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Pl e i nJ our LE JOURNAL DE L’ŒUVRE FÉDÉRALE LES AMIS DES AVEUGLES ET MALVOYANTS ASBL 04/2013 • Périodique trimestriel P001406 • Bureau de dépot : 7000 MONS 1 VISITEZ NOTRE SITE WEB Edito L’ASSOCIATION EN BREF Forte de son expérience et animée par sa volonté d’offrir des presta ons et des infrastructures de la plus haute qualité, l’œuvre fédérale Les Amis des Aveugles et Malvoyants ASBL développe une offre intégrée de services thérapeu ques et d’accompagnement unique en Belgique. Tout enfant ou adulte confronté à un problème visuel aigu ou à la cécité y trouve réponse à ses besoins par culiers. Parmi toutes les ac vités déployées sur le territoire fédéral, j’aimerais singulariser celle qui concerne le cinéma adapté. L’associa on s’enorgueillit, à juste tre, d’être la seule en Belgique à avoir développé un procédé d’audiodescrip on qui permet aux non et malvoyants d’assister à des projecons de films en compagnie d’autres spectateurs, nullement gênés par un commentaire « off » par culièrement approprié. Le procédé consiste à donner aux non-voyants des explicaons descrip ves complémentaires sur la bande originale du film. Joseph GILLAIN Président Premier Président honoraire de la Cour du Travail de Mons Venu des Etats-Unis, où il y a été mis au point, dans les années 70, par le professeur Grégory Frazier de la San Francisco State University, il a intéressé quatre professeurs du Centre Provincial d’Enseignement Spécial de Mons qui y ont vu un moyen de rendre la projec on plus confortable et plus conviviale. L’associa on, alors voisine du centre, a immédiatement emboité le pas et contribué à peaufiner le projet. C’est ainsi qu’est né notre cinéclub qui par cipe au FIFA à Mons, au FIFF à Namur et au Fes val du Film de Gand, et organise des séances en Fédéra on Wallonie-Bruxelles. Le succès rencontré est tel – à preuve tout récemment à Namur où le réalisateur du film projeté, Riton Liebman, y a vu « une façon extraordinaire de comprendre un film » – que l’association relancera son appel – jusqu’ici resté sans véritable réponse – à l’administrateur de la RTBF et à la ministre de tutelle pour projeter des films en audiodescription comme c’est le cas en France. Ce serait une extraordinaire avancée comprise comme facteur d’inclusion et de nature à soutenir la poli que d’accessibilité menée opportunément par les autorités régionales compétentes. Le chemin à parcourir pourrait s’avérer ardu mais l’associa on est résolue à le franchir avec votre sou en bien entendu. Je vous en remercie déjà. Ce e offre intégrée de services se concré se au travers de la complémentarité des divers départements : aide sociale, service d’accompagnement, centre de réadapta on, centres de forma on pour chiens guides (Mons, Coxyde), entreprise de travail adapté et centre de transcrip on adaptée. L’offre est complétée par un service résiden el pour adultes. Les Amis des Aveugles et Malvoyants améliorent aussi la qualité de vie des personnes déficientes visuelles par de nombreuses activités culturelles, spor ves et de loisirs. Elle est très réputée pour l’adapta on de films en français et en néerlandais ainsi que pour l’accessibilité à la culture. SOUTENEZ NOTRE ACTION Si vous voulez aider notre associaon, vous pouvez verser vos dons sur le compte BE49 0017 0000 0071 - par virement bancaire - via notre site web : www.amisdesaveugles.org Tous les dons, même cumulés, a eignant 40 € ou plus par an feront l’objet d’une a esta on fiscale. 