Lettre n°15 - Communauté du Chemin Neuf

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Lettre n°15 - Communauté du Chemin Neuf
N°15
Avril
2013
L a C o m m u n a u t é d u Chemin N e u f
à Antsirabé
Edito
DIEU NOUS PRÉCÈDE À TANA :
LE VAL D’AKOR DEVIENDRA UNE PORTE D’ESPÉRANCE.
Pendant le week-end des Rameaux, nous avions une session de formation sur la vie affective pour les jeunes de Tana. A l’initiative et à l’organisation de cette session, quatre
jeunes qui étaient avec nous à Antsirabé, ont terminé leurs études et travaillent maintenant
sur Tana. Ils voulaient poursuivre ce qu’ils ont vécu au Foyer et partager cela à d’autres
jeunes, aux 40 jeunes qui sont venus !
Au début de l’année scolaire, nous décidions de commencer un groupe de prière régulier tous les mardis dans le salon du couple communautaire CONTAMIN : parmi les échos,
10 à 20 personnes s’y retrouvent régulièrement et découvrent combien la parole de Dieu est
vivante. Les prémices d’un petit commencement…
Il y a 2 ans et demi, nous faisions un week-end communautaire sur Tana, pour discerner
l’éventualité d’une fondation de la Communauté. Nous sommes allés prier sur un terrain
qui était pressenti. Un frère mauricien de la Communauté de la Réunion, de passage à Madagascar, a reçu cette parole du prophète Osée : « Je ferai du Val d’Akor une porte d’espérance ». En partageant, nous étions touchés par la coïncidence suivante : d’une part, dans la
Bible, le val d’Akor était cette vallée encaissée entre Jérusalem et Jéricho, réputée comme
le lieu où les pèlerins se faisaient attaquer, et, d’autre part, l’endroit où nous nous trouvions, était réputé auparavant dans Tana comme étant un repaire de bandits. Ce fut pour
nous comme une indication et une confirmation de l’endroit où nous étions appelés à fonder la Communauté à Tana. Et la Providence agissant, nous avons acquis un terrain à cet
endroit, sur une colline située entre l’université et le premier village du Père PEDRO.
Une sorte de conviction nous habite : Dieu nous appelle à Tana, beaucoup d’évènements nous l’indiquent, Il nous y précède. Maintenant, il va falloir à nouveau construire.
Nous comptons sur les mains, les cœurs de la Providence.
Cette lettre voudrait vous présenter ce nouveau projet de Tana et vous partager des fioretti
de témoignages de quelques jeunes d’Antsirabé qui ont animé en 2012 les colonies de vacances pour les enfants, de jeunes de Tana (anciens du Foyer) et de Jeunes à l’Étranger (JET).
Il EST VIVANT !
Père Henri RAKOTOARISOA.
PROJET
DE CONSTRUCTION DU CENTRE DE FORMATION À
TANANARIVE
Madagascar est un pays pauvre qui compte aujourd’hui plus de 20 millions d’habitants
dont 50% de jeunes.
Le développement équitable du pays passant nécessairement par la formation d’un grand
nombre de cadres responsables avec des valeurs de solidarité, de vérité, de service et de fraternité, le centre de formation de Tananarive doit pouvoir :
- accueillir des étudiants de l’ensemble du pays en leur proposant un accompagnement
éducatif.
- permettre l’accès à l’éducation aux enfants les plus démunis du quartier ainsi que la formation des couples et des familles à la paix et à l’unité.
La finalité du projet à Tananarive, capitale du pays, est de contribuer à une
culture responsable engageant étudiants et parents à s’inscrire dans le développement de leur pays dans la durée.
1. RÉALISATIONS à ANTSIRABÉ.
Un premier centre est ouvert à Antsirabé depuis septembre 2008. Il comprend les réalisations suivantes :
- en 2008 : le foyer d’étudiants accueillant chaque année une trentaine d’étudiants venant de tout le pays.
- en 2009 : la maison des formateurs, permanents de la
Communauté du Chemin Neuf, jeunes coopérants et
bénévoles de passage.
- en 2011 : les salles de classes qui servent à :
- l’alphabétisation et le soutien scolaire de plus
de 200 enfants démunis du quartier.
- donner des cours de langues (français et anglais) aux étudiants
- organiser des séminaires pour les jeunes, les
couples et les familles (1700 participants en
2012).
2. PROJET de CONSTRUCTION à TANANARIVE.
Avec les encouragements de
l’archevêque, le projet consiste
maintenant à construire un centre de
formation à Tananarive qui compte
plus de 40.000 étudiants. Ce centre
sera construit sur une colline située
entre l’université d’Ankatso et les
villages d’Akamasoa du Père Pedro.
UNIVERSITÉ
INSTITUT
POLYTECHNIQUE
2
PROJET
DE CONSTRUCTION DU CENTRE DE FORMATION À
TANANARIVE
Ce lieu de formation et de vie pour la jeunesse de Madagascar comprendra sous forme
d’un village étudiant :
- un centre de formation avec des salles modulables et polyvalentes,
- un foyer d’étudiants d’une capacité d’accueil de 100 jeunes (répartis en plusieurs maisons),
- une maison des formateurs,
- des terrains de jeux.
A – Objectifs du centre.
