Frédéric DIEFENTHAL de Denis RABAGLIA de Roland
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Frédéric DIEFENTHAL de Denis RABAGLIA de Roland
La Télévision Suisse Romande, Point Prod et MFP présentent : PAS DE PANIQUE Frédéric DIEFENTHAL dans une comédie sur la peur de Denis RABAGLIA avec la participation amicale de Roland GIRAUD Diffusion sur TSR 1 mardi 7 novembre à 20 h 45 Film d’ouverture du 12e Festival International du Film et de la Télévision CINEMA TOUT ECRAN le 30 octobre 2006 – Sélectionné en compétition internationale SOMMAIRE Synopsis ..... 4 - 8 Les acteurs ..... 9 - 11 Frédéric Diefenthal Roland Giraud Julie Judd Natacha Koutchoumov Pierre Banderet Jean-Pierre Gos Gaëla Le Devéhat Julien George Jean-Alexandre Blanchet Historique de la production, casting et liste technique ..... 12 Coulisses du tournage ..... 13 Denis Rabaglia ..... 14 - 17 Olivier Chiacchiari ..... 18 Philippe Berthet ..... 19 Jean-Marc Fröhle ..... 20 Peur et phobie ..... 21 La TSR et la production romande ..... 22 - 23 Service de presse TSR, tél. 022 708 20 16 [email protected], [email protected] Photos du film sur https://tsrpresse.tsr.ch SYNOPSIS Julie JUDD (Virginie) et Roland GIRAUD (Jacques Chambercy) Pour Jacques Chambercy, heureux propriétaire des Galeries du même nom, l’heure est venue de proposer à son fils Ludovic, la trentaine alerte, de reprendre les rênes de l’entreprise familiale. Frédéric DIEFENTHAL (Ludovic Chambercy) Face à ses nouvelles fonctions, Ludovic est pris d’étranges malaises, sueurs, angoisses et finalement évanouissements. Le diagnostic tombe : Ludovic souffre d’hypégiaphobie, la phobie des responsabilités ! Lui qui a tout pour être heureux semble fuir ce que son entourage attend de lui. SYNOPSIS 1 2 3 4 1. Pierre BANDERET (Dr Serge Demierre) 2. Roland GIRAUD (Jacques Chambercy) et Julie JUDD (Virginie) 3. De gauche à droite : Pierre BANDERET (Dr Serge Demierre), Frédéric DIEFENTHAL (Ludovic Chambercy) et Roland GIRAUD (Jacques Chambercy) 4. Julien GEORGE au centre (Boris) A contre-coeur, Ludovic entame une thérapie cognitivo-comportementale de groupe, sans oser en parler ni à son père ni à sa fiancée. Dès lors, ses mensonges déclenchent une série d’événements tragi-comiques qui ne font qu’accroître le malaise général. «Séance de thérapie cognitivo-comportementale de groupe» Au fil des séances de thérapie, Ludovic prend conscience de la gravité de son mal et commence à entrevoir une alternative possible à la vie toute tracée que lui offre son père. SYNOPSIS 1 2 3 4 1. De gauche à droite: Natacha KOUTCHOUMOV (Margaux), Jean-Pierre GOS (Léon) et Gaëla LE DEVEHAT (Clémence) 2. Jean-Pierre GOS (Léon) 3. Natacha KOUTCHOUMOV (Margaux) 4. Natacha KOUTCHOUMOV (Margaux) et Frédéric DIEFENTHAL (Ludovic Chambercy) Peu à peu, il se lie d’amitié avec les autres phobiques du groupe : Léon, le brocanteur pour qui le désordre est désormais insupportable, Clémence, l’étudiante qui ne supporte pas le moindre instant de solitude et Margaux, qui ne peut plus ni toucher, ni être touchée. C’est avec cette dernière que Ludovic découvre progressivement le chemin qui mène à la libération. LES ACTEURS Frédéric DIEFENTHAL (Ludovic Chambercy) Frédéric Diefenthal incarne, à partir de 1993 et pendant six ans, le rôle d’un jeune flic dans la série Le juge est une femme. En 1998, c’est la consécration avec sa nomination au César du Meilleur Espoir masculin pour Taxi de Gérard Pirès. Dès 1999, il enchaîne avec Je veux tout, Six pack, Jeu de cons, Belphégor et Les âmes fortes. Habitué au rôle de flic, il joue dans Nos amis les flics puis revient à la comédie dans Le Souffleur et Clara Sheller. On le retrouve également dans Avant qu’il ne soit trop tard, Le roman de Renart, Voisins, Voisines, Qui a tué l’idiot ? et David Nolande. Pas de panique : Ludovic Chambercy, un jeune homme appelé à succéder à son père à la tête des Galeries