Tome 2 - Fiches de visite - Atlas des Paysages d`Auvergne

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Tome 2 - Fiches de visite - Atlas des Paysages d`Auvergne
Cyrille Marlin
Alexis Pernet
Paysagistes dplg
ANALYSE ET BILAN
DE LA POLITIQUE DES SITES PROTEGES
DANS LE DEPARTEMENT DE LA HAUTE-LOIRE
TOME 2 : FICHES DE VISITE
Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable
Direction Régionale de l’Environnement Auvergne
Septembre 2008
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Couverture :
Point de vue depuis la RN 88
Point de vue depuis le rocher Corneille
Point de vue depuis le sommet du Mézenc
Point de vue depuis Pradelles
DIREN AUVERGNE
Service de la nature,
Des sites et des territoires
65 bd Francois Mitterand
BP 163 – 63004
Clermont-Ferrand Cedex 1
T. 04 73 17 37 37
Cyrille Marlin
Architecte & paysagiste DPLG
2 rue du pasteur Cadier
64000 Pau
T. 06 24 04 64 96
[email protected]
Alexis Pernet
Plasticien & paysagiste DPLG
Entremont
43100 St-Laurent-Chabreuges
T. 04 71 74 61 22
[email protected]
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SOMMAIRE
TOME 1 : SYNTHÈSE
TOME 2 : FICHES DE VISITES
1. Sites du bassin du Puy……………………………………………….
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Région du Puy-Polignac (site inscrit)
Rocher Corneille (site classé)
Bois du Grand Séminaire (site classé)
Orgues d’Espaly (site classé)
Secteur de l’Hermitage à Espaly-St-Marcel (site classé)
Rues et places du Puy-en-Velay (sites inscrits)
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2. Sites le long de la Loire……………………………..……………….
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Château d’Arlempdes et alentours (site inscrit + site classé)
Château de Beaufort et gorges de la Loire (site inscrit)
Château de Bouzols (site inscrit)
Château de Lavoûte-Polignac et boucle de la Loire (site inscrit)
La Roche-en-Régnier (site inscrit)
Château de Rochebaron (site classé)
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3. Sites le long de l’Allier………………………….……………………
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Val d’Allier (site inscrit)
Vieille-Brioude (sites inscrits)
Château de Saint-Ilpize (site classé)
Falaise du Blot (site classé)
Site de la Coste et du Nouveau Monde (site classé)
.
4. Sites de montagnes et de lacs………………………………....……..
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Lac du Bouchet (site classé + site inscrit)
Mont Mouchet (site classé)
Massif du Mézenc (site classé)
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5. Sites de bourgs et hameaux…………………………………...……..
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Secteur autour du clocher de l’ancienne église à Blesle (site inscrit)
Château de Léotoing et abords (site inscrit)
Village de Chalencon et vallée de l’Ance (site inscrit)
Bourg de La Chaise-Dieu et abords (site inscrit)
Bourg de Lavaudieu et vallée de la Sénouire (site inscrit)
Village de Pradelles et ses abords (site inscrit)
Hameaux de Maziaux et de Bigorre (site inscrit)
Maisons de chaume de Roche-Haute (site inscrit)
Château de Vachères et alentours (site inscrit)
Lamothe (sites inscrits)
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1. LES SITES DU BASSIN DU PUY
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Nom du site : Région du Puy et de Polignac.
Communes : Aiguilhe, Brives-Charensac, Ceyssac, Cussac-sur-Loire, Espaly-St-Marcel, Polignac, Le
Puy-en-Velay, St-Christophe-sur-Dolaison, Val-Près-le-Puy.
Site visité le : 14 Juillet 2007 + 21 Août 2007 + 28 Septembre 2007 + 24 et 25 Octobre 2007
N° : 26
DONNEES D’INSCRIPTION
Année d’inscription : 1973
Critères d’inscription : C’est dans les lettres alarmistes des associations de protection du Puy en Velay au
Ministre, en 1972, que l’on trouve la meilleure manière de décrire le caractère pittoresque du site : 1. « En
1893, après avoir parcouru l’Europe, deux peintres américains, les frères Pennel, se fixèrent au Puy pendant dix
mois. Ils firent de la ville et du site de nombreux dessins qu’ils publièrent à leur retour en Amérique, dans le
magazine The century illustrated sous ce titre : The most picturesque country in the world, la plus pittoresque
région du monde » ; 2. « Rien, en effet, a écrit Georges Sand, ne peut donner l’idée de la beauté pittoresque de
ce bassin du Puy ; quand des bords élevés de cette enceinte tourmentée on peut l’embrasser d’un coup d’œil, on
y retrouve les vastes proportions et les suaves harmonies qui font qu’un tableau est admirable et que l’imagination n’y peut rien ajouter ».
Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions…) : En 1964, le duc de Polignac fait une demande
pour que la zone du village de Polignac soit protégée, suite à l’apparition de toitures en fibre ciment. Rien ne se
passe avant 1972, quand la mairie du Puy tente d’établir un plan directeur qui suscite de nombreuses craintes.
Le secteur sauvegardé du Puy, créé en 1967, ne suffit plus. La goutte qui fait déborder le vase est l’aménagement du quartier par des « bâtisses aux proportions démesurées » sur le coteau de Guitard. Les associations
formulent des plaintes paysagères : « Jusqu’à ces dernières années, le voyageur entrant au Puy par le Nord trouvait, au belvédère de l’Ermitage, un panorama splendide, exceptionnel, où les constructions sans outrance
s’harmonisaient encore avec le paysage. A présent, que voit-on depuis le même belvédère ? La vieille ville et
ses rochers étranges fondent leur caractère sur la toile de fond du coteau de Guitard, défiguré par les bâtisses
aux proportions démesurées. Et ne parle-t-on pas de les multiplier et d’amputer considérablement le bois de
Bonneterre, dernier îlot de verdure et de poésie épargné par la furie bétonneuse ! ». Ce discours est repris par
l’administration des sites qui indiquent que leurs préoccupations sont « d’obtenir que le développement du Puy
soit orienté en priorité sur les zones basses de préférence aux pentes faisant face à la vieille ville ». La pression
foncière sur les flancs de coteau et le parasitage des vues par leur fond sont donc les moteurs de l’inscription.
Dans la mesure où tout le monde s’accorde à dire que le paysage du Puy est sa richesse, qu’il est une valeur
touristique exceptionnelle pour la région, les communes concernées sont favorables à l’inscription.
Délimitation : Les problématiques de la zone de Polignac et de celle du Puy ne sont pas les mêmes à l’époque
(développement urbain du Puy, caractère rural de Polignac). Mais c’est par la combinaison de formes de pressions avec « leurs caractéristiques topographiques comparables » qu’est décidée la délimitation les regroupant
dans un même site : « Dans les deux cas, il s’agit d’un bassin de 2 à 4 km de diamètre dont les bords sont relevés de 200 m en moyenne, avec un fond plat duquel surgissent deux pitons rocheux abrupts ». L’architecte
chargé du schéma directeur du bassin du Puy a dressé au préalable une carte des zones sensibles, « où sont notées les zones que l’on voit de tous les points de vue touristiques et hauteurs dominant le bassin du Puy, les
zones aperçues de quelques points ou d’un seul et celles qui ne sont vues d’aucun d’eux […] Il a défini une
hiérarchie (entre les différentes zones sensibles du site) ». C’est à partir de cette carte de vision que sont élaborées les limites du site.
Superposition MH : Multiples périmètres à l’intérieur du site + secteur sauvegardé du Puy.
Superposition avec délimitations espaces naturels : ZNIEFF de type I (vallée du Dolaizon) + en limite de
pZSC (D. Habitats) (Pays de la Loire).
Superficie : 5396 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque d’inscription : C’est à partir des premières transformations des vues du
site du Puy par des constructions sur les coteaux que se déclenche la procédure d’inscription. Aujourd’hui, les
tentatives de contrôle de l’encombrement des coteaux ont relativement échoué. Mais ils se sont comblés de
façon relativement uniforme avec de l’habitat bas. Quant au bassin de Polignac, il a échappé au développement
intense et a été visiblement contrôlé par les préconisations de l’Architecte du Bâtiment de France. Il n’en reste
pas moins que le paysage si pittoresque du Puy s’est largement dégradé, que le contraste entre les deux bassins
est maintenant très violent, et que le reste de territoires de pentes ne peut plus être protégé par une simple inscription qui a été relativement inefficace contre la pression foncière d’une telle ville moyenne. Le système de
classement de certaines zones les plus sensibles a été très efficace, notamment en ce qui concerne la zone exceptionnelle aujourd’hui de l’Ermitage et du rocher d’Espaly. Cependant, le système aurait dû être généralisé
systématiquement à partir du plan hiérarchique des zones sensibles établi par Fonquernie, l’architecte du schéma directeur. L’oubli des abords du rocher St-Michel est symptomatique de cette incohérence.
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LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Site célèbre.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Système complexe de points
de vues et de points de mires relevant de la topographie. Points de vues et points de mires sont réversibles et
cette réversibilité est de grande qualité. Certains points de vues ont fait la célébrité picturale des deux bassins.
Ce qui est le plus remarquable dans ce système paysager, c’est la qualité et la diversité des belvédères et des
symboles, du plus artificialisé (construction religieuse du rocher St-Michel, Vierge rouge du rocher Corneille,
château de Polignac…) au plus naturel (rocher d’Espaly, Mont Serre, site LPO du rocher de Polignac…).
La perception du site vu des belvédères périphériques sous différentes variations atmosphériques est un schème
paysager du bassin du Puy.
Signalétique : Pour le moment, les belvédères ne sont pas trop occupés par des signalétiques. Quelques tables
d’orientation, mais attention à ne pas généraliser un projet signalétique qui tendrait à unifier les points de vues
et relativiser leur diversité et qualités propres. Le plus pittoresque moyen d’aborder les vues du Puy est la découverte relativement hasardeuse et non canalisée des points de vue. Le guide humain est peut être la meilleure
table d’orientation pour ce site (Cf. les visites guidées du CPIE à l’échelle du bassin)
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Site urbain pour le bassin du Puy et rural pour le bassin de Polignac.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : Cf. le paragraphe gestion et devenir.
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Le bassin du Puy par sa valeur pittoresque touristique est un rare exemple de ville de cette taille où l’intérêt commun (renommée du site, économie du tourisme) relève de l’entière perception du lieu. Ceci est dû au fait que les qualités du site sont issues
d’une formation géologique très singulière.
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Cf. paragraphe suivant.
MODIFICATION DE STATUT : Il faut réorienter la stratégie de protection du site qui, si elle a été très utile, a
aussi montré ses carences. Il serait intéressant de transformer le site inscrit en chapelets de sites classés réellement protecteurs comme ont pu l’être le site de l’Ermitage, les sites du rocher Corneille et du bois du Séminaire. Ce chapelet serait déterminé sur la base du système de points de vue et points de mire caractéristique du
bassin du Puy. Chaque belvédère sur le bassin sera considéré comme un site classé. Les limites sont à définir en
fonction de chaque situation.
Un grand site classé se dégage cependant de l’ensemble. Celui du bassin de Polignac, relativement préservé
jusqu’à présent mais qui est voué à subir de fortes pressions. L’homogénéité du bassin qui a su être préservée
en fait un site classé par excellence. Un autre grand site classé serait la vallée du Dolaizon à cause de son étonnante proximité avec une ville de cette taille et ses très grandes qualités paysagères.
GESTION ET DEVENIR : La liste des indications pourrait être longue. Ce qu’il est important de retenir pourtant, c’est qu’il serait possible d’établir une orientation commune de toutes ces indications de gestion sur la
base du « naturel », contrairement à celle du développement du bâti qui a été prise depuis les années 60. Une
caractéristique de l’agglomération du Puy est l’importance que joue sa proximité avec les milieux naturels, du
fait de l’altitude et de la géologie du département. Il serait intéressant de mettre en place une stratégie touristique et environnementale en renversant le sens de développement de l’agglomération en la laissant pénétrée
davantage par ces milieux naturels alentours. Ceci en liaison avec les problématiques des corridors biologiques . On pourrait établir pour cela un plan naturel de l’agglomération du Puy. Des zones comme celles des
rochers Corneille, du bois du séminaire, du rocher St-Michel, du Mont Denise, du rocher d’Espaly, de l’Ermitage, des bords de la Borne, de la plaine de Rome, du bassin de Polignac, du rocher de Polignac, du bois du
Collet, de la vallée du Dolaizon, de certains coteaux peu construits et d’autres à imaginer encore… y joueraient
un rôle de première importance dans le développement de l’image de la ville en correspondance avec le système de points de vue et les effets atmosphériques dont il a été question dans les paragraphes ci-dessus.
A l’intérieur de ce plan nature, quelques indications d’aménagement ou de gestion : 1. Les variations atmosphériques sur le bassin du Puy et de Polignac sont à exploiter en terme de communication touristique. C’est un
véritable schème paysager, certainement lié à la présence symbolique religieuse du rocher Corneille et du rocher Saint-Michel ; 2. A exploiter aussi une différenciation des points de vue périphériques et une mise en
avant de leur diversité. Ce qu’a commencé à faire le CPIE en faisant apparaître le Mont Serre comme point de
vue singulier du bassin ; 3. Etablir un projet subtil de transformation de la carrière du Mont Denise en milieu
naturel pour rétablir la liaison entre le site naturel du rocher d’Espaly et le site naturel du Mont Denise ; 4. Projet sur le site d’Espaly sous la base d’un parc mixant les 3 natures (milieu naturel, agriculture, jardin) et permettant l’accès aux orgues d’Espaly ; 5. Remise en état de l’entrée du bassin du Puy par le Nord au niveau du belvédère d’Espaly (route belvédère bordée d’arbres …)
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Nom du site : Le rocher Corneille, au Puy
Commune : Le Puy-en-Velay
Site visité le : 10 Juillet 2007
N° : 165
DONNEES DE CLASSEMENT
Année de classement : 1909
Critères de classement : Site pittoresque et artistique. Au sommet, aboutissement du chemin de croix, la
statue de Notre Dame de France, haute de 16 mètres (22,70 m avec le socle) a été érigée en 1860, avec le
bronze des canons de Sébastopol : « Aux yeux d’une partie de la population, elle marque la vocation du
Puy à la Vierge Marie, et constitue une sorte de réparation pour la destruction de la statue médiévale de la
Vierge Noire, brûlée durant la révolution ».
Contexte social du classement (désaccords, pressions…) : Aucune information
Délimitation : Limites du rocher. Juxtaposé au site du Bois du Séminaire (Cf. fiche correspondante)
Superposition MH : oui
Superposition avec délimitations espaces naturels : non
Superficie : 3,06 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque du classement : Les photos anciennes montrent que le site est alors
moins pris dans la végétation naturelle qu’aujourd’hui. Les différentes tables sont très visibles. Aujourd’hui, il est encore possible de monter dans la statue mais plus jusque dans la couronne.