Offrir un lieu :
- qui privilégie les études : salles de travail en silence, demi-pension, possibilité de tutorat,
- qui offre des formations diverses en informatique, en langues ainsi que des conférences,
- qui favorise la connaissance des autres et renforçe le sens des responsabilités,
- qui encourage les étudiants à donner de leur temps libre auprès des enfants et des jeunes
plus défavorisés.
Ce projet se voulant un projet malgache pour des malgaches avec le soutien suivi et rigoureux d'européens; des conférences seront menées par des personnes ressources, cadres
malgaches et européens issus des milieux de l'entreprise, de l’université, du monde associatif, qui par leurs enseignements permettront aux étudiants de recevoir des formations les aidant à devenir acteurs dans leur pays.
B - Budget prévisionnel.
Deux terrains (2200m2 et 4800m2) ont été acquis en 2012. La construction se fera par étapes,
et le budget prévisionnel de la 1ère tranche à réaliser en 2013-14 est évalué à 440 000 € pour :
- la construction de 2 bâtiments (surface d’environ 1200 m2) avec 24 chambres doubles, une
bibliothèque, des salles de cours et des salles polyvalentes : 300 000 €,
- la viabilisation de l’ensemble (soutènements, cheminements, terrasses) : 60 000 €
- le traitement des eaux usées, l’accès à l’énergie et l’alimentation en eau : 80 000 € .
Dossier réalisé par A. & B. CONTAMIN, B. & A. JONCQUEZ - Plans de Thierry ROCHE.
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DE
JEUNES ADULTES QUI ONT VÉCU AU
FOYER,
TÉMOIGNENT...
« Après un accident… la Foi »
En 2008, j’ai eu un accident
dans le transport en commun
Ida MAHAJERY*
que nous prenions chaque
jour pour faire les sept kilomètres qui nous séparaient de l’université. A l’époque, je faisais partie de ces gens qui
croyaient avoir tout l’avenir devant eux et je m’étais fait mes propres plans. Mais quand la
voiture a chaviré dans le ravin, je savais que tous mes projets n’avaient plus d’importance. A
un millième de seconde près, tout aurait pu s’arrêter. Parmi les victimes, un étudiant a succombé après avoir passé deux jours en réanimation. Alors pourquoi suis-je encore là aujourd’hui en train d’écrire ces quelques lignes ? Dieu m’a-t-il donné une seconde chance ? Veutil me confier une mission ? Pourquoi, et encore tant de
pourquoi ?…
Je suis certaine que je me serais tout simplement
laissée aller à la déprime et n’aurais pas posé toutes ces
questions après ce tragique évènement si je n’avais pas
appris, cette année-là, combien l’amour de Jésus envers
nous est immense. Cette année 2008 justement, j’avais
participé à la première retraite pascale de la Communauté du Chemin Neuf à Antsirabé. Ce fut d`ailleurs le
début d’un long cheminement avec la Communauté qui
dure maintenant depuis bientôt cinq ans.
A cette retraite, tant de choses furent bouleversées
dans ma vie : catholique de religion et d’éducation,
j’avais reçu tous les sacrements, mais ce fut la première
fois que je vécus le « Triduum pascal ». Durant ces
quatre jours de retraite, j’ai compris, au plus profond de
mon être, la souffrance endurée par le Christ par amour pour nous, les hommes. Pour la première fois, je pleurai en public car j’ai toujours jugé les excès d’émotion comme une faiblesse. Eh oui, devant une vingtaine d’autres jeunes, je pleurai. Je pleurai de compassion,
mais surtout de tristesse par rapport à mes péchés, je pleurai car je ne me sentais pas digne
tandis que Jésus m’exprimait un amour si fort et si inconditionnel…
La Communauté du Chemin Neuf m’a ouvert les yeux. Elle m’a permis de me rapprocher de Dieu, de vivre avec Lui une relation profonde. Ma vie quotidienne a trouvé un sens
inexplicable. J’ai surtout compris que notre vie n’est pas le fruit d’un hasard : Dieu nous a
tous choisis car, pour chacun de nous, Il a un plan bien précis. Les temps que je passe dans
la mission Jeunes (groupe de prière, week-ends et retraites) sont à chaque fois un pur moment de Joie et de Paix, même après la pire épreuve d’examen ou la journée de cours ou de
travail la plus fatigante. Il y a toujours une énergie nouvelle dans les chants comme
« Ensemble louons le Seigneur… » ou « Brûle en moi… ».
Ida MAHAJERY est une ancienne JCN qui a fini ses études à Antsirabé,
est ingénieure et travaille maintenant à Tana.
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DE
JEUNES ADULTES QUI ONT VÉCU AU
FOYER,
TÉMOIGNENT...
Cette prise de conscience qu’en Dieu notre vie est un plan prédéfini m’a permis de
surmonter mon traumatisme du transport public pour rejoindre l’université après l’accident
et surtout de continuer à vivre dans la Foi et la Confiance. Mes parents étaient à des milliers
de kilomètres, je ne les voyais que pendant les périodes de vacances ; ma vie était loin d’être
parfaite mais cette relation entre Dieu et moi m’a aidée à toujours me relever. Cette conscience d’être aimée de Dieu m’a protégée de toute dépression morale jusqu’à maintenant.
Bref, ma vie a changé. Elle est devenue prière, sympathie, patience, empathie et pardon. Qui
l’aurait cru ?
Dieu soit loué !

Je suis Luciana, j’ai 28 ans, je suis issue d’une famille catholique dont une sœur et sept
frères. J’ai connu la Communauté en 2007 à Antsirabé, via un couple français qui travaillait à l’université ASJA, que je remercie vraiment. Actuellement, je vis à Tananarive.
