches. Inventer la station de dépollution du futur Alors que 10 % seulement des villes dans le monde sont équipées de stations d’épuration, le traitement des eaux usées est l’un des grands défis planétaires à relever pour répondre aux besoins humains en eau douce et potable. Pour inscrire ces activités dans une démarche de développement durable, les chercheurs de Veolia Environnement travaillent à révolutionner l’approche de l’assainissement en recyclant l’ensemble des ressources que comportent les eaux usées urbaines (eau, carbone, azote, phosphore) pour les valoriser après séparation des éléments nocifs. La démarche s’accompagne d’une réduction massive de la consommation d’énergie et de l’utilisation des réactifs chimiques des installations de traitement. L’intégration de nombreux programmes et pilotes de recherche permettra à l’usine de dépollution des eaux usées du futur de voir le jour à horizon 2020. 46 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Comment recycler plus de la moitié d’un flux de déchets ? Développer le recyclage et la valorisation des déchets pour mieux préserver les ressources naturelles suppose d’industrialiser le tri au moyen de technologies efficaces et compétitives, en particulier lorsqu’il s’agit de déchets industriels non dangereux. En 2008, Veolia Propreté a marqué une véritable rupture technologique dans ce domaine, en ouvrant un centre de tri à haute performance à Ludres, dans l’est de la France. Entièrement automatisé, il fait appel à une combinaison de procédés de pointe pour extraire les matières valorisables d’un flux hétérogène de déchets industriels banals (DIB) : prébroyage, répartition des déchets selon leur taille, récupération des métaux au moyen d’aimants, séparation des métaux ferreux et non ferreux grâce à une machine à courants de Foucault, répartition des déchets restants en fonction de leur poids au moyen d’un crible balistique, extraction des papiers et plastiques par tri optique… Grâce à la flexibilité de cet outil, le centre de Ludres innove doublement. À partir d’un mélange de DIB, il produit des matières premières secondaires – papiers et cartons, bois, métaux ferreux et non ferreux –, et des combustibles solides de récupération (CSR), une première en France. Essentiellement composés de plastiques non chlorés à haut pouvoir calorifique, ces CSR, dont la préparation répond à des normes européennes alimentent des industries et des chaufferies urbaines, économisant les énergies fossiles. Au total, le site valorise ainsi plus de 50 % des déchets collectés, ce qui constitue également une première en France. Cette performance excède de loin l’objectif national fixé par le Grenelle de l’environnement de réduire de 15 % le tonnage d’ordures ménagères et de DIB enfoui dans les centres de stockage d’ici à 2012. D’ores et déjà, le centre de Ludres évite la mise en décharge de plus de 30 000 tonnes de DIB. Les procédés mis en place permettent également d’augmenter la qualité des emplois créés et les conditions de travail des opérateurs de tri. Ils sont aussi la base d’un développement ambitieux du recyclage, en abaissant le coût de celui-ci à un niveau compétitif avec celui des autres filières de traitement, comme l’incinération ou le stockage. 47 48 49 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer D Lutter contre le changement climatique Veolia Environnement gère en 2008 des installations et équipements qui contribuent à hauteur d’environ un millième des émissions mondiales (1) des gaz à effet de serre (GES), soit 47,2 millions de tonnes d’équivalent CO2. Le Groupe est fortement impliqué dans la lutte contre le changement climatique et la réduction des émissions de GES, c’est pourquoi il a mis en place une stratégie complète qui s’appuie sur les axes suivants : • l’optimisation de la gestion technique des installations et des équipements ; • la rationalisation de l’usage de l’énergie par le déploiement de solutions conçues pour optimiser l’efficacité énergétique et réduire les consommations de carburants et combustibles d’origine fossile ; • l’action sur le mix énergétique par l’intégration des énergies renouvelables ; • la mesure de l’empreinte carbone et la formalisation d’offres commerciales dédiées ; • l’innovation dans des technologies à faibles émissions de CO2, en particulier dans le domaine du solaire et de la biomasse. eux des divisions du Groupe sont fortement émettrices de GES et représentent environ neuf dixième de ses émissions. Il s’agit de Veolia Énergie – Dalkia, en particulier du métier de production de chauffage et de froid, et de Veolia Propreté à travers les émissions de CO2 – liées à l’incinération – et de méthane (CH4) émis par les centres de stockage des déchets. Veolia Eau et Veolia Transport, bien que faiblement émetteurs, sont néanmoins concernés par la lutte contre le changement climatique. Veolia Eau doit faire face aux effets du dérèglement climatique sur la disponibilité de la ressource qui accroît les besoins de préservation, de renouvellement et de développement de solutions alternatives. Ces solutions augmentent l’intensité énergétique et carbonique des activités rendant nécessaire l’amélioration des procédés industriels. Veolia Transport s’inscrit de façon stratégique dans la lutte contre le réchauffement climatique en offrant une alternative aux transports individuels, fortement émetteurs. Compenser les émissions de GES liées aux activités Dans une approche très globale, il est possible d’apprécier l’intensité carbonique du chiffre d’affaires de Veolia Environnement. En deux ans, elle a diminué de 8,5 % passant de 1,42 à 1,3 million de tonnes d’équivalent CO2 par milliard d’euros de chiffre d’affaires. Cependant, cette approche ne reflète que partiellement la contribution de Veolia Environnement à une croissance moins carbonée. En effet, au fur et à mesure de son développement, l’entreprise prend la responsabilité de sources d’émission préexistantes et ainsi l’évolution de ses émissions de GES est tributaire de l’extension de son périmètre, de l’efficacité énergétique antérieure des activités reprises et des sources d’énergie utilisées. Par exemple, la baisse de l’intensité carbonique du chiffre d’affaires de 2007 à 2008, coïncide notamment avec une acquisition importante dans le chauffage urbain aux États-Unis qui a augmenté de 40 % les émissions de GES de Veolia Environnement sur le territoire américain, et avec un quadruplement des émissions chinoises des installations gérées par le Groupe, correspondant au démarrage des activités de chauffage urbain dans ce pays. Pour apprécier de façon plus exacte la performance du Groupe, une méthodologie transversale aux quatre activités du Groupe a ainsi été développée. Elle permet de prendre en compte l’ensemble des impacts positifs en termes de diminution globale des émissions de GES. Cette méthodologie, affinée d’année en année, se résume dans un ratio d’efficacité carbonique qui met en rapport la diminution globale des émissions de GES engendrée par les actions du Groupe et les émissions de GES totales (directes et indirectes) gérées pour le compte de ses clients. En 2008, ce ratio s’établit à 58 %, contre 53 % en 2007. Les actions et impacts positifs de l’activité de Veolia Environnement en termes de diminution globale de GES permettent ainsi de compenser près des deux tiers des émissions de GES liées à ses activités. ÉMISSIONS DIRECTES ET INDIRECTES DE GES TOTALES DIMINUTION GLOBALE DES ÉMISSIONS DE GES INTENSITÉ CARBONIQUE DU CHIFFRE D’AFFAIRES (millions de tonnes éq. CO2) (millions de tonnes éq. CO2) (millions de tonnes éq. CO2 par milliards d’euros) – 8,5 % 4,3 39,5 1,42 4,9 42,3 1,34 1,3 21 1,30 2,0 23,6 + 37 % 0,3 16 26,9 22,7 0,2 16 19,6 0,4 2,3 0,4 2,4 2,4 0,2 2,2 0,2 2007 2008 2007 2008 2007 2008 2007 2008 2007 2008 2006 2007 2008 2006 2007 2008 Veolia Environnement Énergie Propreté Transport Eau Veolia Environnement Veolia Environnement En 2008, Veolia Environnement a contribué à la diminution globale de GES à hauteur de 26,9 millions de tonnes éq. CO2, en augmentation de 19 % par rapport à 2007 et a émis 47,2 millions de tonnes éq. CO2, en augmentation de 8 % par rapport à 2007 alors que le chiffre d’affaires a augmenté de 13,4 %. (1) Les émissions des six gaz à effet de serre couverts par le Protocole de Kyoto ont atteint 49 milliards de tonnes équivalent CO2 en 2004 (Chiffres clés CO2 et énergie – France et Monde, Édition 2007). 50 51 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer OBSERVATIONS SUR LE RATIO D’EFFICACITÉ CARBONIQUE DIMINUTION GLOBALE DES ÉMISSIONS DE GES Le Groupe contribue à une diminution globale de GES en réduisant les émissions des installations gérées ou permettant à des tiers d’éviter des émissions. > PAR Le ratio d’efficacité carbonique rapporte les émissions de gaz à effet de serre « diminuées » par rapport à des scénarios pris comme référence par le Groupe, aux émissions totales (directes et indirectes). Ce ratio, transverse aux divisions, permet depuis 2007 de mesurer principalement les évolutions du profil carbonique du Groupe compte tenu des variations de périmètre. La méthodologie de calcul est précisément décrite dans le protocole de reporting environnement, le périmètre de calcul restant à stabiliser. Les performances sont pilotées par des indicateurs opérationnels tels que la part de déchets valorisés, la part d’énergies renouvelables ou le taux d’occupation des véhicules. LA PERFORMANCE CARBONE DU GROUPE VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA Réduction des émissions de CO2 : • par le recours aux énergies renouvelables et alternatives en substitution d’énergies fossiles ; • par la bonne utilisation de l’outil de transformation de l’énergie (efficacité énergétique) ; • par l’optimisation de la fourniture des services énergétiques (maîtrise intégrée de l’énergie) ; • par la production combinée de chaleur et d’électricité (cogénération). VEOLIA PROPRETÉ VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA 20,1 % Veolia Énergie – Dalkia s’est fixé un objectif de 23 % à l’horizon 2011. 25,6 16,2 age post Com kag Stoc age cl Recy ices Servtiques é g r éne e tage Cap gaz Bio ion mat sfor gie Tran l’éner de ue étiq nerg ion rat ciné é Mix In 26,9 ÉMISSIONS DIRECTES ET INDIRECTES DE GES TOTALES Diminution globale des émissions de GES 58 % en 2008 (1) C’est le ratio d’efficacité carbonique atteint par Veolia Environnement (contre 53 % en 2007). Émissions directes et indirectes de GES totales 47,2 VEOLIA TRANSPORT Émissions de CO2 évitées : • par la limitation du transport individuel. VEOLIA EAU Réduction des émissions de CO2 et émissions évitées : • par l’autoconsommation d’une partie de la production de chaleur et d’électricité issue de la production d’énergie renouvelable sur site ; • par la vente d’énergie produite par l’énergie renouvelable sur site (biogaz issu de la digestion des boues, microturbinage hydraulique, pompes à chaleur, etc.). 23 % 21,7 % 21,9 % 2006 2007 2008 Objectif 2011 19,1 VEOLIA PROPRETÉ Émissions de CO2 évitées : • par la vente d’énergie produite à partir du biogaz issu des centres de stockage ; • par la vente de chaleur et d’électricité issues de la combustion des déchets incinérés ; • par la valorisation des matières premières contenues dans les déchets. Réduction des émissions de GES : • par l’autoconsommation d’une partie de l’électricité produite par l’incinération des déchets et la valorisation du biogaz ; • par le captage du biogaz issu des centres de stockage. 5,6 RATIO D’EFFICACITÉ CARBONIQUE DE VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA tion tif t por s Tran ec coll a bilis Pota 2,1 nt eme iniss Assa 0,13 2,1 2,4 VEOLIA TRANSPORT (2) (1) Les émissions directes et indirectes de GES totales prises en compte pour calculer le ratio d’efficacité carbonique correspondent à un périmètre restreint (46,4, contre 47,2) lié au périmètre restreint pour Veolia Transport. (2) Le périmètre de l’Eco-Efficacité Déplacement™ est restreint pour le Transport, il correspond à 96,3 % des voyages et 77,2 % des kilomètres parcourus. VEOLIA EAU → www.rapport2008.veolia.com Pour chacune de ses activités, le Groupe mesure d’une part les émissions directes des procédés, véhicules, installations ou équipements qu’il gère, et d’autre part, les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité et de chaleur. Les gaz à effet de serre concernés sont : • le CO2 émis par les installations de combustion, l’incinération de la part fossile des déchets et la combustion de carburant par les sources mobiles (à hauteur de 75,6 % des émissions directes) ; • le CH4 provenant des émissions de biogaz des centres de stockage de déchets, qui ne sont pas captées par les systèmes de collecte installés, et de la combustion de gaz naturel des véhicules (à hauteur de 24 % des émissions directes) ; • le N2O provenant du processus d’incinération des déchets (à hauteur de 0,4 % des émissions directes). 52 53 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Intégrer l’efficacité carbonique dans les offres commerciales L’année 2008 a été marquée par le développement et la mise en œuvre d’outils d’aide à la décision permettant la prise en compte de l’impact des émissions de GES dans les offres que le Groupe propose à ses clients. Veolia Eau a ainsi déployé en 2007 Eolia™, un outil d’aide à la décision pour le choix optimal des filières de traitement de l’eau potable, des eaux usées et des boues des stations d’épuration. Convivial et modulaire, l’outil simule les énergies consommées et produites ainsi que les GES émis par les systèmes d’eau potable et d’assainissement. Eolia™ permet ainsi d’évaluer et de comparer les bilans énergétiques et GES des filières envisagées et d’identifier les leviers d’amélioration afin d’optimiser un critère environnemental majeur : l’influence du choix de filière sur le réchauffement global du climat. Veolia Propreté a développé en 2008, un outil interne de calcul de l’empreinte carbone des services fournis aux clients industriels et municipaux : GHG Tracker. Cet outil, basé sur des méthodologies reconnues internationalement, permet de calculer les émissions de GES à l’échelle d’un contrat ou d’un site et de comparer Des outils d’adaptation DE NOMBREUSES RÉGIONS DU GLOBE connaissent un manque d’eau chronique et croissant, souvent aggravé par les effets des dérèglements climatiques. Pour optimiser l’utilisation des ressources disponibles en fonction du contexte local, Veolia Eau a lancé en 2003 un programme de recherche visant à mettre au point des outils d’aide au diagnostic afin de déterminer le meilleur usage des ressources traditionnelles (nappes, cours d’eau) et l’utilisation optimale de ressources alternatives (réutilisation d’eaux usées traitées, dessalement d’eau de mer, etc.). Aujourd’hui, deux outils apportent un premier accompagnement aux gestionnaires confrontés à ces questions : le premier, Appr’eau, est une check-list des questions à se poser, et le second un outil de calcul de bilans des besoins et des ressources (simulation de divers scénarios de gestion de l’eau, avec une cartographie associée). l’impact des différentes solutions de gestion des déchets. Actuellement en cours de déploiement, GHG Tracker a pour vocation d’aider l’entreprise à mieux intégrer cette préoccupation croissante des clients dans les offres. Veolia Énergie – Dalkia a proposé, au Royaume-Uni, une nouvelle offre de services énergétiques : CarbonCare. Ce programme, inauguré en juin 2007, propose une approche progressive qui comprend une analyse du lien entre l’activité et les émissions de GES, la quantification du bilan carbone des sites et des bâtiments, la mise en place de mesures de réduction de la consommation et des propositions pour l’utilisation de nouvelles sources d’énergie propre telles que la cogénération et la biomasse. Cette offre peut être adaptée à une large gamme de secteurs d’activités, de la santé à l’éducation en passant par l’industrie et les collectivités. Elle s’accompagne d’un programme de formation pour l’ensemble des collaborateurs chargés de la vente, du marketing et des opérations. Le programme CarbonCare a déjà débouché sur de nombreux projets avec des organisations comme la municipalité de Londres, Tesco (commerce de détail), les North Somerset Schools (éducation) et le Kingston Hospital (santé). Veolia Transport fait évoluer, depuis 2006, la démarche d’Éco-Efficacité Déplacement™ pour en faire un véritable outil d’aide à la décision lors de la réorganisation d’un réseau. La démarche est utilisée lors de réponses aux appels d’offres et dans la gestion des contrats existants, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu interurbain. Il s’agit de comparer le CO2 émis par le transport collectif et le CO2 évité par son déploiement pour fonder des recommandations d’organisation au niveau d’une ligne ou d’un réseau entier afin d’améliorer le bilan carbonique global (introduction de systèmes de transports à la demande, augmentation de la fréquentation, maintien pour service social, redéploiement de l’offre sur une ligne à plus fort potentiel ou utilisation de véhicules plus adaptés). L’Éco-Efficacité Déplacement™ intègre progressivement de nouveaux indicateurs liés à la qualité de vie en ville comme la congestion urbaine ou la santé publique. Calculer le coût carbone complet Pour compléter les outils développés par les divisions, la Direction du développement durable pilote la mise au point d’une méthodologie de calcul du « coût carbone complet » d’un contrat ou d’un projet. Cette méthodologie élaborée avec le concours d’un bureau d’études externe s’appuiera sur les principes généraux du Bilan Carbone® de l’Ademe et agrégera à la fois les émissions liées à la construction des infrastructures utilisées dans le cadre d’un contrat géré par le Groupe (par exemple une plateforme de tramway, un réseau de chaleur ou un incinérateur) et celles générées par le fonctionnement de l’infrastructure, ceci sur une durée de référence. L’objectif de cette comptabilité carbone est de mieux appréhender la vulnérabilité des systèmes liés à la contrainte carbone et ainsi de faire les meilleurs choix d’investissement et de gestion. C’est une base essentielle pour accompagner les clients de Veolia Environnement dans une démarche de progrès sur ces problématiques. 54 55 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Les enjeux du futur Le méthane : enjeu majeur en matière de lutte contre le changement climatique Le pouvoir de réchauffement climatique du méthane (CH4) est élevé et varie fortement dans le temps. Ainsi à l’horizon cent ans, 1 tonne de méthane représente 25 (1) tonnes de CO2 mais si l’on raisonne à vingt ans cette équivalence passe à 72 (1). Prendre en compte l’impact du méthane uniquement à très long terme pose ainsi le risque de minimiser son impact dans le réchauffement climatique et de mal proportionner les efforts de réduction qui lui sont consacrés. Le biogaz généré dans les installations de stockage de déchets contient du méthane à hauteur de 40 % à 60 %. En 2008, le méthane fugitif représente près d’un quart de l’ensemble des émissions directes de GES totales du Groupe, d’où la nécessité de capter le biogaz en vue de réduire ses impacts environnementaux et de le valoriser en chaleur et en électricité. En 2008, les installations de captage des centres de stockage gérés par le Groupe ont permis de brûler ou valoriser près de 546 kilotonnes de CH4 (soit 49,6 % du biogaz émis) et 81 sites sur 221 sont équipés de systèmes de valorisation du biogaz. En parallèle, d’importants efforts de recherche et d’expérimentations ont été engagés afin de mieux prévoir et mesurer les émissions de méthane. En effet, les modèles de prévisions de production du méthane adoptés par les agences environnementales et utilisés par Veolia Propreté en conformité avec les réglementations locales posent des problèmes de comparaison et d’agrégation des données. Un travail est actuellement en cours pour définir un modèle unique qui permettrait de consolider les données en provenance de l’ensemble des sites de Veolia Propreté dans le monde. Par ailleurs, l’efficacité des actions de réduction des émissions de méthane est renforcée si elle s’appuie sur une mesure précise des émissions plutôt que sur des méthodologies de calcul. La mesure des émissions fugitives représente un défi technologique car elle s’effectue sur des superficies considérables et répond à des variables spatiales et temporelles complexes. Les équipes de recherche de Veolia Environnement ont engagé un important programme de mesure par détection spectroscopiques des émissions fugitives de méthane. Une première phase conduite à Lapouyade (France) avec le soutien de l’Ademe a permis de comparer les performances techniques et économiques de cinq technologies à base de lasers, de gaz traceurs et de logiciels d’imagerie. Veolia Environnement a initié une seconde campagne de comparaison aux États-Unis fin 2008 dont les résultats sont en cours de validation. Développement des activités dans le domaine des énergies renouvelables Veolia Environnement accentue l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique des installations municipales et industrielles gérées et développe des offres spécifiques à partir d’énergies éolienne, photovoltaïque, solaire thermique (grandes centrales solaires), biomasse ou encore des biocarburants. Aujourd’hui, des projets éoliens, représentant une puissance de 7 000 MW sont en phase de développement chez Eolfi, filiale contrôlée à 50 % par Veolia Environnement implantée notamment en France, en Grèce et en Pologne. En septembre 2008, le Groupe a acquis Ridgeline Energy, une société développant des projets similaires aux États-Unis. Le solaire est un élément fort de l’offre de services énergétiques de Veolia Environnement dans l’industrie et le tertiaire. À Saragosse (Espagne), Veolia Environnement, General Motors Europe, la société Clairvoyant Energy et le gouvernement autonome d’Aragon ont réalisé une centrale photovoltaïque de 10 MW sur une superficie de 32 hectares de toitures qui représente à ce jour la plus puissante installation photovoltaïque en toiture au Monde. Dans le cadre du Plan solaire méditerranéen, Veolia Énergie – Dalkia a proposé des projets de centrales solaires à concentration de grosses capacités (100 à 200 MW). L’entreprise développe le solaire thermique et les pompes à chaleur aérothermiques dans ses offres de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire. Dans le domaine des carburants, le Groupe a mis au point un nouveau biodiesel produit par recyclage des huiles alimentaires usagées. Des tests menés par les équipes de recherche sont en cours pour tester sa compatibilité avec les motorisations anciennes et récentes. Ce carburant sera produit dès 2009 par la filiale SARPI de Veolia Propreté. Un mélange contenant 30 % de ce biodiesel permettra de réduire de 25 % les rejets de CO2 des véhicules. Recherche et développement sur le solaire L’ANNÉE 2008 a permis des avancées significatives en recherche et développement dans le domaine du solaire. Le solaire thermique a été intégré dans les bâtiments par des procédés innovants : le rafraîchissement via absorption, le couplage sur des réseaux de chaleur et la production d’eau chaude sanitaire. Une installation pour 96 logements a été mise en service en 2008 et est actuellement en exploitation. Une étude sur le solaire à concentration couplé à un moteur Stirling a été menée en collaboration avec des partenaires universitaires et industriels et a montré l’intérêt de cette technologie et ses perspectives d’amélioration. Enfin, les équipes de la Recherche et Développement ont installé une plate-forme de test de panneaux solaires photovoltaïques à Narbonne afin de comparer, en conditions climatiques strictement identiques, quatre technologies de panneaux : silicium monocristallin, silicium polycristallin, silicium amorphe et CIS (cuivre, iridium et sélénium). L’objectif est de pouvoir mieux choisir les technologies solaires photovoltaïques, et d’estimer avec précision leur production énergétique dans la durée. (1) Données issues du rapport du GIEC 2007. Le pouvoir de réchauffement global (PRG) du méthane est pris à 21 dans le reporting de Veolia Environnement conformément au Protocole de Kyoto. Méthacontrol® optimiser le captage de biogaz Le développement de techniques d’exploitation performantes et l’exploitation systématique du biogaz (torchage, valorisation électrique par des moteurs et des turbines à gaz) ont permis d’accroître fortement la récupération du biogaz produit par les déchets. La recherche de Veolia Environnement a développé des techniques de dégazage et un outil de gestion automatisée des réseaux de captage : Méthacontrol® breveté par Veolia Propreté. Il sert à régler de façon dynamique le fonctionnement du réseau de captage, en prenant en compte différents paramètres internes ou externes du réseau. Ce procédé testé en conditions réelles sur le site de Claye-Souillly a conduit à des résultats probants. Il a permis d’augmenter de près de 40 % la quantité de biogaz collectée par rapport à une méthode de réglage manuel. Le développement industriel du procédé est actuellement en cours. 