Compte-rendu - Cap Digital
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Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre 2012 A Cap Digital Contact : [email protected] Site Web : www.capdigital.com/strategies/transmedia/ Compte-rendu Transmédia : Les nouveaux modèles De financement Sommaire Sommaire ....................................................................................................................................................... 2 1. Avant-propos : la protection sociale dans l’audiovisuel à l’ère du numérique ................................................. 3 par Patrick Bézier, Directeur général du Groupe Audiens .................................................................................... 3 2. Nouvelles pratiques de visionnage et enjeux du « big data » ....................................................................... 4 par Frédéric Josué, Conseiller du Directeur général de Havas Média France ....................................................... 4 et Morgan Bouchet, vice-président du Transmédia Lab d’Orange......................................................................... 4 3. Analyse économique du numérique dans l’audiovisuel et les industries culturelles ......................................... 6 par Alain Busson, Professeur d’économie des médias au sein de la majeure ........................................................ 6 « Médias, Art et Création » à HEC .................................................................................................................... 6 4. Les stratégies commerciales des diffuseurs autour des marques fortes ........................................................ 9 par Jean-Louis Blot, Directeur général de BBC Worldwide France Productions ..................................................... 9 5. Les stratégies multiplateformes et multi-contenus d’un grand éditeur numérique ......................................... 10 par Marie-Laure Sauty de Chalon, PDG de auFeminim.com .............................................................................. 10 6. La stratégie numérique d’une grande chaîne française.............................................................................. 11 par Valéry Gerfaud, Directeur général de M6Web............................................................................................. 11 7. Maîtriser le second écran lorsque l’on est éditeur grâce à des solutions innovantes ..................................... 12 par Stéphane Gaultier, Président de Virdual..................................................................................................... 12 8. A propos du Think Tank ......................................................................................................................... 16 Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 2 1. Avant-propos : la protection sociale dans l’audiovisuel à l’ère du numérique par Patrick Bézier, Directeur général du Groupe Audiens Audiens accompagne tout au long de la vie les métiers de la presse et du spectacle en matière de retraite, de prévoyance et de santé. Tout au long de l’histoire, les ancêtres de cet organisme ont su s’adapter à l’évolution des technologies et des risques, comme lors de l’arrivée du cinéma parlant. C’est pourquoi, la question qui se pose lorsque l’on travaille à long terme et que l’on est un organisme paritaire piloté par de partenaires sociaux est d’anticiper les besoins des futurs salariés des secteurs de la presse et du spectacle en étudiant les évolutions économiques des métiers de demain. Audiens vient ainsi récemment de développer des offres pour des grands reporters free-lance sous forme de forfaits globaux, alors que ces personnes devaient jusqu’à alors s’assurer pour chaque voyage. C’est également dans cet objectif d’adaptation aux évolutions du secteur, qui a été exposé à la mission Lescure, qu’Audiens s’est impliqué dans la rédaction d’un livre ouvert dans le cadre de l’ACCEN La dernière étude de l’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique en Ile de France (porté par la Commission Film Ile de France, Audiens et la Région Ile de France) montre qu’en 7 ans le nombre de sociétés de production a doublé, d’où un émiettement qui empêche les petits producteurs de s’occuper des questions de production. Audiens a ainsi mutualisé toute sa structure informatique avec des organismes du BTP et de l’agriculture pour offrir notamment des services en cloud (coffre-fort des données sociales des entreprises). Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 3 2. Nouvelles pratiques de visionnage et enjeux du « big data » par Frédéric Josué, Conseiller du Directeur général de Havas Média France et Morgan Bouchet, vice-président du Transmédia Lab d’Orange Les nouvelles pratiques de visionnage des programmes Caractérisée par la multiplication du nombre de supports et la dissémination des contenus, la convergence numérique est à l’origine de grandes quantités de données (métadonnées) qui impactent fortement les industries culturelles. Si ce mouvement s’est accéléré depuis une petite dizaine d’années, il n’est pas nouveau. L’impact le plus direct est l’interactivité, notamment à travers le second écran, et les écrans « out of home » présents dans les véhicules privés et transports ou lieux publics. Ce phénomène contraste avec l’image traditionnelle de passivité du « Coach potatoe » rivé devant son poste de télévision, et dont le neuroscientifique Michel Desmurget avait dit qu’il perdait moins de poids en regardant la télévision qu’en dormant. L’impact est particulièrement fort chez les 15-34 ans, population très typée et intéressante pour les producteurs car ils consomment beaucoup de contenus sur les plateformes vidéos. Une autre grande pratique est le multitasking. Emir Kusturica disait que le cinéma était mort dès lors qu’on fait du multitasking car on perd l’attention du spectateur. Ainsi 71% des multitaskers ont des pratiques décorrélées du contenu qu’ils regardent, tandis que 43% des internautes ont des pratiques corrélées au programme. Un exemple de pratique corrélée au contenu est l’apport d’informations permettant de mieux comprendre une histoire, tels que des rappels sur l’identité des personnages (souvent nombreux) de Dostoievski. Cette notion de guide se prête aussi à l’audiovisuel, par exemple autour de la série Game Of Thrones, dont une application iPad permet de mieux comprendre l’histoire. Ces applications « d’assistance » permettent de penser des structures narratives plus complexes qu’auparavant. Concernant l’interaction sociale autour des programmes, qui concerne 62% de multitaskers tv, la fiction et la télé-réalité sont les formats privilégiés par les spectateurs. L’enjeu actuel est donc de trouver le moyen d’accompagner la fragmentation des supports avec une ligne narrative synchronisée ou parfois désynchronisée. Le transmédia est précisément l’une des réponses à cette problématique, et constitue à ce titre un enjeu important de compréhension pour le producteur, qui doit être en mesure de mettre en œuvre des mécaniques ludiques, participatives et sociales autour du programme. Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 4 L’enjeu des données Cette dissémination des contenus sur des plateformes multiples produit énormément de données, qui constituent autant de retours sur lesquels les producteurs vont pouvoirs développer une approche réflexive. David Batusanski (Trajectoire Films) fait remarquer qu’il est difficile de se procurer ce type de données en-dehors de la startup française Mesagraph. Pierre Pleven (Institut Mines-Telecom) ajoute que l’on n’est pas sûr que Twitter ou Facebook mettront leur données à disposition. Frédéric Josué indique qu’il existe des sources gratuites de données (organismes universitaires tels que USC aux Etats-Unis, ou logiciels) disponibles en-dehors du Français Mesagraph ou de l’Américain Bluefin Labs. Les français sont en avance là-dessus pour les logiciels libres. Si la donnée est souvent gratuite, c’est le traitement qui l’est beaucoup moins. Olivier Landau (Sofrecom). On ne peut pas réduire les métadonnées aux données d’audience. Typiquement, les producteurs détruisent régulièrement des données de production qui pourraient avoir de la valeur (ex : le fichier composer). Frédéric Josué. On trouve 3 types de données : first party data (générées par les éditeurs) second party data (générées par les agences média, publicité) third party data (données gratuites mais traitées par des organismes : Twitter, analyses sémantiques des réseaux sociaux, etc.). On arrive ainsi à lier les différentes émissions que regarde une même personne sur différentes chaînes. Blufin analyse 200 000 programmes en temps réel, et devrait s’implanter prochainement en France. Son système donne les pourcentages d’hommes et femmes regardant l’émission et leur satisfaction ; ces données sont gratuites mais on peut aller plus loin en utilisant les services payants. Ils arrivent notamment à recréer des éléments de contexte pour exclure les propos sarcastiques, par exemple pendant une émission politique. Morgan Bouchet détaille 3 types d’analyse big data : Les analyses d’activité des spectateurs (données « subies »). Il cite l’exemple du père de famille qui ne comprend pas pourquoi il reçoit des offres pour des produits pour l’enfance alors que sa fille a 16 ans, et découvre ensuite que sa fille est enceinte. Elle a laissé beaucoup de micro-données qui ont permis aux sociétés d’analyse de savoir qu’elle était enceinte. La mise en situation et l’implication du public pour récupérer des données, qui permet un contrôle accru sur la génération et la propriété des données. Ex : le protagoniste de Homeland vous contacte par téléphone, on achète la robe d’une présentatrice de télévision. Comme toutes les données de type Twitter ou Facebook partent en Californie, il faut tâcher d’être ceux qui les génèrent pour pouvoir les conserver. Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 5 Les données utilisées une représentation design et narrative : on recompile les données pour en tirer de nouvelles œuvres et histoires (plus prospectif). Frédéric Josué. Les recherches de Havas montrent que toutes les séries ne génèrent pas autant d’interactivité sur Twitter. Ainsi Engrenages suscite moins de socialisation que Homeland. 