Le dcrochage comme processus
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Le dcrochage comme processus
DÉCROCHAGE SCOLAIRE – FACTEURS DE RISQUE ET DE PROTECTION : des connaissances issues de la recherche Synthèse réalisée à partir des connaissances issues de la recherche ainsi que de la recherche documentaire réalisée par L’observatoire international de la réussite scolaire. (dernière mise à jour : février 2007; 28 fiches) Le décrochage comme processus Selon les auteurs consultés, il faut « considérer le décrochage comme un processus », c’est-à-dire « comme le point culminant d’un long processus de désengagement envers le milieu scolaire ». C’est pourquoi il importe de connaître et d’identifier l’influence des facteurs en cause dans ce processus « afin de mettre en œuvre des programmes de dépistage et de prévention efficaces ». (Alexander et al, 1997) D’autres auteurs préfèrent qualifier ce processus en le décrivant comme une « trajectoire de vie » (Audas et al, 2001) pour faire ressortir le fait que « l’acte de décrocher est en soi beaucoup moins important que le retrait graduel de l’école que l’on observe chez la plupart des décrocheurs avant qu’ils ne décident d’abandonner leurs études. Par conséquent, l’attention et les efforts doivent être portés sur le processus plutôt que sur le résultat » (Audas et al, 2001). Ce processus peut s’amorcer dès la première année du primaire et les facteurs qui influencent, au cours de cette période d’études, le décrochage au secondaire sont la faible performance scolaire, le redoublement, les changements familiaux stressants. (Voir : Alexander et al, 2001) « Certains facteurs possèdent une influence tout au long du parcours scolaire (comportements d’engagement et performance scolaire) tandis que d’autres ont plus de poids à certains moments (redoublement en bas âge, faible performance scolaire en 6e année ». (Alexander et al, 2001) Toutefois, à trop associer certains facteurs de risque au « décrocheur type », il devient facile de perdre de vue que les décrocheurs ne constituent pas une population homogène compte tenu des facteurs de risque différents qui peuvent intervenir dans la « trajectoire de vie » d’un élève. « Il existe plusieurs profils du décrocheur et les voies vers le décrochage sont variées » (Audas, 2001). D’où l’importance, dans une optique de prévention et d’intervention face au décrochage, de cibler les décrocheurs potentiels en utilisant des outils de dépistage pour identifier les élèves à risque en utilisant, par exemple, une typologie des types de décrocheurs. Facteurs de risque en général Chaque facteur de risque possède un poids différent des autres dans la compréhension de la problématique et ils ont un apport différent selon qu’ils sont considérés seuls ou simultanément. (Voir : Rumberger, 1997) Par exemple, il y a beaucoup moins de décrochage dans les écoles où les relations entre les élèves et le personnel enseignant sont positives et ce, indépendamment du genre de l’élève, du milieu socioéconomique d’origine ou de la structure familiale. Toutefois, un tel constat ne vaut que pour les écoles de moins de 1 500 élèves. (Voir Lee et al, 2003) DOCUMENT DE TRAVAIL Jean Lamarre ― Coordination des interventions en milieu défavorisé, février 2007 1 Les facteurs individuels, familiaux et scolaires Il existe un certain consensus sur le fait que les « facteurs individuels n’expliquent pas complètement le décrochage » (Lee et al, 2003) et qu’à « l’adolescence, ce sont les facteurs individuels à caractère scolaire (rendement, motivation, indiscipline) qui semblent être les plus prédicteurs du décrochage scolaire » (Janosz et al, 1997), quoique la « présence de sentiments dépressifs » (Fortin et al, 2004) puisse, au début du secondaire, se révéler déterminante, surtout pour les filles. Par ailleurs, les facteurs de risque entretiennent des liens les uns avec les autres. Il devient donc important à ce moment de prendre en considération « l’interaction entre les caractéristiques individuelles et celles de l’école dans la mise en œuvre des stratégies de prévention du décrochage (cibler les élèves à risque se trouvant dans les environnements scolaires à risque) ». (Zvoch, 2006) Par exemple, les problèmes de comportement constituent un important facteur de risque de décrocher. Toutefois, dans une recherche longitudinale menée par Fortin et al (2005), 70 % des élèves qui présentaient des problèmes de comportement n’ont pas décroché. Ceux qui l’on fait présentaient aussi