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Gr Pr Volume 6, numéro 3, 2011 en at u ez -e n Le magazine pour tout savoir sur votre audition Pourquoi se priver du bonheur d’entendre et de comprendre ? page 6 Des stratégies pour mieux comprendre page 10 La surdité liée à l’exposition au bruit page 11 Offrez-vous le sans-fil pour la télévision pa ge 20 Mise au point sur L’acouphène page 4 it un Éditorial MC Volume 6, numéro 4, 2011 Éditeur Martin Cousineau, président [email protected] Rédactrice en chef Sabrina Grégoire, [email protected] Soyez vigilant, la perte auditive s’installe sournoisement ! Sensibiliser les gens à prendre soin de la santé de leur audition est la principale préoccupation des divers auteurs du Magazine Lobe. En effet, il est tellement dommage de v o i r d e s personnes s ’ i s o l e r de leur famille simplement parce qu’elles ne sont plus en mesure de suivre les conversations. Cette fois-ci encore, cette parution vise à vous sensibiliser aux divers signes révélateurs d’une possible perte auditive et à vous outiller pour aider les personnes concernées à entreprendre les démarches nécessaires pour conserver leur qualité de vie. Le vieillissement de l’oreille est un phénomène normal. La presbyacousie est la marque du vieillissement naturel du système auditif, tout comme la presbytie résulte du vieillissement des fonctions visuelles. L’inconvénient majeur de la presbyacousie est son installation insidieuse, tellement progressive Magazine Lobe www.lobe.ca que la personne concernée n’en a pas vraiment conscience, du moins au début. Elle met souvent cette baisse auditive sur le compte des autres, disant qu’ils ne parlent pas distinctement, n’articulent pas suffisamment ni assez fort. En effet, certains indices ne trompent pas. Ils portent sur la difficulté à comprendre la parole dans certaines conditions peu favorables : dans les milieux bruyants (un repas animé, un apéritif convivial, les transports en commun); à distance de la personne qui parle (comme se parler d’une pièce à une autre); lorsque plusieurs personnes parlent en même temps (assemblées, débats); dans les endroits vastes et peu meublés (églises, conférences). Si vous croyez être témoin de ces situations chez un proche, un ami, un collègue de travail ou un enfant, suggérez-lui de passer un examen de l’audition. Bonne lecture ! Martin Cousineau Chroniqueurs Isabelle Côté, M.Sc.S., audiologiste Martin Fortin, MOA, audiologiste Michèle Veilleux, MPA, audiologiste Comité de révision Josée Boulanger Annie Dumontier Michelle Fournier Martin Fortin Francine Morrissette Michèle Veilleux Direction artistique Véronique Labbé et Michelle Lambert Novalux Conception Impression inc. Droits et responsabilités Toute traduction, reproduction ou adaptation des textes, illustrations et photos du présent ouvrage, par quelque procédé que ce soit, en tout ou en partie, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Les opinions émises dans les articles publiés par Publications Lobe n’engagent que la responsabilité de leur auteur. Dépôt légal ISSN 1911-5660 Bibliothèque nationale du Québec, Montréal Bibliothèque nationale du Canada, Ottawa Publications Lobe 3520, rue de l’Hêtrière, bureau 103 Saint-Augustin-de-Desmaures QC G3A 0B4 Tél. : 418 877-7222 Téléc. : 418 872-1451 Courriel : [email protected] www.lobe.ca Le Magazine Lobe est publié en français 4 fois par année par Publications Lobe. Imprimé au Canada Abonnez-vous à l’INFO-Lobe L’infolettre électronique qui vous tient au courant des dernières nouveautés concernant la santé auditive, le langage et la parole. Visitez le www.lobe.ca Tous droits réservés 2 3 MC EL. UN SEUL APP us. vo On s’occupe de Volume 6, numéro 4, 2011 MC MC La mission des professionnels qui exercent dans les cliniques multidisciplinaires Lobe Santé auditive et communication est d’offrir aux personnes ayant des troubles de l’audition, du langage et de la parole tous les moyens nécessaires afin d’améliorer leur qualité de vie en privilégiant une approche multidisciplinaire dans laquelle l’individu est au cœur des interventions. Cédric Bégnoche audioprothésiste Michelle Fournier audioprothésiste Michel Zalatan audioprothésiste MC Marie-Claude Fortier MOA, orthophoniste Nathalie Bergeron audioprothésiste Elaine Gagnon audioprothésiste Hélène Beaucher MOA, audiologiste Sylvie Thivierge MOA, orthophoniste Nathalie Bisson audioprothésiste Christophe Grenier audioprothésiste Joëlle Bélanger MPA, audiologiste Tanya Béliveau éducatrice spécialisée Josée Boulanger audioprothésiste Stéphanie Hamel audioprothésiste Isabelle Côté M.Sc.S., audiologiste Johanie Boisvert éducatrice spécialisée Claudia Brassard audioprothésiste Natacha Ioannoni audioprothésiste Kathia Faust MPA, audiologiste Myriam Boulanger éducatrice spécialisée Guy Bussières audioprothésiste Steeve Laliberté audioprothésiste Martin Fortin MOA, audiologiste Marie-Julie Carbonneau éducatrice spécialisée Julie Caya audioprothésiste Sonia Lamarche audioprothésiste Audrey Goulet MPA, audiologiste Stéphanie Filion éducatrice spécialisée Joey Champagne audioprothésiste Sébastien Lanthier audioprothésiste Joanie MC Lessard MPA, audiologiste Marie-Noël Gagnon éducatrice spécialisée Paul Côté audioprothésiste Étienne Lefebvre audioprothésiste Marie-Ève Lessard MPA, audiologiste Marie-Ève Guay éducatrice spécialisée Louis-Vincent Courchesne audioprothésiste France Morrissette audioprothésiste Nadine Tougas MPA, audiologiste Estelle Lamonde éducatrice spécialisée Martin Cousineau audioprothésiste Francine Morrissette audioprothésiste Jessica Tremblay MPA, audiologiste Marie-Christine Lavoie éducatrice spécialisée Karl Drouin audioprothésiste Simon Ouellet audioprothésiste Valérie Tremblay MOA, LL.M., audiologiste Audrey Racine éducatrice spécialisée Simon Dufort audioprothésiste Jonathan Plouffe audioprothésiste Michèle Veilleux MPA, audiologiste Annick Rousseau éducatrice spécialisée Annie Dumontier audioprothésiste Annie Potvin audioprothésiste Ann Yuile-Campbell M.S. Aud (C), audiologiste Sarah Roy éducatrice spécialisée Paul Fontaine audioprothésiste Audrey Tremblay audioprothésiste Rafif Zarka MPA, audiologiste Tous droits réservés Nos différents collaborateurs Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées DRE ! À REVEN RGIE ’ÉNE DE L lace des aînés Magazine Lobe www.lobe.ca dossier : Audition chronique de l’audiologiste Mise au point sur l’acouphène Environ 10 à 15 % de la population percevrait un acouphène continuel. Approximativement 3% de ces gens en seraient dérangés sérieusement. L’acouphène fait souvent peur en raison des mythes qui lui sont associés. Par exemple, certains prétendent que l’acouphène nuit à l’audition, vous réveille la nuit ou, pire encore, peut vous mener au suicide. Ces mythes sont tellement ancrés dans l’imaginaire collectif que même les professionnels de la santé y adhèrent parfois. L’acouphène nuit-il à l’audition ? Bien que l’acouphène ne soit pas responsable de la surdité, il s’accompagne souvent d’une perte d’acuité auditive. Cette perte peut donc mener à des difficultés d’écoute sans que l’acouphène en soit la cause. L’utilisation d’appareils auditifs, même lorsque la perte est minime ou ne rencontre pas les critères de la RAMQ, peut diminuer l’audibilité de l’acouphène de façon significative tout en réduisant les situations de handicap sur le plan auditif. Il est donc primordial d’obtenir une évaluation complète de votre audition et de vos besoins par un audiologiste spécialisé dans le domaine des acouphènes. L’acouphène réveille-t-il la nuit ? Selon l’Organisation mondiale de la santé, il faut un bruit continu d’au moins 30 dB (A) avec des pointes d’au moins 45 dB (A) pour nuire Magazine Lobe www.lobe.ca sérieusement au sommeil. Or, d’une part, le niveau de sensation de l’acouphène est généralement plus bas que 10-15 dB et, d’autre part, il n’y a pas de tendance claire entre le niveau mesuré de l’acouphène et le dérangement qui lui est associé. L’acouphène ne peut donc pas vous réveiller, mais pourra être la première chose entendue au réveil. Les problèmes de sommeil peuvent être de diverses natures : difficulté à s’endormir, réveils fréquents, sensation de ne pas avoir récupéré, etc. Il est possible que le temps requis pour s’endormir soit plus long, surtout si l’attention est dirigée vers l’acouphène. Les causes des troubles du sommeil sont souvent insidieuses et méritent une évaluation approfondie