Vous ne voulez pas télécharger Flash mais
Transcription
Vous ne voulez pas télécharger Flash mais
Union des Blessés de la Face et de la Tête 94 e ANNÉE Les Gueules Cassées Sourire Quand Même Association fondée en 1921 reconnue d’Utilité Publique décret du 25 février 1927 NUMÉRO 332 JANVIER 2015 ÉVÉNEMENT Colloque « Gueules Cassées, un nouveau visage » : entre passé et avenir 2 Sommaire Actualité p. 4 Les vœux 2015 En régions p. 38 Événement p. 12 Colloque « Gueules Cassées, un nouveau visage » : entre passé et avenir Fondation p. 27 Nouveaux élus au conseil d’administration Expressions p. 42 Quand les mots se mobilisent ! Culture p. 44 Carnet p. 46 À savoir p. 50 Histoire p. 32 Au cœur des batailles, les animaux soldats Organisation p. 56 Directeur de la publication : Henri Denys de Bonnaventure. Rédacteurs en chef : Alain Bouhier, André Matzneff. Conception et réalisation : In Fine. Administration : Union des Blessés de la Face et de la Tête « Les Gueules Cassées » - 20, rue d’Aguesseau, 75008 Paris - Tél. : 01 44 51 52 00 - Télécopie : 01 42 65 04 14 - e-mail : info@gueules-cassees.asso.fr - site : www.gueules-cassees.asso.fr. N° de Commission paritaire : 0315A 06453 - N° ISSN : 1162-3128. Impression : Touraine Rotos - 32, avenue Charles Bedaux, 37000 Tours. Crédits photos : Caporal Bultez/6e RG – Georges Boutillier/SNAPP – Armand Rouleau – Agence Publics – Jean-Pierre Rothoft – ECPAD : Jean-Baptiste Tournassoud, Victor Dietsch, Albert Moreau, Darsy – UBFT – Emmanuel Augustine – D. Echelard/FFH – DR. 3 Éditorial Se souvenir certes, mais agir toujours Au plan national, l’année qui vient de s’achever a été importante à plus d’un titre Commémorations du début de la guerre de 14-18, de la Libération en 1944, des combats de Diên Biên Phu en 1954, et nous n’oublions pas le début de la guerre d’Algérie dont beaucoup d’entre nous supportent encore aujourd’hui les conséquences. Au plan des Gueules Cassées, elle ne l’a pas moins été Décision courageuse mais nécessaire concernant la cessation de l’activité de notre domaine de Moussy, développement du chantier de l’EHPAD Colonel Picot au Coudon, colloque « Gueules Cassées un nouveau visage », avancées dans l’évolution des dossiers « Blessés pour la France, Blessés par la France, Trente propositions », et « Refonte du Code des Pensions Militaires d’Invalidité ». L’année qui commence le sera tout autant sinon plus Achèvement du chantier de l’EHPAD et accueil de nombreux nouveaux résidents, évolution des statuts permettant de mieux prendre en compte les réalités sociales et économiques, développement des activités de la Fondation, poursuite du suivi des grands dossiers avec l’administration du ministère de la Défense et des Anciens combattants, et particulièrement de celui de l’avenir de l’Institution nationale des Invalides qui nous préoccupe fortement. Les raisons d’agir ne manquent pas, et nous le faisons toujours avec détermination pour préparer notre avenir, en liaison étroite avec de nombreuses autres associations du monde combattant. Avant de conclure ce message qui se veut porteur d’espoir et de paix, nous devons avoir, après les événements particulièrement tragiques qui ont frappé la France dans les premiers jours de janvier, de profondes pensées pour les victimes, les policiers tués dans l’exercice de leurs fonctions, et leurs familles. L’entité « Gueules Cassées », association et fondation, est un parfait ensemble coordonné et efficace. C’est en leur nom que je vous adresse nos vœux de bonne et heureuse année, ainsi qu’à tous les combattants d’hier et d’aujourd’hui. Henri Denys de Bonnaventure Président de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête « Les Gueules Cassées » 4 Actualité Actualité Les vœux 2015 « L’année 2014 a été importante à plus d’un titre pour notre pays, le monde combattant et les Gueules Cassées. » L’occasion pour Henri Denys de Bonnaventure de dresser un bilan de l’année 2014, riche en événements, mais également d’évoquer l’avenir de l’association et de la fondation. D e nombreux amis et personnalités proches des Gueules Cassées Chaque année, les vœux permettent de réunir dans le grand salon du siège tous les proches des Gueules Cassées. ont répondu présent à l’invitation de notre association et de notre fondation pour venir échanger, au siège, les traditionnels vœux de la nouvelle année. Notre président, Henri Denys de Bonnaventure, a accueilli les invités par un discours retraçant les grands événements de l’année passée et formulant des vœux d’espoir et de paix pour 2015. Tous les convives ont ensuite pu partager la galette des rois. Au Coudon, la cérémonie des vœux a été l’occasion de réunir de nombreux camarades du Var et de procéder à une visite du chantier de construction de l’EHPAD, qui pourra accueillir dès le printemps 111 résidents. Une audience très attentive à l’allocution de notre président. 5 Serge Barcellini, directeur de cabinet de Jean‑Marc Todeschini, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens combattants et de la Mémoire. Une cérémonie a été spécialement organisée pour les membres d’Ile-de-France. Au Coudon, les travaux de construction de l’EHPAD se poursuivent. 6 Actualité Une campagne de lutte contre la cataracte au Maroc Septembre 2014. L’UBFT a apporté son province marocaine de Taza. Au total ce ministère de la Santé marocain, de la soutien financier à une campagne de lutte sont 57 personnes – anciens combattants Fondation Hassan II, de l’ANAC de Taza, contre la cataracte en faveur des anciens et veuves – qui ont pu être opérées de de l’association marocaine Al Bassar pour combattants marocains de l’armée fran- la cataracte. Comme en 2013, cette cam- les maladies et la chirurgie des yeux, de çaise. Organisée par le service des anciens pagne a été rendue possible grâce aux l’association Croissant Rouge et de l’asso- combattants de l’ambassade de France, partenariats conjoints de la Fédération ciation française Koteba. Un bel exemple cette campagne s’est déroulée dans la nationale André Maginot, de l’UBFT, du de fraternité franco-marocaine. Thibault Guérin retrouve son régiment Sa fiancée, Séverine, ses parents et notre délégué régional de Poitou‑Charentes, Jean-Claude Montardy, s’étaient joints à Thibault pour la remise de son galon. Sur la place d’armes de la caserne Verneau, Thibault Guérin s’est vu remettre le grade de sergent-chef par le colonel Christophe Combi, chef de corps du 6e RG. 10 octobre 2014 : un an et une quaran- ces mots que le colonel Christophe Combi, taine d’opérations après sa terrible bles- chef de corps, lui a remis son galon de sure survenue au cours de sa mission sergent-chef : « Vous êtes un exemple au Mali*, Thibault Guérin a retrouvé pour de courage et d’abnégation. Soyez assuré quelques heures ses frères d’armes au de notre total et indéfectible soutien. » 6e régiment du Génie d’Angers. C’est avec * Voir notre article dans le magazine n° 331. 7 Les Gueules Cassées dans la course L’UBFT chez les pompiers de Paris 12 octobre 2014 : notre camarade Daniel Tamagni, porte-drapeau de la délégation Languedoc-Roussillon, a participé à la course des 20 kilomètres de Paris. Il a accompli le par- 10 octobre 2014 : une délégation des Gueules Cassées composée cours en 1 h 58 et a de notre président, Henri Denys de Bonnaventure, de notre direc- terminé 1 769e sur 2 577 participants dans la caté- teur général, Olivier Roussel, et du délégué de la région Bretagne gorie des vétérans 2 (VH2). Merci à Daniel d’avoir et ancien pompier de Paris, Lucien Flamant, a été reçue par le porté le maillot des Gueules Cassées pendant la général Gaëtan Poncelin de Raucourt, commandant de la Brigade course. de sapeurs‑pompiers de Paris (BSPP). Christophe Blanchard-Dignac a quitté la Française des Jeux 21 octobre 2014. Notre président, Henri En hommage à son action au sein de Denys de Bonnaventure, a rendu hom- l’entreprise, le conseil d’administration mage à Christophe Blanchard-Dignac l’a nommé président d’honneur de la lors de la dernière assemblée générale FDJ. Il a récemment pris la présidence de la FDJ, par une allocution qui s’est de la Fondation Bordeaux Université, terminée en ces termes : succédant à Jean-René Fourtou qui en « Vous avez conclu le dernier conseil est devenu président d’honneur. Cette d’administration de votre mandat par fondation de coopération scientifique la devise des Gueules Cassées “Sourire est l’interface entre le campus univer- Quand Même”. Sachez que ceux-ci vous sitaire de Bordeaux (Université, IEP, Agro, remercient chaleureusement pour la CHU…) et le monde de l’entreprise. relation de confiance et d’humanité que Stéphane Pallez, énarque, est devenue vous avez instituée au cours de ces présidente-directrice générale de la années de collaboration et de respect Française des Jeux le 6 novembre dernier. de ceux qui furent à l’origine de la Elle a auparavant exercé différentes fonc- Française des Jeux. Encore merci, mon- tions au sein de la direction du Trésor et sieur le président, pour ce long parcours était dernièrement PDG de la Caisse cen- commun. » trale de réassurance. Christophe Blanchard-Dignac était à Christophe Blanchard-Dignac est désormais la présidence de la FDJ depuis 2000. membre d’honneur des Gueules Cassées. Christophe Blanchard-Dignac. 8 Actualité La Grande Guerre et la cérémonie du Blé en Corse Le préfet de Corse Christophe Mirmand entouré des représentants des autorités civiles et militaires. Colombani, Gueule Cassée et membre de la Commission mémoire du Conseil départemental pour les anciens com11 novembre 2014, à Vignola, près sur le récif de Guernic, au large de la battants et mémoire de la Nation, de d’Ajaccio, s’est déroulée une manifes- Presqu’île de Quiberon (1931), à Cinq- retracer l’historique des Bornes Sacrées tation particulière : la cérémonie du Blé. Mars-la-Pile, près de Tours et, pour finir, édifiées en hommage aux poilus morts Comme chaque année, une gerbe de à Meures, dans les Hautes-Alpes, le pour la France. blé a été déposée au pied de la balise village natal du concepteur. Cette cérémonie s’est inscrite dans le de Vignola qui accueille depuis le 30 sep- Les gerbes qui sont déposées tous les cadre des manifestations organisées tembre 1933 une des six bornes de ans au pied de chacune des six bornes en Corse pour célébrer le Centenaire Terre Sacrée des champs de bataille de proviennent du blé semé devant la borne de la Grande Guerre. Présidées par le la Première Guerre mondiale conçues de Meures qui, une fois moissonné le préfet de Corse, Christophe Mirmand, par Gaston Deblaize (voir l’article dans 1 juillet, sert à confectionner ces elles ont été organisées et orchestrées le magazine n° 312). bouquets. par Jacques Vergellati, directeur de Cinq autres bornes sont érigées en dif- La cérémonie, qui s’est déroulée en l’ONAC‑VG de la Corse-du-Sud sous férents lieux : à Paris, aux Invalides présence du préfet de Corse entouré l’égide du Conseil départemental pour (1929), au cimetière d’Arlington, près des différentes autorités civiles et mili- les anciens combattants et la mémoire de Washington aux États-Unis (1927), taires, a permis à notre camarade René de la Nation. er Moment de recueillement après le dépôt de la gerbe effectué par Jacques Vergellati, le directeur de l’ONAC-VG, le jeune Baptiste, lycéen, et notre délégué, René Chiaramonti. 9 Hommage à Hippolyte Morestin, le médecin des Gueules Cassées 11 novembre 2014 à Basse-Pointe, Martinique. Dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, des représentants de la municipalité ont rendu un bel hommage à Hippolyte Morestin, l’un des pionniers de la chirurgie maxillo-faciale, en apposant une plaque commémorative sur le mur de sa propriété natale. Jean-Luc S o oprayen, adjoint au maire de Basse‑Pointe, a prononcé un discours en l’honneur du docteur Morestin. Né à Basse-Pointe le 1er septembre 1869, Hippolyte Morestin a fait ses études de médecine à la Sorbonne et est devenu spécialiste de la chirurgie réparatrice à Une plaque a été apposée sur le mur de la propriété natale du docteur Morestin. l’hôpital du Val-de-Grâce. Surnommé le « père des Gueules Cassées », il a beau- le chirurgien britannique Harold Gillies, Dufourmentel, qui lui succédera au Val- coup fait pour les progrès de la chirurgie et a eu de nombreux élèves, dont cer- de-Grâce en 1919. Hippolyte Morestin maxillo-faciale, notamment pendant la tains devenus illustres tels Raymond est mort à Paris le 11 février 1919 des Première Guerre mondiale. Il a influencé Passot, Suzanne Noël ou encore Léon suites de la grippe espagnole. Vente de bienfaisance des Ailes Brisées 2 décembre 2014. La traditionnelle vente de bienfaisance des Ailes Brisées au profit de ses activités d’entraide s’est tenue dans les salons Hoche à Paris, dans le VIIIe arrondissement. Une délégation de l’Union était présente afin de marquer les liens forts qui lient les deux associations. De gauche à droite : Henri Denys de Bonnaventure, président de l’UBFT, Rose Nap, déléguée générale des Ailes Brisées, Olivier Roussel, directeur général de l’UBFT, le général Hubert Chauchart du Mottay, président de la Fondation des « Gueules Cassées », général Roger Pessidous, président d’honneur et administrateur de Ailes Brisées, général Jean‑Pierre Martin, président des Ailes Brisées. 10 Actualité Rencontre autour du handicap 11 décembre 2014. Une délégation de l’UBFT a été conviée à rencontrer l’équipe dirigeante de la Fédération française Handisport afin d’échanger sur le handicap et d’envisager la possibilité d’un partenariat pour certaines actions. De gauche à droite. Premier rang : Jean‑Paul Moreau, vice‑président délégué de la FFH, Emmanuelle Assmann, secrétaire générale de la FFH et présidente du Comité paralympique français, Gérard Masson, président de la FFH. Second rang : Alain Bouhier, directeur adjoint de l’UBFT, Olivier Roussel, directeur général de l’UBFT, Henri Denys de Bonnaventure, président de l’UBFT, et Guy Halgand, vice‑président de la FFH. Cérémonie de ravivage de la flamme 15 décembre 2014. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, a ravivé la flamme sous l’arc de triomphe en présence de notre président, Henri Denys de Bonnaventure, de nombreux membres des Gueules Cassées, de représentants du monde combattant et de personnalités civiles et militaires. Le secrétaire d’État salue Gilles Ménard, porte‑drapeau de l’UBFT. Jean-Marc Todeschini ravive la flamme sur la tombe du soldat inconnu. Poignée de main chaleureuse entre notre président et le secrétaire d’État. 11 L’assemblée générale 2015 des Gueules Cassées Soyez à jour de vos cotisations N ’oubliez pas de vous mettre à jour de vos cotisations pour pouvoir voter lors de l’assemblée générale. Le L’assemblée générale ordinaire se tiendra le : montant de 5 euros est à adresser par chèque à l’ordre de l’UBFT, 20 rue vendredi 19 juin 2015 à 10 h au domaine des Gueules Cassées du Coudon, à La Valette‑du‑Var. d’Aguesseau – 75008 Paris. Tous les éléments concernant l’assemblée générale seront adressés aux membres au mois de mai. Depuis 2007, il vous est possible de voter par correspondance : profitez de cette opportunité. APPEL À CANDIDATURE AU POSTE D’ADMINISTRATEUR Conformément à l’article 5 des statuts et à l’article 2 du règlement intérieur, les membres qui souhaitent faire partie du conseil d’administration des Gueules Cassées doivent adresser leur candidature trois mois au moins avant la tenue de l’assemblée générale annuelle, qui se tiendra le vendredi 19 juin 2015. Le bureau instruira ces demandes et les présentera ensuite au conseil d’administration. Les candidatures devront être accompagnées d’une photo format identité et d’une notice biographique synthétisée devant tenir sur une page. Nom et prénom Membre n° Date de naissance Situation de famille Domicile Activités civiles principales Activités militaires principales Formation Décorations Blessures et pension militaire d’invalidité Renseignements complémentaires 12 Événement 13 Événement Colloque « Gueules Cassées, un nouveau visage » : entre passé et avenir L es 17 et 18 octobre 2014, l’Union des Blessés de la Face et de la Tête et la Fondation des Gueules Cassées ont organisé à l’École Militaire un colloque intitulé « Gueules Cassées, un nouveau visage ». Tout à la fois scientifique et commémoratif, l’événement a mobilisé, à travers quatre sessions thématiques, la réflexion d’un grand nombre d’experts civils et militaires : historiens, médecins, chirurgiens, psychiatres, universitaires, juristes et artistes... Animé par Thierry Lefebvre, Associant le général Hubert Chauchart Rufin – écrivain, membre de l’Académie ponctué par la lecture d’extraits de du Mottay, président de la Fondation française et parrain du colloque – lettres de Valentin Bourgueil – poilu et des « Gueules Cassées », à son bref a évoqué le souvenir marquant de son Gueule Cassée – à sa femme Sylvanie, discours introductif, Henri Denys de grand-père, médecin dans les tranchées. riche en interventions de très haute Bonnaventure, président de l’UBFT, a Il a également rappelé combien la tenue et en échanges fructueux avec tout d’abord signalé qu’il existe toujours Première Guerre mondiale continuait une assistance nombreuse, il a rencontré des Gueules Cassées, blessées à l’occa- d’interroger nos contemporains. Dans un vif succès. Il s’affirme déjà comme sion d’opérations extérieures de l’armée, son mot d’accueil, le docteur Marie- l’un des temps forts de la séquence d’actions de police ou d’interventions Andrée Roze-Pellat, chef du service de mémorielle 2014-2018. des pompiers. Puis, Jean-Christophe chirurgie dentaire de l’Institution nationale des Invalides et vice-présidente de la Fondation, a ensuite mentionné l’histoire des Gueules Cassées comme l’une des épopées les plus originales et vivantes qu’ait engendrée la Grande Guerre. Tous ces mutilés furent en effet vecteurs d’innovation et de progrès, contribuant à l’essor de la chirurgie maxillo-faciale et dentaire. Enfin, Serge Barcellini, directeur de cabinet auprès du ministre délégué aux Anciens combat tants, a rendu hommage au nom du ministre à l’extraordinaire travail mené par l’association depuis près d’un siècle et a souligné que les Gueules Cassées Marie‑Andrée Roze-Pellat, Henri Denys de Bonnaventure, général Hubert Chauchart du Mottay, Jean-Christophe Rufin, Serge Barcellini, Thierry Lefebvre. s’inscrivent encore dans le présent des interventions militaires de la France. 14 Événement Session 1 Histoire d’hommes, histoire d’institutions « Qu’il est loin ton visage éploré sur le quai de la gare. Aujourd’hui, je ne suis plus convaincu que la guerre sera courte. » Extrait. Lettre de Valentin Bourgueil à son épouse. Nouvelle guerre, nouvelles blessures Dès 1914, les atteintes au corps et à la face se sont avérées plus fréquentes et plus graves que lors des guerres précédentes. L’artillerie s’impose comme la principale arme mortelle du champ de bataille. Ce qui explique la fréquence des blessures, notamment de la face, mais aussi de la désintégration totale des corps et le nombre très important de disparus. Dans ce conflit, les combattants ne se voient plus, ils ne sont plus à portée humaine. Il s’agit là d’un élément psychologique et culturel majeur. Ils peuvent désormais s’entretuer sans jamais s’apercevoir. La guerre est devenue sans visage. Le soldat inflige une blessure à une cible qu’il ne voit pas, à un corps qu’il ne voit pas. La violence devient Olivier Farret, Olivier Forcade, Andreas Becker, Marjorie Gehrhardt. plus anonyme. Selon les historiens, les champs de bataille de 14‑18 ont été blessures visibles et non visibles : choc s’avère en effet essentielle pour sa ainsi soumis à une violence spécifique émotionnel, troubles nerveux, atteinte survie, car elle empêche la suffocation et inédite. Les 300 000 blessés graves de l’ouïe et de la vision (de nombreuses et l’écoulement du sang dans la bouche. de la Grande Guerre sont souvent des Gueules Cassées sont aveugles), trem- Le monde hospitalier sera appelé à polytraumatisés dont le corps a été blements, paraplégie… devenir le cadre de vie des blessés de meurtri sur plusieurs de ses membres Les conditions physiques du transport la face. Là, ils sont confrontés à d’autres et parfois à plusieurs reprises. Parmi sont une première épreuve pour le soldats défigurés. La solidarité naît à eux, 15 000 soldats ont été très sévè- blessé : à dos d’homme, sur des bran- l’hôpital. Elle sera fondamentale pour rement touchés au visage. L’expérience cards, puis avec des brouettes-brancards leur réinsertion future. du combat conduit également à des à partir de 1916. La position demi-assise 15 Le général Bertrand Ract‑Madoux, gouverneur des Invalides. Les Gueules Cassées en Europe au point d’être considérés comme des La langue est révélatrice d’une per- ciation Saint-Dunstan apportera égale- Dix dépeignent des Gueules Cassées ception différente des blessés de la ment son soutien aux aveugles de en position de victimes. Dans Dirne une face en France, au Royaume-Uni et en guerre, parmi lesquels un bon nombre Kriegsverletzter, il associe ainsi deux Allemagne. En anglais, ils sont désignés de défigurés. Autre exemple, John Reith, des victimes les plus symboliques du par les termes de facially disfigured, directeur général de la BBC et Gueule capitalisme : les prostituées et les bles- broken faces ou parfois broken gargoyle. Cassée, tentera après-guerre de pro- sés de la face. De la même manière En allemand, ils sont dénommés mouvoir la réinsertion professionnelle que le corps de la femme est exploité, Kriegsverlezter ou Menschen ohne des mutilés de la face. le visage de l’homme a été brutalisé Gesicht. Il n’existe donc pas d’équivalent fardeaux. À l’inverse, les œuvres d’Otto par la guerre. Les Gueules Cassées de l’expression imagée « Gueules En Allemagne… apparaissent de toutes les façons Cassées ». Contrairement à la France, En Allemagne, les associations ont été comme des repoussoirs, des figures peu de témoignages sont disponibles étranglées par les aides de l’État. Les de malheur, éventuellement prises en en Grande-Bretagne et en Allemagne anciens combattants allemands font pitié, mais jamais célébrées ou respec- sur les blessures de la face. même figure de privilégiés aux yeux tées comme en France ou en Grande- de leurs contemporains au moment où Bretagne. Un constat conforté par le la situation économique se dégrade, témoignage d’Andreas Becker. En Angleterre… L’histoire des Gueules Cassées en Grande-Bretagne est accessible de façon fragmentée, à travers des cas individuels. Les écrits des personnels soignants sont de fait plus nombreux que ceux des blessés eux-mêmes. Le pays applique le barème suivant : very severe facial disfigurement donne droit à une pension à taux plein ; severe facial disfigurement donne droit à 80 % de la pension pleine. De son côté, la société civile multiplia les initiatives privées. Ainsi, la fondation du Centre de chirurgie maxillo-faciale spécialisé de Sidcup doit beaucoup aux dons du public. Parallèlement, l’asso- Thèmes et intervenants L’institution des Gueules Cassées : origine, construction et rayonnement, par Jean-Paul Amat, professeur émérite de l’Université Paris IV – Sorbonne, agrégé de géographie, docteur ès lettres et sciences humaines. Jean-Paul Amat. Les Gueules Cassées dans la société française, par Olivier Forcade, professeur d’histoire contemporaine des relations internationales à l’Université Paris IV-Sorbonne. Les Gueules Cassées en Europe : étude comparative, par Marjorie Gehrhardt, chercheur à l’Université d’Exeter. Les Gueules Cassées dans le siècle et dans le monde, par Olivier Farret, médecin inspecteur général, et avec le témoignage d’Andreas Becker, écrivain allemand. 16 Événement Session 2 Essor de la chirurgie maxillo‑faciale « Mon visage est en lambeaux, mon visage n’est plus qu’une vaste plaie. Suis-je seulement en vie et qu’y a-t-il derrière ces bandages ensanglantés ? Est-ce moi ? » Extrait. Lettre de Valentin Bourgueil à son épouse. 1914-1918 : causes et spécificités des blessures faciales Les causes des blessures de la face tiennent principalement aux protections individuelles et aux armes employées. S’agissant de la protection individuelle, c’est à l’époque de la Grande Guerre que fut réalisé le casque Adrian, produit à 20 millions d’exemplaires. La généralisation de son port, entre 1914 et 1916, s’est traduite par une diminution de 55 % des blessés de la tête et du visage. Pourtant, le cas du colonel Picot, fibres dans les chairs. À noter également casque, suffit à démontrer que l’efficacité Entre soins immédiats et prise en charge du modèle n’était pas optimale. La tran- Deuxième point d’importance, les bles- de sécurité, introduite par le chirurgien- chée, en tant qu’abri collectif, a pour sures au visage sont rarement mortelles. dentiste Kazandjian (cf. page 19). En but de protéger les soldats des tirs En effet, la vascularisation de la face ce qui concerne la prise en charge, les horizontaux, mais s’avère inefficace est particulièrement riche, en raison brancardiers, en pleine nuit, se laissaient contre des attaques de l’aviation, qui notamment de la présence de deux guider par les voix des blessés. Or, les prend précisément son essor à ce grosses artères. Il est ainsi possible de soldats atteints à la face étaient dans moment. De surcroît, la première partie réparer un visage même en lambeaux. l’incapacité de les appeler. Beaucoup du corps visible dans une tranchée est L’absence de gangrène favorise la survie, d’entre eux passaient pour morts. Ce le visage. Celui-ci est exposé aux bles- les blessures ouvertes pouvant être fut le cas d’Albert Jugon. Les chiens ont sures dues au perfectionnement de irriguées avec des antiseptiques. La donc progressivement joué un rôle l’armement : obus, shrapnel (boîte à face n’étant pas non plus couverte par important pour les repérer. La chaîne mitraille), balles pivotantes coniques, des vêtements, les plaies ne risquent de santé définitive naîtra à Verdun en lance-flammes… pas de s’infecter par l’incrustation de 1916, préfigurant le SAMU. blessé par une balle qui a traversé son l’effet bénéfique de la position latérale 17 Andrew Bamji, François-Xavier Long, Bernard Devauchelle, Gaëtan Thiery. Jean-Jacques Ferrandis, Laurent Guyot, Jean-Louis Blanc, Vincent Coupez. Thèmes et intervenants Causes et spécificité de la blessure faciale au cours le Première Guerre mondiale, par le docteur François‑Xavier Long , ORL au Centre hospitalier de Verdun. Prise en charge des blessures maxillo‑faciales au cours de la Première Guerre mondiale et évolution, par les professeurs Gaëtan Thiery, chef du service de chirurgie maxillo-faciale stomatologie et plastique de la face à l’Hôpital d’Instruction des Armées Laveran et Laurent Guyot, chef du service de chirurgie maxillo-faciale et plastique à l’Hôpital Nord de Marseille. Les hôpitaux militaires pendant la Première Guerre mondiale, par le docteur Jean‑Jacques Ferrandis, conservateur honoraire du musée du service de santé des armées. Sir Harold Gillies et les blessés de la face, par le docteur Andrew Bamji de la British Association of Plastic Reconstructive and Anesthetics Surgeons de Londres. L’apport des chirurgiens‑dentistes pendant la Première Guerre mondiale : le cas de V.H. Kazandjian, par le professeur Jean‑Louis Blanc, praticien des hôpitaux au sein du service de chirurgie maxillo‑faciale-stomatologie du Centre hospitalier universitaire Timone à Marseille. Les blessures de la face et leur représentation dans l’art en Allemagne, par le docteur Vincent Coupez, du service de chirurgie maxillo-faciale du Centre hospitalier universitaire de Fribourg. De la chirurgie réparatrice à la greffe de visage, par le professeur Bernard Devauchelle, chef du service de chirurgie maxillo-faciale du Centre hospitalier universitaire d’Amiens. Évolution de la chirurgie maxillo-faciale sus pour la réparation des visages sur deux-guerres doivent beaucoup à la le plan chirurgical. Pour les blessures diffusion de la pénicilline qui soigne sur les parties molles, il a donc été pro- les infections, comme les gangrènes cédé à des transferts de tissus d’une gazeuses. Les avancées de l’anesthésie partie du corps vers une autre, par sont également fondamentales, en par- La Première Guerre mondiale fut une exemple pour reconstruire les mentons. ticulier pour les blessés de la face sou- véritable déflagration pour le personnel Des techniques de greffes cartilagineuses vent contraints de subir de nombreuses soignant en raison du nombre très élevé et osseuses ont aussi été réalisées, mais interventions. La Seconde Guerre mon- de blessés de la face. 1914 est l’année se sont souvent soldées par des rejets. diale sera, quant à elle, une guerre du zéro de la chirurgie maxillo-faciale, Les médecins auront enfin recours aux feu, où beaucoup de soldats souffrirent chirurgie du mou et du dur. Avant la prothèses provisoires ou définitives. de brûlures au visage. Ce qui amènera Grande Guerre, il n’existait aucun consen- Les progrès chirurgicaux dans l’entre- suite page 18 18 Événement à consolider la technique de la greffe de peau, toujours pratiquée aujourd’hui. Puis, dans les années 70, s’est développé le transfert de tissus du grand pectoral, c’est-à-dire l’utilisation de tissus éloignés de la face. Par la suite, le lambeau dit « chinois » de l’avant-bras a permis, en raison de sa finesse, de réparer la langue ou la joue, l’os du péroné pouvant, quant à lui, être utilisé pour reconstituer la mandibule. Les mini-plaques représenteront ensuite une innovation majeure. Permettant des réparations plus précises et discrètes, elles sont utilisées pour reconstruire tout le squelette du visage. L’imagerie 3D, de facture plus récente, constitue elle aussi une aide considérable, destinée à évaluer le volume manquant sur un visage et à fabriquer un implant sur mesure, avec des matériaux bien supportés par le corps. Enfin, l’irruption de la robotique marque une ultime étape décisive. Il sera notamment possible de l’utiliser comme outil d’opération à distance, afin d’atteindre des parties de la face difficilement accessibles. Zoom sur… Harold Gillies Harold Gillies, chirurgien envoyé en France par la Croix-Rouge britannique, s’aperçut très vite que l’accroissement du nombre de blessés à la face nécessiterait de concentrer les praticiens spécialisés dans la chirurgie de la face au sein d’une même unité. Le Queens Hospital de Sidcup, bâti en six mois, est né de ce constat. Harold Gillies y obtint assez vite des résultats remarquables. Il reconstitua ainsi des lèvres supérieures en prélevant un lambeau de tissu à partir de la racine des cheveux, afin que la croissance d’une moustache puisse cacher d’éventuels défauts. Il employa également pour la première fois en Europe la technique de tube pedicle, permettant le transfert de tissus éloignés, déplacés étape par étape. Les masques n’étant utilisés qu’en dernier recours. Il a au final réussi à développer une approche multidisciplinaire dans la chirurgie maxillo‑faciale, a inclus les patients dans le processus de décision et a compris la nécessité du suivi minutieux de chaque dossier. De