Sommaire - Veolia Finance

Transcription

Sommaire - Veolia Finance
Rapport annuel
et de développement
durable 2008
Sommaire
Entretien
avec Henri Proglio
.....................
02
CONTRIBUER
...............................
VEOLIA ENVIRONNEMENT – RAPPORT ANNUEL ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2008
www.veolia.com
Un lobbying responsable ....80
La notation
extra-financière
Gouvernance ....................................08
Participer à la qualité
de vie urbaine ..................................34
ANTICIPER ........................................ 10
Inventer des solutions
durables ..................................................40
Comprendre les besoins
et y répondre........................................ 14
Lutter contre le
changement climatique
Une vision partenariale
du développement durable .. 18
Préserver
les écosystèmes
L’intégration de
la valeur ajoutée sociale ........... 22
Assumer sa responsabilité
sociétale .................................................64
PERFORMANCE 2008 ..... 84
L’année économique .............. 86
Les principaux contrats ........94
L’année boursière .......................96
Le carnet de l’actionnaire . 98
L’année sociale ........................... 100
La maîtrise
des technologies
et de l’innovation ............................28
ORGANISER ................................... 72
L’année
environnementale ................. 108
La responsabilité
d’entreprise .........................................74
Glossaire ........................... 116
....
48
.............................
L’identification
des opportunités
Veolia Environnement
36-38, avenue Kléber
75116 Paris Cedex, France
Tél. : +33 (0)1 71 75 00 00
32
..........................
58
82
............................
78
Comment lire ce rapport ? L’année 2008 voit deux changements importants
dans l’organisation du reporting de Veolia Environnement. D’une part, allant au bout de
la logique qui fait du développement durable l’axe central de son métier, le Groupe a
rassemblé le rapport annuel, le rapport développement durable et le rapport social. D’autre
part, afin de communiquer davantage sur les progrès des démarches entreprises, le contenu
du rapport imprimé est coordonné avec une plate-forme internet permettant d’approfondir
l’information. Des compléments sont disponibles sur www.rapport2008.veolia.com, en
particulier les réalisations du Groupe pour répondre aux principes du Pacte mondial de
l’ONU, auquel il a adhéré en 2003 ; le tableau de correspondance avec les indicateurs de
la GRI, dont les lignes directrices ont servi à l’élaboration de ce rapport ; et l’avis du Comité
indépendant sur le développement durable dans sa totalité.
Le rapport 2008 présente la stratégie et le modèle de Veolia Environnement et approfondit les axes
majeurs de sa responsabilité environnementale et sociale. Il est structuré en quatre parties :
« ANTICIPER » décrit la stratégie du Groupe, fondée sur une vision ambitieuse de son métier,
une pratique partenariale originale, la richesse de ses ressources humaines et la maîtrise des
technologies ;
■ « CONTRIBUER » met en avant la valeur ajoutée apportée par Veolia Environnement dans
l’exercice de ses activités ;
■ « ORGANISER » présente la démarche de responsabilité du Groupe ;
■ « PERFORMANCE 2008 » regroupe les résultats 2008 du Groupe dans ses diverses dimensions,
économique, financière, sociale et environnementale.
■
Les données relatives à la loi sur les Nouvelles régulations économiques (dite « loi NRE »)
se trouvent dans le document de référence 2008 :
• chapitre 6, paragraphe 6.3.3 pour les informations environnementales ;
• chapitre 17, paragraphe 17.2 pour les informations sociales.
Veolia Environnement a choisi le ginkgo biloba depuis 2003 comme symbole de la pérennité
de sa démarche de développement durable.
Un métier
Contribuer à la gestion durable des territoires
5,9 milliards de m
VEOLIA EAU. Opérateur mondial de référence des services de l’eau,
Veolia Eau assure, pour les collectivités et les entreprises, la gestion
déléguée des services d’eau et d’assainissement, la conception
et la construction de solutions technologiques et des ouvrages nécessaires
à cette mission. Ses activités couvrent tous les cycles de l’eau dans
une optique de protection et d’économie de la ressource : du prélèvement
à la distribution et de la collecte à la dépollution des eaux usées pour
les recycler ou les restituer dans les écosystèmes. En 2008, la division
Eau a réalisé un chiffre d’affaires de 12,5 Mds€. Au 31 décembre,
elle regroupait 93 433 personnes dans 64 pays.
3
d’eaux usées collectées
et traitées en 2008
Plus de
80 millions
de personnes alimentées
en eau potable
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en 2008.
4,1 millions de
tonnes équivalent CO2
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2,63
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évitées par rapport aux
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Veolia Environnement
36-38, avenue Kléber – 75116 Paris Cedex, France – Tél. : + 33 (0)1 71 75 00 00
www.veolia.com
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Écla
VEOLIA TRANSPORT. Référence en organisation de services
de mobilité durable et sûre, Veolia Transport accompagne
les autorités organisatrices de transport dans la conception
et l’exploitation de leurs services de mobilité, dans le cadre de
contrats de gestion déléguée. Il offre également aux voyageurs
des services d’information et d’assistance pour faciliter leurs
déplacements et invente la mobilité de demain pour accompagner
le développement durable des territoires. En 2008, la division
Transport a réalisé un chiffre d’affaires de 6 Mds€.
Au 31 décembre, elle comptait 83 654 salariés dans 28 pays.
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Ce document a été réalisé par la Direction du développement durable et la Direction de la communication,
pôle édition, de Veolia Environnement.
Liens Internet utiles : www.rapport2008.veolia.com – www.developpement-durable.veolia.com
www.veolia-finance.com – www.fondation.veolia.com – www.institut.veolia.org
Crédits photo : Scott E Barbour/The Image Bank ; Blend Images ; Digital Vision ; Michael Duva/Photonica ;
Robin MacDougall/Photographer’s Choice ; NASA/Corbis Yellow Eco LD ; Sot/Photodisc - Photothèque Veolia : Samuel Bigot/Andia ;
Bodnar/VWS Photo Library (Organica™ FBR) ; Claude Cieutat/OTV ; Olivier Culmann/Tendance Floue ; Alexis Duclos ;
Alexandre Dupeyron ; Charles Jousselin ; Stéphane Harter/Agence VU ; Richard Humphries/Interlinks Image ; Eric Lefeuvre ;
Christophe Majani d’Inguimbert ; Richard Mas ; Antoine Muller ; Jean-Philippe Mesguen ; Jean-François Pélegry ; Nicolas Vercellino ;
Munem Wasif/Agence VU.
Valorisation tières premières
ma
Cartes et infographies : Agnès Stienne, sous la direction de Philippe Rekacewicz.
+ → www.rapport2008.veolia.com
Récupération énergétique
7,4 %
des combustibles utilisés
par Veolia Énergie – Dalkia
en 2008 sont des énergies
renouvelables.
14,8 millions
d’habitants chauffés par
Veolia Énergie – Dalkia
en 2008
VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA. Acteur majeur de la gestion énergétique
et environnementale pour les collectivités et les entreprises,
Veolia Énergie – Dalkia assure une exploitation optimisée
des infrastructures énergétiques avec garantie de résultat, conception
d’installations à haut rendement, déploiement des énergies
renouvelables… Proche de ses clients, Veolia Énergie – Dalkia est un acteur
essentiel de la maîtrise de la demande d’énergie et de la lutte contre
les émissions de gaz à effet de serre. En 2008, la division Énergie a réalisé
un chiffre d’affaires de 7,4 Mds€. Au 31 décembre, elle rassemblait
52 800 personnes dans 41 pays.
+ 23 %
de matières valorisées
en 2008 par rapport
à 2007.
66,6 millions
de tonnes de déchets
traités en 2008
VEOLIA PROPRETÉ. Acteur référent du marché mondial de la gestion
et de la valorisation des déchets, Veolia Propreté est le seul opérateur présent
sur l’ensemble des filières – déchets solides, liquides, banals et dangereux.
Ses activités contribuent à améliorer l’environnement en apportant à ses clients,
industriels et collectivités, des solutions innovantes et performantes de gestion
des déchets couvrant la collecte, l’assainissement, le nettoyage, le traitement
et la valorisation. En 2008, la division Propreté a réalisé un chiffre d’affaires
de 10,1 Mds€. Au 31 décembre, elle employait 105 267 personnes dans 32 pays.
Remerciements : Comité d’évaluation indépendant sur le développement durable : John Gummer ; Philippe Lévêque ;
Karina Litvack ; Rajendra Pachauri ; Usha Rao-Monari ; Ignacy Sachs ; Jean-Michel Severino ; Björg Stigson.
Conception, création et réalisation :
Impression : Stipa
Le présent document est imprimé avec des encres végétales sur du papier Satimat, certifié FSCTM, et sur du papier Satimat Green, constitué à 60 %
de fibres recyclées et à 40 % de fibres vierges FSCTM. Le papier Satimat Green est certifié FSCTM, PCF, ISO 14001 et ISO 9001. Le FSCTM
(Forest Stewardship Council) est une organisation internationale à but non lucratif qui encourage de manière constructive les initiatives
de gestion forestière socialement, écologiquement et économiquement responsable, en les rendant visibles et crédibles par une marque apposée sur
les produits issus de forêts certifiées.
1
RÉPARTITION DU CHIFFRE
D’AFFAIRES PAR DIVISION
(en millions d’euros en 2008)
RÉPARTITION DES
EFFECTIFS PAR ZONE
GÉOGRAPHIQUE
Contribuer
72
Organiser
Veolia Environnement propose à ses clients, collectivités
locales et entreprises, dans toutes les zones du monde,
une expertise dans quatre domaines complémentaires :
gestion du cycle de l’eau, gestion et valorisation des déchets,
gestion de l’énergie et transport des personnes et des biens.
Le Groupe développe et met en œuvre pour ses clients
des solutions sur mesure alliant performance économique
et maîtrise des impacts sur l’environnement.
Veolia Environnement contribue ainsi à l’efficacité des
services urbains, à la lutte contre le changement climatique,
à l’économie de ressources naturelles et à la préservation
des écosystèmes.
32
Anticiper
10
La référence mondiale
des services
à l’environnement
RÉPARTITION DU
CHIFFRE D’AFFAIRES
PAR TYPE DE CLIENTÈLE
6 054
Propreté
12 558
Énergie
18 872
32 457
21 562
115 907
29 980
7 449
Transport
10 144
soit 36,2 milliards d’euros
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117 235
France
Europe
hors France
Amérique
du Nord
Amérique
du Sud
AsiePacifique
Afrique
Moyen Orient
soit 336 013 salariés
Industriels
et tertiaires
28 %
72 %
Collectivités
locales
Performance 2008
Eau
84
(au 31 décembre 2008)
6/05/09 17:47:08
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VEOLIA ENVIRONNEMENT
Entretien
3
« Dans un monde
incertain, notre
entreprise crée,
davantage que
d’autres, une valeur
réelle et durable. »
Entretien avec Henri Proglio, Président-Directeur général de Veolia Environnement
Quel regard portez-vous sur les résultats de l’année 2008 ?
Henri Proglio : Il est impossible de s’en satisfaire pleinement. Veolia Environnement
a poursuivi son développement à un rythme soutenu mais nos résultats n’ont pas suivi
cette progression. En 2008, notre chiffre d’affaires augmente de 13 % dont 10 % environ
de croissance organique et dépasse 36 Mds€. Notre capacité d’autofinancement
opérationnelle est stable à 4,1 Mds€. Ce résultat est décevant mais doit être cependant
apprécié dans le contexte de crise que nous traversons.
La crise économique est mondiale. Quels sont les impacts
sur les activités et la santé financière du Groupe ?
H. P. : Nous sommes davantage protégés que la plupart des secteurs économiques mais nous
ne vivons pas sur une autre planète. Une crise globale comme celle qui affecte aujourd’hui
l’économie mondiale provoque une multitude d’effets dont, en ce qui nous concerne, aucun
n’est majeur mais qui, cumulés, ont un impact à court terme. Certaines de nos activités
particulièrement orientées vers l’industrie comme le traitement des déchets ont souffert.
L’économie du recyclage a, en quelques mois, été profondément affectée par les évolutions
de prix. Les fluctuations erratiques du prix de l’énergie sont évidemment perturbantes et
les difficultés sociales ont décalé ici et là les augmentations tarifaires que nous escomptions.
Notre solidité financière est très forte. Nous avions fait une augmentation de capital en 2007
pour financer nos acquisitions. Quant à notre dette aucun remboursement significatif n’est
prévu avant 2012.
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5
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Entretien
Les marchés ont sanctionné le titre en 2008.
Quelle analyse en faites-vous ?
H. P. : Les valorisations boursières actuelles ne reflètent
plus la valeur minimale des entreprises en termes d’actifs,
de cash-flow et de résultats. Aujourd’hui, les marchés ont
perdu leurs références et sont affectés par l’éclatement de
la bulle spéculative. S’agissant de Veolia Environnement,
la stabilité de notre modèle n’est pas prise en compte.
Notre mission est de montrer que dans un monde
incertain notre entreprise crée, davantage que d’autres,
une valeur réelle et durable. Nous avons vu le jour en
France il y a plus de cent cinquante ans avec l’industrie
textile, l’industrie sidérurgique, l’industrie charbonnière.
Où sont aujourd’hui ces industries qui furent nos
contemporaines ? Nous, nous sommes là. Nous sommes
leader mondial depuis longtemps et pour longtemps.
Nous sommes une entreprise en plein essor qui crée
des emplois, qui crée de l’innovation.
Vous dites souvent que votre modèle
d’entreprise est solide. Sur quoi repose
cette confiance ?
H. P. : Une très large part de nos activités s’inscrit dans
des contrats de longue durée avec des clients publics
et concerne la délivrance aux populations de services
essentiels dont la demande ne fait que croître.
Les marchés de l’environnement sont, d’ailleurs, dans
de nombreux pays au centre des plans de relance qui sont
présentés ou élaborés par les gouvernements. L’économie
qui va se reconstruire sera plus verte que celle d’avant
la crise. Sur ces marchés nous avons une position très
forte. Nous sommes la première entreprise mondiale
dans nos secteurs d’activité. Nous sommes la seule dont
le périmètre permet de répondre à l’ensemble des besoins
environnementaux de nos clients municipaux, industriels
et tertiaires. Le travail d’adaptation que nous conduisons
dans nos activités plus exposées à la conjoncture nous
permettra d’être encore plus performants lorsque la
reprise s’annoncera. Je n’ai aucun motif de pessimisme.
Le Groupe est présent dans 72 pays.
Cette présence géographique est-elle une
force ou envisagez-vous de concentrer
l’action du Groupe dans des pays clés ?
H. P. : En réalité, la concentration que vous évoquez existe
déjà. Veolia Environnement réalise près de 60 % de son
activité internationale dans six pays qui sont l’Allemagne,
les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la République
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tchèque et l’Italie, et près de 90 % dans une quinzaine
de pays et de zones homogènes. Mais ces pays, c’est vrai,
se situent dans toutes les régions du monde. C’est un
avantage comparatif essentiel en termes d’expérience
et de bonnes pratiques. Nous pratiquons les mêmes
métiers dans des contextes économiques et sociaux,
des conditions environnementales et climatiques, des
systèmes d’organisation et de régulation très différents.
Cela nous donne une expertise, une capacité de détecter
et de diffuser l’innovation. En 2008 nous avons mis
en place une organisation géographique nouvelle qui
nous permet de renforcer et de structurer notre présence
internationale en affirmant davantage notre identité
commune Veolia Environnement au-delà de celles de
nos branches opérationnelles. Cela nous donnera une
meilleure maîtrise stratégique de notre développement
et une capacité d’organisation renforcée autour d’un
nombre restreint de positions fortes.
Nous sommes la seule
entreprise dont le périmètre
permet de répondre
à l’ensemble des besoins
environnementaux de nos
clients municipaux,
industriels et tertiaires.
Les enjeux du développement durable
restent-ils une priorité dans un contexte
de crise ?
H. P. : Que montre cette crise sinon la faillite de
l’éphémère et de l’artificiel ? Le développement durable
n’est pas une discipline facultative et il n’est pas non plus
un concept sympathique à opposer à l’économique.
Nous mesurons tous les jours dans nos métiers combien
la convergence entre l’efficacité économique et la
performance environnementale est plus évidente
qu’on ne l’imagine. Les ressources gaspillées, les impacts
mal maîtrisés ont un coût. La sobriété énergétique
n’est pas un acte de foi environnemental ; c’est d’abord
une réduction des coûts de production des entreprises,
des dépenses publiques et de celles des ménages.
La promotion des transports collectifs a une valeur sociale
autant qu’économique ou écologique. Cette année,
nous avons choisi de fusionner le rapport d’activité et
le rapport développement durable que nous présentions
séparément. Pourquoi ? Parce que nous nous sommes
rendu compte que lorsque nous avions présenté notre
stratégie et notre politique de développement durable
nous avions dit l’essentiel de ce que nous avions à dire
à nos parties prenantes.
Nous mesurons tous les jours
combien la convergence entre
l’efficacité économique
et la performance
environnementale est plus
évidente qu’on ne l’imagine.
L’année 2008 a vu s’affronter, notamment
en France, gestion publique et gestion
privée. Quels sont les atouts du privé par
rapport au public ?
H. P. : Notre modèle de gestion déléguée est le seul
à permettre une véritable concurrence absente,
par définition, de la gestion publique mais aussi des
privatisations qui rebattent les cartes une fois pour toutes.
Notre expérience diversifiée, notre capacité à mutualiser
l’effort de recherche, nous permettent d’inventer
les solutions adaptées à chaque situation en particulier
lorsqu’elles sont difficiles. Le gestionnaire privé,
parce que sa situation n’est pas acquise, doit prouver
sa performance dans tous les domaines. Cela permet
de le responsabiliser et de le rémunérer sur des objectifs
à atteindre en termes de qualité de service, d’économie
de ressources rares, de maîtrise des impacts
environnementaux. Il s’implique avec dynamisme dans
l’avenir : ainsi, Veolia Environnement aura investi sur
les deux années 2008 et 2009, environ 1,4 Md€ en France,
ce qui fait de nous un des principaux investisseurs privés.
Gestion publique ou privée : ce n’est pas un affrontement,
c’est un choix. Lorsqu’un client décide de revenir en
gestion publique ou choisit un autre prestataire privé,
c’est toujours une déception pour le Groupe, mais c’est
l’essence même de notre modèle que ce choix soit
possible. La réalité, toutefois, c’est que nous renouvelons
chaque année plus de 95 % de nos contrats et que nous
trouvons sans cesse de nouveaux clients séduits par nos
savoir-faire. L’idée d’une régression de la gestion privée est
une chimère : en réalité, face à la montée des besoins
et à l’augmentation des difficultés techniques,
le partenariat public-privé tel que nous le pratiquons
gagne sans cesse du terrain dans toutes les zones
du monde.
Veolia Environnement est un employeur
de tout premier plan. Sa politique de
recrutement, et plus largement de ressources
humaines, va-t-elle être impactée
par la conjoncture économique ?
H. P. : Dans les secteurs les plus affectés par la
conjoncture, nous adaptons nos effectifs en jouant
d’abord sur la rotation du personnel et sur l’emploi
intérimaire. Par ailleurs, la crise nous invite à accélérer
la mise en œuvre de nos actions de rationalisation
et celle des synergies entre nos branches. Mais nous
resterons une entreprise créatrice d’emplois, parce
que nous nous développons et parce que la demande
de nos services ne faiblit pas. Le modèle qui est le nôtre
et qui nous conduit à prendre la responsabilité de
structures publiques et à les faire évoluer vers la gestion
privée, nous rend particulièrement aptes à concilier
la recherche de la productivité et une gestion sociale
responsable. Nous avons une politique très engagée
de formation et de développement des compétences
en nous appuyant partout sur la promotion de la
main-d’œuvre locale. Par ailleurs, le Groupe joue son
rôle d’ascenseur social permettant de s’élever depuis
des tâches d’exécution jusqu’à la maîtrise voire
l’encadrement. Enfin, nous avons une action spécifique
d’enrichissement de la qualité de nos emplois, par
exemple dans le recyclage, grâce à une automatisation
accrue ainsi qu’une priorité à la sécurité qui nous
a permis de diminuer de plus de 11 % en deux ans
la fréquence des accidents du travail.
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6
7
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Entretien
Plus de la moitié de la population mondiale vit
en milieu urbain. Quelles solutions le Groupe
peut-il « inventer » pour l’environnement ?
H. P. : Des solutions durables, c’est-à-dire des solutions
qui intègrent sans contradiction les exigences
environnementales, les équilibres sociaux et l’efficacité
économique. L’aménagement durable des villes – et plus
généralement des territoires, car dans certains cas c’est
au niveau d’une région, d’une province que les problèmes
doivent être gérés – constitue un enjeu majeur auquel
nous apportons notre expérience. L’idée essentielle est
de s’adapter au terrain : les besoins, les ressources,
les aspirations, les contraintes, les moyens financiers ne
sont pas les mêmes partout. L’accès de tous aux services
essentiels, les nécessités de la réduction des émissions
de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement
climatique engendrent un besoin immense
d’investissement dans l’environnement. L’efficacité
de l’investissement et de la gestion environnementaux
est un facteur essentiel qui exige une expertise
croissante. Il faut prendre les bonnes décisions, agir
sur les bons leviers ; il faut aussi inventer des solutions
nouvelles pour répondre aux besoins des grandes
métropoles du monde émergent et en développement
dans lesquelles une bonne part de la croissance urbaine
future va se concentrer. Là, l’expertise doit se doubler
de modestie : ne pas vouloir dupliquer nos expériences
occidentales, être capable de voir que les bonnes
pratiques viennent aussi du Sud, respecter les spécificités
sociales et économiques.
Quels sont vos perspectives et vos
engagements pour le Groupe en 2009 ?
H. P. : Nous allons poursuivre avec davantage d’allant
les orientations qui étaient les nôtres. D’abord adapter
le périmètre de nos activités aux évolutions de nos
métiers en nous positionnant sans cesse davantage
sur les segments de marché à haute valeur ajoutée
et à haute technicité. Nous allons aussi accélérer nos
programmes de réduction de coûts en jouant sur
les synergies entre nos branches opérationnelles.
Bien entendu, compte tenu des incertitudes
économiques, 2009 sera une année de vigilance
et de rigueur. Nous stabiliserons ou réduirons notre dette
en privilégiant les opportunités de développement peu
capitalistiques. Notre engagement est clair :
dégager un cash-flow positif d’au moins 2 Mds€ après
investissements et cessions. En fonction des circonstances
du marché, nous jouerons sur les différents leviers pour
atteindre cet objectif. Mais la vigilance doit également
s’exercer sur la compréhension de ce qui va changer dans
le monde d’après crise en termes de priorités et
d’équilibres. Il ne faut céder ni à la tentation du repli sur soi,
ni à la tyrannie du court terme. S’il y a une chose que
l’actualité nous démontre c’est que le monde a besoin
de développement durable.
Par ses activités,
Veolia Environnement
contribue, dans tous les
pays où il est implanté,
à l’amélioration de la qualité
de vie urbaine, à l’invention
de solutions durables, à la lutte
contre le changement climatique
et à la préservation des
écosystèmes. Dans le respect
des contextes locaux, mais avec
une exigence de responsabilité
sociétale.
EN IRLANDE, l’organisation résolument orientée vers les clients mise
en place par Veolia Transport a permis de dynamiser le trafic des deux
lignes du tramway de Dublin et
d’améliorer la satisfaction des voyageurs : + 5,4 millions d’utilisateurs
entre 2005 et 2008 et un taux de satisfaction en augmentation de 10 %.
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EN FRANCE, le centre de tri à haute performance Veolia Propreté de Ludres
marque une rupture technologique
dans le recyclage et la valorisation. Il
permet d’atteindre des taux de valorisation de plus de 50 % à partir d’un
mélange de déchets divers d’origine
industrielle.
EN HONGRIE, la politique de diminution de la consommation et de
développement des énergies renouvelables mise en œuvre par Veolia
Énergie – Dalkia à la centrale de cogénération de Pécs a contribué à la
réduction de 337 000 tonnes équivalent CO2 des émissions de la ville.
EN AUSTRALIE, les techniques de traitement avancées mises en œuvre
notamment à Gerringong-Gernoa
permettent à Veolia Eau de recycler
les eaux usées et de les restituer à la
nature, contribuant ainsi à la préservation d’un patri moine d’espèces
végétales et ani males unique au
monde.
AU BANGLADESH, Grameen-Veolia
Water Ltd, filiale créée par la Grameen
Bank et Veolia Eau, a initié la construction de cinq usines de production
d’eau potable. L’objectif est de donner
accès à une eau conforme aux normes
de l’OMS aux 100 000 habitants d’une
dizaine de villages dans des conditions de prix acceptables pour les
populations.
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8
9
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Gouvernance
La
gouvernance
L’année 2008 a été marquée par une
transformation majeure de la gouvernance
managériale de Veolia Environnement.
Hors de France, cinq grandes zones géographiques
ont été définies : Europe occidentale et du Nord ;
Europe orientale et centrale ; Europe du Sud
et Amérique latine ; Amérique du Nord
et Pacifique ; Asie, Moyen-Orient et Afrique.
Les membres du conseil d’administration (1)
Henri Proglio
Philippe Kourilsky
59 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2009
66 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2009
Jean Azema
Serge Michel
56 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2009
Daniel Bouton
58 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2012 (2)
Jean-François Dehecq
69 ans
Première nomination :
11 mai 2006
Échéance mandat : AG 2012 (2)
Ces cinq zones, confiées chacune à un responsable
de zone géographique, regroupent une quinzaine
d’entités Veolia Environnement en charge de
coordonner, au sein de chaque zone, les activités
des branches opérationnelles et de renforcer la
visibilité du Groupe dans sa dimension d’entreprise
intégrée. Cette nouvelle organisation vise
à améliorer le développement international
du Groupe et à réaliser des synergies et des
réductions de coûts. Afin d’assurer une cohérence
entre les deux axes géographique et sectoriel,
la responsabilité de ces zones est assurée
dans quatre cas sur cinq par les responsables
des branches opérationnelles qui sont également
Directeurs généraux adjoints de Veolia
Environnement. La France reste sous
la responsabilité directe du Président-Directeur
général.
PRÉSIDÉ PAR HENRI PROGLIO, le Conseil d’administration détermine les
orientations de l’activité et veille à leur mise en œuvre. Sur 14 membres
du Conseil, 11 sont des administrateurs indépendants. Le Conseil s’est
réuni sept fois en 2008, avec un taux moyen de présence de 80,6 %. Trois
comités créés par le Conseil d’administration l’appuient dans ses décisions : le Comité des comptes et de l’audit, le Comité des nominations
et des rémunérations, le Comité stratégique, recherche, innovation et
développement durable. Le Comité exécutif de Veolia Environnement
assure le déploiement cohérent de la stratégie du Groupe, sous la présidence de Henri Proglio. Cette instance se réunit tous les quinze jours
pour se concerter et décider des grandes orientations stratégiques du
Groupe. Coté aux États-Unis et en France, Veolia Environnement se
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 8-9
Augustin de
Romanet de Beaune
82 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2012 (2)
Les membres du Comité exécutif
1 – Henri Proglio
Président-Directeur général
1
Baudouin Prot
2 – Olivier Barbaroux
57 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2009
Directeur général adjoint,
Président de Dalkia
3 – Antoine Frérot
Directeur général adjoint,
Directeur général de Veolia Eau
Georges Ralli
60 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2012 (2)
Paolo Scaroni
47 ans
Première nomination :
29 mars 2007
Échéance mandat : AG 2009
62 ans
Première nomination :
12 décembre 2006
Échéance mandat : AG 2009
Jean-Marc Espalioux
Louis Schweitzer
57 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2012 (2)
66 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2009
Paul-Louis Girardot
Murray Stuart
75 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2012 (2)
75 ans
Première nomination :
30 avril 2003
Échéance mandat : AG 2012 (2)
4 – Denis Gasquet
Directeur général adjoint,
Directeur général
de Veolia Propreté
2
3
5 – Cyrille du Peloux
Directeur général adjoint,
Directeur général
de Veolia Transport
6 – Thomas Piquemal
Directeur général adjoint
en charge des finances
7 – Véronique Rouzaud
Directeur général
des ressources humaines
8 – Alain Tchernonog
Secrétaire général
4
5
6
7
(1) Il sera proposé à l’Assemblée générale (AG) du 7 mai 2009 la nomination de
Pierre-André de Chalendar, Directeur général de la compagnie Saint-Gobain,
comme administrateur.
(2) Sauf adoption par l’Assemblée générale (AG) du 7 mai 2009 de la résolution
visant à réduire la durée du mandat des administrateurs à quatre ans.
conforme à la loi française de sécurité financière de 2003 et à la loi
américaine Sarbanes-Oxley de 2002. En matière de gouvernement
d’entreprise, le Groupe se réfère au Code de gouvernement d’entreprise
Afep-Medef de décembre 2008. Pour plus d’informations sur le gouvernement d’entreprise du Groupe se reporter au document de référence.
8
+ → www.rapport2008.veolia.com
Évaluation des critères de gouvernance
de Veolia Environnement
6/05/09 17:47:10
10
11
Anticiper
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 10-11
14 Comprendre les besoins
et y répondre
18 Une vision partenariale
du développement durable
22 L’intégration de la valeur
ajoutée sociale
28 La maîtrise des technologies
et de l’innovation
6/05/09 17:47:11
12
13
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
>
>
COMPRENDRE LES BESOINS
ET Y RÉPONDRE
Depuis plus de cent cinquante ans, Veolia Environnement invente et met
en œuvre des solutions durables pour la ville et l’industrie à travers la gestion
des réseaux et des flux environnementaux (eaux propres et usées, déchets,
énergies thermique et électrique, transport public) ainsi que la réalisation et
la maintenance des infrastructures nécessaires à ces services. Ce périmètre
cohérent avec les préoccupations des décideurs publics permet au Groupe
d’avoir une compréhension d’ensemble des défis de l’aménagement urbain
en termes de maîtrise environnementale, d’efficacité économique et d’équilibres
sociaux. L’exercice d’activités semblables dans toutes les zones du monde
accroît son acquisition d’expériences et d’innovation et lui permet de diffuser
les meilleures pratiques.
La performance d’une activité de services tient avant tout à la qualité
des équipes qui l’exercent. Fin 2008, Veolia Environnement employait
à travers le monde 336 013 hommes et femmes dans des conditions
économiques et sociales très différentes. La transformation d’entités
publiques en entreprises privées exige une ingénierie sociale spécifique
et dynamique qui vise à préserver l’emploi tout en améliorant le niveau
de formation et de responsabilités des collaborateurs. Dans tous
les pays où il développe son activité, Veolia Environnement s’appuie
essentiellement sur la formation et la promotion de la main-d’œuvre
locale, le nombre d’expatriés ne dépassant pas au plan mondial
845 personnes pour un effectif international de 218 000 employés.
es
toir
erri
es t
ier l
Rel
Le monde actuel et futur
montre une intersection
forte entre la logique
d’aménagement de territoires
urbains en expansion
et les principaux aspects
du développement durable.
L’urbanisation croissante
de la planète, l’augmentation
des exigences en matière
d’environnement et de santé
publique, la prise de
conscience de la rareté
d’un monde aux ressources
finies, le défi de la lutte contre
le changement climatique
en sont les axes majeurs.
Les savoir-faire de
Veolia Environnement
s’inscrivent dans une
compréhension d’ensemble
de ces besoins au service
d’un modèle original, fondé
sur la performance,
l’innovation, le partenariat,
la transparence et l’équilibre.
Dis
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u po on
tabl
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Services
énergétiques
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Eau
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Transport
collectif
Métro
UNE VISION PARTENARIALE
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le modèle de partenariat public-privé pratiqué par Veolia Environnement
conserve aux collectivités publiques la propriété des infrastructures servant
de base au service, la fixation des tarifs et la politique sociale vis-à-vis
des usagers. Il prévoit intrinsèquement la possibilité pour le décideur public
de revenir en gestion publique. La durée des contrats installe cependant
l’entreprise privée en position de partenaire de long terme. Elle nécessite
de susciter et de maintenir l’adhésion des populations aux modalités de gestion
du service. Elle permet de faire évoluer en profondeur la nature du service rendu
en fonction des objectifs de qualité définis par la collectivité. La gestion globale
d’une activité à l’échelle d’une collectivité renforce la responsabilité
de l’opérateur sur la réalisation de ces objectifs.
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 12-13
L’INTÉGRATION
DE LA VALEUR AJOUTÉE SOCIALE
>
LA MAÎTRISE DES TECHNOLOGIES
ET DE L’INNOVATION
Veolia Environnement utilise dans ses activités l’ensemble des technologies
disponibles avec le souci d’en améliorer les performances opérationnelles.
Son indépendance à l’égard des producteurs d’équipement est une garantie
d’adaptation des solutions déployées aux besoins réels de chaque situation.
Au-delà des technologies environnementales, ses offres intègrent des
technologies de l’information, de la communication, de pilotage industriel
afin d’améliorer les performances d’ensemble et le service aux usagers. Dans
les domaines les plus cruciaux, le Groupe développe toutefois des technologies
propriétaires afin de maintenir ou d’approfondir sa maîtrise de l’innovation.
6/05/09 17:47:11
14
15
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
>
GESTION DÉCENTRALISÉE
DE L’ÉNERGIE
Dans de nombreux pays, les évolutions
réglementaires, les innovations technologiques
et la volonté de lutter contre le changement
climatique se conjuguent pour renforcer
le besoin d’une gestion décentralisée de
l’énergie dans le cadre d’un territoire cohérent.
Veolia Environnement accompagne ce
changement à travers un modèle nouveau
de gestion décentralisée de systèmes
énergétiques. Ce modèle repose sur la gestion
des réseaux collectifs de chauffage et de froid,
la gestion de l’efficacité énergétique du
bâtiment – en particulier du bâtiment public –
de l’éclairage public, des systèmes énergétiques
industriels et, dans certains cas, des réseaux
locaux de distribution d’énergie. Il apporte
aux collectivités une panoplie d’approches
convergentes afin de maximiser la qualité
et la sobriété énergétique du territoire
concerné et de diminuer les émissions de gaz
à effet de serre.
Comprendre les besoins
et y répondre
Partout dans le monde,
dans les pays en
développement, émergents,
ou développés, l’expansion
des zones urbaines confronte
les responsables de la gestion
des agglomérations
à des défis croissants.
Dans les zones en
développement, la croissance
démographique de villes
souvent dépourvues de
services de base pose
des problèmes relevant
de la santé publique
élémentaire voire de la survie
des populations.
Dans les zones émergentes,
comme l’Europe orientale
et centrale ou la Chine,
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 14-15
des besoins immenses
de modernisation des
infrastructures et de leur
gestion se font jour. Les pays
développés connaissent
des situations de pression
accrue sur les ressources
naturelles et accordent
une priorité de plus en plus
grande à la réduction des
pollutions, des déchets,
des émissions de gaz à effet
de serre. Le territoire urbain
devient naturellement
le théâtre des politiques
de développement durable
car la nécessité d’y concilier
l’efficacité économique, la
maîtrise environnementale
et les équilibres sociaux y
est perçue de façon concrète
et quotidienne par les
citoyens et les élus.
Six atouts principaux
Dans un contexte où les
aspirations et les ambitions
sont immenses, le besoin
d’expertise est énorme.
Veolia Environnement
s’efforce d’y répondre grâce
à six atouts principaux :
• la maîtrise d’activités
distinctes mais convergentes
qui en fait le seul acteur
mondial pluricompétent
dans la gestion des flux
et des réseaux urbains ;
• une culture historique
de ses métiers qu’il a
accompagnés depuis
l’origine des services urbains
au xixe siècle et qui, au-delà
de la technique, lui permet
d’en maîtriser les logiques
essentielles de financement,
de régulation, d’acceptabilité
par le corps social ;
• une expérience de gestion
des mêmes activités dans
des conditions économiques,
sociales, climatiques,
environnementales et
politiques différentes qui lui
donne la capacité d’identifier,
d’assimiler et de diffuser
les pratiques de gestion,
d’organisation, de régulation,
les plus innovantes et les
plus efficaces ;
• une indépendance
à l’égard de la production
d’équipements qui l’autorise
à utiliser l’ensemble des
technologies disponibles afin
de construire des solutions
adaptées, au bénéfice de
ses clients ;
• une pratique du partenariat
de long terme servant de
Fioul
Installations
solaires
base à un processus continu
d’amélioration et de création
de valeur, dans le cadre
duquel il maintient dans
la durée des situations
« gagnant-gagnant » ;
• enfin, une organisation
naturellement décentralisée,
au contact des réalités
humaines, responsabilisante
pour l’encadrement et
rassurante pour les clients.
Des offres plus cohérentes
et plus matures
Le périmètre des divisions
de Veolia Environnement
correspond aux grands défis
posés aux territoires en
matière d’aménagement et
de développement durable.
Deux d’entre elles, l’Eau
et la Propreté correspondent
à la gestion de cycles bien
identifiés. L’enjeu est
d’anticiper les évolutions
de ces cycles pour définir
des solutions nouvelles et
adaptées, valides sur le plan
économique, vertueuses en
matière environnementale,
acceptées et accessibles pour
les populations servies.
Dans le domaine de l’Eau,
la gestion économe de la
ressource et l’accès aux
services constituent les
questions essentielles qui
obéissent pour une large
part à des facteurs locaux
liés à l’abondance ou
à la rareté de la ressource
ou aux réalités économiques
et sociales. Pour la Propreté,
le défi réside dans la définition
avec les pouvoirs publics
d’une économie viable du
recyclage, appelé à prendre
une part croissante au
détriment du stockage
et de l’incinération.
Dans les autres domaines
que sont l’Énergie et le
Transport, l’évolution des
préoccupations et
l’observation des réalités
actuelles conduisent le
Groupe à proposer et
à mettre en place des offres
plus cohérentes et plus
matures. Dans l’Énergie, cette
mutation prend en compte
l’émergence d’une dimension
renforcée de gestion
décentralisée de l’énergie
et des émissions de carbone.
Veolia Environnement aide
les collectivités publiques
à concevoir puis à opérer
de tels systèmes.
Dans le Transport, les besoins
de cohérence des systèmes
de mobilité urbaine voire
régionale nécessitent
l’invention d’un métier
nouveau de gestionnaire
de mobilité qui suggère le
déplacement de la frontière
traditionnelle entre les
activités déléguées à
l’opérateur et celles exercées
par l’autorité organisatrice
publique.
Un avantage comparatif
renforcé
Ces évolutions renforcent
la convergence des activités
du Groupe autour d’un
modèle de gestion des flux et
réseaux urbains à caractère
environnemental. Pour Veolia
Environnement, l’enjeu n’est
pas de faire « tout, partout »
mais de renforcer l’avantage
comparatif lié à la capacité de
comprendre et de répondre
à l’éventail des besoins
ressentis par ses clients.
En outre, la superposition
des savoir-faire lui permet
de développer une approche
intégrée en amont afin
d’aider les zones urbaines
à concevoir une stratégie
d’ensemble d’aménagement
durable dont l’un des
objectifs centraux est la
maîtrise des émissions de
gaz à effet de serre. Dans
ce contexte, son expertise
énergétique centrée sur
l’efficacité et la sobriété, son
positionnement innovant en
matière de transport public,
la pratique à grande échelle
de la valorisation matière
et de la récupération
énergétique des déchets,
confèrent à Veolia
Environnement une identité
cohérente et originale.
6/05/09 17:47:11
16
17
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
UN DÉVELOPPEMENT
INTERNATIONAL
MAÎTRISÉ
Deux tiers environ de l’activité
de Veolia Environnement
se situent hors de France.
Le chiffre d’affaires
international représente
60 % du total. En corrigeant
les données financières par
les parités de pouvoir d’achat
ce pourcentage est de 66 %.
L’international représente
par ailleurs 65 % des effectifs
mondiaux mais aussi 72 %
des émissions globales de gaz
à effet de serre gérées par le
Groupe. Cette réalité est à la
fois concentrée et très diverse.
Veolia Environnement génère
60 % de son chiffre d’affaires
international dans six pays
(Allemagne, États-Unis,
Royaume-Uni, Australie,
République tchèque et Italie).
Plus généralement, une
quinzaine de pays et zones
homogènes concentrent
près de 90 % de l’activité
internationale du Groupe
et servent de support à une
politique de développement
maîtrisée et à une
organisation renforcée.
Malgré l’importante
sécurisation de son activité
dans les pays de l’OCDE,
Veolia Environnement
bénéficie d’une présence
mondiale dans toutes les
grandes zones émergentes
où la restructuration
et la croissance urbaines
entraînent des besoins
majeurs de services
environnementaux.
Le Groupe considère que
l’expérience accumulée
grâce à la pratique des mêmes
activités dans des conditions
de très grande variété
économique, sociale
et environnementale,
lui assure un avantage
comparatif essentiel
en termes d’innovation
et d’enrichissement de
ses contrats existants.
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 16-17
CHIFFRE D’AFFAIRES
FRANCE 2008
14 523 millions d’euros
(soit 40 % du CA global)
Scandinavie
>
Cette carte représente la localisation
de neuf dixièmes environ
du chiffre d’affaires international
de Veolia Environnement exprimé
en parité de pouvoir d’achat.
Cette méthode permet de lisser
les différences de niveaux de prix
rencontrées pour des prestations
analogues sur les différents marchés.
Elle permet ainsi de décrire plus
fidèlement la répartition des réalités
industrielles du Groupe entre
ses différents pays d’implantation.
Les chiffres d’affaires en parité de
pouvoir d’achat sont calculés,
sauf exception, avec les ratios 2007
publiés par la Banque mondiale.
16 %
34 %
Allemagne
Royaume-Uni
25 %
Eau
Pologne
Propreté
25 %
Énergie
Transport
Benelux
République
tchèque
Espagne
CHIFFRE D’AFFAIRES
INTERNATIONAL 2008
POURQUOI CORRIGER LE CHIFFRE
D’AFFAIRES PAR LES PARITÉS
DE POUVOIR D’ACHAT ?
Italie
21 682 millions d’euros
(soit 60 % du CA global)
17 %
35 %
18 %
Eau
Propreté
30 %
Énergie
Transport
Chine
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
DU CHIFFRE D’AFFAIRES
INTERNATIONAL 2008
Maroc
États-Unis
Hors France (en millions d’euros)
1 728
1 027
3 045
Afrique
subsaharienne
États-Unis
Allemagne
1 438
3 165
1 270
Grande-Bretagne
Autres Europe
(hors France)
Asie
2 955
7 054
Moyen-Orient
Golfe
Océanie
Moyen-Orient
Reste du monde
(hors France)
Amérique
latine
Répartition du chiffre d’affaires international exprimé en parité de pouvoir
d’achat (PPA)
3 000
Chiffre d’affaires
Eau
en PPA
1 600
Propreté
(en millions d’euros)
Énergie
800
Transport
400
Australie
6/05/09 17:47:11
18
19
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
>
Ce diagramme schématise la logique de création
et de partage de la valeur dans les métiers
du Groupe. Sur la base des conditions initiales
du contrat, l’opérateur privé engage des actions
économiques et techniques qui en accroissent
la productivité. Une partie de la valeur créée
est réinvestie dans le contrat sous différentes
formes – investissements techniques, formation
du personnel, innovations technologiques –
et participe à améliorer la performance
de l’exploitation. En outre, la transparence
des conditions de l’exploitation conduit,
lors des échéances de révisions ou renégociations
contractuelles, à restituer au client une autre partie
de la valeur créée. Le client lui-même est amené
à réinvestir les économies qu’il réalise
sur les services de base dans le financement
de nouveaux standards de qualité et de services
innovants pour répondre à des exigences
environnementales et sociales accrues, alimentant
de ce fait un nouveau cycle de création de valeur.
Une vision partenariale
du développement durable
Parmi les différents modes
de gestion des services
publics, l’approche de
Veolia Environnement
du partenariat public-privé
est la seule à permettre
dans la durée l’exercice de
la concurrence. Elle se fonde
sur une pratique historique
d’un juste équilibre entre
la responsabilité publique
d’une part, l’efficacité
et la capacité d’innovation
privées, d’autre part.
Fort de cette expérience
partenariale avec les
collectivités publiques,
le Groupe apporte également
des solutions sur mesure
aux industriels.
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 18-19
L’approche contractuelle
de Veolia Environnement
est marquée par deux
préoccupations majeures.
La première préoccupation
est de s’inscrire dans des
partenariats de long terme.
La durée des contrats est
trop souvent rapportée
à la nécessité d’amortir
les investissements en
infrastructures qui sont
réalisés dans leur cadre.
Sa signification est, en fait,
bien plus large. Seule
la durée permet d’acquérir la
connaissance en profondeur
des réalités de chaque
collectivité, d’y transposer les
bonnes pratiques observées
dans le périmètre du Groupe,
et de conduire une action
de mutation des outils
industriels servant de base
à l’activité. La seconde est
d’exercer une gestion aussi
globale que possible des
activités qui lui sont confiées
dans chacun de ses quatre
domaines de compétence.
La gestion globale est un
élément essentiel de
régulation et d’efficacité car
elle identifie un responsable
clair, chargé non seulement
de gérer mais de garantir,
dans un cadre contrôlable,
la réalisation des objectifs
définis par l’autorité
publique. Elle permet
d’intégrer dans les systèmes
de gestion les préoccupations
d’économie de ressources
rares et plus généralement
la concrétisation des objectifs
de qualité définis par
l’autorité publique.
Ces objectifs deviennent
des éléments d’appréciation
de la réussite du partenariat
et de son renouvellement
aux échéances contractuelles.
Ils sont de plus en plus pris
en compte dans la
rémunération de l’opérateur.
Le souci de gérer les services
environnementaux dans une
logique de développement
durable et dans une vision
de long terme accroît
l’importance de la durée
contractuelle et de la gestion
intégrée. Le raccourcissement
de la durée des contrats et
l’allotissement des
responsabilités, loin de
renforcer la capacité de
contrôle des opérateurs par
les pouvoirs publics, diluent
la responsabilité et freinent
l’efficacité. En renforçant
l’importance des logiques
Origine
Renouvellement
CRÉATION DE VALEUR
CONTRACTUELLE
DYNAMISME
Nouveaux services,
nouveaux standards
CLIENT
ÉQUILIBRE
Définition des termes
économiques initiaux
CONTRAT
Révision
OPÉRATEUR
Exploitation
VALEUR
Gains de productivité
et de performance
PARTAGE
Restitution d’une part
de la productivité au client
VALEUR
Réinvestissement
dans le contrat
globales que les gestionnaires
d’agglomération doivent
assumer (lutte contre
le réchauffement climatique,
maintien de la biodiversité, etc.)
la prise en compte du
développement durable
impose des partenariats plus
construits, liant l’intérêt de
l’opérateur, de la collectivité
publique et des
consommateurs dans une
logique « gagnant-gagnant ».
Intégrer les préoccupations
de concurrence
Le partenariat public-privé est
le mode de gestion qui intègre
le mieux les préoccupations
de concurrence. Cette
dernière est par définition
absente en cas de gestion
publique. Elle n’est que
ponctuelle dans le cas
de la privatisation qui s’appuie
sur le transfert, une fois pour
toutes, de la propriété des
infrastructures au secteur
privé créant une situation
difficilement réversible.
Dans de nombreux pays,
des sociétés publiques locales
bénéficient d’un monopole
dans leur zone historique
mais peuvent concurrencer
les entreprises privées en
dehors de cette zone. Le
partenariat public-privé fondé
sur un contrat renouvelable,
intègre intrinsèquement
la possibilité pour l’autorité
publique de changer
l’opérateur privé au terme
du contrat ou de revenir à une
gestion directe. La rareté
de ces retours atteste de
la satisfaction des parties
prenantes.
Créer et partager la valeur
La logique « gagnantgagnant » s’inscrit dans un
schéma d’économie circulaire
assez simple. L’opérateur
privé est par construction
amené à rechercher au fil du
temps des gains permanents
de productivité qui lui
permettent d’améliorer les
paramètres économiques des
contrats initialement signés
mais qui souvent ont aussi
un impact environnemental
positif, comme la réduction
des fuites de réseaux d’eau.
Lors des échéances de
négociation et de
renouvellement une partie
de ces gains de productivité
est restituée à la collectivité.
La dynamique de ce système
repose sur la croissance
des besoins et des budgets
alloués aux services
environnementaux afin
d’en améliorer l’efficacité,
l’accès, la qualité sanitaire
et environnementale,
le service aux clients, la
protection des ressources.
Ce fonctionnement explique
que même dans des pays
matures, comme la France,
les activités du Groupe
puissent connaître un
développement persistant.
Parfois critiquée sur des
bases subjectives voire
polémiques, l’approche
partenariale de Veolia
Environnement constitue
partout dans le monde et
sous réserve d’adaptations
indispensables aux
aspirations locales, une
réponse adaptée à la
recherche d’une association
équilibrée et dynamique des
logiques publiques et privées.
Une efficacité reconnue au
service du développement
Une démonstration de la
pertinence et de l’efficacité
de cette approche
partenariale réside dans
la volonté croissante
des bailleurs de fonds
internationaux et des
organismes publics de
développement d’être
associés plus étroitement
au Groupe dans leurs zones
d’intervention. Allant au-delà
des formes traditionnelles
de coopération dans
le financement des projets
d’infrastructures, ces
institutions ont accepté au
cours des dernières années
de prendre des participations
directes dans le capital
des filiales du Groupe.
Ainsi, la Société financière
internationale, institution
du groupe Banque mondiale
et Proparco, une filiale de
l’Agence française de
6/05/09 17:47:12
20
21
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
>
MODES DE GESTION ET CONCURRENCE
CONCURRENTIEL
• Maintien du caractère
public des infrastructures
Gestion
déléguée • Remise en concurrence
périodique
Privatisation
PUBLIC
Gestion
publique
• Cession des
infrastructures
• Irréversibilité
PRIVÉ
Sociétés
municipales
• Monopole territorial
• Concurrence avec d’autres
acteurs à l’extérieur de leur
territoire protégé
NON CONCURRENTIEL
développement, sont entrées
à hauteur de 19,45 %
au capital de Veolia Water
Afrique, Moyen-Orient
et Inde. En Europe centrale
et orientale, la Banque
européenne pour
la reconstruction et
le développement (BERD) a
pris une participation de 35 %
dans Veolia Transport Central
Europe qui opère en République
tchèque, en Pologne, en
Slovénie, et en Slovaquie.
La BERD est également associée
au capital de Dalkia Polska,
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 20-21
filiale polonaise de Veolia
Énergie. En 2008, Veolia
Environnement a élargi sa
coopération avec la BERD
qui a pris 10 % du capital de
Veolia Voda, filiale de Veolia
Eau opérant en République
tchèque, Slovaquie, Hongrie
et Pologne et responsable
des futurs développements
en Russie et en Ukraine.
Ces différentes prises de
participation illustrent
une nouvelle dimension
du partenariat public-privé :
elles apportent des
ressources complémentaires
pour améliorer les services
essentiels dans des pays qui
ont des besoins immenses
de modernisation et de
gestion optimisée de leurs
infrastructures
environnementales.
Elles s’accompagnent
également de contraintes
accrues en termes de
gouvernance et d’exercice
de la responsabilité sociale
de l’entreprise qui permettent
d’accélérer sa démarche
de progrès tout en
sécurisant davantage
son développement.
Valoriser les synergies
avec les industriels
Fort de son expérience
auprès des collectivités,
Veolia Environnement
apporte des solutions surmesure aux entreprises des
secteurs industriel et tertiaire.
Ce marché a généré un chiffre
d’affaires d’environ 10 Mds€
en 2008. Grâce aux synergies
qui existent entre ses quatre
divisions, le Groupe propose
une offre enrichie à travers
une gestion intégrée d’un
ensemble de services.
Ces prestations dites
« multiservices » consistent à
associer dans un seul contrat
des prestations combinant
des compétences portées par
plusieurs divisions, ce qui
permet de mieux répondre
aux attentes des clients
souhaitant confier à un
même prestataire un
périmètre élargi de services.
La croissance de ce marché,
supérieure à 10 % par an,
est portée essentiellement
par le développement
de l’externalisation.
Dans un objectif
d’optimisation de leur
performance, les industriels
cherchent à confier la gestion
de certaines de leurs activités
à des prestataires externes
globaux capables de
s’engager sur la même
qualité de service partout
dans le monde. Au plan
opérationnel, la relation
avec le client en est
nécessairement modifiée :
le prestataire devient un
interlocuteur unique avec
lequel un dialogue s’instaure
pour la recherche de
solutions dans l’intérêt des
deux parties. Cette formule
permet de maximiser les
gains économiques grâce
aux synergies techniques,
aux économies d’échelles
et de contribuer ainsi à
la compétitivité des clients
du Groupe.
D’OPÉRATEUR DE TRANSPORT…
DU TRANSPORT
À LA MOBILITÉ
L’organisation des transports urbains et
périurbains est très souvent la préoccupation
essentielle des responsables locaux dans
toutes les zones du monde. Cette question
s’inscrit dans une logique de développement
durable avec un triple souci de performance
économique, environnementale et sociale.
Le développement des transports publics doit
s’appuyer sur des logiques classiques
d’amélioration du service en termes de qualité,
ponctualité et sécurité.
Il appelle aussi des réponses nouvelles comme
le développement du transport partagé qui
emprunte les caractéristiques du transport
individuel et du transport collectif.
Pour Veolia Environnement, l’efficacité globale
du système de transport suppose la délégation
à un opérateur public ou privé d’une part
significative des responsabilités exercées
aujourd’hui par des autorités administratives,
afin de privilégier la cohérence, l’accessibilité et
l’intermodalité à l’échelle d’une agglomération
ou d’une région.
Collectivités locales
Autorité organisatrice
Attribution de contrats
par réseau, ligne ou lot
d'unRespon Opéra
rése sable teurs
au,
d'uns de la g
e lig esti
ne o on
u d'
un l
o
t
… À GESTIONNAIRE DE MOBILITÉ
Maîtrise d'ouvrage
Collectivités locales
Autorité organisatrice
Gère une offre intégrée
de services de mobilité
multimodale
et personnalisée
Assure la gestion
de l'ensemble du réseau
(exploitation, maintenance,
gestion des recettes)
Opé
rate
de m
obilur
ité
Organise l'intégration
entre les opérateurs
tractionnaires
Assiste
la maîtrise d'ouvrage
et assure un rôle de
conseil en aménagement
du territoire, prospective
et ingénierie
S'engage à offrir
un niveau élevé
de qualité de service,
de fréquentation,
de performance
environnementale
shut Offre
tle
m
Info aéropoultimod
rma rtuai ale :
tion re, v bus,
s pe élos mét
rson , voit ro, T
nali ures AD (1)
sées en l ,
en t ibre s
em
erv
ps r
i
éels ce
(1) Transport à la demande.
6/05/09 17:47:12
22
23
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
527 979
actions de formation
6 526 100
heures de formation
dispensées
2,4 %
de la masse
salariale consacré
à la formation
L’intégration de la valeur ajoutée
sociale aux savoir-faire
Veolia Environnement compte
fin 2008, 336 013 collaborateurs
dont près des deux tiers hors
de France. Ces hommes et ces
femmes exercent leur activité
au plus près des populations
desservies dans les pays
d’implantation du Groupe.
La prise en compte systématique
du contexte local et des équipes
en place est donc au centre
du modèle social de
Veolia Environnement.
Dans la situation économique
actuelle, l’entreprise s’efforce de
renforcer ses valeurs fondatrices
et de poursuivre les chantiers
prioritaires lancés en 2008 visant
à attirer les talents et développer
les compétences, enrichir le
dialogue social, protéger les
collaborateurs, promouvoir le
respect de la diversité et l’égalité
des chances.
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 22-23
ATTIRER LES TALENTS
ET DÉVELOPPER
LES COMPÉTENCES
Veolia Environnement s’attache
à attirer et former les meilleurs
collaborateurs à tous les
niveaux de qualification dans
tous les bassins d’emplois où
il est présent. Les métiers de
services à l’environnement
connaissent une évolution
permanente vers davantage
de technicité et appellent
une politique continue
de développement
des compétences des
collaborateurs.
Une politique de recrutement
volontariste
Sur un marché de l’emploi
difficile, Veolia Environnement
mène une politique de
recrutement volontariste
en liant formation et offre
d’emploi. Ainsi Veolia
compétences, campagne
de recrutement initiée en
2005 en France, ouverte
aux candidatures internes
et externes, à tous les âges
et à toutes les qualifications
a permis de recruter près
de 14 000 personnes depuis
son origine. Les candidats
externes bénéficient de
contrats d’apprentissage ou
de professionnalisation pour
se former en alternance avec,
à la clé, l’obtention d’un
diplôme, du CAP au Master
et une offre d’emploi à durée
indéterminée. En 2008,
Veolia Environnement
a renforcé la concertation
avec les élus locaux, les
partenaires de l’emploi et de
la formation. Afin de mieux
faire connaître les métiers
de l’environnement au public
et aux collectivités locales,
des opérations de
communication seront
organisées en 2009.
Identifier les talents
Le Groupe s’efforce de donner
à chacun la possibilité de