en clinique spécialisée dans le domaine du sommeil. Des exercices d’écoute active, de visualisation ou de relaxation peuvent aider à surmonter cette difficulté. L’acouphène mène-t-il au suicide ? Une étude internationale rétro spective récente et basée sur 26 ans d’observations n’a pas permis d’établir de lien direct entre acouphène et suicide. Parmi les rares cas rapportés de tentatives de suicide, une condition psychiatrique était préexistante, la plus commune étant la dépression. En présence d’idées suicidaires, il ne faut toutefois pas conclure à une dépression trop rapidement. Un suivi en équipe multidisciplinaire est souhaitable. Pour y voir plus clair au sujet de l’acouphène, n’hésitez pas à rencontrer votre audiologiste qui exerce dans les cliniques multidisciplinaires Lobe Santé auditive et communication. Martin Fortin, MOA Audiologiste Chaudière-Appalaches et Québec Tous droits réservés 4 dossier : Audition chronique de l’audiologiste La surdité : un risque à la conduite automobile Tous droits réservés Ce n’est plus un secret pour personne, la surdité touche environ 10 % de la population de façon plus ou moins importante. La plupart du temps, les deux oreilles sont atteintes. L’apparition lente, graduelle et insidieuse des symptômes de surdité pourrait expliquer en partie qu’une personne atteinte attendra en moyenne sept ans avant d’entreprendre des démarches pour obtenir de l’aide. Bien souvent, la personne consultera à la suite de nombreuses remarques de l’entourage. L’incapacité à entendre peut mener à diverses situations de handicap comme les difficultés à comprendre la parole en présence de bruit ou en groupe, à comprendre au téléphone et à comprendre la télévision. Toutefois, d’autres capacités liées à l’acuité auditive sont essentielles à la sécurité des individus, telles la détection de signaux avertisseurs sonores de danger et la localisation de la provenance des sources sonores. Or, il est démontré que les personnes avec surdité ont plus de difficulté à détecter un signal d’urgence en présence de bruit de fond et à localiser la provenance des sons. Ainsi, les personnes malentendantes croient souvent que la position des sons est vers l’avant, alors que la position réelle est vers l’arrière. Une des conséquences de ce type d’erreur est l’augmentation du temps de réaction. On peut donc dire que les conséquences peuvent être néfastes sur la conduite automobile. En effet, une récente étude québécoise effectuée auprès de plus de 78 000 personnes a démontré que, tout âge confondu, le risque d’accident avec un autre véhicule routier augmentait avec la perte auditive. Références : NOBLE, W., S. SINCLAIR, and D. BYRNE (1998). “Improvement in aided sound localization with open earmolds: observations in people with high-frequency hearing loss”, J.Am.Acad.Audiol. 9(1):25-34. Une récente étude québécoise effectuée auprès de plus de 78 000 pers onnes a démontré que, tout âge confondu, le risque d’accident avec un autre véhicule routier augmentait avec la perte auditive. L’étude note également que les automobilistes avec surdité ont moins d’infractions pour excès de vitesse, mais qu’ils cumulent davantage d’infractions pour d’autres raisons (griller un feu rouge, oublier un arrêt obligatoire, etc.). Les personnes malentendantes doivent être doublement attentives sur la route, ce qui occasionne une surcharge mentale augmentant ainsi les risques d’erreurs. Une étude brésilienne est également parvenue aux mêmes constats. Par ailleurs, la littérature scientifique nous apprend que le port de deux appareils auditifs favorise la perception de la provenance des sources sonores, de la distance, du mouvement, de la parole en contexte d’attention partagée et réduirait ainsi l’effort d’écoute. De plus, l’emploi d’appareils auditifs non occluants ou à embout ouvert serait préférable lorsque possible. On peut donc supposer que le fait de porter ses deux appareils auditifs, lorsque requis, contribue à réduire les risques d’accidents automobiles et le nombre d’infractions au Code de la route. Martin Fortin, MOA Audiologiste Chaudière-Appalaches et Québec NOBLE, W., D. BYRNE, and B. LEPAGE (1994). “Effects on sound localization of configuration and type of hearing impairment”, J.Acoust.Soc.Am. 95(2):992-1005. GIRARD, S.A., et autres (2005). Étude exploratoire de la relation entre l’exposition au bruit en milieu de travail, la perte d’audition permanente et la sécurité routière, Institut national de santé publique. Magazine Lobe www.lobe.ca 5 dossier : Audition chronique de l’audiologiste Presbyacousie Pourquoi se priver du bonheur d’entendre et de comprendre ? La presbyacousie est la principale cause de surdité chez l’être humain. Il s’agit d’une baisse de l’audition lente et évolutive qui survient chez des sujets de plus de 50 ans. Ces derniers constatent qu’il est de plus en plus ardu de comprendre et de participer à une conversation dans des endroits bruyants. Des acouphènes (bourdonnements d’oreilles) y sont fréquemment associés. La presbyacousie entraîne la diminution de l’audition surtout au niveau des fréquences aiguës, celles qui sont le plus utilisées pour la compréhension de la parole. Premiers symptômes Chez les personnes de 50 ans et plus, le déficit auditif se traduit d’abord par un sentiment d’isolement. Progressivement, la personne délaisse ses activités préférées par peur de ne pas comprendre ou encore de trop faire répéter. Bien souvent, celle-ci ne se rend pas compte du fait qu’elle s’isole; elle accuse les jeunes de parler faiblement, de ne pas articuler et de marmonner. La vie moderne, sa rapidité, le fond sonore élevé dans lequel nous vivons sont souvent, eux aussi, mis en cause par la personne malentendante. En portant une attention particulière, elle se rend compte qu’il est plus difficile de comprendre lorsque c’est une femme qui parle, alors que les voix masculines restent plus audibles. Ce déficit est surtout ressenti dans les environnements bruyants ou lorsque plusieurs personnes parlent en même temps. De même, la télévision devient de plus en plus difficile à suivre (manque davantage de clarté) malgré le fait que celle-ci soit à un volume élevé. Pourquoi certains sons C’est ce qui explique la difficulté à comprenet d’autres pas ? dre une conversation simple alors que le son Sachant que l’énergie de la parole (puissance) se situe du réfrigérateur est encore très bien perçu, d’où au niveau des basses fréquences, le presbyacousique l’expression célèbre : les perçoit assez bien puisque son déficit auditif se j’entends, mais je ne comprends pas ! situe principalement au niveau des hautes fréquences. Cela revient à dire que la personne aura des diffiPlus de 36 % des personnes de plus de 65 ans ont cultés non pas au niveau des basses fréquences, mais des troubles auditifs suffisants pour entraîner une qu’elle éprouvera plutôt des problèmes à bien saisir gêne sociale. les mots car la parole se situe au niveau des hautes fréquences (consonnes). Références disponibles sur demande. Magazine Lobe www.lobe.ca Tous droits réservés 6 dossier : Audition chronique de l’audiologiste Comment corriger la situation ? En tant qu’audiologiste, il nous communiquer avec les gens que arrive fréquemment de constater nous aimons. Depuis quelques années, pluque plusieurs personnes âgées tardent à consulter afin de trouver des sieurs organisations travaillent solutions à leur problème d’audi- ardemment à accroître la qualité de tion. Plusieurs évoquent qu’il ne vie de nos aînés. En santé auditive, leur reste que quelques années à le premier pas vers une meilleure vivre, que cela ne vaut pas la peine qualité de vie passe par un appad’investir dans des appareils audi- reillage auditif, et ce, à tout âge. tifs. Pourtant, refuser de porter En effet, le port d’appareils audides appareils auditifs lorsque notre tifs demeure la meilleure façon de audiogramme démontre clairement remédier aux problèmes d’audition que notre audition est touchée, et de protéger sa qualité de vie. c’est se priver volontairement de Graves Faible 125 250 N’hésitez pas à consulter votre audiologiste qui exerce dans les cliniques multidisciplinaires Lobe Santé auditive et communication pour obtenir plus d’information. Fréquence en hertz 500 1000 2000 Isabelle Côté, M.Sc.S. Audiologiste Chicoutimi Aigus 4000 8000 0 Audition normale (jusqu’à 20 dB HL) 10 20 Perte auditive légère (20-40 dB HL) Niveau auditif en décibels 30 40 