18 DEPUIS 85 L’audiodescrip on à la télé ? Rencontres Ami é grandissante entre Salomé, étudiante liégeoise et Renzo, son chien guide Salomé, Liégeoise de 22 ans, a einte d’une ré nite d’origine géné que inconnue, a reçu un chien guide appelé Renzo. Toujours le sourire aux lèvres, la jeune femme a attiré la complicité de ce costaud golden retriever, gardien de sa sécurité. Fan de M. Pokora, pé llante et affirmée, Salomé fait son entrée en 7e année dans une classe d’intégra on en enseignement ordinaire près d’Oupeye. Elle poursuit l’op on « travaux de bureau », en compagnie de ses deux amies proches malentendantes. par l’ASBL dont le centre de forma on de chiens guides. Bilan médical réalisé et procédures complétées : un chien guide sera remis gracieusement à Salomé. Renzo, un ami au quo dien raconte Salomé. Il assure aussi la sécurité de la jeune fille : « Il est à son écoute, plus calme avec elle », explique Christelle, sœur complice de Salomé. « Il la protège même du médecin qui vient l’ausculter », dit-elle en éclatant de rire. Rencontre avec Les Amis des Aveugles et Malvoyants Cela fait maintenant 1 an que Renzo accompagne Salomé dans ses déplacements : au travail de sa sœur aînée, au centre-ville de Liège… et aussi à son école ! Le responsable technique du chenil montois, Michel Boniface, s’est rendu expressément à l’établissement scolaire de Salomé pour sensibiliser sa classe et ses professeurs au travail de chien guide. Avec sa belle frimousse, il est fort à parier que Renzo deviendra vite la masco e de la classe ! Carine décrit Renzo comme « un chien d’excep on » qui protège sa fille souvent blessée en raison de la perte de vision. « Le plus difficile, c’est de s’habituer aux transi ons : je vois, je ne vois plus. Mon champ visuel est réduit au diamètre d’un spaghe … et ça con nue à empirer… Grâce à Renzo, je ne suis plus jamais seule ! Il ressent ma douleur quand je ne vais pas bien et me réconforte », termine la jeune fille en caressant d’un geste doux la tête de son compagnon. À l’annonce de la maladie, Carine, sa maman, s’est tournée vers le service social de l’associa on. L’assistant social de référence a évalué les besoins de Salomé et informé sur l’offre intégrée de services développée La rela on entre Salomé et Renzo se sse pe t à pe t. Le ma n, le golden a end le lever de sa maîtresse pa emment avant de plonger dans sa gamelle… Renzo n’aime pas déjeuner seul ! Il préfère la compagnie, les câlins, les confidences et les rencontres… « Les mamies dans le bus en sont folles », Une pe te fête a été réservée pour Salomé et sa famille à la remise officielle de Renzo. Son projet professionnel ? « J’aimerais enseigner le braille ou la langue des signes », exprime Salomé. Souffrant d’une maladie géné que causant infec ons chroniques et rétrécissement du champ visuel, elle a appris le braille très tôt avant de perdre totalement la vue. PORTRAIT C : protecteur, joueur, gourmand. D : déterre les plantes. : se déba re avec sa poule Gine e et piquer les pantoufles. C : les biches du voisin qu’il poursuit. C ’ : la fin d’une fête familiale, il est tout triste lorsque les invités sont par s. Ou ls pour des malvoyants et des aveugles Nivelles - Tél. : 067 79 44 61 Léopoldsburg - Tél. : 011 51 70 80 • Gand - Tél. : 09 281 21 98 h p://www.kobavision.be Michel Boniface, responsable technique du chenil, explique : « Le départ d’un chien guide induit un pincement au cœur mais il s’agit surtout d’une victoire pour l’équipe ». La maman de Salomé conclut « L’équipe est formidable, nous n’avons jamais ressen ça ailleurs ! Quand on est voyant, on passe à côté de beaucoup de choses, on ne comprend pas ! Une fois confronté au handicap visuel, on ouvre les yeux. » Cherchons familles d’accueil et d’adop on ! Avant d’être chien guide ? « Même si c’e quelques annést pour un chien heurees, je rends rend bien ! » ux et il me le Nous sommes régulièrement à la recherche de familles disponibles pour accueillir un chiot appelé à devenir un futur héros. Âgé de quelques semaines, celui-ci restera jusqu’à l’âge d’un an dans un foyer accueillant pour y grandir entouré de soin, d’affec on et d’a enon… La famille sera chargée de lui apprendre, sur les conseils vigilants de l’équipe d’éducateurs du chenil, la propreté, l’obéissance et certaines règles spécifiques à sa future forma on de guide. Tout au long de la prise en charge, les frais vétérinaires et de nourriture seront assumés par l’associa on. Deux possibilités : • le chiot élit domicile dans votre foyer durant une année ; • le