Un divorce qui dérape de Julien Dorcel Chapitre 1
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Un divorce qui dérape de Julien Dorcel Chapitre 1
Un divorce qui dérape de Julien Dorcel (ISBN N° 978-1-291-52634-9) Chapitre 1 Le froid était piquant ce matin-là devant le palais de Justice de Saint-Véran. En cette fin mai, les températures restaient fraîches le matin. Un petit groupe patientait devant les grilles du bâtiment, qui n'ouvrait qu'à 8 H 30. Plusieurs contribuables pestaient contre le froid et l'absence de ponctualité des fonctionnaires. Au bout d'un moment, les portes s'ouvrirent enfin et tout le monde s'engouffra à l'intérieur. Il y avait, notamment, les époux Blachére, accompagnés de leurs avocats. Ils venaient divorcer, car la femme était allée voir ailleurs et trop de choses les opposaient actuellement. Chef d'entreprise dans la dératisation, Carole Blachére avait choisi le spécialiste local du divorce, Maître Paul Mondain. Un des ténors du barreau, deux fois bâtonnier et pressenti pour la légion d'honneur, cet avocat affirmait haut et fort qu'il pouvait gagner toutes ses affaires, car il devinait le point faible de l'adversaire dès les premières pages du dossier. Quant à son mari, il avait eu droit à un conseil choisi par l'aide juridictionnelle, en raison de son inactivité et de ses faibles revenus. Le tribunal avait donc désigné Maître Évelyne Mildiou, tout juste sortie de la faculté de droit. Elle avait vingt-deux ans et il s'agissait de sa première affaire importante. Très émue, elle ne cessait de se ronger les ongles. S'informant du bureau du juge, les quatre personnes furent renseignées par une jeune hôtesse d'accueil, qui leur indiqua la bonne direction. Le bâtiment comportait de très nombreux locaux de caractère variés : des salles d'audience numérotées, plusieurs greffes des différentes juridictions, des locaux d'archives poussiéreux et des cellules pour les détenus au sous-sol. Il n'était pas facile de s'y retrouver, malgré les nombreux fléchages peints sur les murs. Il régnait dans ses lieux un brouhaha général, orchestré par plusieurs avocats en robe, qui parlaient à leurs clients ou gesticulaient avec passion. Parfois, un prisonnier, menottes aux poignets, traversait le couloir, escorté par des policiers en tenue. S'ignorant mutuellement, les deux parties parcoururent de longs couloirs en cherchant le bureau où ils étaient attendus. Ils s'assirent finalement devant le cabinet du juge Jean-Paul Charme. A distance respectable les uns des autres, ils avaient choisi deux bancs de bois en face de la porte du magistrat. - Ne stresse pas Carole, ton affaire est gagnée d'avance, murmura maître Mondain à sa cliente. Leur dossier est vide. A part le témoignage de ce détective privé qui ne tient pas la route, ils n'ont aucun argument. En plus, tu as vu l'avocate de ton mari ? Il s'agit d'une petite stagiaire, qui ne fera pas le poids face à moi. - Tu as raison, mais je ne peux pas m’empêcher d'angoisser. Si le pot aux roses est découvert, je risque gros. - Cela n'arrivera pas. Personne ne sait rien. Ton mari doit s'en douter. Mais, sans preuve formelle, le juge conclura en notre faveur. - Peut-être, mais je stresse à mort. Je sais bien qu'on ne va pas me mettre en prison, mais je n'arrive pas à me détendre. Il me faudrait quelque chose pour me calmer. Lui prodiguant quelques bonnes paroles, il arriva à la déstresser un moment. Maître Mondain n'avait pas vraiment le physique de l'emploi. Grand et musclé, il faisait penser à un gorille, car il en avait la stature et l'apparence. Sa figure envahie de poils renforçait encore ses allures de primate. L'autre groupe chuchotait également. Pas très à l'aise en regardant anxieusement son illustre confrère, la jeune avocate expliquait à son client qu'avec le rapport du cabinet « OEIL DE LYNX », la partie était gagnée d’avance. L'accusation d'adultère ne ferait aucun doute et le divorce serait prononcé aux torts de madame Blachére. - J'ai pas envie de voir cette connasse, répétait le mari. Pourquoi m'avez-vous forcé à venir, Maître ? Grand et brun, Hubert Blachére commençait juste à prendre de l'embonpoint. Ne travaillant plus depuis quelques années et se laissant aller, il avait pris un petit ventre de propriétaire terrien, qui contrastait avec son torse mince et ses bras musclés. Ses yeux tristes et son long nez globuleux lui donnaient un côté lugubre. Ayant abandonné son métier de maître-nageur, il vivait actuellement au crochet de son épouse, chef d'entreprise dans la dératisation. Se contentant de végéter à la maison entre son canapé, son lit et son jardin, il n'avait jamais repris d'activité professionnelle. Il faisait penser à un faible vaniteux, qui s'accroche aux autres pour exister. - Ne vous énervez pas, poursuivait Maître Mildiou. Vous devez être présent physiquement. Je n'y peux rien. - Rien que de la sentir près de moi, j'en ai des sueurs froides. C'est difficile à expliquer, mais j'ai de nombreux souvenirs qui remontent à la surface. - Je comprends monsieur Blachére. C'est tout à fait humain. Mais, comme je vous le répète, nous avons toutes les chances de gagner. Nous allons prouver l'adultère et le divorce sera prononcé aux torts de votre ex-femme. - D'autant qu'il conviendra d'insister sur les pratiques sexuelles de