Plein Jour

Transcription

Plein Jour
Pl e i nJ our
LE JOURNAL DE L’ŒUVRE FÉDÉRALE LES AMIS DES AVEUGLES ET MALVOYANTS ASBL
04/2013 • Périodique trimestriel P001406 • Bureau de dépot : 7000 MONS 1
VISITEZ
NOTRE SITE WEB
Edito
L’ASSOCIATION EN BREF
Forte de son expérience et animée par sa
volonté d’offrir des presta ons et des infrastructures de la plus haute qualité, l’œuvre
fédérale Les Amis des Aveugles et Malvoyants
ASBL développe une offre intégrée de services
thérapeu ques et d’accompagnement unique
en Belgique. Tout enfant ou adulte confronté à
un problème visuel aigu ou à la cécité y trouve
réponse à ses besoins par culiers.
Parmi toutes les ac vités déployées sur le territoire fédéral,
j’aimerais singulariser celle qui concerne le cinéma adapté.
L’associa on s’enorgueillit, à juste tre, d’être la seule en
Belgique à avoir développé un procédé d’audiodescrip on
qui permet aux non et malvoyants d’assister à des projecons de films en compagnie d’autres spectateurs, nullement gênés par un commentaire « off » par culièrement
approprié.
Le procédé consiste à donner aux non-voyants des explicaons descrip ves complémentaires sur la bande originale
du film.
Joseph GILLAIN
Président
Premier Président honoraire
de la Cour du Travail de
Mons
Venu des Etats-Unis, où il y a été mis au point, dans les
années 70, par le professeur Grégory Frazier de la San
Francisco State University, il a intéressé quatre professeurs du Centre Provincial
d’Enseignement Spécial de Mons qui y ont vu un moyen de rendre la projec on plus
confortable et plus conviviale. L’associa on, alors voisine du centre, a immédiatement
emboité le pas et contribué à peaufiner le projet.
C’est ainsi qu’est né notre cinéclub qui par cipe au FIFA à Mons, au FIFF à Namur et
au Fes val du Film de Gand, et organise des séances en Fédéra on Wallonie-Bruxelles.
Le succès rencontré est tel – à preuve tout récemment à Namur où le réalisateur du
film projeté, Riton Liebman, y a vu « une façon extraordinaire de comprendre un film »
– que l’association relancera son appel – jusqu’ici resté sans véritable réponse – à
l’administrateur de la RTBF et à la ministre de tutelle pour projeter des films en
audiodescription comme c’est le cas en France.
Ce serait une extraordinaire avancée comprise comme facteur d’inclusion et de nature
à soutenir la poli que d’accessibilité menée opportunément par les autorités régionales
compétentes.
Le chemin à parcourir pourrait s’avérer ardu mais l’associa on est résolue à le franchir
avec votre sou en bien entendu.
Je vous en remercie déjà.
Ce e offre intégrée de services se concré se
au travers de la complémentarité des divers
départements : aide sociale, service d’accompagnement, centre de réadapta on, centres
de forma on pour chiens guides (Mons,
Coxyde), entreprise de travail adapté et centre
de transcrip on adaptée. L’offre est complétée
par un service résiden el pour adultes.
Les Amis des Aveugles et Malvoyants améliorent aussi la qualité de vie des personnes
déficientes visuelles par de nombreuses
activités culturelles, spor ves et de loisirs.
Elle est très réputée pour l’adapta on de films
en français et en néerlandais ainsi que pour
l’accessibilité à la culture.
SOUTENEZ
NOTRE ACTION
Si vous voulez aider notre associaon, vous pouvez verser vos dons
sur le compte BE49 0017 0000 0071
- par virement bancaire
- via notre site web :
www.amisdesaveugles.org
Tous les dons, même cumulés, a eignant 40 € ou plus par an feront
l’objet d’une a esta on fiscale.
18 DEPUIS
85
L’audiodescrip on à la télé ?
Rencontres
Ami é grandissante
entre Salomé, étudiante
liégeoise et Renzo, son
chien guide
Salomé, Liégeoise de 22 ans, a einte d’une ré nite
d’origine géné que inconnue, a reçu un chien guide
appelé Renzo. Toujours le sourire aux lèvres, la jeune
femme a attiré la complicité de ce costaud golden
retriever, gardien de sa sécurité.
