Annexes - Le Plan Séisme
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Annexes - Le Plan Séisme
R éseau G énie C iviletU rbain R EN FO R C EM EN T PA R A SISM IQ U E D U B A TIEXISTA N T A N N EXES R G C U – AN N EXES SO M M AIR E AN N EXE A R ETO U R D ’EXPER IEN C E .....................................................................3 1.1 Structures à portiques B.A .avec panneaux de rem plissage en m açonnerie........................................4 1.2 Structures à voiles en B.A .coulés en place...........................................................................................16 1.3 Structures à grands panneaux préfabriqués........................................................................................23 1.4 Structures à m urs en m açonneries (chaînée ou non)..........................................................................25 1.5 Plancher,élém entde contreventem ent.................................................................................................26 2 A N N EXE B R EC EN SEM EN T D E 1999 ET D O N N EES Q U A N TITA TIVES SU R LA TYPO LO G IE .......................................................................................................29 2.1 Typologie des bâtim ents existants -Étude bibliographique prélim inaire.........................................31 2.2 Exploitation des données du recensem entde 1999 ..............................................................................36 3 A N N EXE C TEC H N IQ U ES D ’AU SC U LTATIO N S D ES ELEM EN TS D E STR U C TU R E ............................................................................................................41 3.1 C aractérisation de la résistance des m atériaux....................................................................................41 3.2 Localisation etdéterm ination des arm atures de béton arm é..............................................................44 4 A N N EXE D EXEM PLES D E C ALC U LS............................................................48 4.1 Type 1 :Bâtim entR +2 en m açonnerie porteuse chaînée....................................................................48 4.2 Type 2 :Bâtim entportique avec rem plissage......................................................................................71 4.3 Type 3 :Bâtim entR +2 contreventé par voiles en béton arm é............................................................95 2 R G C U – AN N EXE A AN N EXE A R ETO U R D ’EXPER IEN C E Le retour d’expérience présenté porte sur des im m eubles collectifs et des m aisons individuelles avec m urs porteurs (m açonnerie ou béton arm é) ou avec des structures en portiques etrem plissage en m açonnerie. Le cas des portiques en béton arm é sans rem plissage étant plutôt à destination industrielle,ilne sera pas abordé. Les com m entaires sur le com portem ent de bâtim ents seront com plétés par une description des facteurs d’incertitudes. Les incertitudes à prendre en com pte dans le G énie Parasism ique tiennent d’abord à la difficulté de prédire les m ouvem ents de solà l’échelle d’un m icro zonage, m ais aussi à la conception de bâtim ents, à la m aîtrise du com portem ent dynam ique des structures par l’ingénieur-concepteur et enfin à la qualité de l’exécution. Les considérations d’ordre sism ologique ne fontpas l’objetde ce rapport. O n se borne icià rappeler les caractéristiques essentielles des séism es,nécessaires à la com préhension età l’interprétation du com portem entobservé des constructions. D ate 1960 29 février 1964 27 m ars 1968 16 m ai 1977 4 m ars 1980 10 octobre 1985 19 septem bre 1986 13 septem bre 1988 7 décem bre 1990 20 juin 1999 17 août 2001 26 janvier 2003 21 m ai Séism e M agnitude Agadir M aroc Anchorage / Alaska U SA Tokachi-O ki/ Japon Vrancea / Bucarest R oum anie ElAsnam (C hlef) Algérie Lazaro C ardenas (M exico) Kalam ata G rèce Spitak Arm énie M anjil Iran Kocaeli(Izm it) Turquie Bhuj Inde Boum erdès Algérie 5,9 Profondeur P.G .A. Période prédom inante du spectre 3 km 8,7 7,9 7 km 0,45 g 7,2 110 km 0,37 g – 0,77 g T = 0,5 sec T = 1,6 sec 7,2 8,1 33 km 0,59 g L.C ardenas 0.23 g à M exico T = 2,0 sec 6,9 10 – 15 km 0,20 à 0,41 g 7,7 10 km 0,20 à 0,65 g 7,4 17 km 0,2 à 0,4 g T = 0,3 à 0,6 sec 6,8 10 km 0,22 g – 0,58 g T = 0,09 à 0,11 sec T = 0,5 à 0,6 sec Tableau A1:Séism es sur lesquels s’appuie le retour d’expérience. 3 R G C U – AN N EXE A 1.1 Structures à portiques B.A. avec panneaux de rem plissage en m açonnerie C e type de construction assez répandu depuis le début du 20èm e siècle ne pose pas de problèm e pour les bâtim ents courants, lorsque l’on ne considère que des charges verticales. D ès que l’on considère des actions horizontales, les élém ents com posant ce systèm e constructifne peuventpas fonctionner de façon hom ogène,les panneaux de rem plissage en m açonnerie étantbeaucoup plus rigides que l’ossature poteaux-poutres. O n rencontre pourtant, à travers le m onde, des bâtim ents ayant subiplusieurs séism es m ajeurs sans dégâts im portants.C e bon com portem entpourraits’expliquerainsi: - Bâtim ents ayantau m axim um 3 niveaux, - Excellente qualité du béton avec des dim ensions « confortables » pour les poteaux (30 x 30 à 40 x 40)etles poutres (25 x 50 à 30 x 60), - Plancheren dalle pleine,coulée en place, - D isposition assez régulière des m urs,en plan eten élévation, - Excellente qualité de la m açonnerie (brique pleine, épaisseur 20 à 25) avec des joints en parfaitétatde conservation (entretien),y com pris le jointau-dessus de la dernière rangée de briques etle dessous des poutres. A la suite de plusieurs séism es m ajeurs (Bucarest1977,Boum erdès 2003),les bâtim ents présentant les caractéristiques ci-dessus se sont bien com portés, m ais ilsem blerait qu’il s’agisse plutôt d’un fonctionnem ent en m açonnerie porteuse et non en portiques : les efforts des panneaux sont équilibrés directem ent dans les nœ uds où convergent les poteaux,les poutres se com portentdonc com m e des chaînages. b)B oum erdès 2003 a)B ucarest1977 Figure A1 : B on com portem ent des bâtim ents à portiques en béton arm é et rem plissage en m açonnerie, 4 R G C U – AN N EXE A En revanche, pour les im m eubles de 5 à 11 étages avec portiques et panneaux de rem plissage en m açonnerie, le séism e de Bucarest de m ars 1977 a provoqué des désordres m ajeurs ou des effondrem ents catastrophiques. Ils’agitde bâtim ents assez lourds (construits dans la période 1930 – 1940),associantune ossature en béton arm é à des m urs en m açonnerie, généralem ent épais (30 cm ) ayant probablem entune fonction porteuse. Les poteaux en béton arm é, uniquem ent conçus pour transférer les charges verticales, étaient peu arm és. Les arm atures transversales, très espacées, n’intéressaient souvent que les arm atures longitudinales d’angle,laissantlibre les autres barres longitudinales. Les raisons de leurforte vulnérabilité au séism e de m ars 1977 sontles suivantes: - U ne m édiocre qualité des m atériaux etun défautde ductilité, - U n schém a structurald’ensem ble quelquefois com plexe, tant en plan (form es en L) qu’en élévation (fig. A2 : a, b, c, d), a pu aggraver la situation par des oscillations de torsion, - Les affaiblissem ent plus ou m oins cachés liés à leur histoire : ces bâtim ents avaientsubile séism e m ajeurde 1940,ainsique les bom bardem ents de 1944, - C eux qui avaient survécu avaient fait l’objet de m odifications intérieures, de réparations etde renforcem ents en 1945, - Leurs caractéristiques dynam iques les situaient de façon défavorable dans le spectre de réponse. Les déform ations subies par les portiques en béton arm é au cours du séism e de M exico (1985)ontété considérables (fig.A2 :e,f). C e com portem ent s’est révélé extrêm em ent préjudiciable pour les élém ents non structuraux : panneaux de m açonnerie, cloisons, vitrages et pour les structures elles-m êm es. U n certain nom bre des effondrem ents estdû aux effets dits « de second ordre »,P-∆. Le séism e de M exico a confirm é la vulnérabilité des ossatures en béton arm é,associées à des rem plissages en m açonnerie,qu’elles com portentou non des joints bien rem plis au droitdes élém ents en béton arm é. Le caractère aléatoire de destruction des panneaux de m açonnerie introduit de fortes dissym étries et par suite des torsions d’axe vertical très préjudiciables aux bâtim ents en cause. Il n’y avait pas de bâtim ents contreventés par voiles en béton arm é parm i les constructions effondrées ou gravem entendom m agées. 5 R G C U – AN N EXE A b) a) c) e) d) f) Figure A2 :D estructions des bâtim ents a structures en portiques en béton arm é et rem plissage en m açonnerie : a,b,c,d)B ucarest1977,bâtim ents situés à l’angle en form e de L, e,f) M exico,effondrem entcom plet 6 R G C U – AN N EXE A Le séism e de Kern C ountry en 1952 [12] a m is pour la prem ière fois en évidence l’interaction entre les panneaux de rem plissage (blocs de béton ou brique) et les portiques. Avant cette date, l’ingénieur calculait les portiques (poteaux et poutres) et l’architecte disposaitles m urs. Lors du sém inaire de 1984 à Stanford [12], les bâtim ents construits dans la période 1955 à 1975 furent "suspectés" parce que les portiques ne disposaient d’aucun détail leur perm ettantd’avoirun com portem entductile. O n a donc découvert l’interaction entre les panneaux et l’ossature etl’incom patibilité des déform ations entre les deux élém ents : participation des panneaux au contreventem ent, qu’ils rem plissentcom plètem entune travée ou qu’ils soientpartiels. Lors des différents séism es, ila été constaté que les constructions réalisées suivant ce systèm e avaient un com portem ent aléatoire pouvant aller jusqu’à l’effondrem ent: El Asnam – 1980,Kalam ata – 1986,Spitak – 1988,M enjil– 1990,Izm it– 1999,Bhuj– 2001, Boum erdès – 2003. En France, les m atériaux utilisés couram m ent en façade sont des blocs creux de cim ent etdes briques de terre cuite à perforation horizontale. En général, le choix de l’épaisseur d’un m ur est guidé par des considérations de résistance au passage de l’eau de pluie etd’isolation therm ique,ce quiconduità adopter une épaisseurde 15 cm m inim um . D e plus, ces parois n’ayant pas de fonction porteuse, la préoccupation essentielle pour les parois extérieures estd’obtenir une bonne étanchéité.O n ne choisitpas toujours des élém ents avec de bonnes caractéristiques m écaniques eton n’attache pas suffisam m ent d’im portance à la réalisation de m ortierde bonne résistance. Après 1950,les perform ances des m atériaux (cim ent,brique) se sontam éliorées ce quia entrainé une dim inution des dim ensions des élém ents en béton arm é ; en revanche la qualité de l’exécution s’est dégradée aussi bien pour le béton que pour la m açonnerie (joints m alexécutés). Ilfautsouligner aussique siles m açonneries ontune bonne résistance à la com pression, leur résistance à la traction et au cisaillem ent reste faible. Sous l’action sism ique les ruptures se produisent généralem ent à la jonction m ortier brique (parpaing) par rupture d’adhérence. D ans bon nom bre de situations, les jonctions (noeuds) poteau-poutre sont restées pratiquem ent indem nes, ce qui dém ontre que le portique n’a pas eu l’occasion de fonctionneren tantque tel. En fait, l’effondrem ent s’est produit sous l’effet initial, bien avant que les oscillations latérales aient atteint l’am plitude voulue, et ilcorrespond à la rupture fragile des poteaux encadrantles panneaux de m açonnerie. D ans d’autres cas,les panneaux en m açonnerie au rez-de-chaussée ontagicom m e des « fusibles » avec un relatifbon com portem entdes étages. 7 R G C U – AN N EXE A Enfin, il est im portant de souligner que la destruction d’un panneau se traduit inévitablem ent par la « surcharge » des panneaux restant, avec le risque de rupture en « chaîne ». Il est donc raisonnable d’envisager la situation créée dans ce type de structures par la disparition d’un ou de plusieurs panneaux.C ’estl’approche exigée parles R ègles PS 92. Q u’ils soient pris en com pte ou non dans les justifications de résistance aux efforts sism iques, les panneaux de rem plissage en m açonnerie développent, suivant leurs diagonales dans un sens puis dans l’autre, des bielles actives fonctionnant en com pression etconstituantavec l’ossature un systèm e triangulé. a) b) c) d) Figure A3 : C om portem ent aléatoire des bâtim ents avec portiques en béton arm é et rem plissage en m açonnerie, séism e de B oum erdès : a) Effondrem ent total, il faut noter le poinçonnem ent du plancher par les poteaux, b) N œ ud et zone critique poutre sans arm atures com plém entaires, c) B âtim ent « sauvé » par la présence des voiles en b. a. au R dC h., d) D estruction de l’extrém ité du poteau (zone critique) due à l’absence des arm atures spécifiques. 8 R G C U – AN N EXE A H H e h h H H l l a) b) H H Tr ac tio ns h h H H l l d) c) f) e) Figure A4 : a) Form ation de la bielle dans le panneau en m açonnerie, b) R upture par cisaillem entau droitdes joints,c)R upture par bielle tendue,d)R upture aux extrém ités de la bielle,e)R upture près d’un poteau de rive,f),R upture au droitd’un poteau central 9 R G C U – AN N EXE A Traction dans le chaînage Com pression dans le poteau Poussée due à la m açonnerie Espace vide :G lissem ent Poussée au vide Poteau sollicité à l’efforttranchant D iagonale com prim ée Longueurde recouvrem ent insuffisante Insuffisance des arm at. transv.dansles zones critiques des poteaux etdes pouitres N œ uds :absence arm atures transversales 5 à 10 cm de talonnette en m ortierde m auvaise qualité Figure A5 : Fonctionnem ent d’un panneau de m açonnerie en fonction de la qualité de l’exécution : a) Séism e d’El Asnam 1980, présence d’un joint non rem pli entre la dernière rangée de briques etle dessous de la poutre,b) Séism e de B oum erdès 2003,présence dans les poteaux d’un talonnette en m ortier de faible résistance 10 R G C U – AN N EXE A a) b) c) d) Figure A6 : Séism e de B oum erdès : a) Talonnette de 10 cm en m ortier de très faible résistance, b, c, d) Surface de reprise de bétonnage située dans le poteau à environ 5 cm sous la poutre,m anque d’arm atures spécifiques aux zones critiques Les conséquences de la présence de panneaux de rem plissage dans un bâtim ent com portantdes portiques en béton arm é peuventse traduire sous deux aspects : - Interaction panneau -poteaux dans le plan du portique, - Sollicitation des poteaux d’angle. 11 R G C U – AN N EXE A 1.1.1 Interaction panneau -poteaux dans le plan du portique : Si l’on considère un panneau soum is à des forces agissant parallèlem ent à son plan (fig. A7- a), ce panneau a tendance à se déform er en parallélogram m e. Il se découpe alors dans la m açonnerie une diagonale active com prim ée et une diagonale active tendue ;cette dernière cède en donnantlieu à une fissure oblique (fig.A7-b).Lorsque les effets s’inversent, c’est au tour de l’autre diagonale de céder (fig. A7-c) et on retrouve la classique fissuration en X (fig.A7-d). a)Portique (poteaux – poutres)avantl’action sism ique b)Sous l’action sism ique form ation d’une diagonale com prim ée etd’une diagonale tendue c)C hangem entde direction du séism e : inversion des sollicitations des diagonales d)Après séism e,sile portique (poteaux etpoutres)a été calculé etréalisé suivantles règles parasism iques,le panneau en m açonnerie se trouve avec une fissuration en X Figure A7 :Interaction panneau de m açonnerie etportique en béton arm é 12 R G C U – AN N EXE A 1.1.2 Sollicitation des poteaux d’angle : Form ation concom itante de bielles de com pression dans la façade et dans le pignon situés de partetd’autre de l’angle du bâtim ent,ce quia pour conséquence un délestage plus im portantdu poteau. La sim plification consistant à supposer que l’action sism ique s’exerce seulem ent dans une direction horizontale, puis dans la direction perpendiculaire n’est pas acceptable, surtout pour la vérification à l’effort tranchant des poteaux situés à l’intersection de deux panneaux rectangulaires. Bien entendu,les poteaux d’angle sontles plus vulnérables : • • parce qu’ils reçoiventle cisaillem entdans les deux directions horizontales,m êm e si les deux efforts tranchants n’atteignentpas en m êm e tem ps leurvaleurm axim ale, parce qu’ils ne reçoiventcom m e charge verticale que le poids d’un quartde travée, alors que la poussée de la bielle qu’ils ontà équilibrer estcelle quicorrespond à une travée com plète. La destruction des poteaux d’angle entraîne celle des poteaux des pignons, les étages supérieurs viennent « s’asseoir» entre les poteaux de pignons après avoir broyé le rezde-chaussée. b) a) Traction dans le poteau Poussées due aux m açonneries Traction dans le chaînage c) Com pression dans le poteau d) Figure A8 : M écanism e de destruction d’un poteau d’angle : a, c) K ocaeli 1999, b) B ielles dans les panneaux situés à angle droit,d)Equilibre des forces au droitdu poteau d’angle 13 R G C U – AN N EXE A a) b) c) d) e) f) Figure A9 :a,b,c,d,e,f:Séism e de B oum erdès :destruction des niveaux inférieurs 14 R G C U – AN N EXE A 1.1.3 Facteurs d’incertitude 1.1.3.1 Facteurs favorisantun bon com portem ent: - M aîtrise du com portem ent dynam ique en deux configurations possibles : sans et avec m urs de rem plissage, - R espect strict pour les poteaux et les poutres des dispositions constructives en zone sism ique, - D istribution en plan assez régulière des m urs de rem plissage, - D istribution en élévation assez régulière des m urs de rem plissage ; pas de « transparence » au rez-de-chaussée ; éviter donc le fonctionnem ent en pendule inversé, - Bonne qualité du béton etsuivide la qualité pourl’ensem ble de la structure, - Liaisons efficaces entre les planchers ettous les portiques, - N on m odification de la disposition d’origine des panneaux de rem plissage, - Type de fondations adapté au sol: fondations superficielles, sem i profondes ou profondes, - Pas d’am plification d’origine géologique. 