HOT ROD - CANNA Gardening CANADA

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HOT ROD - CANNA Gardening CANADA
RS NUMÉRO 27 2015
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LA REVUE POUR DES
LES REGULATEURS DE
CROISSANCE
Les effets sur les plantes
LA FOLIE DES
HOT ROD
Gonflez les moteurs!
LE CHOU-RAVE
Powered by
L’extraterrestre
Et plus encore :
Don et Nicky
Conseil d’horticulteur
Foire aux questions
Jouez et gagnez
Pestes et maladies
Faits divers
Nouvelle ligne fabriquée par
Minuterie d’éclairage
• Temps On/Off préprogrammés :
18/6 et 12/12
• Aucun décalage de temps :
contrôle électronique précis
• Fiabilité à long terme :
relais pour ballasts
• Protection en cas de
panne de courant :
• cycle maintenu, pile
rechargeable incluse
• délai d’allumage de 20 min. (Hot Start)
• 120V 12A
Thermostat de refroidissement
• Facile d’utilisation :
consignes jour et nuit
• Contrôle électronique précis :
sonde externe
• Durée de vie des équipements
maximisée : différentiel ajustable
• 120V 12A
‘EN DIRECT Du siege social
Jadis, lorsque j’étais encore adolescent, un des élèves de mon école mesurait déjà 2.09 mètres, plutôt
impressionnant pour un jeune de 15 ans. J’aurais payé cher pour lui voler quelques centimètres. Mais
apparemment, sa grandeur ne le rendait pas heureux, on lui avait même prescrit des hormones pour stopper
sa croissance. Sans ces hormones, il aurait pu atteindre 2.2 mètres à l’âge de 18 ans. Preuve qu’il est possible
d’être trop grand…
Comme cet élève qui prenait des hormones pour stopper sa croissance, il y a des gens qui prennent des
hormones de croissance comme supplément aux hormones créées naturellement dans leur corps afin de
gagner quelques centimètres en plus.
Les humains ne sont pas les seuls à dépendre des hormones pour contrôler leur croissance, les plantes aussi,
c’est ce que l’on appelle des « régulateurs de croissance ». Il s’agit de molécules qui influencent le développement
de la plante et qui, lorsqu’elles sont produites naturellement dans la plante, se nomment phytohormones ou
hormones végétales. Voilà le thème du présent numéro de CANNAtalk.
Dès la page 4, CANNA Research vous propose un article rapportant les informations contextuelles sur les cinq
principales hormones végétales. Bien que les régulateurs de croissance peuvent entraîner une variété d’effets
désirables, ils s’accompagnent également de certains inconvénients, et ce, tant pour l’horticulteur que pour les
consommateurs et les détaillants. En fait, l’utilisation de ces substances fait l’objet de réglementations strictes par
la loi. Il est préférable de tout savoir à ce sujet (l’article commence en page 22) avant de se lancer dans l’usage de
régulateurs de croissance.
Bonne lecture!
Jeroen
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b
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T
Contrôleur de ventilateur
• Facile d’utilisation :
consignes jour et nuit
• Contrôle électronique précis :
sonde externe
• Stabilité en température :
variation de vitesse automatique
• Sécurité accrue :
limite de basse température
• 120V 5A 600W
CANNA Research
Régulateurs de croissance
Prêt-à-cultiver
Le chou-rave
Foire aux questions
Minuterie périodique
• Facile d’utilisation :
temps ON et OFF
• Contrôle électronique précis
• Opération de jour, de nuit ou
24 heures
• 120V 12A
Les réponses à vos questions!
Don et Nicky La chasse aux guêpes
Le saviez-vous?
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Pleins feux sur…
La folie des Hot Rod
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www.gardencontrols.com • [email protected]
2|CANNAtalk
www.biofloral.com
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Pestes et maladies
Le mildiou et le blanc
CANNA Research
Sortir la croissance
de la culture
Conseil d’horticulteur
Tricher avec les régulateurs
de croissance
Jeu Gagner une bouteille de 1
litre de CANNA RHIZOTONIC
Faits divers
À venir
L’ABC du pH
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CANNAtalk|3
CANNARESEARCH
RÉGULATEURS DE
DES PLANTES
Image 1: Une vue d’ensemble du rôle de
chaque hormone végétale responsable des
divers processus dans la plante.
LES RÉGULATEURS DE CROISSANCE DES PLANTES
SONT DES MOLÉCULES GÉNÉRALEMENT ACTIVES EN
TRÈS PETITES CONCENTRATIONS QUI INFLUENCENT
Les substances considérées comme des phytohormones
regroupent notamment les auxines, les gibbérellines,
les cytokinines, l’acide abscissique et l’éthylène. Plus
récemment se sont ajoutés les brassionostéroïdes,
l’acide salicylique, les jasmonates, la systémine, les
polyamines, l’oxyde nitrique et le peptide signal.
LE DÉVELOPPEMENT DES VÉGÉTAUX. IL EXISTE DES
RÉGULATEURS NATURELS PRODUITS PAR LA PLANTE
ET DES RÉGULATEURS SYNTHÉTIQUES. CEUX QUE L’ON
RETROUVE NATURELLEMENT DANS LES PLANTES
SE
NOMMENT
VÉGÉTALES.
4|CANNAtalk
PHYTOHORMONES
OU
HORMONES
Par Ignacio García, CANNA Research
Il faut distinguer les hormones végétales des hormones
animales. Les hormones animales sont synthétisées
dans certains organes ou tissus et par définition, elles
agissent ailleurs qu’à l’endroit où elles ont été produites.
Cette particularité ne s’applique pas nécessairement
aux phytohormones, car certaines exercent leur activité
au même endroit où elles ont été synthétisées.
Chaque phytohormone produit ses propres effets
particuliers; or, en les combinant, les plantes réagissent
différemment.
Auxines
Le rôle principal des auxines est de provoquer
l’élongation cellulaire, surtout en altérant la plasticité
de la paroi cellulaire. La synthèse des auxines se produit
généralement dans les méristèmes apicaux, mais aussi
parfois dans les racines. L’auxine principale synthétisée
naturellement par les plantes se nomme acide indoleacétique (AIA), bien que d’autres ont été découvertes
comme l’acide phénylacétique, l’acide chloro-indole et,
plus récemment, l’acide indole butyrique (AIB).
Le mouvement de ces phytohormones s’effectue des
apex vers les racines (basipète) et vice versa (acropète).
Toutefois, le mouvement basipète est beaucoup plus
rapide que le mouvement acropète.
Les effets des auxines chez les végétaux incluent :
La dominance apicale. Tout bon horticulteur sait qu’en
éliminant l’axe apical principal (la tige verticale principale)
d’une plante, des apex secondaires commenceront à se
développer et plusieurs d’entre eux finiront par former
les tiges principales. Ceci se produit puisque les auxines
sécrétées par le méristème apical suppriment la croissance
et le développement des bourgeons secondaires.
La rhizogénèse. Les auxines sont les principales
responsables de la formation de cellules racinaires. Cette
propriété est mise à contribution par les jardiniers lors de
la production de boutures : l’application d’auxines à la base
de la coupure favorise l’initiation de nouvelles racines. Cette
rhizogénèse se produit avec une très faible concentration
d’auxines puisqu’en concentration élevée, les auxines
suppriment la croissance et le développement des racines.
Toutefois, c’est la présence d’autres phytohormones qui
déterminent si les nouvelles cellules deviendront des
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CANNARESEARCH
Image 2: Le phototropisme signifie la croissance d’une plante en réaction à la lumière. Ce processus est commandé par les
auxines. A : lorsque la lumière du soleil est au-dessus, les molécules AIA (Acide indole-acétique, la principale auxine synthétisée
naturellement par les plantes) produites par le méristème apical sont distribuées de façon égale dans les pousses. B : lorsque la
lumière du soleil commence à atteindre les pousses en angle, les molécules AIA se déplacent à l’extrémité et induisent l’élongation
des cellules sur ce côté. C : l’élongation cellulaire fait courber la pousse en direction de la source lumineuse.
RÉGULATEURS DE
DES PL ANTES
racines ou d’autres organes. Par conséquent, lorsque les
cellules végétales sont cultivées in vitro dans un support
de culture et que la concentration d’auxines est plus élevée
que la concentration de cytokinines, de nouvelles racines
se formeront. Si à l’inverse la concentration de cytokinines
dépasse les auxines, les cellules finiront par former de
nouveaux bourgeons. Lorsque la concentration des deux
types d’hormones est similaire, la croissance cellulaire se
produira sans différentiation, formant ainsi une masse de
cellules de développement appelée le cal.
Le géotropisme. La gravité exerce un effet sur le
développement de la plante. Lorsque la tige de la plante
est disposée à l’horizontale, des bourgeons latéraux
commencent à se créer et peuvent former des racines
là où ils sont en contact avec le sol. Ceci s’explique par
l’accumulation d’auxines en raison de la gravité. Ce
phénomène est utilisé pour obtenir de nouvelles plantes à
l’aide d’une technique appelée le marcottage.
6|CANNAtalk
Le phototropisme. Les plantes ont tendance à pousser
en direction de la lumière. Ce processus est géré par les
auxines qui s’accumulent là où il y a moins de lumière ce
qui cause l’élongation des cellules de la zone en question
et le courbement de la tige vers la source lumineuse.
Le contrôle de l’abscission. L’abscission foliaire se traduit
par la séparation de certaines parties de la plante.
Dans la plupart des cas, l’abscission s’explique par le
vieillissement des tissus végétaux, c’est ce que l’on appelle
la sénescence. L’application exogène d’auxines permet de
réduire l’abscission chez plusieurs espèces.
La fructification. De façon générale, lorsque la pollinisation et
la fécondation se produisent, la concentration d’auxines dans
les fruits augmente, possiblement en raison de la production
d’auxines par les graines en développement. Sans fécondation,
le fruit se séparera de la plante au lieu de se développer et
de mûrir. Cependant, en appliquant des auxines, on parvient
à induire la formation et la maturation des fruits sans
pollinisation ni fécondation (et donc sans formation de graines).
Le développement des fruits sans fécondation se nomme la
parthénocarpie, un processus largement utilisé lorsque l’on
désire éviter la formation de graines ou lorsque la pollinisation
s’avère impossible. Ceci se produit lorsque des plantes
normalement pollinisées par les insectes sont cultivées en
serre. En l’absence d’insectes pollinisateurs, on applique des
auxines exogènes pour promouvoir la fructification.
Image 3: Gros plan d’une graine (gauche) sur la tête de semence d’un Leucadendron rubrum (droite). La graine (noire) est
suspendue à un parachute de cheveux soyeux appelé pappe. Les cheveux aident les graines à se disperser par le vent lorsqu’elles
sont relâchées. Le vent peut disperser les graines sur plusieurs kilomètres. Le Leucadendron robrum est indigène de l’Afrique
du Sud. Les plants peuvent être mâles ou femelles. La plante mâle produit des inflorescences petites et étroites alors que la
plante femelle (photo) produit de grosses inflorescences vertes en forme de cône, qui prennent plus tard une teinte cuivrée.
Gibbérellines
Ces phytohormones sont partiellement responsables
de la division cellulaire et de l’élongation des tiges et
des autres tissus. Elles ont été découvertes par des
chercheurs japonais qui étudiaient une maladie du riz.
La maladie se manifestait par le jaunissement des semis
récemment germés et l’élongation excessive de la tige ce
qui se soldait ultimement par la mort de la plante. Les
chercheurs ont découvert que ces symptômes étaient
causés par un champignon appelé Gibberella fujikuroi.
Ce champignon produit ces phytohormones en grande
quantité, lesquelles pénètrent la plante hôte.
Depuis, plusieurs types de gibbérellines ont été
découvertes et isolées. On leur a attribué des numéros
successifs au fur et à mesure qu’on les découvrait : GA1,
GA2, GA3, etc. GA3 étant l’acide gibbérellique.