Deux points de rénovation jalonnent l’histoire du site :
1. Consolidation liée à la dégradation naturelle du rocher.
Un rapport géologique est commandité en 1966 pour trouver les raisons et remèdes aux éboulements périodiques de la face du rocher qui domine la ville. Le rapport du directeur des services techniques de1967
fait un bilan des éboulements qui est très évocateur : « L’état du rocher Corneille a souvent, au cours des
dernières décades, donné des inquiétudes aux différentes municipalités. De nombreux éboulements, plus
ou moins importants ont eu lieu. Le plus important parmi les plus récents s’est produit en 1960 et affectait
une masse de l’ordre de 200 m3 qui est tombée dans un ancien jardin situé au-dessus de l’Hôtel Dieu. Le
12 Juin 1966 s’est produit un éboulement d’importance assez réduite. 5 ou 6 blocs de roches […] se sont
détachés et sont tombés directement sur le chemin d’accès à la plateforme de la statue […] D’autres chutes de rochers se sont produites en juillet alors que les ouvriers procédaient à la construction du dispositif
de sécurité… […] Pendant les années passées, de nombreux travaux ont été effectués pour essayer de
maintenir la masse du rocher en place et prévenir l’action destructrice des agents atmosphériques. Les
fissures existantes ont été bouchées à l’aide de maçonneries…
La rénovation est d’ordre sécuritaire mais la motivation est économique comme le souligne la fin du rapport : « Nous insistons tout particulièrement sur la nécessité d’exécuter ces travaux dans les meilleurs
délais car il faut prévoir une durée minimum de 4 mois pour leur réalisation sans laquelle la sécurité des
visiteurs ne pourrait être garantie pendant la prochaine saison touristique dans l’état actuel du rocher. La
fermeture d’accès à la statue de Notre Dame de France devrait alors être envisagée ce qui aurait les plus
fâcheuses conséquences pour la renommée touristique de notre ville ainsi que pour son budget qui se
trouverait privé du produit des 170 000 entrées qui sont perçues annuellement ».
2. La rénovation de la couleur de la statue de Notre Dame de France.
A la lecture des différentes commissions des sites de 1952, 1955 et 1968, on se rend compte à quel point
la couleur de la statue a été un enjeu politique, publicitaire et financier pour la mairie du Puy et pour le
Clergé. Financier car, comme il est écrit en 1968, « Le rocher Corneille et la statue sont visités par une
grande foule de touristes et pèlerins. Le montant des droits d’entrée, qui est très important, est réparti entre la ville et l’évêché ».
En 1968, une partie de la population du Puy « fait pression sur la Municipalité et le Clergé afin d’obtenir
le retour au rouge. Il s’agit de rendre la statue aussi visible que possible en la considérant comme l’élément le plus important et le plus précieux du paysage ». Car en effet, la couleur de la statue a changé plusieurs fois depuis sa construction. Le statuaire la préconisait en vert sombre. Mais en 1952, la couleur est
rouge brique et reprend celle des toitures de la ville en contrebas. De 1955 à 1968, c’est la couleur bronze
antique (vert bronze) qui a été adoptée par le Conseil Municipal. Mais sous la pression populaire récupérée par la municipalité et les critiques, contre l’avis de l’Administration des Beaux-Arts « qui aurait préfé-
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Belvédère panoramique
chemin de croix
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Les canons de la guerre de Crimée
Square public
13
ré une teinte moins visible », c’est la couleur rouge qui est adoptée. Le compte rendu de la Commission
se passe de commentaire lorsqu’il traduit l’avis du membre du clergé qui y assiste : « Monseigneur veut
se faire l’écho de la vérité psychologique et religieuse des gens du Puy. Un ton de rouge répond à leur
désir et peut-être, semble-t-il, aux exigences légitimes des hommes de l’art. Il ne s’agit donc plus que de
définir cette teinte exacte qui, pour lui, doit s’apparenter aux tons chauds de la nature du sol rougeâtre du
Velay et des rochers. Il se déclare par ailleurs séduit par la solution distinguant la statue de son piédestal ». La statue devient rouge, la couronne redorée, le piédestal différencié.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Très fréquenté, payant, grilles à
l’entrée du chemin de croix et bâtiment d’accueil tout frais. Les espaces de la montée sont gérés comme
un jardin public.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Trois grands modes
d’appréciation pour ce site : 1. D’une part, la vue lointaine de tous les points hauts autour du Puy, notamment appréciable en fonction des changements des éléments atmosphériques typique du bassin du Puy.
Certaines vues sont devenues des institutions comme par exemple celle depuis le rocher des orgues d’Espaly qui identifie la ville depuis plusieurs siècles, avant même la construction de la statue (cf. gravures,
peintures et photographies anciennes). A noter que le jeu de cache-cache de la statue et du rocher lorsque
l’on se promène dans les rues du Puy devient de plus en plus un moyen d’identification de la ville (cf. les
photos plus récentes de photographes) ; 2. D’autre part, le cheminement religieux et/ou touristique qui
permet de monter vers le sommet du rocher à la statue ; 3. Enfin, le panorama à 360° et à vision lointaine
depuis le belvédère du rocher ainsi que les fenêtres cadrages découpées dans la statue qui accompagnent
la montée des escaliers dans la statue.
Signalétique : Mélange de signes et de signalétique, explicatifs ou non, religieux et touristiques. Présence
d’objets qui font office de témoignages historiques : les canons au sommet…
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Site touristique, square public fermé la nuit.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. Le rocher volcanique vu de loin au
centre du bassin du Puy ; 2. Les effets atmosphériques ; 3. Le jardin type square public dans la montée ; 4.
Les lichens sur le sol et les rochers ; 5. Les plantes sauvages ou spontanées dans la montée ; 6. Le bassin
au virage ; 7. Le panorama à 360° sur le département et au-delà (sommets) ; 8. La pelouse du stade de
foot à l’est ; 9. Le vent, la pluie et le ciel ; 10. Les choucas qui passent la journée sur le rocher et dans les
rues de la vieille ville et qui, le soir, couchent dans les bois autour du bassin...
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Sans problème
MODIFICATION DE STATUT : Non. A intégrer dans la logique proposée pour la modification du site
inscrit du Bassin du Puy – Polignac.
GESTION ET DEVENIR : Peut-être favoriser une gestion plus naturaliste du rocher. C’est une question
d’expérience, d’apparence et d’image qui a finalement peut-être autant d’importance que la question de la
couleur de la statue.
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Nom du site : Le bois du Grand Séminaire, au Puy, ainsi que les vestiges des anciennes fortifications compris dans cet enclos
Commune : Aiguilhe + Le Puy-en-Velay
Site visité le : 15 Juillet 2007
N° : 20
DONNEES DE CLASSEMENT
Année de classement : 1910
Critères de classement : Site pittoresque. Le bois dit du « Grand Séminaire » est le complément du rocher Corneille qui a été classé en 1909.
Contexte social du classement (désaccords, pressions…) : Classement proposé sur la demande de la
ville du Puy. A l’époque, il y a un projet pour que le séminaire et ses dépendances deviennent un hospice.
Le chirurgien en chef des hospices, présent à la Commission en qualité de conseiller général, fait observer
« qu’il est entièrement partisan du classement du bois comme site pittoresque, mais qu’il reste bien entendu que le classement ne nuira en rien à la demande qui a été faite par les hospices pour que le séminaire et
ses dépendances leur soient attribués » et il ajoute que « si la dévolution des dits bois est faite en faveur
des hospices, ceux-ci s’engageront à ne rien enlever du pittoresque qui fait actuellement le bois du Grand
Séminaire ».
Délimitation : La délimitation se juxtapose à celle du site du rocher Corneille, classé un an auparavant.
Elle comprend le flanc nord/nord-est du rocher (« l’arrière » du rocher). Elle englobe le bois, l’allée plantée de grands arbres et le verger attenant et s’arrête sur la route qui borde le cimetière.
Superposition MH : Oui, pour un monument hors site.
Superposition avec délimitations espaces naturels : Non
Superficie : 2,7 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque du classement : Le registre du Conseil Municipal de la ville du Puy
montre que le bois dit du « Grand Séminaire » peut aussi être décrit comme le « bois du jardin du Séminaire ». C’est intéressant car le nom du site tel qu’il a été classé occulte sa réalité. Effectivement ce bois
est une partie d’un jardin plus vaste que les limites du site englobent dans une large mesure. Lorsque l’on
s’y promène, le caractère de jardin apparaît avec évidence bien qu’il s’agisse d’une ruine de jardin : des
statues, des murets de soutènement à moitié détruits, l’allée principale en ruine qui mène au belvédère
avec vue sur le rocher Saint-Michel et les coteaux de la plaine de Rome, le bois en ruine dont l’ambiance
est magnifique, dans lequel les chemins terrassés sont presque effacés et où des arbres tombés entravent
le passage.
Le dossier indique qu’à l’époque « le bois fait l’admiration de tous les touristes, tant par sa situation dans
la ville que par la richesse de son feuillage aux teintes délicates et variées ». Il n’est pas indiqué si l’on
pouvait s’y rendre facilement.
Aujourd’hui le bois est privé, abandonné, et donné comme zone boisée au POS.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Bois privé à l’abandon. Usage
isolé et solitaire.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Le premier mode d’appréciation est la vision que l’on peut avoir du bois depuis l’extérieur, de loin. C’est en effet le socle du
rocher. Il est perceptible notamment depuis le rocher Saint-Michel non loin et depuis les coteaux sous la
plaine de Rome et la route de crête. Depuis le rocher Corneille, le bois n’a pas véritablement d’existence.
On ne s’aperçoit pas vraiment de sa présence. Le mode d’appréciation qui permet de saisir la grande qualité de ce lieu et de ses ambiances est la simple visite en passant par l’ancien séminaire. C’est la visite
d’un jardin abandonné. Il y a un rapport à la falaise du rocher Corneille en sous-bois, dont la verticalité a
été façonnée par les habitants du Puy il y a très longtemps en prenant les matériaux pour construire la
ville. Découverte surprenante des ruines féodales par ailleurs invisibles si l’on n’entre pas dans le bois.
Mise en scène de l’entrée dans le bois par un petit escalier fiché dans les terrasses comme une petite
porte. Mise en scène de l’accès au belvédère en longeant le bois en contre plongée…
Signalétique : Aucune. Le site "n’existe pas".
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Au pied du rocher Corneille : versant Nord-est
Le belvédère du bout de l’allée
Bois du séminaire
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Les ruines du château féodal
Le verger
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LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Abandon, à part la partie verger très entretenue qui est l’entrée
arrière du séminaire, très empruntée.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. Le verger ; 2. L’allée de tilleuls qui
mène au belvédère ; 3. Les mousses sur les pierres des murets et les statues cassées ; 4. La prairie et friche
relative du belvédère ; 5. La vue sur le rocher Saint-Michel et les coteaux ; 6. Le rocher Corneille que l’on
peut toucher dans le bois ; 7.La grotte au niveau du belvédère ; 8. Le bois de hêtres ; 9. La flore sauvage
de sous-bois ; 10. Les tapis d’orobanches ; 11. Le lierre largement répandu sur le sol ; 12. L’impression
de temps qui passe ; 13. Les incisions dans les troncs de hêtres ; 14. La lumière au travers des branches
dans le sous-bois ; 15. Les plantes d’agrément aux abords du séminaire.
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Aucune
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Bien délimité
MODIFICATION DE STATUT : Non. Seulement à intégrer dans la logique proposée pour la modification du vaste site inscrit du Bassin du Puy - Polignac.
GESTION ET DEVENIR : Le jardin du bois du Grand Séminaire n’est pas indiqué comme un jardin de
grande qualité dans l’inventaire des jardins de la Haute-Loire réalisé par la DRAC. C’est pourtant un jardin de qualité exceptionnelle. Il faut, pour cela, ne pas le regarder uniquement comme un bois mais
comme un bois à l’intérieur d’un jardin plus vaste qui englobe aussi le verger et les abords du séminaire… Allée centrale ponctuée de statues, belvédère, vues, grotte, falaise, bois dont les pentes étaient
aménagées en terrasses, chemins, parcours religieux, ruines, verger, chapelle… un grand nombre d’éléments d’un jardin historique de qualité à vocation religieuse sont rassemblés. Bien qu’en mauvais état, ils
sont toujours clairement visibles et à l’origine de la grande qualité du lieu.
Le site devrait être considéré comme un des grands jardins remarquables de la Haute-Loire, associé à
celui de la Vierge du rocher Corneille et à la cathédrale du Puy… Il fait partie de l’ensemble paysager
forgé par la religion autour des « aspérités » du Puy. Un projet ambitieux sur l’état des arbres et leur entretien serait le bienvenu pour favoriser la pérennité du jardin. Un travail visant à découvrir les murets de
soutènement, les chemins dans le bois, à remettre en valeur l’allée et le belvédère, et à réhabiliter le lieu
comme un jardin unique pourrait éventuellement venir par la suite, sans retirer au bois son apparence sauvage d’aujourd’hui qui laisse clairement apparaître un caractère romantique. Projet à mener par un paysagiste délicat orienté sur le vivant et la connaissance des jardins, pas un paysagiste aménageur.
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Nom du site : L’ensemble formé sur la commune d’Espaly-Saint-Marcel par le rocher des orgues
d’Espaly
Commune : Espaly-Saint-Marcel
Site visité le : 12 Juillet 2007 + 20 Août 2007 + 21 Août 2007
N° : 94
DONNEES DE CLASSEMENT
Année de classement : 1910
Critères de classement : Site pittoresque et naturel. Célèbre belvédère sur la ville du Puy. L’étude menée
en 1970 par l’architecte Fonquernie sur le devenir du secteur de l’Hermitage (commanditée par le ministère des Affaires Culturelles) présente l’intérêt du site en ces termes : « Le rocher des Orgues d’Espaly est
constitué d’une coulée de lave provenant de l’ancien volcan du Mont Denise. Cette coulée s’est solidifiée
sous la forme de cristallisations prismatiques tantôt verticales, tantôt obliques. De longs fuseaux basaltiques juxtaposés ont ainsi donné naissance à de hautes murailles ajoutant par leur verticalité une force singulière au relief. Ce monument naturel constitue un pôle d’intérêt majeur, mentionné d’ailleurs dans tous
les guides touristiques ». Il parle ensuite de perception du « Monument-objet » et « d’environnement de
ce monument naturel » qui prend une valeur toute particulière (site de l’Hermitage).
Contexte social du classement (désaccords, pressions…) : Aucune information.
Délimitation : Le site est étroit et allongé car il intègre la crête du rocher d’Espaly et une partie de ses
versants des deux côtés. Il est connecté à la RN102 par sa limite nord où se trouve l’hôtel de l’Hermitage.
Superposition MH : Non
Superposition avec délimitations espaces naturels : Non
Superficie : 7,04 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque du classement : Les photos du dossier montrent les orgues très
dégagés, sans végétation autour. Les orgues semblent dénudés et très clairement apparents, certainement
de loin aussi. Aujourd’hui, le site est repris par la végétation naturelle et une friche évoluée s’est constituée devant les orgues. L’accès se fait en traversant un espace privé, le parking de l’hôtel, qui fait esplanade belvédère sur le Puy, sans pour autant être entretenu et mis en valeur pour cela. Le petit sentier qui
mène aux orgues, en descente, n’est entretenu que par le passage des rares visiteurs ou habitants qui l’empruntent. L’accès ancien en montée sous les bois depuis la plaine de l’Hermitage en contrebas est devenu
difficile. La présence de terrasses en ruines dans le boisement témoigne du passé agricole des pentes et
sont d’un grand intérêt.
La vue emblématique de la ville du Puy a été préservée par le classement des prairies agricoles en contrebas (site de l’Hermitage qui jouxte celui du rocher). Mais elle n’est plus visible depuis le pied des orgues,
ni vraiment belle depuis le belvédère de l’hôtel. Elle n’est appréhendable aujourd’hui que depuis la crête
du rocher et le sommet.
Vue "imprenable" sur la zone industrielle installée sur les rives de la Borne en contrebas au sud ouest du
site !