3. Analyse économique du numérique dans l’audiovisuel et les industries culturelles par Alain Busson, Professeur d’économie des médias au sein de la majeure « Médias, Art et Création » à HEC La numérisation a conduit les médias et industries culturelles à basculer dans la catégorie des biens publics. Autrefois, le contenu était lié au support (livre, disque, pellicule), lui-même exclusif (prix à payer) et rival (on ne peut pas le consommer à plusieurs). La copie avait alors un coût et dégradait la qualité, d’où des tolérances et entorses telles que la copie privée en France ou le fair use aux EtatsUnis. Le numérique a permis de supprimer les coûts de copie sans perdre de qualité. Les biens culturels numérisés deviennent ainsi non exclusifs (accès libre par tous) et non rivaux (la consommation de l’un n’empêche pas la consommation par les autres). Ce phénomène a une incidence très importante sur le secteur, tel que le paradoxe de la caverne d’Ali Baba conceptualisé par Nicolas Curien, ancien membre de l’ARCE : dans l’ancien monde, il fallait plusieurs cavernes pour stocker les biens que l’on payait à l’unité. Dans le monde moderne, il n’y a qu’une seule caverne, les biens sont illimités et il n’y a pas de problèmes de stockage ni d’accès ; on peut se servir dans la caverne sans empêcher les autres de se servir. Dans ce nouveau monde, le seul mode de tarification est donc l’accès et non plus l’acte. Si iTunes le fait encore, cela doit rapidement devenir anachronique avec des modèles de type Deezer, Spotify, Netflix ou Hulu. La valeur économique des contenus diminue alors fortement, voire très fortement dans le cadre de modèles gratuits (free to play dans le jeu en ligne par exemple). Ce phénomène se répercute directement sur le financement de la production, d’autant que les nouveaux acteurs contribuent faiblement. Pour le contrebalancer, il faut re-créer de la rareté dans un monde d’abondance des contenus. Le second concept est celui d’externalité de réseau, lorsque l’utilité d’un bien ou d’un service dépend du nombre des autres utilisateurs et d’un effet d’entraînement. C’est ce qui s’est passé pour le site « Million dollar homepage », dont le créateur vendait chaque pixel de sa page d’accueil à des marques, et a ainsi engrangé plusieurs millions de dollars. Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 6 Le troisième concept et celui des marchés biface/multiface qui tend à se généraliser et consiste en la mise en relation via une plateforme de 2 types d’agents ayant des gains potentiels à interagir. Exemple : la télévision met en relation annonceurs et consommateurs, selon un modèle gratuit pour le consommateur favorisé par les externalités de réseau. Carlo Freccero, spécialiste de l’audiovisuel ayant occupé des responsabilités dans des chaînes italiennes et françaises, disait ainsi de façon provocatrice que la télévision ne consistait pas en des programmes coupés par des messages publicitaires mais en des messages publicitaires coupés par des programmes. Par ailleurs, les mécanismes d’open innovation permettent à des développeurs externes, grâce à des briques logicielles qui leur sont offertes, de s’interfacer avec les composantes d’une plateforme et d’enrichir ainsi le nombre et la qualité des services qui y sont proposés. On utilise pour cela des API (interface de programmation d’application). Là encore, des externalités de réseau entrent en jeu, ce qui favorise l’explosion de l’utilisation des applications illustrée par le graphe ci-dessous. Source : http://www.chartoftheday.com/, présenté par Alain Busson Ces phénomènes économiques s’ajoutent à des évolutions propres au secteur audiovisuel (tout IP, séparation des contenus de leur support, logique de l’accès, extension du champ de l’audiovisuel, démocratisation des outils de production et de montage, perméabilité de plus en plus forte entre sphère professionnelle et sphère privée). Une économie de la relation On passe d’une économie de la représentation avec des médias statiques à une économie de la relation dans laquelle ce n’est plus le contenu mais ce que l’on crée autour (relations, métadonnées), qui vont générer le plus de valeur. Ainsi sur lefigaro.fr, l’essentiel du chiffre d’affaires ne provient pas de la consultation des articles mais des services connexes tirant partie de la marque Le Figaro. Les contenus pourraient ainsi devenir une commodité gratuite. La grande problématique du secteur est donc de Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 7 savoir comment dégager suffisamment de valeur pour financer la création de contenus. Cette équation n’est pour le moment pas totalement résolue, d’autant que les contenus audiovisuels sont de plus en plus noyés parmi d’autres services sur les terminaux connectés. Cela aboutit à la chaîne de valeur suivante, beaucoup plus ouverte et fragmentée que la chaîne de valeur traditionnelle. Source : Sofrecom et Orange Olivier Landau. Le contenu peut être enrichi a posteriori sans que cela ait été forcément prévu lors de sa création (ex : œuvres de Dostoïevski) grâce à ‘ouverture des API. Ouvrir les API ne veut pas dire que les données sont gratuites mais qu’on a mis en place un cadre-préétabli permettant aux développeurs d’applications de créer rapidement