56 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Comment éviter trois fois plus de CO2 qu’on en émet ? Jusqu’à présent, la Hongrie importait l’essentiel de ses ressources énergétiques et, notamment, 80 % du gaz naturel, qui constitue sa principale source d’énergie primaire. Depuis deux ans, le pays a réorienté sa politique énergétique, afin de diversifier et sécuriser ses approvisionnements, diminuer sa consommation et développer les énergies renouvelables. Veolia Énergie – Dalkia contribue à ces objectifs. En 2007, l’entreprise a acquis la centrale de cogénération de Pécs, cinquième ville hongroise. Cette installation, offrant une puissance totale de 182 MW électriques et 313 MW thermiques, comporte l’une des plus importantes unités de valorisation de la biomasse en Europe centrale (50 MWe). Elle alimente le second réseau de chaleur du pays long de 180 km, qui dessert des clients industriels et tertiaires et 31 000 logements. En 2008, Veolia Énergie – Dalkia a consolidé la fourniture de chaleur à partir de la biomasse, avec un prix très compétitif pour les collectivités, et signé avec la ville de Pécs un contrat pour mettre en service une seconde unité fonctionnant à la biomasse, d’une puissance de 35 MW électriques. En développant ainsi l’utilisation de la biomasse, l’entreprise participe à l’indépendance énergétique du pays, à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et au développement économique et social de la région de Pécs. D’une part, elle réduit l’impact de la volatilité du prix des énergies fossiles sur la facture de ses clients. De l’autre, la biomasse valorisée est produite localement. Il s’agit à 70 % de bois provenant d’exploitations forestières impropre à un usage plus noble et, pour le reste, de déchets de menuiserie et de produits secondaires de l’agriculture. Pour compléter cet approvisionnement et alimenter sa nouvelle chaudière biomasse, Veolia Énergie – Dalkia a lancé un projet de culture du peuplier, un arbre à pousse très rapide (deux ans), qui sera également produit dans la région. En 2008, grâce à l’usage de la biomasse, la centrale a émis 129 000 tonnes de CO2 mais a contribué à la réduction globale des émissions de la ville de Pécs à hauteur de 337 000 tonnes de CO2 ce qui porte le ratio d’efficacité carbonique à 260 %. 57 58 59 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Préserver les écosystèmes Les activités humaines peuvent altérer les milieux naturels et entraîner une perturbation de la faune et de la flore qu’ils abritent. La dégradation de la qualité de l’eau, de l’air et des sols affecte le fonctionnement des écosystèmes et la qualité des services qu’ils rendent à l’homme. Selon l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire de l’ONU, plus de 60 % des services écologiques seraient dégradés. Face à cet enjeu, Veolia Environnement s’engage à améliorer ses connaissances et poursuivre la caractérisation de ses impacts et de sa dépendance vis-à-vis des écosystèmes, à agir pour préserver la biodiversité et valoriser les services écologiques et, enfin, à informer, former et sensibiliser les collaborateurs sur les enjeux de la biodiversité. Réduire les pollutions sur les milieux naturels Les activités de Veolia Environnement contribuent, au premier chef, à préserver les écosystèmes en réduisant la charge polluante pesant sur les milieux naturels. Les services de Veolia Eau et Veolia Propreté permettent de concentrer et de traiter les eaux usées et les déchets afin de limiter la diffusion des différentes pollutions urbaines et industrielles dans les sols, l’air et les masses d’eau. En matière énergétique, le développement de réseaux de chaleur urbains centralisés, contrôlés en continu et soumis à des réglementations strictes, permet de réduire les pollutions atmosphériques par rapport à des systèmes diffus plus polluants (fioul, charbon). La promotion des transports collectifs permet de réduire la pollution atmosphérique, puisque pour un même trajet l’utilisation de la voiture individuelle peut générer jusqu’à trois fois plus de polluants atmosphériques locaux par personne transportée qu’un bus (Ademe 2007). Une relation d’interdépendance Le bon fonctionnement des écosystèmes est indispensable à Veolia Environnement pour fournir certains de ses services. En accompagnant ses clients municipaux et industriels dans la réduction des pollutions accidentelles et chroniques et la protection des zones de captages, Veolia Eau s’assure du bénéfice lié au service écologique de régulation de la qualité de la ressource en eau. Cela permet de limiter les traitements et de la Propreté. En complément de l’approche physico-chimique classique, le Groupe a acquis une bonne expertise des outils biologiques d’évaluation de la dangerosité et de l’impact de ses rejets dans les milieux aquatiques, de ses émissions atmosphériques et de ses produits (amendements organiques et matières premières secondaires). Ainsi, les tests d’écotoxicité et les indicateurs biologiques du bon état du milieu aquatique ou terrestre sont de plus en plus utilisés. Fort de cette expertise, le Groupe déploie des pilotes, dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement pour définir des bonnes pratiques de gestion opérationnelle sur les installations. Les équipes de recherche et de développement élargissent par Caractériser et maîtriser les impacts ailleurs le champ de leurs travaux à Pour minimiser l’impact lié à l’emprise l’ingénierie écologique afin d’identifier foncière de ses installations, Veolia les techniques adaptées à la réduction Environnement prend en compte des impacts (lagunes, bandes enherbées, la préservation des écosystèmes dès la conception des projets, notamment au etc.) et développer les compétences en matière de restauration des milieux. travers de sa démarche d’aménagement Pour bénéficier de l’expertise et de durable. Lorsque le Groupe reprend l’excellence dans ce domaine, Veolia des installations existantes, il travaille Environnement a noué des partenariats en collaboration avec ses clients municipaux ou industriels pour améliorer universitaires et institutionnels. À titre leur intégration au sein du milieu naturel. d’exemple, en 2008, un partenariat a été signé avec l’Institut océanographique D’autre part, les activités de Veolia Paul Ricard pour limiter l’impact Environnement génèrent également environnemental des techniques de des impacts secondaires, notamment dessalement d’eau de mer. Veolia liés à la consommation de ressources Environnement évalue et quantifie ces naturelles et à la pollution résiduelle contenue dans les rejets des exploitations. impacts et développe des solutions pour minimiser la contamination chimique, L’évaluation de ces impacts sur les optimiser la dilution et la dispersion de écosystèmes continue de progresser, la saumure grâce à des diffuseurs adaptés. notamment pour les activités de l’Eau de potabilisation. Par le contrôle direct des filières amont d’approvisionnement aussi bien forestières qu’agricoles, Veolia Énergie – Dalkia s’assure du bénéfice lié au service écologique d’approvisionnement et sécurise la fourniture de ses installations de combustion en biomasse dans le respect rigoureux de la protection des ressources. Enfin, les activités d’assainissement de Veolia Eau et de compostage de Veolia Propreté utilisent par ailleurs des processus biologiques pour dégrader les matières organiques. La préservation des écosystèmes constitue donc un enjeu de développement voire de maintien des activités de Veolia Environnement. S’engager aux côtés de l’UICN EN 2008, Veolia Environnement a conclu un accord de partenariat avec le Comité français de l’UICN. Cet accord a pour but : − d’accompagner le Groupe dans l’intégration de la biodiversité dans sa stratégie d’entreprise ; − de conforter les orientations en matière de Recherche et Développement grâce à un réseau d’experts reconnus ; − de participer à la sensibilisation du personnel par des actions de formation. L’UICN France regroupe 44 membres (ministères, établissement publics et ONG) ainsi qu’un réseau d’environ 250 experts. Au niveau mondial, l’UICN est observateur auprès des Nations unies depuis 1999. 60 61 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Gestion des déchets Collecte et transport Émissions de CO2 et nuisances urbaines Rationalisation de la collecte Usage de véhicules non polluants Recyclage Valorisation des matières Évitement d’émissions de CO2 Compostage Incinération Restauration des sols Émissions de toxines et de dioxines Risque de pollution Réduction des émissions polluantes Supression des émissions de CH4 Réduction des déchets ultimes Émissions de CO2 Production Récupération de mâchefers énergétique et évitement de CO2 Qualité des amendements organiques Neutralisation et stockage Transport fluvial et ferroviaire Impact positif > Stockage Impact négatif Émissions de CH4 Captage du biogaz Risque de pollution des sols et des nappes phréatiques Récupération et traitement des lixiviats Émissions de CO2 de torchage Récupération énergétique et évitement de CO2 LA PROPRETÉ : UN IMPACT PRIMAIRE POSITIF, DES IMPACTS SECONDAIRES MAÎTRISÉS L’activité de collecte et de traitement des déchets est extrêmement positive pour la préservation des écosystèmes et de la biodiversité. Toutefois, les différents composants du cycle d’élimination des déchets peuvent comporter des inconvénients environnementaux et climatiques. Chacun de ces impacts secondaires négatifs fait l’objet d’une réponse spécifique (recyclage ou valorisation) pour le neutraliser ou le minimiser. En outre, Veolia Propreté hiérarchise les modes de traitement afin de favoriser ceux dont la valeur ajoutée environnementale est maximale, comme le recyclage. Ce partenariat permettra d’expérimenter l’impact d’un gradient de salinité sur les milieux marins récepteurs et de développer des solutions viables pour en minimiser l’impact. D’autre part, une attention particulière est portée à la valorisation économique du vivant pour en favoriser l’intégration dans les processus décisionnels du Groupe. Ainsi, l’association Orée, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) et Veolia Environnement ont publié, avec une vingtaine d’entreprises, des collectivités et des associations, le guide Intégrer la biodiversité dans les stratégies des entreprises. Ce dernier propose une approche méthodologique visant à comptabiliser, suivre et caractériser les interactions entre entreprises et biodiversité. Elle vise à évaluer la contribution de la biodiversité et des services que les entreprises tirent du fonctionnement des écosystèmes à la création de valeur ajoutée. Cette démarche donnera lieu à des expérimentations en 2009 dans le Groupe. Agir pour préserver la biodiversité et valoriser les services écologiques Le Groupe développe une démarche reposant en premier lieu sur l’identification des zones dans lesquelles son action est prioritaire puis sur le déploiement d’une méthode d’évaluation pour définir un plan d’action. En particulier, le Groupe dispose depuis 2005 d’un système d’information géographique (SIG) permettant de localiser de manière précise ses principales installations par rapport aux zones d’intérêt écologique. Cet outil qui géoréférence plus de 1 200 installations est continuellement enrichi afin d’aider les opérationnels à mieux connaître le contexte écologique de leur installation. Il offre également la possibilité de partager les bonnes pratiques au sein du réseau. Le Groupe a aussi développé un outil de diagnostic de la biodiversité. La méthodologie intègre les caractéristiques du milieu naturel et les modes d’aménagement et de gestion de chaque site pour permettre la définition d’un plan d’action en fonction des enjeux locaux. L’objectif est de déployer cet outil sur l’ensemble des sites situés dans les principales zones d’intérêts écologiques (Biodiversity Hotspots recensés par Conservation International et sites classés Natura 2000, etc.). Ces outils sont développés dans l’optique d’être intégrés à termes dans le système de management environnemental du Groupe. Parmi les actions mises en place, Veolia Eau Île-de-France Centre s’est par exemple engagé dans la gestion différenciée des espaces verts sur des sites gérés par l’entreprise et définis comme prioritaires. Certaines zones sont laissées à l’état naturel pour permettre le développement de végétaux et d’insectes, de grands espaces sont fauchés une fois par an et l’utilisation des produits phytosanitaires a été supprimée. Des panneaux ont été installés pour les promeneurs et riverains pour leur permettre d’identifier les espaces faisant l’objet d’une gestion différenciée, de les informer sur les modifications de l’aspect des sites et, plus généralement, de les sensibiliser à la préservation de l’environnement. Cette politique est déjà effective sur plus de vingt sites et concerne une superficie de plus de 40 hectares. Intégrer des solutions naturelles dans les activités L’interdépendance vis-à-vis des écosystèmes ne constitue pas seulement un risque mais également une opportunité. En effet, la diversité biologique peut permettre à Veolia Environnement de créer de la valeur. Dans cette optique, le Groupe développe des nouvelles technologies utilisant le vivant et les intègre dans ses offres de service à destination des collectivités et des industriels. Améliorer l’épuration des eaux usées grâce à la biodiversité Infographie Organica ORGANICA FBR ™ permet à Veolia Water Solutions & Technologies de proposer une offre innovante et technologique pour épurer les eaux usées urbaines et répondre au souhait des collectivités soucieuses de mettre en place des solutions de développement durable. Dans les bassins biologiques, des plantes sélectionnées pour leur système racinaire procurent un habitat sain à des organismes vivants, notamment des bactéries, des protozoaires, des escargots, des coquillages et certaines espèces de poissons. À mesure que les eaux usées circulent à travers les bassins, ces organismes consomment la pollution en l’utilisant comme nutriment, maximisant ainsi la dégradation biologique des contaminants. Le procédé Organica FBR ™ permet ainsi l’émergence d’un écosystème stable propice à une épuration performante des eaux usées. Participer à des projets de conservation LA FONDATION VEOLIA ENVIRONNEMENT s’est associée à des agences gouvernementales nord-américaine et mexicaine, des ONG dont le porteur du projet Sky Island Alliance, des universités, d’autres fondations, des entreprises et bientôt des collectivités territoriales pour enrayer la destruction d’un écosystème exceptionnel et très fragilisé : le hotspot de l’archipel Madrean, à la frontière des États-Unis et du Mexique. Le projet MABA (Madrean Archipelago Biodiversity Assessment) a pour objectif d’étudier et de participer à la préservation de cet écosystème. La Fondation Veolia Environnement soutient le projet à hauteur de 450 000 € répartis sur trois ans et va participer à l’inventaire de la biodiversité, l’évaluation des impacts du changement climatique et des activités humaines sur cette biodiversité, l’élaboration d’une stratégie de sauvegarde, la réhabilitation d’habitats écologiques et l’implication des autorités publiques et de la population. Ce projet voté par le Conseil d’administration en novembre 2008 illustre l’orientation stratégique de la Fondation pour la préservation de la biodiversité. 62 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Comment préserver la richesse des écosystèmes australiens ? En Australie, le patrimoine naturel est composé de nombreuses espèces animales et végétales dont certaines sont menacées. Dans ses projets, Veolia Eau veille à concilier ses activités à la protection des milieux naturels. Située sur la côte sud-est, réputée pour ses plages et sa biodiversité, et à proximité d’un écosystème très sensible, la rivière Crooked, l’usine de dépollution des eaux usées de Gerringong-Gerroa, répond à des normes environnementales très strictes. Elle intègre un traitement tertiaire avancé des eaux usées (ozonation, filtration aux charbons actifs, microfiltration puis désinfection), qui permet d’en recycler 80 %. Stockées dans un barrageréservoir, les eaux usées traitées servent à irriguer les pâturages voisins. Les 20 % restants sont dépollués pour être rejetés dans le milieu naturel. Les analyses trimestrielles réalisées par un laboratoire indépendant montrent même que ces effluents participent à la qualité des cours d’eau. Veolia Eau cherche à optimiser l’ensemble des impacts de ses activités dès la conception des ouvrages mais aussi tout au long de leur exploitation. À Illawarra, sur la côte de la Nouvelle-Galles du Sud, l’entreprise a par exemple lancé un projet de restauration de la biodiversité d’une zone naturelle proche de son usine de production d’eau potable. Ce site de plus de 100 hectares présente une grande variété de microécosystèmes : petites forêts, mares, cours d’eau, prairies… Depuis un an, les équipes travaillent avec des experts pour y réintroduire la végétation en plantant des espèces endémiques et en contrôlant les plantes nuisibles. Enfin, l’entreprise a aussi contribué à sauver les ormes anglais de l’Arboretum de Waite, à l’université d’Adelaïde. Plantés en 1928 et inscrits au Patrimoine national, ces arbres étaient menacés par la sécheresse. La filiale australienne de Veolia Eau, qui recycle l’eau qu’elle utilise dans ses process, a déjà livré 600 000 litres d’eau à l’Arboretum. 63 64 65 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Respecter les droits humains des salariés Assumer sa responsabilité sociétale Les activités de Veolia Environnement sont caractérisées par un enracinement local fort et une interaction directe avec la vie quotidienne des populations. Il est de la responsabilité du Groupe de développer des relations de confiance avec ses parties prenantes, au premier rang desquelles ses collaborateurs, afin de progresser avec elles dans l’exercice de sa responsabilité d’entreprise. La contribution de Veolia Environnement est d’autant plus essentielle que les services collectifs qu’il gère sont indispensables pour assurer un niveau de vie suffisant, en cohérence avec les principes du Pacte international de l’ONU relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. L’expertise du Groupe et le développement de solutions d’accompagnement originales lui permettent de contribuer à renforcer l’accès aux services essentiels dans une grande diversité de contextes et de pays. La présence du Groupe sur cinq continents, dans des situations économiques, sociales et politiques très hétérogènes, appelle une attention particulière en matière de protection des collaborateurs. Le respect des valeurs et des principes liés aux droits humains fondamentaux édictés par les instances internationales telles que l’OIT et l’OCDE fait partie intégrante de l’engagement du Groupe. Veolia Environnement n’accepte de contrat que s’il est assuré qu’il pourra se mettre en conformité avec ces droits. Dans certains pays, le Groupe met en place des solutions adaptées qui donne la priorité aux droits sociaux des collaborateurs. En particulier, Veolia Environnement travaille depuis 2007 à définir des standards internes minimaux qu’il s’engage à adapter et à appliquer dans chaque pays où il intervient. Cinq grands domaines font l’objet d’un travail d’approfondissement et de concertation avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise : la sécurité et les conditions de travail ; la garantie d’un revenu décent et d’une protection sociale ; la représentation et le droit d’expression des salariés ; la non-discrimination et l’égalité des chances ; la pérennité de l’emploi et la progression professionnelle. Chacun de ces éléments constitue en effet une condition indispensable pour que chaque collaborateur puisse exprimer ses talents et progresser dans le Groupe. Veolia Environnement déploie également des démarches d’évaluation qui intègrent les critères liés aux droits sociaux fondamentaux, via les missions externes de notation sollicitée et les missions d’évaluation mises en place par le Comité d’éthique. S’impliquer dans la vie des communautés locales L’écoute et le dialogue permettent à Veolia Environnement d’adapter au mieux l’exercice de ses activités aux besoins et aux préoccupations des populations locales. Les quatre divisions du Groupe développent des initiatives au niveau local pour entretenir et enrichir ce dialogue : réunions de quartiers, rencontres avec les élus, visites de sites et journées portes ouvertes pour l’information du grand public. Au Royaume-Uni par exemple, Veolia Propreté a créé des groupes de liaison dans une vingtaine de localités, afin d’entretenir un dialogue régulier et répondre aux préoccupations des populations concernées par les sites de traitement des déchets. En Roumanie, Veolia Eau a institué des réunions hebdomadaires entre les associations de gérants d’immeubles (CAB) et les associations de locataires et de propriétaires qui ont permis d’établir un dialogue constructif avec ses clients. Ainsi, plus de 9 000 contrats ont été signés avec les CAB. Lors du lancement du tramway de Nice (France), les collaborateurs de Veolia Transport ont participé aux comités de quartier et organisé plus de 20 réunions en 2008 pour diffuser l’information en amont du lancement. À Boston (États-Unis), Auckland (Nouvelle-Zélande) et Melbourne (Australie), Veolia Transport déploie des campagnes de rencontre des managers durant lesquelles les passagers peuvent exprimer librement leurs attentes aux responsables du réseau. Partenaire des organisations internationales Veolia Environnement a poursuivi, en 2008, sa coopération avec les principales agences de l’ONU pour contribuer à la réalisation des Objectifs du millénaire et concrétiser les engagements pris lors de son adhésion au Pacte mondial en 2003. En 2008, le Groupe a ainsi apporté son expertise en matière de gestion intégrée de la ressource en eau et en matière d’accès aux services essentiels. Agir via la Fondation d’entreprise LA FONDATION D’ENTREPRISE VEOLIA ENVIRONNEMENT permet au Groupe de s’impliquer concrètement dans la vie des communautés à travers le soutien apporté, en France et à l’étranger, à des projets d’intérêt général concourant au développement durable. Cet engagement a été réaffirmé en 2008 par le renouvellement pour cinq ans du mandat de la Fondation par le Conseil d’administration avec un budget de 5 M€ et par le regroupement du mécénat financier de la Fondation et du mécénat de compétences de Veoliaforce. À travers ces mécénats, les collaborateurs peuvent s’engager dans le parrainage d’initiatives locales leur tenant à cœur ou apporter leur savoir-faire aux populations en situation d’urgence. En 2008, 107 projets ont été soutenus dans les domaines de l’environnement, de l’insertion professionnelle et de la solidarité. Les volontaires ont passé au total 1 400 jours sur le terrain et le don de matériel ainsi que les efforts de logistique sont équivalents à un montant de 430 000 €. Une partie des soutiens s’oriente vers des projets qui fédèrent plusieurs partenaires (gouvernements, ONG, instituts…). C’est le cas du projet mené depuis 2007 pour l’éradication du choléra en République démocratique du Congo, dans une approche concertée avec le ministère de la Santé local, l’ambassade de France, la Croix-Rouge et l’Agence française de développement. 