Les gibbérellines sont synthétisées principalement dans
les organes du méristème ou les tissus en développement.
Les fonctions des gibbérellines
La germination des graines. Dans les graines,
certaines gibbérellines se combinent aux glucosides et
deviennent inactives. Durant la germination, les enzymes
détruisent cette combinaison et les gibbérellines sont
donc débloquées et activées. Cette stimulation de la
germination a été démontrée dans un grand nombre
d’expérimentations qui ont prouvé comment l’application
de gibbérellines accélère la germination des graines de
laitue. On a également démontré que l’exposition à une
source lumineuse accélère la germination des graines
de laitue. Des études postérieures ont démontré que la
lumière accélère la transformation des gibbérellines de
leur forme conjuguée inactive vers leur forme active.
L’expression du sexe. Chez les espèces à fleurs unisexuées,
c’est-à-dire avec des inflorescences mâles et femelles, soit
portées sur une même plante (monoïque) ou sur différents
individus (dioïque), les gibbérellines semblent avoir un
effet régulateur de l’expression du sexe. Par exemple,
l’application de gibbérellines chez les plants d’asperges
femelles produit des inflorescences hermaphrodites aux
allures mâles. À l’inverse, l’application de gibbérellines
chez les plants de maïs produit des fleurs aux allures
femelles dans les panicules (inflorescences mâles).
L’influence durant la période juvénile. Les plantes juvéniles
se distinguent des plantes adultes. Par exemple, les
arbres fruitiers en développement doivent prendre de la
maturité pendant plusieurs années après la germination
de la graine avant de pouvoir produire des fleurs et des
fruits. Dans certains cas, certaines caractéristiques sont
propres à l’âge adulte (notamment, la présence d’épines
ou de feuilles adoptant une forme particulière). Les
gibbérellines jouent un rôle important dans la transition
CANNAtalk|7
CANNARESEARCH
Pret -a-
RÉGULATEURS DE
CULTIVER
DES PL ANTES
de la période juvénile à la période adulte. Chez certaines
plantes, comme le lierre, l’application exogène de
gibbérellines induit l’expression de branches présentant
des caractéristiques juvéniles.
La fructification. Comme les auxines, les gibbérellines
stimulent la fructification chez certaines espèces.
L’induction florale. Certaines plantes ont besoin de
jours longs ou de périodes froides pour fleurir, mais
l’application de gibbérellines permet d’induire la floraison
indépendamment de la photopériode ou de la température.
Cytokinines
La découverte de ces phytohormones s’est produite surtout
grâce aux études de culture in vitro. On a d’abord observé
la capacité du « lait de coco » (l’endosperme du fruit) à
promouvoir la prolifération de divers tissus cultivés in vitro.
La première forme naturelle de cytokinine à être isolée
et identifiée s’appelle la zéatine, puisqu’elle a été isolée à
partir de graines de maïs (Zea mays).
La fonction principale des cytokinines est d’induire la
division cellulaire et de retarder la sénescence. Comme
il a été question plus haut, les cytokinines combinées aux
auxines mènent à la formation de massifs de cellules
indifférenciées appelées cals. Elles stimulent également
le développement d’apex latéraux lors d’une application
exogène, ce qui brise la dominance apicale.
Éthylène
L’éthylène est un hydrocarbure simple qui, dans des
conditions normales, se présente sous forme gazeuse.
Les effets de l’éthylène sur les plantes ont été découverts
à l’époque où l’on éclairait les rues avec des lampes au
carbure. Le processus de combustion entraînait l’émission
d’éthylène et les feuilles d’arbres se trouvant à proximité
des lampes jaunissaient et finissaient par tomber.
Le rôle principal de l’éthylène est la maturation des fruits et
la sénescence des feuilles et des fleurs. Chez les espèces
dont les fruits sont influencés par le climat, la maturation
est induite par l’augmentation de cette hormone. L’éthylène
est aussi responsable du changement de couleur chez
certains fruits non influencés par le climat (c’est-à-dire,
les fruits dont la maturation n’est pas influencée par
l’éthylène), comme les agrumes. L’éthylène est utilisé pour
faire mûrir les fruits qui ont été cueillis prématurément. On
l’applique en le brûlant dans une chambre fermée ou avec
de l’éthéphon, un produit qui se décompose en éthylène
lorsqu’il est hydrolysé par la plante.
Une autre fonction attribuée à l’éthylène et aux
gibbérellines est le contrôle de l’expression du sexe
chez les plantes dioïques. L’application d’éthylène chez
l’asperge induit la formation de fleurs femelles chez les
plants mâles.
L’éthylène joue un rôle important avec l’acide jasminique
dans la stimulation de la production de substances
qui protègent la plante contre les stress biotiques et
abiotiques.
Acide abscissique (ABA)
Image 4: Micrographie électronique à balayage en couleurs d’une
cryofracture d’une fleur dont le dessus a été enlevé, dévoilant un
ovaire central (rose pâle, centre) contenant des ovules (orange).
L’ovaire contient l’ovule qui renferme les cellules de sexe femelle.
Ici, les filets de l’étamine les entourent (rose), au-dessus desquels
se trouvent les anthères (non illustrées), les parties reproductives
mâles qui produisent le pollen (cellules de sexe mâle). Les
structures vertes qui ressemblent à des feuilles sont les pétales.
8|CANNAtalk
Comme l’indique son nom, cette hormone est directement
impliquée dans la sénescence et l’abscission des feuilles,
des fleurs et des fruits. Elle affecte également la latence
de certaines graines.
Comme dans le cas de l’éthylène, cette phytohormone
induit l’expression des gènes résistants à plusieurs
facteurs de stress. L’ABA produit entre autres la fermeture
des stomates par période de sécheresse, ce qui empêche
la déshydratation de la plante.
>Eh bien! Voilà que nous en savons beaucoup plus
sur les régulateurs de croissance. Si vous souhaitez en
apprendre encore plus au sujet des avantages et des
inconvénients, nous vous recommandons fortement de
lire l’article en page 22! •
LE CHOU-RAVE
LE CHOU
EXTRATERRESTRE
Image 5: Le chou-rave semble
tout droit sorti de l’espace,
mais il est délicieux!
C’EST UNE RACINE. C’EST UN CHOU. C’EST UN EXTRATERRESTRE TRANSFORMÉ EN LÉGUME. QUOI QU’IL EN SOIT,
PRÉPAREZ-VOUS POUR UN VOYAGE DANS L’UNIVERS DU CHOU-RAVE, LÀ OÙ UN LÉGUME EN VAUT DEUX. IL N’EST PAS
TRÈS JOLI, CERTES, MAIS UNE TELLE LAIDEUR N’AURA JAMAIS ÉTÉ AUSSI COOL. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu
Mais quel est cet étrange légume bulbeux recouvert de tiges
feuillues? « On dirait une sorcière transformée en navet », voilà
l’explication de mon fils. Il n’a pas tort. Loin d’être l’organisme
le plus attrayant, cette crucifère bulbeuse et noueuse a une
apparence particulière, presque extraterrestre, avec son teint
vert pâle et ses étranges tiges protubérantes. Bien qu’on
le surnomme parfois en anglais space cabbage (chou de
l’espace), le chou-rave a bel et bien les deux pieds sur terre.
En latin, caulo-rapa veut dire « chou-navet ». Il appartient à
la grande famille des choux, qui inclut également le brocoli,
le chou-fleur, le kale et la moutarde. Comme ses cousins,
le chou-rave offre une foule d’avantages pour la santé. Qui
plus est, il se cultive beaucoup plus facilement que les autres
membres de sa famille et mûrit rapidement, ce qui en fait une
culture idéale pour l’automne ou le début du printemps.
Deux en un
En comparaison avec le reste de la famille des choux, le chourave semble avoir été développé relativement tard au XVIe
siècle au centre et au nord de l’Europe à partir d’une plante
à tige épaisse appelée chou moellier. Le chou-rave moderne
est doté d’une tige élargie qui se développe en bulbe juste auCANNAtalk|9
Le Spoutnik de la santé
Malgré son apparence peu élégante, le chou-rave est excellent
pour la santé. Ce légume Spoutnik contient encore plus de
vitamine C que les oranges! Nous savons tous que la vitamine
C est un puissant antioxydant essentiel à la santé des tissus
conjonctifs, des dents et des gencives, en plus d’aider au
fonctionnement du système immunitaire et de protéger contre
une foule de maladies. Comme les autres crucifères, le chourave renferme des composés phytochimiques bénéfiques
pour la santé dont certains semblent aider à prévenir le
cancer et apaiser les inflammations. Une inflammation faible,
mais chronique risque d’augmenter vos risques de maladies
cardiaques, d’AVC, de diabètes, d’Alzheimer, d’ostéoporose
et d’autres maladies communes. Le jus de chou-rave aide
également à apaiser les problèmes de peau. Buvez un verre
de jus de carottes et de chou-rave tous les matins et beaucoup
10|CANNAtalk
raves après les avoir récoltés, ne vous en faites pas. Coupez
les tiges et les feuilles, emballez les bulbes dans une pellicule
plastique et vous pourrez les conserver au réfrigérateur
pendant plusieurs mois. N’est-ce pas génial?
Prêt-à-manger : salade de chou-rave
D’accord, il n’est pas très joli. Il semble tout droit sorti de
l’espace. Mais son goût est délicieux et les bulbes et les feuilles
sont extrêmement polyvalents. Les bulbes ronds peuvent être
cuits à la vapeur, farcis ou sautés. Vous pouvez les ajouter aux
soupes ou les trancher et les rôtir au four. Le chou-rave cru
tranché est croustillant, sucré et légèrement piquant, ce qui en
fait un candidat sensationnel avec les trempettes de légumes
ou dans les salades. Et surtout, n’oubliez pas son feuillage, un
ajout nutritif et savoureux pour les salades et les sautés.
Cette recette simple de salade de chou-rave avec coriandre
et lime s’accompagne d’une vinaigrette rafraîchissante aux
agrumes faite avec du jus d’orange frais. •
RECETTE
Facile à entretenir
Image 7: Le chou-rave se cultive dans presque toutes
les régions, à condition de le faire à l’automne ou au
printemps. Il est essentiel de le cultiver au bon moment.
d’eau durant la journée pour obtenir des résultats optimaux.
Comme si ça ne suffisait pas, le chou-rave est aussi riche en
calcium, en potassium, en fer, en phosphore, en manganèse
et en cuivre. Si vous voulez propulser votre santé vers des
sommets inconnus, n’hésitez pas à intégrer le super chourave à votre alimentation hebdomadaire.
Prêt-à-cultiver
Les jardiniers et les chefs audacieux qui font l’essai du chourave l’adoptent très rapidement, vantant les caractéristiques
de ce légume unique et facile à cultiver. Voici comment obtenir
le maximum de cette culture.
À part le climat frais au plein soleil, le chou-rave n’en
demande pas beaucoup. Chaque petit geste pour assurer une
croissance constante et stable aidera à la culture. Un trop
grand stress imposé à la plante, comme la sécheresse ou la
chaleur peut avoir un effet sur les bulbes, les rendant épicés
comme un radis. Mais avec des températures stables et un
taux d’humidité constant dans le sol, le chou-rave reste tendre
avec une saveur douce.
Pour offrir les meilleures conditions et éviter les facteurs de
stress, il faut s’assurer que le sol contient suffisamment de
matière organique comme du compost, de l’herbe coupée ou
du fumier décomposé afin que les nutriments et l’humidité
soient relâchés lentement et de façon stable.
Le chou-rave n’est pas très gourmand. Une couche généreuse
de compost mélangé à de la tourbe avant de semer devrait
suffire à fournir tous les nutriments nécessaires. Pour un
élan supplémentaire, ajoutez un peu de compost lorsque
les premiers bulbes commencent à enfler. Les insectes
indésirables et les maladies ne devraient pas poser problème.
Longue durée
Le chou-rave ne vous fera pas attendre bien longtemps.
