crédit impôts compétitivité emploi - Ordre des Experts
Transcription
crédit impôts compétitivité emploi - Ordre des Experts
Sic www.experts-comptables.fr 318 p.8 événement MAI 2013 Jean-Marie Vial Le Magazine de l’Ordre des ExpertsComptables Rapporteur général du 68e Congrès Président de la commission Formation CICE trésorerie préfinancement Banque publique d’investissement emploi impôts entreprises argent PME croissance TPE trésorerie banques CRÉDIT comptes annuels accompagnement travail champ d’application crédit projet intéressement effort national EXPORT salaire mesures IMPÔTS impôts sur les revenus comptabilisation plan fiscal FRANCE trésorerie argent CICE organismes économiques crise redresser crédit d’impôt pouvoirs publics espoir financement OSÉO BPI entreprises nouvelles informer marchés dynamisme compétitivité emploi ETI Europe CROISSANCE JEI performance services prix investissement concurrence préfinancement BPI salariés participation chef d’entreprise Crédit d’Impôts Compétitivité et Emploi CICE TPE entreprises export développement PME services Oséo COMPÉTITIVITÉ EMPLOI p.15 dossier Conventionnel QuadraPAIE 5 000 cabinets équipés Nouveau Conventionnel Paie Quadratus : et si vous changiez de vitesse ? Qui peut encore aujourd'hui se payer le luxe de passer un temps précieux à suivre et mettre à jour des conventions collectives et des plans de paie ? Et si vous disposiez déjà des réponses avec vos propres conventions paramétrées et disponibles pour l'ensemble des dossiers du cabinet ? Question d'habitude ? − Gestion conventionnelle des plans de paie sur les activités les plus courantes (BTP, HCR, Pharmacie, Transport, Automobile, Pharmacie, Expert-comptable, etc.) − Création automatisée de dossiers « Conventionnés » au sein du cabinet − Mise à jour automatique des plans de paie − Gestion des contrats selon les conventions… Le Conventionnel QuadraPAIE est la solution des cabinets organisés et soucieux d'augmenter la rentabilité de leur mission sociale. Crédit photo : Getty images • 05/13 QuadraEXPERT utilise les technologies innovantes pour vous accompagner aussi loin que votre mission l'exige. Parc du Golf - Bât 27-29 - 350 avenue Gauthier de la Lauzière - 13856 AIX-EN-PROVENCE www.quadratus.fr I ÉDITORIAL Tenir un langage de vérité ! L es gouvernements succèdent aux gouvernements, les assises de l’entrepreneuriat aux assises de la simplification. Mais la route est longue et les entrepreneurs continuent de subir les difficultés quotidiennes. Oui, les experts-comptables sont les interlocuteurs privilégiés des entreprises ! Oui, les experts-comptables leur sont utiles au quotidien ! Oui, les experts-comptables sont légitimes pour diagnostiquer les maux dont elles souffrent, prescrire les remèdes dont elles ont besoin, les accompagner sur les chemins de la rémission ! Voilà le langage de vérité que je tiendrai en permanence aux pouvoirs publics. Voilà le langage de vérité que j’ai déjà tenu le 12 avril dernier, à l’Elysée. 12 mars-12 avril : un mois ! Il n’aura pas fallu plus longtemps à l’équipe que j’anime pour prendre ses responsabilités et solliciter, au plus haut niveau de l’Etat, une écoute et un partenariat sincères. Les entreprises attendent des solutions concrètes qui tardent à se faire connaître. Elles attendent surtout de pouvoir faire mieux, de pouvoir faire plus, de pouvoir faire autrement, ce qu’elles savent déjà bien faire : investir, produire, exporter, innover, bref créer des richesses et des emplois, libérées de contraintes qui pèsent lourdement sur elles en cette période de crise. à la reprise, à la croissance… plus serein pour les entrepreneurs. Il nous appartient de faire des propositions concrètes pour simplifier la vie de nos clients comme de nos cabinets. “ Une main nous a été tendue ; nous la saisissons, et saluons ce signe de reconnaissance de l’exécutif. Nous restons toutefois lucides, car nous savons qu’il en va des consultations comme des péchés ; elles sont plus ou moins capitales, en parole plus qu’en pensée, par action parfois, par omission souvent. Les entreprises attendent des solutions concrètes qui tardent à se faire connaître. Elles attendent surtout de pouvoir faire mieux, de pouvoir faire plus, de pouvoir faire autrement, ce qu’elles savent déjà bien faire : investir, produire, exporter, innover, bref créer des richesses et des emplois, libérées de contraintes qui pèsent lourdement sur elles en cette période de crise. Il nous appartient à nous, expertsconseils des entreprises, de nous inviter dans le débat qui conditionnera l’avenir de notre économie. Il nous appartient de plaider pour un environnement économique plus propice à la confiance, ” Afin que les propositions de simplification, à budget constant, du Conseil supérieur de l’ordre des expertscomptables correspondent vraiment aux attentes de nos clients et de nos cabinets, j’ai souhaité que celles-ci découlent d’une démarche participative. Vous avez été plus de 500 cabinets à nous faire part de propositions simples et concrètes, toujours de bon sens. Notre profession sait répondre présente quand on la sollicite, à condition de la respecter. Je remettrai au président de la République les propositions de la profession issues de cette consultation, et ne manquerai pas de vous tenir informés des suites que nous attendons de cette démarche. Fidèle aux engagements pris devant la profession, vous pouvez compter sur moi pour servir les intérêts de notre profession et de nos clients, vous pouvez compter sur moi pour tenir un langage de vérité. Joseph Zorgniotti Président du Conseil supérieur MAI 2013 Sic 318 3 ACD Groupe SAS au capital de 5 997 898 € / Toutes les marques et produits cités appartiennent à leurs propriétaires respectifs – ACD Groupe RCS Tours – B528 553 654 – février 2013. I sommaire MAI 2013 N°318 CICE trésorerie préfinancement Banque publique d’investissement emploi impôts entreprises argent PME croissance TPE trésorerie banques CRÉDIT IMPÔTS argent CICE comptes annuels accompagnement travail champ d’application crédit projet intéressement effort national EXPORT salaire impôts sur les revenus mesures comptabilisation plan fiscal FRANCE trésorerie organismes économiques crise redresser crédit d’impôt pouvoirs publics espoir financement OSÉO BPI entreprises nouvelles informer marchés dynamisme compétitivité emploi ETI Europe CROISSANCE JEI performance services prix investissement concurrence préfinancement BPI salariés participation chef d’entreprise Crédit d’Impôts Compétitivité et Emploi CICE TPE entreprises export développement PME services Oséo COMPÉTITIVITÉ EMPLOI 15. DOSSIER CICE : la profession se mobilise ! Pour affirmer le rôle d’acteur de la croissance de la profession dans un contexte économique en crise, le Conseil supérieur vous propose d’inaugurer Conseil Sup’ Services en facilitant la mise en œuvre du nouveau dispositif Crédit d’Impôt Compétitivité et Emploi permettant aux entreprises d’alléger leurs coûts salariaux pour leur donner les moyens d’investir et de recruter. 3. ÉDITORIAL PROFESSION EXPERT-COMPTABLE 7. LES TEMPS FORTS 26.Migration SEPA : “EnRUMer” vos clients ! 8. événements Jean-Marie Vial : « Dans l’entreprise de service, la réponse aux besoins des clients ne repose que sur l’humain. » 27.Les nouvelles règles pour l’ISF 2013 28.Licenciement dans le cadre d’une maladie prolongée 31.La période de maladie du salarié lui ouvre-t-elle droit à congés payés ? 11. Dijon vous attend ! 13. La convergence des normes comptables est-elle derrière nous ? 24. VIE DE L’ORDRE Bibliotique à votre service pour vous aider à réaliser vos missions ! 25. Pensez à l’écocontribution ! 32.Les Estivales 2013 : deux journées connectées à votre avenir ! Dijon vous attend ! 33.Signexpert compatible Infogreffe 33.Conditions d’exercice de la profession : vos questions, nos réponses ! 37.Les principes comptables peuvent-ils être universels ? actus des régions 38.Aquitaine 40. Paris - Ile-de-France - 41. Alsace 42. Toulouse Midi-Pyrénées Revue mensuelle de l’Ordre des Experts-Comptables éditée par Experts-Comptables Services • 19, rue Cognacq-Jay 75341 Paris cedex 07 • Tél. 01 44 15 60 00 • Fax 01 44 15 90 05 • Tirage : 29 800 exemplaires • Directeur de la publication : Joseph Zorgniotti, président • Directeur délégué de la publication : Olivier Salamito, secrétaire général • Rédacteur en chef : Pierre-Alain Millot, président de la commission Publications • Rédacteurs en chef adjoints : Françoise Berthon, présidente de la commission Communication, Alain Chandioux, président d’honneur • Comité de rédaction : F. Balden, P. Boyer, C. Clipet, P. Collin, E. Damloup, A. Delemer, J.-C. Delespaul, R. Girac, S. Guérin, R. Keravel, N. Leroux, J. Liziard, H. Michelin, H. Parent, G. Patetta, G. Patouillère, N. Powilewicz, E. Simoni • Secrétaire général de rédaction : Philippe Lacoste • Secrétaire de rédaction : Justine Liziard • Maquette et infographie : Françoise Balden • Fabrication : Catherine Licini • Régie de la publicité : APAR — Tél. 01 41 49 02 90 • Impression : Imp. Fabrègue • Saint-Yrieix – Limoges – Paris • Dépôt légal : Mai 2013 • Abonnements • (non-membres de l’Ordre) • France et étranger 93,76 e • supplément avion 44,21 e • Agences - 33 % • Ets d’enseignement - 50 % règlement à l’ordre d’ECM Association Liste des annonceurs • Cegid 2e de couv. • ACD p. 4 • EBP p. 6 • ADP p. 12 • Qualixel p. 19 • Ordimega p. 30 • Init p. 35 • CBO Territoria 3e de couv • Ciel 4e de couv. • Votre nouveau magazine SIC est imprimé sur du papier issu d’une fabrique certifiée ISO 14000/EMAS — imprimeur labellisé IMPRIM’VERT. MAI 2013 Sic 318 5 EBP, L’outiL dE gEstion de vos ambitions ÉCHANGES FACTURATION COMPTABILITÉ ACCOMPAGNEMENT CONSEIL Crédits www.agence-modedemploi.com - Toutes les marques et produits cités appartiennent à leurs propriétaires respectifs Société anonyme au capital d’un million d’euros - RCS Versailles B 330838947 - Document non contractuel • Avril 2013 La maîtrise des logiciels de vos clients vous permet de développer de nouvelles missions de conseil. Découvrez l’Expert Business Pack, un ensemble d’outils conçus pour vous accompagner dans le développement de votre offre de services et améliorer la productivité des missions de tenue et de révision. Pour une parfaite maîtrise de votre croissance, choisissez EBP 01 34 94 83 25 www.ebp.com/expert-comptable I Les temps forts www.68.experts-comptables.com : le site internet est ouvert ! 12.04.2013 Les 12 mesures phare de la profession comptable en matière de simplification Le Conseil supérieur a été sollicité le 12 avril dernier pour alimenter la réflexion engagée au plus haut niveau de l’Etat en matière de simplification, en présentant les mesures phare de la profession. Il a donc invité l’ensemble des experts-comptables à formuler des propositions de simplification qui servent les intérêts des entreprises. La profession comptable s’est fortement mobilisée pour répondre à cette consultation, puisque 500 cabinets ont participé à cette démarche en exprimant plus de 1 000 propositions. Elles concernent pour la plupart les domaines du droit fiscal et du droit social. Les 12 mesures phare retenues par le Conseil supérieur marquent des avancées significatives pour simplifier l’environnement des entreprises, sans générer de charges supplémentaires pour les finances publiques. Découvrez le programme du prochain congrès de l’ordre des experts-comptables et bénéficiez de 20 % de remise en vous inscrivant en ligne. 18.06.2013 09.07.2013 2e édition du Congrès des DAF Pour la deuxième année consécutive, le Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables participe, le 9 juillet prochain au Palais des Congrès de Paris, à l’événement n°1 des décideurs administratifs et financiers. Découvrez le programme et inscrivez-vous, www.congresdesdaf.com Planète PME : « Voyons grand, soyons PME » Tous les acteurs de la création et la cession d’entreprise seront présents, le 18 juin prochain au Palais des Congrès de Paris, autour du thème « Voyons grand, soyons PME ». Financement, formation, innovation, export, développement, rétablissement des marges… seront plus que jamais au cœur de cette 11e édition de Planète PME. www.planetepme.org MAI 2013 Sic 318 7 ÉVÉNEMENTS I interview de Jean-Marie Vial, rapporteur général du 68e Congrès “ Dans l’entreprise de service, la réponse aux besoins des clients ne repose que sur l’humain. ” Le Sic n° 317 a publié un premier dossier consacré au 68e Congrès. Celles et ceux qui œuvrent à sa construction se sont alors exprimés et ont fait part de leurs motivations et attentes, des raisons qui ont prévalu au choix de ce thème difficile, sensible et courageux, qui pourrait facilement être partagé avec d’autres professions. Le rapporteur général, Jean-Marie Vial, nous livre une approche plus complète. Ce 68e Congrès est comme un clin d’œil aux questions sociétales d’aujourd’hui. Est-ce une coïncidence ? Ou au contraire, sommes-nous dans l’air du temps ? « L’air du temps » n’est peut-être que la traduction des questions sociétales qui le composent. Les chefs d’entreprise savent que la notion de service est un complément indispensable à la conquête de nouveaux marchés ou parfois plus modestement au maintien des marchés acquis. La qualité, la pertinence et l’efficience du service rendu à la clientèle reposent sur la qualité des femmes et des hommes qui accompagnent le chef d’entreprise. Cette qualité s’acquiert et se développe tout au long de la vie professionnelle de celui-ci. La formation théorique initiale et la formation continue en constituent la charpente essentielle. Elle est intemporelle, donc elle est toujours dans « l’air du temps ». Ce congrès vous semble-t-il être un rendezvous majeur permettant aux professionnels de l’expertise comptable et dirigeants de cabinet 8 Sic 318 MAI 2013 de prendre la mesure des changements indispensables à mettre en œuvre pour faire évoluer leurs comportements, mieux recruter, fidéliser leurs collaborateurs, renforcer les compétences du cabinet et, au-delà, accroître la qualité de ses services ? Le métier de l’expertise comptable est assez remarquable sur ce point. L’expert-comptable est le conseil permanent du chef d’entreprise et il est chef d’entreprise lui-même. Le congrès s’intéresse aux deux aspects. Les pôles traitant de la stratégie du cabinet au service des compétences et de la fonction « ressources humaines » au service du cabinet concernent la position du professionnel « chef d’entreprise ». Cette approche est indispensable pour définir le projet du cabinet. Le troisième pôle qui porte sur les missions de formation et d’accompagnement de la stratégie du client s’inspire des acquis du cabinet en matière de stratégie pour accompagner le client dans la sienne. Nous sommes un peu éloignés des missions portant sur les comptes annuels, mais le congrès permettra d’alimenter la réflexion du profes- sionnel sur l’accompagnement de son client dans ses décisions de chef d’entreprise. Ce congrès ne couronne-t-il pas également une période de réforme de fond tant dans le domaine de la formation initiale, avec trois nouveaux diplômes, la VAE, des licences professionnelles dédiées, que dans celui de la formation continue dans la profession avec des parcours labellisés inédits, la montée en puissance de l’e-learning, l’acquisition d’un outil performant de gestion de la formation, etc. ? On aurait tort de considérer qu’après une étape de sa vie consacrée à la formation théorique initiale, le maintien et le développement des savoirs ne reposeraient que sur la formation continue. La formation continue tient bien entendu une place de premier plan, mais l’accès aux formations “diplômantes” et “certifiantes” reste une voie tout aussi essentielle. L’écoute des aspirations de promotion sociale des femmes et des hommes qui nous accompagnent au quotidien est essentielle pour fidéliser les équipes et favoriser l’implication auprès de la clientèle et au sein du cabinet. Cette aspiration doit trouver des réponses. L’accès au diplôme que la vie n’a pas permis d’acquérir est désormais facilité par le déploiement du dispositif VAE, par les licences professionnelles et par les parcours labellisés déployés par le CFPC et les 23 IRF. L’expert-comptable entrepreneur doit connaître ces dispositifs et favoriser l’accès de ses collaborateurs. Vous avez déclaré que ce congrès était principalement axé sur l’humain. N’est-ce pas une sacrée audace ? Ou est-ce au contraire une aubaine pour la profession ? L’entreprise est une aventure humaine. Dans l’entreprise de service, la réponse aux besoins des clients ne repose que sur l’humain. Les femmes et les hommes qui nous assistent ne s’adaptent pas à l’évolution de nos métiers par un simple réglage d’une ligne de production. La prise en compte de leurs aspirations personnelles et professionnelles, leurs envies et leurs doutes composent une équation parfois complexe à poser et à résoudre. Malheureusement, nous sommes trop souvent en recherche des bonnes solutions alors que parfois la difficulté d’application résulte d’une problématique mal posée. Pour préparer ce congrès, vous vous êtes entouré d’une équipe aux profils divers et complémentaires. Que vous ont-ils apporté ? Quelle va être leur rôle au cours des prochains mois et durant le congrès ? Le comité stratégique, constitué pour la préparation du Congrès de Dijon, est composé de spécialistes de la stratégie et de la formation. Ils sont directeurs d’instituts régionaux de formation, universitaires, formateurs, permanents de la formation au Conseil supérieur et dirigeants de cabinet. J’ai appris à mieux les connaître lors du mandat que j’ai exercé à la présidence de la commission nationale de Formation professionnelle de 2009 à 2013. Je les sais parfaitement compétents dans leur domaine. J’avoue avoir beaucoup de chance qu’ils aient accepté de m’accompagner (Sic 317, avril 2013, page 25). Un grand nombre de partenaires de la profession, rodés aux congrès de l’Ordre ou nouveaux, ont marqué un vif intérêt pour ce 68e Congrès en retenant l’animation d’un atelier solution, d’un kiosque ou d’un « 30 Minutes pour convaincre ». Est-ce une bonne surprise ? Quel message souhaitez-vous leur passer ? Notre profession a su construire un réseau de partenaires solides et fidèles. Leur présence est indispensable à la qualité de nos congrès. Ils connaissent parfaitement notre profession et le fonctionnement des cabinets. Ils apportent à ce titre une contribution toujours appréciée à la partie intellectuelle de nos congrès et nous permettent une confrontation utile des visions de l’actualité et de l’avenir. Deux enquêtes doivent être réalisées pour alimenter les réflexions et travaux de ce prochain congrès. