Dossier de presse - Musée Cernuschi

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Dossier de presse - Musée Cernuschi
DOSSIER DE PRESSE
EXPOSITION
DU FLEUVE ROUGE AU MÉKONG
Visions du Việt Nam
21 septembre 2012  27 janvier 2013
Mai Trung Thứ (1906-1980). Deux jeunes filles, 1942. Couleurs sur soie
© Christian Murtin
Commissariat :
Christine Shimizu-Huet, conservateur en
chef,directrice du musée Cernuschi
Loan de Fontbrune, commissaire invité
Communication :
Maryvonne Deleau
Tél : 01.53.96.21.73
[email protected]
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Sommaire
Présentation
page 3
L’Indochine française et un nouvel exotisme
page 4
L’Ecole des beaux-arts de l’Indochine
page 5
Alix Aymé et André Maire, voyageurs et professeurs
page 6
La laque poncée
page 7
La naissance de la peinture vietnamienne moderne
page 8
Les artistes français et vietnamiens présentés dans l’exposition
page 9
Visuels disponibles pour la presse
page 14
Informations pratiques
page 15
2
Présentation de l’exposition
A la suite des premiers explorateurs français qui avaient parcouru les contrées du sud-est
asiatique, comme Francis Garnier (1864), des voyageurs et des peintres français s’aventurèrent à
partir de la seconde moitié du XIXe siècle dans les toutes jeunes colonies françaises. Ils en
rapportèrent des aquarelles et des peintures, saisissant avec un regard juste des lieux jusque là
seulement imaginés comme paradisiaques. Depuis Hanoï construite sur la rive droite du fleuve
Rouge, dans le nord du Viêt Nam (ancien Tonkin) jusqu’à Saigon et au fleuve Mékong dans le sud
(ancienne Cochinchine), les hommes et les monuments suscitèrent leur intérêt.
Au début du XXe siècle, l’Etat français encouragea des artistes à enseigner et à établir des écoles
d’art dans ce pays comme dans ses autres colonies. En 1910, il créa le Prix de l’Indochine qui offrit
à des artistes français une bourse en Indochine. Cette présence artistique contribua à l’ouverture
en 1924 de l’Ecole des beaux-arts de Hanoï, sous la direction du peintre Victor Tardieu, appuyé
par un jeune vietnamien, Nguyễn Nam Sơn. L’Ecole accueillit de nombreux professeurs qui
formèrent les artistes indochinois aux techniques occidentales: architecture, peinture, sculpture,
arts appliqués. Des
écoles
d’arts
appliqués furent également créées, certaines plus
particulièrement spécialisées dans des domaines artistiques : l’Ecole de Thủ Dầu Một (1901) dans
l’ébénisterie et le laque, l’Ecole de Biên Hoà (1903) dans la fonderie d’art et la céramique, l’Ecole
de Gia Ðịnh (1913) dans le dessin et la gravure. Parmi les professeurs qui contribuèrent à la mise
en place d’un nouveau style, il faut mentionner Joseph Inguimberty, Evariste Jonchère, André
Maire, Alix Aymé, Louis Bâte.
Ces institutions apportèrent un nouvel élan à la production locale, renouvelant ses thématiques et
son approche stylistique. Les artistes qui sortirent diplômés de l’Ecole de Hanoï adoptèrent une
facture réaliste basée sur l’utilisation de la perspective linéaire et la recherche de volumes. Les
scènes, souvent intimistes, qu’ils dépeignirent nous livrent un regard sensible sur la vie
contemporaine où la femme occupe une place souvent centrale (Lê Phổ, Lê Văn Đệ, Lương Xuân
Nhị, Mai Trung Thứ, Nguyễn Gia Trí, Nguyễn Phan Chánh, Nguyễn Tiến Chung, Phạm Quang Hậu,
Tô Ngọc Vân, Vũ Cao Đàm,...). Les uns s’exprimèrent sur des supports traditionnels comme la soie,
d’autres optèrent pour la peinture à l’huile. Nguyễn Gia Trí développa la technique de la peinture
en laque poncée.
Témoignages émouvants d’une fusion entre deux civilisations, les œuvres présentées dans cette
exposition font revivre une époque et nous offrent une promenade dans un pays attachant.
3
L’Indochine française et un nouvel exotisme
Un décret du 11 novembre 1887 crée l’Indochine française. Cet immense territoire englobe le
Tonkin (actuel nord Việt Nam), arrosé par le fleuve Rouge, l’Annam (centre Việt Nam) et la
Cochinchine (sud Việt Nam), irriguée par le delta du Mékong, mais aussi le Cambodge et plus
tardivement le Laos.