J’ai découvert la Communauté du Chemin Neuf à travers un festival inter-île à La Réunion. Je rends grâce au
Seigneur de m’avoir mise sur ce chemin. Je peux vraiment dire que la Communauté m’a beaucoup aidée à
grandir, tant sur le plan personnel (relations, caractère…)
que spirituel.
A travers les temps de retraite, de groupe de prière, de
FOI (ndlr = Fraternité Œcuménique Internationale), de
week-end… ma vision de Dieu et de la prière a changé :
Dieu est devenu pour moi un véritable ami, proche, cool,
toujours là pour moi, prêt à discuter, qui m’aime telle que je
suis. Il n’a pas besoin d’une prière parfaite ni de protocole, et
Il est vraiment accessible. Avec l’aide de la Communauté
aussi, j’ai appris à exprimer librement mes prières.
Un autre fruit important que j’ai pu aussi récolter, c’est le fait de demeurer toujours
dans la JOIE et la PAIX du Christ. Le cheminement avec les frères et sœurs de la Communauté m’a permis d’avoir une autre perception de la vie. Avec le Seigneur, je me sens toujours en sécurité, si confiante et si sûre qu’Il ne m’abandonnera jamais, que je peux compter sur Lui, aussi bien dans les bons que dans les mauvais moments ; d’ailleurs il n’y a pas
de mauvais moments, ce ne sont que des étapes que je dois franchir. C’est une sensation
de Paix que je ne trouverai nulle part ailleurs !
Bref, je peux dire que Dieu m’aime tellement, qu’Il nous aime tellement, qu’à jamais,
Dieu est bon.
J’ai eu tellement de grâces que je désire partager avec les autres jeunes. Surtout ceux
qui ne connaissent pas encore Dieu. Merci Seigneur ! Et merci aussi à tous les frères et
sœurs que j’ai croisés par le biais du Chemin Neuf.
Luciana RAKOTOARISOA .
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Les colonies d’enfants de l’été 2012 : témoignages des jeunes animateurs
J’ai passé la première semaine au collège VOATSINAPY… on s’occupait des plus
grands. Je vous le dis, c’était hyper génial. L’un des plus grands avantages était
que les enfants comprenaient très facilement et écoutaient bien… Pour terminer,
j’ai vécu 2 semaines incroyables et uniques dans ma vie et surtout grâce à la
compagnie d’Émeline. Mais ne vous en faites pas, je n’oublie pas les autres.
Toavina RALAMBOSOA
...Je suis très content d’avoir invité quelqu’un pour visiter ma famille, mon église
car chez nous il n’y a que des gens campagnards, des paysans. Ils ont été très
contents et très fiers de moi, surtout ma famille. Salomé, est la première étrangère
(= vahaza) à avoir visité mon église. Mais la chose la plus drôle c’est que les
gens pensaient qu’elle était ma petite amie, ainsi quand je sortais avec Salomé, la
vahaza, tout le monde m’appelait « le mari de la vahaza ».
Bref, la colo m’a donné beaucoup de fruits, parce que j’ai reçu aussi des cadeaux venant de ZAZAKELY, donc Jésus m’a récompensé de tout ce que j’ai fait
pour les enfants. Jésus disait : « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits, c’est à
moi que vous l’avez fait. »
Harijaona Aimé RANDRIAMIAFARA
Le fait de voir que j’avais l’opportunité d’aider mon prochain, était pour moi une
occasion à ne pas rater. Je faisais toujours ce qu’on me disait de faire avec joie.
Les enfants, je crois que je les décrirais comme des trésors, l’avenir de ce
monde… Mais pendant la colo, j’ai découvert un autre monde, le monde de ces
enfants . Un monde où ils ne connaissent même pas l’existence du
mot « richesse ». Avec ces enfants, j’ai appris à être une autre personne, à savoir
écouter les autres, mieux les comprendre. Je voudrais remercier ces enfants car
grâce à eux j’ai trouvé un sens à la vie que je veux mener, j’ai confiance en moi
et je me sens utile et responsable.
Gaëlle RABEMANANTSOA
La colo pour moi c’était le truc le plus cool que j’ai fait pendant les vacances !...
Je suis devenu plus créatif et responsable… Maintenant en écrivant ce p’tit témoignage, je suis encore très content et il y a quelques minutes, un enfant dont je
m’étais occupé m’a reconnu et ça m’a fait plaisir de savoir qu’au moins un enfant
se souvenait de moi. MERCI !
Mendrika Irina RANDRIA
Passer d’une trentaine de personnes à simplement six à la maison a été très dur
pour moi. Il y eut un grand vide après la colo, ce n’est jamais facile d’être seule
mais ce qui m’a aidée à surmonter cette solitude est le fait de savoir que j’avais
eu beaucoup de chance de passer 15 jours avec des enfants merveilleux et adorables. Pendant cette quinzaine, à chaque fois que je voyais ces enfants, je sentais mon cœur battre encore plus vite en moi comme le sentiment que l’on peut
ressentir lorsque l’on est amoureux. Voir ces petits anges vous sauter dessus,
c’est magique.