la chirurgie réparatrice à la greffe de visage La chirurgie esthétique est née entre les deux guerres mondiales. Beaucoup plus tard, Paul Tessier, inventeur des procédés d’auto-contention, comprit l’importance des modélisations en trois dimensions. Son travail s’appuyait sur des reproductions de crânes mal formés afin de mieux préparer ses interventions. Autre progrès notable, Jo Murray effectua la première transplantation rénale en 1952 entre deux jumeaux monozygotes. Puis, en 1967, eut lieu la première transplantation cardiaque par 19 L’extraordinaire destin de V. H. Kazandjian Christian Barnard. S’agissant de la transplantation composite, la grande révolution date de 1998, année où fut réussie à Lyon une transplantation de la main. En 2000, la transplantation des deux mains connut également un écho retentissant. Il devenait dès lors possible d’envisager une transplantation faciale. La première eut lieu Amiens en 2005 et fut couronnée de succès. Deux autres opérations ont, depuis, été réalisées à Amiens, en 2009 et en 2012. Elles visent à redonner forme, mais surtout fonction. Elles sont longues, entre 14 et 24 heures. Les résultats sont imparfaits, notamment dans la coloration et la pilosité, mais tout de même satisfaisants. Au-delà des données chirurgicales, une question éthique s’impose parmi d’autres : ces opérations restaurent-elles l’identité ? Plutôt que d’identité, il est préférable de parler de la capacité de la personne à se reconstruire elle-même en tant qu’individu. Un patient américain a ainsi déclaré : « Avant, je survivais, maintenant je vis. » Isabelle, la première transplantée, dit elle-même : « Quand on n’a pas de visage, on n’est rien ». Né en Arménie à la fin du XIXe siècle, V. H. Kazandjian fuit rapidement son pays pour s’embarquer en direction des États-Unis. Là, il se réfugie dans une communauté arménienne d’une petite ville du Massachusetts, Worchester. Il devient ouvrier métallurgiste mais prend dans le même temps des cours du soir. Il obtient la citoyenneté américaine et décide alors d’entamer des études de dentiste. Il sort diplômé de la Harvard Dental School. Très intelligent et habile, il est nommé assistant dans un service de prothèse. Il s’intéresse particulièrement aux fractures des maxillaires et à la traumatologie faciale, considérée par ses collègues comme une dirty surgery, car destinée à des ivrognes à la suite de bagarres dans les bars. Pendant la Première Guerre mondiale, Harvard monte un hôpital de campagne, comprenant quatre dentistes. Il se porte volontaire et rejoint Dannes-Camiers, à côté de Boulogne-sur-Mer. Il s’occupe des traumatisés faciaux sévères et acquiert une solide réputation de « faiseur de miracles ». Il sera notamment l’un des premiers à percevoir la nécessité d’utiliser la structure osseuse restante pour refermer les plaies faciales. Ces fermetures seront la plupart du temps finalisées à Sidcup, où Gillies prendra connaissance de son travail. De retour aux États-Unis, dès l’obtention de son diplôme de médecine, il est nommé professeur d’oral surgery. Il gravit les échelons jusqu’à devenir professeur de chirurgie plastique en 1940. En 1949, il publie avec J. M. Converse un ouvrage de référence : Surgical Treatment of Facial Injuries. Il fait partie, avec Gillies, des pères fondateurs de la chirurgie maxillo-faciale. 20 Événement Session 3 Souffrance et psychologie du soldat et de l’ancien combattant « L’éclat d’obus qui m’a défiguré n’a pas arraché seulement la peau de mon visage, il a arraché mon identité. Oui, j’ai perdu la face, il me reste à ne pas perdre la tête. » Extrait. Lettre de Valentin Bourgueil à son épouse. La défiguration : une blessure morale singulière Le visage est la seule partie du corps qu’un individu ne peut voir lui-même. Le regard de l’autre est donc fondamental. Les chambres des services de grands brûlés et de réanimation sont d’ailleurs généralement dépourvues de miroirs. Le blessé tente alors de deviner épreuve initiale de la reconnaissance lement pas en guerre. Une partie de la son apparence dans le reflet de surfaces sociale. Elles font cesser son isolement. société pense même que l’état de défi- réfléchissantes. Il se cherche dans la Le regard du soignant constitue en effet guration au combat résulte de l’expo- prunelle des soignants, médecins et un point d’accommodation rassurant. sition volontaire du sujet. infirmières. Celles-ci représentent une La présentation du miroir est un temps Dans de telles conditions, comment spécifique des soins. De même, le pre- parvenir à sourire quand même ? Le mier contact avec les proches est aussi chirurgien est souvent celui qui redonne un moment douloureux, mais les liens de l’espoir aux patients. La réparation d’affection tissés avant la blessure per- maxillo-faciale peut durer de nom- mettent de passer le cap du visible. Les breuses années au gré de multiples enfants peuvent notamment faire montre opérations. Les patients visent d’abord de réactions initiales violentes, puis ils l’apaisement de leurs souffrances, s’habituent. plus qu’à renouer avec leur apparence Confronté à autrui, le défiguré inquiète. d’antan. Ils recherchent l’affiliation à Il n’est en effet pas facile de décrypter l’espèce humaine. Une prise en charge ses mimiques. De surcroît, l’évocation psychique s’impose. Elle s’apparente à spontanée de la blessure de guerre ne une greffe symbolique dans l’optique va pas de soi, car, du point de vue de de retrouver une liberté de penser, l’opinion publique, la France n’est actuel- d’aimer, de travailler... Patrick Clervoy. La prise en charge psychologique des soldats : du rejet à la reconnaissance 21 matique) a été introduite à cette époque. Plus récemment, au cours de la guerre du Golfe, cinq psychiatres ont été inclus dans le dispositif santé. Par la suite, au Rwanda, en ex-Yougoslavie ou sur d’autres théâtres d’opérations extérieures, des psychiatres seront projetés dans des structures médico-chirurgicales. Ils essaient de chasser à la fois le risque Humbert Boisseaux. Les premiers centres neuropsychia- de stigmatisation et celui de victimisation. Les principes de Salmon* préconisent une intervention psychologique triques militaires ont été créés à la suite La suspicion est demeurée à l’encontre immédiate, de proximité, dans un registre de la bataille de la Marne. Les soldats des traumatisés psychiques. de simplicité, tout en laissant un temps traumatisés psychiques sont rapidement d’expectative pour ménager le diagnostic. devenus gênants. Les malades graves Un long chemin La progression du nombre de blessés étaient évacués vers l’intérieur, les autres Trois générations de praticiens ont psychiques s’explique du fait de ce meil- retournaient au front après un traitement ensuite travaillé sur le cas des soldats leur dépistage, mais aussi par l’effet de léger. Leurs pathologies prenaient la revenus traumatisés, notamment des sédimentation des cas qui s’accumulent forme de troubles moteurs, neurosen- guerres d’Algérie et d’Indochine. Ils ont année après année. Les troubles psy- inscrit les troubles dans leur dimension chosomatiques sont reconnus comme de souffrance psychologique, alors qu’ils une priorité sanitaire depuis 2010. De étaient auparavant perçus comme une même, le plan d’action « troubles psy- défaillance morale ou un signe de chiques post-traumatiques dans les lâcheté. La guerre du Vietnam, vécue armées » a été lancé en 2011. Une en direct, fut un autre moment marquant attention renforcée doit enfin être portée dans la reconnaissance des troubles aux blessés physiques dont un tiers psychiques des soldats. Il est alors développera un PTSD dans l’année sui- devenu urgent de nommer les traumas. vant leur blessure. La blessure physique La notion de PTSD (Posttraumatic stress ne protège de fait pas de la blessure disorder ou trouble de stress post-trau- psychique ! Franck de Montleau. soriels ou se manifestaient physiquement par des plicatures du tronc. Les praticiens de terrain, comme Paul Boivenel, sont restés peu audibles. Ce dernier, neurologiste du front, s’est intéressé aux troubles de l’émotivité et a développé le concept de « peur morbide acquise ». Il considérait qu’il était utile de proposer un repos émotionnel et de s’attacher à l’étude des peurs plutôt que des symptômes. Il lui a été reproché son extrême indulgence… Les troubles psychiques n’ont bien évidemment pas disparu avec la fin de la guerre. Certains soldats ont fini à l’asile, d’autres ont Thèmes et intervenants La défiguration : une blessure morale singulière ou comment « sourire quand même », par le professeur Marie-Dominique Colas, psychiatre, chef du service médical de psychologie clinique appliquée Marie-Dominique Colas. à l’aéronautique à l’Hôpital d’Instruction des Armées Percy. Le long parcours d’une difficile prise en compte des traumatisés psychiques des guerres modernes, par le médecin‑chef Humbert Boisseaux, chef du service de psychiatrie de l’Hôpital d’Instruction des Armées du Val‑de‑Grâce. Les avancées post-Afghanistan dans la prise en charge des militaires blessés psychiques français, par le professeur Franck de Montleau, psychiatre à l’Hôpital d’Instruction des Armées Percy. Le syndrome de Lazare, par le professeur Patrick Clervoy, titulaire de la chaire de psychiatrie et de psychologie à l’École du Val-de-Grâce. Le professeur Maurice Bazot assure le rôle de modérateur. regagné leur famille en totale déshérence. * Thomas W Salmon était psychiatre en chef du corps expéditionnaire américain en France pendant la Grande Guerre. 22 Événement Session 4 Expertise et réparation « Je sais seulement que je t’aime, mais toi, quand tu me reverras, m’aimeras-tu tant je ne suis pas reconnaissable ? » Extrait. Lettre de Valentin Bourgueil à son épouse. Véronique de Tienda-Jouhet. Quelle reconnaissance pour quels traumatismes ? sont en effet à déplorer dans la réin- suelle à leur propos. Les troubles du sertion des blessés, lors des années comportement alimentaire, les conduites suivant les grands conflits. Une aide addictives et les somatisations (hyper- médicosociale doit donc compléter les tension artérielle, obésité morbide, indemnités pour aider le blessé à se diabète...) restent d’appréciation incer- reconstruire. De même, le travail des taine et nécessitent une analyse au cas associations doit être vivement soutenu par cas. Les conflits récents montrent par les autorités. sans ambiguïté l’importance des pertes L’expertise des pensions militaires Quant au traumatisme psychique, il est psychiques dans les armées et les popu- d’invalidité (PMI) est un acte tout à reconnu depuis peu. Par décret du lations civiles. Une partie de la préven- fait spécifique. Du fait des services 10 janvier 1992, l’État a conféré à tion réside dans l’examen de l’expert. rendus à la défense du pays, le légis- l’expertise psychiatrique une dimension Un profond changement dans les men- lateur a tenu à introduire la notion de supplémentaire par rapport au cadre talités s’est toutefois opéré. Ainsi, dans « bienveillance ». Pour autant, la répa- habituel des expertises médicales. le registre des constatations, figurent ration ne peut se limiter à l’attribution L’évaluation des séquelles chroniques désormais des mentions telles que : d’une PMI, censée répondre aux besoins s’avère difficile, en raison de leur évo- « a vécu un évènement potentiellement des victimes de guerre. Trop d’échecs lutivité et de l’absence d’étude consen- traumatisant. » 23 Véronique de Tienda-Jouhet. Michel Pierre. Jean-Michel André. Thèmes et intervenants Les séquelles des blessures de guerre au titre de la prise en charge de la réparation médicolégale des dommages corporels, par le docteur Jean-Michel André. Le traumatisme psychique : figure nouvelle des blessures de guerre. Valeur thérapeutique de l’expertise (décret de 1992), par le docteur Michel Pierre. Réparation du psychosyndrome traumatique de guerre : de la reconnaissance théorique à la mise en œuvre pratique, par maître Véronique de Tienda-Jouhet du Barreau de Paris. Le professeur Maurice Bazot assure le rôle de modérateur. La réparation du psychosyndrome traumatique : état du droit élément précis déclencheur. Pourtant, d’un traumatisme crânien, ne peuvent dans les faits, un événement insignifiant pas être couverts en tant que syndrome – quand il s’additionne à des trauma- post‑traumatique. En outre, le PST est tismes plus anciens – peut déclencher souvent d’apparition différée et il le PST (psychosyndrome traumatique devient alors ardu d’apporter la preuve de guerre). Le 18 juillet 2000, une nou- du contexte traumatisant. velle circulaire d’application a redonné Dernier retournement en date : le à l’expertise toute sa valeur de preuve. 22 septembre 2014, un arrêt du Conseil Le décret en date du 10 janvier 1992 Malgré ces avancées, l’obtention d’une d’État a marqué une percée considérable a introduit dans le barème les troubles PMI pour un PST demeure difficile. La dans le droit des pensions. Il reconnaît psychiques de guerre… La blessure symbolique de la reconnaissance est en effet l’existence d’un capital de stress psychique n’étant plus traitée comme certes importante, mais l’État ne qui, une fois dépassé, expose au PST. une maladie, mais bien comme une devrait pas s’abriter derrière pour Pour autant, le PST ne fait toujours pas blessure à part entière. Toutefois, la s’exonérer de son devoir de réparation. partie des infirmités permettant de circulaire du 6 mars 1992 a anéanti L’administration soutient en effet quasi- bénéficier du statut de grand mutilé les effets bénéfiques du décret, en systématiquement que certains symp- de guerre. maintenant l’exigence de preuve d’un tômes déjà indemnisés dans le cadre 24 Événement Les Gueules Cassées : un engagement pour demain… 25 C es deux journées de réflexion et bénéfiques de la minocycline dans les de débats se sont achevées cas de traumatisme crânien et aidé les sur une dimension prospective, travaux sur le fibroblaste gingival, pré- via la présentation des actions de la conisé pour la réparation vasculaire. Fondation des « Gueules Cassées » par Un rôle d’autant plus important que la le professeur Jacques Philippon, pré- recherche en chirurgie maxillo-faciale sident de son Comité scientifique. Créée est peu soutenue par ailleurs. Et le pro- en 2001, résolument tournée vers l’ave- fesseur Philippon de conclure : « Avec nir, la Fondation s’est notamment dis- les progrès réalisés depuis une dizaine tinguée par le lancement de l’Institut d’années et les résultats positifs obtenus, des pathologies de la face et de la tête l’avenir de la Fondation des “Gueules à l’hôpital Paris Saint-Joseph ou encore Cassées” est assuré. » par son aide dans le combat contre la Le mot de la fin est revenu au docteur maladie d’Alzheimer à la Salpêtrière. Marie-Andrée Roze-Pellat. Elle a notam- Elle soutient activement la recherche : ment rappelé que les Gueules Cassées l’issue de la Grande Guerre. Elle a enfin 60 dossiers sont examinés chaque année, agissent dans le présent et pensent souhaité que, dans les moments difficiles pour un montant d’aides dépassant le toujours au futur… Les participants à ce de la vie, chacun mette en application million d’euros. À titre d’exemples, elle colloque pouvant en témoigner et remé- la belle devise des Gueules Cassées : a subventionné des études sur les effets dier ainsi à leur oubli progressif depuis « Sourire quand même ». Jacques Philippon. Prix littéraire SPORT SCRIPTUM LES MOTS QUI FONT GAGNER LE SPORT Pour la 19ème année consécutive, la Fondation d’entreprise FDJ® a récompensé le