ENVIRONNEMENT
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ENVIRONNEMENT
d e l' ENVIRONNEMENT de la communauté de communes d u Pays O rne M oselle 3 AIR BRUIT DECHETS E EAU ENERGIE PAYSAGE RISQUES agence d'urbanisme de l'agglomération messine ENVIRONNEMENT > O B SERVATOI RE n° Décembre 2 00 7 OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT > OBSERVATOIRE de l' ENVIRONNEMENT n°3 de la Communauté de Communes du Pays Orne Moselle Avant-propos L’observatoire de l’environnement est un état des lieux de l’environnement sur le territoire de la Communauté de Communes du Pays Orne Moselle en 2006. Il analyse sept thèmes représentatifs (par ordre alphabétique) : l’Air, le Bruit, les Déchets, l’Eau, l’Energie, le Paysage et les Risques. L’observatoire décline sous chacun de ces thèmes, les différents textes réglementaires parus en 2006, un descriptif technique des facteurs environnementaux et une analyse les indicateurs illustrant l’état du domaine. Chaque chapitre est résumé par une fiche synthétique : l’essentiel. Le périmètre d’analyse de l’Observatoire de l’Environnement se réfère aux communes membres de la CCPOM : Amnéville, Bronvaux, Clouange, Marange-Silvange, Montois-la- Montagne, Moyeuvre-Grande, Moyeuvre-Petite, Pierrevillers, Rombas, Roncourt, Rosselange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vitry-sur-Orne. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 1 OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT 2 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Sommaire L'AIR page 5 Le BRUIT page 19 Les DECHETS page 25 L'EAU page 35 L'ENERGIE page 73 Le PAYSAGE page 81 Les RISQUES page 89 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 3 OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT 4 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'AIR L'essentiel 2007 ••• Juin - Moyenne des tem pératures m axim ales 30° s’illustre par un été particulièrement pluvieux et un hiver exceptionnellement doux et s’inscrit dans le "top dix" des années les plus chaudes depuis 1900. Sur le territoire, le réchauffement climatique est une réalité avec des températures qui augmentent régulièrement depuis la seconde moitié du XXème siècle. Juin : Moyenne des températures maximales Station météo de Metz-Frescaty Comme 28° 26° 24° 22° 20° 18° 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 en 2006, la qualité de l’air sur le territoire de la CCPOM est bonne. L’ensemble des indicateurs sont au vert, même si les concentrations en poussières restent à surveiller. Qualité globale annuelle de l'air Sommaire ••• page Le réchauffement climatique : une réalité 7 La gestion des émissions de CO2 8 Le réseau de mesures de la qualité de l’air 10 La qualité globale de l’air 14 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 5 2010 LesRISQUESLePAYSAGEL'ENERGIEL'EAULesDECHETSLeBRUIT L'AIR L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT L'AIR 6 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Réchauffement climatique : une réalité ? En 1827, le scientifique français Jean-Baptiste Fourier est le premier à évoquer l' «effet de serre», phénomène par lequel l'atmosphère de la Terre retient en partie la chaleur que lui apporte le soleil. En 1896, le chimiste suédois Svante Arrhenius montre que les combustibles d'origine fossile (pétrole, gaz et charbon) dégagent du dioxyde de carbone (CO2) en brûlant. A cette époque, les savants craignaient une nouvelle période glaciaire qui aurait modifié le climat de la Terre. Pour lutter contre le refroidissement, les scientifiques se sont basés sur les travaux de Svante Arrhenius et ont proposé que le charbon soit utilisé en grande quantité pour augmenter l’effet de serre et limiter le refroidissement. Heureusement, ce discours n’a été que peu entendu. 60 ans plus tard, en 1958, l’américain Charles David Keeling détecte l'impact dans l'atmosphère des émissions annuelles de CO2 (principal gaz à effet de serre ou GES) dues au recours accru aux énergies fossiles pendant le boom de l'après-guerre. 