Le bien-être
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Le bien-être
LE DOSSIER Le bien-être booste l’activité des instituts d’esthétique Métier à part entière, valorisé par une formation de plus en plus exigeante, l’esthétique contemporaine a trouvé un nouveau rythme grâce à l’émergence du bien-être. Les instituts ont su s’adapter à cette embellie, en se formant et en s’équipant en matériels et produits pour répondre à une demande qui n’est plus exclusivement féminine. Avec le soutien de deux corporations particulièrement actives dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, les esthéticiennes sont en mesure de relever le challenge, car elles ont devant elles un marché en expansion, dont la crise est paradoxalement le complice. G azette des M étiers | Févr ier 2014 15 le dossier A u Registre des Métiers, les esthéticiennes sont répertoriées dans une rubrique intitulée « soins de beauté en salon et hors salon », une dénomination qui mériterait d’être corrigée car elle réduit singulièrement le champ des activités que le métier recouvre aujourd’hui. Les soins que ces professionnels proposent n’aboutissent plus exclusivement à l’expression de la beauté. Celle-ci demeure, mais évolue sensiblement vers une notion bien plus universelle, le bien-être. « Etre bien » dans sa tête et dans sa peau est l’équation parfaite, et c’est bien celle que veut résoudre un nombre croissant de femmes et d’hommes (mais oui, eux aussi) que la vie moderne déroute autant qu’elle les fatigue. Accessoirement, ce n’est pas dans un salon qu’on retrouve l’harmonie avec son « moi » intime mais dans un institut, un terme tout de même plus valorisant. Les soins traditionnels que sont le maquillage, la manucure et l’épilation n’ont pas disparu, mais dans l’offre des instituts ils sont relégués au second rang, derrière les soins du visage et du corps transcendés par des produits naturels, un matériel sophistiqué et une ambiance à elle seule réparatrice (voir encadré sur Sarah Keim). Effets variés de la QPC ! L’intérêt que nos contemporains portent à leur bien-être explique aussi la multi plication des entreprises. L’Alsace compte 1.101 entreprises d’esthétique, un chiffre que Dominique Dannel, Présidente de la corporation de l’esthétique et des cosmé tiques du Haut-Rhin, et Mallory Lemmel, Présidente de la corporation de l’esthétique corporelle du Bas-Rhin, souhaitent relati viser car il englobe aussi les ongleries qui font un autre métier, sans exigence à ce jour d’un minimum de qualification. Dans leurs corporations respectives, la QPC a eu des effets variés. Les deux corporations offrent des services dans tous les domaines d’activité des entreprises d’esthétique : fiscal, social, juridique, formations initiale et continue, conseils, etc. Elles ont aussi l’avantage de la proximité, une présence soutenue sur le terrain et une réactivité reconnue. Elles sont un relais incontournable entre les adhérentes et la Confédération Nationale Artisanale des Instituts de Beauté (CNAIB). Affiliée à l’UGA de Colmar, la corporation de l’esthétique et des cosmétiques du HautRhin a noué des accords avec des fournisseurs afin d’obtenir des conditions plus avantageuses. Un partenariat a été conclu avec l’Apave pour le contrôle des appareils utilisés en institut, aboutissant à un tarif plus 16 G azette des M étiers | Fé vr ier 2014 Mallory Lemmel, Présidente de la corporation de l’esthétique corporelle du Bas-Rhin. intéressant. Autre partenariat avec la société PIB, fournisseur de matériels et appareils, de produits cosmétiques et consommables qui accorde une remise de 10 % sur tout son catalogue. Une indemnité compensatrice est accordée aux adhérents qui acceptent de participer aux jurys d’examen. Les actions de formation professionnelle continue ont encore été renforcées. Mallory Lemmel s’attache aussi à proposer à ses collègues toute une gamme de services