Flâneries / Près de 11 000 pour Al Di Meola

Flâneries / Près de 11 000 pour Al Di Meola
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Flâneries / Près de 11 000 pour Al Di
Meola
Par Thierry de LESTANG PARADE
Créé le 11/07/2011 07:54
LE JAZZ est certainement la musique que l'on joue au paradis. D'ailleurs, samedi soir,
les nuages teintés de gris sont restés sages lors du concert pique-nique au parc de
Champagne de Reims. Forcément, le moment apprécié par un peu moins de 11 000
spectateurs est sacré. Cette affluence est en recul par rapport à l'édition précédente,
orchestrée par le pianiste Eddie Palmieri à la mi-juillet, en attirant 12 500 personnes.
La faute aux conditions climatiques hasardeuses ou au choix des organisateurs de
proposer ce rendez-vous plus tôt pour bénéficier justement d'un temps plus clément ?
Le débat commence certainement.
Alors, revenons, à l'essentiel, à la musique. Nous avions présenté Al Di Meola comme
un virtuose. Il fallait écrire magicien. La scène est vraiment impressionnante quand il
taquine les cordes de sa guitare acoustique. Les sons aigus alternent avec des basses
profondes avec une rapidité fulgurante. C'est cette dimension qui fascine, interpelle.
L'œil ne perçoit que le mouvement des bras. Les gestes sont accomplis avec une
facilité, une sorte de grâce, loin de la posture démonstrative. Un sourire se dessine
simplement sur ses lèvres minces lorsqu'il est satisfait du dialogue avec l'un de ses
musiciens. Al Di Meola semble détendu, heureux de s'exprimer.
Jazz chantant
C'est du jazz chantant, lyrique sans qu'aucune voix ne se fasse entendre. Cela
s'appelle aussi de la musique du monde tant ses accents puisent dans différents
patrimoines. Avec le second guitariste, il y a la chaleur de L'Espagne. L'accordéon
représente le folklore d'ici et d'ailleurs et amène une dimension populaire.
Gonzalo Rubalcaba, le pianiste cubain, vêtu de blanc, concentré comme un servant de
messe lors de la semaine sainte, amène la touche latine et puis le rythme. Il est aussi
porté par le batteur jouant derrière une paroi de verre. Quelquefois, il tient un
tambourin pour inviter L'Afrique. « J'ai besoin d'entendre toutes les nuances »,
explique Al Di Meola dans « Jazz magazine » de juillet. C'est un peintre qui aime
toutes les couleurs.
Sur scène, il reflète bien cet état d'esprit. A ce même moment, ses anciens complices
du groupe Return To Forever sont à L'Olympia pour une reformation. Lui, il ne veut pas
se montrer prisonnier du passé mais il sait tout de même l'évoquer comme pour la
dernière pièce puisée dans son disque « Friday night in San Francisco ». Un oud entre
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Flâneries / Près de 11 000 pour Al Di Meola
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dans cette danse majestueuse appelée à rester dans bien des mémoires.
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Légende : Al Di Meola, le magicien de la guitare, a livré une prestation remarquée.
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