Succédant aux missionnaires comme le Père Alexandre de Rhodes au XVIIème siècle et l’évêque
Pigneau de Béhaine au XVIIIème siècle, des amiraux français conduisent des expéditions au milieu du
XIXème siècle en Asie du sud-est. Dans cette perspective, en 1866, le capitaine de frégate Ernest
Doudart de Lagrée (1823-1868), explorateur passionné d’archéologie, conduit une mission
scientifique à partir de Sài Gòn à la recherche des sources du Mékong : Francis Garnier (18661868) et le dessinateur Louis Delaporte (1842-1925), futur directeur du musée indochinois du
Trocadéro, y prennent part. Quelques années plus tard (1875-1877), le médecin explorateur, Jules
Harmand (1845-1921), révèle les hauts plateaux de l’Annam et les spécificités de ses populations
montagnardes. Ces récits, tout comme ceux de Henri Mouhot (1858-1860) qui redécouvre Angkor,
suscitent l’intérêt des Français. La présentation d’une section indochinoise confiée à Jules
Harmand, à l’Exposition universelle de Paris de 1878 accroit la curiosité des Français. Des missions
archéologiques, comme celle de Charles Carpeaux (1870-1904) et d’Henri Parmentier (1871-1949)
à Đồng Dương et Mỹ Sơn au centre Việt Nam (1902-1903), font entrevoir la singularité des
monuments du Champa. Les expositions coloniales de Marseille de 1906 et de 1922 suscitent la
curiosité des artistes français pour ces nouvelles colonies. Plus lointains que le Maghreb de
Delacroix ou la Turquie d'Ingres, les tropiques et leurs civilisations exercent un nouvel attrait.
Des peintres tels que Jean-Jacques Rousseau (1861- +après 1929) ou Gaston Roullet (1847-1925),
correspondant du Monde illustré, tentés par ce dépaysement, suivent les voies tracées par les
découvreurs. La Société des peintres orientalistes, créée en 1893 et présidée par Léonce Bénédite,
conservateur du musée du Luxembourg à Paris, encourage les peintres admiratifs de ces contrées
lointaines. Ceux-ci sont, par ailleurs, aidés par la Société coloniale des artistes français, fondée par
le peintre Louis Dumoulin après l'Exposition de 1906. Celle-ci accorde des bourses aux artistes
désireux de rendre les splendeurs et les particularismes de l'Indochine, de l'Afrique subsaharienne
ou encore de Madagascar. Le prix de l'Indochine instauré par cette Société en 1910 récompense
des artistes sélectionnés parmi les exposants du Salon annuel de Paris. Il leur offre les frais de
voyages dans la région, leur séjour restant à leur charge. François de Marliave (1874-1953) en
bénéficie dès 1911, Charles Fouqueray (1869-1956) en 1914 et Géo-Michel (1885-1985) en 1923.
Tous rapportent des œuvres souvent réalisées à l'aquarelle et à la gouache, matériaux facilement
transportables, et des peintures qui sont exposées aux Salons et Expositions coloniales.
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L'Ecole des beaux-arts de l’Indochine
Dans les premières années du XXe siècle, des écoles d'arts sont ouvertes à Hanoï et à Saigon
(actuelle Hồ Chí Minh Ville), mais elles sont destinées à former des artisans.
Le 27 octobre 1924, le gouvernement français publie une ordonnance décidant de la création
d'une Ecole des beaux-arts de l’Indochine (E.D.B.A.I.). Celle-ci doit être intégrée à l’Université
indochinoise de Hanoï. Elle ne verra le jour qu’en 1925. Cette école propose un cursus complet
fondé sur le modèle de celui de l’Ecole des beaux-arts de Paris. Elle est destinée à accueillir des
étudiants venus de toutes les régions de l’Indochine (actuels Việt Nam, Laos et Cambodge).
Cependant, la majorité d'entre eux est originaire de Hanoï et de ses environs.
La création de l'E.D.B.A.I. marque un tournant décisif dans le processus d'élaboration de l'art
moderne vietnamien. Elle est principalement le fait d'un homme, Victor Tardieu (1870-1937),
peintre lyonnais qui, après des études aux beaux-arts de Paris et un passage dans les ateliers
d’Albert Maignan et de Léon Bonnat, reçoit le prix de l'Indochine en 1920. Ce prix, créé par la
Société coloniale des artistes français, récompense des artistes sélectionnés parmi les exposants
du salon annuel de Paris. Il leur offre les frais de voyage dans la région, le séjour restant à leur
charge.
Arrivé à Hanoï en 1921, Tardieu reçoit une commande pour les décors intérieurs de la future
université indochinoise. A la suite du retard pris par les travaux, il décide de s'installer dans la ville.
Observateur attentif du déclin des arts ancestraux suite à la colonisation, il conçoit, avec l'appui de
son élève Nguyễn Nam Sơn (1890-1973), l’idée de fonder une véritable école des beaux-arts et de
s'aider, pour ce faire, des récipiendaires du Prix de l’Indochine qu’il fait modifier. Durant leur
première année en Indochine, les artistes voyagent à leur guise, mais ils doivent durant une
seconde année, se consacrer à l’enseignement dans l’Ecole des beaux-arts.
Victor Tardieu reste directeur de l'Ecole jusqu’à sa mort en 1937. Il y enseigne le dessin d’académie
et la peinture. Nam Sơn, qui a pu se perfectionner à Paris durant son séjour de 1925 (Ecole des
beaux-arts, Atelier Jean-Pierre Laurens, Ecole nationale des Arts décoratifs) y enseigne l’art
décoratif de 1927 à 1945. Tardieu recrute également à Paris Joseph Inguimberty (1896-1971), plus
particulièrement chargé de l'enseignement des arts décoratifs. Henri Dabadie (1928), Lucien Lièvre
(1929), Louis Rollet (1930), Evariste Jonchère (1932), Louis Bâte (1938), tous prix de l'Indochine,
participent à l’instruction des élèves.