Seulement quelques semaines après la mise en terre, la tige
commence à gonfler et de curieux petits globes se forment.
Peu de temps après, votre chou-rave est prêt à être récolté.
Pour les cultures printanières, n’hésitez pas à
récolter rapidement : le chou-rave atteint son stade le plus
tendre et sucré lorsque les bulbes mesurent un maximum de
2,5 à 5 centimètres de diamètre. Les choux-raves d’automne
risquent moins d’être surpris par des températures chaudes,
vous pouvez donc les récolter à un rythme moins soutenu.
Vous pouvez profiter de votre culture de maintes façons. Faites
l’essai de notre délicieuse recette de salade de chou-rave (cidessous). Mais si vous n’arrivez pas à utiliser tous vos choux-
Photo gracieuseté de Feasting at Home.
dessus du sol. Croustillant et juteux, il a une saveur
légère un peu sucrée et plus douce que le chou et le
navet. Les Polonais le savourent même cru et avec la pelure,
comme une pomme. Le chou-rave est aussi un ingrédient
précieux en cuisine nord-indienne. Coupé en quartiers, on
l’apprête dans une sauce épicée en prenant soin de ne pas
couper ses tiges sveltes et feuillues. Le chou-rave occupe
une place importante dans l’alimentation cachemirienne,
il s’agit de l’aliment le plus souvent cuisiné dans cette
région. Préparé avec ses feuilles, on le sert dans une sauce
légère qu’on accompagne de riz. Il existe plusieurs variétés
communes, notamment le blanc hâtif de Vienne, le violet
hâtif de Vienne, le Grand Duke, le géant (aussi connu sous le
superbe nom Superschmelz), le Danube pourpre et le Danube
blanc. Sachez que la couleur pourpre n’est que superficielle,
la partie comestible est jaune pâle.
Et ce n’est pas tout, ce légume en cache en second
puisque son feuillage est tout aussi délicieux que le bulbe.
Ils offrent un excellent substitut au kale ou aux pousses
vertes. Un vrai délice!
Image 6: La couleur pourpre n’est que superficielle,
la partie comestible est jaune pâle.
Comme les autres membres du clan des choux, le chou-rave
prospère dans un climat frais. On peut cultiver le chou-rave
dans presque toutes les régions, à condition de le faire au
printemps ou à l’automne. La clé est de sélectionner le bon
moment. Il faut éviter que les bulbes ne se forment en pleine
chaleur, ce qui leur donnerait une texture ligneuse.
Semez les graines en serre ou près de la fenêtre. Deux ou
trois semaines plus tard, transplantez les petits semis dans
le jardin. Espacez-les de 13 centimètres et laissez de 15 à 18
centimètres entre chaque rangée. Les bulbes pourront être
récoltés de cinq à sept semaines plus tard, selon la variété
et les conditions saisonnières. Lorsque vous semez en août,
vous pouvez les laisser dans le sol et les récolter au besoin.
Les bulbes matures sont tolérants au gel et se conservent
bien dans le jardin. Si l’hiver est doux, vous pouvez même les
récolter en janvier.
La récolte du chou-rave à l’automne procure un autre
avantage, car un léger gel rehausse en fait la saveur des
bulbes, les rendant plus sucrés.
Pour les récoltes printanières, prenez de l’avance en semant
à l’intérieur environ six semaines avant la date prévue du
dernier gel. Vous pouvez semer les graines de chou-rave
directement dans le jardin, mais vous aurez plus de chance
de récolter avant l’arrivée de la chaleur si vous semez plus tôt
à l’intérieur. Transplantez les semis dans des lits surélevés à
la mi-avril.
SALADE DE CHOU-RAVE
Vous aurez besoin de :
• ½ chou-rave
• Un petit bouquet de coriandre
• Deux oignons verts
• Une lime
• Une orange
• Un poivron rouge ou
un piment Jalapeño
• Huile d’olive
• Sel et poivre
• Jack Daniels
Tranchez le chou-rave en juliennes. Pressez le jus de lime sur le
chou-rave. Hachez la coriandre fraîche et mélangez-la au chourave. Puis tranchez les oignons verts et ajoutez-les au mélange.
Pressez l’orange et mélangez le jus avec un filet d’huile d’olive.
Ajoutez du sel et du poivre puis goûtez. Coupez le piment Jalapeño
ou le poivron rouge (ou les deux si vous vous sentez audacieux) et
ajoutez-les à la salade. Conclure avec un peu de zeste d’orange
puis laisser reposer pendant une demi-heure. Et le Jack Daniels?
Versez-vous-en un verre avec des glaçons, installez-vous sur le
balcon au soleil et sirotez-le doucement.
Bon appétit.
CANNAtalk|11
végétatif et Coco A&B po
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Le 4 à 6 litres/m2 par jour représente la quantité
d’eau utilisée pa
recently purchased nutrie
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Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir
d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.canna-hydroponics.ca
pour y soumettre votre question.
Question
Que
recommandez-vous
comme
produit antiparasite pour lutter
contre les pucerons et les thrips
dans un jardin aérien sans toutefois
créer une interaction nocive avec les
produits CANNA AQUA?
Réponse
Malheureusement, nous ne pouvons vous
conseiller sur l’utilisation de produits chimiques
ou autres formes de contrôle régis par la
FIFRA, car c’est hors de notre portée et cela
dépasse notre position légale. Dans votre cas,
la meilleure chose à faire serait 1) de consulter
l’entreprise qui fabrique le produit chimique
que vous comptez utiliser ou 2) de mener vos
propres essais et erreurs. Même les dosages
varieraient. Comme nous ne menons aucun test
pour savoir comment notre produit réagit avec
les pesticides, il nous est impossible de vous
conseiller à ce sujet. Toutes nos excuses.
12|CANNAtalk
Question
Au début du cycle de culture, mes plantes sont vertes
et saines, mais au moment de la récolte, la pointe des
feuilles brunit et la plupart des grosses feuilles en
éventail s’assèchent, certaines vont même jusqu’à
tomber, alors que d’autres feuilles jaunissent en
bordure. Auriez-vous des recommandations de
nutrition à tout hasard? Je cultive en pots de 15
gallons avec un mélange de perlite et je respecte le
calendrier de nutrition. J’administre 2 gallons tous les
2 à 3 jours avec la dose recommandée de nutriments
dans chaque gallon. Le taux d’humidité de la pièce
reste entre 30 % et 40 %, la température varie entre
29 °Cle jour et 22 °C la nuit et j’utilise du CO2 à partir
du changement de photopériode.
Réponse
Vous semblez avoir un problème d’arrosage. Selon ce que vous nous dites, vous utilisez
un support de culture très poreux dans un environnement sec avec une température
élevée et des racines au chaud. De plus, vous ajoutez du CO2, ce qui accélère la vitesse
d’absorption de l’eau par la plante. La pointe tombante des feuilles autant le jour que la
nuit et les feuilles qui en paient le prix en s’asséchant sont des symptômes indicateurs.
Le manque de soutien pour les feuilles se traduit par une piètre récolte. Vous dites
suivre un calendrier de nutrition indiquant l’utilisation de 2 gallons d’eau tous les 2 à 3
jours. Nous ignorons de quel calendrier il s’agit, mais la règle d’or consiste à arroser
lorsque la plante en a besoin et non selon un calendrier. Dans des conditions idéales
avec le double d’humidité, la même température et aucun ajout de CO2, la dose serait
d’environ 7-8 litres par jour, ce qui se rapproche un peu plus à 2 gallons par jour étant
donné la grosseur des pots et des plantes. Bien que les plantes ne manquent jamais
d’eau complètement, elles souffrent tout de même d’un stress hydrique à long terme.
L’assèchement des pointes et la perte de feuilles sont des réactions de la plante qui
tente de réduire sa masse en fonction de la quantité d’eau disponible. Ensuite, la plante
produit des fleurs chétives avec quelques graines afin de satisfaire son objectif réel :
sa propagation. La solution est d’augmenter la quantité d’eau pour s’assurer que la
plante puisse s’hydrater au besoin. Lorsqu’environ la moitié de l’eau contenue dans le
support est absorbée, il est temps d’arroser à nouveau. De plus, il faudrait augmenter
le taux d’humidité minimum à environ 50 % durant la production et le baisser à environ
40 % durant la période de récolte. Surveillez le CO2 car il fera augmenter l’utilisation de
l’eau. Finalement, assurez-vous que la bonne quantité de CO2 est relâchée dans l’air et
que les commandes sont précises. Une trop grande quantité de CO2 causera également
ce genre de problème, il faut maintenir l’apport en deçà de 1600 ppm en tout temps (et
dans tous les cas, un apport inférieur à 900 ppm n’aura aucun effet). La combinaison des
deux problèmes endommagera la plante. Voilà notre opinion sur le sujet.
d’éclairage le sont aussi. Le déficit de pression de vapeur
se trouve entre 9 et 10 mb. Depuis longtemps, je cultive
avec succès sur la fibre de coco avec d’autres produits.
Au départ, l’eau affiche une conductivité électrique de
0.0 mais le pH varie. Après de longues recherches pour
simplifier mon horaire de nutrition, j’ai décidé de me
tourner vers la gamme complète de produits CANNA
pour la toute première fois. J’utilise donc CANNA Coco
A et B, CANNA RHIZOTONIC et CANNAZYM. Je compte
également utiliser de l’acide fulvique et un nettoyant
pour goutteurs. Alors voici ma liste de questions : CANNA
recommande de mélanger les nutriments de base et de
laisser la solution reposer pendant quelques heures.
Est-ce nécessaire? J’ai lu qu’il valait mieux régler le pH
à 6 durant le stade végétatif afin d’augmenter le taux
d’azote disponible et de le réduire à 5.8 pour le stade
de floraison. Est-ce aussi ce que vous suggérez? Notre
cycle végétatif dure 8 semaines. J’ai lu qu’il valait mieux
administrer CANNA COGr Vega puisqu’il convient mieux
aux longues périodes végétatives. Qu’en dites-vous?
D’ailleurs, j’utilise CANNA Coco avec un mélange de
perlite à 30 %. Puis-je utiliser Vega et Flores avec de
la fibre de coco normale ou utiliser Vega pour le cycle
végétatif et Coco A&B pour la floraison? J’aime le fait
que COGr Vega contient de l’acide fulvique et humique,
ne serait-ce pas une meilleure option dans mon cas? J’ai
aussi remarqué que certaines plantes ont un teint pâle,
mais certaines autres variétés ont une belle couleur. Je
n’arrive pas à comprendre pourquoi c’est ainsi, s’agiraitil d’une variété capable de supporter une alimentation
plus lourde? J’ai aussi remarqué l’affaissement des
feuilles de certaines plantes durant le jour, mais elles
redeviennent normales par la suite, pourquoi? Ceci ne
m’est jamais arrivé auparavant. Mes plantes ne sont
pas sur- ou sous-arrosées. Aussi, j’arrose lorsque
le pot a perdu la moitié de son poids. Ceci dit, j’ai déjà
vu une plante se porter à merveille en étant fertilisée
tous les jours, et ce, qu’elle ait perdu ou non la moitié
de son poids. Quelle est donc la meilleure façon
d’arroser la fibre de coco? Je m’intéresse également
aux suggestions de CANNA quant aux valeurs optimales
de pH et de conductivité électrique dans le substrat. On
trouve beaucoup de désinformations à ce sujet. Quoi qu’il
en soit, j’espère obtenir des réponses à mes questions
bientôt. Je vous remercie énormément pour votre aide.
Question
J’en suis à mon deuxième lot de culture sur coco.