chiot reste au centre la semaine et vous rejoint les week-ends et lors de vos congés. Junior intègrera votre famille quelques mois et restera dans votre mémoire pendant bon nombre d’années… « A la perte de j’avais envie de mon golden retriever, re je ne voulais pa prendre un chien mais s éduquer un ch idéal était de retrouver un go iot. Mon lden ! Vœu exaucé ! J’ai ac cuei Ducky. Sa maîtr lli Duck que je surnomme es trop âgé pour se décédée, il était devenu assurer l’accom pa d’une autre pe rsonne déficien gnement te visuelle. Il a maintenant 9 ans et est en super forme. Son éduca on es a des problèm t formidable : mon mari es ressent et devi de locomo on, Ducky le ent plus préven ant avec lui. Si vous êtes en re et ami eux, le cherche d’un chien câlin go c’est pour quel lden est idéal. Même si ques années, je chien heureux et il me le rend rends un bien ! » Etre chien guide… Et après ? Le centre de forma on de chiens guides assume les soins du chien tout au long de sa vie. Il arrive parfois qu’un bénéficiaire, ne puisse, pour diverses raisons, de santé ou autres, le garder auprès de lui. Pour rassurer la personne déficiente visuelle et pour assurer une retraite bien méritée à son fidèle compagnon, nous sommes en quête d’une famille d’adop on. Lola, 9 ans, cherche famille aimante pour couler jours heureux Pour plus d’informa on, contactez le centre de forma on de chiens guides au 065/40.31.28 Acquérir un chiot Dr José De Bosscher, vétérinaire du centre de forma on chiens guides Foire du verre de Lasne 2013 Ce e année encore, les organisateurs ont remis un chèque de 2500€ pour la forma on d’un chien guide, Diablo, affectueux golden retriever qui a été offert à Jacky de la région athoise. LE CO N DU VÉSEIL TÉ Il est important de bien réfléchir avant d’agir. L’acquisi on d’un chien est synonyme de subvenir à tous ses besoins et en être responsable tout au long de sa vie. Il faudra veiller à l’éduquer correctement, l’accompagner tout au long des étapes de la vie jusqu’à l’aider à gagner le paradis des chiens. De droite à gauche : Jean-Yves Gego, directeur général des Amis des Aveugles et Malvoyants, Michel Boniface, responsable technique du centre de forma on de chiens guides, Jacky, Diablo, des visiteurs étrangers séduits par le travail de l’associa on et Charles Boseret, organisateur de la Foire du verre de Lasne. 3 Sciences & Techno Mon œil, fidèle témoin du temps qui passe Dr Fanny Depasse, médecin ophtalmologue, centre de réadapta on La prise en charge médicale du pa ent au sein d’un centre de revalida on fonc onnelle diffère de la prise en charge médicale classique en hôpital ou en cabinet spécialisé. En effet, elle se centre principalement sur les aspects liés à la fonc on visuelle et aux conséquences pra ques que la dysfonc on visuelle engendre pour l’individu dans sa globalité. Ainsi, lors de la prise en charge de la personne demandeuse, au départ de l’examen de l’œil et de la connaissance de l’anomalie ou de la maladie entrainant une perte de vision, seront surtout analysés les reten ssements de ce e anomalie sur le fonc onnement global de la personne à plusieurs niveaux : l’individu, l’individu en société, l’individu au cours du temps. Cet ar cle va donc suivre ce même canevas, en me ant l’accent sur quelques aspects du fonc onnement de l’œil, sur l’évolu on de notre système op que au cours du temps, sur l’impact de l’œil et la vision dans le fonc onnement global de l’individu et dans le contexte socio-professionnel, pour finalement envisager quelques réflexions sur le handicap visuel. LA FONCTION VISUELLE : L’ŒIL EST UN APPAREIL PHOTO définit la couleur des yeux dans le langage courant, est le diaphragme qui règle la quan té de lumière qui entre dans l’œil. En étant un peu caricatural ou finaliste, on peut définir l’œil comme un appareil photo dont la fonc on est de capter une image de la meilleure qualité possible et de l’envoyer au cerveau qui doit l’analyser et l’intégrer (figure 1). L’arrière de l’œil est composé notamment de la ré ne, qui