A la mort de Tardieu, Evariste Jonchère lui succède jusqu’en 1945, formant les étudiants à la
sculpture et renforçant la section des laques.
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Alix Aymé (1894-1989) et André Maire (1898-1984), voyageurs et professeurs
Née à Marseille, Alix Hava étudie à Paris auprès du peintre nabi Maurice Denis (1870-1943). Elle
réalise des xylogravures aux Ateliers d'art sacré fondés par Maurice Denis et Georges Desvallières
(1861-1950) en 1919. Toutefois, cette carrière est interrompue par son mariage et elle suit son
époux, Paul de Fautereau-Vassel, nommé professeur en Chine. En 1921, ils s'établissent à Hanoï
où elle enseigne le dessin au lycée technique. Profitant de ce séjour pour visiter divers pays d'Asie
(Ceylan…), elle réalise des peintures qu’elle présente à la Société coloniale des artistes français.
En 1928, lors d’un séjour au Japon, elle se passionne pour les techniques du laque. De retour à
Hanoï, elle s’engage dans le renouveau de ce matériau au Viêt Nam, enseignant à l’Ecole des
beaux-arts de l’Indochine, aux côtés de Joseph Inguimberty, à partir de 1934. Marquée par l’Art
Déco, elle modernise les thèmes anciens et adapte certains procédés japonais, comme les fonds
dorés. Utilisant l’huile sur toile et sous-verre, l’aquarelle sur soie et la laque, elle dépeint sa vie en
Indochine. Son texte sur la laque publié dans l'Illustration (1949) montre son attachement à ce
procédé décoratif, même après son retour en France.
En 1931, elle épouse en secondes noces le général Georges Aymé, frère de l'écrivain Marcel Aymé,
et voyage en Corée, au Japon, au Cambodge et au Laos. Chargée par le gouvernement français de
décorer le pavillon du Laos à l'Exposition coloniale de 1931, elle devient proche du roi du Laos et
réalise la décoration de la salle de réception du palais royal de Luang Prabang. En 1945, elle rentre
définitivement en France.
Formé à l'Ecole municipale de dessin de la place des Vosges, André Maire y fait la connaissance
d'Emile Bernard dont il devient l'élève et plus tard le gendre. A la fin de la guerre de 1914-1918, il
est nommé dans l'infanterie coloniale et découvre à 20 ans Saigon et les ruines d'Angkor qui le
marquent à tout jamais. En raison de sa formation initiale, il est nommé professeur remplaçant au
collège Chasseloup-Laubat de Saigon. La découverte de l'Asie modifie alors sa sensibilité et son
rapport à la couleur et à la ligne qu'il exprime au travers d'une grande toile
présentée à
l'Exposition coloniale de Marseille de 1922. De ce premier séjour indochinois, il rapporte une
documentation iconographique importante dont il tire un recueil de gravures sur bois (Saigon,
1924). Partant de ces nombreux croquis, il reconstruit en atelier une Asie rêvée. Dans le cadre de
l'Exposition coloniale internationale de 1931 de Paris, il exécute les grands panneaux du musée des
Colonies (actuelle Cité de l'histoire de l'Immigration, Paris). Lors de son second séjour en
Indochine, en 1948, il est nommé professeur de dessin et de modelage à l'Ecole supérieure
d'architecture de Hanoï. En raison de la guerre, l'Ecole est délocalisée sur les Hauts Plateaux à Ðà
Lạt, région où il poursuit son travail, privilégiant la sanguine et la pierre noire pour dépeindre la vie
des populations Jaraï. Après le transfert de l'Ecole à Saigon en 1950, il revisite le Cambodge, guidé
par Henri Marchal, conservateur d'Angkor, et quitte définitivement le Viêt Nam en 1958.
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La laque poncée (sỏn mài)
Le Việt Nam, à l’égal d’autres pays asiatiques, possède une longue tradition du travail de la
laque remontant au IVe siècle avant notre ère. Elle rehaussait en particulier depuis le XVe siècle, les
décors des temples et des palais, les statues et les objets de culte.
La laque vietnamienne est obtenue à partir de la sève d’un arbre de la famille des Anarcadaciées,
hautement toxique, le Rhus Succedanea. Celui-ci croît dans les provinces voisines du fleuve Rouge
(Phú Thọ, Vĩnh Yên).
C’est dans le cadre de l’Ecole d’arts indigènes de Thủ Dầu Một, fondée en 1901, près de Saigon,
que s’inscrivent les premiers efforts de rationalisation de l’enseignement de la laque, une pratique
jusque là transmise dans des ateliers locaux. Les artisans formés dans cette école sont alors
chargés de reproduire des meubles laqués de la dynastie Nguyễn.