1.1.3.2 Facteurs favorisantun m auvais com portem ent: - N on exam en de la réponse du bâtim ent en cas de présence de panneaux de rem plissage en m açonnerie, - N on respect des dispositions parasism iques pour les poteaux et les poutres avec incapacité de transm ettre les efforts tranchants générés par les bielles de com pression dans les panneaux, - D isposition en plan irrégulière des panneaux de rem plissage : accroissem ent aléatoire de la raideuren fonction de la présence des panneaux, - D istribution en élévation irrégulière des m urs de rem plissage ; « transparence » im portante au R ez-de-chaussée.avec un fonctionnem enten « pendule inversé », - Absence d’un jointen m ortier entre la dernière rangée de briques (parpaings) etle dessous des poutres, - Existence de garde-corps préfabriqués ou en m açonnerie conséquence un fonctionnem enten « poteau-court», - M auvaise qualité du béton ;présence de « talonnettes » en m ortier, - Liaisons insuffisantes entre les planchers etles poutres, - M odification de la disposition d’origine des panneaux de rem plissage, - M auvaise qualité de sol: alluvions, rem blais non consolidés des anciens lits de rivières,bords de falaise, - Incertitude sur les m ouvem ents du sol:am plification d’origine géologique pouvant allerjusqu’à la résonance. ayant pour 15 R G C U – AN N EXE A 1.2 Structures à voiles en B.A.coulés en place Par rapport à d’autres systèm es constructifs tels que les portiques avec ou sans panneaux de rem plissage en m açonnerie, les structures à voiles en béton arm é présentent,particulièrem enten zone sism ique,plusieurs avantages : - Par rapport à un poteau qui a une section relativem ent réduite, le voile par sa section transversale assez im portante dissipe plus facilem entl’énergie induite par l’action sism ique, - Leurprésence lim ite les déform ations latérales, - Leur rigidité perm et de « protéger» les élém ents non structuraux et quelques poteaux existants, - Leur présence perm et de s’affranchir du difficile problèm e posé par la réalisation des noeuds des portiques, - Elles perm ettent de ne pas être pénalisé par la valeur réduite du coefficient de com portem enten cas de portiques avec panneaux de rem plissage. A ce jour etaprès des séism es m ajeurs,on ne connaîtpas d’endom m agem entim portant pource type de structure. • Skopje-Yougoslavie,1963 Plusieurs bâtim ents à m urs en béton non arm é, ou arm és seulem ent d’arm atures de principe contre le retrait,se sontbien com portés.Ilsem bleraitque les bonnes conditions géologiques et la présence de chaînages au droit des planchers et au croisem ent des voiles expliqueraientce bon com portem ent. O n peutaussicom pléterces explications parl’hom ogénéité du m atériau utilisé :le béton. • Alaska – Anchorage – 1964 M c Kinley Building,15 étages,situé à Anchorage (fig.A10). Epaisseurs des m urs : Epaisseurlinteaux : 1/3 inférieur= 30 cm 1/3 m édiane = 25 cm 1/3 supérieur= 20 cm sur2/3 inférieur+ m édiane = 20 cm sur1/3 supérieur= 15 cm Les dégâts consistent principalem ent dans insuffisam m entarm és (fig.A10-b,c). l’endom m agem ent des linteaux Le bâtim entn’a probablem entpas été calculé pourrésisterà un séism e. • C aracas – Venezuela,1967 Bâtim ent le Plazza, 17 étages : seul bâtim ent en voile béton arm é à s'être très bien com porté,alors qu’un bâtim entvoisin de 10 étages en portiques s’esteffondré. • M anagua,1972 Banco de Am erica, 18 étages, en voiles en béton arm é : très bon com portem ent. Banco C entral,15 étages,en ossatures en portiques :endom m agem ents im portants sans effondrem ent. 16 R G C U – AN N EXE A b)Endom m agem entdes linteaux a) Alaska 1964 – Anchorage -M c Kinley Building,15 étages :Endom m agem entdes linteaux etbon com portem entdes voiles c)Endom m agem entdes linteaux Figure A10 : Séism e d’A laska : a) Vue d’ensem ble du bâtim ent, b, c) Fissures d’efforts tranchants dans les linteaux insuffisam m entarm és • M yagi-Ken-O ki,Japon,1978 Le séism e de m agnitude M = 7,4 a été destructeur dans toute l’aire de la m égalopole de Sendaî[70].La Faculté d’Ingénierie de la Tohoku U niversity estun bâtim entde 9 étages, bâtisurune ém ergence rocheuse :fissuration etdom m ages m ineurs. Le contreventem entétaitassuré dans la direction transversale par des refends arm és sur toute la hauteurdu bâtim entetdans le sens longitudinalparun noyau central.L’épaisseur des m urs variaitde 50 à 15 cm . Les accélérographes placés au niveau du R ez-de-chaussée.etau niveau du 9èm e étage ontenregistré les am ax suivantes : 17 R G C U – AN N EXE A D irection : R ez-de-chaussée 9èm e étage Longitudinale aH = 0,24 g aH = 1,0 g Transversale aH = 0,19 g aH = 0,49 g Verticale av = 0,15 g av = 0,31 g A noterqu’au 9èm e étage on a enregistré 1,0 g. • ElAsnam (C hlef)– Algérie,1980 Excellent com portem ent d’un ensem ble de bâtim ents avec voiles en béton arm é de 15 cm ,arm és surtoute la hauteur(figure A11). a) b) d) ElAsnam :Façades principales des m êm es c)ElAsnam :excellentcom portem entdu bâtim ent bâtim ents avec voile en béton arm é Figure A11 : C ontreventem ent assuré par des voiles en béton arm é : a, b) Tohoku U niversity,c,d)B âtim ents d’habitation 18 R G C U – AN N EXE A • Spitak – Arm énie,8 décem bre 1988 U n bâtim ent d’habitation de 16 étages a eu un com portem ent convenable bien que fortem entendom m agé au niveau du R dC h. Le contreventem ent était assuré par le noyau central en voiles en béton arm é dont le ferraillage vertical et horizontal ne com portait pas d’arm atures transversales ce qui a provoqué une rupture par plastification du béton et engendré une inclinaison d’ensem ble irréversible d’environ 1,60 m . Par leur glissem ent horizontal de 10 cm à tous les niveaux, les panneaux de façade préfabriqués ontcontribué à lim iterla déform ation d’ensem ble. a) c) b) d) Figure A12 : B âtim ent d’habitation : a) Vue d’ensem ble com portant la faux aplom b de 1,60 m ,b) Vue en plan de l’étage courant,c,d) D éplacem ent de 10 cm par étage,des panneaux préfabriqués 19 R G C U – AN N EXE A • Boum erdès – Algérie,21 m ai2003 O n distingue trois catégories de bâtim ents com portantdes voiles en béton arm é : - Bâtim ents de 16 niveaux avec voiles en béton arm é disposés dans les deux directions intérieures etdans les pignons (fig.A13), - Bâtim ents de 10 niveaux avec portiques et rem plissage. Les voiles présents seulem ent au droit des cages d’ascenseur, ont « sauvé » ainsiles bâtim ents (fig. A14), - Bâtim ents de 4 niveaux avec portiques et rem plissage ; bien que les voiles aient été disposés d’une m anière dissym étrique, ils ont « sauvé » les bâtim ents (fig.A15). a) b) c) d) Figure A13 : B âtim ent d’habitation en cours d’exécution à proxim ité d’Alger : a, b, c, d) C ontreventem entassuré exclusivem entpar des voiles en béton arm é 20 R G C U – AN N EXE A a) b) c) d) e) f) Figure A14 : B âtim ent avec portiques en béton arm é et rem plissage en m açonnerie : a) Façade principale, b) Façade sur cour, c, d) Fissuration d’effort tranchent dans les voiles constituant les cages d’ascenseurs, d, e) D égradation de la m açonnerie indiquant les déform ations im portantes du bâtim entpendantle séism e 21 R G C U – AN N EXE A a) b) c) d) f) e) Figure A15 : B âtim ent de quatre niveaux : a) Vue d’ensem ble avec la destruction du pignon due aux déplacem ents im portants (torsion),b)Fissuration du m ur en béton arm é opposé au pignon, c, d, e, f) D étails de la fissuration des voiles en béton arm é situés à l’intérieur du bâtim ent. 22 R G C U – AN N EXE A 1.3 Structures à grands panneaux préfabriqués C om m e les m urs coulés en place,les panneaux préfabriqués sontdes élém ents sollicités principalem entdans leurs plans. La technologie utilisée dans les années 50 perm ettaitd’obtenirdes panneaux plus m inces que les m urs coulés en place, et de ce fait plus sensibles, d'une part, au flam bem ent et d'autre part,à l’excentrem entdes forces parrapportà leurplan m oyen. Le com portem ent individuel des panneaux et des m urs dans leur ensem ble sont entièrem entconditionnés parceluides joints horizontaux etverticaux. Les joints peuvent, suivant la m anière dont ils sont traités, donner lieu à des com portem ents fragiles,ou au contraire,présenterde longs paliers de ductilité. O n rem arquera aussiqu’ilestpratiquem entim possible de disposer dans un panneau des arm atures en attente ém ergeant à la partie inférieure et de réaliser ainsi une liaison (ferraillage)com parable à celle que l’on trouve dans les m urs coulés en place. En revanche,les joints verticaux se différencientsuivantleurdegré d’organisation. Bien entendu, la qualité du com portem ent des bâtim ents est liée à celle des joints, qui sontde trois types : - Les joints lisses non couturés,dans lesquels iln’existe pas d’arm ature horizontale traversantle joint, - Les joints couturés lisses quisonttraversés pardes arm atures en attente, - Les joints dits « organisés »,arm és suivantle m êm e principe,m ais dans lesquels les bords verticaux des panneaux ontreçu un reliefapproprié pourfournirun appui effectifaux pieds des bielles. • Bucarest– R oum anie,m ars 1977 Les structures en panneaux préfabriqués n’ontpratiquem enteu aucun dégât. Les détails des joints avaientété soigneusem enttestés en laboratoire. • Spitak -Arm énie,décem bre 1988 Le séism e d’Arm énie [1] a sollicité un grand nom bre de bâtim ents en panneaux préfabriqués : - Les bâtim ents réalisés au m oyen de joints lisses non couturés se sonten général effondrés ou ontsubides dom m ages irréparables . Il s’agit d’im m eubles à ossature poteaux-poutres dont les rem plissages ont été réalisés en panneaux préfabriqués retenus par quelques poteaux en aciers, uniquem entsoudés aux poteaux en 4 points (fig.A16-a). - Les constructions à joints organisés ont, au contraire, résisté. Les panneaux d’environ 5 x 2,8 m com portent des arm atures en treillis sur les 2 faces et sont m unis sur leurs arrêtes verticales de redans et de boucles inter-pénétrantes (fig. A16-b). Le com portem ent de ces bâtim ents a été excellent; il sem ble qu’il s’agissaitdu procédé français C AM U S. 23 R G C U – AN N EXE A a) b) Figure A16 : Séism e de Spitak 1988 : a) Panneaux fixés en quatre points, en partie effondrés,b)Panneau à joints organisés • Séism e de Boum erdès,m ai2003-10-08 Bien que construits avant les règles parasism iques, les bâtim ents ayant des structures réalisées en panneaux préfabriqués se sontbien com portés. a) b) c) d) Figure A17-a, b, c, d : Séism e de B oum erdès 2003, bon com portem ent des bâtim ents construits en 1960 avec des grands panneaux préfabriqués. 24 R G C U – AN N EXE A 1.4 Structures à m urs en m açonneries (chaînée ou non) Le systèm e porteur y estgénéralem entconstitué par des m urs en m açonnerie associée à divers types de planchers (cf.§ 2.5). C es constructions se caractérisentsouventparl’absence de chaînages organisés. Par ailleurs,la répétition des séism es de m oyenne intensité etle non entretien conduisent à une dégradation plus rapide de la m açonnerie, accom pagnée de la perte d’appuides poutres en bois ou des poutrelles m étalliques. • San Fernando – C alifornie,1971 Le séism e de San Fernando [12] a systém atiquem ent m is en évidence une fragilité des bâtim ents en m açonnerie quand les planchers ou charpentes de toiture n’étaient pas ancrées convenablem entdans les m urs. En revanche, la présence de m urs perpendiculaires aux m urs concernés (réseau des m urs)estune configuration favorable à la stabilité de l’ensem ble. • Spitak -Arm énie,décem bre 1988 M auvais com portem entallantjusqu’à l’effondrem entdes bâtim ents à parois verticales en m açonnerie plus ou m oins liées, sans chaînage, et à plancher en bois ou en béton préfabriqué,non liés parune dalle coulée en place. En revanche, les bâtim ents des années 1910 en pierre de taille et m açonnerie avec tirants en acier plat, onteu un très bon com portem ent, à condition qu’ils n’aient pas subi de m odification :percem entd’ouvertures,suppression de m urs,etc... C es bâtim ents avaientbien résisté au séism e de 1926. 1.4.1 Facteurs d’incertitude 1.4.1.1 Facteurs favorisantun bon com portem ent: - Existence d’un « réseaux » de m urs bien harpés, - D isposition quasi-régulière des m urs sur le périm ètre extérieur et à l’intérieur du bâtim entetà tous les niveaux, - Bonne qualité de la m açonnerie etnotam m entdes joints, - Liaisons efficaces entre les planchers ettous les m urs, - Présence de chaînages, - N on m odification du bâtim entd’origine, - Type de fondations adapté au sol: fondations superficielles, sem i profondes ou profondes, - Pas d’am plification d’origine géologique. 25 R G C U – AN N EXE A 1.4.1.2 Facteurs favorisantun m auvais com portem ent: - Peu ou pas d’harpage avec des m urs perpendiculaires, - D isposition irrégulière des m urs à un ou plusieurs niveaux, - Vétusté de la m açonnerie avec disparition partielle ou totale du m ortierdes joints, - Liaisons des planchers uniquem ent avec les m urs porteurs supports et non avec les m urs parallèles au sens de la portée, - Absence de chaînages à la construction ou, - D isparition de chaînages pardégradation (vétusté), - R éalisation d’ouvertures im portantes ou agrandissem entdes surfaces utilisées par la suppression des planchers, - M auvaise qualité du sol: alluvions, rem blais non consolidés d’anciens lits de rivières,bords de falaise, - Am plification d’origine géologique pouvantallerjusqu’à la résonance. 1.5 Plancher,élém entde contreventem ent - Planchers en charpente bois traditionnels, - Planchers en poutrelles m étalliques avec entrevoies (débutdu 20èm e siècle), - Planchers en béton arm é coulés en place, - Planchers préfabriqués en béton arm é à poutrelles etcorps creux. Sile plancher coulé en place ne pose généralem ent pas de problèm e. En revanche, la m ise en œ uvre du plancher préfabriqué peut, dans certaines configurations, ne pas répondre à l’exigence de rigidité dans son plan et donc ne pas pouvoir assurer la répartition des efforts horizontaux. Ils’agit de I’insuffisance d’ancrage d’arm atures en attente et parfois m êm e de l’absence de tels ancrages (fig.A18). 26 R G C U – AN N EXE A a) b) c) d) e) f) Figure A18 :Plancher poutre-auvent participant au contreventem ent: a, b) Vétusté de l’ancrage de poutrelles m étalliques avec désolidarisation du m ur en m açonnerie porteuse, c)Planchers préfabriqués sans attentes,d,e,f)Plancher à poutrelles préfabriquées etcorps creux désolidarisé de la partie (5 cm )coulée en oeuvre. 