Fan de M. Pokora, pé llante et affirmée,
Salomé fait son entrée en 7e année dans
une classe d’intégra on en enseignement
ordinaire près d’Oupeye. Elle poursuit
l’op on « travaux de bureau », en compagnie de ses deux amies proches malentendantes.
par l’ASBL dont le centre de forma on de
chiens guides. Bilan médical réalisé et procédures complétées : un chien guide sera
remis gracieusement à Salomé.
Renzo, un ami au quo dien
raconte Salomé. Il assure aussi la sécurité
de la jeune fille : « Il est à son écoute,
plus calme avec elle », explique Christelle,
sœur complice de Salomé. « Il la protège
même du médecin qui vient l’ausculter »,
dit-elle en éclatant de rire.
Rencontre avec Les Amis des
Aveugles et Malvoyants
Cela fait maintenant 1 an que Renzo accompagne Salomé dans ses déplacements : au
travail de sa sœur aînée, au centre-ville de
Liège… et aussi à son école ! Le responsable technique du chenil montois, Michel
Boniface, s’est rendu expressément à
l’établissement scolaire de Salomé pour
sensibiliser sa classe et ses professeurs
au travail de chien guide. Avec sa belle
frimousse, il est fort à parier que Renzo
deviendra vite la masco e de la classe !
Carine décrit Renzo comme « un chien
d’excep on » qui protège sa fille souvent
blessée en raison de la perte de vision.
« Le plus difficile, c’est de s’habituer aux
transi ons : je vois, je ne vois plus. Mon
champ visuel est réduit au diamètre d’un
spaghe … et ça con nue à empirer…
Grâce à Renzo, je ne suis plus jamais
seule ! Il ressent ma douleur quand je ne
vais pas bien et me réconforte », termine
la jeune fille en caressant d’un geste doux
la tête de son compagnon.
À l’annonce de la maladie, Carine, sa maman, s’est tournée vers le service social
de l’associa on. L’assistant social de référence a évalué les besoins de Salomé et
informé sur l’offre
intégrée de services développée
La rela on entre Salomé et Renzo se sse
pe t à pe t. Le ma n, le golden a end le
lever de sa maîtresse pa emment avant de
plonger dans sa gamelle… Renzo n’aime pas
déjeuner seul ! Il préfère la compagnie, les
câlins, les confidences et les rencontres…
« Les mamies dans le bus en sont folles »,
Une pe te fête a été réservée pour
Salomé et sa famille à la remise officielle de Renzo.
Son projet professionnel ? « J’aimerais
enseigner le braille ou la langue des
signes », exprime Salomé. Souffrant d’une
maladie géné que causant infec ons
chroniques et rétrécissement du champ
visuel, elle a appris le braille très tôt avant
de perdre totalement la vue.
PORTRAIT
C
: protecteur, joueur, gourmand.
D
: déterre les plantes.
: se déba re avec sa poule Gine e et piquer les
pantoufles.
C
: les biches du voisin qu’il poursuit.
C
’
: la fin d’une fête familiale, il est tout
triste lorsque les invités sont par s.
Ou ls pour des malvoyants
et des aveugles
Nivelles - Tél. : 067 79 44 61
Léopoldsburg - Tél. : 011 51 70 80 • Gand - Tél. : 09 281 21 98
h p://www.kobavision.be
Michel Boniface, responsable technique du chenil, explique : « Le
départ d’un chien guide induit un
pincement au cœur mais il s’agit surtout d’une victoire pour l’équipe ». La
maman de Salomé conclut « L’équipe
est formidable, nous n’avons jamais
ressen ça ailleurs ! Quand on est
voyant, on passe à côté de beaucoup
de choses, on ne comprend pas ! Une
fois confronté au handicap visuel, on
ouvre les yeux. »
Cherchons familles
d’accueil et d’adop on !
Avant d’être chien guide ?
« Même si c’e
quelques annést pour
un chien heurees, je rends
rend bien ! » ux et il me le
Nous sommes régulièrement à la recherche de
familles disponibles pour accueillir un chiot appelé
à devenir un futur héros.
Âgé de quelques semaines, celui-ci restera jusqu’à
l’âge d’un an dans un foyer accueillant pour y
grandir entouré de soin, d’affec on et d’a enon… La famille sera chargée de lui apprendre,
sur les conseils vigilants de l’équipe d’éducateurs
du chenil, la propreté, l’obéissance et certaines
règles spécifiques à sa future forma on de guide.