correspond au film de l’appareil photo. La ré ne comporte une couche de cellules par culières, les photorécepteurs qui sont les capteurs de lumière. Il existe deux types de capteurs : les cônes qui captent l’image lorsque les condi ons sont lumineuses et les bâtonnets qui sont ac fs dans l’obscurité. Après une transforma on de l’image en signal électrique, l’informaon est envoyée au cerveau via le nerf op que qui se prolonge dans la cavité orbitaire, derrière l’œil. Iris Cornée Réne Cristallin Nerf opque figure 1 : l’œil est un appareil photo La par e avant de l’œil correspond au zoom de l’appareil photo. La cornée et le cristallin sont les lentilles transparentes de l’œil qui permettent de focaliser l’image au bon endroit. Le cristallin a la capacité de se déformer (c’est l’accommoda on) et de perme re ainsi la vision de près (jusqu’à un certain âge). L’iris, dont la couleur 4 LE SYSTÈME OPTIQUE ÉVOLUE AU COURS DU TEMPS Le système optique, au niveau anatomique et fonctionnel, n’est pas mature à la naissance. Ainsi, le bébé ne voit pas comme l’adulte aux premiers jours de vie. Il voit flou, en noir et blanc et évalue difficilement les distances. La vision se développe pendant toute l’enfance. A l’âge de 6 ans, elle est quasi équivalente à celle de l’adulte, aux environs de 10/10. L’immaturité du système optique de l’enfant explique pourquoi la vision n’est pas maximale à tout moment, même en l’absence de maladie. Il existe également des imperfec ons du système op que, qui ne sont pas des maladies de l’œil au sens strict. Les anomalies réfrac ves de l’œil (appelées communément « défauts ») en sont un exemple (figure 2). Il s’agit d’une inadéqua on de la taille de l’œil par rapport à la puissance du « zoom » de l’œil (cristallin et cornée). Ainsi, un logie Myopie Hypermétropie VISION ET CONTEXTE SOCIO PROFESSIONNEL En parallèle à l’évalua on de la fonc on visuelle proprement dite et de l’examen de l’œil, il est indispensable de connaître le contexte socio-professionnel dans lequel l’individu évolue afin de l’aider au mieux face à un problème. En d’autres termes, il faut se poser la ques on suivante : à quoi la vision lui sert-elle ? Travaille-t-il sur un ordinateur, prend-il le bus, a-t-il une ac vité professionnelle en rapport avec la vision des couleurs, quels sont ses loisirs… figure 2 : anomalies réfrac ves de l’œil œil propor onnellement trop grand est myope. Il nécessite l’adjoncon de len lles ou lune es pour que l’image soit vue ne e de loin. De près, il existe une distance de vision ne e (parfois très proche), variable en fonc on de la valeur de la myopie. L’œil hypermétrope est un œil propor onnellement trop pe t. En u lisant le pouvoir de déforma on du cristallin (l’accommoda on), la personne hypermétrope peut voir net mais moyennant un effort visuel, d’autant plus important que l’hypermétropie est grande. Au-delà d’un certain seuil, l’effort entraîne une fa gabilité et ne peut pas être soutenu. Avec l’âge, tout le monde perd la capacité de déformer son cristallin (c’est la presby e) et devra donc être équipé de lune es pour voir de près. La presby e est donc une des conséquences normales du vieillissement de l’œil. Le vieillissement peut également parfois se manifester par la perte de transparence des milieux op ques. Par exemple, si le cristallin perd sa transparence, on parle de cataracte. LES YEUX SONT LES FENÊTRES DE L’ÂME Evaluer la fonction visuelle et examiner les différentes structures anatomiques de l’œil peut avoir un intérêt à plus d’un tre. Mesurer la taille de l’œil et son pouvoir de mise au point permet éventuellement d’améliorer la qualité de la vision par la prescription de verres correcteurs. A côté de la mesure de l’acuité visuelle, d’autres tests permettent de vérifier l’intégrité de tous les paramètres de la vision. L’ensemble de cette évaluation permettra d’appréhender les difficultés rencontrées par la personne dans sa vie quotidienne (lecture, déplacement, vision de loin, problèmes de luminosité, problème de vision en