des services sans avoir à conclure un partenariat particulier, et de pouvoir ainsi générer de la valeur de façon dynamique. Pierre Pleven. Sur le livre par exemple, le problème est que le prix de production du livre enrichi est largement supérieur au prix de vente, en particulier si le paiement à l’acte disparaît. Alain Busson cite de nouvelles pistes de financement des contenus en prenant l’exemple du jeu vidéo : crowdfunding, modèle free to play (avec commercialisation de produits virtuels et publicité). Marc Guidoni (Fondivina Films) ajoute que le crowfunding touche aussi de plus en plus l’audiovisuel. David Fincher a ainsi réussi à lever plus d’1 M$ sur Kickstarter pour un projet de film. David Batusanski considère que le vrai enjeu est de savoir comment des créateurs comme Freddie Wong (près de 900M de vues sur Youtube) parviennent à se financer sur Kickstarter. Marc Guidoni cite également Corridor Digital (115 M de vues sur Youtube) tandis que Morgan Bouchet évoque la starification de certains youtubers, par exemple à la Paris Game Week. Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 8 Olivier Landau. La tendance très importante est que l’audiovisuel, à l’origine univers séparé, est en train de rentrer dans l’univers de l’économie numérique dans son ensemble. Par conséquent le financement de l’œuvre ne peut plus passer par le schéma traditionnel (un diffuseur, des aides et une vente à l’international) mais par un financement spécifique comme pour n’importe quel projet économique, sans financement préalable total. Pascal Josèphe (IMCA Conseil). Ce sont les usagers qui font les usages, comme le montre l’exemple du cinéma qui est né dans les foires et les maisons closes. Les acteurs sont en recherche de modèles : Orange vient de conclure un partenariat avec Facebook, M6 est positionné sur un modèle à 50% pub et 50% commerce, le socle du Figaro est désormais commercial, Le Monde vend du vin et des bagages. L’activité médiatique baigne aujourd’hui dans le commerce. David Batusanski considère que Google, en tant que nouveau média de masse, finira par pré-financer les contenus et Morgan Bouchet ajoute que Netflix commence à acheter ses séries. Pascal Josèphe rappelle qu’il ne s’agit pas du son cœur de métier de Google et Olivier Landau cite l’exemple de Roya TV, chaîne jordanienne qui ne touche que 30% des recettes générées par sa chaîne Youtube. 4. Les stratégies commerciales des diffuseurs autour des marques fortes par Jean-Louis Blot, Directeur général de BBC Worldwide France Productions BBC Worldwide France Productions est une filiale 100% commerciale de la BBC installée depuis 4 ans en France et qui produit des émissions de flux telles que Danse avec les stars (TF1) ou Le meilleur pâtissier (M6). Leur principal axe de développement est la marque et non plus l’œuvre. Il faut donc revoir cette notion d’œuvre, de droit d’auteur, ainsi que la réglementation et le modèle de financement des œuvres en France. Alors que les Britanniques sont contraints de chercher du financement à l’international pour compléter leur budget de production, les Français n’en ont pas besoin grâce aux aides qu’ils perçoivent, ce qui marginalisent leurs œuvres sur le marché international. Par conséquent le cinéma français s’exporte peu et encore moins les œuvres audiovisuelles. Il faut donc pour lui concilier commerce et création, ce qui n’est pas impossible. A partir du moment où l’on a développé une marque forte, y compris via des opérations marketing et l’implication de célébrités (ex : char distribuant des pâtisseries dans Paris contre une interaction sur les réseaux sociaux pour Le meilleur pâtissier), on peut pleinement l’exploiter sur les écrans secondaires et réseaux sociaux. Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 9 5. Les stratégies multiplateformes et multi-contenus d’un grand éditeur numérique par Marie-Laure Sauty de Chalon, PDG de auFeminim.com Marie-Laure Sauty de Chalon a commencé dans la presse quotidienne écrite, puis le magazine, puis la télévision et aujourd’hui la presse en ligne. Pour elle, le spectateur actuel n’est pas plus actif devant la télévision qu’avant, c’est juste qu’on ne le mesurait à l’époque. A auFeminin.com, elle s’est alarmée il y a quelques temps de l’avenir du site, qui revendiquait pourtant 35 M de visiteur uniques mais ne faisait que du print digital. Depuis 2 ans, ils cherchent à fortement augmenter leur présence sur tous les terminaux en investissant dans la production de contenus, y compris de vidéos via auFeminin TV. Il sont passé de 1 à 40M de vidéos vues en 1 an. Ils lancent aujourd’hui 4 chaînes Youtube en France et souhaitent en lancer autant à l’international, ce qui représente un vrai défi en termes de production de contenus. auFeminin est ainsi passé à 11 M de visiteurs uniques en mobilité et 49 M de visiteurs uniques au total. Le risque est de détruire de la valeur si l’on ne monétise pas autant sur les nouvelles plateformes que sur le site principal, d’autant que le marché mobile n’a pas trouvé de modèle aujourd’hui. Ainsi les CPM n’arrêtent pas de baisser (ce qui était acheté en moyenne à un CPM de 7 € va être racheté à un prix inférieur à 1), notamment en