66 67 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer > Il a notamment participé au symposium organisé par la Fondation Prince-Albert-IIde-Monaco et l’Unistar dans le cadre de l’exposition internationale sur l’eau de Saragosse (Espagne) et a siégé au groupe d’experts du forum urbain mondial organisé par ONU-Habitat à Nanjing (Chine). L’année 2008 a été marquée par sa participation à la Conférence internationale organisée à Quito (Équateur) sur le thème de la contribution des services urbains à la lutte contre l’exclusion sociale aux côtés de la BID, du PNUD, de l’Unesco. Le Groupe était également acteur du programme de renforcement de la gouvernance locale déployé depuis six ans par l’Unitar. UNE RESPONSABILITÉ SOCIALE À L’ÉCHELLE MONDIALE À partir de données issues d’analyses produites par des organisations internationales, gouvernementales et des ONG, Maplecroft distingue les pays par niveau de risques en croisant ici six critères : le degré de liberté associative et syndicale, la qualité du droit du travail, les conditions de travail, l’existence de risques de discrimination, de corruption ou d’atteintes aux droits et aux libertés politiques. Le croisement de cette analyse indépendante avec les données Veolia Environnement montre que seulement 8 % des effectifs du Groupe se situent dans les zones de risque les plus intenses. Trois régions se distinguent plus particulièrement : L’Amérique latine. Dans cette zone, une mission de notation développement durable a été sollicitée en 2008 pour Proactiva, filiale de Veolia Environnement et FCC en Amérique latine. Une démarche de progrès développement durable spécifique a été définie et Proactiva a obtenu début 2009 son adhésion au Pacte mondial de l’ONU. Le Moyen-Orient. Cette région se caractérise par une forte immigration économique de ressortissants d’Asie du sud-est et du sous-continent indien. Le Comité d’éthique s’est rendu en février 2009 en Égypte et aux Émirats arabes unis. Plusieurs axes d’amélioration ont été identifiés, en relation avec la spécificité économique et socioculturelle de chaque contexte. Le niveau élevé d’inflation dans un des pays a été identifié comme un facteur pesant fortement en matière salariale. Des solutions sont également à imaginer lorsque la multiplicité des origines culturelles et des langues parmi les collaborateurs ne facilite pas le dialogue social. Le souci constant de la sécurité, de la formation, de la santé et les efforts mis en œuvre en matière d’emploi féminin ont été soulignés comme des points très positifs. Cette démarche de vigilance du Groupe s’articule avec les efforts déployés par les équipes de Veolia Water AMI pour contribuer au développement social local, au travers RÉPARTITION DU TOTAL DES EFFECTIFS PAR NIVEAU DE RISQUE Donner accès à des services essentiels de qualité L’expertise déployée par Veolia Environnement dans chacune de ses activités contribue à apporter des solutions concrètes en matière de santé, d’hygiène et d’accès à des infrastructures de qualité, indispensables au développement harmonieux des zones urbaines. Les services de Veolia Eau permettent de desservir plus de 80 millions de personnes en eau potable et de raccorder 58 millions de personnes à un réseau d’assainissement. L’expertise de Veolia Énergie – Dalkia permet d’améliorer l’accès aux réseaux de distribution d’énergie en ville, avec près de 15 millions d’habitants chauffés. Dans ses zones d’opération, un niveau d’hygiène élevé est assuré grâce à la maîtrise de la qualité de l’air intérieur, en particulier dans des hôpitaux. Veolia Propreté contribue à améliorer l’hygiène des villes à travers ses services de propreté urbaine et de collecte. En 2008 près de 24 millions de tonnes de déchets municipaux (DEEE inclus) ont été collectées. Veolia Transport a réalisé 2,6 milliards de voyages en 2008, contribuant ainsi à désenclaver les territoires et à soutenir leur activité économique, tout en réduisant les pollutions atmosphériques locales. → www.rapport2008.veolia.com Redistribution du chiffre d’affaires de Veolia Environnement aux parties prenantes 8,4 % 15,4 % Très élevé Élevé Faible ou très faible 76,29 % Sources : Données droits humains, Maplecroft (Human Rights Risk Report 2009). de la formation et de la mise en place d’outils, qui permettent de diffuser les bonnes pratiques et d’enraciner localement la culture de responsabilité du Groupe. L’Asie et en particulier la Chine où Veolia Environnement s’efforce de développer des procédures permettant, dans le respect du cadre juridique local, une meilleure prise en compte individuelle des salariés. Ainsi, les collaborateurs chinois de Veolia Eau bénéficient d’un entretien individuel annuel avec leur hiérarchie afin d’identifier les évolutions de carrière, des souhaits de mobilité ou des besoins de formation. Ces entretiens permettent de compléter les améliorations et les accords collectifs adoptés par ailleurs dans différents domaines (heures de travail, salaires, congés payés, santé et sécurité, protection sociale, etc.). Privilégier le dialogue et la transparence JÉRUSALEM Veolia Environnement est le futur exploitant du tramway de Jérusalem, infrastructure de transport indispensable à l’amélioration des conditions de déplacement dans cette agglomération en pleine expansion. Lancé il y a près de dix ans, à l’époque où la communauté internationale espérait matérialiser par des projets d’infrastructures communs le rapprochement entre Israël et l’Autorité nationale palestinienne, ce projet fait l’objet depuis trois ans de critiques dont certaines traduisent une profonde méconnaissance de la réalité. Le tramway qui sera inauguré fin 2010, desservira l’ensemble des populations de la zone sur une base d’égal accès. Il sera, au premier chef, profitable aux populations arabes de la zone de Shoafat et de Beit-Hanina qui sont dépourvues de moyens de transports leur permettant de rejoindre Jérusalem-Ouest. D’ailleurs, l’opinion de ces populations est très favorable à la création de ce nouveau système de transport. Dans le contexte politique extrêmement difficile et fluctuant de cette région du monde, Veolia Environnement a choisi d’assumer sa responsabilité d’entreprise dans le cadre d’un dialogue ouvert avec les ONG et les autres parties prenantes en présentant de façon transparente ses analyses et ses engagements. Les dirigeants du Groupe se sont explicitement engagés en particulier : – à respecter toute décision de justice définitive, internationale ou française, qui conclurait à l’illégalité de cette opération ; – à exploiter le tramway dans des conditions garanties de non discrimination et d’égal accès pour tous les usagers ; – à vérifier par des enquêtes indépendantes le soutien persistant des populations concernées à ce système de transport ; – à maintenir un dialogue ouvert et transparent avec l’ensemble des parties prenantes de bonne foi sur les conditions d’exercice de sa responsabilité d’entreprise. 68 69 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Associer les bailleurs de fonds à l’expertise de l’entreprise Pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement il est nécessaire d’investir au minimum 10 Mds$ de dollars supplémentaires par an. Les financements ne pourront augmenter que si les conditions de gouvernance sont réunies pour garantir leur bonne utilisation. La coopération entre les bailleurs de fonds et Veolia Environnement s’est renforcée en 2008, marquant la reconnaissance du Groupe comme partenaire de référence pour promouvoir efficacement l’accès aux services essentiels, en associant la mobilisation des moyens financiers des bailleurs de fonds à l’expertise de Veolia Environnement. En Asie, Veolia Énergie – Dalkia a ainsi conclu un partenariat financier avec la Banque asiatique de développement (BAD) permettant de financer, en Chine la réhabilitation et l’extension de réseaux urbains de chaleur et de froid. Au partenariat dans le cadre du financement de projets s’ajoute désormais une coopération plus structurée passant par l’entrée des bailleurs de fonds au capital des structures du Groupe dans les pays en développement ou émergents. C’est dans ce but que la Société financière internationale (Banque mondiale) et Proparco, une filiale de l’Agence française de développement, sont entrées au capital de Veolia Water AMI. En Europe centrale, Veolia Environnement a élargi sa coopération avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) des domaines de l’énergie et du transport à celui de l’eau, devenant son premier partenaire français. Ces partenariats renforcent la capacité à développer et optimiser les infrastructures de services. Ainsi, la coopération avec la BERD permettra d’apporter des ressources complémentaires pour améliorer la distribution d’eau potable et le traitement des pollutions. Un autre partenariat cofinancé par plusieurs bailleurs, dont la Banque africaine de développement, permettra à la Sade, filiale de Veolia Eau, de poser d’ici 2010, 200 kilomètres de conduite depuis le fleuve Sénégal pour renforcer l’alimentation en eau de la capitale de la Mauritanie. Adapter les tarifs et accompagner les populations fragiles Les tarifs des services pour les usagers de l’eau, de l’énergie et des transports sont fixés par les autorités locales délégantes dans le cadre de chaque contrat. Néanmoins, en concertation avec celles-ci, le Groupe peut proposer des aménagements tarifaires destinés à améliorer l’accès des populations fragiles aux services qui lui sont délégués. Dans différents pays, il prend des engagements contractuels en termes de structuration tarifaire qui s’inscrivent dans la politique de développement durable et de réduction des disparités Secourir les sinistrés sociales établie par les collectivités. En Bulgarie, où le pouvoir d’achat des ménages est faible comparé au coût du chauffage, Veolia Énergie – Dalkia s’est engagé à garantir un prix stable dans la durée. L’efficacité énergétique des installations a été améliorée et le réseau de chaleur rénové. Les arriérés de paiement de 60 % de ses clients ont été régularisés et l’entreprise a développé l’individualisation des charges associées aux parties communes. Dans certains pays, Veolia Eau adapte ses tarifs aux capacités contributives des habitants et développe des solutions financières spécifiques comme la commercialisation des branchements sociaux. Cette démarche s’accompagne de conditions exceptionnelles, comme l’étalement des paiements pour le raccordement aux réseaux d’eau potable sur des périodes allant jusqu’à sept ou dix ans. Au Maroc, grâce à cette politique, environ 650 000 personnes ont été raccordées à l’eau potable depuis le début des contrats signés en 2002. En Île-de-France, Veolia Eau a mis en place, depuis 2006, une cellule d’assistance qui accompagne les clients en situation de précarité et leur garantit la continuité du service d’eau en cas de difficulté de paiement. En 2008, la cellule a suivi 1 400 dossiers, apportant son aide informative et administrative aux bénéficiaires du fonds de solidarité pour le logement, aux clients en situation de surendettement, et aux copropriétés sous administration judiciaire. Assurer la continuité du service et sa restauration en cas d’interruption En cas de risques d’interruption de services, le Groupe met en place des dispositifs de gestion de crise efficaces afin de les maintenir ou les rétablir. du Sichuan après le séisme + → www.rapport2008.veolia.com EN CHINE La Fondation Veolia Environnement, à travers les actions d’urgence de Veoliaforce, met les compétences du Groupe au service des sinistrés en situation d’urgence. Le tremblement de terre qui a ravagé la province du Sichuan (Chine) en mai 2008 a entièrement désorganisé la distribution d’eau potable, du fait de la destruction des sources et des réseaux. Veolia Eau en Chine et Veoliaforce ont associé leurs efforts et leurs compétences techniques pour installer en quelques jours trois stations mobiles de traitement d’eau (Aquaforce développé par Veoliaforce) qui ont permis d’approvisionner 15 000 personnes dans trois localités. À la demande de l’Unicef, dont Veoliaforce est un « standby » partner, une autre mission était organisée en juillet afin de déployer cinq unités de traitement supplémentaires et assurer la formation de douze techniciens et opérateurs locaux pour les faire fonctionner. En Europe centrale, où le chauffage est parfois alimenté exclusivement par du gaz russe, lors de la crise du gaz en janvier 2009, Veolia Énergie – Dalkia a mis en place en des mesures exceptionnelles pendant dix-sept jours pour maintenir le chauffage sur les réseaux de chaleur dont il avait la responsabilité. La stabilisation de la situation a été assurée avec des combustibles de substitution et grâce à une coordination efficace entre les autorités locales et la direction de l’entreprise. De la même manière, lors de la tempête qui a touché la France en janvier 2009, Veolia Environnement a mis en œuvre tous les moyens techniques et humains nécessaires pour assurer le maintien ou le rétablissement dans les meilleurs délais des services d’eau potable, de distribution d’énergie et de transport. Présence de Veolia Environnement dans les pays émergents et en développement Les collaborateurs, ambassadeurs de l’eau potable et de l’hygiène NIGER La Société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN), filiale de Veolia Water AMI, a constaté une faible conscience de la population sur les problématiques d’hygiène et de santé liées à l’eau. Ceci engendrant une perte de potabilité de l’eau entre sa distribution au robinet et sa consommation, la SEEN a mis en œuvre un programme de formation. Objectif : faire de ses 550 agents des ambassadeurs de l’eau potable et de l’hygiène auprès des populations et sur leur lieu de travail. Les agents ont été formés à communiquer auprès des clients et des fontainiers sur les bonnes pratiques à respecter pour éviter les risques de contamination après le robinet. La formation, développée avec le concours de la Direction santé du Groupe et du Campus Veolia Environnement, comprenait deux modules, dont l’un destiné aux agents de terrain analphabètes. Ce projet a permis une évolution des comportements quotidiens plus respectueux de l’hygiène. 70 VEOLIA ENVIRONNEMENT Contribuer Quel modèle économique adopter pour favoriser l’accès à l’eau potable au Bangladesh ? Le Bangladesh dispose de nappes phréatiques peu profondes, où les populations rurales puisent directement leur eau, mais qui sont souvent naturellement contaminées à l’arsenic. Près de 75 millions de Bangladeshi consommeraient cette eau polluée, s’exposant à des risques de maladie grave. Pour que ces communautés puissent accéder à une eau potable, malgré leurs faibles moyens financiers, un modèle économique innovant est nécessaire. C’est le cas du partenariat noué entre Veolia Eau et la Grameen Bank, banque de microcrédit fondée par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006. En 2008, les partenaires ont créé une filiale commune, la Grameen-Veolia Water, dont le projet initial est d’investir et d’exploiter cinq usines de production et de traitement d’eau potable, desservant 100 000 habitants d’une dizaine de villages de zones rurales isolées. Cette société bénéficie de l’expertise technique de Veolia Eau, de son savoir-faire en matière de services pour l’accès à l’eau des populations défavorisées. Elle s’appuie également sur le réseau de correspondants de la Grameen (les « Grameen ladies ») auprès des populations rurales du pays. ment de 500 000 euros consacré aux cinq usines se trouvera ainsi remboursé et permettra la duplication ultérieure à d’autres projets. La première usine entrera en service courant 2009 à Goalmari, un village situé à une centaine de kilomètres de Dacca, la capitale du pays, pour desservir 25 000 habitants. Elle produira une eau potable conforme aux normes de l’Organisation mondiale de la santé en s’alimentant dans le fleuve qui borde Goalmari. La distribution est prévue par un système de bornes fontaines et de livraison pour les zones plus éloignées. Ce projet pilote repose sur le principe économique du « social business » mis au point par Muhammad Yunus, « pas de pertes, ni de dividendes » : l’eau potable est vendue aux habitants à un tarif compatible avec leurs ressources, environ 10 fois moins cher que l’eau en bouteille disponible localement. L’investisse- Avec ce service essentiel à la santé et au développement, Veolia Eau expérimente un modèle socio-économique innovant, ciblant spécifiquement les populations rurales des pays émergents. Le succès de cette expérience devrait ouvrir de nouvelles voies pour la réalisation des Objectifs du millénaire. 71 72 73 VEOLIA ENVIRONNEMENT Organiser Organiser 74 Le pilotage de la responsabilité d’entreprise 78 L’anticipation des risques et l’identification des opportunités 80 Un lobbying responsable 82 La notation extra-financière 74 75 VEOLIA ENVIRONNEMENT Organiser Le pilotage de la responsabilité d’entreprise Pour ancrer le développement durable dans l’exercice quotidien de ses métiers, Veolia Environnement l’intègre dans ses systèmes de management, à travers la définition d’engagements et le déploiement de politiques, d’objectifs et de procédures. Cette démarche consiste également à enraciner les valeurs éthiques et de développement durable dans la culture de chacun des collaborateurs du Groupe. > Différents organes et outils permettent à Veolia Environnement d’assurer un pilotage dynamique de sa responsabilité d’entreprise, à tous les stades de maturité des différents enjeux qui concernent le Groupe. Directement rattachée au Président-Directeur général, la Direction du développement durable impulse et coordonne cette démarche et favorise l’adaptation des modèles contractuels et des offres commerciales, afin de faire du développement durable un enjeu prioritaire et un levier de création de valeur. La politique de développement durable implique en effet un nombre important de parties prenantes internes : directions fonctionnelles, divisions opérationnelles, organes indépendants et nécessite ainsi une approche structurée afin de gérer l’ensemble des enjeux, de la conformité à la prospective. CONFORMITÉ PILOTAGE ANTICIPATION PROSPECTIVE Direction juridique Système de management environnemental Comité stratégique recherche, innovation, développement durable, Institut Veolia Environnement (IVE) Veille à la conformité des activités du Groupe à la réglementation et assure la veille juridique. Direction du contrôle interne Formalise et déploie les processus de contrôle interne (déclinés dans les divisions et unités opérationnelles). Direction de l’audit interne Évalue les processus de management des risques, de gouvernance et de contrôle interne du Groupe. Reporting antifraude Réalisé à l’attention des directeurs de l’audit interne, du contrôle interne et du comité des comptes et de l’audit pour identifier les cas de fraude financière. Piloté par la Direction de la performance environnementale, qui définit et déploie la politique du Groupe en matière d’environnement et de santé (voir page 75). Reporting social annuel Piloté par la Direction des ressources humaines, qui définit et déploie la politique sociale du Groupe (voir page 22). Reporting clients Piloté par la Direction du développement durable et les Directions marketing des divisions (voir page 36). Notation extra-financière Pilotée par la Direction du développement durable (voir page 82). (rattaché au Conseil d’administration) Évalue la stratégie et les politiques de Recherche et Développement et de développement durable du Groupe, donne son avis au Conseil d’administration. Comité d’éthique (composé de quatre membres indépendants) Veille au respect du programme « Éthique, conviction et responsabilité » (système d’alerte et audits éthiques). Direction des risques Coordonne l’analyse des risques susceptibles d’affecter les activités du Groupe et la mise en œuvre de plans d’actions (voir page 78). Anticipe les tendances et défis économiques, environnementaux et sociaux en s’appuyant sur un Comité de prospective et un réseau d’experts. Constitue une plate-forme d’échanges avec le milieu académique et la société civile, appuyée par des études prospectives, des conférences internationales et des projets éditoriaux novateurs. www.institut.veolia.org. Comité d’évaluation indépendant sur le développement durable Aide Veolia Environnement à progresser dans sa vision et sa réflexion en matière de développement durable (voir avis du Comité page 77). Direction de la recherche Campus Veolia Environnement Déploie la formation des collaborateurs pour répondre aux besoins du Groupe (voir page 77). Met en œuvre le mécénat financier et de compétence (voir page 65). www.fondation.veolia.com Pilotage et validation des objectifs Comité de liaison environnementale Pilotage opérationnel Comité de management environnemental (CME) les audits ont permis de contrôler la réalité du déploiement du SME, de valider les plans d’action et de répondre aux attentes des opérationnels. Les problématiques environnementales et sanitaires liées au changement climatique, à la gestion de la ressource en eau, à la valorisation des déchets n’ont cessé de se renforcer et ont conduit le Groupe à anticiper son programme environnemental 2009-2011. En 2008 sont arrivés à échéance les derniers engagements qui avaient été définis en 2002. Un nouveau programme d’engagement d’objectifs quantifiés et de management environnemental est en cours de validation. Il intégrera notamment les réflexions en matière de standards environnementaux minimaux applicables sur l’ensemble du périmètre. Dans ce sens, une première liste de standards potentiels a été définie pour chacun des principaux process opérationnels aux seins des installations prioritaires. En 2009, l’animation, la structuration et le contrôle du SME représentent un enjeu majeur pour favoriser la diffusion des bonnes pratiques, le retour d’expériences et leur appropriation par les opérationnels, et assurer la cohérence des objectifs et des actions mises en œuvre. Les priorités sont d’améliorer l’homogénéité du déploiement du SME dans les divisions, de mieux formaliser ses exigences afin de limiter les marges d’interprétation et de renforcer l’harmonisation de la culture environnementale au sein de l’entreprise. Déploiement du SME Contrôle et vérification Direction de la performance environnementale, divisions et entités opérationnelles Vérification externe des données par Ernst & Young Politique des exigences SME Objectifs quantifiés Système d’information environnementale Direction du développement durable et Direction de la performance environnementale Audits de certification ISO 9001/14001 Divisions et entités opérationnelles Audits internes du SME Direction de la performance environnementale Pilote et coordonne les programmes de R&D du Groupe (voir page 28). Europe services Fondation Veolia Environnement Piloter la performance environnementale La maîtrise des impacts du Groupe, ainsi que le respect de la conformité environnementale ont nécessité l’élaboration d’un système de pilotage fiable et structuré. Depuis 2002, le Système de management environnemental (SME) est l’outil de progrès commun à l’ensemble des divisions de Veolia Environnement, dans les domaines de l’environnement et de la santé. Il permet d’évaluer les impacts sur l’environnement et la conformité à la réglementation et aux exigences internes de l’entreprise, de fixer des objectifs puis de mettre en œuvre les moyens et plans d’action permettant de les atteindre. Les principes directeurs du SME sont définis et validés par un Comité de liaison, directement rattaché à la Direction générale du Groupe. Il assure la cohérence globale du SME, en garantissant une vision consolidée du niveau de maîtrise des impacts et détermine annuellement les orientations stratégiques en matière de management environnemental. D’autre part, le SME est animé par un Comité de management qui regroupe les acteurs en charge des problématiques environnementales de chaque division et assure la transmission des informations et la coordination des plans d’action. En 2007, pour compléter l’ensemble du dispositif de contrôle et de vérification, le Groupe a mis en place une équipe d’auditeurs internes afin d’assurer un contrôle direct sur le déploiement du SME, la conformité réglementaire et la pertinence des plans d’action. En 2008, Représente Veolia Environnement à Bruxelles auprès des institutions européennes (voir page 80). Pour remplir leur mission, les directions fonctionnelles s’appuient sur les quatre divisions du Groupe + → www.developpement-durable.veolia.com Engagement en matière de développement durable et charte développement durable Audit général du Système de management environnemental (Direction de l’audit interne) 76 77 VEOLIA ENVIRONNEMENT Organiser Éthique et lutte contre la corruption Les manquements à l’éthique et la corruption peuvent détourner les fonds destinés, entre autre, à investir dans l’accès aux services essentiels et dans la protection de l’environnement, en accroissant les coûts, en nuisant à l’efficacité du service et à la réputation de l’opérateur. Le secteur de l’eau est jugé exposé à ce risque par les parties prenantes. Pour sa part, depuis sa création en 2000, Veolia Environnement n’a fait l’objet d’aucune condamnation relative à des faits de corruption. Pour le Groupe, la lutte contre la corruption nécessite avant tout, quel que soit le contexte et le mode de gestion choisi, public ou privé, de renforcer les pratiques de gouvernance. Cela suppose également une volonté forte et pérenne de l’autorité organisatrice, une distinction claire et précise des fonctions entre les autorités de régulation et de contrôle et les opérateurs, dans un cadre transparent vis-à-vis de la société civile. Veolia Eau s’est engagée dans ce sens, entre autre à travers sa participation depuis 2006 au Water Integrity Network. Dans le prolongement de cette adhésion, Veolia Eau s’engage à refuser tout contrat fondé sur des bases de gouvernance incertaines, en particulier si la tarification fixée semble excessive par rapport aux revenus des consommateurs (les ménages ne doivent pas consacrer plus de 3 % à 5 % de leur revenu à l’eau et à l’assainissement selon le PNUD, l’OMS et la Banque mondiale), ou si les recettes prévues par le contrat ne permettent pas d’assurer un niveau de service satisfaisant. Le Groupe déploie par ailleurs un certain nombre de dispositifs internes qui permettent de réduire les risques de manquement à l’éthique. Le