La mode des laques en France dans les années 1920, à la suite de Jean Dunand (1877-1942), influe
considérablement sur le développement des laques au Viêt Nam dans les années 30. Le peintre et
professeur, Joseph Inguimberty, aidé dans sa démarche par sa consœur Alix Aymé, souhaite
ressusciter cet art. Ils en introduisent la pratique à l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine (E.D.B.A.I.)
vers 1927. La laque est officiellement inscrite au cursus de l’Ecole. Des artisans, comme Ðinh Vǎn
Thành (1898-1977), sont chargés de transmettre les procédés traditionnels aux élèves. Ceux-ci
comprennent rapidement l’intérêt qu’offrent ces techniques qui s’appuient sur une histoire et un
passé glorieux. Les artistes de l’E.D.B.A.I. mettent au point un procédé de ponçage total de l’œuvre
que permet l’ajout de colophane à la laque, alors que jusqu’ici, seule la laque noire pouvait être
poncée et lustrée. Ce premier succès ouvre la voie à des enrichissements de la palette, la laque
brune servant de support aux autres couleurs. La poudre et les feuilles d’or ou d’argent, les
coquilles d’œuf, la nacre apportent des touches lumineuses aux compositions. Les artistes, souvent
polyvalents, peintres, dessinateurs et laqueurs, créent des panneaux décoratifs, imitant les formats
des peintures à l’huile, et dépeignent des scènes de la vie locale. Nguyễn Gia Trí (1909-1993) est
une figure phare de ce renouveau suivi par des artistes tels que Lê Thy (né en 1919), Nguyễn Thành
Lễ (né en 1919), Nguyễn Quang Bảo (né en 1929), présentés dans l’exposition.
La peinture sur laque poncée devient un art plastique spécifiquement vietnamien qui permet à
l’artiste, tout en se soumettant aux exigences et aux caprices de la matière, d’exprimer ses propres
sentiments.
7
La naissance de la peinture vietnamienne moderne
Bien qu’ayant été longtemps dans la sphère culturelle chinoise, le Viêt Nam n’en possède pas la
longue tradition picturale. Peu d’œuvres anciennes sur soie ont pu y être conservées, mis à part
quelques peintures religieuses et portraits de personnages historiques.
Lê Huy Miến (1873-1943) est le premier artiste vietnamien à étudier la technique de la peinture à
l’huile à l’Ecole des beaux-arts de Paris et à réaliser des œuvres dans ce médium dès 1895.
Cependant cette figure est isolée et il faut attendre la création de l’Ecole des beaux-arts de
l’Indochine (1925) pour que soient adoptées des techniques et pratiques occidentales : la peinture
à l’huile, l’aquarelle, la gravure et la sculpture font désormais partie de l’apprentissage tout comme
l’étude d’après nature.
La peinture sur soie, comme l’art du laque, ne connaissent un regain d’intérêt qu’après la
fondation de l’Ecole. Son directeur, Victor Tardieu, conscient de l’inadaptation de la peinture à
l’huile aux aspirations de ses élèves, cherche à leur proposer une voie nouvelle. Né à Lyon dans un
milieu de soyeux, il est
sensible à cette matière et rapporte d’un voyage en Chine des
reproductions de peintures chinoises anciennes sur soie, des étoffes et des pinceaux afin de servir
à l’éducation des jeunes étudiants et de leur montrer les possibilités offertes par ces matériaux.
Nguyễn Phan Chánh (1892-1984), élevé dans une famille traditionnelle, rompu à l’art de la
calligraphie, est séduit par ce support de soie. Après maints tâtonnements, il crée dans les années
1930 des œuvres originales qui synthétisent les esthétiques orientale et occidentale. A la première,
il emprunte l’utilisation de cernes, de larges aplats colorés, une gamme chromatique restreinte,
l’emploi de calligraphies et de sceaux ; à la seconde, les compositions, la perspective linéaire, et le
rendu des volumes. Ses thèmes intimistes, dans la filiation des Nabis, traités en camaïeux de gris et
de brun, sont éclairés de quelques touches claires. Ils véhiculent une vision paisible de la vie
quotidienne vietnamienne. La femme est au centre de son œuvre, vaquant à des tâches ménagères
ou cajolant ses enfants. Ce travail pose les bases de la peinture sur soie moderne et marque
définitivement des générations de peintres.
Les six peintures présentées par Nguyễn Phan Chánh à l’Exposition coloniale internationale de
1931 reçoivent un accueil chaleureux. A sa suite, d’autres artistes diplômés de l’E.D.B.A.I. saisissent
la grâce des jeunes femmes en costume traditionnel et célèbrent la vie idéalisée des campagnes,
tel Phạm Quang Hậu (1905-1994), Nguyễn Văn Thịnh (né en 1912- ?) et Lương Xuân Nhị (19132006).
Les peintures présentées à l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne
de 1937 à Paris, retiennent l’attention des critiques. A la fin de l’Exposition, certains des artistes
choisissent de s’installer définitivement dans la capitale, comme Lê Phổ (1907-2001), Mai Trung
Thứ (1906-1980) et Vũ Cao Đàm (1908-2000).