raison d’un trop grand inventaire mais également en raison de l’apparition du RTB (real time bidding), qui révolutionne aujourd’hui le monde de l’advertising (et dont le français Criteo est l’un des leaders). Il représente 30% des volumes cette année alors qu’il n’existait pas il y a 1 an. La réponse de auFeminin a été de proposer des contenus différents sur chaque terminal (c’est donc l’inverse du transmédia) pour ne pas qu’ils se cannibalisent les uns les autres. Le cœur de cible sur Youtube est ainsi de 13-17 alors qu’il est proche de 40 ans sur le site web. Les contenus de la chaîne Youtube sont donc beaucoup plus « légers ». Leur problématique actuelle est la suivante : comment rester dans la fidélité de mes valeurs et en même temps développer des contenus très différents selon les terminaux? Ils ont testé 3 formules sur Youtube : lancement sans partenariat avec Youtube (auFeminin Beauté), cofinancement, et pré-financement. La chaîne Youtube Marmiton a fait 1M de vidéos vues en 15 jours sans aucun investissement publicité et marketing. Le trafic provient beaucoup du site principal. Ils ont également lancé une publication web to papier avec Marmiton Magazine, dont ils ont vendu 100 M d’exemplaires. Il s’agit du seul exemple dans la presse où les numéros suivants se sont vendus à davantage d’exemplaires que le premier. Vendu à 3,9 €, ce magazine a gagné de l’argent dès le premier numéro. Jean-Louis Blot. Youtube investit beaucoup dans ses chaînes, notamment aux Etats-Unis où ses investissements représentent plusieurs dizaines de millions de dollars. La BBC fait des chaînes pour Youtube autour de ses marques (BBC Earth, Top Gear). Youtube est arrivé en France avec des budgets beaucoup plus serrés, en demandant des contenus exclusifs, ce qui est plus compliqué. Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 10 Marie-Laure Sauty de Chalon. L’enjeu est d’arriver à réussir puisque Youtube se rembourse d’abord sur son investissement avant de reverse de l’argent au producteur. Olivier Landau. On est dans un modèle de relation avec le producteur très différent de celui de la chaîne, puisqu’on parle ici d’une structure de distribution et de diffusion des contenus. Marie-Laure Sauty de Chalon. Youtube avait des CPM de 0,5 cents et montait progressivement à 1$. Ils ont ensuite regardé les CPM de Hulu, qui représente 2% du trafic mondial de vidéo et 21% des revenus car ses contenus sont premium, et lui permettent de vendre à des CPM de 25$. Youtube a donc cherché à s’adosser à des acteurs ayant des contenus premium pour vendre à 25$ de CPM, et ce qui est en train de se passer car les annonceurs sont intéressés. Ils font par ailleurs des packages sur les contenus premium+UGC afin d’arriver à vendre aussi leur UGC 6. La stratégie numérique d’une grande chaîne française par Valéry Gerfaud, Directeur général de M6Web M6 Web se situe à la croisée des chemins car cette entité est responsable de la filiale digitale d’un groupe audiovisuel « traditionnel ». Ecrans principal et secondaire ne s’opposent pas nécessairement. Ainsi sur, M6 Replay, M6 parvient à vendre la télévision de rattrapage à des CPM élevés sans cannibaliser la télévision linéaire car l’écoute globale croit. En ce qui concerne les chiffres, il faut garder en tête les échelles. Ainsi 100 000 tweets ont été émis pendant la dernière diffusion de La France a un incroyable talent, ce qui représente 50 fois moins de twittos, à comparer à 5,5 M de téléspectateurs instantanés pendant 1h50. Ainsi, au final, même pendant les programmes les plus viraux, le rapport entre réseaux sociaux et diffusion linéaire est de 1%. En outre, la télévision de rattrapage représente 2-3% de l’audience télévisée et 2% de ses revenus même si elle se vend plutôt bien, voire mieux que la publicité linéaire. Il faut donc faire très attention lorsque l’on parle de modèles économiques. Cela ne veut pas dire qu’il faille laisser le terrain libre à Youtube. M6 y a lancé une chaîne humoristique, appelée « Golden Moustache », mais sans partenariat avec Youtube. La première vidéo a fait 2M de vidéos vues en quelques jours, ce qui n’a rien à voir avec 2M de spectateurs uniques. Autre exemple, depuis le 9 novembre, M6 a 4 émissions (Le Diner presque parfait, La France a un incroyable talent, etc.) « enrichies », c’est-à-dire synchronisables avec l’application mobile M6 (vote, sondages, tweets, envoi de recettes, etc.). Cela reste expérimental, mais industriel d’un point de vue process. Sur la publicité, M6 expérimente avec Havas une publicité interactive d’Orange qui renvoie sur du contenu additionnel. Il faut aller rapidement sur l’expérimentation lorsque l’on est un groupe audiovisuel pour ne pas se faire contourner par les nouveaux acteurs. Hors, les chaînes ont une vraie valeur ajoutée car elles ont le Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 11 contenu, ce qui leur permet de lier émissions et interaction sociale de façon intrinsèque et non pas en parallèle comme le font Twitter ou Schazam. Marie-Laure Sauty de Chalon. Alors qu’ on a tous trouvé des avantages avec Google (référencement gratuit, revenus avec Google Adsense, accords avec Youtube), les choses sont beaucoup plus compliquées