développer ses compétences
tout au long de sa carrière.
Les entretiens annuels
d’évaluation définissent
les besoins de formation
et les perspectives d’évolution
de chaque collaborateur.
Ils sont complétés par
les revues de cadres et
l’élaboration des plans de
succession pour les postes
>
CENTRES DE SERVICES PARTAGÉS :
CONCILIER ÉVOLUTION DES ORGANISATIONS ET ÉCOUTE SOCIALE
Pour renforcer les synergies et améliorer la compétitivité de ses entités, Veolia Environnement met en œuvre
des Centres de services partagés (CSP) qui mutualisent certaines fonctions support communes aux quatre divisions.
Après des réalisations concluantes en Allemagne et en Pologne, le projet est progressivement déployé en France,
de manière à concilier l’évolution du Groupe avec le respect du modèle social de Veolia Environnement.
La mutualisation des fonctions de comptabilité fournisseurs est d’ores et déjà mise en œuvre en France.
Pour faciliter la mobilité des collaborateurs, quatre sites ont été répartis sur tout le territoire en fonction des principaux
bassins d’emplois internes du Groupe. Un site pilote a été ouvert à Lyon au printemps 2008. À l’issue des consultations
des 120 instances représentatives du personnel concernées, trois autres sites devraient être ouverts.
L’écoute sociale et la concertation en amont sont indispensables pour gérer les nombreux enjeux du projet : développement
des compétences, accompagnement des mobilités et négociation d’un nouveau statut social commun à l’ensemble
des salariés. La démarche de dialogue social a été concrétisée par la constitution de commissions nationales et locales
pour accompagner le projet. La signature d’un accord de méthode avec l’ensemble des organisations syndicales, en vue
de la négociation d’une convention collective a consolidé le processus. La direction et les organisations syndicales ont mis
en place cinq groupes de travail qui impliquent 70 représentants du personnel afin d’inspirer le travail de négociation
sociale. Le projet vise également à renforcer la professionnalisation en supprimant les tâches répétitives de saisie et
en recentrant les fonctions des collaborateurs sur les tâches à plus forte valeur ajoutée, grâce à la formation aux nouveaux
process et outils informatisés. Un dispositif d’accompagnement est progressivement mis en place pour favoriser
l’accueil des collaborateurs du périmètre concerné dans les nouveaux CSP : entretiens individuels de mobilité et d’accueil,
aide à la mobilité.
clés de chaque entité.
Veolia Environnement apporte
un soin particulier à la gestion
de ses cadres dirigeants car
il est essentiel pour le Groupe
de repérer les talents et
d’anticiper les besoins
de renouvellement en
alimentant régulièrement
des viviers représentatifs de
son déploiement international
et de sa diversité.
Encourager la mobilité
Veolia Environnement fait
de la mobilité interne des
collaborateurs une priorité
depuis plusieurs années :
16 675 mobilités ont été
enregistrées en 2008.
La mobilité est également
encouragée par le
déploiement d’outils comme
le site de recrutement
et de mobilité de Veolia
RÉPARTITION DES EFFECTIFS 2008
PAR CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE
8%
15 %
Cadres
12 %
65 %
Agents de maîtrise/
Techniciens
Employés administratifs
Ouvriers/
Agents d’exploitation
Environnement.
Ce « Portail carrières »,
accessible sur Internet,
s’adresse autant aux
candidats externes à la
recherche d’un emploi ou d’un
stage qu’aux collaborateurs
souhaitant changer de secteur
d’activité ou de fonction.
La mobilité internationale
connaît une progression
de 19 % par rapport à 2007
avec 845 cadres concernés,
auxquels s’ajoutent 163 VIE
(Volontariat international
en entreprise) s’adressant
aux jeunes européens.
D’une part, l’intervention
d’experts et managers
dans le développement
et le démarrage de nouvelles
exploitations favorise
l’échange de savoir-faire
principalement en Asie, au
Moyen-Orient et en Afrique.
D’autre part, des échanges de
cadres de haut niveau irriguent
les principaux pays de présence
du Groupe : États-Unis,
Royaume-Uni, Allemagne,
Australie. En 2008, la France
accueille 44 cadres expatriés.
Une référence :
le Campus Veolia
La dépense de formation par
employé a augmenté de près
de 7 % en 2008.
Le Campus Veolia est
l’instrument d’une politique
ambitieuse de formation
qui repose sur cinq principes
structurants :
professionnalisation des
collaborateurs ; organisation
de la transmission des
savoir-faire ; accompagnement
des parcours professionnels ;
transmission des valeurs
de l’entreprise ; mise
en valeur des synergies.
Le Campus Veolia réunit
les différentes Directions
de la formation du Groupe
et orchestre la politique dans
ce domaine. Les salariés ou
apprentis peuvent y acquérir
les compétences propres
aux quatre divisions.
Des formations initiales
par alternance ou continues
leur sont ouvertes, tout
au long de leur carrière.
Elles permettent l’obtention
d’un diplôme ou d’un titre
6/05/09 17:47:12
24
25
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
CAMPUS VEOLIA
EN BREF
44,8 M€
de budget
Plus de
18 000
participants
100
formateurs
et plus de
450 intervenants
17
MESURER LA QUALITÉ DU DIALOGUE SOCIAL
Dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue
du dialogue social, la qualité de celui-ci a été évaluée
en 2008 par les représentants européens du personnel
de 21 pays, couvrant près de 230 000 salariés. Restituée
par les représentants de chacun des pays, la démarche
a permis de catégoriser les pays en trois ensembles :
les pays de bonnes pratiques, les pays où les structures
en place nécessitent des améliorations diverses, les pays
qui rencontrent des difficultés. Au-delà de cette première
analyse, les partenaires sociaux européens ont défini
des plans d’actions partagés, en impliquant le
management de chaque pays.
parcours
diplômants
94 %
de taux de réussite
reconnu. Pour favoriser
la compréhension du métier,
l’exigence de qualité de
service et l’autonomie
des collaborateurs, les
formations sont dispensées
en « situation d’exécution ».
450 professionnels du Groupe
sont mobilisés afin de
favoriser la pédagogie par
l’alternance. Dans une logique
de maillage territorial, l’année
2008 a vu le lancement
de cinq Campus régionaux
en France.
Un réseau international
de formation
Sous la coordination du
Campus Veolia, le réseau
international de formation
fédère déjà 18 Campus dans
11 pays. 2008 a vu l’extension
du réseau international
en République tchèque, au
Maroc, au Royaume-Uni,
aux États-Unis, en Allemagne,
en Israël et au Moyen-Orient.
Ce réseau permet d‘adapter
les programmes de formation
et les actions aux spécificités
des besoins locaux et de
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 24-25
nouer des partenariats
avec les universités, les
grandes écoles et les centres
de recherche locaux.
Pour assurer la cohérence
et l’unité de ce déploiement,
les acteurs locaux bénéficient
des standards de qualité
pédagogique du Campus
Veolia.
ENRICHIR LE DIALOGUE SOCIAL
Veolia Environnement
construit sa croissance sur
la reprise de structures
existantes dans le secteur
privé (acquisitions, contrats
industriels) mais le plus
souvent public (contrats avec
des collectivités territoriales).
Ce modèle de développement
exige une écoute et un
dialogue social continus
pour assurer le succès
de ces opérations.
Réussir l’intégration
des collaborateurs
La reprise et l’intégration
harmonieuse des personnels
en place représentent un
enjeu majeur de succès
pour le Groupe. Cela concerne
les statuts, la formation,
la capitalisation du savoir-faire,
le transfert des compétences,
les rémunérations
et les avantages sociaux.
À chaque fois, il s’agit de
construire un nouveau projet
d’entreprise fondé sur
les valeurs de Veolia
Environnement, et prenant
en compte le contexte local
et les équipes existantes.
Des espaces de dialogue social
Dans les métiers de Veolia
Environnement, le dialogue
social se construit dans les
unités opérationnelles au plus
près du terrain. Les partenaires
sociaux sont ainsi plus
à même d’exercer leurs
responsabilités et d’apporter
des réponses appropriées
concernant l’organisation
et les conditions de travail,
le développement des
compétences et la rétribution
des efforts de chacun.
L’espace de dialogue social
se compose de trois niveaux :
celui de l’entreprise, lieu de
négociation naturel ; celui
du pays, qui regroupe
les instances paritaires
d’information et de dialogue
traitant de l’ensemble des
thèmes nationaux ; enfin
un niveau européen
d’information et de
consultation sur les sujets
transnationaux.
Le Comité de Groupe France,
mis en place en 2003, et le
Comité de Groupe Europe,
créé en 2005, se sont réunis
régulièrement en 2008 pour
renforcer le dialogue social sur
des thèmes transverses tels
les enjeux économiques du
Groupe, la santé et la sécurité,
le soutien aux salariés les plus
fragilisés et les espaces
de dialogue nationaux.
DONNER LA PRIORITÉ
À LA PROTECTION DES
COLLABORATEURS
Interventions sur la voie
publique, confrontations
aux actes d’incivilité dans
les transports, tâches parfois
pénibles ou dangereuses :
la santé et la sécurité des
collaborateurs du Groupe
sont sensibles à plusieurs titres.
Mais la protection des
collaborateurs concerne
également la vigilance sur
leurs moyens de mener une
existence digne et la prise
en compte des fragilités
conjoncturelles ou structurelles
de leur existence et de celle de
leurs familles. Chaque entité
du Groupe déploie des actions
en continu de renforcement
de la sécurité.
En 2008, un quart des actions
de formation destinées aux
collaborateurs a été consacré
à la sécurité et à la santé.
Les risques liés à l’utilisation
de produits chimiques
font l’objet d’une attention
particulière dans le contexte
de la réglementation
européenne REACH. Enfin, des
mesures sont mises en place
pour accompagner les salariés
accidentés du travail pendant
leur absence et lors de leur
reprise d’activité.
LES SIX PRIORITÉS DE L’ACCORD-CADRE SUR
LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS,
LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ AU TRAVAIL
Signé par Henri Proglio et l’ensemble des organisations
syndicales le 9 décembre 2008, l’accord met en avant
six priorités qui ont vocation à être poursuivies en France
et à l’international :
• favoriser la concertation et la construction de démarches
collectives sur la prévention santé et sécurité au travail
en y associant les structures légalement concernées
(comme les CHS-CT) ;
• mieux identifier les risques de l’activité, pour mieux
les mesurer et les maitriser ;
• inclure la santé et la sécurité au travail dans le
professionnalisme de tous les collaborateurs notamment
pour ce qui relève du volet formation et des entretiens
professionnels ;
• faciliter l’accès aux soins et responsabiliser l’ensemble
des personnels à l’égard de leur santé et de leur sécurité ;
• favoriser des parcours professionnels qui préviennent
les inaptitudes ;
• favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle
et vie privée.
2008, année mondiale
de la sécurité
Le Comité exécutif du Groupe
a décrété l’année 2008
« Année mondiale de
la sécurité pour Veolia
Environnement ». Une
mobilisation internationale
s’est engagée autour de
la prévention des risques
professionnels, de la santé et
de la sécurité. Quatre chantiers
prioritaires ont été déployés :
• la mise en place de feuilles
de route managers, avec
objectifs de performance,
plans d’actions ;
• le déploiement de standards
Groupe définissant un seuil
d’exigences en matière de
santé et sécurité au travail,
d’autoévaluation et d’audit ;
• le déploiement d’un système
d’information commun
d’enregistrement et de
consolidation des
informations relatives aux
accidents – logiciel Acciline –
afin de mieux analyser les
causes et d’évaluer les risques ;
ACCIDENTS DU TRAVAIL
16 471
représentants
du personnel
ÉVOLUTION DU TAUX DE FRÉQUENCE
ÉVOLUTION DU TAUX DE GRAVITÉ
(Nombre d’accidents par million d’heures travaillées)
(Nombre de journées perdues pour accident du travail
par millier d’heures travaillées)
24,67
0,72
23,94
1 606
0,71
21,77
accords collectifs
signés
0,67
2006
2007
2008
2006
2007
2008
6/05/09 17:47:12
26
27
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
SÉCURISER LES DÉPLACEMENTS DANS
LES ZONES À RISQUES
DES OUTILS POUR RENDRE PLUS ÉQUITABLE LE RECRUTEMENT
DES OUVRIERS
Veolia Environnement mène une politique
de sécurisation des déplacements de ses
collaborateurs en mission dans des zones
à risques ou affectées par des troubles
politiques. Elle s’articule autour de quatre
missions :
• mise à jour et diffusion d’une cartographie
des pays à risques ;
• évaluation pour chaque déplacement
sensible des risques et règles de
précaution : en 2008, plus de
1 300 missions ont été autorisées après
évaluation du risque et des plans de sûreté
ont été établis pour 11 pays à risques ;
• formation des collaborateurs, pour faire
face aux situations dangereuses ;
• intervention pour mettre en sécurité
les collaborateurs et leur famille dans
les situations de crise.
En 2008, Veolia Propreté a déployé en France un outil d’aide à la décision
visant à rendre le recrutement des ouvriers plus rationnel et plus objectif
et à mieux orienter les candidats. Déployé auprès de 700 responsables
opérationnels, le kit de recrutement Proveo offre ainsi des supports
méthodologiques permettant d’évaluer de façon différenciée et équitable
les candidats sachant lire et écrire et ceux dont l’alphabétisation est
lacunaire qui sont nombreux dans ces activités.
26 107 €
rémunération
annuelle moyenne
brute dans le monde
186 787
participants aux
actions de formation
à la sécurité
1 812 271
heures de formation
à la sécurité
3 068
instances dédiées
à la santé et à la
sécurité
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 26-27
• le développement de
la compétence des
collaborateurs sur les
questions de sécurité : tutorat
et accueil au poste de travail,
tronc commun Santé-Sécurité
dans les formations.
En 2008, pour l’ensemble du
Groupe, le taux de fréquence
des accidents du travail a
diminué de 9,1 % et le taux
de gravité de 5,6 %.
Le Groupe a également
poursuivi en 2008 son plan de
préparation et d’action contre
les crises sanitaires de grande
ampleur comme la pandémie
grippale pour protéger ses
collaborateurs et assurer
la continuité des activités :
stockage des équipements
de protection, information
sur les gestes et dispositions
à adopter en cas de pandémie,
exercices de simulation.
Une politique de
rémunération équitable
et compétitive
Partout dans le monde,
la politique salariale de Veolia
Environnement obéit aux
mêmes principes : garantir
des rémunérations attractives
compte tenu du marché
du travail local ; offrir des
rémunérations équitables,
reconnaissant les efforts
de chacun ; renforcer
la protection sociale,
notamment par la
sécurisation des dispositifs
de retraite existants. Cette
politique a donné lieu à la
signature de 846 accords dans
les différents pays
d’implantation. Depuis 2002,
le Groupe calcule, sur un panel
de 19 pays représentant
les deux tiers de ses salariés,
le rapport entre leur
rémunération moyenne et
la rémunération minimale
moyenne locale. En 2008,
cette comparaison, réalisée
sur 19 pays d’implantation,
fait apparaître que les
salaires moyens de Veolia
Environnement représentent
2,2 fois le salaire minimum
légal moyen de ces pays.
Une solidarité active
avec les collaborateurs
Pour soutenir les salariés les
plus fragiles dans un contexte
économique difficile, une
démarche de solidarité
a été engagée en France
en concertation avec le
Comité de groupe France.
Une série de dispositions
communes a été adoptée
pour faciliter l’accès à un
logement décent, répondre
aux difficultés individuelles
liées à l’augmentation des
coûts du transport, améliorer
la protection sociale pour les
plus démunis, enfin mettre
en place un SVP Social pour
répondre aux situations
individuelles d’urgence.
Les salariés à temps partiel
seront en outre prioritaires
pour occuper les postes
à temps complet à pourvoir.
La déclinaison de ce plan
de solidarité est prévue
à l’international sur la base
des mêmes principes.
PROMOUVOIR LA DIVERSITÉ
ET L’ÉGALITÉ DES CHANCES
Avec plus d’une centaine
de nationalités, des activités
diversifiées et des
implantations territoriales
multiples, Veolia
Environnement s’inscrit
naturellement sous le signe
de la diversité. En 2007 a été
initié un large programme
de travail impliquant de
nombreuses parties
prenantes : dirigeants,
directeurs des ressources
humaines, exploitants,
partenaires sociaux, Comité
d’éthique, experts, clients ou
usagers. Son objectif : à partir
d’un diagnostic partagé des
situations et pratiques dans
le Groupe, définir une
politique concertée de gestion
de la diversité enrichissant
notre modèle social
historique, pionnier dans
le domaine de l’insertion,
de l’intégration et de la
progression professionnelle.
Un plan « Diversité-Égalité des
chances » pour 2008-2011
Ces travaux ont conduit au
lancement d’un programme
d’action préparatoire à
la labellisation « diversité »
du Groupe, attendue
en France pour 2009,
qui met l’accent sur trois
leviers essentiels :
• les standards sociaux
minimaux, garants d’une
croissance socialement
responsable. Ces standards
sociaux minimaux, qui
vont au-delà des droits
fondamentaux définis par
l’OIT et l’OCDE, sont à décliner
et adapter à travers le monde,
afin de garantir une vraie
égalité des chances pour tous ;
• l’égalité de traitement,
pour garantir un accès non
discriminant à l’emploi, aux
évolutions professionnelles
et au développement des
compétences ;
• une gestion harmonieuse
de la diversité au quotidien,
ce qui implique de respecter
les différences, la lutte contre
les préjugés, la sensibilisation
des acteurs internes par
des actions de formation.
Veolia Environnement
poursuit sa politique de
recrutement par alternance
visant à faciliter l’insertion
de personnes éloignées de
l’emploi : jeunes non qualifiés,
chômeurs. Le programme
est aussi tourné vers les
publics jugés prioritaires :
les femmes (accès aux métiers
traditionnellement masculins
et postes clés), les seniors
(maintien dans l’emploi), les
salariés d’origines ethniques
diverses. L’accès des
femmes à des postes
d’encadrement opérationnels
et l’internationalisation des
cadres dirigeants sont
des axes de progrès identifiés.
En matière de parcours
professionnels des
représentants syndicaux,
le Groupe doit offrir des
garanties pour que chaque
élu puisse revenir à son
métier ou acquérir de
nouvelles compétences
à la fin de son mandat.
Enfin, Veolia Environnement
veille à favoriser le maintien
dans l’emploi et à encourager
l’embauche de personnes
souffrant de handicaps ou
d’inaptitudes. Depuis 2005
le nombre de salariés
handicapés a augmenté
de 38 %, pour atteindre
5 366 personnes en 2008.
FEMMES, HOMMES : S’ENGAGER VERS L’ÉQUITÉ
En 2008, la rémunération moyenne des femmes était
inférieure de 17 % à celle des hommes. Cet écart est difficile
à interpréter compte tenu de la diversité des contextes locaux,
de la nature des emplois, des différences d’âge, d’ancienneté
et de qualification. Son accroissement par rapport à la situation
de 2007 où il n’était que de 15 % conduit toutefois le Groupe
à approfondir l’analyse du phénomène afin de pouvoir mettre
en œuvre si nécessaire un plan d’action correctif.
6/05/09 17:47:13
28
29
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
<
800
experts
Un centre d’expertise sur les membranes a été créé en 2004 pour optimiser les processus
et réduire les coûts d’exploitation. Face à la détérioration des milieux aquatiques,
à l’émergence de nouveaux risques sanitaires et aux exigences croissantes de la
réglementation, l’efficacité des systèmes de traitement de l’eau doit être renforcée.
Le groupe Veolia Environnement utilise de plus en plus les techniques membranaires,
pour la production d’eau potable et pour le traitement et le recyclage des eaux usées
industrielles et urbaines. Agissant comme un filtre retenant des éléments microscopiques,
les membranes permettent de dépasser les performances obtenues par les filières
conventionnelles, notamment en termes de sécurité de traitement, pour la clarification,
la désinfection, l’élimination de la matière organique, de l’azote et du phosphore.
Leur couplage avec des procédés traditionnels peut aussi s’avérer efficace.
Cependant, les procédés doivent encore être optimisés afin de réduire les coûts
d’investissement et d’exploitation. Il faut en particulier maîtriser les problèmes de
colmatage et réduire la consommation énergétique. Le centre d’expertise a pour mission
de développer des outils pour caractériser les performances des membranes du marché
de façon indépendante ; soutenir la mise au point de couplages avec d’autres procédés
destinés à améliorer la qualité de l’eau ; et suivre les propriétés et les performances des
membranes tout au long de l’exploitation afin d’optimiser leur fonctionnement.
153,5 M€
de budget
100
pilotes
de recherche
200
partenariats
scientifiques
(industriels,
universitaires,
organismes
de recherche
publics ou privés)
La maîtrise des technologies
et de l’innovation
Pour accompagner les
collectivités publiques et
les industriels dans une
meilleure gestion des services
environnementaux,
une démarche d’innovation
est indispensable.
À cette fin, la mission
de la Recherche et
Développement du Groupe
est de maîtriser l’évolution
des technologies innovantes
et de les intégrer, au meilleur
coût, à ses offres.
VEOL_0903271_RA_ENV_part1.indd 28-29
RENFORCER L’EFFICACITÉ DES SYSTÈMES
DE TRAITEMENT DE L’EAU
S’appuyant sur cent cinquante
ans d’histoire du Groupe, la
Recherche et Développement
de Veolia Environnement fait
fructifier sa connaissance
des sujets environnementaux :
davantage de moyens
humains et financiers et
surtout un modèle
d’entreprise original sont
à l’origine de technologies
testées, fiables et
opérationnelles. La Recherche
et Développement constitue
un pilier du modèle de Veolia
Environnement car elle
contribue au développement
et à l’intégration dans ses
services de technologies
innovantes. Les équipes
de recherche apportent
des solutions novatrices,
concrètes répondant aux
enjeux majeurs identifiés
par le Groupe : gérer et
préserver les ressources
naturelles, limiter les impacts
sur les milieux naturels,
préserver la santé et le cadre
de vie, développer des énergies
alternatives.
Des projets essentiels
Aujourd’hui 70 % des
programmes de recherche
du Groupe contribue à
la réduction des gaz à effet
de serre. Les chercheurs
de Veolia Environnement
travaillent sur des projets
essentiels comme
le dessalement de l’eau de
mer, le tri à grande échelle,
le captage et stockage du
CO2 ou encore l’optimisation
des transports urbains.
Ces efforts technologiques
visent l’amélioration des
performances techniques
et environnementales.
Ils sont aussi orientés vers
la diminution des coûts des
procédés afin de les adapter
à des situations économiques
et sociales variées
ou à faciliter l’arbitrage
économique en faveur des
options et filières qui offrent
le meilleur bénéfice
environnemental : recyclage
des déchets, utilisation de
la biomasse, réutilisation des
eaux usées…
La réussite des programmes
de R&D de Veolia
Environnement est liée à
un modèle d’entreprise qui
donne une priorité absolue
à la maîtrise des meilleures
technologies liées aux
métiers du Groupe.
Cette maîtrise est le fruit
de trois choix stratégiques
déterminants :
• un vaste travail de veille
partout dans le monde
qui permet d’identifier
les meilleures technologies
existantes, ou en devenir,
susceptibles d’intéresser
ses métiers ;
• un travail d’intégration
de ces technologies aux
activités de Veolia
Environnement pour
s’assurer de la meilleure
maîtrise des performances
technologiques,
environnementales,
sanitaires et économiques ;
• le développement de
technologies propres
aux métiers du Groupe,
lorsque celles-ci n’existent
pas sur le marché.
Veolia Environnement offre
ainsi la garantie de la plus
grande objectivité quant
au choix des technologies
proposées aux clients.
RÉPARTITION PAR PROGRAMME DU BUDGET R&D
Eaux usées
4%
5%
6%
22 %
Eau potable
Performance
environnementale
et sanitaire
des métiers
Production et optimisation
énergétique
8%
Collecte, tri,
valorisation
des déchets
8%
22 %
Transport
9%
16 %
Écobâtiment – écoquartier
Bioénergies
Developpement
expertise hors
programme spécifique
L’INSTITUT VEOLIA ENVIRONNEMENT AU CŒUR DE LA PROSPECTIVE ENVIRONNEMENTALE
L’institut Veolia Environnement élargit ses réseaux de partenaires et enrichit son expertise pour
éclairer le Groupe sur les mutations de la société. Deux nouvelles publications contribuent
à partager les connaissances et à analyser les besoins émergents :
– FACTS Reports, plateforme originale de partage des bonnes pratiques entre les acteurs du
développement.
– SAPIENS, revue scientifique qui intègre les connaissances sur les interactions entre société et
environnement.
→ www.institut.veolia.org
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31
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Anticiper
LE DOPAGE D’HYDROGÈNE,DE L’IDÉE
À LA RÉALISATION INDUSTRIELLE
Le dopage d’hydrogène permet
de produire localement de l’hydrogène
par catalyse à partir du gaz naturel.
L’hydrogène est alors réintroduit dans le gaz
naturel et permet d’améliorer de manière
significative l’efficacité de la combustion
des moteurs à gaz.
• 2006 : étude de faisabilité technique.
• 2007 : premiers essais en laboratoire.
• 2008 : construction d’un pilote
au Centre de recherche sur l’énergie
à Limay (France).
• Fin 2008 : construction d’une unité
préindustrielle exploitée avec l’école des Mines
de Nantes.
• 2009 : industrialisation prévue
sur sept sites Veolia Énergie – Dalkia.
AMÉLIORER ET INTÉGRER
DES TECHNOLOGIES DURABLES
Le tri est une étape stratégique dans la gestion
des déchets, essentielle pour les opérations de recyclage
qui recouvrent elles-mêmes de nombreux enjeux :
économies de matières premières, économies d’énergie
et d’eau dans les procédés de production, réduction
des émissions de gaz à effet de serre.
La Recherche et Développement a concentré ses efforts
sur l’automatisation des centres de tri aussi bien
pour les déchets prétriés par les particuliers que pour
les déchets industriels collectés de façon indifférenciée.
Breveté par Veolia Propreté, le tri séquentiel
autoadaptatif (TSA2) permet la séparation de plusieurs
catégories d’objets et de matières à partir d’une seule
machine à tri optique pilotée par un logiciel, avec
un gain de productivité qui optimise le coût de la chaîne
de traitement. Le facteur coût est en effet fondamental
pour le développement de nouvelles filières
de valorisation compétitives par rapport aux processus
de production classique. En parallèle, la dimension
sociale et humaine a été intégrée dans cette démarche
de recherche, l’automatisation du tri étant un
axe important pour l’amélioration des conditions
de travail, d’hygiène et de sécurité des opérateurs.
Par ailleurs, l’apparition des nouvelles filières de
valorisation générées par l’optimisation du tri ouvre
d’importantes perspectives d’emploi dans le recyclage.
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Un modèle d’entreprise
intégrée
Le Groupe associe
étroitement à chaque
programme de Recherche
et Développement
les directions et les filiales
concernées afin de favoriser
les échanges de
connaissances et de savoirfaire. L’exemple d’Actiflo®
démontre bien cette capacité
à développer de nouvelles
technologies et à les intégrer
chez ses clients.
Dans le cadre du traitement
des eaux de surface,
la direction technique
de Veolia Eau a initié une
réflexion sur l’accélération
du processus de clarification,
étape essentielle du
traitement. Ce projet a été
repris par la R&D qui a
ensuite débuté une phase
de modélisation hydraulique
et concrétisé la mise en place
d’un projet de recherche
pilote. Un groupe de travail
international a été créé
avec des entreprises
partenaires afin de mettre
en commun les savoir-faire.
Le projet a également
bénéficié de la participation
de la filiale Veolia Water
Solutions & Technologies.
Deux années de recherche
commune ont permis
aux équipes de Veolia
Environnement de déposer
le brevet Actiflo® Turbo,
système permettant un
traitement des eaux
de surface quatre fois plus
rapide et moins énergivore
que les procédés antérieurs.
Une culture du résultat
Pour avancer rapidement
et aboutir au moindre
coût à des applications
industrielles fiables,
rentables et performantes,
permettant de gérer
le risque technologique,
les travaux de recherche
et de développement sont
menés selon une méthode
rationnalisée en plusieurs
étapes : identification
du futur besoin, lancement
du programme de recherche,
essais en laboratoire ou
sur le terrain, réalisation
d’un projet pilote,
construction sur site
d’une unité préindustrielle,
exploitation et mesure des
résultats, amélioration
des procédés et, enfin,
développement.
La richesse d’un réseau ouvert
sur l’extérieur
La démarche de R&D est
de favoriser l’alchimie des
talents et l’ouverture sur
l’extérieur : faire se
rencontrer disciplines
fondamentales et expertises
métier, travailler en amont
avec l’Institut Veolia
Environnement, tenir compte
des besoins du terrain,
partager et collaborer avec
la communauté scientifique
internationale. En 2008,
Veolia Environnement est
au centre d’un réseau unique
reposant sur plus de
200 partenariats avec
les meilleurs experts
scientifiques partout dans
le monde (organismes
publics et privés,
universitaires, etc.).
La synergie entre les
disciplines de recherche et
la complémentarité entre la
recherche publique et privée
garantissent l’optimisation
des moyens investis.
Le croisement des
compétences et la mise
en réseau permanente
constituent la force de la
recherche du Groupe.
Le projet international
« Aquisafe », qui permet de
mieux maîtriser les risques
de contamination des eaux
de surface, illustre bien cette
dynamique de partenariat.
Veolia Environnement
a mis en place une
collaboration francoaméricano-allemande
réunissant le Centre de
compétences des eaux
de Veolia Environnement
à Berlin (KWB), à l’origine
du projet, l’Agence fédérale
pour l’environnement
allemande (UBA) et l’université
d’Indianapolis (IUPUI).
Des expérimentations
communes, menées
conjointement à Berlin,
aux États-Unis et en France,
sont actuellement en cours
sur l’efficacité des zones
naturelles pour limiter
les transferts de polluants
dans les bassins versants.
RÉORGANISATION DE LA RECHERCHE
ET DÉVELOPPEMENT
En 2009, l’organisation de la Recherche et Développement
de Veolia Environnement évolue pour répondre de façon
plus performante aux enjeux du Groupe. L’objectif de la
réorganisation est d’abord d’optimiser l’expertise scientifique
et la définition des programmes de recherche du Groupe en
France et à l’international, ensuite d’accroître la coopération
scientifique. Il s’agit enfin de renforcer la veille scientifique
et technologique, afin d’effectuer un repérage et une sélection
systématiques des technologies innovantes à intégrer dans
les offres de services de Veolia Environnement.
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33
Contribuer
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40
48
58
64
Participer à la qualité de vie urbaine
Inventer des solutions durables
Lutter contre le changement climatique
Préserver les écosystèmes
Assumer sa responsabilité sociétale
34
35
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Participer à la qualité de
vie urbaine
L’urbanisation continue, l’évolution des modes de vie
et l’attention grandissante portée à l’environnement se
traduisent aujourd’hui par de nouvelles exigences des
collectivités et des consommateurs vis-à-vis des services
urbains. Fort des synergies entre ses activités,
Veolia Environnement mobilise son expertise et
sa compréhension des enjeux de la ville afin de déployer
des services intégrés qui prennent en compte la complexité
et l’interactivité des problématiques à l’échelle
de l’agglomération. La possibilité de se déplacer facilement,
le confort et la propreté des espaces de vie ou encore
la qualité de l’eau en ville, sont autant de critères du
bien-être urbain auxquels le Groupe entend répondre.
Sa capacité à formuler une offre de service pertinente
qui intègre les attentes des citadins, en fait un interlocuteur
privilégié des villes et un acteur important de l’amélioration
de la qualité de vie urbaine.
Plus de mobilité, plus de simplicité
Encombrées et polluées par la circulation,
les villes doivent repenser la mobilité
urbaine. Un déplacement fluide et rapide
est un critère essentiel à la qualité de vie
des citadins. C’est la raison pour laquelle
le développement de l’intermodalité est
au cœur de la stratégie de Veolia Transport.
L’entreprise accompagne les autorités
organisatrices de transport dans la
conception et la gestion de réseaux,
travaille à rendre les transports collectifs
plus attractifs et mieux intégrés au
territoire, et s’engage avec ambition
dans les nouvelles formes de mobilité.
Veolia Transport dispose d’atouts de taille :
la pratique de l’ensemble des grands modes
de transport (bus, trains, métro, tramways
et ferries), la variété de ses références en
interopérabilité des modes et la connaissance
des attentes des voyageurs en matière
d’informations, de déplacements,
de confort et de simplicité d’usage.
Cette année aura été marquée par
le développement d’activités telles que
le vélo en libre-service, l’auto-partage, l’offre
de voitures électriques à la carte ainsi
que les modes de déplacements partagés
(navettes d’aéroports, services à
la demande). Grâce à une filiale dédiée
aux technologies de l’information,
Veolia Transport propose des services
simplifiant la mobilité individuelle :
système de billettique unique pour tous
les transports, vente de titres et calcul
d’itinéraires multimodaux sur Internet,
information personnalisée par SMS.
Une collecte moins polluante et moins
bruyante
Depuis de nombreuses années,
Veolia Propreté travaille à réduire
la pollution atmosphérique et sonore de
la collecte des déchets en déployant
des matériels innovants. Ainsi, l’entreprise
utilise des lève-conteneurs électriques,
dont le niveau sonore est inférieur à celui
des technologies traditionnelles, des bennes
robotisées disposant d’un bras articulé
qui saisit et vide les bacs, évitant ainsi
leur manipulation bruyante sur les trottoirs,
et des véhicules fonctionnant au gaz
naturel qui limitent les émissions
de polluants et de CO2.
Pour éviter le recours aux camions,
Veolia Propreté a développé en exclusivité
un tricycle à assistance électrique baptisé
Cyclotruck®. Ce nouveau véhicule
écologique de collecte et de nettoiement
des espaces publics ne consomme pas de
carburant et ne génère aucun bruit. Il est
particulièrement adapté aux centres-villes
piétons. Aujourd’hui, le Cyclotruck® est
utilisé en France, à Lyon et lors de festivals
comme Paris Plage ou les Fêtes de la Loire
à Orléans. Par ailleurs, Veolia Propreté
explore de nouvelles pistes comme
les bennes à motorisation hybrides ou
le système de collecte « pneumatique »,
qui permet dans certaines situations
une collecte souterraine.
Redonner le goût de l’eau
L’eau du robinet fait l’objet de contrôles stricts,
depuis son prélèvement dans le milieu naturel
jusqu’au consommateur, afin de s’assurer
qu’elle respecte les normes sanitaires édictées
aux niveaux national et international.
Anticiper pour mieux
relever les défis urbains
CRÉÉ PAR VEOLIA ENVIRONNEMENT afin d’anticiper l’évolution des modes de vie des citadins et de nourrir
la réflexion du Groupe et des collectivités sur les services nécessaires à la ville de demain, l’Observatoire
des modes de vie urbains a publié sa première étude en 2008. Menée avec Ipsos, elle a permis d’interroger
8 500 habitants de 14 métropoles : Alexandrie, Berlin, Chicago, Londres, Los Angeles, Lyon, Mexico, New
York, Paris, Pékin, Prague, Shanghai, Sidney, Tokyo. Dans toutes ces villes, les citadins estiment que leur
qualité de vie dépend avant tout du coût de la vie, de la sécurité, de l’environnement et de l’organisation
des transports. www.observatoire.veolia.com
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37
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
La qualité des services de Veolia Eau s’appuie
sur un savoir-faire technique de pointe et des
contrôles permanents. L’entreprise effectue
plus de 3 millions d’analyses par an sur l’eau
potable dans le monde. Des tests réguliers
sur la qualité gustative de l’eau du robinet
sont également réalisés par des panels
de goûteurs d’eau dans différentes villes.
À Toulouse (France) par exemple, les tests
ont lieu tous les deux à trois mois et,
aujourd’hui, 76 % des Toulousains se disent
satisfaits du goût de l’eau.
Réinventer la place de l’eau dans la ville
Par ses diverses fonctions, l’eau est
au cœur du bien-être des citadins.
L’urbanisation grandissante et ses effets
sur la transformation du paysage comme
l’imperméabilisation des sols, pose
la question de la place de l’eau dans
l’espace urbain. Pour Veolia Eau, le défi
est de développer des solutions
opérationnelles pour concilier tous les
usages de l’eau et lui redonner une place
positive dans la ville. D’une part, adoucir
et embellir la ville par la création d’étangs
et de bassins, le découvrement de canaux
ou encore l’installation de fontaines et
de brumisateurs. D’autre part, gérer les
risques d’inondation et assurer la sécurité
des citadins grâce au stockage des eaux
pluviales. En 2008, en partenariat avec
le bureau d’études Éco-Environnement
Ingénierie, filiale de la Setude, Veolia Eau
a remporté une mission d’assistance
à l’élaboration de la stratégie de gestion
des eaux pluviales dans l’écoquartier
de Clichy-Batignolles à Paris (France).
Des énergies moins coûteuses
et plus propres
Les villes cherchent à optimiser l’utilisation
de l’énergie dans les établissements publics
et les habitations. À travers une large
gamme de solutions techniques, parmi
lesquelles la gestion des réseaux de chaleur
et de froid, Veolia Énergie – Dalkia apporte
des éléments de confort indispensables
dans le respect de l’environnement :
chauffage, eau chaude sanitaire,
climatisation, gestion technique et
électrique du bâtiment.
La division s’engage à optimiser le prix
et à rechercher l’efficacité énergétique
maximale partout où c’est possible.
À Jiamusi (Chine), Dalkia a par exemple
modernisé et étendu le réseau de chaleur
de la ville. L’un des premiers leviers fut le
remplacement de dizaines de chaufferies
d’îlots obsolètes par des installations
modernes et performantes. De même,
à Narbonne (France), la chaufferie au fioul
qui alimente le réseau de chaleur d’un des
quartiers de la ville a été convertie au gaz
et complétée par une chaufferie biomasse
et des panneaux solaires thermiques.
L’électricité ainsi produite est revendue
et compense la consommation du site.
La facture énergétique des habitants
devrait diminuer d’environ 8 %.
Une priorité : la satisfaction des clients
Quels que soient les services déployés, Veolia
Environnement veille à la qualité de la relation
avec les consommateurs à travers un
dispositif d’investigation et de mesure mis
en place au sein de chaque division.
Des enquêtes de satisfaction et un reporting
client sont régulièrement menés et
permettent au Groupe d’être toujours à
l’écoute des consommateurs et de proposer
des services au plus près de leurs attentes.
Des formations sont également mises en
place pour sensibiliser les collaborateurs à la
culture client. « Going for Green » (Objectif :
Vert), le programme de formation développé
par Veolia Transport, a été déployé sur plus
de 40 sites et auprès de 5 000 collaborateurs.
Ce programme a abouti à une forte
diminution du nombre de réclamations et
à une motivation accrue du personnel,
quel que soit le mode de transport ou
le pays concerné.
La satisfaction des clients repose aussi
sur la bonne gestion des réclamations.
Le Groupe en a fait une priorité ces dernières
années. Des programmes exclusifs aux
objectifs exigeants en termes de délais
et de traitement des demandes ont permis
d’améliorer considérablement la qualité
du service. Ces programmes, pilotés par
des équipes dédiées et formées à la culture
client, sont déployés dans toutes les divisions.
Ainsi, partout en France, Veolia Eau a lancé
en 2008 un outil unique permettant
d’enregistrer, de suivre et de traiter
les réclamations.
Première certification NF Service Centre de Relation Client
Pour toujours mieux satisfaire ses clients, le Groupe poursuit sa
politique de certification. En 2008, le Centre Service Clients de Veolia
Eau Banlieue de Paris qui gère la relation avec les quatre millions
de clients que regroupe le Syndicat des Eaux d’Île-de-France, a ainsi
obtenu le premier certificat NF Service Centre de Relation Client
délivré dans les métiers de l’environnement. Couronnant les efforts
engagés depuis trois ans pour atteindre l’excellence, ce label exige
de se conformer à 17 indicateurs, dont 14 concernent le traitement
des demandes des clients. Pour y satisfaire, Veolia Eau Banlieue de
Paris a notamment complété la formation de ses équipes et déployé
un outil informatique centralisant l’historique de la relation avec
chaque client.
Cette démarche est pilotée par un Comité
national des réclamations, animé par la
Direction des consommateurs et a permis
d’identifier, à partir de quatre thèmes
(travaux, facture, qualité de l’eau, attitude du
personnel), les points générant l’insatisfaction
des clients et les actions à mettre en œuvre
pour les améliorer. De même, cette année,
Veolia Transport propose à ses clients
autorités organisatrices de mettre en place
un système de gestion des réclamations plus
performant que les standards du marché.
Pour atteindre cet objectif, Veolia Transport
propose aux collectivités un système
d’information efficace qui facilite les
investigations. Déployée en France, en Irlande
et prochainement en Allemagne et aux
États-Unis, cette démarche permet
de mutualiser les coûts et savoir-faire
et favorise le déploiement de méthodes
et outils professionnels.
L’information :
une clé de la qualité de service
Enfin, pour améliorer la qualité de service,
Veolia Environnement s’appuie sur une
politique d’information efficace. Outre
les centres de service client déployés
dans 84 % des exploitations concernées,
le Groupe développe des systèmes
d’information personnalisés
(conformément aux législations concernant
les données personnelles). Ainsi, à Rabat
(Maroc), Shenzhen (Chine) et Prague
(République tchèque), Veolia Eau, en
complément des moyens traditionnels,
communique avec ses clients par SMS pour
leurs questions de facturation, de paiement
et de suivi des consommations. De même, en
République tchèque, Veolia Énergie – Dalkia
a mis à disposition de ses clients (collectivités
et particuliers), un centre d’appel situé
à Ostrava, où les opérateurs assurent un
suivi rigoureux des demandes clients.
Pour sa part, Veolia Transport informe ses
clients en temps réel, par SMS ou e-mail,
sur les incidents affectant ses réseaux.
Les centrales de mobilité, guichets uniques
aux fonctionnalités multiples, ont connu
en 2008 un fort développement avec leurs
services de réception d’appels, d’information
et de conseil, de gestion des réclamations
et de ventes de titres de transport.
Avec le soutien des équipes de recherche
de Veolia Environnement, certains réseaux
disposent d’un service innovant permettant
d’acheter un titre de transport à partir
d’un téléphone mobile équipé de
la technologie d’échange de données NFC
(Near Field Communication) mais aussi
de consulter des horaires, de choisir
son mode de transport, d’être averti en cas
de perturbation.
Le reporting client,
connaître pour mieux servir
Mesurer les performances en termes de relation avec ses clients permet à Veolia Environnement d’améliorer en continu
la qualité de ses prestations. Les clients disposent de nouveaux outils pour entrer en contact avec l’entreprise (espace
Internet dédié, SMS, centre d’appels…) et le défi pour Veolia Environnement est de répondre avec pertinence et précision
à la diversification de leurs demandes. Pour harmoniser les outils de la satisfaction client à l’échelle du Groupe, Veolia
Environnement a mis en place un processus de reporting fondé sur six principes : s’engager, comprendre et satisfaire,
accueillir et servir, simplifier et informer, motiver et former, sensibiliser et éduquer. Ces principes font l’objet d’une évaluation annuelle sur la base d’indicateurs pertinents adaptés aux attentes des consommateurs. Depuis le lancement du
processus en 2003, le Groupe a élargi le périmètre du reporting client et tente de couvrir toujours plus d’entités. Ainsi, en
2008, le reporting client couvre un périmètre de 88 % du chiffre d’affaires réalisé avec les collectivités.
ÉTUDES DE SATISFACTION
GESTION DES RÉCLAMATIONS
Exploitations ayant mis en place un suivi de la satisfaction.
(Périmètre consolidé de Veolia Environnement 2008)
Exploitations ayant mis en place un système de gestion des réclamations.
(Périmètre consolidé de Veolia Environnement 2008)
91 %
72 %
81 %
86 %
69 %
55 %
2006
2007
2008
2006
2007
2008
+ → www.rapport2008.veolia.com
38
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Luas,
un
tramway
à l’écoute des Dublinois
Depuis une dizaine d’années, Dublin a engagé des rénovations urbaines de grande
ampleur qui lui ont permis d’améliorer son image et se hisser au rang des capitales
les plus attractives d’Europe. Veolia Transport est partenaire de la ville depuis
2000, date de la signature du premier partenariat public-privé du pays pour
l’exploitation et la maintenance d’un réseau de deux lignes de tramway, appelé
« Luas ».
En proposant un mode de transport rapide
et écologique, Veolia Transport a répondu à
deux enjeux majeurs : d’une part, améliorer
la qualité de vie des Dublinois en rendant les
transports collectifs plus attractifs, et, d’autre
part, couvrir les coûts d’exploitation du
réseau par la seule vente des tickets. Pour
atteindre ces objectifs, Veolia Transport en
Irlande s’est engagé à respecter des standards
de performance élevés afin d’assurer la fiabilité du réseau, la propreté des tramways et
des stations et la qualité de l’information aux
voyageurs. Aujourd’hui, Veolia Transport a
atteint ses objectifs initiaux et les a même
dépassés grâce à une organisation totalement consacrée au client.
Tous ses collaborateurs ont suivi le programme
de formation à la culture client « Going For
Green » (Objectif : Vert) destiné à améliorer
l’adéquation entre la qualité de service qu’ils
perçoivent et la satisfaction réelle des voyageurs. Le réseau Luas dispose également d’un
centre de relations clients aux horaires d’ouverture étendus et d’un portail dédié sur son site
Internet. Par ailleurs, Veolia Transport en
Irlande a multiplié les moyens de connaissance
des attentes des passagers pour répondre au
mieux aux besoins des Dublinois : enquêtes de
satisfaction annuelles, clients « mystère » et
programme « Meet our managers » invitant
régulièrement les passagers à dialoguer avec les
équipes d’encadrement dans les stations.
Lancées en juin et septembre 2004, les deux
lignes de tramway de Luas constituent un
réel succès : la fréquentation est passée de
22 millions de voyageurs en 2005 à plus de
27 millions en 2008. La satisfaction globale
des voyageurs sur le service est passée de
66 % à 76 %. L’excellence du service a largement contribué à la fierté des habitants
de Dublin pour leur tramway. Aujourd’hui
82 % des clients sont prêts à recommander
Luas. Depuis juillet 2008, le réseau détient
les doubles certifications ISO 9001 et 14001.
Fin 2008, le contrat avec Veolia Transport
a été prolongé pour cinq ans avec l’ambitieux
objectif de conduire trois extensions de lignes
qui porteront le nombre de voyageurs annuel
à 45 millions.
39
40
41
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Du volume à la rareté
Les conditions d’exercice des activités
de Veolia Environnement évoluent pour
répondre à ces nouvelles exigences et
intégrer la gestion de raretés. Il faut
pour cela développer de nouvelles
approches de l’organisation du service
et créer les conditions de leur pertinence
économique, afin d’en assurer
la pérennité. Deux réalités doivent
être prises en compte. En premier lieu,
l’action sur les volumes dépend dans
une large part de facteurs exogènes sur
lesquels Veolia Environnement n’a pas
toujours de contrôle direct. Le volume des
déchets est largement fonction de
processus de production et des modes de
consommation. La demande de transport
varie en fonction des choix d’urbanisation.
En matière d’énergie, les mix énergétiques
et la capacité de les faire évoluer
dépendent d’une multitude de variables
historiques, géographiques et
économiques. En matière d’eau, l’équation
entre ressource disponible et consommation,
toujours locale, dépend de facteurs
physiques mais aussi des choix faits dans
les structures agricoles ou industrielles.
En second lieu, dans le cadre plus étroit
des activités de Veolia Environnement,
certains paramètres essentiels ne sont
pas sous son contrôle. Les politiques
de tarification de l’eau, le plus souvent
fondées sur le volume, dépendent très
largement des autorités publiques,
de même que les dispositifs incitatifs
à l’usage des énergies renouvelables ou
de la cogénération. Les investissements,
essentiels à la transformation des
systèmes, relèvent dans une large mesure
des décisions et des capacités financières
des clients publics ou industriels.
Sur toutes ces questions, Veolia
Environnement est partie prenante
des débats et des réflexions et a un rôle
Réduction des pertes en réseau
ent
pemces
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o
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Dév resso ires
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R
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s
eaux ge
usée
s
Inventer
des solutions
durables
Veolia Environnement délivre des services indispensables au
bien-être et à la santé et plus généralement au
développement économique et social des populations.
Cependant, le Groupe exerce son activité dans un cadre
marqué par des prélèvements croissants sur le capital
de la planète en ressources naturelles et en matières
premières, au-delà de la capacité de renouvellement
de l’environnement. Dans chacun de ses contextes
d’opération, la fourniture du service s’accompagne donc
pour Veolia Environnement d’une exigence croissante
d’économie de ressources rares comme l’eau ou l’énergie et
de qualité dans la gestion des impacts sur l’environnement
et la santé publique. Gestionnaire de rareté, le Groupe
développe des solutions qui permettent d’allier efficacité
économique et efficacité environnementale.
• Sectorisation du réseau pour identifier les zones d’action prioritaires
• Optimisation des pressions
• Recherche active des fuites
• Renouvellement du réseau
• Amélioration du comptage des consommations
• Diminution de l’eau industrielle
Ajustement
de la capacité de l’outil
de production aux besoins
Optimis
ation de la production
et de la distribution
Développement de services
complémentaires pour la collectivité
• Protection de la ressource et solutions
de gestion intégrée du cycle de l’eau
• Assainissement collectif et non collectif,
contrôle des pollutions
• Nouveaux modes de rémunération
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RÉDUIRE LES GASPILLAGES AU BÉNÉFICE DE TOUS
Le rendement d’un réseau d’eau traduit une double réalité : d’une part, l’existence de pertes d’eau liées pour l’essentiel à
la mauvaise qualité des réseaux de distribution ; et d’autre part, l’existence de volumes d’eau consommés mais non facturés
du fait de prélèvements clandestins ou de déficiences du comptage des consommations. Veolia Eau est couramment appelé à
reprendre la gestion de réseaux dont les rendements sont inférieurs à 50 %. L’augmentation des rendements à un niveau optimisé
de 80 % à 90 % nécessite une action construite sur plusieurs années et permet tout à la fois de résorber le coût écologique lié au
gaspillage de la ressource en eau et le coût économique qu’engendrent les coûts de traitement et parfois d’achat de l’eau perdue,
le surdimensionnement des systèmes de production et la sous-facturation des consommations. Dans le cas du contrat de Prague
par exemple, le volume d’eau produit a diminué en dix ans d’environ 50 millions de m3 soit 30 % de la production initiale.
Ce volume correspond pratiquement à l’eau économisée par la réduction des pertes d’eau de 41 % à 21 %. Sur les deux plans,
économique et écologique, l’impact de cette action d’optimisation et de gestion est donc très supérieur à la rationalisation
des consommations par les usagers qu’elle accompagne et encourage en conjuguant maîtrise des coûts, équité des facturations
et vérité des prix. Cette rationalisation des consommations appelle, elle-même, des services d’après compteur qui constituent
la base de nouvelles offres. C’est également le cas de la gestion qualitative et quantitative des ressources d’amont, du
développement des standards de qualité et de celui des prestations d’assainissement qui restent dans de nombreuses
agglomérations très insuffisantes.
42
43
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
d’influence et de conseil qui repose sur
son expertise, afin de susciter les évolutions
nécessaires des cadres d’organisation
du service, de régulation et de tarification
et des politiques d’investissement. Mais
dans le cadre des contraintes existantes,
Veolia Environnement assume en
revanche la responsabilité de développer
des solutions d’économie de ressources qui
permettent d’allier efficacité économique
et efficacité environnementale de façon
à répondre au mieux aux aspirations
de ses clients sans affecter sa capacité
de création de valeur.
Réduire les gaspillages
Le premier axe de l’action menée par
Veolia Environnement concerne
la recherche de l’efficacité des systèmes
et la lutte contre le gaspillage.
L’augmentation du rendement des
réseaux d’eau, l’optimisation de l’efficacité
des installations thermiques ou
électriques, le recyclage des matières
premières contenues dans les déchets,
l’adaptation fine des moyens de
transports permettent, à niveau de service
constant, de diminuer le coût
du service pour la collectivité et
le consommateur final, d’améliorer
la propre productivité de l’opérateur
et d’économiser des ressources rares.
En matière de distribution d’eau, la
diminution des fuites du réseau public
permet de limiter les prélèvements sur
la ressource et est utilisée en amont
du déploiement de technologies comme
le recyclage ou le dessalement qui sont
performantes mais plus couteuse et
consommatrices d’énergie.
Veolia Eau déploie ainsi des procédures
de réduction des fuites sur les réseaux
dans l’ensemble de ses contrats. À titre
d’exemple, la réduction des pertes
obtenues entre 2002 et 2007 par Veolia
Eau à Tanger et Rabat représente la
consommation d’une ville de
950 000 habitants. À Paris, en vingt
ans de gestion privée du réseau de
distribution de la rive droite de la Seine,
le taux de perte des réseaux est passé
de plus de 20 % à 5 %.
Veolia Environnement contribue également
à réduire les gaspillages en aidant les
utilisateurs finaux à maîtriser leur
consommation. La sensibilisation à des
modes de consommation responsables
représente un axe important pour
le Groupe qui s’est engagé à respecter le
huitième Principe du Pacte mondial en
prenant « des initiatives en faveur de
pratiques environnementales
responsables ».
Les actions de sensibilisation de Veolia
Propreté permettent d’augmenter la part
valorisée et recyclée des déchets. Ainsi, au
Royaume-Uni, dans le comté de Hampshire,
différentes campagnes couplées à
l’ouverture au public des sites ont permis
de doubler le taux de recyclage qui atteint
35,8 % et figure parmi les plus élevés
du pays. Le prochain objectif est d’atteindre
50 % en 2010.
Veolia Eau met à disposition des usagers,
dans une dizaine de pays, notamment
en France, en Chine et en Roumanie,
un espace dédié en ligne qui leur permet
de suivre précisément leur consommation
d’eau afin de l’ajuster si nécessaire.
La campagne « Restez CO2 light » lancée par
Veolia Transport en partenariat avec
le PNUE (Programme des Nations unies
pour l’environnement) incite ses clients
à limiter l’usage des véhicules individuels
et favorise l’usage des transports collectifs,
en calculant pour eux le bénéfice
environnemental lié à la réduction
des consommations de carburant
par personne transportée.
Concilier efficacité économique et
performance environnementale
L’engagement environnemental et la
rentabilité durable de l’activité se rejoignent
pour permettre de proposer aux clients
des solutions « gagnant-gagnant »,
dont la valeur ajoutée est d’intégrer dans
d’assainissement le plus bas des grands
systèmes urbains australiens avec des
critères de qualité de service entièrement
satisfaits. Le recyclage des eaux usées
combiné avec des solutions de réduction
des fuites a permis à la ville d’économiser
plus de 22 millions de m3 d’eau par an.
L’ensemble des solutions proposées par
Veolia Environnement doit s’inscrire à terme
dans cette perspective d’optimisation.
Le développement des activités de recyclage
et de valorisation de Veolia Propreté contribue
également à limiter les prélèvements sur les
ressources naturelles. Dans les contrats
de gestion intégrée britanniques la mission
et la rémunération de Veolia Propreté font
une place aux critères de performance liés
à une augmentation considérable du taux
de recyclage et de valorisation.
Valorisation
des quotas de CO2
Cocombustion (bois + charbon)
Rationalisation
de l'outil
Performance
énergétique
et optimisation
consommateurs
Transformation
de l’énergie
Valorisation
de la fraction combustible
des déchets
>
Baisse des consommations
de chaleur
Isolation thermique et modification
des comportements des consommateurs
Vente de
chaleur
Énergies renouvelables
et alternatives
Responsabiliser les
Afin de favoriser la réduction à la source et le recyclage des
déchets, Veolia Propreté a mis en place dès 1999 en France et
au Royaume-Uni, un système innovant et responsabilisant de
gestion des déchets, fondé sur une facturation variable selon
la quantité de déchets émis. Cela se traduit par une facture
personnalisée avec une partie fixe de contribution au service
et une partie variable, liée à l’usage réel du service, calculée sur
la base du nombre de bacs présentés à la collecte par l’usager.
En outre, un service d’accueil permet d’informer sur les moyens
de réduire les quantités de déchets. Sur le territoire du Syndicat
mixte Montaigu-Rocheservière (France) par exemple, ce
nouveau mode de gestion a permis de réduire de 63 % le
tonnage de déchets résiduels et de faire progresser le taux de
recyclage de 16 % à 41 % entre 1998 et 2008. Le succès de cette
démarche pionnière en France est aujourd’hui confirmé par
une réglementation nationale qui évolue et se précise. En effet,
l’une des conclusions du Grenelle de l’environnement est la
mise en place d’une tarification incitative pour les déchets.
une même prestation service et fourniture
des volumes, efficacité économique
et performance environnementale.
En associant l’utilisation de la biomasse
à la gestion du mix énergétique et en
apportant son savoir-faire en matière
d’efficacité énergétique, Veolia Énergie
– Dalkia a ainsi développé sur la ville de
Kelme (Lituanie) ce type de solution. Sur une
période de quatre années (2005-2008),
la part de la biomasse est passée à 84 %