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LES ARTISTES FRANÇAIS ET VIETNAMIENS PRÉSENTÉS DANS L’EXPOSITION
Aymé Alix (1894-1989)
cf. page 6
Bâte Louis (1898-1948)
Elève de Leroux à l’école des beaux-arts de Bordeaux, puis de Jules Coutan et Paul Landowski à
l’Ecole des beaux-arts de Paris. Grand prix de Rome de sculpture (1927), Louis Bâte obtint le Prix de
l’Indochine en 1938. Il enseigna le dessin à l’Ecole d’Architecture de Ðà Lạt et fut nommé directeur
de l’Ecole d’arts appliqués de Gia Ðịnh (1942-1947).
Bonnal de Noreuil Suzanne, alias Mirandoline (Nguyễn Viết Chù) (1888- ?)
Elle fut l’élève de Frédéric Humbert, Laforge et Gabrielle Debillemont-Chardon et sociétaire des
Artistes Français dès 1923. Elle obtint le Grand Prix des Cadres d’Orsel en 1952.
Boullard-Devé Marie-Antoinette (1890-1970)
Elève de Frédéric Humbert, Marie-Antoinette Boullard-Devé reçut le Prix de la Compagnie de la
navigation mixte (1921). Elle décora le pavillon d’Angkor à l’Exposition nationale coloniale de
Marseille (1922) et participa à l’Exposition coloniale internationale de Paris (1931).
Craste Léo (1887- + après 1970)
Membre du comité de la Société des beaux-arts de la France d’outre-mer (ex-Société coloniale des
artistes français), Léo Craste collabora au Monde Colonial Illustré (France outre-mer).
Dabadie Henri (1867-1949)
Elève d’Elie Delaunay, Henri Lévy, Bonnat et Gustave Moreau à l’Ecole des beaux-arts de Paris,
Henri Dabadie obtint le Prix de l’Indochine (1928) et enseigna à l’Ecole des beaux-arts de
l’Indochine.
Delacroix André (+ en 1934)
Elève de Dubois aux beaux-arts d’Alger et de Giacomotti, André Delacroix fut membre de la Société
coloniale des artistes français.
Diệp Minh Châu (1912-2002)
Originaire du sud du Viêt Nam (Bến Tre), il est diplômé de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine en
1945, major de sa promotion. Il partit étudier la sculpture en Tchécoslovaquie de 1951 à 1955,
technique qu’il enseigna ensuite à l’Institut des beaux-arts de Hanoï. Outre ses sculptures, il réalisa
des peintures à l’huile et reçut le Prix Hồ Chí Minh d’art et de littérature en 1996.
Fouqueray Charles (1869-1956)
Charles Fouqueray étudia à l’Ecole des beaux-arts de Paris - atelier de Fernand Cormon et
d’Alexandre Cabanel. Il fut président de la Société coloniale des artistes français. Peintre du
ministère de la Marine (1908), il fonda la Société des Peintres de la Marine et reçut le Prix de
l’Indochine en 1914. Médaille d’or pour la gravure, il réalisa des panneaux décoratifs pour
l’Exposition nationale coloniale de Marseille (1922).
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Galand Jules (1869-1924)
Militaire envoyé en Indochine, il y rencontre le futur maréchal Lyautey qui l’encourage à peindre.
Après avoir combattu en Occident lors de la Première Guerre mondiale, il participe à l’Exposition
nationale coloniale de Marseille (1922) puis repart (1923) à Saigon où il meurt l’année suivante.
Géo-Michel (pseudonyme de Georges Dreyfus) (1883-1985)
Elève de Fernand Cormon, Géo Michel obtint la médaille d’or au Salon des artistes français (1920).
Il reçut le Prix de l’Indochine en 1923 et participa à l’Exposition coloniale internationale de Paris
(1931). Il fut récompensé de la Médaille d’or à l’Exposition internationale des arts et techniques
dans la vie moderne à Paris en 1937 (Pavillon de l’Indochine).
Inguimberty Joseph (1896-1971)
Après des études à l’Ecole des beaux-arts de Marseille et à l’Ecole des arts décoratifs de Paris
(Atelier d’Eugène Morand), Joseph Inguimberty obtint le prix national de peinture (1924). Il
enseigna l’art décoratif et la technique de la laque à l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine à Hanoï
de 1925 à 1945. Il reçut une médaille d’or à l’Exposition internationale des arts et techniques dans
la vie moderne à Paris (1937).
Jonchère Evariste (1892-1956)
Après des études à l’Ecole des beaux-arts de Paris (Atelier d’Antonin Mercié et de Boucher),
Evariste Jonchère reçut le Grand prix de Rome de sculpture (1925). Il réalisa des bas-reliefs et
sculptures pour l’Exposition coloniale internationale de Paris (1931). Ayant obtenu le Prix de
l’Indochine (1932), il enseigna la sculpture à l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine (1933 – 1936)
avant d’en devenir le second directeur (Ecole des beaux-arts et des arts appliqués de Hanoï, 1938 1945) et de créer la Société coopérative des artistes indochinois.
Lafugie Léa (1890-1970)
Après des études à l’Ecole des Arts décoratifs de Paris, elle voyagea en Asie et participa à
l’exposition de l’Agence du gouvernement général de l’Indochine à Paris (1932).