Patricia RAKOTONIRINA
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Les colonies d’enfants de l’été 2012 : témoignages des jeunes animateurs
Ces deux semaines que j’ai vécues avec la Communauté du Chemin Neuf m’ont
aidé à comprendre que ce n’est pas difficile d’accéder au bonheur, qu’il faut seulement baisser la garde, partager ce que l’on ressent et profiter du moment présent . Avec les enfants aussi c’était trop génial ! Même s’ils ne m’écoutaient pas
toujours, ils ont touché mon cœur. Leur affection m’a donné l’impression d’être
importante, utile et que je pouvais être moi-même avec eux. La colo m’a aidée à
me découvrir. Ces 15 jours m’ont aidé à être moins égoïste qu’avant. C’est peut
être stupide mais c’est à la colo que j’ai osé pleurer devant tout le monde. Je veux
seulement dire que ces deux semaines sont les meilleures choses qui me soient
arrivées dans ma vie.
Ravo RAKOTO
Je souhaitais pouvoir occuper les enfants, partager des petites connaissances selon mes capacités et jouer avec eux. Je me suis rendu compte que ce n’était pas si
difficile de communiquer et qu’il y avait chez eux beaucoup de simplicité et de
générosité. Ce qui m’a le plus plu c’est l’amour qu’ils m’ont donné et leur amitié. Ils ont un cœur plein d’amour pour nous faire plaisir et ils criaient chaque
matin mon nom devant le portail, en disant à leurs amis que c’était moi leur maîtresse.
Fifaliana ANDRIANANTENAINA
...C’est surtout la réaction de ma mère lorsque je lui ai tout raconté qui m’a convaincue de faire la colo... Ma mère m’a dit « tu dois y aller car cette colo n’est
pas seulement pour aider les petits enfants mais aussi pour toi »… . Je remercie,
spécialement le Père Henri, mes amies les françaises et toutes les personnes qui
ont aidé, ainsi que ma mère.
Andotiana RASITEFANOELINA
Pour moi, la colo a été une belle expérience dans ma vie. Et pourquoi était-ce
une bonne expérience ? Parce que j’y ai appris beaucoup de choses : comment
vivre en communauté ? Comment avoir une relation avec des jeunes étrangers.
Mais le plus important à ne pas oublier, c’est qu’en travaillant ensemble on peut
aider les enfants pauvres du quartier et d’autres. Il est donc important dans notre
vie, quand on est jeune, de s’entraider... Sans oublier aussi les temps de prière
qui m’ont vraiment aidée spirituellement à louer Dieu et en même temps à aider
les enfants. La période de la colo est inoubliable lorsqu’on la vit de tout notre
cœur. Bref, c’est bien de faire la colo, de rencontrer d’autres jeunes comme moi
et de pouvoir partager, s’amuser, travailler ensemble. Je suis très contente
d’avoir pu faire la colo.
FLORIDA
...Avant la colo, je ne savais pas comment gérer les enfants. Je ne me préoccupais
pas de ce qu’ils faisaient, mais pendant la colo j’ai appris à avoir un peu d’autorité… je me suis habituée à être à l’écoute des autres, à leur donner mon soutien et
à leur faire comprendre qu’ils pouvaient me faire confiance. Cette colo m’a aussi
appris qu’il faut se contenter de ce que l’on a, car il y a ceux qui n’ont rien et qui
souffrent...
AMBOARA
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Les colonies d’enfants de l’été 2012 : témoignages des jeunes animateurs
...J’ai pu partager la joie des enfants démunis de notre quartier et faire connaissance avec eux !
Les liens entre les jeunes malgaches et les jeunes français étaient très forts et fructueux. Ces liens leur
ont permis de montrer leurs compétences malgré la pauvreté. Les enfants se sont sentis aimés !
Merci pour leur joie, leur disponibilité. Je peux dire que c’est un souvenir inoubliable pour nous
les malgaches aussi bien que pour la Communauté du Chemin Neuf.
Yvonne
Un jour, j’ai entendu lors d’une messe ce proverbe : « si on donne un poisson à un homme,
il se nourrit seulement une journée mais, si on
lui apprend à pêcher, on le nourrit pendant
toute la vie », ça m’a vraiment touché. C’est
pour cela que maintenant, je suis fier car je
sais que j’ai pu donner quelque chose qui leur
durera toute la vie même s’ils ne s’en souviendront peut être plus.
Maintenant des enfants m’appellent «tonton»
et ça wow ! c’est super cool. Aujourd’hui, je
sens que j’ai de la valeur.
Tolojanahary ANDRIAMBOLOLONA
Il y avait tant d’enfants qui souriaient partout,
qu’à mon tour je devais partager mon sourire, et
cela m’a fait le plus grand bien.
Voir ces enfants joyeux et heureux, c’est comme
voir des rayons de soleil ou des flammes de joie.
Ensuite, avec les jeunes français, j’ai pu constater leur mode de vie. Ils m’ont aussi partagé leur
culture et leur quotidien. Avec Thomas et Lucas,
on a bien rigolé et je n’avais jamais autant ri.
J’ai un autre regard sur la vie et j’aime encore
plus les enfants.
FANEVA
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La mission « Jeunes » avec la Communauté est une expérience qui nous fait sentir qu'on
est bien poussé par le souffle de l'Esprit. Je dis cela car avant (n'étant pas encore dans la mission) je voulais évangéliser vers les jeunes mais je ne savais pas comment m'y prendre,
j'avais peur d'être ridicule, d'être à côté de la plaque. Bref, je ne savais pas trop quoi faire,
j'étais comme les apôtres qui se cloîtraient dans leur maison.
