hygiène de l`eau - Site du Centre d`Hygiène et de Salubrité Publique

Transcription

hygiène de l`eau - Site du Centre d`Hygiène et de Salubrité Publique
GUIDE D’HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ PUBLIQUE – Direction de la Santé en Polynésie française
HYGIÈNE DE L’EAU
HE-RS-1
RISQUES SANITAIRES : LIÉS À LA QUALITÉ DE L’EAU
HE-R-2
RÈGLEMENTATION : HYGIÈNE DES EAUX DESTINÉES À LA CONSOMMATION HUMAINE
HE-R-3
RÈGLEMENTATION : NORMES DE POTABILITÉ DES EAUX DISTRIBUÉES ET PROGRAMME DE CONTRÔLE
HE-IR-4
INFORMATIONS-RECOMMANDATIONS : EAU DE PLUIE, collecte, stockage, distribution et entretien des installations
HE-IR-5
INFORMATIONS-RECOMMANDATIONS : EAU DE PLUIE, schéma des installations type, citernes indépendantes
HE-IR-6
INFORMATIONS-RECOMMANDATIONS : EAU DE PLUIE, schéma des installations type, citernes groupées
HE-IR-7
INFORMATIONS-RECOMMANDATIONS : EAU DE PLUIE, dispositif de séparation des premières eaux
HE-IR-8
INFORMATIONS-RECOMMANDATIONS : EAU DE PLUIE, nettoyage des citernes et désinfection de l’eau
HE-IR-9
INFORMATIONS-RECOMMANDATIONS : EAU DE PLUIE, dispositif de filtration à usage individuel
HE-IR-10
INFORMATIONS-RECOMMANDATIONS : EAU DE PUITS OU EAU SAUMÂTRE, dans les îles basses
HE-FP-11
FICHE DE PROCÉDURE : PRÉLEVEMENTS D’EAU POUR EXAMEN MICROBIOLOGIQUE ET PHYSICO-CHIMIQUE
rédaction : A Mouchard-Rachet
lecture : G Melix
validation : L Wong
GUIDE D’HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ PUBLIQUE – Direction de la Santé en Polynésie française
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LIÉS À LA QUALITÉ DE L’EAU
2010
L’EAU en Polynésie, provient :
des sources et rivières (captées en amont des activités humaines)
du sous-sol où elle est puisée par des forages ou des galeries drainantes
de l’eau de mer par dessalinisation ou osmose
de la pluie, dans les îles basses où l’eau est récupérée sur les toitures et stockée dans des citernes.
Les propriétaires ou gestionnaires des réseaux, fontaines et citernes à usage collectif, publics ou
privés qui distribuent de l’eau destinée à la consommation humaine, sont tenus de fournir de l’eau
potable [Délibération 99-178APF du 14/10/99 modifiée].
L’UTILISATION D’EAU NON POTABLE PEUT ENTRAINER DES TROUBLES DIGESTIFS ET CUTANÉS.
LES CAUSES DES MALADIES LIÉES À LA QUALITÉ DE L’EAU
Les microbes : ce sont des organismes vivants microscopiques (visibles uniquement au microscope).
On peut les classer en 3 catégories :
- les UTILES, certains sont indispensables à la vie, comme la flore intestinale qui participe au
processus de digestion des aliments
- les DANGEREUX qui rendent malades et peuvent même tuer, on les appelle " pathogènes".
- les " ni UTILES, ni DANGEREUX".
Il existe plusieurs familles de microbes :
- les bactéries
- les moisissures
- certains parasites (amibes)
- les virus
- les levures.
On trouve des microbes dans tous les milieux, mais surtout dans les excréments ; dans le sol et
l’eau ; chez les nuisibles (rats, souris, insectes, etc.) ; chez les animaux domestiques (chiens, chats,
cochons, poules, etc.) ; chez les êtres humains (selles, bouche, nez, mains, ongles, peau).
Les microbes circulent avec le déplacement des êtres vivants et des objets, c’est la " contamination".
LES MAINS SONT LE MOYEN DE TRANSFERT LE PLUS COURANT, mais aussi l’eau, les aliments, les animaux, etc.
Les microbes se multiplient par dédoublement, toutes les 20 minutes en présence d’eau, d’aliments et
d’une température douce (ainsi en 6 heures, une bactérie donne 260 000 descendants).
Les polluants chimiques : engrais, herbicides, pesticides, métaux, produits d’entretien, etc.
Les polluants physiques : résidus végétaux, boues, sable, débris de verre ou de métal, etc.
LES TROUBLES GASTRO-INTESTINAUX LIÉS À LA QUALITÉ DE L’EAU
Causes :
consommation d’eau souillée non portée à ébullition (café, thé, glace à l’eau, etc.)
consommation d’aliments lavés à l’eau souillée (légumes, salades, fruits).
Agents contaminateurs : les plus fréquents sont des bactéries et/ou leurs toxines (Leptospira,
Escherichia coli, Salmonella, Staphylococcus), des parasites (comme les amibes, à l’origine des
amibiases), des virus (comme HAV –picomavirus– et HCV –calicivirus–, à l’origine d’hépatites).
Signes cliniques : ils surviennent 2 à 72h après et ne sont pas toujours tous, présents :
nausées/vomissements
diarrhées
douleurs abdominales
fièvre.
Complications : ATTENTION, ELLES SONT GRAVES, PARFOIS MORTELLES
déshydratation importante (surtout nourrissons et sujets âgés)
collapsus (chute sévère de la TA pouvant entraîner un état de choc).
Conseils à donner aux patients : SE LAVER LES MAINS APRÈS ÊTRE ALLÉ AUX WC et s’abstenir de
préparer et manipuler des aliments pendant la maladie, et jusqu’à 48h après la fin de la maladie.
LES TROUBLES CUTANÉS LIÉS À LA QUALITÉ DE L’EAU
Causes : lavage ou toilette avec de l’eau souillée (corps, mains, visage, dents).