d’autres facteurs de risque associés, notamment des difficultés au plan scolaire : « Ces difficultés se traduisent par peu de coopération, par de faibles résultats scolaires, par un plus grand taux d’absentéisme et par des attitudes négatives de l’enseignant ». (Fortin et al, 2005) Facteurs individuels de risque et de protection Facteurs individuels de risque • « Au niveau des variables individuelles, ce sont le niveau socio-économique et les antécédents scolaires qui ont un poids significatif. Un niveau socio-économique faible et le fait d’être plus âgé que ses pairs (redoublement) augmentent les risques de décrocher ». (Zvoch, 2006) • En milieu défavorisé, un tiers du décrochage des élèves s’explique par les liens qu’ils entretiennent avec un groupe de pairs qui fait montre de peu d’engagement scolaire. (Voir : South et al, 2003) • « Les élèves à risque démontrent davantage de problèmes sociaux, cognitifs, affectifs et de problèmes associés à l’école ». (Fortin et al, 2004) • « La déviance générale (attitudes et comportements délinquants) est un facteur plus prédicteur que l’ensemble des formes spécifiques de déviance (utilisation de drogues, activités sexuelles précoces, problèmes scolaires) pour expliquer le décrochage scolaire. La déviance générale et le statut socioéconomique apportent une contribution égale à l’explication de l’échec scolaire, mais les compétences scolaires ont plus de poids que ces deux derniers facteurs ». (Newcomb, 2002) • « Les élèves qui ont un emploi rémunéré et travaillent le plus d’heures (30 heures et plus par semaine), suivis de ceux qui ne travaillent pas du tout, ont plus tendance à décrocher. DOCUMENT DE TRAVAIL Jean Lamarre ― Coordination des interventions en milieu défavorisé, février 2007 2 Les garçons travaillent en général plus d’heures par semaine que les filles ». (Bushnick, 2003) • La « présence de sentiments dépressifs » au début du secondaire surtout chez les filles. (Fortin et al, 2004) • L’incidence de la grossesse chez les adolescentes et le décrochage sont clairement liés » (Audas et al, 2001) Facteurs individuels de protection • « Les adolescents ayant un groupe de pairs qui obtiennent de bons résultats et un diplôme sont moins portés à décrocher ». (South et al, 2003) • « Des aspirations scolaires élevées et l’attachement au milieu scolaire influencent les chances d’obtenir un diplôme ». (South et al, 2003) Facteurs familiaux de risque et de protection Facteurs familiaux de risque • « Les jeunes provenant d’une communauté pauvre ont davantage tendance à abandonner leurs études ». (South et al, 2003). • « Les enfants de milieux socioéconomiques défavorisés et de familles monoparentales sont plus susceptibles que les autres de décrocher » (Audas et al, 2001). • « Le niveau d’éducation des parents » (Bushnick, 2003). • « L’un des parents a été décrocheur » (Robertson et al, 2005). • « Le frère ou la sœur est à risque de décrocher ou a déjà abandonné l’école » (Robertson et al, 2005). • « Au niveau familial, les familles des élèves à risque offrent moins d’encadrement et de supervision, manquent de cohésion familiale et présentent plus d’agressivité et de colère » (Fortin et al, 2004.) • « Le stress familial accumulé » (Garnier et al, 1997). Facteurs familiaux de protection • Il existe « un lien significatif entre les perceptions de l’implication parentale par les enseignants » et la réussite scolaire des élèves à long terme. Plus l’implication parentale est élevée au primaire, « plus le taux de décrochage est faible et plus d’années de scolarité sont complétées. » Selon les études consultées à ce sujet, on retrouve « une association DOCUMENT DE TRAVAIL Jean Lamarre ― Coordination des interventions en milieu défavorisé, février 2007 3 significative entre l’implication parentale lors des premières années de scolarité et la réussite scolaire à long terme ». (Barnard, 2004) • Le niveau d’aspiration scolaire transmis par les parents. (Voir : Christenson et al, 2004) Facteurs scolaires de risque et de protection Facteurs scolaires de risque • « Plus le niveau de défavorisation de l’école augmente, plus les élèves issus de milieux défavorisés et les élèves bénéficiant de services d’éducation spécialisée sont à risque de décrocher ». (Zvoch, 2006) • « Les facteurs scolaires s’avèrent les plus puissants pour prédire le décrochage scolaire et même davantage chez les populations considérées à risque. Ces facteurs sont précisément le redoublement, le rendement et l’engagement scolaire ». (Janosz et al, 1997) • « Les élèves qui décrochent ont souvent une longue histoire d’absentéisme ». (Lee, 2003) • Une école, où il n’y a pas de cours en mathématique de base, au premier cycle du secondaire, présente des taux de décrochage beaucoup plus élevée. (Voir : (Lee, 2003) • La faible performance en français et en mathématique. (Fortin et al, 2004) • « Les relations conflictuelles entre les élèves et les enseignants sont considérées comme un facteur de risque important pour tous les élèves, qu’ils soient à risque ou non ». (Fallu et al, 2003) • Les « attitudes négatives des enseignants envers les élèves ». (Fortin et al, 2004) • « Les élèves à risque sont moins engagés dans les activités scolaires, présentent moins d’affiliation avec les autres élèves de la classe et des relations plus négatives avec leurs enseignants et face à l’institution scolaire ». (Fortin et al, 2004) • « La structure organisationnelle de l’institution scolaire affecte la motivation des élèves et leur éventuel engagement envers leur milieu d’apprentissage ». Les facteurs suivants se trouvent à influencer l’abandon des études : « la taille des écoles et des classes, la spécialisation des programmes scolaires, les transitions (par exemple, le passage du primaire au secondaire), le calendrier scolaire, le regroupement par voie d’habiletés, les pratiques disciplinaires (encadrement), le redoublement et la qualité/quantité des ressources physiques disponibles ». (Baker et al, 2001) • « Plus les écoles sont grandes (taille), moins les élèves ont de contacts privilégiés avec le personnel et plus ils s’isolent et se désengagent du milieu ». (McNeal, 1997) DOCUMENT DE TRAVAIL Jean Lamarre ― Coordination des interventions en milieu défavorisé, février 2007 4 Facteurs scolaires de protection • « Trois facteurs peuvent expliquer la persévérance des élèves susceptibles de décrocher. La présence de ces trois facteurs est nécessaire pour que les élèves persévèrent » (Knesting et al, 2006). D’où l’importance, pour une intervention efficace, d’agir sur plusieurs facettes d’un même problème à la fois en s’appuyant sur les facteurs pouvant expliquer la situation. « Le premier facteur concerne l’importance de la croyance des élèves quant à la possibilité de bénéfices ultérieurs liés à l’obtention du diplôme » (Knesting et al, 2006). Le deuxième facteur se caractérise par le fait que « pour persévérer, les élèves doivent accepter de se soumettre aux exigences de l’école, ce qui correspond également à la modification de leur comportement face à cette dernière. L’élève prend conscience des règles à suivre, se responsabilise et s’occupe prioritairement de ses propres objectifs permettant ainsi de diminuer l’influence que peuvent avoir les autres sur son cheminement. Le troisième facteur fait référence à l’effet bénéfique de relations interpersonnelles significatives sur la persévérance scolaire, le soutien des enseignants étant le plus cité par les élèves. Ce soutien fait notamment référence à la valorisation de ces élèves dans la classe, au soutien inconditionnel et à l’absence de jugement » (Knesting et al, 2006). Il est donc possible d’opérer un changement dans les comportements et les attitudes de l’élève qui reflètent son attachement à l’école, variables qui sont considérés par les chercheurs comme des « variables altérables ». (Voir : Knesting et al, 2006) • « Les relations chaleureuses entre les élèves et les enseignants représentent un facteur de protection de l’échec scolaire. Plus précisément, ce type de relation s’avère significativement plus protecteur chez les élèves à risque que chez ceux qui ne le sont pas » (Fallu et al, 2003). • « En milieu défavorisé, l’obsession de la discipline ou la raideur de fortes exigences peuvent être contre-productives (alors qu’elles s’avèrent propices aux progressions dans les collèges plus favorisés), tandis que la chaleur des relations, l’encouragement à la réussite de tous, le soutien parental y sont au contraire des facteurs particulièrement favorables. Pour autant, on ne trouve pas d’établissement qui soit efficace pour les élèves favorisés et inefficaces pour les plus défavorisés. Et l’étiquette (…) – « chaleureuxexigeant » – résume assez bien la configuration la plus efficace ». (Duru-Bellat, 2002) • « Les individus impliqués dans les activités parascolaires à l’enfance et à l’adolescence tendent à vivre moins de décrochage et d’arrestation que les individus qui n’y participent pas. La participation à des activités