1 Aujourd’hui, le réchauffement climatique est une évidence et le GIEC l’attribue pour plus de 90% aux activités humaines. Depuis 1960, les experts estiment que la température moyenne de l’atmosphère a augmenté de 1,5 °C. Les scientifiques du GIEC ont mis en place des modèles climatiques afin d’évaluer la température moyenne de l’atmosphère d’ici à 2100. Ces modèles ont conclu à un réchauffement moyen de 4°C avec une échelle haute à +6,5°C. Ce réchauffement touche l’ensemble de la planète et il est mesurable sur le territoire Ouest Mosellan. La station d’observation météorologique de Metz-Frescaty enregistre quotidiennement la température de l’air depuis plus de 50 ans. Le graphique ci-contre montre l’évolution des températures maximales en juin de Juin : Moyenne des températures maximales Juin - Moyenne des tem pératures m axim ales 30° 28° 26° 1946 à 2005 et les conclusions sont sans appel : le réchauffement climatique est une réalité. 24° 22° 20° 18° 1940 1 1950 1960 1970 1980 1990 Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 7 2000 2010 L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le CO2 à l'échelle de la France En 2005, la France a émis l’équivalent de 553 millions de tonnes de CO2 auxquelles il faut soustraire les 63 millions de tonnes absorbées par la végétation soit une émission nette de 490 millions de tonnes d’équivalent CO2. Les industriels ont réduit de manière importante leurs émissions en modernisant les process et en engageant des mesures d’économie d’énergie (industrie : -19.4 %, production d’énergie : -10,3% par rapport à 1990). La modification des filières de traitement des déchets avec un recours préférentiel à l’incinération a permis d’économiser 11,7 % d’équivalent CO2. En effet, la mise en décharge des déchets est source d'émission de méthane dont le pouvoir de réchauffement global est 4 fois supérieur à celui du CO2. De plus, l’énergie des incinérateurs est généralement valorisée pour la fabrication d’électricité et/ou de chaleur, ce qui réduit leur impact CO2. L’agriculture a également diminué de manière globale ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Les deux seuls secteurs d’activité qui produisent plus de CO2 en 2005 qu’en 1990 sont le résidentiel (+15,2%) et les transports (+21,8%), notamment les transports routiers (+20 % soit une augmentation de 22,1 millions de tonnes de CO2). La France peut également compter sur ses nombreuses forêts et surfaces agricoles, dont la superficie croit chaque année, pour absorber une partie de ces émissions. Depuis 1990, les 2 puits de carbone ont crû et ont permis la captation de 63 millions de tonnes en 2005 (+85,2%). Globalement, la France a diminué ses émissions de GES de 7,5% entre 1990 et 2005. Emissions françaises de GES directes entre 1990 et 2005 Source : CITEPA, mars 2007 2 Au sens large, un puits de carbone ou puits CO2 est un réservoir, naturel, ou artificiel de carbone qui absorbe le carbone de l'atmosphère et donc contribue à diminuer la quantité de CO2 atmosphérique. Les principaux puits sont les gisements de charbon, de gaz et de pétrole et les hydrates de méthane. Aujourd’hui, ce sont les forêts, prairies et les océans. 8 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT 3 Aucune collectivité lorraine n’ayant mis en place un Bilan Carbone® , ou toute autre procédure visant à établir un diagnostic des émissions de CO2 sur son territoire, il n’est pas possible de connaître la contribution de leurs activités au réchauffement climatique. La France a mis en place en 2003 le plan national d’affectation des quotas (PNAQ). Ce plan intéresse seulement les entreprises bien que celles-ci ne soient pas les principaux émetteurs de GES. En effet, il est plus facile de contrôler et réglementer les gros producteurs de GES que les émetteurs diffus (transports et habitations principalement). Chaque entreprise possédant une installation de combustion de plus de 20MW s’est vu attribuer un quota d’émission de CO2 valable de 2005 à 2007. L’ensemble de ces mesures devrait permettre une diminution de 2,43% des émissions de GES, soit 125,76 millions de tonnes par an. Le PNAQ prévoit une amende forfaitaire de 40€/tonne en cas de dépassement des quotas. Cette amende sera portée à 100€/tonne dans le cadre de la seconde partie