Et par providence, la CCN me proposait avec quelques jeunes, d'être en mission à Tana.
On planifiait de faire du sport, de nous incruster dans une journée récréative de jeunes et de
faire des grandes chorégraphies (flash mob) sur des endroits publics. On a prié pour et voilà
qu'on est sur un terrain de basket en train de louer et de prier le Seigneur avec des jeunes
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Suite au bas de la page 9
Les colonies d’enfants de l’été 2012 : témoignages des jeunes animateurs
Avant la colo, je n’étais pas très ouverte aux
autres. Mais le pire, c’est que je voulais que
tout le monde se soucie de moi, je voulais être
le centre du monde…en un mot, j’étais égoïste.
Mais pendant la colo, j’ai pu changer tout cela
en un clin d’œil. C’était fascinant !! Maintenant, je me rends compte que je suis une adulte
responsable et que c’est moi qui doit me soucier des autres.
A présent, le petit monde où je m’étais cachée
et devenu un grand espace où je m’épanouis.
Mais tout ça, c’est grâce à Dieu !
Ando Domoina RAKOTOMAMONJY
Rien que de penser que des étrangers viennent de loin pour aider les enfants en difficulté de Madagascar, alors que, moi qui suis malgache, je suis toujours restée les bras croisés sans rien faire pendant 16 ans me touche beaucoup. Cette colo m’a ouvert les yeux, même mon avenir a changé car
j’ai décidé d’aller étudier les sciences sociales à l’université.
J’ai vécu en 15 jours ce que je n’ai pas pu vivre en 16 ans ! Je pourrais même dire que je donnerais
tout pour revivre ces 2 semaines et pour revoir les jeunes français qui ont animé cette colo avec
nous.
Ando Nantenaina JAOFERA
Cette colo m’a touché car cela m’a rappelé qui j’étais avant, ça m’a retransformé en un
homme qui aime s’ouvrir aux autres ! Par rapport aux animateurs français, j’ai été surpris de
voir qu’il n’y avait pas de difficulté de communication entre nous. C’était les plus belles vacances de toute ma vie !
Ergy
Ce qui m’a vraiment plu c’est qu’ils me considéraient tous comme un frère ou un père. Il y avait
une petite fille qui me suivait partout, même aux toilettes, elle m’appelait papa. Quelque chose en
moi m’a dit que cette fille me considérait comme son père et qu’elle avait besoin de moi.
A la fin de cette colo, elle ne voulait plus me quitter, elle pleurait tellement que j’en avais les
larmes aux yeux…
Mbolatiana RAOELIANIMANANA
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qu'on ne connait pas. Et cela m'a beaucoup marqué et me fait
comprendre que, dans la prière, on n’est pas des inconnus, mais
des frères et sœurs dans le Christ. Et qu'il est de notre devoir
d’évangéliser par tous les moyens afin de partager cette joie de
vivre avec le Christ et d'élargir son royaume.
Pour ma part je suis motivé dans la mission « Jeunes »
pour Tana. Et on demande aussi votre prière pour cela. Et merci
à nos frères et nos sœurs de la Communauté de Mada qui nous
soutiennent chaque jour.
Christian NIRINA.
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Trois "JET" témoignent, NOÉMIE, FANNY et NATALIA
Soutien scolaire
Les temps de soutien scolaire m’apportent beaucoup de joie malgré la difficulté de répondre
aux besoins de chaque enfant selon son niveau. Néanmoins, un lien avec les professeurs de
l’école « Voatsinapy » - d’où viennent plusieurs de nos enfants
- commence à être recréé par l’intermédiaire de Fanny. Si les
manuels ne sont pas vraiment adaptés au pays et au véritable
niveau, on peut cependant travailler avec les programmes qu’ils
suivent à l’école et ça fait du bien d’avoir quelques repères sur
lesquels s’appuyer. Il faut savoir que la plupart des professeurs
dans les écoles ne sont pas formés dans ce qu’ils enseignent
donc ils font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’on leur
donne (les classes sont très chargées malgré les absences, ce
qui n’aide pas le suivi des élèves) !
Ce mois-ci, nous avons commencé les activités manuelles : c’est bon
de voir tous ces enfants appliqués à peindre, à dessiner, à créer des
choses de leurs petites mains et tout heureux de montrer leur création !
Missionnaires de la charité
La mission chez les sœurs de Mère Térésa… C’est tellement de bonheur de s’occuper de ces tout petits qui ne demandent que ça ; qu’on
leur porte un peu d’attention et d’amour. Cependant c’est parfois un
peu déconcertant de ne pas pouvoir s’occuper pleinement de chacun à
cause du grand nombre d’enfants. Mais j’en ressors toujours avec
beaucoup de joie et de questions aussi. De plus, c’est impressionnant
de voir la force des femmes qui travaillent là-bas : souvent, elles ont aussi leurs propres enfants à élever mais elles viennent chaque jour. Un jour, une femme – la seule qui parle un
petit peu français – m’explique qu’il y a deux nouveaux enfants : ces deux petites filles ont
été trouvées dans un champ de maïs, abandonnées là (sûrement parce que les parents
n’avaient pas suffisamment d’argent pour les nourrir).