Perte auditive modérée (40-55 dB HL) 50 60 Perte auditive modérément sévève (55-70 dB HL) 70 Perte auditive sévère (70-90 dB HL) 80 90 Fort 100 Perte auditive profonde (90 dB HL et plus) 110 Tous droits réservés 120 Les basses fréquences sont responsables de la compréhension de 20 % des mots. Les hautes fréquences sont responsables de la compréhension de 80 % des mots. Magazine Lobe www.lobe.ca 7 dossier : Audition chronique de l’audiologiste Acceptation Détachement Impuissance Négation Choc Tous droits réservés 8 Magazine Lobe www.lobe.ca dossier : Audition chronique de l’audiologiste Accepter sa surdité, c’est privilégier sa qualité de vie ! Tous droits réservés Accepter sa propre déficience auditive ou celle de son enfant demande un certain temps et une bonne dose de courage. Sachez que vous n’êtes pas les seuls à vivre ces émotions puisque plus de 10 % de la population est atteinte de surdité ! En réalité, le processus d’acceptation de la surdité est comparable au processus de deuil. En effet, le fait d’accepter sa surdité demande d’accepter les difficultés et les handicaps qui y sont associés. Pour les parents d’un enfant ayant une déficience auditive, c’est admettre que leur enfant est différent. Quant à l’adulte atteint, il s’agit d’accepter les différences avec le passé et de conjuguer avec de nouvelles situations de la vie quotidienne. Le processus d’acceptation de la surdité se résume en cinq étapes. Ce dernier n’est cependant pas linéaire, c’est-à-dire qu’il est possible de revivre une étape subséquente, et ce, à plusieurs reprises. Il faut aussi savoir que l’ordre de celles-ci dépend de chacun de nous. D’abord, à la suite de l’annonce du diagnostic, c’est l’état de choc. Le choc d’apprendre que son enfant a une surdité ou encore de découvrir que les difficultés vécues sont liées finalement à une déficience auditive. À ce moment, une vive émotion est ressentie et une tonne de questions font surface. Puis, vient l’étape de la négation. Une période de grand optimisme, voire même d’exagération. On nie les impacts réels de la sur- dité et on recherche une seconde opinion dans le but d’obtenir un avis favorable qui ira à l’encontre du diagnostic initial. L’absence de prise en charge et d’engagement caractérise généralement cette étape. Le désespoir, la colère, l’anxiété et la tristesse succèdent. C’est générale ment une étape difficile : pourquoi moi ? Culpabilité et impuissance sont alors ressenties. Les personnes y vivent généralement une période d’isolement et de peur plus ou moins intense. Ensuite, ces derniers sentiments s’estompent pour laisser place au détachement. Les limites sont admises, mais des situations de conflits et d’incompréhension sont encore perceptibles. Par exemple, un appareillage est envisagé, mais la situation reste encore très émotive. Le malentendant ne s’affiche pas totalement et la surdité reste un sujet encore tabou. Ce n’est que plus tard que la personne pourra en parler de façon positive. La finalité du processus est nécessairement l’acceptation et la réorganisation. Accepter, c’est croire au futur, trouver des moyens compensatoires et s’adapter. Dans cette étape, des initiatives sont adoptées, des moyens sont mis à profit. Choisir de porter des appareils auditifs ou d’appareiller les oreilles de son enfant ne veut pas dire que la surdité est acceptée, mais c’est tout de même un pas de plus dans la bonne direction. Chaque étape est nécessaire à l’acceptation et une personne ne devrait jamais vivre le jugement de la part d’un professionnel, ni d’un proche. Au contraire, ces personnes clés devraient favoriser l’avancement en apportant du support. Néanmoins, certaines personnes peuvent stagner à une étape et y rester pendant une très longue période, voire même à perpétuité. Dans ces situations, il est nécessaire de demander de l’aide. L’audiologiste est sans contredit le professionnel qui vous aidera à traverser le processus d’acceptation de la surdité. Lorsque les situations sont plus complexes et plus émotives, d’autres professionnels, comme les psychologues, sont intégrés à la réadaptation. Il est à noter que certains psychologues sont spécialisés dans le domaine de la surdité. Règle générale, on trouve ces professionnels dans des centres de réadaptation. Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à consulter votre audiologiste qui exerce dans les cliniques Lobe Santé auditive et communication. Michèle Veilleux, MPA Audiologiste Québec Magazine Lobe www.lobe.ca 9 dossier : Audition chronique de l’audiologiste Des stratégies pour mieux comprendre Les personnes mal entendantes et leur entourage sont régulièrement confrontés à des bris de communication. Les appareils auditifs aident à mieux entendre, mais ne sont pas toujours suffisants. Des stratégies de communication peuvent donc aider à améliorer la compréhension. Celles-ci sont une responsabilité partagée entre chacun des interlocuteurs. voici quelques exemples Signifiez à votre interlocuteur que vous avez un problème d’audition. Demandez-lui d’attirer votre attention lorsqu’il désire vous parler. Vous serez ainsi mieux disposé à écouter. Rapprochez-vous à une distance de un à deux mètres puisque le son qui voyage dans l’espace perd de l’intensité. Parlez face à face, ce qui vous permettra d’avoir accès aux indices du visage, principalement dans le but de lire sur les lèvres. Pour l’interlocuteur, il est important de bien articuler mais sans exagérer et de parler lentement. Le bruit ambiant est sans contredit l’ennemi juré de la communication. Dans la mesure du possible, il ne devrait pas y avoir d’autres bruits environnants (ex. : hotte, robinet, lave-vaisselle, autres conversations, etc.). Choisissez votre emplacement (ex. : au restaurant), ce qui peut également favoriser l’écoute. En dernier recours, demandez de répéter le message. L’utilisation de gestes peut aussi aider. Sachez aussi que crier n’est pas du tout aidant. Il suffit parfois de seulement élever un peu la voix. Ces stratégies sauront certainement apporter un plus à votre compréhension. Il est évident que celles-ci demandent un effort de votre part et également des gens qui vous entourent, mais elles demeurent indispensables. N’hésitez pas à consulter votre audiologiste qui exerce dans les cliniques Lobe Santé auditive et communication pour obtenir plus d’information. Michèle Veilleux, MPA Audiologiste Québec Conseils pour faciliter la communication Conseils à l’entourage • Je parle dans la même pièce que la personne avec un problème auditif. • J’attire son attention avant de commencer à lui parler (je nomme son nom, je lui touche, etc.). • Je me rapproche et je me place face à elle pour faciliter la lecture labiale. • Je parle clairement et lentement, mais sans exagérer. • Je ne crie pas. • Je reprends autrement les mots non compris. • Je coupe les bruits autour de nous (télévision, radio, etc.). • Je fais des gestes naturels et j’évite de cacher mes lèvres avec mes doigts, un crayon, etc. • Je dis de quel sujet je vais parler et je signale les changements de sujets. • Je pose des questions. Magazine Lobe www.lobe.ca Conseils aux malentendants • Je porte mes appareils auditifs. • J’exprime que j’ai de la difficulté à comprendre. • Je me place face à la personne qui me parle et je regarde ses lèvres. Je l’observe. • Je coupe les bruits autour de nous (télévision, radio, etc.). • Je m’assure qu’il y a un bon éclairage sur le visage de la personne à qui je parle. • Je m’informe du sujet dont on parle. • Dans une réunion, je demande aux personnes de parler une à la fois. • Je demande de parler lentement. • Je pose des questions. Tous droits réservés 10 dossier : Audition chronique de l’audiologiste La surdité liée à l’exposition au bruit Nombre de personnes souffrent d’une surdité en lien avec l’exposition au bruit, que ce soit en raison d’un travail ou encore en raison de loisirs bruyants. Ce type de surdité est souvent un sujet tabou et méconnu. Le fonctionnement de l’oreille Pour mieux saisir l’effet du bruit sur l’audition, il importe de bien comprendre le fonctionnement de l’oreille. Le son est d’abord capté par le pavillon de l’oreille, puis dirigé dans le fond du conduit auditif pour ensuite faire vibrer le tympan. En faisant vibrer ce dernier, les osselets qui y sont rattachés bougeront pour finalement s’appuyer sur la fenêtre ovale, qui est en réalité l’entrée de l’oreille interne. La pression exercée sur celle-ci