Tout au long de la prise en charge, les frais vétérinaires et de nourriture seront assumés par l’associa on.
Deux possibilités :
• le chiot élit domicile dans votre foyer durant
une année ;
• le chiot reste au centre la semaine et vous rejoint
les week-ends et lors de vos congés.
Junior intègrera votre famille
quelques mois et restera dans
votre mémoire pendant bon
nombre d’années…
« A la perte
de
j’avais envie de mon golden retriever,
re
je ne voulais pa prendre un chien mais
s éduquer un
ch
idéal était de
retrouver un go iot. Mon
lden ! Vœu
exaucé ! J’ai ac
cuei
Ducky. Sa maîtr lli Duck que je surnomme
es
trop âgé pour se décédée, il était devenu
assurer l’accom
pa
d’une autre pe
rsonne déficien gnement
te visuelle. Il
a maintenant
9 ans et est en
super forme.
Son éduca on
es
a des problèm t formidable : mon mari
es
ressent et devi de locomo on, Ducky le
ent plus préven
ant avec lui.
Si vous êtes en
re
et ami eux, le cherche d’un chien câlin
go
c’est pour quel lden est idéal. Même si
ques années,
je
chien heureux
et il me le rend rends un
bien ! »
Etre chien guide… Et après ?
Le centre de forma on de chiens guides assume
les soins du chien tout au long de sa vie. Il arrive
parfois qu’un bénéficiaire, ne puisse, pour diverses
raisons, de santé ou autres, le garder auprès de
lui. Pour rassurer la personne déficiente visuelle et
pour assurer une retraite bien méritée à son fidèle
compagnon, nous sommes en quête d’une famille
d’adop on.
Lola, 9 ans, cherche famille aimante
pour couler jours heureux
Pour plus d’informa on, contactez
le centre de forma on de chiens
guides au 065/40.31.28
Acquérir
un chiot
Dr José De Bosscher,
vétérinaire du
centre de forma on
chiens guides
Foire du verre
de Lasne 2013
Ce e année encore, les organisateurs
ont remis un chèque de 2500€ pour
la forma on d’un chien guide, Diablo,
affectueux golden retriever qui a été
offert à Jacky de la région athoise.
LE CO
N
DU VÉSEIL
TÉ
Il est important de bien réfléchir avant d’agir. L’acquisi on
d’un chien est synonyme de subvenir à tous ses besoins
et en être responsable tout au long de sa vie. Il faudra
veiller à l’éduquer correctement, l’accompagner tout au
long des étapes de la vie jusqu’à l’aider à gagner le paradis
des chiens.
De droite à gauche : Jean-Yves Gego,
directeur général des Amis des Aveugles
et Malvoyants, Michel Boniface, responsable technique du centre de forma on de
chiens guides, Jacky, Diablo, des visiteurs
étrangers séduits par le travail de l’associa on et Charles Boseret, organisateur
de la Foire du verre de Lasne.
3
Sciences & Techno
Mon œil,
fidèle témoin du
temps qui passe
Dr Fanny Depasse, médecin ophtalmologue, centre de réadapta on
La prise en charge médicale du pa ent au sein d’un centre de revalida on fonc onnelle diffère de la prise en
charge médicale classique en hôpital ou en cabinet spécialisé.
En effet, elle se centre principalement sur les aspects liés à la fonc on visuelle et aux conséquences pra ques
que la dysfonc on visuelle engendre pour l’individu dans sa globalité. Ainsi, lors de la prise en charge de la
personne demandeuse, au départ de l’examen de l’œil et de la connaissance de l’anomalie ou de la maladie
entrainant une perte de vision, seront surtout analysés les reten ssements de ce e anomalie sur le fonc onnement global de la personne à plusieurs niveaux : l’individu, l’individu en société, l’individu au cours du temps.
Cet ar cle va donc suivre ce même canevas, en me ant l’accent sur quelques aspects du fonc onnement
de l’œil, sur l’évolu on de notre système op que au cours du temps, sur l’impact de l’œil et la vision dans
le fonc onnement global de l’individu et dans le contexte socio-professionnel, pour finalement envisager
quelques réflexions sur le handicap visuel.