Moi qui n’ai jamais eu de petit frère ou petite sœur à m’occuper, je suis servie ! Etre auprès
d’eux me montre aussi la chance que j’ai : être née dans un foyer heureux avec des parents
qui m’aiment et qui se sont donnés jusqu’au bout pour leur famille. Eh oui, on ne choisit pas
où l’on naît, mais heureusement, on peut choisir – malgré quelques détours – la route que
l’on empruntera par la suite.
Noémie.
Un détour par le marché, incontournable : fruits, légumes, poissons, viandes, pièces détachées…
on y trouve de tout ! Le soleil développe les odeurs, ce qui n’était pas forcément évident au début mais ce clin d’œil de Pier Giorgio FRASSATI m’aide beaucoup !...
« Une odeur nauséabonde…Comment fais-tu pour vaincre ta répulsion ? N’oublie jamais que,
même dans un taudis sordide, c’est le Christ que tu viens trouver. L’infirme, le déshérité, le malheureux, rayonnent d’une lumière que nous n’avons pas. »
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SOUTIEN SCOLAIRE DES ÉCOLIERS …
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Oui, les gens sont heureux, souriants, et me rappellent que je ne suis pas là pour sauver le
monde, que je suis là avant tout pour les rencontrer et échanger…apprendre à être là tout
simplement, comme eux…pas évident au début de comprendre le sens de la mission, de casser mes élans pour mieux redescendre sur terre !!
Et question de redescendre sur terre, les enfants en sont les rois… simplicité, légèreté…
Un dimanche, nous étions partis nous promener dans les rizières et petit à petit les enfants
accourraient, nous chatouillaient, nous prenaient la
main et hop… c’était parti pour une belle promenade. Ils voulaient absolument nous montrer où ils JET signifie «Jeunes à l'Etranger».
habitaient… à l’arrivée nous avons reçu un
chouette accueil de toutes les mamans et grands- JET s’adresse à des jeunes de tous
mères. L’une d’elles a souhaité que nous visitions les pays et de 18 à 30 ans, à des
sa maison… petite maison en terre, à la queue leu couples ou à des familles, qui désileu pour gravir les barreaux de l’échelle et nous re- rent partir dans un pays étranger
trouver en haut où la pièce accueillait simplement pour une durée de 6 mois, un ou
un grand lit pour toute la famille. Quel beau cadeau deux ans ; JET s’inscrit dans la dyde voir la joie de cette maman de nous accueillir namique de la Fraternité Œcuméchez elle, un échange gratuit qui a été un beau dé- nique Internationale de la Commuclic pour cette mission ! Depuis ce beau moment, nauté du Chemin Neuf.
les enfants crient nos noms dans les rizières pour L'objectif est de travailler au service
nous inviter chaque WE à découvrir de nouveaux de la paix et de l’unité entre nos
pays et nos Eglises en mettant en
lieux !
œuvre un projet de coopération et de
Une autre belle rencontre a été celle de Rahary, une solidarité internationale.
jeune dame de 60 ans, très connue dans le quartier
pour son coeur grand ouvert et son sourire ! Elle Pour tout contact :
nous a concocté une belle balade dans le quartier le
CCN - Sœur Marie BOURBONNAIS
samedi suivant où nous avons encore découvert des
10 rue Henri IV - 69002 Lyon
lieux inexplorés et un centre pour enfants aveugles.
[email protected]
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Trois "JET" témoignent, NOÉMIE, FANNY et NATALIA
La Communauté m’a demandé d’être responsable
du soutien scolaire avec une chouette équipe polofranco-malgache ! Nous accueillons environ 90 enfants le mercredi après-midi et samedi matin du CP
jusqu’en 3ème ! Ils sont toujours très en avance et
nous les retrouvons très motivés, prêts à chanter (le
cricri…), et à améliorer leurs connaissances…
Beaucoup d’autres enfants inscrits ne viennent pas
régulièrement pour des raisons que nous ne connaissons pas toujours (travail,…).
Avec Noémie, nous avons eu l’occasion de donner un cours de FSH (Formation humaine et
spirituelle) à L’ESSVA sur l’amour de soi et l’estime de soi… vaste programme !! Très
chouette expérience qui sera renouvelée très prochainement ! Et cette semaine, une autre
mission m’a été proposée : m’occuper de jeunes enfants avec les soeurs de Mère Térésa,
j’ai hâte d’en savoir plus sur cette nouvelle mission…Grande JOIE !
Fanny.
Semaine "JÉRICHO"
Le 30 décembre nous avons commencé la semaine Jéricho. Cette retraite de 7 jours pour les
jeunes, organisée par la Communauté depuis des années dans différents pays dans le monde,
a toujours lieu à la fin de l'année. La matinée se vit en silence : le petit déjeuner (avec une
musique de fond), l'office, l'enseignement, la prière personnelle, le déjeuner aussi en silence.
Ah! Ce n'était pas du tout facile, surtout pendant les repas. Mais comment rester à table
avec ses amis sans pouvoir se parler ? Et en plus, comme jamais, les choses d'habitude insignifiantes deviennent archi-drôles en provoquant un fou-rire pas possible. Vous ne pouvez
pas imaginer le soulagement et la joie exprimés
par des cris et des applaudissements lorsqu'à la fin
du repas de midi on annonçait la fin du silence. La
vaisselle du midi était extrêmement joyeuse, les
chants n'arrêtaient pas. L'après-midi les jeunes
participaient aux différents ateliers. C'était aussi le
temps de l'accompagnement spirituel (chaque retraitant est accompagné chaque jour durant toute
la retraite). Avant l'adoration du soir, les jeunes se
retrouvaient dans les petits groupes de fraternité
pour un temps de partage. Après le repas on passait les soirées ensemble.