Lê Phổ (1907-2001)
Fils du vice-roi du Tonkin, sous le protectorat français, Lê Phổ, après des études à l’école
professionnelle de Hanoï, obtint le diplôme de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine. Il fut détaché
auprès du commissaire de l’Indochine à l’Exposition coloniale internationale de Paris (1931) et
suivit pendant une année les cours de l’Ecole des beaux-arts de Paris. De retour au Viêt Nam, il fut
professeur de dessin au lycée Albert Sarraut de Hanoï, puis à l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine
(1933). Il revint en France lors de sa nomination en tant que directeur artistique de la section
Indochine de l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne (1937) et
s’installa définitivement à Paris.
Lê Thy (1919- ?)
Né à Chợ Lớn (sud Viêt Nam), il se spécialisa dans l’art du laque.
Lê Văn Ðệ (1906-1966)
Né à Bến Tre (Sud Viêt Nam), Lê Văn Ðê sortit major de la première promotion de l’Ecole des
beaux-arts de l’Indochine. Il obtint une bourse d’études pour l’Ecole des beaux-arts de Paris
(Atelier Jean-Pierre Laurens) et poursuivit ses études à Rome et à Athènes. Il participa à
l’Exposition coloniale internationale de Paris (1931) et à l’Exposition internationale d’art colonial
de Rome (1931). Responsable des arts asiatiques à l’Exposition internationale de la presse
catholique à Rome en 1936, il fut directeur de l’Ecole des beaux-arts de Saigon (1954-1966).
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Lièvre Lucien (1878- +après 1936)
Elève de Jules Lefebvre et Tony Robert-Fleury, Lucien Lièvre obtint la Médaille d’or au Salon des
artistes français (1927) et le Prix de l’Indochine (1929). Il fut nommé professeur de dessin à l’Ecole
des beaux-arts de l’Indochine à Hanoï.
Lương Xuân Nhị (1914-2006)
Originaire de Hanoï, Luong Xuân Nhị étudia auprès de Nam Sơn à l’Ecole des beaux-arts de
l’Indochine dont il fut diplômé en 1937. Il reçut la médaille d’or au salon de la Société annamite
d’encouragement à l’art et à l’industrie (Hanoï, 1936). Après un séjour de deux ans en U.R.S.S., il
modifia son travail jusque là impressionniste et l’orienta vers un réalisme social. Il fut professeur à
l’Ecole supérieure des beaux-arts du Viêt Nam (1955-1981).
Lưu Văn Sìn (1905-1983)
Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine, il obtint la médaille d’or à l’exposition de la
Société annamite d’encouragement à l’art et à l’industrie à Hanoï (1936). Il enseigna à l’Ecole
supérieure des beaux-arts du Viêt Nam de 1956 à 1958.
Lyee de Belleau Manette de (1873- 1957)
Peintre, céramiste, sculpteur, elle participa aux Salons des artistes français et des indépendants.
Mai Trung Thứ (1906-1980)
Lauréat de la première promotion de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine en 1930. Après
l’obtention de son diplôme, il enseigna le dessin au collège Quốc Học de Huế (1931-1937). Sa
participation à l’Exposition coloniale internationale de Paris (1931) et à l’Exposition internationale
des arts et techniques dans la vie moderne (1937) fut particulièrement remarquée. Il s’installa à
Paris en 1937 où il exposa au Salon des indépendants et au Salon d’automne. Peintre et musicien, il
participa régulièrement à des concerts de musique traditionnelle.
Maire André (1898-1984)
cf. page 6
Marliave François de (1874-1953)
Obtint le Prix de l’Indochine en 1911. Il reçut le premier grand prix d’honneur à l’Exposition
nationale coloniale de Marseille (1922) et participa au décor du pavillon de l’Indochine à
l’Exposition coloniale internationale de Paris (1931).
Mège Henri (1904-1984)
Après des études à Chambéry, il fut professeur de dessin au lycée de Saigon (1950 - 1956).
Nézière Joseph de La (1873-1944)
Joseph de La Nézière, membre sociétaire de la Société nationale des beaux-arts à partir de 1901,
obtint une bourse de voyage de l’Exposition nationale coloniale de Marseille (1906).
Nguyễn Gia Trí (1909-1993)
Il intègre l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine en 1929, interrompt sa scolarité qu’il reprend sur les
conseils de Victor Tardieu. Il mena une existence entièrement dévolue à la peinture et sut porter à
son apogée l’art du laque dont il contribua largement à renouveler l’expression dans les années
1930. Il est considéré comme le plus important laqueur vietnamien. Dans les années 60, il évolua
vers l’abstraction. Ses œuvres sont classées Trésors nationaux au Viêt Nam.
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Nguyễn Nam Sơn (1890-1973)
Premier élève de Victor Tardieu. Après des études à l’Ecole des beaux-arts de Paris – atelier JeanPierre Laurens et à l’Ecole des arts décoratifs – atelier Félix Aubert, Nguyễn Nam Sơn fut le premier
professeur vietnamien à enseigner à l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine à Hanoï (1927 – 1945). Il
obtint le diplôme du mérite à l’Exposition internationale d’art colonial de Rome (1931) et une
médaille d’argent au Salon des artistes français (1932).