faible contraste, reconnaissance des couleurs...). L’examen anatomique de l’œil (avec un biomicroscope et/ou un ophtalmoscope) permet d’exclure la présence d’une anomalie ou d’une maladie au sein de l’organe lui-même mais donne également des informa ons sur l’état de santé général de l’individu (par exemple, informa ons sur le réseau vasculaire général par la réalisa on d’un fond d’œil et l’examen des artères et des veines de la ré ne (figure 3)). Les besoins peuvent également varier en fonc on de l’âge. Le jeune enfant, par exemple va établir une partie de son développement moteur sur base des informa ons visuelles. Il va apprendre à calibrer son geste à partir des informations visuelles perçues. Dans les ac vités scolaires, la vision va perme re l’appren ssage de l’écriture, de la lecture. Elle va donner accès à certaines activités de loisir (lecture d’une par on de musique, pra que spor ve, télévision…) et ceci à tout âge. Elle est nécessaire à l’u lisa on de certains moyens de communica on (sms, mail, composi on d’un numéro de téléphone…). Elle va permettre les déplacements en donnant des informa ons essen elles à la sécurité. Elle est u le dans la réalisa on des tâches de la vie quo dienne (ne oyage, cuisine…). ET SI LA FONCTION VISUELLE DYSFONCTIONNE ? Certaines maladies ou anomalies de l’œil, même après traitement si la maladie est traitable, font perdre de la fonction visuelle. C’est-à-dire qu’avec la correc on op que adéquate (par exemple des lune es qui rec fient le travail du zoom de l’œil), l’acuité visuelle n’est pas de 10/10 et/ou le champ visuel est rétréci. Ce e situa on est à l’origine du handicap visuel des pa ents suivis dans notre centre de revalida on visuelle. Le but de la prise en charge est alors d’augmenter l’autonomie, de perme re le meilleur fonc onnement possible malgré le handicap. A fonc on visuelle égale, le handicap peut pourtant être bien différent et bien différemment perçu, en fonc on du contexte global de fonc onnement de l’individu par exemple (voir ci-avant) ; en fonc on de la maladie : un individu qui perd une par e de sa vision alors qu’il ne présentait pas d’anomalie au départ sera généralement plus touché qu’un individu avec une anomalie la même depuis toujours (anomalie congénitale) ; en fonc on de la présence d’autres handicaps associés… En résumé, l’œil, d’un point de vue caricatural peut être comparé à un « simple » appareil photographique et décrit anatomiquement structures par structures. figure 3 : fond d’œil et visualisa on des vaisseaux de la ré ne Face à une anomalie ou une maladie touchant l’œil ou la vision, le vécu de chaque personne, les valeurs et la personnalité vont énormément influencer la perception et la gradation du problème. L’aspect esthé que des yeux, le regard fait également par e des préoccupa ons centrales pour certains. Pour finir, il existe une symbolique forte liée aux yeux. Les yeux seraient « les fenêtres de l’âme », selon Rodenbach... A côté de ce e approche rigoureuse, les yeux sont également qualifiés, selon Rodenbach « de fenêtres de l’âme ». Le tre de cet ar cle les dits « fidèles témoins du temps qui passe ». En dehors de toute symbolique personnelle et subjec ve, propre à chacun, de par la fonc on visuelle qu’ils perme ent, ils ont certainement et pour tous un impact important sur le fonc onnement global de l’individu et sont, à ce tre bien plus complexes qu’il ne pourrait y paraître. 