LA FONCTION VISUELLE :
L’ŒIL EST UN APPAREIL PHOTO
définit la couleur des yeux dans le langage courant, est le diaphragme
qui règle la quan té de lumière qui entre dans l’œil.
En étant un peu caricatural ou finaliste, on peut définir l’œil comme
un appareil photo dont la fonc on est de capter une image de la
meilleure qualité possible et de l’envoyer au cerveau qui doit l’analyser
et l’intégrer (figure 1).
L’arrière de l’œil est composé notamment de la ré ne, qui correspond au film de l’appareil photo. La ré ne comporte une couche
de cellules par culières, les photorécepteurs qui sont les capteurs
de lumière. Il existe deux types de capteurs : les cônes qui captent
l’image lorsque les condi ons sont lumineuses et les bâtonnets qui
sont ac fs dans l’obscurité.
Après une transforma on de l’image en signal électrique, l’informaon est envoyée au cerveau via le nerf op que qui se prolonge dans
la cavité orbitaire, derrière l’œil.
Iris
Cornée
Réne
Cristallin
Nerf opque
figure 1 : l’œil est un appareil photo
La par e avant de l’œil correspond au zoom de l’appareil photo. La
cornée et le cristallin sont les lentilles transparentes de l’œil qui
permettent de focaliser l’image au bon endroit. Le cristallin a la
capacité de se déformer (c’est l’accommoda on) et de perme re
ainsi la vision de près (jusqu’à un certain âge). L’iris, dont la couleur
4
LE SYSTÈME OPTIQUE ÉVOLUE AU COURS
DU TEMPS
Le système optique, au niveau anatomique et fonctionnel, n’est pas
mature à la naissance. Ainsi, le bébé ne voit pas comme l’adulte
aux premiers jours de vie. Il voit flou, en noir et blanc et évalue
difficilement les distances. La vision se développe pendant toute
l’enfance. A l’âge de 6 ans, elle est quasi équivalente à celle de
l’adulte, aux environs de 10/10. L’immaturité du système optique
de l’enfant explique pourquoi la vision n’est pas maximale à tout
moment, même en l’absence de maladie.
Il existe également des imperfec ons du système op que, qui ne
sont pas des maladies de l’œil au sens strict. Les anomalies réfrac ves
de l’œil (appelées communément « défauts ») en sont un exemple
(figure 2). Il s’agit d’une inadéqua on de la taille de l’œil par rapport
à la puissance du « zoom » de l’œil (cristallin et cornée). Ainsi, un
logie
Myopie
Hypermétropie
VISION ET CONTEXTE SOCIO PROFESSIONNEL
En parallèle à l’évalua on de la fonc on visuelle proprement dite
et de l’examen de l’œil, il est indispensable de connaître le contexte
socio-professionnel dans lequel l’individu évolue afin de l’aider au
mieux face à un problème. En d’autres termes, il faut se poser la
ques on suivante : à quoi la vision lui sert-elle ? Travaille-t-il sur un
ordinateur, prend-il le bus, a-t-il une ac vité professionnelle en rapport
avec la vision des couleurs, quels sont ses loisirs…
figure 2 : anomalies réfrac ves de l’œil
œil propor onnellement trop grand est myope. Il nécessite l’adjoncon de len lles ou lune es pour que l’image soit vue ne e de loin.
De près, il existe une distance de vision ne e (parfois très proche),
variable en fonc on de la valeur de la myopie. L’œil hypermétrope
est un œil propor onnellement trop pe t. En u lisant le pouvoir de
déforma on du cristallin (l’accommoda on), la personne hypermétrope peut voir net mais moyennant un effort visuel, d’autant plus
important que l’hypermétropie est grande. Au-delà d’un certain
seuil, l’effort entraîne une fa gabilité et ne peut pas être soutenu.
Avec l’âge, tout le monde perd la capacité de déformer son cristallin
(c’est la presby e) et devra donc être équipé de lune es pour voir
de près.
La presby e est donc une des conséquences normales du vieillissement de l’œil. Le vieillissement peut également parfois se manifester
par la perte de transparence des milieux op ques. Par exemple, si le
cristallin perd sa transparence, on parle de cataracte.