et une offre de formations très variée sur des thématiques comme la décoration de vitrines, la vente, les différents types de modelage et la prise de parole en public. Les deux corporations sont aussi très actives dans l’organisation du salon « Beauté Sélection », porté par la Fédération de la Coiffure d’Alsace, qui s’est déroulé au Parc des Expositions de Strasbourg les 2 et 3 février. « Un événement qui nous permet de rencontrer le grand public et de lui donner envie de venir en institut » souligne Mallory Lemmel. Une activité qui résiste à la crise Globalement, l’esthétique n’a pas trop souffert de la crise économique, ce qui ne signifie pas que le secteur a été totalement épargné. La concurrence déloyale des auto-entrepreneurs est forte, même si pour exercer ils doivent être titulaires au minimum du CAP esthétique. Ils sont exonérés de charges et pratiquent des prix sur lesquels les instituts, qui ont des frais fixes importants et des investissements à amortir, ne peuvent s’aligner. 267 auto-entrepreneurs sont en activité à ce jour en Alsace et, en 2012, ils ont été 158 à s’immatriculer. Mais, ce qui compte pour Dominique Dannel, « c’est le profession nalisme des auto-entrepreneurs, leur statut déstabilise certes le marché économique, mais l’obligation de qualification empêche a priori des dérives qui auraient pu porter préjudice à l’image de la profession toute entière ». Ce qui a permis à l’esthétique de tenir le cap, c’est l’engouement du grand public pour les soins liés au bien-être. Dominique Dannel estime que « 10 à 15 % seulement de la population le dossier fréquente régulièrement les instituts », Il y a donc une marge de progression énorme. Si la crise a conduit un certain nombre de clients à espacer leurs visites, ce manque à gagner a été compensé par l’arrivée d’une nouvelle clientèle, dans toutes les tranches d’âges et catégories socio-professionnelles. Et les hommes y viennent aussi. Ils sont certes toujours minoritaires, mais plus nombreux à franchir le seuil des instituts pour des modelages, des épilations et des soins du visage. En ce début de XXIe siècle, la féminisation de la société dont on parle se vérifie aussi dans l’esthétique ! Si l’on en juge par le nombre d’imma triculations et de radiations, l’esthétique connaît tout de même des soubresauts, et si la demande est en progression, on peut quand même se demander si l’offre n’est pas trop importante. En chœur, Mallory Lemmel et Dominique Dannel corrigent cette impression : « l’augmentation du rapport immatriculation/radiation provient surtout des ongleries, qui ouvrent et ferment à un rythme accéléré ». L’essor de l’esthétique grâce au bien-être a suscité les réactions des kinésithérapeutes qui lui ont contesté l’utilisation du terme « massage », dont eux seuls pourraient se prévaloir. C’est pourquoi, dans les prestations des esthéticiennes sont proposés des « modelages » en lieu et place des massages. Or, les kinésithérapeutes exercent une profession médicale et la Sécurité Sociale ne remboursant pas les soins de bien-être, il ne saurait donc y avoir de concurrence déloyale. D’ailleurs, suite à une adaptation de la règlementation européenne, les esthéticiennes ne seraient plus interdites de « massage ». En tout état de cause le « modelage » est désormais bien ancré dans les mœurs. Si le métier a pris de l’importance, il le doit en grande partie au professionnalisme de ses acteurs, reconnus aujourd’hui jusque dans le corps médical, avec la spécialisation de socio-esthéticienne, une formation de six mois après le CAP qui permet d’exercer en milieu hospitalier notamment pour les malades post-cancéreux. Pour Dominique Dannel, « l’évolution du métier est considé rable, il a gagné ses lettres de noblesse grâce à la filière de formation ». Une filière de formation complète, mais une faible employabilité Portées par un effet de mode, les demandes