cette idiote. Outre le fait de me tromper avec je-ne-sais-qui, elle a bien changé depuis notre mariage. - Je sais. Je vais insister sur ce point auprès du magistrat instructeur. - Elle s'adonne au BDSM, à l'échangisme et aux pratiques spéciales. Elle va passer le week-end comme esclave chez des dominants. Je ne vous parle même pas des fouets, des pince-tétons et des cravaches qu'elle achète à longueur de journée, pour les tester avec ses partenaires. - Je vais plaider la perversion sexuelle, cher monsieur. Avec le dossier que nous avons, elle ne pourra pas gagner. Mince et blonde, Maître Mildiou donnait l'impression d'une adolescente filiforme, ayant poussée trop vite. Rajustant sans arrêt la bavette de sa robe, qui s'obstinait à pencher à gauche, elle ressemblait à une comédienne débutante, anxieuse de monter sur les planches. Elle se crut obligée d'aller se présenter à son confrère, qui lui serra la main. En souriant, il lui demanda où elle avait fait son stage et, lorsqu’il apprit que c'était chez son meilleur ami, Maître Froment, il se montra familier et amical. Les deux époux se lançaient des coups d’œil noirs et ils désapprouvaient l’attitude de leurs conseils. Ayant terminé sa conversation, Maître Mondain se rassit près de sa cliente, qui stressait de plus en plus. Au bout d'un moment, elle se leva en prétextant une envie urgente et elle fonça vers les toilettes. Épicurienne convaincue, Carole adorait les plaisirs de la chair. Grosse consommatrice d'hommes et de femmes, elle s'envoyait en l'air le plus souvent possible et elle répétait souvent qu'un jour sans homme ressemblait à un jour sans soleil. Pour l'instant, elle aurait aimé se divertir dans les bras d'un partenaire, mais l'heure n'était pas à la gaudriole, car le juge l'attendait. En pénétrant dans les WC des dames, elle se mit à rêver à une belle queue ; une tige longue et douce qu'elle aurait plaisir à lécher et à enfourner dans sa bouche. Une fellation l'aurait certainement détendue et déstressée avant cette épreuve. Assise sur la cuvette, elle se mit à l'imaginer. Au même instant, son mari s'excusa auprès de son avocate. Il voulait également se soulager la vessie. Après s'être perdu dans les couloirs, il trouva finalement l'endroit recherché et s'enferma dans la cabine « homme ». Énervé et anxieux, il rêva lui aussi à une partie de jambes en l'air, car il avait les mêmes goûts que sa futur ex-épouse. En urinant bruyamment, il remarqua un trou à hauteur de la taille dans la cloison séparative. Cette ouverture permettait facilement d'y passer le sexe et un dessin explicatif résumait la situation, avec la mention : « c'est là que ça se passe ». Après avoir secoué son engin pour le débarrasser des dernières gouttes d'urine, il réfléchit un moment. Puis, souhaitant une détente rapide avant de voir monsieur le juge, il introduisit sa queue par l'orifice. En évitant de toucher les parois rugueuses, il réussit à la faire pénétrer complètement à l'intérieur et il se colla à la paroi des toilettes, pour faciliter l'opération. Imaginant qu'une créature de rêve se trouvait de l'autre côté, il se mit à fantasmer sur cette situation. Se massant discrètement la base du sexe, il attendit une bouche accueillante. Carole Blachére était en train de repenser à sa dernière séance SM, en se tripotant le bouton négligemment. Ayant relevé sa jupe noire, elle écartait bien les jambes. Sa culotte avait atterri sur ses chaussures. Son index chatouillait agréablement ses poils, en insistant particulièrement sur son clitoris. Déjà tendu, son instrument de plaisir commençait petit à petit à prendre de la consistance. Se projetant dans l'imaginaire, son buisson ardent commençait à s'humidifier. A sa droite, un frôlement attira son attention et elle regarda dans cette direction. En poussant un petit cri, elle se leva brusquement. Une queue de belle taille était tendue vers elle. Son rêve s'était exaucé ! Il ne fallait pas laisser cette occasion. Merci Seigneur ! Les miracles étaient encore d'actualité ! Sans réfléchir un instant, elle se mit à la caresser négligemment. Puis, elle prit l'engin à pleine main. Lentement, elle rapprocha sa bouche et se mit à lécher doucement le sexe tendu. La respiration d'Hubert se fit plus forte. Passant à la vitesse supérieure, Carole l’introduisit finalement au fond de sa bouche et le suça goulûment. Le silence était presque total dans la pièce, juste troublé par quelques soupirs de l'homme et des bruits de succion de sa compagne. Aucune parole ne fut prononcée. La fellation dura un long moment et Hubert, qui ne connaissait toujours pas sa partenaire, sentit une grande excitation monter en lui. Lui imposant un rythme plus soutenu, elle entreprit de le faire jouir. Mais, il souhaitait faire durer le plaisir afin de profiter de ce moment magique. Jouant au chat et à la souris, il se mit soudain à retirer sa verge, avant de la réintroduire dans la bouche de sa partenaire. Ce va et vient dura un certain temps et les deux partenaires prirent beaucoup de plaisir à ce petit jeu. Au bout de quelques minutes, elle changea de registre. Elle lui mordilla délicatement l'extrémité de l'engin. Cette fantaisie sensuelle lui déclencha de nouvelles bouffées de plaisir et il dut se retenir pour ne pas décharger à ce moment-là. Finalement, la