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Une indication, dans un guide
touristique de 1954 (Guide Michelin), laisse à penser que le site a été entretenu au moins jusqu’à cette
époque et exploité car il fallait payer pour y accéder : « Un sentier en descente (droit d’accès : 30 F) atteint le
pied du faisceau de colonnes basaltiques, dont certaines atteignent 20 m de hauteur. A l’extrémité de la
coulée qui a donné naissance aux orgues, les colonnes se sont brisées et ont basculé, formant hérisson ».
Aujourd’hui, le site est un site naturel un peu oublié, peu fréquenté par les touristes, plus par les habitants
proches.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Le site est un point de
vue célèbre sur le Puy. C’est même le point de vue le plus célèbre donné par les guides touristiques et
peint de nombreuses fois. Dans le passé, il a fait office de point de mire, à cause de la forme curieuse que
les orgues visibles donnaient au rocher tout entier (voir les représentations anciennes). Le mode d’appréciation est un parcours en boucle qui est d’abord à l’échelle tactile du rocher et des orgues puis laisse progressivement apparaître le panorama du Puy. Le visiteur emprunte le sentier, aujourd’hui en sous-bois,
19
Vue du parking de l’Hôtel
Les orgues d’Espaly 2007
Les orgues d’Espaly 1910
Occupants des lieux
Vue panoramique
20
Ruines
Belvédère sur le bassin du Puy
Chemin d’accés depuis le secteur
de l’hermitage / site classé
sur le bassin du Puy
21
qui descend sous les orgues, puis remonte par la crête en « escaladant » les rochers. A chaque arrêt, dans
la montée, il peut admirer le paysage qui se dévoile progressivement. C’est un site romantique qui, par
son caractère de belvédère rude surplombant les atmosphères du bassin du Puy, pourrait facilement être
rapproché d’une peinture de Kaspar Friedrich.
Un mode d’appréciation à l’abandon aujourd’hui est le chemin bordé d’arbres qui menait en montée depuis les terrains en contrebas du rocher (secteur de l’Hermitage) vers les orgues. Une grille désaffectée est
visible. Un alignement de conifères est perceptible depuis le secteur de l’Hermitage en bordure de forêt.
Le cheminement actuel est difficile, les murets d’anciennes terrasses étant en ruine sous la forêt.
Signalétique : Aucune.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Visiblement, le sentier est emprunté très sporadiquement par des
habitants proches. C’est aussi une promenade privée pour les utilisateurs de l’hôtel. Site et accés privés.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. Les orgues ; 2. La flore et les insectes ; 3. La vue sur le bassin géologique du Puy ; 4. La forêt ayant reconquis les terrasses sous les orgues ;
5. Les arbres qui empêchent de voir le panorama depuis le parking ; 6. Le jardin du parking de l’hôtel.
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Il n’y en a pas. Voire même,
la présence du parking de l’hôtel à traverser est relativement intimidante et ambiguë. Elle peut dissuader
le visiteur à s’engager sur le sentier des orgues. Le sentier n’est d’ailleurs pas visible. Cela donne au site
une allure de confidentialité qui peut être considérée comme faisant partie de son charme. C’est un rare
site de qualité exceptionnelle, d’accès relativement facile, proche de la ville et naturel à la fois, spectaculaire et isolé, dans lequel le visiteur peut encore se retrouver seul.
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Il faudrait modifier le périmètre, sortir les lotissements du site et investir le méandre et
l’autre rive de la Borne.
MODIFICATION DE STATUT : sans objet. Sa juxtaposition avec le site de l’Hermitage pousse à croire
que ce sont deux sites différents. Mais leur connexion par le chemin en ruine sous les orgues traversant
les terrasses en sous-bois, la prolongation du point de vue sur le Puy du site du rocher dans celui de l’Hermitage par la route et le lieu-dit « belvédère » montrent que c’est en réalité le même site constitué de deux
entités qui ont de grandes particularités. La préservation de l’un comme de l’autre en ont fait un grand site
exceptionnel aux portes d’une ville. Les deux sites pourraient être réunis en un seul et participer d’une
évolution de la logique générale de classement dans le bassin du Puy.
GESTION ET DEVENIR : Des contraintes de sécurité empêchent la municipalité d’Espaly d’envisager
une réouverture du site à la visite. Il n’est d’ailleurs peut-être pas utile de le faire de façon « aménagée »,
car la route belvédère qui longe le site de l’Hermitage offre aussi une vue imprenable sur le Puy qui devrait être mieux mise en valeur (Même si une aire d’arrêt a déjà été réalisée, elle relève plus d’un aménagement de route que d’un projet de mise en valeur et d’un belvédère à proprement parler). On peut se
demander si l’ancienne entrée du site du rocher et des orgues, maintenant de caractère privé (parking de
l’hôtel) ne pourrait pas être oubliée au profit de celle qui permet la connexion entre les terrains agricoles
du secteur de l’Hermitage en contrebas et le rocher d’Espaly (ancien chemin dont il est fait référence cidessus). Il faudrait donc envisager le site plus comme la dernière étape ou le but naturel d’une promenade
permettant au visiteur de s’éloigner progressivement de la ville et de la redécouvrir par l’effort de la montée au rocher, dans un milieu de plus en plus naturel, et le retournement en plongée. Il faudrait de toute
évidence remettre en scène cette vision emblématique de l’agglomération du Puy par un projet doux mais
relativement ambitieux réunissant les deux sites. Il serait très opportun d’acquérir les terrains pour pouvoir en assurer le devenir.
Un projet de sentier d’interprétation est mené par le CPIE. Selon le paysage conseil de la Diren, A.
Freytet, « le futur sentier d’interprétation sur lequel travaille le CPIE doit aborder, en plus de la géologie
qui en est le sujet principal, le paysage, l’histoire et plus particulièrement l’histoire du site protégé. Il faut,
de plus, minimiser les panneaux et autres interventions "plastiques" et favoriser les documents papiers ».
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Nom du site : L’ensemble formé sur la commune d’Espaly-Saint-Marcel par le secteur de l’Hermitage
Commune : d’Espaly-Saint-Marcel
Site visité le : 20 Août 2007 + 21 Août 2007
N° : 95
DONNEES DE CLASSEMENT
Année de classement : 1973
Critères de classement : Le dossier pour le projet de classement entre en matière de la façon suivante :
« Cette zone comprise entre les orgues d’Espaly et les abords de l’ancienne église Saint-Marcel, forme une
cuvette qui constitue un élément très important dans le paysage du Puy : 1. du point de vue de l’Ermitage, à
l’extrémité ouest du site, on découvre un des panoramas les plus remarquables sur le Puy et le rocher d’Aiguilhe ; 2. vues depuis les points hauts de la région, les pentes s’étendant au pied des orgues d’Espaly occupent une place privilégiée. Les pentes les plus basses de la cuvette de l’Ermitage sont déjà en grande partie bâties : les pentes les plus hautes sont restées au contraire à peu près indemnes de constructions pour
l’instant. Cette situation est en voie d’évolution et il importe de la contrôler. C’est pourquoi le classement de
ce secteur parmi les sites est envisagé ». Devant les problèmes que pose ce classement qui vise à contrôler et
limiter le développement de la ville de ce côté, le Ministère des Affaires Culturelles a même missionné un
architecte urbaniste, M. Fonquernie, pour établir un plan de développement de la zone. Cela pour répondre
au fait que « la zone de l’Ermitage présente la particularité d’avoir été classée par le plan directeur du groupement d’urbanisme de la ville du Puy comme zone devant recevoir un plan d’urbanisme de détail ». Le
dossier établi par l’architecte urbaniste a servi de référence à toutes les discussions. Il est en cela exemplaire
d’une procédure menée en se reposant sur de réels arguments, notamment paysagers et urbanistiques. L’état
d’esprit qui l’anime peut être résumé en reprenant ces quelques phrases dont les premières reflètent une logique paysagère que l’on peut étendre à l’ensemble du site inscrit du Puy-Polignac par ailleurs en cours
d’inscription à l’époque : « L’extrême sensibilité de ce secteur n’a pas d’autres origines que cette triple
fonction qu’il joue dans le cadre du site du Puy. Vues lointaines et vues rapprochées, vues ascendantes et
vues plongeantes se chevauchent et tissent un étroit réseau venant buter ça et là sur les accidents du relief.
Le calme développement des champs et prairies encore vierges de toute construction constitue à l’heure
actuelle le trait dominant du secteur de l’Hermitage. Nous percevons dès lors que tout changement d’affectation de ces sols très vulnérables et qu’en particulier leur conquête par la ville feraient perdre à tout jamais
leur aspect naturel et modifieraient par voie de conséquence le caractère du site du Puy ».
Contexte social du classement (désaccords, pressions…) : Classement par décret pris par le Conseil d’Etat. Au cours de l’enquête publique, tous les avis recueillis sont défavorables au classement : Conseil Municipal, propriétaires, l’association des propriétaires. Le dossier est très complexe à l’époque « puisqu’il associe un projet d’aménagement à une mesure de protection de façon à prévoir une urbanisation cohérente aux
abords de l’admirable site de la ville du Puy ». L’étude commanditée pour proposer une stratégie d’aménagement conciliant les velléités de développement de la ville et le désir de conserver le site et son intérêt
paysager présente le « parti général » suivant : « Il consiste à admettre une construction relativement dense
sur la moitié est du terrain, s’étendant entre Saint-Marcel et une ligne de relief se situant à hauteur de Chastelet. Par contre, les pentes proches de la boucle de la route nationale, et surtout celles s’étendant entre le
Chastelet et les orgues d’Espaly devraient rester très dégagées ».
Délimitation : La délimitation est très vaste. Le site se juxtapose à celui des orgues et prend pour limite la
route N102 considérée comme entrée touristique du Puy, la Borne et un bout de route au sud-est.
Superposition MH : Plusieurs éléments inscrits à l’inventaire MH sur ou autour du site.
Superposition avec délimitations espaces naturels : Non
Superficie : 62,24 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque du classement : Comme il est indiqué plus haut, les pentes les plus
basses de l’Hermitage sont déjà bâties à l’époque du classement. C’est pour régir le développement du bâti
vers le haut que la procédure est lancée. Deux maisons isolées sont visibles sur les photographies de l’époque, construites vers le milieu de la plaine agricole encore vierge. De nouvelles maisons individuelles ont
été construites depuis. Les vides côté Est (lisière urbaine) sont peu à peu comblés mais la zone de champs,
dans le niveau supérieur du site, est restée vierge. L’architecte urbaniste en charge de l’étude à l’époque
présente l’état des lieux de la zone « naturelle » non bâtie comme suit : « Une partie n’a eu et ne peut avoir
une vocation agricole. Elle s’étend sur une douzaine d’hectares. Il s’agit de terrains à forte déclivité (rives de
la Borne, du Paradis au viaduc de chemin de fer), des rochers recouverts d’une maigre végétation arbustive
(Orgues d’Espaly), et des zones boisées dont la surface n’excède pas 3 ha. Peu de terres paraissent à l’heure
actuelle cultivées. Quelques pièces ont fait l’objet de labours et de cultures maraîchères (7 ha. environ). Les
herbages dominent sur près de 36 ha. Quelques uns d’entre eux sont ponctuellement occupés par de petits
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Mont Denise
Rocher d’Espaly
Secteur de l’Hermitage
La route belvédère : la N102
Vue du secteur de l’Hermitage depuis le belvédère du rocher d’Espaly
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Vues sur les rochers du Puy et de Saint-Marcel depuis les champs
Vue sur le rocher d’Espaly depuis les champs
Les jardins-potagers-vergers
en contrebas de la N102
La campagne en ville
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jardins potagers et plus rarement par des vergers. La désaffectation de ces sols qui jadis avaient une vocation agricole, est évidente. Cultures maraîchères et potagers témoignent de l’occupation urbaine toute
proche […] Quelques rangées d’arbres dont une, très belle en contrebas du point de vue de l’Hermitage et
quelques arbres isolés soulignent le parcellaire et le chemin encaissé de la Croix de Paille ».
Aujourd’hui le site « naturel » est relativement dans le même état, mis à part que les arbres de la forêt sur
le flanc du rocher d’Espaly ont poussé et forment un véritable couvert forestier. Le site semble à peine
plus refermé par quelques haies d’arbres qui ont poussé mais sans changer globalement son apparence. Le
classement du site a eu un effet très positif : générer un espace "naturel", un "vide", d’une qualité remarquable aux abords d’une ville de cette taille, relativement inédit en France.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : La route Nationale en balcon est
une entrée principale sur la ville et sur le panorama célèbre du Puy. Si le belvédère du col entre le Mont
Denise et le rocher des orgues est quelque peu désaffecté (parking de l’hôtel des orgues), un arrêt le long
de la route balcon a été ménagé, plutôt qu’aménagé, pour pouvoir s’arrêter en toute sécurité. Aucune gestion ni exploitation organisée des terrains agricoles n’est menée. Etat de gel de la zone du à l’interdiction
d’y mener tout projet de développement d’habitat. La municipalité ne semble pas, pour l’instant, avoir
pris conscience de la qualité du lieu et d’une exploitation possible autre que de la construction.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Système complexe de
points de vue et points de mire qui illustre ce qui se passe à l’échelle du site du Puy-Polignac : 1. depuis
le belvédère du parking de l’hôtel des Orgues ; 2. depuis la route balcon ; 3. depuis le rocher des orgues ;
4. promenade dans le chemin au centre du site avec vue en étoile ascendante sur plusieurs points de mire
(rocher de orgues, rocher St-Joseph, rocher St-Michel, rocher Corneille, mont Denise…) ; 5. Montée vers
les orgues par la forêt et les terrasses en ruine (rupture avec les vues).
Signalétique : absente, notamment le long de la RN 88.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Dans les champs, exploitation agricole normale extensive.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. Les champs cultivés ou non cultivés ; 2. Les jardins potagers et fruitiers ; 3. Les haies d’arbres et le bosquet de la Croix de Paille ; 4. La
forêt recouvrant les anciennes terrasses sous les orgues ; 5. L’alignement de platanes sur la route balcon ;
6. La Borne et ses rives ; 7. Le pré dans le méandre sur la rive opposée et le parc ; 8. Le rocher des orgues
et le Mont Denise ; 9. Les jardins privés de la zone bâtie avec leurs haies taillées de conifères et clôtures.
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Dans la zone bâtie, aucune
relation, puisque le mouvement est plutôt de l’ordre de la fermeture par des clôtures et de l’isolement privé. Les aménagements de voies en attente de construction relèvent d’un paysage de ZAC et non du
paysage du site.
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Extension du périmètre de l’autre côté de la Borne pour englober la zone du méandre du
château jusqu’à la voie de chemin de fer et au-delà même jusqu’à la limite de l’ancienne usine. Cela entrerait dans la nouvelle logique stratégique de restructuration du site inscrit plus vaste du bassin du PuyPolignac. Le rocher Saint-Joseph du bourg d’Espaly-Saint-Marcel étant un élément important du système
complexe de points de vue et de points de mire du bassin du site. Sa relation avec le site des orgues est
très claire et encore préservée.
Une extension du périmètre pourrait permettre au Nord d’englober le Mont-Denise qui lui aussi est un
élément important de ce système. Il relève du même objet géologique que le rocher des orgues mais est
un point de vue et point de mire paysager dont le fonctionnement est autonome vis-à-vis de ce dernier.
MODIFICATION DE STATUT : Un déclassement de la zone construite en lotissement pourrait être envisagé pour réduire la lourdeur administrative de ce secteur et centrer la protection sur la zone naturelle.