Agents contaminateurs : les plus fréquents sont des bactéries et/ou leurs toxines
(Staphylococcus : les plus fréquents et Streptococcus : les plus graves –à l’origine du RAA–) et des
champignons et moisissures (à l’origine des mycoses).
Signes cliniques : ATTENTION, SOUVENT CONTAGIEUX, PARFOIS GRAVES
rougeur
gonflement
douleur
fièvre
pus
adénite (ganglion).
Complications : ATTENTION, ELLES PEUVENT ÊTRE GRAVES, entraînant parfois l’hospitalisation
abcès
fièvre
érysipèle
septicémie.
rédaction : A Mouchard-Rachet
lecture : G Melix
validation : L Wong, Dr Vét H Viel & Dr H-P Mallet
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HYGIÈNE DES EAUX DESTINÉES À LA CONSOMMATION HUMAINE
2010
DÉLIBÉRATION n° 99-178 APF du 14/10/1999 modifiée portant réglementation de l’hygiène des
eaux destinées à la consommation humaine distribuées par les réseaux, fontaines et citernes à
usage collectif. Cette délibération se décline en 10 articles :
Champ d’application : .RÉSEAUX.,.FONTAINES.,.CITERNES. à usage collectif, public et privés
(dénommées installations) qui distribuent de l’eau destinée à la consommation humaine.
Obligation de potabilité :
LES PROPRIÉTAIRES ET GESTIONNAIRES (dénommés exploitants) DES INSTALLATIONS, SONT TENUS DE
DISTRIBUER DE L’EAU POTABLE
l’eau est potable lorsqu’elle ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs et est
conforme aux normes de potabilité définies par l’arrêté n°1639/CM du 17/11/1999 .
Contrôle de qualité :
LES EXPLOITANTS DOIVENT METTRE EN PLACE UN PROGRAMME DE CONTRÔLE (prélèvements et
analyses) DE LA QUALITÉ DE L’EAU QU’ILS DISTRIBUENT, fixé par l’arrêté n°1640/CM du 17/11/1999
au vu des résultats des contrôles, l’autorité sanitaire établit une classification des eaux destinées à
la consommation humaine
l’exploitant paie ses analyses de contrôle
l’autorité sanitaire peut effectuer à ses frais des contrôles de la qualité de l’eau
les eaux distribuées sont déclarées non potables lorsque aucun contrôle n’a été effectué.
Prélèvements :
les lieux de prélèvement sont fixés par l’autorité sanitaire
les prélèvements sont effectués par un agent de l’autorité sanitaire ou par une personne proposée
par l’exploitant pour ses compétences et pour laquelle l’autorité sanitaire a donné son accord.
Autocontrôle :
L’EXPLOITANT DOIT VEILLER EN PERMANENCE À LA QUALITÉ DE L’EAU QU’IL DISTRIBUE (auto-contrôle)
lorsque les résultats des analyses ne sont pas conformes aux normes de potabilité, l’exploitant
doit en informer l’autorité sanitaire, corriger l’anomalie, procéder à un nouveau contrôle de l’eau.
Analyses des prélèvements :
les analyses sont réalisées par un laboratoire agréé (LASEA de l’ILM, CAIRAP)
les laboratoires adressent les résultats des analyses à l’autorité sanitaire et à l’exploitant.
Information du public :
la classification annuelle de la qualité des eaux distribuées est communiquée aux communes et
publiée au JOPF par l’autorité sanitaire
LES EXPLOITANTS DOIVENT COMMUNIQUER AUX USAGERS CETTE CLASSIFICATION ET LES RÉSULTATS DES
CONTRÔLES DE L’ANNÉE EN COURS, NOTAMMENT PAR AFFICHAGE PERMANENT À LA MAIRIE
lorsque l’eau distribuée dans les établissements recevant du public et les lieux publics ou à
usage collectif n’est pas potable, le public doit être informé de la non potabilité de l’eau.
Mesures d’urgence : lorsque la santé publique est menacée, tout ou partie des installations
peut-être temporairement ou définitivement fermé par arrêté du Président du gouvernement.
9 Sanctions :
Les agents assermentés de l’autorité sanitaire, les agents chargés de la répression des fraudes et
les agents de la force publique sont habilités à constater les infractions, qui sont sanctionnées par :
Amendes de 90 000 à 909 000 F CFP : obstacle à l’accomplissement des fonctions des agents
chargés des contrôles
Amendes de 545 000 F CFP : pour les infractions à l’article 2 (distribution d’eau non potable)
Amendes de 363 000 à 18 181 000 F CFP : exploitation d’un ouvrage en violation d’une mesure de
mise hors service prononcée
Contravention de police de 5ème classe : infraction aux articles 5 et 7 (aucune mesure corrective et
de re-contrôle, aucune information du public sur la qualité de l’eau distribuée). En cas de récidive,
amende portée à 350 000 F CFP.
Dispositions transitoires : les exploitants des installations existantes sont exonérés des
sanctions pénales définies à l’article 9, alinéa 3 (amende de 545 000 F CFP), pendant une durée de 10
ans à compter de la présente délibération (soit jusqu’au 28/10/2009).
Remarque : La commission de l’hygiène de l’eau dans sa séance du 07/09/2010 a voté le report de
ce délai au 31/12/2015.
rédaction : A Mouchard-Rachet
lecture : G Melix
validation : L Wong
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NORMES DE POTABILITÉ DES EAUX DISTRIBUÉES
ET PROGRAMME DE CONTRÔLE
2010
ARRÊTÉ n°1639/CM du 17/11/1999 fixant les NORMES DE POTABILITÉ des eaux distribuées par les
.CITERNES. .RÉSEAUX. .FONTAINES.
à usage collectif.
Les paramètres à respecter sont :
pour .CITERNES.
pour .CITERNES.
.RÉSEAUX. .FONTAINES.
.RÉSEAUX. .FONTAINES.