Ma première tentative ne fut pas très fructueuse,
les ppm se situaient entre 1190 et 1260 dans les
pots d’enracinement (3 gallons). Dans le passé,
j’utilisais de la laine de roche avec un écoulement
de 20 %. Cela ne convient-il pas aussi à la fibre
de coco? J’ai suivi votre tableau d’arrosage,
il suggère de 4 à 6 litres par m2. Je cultive 9
plantes sous des lampes. Mes pots n’offrent
aucun écoulement, n’est-ce pas ce qu’il faut
faire? Au premier tour, mes plantes présentaient
des signes de brûlures jaunes et mauves, les
fleurs s’enroulaient et se plissaient en plus de
ralentir leur croissance, toutefois celles du bas se
portaient mieux. J’ai essayé de faire un rinçage au
cours de la cinquième semaine avec une solution
réglée à 300 ppm. L’opération a aidé un peu, mais
sans plus.
apporte des changements ou qu’on utilise des produits différents. En grande
partie, votre problème est lié à l’ajout de 30 % de perlite dans un support qui offre
déjà une bonne porosité. Avec l’augmentation d’air et donc de la largeur des pores
dans le support, et avec les petits pores de coco qui sont capables de remplir les
grands espaces, on remarque un ralentissement de l’eau disponible au niveau
de la surface des racines. C’est ce qui explique en partie le jaunissement et
l’affaissement des feuilles durant le jour. Il faut s’attendre à ce que l’apparence des
plantes soit inégale. C’est comparable à un carburateur : il faut pouvoir remplir le
réservoir de carburant lorsque la plante commence à l’utiliser, sinon la puissance
sera limitée. Avec les lumières allumées, l’assimilation d’eau augmente. Comme
il n’y a pas suffisamment d’eau dans les pores, tout ce qui s’y trouve est absorbé
trop rapidement, ce qui pousse la plante à ralentir son absorption. Or, le support
rattrape le retard et la plante reprend du mieux. Le deuxième problème survient
en raison de l’eau d’osmose inverse – ou du moins c’est ce que je suppose étant
donné la conductivité électrique de 0.0 – et du pH incontrôlable étant donné la
conductivité électrique de l’eau. Réglez le problème en ajoutant de l’eau du
robinet pour obtenir une valeur de conductivité électrique d’environ 0.2-0.4. Vous
devez aussi assurer la disponibilité du calcium pour maintenir la circulation de
l’eau. Dans votre situation, le calcium est confus, car il tente de régler la dureté
de l’eau, mais il est arraché par la fibre de coco. Aucun acide organique n’est
nécessaire dans les substrats de coco ou de tourbe. Pourquoi? Ces deux substrats
relâchent une grande quantité d’acides, et alors que nous tentons d’équilibrer
ces quantités élevées dans le substrat, certains horticulteurs veulent en ajouter
encore plus. L’utilisation d’un produit autre que Coco sur la fibre de coco s’avère
une erreur, même si avec 30 % de perlite vous réussissez presque à vous en sortir
sans trop de dégâts. Pour un arrosage parfait avec la fibre de coco, il faut attendre
que le substrat s’assèche à 50 % (surtout tôt dans le cycle de culture avant que le
système racinaire soit bien établi). Par la suite, c’est moins problématique, il ne
faut toutefois jamais aller en deçà de cette limite. Puisque l’humidité ne pénètre
pas entièrement un système racinaire lourd, il faudra probablement arroser
plus souvent. Ceci demeure une option, mais il nous est impossible de bien vous
conseiller à ce sujet sauf en vous rappelant d’être attentif et de bien faire votre
travail. Avec les cycles végétatifs longs, il est préférable d’utiliser CANNA COGr
Vega A et B car la fibre de coco tamponnée fonctionne mieux si le cycle végétatif
dure de 2 à 4 semaines. Donc, oui, c’est ce que nous recommandons. Le pH du
substrat ne peut pas être contrôlé précisément par l’horticulteur. Il est aussi
impossible de mesurer le drainage ni de savoir ce qui se passe à l’intérieur du
substrat. La brochure Coco Infopaper dresse un portrait clair des directives à ce
sujet. Réglez le pH de la solution dans le réservoir en fonction des directives et
arrosez en assurant un drainage de 20 % puis tout devrait rester normal dans
le substrat. Autrement, vos paramètres de pH sont proches, mais pas absolus.
Dans les vrais systèmes hydroponiques sans substrat organique, les valeurs de
pH que vous avez mentionnés seraient à la limite critique. En revanche,
les supports organiques ont leurs propres besoins de pH, ce qui
fait en sorte qu’il finit par augmenter assez rapidement.
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Photo gracieuseté de Horia Varian
Foire aux
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Réponse
Le 4 à 6 litres/m2 par jour représente la quantité d’eau utilisée par
les plantes placée dans un mètre carré sur une table ou un lit de
culture sous une lumière. Cette donnée est indépendante du nombre
de plantes ou de contenants par mètre carré. Le tableau indique qu’un
mètre carré d’une table recouverte de feuillage utilise de 4 à 6 litres par
jour. Maintenant, il faut toujours arroser avec une solution nutritive dans
la fibre de coco et il faut absolument assurer un drainage d’au moins 20 % par
contenant. Sans quoi, les sels relâchés par la fibre de coco provoqueront les effets que
vous avez écrits. Notre recommandation : préparer une solution nutritive avec une conductivité
électrique d’environ 0.6 et l’appliquer 5 fois aux contenants en successions rapides afin de bien
lessiver le support. Tout de suite après la dernière application, reprendre au début et arroser à
l’aide de la solution nutritive normale avec une conductivité électrique de 1.0 à 1.2 jusqu’à ce qu’il y
ait un drainage de 20 %. Ceci permettra d’évacuer les sels et de rétablir le tamponnage en plus de
donner les outils nécessaires à la plante pour qu’elle commence à reprendre du mieux. Après cette
étape, il faut arroser lorsque le support s’est asséché de moitié, toujours à l’aide d’une solution
nutritive, et ce, jusqu’au dernier rinçage à la fin du cycle de culture. Assurez-vous de toujours offrir
un bon drainage. J’espère avoir répondu à votre question.
CANNAtalk|13
)
( PAR TIE 8
&
1
Don et Nicky ont quitté le Canada pour retourner dans leur pays
d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure
les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils
voulaient faire de leur vie : cultiver. Don nous raconte son histoire et
nous dévoile tous les secrets de la belle vie en Catalogne française
dans le présent numéro et ceux à venir.
« Tu ne verras plus le temps passer », m’avait lancé un vieil ami à l’annonce
que Nicky et moi allions devenir parents. Je peux maintenant confirmer
qu’il n’avait pas tort! Avant, je croyais pouvoir transformer mon cellier
en jardin d’intérieur fonctionnel en moins de six semaines. Pourtant, six
mois se sont écoulés et je viens à peine d’achever la construction. C’est
officiel, mon bébé est un vampire suceur de temps!
3
2
3
curieux. Une configuration plus défensive s’imposait. J’ai
donc condamné la fenêtre, ajouté des brides à ma conduite
d’air et recouvert les sorties d’air à l’aide d’un grillage à
l’épreuve des insectes. J’ai aussi méthodiquement colmaté
chaque trou dans ma pièce de culture (comme les trous
que j’avais percés pour passer des fils) et j’ai réparé chaque
petite craque. J’ai aussi installé des filtres d’admission d’air
spéciaux sur les ventilateurs d’entrée d’air.
AUX GUÊPES
Mon nouveau plancher en plastique étanche à l’eau m’offrait une salle de
culture « propre et stérile », digne d’un laboratoire, et j’en étais fier jusqu’à
ce que j’aperçoive la colonie de guêpes qui envahissaient mon espace! Je
n’avais pas l’intention de cultiver ces fruits ciblés par cet horrible parasite
(comme les prunes, les nectarines, les raisins, les fraises d’automne,
etc.), mais si une guêpe parvenait à s’introduire dans mon jardin, c’est que
les petits parasites encore plus nuisibles et destructeurs n’auraient aucun
mal à y pénétrer, comme les thrips, les pucerons, les araignées rouges…
et la liste d’horreur s’allonge!
Avec toute ma détermination, j’ai réussi à localiser le point d’accès
dans mon jardin, il s’agissait de la bouche d’évacuation d’air dans ma
cour arrière. J’avais simplement fixé la conduite d’air à proximité d’une
fenêtre ouverte directement au-dessus de mes plants de basilic, ce qui
rendait mon jardin d’intérieur vulnérable à toute sorte d’indésirables
14|CANNAtalk
Ensuite, j’ai vérifié l’humidité relative ambiante dans ma
pièce de culture. Mon hygromètre indiquait plus de 90 pour
cent et une température fraîche de 19 °C. Je m’inquiétais
peu du haut taux d’humidité relative, car c’est normal pour
un cellier et je savais pertinemment que l’humidité allait
baisser dès que j’allumerais les lumières et que je mettrais
les ventilateurs en marche. Comme prévu, la température a
rapidement augmenté de cinq à six degrés pour finalement
se stabiliser entre 24 °C et 26 °C. L’humidité relative a chuté
aux alentours de 65 pour cent, créant l’environnement idéal
pour la croissance végétative, le tout avec un système de
ventilation fonctionnant à seulement 50 % de sa capacité
grâce aux contrôleurs de vitesse intégrés sur mes
ventilateurs en série. En plus d’être fin prêt à l’emploi, mon
jardin d’intérieur me permettait une expansion future en
toute sécurité.
J’ai trempé des cubes de laine de roche dans une solution
nutritive très faible avec un pH de 5,5 (pour faire germer des
semences, il suffit presque de leur montrer la bouteille).
Le plus délicat était de trouver la bonne distance entre
mes 2 tubes fluorescents T5 à haute intensité de 2 pieds
et le dessus du couvercle du propagateur. Une distance
d’une main m’apparut idéale. Si ma méthode vous
semble un tant soit peu aléatoire, sachez que j’ai aussi
utilisé un thermomètre doté d’une sonde pour mesurer la
température à l’intérieur du propagateur.
Lorsque les tubes T5 se trouvaient à quelques pouces du
couvercle, la température augmentait rapidement pour
atteindre 36 °C ou plus, évidemment trop chaud pour la
germination des semences. À une distance d’environ sept
pouces, la température à l’intérieur du propagateur restait
semblable au reste du jardin.
N’ayant souvenir de rien, j’ai reçu un courriel de
confirmation d’achat le lendemain avec le détail de ma
transaction qui s’élevait à 1992 $ pour une lampe au
plasma de 300 watts, un achat qui a été porté à ma carte de
crédit conjointe! Hélas, je n’ai pas pris le temps d’annuler
la commande donc je vais devoir cracher le morceau car
mon achat impulsif et extravagant devrait m’être livré
bientôt. J’espère que Nicky comprendra que le jardinage
d’intérieur est devenu un de ces passe-temps prenants
qui frôlent la dépendance, et ce, même si j’attends encore
que mes premières graines de poivron germent! Je me
croise les doigts pour qu’elles se pointent le bout du nez
bientôt, sinon je vais avoir de sérieuses explications à
donner. Souhaitez-moi bonne chance pour tout! •
CANNAtalk|15
?
Le
Photo gracieuseté de Mathilde Guillemot
DEADVLEI
LE SAVIEZ-VOUS?
• Cette photo impressionnante a été prise à Dead Vlei. Il s’agit du lit
asséché et recouvert d’argile de la rivière Tsauchap dans le parc
national Namib-Naukluft en Namibie.
• Les dunes qui entourent les plaines d’argile s’élèvent de 300 à
400 mètres au-dessus, soit les plus hautes dunes au monde. On
surnomme la plus grosse « Big Daddy » ou « Crazy Dune ».
• Dead Vlei s’est formé il y a longtemps par les pluies qui ont fait
sortir la rivière Tsauchab de son lit créant ainsi des petites mares
peu profondes où des arbres ont commencé à pousser. Lorsque
le climat a changé, la zone a subi une grave sécheresse, car les
dunes qui entouraient la plaine empêchaient l’eau de la rivière d’y
pénétrer.
• Les arbres que vous voyez sur la photo sont les squelettes d’acacias.