du PNAQ. Sur le territoire de la CCPOM, aucune industrie n’est concernée par le PNAQ. En France, les transports sont responsables de 29 % des émissions de CO2. Depuis le 24 juin 2005, la tonne de CO2 est cotée en bourse par Power Next. Il s’agit de permettre l’achat et la vente de droits à polluer. En introduction, la tonne de CO2 se négociait à 23 €. Un an après, le 18 avril 2006, la tonne atteignait son pic historique à 29,75 € en clôture. La semaine suivante, la France annonçait que ses entreprises n’avaient pas consommé l’intégralité de leurs quotas. En conséquence, le cours de la tonne a chuté à 10€ et depuis, après une relative stagnation des cours fin 2006, le cours n’a cessé de chuter jusqu’à atteindre 0,03 €/t début décembre 2007. Evolution du du cours la la tonne de CO2 Evolution coursdede tonne de CO2 Prix en cloture de la tonne de CO2 (!) 35 30 25 20 15 10 5 3 07 07 20 2/ /1 14 9/ 21 /0 29 /0 6/ 4/ 20 20 07 07 20 07 /0 02 08 /0 0/ 1/ 20 20 06 06 /1 10 /0 13 4/ /0 7/ 20 20 06 06 20 11 /0 1/ 20 17 0/ /1 19 26 /0 7/ 20 05 05 0 Le Bilan Carbone est une méthode mise en place par l’ADEME pour mesurer des émissions directes et indirectes de CO2. Elle est très utilisée lors de l’établissement de plans climat territoriaux. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 9 L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le réseau de mesures de la qualité de l'air Les débits Sur le périmètre de la CCPOM, une seule station de mesures est exploitée par AERFOM : celle de Moyeuvre-Grande. Une seconde est installée à Gandrange, hors périmètre CCPOM. Ces stations permettent de suivre quotidiennement la qualité de l’air sur la vallée de l’Orne. • Le dioxyde de soufre (SO2) Issu des combustibles fossiles, le dioxyde de soufre est responsable de pics de pollution en hiver (chauffage individuel et/ou collectif). Altérations pulmonaires et gênes respiratoires sont ses principaux impacts sur la santé. Il est également le principal responsable des pluies acides. En effet, au contact de l’eau (atmosphérique ou contenue dans les poumons), le SO2 se transforme en acide sulfurique. L’année 2007 a été marquée par une diminution des concentrations en SO2. Les moyennes 3 mensuelles n’ont jamais dépassé la barre des 5µg/m . Ces bons résultats viennent confirmer la tendance globale. L’hiver 2007, particulièrement doux, permet d’expliquer l’absence de pic hivernal. La station de Moyeuvre-Grande ayant connu plusieurs dysfonctionnements au cours de l’année, aucun résultat ne figure sur le graphique. Dioxyde de soufre (SO2) moyenne mensuelle • Les particules en suspension Les particules en suspension ont deux origines : - naturelle : érosion éolienne, feux de forêts, poussières, pollens, bactéries… - anthropique : combustibles fossiles, combustion du bois, revêtement de chaussée, usure des pneumatiques, chantiers, industrie… Leurs effets sur la santé sont fonction, principalement, de leur taille : • Les particules les plus grosses (> 10 µm), visibles à l’œil nu, ne sont pas les plus inquiétantes pour la santé. Retenues par les voies aériennes supérieures (nez, gorge), elles ne pénètrent pas dans l’appareil respiratoire. Elles peuvent cependant être ingérées et avoir des effets extra-pulmonaires. • Les particules de diamètre compris entre 2,5 et 10 µm se déposent dans les parties supérieures du système respiratoire. Elles peuvent être éliminées par filtration des cils de 10 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT l’arbre respiratoire et la toux. Une corrélation a été établie entre les niveaux élevés de PM10 et l’augmentation des admissions dans les hôpitaux et des décès. • Les particules les plus fines (<2,5 µm) sont les plus dangereuses. Capables de pénétrer au plus profond de l’appareil respiratoire, elles atteignent les voies aériennes terminales, se déposent par sédimentation ou pénètrent dans le système sanguin. Ces particules peuvent véhiculer des composés toxiques, allergènes, mutagènes ou cancérigènes, comme les hydrocarbures imbrûlés (et les métaux, qui vont atteindre les poumons où ils pourront être absorbés dans le sang et les tissus). Les particules en suspension ont également