GESTION ET DEVENIR : Une étude d’aménagement d’une forme contemporaine de parc naturel en
lisière de ville devrait rapidement être lancée par la Diren en associant les municipalités de l’agglomération du Puy et le Conseil Général pour donner une orientation à l’avenir du site. Sinon, bien qu’il ait permis de préserver en partie la vue la plus célèbre du Puy, celui-ci risque de donner une image de gel et
d’immobilisme de la politique des sites qui, si cela n’est pas déjà le cas, lui sera très néfaste à terme. Un
projet de développement excluant des constructions doit mettre en mouvement ce lieu. Ce projet doit être
évidemment pensé par un paysagiste à l’échelle du site de l’Hermitage, du site du rocher des orgues mais
aussi du site du Mont-Denise (avenir de la carrière entre autre…).
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Nom des sites : (1) Eglise St-Georges située dans les bâtiments du lycée + (2) Couvent Ste-Claire,
rues qui le délimitent, immeubles, fortifications + (3) Escalier boîteux avec les immeubles nus ou bâtis + (4) Rues Cardinal-de-Polignac, Rochetaillade et immeubles +
(5) Rues Chamerlenc, Philibert, Consulat et immeubles environnants + (6) Rue Chênebouterie et immaubles nus et bâtis + (7) Rue du Collège avec les immeubles nus et
bâtis + (8) Place du For, jardins épiscopaux, plantations, palais épiscopal et immeubles + (9) Rue de la Grangevieille et Pierre-Cardinal (immeubles) + (10) Place du
Greffe, Rues Seguret, du Greffe, Montée des Pélerins et immeubles + (11) Rue Pannessac, entre la place du Plot et le Bard St-Louis et immeubles + (12) Rue Philibert
et Chamerlenc, immeubles nus et bâtis + (13) Place, rue Prats des Loups et diverses
rues + (14) Place du Clauzel, rue de la Courrerie et immeubles + (15) Rue Rochetaille, hôtel Legal de Nirande, chauffoir, lavoir + (16) Chapelle des Pénitents et ses
abords + (17) Hôtel-Dieu, Hôpital général et leurs abords + (18) Rues St-Georges, du
Cloître, du Rocher, impasse du Rocher et rues adjacentes + (19) Rue des Farges et
immeubles qui la bordent + (20) Rue du Bessat et immeubles qui la bordent + (21)
Rue de Meymard et immeubles + (22) Place publique dîte Jardin de L’Evèque, porte
Gouteyron + (23) Rue des Tables et immeubles + (24) Chapelle Ste-Marie, places StPierre-Latour, la Platrière et leurs abords.
Commune : Le Puy-en-Velay
Sites visités le : Juillet-Août-Septembre 2007
N° :
DONNEES DE CLASSEMENT
Année d’inscription : (1-23) 1942 + (24) 1943
Critères d’inscription et de classement : intérêt pittoresque, historique et légendaire.
Contexte social de l’inscription et du classement (désaccords, pressions…) : Le dossier d’inscription
est monté durant la période de la seconde guerre mondiale.
Délimitation : Tous les sites sont des fragments qui prennent la dimension de rues, de places ou de
cours...
Superposition MH : Secteur sauvegardé (arrêté du 11 Août 1967).
Superposition avec délimitations espaces naturels : Non
Superficie : sans objet
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque d’inscription : Ruelles et façades plus ou moins rénovées. Centreville très animé.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : très visité. Site clé de la géographie des chemins de Saint-Jacques. Le Puy fut l’un des quatre points de départ du pèlerinage de SaintJacques.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : pèlerinage, visites touristiques...
Signalétique : Bien exploitée avec des améliorations possibles.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Site de centre-ville ancien et commerçant.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. Roches volcaniques ; 2. jardins ;
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Vue depuis le seuil de la cathédrale
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Les façades colorées
Les pentes
Les portes et devantures
Les passages
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3. Plantes isolées dans les rues ; 4. fontaines…
PROPOSITIONS
PERIMETRE : sans objet.
MODIFICATION DE STATUT : Les sites se trouvent dans un secteur sauvegardé. Cela rend leur inscription inutile. A désinscrire.
GESTION ET DEVENIR : Réduire encore la présence des voitures, si possible, notamment sur certaines
places-parking. Eviter de banaliser l’apparence ordinaire des rues par une accumulation mal placée des
panneaux ou des éléments de mobiliers urbains...
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2. LES SITES LE LONG DE LA LOIRE
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Nom des sites : (1) Château féodal (ruines) et alentours
(2) Ensemble de parcelles comprises entre le bourg d’Arlempdes et la Loire
Commune : Arlempdes
Site visité le : 11 Juillet 2007 et 20 Août 2007
N° : (1) 40 + (2) 38
DONNEES DE CLASSEMENT
Année d’inscription : (1) 1945 + Année de classement : (2) 1977
Critères d’inscription et de classement : intérêt pittoresque, historique et légendaire.
Le rapport de 1945 pour l’inscription du site insiste sur la présence du château en déplorant son état de
ruines : « Arlempdes, forteresse défensive, destinée à barrer la route aux envahisseurs du Velay est aussi
le premier château baigné par la Loire ». Mais le rapporteur pour le classement du site en 1976 minimise
son importance et formule une autre dimension : « La forteresse médiévale, qui ne fut jamais très importante, vu l’exiguïté du terrain, est tombée en ruines, et ces ruines sont inscrites sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Mais nous ne sommes pas à Arlempdes, dans un site qui n’a de
valeur que par suite de la présence d’un monument. C’est en réalité tout à fait l’inverse. Le site est d’une
valeur extrême par lui-même et les ruines assez informes du château ne font que lui conférer un charme
supplémentaire ». Il accumule les éloges enthousiastes : « Le cadre dans lequel se présente ce rocher est
d’une sauvagerie parfaite » ; « Le site d’Arlempdes est peut-être le plus beau de toute la Haute-Loire ».
Contexte social de l’inscription et du classement (désaccords, pressions…) : Le dossier d’inscription
est monté durant la période de guerre. Le classement, lui, a une histoire beaucoup plus houleuse. En effet, l’enquête publique a montré que « sur 19 propriétaires, 16 sont opposés au classement. Les trois autres ne se sont pas manifestés ». « Les habitants d’Arlempdes ressentent comme une atteinte à leur droit
de propriété le classement du site… ». C’est qu’il a été déclenché pour contrer des initiatives privées de
constructions nouvelles. Le projet est donc soumis au Conseil d’Etat. L’argument avancé par l’inspecteur
des sites est le suivant : « La beauté du site réside dans le groupement des habitations autour du château ;
le socle de ce village presque circulaire est resté en effet absolument vierge et l’éparpillement de constructions, même si elles sont de qualité briserait l’harmonie de cet ensemble ». Les habitants sont donc
invités à rénover les anciennes bâtisses à l’intérieur du bourg. L’événement à l’origine de la procédure est
le certificat d’urbanisme délivré par la mairie pour un projet de résidence secondaire en dehors du bourg
sans que l’administration des Affaires Culturelles n’ai été consultée comme le prévoit la loi. Le permis de
construire n’est donc pas délivré et d’autres petites constructions ou travaux divers ayant été réalisés sans
autorisation sont montrés du doigt (terrassements, petites baraques, construction d’un portail d’entrée).
Délimitation : Le site classé ne se superpose pas entièrement au site inscrit. La partie du bourg à proprement parler et le château sont laissés en inscription uniquement. Le reste devient site classé (parcelles de
prairie descendant vers la Loire autour du château). Sont ajoutées des parcelles à l’Est entre la D54 et la
Loire. Elles protègent la vue sur la Loire depuis le bourg et la vue sur le rocher depuis la Loire. Cependant, deux remarques ont été faites lors de la commission de classement en faveur d’un élargissement du
site qui n’ont pas été prises en compte jusqu’à présent. La première concerne les terrains pris entre la D54
et le ruisseau venant de Freycenet. Il est demandé de les inscrire au moins. La deuxième concerne les rochers de l’autre côté de la Loire en face d’Arlempdes qui sont situés sur la commune de Salette.
Superposition MH : oui. Croix en pierre (Cl. M.H. : 1907) + église (Cl. M.H. : 1907) + restes du château (Inv. M.H. : 1926) + Ancienne poterne d’enceinte (Inv. M.H. : 1971)
Superposition avec délimitations espaces naturels : ZNIEFF de type I (gorges de la haute vallée de la
Loire), pZSC (Directive Habitats) ZPS (Zone de Protection Spéciale, D. Oiseaux).
Superficie : (1) 2,5 ha / (2) 9,87 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque d’inscription : En 1945, le château est une ruine et le village semble relativement dégradé. Un portrait assez catastrophiste en est dressé. L’époque du classement insiste
seulement sur les quelques petits travaux réalisés sans autorisation et les velléités de constructions neuves. Aujourd’hui, le problème est contenu en matière de développement du village au-delà du cercle existant. Des rénovations ont été faites. Les problèmes évoqués lors de l’inscription en 1945 ont été résolus.
Le village habité semble très vivant. Son apparence campagnarde (jardinets potagers, élevages d’oiseaux,
mélange de plantes spontanées aux plantes d’agrément…) lui donne un charme tout particulier. Mais un
problème d’apparence se pose, le même que dans d’autres sites, lié à sa popularité et au développement
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Vue sur les gorges de la Loire en amont d’Arlempdes
La roche d’Arlempdes
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L’autre roche face au château
Ruines et chapelle
Vue sur les bords de la Loire depuis le bourg
La plage sous le château
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du tourisme : les zones de parkings de même superficie que le bourg lui-même. L’accès au bourg est étriqué et réduit à la route D54. Les parkings sont le seuil du village aujourd’hui. Ce ne serait pas un problème s’ils n’étaient pas conçus et entretenus comme des terrains vagues et si la zone de collecte sélective, stratégiquement localisée, n’était pas en si mauvais état.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : très visité pour diverses raisons :
le château, mais surtout la Loire et le bourg qui offre restauration et hébergement. A l’intérieur du périmètre, deux plages au bord de l’eau sont très facilement accessibles. Malheureusement, un écriteau interdit la baignade sur le site nord depuis 2000. Un festival de théâtre est organisé tous les ans depuis une
douzaine d’années en été.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Le rocher d’Arlempdes
est surélevé au cœur de la boucle que fait la Loire. Cela fait du site un système de points de vue complexe : 1. plongée sur les gorges depuis les ruines du château mais aussi depuis le bourg ; 2. contreplongée sur le rocher du château et de la chapelle depuis la plage et les bords de la Loire en amont ; 3.
plongée depuis un point haut au sud du bourg auquel on accède par une petite marche ; 4. contre-plongée
sur le château en ruine depuis la plage en contrebas du rocher au nord du site (confrontation à l’imposant
deuxième rocher d’Arlempdes, de l’autre côté de la Loire, moins découpé et plus brutal) ; 5. arrivée en
légère plongée sur le château, le bourg, le cimetière et les prairies depuis la route D54 en provenance de
Freycenet…
Signalétique : Très diversifiée dans le bourg. Le caractère hétéroclite, plus ou moins manuel, de cette
signalétique donne une impression de bricolage local accueillant. Du même effet que la présence des jardins privés dans le bourg et des plantes plus ou moins spontanées dans les ruelles. Attention cependant à
rester clair.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Présence vivante et active des habitants. Visibilité par les jardins
potagers ou d’agrément qui parsèment le bourg et les plantes dans l’espace public.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels :
1. La Loire et ses gorges basaltiques ; 2. Les deux rochers d’Arlempdes (du château et sur l’autre rive au
nord) ; 3. Le rocher tête de diable (au nord) ; 4. La végétation sur les rochers (ex : Sempervivum) et les
restes de murs (arbustes sur les ruines) ; 5. Les jardins potagers dans le bourg ; 6. L’élevage d’oiseaux à
l’entrée du bourg ; 7. L’association plantes spontanées et plantées dans le bourg (cf. roses trémières au
pied de l’église) ; 8. Les plages de galets ; 9. Les prairies environnantes.
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Mairie et habitants semblent
s’entendre pour faire du site un lieu accueillant (notamment visible au travers des jardins et plantes…)
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Les parcelles mentionnées plus haut dans le paragraphe Délimitation devraient être inscrites dans le cas où l’ensemble de la Haute-vallée de la Loire ne pourrait pas devenir un site classé. Devraient être ajoutées à ces parcelles la zone des parkings à l’entrée du bourg.
MODIFICATION DE STATUT : sans objet
GESTION ET DEVENIR : Un parcours d’initiation paysagère est en cours d’étude par le CPIE du Velay
en collaboration avec la mairie autour du site.
Voir dans quelle mesure le chemin de descente vers la Loire depuis le bourg sous le rocher sous la chapelle ne pourrait pas être remis en état.
Un projet d’aménagement doux du parking et de gestion de la présence des voitures devrait être mené en
prenant en compte deux temps très différents : celui de l’été sur-fréquenté et celui des autres moments
durant lequel les parkings sont vides. Ceci pour éviter une apparence de terrain vague, ou même de parking quand ils sont vides (la plupart du temps). C’est spécialement important dans le cas d’Arlempdes car
le parking est en premier plan du bourg.
Remplacer les grillages et ferraillages à béton dans la montée vers le château et dans la descente vers la
plage nord par des plantations indigènes de taille adaptée.
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Nom du site : Château de Beaufort (ruines), abords, parties sauvages des gorges de la Loire
Commune : Arlempdes + Goudet
Site visité le : 11 Juillet 2007 et 20 Août 2007
N° : 39
DONNEES DE CLASSEMENT
Année d’inscription : 1949
Critères d’inscription : intérêt pittoresque. Il est indiqué dans le rapport que les ruines du château de
Beaufort ne « représentent aucun intérêt artistique ». C’est surtout la sauvagerie des gorges qui est à l’origine de l’inscription.
Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions…) : aucune indication.
Délimitation : Le site est de grande taille. Il intègre les ruines du château de Beaufort et englobe surtout,
sur plus d’un kilomètre de long et 400 mètres de large environ, les gorges de Loire depuis le pont de Goudet jusqu’à mi-distance entre le bourg de Goudet et celui d’Arlempdes. Le village de Goudet n’est pas
intégré.
Superposition MH : Château de Beaufort (Inv. M.H. : 1994)
Superposition avec délimitations espaces naturels : ZNIEFF de type I (gorges de la haute vallée de la
Loire), pZSC (Directive Habitats) ZPS (Zone de Protection Spéciale, D. Oiseaux).
Superficie : 46,33 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque d’inscription : En 1949, les ruines du château sont à l’abandon. Le
rapport de l’époque suggère de « stabiliser les ruines par quelques petits travaux de maçonnerie […] afin
de les défendre plus efficacement contre le vandalisme de certains visiteurs et les effets des agents atmosphériques ». Il suggère aussi de « ne permettre, dans la zone de protection, que des immeubles de dimensions analogues à celles des quelques bâtiments agricoles qui y sont englobés… ». Le château est aujourd’hui toujours en ruine. Un écriteau en interdit l’accès. Cependant, il reste accessible et c’est devenu
un très beau jardin sauvage. Une quantité non négligeable d’insectes peut y être vue. Des installations en
bois, reprenant des motifs de constructions paysannes médiévales, jalonnent le parcours jusqu’au sommet.