succion eut l'effet escompté et Hubert ne trouva pas assez d'énergie pour la retenir. En poussant un cri rauque, il déchargea violemment dans la bouche de sa partenaire. En reconnaissant la voix, celle-ci se rua à l'extérieur des toilettes femmes et se mit à tambouriner à la porte des messieurs, les fesses à l'air et la culotte godant sur les chaussures. - Hubert, c'est toi ? Ouvre-moi tout de suite … Salopard, crétin, débile ! - C'est moi, ma chère Carole, répondit-il, en ouvrant la porte. Tu souhaites reprendre la vie commune, après cette fellation explosive ? A cet instant-là, le couple ne manquait pas d'allure. Le pantalon et le slip sur les genoux, Hubert rigolait, la queue à l'air. Quant à elle, la jupe troussée et la culotte en goguette, elle injuriait son compagnon. Heureusement qu'aucun témoin n'avait assisté à la scène. Une fellation dans les toilettes du Palais de Justice fait plutôt mauvais genre et il convient de ne pas donner de mauvais exemples aux enfants. Furibarde, Carole Blachére continuait à l'insulter : - Tu n'es qu'un vaurien ! Je ne savais pas que c'était toi, imbécile, sinon je n'aurai même pas jeté les yeux sur ton brin d'herbe avachi. - Pourtant, tu m'as fait jouir et je suis certain que tu as du prendre ton pied aussi, dit-il, un grand sourire aux lèvres. - Espèce de bourrique, je me vengerai. Je vais dire à mon avocat que tu m'as violé dans les WC et ça va chauffer pour ton matricule. - Dis-le à qui tu veux, cria-t-il, en se rhabillant et en sortant des toilettes. Je te rappelle que tu étais consentante et que je n'ai violé personne ! Vexée de cette situation, elle remit de l'ordre dans sa tenue. Après avoir séché son petit minou, trempé par les événements, elle se rhabilla et sortit des WC. Les deux futurs divorcés regagnèrent leurs bancs. Carole grommelait entre ses dents et elle eut un long conciliabule avec son avocat au sujet du dernier incident. Quant à Hubert, il paraissait content et serein. En s'asseyant auprès de son conseil, il lui caressa même l'épaule d'un geste tendre. La porte du cabinet du magistrat finit par s'ouvrir et une jeune greffière appela les deux parties. En pénétrant dans la pièce, ils découvrirent le juge Jean-Paul Charme. Grand et jeune, il dégageait de cet homme une impression de dynamisme et d'assurance hors du commun. Très élégant dans son costume sombre, il était mince et musclé. Il possédait, de plus, deux yeux marrons, vifs et pétillants, qui accentuaient encore la confiance en soi émanant de sa personne. Saluant les quatre personnes, il leur indiqua des chaises. Puis, il se tourna vers son aide. - Fabienne, que jugeons-nous ? - Dossier 2013-894, monsieur Blachére contre madame Blachére. Monsieur demande le divorce pour faute, en l’occurrence pour adultère. Son épouse sollicite également le divorce pour faute, mais pour d'autres motifs. - Bien. Maître Mondain, pour la défense de madame Blachére, nous vous écoutons. - Monsieur le juge, madame la greffière, ce dossier est aussi clair, aussi limpide et aussi transparent que possible, commença le ténor du barreau. Je suis certain que vous trancherez rapidement en faveur de ma cliente car, à sa mine, vous ne rencontrerez jamais de personne aussi innocente, aussi prude et aussi fidèle que madame Blachére. Observez son regard et son allure, vous n'y verrez que gentillesse et pureté. De plus, … Manifestant son impatience, le juge coupa violemment l'avocat. - Venons-en au fait, maître et vite ! - J'y arrive … Nous récusons carrément l'accusation d'adultère à l'égard de madame Blachére, qui ne repose sur aucun fait tangible. Par contre, nous demandons le divorce pour faute à l'égard de monsieur Blachére pour indifférence caractérisée, non-accomplissement de ses devoirs conjugaux pendant plus de deux ans et préférence caractérisée pour des séries télé au détriment de son épouse. Nos arguments sont sérieux, fiables et ils prospéreront en l'espèce. - Merci. Maître Mildiou pour la défense de monsieur Blachére, vous avez la parole. Tremblante, la jeune femme se leva et se mit à réciter d'une voix blanche : - Monsieur le Juge, mesdames, messieurs. Après plusieurs années de vie commune, mon client demande aujourd'hui le divorce, car il sait que son épouse le trompe depuis plusieurs mois. Le délit d'adultère est caractérisé. Mon client a fait suivre son épouse par un détective privé du cabinet « OEIL DE LYNX » et il a découvert que madame Blachére se rendait tous les jeudi après-midi à l'auberge des Voluptés, située sur la commune de Saint-Romain-de-Plaisir, dans un but inavouable. Dans cet endroit, elle rencontrait un homme avec lequel elle passait l'après-midi. Par conséquent, nous demandons le divorce par faute et l'attribution d'une pension alimentaire, dont le montant ne pourra être inférieur à 3000 euros. Je vous remercie. - Vous noterez, monsieur le Juge, que la partie adverse n'apporte aucune preuve à l'appui de ses allégations, précisa maître Mondain, en se levant d'une détente. Aucun élément tangible ne vient corroborer ses dires. Par conséquent, le tribunal ne tiendra aucun compte de cet argument, conformément à l'arrêt de la Cour de Cassation du 13 février 72, 2e chambre, n°72-00215447, Lahaye contre Dorcel, qui témoigne d'une jurisprudence constante. De plus, il convient de ne pas voir le