un effet sur l’environnement. Elles sont responsables du noircissement des bâtiments et contribuent à la dégradation chimique des matériaux. Elles peuvent également avoir un effet sur les plantes en limitant leur capacité de photosynthèse. er De nouvelles méthodes de mesures intervenues au 1 janvier 2007 ont entraîné une augmentation des quantités mesurées d’environ 30 %. Compte tenu de cette modification, 2007 a été une année comparable à l’année 2006. La concentration en particules en suspension est restée relativement stable. Panorama des trois industries de la vallée de l'Orne, principales émettrices de particules Particules en suspension (PS) moyenne mensuelle • Le dioxyde d’azote (NO2) Le dioxyde d’azote est un gaz irritant généré par tous les processus de combustion. En effet, à haute température, l’azote et l’oxygène de l’air se combinent pour former du monoxyde d’azote (NO). Ce dernier se transforme plus ou moins rapidement en NO2. NO2 et NO sont les principales composantes de la famille des oxydes d'azote (NOx). Le NO2 est l'un des constituants du « smog »; il lui donne sa couleur brunâtre, diminue la visibilité et, lorsqu’il est présent en grande quantité, favorise la formation d’ozone. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 11 L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le dioxyde d’azote peut irriter les poumons, provoquer la toux et diminuer la résistance des voies respiratoires aux infections. Lorsque les concentrations sont très élevées, le NO2 peut engendrer un œdème pulmonaire. Les personnes les plus sensibles au NO2 sont les asthmatiques et les bronchitiques. Il contribue également à la formation des pluies acides. Tout comme pour le dioxyde de soufre, l’année 2007 est marquée par l’absence de pic hivernal. La période estivale ayant bénéficié d'un faible ensoleillement, les NO2 ne se sont pas transformés en ozone, ce qui explique les fortes concentrations observées. Dioxyde d'azote (NO2) moyenne mensuelle • L’ozone (O3) Dans les hautes couches de l’atmosphère, l’ozone (appelée ozone stratosphérique) est un élément protecteur de la vie car elle arrête une grande partie des rayons ultraviolets du soleil. Par contre, dans les basses couches de l’atmosphère, l’ozone (appelée ozone troposphérique) est nocive et peut même s’avérer toxique. L’ozone est un polluant secondaire. Il n’est pas produit directement par l’activité humaine, il résulte de la dégradation du dioxyde d’azote par les ultraviolets. Ce composé est un oxydant très puissant utilisé en milieu confiné pour la potabilisation de l’eau pour détruire bactéries et virus. Une exposition, même brève, à l'ozone peut irriter les yeux, le nez et la gorge et causer des problèmes respiratoires. Divers problèmes de santé Formation de l'ozone troposphérique sont attribuables à la concentration élevée (supérieure 3 à 180 µg/m ) d'ozone : essoufflement, diminution de la fonction respiratoire, de la capacité de travail et du rendement. L'ozone troposphérique exacerbe la sensibilité des asthmatiques aux allergènes communs, et de plus en plus d'asthmatiques se rendent aux services d'urgence des hôpitaux. Les enfants et les personnes âgées sont les populations les plus sensibles aux effets nocifs de l'ozone. 12 A G U R A M / d é ce m b re 2 0 0 7 C om m una uté d e C om m unes d u Pa ys O rne- M osel l e L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT A l’inverse des NO2, la concentration en ozone est restée relativement faible sauf en mai et juin. On peut également noter que l’insolation s’est maintenue à une valeur très faible avec une diminution de près de 40% par rapport aux années précédentes. Dioxyde d'azote (NO2) moyenne mensuelle • Les poussières sédimentables (P.Séd) Les poussières sédimentables ont généralement les mêmes origines que les particules en suspension et se distinguent de celles-ci par un diamètre plus important. Leurs effets sur la santé sont faibles car elles sont généralement stoppées par la partie supérieure de notre système respiratoire. Les poussières représentent essentiellement une nuisance pour le patrimoine bâti où elles adhérent au béton et à la pierre et ne sont