C’est le souvenir d’une occupation du site il y a quelques années par une association qui proposait des
initiations aux métiers d’arts pour les enfants. Les équipements sont aujourd’hui à l’abandon. Les ruines
sont devenues un décor. Durant l’été 2007, elles accueillent le tournage d’un spot publicitaire…
Les gorges de la Loire sont toujours aussi sauvages. Le chemin qui mène vers le fleuve est entretenu et a
été aménagé dans la descente. Un grand hangar agricole a été construit en limite du site à son entrée, à
côté du pont de Goudet. S’il est très visible depuis le château, il l’est beaucoup moins depuis le sentier qui
permet de s’engager dans les gorges.
La partie en limite nord du site vers Goudet semble subir une forte pression : hangar agricole, camping au
bord de la Loire avec haies de persistants exotiques, maisons individuelles…
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le site n’est pas exploité à des
fins touristiques. Il reste très sauvage et si l’on croise des promeneurs, ils restent assez rares. Pas de surfréquentation. La plage sous le château, vers le pont de Goudet, est utilisée par des baigneurs et des pêcheurs. Un alignement de jeunes arbres a été planté récemment sur la prairie à cet endroit. Les endroits
rocheux plus sauvages, un peu plus loin, sont aussi des endroits de baignades sporadiques.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Deux grands modes
d’appréciation du site : 1. Le point de vue sur les gorges et le bourg depuis le belvédère aménagé sobrement dans les ruines du château ; 2. La promenade sur la rive droite de la Loire, légèrement surélevée au
départ, puis le long de la rivière jusque dans les endroits les plus sauvages. Au cours de cette promenade,
rapport tactile aux rochers et à l’eau et impression de s’enfoncer dans un endroit abandonné. Quand la
progression n’est plus possible sur la rive droite, il est possible, en fonction de la saison et du niveau de
l’eau, de traverser la rivière et de poursuivre vers Arlempdes. Connexion certainement longtemps utilisée
par les habitants du lieu.
A noter que la manière de s’engager dans le chemin des gorges est de grande qualité. En effet, au niveau
du pont, c’est une porte étroite qui mène aux gorges. Le chemin est bordé d’arbres denses sur une cin-
37
Le chemin des gorges
Gorges de la Loire
vues du château
La Loire à Goudet
vue du château
Vue depuis le pont de Goudet
38
39
quantaine de mètres. Il est important de conserver le caractère étroit et mystérieux de ce mode d’accès. Le
parcours qui suit avec ses arbres taillés par le bétail et les restes de murs d’anciennes terrasses en sousbois met aussi en condition avant la descente vers les gorges sauvages.
Signalétique présente : Seulement des interdictions.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Traces apparentes de la présence des animaux d’élevage sur la
forme des arbres et les tassements de sols…
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels :
1. Les éboulis visibles depuis le château ; 2. Les insectes et la flore sur le site des ruines du château ; 3. La
Loire ; 4. Les plantations de haies exotiques du camping ; 5. Le passage d’arbustes et arbres indigènes sur
50 mètres environ qui constituent l’entrée du sentier ; 6. Les arbustes plantés sur la prairie au-dessus de la
plage ; 6. Les petits arbres taillés par les vaches ; 7. Les reflets du ciel dans les trous d’eau de la Loire ;
8. Les roches blanches et les roches basaltiques dans les gorges ; 9. La forêt que l’on traverse en descendant vers les gorges ; 10. Flore et insectes sur les rives de la Loire ; 11. Les falaises parsemées de pins aux
formes variées , 12. Les faucons pèlerins et rapaces ; 13. Les hirondelles de rochers...
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : L’entretien du chemin, au
moins dans sa partie supérieure, est faite pour et par les animaux.
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Comme l’indique le rapport du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine
du 25 septembre 2006 concernant la politique des sites dans le département de la Haute-Loire, « le village
de Goudet n’est pas couvert par un périmètre de monument historique et covisible avec le site et depuis le
site ». Il indique que la « forte urbanisation que nous pouvons aménager grâce au PLU en cours serait
peut-être mieux prise en compte s’il y avait une couverture du bourg par le site ».
Il serait donc intéressant d’élargir l’inscription vers Goudet au nord du site, principalement le long de la
Loire.
Mais il serait plus intéressant encore et relativement urgent d’intégrer ce site dans un site plus vaste qui
correspondrait à l’entité géographique et naturelle des gorges sauvages de la haute vallée de la Loire, réunissant ainsi le site de Goudet à ceux d’Arlempdes. Le site s’étendrait logiquement de Lafarre, à l’extrémité du département, jusqu’aux environs de Chadron en aval.
MODIFICATION DE STATUT : A intégrer dans un site classé plus vaste.
GESTION ET DEVENIR :
Favoriser une promenade entre le pont de Goudet et le bourg d’Arlempdes par les gorges.
Eviter les plantations nouvelles, notamment dans la prairie vers le pont de Goudet pour ne pas créer un
effet trop fabriqué.
Modifier peu à peu les haies, limites et apparence du camping (hors site actuel mais très visible) vers une
facture plus naturelle.
Eviter les constructions neuves le long de la Loire en aval du site et du pont. Le village étant en voie de
désertification comme l’indique le site Internet de la mairie, le nombre de constructions anciennes du
bourg et leur rénovation devrait suffire.
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Nom du site : Château de Bouzols et ses abords
Commune : Arsac-en-Velay
Site visité le : 12 Juillet 2007
N° : 41
DONNEES DE CLASSEMENT
Année d’inscription : 1945
Critères d’inscription : Demeure historique. Situation sur un rocher surplombant la vallée de la Loire
vers Coubon : « Accroché à une colline boisée dans une position très forte, le château de Bouzols dresse à
une hauteur vertigineuse sa silhouette imposante ». Il y a peu d’informations sur son histoire. Certaines
parties du château semblent remonter au XIe siècle.Selon les propos de la DRAC, le château mérite un
classement M.H. (Donjon XIe siècle partie primitive, chapelle romaine, le reste du château et le chemin de
ronde sont postérieurs au château).
Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions…) : Aucune information
Délimitation : Les limites englobent la zone du château à l’est et quelques maisons et s’étend sur les terrains en contrebas du rocher jusqu’à la D632 qu’elles coupent en un endroit.
Superposition MH : Château de Bouzols (Inv. M.H. : 1926). Architecture militaire.
Superposition avec délimitations espaces naturels : Non inclus, mais à la limite de la ZPS (Zone de
Protection Spéciale, D. Oiseaux) de la Haute Vallée de la Loire.
Superficie : 20,64 ha
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque d’inscription : Le château, en 1945, a déjà été rénové et est en très
bon état. L’inscription est proposée pour préserver la clarté de son installation sur le rocher avec la Loire
en contrebas. Le rapport indique qu’il « faudra veiller à ce qu’on ne fasse aucune construction sur les parcelles descendant vers la Loire et laisser le site dans son état actuel ». Des maisons semblent avoir été
construites en limite de la zone.
« Le site est aujourd’hui en zone N de la carte communale, évitant ainsi une urbanisation alors que le
reste des abords du monument est en zone « U » constructible ». De nombreux pavillons se sont construits sur la commune, épaississant largement le bourg. Les jardins ont progressivement disparus mais la
qualité de la vue du château en silhouette depuis Coubon est préservée. La colline proche, boisée
aujourd’hui, ne l’était pas lors de l’inscription.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le château est une demeure privée. Cependant, un chemin circulaire dit « Le chemin de dedans – Lo Chamin de Dedinc » est ouvert sous
les fortifications des terrasses. Il permet d’en faire le tour par une promenade et d’apprécier la vue panoramique sur la plaine de la Loire à Coubon et les échappées vers le Mezenc. La situation de ce chemin en
belvédère isolé du bourg et la végétation sauvage que l’on y trouve en fait un jardin très particulier et une
promenade de grande qualité. Il semble très fréquenté par les habitants.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Le meilleur moyen
d’apprécier le site est de s’en éloigner. C’est effectivement la silhouette que l’on perçoit de loin, depuis
de nombreux endroits, qui rend compte de sa valeur. Les éléments atmosphériques y contribuent fortement (apparition de la silhouette du château dans la brume du matin depuis Coubon…). Impossible, d’ailleurs, de dissocier une deuxième silhouette au spectacle du château : celle de la colline boisée qui le
jouxte. C’est d’ailleurs un motif paysager de la Haute-Loire : association château-mont ou villagemont….
Un deuxième mode d’appréciation est la promenade belvédère autour du château (voir description cidessus).
Le meilleur moyen de ne pas apprécier le site est de se trouver dans la zone intermédiaire entre le rapport
tactile qu’offre la promenade et la vision d’une silhouette lointaine. Car c’est de là qu’apparaît l’urbanisation contemporaine pas toujours réussie.
Signalétique : Peu d’indications mais juste ce qu’il faut. Le panneau ordinaire indiquant « Lo Chamin de
Dedinc » donne à la visite un caractère énigmatique appréciable.
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Silhouettes du château et du Say depuis Coubon
Vue depuis sur la vallée de la Loire depuis le chemin de dedans
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43
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Site privé au niveau du château. Le chemin est très fréquenté
comme une promenade publique.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. La Loire et sa plaine en contrebas ;
2. Le panoramique sur la plaine et les échappées sur les Monts au loin ; 3. Les jardins des pavillons ;
4. Les jardins potagers ; 5. Les roses trémières plantées autour du panneau indicateur du château ; 6. Les
tilleuls de la placette belvédère ; 7. Les restes de jardins du château ; 8. La flore plus ou moins sauvage de
la promenade belvédère ; 9. Les lichens qui recouvrent les fortifications le long de la promenade ; 10.
Les capteurs solaires installés sur les toits de tuile d’un pavillon
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Aucune
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Pas de modification
MODIFICATION DE STATUT : sans problème.
GESTION ET DEVENIR : Réaménager légèrement la petite place belvédère, plantée de tilleuls, en
contrebas à l’entrée du site, dans le bourg, permettrait d’en faire une porte d’entrée accueillante et de le
mettre en valeur (remplacement des grillages par un élément plus valorisant, déplacement de la cabane…). Conserver l’aspect sauvage de la promenade belvédère autour du château.
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Nom du site : Boucle de la Loire
Commune : Lavoute-sur-Loire
Site visité le : 20 Août 2007
N° : 113
DONNEES DE CLASSEMENT
Année d’inscription : 1956
Critères d’inscription : Site pittoresque. Le dossier justifie la proposition d’inscription de la manière
suivante : « Ce site constitue un attrait touristique à proximité du Puy et du village de Lavoûte-sur-Loire
qui tend à devenir une station estivale très fréquentée ». Le reste du commentaire porte sur le château
relevant son peu d’intérêt archéologique mais un intérêt évident pour l’aspect pittoresque du site : « Après
la ruine et le démantèlement au XVIe siècle de leur ancien château de Polignac, situé à 3 km du Puy, les
Vicomtes de Polignac vinrent séjourner dans leur résidence de Lavoûte qui existait déjà au XIIIe siècle ;
ce château subsista jusqu’au XVIIIe siècle. A la révolution, il passa en diverses mains et tomba peu à peu
en ruines. Il ne restait que la partie centrale de l’aile méridionale lorsqu’en 1888 le marquis Guy de Polignac en fit l’acquisition et lui rendit l’aspect qu’il avait autrefois. En sorte qu’au point de vue archéologique ce château ne présente aucun intérêt alors qu’au point de vue artistique, sa situation sur un éperon
rocheux, contre lequel les eaux de la Loire viennent se briser, contribue à augmenter la grandeur de ce site
pittoresque… ».
Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions…) : Peu d’information sinon que l’inscription
semble motivée en partie par la crainte de voir les terrains plats de la boucle rapidement construits pour
une usine ou autre. La justification de la délimitation est relativement claire : « Cette délimitation a été
tracée de façon à ne garder des abords pittoresques que les surfaces de terrain où l’implantation de bâtiments industriels ou de conception moderne ainsi que toute transformation de l’état de choses actuel risqueraient de modifier le site ».
Délimitation : Le site comprend le cours sinueux de la Loire, à la sortie de ses gorges, qui enserre sur sa
rive droite, dans une boucle, le château de Lavoûte-Polignac. La voie ferrée d’un côté et la route de l’autre servent de lignes de délimitation. Le site est dominé sur la rive gauche par les contreforts abrupts du
Mont Courant qui culmine à 1000 m. Dans la mesure où il ne peut rien arriver aux pentes abruptes du
Mont en rive gauche, le site s’arrête à leur pied.
Superposition MH : château (Inv. M.H. : 1967) et église (Cl. M.H. : 1944).
Superposition avec délimitations espaces naturels : ZNIEFF de type I (gorges de la Sumène, gorges de
Peyredeyre), ZPS (Zone de Protection Spéciale, D. Oiseaux) (gorges de la Loire)
Superficie : 25 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque d’inscription : Peu d’indications sont données par le dossier d’inscription sur l’état du site en 1956. Aujourd’hui, une maison discrète à l’entrée du château a été construite.
La minoterie a stoppé son activité en 1980 et le moulin a été reconverti en station hydroélectrique qui
produit de l’énergie (hors chauffage) pour 3500 habitants (il existe deux autres centrales électriques en
aval, à Vorey et à Chamalières). Le site semble, par endroits, à l’abandon et, par endroits, exploité de différentes manières. Une aire de parking enserrée dans des murets anciens en ruine a été aménagée à l’entrée du site. L’endroit est un peu décevant dans son état d’aujourd’hui mais reflète un très grand potentiel
d’ambiances et de formes de relations avec la nature.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le château et le moulin se visitent (payant). Des événements culturels sont organisés au château comme un festival de concerts de musique classique durant le printemps. Le château est alors ouvert et les visiteurs peuvent admirer le jardin à
la française intramuros. Un aménagement de tables de pique-nique a été réalisé près des deux ponts sur la
rive gauche.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : 1. Vue de la voûte et du
château depuis la petite route longeant la Loire sur la rive gauche, au pied de la falaise ; 2. Vue depuis les
hauteurs ; 3. Promenade dans l’ancien « parc » ; 4. Evénements musicaux.
Signalétique : Trois formes de signalétiques sur le site : 1. Une signalétique raisonnée a été installée le
45
Dessin : 19ème siècle
Dessin : 18ème siècle
Dessin : 19ème siècle
Parc à l’abandon
46
Les ruines du château et les terrasses avant sa rénovation au 19ème siècle
L’ancien moulin
Bief
Les deux ponts
La mini-centrale hydro-électrique sur la Loire
47
long de la route rive gauche. Elle ponctue un parcours le long de la Loire, explicitant des éléments historiques et des éléments naturels ; 2. Une signalétique a été bricolée et suspendue aux ruines du pont médiéval près du pont de la voie ferrée. Elle présente, en quelques photocopies protégées dans un plastique, la
série de ponts sur le cours de la Loire ; 3. L’écriteau qui explique la présence de la centrale électrique au
niveau du bras de captage de l’eau.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Habitat privé et agriculture
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. La Loire ; 2. La faune et la flore ;
3. L’énergie électrique fournie par la Loire ; 4. La falaise abrupte de la rive gauche de la Loire et les pins
qui y poussent ; 5. L’histoire des saumons ; 6. Les vaches ; 7. Les prés ; 8. Les chevaux ; 9. Les effondrements de terrain côté moulin ; 10. Le bois d’épicéas ; 11. Les ruches ; 12. Les alignements de cèdres ; 13.
Les plantations d’agrément devant le château ; 14. La charmille basse ; 15. Le grand lierre sur le mur
d’enceinte du château ; 16. Les plantes sauvages à l’assaut des arbres d’agrément ; 17. Les arbustes recouverts de vignes laissées à l’abandon ; 18. Les prés jardins en friche ; 19. Le jardin à la française dans
les murs du château ; 20. La végétation sauvage sur les ruines du pont.