Cette année, la fête du 31 décembre tombait exceptionnellement le deuxième jour de la retraite. A peine habitués à l'ambiance silencieuse, on s'est retrouvés à la fête ! On ne tenait
pas à ce que cette fête soit une simple discothèque : on a proposé des danses avec des chorégraphies bien précises qui s'alternaient avec des jeux. Vers 23h on est tous allés à la chapelle pour célébrer la messe. On est entré dans l'année 2013 au moment du geste de Paix.
C'était un moment unique ! La plupart des jeunes étaient touchés par cette façon de passer
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…
À LA RETRAITE SPIRITUELLE DES ÉTUDIANTS
la fête de Nouvel An. Il est bon de savoir que pour les étudiants du foyer la retraite Jéricho
est obligatoire. Les deuxièmes années savaient déjà à quoi s'attendre et certains avaient
hâte de rentrer à Antsirabé après un Noël en famille. Au contraire, pour les premières années, l'idée de la retraite à la fin de l'année n'était pas trop attrayante. La fête « pas comme
d'habitude », pour certains loin de la famille, pour d'autres loin des potes et sans alcool,
c'était la nouveauté. Une nouveauté qu'ils ont finalement appréciée.
Une autre soirée exceptionnelle a été la soirée de réconciliation, les danses et les jeux ont
cédé la place au recueillement et à la réflexion. La musique, cette fois-ci plus calme (chants
d'adoration), aidait à la prière. Et surtout, chacun vivait cette soirée plus intérieurement,
plus personnellement.
On a proposé aux jeunes
plusieurs démarches de
réconciliation avec Dieu,
avec soi-même et avec
les autres. Ils pouvaient
se confesser, aller demander pardon à ceux
qu'ils ont offensés et qui
étaient présents à la soirée. On a aussi installé
un récipient avec de
l'eau bénite pour se laver en signe de purification. Les retraitants avaient la possibilité
d'écrire une lettre à Dieu ou à une personne précise avec laquelle ils voulaient se réconcilier. Toutes ces lettres ont été offertes le lendemain pendant la messe. Ceux qui le désiraient,
pouvaient écrire l'adresse sur des enveloppes pour que la Communauté les envoie aux destinataires une fois la retraite terminée. La queue pour la confession était longue, le panier débordait de lettres, les jeunes demandaient pardon les uns aux autres, ils appelaient leurs parents, priaient devant la croix. C'était vraiment beau !
C'est impossible de vous décrire toutes ces petites merveilles qu'on a pu vivre pendant la semaine JÉRICHO. L'Esprit Saint a travaillé dur! Rien qu'en regardant les visages des retraitants on voyait que ce qu'ils vivaient était assez fort et profond. Leurs témoignages et relectures le confirmaient. J'étais très touchée par ce que j'ai pu entendre, surtout de la bouche
des étudiants du foyer. On peut vraiment parler de « avant Jéricho » et « après Jéricho ».
Ce n'est plus le même groupe! Les graines semées durant la retraite sont tombées dans la
bonne terre, elles germent maintenant. Chaque jour on essaie d'aider les jeunes à prendre
soin d'elles. Les changements dans le comportement sont surprenants! Pourvu que ça dure !
Les jeunes ont vécu beaucoup de choses, mais du côté des accompagnateurs ça n'a pas été
moins intense. Pour moi, cette semaine a été très édifiante. Chaque jour m'apportait une
bonne dose de joie ! C'étaient surtout les accompagnements qui me portaient ces jours-ci.
Malgré l'emploi du temps assez chargé, plein de petites choses à faire et la quantité de sommeil pas trop élevée je n'ai pas ressenti la fatigue, pas une seule fois ! Je soupçonne mon
ange gardien de m'avoir prêté ses ailes.
Natalia.
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Q U ’ EST - CE
S.M.S ?
QUE LA
Comme dans le précédent numéro de la
« Lettre », un couple, membre de l’équipe,
s’exprime pour nous rappeler comment il a
été amené à participer à l’opération.
(Suite du numéro
précédent)
plantation de cette mission. Une projection de
photos venait appuyer leurs explications et
nous motiver pour soutenir cette fondation.
Par la suite, la Communauté nous a demandé de faire partie de cette équipe de soutien de
la mission qui prendra plus tard le nom de
SMS Madagascar.
Lors de la semaine « Communion » en février 2006, le Père Laurent FABRE, fondateur
de la Communauté du Chemin Neuf et le Père
Au printemps 2008, notre voyage s’est conHenri RAKOTOARISOA étaient venus exposer le projet d’une mission à Madagascar. Ils crétisé et nous avons pu admirer la première
ont alors proposé aux personnes qui avaient maison dont la construction était déjà bien
des liens avec ce pays et se sentaient concer- avancée puisque ce foyer d’étudiants a ouvert
nées par cette fondation, de prendre le repas se portes en septembre suivant.
ensemble.
Quelle belle expérience
S.M.S.