avec Facebook qui apparaît comme une grande boîte noire : pas d’accès aux données, faible trafic renvoyé, si l’on y met directement les contenus les gens ne viennent plus chez l’éditeur. Il faudra donc trouver le bon mode de fonctionnement avec eux. En ce qui concerne l’attention, on peut se référer au béta de mémorisation d’Armand Morgenszterne. Si le béta est entre 5 et 15% à la télévision, il est de 80% au cinéma car on est dans le noir et on ne fait qu’une seule chose. Sur la vidéo, si en replay on est obligé de regarder une publicité pour visionner une vidéo, aura un béta élevé. A cet égard, la possibilité offerte d’ignorer l’annonce sur Youtube va révolutionner ce modèle car on devra changer la qualité des publicités, aujourd’hui longues et ennuyeuses, et tâcher de les intégrer de façon intelligente dans les contenus plutôt que de les imposer avant la vidéo. 7. Maîtriser le second écran lorsque l’on est éditeur grâce à des solutions innovantes par Stéphane Gaultier, Président de Virdual Médiamétrie a récemment annoncé plus de 3h de consommation de vidéo par mois sur internet et jusqu’à 5h chez les 15-35 ans. Il faut comparer ces chiffres à 3h34 pour la consommation quotidienne de télévision linéaire. Dans la chaîne de valeur présentée plus tôt, toutes les cases n’ont donc pas la même taille. Sur les chiffres qui concernent le multitasking (85% des possesseurs de tablettes ou smartphones aux Etats-Unis l’utilisent en regardant la télévision) on constate que ce phénomène est générationnel (concerne surtout le 15-35 ans) pour le smartphone mais beaucoup plus homogène pour les possesseurs de tablettes. Si ces usages représentent encore un faible pourcentage de l’audience, ils sont amenés à représenter de la valeur car ces téléspectateurs sont qualifiés. Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 12 Source: Nielsen The Cross-platform Report, Q2 2012-US L’enjeu est de permettre l’interactivité sur le second écran sans polluer l’écran principal, puisque les gens qui interagissent sont encore minoritaires. Si certaines émissions le font aujourd’hui grâce à Twitter, Schazam ou Facebook, la valeur leur échappe car les contributions et contenus sur ces plateformes appartiennent à ces acteurs et non pas au producteur ou au diffuseur. L’enjeu est donc d’arriver à créer des solutions dont le coût soit très faible au regard du budget du programme, et qui crée des revenus. Par exemple, sur la publicité, le second écran permettra d’avoir pour un même annonceur un message plus ciblé que sur le premier écran. La solution proposée par Virdual permet en outre de maintenir le spectateur sur l’environnement second écran de la chaîne grâce à une logique de gamification. V. Gerfaud. Il est impératif d’avoir une chaîne de proposition de valeur enrichie et intégrée au programme, et non déportée sur des supports parallèles de type Schazam et Facebook. On signale simplement (à l’antenne et/ou via un pictogramme) que l’émission est interactive via l’application M6 (et non pas une application par émission car il faut proposer un cadre simple et unifié). Marc Guidoni. Comment a démarré le travail avec les producteurs extérieurs à M6 ? Valéry Gerdaud. On a aujourd’hui une technologie qui permet une synchronisation à 1/10è de seconde près, applicable en linéaire comme en non linéaire. Il faut donc mener en parallèle un gros travail de conduite d’antenne. A l’intérieur de la chaîne, cela impacte le mode de fonctionnement entre services : alors qu’avant on se contentait de transmettre les contenus à la partie digitale, il y a aujourd’hui un vrai travail en commun et une vraie dynamique transversale commune, d’abord a posteriori puis de plus en plus en amont du live (réflexion avec Freemantle sur La France a un incroyable talent). Il ne s’agit plus seulement de faire défiler les tweets en bas de l’écran, mais de récupérer l’interaction sociale via des solutions comme Mesagraph et la rééditorialiser au sein du programme. Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 13 Public. Si les gens vont sur les grands réseaux sociaux c’est parce que leurs amis y sont. A partir de là, comment peut-on espérer former des communautés importantes chaîne par chaîne et programme par programme ? Stéphane Gaultier. Facebook ou Twitter ne donnent aucune valeur audiovisuelle alors que les applications contrôlées par les chaines (comme celles lancée par RTS et Virdual) le peuvent, par exemple via un avatar apparaissant sur l’écran principal. Public. Mais comment éviter d’avoir une boulimie d’applications si on aime 10 émissions et que chacune renvoie à une application différente ? Valéry Gerfaud. Un premier niveau de simplification est d’avoir une seule application pour l’ensemble des programmes d’une chaîne. On peut ensuite se poser la question d’un second niveau passant par des applications tierces de type Zeebox, mais pour le moment l’application contrôlée par la chaîne permet des expérimentations plus poussées. Stéphane Gaultier. La multiplication des formats et des plateformes est un vrai problème technique et financier pour les éditeurs de contenu. Cela rappelle les débuts de l’internet avec ses formats propriétaires (AOL, CompuServe, Symfony, etc.), avant