Chambercy, nous entraîne peu à peu dans le cauchemar intérieur d’un homme en lutte contre sa phobie des responsabilités. LES ACTEURS Roland Giraud est l’inoubliable Général Spontz de Papy fait de la résistance (1983) de Jean-Marie Poiré et, en 1985, il est l’un des papas tendrissimes de Trois hommes et un couffin de Coline Serreau. L’immense succès de ce film en fait l’un des acteurs les plus populaires du cinéma français. Talentueux, Roland Giraud l’est aussi à la scène où il a triomphé récemment aux côtés de Véronique Jannot dans la pièce Avis de tempête. Pas de panique : Jacques Chambercy, un industriel au sommet de sa réussite, s’apprête à céder les commandes de l’entreprise familiale à Ludovic, son fils unique. Julie Judd obtient son premier grand rôle au cinéma en 2003 dans Livraison à domicile de Bruno Delahaye. Dès 2004, elle enchaîne les séries télévisées, notamment Le grand patron, La Crim’, Les Cordier juge et flic, Boulevard du Palais, Femmes de loi. Elle joue également dans Parlez-moi d’amour de Lorenzo Gabriele. En 2006, elle renoue avec le grand écran dans Les murs porteurs de Cyril Gelblat. Pas de panique : Virginie souhaite concrétiser au plus vite son mariage avec son fiancé, Ludovic, l’héritier des Galeries Chambercy. Natacha Koutchoumov, comédienne genevoise, a joué notamment dans L’Héritier (2001) de Christian Karcher, Garçon stupide (2003) de Lionel Baier ainsi qu’au théâtre dans Les jumeaux Vénitiens (2004), Je vous ai apporté un disque (2004) et Ce soir on improvise (2005). En 2006, on la retrouve au cinéma dans Comme des Voleurs de Lionel Baier et à la télévision dans Nos Archives Secrètes de Noël Tortajada ainsi que dans Marilou, une série produite par la TSR où elle tient le rôle-titre, qui sera diffusée dès novembre 2006. Pas de panique : Margaux souffre d’haptophobie, la peur du toucher et elle vit dans une solitude absolue, à l’abri de tout contact avec les autres. Cette participante à la thérapie de groupe apprivoise lentement sa peur et, grâce à Ludovic, elle renoue même avec l’amour. Pierre Banderet est un homme de théâtre que l’on a vu récemment, dans La danse de mort (2005) au Théâtre des Amis (Genève), Pays lointain (2006) au Théâtre de la Bastille (Paris). Au cinéma, il a souvent tourné avec Robert Guédiguian, notamment dans Marius et Jeannette (1997), Dieu vomit les tièdes (1989) ou Mon père est ingénieur (2006). Pas de panique : Le Docteur Serge Demierre est le thérapeute qui dirige d’une main de fer sa tribu de phobiques. Sans lui, pas de rémission possible. Chacun devra lui obéir s’il veut avoir une chance de s’en sortir. Et ça marche ! 10 Jean-Pierre Gos, un comédien genevois que l’on a vu, notamment, dans La baie des trépassés (2000) de Yves Pouliquen, Les petites couleurs (2002) de Patricia Plattner, Au sud des nuages (2003) de Jean-François Amiguet, Le couperet (2005) de Costa Gavras, Henri Dunant: du rouge sur la croix (2006) de Dominique Othenin-Girard, Les amants de la Dent blanche (2006) de Raymond Vouillamoz. On le retrouvera en 2007 dans La grande peur dans la montagne de Claudio Tonetti. Pas de panique : Léon, brocanteur de métier, est un patient haut en couleur puisqu’il souffre d’ataxophobie, la peur de faire face au moindre désordre. Tout doit être à sa place, que ce soit chez lui, dans son magasin, dans sa vie ou dans le monde en général. Gaëla Le Devéhat joue depuis cinq ans dans la série Avocats & Associés. En 2006, on la retrouve aux côtés de Véronique Genest dans La Dame d’Izieu d’Alain Wermus, dans Le sang noir de Peter Kassovitz et elle sera prochainement à l’affiche de la série Père et Maire. Pas de panique : Clémence souffre d’une phobie sociale qui la rend incapable d’assumer le plus petit instant de solitude. Au sein du groupe thérapeutique elle nage dans le bonheur… avec une nette tendance à s’incruster. Julien George est un comédien et metteur