5 Culture, loisirs et v FLORILÈGE DE FESTIVALS « Je suis supporter du Standard », le choix de la Ministre Tillieux Depuis quelques années, Eliane Tillieux, ministre régionale de la Santé, de l’Ac on sociale et de l’Égalité des Chances sou ent le cinéma adapté dans le cadre du Fes val Interna onal du Film Francophone à Namur. Elle avait choisi le film de Riton Liebman « Je suis supporter du Standard » dont l’audiodescrip on a conquis le public particulièrement nombreux de voyants, non et malvoyants. Rappelant que cette projection avait été rendue possible grâce à la collabora on des organisateurs, Les Amis des Aveugles et Malvoyants et le pouvoir poli que, elle nous a assuré de son appui pour promouvoir l’audiodescrip on sur les chaînes publiques. ©FIFF De droite à gauche : Joseph Gillain, président des Amis des Aveugles et Malvoyants et Eliane Tillieux avant la projec on Le magnifique film d’anima on « Ernest et Céles ne » en audiodescrip on a, lui, été projeté dans le cadre du FIFF campus. Une occasion pour les bouts de chou des écoles primaires namuroises – bandeau sur les yeux – d’être sensibilisés à la malvoyance. Plébiscité, « Ernest et Céles ne » en audiodescri on a ensuite sévi sur les écrans bruxellois, lors des fes vals du film pour enfants de Bruxelles – Filem’on – et ZERO>18, ini a ve de la Fédéra on Wallonie-Bruxelles à l’occasion de la journée des droits de l’enfant. La plupart des films du fes val EOP ont été audiodécrits par Les Amis des Aveugles et Malvoyants. ©EZ Par sympathie A VOTRE SERVICE 24 H /24 Organisa on complète de funérailles partout en Belgique et à l’étranger. Cuesmes - Havre - Lens - Jurbise - Tertre - Nimy - Maisières - Baudour Tél. 065 33 63 18 - 065 84 50 50 • Fax 065 35 31 78 www.funeraillesborgno.be 6 ie associa ve Les passeurs de sens© vous emmènent aux Nocturnes des musées bruxellois ! Du 19 septembre au 12 décembre, les personnes déficientes visuelles peuvent profiter des Nocturnes des Musées bruxellois accompagnées de bénévoles spécifiquement formés par Les Amis des Aveugles et Malvoyants et CAP Patrimoine pour Tous, en collabora on avec le Conseil bruxellois des musées. Ces bénévoles, passeurs des sens©, soufflent à l’oreille du visiteur ce qu’ils voient. Début septembre, une vingtaine de guides, experts ou amateurs, avaient suivi une sensibilisa on à la déficience visuelle et une forma on aux techniques de guidage et à la descrip on mul -sensorielle d’œuvres ar s ques, dispensée par l’associa on. Celle-ci renforce ainsi son ac on pour une accessibilité de la culture élargie aux non et malvoyants. Centre de réadapta on : stage de Toussaint pour enfants voyants et malvoyants Aux dernières vacances d’automne, le centre de réadapta on a accueilli des enfants de 5 à 10 ans pour un stage original autour d’Halloween. Composé de jeunes pa ents non et malvoyants suivis au centre de réadapta on et d’enfants du personnel, le groupe a travaillé différents aspects thérapeuques liés à la rééduca on des enfants porteurs d’une déficience visuelle. Séjour en Crète pour nos bénéficiaires Retournons quelques mois en arrière lorsque la chaleur était encore parmi nous… Cet été, le service social a proposé un voyage organisé dans la belle île de Crète. Près de 30 personnes déficientes visuelles ont profité de la beauté du sable fin d’Hersonissos. « Quel beau voyage ! Tout était bien organisé : j’ai reçu tous les détails du voyage dès le départ et les assistantes sociales étaient là pour aider à compléter les papiers de l’hôtel » explique Mar ne, grande par sane de nos voyages. Elle ajoute que l’ambiance était très conviviale : « l’entente entre néerlandophones et francophones était très bonne. Chacun était libre de par ciper aux ac vités organisées. Nous nous retrouvions souvent aux repas et à l’apéro ! ». Chaque année, deux voyages sont organisés par notre service social : l’un à destination de la côte belge, le deuxième à l’étranger. Prochaine des na on en 2014 : Blankenberge. ©Ronald Dersin Les ac vités proposées ont permis d’exploiter, entre autres, le développement des sens compensatoires, l’expression verbale et corporelle, le rythme… Valorisant les compétences de chacun, le stage a fait la part belle au plaisir et à l’échange si peu évidents dans une perspec ve de réadapta on. S’inscrivant dans la philosophie d’inclusion de la personne handicapée mise en œuvre par l’associa on, il a laissé place « à toutes les différences et donc... à la singularité de chacun » (Albert Jacquard). ©Ronald Dersin 7 Soutenir notre ac on Les assistants sociaux sillonnent l’ensemble du territoire belge. Ils rencontrent les personnes