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Une première enquête sera réalisée auprès des experts-comptables et des collaborateurs, en collaboration avec la société Hays. Il s’agit de l’enquête annuelle réalisée par cette société qui a accepté d’ouvrir ses questionnaires aux questions du comité stratégique du 68e Congrès. Les résultats seront restitués à Dijon. La seconde est plus orientée sur les questions d’at- MAI 2013 Sic 318 9 ÉVÉNEMENTs I tractivité et sera destinée aux enseignants et étudiants des filières comptables, de gestion et commerciales. La connaissance de la perception de notre profession par ceux qui s’y intéressent est utile pour mesurer les actions à conduire pour convaincre et séduire nos futurs collaborateurs. Le choix du thème de ce congrès permet de penser qu’il s’inscrit dans le prolongement de celui de 2012, « l’expert-comptable entrepreneur ». Comment ce nouveau congrès se distingue-t-il du précédent ? Quelle est son originalité ? Le Congrès de Dijon se situe dans la lignée des congrès qui abordent les sujets qui concernent le professionnel en tant que chef d’entreprise. Il s’ins- crit dans le prolongement direct du Congrès de Paris qui a abordé la dimension de « l’expert-comptable entrepreneur ». Pour cette édition, nous avons retenu le titre de « Les compétences au service de la performance ». Si nous avions voulu paraphraser le titre du Congrès de Paris, nous aurions pu retenir le titre de « l’expert-comptable employeur ». Nous aborderons les questions de stratégie du cabinet pour réussir sa politique de gestion des ressources humaines. Cet aspect essentiel dans une activité de service ne peut cependant être géré indépendamment des orientations stratégiques du cabinet. Ce dernier point, au cœur du 67e Congrès, sera complété par un focus sur la place de l’humain dans la stratégie. p La paie sur mesure pour chacun de vos clients Production interne : suite logicielle PEGASE Externalisation de la production de la paie : EXPERT SOCIAL Externalisation de la production de la paie et de la relation clients : PEGASE Entreprises Et si vous aviez une réponse adaptée pour chacun de vos clients ? Et bien plus qu’un bulletin de paie ! Outils de diagnostic Accompagnement personnalisé Téléphone : 0825 825 436 (0,15€TTC/min) Email : [email protected] www.adpmicromegas.fr 10 Sic 318 MAI 2013 Kits missions sociales PARCE QUE VOTRE CABINET ET VOS CLIENTS SONT UNIQUES. Dijon vous attend ! Dijon vous accueillera du mercredi 2 au vendredi 4 octobre prochain pour ce congrès 2013 qui portera la formation au cœur du débat. Coup de projecteur sur un programme régional riche et original. ’est avec enthousiasme que le Conseil régional de l’ordre des experts-comptables de Bourgogne Franche-Comté et l’équipe d’organisation du 68 e Congrès collaborent depuis plusieurs mois pour offrir aux futurs congressistes un séjour agréable, riche en découvertes et en festivités. Programme accompagnant Prenez un grand bol d’air frais en vous évadant à bord de bolides à la découverte de Beaune-Meursault et des Trois-Croix. Sur le chemin, plusieurs points de haltes pour visiter une cave à Chassagne-Montrachet, déguster du pain d’épices et des cassissines à St- Dijon Romain-du-Haut, et contribuer à la fabrication d’un tonneau à Volnay. Baladez-vous dans un vignoble en compagnie d’un guide professionnel ; l’occasion également de visiter le château du Clos de Vougeot et de partir à la découverte de la parcelle de Romanée-Conti à Vosne-Romanée. Office de Tourisme de Dijon Le Conseil régional s’est mobilisé pour proposer aux accompagnants un programme autour de la découverte de la région de Bourgogne Franche-Comté mais également de la gastronomie et des plaisirs gustatifs. Partez à la découverte de la capitale des Ducs de Bourgogne, de l’ascension de la Tour Philippe le Bon, de l’ancienne abbaye Saint-Bénigne et du Puits de Moïse. Découvrez l’histoire des hospices de Beaune ainsi que de l’illustre Moutarderie Fallot. Consacrez une journée à la célèbre Saline royale d’Arc-et-Senans ainsi qu’à la citadelle de Besançon. Embarquez pour le muséoparc d’Alésia, découvrez les douceurs de Flavigny S/Ozerain et visitez l’abbaye de Fontenay… Ces excursions seront pour vous l’occasion de découvrir une région au patrimoine architectural et historique riche et diversifié. Découvrez, le temps d’une journée, les vins de Bourgogne sur la route des vins et des grands crus. Pendant plus d’une heure, profitez d’une dégustation commentée au cœur des caveaux datant des XVe et XVIIe siècles du restaurant « Les Œnophiles » à Dijon. Office de Tourisme de Dijon C Palais des Ducs de Dijon Emoustillez vos sens le temps d’une dégustation commentée au cœur des caves voutées centenaires du « Vin des Tonneliers » à Beaune. Participez à l’atelier culinaire de la Comédie du Vin mais aussi au quizz dégustation durant lequel les équipes partiront à la découverte de la Bourgogne, suivi d’une initiation à la dégustation adaptée aux envies et niveaux de chacun. Enfin, éveillez vos papilles le temps d’une journée au restaurant « Les Œnophiles » à Dijon. Un cours de cuisine sur le thème « Plancha en plein air » vous sera dispensé par le chef du restaurant en personne. La Bourgogne renferme un très grand nombre de terroirs, que nous vous invitons à apprécier tout au long de ces périples gustatifs ! MAI 2013 Sic 318 11 ÉVÉNEMENTS I Programme festif Dès l’ouverture du 68e Congrès, venez participer à une soirée de prestige au château du Clos de Vougeot, lieu de réception connu pour sa convivialité, dans la grande tradition bourguignonne. Dès le lendemain, la soirée sera placée sous le signe de la magie et de l’humour. Un cocktail permettra à tous de se retrouver et d’échanger dans une atmosphère conviviale. Il sera suivi d’un spectacle “humorillusioniste”, avec le magicien et humoriste Eric Antoine. Office de Tourisme de Dijon Paris à Dijon : en voiture, en TGV ? Mais non voyons, en « petite reine » ! Le château du Clos de Vougeot Programme sportif Dès le mardi 1er octobre, les golfeurs sont attendus pour participer à la compétition organisée, sur un parcours exceptionnel de 18 trous, au golf de Dijon Bourgogne à Norges. Les néophytes pourront, quant à eux, s’initier à cette discipline grâce à un stage d’initiation de deux heures. Pour la troisième année consécutive, nos amis footballeurs vont pouvoir participer, les 29 et 30 juin 2013, au tournoi Footexperts, rendez-vous devenu incontournable pour les adeptes du ballon rond. Les demi-finales et finales se dérouleront, dans le cadre du 68e Congrès, au parc des sports Gaston Gérard de Dijon. Les équipes souhaitant participer au tournoi devront se manifester auprès du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables de Paca, footexperts@ oecpacac.com. L’épreuve est ouverte aux expertscomptables et stagiaires. Enfin et pour la première fois, le Conseil régional de l’ordre de Bourgogne Franche-Comté organise, mardi 1er octobre, une compétition de karting : Kart Expert ! Cette rencontre se déroulera sur le circuit automobile Prénois de Dijon. Pour participer, il vous suffit de contacter directement le Conseil régional de l’ordre des experts-comptables de Bourgogne Franche-Comté au 03 80 59 65 20. 12 Sic 318 MAI 2013 L’équipe de footexperts Les pédaleurs de l’Amisec vous invitent à participer à la randonnée cyclo du congrès du 28 septembre au 3 octobre 2013. Le départ se fera de Crécy la Chapelle (Coulommiers), puis le convoi passera par Epernay, vive le Champagne, Contrexéville, vive l’eau ferrugineuse, Vesoul, la Bourgogne, vive le vin, et une randonnée dans le pays bourguignon avant d’arriver à Dijon le jeudi midi. Rassurez-vous, il est possible de raccourcir les étapes grâce au car avec remorque. De magnifiques parcours, une assistance avec deux cars, véhicule de dépannage et mécanicien, un circuit touristique pour les accompagnant(e)s, hôtels et restaurants, tout est prévu pour que ce soit sportif, touristique, convivial. Oubliés les soucis, le travail… et vive le sport, meilleur anti-stress ! Accros du vélo ou simples amateurs, nous vous attendons ! Trois groupes seront mis en place : un premier qui pédale le nez au vent et ne fait pas toute l’étape, les deux autres faisant la totalité du parcours sauf l’étape arrivant à Contrexéville. Pour tout renseignement, contactez [email protected], ou [email protected] www.68.expertscomptables.com : le nouveau site du 68e Congrès est en ligne ! Inscrivez-vous dès aujourd’hui en ligne pour bénéficier d’une remise de 20 % Privilégiez l’inscription sur internet pour profiter de frais de dossier réduits (moins 20 euros) 68e Congrès : réservez votre hébergement en ligne ! Nous vous invitons à choisir et à réserver, dès à présent, votre hébergement parmi une sélection d’hôtels. Pour ce faire, rendez-vous directement sur le site http://congresoec2013.com L’Agence Mathez est à votre disposition pour vous accompagner dans le choix de votre hôtel, par mail : [email protected] ou par téléphone, Laurence et Johanna, au 04 96 10 24 80. La convergence des normes comptables est-elle derrière nous ? Une conférence, à l’initiative du Conseil supérieur, s’est essayée entre les murs du Sénat, le 8 mars dernier, à un point d’étape sur la convergence des normes comptables, universalité géographique comme universalité des terrains d’application. L’Europe ne tourne-t-elle pas le dos à un rapprochement entre principes publics et privés ? Jérôme Dumont, expert-comptable, expert près la cour d’appel de Paris L e but d’un colloque n’est pas de redire ce que mainte revue a déjà publié. C’est plutôt le moyen de laisser les acteurs et promoteurs de la réglementation s’écouter et tenir un discours audible par un public qui est celui des utilisateurs. Tenir une parole qui fasse sens pour les uns et les autres, dialoguer entre des mondes qui se côtoient plus qu’ils ne s’entendent, frotter les vocabulaires qui s’opposent le plus souvent entre la sphère publique et le monde de l’entreprise, mettre en relief – au-delà des documentations publiées par les uns et les autres – les élans et les intuitions de chacun dans leur simplicité humaine, trop humaine parfois, avec les termes propres à chaque « partie prenante ». Puis laisser trace de ce dialogue, comme pour prendre date, et en populariser les enjeux, auprès de nos confrères qui ont à déployer les incidences de ces choix. Alors que le président de la commission de Droit comptable achevait son mandat, comment n’aurait-il pu être tenté de saisir cette opportunité, précaire, de voir un Français présider aux destinées de la Fondation qui supervise le processus d’élaboration des normes IFRS, alors même que ce compatriote dirige déjà l’autorité normalisatrice française des règles de comptabilité publique ; puisque la France est restée fidèle à sa tradition de séparation des deux autorités qui édictent les règles comptables, publiques et privées. Le premier angle d’attaque fut souligné par Benoît Pigé, professeur à l’université de Franche-Comté, “ sur l’objectif de l’information comptable publique, notamment solvabilité et endettement des Etats. Or Michel Prada, président du CNOCP, reconnaissait volontiers que plus une entité publique ressemble à une entreprise plus il est aisé de lui appliquer des concepts privés. Néanmoins le symposium qu’il venait de présider à l’OCDE avait souligné la spécificité des comptes publics. Danièle Lajoumard, inspectrice des finances et en charge, au CNOCP, de la commission Etat et organismes dépendant de l’Etat, a pu distinguer la nature des collectivités locales par rapport à l’Etat souverain, qui a la capacité de lever l’impôt. Elle a évoqué les conséquences de la LOLF sur la comptabilité budgétaire et la comptabilité en « droits constatés ». Amélie Verdier, directrice adjointe du cabinet commun aux ministres en charge de l’Economie auprès de Pierre Moscovici et directrice du cabinet du ministre en charge du Budget, avait présidé à l’ouverture de la manifestation, assise entre les présidents du CNOCP et de l’ANC, a pu relater les profondes évolutions d’une comptabilité d’exercice mise en place par l’Etat dans la décennie 2000. Dans l’exposé qu’avait sollicité de sa part le président de la commission de Droit comptable, et qui aura été nettement plus fourni que prévu, elle a pu revenir sur le dispositif comptable mis en place sur l’ensemble des administrations publiques grâce à un règlement adopté en novembre dernier, qui pose des principes comptables pour toutes les administrations publiques. On reste Les IPSAS, déclinaison des IFRS, ont le mérite d'exister mais ne tiennent pas assez compte des spécificités du secteur public : elles ne peuvent constituer un modèle à reprendre tel quel. ” MAI 2013 Sic 318 13 ÉVÉNEMENTS I bien dans une inspiration à partir des entreprises, mais en tenant compte des spécificités des entités du secteur public. Ce fut d’ailleurs l’occasion pour le nouveau président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, Yves Nicolas, d’insister sur l’élargissement du périmètre d’intervention de l’audit vers le domaine public. Et d’évoquer également le sort de la directive comptable en cours d’examen devant la commission « Juri » du Parlement européen. Mais le président de la CNCC a voulu aborder de front le sujet de l’heure, celui de la gouvernance des normes internationales. Notamment au travers des premières conclusions du groupe de travail Schricke, en France, plus particulièrement auprès des grandes entreprises, avec en ligne de mire une gouvernance du processus de normalisation plus attentive aux efforts de réflexion commune au sein des vingt-sept. Alors que Michel Prada réaffirmait sa foi dans la convergence (qui reste, malgré les atermoiements américains, la feuille de route fixée par le G20 aux normalisateurs internationaux et nord-américains), en rappelant que l’Europe avait bien dû faire un choix commun en optant pour un référentiel “sur étagère” il y a une douzaine d’années, il a plaidé pour la pertinence d’une volonté continentale de développer un référentiel « EPSAS », propre aux Etats de l’Union européenne, sur la base des travaux antérieurs de l’IPSAS Board, eux-mêmes fortement inspirés des IFRS. Ce sentiment a été appuyé par Jérôme Haas, le président de l’ANC, qui a fait part de son expérience d’homme du Trésor au moment de la construction de la LOLF ; même si on attendait le pré- 14 Sic 318 MAI 2013 sident du normalisateur français en matière de comptabilité d’entreprises sur le terrain de l’évolution actuelle du processus d’élaboration des normes IFRS, sujet qui aura retenu un autre volet de ses interventions, notamment par les questions posées par l’exposé de Philippe Danjou, seul membre français actuel à l’IASB. Pour lui, « un passif reste un passif », ce qui plaiderait plutôt pour un credo universel de la comptabilité, même si la vision que les entités publiques ou privées peuvent avoir des retraites et pensions n’est pas de même nature. De là à avaliser la vision du pouvoir à lever l’impôt comme un actif, cela supposerait de définir un contrôle sur cet actif. Par ailleurs, il a pu reprendre le fidèle plaidoyer qu’il ne se lasse de marteler en faveur des mérites du référentiel où la juste valeur tient une place qui a été largement surévaluée, notamment de la part de commentateurs français, dont Marie-Anne Frison-Roche, titulaire de la chaire de régulation à Sciences po, ne sera pas la moindre. Patrice Marteau, diplômé d’expertise comptable et homme d’entreprises (Danone, PPR, la banque ABN AMRO notamment), a apporté la voix d’Acteo, un organisme qui fédère les réflexions sur l’évolution de la comptabilité au sein des grandes entreprises, en rappelant qu’on s’était réjoui en 2004 de la promesse d’universalité du langage comptable qu’apportait l’adoption des IFRS. Néanmoins leur application a fait grincer des dents, et l’on s’est parfois éloigné de la réalité économique. D’où le développement d’éléments « non GAAP » dans la communication financière, dont Philippe Danjou a rappelé que l’ancienne COB avait déjà préconisé la multiplicité, bien avant la généralisation des IFRS. Philippe Peuch-Lestrade, lui aussi expert-comptable et théoricien remarquable de l’audit, actuellement directeur général délégué de l’International Integrated Reporting Council, ne cherche pas à inclure ces éléments de performance dans la comptabilité même. Il recherche un langage exigeant et raisonnable, où la concision est clé. Sans recherche de la similitude entre les secteurs. Faut-il alors laisser chacun, investisseur ou entreprise, raconter sa propre histoire comme il l’entend, comme le prétend le président de l’Autorité des normes c omptables ? Il voudrait que l’on travaille sur l’évaluation des conséquences des normes, et voit là une demande inassouvie de la part des commissaires européens. Ne nous trompons pas de bataille, répliquera le président de l’IFRS Foundation, qui voit dans la démarche européenne une promesse de convergence mondiale.1 p Le Sénat depuis le jardin du Luxembourg 1. Les actes du colloque « Les principes comptables peuvent-ils être universels ? » seront mis en ligne prochainement, sur le site du Conseil supérieur de l’Ordre, et édités en ouvrage. DOSSIER CICE : la profession se mobilise ! CICE trésorerie préfinancement Banque publique d’investissement emploi impôts entreprises argent PME croissance TPE trésorerie banques CRÉDIT IMPÔTS argent CICE comptes annuels accompagnement travail champ d’application crédit projet intéressement effort national EXPORT salaire impôts sur les revenus mesures comptabilisation plan fiscal FRANCE trésorerie organismes économiques crise redresser crédit d’impôt pouvoirs publics espoir financement OSÉO BPI entreprises nouvelles informer marchés dynamisme compétitivité emploi ETI Europe CROISSANCE JEI performance services prix investissement concurrence préfinancement BPI salariés participation chef d’entreprise Crédit d’Impôts Compétitivité et Emploi CICE TPE entreprises export développement PME services Oséo COMPÉTITIVITÉ EMPLOI MAI 2013 Sic 318 15 DOSSIER “ Afin de répondre à la demande des entreprises et de les conseiller au mieux, les différents services de l’institution se sont mobilisés pour mettre à votre disposition une palette d’outils complète pour informer