meilleur livre de sport de l’année. Le Prix Sport Scriptum récompense les auteurs qui mettent les mots au service d’émotions sportives. Le sport se vit, le sport se lit. Ce Prix a été créé en 1996, par la Fondation FDJ®, en association avec l’UJSF* et l’UNDP** pour récompenser le meilleur ouvrage consacré au sport paru dans l’année. Il entend souligner la dimension culturelle, sociale, sociétale du phénomène sportif. Cette année, Vincent Duluc devient le 19ème lauréat du Prix Sport Scriptum, pour son livre George Best, le cinquième Beatles aux Éditions Stock. Les derniers livres primés 2013 : Cantona, le rebelle qui voulut être roi Philippe Auclair, Éditions le cherche midi 2012 : J’ai traversé la manche à la nage Philippe Croizon, Éditions Jean-Claude Gawsewitch 2011: Saga Noah, Alain Mercier, Éditions Solar 2010 : La mort m’attendra Claire Raymaud, Éditions Calmann-Lévy 2009 : Match Aller Julien Capron, Éditions Flammarion * Union des Journalistes de Sport en France ** Union Nationale des Diffuseurs de Presse Fondation des « Gueules Cassées » Nouveaux élus au conseil d’administration GÉNÉRAL HUGUES DE HÉDOUVILLE. L GÉNÉRAL JACQUES MONTCHANIN. a disparition, au début de l’année 2014, de Le général de Hédouville, saint-cyrien de la pro- notre président-fondateur Antoine du Passage, motion Maréchal Bugeaud (1958-1960), aujourd’hui a laissé vacant un siège d’administrateur au âgé de 75 ans, est un grand mutilé d’Algérie. Au conseil de la Fondation. terme d’une carrière militaire complète, il s’est retiré Depuis lors, le général Salvan a souhaité, après à Paris, ce qui devrait lui garantir une grande vingt‑cinq années au service des « Gueules Cassées », disponibilité pour participer aux activités de la être déchargé de sa fonction d’administrateur de la Fondation. Fondation à la constitution de laquelle il a très largement contribué lorsqu’il était président de l’UBFT, Le général Montchanin, également saint-cyrien notamment pour en obtenir du ministère de l’Intérieur (1964-1966) a passé la plus grande partie de sa l’agrément et la reconnaissance d’utilité publique. carrière dans la Gendarmerie. Il a notamment servi au Liban où il a été blessé deux fois. Par ailleurs, Il convenait donc de pourvoir sans tarder à la relève il connaît bien les Gueules Cassées pour avoir été des deux départs. Le conseil d’administration tenu membre de la commission de contrôle jusqu’à sa le 25 novembre 2014 a donc décidé à l’unanimité la suppression. cooptation de deux nouveaux administrateurs : ––le général Hugues de Hédouville, au siège du général Salvan, ––le général Jacques Montchanin, au siège d’Antoine du Passage. Bienvenue à ces deux nouveaux administrateurs. GÉNÉRAL HUBERT CHAUCHART DU MOTTAY 27 28 Fondation Fondation des « Gueules Cassées » Congrès de la Société française d’anesthésie et de réanimation À l’occasion du congrès de la SFAR qui a eu lieu du 18 au 20 septembre 2014, la Fondation des « Gueules Cassées » et la SFAR ont remis leur prix annuel à Clément Gakuba pour ses recherches portant sur l’impact de l’oxygénothérapie sur l’imagerie des accidents vasculaires cérébraux. Explications. LE PROFESSEUR OLIVIER LANGERON, MEMBRE DU COMITÉ SCIENTIFIQUE DE LA FONDATION DES « GUEULES CASSÉES », ET CLÉMENT GAKUBA. Figure 1 : saignement intracrânien diagnostiqué chez un patient en imagerie par résonance magnétique (hématome visible en haut à gauche sous la forme d’un disque sombre). L’hyperoxygénation, une piste pour améliorer l’imagerie des saignements intracrâniens ? la forme d’une lésion sombre (cf. figure 1). L’hémoglobine est la protéine dans les lorsque l’on recherche un saignement globules rouges servant au transport dans le cerveau, elle limite dans le même injectées aux patients pour réaliser un de l’oxygène. Elle existe sous deux temps l’information que l’on peut extraire diagnostic lors de l’examen) apparaissent formes selon qu’elle est liée ou non à de ce type d’examen. Elle empêche en en noir comme l’hématome et ne peuvent l’oxygène. Seule la forme non liée à effet la mise en évidence de lésions donc être distingués de ce dernier. l’oxygène est visible en imagerie par cérébrales pouvant expliquer le saigne- Partant de ce constat, une équipe de résonance magnétique (IRM). En cas de ment car ces lésions peuvent être chercheurs dirigée par le docteur Maxime saignement intracrânien (hématome cachées par le sang. De plus, la réalisation Gauberti (INSERM U919, professeur intracérébral), c’est la forme non liée à d’imagerie basée sur l’administration Denis Vivien) a tenté de savoir si l’hyper l’oxygène qui va se répandre dans le d’agents de contraste est perturbée. Les oxygénation (c’est-à-dire l’inhalation cerveau et être ainsi visible en IRM sous agents de contraste en IRM (molécules d’un air enrichi en oxygène) pouvait Si la visibilité en IRM de l’hémoglobine non liée à l’oxygène est intéressante 29 Fondation des « Gueules Cassées » Figure 2 : réduction progressive du volume apparent de l’hématome intracérébral chez la souris (A) après 15 minutes (B) puis 30 minutes (C) d’inhalation d’oxygène pur. Figure 3 : la réduction du volume apparent de l’hématome rend possible la réalisation d’imagerie basée sur l’injection d’agents de contraste pouvant à présent être distingués du saignement intracrânien (ligne du haut : imagerie dite de perfusion / ligne du bas : imagerie dite moléculaire ciblant l’inflammation dans le cerveau). « effacer » l’image du saignement intra- Cette réduction de volume permet à un journal scientifique international*. Les crânien en « redonnant » de l’oxygène présent la réalisation d’imagerie néces- docteurs Gakuba et Gaberel (services à l’hémoglobine contenue dans l’héma- sitant l’injection d’agents de contraste d’anesthésie-réanimation et neurochi- tome. Pour obtenir la réponse à cette (cf. figure 3). Les auteurs de ce travail rurgie du CHU de Caen) cherchent à question, ils ont travaillé sur des modèles ont montré que seul le volume apparent présent à savoir si ce résultat expéri- d’hématomes intracrâniens chez la souris. de l’hématome était modifié par l’hyper mental peut être appliqué à l’homme Les animaux respiraient un air enrichi oxygénation (le volume réel ne change pour améliorer le diagnostic et la prise en oxygène puis bénéficiaient d’une IRM. pas) et que cette manœuvre n’avait pas en charge des saignements intracrâniens. Leur travail a montré qu’il est possible de conséquence sur le pronostic neuro- d’obtenir une réduction de l’ordre de logique des animaux. Ces résultats ont 90 % de la taille apparente de l’hématome été présentés lors du congrès de la Société après simplement 30 minutes de res- Française d’Anesthésie Réanimation (SFAR) piration sous oxygène pur (cf. figure 2). et ont fait l’objet d’une publication dans * Gaberel T, Gakuba C, Hebert M, Montagne A, Agin V, Rubio M, Emery E, Vivien D, Gauberti M. Intracerebral hematomas disappear on T2*weighted images during normobaric oxygen therapy. Stroke. 2013 Dec;44(12):3482–9. 30 Fondation Fondation des « Gueules Cassées » La communication en réanimation : « mettre des mots sur des maux » Logo Rencontre s en Réa Police orange La commun ication en réanimation « La communication en réanimation » a été le thème des 8e Rencontres en Réanimation organisées le 3 décembre dernier par la SFAR (Société française d’anesthésie et de réanimation) sous la coordination du professeur Paugam‑Burtz et l’équipe du professeur Geergerts. Résumé de la journée avec le docteur Sébastien Mirek, médecin anesthésiste au Centre hospitalier universitaire de Dijon. RR01 Police noire RR02 Police blanche RR03 Police blanche sur Me fondrcredi 3 décembre 201 4 Hôpital Georg es Pompidou, Paris XV Secrétariat de RER SFAR 2014 la Journée : MCI France 24 rue Chauc hat - 75009 Paris Tel : 01 53 85 82 Email : info@renco 58 - Fax : 01 53 85 82 83 ntresenreasfar.co m RR03 S www.sfar.o rg outenue notamment par la Fon communication non verbale – le com- et la gestion des conflits et des tensions dation des « Gueules Cassées », portement et l’attitude – dans le dialogue sont autant de facteurs essentiels pour cette rencontre, destinée aux avec les familles. Puis les premiers une meilleure fluidité dans la relation médecins et infirmiers de réanimation, intervenants ont abordé les notions de aux familles. Les métiers de la réani- avait pour but d’échanger autour d’un communication, d’information et d’inter mation impliquent des situations graves, thème central impliquant tous les acteurs actions complexes entre les soignants à traiter généralement dans l’urgence, de cette discipline. et les proches. Un film mettant en situa- en relation quotidienne avec la souf- Plus de 150 personnes, venues de toute tion un médecin confronté à l’annonce france et la mort. La préservation d’un la France, ont participé à cette journée, d’une mauvaise nouvelle a permis de climat de confiance et d’un dialogue articulée autour de deux grands thèmes : rappeler les différents éléments incon- quasi permanent au sein de l’équipe est la communication avec les familles des tournables : donner une information donc primordiale. patients et la communication au sein claire et compréhensible, prendre le L’équilibre et le bien‑être de chaque de l’équipe de réanimation. Personnels temps même dans l’urgence, être dans membre de l’équipe, garantis par une médical et paramédical mais également l’empathie, écouter et observer les réac- bonne communication, bénéficient par représentants d’usagers ont ainsi eu tions des proches, éviter l’improvisation rebond aux familles. La journée s’est l’occasion d’échanger et discuter sur les et s’adapter aux situations. Dès le pre- conclue par le point de vue des usagers enjeux du dialogue dans le milieu très mier contact, le soignant doit établir sur le personnel soignant, avec un sensible de la réanimation. une relation de confiance, gage du bon rappel : « La confiance réside aussi dans déroulement de la suite des échanges. la reconnaissance et l’apprentissage de Instaurer la confiance auprès des familles ses erreurs ». Le professeur Ecoffey, président de la En amont : une équipe qui communique SFAR, a ouvert cette journée riche en En interne, la transmission de l’infor- Plus de détails sur le programme de la contenu. Il a rappelé l’importance de la mation, les débriefings, la prévention journée : www.rencontresenreasfar.com CoMManDe Par inTerneT www.boutique.ecpad.fr bon de commande (à découper ou à recopier) à renvoyer, accompagné de votre règlement par chèque à l’ordre de : l’agent comptable de l’eCPaD eCPaD Pôle commercial - 2 à 8, route du Fort - 94205 ivry-sur-Seine Cedex Tél. : 01 49 60 59 51 - Fax : 01 49 60 52 40 mme, mlle, m n°, rue Tél. Désignation de l’article Prix unitaire TTC JAcques-Henri scHLœsing 12,99 € 80 Ans de L’Armée de L’Air 29 € FAFL vues pAr Le cinémA des Armées 14,90 € Conformément à la loi informatique et Liberté du 6 janvier 1978 vous disposez d’un droit constant d’accès et de rectification aux informations vous concernant. Les informations recueillies sont destinées à un usage interne. prénom code postal ville e-mail Frais de port Date : Signature : Quantité Montant TTC 5,50 € Total à payer Bon de commAnde vALABLe Jusqu’Au 31 décemBre 2015 GC n°332 - 01/15 Je souhaite recevoir le catalogue 2015 32 Histoire Histoire Au cœur des batailles, les animaux soldats Longtemps, la vision des guerres fut exclusivement centrée sur les hommes. Pourtant, depuis l’Antiquité, l’animal est leur indispensable allié sur le terrain militaire. Au prix d’un sacrifice et d’un héroïsme dont la Première Guerre mondiale est l’exemple même. « Les paysans vantaient devant nous leurs qualités, leur docilité. Ils nous faisaient des recommandations (…) puis ils s’éloignaient, le cœur serré, silencieux et n’osant pas se retourner. » (CITÉ PAR ÉRIC BARATAY IN BÊTES DE TRANCHÉES) 33 Chevaux tirant des tonneaux d’eau. Janvier 1916. Q ue serait Hannibal sans ses éléphants, aujourd’hui presque mieux connus que lui ? Contre eux, les Romains recouraient aux « porcs incendiaires » qui, enduits de produits inflammables, effrayaient les pachydermes de leurs cris. Molosses et chevaux connurent également la fureur des champs de bataille antiques et la Chine du Xe siècle utilisa les singes, kamikazes à leur corps défendant. Le terrible sort des équidés La quantité totale d’animaux réquisitionnés lors de la Première Guerre « Malgré eux, dans leurs pauvres cœurs frustes, une grande pitié leur venait (…) devant le corps écartelé d’un copain ou celui, pitoyable, des lourds chevaux ballonnés gisant au bord des trous d’obus. mondiale est faramineuse : environ 14 millions dont, en premier lieu, les » 11,5 millions d’équidés. Les cavaleries militaires étant loin de pouvoir fournir ces effectifs, les armées française et HENRI CAMUS anglaise, par exemple, réquisitionnent puis achètent outre-Atlantique lorsque les ressources nationales s’épuisent. Qu’ils tirent ou portent, chevaux de selle et de trait, ânes, mules et mulets sont présents sur tous les fronts, à tous les sens du terme. La séparation d’avec leur propriétaire est souvent difficile. Outre l’attachement, leur utilité est primordiale pour les transports et les travaux des champs en ce début de XXe siècle. Aux animaux pris à leurs propriétaires Dessin de Henri Camus. s’ajoutent ceux livrés à l’errance par la bateaux lorsqu’ils proviennent du conti- fuite des civils et que l’armée récupère nent américain, souvent abattus à l’arri- lorsqu’ils sont aptes au service. Arrachés vée car trop affaiblis, malades ou blessés, à leur milieu, transportés dans des condi- ils sont ensuite confrontés au vacarme, tions très précaires, parfois durant des aux explosions, aux blessures, aux souf- jours dans les soutes insalubres de suite page 34 34 Histoire Des chiens de traîneaux d’Alaska sont utilisés dans les Vosges pour tracter les wagons de ravitaillement. frances des marches forcées pendant d’entre eux seront abattus ou vendus Le chien, auxiliaire précieux les périodes d’offensive. Il n’est pas rare à la boucherie, d’autres rejoindront des Nombre d’autres espèces ont été mises qu’ils effectuent plus de cent kilomètres fronts plus lointains. à contribution et certaines le sont encore par jour, portant des charges bien plus « Ces chevaux font preuve d’un courage aujourd’hui. Le flair comme la force des lourdes que celles auxquelles ils étaient sans limite », témoigne Louis-Ferdinand chiens les firent très vite réquisitionner accoutumés, s’enfonçant jusqu’au poitrail Céline, dont la jument vient de marcher en masse, même si certains propriétaires dans des terrains défoncés et boueux, quinze jours quasiment sans arrêt, et préfèrent les euthanasier, notamment blessés par des harnais non adaptés à qui a parcouru 3 000 kilomètres en un lorsque l’ennemi les réclame pour son leur morphologie. Leur démobilisation mois… usage, en période d’occupation. Ces ne sera guère plus heureuse : la plupart chiens séparés de leurs maîtres, confrontés à la peur, développent souvent des maladies ou restent prostrés et leur dressage représente un travail d’autant plus complexe. Dans ce domaine, les Anglo-Saxons obtiennent les meilleurs résultats, privilégiant la collaboration à l’obéissance. Durant le premier conflit mondial, 100 000 chiens – dont 20 000 français – sont utilisés à des tâches diver s e s : le s chiens s anitaire s recherchent les blessés, les chiens sentinelles gardent forts et tranchées, les chiens messagers assurent les communications. Le discernement de l’animal est fondamental : les chiens sanitaires doivent savoir reconnaître formes et