d’entrée en apprentissage ou en lycée profes sionnel sont de plus en plus nombreuses, même si à l’issue de la formation il est difficile de décrocher un emploi, la plupart des instituts étant unipersonnels ou employant un seul salarié. Au niveau V, il y a le CAP ; au niveau IV un bac pro ; et un Brevet ProfesSuite > SARAH KEIM « AUX MILLE ET UN SOINS DU MONDE » ou l’art de renouer avec ses cinq sens Dans le quartier branché de la Cour des Maréchaux à Mulhouse, au 1er étage d’un immeuble contemporain, l’institut de Sarah Keim évoque à bien des égards le poème de Charles Baudelaire « l’invitation au voyage », car une fois le seuil franchi « là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté ». Sarah est à l’accueil, jeune femme menue et jolie, elle invite d’une voix douce le visiteur à se déchausser avant de pénétrer dans un univers qu’elle a façonné à son image d’insatiable voyageuse. Sa carte de soins propose des escales à Bali, Hawaï, Madagascar, en Thaïlande, Malaisie, aux Amériques, au Japon et au Maroc. « Voyageuse intemporelle » BTS d’esthéticienne en poche, elle a la chance d’exercer son métier en étant enrôlée dans l’équipage du plus grand voilier du monde, le Royal Clipper, un prestigieux 5 mâts qui propose à une clientèle VIP de luxueuses croisières. Au rythme des destinations lointaines, elle enrichit sa connaissance des techniques de soins des pays visités, qui ont la particularité de cultiver une tradition ancestrale où le corps et l’esprit ne font qu’un. Episodiquement, elle ne dédaigne pas de proposer son savoir-faire sur la terre ferme, dans des établissements renommés comme le mythique Byblos à SaintTropez et la station de ski people de Courchevel. Se définissant « voyageuse intemporelle », Sarah a tout de même fini par poser sa valise dans sa bonne ville de Mulhouse pour ouvrir son premier institut. Et elle se rappelle : « les débuts étaient difficiles, je n’étais pas connue et je ne connaissais personne, la clientèle s’est développée par le bouche à oreille, une technique commerciale efficace mais qui tarde à produire des effets » . Sarah Keim , « les mains transmettent la force intérieure de l’esthéticienne ». Des parcours initiatiques dans le monde entier Dans la pénombre envoûtante de son institut, Sarah a conçu tout un programme de voyages à travers le monde. En fait, des parcours initiatiques destinés à exalter les cinq sens, souvent annihilés par les trépidations de la vie moderne. L’ouïe est flattée par une agréable musique de fond, l’odorat subjugué par les fragrances de l’encens de rose, la vue glisse sur les objets et décors provenant du pays honoré par Sarah, le toucher à la fois avec les mains et les pieds, apaise les tensions du corps. Quant au goût, il n’est pas oublié car, à la fin de chaque séance, Sarah propose à ses clients un thé, bienvenu pour les faire revenir sur terre en douceur. G azette des M étiers | Fé vr ier 2014 17 le dossier > sionnel et au niveau III, un BTS et un Brevet de Maîtrise. Les formations sont dispensées au Lycée Jean Rostand et au CFA André Siegfried de Haguenau pour le BasRhin, au CFA Marcel Rudloff à Colmar et au Lycée du Rebberg à Mulhouse pour le Haut-Rhin. Signe de l’évolution de l’époque, des garçons commencent à postuler pour un apprentissage dans l’esthétique. Dans le Haut-Rhin, Dominique Dannel organise avec sa corporation un « job-dating » qui met en relation les professionnels à la recherche d’un apprenti et les jeunes intéressés par le métier. La difficulté vient de ce que chaque année, du fait des écoles privées, 300 jeunes titulaires du CAP sont à la recherche d’un emploi et tous n’y parviendront pas. Alors, beaucoup d’entre eux n’ont d’autre solution que de créer leur emploi en ouvrant un institut (voir encadré sur Virginie Scherer). Mallory Lemmel et Dominique Dannel emploient chacune une collaboratrice, car leur activité le permet. Elles