en scène genevois très actif, notamment au Théâtre du Loup et au Théâtre Am Stram Gram. Il a joué dans de nombreux courts métrages dont Un dernier voyage (2006) d’Ufuk Emiroglu. On l’a également vu à la télévision dans la série Les Pique-Meurons en 2004. Pas de panique : Boris est l’employé modèle qui rêve d’être chef à la place du chef. La maladie de Ludovic lui offre l’espoir d’être nommé à la direction des Galeries Chambercy. C’est avec cette perspective en tête qu’il utilise tous les stratagèmes pour arriver à ses fins, y compris celui de séduire la jolie fiancée de Ludovic. Jean-Alexandre Blanchet, comédien, réalisateur et scénariste genevois bien connu du public. On l’a vu dans Les gros cons (1992), L’ours Maturin, La famille Wallace (1993) et Le hasard fait bien les choses (2002). En 2004, il produit pour la TSR la série Ma Télé et, en 2005, dans le cadre de la campagne « préaux propres » organisée par la Ville de Genève, il réalise le film Nick ta crasse. Pas de panique : Bruno souffre de péladophopie, la phobie des personnes chauves. Autant dire qu’il ne sort jamais sans sa moumoute et qu’il en veut aux autres chauves de ne pas cacher cette infamie qui le fait frémir d’horreur. 11 HISTORIQUE DE LA PRODUCTION CASTING ET LISTE TECHNIQUE L’histoire commence en décembre 2002. Point Prod et la TSR commandent à Olivier Chiacchiari un scénario sur une proposition originale de celui-ci : Pas de panique. Casting (rôles principaux) Françoise Mayor (TSR) et Vincent Gonet (Point Prod) accompagnent Olivier dans ce développement qui se poursuit jusqu’en 2004. Au début 2005, Jean-Marc Fröhle, nouveau directeur de la fiction et des documentaires à Point Prod, propose à Philippe Berthet (TSR) de confier la réalisation de Pas de panique à Denis Rabaglia qui apprécie beaucoup le sujet et adapte le scénario avec Olivier Chiacchiari et Nicole Borgeat. Philippe Berthet en parle au producteur français Jean-François Luccioni (MFP) qui décide de coproduire le film avec la complicité de France 2. Le film est tourné en mars-avril 2006 à Genève. Il est présenté en première mondiale dans le cadre du Festival Cinéma Tout Ecran le 30 octobre et diffusé le 7 novembre sur la TSR. Cette année, la première édition des European Soundtrack Awards - qui décernera le Prix de la Meilleure Musique de Film européenne a nominé, dans la catégorie Film de Télévision, Pas de panique et sa bande originale composée par Louis Crelier. 12 Ludovic Chambercy : Frédéric Diefenthal Jacques Chambercy : Roland Giraud Virginie : Julie Judd Margaux : Natacha Koutchoumov Léon : Jean-Pierre Gos Clémence : Gaëla Le Devéhat Dr Serge Demierre : Pierre Banderet Boris : Julien George Bruno : Jean-Alexandre Blanchet Liste technique 2006 90 minutes – Suisse / France Réalisation : Denis Rabaglia Scénario original : Olivier Chiacchiari Adapatation et dialogues : Nicole Borgeat & Denis Rabaglia, Olivier Chiacchiari Producteurs : Jean-Marc Fröhle, Jean-François Luccioni Producteur exécutif : Xavier Grin Musique originale : Louis Crelier Image : Markus Huersch Montage : Monique Dartonne Décors : Fabrizio Nicora Costumes : Erica Loup Maquillage et coiffure : Johannita Mutter Assistante à la réalisation : Nicole Borgeat Son : Christophe Giovanonni Mixage : Edgard Biondina Production : Point Prod & MFP En coproduction avec la Télévision Suisse Romande et France 2 Avec le soutien de l’Office Fédéral de la Culture section Cinéma, le Fonds Regio et le Telefonds Produktion. COULISSES DU TOURNAGE 13 DENIS RABAGLIA Filmographie Le Tueur de Midi (1987) Court métrage vidéo Video Ergo Sum (1989) Court métrage vidéo Michu (1992) Court métrage cinéma Scénario et réalisation D’après la pièce de Jean-Claude Grumberg Grossesse nerveuse (1993) Long métrage cinéma Scénario et réalisation Prix Max Ophüls 1994, Festival de Saarbrücken, Allemagne Farinet, héros et hors-la-loi (1995) Téléfilm de Yvan Butler Scénario d’après C.