programme « Éthique, conviction et responsabilité » de Veolia Environnement, mis en place en 2003 et décliné en neuf langues, est destiné à tous les collaborateurs. Il définit les principes éthiques du Groupe, qui intègrent le respect de pratiques anticorruption. Des dispositifs sont également prévus pour assurer un pilotage strict de la sous-traitance. La Charte achats et le code de conduite achats de Veolia Environnement intègrent des chapitres consacrés aux pratiques éthiques à respecter et à promouvoir par toute personne impliquée dans le processus d’achat. Le modèle de contrat du Groupe vis-à-vis des intermédiaires commerciaux et des apporteurs d’affaires intègre également une « Clause éthique et anticorruption » détaillée. Des dispositifs de contrôle du respect des principes éthiques du Groupe sont déployés. Ainsi, le Comité d’éthique a pour rôle de s’assurer de l’effectivité du programme « Éthique, conviction et responsabilité ». Il peut être saisi librement et de façon confidentielle par tous les collaborateurs, et est habilité à mener des audits éthiques dans toutes les exploitations du Groupe. Une procédure de reporting au Directeur de l’audit, au Directeur du contrôle interne et au Comité des comptes et de l’audit a été instaurée depuis 2005 pour identifier les cas de fraudes financières. Enfin, les questions relatives à l’éthique ont été systématiquement intégrées en 2008 dans le périmètre des missions d’audit déployées par la Direction de l’audit interne. Le respect des principes éthiques repose sur la mise en œuvre de bonnes pratiques au quotidien. Conscient de ces enjeux, Veolia Environnement appuie sa démarche sur des actions de formation destinées à enraciner la culture éthique de ses collaborateurs. Après les séminaires de sensibilisation au programme « Éthique, conviction et responsabilité » en France Consultation Engagement des acheteurs Charte achat Code de conduite achats Intégrer les engagements de développement durable et les règles éthiques pour les acheteurs > Qualification des fournisseurs Charte fournisseurs Questionnaire adressé aux fournisseurs Évaluer la cohérence des pratiques des fournisseurs et les engagements de développement durable du Groupe Contractualisation Engagement de développement durable Art. 6 des contrats-cadres Groupe Engager les fournisseurs à contribuer aux objectifs de développement durable du Groupe Pilotage du contrat Évaluation des fournisseurs Audits de développement durable Évaluer l’application des engagements de développement durable par les fournisseurs et identifier les axes de progrès PROMOTION DES ACHATS RESPONSABLES Veolia Environnement s’engage dans la promotion des principes de développement durable auprès de ses parties prenantes extérieures. Leur intégration à chaque étape du processus d’achat du Groupe a été formalisée dès 2004 par la mise en place d’outils tels que la Charte achat et des procédures d’évaluation des fournisseurs. Cette démarche vise à construire avec ses fournisseurs un partenariat sur le long terme, fondé sur un partage des risques et la promotion des valeurs de Veolia Environnement. Depuis 2004, 258 acheteurs de Veolia Environnement ont été formés aux achats en suivant un module développement durable et 586 fournisseurs ont été évalués sur des critères de sécurité au travail et de respect de l’environnement. En plus des outils développés au niveau du Groupe, chaque division déploie ses propres démarches pour encadrer la sélection des produits et la relation avec les fournisseurs et sous-traitants. Ainsi, l’intégration du développement durable dans les contrats et audits fournisseur initiée par Veolia Eau en 2006, s’est poursuivie cette année. En mettant à disposition de ses fournisseurs un collège de douze experts et un référentiel d’audit couvrant trois domaines (social, environnemental et économique), Veolia Eau les aide à établir des plans de progrès afin d’améliorer leur performance dans ces trois domaines. En 2008, 751 actions de progrès ont été validées pour 59 fournisseurs dans neuf pays. La convention sur les achats de septembre 2008 a également permis à 50 acheteurs de Veolia Eau de participer à un atelier consacré au développement durable et de fixer des objectifs sur deux ans. et à l’international organisés en 2004 et 2005 pour plusieurs centaines de cadres du Groupe, Veolia Environnement a élaboré un programme de formation au respect du droit de la concurrence. Déployé depuis 2008, ce programme est destiné à plusieurs milliers de cadres et se compose de séminaires et d’une formation en ligne. En complément, Veolia Environnement a publié début 2009 un guide de conformité au droit de la concurrence en français et en anglais. Formation et sensibilisation au développement durable Le Campus Veolia Environnement participe à la formation des collaborateurs aux thématiques de développement durable. Deux licences professionnelles « Gestion des services à l’environnement » et « Chargé(e) d’affaires en vente de solutions durables », et un Master professionnel « Management et ingénierie des services à l’environnement » ont également formé plus de 600 collaborateurs en quatre ans à la prise en compte du développement durable, notamment à travers des visites de sites et des rencontres avec des responsables locaux en charge du développement urbain. En 2008, plus d’un millier de cadres ont participé aux journées d’intégration de Veolia Environnement (JIVE), et une évaluation de leur capacité à intégrer les enjeux du développement durable dans un des ateliers proposés est conduite. Enfin, un outil d’apprentissage en ligne est actuellement en cours d’élaboration. Son objectif est d’accompagner à partir de l’été 2009 les managers et commerciaux dans l’appropriation puis la diffusion auprès de leurs équipes et clients d’une culture du développement durable. Extrait de l’avis du Comité d’évaluation indépendant sur la politique développement durable de Veolia Environnement John Gummer, ancien ministre britannique de l’Environnement, MP, Président de Sancroft Group « Les pays développés et en voie de développement ont une conscience de plus en plus aiguë d’être tous dans le même bateau : soit l’avenir sera faiblement émetteur en carbone, soit il n’y aura pas d’avenir. Cette prise de conscience, même résolue, ne servira toutefois à rien s’il n’y a pas un réel changement, et si celui-ci n’est pas relayé de façon efficace. La vocation de Veolia Environnement doit être d’assurer ce changement en conservant un bon équilibre entre coût et efficacité et en restant compétitif grâce à la mise à disposition de services environnementaux rentables et d’excellente qualité, avec une empreinte carbone en constante diminution. » Philippe Lévêque, Directeur général de Care France « On s’intéresse beaucoup de par le monde aux allégations de corruption qui touchent le secteur de la gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets ; il est donc important que Veolia Environnement mette en œuvre des normes éthiques extrêmement rigoureuses pour mener à bien ses activités. Cette démarche est utile, non seulement en prévision des réactions des militants dans le monde développé, mais également parce qu’elle renforce la capacité des pays en voie de développement à mettre en place des sociétés plus transparentes. » Karina Litvack, Directrice du département Gouvernance et Investissement socialement responsable de F&C Asset Management « Entreprise mondiale et influente, entretenant des relations locales approfondies, Veolia Environnement a l’occasion de mobiliser ses relations politiques pour une bonne cause : elle peut exercer des pressions pour faire aboutir des réformes réglementaires, budgétaires, fiscales et commerciales favorables aux économies de carbone, qui récompenseront les efforts que l’entreprise et ses clients ont consentis pour réduire leurs émissions de CO2. » Dr Rajendra Pachauri, Président du Giec, prix Nobel de la paix, Directeur général de Teri (The Energy and Research Institute) « Pour stabiliser l’augmentation moyenne de la température dans le monde dans une fourchette comprise entre 2 °C et 2,4 °C, nous devons faire en sorte d’atteindre le pic des émissions de CO2 en 2015. La mise en œuvre de cet objectif présente un si grand nombre d’avantages collatéraux que si on les prenait intégralement en compte, on pourrait enregistrer effectivement une augmentation nette de la production et de la prospérité économique. On citera entre autres les améliorations sur le plan sanitaire engendrées par la baisse de la pollution atmosphérique au niveau local, une plus grande sécurité en matière énergétique, une amélioration des rendements de l’agriculture et les potentiels énormes de création d’emplois dans les nouvelles industries vertes. Veolia Environnement, directement impliqué dans un grand nombre de ces domaines, est idéalement placé pour contribuer à atteindre ces objectifs de réduction de CO2, et pour partager les avantages qui en découlent ». Usha Rao-Monari, membre de la Direction de la Société financière internationale (groupe Banque Mondiale) « Veolia Environnement étant présent dans un grand nombre de pays, il est normal qu’il se retrouve confronté à des questions éthiques complexes, dont un grand nombre n’a pas encore été posé au moment de la genèse des projets. Veolia Environnement doit améliorer sa capacité de gestion de ces problèmes, en ne se contentant pas de puiser dans ses ressources internes mais en nouant des partenariats avec diverses organisations, dont les ONG, qui ont une connaissance approfondie des situations locales. » Ignacy Sachs, professeur à l’École des hautes études en sciences sociales « Les contraintes que fait peser le changement climatique, l’impact économique de l’appauvrissement des ressources amènent à se poser des questions sur le développement constant de la mobilité personnelle. Veolia Environnement doit donc être à l’avant-garde de l’utilisation des biocarburants durables et de la mise en œuvre de nouvelles technologies qui améliorent la durabilité des transports. » Jean-Michel Severino, Directeur général de l’Agence française de développement (AFD) « Veolia Environnement est une entreprise mondiale, dont le rôle consiste, entre autres, à faire fonctionner les partenariats public-privé même lorsque le partenaire public manque d’expérience et ne dispose pas du savoir-faire nécessaire. La réussite de tels partenariats dans des environnements difficiles implique que l’entreprise s’efforce de mettre en œuvre les normes les plus rigoureuses en matière de responsabilité des entreprises et d’éthique. » Björn Stigson, Président du World Business Council for Sustainable Development « Je considère qu’il n’a jamais été aussi urgent d’avoir des entreprises engagées et responsables vis-à-vis des grandes questions de notre époque. La crise financière que nous traversons actuellement résulte de modèles économiques non durables et axés sur le court terme. L’expérience nous a montré que le secteur financier peut tirer des enseignements utiles des industries qui ont placé les questions de durabilité au cœur de leur stratégie. » 25 avril 2009 + → www.rapport2008.veolia.com Avis intégral du Comité d’évaluation indépendant 78 79 VEOLIA ENVIRONNEMENT Organiser L’anticipation des risques et l’identification des opportunités Veolia Environnement appuie son développement sur une gestion globale et coordonnée des risques associés à ses activités. La maintenance quotidienne de flux essentiels à la vie des collectivités que sont l’eau, les déchets, les transports et l’énergie exige en effet une vigilance et une anticipation permanentes : la gestion des risques que lui délèguent ses clients est au cœur de l’expertise du Groupe. Une exigence forte pour une entreprise responsable Les activités de services à l’environnement s’exercent dans un contexte de plus en plus exigeant. Le renforcement du principe de précaution et de la réglementation environnementale, les aléas climatiques, l’évolution des attentes des parties prenantes amènent à multiplier le nombre de paramètres à prendre en compte et à augmenter le besoin en expertise humaine, technologique et logistique. Veolia Environnement intègre la gestion des risques dans son management en s’appuyant sur la variété de ses expériences dans une multitude de contextes économiques, sociaux et réglementaires, de manière à répondre aux attentes de ses clients mais également des autres parties prenantes intéressées par ses activités. Ainsi, vis-à-vis de ses clients et usagers, la gestion des risques est essentielle pour assurer la qualité et la continuité de ses services. Différents dispositifs de gestion des alertes et de continuité des activités ont été déployés de manière à assurer le maintien ou le rétablissement du service en cas d’événements exceptionnels. Ils ont prouvé leur efficacité dans différentes situations, comme lorsque la tempête Klaus a frappé le sud-ouest de la France en janvier 2009. La préparation depuis 2005 à la survenance d’une pandémie grippale a également permis au Groupe d’améliorer son dispositif de continuité des activités. La gestion des risques est également essentielle pour accompagner le développement international du Groupe, en particulier en matière de bonnes pratiques environnementales et sociales. La démarche entreprise pour mettre en place à horizon 2011 des standards minimaux sociaux et environnementaux en est un axe fort de mise en œuvre. Le management par les risques permet enfin de répondre aux attentes de fiabilité et de prédictibilité de la communauté financière. Adapter l’appropriation des risques à l’organisation géographique du Groupe Pour compléter la démarche de cartographie des risques, le Groupe a initié en 2008 l’élaboration d’un atlas des risques développement durable. L’objectif est de mettre à disposition du management un outil détaillé et commenté des opportunités et des risques liés à l’exercice des activités de Veolia Environnement dans les différentes zones géographiques. Cet outil permettra d’évaluer le niveau d’opportunité ou de risque associé à chaque zone, et d’en tenir compte dans les choix d’investissement et de développement. Il permettra également de cibler les zones prioritaires pour la mise en œuvre de plans d’actions. Ce projet, piloté conjointement par la Direction de la gestion des risques et la Direction du développement durable se concentrera spécifiquement sur les enjeux liés à la stratégie développement durable du Groupe, pour assurer sa cohérence de long terme et l’acceptabilité du modèle d’entreprise de Veolia Environnement dans ses différentes zones d’opération. Ces enjeux englobent donc les risques et opportunités spécifiques au métier des services à l’environnement, mais aussi les aspects sociaux, éthiques et de gouvernance. Un dispositif continu de gestion globale des risques La Direction de la gestion des risques de Veolia Environnement déploie depuis 2006 un dispositif de gestion globale des risques avec l’appui des organisations dédiées dans les quatre divisions. Ce dispositif consiste à identifier et hiérarchiser les risques et opportunités du Groupe et à mettre en œuvre les plans d’actions nécessaires. Il est réalisé en étroite collaboration avec les Directions de l’audit et du contrôle internes qui veillent à la mise en œuvre de plans de réduction des risques et au respect des procédures, et avec la Direction de la performance environnementale en charge des risques environnementaux. Les grandes orientations sont décidées au sein du Comité des risques du Groupe et relayées dans les divisions. L’exercice de cartographie des risques majeurs du Groupe sera renouvelé en 2009-2010 et complété par un atlas des risques développement durable. 2006 2007 2008 Cartographie des risques Groupe et divisions 2006 Identification, hiérarchisation et évaluation des risques Cartographie des risques Déploiement des plans d’action de réduction des risques Suivi de l’évolution des risques et de l’efficacité de la démarche Analyse des risques de toutes natures selon : • leur fréquence • leur impact potentiel • leur niveau de maîtrise Approche « top-down » Identification d’un responsable pour chaque risque, en charge de définir et de déployer un plan d’action ou de traitement Suivi du déploiement des plans d’actions par le Comité des risques Groupe et les Comités des risques des divisions, retours d’expérience, partage des meilleures pratiques Cartographie des risques 59 risques identifiés, dont 26 majeurs Plans d’action mis en œuvre en fonction des priorités identifiées dans le cadre de la cartographie • Mise en place de la procédure d’alerte Groupe • Exercices de gestion des crises • Élaboration du plan annuel d’audit interne en fonction de la cartographie des risques Pour plus d’informations, consultez le document de référence, chapitre 4.2. > 2009-2010 Identification, hiérarchisation et évaluation des risques • Évaluation des risques selon une approche « bottom-up » • Analyse spécifique des risques et des opportunités développement durable selon une approche géographique Cartographie des risques Atlas des risques développement durable LA GESTION DES RISQUES, UN LEVIER DE SYNERGIES AU SEIN DU GROUPE : L’EXEMPLE DES RISQUES CHIMIQUES L’application du règlement REACH fut l’occasion pour le Groupe de mettre en place un processus de réponse coordonné afin de renforcer sa gestion des risques chimiques. Le travail mené conjointement par les divisions et les directions fonctionnelles (juridique, relations institutionnelles, techniques, gestion des risques, Recherche et Développement, achats, santé, QHSE) et les efforts de mutualisation ont permis au Groupe de répondre au 1er décembre 2008 à ses obligations de préenregistrement. REACH représente une véritable opportunité de mieux prévenir et gérer les risques pour la santé et l’environnement liés aux substances chimiques utilisées, traitées ou produites et d’ainsi réévaluer certains processus internes. Les inventaires des produits chimiques réalisés ont facilité la définition de plans d’actions et de formations relatifs à la gestion de ces substances. À long terme, les avantages sont nombreux : renforcement de la protection de la sécurité et de la santé des collaborateurs, meilleure gestion de l’impact environnemental des activités du Groupe, promotion de substances chimiques issues de la valorisation respectueuses de la santé et de l’environnement et amélioration de l’information des clients sur les substances chimiques. 80 81 VEOLIA ENVIRONNEMENT Organiser Un lobbying responsable Veolia Environnement déploie des actions de concertation et de dialogue pour nourrir la réflexion en matière de politique environnementale, contribuer à l’amélioration de la qualité de vie et anticiper les évolutions de la gestion des services à l’environnement. Face aux évolutions réglementaires, le Groupe s’engage et intervient auprès des instances gouvernementales, de l’Union européenne et des institutions internationales afin de faire valoir et reconnaître son expertise. Veolia Environnement assure le suivi des initiatives réglementaires et politiques qui influencent, directement ou indirectement, la conduite de ses activités d’une part, et sa capacité à répondre aux grands enjeux du xxie siècle, d’autre part, en particulier la préservation des ressources naturelles, la lutte contre le changement climatique et la recherche d’une croissance durable et équitable. Du fait de l’importance des processus de décisions communautaires pour ses activités, une représentation du Groupe Veolia Environnement auprès des institutions européennes a été mise en place à Bruxelles. Les activités principales de cette représentation sont la veille réglementaire et législative, la représentation de l’entreprise au sein des fédérations et associations professionnelles (sectorielles et non-sectorielles), l’apport d’expertise auprès des institutions européennes (organisation d’événements, participation aux consultations, participation aux conférences) et la représentation directe dans le cadre du processus décisionnel communautaire. Veolia Environnement s’engage dans un lobbying responsable Open Days : développer une approche intégrée au niveau des villes Au sein de l’Union européenne, 80 % des citoyens vivent en milieu urbain. Les villes ont donc un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ses conséquences. C’est pourquoi Veolia Environnement a organisé, en octobre 2008 à Bruxelles et à l’occasion de la semaine européenne des villes et des régions (Open Days 2008) une table ronde réunissant des maires d’agglomérations, des membres de gouvernement et des responsables d’instances européennes ainsi que des spécialistes du changement climatique. La discussion a révélé que, malgré l’engagement des villes dans la lutte contre le changement climatique, celles-ci font face à un manque de moyens pour assumer leurs responsabilités et leurs ambitions. La nécessité d’une action concertée et d’une approche intégrée au niveau européen, liant les États membres, les villes, les politiques de développement et l’accès aux instruments financiers a été affirmée pour répondre concrètement à l’enjeu du changement climatique. et transparent, respectant les règles établies par les instances officielles. Les membres de la représentation du Groupe à Bruxelles qui sont en contact direct avec le Parlement européen (eurodéputés, secrétariats, groupes politiques) sont accrédités auprès de ce dernier. Veolia Environnement s’est d’autre part volontairement inscrit au registre des représentants d’intérêts de la Commission européenne et, de ce fait, s’engage à respecter pleinement les dispositions de son code de conduite. En France, Veolia Environnement a participé depuis 2007 aux groupes de travail organisés dans le cadre du Grenelle de l’environnement, et s’est engagé en faveur des thèmes suivants : favoriser l’économie de la ressource en eau et la préservation des milieux naturels, faire du déchet une ressource, maîtriser la demande d’énergie et encourager les énergies renouvelables et la production décentralisée, mettre en place une politique de mobilité durable. En 2008, le Groupe a continué de suivre avec attention la progression des débats et des votes au Parlement français. Un engagement concret dans la maîtrise des consommations énergétiques Aux États-Unis, Veolia Transport est devenu en avril 2008 le premier opérateur privé de transport public à devenir membre du California Climate Action Registry (CCAR). Organisation créée en 2001 par l’État de Californie, le CCAR a pour vocation d’encourager les entreprises privées, les collectivités locales et les agences gouvernementales à mesurer de façon volontaire leurs émissions de GES. Veolia Transport démontre ainsi sa volonté de participer à la lutte contre le changement climatique et à la maîtrise des consommations énergétiques. Cet engagement se traduira en 2009 par un processus de reporting de ses émissions de GES directes et indirectes de l’année précédente qui fera l’objet d’une certification par une tierce partie indépendante. Un rapport sur les émissions des entreprises sera ensuite rendu public par le CCAR. L’implication de Veolia Environnement repose aussi sur une logique de dialogue continu avec les différentes parties prenantes que sont les décideurs politiques, les associations professionnelles, les think tanks et les ONG. Le Groupe participe ainsi aux réflexions sur les problèmes liés à l’accès aux services essentiels, à l’environnement et à la santé publique, au changement climatique et au développement durable dans le contexte urbain. Un partenariat fructueux avec la ville de Poznań Dans le contexte de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC) qui s’est tenue en décembre 2008 à Poznań en Pologne, Veolia Environnement a noué un partenariat original avec la ville. Présent depuis 2002 en Pologne à travers la division Veolia Énergie – Dalkia, le Groupe a accompagné la ville de Poznań dans la réalisation d’un Bilan Carbone®, une étape indispensable à la définition de plans d’actions appropriées aux spécificités de la collectivité pour réduire les émissions de GES. Veolia Environnement a également participé à deux événements organisés avec la mairie de Poznań parallèlement à la Convention : le premier dans le cadre des sessions climatiques des gouvernements locaux (ICLEI) et le second, sous l’égide de la présidence française de l’Union européenne, sur le thème de « Veolia and the Low Carbon Economy ». CONTACT Bureau de Bruxelles Veolia Environnement Rue des Deux-Églises 26 B-1000 Bruxelles Tél. : + 32 (2)227 1930 Participation au processus de révision de la directive-cadre sur les déchets En novembre 2008, le Parlement européen révisait la directive européenne sur les déchets. Fixant pour les États membres des objectifs de recyclage à l’horizon 2020 (50 % des déchets municipaux recyclés), le nouveau texte établit une hiérarchisation des modes de traitement des déchets à laquelle Veolia Propreté était favorable : prévention, réutilisation, recyclage, valorisation et enfin élimination sûre et respectueuse de l’environnement. La prise en compte des différents niveaux de responsabilité, l’affirmation du principe de responsabilité élargie du producteur, ou encore les dispositions en matière de déchets dangereux sont une satisfaction pour le secteur de la gestion des déchets. Le texte prévoit également une sortie du statut du déchet pour certains flux afin de favoriser l’émergence d’une « Société européenne du recyclage » à laquelle le Groupe entend participer activement. Veolia Propreté, qui à participé aux débats sur la directive estime globalement positif le texte voté, qui établit une politique européenne des déchets reconnaissant la protection de l’environnement comme une priorité. + → www.rapport2008.veolia.com Détail des positions défendues par Veolia Environnement sur des thématiques telles que le changement climatique, la mobilité urbaine, la dépollution des sols, les émissions industrielles, la rareté de l’eau, les partenariats public-privé. 