fera se déplacer les liquides de l’oreille interne et les petites cellules qui s’y trouvent (les cellules ciliées). Un influx nerveux est alors transmis jusqu’au cerveau par le nerf auditif Osselets Pavillon Tympan Conduit auditif Cochlée Nerf auditif La surdité est souvent précédée par l’apparition d’acouphènes, cet écho infernal qu’on entend, ce bruit qui fait que le silence n’existe plus. Celui-ci devient alors un signal d’alarme. Par ailleurs, un des premiers symptômes ressentis est la fatigue auditive, cette sensation voilée que nous avons lorsque l’on sort d’une discothèque. Après une période de repos plus ou moins longue, la situation se rétablit. Toutefois, avec le temps, lorsque l’exposition au bruit est répétée et prolongée, la perte auditive demeure. Les facteurs d’influence La perte auditive dépend des niveaux d’exposition au bruit. Plus les niveaux d’exposition sont élevés, plus les risques d’atteinte à l’audition sont grands. De plus, la durée d’exposition est également un facteur prédisposant. En fait, plus le temps d’exposition est long, plus les risques de subir des dommages auditifs augmentent. En fait, selon la CSST, il est considéré comme sécuritaire de s’exposer à un bruit de 90 dB pendant 8 heures, alors que selon l’Organisation mondiale de la santé, il est sécuritaire de s’exposer à un bruit maximum de 75 dB pendant 8 heures. D’autre part, certaines prédispositions personnelles, une forme de fragilité, feront en sorte que pour un même environnement de travail et un même temps d’exposition, une personne aura des dommages à l’audition plus importants qu’une autre. Finalement, le mot d’ordre pour préserver son audition est d’utiliser des protecteurs auditifs. Trompe d’Eustache Oreille externe Oreille moyenne Oreille interne Tous droits réservés La perte auditive La perte auditive liée à l’exposition au bruit affecte les cellules ciliées de l’oreille interne. Ces dernières ressemblent à des poils. Avec le temps, elles deviennent moins abondantes et d’autres sont endommagées. Il s’ensuit alors une surdité avec tous ses impacts insidieux. On compare souvent la perte auditive liée au bruit à « l’analogie du brin d’herbe ». Pendant l’été, lorsqu’on laisse un objet sur la pelouse pendant un long moment, les brins d’herbe se couchent. Puis, si on laisse cet objet pendant quelques jours, la pelouse jaunit, mais elle finit par se rétablir. Si on laisse en place l’objet pour presque tout l’été, la pelouse en dessous meurt. Magazine Lobe www.lobe.ca 11 dossier : Audition chronique de l’audiologiste Ce qu’il faut savoir sur les bouchons protecteurs De plus en plus, les programmes de santé au travail en milieu bruyant exigent des employés l’utilisation de protecteurs auditifs pour préserver leur audition. Dans ce monde plutôt complexe et diversifié, il est parfois difficile de s’y retrouver. Quels types de bouchons devrait-on privilégier ? Bouchons moulés ou bouchons « standards » ? Comment les utiliser adéquatement ? Et, finalement, sont-ils vraiment efficaces ? L’utilisation de bouchons protecteurs permet de réduire les niveaux d’intensité auxquels l’oreille est exposée. Si vous en avez déjà utilisés, vous savez très bien qu’ils n’éliminent pas complètement le bruit, mais en réduisent plutôt l’intensité sonore. Règle générale, on peut trouver le niveau d’atténuation théorique sur l’emballage des bouchons choisis. On parle ici d’une atténuation théorique et non d’une atténuation réelle. En fait, cette dernière est grandement variable en fonction de l’insertion faite et de l’étanchéité obtenue. Plusieurs travailleurs effectuent un mauvais placement des bouchons et, par le fait même, la protection est diminuée. En choisissant des bouchons moulés, l’insertion est alors davantage respectée et la protection est augmentée. Lors de l’insertion des bouchons, il est important de tirer l’oreille vers l’arrière, question d’ouvrir au maximum le conduit auditif et d’y introduire ensuite le bouchon préalablement réduit de volume au minimum selon le modèle (on dit roulé). Ensuite, il faut relâcher l’oreille et maintenir le bouchon en place environ 30 secondes afin qu’il augmente en volume et bouche complètement le conduit. Certains modèles n’ont pas besoin d’être écrasés avant d’être insérés. En ce qui concerne l’utilisation de coquilles, le simple fait de les placer sur les oreilles n’est pas gage d’efficacité. En réalité, il ne faut pas qu’il y ait d’obstacle entre les coquilles et la tête. Ainsi, elles ne devraient pas être placées sur une tuque, un chapeau ou encore des lunettes. Le cas échéant, l’étanchéité serait moindre, laissant place au passage du bruit dans le conduit auditif et réduisant ainsi leur rendement. Il existe différents types de bouchons protecteurs sur le marché et tous n’ont pas la même efficacité. Il suffit d’évaluer ses besoins et son environnement de travail pour faire le bon choix. Sachez que les caractéristiques personnelles et préférences doivent être considérées. Un bouchon bien choisi et accepté sera davantage utilisé ! Magazine Lobe www.lobe.ca Bouchons souples Les bouchons souples ont l’avantage d’être peu coûteux à l’achat et ils permettent un meilleur ajustement que les bouchons à ailettes ou ceux avec arceau. Par contre, le placement est plus difficile et leur insertion n’est généralement pas optimale. Ainsi, la protection est amoindrie. De plus, ils se salissent facilement, doivent être changés régulièrement et sont à usage unique. Bouchons de plastique (ou à ailettes) Les bouchons de plastique sont eux aussi peu dispendieux et plus faciles d’insertion. Par contre, ceux-ci doivent être choisis minutieusement en fonction de la grosseur du conduit et ne devraient pas être utilisés chez les personnes avec une pilosité abondante dans le conduit. Bouchons à arceau En étant seulement appuyés à l’ouverture du conduit, la protection des bouchons à arceau est moindre. Leur coût d’achat est faible et ils sont faciles d’utilisation. Ils facilitent également le port intermittent. Coquilles Les coquilles sont faciles d’utilisation et d’ajustement. Elles demeurent souvent considérées comme pratiques pour les gens qui doivent en faire un port intermittent. Elles peuvent se nettoyer facilement et ont l’avantage d’atténuer un peu plus les sons graves (bruit de moteur). D’un autre côté, les coquilles sont peu confortables dans des endroits chauds et elles sont généralement encombrantes. L’utilisation de lunettes, d’une tuque ou d’un chapeau en réduit l’efficacité. Tous droits réservés 12 CIC dossier : Audition chronique de l’audiologiste 13 ARISTA-LITE MOLD les différents types EARPLUGS SOUNDPORT ASPECT EF de bouchons protecteurs personnalisés Les bouchons moulés sont à privilégier bien qu’ils soient plus dispendieux. En fait, ils offrent une plus grande protection en étant plus étanches et sont faciles à insérer adéquatement puisqu’ils ont été moulés à l’oreille MUSICIAN PLUG du porteur. Ils sont plus confortables, facilement lavables et assurent une plus grande durabilité. ASPECT EF CIC HOCKS NOISE BRAKER Bouchons pour travailleurs en milieu bruyant EARPLUGS Bouchons avec valve Sonic CIC SONIC VALVE CORDED EAR PLUG Bouchons de silicone offrant une réduction impressionnante de tous les types de bruits environnants. Recommandés pour les travailleurs ou les activités HOCKS NOISE BRAKER récréatives bruyantes. NON-OCCLUDING J Bouchons de silicone ultra étanche avec petite valve permettant à la parole de se rendre au tympan, mais EARPLUGS au bruit d’impact d’être bloqué. Bouchons protecteursSWIMMER PLUG de hautes fréquences Bouchons anti-bruit (Hocks Noise Breaker) Bouchons utilisant une chambre au design conçu pour transformer l’énergie acoustique d’un son très fort en énergie thermique. Ce transfert CORDED EAR PLUG d’énergie permet donc à l’utilisateur d’avoir une conversation normale dans un milieu extrêmement bruyant. Protection idéale pour certaines activités telles que tondre le gazon, pour les travailleurs du milieu manufacturier ou encore pour les motocyclistes. HOCKS NOISE BRAKER EARMOLD Ces bouchons utilisent une valve de typeIPOD Hocks afin de réussir à comprendre la parole dans de forts niveaux de bruits. Ils sont recommandés pour les travailleurs (par exemple les contremaîtres d’usines) qui doivent comprendre la parole malgré les bruits environnants. CORDED EAR PLUG Il existe également plusieurs types de bouchons personnalisés pour répondre à d’autres besoins