-F. Ramuz Azzurro (2000) Long métrage cinéma Idée originale, scénario et réalisation Co-écrit par Luca De Benedittis et Antoine Jaccoud Prix du Cinéma Suisse 2001 du Meilleur Long Métrage Grounding (2006) Long métrage cinéma Réalisé par Michael Steiner Coproducteur Pas de panique (2006) Téléfilm Scénario original, Olivier Chiacchiari Adaptation et dialogues, Nicole Borgeat & Denis Rabaglia, Olivier Chiacchiari Théâtre Novecento (2000 & 2001) Monologue d’Alessandro Baricco Mise en scène Artemisia (2002) Texte pour Expo.02. Co-écrit par Ahmed Belbachir Mise en scène de Robert Bouvier 14 Né le 31 mai 1966 à Martigny (Suisse), Denis Rabaglia est de nationalité suisse et italienne. Dès l’âge de 15 ans, il réalise des courts métrages en Super 8 et, en 1984, il rejoint la TV régionale Canal 9 de Sierre. En 1991, il est lauréat de l’Académie Carat à Paris puis fréquente plusieurs Master Class en réalisation (Jan De Bont, Tsui Hark, Agnieszka Holland, Slawomir Idziak, Michael Radford) et en scénario (Robert McKee, Linda Seger, Suso Cecchi d’Amico, Age, Don Bohlinger). Dès 1998, il conçoit des programmes de formation continue pour cinéastes en Afrique de l’Ouest (Africa & Pinocchio) et au Caucase du Sud (Avanti) pour le compte de la Fondation FOCAL et la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC). Il est responsable du domaine réalisationfiction à la Fondation FOCAL et des publications de la Société Suisse des Auteurs (SSA). Grossesse nerveuse, une comédie écrite et réalisée en 1992-1993, lui vaut le Prix Max Ophüls 1994 en Allemagne et le Prix Futura 1995 du Meilleur Film de Télévision Européen. Il obtient le Prix du Cinéma Suisse 2001 pour le Meilleur Long Métrage avec Azzurro. Cette année-là, avec 100’000 entrées, ce film est le plus grand succès public du cinéma suisse. En 1992, il adapte, en court métrage, la pièce de Jean-Claude Grumberg Michu et, en 1995, il scénarise Farinet, Héros et hors-la-loi d’Yvan Butler. En 2000, il débute au théâtre avec la mise en scène de Novecento : Pianiste d’Alessandro Baricco et, en 2002, il crée Artemisia, sa première pièce de théâtre comme auteur dramatique. L’année 2006 consacre son retour à la réalisation avec le téléfilm Pas de panique, une comédie sur les phobies sociales avec les vedettes françaises Frédéric Diefenthal et Roland Giraud. En 2003, il crée le label La Petite Entreprise qui lui permet de produire les DVD de Grossesse nerveuse et Azzurro puis de coproduire, en 2006, Grounding de Michael Steiner. Grand cinéphile, il travaille actuellement à la rédaction d’une base de données sur les cascadeurs de cinéma et, en 2007, il tournera son quatrième film Marcello Marcello, un long métrage coproduit par la Suisse, l’Allemagne et l’Italie. 15 DENIS RABAGLIA Pourquoi avoir choisi de nous parler des phobies ? Le sujet original d’Olivier Chiacchiari fonctionnait pour moi comme une caisse de résonance: les phobies sont des manifestations exacerbées de notre insécurité. Ce sont des fixations obsessionnelles qui nous permettent de canaliser des angoisses plus profondes. Juste derrière le vernis du comportement parfois cocasse du phobique - tout ce qu’il s’interdit ou ce qu’il s’invente pour éviter de faire face à sa phobie -, il y a une souffrance incroyable. C’est précisément parce que j’aime ce mélange entre ce qui peut faire rire et ce qui, au fond, n’est pas drôle du tout, que je me suis intéressé à Pas de panique. Comment avez-vous choisi vos acteurs ? Cela n’a pas été un processus homogène, au sens où il y a eu des recherches en parallèle entre Paris et Genève. Frédéric Diefenthal est entré au dernier moment dans le projet alors même que je l’avais imaginé dès le début. Pour moi, c’était le seul qui avait ce mélange de candeur et d’énergie qui devait caractériser Ludovic. Roland Giraud s’est imposé parce qu’il correspondait très bien