82 83 VEOLIA ENVIRONNEMENT Organiser La notation Notation sollicitée développement durable : s’évaluer pour progresser extra-financière En tant qu’entreprise du CAC 40, Veolia Environnement fait l’objet de notation extra-financière sur la base d’informations publiques et déclaratives. En complément, le Groupe a recours à des évaluations sous forme de notation sollicitée dans les domaines et périmètres qu’il juge utile au pilotage de sa responsabilité sociétale et des risques associés. Ces deux types de notation lui permettent de se situer et de s’orienter dans une dynamique d’amélioration continue de sa performance en matière de développement durable. Sélection dans les principaux indices extra-financiers et classements d’entreprises La notation extra-financière permet de mesurer la performance développement durable des entreprises à travers leur sélection dans des indices boursiers spécifiques. Les principaux domaines d’évaluation concernent la gouvernance, la gestion des ressources humaines, la performance environnementale, l’éthique, les droits de l’homme, ou encore les relations clients/fournisseurs et le dialogue avec la société civile. FTSE4Good Depuis 2004, Veolia Environnement est sélectionné dans l’indice britannique FTSE4Good. Celui-ci est composé de valeurs retenues parmi les entreprises cotées dans les indices FTSE Global Equity et considérées comme les plus performantes en matière de développement durable. DJSI En 2008, Veolia Environnement a de nouveau été sélectionnée dans les indices DJSI World et Stoxx. Le DJSI World comprend 320 sociétés parmi les 2 500 plus grandes entreprises du Dow Jones World Index, tandis que la sélection européenne du DJSI Stoxx comprend cette année 162 sociétés issues du Dow Jones Stoxx 600. Le Groupe enregistre une très légère baisse de son score global de 74 à 72. Ethibel Sustainability Indices (Vigeo) Veolia Environnement est inclus depuis 2002 dans l’univers Ethibel Sustainability, qui comprend les indices Ethibel Excellence Europe et Ethibel Excellence Global. Ces indices intègrent les entreprises présentant les meilleures performances ou des performances au-dessus de la moyenne en matière sociale et environnementale et respectant les critères éthiques établis par l’organisation indépendante Forum Ethibel. Performance dans le cadre de la notation Vigeo pour l’indice ASPI Eurozone En 2008, Veolia Environnement n’a pas été sélectionnée dans l’indice européen ASPI Eurozone (Vigeo). La légère baisse de la notation de Veolia en matière de gouvernance (de 49 à 45) a en effet classé le Groupe en dernière position par rapport aux entreprises de son secteur de notation, entraînant une sortie automatique de l’indice ASPI, conformément à la méthodologie Vigeo. La note de Veolia Environnement en matière de gouvernance reste toutefois supérieure à la note moyenne de l’ensemble des entreprises françaises évaluées par Vigeo en 2008. La performance de Veolia Environnement pour les autres critères d’évaluation est également dans l’ensemble supérieure à celle des autres entreprises de son secteur de notation, avec des résultats particulièrement positifs en matière de ressources humaines, de droits humains, de comportement sur les marchés (éthique et relation clients) et d’environnement. Domaines min – –/ max ++ Ressources humaines Environnement Comportement sur les marchés Gouvernance d’entreprise Engagement sociétal Droits humains Score 06/2008 62 54 72 45 54 57 Ratings 06/2008 ++ + ++ –– = ++ Chaque année, Veolia Environnement sollicite des missions de notation environnementale et sociale afin de disposer d’un état des lieux actualisé de l’exercice de sa responsabilité d’entreprise. Les résultats issus de ces audits aident le Groupe à approfondir sa politique de développement durable. La notation de BMJ ratings 2004 2005 2006 2007 2008 A+ A++ A++ AA+ AA+ « Depuis 2004, Veolia Environnement a sollicité l’agence BMJ Ratings pour procéder à l’actualisation de sa notation sur l’ensemble des domaines de la responsabilité sociale et environnementale (RSE), et délivrer son indice Global Value qui mesure la contribution des critères extra-financiers à sa performance globale. L’évaluation de BMJ Ratings porte sur les activités du Groupe dans les quatre divisions et couvre les domaines de l’environnement, des ressources humaines, de la fonction commerciale, des achats et sous-traitance, et de la société civile et la gouvernance. Notation extra-financière 2008 : AA+ L’actualisation de la notation de Veolia Environnement fournie au 23 mars 2009 sur des données et informations de 2008 révèle un niveau de résultats élevé et en progression, et confirme la tendance déjà observée à l’amélioration de la performance extra-financière. La performance est homogène sur l’ensemble des domaines RSE analysés. L’agence souligne toutefois les marges de progrès du Groupe en matière d’ingénierie globale et d’innovation de rupture. Indice Global Value® 2008 : 1,17 L’indice Global Value® évalue la capacité du Groupe à engager sa politique RSE dans un processus de création de valeur économique. Après deux évaluations en 2006 et 2007, l’indice de performance de Veolia Environnement s’établit pour l’exercice 2008 à 1,17, sur une échelle variant de 0,70 à 1,40. » Pascal Bello, Directeur général de BMJ Ratings Centre français d’information sur les entreprises (CFIE) En 2008, pour la 2e année consécutive, Veolia Environnement obtient la première place du classement du Centre français d’information sur les entreprises pour la qualité de son information sociale et environnementale. Sélection « Prime » de l’agence de notation Oekom L’agence de notation allemande Oekom évalue la performance développement durable des entreprises et actualise chaque année sa sélection destinée aux investisseurs socialement responsables. En obtenant la note B–, Veolia Environnement se qualifie dans la catégorie « prime » accordé par Oekom aux compagnies leaders de leur secteur industriel en matière de responsabilité sociale et environnementale. → www.rapport2008.veolia.com CONTACT [email protected] Position du Groupe par rapport à son « groupe de pairs », synthèse complète de la notation sollicitée L’analyse des modèles économiques BMJ Ratings a conduit une analyse détaillée des modèles économiques de Veolia Environnement. L’agence note la qualité de la réflexion stratégique engagée par Veolia Environnement sur les problématiques d’économie de ressources et de « gestion des raretés ». Des pratiques innovantes ont été identifiées dans les divisions en matière d’ingénierie contractuelle pour le développement d’offres favorisant la logique d’une qualité de service raisonnée. Des défis se posent toutefois au Groupe pour assurer le déploiement opérationnel des modèles découplés de l’effet « volume ». Dans un contexte économique mondial qui invite les opérateurs de services environnementaux à proposer à leurs clients des offres nouvelles, BMJ Ratings constate les efforts engagés pour partager les gains obtenus de l’implémentation de services plus sobres et innovants. > LES MISSIONS DE NOTATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE, LEVIERS DE PROGRÈS En Amérique latine, les missions de notation menées début 2008 ont été suivies par l’adhésion de Proactiva (filiale de Veolia Environnement et de FCC) au Global Compact en 2009 et par la définition d’un plan d’actions de développement durable. Appuyé par une charte et un réseau de correspondants, ce plan intégrera des initiatives en matière sociale (programme de volontariat d’entreprise, fonds pour des projets sociaux locaux), environnementale (objectif commun de réduction de 5 % des consommations énergétiques et des émissions de CO2, projets MDP, projets de protection de la biodiversité et de sensibilisation) et vis-à-vis des sous-traitants (contrat modèle avec des clauses RSE) et des clients (indicateurs de suivi). Au Maroc et au Niger, deux audits destinés à mesurer le niveau d’engagement en matière de responsabilité sociale sur le continent africain ont été menés pour Veolia Eau. Les résultats ont permis de catalyser l’avancée d’un certain nombre d’initiatives en cours ou en préparation sur ce périmètre. Une « tournée développement durable » a été organisée dans les centres d’exploitation du Niger pour expliquer la démarche au personnel et recueillir l’avis et les suggestions des collaborateurs. Un plan d’action ambitieux relatif à la sécurité au travail a été engagé, en complément de la réalisation d’un grand programme de sensibilisation du personnel (cadres et agents) en matière d’hygiène et de santé. De nouveaux indicateurs de suivi de la diversité sont mis en place progressivement, en relation avec le recrutement et l’emploi de personnes pouvant faire l’objet de discrimination (handicapés, jeunes, seniors, femmes). La qualité de la relation avec les clients a été renforcée par des actions d’explication du rôle de l’opérateur et de sensibilisation en matière d’hygiène auprès des populations. Des actions de formation au management de proximité ont été lancées au Maroc et au Niger. 84 85 Performance 2008 86 94 96 98 100 108 L’année économique Les principaux contrats L’année boursière Le carnet de l’actionnaire L’année sociale L’année environnementale 86 87 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année économique RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES (1) PAR DIVISION (en millions d’euros) RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES (1) PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE (en millions d’euros) CHIFFRE D’AFFAIRES (1) CONSOLIDÉ DU GROUPE VEOLIA ENVIRONNEMENT (en millions d’euros) RÉSULTAT OPÉRATIONNEL DU GROUPE VEOLIA ENVIRONNEMENT (en millions d’euros) 2 483 36 205 2 556 2 708 6 054 12 558 3 243 7 449 10 144 Énergie Transport Résultats Le Groupe Veolia Environnement a poursuivi en 2008 sa stratégie de développement dans les métiers de l’environnement tout en tenant compte des conséquences de la crise financière et du ralentissement économique intervenu à partir du second semestre de l’année. Ce développement s’est traduit, d’une part, par une hausse du chiffre d’affaires de 13,4 % à change courant (+ 15,8 % à change constant) malgré un ralentissement de la croissance de l’activité, notamment perceptible au quatrième trimestre dans la Propreté et, d’autre part, par un effort de maîtrise des cash-flows. La progression du chiffre d’affaires résulte principalement de la croissance organique de + 9,6 % de l’ensemble des activités avec la mise en œuvre des contrats d’ingénierie et de construction dans l’Eau en particulier. La croissance externe de + 6,2 % provient, en particulier des acquisitions de l’année 2007 et du début de l’année 2008 réalisées par Veolia Propreté en Allemagne, en Italie et en France, par Veolia Énergie aux États-Unis et par Veolia Eau principalement (1) Produit des activités ordinaires en IFRS. 14 523 France 2 124 1 951 27 941 Europe hors France Amérique du Nord Eau Propreté 31 932 13 175 Asie-Pacifique Reste du monde au Royaume-Uni et au Japon. L’effet de change de – 2,4 % sur le chiffre d’affaires reflète essentiellement la dépréciation par rappport à l’euro du dollar américain et de la livre sterling, partiellement compensée par l’appréciation de la couronne tchèque. En hausse de + 2,0 % à change constant à 4 137 M€ au 31 décembre 2008, le Groupe Veolia Environnement démontre la bonne résistance de la capacité d’autofinancement opérationnelle malgré l’impact de la conjoncture économique. La complémentarité des activités du Groupe avec notamment une hausse de la capacité d’autofinancement opérationnelle des Services à l’énergie de + 15,5 % à change constant compense effectivement le recul de la performance de la Propreté. La dégradation des performances opérationnelles de Veolia Propreté notamment en Allemagne (baisse des volumes des déchets traités, baisse du prix du papier et des métaux ferreux et non ferreux recyclés), reflet du ralentissement de l’environnement économique a amené la constatation d’une perte de valeur de goodwill pour – 343 M€. 2006 (2) 2007 (2) 2008 + 13,4 % à change courant dont + 9,6 % de croissance organique CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT OPÉRATIONNELLE DU GROUPE VEOLIA ENVIRONNEMENT (en millions d’euros) 4 164 2006(2) 2007(2) 2008 – 18,4 % à change constant RÉPARTITION DE LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT OPÉRATIONNELLE PAR DIVISION (hors holdings) 4 137 7% 3 844 18 % 43 % Eau 32 % Propreté Énergie 2006 (2) 2007 (2) 2008 + 2,0 % à change constant Transport (1) Produit des activités ordinaires en IFRS. (2) Conformément à la norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées », les comptes au 31 décembre 2007 et au 31 décembre 2006 ont été ajustés, afin d’assurer la comparabilité des exercices, du montant du résultat des activités cédées en 2008 (Clemessy et Crystal dans la division Énergie) et présenté au compte de résultat dans la ligne « Résultat net des activités non poursuivies ». 88 89 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 + 13,4 % Hausse du chiffre d’affaires du Groupe à change courant L’année économique Après prise en compte de cette dépréciation, le résultat opérationnel ressort à 1 951 M€ au 31 décembre 2008, contre 2 483 M€ en 2007. Le résultat net part du Groupe s’établit à 405 M€, contre 928 M€ en 2007. Retraité notamment de la contribution positive des activités non poursuivies (notamment Clemessy et Crystal dans les Services à l’énergie cédées en décembre 2008) et de la dépréciation des écarts d’acquisition, le résultat net récurrent part du Groupe est de 659 M€, contre 926 M€ en 2007. Perspectives Face à un contexte économique et financier incertain en 2008, Veolia Environnement a entrepris tout au long de l’année 2008, la mise en œuvre des mesures d’adaptation à la conjoncture économique. Il s’agit notamment de : • la mise en place d’un plan « Efficacité 2010 » de 400 M€ à fin 2010 dont 180 M€ en 2009 ; • l’accélération en 2008 de son programme de cession d’actifs non stratégiques ou de partenariats ; • la baisse des investissements de croissance par rapport à 2007 ; • les actions de restructuration menées chez Veolia Propreté en Allemagne au cours du second semestre en vue de son redressement. La dégradation économique, perceptible notamment au quatrième trimestre de l’année 2008 dans la Propreté, a amené le groupe Veolia Environnement à se fixer comme priorité pour l’année 2009, la génération d’un cash-flow disponible positif après paiement du dividende grâce à : • la réduction des investissements nets de cession d’au moins 1,6 Md€ en 2009 par rapport à 2008, soit – 44 % ; • des cessions d’actifs d’au moins 1 Md€ en 2009 et un programme de cessions d’actifs non stratégiques et de partenariats portés à près de 3 Mds€ sur la période 2009-2011 afin de dégager en interne les moyens de la croissance ; • des réductions de coûts de 280 M€ en 2009 dont 180 M€ au titre du plan « Efficacité 2010 » et 100 M€ sous l’effet du plan d’adaptation de Veolia Propreté en complément des mesures déjà prises en Allemagne. Au total, l’objectif d’une capacité d’autofinancement opérationnelle après déduction des investissements nets de cessions et nets du remboursement des actifs financiers opérationnels (remboursement de la part du concédant du financement de certaines infrastructures réalisé par Veolia Environnement pour le compte de ses clients) est fixé à environ 2 Mds€ en 2009 à taux de change constant. Ainsi, après un rendement des capitaux employés après impôts (ROCE) du groupe Veolia Environnement au 31 décembre 2008 à 8,4 %, l’objectif à moyen terme est de le porter à 10 %. Dividende net par action Veolia Environnement a décidé de soumettre à l’approbation de l’Assemblée générale du 7 mai 2009, la distribution d’un dividende au titre de l’année 2008 de 1,21 € par action, payable en numéraire ou en actions Veolia Environnement. Veolia Environnement dispose d’une structure financière saine Après financement de la totalité des investissements 2008, en diminution par rapport à 2007 et paiement des dividendes, l’endettement financier net s’élève à 16,5 Mds€ au 31 décembre 2008, contre 15,1 Mds€ au 31 décembre 2007. Les opérations de refinancement exécutées durant l’année 2008 ont permis de porter la durée moyenne d’endettement à 9,3 ans et la liquidité Groupe à 7,7 Mds€ au 31 décembre 2008. Par ailleurs, la détérioration en 2008 du marché du crédit et de la liquidité dans le monde n’a pas eu d’impact sur la capacité du Groupe à faire face à ses échéances. En effet, grâce à la structure et la maturité de sa dette, Veolia Environnement n’a aucun remboursement significatif avant 2012 et dispose d’une dette brute financée à majorité en obligations. Le ratio d’endettement (endettement financier net/ capacité d’autofinancement + remboursement des actifs financiers opérationnels) s’établit à 3,6 x au 31 décembre 2008. RÉPARTITION DU RÉSULTAT OPÉRATIONNEL PAR DIVISION (hors holdings) RÉSULTAT NET RÉCURRENT PART DU GROUPE (en millions d’euros) 926 7% 757 659 21 % 58 % Eau 14 % Propreté Énergie Transport 2006(1) 2007(1) 2008 (1) Conformément à la norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées », les comptes au 31 décembre 2007 et au 31 décembre 2006 ont été ajustés, afin d’assurer la comparabilité des exercices, du montant du résultat des activités cédées en 2008 (Clemessy et Crystal dans la division Énergie) et présenté au compte de résultat dans la ligne « Résultat net des activités non poursuivies ». INVESTISSEMENTS 2008 DU GROUPE (en millions d’euros) 2007 2008 Investissements de maintenance 1 590 1 860 Investissements de croissance (2) 5 012 2 505 334 336 Total investissements bruts (inclus endettement financier net des sociétés cédées) 6 936 4 701 Cessions (inclus industrielles) – 453 – 761 Remboursement des actifs financiers opérationnels – 395 – 358 Total investissements nets 6 088 3 582 Nouveaux actifs financiers opérationnels (2) Des investissements de croissance en baisse par rapport à 2007 dans une conjoncture mondiale difficile. 90 91 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 États financiers consolidés Bilan consolidé ACTIF (en millions d’euros) Écarts d’acquisition Actifs incorporels du domaine concédé Autres actifs incorporels Actifs corporels Participations dans les entreprises associées Titres de participation non consolidés Actifs financiers opérationnels non courants Instruments dérivés non courants – actif dont réévaluation des instruments de trésorerie (A) Autres actifs financiers non courants Impôts différés actifs Actifs non courants Stocks et travaux en cours Créances d’exploitation Actifs financiers opérationnels courants Autres actifs financiers courants Valeurs mobilières de placement Instruments dérivés courants – actif Trésorerie et équivalents de trésorerie (B) Actifs classés comme détenus en vue de la vente (1) Actifs courants Total actif Bilan consolidé PASSIF 31/12/2008 6 723, 3 3 637,7 1 535,2 9 427,1 311,6 202,8 5 298,9 508,4 378,9 817,3 1 579,5 30 041,8 1 022,0 13 093,2 452,3 321,4 – 142,8 3 849,6 203,0 19 084,3 49 126,1 31/12/2007 6 913,2 2 989,2 1 706,4 9 203,2 292,1 256,1 5 272,4 123,7 – 746,0 1 468,1 28 970,4 839,4 12 459,4 355,2 330,0 – 114,4 3 115,6 122,5 17 336,5 46 306,9 31/12/2006 5 705,0 2 345,6 1 379,8 7 918,7 241,0 181,7 5 133,4 201,6 28,8 637,5 1 355,7 25 100,0 731,8 10 968,7 326,2 205,3 66,4 – 2 658,0 67,3 15 023,7 40 123,7 (en millions d’euros) Capital Primes Réserves et résultat part du Groupe Total des capitaux propres attribuables aux actionnaires de la société mère Intérêts minoritaires Capitaux propres Provisions et autres dettes non courantes Autres dettes non courantes Dettes financières non courantes (C) Instruments dérivés non courants – passif Impôts différés passifs Passifs non courants Dettes d’exploitation Provisions courantes Dettes financières courantes (D) Instruments dérivés courants – passif dont réévaluation des instruments de trésorerie (E) Trésorerie passive (F) Passifs classés comme détenus en vue de la vente (1) Passifs courants Total des passifs et des capitaux propres 31/12/2008 2 362,9 9 197,5 – 4 559,2 31/12/2007 2 358,8 9 179,5 – 3 925,4 31/12/2006 2 063,1 6 641,2 – 4 343,5 7 001,2 2 530,5 9 531,7 2 160,2 – 17 063,9 159,9 1 936,0 21 320,0 13 591,8 773,1 3 219,7 125,9 7,4 465,7 98,2 18 274,4 49 126,1 7 612,9 2 577,8 10 190,7 2 138,9 – 13 948,0 163,8 1 794,7 18 045,4 12 944,8 825,7 3 805,0 34,0 27,7 459,4 1,9 18 070,8 46 306,9 4 360,8 2 192,6 6 553,4 2 196,6 207,3 14 001,6 145,9 1 504,9 18 056,3 11 268,6 825,9 2 904,1 – – 456,0 59,4 15 514,0 40 123,7 Endettement financier net = C + D + E + F – A – B. (1) Les actifs et passifs classés comme détenus en vue de la vente correspondent principalement en 2008 à certaines filiales françaises sous contrôle conjoint dans la division Eau, en 2007 au bateau Jean Nicoli et en 2006 aux activités danoises de Transport. (1) Les actifs et passifs classés comme détenus en vue de la vente correspondent principalement en 2008 à certaines filiales françaises sous contrôle conjoint dans la division Eau, en 2007 au bateau Jean Nicoli et en 2006 aux activités danoises de Transport. 92 93 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 États financiers Tableau consolidé des flux de trésorerie consolidés (en millions d’euros) Compte de résultat consolidé (en millions d’euros) Produit des activités ordinaires dont revenus des actifs financiers opérationnels Coûts des ventes Coûts commerciaux Coûts généraux et administratifs Autres charges et produits opérationnels Résultat opérationnel Charges de l’endettement financier Produits de l’endettement financier Autres revenus et charges financiers Impôts sur le résultat Résultats des entreprises associées Résultat net des activités poursuivies Résultat net des activités non poursuivies Résultat net Part des minoritaires Part du Groupe Résultat net part du Groupe par action (en euros) Dilué Non dilué 31/12/2008 31/12/2007 (2) 31/12/2006 (2) 36 205,5 400,4 – 30 418,4 – 622,5 – 3 262,7 49,4 1 951,3 – 1 128,1 203,4 – 51,2 – 468,8 18,4 525,0 184,2 709,2 304,1 405,1 31 932,2 345,1 – 26 020,4 (1) – 560,7 (1) – 2 932,2 (1) 63,6 2 482,5 – 971,0 152,2 4,1 – 417,9 16,7 1 266,6 – 11,8 1 254,8 326,9 927,9 27 941,0 351,0 – 22 581,6 (1) – 521,5 (1) – 2 754,0 (1) 40,3 2 124,2 – 784,7 82,8 – 31,8 – 409,0 5,8 987,3 7,6 994,9 236,2 758,7 0,88 0,89 2,13 2,16 1,89 1,90 Résultat net part du Groupe des activités poursuivies par action Dilué 0,62 Non dilué 0,62 2,17 2,19 1,87 1,89 435,0 430,0 402,4 398,8 (en euros) Nombre moyen d’actions en circulation (en millions) Dilué Non dilué 459,2 457,4 (1) Dans le cadre des actions en cours d’amélioration de la productivité, le Groupe a procédé en 2008 à un reclassement de certaines dépenses entre coûts des ventes et frais généraux, administratifs et commerciaux, sans impact sur le résultat opérationnel. (2) Conformément à la norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées », les comptes de résultat des entités Clemessy et Crystal, dans la division Énergie, cédées en décembre 2008, ont été regroupés sur une ligne distincte « Résultat net des activités non poursuivies » pour l’exercice 2008 et les exercices 2007 et 2006 présentés en comparatif. 