d’écoute et de communication tels que : bouchons pour musiciens, pour chasseurs, pour la baignade, pour dormir, etc. NON-OCCLUDING J NON-OCCLUDING G NON-OCCLUDING J Michèle Veilleux, MPA Audiologiste Québec Tous droits réservés Références : -http://www.bruitsociete.ca -http://www.cchst.ca/oshanswers/prevention/ppe/ear_prot.html -http://www.aspimprimerie.qc.ca/fichier/contenupublication/ Bruit_et_protecteurs_auditifs.pdf votre N’hésitez pas à consulter s dan rce exe i qu audiologiste ive dit au nté Sa be Lo les cliniques ir ten ob ur et communication po . tion plus d’informa Magazine Lobe www.lobe.ca dossier : Appareils auditifs chronique de l’audiologiste La recommandation d’appareils auditifs est basée sur votre handicap auditif, le saviez-vous ? Po u r é v a l u e r l a nécessité de porter un appareil auditif, il faut considérer plusieurs facteurs. La personnalité de l’individu et les variables environnementales influencent de façon plus ou moins égale les besoins d’appareillage auditif. Tout d’abord, il est primordial de comprendre que l’audiogramme n’est pas du tout le seul facteur à considérer. Ce graphique réalisé par l’audiologiste permet de représenter votre degré et votre type de surdité. Il constitue sans aucun doute une base d’évaluation, mais sachez que pour une même surdité, les difficultés ressenties par une personne sont très différentes de celles vécues par une autre. Ces difficultés dépendent notamment du niveau d’activité de la personne malentendante. Par exemple, une personne qui est peu impliquée socialement et qui ne travaille pas aura nécessairement moins d’occasions d’entrer en communication et éprouvera ainsi moins d’embarras. De plus, si les personnes avec qui elle communique sont généralement des personnes familières, ses besoins seront aussi moins grands. En effet, une personne malentendante a généralement plus de facilité à communiquer avec les gens de son entourage plutôt qu’avec des inconnus. Il faut également prendre en considération le type de travail exercé. Une personne qui exécute un travail manuel et qui entre peu en communication avec des gens ressentira possiblement moins le besoin d’avoir recours à des appareils auditifs qu’une personne qui, dans l’exercice de ses fonctions, participe à beaucoup de réunions, rencontre des clients ou encore travaille Magazine Lobe www.lobe.ca dans un service à la clientèle, etc. De plus, le milieu physique du travail influe. Un milieu de travail calme, comme un bureau fermé, permettra plus facilement à la personne malentendante de comprendre lorsqu’elle devra converser, comparativement à un milieu bruyant tel un bureau à aire ouverte partagé avec plusieurs collègues. Il faut aussi considérer les activités extraprofessionnelles. Votre vie ne se limite pas seulement à votre travail, mais également à vos loisirs. Pour jouir de ces moments, il est important de se placer en position de bonne compréhension. Ainsi, une personne qui participe à plusieurs activités sociales (ex. : bingo, bridge, etc.) nécessitera davantage un appareillage auditif qu’une personne qui a des loisirs plus solitaires, en l’occurrence la lecture, la couture ou la broderie. Par ailleurs, notons que les capacités d’adaptation aux problèmes d’audition varient énor- mément d’un individu à l’autre. Certains ont peu de moyens compensatoires adéquats, comme de bonnes capacités à lire sur les lèvres et à signifier ses incompréhensions. Le fait d’user de moins bonnes stratégies de communication augmente les incapacités et handicaps auditifs et accroît ainsi les besoins en termes d’appareillage auditif. De plus, les capacités de compensation mentale faisant référence à votre maîtrise de la langue (structure et vocabulaire) ainsi qu’à vos connaissances générales demeurent sans aucun doute un outil très utile en matière de compréhension. En outre, lorsque la langue écoutée est différente de votre langue maternelle, les difficultés se trouvent augmentées et par le fait même le besoin de porter des appareils auditifs sera plus élevé. Par exemple, si vous suivez des cours d’anglais ou voyagez fréquemment et que vous présentez une surdité, il se peut que vous trouviez ces activités fort exigeantes et que vous songiez à avoir recours au port d’appareils auditifs. Rappelez-vous toujours que pour qu’un appareillage auditif soit vraiment bénéfique et que l’adaptation au port régulier soit plus facile, il faut reconnaître ses difficultés et être motivé à mettre des efforts ! N’hésitez pas à consulter votre audiologiste qui exerce dans les cliniques Lobe Santé auditive et communication pour obtenir plus d’information. Michèle Veilleux, MPA Audiologiste Québec Tous droits réservés 14 dossier : Appareils auditifs des appareils auditifs sans fil La Wi Series de Starkey Starkey introduit sa toute nouvelle famille d’appareils auditifs appelée la Wi Series, laquelle offre une technologie sans fil conçue pour rendre l’écoute plus facile. La Wi Series a été développée afin de diffuser le signal audio de votre télévision, de votre radio ou de votre ordinateur dans vos appareils auditifs. Tous droits réservés En effet, les appareils auditifs de la Wi Series se relient entre eux et permettent aussi de capter le signal de l’émetteur sans fil SurfLink Media tout simplement branché à votre source sonore. Avec cet émetteur, aucun couplage ou port d’accessoire supplémentaire n’est nécessaire. Il suffit de le brancher à l’aide des câbles audio fournis, à son téléviseur par exemple, et c’est tout ! Une fois cette étape effectuée, l’émetteur diffusera automatiquement le signal audio du système de divertissement choisi dans vos appareils auditifs lorsque vous serez dans son intervalle de diffusion. L’émetteur SurfLink permet la diffusion du signal audio grâce à une micro-antenne insérée à l’intérieur du boîtier de l’appareil auditif. Il est également possible de passer d’un système à un autre. Par exemple, vous pouvez passer de l’écoute du téléviseur situé d a n s v o t re salon à celle de la radio dans une autre pièce instantanément. De plus, cet émetteur permet aux gens qui vous accompagnent de profiter du système de divertissement à un volume confortable pour eux. La Wi Series est aussi disponible avec trois niveaux de télécommande (en option) : avancé, intermédiaire et de base. Tous les types de télécommande facilitent le changement de mémoire et de volume à une ou aux deux oreilles en même temps, et ce, de façon discrète. De plus, la télécommande de type avancé vous permettra d’activer ou d’arrêter la diffusion de votre système de divertissement à distance si cela est nécessaire. La technologie de la Wi Series incorpore la fonction de communication binaurale. Le principe est très simple : les appareils auditifs s’échangent de l’information tous les 6 millisecondes afin de faire un portrait exact de l’environnement sonore dans lequel vous vous trouvez. Cette cartographie de votre environnement sonore sert par la suite à ajuster les niveaux de réduction du bruit et les microphones des appareils auditifs, permettant de vous offrir la meilleure qualité sonore possible propre à l’environnement dans lequel vous évoluez, et cela dans vos deux appareils auditifs en même temps. Cette communication binaurale sert à minimiser les ajustements manuels à effectuer sur vos appareils auditifs. Grâce à leur flexibilité de programmation, ces appareils auditifs permettent une qualité sonore haut de gamme et une performance optimale dans les environnements difficiles à bruit de fond très élevé. Cette gamme de produits offre des caractéristiques comprenant un gestionnaire de l’effet Larsen*, des indicateurs vocaux et un programme spécifique pour vous aider lors de vos conversations téléphoniques. Finalement, les appareils auditifs de la Wi Series contiennent une protection avancée contre l’humidité appelée Advanced HydraShield® qui les rend résistants à l’eau, à la sueur, à la corrosion et à l’humidité. Wi Series Télécommande Artone SurfLink Média Julie-Catherine Ste-Marie, M.Sc.S. Audiologiste Starkey Canada www.starkey.com * L ’effet Larsen (rétroaction acoustique) apparaît lorsque le son amplifié sortant de l’émetteur de l’appareil auditif est recapté par le microphone de ce même appareil auditif. Il se produit alors une boucle d’amplification du son et cela provoque le sifflement que nous entendons. Magazine Lobe www.lobe.ca 15 dossier : Appareils auditifs Les petits appareils Agil et Agil