mal partout. N'importe qui peut aller voir une relation à l'hôtel dans un autre but que celui que vous imaginez. Pour ma part, je rencontre souvent des amis l'après-midi et nous bavardons de chose et d'autre. Madame Blachére, qui rongeait son frein depuis un moment, apporta une précision inattendue. En se rapprochant du juge Charme, elle précisa qu'elle venait d'être violée dans les toilettes par Hubert Blachére en personne. Le magistrat, stupéfait par cette intervention, resta sans voix pendant quelques secondes. Puis, il lui indiqua qu'il n'y avait pas de viol entre époux et qu'ils étaient toujours officiellement mariés, en attendant l'issue de la procédure de divorce. Par conséquent, aucune plainte n'était envisageable. - Je trouve fondé l'argument de ma cliente, déclara maître Mondain en levant la main. Il convient de préciser que monsieur Blachére, par ruse et en trompant son épouse, s'est fait faire, ce matin même, une fellation dans les toilettes. D'après une jurisprudence constante, une pratique sexuelle non consentie est un délit d'une extrême gravité. - Pas du tout, rétorqua Hubert. Je n'ai forcé personne et Carole était tout à fait d'accord pour me sucer. Le Juge Charme réfléchit un moment, en se renversant sur sa chaise. Il pensa un instant téléphoner au Procureur pour avoir son avis sur la question. Il prit finalement sa décision. - Pour tirer cette histoire au clair, je vais organiser une reconstitution. J'ordonne un transport de justice dans les toilettes du Palais afin de faire toute la lumière sur ce tragique incident. Le groupe se dirigea donc vers les WC du bâtiment. Monsieur Charme demanda à deux policiers de bloquer la porte d'entrée pendant le temps de la reconstitution. Après avoir inspecté les deux toilettes et constaté le trou entre les deux cloisons, il ordonna à sa greffière de tout noter avec précision. Installant son PC portable sur un lavabo, elle se mit à pianoter sur son clavier. - Monsieur le juge, vous constaterez vous-même que personne n'a pu obliger une dame à ce genre de pratique, commença l'avocate d'Hubert. Il n'est pas prouvé que cette femme aurait été enfermée dans un WC et obligée, sous la contrainte, à pratiquer une fellation à un homme. - Non, ce n'est pas ça, précisa Carole. J'étais consentante pour sucer un monsieur et j'ai accepté avec plaisir ce sexe de belle taille, sans penser une seule seconde qu'il s'agissait de mon mari. Il a profité du fait que je ne le voyais pas, pour m'imposer, par tromperie, une pipe non consentie. Monsieur Charme était dubitatif. Gêné par la situation, mais devant accomplir les devoirs de sa charge jusqu'au bout, il ordonna à Hubert d'enlever son pantalon et son slip. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, celui-ci s'exécuta et il présenta bientôt à l'assistance une petite queue assoupie. - Vous allez prendre la position que vous occupiez auparavant. Monsieur Blachére se mettra de ce côté de la cloison et son épouse de l'autre. - Vous voyez bien que ce n'est pas possible, répliqua Hubert. Je ne suis pas Rocco, moi. Il faudrait attendre un peu que mon sexe se redresse. Son engin avait bien diminué. Ressemblant à une fleur de taille miniature, il n'invitait pas à la gaudriole. Il faudrait sans doute attendre plusieurs minutes pour qu'il durcisse, sauf si une main (ou une bouche) secourable ne venait le stimuler. - Nous sommes pressés par le temps, monsieur. J'ai plus d'une dizaine de rendez-vous ce matin et nous devons en finir, glapit le juge. Comment allons-nous faire ? Madame Blachére ne pourriezvous pas aider votre mari à … ? - Hors de question. Une fois cela suffit et je ne veux rien avoir à faire avec cet abruti. Les avocats et le juge étaient ennuyés par cette situation, car sans une aide extérieure, la reconstitution ne pourrait pas avoir lieu. Le magistrat se tourna vers sa greffière. - Fabienne, pourriez-vous venir sucer monsieur Blachére, afin que nous poursuivions la reconstitution ? - Non, monsieur le juge. Je retranscris l'interrogatoire. Je ne peux pas en même temps écrire et pomper un plaignant. - Bien, alors je ne vois plus que vous, maître Mildiou. Après tout, il s'agit de votre client et vous devez l'aider dans ses démarches. - Moi, mais … - Allez, c'est un ordre ! Vous ne voulez pas que votre première affaire soit un fiasco ? - C'est-à-dire que … à part mon cousin, Arthur, dans la cave … Je n'ai jamais sucé personne ! - Imaginez donc que c'est votre cousin et finissons-en. Honteuse et stressée, le visage pâle, la jeune femme posa ses affaires par terre et commença à s'agenouiller aux pieds de son client. Les mains tremblantes, elle commença à toucher la tige alanguie et à caresser les poils pubiens. Rechignant à prendre l'engin en bouche, elle se mit à le masturber doucement. Elle ressemblait alors à une adolescente, découvrant les amours juvéniles, tout en s'effrayant devant un sexe d'homme. La scène virait au vaudeville, avec cette avocate accroupie devant son client, le sexe à l'air. Entouré de plusieurs personnes, on aurait pu penser à un gang-bang de série B, où une dame s'occupe de plusieurs messieurs à la fois. La greffière continuait à prendre note de la reconstitution sur son portable et on entendait parfois le cliquetis des touches dans la pièce silencieuse. Malgré les plaisanteries