sont évidem ment très attentives à leur qualification, l’alternance demeurant la formation la mieux adaptée. Le 16 février prochain, au CFA Marcel Rudloff, se déroulera le concours du Meilleur Apprenti en esthétique et, en même temps, cinq candidates vont se mesurer dans le cadre des éliminatoires régionales des Olympiades des Métiers. En pleine évolution, le métier d’esthéticienne se tourne aussi vers le développement durable avec l’utilisation de produits bios pour les soins (voir encadré sur Mylène Kuntschmann). A l’échelon national, une charte a été mise en place, avec la délivrance d’un label « Institut responsable pour un développement durable ». Le développement des hôtels-spa, de plus en plus nombreux en Alsace, crée aussi du travail pour les esthéticiennes qui y exercent comme indépendante ou comme salariée. De nombreux créneaux d’activité restent encore à explorer pour l’esthétique. Même si le métier est difficile et la concurrence sévère, le secteur est en mutation positive et peut envisager un avenir serein, à condition de proposer des prestations de grande qualité répondant aux attentes d’une clientèle qui a érigé le bien-être en postulat. • Dominique Dannel, Présidente de la corporation de l’esthétique et des MYLENE KUNTSCHMANN, « BIOTYFUL » à ANDOLSHEIM « embellir l’intérieur » Tenter et réussir une reconversion, tel était le projet de Mylène Kuntschmann, attentive aux tendances du marché des soins corporels et elle-même convaincue de leur émergence. Le dicton « quand on veut on peut » va bien à cet entrepreneur au féminin, rejoint à présent par sa fille Marine. A la périphérie de Colmar, dans le village d’Andolsheim, Mylène Kuntschmann a créé en 2008, au sous-sol d’une belle villa, un institut baptisé « Biotyful ». Cette ancienne conseillère commerciale d’EDF a préparé et obtenu un CAP en esthétique avant de s’installer. Situé dans une zone pavillonnaire, l’institut ne pose aucun problème de stationnement mais demeure à l’écart des axes de passage. En débutant son activité, Mylène a fait le tour de sa zone de chalandise pour déposer des dépliants dans les boîtes aux lettres. Les premières clientes en ont entraîné d’autres. Dans l’esthétique, le bouche à oreille est fondamental, ce qui n’empêche pas Mylène d’être présente sur internet et sur les réseaux sociaux animés par 18 G azette des M étiers | Fé vr ier 2014 Marine, sa fille, et de diffuser une news’letter mensuelle. Des produits bios L’enseigne le suggère déjà, Biotyful est résolument tourné vers les soins à base de produits bios,sans ajouts chimiques, élaborés par le fabriquant Phyt’s, pionnier du secteur. Un choix a priori rebutant (le bio étant pour beaucoup synonyme de plus cher) de sorte qu’au départ la clientèle était surtout liée à la proximité. Mais la réputation grandissante de l’institut a fortement contribué à étendre la zone de chalandise, bien que son ouverture ait coïncidé avec le début de la crise économique. Choisir le bio, était pour Mylène une décision d’abord personnelle et aussi une réponse à l’attente d’une clientèle qui privilégie la Mylène (à droite) et Marine Kuntschmann, tout bio pour le bien-être ! qualité et se soucie moins du prix. L’institut de Mylène est un exemple probant et récent du besoin exprimé par la clientèle d’ériger le bien-être en priorité. Cette propension, que l’on retrouve dans un grand nombre d’instituts, les esthéticiennes ont su l’intégrer dans leur offre de prestations et Mylène notamment en a fait son cheval de bataille en développant le dossier VIRGINIE SCHERER, INSTITUT DE BEAUTÉ VIRGINIE À DRUSENHEIM Des soins en forme d’évasion et sur fond d’écoute Avec 30 ans d’expérience professionnelle, une solide formation améliorée tout au long de son parcours, Virginie Scherer est une figure reconnue de l’esthétique-cosmétique qui contribue aussi à la formation des jeunes générations, elle qui n’a pas hésité