les chefs d’entreprise et mener les missions relatives au CICE. ” Lancement de Conseil Sup’ Services avec la nouvelle mission d’accompagnement et de conseil CICE Les atouts de la plateforme Conseil Sup’ Services Conseil Sup’Services résulte de la volonté du président Joseph Zorgniotti de faire du Conseil supérieur de l’ordre des expertscomptables une institution proche des cabinets et résolument tournée vers les consœurs et confrères pour les accompagner dans le développement de leurs missions au service des entreprises. Ainsi, à l’occasion d’un nouveau texte, d’un dispositif impactant de manière significative l’exercice professionnel ou de la mise en place d’une nouvelle mission, le Conseil supérieur mettra à disposition de la profession les outils nécessaires pour accompagner les entreprises dans un environnement sécurisé. Derrière le label Conseil Sup’ Services, il s’agit de servir et accompagner chaque membre de l’Ordre en mettant à disposition des professionnels les outils pertinents pour maîtriser les nouveaux dispositifs, les exposer aux entreprises et accompagner leur mise en œuvre. La plateforme d’outils et d’assistance, lancée début avril avec le concours de la commission Communication et Attractivité, présidée par Françoise Berthon, en partenariat avec Infodoc-experts, est un service gratuit réservé aux experts-comptables, sur internet www.conseil-sup-services. com ou par téléphone le lundi au 0811 65 06 83 (Hotline Infodoc-experts) qui permet de retrouver les différents outils pratiques et de poser toutes vos questions par téléphone ou en ligne sur les nouveaux dispositifs qui régissent la vie de vos clients. Pour rester informé, vous pouvez également vous abonner à la lettre d’information 16 Sic 318 MAI 2013 du site Conseil Sup’ Services pour ne rien manquer de la mise en ligne de nouvelles opérations et être informé de la mise à jour des foires aux questions. Première opération labellisée Conseil Sup’ Services : la mission CICE Pour affirmer le rôle d’acteur de la croissance de la profession dans un contexte économique en crise, le Conseil supérieur vous propose d’inaugurer Conseil Sup’ Services en facilitant la mise en œuvre du nouveau dispositif Crédit d’impôt compétitivité et Emploi permettant aux entreprises d’alléger leurs coûts salariaux pour leur donner les moyens d’investir et de recruter. Afin d’anticiper l’utilisation de ce crédit d’impôt imputable en 2014, dès 2013 un mécanisme de préfinancement auquel participe la Banque publique d’investissement via Oséo a été prévu. Pour en faciliter l’utilisation, les pouvoirs publics ont sollicité la profession afin d’attester le montant estimé de la créance CICE, dont pourrait bénéficier l’entreprise au titre des rémunérations ver- sées en 2013. Afin de répondre à la demande des entreprises et de les conseiller au mieux, les différents services de l’institution, en lien avec la nouvelle commission Missions d’accompagnement et de conseil, présidée par Pierre Préjean, se sont donc mobilisés pour mettre à votre disposition une palette d’outils complète pour informer les chefs d’entreprise et mener les missions relatives au CICE. Conseil Sup’ Services vous propose ainsi un dossier comprenant un ensemble d’outils destinés aux professionnels mais également aux entreprises pour leur permettre d’appréhender le dispositif et leur présenter votre mission d’accompagnement. Les outils développés par le Conseil supérieur que nous vous présentons dans ce dossier consacré au CICE recouvrent quatre domaines essentiels pour vous guider dans vos missions : la dimension régalienne, les aspects techniques, la communication vers les entreprises et la base documentaire. Rendez-vous sur Conseil Sup’Services conçu pour vous ! p Conseil Sup’Services pour poser toutes vos questions relatives au CICE tous les lundis de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 Par téléphone au numéro Azur, 0811 65 06 83 et depuis les DOM au 01 45 50 52 97 (Hotline Infodocexperts réservée aux experts-comptables) Ou en ligne www.conseil-sup-services.com Pour retrouver l’ensemble des outils de la profession : exemples de lettre de mission, exemple d’attestation, outils pratiques, FAQ, diaporamas… rendez-vous sur le site du Conseil supérieur, www.experts-comptables.fr, rubrique CICE ou sur www.conseil-sup-services.com “ Le plafond d’éligibilité au CICE des rémunérations est égal à 2,5 fois le Smic (calculé pour un an sur la base de la durée légale du travail) majoré des éventuelles heures complémentaires ou supplémentaires hors majorations. DOSSIER ” Le CICE en pratique Découvrez quatre fiches concrètes de questions-réponses proposées par Infodoc-experts. Champ d’application du CICE Quelles sont les entreprises concernées par le CICE ? Sont concernées par le CICE toutes les entreprises imposées d’après leur bénéfice réel, soumises à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés, quel que soit leur activité ou leur mode d’exploitation. Les entreprises ou organismes partiellement dans le champ de l’impôt sur les bénéfices sont-ils éligibles au CICE ? Les organismes partiellement dans le champ de l’impôt sur les bénéfices peuvent bénéficier du CICE à raison des rémunérations versées aux salariés affectés à leurs activités imposées (cas des associations par exemple). Les entreprises exonérées totalement ou partiellement d’impôt en raison de mesures temporaires sont-elles éligibles au CICE ? Sont éligibles au CICE les entreprises exonérées en application de régimes spécifiques temporaires (notamment entreprises nouvelles, JEI, entreprises créées en ZFU, BER, ZRR…). Est-il nécessaire d’avoir des salariés pour bénéficier du CICE ? Oui (voir toutefois la question sur le dirigeant) Les entreprises imposées selon un régime forfaitaire sont-elles éligibles au CICE ? Non, mais ces entreprises peuvent opter pour un régime réel d’imposition afin de bénéficier du CICE. A titre exceptionnel, les entreprises soumises à un régime micro-BIC peuvent opter pour un régime réel d’imposition avant le 1er juin 2013. Les rémunérations versées au dirigeant sont-elles éligibles au CICE ? La rémunération versée à un dirigeant d’entreprise au titre de son mandat social n’est pas éligible au CICE. En revanche, la rémunération versée au titre d’un contrat de travail, qui lie le dirigeant à son entreprise pour l’exercice de fonctions techniques distinctes de celles exercées dans le cadre du mandat social, ouvre droit au crédit d’impôt. Les sommes versées au titre de la participation et de l’intéressement sont-elles éligibles au CICE ? Non Les salaires versés aux apprentis sont-ils éligibles au CICE ? Oui, les salaires versés aux apprentis sont éligibles au CICE pour leur montant réel. Les rémunérations versées aux stagiaires sont-elles éligibles au CICE ? Non, les rémunérations des stagiaires en entreprise sont exclues de l’assiette du CICE Les rémunérations supérieures à deux fois et demie le Smic sont-elles partiellement éligibles au CICE ? Non Les entreprises de travail temporaire peuvent-elles bénéficier du CICE ? Oui, l’entreprise de travail temporaire peut bénéficier du CICE au titre des rémunérations versées aux salariés mis à disposition temporaire d’entreprises utilisatrices. Qui peut bénéficier du CICE au titre des salariés mis à disposition ? L’employeur mettant à disposition d’une autre entreprise un salarié, le déclarant auprès des organismes sociaux et versant à ce titre des cotisations sociales, peut bénéficier du CICE. Un établissement stable français d’une entreprise étrangère peut-il bénéficier du CICE ? Pour être éligibles au CICE, les rémunérations doivent être rattachées à l’exploitation d’un établissement stable en France. Calcul du CICE Comment est calculé le plafond de 2,5 Smic ? Le plafond d’éligibilité au CICE des rémunérations est égal à 2,5 fois le Smic (calculé pour un an sur la base de la durée légale du travail) majoré des éventuelles heures complémentaires ou supplémentaires hors majorations. Si la rémunération annuelle totale du salarié (en incluant les éventuelles heures supplémentaires ou complémentaires pour leur montant majoré) dépasse ce plafond, l’entreprise employeur ne bénéficie pas du CICE. Comment est déterminé le temps de travail ? Le temps de travail pris en compte est le temps de travail effectif, c’est-à-dire toute la période pendant laquelle le salarié est à la disposition de l’employeur, dans l’obligation de se conformer à ses directives sans pouvoir se consacrer librement à ses occupations personnelles. S’ils répondent à ces critères, les temps de restauration et de pause sont considérés comme temps de travail effectif. Quelle est la valeur du Smic à retenir ? La valeur annuelle du Smic est égale à 1 820 fois le Smic horaire en vigueur au 1er janvier de l’année considérée ou à la somme de 12 fois le Smic mensuel (calculé sur la base de 52/12e et de 35 fois la valeur horaire du Smic). A titre de tolérance, lorsque l’employeur rémunère mensuellement ses salariés sur la base de 151,67 heures (et non exactement sur 35x52/12), le Smic annuel pris en compte pour le calcul du plafond peut être établi sur la base de douze fois cette valeur. Que faire si le Smic change de valeur ? En cas de variation du Smic en cours d’année, sa valeur annuelle est égale à la somme des valeurs déterminées pour les périodes antérieure et postérieure à l’évolution. Ainsi, en cas de revalorisation du Smic en cours d’année, le plafond des 2,5 Smic sera apprécié pour les deux périodes. uuu MAI 2013 Sic 318 17 DOSSIER “ Le CICE est imputé sur l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’année au cours de laquelle les rémunérations prises en compte pour le calcul du CICE ont été versées. ” uuu Que faire en cas de frais professionnels ? La rémunération prise en compte dans l’assiette du CICE exclut les frais professionnels déductibles pour le calcul des cotisations de Sécurité sociale. Pour les professions qui appliquent une déduction forfaitaire pour frais professionnels, l’assiette du CICE est constituée de la rémunération versée après application de cette déduction. Comment calcule-t-on le CICE pour les salariés non rémunérés selon une durée de travail ? L’employeur est tenu, si possible, de déterminer un nombre de jours de travail auquel se rapporte la rémunération versée. Il convient ensuite d’appliquer au montant annuel du Smic le rapport entre la durée de travail du salarié (nombre de jours par la durée journalière légale du travail) et la durée légale annuelle du travail. Lorsque la détermination du nombre de jours de travail n’est pas possible, il convient de se baser sur le rapport entre la rémunération perçue par le salarié et le produit du Smic par la durée légale annuelle de travail. Comment calcule-t-on le CICE pour les salariés en CDD ? Deux cas doivent être distingués : usi le salarié est embauché au titre de plusieurs CDD entrecoupés de périodes “hors contrat”, le crédit d’impôt se calcule contrat par contrat ; usi le CDD est renouvelé ou transformé en CDI, le crédit d’impôt se calcule sur l’ensemble de la période (jusqu’à échéance du CDD le cas échéant). Comment est déterminé le CICE ? Le CICE est assis sur les rémunérations que les entreprises versent à leurs salariés au cours de l’année civile à compter du 1er janvier 2013. Son taux est égal à 4 % au titre des rémunérations versées en 2013, puis à 6 % au titre des rémunérations versées à compter de 2014. Le montant du CICE est-il plafonné ? Non Comment est calculé le CICE en cas d’exercice décalé ? Le CICE est calculé sur les rémunérations versées au titre de l’année civile, quelle que soit la date de clôture des exercices et quelle que soit leur durée. Utilisation et remboursement du CICE Comment utilise-t-on le CICE ? Le CICE est imputé sur l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’année au cours de laquelle les rémunérations prises en compte pour le calcul du CICE ont été versées. L’excédent de CICE constitue, au profit du contribuable, une créance sur l’Etat d’égal montant. Cette créance est utilisée pour le paiement de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû au titre des trois années suivant celle au titre de laquelle elle est constatée, puis, s’il y a lieu, la fraction non utilisée est remboursée à l’expiration de cette période. Certaines entreprises peuvent-elle obtenir immédiatement le remboursement du CICE non utilisé ? La créance résultant du CICE est immédiatement remboursable lorsqu’elle est constatée par certaines entreprises, à savoir les entreprises qui satisfont à la définition communautaire des PME, les entreprises nouvelles, les JEI, les entreprises ayant fait l’objet d’une procédure de conciliation ou de sauvegarde, d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire. 18 Sic 318 MAI 2013 Comment utilise-t-on le CICE dans les sociétés de personnes ? Le CICE calculé par les sociétés de personnes qui ne sont pas soumises à l’IS peut être utilisé par leurs associés proportionnellement à leurs droits dans ces sociétés ou groupements, à condition qu’il s’agisse de redevables de l’impôt sur les sociétés ou de personnes physiques participant à l’exploitation. Peut-on céder la créance résultant du CICE ? Cette créance résultant du CICE est inaliénable et incessible, sauf dans le cadre des cessions « Dailly » (elle ne peut alors faire l’objet de plusieurs cessions ou nantissements partiels auprès d’un ou de plusieurs cessionnaires ou créanciers). Qu’est-ce qu’est une PME au sens communautaire ? Les PME au sens de la réglementation communautaire sont les entreprises qui satisfont au respect des deux critères cumulatifs suivants : ul’effectif salarié de l’entreprise doit être inférieur à 250 personnes ; ule chiffre d’affaires annuel ne doit pas excéder 50 millions d’euros ou le total du bilan annuel ne doit pas excéder 43 millions d’euros. Il convient d’être vigilant puisque les modalités d’appréciation de ces seuils diffèrent selon que les entreprises sont considérées comme autonomes, partenaires ou liées (ces définitions dépendent des participations en amont et en aval de l’entreprise). Les seuils à retenir sont ceux afférents au dernier exercice clos au jour de la demande de remboursement de la créance de CICE et sont calculés sur une base de 12 mois. Peut-on cumuler le CICE avec d’autres avantages sociaux ou fiscaux ? L’existence de dispositifs d’exonération de cotisations sociales dont peuvent bénéficier les rémunérations des salariés éligibles au CICE est sans incidence sur l’éligibilité de ces rémunérations au CICE. En l’absence de dispositions contraires, les mêmes dépenses de rémunération peuvent entrer dans la base de calcul du CICE et d’un autre crédit d’impôt (par exemple CIR). Il existe une exception pour le crédit d’impôt en faveur des métiers d’art. Obligations déclaratives et comptabilisation du CICE Quelles sont les obligations déclaratives sur le plan fiscal ? L’entreprise doit souscrire un imprimé fiscal n° 2079-CICE-SD. Cet imprimé sera souscrit par les entreprises relevant de l’impôt sur les sociétés au moment du dépôt de leur relevé de solde n° 2572 (le montant du CICE est par ailleurs déclaré sur le tableau n° 2058-B ou 2033-D). Les entreprises relevant de l’impôt sur le revenu déclareront leur CICE sur l’imprimé n° 2079-CICE-SD au moment du dépôt de leur “liasse fiscale” (le montant du CICE sera par la suite reporté sur la déclaration complémentaire de revenus n° 2042-C dans la case prévue à cet effet). Quelles sont les obligations déclaratives auprès des organismes sociaux ? L’entreprise doit déclarer l’assiette du CICE au fur et à mesure du versement des rémunérations éligibles dans les déclarations mensuelles ou trimestrielles Urssaf, et dans la déclaration annuelle des données sociales (DADS). Une ligne spécifique « Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » (CTP 400) a été créée. Il est admis que ces données ne soient renseignées qu’à compter du mois de juillet 2013. Que faut-il indiquer sur les déclarations Urssaf ? Le montant cumulé déclaré à chaque échéance intègre les salariés dont la rémunération versée depuis le 1er janvier est inférieure au seuil de 2,5 Smic “ Le CICE ayant pour objet le financement de l’amélioration de la compétitivité des entreprises, l’entreprise devra retracer dans ses comptes annuels l’utilisation du crédit d’impôt conformément à ces objectifs. DOSSIER ” calculé sur la même période. La dernière déclaration, relative au mois de décembre ou au dernier trimestre, indique le montant définitif pour l’année de l’assiette du CICE en ne retenant, par rapport aux déclarations précédentes, que les seuls salariés dont la rémunération annuelle, après prise en compte des différents éléments de rémunérations (primes, 13e mois...) reste inférieure au plafond. C’est ce dernier montant global qui est reporté sur la déclaration fiscale 2079-CICE-SD. La ligne déclarative spécifique du CICE affecte-t-elle le montant des cotisations et contributions sociales dues par l’entreprise ? Non Qu’en est-il si l’entreprise commet une erreur dans sa déclaration Urssaf ? En cas d’erreur dans les données déclarées sur la ligne spécifique CICE (CTP 400), la déclaration de l’entreprise pourra être corrigée lors d’une prochaine échéance déclarative. Les éléments déclarés auprès des organismes sociaux sont-ils transmis à l’administration fiscale ? Oui Comment est comptabilisé le CICE ? L’ANC a considéré que, en raison de l’objectif poursuivi par le législateur, la comptabilisation du CICE au crédit d’un sous-compte dédié du compte 64 « Charges de personnel » est justifiée. Quelles sont les conséquences fiscales de la comptabilisation du CICE ? Le CICE n’a pas d’impact sur le calcul de la valeur ajoutée et donc sur la CVAE due par l’entreprise. La créance de CICE ne constitue pas un produit imposable (il est donc nécessaire de procéder à une déduction extra-comptable). En revanche, le CICE peut avoir un impact sur le calcul de la participation des salariés. Faut-il justifier de l’utilisation du CICE ? Le CICE ayant pour objet le financement de l’amélioration de la compétitivité des entreprises, l’entreprise devra retracer dans ses comptes annuels l’utilisation du crédit d’impôt conformément à ces objectifs. Ces informations pourront notamment figurer, sous la forme d’une description littéraire, en annexe du bilan ou dans une note jointe aux comptes. Le CICE ne peut ni financer une hausse de la part des bénéfices distribués, ni augmenter les rémunérations des personnes