de certains et les gloussements des dames, la jeune avocate continua son travail longuement, la croupe en l'air, penchée sur la queue de monsieur Blachére. Puis, pressée par le juge d'en finir, elle commença à sucer le membre fatigué, qui commençait à reprendre du poil de la bête. Hubert donnait de petits coups afin de le faire pénétrer complètement dans la gorge féminine. Quant à sa partenaire, elle tentait de s'appliquer, comme son cousin lui avait appris à le faire. Au bout d'un moment, le sexe était prêt à l'emploi. - Bien, comme nous sommes prêt ! Monsieur et madame Blachére vont reprendre les mêmes places, décida le magistrat. Qui est entré le premier dans les toilettes ? - C'est moi, répondit Carole. A ce moment-là, il n'y avait personne dans la cabine « homme ». J’ai pénétré chez les dames et je me suis installée sur la cuvette pour uriner. J'y suis d'ailleurs restée un bon moment. - Pourquoi, demanda maître Mildiou, qui s'essuyait la bouche avec un mouchoir ? - Je me suis tripotée le bouton en me rappelant ma dernière séance SM, maître. J'étais angoissée à l'idée de ce divorce et il n'y avait que le sexe pour me détendre. - Vous noterez déjà la sexualité débridée de madame Blachére, ce qui constitue un argument flagrant en notre faveur, monsieur le juge. - Chacun est libre de pratiquer la sexualité qu'il lui convient, répliqua maître Mondain. A condition de ne choquer personne, cette liberté est offerte à tous. A ce sujet, je vous rappelle la charte internationale des libertés approuvée par le parlement, qui donne à chacun le droit de jouir d'une sexualité épanouie. Mildiou se fit ironique, en tapotant la manche de son confrère, alors que le magistrat souriait. - Comment définiriez-vous une dame qui pratique des fellations sur des inconnus dans les toilettes du Palais de Justice, maître Mondain ? - C'est tout à fait courant, mademoiselle. Entre adultes consentants, cela se fait couramment. - Vous l'avez déjà pratiqué, maître ? - Cela ne vous regarde pas. C'est personnel. - Pourrions-nous continuer, demanda Hubert, en montrant son sexe qui baissait la garde ? Sinon, je sens qu'il me faudra encore l'aide de mon avocate. - Poursuivons … Monsieur Blachére, entrez dans les toilettes et répétez les mêmes gestes qu'avant … Vous avez uriné … et ensuite ? Le mari expliqua ce qu'il avait fait avec beaucoup de détails. Il montra du doigt l'inscription sur la cloison, qui l'avait poussée à accomplir cet acte. Puis, il introduisit son membre dans l'orifice. Les différents participants passèrent ensuite de l'autre côté et ils admirèrent le membre turgescent, qui pointait en direction de son épouse. Cette dernière fut invitée à le prendre en bouche, afin de reconstituer la scène. Elle commença à refuser, en indiquant qu'elle ne voulait à aucun cas resucer ce vaurien, mais le juge insista et elle finit par s’exécuter. - Vous voyez par-là, monsieur Charme, que mon client n'a nullement pu imposer une fellation non désirée à son épouse, plaida l'avocate. Il est impossible de voir la personne se trouvant dans la cabine « homme ». Madame Blachére a accepté de son plein gré de sucer une personne inconnue. Elle n'a jamais pu penser qu'il s'agissait de son ancien compagnon. Il n'y a donc pas eu un rapport forcé. - Ce n'est pas prouvé, ma chère consœur, répliqua son confrère. Nous avons eu des cas plus troublants dans les annales judiciaires. - Vous prenez note, Fabienne … Le délit ne semble pas caractérisé, car les éléments de preuve nous semblent peu convaincants. Cet incident ne figurera pas sur le procès-verbal de séance. Regagnons mon cabinet, voulez-vous. Les personnes allaient quitter la pièce, lorsque monsieur Blachére poussa un grand cri et jouit violemment dans la bouche de Carole. Dégoûtée, celle-ci se jeta vivement en arrière. Furieuse, des jets de sperme sur le menton, elle se mit à insulter Hubert, qui n'avait pas su se retenir. Heureux et apaisé, celui-ci rigola en se rhabillant. En se levant ce matin, il ne savait pas que cette journée lui réserverait d'aussi bonnes surprises : deux fellations dans la journée, ce n'est pas donné à tout le monde. - Finalement, je me demande si je vais demander le divorce, déclara Hubert. Une dame, qui pratique si bien la fellation ne peut pas être forcément mauvaise. Même si elle a un caractère impossible, comme c'est le cas, elle possède de nombreuses qualités. - Tu ne crois pas que je vais rester avec une limace de ton espèce, répondit l'autre. Tu es un parasite, qui ne fait rien de ses journées. Plutôt crever que de me remettre avec toi ! Le juge et les deux avocats tentèrent de calmer le jeu, mais le ton commençait à monter lorsque le groupe quitta la pièce. Fermant la marche, après avoir éteint son ordinateur, la greffière était troublée. Elle avait déjà assisté à des reconstitutions insolites, mais jamais à une fellation. Son petit minou s'était rapidement humidifié et elle s'était retenue pour ne pas se mettre un doigt dans la culotte. Elle aurait ainsi pu titiller son clitoris, qui devait être dur comme de la pierre. Rien qu'à cette pensée, elle en avait l'eau à la bouche. Elle avait, sans succès, croisé et décroisé plusieurs fois les jambes pour tenter de calmer ses émotions. Discrètement, elle avait caressé son entrejambe pour éteindre l'incendie