31/12/2008 31/12/2007 31/12/2006 Résultat net part du Groupe 405,1 Part des minoritaires 304,1 Amortissements, provisions et pertes de valeurs opérationnels 2 301,6 Amortissements et pertes de valeurs financiers 19,5 Plus ou moins-values de cessions et de dilution – 288,2 Résultat des entreprises associées – 18,5 Dividendes reçus – 8,4 Coût de l’endettement financier net 922,8 Impôts 470,9 Autres éléments (dont IFRS 2) 69,5 Capacité d’autofinancement 4 178,4 Variation du besoin en fonds de roulement – 80,9 Impôts versés – 347,5 Flux net de trésorerie générés par l’activité 3 750,0 Investissements industriels – 2 780,6 Cessions d’actifs industriels 329,8 Investissements financiers – 800,7 Cessions d’actifs financiers 361,1 Actifs financiers opérationnels : Nouveaux actifs financiers opérationnels – 507,0 Remboursements d’actifs financiers opérationnels 358,2 Dividendes reçus 15,8 Créances financières non courantes décaissées – 252,7 Créances financières non courantes remboursées 30,0 Variation des créances financières courantes – 89,0 Achats/cessions de valeurs mobilières – Flux net de trésorerie liés aux opérations d’investissements – 3 335,1 Variation des dettes financières courantes – 1 437,0 Nouveaux emprunts et autres dettes non courantes 3 590,2 Remboursements d’emprunts et autres dettes non courantes – 184,8 Augmentations de capital 51,0 Réductions de capital – 131,0 Mouvements sur actions propres 3,2 Dividendes versés – 754,4 Intérêts financiers versés – 847,6 Flux net de trésorerie liés aux opérations de financement 289,6 Trésorerie d’ouverture 2 656,2 Effets de change et divers 23,2 Trésorerie de clôture 3 383,9 Trésorerie et équivalents de trésorerie 3 849,6 Trésorerie passive – 465,7 Trésorerie de clôture 3 383,9 927,9 326,9 1 816,7 8,0 – 173,5 – 16,9 – 8,8 817,1 420,1 101,9 4 219,4 – 167,1 – 417,7 3 634,6 – 2 518,7 212,9 – 1 835,4 181,7 758,7 236,2 1 831,0 9,4 – 73,3 – 6,0 – 9,7 701,0 357,1 40,0 3 844,4 – 111,8 – 343,0 3 389,6 – 2 017,6 141,3 – 1 291,5 206,7 – 404,1 360,7 15,3 – 65,0 61,6 – 27,4 – – 4 018,4 – 1 534,5 2 060,4 – 1 362,9 3 039,2 – 18,9 – 564,3 – 716,0 940,8 2 202,0 – 102,8 2 656,2 3 115,6 – 459,4 2 656,2 – 360,6 438,1 13,8 – 69,4 29,2 2,6 3,4 – 2 904,0 – 239,2 1 997,2 – 1 000,8 246,5 – 0,4 – 479,2 – 596,4 – 71,5 1 829,3 – 41,4 2 202,0 2 658,0 – 456,0 2 202,0 Les flux nets attribuables aux activités non poursuivies au sens de l’IFRS 5 ont contribué en 2008, 2007 et 2006 aux flux nets de trésorerie générés par l’activité respectivement à hauteur de 14,8 M€, 35,7 M€ et 2,6 M€, aux flux nets de trésorerie liés aux opérations d’investissements respectivement à hauteur de 138,4 M€, – 27,0 M€ et 10,0 M€ et aux flux nets de trésorerie liés aux opérations de financement respectivement à hauteur de – 4,5 M€, – 1,9 M€ et 6,2 M€. 94 Les principaux contrats JANVIER France – Veolia Eau remporte le contrat de modernisation HQE de l’usine de dépollution des eaux usées de la Petite Californie à Nantes. Un site autosuffisant en énergie pour le chauffage et l’éclairage d’une capacité de 180 000 équivalents habitants. Mexique – Veolia Énergie – Dalkia remporte le contrat de conception, construction, équipement et exploitation globale du nouvel hôpital de haute spécialité de Ciudad Victoria. D’une durée de vingt-trois ans, il s’agit du premier contrat hospitalier remporté par la division au Mexique et du premier PPP signé sur le continent américain. FÉVRIER Royaume-Uni – Veolia Propreté remporte le contrat PFI du Comté de Southwark, un quartier de Londres. D’une durée de vingt-cinq ans, le contrat est assorti d’un objectif de taux de recyclage de 50 % à l’horizon 2021. Allemagne – Veolia Transport remporte pour douze ans la gestion d’un réseau régional ferroviaire de quatre lignes reliant de grandes villes de Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme Düsseldorf, Duisburg et Oberhausen aux zones rurales. MARS États-Unis – Veolia Propreté renouvelle pour deux ans son contrat avec Intel, qui lui décerne le statut de Preferred Supplier. Ce contrat porte sur la gestion des déchets de tous les sites de l’industriel dans le monde. États-Unis – Veolia Eau commence l’exploitation de Milwaukee CP, son plus grand contrat d’assainissement gagné en 2007 aux États-Unis. Avec Milwaukee, la division gère également le plus grand contrat d’eau potable à Indianapolis et le plus grand projet global à Tampa Bay. 95 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 JUIN France – Veolia Transport remporte la concession pour quinze ans de l’aéroport de Beauvais-Tillé, dans le cadre d’un groupement avec la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oise. 9e aéroport français, Beauvais-Tillé accueille chaque année plus de deux millions de passagers. Royaume-Uni – Veolia Propreté se voit attribuer le contrat PFI de gestion intégrée des déchets du district du West Berkshire. D’une durée de vint-cinq ans, le contrat couvre la collecte, le recyclage et l’élimination des déchets du district ainsi que les services de nettoyage urbain. Taiwan – Veolia Propreté obtient, pour vingt ans, le contrat de gestion et de maintenance d’un centre de récupération énergétique auprès de la municipalité de Yongkang dans le cadre d’un joint-venture avec Taiwan Cement Corporation. AVRIL Arabie saoudite – Veolia Eau remporte auprès du ministère de l’Eau et de l’Électricité du Royaume le contrat de services de traitement, de distribution d’eau potable et de collecte des eaux usées de la capitale Riyad. Portugal – Veolia Environnement signe un contrat avec Artenius, filiale du groupe chimique La Seda de Barcelona, portant sur son nouveau site de Sines. Le Groupe construit et exploitera l’usine de production de l’ensemble des utilités : vapeur, électricité, eau déminéralisée, gaz industriels, traitement des effluents… Espagne – Veolia Environnement s’associe à Clairvoyant Energy, société américaine de développement de projets solaires photovoltaïques, et au gouvernement d’Aragon pour construire et exploiter la plus grande centrale solaire photovoltaïque en toiture au monde sur le site de l’usine General Motors de Figueruelas près de Saragosse. Avec une puissance installée de 12 MW, elle devrait produire 15,1 millions de kWh par an. France – Veolia Énergie – Dalkia remporte trois projets biomasse auprès de clients industriels, dans le cadre d’un appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Énergie pour une puissance totale électrique cumulée de 122 MW et une consommation annuelle de biomasse de 500 000 tonnes pour la centrale la plus importante. République tchèque – Veolia Énergie – Dalkia construit un réseau de froid pour climatiser les 240 000 m² de bâtiments commerciaux, administratifs et résidentiels du nouveau quartier de Nová Karolina à Ostrava. Un contrat de trente ans qui prévoit aussi la fourniture de chaleur par l’extension du réseau existant. JUILLET Allemagne – Veolia Eau, au sein d’un groupement, s’est associé à la régie municipale (Stadtwerke) de Springe pour améliorer la gestion de la distribution de l’énergie et de l’eau de cette agglomération. Espagne – Veolia Transport remporte la gestion du réseau de bus urbain de Bilbao pour une durée de huit ans. 150 autobus et 700 salariés assurent la desserte de cette ville de près de 400 000 habitants. Europe – Veolia Environnement entame avec Syngenta, leader mondial de l’agrochimie, un partenariat portant sur l’exploitation multiservice de plusieurs de ses implantations européennes. Deux sites français de formulation et distribution, Saint-Pierre-la-Garenne et Aigues-Vives ont vu l’exploitation démarrer en juillet 2008 et janvier 2009. AOÛT Chine – Veolia Énergie – Dalkia signe sa première cogénération industrielle avec la reprise de l’usine sur la plaque industrielle chimique CCIP à Chongqing. Performance : 25 MW électrique et 260 t/h de capacité vapeur avec récupération de chaleur industrielle. SEPTEMBRE Australie – Veolia Eau, aux côtés d’AquaNet Sydney Pty Ltd, société du groupe Jemena Ltd, signe avec la Sydney Water Corporation un contrat portant sur la réalisation du premier projet privé de recyclage des eaux usées du pays destiné à alimenter un réseau de clients industriels. Slovaquie – Veolia Énergie – Dalkia acquiert la centrale d’énergie et de cogénération de Ziar nad Hronom qui alimente en électricité, gaz, air comprimé ou encore eau industrielle et potable des industriels de l’automobile et de la construction ainsi que 6 500 logements. Royaume-Uni – Veolia Environnement a signé un contrat multiservice de cinq ans avec General Motors sur le site de Luton, au nord-ouest de Londres qui abrite le siège de General Motors UK et assure la production annuelle de 100 000 véhicules utilitaires. Les prestations fournies couvrent la conduite et la maintenance des utilités (eau et énergie) et des installations (gestion des bâtiments et des routes hors maintenance industrielle). NOVEMBRE Irlande – Veolia Eau remporte deux contrats portant sur la conception, la construction et l’exploitation de deux usines de dépollution des eaux usées à Mullingar et à Castlebar. Ces projets sont liés aux programmes consacrés par les deux villes au développement durable, notamment en vue d’anticiper les prévisions de forte croissance démographique. DÉCEMBRE France – Veolia Environnement, par l’intermédiaire du groupement de Dalkia et Soval, est retenu pour douze ans par la Communauté urbaine de Bordeaux pour exploiter l’unité de récupération énergétique et le réseau de chaleur des Hauts-de-Garonne. France – Veolia Transport remporte pour douze ans le contrat de gestion de l’ensemble des lignes régulières et des services scolaires du département de l’Oise. Un maillage qui met en œuvre 334 véhicules. Chine – Veolia Transport signe un accord de partenariat avec la société Nanjing Zhongbei pour l’exploitation des réseaux de transport de six villes chinoises dans la banlieue de Nanjing et dans la province d’Anhui, à proximité de Shanghai. L’accord porte sur un total de 2 000 bus et 360 millions de voyageurs par an. 96 97 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année boursière RÉPARTITION DU CAPITAL DE VEOLIA ENVIRONNEMENT au 31 décembre 2008 10 % Veolia Environnement : objet d’un contexte économique défavorable Compte tenu du contexte financier incertain (notamment la forte volatilité du dollar américain et de la livre sterling contre l’euro et celle du cours du pétrole) et de la dégradation de l’environnement économique tout au long de l’année (perceptible au quatrième trimestre dans la division Propreté), Veolia Environnement a terminé l’année 2008 avec un niveau de capacité d’autofinancement opérationnelle de même ordre de grandeur que 2007. L’action Veolia Environnement a reculé de – 64 % en 2008, conjonction d’éléments négatifs ayant pesé sur son statut de valeur défensive. 9 % (1) 6% 53,6 % 5 % (2) 4% 3% 8% 1,4 % Natixis Actionnaires individuels Capital Research & Management Company EDF Actionnaires salariés Groupe Groupama Titres autodétenus Autres institutionnels Caisse des Dépôts (1) Après prise en compte de la totalité des entités de Capital Research. (2) Dont 2,94 % de droit de vote. L’ACTION VEOLIA ENVIRONNEMENT • PLACES DE COTATION ➜ Paris et New York • CODES (Paris) ➜ ISIN : FR 0000124141-VIE, Reuters : VIE.PA, Bloomberg : VIE.FP • CODES (New York) ➜ CUSIP : 92334N103, NYSE Symbol : VE • NOMBRE D’ACTIONS ÉMISES ➜ 472 536 448 actions au 31 décembre 2008 Volatilité et sous-performance record des marchés boursiers Dans un contexte de crise financière mondiale suivie par la dégradation avérée de la conjoncture économique, les places boursières mondiales ont enregistré une année 2008 catastrophique. Ainsi, l’indice CAC 40 a connu sa pire année depuis sa création : – 43 % de baisse en 2008 et aucune valeur de l’indice parisien n’a été épargnée par ce fort repli. En Europe, l’indice Eurostoxx 50 a chuté de – 44 %. Les continents nord-américain et asiatique n’offrent pas une autre image avec une amputation de – 38 % du S&P 500 à New York et de – 65 % de l’indice phare de la Bourse de Shanghai. Présence dans les indices boursiers L’action Veolia Environnement fait partie de l’indice CAC 40 depuis août 2001. Au-delà de son appartenance à l’indice phare de la Place de Paris lui offrant une visibilité vis-à-vis des investisseurs individuels notamment, la sélection du titre Veolia Environnement dans les indices n’intégrant que les entreprises les plus responsables et les plus performantes en termes de développement durable est un gage sérieux d’un investissement socialement responsable auprès de la communauté financière. Le développement à long terme de Veolia Environnement ainsi évalué par les agences de notation extra-financière telles que Sustainable Asset Management (SAM) pour l’indice DJSI (Dow Jones Sustainability Indexes) et Eiris-Ethifinance pour l’indice FTSE4Good, participe donc à la performance boursière à moyen et long terme de l’action. PERFORMANCE BOURSIÈRE* DE L’ACTION VEOLIA ENVIRONNEMENT ET DES INDICES CAC 40 ET DJ STOXX UTILITIES (EURONEXT PARIS) (base 100 le 31/12/2007) 100 Cours de l’action VE au 31/12/2007 : 62,45 € Veolia Environnement CAC 40 80 DJ Stoxx utilities -38% -43% 60 40 -64% Cours de l’action VE au 31/12/2008 : 22,20 € 20 31 déc. 30 janv. 29 fév. 30 mars 29 avr. 29 mai 28 juin 28 juil. 27 août 26 sept. 26 oct. 25 nov. 25 déc. 2007 2008 2008 2008 2008 2008 2008 2008 2008 2008 2008 2008 2008 * Cours de Bourse arrêtés au 31 décembre 2008 et ajustés de l’augmentation de capital avec DPS de 2,6 Mds€, finalisée en juillet 2007. Dividende net par action Veolia Environnement a décidé de soumettre à l’approbation de l’Assemblée générale du 7 mai 2009, la distribution d’un dividende au titre de 2008 de 1,21 € par action, payable selon le choix de l’actionnaire en numéraire ou en actions Veolia Environnement. Ces dernières seront des actions nouvelles émises avec une décote maximale de 10 % par rapport au prix résultant de la moyenne des cours d’ouverture des actions Veolia Environnement échangées sur Euronext lors des vingt séances de Bourse précédant le jour de l’Assemblée générale diminuée du montant du dividende. La date de négociation ex-dividende est fixée au 13 mai 2009. La période d’option durant laquelle les actionnaires peuvent choisir s’ils optent pour un paiement des dividendes en espèces ou en actions démarre le 13 mai et s’achève le 28 mai 2009. Les dividendes 2008 en actions ou en espèces seront versés à partir du 8 juin 2009. DONNÉES BOURSIÈRES 2008 IFRS 2007 IFRS 2006 IFRS Cours le plus haut (en euros) 64,00 66,25 57,42 Cours le plus bas (en euros) Dernier cours de l’année (en euros) 16,55 22,20 49,75 62,45 35,88 57,42 Volume moyen de titres traités/jour (1) (en milliers) Nombre d’actions émises au 31 décembre 2 832 1 867 1 704 (en millions) 472,5 470,7 418,1 Nombre moyen d’actions en circulation non dilué (en millions) Capitalisation boursière au 31 décembre (en Mds€) 457,4 10,5 430,0 29,4 398,8 24,0 1,44 2,15 1,90 0,89 2,16 1,90 1,21 (3) 1,21 1,05 Résultat net récurrent part du Groupe par action non dilué (2) (en euros) Résultat net consolidé part du Groupe par action non dilué (2) (en euros) Dividende net par action (en euros) (1) Non compris les transactions réalisées hors marché. (2) Après application de l’IFRIC 12 sur le traitement comptable des concessions en IFRS et celle de l’IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées » sur les entités Clemessy et Crystal dans la division Énergie. (3) Payable en numéraire ou en actions Veolia Environnement (dans le dernier cas, décote maximale offerte de 10 % par rapport au prix résultant de la moyenne des cours d’ouverture des actions Veolia Environnement échangées sur Euronext lors des 20 séances de Bourse précédant le jour de l’Assemblée générale diminué du montant du dividende) et sous réserve de l’approbation par l’Assemblée générale du 7 mai 2009. DIVIDENDE NET PAR ACTION Après une hausse annuelle moyenne de 22 % au cours des 4 derniers exercices, le dividende 2008 est maintenu à son niveau de 2007. Dividende net par action (en euros) 2000........................................................................ 0,55 2001 ......................................................................... 0,55 2002 ........................................................................ 0,55 2003 ........................................................................ 0,55 2004 ........................................................................ 0,68 2005 ........................................................................ 0,85 2006......................................................................... 1,05 2007 ......................................................................... 1,21 2008 ......................................................................... 1,21 (3) 98 99 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 Le carnet de l’actionnaire Institutionnels ou individuels, les actionnaires ont accès à une information précise et régulière sur le Groupe. Pour répondre à leurs attentes et améliorer la qualité du dialogue avec eux, Veolia Environnement propose des moyens adaptés : site internet dédié, lettres trimestrielles, Guide de l’Actionnaire, réunions, conférences téléphoniques et road shows. Des informations simples et directes En 2008, quelque 9,4 % du capital de Veolia Environnement étaient détenus par 225 000 actionnaires individuels, dont 1,4 % d’actionnaires salariés. Allant à leur rencontre, Veolia Environnement a organisé des réunions d’actionnaires et a participé au salon Actionaria à Paris. Depuis avril 2003, le Comité consultatif des actionnaires dynamise les relations du Groupe avec ses actionnaires individuels. Composé de treize membres bénévoles, dont deux représentants de l’actionnariat salarié, il participe à l’amélioration de la communication avec les actionnaires. Il s’est réuni cinq fois en 2008, travaillant sur la préparation de l’Assemblée générale et sur la réalisation et la validation des outils de communication dédiés aux actionnaires individuels. AGENDA 2009 7 mai Chiffre d’affaires du 1er trimestre et Assemblée générale des actionnaires au Carrousel du Louvre à Paris 8 juin Mise en paiement du dividende 2008 6 août Résultats semestriels 2009 Début novembre Chiffre d’affaires du 3e trimestre 20 et 21 novembre Salon Actionaria au Palais des Congrès de Paris Un Club de l’Actionnaire très actif La Lettre aux Actionnaires assure l’information régulière des 25 000 membres du Club de l’Actionnaire. Au-delà des résultats financiers, elle leur présente la stratégie du Groupe, son actualité, ses axes de Recherche et Développement et ses engagements pour le développement durable. Le Groupe édite tous les ans à leur intention le Guide de l’Actionnaire. Afin d’améliorer les échanges d’information au sein du Club de l’Actionnaire, les membres ont depuis cette année accès à un espace sécurisé du site www.veolia-finance.com. Ils peuvent y consulter des informations qui leur sont dédiées et demander de la documentation en ligne. Rencontres avec la communauté financière En complément des réunions périodiques et les conférences téléphoniques lors des résultats annuels et semestriels, la Direction des relations investisseurs a poursuivi en 2008 l’information de la communauté financière en rencontrant individuellement de nombreux analystes financiers et investisseurs. Les road shows de l’année se sont déroulés sur les principales places financières d’Europe à Paris, Londres, Francfort, Milan, Stockholm, Édimbourg, Genève, etc., ainsi qu’en Amérique du Nord, à New York, Boston, Chicago, Toronto, Montréal. Le 22 octobre 2008 à Paris s’est tenue la journée d’information pour les investisseurs ou « Investor Day », durant laquelle les dirigeants de Veolia Environnement ont présenté la stratégie et le modèle de développement économique du Groupe, l’activité et les objectifs à court et moyen terme. Le stand Veolia Environnement au salon Actionaria 2008 de Paris. Internet : l’actualité au jour le jour Le site www.veolia-finance.com est un portail commun dédié à tous les actionnaires, individuels ou institutionnels, ainsi qu’aux analystes financiers. Quotidiennement mis à jour, il fournit en temps réel des données boursières, des communiqués de presse, des retransmissions, des visites virtuelles et toutes les informations sur le Groupe. Ses documents sont téléchargeables. Ce site a été récompensé en novembre 2008 par les internautes de Boursorama dans la catégorie « Coup de Cœur » pour son ergonomie, la clarté de son organisation et la précision de ses informations. CONTACTS Le service actionnaires répond aux questions et aux demandes de documentation [email protected] Les téléconseillers répondent au numéro libre appel (gratuit depuis un poste fixe en France) 0 805 800 000 Toute l’information et les événements financiers sont consultables sur www.veolia-finance.com 100 101 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année STRUCTURE DES EFFECTIFS sociale Le pilotage de la performance sociale doit s’appuyer sur une connaissance fine de la réalité sociale et des pratiques opérationnelles. Le reporting social annuel mis en place par Veolia Environnement mesure la réalité humaine du Groupe au travers du déploiement de 165 indicateurs de mesure dans 72 pays. Un réseau de plus de 600 correspondants répartis dans les quatre divisions assure la collecte et la consolidation des données. Différents paramètres font l’objet d’une investigation particulière et concentrent les efforts de suivi et de pilotage des entités : la sécurité des conditions de travail ; la diminution de la main-d’œuvre temporaire (CDD, intérimaires) ; la rémunération et la progression professionnelle ; le développement de la formation et des compétences ; le dialogue social. RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE AU 31 DÉCEMBRE 2008 6% Amérique du Nord 10 % 70 % 28 % Veolia Eau 93 433 Veolia Propreté 105 267 16 % 31 % Veolia Énergie – Dalkia 52 802 Veolia Transport 83 654 Employés administratifs 23 121 32 % Ouvriers/ Agents d’exploitation 32 873 dans les recrutements augmente légèrement – de 24,4 % en 2006 à 25,2 % en 2008 pour les recrutements en CDI – et apparaît plus sensible parmi les agents d’exploitation et l’encadrement. Par ailleurs l’âge moyen, de 40,1 ans pour les femmes et de 41,7 ans pour les hommes résulte d’une pyramide équilibrée, proche de la répartition des actifs sur le marché du travail. La part des seniors notamment n’excède pas 25 % et celles des plus de 60 ans s’établit à 3,6 %. En 2008, les retraites ont représenté 5 % des causes de départs. PYRAMIDE DES ÂGES (au 31 décembre 2008) 4,0 % Plus de 60 ans 14,1 % 15,1 % 15,9 % 14,1 % 36-40 ans 26-30 ans 11,1 % 14,6 % 46-50 ans Rapport d’examen intégral KPMG Tableau de bord social Précisions méthodologiques 6,4 % 12,7 % 51-55 ans 31-35 ans 2,1 % 8,8 % 56-60 ans + → www.rapport2008.veolia.com 15,6 % 12,2 % 13,4 % 10,5 % 20-25 ans 12,5 % 6,5 % 7,4 % moins de 20 ans 1,5 % 20 15 10 5 Hommes : 41,7 ans 336 013 45 % Du fait de la nature de ses activités l’effectif de Veolia Environnement est composé pour près des deux tiers d’agents d’exploitation. En outre, la pénibilité physique de certains de ses métiers explique que les femmes ne représentent que 21 % de l’effectif global. De fait, la ventilation des effectifs par sexe et par CSP souligne que 45 % des femmes sont des agents d’exploitation contre 70 % des hommes et 32 % des employées contre 6 % des hommes. Pour autant, la part des femmes 41-45 ans Hors structure siège de Veolia Environnement : 857. Agents de maîtrise/ Techniciens 9 883 14 % Ouvriers/ Agents d’exploitation 185 227 Afrique Moyen-Orient 25 % 9% Employés administratifs 16 684 6% Amérique du Sud 34 % Cadres 6 195 Agents de maîtrise/ Techniciens 40 251 16 % Asie-Océanie PAR KPMG, COMMISSAIRE AUX COMPTES Comme en 2007, onze indicateurs sociaux clés relatifs aux effectifs, à la formation, à l’absentéisme et à la sécurité ont été vérifiés par KPMG, Commissaire aux comptes de Veolia Environnement. KPMG, dans son avis d’un niveau d’assurance modérée (niveau intermédiaire), conclut que les données vérifiées ne comportent pas d’anomalies significatives. Il souligne la maîtrise des procédures de reporting mises en place, la fiabilité de la collecte des données renforcée par le déploiement d’un outil informatique commun à tout le Groupe ainsi que le fort environnement de contrôle. Il met également en avant quelques axes d’amélioration, relatifs aux définitions des heures de formation et des jours calendaires d’absence en particulier. 8% France 35 % 9% RÉPARTITION DES EFFECTIFS FÉMININS 2008 PAR CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE (CSP) Cadres 21 779 Europe (hors France) 6% RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR DIVISION AU 31 DÉCEMBRE 2008 VÉRIFICATION DES DONNÉES SOCIALES 2008 RÉPARTITION DES EFFECTIFS MASCULINS 2008 PAR CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE (CSP) 1,5 % 0 5 10 15 20 Femmes : 40,1 ans collaborateurs au 31/12/2008 + 5,2 % d’augmentation 102 103 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année sociale 37,43 33,78 DYNAMIQUE DE L’EMPLOI 18,61 20,62 21,77 22,55 24,05 31,55 17,62 15,56 Les taux de fréquence et de gravité des accidents du travail continuent de baisser, respectivement de 9 % et 6 % entre 2007 et 2008 pour Veolia Environnement. Ces résultats témoignent des efforts entrepris par le Groupe depuis plusieurs années en termes de formation, de sensibilisation et d’actions sur le terrain. Les entités les plus performantes en matière de sécurité en 2007 sont également celles qui enregistrent, en 2008, la plus forte baisse de leur taux de fréquence et de gravité des accidents. Cela souligne l’efficacité de la diffusion des bonnes pratiques d’une part, et l’existence de marges de progression d’autre part. C’est la raison pour laquelle les travaux amorcés à l’occasion de « l’Année mondiale pour la sécurité chez Veolia Environnement » se poursuivront en 2009. ÉVOLUTION DU TAUX DE FRÉQUENCE DES ACCIDENTS DU TRAVAIL (Nombre d’accidents par million d’heures travaillées) 24,67 23,94 SÉCURITÉ 22,55 18,21 13,02 Veolia Veolia Environnement Eau 2006 Veolia Énergie Veolia Veolia Propreté Transport 2008 2007 ÉVOLUTION DU TAUX DE GRAVITÉ DES ACCIDENTS DU TRAVAIL (Nombre de journées perdues pour accident du travail par millier d’heures travaillées) Veolia Veolia Environnement Eau 2007 Embauches CDI 61 247 Départs volontaires 26 153 Fin de contrats (2) 17 569 Licenciements 11 278 Retraites 3 975 Départs pour autres causes 3 280 (1) Non compris les embauches transformées en CDI. (2) Non compris les départs de CDD suite à une embauche en CDI. 17,3 % 0,52 0,47 15,7 % 0,41 Veolia Énergie Embauches CDD (1) 25 580 0,86 16,2 % 0,39 2006 0,81 0,85 1 0,97 ÉVOLUTION DU TAUX DE ROTATION DU PERSONNEL EN CDI 0,67 0,46 0,46 0,72 0,71 0,92 Au cours de l’exercice 2008, près de 87 000 nouveaux salariés ont été recrutés tandis que 62 000 quittaient le Groupe. 