déficientes visuelles, les écoutent, les informent et les souennent. Ils clarifient avec eux leurs demandes et, au travers d’une rela on personnalisée, les aident à s’orienter vers les services adéquats. Si vous connaissez une personne en difficulté, renseignez-lui notre associa on. Contact : [email protected] ou 065 40 31 70. Courrier des lecteurs Plusieurs lecteurs s’interrogent sur l’opportunité de faire un don en ligne, via notre site Internet. Aujourd’hui, de plus en plus de donateurs u lisent cette fonctionnalité rapide, facile et totalement sécurisée. Nous avons choisi d’offrir ce e possibilité aussi, tout en vous garan ssant confort et sécurité. Après avoir introduit vos coordonnées nécessaires à l’envoi de l’a esta on fiscale - pour autant que le montant minimal annuel soit a eint - et sélec onné un moyen de paiement, vous êtes redirigés vers la plateforme sécurisée Ogone. L’autorisation de paiement est transmise en temps réel et vous êtes débités du montant de votre choix. A aucun moment, nous n’avons connaissance de votre numéro de carte, ni n’u lisons vos coordonnées personnelles à d’autres fins que l’envoi de l’a esta on fiscale. NON au porte-à-porte ! Récemment encore, les médias ont relaté des cas de collectes de dons en porte-à-porte. A en on ne vous laissez pas abuser ! Les Amis des Aveugles et Malvoyants ne collectent d’argent ni ne vendent des gadgets, que ce soit en porte-à-porte, sur les marchés ou dans les brocantes. Faites passer le message ! • Devenir famille d’accueil. Si vous avez un peu de temps et beaucoup d’amour à partager, pourquoi ne pas accueillir un chiot sélec onné pour une noble mission ? Les frais vétérinaires et de nourriture sont pris en charge par l’associa on ; • Devenir famille d’adop on d’un chien guide retraité. • Parrainer un chien guide. Si vous êtes membre d’un service club ou de toute autre associa on à voca on sociale, pourquoi ne pas par ciper au coût de forma on d’un chien guide et l’offrir à une personne malvoyante dont l’intégra on dans la vie quo dienne sera ainsi facilitée ? ; • Faire un don sur le compte de l’associa on BE49 0017 0000 0071. Depuis le 1er janvier 2013, conformément à la décision du Service public fédéral des finances, le don doit a eindre un montant minimum de 40 € par année civile, même frac onné en plusieurs versements, pour donner droit à une réduc on d’impôt de 45%. L’ASBL est habilitée à délivrer une a esta on fiscale ; • Faire un legs. Au moyen d’un testament olographe écrit en en er de votre main, daté et signé ou au moyen d’un testament authen que rédigé par un notaire, vous pouvez choisir de transme re votre patrimoine mobilier et/ou immobilier, en tout ou en par e à l’associa on. Des exemples de testament sont disponibles sur notre site web. Conférence du Dr Fanny Depasse, médecin ophtalmologue du centre de réadapta on. Plus de 750 visiteurs à Mons et plus de 500 à Coxyde ont participé, en juin, aux « portes ouvertes » de l’association. Tous sont repartis enchantés par le programme d’activités, les visites commentées et les conférences. Donner, c’est faire pla isir et se fair e plaisir. Être génére ux embellit la vie. Avec 25 €, vo us payez une visite vétérin Avec 40 €, vo aire. us donnez d e quoi nourr chien penda ir un nt 4 semain es. Avec 80 €, vo nais pour ch us couvrez l’achat d’un ien guide d’a harveugle. Avec 250 €, vo du chien guid us offrez le stage de re mise e à son maît re. Les fonds so nt collectés par viremen Les Amis de t bancaire o s Aveugles e u en ligne. t Malvoyants ne collecten t pas en port e-à-porte. 7000 MONS (shopping Les Grands Prés) Place des Grands Prés 1 Tél. 065.34.94.40 [email protected] Neckermann, la référence pour vos vacances.® Editeur responsable : M. J. GILLAIN, rue de la Barrière, 37 - B 7011 Mons (Ghlin) - Réalisa on : NEWCOM - +32 71 299 105 Un réseau d’assistants sociaux proche de chez vous Plusieurs possibilités s’offrent à ceux qui souhaitent aider Les Amis des Aveugles et Malvoyants dans l’accomplissement de leur objet social :