Les arbres auraient de 700 à 900 ans. Ils sont brun foncé ou noirs, car
ils ont été brûlés par le soleil ardent. Bien que les arbres ne soient
pas pétrifiés, ils se conservent grâce à la sécheresse de la plaine.
• Malgré l’absence de pluie, certaines plantes parviennent à pousser
à Dead Vlei, comme les Salsolas (plantes herbacées, demi-arbustes,
buissons et petits arbres) et le melon inara par exemple. Ces plantes
survivent grâce à la rosée du matin et les très rares pluies.
• En réalité, Dead Vlei n’est pas une vallée. Son nom signifie
littéralement « marais mort », de l’anglais dead mort et l’afrikaans
vlei lac ou marais dans une vallée entre les dunes. En afrikaans, la
plaine est surnommée Dooie Vlei.
Pleins
il fallait aussi prouver que l’on pouvait gravir les échelons sans
investir une fortune. Tout reposait sur l’autonomie, l’ingéniosité
et finalement l’indépendance. Construire et posséder un hot
rod, c’est une déclaration socioémotive qui en dit long sur cette
période de l’histoire américaine.
FEUX SUR...
Le côté obscur des Etats-Unis
LA FOLIE DES HOT RODS
GONFLEZ LES
Photo gracieuseté de Feggy Art
Les premières voitures dynamisées, ou hot rod en
anglais, sont apparues durant la période de la
Crise de 1929. Les emplois et l’argent
se faisant rares, les jeunes devaient
se montrer créatifs pour se divertir.
Les jeunes mécaniciens du sud de
la Californie récupéraient des pièces
dans les parcs à ferrailles et parvenaient à créer des
bolides de courses d’une simplicité inouïe, sans superflu,
qu’ils mettaient ensuite à l’épreuve pendant des courses
sur piste organisées sur des plaines désertiques à
proximité. Dans ces années-là, peu de gens pouvaient
se permettre de posséder plus d’un véhicule; le bolide
devait donc inévitablement aussi pouvoir être conduit
sur les routes que ce soit pour se rendre sur les divers
sites de course ou pour assurer les déplacements entre
la maison et le travail durant la semaine.
Désossez-les!
On a créé les premiers hot rods à partir des Ford
Roadster, modèles T et A, des voitures abordables
qui vous en offraient beaucoup pour votre argent.
On se contentait d’éliminer toutes les pièces non
18|CANNAtalk
MOTEURS!
essentielles comme les ailes, les marches-pieds,
les objets décoratifs, parfois même le pare-brise
pour alléger la voiture au maximum et lui donner un
profil aérodynamique. On installait des pneus arrière
larges sur tous les bolides pour augmenter le rapport
d’engrenage permettant d’atteindre une vitesse plus
élevée, alors qu’on installait des pneus standards ou
plus petits à l’avant pour surbaisser la voiture et la
placer en angle afin de réduire la résistance au vent.
On découpait des fentes d’aération sur le capot, la
carrosserie et le couvercle de coffre pour refroidir le
moteur et permettre à l’air emprisonné de s’échapper.
On installait parfois des disques d’aluminium plats sur
les moyeux de roue pour un résultat encore plus lisse.
Les moteurs V8 à têtes plates de Ford procuraient
toute la puissance voulue lorsqu’on les a introduits sur
le marché en 1932. Produits par millions, ces moteurs
nous en donnaient beaucoup pour notre argent, en plus
de permettre des modifications simples et presque
infinies pour améliorer ses performances.
Mode de vie
L’idée n’était pas de créer simplement une voiture rapide,
Photo gracieuseté de Mike Foote
Aux quatre coins du globe, les barbes reviennent à la mode, les coiffeurs vous proposent un look des années cinquante
avec une bonne dose de gel. Ce n’était qu’une question de temps avant que les voitures dynamisées regagnent en
Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu
popularité. Gonflez vos moteurs et préparez-vous à faire tourner des têtes!
La course de hot rod a aussi son lot d’inconvénients.
Dangereuses et parfois fatales, les courses de rue gagnaient
en popularité partout aux États-Unis. Les propriétaires de
hot rod attiraient les regards ce qui a fait tourner l’attention
du public sur un enjeu national de plus en plus alarmant : la
délinquance juvénile et les gangs d’adolescents. Au même titre
que le rock n’ roll, les hot rods et le hot rodding sont devenus
des symboles du côté obscur de la jeunesse américaine. Les
jeunes adoraient cette image et la popularité est montée en
flèche. En 1950, la toute nouvelle revue Hot Rod atteignait un
tirage de 300 000 exemplaires.
De nombreux enthousiastes se sont alors tournés vers le
montage de véhicules destinés exclusivement à la course de
dragster. D’autres ont continué à construire ce qu’on appelle
des street rods, ces bolides conçus spécialement pour faire
des courses aux lumières de circulation, bien qu’ils servaient
surtout à se balader avec style partout en ville. D’autres
innovaient en modifiant leur voiture davantage pour le look
que pour la performance. C’est ce que l’on appelait les
customs. Comme les premiers hot rods, ils ont évolué à partir
d’automobiles dont la production se faisait à bas prix.
Peint ure tape-à-l’oeil
La personnalisation de masse, ou le custom, fait à la carrosserie
ce que le hot rodding fait à la performance du moteur. Le
découpage précis, le cadre ultra surbaissé à quelques pouces
du sol, le remplissage des joints afin de donner une allure
lisse, l’ajout de panneaux d’aile aérodynamiques appelés jupe
d’aile servant à recouvrir les roues arrière, voilà quelques
techniques largement utilisées. On voit apparaître des tonnes
de pièces chromées, du couvercle de la roue de secours aux
tuyaux d’échappement montés sur le côté. Évidemment, on
mettait le paquet sur la peinture.
Voit ures musclées
La décennie des années soixante voit l’arrivée des voitures
musclées ou muscle cars, la version de Détroit du hot rodding
performant avec des voitures à l’allure modeste et simple,
mais dotées d’un moteur ultra-puissant comme les Chevy
396, 409 et 427, les Ford 390 et 427 ainsi que les Chrysler 440
et 426 hemi, surnommé ainsi en raison de ses chambres à
combustion hémisphérique conçues spécialement pour les
courses. Plus tard, on vit l’apparition des plus petites pony cars
comme les Mustangs et les Camaros.
Mais au début des années soixante-dix, les pénuries de
carburant font doubler le prix du pétrole à la pompe. La
suprématie du moteur V8 s’éteint marquant la fin de l’âge d’or
des hot rods traditionnels et du customising. Mais pas pour
toujours! Le hot rod a beau avoir quitté la mémoire collective
globale, certains amateurs enthousiastes ont réussi à garder
la magie en vie.
La remontée du hot
rod
Deux camps ont subsisté. Le premier voué d’une passion
nostalgique pour le passé. L’autre chargé d’une créativité
rebelle carburant à la jeunesse et
à l’indépendance. Dans les années
quatre-vingt-dix, les membres du camp
traditionnel des Los Angeles Roadsters
et les Bay Area Roadsters ont inauguré
la tradition des longues promenades sur
les routes de la Californie à bord de leur
véhicule d’exposition chromé. On y voyait
surtout des voitures décapotables deux
places stylisées issues des années 1920,
1930 et 1940.
L’autre camp se formait de jeunes hommes
de la culture chicano du sud de la Californie, En 1950, la toute
désireux de raffiner l’art du customising nouvelle revue Hot Rod
pour produire ses itérations les plus atteignait un tirage de
300 000 exemplaires.
uniques, les low riders. Initialement, on
se limitait aux Chevrolet Impala 1963 et
1964, les low riders reflètent l’incarnation d’un rituel de luxe
avec un travail de peinture méticuleux, des murailles créées
délicatement à l’aérographe, des revêtements en velours et
des petits pneus fins à flancs blancs montés sur des jantes
concaves chromées ou plaquées or.
Un domaine lucratif
Aujourd’hui, le hot rodding sous toutes ses facettes et tous ses
styles est à la fois lucratif et populaire. Au début, on tentait
d’obtenir les meilleurs résultats sans trop dépenser d’argent,
alors qu’aujourd’hui c’est tout le contraire. La National Hot
Rod Association a fait de la course de fond un sport spectacle
populaire à l’échelle nationale générant des millions de
recettes annuelles grâce aux événements, à la couverture
télévisée et à la publicité. L’industrie des bolides de vitesse
et des pièces sur mesure est prospère, on produit tous les
éléments nécessaires au hot rodding et au customising, avec
de nouveaux produits qui arrivent en tout temps.
De nos jours, on peut rebâtir des automobiles en entier à l’aide
de pièces de reproduction neuves, qu’il s’agisse du cadre, des
panneaux de carrosserie ou des blocs moteurs. Avec assez
d’argent, on peut même passer sa commande et recevoir un
hot rod unique construit par un designer ou un custom. Ainsi,
vous pouvez récolter tous les honneurs lors des expositions ou
simplement vous pavaner sur votre boulevard des rêves.
Moteurs en marche
Une chose est certaine, les hot rods et les customs font partie
d’un phénomène américain aimé partout dans le monde. Les
voitures sont créatives, intéressantes et tout simplement cool.
Elles célèbrent les 75 dernières années d’efforts et d’innovations
pour créer des voitures meilleures et plus rapides. Une tâche
qui a nécessité un mélange de vision, de détermination et
d’aptitudes en travail des métaux pour relever le défi et faire
en sorte qu’une vieille voiture puisse maintenir la route,
fonctionner adéquatement et avoir un look époustouflant.
Bien que ses racines remontent aux jeunes de l’après-guerre,
le hot rodding et le montage de voiture custom de nos jours
jouissent d’un énorme succès. Cette popularité s’explique
sûrement par notre besoin constant de nous surpasser et de
compétitionner avec les autres, mais nous voulons également
sortir du lot et nous exprimer. Voilà une chose qui ne changera
sûrement jamais. Donc, mettez-y le paquet! Faites vrombir vos
moteurs et soyez prêts à mettre vos bolides en valeur. •
CANNAtalk|19
Photo gracieuseté de l’Université Cornell
Les mildious sont des parasites obligatoires reconnus pour causer des maladies chez les plantes. Ils se manifestent sous
forme de croissances poudreuses apparaissant sur les feuilles. Les deux formes de mildious les plus souvent aperçus par
les horticulteurs et les jardiniers sont le blanc (mildiou poudreux) et le mildiou. Malgré la similarité de leur nom, ils sont très
différents, ne présentent pas les mêmes symptômes et nécessitent des mesures de contrôle distinctes. Par CANNA Research
Image 8: Un exemple de mildiou sur la face inférieure de la feuille.
20|CANNAtalk
Les genres de blancs qui ont été classés comprennent
Podosphaera, Erysiphe, Leveillula, Golovinomyces et Oïdium,
les plus importants pour la culture en serre. Le blanc est
aussi un pathogène obligatoire qui apparaît d’abord sur la
face supérieure des feuilles sous forme de taches blanches
et poudreuses. Ils se forment également sur les deux faces de
MILDIOU
BLANC OU MILDIOU POUDREUX
SYMPTÔMES
• Pellicule fongique au-dessous de la feuille
• Taches jaunes sur le dessus de la feuille
• Croissance fongique blanche et poudreuse
sur le dessus de la feuille
• Apparition possible sur les pousses, les fleurs et les fruits
DOMMAGES
• Mort de la plante par nécroses des tissus
• Mort indirecte de la plante en recouvrant la surface de la feuille
• Empêche l’exécution des processus importants de la plante
PROPAGATION
• Spores aériennes et feuilles mouillées
pendant une longue période
• Humidité : > 85 %
• Température : de 10 °C à 20 °C
• Croissance systématique
•
•
•
•
Image 9: Symptômes de mildiou de cucurbitacées
sur le dessus d’une feuille de concombre.
ET LE BLANC EN HORTICULTURE
Normalement, le blanc et le mildiou s’attaquent au feuillage.