62 % des embauches se réalisent directement sous forme de contrat à durée indéterminée (CDI), tandis que 23 % des recrutements à durée déterminée (CDD) ont été transformés en CDI. Au total, ce sont donc 70 % des recrutements qui se réalisent de manière pérenne, reflétant la volonté de fidéliser une main-d’œuvre rare et qualifiée. Le taux de rotation résulte du management opérationnel et varie en fonction des contextes locaux de l’emploi, qui impliquent différents niveaux de protection, de fluidité et de tension sur le marché de l’emploi. Le taux de rotation du personnel en CDI s’élève à 16,2 %. Il recule de plus d’un point par rapport à l’exercice précédent. Les départs du Groupe ont baissé de près de 8 % par rapport au précédent exercice, ce recul étant principalement le fait des départs volontaires (– 13 %) et des fins de contrats (– 13 %). Le taux de licenciement demeure stable, tandis que la part des départs en retraites s’accroît légèrement (+ 11 %). BILAN DES ENTRÉES ET DES SORTIES 2008 86 850 nouveaux salariés recrutés en 2008 Veolia Veolia Propreté Transport 2008 2006 2007 2008 104 105 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année sociale ORGANISATION DU TRAVAIL La politique de ressources humaines du Groupe repose sur la pérennisation de la relation d’emploi. À cet égard, la part des CDD (6 %), des salariés à temps partiel (6 %), ainsi que le recours aux intérimaires (4 %) est faible et stable dans le temps. Pour autant, l’année 2008 se distingue par un moindre recours aux intérimaires et une hausse significative du nombre moyen annuel d’heures supplémentaires par salarié, qui passe de 74 en 2007 à 83 en 2008. Cette hausse s’explique par le retournement du contexte économique durant l’exercice 2008 et une préférence accordée à la main-d’œuvre interne plutôt qu’à des recrutements que les exploitations ne sont pas certaines de pouvoir pérenniser. Le recours aux CDD, aux intérimaires ou aux heures supplémentaires comme variable d’ajustement privilégiée varie en fonction des contextes locaux. Par exemple l’Italie privilégie l’emploi de CDD (9,8 %) et l’usage des heures supplémentaires (68 heures) à l’emploi d’une main-d’œuvre intérimaire (2,5 %). À l’inverse, la France a plus fréquemment recours aux intérimaires (6,3 %) et fait un moindre usage des heures supplémentaires (34 heures) et des CDD (5,6 %). RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR TYPES DE CONTRAT EN 2008 TAUX DE CDD ET TAUX D’INTÉRIMAIRES SELON LES ZONES GÉOGRAPHIQUES 8% 7% 6% 7% 6% 6% 5% 5% 4% 3% 2% CDD 94 % CDI 0,7 % Veolia Environnement Europe Asie-Océanie Taux de CDD Amérique du Sud 1% Amérique du Nord Afrique/ Moyen-Orient Taux d’intérimaires* * Calculé par rapport à l’effectif en équivalent temps plein (ETP) du Groupe. ÉVOLUTION DU NOMBRE MOYEN ANNUEL D’HEURES SUPPLÉMENTAIRES PAR SALARIÉ 83 NOMBRE MOYEN D’HEURES SUPPLÉMENTAIRES ANNUELLES PAR SALARIÉ SELON LES ZONES GÉOGRAPHIQUES 203 74 73 130 110 112 Asie-Océanie Amérique du Sud 83 57 Veolia Environnement 2006 2007 Amérique du Nord Afrique/ Moyen-Orient 2008 94 % Europe de collaborateurs en contrat à durée indéterminée 106 107 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année sociale RÉMUNÉRATION ET PROGRESSION PROFESSIONNELLE En 2008, la rémunération moyenne annuelle des salariés du Groupe s’élevait à 26 107 euros. L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes s’élevait à 17,2 %. Cet écart est difficile à interpréter compte tenu de la diversité des contextes locaux, de la nature des emplois, des différences d’âge, d’ancienneté et de qualification. Son accroissement par rapport à la situation de 2007 où il n’était que de 15 % conduit le Groupe à approfondir l’analyse du phénomène afin de pouvoir mettre en œuvre si nécessaire un plan d’action correctif. Afin d’accompagner la promotion professionnelle et d’assurer l’exigence de professionnalisme de nos métiers, la formation occupe une place centrale dans la politique de ressources humaines de Veolia Environnement. En 2008, près de 530 000 actions de formation ont été recensées (+ 19 % par rapport à 2007), soit en moyenne 1,6 formation par salarié. En deux ans, la part des collaboratrices dans la formation s’est accrue de près de 40 %. Les mobilités professionnelles et promotions, qu’elles soient intrasociétés, intersociétés au sein d’une division ou interdivisions, sont en légère augmentation (+2,5 %) en 2008 par rapport à 2007. 527 979 actions de formation dispensées en 2008 ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION MOYENNE ANNUELLE BRUTE DES HOMMES ET DES FEMMES (en euros) 26 995 26 786 25 966 22 823 22 127 DIALOGUE SOCIAL RÉPARTITION DES ACCORDS SIGNÉS EN 2008 PAR MOTIF 22 337 Accord relatifs aux rémunérations 11 % Autres accords 18 % 53 % 2008 2007 Femmes Accords relatifs au dialogue social Accords relatifs à la santé, à la sécurité ou aux conditions de travail 18 % 2006 Plus de 1 600 accords collectifs ont été signés en 2008. Ces données illustrent le dynamisme du dialogue social au plus près du terrain (filiales locales). Un peu plus de la moitié des accords signés sont relatifs à la rémunération. Par ailleurs, le nombre de représentants du personnel continue de croître de manière régulière d’une année sur l’autre, passant de 15 687 en 2006 à 16 471 en 2008. 1606 accords collectifs signés en 2008 Hommes ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PARTICIPANTS AUX ACTIONS DE FORMATION RÉPARTITION DES MOBILITÉS PROFESSIONNELLES AU SEIN DU GROUPE EN 2008 16 471 153 953 représentants du personnel 1,3 % 14,7 % 132 153 75 032 374 026 Intrasociété 311 346 84 % 283 785 Intersociété et intradivision Interdivision Femmes 2006 2007 2008 Hommes 108 109 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année * Indicateur à objectif quantifié. environnementale Le Système de management environnemental (SME) est l’outil de mise en œuvre de la politique de Veolia Environnement dans les domaines de l’environnement et de la santé. Commun à l’ensemble des divisions et structuré autour de trois niveaux de responsabilités (Groupe, division, entités opérationnelles), il permet au Groupe de connaître, piloter et réduire l’impact de ses activités sur l’environnement et la santé. En 2008, le Groupe est arrivé à échéance des derniers objectifs parmi les 12 engagements qui avaient été définis en 2002. Une nouvelle génération de 11 indicateurs à objectif quantifié a été finalisée en 2008. Veolia Environnement s’engage sur la tendance d’évolution de ces indicateurs et définit une valeur cible 2011. Cette valeur est indicative et révisable, en particulier en fonction des évolutions du périmètre du Groupe. MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE TAUX DE DÉPLOIEMENT DU SME (Y COMPRIS INSTALLATIONS CERTIFIÉES ISO 14001) SUR LES ACTIVITÉS PERTINENTES* POURCENTAGE D’INSTALLATIONS PRIORITAIRES ÉVALUÉES* (en cumulé depuis le 01/01/2002) 100 % 80 % Indicateur Réalisé au 31/12/2008 Engagement de tendance 77 % Objectif 2011 Déploiement du SME 77 % 85 % Évaluation environnementale des installations prioritaires 91,5 % > 95 % Nouvelle Part des énergies renouvelables et alternatives dans la consommation d’énergie totale 26 % > 25 % Rendement des réseaux d’eau potable de l’UE (15 pays) 82,9 % > 80 % Indice linéaire de perte (ILP) 13,9 m3/km/j – 5% 75 % 89 % 91 % 72 % 87 % 2006 2007 2008 Objectif 2008 2006 2007 2008 Objectif 2008 méthodologie 2009 (Nouveau périmètre en 2008) (Nouveau périmètre de référence en 2008) Rendement épuratoire global des stations d’épuration 80,9 % > 80 % Part de la population évaluée avec les classes de qualité 91,1 % Couverture de 100 % Part de déchets traités dans des incinérateurs avec des émissions de dioxines inférieures à 0,1 ng/Nm3 (tous sites) 97,2 % > 95 % Part des déchets traités éliminés (sans récupération énergétique 55,5 % 51,5 % CO : 2,15 g/km HC : 0,54 g/km Particules : 0,26 g/km CO : – 8 % HC : – 24 % Particules : – 27% ni valorisation matière) (Nouveau périmètre en 2008) Réduction des émissions polluantes des véhicules : CO, HC, particules (Nouveau périmètre de référence en 2008) Ratio d’efficacité carbonique de Veolia Énergie – Dalkia (réduction globale des émissions de GES/émissions de GES totales) 21,9 % 23 % + → www.rapport2008.veolia.com Tableau de bord environnemental, rapport d’examen intégral Ernst & Young, précisions méthodologiques VÉRIFICATION EXTERNE DU REPORTING ENVIRONNEMENTAL PAR Depuis 2001, le reporting environnement fait l’objet d’une vérification indépendante par Ernst & Young, Commissaire aux comptes du Groupe, conformément au standard international ISAE 3000 (International Standard on Assurance Engagement) de l’IFAC (International Federation of Accountants). Pour l’exercice 2008, les travaux ont porté sur une sélection d’indicateurs de performance sur six enjeux clés (système de management, risques sanitaires, énergie et changement climatique, eau et assainissement, valorisation des déchets, émissions atmosphériques) et notamment sur un échantillon de 24 entités opérationnelles sur les cinq continents, représentant en moyenne 27 % du total consolidé des indicateurs. Le taux de déploiement du Système de management environnemental (SME) a progressé de deux points en 2008. L’évolution de l’indicateur intègre le fait que la majorité des installations dont la gestion est confiée au Groupe dans le cadre de nouveaux contrats, n’ont généralement pas de démarche de management environnemental mise en place. L’écart par rapport à l’objectif 2008 de 80 % que s’est fixé le Groupe s’explique donc en partie par le délai d’intégration des nouvelles installations dans la démarche interne du Groupe et par les difficultés rencontrées par certaines activités pour la déployer. À partir de 2009, Veolia Environnement se fixe un nouvel objectif de déploiement du SME à fin 2011 de 85 %. Sur un périmètre de 1 359 installations prioritaires, le taux de réalisation (en cumulé depuis janvier 2002) des évaluations environnementales a atteint 91 % en 2008. La forte croissance du groupe n’a pas permis d’atteindre l’objectif des 100 % malgré une augmentation de 26 % de notre effort d’audit par rapport à 2007. Continuer à mesurer notre effort d’audit depuis 2002 n’est plus satisfaisant, certaines installations prioritaires étant, de ce fait, susceptibles de ne pas avoir été auditées depuis 6 ans. Afin de garantir la prise en compte des évolutions de la réglementation ou de nos exigences internes, il a été décidé de modifier notre indicateur et l’objectif associé. C’est pourquoi nous ciblons plus de 95 % des installations ayant réalisé une évaluation environnementale au cours des cinq dernières années. 110 111 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année * Indicateur à objectif quantifié. environnementale Préserver les ressources énergétiques PRÉSERVER LES RESSOURCES NATURELLES CONSOMMATION ET PRODUCTION (milliers de MWh – Veolia Environnement) Économiser les matières premières PART DES DÉCHETS PAR FILIÈRE DE TRAITEMENT (avec récupération énergétique ou valorisation matière) PART DE DÉCHETS TRAITÉS ÉLIMINÉS* (sans récupération énergétique ni valorisation matière) Consommation d’énergies alternatives 19 074 17 083 Production d’énergies alternatives 59 % 25 833 55,5 % 14,7 % 13,4 % 51,5 % +9% 17,8 % 9 465 2007 Récupération énergétique* de la filière stockage 11,7 % 2007 2008 2007 2008 Objectif 2011 * Équivalent déchet des émissions de méthane objet de récupération d’énergie. En 2009, Veolia Propreté a affiné la méthodologie de calcul de la part de déchets faisant l’objet d’une récupération énergétique ou d’une valorisation matière (1). La collecte sélective et le tri des déchets (bois, papiers, cartons, verre, métaux, plastiques, etc.) produits par les industriels et les ménages permettent de procéder à leur recyclage pour les transformer en matériaux réutilisables. Les déchets qui ne peuvent être intégrés dans des filières de valorisation matière peuvent faire l’objet d’une récupération énergétique grâce à la chaleur produite par les incinérateurs équipés et le captage du biogaz issu de la dégradation des déchets stockés (2). 2008 a été marquée par une augmentation significative : – de la valorisation matière (+ 23 %) notamment grâce à la prise en compte des données de Sulo (Allemagne) en année pleine pour 2008 et à l’acquisition du groupe Bartin (France) en 2008 ; – de la récupération énergétique du fait de la croissance du captage du biogaz sur les CSD (+ 10 %) grâce à l’intégration en année pleine de certains sites aux États-Unis et au Royaume-Uni, et aux progrès dans les tonnages captés aux États-Unis, en Estonie et en Chine. Veolia Propreté s’est fixé un objectif de diminution de la part de déchets éliminés (sans récupération énergétique ni valorisation matière) et s’engage à atteindre la valeur de 51,5 % à fin 2011. (1) Sont exclus du périmètre de l’indicateur : • les déchets générés par les activités de traitement de Veolia Propreté (mâchefers, métaux, déchets dangereux, etc.) ; • les traitements biologiques ; • les traitements physico-chimiques ; • la dépollution des sols. En conséquence, l’indicateur couvre 93,2 % des déchets traités (hors transfert) par Veolia Propreté. (2) Calculé à partir d’un ratio entre les émissions de méthane produites et les tonnages enfouis en 2007 sur les sites français de Veolia Propreté. 10 709 2008 Consommation d’énergies renouvelables Production d’énergies renouvelables Économiser les ressources en eau PERTES EN EAU * Taux de rendement des réseaux d’eau potable 81,1 % 77,7 % Rendement UE (15) 81,7 % 82,9 % 75,3 % 76,5 % Rendement Monde Objectif de rendement UE (15) > 80 % 14,2 Récupération énergétique de la filière incinération Valorisation matière 5 990 24 533 18,0 % 9,5 % 5 913 transport. En 2008, la part des énergies renouvelables et alternatives dans la consommation d’énergie totale du Groupe atteint 26 % tandis que la part d’énergies renouvelables et alternatives produites s’établie à 18 %. En 2008, la consommation d’énergies renouvelables et alternatives du Groupe progresse de 8 %, tandis que la production d’énergies renouvelables et alternatives augmente de 9 %. Il est important de noter que les chiffres de consommation des énergies renouvelables et alternatives présentés cette année ont considérablement augmenté par rapport à ceux des années précédentes, en raison d’un changement de périmètre. Désormais, l’énergie issue de la combustion des déchets et de la combustion du biogaz capté sur les centres de stockage est prise en compte. Les données 2007 ont été recalculées afin de permettre leur comparaison avec celles de 2008. Veolia Propreté contribue à hauteur de 80 % à la consommation d’énergies renouvelables et alternatives grâce à l’incinération des déchets et à la combustion du biogaz capté sur les centres de stockage de Veolia Propreté. Les ventes d’énergie associées représentent 57 % de la production. Veolia Énergie – Dalkia contribue à hauteur de 17 % à la consommation d’énergies renouvelables et alternatives, grâce notamment à l’augmentation de l’utilisation du bois (+ 20 %). Les ventes d’énergie associées des installations de combustion représentent 40 % de la production d’énergies renouvelables et alternatives du Groupe. Veolia Eau et Veolia Transport favorisent également à leur niveau la consommation d’énergies non fossiles. L’augmentation significative (de 18 % à 25 % en 2008) de véhicules propres de Veolia Transport permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre des véhicules de Indice linéaire de perte (m3/km/j) 13,9 11,2 2006 2007 2008 En 2008, le rendement de distribution des réseaux d’eau potable s’améliore d’un peu plus d’un point sur le périmètre de l’Union européenne des quinze comme sur le périmètre Monde. L’indice linéaire de pertes (ILP) qui représente le volume des pertes en eau par kilomètre de réseau et par jour s’améliore de 0,3 point entre 2007 et 2008. Si l’on ne prend pas en considération les contrats intégrés en 2008, cette amélioration est de 0,7 point. Les progrès constatés sur le rendement et l’ILP s’expliquent principalement par un recul du volume des fuites de 3,7 % dans un contexte de consommations stables. L’engagement pris pour les réseaux exploités par Veolia Eau sur le périmètre de l’Union européenne des quinze de maintenir le rendement de distribution à un niveau supérieur à 80 % est aujourd’hui complété par un nouvel objectif : réduire de 5 % d’ici à fin 2011 le volume des pertes, sur le périmètre du reporting 2008. 112 113 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année * Indicateur à objectif quantifié. environnementale LIMITER NOS IMPACTS Lutter contre le changement climatique TAUX DE CAPTAGE DU MÉTHANE DES CSD (sites en exploitation) 49,6 % 48,5 % 2007 2008 Plus de 60 % des déchets traités par Veolia Propreté empruntent la filière des installations de stockage. Leur décomposition génère du biogaz qui contient du méthane à hauteur de 40 % à 60 %. En se mêlant à l’air atmosphérique, il contribue au réchauffement climatique, de manière d’autant plus importante que le méthane a un pouvoir de réchauffement climatique élevé. En 2008, le méthane fugitif représente près de 25 % des émissions directes de GES du Groupe. Il est donc nécessaire de capter au maximum le biogaz en vue de réduire ses impacts environnementaux et de le valoriser en chaleur ou en électricité, voire en carburant. À cette fin, Veolia Propreté a développé des techniques performantes de captage dans les centres de stockage (couverture intermédiaire du déchet, dégazage à l’avancement, etc.) et d’utilisation du biogaz (torchage, valorisation électrique par des moteurs ou des turbines à gaz) qui ont permis d’accroître sa récupération. En 2008, l’évolution des modèles (LandGEM, Tier2, GasSim, Ademe et NGERS en Australie) permettant de calculer la production de méthane des centres de stockage et l’élargissement du périmètre de reporting à toutes les installations en exploitation (et pas uniquement celles dont Veolia Propreté a la maîtrise des investissements), a conduit à la mise à jour des données 2007 afin de mieux apprécier l’évolution de la performance des installations gérées. Ainsi, le résultat 2007 a été ajusté à 48,5 % (contre 50,2 %) et le taux de captage 2008 atteint 49,6 %, en amélioration de 1 point par rapport à l’année dernière. Cette variation n’est pas significative au regard des incertitudes liées aux différences de conception et d’utilisation des différents modèles (utilisations de facteurs par défaut ou calculés pour le pouvoir méthanogène, le type de déchets, le facteur d’oxydation, voire directement le taux de captage, etc.). Pour réduire ces incertitudes, Veolia Propreté a lancé des programmes de recherche sur : • l’étude des modèles de production de méthane en vue de proposer un modèle unique qui permettrait de consolider les données en provenance de l’ensemble des sites dans le monde ; • la mesure directe des émissions fugitives de méthane via des techniques de détection spectroscopiques. Veolia Propreté s’engage à poursuivre ses travaux d’optimisation, relatifs au captage de biogaz et à mettre en place des indicateurs et des objectifs de performance homogènes à échéance 2011. PERFORMANCE CARBONE DES INSTALLATIONS DE COMBUSTION VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA (tonnes de CO2 par MWh thermiques produits) 0,302 Limiter les rejets de polluant dans l’eau RENDEMENT ÉPURATOIRE DES STATIONS D’ÉPURATION* (capacité supérieure à 50 000 EH) 90,1 % 0,299 90,0 % 90,7 % 0,294 –1% – 1,7 % 78,0 % 79,7 % 80,9 % Rendement épuratoire global (%) Objectif de rendement DBO5 2006 2007 2008 Afin de mieux refléter ses efforts de réduction de l’intensité carbone de la chaleur produite (1) par ses installations de combustion, Veolia Énergie – Dalkia a intégré en 2008 l’ensemble de son parc d’installations (périmètre anciennement limité aux installations de plus de 20 MW) dans le calcul de l’indicateur. En 2008, Veolia Énergie – Dalkia a géré 110 TWh d’énergie entrante soit près de 17 % de plus qu’en 2007. Les émissions directes de CO2, quant à elles, n’ont progressé que de 12 % passant de 21 à 23,6 millions de tonnes de CO2. La réduction de 1,7 % du « contenu carbone » du MWh thermique produit s’explique notamment par l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables. 2006 2007 2008 Rendement épuratoire DBO5 En 2008, le taux d’abattement de la pollution exprimée en DBO5 reste stable à 90,7 %. Afin de mieux refléter la performance des traitements mis en œuvre, Veolia Eau a développé un indicateur composite qui prend en compte et pondère les différentes formes de pollution (2), suivant le modèle d’analyse des impacts utilisé par les agences de l’eau en France. En 2008, le taux de rendement épuratoire global atteint 80,9 %, grâce notamment à un meilleur recensement des charges polluantes sur l’ensemble des paramètres et une amélioration de la performance de traitement. À partir de 2009, Veolia Eau s’engage à maintenir au-dessus de 80 % le rendement épuratoire global des stations d’épuration urbaines d’une capacité supérieure à 50 000 EH. (1) Les émissions de CO2 liées à la production d’électricité sont évaluées à partir du mix énergétique de l’entité opérationnelle. (2) Demande biologique en oxygène à 5 jours (DBO5), demande chimique en oxygène (DCO), azote (N), phosphore (P), matières en suspension (MES). 114 115 VEOLIA ENVIRONNEMENT Performance 2008 L’année * Indicateur à objectif quantifié. environnementale LIMITER NOS IMPACTS Santé environnementale Limiter les polluants atmosphériques QUALITÉ SANITAIRE DE L’EAU POTABLE PART DES DÉCHETS TRAITÉS DANS DES INCINÉRATEURS* avec des émissions de dioxines inférieures à 0,1 ng/Nm3 97,9 % 97,2 % > 95 % 88,9 % Pour évaluer la qualité de l’eau qu’elle dessert à travers le monde, Veolia Eau a créé un nouvel indicateur basé sur les paramètres chimiques et bactériologiques jugés prioritaires par l’OMS. En 2008, l’indicateur a pu être calculé pour 91,1 % de la population totale desservie à travers le monde par Veolia Eau, en nette amélioration (+ 12,3 points par rapport à 2007). L’objectif est bien sûr d’adapter nos outils et organisations pour atteindre rapidement un taux de couverture de 100 %. Sur l’ensemble de la population pour laquelle cet indicateur a pu être calculé, 96,1 % de la population desservie par Veolia Eau a bénéficié d’une eau d’excellente qualité ou de qualité maîtrisée dont 92,9 % desservie par une eau d’excellente qualité (+ 5,9 points par rapport à 2007). ÉMISSIONS DES UNITÉS D’INCINÉRATION DE DÉCHETS (dangereux et non dangereux) en g/t de déchets incinérés 20 55 21 54 965 18 55 933 871 SOx NOx HCI 100 % 106 2006 2007 2008 Objectif Part de la population évaluée avec les classes de qualité La gestion des émissions de dioxines liées aux déchets traités dans les incinérateurs représente un enjeu majeur de santé publique. Faute d’une valeur scientifiquement admise, Veolia Propreté a adopté, pour mesurer sa performance, la référence réglementaire la plus stricte qui est celle de l’Union européenne. En 2008, Veolia Propreté se maintient au dessus de son objectif de 95 %. Seules deux des 77 installations ont des émissions supérieures à 0,1 ng/Nm3 et se situent dans la zone Asie où la réglementation est moins stricte. 2006 90 % 80 % 70 % 70 % 80 % 90 % 100 % Part de la population desservie par une eau d'excellente qualité 2007 2008 OBSERVATIONS SUR LES CLASSES DE QUALITÉ DE L’EAU POTABLE DISTRIBUÉE PAR Pour la deuxième année, le Groupe a poursuivi son innovation sur le reporting des classes de qualité de l’eau potable distribuée par le Groupe dans le monde, mesurée par rapport aux seuils de cinq paramètres recommandés par l’OMS. Cet indicateur permet de donner une mesure de l’exposition au risque des populations et du niveau de maîtrise de l’exploitant, en tenant compte, au-delà de la fréquence des dépassements habituellement suivie par la profession, de la durée et de l’intensité de ceux-ci. Le périmètre de mesure des données exploitables (91,1 % de la population desservie en 2008) peut encore progresser. 