à l’image que j’avais du notable genevois psycho-rigide (c’est le Valaisan qui parle...). Julie Judd avait auditionné à l’origine pour le rôle de Margaux, la phobique du toucher. Quand j’ai vu sa blondeur, son teint pâle et sa capacité de composition, je lui ai proposé le rôle Virginie. Natacha Koutchoumov est une comédienne avec laquelle j’ai souhaité travailler dès ses débuts : c’est devenu incontournable quand elle est entrée dans la pièce ! Le rôle de Jean-Pierre Gos avait été écrit pour lui. Gaëla Le Devéhat et Julien George sont issus du processus de casting. Pierre Banderet, le psy, avait joué dans Artemisia, une pièce sur 16 l’absinthe que j’avais écrite pour Expo.02. De tous les rôles, ce fut le plus difficile à distribuer car il y avait des visions différentes du personnage. Comment travaillez-vous ? Je suis très attentif à la flexibilité des comédiens, je travaille toujours avec des gens qui maîtrisent très bien leur outil. Je ne vole pas leurs performances, je ne manipule jamais les acteurs, nous construisons ensemble le personnage. Le travail se fait dans une complète transparence, réplique par réplique, action par action. Par exemple, sur le plateau, je dis souvent : il ou elle ferait cela, et non pas tu. En fait, je ne fais pas vraiment de la direction d’acteurs, je fais plutôt de la direction de personnages. Je cherche toujours à rendre limpides les choses tout en les gardant complexes. Je veux que le spectateur comprenne clairement une situation ambiguë et que cela génère chez lui de l’émotion ou du rire. Quelles sont les peurs d’un réalisateur ? Le cinéma est un monde où la peur est à toutes les étapes et à tous les étages. Il y a d’abord la peur de ne pas faire le film, puis il y a la peur de faire le film. Pour le producteur, il y a la peur de perdre de l’argent, qui se transforme parfois en peur de ne pas en gagner. Pour les financiers, il y a la peur d’avoir mis l’argent dans les mauvais projets. Pour les acteurs, celle d’avoir choisi ce rôle-ci versus ce rôle-là. Sur le plateau, il y a la peur des heures supplémentaires. Chacun dans cette profession a la peur des lendemains, du refus ou de l’abandon. Dès lors, la machine cinématographique, chargée de toutes ces peurs cumulées, est toujours un peu sur le point d’exploser... «Je ne fais pas vraiment de la direction d’acteurs, je fais plutôt de la direction de personnages.» Pour ma part, j’applique le principe que d’être rejeté est la règle et être accepté est l’exception. Dès lors, chaque fois que les choses se passent bien, je me dis que j’ai volé quelque chose à la logique du pire. Ceci étant, dans Pas de panique, à part quelques problèmes techniques inhabituels, tout s’est excellemment bien passé et, pour mes 40 ans, la production m’a offert l’occasion de donner le meilleur de moi-même. 17 OLIVIER CHIACCHIARI Olivier Chiacchiari est né le 25 janvier 1969 à Genève. En 1990, il termine sa première pièce Le briquet. Suivront d’autres pièces pour le théâtre et la radio, des essais et des romans : Du côté de l’ombre (1990), Le temps d’un silence (1993), Nous le sommes tous (1993), Banalités (1994), Le drame (1994), Sale histoire (1995), (Prix du dialogue au Festival du film de Soleure 1997), Le livre des machines (1996), La beauté de l’innocence au royaume des ogres (1997), Sans appel (1997), La cour des petits (1988), (Prix littéraire de la Société Genevoise des écrivains 1998), Hors-jeu (1999), La preuve du contraire (1999), Train-train d’enfer (2000), Les Lois du marché (2000), Les douze travaux d’Anibal (2000), Le coq est mort (2001), Le bonheur des uns (2002), La mère et l’enfant se portent bien (2004), Outre-tombe (2005). Olivier Chiacchiari a également écrit deux scénarii : Marins d’eau douce (2002) et Pas de panique (2006). 