LES YEUX SONT LES FENÊTRES DE L’ÂME
Evaluer la fonction visuelle et examiner les différentes structures
anatomiques de l’œil peut avoir un intérêt à plus d’un tre. Mesurer
la taille de l’œil et son pouvoir de mise au point permet éventuellement d’améliorer la qualité de la vision par la prescription
de verres correcteurs. A côté de la mesure de l’acuité visuelle,
d’autres tests permettent de vérifier l’intégrité de tous les paramètres de la vision. L’ensemble de cette évaluation permettra
d’appréhender les difficultés rencontrées par la personne dans sa
vie quotidienne (lecture, déplacement, vision de loin, problèmes
de luminosité, problème de vision en faible contraste, reconnaissance des couleurs...).
L’examen anatomique de l’œil
(avec un biomicroscope et/ou un
ophtalmoscope) permet d’exclure
la présence d’une anomalie ou
d’une maladie au sein de l’organe
lui-même mais donne également
des informa ons sur l’état de santé
général de l’individu (par exemple,
informa ons sur le réseau vasculaire
général par la réalisa on d’un fond
d’œil et l’examen des artères et des
veines de la ré ne (figure 3)).
Les besoins peuvent également varier en fonc on de l’âge. Le jeune
enfant, par exemple va établir une partie de son développement
moteur sur base des informa ons visuelles. Il va apprendre à calibrer
son geste à partir des informations visuelles perçues. Dans les ac vités scolaires, la vision va perme re l’appren ssage de l’écriture,
de la lecture. Elle va donner accès à certaines activités de loisir
(lecture d’une par on de musique, pra que spor ve, télévision…)
et ceci à tout âge. Elle est nécessaire à l’u lisa on de certains
moyens de communica on (sms, mail, composi on d’un numéro de
téléphone…). Elle va permettre les déplacements en donnant des
informa ons essen elles à la sécurité. Elle est u le dans la réalisa on
des tâches de la vie quo dienne (ne oyage, cuisine…).
ET SI LA FONCTION VISUELLE
DYSFONCTIONNE ?
Certaines maladies ou anomalies de l’œil, même après traitement
si la maladie est traitable, font perdre de la fonction visuelle.
C’est-à-dire qu’avec la correc on op que adéquate (par exemple
des lune es qui rec fient le travail du zoom de l’œil), l’acuité visuelle
n’est pas de 10/10 et/ou le champ visuel est rétréci. Ce e situa on
est à l’origine du handicap visuel des pa ents suivis dans notre
centre de revalida on visuelle. Le but de la prise en charge est alors
d’augmenter l’autonomie, de perme re le meilleur fonc onnement
possible malgré le handicap.
A fonc on visuelle égale, le handicap peut pourtant être bien différent et bien différemment perçu, en fonc on du contexte global de
fonc onnement de l’individu par exemple (voir ci-avant) ; en fonc on
de la maladie : un individu qui perd une par e de sa vision alors
qu’il ne présentait pas d’anomalie au départ sera généralement plus
touché qu’un individu avec une anomalie la même depuis toujours
(anomalie congénitale) ; en fonc on de la présence d’autres handicaps
associés…
En résumé, l’œil, d’un point de vue caricatural peut être
comparé à un « simple » appareil photographique et décrit
anatomiquement structures par structures.
figure 3 : fond d’œil et visualisa on des
vaisseaux de la ré ne
Face à une anomalie ou une maladie touchant l’œil ou la vision, le
vécu de chaque personne, les valeurs et la personnalité vont énormément influencer la perception et la gradation du problème.
L’aspect esthé que des yeux, le regard fait également par e des
préoccupa ons centrales pour certains. Pour finir, il existe une
symbolique forte liée aux yeux. Les yeux seraient « les fenêtres de
l’âme », selon Rodenbach...
A côté de ce e approche rigoureuse, les yeux sont également
qualifiés, selon Rodenbach « de fenêtres de l’âme ». Le tre
de cet ar cle les dits « fidèles témoins du temps qui passe ».
En dehors de toute symbolique personnelle et subjec ve,
propre à chacun, de par la fonc on visuelle qu’ils perme ent,
ils ont certainement et pour tous un impact important sur le
fonc onnement global de l’individu et sont, à ce tre bien
plus complexes qu’il ne pourrait y paraître.