du mix énergétique entrant. Ce recours aux
énergies renouvelables a permis de diviser
par deux les hausses de tarifs qu’aurait
induit le recours aux énergies fossiles.
En Australie, le contrat de performance
signé avec la ville d’Adélaïde permet d’offrir
aux citoyens de cette agglomération
le coût de fourniture d’eau potable et
Vente de
nouveaux services
Efficacité énergétique et
services après compteurs
Extension du réseau
Vente d’électricité
au réseau local
ou clients locaux
ALLIER ÉCONOMIE D’ÉNERGIE ET CRÉATION DE VALEUR
Les efforts accomplis en matière d’isolation des bâtiments et la modification du comportement des utilisateurs du
chauffage conduisent les gestionnaires de réseaux de chauffage urbain à anticiper dans le long terme les baisses des
consommations individuelles. En Europe orientale et centrale Veolia Énergie – Dalkia fait face à cette situation, la baisse
des consommations à l’horizon 2020 y est évaluée en moyenne entre 20 % et 30 %. L’entreprise y fait la preuve de sa capacité
à accompagner la réduction sans affecter sa performance économique avec trois solutions. La première réside dans le
dynamisme du réseau, son extension et le gain de nouveaux clients. La deuxième, porte sur la rationalisation de l’outil de
production en éliminant les capacités excédentaires les moins performantes et en améliorant l’efficacité énergétique des
process. La troisième se fonde sur un pilotage fin de la demande de chaleur pour optimiser les ventes de chaleur, les ventes
d’électricité produites par cogénération et les économies de quotas de CO2 qui peuvent être valorisées. Plus généralement,
Veolia Énergie – Dalkia utilise toutes les possibilités d’intégrer les énergies renouvelables par cocombustion avec des énergies
fossiles ou par création de chaudières utilisant la biomasse (qui pourra représenter en 2020 jusqu’à 20 % du mix énergétique)
afin d’économiser le carbone et d’utiliser les dispositifs de soutien aux énergies vertes quand ils existent.
44
45
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Dégager de nouvelles ressources en
tenant compte des réalités locales
Dans certains cas, l’économie et la gestion
avisée des ressources disponibles ne
suffisent pas. Veolia Environnement
déploie alors des solutions pour répondre
aux besoins de ses clients en développant
des ressources nouvelles ou alternatives
et des filières innovantes. Veolia Eau
diversifie ainsi les ressources sollicitées
(eaux souterraines, eau de mer…) pour
limiter la pression sur la ressource.
La recharge de nappe permet par exemple
la préservation des stocks et une
accélération du taux de renouvellement
de la ressource en eau.
Le recyclage des eaux usées permet de
maximiser l’usage de l’eau prélevée avant
son retour à la nature. C’est une solution
qui peut être mise en œuvre partout
et qui est particulièrement adaptée à une
croissance des besoins, le volume d’eau
recyclable augmentant proportionnellement
à la consommation. La réutilisation des
eaux usées traitées permet également de
répondre aux exigences des clients
industriels. Ainsi, Veolia Eau alimente
en eau « ultra pure » des usines
microélectroniques de Singapour à partir
d’eaux usées retraitées. Dans les zones
pauvres en eau mais proches du littoral, le
dessalement est une option qui est
envisagée dans la continuité des mesures
d’économie. Cette technique de production
d’eau potable permet de recourir à un stock
d’eau qui représente 97 % des ressources de
Japon
90%
États-Unis
89%
Corée du Sud
85%
Océan
Pacifique
Océan
Pacifique
la planète sans dégrader les ressources
locales en eau douce.
Veolia Propreté procède selon la même
logique en se positionnant en faveur
du respect de la hiérarchie de traitement
des déchets (prévention, réutilisation,
recyclage, valorisation, élimination)
instaurée par l’Union européenne.
L’entreprise développe également de
nouvelles filières de traitement de pointe
pour dégager et sécuriser de nouvelles
opportunités de valorisation grâce
à l’automatisation et la combinaison
de différentes techniques de tri à partir
de flux de déchets divers. L’intégration de
nouvelles filières de valorisation, comme
la production de combustibles solides
de récupération ou le recyclage des huiles
alimentaires usagées permettent
d’augmenter les volumes valorisés.
Chine
78%
En 2009, Veolia Propreté débutera à Limay
(France) la production de biodiesel à partir
d’huiles alimentaires usagées, huiles
vierges et graisses avec une production
attendue de 45 000 tonnes par an.
Veolia Énergie – Dalkia module également
son offre en adaptant le mix énergétique
de ses clients aux sources d’énergies
renouvelables et alternatives locales.
Développer des solutions durables
sur mesure pour les industriels
Veolia Environnement propose également
aux industriels des contrats multiservices
leur permettant d’optimiser les coûts
d’exploitation et les performances
économiques et environnementales.
En avril 2008, Veolia Environnement
a signé un contrat avec Artenius, filiale
du groupe chimique La Seda de Barcelona,
pour son nouveau site de Sines, au sud
de Lisbonne (Portugal). Le Groupe
construit puis exploitera l’usine de
production de l’ensemble des utilités :
vapeur, électricité, eau déminéralisée,
gaz industriels, traitement des effluents.
Le démarrage de la production des utilités
(dont une centrale de cogénération
de 40 MW électriques) est prévu fin 2009.
L’engagement de Veolia Environnement
est de permettre à Artenius de limiter
l’impact environnemental et de générer
des économies d’énergie de l’ordre de
25 %, en particulier en mettant en œuvre
un procédé de traitement anaérobie des
effluents qui réduit le volume de déchets
et valorise le biogaz en substitution de gaz
naturel pour la production de vapeur.
Le contrat, d’une durée de quinze ans,
devrait générer un chiffre d’affaires
cumulé estimé à 730 millions d’euros.
Australie
82%
Espagne
75%
Océan
Atlantique
Océan
Indien
Capacité de production
par dessalement
Israël
90%
Capacité de production
par réutilisation des eaux
usées traitées
% Performance moyenne
des réseaux de distribution
d'eau potable*
Qatar
80%
Emirats
arabes unis
87%
7 000 000
2 500 000
1 000 000
300 000
50 000
Les données rapportées sur la carte représentent 73 % des capacités
mondiales totales de dessalement et de réutilisation des eaux usées
traitées. Koweit
70%
Arabie
saoudite
50%
En m3, en 2007
Afrique
du Sud
72%
* Volume d'eau facturé par rapport au volume total introduit dans le réseau de
distribution d'eau potable
Disponibilité en eau douce, en m3/personne/an, en 2007
Pénurie
0
Stress hydrique
Vulnérabilité
500
Données non disponibles
ou non significatives
1 000 1 700 2 500 6 000 15 000 70 000 684 000
Sources : FAO; Global Water Intelligence; Nations unies; World Resources Institute (WRI); Revenga
et al. 2000, tiré de Plot Analysis of Global Ecosystems : Freshwater System.
>
DISPONIBILITÉ EN EAU DOUCE
ET DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES ALTERNATIVES
L’usage de technologies nouvelles est parfois présenté de façon critique comme une façon coûteuse de se dispenser
des disciplines d’économies de ressources et de consommation responsable. Cette vision n’est pas confirmée par les faits.
Les technologies de réutilisation des eaux usées traitées et de dessalement sont utilisées essentiellement dans des zones
souffrant d’un déficit important de ressource en eau. Dans la plupart des cas, on constate d’ailleurs que les techniques de gestion
de la ressource, comme par exemple l’augmentation des rendements des réseaux d’eau, ont déjà été déployées avant de recourir
aux technologies permettant la création de ressources nouvelles. La principale exception à cette règle est l’Arabie saoudite où
un important programme d’amélioration des rendements de réseaux a été engagé, auquel Veolia Environnement participe
depuis 2008 à travers la gestion du contrat de Riyad. Le développement de ces techniques innovantes permet d’ailleurs
de réduire leur coût. En matière de dessalement par exemple, un travail important est effectué pour diminuer l’intensité
énergétique de ces procédés et les rendre ainsi accessibles à des zones moins riches.
Inventer la station
de dépollution du futur
Alors que 10 % seulement des villes dans le monde sont équipées de stations d’épuration, le traitement des eaux
usées est l’un des grands défis planétaires à relever pour répondre aux besoins humains en eau douce et potable.
Pour inscrire ces activités dans une démarche de développement durable, les chercheurs de Veolia Environnement travaillent à révolutionner l’approche de l’assainissement en recyclant l’ensemble des ressources que
comportent les eaux usées urbaines (eau, carbone, azote, phosphore) pour les valoriser après séparation des
éléments nocifs. La démarche s’accompagne d’une réduction massive de la consommation d’énergie et de l’utilisation des réactifs chimiques des installations de traitement. L’intégration de nombreux programmes et
pilotes de recherche permettra à l’usine de dépollution des eaux usées du futur de voir le jour à horizon 2020.
46
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Comment
recycler
plus de la moitié d’un flux de déchets ?
Développer le recyclage et la valorisation des déchets pour mieux préserver les ressources naturelles suppose d’industrialiser le tri au moyen de technologies efficaces
et compétitives, en particulier lorsqu’il s’agit de déchets industriels non dangereux.
En 2008, Veolia Propreté a marqué une
véritable rupture technologique dans ce
domaine, en ouvrant un centre de tri à haute
performance à Ludres, dans l’est de la France.
Entièrement automatisé, il fait appel à une
combinaison de procédés de pointe pour
extraire les matières valorisables d’un flux
hétérogène de déchets industriels banals
(DIB) : prébroyage, répartition des déchets
selon leur taille, récupération des métaux au
moyen d’aimants, séparation des métaux
ferreux et non ferreux grâce à une machine à
courants de Foucault, répartition des déchets
restants en fonction de leur poids au moyen
d’un crible balistique, extraction des papiers
et plastiques par tri optique…
Grâce à la flexibilité de cet outil, le centre de
Ludres innove doublement. À partir d’un
mélange de DIB, il produit des matières
premières secondaires – papiers et cartons,
bois, métaux ferreux et non ferreux –, et des
combustibles solides de récupération (CSR),
une première en France. Essentiellement
composés de plastiques non chlorés à haut
pouvoir calorifique, ces CSR, dont la préparation répond à des normes européennes
alimentent des industries et des chaufferies
urbaines, économisant les énergies fossiles.
Au total, le site valorise ainsi plus de 50 %
des déchets collectés, ce qui constitue également une première en France. Cette performance excède de loin l’objectif national fixé
par le Grenelle de l’environnement de réduire
de 15 % le tonnage d’ordures ménagères et de
DIB enfoui dans les centres de stockage d’ici à
2012. D’ores et déjà, le centre de Ludres évite la
mise en décharge de plus de 30 000 tonnes de
DIB. Les procédés mis en place permettent
également d’augmenter la qualité des emplois
créés et les conditions de travail des opérateurs de tri. Ils sont aussi la base d’un développement ambitieux du recyclage, en abaissant
le coût de celui-ci à un niveau compétitif avec
celui des autres filières de traitement, comme
l’incinération ou le stockage.
47
48
49
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
D
Lutter contre le
changement
climatique
Veolia Environnement gère en 2008 des installations et
équipements qui contribuent à hauteur d’environ un millième
des émissions mondiales (1) des gaz à effet de serre (GES),
soit 47,2 millions de tonnes d’équivalent CO2. Le Groupe est
fortement impliqué dans la lutte contre le changement
climatique et la réduction des émissions de GES, c’est pourquoi
il a mis en place une stratégie complète qui s’appuie sur les axes
suivants :
• l’optimisation de la gestion technique des installations
et des équipements ;
• la rationalisation de l’usage de l’énergie par le déploiement
de solutions conçues pour optimiser l’efficacité énergétique
et réduire les consommations de carburants et combustibles
d’origine fossile ;
• l’action sur le mix énergétique par l’intégration des énergies
renouvelables ;
• la mesure de l’empreinte carbone et la formalisation d’offres
commerciales dédiées ;
• l’innovation dans des technologies à faibles émissions
de CO2, en particulier dans le domaine du solaire et de la
biomasse.
eux des divisions du Groupe
sont fortement émettrices de
GES et représentent environ
neuf dixième de ses émissions.
Il s’agit de Veolia Énergie – Dalkia, en
particulier du métier de production de
chauffage et de froid, et de Veolia Propreté
à travers les émissions de CO2 – liées à
l’incinération – et de méthane (CH4) émis
par les centres de stockage des déchets.
Veolia Eau et Veolia Transport, bien que
faiblement émetteurs, sont néanmoins
concernés par la lutte contre le changement
climatique. Veolia Eau doit faire face aux
effets du dérèglement climatique sur la
disponibilité de la ressource qui accroît
les besoins de préservation, de
renouvellement et de développement
de solutions alternatives. Ces solutions
augmentent l’intensité énergétique
et carbonique des activités rendant
nécessaire l’amélioration des procédés
industriels. Veolia Transport s’inscrit de
façon stratégique dans la lutte contre le
réchauffement climatique en offrant une
alternative aux transports individuels,
fortement émetteurs.
Compenser les émissions de GES
liées aux activités
Dans une approche très globale,
il est possible d’apprécier l’intensité
carbonique du chiffre d’affaires de
Veolia Environnement. En deux ans,
elle a diminué de 8,5 % passant de 1,42
à 1,3 million de tonnes d’équivalent CO2
par milliard d’euros de chiffre d’affaires.
Cependant, cette approche ne reflète
que partiellement la contribution de
Veolia Environnement à une croissance
moins carbonée. En effet, au fur et
à mesure de son développement,
l’entreprise prend la responsabilité de
sources d’émission préexistantes et ainsi
l’évolution de ses émissions de GES est
tributaire de l’extension de son périmètre,
de l’efficacité énergétique antérieure des
activités reprises et des sources d’énergie
utilisées. Par exemple, la baisse de
l’intensité carbonique du chiffre d’affaires
de 2007 à 2008, coïncide notamment
avec une acquisition importante dans
le chauffage urbain aux États-Unis qui
a augmenté de 40 % les émissions de GES
de Veolia Environnement sur le territoire
américain, et avec un quadruplement des
émissions chinoises des installations
gérées par le Groupe, correspondant au
démarrage des activités de chauffage
urbain dans ce pays. Pour apprécier de
façon plus exacte la performance du
Groupe, une méthodologie transversale
aux quatre activités du Groupe a ainsi été
développée. Elle permet de prendre en
compte l’ensemble des impacts positifs
en termes de diminution globale des
émissions de GES. Cette méthodologie,
affinée d’année en année, se résume dans
un ratio d’efficacité carbonique qui met
en rapport la diminution globale
des émissions de GES engendrée par
les actions du Groupe et les émissions de
GES totales (directes et indirectes) gérées
pour le compte de ses clients. En 2008,
ce ratio s’établit à 58 %, contre 53 % en 2007.
Les actions et impacts positifs de l’activité
de Veolia Environnement en termes de
diminution globale de GES permettent
ainsi de compenser près des deux tiers
des émissions de GES liées à ses activités.
ÉMISSIONS DIRECTES ET INDIRECTES DE GES TOTALES
DIMINUTION GLOBALE
DES ÉMISSIONS DE GES
INTENSITÉ CARBONIQUE
DU CHIFFRE D’AFFAIRES
(millions de tonnes éq. CO2)
(millions de tonnes éq. CO2)
(millions de tonnes éq. CO2
par milliards d’euros)
– 8,5 %
4,3
39,5
1,42
4,9
42,3
1,34
1,3
21
1,30
2,0
23,6
+ 37 %
0,3
16
26,9
22,7
0,2
16
19,6
0,4
2,3
0,4
2,4
2,4
0,2
2,2
0,2
2007 2008
2007 2008
2007 2008
2007 2008
2007 2008
2006 2007 2008
2006 2007 2008
Veolia
Environnement
Énergie
Propreté
Transport
Eau
Veolia
Environnement
Veolia
Environnement
En 2008, Veolia Environnement a contribué à la diminution globale de GES à hauteur de 26,9 millions de tonnes éq. CO2,
en augmentation de 19 % par rapport à 2007 et a émis 47,2 millions de tonnes éq. CO2, en augmentation de 8 % par rapport
à 2007 alors que le chiffre d’affaires a augmenté de 13,4 %.
(1) Les émissions des six gaz à effet de serre couverts par le Protocole de Kyoto ont atteint 49 milliards de tonnes équivalent CO2 en 2004
(Chiffres clés CO2 et énergie – France et Monde, Édition 2007).
50
51
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
OBSERVATIONS SUR LE RATIO D’EFFICACITÉ CARBONIQUE
DIMINUTION GLOBALE
DES ÉMISSIONS DE GES
Le Groupe contribue à une
diminution globale de GES en
réduisant les émissions des
installations gérées ou permettant
à des tiers d’éviter des émissions.
>
PAR
Le ratio d’efficacité carbonique rapporte les émissions de gaz à effet de serre
« diminuées » par rapport à des scénarios pris comme référence par le Groupe,
aux émissions totales (directes et indirectes). Ce ratio, transverse aux divisions, permet depuis 2007 de mesurer principalement les évolutions du profil
carbonique du Groupe compte tenu des variations de périmètre. La méthodologie de calcul est précisément décrite dans le protocole de reporting environnement, le périmètre de calcul restant à stabiliser. Les performances sont
pilotées par des indicateurs opérationnels tels que la part de déchets valorisés,
la part d’énergies renouvelables ou le taux d’occupation des véhicules.
LA PERFORMANCE
CARBONE DU GROUPE
VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA
Réduction des émissions de CO2 :
• par le recours aux énergies
renouvelables et alternatives
en substitution d’énergies fossiles ;
• par la bonne utilisation de l’outil
de transformation de l’énergie
(efficacité énergétique) ;
• par l’optimisation de la fourniture
des services énergétiques (maîtrise
intégrée de l’énergie) ;
• par la production combinée
de chaleur et d’électricité
(cogénération).
VEOLIA PROPRETÉ
VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA
20,1 %
Veolia Énergie – Dalkia s’est fixé
un objectif de 23 % à l’horizon 2011.
25,6
16,2
age
post
Com
kag
Stoc
age
cl
Recy
ices
Servtiques
é
g
r
éne
e
tage
Cap gaz
Bio
ion
mat
sfor gie
Tran l’éner
de
ue
étiq
nerg
ion
rat
ciné
é
Mix
In
26,9
ÉMISSIONS DIRECTES
ET INDIRECTES
DE GES TOTALES
Diminution globale
des émissions de GES
58 % en 2008 (1)
C’est le ratio d’efficacité
carbonique atteint par
Veolia Environnement
(contre 53 % en 2007).
Émissions directes et
indirectes de GES totales
47,2
VEOLIA TRANSPORT
Émissions de CO2 évitées :
• par la limitation du transport
individuel.
VEOLIA EAU
Réduction des émissions de CO2
et émissions évitées :
• par l’autoconsommation d’une
partie de la production de chaleur
et d’électricité issue de la
production d’énergie renouvelable
sur site ;
• par la vente d’énergie produite
par l’énergie renouvelable sur
site (biogaz issu de la digestion des
boues, microturbinage hydraulique,
pompes à chaleur, etc.).
23 %
21,7 % 21,9 %
2006 2007 2008 Objectif
2011
19,1
VEOLIA PROPRETÉ
Émissions de CO2 évitées :
• par la vente d’énergie produite
à partir du biogaz issu des centres
de stockage ;
• par la vente de chaleur et
d’électricité issues de la combustion
des déchets incinérés ;
• par la valorisation des matières
premières contenues dans les
déchets.
Réduction des émissions de GES :
• par l’autoconsommation d’une
partie de l’électricité produite
par l’incinération des déchets
et la valorisation du biogaz ;
• par le captage du biogaz issu
des centres de stockage.
5,6
RATIO D’EFFICACITÉ
CARBONIQUE DE
VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA
tion
tif
t
por
s
Tran
ec
coll
a
bilis
Pota
2,1
nt
eme
iniss
Assa
0,13
2,1
2,4
VEOLIA TRANSPORT (2)
(1) Les émissions directes et indirectes de GES totales prises en compte pour calculer le ratio
d’efficacité carbonique correspondent à un périmètre restreint (46,4, contre 47,2)
lié au périmètre restreint pour Veolia Transport.
(2) Le périmètre de l’Eco-Efficacité Déplacement™ est restreint pour le Transport,
il correspond à 96,3 % des voyages et 77,2 % des kilomètres parcourus.
VEOLIA EAU
→ www.rapport2008.veolia.com
Pour chacune de ses activités,
le Groupe mesure d’une part
les émissions directes des procédés,
véhicules, installations ou
équipements qu’il gère, et d’autre
part, les émissions indirectes liées
à la consommation d’électricité
et de chaleur.
Les gaz à effet de serre concernés
sont :
• le CO2 émis par les installations
de combustion, l’incinération
de la part fossile des déchets et
la combustion de carburant par
les sources mobiles (à hauteur
de 75,6 % des émissions directes) ;
• le CH4 provenant des émissions
de biogaz des centres de stockage
de déchets, qui ne sont pas captées
par les systèmes de collecte installés,
et de la combustion de gaz naturel
des véhicules (à hauteur
de 24 % des émissions directes) ;
• le N2O provenant du processus
d’incinération des déchets
(à hauteur de 0,4 % des émissions
directes).
52
53
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Intégrer l’efficacité carbonique
dans les offres commerciales
L’année 2008 a été marquée par le
développement et la mise en œuvre
d’outils d’aide à la décision permettant
la prise en compte de l’impact des
émissions de GES dans les offres que
le Groupe propose à ses clients.
Veolia Eau a ainsi déployé en 2007
Eolia™, un outil d’aide à la décision pour
le choix optimal des filières de traitement
de l’eau potable, des eaux usées et des
boues des stations d’épuration. Convivial
et modulaire, l’outil simule les énergies
consommées et produites ainsi que les
GES émis par les systèmes d’eau potable
et d’assainissement. Eolia™ permet ainsi
d’évaluer et de comparer les bilans
énergétiques et GES des filières
envisagées et d’identifier les leviers
d’amélioration afin d’optimiser un critère
environnemental majeur : l’influence du
choix de filière sur le réchauffement
global du climat.
Veolia Propreté a développé en 2008,
un outil interne de calcul de l’empreinte
carbone des services fournis aux clients
industriels et municipaux : GHG Tracker.
Cet outil, basé sur des méthodologies
reconnues internationalement, permet
de calculer les émissions de GES à l’échelle
d’un contrat ou d’un site et de comparer
Des outils d’adaptation
DE NOMBREUSES RÉGIONS DU GLOBE connaissent un manque d’eau chronique et croissant, souvent
aggravé par les effets des dérèglements climatiques. Pour optimiser l’utilisation des ressources disponibles en fonction du contexte local, Veolia Eau a lancé en 2003 un programme de recherche visant à mettre au point des outils d’aide au diagnostic afin de déterminer le meilleur usage des ressources traditionnelles (nappes, cours d’eau) et l’utilisation optimale de ressources alternatives (réutilisation d’eaux
usées traitées, dessalement d’eau de mer, etc.). Aujourd’hui, deux outils apportent un premier accompagnement aux gestionnaires confrontés à ces questions : le premier, Appr’eau, est une check-list des
questions à se poser, et le second un outil de calcul de bilans des besoins et des ressources (simulation de
divers scénarios de gestion de l’eau, avec une cartographie associée).
l’impact des différentes solutions de
gestion des déchets. Actuellement en
cours de déploiement, GHG Tracker a
pour vocation d’aider l’entreprise à mieux
intégrer cette préoccupation croissante
des clients dans les offres.
Veolia Énergie – Dalkia a proposé, au
Royaume-Uni, une nouvelle offre de
services énergétiques : CarbonCare.
Ce programme, inauguré en juin 2007,
propose une approche progressive qui
comprend une analyse du lien entre
l’activité et les émissions de GES,
la quantification du bilan carbone
des sites et des bâtiments, la mise
en place de mesures de réduction de
la consommation et des propositions pour
l’utilisation de nouvelles sources d’énergie
propre telles que la cogénération et
la biomasse. Cette offre peut être adaptée
à une large gamme de secteurs d’activités,
de la santé à l’éducation en passant
par l’industrie et les collectivités.
Elle s’accompagne d’un programme
de formation pour l’ensemble des
collaborateurs chargés de la vente,
du marketing et des opérations. Le
programme CarbonCare a déjà débouché
sur de nombreux projets avec des
organisations comme la municipalité de
Londres, Tesco (commerce de détail), les
North Somerset Schools (éducation) et le
Kingston Hospital (santé). Veolia Transport
fait évoluer, depuis 2006, la démarche
d’Éco-Efficacité Déplacement™ pour en
faire un véritable outil d’aide à la décision
lors de la réorganisation d’un réseau.
La démarche est utilisée lors de réponses
aux appels d’offres et dans la gestion
des contrats existants, aussi bien en
milieu urbain qu’en milieu interurbain.
Il s’agit de comparer le CO2 émis par le
transport collectif et le CO2 évité par son
déploiement pour fonder des
recommandations d’organisation au
niveau d’une ligne ou d’un réseau entier
afin d’améliorer le bilan carbonique global
(introduction de systèmes de transports
à la demande, augmentation de la
fréquentation, maintien pour service
social, redéploiement de l’offre sur
une ligne à plus fort potentiel ou
utilisation de véhicules plus adaptés).
L’Éco-Efficacité Déplacement™ intègre
progressivement de nouveaux indicateurs
liés à la qualité de vie en ville comme
la congestion urbaine ou la santé publique.
Calculer le
coût carbone
complet
Pour compléter les outils développés par les divisions, la
Direction du développement durable pilote la mise au point
d’une méthodologie de calcul du « coût carbone complet » d’un
contrat ou d’un projet. Cette méthodologie élaborée avec le
concours d’un bureau d’études externe s’appuiera sur les principes généraux du Bilan Carbone® de l’Ademe et agrégera à la
fois les émissions liées à la construction des infrastructures
utilisées dans le cadre d’un contrat géré par le Groupe (par
exemple une plateforme de tramway, un réseau de chaleur ou
un incinérateur) et celles générées par le fonctionnement de
l’infrastructure, ceci sur une durée de référence. L’objectif de
cette comptabilité carbone est de mieux appréhender la vulnérabilité des systèmes liés à la contrainte carbone et ainsi de
faire les meilleurs choix d’investissement et de gestion. C’est
une base essentielle pour accompagner les clients de Veolia
Environnement dans une démarche de progrès sur ces
problématiques.
54
55
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Les enjeux du futur
Le méthane : enjeu majeur en matière
de lutte contre le changement climatique
Le pouvoir de réchauffement climatique du
méthane (CH4) est élevé et varie fortement
dans le temps. Ainsi à l’horizon cent ans,
1 tonne de méthane représente
25 (1) tonnes de CO2 mais si l’on raisonne
à vingt ans cette équivalence passe
à 72 (1). Prendre en compte l’impact du
méthane uniquement à très long terme
pose ainsi le risque de minimiser son
impact dans le réchauffement climatique
et de mal proportionner les efforts de
réduction qui lui sont consacrés. Le biogaz
généré dans les installations de stockage
de déchets contient du méthane à
hauteur de 40 % à 60 %. En 2008, le
méthane fugitif représente près d’un
quart de l’ensemble des émissions
directes de GES totales du Groupe, d’où la
nécessité de capter le biogaz en vue de
réduire ses impacts environnementaux et
de le valoriser en chaleur et en électricité.
En 2008, les installations de captage des
centres de stockage gérés par le Groupe
ont permis de brûler ou valoriser près
de 546 kilotonnes de CH4 (soit 49,6 %
du biogaz émis) et 81 sites sur 221
sont équipés de systèmes de valorisation
du biogaz.
En parallèle, d’importants efforts de
recherche et d’expérimentations ont été
engagés afin de mieux prévoir et mesurer
les émissions de méthane. En effet,
les modèles de prévisions de production
du méthane adoptés par les agences
environnementales et utilisés par
Veolia Propreté en conformité avec
les réglementations locales posent
des problèmes de comparaison et
d’agrégation des données. Un travail est
actuellement en cours pour définir
un modèle unique qui permettrait de
consolider les données en provenance
de l’ensemble des sites de Veolia Propreté
dans le monde.
Par ailleurs, l’efficacité des actions de
réduction des émissions de méthane est
renforcée si elle s’appuie sur une mesure
précise des émissions plutôt que sur
des méthodologies de calcul. La mesure
des émissions fugitives représente un défi
technologique car elle s’effectue sur
des superficies considérables et répond
à des variables spatiales et temporelles
complexes. Les équipes de recherche
de Veolia Environnement ont engagé
un important programme de mesure par
détection spectroscopiques des émissions
fugitives de méthane. Une première phase
conduite à Lapouyade (France) avec le
soutien de l’Ademe a permis de comparer
les performances techniques et
économiques de cinq technologies à base
de lasers, de gaz traceurs et de logiciels
d’imagerie. Veolia Environnement a initié
une seconde campagne de comparaison
aux États-Unis fin 2008 dont les résultats
sont en cours de validation.
Développement des activités dans
le domaine des énergies renouvelables
Veolia Environnement accentue
l’intégration des énergies renouvelables
dans le mix énergétique des installations
municipales et industrielles gérées et
développe des offres spécifiques à partir
d’énergies éolienne, photovoltaïque,
solaire thermique (grandes centrales
solaires), biomasse ou encore des
biocarburants.
Aujourd’hui, des projets éoliens,
représentant une puissance de 7 000 MW
sont en phase de développement chez
Eolfi, filiale contrôlée à 50 % par
Veolia Environnement implantée
notamment en France, en Grèce et en
Pologne. En septembre 2008, le Groupe
a acquis Ridgeline Energy, une société
développant des projets similaires
aux États-Unis.
Le solaire est un élément fort de
l’offre de services énergétiques de
Veolia Environnement dans l’industrie
et le tertiaire. À Saragosse (Espagne),
Veolia Environnement, General Motors
Europe, la société Clairvoyant Energy et
le gouvernement autonome d’Aragon ont
réalisé une centrale photovoltaïque de
10 MW sur une superficie de 32 hectares
de toitures qui représente à ce jour la plus
puissante installation photovoltaïque
en toiture au Monde. Dans le cadre du
Plan solaire méditerranéen, Veolia
Énergie – Dalkia a proposé des projets
de centrales solaires à concentration
de grosses capacités (100 à 200 MW).
L’entreprise développe le solaire thermique
et les pompes à chaleur aérothermiques
dans ses offres de chauffage ou
de production d’eau chaude sanitaire.
Dans le domaine des carburants,
le Groupe a mis au point un nouveau
biodiesel produit par recyclage des huiles
alimentaires usagées. Des tests menés
par les équipes de recherche sont en cours
pour tester sa compatibilité avec les
motorisations anciennes et récentes.
Ce carburant sera produit dès 2009
par la filiale SARPI de Veolia Propreté.
Un mélange contenant 30 % de ce
biodiesel permettra de réduire de 25 %
les rejets de CO2 des véhicules.
Recherche et développement
sur le solaire
L’ANNÉE 2008 a permis des avancées significatives en recherche et développement dans le domaine du
solaire. Le solaire thermique a été intégré dans les bâtiments par des procédés innovants : le rafraîchissement via absorption, le couplage sur des réseaux de chaleur et la production d’eau chaude sanitaire. Une
installation pour 96 logements a été mise en service en 2008 et est actuellement en exploitation. Une
étude sur le solaire à concentration couplé à un moteur Stirling a été menée en collaboration avec des partenaires universitaires et industriels et a montré l’intérêt de cette technologie et ses perspectives d’amélioration. Enfin, les équipes de la Recherche et Développement ont installé une plate-forme de test de panneaux solaires photovoltaïques à Narbonne afin de comparer, en conditions climatiques strictement
identiques, quatre technologies de panneaux : silicium monocristallin, silicium polycristallin, silicium
amorphe et CIS (cuivre, iridium et sélénium). L’objectif est de pouvoir mieux choisir les technologies solaires photovoltaïques, et d’estimer avec précision leur production énergétique dans la durée.
(1) Données issues du rapport du GIEC 2007. Le pouvoir de réchauffement global (PRG) du méthane est pris à 21 dans le
reporting de Veolia Environnement conformément au Protocole de Kyoto.
Méthacontrol®
optimiser le captage de biogaz
Le développement de techniques d’exploitation performantes et
l’exploitation systématique du biogaz (torchage, valorisation
électrique par des moteurs et des turbines à gaz) ont permis
d’accroître fortement la récupération du biogaz produit par les
déchets. La recherche de Veolia Environnement a développé des
techniques de dégazage et un outil de gestion automatisée des
réseaux de captage : Méthacontrol® breveté par Veolia Propreté. Il
sert à régler de façon dynamique le fonctionnement du réseau de
captage, en prenant en compte différents paramètres internes ou
externes du réseau. Ce procédé testé en conditions réelles sur
le site de Claye-Souillly a conduit à des résultats probants. Il a
permis d’augmenter de près de 40 % la quantité de biogaz collectée
par rapport à une méthode de réglage manuel. Le développement
industriel du procédé est actuellement en cours.
56
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Comment éviter
trois fois plus de CO2
qu’on en émet ?
Jusqu’à présent, la Hongrie importait l’essentiel de ses ressources énergétiques
et, notamment, 80 % du gaz naturel, qui constitue sa principale source d’énergie
primaire. Depuis deux ans, le pays a réorienté sa politique énergétique, afin de
diversifier et sécuriser ses approvisionnements, diminuer sa consommation et
développer les énergies renouvelables.
Veolia Énergie – Dalkia contribue à ces
objectifs. En 2007, l’entreprise a acquis la
centrale de cogénération de Pécs, cinquième
ville hongroise. Cette installation, offrant
une puissance totale de 182 MW électriques
et 313 MW thermiques, comporte l’une des
plus importantes unités de valorisation de la
biomasse en Europe centrale (50 MWe). Elle
alimente le second réseau de chaleur du pays
long de 180 km, qui dessert des clients industriels et tertiaires et 31 000 logements.
En 2008, Veolia Énergie – Dalkia a consolidé la fourniture de chaleur à partir de la
biomasse, avec un prix très compétitif pour
les collectivités, et signé avec la ville de Pécs
un contrat pour mettre en service une
seconde unité fonctionnant à la biomasse,
d’une puissance de 35 MW électriques. En
développant ainsi l’utilisation de la biomasse, l’entreprise participe à l’indépendance énergétique du pays, à la lutte contre
les émissions de gaz à effet de serre et au
développement économique et social de la
région de Pécs. D’une part, elle réduit l’impact
de la volatilité du prix des énergies fossiles
sur la facture de ses clients. De l’autre, la biomasse valorisée est produite localement. Il
s’agit à 70 % de bois provenant d’exploitations
forestières impropre à un usage plus noble et,
pour le reste, de déchets de menuiserie et de
produits secondaires de l’agriculture.
Pour compléter cet approvisionnement et
alimenter sa nouvelle chaudière biomasse,
Veolia Énergie – Dalkia a lancé un projet de
culture du peuplier, un arbre à pousse très
rapide (deux ans), qui sera également produit
dans la région. En 2008, grâce à l’usage de la
biomasse, la centrale a émis 129 000 tonnes de
CO2 mais a contribué à la réduction globale des
émissions de la ville de Pécs à hauteur de
337 000 tonnes de CO2 ce qui porte le ratio
d’efficacité carbonique à 260 %.
57
58
59
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Préserver les
écosystèmes
Les activités humaines peuvent altérer les milieux naturels
et entraîner une perturbation de la faune et de la flore qu’ils
abritent. La dégradation de la qualité de l’eau, de l’air et
des sols affecte le fonctionnement des écosystèmes et la
qualité des services qu’ils rendent à l’homme. Selon l’Évaluation
des écosystèmes pour le millénaire de l’ONU, plus de 60 % des
services écologiques seraient dégradés. Face à cet enjeu,
Veolia Environnement s’engage à améliorer ses connaissances
et poursuivre la caractérisation de ses impacts et de sa
dépendance vis-à-vis des écosystèmes, à agir pour préserver
la biodiversité et valoriser les services écologiques et, enfin,
à informer, former et sensibiliser les collaborateurs sur
les enjeux de la biodiversité.
Réduire les pollutions
sur les milieux naturels
Les activités de Veolia Environnement
contribuent, au premier chef, à préserver
les écosystèmes en réduisant la charge
polluante pesant sur les milieux naturels.
Les services de Veolia Eau et Veolia Propreté
permettent de concentrer et de traiter
les eaux usées et les déchets afin
de limiter la diffusion des différentes
pollutions urbaines et industrielles
dans les sols, l’air et les masses d’eau.
En matière énergétique, le développement
de réseaux de chaleur urbains centralisés,
contrôlés en continu et soumis à des
réglementations strictes, permet de
réduire les pollutions atmosphériques
par rapport à des systèmes diffus plus
polluants (fioul, charbon). La promotion
des transports collectifs permet de
réduire la pollution atmosphérique,
puisque pour un même trajet l’utilisation
de la voiture individuelle peut générer
jusqu’à trois fois plus de polluants
atmosphériques locaux par personne
transportée qu’un bus (Ademe 2007).
Une relation d’interdépendance
Le bon fonctionnement des écosystèmes
est indispensable à Veolia Environnement
pour fournir certains de ses services.
En accompagnant ses clients municipaux
et industriels dans la réduction des
pollutions accidentelles et chroniques
et la protection des zones de captages,
Veolia Eau s’assure du bénéfice lié au
service écologique de régulation de
la qualité de la ressource en eau.
Cela permet de limiter les traitements
et de la Propreté. En complément de
l’approche physico-chimique classique,
le Groupe a acquis une bonne expertise
des outils biologiques d’évaluation de
la dangerosité et de l’impact de ses rejets
dans les milieux aquatiques, de ses
émissions atmosphériques et de ses
produits (amendements organiques
et matières premières secondaires).
Ainsi, les tests d’écotoxicité et
les indicateurs biologiques du bon état
du milieu aquatique ou terrestre sont
de plus en plus utilisés. Fort de cette
expertise, le Groupe déploie des pilotes,
dans les domaines de l’eau potable et de
l’assainissement pour définir des bonnes
pratiques de gestion opérationnelle sur
les installations. Les équipes de recherche
et de développement élargissent par
Caractériser et maîtriser les impacts
ailleurs le champ de leurs travaux à
Pour minimiser l’impact lié à l’emprise
l’ingénierie écologique afin d’identifier
foncière de ses installations, Veolia
les techniques adaptées à la réduction
Environnement prend en compte
des impacts (lagunes, bandes enherbées,
la préservation des écosystèmes dès
la conception des projets, notamment au etc.) et développer les compétences en
matière de restauration des milieux.
travers de sa démarche d’aménagement
Pour bénéficier de l’expertise et de
durable. Lorsque le Groupe reprend
l’excellence dans ce domaine, Veolia
des installations existantes, il travaille
Environnement a noué des partenariats
en collaboration avec ses clients
municipaux ou industriels pour améliorer universitaires et institutionnels. À titre
leur intégration au sein du milieu naturel. d’exemple, en 2008, un partenariat a été
signé avec l’Institut océanographique
D’autre part, les activités de Veolia
Paul Ricard pour limiter l’impact
Environnement génèrent également
environnemental des techniques de
des impacts secondaires, notamment
dessalement d’eau de mer. Veolia
liés à la consommation de ressources
Environnement évalue et quantifie ces
naturelles et à la pollution résiduelle
contenue dans les rejets des exploitations. impacts et développe des solutions pour
minimiser la contamination chimique,
L’évaluation de ces impacts sur les
optimiser la dilution et la dispersion de
écosystèmes continue de progresser,
la saumure grâce à des diffuseurs adaptés.
notamment pour les activités de l’Eau
de potabilisation. Par le contrôle direct
des filières amont d’approvisionnement
aussi bien forestières qu’agricoles, Veolia
Énergie – Dalkia s’assure du bénéfice lié
au service écologique d’approvisionnement
et sécurise la fourniture de ses installations
de combustion en biomasse dans le
respect rigoureux de la protection des
ressources. Enfin, les activités
d’assainissement de Veolia Eau et
de compostage de Veolia Propreté
utilisent par ailleurs des processus
biologiques pour dégrader les matières
organiques. La préservation des
écosystèmes constitue donc un enjeu
de développement voire de maintien
des activités de Veolia Environnement.
S’engager
aux côtés de l’UICN
EN 2008, Veolia Environnement a conclu un accord de partenariat avec le Comité
français de l’UICN. Cet accord a pour but :
− d’accompagner le Groupe dans l’intégration de la biodiversité dans sa stratégie
d’entreprise ;
− de conforter les orientations en matière de Recherche et Développement grâce à
un réseau d’experts reconnus ;
− de participer à la sensibilisation du personnel par des actions de formation.
L’UICN France regroupe 44 membres (ministères, établissement publics et ONG)
ainsi qu’un réseau d’environ 250 experts.
Au niveau mondial, l’UICN est observateur auprès des Nations unies depuis 1999.
60
61
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Gestion des déchets
Collecte et
transport
Émissions
de CO2 et
nuisances
urbaines
Rationalisation de
la collecte
Usage de
véhicules
non
polluants
Recyclage
Valorisation
des matières
Évitement
d’émissions
de CO2
Compostage
Incinération
Restauration
des sols
Émissions
de toxines
et de
dioxines
Risque de
pollution
Réduction
des
émissions
polluantes
Supression
des émissions
de CH4
Réduction
des déchets
ultimes
Émissions
de CO2
Production Récupération
de mâchefers énergétique
et évitement
de CO2
Qualité
des amendements
organiques
Neutralisation et
stockage
Transport
fluvial et
ferroviaire
Impact positif
>
Stockage
Impact négatif
Émissions
de CH4
Captage
du biogaz
Risque de
pollution
des sols et
des nappes
phréatiques
Récupération
et
traitement
des lixiviats
Émissions
de CO2 de
torchage
Récupération
énergétique
et évitement
de CO2
LA PROPRETÉ : UN IMPACT PRIMAIRE POSITIF,
DES IMPACTS SECONDAIRES MAÎTRISÉS
L’activité de collecte et de traitement des déchets est extrêmement positive pour la préservation des écosystèmes et
de la biodiversité. Toutefois, les différents composants du cycle d’élimination des déchets peuvent comporter des inconvénients
environnementaux et climatiques. Chacun de ces impacts secondaires négatifs fait l’objet d’une réponse spécifique (recyclage
ou valorisation) pour le neutraliser ou le minimiser. En outre, Veolia Propreté hiérarchise les modes de traitement afin de favoriser
ceux dont la valeur ajoutée environnementale est maximale, comme le recyclage.
Ce partenariat permettra d’expérimenter
l’impact d’un gradient de salinité sur
les milieux marins récepteurs et de
développer des solutions viables pour
en minimiser l’impact. D’autre part,
une attention particulière est portée
à la valorisation économique du vivant
pour en favoriser l’intégration dans les
processus décisionnels du Groupe.
Ainsi, l’association Orée, la Fondation
pour la recherche sur la biodiversité (FRB)
et Veolia Environnement ont publié,
avec une vingtaine d’entreprises, des
collectivités et des associations, le guide
Intégrer la biodiversité dans les stratégies
des entreprises. Ce dernier propose une
approche méthodologique visant à
comptabiliser, suivre et caractériser
les interactions entre entreprises et
biodiversité. Elle vise à évaluer la
contribution de la biodiversité et
des services que les entreprises tirent
du fonctionnement des écosystèmes
à la création de valeur ajoutée.
Cette démarche donnera lieu à des
expérimentations en 2009 dans
le Groupe.
Agir pour préserver la biodiversité
et valoriser les services écologiques
Le Groupe développe une démarche
reposant en premier lieu sur
l’identification des zones dans lesquelles
son action est prioritaire puis sur
le déploiement d’une méthode
d’évaluation pour définir un plan
d’action. En particulier, le Groupe dispose
depuis 2005 d’un système d’information
géographique (SIG) permettant de
localiser de manière précise ses
principales installations par rapport
aux zones d’intérêt écologique.
Cet outil qui géoréférence plus de 1 200
installations est continuellement enrichi
afin d’aider les opérationnels à mieux
connaître le contexte écologique de
leur installation. Il offre également la
possibilité de partager les bonnes
pratiques au sein du réseau. Le Groupe
a aussi développé un outil de diagnostic
de la biodiversité. La méthodologie
intègre les caractéristiques du milieu
naturel et les modes d’aménagement
et de gestion de chaque site pour
permettre la définition d’un plan
d’action en fonction des enjeux locaux.
L’objectif est de déployer cet outil
sur l’ensemble des sites situés dans les
principales zones d’intérêts écologiques
(Biodiversity Hotspots recensés par
Conservation International et sites
classés Natura 2000, etc.). Ces outils
sont développés dans l’optique d’être
intégrés à termes dans le système
de management environnemental du
Groupe. Parmi les actions mises en place,
Veolia Eau Île-de-France Centre s’est
par exemple engagé dans la gestion
différenciée des espaces verts sur des
sites gérés par l’entreprise et définis
comme prioritaires. Certaines zones
sont laissées à l’état naturel pour
permettre le développement de végétaux
et d’insectes, de grands espaces sont
fauchés une fois par an et l’utilisation
des produits phytosanitaires a été
supprimée. Des panneaux ont été
installés pour les promeneurs et riverains
pour leur permettre d’identifier les
espaces faisant l’objet d’une gestion
différenciée, de les informer sur les
modifications de l’aspect des sites
et, plus généralement, de les sensibiliser
à la préservation de l’environnement.
Cette politique est déjà effective sur plus
de vingt sites et concerne une superficie
de plus de 40 hectares.
Intégrer des solutions naturelles
dans les activités
L’interdépendance vis-à-vis des
écosystèmes ne constitue pas seulement
un risque mais également une
opportunité. En effet, la diversité
biologique peut permettre à Veolia
Environnement de créer de la valeur.
Dans cette optique, le Groupe développe
des nouvelles technologies utilisant
le vivant et les intègre dans ses offres
de service à destination des collectivités
et des industriels.
Améliorer l’épuration
des eaux usées grâce à
la biodiversité
Infographie
Organica
ORGANICA FBR ™ permet à Veolia Water Solutions & Technologies
de proposer une offre innovante et technologique pour épurer
les eaux usées urbaines et répondre au souhait des collectivités
soucieuses de mettre en place des solutions de développement
durable. Dans les bassins biologiques, des plantes sélectionnées pour leur système racinaire procurent un habitat sain à
des organismes vivants, notamment des bactéries, des protozoaires, des escargots, des coquillages et certaines espèces de
poissons. À mesure que les eaux usées circulent à travers les
bassins, ces organismes consomment la pollution en l’utilisant
comme nutriment, maximisant ainsi la dégradation biologique des contaminants. Le procédé Organica FBR ™ permet ainsi
l’émergence d’un écosystème stable propice à une épuration
performante des eaux usées.
Participer à des
projets de conservation
LA FONDATION VEOLIA ENVIRONNEMENT s’est associée à des agences gouvernementales nord-américaine
et mexicaine, des ONG dont le porteur du projet Sky Island Alliance, des universités, d’autres fondations,
des entreprises et bientôt des collectivités territoriales pour enrayer la destruction d’un écosystème
exceptionnel et très fragilisé : le hotspot de l’archipel Madrean, à la frontière des États-Unis et du
Mexique. Le projet MABA (Madrean Archipelago Biodiversity Assessment) a pour objectif d’étudier
et de participer à la préservation de cet écosystème. La Fondation Veolia Environnement soutient
le projet à hauteur de 450 000 € répartis sur trois ans et va participer à l’inventaire de la biodiversité,
l’évaluation des impacts du changement climatique et des activités humaines sur cette biodiversité,
l’élaboration d’une stratégie de sauvegarde, la réhabilitation d’habitats écologiques et l’implication
des autorités publiques et de la population. Ce projet voté par le Conseil d’administration en
novembre 2008 illustre l’orientation stratégique de la Fondation pour la préservation de la biodiversité.
62
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Comment préserver la
richesse des
écosystèmes
australiens ?
En Australie, le patrimoine naturel est composé de nombreuses espèces animales
et végétales dont certaines sont menacées. Dans ses projets, Veolia Eau veille à
concilier ses activités à la protection des milieux naturels.
Située sur la côte sud-est, réputée pour ses
plages et sa biodiversité, et à proximité d’un
écosystème très sensible, la rivière Crooked,
l’usine de dépollution des eaux usées de
Gerringong-Gerroa, répond à des normes
environnementales très strictes. Elle intègre
un traitement tertiaire avancé des eaux usées
(ozonation, filtration aux charbons actifs,
microfiltration puis désinfection), qui permet
d’en recycler 80 %. Stockées dans un barrageréservoir, les eaux usées traitées servent à
irriguer les pâturages voisins. Les 20 % restants
sont dépollués pour être rejetés dans le milieu
naturel. Les analyses trimestrielles réalisées par
un laboratoire indépendant montrent même
que ces effluents participent à la qualité des
cours d’eau.
Veolia Eau cherche à optimiser l’ensemble
des impacts de ses activités dès la conception des ouvrages mais aussi tout au long de
leur exploitation. À Illawarra, sur la côte de la
Nouvelle-Galles du Sud, l’entreprise a par
exemple lancé un projet de restauration de la
biodiversité d’une zone naturelle proche de
son usine de production d’eau potable. Ce site
de plus de 100 hectares présente une grande
variété de microécosystèmes : petites forêts,
mares, cours d’eau, prairies… Depuis un an, les
équipes travaillent avec des experts pour y
réintroduire la végétation en plantant des
espèces endémiques et en contrôlant les plantes nuisibles. Enfin, l’entreprise a aussi contribué à sauver les ormes anglais de l’Arboretum
de Waite, à l’université d’Adelaïde. Plantés en
1928 et inscrits au Patrimoine national, ces
arbres étaient menacés par la sécheresse. La
filiale australienne de Veolia Eau, qui recycle
l’eau qu’elle utilise dans ses process, a déjà
livré 600 000 litres d’eau à l’Arboretum.
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65
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Respecter les droits humains des salariés
Assumer sa
responsabilité
sociétale
Les activités de Veolia Environnement sont caractérisées
par un enracinement local fort et une interaction directe
avec la vie quotidienne des populations. Il est de la
responsabilité du Groupe de développer des relations de
confiance avec ses parties prenantes, au premier rang
desquelles ses collaborateurs, afin de progresser avec elles
dans l’exercice de sa responsabilité d’entreprise. La
contribution de Veolia Environnement est d’autant plus
essentielle que les services collectifs qu’il gère sont
indispensables pour assurer un niveau de vie suffisant, en
cohérence avec les principes du Pacte international de
l’ONU relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.
L’expertise du Groupe et le développement de solutions
d’accompagnement originales lui permettent de
contribuer à renforcer l’accès aux services essentiels dans
une grande diversité de contextes et de pays.
La présence du Groupe sur cinq
continents, dans des situations
économiques, sociales et politiques
très hétérogènes, appelle une attention
particulière en matière de protection
des collaborateurs. Le respect des valeurs
et des principes liés aux droits humains
fondamentaux édictés par les instances
internationales telles que l’OIT et l’OCDE
fait partie intégrante de l’engagement du
Groupe. Veolia Environnement n’accepte
de contrat que s’il est assuré qu’il pourra
se mettre en conformité avec ces droits.
Dans certains pays, le Groupe met en
place des solutions adaptées qui donne
la priorité aux droits sociaux des
collaborateurs. En particulier, Veolia
Environnement travaille depuis 2007 à
définir des standards internes minimaux
qu’il s’engage à adapter et à appliquer
dans chaque pays où il intervient.
Cinq grands domaines font l’objet d’un
travail d’approfondissement et de
concertation avec l’ensemble des acteurs
de l’entreprise : la sécurité et les
conditions de travail ; la garantie d’un
revenu décent et d’une protection sociale ;
la représentation et le droit d’expression
des salariés ; la non-discrimination
et l’égalité des chances ; la pérennité de
l’emploi et la progression professionnelle.
Chacun de ces éléments constitue en effet
une condition indispensable pour que
chaque collaborateur puisse exprimer
ses talents et progresser dans le Groupe.
Veolia Environnement déploie également
des démarches d’évaluation qui intègrent
les critères liés aux droits sociaux
fondamentaux, via les missions externes
de notation sollicitée et les missions
d’évaluation mises en place par le Comité
d’éthique.
S’impliquer dans la vie des communautés
locales
L’écoute et le dialogue permettent à
Veolia Environnement d’adapter au mieux
l’exercice de ses activités aux besoins
et aux préoccupations des populations
locales. Les quatre divisions du Groupe
développent des initiatives au niveau local
pour entretenir et enrichir ce dialogue :
réunions de quartiers, rencontres avec
les élus, visites de sites et journées portes
ouvertes pour l’information du grand
public. Au Royaume-Uni par exemple,
Veolia Propreté a créé des groupes de
liaison dans une vingtaine de localités,
afin d’entretenir un dialogue régulier et
répondre aux préoccupations des
populations concernées par les sites de
traitement des déchets. En Roumanie,
Veolia Eau a institué des réunions
hebdomadaires entre les associations
de gérants d’immeubles (CAB) et les
associations de locataires et de
propriétaires qui ont permis d’établir
un dialogue constructif avec ses clients.
Ainsi, plus de 9 000 contrats ont été signés
avec les CAB. Lors du lancement
du tramway de Nice (France), les
collaborateurs de Veolia Transport ont
participé aux comités de quartier et
organisé plus de 20 réunions en 2008
pour diffuser l’information en amont du
lancement. À Boston (États-Unis), Auckland
(Nouvelle-Zélande) et Melbourne (Australie),
Veolia Transport déploie des campagnes de
rencontre des managers durant lesquelles
les passagers peuvent exprimer librement
leurs attentes aux responsables du réseau.
Partenaire des organisations
internationales
Veolia Environnement a poursuivi,
en 2008, sa coopération avec les
principales agences de l’ONU pour
contribuer à la réalisation des Objectifs du
millénaire et concrétiser les engagements
pris lors de son adhésion au Pacte mondial
en 2003. En 2008, le Groupe a ainsi
apporté son expertise en matière de
gestion intégrée de la ressource en eau et
en matière d’accès aux services essentiels.
Agir via
la Fondation d’entreprise
LA FONDATION D’ENTREPRISE VEOLIA ENVIRONNEMENT permet au Groupe de s’impliquer concrètement
dans la vie des communautés à travers le soutien apporté, en France et à l’étranger, à des projets d’intérêt
général concourant au développement durable. Cet engagement a été réaffirmé en 2008 par le renouvellement pour cinq ans du mandat de la Fondation par le Conseil d’administration avec un budget de
5 M€ et par le regroupement du mécénat financier de la Fondation et du mécénat de compétences de
Veoliaforce. À travers ces mécénats, les collaborateurs peuvent s’engager dans le parrainage d’initiatives
locales leur tenant à cœur ou apporter leur savoir-faire aux populations en situation d’urgence. En 2008,
107 projets ont été soutenus dans les domaines de l’environnement, de l’insertion professionnelle et de
la solidarité. Les volontaires ont passé au total 1 400 jours sur le terrain et le don de matériel ainsi que les
efforts de logistique sont équivalents à un montant de 430 000 €. Une partie des soutiens s’oriente vers
des projets qui fédèrent plusieurs partenaires (gouvernements, ONG, instituts…). C’est le cas du projet
mené depuis 2007 pour l’éradication du choléra en République démocratique du Congo, dans une approche concertée avec le ministère de la Santé local, l’ambassade de France, la Croix-Rouge et l’Agence française de développement.
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67
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
>
Il a notamment participé au symposium
organisé par la Fondation Prince-Albert-IIde-Monaco et l’Unistar dans le cadre de
l’exposition internationale sur l’eau de
Saragosse (Espagne) et a siégé au groupe
d’experts du forum urbain mondial
organisé par ONU-Habitat à Nanjing
(Chine). L’année 2008 a été marquée par
sa participation à la Conférence
internationale organisée à Quito
(Équateur) sur le thème de la contribution
des services urbains à la lutte contre
l’exclusion sociale aux côtés de la BID,
du PNUD, de l’Unesco.
Le Groupe était également acteur du
programme de renforcement de
la gouvernance locale déployé depuis
six ans par l’Unitar.
UNE RESPONSABILITÉ SOCIALE À L’ÉCHELLE MONDIALE
À partir de données issues d’analyses produites par des
organisations internationales, gouvernementales et des
ONG, Maplecroft distingue les pays par niveau de risques
en croisant ici six critères : le degré de liberté associative et
syndicale, la qualité du droit du travail, les conditions
de travail, l’existence de risques de discrimination,
de corruption ou d’atteintes aux droits et aux libertés
politiques. Le croisement de cette analyse indépendante
avec les données Veolia Environnement montre
que seulement 8 % des effectifs du Groupe se situent
dans les zones de risque les plus intenses.
Trois régions se distinguent plus particulièrement :
L’Amérique latine. Dans cette zone, une mission
de notation développement durable a été sollicitée
en 2008 pour Proactiva, filiale de Veolia Environnement
et FCC en Amérique latine. Une démarche de progrès
développement durable spécifique a été définie
et Proactiva a obtenu début 2009 son adhésion au
Pacte mondial de l’ONU.
Le Moyen-Orient. Cette région se caractérise par une forte
immigration économique de ressortissants d’Asie du
sud-est et du sous-continent indien. Le Comité d’éthique
s’est rendu en février 2009 en Égypte et aux Émirats arabes
unis. Plusieurs axes d’amélioration ont été identifiés, en
relation avec la spécificité économique
et socioculturelle de chaque contexte. Le niveau élevé
d’inflation dans un des pays a été identifié comme
un facteur pesant fortement en matière salariale.
Des solutions sont également à imaginer lorsque
la multiplicité des origines culturelles et des langues
parmi les collaborateurs ne facilite pas le dialogue social.
Le souci constant de la sécurité, de la formation, de la santé
et les efforts mis en œuvre en matière d’emploi féminin
ont été soulignés comme des points très positifs.
Cette démarche de vigilance du Groupe s’articule avec
les efforts déployés par les équipes de Veolia Water AMI