qui commençait à l'envahir. Sa culotte devait être trempée et elle aurait aimé se retrouver seule pour terminer le travail commencé. Mais, le groupe regagnait à grands pas le cabinet du juge Charme. L'heure n'était pas à au jeu et au plaisir et elle avait du pain sur la planche. Elle accéléra le pas pour rejoindre les autres. Chapitre 2 Tout le monde reprit sa place et l'audition se poursuivit. Le juge Charme revint sur le délit d’adultère. Il demanda si, outre le détective privé, des témoins avaient été entendus dans cette affaire. Maître Mondain répondit négativement, en précisant que le témoignage de l'enquêteur, rétribué par le mari, lui paraissait sujet à caution. Au cours de sa future plaidoirie, il ne manquerait pas de revenir sur ce point, afin que cette déposition soit écartée par le Tribunal. Le magistrat ordonna à sa greffière de convoquer l'hôtelier de l'auberge des Voluptés sur le champ. Son témoignage était capital pour tirer cette affaire au clair. - Même si ma cliente s'est rendu dans un hôtel, cela ne prouve rien, précisa l'avocat. Nous ne savons pas ce qui s'est passé dans cette chambre. Comme je l'ai déjà dit, ne concluons pas si vite. Le délit d’adultère n'est pas prouvé ! Hervé se mit à ricaner, en déclarant, ironique : - Vous avez raison. Je pense que Carole et son amant devait enfiler des perles ou faire du tricot pour occuper leur après-midi. - Tu ne crois pas que je vais rester avec un abruti comme toi, hurla sa femme, furieuse. Un mollusque qui passe ses journées devant « LES EXPERTS », « SHERLOCK », « GREY'S ANATOMY » et « ARROW ». - Quoi ? Tu oses dire cela ? - Parfaitement ! Tu es vautré devant la télé avec ton pot de Nutella, comme une limace sur sa feuille de salade. - J'ai fait ça une fois. En tout cas, moi je ne passe pas mes après-midi dans un hôtel de passe à me faire sauter par un crétin. - Menteur ! Je ne fréquente pas ce genre d'endroit ! Le jeudi, je vais chez ma tante, Lucienne, et nous prenons le thé toutes les deux. - Mais, bien sûr ! Surtout qu'elle a téléphoné l'autre jeudi, en se plaignant qu'elle ne t'avait pas vu depuis deux ans. Constatant que le ton montait, le magistrat se fit conciliant. - Voyons, voyons ! Parlons calmement, s'il vous plaît. Vous êtes ici pour que nous examinions ensemble votre demande de divorce. Par conséquent, analysons posément les arguments de chacun. Je ne suis pas là pour vous influencer, vous savez. Mon rôle consiste à déterminer des mesures provisoires, afin que ce divorce se passe au mieux … Reprenons ! Madame, je lis dans le dossier que votre époux vous accuse d'hypersexualité et il précise que vous êtes complètement désaxée. Que répondez-vous à cette accusation ? Coupant la parole à son défenseur, qui improvisait une nouvelle plaidoirie, Carole nia les faits. Elle précisa, qu'elle faisait uniquement preuve de fantaisie et d'originalité dans ce domaine. Monsieur Charme lui demanda donc de lui relater sa dernière relation intime. - Vous me troublez, monsieur le Juge. Je ne raconte pas cela naturellement. C'est du privé ! - Pour contester les arguments de la partie adverse, vous devez nous prouver le contraire. Répondez à la question, je vous prie ! - Eh bien … L'autre jour, avec un collègue de travail … - Monsieur le juge, vous noterez que madame Blachére reconnaît avoir eu au moins un amant, déclara maître Mildiou. Elle vient de l'avouer. J'exige que cela soit consigné dans le procès-verbal. - Requête accordée ! Poursuivez madame … - Ce n'était pas mon amant. Il s'agissait juste d'une relation amicale... qui a dérapé. Au bureau, j'avais sympathisé avec le nouveau directeur des ventes, Julien. Un bel homme, d'origine latine. - Et, elle nous fait l'article en plus, dit Hubert ! - De toute façon, toi tu n'as jamais rien compris à la vie. Tu es un minable ! Pour en revenir à Julien, je m'en souviens comme si c'était hier. Un après-midi, il était devant moi et j'avais une attirance folle pour lui. Il me parlait de statistiques, mais ce sujet ne m'intéressait pas. J'avais d'autres idées en tête. Je voulais le toucher, l'embrasser, le prendre … Je n'arrivais plus à me contrôler... Je pense qu'il a eu la même idée que moi, car il s'est approchée lentement... Je portais une jupe très courte, ce jour-là... S'agenouillant à mes pieds, il commença par me caresser les jambes et les cuisses. C’était divin ! L'avocat de l'épouse se frotta les mains. - Vous voyez par-là, monsieur le Juge, que ma cliente était passive. Il est constant de penser qu'elle subit les hommes et non l'inverse. Sa sexualité est donc tout à fait normale. - Silence, maître ! Vos commentaires viendront plus tard. Continuez madame Blachére. - … Retirant délicatement mon tanga, il m'invita à écarter les jambes. Je devenais toute rouge. J'étais dans mon bureau et n'importe qui pouvait rentrer. Le téléphone s'est mis à sonner, mais j'avais d'autres choses à faire. Introduisant son index dans ma touffe, il la caressa un moment, puis il entrebâilla mes lèvres humides. Son doigt ressemblait alors à une couleuvre cherchant sa proie. Je me tenais au bord de la table, car mes jambes tremblaient de plus en plus. Sa langue entra en action et elle pénétra au plus profond de ma vulve. Mon pouls s'accélérait et je mouillais énormément. Toutefois, je n'étais pas satisfaite. Je