à usage collectif
non désinfectés
( type B2)*
pas de norme
à usage collectif
désinfectés
( type B3)*
pas de norme
(donne une valeur
indicative
de la qualité de l’eau)
(donne une valeur
indicative
de la qualité de l’eau)
Coliformes/100ml
Coliformes
thermotolérants/100ml
Streptocoques
fécaux/100ml
Spores de bactéries
anaérobies
sulfitoréductrices/20ml
0
0
0
0
0
0
0
0
PARAMÈTRES
PHYSICO-CHIMIQUES
pour .CITERNES.
à usage collectif
PARAMÈTRES
BACTÉRIOLOGIQUES
Bactéries aérobies
à 37°C
Aspect (couleur,
odeur, saveur)
Turbidité
pour ressources :
.EAUX SUPERFICIELLES.
.EAUX SOUTERRAINES.
( type B1)*
≤ 1 spore
pour
pour
( type C1
+ paramètres spéciaux)*
.RÉSEAUX. .FONTAINES.
. EAUX SUPERFICIELLES. ( type C2, C3 a,b,c,d)*
pas d’odeur,
ni de saveur, couleur
≤ 15 mg/l de platine
≤ 2 NTU
entre 6,5 et 9
pas de norme
pas d’odeur,
ni de saveur, couleur
≤ 15 mg/l de platine
≤ 2 NTU
entre 6,5 et 9
pas de norme
( type C1)*
.EAUX SOUTERRAINES. ( type C2, C3 b)*
même paramètres que pour les citernes à
usage collectif, ainsi que :
Autres paramètres physico-chimiques :
température, chlorures, sulfates, silice, calcium,
magnésium, sodium, potassium, aluminium,
résidus secs, oxygène dissous, anhydride
carbonique, carbonates, hydrogéno-carbonates,
MES, DCO, DBO5
Autres paramètres concernant les substances
indésirables : oxydabilité, hydrogène sulfuré,
cuivre, zinc, manganèse, phosphore, fluor, azote,
hydrocarbures, agents de surface, phénol, bore,
baryum, substances extractibles au chloroforme
Paramètres concernant les substances
toxiques : cadmium, plomb, HPA, arsenic,
cyanure, chrome, mercure, sélénium
Autres : pesticides, composés organo-halogénés
pH
Conductivité
Substances
≤ 50 mg/l
indésirables :
Nitrates
Nitrites
≤ 0,1mg/l
Ammonium
≤ 0,5mg/l
Fer
≤ 0,2 mg/l
Chlore résiduel
ou autre paramètre
pas de norme
pas de norme
de désinfection
* repérer les types d’analyse bactériologique ( B ) et physico-chimique ( C ) à effectuer en fonction de l’origine de l’eau à contrôler,
puis se reporter au tableau ci-dessous pour connaître le programme de contrôle.
ARRÊTÉ n°1640/CM du 17/11/1999 fixant le PROGRAMME DE CONTRÔLE de la qualité des eaux destinées
à la consommation humaine distribuées par les .CITERNES. .RÉSEAUX. .FONTAINES. à usage collectif.
Les analyses à réaliser dans le cadre de l’autocontrôle sont :
À LA DISTRIBUTION
PRÉLÈVEMENT
.CITERNES.
Type
d’analyse
Fréquence
bactériologiques
-type B2
ou B3-
semestrielle
(tous les 6 mois)
rédaction : A Mouchard-Rachet
À LA RESSOURCE
.RÉSEAUX. .FONTAINES.
physicochimiques
réduites
-type C1
+ paramètres
spéciaux-
annuelle
bactériologiques
-type B2
ou B3-
physicochimiques
réduites
-type C1-
hebdomadaire à trimestrielle
(variable selon le débit de
.EAUX SUPERFICIELLES.
.EAUX SOUTERRAINES.
bactériologiques
-type B1-
physicochimiques
-type C2, C3
a,b,c,d
ou C2, C3 b-
annuelle
production et la désinfection)
lecture : G Melix
validation : L Wong
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EAU DE PLUIE : COLLECTE, STOCKAGE, DISTRIBUTION
ET ENTRETIEN DES INSTALLATIONS
2010
LA COLLECTE
Elle doit être réalisée grâce aux équipements suivants :
toiture en tôle pré-laquée avec une peinture de qualité alimentaire, en bon état et
régulièrement nettoyée
gouttières en bon état et régulièrement nettoyées
- équipées d’un grillage (maille > 15mm) à l’entrée de la descente de gouttière
- et d’une moustiquaire
descente de gouttière intégrant un minimum de pente, en bon état et raccordée à un
dispositif de séparation des premières eaux.
LE DISPOSITIF DE SÉPARATION OU BAC DE RÉCUPÉRATION DES PREMIERES EAUX
Intégré à une citerne ou externe, il doit être étanche, et présent à chaque descente de gouttière
il doit être équipé d’un FLOTTEUR, afin d’obturer le dispositif quand celui-ci est plein
il DOIT IMPERATIVEMENT ÊTRE VIDANGÉ APRÈS CHAQUE PLUIE, afin que le dispositif soit en état
de marche pour la pluie suivante
il DOIT IMPERATIVEMENT ÊTRE NETTOYÉ UNE FOIS PAR AN, en même temps que les citernes.