exerçant des fonctions de direction dans l’entreprise. Ces informations correspondent à une obligation de transparence, mais ne conditionnent pas l’attribution du CICE. p prochains ateliers juin – juillet 2013 séminaires périodiques d’une ½ journée sur 15 villes 125€ HT par participant (tous supports et frais inclus) inscription / infos : www.qualixel.fr – [email protected] – 05 57 77 71 50 AP_QUALIXEL_185X130_EXE.indd 1 15/04/13 10:03 MAI 2013 Sic 318 19 DOSSIER “ Les entreprises peuvent bénéficier dès 2013 d’un avantage en trésorerie sur le CICE le cas échéant en utilisant le mécanisme de cession ou de nantissement de la créance “en germe”. ” Le préfinancement du CICE dès 2013 et l’attestation du professionnel de l’expertise comptable Le préfinancement de la créance “en germe” de CICE dès 2013 Dès le mois de février dernier, le gouvernement a lancé le préfinancement du CICE auprès de la Banque Publique d’Investissement (BPI) et d’Oséo, et les banques pourront progressivement fournir le même service à compter du deuxième trimestre 2013. Les pouvoirs publics ont en effet prévu un préfinancement de la créance “en germe” permettant d’injecter des fonds dans la vie économique dès 2013, sans attendre l’imputation en 2014 de ce crédit d’impôt sur l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés. Les entreprises peuvent donc bénéficier dès 2013 d’un avantage en trésorerie sur le CICE le cas échéant en utilisant le mécanisme de cession ou de nantissement de la créance “en germe”. Oséo propose Avance + Emploi, une avance de trésorerie pouvant aller jusqu’à 85 % du financement anticipé du CICE . La demande de préfinancement du CICE peut être effectuée en ligne sur www.cice-oseo.fr ; Oséo garantissant un délai de réponse sous quinze jours maximum. L’entreprise évalue en cours d’année le montant de CICE auquel elle aura droit. Elle indique le montant des rémunérations éligibles au CICE directement sur les déclarations existantes liées à la paie, à savoir les déclarations mensuelles ou trimestrielles de cotisations (DUCS) ou les Déclarations Annuelles de Données Sociales ( DADS ). Cette information est obligatoire à compter du 1er juillet 2013. Le CICE préfinancé ne peut plus être imputé sur l’impôt. L’entreprise cédante ne pourra plus imputer sur son impôt que la partie de 20 Sic 318 MAI 2013 la créance non cédée c’est-à-dire la différence entre le montant cédé et le montant réellement constaté du crédit d’impôt. Une fois la créance constituée (déclaration spéciale n° 2079 CICE -SD), l’établissement financier sera crédité par l’Etat au titre du CICE , dans les mêmes conditions que l’entreprise (l’année suivante si cette entreprise est une PME et qu’elle bénéficie ainsi du remboursement immédiat). On notera par ailleurs qu’il ne peut y avoir qu’une cession par année civile de la créance “en germe” auprès d’un seul établissement de crédit. L’entreprise ne peut pas “découper” sa créance future, en procédant à plusieurs cessions partielles au titre d’une même année. Que faire si le montant de la créance de CICE définitivement constatée est différent du montant initialement cédé au titre de la créance “en germe” ? Si le montant de la créance réellement constatée est supérieur au montant de la créance “en germe” cédée, l’entreprise cédante peut imputer sur son impôt la partie de la créance non cédée, à savoir la différence entre le montant cédé et le montant réellement constaté du crédit d’impôt. Si le montant de la créance réellement constatée est égal au montant de la créance “en germe” cédée, l’entreprise cédante ne peut pas imputer la créance sur son impôt sur les bénéfices. Le comptable de la DGFiP devra, lorsque la créance sera devenue restituable, se désengager du montant total auprès de l’établissement de crédit cessionnaire. Si le montant de la créance réellement constatée est inférieur au montant de la créance « en germe » cédée, le comptable de la DGFiP devra, lorsque la créance sera devenue restituable, se désengager auprès de l’établissement de crédit cessionnaire, dans la limite du montant de la créance réellement constatée. Bien entendu, aucune créance ne peut être imputée sur l’impôt sur les bénéfices de l’entreprise cédante. L’attestation du professionnel de l’expertise comptable en vue du préfinancement du CICE Dans le cadre du préfinancement assuré par Oséo, ce dernier prévoit que les professionnels de l’expertise comptable délivrent une attestation pour sécuriser le dossier, Oséo proposant, dans l’hypothèse d’une cession de créance, d’assurer ces formalités, dont l’envoi de la déclaration fiscale 2577-SD à l’administration fiscale. Quelle est la mission du professionnel de l’expertise comptable ? Dans le cadre d’un préfinancement de la créance en cours d’acquisition de CICE, le professionnel de l’expertise comptable peut être amené à délivrer une attestation particulière portant sur l’estimation du CICE 2013. Qu’est-ce que l’attestation particulière CICE ? La mission d’attestation particulière est définie, de manière générale, par la norme professionnelle (NP) 3100 du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables qui précise les modalités d’application relatives au rôle, à la responsabilité et aux conditions d’intervention du professionnel de “ Dans le cadre d’un préfinancement de la créance en cours d’acquisition de CICE, le professionnel de l’expertise comptable peut être amené à délivrer une attestation particulière portant sur l’estimation du CICE 2013. DOSSIER ” l’expertise comptable à qui une entreprise demande de délivrer une attestation sur des informations particulières, le plus souvent comptables et financières. d’adapter ses travaux ainsi que la rédaction de son attestation en fonction de sa mission principale, le cas échéant, et des différentes informations qu’il aura à attester. Le paragraphe 14 de cette norme précise que le professionnel de l’expertise comptable se prononce sur un document préalablement établi sous la responsabilité de l’entreprise ; l’obligation de secret professionnel fondant cette règle. Dans le cadre de l’attestation CICE, un document doit être préalablement préparé par l’entreprise qui indique notamment l’estimation des rémunérations 2013 éligibles au CICE, l’hypothèse qu’elle retient pour évaluer cette estimation, son régime fiscal et son éligibilité ou non à la qualité de PME au sens communautaire. Concernant l’estimation du CICE, s’agissant de prévisions présentant par nature un caractère incertain, le professionnel de l’expertise ne se prononce pas sur la possibilité de leur réalisation. Toutefois, si le professionnel de l’expertise comptable, à l’issue de ses travaux, juge que l’estimation déclarée est peu vraisemblable, il invite l’entreprise à la rectifier afin qu’il puisse délivrer son attestation. Quelles sont les diligences à mettre en œuvre par le professionnel de l’expertise comptable pour délivrer l’attestation CICE ? Comme pour toute attestation particulière, le professionnel de l’expertise comptable doit mettre en œuvre les contrôles qu’il juge appropriés au regard de l’objectif fixé et de la nature de l’information contenue dans le document sur lequel porte l’attestation demandée. Dans le cas présent, il effectuera les contrôles portant notamment sur : ula concordance entre les informations déclarées par l’entreprise et la comptabilité dont elles sont issues ; ula conformité de l’estimation du montant des rémunérations 2013 éligibles au CICE avec l’hypothèse retenue par l’entreprise ; ula conformité des modalités appliquées pour déterminer l’estimation des rémunérations 2013 éligibles au CICE avec les dispositions légales et réglementaires, en vigueur à ce jour, s’y rapportant. Le Conseil supérieur propose un exemple d’attestation Afin d’harmoniser, dans la mesure du possible, les attestations délivrées par le professionnel de l’expertise comptable dans le cadre de ce préfinancement, un exemple est proposé par la commission des Normes professionnelles du Conseil supérieur, présidée par Michaël Fontaine. Cet exemple d’attestation portant sur le montant estimé du CICE se compose de deux documents : les éléments déclaratifs de l’entreprise relatifs à son régime fiscal, son éligibilité à la qualité de PME au sens communautaire, et aux rémunérations historiques et prévues permettant de chiffrer le CICE 2013 ; l’attestation elle-même qui porte sur les déclarations établies par le chef d’entreprise en précisant les principales diligences devant être réalisées par le professionnel de l’expertise comptable ainsi que la conclusion à délivrer au vu de ses diligences. La conclusion proposée dans l’exemple d’attestation s’énonce comme suit : « Sur la base de nos travaux, nous n’avons pas d’observation à formuler sur la concordance des données historiques figurant dans le document joint avec la comptabilité et sur la conformité de l’estimation du montant des rémunérations 2013 éligibles au La conformité avec les dispositions légales et réglementaires comprend l’examen de l’éligibilité de l’entreprise au statut de PME au sens communautaire. Il appartient au professionnel de l’expertise comptable Afin de respecter les règles de secret professionnel, l’attestation est adressée exclusivement à l’entreprise. CICE avec l’hypothèse retenue par l’entreprise. » Tel que déjà précisé, le professionnel de l’expertise comptable verra à adapter ses travaux ainsi que la rédaction de l’attestation en fonction de sa mission principale, le cas échéant, et des différentes informations qu’il attestera. A cet effet, le professionnel de l’expertise comptable pourra utiliser la norme professionnelle du Conseil supérieur – NP 3100 – portant sur les attestations particulières. Une note méthodologique vient compléter cet exemple d’attestation. Le Conseil supérieur propose des exemples de lettre de mission Si la lettre de mission principale ne prévoit pas la possibilité de missions complémentaires, le professionnel de l’expertise comptable établit un avenant à sa lettre de mission principale ou une lettre de mission spécifique, selon le cas. Les deux exemples de lettre de mission sont proposés par la commission des Normes professionnelles du Conseil supérieur. p Sites utiles pour le préfinancement du CICE www.conseil-sup-services.com www.experts-comptables.fr rubrique CICE www.cice-oseo.fr www.economie.gouv.fr/lancement-préfinancementCICE www.macompetitivite.gouv.fr pour utiliser le calculateur Les définitions utiles Concordance : reprise identique dans un document d’un chiffre ou d’une information figurant dans un autre document dont il est extrait. Cohérence : Absence d’anomalie apparente ou identifiable par le professionnel de l’expertise comptable à la suite des diligences mises en œuvre. Conformité : correcte application d’une règle, d’un texte légal ou réglementaire. Pour toute information complémentaire concernant la NP 3100 « Attestations particulières » : site internet du CSOEC, rubrique référentiel normatif. MAI 2013 Sic 318 21 DOSSIER “ Une lettre d’information destinée aux chefs d’entreprise les informant de la mise en place du CICE depuis janvier 2013, leur exposant les principales modalités du dispositif et proposant de les accompagner dans les démarches nécessaires pour obtenir son préfinancement. ” Une palette d’outils pour conduire vos missions d’accompagnement et de conseil Les différents outils, mis à votre disposition sur la plateforme www.conseil-sup-services. com, sont classés en quatre rubriques essentielles pour mener vos missions. Détails. La dimension régalienne pour sécuriser les missions udes exemples de lettre de mission relatives à une demande d’attestation du montant du CICE en vue de son préfinancement selon qu’il s’agit d’un avenant à une mission principale ou d’une mission occasionnelle ; ul’exemple de déclaration de l’entreprise en vue du préfinancement du CICE ; ul’exemple d’attestation du professionnel de l’expertise comptable en vue du préfinancement du CICE ; uune note méthodologique relative à la demande d’attestation en vue du préfinancement du CICE. Les aspects techniques pour maîtriser le dispositif CICE dans sa mise en œuvre opérationnelle unote de synthèse ; ufoire aux questions détaillée (FAQ) ; utableau synthétique des rémunérations éligibles au CICE ; utableau synthétique plafond d’éligibilité des rémunérations et assiette du CICE ; udiaporama de présentation détaillée du CICE ; upréfinancement du CICE ; umémo fiscal sur le préfinancement du CICE et l’attestation du professionnel ; uun support de présentation du CICE pour les collaborateurs du cabinet. Découvrez le numéro d’ActuCollaborateurs n°23 spécial CICE et Contrat de génération sur la boutique d’Experts-Comptables Services pour former vos collaborateurs et informer vos clients sur ces nouveaux dispositifs. www.boutique-experts-comptables.com La communication pour informer vos clients uune lettre d’information destinée aux chefs d’entreprise les informant de la mise en place du CICE depuis janvier 2013, leur exposant les principales modalités du dispositif et proposant de les accompagner dans les démarches nécessaires pour obtenir son préfinancement ; Assurance de la mission CICE uun diaporama de présentation grand public du CICE. Une fiche client uun support de présentation pour une diffusion grand public lors d’une manifestation ou dans vos cabinet. Les sources documentaires pour compléter votre information utextes ; uformulaires ; uarticles ; uinformations complémentaires… 22 Sic 318 MAI 2013 La mission aboutissant à la délivrance de l’attestation CICE, établie à partir de l’exemple conçu par la commission des Normes professionnelles du Conseil supérieur, est garantie par le contrat d’assurance groupe de la profession (lettre du 14 mars 2013 de notre assureur Covéa Risks). Dans l’hypothèse où votre cabinet ne serait pas adhérent au contrat groupe, il convient de vous rapprocher de votre assureur afin de vérifier auprès de lui que la mission préfinancement du CICE fait bien partie des risques couverts. special comptabilité Guide des obligations comptables, fiscales et sociales des TPE/PME Rédiger l’annexe des comptes annuels Ce guide pratique présente toutes les informations à faire figurer dans l’annexe des comptes annuels des entreprises individuelles, des sociétés et des associations. Connaitre les règles applicables en matière juridique, comptable et sociale ainsi que leurs critères et seuils d’application permet d’assurer une bonne information du client et d’adapter la mission aux exigences légales et réglementaires. Nouveau : En lien avec les nouveaux dossiers de travail ! Edition 2013 16,00 € Edition 2013 16,00 € Code comptable et incidences fiscales 2013 Comprendre et commenter les comptes de l’entreprise Dans cet ouvrage, vous trouverez les dispositions légales et réglementaires du Code de commerce en matière de comptabilité, le PCG dans son intégralité et tous les plans comptables professionnels officiellement reconnus. Cet ouvrage fournit toutes les clés à la fois pour bien comprendre les comptes et pour les restituer aux clients par une analyse écrite intelligible de la situation de l’entreprise. 15,00 € 75,00 € a commander dès maintenant sur : www.Boutique-experts-comptaBles.com Bon de commande PRIX TTC Guide des obligations comptables, fiscales et sociales des TPE/PME 16,00 € Rédiger l’annexe des comptes annuels 16,00 € Code comptable et incidences fiscales 2013 75,00 € Comprendre et commenter les comptes de l’entreprise 15,00 € Frais de port (Pour toute commande supérieure à 50 €, les frais de port sont offerts) 4,78 € Frais de gestion (Les frais de gestion de commande sont offerts pour toute commande passée directement sur le site internet de la boutique) 3,00 € QUANTITÉ PRIX TTC 3,00 € TOTAL DE LA COMMANDE NOUVEAU : Le mode de paiement par chèque est accepté sur le site internet de la boutique Nom .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................................................................................................................................................................... ............ ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................................... Prénom E-mail (obligatoire) ......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse ................................................................................................ Tél .................................... Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....................................................................................................................................................................................... Code postal Paiement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................ Ville ........................................................................................................................................................... r Chèque r Carte bleue N° (Ordre : ECS) n° cryptogramme expire le Signature (3 derniers chiffres situés au dos de la carte à côté de la signature) ECS - 19, rue Cognacq-Jay - 75341 Paris cedex 07 • Tel. 01 44 15 95 95 • Fax 01 44 15 90 76 Une facture faisant ressortir la TVA vous sera prochainement envoyée N’oubliez pas, vous pouvez commander en ligne sur www.boutique-experts-comptables.com SIC 05-13 Cabinet vie de l’ordre I Bibliotique à votre service pour vous aider à réaliser vos missions ! Pour vos besoins documentaires, trois bonnes raisons de faire appel aux services de Bibliotique ! O utre les mémoires, qu’il conserve et diffuse, le centre de documentation de la profession vous propose une palette de produits et de services pour vous accompagner et vous aider dans l’exercice de vos missions. Accessibles partout et pour tous, ils sont présentés en détail sur www.bibliotique.com. Pour vos recherches d’informations Lorsque vous avez besoin de documents ou d’informations, sur un thème ou un sujet précis, les documentalistes de Bibliotique peuvent réaliser pour vous des recherches bibliographiques. Une liste précise de références de documents (articles, jurisprudences, circulaires, instructions, règlements, notes d’informations, mémoires, ouvrages…) correspondant à votre demande vous sera communiquée au format électronique, dans le délai qui vous sera indiqué, en tenant compte de vos besoins et de l’urgence de la demande. Pour toute demande, un formulaire est en ligne sur www.bibliotique.com. Pour vos demandes de documents Suite à une recherche d’informations ou si vous avez besoin d’un document en particulier, vous pouvez utiliser le service de copies de Bibliotique. Quelle que soit votre situation géographique, ce service permet de demander la reproduction de tous les documents 24 Sic 318 MAI 2013 émanant des institutions de la profession comptable ou d’articles de presse et de revues autorisés à la copie. Pour cela, vous pouvez effectuer vos commandes de documents sur Bibliobaseonline.com, la base de données en ligne de Bibliotique. Pour vos demandes urgentes, vous pouvez aussi contacter les documentalistes (accueil@bibliotique. com) pour vous assurer de la disponibilité des documents, évaluer le coût et définir des modalités d’envoi. Pour votre veille d’information Bibliotique vous propose également une veille comptable et juridique pour votre cabinet sur Bibliovigie.com. Ce service répond au besoin d’information de la profession, avec un traitement quotidien d’actualités sur huit thèmes : vie de la profession, exercice de la profession, comptabilité, vie de l’entreprise, affaires, droit social, droit fiscal, finances et économie. Accessible sur abonnement, Bibliovigie vous permet de recevoir par courriel des alertes quotidiennes ou hebdomadaires. Les actualités sont consultables sur le site ou via l’application Smartphone de Bibliovigie.com. Toute l’équipe de Bibliotique est à votre service pour répondre à vos demandes ! p Bibliotique reste ouvert tout l’été ! La salle de lecture de Bibliotique, située au 19 rue Cognacq-Jay (Paris 7e), est ouverte aux horaires suivants : Mardi, jeudi : 13h – 19h Vendredi : 13h – 18h Samedi : 10h – 17h Durant la période estivale, Bibliotique sera également ouverte le mercredi en juillet et août de 13h à 19h, pour accueillir les experts-comptables stagiaires qui préparent leur mémoire d’expertise comptable. Le planning d’ouverture de Bibliotique pour 2013 est en ligne sur www.Bibliotique.com Pensez à l’éco-contribution ! La Responsabilité Elargie du Producteur (REP) impose aux metteurs sur le marché de participer à la collecte, l’élimination et la valorisation des déchets générés par leurs produits (emballages, produits ménagers, etc.). Pour répondre à cette obligation, une seule solution : l’éco-contribution. Les entreprises adhèrent alors à des éco-organismes, agréés par l’Etat, qui s’occupent de redistribuer aux collectivités locales l’éco-contribution perçue. A chaque déchet, sa filière et son/ses éco-organisme(s). Plus d’une douzaine d’écoorganismes sont agréés en France, de quoi s’y perdre… Sic fait un zoom sur deux d’entre eux. Ecofolio, l’éco-organisme des papiers tonnages mis en marché en 2013. Depuis le 1 er janvier 2013, les émetteurs de papiers sont invités, conformément au Code de l’environnement, à faire leur déclaration de tonnages des papiers émis en 2012 auprès d’Ecofolio. L’éco-organisme des papiers, en charge d’organiser et de financer le recyclage des papiers, écrit une nouvelle page de son histoire avec un agrément qui consacre l’enjeu du recyclage des papiers et engage la filière vers l’éco-conception et la prévention. Dans le cadre de son nouvel agrément, Ecofolio se voit aussi confier de nouvelles missions de sensibilisation des émetteurs assujettis qui n’auraient pas encore rejoint le dispositif. Financer le recyclage des papiers est certes un geste responsable, il n’en est pas moins obligatoire. Ainsi, les sanctions s’appliquant aux contrevenants relèvent de l’ordonnance administrative n° 2010-1579 du 17 décembre 2010 et peuvent s’élever jusqu’à 7 500 euros par tonne. Le rôle d’information de l’expert-comptable s’en trouve ainsi renforcé ! Le Barème Eco-Différencié (BED) est le premier outil mis en œuvre pour inciter les adhérents à entrer dans cette démarche d’écoconception. A partir de janvier 2014, la déclaration de tonnages se fera selon de nouvelles modalités. En effet, le BED s’applique sur une contribution de base, autour de laquelle s’articulent des bonus et des malus. Grâce à l’outil « MesPapiers » 1, l’interface de suivi et de déclaration des tonnages selon les critères du BED, les adhérents Ecofolio saisissent leurs tonnages et les caractéristiques des papiers émis, et pilotent ainsi la modulation de leur éco-contribution. Cet outil d’ores et déjà en ligne permet de préparer la déclaration 2014 sur les Eco-mobilier, l’éco-organisme des déchets d’ameublement 1. https://mespapiers.ecofolio.fr 2. Journal Officiel du 30 décembre 2012 3. Loi n° 2012-1509 du 29 décembre 2012 de finances pour 2013 Eco-mobilier est l’éco-organisme pour le recyclage de l’ameublement créé par 24 fabricants et distributeurs de mobilier en décembre 2011, qui a été agréé par le ministère de l’Ecologie le 26 décembre dernier2. La mise en place d’une éco-partici- pation visible sur le mobilier neuf (sièges, meubles, literie), appliquée en sus du prix de l’élément d’ameublement, sera effective le 1er mai 2013 sur les factures et sur les lieux de vente3. Adhérer à Eco-mobilier est donc maintenant une obligation pour toute entreprise qui fabrique, importe ou vend sous sa marque des meubles en France afin de se mettre en conformité avec la loi. L’adhésion se réalise de façon totalement dématérialisée via le site www.eco-mobilier.fr. Elle permet également à l’ensemble des professionnels de l’ameublement, qu’ils soient fabricants, distributeurs, cuisinistes indépendants, artisans, menuisiers, magasins de meubles ou franchisés de grandes marques, de bénéficier de l’information nécessaire à la mise en place de l’éco-participation (paramétrage du système d’information notamment) et de prévoir la mise en place d’un partenariat pour la collecte du mobilier usagé. L’expert-comptable aidera ses entreprises clientes à faire évoluer leurs modèles c omptables pour inclure les montants d’éco-participation par produit et préparer les déclarations de ces contributions à Eco-mobilier. Ces déclarations pourront lui être déléguées. p MAI 2013 Sic 318 25 PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I DéMATéRIALISATION Migration SEPA : “EnRUMer” vos clients ! Le prélèvement SEPA remplace le prélèvement national au plus tard le 1er février 2014. Au-delà des contraintes techniques, quelles sont les actions et informations obligatoires vis-à-vis de vos clients ? Sic fait état de cinq questions-réponses provenant du Comité national SEPA. Lors de la migration au prélèvement SEPA, est-il nécessaire de refaire signer un mandat SEPA à son client ? Non, l’ordonnance n°2009-866 du 15 juillet 2009 transposant la directive sur les services de paiement (article 19) a explicitement établi le principe de la continuité des mandats faits par les débiteurs sur les prélèvements nationaux. Ce principe de continuité des mandats permet ainsi d’éviter de faire signer, de nouveau, des mandats pour les prélèvements existants, objets de la migration. Mais le créancier est-il tenu d’informer ses clients de son passage du prélèvement national au prélèvement SEPA ? Oui. Dans le cadre de la migration de moyens de paiement existants, le créancier a pour obligation d’informer ses débiteurs que les créances recouvrées jusqu’alors par prélèvement national le seront dorénavant par prélèvement SEPA conformément aux règles du prélèvement SEPA. Cette information est faite par tout moyen à la convenance du créancier. A cette occasion, le créancier indique au débiteur : uson Identifiant Créancier SEPA (ICS) ; ula ou les Référence(s) Unique(s) de Mandat (RUM) ; ules coordonnées (point de contact) auxquelles le débiteur devra adresser ses demandes de modification et révocation de mandat ; ules coordonnées (point de contact) auxquelles le débiteur devra s’adresser en cas de réclamation relative au prélèvement SEPA. Dès lors qu’un créancier a informé son client débiteur qu’il migre vers le prélèvement SEPA pour un contrat sous-jacent 26 Sic 318 MAI 2013 donné et que la migration est réalisée, il ne doit plus émettre de prélèvement national pour ce même contrat. Qu’est-ce que l’ICS ? Tout créancier souhaitant émettre des prélèvements SEPA doit disposer d’un ICS, Identifiant Créancier SEPA, permettant de l’identifier de manière unique. L’ICS fait partie des données qui doivent obligatoirement figurer sur les mandats signés par les débiteurs. En France, l’ICS est constitué sur la base du Numéro National d’Emetteur (NNE) qui en est la racine. Pour obtenir un ICS, un créancier doit en faire la demande à sa banque. Après vérification des éléments fournis par son client, la banque du créancier fait une demande d’identifiant créancier auprès de la Banque de France, seule entité compétente pour attribuer cet identifiant. Pour demander qu’un ICS français lui soit attribué, un créancier doit : uexercer une activité économique en France ou en outre-mer ; uavoir un compte ouvert en France ou en outre-mer sur les livres d’une banque habilitée à agir en France ou en outre-mer. Pour la principauté de Monaco, l’ICS est également attribué au créancier par la Banque de France qui en a reçu délégation des autorités monégasques. Qu’est-ce que la RUM ? La RUM, Référence Unique de Mandat, permet à un créancier d’identifier un mandat signé par un débiteur donné. Elle est unique pour chaque mandat. Le créancier est libre d’attribuer la référence qu’il souhaite (maximum 35 caractères “latins”, l’espace est accepté et compte comme un caractère). Dans la mesure du possible, cette RUM doit être inscrite sur le mandat avant son envoi au débiteur. Elle doit figurer dans l’information transmise par le créancier à son client préalablement à l’émission du prélèvement SEPA. Combien de temps à l’avance un créancier doit-il prévenir son client des échéances de ses prélèvements ? Avant d’émettre tout prélèvement SEPA, un créancier est tenu de fournir à ses clients débiteurs une notification préalable au moins quatorze jours calendaires avant la date d’échéance du prélèvement SEPA (sauf accord bilatéral sur un délai différent) et par tout moyen à sa convenance (facture, avis, échéancier…). Cette notification devra au minimum contenir la date d’échéance du prélèvement ainsi que son montant, votre ICS et la RUM attribuée au mandat. p Retrouvez l’intégralité des FAQ sur le site www.sepafrance.fr Les risques à ne pas transmettre la RUM La RUM est un élément essentiel permettant d’identifier un prélèvement SEPA. Sa non-communication par le créancier l’expose au rejet du prélèvement par sa banque ou celle du débiteur. De plus la non-communication de la RUM au débiteur accroît le risque de contestation par ce dernier. Rappelons que le remboursement immédiat d’un prélèvement autorisé peut être demandé par le débiteur dans un délai de 8 semaines, le délai passant à 13 mois pour un prélèvement non autorisé. INFODOC FISCAL Les nouvelles règles pour l’ISF 2013 La loi de finances pour 2013 a modifié le barème de l’ISF applicable à compter de 2013, les règles de déduction du passif et celles relatives aux obligations déclaratives simplifiées. De plus, un dispositif de plafonnement de l’ISF a été rétabli. Sic fait le point. Le tarif de l’ISF 2013 Le seuil d’assujettissement à l’ISF reste fixé à 1 300 000 euros. Toutefois, un nouveau barème progressif en six tranches est institué à compter de l’ISF 2013, dont les taux s’échelonnent de 0,5 % à 1, 5 %, comme suit : Fraction de la valeur nette taxable du patrimoine Patrick Viault consultant en droit fiscal, Infodoc-experts Tarif applicable N’excédant pas 800 000 € 0% Comprise entre 800 000 et 1 300 000 € 0,50 % Comprise entre 1 300 000 et 2 570 000 € 0,70 % Comprise entre 2 570 000 et 5 000 000 € 1% Comprise entre 5 000 000 et 10 000 000 € 1,25 % Supérieure à 10 000 000 € 1,50 % Une décote est par ailleurs instituée pour les redevables dont le patrimoine net est égal ou supérieur à 1 300 000 euros et inférieur à 1 400 000 euros, selon la formule : 17 500 euros - 1,25 % P (P = valeur nette du patrimoine taxable). Jusqu’alors, il était possible de prendre en compte les dettes du contribuable se rapportant à des biens non compris dans le patrimoine taxable ou à des biens exonérés, même si dans ce dernier cas le passif Maîtriser l’ISF Nouvelle édition 2013 Commandez cet ouvrage sur www.boutiqueexperts-comptables.com www.infodoc-experts.com / 0811 65 06 83 Infodoc-experts, Le plafonnement de l’ISF A compter de l’ISF 2013, il est institué un mécanisme de plafonnement permettant d’éviter que le total formé par l’ISF et l’impôt sur le revenu excède 75 % des revenus de l’année précédente. En cas d’excédent, celui-ci vient en diminution du montant de l’ISF à payer. Les impôts à prendre en compte pour le calcul du plafonnement sont l’ISF, l’impôt sur le revenu (barème progressif, taux proportionnel et prélèvements libératoires), les prélèvements sociaux et la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus. Les revenus à prendre en compte sont les revenus mondiaux nets de frais professionnels de l’année précédente, les revenus exonérés d’impôt sur le revenu, ainsi que les produits soumis à un prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu. Les obligations déclaratives Ce barème est proche de celui de 2011, avec toutefois une tranche en moins, des taux légèrement réduits et notamment un taux maximal de 1,50 % au lieu de 1,80 %. Toutefois, la réduction d’ISF pour charges de famille de 300 euros est supprimée. La limitation de la déduction du passif devait être imputé par priorité sur la valeur des biens exonérés. A compter de l’ISF 2013, il n’est plus possible d’imputer les dettes afférentes à des biens non compris dans l’actif ou exonérés. Toutefois, lorsque le passif se rapporte à un bien partiellement exonéré, le passif correspondant à la fraction non exonérée du bien peut être imputé. service de consultations téléphoniques de l’Ordre des Désormais, l’obligation déclarative simplifiée en matière d’ISF (déclaration n° 2042 C) est réservée aux contribuables dont le patrimoine taxable est inférieur à 2 570 000 euros. Les contribuables ayant un patrimoine taxable supérieur ou égal à ce montant sont tenus de produire la déclaration spécifique d’ISF n° 2725. p Pour en savoir plus : Article 13 de la loi de finances pour 2013 Experts-Comptables, sur abonnement Dans cette rubrique, Infodoc-experts vous informe chaque mois sur une thématique d’actualité fiscale et sociale. MAI 2013 Sic 318 27 PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I SOCIAL Licenciement dans le cadre d’une maladie prolongée La chambre sociale de la Cour de cassation vient de rendre une décision pour le moins intéressante relative à l’article 7.2 de la convention collective nationale des cabinets d’experts-comptables. Détails. François Taquet, professeur de Droit social (IESEG, FBS, Skema BS), avocat, conseil en Droit social, conseiller scientifique du réseau GESICA R appelons les termes de la disposition intitulée « incidence de la maladie sur le contrat de travail » : « les absences résultant de maladie ou d’accidents du travail ne constituent pas une rupture du fait du salarié. Le salarié absent pour cause de maladie ou d’accident préviendra son employeur puis justifiera de son état de santé dans les trois jours par l’envoi d’un certificat médical précisant également la durée probable de l’arrêt. Si l’incapacité est telle qu’elle suspend l’exécution du contrat de travail pendant plus de six mois, l’employeur pourra mettre en œuvre la procédure de licenciement. Le salarié comptant une ancienneté d’un an dans le cabinet au début de son arrêt de travail bénéficiera alors d’une priorité de réemploi dès qu’un poste de même qualification sera à pourvoir, à condition qu’il fasse connaître à son employeur, par lettre recommandée avec accusé de réception, son intention de reprendre son travail dans le mois qui suit la fin de l’arrêt et qu’il réponde favorablement dans les quinze jours à la proposition d’embauche. Cette priorité d’embauche sera valable pendant un délai de six mois à compter de la fin de la période de maladie… » En l’espèce, un assistant comptable principal d’une société d’expertise comptable avait été en arrêt maladie à compter du 10 mars 2008. Il avait été licencié, le 16 décembre 2008, pour absence prolongée perturbant le fonctionnement de l’entreprise et nécessitant son remplacement puis avait saisi la juridiction prud’homale. Les juges du fond lui donnent gain de cause en estimant son licenciement abusif. Cette décision est largement confirmée par la Cour de cassation (Cass. soc. 23 janvier 2013. pourvoi n° 11-13904). Cet arrêt requiert deux observations. “ Le respect de la clause de garantie d’emploi est insuffisant à lui seul pour motiver un licenciement Aucune personne ne peut être licenciée « en raison de son état de santé ou de son handicap » (C. trav. art. L 11321). Toute disposition contraire serait nulle (C. trav. art. L 1132-4). La maladie prolongée ou les absences répétées pour cause de maladie qui perturbent l’activité de l’entreprise peuvent constituer une cause de licenciement. Pratiquement, lorsque l’employeur se trouve confronté à l’hypothèse d’une maladie prolongée, il doit procéder à la vérification de plusieurs points. L’existence de clauses conventionnelle En effet, maintes conventions collectives comportent des dispositions garantissant l’emploi du salarié pendant une certaine durée. Si de telles clauses de garantie d’emploi existent dans la convention collective applicable à l’entreprise, l’employeur est dans l’obligation de les respecter (Cass. soc. 25 octobre 1995. pourvoi n° 92-43651 - 18 novembre 1997. pourvoi n° 95-43395). Tout licenciement qui interviendrait pendant cette période de protection serait réputé sans cause réelle ni sérieuse. En revanche, il est clair que les clauses de garantie de ressources, prévues par les conventions collectives, ne correspondent pas à une garantie d’emploi (Cass. soc. 14 novembre 1991. pourvoi n° 88-44094). La maladie prolongée ou les absences répétées pour cause de maladie qui perturbent l’activité de l’entreprise peuvent constituer une cause de licenciement. Pratiquement, lorsque l’employeur se trouve confronté à l’hypothèse d’une maladie prolongée, il doit procéder à la vérification de plusieurs points. 