pro Oticon AGIL est une famille complète d’appareils auditifs miniatures et équipés de fonctions haut de gamme. La famille Oticon AGIL convient à toutes les pertes auditives allant de légères à sévères. Oticon AGIL introduit un traitement du signal adaptatif innovant et une excellente qualité sonore avec une bande passante allant jusqu’à 10 kHz. La famille AGIL comprend différents modèles, du CIC au BTE Power, dont deux nouveaux très attrayants : un CIC Power (jusqu’à 90 dB HL) et un très petit RITE (jusqu’à 110 dB HL). Sons Spatiaux 2 et Speech Guard Spatial Sound 2 est conçu spécifiquement pour préserver les aspects spatiaux et l’origine des sons. Les utilisateurs vont découvrir que les scènes sonores sont mieux organisées. L’organisation d’une scène sonore est fondamentale pour une écoute authentique, confortable et sans effort. Elle améliore, par le fait même, la compréhension en milieu bruyant. Speech Guard conserve son focus sur les conversations et facilite la sélection et le suivi d’un locuteur. Il permet au porteur d’appareils auditifs de mieux suivre les conversations dans toutes les situations. Magazine Lobe www.lobe.ca Connect Phone Connect TV Connect [+] Grâce à la télécommande (streamer), et ce, malgré sa petite taille, cet appareil auditif est compatible avec la connectivité Bluetooth, vous permettant ainsi de recevoir vos appels téléphoniques et d’écouter la télévision directement via vos appareils auditifs. La connectivité Bluetooth introduit aussi deux nouvelles fonctions d’amélioration du son : Music Widening et Power Bass pour offrir une sensation sonore plus riche et une représentation des basses fréquences nettement améliorée pour les modèles miniatures de type appareillage ouvert. La gamme étendue des fonctions ajustables aide à optimiser les applications ConnectLine en fonction des préférences individuelles des individus. Consultez votre audioprothésiste qui exerce dans les cliniques multidisciplinaires Lobe Santé auditive et communica tion afin de déterminer si ce produit convient à votre profil aud itif. Connect mic Streamer Design Oticon AGIL offre maintenant un nouveau format d’appareil auditif : le Mini RITE. Ce format est très petit et presque invisible sur l’oreille, et ce, peu importe l’âge de l’utilisateur. De plus, ce format est disponible en plusieurs couleurs afin de se fondre avec vos cheveux, votre peau, vos lunettes ou... vos fantaisies ! Krystelle Breton, M.Sc.S.(a) Audiologiste pédiatrique / formatrice - Québec Oticon Canada www.oticon.com Tous Tous droits droits réservés réservés 16 dossier : Appareils auditifs PerformanceS HABITUELLEMENT OBSERVÉES DANS DIVERSES SITUATIONS SONORES EN FONCTION DU NIVEAU DE TECHNOLOGIE* Calmes DE BASE ENTRÉE DE GAMME INTERMÉDIAIRE AVANCÉE DE POINTE Un à un Situations sonores Souper familial Théâtre Concert Activités extérieures Réunions Bruyantes Restaurant Fêtes Activités sociales CoNfort * Ces performances supposent un port binaural et de bonnes habiletés de reconnaissance de la parole. Tous droits réservés CONNECTIVITÉ (Bluetooth, MF, infrarouge) TÉLÉPHONE MAISON TÉLÉPHONE CELLULAIRE TÉLÉVISEUR AUTRES SYSTÈMES AUDIO-VIDÉO CONFÉRENCE Magazine Lobe www.lobe.ca 17 dossier : Appareils auditifs Retrouvez ces moments précieux avec pure de Siemens ! Pourquoi abandonner les choses que vous aimez le plus, ne serait-ce que pour une seconde ? Et les sons en font partie ! Votre musique préférée, vos partenaires de cartes et le rire contagieux de votre petite-fille sont autant de choses qui contribuent aux moments si précieux de votre vie. Siemens Hearing Instruments est une société dont la mission vise à aider les personnes atteintes d’une perte auditive à retrouver la joie d’entendre, sans sacrifier un seul chuchotement, compliment ou petit rire, sans négliger le moindre décibel de la vie. C’est pourquoi nous avons créé l’appareil auditif RITE Puremd. Petit et discret, cet appareil auditif de type RITE est un modèle contour d’oreille puissant conçu pour les pertes auditives allant de légères à modérément sévères. Il est muni d’un circuit numérique de toute dernière technologie qui renferme les fonctions modernes dont vous avez besoin pour saisir les sons de votre vie, et ce, dans diverses situations d’écoute comme au magasin, au restaurant, au parc ou à l’église. Plusieurs utilisateurs d’appareils auditifs soulignent l’inconfort occasionné par l’intensité du son. Les 16 canaux de compression de cet appareil auditif travaillent de pair pour équilibrer la perception des sons faibles, moyens et intenses et assurer ainsi l’audibilité et la reconnaissance des sons sans qu’ils soient trop forts. L’un des plus grands défis des utilisateurs d’appareils auditifs est de suivre une conversation dans un environnement bruyant. Le système de gestion de la parole et du bruit de cet appareil auditif réduit les bruits de fond de votre entourage. Le Soundsmoothing adoucit les bruits d’impacts désagréables tels que le bruit de la vaisselle, et le eWindscreen supprime rapidement le bruit du vent pour que vous puissiez profiter de vos activités de plein air préférées. Les malentendants éprouvent parfois de la difficulté à trouver la direction du son. En réponse à cet inconvénient, le circuit numérique possède deux types de technologie pour une localisation précise et une reconnaissance spatiale des sons : TruEar mc et e2emd sans fil 2.0. TruEar imite les fonctions acoustiques de l’oreille externe, permettant ainsi de reconnaître les sons provenant de devant et de derrière. La fonctionnalité e2e sans fil synchronise le fonctionnement des appareils auditifs pour procurer un véritable traitement binaural et localiser avec précision la direction du son. Vous en avez assez de monter le volume de la télé, de manquer des appels téléphoniques et de lire le sous-titrage codé pour malentendants ? Pensez à Tekmc. Ce formidable Note : La marque de commerce et les logos de BluetoothMD sont la propriété de Bluetooth SIG, Inc., et l’utilisation de tels noms par Siemens AG est sous licence. Magazine Lobe www.lobe.ca système de connectivité sans fil Bluetooth optionnel facile à brancher et à utiliser avec la télécommande. Prêt à l’emploi ! Le système Tek diffuse le son de vos dispositifs audio préférés directement dans vos appareils auditifs, vous permettant ainsi de rester branché sans que vous ayez à retirer ni même toucher vos appareils auditifs. Il transforme vos appareils auditifs en de véritables écouteurs mains libres stéréo de haute qualité. À l’aide d’une seule touche, vous pouvez désactiver le volume de la télé pour répondre à votre téléphone cellulaire et retourner immédiatement à la télé. Il vous met en contact avec votre monde sonore au moyen de la technologie sans fil Bluetooth, que ce soit avec la télé, le lecteur DVD, la chaîne stéréo, l’ordinateur portable ou le lecteur MP3. Offerts dans un choix de 14 couleurs incluant les teintes naturelles des cheveux et de la peau, ces appareils auditifs fonctionnent avec des piles rechargeables. Fini le tracas d’acheter et de manipuler les piles : un choix écologique ! Katherine Gross AuD., CCC-A, Aud (C) Audiologiste Directrice, support et formation aux produits Siemens www.siemens.com hésiste Consultez votre audioprot es iqu clin les s qui exerce dan ditive au nté Sa be Lo multidisciplinaires ner si mi ter de dé et communication afin itif. aud fil pro re ce produit convient à vot Tous droits réservés 18 dossier : Appareils auditifs Le monde des appareils auditifs haut de gamme ! Pour nous, il ne s’agit pas simplement de modifier ou de contrôler les sons, mais plutôt d’amener une nouvelle façon de les amplifier, soit par l’amplification la plus fidèle possible du signal afin qu’il tienne compte de tous les détails, tout simplement. Notre espace sonore constitue une scène auditive comportant différentes textures et des détails subtils. Ce paysage sonore nous permet de communiquer avec notre entourage et avec notre environnement. Une perte auditive trouble cette capacité naturelle de connexion et nous empêche d’interagir pleinement avec notre univers sonore. Pour compenser une perte auditive, un appareil auditif doit offrir la reproduction la plus précise possible du monde auditif en conservant les relations entre les diverses composantes sonores. Bernafon relève ce défi avec son nouvel appareil auditif RITE offrant une technologie avancée. En donnant à son nouveau produit le nom VÉRITÉ, Bernafon a