5
Culture, loisirs et v
FLORILÈGE DE FESTIVALS
« Je suis supporter du Standard »,
le choix de la Ministre Tillieux
Depuis quelques années, Eliane Tillieux, ministre régionale de la Santé, de
l’Ac on sociale et de l’Égalité des Chances sou ent le cinéma adapté dans le
cadre du Fes val Interna onal du Film Francophone à Namur.
Elle avait choisi le film de Riton Liebman « Je suis supporter du Standard » dont l’audiodescrip on a
conquis le public particulièrement nombreux de voyants, non et malvoyants. Rappelant que cette
projection avait été rendue possible grâce à la collabora on des organisateurs, Les Amis des Aveugles
et Malvoyants et le pouvoir poli que, elle nous a assuré de son appui pour promouvoir l’audiodescrip on
sur les chaînes publiques.
©FIFF
De droite à gauche :
Joseph Gillain, président
des Amis des Aveugles
et Malvoyants et Eliane
Tillieux avant la projec on
Le magnifique film d’anima on « Ernest et Céles ne » en audiodescrip on a, lui, été projeté dans le cadre du FIFF campus. Une
occasion pour les bouts de chou des écoles primaires namuroises
– bandeau sur les yeux – d’être sensibilisés à la malvoyance.
Plébiscité, « Ernest et Céles ne » en audiodescri on a ensuite
sévi sur les écrans bruxellois, lors des fes vals du film pour
enfants de Bruxelles – Filem’on – et ZERO>18, ini a ve de la
Fédéra on Wallonie-Bruxelles à l’occasion de la journée des
droits de l’enfant.
La plupart des films du fes val EOP
ont été audiodécrits par Les Amis
des Aveugles et Malvoyants.
©EZ
Par sympathie
A VOTRE SERVICE 24 H /24
Organisa on complète de funérailles partout en Belgique et à l’étranger.
Cuesmes - Havre - Lens - Jurbise - Tertre - Nimy - Maisières - Baudour
Tél. 065 33 63 18 - 065 84 50 50 • Fax 065 35 31 78
www.funeraillesborgno.be
6
ie associa ve
Les passeurs de sens©
vous emmènent aux Nocturnes
des musées bruxellois !
Du 19 septembre au 12 décembre, les personnes
déficientes visuelles peuvent profiter des Nocturnes des Musées bruxellois accompagnées de
bénévoles spécifiquement formés par Les Amis
des Aveugles et Malvoyants et CAP Patrimoine
pour Tous, en collabora on avec le Conseil
bruxellois des musées. Ces bénévoles, passeurs
des sens©, soufflent à l’oreille du visiteur ce
qu’ils voient.
Début septembre, une vingtaine de guides,
experts ou amateurs, avaient suivi une sensibilisa on à la déficience visuelle et une forma on
aux techniques de guidage et à la descrip on
mul -sensorielle d’œuvres ar s ques, dispensée
par l’associa on. Celle-ci renforce ainsi son ac on
pour une accessibilité de la culture élargie aux
non et malvoyants.
Centre de
réadapta on :
stage de
Toussaint pour
enfants voyants
et malvoyants
Aux dernières vacances d’automne, le
centre de réadapta on a accueilli des
enfants de 5 à 10 ans pour un stage
original autour d’Halloween. Composé
de jeunes pa ents non et malvoyants
suivis au centre de réadapta on et
d’enfants du personnel, le groupe a
travaillé différents aspects thérapeuques liés à la rééduca on des enfants
porteurs d’une déficience visuelle.
Séjour en Crète
pour nos bénéficiaires
Retournons quelques mois en arrière
lorsque la chaleur était encore parmi
nous… Cet été, le service social a proposé un voyage organisé dans la belle
île de Crète. Près de 30 personnes
déficientes visuelles ont profité de
la beauté du sable fin d’Hersonissos.
« Quel beau voyage ! Tout était bien
organisé : j’ai reçu tous les détails
du voyage dès le départ et les assistantes sociales étaient là pour aider
à compléter les papiers de l’hôtel »
explique Mar ne, grande par sane de nos voyages. Elle ajoute que l’ambiance
était très conviviale : « l’entente entre néerlandophones et francophones était
très bonne. Chacun était libre de par ciper aux ac vités organisées. Nous nous
retrouvions souvent aux repas et à l’apéro ! ».