=
ServiceMissionSolidarité
:
que de vivre, même à
Pour nous, au moins
ce
sont
des
équipes
qui
constituent,
distance, la fondation
quatre raisons nous ont
principalement en France, des d’une mission et d’être
poussés à participer :
"Bases Arrières" logistiques pour les régulièrement tenu au
 Pendant 20 ans, un
missions de la Communauté à courant de son évolution
missionnaire de Madal’étranger.
et de ses fruits. C’est
gascar, originaire de notre
voir Dieu à l’œuvre pour
village, venait régulièrement rendre visite à sa que la Bonne Nouvelle soit annoncée dans les
famille. C’était à chaque fois, l’occasion de îles lointaines et jusqu’aux extrémités de la
l’entendre parler de ce pays et d’organiser une terre.
fête dont le bénéfice allait à sa mission ;
Bien sûr, des personnes sont mobilisées pour
 François a fait ses études dans un collège
tout cela car Dieu ne fait rien sans les hommes.
de Missionnaires de la Sainte Famille pour Mais au bout de sept ans nous pouvons constaMadagascar et plusieurs de ses anciens cama- ter que cette mission répond à la soif du peuple
rades étaient (et sont) encore là-bas. Un voyage malgache de connaître Dieu et d’être des
des anciens de cette école était programmé hommes et des femmes debout capables pour
pour aller les visiter ;
prendre en main l’avenir de leur pays.
 François était membre d’un Conseil d’AdNotre participation à SMS Madagascar est
ministration soutenant un projet humanitaire bien petite mais nous sommes largement rédans ce pays ;
compensés en voyant tous les fruits de cette
nous avions un filleul à Madagascar que
nous soutenions par le biais d’une association
locale.

mission.
Christiane et François ROGUET.
Il n’est pas nécessaire d’être disponible pour
contribuer aux missions de la Communauté
du Chemin Neuf : si la lecture des témoignages des jeunes présentés dans les pages
précédentes vous invitent à nous aider, utilisez le Bulletin de Soutien des pages 15 et 16 !
Au cours de ce repas, nous avons donc approfondi le projet avec le Père Laurent et le
Père Henri qui nous ont donné maints détails,
depuis l’appel de l’Evêque en passant par les
différentes paroles et images qui confirmaient
cet appel et précisaient même la région d’im14
Le mot de l'intendance générale
L
P
M
e financement du projet de Foyer d’étudiants à Tananarive avance comme
cela est présenté dans les pages précédentes de ce numéro et nous faisons
feu de tout bois pour trouver, auprès d’organismes, des subventions à la hauteur de notre projet.
Nous avons comme objectif de trouver au moins 80 % de nos besoins à travers les différents contacts entrepris et comptons sur nos fidèles donateurs
pour les 20 % restants.
ar ailleurs la situation économique à Madagascar est toujours difficile. Aussi
nous continuons de rechercher des parrainages pour nos étudiants quasi sans
ressources au Foyer d’étudiants d’Antsirabé.
erci d’avance pour votre aide qui est pour nous un précieux soutien et encouragement pour poursuivre notre mission dans cette belle et grande île !
PARRAINAGE d’Étudiants au foyer d’Antsirabé
Mr – Mme – Mlle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
........................................................
souhaite parrainer totalement ou partiellement un(e) ou des étudiant(e)s.
(remplir les mentions et cocher les cases retenues)
pendant . . . . . . mois à raison de 40 € par mois
en faisant un don de . . . . . . . . . . . . €
Dans ce but,
je joins un chèque de . . . . . . . . . . . .€, ou
je choisis de faire un prélèvement de . . . . . .€
(autorisation de prélèvement à remplir au verso)
Je souhaite un reçu fiscal : OUI
Retourner cette feuille dûment
remplie accompagnée de
l’Autorisation de Prélèvements
au verso.
NON
par mois ou
par trimestre
(entourer la mention souhaitée)
Communauté du Chemin Neuf
SMS Madagascar
59 Montée Chemin Neuf
69005 LYON
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BULLETIN DE SOUTIEN
Mr – Mme – Mlle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
............................................................... ....
(remplir les mentions et cocher les cases retenues)
désire soutenir les missions de la Communauté du Chemin Neuf à Madagascar (Foyer
d’étudiants - Action sociale - Enfance) et fait un don de . . . . . . . . . . €.
soit par un chèque de . . . . . . . €
soit par virement au Crédit Coopératif, agence de Lyon Part Dieu
IBAN : FR76 4255 9000 9121 0278 1510 392 - BIC : CCOPFRPPXXX
soit par prélèvement automatique mensuel
ou trimestriel
(remplir l’autorisation de prélèvement ci-dessous)
Je souhaite un reçu fiscal : OUI
NON
(entourer la mention souhaitée)
…...............................................................................................................
Autorisation de Prélèvement
J'autorise l'établissement bancaire teneur de mon compte à effectuer, si ma
situation le permet, le prélèvement correspondant à mon engagement auprès de
la Communauté du Chemin Neuf pour sa mission à Madagascar.
Je pourrai faire suspendre son exécution par simple demande à la Communauté du Chemin Neuf (au plus tard le 20 du mois précédent).
Mr – Mme – Mlle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
............................................................... .
Verse
chaque mois
chaque trimestre (remplir les mentions et cocher les cases retenues)
la somme de . . . . . . . . . . . . . € au profit de la Communauté du Chemin Neuf.
Je joins un R I B (Relevé d'Identité Bancaire)
Date et Signature
à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . le . . . . . . . . . . . . . . . . .
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SMS MADAGASCAR - 59 Montée du Chemin Neuf - 69005 LYON - France
Site internet : http://www.chemin-neuf.org/madagascar.html
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