à créer son entreprise à 18 ans ! cosmétiques du Haut-Rhin. toute une palette de soins sous la dénomination « escapades ». A signaler aussi, des « soins gourmands » proposés dans son « Atelier des délices » où elle officie avec des produits chocolatés relaxants ou encore des soins à base de café intitulés « les délices café fermeté ». En un peu plus de cinq ans d’activité, Mylène a étendu son emprise commerciale sur toute la couronne colmarienne, réussissant un challenge que les doctes censeurs de la Pfil de Colmar (plate-forme d’initiative locale) avaient jugé comme « une initiative hasardeuse, vouée à l’échec » (sic). Biotyful surfe si bien sur la vague du succès que Marine a embrayé sur la dynamique maternelle qu’elle seconde d’ores et déjà avec un CAP d’esthéticienne, tout en préparant le Brevet Professionnel. A l’affût de toutes les nouveautés et à l’écoute de leurs clients, Mylène et Marine ne laissent rien au hasard, persuadées qu’en se remettant en question à chaque instant elles maintiennent aussi leur entreprise dans une mouvance positive. Leur dernière acquisition, une machine à mincir, leur a ouvert de nouveaux horizons. « Le bien-être du corps embellit l’intérieur » affirme Mylène qui compte parmi sa clientèle plusieurs kinésithérapeutes… Le CAP d’esthéticiennecosméticienne en poche, Virginie Scherer s’est mise à la recherche d’un emploi. Après plusieurs CDD, dont aucun n’a débouché sur un CDI, elle s’est livrée à 18 ans à une étude de marché sur les possibilités d’ouvrir un centre de beauté à Drusenheim, dépourvu de tout institut dans un rayon de 15 kilomètres (il y en a 6 aujourd’hui). Malgré sa jeunesse, elle décide de créer son entreprise, avec l’accord de ses parents. Le rôle de son père, luimême chef d’entreprise, s’avère alors déterminant, le banquier sollicité faisant confiance à l’expérience paternelle pour prêter de l’argent à la fille. C’était en 1983, une époque où le parcours de combattant du créateur d’entreprise était moins exigeant qu’aujourd’hui. Mais tout de même, il fallait du courage pour monter à 18 ans un plan de financement, équiper entièrement le 1er étage de la maison familiale, choisir les marques et les produits, financer le stock imposé et effectuer le lancement publicitaire, le tout en 30 jours ! Inauguré en octobre 1983, l’institut de beauté Virginie est toujours là. Il jouit d’une excellente renommée et a réduit volontairement la voilure, car Virginie souhaite consacrer un peu plus de son temps à l’éducation de ses enfants. Remises à niveau continues Se targuer d’une réussite de 30 ans n’est pas un mince exploit dans une activité devenue très concurrentielle où les ouvertures et les fermetures se multiplient. Virginie suit en moyenne 4 stages par an et s’est spécialisée dans la réflexologie, le drainage manuel, l’amincissement, la nutrition, etc. Afin de pouvoir former, cette conseillère de l’enseignement technologique a aussi suivi la formation pour décrocher le Brevet de Maîtrise. Les axes porteurs du chiffre d’affaires sont les soins du visage, l’épilation et la balnéothérapie. Malgré la crise, son socle de 300 clients(es) lui est resté fidèle ; seules les visites se sont espacées. En compensation, elle enregistre un nouvel apport de clientèle. Bien ancrée dans sa zone de chalandise, Virginie associe son savoir-faire à l’animation locale. A titre bénévole, elle maquille les comédiens du théâtre alsacien et les enfants qui animent la crèche vivante de Drusenheim. De sa longue expérience professionnelle elle retient ceci : « les gens viennent dans un institut de beauté pour s’évader, trouver une écoute, renouer avec ce dialogue verbal qui tend hélas à disparaître ». Dans les différentes pièces où Virginie effectue ses soins, elle a créé une ambiance et une atmosphère dans un environnement naturel, … tous les ingrédients du bien-être. G azette des M étiers | Fé vr ier 2014 19