18 PHILIPPE BERTHET La collaboration entre producteurs et réalisateurs indépendants et la TSR s’intensifie. Pour nous apporter un éclairage sur cette nouvelle tendance, rencontre avec Philippe Berthet, responsable de la Fiction à la Télévision Suisse Romande. Quelle est la nouvelle philosophie de la TSR par rapport à ses nombreuses collaborations avec les producteurs et les réalisateurs romands ? La philosophie d’aujourd’hui trouve ses fondements dans le partenariat entre la TSR et le producteur indépendant. Trop longtemps l’attitude a été d’aider à produire. Dorénavant nous sommes partenaires et nous produisons ensemble. Cela implique une responsabilité partagée sur le choix des projets et la manière de les produire. Quel est l’enjeu pour la TSR de ce travail conjoint ? La concernance : nous travaillons ensemble pour un public et les projets que nous développons et produisons ensemble ont en commun une ambition qualitative et relèvent le défi de plaire au plus grand nombre. Dans Pas de panique, quelle est l’implication de la TSR ? La TSR a initié le projet avec Point Prod et l’auteur Olivier Chiacchiari. Elle a accompagné le développement et trouvé les partenaires français qui ont coproduit le film avec Point Prod. La TSR a bien sûr suivi tout le travail de production et de post-production qui était sous la responsabilité de Point Prod. Pourquoi avoir porté votre choix sur le réalisateur Denis Rabaglia ? C’est Jean-Marc Fröhle, le producteur suisse, qui a proposé le scénario à Denis Rabaglia. L’intuition de Jean-Marc a été excellente. Denis s’est immédiatement impliqué dans le projet à 100% et le film qui a résulté de cet engagement nous a tous impressionnés. Pas de panique est présenté en ouverture du Festival de Cinéma Tout Ecran et concourt également en compétition internationale. Qu’en pensez-vous ? La TSR est fière de cette production et surtout fière de la collaboration mise en place avec une équipe : auteurs, réalisateur et producteurs. 19 JEAN-MARC FROHLE A droite: Jean-Marc FROHLE Comment avez-vous rencontré Denis Rabaglia ? La première fois que j’ai rencontré Denis, il m’a expliqué qu’il y avait deux catégories de réalisateurs : les maniaco-dépressifs et les psychotiques. Lorsqu’il m’a dit faire partie de la deuxième catégorie, je lui ai répondu : Ca tombe bien, moi aussi ! Plus sérieusement, j’ai tout de suite été séduit par la vision de Denis sur le projet Pas de panique et nous sommes rapidement tombés d’accord sur le film que nous souhaitions faire. Quelles ont été vos contraintes en tant que producteur indépendant ? A partir du moment où le scénario a été validé par la TSR et France 2, nous nous sommes sentis très libres de fabriquer le film comme nous l’entendions. Dès lors, pour moi, en tant que producteur, les choses ont été relativement simples pour organiser la production afin d’accorder la réalité aux désirs de Denis pour qu’il puisse travailler le plus sereinement possible. 20 Quelle a été votre liberté d’action par rapport à la coproduction avec les diffuseurs ? On est d’autant plus libre lorsque la transparence est de mise. Jamais nous n’avons reçu le moindre mot d’ordre ou contrainte de la part des diffuseurs. Je les tenais très régulièrement informés des décisions artistiques prises par Denis et la production, c’est tout. Dès le début, j’ai ressenti une grande complicité avec le producteur français Jean-François Luccioni (MFP) qui connaît très bien le marché télévisuel français. Pour la TSR, Philippe Berthet a suivi toutes les étapes du scénario et de la préparation du projet. C’est un partenaire enthousiaste, avec qui on peut parler en confiance de tous les aspects de la fabrication d’un film. Ensemble, nous avons essayé de faire en sorte que Denis puisse réaliser le film dont il avait profondément envie. Et j’espère que nous y sommes parvenus. Travailler avec Denis a été un grand bonheur. Je ferais dix autres films avec lui. PEUR ET PHOBIE Jean-Pierre GOS (Léon) et Pierre BANDERET (Dr Serge