pour contribuer au développement social local, au travers
RÉPARTITION DU TOTAL DES EFFECTIFS
PAR NIVEAU DE RISQUE
Donner accès à des services
essentiels de qualité
L’expertise déployée par
Veolia Environnement dans chacune
de ses activités contribue à apporter
des solutions concrètes en matière
de santé, d’hygiène et d’accès à des
infrastructures de qualité, indispensables
au développement harmonieux des
zones urbaines. Les services de Veolia
Eau permettent de desservir plus de
80 millions de personnes en eau potable
et de raccorder 58 millions de personnes
à un réseau d’assainissement.
L’expertise de Veolia Énergie – Dalkia
permet d’améliorer l’accès aux réseaux
de distribution d’énergie en ville, avec près
de 15 millions d’habitants chauffés.
Dans ses zones d’opération, un niveau
d’hygiène élevé est assuré grâce
à la maîtrise de la qualité de l’air intérieur,
en particulier dans des hôpitaux.
Veolia Propreté contribue à améliorer
l’hygiène des villes à travers ses services
de propreté urbaine et de collecte.
En 2008 près de 24 millions de tonnes
de déchets municipaux (DEEE inclus)
ont été collectées.
Veolia Transport a réalisé 2,6 milliards de
voyages en 2008, contribuant ainsi
à désenclaver les territoires et à soutenir
leur activité économique, tout en
réduisant les pollutions atmosphériques
locales.
→ www.rapport2008.veolia.com
Redistribution du chiffre
d’affaires de Veolia Environnement
aux parties prenantes
8,4 %
15,4 %
Très élevé
Élevé
Faible ou
très faible
76,29 %
Sources : Données droits humains, Maplecroft
(Human Rights Risk Report 2009).
de la formation et de la mise en place d’outils, qui
permettent de diffuser les bonnes pratiques et d’enraciner
localement la culture de responsabilité du Groupe.
L’Asie et en particulier la Chine où Veolia Environnement
s’efforce de développer des procédures permettant, dans
le respect du cadre juridique local, une meilleure prise en
compte individuelle des salariés. Ainsi, les collaborateurs
chinois de Veolia Eau bénéficient d’un entretien individuel
annuel avec leur hiérarchie afin d’identifier les évolutions
de carrière, des souhaits de mobilité ou des besoins de
formation. Ces entretiens permettent de compléter les
améliorations et les accords collectifs adoptés par ailleurs
dans différents domaines (heures de travail, salaires,
congés payés, santé et sécurité, protection sociale, etc.).
Privilégier
le dialogue et la transparence
JÉRUSALEM Veolia Environnement est le futur exploitant du tramway de Jérusalem, infrastructure de
transport indispensable à l’amélioration des conditions de déplacement dans cette agglomération en
pleine expansion. Lancé il y a près de dix ans, à l’époque où la communauté internationale espérait
matérialiser par des projets d’infrastructures communs le rapprochement entre Israël et l’Autorité nationale palestinienne, ce projet fait l’objet depuis trois ans de critiques dont certaines traduisent une
profonde méconnaissance de la réalité. Le tramway qui sera inauguré fin 2010, desservira l’ensemble
des populations de la zone sur une base d’égal accès. Il sera, au premier chef, profitable aux populations
arabes de la zone de Shoafat et de Beit-Hanina qui sont dépourvues de moyens de transports leur permettant de rejoindre Jérusalem-Ouest. D’ailleurs, l’opinion de ces populations est très favorable à la
création de ce nouveau système de transport. Dans le contexte politique extrêmement difficile et fluctuant de cette région du monde, Veolia Environnement a choisi d’assumer sa responsabilité d’entreprise
dans le cadre d’un dialogue ouvert avec les ONG et les autres parties prenantes en présentant de façon
transparente ses analyses et ses engagements. Les dirigeants du Groupe se sont explicitement engagés en
particulier :
– à respecter toute décision de justice définitive, internationale ou française, qui conclurait à l’illégalité
de cette opération ;
– à exploiter le tramway dans des conditions garanties de non discrimination et d’égal accès pour tous
les usagers ;
– à vérifier par des enquêtes indépendantes le soutien persistant des populations concernées à ce
système de transport ;
– à maintenir un dialogue ouvert et transparent avec l’ensemble des parties prenantes de bonne foi sur
les conditions d’exercice de sa responsabilité d’entreprise.
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69
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Associer les bailleurs de fonds
à l’expertise de l’entreprise
Pour atteindre les Objectifs du millénaire
pour le développement il est nécessaire
d’investir au minimum 10 Mds$
de dollars supplémentaires par an.
Les financements ne pourront augmenter
que si les conditions de gouvernance sont
réunies pour garantir leur bonne
utilisation. La coopération entre les
bailleurs de fonds et Veolia Environnement
s’est renforcée en 2008, marquant la
reconnaissance du Groupe comme
partenaire de référence pour promouvoir
efficacement l’accès aux services essentiels,
en associant la mobilisation des moyens
financiers des bailleurs de fonds à
l’expertise de Veolia Environnement.
En Asie, Veolia Énergie – Dalkia a ainsi
conclu un partenariat financier avec la
Banque asiatique de développement (BAD)
permettant de financer, en Chine la
réhabilitation et l’extension de réseaux
urbains de chaleur et de froid.
Au partenariat dans le cadre du
financement de projets s’ajoute désormais
une coopération plus structurée passant
par l’entrée des bailleurs de fonds au
capital des structures du Groupe dans les
pays en développement ou émergents.
C’est dans ce but que la Société financière
internationale (Banque mondiale) et
Proparco, une filiale de l’Agence française
de développement, sont entrées au capital
de Veolia Water AMI. En Europe centrale,
Veolia Environnement a élargi sa
coopération avec la Banque européenne
pour la reconstruction et le
développement (BERD) des domaines de
l’énergie et du transport à celui de l’eau,
devenant son premier partenaire français.
Ces partenariats renforcent la capacité à
développer et optimiser les infrastructures
de services. Ainsi, la coopération avec la
BERD permettra d’apporter des ressources
complémentaires pour améliorer la
distribution d’eau potable et le traitement
des pollutions. Un autre partenariat
cofinancé par plusieurs bailleurs, dont
la Banque africaine de développement,
permettra à la Sade, filiale de Veolia Eau,
de poser d’ici 2010, 200 kilomètres de
conduite depuis le fleuve Sénégal pour
renforcer l’alimentation en eau de la
capitale de la Mauritanie.
Adapter les tarifs et accompagner
les populations fragiles
Les tarifs des services pour les usagers
de l’eau, de l’énergie et des transports
sont fixés par les autorités locales
délégantes dans le cadre de chaque
contrat. Néanmoins, en concertation
avec celles-ci, le Groupe peut proposer
des aménagements tarifaires destinés
à améliorer l’accès des populations
fragiles aux services qui lui sont délégués.
Dans différents pays, il prend des
engagements contractuels en termes
de structuration tarifaire qui s’inscrivent
dans la politique de développement
durable et de réduction des disparités
Secourir les sinistrés
sociales établie par les collectivités.
En Bulgarie, où le pouvoir d’achat des
ménages est faible comparé au coût
du chauffage, Veolia Énergie – Dalkia
s’est engagé à garantir un prix stable
dans la durée. L’efficacité énergétique des
installations a été améliorée et le réseau
de chaleur rénové. Les arriérés de
paiement de 60 % de ses clients ont
été régularisés et l’entreprise a développé
l’individualisation des charges associées
aux parties communes. Dans certains
pays, Veolia Eau adapte ses tarifs aux
capacités contributives des habitants
et développe des solutions financières
spécifiques comme la commercialisation
des branchements sociaux. Cette
démarche s’accompagne de conditions
exceptionnelles, comme l’étalement des
paiements pour le raccordement aux
réseaux d’eau potable sur des périodes
allant jusqu’à sept ou dix ans. Au Maroc,
grâce à cette politique, environ 650 000
personnes ont été raccordées à l’eau
potable depuis le début des contrats
signés en 2002. En Île-de-France, Veolia
Eau a mis en place, depuis 2006, une
cellule d’assistance qui accompagne les
clients en situation de précarité et leur
garantit la continuité du service d’eau en
cas de difficulté de paiement. En 2008, la
cellule a suivi 1 400 dossiers, apportant
son aide informative et administrative
aux bénéficiaires du fonds de solidarité
pour le logement, aux clients en situation
de surendettement, et aux copropriétés
sous administration judiciaire.
Assurer la continuité du service et
sa restauration en cas d’interruption
En cas de risques d’interruption de
services, le Groupe met en place des
dispositifs de gestion de crise efficaces
afin de les maintenir ou les rétablir.
du Sichuan après le séisme
+ → www.rapport2008.veolia.com
EN CHINE La Fondation Veolia Environnement, à travers les actions d’urgence de Veoliaforce,
met les compétences du Groupe au service des sinistrés en situation d’urgence. Le tremblement de terre
qui a ravagé la province du Sichuan (Chine) en mai 2008 a entièrement désorganisé la distribution d’eau
potable, du fait de la destruction des sources et des réseaux. Veolia Eau en Chine et Veoliaforce ont associé leurs efforts et leurs compétences techniques pour installer en quelques jours trois stations mobiles
de traitement d’eau (Aquaforce développé par Veoliaforce) qui ont permis d’approvisionner 15 000 personnes dans trois localités. À la demande de l’Unicef, dont Veoliaforce est un « standby » partner, une
autre mission était organisée en juillet afin de déployer cinq unités de traitement supplémentaires et
assurer la formation de douze techniciens et opérateurs locaux pour les faire fonctionner.
En Europe centrale, où le chauffage est
parfois alimenté exclusivement par
du gaz russe, lors de la crise du gaz en
janvier 2009, Veolia Énergie – Dalkia a
mis en place en des mesures
exceptionnelles pendant dix-sept jours
pour maintenir le chauffage sur les
réseaux de chaleur dont il avait la
responsabilité. La stabilisation de la
situation a été assurée avec des
combustibles de substitution et grâce à
une coordination efficace entre les
autorités locales et la direction de
l’entreprise. De la même manière,
lors de la tempête qui a touché la France
en janvier 2009, Veolia Environnement
a mis en œuvre tous les moyens
techniques et humains nécessaires pour
assurer le maintien ou le rétablissement
dans les meilleurs délais des services
d’eau potable, de distribution d’énergie
et de transport.
Présence de Veolia Environnement
dans les pays émergents et en
développement
Les collaborateurs, ambassadeurs de
l’eau potable et de l’hygiène
NIGER La Société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN), filiale de Veolia Water AMI, a constaté une
faible conscience de la population sur les problématiques d’hygiène et de santé liées à l’eau. Ceci engendrant une perte de potabilité de l’eau entre sa distribution au robinet et sa consommation, la SEEN a
mis en œuvre un programme de formation. Objectif : faire de ses 550 agents des ambassadeurs de l’eau
potable et de l’hygiène auprès des populations et sur leur lieu de travail. Les agents ont été formés à
communiquer auprès des clients et des fontainiers sur les bonnes pratiques à respecter pour éviter les
risques de contamination après le robinet. La formation, développée avec le concours de la Direction
santé du Groupe et du Campus Veolia Environnement, comprenait deux modules, dont l’un destiné aux
agents de terrain analphabètes. Ce projet a permis une évolution des comportements quotidiens plus
respectueux de l’hygiène.
70
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Contribuer
Quel modèle économique
adopter pour favoriser
l’accès à l’eau potable au Bangladesh ?
Le Bangladesh dispose de nappes phréatiques peu profondes, où les populations
rurales puisent directement leur eau, mais qui sont souvent naturellement contaminées à l’arsenic. Près de 75 millions de Bangladeshi consommeraient cette eau
polluée, s’exposant à des risques de maladie grave. Pour que ces communautés
puissent accéder à une eau potable, malgré leurs faibles moyens financiers, un modèle économique innovant est nécessaire. C’est le cas du partenariat noué entre
Veolia Eau et la Grameen Bank, banque de microcrédit fondée par Muhammad
Yunus, prix Nobel de la paix 2006.
En 2008, les partenaires ont créé une filiale
commune, la Grameen-Veolia Water, dont
le projet initial est d’investir et d’exploiter
cinq usines de production et de traitement
d’eau potable, desservant 100 000 habitants
d’une dizaine de villages de zones rurales
isolées. Cette société bénéficie de l’expertise
technique de Veolia Eau, de son savoir-faire
en matière de services pour l’accès à l’eau
des populations défavorisées. Elle s’appuie
également sur le réseau de correspondants
de la Grameen (les « Grameen ladies »)
auprès des populations rurales du pays.
ment de 500 000 euros consacré aux cinq usines
se trouvera ainsi remboursé et permettra la
duplication ultérieure à d’autres projets.
La première usine entrera en service courant
2009 à Goalmari, un village situé à une
centaine de kilomètres de Dacca, la capitale
du pays, pour desservir 25 000 habitants. Elle
produira une eau potable conforme aux
normes de l’Organisation mondiale de la
santé en s’alimentant dans le fleuve qui
borde Goalmari. La distribution est prévue
par un système de bornes fontaines et de
livraison pour les zones plus éloignées.
Ce projet pilote repose sur le principe
économique du « social business » mis au
point par Muhammad Yunus, « pas de pertes,
ni de dividendes » : l’eau potable est vendue aux
habitants à un tarif compatible avec leurs
ressources, environ 10 fois moins cher que l’eau
en bouteille disponible localement. L’investisse-
Avec ce service essentiel à la santé et au
développement, Veolia Eau expérimente un
modèle socio-économique innovant, ciblant
spécifiquement les populations rurales des
pays émergents. Le succès de cette expérience devrait ouvrir de nouvelles voies pour
la réalisation des Objectifs du millénaire.
71
72
73
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Organiser
Organiser
74 Le pilotage de la responsabilité
d’entreprise
78 L’anticipation des risques
et l’identification des opportunités
80 Un lobbying responsable
82 La notation extra-financière
74
75
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Organiser
Le pilotage de la
responsabilité
d’entreprise
Pour ancrer le développement durable dans l’exercice quotidien de ses métiers, Veolia Environnement l’intègre dans ses systèmes de management, à travers la définition d’engagements et
le déploiement de politiques, d’objectifs et de procédures. Cette démarche consiste également à
enraciner les valeurs éthiques et de développement durable dans la culture de chacun des collaborateurs du Groupe.
>
Différents organes et outils permettent à Veolia Environnement d’assurer un pilotage dynamique de sa
responsabilité d’entreprise, à tous les stades de maturité des différents enjeux qui concernent le Groupe.
Directement rattachée au Président-Directeur général, la Direction du développement durable impulse et coordonne
cette démarche et favorise l’adaptation des modèles contractuels et des offres commerciales, afin de faire du
développement durable un enjeu prioritaire et un levier de création de valeur. La politique de développement
durable implique en effet un nombre important de parties prenantes internes : directions fonctionnelles, divisions
opérationnelles, organes indépendants et nécessite ainsi une approche structurée afin de gérer l’ensemble des
enjeux, de la conformité à la prospective.
CONFORMITÉ
PILOTAGE
ANTICIPATION
PROSPECTIVE
Direction juridique
Système de management
environnemental
Comité stratégique
recherche, innovation,
développement durable,
Institut Veolia Environnement
(IVE)
Veille à la conformité des activités
du Groupe à la réglementation
et assure la veille juridique.
Direction du contrôle interne
Formalise et déploie les processus
de contrôle interne (déclinés
dans les divisions et unités
opérationnelles).
Direction de l’audit interne
Évalue les processus de
management des risques,
de gouvernance et de contrôle
interne du Groupe.
Reporting antifraude
Réalisé à l’attention des directeurs
de l’audit interne, du contrôle
interne et du comité des comptes
et de l’audit pour identifier les cas
de fraude financière.
Piloté par la Direction de
la performance environnementale,
qui définit et déploie la politique
du Groupe en matière
d’environnement et de santé
(voir page 75).
Reporting social annuel
Piloté par la Direction des
ressources humaines, qui définit
et déploie la politique sociale
du Groupe (voir page 22).
Reporting clients
Piloté par la Direction du
développement durable et les
Directions marketing des divisions
(voir page 36).
Notation extra-financière
Pilotée par la Direction
du développement durable
(voir page 82).
(rattaché au Conseil
d’administration)
Évalue la stratégie et les politiques
de Recherche et Développement
et de développement durable du
Groupe, donne son avis au Conseil
d’administration.
Comité d’éthique
(composé de quatre membres
indépendants)
Veille au respect du programme
« Éthique, conviction et
responsabilité » (système d’alerte
et audits éthiques).
Direction des risques
Coordonne l’analyse des risques
susceptibles d’affecter les activités
du Groupe et la mise en œuvre
de plans d’actions (voir page 78).
Anticipe les tendances et défis
économiques, environnementaux
et sociaux en s’appuyant sur
un Comité de prospective
et un réseau d’experts.
Constitue une plate-forme
d’échanges avec le milieu
académique et la société civile,
appuyée par des études
prospectives, des conférences
internationales et des projets
éditoriaux novateurs.
www.institut.veolia.org.
Comité d’évaluation
indépendant sur le
développement durable
Aide Veolia Environnement
à progresser dans sa vision
et sa réflexion en matière de
développement durable
(voir avis du Comité page 77).
Direction de la recherche
Campus Veolia Environnement
Déploie la formation des
collaborateurs pour répondre aux
besoins du Groupe (voir page 77).
Met en œuvre le mécénat financier
et de compétence (voir page 65).
www.fondation.veolia.com
Pilotage et validation
des objectifs
Comité de liaison
environnementale
Pilotage opérationnel
Comité de management
environnemental (CME)
les audits ont permis de contrôler la réalité du déploiement du
SME, de valider les plans d’action et de répondre aux attentes
des opérationnels.
Les problématiques environnementales et sanitaires liées
au changement climatique, à la gestion de la ressource en eau,
à la valorisation des déchets n’ont cessé de se renforcer et ont
conduit le Groupe à anticiper son programme environnemental
2009-2011. En 2008 sont arrivés à échéance les derniers
engagements qui avaient été définis en 2002. Un nouveau
programme d’engagement d’objectifs quantifiés et
de management environnemental est en cours de validation.
Il intégrera notamment les réflexions en matière de standards
environnementaux minimaux applicables sur l’ensemble du
périmètre. Dans ce sens, une première liste de standards
potentiels a été définie pour chacun des principaux process
opérationnels aux seins des installations prioritaires.
En 2009, l’animation, la structuration et le contrôle du SME
représentent un enjeu majeur pour favoriser la diffusion
des bonnes pratiques, le retour d’expériences et leur
appropriation par les opérationnels, et assurer la cohérence
des objectifs et des actions mises en œuvre. Les priorités sont
d’améliorer l’homogénéité du déploiement du SME dans
les divisions, de mieux formaliser ses exigences afin de limiter
les marges d’interprétation et de renforcer l’harmonisation
de la culture environnementale au sein de l’entreprise.
Déploiement du SME
Contrôle et vérification
Direction de la performance
environnementale, divisions
et entités opérationnelles
Vérification externe
des données par Ernst & Young
Politique des exigences SME
Objectifs quantifiés
Système d’information
environnementale
Direction du développement
durable et Direction de la
performance environnementale
Audits de certification
ISO 9001/14001
Divisions et entités opérationnelles
Audits internes du SME
Direction de la performance
environnementale
Pilote et coordonne les
programmes de R&D du Groupe
(voir page 28).
Europe services
Fondation Veolia
Environnement
Piloter la performance environnementale
La maîtrise des impacts du Groupe, ainsi que le respect de
la conformité environnementale ont nécessité l’élaboration
d’un système de pilotage fiable et structuré.
Depuis 2002, le Système de management environnemental
(SME) est l’outil de progrès commun à l’ensemble des divisions
de Veolia Environnement, dans les domaines de l’environnement
et de la santé. Il permet d’évaluer les impacts sur l’environnement
et la conformité à la réglementation et aux exigences internes
de l’entreprise, de fixer des objectifs puis de mettre en œuvre
les moyens et plans d’action permettant de les atteindre.
Les principes directeurs du SME sont définis et validés par un
Comité de liaison, directement rattaché à la Direction générale
du Groupe. Il assure la cohérence globale du SME, en garantissant
une vision consolidée du niveau de maîtrise des impacts et
détermine annuellement les orientations stratégiques en matière
de management environnemental. D’autre part, le SME est
animé par un Comité de management qui regroupe les acteurs
en charge des problématiques environnementales de chaque
division et assure la transmission des informations et la
coordination des plans d’action. En 2007, pour compléter
l’ensemble du dispositif de contrôle et de vérification, le Groupe
a mis en place une équipe d’auditeurs internes afin d’assurer
un contrôle direct sur le déploiement du SME, la conformité
réglementaire et la pertinence des plans d’action. En 2008,
Représente Veolia Environnement
à Bruxelles auprès des institutions
européennes (voir page 80).
Pour remplir leur mission, les directions fonctionnelles s’appuient sur les quatre divisions du Groupe
+ → www.developpement-durable.veolia.com
Engagement en matière de développement durable et charte développement durable
Audit général du Système de management environnemental (Direction de l’audit interne)
76
77
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Organiser
Éthique et lutte contre la corruption
Les manquements à l’éthique et la corruption peuvent détourner
les fonds destinés, entre autre, à investir dans l’accès aux services
essentiels et dans la protection de l’environnement, en accroissant
les coûts, en nuisant à l’efficacité du service et à la réputation
de l’opérateur. Le secteur de l’eau est jugé exposé à ce risque par
les parties prenantes. Pour sa part, depuis sa création en 2000,
Veolia Environnement n’a fait l’objet d’aucune condamnation
relative à des faits de corruption. Pour le Groupe, la lutte contre
la corruption nécessite avant tout, quel que soit le contexte et
le mode de gestion choisi, public ou privé, de renforcer les pratiques
de gouvernance. Cela suppose également une volonté forte
et pérenne de l’autorité organisatrice, une distinction claire et
précise des fonctions entre les autorités de régulation et de contrôle
et les opérateurs, dans un cadre transparent vis-à-vis de la société
civile. Veolia Eau s’est engagée dans ce sens, entre autre à travers
sa participation depuis 2006 au Water Integrity Network. Dans le
prolongement de cette adhésion, Veolia Eau s’engage à refuser
tout contrat fondé sur des bases de gouvernance incertaines,
en particulier si la tarification fixée semble excessive par rapport
aux revenus des consommateurs (les ménages ne doivent
pas consacrer plus de 3 % à 5 % de leur revenu à l’eau et
à l’assainissement selon le PNUD, l’OMS et la Banque mondiale),
ou si les recettes prévues par le contrat ne permettent pas d’assurer
un niveau de service satisfaisant.
Le Groupe déploie par ailleurs un certain nombre de dispositifs
internes qui permettent de réduire les risques de manquement
à l’éthique. Le programme « Éthique, conviction et responsabilité »
de Veolia Environnement, mis en place en 2003 et décliné en neuf
langues, est destiné à tous les collaborateurs. Il définit
les principes éthiques du Groupe, qui intègrent le respect
de pratiques anticorruption. Des dispositifs sont également
prévus pour assurer un pilotage strict de la sous-traitance.
La Charte achats et le code de conduite achats de
Veolia Environnement intègrent des chapitres consacrés
aux pratiques éthiques à respecter et à promouvoir par toute
personne impliquée dans le processus d’achat. Le modèle
de contrat du Groupe vis-à-vis des intermédiaires commerciaux
et des apporteurs d’affaires intègre également une « Clause
éthique et anticorruption » détaillée.
Des dispositifs de contrôle du respect des principes éthiques
du Groupe sont déployés. Ainsi, le Comité d’éthique a pour rôle
de s’assurer de l’effectivité du programme « Éthique, conviction
et responsabilité ». Il peut être saisi librement et de façon
confidentielle par tous les collaborateurs, et est habilité à mener
des audits éthiques dans toutes les exploitations du Groupe.
Une procédure de reporting au Directeur de l’audit, au Directeur
du contrôle interne et au Comité des comptes et de l’audit a été
instaurée depuis 2005 pour identifier les cas de fraudes financières.
Enfin, les questions relatives à l’éthique ont été systématiquement
intégrées en 2008 dans le périmètre des missions d’audit déployées
par la Direction de l’audit interne.
Le respect des principes éthiques repose sur la mise en œuvre
de bonnes pratiques au quotidien. Conscient de ces enjeux,
Veolia Environnement appuie sa démarche sur des actions
de formation destinées à enraciner la culture éthique de
ses collaborateurs. Après les séminaires de sensibilisation au
programme « Éthique, conviction et responsabilité » en France
Consultation
Engagement
des acheteurs
Charte achat
Code de conduite
achats
Intégrer les engagements de
développement durable et les
règles éthiques pour les acheteurs
>
Qualification
des fournisseurs
Charte fournisseurs
Questionnaire adressé
aux fournisseurs
Évaluer la cohérence des pratiques
des fournisseurs et les
engagements de développement
durable du Groupe
Contractualisation
Engagement
de développement durable
Art. 6 des contrats-cadres Groupe
Engager les fournisseurs
à contribuer aux objectifs de
développement durable du Groupe
Pilotage du contrat
Évaluation des fournisseurs
Audits de développement
durable
Évaluer l’application des
engagements de développement
durable par les fournisseurs et
identifier les axes de progrès
PROMOTION DES ACHATS RESPONSABLES
Veolia Environnement s’engage dans la promotion des principes de développement durable auprès de ses parties prenantes
extérieures. Leur intégration à chaque étape du processus d’achat du Groupe a été formalisée dès 2004 par la mise en
place d’outils tels que la Charte achat et des procédures d’évaluation des fournisseurs. Cette démarche vise à construire
avec ses fournisseurs un partenariat sur le long terme, fondé sur un partage des risques et la promotion des valeurs
de Veolia Environnement. Depuis 2004, 258 acheteurs de Veolia Environnement ont été formés aux achats en suivant
un module développement durable et 586 fournisseurs ont été évalués sur des critères de sécurité au travail et de respect
de l’environnement. En plus des outils développés au niveau du Groupe, chaque division déploie ses propres démarches
pour encadrer la sélection des produits et la relation avec les fournisseurs et sous-traitants. Ainsi, l’intégration du
développement durable dans les contrats et audits fournisseur initiée par Veolia Eau en 2006, s’est poursuivie cette
année. En mettant à disposition de ses fournisseurs un collège de douze experts et un référentiel d’audit couvrant trois
domaines (social, environnemental et économique), Veolia Eau les aide à établir des plans de progrès afin d’améliorer leur
performance dans ces trois domaines. En 2008, 751 actions de progrès ont été validées pour 59 fournisseurs dans neuf pays.
La convention sur les achats de septembre 2008 a également permis à 50 acheteurs de Veolia Eau de participer à un atelier
consacré au développement durable et de fixer des objectifs sur deux ans.
et à l’international organisés en 2004 et 2005 pour plusieurs
centaines de cadres du Groupe, Veolia Environnement
a élaboré un programme de formation au respect du droit
de la concurrence. Déployé depuis 2008, ce programme
est destiné à plusieurs milliers de cadres et se compose
de séminaires et d’une formation en ligne. En complément,
Veolia Environnement a publié début 2009 un guide de
conformité au droit de la concurrence en français et en anglais.
Formation et sensibilisation au développement durable
Le Campus Veolia Environnement participe à la formation
des collaborateurs aux thématiques de développement
durable. Deux licences professionnelles « Gestion des services
à l’environnement » et « Chargé(e) d’affaires en vente
de solutions durables », et un Master professionnel
« Management et ingénierie des services à l’environnement »
ont également formé plus de 600 collaborateurs en quatre ans
à la prise en compte du développement durable, notamment
à travers des visites de sites et des rencontres avec des
responsables locaux en charge du développement urbain.
En 2008, plus d’un millier de cadres ont participé aux journées
d’intégration de Veolia Environnement (JIVE), et une évaluation
de leur capacité à intégrer les enjeux du développement durable
dans un des ateliers proposés est conduite. Enfin, un outil
d’apprentissage en ligne est actuellement en cours d’élaboration.
Son objectif est d’accompagner à partir de l’été 2009 les
managers et commerciaux dans l’appropriation puis la diffusion
auprès de leurs équipes et clients d’une culture du
développement durable.
Extrait de l’avis du Comité d’évaluation indépendant sur
la politique développement durable de Veolia Environnement
John Gummer,
ancien ministre britannique de
l’Environnement, MP, Président
de Sancroft Group
« Les pays développés et en voie
de développement ont une
conscience de plus en plus aiguë
d’être tous dans le même bateau :
soit l’avenir sera faiblement
émetteur en carbone, soit il
n’y aura pas d’avenir. Cette prise
de conscience, même résolue,
ne servira toutefois à rien s’il n’y
a pas un réel changement, et si
celui-ci n’est pas relayé de façon
efficace. La vocation de
Veolia Environnement doit
être d’assurer ce changement
en conservant un bon équilibre
entre coût et efficacité et en
restant compétitif grâce à la mise
à disposition de services
environnementaux rentables
et d’excellente qualité, avec
une empreinte carbone
en constante diminution. »
Philippe Lévêque,
Directeur général de Care France
« On s’intéresse beaucoup de par
le monde aux allégations
de corruption qui touchent
le secteur de la gestion de l’eau,
de l’énergie et des déchets ;
il est donc important que
Veolia Environnement mette
en œuvre des normes éthiques
extrêmement rigoureuses pour
mener à bien ses activités.
Cette démarche est utile, non
seulement en prévision des
réactions des militants dans
le monde développé, mais
également parce qu’elle renforce
la capacité des pays en voie de
développement à mettre en place
des sociétés plus transparentes. »
Karina Litvack,
Directrice du département
Gouvernance et Investissement
socialement responsable
de F&C Asset Management
« Entreprise mondiale et influente,
entretenant des relations
locales approfondies,
Veolia Environnement a l’occasion
de mobiliser ses relations
politiques pour une bonne cause :
elle peut exercer des pressions
pour faire aboutir des réformes
réglementaires, budgétaires,
fiscales et commerciales favorables
aux économies de carbone, qui
récompenseront les efforts que
l’entreprise et ses clients ont
consentis pour réduire leurs
émissions de CO2. »
Dr Rajendra Pachauri,
Président du Giec, prix Nobel
de la paix, Directeur général
de Teri (The Energy and Research
Institute)
« Pour stabiliser l’augmentation
moyenne de la température dans
le monde dans une fourchette
comprise entre 2 °C et 2,4 °C, nous
devons faire en sorte d’atteindre le
pic des émissions de CO2 en 2015.
La mise en œuvre de cet objectif
présente un si grand nombre
d’avantages collatéraux que si
on les prenait intégralement en
compte, on pourrait enregistrer
effectivement une augmentation
nette de la production et de la
prospérité économique. On citera
entre autres les améliorations
sur le plan sanitaire engendrées
par la baisse de la pollution
atmosphérique au niveau local,
une plus grande sécurité en
matière énergétique, une
amélioration des rendements
de l’agriculture et les potentiels
énormes de création d’emplois
dans les nouvelles industries
vertes. Veolia Environnement,
directement impliqué dans
un grand nombre de ces domaines,
est idéalement placé pour
contribuer à atteindre ces objectifs
de réduction de CO2, et pour
partager les avantages qui
en découlent ».
Usha Rao-Monari,
membre de la Direction de la
Société financière internationale
(groupe Banque Mondiale)
« Veolia Environnement étant
présent dans un grand nombre de
pays, il est normal qu’il se retrouve
confronté à des questions éthiques
complexes, dont un grand nombre
n’a pas encore été posé au
moment de la genèse des projets.
Veolia Environnement doit
améliorer sa capacité de gestion
de ces problèmes, en ne se
contentant pas de puiser dans
ses ressources internes mais
en nouant des partenariats avec
diverses organisations, dont les
ONG, qui ont une connaissance
approfondie des situations
locales. »
Ignacy Sachs,
professeur à l’École des hautes
études en sciences sociales
« Les contraintes que fait peser le
changement climatique, l’impact
économique de l’appauvrissement
des ressources amènent à se
poser des questions sur le
développement constant de
la mobilité personnelle.
Veolia Environnement doit donc
être à l’avant-garde de l’utilisation
des biocarburants durables et
de la mise en œuvre de nouvelles
technologies qui améliorent
la durabilité des transports. »
Jean-Michel Severino,
Directeur général de l’Agence
française de développement (AFD)
« Veolia Environnement est une
entreprise mondiale, dont
le rôle consiste, entre autres,
à faire fonctionner les partenariats
public-privé même lorsque
le partenaire public manque
d’expérience et ne dispose pas
du savoir-faire nécessaire.
La réussite de tels partenariats
dans des environnements difficiles
implique que l’entreprise s’efforce
de mettre en œuvre les normes
les plus rigoureuses en matière
de responsabilité des entreprises
et d’éthique. »
Björn Stigson,
Président du World Business
Council for Sustainable
Development
« Je considère qu’il n’a jamais été
aussi urgent d’avoir des entreprises
engagées et responsables vis-à-vis
des grandes questions de notre
époque. La crise financière
que nous traversons actuellement
résulte de modèles économiques
non durables et axés sur le court
terme. L’expérience nous a montré
que le secteur financier peut tirer
des enseignements utiles des
industries qui ont placé
les questions de durabilité
au cœur de leur stratégie. »
25 avril 2009
+ → www.rapport2008.veolia.com
Avis intégral du Comité d’évaluation indépendant
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79
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Organiser
L’anticipation des risques et
l’identification
des opportunités
Veolia Environnement appuie son développement sur une gestion globale et coordonnée des
risques associés à ses activités. La maintenance quotidienne de flux essentiels à la vie des
collectivités que sont l’eau, les déchets, les transports et l’énergie exige en effet une vigilance
et une anticipation permanentes : la gestion des risques que lui délèguent ses clients est au
cœur de l’expertise du Groupe.
Une exigence forte pour une entreprise responsable
Les activités de services à l’environnement s’exercent dans un
contexte de plus en plus exigeant. Le renforcement du principe
de précaution et de la réglementation environnementale,
les aléas climatiques, l’évolution des attentes des parties
prenantes amènent à multiplier le nombre de paramètres
à prendre en compte et à augmenter le besoin en expertise
humaine, technologique et logistique.
Veolia Environnement intègre la gestion des risques dans
son management en s’appuyant sur la variété de ses
expériences dans une multitude de contextes économiques,
sociaux et réglementaires, de manière à répondre aux attentes
de ses clients mais également des autres parties prenantes
intéressées par ses activités. Ainsi, vis-à-vis de ses clients et
usagers, la gestion des risques est essentielle pour assurer
la qualité et la continuité de ses services. Différents dispositifs
de gestion des alertes et de continuité des activités ont été
déployés de manière à assurer le maintien ou le rétablissement
du service en cas d’événements exceptionnels. Ils ont prouvé
leur efficacité dans différentes situations, comme lorsque
la tempête Klaus a frappé le sud-ouest de la France en janvier
2009. La préparation depuis 2005 à la survenance d’une
pandémie grippale a également permis au Groupe d’améliorer
son dispositif de continuité des activités.
La gestion des risques est également essentielle pour
accompagner le développement international du Groupe,
en particulier en matière de bonnes pratiques
environnementales et sociales. La démarche entreprise
pour mettre en place à horizon 2011 des standards minimaux
sociaux et environnementaux en est un axe fort de mise
en œuvre. Le management par les risques permet enfin
de répondre aux attentes de fiabilité et de prédictibilité
de la communauté financière.
Adapter l’appropriation des risques à l’organisation
géographique du Groupe
Pour compléter la démarche de cartographie des risques,
le Groupe a initié en 2008 l’élaboration d’un atlas des risques
développement durable. L’objectif est de mettre à disposition
du management un outil détaillé et commenté des
opportunités et des risques liés à l’exercice des activités
de Veolia Environnement dans les différentes zones
géographiques. Cet outil permettra d’évaluer le niveau
d’opportunité ou de risque associé à chaque zone, et d’en tenir
compte dans les choix d’investissement et de développement.
Il permettra également de cibler les zones prioritaires
pour la mise en œuvre de plans d’actions. Ce projet, piloté
conjointement par la Direction de la gestion des risques
et la Direction du développement durable se concentrera
spécifiquement sur les enjeux liés à la stratégie développement
durable du Groupe, pour assurer sa cohérence de long terme
et l’acceptabilité du modèle d’entreprise de Veolia
Environnement dans ses différentes zones d’opération.
Ces enjeux englobent donc les risques et opportunités
spécifiques au métier des services à l’environnement,
mais aussi les aspects sociaux, éthiques et de gouvernance.
Un dispositif continu de gestion globale des risques
La Direction de la gestion des risques de Veolia Environnement déploie depuis 2006 un dispositif de gestion globale des risques
avec l’appui des organisations dédiées dans les quatre divisions. Ce dispositif consiste à identifier et hiérarchiser les risques
et opportunités du Groupe et à mettre en œuvre les plans d’actions nécessaires. Il est réalisé en étroite collaboration avec les
Directions de l’audit et du contrôle internes qui veillent à la mise en œuvre de plans de réduction des risques et au respect des
procédures, et avec la Direction de la performance environnementale en charge des risques environnementaux. Les grandes
orientations sont décidées au sein du Comité des risques du Groupe et relayées dans les divisions. L’exercice de cartographie
des risques majeurs du Groupe sera renouvelé en 2009-2010 et complété par un atlas des risques développement durable.
2006
2007
2008
Cartographie des risques
Groupe et divisions 2006
Identification,
hiérarchisation et
évaluation des risques
Cartographie
des risques
Déploiement des plans
d’action de réduction
des risques
Suivi de l’évolution
des risques et de l’efficacité
de la démarche
Analyse des risques
de toutes natures selon :
• leur fréquence
• leur impact potentiel
• leur niveau de maîtrise
Approche « top-down »
Identification d’un
responsable pour chaque
risque, en charge
de définir et de déployer
un plan d’action ou
de traitement
Suivi du déploiement
des plans d’actions
par le Comité des risques
Groupe et les Comités
des risques des divisions,
retours d’expérience,
partage des meilleures
pratiques
Cartographie des risques
59 risques identifiés,
dont 26 majeurs
Plans d’action mis en œuvre
en fonction des priorités
identifiées dans le cadre de
la cartographie
• Mise en place de
la procédure d’alerte Groupe
• Exercices de gestion
des crises
• Élaboration du plan annuel
d’audit interne en fonction
de la cartographie des risques
Pour plus d’informations,
consultez le document de référence, chapitre 4.2.
>
2009-2010
Identification,
hiérarchisation et
évaluation des risques
• Évaluation des risques
selon une approche
« bottom-up »
• Analyse spécifique des
risques et des opportunités
développement durable
selon une approche
géographique
Cartographie des risques
Atlas des risques
développement durable
LA GESTION DES RISQUES, UN LEVIER DE SYNERGIES AU SEIN DU GROUPE :
L’EXEMPLE DES RISQUES CHIMIQUES
L’application du règlement REACH fut l’occasion pour le Groupe de mettre en place un processus de réponse coordonné
afin de renforcer sa gestion des risques chimiques. Le travail mené conjointement par les divisions et les directions
fonctionnelles (juridique, relations institutionnelles, techniques, gestion des risques, Recherche et Développement, achats,
santé, QHSE) et les efforts de mutualisation ont permis au Groupe de répondre au 1er décembre 2008 à ses obligations
de préenregistrement. REACH représente une véritable opportunité de mieux prévenir et gérer les risques pour la santé et
l’environnement liés aux substances chimiques utilisées, traitées ou produites et d’ainsi réévaluer certains processus internes.
Les inventaires des produits chimiques réalisés ont facilité la définition de plans d’actions et de formations relatifs à la gestion
de ces substances. À long terme, les avantages sont nombreux : renforcement de la protection de la sécurité et de la santé
des collaborateurs, meilleure gestion de l’impact environnemental des activités du Groupe, promotion de substances
chimiques issues de la valorisation respectueuses de la santé et de l’environnement et amélioration de l’information
des clients sur les substances chimiques.
80
81
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Organiser
Un lobbying
responsable
Veolia Environnement déploie des actions de concertation et de dialogue pour nourrir la
réflexion en matière de politique environnementale, contribuer à l’amélioration de la qualité de
vie et anticiper les évolutions de la gestion des services à l’environnement. Face aux évolutions
réglementaires, le Groupe s’engage et intervient auprès des instances gouvernementales, de
l’Union européenne et des institutions internationales afin de faire valoir et reconnaître son
expertise.
Veolia Environnement assure le suivi des initiatives
réglementaires et politiques qui influencent, directement
ou indirectement, la conduite de ses activités d’une part,
et sa capacité à répondre aux grands enjeux du xxie siècle,
d’autre part, en particulier la préservation des ressources
naturelles, la lutte contre le changement climatique
et la recherche d’une croissance durable et équitable.
Du fait de l’importance des processus de décisions
communautaires pour ses activités, une représentation
du Groupe Veolia Environnement auprès des institutions
européennes a été mise en place à Bruxelles. Les activités
principales de cette représentation sont la veille réglementaire
et législative, la représentation de l’entreprise au sein des
fédérations et associations professionnelles (sectorielles
et non-sectorielles), l’apport d’expertise auprès des institutions
européennes (organisation d’événements, participation
aux consultations, participation aux conférences) et
la représentation directe dans le cadre du processus
décisionnel communautaire.
Veolia Environnement s’engage dans un lobbying responsable
Open Days : développer une approche intégrée
au niveau des villes
Au sein de l’Union européenne, 80 % des citoyens vivent
en milieu urbain. Les villes ont donc un rôle essentiel
à jouer dans la lutte contre le changement climatique
et l’adaptation à ses conséquences. C’est pourquoi Veolia
Environnement a organisé, en octobre 2008 à Bruxelles
et à l’occasion de la semaine européenne des villes et des
régions (Open Days 2008) une table ronde réunissant des
maires d’agglomérations, des membres de gouvernement
et des responsables d’instances européennes ainsi que
des spécialistes du changement climatique. La discussion
a révélé que, malgré l’engagement des villes dans la lutte
contre le changement climatique, celles-ci font face à un
manque de moyens pour assumer leurs responsabilités
et leurs ambitions. La nécessité d’une action concertée
et d’une approche intégrée au niveau européen, liant les
États membres, les villes, les politiques de développement
et l’accès aux instruments financiers a été affirmée pour
répondre concrètement à l’enjeu du changement climatique.
et transparent, respectant les règles établies par les
instances officielles. Les membres de la représentation
du Groupe à Bruxelles qui sont en contact direct avec
le Parlement européen (eurodéputés, secrétariats,
groupes politiques) sont accrédités auprès de ce dernier.
Veolia Environnement s’est d’autre part volontairement
inscrit au registre des représentants d’intérêts de
la Commission européenne et, de ce fait, s’engage à respecter
pleinement les dispositions de son code de conduite.
En France, Veolia Environnement a participé depuis 2007
aux groupes de travail organisés dans le cadre du Grenelle
de l’environnement, et s’est engagé en faveur des thèmes
suivants : favoriser l’économie de la ressource en eau et
la préservation des milieux naturels, faire du déchet une
ressource, maîtriser la demande d’énergie et encourager
les énergies renouvelables et la production décentralisée,
mettre en place une politique de mobilité durable. En 2008,
le Groupe a continué de suivre avec attention la progression
des débats et des votes au Parlement français.
Un engagement concret dans la maîtrise
des consommations énergétiques
Aux États-Unis, Veolia Transport est devenu en
avril 2008 le premier opérateur privé de transport
public à devenir membre du California Climate
Action Registry (CCAR). Organisation créée en 2001
par l’État de Californie, le CCAR a pour vocation
d’encourager les entreprises privées, les collectivités locales
et les agences gouvernementales à mesurer de façon
volontaire leurs émissions de GES. Veolia Transport démontre
ainsi sa volonté de participer à la lutte contre le changement
climatique et à la maîtrise des consommations énergétiques.
Cet engagement se traduira en 2009 par un processus de
reporting de ses émissions de GES directes et indirectes
de l’année précédente qui fera l’objet d’une certification par
une tierce partie indépendante. Un rapport sur les émissions
des entreprises sera ensuite rendu public par le CCAR.
L’implication de Veolia Environnement repose aussi sur
une logique de dialogue continu avec les différentes parties
prenantes que sont les décideurs politiques, les associations
professionnelles, les think tanks et les ONG.
Le Groupe participe ainsi aux réflexions sur les problèmes liés
à l’accès aux services essentiels, à l’environnement et à la santé
publique, au changement climatique et au développement
durable dans le contexte urbain.
Un partenariat fructueux avec la ville de Poznań
Dans le contexte de la Convention-cadre des Nations unies
sur les changements climatiques (UNFCCC) qui s’est tenue en
décembre 2008 à Poznań en Pologne, Veolia Environnement
a noué un partenariat original avec la ville. Présent depuis
2002 en Pologne à travers la division Veolia Énergie – Dalkia,
le Groupe a accompagné la ville de Poznań dans la réalisation
d’un Bilan Carbone®, une étape indispensable à la définition
de plans d’actions appropriées aux spécificités de
la collectivité pour réduire les émissions de GES.
Veolia Environnement a également participé à deux
événements organisés avec la mairie de Poznań
parallèlement à la Convention : le premier dans le cadre
des sessions climatiques des gouvernements locaux (ICLEI)
et le second, sous l’égide de la présidence française de
l’Union européenne, sur le thème de « Veolia and the
Low Carbon Economy ».
CONTACT
Bureau de Bruxelles Veolia Environnement
Rue des Deux-Églises 26
B-1000 Bruxelles
Tél. : + 32 (2)227 1930
Participation au processus de révision de
la directive-cadre sur les déchets
En novembre 2008, le Parlement européen révisait
la directive européenne sur les déchets. Fixant pour
les États membres des objectifs de recyclage à l’horizon
2020 (50 % des déchets municipaux recyclés), le nouveau
texte établit une hiérarchisation des modes de traitement
des déchets à laquelle Veolia Propreté était favorable :
prévention, réutilisation, recyclage, valorisation et enfin
élimination sûre et respectueuse de l’environnement.
La prise en compte des différents niveaux de responsabilité,
l’affirmation du principe de responsabilité élargie du
producteur, ou encore les dispositions en matière de déchets
dangereux sont une satisfaction pour le secteur de la gestion
des déchets. Le texte prévoit également une sortie du statut
du déchet pour certains flux afin de favoriser l’émergence
d’une « Société européenne du recyclage » à laquelle le
Groupe entend participer activement. Veolia Propreté, qui
à participé aux débats sur la directive estime globalement
positif le texte voté, qui établit une politique européenne
des déchets reconnaissant la protection de l’environnement
comme une priorité.
+ → www.rapport2008.veolia.com
Détail des positions défendues par Veolia Environnement sur des thématiques telles que le changement climatique,
la mobilité urbaine, la dépollution des sols, les émissions industrielles, la rareté de l’eau, les partenariats public-privé.
82
83
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Organiser
La notation
Notation sollicitée développement durable :
s’évaluer pour progresser
extra-financière
En tant qu’entreprise du CAC 40, Veolia Environnement fait l’objet de notation extra-financière
sur la base d’informations publiques et déclaratives. En complément, le Groupe a recours à des
évaluations sous forme de notation sollicitée dans les domaines et périmètres qu’il juge utile
au pilotage de sa responsabilité sociétale et des risques associés. Ces deux types de notation
lui permettent de se situer et de s’orienter dans une dynamique d’amélioration continue de sa
performance en matière de développement durable.
Sélection dans les principaux indices extra-financiers
et classements d’entreprises
La notation extra-financière permet de mesurer la performance
développement durable des entreprises à travers leur sélection
dans des indices boursiers spécifiques. Les principaux domaines
d’évaluation concernent la gouvernance, la gestion des ressources
humaines, la performance environnementale, l’éthique, les droits
de l’homme, ou encore les relations clients/fournisseurs
et le dialogue avec la société civile.
FTSE4Good
Depuis 2004, Veolia Environnement est sélectionné dans l’indice
britannique FTSE4Good. Celui-ci est composé de valeurs retenues
parmi les entreprises cotées dans les indices FTSE Global Equity
et considérées comme les plus performantes en matière de
développement durable.
DJSI
En 2008, Veolia Environnement a de nouveau été sélectionnée
dans les indices DJSI World et Stoxx. Le DJSI World comprend
320 sociétés parmi les 2 500 plus grandes entreprises du
Dow Jones World Index, tandis que la sélection européenne
du DJSI Stoxx comprend cette année 162 sociétés issues
du Dow Jones Stoxx 600. Le Groupe enregistre une très légère
baisse de son score global de 74 à 72.
Ethibel Sustainability Indices (Vigeo)
Veolia Environnement est inclus depuis 2002 dans l’univers
Ethibel Sustainability, qui comprend les indices Ethibel Excellence
Europe et Ethibel Excellence Global. Ces indices intègrent les
entreprises présentant les meilleures performances ou des
performances au-dessus de la moyenne en matière sociale
et environnementale et respectant les critères éthiques établis
par l’organisation indépendante Forum Ethibel.
Performance dans le cadre de la notation Vigeo
pour l’indice ASPI Eurozone
En 2008, Veolia Environnement n’a pas été sélectionnée dans
l’indice européen ASPI Eurozone (Vigeo). La légère baisse de
la notation de Veolia en matière de gouvernance (de 49 à 45)
a en effet classé le Groupe en dernière position par rapport
aux entreprises de son secteur de notation, entraînant une
sortie automatique de l’indice ASPI, conformément à la
méthodologie Vigeo. La note de Veolia Environnement en
matière de gouvernance reste toutefois supérieure à la note
moyenne de l’ensemble des entreprises françaises évaluées
par Vigeo en 2008. La performance de Veolia Environnement
pour les autres critères d’évaluation est également dans
l’ensemble supérieure à celle des autres entreprises de son
secteur de notation, avec des résultats particulièrement
positifs en matière de ressources humaines, de droits humains,
de comportement sur les marchés (éthique et relation clients)
et d’environnement.
Domaines
min – –/ max ++
Ressources humaines
Environnement
Comportement sur les marchés
Gouvernance d’entreprise
Engagement sociétal
Droits humains
Score
06/2008
62
54
72
45
54
57
Ratings
06/2008
++
+
++
––
=
++
Chaque année, Veolia Environnement sollicite des missions
de notation environnementale et sociale afin de disposer
d’un état des lieux actualisé de l’exercice de sa responsabilité
d’entreprise. Les résultats issus de ces audits aident le Groupe à
approfondir sa politique de développement durable.
La notation de BMJ ratings
2004
2005
2006
2007
2008
A+
A++
A++
AA+
AA+
« Depuis 2004, Veolia Environnement a sollicité l’agence
BMJ Ratings pour procéder à l’actualisation de sa notation
sur l’ensemble des domaines de la responsabilité sociale et
environnementale (RSE), et délivrer son indice Global Value
qui mesure la contribution des critères extra-financiers
à sa performance globale.
L’évaluation de BMJ Ratings porte sur les activités du
Groupe dans les quatre divisions et couvre les domaines de
l’environnement, des ressources humaines, de la fonction
commerciale, des achats et sous-traitance, et de la société
civile et la gouvernance.
Notation extra-financière 2008 : AA+
L’actualisation de la notation de Veolia Environnement fournie
au 23 mars 2009 sur des données et informations de 2008 révèle
un niveau de résultats élevé et en progression, et confirme
la tendance déjà observée à l’amélioration de la performance
extra-financière. La performance est homogène sur l’ensemble
des domaines RSE analysés. L’agence souligne toutefois
les marges de progrès du Groupe en matière d’ingénierie globale
et d’innovation de rupture.
Indice Global Value® 2008 : 1,17
L’indice Global Value® évalue la capacité du Groupe à engager
sa politique RSE dans un processus de création de valeur
économique. Après deux évaluations en 2006 et 2007, l’indice
de performance de Veolia Environnement s’établit pour
l’exercice 2008 à 1,17, sur une échelle variant de 0,70 à 1,40. »
Pascal Bello,
Directeur général de BMJ Ratings
Centre français d’information sur les entreprises (CFIE)
En 2008, pour la 2e année consécutive, Veolia Environnement
obtient la première place du classement du Centre
français d’information sur les entreprises pour la qualité
de son information sociale et environnementale.
Sélection « Prime » de l’agence de notation Oekom
L’agence de notation allemande Oekom évalue la performance
développement durable des entreprises et actualise chaque
année sa sélection destinée aux investisseurs socialement
responsables. En obtenant la note B–, Veolia Environnement
se qualifie dans la catégorie « prime » accordé par Oekom aux
compagnies leaders de leur secteur industriel en matière
de responsabilité sociale et environnementale.
→ www.rapport2008.veolia.com
CONTACT
[email protected]
Position du Groupe par rapport à son « groupe de pairs »,
synthèse complète de la notation sollicitée
L’analyse des modèles économiques
BMJ Ratings a conduit une analyse détaillée des modèles
économiques de Veolia Environnement. L’agence note
la qualité de la réflexion stratégique engagée par
Veolia Environnement sur les problématiques d’économie
de ressources et de « gestion des raretés ». Des pratiques
innovantes ont été identifiées dans les divisions en matière
d’ingénierie contractuelle pour le développement d’offres
favorisant la logique d’une qualité de service raisonnée.
Des défis se posent toutefois au Groupe pour assurer
le déploiement opérationnel des modèles découplés de l’effet
« volume ». Dans un contexte économique mondial qui invite
les opérateurs de services environnementaux à proposer
à leurs clients des offres nouvelles, BMJ Ratings constate
les efforts engagés pour partager les gains obtenus de
l’implémentation de services plus sobres et innovants.
>
LES MISSIONS DE NOTATION
ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE,
LEVIERS DE PROGRÈS
En Amérique latine, les missions de notation menées début
2008 ont été suivies par l’adhésion de Proactiva (filiale de
Veolia Environnement et de FCC) au Global Compact en 2009
et par la définition d’un plan d’actions de développement
durable. Appuyé par une charte et un réseau de correspondants,
ce plan intégrera des initiatives en matière sociale (programme
de volontariat d’entreprise, fonds pour des projets sociaux
locaux), environnementale (objectif commun de réduction de
5 % des consommations énergétiques et des émissions de CO2,
projets MDP, projets de protection de la biodiversité et de
sensibilisation) et vis-à-vis des sous-traitants (contrat modèle
avec des clauses RSE) et des clients (indicateurs de suivi).
Au Maroc et au Niger, deux audits destinés à mesurer
le niveau d’engagement en matière de responsabilité sociale
sur le continent africain ont été menés pour Veolia Eau.
Les résultats ont permis de catalyser l’avancée d’un certain
nombre d’initiatives en cours ou en préparation sur ce
périmètre. Une « tournée développement durable » a
été organisée dans les centres d’exploitation du Niger pour
expliquer la démarche au personnel et recueillir l’avis et les
suggestions des collaborateurs. Un plan d’action ambitieux
relatif à la sécurité au travail a été engagé, en complément
de la réalisation d’un grand programme de sensibilisation
du personnel (cadres et agents) en matière d’hygiène et
de santé. De nouveaux indicateurs de suivi de la diversité
sont mis en place progressivement, en relation avec
le recrutement et l’emploi de personnes pouvant faire l’objet
de discrimination (handicapés, jeunes, seniors, femmes).
La qualité de la relation avec les clients a été renforcée
par des actions d’explication du rôle de l’opérateur
et de sensibilisation en matière d’hygiène auprès
des populations. Des actions de formation au management
de proximité ont été lancées au Maroc et au Niger.
84
85
Performance 2008
86
94
96
98
100
108