Chaque année, deux voyages sont organisés par notre service social : l’un à
destination de la côte belge, le deuxième à l’étranger. Prochaine des na on en
2014 : Blankenberge.
©Ronald Dersin
Les ac vités proposées ont permis
d’exploiter, entre autres, le développement des sens compensatoires,
l’expression verbale et corporelle, le
rythme… Valorisant les compétences
de chacun, le stage a fait la part belle
au plaisir et à l’échange si peu évidents
dans une perspec ve de réadapta on.
S’inscrivant dans la philosophie d’inclusion de la personne handicapée
mise en œuvre par l’associa on, il a
laissé place « à toutes les différences
et donc... à la singularité de chacun »
(Albert Jacquard).
©Ronald Dersin
7
Soutenir notre ac on
Les assistants sociaux sillonnent l’ensemble du territoire belge. Ils rencontrent les personnes déficientes visuelles,
les écoutent, les informent et les souennent. Ils clarifient avec eux leurs
demandes et, au travers d’une rela on
personnalisée, les aident à s’orienter
vers les services adéquats.
Si vous connaissez une personne en difficulté, renseignez-lui notre associa on.
Contact : [email protected]
ou 065 40 31 70.
Courrier
des lecteurs
Plusieurs lecteurs s’interrogent sur
l’opportunité de faire un don en ligne,
via notre site Internet. Aujourd’hui,
de plus en plus de donateurs u lisent
cette fonctionnalité rapide, facile
et totalement sécurisée. Nous avons
choisi d’offrir ce e possibilité aussi,
tout en vous garan ssant confort et
sécurité. Après avoir introduit vos
coordonnées nécessaires à l’envoi de
l’a esta on fiscale - pour autant que
le montant minimal annuel soit a eint
- et sélec onné un moyen de paiement,
vous êtes redirigés vers la plateforme
sécurisée Ogone. L’autorisation de
paiement est transmise en temps réel
et vous êtes débités du montant de
votre choix. A aucun moment, nous
n’avons connaissance de votre numéro
de carte, ni n’u lisons vos coordonnées
personnelles à d’autres fins que l’envoi
de l’a esta on fiscale.
NON
au porte-à-porte !
Récemment encore, les médias ont
relaté des cas de collectes de dons
en porte-à-porte. A en on ne vous
laissez pas abuser ! Les Amis des
Aveugles et Malvoyants ne collectent
d’argent ni ne vendent des gadgets,
que ce soit en porte-à-porte, sur les
marchés ou dans les brocantes. Faites
passer le message !
• Devenir famille d’accueil. Si vous avez un peu de temps et beaucoup d’amour à
partager, pourquoi ne pas accueillir un chiot sélec onné pour une noble mission ?
Les frais vétérinaires et de nourriture sont pris en charge par l’associa on ;
• Devenir famille d’adop on d’un chien guide retraité.
• Parrainer un chien guide. Si vous êtes membre d’un service club ou de toute autre
associa on à voca on sociale, pourquoi ne pas par ciper au coût de forma on
d’un chien guide et l’offrir à une personne malvoyante dont l’intégra on dans la vie
quo dienne sera ainsi facilitée ? ;
• Faire un don sur le compte de l’associa on BE49 0017 0000 0071. Depuis le 1er
janvier 2013, conformément à la décision du Service public fédéral des finances, le
don doit a eindre un montant minimum de 40 € par année civile, même frac onné
en plusieurs versements, pour donner droit à une réduc on d’impôt de 45%. L’ASBL
est habilitée à délivrer une a esta on fiscale ;
• Faire un legs. Au moyen d’un testament olographe écrit en en er de votre main,
daté et signé ou au moyen d’un testament authen que rédigé par un notaire, vous
pouvez choisir de transme re votre patrimoine mobilier et/ou immobilier, en tout
ou en par e à l’associa on. Des exemples de testament sont disponibles sur notre
site web.
Conférence du Dr Fanny Depasse, médecin
ophtalmologue du centre de réadapta on.
Plus de 750 visiteurs à Mons et
plus de 500 à Coxyde ont participé,
en juin, aux « portes ouvertes »
de l’association. Tous sont repartis
enchantés par le programme d’activités, les visites commentées et les
conférences.
Donner,
c’est faire pla
isir et se fair
e plaisir.
Être génére
ux embellit
la vie.
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