cherchais autre chose. Je lui demandais de me prendre et de sortir sa verge, mais il ne répondit pas. Il s'attaqua ensuite à mon bouton d'or, qu'il suça délicatement. Ce dernier réagit, en se dressant brusquement. Mon compagnon semblait expert en ce domaine et il connaissait parfaitement le moyen d'arriver à ses fins. Un flot de sensations délicieuses m'envahit à nouveau et je crus que j'allais partir. Mais l'orgasme n'était pas encore à ma portée... Le groupe écoutait attentivement la déclaration de Carole. Une ambiance trouble et sensuelle commençait à envahir le cabinet du magistrat. Ce lieu administratif et fonctionnel commençait à se transformer en une alcôve du plaisir, où tout était permis. Fabienne, la greffière, était aux anges. Se délectant des paroles érotiques de la plaignante, elle buvait ses propos comme un élixir envoûtant. Tapant son PV d'une main, elle se caressait discrètement le buisson de l'autre, en faisant monter progressivement son plaisir de femelle en rut. N'ayant jamais entendu de propos aussi suggestifs, elle s'ouvrait au monde merveilleux du libertinage. L'ensemble de son corps ne souhaitait plus qu'une seule chose : découvrir enfin cet univers féerique avec un partenaire averti. Continuant à se taquiner le bouton, elle écouta avec attention les paroles de Carole Blachére. - … Se relevant lentement, Julien me regarda, la bouche encore humide de mes senteurs intimes. Il me débarrassa de ma jupe et de mon tanga. Les envoyant valser dans un coin de la pièce, il me commanda de me tourner et de m'accroupir, en me tenant au bureau. Terrifiée à la pensée qu'on pouvait me découvrir dans cette position, mais follement excitée, j'obéissais à mon nouveau Maître. Il commença par me faire écarter les fesses et il se mit à me titiller le petit trou avec un doigt. Étant à la fois anale et vaginale, j'adorais de telles caresses. Sa bouche remplaça bientôt son index et le travail se poursuivit. Puis, un objet froid, que je ne reconnus pas tout de suite, me pénétra délicatement. Il s'agissait en fait d'un de mes surligneurs. J'attendais que sa verge me transperce, mais ce fut le feutre orange qui franchit la porte de mes fesses. Poussant un cri, je tentais de le repousser, mais l'objet fut maintenu dans mon petit trou. « Prends-moi maintenant », lui demandaisje dans un souffle. « Sors ta queue et mets-la moi ! », répétais-je plusieurs fois. « Allez, supplie-moi, j'adore ça », me répondit-il, en continuant son godage douloureux... Hubert souriait dans son coin, tandis que son avocate griffonnait sur son dossier. Le juge Charme écoutait attentivement les propos de Carole, tandis que son aide continuait, d'une seule main, à retranscrire le témoignage de madame Blachére. Quant à maître Mondain, il tenta plusieurs fois d'intervenir, afin de défendre sa clientèle, mais le magistrat lui fit signe de se taire. - … Enfin, après de nombreuses supplications, Julien, sortant sa rapidement sa verge, entreprit de me sodomiser. Comme une rose semée d'épines, son engin me pénétra doucement. De légères douleurs se firent sentir, mais le plaisir était plus fort que tout. Prenant de l'assurance, il se mit à aller et venir en moi. J'étais au comble du bonheur. Dans le feu de l'action, je me mis à lui débiter des propos suggestifs : « Je l'a sens bien ta grosse queue », « vas-y, plus au fond, tu me fais du bien », « Plus vite, tu vas me faire partir ». L'orgasme arriva sans crier gare et, en agrippant la table, je fis tomber mes affaires de bureau. J'étais au-dessus des détails matériels, car j'avais joui merveilleusement ... ». - Vous voyez, monsieur le juge, que ma femme a une sexualité complètement débridée. Elle couche avec n'importe qui et elle organise des orgies lubriques dans son bureau, déclara le mari. - Au contraire ! Je suis une femme simple, qui a des envies comme tout le monde. Cette aventure démontre bien ma normalité, rétorqua Carole. Une discussion passionnée commença entre le magistrat et les deux avocats. Monsieur Charme voulait faire inscrire cette déposition dans le procès-verbal, pour appuyer la position du mari. Bien évidemment, maître Mondain y était opposé et il cita de nombreuses jurisprudences, allant dans son sens. Comme Hubert intervenait également, en mettant son grain de sel dans la conversation, Carole se sentit de trop. Elle se leva un instant de sa chaise et s'approcha de la table de la greffière. Celle-ci était dans une position étrange. N'enregistrant plus l'entretien, elle tentait de garder une position neutre, mais ses jambes écartées et sa main gauche cachée sous la table, prouvaient le contraire. Madame Blachére comprit rapidement la situation. Elle sourit à Fabienne. - Si tu veux dominer la nature, tu dois d'abord lui obéir, murmura-telle. - Qu'est-ce que vous dites ? - Tu crois que personne ne te voit dans ton petit coin, répondit Carole. Tu es excitée comme une chatte en chaleur. Il faut te soulager et laissez parler ton corps. - Vous croyez … Mais, je … - Il y a moyen de s'isoler un peu ? Dominatrice et autoritaire, Carole prit peu à peu possession de la jeune femme. Ses yeux la commandaient. Elle devait lui obéir. Sentant sa résistance faiblir, Fabienne capitula. Se levant de sa chaise, elle murmura à l'oreille du juge qu'elle prenait une pause de quelques