L’année économique
Les principaux contrats
L’année boursière
Le carnet de l’actionnaire
L’année sociale
L’année environnementale

86
87
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
économique
RÉPARTITION DU CHIFFRE
D’AFFAIRES (1) PAR DIVISION
(en millions d’euros)
RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES (1)
PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE
(en millions d’euros)
CHIFFRE D’AFFAIRES (1) CONSOLIDÉ
DU GROUPE VEOLIA ENVIRONNEMENT
(en millions d’euros)
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL DU
GROUPE VEOLIA ENVIRONNEMENT
(en millions d’euros)
2 483
36 205
2 556
2 708
6 054
12 558
3 243
7 449
10 144
Énergie
Transport
Résultats
Le Groupe Veolia Environnement a poursuivi
en 2008 sa stratégie de développement dans
les métiers de l’environnement tout en tenant
compte des conséquences de la crise financière
et du ralentissement économique intervenu
à partir du second semestre de l’année.
Ce développement s’est traduit, d’une part,
par une hausse du chiffre d’affaires de 13,4 %
à change courant (+ 15,8 % à change constant)
malgré un ralentissement de la croissance
de l’activité, notamment perceptible au
quatrième trimestre dans la Propreté et, d’autre
part, par un effort de maîtrise des cash-flows.
La progression du chiffre d’affaires résulte
principalement de la croissance organique
de + 9,6 % de l’ensemble des activités avec
la mise en œuvre des contrats d’ingénierie et de
construction dans l’Eau en particulier. La croissance
externe de + 6,2 % provient, en particulier
des acquisitions de l’année 2007 et du début
de l’année 2008 réalisées par Veolia Propreté en
Allemagne, en Italie et en France, par Veolia Énergie
aux États-Unis et par Veolia Eau principalement
(1) Produit des activités ordinaires en IFRS.