pas lessivées par l’eau de pluie. Située à proximité de l’usine métallurgique Mittal Steel et de l’autoroute A31, la station de Moyeuvre-Grande présente des valeurs de poussières sédimentables particulièrement élevées malgré la mise en place par l’industriel de mesures visant à réduire la quantité de poussière émise. En 2007, les valeurs relevées sont restées comparables aux années précédentes, sauf en avril. La valeur moyenne mensuelle observée en avril 2007 a fortement baissé pour des raisons encore inconnues (dysfonctionnement de l’appareil, erreurs de lecture ou de calibrage…). Poussières sédimentables (P.Séd) moyenne mensuelle Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 13 L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Qualité globale de l'air Indice ATMO L'indice ATMO concerne toutes les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Cet indice et son mode de calcul sont précisément définis au niveau national par l'arrêté du Ministère de l'Écologie et du Développement durable du 22 juillet 2004. L’indice est déterminé à partir des niveaux de pollution mesurés au cours de la journée par les stations des agglomérations et prend en compte les différents polluants atmosphériques, traceurs des activités de transport, urbaines et industrielles. Grille de détermination des sous-indices Atmo échelle PS sous-indice échelle NO2 moyenne des moyennes journalières des différents sites 3 échelle SO2 échelle O3 moyenne des maxima horaires des différents sites 3 3 3 1 0 à 9 µg/m 0 à 29 µg/m 0 à 39 µg/m 0 à 29 µg/m 2 10 - 19 30 - 54 40 - 79 30 - 54 3 20 - 29 55 - 84 80 - 119 55 - 79 4 30 - 39 85 - 109 120 - 159 80 - 104 5 40 - 49 110 - 134 160 - 199 105 - 129 6 50 - 64 135 - 164 200 - 249 130 - 149 7 65 - 79 165 -199 250 - 299 150 - 179 8 80 - 99 200 - 274 300 - 399 180 - 209 9 100 - 124 275 - 399 400 - 499 210 - 239 10 125 et plus 400 et plus 500 et plus 240 et plus L'indice Atmo final est égal au plus élevé des quatre sous indices ainsi déterminés. Les indices Atmo publiés par AERFOM prennent en compte les valeurs des sous indices définis par l’arrêté du 22 juillet 2004 mais leur représentation graphique reste avec six couleurs. Ce mode permet une gradation plus précise de la qualité de l’air. Dans la vallée de l’Orne, l’indice Atmo n’est pas utilisé. La qualité de l’air est calculée suivant l’indice IQA (Indice de la Qualité de l'Air) qui est une évaluation simplifiée basée sur les seuils ATMO. 14 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Evolution de l’indice IQA sur la vallée de l’Orne Le manque de recul sur les mesures et la détermination de l’indice IQA empêchent toute analyse permettant de dégager une tendance de la qualité de l’air. Cependant, d’après les éléments fournis par AERFOM, la qualité de l’air dans la vallée s’est nettement améliorée après l’arrêt de l’activité sidérurgique. Cette tendance se confirme aujourd’hui mais à un rythme plus lent. Avec 206 jours classés bons, la qualité de l'air de la CCPOM en 2007 est comparable à 2006. Toutefois l'absence de classement durant 48 jours ce qui empêche une analyse plus fine de la qualité générale de l'air. Evolution des indices IQA de 2004 à 2007 pour la vallée de L'Orne Source : AERFOM Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 15 L'AIR 16 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'AIR OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Adresses utiles ADEME Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie 34 rue André Malraux 57000 METZ Tél. : 03 87 20 02 90 Fax : 03 87 50 26 48 www.ademe.fr AERFOM Association pour l'Exploitation du Réseau de Mesures de la Qualité de l'Air des Vallées de la Fensch, de l'Orne et de la Moselle 9 rue Edouard Belin Technopôle METZ 2000 57070 METZ Tél. : 03 87 74 56 04 Fax : 03 87 74 41 99 www.atmolor.org DRIRE Lorraine Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement 15 rue Claude Chappe BP 95038 57071 METZ Cedex 3 Tél. : 03 87 56 42 00 Fax : 03 87 76 97 19 www.lorraine.drire.gouv.fr Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 17 L'AIR 18 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Le BRUIT L'essentiel ••• La directive