28 Sic 318 MAI 2013 ” La preuve d’une nécessité de remplacement Encore une fois, ce n’est pas la maladie qui constitue une cause de rupture mais la gêne que cette maladie cause à l’activité de l’entreprise. Pratiquement donc, il convient que le salarié ait été, effectivement et définitivement, remplacé à son poste de travail (Cass. soc. 15 septembre 2006. pourvoi n° 04-48192). Il convient qu’il y ait sur le poste un CDI (et non un CDD : Cass. soc. 7 avril 2009. pourvoi n° 08-40073), soit au moment du licenciement, soit dans un délai raisonnable après le licenciement du salarié titulaire du poste (V. Cass. soc. 15 septembre 2006 préc. – un remplacement intervenu « moins de six semaines après le licenciement » est raisonnable : Cass. soc. 8 avril 2009. pourvoi n° 07-44559 – dans tous les cas, « les juges du fond apprécient souverainement en tenant compte des spécificités de l’entreprise et de l’emploi concerné, ainsi que des démarches faites par l’employeur en vue d’un recrutement » : Cass. soc. 15 mars 2005. pourvoi n° 03-41746) ou encore avant le licenciement de l’intéressé (dès lors que le recrutement est “proche” du licenciement : Cass. soc. 16 septembre 2009. pourvoi n° 08-41879). Le fait que le contrat de la personne remplaçante ait été ultérieurement rompu au cours de la période d’essai ne démontre pas nécessairement le caractère fictif du remplacement (Cass. soc. 15 février 2011. pourvoi n° 09-42580). Qui plus est, le salarié remplaçant doit avoir été embauché pour un volume d’horaire identique à celui du titulaire du poste (V. Cass. soc. 6 février 2008. pourvoi n° 06-44389, dans une espèce où un salarié avait été embauché selon un horaire de 61 heures par mois soit la moitié du temps de travail de la titulaire du poste). Le recours à une entre- prise prestataire de services ne peut caractériser le remplacement définitif d’un salarié (Cass. soc. 18 octobre 2007. pourvoi n° 06-44251 - V. également Cass. ass plén. 22 avril 2011. pourvoi n° 09-43334). Le salarié malade peut être remplacé par un autre salarié de l’entreprise, sous CDI, si tant est que ce dernier ait luimême été remplacé par un autre salarié dans les mêmes conditions (Cass. soc. 26 janvier 2011. pourvoi n° 09-67073). Le salarié sous CDI peut être le salarié embauché à l’origine sous contrat à durée déterminée de remplacement et qui verra ainsi ses relations contractuelles se transformer en CDI (Cass. soc. 11 janvier 2012. pourvoi n° 10-15.548). Enfin, le remplacement doit s’opérer dans l’entreprise qui emploie le salarié malade et non dans une autre entreprise du groupe (Cass. soc. 25 janvier 2012. pourvoi n° 10-26502). L’absence de toute précipitation Il appartient aux juges du fond de vérifier que l’employeur n’a pas agi avec une trop grande hâte. Ainsi, la Cour de cassation a reproché à un employeur, qui avait pourtant respecté la garantie d’emploi prévue dans sa convention collective, d’avoir licencié un salarié malade, alors que son effectif lui permettait de supporter l’absence d’un salarié sans pourvoir à son remplacement (Cass. soc. 25 juin 1987. pourvoi n° 84-44206). La désorganisation de l’entreprise Il appartient à l’employeur de prouver que le licenciement du salarié est motivé par la situation objective de l’entreprise qui se trouve dans la nécessité de pourvoir à son remplacement (Cass. soc. 9 juin 2010. pourvoi n° 09-40203). Il est clair en la matière que la taille de l’entreprise sera analysée avec intérêt par les juges du fond (V. ainsi : Cass. soc. 12 octobre 2011. pourvoi n° 10-15697 : « dès lors qu’un arrêt de maladie durait, au moment du licenciement, depuis plus de deux ans et qu’il devait se prolonger encore plus de cinq mois alors qu’il s’agissait d’une entreprise de taille modeste, les juges du fond ont pu constater la nécessité, pour la petite structure, de recruter une remplaçante, non plus sous la forme d’un contrat précaire, mais en concluant un contrat de travail pour une durée indéterminée », ainsi que la position hiérarchique des salariés concernés. En effet, plus le poste du salarié sera élevé, plus le remplacement du salarié sera rapidement nécessaire. A contrario, on admettra qu’un salarié dépourvu de qualification puisse être remplacé par un autre salarié sous contrat à durée déterminée ou sous contrat de travail temporaire (Cass. soc. 4 octobre 2000. pourvoi n° 98-42501 - V. également : Cass. soc. 5 octobre 1999. pourvoi n° 97-42882, s’agissant d’un salarié absent depuis 18 mois dont l’employeur ne démontrait pas la perturbation apportée à l’entreprise par l’absence d’une salariée, serveuse, dont le peu de qualification permettait facilement son remplacement provisoire – en revanche, est caractérisée la désorganisation du fonctionnement de l’entreprise par les absences répétées du salarié pour maladie et la nécessité de son remplacement définitif en raison de la nature de ses fonctions de conseiller commercial imposant un apprentissage spécifique de la technique de vente et une formation sur le terrain : Cass. soc. 6 février 2008. pourvoi n° 06-45762). Dans cet Expert en poche, il s’agit d’envisager de façon pratique, avec des modèles de courrier et des tableaux récapitulatifs, les conséquences de ces situations en droit du travail, notamment en matière de paie, de droits aux congés ou encore de licenciement. u Vous pouvez télécharger des extraits de cet ouvrage sur BibliOrdre www.bibliordre.fr ou commander la version intégrale sur la Boutique d’Experts-Comptables Services www.boutique-expertscomptables.com L’ensemble de ces éléments doit être respecté de façon cumulative. MAI 2013 Sic 318 29 PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I Ainsi, même si l’entreprise est de petite taille, l’employeur doit démontrer les troubles occasionnés par l’absence prolongée du salarié, et en quoi le recours à des contrats à durée déterminée pour le remplacement du salarié absent ne peut être maintenu (Cass. soc. 21 mai 2008. pourvoi n° 07-41511). Si le respect de la clause de garantie d’emploi (en l’occurrence six mois) est un élément nécessaire pour motiver le licenciement, ce n’est pas un élément suffisant ! La priorité de réembauchage ne doit pas nécessairement être écrite L’article 7.2 de la convention collective prévoit en outre une priorité de réembauchage pour le salarié comptant une ancienneté d’un an dans le cabinet au début de son arrêt de travail « dès qu’un poste de même qualification sera à pourvoir, à condition qu’il fasse connaître à son employeur, par lettre recommandée avec accusé de réception, son intention de reprendre son travail dans le mois qui suit la fin de l’arrêt et qu’il réponde favorablement dans les quinze jours à la proposition d’embauche. Cette priorité d’embauche sera valable pendant un délai de six mois à compter de la fin de la période de maladie ». Le salarié invoquait le fait que l’employeur avait omis de faire mention de la priorité de réembauche conventionnelle dans la lettre de licenciement et qu’il convenait de lui allouer une somme qui ne pouvait être inférieure à deux mois de salaire. Sa demande est ici doublement rejetée : ud ’une part parce que les dispositions de l’article L.1233-16 du Code du travail (priorité de réembauchage dans le cadre du licenciement économique) ne sont applicables justement qu’au licenciement pour motif économique ; ud ’autre part parce que l’article 7-2 de la convention collective ne prévoit pas l’obligation pour l’employeur de mentionner, dans la lettre de licenciement, la priorité d’embauche instituée par cette convention. Sans nul doute, cette décision de la Cour de cassation nous rappelle une fois de plus qu’il convient d’être prudent en cas de licenciement d’un salarié malade. p UNIQUE ET INNOVANT Avec Sur la base de par depuis 1986 w w w. n o t a - p m e . c o m Boostez le rating de vos clients et valorisez votre conseil ! TOUT COMMENCE AVEC LES COMPTES ANNUELS • Accompagnez votre client pour maintenir ses financements vitaux • Apportez votre conseil pour prévenir les difficultés • Aidez votre client à améliorer son image financière NE MANQUEZ PAS LA PROCHAINE CONFÉRENCE WEB ! RENDEZ VOUS SUR : www.nota-pme.com/webconferences.aspx Offre PÉRIODE FISCALE 2013 - 20% Cabinet Entreprise Accès à tous les web-dossiers de vos clients Web-dossiers NOTA-PME à partir de 780 € /an 290 € /an Crédit Photos : ThinkStock BONNE OU MAUVAISE NOTE EN 2013 ? VOS CLIENTS VONT-ILS GARDER LEURS CRÉDITS ? Premier web-dossier Client OFFERT (refacturable par le cabinet) NOTA-PME SAS • 21 rue Viète • 75017 PARIS • Téléphone : +33 (0)1 42 67 52 56 • Télécopie : +33 (0)1 42 67 00 06 www.nota-pme.com • [email protected] 657_3NOTAPME_ENCART.indd 1 30 Sic 318 MAI 2013 05/04/13 16:46 infodoc social La période de maladie du salarié lui ouvre-t-elle droit à congés payés ? La question de l’acquisition de droits à congés payés pendant un arrêt maladie est remise une nouvelle fois sur le tapis, suite à une décision récente de la Cour de cassation. Sic fait le point. P our rappel, le Code du travail (art. L. 3141-3 C. tr.) subordonne l’acquisition des droits à congés à un travail effectif dans l’entreprise, certaines absences étant assimilées à des périodes de travail effectif. La période de maladie, non professionnelle, n’étant pas concernée par cette assimilation, n’ouvre pas droit à des congés payés pour le salarié. Ce principe général doit toutefois être tempéré sur deux points : ula convention collective, l’usage ou encore le contrat de travail peuvent prévoir des dispositions plus favorables ; ul’application des périodes d’équivalence (4 semaines ou 24 jours de travail donnent droit à 2,5 jours ouvrables de congés) permet à un salarié ayant travaillé 48 semaines sur l’année d’acquérir un droit à congés payés intégral (30 jours ouvrables). cielle par la Cour de cassation, a jugé que le droit à congés payés « ne peut être affecté lorsque le travailleur est en congé maladie dûment justifié que ce soit à la suite d’une maladie ou d’un accident survenu sur le lieu de travail ou ailleurs » (CJUE 24 janvier 2012, aff. C 282/10). Par cet arrêt, la CJUE reconnaît au salarié un droit immuable aux congés payés, que le salarié ait été malade ou non pendant la période de référence. Cet arrêt, qui avait en son temps fait couler beaucoup d’encre, créait une nouvelle source de passif social pour les entreprises qui n’avaient pas maintenu les droits à congés des salariés pendant un arrêt maladie, et semblait conditionner une évolution des positions françaises en la matière. Il n’en est rien. L’évolution souhaitée par le droit européen Le législateur n’a que partiellement tiré les conséquences du rappel à l’ordre européen, puisque, si la loi du 22 mars 2012 a supprimé la condition de durée de travail effectif minimal (10 jours) pour ouvrir droit à congés, elle n’a pas modifié le principe d’un droit à congés subordonné à une contrepartie de travail effectif. Le législateur défaillant, on pouvait s’attendre à ce que l’alignement soit opéré par la Cour de cassation. Un premier revirement de jurisprudence opéré par la Haute juridiction (Cass. soc. 3 juillet 2012, n° 08-44834) pouvait le laisser augurer. Dans cet arrêt, la Cour de cassation a assi- La directive 2003/88/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003 prévoit que « les États membres prennent les mesures nécessaires pour que tout travailleur bénéficie d’un congé annuel payé d’au moins quatre semaines, conformément aux conditions d’obtention et d’octroi prévues par les législations et/ou pratiques nationales ». Le droit européen déconnecte ainsi le droit à congé d’une quelconque contrepartie de travail effectif. Sur le fondement de cette directive, la Cour de justice de l’Union européenne, saisie d’une question préjudi- La résistance française www.infodoc-experts.com / 0811 65 06 83 Infodoc-experts, service de consultations téléphoniques de l’Ordre des milé l’accident de trajet à un accident de travail pour l’acquisition des droits à congés payés, ouvrant la porte à une généralisation de l’assimilation à du temps de travail effectif à de nouveaux cas de suspension du contrat de travail, dont la maladie. La Cour de cassation a mis un coup d’arrêt à cette évolution réelle ou supposée dans un arrêt du 13 mars 2013 (Cass. soc. 13 mars 2013, n°11-22285) où elle écarte purement et simplement l’application de la directive de 2003. Elle juge sans détours que « la directive n°2003/88/CE ne pouvant permettre, dans un litige entre des particuliers, d’écarter les effets d’une disposition de droit national contraire (…), le salarié ne pouvait prétendre au paiement d’une indemnité compensatrice de congés payés au titre d’une période de suspension du contrat de travail ne relevant pas de l’article L. 3141-5 du Code du travail ». Ainsi, il faudra attendre une modification législative pour voir la Cour de cassation accorder des droits à congés aux salariés en maladie. On peut néanmoins supposer qu’à terme, la législation française sera contrainte de se mettre en conformité avec les règles européennes, par simple application de la hiérarchie des normes. A défaut, l’Etat français pourrait se voir condamné à une amende, tandis que les employeurs seraient de nouveau soumis à un risque contentieux. p Experts-Comptables, Nicolas Gallissot Consultant en droit social sur abonnement Dans cette rubrique, Infodoc-experts vous informe chaque mois sur une thématique d’actualité fiscale et sociale. MAI 2013 Sic 318 31 PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I Les Estivales 2013 : deux journées connectées à votre avenir ! La 6e édition des Estivales Anecs et CJEC se tiendra les 28 et 29 juin 2013 à Vincennes. Deux journées à destination des jeunes professionnels de l’expertise comptable et du commissariat aux comptes. Détails. A u cœur du Bois de Vincennes, l’événement biennal de l’Anecs et du CJEC est dédié à l’information des étudiants, stagiaires, mémorialistes, jeunes diplômés et jeunes inscrits autour de conférences plénières sur les enjeux de la profession, d’ateliers pratiques répondant aux problématiques spécifiques de chacune des populations et d’un espace d’exposition regroupant les partenaires de la profession. Des parcours sur mesure proposés aux congressistes Parcours étudiant Etudiants en master CCA et en DSCG, l’Anecs vous propose de rencontrer des cabinets qui recrutent et de découvrir, par le biais d’ateliers pratiques, le chemin qui va de votre diplôme à l’expertise comptable et l’audit. Parcours stagiaire De l’entrée en stage à la soutenance du mémoire, l’Anecs vous propose les conseils et les outils pour réussir votre stage et votre diplôme, avec l’intervention de spécialistes qui ont fait de la formation initiale et du DEC, leur métier. Parcours mémorialiste Des ateliers destinés aux questions pratiques du mémoire : recherche du sujet, préparation de la notice, rédaction du mémoire et présentation de la soutenance, épreuves écrites… 32 Sic 318 MAI 2013 Autant de points traités pendant les deux journées. Parcours jeune diplômé/jeune inscrit Du choix du mode d’exercice aux nouvelles missions en passant par l’animation de son relationnel d’affaires, le CJEC vous invite à découvrir tous les détails des différentes formes d’exercice et du développement du jeune cabinet. Parcours transversal Complémentaires à notre profession et experts dans leur domaine de compétences, les partenaires de l’Anecs et du CJEC vous livrent leurs conseils et leurs savoir-faire autour de thématiques propres aux jeunes experts-comptables et commissaires aux comptes et indispensables à un exercice efficient. Les propositions commerciales seront réservées exclusivement à l’espace stand. Les Estivales permettent de valider une journée de formation auprès du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables. Outils Un espace d’exposition central réunit les partenaires et les instances de la profession, pour une présentation des outils dédiés aux jeunes professionnels. p Une journée de congrès 75 e HT tarif adhérent 115 e HT pour les nonadhérents Deux journées de congrès 140 e HT tarif adhérent 210 e HT pour les nonadhérents Construisez votre réseau au travers des temps dédiés ! Animations Happy-hour Soirée Soirée Table-ronde : « Comment j’ai eu mon diplôme et me suis installé »1 Visite et dîner à Paris 1. soirée organisée autour de tables sur le thème de pratiques professionnelles. Thème au choix au moment de l’inscription. dématérialisation Signexpert compatible Infogreffe Avec Signexpert, déposer les comptes annuels de vos clients 24h/24, 7j/7, c’est désormais possible sur infogreffe.fr ! Détails. D epuis sa qualification RGS3* et sa reconnaissance par le réseau bancaire, Signexpert, la signature électronique des experts-comptables, multiplie ses usages. Ainsi, à partir de mai 2013, Infogreffe permettra aux experts-comptables qui possèdent un certificat Signexpert de déposer les comptes annuels de leurs clients aux greffes du tribunal de commerce via le site infogreffe.fr. Chaque année, la plupart des entreprises commerciales sont tenues de déposer leurs documents comptables au greffe du tribunal de commerce dont elles dépendent, dans le mois qui suit l’approbation des comptes par l’assemblée générale ordinaire. Si la démarche a longtemps été effectuée sur papier, elle est aujourd’hui réalisable en ligne sur le site www.infogreffe.fr. Outre le gain de temps, la dématérialisation du dépôt des comptes permet de bénéficier d’un délai supplémentaire d’un mois. Mandataires incontournables des entreprises, ce sont bien souvent les experts-comptables qui se chargent de ces formalités. Pour accomplir ces démarches en lieu et place des entreprises, les professionnels du chiffre doivent utiliser un certificat électronique permettant une authentification forte et la signature en ligne des comptes déposés. Avec Signexpert et Infogreffe, le dépôt des comptes annuels en ligne est simple, sécurisé et rapide. En pratique, le dépôt se fait en quelques clics : uen tout premier lieu, connectez la clé Signexpert, puis rendez-vous sur www.infogreffe.fr rubrique « comptes annuels » ; uaccédez au menu « Dépôt des comptes ». Lors de la première inscription, et uniquement la première fois, le mandataire doit s’inscrire et remplir un formulaire. Dès cet instant, votre certificat Signexpert est identifié et enregistré de façon permanente. Il vous suffira de sélectionner votre certificat Signexpert et de poursuivre votre dépôt. Enfin, vous devez renseigner le n° RCS de l’entreprise pour laquelle vous déposez les comptes et signer en ligne le dépôt des comptes. Votre transaction se termine par le paiement en ligne. Trois modes de paiement sont proposés : ucarte bancaire ; ucompte au greffe ; upaiement par CB différé. Vous recevez ensuite un accusé de réception de vos dépôts et des différents paiements effectués. Très pratique, le portail d’Infogreffe vous propose