27 R G C U – AN N EXE A B ibliographie A.F.P.S.Le séism e de Spitak du 7 décem bre 1988,R apportde m ission,Paris 1989 A.F.P.S.Le séism e du M exique du 19 septem bre 1985,R apportde m ission,Paris 1985, The M exican Earthquake of19 Septem ber1985,A field reportby EEFIT, A.F.P.S.Le séism e d’Erzican,Turquie du 13 m ars 1992,R apportde m ission,Paris 1992, A.F.P.S.Le séism e de Kobé,Japon du 17 janvier1995,R apportde m ission,Paris 1995, A.F.P.S.Le séism e d’Adana,Turquie du 27 juin 1998,R apportde m ission,Paris 1998, A.F.P.S. Le séism e de Kocaeli (Izm it), Turquie du 17 août 1999, R apport de m ission, Paris 1999, Tassios T.P.,Le bâtiexistantetles séism es,6èm e conférence d’honneur AFPS,Paris m ai 2000 U N ESC O ,Le trem blem entde terre du 4 m ars 1977,Bucarest,R oum anie,Paris 1978, D espeyroux J., Bâtim ents à m urs porteurs en zone sism ique. O bservations, expérim entation,interrogations,AFPS – AFPC ,C onférence Internationale Paris 1991, D egenkolb H . J., Earthquake perform ance of old buildings, EER I sem inar, Stanford U niversity,1984, Schm id B.L., Special problem s related to m asonry structures, EER I sem inar, Stanford U niversity,1984, M oulin J.,C onstructions à ossature en béton arm é etrem plissage en m açonnerie,G énie Parasism ique (V.D avidoviciEd.),Presses E.N .P.C .,Paris 1985, D avidoviciV.,Séism e de Boum erdès du 21 m ai2003,R apportde m ission,Paris,Alger 28 R G C U – AN N EXE B 2 AN N EXE B R EC EN SEM EN T D E 1999 ET D O N N EES Q U AN TITATIVES SU R LA TYPO LO G IE Les données quisuiventsontextraites du recensem entde 1999. Source :LES-C STB N om bre de B âtim ents Avant1915 Zone sism ique M aison individuelle Im m euble collectif Total M oins de 4 D e 4 à 8 étages Plus de 8 étages étages 249 022 79 672 683 Sous-total 0 3 656 634 329 377 3 986 011 Ia 280 599 25 161 893 35 26 089 306 688 Ib 273 045 39 790 6 489 54 46 333 319 378 51 766 4 262 044 10 117 324 090 2 428 89 482 21 793 12 566 414 365 64 332 4 676 409 II Ensem ble Zone sism ique M aison individuelle D e 1949 à 1967 Im m euble collectif M oins de 4 D e 4 à 8 étages Plus de 8 étages étages 139 077 102 188 12 748 Total Sous-total 0 1 728 301 254 013 1 982 314 Ia 134 606 14 766 5 432 178 20 376 154 982 Ib 173 691 29 049 14 636 1 139 44 824 218 515 31 061 2 067 659 5 148 188 040 4 133 126 389 107 14 172 9 388 328 601 40 449 2 396 260 II Ensem ble Zone sism ique M aison individuelle D e 1975 à 1981 Im m euble collectif M oins de 4 D e 4 à 8 étages Plus de 8 étages étages 46 315 27 077 4 516 Total Sous-total 0 1 705 628 77 908 1 783 536 Ia 149 578 6 345 1 719 129 8 193 157 771 Ib 174 568 11 500 4 784 491 16 775 191 343 29 929 2 059 703 2 293 66 453 1 720 35 300 131 5 267 4 144 107 020 34 073 2 166 723 II Ensem ble Zone sism ique M aison individuelle En 1990 ou après Im m euble collectif M oins de 4 D e 4 à 8 étages Plus de 8 étages étages 63 245 17 666 622 Total Sous-total 0 1 235 812 81 533 1 317 345 Ia 132 188 6 287 868 24 7 179 139 367 Ib 154 380 12 085 3 088 79 15 252 169 632 28 527 1 550 907 2 069 83 686 699 22 321 83 808 2 851 106 815 31 378 1 657 722 II Ensem ble 29 R G C U – AN N EXE B N om bre de logem ents Zone sism ique M aison individuelle Avant1915 Im m euble collectif Total M oins de 4 D e 4 à 8 étages Plus de 8 étages étages 893 343 823 201 5 885 Sous-total 3 656 634 280 599 77 925 6 142 147 84 214 364 813 Ib 273 045 133 106 48 073 328 181 507 454 552 51 766 4 262 044 33 991 1 138 365 26 659 904 075 247 6 607 60 897 2 049 047 112 663 6 311 091 II Ensem ble Zone sism ique M aison individuelle 1 722 429 5 379 063 0 Ia D e 1949 à 1967 Im m euble collectif M oins de 4 D e 4 à 8 étages Plus de 8 étages étages 706 184 1 223 389 371 391 Total Sous-total 1 728 301 134 606 66 150 59 281 4 785 130 216 264 822 Ib 173 691 127 465 186 620 31 340 345 425 519 116 31 061 2 067 659 23 327 923 126 68 103 1 537 393 3 160 410 676 94 590 2 871 195 125 651 4 938 854 II Ensem ble Zone sism ique M aison individuelle 2 300 964 4 029 265 0 Ia D e 1975 à 1981 Im m euble collectif M oins de 4 D e 4 à 8 étages Plus de 8 étages étages 353 231 540 535 169 828 Total Sous-total 1 705 628 149 578 42 505 35 676 4 517 82 698 232 276 Ib 174 568 76 707 98 964 17 848 193 519 368 087 29 929 2 059 703 15 891 488 334 34 754 709 929 3 896 196 089 54 541 1 394 352 84 470 3 454 055 II Ensem ble Zone sism ique M aison individuelle 1 063 594 2 769 222 0 Ia En 1990 ou après Im m euble collectif M oins de 4 D e 4 à 8 étages Plus de 8 étages étages 514 959 375 493 17 724 Total Sous-total 1 235 812 132 188 42 249 18 670 643 61 562 193 750 Ib 154 380 90 689 62 480 2 257 155 426 309 806 28 527 1 550 907 14 318 662 215 15 543 472 186 2 959 23 583 32 820 1 157 984 61 347 2 708 891 II Ensem ble 908 176 2 143 988 0 Ia 30 R G C U – AN N EXE B 2.1 Typologie des bâtim ents existants Étude bibliographique prélim inaire 2.1.1 Etude de cas : influence des règles de construction sur la tenue des bâtim ents au séism e 2.1.1.1 C as théorique Badoux a étudié un im m euble représentatif de Bâle R +8 avec un niveau de sous-solde 26 m de haut et de 17.7 m de large. La structure est à portiques en béton arm é contreventés par des voiles en béton arm é au sous-soletaux trois prem iers niveaux,puis un voile en béton arm é ettrois en m açonnerie pour les autres niveaux.En se fondantsur les norm es de construction suisses (SIAL 1956, 1970 et 1989), il a évalué l’effort horizontal statique de dim ensionnem ent pour cet im m euble aux différentes périodes. Si on se base sur la dernière génération de norm e (100% ), les efforts de dim ensionnem ent donnés par les norm es précédentes sont faibles. A l’inverse, la part du parc concernée par des efforts de dim ensionnem ent faibles (et donc potentiellem ent plus exposé au risque de dom m ages sévères) est fort. A titre indicatif, les prem ières norm es tenant com pte du séism e sontcelles de 1970 quise lim itentà im poser une résistance à un effort horizontalforfaitaire dont la valeur varie entre 2 à 5% du poids propre du bâtim ent. En 1989, sont introduits la carte de risque sism ique et l’utilisation de spectre de dim ensionnem ent, assortis de dispositions constructives et de m éthodes de calcul. Audelà de l’am plitude des changem ents apportés en 1989, cette étude m et en évidence le besoin d’évaluation du bâti face au risque sism ique. La taille du parc concerné (90% ) atteste égalem ent de l’intérêt d’une approche globale basée sur une typologie des bâtim ents. >1989 1970-1989 1956-1970 <1956 0% 20% 40% 60% 80% 100% partdu parc d'im m eubles Figure B 1: Im m euble représentatif de efforthorizontaladm issible B âle Figure B 2: Influence de la période de construction sur l'effort adm issible pour un im m euble représentatif de B âle (norm es SIAL) 31 R G C U – AN N EXE B 2.1.1.2 Le séism e de Kobe :tenue réelle des im m eubles Après le séism e de 1995 à Kobe, le com portem ent des bâtim ents en béton arm é a été étudié en fonction de leur période de construction.L’influence des règles parasism iques y est très nette. Les prem ières norm es de construction japonaises datent de 1950. Le séism e est pris en com pte dans les règles de 1971 au travers de dispositions constructives liées notam m entau ferraillage.C es dispositions ontété adoptées à la suite du séism e de Tokachi-O ki, en 1968, durant lequel de nom breux poteaux ont cédé par cisaillem ent. Le code de 1981 contient une véritable réglem entation parasism ique com prenant, entre autres, des dispositions tenant com pte de la torsion, de la ductilité et du renforcem ent au cisaillem ent. Son application diligente depuis 13 ans au m om ent du séism e perm etde se faire une idée fiable de l’utilité d’un règlem entparasism ique adapté (et suivi). Les données suivantes (B3) sont tirées de m issions de reconnaissances conduites à la suite du séism e de Kobe portantsur3875 bâtim ents en béton de cette ville. La distinction entre les bâtim ents com portantdes transparences au rez-de-chaussée (soft first story), pour abriter des boutiques par exem ple, et les autres est intéressante pour jugerde l’influence de cette irrégularité de form e. part de l'échantillon de bâtim ents 100% 80% 60% 40% 20% 0% <1971 19721981 >1982 sans transparences rdc (3524 bât) dom m ages légers ou inexistants dom m ages m odérés <1971 19721981 >1982 avec transparences rdc (351 bât.) dom m ages peu im portants dom m ages im portants ou effondrem ent Figure B 3: Statistiques de la m ission de reconnaissance après le trem blem ent de terre de K obe (1995):bâtim ents en béton arm é 32 R G C U – AN N EXE B O n notera l’influence positive des norm es parasism iques,m êm e m odeste com m e celle de 1971. La prise en com pte de la protection parasism ique dans les règles de 1982 perm et d’atteindre une résistance satisfaisante de 90 à 95% des im m eubles, ce quiest une très forte am élioration par rapportaux règles précédentes.O n peutégalem entrem arquer que cette am élioration profite aussi, et peut-être surtout, aux bâtim ents irréguliers, ce qui m ontre que m oyennant un dim ensionnem ent adéquat, ces bâtim ents ne sont pas plus dangereux que les autres (ils sontau niveau de fiabilité des bâtim ents réguliers de 1972). Enfin, il est à noter que 80% des bâtim ents réguliers et 40% des bâtim ents irréguliers, construits sans règles parasism iques,ontbien résisté au séism e ;on ne peutdonc pas se baser sur le seulcritère de l’âge pour juger de la capacité ou non des bâtim ents à résister au séism e. Il serait intéressant de savoir si ces bâtim ents sont com patibles avec les règles parasism iques (appliquées à posteriori). Ilest très probable que ce ne soit pas le cas pour la m ajorité d’entre eux. Ilest clair que la décision de renforcer un bâtim ent ne peut reposer sur la seule volonté de forcer un bâtim ent à satisfaire à des règles auxquelles iln’étaitpas soum is initialem ent. 2.1.2 Séism e de C alifornie :influence du type etde la structure du bâtim entsursa tenue au séism e C es données sontissues des m issions de reconnaissance etd’évaluation quiontsuivile séism e de C alifornie de 1994. La prem ière série de données porte sur 47391 bâtim ents de logem ents situés à m oins de 17 kilom ètres de l’épicentre. Ils ont été inspectés dans le but de les m arquer en fonction du risque qu’ils présentaient pour la vie hum aine en cas de retour: rouge pour les dangereux (retour strictem ent interdit), jaune là où le retour était autorisé à seule fin de reprendre des biens etvertpourceux quine présentaientaucune m enace. 100% 50000 80% Nom bre de bâtim ents 40000 60% 30000 20000 40% 10000 20% aucun risque Figure B 4.: Etat des dom m ages selon le collectif risque élevé 0% m aisons m itoyennes risque m oyen m aisons individuelles m aisons m itoyennes m aisons individuelles petitcollectif risque élevé 0 risque m oyen aucun risque Figure B 5.: R isque pour chaque type de type de bâtim ent bâtim ent (en term e de risque pour la vie hum aine) (en term e de risque pour la vie hum aine) 33 R G C U – AN N EXE B Le classem ent ci-dessus porte sur le critère de destination (individuel/collectif) qui est indirectem ent lié à la hauteur du bâtim ent et à sa form e. U ne notion de site est aussi sous-entendue (m aisons m itoyennes), ainsi que de m atériaux de construction (essentiellem entbois pourl’individueletbois ou béton pourle collectif). M êm e si, pour chaque type, 80% des bâtim ents ont un com portem ent satisfaisant, ily a des différences significatives entre logem ent collectif et individuel. L’influence de la m itoyenneté est assez am biguë, car ilest difficile de dire sile com portem ent au séism e de ces bâtim ents tient au m atériau, à la structure, au m ode de construction ou à la proxim ité des m aisons voisines. Ilsem ble justifié de tenir com pte des critères de taille et de m atériau de la structure dans notre typologie. U ne autre étude donne ces répartitions selon le m atériau et le type de structure ; elle porte sur 82683 bâtim ents de Los Angeles et San Fernando. O n notera avec intérêt l’im portance capitale du m atériau etdu type de structure surle com portem entdu bâtim ent au séism e.La vulnérabilité des structures en béton,surtouten portique,estfrappante.O n notera néanm oins que le nom bre de structures à portiques en béton est faible. Si ces données ne perm ettent pas de conclure sur l’influence des autres critères, elles soulignentla nécessité de séparer les structures à portiques des structures à m urs.Elles dém ontrent égalem ent que les structures légères en bois résistent très bien. Leur part im portante dans le nom bre de bâtim ents analysés tient au large em ploide ce m atériau dans la construction des m aisons individuelles aux Etats-U nis. Il s’agit de structures à poutres et poteaux où la préfabrication est très développée. Il sem ble donc que c’est surtoutl’association portiques/rem plissage qu’ilfautchercherà étudieren détail. 100% 90% 80% 70% 60% 50% non renseigné 40% 189 risque élevé 30% 20% 19 0 risque m oyen 7923 6 m aço n n erie Figure B 6.: Evaluation du risque pour la vie hum aine après le séism e de N orthridge (1994) selon le type de structure à Los Angeles 30 68 aucun risque p o rtiq u es b éto n ch arp en te m étalliq u e 0% stru ctu re b o is 10% structure bois charpente m étallique portiques béton m açonnerie Figure B 7: R épartition du nom bre de bâtim ents selon le type de structure à Los Angeles 34 R G C U – AN N EXE B 100% 90% 5 14 5 9 80% 18 70% 20 Figure B 8: Evaluation du risque pour la vie 60% hum aine après le séism e de N orthridge (1994) selon le type de 50% structure à Los Angeles 40% 68 30% 62 20% 10% 0% p o rtiq u e s b é to n m a ço n n e rie aucun risque risque m oyen risque élevé non renseigné 35 R G C U – AN N EXE B 2.2 Exploitation des données du recensem entde 1999 C ette partie reprend quelques critères exam inés dans la typologie présentée au chapitre 1.4 du guide et dont la répartition en term e de nom bre de bâtim ents est déductible du recensem ent de 1999. O n aura ainsi quelques indications sur la représentativité des bâtim ents sélectionnés dans la typologie précitée. 2.2.1 Le nom bre d’étages : C ’est un critère de classem ent facile à estim er, qui donne une idée de l’im portance du bâtim ent et de son type. O n distingue ici les m aisons individuelles et les bâtim ents collectifs suivantleur classe de hauteur:m oins de 4 étages,entre 4 et8 étages,plus de huit étages. La m aison individuelle est généralem ent de R +0 ou R +1. Elle est essentiellem ent construite en m açonnerie, le plus souvent de façon artisanale. Pour les logem ents collectifs, la hauteur a une influence sur les techniques utilisées et sur leur destination (voir données statistiques). Les classes de nom bre d’étages correspondent égalem ent à des techniques qui varient significativem ent. Ainsi les grands chantiers (im m eubles de grande taille) sontpropices à l’industrialisation des procédés.Pour l’année 1973,quiestà la frontière de notre étude,on a la répartition des chantiers selon leurtaille etdu m aître d’ouvrage [graphique B.9]. Les données issues du recensem ent de 1999 illustrent la répartition des logem ents en fonction de la taille des bâtim ents, ce quiperm et de juger de la pertinence de ce critère pour établir une typologie du bâtiexistant[graphiques B10 à B12].O n notera l’im portance de la m aison individuelle, dont l’estim ation des caractéristiques techniques est probablem entla plus difficile.La proportion plus faible des m aisons individuelles au profit des im m eubles de taille m oyenne en zone II tient surtout aux caractéristiques de l’im m obilier sur la côte d’azur et en Alsace. C es régions sont d’ailleurs fortem ent urbanisées. En conséquence, en zone II particulièrem ent, la protection des bâtim ents de taille m oyenne est d’un intérêt capital. Il sem ble néanm oins que ce soit plus une particularité régionale qu’une règle générale. D ’ailleurs, ces particularités influencent beaucoup le type et l’âge des bâtim ents, com m e le m ontre une étude de 1989 [graphiques B13 à B17 portant sur la typologie du bâti existant réalisée par ED F. La notion de collectif regroupe les bâtim ents de plus de deux logem ents et le term e ancien renvoie aux constructions antérieures à 1948. 