Cependant, le mildiou forme généralement une couche
fongique sur la face inférieure de la feuille alors que le blanc se
manifeste par l’apparition de croissances fongiques blanches
et poudreuses sur la face supérieure des feuilles. Parmi
les autres distinctions importantes, notons les dommages
qu’ils causent chez les végétaux. Les infections de mildiou
provoquent souvent la mort de la plante par nécrose des tissus,
tandis que les infections de blanc entraînent indirectement la
mort de la plante en recouvrant la surface de la feuille d’une
pellicule qui empêche la photosynthèse et l’assimilation de
nutriments. Le tout réduit la valeur et l’apparence des plantes
et augmente les pertes de rendement.
Le mildiou se propage d’une plante à l’autre par spores
aériennes et il préfère notamment les feuilles qui restent
mouillées longtemps (humidité relative supérieure à 85 %) et
des températures fraîches (de 10 °C à 20 °C). Les spores du
blanc se propagent également par le vent, mais ne requièrent
pas d’humidité pour s’établir et se développer. Elles prospèrent
généralement dans des conditions chaudes (de 20 °C à 30 °C)
et ombragées. Il est essentiel de faire le bon diagnostic afin
de bien gérer le mildiou ou le blanc, mais il se peut aussi que
Blanc ou mildiou poudreux
les deux types d’agents pathogènes cohabitent sur la même
plante hôte, rendant le diagnostic plus difficile.
Mildiou
Les principaux genres de mildious sont Plasmopara et
Peronospora, deux pathogènes obligatoires. Le mildiou peut
se développer localement et systématiquement chez les
plantes, il s’attaque donc à une variété de plantes communes.
Certaines espèces de mildious peuvent survivre d’une année
à l’autre dans les débris végétaux, dans le sol ou sur les
mauvaises herbes, ce qui complique la gestion et le contrôle.
Les colonies fongiques apparaissent d’abord au-dessous
des feuilles. Des taches décolorées jaunes se développent
sur la feuille alors que la colonie se multiplie au-dessous et
forme un duvet blanc-bleu ou gris-mauve (selon l’espèce).
La période d’infection entière, c’est-à-dire de la pénétration
des spores dans la feuille jusqu’au relâchement des nouvelles
spores, dure généralement de 7 à 10 jours.
Si les colonies se développent abondamment sur la feuille,
on peut les confondre au Botrytis ou au blanc (mildiou
poudreux). Dans la plupart des cas, le mildiou se développe
systématiquement partout sur la plante, d’abord avec des
Pratiques d’hygiène :
•Utiliser une plante ou un matériel de semence de bonne
qualité avec un historique présentant une faible incidence
de maladies.
•Inspecter les nouveaux semis et les nouvelles boutures
avant de les transplanter. Ne pas utiliser de matériel végétal
contaminé. Si possible, mettre le nouveau matériel végétal
en quarantaine.
•Préparer les zones de production en nettoyant tous les
débris végétaux et ne pas garder les plantes sur les lieux
entre les cycles de culture.
hoto gracieuseté de David Gent, USDA
Agricultural Research Service
Pestes et MALADIES
taches sur les feuilles, puis avec la croissance de mycélium gris
duveteux. À ce stade d’infection, les colonies se répandent et
les feuilles ainsi que les branches affectées risquent de mourir.
Spores aériennes
Conditions ombragées
Aucune humidité ou eau nécessaire pour la germination
Température : de 20 °C < 30 °C
Photo gracieuseté de docteure Lina Quesada, NCSU Vegetable Pathology Lab
Image10: Feuilles de houblon commun avec signes foliaires d’infection
de blanc causée par Podosphaera macularis (pathogène végétal).
la feuille, sur les pousses et parfois sur les fleurs et les fruits.
Ce champignon s’attaque normalement aux jeunes pousses,
feuilles, tiges et fleurs en développement.
Les premiers symptômes varient et peuvent se manifester par
l’apparition de chloroses irrégulières et subtiles ou de lésions
nécrosées suivie de taches blanches poudreuses. Ces taches
s’étendent graduellement sur une grande partie des feuilles
et des tiges jusqu’à ce que la feuille jaunisse complètement.
Les spores de blanc peuvent germer et infecter sans présence
d’eau ou d’humidité. Les exigences de germination varient
d’une hôte à l’autre. En fait, les spores de certaines espèces
de blancs peuvent être contrôlées en vaporisant de l’eau sur
la surface de la plante.
•Enlever les mauvaises herbes de la zone de production et
des alentours afin de réduire les risques de maladies.
Surveillance
•Ausculter votre culture de façon régulière afin de détecter
les débuts d’infection et ainsi éviter la propagation de la
maladie. Il est recommandé de faire une inspection au
moins une fois par semaine.
•Inspecter attentivement les feuilles du milieu et du dessous.
•Enlever les feuilles ou les parties végétales contaminées
et continuer la surveillance de près au cours des semaines
suivantes. Dans le cas du mildiou, retourner les feuilles
pour localiser les sporulations sur la face inférieure. On
recommande d’inspecter les plantes tous les 2 à 3 jours.
La gestion du blanc et du mildiou
Pratiques biologiques et chimiques :
Le processus d’infection fongique se déroule en plusieurs
étapes. Il commence par l’inoculation (les spores se posent
sur la plante), suivi de l’adhésion des spores, de la germination
du tube germinatif, de la pénétration (le tube germinatif entre
dans la plante) et finalement de l’infection (le champignon se
développe dans la plante jusqu’à ce qu’il produise des spores
qu’il relâche pour commencer un nouveau cycle d’infection).
La prévention demeure la meilleure méthode de contrôle
du blanc et du mildiou. Bien qu’ils soient différents, on peut
s’appuyer sur une stratégie de culture et d’hygiène similaire
pour prévenir les deux pathogènes et réduire les risques de
reproduction et de propagation.
Voici quelques stratégies de gestion :
Pratiques de culture :
•Réduire le taux d’humidité en assurant un espacement
adéquat entre les plantes et une bonne circulation d’air.
Ouvrir les portes et les bouches d’aération dans la serre
lorsque les conditions le permettent afin d’encourager la
circulation d’air.
•Maintenir un bon niveau de nutrition des plantes, contrôler le pH
et la température. Toutefois, éviter d’appliquer trop d’engrais.
•Éviter les situations favorisant l’humidité sur les feuilles,
surtout tôt le matin ou durant la nuit (crucial durant les
périodes d’infection de mildiou).
Les fongicides (biologiques ou chimiques) agissent en
perturbant le cycle d’infection. Pour réduire les risques
de résistance, il est important de faire une rotation et de
combiner les fongicides appartenant à différents groupes
chimiques, avec des modes d’action distincts ou des
propriétés différentes. L’utilisation d’agents biologiques se
présente comme une pratique alternative pour contrôler
le blanc et le mildiou. Ceux-ci doivent être utilisés comme
produits de protection afin de maximiser leur efficacité. •
CANNAtalk|21
CANNARESEARCH
Qu’est-ce qu’un régulateur de croissance des plantes?
SORTIR LA
DE LA
TOUS CEUX QUI ONT LU L’HISTOIRE DE JACQUES ET LE HARICOT MAGIQUE NE PEUVENT
S’EMPÊCHER DE RÊVER DE MAGIE ET DE PRODUCTION MASSIVE DANS LES CHAMPS
DE CULTURE. RÉUSSIR À CULTIVER UNE PLANTE D’UNE TAILLE PAREILLE, QUE L’ON
CROIE AUX GÉANTS OU NON, RÉGLERAIT LE PROBLÈME DE PLUSIEURS ESTOMACS ET
PORTE-MONNAIE VIDES. LES HUMAINS ONT CONSACRÉ LEUR EXISTENCE À PRODUIRE
DES PLANTES TOUJOURS MEILLEURES, PLUS BELLES ET PLUS PRODUCTIVES
GRÂCE À DES PROGRAMMES DE REPRODUCTION, DE RECHERCHES ET D’INGÉNIERIE
AGRICOLES. ENTRE AUTRES CHOSES, ON A DÉCOUVERT L’EXISTENCE DE DIVERSES
CATÉGORIES DE SUBSTANCES CHIMIQUES PRODUITES DE FAÇON NATURELLE À
L’INTÉRIEUR DE LA PLANTE QUI MODIFIENT, PARFOIS DE FAÇON SOUHAITABLE,
En termes simples, les régulateurs de croissance des plantes (la catégorie entière),
incluant les hormones végétales et les régulateurs qui ne se produisent
pas naturellement, sont des composés chimiques qui servent à
altérer la croissance de la plante ou d’une partie de la plante. Le
principe prête à confusion, mais chaque catégorie de composés a
été nommée en fonction de l’hormone végétale correspondante
qui fonctionne essentiellement de la même manière.
L’État de la Floride, par exemple, définit les régulateurs
de croissance comme « toute substance ou tout mélange
de substances dont le but est d’accélérer ou de ralentir la
vitesse de croissance ou de maturation, ou de modifier le
comportement des plantes ornementales, horticoles ou leurs
produits agroalimentaires, sans toutefois inclure les nutriments,
les oligo-éléments, les substances chimiques nutritives, les
produits inoculants pour les plantes ou les amendements de sol. »
L’EPA du gouvernement américain partage cette vision et ne fait pas
la distinction entre les régulateurs de croissance naturels et artificiels
lorsqu’ils sont utilisés conformément aux principes présentés dans cette
définition. L’Union européenne se fonde sur des systèmes similaires pour le
contrôle de ces matériaux.
Aux États-Unis, les régulateurs de croissance pour les plantes, au
même titre que les autres pesticides ou produits chimiques, doivent
être homologués et autorisés pour l’usage auquel ils sont destinés au
niveau fédéral et des États. Une méthode similaire existe au sein de l’UE
au niveau de l’Union, de la région et du pays. Aux fins du présent document,
les régulateurs de croissance se réfèrent à ce que les horticulteurs appliquent
aux plantes alors que les hormones correspondent aux substances produites
naturellement à l’intérieur de la plante, et ce, même si certains régulateurs de
croissance sont chimiquement identiques à l’hormone sécrétée naturellement.
La première utilisation connue des régulateurs de croissance dans l’industrie
horticole remonte aux années 1930 lorsque l’acétylène et l’éthylène étaient
utilisés pour stimuler la floraison chez les ananas. Plus tard, on utilisait
ces mêmes gaz pour faire mûrir les fruits comme les bananes qui, pour
des raisons pratiques, sont encore vertes lorsqu’on les expédie pour
ensuite les gazer dans de grands casiers afin qu’elles puissent mûrir
en un seul lot envoyé à votre épicier régional. Il existe des produits chimiques
qui ne sont pas des régulateurs de croissance, comme les fongicides, les
herbicides et les pesticides, mais qui sont capables d’imiter les
effets des régulateurs de croissance; certaines sources les classent
même parfois dans la catégorie des régulateurs. Certains horticulteurs
disent utiliser ces produits chimiques pour traiter un soi-disant problème chez leurs plantes
alors que leur vraie motivation est d’exercer un contrôle quelconque sur la plante, comme
l’éclaircissage des fruits des pommiers. Une hormone végétale, en revanche, est un composé
sécrété naturellement par la plante pour être ensuite relâché selon ses propres signaux
internes. Les hormones peuvent faciliter la communication intercellulaire, réagir
avec des protéines précises, être transportées par les vaisseaux du xylème et du
phloème, et deux d’entre elles (l’auxine et la cytokinine) sont essentielles à la viabilité
de la plante. Les régulateurs de croissance, au sens large du terme, s o n t
synthétisés à l’extérieur de la plante et leurs caractéristiques chimiques
se différencient généralement de l’hormone qu’ils imitent
(bien que ceci ne soit pas toujours vrai) et ont tendance
à exercer une activité spécifique à la plante.
CERTAINES CARACTÉRISTIQUES LIÉES À LA CROISSANCE DE LA PLANTE.
COLLECTIVEMENT, ON NOMME CES SUBSTANCES CHIMIQUES « RÉGULATEURS DE
CROISSANCE DES PLANTES ».