un historique de l’ensemble de vos transactions et l’accès à d’autres services comme l’injonction de payer, les modifications statutaires… Toujours plus de sécurité Le certificat Signexpert joue un rôle de signature officielle qui permet au mandataire d’attester les formalités accomplies. Il garantit également une confidentialité et une sécurisation de tous vos échanges par internet. Signexpert est une clé indispensable pour protéger votre cabinet, ses clients et attester des travaux de l’expert-comptable. Avec Signexpert, profitez des opportunités offertes par le monde numérique : un cabinet plus productif, plus efficient, des pratiques sûres et de nouvelles missions. C’est le moment de rejoindre ce mouvement en marche et de vous associer à la marque Expert- comptable avec Signexpert. Commandez votre clé Signexpert dès aujourd’hui et utilisez-la dès maintenant. p A propos d’Infogreffe www.infogreffe.fr Le GIE Infogreffe regroupe l’ensemble des greffes des tribunaux de commerce. Depuis sa création, en 1986, son rôle est de favoriser l’accès aux informations légales et de mettre à disposition de l’Etat, des entreprises et des particuliers, l’information officielle sur toutes les entreprises françaises inscrites au Registre du commerce et des sociétés. Une source d’informations officielles, fiables et mises à jour en temps réel, puisqu’issues directement des tribunaux de commerce. Au-delà de son rôle de diffusion de l’information économique, le GIE Infogreffe est un acteur majeur de la dématérialisation des procédures et des formalités auprès des juridictions au bénéfice des entreprises et des professionnels du chiffre et du droit. Quelques chiffres : uEnviron 4 millions d’entreprises immatriculées au Registre du commerce et des sociétés u300 000 créations de sociétés chaque année uPrès de 3 millions de formalités par an au Registre du commerce et des sociétés u100 000 mises à jour quotidiennes au Registre du commerce et des sociétés diffusées instantanément sur infogreffe.fr MAI 2013 Sic 318 33 PROFESSION EXPERT-COMPTABLE I EXERCICE PROFESSIONNEL Conditions d’exercice de la profession : vos questions, nos réponses ! Sic vous propose de faire le point sur les questions traitées par le département juridique du Conseil supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables en lien avec les conditions d’exercice de la profession, la déontologie, la discipline et la responsabilité. Un expert-comptable inscrit à titre indépendant et exerçant en entreprise individuelle peut-il utiliser un nom commercial ou une enseigne ? L’article 18 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 dispose que « les membres de l’Ordre exerçant individuellement leur profession ne peuvent le faire que sous leur propre nom, à l’exclusion de tout pseudonyme ou titre impersonnel ». Il est donc interdit pour un expert- comptable exerçant à titre individuel de recourir à l’usage d’un nom commercial ou d’une enseigne, seul l’usage de son nom étant autorisé. Le directeur général d’une SAS d’expertise comptable peut-il être une personne morale ? L’article 227-7 du Code de commerce autorise la nomination d’une personne morale au titre de directeur général. Cet article prévoit en effet que « Lorsqu’une personne morale est nommée président ou dirigeant d’une société par actions simplifiée, les dirigeants de ladite personne morale sont soumis aux mêmes conditions et obligations et encourent les mêmes responsabilités civiles et pénales que s’ils étaient présidents ou dirigeants en leur nom propre, sans préjudice de la responsabilité solidaire de la personne morale qu’ils dirigent ». L’article 7 de l’ordonnance de 1945 dispose que « les gérants, le président de la société par actions simplifiée, le président du conseil d’administration ou les membres du directoire doivent être des experts-comptables, membres de la société ». La loi du 23 juillet 2010 a supprimé le directeur général de la liste des personnes devant être obligatoirement « experts-comptables, membres de la société ». Ce statut n’étant plus subordonné à aucune 34 Sic 318 MAI 2013 condition, une personne morale, membre de l’Ordre ou non, peut donc être désignée directeur général d’une SAS. Un expert-comptable souhaite exercer en Polynésie. Auprès de quel Conseil régional doit-il s’inscrire et doit-il obligatoirement garder une inscription en métropole ? Les dispositions de l’ordonnance du 19 septembre 1945 sont applicables aux professionnels établis dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion et dans les collectivités de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin. L’article 35 du décret du 30 mars 2012 ne mentionne pas la Polynésie dans les territoires d’outre-mer qui doivent appliquer les textes français. Il n’y a donc pas d’inscription obligatoire à un conseil régional ou comité départemental pour l’exercice de l’activité sur ce territoire. Le professionnel est libre de garder une inscription en métropole s’il le souhaite. Une société détenant des participations dans une société d’expertise comptable a-t-elle l’obligation de s’inscrire au Tableau de l’Ordre ? Une société quelle qu’elle soit peut détenir des participations minoritaires dans une société d’expertise comptable sans avoir l’obligation d’être inscrite au Tableau de l’Ordre. Les parts détenues dans la société d’expertise comptable ne peuvent cependant en aucune manière enfreindre les règles de détention fixées par l’alinéa I 1° de l’article 7 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 qui précise que les experts-comptables doivent, directement ou indirectement par une société inscrite à l’Ordre, détenir plus de la moitié du capital et plus des deux tiers des droits de vote. Le 2° de l’article 7 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 prévoit qu’« aucune personne ou groupement d’intérêts, extérieur à l’Ordre, ne doit détenir, directement ou par personne interposée, une partie du capital ou des droits de vote de nature à mettre en péril l’exercice de la profession, l’indépendance des associés experts-comptables ou le respect par ces derniers des règles inhérentes à leur statut et à leur déontologie ». Pour qu’une société puisse détenir une participation majoritaire dans une société d’expertise comptable ou entrer dans le calcul des « droits réservés aux professionnels », elle doit être inscrite au tableau de l’Ordre et répondre à la définition des sociétés visées aux articles 6 et 7-I de l’ordonnance, exerçant l’activité d’expertise comptable, ou à la définition des sociétés de participation visées à l’article 7-II ayant pour objet exclusif la détention de titres de sociétés d’expertise comptable (respectant les conditions mentionnées au I de l’article 7). Un expert-comptable est convoqué par la police dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le Parquet suite à une révélation par le commissaire aux comptes. L’expert-comptable : upeut-il informer son client de cette convocation ? upeut-il informer son client de la teneur de l’audition, une fois cette dernière réalisée ? L’article 11 du Code de procédure pénale pose le principe du secret de l’instruction en disposant que « sauf dans le cas où la loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète ». Il précise également que « toute personne qui concourt à cette procédure est tenue au secret professionnel dans les conditions et sous les peines des articles 226-13 et 226-14 du code pénal ». La jurisprudence a eu l’occasion de préciser la notion de « personne concourant à la procédure ». Ainsi, si les magistrats, les greffiers, les policiers et gendarmes chargés de l’enquête ou encore les experts participant à l’enquête sont soumis au secret de l’instruction, la jurisprudence a considéré que la partie civile (Crim. 9 oct. 1978, Bull. crim. n° 263) ou encore le journaliste (TGI Paris, 31 août 1973, JCP 1974. II. 17715) ne sont pas concernés par celui-ci. La doctrine déduit de ces décisions que les personnes concou- rant à la procédure sont les personnes qui participent à la constitution du dossier et qui ont donc un rôle actif dans l’élaboration de la « vérité judiciaire ». Ainsi, le témoin n’est pas concerné par le secret de l’instruction. Lorsque l’expert-comptable convoqué l’est à titre de témoin (et non d’expert judiciaire, auquel cas la solution serait différente), il peut avertir son client aussi bien de sa convocation que du contenu de l’audition. Attention : l’expert-comptable est tenu au secret professionnel en vertu de l’article 21 de l’ordonnance de 1945 ainsi qu’à une obligation de confidentialité en vertu de l’article 147 du décret du 30 mars 2012. Ainsi, si le professionnel de l’expertise comptable Mobilisez vos équipes autour de la satisfaction et de la fidélité clients ! doit se soumettre à la convocation, il est en droit de refuser d’apporter son témoignage puisqu’il est soumis à ces obligations. Il peut, toutefois, être amené à répondre à toute question portant sur des problèmes de technique comptable, financière ou fiscale. Par ailleurs, l’expert-comptable est délié du secret professionnel dans le cas où une information est ouverte contre lui ou dans le cas où une action est intentée à son encontre devant une chambre de discipline de l’Ordre (article 21, alinéa 4, de l’ordonnance de 1945). A consulter en téléchargement sur Bibliordre : l’ouvrage intitulé « Expertise comptable et secret professionnel » et plus précisément la section « audition de l’expert-comptable au pénal » (page 91). p Sat tools, l’enquête satisfact ion clients clé en main. Sat tools est un outil innovant de mesure de la satisfaction des clients de votre cabinet. C’est simple, on s’occupe de tout ! Envoi du questionnaire Internet. Rapport accessible 24h/24 via le web : { Les résultats de votre cabinet { Une comparaison à la moyenne de la profession Enquête satisfaction clients clé en main En savoir plus sur Sat tools : Sat tools est un outil de la société INIT www.expertcomptable-satisfaction.fr Tél : 01 45 15 27 43 MAI 2013 Sic 318 35 special fiscalité 50 questions fiscales pour les particuliers Démembrement de propriété : aspects juridiques et fiscaux Maîtriser les règles d’imposition des revenus des particuliers Cet ouvrage aborde les points clés des principales étapes conduisant à la détermination de l’impôt sur le revenu. Anticiper et optimiser les incidences fiscales ! Présenté sous forme de fiches, cet ouvrage intégre les connaissances fondamentales actualisées des règles juridiques et fiscales d’un démembrement de propriété. Nouveauté 2013 16,00 € 45,00 € Maîtriser l’ISF ! Gestion de patrimoine Mener à bien la mission de conseil auprès des dirigeants, investisseurs, salariés, retraités ! Tout savoir pour réussir une mission de gestion de patrimoine auprès des chefs d’entreprise ! Cet ouvrage rappelle les principes régissant l’ISF et présente les différentes exonérations applicables au titre des biens professionnels, ainsi que celles afférentes aux autres biens. Cet ouvrage vous donnera des atouts précis et fiables pour mettre au point l’offre de service et définir la mission adaptée à la structure de votre cabinet. Nouvelle édition 2013 34,00 € 16,00 € a commander dès maintenant sur : www.Boutique-experts-comptaBles.com Bon de commande PRIX TTC 50 questions fiscales pour les particuliers 16,00 € Démembrement de propriété : aspects juridiques et fiscaux 45,00 € Maîtriser l’ISF ! 34,00 € Gestion de patrimoine 16,00 € Frais de port (Pour toute commande supérieure à 50 €, les frais de port sont offerts) 4,78 € Frais de gestion (Les frais de gestion de commande sont offerts pour toute commande passée directement sur le site internet de la boutique) 3,00 € QUANTITÉ PRIX TTC 3,00 € TOTAL DE LA COMMANDE NOUVEAU : Le mode de paiement par chèque est accepté sur le site internet de la boutique Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......................................................................................................................................................................... ............ ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .................................................................. Prénom E-mail (obligatoire) ......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse .................................................................................... ............ Tél .................................... Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...................................................................................................................................................................................... Code postal Paiement : .. . . . . . . . . . . . . . . . . . ............... Ville ........................................................................................................................................................... r Chèque r Carte bleue N° (Ordre : ECS) n° cryptogramme expire le Signature (3 derniers chiffres situés au dos de la carte à côté de la signature) ECS - 19, rue Cognacq-Jay - 75341 Paris cedex 07 • Tel. 01 44 15 95 95 • Fax 01 44 15 90 76 Une facture faisant ressortir la TVA vous sera prochainement envoyée N’oubliez pas, vous pouvez commander en ligne sur www.boutique-experts-comptables.com SIC 05-13 Cabinet REVUE FRANçaise de comptabilité Les principes comptables peuvent-ils être universels ? La commission de Droit comptable du Conseil supérieur a organisé ce 8 mars un colloque au Palais du Luxembourg pour faire le point sur le chantier de l’universalité des normes de comptabilité trois ans après la création des deux normalisateurs français, l’ANC et le CNOCP. S i l’on s’attendait bien à une mise au point sur le lancinant débat de la gouvernance des IFRS vue de Paris, le colloque a apporté un éclairage nouveau sur la perspective de mise en place de normes européennes de comptabilité publique. Une mise au point sur la gouvernance des normes IFRS Le président de la CNCC, Yves Nicolas, a insisté sur la collaboration entre la CNCC et le Medef pour aboutir au rapport Schricke en vue d’une meilleure prise en compte du point de vue européen dans le processus normatif de l’IASB. Or, comme l’a signalé Michel Prada, en sa qualité de président des trustees de l’IFRS Foundation, les ministres du G 20 viennent de rappeler au FASB et à l’IASB qu’ils doivent achever leurs travaux de convergence pour fin 2013. Et l’Europe, qui n’a jamais démontré de capacité à élaborer un système comptable harmonisé, s’est trouvée devant la nécessité d’adopter en 2002 un système clef en main (les IFRS) ; il n’est pas question en 2013 en matière de comptes publics d’adopter les IPSAS en l’état. « Pour ce qui est de la normalisation privée, au terme de dix années, le déploiement des normes internationales a connu un formidable développement, en dépit d’imperfections et exceptions, qu’il faut bien reconnaître ». Et si les Etats-Unis n’appliquent pas officiellement les IFRS (argument servant de levier à un tropisme identitaire franco- européen sur l’IASB), « il y a probablement davantage de sociétés cotées en IFRS sur le marché américain qu’en Espagne ou en Italie, et même le Japon les adopte de plus en plus, même si le processus est lent, douloureux et imparfait ». Le rôle de l’ESMA – European Securities and Markets Authority – a été souligné par Patrick Iweins et Gilbert Gélard comme un facteur de convergence tandis que Jérôme Haas, le président de l’ANC, voit plutôt des divergences dans la façon dont les régulateurs de marché font appliquer les normes comptables. Au moment où les Etats-Unis semblent tourner la page de la convergence avec l’IASB et où l’IASB se dote d’un « forum consultatif » de normalisateurs nationaux (mais sans que l’ANC y figure), Jérôme Haas appelle à une évaluation des conséquences des normes IFRS, « qui doivent répondre réellement aux attentes ». Une volonté nouvelle de l’Union européenne de se doter de normes de comptabilité publique Il pouvait sembler paradoxal d’entendre Michel Prada prôner des normes européennes en matière de comptabilité publique, alors qu’il avait plaidé pour l’adoption, “sur étagère”, une douzaine d’années plus tôt, de normes mondiales pour les entreprises. Le fait Retrouvez l’intégralité de l’article de Jérôme Dumont, HEC, commissaire aux comptes, dans la RFC n° 464 d’avril 2013 est que les problématiques de la dette publique s’accommodent mal de la vision comptable “privée” de l’IFAC, promoteur des normes IPSAS. Danièle Lajoumard, membre du CNOCP, devait brosser un tableau des différentes structures soumises à la comptabilité publique, tout en insistant, pour les collectivités territoriales et les établissements publics, sur un cadre très proche de la comptabilité privée, c’est sur une spécificité de fond que repose la particularité de l’Etat, son droit à lever l’impôt, tel un actif immatériel. Amélie Verdier, directrice du cabinet du ministre délégué chargé du budget, avait posé le problème des convergences entre secteurs public et privé. Les grands principes comptables, posés à l’article 27 de la LOLF, se confondent avec ceux du privé mais les spécificités du secteur public doivent être prises en compte. p Il est possible de se procurer la RFC au numéro (14 euros TTC) Association ECS, 19 rue Cognacq-Jay, 75341 Paris cedex 07 01 44 15 95 95 MAI 2013 Sic 318 37 actus des régions I La profession en chiffres Aquitaine comptables 969 expertsd’expertise comptable 951 sociétés de cabinets stagiaires 208 experts-comptables 4 500 salariés d’expertise comptable 58 associations de gestion de comptabilité d’association de gestion et de comptabilité autorisés 31 salariés à exercer la profession d’expert-comptable Entretien avec Anne Jallet-Auguste “ Présidente du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables d’Aquitaine Qu’est-ce qui vous a amenée à devenir expert-comptable ? Mon père et mon grand-père étaient tous les deux experts-comptables ; de par mon histoire familiale, j’avais donc une orientation naturelle vers l’expertise comptable. Néanmoins, j’ai choisi un cursus d’études supérieur qui me permettait de me diriger aussi bien vers la comptabilité que vers d’autres secteurs si par hasard cela ne m’avait pas convenu. J’ai donc fait une école de commerce, en choisissant des options qui me permettaient le maximum d’équivalences possible ; à l’issue de mon école, j’ai rattrapé le cursus d’expertise comptable. J’ai commencé mon stage dans un cabinet parisien puis je suis retournée en Aquitaine où