36 R G C U – AN N EXE B Au vu de ces données, ilsem ble possible de lim iter notre étude aux bâtim ents de m oins de 8 étages,les autres ne représentantqu’une faible proportion des logem ents concernés et pouvant être traités com m e les im m eubles plus petits (m êm es techniques, form es sem blables). Il apparaît que la division m aison individuelle, bâtim ent de m oins de 4 étages, bâtim ent de 4 à 8 étages, perm et de faire des classes assez hom ogènes et adaptées au territoire français m étropolitain. O n retiendra la définition suivante pour la m aison individuelle : bâtim ent à usage résidentiel n’abritant qu’un seul logem ent (éventuellem ent deux après transform ation). Pour les autres bâtim ents, le critère du nom bre d’étages estgardé car ilestdirectem entlié à la hauteur,alors que le nom bre de logem ents par bâtim ent est variable et est m oins lié à un critère structural. Il pourrait néanm oins donner une idée du risque encouru par les habitants en cas de défaillance du bâtim ent. Enfin, la notion de bâtim ent renvoie à une notion d’unité structurelle et d’indépendance.Sontainsiconsidérés com m e un seulbâtim entles barres H LM dans leur ensem ble (plusieurs cages d’escaliers), et les bâtim ents ayant des joints de dilatation. A l’inverse,deux bâtim ents m itoyens serontcom ptés séparém ent(m êm e s’ils sontséparés par un joint sec). En résum é, une construction à usage d’habitation sera considérée com m e un bâtim ent indépendant, si elle est stable prise isolém ent (en supprim ant les bâtim ents m itoyens parexem ple). Voiciles catégories retenues pourcaractériserle parc de logem entfrançais : • M aison individuelle • Bâtim entde m oins de 4 étages • Bâtim ents de 4 étages etplus Figure B 9 : R épartition des chantiers en 1973 en fonction de leur taille et du nom bre de logem ents 37 R G C U – AN N EXE B 3 500 000 nom bre de logem ents 3 000 000 2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 0 M aison individuelle M oins de 4 étages zone non sism ique 0 De 4 à 8 étages Plus de 8 étages zones sism iques (Ia,Ib,II) Figure B 10 : R épartition des logem ents construits entre 1949 et 1974 en fonction de la taille nom bre de logem ents des bâtim ents 3 500 000 3 000 000 2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 0 zone sism ique 0 Ia M aison individuelle D e 4 à 8 étages Ib II M oins de 4 étages Plus de 8 étages Figure B 11 : R épartition du nom bre de logem ent par zone sism ique et par taille des bâtim ents (1949-1974) 38 R G C U – AN N EXE B 50 000 45 000 nom bre de bâtim ents 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 M oins de 4 étages De 4 à 8 étages Ia Ib Plus de 8 étages II Figure B 12 :R épartition des bâtim ents logem ents collectifs selon la taille du bâtim enten zone sism ique (1949-1974) Isère individuel m oderne 22% Rhône collectif ancien 14% individuel ancien 28% collectif m oderne 36% individuel m oderne 11% collectif m oderne 43% collectif ancien 29% individuel ancien 17% Figure B 13 : R épartition des bâtim ents Figure B 15 : R épartition des bâtim ents en Isère dans le R hône Savoie individuel m oderne 21% collectif ancien 10% individuel ancien 25% collectif m oderne 44% Loire individuel m oderne 16% collectif m oderne 29% collectif ancien 26% individuel ancien 29% Figure B 14 : R épartition des bâtim ents Figure B 16 : R épartition des bâtim ents en Savoie dans la Loire 39 R G C U – AN N EXE B 2.2.2 Les m atériaux de construction Trois m atériaux principaux sontutilisés entre 1945 et1970 pourconstruire des m aisons et des bâtim ents de logem ent:le béton arm é,la brique etles blocs de béton.C e dernierfait l’objet d’une m arque N F en 1962. L’utilisation d’un m atériau a des conséquences sur les techniques m ises en œ uvre, le type de structure et sur le com portem ent d’ensem ble. L’étude d’ED F déjà citée illustre bien les particularités régionales dans le cas des im m eubles construits entre 1948 et1989 [graphique B17]. N ota :ces données sontà com parer à la répartition de l’habitatselon le type etl’âge que l’on retrouve plus haut[graphiques B13 à B16].Les pourcentages sontdonnés en nom bre de bâtim ents pourle logem entcollectif. parpaing bois brique pleine pierre brique creuse béton Se Rh ôn B o ine e m uc he arit i s du m e R hô ne Lo Sa ire v at oie la nt iq ue M os e B a lle s Rh in Au be 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Figure B 17 :M atériaux de construction des im m eubles (1948-1989) 40 R G C U – AN N EXE C 3 AN N EXE C TEC H N IQ U ES D ’AU SC U LTATIO N S D ES ELEM EN TS D E STR U C TU R E U n des problèm es m ajeurs de l’étude des bâtim ents existants est de caractériser les propriétés m écaniques des m atériaux en place, afin d’alim enter les calculs proprem ent dits. En d’autres term es, la difficulté principale de ce type d’étude consiste à faire des hypothèses pertinentes, afin de représenter au m ieux l’état du bâtim ent analysé (résistance ou aptitude au service parexem ple). D ans le cas de bâtim ents existant,les données ayantserviau dim ensionnem entinitialdu bâtim ent font souvent défaut, surtout pour les ouvrages les plus anciens. En effet, le propriétaire ou le gestionnaire de ces bâtim ents n’a souvent aucune trace des notes de calcul ou des plans de l’ouvrage. D ans d’autres cas, les docum ents disponibles sont incom plets.Enfin,ilestsouventnécessaire,m êm e side tels docum ents sontdisponibles, de vérifier les données qui y figurent, en particulier pour s’assurer de leur conform ité à l’étatactuel(vieillissem entdes m atériaux,conform ité de l’exécution). Il y a fondam entalem ent deux types de techniques qui perm ettent, au m oins dans une certaine m esure, de répondre à ces problém atiques. D ans la plupart des cas, elles sont com plém entaires. Il s’agit, d’une part, des techniques destructives basées sur des échantillons et entraînant leur ruine, et d’autre part, des techniques non destructives qui ne nécessitentpas de détériorer la structure en place.Après avoir décritles principes de ces techniques et donné quelques exem ples d’applications, une réflexion plus générale sur l’élaboration d’une stratégie d’auscultation sera m enée. O n se lim itera ici aux caractéristiques m écaniques nécessaires à l’évaluation parasism ique d’un bâtim ent courantd’habitation. 3.1 C aractérisation de la résistance des m atériaux Il s’agit d’un ensem ble d’essais, destructifs ou non destructifs, sur des échantillons représentatifs des m atériaux en place dans l’ouvrage. Les élém ents d’inform ation qui suivent font m ajoritairem ent l’objet de norm es auxquelles le lecteur voudra se référer avantde choisirune m éthode particulière. 3.1.1 Principe D ans le but de quantifier les param ètres nécessaires à un calcul précis de la capacité résistante d’une structure,ilfautpouvoir déterm iner un certain nom bre de caractéristiques m écaniques des m atériaux en place dans l’ouvrage.En particulier,pourle béton arm é,on cherchera à évaluer la résistance en com pression età la traction,ainsique le m odule de Young du béton. Pour les arm atures, passives ou actives, on aura besoin du m odule de Young, de la relation contrainte déform ation et de la lim ite élastique. Enfin, pour les élém ents de m açonnerie, la résistance à la com pression et au cisaillem ent sera nécessaire.Parm ices propriétés,les plus im portantes sontla résistance en com pression du béton et des élém ents de m açonnerie ainsi que la lim ite élastique de l’acier. Les indications ci-dessous traitent donc des essais réalisables sur chantier ou en laboratoire à partirdu m atériau dans son contexte de m ise en œ uvre. 41 R G C U – AN N EXE C 3.1.2 Echantillonnage Q ue les essais soient destructifs ou non, ilfaut déterm iner le nom bre et la position des échantillons ou des points de m esure. M ais il convient avant tout de définir clairem ent l’objectif et les m oyens de cette cam pagne d’essais. En effet, le nom bre et le type d’essais seront différents s’il s’agit de déterm iner les caractéristiques de m atériaux inconnus et à forte hétérogénéité sur l’ensem ble du bâtim ent, ou par exem ple, s’ils’agit de vérifierles indications des notes de calculdisponibles. D e m anière générale, les essais ou m esures doivent être suffisam m ent nom breux pour assurerla représentativité des résultats.En outre,ilconvientde choisirjudicieusem entles points de m esure pour identifier les zones critiques etgarantir la sécurité des calculs qui en découleront.U n m inim um de connaissances du com portem entdes structures estdonc indispensable pour effectuer une cam pagne d’essais satisfaisante. D ’un autre côté, ilva de soique la prise d’échantillons ne doitpas,le cas échéant,fragiliserla structure. 3.1.3 Essais 3.1.3.1 • Béton Essais non destructifs C es essais ne peuvent m esurer directem ent la résistance en com pression, puisqu’ils n’im pliquent pas de solliciter le m atériau jusqu’à la ruine. Ils’agit plutôt de déterm iner ce param ètre de façon indirecte en m esurantune grandeur différente que l’on pourra relier à la résistance en com pression par le biais de corrélations prédéfinies, le plus souvent de façon em pirique. - M esure de l’indice de rebondissem ent(sclérom ètre ou m arteau de H am m er) La dureté du béton en surface estm esurée à l’aide d’un dispositifconstitué d’une tige qui frappe le béton avec une énergie définie.L’appareilm esure ensuite la hauteur du rebond de la tige quiperm et,via un abaque,de déterm iner la résistance du béton.Étantdonné la faible surface d’im pact, les m esures sont sensibles à des variations locales de la qualité de la surface du béton (détérioration,présence de gros agrégats,fissuration im portante). N éanm oins, un nom bre im portant de m esures perm et de surm onter ces obstacles. Ilest égalem ent possible d’ôter la couche de béton la plus détériorée pour avoir des m esures plus précises. Ils’agit d’une m éthode bon m arché, particulièrem ent adaptée à une évaluation prélim inaire de la structure. 42 R G C U – AN N EXE C - Testde pénétration (W indsorprobe) Il consiste à enfoncer un clou dans l’élém ent en béton à l’aide d’un pistolet spécialqui m esure la profondeur de pénétration. Là encore, celle-ci est liée em piriquem ent à la résistance en com pression du béton.La précision des m esures peutêtre significativem ent affectée par la présence d’arm atures et la com position du béton, en particulier la nature des granulats. Il s’agit donc principalem ent d’un essai utilisé en com binaison avec d’autres m éthodes. - D éterm ination de la vitesse de propagation du son La vitesse de propagation du son dans le béton est affectée par la résistance en com pression, m ais aussi par le m odule de Young, la nature des constituants ou les hétérogénéités par exem ple.C etessaiperm etdonc principalem entde contrôler la qualité du béton et de détecter le cas échéant une forte hétérogénéité de la résistance en com pression. • Essais partiellem entdestructifs C es essais im pliquent la destruction d’une partie de l’élém ent de structure considéré. Il convient donc de choisir l’em placem ent et la taille des échantillons de façon pertinente pourne pas com prom ettre la stabilité de la structure. - D éterm ination de la force d’arrachem ent L’essai consiste à sceller un disque m étallique à la surface du béton avec une résine époxy.Ensuite,ce disque estarraché en appliquantun effortde soulèvem entcroissantau disque. A la rupture, on obtient la force d’arrachem ent. C ette m éthode est rapide et la corrélation entre la force d’arrachem entetla résistance en com pression estbien connue. Les m esures sont néanm oins sensibles à l’état de surface de béton et à la qualité de la couche supérieure. U ne variante consiste à rainurer le périm ètre du disque à une profondeur quiperm et de localiserla surface de rupture plus profondém ent. L’essaiC APO (cutand pullout)estbasé surun principe sim ilaire. - M esure de la résistance en flexion in situ Il s’agit de réaliser un carottage d'une profondeur inférieure à l’épaisseur de l’élém ent testé. La carotte estlaissée en place et est sollicitée par une force tangente à la surface de l’élém enten béton.La résistance en com pression estliée em piriquem entà la force de rupture en flexion ainsi m esurée. Il s’agit d’une technique assez rapide, m ais qui nécessite de reboucherle trou laissé parla rupture de la carotte. - Fracture parexpansion L’idée est de percer un trou dans l’élém ent et de le soum ettre à une force d’expansion jusqu’à fracturation du béton des parois du trou. Les essais déjà réalisés font apparaître une forte variabilité de la relation entre cette force d’expansion et la résistance en com pression. 43 R G C U – AN N EXE C - C arottage Il s’agit là de m éthodes plus conventionnelles. Les essais ordinairem ent faits sur des éprouvettes coulées à cet effet sont effectués sur des carottes forées dans l’élém ent analysé. O n peut alors réaliser les tests d’écrasem ent (résistance en com pression) et traction ou par fendage (résistance en traction) ou en flexion (essais brésilien par exem ple). Le prélèvem ent des carottes doit être soigné pour ne pas affaiblir la structure. D e plus, le forage risque de provoquer des désordres dans le béton (échauffem ent, fracture) quipeuventcom prom ettre les résultats.Enfin,les m esures sonttrès sensibles à la présence d’arm atures dans les carottes,ce qu’ilfautéviterbien entendu. 3.1.3.2 Acierconstitutifdes arm atures Ils’agitde prélever par sondage des bouts d’arm atures pour les soum ettre aux essais de traction classiques. C e prélèvem ent ne doit pas entraîner la plastification de l’acier (arrachem ent par exem ple), ni fragiliser la structure. Le prélèvem ent d’échantillons est donc assez délicat. 3.2 Localisation et déterm ination des arm atures de béton arm é En plus des caractéristiques m écaniques de l’acier et du béton, il est indispensable de connaître la taille, le nom bre et la localisation des arm atures (espacem ent, enrobage, recouvrem ent,form e). D ans le cas où la structure du bâtim entne risque pas d’être fragilisée par des sondages locaux etque cette technique estéconom iquem entetphysiquem entviable,ilestpossible d’envisager une cam pagne de sondages, pour m ettre à jour le ferraillage de certains élém ents représentatifs et de m esurer les param ètres nécessaires aux calculs. C ependant, dans de nom breux cas, ces techniques ne sont pas adaptées à l’évaluation des bâtim ents. D e nom breux obstacles peuvent s’y opposer, dont entre autres, la nécessité de m aintenir l’exploitation du bâtim ent,le prix de la rem ise en état,le risque de fragiliser la structure porteuse, la faible accessibilité des poutres ou des poteaux, ou la grande variété des élém ents de structures quirendentla notion de représentativité difficile à satisfaire. D e nom breux efforts ont été entrepris, afin de développer des techniques non destructives, en particulier dans un soucide m aintenance des ouvrages d’art. C ertaines de ces techniques peuventêtre appliquées pourl’évaluation des bâtim ents. 44 R G C U – AN N EXE C 3.2.1 Le profom ètre (pachom ètre) Le principe de ce type d’appareilconsiste à générerun cham ps m agnétique en surface de l’élém ent en béton arm é, afin d’aim anter les arm atures puis d’exploiter les propriétés m agnétiques de l’acier pour analyser le cham ps m agnétique ém is en réponse par les arm atures. Le com posantde base estdonc form é d’une bobine centrale servantà produire un cham p m agnétique bref (excitation) pour aim anter les arm atures. Parallèlem ent à cette bobine, de chaque côté,deux bobines latérales perm ettentd’analyser le signalde réponse.Elles reçoivent le cham p ém is par les arm atures. La com paraison du cham p reçu par les bobines situées à droite età gauche de la bobine centrale donne la position de l’arm ature par rapport à la bobine centrale. Par exem ple, des cham ps égaux indiquent que l’arm ature estsituée au droitde la bobine centrale.C ertains m atériels vontplus loin dans l’analyse de la réponse.En particulier,l’intensité du cham p estliée à la profondeur du fer et à son diam ètre. La dérivée du cham p dépend de sa profondeur. C ertains m odèles donnentdonc le diam ètre etla profondeur des fers avec une bonne précision jusqu'à des épaisseurs de l’ordre de 18 cm .En général,les conditions dans lesquelles sontsitués les élém ents en béton arm é dans les bâtim ents sont com patibles avec les lim ites de ces appareils (cham ps m agnétiques parasites,hum idité du béton). La m éthode est très efficace pour les profondeurs m odestes (environ 15 cm ) lorsque le ferraillage est peu dense. Les zones de frettage, ou les cas de superposition de nappes de ferraillage, peuvent être analysées par les appareils les plus précis. L’avantage principalde cette technique est la possibilité d’exam iner les élém ents depuis une seule face. Elle perm et égalem ent, m oyennant des logiciels adaptés, de dépasser le cadre du sim ple repérage pour analyser plus en détaildes zones précises (reconstitution des plans de ferraillage par exem ple) ou de scanner des linéaires plus grands (contrôle de l’enrobage). La m ise au point d’un protocole d’auscultation précis (choix des zones à ausculter, techniques m ises en œ uvre) et des vérifications ponctuelles à l’aide de sondages classiques confère une bonne précision à cette technique,à un prix raisonnable pour la plupartdes bâtim ents d’habitation.D e plus,ils’agitd’une technique légère créant peu de nuisances, m êm e pour les zones sensibles aux cham ps m agnétiques (postes de com m ande ou de contrôle à distance par exem ple), du fait des faibles cham ps m agnétiques em ployés.En conséquence,elle ne nécessite pas de protection particulière des techniciens ou du voisinage. C ertains constructeurs annoncent une précision de 1 m m sur le diam ètre et 5 m m sur la profondeur indiqués par leurs appareils. C ette technique tend à se répandre significativem ent. En revanche,ilestdélicatde voir les arm atures de précontraintes,bien que leur détection sim ple soitpossible.D ’un autre côté,l’exploitation des résultats requiertles com pétences de techniciens spécialisés et une bonne connaissance des structures, m êm e si ces appareils sont plus sim ples d’em ploi que la plupart des autres techniques non destructives. Enfin, la profondeur lim ite peut parfois être insuffisante pour certains voiles épais ou pourles parties enterrées. 