parascolaires possède une influence positive à long terme sur la diminution des comportements antisociaux ». (Mahoney, 2000) • « La politique d’encadrement de l’école » tant pédagogique que dans les règles de la vie scolaire. (Christenson et al, 2004) DOCUMENT DE TRAVAIL Jean Lamarre ― Coordination des interventions en milieu défavorisé, février 2007 5 • « Travailler plus sur les forces que sur les déficits » (Christenson et al, 2004) de l’élève. • Une offre variée de cours de base en mathématique au premier cycle du secondaire. (Voir Lee, 2003) Voies pour prévenir et réduire le décrochage scolaire Le décrochage étant d’abord un processus avant d’être un résultat, il est important d’agir tôt et d’assurer une continuité dans les interventions tout au fil de la scolarisation. Ce constat vaut pour tous les élèves mais plus particulièrement pour ceux qui sont issus d’un milieu défavorisé qui affichent les taux de décrochage les plus élevés. Il arrive que plusieurs élèves ne voient pas toujours avec netteté la raison d’être de leur passage à l’école, surtout lorsqu’ils sont issus d’un milieu défavorisé. En ce sens, intervenir dès le primaire vise à diminuer les inégalités scolaires non seulement aux plans de l’instruction et de la socialisation mais aussi sur celui de la perception qu’ont les élèves, leur famille et les différentes catégories de personnel de ce qu’est l’école elle-même et, inversement, des possibilités qu’ont ces élèves à réussir et à « jouer le jeu » comme n’importe quel autre élève. En milieu défavorisé, la chaleur des relations, l’encouragement à la réussite de tous, le soutien parental sont des facteurs particulièrement favorables. Les perceptions que les élèves développent à l’égard de leurs expériences scolaires (vécues en termes de réussite ou d’échec) et à des facteurs extrascolaires (par exemple les attitudes de la famille ainsi que la culture des pairs), viennent influer sur la valeur qu’ils vont accorder aux apprentissages et sur leur motivation et leur engagement scolaires. C’est pourquoi, pour contrer le décrochage, « il faut agir sur deux volets à la fois : prévoir des interventions spécifiques s’adressant aux élèves à risque (mesure corrective) et mettre en place des interventions favorisant une organisation et un fonctionnement scolaire permettant de faire vivre à l’ensemble des élèves une expérience scolaire positive (mesure préventive) » du début du primaire jusqu’à la fin du secondaire (Robertson et al, 2005). • En ce qui concerne les mesures préventives, « l’organisation et le fonctionnement de l’école ont été clairement identifiés comme ayant un rôle déterminant sur la volonté de décrocher de l’élève » et ce, tant au niveau primaire que secondaire. C’est pourquoi, il convient « d’adopter une stratégie globale. L’expérience d’accompagnement des directions d’écoles a mis en évidence l’importance d’améliorer à la fois les pratiques pédagogiques et les mesures d’encadrement des élèves » (Robertson et al, 2005). • En ce qui concerne les interventions spécifiques qui relèvent davantage du niveau secondaire, il faut d’abord cerner les clientèles à risque en utilisant une typologie de décrocheurs : au Québec, on retrouve celles de Michel Janosz et al (2007) ou de Laurier Fortin et al (2007. Utiliser ensuite des outils d’interventions : par exemple, la trousse développée par le CTREQ, Y a une place pour toi se présente comme un guide d’intervention qui identifie des pistes d’intervention concrète. DOCUMENT DE TRAVAIL Jean Lamarre ― Coordination des interventions en milieu défavorisé, février 2007 6 Enfin, la Trousse d’évaluation des décrocheurs potentiels, conçue par Michel Janosz et son équipe de l’Université de Montréal, a été conçue pour faciliter l’intégration et l’utilisation de ces connaissances dans les opérations professionnelles de dépistage des élèves à risque de décrocher DOCUMENT DE TRAVAIL Jean Lamarre ― Coordination des interventions en milieu défavorisé, février 2007 7 Bibliographie Alexander, K.L., Entwisle, D.R., & Kabbani, N.S. (2001). The Dropout Process in Life Course Perspective: Early Risk Factors at Home and School. Teachers College Record, 103(5), 760-822. Alexander, K.L., Entwisle, D.R., & Horsey, C.S. (1997). From First Grade Forward: Early Foundations of High School Dropout. Sociology of Education, 70(2), 87-107. Audas, R., & Willms, J.D. (2001). Engagement scolaire et décrochage : perspective de la trajectoire de vie. 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