14 523
France
2 124
1 951
27 941
Europe
hors France
Amérique
du Nord
Eau
Propreté
31 932
13 175
Asie-Pacifique
Reste
du monde
au Royaume-Uni et au Japon. L’effet de change
de – 2,4 % sur le chiffre d’affaires reflète
essentiellement la dépréciation par rappport
à l’euro du dollar américain et de la livre sterling,
partiellement compensée par l’appréciation de
la couronne tchèque. En hausse de + 2,0 % à
change constant à 4 137 M€ au 31 décembre 2008,
le Groupe Veolia Environnement démontre la
bonne résistance de la capacité d’autofinancement
opérationnelle malgré l’impact de la conjoncture
économique. La complémentarité des activités
du Groupe avec notamment une hausse de
la capacité d’autofinancement opérationnelle
des Services à l’énergie de + 15,5 % à change
constant compense effectivement le recul de
la performance de la Propreté. La dégradation des
performances opérationnelles de Veolia Propreté
notamment en Allemagne (baisse des volumes
des déchets traités, baisse du prix du papier
et des métaux ferreux et non ferreux recyclés),
reflet du ralentissement de l’environnement
économique a amené la constatation
d’une perte de valeur de goodwill pour – 343 M€.
2006 (2)
2007 (2)
2008
+ 13,4 %
à change courant
dont + 9,6 %
de croissance
organique
CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT
OPÉRATIONNELLE DU GROUPE
VEOLIA ENVIRONNEMENT
(en millions d’euros)
4 164
2006(2)
2007(2)
2008
– 18,4 %
à change
constant
RÉPARTITION DE LA CAPACITÉ
D’AUTOFINANCEMENT OPÉRATIONNELLE
PAR DIVISION
(hors holdings)
4 137
7%
3 844
18 %
43 %
Eau
32 %
Propreté
Énergie
2006 (2)
2007 (2)
2008
+ 2,0 %
à change
constant
Transport
(1) Produit des activités ordinaires en IFRS.
(2) Conformément à la norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées », les comptes
au 31 décembre 2007 et au 31 décembre 2006 ont été ajustés, afin d’assurer la comparabilité des exercices, du montant
du résultat des activités cédées en 2008 (Clemessy et Crystal dans la division Énergie) et présenté au compte de résultat
dans la ligne « Résultat net des activités non poursuivies ».

88
89
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
+ 13,4
%
Hausse du chiffre
d’affaires du Groupe
à change courant
L’année
économique
Après prise en compte de cette dépréciation,
le résultat opérationnel ressort à 1 951 M€ au
31 décembre 2008, contre 2 483 M€ en 2007.
Le résultat net part du Groupe s’établit à 405 M€,
contre 928 M€ en 2007. Retraité notamment de la
contribution positive des activités non poursuivies
(notamment Clemessy et Crystal dans les Services
à l’énergie cédées en décembre 2008) et de la
dépréciation des écarts d’acquisition, le résultat
net récurrent part du Groupe est de 659 M€,
contre 926 M€ en 2007.
Perspectives
Face à un contexte économique et financier
incertain en 2008, Veolia Environnement a
entrepris tout au long de l’année 2008, la mise
en œuvre des mesures d’adaptation à la
conjoncture économique. Il s’agit notamment de :
• la mise en place d’un plan « Efficacité 2010 »
de 400 M€ à fin 2010 dont 180 M€ en 2009 ;
• l’accélération en 2008 de son programme
de cession d’actifs non stratégiques ou
de partenariats ;
• la baisse des investissements de croissance
par rapport à 2007 ;
• les actions de restructuration menées chez
Veolia Propreté en Allemagne au cours du
second semestre en vue de son redressement.
La dégradation économique, perceptible
notamment au quatrième trimestre de l’année
2008 dans la Propreté, a amené le groupe
Veolia Environnement à se fixer comme priorité
pour l’année 2009, la génération d’un cash-flow
disponible positif après paiement du dividende
grâce à :
• la réduction des investissements nets de cession
d’au moins 1,6 Md€ en 2009 par rapport à 2008,
soit – 44 % ;
• des cessions d’actifs d’au moins 1 Md€ en 2009
et un programme de cessions d’actifs non
stratégiques et de partenariats portés à près de
3 Mds€ sur la période 2009-2011 afin de dégager
en interne les moyens de la croissance ;
• des réductions de coûts de 280 M€ en 2009 dont
180 M€ au titre du plan « Efficacité 2010 »
et 100 M€ sous l’effet du plan d’adaptation
de Veolia Propreté en complément des mesures
déjà prises en Allemagne.

Au total, l’objectif d’une capacité d’autofinancement
opérationnelle après déduction des investissements
nets de cessions et nets du remboursement
des actifs financiers opérationnels (remboursement
de la part du concédant du financement de certaines
infrastructures réalisé par Veolia Environnement
pour le compte de ses clients) est fixé à environ
2 Mds€ en 2009 à taux de change constant.
Ainsi, après un rendement des capitaux employés
après impôts (ROCE) du groupe Veolia
Environnement au 31 décembre 2008 à 8,4 %,
l’objectif à moyen terme est de le porter à 10 %.
Dividende net par action
Veolia Environnement a décidé de soumettre
à l’approbation de l’Assemblée générale du 7 mai
2009, la distribution d’un dividende au titre
de l’année 2008 de 1,21 € par action, payable
en numéraire ou en actions Veolia Environnement.
Veolia Environnement dispose
d’une structure financière saine
Après financement de la totalité des
investissements 2008, en diminution par rapport
à 2007 et paiement des dividendes, l’endettement
financier net s’élève à 16,5 Mds€ au 31 décembre
2008, contre 15,1 Mds€ au 31 décembre 2007.
Les opérations de refinancement exécutées durant
l’année 2008 ont permis de porter la durée
moyenne d’endettement à 9,3 ans et la liquidité
Groupe à 7,7 Mds€ au 31 décembre 2008.
Par ailleurs, la détérioration en 2008 du marché
du crédit et de la liquidité dans le monde
n’a pas eu d’impact sur la capacité du Groupe
à faire face à ses échéances. En effet, grâce
à la structure et la maturité de sa dette,
Veolia Environnement n’a aucun remboursement
significatif avant 2012 et dispose d’une dette brute
financée à majorité en obligations.
Le ratio d’endettement (endettement financier net/
capacité d’autofinancement + remboursement des
actifs financiers opérationnels) s’établit à 3,6 x
au 31 décembre 2008.
RÉPARTITION DU RÉSULTAT
OPÉRATIONNEL PAR DIVISION
(hors holdings)
RÉSULTAT NET RÉCURRENT
PART DU GROUPE
(en millions d’euros)
926
7%
757
659
21 %
58 %
Eau
14 %
Propreté
Énergie
Transport
2006(1)
2007(1)
2008
(1) Conformément à la norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus
en vue de la vente et activités abandonnées », les comptes
au 31 décembre 2007 et au 31 décembre 2006 ont été ajustés,
afin d’assurer la comparabilité des exercices, du montant
du résultat des activités cédées en 2008 (Clemessy et Crystal
dans la division Énergie) et présenté au compte de résultat dans
la ligne « Résultat net des activités non poursuivies ».
INVESTISSEMENTS 2008 DU GROUPE
(en millions d’euros)
2007
2008
Investissements de maintenance
1 590
1 860
Investissements de croissance (2)
5 012
2 505
334
336
Total investissements bruts
(inclus endettement financier net
des sociétés cédées)
6 936
4 701
Cessions (inclus industrielles)
– 453
– 761
Remboursement des actifs financiers
opérationnels
– 395
– 358
Total investissements nets
6 088
3 582
Nouveaux actifs financiers opérationnels
(2) Des investissements de croissance en baisse par rapport à 2007 dans une conjoncture mondiale difficile.

90
91
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
États financiers
consolidés
Bilan consolidé
ACTIF
(en millions d’euros)
Écarts d’acquisition
Actifs incorporels du domaine concédé
Autres actifs incorporels
Actifs corporels
Participations dans les entreprises associées
Titres de participation non consolidés
Actifs financiers opérationnels non courants
Instruments dérivés non courants – actif
dont réévaluation des instruments de trésorerie (A)
Autres actifs financiers non courants
Impôts différés actifs
Actifs non courants
Stocks et travaux en cours
Créances d’exploitation
Actifs financiers opérationnels courants
Autres actifs financiers courants
Valeurs mobilières de placement
Instruments dérivés courants – actif
Trésorerie et équivalents de trésorerie (B)
Actifs classés comme détenus en vue de la vente (1)
Actifs courants
Total actif
Bilan consolidé
PASSIF
31/12/2008
6 723, 3
3 637,7
1 535,2
9 427,1
311,6
202,8
5 298,9
508,4
378,9
817,3
1 579,5
30 041,8
1 022,0
13 093,2
452,3
321,4
–
142,8
3 849,6
203,0
19 084,3
49 126,1
31/12/2007
6 913,2
2 989,2
1 706,4
9 203,2
292,1
256,1
5 272,4
123,7
–
746,0
1 468,1
28 970,4
839,4
12 459,4
355,2
330,0
–
114,4
3 115,6
122,5
17 336,5
46 306,9
31/12/2006
5 705,0
2 345,6
1 379,8
7 918,7
241,0
181,7
5 133,4
201,6
28,8
637,5
1 355,7
25 100,0
731,8
10 968,7
326,2
205,3
66,4
–
2 658,0
67,3
15 023,7
40 123,7
(en millions d’euros)
Capital
Primes
Réserves et résultat part du Groupe
Total des capitaux propres attribuables
aux actionnaires de la société mère
Intérêts minoritaires
Capitaux propres
Provisions et autres dettes non courantes
Autres dettes non courantes
Dettes financières non courantes (C)
Instruments dérivés non courants – passif
Impôts différés passifs
Passifs non courants
Dettes d’exploitation
Provisions courantes
Dettes financières courantes (D)
Instruments dérivés courants – passif
dont réévaluation des instruments de trésorerie (E)
Trésorerie passive (F)
Passifs classés comme détenus en vue de la vente (1)
Passifs courants
Total des passifs et des capitaux propres
31/12/2008
2 362,9
9 197,5
– 4 559,2
31/12/2007
2 358,8
9 179,5
– 3 925,4
31/12/2006
2 063,1
6 641,2
– 4 343,5
7 001,2
2 530,5
9 531,7
2 160,2
–
17 063,9
159,9
1 936,0
21 320,0
13 591,8
773,1
3 219,7
125,9
7,4
465,7
98,2
18 274,4
49 126,1
7 612,9
2 577,8
10 190,7
2 138,9
–
13 948,0
163,8
1 794,7
18 045,4
12 944,8
825,7
3 805,0
34,0
27,7
459,4
1,9
18 070,8
46 306,9
4 360,8
2 192,6
6 553,4
2 196,6
207,3
14 001,6
145,9
1 504,9
18 056,3
11 268,6
825,9
2 904,1
–
–
456,0
59,4
15 514,0
40 123,7
Endettement financier net = C + D + E + F – A – B.
(1) Les actifs et passifs classés comme détenus en vue de la vente correspondent principalement en 2008 à certaines filiales françaises
sous contrôle conjoint dans la division Eau, en 2007 au bateau Jean Nicoli et en 2006 aux activités danoises de Transport.

(1) Les actifs et passifs classés comme détenus en vue de la vente correspondent principalement en 2008 à certaines filiales françaises
sous contrôle conjoint dans la division Eau, en 2007 au bateau Jean Nicoli et en 2006 aux activités danoises de Transport.