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Sans problème.
MODIFICATION DE STATUT : Sans objet
GESTION ET DEVENIR : Très grand potentiel du lieu pour le réagencement d’un parc paysager intégrant les trois natures : sauvage, agricole et agrément… Comme pour le parc du château de Vachères, la
configuration est optimale pour en faire un exemple d’aménagement doux contemporain sur des bases
anciennes. Très fort potentiel d’ambiance et d’exploitation à quelques kilomètres de l’agglomération du
Puy.
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Nom du site : Bourg et ses abords
Commune : Roche-en-Régnier
Site visité le : 16 Juillet 2007
N° : 203
DONNEES DE CLASSEMENT
Année d’inscription : 1979
Critères d’inscription : Site pittoresque. La description que l’inspecteur général fait du site en 1978 est
sans équivoque : « Le village de Roche en Régnier est incontestablement très pittoresque, mais davantage
par sa position que par son contenu. Il s’enorgueillit d’un monument historique mais c’est un moignon,
une simple travée voûtée d’ogives d’un bâtiment plus important. Les souvenirs historiques mentionnés
dans le rapport de M. Laurent sont malheureusement très effacés. L’exception éclatante, c’est la tour baronniale qui termine une butte naturelle aux flancs très raides. Elle donne son accent à tout le site ».
A l’époque, tout le monde semble d’accord sur le fait que « la tour baronniale et le village situés au milieu d’une grande plaine rend ce site extrêmement sensible et vulnérable ». C’est pourquoi « une inscription […] permettrait de protéger les vues sur cette colline et ce donjon ».
Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions…) : Avis favorable du Conseil Municipal qui
demande cependant que des aides soient données pour la rénovation des bâtiments.
Délimitation : La délimitation englobe une vaste zone de plaine autour du bourg jusqu’à la limite du plateau qui surplombe la Loire, au sud, et jusqu’aux points de vue sur la plaine et le bourg, au nord, permettant ainsi de préserver les perspectives sur le village et sa tour. Déjà en 1978, l’inspecteur général des
sites regrette le fait qu’elle « englobe à l’ouest une carrière qui n’est pas du plus heureux effet […] J’aurais souhaité l’exclure du site mais ce n’est pas possible sans exclure des parties essentielles ».
Superposition MH : partiellement car le site est vaste. Eglise (Cl. M.H. : 1942) + Prévôté (Inv. : 1926).
Superposition avec délimitations espaces naturels : Recouvert en partie par une ZNIEFF de type II
(gorges de la Loire au nord du Puy), et d’une zone Natura 2000 type ZPS (Zone de Protection Spéciale,
D. Oiseaux).
Superficie : 333 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque d’inscription : Des rénovations et un réaménagement d’une partie
du bourg ont été réalisés. Mais le bourg en lui-même reste très ordinaire comme à son inscription. Les
vues sur la colline et le village ont été préservées. La carrière est toujours là. Une autre carrière, hors site,
est très visible depuis la tour vers l’est, au pied du mont Miaune.
A l’entrée du site, côté sud, à l’arrivée sur le plateau en fin de très belle montée, une haie de persistants de
jardin est censée cacher ou abriter un pré. A peine plus loin, un endroit de stockage de matériaux de construction s’interpose entre la route et le paysage au moyen d’un grillage qui le ferme, installé sur un muret.
La clôture est bien réalisée mais l’endroit de stockage, mal placé, et très visible. L’ensemble forme une
entrée de site qui renvoie plus à l’image d’une zone industrielle ou d’activité de périphérie de ville qu’aux
caractéristiques de l’endroit dans lequel il se trouve.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Peu visité. Mais la montée sur la
colline de la tour est très belle. Des efforts d’aménagement ont été faits qui dénaturent peut-être un peu le
caractère très rural du bourg. Notamment le re-bitumage des ruelles dans le style d’une ZAC... Une table
d’orientation a été installée au sommet de la colline et le lieu est illuminé la nuit. Des pierres creuses,
anciens abreuvoirs, comme la fontaine du village, ont été systématiquement transformées en pot de fleurs.
Elles servent parfois d’anti-passage à voiture. Couplées à l’aspect ZAC de certains aménagements et à
l’aspect rural des jardins (lapins, potagers, fruitiers…), cela donne au village un caractère surréaliste qui
peut surprendre le visiteur.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Trois modes d’appréciations majeurs : 1. La montée sur la colline de la tour, accompagnée d’une végétation spontanée intéressante, et la vue panoramique depuis ce belvédère ; 2. L’arrivée en longue montée depuis la vallée de la
Loire au Sud, de très grande qualité, et correspondant à une expérience caractéristique de la Haute-Loire :
le basculement d’un paysage vers un autre en un laps de temps très bref ; 3. La vue depuis les deux en-
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Sentinelle sur la vallée de la Loire : vision panoramique depuis la tour
La carrière
50
Mont Miaune
Tour et bourg
Recyclages
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trées nord du site (D29 et D35) et la vue depuis la D9 qui relie Retournac à Craponne et qui longe la
plaine du site.
Signalétique : Une association Il était une fois Roche a installé des panneaux d’information pour la visite
du site. La Communauté des Communes de l’Emblavez, aidée par le CPIE du Velay, a fait installer elle
aussi, des panneaux indicateurs de cheminement sur le site. Cela fait partie du projet plus vaste intitulé
Conversation paysagère qui est « une invitation en cheminant sur les communes de l’Emblavez à s’immerger, contempler, comprendre le paysage et sa relation avec l’homme ». Ces deux systèmes de panneaux, bien qu’ils ne semblent pas viser le même objectif, sont un peu redondants. Les panneaux indicateurs de direction pour rejoindre la tour, d’une facture très ordinaire et bricolée, sont charmants et invitent
effectivement à les suivre.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Les activités ordinaires des habitants sont très visibles dans le
bourg : jardins, clôtures, entrepôt, lapins.... Ce qui donne au lieu que l’on traverse une apparence très privée et rurale. Impression positive d’un joyeux désordre ordinaire qui contraste avec les aménagements de
bourg récents.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. La colline rocheuse autour de laquelle est construit le bourg ; 2. Le Mont Miaune ; 3. Mixage de plantes spontanées exogènes ou indigènes dans la montée du rocher de la tour ; 3. Vue panoramique sur la vallée de la Loire et les plateaux de
l’Emblavez en face depuis la tour ; 4. Roches apparentes au niveau de l’entaillement des deux carrières
(l’une sur le site, l’autre visible depuis la tour belvédère) ; 5. Les pins alignés le long de la route D35 près
de la carrière ; 6. Les champs agricoles de la plaine ; 7. Les jardins fruitiers, potagers et d’agrément des
habitants du bourg ; 8. Les clapiers à lapins ; 9. Les fleurs plantées dans la fontaine et abreuvoirs de pierres ; 10. La haie de thuyas qui cache ou protège le verger et l’élevage ; 11. Les plantes spontanées du site
d’entrepôt de matériaux de construction ; 12. La montée dans la forêt de pin depuis la vallée de la Loire
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Pas de modification
MODIFICATION DE STATUT : Comme l’indique le rapport du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine de la Haute-Loire en 2006, « la double protection n’a pas empêché un curetage sévère réalisé sans autorisation. Le reste du site agricole avec la gestion de l’aspect des bâtiments agricoles
est toujours délicate et rarement conforme aux prescriptions ». Le classement du site permettrait de remédier à ces problèmes en plus de celui de l’entrepôt et de la haie de conifères mal placés. Ce serait dommage d’en arriver là puisque l’objectif de l’inscription est atteint (préserver la plaine devant le village).
D’autant que si le belvédère sur la vallée de la Loire est magnifique, le village lui-même ne mérite pas un
classement.
GESTION ET DEVENIR : Trouver une solution diplomatique au problème de l’entrée sud : l’entrepôt
de matériaux de construction et la haie de conifères mal placés. A part ça, le site est très bien tel quel.
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Nom du site : Ruines du château de Rochebaron
Commune : Bas-en-Basset
Site visité le : 17 Juillet 2007
N° : 52
DONNEES DE CLASSEMENT
Année du classement : 1931
Critères du classement : Site pittoresque. « Un ancien château fort situé sur un rocher dominant la vallée
de la Loire limité par des murs d’enceinte, d’une superficie approximative de 3000 m2 ».
Contexte social du classement (désaccords, pressions…) : A cette époque, les ruines abandonnées attirent beaucoup de visiteurs et touristes à la belle saison. C’est pourquoi la mairie et le Conseil Général s’y
sont intéressés de près. La demande de classement est donc faite par la mairie comme monument historique ou comme site pittoresque, poussée en cela par le Conseil Général. Ceci afin d’entreprendre des demandes de subventions pour conserver les ruines. Il est indiqué que la « propriété est en déshérence et
revendiquée par les anciens fauconniers des seigneurs, famille sans titre ».
Délimitation : Le site est limité aux parcelles des ruines. Très petit périmètre équivalent à la construction.
Superposition MH : oui. Ruines du château (Cl. M.H. : 1951) + interpénétration du périmètre de la croix
du 16ème siècle dans le cimetière.
Superposition avec délimitations espaces naturels : Natura 2000 pZSC (Directive Habitats)
Superficie : 0,3 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque du classement : A l’époque, c’est une « propriété inculte et abandonnée depuis de nombreuses années ». Les ruines « ne sont pas entretenues mais assez bien conservées
et d’un aspect très intéressant ». 20 ans avant le classement, le Conseil Général et le Conseil Municipal
avaient donné de « modestes subventions pour consolider une partie du mur d’enceinte et spécialement la
grande tour qui est en bon état ». Depuis des rénovations successives ont eu lieu. Notamment la maison
qui abrite l’accueil et le musée. Un parcours de visite a été mis en place, une table d’orientation et des
installations temporaires en bois…
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le site est toujours très visité et
la visite est organisée. Il est géré par une association (Les Amis de Rochebaron) installée dans la ferme du
XVIIIe siècle rénovée dans les années 90 par elle-même. La ferme sert d’accueil, de musée, de boutique et
de librairie concernant le château… . L’association a été créée en 1972 et a pour vocation « la restauration, la mise en valeur et animation du site ». Elle est très dynamique et a notamment édité un carnet de
visite des ruines et installé un parcours. Elle organise un certain nombre d’événements au cours de l’année dont la fête des métiers et traditions du Moyen-âge (la deuxième édition aura lieu en Août 2008)… Il
est même possible de « fêter l’anniversaire de son enfant » sur le site.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Trois modes d’appréciation importants : 1. La promenade dans les ruines guidée par le carnet de visite et ponctuée par les panneaux d’explication ; 2. Le panorama sur la vallée de la Loire depuis le belvédère et la table d’orientation ; 3. Les événements organisés par l’association.
Enfin, l’apparition relativement mystérieuse des ruines à travers les arbres du le chemin qui monte depuis
Bas-en-Basset, côté sud-est, et le point de vue en plongée depuis le chemin montant au-dessus du château
au nord.
Signalétique : Très fournie mais raisonnée. Beaucoup d’informations historiques sont proposées pour
expliquer l’état actuel de ruines. Un parcours ponctué de petites tables d’explications. Une table d’orientation sur le belvédère. Un musée et un carnet de visite pour accompagner la visite. Elle reste discrète.
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Belvédère sur la vallée de la Loire
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Cheminement vers les ruines
Les cryptomères du parking
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LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Site de ruine historique.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. La flore sauvage et rudérale très
intéressante du site ; 2. La chèvre sur le rocher du belvédère ; 3. La vue sur la vallée de la Loire ; 4. Le
sentiment du temps qui passe : la patine du temps (le wabi-sabi en japonais).
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Sans objet.
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Elargir le périmètre à l’ensemble du promontoire rocheux jusqu’au Bas-en-Basset, audelà des 500 mètres de protection MH. Notamment pour intégrer le mode d’accès aux ruines et la place
de départ plantée de grands et vieux cryptomères remarquables.
MODIFICATION DE STATUT : Le site étant classé MH, et tant que son périmètre reste inchangé, son
classement comme site pittoresque est relativement inutile. Cependant, placé en limite de plateau, il représente une belle illustration de la logique paysagère de la zone. C’est en ce sens que l’inspectrice des
sites actuelle a pu s’en servir pour répondre à une demande qui lui a été formulée dans le cadre d’implantation éventuelle d’éoliennes. Le site du château de Rochebaron est une bonne illustration de l’usage actuel que l’on peut faire des sites protégés. Dans la mesure où ils sont des sites reconnus, on peut s’appuyer sur eux et en faire des arguments tangibles pour illustrer une logique paysagère à une échelle plus
vaste
GESTION ET DEVENIR : Orienter le regard dans un sens plus naturaliste, vu la qualité et la diversité de
la végétation sauvage du site.
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3. LES SITES LE LONG DE L’ALLIER
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Nom du site : Val d’Allier
Communes : Aubazat, Blassac, Cerzat, Chilhac, Lavoute-Chilhac, St-Cirgues, St-Ilpize, St-Privat-duDragon, Vieille-Brioude, Villeneuve d’Allier
Site visité le : 18 Août 2007 + 19 Août 2007 + 29 Septembre 2007
N° : 42
DONNEES DE CLASSEMENT
Année d’inscription : 1979
Critères d’inscription : Le site est envisagé comme une entité géographique. Le projet d’inscription présente
la vallée de l’Allier comprise entre Vieille-Brioude et Langeac comme « une micro-région dont l’unité est particulièrement perceptible dans la qualité des paysages, la morphologie de l’habitat, l’exploitation du sol et le
développement historique et culturel. […] Le Val d’Allier a été modelé par l’homme de façon telle qu’aucune
parcelle cultivable n’a été perdue ». Il différencie cette partie de la vallée de celle en amont (« gorges escarpées ») et celle en aval (« début de la Limagne »). Il caractérise le cours de la rivière : « L’Allier se heurte à ses
roches volcaniques et granitiques. Le cours de la rivière est encore tortueux, et contourne les éléments les plus
durs ( St-Ilpize, Lavoûte-Chilhac) ». Puis, il rend compte de l’importance de l’organisation du végétal : « La
végétation présente des grands contrastes en fonction de sa localisation par rapport au lit de la rivière : La
proximité de l’Allier est caractérisée par une végétation arborescente et arbustive dense. Dés que l’on s’éloigne
du cours d’eau apparaissent les premiers champs (cultures et pâtures, puis vergers et vignes) de taille en général
modeste, parfois fermés par des murets, sans que cela ait un aspect de bocage. Dés que la pente s’accentue, des
terrasses font leur apparition. Enfin, à partir de 600 m. d’altitude, et notamment sur des sols granitiques, les
hauteurs de la vallée sont laissées à des peuplements forestiers mixtes ». Il insiste enfin sur des données climatiques : « Le caractère nettement méridional –presque méditerranéen – du paysage qui se manifeste par la présence du pin, de la vigne et des cactées (roches de Chilhac par exemple) s’explique par les conditions climatiques particulièrement sèches et ensoleillées ». Finalement, il s’arrête sur les diverses qualités d’implantation
des villages en soulignant la correspondance entre « l’aspect méridional et l’équilibre précaire de la végétation » et les « bourgs et hameaux, points forts du paysage grâce à leur situation (falaise de Blassac, VieilleBrioude et Chilhac ; escarpement rocheux de Lavoûte-Chilhac, St-Ilpize) et leur qualité architecturale. Les
villages se sont implantés sur des emplacements impropres à la culture et néanmoins situés à proximité de la
rivière, avec un secteur de défense et de protection contre les crues ».
Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions…) : Le site est inscrit en raison des diverses pressions qu’il subit. Le désenclavement du massif central entraîne l’arrivée d’une nouvelle population, le développement rapide de l’activité touristique et de l’habitat neuf. Inversement, l’abandon de bâtiments dans les bourgs
devient un problème de plus en plus important : « l’équilibre apporté par les villages est menacé par l’abandon
de bâtiments qui, faute d’occupation, perdent toute fonction et tombent en ruines, et par la dispersion anarchique d’édifices très hétérogènes et d’un aspect architectural étranger à la région ». Un autre risque envisagé est
celui de l’abandon des cultures qui « entraînerait une destruction de l’équilibre végétal de la vallée ». Déjà à
l’époque, le service des sites regrette l’édification de constructions « diverses et incongrues, le Val d’Allier ne
bénéficiant d’aucune protection sur le plan juridique (en dehors des abords de bâtiments historiques) ». Il est
expliqué que « la mesure de protection n’a pas pour but de limiter le tourisme mais d’éviter la dissémination
des résidences secondaires ». Elle incitera plutôt à « revitaliser les hameaux en déshérence ». Dix ans avant
l’inscription, une proposition avait déjà été faite pour la préservation de la vallée. Les mairies avaient toutes été
favorables au projet. Dix ans plus tard, le projet se heurte à divers écueils, dus à des incompréhensions entre les
services de l’Etat et les élus. Seule la mairie de Vieille-Brioude donne un avis favorable. Celles de Cerzat et
Villeneuve d’Allier sont réputées favorables par absence de réponse à la consultation. Les sept autres communes posent problème.
Délimitation : Très vaste. Elle s’appuie en partie sur des limites administratives de communes et en partie sur
des limites d’entités géographiques (crêtes, vallons…).
Superposition MH : Le site est ponctué de périmètres.
Superposition avec délimitations espaces naturels : ZNIEFF de type I, ZNIEFF de type II, pZSC (Directive
Habitats), ZPS (Zone de Protection Spéciale, D. Oiseaux).
Superficie : 8869 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque d’inscription : Grâce à une forte sensibilisation des services de l’Etat
envers les élus et habitants et un dispositif efficace d’assistance rapprochée aux mairies les premières années, le
site n’a pas subi de fortes agressions. Pendant les premières années, il a été tenu, à date fixe, une permanence
mensuelle par l’architecte des bâtiments de France qui a pu conseiller les maires pour les travaux communaux
et les particuliers pour leurs projets. Son visa préalable a favorisé la délivrance rapide des permis de construire,
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Village entre Vieille-Brioude et Saint-Ilpize
La vallée de l’Allier
Village entre Vieille-Brioude et Saint-Ilpize
Chilhac sur son rocher
Les orgues de Chilhac
Le prieuré de Lavouthe-chilhac
La falaise du Blot
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entre Vieille Brioude et Saint-Ilpize
Village entre Vieille-Brioude et Saint-Ilpize
Château belvédère de Saint-Ilpize
surplombant l’Allier
Vignobles abandonnés
Les maisons neuves
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n’allongeant pas les délais de procédure. Le site est aujourd’hui de grande qualité « malgré les pressions foncières croissantes ». Le rapport du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine de Haute-Loire
indique que « tous les avis émis par l’ABF sont repris par les services instructeurs, ce qui rend ces avis quasiment conformes. La protection est réellement très efficace […] ». L’inscription a permis d’éviter le développement de grandes infrastructures (lignes à haute tension, voirie rapide, carrières…). Les terrasses, déjà abandonnées à l’époque de l’inscription, sont reprises par la végétation naturelle. Leur impact sur le paysage s’estompe.
Des essais ponctuels de culture de la vigne, de vergers-potagers ou de plantations d’arbres spécifiques témoignent au présent des activités passées.
Les points noirs les plus visibles sont essentiellement le long de la départementale 585 : délaissés routiers ou
aires d’entrepôts aménagées par les services d’entretien des routes ou issus d’une habitude de dépots sauvages.
Cela soulève le problème de la rectification des talus versants dans la vallée.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le site (10 communes) est inclus dans
l’aire de compétence du Syndicat Mixte d’Aménagement du Haut-Allier « qui porte des projets de développement touristiques ». La vallée de l’Allier a de plus obtenu le label « Pays d’Art et d’Histoire ». Le site du prieuré de Lavoûte-Chilhac a accueilli durant quelques années le « Centre du paysage ».
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Il y a deux sens d’appréciation de la vallée qui correspondent à deux mondes superposés. Le premier est touristique. La perception est
linéaire, au fil de la D585 sur la rive gauche et de morceaux de routes plus intimes en rive droite (D16 de
Vieille-Brioude à St-Ilpize ou D4 passant par Chilhac). Elle est linéaire aussi en descendant la rivière. Le second monde est celui, plus ancien, des habitants de la vallée. Il fonctionne perpendiculairement au premier et à
la rivière, d’un village perché sur une hauteur à un autre construit de l’autre côté de la vallée sur un rocher. Ce
sont, d’ailleurs, de ces villages que les vues sur la vallée sont les plus belles. Un arbre et un banc judicieusement placés suffisent pour en profiter longuement. Là où les deux modes se rejoignent, c’est aux différents
points où l’on peut traverser l’Allier qui sont souvent occupés par des ouvrages d’art de grande qualité (ponts
métalliques…)
Signalétique : Sans objet vu l’immensité du site.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Territoire agricole mi-exploité, mi-enfriché (terrasses).
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : Cf. le paragraphe critères d’inscription.
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Importance de l’agriculture et qualité non négligeable de l’abandon d’un certain nombre de terrains agricoles plus difficiles à exploiter (terrasses).
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Bien défini.
MODIFICATION DE STATUT : Quatre petits sites inscrits ou classés sont intégrés en îlots dans le site : les
deux sites de Vieille-Brioude qui n’en font qu’un en réalité, le site de Saint-Ilpize et le site de la falaise du Blot.
Ce sont d’ailleurs trois points de vue particuliers sur la vallée de l’Allier, qui par leur différence, témoignent de
la diversité des points de vues que l’on ne rencontre pas dans la plus haute vallée, plus monotone dans ce sens,
bien que plus spectaculaire. Il serait intéressant de recenser ces points de vue belvédères et de classer ceux dont
la qualité est évidente pour tous. Ce projet de classement était d’ailleurs dés le départ un objectif.
La deuxième alternative d’évolution de statut est l’intégration de ce site à un plus vaste qui comprendrait la très
haute vallée jusqu’à la source. L’outil site ne serait peut-être pas le plus approprié à une telle entité. Ce n’est
d’ailleurs pas vraiment un site à cette échelle mais un territoire. Une directive paysagère, dans un premier
temps, permettrait de le protéger et, par la suite, un projet de PNR, d’envisager la gestion d’un tel territoire
autrement.
GESTION ET DEVENIR : En ce qui concerne la gestion du bâti, les décisions se font essentiellement en se
référant à l’étude du Ministère de l’Agriculture de 1974. De multiples expériences ont déjà été menées depuis
vingt ans. Un effort est à mener sur la qualité de la route D585. Laissée à la seule initiative des services des
routes, c’est maintenant le point faible alors qu’elle pourrait être conçue de manière touristique comme une
magnifique route paysagère, un seuil permettant d’accéder aux belvédères divers de la vallée de l’Allier.
Une gestion plus fine des arbres sur les bords de routes secondaires comme la D16 pourrait permettre de réouvrir des perspectives. La vue la plus spectaculaire de Vieille-Brioude, par exemple, est entièrement camouflée
sous le rideau végétal de bord de route…
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Nom des sites : (1) Eglise ancienne et ses abords + (2) Eglise, ancien prieuré et leurs abords
Commune : Vieille Brioude
Sites visités le : 18 Août 2007
N° : (1) 234 + (2) 235
DONNEES DE CLASSEMENT
Année d’inscription : (1) 03/1943 + (2) 09/1943
Critères d’inscription : Site pittoresque.
(1) « L’ex église, ancienne église provinciale de Vieille Brioude, a été désaffectée au moment de la Révolution et transformée en école. Intérieurement, cet édifice possède encore quelques fresques murales mais
la plus belle […] est partie pour les Etats-Unis. Extérieurement, il possède encore un grand perron et deux
arcades de belle envolée sur l’abrupt. Il est l’un des éléments indispensables du paysage de Vieille
Brioude, flanquant l’abrupt du coteau et dominant le pont. Malheureusement, des panneaux de publicité
défigurent le site et masquent en partie l’église actuellement transformée en maison d’habitation. »
(2) « Descendant de la Chomette et du pont dit du Diable, on a à droite l’ensemble le plus caractéristique
de Vieille Brioude : l’église avec le jardin et l’ancien Prieuré. Ce prieuré était habité par des moines bénédictins dépendant de la Chaise-Dieu […] C’est une église romane, dressée sur une petite éminence et entourée de beaux arbres. Sa façade romane est un élément du paysage. Mais le chevet a été rénové maladroitement. Le prieuré flanqué de son vicariat s’élève à côté. Cet édifice fortifié était habité par le prieur
de la petite communauté de Vieille Brioude. Actuellement, il sert de mairie et de presbytère. Son allure
dans le paysage, son bon état de conservation, lui méritent ainsi qu’à l’église la protection qui sauvera le
site de Vieille Brioude. »
Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions…) : Aucune information si ce n’est la pression
liée aux dégradations modernes (publicité géante à l’entrée de Vieille Brioude en arrivant sur le pont…)
Délimitation : (1) Façades, élévations, toiture et abords de la vieille église ; (2) prieuré, église et leurs
abords et chemin de communication traversant le site.
Superposition MH : non.
Superposition avec délimitations espaces naturels : pZSC (Directive Habitats) ZPS (Zone de Protection Spéciale, D. Oiseaux).
Superficie : 0,82 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque d’inscription : Peu d’information si ce n’est le bon état de l’église
et la présence de panneaux publicitaires très visibles. Aujourd’hui, le site de l’église et du prieuré a été
rénovés entièrement. Un jardin et un musée ont été réalisés avec des financements du Conseil Général
dont le thème est la vigne et le travail des vignerons. Le prieuré est aménagé en chambre d’hôtes.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le site de l’ancienne église est
une habitation privée. Celui de l’église et du prieuré sont très bien gérés et attractifs. C’est un rare exemple de sites dont la rénovation est passée par un projet de jardin. Il est donc exemplaire en ce sens.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : La silhouette de Vieille
Brioude est très pittoresque et peut être admirée de plusieurs points de vue depuis la rive droite de l’Allier
avant la traversée du pont : 1. depuis les aires de stationnement le long de la route en face ; 2. depuis la
D16 quand les arbres le permettent en laissant une ouverture ; 3. depuis le pont, très beau belvédère.
La promenade dans le jardin belvédère de l’église et la visite du musée sont à la fois un mode d’appréciation de la vallée de l’Allier en contrebas, du pont… et un mode d’appréciation du territoire par la connaissance de son apparence ancienne : les terrasses plantées de vignes.
Signalétique : L’ancienne église n’est pas indiquée. La nouvelle n’a pas besoin de signalétique pour être
repérée, étant donné sa situation en entrée de bourg sur un promontoire. La signalétique explicative du
jardin de la vigne est de bonne qualité comme le jardin.
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prieuré
église
Vue panoramique depuis la N102 à l’Ouest
prieuré
église
Vues à travers les arbres depuis la D16
Belvédère de la N102
Anciennes terrasses
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L’église et son jardin musée
Belvédère sur l’Allier
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LOGIQUES INTERNES
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. L’allier en contrebas et ses gorges
qui débutent ; 2. Le précipice ; 3. Le jardin de la vigne ; 4. Les terrasses en friche en dessous du jardin ; 5.
Les terrasses en friche sur les pentes de la rive opposée ; 6. La vue filante sur la vallée de l’Allier au-delà
du pont ; 7. Les jardins potagers en contrebas de l’ancienne église ; 8. Les arbres spontanés qui cachent la
vue sur Vieille Brioude depuis la D16.
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Les jardins cultivés en contrebas de la vieille église, ajoutés à celui du musée de la vigne autour de l’église neuve et aux restes de jardins apparents dans les friches de terrasses permettent de donner à Vieille Brioude une image accueillante
et vivante. C’est une « entrée de ville » inédite. Chambres d’Hôtes.
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Périmètres désuets liés à un bâtiment.
MODIFICATION DE STATUT : Ces sites « sont inadaptés pour protéger du bâti » comme l’indique
l’Architecte des Bâtiments de France dans son rapport sur les sites en 2006. Ils sont désuets, d’autant
qu’ils appartiennent au site inscrit plus vaste du Val d’Allier. A désinscrire.
GESTION ET DEVENIR : La vue panoramique sur l’Allier étant très importante et mise en valeur par la
promenade du jardin et le belvédère, il serait judicieux de redonner vie à la rive opposée, notamment dans
la pente au-dessous de la route qui semblait faite de terrasses et accueillir des jardins.
Des ouvertures bien choisies dans les jeunes arbres ayant recolonisé la pente le long de la D16 qui mène à
Saint-Ilpize, par la rive droite de l’Allier, seraient les bienvenues pour offrir de nouveau la possibilité
d’admirer la qualité de la silhouette de Vieille Brioude.
Le travail du jardin de l’église étant de très bonne qualité, il serait maintenant intéressant de redonner aux
pentes en contrebas, anciennement aménagées en terrasse, une véritable apparence de jardin. Il y a un
potentiel visuel et touristique très intéressant si l’on aménage le socle de Vieille Brioude en jardins…
Une réflexion est peut-être à mener concernant la zone de peupliers sur les bords de l’Allier un peu en
aval. Et plus globalement sur la perception de la rivière depuis la ville.
Attention à ne pas privatiser de manière ostentatoire la crête de la rive droite puisque c’est en partie ce qui
est offert au regard depuis le belvédère de l’église.
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Nom du site : Les ruines du château de Saint-Ilpize
Commune : Saint-Ilpize
Site visité le : 18 Août 2007
N° : 233
DONNEES DE CLASSEMENT
Année de classement : 1921
Critères de classement : Site pittoresque.
Contexte social du classement (désaccords, pressions…) : Aucune information dans le dossier.
Délimitation : Site très étroit limité au château.
Superposition MH : Le château, ancienne chapelle (Cl. M.H. : 1907) + vestiges château (Inv. : 1988).
Superposition avec délimitations espaces naturels : ZNIEFF de type II (Val d’Allier), pZSC (Directive
Habitats) ZPS (Zone de Protection Spéciale, D. Oiseaux).
Superficie : 0,62 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque du classement : « Site classé MH et restauré suivant cette législation » (Bilan succinct des sites protégés de la Haute-Loire établi par l’Architecte des Bâtiments de France
en 2006). Un chantier est ouvert en limite du site dans les abords MH : construction à l’échelle d’une maison en restaurant une façade ancienne. La construction est très visible depuis le belvédère du château et
est suivie par l’ABF.
A l’intérieur de l’enceinte du château, une prairie très agréable et entretenue accueille les visiteurs.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Site du château très visité notamment pour la vue sur la vallée de l’Allier.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : 1. Belvédère sur la vallée de l’Allier ; 2. Vue du rocher depuis le lointain, point de repère en remontant la vallée de l’Allier depuis Brioude ; 3. Vue imposante du rocher depuis Villeneuve d’Allier, notamment surprenante par les
constructions accrochées à son flanc à pic ; 4. Vue du château en contre-plongée depuis les anciennes
terrasses à vigne sur la colline.