LES CITERNES
la conception générale de l’installation
Installées de préférence non enterrées et sur un sol plat et ferme, les citernes doivent contenir au
minimum 2 x 7500 litres pour une habitation (ou mieux, 3 x 7500 litres). Elles peuvent être :
- indépendantes correspondant chacune à une descente de gouttière ; chaque cuve devra
comprendre un dispositif de séparation des premières eaux
- ou groupées, un seul dispositif de séparation des premières eaux pourra alors suffire
pour 2 citernes, à condition que la 2ème citerne soit alimentée par la 1ère, après l’arrivée de la
descente de gouttière. Si chaque citerne reçoit une descente de gouttière, il faudra un dispositif de
séparation des premières eaux pour chaque cuve.
l’équipement des citernes
- chaque citerne doit comprendre :
une aération située dans le haut de la citerne et protégée par une moustiquaire
une trappe de visite suffisamment grande pour pénétrer dans la citerne (Ø mini. 60 cm), étanche
un tuyau de trop-plein situé dans le haut de la citerne, protégé par une moustiquaire,
indispensable pour qu’en cas de remplissage total, l’eau continuant à arriver, ne force pas sur les
installations et les mesures prises pour obtenir l’étanchéité
un robinet de vidange situé au niveau du plancher de la citerne (le plus bas possible)
un robinet de distribution placé 15 cm au-dessus du plancher de la citerne afin de ne pas utiliser
l’eau stockée en bas de celle-ci et présentant des dépôts divers
- si les citernes sont interconnectées entre elles, elles devront être équipées de vannes
permettant de les isoler afin de les utiliser alternativement (indispensable pour pouvoir
procéder au nettoyage)
- l’ensemble de l’installation devra présenter une étanchéité parfaite.
LA VIDANGE ET LE NETTOYAGE DES CITERNES DOIVENT ÊTRE RÉALISÉS AU MOINS UNE FOIS PAR AN.
LES BRANCHEMENTS
le branchement vers la maison devra être réalisé à l’aide d’un surpresseur (ou d’une pompe
associée à un château d’eau) et devra alimenter les zones cuisine, salle de bain, lave-linge et WC
(en l’absence de branchement de la chasse d’eau, sur un puits d’eau saumâtre, comme
recommandé). L’ensemble des raccordements devra présenter une étanchéité parfaite.
des vannes devront être installées :
- à la sortie de chaque citerne
- avant et après le surpresseur
- avant l’évier de la cuisine
- avant la salle de bain (douche, lavabo, WC).
Compte tenu du faible pH de l’eau de pluie, il est recommandé de réaliser les canalisations en PVC.
Dans les structures de santé équipées de ce type d’installation, la vidange et le nettoyage des
citernes et dispositifs de séparation des premières eaux devront être réalisés au moins une fois par
an. Les toitures et gouttières devront être vérifiées (étanchéité) et nettoyées une fois par trimestre.
rédaction : A Mouchard-Rachet
lecture : G Melix
validation : L Wong
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SCHÉMA D’UNE INSTALLATION DE RÉCUPÉRATION D’EAU PLUVIALE,
CITERNES INDÉPENDANTES
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TOITURE
TOITURE
Tôle avec peinture qualité alimentaire
Bon état général
Propre (nettoyage régulier)
Bardeaux de bois, pandanus
Tôle rouillée, peinture écaillée
Feuilles et branchages, débris végétaux
GOUTTIÈRE
GOUTTIÈRE
Bon état général
Propre (nettoyage régulier)
Rouillée, percée, cassée, déformée
Absence d’entretien
Présence de feuilles, branchages, débris végétaux, fougères
GRILLAGE ET MOUSTIQUAIRE
GRILLAGE ET MOUSTIQUAIRE
Présence d’un grillage à l’entrée de la descente de gouttière et
d’une moustiquaire
Bon emplacement du grillage et de la moustiquaire
Dimensions suffisantes du grillage et mailles d’au moins 15 mm
Nettoyage du grillage et de la moustiquaire + contrôle visuel
tous les trimestres
Absence de grillage et de moustiquaire
Mauvais emplacement du grillage et de la moustiquaire
Grillage trop petit, maille inadaptée (trop petite ou trop grande)
Absence de nettoyage ou contrôle du grillage + moustiquaire
DESCENTE DE GOUTTIÈRE
Percée, cassée, rouillée
Mauvaise étanchéité
Absence de pente, présence de contre pente
Raccordement direct vers la citerne (sans
passer par un bac de récupération des 1ères
eaux)
Présence d’algues
DESCENTE DE GOUTTIÈRE
Bon état général
Etanche
Pente
Raccordement vers le bac de
récupération des 1ères eaux
_I
-I
CUVE 7500 litres
CUVE 7500 litres
_I
I
SURPRESSEUR
I
-I
CITERNES
CITERNES
Au minimum 2 citernes de 7 500 litres
Interconnectées entres elles avec des vannes d’isolement
Étanchéité parfaite
Vidange et nettoyage une fois par an minimum
Une seule citerne
Absence de vannes d’isolement
Absence d’étanchéité
Absence de nettoyage
BAC DE RÉCUPÉRATION DES 1ères EAUX
BAC DE RÉCUPÉRATION DES 1ères EAUX
Présence à chaque descente de gouttière
Présence d’un dispositif de fermeture (flotteur)
Robinet de vidange
Vidange du bac après chaque pluie
Nettoyage une fois par an minimum
Absence à chaque descente de gouttière
Absence d’un dispositif de fermeture (flotteur)
Absence de robinet de vidange
Absence de vidange régulière du bac
Absence de nettoyage une fois par an
minimum
AÉRATION
AÉRATION
Absente
Sans moustiquaire
Protégée par une moustiquaire
TRAPPE DE VISITE
TRAPPE DE VISITE
Diamètre minimum 60 cm
Étanche
CUVE 7500 litres
CUVE 7500 litres
TUYAU DE TROP PLEIN
I
Muni d’une moustiquaire
Absente
Trop petite
Non étanche
TUYAU DE TROP PLEIN
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I
Sans moustiquaire
ROBINET DE VIDANGE
SURPRESSEUR
Au niveau du plancher de la citerne