minutes. Trop occupé à argumenter face aux deux avocats, celui-ci ne lui répondit même pas. Elle fit alors signe à madame Blachére de la suivre et elles se retrouvèrent bientôt au vestiaire. Brune, les cheveux très long, le visage angulaire, la jeune greffière ne manquait pas de piquant. Ses longues jambes et sa forte poitrine accentuaient encore son charme de latine. Déformant sa tunique et son soutien-gorge, ses deux pointes, durcies par le désir, prouvaient son excitation. Les deux femmes installèrent deux chaises côte à côte. En s'asseyant, Carole commença à caresser doucement les cuisses de sa compagne. Gênée, celle-ci comprit qu'elle allait passer à la casserole. C'était la première fois qu'elle avait une expérience avec une dame et cela l'excitait au plus haut point. Constatant sa nervosité, sa nouvelle amie lui demanda de se détendre. Elle précisa qu'elle allait vivre un moment merveilleux. Entrant dans le vif du sujet, l'épouse écrasa ses lèvres sur les siennes dans un long baiser passionné. Forçant le passage, sa langue pénétra à l'intérieur de la bouche de sa partenaire dans une communion torride. - Alors, toujours ok pour la suite, demanda-t-elle, en reprenant son souffle ? - Oui … Enfin … Il faudra me guider un peu, car … je ne connais pas trop ce genre de pratique, dit Fabienne, le visage rouge. - Tu as trop chaud ! Il faut te mettre à l'aise. En un tour de main, la greffière fut débarrassée de sa tunique et de son soutien-gorge rose et Carole prit possession de sa poitrine. Les deux oranges aux pointes dures furent l'objet de bon nombre d'attentions : mordillements, sucions, caresses et étirement diverses. La jeune femme était aux anges et sa culotte était de plus en plus inondée par une jouissance sans nom. - On continue par le bas, demanda madame Blachère, qui était restée habillée ? - D'accord … J'en ai envie ! - Tu vas voir, tu vas prendre ton pied en un clin d’œil. Le reste de ses vêtements se retrouva sur la moquette et, outre sa vertu, il ne lui restait plus que ses chaussures blanches. Elle fut renversée en arrière sur sa chaise, les jambes écartées. Son buisson ardent était alors bien mis en valeur. Très ouverte, sa chatte était trempée et elle n'attendait plus qu'un doigt, un god ou une main secourable. Souhaitant faire durer le plaisir, Carole ne s'occupa ni de ses lèvres, ni de son buisson noir. Elle passa délicatement sa langue autour de la grotte aux mille plaisirs, tout en l'évitant. Puis, son index s'enfonça dans son petit trou, en lui arrachant un cri strident. - Encore ! Occupe-toi de ma chatte … S'il te plaît ! - Minute, papillon. Savoure donc cet instant magique, que tu découvres pour la première fois. Souhaitant varier les plaisirs, elle chercha un moyen d'exciter le minou de sa compagne. N'ayant ni god, ni sex-toy à portée de main, cela s’avéra problématique. Dans le vestiaire, une robe rouge de Président pendait à un cintre. Son col d'hermine lui donna une idée. Décrochant le vêtement, elle approcha la fourrure du minou de son amie. Elle caressa longuement la vulve entrouverte et les poils pubiens. D'abord surprise, celle-ci commença à ressentir de petits frissons, qui lui irradiaient le corps. Puis, avec la montée du plaisir, elle laissa échapper quelques cris et des grognements de joie. Mouillant de plus en plus, son intimité se transformait peu à peu en source de montagne, crachant son précieux liquide. Estimant que son buisson était suffisamment mouillé, Carole abandonna la robe rouge au col d'hermine. S'agenouillant devant Fabienne, elle écarta le plus possible ses cuisses. Avec beaucoup de douceur, elle se mit à me lécher son sexe. L'autre geignait toujours, sur le point de jouir. Variant les plaisirs avec sa bouche, ses mains et sa langue, elle explora toutes les ouvertures de sa compagne. Passant du vagin à l'anus, elle revenait sur le clitoris et les zones érogènes, comme une abeille butineuse recherchant les meilleurs fleurs. - Plus vite … Je vais partir, criait la greffière. - Tu découvres les plaisirs entre femmes ! Cela te plaît ? - J'en peux plus. C'est trop bon, murmurait-elle, en serrant de plus en plus fort sa chaise. - Tu vas prendre goût à ces pratiques, ma biche. Tu vas même en redemander. - Encore, encore … L'orgasme arriva en fin et Fabienne poussa un long cri, avant de s’arrêter essoufflée. Heureuse et honteuse à la fois, elle regarda sa partenaire un long moment. Celle-ci lui proposa alors un autre jeu. Ayant trouvé par terre une règle en bois, elle lui en expliqua les règles. Fabienne était la maîtresse et elle devait gronder et punir sa secrétaire, ayant mal fait son travail. Elle libérait alors ses frustrations les plus intimes, car, au bureau, elle aurait bien aimé corriger son assistante, qui faisait souvent des erreurs. Se mettant à genoux, elle se mit à s'excuser auprès de la greffière. - Pardon Madame, il y a des erreurs dans mon dernier courrier. J'en suis consciente, commença madame Blachère. - Tu n'écoutes pas mes conseils. Tu travailles n'importe comment. - Oui Maîtresse, je veux être corrigée. - Je vais te donner une sévère punition ! Tapant sur les fesses de la soumise avec sa règle, elle frappa de plus en plus fort. Des rougeurs apparurent sur sa croupe rebondie, alors que madame Blachère écartait les cuisses en se fourrant un