45 R G C U – AN N EXE C 3.2.2 Les radars hautes fréquences Issus du génie civilpour les reconnaissances géophysiques (prospection d’hydrocarbure, détection de carrières),les radars hautes fréquences ontété adaptés à l’auscultation des ouvrages d’art.Sur le principe,ils sontaussiutilisables pour les bâtim ents.Leur handicap reste pour le m om ent leur prix et la com plexité de l’interprétation des résultats. N éanm oins, au vu de leurs perform ances et de leurs évolutions récentes, un em ploi ponctuel est envisageable là où d’autres systèm es sont lim ités physiquem ent et il est possible que leur utilisation plus fréquente en génie civiljoue en faveur d’une m eilleure diffusion de ces techniques pourle dom aine du bâtim ent. Le principe de fonctionnem entde ces radars estbasé,com m e pour le profom ètre,sur la production d’un cham p m agnétique etl’analyse de la réponse des arm atures.D ans le cas de ce type de radars, on utilise une antenne haute fréquence (de l’ordre de 1.5 G H z). Après avoir ém is un cham p m agnétique dans l’élém ent,l’appareilanalyse la réponse par réflexion)à la m anière d’un sonar. C es radars perm ettent d’ausculter les ouvrages depuis une seule face. La grande fréquence de leur signalconfère aux m esures une très bonne précision sur la localisation des arm atures (inversem ent proportionnelle à la longueur d’onde du signal). La profondeur d’investigation est bien supérieure à 30 cm , profondeur à laquelle des essais ont m ontré que la précision est très bonne. Au-delà, la précision décroît avec la profondeur visée. N éanm oins, ces appareils ont été utilisés avec succès pour des profondeurs allant jusqu’à 80 cm . C es radars sont égalem ent capables de détecter les gaines de précontraintes, ainsi que l’existence de cavités dans le béton (vides de bétonnage par exem ple) ou d’autres hétérogénéités (tuyaux et câbles en cuivre, infiltrations). U n des inconvénients m ajeurs de ce type d’appareils estde ne pas pouvoir déterm iner le diam ètre des arm atures. C ette im possibilité est liée à la fréquence des ondes utilisées. Q uiplus est,l’interprétation des signaux estréservée à des spécialistes.Enfin,le prix de ces radars est encore très élevé, ce quilim ite souvent leur utilisation à des vérifications ponctuelles com plém entaires aux autres techniques. 3.2.3 La gam m agraphie Il s’agit d’une des plus anciennes techniques d’auscultation non destructive. Elle est basée sur la transm ission de rayon X à travers les pièces analysées. La différence d’absorption des rayons renseigne surla nature des m atériaux rencontrés. U ne des principaux avantages de cette techniques est le positionnem ent très précis tant des arm atures que des gaines et des câbles de précontrainte.Elle perm et égalem ent de déterm iner avec fiabilité la qualité de l’injection des gaines et de détecter les vides. Les épaisseurs auscultées peuventallercouram m entjusqu’à 60 cm . 46 R G C U – AN N EXE C U n certain nom bre de lim ites viennentnéanm oins affectercette technique.Ils’agitd’abord d’une technique réservée à des spécialistes et dont l’exploitation des résultats est relativem ent com plexe. D e plus cette technique fonctionnant par transm ission, elle requiert un accès par les deux faces opposées d’un élém ent, ce qui em pêche son application aux cas des structures enterrées ou difficilem ent accessibles.Par ailleurs, un des inconvénients m ajeurs de l’utilisation de la radioactivité porte sur la nécessité de m ettre en œ uvre des m esures de protection stricte pour l’opérateur et le voisinage de l’élém ent traité. Enfin, le coût de m ise en œ uvre de cette technique est élevé pour un linéaire d’ouvrage lim ité, avec une durée d’exposition quiaugm ente avec l’épaisseur de l’élém entétudié.Elle nécessite donc un processus d’optim isation des m esures requérant l’utilisation d’autres techniques com m e le profom ètre. 3.2.4 Autres techniques Ilexiste d’autres techniques dontle cham p d’application estplus restreint.Par exem ple,il estpossible de détecterlocalem entles vides dans les gaines de précontraintes à l’aide de techniques soniques (im pact-écho) basées sur l’analyse de la résonance d’un élém ent soum is à un choc. C ertaines de ces techniques sont d’ailleurs m ises en œ uvre avec du m atériel léger et peu onéreux. D ’autre part, le m êm e principe perm et de déterm iner la longueur d’un pieu ou d’une barrette de fondation m oyennant un forage à proxim ité pour le capteur sism ique. L’adaptation des techniques déjà utilisées en génie civil devrait perm ettre de développer des solutions satisfaisantes perm ettantde palier le problèm e de l’évaluation,tantdes m atériaux que du ferraillage,des structures de bâtim ent. 47 R G C U – AN N EXE D 4 AN N EXE D EXEM PLES D E C ALC U LS 4.1 Type 1 : Bâtim ent R +2 en m açonnerie porteuse chaînée 4.1.1.D EFIN ITIO N D U BATIM EN T Les plans,ci-joint,définissentun bâtim entR +4 à m urs porteurs construitdans les années 80 dans la région parisienne.Les dim ensions approxim atives sontde 23 m x 14 m x 15 m de hauteur. Les m urs sont de type hybride : béton banché, m açonnerie chaînée en blocs pleins ou creux,voire rem plissage en m açonnerie puisque le term e « poteau » estsouventutilisé Les planchers sontm ajoritairem entcom posés de dalles en béton arm é d’épaisseur 30 cm ou 20 cm . C e bâtim enta été considéré par le groupe de travailcom m e non représentatifdu parc des bâtim ents en m açonnerie chaînée. Par ailleurs, le contreventem ent principal, en béton banché, ne pose pas la m êm e problém atique que les m urs en m açonnerie.Etle cas des rem plissages en m açonnerie est traité surun autre exem ple. A défautde plans de bâtim ents plus représentatifs du parc,ila été convenu de reconstituer un « bâtim ent test» à partir de celui défini ci-joint m oyennant quelques adaptations. C e bâtim ent« test» estdéfiniau chapitre II. O n note un certain soin architectural dans la conception du bâtim ent (façades non porteuses, organisation dissym étrique du volum e, etc.). C es particularités risquent de se retrouver souvent dans le parc existant sans être systém atiques pour autant Elles perm ettent d’insister, à travers l’exem ple traité, sur les facteurs aggravants. M ais les conclusions en m atière de la vulnérabilité typologique du parc ne sontpas basées sur ces spécificités. L’objetde la présente étude n’estpas de fournir une note de calculdu bâtim entjoint.Ainsi pour en rendre les conclusions aussi généralisables que possible, la dém arche suivante estpoursuivie : 9 C hoix d’une « densité » de contreventem entverticalcalé surle bâtim entci-jointetpouvant être considérée com m e représentative du parc (avec la connaissance que l’on a sur d’autres im m eubles). 9 C hoix d’un schém a de redistribution régulière des verticaux ainsidéterm inés (pour ne pas m élangertous les param ètres)etdéfinition d’un bâtim ent« type ». 48 R G C U – AN N EXE D 9 D iagnostic etappréciation de la capacité des verticaux du bâtim ent« type »,etvérification des planchers. 9 M ise en évidence des particularités du bâtim ent réelpar rapport au bâtim ent type, à titre d’exem ple à suivre sur chaque im m euble, avec ses propres spécificités (non généralisables). 49 R G C U – AN N EXE D 50 R G C U – AN N EXE D 51 R G C U – AN N EXE D 52 R G C U – AN N EXE D 53 R G C U – AN N EXE D 54 R G C U – AN N EXE D 4.1.2.D EFIN ITIO N D U « BATIM EN T TEST » 4.1.2.1.G éom étrie etdistribution des voiles N ous prenons la m êm e vue en plan que le bâtim ent précédent, avec toutes ses particularités. D isposition des m urs :identique au bâtim entprécédent. C onstitution des m urs : m açonnerie chaînée porteuse avec briques pleines de 15 cm . Le cas de rem plissage en m açonnerie ne sera pas envisagé puisque évoqué sur un autre exem ple. Le cas du béton banché ne sera pas envisagé, puisque correspondant à une autre problém atique. N om bre d’étages :R +2 (etnon R +4 conform e à la réalité). D im ensions :23 m x 14 m x 9 m de hauteur. C haînages :tels que définis surles plans précédents. Fondations non précisées :nous prendrons un radier généralde m asse équivalente à celle d’un planchernorm al(pourne pas surévaluerl’aspectstabilisateurdu poids du radier). 55 R G C U – AN N EXE D 56 R G C U – AN N EXE D 4.1.2.2. Particularités « Typologiques » du bâtim ent et définition du cas « test» C e bâtim ent n’échappe pas à la règle et confirm e les particularités typologiques de ce genre d’im m euble quipeuventêtre ainsirésum ées : A- D ans un sens (N -S pour le présent bâtim ent), le bâtim ent dispose de voiles de séparation d’appartem ents ou de locaux, en principe chaînés et sans ouverture, avec un rythm e régulier d’environ un voile tous les 6 à 8m .C es voiles peuventêtre utilisés com m e voiles de contreventem ent. Les voiles perpendiculaires peuvent contribuer à leur stabilisation sous m om ent sism ique par leur résistance propre, ou à l’aide de longrines ou de voiles de sous-solexistants ou à créer. D ans le cas présent, La longueur des voiles est le plus souvent égale à celle du bâtim ent. Suivant une autre disposition des locaux (constatée sur les bâtim ents de logem ents sociaux), ils peuvent être situés de part et d’autre d’un couloir central. M ais les deux dispositions conduisentpratiquem entà la m êm e densité de voiles. B- D ans le sens perpendiculaire au précédent (E-O pour le présent bâtim ent), le contreventem ent n’est pas aussi m odulaire et est constitué d’un ou deux voiles intérieurs percés de portes,en généralpercés de portes d’accès aux appartem ents ou de façades percées de fenêtres,ou encore d’une sim ple cage d’escalier. L’utilisation de ces voiles en contreventem entnécessite soitla résistance des linteaux (rarem ent suffisante et problém atique en confortem ent), soit des chaînages verticaux de bordures de portes, en vue de l’utilisation du m ur com m e une série de trum eaux jum elés ou attelés parles linteaux. D ans cette dernière configuration,les panneaux doiventêtre directem entancrés dans le sol, ou assis sur une longrine de redressem ent pour leur stabilité sous m om ent sism ique. C ette direction constitue la faiblesse m ajeure de ce type de bâtim ent vis-à-vis de l’action sism ique. Le bâtim ent précédent com porte environ 48m de linéaire de tels voiles E-O disposés au hasard.L’hypothèse de deux voiles de partetd’autre d’un couloir centralsur toute la longueur couvre donc assez bien la densité de contreventem ent E-O hors problèm es locaux particuliers exam inés plus loin. 57 R G C U – AN N EXE D C- D éfinition du cas « test» Voircroquis chapitre suivant. 58 R G C U – AN N EXE D 4.1.3.D éfinition du cas « test» etprincipaux ordres de grandeur 4.1.3.1.D éfinition du cas « test» Le cas « test» issu de l’exam en du chapitre précédent est présenté ci-joint sous form e d’une tranche représentative de la typologie de ce type de bâtim ent. Ils’agit d’une tranche de 7m x7m en vue en plan, contreventée par un trum eau de 6m en m açonnerie de brique pleine d’épaisseur15cm ,pardirection. La dim ension de 6m estcertes supérieure à la distance m axim ale im posée par les règles entre chaînages verticaux (5m ), m ais s’agissant d’un exem ple, nous n’insistons pas outre m esure sur cet aspect. En revanche la dim ension de 6m respecte l’inclinaison m axim ale des bielles de 2 (pourqu’iln’y aitpas glissem entsuivantPS 92). Les hypothèses sism iques conventionnellem entprises en com pte sontexposées ci-après. Zonage etclasse de bâtim ent:nous supposons Zone II– C lasse B.soitαN = 0.25 g = 2.5 m s-2 pourles quelques calculs d’ordre de grandeurs. C oefficient de com portem ent: le bâtim ent n’étant pas conçu conform ém ent aux réglem entations parasism iques, on prendra q = 1.5. M ais la sensibilité à cette valeur sera discutée. Accélération sism ique : le bâtim ent constitue une boite rigide. N ous supposons que la fréquence correspondra au plateau du spectre. C ette sim plification adm ise pour l’évaluation des principaux ordres de grandeur dans la présente approche, n’est pas forcém entà retenircom m e m odèle. C onventionnellem ent, nous prenons la valeur de plateau à 5% , soit 2.5 x 2.5 m s-2 = 6.25 m s-2 en élastique. 59 R G C U – AN N EXE D C haînage :4H A12 = 4.5 cm ² dim ensions : parfois poteaux : 200 x 200 m m 280 x 240 m m C adres :H A8,e = 15 cm 60 R G C U – AN N EXE D 4.1.3.2.Principaux ordres de grandeursignificatifs A -C aractéristiques m assiques Surface S = 7 m x 7 m = 49 m ² S = 50 m ² Volum e occupé V = 50 m ²x 9 m V= 450 m 3 M asse approxim ative :C oefficientde rem plissage 0.2 ⇒ M atière 90 m 3 à 2t/m 3 m oyen,soit M ≈ 180 t M étré som m aire - Planchers e = 0.2 m 500 kg/m ² G = surcharges perm anentes 200 kg/m ² Q = 150 kg/m ²x 20% = 30 kg/m ² -----------------Total:730 kg/m ²x 50 m ²x 4 niveaux = - - Voile N → S 146 t e = 15 cm plein 0.15 m x 6 m x 9 m x 2 t/m 3 = Voile E → W = 17 t 34 t 2 x 0.15 m x 6 m x 9 m x 2 t/m 3 Total= 197 t ----------------Valeur finale retenue M = 200 t (soitenviron 1t/m ²x 50 m ²x 4 niveaux) B – Efforts sism iques γ = 0.625 g /1.5 = 0.42 g = -2 V = 200 tx 4.2 m s = 4.2 m /s² 0,84 M N 61 R G C U – AN N EXE D M ≈ V x 2/3 h =840 x 6= 5 MN xm ∆N =± M = ± 0.83 M N 6m N G = 200tx 10 = 2 MN : surV 1 ≈ 43% = 0,86 M N surV 2 ≈ 36% = 0,72 M N surV 3 ≈ 21% = 0,42 M N C -Vérification des élém ents verticaux 2 σG = = 0.74 M Pa (0.96 M Pa pourV1) 3 x 0.15 x 6 (σG )ad = 0.5 x 4 0.7 0.3 x 7.5 = 2.4 M Pa (σG )ad /σG = 2.5 τ= 0,84 = 0.93 M Pa 0.15 x 6 (τ)ad = 0.20 M Pa + 0.4 X σG ≈ 0.5 M Pa à 0.6 M Pa (τ)ad /τ = 0.55 à 0.65 : R isque de glissem ent et rupture par cisaillem ent des chaînages verticaux. Accélération adm issible effective à réduire à 0.21g (contre 0.42g). C ette réduction esttoutefois conventionnelle puisque dépendantde l’épaisseur du m ur fixée a priorià 15cm .Ilfautaussisignalerque PS 92 ne souligne pas un telrisque puisque le rapportdes dim ensions du m urreste inférieurà 2. 0.5 pourV1 σ (bielle)= N /(e x 4e)= 1.2 /(0.15 x 0.6)= 13.3 M Pa pour V1, trop fort dans un rapport de l’ordre de 2, ce quiréduirait encore l’accélération sism ique adm issible à 0,23g (contre 0.42g). Traction du chaînage sens N -S = 70% x 0.86 M N – 0.83 M N = -0.23 M N N (bielle) = (0.84²+0.86²) = 1.2 M N 62 R G C U – AN N EXE D σA = 0.23 /0.00045 ≈ 500M Pa Traction de bordures de portes :voiles V2 (sens E-O ):70% x 0.72 M N – 0.83 = -0.33 M N C haînage à reconstituer:(0.33M N /500M Pa)x 104 = 6.6cm ²= 2H A16 + 2H A14 C ISAILLEM EN T D ES C H A IN AG ES effortde cisaillem entdu chaînage ≈ F ≈ V x 20 cm /60 cm = V/3 F ≈ 0.84/3 = 0.28 M N C isaillem entadm issible ≈ fτ = 2.5 M Pa Avec chaînage 20 cm x 20 cm :τ = 0.28/0.2²= 7 M Pa trop fort Avec poteaux 24 cm x 28 cm :τ = 0.28/0.24/0.28 = 4.2 M P fort En toutcas avec cadres ∅ 8 e = 15 cm ⇒ (V)adm ≈ 0.07 M N << 0.28 M N 63 R G C U – AN N EXE D ⇒ N écessité du confinem ent des extrém ités des chaînages C om m entaire :influence de l’effortnorm aletde la résistance du béton au cisaillem entnégligée à cause de la liaison par traction en tête de la bielle D -Vérification des élém ents horizontaux R éaction sism ique N -S surun panneau de plancher: M = 146 t/4 niveaux =36.5 t F = 36.5 tx 6.25m /s²/1.5 = 152 KN /plancher Aciers de suspension : A = 15.2 t/5 t/cm ²= 3 cm ²= 4 H A10.O K Aciers de tirantde voûte : T = Pl²/(8f)= F x l/(8f)∠ F x 7 /(8x3)= 0.3F∠F T = Traction de voûte Suspension de voûte Vue en plan Pour un niveau donné, un chaînage classique est suffisant pour l’effet diaphragm e du plancher. Le constat peut être com plètem ent différent quand on raisonne sur suspension de l’effort tranchantglobaldu voile porteur. 