(si citerne enterrée, utilisation d’une pompe)
ROBINET DE VIDANGE
Placé trop haut ou absent
ROBINET DE DISTRIBUTION
ROBINET DE DISTRIBUTION
15 cm au dessus du plancher de la citerne
Placé au bas de la citerne
ÉTANCHEITE
ÉTANCHEITE
Absence d’étanchéité des raccordements
Totale des raccordements
BRANCHEMENT VERS LA MAISON
BRANCHEMENT VERS LA MAISON
Surpresseur, ou pompe + château d’eau
Alimentation de la zone cuisine
Alimentation de la zone salle de bain
Alimentation du WC, si absence de raccordement à l’eau du puits
Usage direct de l’eau au seau, à la sortie de la citerne
Absence de surpresseur, ou pompe + château d’eau
Absence d’alimentation de la zone cuisine
Absence d’alimentation de la zone salle de bain
Absence totale d’alimentation du WC
VANNES
À la sortie de chaque citerne
Avant et après le surpresseur
Avant l’évier de la cuisine
Avant la salle de bain (douche, WC, lavabo)
rédaction : L Wong & A Mouchard-Rachet
VANNES
Absence
Ou nombre insuffisant de vannes
lecture : Dr J-M Ségalin
validation : G Melix
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SCHÉMA D’UNE INSTALLATION DE RÉCUPERATION D’EAU PLUVIALE,
CITERNES GROUPÉES
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TOITURE
TOITURE
Tôle avec peinture qualité alimentaire
Bon état général
Propre (nettoyage régulier)
Bardeaux de bois, pandanus
Tôle rouillée, peinture écaillée
Feuilles et branchages, débris végétaux
GOUTTIÈRE
GOUTTIÈRE
Bon état général
Propre (nettoyage régulier)
Rouillée, percée, cassée, déformée
Absence d’entretien
Présence de feuilles, branchages, débris végétaux, fougères
GRILLAGE ET MOUSTIQUAIRE
GRILLAGE ET MOUSTIQUAIRE
Présence d’un grillage à l’entrée de la descente de gouttière et d’une moustiquaire
Bon emplacement du grillage et de la moustiquaire
Dimensions suffisantes du grillage et mailles d’au moins 15 mm
Nettoyage du grillage et de la moustiquaire + contrôle visuel tous les trimestres
Absence de grillage et de moustiquaire
Mauvais emplacement du grillage et de la moustiquaire
Grillage trop petit, maille inadaptée (trop petite ou trop grande)
Absence de nettoyage ou contrôle du grillage + moustiquaire
DESCENTE DE GOUTTIÈRE
Bon état général
Etanche
Pente
Raccordement vers le bac de
récupération des 1ères eaux
DESCENTE DE GOUTTIÈRE
CUVE 7500 Litres
Percée, cassée, rouillée
Mauvaise étanchéité
Absence de pente, présence de contre pente
Raccordement direct vers la citerne (sans
passer par un bac de récupération des 1ères eaux)
Présence d’algues
CUVE 7500 Litres
CITERNES
Au minimum 2 citernes de 7 500 litres
Interconnectées entres elles avec des vannes
d’isolement
Étanchéité parfaite
Vidange et nettoyage une fois par an minimum
CITERNES
Une seule citerne
Absence de vannes d’isolement
Absence d’étanchéité
Absence de nettoyage
SURPRESSEUR
BAC DE RÉCUPERATION DES 1ères EAUX
BAC DE RÉCUPERATION DES 1ères EAUX
Présence à chaque descente de gouttière
Présence d’un dispositif de fermeture (flotteur)
Robinet de vidange
Vidange du bac après chaque pluie
Nettoyage une fois par an minimum
Absence à chaque descente de gouttière
Absence d’un dispositif de fermeture (flotteur)
Absence de robinet de vidange
Absence de vidange régulière du bac
Absence de nettoyage une fois par an
AÉRATION
AÉRATION
Absente
Sans moustiquaire
Protégée par une moustiquaire
TRAPPE DE VISITE
TRAPPE DE VISITE
Diamètre minimum 60 cm
Étanche
Absente
Trop petite
Non étanche
TUYAU DE TROP PLEIN
Muni d’une moustiquaire
CUVE 7500 Litres
ROBINET DE VIDANGE
TUYAU DE TROP PLEIN
CUVE 7500 Litres
I
Sans moustiquaire
I
Au niveau du plancher de la citerne
(si citerne enterrée, utilisation d’une pompe)
ROBINET DE VIDANGE
Placé trop haut ou absent
ROBINET DE DISTRIBUTION
ROBINET DE DISTRIBUTION
15 cm au dessus du plancher de la citerne
Placé au bas de la citerne
SURPRESSEUR
ÉTANCHEITE
ÉTANCHEITE
Absence d’étanchéité des raccordements
Totale des raccordements
BRANCHEMENT VERS LA MAISON
BRANCHEMENT VERS LA MAISON
Surpresseur, ou pompe + château d’eau
Alimentation de la zone cuisine
Alimentation de la zone salle de bain
Alimentation du WC, si absence de raccordement à l’eau du puits
Usage direct de l’eau au seau, à la sortie de la citerne
Absence de surpresseur, ou pompe + château d’eau
Absence d’alimentation de la zone cuisine
Absence d’alimentation de la zone salle de bain
Absence totale d’alimentation du WC
VANNES
À la sortie de chaque citerne
Avant et après le surpresseur
Avant l’évier de la cuisine
Avant la salle de bain (douche, WC, lavabo)
rédaction : L Wong & A Mouchard-Rachet
VANNES
Absence
Ou nombre insuffisant de vannes
lecture : Dr J-M Ségalin
validation : G Melix
GUIDE D’HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ PUBLIQUE – Direction de la Santé en Polynésie française
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EAU DE PLUIE : UTILISATION ET NETTOYAGE
DES DISPOSITIFS DE SÉPARATION DES PREMIÈRES EAUX
2010
LE DISPOSITIF DE SÉPARATION OU BAC DE RÉCUPERATION, DES PREMIÈRES EAUX
C’est un petit réservoir, d’environ 60 litres, le plus souvent intégré à une citerne,
quelquefois séparé de celle-ci et posé sur un châssis métallique.
Dans le circuit de recueil des eaux de pluie, le dispositif de séparation des premières eaux
doit être situé à la base de la descente de gouttière, avant la citerne.
Chaque descente de gouttière doit être équipée de ce type de dispositif. Un seul dispositif externe
peut alimenter 2 citernes, à condition que celles-ci soient situées après le dispositif .HE-IR-6.