Nguyễn Phan Chánh (1892-1984)
Né dans une modeste famille de lettrés de la province de Hà Tĩnh, Nguyễn Phan Chánh commença
sa carrière en enseignant dans une école primaire. En 1925, il intégra la première promotion de
l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine, il fut le seul candidat retenu venant du centre Viêt Nam.
Pionnier de la peinture vietnamienne moderne, il mit au point des procédés picturaux combinant
les techniques occidentales et la soie extrême-orientale. Son œuvre retint l’attention des
spécialistes à l’Exposition coloniale internationale de Paris (1931). Il fut professeur à l’Ecole des
beaux-arts de l’Indochine, puis au Lycée du protectorat à Hanoï (1931-1932). Il reçut à titre
posthume en 1996 le Prix Hồ Chí Minh de l’art et de la littérature.
Nguyễn Quang Bảo (1929- ?)
Diplômé de l’Ecole supérieure des beaux-arts du Viêt Nam, il se spécialisa dans l’art du laque.
Nguyễn Thành Lễ (1919- 2003)
Né à Long Xuyên (sud Viêt Nam), fut diplômé de l’Ecole d’arts appliqués de Thủ Dầu Một et
s’illustra aussi dans les laques.
Nguyễn Tiến Chung (1914-1976)
Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine, Nguyễn Tiến Chung obtint le premier prix de
l’Exposition nationale des beaux-arts du Viêt Nam (1946). Il fut professeur à l’Ecole supérieure des
beaux-arts du Viêt Nam (1955-1964) et s’illustra dans les laques.
Nguyễn Văn Thịnh (1912-?)
Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine à Hanoï, il sortit major de la promotion 19281933.
Phạm Quang Hậu (1905-1994)
Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine à Hanoï, il enseigna à l’Ecole nationale d’artisanat
(1949-1965).
Rollet Louis (1895-1988)
Elève de Fernand Cormon, Adler, Bertillon, Laurens et Bergès, il obtint le Prix de l’Indochine en
1930 et participa aux Expositions coloniales de Paris en 1931, de Naples en 1934 et à l’Exposition
Universelle de Bruxelles en 1935. Médaille d’argent à l’Exposition internationale des arts et
techniques dans la vie moderne à Paris (1937).
Roullet Gaston (1847-1925)
Gaston Roullet, élève de Jules Noël, voyagea en Indochine en 1885-1886 en tant que peintre
officiel de la Marine nationale. Il fut correspondant du Monde illustré.
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Rousseau Jean-Jacques (1861- + après 1938)
Elève de Desportes, Lehmann, Roll et Ribot, Jean-Jacques Rousseau fut le vice-président de la
Société coloniale des artistes français. Récompensé aux Expositions universelles de Paris (1889 et
1900), il participa au décor du musée des Colonies à Paris (actuelle Cité de l’histoire de
l’immigration) en 1931.
Tardieu Victor (1870-1937)
Victor Tardieu fut élève de Léon Bonnat et d’Albert Maignan à l’Ecole des beaux-arts de Paris. Il
obtint une mention honorable au Salon des artistes français (1896), et une médaille de bronze à
l’Exposition universelle (1900). Parti en Indochine grâce au Prix de l’Indochine (1920), il créa l’Ecole
des beaux-arts de l’Indochine à Hanoï : il en fut le directeur de 1925 à 1937 et y enseigna le dessin
d’académie et la peinture. Il fut nommé directeur artistique du Pavillon d’Angkor à l’Exposition
coloniale internationale de Paris (1931).
Tô Ngọc Vân (1906-1954)
Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine (1931), il est considéré comme l’un des trois
grands réformateurs de l’art vietnamien, avec Nguyễn Phan Chánh et Nguyễn Gia Trí. En 1931, il
participa à l’Exposition coloniale internationale de Paris et devint ensuite professeur de dessin à
l’Institut Gia Long de Hanoï, puis à l’école Sisowath de Phnom Penh (Cambodge)à partir de 1935.
De retour au Viêt Nam, il enseigna à l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine (1939-1945). Prenant
part à la résistance, il fut le premier directeur de l’école secondaire des beaux-arts (Ecole des
beaux-arts de la Résistance) de 1950-1954, dans le maquis du nord Viêt Nam. Il disparut en 1954
près de Ðiện Biên Phủ.
Tôn Thất Ðào (1910-1979)
Tôn Thất Ðào, diplômé de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine, fut nommé professeur de dessin
auprès du prince Bảo Long, fils de l’empereur Bảo Ðại. Il devint le premier directeur de l’Ecole des
beaux-arts de Huể, fondée en 1957.
Vollet Henry (1861-1945)
Elève de Fernand Cormon, Henry Vollet obtint une médaille de bronze à l’Exposition universelle de
1900.