64 R G C U – AN N EXE D 65 R G C U – AN N EXE D Au prem ier niveau, l’effort à suspendre F1 est de m êm e ordre de grandeur que l’effort tranchantV,soit≈ 0.86 M N . L’acier nécessaire pour cette suspension est d’environ 18 cm ², sans com m une m esure avec les aciers de chaînage existants. Les aciers du plancher de partetd’autre du chaînage peuventêtre associés.M ais ilfaudra ensuite assurerla liaison entre l’effortainsirem onté etla tête de chaînage (parcisaillem ent du chaînage, etc.). U ne fois encore on rencontre la nécessité du « confinem ent renforcem ent» d’au m oins les nœ uds du chaînage. Le problèm e de fonctionnem ent spécifique du diaphragm e (effet console courte, etc.) est aussi à m ettre en évidence et à vérifier. M ais ces problèm es sont trop particuliers pour qu’on puisse envisagerun traitem entstandard. Q uelques aspects de ce type de confortem entsontspécifiés,ciaprès,sur les schém as du bâtim entréel. 4.1.3.3.Q uelques particularités du bâtim entréelen ce qui concerne les horizontaux Voir croquis ci-joints quim ettenten évidence les rôles de console courte,de poutre ou de suspente d’efforts globaux joués parles planchers etquidevrontêtre étudiés sérieusem ent avanttoutdiagnostic de renforcem ent. 66 R G C U – AN N EXE D 67 R G C U – AN N EXE D 68 R G C U – AN N EXE D 4.1.4.C O N C LU SIO N S La typologie étudiée m et en évidence une prem ière direction m unie de voiles de contreventem ent régulièrem ent espacés, sans trém ie, chaînes et solidaires de voiles de retour servantde stabilisateurs sous m om entsism ique.Etune 2èm e,perpendiculaire à la prem ière, suivant laquelle le contreventem ent est disposé d’une façon beaucoup plus aléatoire et constitué, au m ieux, d’un ou deux voiles com portant des portes d’accès aux différents locaux avec linteaux, m ais sans bordures de portes correctem ent reliées au réseau de chaînage. D ans le sens principal, le chaînage déjà prévu en vertical peut être considéré com m e suffisant. Le com portem ent en trum eaux de ces voiles et l’im portance des m om ents sism iques à leur base nécessitentcependantdes structures de redressem ents de m om ent à la base (voiles de sous-sol, longrine de fondation ou radier général), à défaut d’un ancrage direct des tractions dans le sol, via des pieux, des m icro-pieux ou des m assifs poids.C e détaildoitêtre exam iné cas parcas. U ne deuxièm e faiblesse est constituée par la faible résistance au cisaillem ent des chaînages et le risque de rupture prém aturée des pieds et des têtes de chaînage sous la réaction des bielles de m açonnerie. Les nœ uds de chaînage devraient donc être confinés et confortés préalablem ent à toute opération d’évaluation de la capacité portante de l’ouvrage avant renforcem ent. A titre d’exem ple, la résistance au cisaillem ent du chaînage lim ite la capacité de résistance au séism e à environ 0.1g (valeurréponse de la structure etnon l’accélération au sol). C e « confinem ent-renforcem ent» des nœ uds devra aussise faire en exam inantle transfert effectifdes efforts de m em brane des planchers au chaînage vertical,puis à la m açonnerie. La résistance au glissem ent et à la com pression (de bielle) de la m açonnerie peut aussi constituer une deuxièm e source de lim itation de la résistance au séism e. D ans le cas de l’exem ple, cette lim itation est de l’ordre de 0.21g contre l’accélération estim ée à 0.42g m algré un coefficientde com portem entde 1.5. Enfin, les planchers pourraient jouer un rôle com plexe de poutre horizontal qui doit être exam iné cas parcas. D ans le sens secondaire (contreventem entfaible)les problèm es précédents sontam plifiés. En plus, préalablem ent à tout pronostic de résistance, les bordures des portes ou des trém ies im portants doivent être correctem ent chaînées et liaisonnées au réseau principal de chaînage, à m oins qu’on ne procède au renforcem ent des linteaux, ou à la dém onstration de leursuffisance. Le problèm e est bien plus com pliqué quand ce contreventem ent est assuré par les voiles des cages d’escalier ou des façades où, en plus des problèm es évoqués ci-dessus, les planchers devront assurer des transferts d’efforts horizontaux avec des chem inem ents com plexes.D ans de telles configurations,l’utilisation d’un chaînage actifpar précontrainte extérieure perm ettraitd’am éliorersensiblem entla résistance du plancher. 69 R G C U – AN N EXE D C ette analyse est certes basée sur des hypothèses de calcul relativem ent pessim istes (classe B,zone II,calculau pic du spectre,etc.).Les calculs peuventetdoiventêtre affinés par des techniques classiques,notam m entpour la prise en com pte des effets de torsions, et l’évaluation de la fréquence réelle et de la réponse réelle de l’ouvrage, m ais certaines conclusions ne dépendentpas tellem entdu niveau de calculs : 9 Le « confinem ent-confortem ent» des nœ uds des chaînages, ainsi que le confortem ent des bordures des portes ou des linteaux des voiles de contreventem ent, s’im posent de toute façon. D ans ce cadre il y aura intérêt à ne pas lésiner sur le « niveau » du confortem entpuisque son incidence surle coûtsera m arginale. 9 Le confortem ent des planchers n’est pas à envisager autom atiquem ent et dépend de la configuration réelle des élém ents de contreventem ent. D ans l’hypothèse où les particularités du plancher nécessitent son renforcem ent, l’incidence du niveau du confortem entsurle coûtpeutaussiêtre considéré com m e non déterm inante. 9 Enfin, il n’y a pas de philosophie générale en m atière de fondations. Le critère de contraintes au sol est à exam iner m ais ne serait pas prim ordial à prem ière vue. En revanche, la nécessité de redressem ent des m om ents à la base des trum eaux (ou ancrage direct dans le sol) risque de constituer une contrainte m ajeure pour le confortem entde l’ouvrage,puisque difficile à exécuter. A défaut de l’existence d’un sous-sol dont les voiles pourraient jouer, m oyennant un confortem entlocal;le rôle de longrine,l’intervention sur les fondations pourraitconstituer dans certains cas la principale source de surcoût. Enfin, on ne peut conclure cette sim ulation sans insister une fois de plus sur l’im portance du retour d’expérience qui en général est m oins sévère dans le cas de bâtim ents bénéficiantd’un m inim um de « disposition suivantles R ègles de l’Art» que le calcul.M ais cela relance le débatà un autre niveau sans lien avec l’objetdu présenttravail. 70 R G C U – AN N EXE D 4.2 Type 2 :bâtim entportique avec rem plissage 4.2.1 Présentation de l'exem ple 4.2.1.1 O bjetde la présente annexe L’objectif poursuiviiciest de com parer les dém arches etrésultats obtenus entre un calcul « ingénieur» et un calcul num érique sur la base d’un m odèle détaillé, d’abord dans le dom aine élastique,puis jusqu’à la lim ite de résistance,afin de valider l’approche sim plifiée présentée au § 4.2.3, tout en en donnant un exem ple d’application. L’exem ple choisiest sim ple à dessein, pour perm ettre des com paraisons aisées et éviter de cacher les écarts essentiels dans une com plexité trop grande. A l’évidence, un seul exem ple ne perm et pas de couvrir toutes les situations et ne peut donc pas apporter une totale validation.C onfronté à chaque cas particulier,l’ingénieur doit s’interroger sur les m eilleurs m odèles de calcul à utiliser, tout en gardant un objectif de sim plification la plus grande possible, l’évaluation sism ique d’un bâtim ent ne devant pas conduire à des coûts d’études prohibitifs. L’exem ple présenté ici vise donc égalem ent à donnerquelques pistes de sim plification. Les calculs effectués ci-après utilisent des m oyens sim ples (calculatrice, Excel) pour bien m ontrer qu’ils ne présentent pas de com plexité im portante. Il est cependant évident que l’utilisation de logiciels pour le calcul des actions sism iques et/ou la vérification des élém ents de béton arm é estrecom m andée. 4.2.1.2 D escription du bâtim entobjetde l’exem ple Ils’agitd’un im m euble collectif de type « grande villa ». L’im m euble estdivisé par un joint toute hauteur en deux parties sym étriques, dynam iquem ent indépendantes (aux interactions près,dues au m ouvem ent).L’étude ci-après porte donc sur un des deux blocs, l’autre ayantun com portem entsym étrique. Le bloc a une vue en plan approxim ativem ent rectangulaire. En élévation, l’im m euble com porte un niveau d’habitation etun com ble sous toiture. Pourl’essentiel,ils’agitd’une ossature com posée de poteaux etde poutres. 71 R G C U – AN N EXE D 72 R G C U – AN N EXE D Les poteaux sont fondés sur sem elles isolées à des niveaux légèrem ent différents. U n prem ier niveau de plancher (plancher bas du rez-de-chaussée) est positionné im m édiatem ent au-dessus des sem elles, avec éventuellem ent une partie de poteau très courte destinée au rattrapage de niveau.Le plancher estporté par un systèm e de poutres en béton arm é reliant les poteaux dans les deux directions principales. U ne dalle, coulée en place, de 12 cm d’épaisseur, com plète la structure du plancher. Le plancher haut du rez-de-chaussée est égalem ent constitué d’une dalle de m êm e épaisseur sur poutraison croisée.Les poteaux,sur la hauteur du rez-de-chaussée,sontpositionnés de façon assez régulière, néanm oins, leur section varie en fonction des positions. Trois cloisons en m açonnerie, form ées d’agglom érés pleins, sont positionnées dans trois baies non contiguës sur la périphérie du bloc.Au niveau des com bles,la toiture estsupportée par un ensem ble de poteaux et de poutres en béton arm é : poutres de faîte, ram pants, arbalétriers. Tous les plans de coffrage et d’arm atures sont disponibles. Les caractéristiques des m atériaux, utilisés à la conception, sont indiquées sur les plans, m ais les valeurs réellem ent atteintes ne sont pas connues ; les valeurs prises ci-après sont des valeurs raisonnablem entatteintes à l’époque de la construction (année 1994). 4.2.2 M odélisations etcalculs élastiques 4.2.2.1 • Principales caractéristiques etdonnées num ériques C aractéristiques géom étriques Selon les plans du BET. • Surcharges 250 kg/m 2,dontune partde 20% estprise en com pte dans le calculsism ique. • C aractéristiques m écaniques du béton Selon les plans :dosage 350 kg/m 3. Les caractéristiques m écaniques prises en com pte sont: E = 30 000 M Pa fc = 32 M Pa • C aractéristiques m écaniques des arm atures C om pte tenu de la date de construction (1994),pourle calcul,fe estpris égalà 400 M Pa. 73 R G C U – AN N EXE D 4.2.3 Approche sim plifiée 4.2.3.1 Analyse de la structure et constitution d’un m odèle sim plifié C ’estl’étape la plus im portante,car elle conditionne la validité des calculs quien découlent et,en conséquence,la validité du diagnostic. L’analyse des plans de coffrage m ontre que, du point de vue des form es générales, la structure estrégulière en plan eten élévation (référence aux PS92 ou à l’EC 8).U n contrôle du rayon de torsion est cependant nécessaire pour conclure sur la régularité en plan. G lobalem ent,sans autre calcul,deux axes principaux peuventêtre pris dans les directions parallèles aux côtés de la construction. M êm e siles caractéristiques du solne sont pas connues, la proxim ité du niveau bas du rez-de-chaussée par rapport aux fondations fait que ce niveau est très raide par rapport aux poteaux du prem ierniveau.En prem ière approxim ation,ceux-cipeuventêtre supposés encastrés en pied. Il convient néanm oins de rester attentif à cette sim plification, car la souplesse des poutres du plancher peut introduire une certaine souplesse en pied de poteaux. Le niveau du com ble est constitué, au-dessus du plancher, d’un systèm e de poutres dont l’inclinaison dans les deux directions perm et un transfert assez direct (par com pression et traction) des efforts d’inertie issus de la toiture, vers le plancher. G lobalem ent, ce niveau peutêtre considéré com m e rigide.Ilconviendra de vérifier in fine sa capacité à transm ettre ces efforts sans am oindrissem entnotable de rigidité. C ertains des poteaux du niveau inférieursontbien tenus dans ce systèm e de poutres etne peuventguère tournerau niveau du plancher.C ependant,d’autres poteaux sontconnectés aux poutres du plancher etsontprolongés dans le niveau du com ble ;la souplesse de ces élém ents vis-à-vis de la flexion ne perm et pas de supposer, en toute rigueur, que ces poteaux sont encastrés en tête. N éanm oins, il s’agit ici de m ettre en place un m odèle sim plifié (confronté plus loin avec un calculprécis) quiperm ette de faire des calculs non linéaires abordables. En conclusion, l’analyse des structures du bloc perm et de considérer que la structure se déform e sur le seulniveau du rez-de-chaussée etque les poteaux sontencastrés en pied et en tête. Leur longueur de flexion est supposée égale à la distance entre la face supérieure du plancher bas et la face inférieure des poutres du plancher haut, distance prise égale en m oyenne à 2,36 m (tous les poteaux étant dorénavant considérés avec la m êm e longueur,ce quiestune petite approxim ation). Les sim plifications exposées ci-dessus restent raisonnables dans le cas où seule la déform abilité des poteaux estprise en com pte surle niveau de rez-de-chaussée.Elles sont plus sujettes à caution dans le cas où la rigidité des m açonneries estprise en com pte à ce niveau.En effet,dans ce cas,le niveau estglobalem entbien plus rigide etla déform abilité des planchers, du plancher supérieur notam m ent, peut ne plus être négligeable. C es effets, non pris en com pte ici, peuvent être aisém ent évalués siune m odélisation fine est étudiée parun program m e de calculde structure. 74 R G C U – AN N EXE D 4.2.3.2 • C aractéristiques du m odèle élastique M asses • Plancherhautdu R dC :surface totale (y com pris débord extérieur)= 147 m 2. - -dalle de 12 :300 kg/m 2 ⇒ 44 t - -environ 76 m de poutres = 10 t - -surcharge 20% × 250 kg/m 2 ⇒ 8 t - -cloisonnem ents etdivers = 7 t • Toiture : - -poutres BA = 8 t - -couverture 140 kg/m 2 ⇒ 21 t • M asse totale au-dessus du niveau de rez-de-chaussée = 98 t • Inertie m assique (approxim ative): 98 × 4.2.3.3 (11,392 + 12,912 ) = 2421 tm 2 12 C aractéristiques de rigidité des poteaux seuls Ⓐ Le systèm e d’axe xy est positionné avec l’axe x le long du long pan dans l’axe de la file A depuis le jointvers la pente de pignon. L’axe y est positionné le long du joint (face béton) vers l’autre long pan (voir figure),dans l’axe de la file 1. Ⓔ 75 R G C U – AN N EXE D • R igidité direction x : File N° Dimensions x×y Ix×10 4 y y Ix×10 y2 Ix×10 1 1 0,15 × 0,20 0,5625 0 0 0 1 2 0,15 × 0,25 0,703125 4,18 2,9390625 12,2852813 1 3 0,15 × 0,25 0,703125 7,16 5,034375 36,046125 1 4 0,15 × 0,20 0,5625 9,385 5,2790625 49,5440016 2 5 0,15 × 0,20 0,50 × 0,15 34,3285938 0 0 0 2 6 0,25 × 0,15 1,953125 4,18 8,1640625 34,1257813 2 7 0,15 × 0,20 0,5625 9,385 5,2790625 49,5440016 3 8 0,15 × 0,20 0,485 × 0,15 19,1415748 0 0 0 3 9 0,535 × 0,15 19,1412969 4,18 80,0106209 334,444396 3 10 0,25 × 0,15 1,953125 7,16 13,984375 100,128125 3 11 0,20 × 0,20 1,33333333 9,385 12,5133333 117,437633 3 12 0,20 × 0,20 1,33333333 10,48 13,9733333 146,440533 4 13 0,15 × 0,20 0,5625 0 0 0 4 14 0,25 × 0,15 1,953125 4,18 8,1640625 34,1257813 4 15 0,25 × 0,15 1,953125 7,16 13,984375 100,128125 4 16 0,15 × 0,20 0,5625 10,48 5,895 61,7796 5 17 0,20 × 0,20 1,33333333 0 0 0 5 18 0,20 × 0,15 1 4,18 4,18 17,4724 5 19 0,20 × 0,15 1 7,16 7,16 51,2656 5 20 0,20 × 0,20 1,33333333 10,48 13,9733333 146,440533 200,534058 1291,20792 Σ 91,9760488 4 4 yC 1 = 2,18028564 [ΣIyy ]C 1 = 853,986389 2 76 R G C U – AN N EXE D • R igidité direction y : x2 Iy×10 File N° A 1 1 0 0 0 A 5 1,8282 2,815 5,146383 14,4870681 A 8 1,5047625 5,3225 8,00909841 42,6284263 A 13 1 8,595 8,595 73,874025 A 17 1,33333333 12,06 16,08 193,9248 B 2 1,953125 0 0 0 B 6 0,703125 3,015 2,11992188 6,39156445 B 9 1,5046875 5,3225 8,00869922 42,6263016 B 14 0,703125 8,595 6,04335938 51,9426738 B 18 0,5625 12,06 6,78375 81,812025 C 3 1,953125 0 0 0 C 10 0,703125 5,18 3,6421875 18,8665313 C 15 0,703125 8,595 6,04335938 51,9426738 C 19 0,5625 12,06 6,78375 81,812025 D 4 1 0 0 0 D 7 1 2,565 2,565 6,579225 D 11 1,33333333 5,13 6,84 35,0892 E 12 1,33333333 5,13 6,84 35,0892 E 16 1 8,595 8,595 73,874025 E 20 1,33333333 12,06 16,08 193,9248 118,175509 1004,86456 Σ Iy×10 4 x Iy×10 4 x 23,0147333 4 xC 1 = 5,13477636 [ΣIxx ]C 1 = 398,059755 2 D ans la direction x, le centre de raideur est proche du centre géom étrique, qui est approxim ativem ent le centre de gravité : e0x ≈ 0,97 m . En revanche, dans la direction y, l’excentrem ent est prononcé en raison de la présence de poteaux allongés selon la direction x surles files A etB :e0y ≈ 3,135 m . 