22|CANNAtalk
Par Geary Coogler, BSc Horticulture, CANNA Research
CANNAtalk|23
CANNARESEARCH
L’American Society of Horticultural Sciences sépare les régulateurs de croissance des plantes en six grandes catégories :
CATÉGORIE
FONCTION(S)
USAGES PRATIQUES
Auxines
élongation des pousses,
stimulation des racines
éclaircir les arbres fruitiers, promouvoir
l’enracinement et la formation de fleurs
Gibbérellines
stimulation de la division
et de l’élongation cellulaires
augmenter la longueur de la tige,
la taille des fleurs et des fruits
Cytokinins
stimulation de la division
cellulaire
prolonger la durée de conservation des fleurs
et des légumes, stimuler l’initiation de boutons
et la croissance des racines
Générateurs d’éthylène
mûrissement
induire un mûrissement uniforme des fruits
et des légumes
Inhibiteurs de croissance
inhibition de la croissance
encourager la production florale en
raccourcissant les entre-nœuds
Ralentisseurs de croissance
ralentissement de la croissance
retarder l’ébourgeonnage et autres croissances
Quel est le rôle des régulateurs
de croissance et pourquoi
en avons-nous besoin?
Dans le secteur commercial, on utilise les régulateurs de
croissance de diverses façons, notamment pour égaliser la
hauteur des plantes, raccourcir les plantes, augmenter le
nombre de fleurs, produire des fruits plus gros, améliorer
la couleur, bonifier le rendement, protéger les cultures,
améliorer la santé des plantes, augmenter la tolérance
au stress, réduire l’horaire de production d’une culture et
uniformiser le tout. On les utilise aussi comme herbicides,
pour améliorer les résultats et mieux planifier l’enracinement
des nouvelles boutures, et plus encore. Dans le secteur
du détail, les régulateurs de croissance sont utilisés pour
promouvoir la santé et favoriser le rendement de la pelouse,
réduire la fréquence de tonte de la pelouse, gérer les plantes
à problèmes comme le Ginkgo femelle et particulièrement
comme herbicides.
Tous les effets semblent positifs.
Alors quels sont les inconvénients?
Les régulateurs de croissance et les hormones végétales
sont efficaces en concentration extrêmement faible, mais les
résultats sont désastreux si la concentration est trop élevée.
Les effets sont cumulatifs et une surdose de régulateurs, qu’il
s’agisse d’une concentration trop élevée ou d’une application
trop fréquente, risque d’endommager gravement la plante.
Les régulateurs de croissance sont persistants, c’est-à-dire
qu’ils demeurent à l’intérieur de la plante et des fruits pendant
la saison entière chez les annuelles et pendant plusieurs
années chez les vivaces. Toutefois, comme les régulateurs de
croissance sont généralement appliqués une seule fois, parfois
deux, le développement de la plante reprend habituellement
Image 11: Tout comme les pesticides, la plupart des régulateurs de croissance des plantes peuvent entraîner des problèmes
(de santé) plus loin dans la chaîne alimentaire. Aux États-Unis, un pesticide ou un régulateur de croissance pour les plantes
peut seulement être vendu seulement s’il « ne produit pas d’effets nocifs non raisonnables sur l’environnement ». Pour
connaître la définition de l’expression « effets nocifs non raisonnables sur l’environnement ».
24|CANNAtalk
son cours normal après un certain temps. Rien ne
dure éternellement. La plupart des régulateurs de
croissance, pour les animaux ou les végétaux, peuvent
provoquer des problèmes de santé plus loin dans la
chaîne alimentaire. Notamment, le Paclobutrazol
persiste dans la plante parfois même jusqu’à
deux ans, et ce, après une seule application. Il
est cancérigène et présente une dose létale 50
chez les primates (DL50 : l’unité de mesure
d’une dose létale requise pour tuer 50 %
des sujets testés, mesure exprimée en
milligrammes par kilogramme de masse)
plus élevée que la dose requise pour tuer
la même masse de rats. Il est essentiel de
bien connaître le stade de développement
de la plante pour obtenir les bons résultats,
car une application au mauvais moment ou
une erreur de quantité suffit pour détruire une
culture. L’environnement, le développement de
la plante, l’état de la plante et les facteurs de
stress peuvent tous avoir un effet sur l’activité
des régulateurs de croissance, qu’ils soient
séparés ou combinés. Les régulateurs de Image 12: Cette image examine de plus près les trois régulateurs de croissance des plantes.
croissance chez les plantes interagissent avec
plus gros obstacles à surmonter pour les détaillants et les
les autres composés organiques (comme les hormones et les
horticulteurs. Impossible de discuter d’un sujet contrôlé par
autres régulateurs de croissance) dans la plante, ce qui rend
la FIFRA (Federal Insecticide, Fungicide and Rodenticide Act)
la prédiction des résultats d’autant plus difficile.
sans mentionner l’approche réglementaire. Les agences
Les hormones qui, comme nous l’avons expliqué, sont
de réglementation existent pour protéger les humains et
produites à l’intérieur de la plante fonctionnent un peu
les animaux impliqués ainsi que l’environnement lorsqu’un
différemment. Traditionnellement, les hormones végétales se
produit chimique est utilisé.
divisent en 5 catégories : auxines, cytokinines, gibbérellines,
Aux États-Unis, la FIFRA a décrété un règlement fédéral
éthylène et acide abscissique. Il existe plus de 100 formules
sur la distribution, la vente et l’usage de pesticides.
de GA (type de gibbérellines) mais seulement une poignée
Tous les pesticides et les amendements chimiques
d’entre elles sont utilisées commercialement, notamment GA
pour les plantes distribués ou vendus en sol américains
3, GA 4 et GA 7. Or, une toute nouvelle catégorie d’hormones
doivent être homologués (autorisés) par l’agence pour
est en attente d’un consensus scientifique afin de déterminer
la protection de l’environnement (EPA). Avant que l’EPA
leur utilisation possible comme régulateurs de croissance : les
puisse homologuer ces produits en vertu de la loi FIFRA, il
brassionostéroïdes qui influencent l’élongation et la division
faut notamment démontrer qu’il « ne produit pas d’effets
des cellules, le gravitropisme et autres, et ce, en très petites
nocifs non raisonnables sur l’environnement » s’il est utilisé
concentrations. Il existe aussi d’autres composés, comme les
conformément à ses spécifications. Tous les pesticides
jasmonates et les polyamines, qui démontrent également des
homologués doivent respecter les dispositions de cinq lois
effets régulateurs chez les plantes.
différentes ainsi que les sections de certaines autres lois.
Ces composés créés par la plante remplissent une fonction
Le produit doit respecter (1) la FIFRA (2) la Loi fédérale sur
globale au niveau de la croissance et du développement de la
les aliments, les médicaments et les cosmétiques (FFDCA)
plante, et non simplement une fonction ciblée précisément
(3) la Loi réglementant les substances toxiques (TSCA) (4) la
par l’horticulteur. Idéalement, les horticulteurs qui visent
Loi sur la prévention de la pollution (PPA) et (5) la Loi sur
à modifier un aspect précis à l’aide d’un régulateur de
l’amélioration de l’homologation des pesticides (PRIA 2) ainsi
croissance doivent aussi envisager les effets secondaires
que certaines sections de la Loi américaine sur la protection
accidentels provoqués par l’application d’un tel composé
de la qualité des aliments (FQPA), la Loi sur les espèces en
chimique. Les régulateurs de croissance synthétiques ont été
voie de disparition, la Loi sur la protection des travailleurs et
développés pour imiter les hormones végétales, ou du moins
la Loi sur la sécurité des enfants.
pour accomplir une partie précise de leur fonction. À quelques
exceptions près, les hormones sécrétées naturellement
FIFRA définit « effets nocifs non
vivent en harmonie avec l’environnement de la plante et son
raisonnables sur l’environnement »
état physiologique. Leur concentration est adéquate, sauf
comme suit :
lorsqu’elles sont contrôlées par des agents externes comme
a) tout risque déraisonnable envers les humains et
les micro-organismes ou les anomalies génétiques.
l’environnement, en prenant en considération les coûts et les
L’envers de la médaille…
avantages économiques, sociaux et environnementaux liés à
L’aspect légal lié à l’utilisation de ces composés et des
l’usage d’un pesticide, ou
autres produits chimiques se présente comme l’un des
b) un risque alimentaire pour les humains causé par la
CANNAtalk|25
CANNARESEARCH
l’emplacement géographique et des objectifs (entre autres).
Ces données sont ensuite soumises pour révision et
approbation. En réalité, chaque pays cherche la même chose.
Présentement, peu de régulateurs de croissance pour les
plantes ont été approuvés pour l’utilisation sur les cultures
agricoles vouées à la consommation. Les étiquettes sont
conçues pour fournir toute l’information liée à l’homologation.
Ces étiquettes incluent les quantités, les cultures exactes
sur lesquelles utiliser le produit, les conditions à respecter
pour l’utilisation, l’équipement de protection requis, les
intervalles de récoltes, et ainsi de suite. Le non-respect des
données inscrites sur l’étiquette d’un produit homologué
est considéré comme une infraction aux lois fédérales/
nationales. Toute personne en position d’autorité et offrant
des recommandations qui vont à l’encontre de l’étiquette
est considérée comme ayant commis une infraction à la loi.
Il est obligatoire d’imprimer les numéros d’homologation
sur l’étiquette, soit le numéro fédéral ou le numéro
d’homologation de l’État ou du pays, ou les deux. Tous les
produits doivent passer le processus initial pour prouver
que la substance agit réellement comme on le prétend,
que le produit soit réglementé par l’EPA ou non, comme les
substances organiques qui ne causent aucun problème.
À ce jour, il n’existe aucun produit homologué pouvant être
utilisé avec toutes les cultures et dans toutes les conditions.
Chaque régulateur de croissance est associé à une culture
en particulier et possède sa propre liste de conditions. De
la même façon, il n’existe aucun produit pour les végétaux
qui peut être utilisé comme bon vous semble, ou dans les
circonstances et les lieux de votre choix. Il n’y a qu’un seul
régulateur de croissance homologué en Amérique du Nord
qui peut être utilisé avec la plupart des transplantations de
plants de légumes afin de contrôler leur taille, et un autre
qui peut être utilisé sur les semis de tomates uniquement.
Plusieurs autres peuvent être appliqués sur les fruits comme
le GA sur les raisins, le Carbaryl (un insecticide avec attributs
de régulateur de croissance) pour éclaircir les pommes et
les poires, et quelques autres. Certains peuvent être utilisés
peu avant la récolte, notamment l’éthylène ou l’hydrazide
maléic (qui supprime la germination des pommes de terre
récoltées). Finalement, les cultures non reconnues au niveau
fédéral ne sont pas homologuées.
Les régulateurs de croissance fonctionnent, mais en valentils le risque? Les différentes méthodes de culture peuvent
souvent contribuer à réduire le besoin de produits chimiques.
On peut choisir simplement d’émonder au bon moment,
utiliser un système de différence de température (DIF) pour
bien contrôler la croissance, ou bien planifier et fertiliser sa
culture. Lorsque la culture est destinée à la consommation,
mieux vaut réduire au minimum l’utilisation de produits
chimiques, ne serait-ce que pour maintenir le consommateur
en santé.
Avec toute la pression de la part des grandes corporations,
les gouvernements du monde insistent sur le respect de
règlements stricts pour cette catégorie de produits. Pourquoi
devrions-nous en tant qu’horticulteurs avoir autant envie de
les utiliser? •
Image 13: Le gaz d’éthylène fait mûrir les fruits et les légumes de façon uniforme. Cette image illustre le fonctionnement en trois étapes. On
y distingue également les fruits et les légumes qui émettent du gaz d’éthylène et ceux qui sont sensibles à ce dernier. Un conseil pour ceux
qui désirent faire mûrir un fruit ou un légume plus rapidement : placez-le dans un sac fermé avec un émetteur de gaz d’éthylène!