90 2007 83 2008 Poussières Les émissions des unités d’incinération par tonne de déchets traités continuent de diminuer grâce à l’amélioration de la performance des systèmes de traitement des fumées. En 2008, l’amélioration significative des émissions de poussières (– 14 %), mais également des SOx (oxydes de soufre) et des NOx (oxydes d’azote) (– 7 %) est notamment due à une meilleure maintenance de filtres à manches (poussières) et la mise en place de systèmes d’élimination des NOx (type DENOX). Par ailleurs, le Groupe travaille à la fiabilisation d’un indicateur de mesure des polluants atmosphériques (en particulier NOx et SOx) sur un périmètre prenant en compte d’autres sources d’impact majeur (en particulier la production d’énergie). Veolia Transport poursuit ses efforts pour réduire les émissions polluantes de sa flotte de véhicules de transport de voyageurs. Par rapport au périmètre de référence fixé en 2005 (73 % de la flotte de véhicules routiers), les objectifs de réduction fixés pour 2008 ont été dépassés : – 17 % pour le monoxyde de carbone (CO), – 23 % pour les hydrocarbures (HC), et – 25 % pour les particules. Ces résultats s’expliquent par le renouvellement important de la flotte de véhicules, notamment par des véhicules Euro 5 dont les performances sont supérieures aux exigences réglementaires. En 2008, Veolia Transport a défini un nouveau périmètre de référence correspondant à 89 % de sa flotte de véhicules routiers et se fixe des nouveaux objectifs de réduction pour fin 2011 : – 8 % pour le monoxyde de carbone (CO), – 24 % pour les hydrocarbures (HC), et – 27 % pour les particules. ÉMISSIONS UNITAIRES DES VÉHICULES DE TRANSPORT DE VOYAGEURS* (g/km) 2,53 2,51 2,48 2,15 0,65 0,33 0,62 0,54 Émissions unitaire CO 2006 0,69 2007 Émissions unitaire HC 2008 0,31 0,30 0,26 Émissions unitaire particules Objectif 2008 116 117 VEOLIA ENVIRONNEMENT Glossaire Glossaire A B Activités pertinentes • Production et distribution d’eau potable, collecte et dépollution des eaux usées urbaines. • Activités de traitement des déchets (tri, compostage, incinération, stockage, traitement des déchets dangereux). • Services énergétiques (réseaux de chaleur et de froid, services thermiques et multitechniques, utilités industrielles et facilities management). • Transport de passagers et de marchandises. Biocarburant Produit liquide ou gazeux pouvant être utilisé dans le moteur d’un véhicule, contenant des produits issus de la culture végétale ou animale. Ademe Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, France. Biogaz Gaz résultant du processus de dégradation biologique des matières organiques en déficit d’oxygène, contenant une forte proportion de méthane et possédant un fort potentiel calorifique et énergétique. Affermage Contrat d’exploitation d’un service public (par exemple les services d’eau potable) passé entre une collectivité publique délégante et un exploitant. La collectivité assure les investissements, la société privée prend en charge l’exploitation, le renouvellement des installations et la facturation. La rémunération de l’opérateur provient des usagers du service. Amendement Produit apporté au sol pour en améliorer les qualités physiques et en corriger l’acidité. AND (Autorité nationale désignée) Entité désignée par le gouvernement d’un pays hôte de projets MDP (souvent hébergée au sein du ministère de l’Environnement) et responsable de l’approbation de tels projets sur son territoire national. AquaFed Association internationale des opérateurs d’eau privés. Assainissement Collecte et dépollution des eaux usées et pluviales. Auto-partage Service basé sur la mise en commun d’une flotte de véhicules (en pratique : location de voitures pour une courte durée). Biodiversité Désigne la variété et la variabilité des organismes vivants et des écosystèmes. La diversité biologique est étudiée à trois niveaux (génétique, spécifique ou écosystémique). Biomasse Matière végétale provenant de la sylviculture ou de l’agriculture. Elle est constituée principalement de bois provenant des déchets de l’industrie, des bois de récupération et des résidus forestiers. BOT (Build, Operate, Transfert) Type de contrat en PPP dans lequel l’opérateur privé prend en charge la construction et l’exploitation d’un ouvrage, qu’il devra rétrocéder à l’autorité publique en fin de contrat. Branchements sociaux Dans le cas le plus général, il s’agit du raccordement de foyers à faibles revenus, proposé à prix réduit et/ou avec facilités de paiement. C Cogénération Procédé qui consiste à produire simultanément de la chaleur et de l’énergie électrique et qui présente un rendement élevé. Compostage Procédé biologique permettant de traiter des déchets organiques (déchets verts, fraction fermentescible des déchets ménagers, boues de stations d’épuration urbaine, etc.) en les dégradant de façon accélérée. Concession Contrat d’exploitation d’un service public passé entre une collectivité publique et un exploitant (concessionnaire). Le concessionnaire prend en charge l’exploitation, le renouvellement et l’entretien des installations, la facturation. Il finance également les investissements nécessaires (à la différence de l’affermage). CSD (Centre de stockage de déchets) Installations qui remplacent les décharges, permettant le stockage et le traitement des déchets ainsi que la valorisation du biogaz. D Déchets en mélange Communément appelés « déchets industriels banals en mélange », ce sont des déchets non dangereux et non inertes d’origine artisanale, commerciale, industriels ou de services. Ils sont assimilés aux déchets ménagers car ils ont les mêmes composantes mais proportions différentes (emballages, chutes, copeaux, rebuts de fabrication, résidus de nettoyage et déchets de bureau). Délégation de service public Mode d’exploitation de services publics ou de services d’intérêt général relevant des autorités publiques et bénéficiant aux habitants, qui en acquittent le prix directement auprès du délégataire. Le délégataire assure la responsabilité du fonctionnement du service et, le cas échéant, la réalisation de certains investissements. E Économie circulaire Économie qui maintient un équilibre entre le développement économique et la préservation des ressources (d’après le Programme des Nations unies pour l’environnement). Écotoxicité Propriété d’une substance de provoquer des effets néfastes sur les organismes vivants ou leur physiologie (effet au niveau biochimique) et leur organisation fonctionnelle (écosystème). Énergies alternatives Sources d’énergie d’origine naturelle ou industrielle (biogaz, gaz de torchère, etc.). Énergies fossiles Énergie produite à partir de roches issues de la fossilisation des êtres vivants : pétrole, gaz naturel, charbon. Leur combustion entraîne des gaz à effet de serre. Énergies primaires Énergies entrantes, avant transformation. Énergies renouvelables Énergies produites à partir d’éléments naturels (soleil, vent, eau, terre) : énergies solaire et éolienne, hydroélectricité, géothermie, biomasse, marémotricité, biogaz des CSD, etc. Entité opérationnelle Entité organisationnelle et géographique constituant un niveau de gestion et de consolidation auprès de la division. Équipements sanitaires Systèmes de traitement des eaux usées ou des déchets, ou toilettes bien ventilées ou reliées à une fosse sceptique, selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Unicef. Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) Initiative des Nations unies créée en 2000, elle regroupe plus de 1 300 experts et a pour objectif d’évaluer les conséquences des changements écosytémiques sur le bien-être humain et d’établir une base scientifique pour mettre en œuvre les actions nécessaires à l’amélioration de la conservation et de l’utilisation durable de ces systèmes. F FACTS (Field Action Science) Initiative lancée en mai 2007 par l’Institut Veolia Environnement visant à diffuser des bonnes pratiques dans une revue internationale, FACTS Reports. Les sujets abordés concernent le développement, l’aide humanitaire, la santé, l’éducation, l’environnement. Flux hétérogènes Flux de déchets divers. Exemple pour les déchets dangereux : flux composés de solvants, peintures, vernis, encre, colle, décapants de peinture, produits chimiques, emballages souillés, huiles de vidange, détergents, détachant, diluants, insecticides, désherbants, fongicides… G GES (Gaz à effet de serre) Gaz absorbant une partie des rayons solaires et responsables du changement climatique (CO2, CH4, N2O, vapeur d’eau). Grand cycle de l’eau Cycle de la ressource rythmé par les phénomènes naturels (rivières, lacs, nappes souterraines, nuages, océans, glaces). 118 119 VEOLIA ENVIRONNEMENT Glossaire I Installations prioritaires Installations présentant l’impact environnemental le plus sensible pour le Groupe. Intermodalité Organisation des transports qui permet au voyageur d’utiliser, au cours d’un même déplacement, plusieurs modes de transport (bus, métro, tramway, vélo, transport à la demande, etc). L Lixiviats Lors de leur stockage et sous l’action conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation naturelle, les déchets produisent une fraction liquide appelée « lixiviats ». Riches en matière organique et en éléments traces, ils ne peuvent être rejetés directement dans le milieu naturel et doivent être traités. M Matières premières secondaires Matières issues du recyclage de déchets et pouvant être utilisées dans la fabrication d’un nouveau produit. MDP (Mécanismes de développement propre) Mécanisme de projet mis en œuvre dans le cadre du protocole de Kyoto. Il permet aux pays sous contrainte et à leurs entreprises d’obtenir des crédits d’émissions en investissant dans des projets de réduction des émissions dans des pays hôtes (pays en voie de développement, grands pays émergents) ayant ratifié le protocole de Kyoto mais n’ayant pas d’objectifs de réduction de leurs émissions de GES. N Normes IFRS (International Financial Reporting Standard) Normes comptables internationales adoptées par les sociétés cotées de l’Union européenne. O OCDE Organisation de coopération et de développement économiques. OIT Organisation internationale du travail. Orée Association française réunissant entreprises et collectivités pour développer une réflexion commune sur la prise en compte de l’environnement par ces acteurs. P Parties prenantes (stakeholders) Acteurs internes et externes intéressés par le fonctionnement de l’entreprise : salariés, clients, fournisseurs, actionnaires, associations, société civile, pouvoirs publics, etc. PPA (Parité pouvoir d’achat) Méthode utilisée pour établir une comparaison du pouvoir d’achat des devises nationales entre pays. Elle consiste à mesurer combien de biens et de services peuvent être achetés par une devise (panier de biens normalisé entre les pays comparés). PPP (Partenariat public-privé) Le terme PPP recouvre des modalités très variées de réalisation et de gestion d’infrastructures, d’équipements ou de services publics. En matière de services publics, il s’agit d’un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public et/ou des usagers du service qu’il gère. Ce mode de financement est présent dans de nombreux pays sous des formes variées. Protocole de Kyoto Protocole entré en vigueur en 2005 dans le prolongement de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Il fixe notamment des valeurs limites pour les émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés. Q Quotas d’émission de gaz à effet de serre Ces quotas correspondent à l’autorisation d’émettre une tonne d’équivalent dioxyde de carbone au cours d’une période déterminée. Ils sont notamment attribués aux exploitants d’installations énergétiques en application du Protocole de Kyoto. R REACH Registration, Evaluation, Authorization and Restriction of Chemicals Recharge de nappes Technique qui consiste à réutiliser les eaux usées traitées issues des stations d’épuration pour réalimenter et maintenir à niveau les nappes phréatiques Taux de rendement de/des réseaux d’eau Rapport entre la somme des volumes d’eau facturés et non facturés et la totalité du volume introduit dans le réseau de distribution. Réseaux de chaleur urbains Chaufferie centralisée qui, par un réseau de canalisations, alimente les bâtiments qui y sont raccordés. Transport partagé Le transport partagé désigne trois types de transports : l’auto-partage, le covoiturage et le transport à la demande. Ressources alternatives Ressources en eau non potable, issues de techniques de dessalement, de réutilisation des eaux usées traitées et de recharge des nappes phréatiques. Réutilisation des eaux usées Réutilisation des eaux usées épurées (qui ont été traitées en station d’épuration et qui peuvent être rejetées dans le milieu naturel). S « Sapiens » (Surveys and Perspectives Integrating Environment and Society) Revue scientifique pluridisciplinaire, lancée par l’Institut Veolia Environnement, publiant les articles des meilleurs spécialistes concernant les avancées les plus marquantes dans le domaine de la prospective environnementale. Services écologiques Connaissance des fonctions des écosystèmes et des services que les humains en retirent. SME (Système de management environnemental) Système permettant à une organisation de mettre en œuvre sa politique environnementale et d’atteindre les objectifs associés de maîtrise des impacts environnementaux significatifs de ses activités et de respect des exigences réglementaires. Système d’alertes Système permettant aux salariés constatant des manquements aux règles de conduite du programme « Éthique, conviction et responsabilité » d’adresser des alertes au Comité d’éthique, lorsqu’un recours à la hiérarchie s’avérerait insuffisant. V Valeurs fondamentales de Veolia Environnement issues du programme « Éthique, conviction et responsabilité » Engagement en faveur du développement durable, respect de la réglementation en vigueur dans nos pays d’intervention, loyauté vis-à-vis des clients et des consommateurs, responsabilité sociale, maîtrise des risques. Valorisation des déchets Il en existe trois types : • la valorisation matière ou recyclage qui vise à donner une seconde vie aux matériaux contenus dans les déchets ; • la récupération énergétique qui permet de produire de l’électricité ou d’alimenter un réseau de chaleur ; • la valorisation agronomique qui consiste à transformer la partie fermentescible des déchets organiques en composts. Véhicules propres Véhicules roulants au biocarburant, à l’éthanol, au biogaz, au GNV, au GPL, à émulsion eau-gazole, à l’électricité, ou équipés d’un système de dépollution de type filtre à particules, ou d’un système « Réduction sélective catalytique » Z Zones d’intérêt écologique Secteurs caractérisés par la présence d’espèces ou de milieux remarquables du patrimoine naturel national, régional ou mondial. T TAD (Transport à la demande) Mode de transport particulier incluant les taxis traditionnels ou collectifs, les bus scolaires, le covoiturage et le vélo en libre-service. Les TAD se distinguent des autres services de transport collectif car les véhicules n’empruntent pas d’itinéraire fixe et ne respectent pas un horaire précis, sauf pour satisfaire parfois un besoin particulier. Un métier Contribuer à la gestion durable des territoires 5,9 milliards de m VEOLIA EAU. Opérateur mondial de référence des services de l’eau, Veolia Eau assure, pour les collectivités et les entreprises, la gestion déléguée des services d’eau et d’assainissement, la conception et la construction de solutions technologiques et des ouvrages nécessaires à cette mission. Ses activités couvrent tous les cycles de l’eau dans une optique de protection et d’économie de la ressource : du prélèvement à la distribution et de la collecte à la dépollution des eaux usées pour les recycler ou les restituer dans les écosystèmes. En 2008, la division Eau a réalisé un chiffre d’affaires de 12,5 Mds€. Au 31 décembre, elle regroupait 93 433 personnes dans 64 pays. 3 d’eaux usées collectées et traitées en 2008 Plus de 80 millions de personnes alimentées en eau potable a Rech en 2008. 4,1 millions de tonnes équivalent CO2 tion ribu ble Distu pota d'ea tion rma sfo gie Tran l'éner de on ucti e Prodpotabl u d'ea HINE MAC IQUE M THER es ergi es et Én ssiles i g r Éne lablescales fo uve s lo renonative r alte A (prélèquifères vemen ts) 2,63 milliards de voyages effectués que géti ner ix é m n du atio imis Opt NÉ COGÉ ON RATI évitées par rapport aux mêmes trajets effectués en véhicules particuliers. aux usées traitées Recyclage des e mides nes hu o z s e d es et napp s e d rge Services énergetiques Dist de l ributio 'éne n rgie o-p es Compo st ire ia Tert itat Hab e ur bain arta Inte ge T r rmo dali amway té ie x us ées mul Bassin tifon ctio ns H bus o Aut é pret Pro aine b r u Métro Transport collectif Ass aini Eau AL ÔPIT str Indu Veolia Environnement 36-38, avenue Kléber – 75116 Paris Cedex, France – Tél. : + 33 (0)1 71 75 00 00 www.veolia.com B Rel irag Aut risation agronomiq Valooues, eaux usées traitées ue toir erri es t ier l Écla VEOLIA TRANSPORT. Référence en organisation de services de mobilité durable et sûre, Veolia Transport accompagne les autorités organisatrices de transport dans la conception et l’exploitation de leurs services de mobilité, dans le cadre de contrats de gestion déléguée. Il offre également aux voyageurs des services d’information et d’assistance pour faciliter leurs déplacements et invente la mobilité de demain pour accompagner le développement durable des territoires. En 2008, la division Transport a réalisé un chiffre d’affaires de 6 Mds€. Au 31 décembre, elle comptait 83 654 salariés dans 28 pays. Com pos ssem Inci ent Rec y tage néra Stoc kag clag tion e e C desollecte déc hets Ce document a été réalisé par la Direction du développement durable et la Direction de la communication, pôle édition, de Veolia Environnement. Liens Internet utiles : www.rapport2008.veolia.com – www.developpement-durable.veolia.com www.veolia-finance.com – www.fondation.veolia.com – www.institut.veolia.org Crédits photo : Scott E Barbour/The Image Bank ; Blend Images ; Digital Vision ; Michael Duva/Photonica ; Robin MacDougall/Photographer’s Choice ; NASA/Corbis Yellow Eco LD ; Sot/Photodisc - Photothèque Veolia : Samuel Bigot/Andia ; Bodnar/VWS Photo Library (Organica™ FBR) ; Claude Cieutat/OTV ; Olivier Culmann/Tendance Floue ; Alexis Duclos ; Alexandre Dupeyron ; Charles Jousselin ; Stéphane Harter/Agence VU ; Richard Humphries/Interlinks Image ; Eric Lefeuvre ; Christophe Majani d’Inguimbert ; Richard Mas ; Antoine Muller ; Jean-Philippe Mesguen ; Jean-François Pélegry ; Nicolas Vercellino ; Munem Wasif/Agence VU. Valorisation tières premières ma Cartes et infographies : Agnès Stienne, sous la direction de Philippe Rekacewicz. + → www.rapport2008.veolia.com Récupération énergétique 7,4 % des combustibles utilisés par Veolia Énergie – Dalkia en 2008 sont des énergies renouvelables. 14,8 millions d’habitants chauffés par Veolia Énergie – Dalkia en 2008 VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA. Acteur majeur de la gestion énergétique et environnementale pour les collectivités et les entreprises, Veolia Énergie – Dalkia assure une exploitation optimisée des infrastructures énergétiques avec garantie de résultat, conception d’installations à haut rendement, déploiement des énergies renouvelables… Proche de ses clients, Veolia Énergie – Dalkia est un acteur essentiel de la maîtrise de la demande d’énergie et de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. En 2008, la division Énergie a réalisé un chiffre d’affaires de 7,4 Mds€. Au 31 décembre, elle rassemblait 52 800 personnes dans 41 pays. + 23 % de matières valorisées en 2008 par rapport à 2007. 66,6 millions de tonnes de déchets traités en 2008 VEOLIA PROPRETÉ. Acteur référent du marché mondial de la gestion et de la valorisation des déchets, Veolia Propreté est le seul opérateur présent sur l’ensemble des filières – déchets solides, liquides, banals et dangereux. Ses activités contribuent à améliorer l’environnement en apportant à ses clients, industriels et collectivités, des solutions innovantes et performantes de gestion des déchets couvrant la collecte, l’assainissement, le nettoyage, le traitement et la valorisation. En 2008, la division Propreté a réalisé un chiffre d’affaires de 10,1 Mds€. Au 31 décembre, elle employait 105 267 personnes dans 32 pays. Remerciements : Comité d’évaluation indépendant sur le développement durable : John Gummer ; Philippe Lévêque ; Karina Litvack ; Rajendra Pachauri ; Usha Rao-Monari ; Ignacy Sachs ; Jean-Michel Severino ; Björg Stigson. Conception, création et réalisation : Impression : Stipa Le présent document est imprimé avec des encres végétales sur du papier Satimat, certifié FSCTM, et sur du papier Satimat Green, constitué à 60 % de fibres recyclées et à 40 % de fibres vierges FSCTM. Le papier Satimat Green est certifié FSCTM, PCF, ISO 14001 et ISO 9001. Le FSCTM (Forest Stewardship Council) est une organisation internationale à but non lucratif qui encourage de manière constructive les initiatives de gestion forestière socialement, écologiquement et économiquement responsable, en les rendant visibles et crédibles par une marque apposée sur les produits issus de forêts certifiées. Rapport annuel et de développement durable 2008 Sommaire Entretien avec Henri Proglio ..................... 02 CONTRIBUER ............................... VEOLIA ENVIRONNEMENT – RAPPORT ANNUEL ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2008 www.veolia.com Un lobbying responsable ....80 La notation extra-financière Gouvernance ....................................08 Participer à la qualité de vie urbaine ..................................34 ANTICIPER ........................................ 10 Inventer des solutions durables ..................................................40 Comprendre les besoins et y répondre........................................ 14 Lutter contre le changement climatique Une vision partenariale du développement durable .. 18 Préserver les écosystèmes L’intégration de la valeur ajoutée sociale ........... 22 Assumer sa responsabilité sociétale .................................................64 PERFORMANCE 2008 ..... 84 L’année économique .............. 86 Les principaux contrats ........94 L’année boursière .......................96 Le carnet de l’actionnaire . 98 L’année sociale ........................... 100 La maîtrise des technologies et de l’innovation ............................28 ORGANISER ................................... 72 L’année environnementale ................. 108 La responsabilité d’entreprise .........................................74 Glossaire ........................... 116 .... 48 ............................. L’identification des opportunités Veolia Environnement 36-38, avenue Kléber 75116 Paris Cedex, France Tél. : +33 (0)1 71 75 00 00 32 .......................... 58 82 ............................ 78 Comment lire ce rapport ? L’année 2008 voit deux changements importants dans l’organisation du reporting de Veolia Environnement. D’une part, allant au bout de la logique qui fait du développement durable l’axe central de son métier, le Groupe a rassemblé le rapport annuel, le rapport développement durable et le rapport social. D’autre part, afin de communiquer davantage sur les progrès des démarches entreprises, le contenu du rapport imprimé est coordonné avec une plate-forme internet permettant d’approfondir l’information. Des compléments sont disponibles sur www.rapport2008.veolia.com, en particulier les réalisations du Groupe pour répondre aux principes du Pacte mondial de l’ONU, auquel il a adhéré en 2003 ; le tableau de correspondance avec les indicateurs de la GRI, dont les lignes directrices ont servi à l’élaboration de ce rapport ; et l’avis du Comité indépendant sur le développement durable dans sa totalité. Le rapport 2008 présente la stratégie et le modèle de Veolia Environnement et approfondit les axes majeurs de sa responsabilité environnementale et sociale. Il est structuré en quatre parties : « ANTICIPER » décrit la stratégie du Groupe, fondée sur une vision ambitieuse de son métier, une pratique partenariale originale, la richesse de ses ressources humaines et la maîtrise des technologies ; ■ « CONTRIBUER » met en avant la valeur ajoutée apportée par Veolia Environnement dans l’exercice de ses activités ; ■ « ORGANISER » présente la démarche de responsabilité du Groupe ; ■ « PERFORMANCE 2008 » regroupe les résultats 2008 du Groupe dans ses diverses dimensions, économique, financière, sociale et environnementale. ■ Les données relatives à la loi sur les Nouvelles régulations économiques (dite « loi NRE ») se trouvent dans le document de référence 2008 : • chapitre 6, paragraphe 6.3.3 pour les informations environnementales ; • chapitre 17, paragraphe 17.2 pour les informations sociales. Veolia Environnement a choisi le ginkgo biloba depuis 2003 comme symbole de la pérennité de sa démarche de développement durable.