92
93
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
États financiers
Tableau consolidé des flux de trésorerie
consolidés
(en millions d’euros)
Compte de résultat consolidé
(en millions d’euros)
Produit des activités ordinaires
dont revenus des actifs financiers opérationnels
Coûts des ventes
Coûts commerciaux
Coûts généraux et administratifs
Autres charges et produits opérationnels
Résultat opérationnel
Charges de l’endettement financier
Produits de l’endettement financier
Autres revenus et charges financiers
Impôts sur le résultat
Résultats des entreprises associées
Résultat net des activités poursuivies
Résultat net des activités non poursuivies
Résultat net
Part des minoritaires
Part du Groupe
Résultat net part du Groupe par action (en euros)
Dilué
Non dilué
31/12/2008
31/12/2007 (2)
31/12/2006 (2)
36 205,5
400,4
– 30 418,4
– 622,5
– 3 262,7
49,4
1 951,3
– 1 128,1
203,4
– 51,2
– 468,8
18,4
525,0
184,2
709,2
304,1
405,1
31 932,2
345,1
– 26 020,4 (1)
– 560,7 (1)
– 2 932,2 (1)
63,6
2 482,5
– 971,0
152,2
4,1
– 417,9
16,7
1 266,6
– 11,8
1 254,8
326,9
927,9
27 941,0
351,0
– 22 581,6 (1)
– 521,5 (1)
– 2 754,0 (1)
40,3
2 124,2
– 784,7
82,8
– 31,8
– 409,0
5,8
987,3
7,6
994,9
236,2
758,7
0,88
0,89
2,13
2,16
1,89
1,90
Résultat net part du Groupe des activités poursuivies par action
Dilué
0,62
Non dilué
0,62
2,17
2,19
1,87
1,89
435,0
430,0
402,4
398,8
(en euros)
Nombre moyen d’actions en circulation (en millions)
Dilué
Non dilué
459,2
457,4
(1) Dans le cadre des actions en cours d’amélioration de la productivité, le Groupe a procédé en 2008 à un reclassement de certaines
dépenses entre coûts des ventes et frais généraux, administratifs et commerciaux, sans impact sur le résultat opérationnel.
(2) Conformément à la norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées »,
les comptes de résultat des entités Clemessy et Crystal, dans la division Énergie, cédées en décembre 2008, ont été
regroupés sur une ligne distincte « Résultat net des activités non poursuivies » pour l’exercice 2008 et les exercices 2007 et 2006
présentés en comparatif.

31/12/2008
31/12/2007
31/12/2006
Résultat net part du Groupe
405,1
Part des minoritaires
304,1
Amortissements, provisions et pertes de valeurs opérationnels 2 301,6
Amortissements et pertes de valeurs financiers
19,5
Plus ou moins-values de cessions et de dilution
– 288,2
Résultat des entreprises associées
– 18,5
Dividendes reçus
– 8,4
Coût de l’endettement financier net
922,8
Impôts
470,9
Autres éléments (dont IFRS 2)
69,5
Capacité d’autofinancement
4 178,4
Variation du besoin en fonds de roulement
– 80,9
Impôts versés
– 347,5
Flux net de trésorerie générés par l’activité
3 750,0
Investissements industriels
– 2 780,6
Cessions d’actifs industriels
329,8
Investissements financiers
– 800,7
Cessions d’actifs financiers
361,1
Actifs financiers opérationnels :
Nouveaux actifs financiers opérationnels
– 507,0
Remboursements d’actifs financiers opérationnels
358,2
Dividendes reçus
15,8
Créances financières non courantes décaissées
– 252,7
Créances financières non courantes remboursées
30,0
Variation des créances financières courantes
– 89,0
Achats/cessions de valeurs mobilières
–
Flux net de trésorerie liés aux opérations d’investissements – 3 335,1
Variation des dettes financières courantes
– 1 437,0
Nouveaux emprunts et autres dettes non courantes
3 590,2
Remboursements d’emprunts et autres dettes non courantes – 184,8
Augmentations de capital
51,0
Réductions de capital
– 131,0
Mouvements sur actions propres
3,2
Dividendes versés
– 754,4
Intérêts financiers versés
– 847,6
Flux net de trésorerie liés aux opérations de financement
289,6
Trésorerie d’ouverture
2 656,2
Effets de change et divers
23,2
Trésorerie de clôture
3 383,9
Trésorerie et équivalents de trésorerie
3 849,6
Trésorerie passive
– 465,7
Trésorerie de clôture
3 383,9
927,9
326,9
1 816,7
8,0
– 173,5
– 16,9
– 8,8
817,1
420,1
101,9
4 219,4
– 167,1
– 417,7
3 634,6
– 2 518,7
212,9
– 1 835,4
181,7
758,7
236,2
1 831,0
9,4
– 73,3
– 6,0
– 9,7
701,0
357,1
40,0
3 844,4
– 111,8
– 343,0
3 389,6
– 2 017,6
141,3
– 1 291,5
206,7
– 404,1
360,7
15,3
– 65,0
61,6
– 27,4
–
– 4 018,4
– 1 534,5
2 060,4
– 1 362,9
3 039,2
–
18,9
– 564,3
– 716,0
940,8
2 202,0
– 102,8
2 656,2
3 115,6
– 459,4
2 656,2
– 360,6
438,1
13,8
– 69,4
29,2
2,6
3,4
– 2 904,0
– 239,2
1 997,2
– 1 000,8
246,5
–
0,4
– 479,2
– 596,4
– 71,5
1 829,3
– 41,4
2 202,0
2 658,0
– 456,0
2 202,0
Les flux nets attribuables aux activités non poursuivies au sens de l’IFRS 5 ont contribué en 2008, 2007 et 2006 aux flux nets
de trésorerie générés par l’activité respectivement à hauteur de 14,8 M€, 35,7 M€ et 2,6 M€, aux flux nets de trésorerie liés
aux opérations d’investissements respectivement à hauteur de 138,4 M€, – 27,0 M€ et 10,0 M€ et aux flux nets de trésorerie
liés aux opérations de financement respectivement à hauteur de – 4,5 M€, – 1,9 M€ et 6,2 M€.

94
Les principaux
contrats
JANVIER
France – Veolia Eau remporte le contrat de
modernisation HQE de l’usine de dépollution des
eaux usées de la Petite Californie à Nantes. Un site
autosuffisant en énergie pour le chauffage et
l’éclairage d’une capacité de 180 000 équivalents
habitants.
Mexique – Veolia Énergie – Dalkia remporte le
contrat de conception, construction, équipement
et exploitation globale du nouvel hôpital de haute
spécialité de Ciudad Victoria. D’une durée de
vingt-trois ans, il s’agit du premier contrat
hospitalier remporté par la division au Mexique et
du premier PPP signé sur le continent américain.
FÉVRIER
Royaume-Uni – Veolia Propreté remporte
le contrat PFI du Comté de Southwark, un quartier
de Londres. D’une durée de vingt-cinq ans, le
contrat est assorti d’un objectif de taux de
recyclage de 50 % à l’horizon 2021.
Allemagne – Veolia Transport remporte pour
douze ans la gestion d’un réseau régional ferroviaire
de quatre lignes reliant de grandes villes de
Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme Düsseldorf,
Duisburg et Oberhausen aux zones rurales.
MARS
États-Unis – Veolia Propreté renouvelle pour deux
ans son contrat avec Intel, qui lui décerne le statut
de Preferred Supplier. Ce contrat porte sur la
gestion des déchets de tous les sites de l’industriel
dans le monde.
États-Unis – Veolia Eau commence l’exploitation
de Milwaukee CP, son plus grand contrat
d’assainissement gagné en 2007 aux États-Unis.
Avec Milwaukee, la division gère également le plus
grand contrat d’eau potable à Indianapolis et
le plus grand projet global à Tampa Bay.

95
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
JUIN
France – Veolia Transport remporte la concession
pour quinze ans de l’aéroport de Beauvais-Tillé,
dans le cadre d’un groupement avec la Chambre
de commerce et d’industrie de l’Oise. 9e aéroport
français, Beauvais-Tillé accueille chaque année
plus de deux millions de passagers.
Royaume-Uni – Veolia Propreté se voit attribuer
le contrat PFI de gestion intégrée des déchets du
district du West Berkshire. D’une durée de vint-cinq
ans, le contrat couvre la collecte, le recyclage et
l’élimination des déchets du district ainsi que
les services de nettoyage urbain.
Taiwan – Veolia Propreté obtient, pour vingt ans,
le contrat de gestion et de maintenance d’un
centre de récupération énergétique auprès de
la municipalité de Yongkang dans le cadre d’un
joint-venture avec Taiwan Cement Corporation.
AVRIL
Arabie saoudite – Veolia Eau remporte auprès
du ministère de l’Eau et de l’Électricité du Royaume
le contrat de services de traitement, de distribution
d’eau potable et de collecte des eaux usées de
la capitale Riyad.
Portugal – Veolia Environnement signe un contrat
avec Artenius, filiale du groupe chimique La Seda
de Barcelona, portant sur son nouveau site de
Sines. Le Groupe construit et exploitera l’usine
de production de l’ensemble des utilités : vapeur,
électricité, eau déminéralisée, gaz industriels,
traitement des effluents…
Espagne – Veolia Environnement s’associe
à Clairvoyant Energy, société américaine de
développement de projets solaires photovoltaïques,
et au gouvernement d’Aragon pour construire
et exploiter la plus grande centrale solaire
photovoltaïque en toiture au monde sur le site
de l’usine General Motors de Figueruelas près de
Saragosse. Avec une puissance installée de 12 MW,
elle devrait produire 15,1 millions de kWh par an.
France – Veolia Énergie – Dalkia remporte trois
projets biomasse auprès de clients industriels,
dans le cadre d’un appel d’offres de la Commission
de Régulation de l’Énergie pour une puissance totale
électrique cumulée de 122 MW et une consommation
annuelle de biomasse de 500 000 tonnes pour la
centrale la plus importante.
République tchèque – Veolia Énergie – Dalkia
construit un réseau de froid pour climatiser les
240 000 m² de bâtiments commerciaux,
administratifs et résidentiels du nouveau quartier
de Nová Karolina à Ostrava. Un contrat de trente
ans qui prévoit aussi la fourniture de chaleur par
l’extension du réseau existant.
JUILLET
Allemagne – Veolia Eau, au sein d’un groupement,
s’est associé à la régie municipale (Stadtwerke)
de Springe pour améliorer la gestion de la
distribution de l’énergie et de l’eau de cette
agglomération.
Espagne – Veolia Transport remporte la gestion du
réseau de bus urbain de Bilbao pour une durée de
huit ans. 150 autobus et 700 salariés assurent la
desserte de cette ville de près de 400 000 habitants.
Europe – Veolia Environnement entame avec
Syngenta, leader mondial de l’agrochimie, un
partenariat portant sur l’exploitation multiservice
de plusieurs de ses implantations européennes.
Deux sites français de formulation et distribution,
Saint-Pierre-la-Garenne et Aigues-Vives ont vu
l’exploitation démarrer en juillet 2008 et janvier 2009.
AOÛT
Chine – Veolia Énergie – Dalkia signe sa première
cogénération industrielle avec la reprise de
l’usine sur la plaque industrielle chimique CCIP
à Chongqing. Performance : 25 MW électrique
et 260 t/h de capacité vapeur avec récupération
de chaleur industrielle.
SEPTEMBRE
Australie – Veolia Eau, aux côtés d’AquaNet Sydney
Pty Ltd, société du groupe Jemena Ltd, signe avec
la Sydney Water Corporation un contrat portant sur
la réalisation du premier projet privé de recyclage
des eaux usées du pays destiné à alimenter un
réseau de clients industriels.
Slovaquie – Veolia Énergie – Dalkia acquiert
la centrale d’énergie et de cogénération de Ziar
nad Hronom qui alimente en électricité, gaz, air
comprimé ou encore eau industrielle et potable
des industriels de l’automobile et de la
construction ainsi que 6 500 logements.
Royaume-Uni – Veolia Environnement a signé
un contrat multiservice de cinq ans avec General
Motors sur le site de Luton, au nord-ouest de
Londres qui abrite le siège de General Motors UK
et assure la production annuelle de 100 000 véhicules
utilitaires. Les prestations fournies couvrent la
conduite et la maintenance des utilités (eau et
énergie) et des installations (gestion des bâtiments
et des routes hors maintenance industrielle).
NOVEMBRE
Irlande – Veolia Eau remporte deux contrats
portant sur la conception, la construction et
l’exploitation de deux usines de dépollution des
eaux usées à Mullingar et à Castlebar. Ces projets
sont liés aux programmes consacrés par les deux
villes au développement durable, notamment en
vue d’anticiper les prévisions de forte croissance
démographique.
DÉCEMBRE
France – Veolia Environnement, par l’intermédiaire
du groupement de Dalkia et Soval, est retenu pour
douze ans par la Communauté urbaine de Bordeaux
pour exploiter l’unité de récupération énergétique
et le réseau de chaleur des Hauts-de-Garonne.
France – Veolia Transport remporte pour douze ans
le contrat de gestion de l’ensemble des lignes
régulières et des services scolaires du département
de l’Oise. Un maillage qui met en œuvre 334 véhicules.
Chine – Veolia Transport signe un accord de
partenariat avec la société Nanjing Zhongbei pour
l’exploitation des réseaux de transport de six villes
chinoises dans la banlieue de Nanjing et dans la
province d’Anhui, à proximité de Shanghai. L’accord
porte sur un total de 2 000 bus et 360 millions de
voyageurs par an.

96
97
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
boursière
RÉPARTITION DU CAPITAL
DE VEOLIA ENVIRONNEMENT
au 31 décembre 2008
10 %
Veolia Environnement : objet d’un contexte économique
défavorable
Compte tenu du contexte financier incertain (notamment la forte
volatilité du dollar américain et de la livre sterling contre l’euro et
celle du cours du pétrole) et de la dégradation de l’environnement
économique tout au long de l’année (perceptible au quatrième
trimestre dans la division Propreté), Veolia Environnement
a terminé l’année 2008 avec un niveau de capacité
d’autofinancement opérationnelle de même ordre de grandeur
que 2007. L’action Veolia Environnement a reculé de – 64 % en 2008,
conjonction d’éléments négatifs ayant pesé sur son statut de valeur
défensive.
9 % (1)
6%
53,6 %
5 % (2)
4%
3%
8%
1,4 %
Natixis
Actionnaires
individuels
Capital Research
& Management
Company
EDF
Actionnaires
salariés
Groupe
Groupama
Titres
autodétenus
Autres
institutionnels
Caisse des Dépôts
(1) Après prise en compte de la totalité des entités
de Capital Research.
(2) Dont 2,94 % de droit de vote.
L’ACTION VEOLIA ENVIRONNEMENT
• PLACES DE COTATION ➜ Paris et New York
• CODES (Paris) ➜ ISIN : FR 0000124141-VIE,
Reuters : VIE.PA, Bloomberg : VIE.FP
• CODES (New York) ➜ CUSIP : 92334N103,
NYSE Symbol : VE
• NOMBRE D’ACTIONS ÉMISES ➜ 472 536 448
actions au 31 décembre 2008

Volatilité et sous-performance record des marchés boursiers
Dans un contexte de crise financière mondiale suivie par
la dégradation avérée de la conjoncture économique, les places
boursières mondiales ont enregistré une année 2008
catastrophique. Ainsi, l’indice CAC 40 a connu sa pire année depuis
sa création : – 43 % de baisse en 2008 et aucune valeur de l’indice
parisien n’a été épargnée par ce fort repli. En Europe, l’indice
Eurostoxx 50 a chuté de – 44 %. Les continents nord-américain
et asiatique n’offrent pas une autre image avec une amputation
de – 38 % du S&P 500 à New York et de – 65 % de l’indice phare
de la Bourse de Shanghai.
Présence dans les indices boursiers
L’action Veolia Environnement fait partie de l’indice CAC 40 depuis
août 2001. Au-delà de son appartenance à l’indice phare de
la Place de Paris lui offrant une visibilité vis-à-vis des investisseurs
individuels notamment, la sélection du titre Veolia Environnement
dans les indices n’intégrant que les entreprises les plus responsables
et les plus performantes en termes de développement durable
est un gage sérieux d’un investissement socialement responsable
auprès de la communauté financière. Le développement à long
terme de Veolia Environnement ainsi évalué par les agences
de notation extra-financière telles que Sustainable Asset
Management (SAM) pour l’indice DJSI (Dow Jones Sustainability
Indexes) et Eiris-Ethifinance pour l’indice FTSE4Good, participe
donc à la performance boursière à moyen et long terme de
l’action.
PERFORMANCE BOURSIÈRE* DE L’ACTION VEOLIA ENVIRONNEMENT ET DES INDICES
CAC 40 ET DJ STOXX UTILITIES (EURONEXT PARIS) (base 100 le 31/12/2007)
100
Cours de l’action VE au 31/12/2007 : 62,45 €
Veolia Environnement
CAC 40
80
DJ Stoxx utilities
-38%
-43%
60
40
-64%
Cours de l’action VE
au 31/12/2008 : 22,20 €
20
31 déc. 30 janv. 29 fév. 30 mars 29 avr. 29 mai 28 juin 28 juil. 27 août 26 sept. 26 oct. 25 nov. 25 déc.
2007 2008
2008
2008
2008
2008
2008
2008
2008
2008
2008
2008
2008
* Cours de Bourse arrêtés au 31 décembre 2008 et ajustés de l’augmentation de capital avec DPS de 2,6 Mds€, finalisée en juillet 2007.
Dividende net par action
Veolia Environnement a décidé de soumettre à
l’approbation de l’Assemblée générale du 7 mai 2009,
la distribution d’un dividende au titre de 2008
de 1,21 € par action, payable selon le choix
de l’actionnaire en numéraire ou en actions
Veolia Environnement. Ces dernières seront des actions
nouvelles émises avec une décote maximale de 10 %
par rapport au prix résultant de la moyenne des cours
d’ouverture des actions Veolia Environnement
échangées sur Euronext lors des vingt séances
de Bourse précédant le jour de l’Assemblée générale
diminuée du montant du dividende. La date de
négociation ex-dividende est fixée au 13 mai 2009.
La période d’option durant laquelle les actionnaires
peuvent choisir s’ils optent pour un paiement des
dividendes en espèces ou en actions démarre le 13 mai
et s’achève le 28 mai 2009. Les dividendes 2008
en actions ou en espèces seront versés à partir
du 8 juin 2009.
DONNÉES BOURSIÈRES
2008 IFRS
2007 IFRS
2006 IFRS
Cours le plus haut (en euros)
64,00
66,25
57,42
Cours le plus bas (en euros)
Dernier cours de l’année (en euros)
16,55
22,20
49,75
62,45
35,88
57,42
Volume moyen de titres traités/jour (1) (en milliers)
Nombre d’actions émises au 31 décembre
2 832
1 867
1 704
(en millions)
472,5
470,7
418,1
Nombre moyen d’actions en circulation
non dilué (en millions)
Capitalisation boursière au 31 décembre (en Mds€)
457,4
10,5
430,0
29,4
398,8
24,0
1,44
2,15
1,90
0,89
2,16
1,90
1,21 (3)
1,21
1,05
Résultat net récurrent part
du Groupe par action non dilué (2) (en euros)
Résultat net consolidé part du
Groupe par action non dilué (2) (en euros)
Dividende net par action (en euros)
(1) Non compris les transactions réalisées hors marché.
(2) Après application de l’IFRIC 12 sur le traitement comptable des concessions en IFRS et celle de l’IFRS 5
« Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées » sur les entités Clemessy
et Crystal dans la division Énergie.
(3) Payable en numéraire ou en actions Veolia Environnement (dans le dernier cas, décote maximale
offerte de 10 % par rapport au prix résultant de la moyenne des cours d’ouverture des actions
Veolia Environnement échangées sur Euronext lors des 20 séances de Bourse précédant le jour
de l’Assemblée générale diminué du montant du dividende) et sous réserve de l’approbation
par l’Assemblée générale du 7 mai 2009.
DIVIDENDE NET PAR ACTION
Après une hausse annuelle moyenne
de 22 % au cours des 4 derniers exercices,
le dividende 2008 est maintenu à son
niveau de 2007.
Dividende net par action (en euros)
2000........................................................................ 0,55
2001 ......................................................................... 0,55
2002 ........................................................................ 0,55
2003 ........................................................................ 0,55
2004 ........................................................................ 0,68
2005 ........................................................................ 0,85
2006......................................................................... 1,05
2007 ......................................................................... 1,21
2008 ......................................................................... 1,21 (3)

98
99
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
Le carnet de
l’actionnaire
Institutionnels ou individuels, les actionnaires ont accès à une information
précise et régulière sur le Groupe. Pour répondre à leurs attentes et améliorer
la qualité du dialogue avec eux, Veolia Environnement propose des moyens
adaptés : site internet dédié, lettres trimestrielles, Guide de l’Actionnaire,
réunions, conférences téléphoniques et road shows.
Des informations simples et directes
En 2008, quelque 9,4 % du capital de
Veolia Environnement étaient détenus par
225 000 actionnaires individuels, dont 1,4 %
d’actionnaires salariés. Allant à leur rencontre,
Veolia Environnement a organisé des réunions
d’actionnaires et a participé au salon Actionaria
à Paris.
Depuis avril 2003, le Comité consultatif
des actionnaires dynamise les relations du Groupe
avec ses actionnaires individuels. Composé de treize
membres bénévoles, dont deux représentants
de l’actionnariat salarié, il participe à l’amélioration
de la communication avec les actionnaires.
Il s’est réuni cinq fois en 2008, travaillant
sur la préparation de l’Assemblée générale
et sur la réalisation et la validation des outils de
communication dédiés aux actionnaires individuels.
AGENDA 2009
7 mai Chiffre d’affaires du 1er trimestre
et Assemblée générale des actionnaires
au Carrousel du Louvre à Paris
8 juin Mise en paiement du dividende 2008
6 août Résultats semestriels 2009
Début novembre Chiffre d’affaires
du 3e trimestre
20 et 21 novembre Salon Actionaria
au Palais des Congrès de Paris

Un Club de l’Actionnaire très actif
La Lettre aux Actionnaires assure l’information
régulière des 25 000 membres du Club de
l’Actionnaire. Au-delà des résultats financiers,
elle leur présente la stratégie du Groupe,
son actualité, ses axes de Recherche et
Développement et ses engagements pour
le développement durable. Le Groupe édite tous
les ans à leur intention le Guide de l’Actionnaire.
Afin d’améliorer les échanges d’information au sein
du Club de l’Actionnaire, les membres ont depuis
cette année accès à un espace sécurisé du site
www.veolia-finance.com. Ils peuvent y consulter
des informations qui leur sont dédiées et demander
de la documentation en ligne.
Rencontres avec la communauté financière
En complément des réunions périodiques et
les conférences téléphoniques lors des résultats
annuels et semestriels, la Direction des relations
investisseurs a poursuivi en 2008 l’information
de la communauté financière en rencontrant
individuellement de nombreux analystes
financiers et investisseurs. Les road shows
de l’année se sont déroulés sur les principales
places financières d’Europe à Paris, Londres,
Francfort, Milan, Stockholm, Édimbourg,
Genève, etc., ainsi qu’en Amérique du Nord,
à New York, Boston, Chicago, Toronto, Montréal.
Le 22 octobre 2008 à Paris s’est tenue la journée
d’information pour les investisseurs ou « Investor
Day », durant laquelle les dirigeants de Veolia
Environnement ont présenté la stratégie et le
modèle de développement économique du Groupe,
l’activité et les objectifs à court et moyen terme.
Le stand Veolia Environnement au salon Actionaria 2008 de Paris.
Internet : l’actualité au jour le jour
Le site www.veolia-finance.com est un portail
commun dédié à tous les actionnaires, individuels
ou institutionnels, ainsi qu’aux analystes financiers.
Quotidiennement mis à jour, il fournit en temps réel
des données boursières, des communiqués de presse,
des retransmissions, des visites virtuelles et toutes
les informations sur le Groupe. Ses documents sont
téléchargeables. Ce site a été récompensé en novembre
2008 par les internautes de Boursorama dans la
catégorie « Coup de Cœur » pour son ergonomie, la clarté
de son organisation et la précision de ses informations.
CONTACTS
Le service actionnaires répond aux questions
et aux demandes de documentation
[email protected]
Les téléconseillers répondent au numéro
libre appel (gratuit depuis un poste fixe
en France)
0 805 800 000
Toute l’information et les événements
financiers sont consultables sur
www.veolia-finance.com

100
101
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
STRUCTURE DES EFFECTIFS
sociale
Le pilotage de la performance sociale doit
s’appuyer sur une connaissance fine de la réalité
sociale et des pratiques opérationnelles.
Le reporting social annuel mis en place par
Veolia Environnement mesure la réalité humaine
du Groupe au travers du déploiement de
165 indicateurs de mesure dans 72 pays.
Un réseau de plus de 600 correspondants répartis
dans les quatre divisions assure la collecte
et la consolidation des données.
Différents paramètres font l’objet d’une
investigation particulière et concentrent les efforts
de suivi et de pilotage des entités : la sécurité
des conditions de travail ; la diminution de
la main-d’œuvre temporaire (CDD, intérimaires) ;
la rémunération et la progression professionnelle ;
le développement de la formation et des
compétences ; le dialogue social.
RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR ZONE
GÉOGRAPHIQUE AU 31 DÉCEMBRE 2008
6%
Amérique
du Nord
10 %
70 %
28 %
Veolia Eau
93 433
Veolia Propreté
105 267
16 %
31 %
Veolia
Énergie – Dalkia
52 802
Veolia Transport
83 654
Employés
administratifs
23 121
32 %
Ouvriers/
Agents
d’exploitation
32 873
dans les recrutements augmente légèrement
– de 24,4 % en 2006 à 25,2 % en 2008 pour les
recrutements en CDI – et apparaît plus sensible
parmi les agents d’exploitation et l’encadrement.
Par ailleurs l’âge moyen, de 40,1 ans pour les femmes
et de 41,7 ans pour les hommes résulte d’une
pyramide équilibrée, proche de la répartition des
actifs sur le marché du travail. La part des seniors
notamment n’excède pas 25 % et celles des plus
de 60 ans s’établit à 3,6 %. En 2008, les retraites ont
représenté 5 % des causes de départs.
PYRAMIDE DES ÂGES (au 31 décembre 2008)
4,0 %
Plus de 60 ans
14,1 %
15,1 %
15,9 %
14,1 %
36-40 ans
26-30 ans
11,1 %
14,6 %
46-50 ans
Rapport d’examen intégral KPMG
Tableau de bord social
Précisions méthodologiques
6,4 %
12,7 %
51-55 ans
31-35 ans
2,1 %
8,8 %
56-60 ans
+ → www.rapport2008.veolia.com
15,6 %
12,2 %
13,4 %
10,5 %
20-25 ans
12,5 %
6,5 %
7,4 %
moins de 20 ans
1,5 %
20
15
10
5
Hommes : 41,7 ans
336 013
45 %
Du fait de la nature de ses activités l’effectif
de Veolia Environnement est composé pour
près des deux tiers d’agents d’exploitation.
En outre, la pénibilité physique de certains
de ses métiers explique que les femmes
ne représentent que 21 % de l’effectif global.
De fait, la ventilation des effectifs par sexe
et par CSP souligne que 45 % des femmes
sont des agents d’exploitation contre 70 %
des hommes et 32 % des employées contre 6 %
des hommes. Pour autant, la part des femmes
41-45 ans
Hors structure siège de Veolia Environnement : 857.
Agents
de maîtrise/
Techniciens
9 883
14 %
Ouvriers/
Agents
d’exploitation
185 227
Afrique
Moyen-Orient
25 %
9%
Employés
administratifs
16 684
6%
Amérique
du Sud
34 %
Cadres
6 195
Agents
de maîtrise/
Techniciens
40 251
16 %
Asie-Océanie
PAR KPMG, COMMISSAIRE AUX COMPTES
Comme en 2007, onze indicateurs sociaux clés relatifs aux effectifs,
à la formation, à l’absentéisme et à la sécurité ont été vérifiés
par KPMG, Commissaire aux comptes de Veolia Environnement.
KPMG, dans son avis d’un niveau d’assurance modérée (niveau
intermédiaire), conclut que les données vérifiées ne comportent
pas d’anomalies significatives. Il souligne la maîtrise des
procédures de reporting mises en place, la fiabilité de la collecte
des données renforcée par le déploiement d’un outil informatique
commun à tout le Groupe ainsi que le fort environnement de
contrôle. Il met également en avant quelques axes d’amélioration,
relatifs aux définitions des heures de formation et des jours
calendaires d’absence en particulier.
8%
France
35 %
9%
RÉPARTITION DES EFFECTIFS
FÉMININS 2008 PAR CATÉGORIE
SOCIOPROFESSIONNELLE (CSP)
Cadres
21 779
Europe
(hors France)
6%
RÉPARTITION DES EFFECTIFS
PAR DIVISION AU 31 DÉCEMBRE 2008
VÉRIFICATION DES DONNÉES
SOCIALES 2008
RÉPARTITION DES EFFECTIFS
MASCULINS 2008 PAR CATÉGORIE
SOCIOPROFESSIONNELLE (CSP)
1,5 %
0
5
10
15
20
Femmes : 40,1 ans
collaborateurs
au 31/12/2008
+ 5,2 % d’augmentation


102
103
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
sociale
37,43
33,78
DYNAMIQUE DE L’EMPLOI
18,61
20,62
21,77
22,55
24,05
31,55
17,62
15,56
Les taux de fréquence et de gravité des accidents
du travail continuent de baisser, respectivement
de 9 % et 6 % entre 2007 et 2008 pour Veolia
Environnement. Ces résultats témoignent des
efforts entrepris par le Groupe depuis plusieurs
années en termes de formation, de sensibilisation
et d’actions sur le terrain. Les entités les plus
performantes en matière de sécurité en 2007 sont
également celles qui enregistrent, en 2008, la plus
forte baisse de leur taux de fréquence et de gravité
des accidents. Cela souligne l’efficacité de la
diffusion des bonnes pratiques d’une part, et
l’existence de marges de progression d’autre part.
C’est la raison pour laquelle les travaux amorcés
à l’occasion de « l’Année mondiale pour la sécurité
chez Veolia Environnement » se poursuivront
en 2009.
ÉVOLUTION DU TAUX DE FRÉQUENCE
DES ACCIDENTS DU TRAVAIL
(Nombre d’accidents par million
d’heures travaillées)
24,67
23,94
SÉCURITÉ
22,55
18,21
13,02
Veolia
Veolia
Environnement Eau
2006
Veolia
Énergie
Veolia
Veolia
Propreté Transport
2008
2007
ÉVOLUTION DU TAUX DE GRAVITÉ
DES ACCIDENTS DU TRAVAIL
(Nombre de journées perdues pour accident
du travail par millier d’heures travaillées)
Veolia
Veolia
Environnement Eau

2007
Embauches CDI
61 247
Départs volontaires
26 153
Fin de contrats (2)
17 569
Licenciements
11 278
Retraites
3 975
Départs pour
autres causes
3 280
(1) Non compris les embauches transformées en CDI.
(2) Non compris les départs de CDD suite à une embauche
en CDI.
17,3 %
0,52
0,47
15,7 %
0,41
Veolia
Énergie
Embauches CDD (1)
25 580
0,86
16,2 %
0,39
2006
0,81
0,85
1
0,97
ÉVOLUTION DU TAUX
DE ROTATION DU PERSONNEL EN CDI
0,67
0,46
0,46
0,72
0,71
0,92
Au cours de l’exercice 2008, près de 87 000
nouveaux salariés ont été recrutés tandis que
62 000 quittaient le Groupe. 62 % des embauches
se réalisent directement sous forme de contrat
à durée indéterminée (CDI), tandis que 23 % des
recrutements à durée déterminée (CDD) ont été
transformés en CDI. Au total, ce sont donc 70 %
des recrutements qui se réalisent de manière
pérenne, reflétant la volonté de fidéliser une
main-d’œuvre rare et qualifiée.
Le taux de rotation résulte du management
opérationnel et varie en fonction des contextes
locaux de l’emploi, qui impliquent différents
niveaux de protection, de fluidité et de tension
sur le marché de l’emploi. Le taux de rotation du
personnel en CDI s’élève à 16,2 %. Il recule de plus
d’un point par rapport à l’exercice précédent.
Les départs du Groupe ont baissé de près de 8 %
par rapport au précédent exercice, ce recul étant
principalement le fait des départs volontaires
(– 13 %) et des fins de contrats (– 13 %).
Le taux de licenciement demeure stable,
tandis que la part des départs en retraites
s’accroît légèrement (+ 11 %).
BILAN DES ENTRÉES
ET DES SORTIES 2008
86 850
nouveaux
salariés
recrutés en 2008
Veolia
Veolia
Propreté Transport
2008
2006
2007
2008

104
105
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
sociale
ORGANISATION DU TRAVAIL
La politique de ressources humaines du Groupe
repose sur la pérennisation de la relation d’emploi.
À cet égard, la part des CDD (6 %), des salariés
à temps partiel (6 %), ainsi que le recours
aux intérimaires (4 %) est faible et stable
dans le temps.
Pour autant, l’année 2008 se distingue par
un moindre recours aux intérimaires et une hausse
significative du nombre moyen annuel d’heures
supplémentaires par salarié, qui passe de
74 en 2007 à 83 en 2008. Cette hausse s’explique
par le retournement du contexte économique
durant l’exercice 2008 et une préférence accordée
à la main-d’œuvre interne plutôt qu’à des
recrutements que les exploitations ne sont
pas certaines de pouvoir pérenniser.
Le recours aux CDD, aux intérimaires ou aux heures
supplémentaires comme variable d’ajustement
privilégiée varie en fonction des contextes locaux.
Par exemple l’Italie privilégie l’emploi de CDD
(9,8 %) et l’usage des heures supplémentaires
(68 heures) à l’emploi d’une main-d’œuvre
intérimaire (2,5 %). À l’inverse, la France a plus
fréquemment recours aux intérimaires (6,3 %) et
fait un moindre usage des heures supplémentaires
(34 heures) et des CDD (5,6 %).
RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR TYPES
DE CONTRAT EN 2008
TAUX DE CDD ET TAUX D’INTÉRIMAIRES SELON LES ZONES GÉOGRAPHIQUES
8%
7%
6%
7%
6%
6%
5%
5%
4%
3%
2%
CDD
94 %
CDI
0,7 %
Veolia
Environnement
Europe
Asie-Océanie
Taux de CDD
Amérique
du Sud
1%
Amérique
du Nord
Afrique/
Moyen-Orient
Taux d’intérimaires*
* Calculé par rapport à l’effectif en équivalent temps plein (ETP) du Groupe.
ÉVOLUTION DU NOMBRE MOYEN
ANNUEL D’HEURES SUPPLÉMENTAIRES
PAR SALARIÉ
83
NOMBRE MOYEN D’HEURES SUPPLÉMENTAIRES ANNUELLES PAR SALARIÉ
SELON LES ZONES GÉOGRAPHIQUES
203
74
73
130
110
112
Asie-Océanie
Amérique
du Sud
83
57
Veolia
Environnement
2006
2007
Amérique
du Nord
Afrique/
Moyen-Orient
2008
94
%

Europe
de collaborateurs en contrat
à durée indéterminée

106
107
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
sociale
RÉMUNÉRATION ET
PROGRESSION PROFESSIONNELLE
En 2008, la rémunération moyenne annuelle
des salariés du Groupe s’élevait à 26 107 euros.
L’écart de rémunération entre les hommes et
les femmes s’élevait à 17,2 %. Cet écart est difficile
à interpréter compte tenu de la diversité des
contextes locaux, de la nature des emplois, des
différences d’âge, d’ancienneté et de qualification.
Son accroissement par rapport à la situation de
2007 où il n’était que de 15 % conduit le Groupe
à approfondir l’analyse du phénomène afin de
pouvoir mettre en œuvre si nécessaire un plan
d’action correctif.
Afin d’accompagner la promotion professionnelle
et d’assurer l’exigence de professionnalisme
de nos métiers, la formation occupe une place
centrale dans la politique de ressources humaines
de Veolia Environnement. En 2008, près de
530 000 actions de formation ont été recensées
(+ 19 % par rapport à 2007), soit en moyenne
1,6 formation par salarié. En deux ans, la part
des collaboratrices dans la formation s’est accrue
de près de 40 %.
Les mobilités professionnelles et promotions,
qu’elles soient intrasociétés, intersociétés au sein
d’une division ou interdivisions, sont en légère
augmentation (+2,5 %) en 2008 par rapport à 2007.
527 979
actions de formation
dispensées en 2008
ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION
MOYENNE ANNUELLE BRUTE DES
HOMMES ET DES FEMMES (en euros)
26 995
26 786
25 966
22 823
22 127
DIALOGUE SOCIAL
RÉPARTITION DES ACCORDS
SIGNÉS EN 2008 PAR MOTIF
22 337
Accord
relatifs aux
rémunérations
11 %
Autres accords
18 %
53 %
2008
2007
Femmes
Accords relatifs
au dialogue
social
Accords relatifs
à la santé, à la
sécurité ou aux
conditions de
travail
18 %
2006
Plus de 1 600 accords collectifs ont été signés
en 2008. Ces données illustrent le dynamisme
du dialogue social au plus près du terrain
(filiales locales). Un peu plus de la moitié des
accords signés sont relatifs à la rémunération.
Par ailleurs, le nombre de représentants du
personnel continue de croître de manière régulière
d’une année sur l’autre, passant de 15 687 en 2006
à 16 471 en 2008.
1606
accords collectifs
signés en 2008
Hommes
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PARTICIPANTS
AUX ACTIONS DE FORMATION
RÉPARTITION DES MOBILITÉS
PROFESSIONNELLES AU SEIN
DU GROUPE EN 2008
16 471
153 953
représentants
du personnel
1,3 %
14,7 %
132 153
75 032
374 026
Intrasociété
311 346
84 %
283 785
Intersociété
et intradivision
Interdivision
Femmes
2006

2007
2008
Hommes

108
109
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
* Indicateur à objectif quantifié.
environnementale
Le Système de management environnemental
(SME) est l’outil de mise en œuvre de la politique
de Veolia Environnement dans les domaines
de l’environnement et de la santé. Commun
à l’ensemble des divisions et structuré autour
de trois niveaux de responsabilités (Groupe, division,
entités opérationnelles), il permet au Groupe
de connaître, piloter et réduire l’impact
de ses activités sur l’environnement et la santé.
En 2008, le Groupe est arrivé à échéance des derniers
objectifs parmi les 12 engagements qui avaient
été définis en 2002. Une nouvelle génération de
11 indicateurs à objectif quantifié a été finalisée en
2008. Veolia Environnement s’engage sur la tendance
d’évolution de ces indicateurs et définit une valeur
cible 2011. Cette valeur est indicative et révisable,
en particulier en fonction des évolutions du
périmètre du Groupe.
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE
TAUX DE DÉPLOIEMENT DU SME (Y COMPRIS
INSTALLATIONS CERTIFIÉES ISO 14001)
SUR LES ACTIVITÉS PERTINENTES*
POURCENTAGE D’INSTALLATIONS
PRIORITAIRES ÉVALUÉES*
(en cumulé depuis le 01/01/2002)
100 %
80 %
Indicateur
Réalisé au
31/12/2008
Engagement
de tendance
77 %
Objectif 2011
Déploiement du SME
77 %
85 %
Évaluation environnementale
des installations prioritaires
91,5 %
> 95 % Nouvelle
Part des énergies renouvelables et alternatives
dans la consommation d’énergie totale
26 %
> 25 %
Rendement des réseaux
d’eau potable de l’UE (15 pays)
82,9 %
> 80 %
Indice linéaire de perte (ILP)
13,9 m3/km/j
– 5%
75 %
89 %
91 %
72 %
87 %
2006 2007 2008 Objectif
2008
2006 2007 2008 Objectif
2008
méthodologie 2009
(Nouveau périmètre en 2008)
(Nouveau périmètre
de référence en 2008)
Rendement épuratoire global des stations d’épuration
80,9 %
> 80 %
Part de la population évaluée
avec les classes de qualité
91,1 %
Couverture
de 100 %
Part de déchets traités dans des incinérateurs avec des émissions
de dioxines inférieures à 0,1 ng/Nm3 (tous sites)
97,2 %
> 95 %
Part des déchets traités éliminés (sans récupération énergétique
55,5 %
51,5 %
CO : 2,15 g/km
HC : 0,54 g/km
Particules : 0,26 g/km
CO : – 8 %
HC : – 24 %
Particules : – 27%
ni valorisation matière)
(Nouveau périmètre en 2008)
Réduction des émissions
polluantes des véhicules :
CO, HC, particules
(Nouveau périmètre
de référence en 2008)
Ratio d’efficacité carbonique de Veolia Énergie – Dalkia
(réduction globale des émissions de GES/émissions de GES totales)
21,9 %
23 %
+ → www.rapport2008.veolia.com
Tableau de bord environnemental, rapport d’examen intégral Ernst & Young, précisions méthodologiques
VÉRIFICATION EXTERNE DU REPORTING ENVIRONNEMENTAL
PAR
Depuis 2001, le reporting environnement fait l’objet d’une vérification indépendante par Ernst & Young,
Commissaire aux comptes du Groupe, conformément au standard international ISAE 3000 (International Standard on Assurance Engagement) de l’IFAC (International Federation of Accountants).
Pour l’exercice 2008, les travaux ont porté sur une sélection d’indicateurs de performance sur six
enjeux clés (système de management, risques sanitaires, énergie et changement climatique, eau et
assainissement, valorisation des déchets, émissions atmosphériques) et notamment sur un échantillon de 24 entités opérationnelles sur les cinq continents, représentant en moyenne 27 % du total
consolidé des indicateurs.