couleurs d’uniformes pour ne s’occuper que des blessés de leur camp, les chiens sentinelles apprennent à protéger un territoire sans cesse changeant, les Chiens de guerre portant la soupe à l’École militaire – 1914-1918. chiens patrouilleurs sont dressés à aver- 35 Flambeau, secouriste et vaguemestre Chien d’avalanche au 99e RIA vers 1930, Flambeau devint vaguemestre au Camp Napoléon, en Savoie. Des années durant, il assura seul la liaison avec le fortin situé à 2 870 m d’altitude, manquant périr maintes fois l’hiver. À la retraite au 13e BCA, il reprit un jour le chemin du fort. Frison-Roche témoigne : « Il s’était couché devant la porte (…) Sous la fraîcheur de la brise, il releva une dernière fois la tête, puis, devant la section rassemblée, rendit le dernier soupir. » tir sans aboyer… Certains petits chiens un obus, il fut honoré de la Croix de démontrent parfois à cet égard plus guerre américaine par le général d’aptitudes que les grands, recrutés en Pershing en personne. Les pigeons eux priorité pour leur gabarit. aussi durent développer de nouvelles Ces derniers prennent parfois le relais aptitudes afin de réactualiser constam- des chevaux pour tirer des charges ment les positions et la topographie. lorsque ceux-ci ne peuvent plus circuler. Ils démontrèrent à cette occasion qu’ils En 1915, on importe d’Alaska ou du disposaient à la fois d’un compas solaire Canada des chiens de traîneaux pour et d’un compas magnétique. les Vosges. Durant l’hiver 1916-1917, Dès 1916, l’armée allemande adapte 9 chiens transportent 22 tonnes sur un appareil photo miniature à leur taille, 1 350 km, soit l’équivalent du portage inventant le premier drône. L’armée ravitaillement dans la jungle birmane. de cent mulets… chinoise vient tout récemment de Capturé par l’armée chinoise, il devient… L’armée allemande équipe les pigeons voyageurs d’un appareil photo miniature. recruter 10 000 pigeons voyageurs, agent double. Il deviendra le plus ancien Vaillants agents de liaison prouvant leur rôle primordial en cas vétéran animal, puisqu’il mourra de sa Plus aériens, mais tout aussi exposés, d’inutilisation des moyens modernes belle mort en 2003, à plus de 80 ans ! les pigeons voyageurs jouent un rôle de communication. Les marines de différentes nations essentiel dans de nombreux conflits en recourent aux compétences exceptionnelles des animaux marins. Dès la graphe et téléphone. Plus de 200 000 Des collaborateurs très particuliers seront utilisés entre 1914 et 1918, dont La coopération animale revêt parfois sont mis à contribution pour localiser certains deviendront des héros, tel des aspects insoupçonnés. Ainsi, les les mines et, dans les plus récents Vaillant, dernier pigeon du commandant soldats britanniques recourent‑ils aux conflits au Vietnam et en Irak, otaries Raynal au Fort de Vaux, lâché dans les services de vers luisants collectés par et phoques furent exploités pour leurs gaz et la mitraille le 4 juin 1916 pour bocaux entiers pour éclairer discrète- aptitudes exceptionnelles au dressage porter à Verdun un ultime message. ment messages et cartes dans les et aux missions sous-marines. Il arrivera mourant mais survivra. On tranchées. peut encore évoquer Cher Ami qui À l’autre bout de la chaîne, les éléphants sauva la vie à 200 militaires de la trouvent leur utilité : à Sheffield, l’élé- Dans le cœur des hommes, en tête des régiments 77e division d’infanterie américaine phante de cirque Lizzie est attelée dès De plus en plus nombreux à mesure bloqués derrière les lignes ennemies 1916 pour transporter des charges. Lin que la guerre se prolonge, prennent en 1918. Après plusieurs missions, dont Wang est, quant à lui, appelé en 1943 place les simples mais précieux com- une qu’il acheva grièvement blessé par dans l’armée japonaise pour assurer le suite page 36 déjouant les espions qui surveillent télé- Seconde Guerre mondiale, les dauphins 36 Histoire Les décorations qu’arborait la jument du colonel Liébray. « Passé une nuit excellente avec la demoiselle du généralissime Joffre, en l’occurrence une chienne du nom de Joffrette. » SOLDAT GUSTAVE GROLEAU – 1915. pagnons d’infortune qui apportent aux ou de courage. En 1914, bien qu’offi- hommes un réconfort et sont comme ciellement interdites, les mascottes un écho apaisant de leur lointain foyer. intègrent la troupe et jouent le rôle de Si chiens et chevaux sont, dans la société porte-bonheur. Elles demeureront pré- du début du XX siècle, une présence sentes dans tous les conflits, variant en habituelle, les chats contribuent égale- fonction du pays d’origine des régiments ment à soutenir le moral des troupes. ou de la faune présente sur le site des Outre leur aptitude à chasser les rats opérations. On trouve ainsi ratons ou à détecter les gaz toxiques, ils laveurs, oiseaux, chèvres, moutons et deviennent des mascottes et parfois même lionceaux ou ours tel le « capo- des héros, tel Simon. ral » Wojtek du 2e corps polonais qui L’animal a toujours revêtu une fonction transporte les munitions entre 1941 et symbolique, en temps de paix comme 1945 et ne rechigne pas à se requinquer en temps de guerre. Le dessinateur à la vodka ! e Quand les animaux sauvent les hommes… Le colonel Liébray effectue sa carrière dans « la Coloniale ». En 14-18, il est distingué à plusieurs reprises pour sa bravoure et ses graves blessures, mais c’est sa jument qui arborera les médailles Coloniale, Interalliée, des Blessés et de la Première Guerre mondiale. Sa vie durant, il gardera le harnachement de celle qui l’avait sauvé, ayant soudain obstinément refusé d’avancer malgré la cravache. Quelques secondes plus tard, un obus avait explosé devant eux… populaire Benjamin Rabier le glorifie Flambeau qui, comme son canard Honneur aux bêtes de bonne volonté… Gédéon, se trouve dans toutes les mains Les hommes témoignent très tôt de la d’enfants. La réclame fait appel à l’animal vaillance de leurs compagnons et les pour ses vertus sympathiques et le écrits de soldats abondent en récits monde militaire n’est pas en reste : émouvants dès 1914. La reconnaissance emblèmes et insignes, bâches de camions officielle suivra, en premier lieu en et carlingues d’avions de chasse arborent Grande-Bretagne. Très tôt sensibilisés des silhouettes d’animaux incarnant les au sort animal, les Britanniques avaient valeurs de liberté, de force, d’adresse instauré la Blue Cross dès 1897 afin de dès 1914 avec son chien-soldat Vue côté ouest du Memorial for animal in the War, érigé à Londres en mémoire des animaux tombés lors de la Grande Guerre. 37 L’ours Michka, mascotte du 1er régiment russe – 1916. venir en aide aux animaux blessés. Elle alors qu’ils étaient jusque là juridique- changement des mentalités auquel leur permet de développer des traitements ment considérés comme des biens indéfectible compagnonnage militaire médicaux (contre la gale par exemple, meubles. Une reconnaissance symbolique n’est sans doute pas étranger. fléau des équidés) et de perfectionner qui, à l’occasion du centenaire de la les équipements chirurgicaux. En 1917, Première Guerre mondiale, illustre un ISABELLE COUSTEIL Maria Dickin fonde une association caritative vétérinaire. En 1943 est instituée la médaille Dickin, récompensant les animaux ayant prouvé « leur bravoure ou leur dévouement au service ou en association avec l’armée ou la défense civile ». Le dernier récipiendaire en 2014 fut Sacha, un chien de recherche ayant servi en Afghanistan. Au cours de la Première Guerre mondiale, 120 000 animaux reçurent les honneurs militaires dans les différents pays engagés. Tombes et monuments humbles ou majestueux sont depuis lors dressés pour commémorer leur présence dans les conflits et la Grande-Bretagne se démarque ici encore : à Londres, le cimetière animalier où est inhumé le chat Simon ou le Memorial for animals in the War inauguré en 2004 en sont l’exemple. L’Assemblée nationale a reconnu, le 16 avril dernier, que les animaux sont « des êtres vivants doués de sensibilité » Le chat du Yang Tse Chat clandestin sur le HMS Amethyst de la Royal Navy en 1948, Simon gagne vite l’amitié de l’équipage et passe ses nuits dans la casquette du commandant. Lors d’une embuscade chinoise sur le Yang Tse, grièvement blessé, il défend contre les rats les vivres du navire immobilisé des jours durant. Il sera honoré de la Dickin Medal ainsi que du titre de « chat marin ». Il recevra tant de courrier qu’un « officier du chat » lui sera affecté ! 38 En régions En régions Les dernières réunions régionales de l’année 2014 C’est à Carcassonne, à Nancy et à Besançon que se sont déroulées, en octobre 2014, les dernières réunions régionales de l’année. Ces rencontres ont donné l’occasion aux administrateurs de présenter aux membres des délégations régionales le bilan et les perspectives de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête ainsi que de la Fondation des « Gueules Cassées ». Ces journées de rencontres, de partages et d’échanges sont des moments forts dans la vie d’une délégation. A u cœur des sujets abordés concernant PET-IRM à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière ou l’association : l’aide aux membres dans d’un digipointeur au service ORL de la Fondation toutes ses composantes, aides finan- Hôpital St-Joseph de Paris. cières, téléassistance, décorations et défense de nos camarades dans le cadre du droit à réparation La Fondation apporte, d’autre part, son soutien et des pensions militaires d’invalidité. à la recherche médicale à travers l’attribution de Nos domaines ne sont pas oubliés : Moussy, et la plusieurs dizaines de bourses. Celles-ci sont allouées décision de fermeture et de vente prise lors de la à des chercheurs dont les dossiers sont préala- dernière assemblée générale, et le Coudon, avec blement sélectionnés par le comité scientifique les avancées des travaux de construction et d’agran- et dont les recherches sont orientées principale- dissement de notre EHPAD qui pourra accueillir ment vers les pathologies cranio-faciales. à terme 111 personnes âgées dépendantes. Les réunions se terminent par des informations Côté Fondation, ces réunions permettent d’appor- sur différents sujets : nos ressources, la Française ter des informations précises sur sa forte impli- des Jeux, le dossier « Blessé pour la France, cation, d’une part, dans le soutien aux hôpitaux, Blessé par la France : 30 propositions » et la comme la participation au financement d’un mission du Centenaire. 39 C A RC A SS ONNE – 2 OC TOB RE 2014 La délégation Languedoc-Roussillon devant la salle de réunion, fidèlement mise à notre disposition par le 3e RPIMA. Notre délégué Charles Dauphin avait tout prévu pour que cette journée soit une réussite totale. Notre porte-drapeau à l’honneur : Daniel Tamagni reçoit des mains du général Salvan le diplôme officiel et l’insigne représentant trois années de bons et loyaux services comme porte-drapeau de l’UBFT. Flambez jeunesse ! 40 En régions N A NC Y – 9 O C TOB RE 2014 La réunion s’est tenue dans les magnifiques salons de l’Hôtel de Ville de Nancy. La délégation et les autorités civiles et militaires réunies dans le hall de la mairie pour la traditionnelle photo souvenir. Geste symbolique d’amitié, Claude Grandemange, adjoint de Laurent Hénart, maire de Nancy, reçoit un livre sur la guerre d’Indochine des mains du général Hubert Chauchart du Mottay. Infirmière de la Croix-Rouge, Geneviève Bertrand a été volontaire pour servir en temps de guerre. Elle sera mobilisée en 1939 dans l’équipe du colonel Virenque. Elle continuera de soigner les blessés de la face pendant une grande partie de la guerre avant d’être elle-même atteinte aux jambes par des éclats d’obus en août 1944 à Paris en portant secours à un blessé. Geneviève sera nommée chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur le 14 juillet 2011. Geneviève Bertrand, membre d’honneur des Gueules Cassées, en compagnie du général Chauchart du Mottay. 41 BES A NÇON – 24 O C TOB RE 2014 La délégation au grand complet sous le soleil franc-comtois. De gauche à droite : Alain Cuinet, trésorier général de l’AMYG, le professeur Bernard Ricbourg, ancien chef de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Besançon, Guy Delplace, administrateur de l’UBFT, Jean-Yves Monnin, directeur départemental de l’ONAC, le général Jérôme Guilloz, président régional de l’ANOCR, Jacques Mougin, délégué régional Franche-Comté de l’UBFT, et Serge Véron, délégué régional Lorraine de l’UBFT. Rock around the clock. 42 Expressions Expressions Quand les mots se mobilisent ! UN VIEUX BRISCARD L’expression provient de la « brisque », apparue au XVIIe siècle pour désigner un jeu de cartes et la carte d’atout de ce jeu. Cet atout pourrait être à l’origine du sens donné au mot par la Grande Armée pour parler des chevrons apposés sur les uniformes des soldats réengagés qui affichaient plus de 15 ans d’ancienneté sous la bannière de l’Aigle. Un vieux briscard, ou encore « vieille culotte », « vieille moustache » ou « vrai bougre » est donc un soldat littéralement « chevronné », un vétéran qui a vécu bien des batailles. L’expression est, depuis, passée dans le langage courant pour désigner un homme d’expérience, un tantinet rusé. C’est d’ailleurs à la ruse du renard que font référence nos voisins allemands pour traduire cette expression (Alter Fuchs). « Ces vieux briscards avaient, vingt ans durant, fait trembler l’Europe et forgé la gloire de Napoléon. » ROBERT CHRISTOPHE, NAPOLÉON, EMPEREUR DE L’ILE D’ELBE. 43 BOIRE UN CANON BATTRE LA BRELOQUE Les mots tintinnabulent souvent aux oreilles, surtout lorsqu’ils proviennent d’une onomatopée. C’est bien le cas de la breloque, apparue au XVIIe siècle, issue d’oberlique, berluque, breluque et brelique, formes dérivées du verbe « emberlucoquer », à l’origine de notre « emberlificoter ». Le préfixe « bre » traduit un va-et-vient et breloque C’est bien dans les assommoirs que l’on désigne une babiole suspendue à une buvait plus d’un canon… chaîne et s’agitant sans cesse. Au XIXe Au XVIe siècle, le mot canon ne désigne siècle, la breloque désigne la pendule pas seulement la règle religieuse ou ou la montre mais également la batterie l’engin d’artillerie, mais également une de tambour ou sonnerie de clairon invi- unité de mesure pour vins et spiritueux tant le soldat à rompre les rangs, à correspondant à 1/16e de pinte. Cette « débander ». Il peut partir « à la déban- dose étant faible, il fallait sans doute dade », simplement pour aller se res- bien des canons avant d’être « pinté » ! taurer ou pour battre en retraite… Ce n’est qu’au XIXe siècle que canon La breloque prend alors l’allure des prend argotiquement le sens d’un verre signifiait être un bon buveur et un cloches d’antan sonnant à tout rompre de vin rouge et que l’expression « boire « casse-poitrine » ou « sauve-la-vie » le tocsin. un canon » rejoint celle de « boire un désignait une gnôle, quelques degrés C’est sans doute ce rythme désordonné coup ». Toutes deux désignent la quantité au‑dessus du « jus d’arbre » (le vin) ! de la breloque qui inspira le sens figuré de liquide que l’on peut boire d’un trait. Aucun doute que les vieux briscards, de « battre la breloque », comportement Les soldats s’y emploient et ceux de qui avaient atteint l’âge canonique*, insensé de celui qui, en d’autres termes, l’épopée napoléonienne popularisent aient plus d’une fois bu un canon à « bat la campagne ». l’expression. On comprend aisément la gloire du « Patron », autrement dit que boire un canon pouvait mettre du « Le Chapeau », encore appelé « Le Petit « (…) Le tremblement de ses mains redou- cœur au ventre, surtout pendant l’hiver Tondu » alias… Napoléon Bonaparte. blait, sa main droite surtout battait la russe… La Grande Armée développa un breloque certains jours (…). » argot propre dans lequel la boisson avait ÉMILE ZOLA, L’ASSOMMOIR. évidemment sa part : « avoir sa pente » * L’âge canonique était fixé à 40 ans par l’Église. C’était la limite en dessous de laquelle une femme ne pouvait entrer au service d’un ecclésiastique... 