ainsi voulu affirmer l’authenticité de sa promesse, grâce à un traitement fidèle du signal et à la coordination binaurale qui préserve la scène sonore. nelFree™. Ce système peut effectuer des ajustements extrêmement rapides. Il analyse le signal entrant des milliers de fois par seconde, capturant les aspects temporels importants de la parole et appliquant le gain approprié à tous les phonèmes, même aux plus courts. Il en découle une qualité sonore et une compréhension maximale de la parole. Dans la phrase in vino veritas, le « t » de veritas, dans le graphique, est très court et comporte peu d’énergie (hauteur des oscillations), comparativement au « e » du même mot. La technologie permet d’appliquer l’amplification adéquate pour que ce phonème soit entendu. Le traitement ChannelFree™ analyse et fait des ajustements de gain 20 000 fois par seconde (dans la parole, chaque phonème est analysé et ajusté 2 000 fois par seconde). Il est donc vrai de dire qu’avec ce système aucun phonème n’est oublié ! Tous droits réservés Équilibre binaural Jusqu’à tout récemment, les appareils auditifs fonctionnaient de façon indépendante, créant une situation d’écoute artificielle. Ces appareils auditifs permettent une coordination sans fil entre celui de droite et celui de gauche, restaurant ainsi un lien naturel entre les deux oreilles. Avec la coordination binaurale, les modifications apportées d’un côté, comme les changements Traitement de la parole La performance haute résolution du de volume et de programmes, sont circuit numérique de cet appareil automatiquement transférées de auditif se base sur le système exclu- l’autre côté. De plus, cette comsif de traitement du signal Chan- munication aide les appareils audiCaractéristiques du langage : Phonèmes Le discours moyen comporte environ 10 phonèmes par seconde. Le niveau change rapidement. Exemple : voyelle « e » contre consonne « t » SoundGate tifs à reconnaître plus efficacement les situations d’écoute changeantes pour ainsi s’adapter beaucoup plus précisément aux différents environnements sonores. Adaptativité L’adaptativité est la capacité du système à s’adapter (se réajuster) aux changements de situations sonores afin que vous ayez un rendement maximal de vos appareils auditifs n’importe où. Au cœur de ces appareils auditifs se trouve un programme multi-environnements avancé permettant de gérer la plupart des situations d’écoute. Il peut détecter et s’ajuster automatiquement aux éléments suivants : • la parole dans le calme, • la parole dans le bruit, • le bruit, • le silence, • le vent. onnectivité sans fil C Avec ces appareils auditifs, rien de plus facile que de vous relier sans fil à une source sonore externe utilisant la technologie Bluetooth. N’hésitez pas à consulter votre audioprothésiste qui exerce dans les cliniques Lobe Santé auditive et communication pour obtenir plus d’information. Martin Lusignan Bernafon www.bernafon.ca Magazine Lobe www.lobe.ca 19 20 dossier : Appareils auditifs Une excellente idée cadeau ! Pour l’écoute de la télévision, offrez-vous le sans-fil ! Le RS 160 est un système haute-fidélité composé d’un casque sans fil alimenté par deux piles NiMH et d’un émetteur qui se connecte à votre source sonore. Le système est entièrement prêt à l’utilisation, donc très facile à installer. Cet émetteur compact et portable utilise la transmission audio sans fil « Kleer » sans compression du débit de données. Sa portée effective est de 20 pieds et il peut être utilisé par quatre personnes en même temps. Nadine Girard Directrice commerciale Stratégie au détail Consommateur, communications, audiologie Sennheiser Canada inc. www.sennheiser.ca Points forts Casque sans fil numérique. Transducteurs dynamiques avec aimants en néodyme pour une restitution sonore riche. Arceau ergonomique (ajustable) pour un maintien stable et confortable. É metteur compact portable fonctionnant avec plusieurs récepteurs (jusqu’à quatre personnes peuvent écouter la même source audio simultanément). Aucune installation, le système est prêt à l’utilisation. Tous droits réservés N’hésitez pas à consulter i votre audioprothésiste qu es iqu clin exerce dans les Santé multidisciplinaires Lobe tion ica un mm co et ive audit tion ma for pour obtenir plus d’in ur po te cou d’é sur ces systèmes . ion vis élé la t Magazine Lobe www.lobe.ca chronique de l’aQDR 21 Bien vieillir ! V oilà une expression qui a un sens bien particulier ou plutôt qui porte plusieurs significations selon l’angle sous lequel nous la considérons. Avoir une bonne santé, disposer de ressources financières suffisantes, être actif, avoir accès aux services requis par son état le cas échéant et pouvoir compter sur des relations sociales significatives, voilà quelques aspects qui peuvent favoriser le sentiment de « bien vieillir » lorsqu’ils sont associés à une bonne image de soi. Alors que les campagnes publicitaires destinées aux aînés brossent un tableau plutôt homogène de cette population, libre, joyeuse et qui a accès à toutes sortes de produits de consommation, allant du logement de luxe dans des complexes d’habita- tion réservés aux retraités jusqu’aux voyages à l’étranger, il existe aussi une réalité moins rose. Lorsque les statistiques nous disent que plus de la moitié de la population âgée de 65 ans et plus doit compter sur le supplément de revenu garanti pour vivre, que cela est encore plus vrai pour les femmes vivant seules, on voit mal comment ces personnes se reconnaissent dans ces images dorées de la retraite. Malheureusement, cette majorité est silencieuse et on tend beaucoup trop à l’oublier. Il me tarde de voir émerger des projets novateurs et abordables à la mesure des besoins de tous les aînés. Des projets qui permettent de « bien vieillir » en gardant le contact avec des personnes significatives et qui valorisent les échanges intergénérationnels. L’AQR L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic Comme société, a-t-on mis assez d’emphase sur le bien-être psychologique et social de TOUS les aînés, même de ceux et celles qui gardent le silence ? Ouvrons-nous suffisamment la porte à des expériences nouvelles qui nous rapprocheraient ? Ensemble, nous pouvons décider d’unir nos moyens pour favoriser le mieux-être des aînés, comme citoyens ou comme organismes sociaux communautaires. C’est là un défi qui devrait tous nous rassembler, et c’est ce que je nous souhaite. Martine Gagnon Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées P est fière d’offrir à se s membres l’accès au programme de santé auditive Accè s-Lobe. Tous droits réservés F ondée en 1968, l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) est la principale association indépendante représentant l’ensemble des retraités des secteurs public et parapublic au Québec. Elle se démarque par son implication citoyenne soutenue en faveur d’enjeux qui concernent toutes les personnes âgées et préretraitées du Québec. L’AQRP s’implique plus particulièrement dans de nombreux dossiers qui touchent la santé de ces personnes, comme l’accès aux soins, l’hébergement ou la prévention du suicide. Informez-vous des avantages d’être membre de l’AQRP en composant le 1 800 653‑2747, poste 10, ou en visitant notre site Internet www.aqrp.qc.ca. Magazine Lobe www.lobe.ca 22 Prendre soin de son audition, c’est aussi prendre soin de sa qualité de vie. Parce que la plupart d’entre nous avons une bonne audition, il est rare que nous nous attardions aux problèmes que vivent ceux ayant une déficience auditive. Pourtant, les conséquences comme l’isolement et la solitude sont plus présentes qu’on ne le croit. Prenons un exemple très courant. Martine et Huguette se connaissent depuis de longues années. Elles adorent toutes les deux s’inscrire à des activités ensemble pour se garder en forme. Cette année, Martine semble moins encline à poursuivre son entraînement, prétextant un manque d’intérêt soudain. En réalité, Martine souffre de problèmes auditifs. Lorsqu’elle se retrouve dans des endroits où il y a beaucoup de gens, les bruits prennent le dessus sur la parole et elle n’est plus en mesure d’échanger avec les autres. Aussi, soyez vigilant lorsque vous voyez qu’une personne de votre entourage semble changer des habitudes de vie qui lui sont chères. Dites-vous qu’elle a peut-être simplement une baisse d’audition qui l’em- pêche de profiter pleinement de ses activités. N’hésitez donc pas à communiquer avec les professionnels de la santé auditive; ils sont là pour répondre à vos interrogations. Suzanne Belzile Vice-présidente de la Table de concertation des personnes aînées de la Capitale-Nationale La FQCC est fière ses membres l’accès aud’offrir à pr de santé auditive Accè ogramme s-Lobe. Nous sommes à l’écoute Nos 45 000 familles membres profitent déjà de nos divers avantages, dont le programme Accès-Lobe exclusif aux membres FQCC. La passion du camping par an 365 jours RÉDUCTIONS ACTIVITÉS ET VOYAGES SERVICES Magazine Lobe www.lobe.ca Devenez membre dès aujourd’hui ! 