que l’on assiste à une uniformisation. Le même déblocage pourrait intervenir sur la télévision connectée, par exemple grâce à des formats comme le html 5, adopté par Virdual. Valéry Gerfaud. On peut s’interroger sur l’échec relatif de HbbTV alors que ce format est robuste et partagé par tous, car il manque de souplesse. A l’inverse, des formats propriétaires permettent de proposer des choses plus attractives pour les utilisateurs, ce qui est essentiel en télévision. Par ailleurs, dans la partie second écran appelée « Devant ma tv » de M6 Replay, M6 affiche depuis longtemps les flux issus des réseaux sociaux et a ensuite ajouté du contenu enrichi. Il ne s’agit donc pas de se couper des réseaux sociaux, mais plutôt de ne pas s’y limiter. William Schelgel (Gamific TV) se sert du second écran comme porte d’entrée pour l’interaction et renvoie ensuite sur le premier écran en HbbTV. L’enjeu pour lui est d’arriver à créer de plus petites communautés (d’amis ou de fans de programmes) autour des programmes, car les gens préfèrent cette option plutôt qu’un partage avec l’ensemble d’un grand réseau social. Hadmut Holken (Holken Consultants) attire l’attention sur l’enjeu de l’accessibilité aux contenus audiovisuels pour les personnes en situation de handicap dans ce nouveau contexte numérique et ceci dès la phase de production. Stéphane Gaultier. Sur alexa.com. La première chaîne de télévision est 50è, parfois 30è lorsqu’ils ont de la tv réalité. La 3è marque de télévision en France est la BBC. Cela pose des questions en termes d’appropriation d’internet par les médias traditionnels télévisés. Valéry Gerfaud. La cannibalisation aujourd’hui est nulle, mais elle commence à être une réalité dans certains pays sur certaines couches de population, surtout à partir du moment où le non linéaire commencera à atteindre 15-20% de l’audience linéaire. Tant que l’on arrive à maintenir des modèles économiques vertueux sur le non linéaire, tout va bien. En revanche il y aura un problème si le linéaire n’atteint pas les niveaux de rémunération du linéaire (pas de problème pour M6 Replay qui fait du 25€ Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 14 de CPM, en revanche les niveaux de CPM de Youtube sont plus proches de 14-15€) sont problématiques. M6 souhaite donc se battre à armes égales au niveau réglementaire (grille de diffusion du cinéma, publicité, régime des SMaD, etc.) face aux acteurs américains. David Batusanski attire l’attention sur le manque de contrôle qu’ont les gestionnaires de chaînes sur Youtube (agences de communication, producteurs) qui voient parfois une publicité pour un produit ou un service concurrent apparaître en pre-roll de leur propre vidéo. Valéry Gerfaud. Le second écran se prête très bien à des usages qu’il serait difficile de faire apparaître à l’antenne, par exemple la recherche d’informations et l’achat d’objets ou vêtements apparaissant à l’antenne. Pascal Josèphe. France Télévision ne fait que 10 M€ de recettes publicitaires numériques au lieu de 4050 M€ faut de programmes disponibles, France Télévisions et Radio France ensemble ont moins d’amis sur Facebook que la RTBF. Public. Quels sont les genres de programmes qui se prêtent le plus à l’interaction sur le second écran ? Valéry Gerfaud. Potentiellement tous, même si M6 se concentre avant tout sur les magazines (Capital, E=M6) et le divertissement (Un Dîner presque parfait, La France a un incroyable talent). C’est envisageable sur la fiction, mais cela suppose une réflexion dès la conception. Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 15 8. A propos du Think Tank Think Transmédia est un groupe de réflexion étudiant l’impact du transmédia sur les processus de narration, de production, de financement et de diffusion des contenus. Il est organisé par Cap Digital, en collaboration pour l’année 2012 avec Sofrecom et IMCA, et avec le soutien d’Audiens, du Transmedia Lab d’Orange, et de Havas Media France. Organisateur Cap Digital est le pôle de compétitivité de la filière des contenus et services numériques. Ses 9 communautés de domaine regroupent plus de 700 adhérents : 620 PME, 20 grands groupes, 50 établissements publics, écoles, et universités ainsi que 10 investisseurs en capital. Cap Digital œuvre à faire de la Région Île-de-France l’une des références mondiales du numérique, tant d’un point de vue industriel que stratégique. Le développement de la R&D, la croissance des entreprises, la mise en réseau de ses adhérents et leur promotion à l’international sont autant de missions pour soutenir la créativité et la compétitivité de ce secteur industriel qui représente à lui seul un marché mondial de 3000 milliards d’euros. Cap Digital organise le festival Futur en Seine, rendez-vous mondial annuel des forces vives de la création, de l’innovation et de l’économie numérique désireuse d’exposer, rencontrer, débattre, d’exprimer et de partager une vision du futur avec le grand public. www.capdigital.com – [email protected] Partenaire institutionnel Acteur de l’économie sociale et solidaire, Audiens est le groupe de protection sociale du monde de la culture, de la communication et des médias. Dans le cadre de ses métiers - retraite complémentaire, assurance de personnes, médical, action sociale et prévention, services aux professions - , Audiens accompagne au quotidien les employeurs, les créateurs d’entreprises, les salariés permanents et intermittents, les journalistes, les pigistes, les retraités et leur famille. De par sa mission sociale et parce qu’il détient une expertise historique dans les secteurs qu’il protège, Audiens est à même d’accompagner la profession sur plusieurs de ses problématiques. Ainsi, le groupe a lancé en 2011 l’initiative ACCEN, l’Assemblée pour la culture et la création à l’ère du numérique. Il a invité les professionnels de la culture et de la création à se mobiliser en s’exprimant sur les enjeux du numérique dans leurs métiers, au travers de la plateforme contributive ACCEN www.plateforme-accen.fr Ces contributions ont été rassemblées dans un livre ouvert qu’Audiens a transmis, début 2012, aux candidats de la nouvelle législature. www.audiens.org Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 16 Partenaires entreprise Havas Media, premier groupe media en France, est la division media du Groupe Havas. Havas Media est présent dans plus de cent pays avec 3200 collaborateurs. Havas Media France regroupe MPG et Euromedia, les réseaux d’agences conseil média, Havas Digital, le réseau international de marketing interactif, Havas Sports & Entertainment, le réseau d’agences dédié à l’association d’une marque et d’un contenu (stratégie, production et diffusion nationale et internationale). http://www.havasmedia.com/ France Télécom-Orange est l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde, avec un chiffre d’affaires de 45,3 milliards d’euros en 2011 et 170 000 salariés au 30 juin 2012, dont 105 000 en France. Présent dans 33 pays, le Groupe servait 224 millions de clients au 30 juin 2012, dont 166 millions de clients du mobile et 15 millions de clients ADSL et fibre dans le monde. Orange est l’un des principaux opérateurs européens du mobile et de l’accès internet ADSL et l’un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales, sous la marque Orange Business Services. En particulier, convaincu que les nouvelles technologies ont un rôle majeur à jouer pour encourager l’émergence de nouveaux auteurs et le développement de contenus créatifs innovants, Orange soutient depuis 2009 la création de nouveaux formats notamment à travers son Transmedia Lab et son partenariat avec l’association Beaumarchais/SACD. Orange se donne pour ambition d'évangéliser, de décrypter et d'expérimenter de nouvelles formes d'écritures, liées à l'apparition des nouveaux usages dans les médias, et des nouvelles technologies. Son prochain projet en partenariat avec Lexis Numérique "Alt-Minds" explorera dès le 5 novembre 2012 une nouvelle dimension de l'univers du Jeu, des technologies et des médias numériques" Pour plus d’informations : www.transmedialab.org/ ou pour nous suivre sur Twitter : @transmediaLab Partenaires organisation Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 17 Nous remercions les personnes présentes à l’atelier du 22 novembre : Odile Allard (Productrice, Revolt Cinema), Christèle Bazin (Consultante, Sofrecom), Bénédicte Beaugeois (Direction, Festival du Film Merveilleux/Association Taluah), Pierre Berger (Critique d’art/Diccan.com), Nicolas Besson (Chargé d’études, CNC), Cédric Besson (Consultant, Sofrecom), Anne Bouisset (Directrice TVMI, Sofrecom), Audrey Bouskila (Gérant, Media Prod Conseil), Frédéric Bruel (Directeur général, Telequid), Carine Claude (étudiante en journalisme), Françoise Bertheau-Guillet (Exilene Films), Laurence Colin, Sophie de Quatrebarbes (Directrice du développement stratégique, Tralalère), Renaud Du Peloux (Directeur Adjoint, Eurochannel Inc.), Olivier Dufour (PDG, OTEK Media Consulting), Lydie Fenech (Directrice, Pôle Media Grand Paris), Caroline Decroix (Chef de projets évènementiels, INA), Amalia Germain (Chef de projet, PRIMI), Nicolas Gorse (CEO, Gorse & Co), Valérie Le Berre (Associée, Aloa Consulting), Céline Leroy, Aude Huteau (The Coding Machine), Yves de Ponsay (Chef de projets, Cité des Sciences), Frédéric Ménez (Appsule Inc !), Pierre Mili (HDPM), Marius Negru (Viotech Communications), Fabienne Olivier (TransmediaFab), Alexandre Péron (Fondateur, Melusyn), Vincent Puig (Directeur exécutif, IRI), Pierre Pleven (Institut Mines Telecom), Hadmut Holken (Holken Consultants), William Schlegel (PDG, Gamific TV), Cyril Zajac (Chargé de veille clients, Current Productions), Laurent Frisch (Directeur des Editions numériques, France Télévisions), Marie-France Zumofen (Directeur adjointe, Ecole des Gobelins), Chloé Jarry (Productrice Nouveaux médias, Camera Lucida), Franck Isabel (Trajectoire Films, Producteur), Alexis Niki (Story Nova), Olivier Piasetin (Motion Tree), Anne Caporal (Acquisition de programmes audiovisuels, Orange), Dan Benzakein (Consultant, Story Factory), Muriel Bessonneau (Directeur associée, Aloa), Daniel Butanski (Trajectoire Prod), Thomas Dubuis (Stratégie/Analyste, Orange), Antoine Bamas ( Producteur, Caméra Lucida), Norbert Balit (Adamis Production). Think Transmédia | Compte-rendu de l’atelier du 22 novembre sur les nouveaux modèles économiques 18