44 Culture Culture LES TAXIS DE LA MARNE DE JEAN-YVES LE NAOUR ET CLAUDE PLUMAIL LE VISAGE DES HOMMES DE MARIE-DOMINIQUE COLAS U n jour d’été comme les autres, dans un hôpital militaire : les blessés en fauteuil roulant circulent dans le hall où les visiteurs font mine de ne pas voir les visages bandés, les membres amputés. Un silence quasi religieux règne dans cette cathédrale de la douleur. Midi : le « bip » retentit. Le service de réanimation demande d’urgence la présence du psychiatre. Un grand blessé, hospitalisé depuis une dizaine de jours, se réveille. Il ne supporte pas la machine qui lui permet de respirer. Il est pourtant revenu vivant du pire : il a survécu à un attentat-suicide en Afghanistan. Marc ouvre les yeux. Ce premier regard va inaugurer une longue histoire médi- Grand Angle www.angle.fr 48 pages Lavauzelle, avec le soutien de l’UBFT et de la Fondation des « Gueules Cassées » www.lavauzelle.com 250 pages cale, une aventure humaine. tal d’instruction des armées Percy. Dans Professeur agrégé du Val-de-Grâce, le cet ouvrage, elle nous fait franchir les médecin en chef Marie-Dominique Colas différentes étapes de la reconstruction est psychiatre, chef d’un service de l’hôpi- physique et psychique. Septembre 1914. Les Allemands avancent vers Paris, l’armée française recule et le gouvernement abandonne la capitale au général Gallieni qui ne pourra tenir longtemps face à l’ennemi. Mais Gallieni découvre que les Allemands délaissent Paris pour MA BLESSURE DE GUERRE INVISIBLE DE SYLVAIN FAVIÈRE Sylvain FAVIERE « Comme tout conflit, l’Afghanistan a été une aventure hors du commun pour ses soldats. Cette mission m’avait poursuivre les soldats français en fait grandir de simple infirmier militaire... à combattant retraite. C’est l’occasion inespérée aguerri. Mais face aux combats, je ne faisais pas que de lancer une attaque avec la garnison m’aguerrir. Insidieusement, une blessure pas comme de Paris ! Mais cette contre-offensive les autres s’installait en moi et allait perturber mon ne pourra fonctionner que si l’armée française fait front. Problème : Joffre, le général en chef, a du mal à accepter les conseils de Gallieni. Alors que la France tangue comme un bateau ivre, se dessine la bataille de la Marne qui Ma BLESSURE de GUERRE invisible Esprit com’ Scénario : Jean-Yves le Naour Dessin : Claude Plumail jamais failli. C’est ainsi qu’après un repos bien mérité, les symptômes d’un état de stress post-traumatique de guerre allaient faire surface, perturbant habitudes et émotions. Reconnaître et accepter cet état fut long. Apprivoiser la blessure psychologique n’en a pas été moins difficile. » va changer le sort du pays et le destin du monde. équilibre psychologique qui, en six mois et demi, n’avait Esprit Com’ www.esprit-com.net 148 pages Sylvain Favière est infirmier militaire et membre des Gueules Cassées. L’intégralité des droits d’auteur de son livre est reversée à la Cabat (Cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre). 45 JEAN GIONO ET PIERRE MAGNAN REGARDS D’ÉCRIVAINS SUR LES GUEULES CASSÉES N atifs tous les deux de Manosque, appartenant à deux générations du feu, Jean Giono et Pierre Magnan ont évoqué dans leurs œuvres les Gueules Cassées. Le premier, combattant de la Par le docteur Jean‑Pierre Reynaud, membre du comité scientifique de la Fondation des « Gueules Cassées ». Grande Guerre, a connu ces mutilés sur le front. Le second, maquisard de la dernière, et qui fut très proche de Jean Giono, La maison assassinée, de Pierre Magnan un détail de la scène… il descendit… l’in- notamment dans les points de vente des dixièmes de la Loterie Nationale. Pierre Magnan, lui, met en scène plus tout de suite pourquoi les pâtres avaient longuement une Gueule Cassée dans cédé le terrain en désordre. C’était une Le grand troupeau, de Jean Giono La maison assassinée. Ce livre parle d’un Gueule Cassée. L’un de ces visages sur orphelin, Séraphin Monge, rescapé du lesquels nul désormais n’oserait porter Jean Giono parle brièvement d’une front après quatre ans de combats et la main, de crainte que tous les morts Gueule Cassée dans ce roman excep- de misère, et qui revient dans son village de la guerre ne se lèvent à la fois devant tionnel publié en 1931 et dont l’histoire natal. Seul survivant d’un épouvantable ce sacrilège. se déroule pendant la Grande Guerre. massacre au cours duquel sa famille fut Quand il se mettait à rire – et il riait Casimir, jeune paysan bas-alpin, a perdu sauvagement assassinée, il ne connaît souvent – la vision était insoutenable. une jambe au front. Il a été soigné long- pas l’histoire. C’est un notaire qui la lui Plus loin, Patrice (c’est le nom de notre temps dans un hôpital de l’arrière et y conte, tout en lui remettant le titre de Gueule Cassée) est assis sur un banc et a rencontré Joseph, un voisin qui a, lui, propriété du domaine. Profondément regarde Séraphin continuer son œuvre. perdu un bras. Ce dernier est encore bouleversé, Séraphin refuse violemment Deux jeunes filles arrivent en vélo : en soins et Casimir, rendu à la vie civile, cet héritage et va même prendre la « Patrice se retourna sans crier gare. vient donner des nouvelles à Julia, décision d’effacer toute trace du drame Marie s’immobilisa, raide d’épouvante et l’épouse de Joseph, qui vit avec son en le démolissant, pierre après pierre. se couvrit la bouche pour réprimer son père Jérôme et sa sœur Madeleine à Un jour, alors qu’il est perché sur un cri… Rose ne cilla pas, ne baissa pas le la ferme familiale. Casimir raconte : mur déjà bien démoli, quatre garnements, regard, passa, sourit et dit bonjour gen- « Oh ! En parlant d’aveugle, dit Casimir, de jeunes bergers, décident de lui retirer timent. Patrice se leva, répondit bonjour il faut que je vous dise. Écoute, Julia, viens l’échelle. Et c’est là qu’entre en scène et resta pétrifié… Madeleine…. Eh bien ! Écoute Julia, il y en notre Gueule Cassée, personnage que … Chut ! dit Patrice. Je rêve encore…Ne a un de ces aveugles, il n’est pas qu’aveugle, le lecteur suivra ensuite tout au long me réveille pas ! Elle m’a regardé en pleine il a fallu qu’on lui refasse une figure en du livre… figure ! Elle n’a pas baissé les yeux. Elle profitant de ce qui restait : pas de nez, « … le plus grand d’entre eux reçut un m’a… Ah ! Comment te dire ça ? Elle m’a… pas de bouche, pas de rien ; on lui a refait maître coup de pied qui l’envoya valser… souri. » tout ça comme on a pu. Le plus mauvais, son fouet lui fut arraché… ils se retour- c’est ses yeux qu’il a au fond de ses trous. nèrent tous les quatre à la fois… et virent Ces poignantes évocations peuvent Il est aveugle. Il sait qu’il est avec les de face leur agresseur et cette découverte conduire à la lecture (où la re-lecture) aveugles, qu’on ne le voit pas. Mais quand paralysa leur courage… Remettez cette de ces deux ouvrages magnifiques que il envoie sa main sur la figure, pour une échelle d’aplomb, dit l’inconnu… ils obtem- sont Le grand troupeau et La maison mouche ou autre, il la retire tout de suite pérèrent et ils s’esquivèrent le dos courbé, assassinée. C’est en tout cas le souhait comme s’il se brûlait. » en toute hâte… Séraphin n’avait pas perdu que je formule. les a croisés dans les rues et boulevards, connu se retourna et Séraphin comprit 46 Carnet Carnet Ont fêté leurs Noces d’Orchidée NOS JOIES... MARIAGES Mariage de Camarades Valérie Charcot A. 45572 avec Franck Moulart 31470 Fontenilles Ragim Kulijev Ass. 80778 avec Laima Mineikyte 31400 Toulouse Mariage d’enfants de Camarades Pierre Lebrun A. 45554 Mariage de sa fille Audrey le 13/09/2014 à Epinay-sur-Orge Jean-Pierre & Alice Jeannin A. 44030 39300 Champagnole Yvan & Yvonne Maurice Ass. 80859 88110 Raon L’étape Ont fêté leurs Noces de Diamant Paul & Geneviève Guillot A. 44714 25420 Voujeaucourt Ont fêté leurs Noces de Palissandre Raymond & Marie-Jeanine Daviet A. 42222 73100 Aix-les-Bains Max & Marie-Thérèse Simonin A. 42367 70000 Vesoul NOS ESPÉRANCES... NAISSANCES Nous sommes heureux de vous faire part de nombreuses naissances Enfants de Camarades Jérémy Creteau A. 45895 Naissance de Alyssa 33480 Castelnau-du-Médoc Bruno Giovannoli Ass. 80893 Naissance de Marie 66600 Rivesaltes Aurélien Gross A. 45605 Naissance de Chloé 92360 Meudon-la-Forêt Ont fêté leurs Noces d’Or A fêté ses 100 ans le 21 décembre 2014 René & Marie-Louise Bourelly A. 70374 20200 Santa-Maria-di-Lota Marthe Gratenois VA. 39283 80000 Amiens Cyril Guerineau A. 45695 Naissance de Louise 77280 Othis Nos félicitations ainsi que nos vœux de bonheur les accompagnent. Cyrille Le Palud Ass. 80894 Naissance de Ewen 40530 Labenne Petit-enfant de Camarades Édouard Tabaka A. 45713 Naissance de Rose 09100 Pamiers Arrière-petits-enfants de Camarades Christian Gremont A. 41753 Naissance de Rose 59242 Genech Le général de brigade Luc Beaussant reçoit la cravate de commandeur de l’Ordre national du Mérite par le général de corps d’armée (2S) Bertrand Clément-Bollée le 19 décembre 2014 au quartier Kléber à Lille où est implanté l’état-major du commandement des forces terrestres. Gisèle Koslowski VA. 39743 Naissance de Killian 89100 Sens 47 Gérard Ogereau MH. 20018 Naissance de Lisa 75013 Paris Nous adressons nos vœux de santé aux heureuses mamans et aux bébés, ainsi que nos félicitations aux parents, grands-parents et arrière-grands-parents. NOTRE FIERTÉ... DÉCORATIONS Ont été promus au grade de commandeur de l’Ordre national du Mérite : Luc Beaussant A. 70396 59700 Marcq-en-Baroeul Germain Pialet A. 44207 30160 Besseges Ont été promus au grade d’officier de l’Ordre national du Mérite NOS PEINES... DÉCÈS Nous avons à déplorer le décès de nos Camarades Jean-Marc Allart A. 70177 02880 Missy-sur-Aisne André Beche A. 44602 64600 Anglet Serge Bererd A. 43715 86000 Poitiers René Buccafurri A. 45533 06100 Nice Antonin Caillat A. 44663 74150 Rumilly Jean Campion A. 44362 22610 Pleubian Marcel Beaunoir A. 41675 28600 Luisant René de Biré A. 44872 64400 Oloron-Sainte-Marie François Gerard Ass. 80793 55100 Verdun Raymond Decomble A. 43888 22510 Trebry René Grimmer A. 70346 57510 Puttelange-aux-Lacs Georges Faron Ass. 80050 26000 Valence Éric Vitrac A. 45791 66280 Saleilles Nous sommes heureux de leur renouveler nos très vives et très sincères félicitations. Toutes nos condoléances à Jean‑Louis Posière, délégué honoraire de l’UBFT, qui a perdu son épouse Jeannine le 27 décembre 2014. Maurice Fleury A. 70392 56270 Ploemeur Guy Frappin A. 45020 22100 Lehon Jean Kieny A. 42061 67600 Selestat François Le Poder A. 44966 14100 Lisieux Albert Levesque A. 41400 14840 Demouville Jean-Pierre Mennel A. 43020 16300 Saint-Bonnet Elie Michel A. 44769 31180 Rouffiac-Tolosan Eugène Paul A. 42738 22380 Saint-Cast-Le-Guildo Merci de faire parvenir, en priorité à votre délégué ou à défaut au siège, tout changement dans votre situation familiale (mariage, naissance, décès, etc.) ou dans vos coordonnées (adresse, téléphone ou mail). 48 Carnet Nous avons appris le décès de Mesdames Jacqueline Ambrosioni VA. 43895 45000 Orléans Toutes nos condoléances à Charles Dauphin, administrateur de l’UBFT et délégué LanguedocRoussillon, qui a perdu son épouse Yvette le 15 septembre 2014. Michel Pereira A. 44512 40160 Parentis-en-Born Raymond Rabier Ass. 80376 45190 Cravant Jean Regnier A. 40646 83163 La Valette-du-Var Maria Robin A. 43327 57420 Lorry-Mardigny René Roux A. 44800 63540 Romagnat Jean Sicre A. 39964 34990 Juvignac Bernard Toussaert A. 44926 70210 Montdore René Zaneboni A. 44071 11700 Saint-Couat-d’Aude Jean Zerbin A. 40895 25150 Bourguignon Marguerite Bouchery VA. 39241 41350 Saint-Claude-de-Diray Julienne Gaujon VA. 43854 59190 Hazebrouck Marie-Louise Goeller VA. 43143 57300 Mondelange Amélie Goor VA. 43116 57520 Rouhling Simone Gourdé VA.39691 77510 Rebais Marie-Rose Gouttebel VA. 39282 63730 Mirefleurs Paulette Michonneau VA. 42092 79000 Niort Amélie Onno VA. 42714 56920 Noyal-Pontivy Paule Pannier VA. 40526 62150 Houdain Danièle Pedot VA. 80670 66280 Saleilles Hélène Rittgen VA. 42267 57230 Bitche Madeleine Schellenberger VA. 40696 67340 Weiterswiller Jeanne Schmit VA. 43165 57320 Filstroff Ont perdu leur conjoint René Hubert A. 44584 83200 Toulon Joseph Leveque A. 43500 35400 Saint-Malo Jean-Louis Posière A. 42415 76960 Notre-Dame-de-Bondeville Joseph Zahm A. 41678 57530 Maizery Ont également été atteints dans leur affection Alix Corsyn FA. 8289 décédé 63320 Cidrac Pierre Fort FA. 194 décédé 62000 Arras Jean-François Marzin Ass. 80731 décès de sa sœur Maryline 22560 Pleumeur-Bodou René Rondot A. 42254 décès de son fils Christian 21000 Dijon À chacune des familles éprouvées, l’Union renouvelle ses condoléances et sa sympathie profondément attristée. 49 TÉLÉASSISTANCE VIVRE CHEZ SOI EN TOUTE SÉCURITÉ Certains d’entre vous sont isolés ou craignent de ne pas être secourus en cas de problème (chute ou malaise). La téléassistance est un moyen fiable et rapide de gérer toute demande d’assistance. Seule ou en famille, la téléassistance permet à la personne de retrouver son autonomie, de vivre à domicile en sécurité et de rassurer ses proches. Grâce à un émetteur fixé à un bracelet (ou à un pendentif), vous êtes en relation permanente avec une centrale d’écoute, 24h/24, 7j/7 qui apportera, en cas d’appel, une solution dans les plus brefs délais, en prévenant les proches (voisin, famille, ami, etc.) ou les secours adaptés. L’Union prend totalement en charge les frais d’installation et l’abonnement mensuel Comment ça fonctionne ? 1 – l’appel 2 – l’écoute En quelques instants, l’abonné est en relation directe avec la centrale d ’écou te, disponible 24h/24, 7j/7. Un chargé d’écoute et d’assistance répond à l’appel, prend en compte la demande et, si néces‑ saire, déclenche l’inter‑ vention d’un tiers. ✂ Questionnaire à remettre à votre délégué (adresse en fin de magazine) Je suis intéressé(e) par la téléassistance Oui Non Je bénéficie déjà de la téléassistance Oui Non Cela me coûte euros par mois. Joindre les photocopies du contrat et des factures de l’année écoulée. Nom et Prénom : Membre / Veuve N° : Adresse complète : Téléphone : Mail : 3 – l’intervention Dans les plus brefs délais, l’entourage et/ou les services d’urgence se rendent auprès de l’abonné. 