Signalétique : Peu de signalétique. Il est assez difficile de trouver la route qui y mène.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : L’accès au château se fait en empruntant un chemin ruelle desservant les quelques maisons derrière l’église. Les habitants y font des jardins devant leur maison. De grandes haies de conifères les mettent à distance du regard des touristes.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. Le rocher sur lequel sont construits
le château et les maisons proches ; 2. Les anciennes terrasses de vigne sur la colline attenante au site ; 3.
La vue sur la vallée de l’Allier en contrebas ; 4. Les jardinets des habitants des maisons devant lesquelles
on est obligé de passer pour aller dans le château.
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : On entre chez les gens quand
on entre sur le site. Dit autrement, pour accéder aux ruines, il faut emprunter un chemin qui, s’il est public
a une apparence relativement privatisée. Il passe entre les quelques maisons d’habitants. Le mode d’entrée est sympathique et peu habituel pour être souligné.
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Vue panoramique sur la vallée de l’Allier
La tour
Les anciennes terrasses à vignes
L’église
Belvédères multiples
Ruines des terrasses à vignes
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Le pont en contrebas
La nouvelle église en contrebas
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PROPOSITIONS
PERIMETRE : La délimitation restreinte au monument est désuète, d’autant que celui-ci est classé MH.
Elle pourrait être étendue à l’ensemble formé par le château, le petit bourg, l’église, le cimetière et la colline attenante où restent les traces d’anciennes terrasses à vigne.
MODIFICATION DE STATUT : Le site fait partie des points forts soulignés à l’intérieur du grand site
inscrit du Val d’Allier. Dans ce cas-là pourtant, le périmètre MH le protégeant déjà, le déclassement est
envisageable si l’on ne décide pas de l’élargir (Cf. périmètre).
GESTION ET DEVENIR : sans objet tant que le site a cette dimension. Les différents petits belvédères
dans l’enceinte du château sont très suffisants pour saisir et apprécier la qualité du lieu.
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Nom du site : L’ensemble formé sur la commune de Cerzat par la falaise du Blot.
Commune : Cerzat
Site visité le : 19 Août 2007
N° : 76
DONNEES DE CLASSEMENT
Année de classement : 1978
Critères de classement : Site pittoresque et historique (pré-historique). Voici comment l’Inspecteur Général des Monuments Historiques chargé des sites le décrit en 1976 : « La falaise du Blot est un à-pic de
roches volcaniques qui ne dépasse guère cinquante mètres de haut, mais s’étend sur environ 500 m. Le
site est plus beau que ne le laisseraient croire les photographies du dossier. Les roches, finement striées
donnent à cette moyenne vallée de l’Allier, dont le caractère général est souriant, un cachet de violence et
d’étrangeté. Elles s’enlèvent sur une sorte de massif herbeux d’un bel effet. Au printemps et en été, la
prairie en face, de l’autre côté de l’Allier, est piquetée de campeurs. L’intérêt de cette falaise n’est pas
seulement esthétique, des traces d’habitat humain préhistorique ont été trouvées à son pied, et un chantier
de fouilles est ouvert tous les étés. L’intérêt esthétique aurait du mal à justifier, à lui seul, un classement
au titre des sites ; car il existe bien d’autres falaises de ce type, mais l’appoint d’un intérêt archéologique
fait pencher la balance ».
Le projet de classement « a pour but de veiller à la bonne intégration dans le site de 2 projets : 1. création
d’un chemin vicinal (route) destiné à remplacer le chemin inondable qui longe actuellement l’Allier de
Peyre à Chambon ; 2. création d’un musée de préhistoire sur l’emplacement de fouilles ».
Contexte social du classement (désaccords, pressions…) : Le site est classé par décret en Conseil d’Etat. En 1975, la commission des sites donne un avis favorable en formulant le vœu que « la protection soit
complétée par une inscription dont la délimitation est à l’étude ». « La municipalité ne s’est pas prononcée sur le projet de classement » indique le rapport au premier ministre en 1978. Si le projet a fait l’unanimité dans les services de l’Etat, ainsi que pour le service des fouilles, propriétaire de 4 parcelles sous réserve que « la protection n’ait aucune conséquence sur la poursuite des recherches et études préhistoriques entreprises », il ne semble pas en être de même pour les autres propriétaires. En effet, un rapport de
l’Inspecteur Général de Monuments Historiques en 1976 souligne qu’une « maladresse a été commise »
lors de la procédure en ne consultant pas de manière individuelle les neufs propriétaires et que « leur silence n’équivaut pas à un acquiescement mais à un refus ».
Délimitation : En 1976, la proposition de périmètre indique que « le site classé comprendrait la zone
comprise entre la rivière et le relief supérieur de la falaise ». Mais le périmètre définitif fut différent :
« secteur compris entre la route et le rebord supérieur de la falaise, soit une bande de terrain d’environ 80
mètres de large et de 500 mètres de long ». Un élément donne une explication à cela dans un dossier de
proposition de classement : « Si le classement ne va pas jusqu’à la rivière et s’arrête à la route, c’est parce
que la pente entre la route et l’Allier est extrêmement raide, et empêche à elle seule quelque construction
que ce soit ».
Superposition MH : Abri préhistorique (Cl. M.H. : 1989).
Superposition avec délimitations espaces naturels : ZNIEFF de type II (Val d’Allier), pZSC (Directive
Habitats), ZPS (Zone de Protection Spéciale, D. Oiseaux).
Superficie : 1,7 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque du classement : L’histoire du classement du site est houleuse à
cause précisément de la raison qui l’avait motivée : le projet de construction d’une route par les services
de l’Equipement au pied de la falaise, en remplacement du chemin qui existait déjà. La lecture des diverses lettres polémiques contenues dans le dossier permet de saisir le cas d’école de mauvaise entente et de
frictions entre deux services de l’état qui ne poursuivent pas les mêmes objectifs. La route a été réalisée
en infraction, sans consultation des services des sites et le classement du site a visiblement été mené
contre le projet peu délicat de réalisation de cette route. Le résultat est une route qui effectivement gâche
une grande partie de l’intérêt pittoresque et historique du site dans la mesure où elle le coupe en deux et
détruit la lecture du rapport entre la falaise et la rivière en contrebas, reliées par des prairies en pente. La
route nie les raisons de l’installation préhistorique des hommes dans le site.
L’intérêt pittoresque était certainement très lié à la manière dont on accédait au pied de la falaise avant la
route et celle-ci a complètement modifié ce mode d’appréhension en le banalisant. C’est un cas d’école de
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La route au pied de la falaise
et les fouilles archéologiques
Gabions à l’entrée du chemin vers l’ermitage
Vue depuis la route
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Vue sur l’Allier depuis de l’ermitage
Vue depuis l’entrée de l’ermitage
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banalisation d’un site par la modification de son mode d’approche. La « catastrophe » dont il est question
dans la polémique du dossier tient aussi par le fait que de fortes pluies ont engendré, lors du chantier de la
route, des effondrements importants et que des talutages et murets ont dû ensuite être envisagés.
Aujourd’hui les « cicatrices hideuses » dont il est fait état dans le dossier sont relativement recolonisées
par la végétation spontanée mais cela laisse encore clairement une impression de « route au mauvais endroit ».
Pour couronner l’ensemble et certainement enfoncer le clou, une ligne téléphonique longe calmement le
site de la falaise au bord de la route.
Suite à l’affaire de la route, en 1980, le Conseil d’Etat a été saisi d’un projet de décret portant déclassement du site de la falaise de Blot par le motif que la « construction irrégulière d’une route à travers ce site
classé a détruit son caractère pittoresque ». Mais aucun avis favorable n’a été donné à ce déclassement.
LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Des fouilles ont été entreprises
depuis 1965 sur le site. Un projet très simple de musée de la préhistoire est sur les tablettes depuis le classement du site mais n’a pas été réalisé. Le site de fouille a plutôt l’apparence d’un lieu de dépôt de l’armée dont l’accès est évidemment interdit et relativement camouflé par l’abandon. Aujourd’hui seulement,
une consultation vient d’être lancée pour qu’une équipe réunissant un paysagiste et un muséographe
puisse travailler à ce projet.
Aucune exploitation du site jusqu’à présent, ni de gestion.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : Traversée en voiture, ou
depuis la rive opposée, où de nombreuses constructions neuves apparaissent et s’intercalent entre la route
et la vue ; exploration à pied ; ascension depuis le hameau de Peyre.
Signalétique : Un panneau portant une photocopie aux caractères effacés avait été posé au pied du chemin escarpé menant à l’ermitage, au centre de la falaise.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Site sans habitant.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. Falaise ; 2. Eboulis ; 3. Grottes ; 4.
Rivière Allier ; 5. Flore et faune sauvage ; 6. Trois milieux juxtaposés (séquence falaise, prairies en pente,
bord de l’Allier) en peu de distance à parcourir. ; 7. Flore de reconquête des talus routiers ; 8. Panorama
sur les prairies du Val d’Allier ; 9. Le ciel depuis l’ermitage ; 10. Végétation arbustive du chemin escarpé
menant vers l’ermitage
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Sans objet
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Le site classé est une petite poche à l’intérieur du site inscrit très vaste du Val d’Allier.
Pas besoin de modification de périmètre.
MODIFICATION DE STATUT : Conserver le statut pour contrôler, voire diriger les travaux de mise en
valeur du site.
GESTION ET DEVENIR : Bizarrement, le dossier ne comporte aucune indication sur la construction qui
existe en plein cœur de la falaise : l’ermitage. Elle est cependant aussi intéressante, non pas en terme historique, mais en terme de paysage que les témoignages préhistoriques découverts dans les années trente.
Notamment parce que sa situation implique une expérience paysagère très particulière : la montée du chemin escarpé dos à l’Allier confronté à la difficulté physique de fréquentation du lieu, la découverte d’un
« abri » construit par l’homme et le retournement sur la vision panoramique de la vallée de l’Allier dans
sa partie douce. Cette expérience donne accès au centre de la falaise (on se retrouve dans la falaise) à un
rapport on ne peut plus tactile au site et en même temps à un rapport paysager dans le sens du pittoresque
offert par le large panorama sur le tableau de la plaine de l’Allier.
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Nom du site : L’ensemble formé sur la commune de Saint-Haon par le site de La Coste et du Nouveau Monde (…) ainsi que le chemin rural compris à l’intérieur de cette délimitation.
Commune : Saint-Haon
Site visité le : 17 Juillet 2007 + 19 Août 2007
N° : 232
DONNEES DE CLASSEMENT
Année de classement : 1978
Critères de classement : Site pittoresque et historique : restes archéologiques. Voici comment est décrit
l’intérêt porté au site dans le dossier de classement, en 1977 : « La haute vallée de l’Allier est un ensemble continu de sites tous plus admirables les uns que les autres, à tel point qu’il est difficile de découper
un site pour le protéger spécialement tant les limites en paraissent immédiatement arbitraires. Il faut des
raisons spéciales pour cela qui ne sont pas seulement paysagères. Le site de la Coste et du Nouveau
Monde, à Saint-Haon, participe à l’extrême beauté de l’ensemble : des falaises basaltiques plongent soit
dans des prairies, soit dans des éboulis rocheux, soit enfin dans les eaux de l’Allier. Un relief tourmenté,
sauvage, donne à ces côtes leur caractère grandiose. Mais l’on pourrait, d’un strict point de vue esthétique, transporter notre cadrage un peu plus loin sans tellement d’inconvénients, le paysage y est toujours
très beau. Ce qui nous retient particulièrement dans ce Nouveau Monde, c’est la conjonction de gisements archéologiques que les préhistoriens déclarent très importants et d’une menace précise. Le directeur des antiquités préhistoriques d’Auvergne et son adjoint technique expliquent […] que ce site contient
plusieurs abris néolithiques, et que l’importance du gisement est telle qu’il faut protéger même les éboulis
récents, effets de l’activité d’une carrière qui fonctionnait naguère, qui contiennent de nombreux tessons
préhistoriques. […] Or cette carrière menace d’entrer à nouveau en activité. »
Contexte social du classement (désaccords, pressions…) : Le contexte du classement est marqué d’une
opposition formulée par le propriétaire d’une carrière sur le site qu’il avait comme objectif de remettre en
exploitation intensive en vue des travaux du barrage de Naussac. La carrière se trouvant au niveau du site
archéologique, la perspective de réouverture motive donc la protection par le classement. Le Conseil Municipal qui avait préalablement donné un avis favorable, revient ensuite sur sa décision sous la pression
du propriétaire, opposant comme argument que les matériaux extraits de la carrière permettent aux communes avoisinantes une fourniture de matériaux à bon marché pour faire leurs routes. Le site est donc
classé par décret ministériel.
Délimitation : Le site est vaste et englobe l’ensemble de la falaise sur un linéaire d’environ 1250 mètres.
Les limites inférieures sont la D31 et l’Allier. Les limites supérieures suivent des limites cadastrales au
niveau de la crête.
Superposition MH : non
Superposition avec délimitations espaces naturels : ZNIEFF de type I (gorges de l’Allier), ZNIEFF de
type II (gorges de l’Allier), pZSC (Directive Habitats) ZPS (Zone de Protection Spéciale, D. Oiseaux).
Superficie : 42 ha.
ETAT DES LIEUX
Etat du site par rapport à l’époque du classement : La carrière n’a pas repris son activité et les fouilles
se sont déroulées. Le site est dans son état naturel.
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La « Côte » vue depuis la route D321
Village du Thor
Chemin d’accès
sur la « Côte »
depuis le village
Le Thor : entrée de la « Côte »
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Vallée de l’Allier et ligne de chemin de fer
Ruines du château féodal
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LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE
Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le site est sauvage, peu fréquenté
car escarpé, mais il est utilisé comme lieu de promenade par les habitants dans sa partie crête.
Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration…) : 1. L’accès principal à la
Côte se fait par le hameau du Thor. L’entrée au site est mise en scène par un sentier étroit, le long d’une
grosse maison. Le visiteur découvre ensuite le panorama de la cuvette de Chapeauroux d’un coup. En
empruntant un chemin de crête, il peut finalement descendre dans le ravin très en pente au-dessus des
ruines (tour et château) pour accéder à leur promontoire, belvédère au-dessus de l’Allier. La découverte
des ruines dans un site aussi sauvage est un moment fort. 2. Un deuxième mode d’appréciation est la descente en voiture par la D31. Au dernier grand virage avant le Nouveau Monde, une esplanade permet de
contempler la côte vue d’en bas et à proximité. 3. La côte est entièrement visible et appréhendable depuis
les belvédères de la route en montée opposée, la D321.
Signalétique : Aucune.
LOGIQUES INTERNES
Occupation du site par les habitants : Le hameau de Thor sert de seuil accueillant au site.
Présence du vivant / formes de présence des éléments naturels : 1. Relief, falaises, éboulis ; 2. Vent et
ciel ; 3. Flore naturelle et insectes ; 4. Panorama sur l’Allier en plongée ; 5. Panorama sur le rapport de
l’homme aux éléments au travers de la ligne de chemin de fer .
Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Aucune.
PROPOSITIONS
PERIMETRE : Sans problème.
MODIFICATION DE STATUT : Sans objet. Mis à part dans le cas où il est intégré à un site classé très
vaste englobant les gorges du Haut Allier. A ce moment là, il n’aura plus lieu d’exister dans sa forme
actuelle.
GESTION ET DEVENIR : Site naturel se suffisant à lui-même. Voir si la carrière et les fouilles archéologiques ne peuvent pas faire l’objet d’un projet d’ouverture au public à relier avec l’initiative menée pour
la falaise du Blot.
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