77 R G C U – AN N EXE D • R igidité etrayons de torsion Le m odule d’Young du béton estpris égalà 30 000 M Pa. 1262 647 48 12 × 30000 = 3456 M N m 2 J1 = (864 + 398) × 10− 4 × 3 2,36 rx1 = 1262 = 3,70 m ; ry1 = 91,98 1262 = 7,40 m 23,015 O n voitque la condition e0y ≤ 0,30 ry n’estpas respectée.Ilconvientausside vérifierque les rayons de torsion sont supérieurs au rayon de giration, lequel peut être évalué approxim ativem entà 12,212 + 10,632 = 4,67 m . 12 O n voit que la condition n’est pas respectée dans la direction x. En toute rigueur, le bâtim ent ne peut donc pas être considéré com m e régulier en plan et il conviendrait d’utiliser un m odèle spatial. N éanm oins, le calcul ci-après est fait en considérant des m ouvem ents plans, dans un but de sim plification. L’influence de la torsion est évaluée dans le m odèle détaillé. 4.2.3.4 R igidité prenant en com pte les rem plissages en m açonnerie D eux cloisons identiques (dontle plan estdans la direction y) sontpositionnées sur la file joint et sur la file pignon. Elles perm ettent de conserver un bon centrage du centre de torsion dans la direction x.En revanche,une seule m açonnerie de direction x estdisposée dans le long pan de la file A,ce quiaccentue l’excentrem entdans la direction y. • C loison de la file A : - hauteurlibre h = 2,64 m - section d’efforttranchant S '= - position y = 0,00 m • 5 × 3,315 × 0,15 = 0,414 m 2 6 C loisons des files 1 et6 : - hauteurlibre h = 2,64 m - section d’efforttranchant S '= - position x = 0,00 m etx = 12,165 m ⇒ xm oyen = 6,105 m 5 × 2,85 × 0,15 = 0,356 m 2 6 Le m odule d’Young du béton est pris égalà 30 000 M Pa, le m odule de cisaillem ent de la m açonnerie à 1 500 M Pa. 78 R G C U – AN N EXE D • Position du centre de raideurglobal: - Sens x 12 × 30000 1500 5,135 × 23,015 × 10 − 4 × + 2 × 6,0825 × 0,356 × = 2784 M N 3 2,64 2 , 36 1 4 4 2 4 4 3 144444244444 3 202,27 63,03 ⇒ xC 2 = 2784 = 5,95 m 63 ,0344 +2 2 ×4 202 ,27 14 44 3 ⇒ e0x ≈ 0,155 m 467,57 - Sens y 12 × 30000 1500 2,18 × 91,97 × 10 − 4 × + 0 , 00 × 0 , 414 × = 549,1M N 3 2 , 64 2 , 36 144244 3 14444 4244444 3 235,23 251,89 ⇒ yC 2 = 577,5 = 1,13 m 251 , 89 + 235 , 23 1442443 ⇒ e0y ≈ 4,185 m 487,11 R igidité etrayons de torsion 1291− 91,97 × 1,132 − 4 12 × 30000 poteaux × 10 × 2,363 1005 − 23,01× 5,952 2 J2 = = 19 010 M N m 6,2152 + 5,952 × 0,356 1500 m açonner i e × + 1,132 × 0,414 2,64 ( rx2 = ) 19010 19010 = 6,38 m ; ry2 = = 6,25 m 467,57 487,1 La présence des cloisons hom ogénéise les rayons de torsion dans les deux directions. N éanm oins, l’excentricité dans la direction y reste trop forte pour que le bâtim ent puisse être considéré com m e régulier. 79 R G C U – AN N EXE D 4.2.3.5 • C aractéristiques dynam iques Poteaux seuls Les périodes fondam entales sont les suivantes (en négligeant les couplages entre directions): - Translation sens x : Tx1 = 2π 98 = 0,124 s 251 890 - Translation sens y : Ty1 = 2π 98 = 0,248 s 63 030 - R otation de torsion : Tr1 = 2π 2421 = 0,166 s 3456000 • Structure avec rem plissage en m açonnerie Les périodes fondam entales sont les suivantes (en négligeant les couplages entre directions): - Translation sens x : Tx2 = 2π 98 = 0,089 s 487110 - Translation sens y : Ty2 = 2π 98 = 0,091 s 467570 - R otation de torsion : Tr2 = 2π 2421 = 0,071 s 19010000 • C om m entaires - La prise en com pte des m açonneries raiditnettem entle systèm e. - Les m odes de rotation sont proches des m odes de translation ; on peut donc s’attendre à un couplage flexion / torsion dans la direction x, com pte tenu de l’excentricité naturelle des m asses parrapportau centre de torsion dans la direction y.C e phénom ène n’estpas pris en com pte dans une approche sim plifiée (ilpourrait aisém ent être m is en évidence par une analyse m odale à l’aide d’un program m e de calcul). 80 R G C U – AN N EXE D 4.2.3.6 C alculsism ique élastique Le spectre utilisé estle spectre S 1 des PS92.Les résultats ci-après sontdonnés pour une accélération au solaN = 1 m /s2. • Poteaux seuls - sens x : Efforttranchant:98 t× (1 + 7,5 × 0,124)m /s2 = 189,1 kN 2 0,124 −3 D éplacem ent:1,93 × = 0,75 × 10 m π 2 - Efforttranchantsens y : Efforttranchant: 98 t× 2,5 m /s2 = 245 kN 2 0,248 −3 = 3,9 × 10 m 2π D éplacem ent: 2,5 × • Poteaux avec m açonnerie - sens x : Efforttranchant:98 t× (1 + 7,5 × 0,089)m /s2 = 163 kN 2 0,089 −3 = 0,34 × 10 m 2 π D éplacem ent:1,67 × - Efforttranchantsens y : Efforttranchant:98 t× (1 + 7,5 × 0,091)m /s2 = 165 kN 2 0,091 −3 = 0,35 × 10 m 2π D éplacem ent:1,68 × 4.2.3.7 • Lim ite du com portem entélastique Poteaux C haque poteau transm etune partde l’efforttranchant,au prorata des rigidités,etestdonc soum is à un m om entfléchissantà ses deux extrém ités. Le m om entlim ite estdéterm iné dans chaque poteau en prenanten com pte l’effortnorm al dû à la descente de charge etla variation due au m ouvem ent(effetportique) estnégligée. Pour sim plifier la présentation, un calcul de descente de charge n’est pas fait ici, considérantque c’estune étape classique du calcul.Les efforts norm aux sontsim plem ent évalués en considérantque le poids de 980 kN de la m asse se répartitsur les poteaux au prorata de la surface portée parchaque poteau. La plupart des poteaux sont arm és de 4 H A 12 (aux 4 coins). Les m om ents lim ites hors effortnorm alM e sontcalculés surla base de la lim ite élastique surdeux arm atures avec un bras de levierégalà 0,9 d. 81 R G C U – AN N EXE D Lorsqu’une com pression N dans le poteau est prise en com pte, M e est déterm iné par la relation : Afe = − - N Me + ⇒ 2 0,9d M e = (M e )sans N + 0,45 d N D irection x : N° Armatures File Mx Vx par Mx par limite Surface poteau poteau à portée N N=0 Mx Mx limite à N≠0 limite / Mx 1 1 4T12 1,16 1,36 10,59 3,54 26,60 12,14 8,90 1 2 4T12 1,45 1,71 10,59 5,62 42,24 13,06 7,65 1 3 4T12 1,45 1,71 10,59 6,84 51,39 13,59 7,97 1 4 4T12 1,16 1,36 10,59 4,34 32,63 12,49 9,16 2 5 2×4T12 70,58 83,28 93,65 5,36 40,29 104,07 1,25 2 6 4T12 4,02 4,74 18,73 12,00 90,19 28,06 5,92 2 7 4T12 1,16 1,36 10,59 6,64 49,91 13,51 9,90 3 8 2×4T12 39,35 46,44 74,92 6,30 47,35 84,72 1,82 3 9 6T12 39,35 46,44 55,37 10,79 81,10 72,16 1,55 3 10 4T12 4,02 4,74 18,73 7,81 58,70 24,80 5,23 3 11 4T12 2,74 3,23 14,66 5,00 37,58 17,70 5,47 3 12 4T12 2,74 3,23 14,66 1,69 12,70 15,69 4,85 4 13 4T12 1,16 1,36 10,59 7,24 54,42 13,77 10,09 4 14 4T12 4,02 4,74 18,73 12,40 93,20 28,38 5,99 4 15 4T12 4,02 4,74 18,73 10,91 82,00 27,22 5,74 4 16 4T12 1,16 1,36 10,59 5,75 43,22 13,11 9,61 5 17 4T12 2,74 3,23 14,66 3,62 27,21 16,86 5,21 5 18 4T12 2,06 2,43 14,66 6,20 46,60 18,43 7,60 5 19 4T12 2,06 2,43 14,66 5,46 41,04 17,98 7,41 5 20 4T12 2,74 3,23 14,66 2,88 21,65 16,41 5,07 Σ= 564,16 D ans cette direction,le poteau critique estun poteau allongé.En effet,de tels poteaux ont une résistance supérieure aux autres, du fait d’un m eilleur bras de levier et de plus d’arm atures. En revanche, ils attirent plus d’effort en raison d’une raideur beaucoup plus grande que les autres poteaux.Ainsi,la lim ite élastique de la structure estatteinte dans le sens x pourune accélération au solde 1 m /s2 × 1,25 = 1,25 m /s2. 82 R G C U – AN N EXE D - D irection y : Vy par My par My limite poteau poteau à N=0 1 10,38 12,25 14,66 A 5 18,98 22,40 A 8 15,62 A 13 A My limite à N≠0 My limite / My 26,60 16,81 1,34 25,24392 40,29 27,96 1,22 18,43 30,537 47,35 33,73 1,78 10,38 12,25 14,66 54,42 19,07 1,52 17 13,84 16,33 14,66 27,21 16,86 1,01 B 2 20,28 23,93 18,73 42,24 23,10 0,94 B 6 7,30 8,61 10,59 90,19 15,86 1,80 B 9 15,62 18,43 15,88 81,10 21,35 1,13 B 14 7,30 8,61 10,59 93,20 16,04 1,82 B 18 5,84 6,89 10,59 46,60 13,31 1,88 C 3 20,28 23,93 18,73 51,39 24,05 0,98 C 10 7,30 8,61 10,59 58,70 14,02 1,59 C 15 7,30 8,61 10,59 82,00 15,38 1,74 C 19 5,84 6,89 10,59 41,04 12,99 1,84 D 4 10,38 12,25 14,66 32,63 17,30 1,38 D 7 10,38 12,25 14,66 49,91 18,70 1,49 D 11 13,84 16,33 14,66 37,58 17,70 1,06 E 12 13,84 16,33 14,66 12,70 15,69 0,94 E 16 10,38 12,25 14,66 43,22 18,16 1,45 E 20 13,84 16,33 14,66 21,65 16,41 0,98 Σ= 374,50 File N° A N D ans cette direction,l’accélération au solcorrespondantà la lim ite élastique est0,94 m /s2. Elle estatteinte dans des poteaux de petites dim ensions,en raison de leur résistance plus faible,les écarts de rigidité étantplus faibles dans cette direction.C ette direction estdonc celle selon laquelle la lim ite élastique estobtenue en prem ier. 83 R G C U – AN N EXE D • M açonnerie Seule la direction x estanalysée. Pour les cloisons de m açonnerie considérées,le pointA (lim ite élastique) estévalué dans le présent exem ple à ε = 2 × 10-3 et V = 100 kN . C ette évaluation doit être basée sur une connaissance assez précise de la résistance de ces panneaux, com pte tenu de l’im portance qu’ils jouentdans la résistance ultim e. File N° Vx par Mx par poteau Mx limite à N≠0 poteau Mx limite / Mx 1 1 0,52 0,61 12,14 19,96 1 2 0,64 0,76 13,06 17,17 1 3 0,64 0,76 13,59 17,88 1 4 0,52 0,61 12,49 20,54 2 5 31,46 37,12 104,07 2,80 2 6 1,79 2,11 28,06 13,29 2 7 0,52 0,61 13,51 22,20 3 8 17,54 20,70 84,72 4,09 3 9 17,54 20,70 72,16 3,49 3 10 1,79 2,11 24,80 11,74 3 11 1,22 1,44 17,70 12,28 3 12 1,22 1,44 15,69 10,88 4 13 0,52 0,61 13,77 22,64 4 14 1,79 2,11 28,38 13,43 4 15 1,79 2,11 27,22 12,89 4 16 0,52 0,61 13,11 21,56 5 17 1,22 1,44 16,86 11,69 5 18 0,92 1,08 18,43 17,04 5 19 0,92 1,08 17,98 16,63 5 20 1,22 1,44 16,41 11,38 m açonnerie 78,71 1,27 C ’est la m açonnerie quiest la plus critique. La force m axim ale qu’elle peut supporter est atteinte pour une accélération du solde 1,27 m /s2,ce quicorrespond à un efforttranchant totalde 163 × 1,27 = 207 kN . 84 R G C U – AN N EXE D 4.2.4 C om portem entpost-élastique 4.2.4.1 4.2.4.1.1 C om portem entde la structure,poteaux seuls A pproche par le coefficientde com portem ent Par application d’un coefficient de com portem ent égal à 2 au résultat obtenu au § , l’accélération au solà laquelle la structure peutrésister est0,94 m /s2 × 2 = 1,88 m /s2.Sice résultat ne peut pas perm ettre de dém ontrer la tenue de la structure à l’accélération im posée, il est alors possible d’effectuer une analyse plus approfondie, exposée au paragraphe suivant. 4.2.4.1.2 A pproche par analyse en poussée progressive Les poteaux étant différents, la plastification puis la rupture des rotules plastiques sont obtenues en séquence. Aussi, l’accélération à laquelle le plancher supérieur est soum is atteint-elle un m axim um , puis décroît à nouveau au fur et à m esure que les rotules plastiques atteignent leur rotation lim ite. La structure est stable tant que la fonction de portage estassurée. D ans cet exem ple, la valeur m axim ale de l’effort tranchant est atteint pour la som m e des m om ents lim ites, siles plastifications successives ne m ettent pas en jeu une torsion trop im portante. La som m e des m om ents lim ites élastiques est égale à 564 kN m dans la direction x,soitune valeurm axim ale de 705 kN m en m ajorantde 25% ,ce quicorrespond à une valeur m axim ale d’efforttranchantde 598 kN .Pour cette valeur,la valeur m axim ale de l’accélération au solseraitde 3,16 m /s2 avec les caractéristiques élastiques de la structure. C ette inform ation n’est cependant pas suffisante, puisqu’ilfaut déterm iner le déplacem ent lim ite de la structure,plutôtque sa résistance ultim e,en term es de forces etla réponse doit être évaluée avec la rigidité réduite. D ans la direction y, la som m e des m om ents lim ites élastiques est égale à 375 kN m , soit une valeur m axim ale de 468 kN m en m ajorant de 25% , ce qui correspond à une valeur m axim ale d’effort tranchant de 397 kN . Pour cette valeur, la valeur m axim ale de l’accélération au sol serait de 1,62 m /s2 avec les caractéristiques élastiques de la structure. Le déplacem ent m axim al supportable par la structure est obtenu lorsque la rotation m axim ale estatteinte pourle poteau le plus critique. 85 R G C U – AN N EXE D - Sens x D ans le sens x, ce sont les poteaux de plus grande longueur pour lesquels la lim ite est atteinte en prem ier (poteau n°5). La section de ces poteaux est sim plifiée en une section rectangulaire équivalente 16 cm × 65 cm .La rotation ultim e estdonnée par: θum = m ax(0,01;ω') 1 0,016⋅ (0,3ν ) fc γ el m ax(0,01;ω) fyw 0,35 αρsx LV fc 25 0,225 h (1,25100 ρd ) soit,les arm atures tendues etcom prim ées étanten m êm e pourcentage : 40,29 1 2,36/2 θum = 0,016⋅ (0,30,16×0,65×32000)[32]0,225 1,5 0,65 0,35 2×0,283 400 × 0,0586× 16×15 32 25 (1,25100×0 ) = 28,41×10−3 avec 0,15 0,15 α = 1− 1 − 2 × 0,11 2 × 0,61 0,162 + 0,112 + 0,202 + 0,302 + 0,112 + 0,302 + 0,192 + 0,112 × 1 − × × 6 0 , 11 0 , 61 ≈ 0,0586 Le déplacem entm axim alpossible de ce poteau à l’étatN C estégalà : 28,41 × 10-3 × 2,36 m = 6,7 cm D ans le m êm e poteau,la lim ite élastique de la rotation est: θy = φy LV + α V z h + 0,001351+ 1,5 3 LV ε y db fy + d − d1 6 fc 0,00247 ,00394 0,00554 474444 8 64444 64444404 74444448 6444 4744444 8 0,002 + 0,002 1,18 + 0,9 × 0,575 0,65 400 /200 000 0,12 × 400 = × + 0,001351+ 1,5 × + 0,575 3 1,18 0,575 − 0,065 6 32 = 0,0119 D ans cetétat,la ductilité plastique m axim ale disponible dans ce poteau estdonnée par: µ pl ∆ = θum 0,02841 − 1= − 1 = 1,38 θy 0,0119 valeurfaible com pte tenu du ferraillage lim ité dans un poteau allongé. 86 R G C U – AN N EXE D L’efforttranchantlim ite dans le poteau est: h − x m in(N;0,55A cfc ) + 1 2LV VR = γ el L 1− 0,05m in 5;µ ∆pl 0,16m ax(0,5;100ρtot)1− 0,16m in 5; V h ( ( ) fc A c + ρw bw z fyw soit: 0,02429 6444444444444 474444444444444 8 104,07 40,29 + 0,9 × 0,575 0,65 − 0,16 × 32000 m in(0,04029;0,55 × 0,16 × 0,575 × 32) 2 × 1,18 1 ,05136 6444444444444404 VR = 7444444444444448 1,15 8 × 1,13 1,18 )1− 0,16m in 5; 0,16m ax(0,5;100 × × 32 × 0,16 × 0,575 16 × 65 0,65 + (1− 0,05 × 1,38) 1442443 04 ,07811 6 4 4 4 4 4 7 4 4 4 4 4 4 8 0 , 12053 2 × 0,283 + × 0,16 × 0,9 × 0,575 × 400 16 × 15 = 125,9 kN O rl’efforttranchantcorrespondantà la fin de la plastification de la rotule plastique vaut: 93,65 kN m × 1,25 /1,18 m = 99,2 kN Il n’y a donc pas rupture par effort tranchant avant rupture par flexion de la rupture plastique. Iln’est pas nécessaire de s’assurer qu’iln’y a pas rupture par com pression diagonale, le poteau n’étantpas un poteau court. 87 R G C U – AN N EXE D Pourinform ation,la valeurdonnée parla form ule : ( ( ) 1+ 1,35 4 1− 0,02m in 5;µ pl ∆ VR ,m ax = 7 γ el N (1+ 0,45(100ρ tot)) m in(40;fc )bw zsin2θ A cfc est : 0, 64444444444 44921 744444444444 8 4 (1− 0,02m in(5;1,38)) 40,29 VR ,m ax = 7 1+ 1,35 1,15 0,16 × 0,575× 32000 8 × 1,13 0,65 1+ 0,45(100 m in(40 ;32)× 0,16 × 0,9 × 0,575× sin 2Arctg × 65 2 × 1,18 14444416 4444444444424444444444444444 3 0,3336 = 164,2 kN quiesteffectivem entsupérieure à la valeurprécédente. D ans l’hypothèse ou la lim ite élastique a été atteinte dans tous les poteaux, l’effort tranchanttotalestcom pris entre 564 kN et705 kN .La raideur globale la plus faible (donc la plus défavorable pourdéterm inerle déplacem entcible)estdonc,dans la direction x : kx = 564 kN 98 = 8 418 kN /m ⇒ Tx3 = 2π = 0,678 s 8 418 67 m m d’où le déplacem ent,pourune accélération au solde 1 m /s2 : 2 T 1 0,678 = = 1,72 cm . 2π T 4π 2 L’accélération au solque peutsupporterla structure dans le sens x estdonc : aN = 6,7 = 3,9 m /s2 1,72 Pour cette valeur de l’accélération au sol, l’effort tranchant dans l’hypothèse élastique serait189,1 kN × 3,9 = 737 kN .Tous les poteaux ontdonc dépassé leurlim ite élastique. 