50 À savoir À savoir La médaille d’outre-mer Attribution de la médaille d’outre‑mer avec agrafe en vermeil « Sahel » ––L’opération « Barkhane », menée sur Elle est attribuée au personnel qui a du Niger, du Sénégal et du Tchad à comp- participé pendant au moins quinze jours, ter du 1er octobre 2014 et jusqu’à une en continu ou discontinu, aux opérations date qui sera précisée ultérieurement. suivantes : Référence : arrêté du 23 septembre ––L’opération « Serval », menée au 2014 modifiant l’arrêté du 5 juin 2013 Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali, portant ouverture de l’agrafe « Sahel » en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et sur la médaille d’outre-mer. les territoires du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, au Tchad entre le 11 janvier 2013 et le d’outre-mer avec agrafe en vermeil Burkina Faso, en Côte d’lvoire, au Mali, Fin de l’attribution de la médaille d’outre-mer avec agrafe en vermeil « Tchad » en Mauritanie, au Niger et au Sénégal À compter du 30 septembre 2014, 2014 mettant fin à l’attribution de la depuis le 1 décembre 2009 ainsi qu’au les actions menées par les militaires médaille d’outre-mer avec agrafe en Tchad à compter du 1er octobre 2014 et assimilés sur le territoire de la vermeil « Tchad ». et jusqu‘à une date qui sera précisée République du Tchad n’ouvrent plus ultérieurement. droit à l’attribution de la médaille 30 septembre 2014. ––L’opération « Sabre », menée au er NOS PROCHAINES RÉUNIONS RÉGIONALES EN 2015 Délégations Villes Dates AQUITAINE SUD MONT-DE-MARSAN Vendredi 20 mars BOURGOGNE MARSANNAYDIJON Vendredi 27 mars CHAMPAGNEARDENNE REIMS Jeudi 2 avril RHÔNEALPES LYON Samedi 11 avril AQUITAINE NORD BORDEAUX Vendredi 17 avril NORD-PASDE-CALAIS LILLE Dimanche 19 avril POITOUCHARENTES LA ROCHELLE Vendredi 24 avril CÔTE D’AZUR NICE Mercredi 6 mai « Tchad ». Référence : arrêté du 23 septembre ERRATUM Dans le récit de notre camarade René Fabbri sur sa campagne d’Indochine (magazine n° 329), un lecteur avisé, Jacques Duval, nous signale que lors de l’opération « Castor » du 20 novembre 1953, les premiers à sauter sur Diên Biên Phu étaient les 6e BPC et le 2/1 RCP. Dont acte. 51 Le détecteur de fumée, une obligation Le DAAF, détecteur autonome avertisseur de fumée, sera obligatoire dans chaque logement à partir du 8 mars 2015. C e détecteur de fumée est destiné Modèle d’attestation à alerter par un signal sonore et Je soussigné, …………………….......................................... (nom et prénom de l’assuré) détenteur dès le début d’un incendie, les du contrat n° …………………..…., atteste avoir installé un détecteur de fumée normalisé occupants d’un logement. Ce signal au …………………………………………………… (adresse de l’assuré), conforme à la norme NF EN 14604. sonore doit être suffisamment puissant (85 dB(A) à 3 mètres) pour réveiller une Textes de référence R. 129‑15 du Code de la construction personne endormie. ––Décret n° 2011-36 du 10 janvier 2011 et de l’habitation. relatif à l’installation de détecteurs de ––Loi n° 2014‑366 du 24 mars 2014 Les infos en bref fumée dans tous les lieux d’habitation. pour l’accès au logement et à un urba- ––Il faut au moins un détecteur de fumée ––Arrêté du 5 février 2013 relatif à nisme rénové (Alur). par logement (appartement ou maison). l’application des articles R. 129-12 à ––Il doit être fixé en hauteur, dans un lieu de circulation desservant les Modification de la valeur du point d’indice de PMI chambres et à distance des autres parois et des sources de vapeur (éviter la cui- L sine et la salle de bains, mais privilégier « a valeur du point d’indice de pension l’arrêté du 28 novembre 2014 fixant la le couloir d’accès aux chambres). militaire d’invalidité au 1 avril 2014 valeur du point d’indice de pension est, compte tenu de la variation de militaire d’invalidité au 1er avril 2014 l’installe ou le fait installer à ses frais l’indice d’ensemble des traitements bruts en application des articles L. 8 bis et (loi Alur 2014). de la fonction publique de l’État consta- R. 1 du Code des pensions militaires ––C’est l’occupant du logement qui veille à tée, fixée à 13,97 euros. » (Article 1 de d’invalidité et des victimes de la guerre) ––C’est le propriétaire du logement qui er son entretien et à son bon fonctionnement. ––Pour une efficacité maximale, installer un détecteur à chaque niveau d’habitation. ––Il n’existe pas d’installateur diplômé, agréé ou mandaté par l’État, tout le monde peut installer son détecteur : attention donc au démarchage à domicile ! ––Ne pas oublier d’envoyer à son assurance une attestation. Revalorisation de la majoration spéciale prévue à l’article L.52-2 du Code des pensions militaires d’invalidité et réduction de la durée de vie commune nécessaire à sa prise en compte L oi n°2014-1654 du 29 décembre 2014. d’une manière constante pendant au Une majoration spéciale est attribuée, moins dix années. pour les soins donnés par eux à leur L.18 n°5 bis/a : cette majoration est conjoint décédé, aux conjoints survivants fixée à l’indice de pension 360 points des grands invalides relevant de l’ar- à partir du 1er janvier 2015 et 410 points ticle L.18 du Code bénéficiaire de l’allo- à partir du 1er janvier 2016. cation spéciale n°5 bis/a ou de l’allocation L.18 n°5 bis/b : cette majoration est spéciale n°5 bis/b lorsqu’ils sont titulaires fixée à l’indice de pension 450 points d’une pension et qu’ils justifient d’une à partir du 1er janvier 2015 et 500 points durée de mariage et de soins donnés à partir du 1er janvier 2016. 52 À savoir Aides accordées par l’Union à ses membres Rappelons que ces aides ne sont pas automatiques. Elles sont soumises à conditions de ressources. Nous devons secourir en priorité « les plus faibles et les plus démunis » (colonel Picot). 1.Dotation au mariage* Une dotation au mariage peut être accordée aux membres de l’Union qui se marient ou se remarient. Un certificat de mariage doit être fourni. 2.Allocation de naissance* Il peut être accordé une allocation forfaitaire à la naissance des enfants. Joindre à la demande un bulletin de naissance et une photocopie du livret de famille. 3.Participation aux frais d’obsèques* Deux cas peuvent se produire : ––décès survenant dans un couple Gueules Cassées : une allocation assortie d’un supplément par enfant à charge peut être versée au conjoint survivant ayant supporté seul les frais d’obsèques ; ––décès du dernier vivant dans le couple Gueules Cassées : une allocation peut être servie à l’héritier qui a supporté seul les frais d’obsèques et qui se « porte fort » pour les cohéritiers. Des justificatifs devront être fournis. 4.Études, apprentissage Il peut être accordé une allocation aux membres et aux veuves de membres, en cas d’études poursuivies par leurs enfants ou de mise en apprentissage. Le Bureau décide en considération du cas d’espèce qui lui est présenté. La demande ne peut être prise en compte passé le 31 décembre de l’année scolaire en cours. 5.Assistance devant les tribunaux L’assistance devant les juridictions de pensions peut être assurée à tous les membres de l’Union qui devront préalablement adresser au siège un dossier complet. Notre conseil juridique se prononcera sur le bienfondé de l’appel ou du pourvoi. 6.Pourvoi au Conseil d’État Une loi de 1936 ayant supprimé la gratuité du recours devant la Commission supérieure de cassation des pensions, l’Union peut prendre à sa charge les frais de recours des membres, après avis de notre conseil juridique sur l’opportunité du pourvoi. Avant d’entreprendre un recours, les membres sont donc invités à prendre l’avis du siège. 7.Aides diverses En dehors des cas qui précèdent, des aides peuvent être accordées dont le montant et les conditions d’attribution sont fixés dans chaque cas d’espèce. Des aides spéciales peuvent être accordées aux réfugiés et aux victimes de calamités. * La demande doit être effectuée dans un délai maximum de six mois. 8.Prêts d’honneur Des prêts d’honneur peuvent être accordés aux membres de l’Union. Ils sont servis à court terme. Ils doivent répondre à des soucis sérieux personnels ou de famille. En effet, l’Union n’a pas la possibilité de satisfaire des objectifs commerciaux. 9.Chambres au siège Des chambres peuvent être mises à la disposition des membres de passage à Paris. En raison de leur nombre limité, il est recommandé d’adresser les demandes de réservation au siège au moins quinze jours à l’avance. 10.Maison de séjour, repos, convalescence Le Coudon : Domaine des Gueules Cassées 627, avenue du colonel Picot Le Coudon, BP 147 83163 La Valette-du-Var Cedex Téléphone : 04 94 61 93 00 53 Demande individuelle de soutien à retourner à votre délégué (Il est impératif que vous soyez à jour de vos cotisations pour que cette demande soit traitée.) I. État civil Nom, prénom : N° de membre : Adresse et téléphone : Nombre d’enfants à charge et âge : Profession avant la retraite : II. Motif de la demande III. Renseignements à fournir A. Montant annuel des ressources B. Propriétaire de Montant total des salaires : Résidence principale : Oui r Non r Montant total des retraites : Résidence secondaire : Oui r Non r Revenus de valeurs mobilières : Patrimoine locatif : Oui r Non r Revenus locatifs : Pension militaire d’invalidité : Aide sociale : Aide personnalisée au logement : Allocation personnalisée d’autonomie : TOTAL IV. Pièces à joindre justifiant la demande Il est demandé au membre sollicitant un soutien de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête de contacter impérativement son délégué afin d’obtenir la liste précise des documents à fournir. Signature du demandeur V. Avis du délégué Signature du délégué 54 À savoir TABLEAU DES PENSIONS ET ALLOCATIONS DES VICTIMES DE LA GUERRE en euros, et avec le nombre de points correspondant à chacune d’elles NOMBRE DE POINTS POURCENTAGES D’INVALIDITÉ 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % 55 % 60 % 65 % 70 % 75 % 80 % 85 % Sans statut 85 % Avec statut 90 % Sans statut 90 % Avec statut 95 % Sans statut 95 % Avec statut 100 % Sans statut 100 % Avec statut 100 % + 1° 100 % + 2° 100 % + 3° 100 % + 4° 100 % + 5° 100 % + 6° 100 % + 7° 100 % + 8° 100 % + 9° 100 % + 10° et par degré (art. 16) en plus Pension principale 48 72 96 120 144 168 192 216 240 264 288 312 336 360 384 361 361 368 368 370 370 372 372 388 404 420 436 452 468 484 500 516 532 16 100 % art. 18 465 100 % + 1° 485 100 % + 2° 505 100 % + 3° 525 100 % + 4° 545 100 % + 5° 565 100 % + 6° 585 100 % + 7° 605 100 % + 8° 625 100 % + 9° 645 100 % + 10° 665 et par degré (art. 16) en plus 100 % + double art. 18 + Art. 16 et 9° 100 % + double art. 18 + Art. 16 et 10° et par degré (art.16) en plus 20 1032 1064 32 Allocations des Grands Invalides N° 1, 2, 3, 4, 5, 5 bis N° 6 128 64 154 77 204 102 256 128 540 543 546 549 552 555 558 561 564 567 200 300 400 500 211 233 255 277 299 321 343 365 387 409 3 1373 1464 1373 1464 1373 1464 1373 1464 1373 1464 1373 1464 1373 1464 1373 1464 1373 1464 1373 1464 1373 1464 Allocation du statut 22 NOMBRE TOTAL DE POINTS 48 72 96 120 144 168 192 216 240 264 288 312 336 360 384 489 625 522 745 574 872 628 1000 1139 1180 1221 1262 1303 1344 1385 1426 1467 1508 41 1464 50 1250 10 601,2 2189 2280 2289 2380 2369 2460 2449 2540 2529 2620 2609 2700 2689 2780 2769 2860 2849 2940 2929 3020 3009 3100 80 4327,2 1464 1250 601,2 4379,2 10 92 351 50 381 100 391 150 401 200 411 250 421 300 431 350 441 400 451 450 461 500 471 50 MONTANT MENSUEL DE L’ALLOCATION Au 01/01/2014 point à 13,96 € Au 01/04/2014 point à 13,97 € 55,84 83,76 111,68 139,60 167,52 195,44 223,36 251,28 279,20 307,12 335,04 362,96 390,88 418,80 446,72 568,87 727,08 607,26 866,68 667,75 1014,43 730,57 1163,33 1325,04 1372,73 1420,43 1468,13 1515,82 1563,52 1611,22 1658,91 1706,61 1754,31 55,88 83,82 111,76 139,70 167,64 195,58 223,52 251,46 279,40 307,34 335,28 363,22 391,16 419,10 447,04 569,28 727,60 607,70 867,30 668,23 1015,15 731,10 1164,17 1325,99 1373,72 1421,45 1469,18 1516,91 1564,64 1612,37 1660,10 1707,83 1755,56 47,70 47,73 2546,54 2652,40 2662,87 2768,73 2755,94 2861,80 2849,00 2954,87 2942,07 3047,93 3035,14 3141,00 3128,20 3234,07 3221,27 3327,13 3314,34 3420,20 3407,40 3513,27 3500,47 3606,33 93,07 5033,98 2548,36 2654,30 2664,78 2770,72 2757,91 2863,85 2851,04 2956,98 2944,18 3050,12 3037,31 3143,25 3130,44 3236,38 3223,58 3329,52 3316,71 3422,65 3409,84 3515,78 3502,98 3608,92 93,13 5037,58 5094,47 5098,12 107,03 107,10 Le chiffre le plus élevé concerne les aveugles, les paraplégiques et les amputés des deux membres. N.B. – Dans la colonne Total n’est pas compris le montant de l’allocation n° 8 de 676 points pour les aveugles, les amputés des deux mains ou des deux cuisses, et impotents totaux des deux membres bénéficiaires du statut, et fixée à 800 points pour ceux d’entre eux qui ne bénéficient pas du statut. Cette allocation est pour les autres impotents doubles ou amputés doubles, fixée à 476 points (avec le statut) et à 600 points (sans le statut). 55 ALLOCATIONS AUX GRANDS MUTILÉS DÉSIGNATION Amputés : Désarticulation tibio-tarsienne Amput. de la jambe avec ankyl. sans ankyl. Au-dessus du genou Désarticulation du genou………….... Amputation de la cuisse…………….... Amputation sous-trochantér…….... Désarticulation de la hanche…….... Désarticulation du poignet............ NOMBRE DE POINTS ANNUEL PENSION DES CONJOINTS SURVIVANTS MONTANT MENSUEL DE L’ALLOCATION Au 01/01/2014 Au 01/04/2014 avec ankyl. sans ankyl. Désarticulation du coude............... Amputation du bras........................ Amputation sous-tubérositaire.... Désarticulation de l’épaule............ 80,3 235,2 150,2 405,2 556,5 641,1 801,6 160,5 315,4 230,4 405,2 556,5 641,1 801,6 93,42 273,62 174,73 471,38 647,40 745,81 932,53 186,72 366,92 268,03 471,38 647,40 745,81 932,53 93,48 273,81 174,86 471,72 647,86 746,35 933,20 186,85 367,18 268,22 471,72 647,86 746,35 933,20 Blessés crâniens (suivant la fréquence des crises) : 1re catégorie....................................... 2e catégorie........................................ 3e catégorie........................................ 4 e catégorie........................................ 200,6 400,8 601,2 801,6 233,36 466,26 699,40 932,53 233,53 466,60 699,90 933,20 Aveugles............................................. 982 1142,39 1143,21 Amput. de l’avant-bras DÉSIGNATION MAJORATION ENFANT INFIRME ET POUR ENFANT D’INVALIDE NOMBRE DE POINTS ANNUEL MONTANT MENSUEL DE LA PENSION Au 01/01/2014 Au 01/04/2014 Non remariées ou remariées et redevenues veuves, au-dessus de 50 ans ou infirmes. Taux exceptionnel 682 793,39 793,96 Non remariées ou remariées et redevenues veuves, âgées de plus de 40 ans. Taux normal 515 599,12 599,55 Non remariées ou remariées et redevenues veuves, au-dessous de 40 ans. Taux de réversion 348 404,84 405,13 Majoration spéciale pour conjoints survivants d’invalide bénéficiant de l’article L.18 et de l’allocation spéciale n°5 bis/a(1) 360 418,80 419,10 Majoration spéciale pour conjoints survivants d’invalide bénéficiant de l’article L.18 et de l’allocation spéciale n°5 bis/b(1) 450 523,50 523,88 Les veuves remariées après le 2 octobre 1941, redevenues veuves recouvrent leur droit à pension. La pension du taux de réversion est accordée à la veuve quand le décès est étranger aux infirmités ouvrant droit à pension et quand le pourcentage de pension était au moins égal à 60 % et inférieur à 85 %. La pension au taux normal est accordée aux veuves des pensionnés à 85 % et plus, ou quand le décès est en rapport direct avec les infirmités ouvrant droit à pension, quel que soit le taux de la pension (fournir certificat médical). Dans les deux cas le mariage doit avoir duré au moins deux ans. À noter que le taux normal et le taux de réversion passent uniformément au taux exceptionnel à 50 ans pour les veuves non remariées (ou avant 50 ans pour les veuves infirmes) sous réserve que la veuve remplisse les conditions de fortune exigées. (1) Une majoration spéciale est attribuée, pour les soins donnés par eux à leur conjoint décédé, aux conjoints survivants des grands invalides relevant de l’article L.18 du code et bénéficiaires de l’allocation spéciale n° 5 bis/a ou n°5 bis/b, lorsqu’ils sont titulaires d’une pension, et qu’ils justifient d’une durée de mariage et de soins donnés d’une manière constante pendant au moins dix années. MAJORATION DES PENSIONS DE CONJOINTS SURVIVANTS AYANT DES ENFANTS À CHARGE Au-dessus de 85 % ou de veuve, ayant cessé d’ouvrir droit Selon les conditions des articles L50 et 51 aux prestations familiales du code des pensions DEGRÉ D’INVALIDITÉ 85 %...................................................... 