Son rôle est de recueillir l’eau qui tombe au début d’un épisode de pluie et qui entraîne
avec elle toutes les saletés accumulées sur le toit et dans les gouttières depuis la dernière pluie, et
qui sont trop petites pour être retenues par les grillages et moustiquaires : défécations et urines
d’animaux (oiseaux, margouillats, rats), poussières, débris végétaux, résidus des échappements des
voitures et parfois des groupes électrogènes, etc.
MODE D’UTILISATION
Au début de la pluie, l’eau chargée des saletés du toit est entraînée vers le dispositif de
séparation des premières eaux
Quand le dispositif est plein, un système de flotteur vient le fermer et les eaux de pluie partent
alors remplir la citerne principale
APRÈS CHAQUE PLUIE IL FAUT VIDER LE DISPOSITIF DE SÉPARATION DES PREMIÈRES EAUX afin qu’il soit
prêt pour la pluie suivante.
L’eau du dispositif de récupération est chargée de boues et de microbes, elle NE DOIT SERVIR QU’À
L’ARROSAGE DES PLANTES, AU NETTOYAGE DES WC, AU LAVAGE DES VOITURES OU DES BATEAUX.
PROTOCOLE D’ENTRETIEN DES DISPOSITIFS DE SÉPARATION DES PREMIÈRES EAUX
À RÉALISER AU MOINS UNE FOIS PAR AN, LORS DU NETTOYAGE DES CITERNES.
Démonter les arrivées de descentes de gouttières
Veiller au bon démontage du flotteur
Pour les dispositifs internes aux citernes, entrer à l’intérieur et démonter le collier "Serflex"
maintenant le tuyau de vidange raccordé à la vanne. Si besoin, démonter le tuyau pour le nettoyer.
Sortir le dispositif de récupération des premières eaux par le haut
Retourner le dispositif, passer le bras par l’encolure et éliminer les gros dépôts (feuilles, boues)
Brosser l’intérieur du dispositif avec une solution chlorée
Vider et rincer le dispositif
Remettre en place le dispositif
9 Reconnecter les arrivées de descentes de gouttières et le tuyau relié à la vanne de vidange.
Dans les structures de santé, la vidange des dispositifs de séparation des premières eaux devra
être effectuée après chaque pluie.
rédaction : A Mouchard-Rachet
lecture : G Melix
validation : L Wong
GUIDE D’HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ PUBLIQUE – Direction de la Santé en Polynésie française
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EAU DE PLUIE : NETTOYAGE DES CITERNES
ET DÉSINFECTION DE L’EAU
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2010
PROTOCOLE DE NETTOYAGE DES CITERNES
À RÉALISER AU MOINS UNE FOIS PAR AN, LORS DE GROSSES PLUIES.
Se préparer à l’avance en isolant successivement les citernes interconnectées, grâce aux vannes.
VIDANGER complètement l’eau contenue dans la citerne (la conserver pour les opérations et ).
ÉVACUER tous les dépôts de boues se trouvant au fond.
NETTOYER la citerne.
si vous disposez d’un nettoyeur haute-pression (type " Karcher"), utilisez-le pour décaper
les parois et le fond ; terminer en frottant à la brosse si besoin
si vous ne disposez pas de nettoyeur haute-pression, brosser les parois et le fond du
réservoir au balai-brosse, à la brosse et à l’eau.
VIDER l’eau souillée.
DÉSINFECTER les parois à l’aide d’une solution chlorée : 100ml d’eau de javel à 12 degrés (12°)
pour 10 litres d’eau
si vous disposez d’un nettoyeur haute-pression (type " Karcher") équipé d’un réservoir pour
vaporisation, utilisez-le en le remplissant de la solution chloré puis vaporiser les parois ; compléter à
la brosse si besoin
si vous ne disposez pas de nettoyeur haute-pression, brosser toutes les parois et le fond du
réservoir avec la solution chlorée.
VIDER la citerne.
Laisser la citerne se remplir.
PROTOCOLE DE DÉSINFECTION DE L’EAU
À RÉALISER APRÈS LE NETTOYAGE DES CUVES.
Principe :
La quantité de chlore à verser est proportionnelle au volume d’eau présent dans la citerne. Il faut
donc estimer le volume d’eau présent dans la citerne et verser de l’eau de javel à 12 degrés (12°) de
manière à obtenir une concentration de chlore à 1,5 mg/l.
Calcul de la quantité d’eau de javel à verser dans la citerne :
On veut obtenir une concentration de chlore de 1,5 mg/l dans la citerne
Pour une citerne de 5 000 litres pleine, il faut 5000 l x 1,5 mg = 7500 mg de chlore = 7,5 g de
chlore.
Sachant que 1 degré chlorométrique = 3,17 g de chlore par kilo, donc par litre de produit,
1 litre d’eau de javel à 12 degrés chlorométriques contient : 12 x 3,17 g ≈ 38 g de chlore.
Comment faire pour avoir 7,5 g de chlore ?
- Il y a donc 38g de chlore dans 1000 ml d’eau de javel (1 litre)
- pour avoir 1g de chlore il faut 38 fois moins, soit 1000 : 38 = 26
- pour avoir 7,5 g de chlore, il faut 7,5 fois plus, soit 26 x 7,5 ≈ 200 ml d’eau de javel à 12°.
Pour une citerne de 7 500 litres pleine, il faut 7500 l x 1,5 mg = 11 250 mg de chlore ≈ 11 g de
chlore.
Sachant que 1 degré chlorométrique = 3,17 g de chlore par kilo, donc par litre de produit,
1 litre d’eau de javel à 12 degrés chlorométriques contient : 12 x 3,17 g ≈ 38 g de chlore.
Comment faire pour avoir 11 g de chlore ?
- Il y a donc 38g de chlore dans 1000 ml d’eau de javel (1 litre)
- pour avoir 1g de chlore il faut 38 fois moins, soit 1000 : 38 = 26
- pour avoir 11 g de chlore, il faut 11 fois plus, soit 26 x 11 ≈ 290 ml d’eau de javel à 12°.