Demierre) Peur normale Sentiment de forte inquiétude, d’alarme en présence ou à la pensée d’un danger, d’une menace. Etat de crainte, de frayeur dans une situation précise. Ex: Un chien menaçant s’approche de vous. Phobie simple Peur irrationnelle devant une situation ou un objet rendant la personne totalement ou partiellement incapable de l’affronter. Ex: Peur du sang, des aiguilles, des animaux, des insectes, des hauteurs, des endroits clos, des avions, etc. leur présence. Il évite donc les activités sociales et peut, dans les formes aiguës, se refuser à sortir de chez lui. Trouble panique Une crise de panique se traduit par une angoisse soudaine et aiguë accompagnée de symptômes physiques et psychologiques. Ex: Difficulté à respirer, sensation d’étouffement, palpitations ou tachycardie, tremblements ou frissons, transpiration, nausées et diarrhée, engourdissement ou fourmillements, douleur thoracique, bouche sèche, dépersonnalisation, sentiment d’irréalité. Phobie sociale Il s’agit d’une phobie complexe très gênante; elle paralyse l’individu. Le sujet souffrant de phobie sociale a extrêmement peur des autres, d’être jugé par eux ou d’être embarrassé ou humilié en 21 LA TSR ET LA PRODUCTION ROMANDE Marilou – la nouvelle série TSR Comme des voleurs (à l’Est) Comportementaliste pour chiens, la pétillante Marilou (Natacha Koutchoumov) vole au secours des canidés tout en soignant au passage les bleus à l’âme de leurs maîtres. Drôle, tendre et réaliste à la fois, les tribulations de Marilou se consomment sans modération. Enfants d’un pasteur vaudois et potentiellement descendants directs d’une famille polonaise, Lucie (Natacha Koutchoumov) et son frère Lionel (Luc Andrié), s’enfoncent comme des voleurs dans la nuit au volant d’une voiture empruntée à la Radio Suisse. C’est le début de l’aventure : course-poursuite en Slovaquie, usines désaffectées, voiture volée, mariage blanc, vrais ennuis aussi... Basée sur une idée originale de Jaqueline Surchat et Karine Spreng-Turrian, la série a été réalisée par Véronique Amstutz et Yves Matthey. Déclinée en 24 épisodes de 26 minutes, le coup d’envoi est prévu pour le vendredi 10 novembre sur TSR 1 à 20 h 05 (rediffusion le samedi à la même heure sur TSR 2). 22 Ce nouveau film de Lionel Baier est le premier volet d’une tétralogie qui s’articule autour des 4 points cardinaux. Coproduit par Saga Production, Ciné Manufacture et la TSR, le film concourt en compétition internationale du Festival Tout Ecran. Nos archives secrètes Sartre, l’âge des passions Qui furent véritablement Le premier homme sur la lune, l’instigatrice de L’aérobic, le premier créateur de La minijupe, l’auteur de La Joconde, le créateur du Rock, l’inventeur de La télévision ou encore comment est né Le hamburger, La pilule et quelles furent les véritables causes du Naufrage du Titanic ? Réalisé par Claude Goretta, Sartre, l’âge des passions réunit à l’écran Denis Podalydès et Anne Alvaro dans les rôles respectifs de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. En opposition à l’âge de raison, ce film aborde une période intense, passionnée et charnière où combats, espoirs et illusions jonchent la vie de l’écrivain français. Tous ces héros oubliés étaient Suisses ! 10 fictions écrites par Nicolas Frey et réalisées par Noël Tortajada. Coproduction TSR, SF, TSI et Point Prod (Jean-Marc Fröhle et Vincent Gonet). Diffusion sur TSR1 dès le 25 décembre 2006 à 20 h 05 Produit par Jacques Kinser (Jem Production) et coproduit par la TSR, Point Prod, France 2 et la RAI, avec le concours de la Société Française de production, ce téléfilm de deux fois 100 minutes est présenté dans la section International series, collections & long dramas du Festival Cinéma Tout Ecran. 23 Crédits photos : Anne Kearney, Philippe Christin, Markus Huersch, Gilles Scarella, Laurent Denis.
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