j’ai intégré le cabinet au sein duquel mon père était associé. Qu’est-ce qui vous a amenée à vous investir dans les instances de la profession ? Notre cabinet s’est toujours impliqué dans la vie ordinale de la région. C’est donc tout naturellement que je me suis tournée vers les instances en arrivant dans la région bordelaise. Cela m’a également permis de rencontrer des confrères et consœurs de la région. Je suis devenue présidente de la section régionale de l’Anecs, puis du CJEC. De 2005 à 2008, j’ai concrétisé mon engagement envers la profession en devenant contrôleur du stage. En 2008, j’ai été élue 38 Sic 318 MAI 2013 dans l’équipe de Bruno Jotrau, à l’époque président du Conseil régional, et suis devenue vice-présidente en charge de la compétence. A mi-mandat, je suis devenue, sous la présidence de Patrick Panouillères, vice-présidente en charge de la communication. Ces fonctions m’ont ainsi permis de diversifier mes expériences et de renforcer ma connaissance des actions de l’institution. Mon élection en 2012 est l’aboutissement d’une démarche collective. L’équipe qui m’entoure aujourd’hui était particulièrement soucieuse de faire perdurer l’état d’esprit dans lequel nous avions travaillé jusque là. Quels sont vos objectifs pour ce mandat ? Notre programme de campagne est axé autour de quatre objectifs. Dans un premier temps, nous avons souhaité continuer le travail effectué par la mandature précédente sur la proximité. En effet, la région ordinale “aquitaine” est très allongée et Bordeaux, en tant que chef de file, est complètement décentrée du territoire. L’équipe précédente a beaucoup travaillé pour que l’institution soit présente et visible sur l’ensemble des territoires qui composent le ressort du Conseil régional. Nous avons donc souhaité confirmer et consolider ces acquis en étant présents auprès des confrères mais également auprès de notre environnement. Notre second axe est de continuer à travailler sur la Notre métier évolue en permanence, à nous de nous ouvrir vers des pratiques économiques nouvelles. ” Bureau du Conseil régional d’Aquitaine Présidente : Anne Jallet-Auguste Vice-présidents : David Brettes, Alexandre Cattin, Eric Fayette, Guillaume Rivière Trésorier : Jean-Charles François représentation de l’Ordre, en asseyant l’institution en tant qu’acteur incontournable de la vie économique régionale. Nous devons notamment accentuer notre présence auprès du monde politique, économique, judiciaire, pour faire connaître nos compétences, notre savoir-faire, notre volonté. Pour ce faire, nous organisons notamment des dîners institutionnels, en présence des acteurs de la vie économique, permettant d’avoir des échanges plus informels que dans le cadre de manifestations officielles. L’avenir des professionnels est également au cœur de notre projet. Notre objectif principal est de développer et de proposer des actions de formation sur les nouveaux métiers et les nouveaux secteurs d’activités dans lesquels les experts- comptables peuvent intervenir. On se rend compte qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de domaines où le savoir-faire de l’expertcomptable n’est pas connu, tel que la gestion, les systèmes d’information, la gestion de patrimoine, le développement durable mais aussi les missions auprès des particuliers. Nous souhaitons également proposer des nouveaux formats de formation. Notre métier évolue en permanence, à nous de nous ouvrir vers des pratiques économiques nouvelles ; c’est via le centre de formation, que nous devons sensibiliser la profession sur ces évolutions. L’équipe du Conseil régional réfléchit à de nouvelles modalités pédagogiques. Il est important de transformer notre système de formation, de l’acquisition d’un savoir, qui est parfaitement adapté à certains contenus, à l’acquisition de “savoir-faire”. Notre dernier axe de travail est lié à l’activité régalienne de l’Ordre ; nous avons en effet souhaité accentuer nos actions vis-à-vis de l’exercice illégal. Sur ce sujet, nous avons différencié deux populations : une population d’illégaux “malgré eux” et une population de professionnels de l’illégal. En effet, dans le premier cas, nous avons vu fleurir, notamment avec le statut d’autoentrepreneur, beaucoup de professionnels qui finissent par faire de la comptabilité sans savoir qu’ils ne peuvent pas pratiquer ces missions sans être inscrits au tableau de l’Ordre. Pour cette population, le Conseil régional va mettre en place des actions de sensibilisation, notamment auprès des chambres de métiers, des chambres de commerce, de façon à ce que dès l’inscription ils puissent être avertis sur le fait que l’expertise comptable est une profession réglementée. Dans le second cas, le Conseil régional a connu quelques succès judiciaires pour inquiéter ces illégaux. Pour ce faire, nous travaillons en étroite collaboration avec les services fiscaux et les services de la justice. Nous nous devons de protéger les chefs d’entreprise de ces intervenants qui ne sont pas autorisés à exercer la profession, et ainsi de leur garantir des services de qualité homogène. Et si vous deviez résumer en quelques lignes votre programme ? Le Conseil régional est composé d’une équipe jeune, enthousiaste et motivée pour favoriser le rayonnement de la profession au service de tous les confrères sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, quelle est votre vision du métier d’expert-comptable ? Il me semble que nous avons la chance d’avoir un métier qui soit ouvert à toutes formes d’exercice, avec une grande flexibilité. C’est aujourd’hui un grand atout pour s’adapter aux évolutions des modes de vie, Création d’un CIP à Bordeaux Dès janvier 2013, et au vu du climat économique complexe, il nous a paru indispensable que la profession soit plus présente sur le champ de la prévention des difficultés. Le Conseil régional, en partenariat étroit avec le tribunal de commerce, les chambres consulaires, les avocats, travaille sur la création d’un CIP (Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises) à Bordeaux. Les statuts définitifs du CIP seront signés le 4 juin 2013. L’équipe des permanents est composée de 10 personnes Alex Levasseur : secrétaire général Claire Garrabos : communication, administration des systèmes de l’information, responsable qualité et responsable informatique Marie-Pierre Bouilhet et Corinne Jouglen : service juridique et réglementation professionnelle Dominique Varachas et Vanessa Chevalier : contrôle du stage et coordination des actions au service des cabinets (commissions techniques) et coordination des actions de formation Anne Vuilleumier et Valérie Bouhier : accueil, orientation et information, communication, coordination régionale et coordination des actions au service des cabinets (commissions techniques) Evelyne Jas et Stéphanie Ratinaud : service comptabilité et gestion Notre centre de formation, le CEECA, est composé de 7 personnes : Bruno Gratian : directeur Jean-François Ferret : chargé de mission Odile Martinez : attachée de direction Sophie Basset : responsable de formation, informatique et qualité Virginie Viaud, Sophie Rodriguez et Laetitia Rossard : assistantes de formation. des changements de génération… Quelques menaces pèsent sur la profession mais je pense que nous avons la capacité de résilience suffisante pour rebondir et en faire des atouts, accroître la valeur ajoutée de nos services et transformer les activités les plus productives en activités à plus grande valeur ajoutée. Je suis convaincue que la profession a les ressorts et la motivation pour réussir ce pari. C’est maintenant à l’institution de fournir à l’ensemble des confrères les moyens d’assurer cette conversion. p MAI 2013 Sic 318 39 actus des régions I Paris - Ile-de-France Les journées de la transmission d’entreprise, les 3 et 4 juin 2013 au Palais des Congrès de Paris, proposent trente ateliers et conférences de haut niveau dont, pour la première fois cette année, six ateliers homologués CAC. Les experts-comptables s’affirment sur le marché de la transmission d’entreprise R éforme des plus-values mobilières, aménagement des dispositifs de remploi (150-0 D bis) et de départ à la retraite (150-0 D ter), suppression du sursis d’imposition au bénéfice du report en cas d’apport de titres sous contrôle, etc. Le paysage fiscal de la transmission d’entreprise a été profondément bouleversé par les dernières mesures gouvernementales. La complexité des différents dispositifs se combine désormais avec un alourdissement significatif de l’imposition. Pour autant, les marges de manœuvres sont encore très nombreuses, permettant au conseil avisé d’optimiser très sérieusement la situation de son client. En matière d’imposition lors d’une cession de titres, l’écart de taux varie de 1 à 4 (entre 15,5 % et 62 %). En matière d’imposition lors d’une transmission familiale, l’ampleur des écarts s’accentue avec une imposition variant entre 0 % et 45 %... Ennemie de la simplicité, soucieuse d’imposer lourdement les plus aisés mais inquiète des effets négatifs engendrés, la fiscalité en matière de transmission d’entreprise est un condensé du paradoxe français : un affichage qui fait peur et tend à créer un climat d’insécurité (ou, 40 Sic 318 MAI 2013 pour certains, de justice fiscale…). L’ensemble mâtiné de plusieurs dizaines de dérogations pour en compenser, en atténuer voire en supprimer les principaux effets. En somme, accompagner la transmission est un véritable savoirfaire qui demande aussi une maîtrise des mécanismes techniques de la transmission et de ses étapes. Or le conseil en transmission d’entreprise est un marché sur lequel les experts-comptables sont aujourd’hui les acteurs clés selon la dernière étude Precepta du groupe XERFI : « Ils s’appuient à la fois sur leur cœur de métier et sur la relation de proximité et de confiance qu’ils entretiennent avec les patrons de PME. C’est généralement vers eux que les dirigeants se tournent en priorité lorsqu’ils souhaitent transmettre leur entreprise ». Enjeu économique majeur, source importante de chiffre d’affaires mais également gage de pérennité de la relation avec le chef d’entreprise, le sujet de l’accompagnement de la transmission d’entreprise méritait un engagement fort de notre profession. C’est pourquoi les notaires, les experts-comptables et, désormais, les commissaires aux comptes organisent, les 3 et 4 juin 2013 au Palais des Congrès de Paris, les 3 e Journées de la Transmission d’Entreprises qui proposent trente ateliers et conférences de haut niveau dont, pour la première fois cette année, six ateliers homologués CAC. Avec plus de 2 000 participants l’année précédente, les Journées de la Transmission d’Entreprise sont devenues le rendezvous indispensable pour échanger entre professionnels, se former et s’informer lors des plénières, conférences et ateliers proposés et enfin rencontrer vos partenaires banquiers, assureurs, CGPI, etc. p Inscrivez-vous sur www.lesjte.com Alsace Pour la première fois, le Conseil régional de l’ordre des expertscomptables d’Alsace, le Conseil interrégional des notaires des cours d’appel de Colmar et de Metz et le barreau de Strasbourg ont organisé, le 12 décembre 2012, un grand dîner-concert interprofessionnel de soutien au profit des Restos du Cœur. Grand dîner concert de soutien aux Restos du Cœur C ette soirée exceptionnelle a réuni 234 participants dans la salle Contades du palais des congrès de Strasbourg. Grâce à Sylvain Marchal, chef de l’orchestre symphonique des jeunes de Strasbourg, les 60 musiciens talentueux ont fait de ce dîner-concert un moment inoubliable. L’organisation d’une tombola a également permis à dix chanceux de pouvoir assister au concert « La Boîte à Musique des Enfoirés », le 27 janvier 2013 à Paris Bercy. Cette soirée caritative, très appréciée par tous, témoigne de ce que les professions du chiffre et du droit sont également des professions du cœur. L’intégralité des bénéfices a été reversée aux Restos du Cœur. Ainsi, le 4 février 2013, les trois coorganisateurs ont remis un chèque d’un montant de 13 510 euros à la présidente de cette association pour le Bas-Rhin, Gisèle Untersinger. Etaient également présents ce jour- là, au siège de l’Ordre des expertscomptables : uArmand Marx, bâtonnier du barreau de Strasbourg ; uPatrick Metz, président du Conseil interrégional des notaires ; uEtienne Henry, président du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables d’Alsace ; uMarc Debra, vice-président du Conseil régional de l’ordre des Grâce à Sylvain Marchal, chef de l’orchestre symphonique des jeunes de Strasbourg, les 60 musiciens talentueux ont fait de ce dîner-concert un moment inoubliable. De g. à dr. : Armand Marx, Patrick Metz, Etienne Henry, Gisèle U ntersinger et Marc Debra experts-comptables d’Alsace, et initiateur de ce projet ; uet Christian Spiry, conseiller municipal en charge de la lutte contre la précarité. En 2013, l’antenne des Restos du Cœur du Bas-Rhin prévoit la mise en place d’un chantier d’insertion qui devrait permettre le retour à l’emploi d’une quinzaine de personnes. C’est un grand projet qui appelle des soutiens. p MAI 2013 Sic 318 41 actus des régions I Toulouse - Midi-Pyrénées 27 nouveaux experts-comptables, inscrits au tableau de l’Ordre de la région de Toulouse Midi-Pyrénées en 2012, ont solennellement prêté serment le 18 février 2013 dans le cadre prestigieux du TNT à Toulouse, en présence de nombreuses personnalités du monde judiciaire, économique, universitaire, politique et de représentants de la presse. La promotion avait pour parrain Didier Gardinal, président de la chambre de commerce et d’industrie Midi-Pyrénées. Prestation de serment des nouveaux experts-comptables A cette occasion, Bruno Le Besnerais, président du Conseil régional de l’Ordre des Experts-Comptables de Toulouse Midi-Pyrénées, a souligné que « l’expert-comptable est avant tout un interlocuteur privilégié, un conseiller et un allié pour ses clients, un facilitateur de développement économique pour les PME et TPE qui constituent le cœur de la clientèle de la profession d’expertcomptable ». Pour Bruno Le Besnerais, le parrainage de Didier Gardinal représente le symbole de la reconnaissance de la volonté des deux institutions d’œuvrer dans l’intérêt commun par la mise en synergie de leurs fonctions respectives, consistant à préserver leur rôle et leur utilité auprès des entreprises, notamment en poursuivant l’accompagnement des actions engagées par les pouvoirs publics et la nécessité d’une sécurité financière et économique renforcée. La pérennité de l’entreprise étant l’enjeu majeur des deux institutions. Muriel Correia, vice-présidente du Conseil régional de l’Ordre des Experts-C omptables, présidente de la commission Communication, a mis l’accent sur la compétence de l’expert-comptable, acquise tout au long de sa formation initiale et constamment enrichie par l’expérience et la 42 Sic 318 MAI 2013 formation continue. « La formation permet aux professionnels d’apporter aux entreprises une véritable valeur ajoutée, qui leur vaut la confiance de leurs clients comme du public et les place à un niveau d’excellence tout particulièrement apprécié par les pouvoirs publics » a-t-elle souligné, poursuivant « qu’en Midi-Pyrénées, la profession multiplie les actions pour promouvoir auprès des jeunes le cursus de la filière de l’expertise comptable, dont la manifestation phare à destination des jeunes étudiants – La Nuit qui Compte 7e édition en 2013 – permettant à plus de 400 étudiants d’avoir des entretiens personnalisés avec une centaine de jeunes experts-comptables ». La nouvelle promotion La soirée a été clôturée par un concert du chœur de la fondation d’Auteuil « Family one ». p Depuis 19 ans, la profession citoyenne fait appel en Midi-Pyrénées à la générosité de ses membres. La collecte des dons de 2013, s’élevant à 7 000 euros, a été remise aux Apprentis d’Auteuil. De g. à dr. : Muriel Correia, Luc Ménager, Bruno Le Besnerais, Didier Gardinal Family One, les jeunes du Chœur de la Fondation d’Auteuil Remise du prix du meilleur mémoire d’expertise comptable : a été distinguée cette année Isabelle Toustou qui a reçu le prix des mains de Geneniève Tarrit, directeur régional Interfimo Midi, et de Hugues Lachaume, responsable du développement commercial LCL, pour son mémoire intitulé « Proposition d’un système de gestion intégré pour la PMI ». De g. à dr. : Muriel Correia, Hugues Lachaume, Geneviève Tarrit, Isabelle Toustou, Bruno Le Besnerais, Didier Gardinal INVESTISSEZ L’IS DE VOTRE ENTREPRISE DANS UN BIEN LOCATIF… ET OPTIMISEZ VOTRE RETRAITE ! Grâce G â à lla lloii Gi Girardin i di à ll’IS, l’IS S votre entreprise i peut effacer ff son ISS en investissant i i dans un bien locatif. Une fois amorti par votre entreprise, ce bien peut constituer un actif de rendement complémentaire pour optimiser votre retraite. CBo Territoria, acteur majeur du développement immobilier à La Réunion, propose une gamme complète de logements éligible à la Girardin à l’IS. Cactus 2- Photos © Rémy Ravon - Illustrations non contractuelles - Ces logements reconnus pour la haute qualité de leur réalisation bénéficient d'emplacements de premier choix : ils sont développés au sein de véritables quartiers à vivre que le Groupe aménage sur ses propres terrains à proximité de bassins d’emploi de premier ordre. La Réunion : un département français en forte croissance démographique. Situé au cœur de l’océan Indien, le département de La Réunion bénéficie d’une population jeune qui tire la démographie et ainsi, la demande en logements. Territoire dont le potentiel touristique reste très important, l’Île de La Réunion offre de véritables perspectives de développement avec l’émergence des économies situées dans le pourtour de l’océan Indien. POUR PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OFFRE DE CBo TERRITORIA ET LA LOI GIRARDIN À L’IS CONTACTEZ DAVID LEUNG AU 0262 203 204 CBo Territoria, créateur d’univers www.cboterritoria.com CBo Territoria est une société cotée sur NYSE Euronext C à Paris (Mnémo : CBOT) Parce que la relation client est au centre de vos préoccupations, Sage en a fait une priorité. Conçue pour répondre à votre besoin, notre offre Sage Génération Experts vous accompagne dans le développement de votre cabinet. Pour plus d’informations : www.sage.fr/fr/experts-comptables Sage 2013© - SAS au capital de 500.000 e - Siège social : 10 rue Fructidor 75017 Paris - RCS Paris 313 966 129 - S581_EC _04-13 - Génération Experts