Pour une citerne de 7 500 litres à ½ remplie, soit 3750 litres,
le calcul montre qu’il faut ≈ 150 ml d’eau de javel à 12°
Pour une citerne de 7 500 litres aux ¾ remplie, soit 5625 litres,
le calcul montre qu’il faut ≈ 220 ml d’eau de javel à 12°
Pour une citerne de 7 500 litres remplie à ¼, soit 1875 litres,
le calcul montre qu’il faut ≈ 75 ml d’eau de javel à 12°.
rédaction : A Mouchard-Rachet
lecture : G Melix
validation : L Wong
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EAU DES PUITS OU EAU SAUMÂTRE, DANS LES ILES BASSES
2010
L’EAU DES PUITS OU EAU SAUMÂTRE
Elle est puisée dans la lentille d’eau qui se trouve sous les motu des îles basses.
Cette lentille est très peu profonde, le plus souvent entre 80cm et 1,20m.
La couche de sable corallien qui la sépare de la surface du motu, de par sa composition et sa
granulométrie, a un très mauvais pouvoir filtrant qui la protège très mal, des activités humaines.
Les déchets de plus en plus nombreux, de la population, elle-même souvent en augmentation,
exposent toujours plus, la lentille d’eau à des pollutions diverses.
ATTENTION, L’EAU DES PUITS PEUT ÊTRE CONTAMINÉE. ELLE PROVOQUE ALORS DES MALADIES :
digestives : diarrhées, vomissements, maux de ventre, gastro-entérites
cutanées : infections.
PAR CONSÉQUENT, SON USAGE DOIT ÊTRE TRÈS RESTREINT.
LE PRINCIPE DE LA CONTAMINATION DE LA LENTILLE D’EAU
L’eau de la lentille d’eau peut être contaminée, par infiltration :
de polluants d’origine animale (excréments des cochons, chiens, poules, etc.)
de polluants d’origine humaine (WC sans fosse septique, boîtes à graisses et fosses septiques
non étanches, puisards)
de lixiviats provenant des dépôts d’ordures et de polluants chimiques (huiles, batteries, huiles de
vidange, engrais, insecticides, etc.).
Les microbes se multiplient et circulent dans la lentille, puis remontent par l’eau puisée dans les
puits. Les polluants chimiques remontent également de la même façon.
L’absorption directe (boisson, cuisine) ou indirect de microbes (vaisselle) provoque des troubles
digestifs ; le contact avec les microbes (toilette, lavage du linge) provoque des infections cutanées.
PRÉCAUTIONS À PRENDRE
L’EAU DES PUITS EST DANGEREUSE
pour : LA BOISSON
LA CUISINE
LA VAISSELLE
LA DOUCHE ET LE BAIN
LE LAVAGE DU LINGE.
rédaction : A Mouchard-Rachet
UTILISEZ L’EAU DES PUITS UNIQUEMENT
pour :
LA CHASSE D’EAU DES WC
L’ARROSAGE DES PLANTES.
lecture : G Melix
validation : L Wong
GUIDE D’HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ PUBLIQUE – Direction de la Santé en Polynésie française
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DISPOSITIFS DE TRAITEMENT À USAGE INDIVIDUEL,
COMPLÉMENTAIRES D’UN SYSTEME DE COLLECTE DE L’EAU DE PLUIE
2010
L’INTÉRÊT D’UN SYSTÈME DE TRAITEMENT
La qualité de l'eau de pluie est plus sûre que celle provenant de la lentille d’eau douce, souvent
polluée par les activités humaines. Toutefois, même dans des environnements non pollués comme
le sont les atolls, l’eau de pluie est acide (pH autour de 6) et ne contient pas tous les sels minéraux
recommandés pour la consommation humaine.
De plus, au cours de son cheminement l’eau peut, en les transportant ou par dissolution, acheminer
des polluants et des microorganismes vers la zone de stockage ou les points de distribution ; surtout
si les prescriptions concernant la conception, la collecte ou le nettoyage ne sont pas respectées.
Par ailleurs, même dans des installations bien conçues et entretenues, si elle peut être buvable,
l’eau n’est généralement pas potable, au sens de la réglementation.
De nombreux systèmes permettent de traiter l’eau pour lui restituer sa potabilité et la re-minéraliser.
Ils ont une action sur les propriétés physico-chimiques et/ou bactériologiques de l’eau.
LA FILTRATION
Le principe
La filtration est un procédé qui permet de séparer les constituants d’un mélange (l’eau stockée dans
les citernes) qui possède une composante liquide (l’eau de pluie) et une composante solide (les
divers polluants s’étant accumulés dans la citerne), au travers d’un milieu poreux (le filtre).
L’utilisation d’un filtre permet de retenir les particules du mélange qui sont plus grosses que les
" trous" du filtre (ce qui constitue le degré de porosité du filtre).
Les niveaux de filtration
En fonction de la porosité du filtre, on distingue la filtration, la microfiltration, l’ultrafiltration, la
nanofiltration et l’osmose inverse. L’eau après filtration présente de nouvelles caractéristiques.
MACRO-MOLLECULES ORGANIQUES
ALGUES
COLLOIDES
BACTERIES
POLLENS
100µm
lampe U.V.
COMPOSES
ORGANIQUES
PESTICIDES
VIRUS
SELS DISSOUS
LEVURES
10
5
1
0,1
0,01
0,001
0,0001
compteur
chloration
filtre en
fibre textile
filtre à filtre en
charbon porcelaine
osmoseur
OSMOSE INVERSE
NANOFILTRATION
re-minéralisation ULTRAFILTRATION
MICROFILTRATION
FILTRE À SABLE
Les différents dispositifs
Les dispositifs de filtration à usage individuel combinent généralement filtration et désinfection.
Un compteur posé en début d’installation permet de connaître le volume d’eau traité.