Le taux de déploiement du Système de management
environnemental (SME) a progressé de deux points
en 2008. L’évolution de l’indicateur intègre le fait que
la majorité des installations dont la gestion est
confiée au Groupe dans le cadre de nouveaux
contrats, n’ont généralement pas de démarche
de management environnemental mise en place.
L’écart par rapport à l’objectif 2008 de 80 % que s’est
fixé le Groupe s’explique donc en partie par le délai
d’intégration des nouvelles installations dans la
démarche interne du Groupe et par les difficultés
rencontrées par certaines activités pour la déployer.
À partir de 2009, Veolia Environnement se fixe
un nouvel objectif de déploiement du SME
à fin 2011 de 85 %.
Sur un périmètre de 1 359 installations prioritaires,
le taux de réalisation (en cumulé depuis janvier 2002)
des évaluations environnementales a atteint 91 %
en 2008.
La forte croissance du groupe n’a pas permis
d’atteindre l’objectif des 100 % malgré une
augmentation de 26 % de notre effort d’audit par
rapport à 2007. Continuer à mesurer notre effort
d’audit depuis 2002 n’est plus satisfaisant,
certaines installations prioritaires étant, de ce fait,
susceptibles de ne pas avoir été auditées depuis
6 ans. Afin de garantir la prise en compte des
évolutions de la réglementation ou de nos
exigences internes, il a été décidé de modifier notre
indicateur et l’objectif associé. C’est pourquoi nous
ciblons plus de 95 % des installations ayant réalisé
une évaluation environnementale au cours des
cinq dernières années.

110
111
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
* Indicateur à objectif quantifié.
environnementale
Préserver les ressources énergétiques
PRÉSERVER LES RESSOURCES NATURELLES
CONSOMMATION ET PRODUCTION
(milliers de MWh – Veolia Environnement)
Économiser les matières premières
PART DES DÉCHETS PAR FILIÈRE
DE TRAITEMENT (avec récupération
énergétique ou valorisation matière)
PART DE DÉCHETS TRAITÉS ÉLIMINÉS*
(sans récupération énergétique
ni valorisation matière)
Consommation
d’énergies
alternatives
19 074
17 083
Production
d’énergies
alternatives
59 %
25 833
55,5 %
14,7 %
13,4 %
51,5 %
+9%
17,8 %
9 465
2007
Récupération énergétique*
de la filière stockage
11,7 %
2007
2008
2007
2008
Objectif
2011
* Équivalent déchet des émissions de méthane objet
de récupération d’énergie.
En 2009, Veolia Propreté a affiné la méthodologie
de calcul de la part de déchets faisant l’objet d’une
récupération énergétique ou d’une valorisation
matière (1).
La collecte sélective et le tri des déchets (bois,
papiers, cartons, verre, métaux, plastiques, etc.)
produits par les industriels et les ménages
permettent de procéder à leur recyclage pour
les transformer en matériaux réutilisables.
Les déchets qui ne peuvent être intégrés dans des
filières de valorisation matière peuvent faire l’objet
d’une récupération énergétique grâce à la chaleur
produite par les incinérateurs équipés et le captage
du biogaz issu de la dégradation des déchets
stockés (2).
2008 a été marquée par une augmentation
significative :
– de la valorisation matière (+ 23 %) notamment
grâce à la prise en compte des données de Sulo
(Allemagne) en année pleine pour 2008 et
à l’acquisition du groupe Bartin (France) en 2008 ;
– de la récupération énergétique du fait de
la croissance du captage du biogaz sur les CSD
(+ 10 %) grâce à l’intégration en année pleine
de certains sites aux États-Unis et au Royaume-Uni,
et aux progrès dans les tonnages captés aux
États-Unis, en Estonie et en Chine.
Veolia Propreté s’est fixé un objectif de diminution
de la part de déchets éliminés (sans récupération
énergétique ni valorisation matière) et s’engage
à atteindre la valeur de 51,5 % à fin 2011.
(1) Sont exclus du périmètre de l’indicateur :
• les déchets générés par les activités de traitement de Veolia Propreté (mâchefers, métaux, déchets dangereux, etc.) ;
• les traitements biologiques ;
• les traitements physico-chimiques ;
• la dépollution des sols.
En conséquence, l’indicateur couvre 93,2 % des déchets traités (hors transfert) par Veolia Propreté.
(2) Calculé à partir d’un ratio entre les émissions de méthane produites et les tonnages enfouis en 2007 sur les sites français
de Veolia Propreté.

10 709
2008
Consommation
d’énergies
renouvelables
Production
d’énergies
renouvelables
Économiser les ressources en eau
PERTES EN EAU *
Taux de
rendement
des réseaux
d’eau potable
81,1 %
77,7 %
Rendement UE (15)
81,7 %
82,9 %
75,3 %
76,5 %
Rendement Monde
Objectif de rendement UE (15) > 80 %
14,2
Récupération énergétique
de la filière incinération
Valorisation matière
5 990
24 533
18,0 %
9,5 %
5 913
transport. En 2008, la part des énergies renouvelables
et alternatives dans la consommation d’énergie totale
du Groupe atteint 26 % tandis que la part d’énergies
renouvelables et alternatives produites s’établie à 18 %.
En 2008, la consommation d’énergies renouvelables et
alternatives du Groupe progresse de 8 %, tandis que la
production d’énergies renouvelables et alternatives
augmente de 9 %. Il est important de noter que les
chiffres de consommation des énergies renouvelables et
alternatives présentés cette année ont considérablement
augmenté par rapport à ceux des années précédentes,
en raison d’un changement de périmètre. Désormais,
l’énergie issue de la combustion des déchets et de la
combustion du biogaz capté sur les centres de stockage
est prise en compte. Les données 2007 ont été
recalculées afin de permettre leur comparaison avec
celles de 2008. Veolia Propreté contribue à hauteur de
80 % à la consommation d’énergies renouvelables et
alternatives grâce à l’incinération des déchets et à la
combustion du biogaz capté sur les centres de stockage
de Veolia Propreté. Les ventes d’énergie associées
représentent 57 % de la production. Veolia Énergie –
Dalkia contribue à hauteur de 17 % à la consommation
d’énergies renouvelables et alternatives, grâce
notamment à l’augmentation de l’utilisation du bois
(+ 20 %). Les ventes d’énergie associées des installations
de combustion représentent 40 % de la production
d’énergies renouvelables et alternatives du Groupe.
Veolia Eau et Veolia Transport favorisent également à
leur niveau la consommation d’énergies non fossiles.
L’augmentation significative (de 18 % à 25 % en 2008) de
véhicules propres de Veolia Transport permet de limiter
les émissions de gaz à effet de serre des véhicules de
Indice linéaire
de perte
(m3/km/j)
13,9
11,2
2006
2007
2008
En 2008, le rendement de distribution des réseaux
d’eau potable s’améliore d’un peu plus d’un point sur
le périmètre de l’Union européenne des quinze
comme sur le périmètre Monde. L’indice linéaire de
pertes (ILP) qui représente le volume des pertes en
eau par kilomètre de réseau et par jour s’améliore de
0,3 point entre 2007 et 2008. Si l’on ne prend pas en
considération les contrats intégrés en 2008, cette
amélioration est de 0,7 point. Les progrès constatés
sur le rendement et l’ILP s’expliquent principalement
par un recul du volume des fuites de 3,7 % dans un
contexte de consommations stables. L’engagement
pris pour les réseaux exploités par Veolia Eau sur le
périmètre de l’Union européenne des quinze de
maintenir le rendement de distribution à un niveau
supérieur à 80 % est aujourd’hui complété par un
nouvel objectif : réduire de 5 % d’ici à fin 2011 le
volume des pertes, sur le périmètre du reporting 2008.

112
113
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
* Indicateur à objectif quantifié.
environnementale
LIMITER NOS IMPACTS
Lutter contre le changement
climatique
TAUX DE CAPTAGE DU MÉTHANE
DES CSD (sites en exploitation)
49,6 %
48,5 %
2007
2008
Plus de 60 % des déchets traités par Veolia Propreté
empruntent la filière des installations de stockage.
Leur décomposition génère du biogaz qui contient
du méthane à hauteur de 40 % à 60 %. En se mêlant
à l’air atmosphérique, il contribue au réchauffement
climatique, de manière d’autant plus importante
que le méthane a un pouvoir de réchauffement
climatique élevé. En 2008, le méthane fugitif
représente près de 25 % des émissions directes
de GES du Groupe. Il est donc nécessaire de capter
au maximum le biogaz en vue de réduire ses
impacts environnementaux et de le valoriser
en chaleur ou en électricité, voire en carburant.
À cette fin, Veolia Propreté a développé des
techniques performantes de captage dans
les centres de stockage (couverture intermédiaire
du déchet, dégazage à l’avancement, etc.) et
d’utilisation du biogaz (torchage, valorisation
électrique par des moteurs ou des turbines à gaz)
qui ont permis d’accroître sa récupération.

En 2008, l’évolution des modèles (LandGEM,
Tier2, GasSim, Ademe et NGERS en Australie)
permettant de calculer la production de méthane
des centres de stockage et l’élargissement du
périmètre de reporting à toutes les installations
en exploitation (et pas uniquement celles dont
Veolia Propreté a la maîtrise des investissements),
a conduit à la mise à jour des données 2007 afin
de mieux apprécier l’évolution de la performance
des installations gérées. Ainsi, le résultat 2007 a été
ajusté à 48,5 % (contre 50,2 %) et le taux de captage
2008 atteint 49,6 %, en amélioration de 1 point
par rapport à l’année dernière. Cette variation n’est
pas significative au regard des incertitudes liées
aux différences de conception et d’utilisation
des différents modèles (utilisations de facteurs
par défaut ou calculés pour le pouvoir méthanogène,
le type de déchets, le facteur d’oxydation, voire
directement le taux de captage, etc.).
Pour réduire ces incertitudes, Veolia Propreté
a lancé des programmes de recherche sur :
• l’étude des modèles de production
de méthane en vue de proposer un modèle
unique qui permettrait de consolider les données
en provenance de l’ensemble des sites dans
le monde ;
• la mesure directe des émissions fugitives
de méthane via des techniques de détection
spectroscopiques.
Veolia Propreté s’engage à poursuivre ses travaux
d’optimisation, relatifs au captage de biogaz et
à mettre en place des indicateurs et des objectifs
de performance homogènes à échéance 2011.
PERFORMANCE CARBONE DES
INSTALLATIONS DE COMBUSTION
VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA (tonnes de CO2
par MWh thermiques produits)
0,302
Limiter les rejets
de polluant dans l’eau
RENDEMENT ÉPURATOIRE
DES STATIONS D’ÉPURATION*
(capacité supérieure à 50 000 EH)
90,1 %
0,299
90,0 %
90,7 %
0,294
–1%
– 1,7 %
78,0 % 79,7 %
80,9 %
Rendement
épuratoire global (%)
Objectif de
rendement DBO5
2006
2007
2008
Afin de mieux refléter ses efforts de réduction
de l’intensité carbone de la chaleur produite (1) par
ses installations de combustion, Veolia Énergie
– Dalkia a intégré en 2008 l’ensemble de son parc
d’installations (périmètre anciennement limité
aux installations de plus de 20 MW) dans le calcul
de l’indicateur.
En 2008, Veolia Énergie – Dalkia a géré 110 TWh
d’énergie entrante soit près de 17 % de plus
qu’en 2007. Les émissions directes de CO2, quant
à elles, n’ont progressé que de 12 % passant
de 21 à 23,6 millions de tonnes de CO2.
La réduction de 1,7 % du « contenu carbone » du
MWh thermique produit s’explique notamment
par l’augmentation de l’utilisation des énergies
renouvelables.
2006
2007
2008
Rendement
épuratoire DBO5
En 2008, le taux d’abattement de la pollution
exprimée en DBO5 reste stable à 90,7 %.
Afin de mieux refléter la performance des
traitements mis en œuvre, Veolia Eau a développé
un indicateur composite qui prend en compte
et pondère les différentes formes de pollution (2),
suivant le modèle d’analyse des impacts utilisé
par les agences de l’eau en France.
En 2008, le taux de rendement épuratoire global
atteint 80,9 %, grâce notamment à un meilleur
recensement des charges polluantes sur
l’ensemble des paramètres et une amélioration
de la performance de traitement.
À partir de 2009, Veolia Eau s’engage à maintenir
au-dessus de 80 % le rendement épuratoire global
des stations d’épuration urbaines d’une capacité
supérieure à 50 000 EH.
(1) Les émissions de CO2 liées à la production d’électricité sont évaluées à partir du mix énergétique de l’entité opérationnelle.
(2) Demande biologique en oxygène à 5 jours (DBO5), demande chimique en oxygène (DCO), azote (N), phosphore (P), matières
en suspension (MES).

114
115
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Performance 2008
L’année
* Indicateur à objectif quantifié.
environnementale
LIMITER NOS IMPACTS
Santé environnementale
Limiter les polluants atmosphériques
QUALITÉ SANITAIRE DE L’EAU POTABLE
PART DES DÉCHETS TRAITÉS
DANS DES INCINÉRATEURS*
avec des émissions de dioxines
inférieures à 0,1 ng/Nm3
97,9 % 97,2 %
> 95 %
88,9 %
Pour évaluer la qualité de l’eau qu’elle dessert
à travers le monde, Veolia Eau a créé un nouvel
indicateur basé sur les paramètres chimiques
et bactériologiques jugés prioritaires par l’OMS.
En 2008, l’indicateur a pu être calculé pour 91,1 %
de la population totale desservie à travers le monde
par Veolia Eau, en nette amélioration (+ 12,3 points
par rapport à 2007). L’objectif est bien sûr d’adapter
nos outils et organisations pour atteindre
rapidement un taux de couverture de 100 %.
Sur l’ensemble de la population pour laquelle cet
indicateur a pu être calculé, 96,1 % de la population
desservie par Veolia Eau a bénéficié d’une eau
d’excellente qualité ou de qualité maîtrisée dont
92,9 % desservie par une eau d’excellente qualité
(+ 5,9 points par rapport à 2007).
ÉMISSIONS DES UNITÉS
D’INCINÉRATION DE DÉCHETS
(dangereux et non dangereux)
en g/t de déchets incinérés
20
55
21
54
965
18
55
933
871
SOx
NOx
HCI
100 %
106
2006 2007 2008 Objectif
Part de la population évaluée
avec les classes de qualité
La gestion des émissions de dioxines liées aux
déchets traités dans les incinérateurs représente
un enjeu majeur de santé publique.
Faute d’une valeur scientifiquement admise,
Veolia Propreté a adopté, pour mesurer sa
performance, la référence réglementaire la plus
stricte qui est celle de l’Union européenne.
En 2008, Veolia Propreté se maintient au dessus
de son objectif de 95 %. Seules deux des
77 installations ont des émissions supérieures
à 0,1 ng/Nm3 et se situent dans la zone Asie
où la réglementation est moins stricte.
2006
90 %
80 %
70 %
70 %
80 %
90 %
100 %
Part de la population desservie par une eau d'excellente qualité
2007
2008
OBSERVATIONS SUR LES CLASSES DE
QUALITÉ DE L’EAU POTABLE DISTRIBUÉE
PAR
Pour la deuxième année, le Groupe a poursuivi son innovation sur
le reporting des classes de qualité de l’eau potable distribuée par le
Groupe dans le monde, mesurée par rapport aux seuils de cinq
paramètres recommandés par l’OMS. Cet indicateur permet de
donner une mesure de l’exposition au risque des populations et du
niveau de maîtrise de l’exploitant, en tenant compte, au-delà de la
fréquence des dépassements habituellement suivie par la profession, de la durée et de l’intensité de ceux-ci. Le périmètre de
mesure des données exploitables (91,1 % de la population desservie
en 2008) peut encore progresser.

90
2007
83
2008
Poussières
Les émissions des unités d’incinération par tonne
de déchets traités continuent de diminuer grâce
à l’amélioration de la performance des systèmes
de traitement des fumées.
En 2008, l’amélioration significative des émissions
de poussières (– 14 %), mais également des SOx
(oxydes de soufre) et des NOx (oxydes d’azote)
(– 7 %) est notamment due à une meilleure
maintenance de filtres à manches (poussières)
et la mise en place de systèmes d’élimination
des NOx (type DENOX).
Par ailleurs, le Groupe travaille à la fiabilisation
d’un indicateur de mesure des polluants
atmosphériques (en particulier NOx et SOx) sur
un périmètre prenant en compte d’autres sources
d’impact majeur (en particulier la production
d’énergie).
Veolia Transport poursuit ses efforts pour réduire
les émissions polluantes de sa flotte de véhicules
de transport de voyageurs. Par rapport au
périmètre de référence fixé en 2005 (73 % de
la flotte de véhicules routiers), les objectifs
de réduction fixés pour 2008 ont été dépassés :
– 17 % pour le monoxyde de carbone (CO),
– 23 % pour les hydrocarbures (HC),
et – 25 % pour les particules.
Ces résultats s’expliquent par le renouvellement
important de la flotte de véhicules, notamment
par des véhicules Euro 5 dont les performances
sont supérieures aux exigences réglementaires.
En 2008, Veolia Transport a défini un nouveau
périmètre de référence correspondant à 89 %
de sa flotte de véhicules routiers et se fixe
des nouveaux objectifs de réduction pour fin 2011 :
– 8 % pour le monoxyde de carbone (CO),
– 24 % pour les hydrocarbures (HC),
et – 27 % pour les particules.
ÉMISSIONS UNITAIRES DES VÉHICULES
DE TRANSPORT DE VOYAGEURS*
(g/km)
2,53 2,51
2,48
2,15
0,65
0,33
0,62
0,54
Émissions
unitaire CO
2006
0,69
2007
Émissions
unitaire HC
2008
0,31
0,30
0,26
Émissions
unitaire particules
Objectif 2008

116
117
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Glossaire
Glossaire
A
B
Activités pertinentes
• Production et distribution d’eau potable, collecte
et dépollution des eaux usées urbaines.
• Activités de traitement des déchets (tri, compostage,
incinération, stockage, traitement des déchets dangereux).
• Services énergétiques (réseaux de chaleur et de froid,
services thermiques et multitechniques, utilités industrielles
et facilities management).
• Transport de passagers et de marchandises.
Biocarburant
Produit liquide ou gazeux pouvant être utilisé dans le moteur
d’un véhicule, contenant des produits issus de la culture
végétale ou animale.
Ademe
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, France.
Biogaz
Gaz résultant du processus de dégradation biologique
des matières organiques en déficit d’oxygène, contenant
une forte proportion de méthane et possédant un fort potentiel
calorifique et énergétique.
Affermage
Contrat d’exploitation d’un service public (par exemple les
services d’eau potable) passé entre une collectivité publique
délégante et un exploitant. La collectivité assure les investissements,
la société privée prend en charge l’exploitation, le renouvellement
des installations et la facturation. La rémunération de
l’opérateur provient des usagers du service.
Amendement
Produit apporté au sol pour en améliorer les qualités physiques
et en corriger l’acidité.
AND (Autorité nationale désignée)
Entité désignée par le gouvernement d’un pays hôte de projets
MDP (souvent hébergée au sein du ministère de l’Environnement)
et responsable de l’approbation de tels projets sur son territoire
national.
AquaFed
Association internationale des opérateurs d’eau privés.
Assainissement
Collecte et dépollution des eaux usées et pluviales.
Auto-partage
Service basé sur la mise en commun d’une flotte de véhicules
(en pratique : location de voitures pour une courte durée).
Biodiversité
Désigne la variété et la variabilité des organismes vivants
et des écosystèmes.
La diversité biologique est étudiée à trois niveaux (génétique,
spécifique ou écosystémique).
Biomasse
Matière végétale provenant de la sylviculture ou de l’agriculture.
Elle est constituée principalement de bois provenant des
déchets de l’industrie, des bois de récupération et des résidus
forestiers.
BOT (Build, Operate, Transfert)
Type de contrat en PPP dans lequel l’opérateur privé prend en
charge la construction et l’exploitation d’un ouvrage, qu’il devra
rétrocéder à l’autorité publique en fin de contrat.
Branchements sociaux
Dans le cas le plus général, il s’agit du raccordement de foyers
à faibles revenus, proposé à prix réduit et/ou avec facilités
de paiement.
C
Cogénération
Procédé qui consiste à produire simultanément de la chaleur
et de l’énergie électrique et qui présente un rendement élevé.
Compostage
Procédé biologique permettant de traiter des déchets organiques
(déchets verts, fraction fermentescible des déchets ménagers,
boues de stations d’épuration urbaine, etc.) en les dégradant
de façon accélérée.
Concession
Contrat d’exploitation d’un service public passé entre
une collectivité publique et un exploitant (concessionnaire).
Le concessionnaire prend en charge l’exploitation,
le renouvellement et l’entretien des installations, la facturation.
Il finance également les investissements nécessaires
(à la différence de l’affermage).

CSD (Centre de stockage de déchets)
Installations qui remplacent les décharges, permettant le stockage
et le traitement des déchets ainsi que la valorisation du biogaz.
D
Déchets en mélange
Communément appelés « déchets industriels banals en
mélange », ce sont des déchets non dangereux et non inertes
d’origine artisanale, commerciale, industriels ou de services.
Ils sont assimilés aux déchets ménagers car ils ont les mêmes
composantes mais proportions différentes (emballages, chutes,
copeaux, rebuts de fabrication, résidus de nettoyage et déchets
de bureau).
Délégation de service public
Mode d’exploitation de services publics ou de services d’intérêt
général relevant des autorités publiques et bénéficiant
aux habitants, qui en acquittent le prix directement auprès
du délégataire. Le délégataire assure la responsabilité
du fonctionnement du service et, le cas échéant, la réalisation
de certains investissements.
E
Économie circulaire
Économie qui maintient un équilibre entre le développement
économique et la préservation des ressources (d’après
le Programme des Nations unies pour l’environnement).
Écotoxicité
Propriété d’une substance de provoquer des effets néfastes
sur les organismes vivants ou leur physiologie (effet au niveau
biochimique) et leur organisation fonctionnelle (écosystème).
Énergies alternatives
Sources d’énergie d’origine naturelle ou industrielle
(biogaz, gaz de torchère, etc.).
Énergies fossiles
Énergie produite à partir de roches issues de la fossilisation des
êtres vivants : pétrole, gaz naturel, charbon. Leur combustion
entraîne des gaz à effet de serre.
Énergies primaires
Énergies entrantes, avant transformation.
Énergies renouvelables
Énergies produites à partir d’éléments naturels (soleil, vent,
eau, terre) : énergies solaire et éolienne, hydroélectricité,
géothermie, biomasse, marémotricité, biogaz des CSD, etc.
Entité opérationnelle
Entité organisationnelle et géographique constituant un
niveau de gestion et de consolidation auprès de la division.
Équipements sanitaires
Systèmes de traitement des eaux usées ou des déchets, ou
toilettes bien ventilées ou reliées à une fosse sceptique, selon
la définition de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Unicef.
Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM)
Initiative des Nations unies créée en 2000, elle regroupe plus
de 1 300 experts et a pour objectif d’évaluer les conséquences
des changements écosytémiques sur le bien-être humain et
d’établir une base scientifique pour mettre en œuvre les actions
nécessaires à l’amélioration de la conservation et de l’utilisation
durable de ces systèmes.
F
FACTS (Field Action Science)
Initiative lancée en mai 2007 par l’Institut Veolia Environnement
visant à diffuser des bonnes pratiques dans une revue
internationale, FACTS Reports. Les sujets abordés concernent
le développement, l’aide humanitaire, la santé, l’éducation,
l’environnement.
Flux hétérogènes
Flux de déchets divers. Exemple pour les déchets dangereux :
flux composés de solvants, peintures, vernis, encre, colle,
décapants de peinture, produits chimiques, emballages souillés,
huiles de vidange, détergents, détachant, diluants, insecticides,
désherbants, fongicides…
G
GES (Gaz à effet de serre)
Gaz absorbant une partie des rayons solaires et responsables
du changement climatique (CO2, CH4, N2O, vapeur d’eau).
Grand cycle de l’eau
Cycle de la ressource rythmé par les phénomènes naturels
(rivières, lacs, nappes souterraines, nuages, océans, glaces).

118
119
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Glossaire
I
Installations prioritaires
Installations présentant l’impact environnemental le plus
sensible pour le Groupe.
Intermodalité
Organisation des transports qui permet au voyageur d’utiliser, au
cours d’un même déplacement, plusieurs modes de transport
(bus, métro, tramway, vélo, transport à la demande, etc).
L
Lixiviats
Lors de leur stockage et sous l’action conjuguée de l’eau
de pluie et de la fermentation naturelle, les déchets produisent
une fraction liquide appelée « lixiviats ». Riches en matière
organique et en éléments traces, ils ne peuvent être rejetés
directement dans le milieu naturel et doivent être traités.
M
Matières premières secondaires
Matières issues du recyclage de déchets et pouvant être
utilisées dans la fabrication d’un nouveau produit.
MDP (Mécanismes de développement propre)
Mécanisme de projet mis en œuvre dans le cadre du protocole
de Kyoto. Il permet aux pays sous contrainte et à leurs
entreprises d’obtenir des crédits d’émissions en investissant
dans des projets de réduction des émissions dans des pays
hôtes (pays en voie de développement, grands pays émergents)
ayant ratifié le protocole de Kyoto mais n’ayant pas d’objectifs
de réduction de leurs émissions de GES.
N
Normes IFRS (International Financial Reporting Standard)
Normes comptables internationales adoptées par les sociétés
cotées de l’Union européenne.
O
OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques.
OIT
Organisation internationale du travail.

Orée
Association française réunissant entreprises et collectivités
pour développer une réflexion commune sur la prise en compte
de l’environnement par ces acteurs.
P
Parties prenantes (stakeholders)
Acteurs internes et externes intéressés par le fonctionnement
de l’entreprise : salariés, clients, fournisseurs, actionnaires,
associations, société civile, pouvoirs publics, etc.
PPA (Parité pouvoir d’achat)
Méthode utilisée pour établir une comparaison du pouvoir
d’achat des devises nationales entre pays. Elle consiste à mesurer
combien de biens et de services peuvent être achetés par une
devise (panier de biens normalisé entre les pays comparés).
PPP (Partenariat public-privé)
Le terme PPP recouvre des modalités très variées de réalisation
et de gestion d’infrastructures, d’équipements ou de services
publics. En matière de services publics, il s’agit d’un mode de
financement par lequel une autorité publique fait appel
à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement
assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé
reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public et/ou
des usagers du service qu’il gère. Ce mode de financement
est présent dans de nombreux pays sous des formes variées.
Protocole de Kyoto
Protocole entré en vigueur en 2005 dans le prolongement
de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques. Il fixe notamment des valeurs limites pour
les émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés.
Q
Quotas d’émission de gaz à effet de serre
Ces quotas correspondent à l’autorisation d’émettre une tonne
d’équivalent dioxyde de carbone au cours d’une période déterminée.
Ils sont notamment attribués aux exploitants d’installations
énergétiques en application du Protocole de Kyoto.
R
REACH
Registration, Evaluation, Authorization and Restriction of Chemicals
Recharge de nappes
Technique qui consiste à réutiliser les eaux usées traitées issues
des stations d’épuration pour réalimenter et maintenir à niveau
les nappes phréatiques
Taux de rendement de/des réseaux d’eau
Rapport entre la somme des volumes d’eau facturés et non
facturés et la totalité du volume introduit dans le réseau
de distribution.
Réseaux de chaleur urbains
Chaufferie centralisée qui, par un réseau de canalisations,
alimente les bâtiments qui y sont raccordés.
Transport partagé
Le transport partagé désigne trois types de transports :
l’auto-partage, le covoiturage et le transport à la demande.
Ressources alternatives
Ressources en eau non potable, issues de techniques
de dessalement, de réutilisation des eaux usées traitées
et de recharge des nappes phréatiques.
Réutilisation des eaux usées
Réutilisation des eaux usées épurées (qui ont été traitées
en station d’épuration et qui peuvent être rejetées dans le
milieu naturel).
S
« Sapiens » (Surveys and Perspectives Integrating
Environment and Society)
Revue scientifique pluridisciplinaire, lancée par l’Institut Veolia
Environnement, publiant les articles des meilleurs spécialistes
concernant les avancées les plus marquantes dans le domaine
de la prospective environnementale.
Services écologiques
Connaissance des fonctions des écosystèmes et des services
que les humains en retirent.
SME (Système de management environnemental)
Système permettant à une organisation de mettre en œuvre sa
politique environnementale et d’atteindre les objectifs associés
de maîtrise des impacts environnementaux significatifs de ses
activités et de respect des exigences réglementaires.
Système d’alertes
Système permettant aux salariés constatant des manquements
aux règles de conduite du programme « Éthique, conviction
et responsabilité » d’adresser des alertes au Comité d’éthique,
lorsqu’un recours à la hiérarchie s’avérerait insuffisant.
V
Valeurs fondamentales de Veolia Environnement issues
du programme « Éthique, conviction et responsabilité »
Engagement en faveur du développement durable, respect
de la réglementation en vigueur dans nos pays d’intervention,
loyauté vis-à-vis des clients et des consommateurs, responsabilité
sociale, maîtrise des risques.
Valorisation des déchets
Il en existe trois types :
• la valorisation matière ou recyclage qui vise à donner une
seconde vie aux matériaux contenus dans les déchets ;
• la récupération énergétique qui permet de produire
de l’électricité ou d’alimenter un réseau de chaleur ;
• la valorisation agronomique qui consiste à transformer
la partie fermentescible des déchets organiques en composts.
Véhicules propres
Véhicules roulants au biocarburant, à l’éthanol, au biogaz, au
GNV, au GPL, à émulsion eau-gazole, à l’électricité, ou équipés
d’un système de dépollution de type filtre à particules, ou d’un
système « Réduction sélective catalytique »
Z
Zones d’intérêt écologique
Secteurs caractérisés par la présence d’espèces ou de milieux
remarquables du patrimoine naturel national, régional ou
mondial.
T
TAD (Transport à la demande)
Mode de transport particulier incluant les taxis traditionnels
ou collectifs, les bus scolaires, le covoiturage et le vélo en
libre-service. Les TAD se distinguent des autres services de
transport collectif car les véhicules n’empruntent pas
d’itinéraire fixe et ne respectent pas un horaire précis, sauf
pour satisfaire parfois un besoin particulier.



Un métier
Contribuer à la gestion durable des territoires
5,9 milliards de m
VEOLIA EAU. Opérateur mondial de référence des services de l’eau,
Veolia Eau assure, pour les collectivités et les entreprises, la gestion
déléguée des services d’eau et d’assainissement, la conception
et la construction de solutions technologiques et des ouvrages nécessaires
à cette mission. Ses activités couvrent tous les cycles de l’eau dans
une optique de protection et d’économie de la ressource : du prélèvement
à la distribution et de la collecte à la dépollution des eaux usées pour
les recycler ou les restituer dans les écosystèmes. En 2008, la division
Eau a réalisé un chiffre d’affaires de 12,5 Mds€. Au 31 décembre,
elle regroupait 93 433 personnes dans 64 pays.
3
d’eaux usées collectées
et traitées en 2008
Plus de
80 millions
de personnes alimentées
en eau potable
a
Rech
en 2008.
4,1 millions de
tonnes équivalent CO2
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2,63
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de voyages effectués
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évitées par rapport aux
mêmes trajets effectués
en véhicules particuliers.
aux usées traitées
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Services
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bus
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Aut
é
pret
Pro aine
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r
u
Métro
Transport
collectif
Ass
aini
Eau
AL
ÔPIT
str
Indu
Veolia Environnement
36-38, avenue Kléber – 75116 Paris Cedex, France – Tél. : + 33 (0)1 71 75 00 00
www.veolia.com
B
Rel
irag
Aut
risation agronomiq
Valooues, eaux usées traitées ue
toir
erri
es t
ier l
Écla
VEOLIA TRANSPORT. Référence en organisation de services
de mobilité durable et sûre, Veolia Transport accompagne
les autorités organisatrices de transport dans la conception
et l’exploitation de leurs services de mobilité, dans le cadre de
contrats de gestion déléguée. Il offre également aux voyageurs
des services d’information et d’assistance pour faciliter leurs
déplacements et invente la mobilité de demain pour accompagner
le développement durable des territoires. En 2008, la division
Transport a réalisé un chiffre d’affaires de 6 Mds€.
Au 31 décembre, elle comptait 83 654 salariés dans 28 pays.
Com
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ssem
Inci
ent
Rec
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Ce document a été réalisé par la Direction du développement durable et la Direction de la communication,
pôle édition, de Veolia Environnement.
Liens Internet utiles : www.rapport2008.veolia.com – www.developpement-durable.veolia.com
www.veolia-finance.com – www.fondation.veolia.com – www.institut.veolia.org
Crédits photo : Scott E Barbour/The Image Bank ; Blend Images ; Digital Vision ; Michael Duva/Photonica ;
Robin MacDougall/Photographer’s Choice ; NASA/Corbis Yellow Eco LD ; Sot/Photodisc - Photothèque Veolia : Samuel Bigot/Andia ;
Bodnar/VWS Photo Library (Organica™ FBR) ; Claude Cieutat/OTV ; Olivier Culmann/Tendance Floue ; Alexis Duclos ;
Alexandre Dupeyron ; Charles Jousselin ; Stéphane Harter/Agence VU ; Richard Humphries/Interlinks Image ; Eric Lefeuvre ;
Christophe Majani d’Inguimbert ; Richard Mas ; Antoine Muller ; Jean-Philippe Mesguen ; Jean-François Pélegry ; Nicolas Vercellino ;
Munem Wasif/Agence VU.
Valorisation tières premières
ma
Cartes et infographies : Agnès Stienne, sous la direction de Philippe Rekacewicz.
+ → www.rapport2008.veolia.com
Récupération énergétique
7,4 %
des combustibles utilisés
par Veolia Énergie – Dalkia
en 2008 sont des énergies
renouvelables.
14,8 millions
d’habitants chauffés par
Veolia Énergie – Dalkia
en 2008
VEOLIA ÉNERGIE – DALKIA. Acteur majeur de la gestion énergétique
et environnementale pour les collectivités et les entreprises,
Veolia Énergie – Dalkia assure une exploitation optimisée
des infrastructures énergétiques avec garantie de résultat, conception
d’installations à haut rendement, déploiement des énergies
renouvelables… Proche de ses clients, Veolia Énergie – Dalkia est un acteur
essentiel de la maîtrise de la demande d’énergie et de la lutte contre
les émissions de gaz à effet de serre. En 2008, la division Énergie a réalisé
un chiffre d’affaires de 7,4 Mds€. Au 31 décembre, elle rassemblait
52 800 personnes dans 41 pays.
+ 23 %
de matières valorisées
en 2008 par rapport
à 2007.
66,6 millions
de tonnes de déchets
traités en 2008
VEOLIA PROPRETÉ. Acteur référent du marché mondial de la gestion
et de la valorisation des déchets, Veolia Propreté est le seul opérateur présent
sur l’ensemble des filières – déchets solides, liquides, banals et dangereux.
Ses activités contribuent à améliorer l’environnement en apportant à ses clients,
industriels et collectivités, des solutions innovantes et performantes de gestion
des déchets couvrant la collecte, l’assainissement, le nettoyage, le traitement
et la valorisation. En 2008, la division Propreté a réalisé un chiffre d’affaires
de 10,1 Mds€. Au 31 décembre, elle employait 105 267 personnes dans 32 pays.
Remerciements : Comité d’évaluation indépendant sur le développement durable : John Gummer ; Philippe Lévêque ;
Karina Litvack ; Rajendra Pachauri ; Usha Rao-Monari ; Ignacy Sachs ; Jean-Michel Severino ; Björg Stigson.
Conception, création et réalisation :
Impression : Stipa
Le présent document est imprimé avec des encres végétales sur du papier Satimat, certifié FSCTM, et sur du papier Satimat Green, constitué à 60 %
de fibres recyclées et à 40 % de fibres vierges FSCTM. Le papier Satimat Green est certifié FSCTM, PCF, ISO 14001 et ISO 9001. Le FSCTM
(Forest Stewardship Council) est une organisation internationale à but non lucratif qui encourage de manière constructive les initiatives
de gestion forestière socialement, écologiquement et économiquement responsable, en les rendant visibles et crédibles par une marque apposée sur
les produits issus de forêts certifiées.
Rapport annuel
et de développement
durable 2008
Sommaire
Entretien
avec Henri Proglio
.....................
02
CONTRIBUER
...............................
VEOLIA ENVIRONNEMENT – RAPPORT ANNUEL ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2008
www.veolia.com
Un lobbying responsable ....80
La notation
extra-financière
Gouvernance ....................................08
Participer à la qualité
de vie urbaine ..................................34
ANTICIPER ........................................ 10
Inventer des solutions
durables ..................................................40
Comprendre les besoins
et y répondre........................................ 14
Lutter contre le
changement climatique
Une vision partenariale
du développement durable .. 18
Préserver
les écosystèmes
L’intégration de
la valeur ajoutée sociale ........... 22
Assumer sa responsabilité
sociétale .................................................64
PERFORMANCE 2008 ..... 84
L’année économique .............. 86
Les principaux contrats ........94
L’année boursière .......................96
Le carnet de l’actionnaire . 98
L’année sociale ........................... 100
La maîtrise
des technologies
et de l’innovation ............................28
ORGANISER ................................... 72
L’année
environnementale ................. 108
La responsabilité
d’entreprise .........................................74
Glossaire ........................... 116
....
48
.............................
L’identification
des opportunités
Veolia Environnement
36-38, avenue Kléber
75116 Paris Cedex, France
Tél. : +33 (0)1 71 75 00 00
32
..........................
58
82
............................
78
Comment lire ce rapport ? L’année 2008 voit deux changements importants
dans l’organisation du reporting de Veolia Environnement. D’une part, allant au bout de
la logique qui fait du développement durable l’axe central de son métier, le Groupe a
rassemblé le rapport annuel, le rapport développement durable et le rapport social. D’autre
part, afin de communiquer davantage sur les progrès des démarches entreprises, le contenu
du rapport imprimé est coordonné avec une plate-forme internet permettant d’approfondir
l’information. Des compléments sont disponibles sur www.rapport2008.veolia.com, en
particulier les réalisations du Groupe pour répondre aux principes du Pacte mondial de
l’ONU, auquel il a adhéré en 2003 ; le tableau de correspondance avec les indicateurs de
la GRI, dont les lignes directrices ont servi à l’élaboration de ce rapport ; et l’avis du Comité
indépendant sur le développement durable dans sa totalité.
Le rapport 2008 présente la stratégie et le modèle de Veolia Environnement et approfondit les axes
majeurs de sa responsabilité environnementale et sociale. Il est structuré en quatre parties :
« ANTICIPER » décrit la stratégie du Groupe, fondée sur une vision ambitieuse de son métier,
une pratique partenariale originale, la richesse de ses ressources humaines et la maîtrise des
technologies ;
■ « CONTRIBUER » met en avant la valeur ajoutée apportée par Veolia Environnement dans
l’exercice de ses activités ;
■ « ORGANISER » présente la démarche de responsabilité du Groupe ;
■ « PERFORMANCE 2008 » regroupe les résultats 2008 du Groupe dans ses diverses dimensions,
économique, financière, sociale et environnementale.
■
Les données relatives à la loi sur les Nouvelles régulations économiques (dite « loi NRE »)
se trouvent dans le document de référence 2008 :
• chapitre 6, paragraphe 6.3.3 pour les informations environnementales ;
• chapitre 17, paragraphe 17.2 pour les informations sociales.
Veolia Environnement a choisi le ginkgo biloba depuis 2003 comme symbole de la pérennité
de sa démarche de développement durable.