Vũ Cao Đàm (1908-2000)
Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine (1931). Ses œuvres étant présentées à
l’Exposition coloniale internationale de Paris (1931), il obtint une bourse d’études à Paris (1932). Il
s’installe à Paris en 1937 et en 1952 à Saint Paul de Vence. Il expose avec ses deux amis, Lê Phổ et
Mai Trung Thứ. Marqué par les peintures de Marc Chagall, il se rendit célèbre par ses portraits
d’enfants, de jeunes femmes et ses bouquets de fleurs.
Vũ Tiến Chức (1907- ?)
Diplômé de l’Ecole des beaux-arts de l’Indochine à Hanoï, Vu Tiến Chức fut professeur de dessin à
l’institution Châu Thanh de Saigon.
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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
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ligne, dans un but exclusif d’information immédiate ou en relation directe avec cette dernière, sous réserve d’indiquer clairement le nom de
l’auteur ne peut être interdite par son auteur, lorsque son œuvre a été divulguée.
Deux jeunes filles
Mai Trung Thứ (1906-1980)
Couleurs sur soie
68,5 x 48,5 cm
1942
Collection particulière
© Christian Murtin
La cueillette des simples
Lê Phổ (1907-2001)
Couleurs sur soie
66,5 x 50 cm
1932
Ancienne collection Dr Pierre
Huard, Collection particulière
© Christian Murtin
Peuple des hauts plateaux
André Maire (1898-1984)
Sanguine et gouache sur papier
63,5 x 48,5 cm
1949
Collection particulière
© Christian Murtin
Buste de jeune fille
Vũ Cao Đàm (1908-2000)
Bronze
37 x 15 x 19 cm
Vers 1930
Musée du Quai Branly
© Christian Murtin
Mélodie
Mai Trung Thứ (1906-1980)
Encre et gouache sur soie
34,5 x 19 cm
1956
Collection particulière
© Christian Murtin
La sorcière
Nguyễn Phan Chánh (18921984)
Couleurs sur soie
63,5 x 87,5 cm
1931
Ancienne collection Pierre
Massé, Collection particulière
© Christian Murtin
Village de montagne
Nguyễn Thành Lễ (1919- ?)
Laque, or et argent
89,8 x 140,5 cm
Collection M et Mme Jacques
Barrère
© Christian Murtin
Jeunes femmes prenant le thé
Vũ Cao Đàm (1908-2000)
Couleurs sur soie
78 x 114 cm
Vers 1935-40
Collection particulière
© Christian Murtin
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Programme de restauration des peintures
de Nguyễn Phan Chánh
© Creative Position CORE CO, LTD
Documentaire projeté dans l’auditorium
Durée : 30 mn
VISITES COMMENTEES DE L’EXPOSITION
Tous les mardis et jeudis à 14h30
Tous les samedis à 15h
Durée : 1h30 – sans réservation
Tarif : 4,50€ + entrée de l’exposition
CONFERENCES DE 13h
Salle de conférences
L’histoire du Việt Nam ancien
Mardi 2 et 16 octobre à 13h
Mardi 13 et 27 novembre à 13h
Mardi 11 décembre à 13h
L’histoire de la ville de Hanoï
Mardi 9 et 23 octobre, à 13h
Mardi 20 novembre, à 13h
Mardi 4 et 18 décembre, à 13h
L’UNIVERSITE AU MUSEE
Les spécificités de la peinture moderne au
Việt Nam
Par Nadine André-Pallois (Inalco/CREOPS)
Jeudi 11 octobre à 16h
A la découverte du théâtre traditionnel
hát bội et du théâtre populaire hát chèo
du Việt Nam
Par Trần Quang Hải (ethnomusicologue)
Jeudi 18 octobre à 16h
Du dessin comme outil d’investigation
ethnographique à travers
La Monographie dessinée de l’Indochine
Par Ðinh Trọng Hiếu (ethnologue, CNRS,
Université de Paris 7)
Jeudi 25 octobre à 16h
TARIFS
Plein tarif : 7€
Tarif réduit 1 : 5€
Tarif ‘Jeunes’ : 3,50€
MUSEE CERNUSCHI
7 avenue Vélasquez
75008 – Paris
Tél : 01 53 96 21 50
Fax : 01 53 96 21 71
www.cernuschi.paris.fr
ACCES
Métro 2 & 3 (Monceau, Villiers)
Bus 30 & 94 : Courcelles Malesherbes
Bus 84 : Ruysdaël/Monceau
HORAIRES ET JOURS D’OUVERTURE
Mardi-dimanche inclus, de 10h à 18h
Fermé lundis et jours fériés
CATALOGUE DE L’EXPOSITION
Editions Findakly/Paris-Musées
120 pages – 19€
Histoire, Arts et Archéologie dans les
royaumes du Champa
Par Anne-Valérie Schweyer (EFEO, CNRS)
Jeudi 15 novembre à 16h
Mythe et histoire dans le Việt Nam ancien
Par Philippe Papin (EFEO, EPHE)
Jeudi 22 novembre à 16h
Témoins d’une époque : les mots vietnamiens d’origine française
Par Nguyễn Quý Ðạo (CNRS, Ecole Centrale
Paris)
Jeudi 29 novembre à 16h
Architecture et présence française dans le
Việt Nam colonial
Par Caroline Herbelin (Université de
Toulouse le Mirail)
Jeudi 6 décembre à 16h
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