90 %...................................................... 95 %...................................................... 100 % et veuves de guerre............. Enfant infirme : veuve ou orphelin............................ NOMBRE DE POINTS ANNUEL MONTANT MENSUEL DE LA MAJORATION Au 01/01/2014 Au 01/04/2014 65 77 85 92 75,62 89,58 98,88 107,03 75,67 89,64 98,95 107,10 333 387,39 387,67 A.C. Guerre 39/45 et T.O.E. âgés de 60 ans, pensionnés à 50 % au moins et économiquement faibles NOMBRE DE POINTS ANNUEL 48 Un enfant............................................ Deux enfants..................................... Par enfant et plus............................. NOMBRE DE POINTS ANNUEL MONTANT MENSUEL DE LA MAJORATION Au 01/01/2014 670,08 Au 01/04/2014 670,56 Autres catégories d’A.C. âgés de 65 ans TAUX SPÉCIAL NORMAL ET DE RÉVERSION MENSUEL Au 01/01/2014 120 140 160 139,60 162,87 186,13 Ascendants (père, mère, grand‑père ou grand-mère) non remariés..................................... Ascendants (père, mère, grand‑père ou grand‑mère) remariés.............................................. Majoration pour chaque enfant mort pour la France en plus du premier.......................................... Au 01/01/2014 Au 01/04/2014 243 282,69 282,89 122 141,93 142,03 45 52,35 52,39 ALLOCATION AUX IMPLAÇABLES C’est une allocation différentielle qui vient s’ajouter au montant de la pension en principal et à ses suppléments, pour former un total mensuel qui ne peut être supérieur à : 1 500 points (à 60 ans).................................................. 1 200 points (à 65 ans).................................................. 1745 1396,00 Au 01/04/2014 1746,25 1397,00 PENSIONNÉS POUR TUBERCULOSE NOMBRE DE POINTS ANNUEL DÉCORATIONS Montant annuel des traitements : médaille militaire : 4,57 € ; Légion d’honneur : Chevalier 6,10 € ; Officier 9,15 € ; Commandeur 12,20 € ; Grand Officier 24,39 € ; Grand‑Croix 36,59 €. À noter qu’en cas d’élévation de grade dans l’ordre de la Légion d’honneur au titre de Grand Mutilé, le premier traitement ne subit pas d’augmentation. 139,70 162,98 186,27 MONTANT MENSUEL DE LA PENSION Au 01/01/2014 NOTE IMPORTANTE – Nous rappelons que pour une pension donnée, correspondant à un pourcentage fixe, le nombre de points porté sur le tableau reste invariable. Si le coût de la vie augmente, c’est la valeur du point qui suit l’augmentation ; mais le nombre de points reste toujours le même. Au 01/04/2014 PENSIONS D’ASCENDANTS NOMBRE DE POINTS ANNUEL RETRAITE DU COMBATTANT A.C. Guerre 14/18 NOMBRE D’ENFANTS Indemnité de soins Indemnité de ménagement Indemnité de reclassement Indemnité de ménagement 916 458 687 275 MONTANT MENSUEL DE LA PENSION Au 01/01/2014 1065,61 532,81 799,21 319,92 Au 01/04/2014 1066,38 533,19 799,78 320,15 56 Organisation Organisation Conseil d’administration BUREAU Henri Denys de Bonnaventure Président Médaille Militaire Bertrand de Lapresle Vice-président Grand officier de la Légion d’honneur Commandeur de l’Ordre national du Mérite Bernard Allorent Trésorier Jean Roquet Montegon Trésorier adjoint Chevalier de la Légion d’honneur Officier de l’Ordre national du Mérite Patrick Remm Secrétaire du Conseil Médaille Militaire Chevalier de l’Ordre national du Mérite MEMBRES Hubert Chauchart du Mottay Président de la Fondation Commandeur de la Légion d’honneur Grand‑Croix de l’Ordre national du Mérite Jean Salvan Président honoraire Grand officier de la Légion d’honneur Grand‑Croix de l’Ordre national du Mérite Michel Clicque Chevalier de la Légion d’honneur Commandeur de l’Ordre national du Mérite Charles Dauphin Chevalier de la Légion d’honneur Médaille Militaire Valeur Militaire Guy Delplace Médaille Militaire Croix de Guerre André Matzneff Chevalier de la Légion d’honneur Officier de l’Ordre national du Mérite William Dumont Officier de la Légion d’honneur Médaille Militaire Officier de l’Ordre national du Mérite Pierre Merglen Chevalier de la Légion d’honneur Chevalier de l’Ordre national du Mérite Michel Eychenne Chevalier de l’Ordre national du Mérite Georges Morin Commandeur de la Légion d’honneur Officier de l’Ordre national du Mérite Michel Franque Commandeur de la Légion d’honneur Grand officier de l’Ordre national du Mérite Michel Nail Chevalier de la Légion d’honneur Officier de l’Ordre national du Mérite Jean-Daniel Marquis Médaille de la Défense nationale Direction générale Olivier Roussel Directeur général Chevalier de l’Ordre national du Mérite Nabila Falek Chef des services comptables et financiers Alain Bouhier Directeur adjoint Chargé de la vie associative Dominique Lelong Directeur Moussy Catherine Ponroy Assistante de direction Isabelle Chopin Directrice adjointe Le Coudon LES FONDATEURS LES VICE-PRÉSIDENTS D’HONNEUR À L’HONORARIAT Colonel Yves Picot = (1862‑1938) Président Madame H.-A. Strong = Chevalier de la Légion d’honneur Bienaimé Jourdain = (1890‑1948) Secrétaire général Madame Cathelin = Jacques Fuksa Officier de la Légion d’honneur Médaille Militaire Albert Jugon = (1890‑1959) Secrétaire général Colonel Corrin Strong = Combattant volontaire dans l’armée française 1914-1918 Jean Monier Chevalier de la Légion d’honneur Médaille Militaire Croix de Guerre Xavier Halgand Officier de l’Ordre national du Mérite Délégués régionaux et départementaux, porte-drapeaux Alpes de Haute-Provence et Alpes‑Maritimes DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Alain Bouhier 06, 04 18, rue Acchiardi de St-Léger 06300 Nice Tél. : 01 44 51 52 00 [email protected] PORTE-DRAPEAU Frédéric Durini Lotissement les Trois Palmiers 1130, avenue de Vaugrenier 06270 Villeneuve-Loubet Tél. : 06 12 39 08 75 57 DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Jean-François Louvrier Of 64, 40 3, impasse des Palombes 64230 Lescar Tél. : 05 59 81 26 56 [email protected] PORTE-DRAPEAU Viviane Roulet Route de Castetpugon-L’Église 64350 Simacourbe Tél. : 05 59 68 22 50 Auvergne DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Ludovic Masson K 03, 15, 43, 63 27, Ilot Aragon 2 63500 Issoire Tél. : 04 63 44 50 85 Tél. : 06 95 63 46 58 Bourgogne Alsace DÉLÉGUÉ RÉGIONAL PORTE-DRAPEAU Georges Wilbert J K 67, 68 13, rue du Lavoir 67260 Keskatel Tél. : 03 88 00 21 62 [email protected] Aquitaine DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Michel Potriquet K 24, 33, 47 5, rue André Gide 33980 Audenge Tél. : 05 56 82 54 87 [email protected] PORTE-DRAPEAU Jean-Claude Dourne K 9 bis, rue de l’Aiguillon 33120 Arcachon Tél. : 05 56 54 81 00 DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Pierre Merglen 56 Kerprat 56450 Theix Tél. : 02 97 43 02 80 Tél. : 06 31 95 46 39 DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL PORTE-DRAPEAU Laurent Drouart K 49, 53, 72 907, route du Moulin La Paregère 72510 Requeuil Tél. : 02 43 46 44 80 Tél. : 06 18 05 22 98 [email protected] PORTE-DRAPEAU Roger Tanguy 94, rue François Coppée 29200 Brest Tél. : 02 98 47 92 23 Centre DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Robert Esquirol Of 21, 58, 71, 89 9, rue des Écoles 21910 Noiron-sous-Gevrey Tél. : 03 80 36 91 72 [email protected] Jean Beauval J K 18, 28, 36, 37, 41, 45 37 bis, rue de la Sente 45400 Fleury-les-Aubrais Tél. : 02 38 86 19 46 PORTE-DRAPEAU Georges Leplatre f 8, rue des Petits-Osiers 45140 Saint-Jean-de-la-Ruelle Tél. : 02 38 88 44 27 Michel Clerget Rue de la Gare Les Collinettes 21410 Malain Tél. : 03 80 23 68 80 Bretagne-Pays de Loire DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Lucien Flamant J Of 22, 35, 29, 49, 53, 56, 72 1, rue St Michel 22430 Erquy Tél. : 02 96 72 40 81 [email protected] DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX Lucien Goraguer J K 29 11, route de Bénodet 29950 Clohars-Fouesnant Tél. : 02 98 57 20 06 PORTE-DRAPEAU Champagne-Ardenne DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Jean Déprez K 02, 08, 51, 10, 52 10, rue de Paradis 51480 La Neuville‑aux‑Larris Tél. : 03 26 58 15 73 [email protected] 58 Organisation Corse Ile-de-France Limousin DÉLÉGUÉ RÉGIONAL DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX DÉLÉGUÉ RÉGIONAL René Chiaramonti J K Of 2A, 2B Villa St‑Jean‑Baptiste Route de St Antoine, Nocello Bas, 20200 Bastia Tél./Fax : 04 95 31 20 00 [email protected] DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL Brandicius Albericci K Résidence Monserato Quartier St-Antoine, bâtiment B 20200 Bastia Tél : 06 15 44 33 21 [email protected] PORTE-DRAPEAU Gérard Blonde l Lotissement Santa Catalina n°29 20290 Borgo Tél. : 04 95 31 16 02 Dom-Tom et étranger DÉLÉGUÉ RÉGIONAL René Fourcade l Délégué pour les Dom-Tom et l’étranger 7, rue d’Angalinat 31380 Montastruc-la-Conseillère Tél. : 05 61 84 31 16 [email protected] Franche-Comté DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Jacques Mougin K 25, 39, 70, 90 5, rue des Frères Piquerez 25120 Maiche Tél. : 06 86 25 69 51 [email protected] PORTE-DRAPEAU Phillipe Quilan 15, rue du Cordier 25620 Mamirolle Tél. : 03 81 55 82 78 Tél. : 06 89 95 52 51 Bernard Luquet 60, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95 78, rue de la Fraternité 93700 Drancy Tél. : 01 48 95 32 65 [email protected] Gérard Pinson K f 60, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95 21, rue Saint-Georges 77122 Monthyon Tél. : 01 64 36 12 51 [email protected] Rolf Stocker 75 14, rue Wilhem 75007 Paris Tél. : 06 95 16 63 19 [email protected] PORTE-DRAPEAU Gilles Ménard K f 6, square George Sand 78190 Trappes Tél. : 01 78 51 10 52 [email protected] Languedoc-Roussillon DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Charles Dauphin K 07, 11, 30, 34, 48, 66 18, rue Marcel Pagnol 11000 Carcassonne Tél. : 04 34 42 23 19 Tél. : 06 60 07 60 72 [email protected] DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL Gabriel Méné OJ K f D 66 Résidence L’Oiseau blanc 3 bis, allée de Bacchus 66000 Perpignan Tél. : 04 68 56 64 52 [email protected] PORTE-DRAPEAU Daniel Tamagni K f 80, avenue de la Gare « Le Velasquez » - 30900 Nîmes Tél. : 04 66 40 33 17 Tél. : 06 60 68 32 85 [email protected] Michel Marilly J K 19, 23, 87 7, avenue Aristide Briand 87410 Le Palais-sur-Vienne Tél. : 05 55 35 51 92 [email protected] Lorraine DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX Serge Véron J Of 54, 55, 88 31, rue du Remenaumont 54600 Villers-les-Nancy Tél. : 03 83 27 42 88 [email protected] Robert Lang 57 12, impasse des Violettes 57155 Marly Tél. : 03 87 63 40 51 [email protected] DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL André Dezavelle f 55 7, rue du Paquis, St‑Mihiel 55300 Chauvoncourt Tél. : 06 81 64 67 74 Tél. : 03 29 91 08 67 PORTE-DRAPEAUX Gilbert Giron J K f 36, rue de la Libération 55300 Dompcevrin Tél. : 03 29 90 12 14 Gilbert Piant 20, rue du Portugal 54500 Vandœuvre-les-Nancy Tél. : 03 83 90 17 99 Joseph Zahm K 2, rue des 4 Vents 57530 Maizery Tél. : 03 87 64 45 17 Midi-Pyrénées DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Robert Aragon OJ K D 09, 12, 31, 32, 46, 65, 81, 82 Place de l’Église 09190 Saint-Lizier Tél. : 05 61 66 25 85 59 DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX Henri Daléas ComJ K 65 80, chemin de la Passade 65200 Montgaillard Tél. : 05 62 91 51 77 Frédéric Martinez 09, 12, 31, 81 5, chemin de Pelleport, Bât A 31500 Toulouse Tél. : 05 61 54 37 49 Tél. : 06 72 94 71 50 [email protected] André Moncassin J K f d 32, 82, 46 40, rue du Général-de-Gaulle 32140 Masseube Tél. : 05 62 66 12 61 [email protected] Nord - Pas-de-Calais DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Christian Grémont J K 59, 62, 80 1278, rue de la Libération 59242 Genech Tél. : 03 20 79 58 29 [email protected] Normandie DÉLÉGUÉ RÉGIONAL André Jacques OJ K f D 14, 27, 50, 61, 76 8, rue des Houx Oissel‑le‑Noble 27190 Ferrières-Haut-Clocher Tél. : 02 32 34 85 67 [email protected] PORTE-DRAPEAU Gilbert François 31, boulevard Raymond-Poincaré 14000 Caen Tél. : 02 31 72 42 88 Poitou-Charentes DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Jean-Claude Montardy K 16, 17, 44, 79, 85, 86 7, rue des Prés Guérins 17540 Loiré‑de‑Vérines Tél. : 05 16 49 50 86 [email protected] DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL PORTE-DRAPEAU Robert Abian K 17 Entrée E / Appart. 16 6, rue Pujos – 17300 Rochefort Tél. : 06 63 59 06 26 [email protected] PORTE-DRAPEAU Alain Berthelot 6, rue Jean Jaurès 44610 Basse-Indre Tél. : 02 40 86 74 18 Provence DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Bernard Tomasetti K f 13, 83, 84 37, rue Carnot – 13680 Lançon-de-Provence Tél. : 04 90 59 93 36 [email protected] PORTE-DRAPEAU Michel Crucke Domaine des Gueules Cassées 627, avenue du colonel Picot Le Coudon – BP 147 83163 La Valette-du-Var Cedex Tél. : 04 94 61 93 00 [email protected] PORTE-DRAPEAUX Georges Perez K 10, rue Lamothe 69007 Lyon Tél. : 04 72 73 04 13 [email protected] Daniel Fiat 12, rue Elsa Triolet 38550 Saint-Maurice-d’Exil Tél. : 04 74 86 60 71 Tél. : 06 58 44 61 71 [email protected] André Boisier Les Romantines 356, avenue Charles‑de‑Gaulle 74800 La Roche-sur-Foron Tél. : 04 50 25 12 19 DÉLÉGUÉS HONORAIRES Michel Deglaire J K Lucien Humblot J K f Joseph Lannes OJ K Of Jean Lequertier OJ K D Jean Monier J K D Fernand Ney ComJ K D Pierre Nicollin f Jean-Louis Posière OJ K f D Robert Preney K D Jean Radjenovic J K l D Rhône-Alpes DÉLÉGUÉ RÉGIONAL Jean Riccardi OJ K René Rondot K D Michel Clicque J K Com f 01, 05, 26, 38, 42, 69, 73, 74 48, rue des Frères Lumière 01240 St-Paul-de-Varax Tél. : 06 73 11 02 48 Tél. : 04 74 42 57 49 [email protected] André Saint-Martin J K D DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX Robert Bordachar Jean Matton f 05, 26, 38 758, Montée Château Grillet 38138 Les Côtes d’Arey Tél. : 04 74 58 88 71 Tél. : 06 69 52 68 70 [email protected] Tadj Charef OJ K 73, 74 Bât B 404 17 bis, rue de la Gare 74000 ANNECY Tél. : 06 30 82 08 93 [email protected] Gilbert Sanchez J f Pierre Soumache OJ K D Anselme Vilmont J K D PORTE-DRAPEAUX HONORAIRES Gilles Kaddour K D François Derrien OJ Kf Jean Durand François Pacifico J K D Roger Deschamps J D Bernard Ledogar J K Ayant à 20 ans touché le fond de la détresse morale et physique, nous nous sommes retrouvés et nous nous sommes élevés. Nous nous sommes unis. Dans les chemins de la fraternité, rien ne pouvait plus nous arrêter. Nous nous sommes appelés nous-mêmes Les Gueules Cassées, et avons adopté comme devise « Sourire Quand Même ». Colonel Yves Picot Union des Blessés de la Face et de la Tête 94 e ANNÉE Les Gueules Cassées Sourire Quand Même Association fondée en 1921 reconnue d’Utilité Publique décret du 25 février 1927 NUMÉRO 332 JANVIER 2015 ÉVÉNEMENT Colloque « Gueules Cassées, un nouveau visage » : entre passé et avenir Union des Blessés de la Face et de la Tête « Les Gueules Cassées » 20, rue d’Aguesseau, 75008 Paris Téléphone : 01 44 51 52 00 Télécopie : 01 42 65 04 14 site internet : www.gueules-cassees.asso.fr e-mail : [email protected]
Documents pareils
Sourire Quand Même
Directeur de la publication : Henri Denys de Bonnaventure. Rédacteurs en chef : Patrice Rézeau, André Matzneff.
Conception et réalisation : In Fine. Administration : Union des Blessés de la Face et...
Vous ne voulez pas télécharger Flash mais
Colloque
« Gueules Cassées, un nouveau visage »
École Militaire à Paris
GUEULES CASSÉES, UN NOUVEAU VISAGE
L’artillerie est la principale arme mortelle du champ de
bataille et explique la fréquence des blessures, notamment de la face, mais aussi de la désintégration totale des
corps, d’où un nombre très...