1 877 650-3722 www.fqcc.ca Tous droits réservés Pour information et adhésion PUBLICATIONS chronique du pharmacien Quelle est la cause la plus fréquente du bouchon de cérumen ? Eh oui, le coton-tige ! Il est le pire ennemi de vos oreilles ! Les bouchons de cérumen, bien que sans gravité, n’en sont pas moins gênants, notamment s’ils provoquent une baisse de votre audition. Il existe divers moyens pour les prévenir et s’en débarrasser. Tous droits réservés La peau du conduit auditif contient des glandes sécrétant une matière jaune appelée le cérumen, ou plus communément : la cire d’oreille. Celui-ci a pour fonction de piéger les particules étrangères et d’en débarrasser le conduit. Normalement, le cérumen s’élimine vers l’extérieur. Dans certaines situations, il peut se produire une accu mulation dans le conduit auditif. La production de cérumen varie d’un individu à l’autre, suivant le cours de la vie. Le nettoyage à l’aide d’un coton-tige, qui pousse le cérumen au fond du conduit, constitue l’une des causes fréquentes de bouchons. Parmi les autres facteurs responsables, on retrouve : un conduit auditif étroit, une production excessive de cérumen, l’usage d’appareils auditifs ou de bouchons protecteurs. Des symptômes à surveiller ! Les bouchons de cérumen empêchent d’entendre correctement et provoquent une sensation d’oreilles bouchées. De plus, la pression qu’ils exercent sur le conduit auditif peut provoquer des bourdonnements d’oreilles. Le seul moyen de savoir si les troubles sont dus à un bouchon de cérumen est l’examen fait par votre médecin ou un professionnel de la santé auditive tels que : médecin ORL, audiologiste ou audioprothésiste. Il est donc impossible de savoir par soi-même si un bouchon de cérumen est responsable d’une baisse de l’audition. Par ailleurs, s’il y a présence d’une douleur à l’oreille, de vertiges ou d’étourdissements, de fortes déman geaisons ou d’un écoulement, vous devez consulter votre médecin. Votre oreille se nettoie d’elle-même ! Puisque l’oreille est normalement « autonettoyante », les produits pour retirer la cire d’oreille devraient être utilisés seulement sur les conseils d’un professionnel de la santé. Il est inutile d’employer ces produits dans le seul but de garder l’oreille propre. Si vous avez déjà eu un bouchon de cérumen, prenez l’habitude de nettoyer l’orifice externe du conduit auditif, mais sans avoir recours à des bâtonnets. Votre oreille est paresseuse, voici les solutions qui existent sur le marché. L’utilisation des solutions auriculaires commerciales devrait être réservée aux personnes qui ont fréquemment des bouchons, et sur les conseils de leur médecin ou pharmacien. En effet, il existe une multitude de produits contenant divers détergents qui permettent d’éliminer les bouchons d’oreilles. On les appelle les agents céruminolytiques. L’utilisation de ces produits permet le ramollissement préalable du bouchon et rend son écoulement moins pénible. L’emploi d’un agent céruminolytique n’est pas recommandé en présence d’une perforation de la membrane tympanique. Vous devez cesser l’emploi s’il y a une sensation de brûlure ou de douleur. Les gouttes céruminolytiques doivent donc être utilisées seulement sur recommandation d’un professionnel de la santé. Les remèdes maison Sachez que l’huile d’olive, l’huile minérale légère et le peroxyde d’hydrogène dilué en parts égales avec de l’eau sont des solutions de rechange aux préparations commerciales. Ils agissent comme émollient et n’irritent habituellement pas votre oreille. Il suffit de déposer 4 à 6 gouttes de ces préparations dans le conduit auditif deux fois par jour et de répéter pendant 3 à 7 jours. Si vous avez des interrogations sur les bouchons de cérumen, n’hésitez pas à en parler avec votre pharmacien. Martin Guilbert, pharmacien Pharmacie Fleury, Charest et Guilbert Magazine Lobe www.lobe.ca 23 EL. UN SEUL AdPePvous. On s’occupe MC 1 866 411-5623 Cliniques multidisciplinaires ORL • Audiologistes • Audioprothésistes Éducatrices spécialisées • orthophonistes* MC Nouvelle clinique : Québec • Sainte-Foy Clinique médicale Saint-Louis 3165, chemin Saint-Louis Bureau 420 Québec (Québec) G1W 4R4 Tél. : 418 781-1733 Téléc. : 418 781-1736 Saint-Augustinde-Desmaures • LSQ Complexe médical l’Hêtrière 3520, rue de l’Hêtrière Bureau 103 Saint-Augustin-de-Desmaures (Québec) G3A 0B4 Tél. : 418 780-3007 Téléc. : 418 780-3016 Chaudière-appalaches Lévis Au 2e étage de la pharmacie Uniprix 40, route du Président-Kennedy Bureau 204 Lévis (Québec) G6V 6C4 Tél. : 418 830-5623 Téléc. : 418 830-5624 Saint-Georges Au 2e étage de la pharmacie Uniprix 14640, boulevard Lacroix Saint-Georges (Québec) G5Y 7G8 Tél. : 418 228-2970 Téléc. : 418 228-6722 Thetford Mines Place 611 611, boulevard Frontenac Est Bureau 201 Thetford Mines (Québec) G6G 6Y7 Tél. : 418 338-8777 Téléc. : 418 338-3673 Estrie Lac-Mégantic Carrefour Lac Mégantic 3560, rue Laval, bureau 123 Lac-Mégantic (Québec) G6B 2X4 Tél. : 819 583-6633 Téléc. : 819 583-4690 Sherbrooke • LSQ Clinique de santé Jacques-Cartier 1815, rue King Ouest Bureau 200 Sherbrooke (Québec) J1J 2E3 Tél. : 819 348-4334 1 866 348-4334 Téléc. : 819 542-1883 Sherbrooke • Rock Forest Clinique Médicale Rock Forest 4870, boulevard Bourque Sherbrooke (Québec) J1N 3S5 Tél. : 819 348-4334 1 866 348-4334 Téléc. : 819 542-1883 Laurentides et Laval Boisbriand Polyclinique 640 2000, cours Le Corbusier Bureau 105 Boisbriand (Québec) J7G 3E8 Tél. : 450 437-4343 Téléc. : 450 437-1719 Laval • Chomedey Centre professionnel Cité de l’Avenir 1575, boulevard de l’Avenir Bureau 120 Laval (Québec) H7S 2N5 Tél. : 450 934-2614 Téléc. : 450 934-2615 Nouvelle clinique : Saint-Jean-sur-Richelieu 600, boulevard du Séminaire Nord Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec) J3B 7B4 Tél. : 450 349-4343 Téléc. : 450 348-4884 Laval • Sainte-Dorothée Centre médical Sainte-Dorothée 3, boulevard Samson, bureau H Laval (Québec) H7X 3S5 Tél. : 450 969-3335 Téléc. : 450 969-3566 MONTRÉAL Montréal • Saint-Léonard Les Terrasses Langelier 6383, rue Jean-Talon Est Saint-Léonard (Québec) H1S 3E7 Tél. : 514 798-0915 Téléc. : 514 798-0916 Mauricie Shawinigan 3222, boulevard des Hêtres Shawinigan (Québec) G9N 3B6 Tél. : 819 539-8666 Téléc. : 819 731-9922 Pointe-Claire Coin boul. Saint-Jean et av. Holiday 18, place Triad, bureau 210 Pointe-Claire (Québec) H9R 0A2 Tél. : 514 782-0482 Téléc. : 514 782-0480 Trois-Rivières 4870, boulevard des Forges Bureau 101 Trois-Rivières (Québec) G8Y 1W9 Tél. : 819 378-7477 Téléc. : 819 840-8382 Saguenay–Lac-St-Jean Chicoutimi 1577, boulevard Talbot Chicoutimi (Québec) G7H 4C3 Tél. : 418 545-7766 Téléc. : 418 545-1766 MONTérégie Longueuil 1215-165, chemin Du Tremblay Longueuil (Québec) J4N 1R4 Tél. : 450 448-4544 Téléc. : 450 448-4504 Jonquière 3625, boulevard Harvey Jonquière (Québec) G7X 3B2 Tél. : 418 695-6232 Téléc. : 418 695-6919 Nouvelle clinique : Saint-Hubert 4025, boulevard Taschereau Bureau 1200 Saint-Hubert (Québec) J4T 2G6 Tél. : 450 890-3781 Téléc. : 450 890-3782 La Baie 513, boulevard de la Grande-Baie Sud La Baie (Québec) G7B 2C9 Tél. : 418 544-7005 Téléc. : 418 544-7067 Grand Nord québécois Tél. : 819 378-7477 Autres régions : 1 866 411-5623 • www.lobe.ca • [email protected] Litho Canada Québec • Neufchâtel Clinique médicale DuChatel 9465, boulevard de l’Ormière Bureau 102 Québec (Québec) G2B 3K7 Tél. : 418 843-5244 Téléc. : 418 843-0885 Sainte-Marie 733, boulevard Vachon Nord Sainte-Marie (Québec) G6E 1M3 Tél. : 418 387-7988 Téléc. : 418 387-7918 * Les types de professionnels peuvent varier d’une clinique à l’autre. Capitale-Nationale Québec • Lebourgneuf • LSQ Polyclinique Lebourgneuf 777, boulevard Lebourgneuf Bureau 120 Québec (Québec) G2J 1C3 Tél. : 418 780-3007 Téléc. : 418 780-3016 Marques de commerce propriété de Lobe Santé auditive inc. / Document produit par Publications Lobe. fier partenaire de LA fadoq