88 R G C U – AN N EXE D - Sens y D ans le sens y, la section du poteau critique est 25 cm × 15 cm (poteau n°2). La rotation ultim e est: 42,24 θum 1 2,36/2 = 0,016⋅ (0,30,15×0,25×32000)[32]0,225 1,5 0,25 0,35 2×0,283 400 × 0,0411× 15×15 32 25 (1,25100×0 ) = 38,55×10−3 avec ( 0,15 0,15 2 × 0,092 + 0,192 α = 1− × 1− 1− 6 × 0,10 × 0,20 2 × 0,10 2 × 0,20 ) ≈ 0,0411 Le déplacem entm axim alpossible de ce poteau à l’étatN C estégalà : 38,55 × 10-3 × 2,36 m = 9,1 cm D ans le m êm e poteau,la lim ite élastique de la rotation est: 0,00178 0,00835 ,00149 474444 8 6444404 644444 47444444 8 6444 7444448 0,002 + 0,002 1,18 + 0,9 × 0,22 0,25 400 /200 000 0,012 × 400 × θy = × + 0,001351+ 1,5 + 0,22 3 1,18 0,22 − 0,03 6 32 = 0,0116 La ductilité m axim ale atteinte dans ce poteau est: µ pl ∆ = θum 0,03855 − 1= − 1 = 2,32 θy 0,0116 L’efforttranchantlim ite dans le poteau est: ,00388 64444444444404 74444444444448 23,10 42,24 + 0,9 × 0,22 0,25 − 0,15 × 32000 m in(0,04224;0,55 × 0,15 × 0,22 × 32) 2 × 1,18 0 , 00881 1 644444444444444744444444444444 8 VR = 1,15 0,16m ax(0,5;100 × 4 × 1,13 )1− 0,16m in 5;1,18 × 32 × 0,15 × 0,22 15 × 25 0,25 ( ) 1 0 , 05 2 , 32 + − × ,02988 64444404 74444448 2 × 0,283 + × 0,15 × 0,9 × 0,22 × 400 15 44444444444 1444444 4 2× 415 44444444444444444 3 0,03421 = 33,1kN L’efforttranchantcorrespondantà la rupture de la rotule plastique vaut: 23,10 kN m × 1,25 /1,18 m = 24,5 kN inférieur à l’efforttranchantlim ite.Ilestdonc clair que la rupture par flexion a lieu avantla rupture parefforttranchant. 89 R G C U – AN N EXE D D ans l’hypothèse où la lim ite élastique a été atteinte dans tous les poteaux, l’effort tranchantestalors com pris entre 317 kN et397 kN .La raideur globale la plus faible (donc la plus défavorable pourdéterm inerle déplacem entcible)estdonc,dans la direction y : ky = 317 kN 98 = 3 488 kN /m ⇒ Ty3 = 2π = 1,053 s 91 m m 3 488 d’où le déplacem ent,pourune accélération au solde 1 m /s2 : 1,053 4π 2 = 2,67 cm . L’accélération au solque peutsupporterla structure dans la direction y estdonc : aN = 9,1 = 3,41 m /s2 . 2,67 Pour cette valeur de l’accélération au sol, l’effort tranchant dans l’hypothèse élastique serait245 kN × 3,41 = 835 kN .Tous les poteaux ontdonc dépassé leurlim ite élastique. Finalem ent,en prenantle plus petitrésultat,on peutconclure que la structure résiste à une accélération au solde : aN = 3,41 m /s2 L’analyse par les forces avec un coefficientde com portem entconduità la conclusion que la structure résiste beaucoup m ieux dans le sens x, ce que l’analyse en déplacem ent ne confirm e pas, car les rotules plastiques se déform ent m ieux dans le sens y que dans le sens x. M êm e sile sens y reste le plus faible, l’écart de résistance est plus faible que ne pourraitle laisser supposer la m éthode du coefficientde com portem ent.Finalem ent,dans cet exem ple, la structure résiste de façon com parable dans les deux sens, pour des raisons différentes. La m éthode perm et en m êm e tem ps de justifier un coefficient de com portem ent égal à 3,9 3,41 q = m in ; = 3,1,obtenu dans le sens x,le m oins ductile. 1,25 0,94 Le calcul ci-dessus est basé sur un spectre élastique à 5% d’am ortissem ent; il serait possible d’affiner la valeur du déplacem ent lue sur le spectre, en prenant en com pte un am ortissem entplus fort,com pte tenu de l’énergie dissipée dans les rotules plastiques. 4.2.4.2 C om portem ent de la structure avec m açonnerie de rem plissage Seulle sens x estanalysé. 4.2.4.2.1 A pproche par le coefficientde com portem ent Par cette approche, l’accélération m axim ale adm issible est 1,27 × 2 = 2,54 m /s2. La présence de la m açonnerie n’am éliore pas le diagnostic, par rapport au cas sans m açonnerie. 90 R G C U – AN N EXE D 4.2.4.2.2 A pproche par analyse en poussée progressive Pourla m açonnerie,la rupture a lieu au pointC ,définiparε = 30 × 10-3 etV = 40 kN .C ette distorsion correspond à un déplacem ent de 30 × 2,36 = 71 m m , un peu supérieur à celui accepté par les poteaux. C e sont donc ces derniers quicontrôlent la rupture. Sicet état était obtenu, la résistance de la structure obtenue au § 4.2.4.1.2 ne serait quasim ent pas m odifiée, la m açonnerie ne jouant alors qu’un rôle secondaire dans le com portem ent à rupture. M ais ily a lieu de vérifierque les poteaux encadrantla m açonnerie ne sontpas rom pus par efforttranchantavantla lim ite obtenue à la flexion.En effet,ces poteaux sontsoum is à la poussée de la bielle quise développe dans la m açonnerie lorsque celle-cirésiste à l’effort tranchant. C et effort tranchant, repris par la m açonnerie, transite par ces poteaux, le cisaillem ents’exerçantsurla face supérieure de la m açonnerie étantfaible pourun m urde rem plissage. La vérification doit se faire pour une valeur supérieure de l’effort tranchant transm is à la m açonnerie,évaluée dans cetexem ple à 100 kN × 1,25 = 125 kN (1,25 étant un coefficientde sur-résistance par rapport à la valeur nom inale). Les poteaux concernés sontles n°s13 et17,le plus faible étantle n°13.Sa résistance estégale à (sans dim inution due à la ductilité appelée,puisque le poteau n’estpas encore plastifié en flexion): ,00280 64444444444404 74444444444448 13,77 54,42 + 0,9 × 0,12 0,15 − 0,20 × 32000 m in(0,05442;0,55 × 0,20 × 0,12 × 32) 2 × 1,18 04 ,00873 64444444444444 1 744444444444444 8 VR = 1,15 0,16m ax(0,5;100 × 4 × 1,13 )1− 0,16m in 5;1,18 × 32 × 0,20 × 0,12 15 × 15 0,15 + ,01630 64444404 74444448 2 × 0,283 + × 0,20 × 0,9 × 0,12 × 400 20 1542444444444444443 144444444444 4×4 0,02503 = 24,2 kN C ette valeur résistante est inférieure à la poussée de la bielle, et il y a donc rupture du poteau par effort tranchant avant atteinte de la lim ite élastique. L’accélération m axim ale adm issible est1,27 × 24,2 = 0,31 m /s2 . 100 Ilesttoujours loisible d’exam iner sila structure peutcontinuer à fonctionner au-delà de la rupture du poteau,parexem ple en supposantque les charges perm anentes sontreportées sur le m ur, si celui-ci dispose d’une résistance résiduelle à la com pression et à l’efforttranchant. La m êm e vérification du poteau aurait lim ité l’accélération dans le cas de la m éthode par coefficientde com portem ent. Sile poteau avaitrésisté à la poussée de la bielle,l’efforttranchantm axim alatteintaurait été 745 kN (com prenantl’efforttranchantrésidueldans la m açonnerie). 91 R G C U – AN N EXE D Pourl’efforttranchanttotalde 604 kN correspondantà la raideurglobale la plus faible : kx = 604 kN 98 = 9 015 kN /m ⇒ Tx3 = 2π = 0,655 s 67 m m 9 015 d’où le déplacem ent,pourune accélération au solde 1 m /s2 : 0,655 4π 2 = 1,66 cm . L’accélération au solque peutsupporterla structure dans le sens x estdonc : aN = 6,7 = 4,0 m /s2 1,66 légèrem ent supérieure à celle obtenue sans la m açonnerie, m ais quine sera pas atteinte dans la pratique en raison de la rupture prém aturée du poteau. 4.2.5 C om paraison avec le calculélém ents finis 4.2.5.1 D escription du m odèle num érique L’ensem ble de la structure estm odélisé par des élém ents de poutres (pour les poutres et poteaux)etde coques (pourles planchers). Les caractéristiques m écaniques des élém ents sont les m êm es que pour le calcul analytique présenté plus haut. Les poteaux, au niveau du rez-de-chaussée, étant susceptibles de se plastifier sont m odélisés de la façon suivante : une barre centrale, deux barres aux extrém ités,représentantla zone d’apparition des rotules plastiques. La longueurdes rotules est prise égale à deux fois la hauteurutile des sections. La barre centrale a com m e support un élém ent finide poutre d’Euler-Bernoulli, alors que les élém ents d’extrém ités sontdes élém ents de poutre de Tim oshenko. Le m êm e m odèle estutilisé pourreprésenterles poutres de la structure,avec une longueur de rotule égale à 0,225 m . Les planchers haut et bas sont m odélisés par des élém ents coques à 4 nœ uds. Leur com portem entestsupposé élastique. La structure du bâtim ent étudié repose sur des sem elles isolées, représentées par des appuis encastrés. Le logicielutilisé estC ASTEM 2000. 92 R G C U – AN N EXE D 4.2.5.2 C alculélastique C i-après,sontcom parées les positions du centre de torsion etles fréquences obtenues par le calcul sim plifié et par le m odèle aux élém ents finis, dans les cas sans et avec m urs en m açonnerie. 4.2.5.3 C entre de torsion xt sans m ur avec m ur yt C alculEF C alculsim plifié C alculEF C alculsim plifié 5,28 6,51 5,13 5,95 2,05 1,61 2,18 1,13 Les résultats sontconcordants,un peu plus éloignés dans le cas avec m urs. 4.2.5.4 Fréquences Pour perm ettre une com paraison directe, le m odèle détaillé est testé avec rotation d’axe verticalbloquée (correspondantau calculsim plifié)etlibre. f (N ) M (kg) 10000 98000 fy (H z)EF fy (H z)calcul sim plifié Ecartrelatif(% ) fx (H z)EF fx (H z)calcul sim plifié Ecartrelatif(% ) fj (H z)EF fj (H z)calcul sim plifié Sans m urs R ot.libre R ot.bloquée 3,55 3,54 Avec m urs R ot.libre R ot.bloquée 9,73 8,08 4,03 11,0 13,6% 15,5% 7,58 4,77 10,04 9,95 8,06 11,2 6,4% 11,6% 9,10 6,02 15,80 14,08 L’approxim ation des m ouvem ents plans estacceptable dans la direction y,m ais pas dans la direction x, en raison d’un fort excentrem ent. Les fréquences du m odèle sim plifié sont plus élevées que dans le cas du m odèle détaillé,en raison de la souplesse des fondations etdes planchers,non pris en com pte. 93 R G C U – AN N EXE D 4.2.5.5 - C om paraison des points lim ites Sens x D éplacem ent m m C alcul sim plifié C alcul EF C alcul sim plifié 65 67 626 705 4,0 3,9 65 67 669 745 4,2 4,0 Sens y D éplacem ent m m sans m ur avec m ur Accélération au sol m /s2 C alcul C alcul EF sim plifié C alcul EF sans m ur avec m ur1 - Efforttranchant kN Efforttranchant kN Accélération au sol m /s2 C alcul C alcul EF sim plifié C alcul EF C alcul sim plifié C alcul EF C alcul sim plifié 92 91 395 397 3,8 3,41 92 - 479 - 4,3 - Le calculsim plifié est plus optim iste que le calculdétaillé de m oins de 20% , ce quin’est pas étonnant, com pte tenu des approxim ations consenties. C ette erreur potentielle est à m ettre en regard des coefficients appliqués dans les form ules de vérification et peut être considérée com m e acceptable. 1 En ne considérantpas la rupture parefforttranchantintervenantavantcetétatultim e. 94 R G C U – AN N EXE D 4.3 Type 3 : bâtim ent R +2 contreventé par voiles en béton arm é 4.3.1 D escription du bâtim ent - Bâtim entR +2 – D im ension en plan 12.5 m x 38.1 m . - C ontreventem entpardes m urs en béton arm é. - Solde bonne qualité,donc fondations superficielles. 4.3.2 Principe de l’étude Les étapes successives de l’étude seront: a) Etude de l’ouvrage existant avec une m éthode de calcul sim plifiée des efforts sism iques. b) C alculdu ferraillage avec un coefficientde com portem entq = 1.5. Pourcette valeurles dispositions constructives spécifiques au séism e ne sontpas obligatoires.C om pte tenu de l’âge du bâtim ent,ces dispositions n’ontpas été appliquées etles m ettre en œ uvre après coûtseraitbeaucoup trop onéreux. c) R éalisation de sondages pour reconnaître les arm atures dans les zones sensibles détectées parle calcul. d) C onclusion surles réparations nécessaires. e) Projets de réparation. 4.3.3 Zone Ib H ypothèses sism iques C lasse B Solde type 1 L’accélération nom inale a pourvaleur 4.3.4 an = 1.5 m /s2 C alculdes m asses La m asse totale (G + 0.2 S) du bâtim ent a pour valeur 1490 t. Pour l’évaluation de la réponse, on utilise un m odèle « brochette » avec des nœ uds au niveau des planchers où l'on concentre la m asse des dalles età m i-hauteur des étages où l'on concentre la m asse des m urs.(Figure 1) 95 R G C U – AN N EXE D Figure 1:M odèle de calcul 96 R G C U – AN N EXE D 4.3.5 C alculdes efforts sism iques O n utilise une m éthode approchée, basée sur le prem ier m ode de vibration. La structure estsupposée encastrée à sa base. 4.3.5.1 Période propre U ne valeurapprochée estdonnée par: T=2π m h3 EI Avec m = 1490 t h =8m a) Sens transversal Le bâtim entcom porte 12 voiles de section droite m oyenne 0.12 x 11 Soit: EI~ T ~ 5.59 106 M N /m 0.07 s b) Sens longitudinal Le bâtim entcom porte 5 voiles en form e de H Soit: EI~ T ~ 4.3.5.2 1.177 106 M N /m 0.16 s Torseurà la base PourT ≤ 0.4 s,la pseudo accélération a pourvaleur: γo = 2.5x1.5 = 3.75m /s2 Vecteurm odal 9 7.7 6.4 D = 9 5 . 05 3.7 2.4 97 R G C U – AN N EXE D 200 230 0 300 M = 230 0 300 230 M atrice des m asses Σmd = 8314 Σ m d2 = 53422 a= Σmd = 0.156 Σ m d2 VecteurForce 1053 1036 1123 F = M .(a.D .γo)= 0.585 M .D = 679 649 323 D ’où Force horizontale totale M ontantà la base 4.3.6 Ho Mo = = 4863 kN 31247 kN .m Mo Ho = 6.4 m Vérification sens transversal C oefficientde com portem ent q = 1.5 Pourun voile on obtient: H = 4863 12x1.5 = 270 kN M = 31247 12x1.5 = 1736 kN m V = 1242 + 145 = 1390 kN 98 R G C U – AN N EXE D 4.3.6.1 Sem elle L= 11m V = 1390 M = 1736 P = 1390 1736 ±6 = 40 /212 kN /m 11 (11)2 Valeurm oyenne Pm = 126 Pm ax/Pm C onclusion : 4.3.6.2 − C isaillem ent 4.3.6.3 = M = 4.3.7 1.67 0.270 11x0.12 = 0.2 M Pa Valeurtrès faible Ferraillage des linteaux 12 x 62 (acierFeE400) T At t = Ferraillage du voile Pas de traction. A 212 126 L’accroissem entde contrainte en extrém ité de sem elle estacceptable. − τ = 270 x 2.7 = 66.3 kN 11 0.8 66.3 x = 26.5 kN .m 2 = = 0.97 M Pa 1.29 cm ² = 3.2 cm ²/m Sections à vérifier Vérification sens longitudinal C oefficientde com portem ent q = 1.5 Pourun des 5 voiles de contreventem enten form e de H on obtient: H = 648 kN M = 4166 kN .m V = 14900 + 2 x 145 = 2773 6 99 R G C U – AN N EXE D 4.3.7.1 V Sem elles 2773 4166 ± = 51 /2722 2 3.12 = Valeurm oyenne Vm = 1386 V m ax Vm = 1.96 4.3.7.2 acceptable C isaillem entdu voile D ’après le PS 92 Article 11.8.2.1.3 . I S = = 6.73 m 4 3m² Mo = 2.21 m ³ σ = 2.77 4.17x1.56 ± = 0 /1.89 3 6.73 M oyenne σ = 0.92 M Pa M om entéquilibré parl’âm e M = 0.12 3.122 1.89 x = 0.184 6 2 Effortnorm alsurl’âm e N = 0.92 x 3.12 x 0.12 = 0.344 100 R G C U – AN N EXE D D ’où αN = 0.184 3.12 0.344 V* = .648 τ* = 0.810 3.12 0.12 = 2.16 M pa αV = 0.184 3.12 0.81 = 0.073 M lim = 0.12 3.122 (2.1 + 0.92) = 6 Ftj = Avec = 1+ 1.5 2 0.171 = .810 M N 0.588 2.1 pourdu B25 τ1 = 2.16 τ2 = 0.45 τ3 = 1.074 (1+ 3 ω )+ 015 0.92 = τ lim = 2.1 2 = 1.05 τ* = 2.16 > 1.05 0.588 0.184 2.1(2.1+ = 6.9 2 0.92) 3 = 1.074 M Pa 1.21 + 3.22 ω D es arm atures sontnécessaires. At 2.16 − 1.05 ≤ a st 0.9 x400 At st = αV < 0.5 = 0.31% 3.7 cm ²/m arm atures verticales 101 R G C U – AN N EXE D N on-glissem ent V*=0.81 ≤ 0.35x2.1x0.12x3.12 +(0.344 + A.Fe)x0.7x0.516 + 0.7 A.Fe A = 10.5 cm ² A st = 3.4 cm ²/m Totalarm atures du voile 0.12 x 3.12 A st =7.1 cm ²/m vertical A st =3.4 cm ²/m horizontal 4.3.8 Verticalethorizontal C onclusion surl’existant 4.3.8.1 R ésultats du calcul Pourle niveau sism ique spécifié on constate : a) Sens transversal Les sem elles etles voiles sontsuffisam m entrésistants. Les linteaux doivent être arm és d’au m oins 1.3 cm ² horizontalem ent et 3.2 cm ²/m verticalem ent. b) Sens longitudinal Les sem elles sontsuffisantes. Les voiles doivent être arm és à raison de 7.1 cm ²/m verticalem ent et 3.4 cm ²/m horizontalem ent. 4.3.8.2 Sondages à réaliser a) Arm ature des linteaux transversaux. b) Arm atures des voiles longitudinaux. O n réalisera parexem ple des saignées pourdégagerles aciers. 102 R G C U – AN N EXE D 4.3.8.3 R ésultats des sondages a) Linteaux Arm ature longitudinale 2 Ø 10 hautetbas (1.50 cm ²> 1.29) C adres Ø 8/250 (4 cm ²/m > 3.2) b) Voiles longitudinaux Pas d’arm atures en partie courante. 4.3.9 C onfortem ent O n devra renforcerl’ouvrage dans le sens longitudinal. Les efforts à reprendre,pourl’ensem ble du bâtim entontpourvaleur: H = 3240 M = 20830 4.3.9.1 Solution 1 O n rajoute 2 voiles à chaque extrém ité du bâtim entde section droite 30 x 300 com portant un évidem entau droitdes fenêtres (90 x 150). H = 810 kN M = 5207 kN .m V = 170 kN τ = .81 = 0.3 2.1 1.3 M Pa Les voiles devront être reliés à la sructure par des tirants établis en sous face des planchers. Pour un des voiles en renfort, l’effort des tirants le reliant au bâtim ent devra être supérieurà 810/4=201.5kN . Fondation sur4 pieux Sion prévoit4 pieux espacés de 2 m ,chacun d’eux doitéquilibrer: V = 170 5207 ± = -1260/1344 kN 4 2 x2 Les sem elles devront être réalisées en sous œ uvre, leur disposition exacte nécessitant une étude particulière en fonction du type de sol et des conditions d’accès des fondations. 103 R G C U – AN N EXE D 4.3.9.2 Solution 2 Pouréviterune reprise en sous œ uvre des fondations,on peutétablirdes voiles servantde contreforts à l’extérieurdu bâtim entetle m êm e principe de chaînage que pourla solution 1 sera adopté. 104