Un filtre à 100 ou 50µm destiné à arrêter les plus grosses particules, est généralement installé en
premier, pour éviter l’encrassement des filtres suivants.
Ensuite un filtre à charbon actif fixe de nombreuses molécules organiques et les métaux lourds
par adsorption (adhésion des matières à filtrer sur la surface du filtre sans réaction chimique). Le
charbon actif permet d’éliminer les goûts, les couleurs et les odeurs désagréables de l’eau.
Un filtre en porcelaine peut suivre, mais il ne sera pas suffisant pour obtenir de l’eau potable,
une désinfection par Ultra Violet (UV)
ou par chloration peut compléter le système.
Seules l’ULTRAFILTRATION ou l’OSMOSE permettent d’obtenir de l’EAU RÉELLEMENT POTABLE.
Un dispositif de re-minéralisation est souhaitable, après un osmoseur.
L’entretien des filtres doit être effectué selon les recommandations du fournisseur.
Dans tous les cas, un dé-colmatage des filtres et un nettoyage et/ou changement des cartouches de
filtration (porcelaine, charbon actif) et des lampes UV sont régulièrement nécessaires.
UN SYSTÈME DE TRAITEMENT MAL ENTRETENU DEVIENT TOTALEMENT INEFFICACE, VOIRE DANGEREUX.
rédaction : A Gilbert & A Mouchard-Rachet
lecture : G Melix
validation : L Wong
GUIDE D’HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ PUBLIQUE – Direction de la Santé en Polynésie française
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PRÉLÈVEMENTS D’EAU
POUR EXAMEN MICROBIOLOGIQUE ET PHYSICO-CHIMIQUE
2010
AUTORISATION DU PERSONNEL POUR LA RÉALISATION DE PRÉLÈVEMENTS D’EAU
Les prélèvements ne peuvent être réalisés que par des agents du CHSP ou en l’absence de ceux-ci,
par des personnels formés et autorisés par l’autorité sanitaire.
Cette formation peut être intégrée à des stages ou réalisée au CHSP, à la demande des personnels
exerçant hors de Tahiti et en accord avec leur hiérarchie, à l’occasion d’un séjour à Papeete.
PROTOCOLE DE PRÉLÈVEMENT D’ÉCHANTILLON D’EAU D’ALIMENTATION
Prendre préalablement contact avec le laboratoire pour l’organisation matérielle.
Matériel pour un prélèvement microbiologique et physico-chimique :
savon liquide pour lavage des mains
1 glacière + conservateurs de froid ou glace
une feuille de demande d’analyse
flacons de 500 ml, 1 stérile, 2 non stériles + étiquettes
1 brûleur à gaz ou des compresses imbibées d’alcool et 1 briquet
1 pissette d’alcool
Procédure :
RÉALISER D’ABORD LE PRÉLÈVEMENT POUR L’EXAMEN MICRO-BIOLOGIQUE SUR FLACON STÉRILE
1. Enlever tout accessoire
au robinet (filtre, joint,
etc.), soit essuyer avec
un chiffon propre l’embout
du robinet, soit le laver
avec l’eau.
2. Ouvrir le robinet à son débit
maximal et laisser couler l’eau
pendant 1 à 2 minutes. Diminuer le
débit d’eau. Savonner soigneusement
ses mains au savon et les rincer à
l’eau. Fermer le robinet.
4. Stériliser le robinet pendant une
minute au moins, au moyen d’un
brûleur à gaz ; ou à défaut au moyen
d’une flamme obtenue en faisant
flamber des compresses imbibées
d’alcool et maintenues avec une pince.
3. Si possible,
désinfecter
l’embout du
robinet avec
de l’alcool.
5. Ouvrir le
robinet et laisser
couler l’eau
pendant une
minute à débit
moyen.
6. Se désinfecter les mains à l’alcool
Prélever l’eau dans un flacon stérile de 500 ml, tout en maintenant la flamme à
proximité du robinet, du goulot du flacon et du bouchon tenu par l’autre main, pendant
le prélèvement.
Laisser le flacon ouvert le moins longtemps possible, remplir le plus vite possible en
laissant un peu d’air (ne pas remplir à ras) et fermer.
8. Conserver l’échantillon au
frais (glacière avec glace ou
conservateurs de froid) y
compris pendant le transport.
Organiser le transport et la
prise en charge par le
laboratoire d’analyse.
7. Identifier l’échantillon d’eau
(préciser le point de prélèvement)
sur le flacon.
Noter sur la feuille de demande
d’analyse le point de contrôle, la
date et l’heure du prélèvement.
LE DÉLAI
MAXIMUM
ENTRE LE
PRÉLÈVEMENT ET
L’ANALYSE EST
DE
24 HEURES.
RÉALISER ENSUITE LES PRÉLÈVEMENTS POUR L’EXAMEN PHYSICO-CHIMIQUE SUR 2 FLACONS NON STÉRILES
9. Remplir le flacon avec un peu
d’eau du robinet. Refermer le
flacon et l’agiter.
Vider le flacon. Répéter cette
opération 3 fois. Faire de même
pour le 2ème flacon.
10. Remplir les 2 flacons
avec l’eau à analyser en
laissant un peu d’air (ne pas
remplir à ras). Fermer
hermétiquement les flacons.
11. Identifier les échantillons d’eau (préciser le point de
prélèvement). Noter sur la feuille de demande d’analyse
le point de contrôle, la date et l’heure du prélèvement.
12. Envoyer les échantillons,
organiser leur prise en charge
par le laboratoire d’analyse.
LES ÉCHANTILLONS
POUR EXAMEN
PHYSICO-CHIMIQUE
PEUVENT ÊTRE
CONGELÉS.
CETTE PROCÉDURE N’EST UTILISABLE QUE POUR DES ROBINETS MÉTALLIQUES. ÉVITER LES ROBINETS QUART DE TOUR.
rédaction : L Wong & A Mouchard-Rachet
lecture : Dr J-M Ségalin
validation : G Melix