26|CANNAtalk
CONSEIL
,
D HORTICULTEUR
#27
Par votre
ami SEZ
TRICHER AVEC
LES RÉGULATEURS
DE CROISSANCE
P
Parfois dans la vie, les choses ne prennent pas toujours la forme souhaitée. C’est aussi vrai en
horticulture. Quelques options s’offrent à nous pour corriger les problèmes de structure. On peut
tricher, certes, mais on peut aussi devenir un meilleur horticulteur.
Les régulateurs de croissance pour les plantes se classent dans la catégorie des tricheries. Comme
toute tricherie, il faut s’attendre à ce qu’elle s’accompagne de conséquences. La plupart de ces produits
étant conçus pour les plantes ornementales, il n’est donc pas souhaitable de les appliquer aux plantes
vouées à la consommation, car les produits chimiques utilisés pour modifier la structure des plantes
peuvent être dangereux pour votre santé ou celle des gens avec qui vous partagez vos récoltes. Il est de
votre devoir d’investiguer si le produit dont vous faites usage contient des régulateurs de croissance, car
certaines entreprises sans scrupule ne divulguent pas la présence de régulateurs de croissance sur leur
étiquette.
On utilise souvent les régulateurs de croissance pour que les plantes restent petites et trapues. Bien
qu’ils réussissent plutôt bien à le faire, il existe aussi d’autres pratiques de culture simples qui permettent
d’en arriver aux mêmes résultats sans risquer d’avoir des plantes empoisonnées. L’élongation des
plantes est largement motivée par la concurrence avec les autres plantes. Égoïstes, les plantes veulent
toujours avoir le meilleur accès au soleil et pour y arriver, elles peuvent consacrer beaucoup d’énergie
à s’allonger pour dépasser leurs voisines. Ce phénomène s’amplifie au cours des premiers jours de la
phase de floraison/fructification. Vous pouvez prévenir ou limiter l’élongation en créant un espace entre
les plantes afin d’éviter qu’elles se touchent et que leurs feuilles se chevauchent. Souvent, cette simple
précaution suffit pour empêcher les plantes de vouloir devenir plus grandes que leurs voisines.
La plante évalue également les conditions climatiques pour déterminer sa forme, sa taille, son modèle
de fleur et ses autres traits physiques. Il faut donc absolument contrôler ces paramètres correctement
au début de la phase de floraison/fructification.
Pour éviter que les inflorescences manquent de densité ou de volume, il faut limiter l’humidité. Si la
plante anticipe une saison très humide, elle risque de programmer sa future formation florale de façon
à créer plus d’espace entre chaque fleur. C’est sa façon de se protéger contre la pourriture qui pourrait
se produire dans des conditions très humides. Il existe plusieurs autres pratiques de jardinage que vous
pouvez adopter pour que la formation de fleurs s’effectue selon vos propres critères sans toutefois devoir
recourir aux régulateurs de croissance.
Si malgré tout vous choisissez de tricher, prenez bien soin de suivre les instructions d’application.
N’excédez pas la dose recommandée et sachez que les régulateurs de croissance sont parfois très
persistants. Il faudra prendre des mesures particulières au moment de disposer de la matière végétale
et du support de croissance. La matière végétale contenant des régulateurs de croissance ne doit pas
être ajoutée au bac de compostage. Le substrat usé ne doit pas lui non plus être mélanger à la terre
de votre jardin extérieur, il pourrait endommager les cultures futures, sans mentionner les risques de
contamination du sol par des substances potentiellement cancérigènes, et ce, pour des années à venir.
Ceci dit, soyez responsable! •
Les régulateurs de croissance
présence de résidus suite à l’usage non conforme d’un
pesticide à l’intérieur ou sur un aliment en vertu de l’article
408 de la Loi fédérale sur les aliments, les médicaments et
les cosmétiques (Federal Food, Drug, and Cosmetic Act FFDCA).
Certaines substances n’ont pas à être homologuées par la
FIFRA, mais la plupart le doivent.
En plus des exigences de la FIFRA, chaque État a recours à
une série d’exigences équivalentes. Les exigences des États
s’apparentent à celles du fédéral, ce qui permet le transfert
de la majeure partie des données. Les exigences principales
au niveau de l’État s’orientent vers la protection du
consommateur. De façon générale, les États exigent que les
tests et les données soumises se basent sur les conditions de
culture dans l’État en question.
Dans tous les cas, les amendes pour infraction aux règlements
peuvent être salées, particulièrement si l’utilisation est
faite en toute connaissance de cause. Ceci s’applique non
seulement aux fabricants et aux distributeurs, mais aussi aux
fournisseurs et aux consommateurs finaux qui appliquent le
produit inconsciemment. En plus des sanctions criminelles,
une action civile s’ouvre également pour avoir consciemment
distribué une substance illégale. La situation empire encore
si quelqu’un se blesse après avoir suivi un conseil.
Au Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC)
et l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de
Santé Canada (ARLA) exercent les mêmes fonctions selon
des exigences semblables. La FIFRA et l’ARLA travaillent de
concert pour partager leurs données et exigences. Au sein de
l’Union européenne, un processus très semblable à celui de
l’Amérique du Nord existe en système double. La première
étape du processus est régie par la direction générale,
santé et consommateurs de la Commission européenne (DG
SANCO) qui approuve l’ingrédient actif. Ensuite, chaque état
membre doit fournir son approbation à partir des données
intensives fournies en fonction de l’usage final du produit, de
CANNAtalk|27
CROISSANCE
I N I N T ER ROM PU E
À l’heure actuelle, les plants de tomates offrent un
rendement limité. Lorsqu’on les expose à plus de seize
heures de lumière par jour, des lésions potentiellement
fatales se forment sur les feuilles. Toutefois, certaines
espèces sauvages peuvent supporter une lumière en continu.
Lorsque le gène responsable (CAB-13) est inséré dans les
variétés de tomates modernes, ces dernières réussissent
elles aussi à supporter la lumière en continu. Un essai sur
le terrain avec cette nouvelle plante a permis de produire
des plants capables d’endurer 24 heures de lumière sans
qu’aucune lésion ne se forme et procurant une augmentation
de vingt pour cent de la production de tomates.
Puzzle 1 (Easy, difficulty rating 0.43)
4
9
5
2
3
8
4
2
7
1
7
1
5
9
5
7
5
6
9
8
8
5
2
3
4
5
9
8
6
Bonne PRIX
Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Sun Jan 24 17:01:09 2010 GMT. Enjoy!
Gagner une
bouteille
de 1 litre
de
E
L
Z
PUZ
!
N
I
&W
SONDAGE CANNAtalk#25
C’est le temps de remuer vos méninges. N’oubliez
pas de nous transmettre votre solution avant le
29 juin 2015 (il suffit d’envoyer la partie du milieu à
[email protected] en prenant soin de mentionner
qu’il s’agit du CANNAtalk no 27) et peut-être serez
vous l’heureux gagnant d’une bouteille
Nous avons reçu une foule de réponses à notre
de 1 litre de CANNA RHIZOTONIC
féliciter ces chanceux et leur souhaiter beaucoup
28|CANNAtalk
ET LE
BEAU TEMPS
sondage au http://www.cannagardening.ca/
cannatalk-survey et nous aimerions vous
remercier pour votre participation, vos opinions
et vos excellentes suggestions!
Un notaire a tiré au sort les noms des gagnants
parmi tous les participants et nous aimerions
Photo gracieuseté de regan76
3
LA PLUIE
Request
PLANTS DE MOUTARDE
information
INTELLIGENTS
Des chercheurs ont découvert que les plants de moutarde s’appuient
sur deux modes de défense pour lutter contre les insectes nuisibles.
Lorsque les papillons blancs du chou pondent leurs œufs sur un plant,
les cellules de la plante au-dessous et autour des œufs meurent. Par
conséquent, les œufs tombent évitant l’éclosion des chenilles affamées
sur la plante. Si toutefois cette technique ne fonctionne pas, la plante
sait se montrer plus maline que les insectes. En fait, le plant de
moutarde dégage une odeur qui attire les guêpes parasites. Ces petites
guêpes attaquent les œufs de papillon. Grâce à ces deux méthodes,
près de quatre-vingts pour cent des œufs de papillon finissent par
mourir. Malheureusement, ce ne sont pas tous les plants de moutarde
qui utilisent ces mécanismes de défense directs pour se protéger. Des
recherches futures visent à découvrir pourquoi tel est le cas.
Photo gracieuseté de George Thomas
Nous le savons…vous ne pouvez pas vous passer de ce vieux classique!
Voici donc un tout nouveau Sudoku spécialement préparé pour vous,
ni trop difficile, ni trop facile. Vous n’avez jamais joué? Voici comment
procéder : chaque rangée, chaque colonne et chaque carré de 3 x 3
doivent contenir les chiffres un à neuf une seule fois.
Faits DIVERS
Les hivers doux et les printemps chauds peuvent
déranger la croissance des bulbes de tulipes à un point
tel que les boutons de fleur se flétrissent. Si les boutons
s’assèchent, la plante ne fleurit pas jusqu’à l’année
suivante. Ce phénomène attristait les chercheurs
de l’Université de Wageningen, c’est pourquoi ils ont
décidé de s’impliquer dans le développement de tulipes
résistantes au climat. L’équipe de recherche vise à
trouver les gènes responsables de la floraison. Les
éleveurs pourront ensuite mettre ces connaissances
en pratique et cultiver des tulipes moins sensibles à la
température. Ainsi, les cultivateurs de tulipes pourront
bientôt sélectionner leurs fleurs non seulement en
fonction du type de fleur ou de la couleur, mais aussi
en fonction de sa sensibilité au climat.
Photo gracieuseté de northbaywanderer
Casse-TÊTE
Un plant de tomates qui poursuit sa
croissance 24 heures par jour, de la
musique aux oreilles des horticulteurs,
sans aucun doute. Si on se fie aux chercheurs
de l’Université de Wageningen, une telle
plante devrait exister un jour. Ils ont découvert
le gène qui permet la croissance et la photosynthèse des
plants de tomates 24 heures par jour. Ceci procure une
augmentation du rendement de vingt pour cent.
de plaisir avec leur prix!
CANNAtalk|29
A
,
WHAT S
S NUMÉRO 28 2015
VRAIS HORTICULTEUR
LA REVUE POUR DES
Don et Nicky
Factographic
Conseil d’horticulteur
M
H
Pestes et maladies
CANNA Research
H
Foire aux questions
P
S
Jouez et gagnez Et plus encore
H
:
O
-Est publié quatre fois par année par CANNA Corp, une entreprise
dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison.
-Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique
faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus
près de chez vous au www.canna-hydroponics.ca)
Rédactrice: Ilona Hufkens
Courriel: [email protected]
Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong
Collaborateurs au numéro 27
CANNA Research, Ignacio Garcia, Geary Coogler, Marco Barneveld,
Marleen van Merode, Myrthe Koppelaar, Mirjam Smit, votre ami SEZ,
Don et Nicky, Annie Deschesnes.
Tout le contenu est protégé par le droit d’auteur. Tous
La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions
de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre
environnement naturel. Saviez-vous que notre papier
est issu de forêts gérées de façon durable et responsable?
De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!
droits réservés. Aucune partie de cette publication
ne peut être reproduite, par quelque procédé que ce
soit, sans la permission écrite préalable de l’éditeur.
L’éditeur n’est pas responsable des inexactitudes.
Le matériel présenté ne reflète pas nécessairement
l’opinion de l’éditeur. On suppose que les images
provenant de sources à grande échelle, telles
qu’Internet, relèvent du domaine public, bien que
certaines de ces images se trouvent sur plusieurs
sites Web, ce qui rend parfois impossible de retracer
la source d’origine.
30|CANNAtalk
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floracorp.ca
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CANNAtalk|31
www.canna-hydroponics.ca
Les dieux
sont tombés
sur la tête!
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