européenne 2002/49/CE demande aux états membres d’estimer le bruit dû aux infrastructures de transports et aux industries. Le décret du 24 mars 2006, qui transpose la directive, impose aux agglomérations INSEE de plus 250 000 habitants dont la CCPOM fait partie l’élaboration d’un ensemble de cartes stratégiques du bruit avant le 30 juin 2007. A la suite de l’établissement de ces cartes par les collectivités compétentes, des Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) devront être rédigés. Ils engagent la collectivité dans une démarche de gestion du bruit. Périmètre INSEE et SCoT Sommaire ••• page Contexte européen 21 Contexte national 21 Contexte local 21 Détails des cartes 22 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 19 LesRISQUESLePAYSAGEL'ENERGIEL'EAULesDECHETS LeBRUIT L'AIR Le BRUIT OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le BRUIT 20 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Le BRUIT OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Contexte européen La Directive n°2002/49/CE du 25 juin 2002 vise à instaurer une approche commune de l'exposition au bruit ambiant, pour l'éviter, le prévenir ou en réduire la gêne. Les bruits concernés sont ceux des infrastructures de transports terrestres, des aéroports et des industries, auxquels sont exposés les êtres humains dans les espaces bâtis, les parcs publics, les lieux calmes, et près des bâtiments et zones sensibles (hôpitaux, écoles). En revanche, les bruits dans les lieux de travail, les bruits de voisinage, d'activités domestiques ou d'activités militaires ne sont pas visés. Les Etats membres devront établir des "cartes stratégiques du bruit" et plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE). Contexte national Le décret du 24 mars 2006, relatif à l’établissement des cartes de bruit, transpose la directive européenne en droit français et demande que les communes comprises dans le périmètre des agglomérations INSEE de plus de 250 000 habitants réalisent un ensemble de cartes présentant le bruit généré par les infrastructures de transport. Ce décret a conduit à l’élaboration de l’arrêté du 4 avril 2006 relatif à l’établissement des cartes de bruit et plans de prévention du bruit dans l’environnement et fait référence au code de l’environnement (articles L. 572-1 à L. 572-11). Contexte local L’agglomération messine, au sens INSEE, totalise 322 526 habitants (INSEE RGP, 1999) répartis sur 47 communes. Elle est donc concernée par le décret du 24 mars 2006. Parmi ces 47 communes, 12 sont membres de la CCPOM (Amnéville, Bronvaux, Clouange, Marange-Silvange, Montois-la-Montagne, Moyeuvre-Grande, Moyeuvre-Petite, Pierrevillers, Rombas, Rosselange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vitry-sur-Orne). La CCPOM a entamé des démarches pour se doter de la compétence « nuisances sonores » et ainsi réaliser pour ses communes les cartes de bruit. Ainsi en 2007, la CCPOM a lancé une consultation afin de retenir un bureau d'études pour l'établissement de ses cartes de bruit. L'élaboration des cartes devrait er débuter au 1 trimestre 2008. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 21 Le BRUIT OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Détails des cartes Les cartes sont des modélisations du bruit émis par les infrastructures de transport et industrielles. Trois types de cartes sont à réaliser : • Une carte de l’état initial • Une carte des zones exposées • Une carte de dépassement des valeurs limites de jour et de nuit Pour les projets d’infrastructure ayant fait l’objet d’une DUP, il devra être établi une carte de l’évolution du niveau de bruit à la suite de l’aménagement. Les cartes seront d’autant plus proches de la réalité que les mesures sont précises. A ces cartes, il faut ajouter un tableau d’estimation du nombre de personnes et d’établissements exposés aux bruits. La modélisation est à effectuer à partir des données trafic fournies par les gestionnaires de réseau (SANEF, DDE, conseil général, RFF…) et, pour les industries, à partir des registres de classement ICPE. En cas de données insuffisantes ou trop anciennes, il sera possible de procéder à des évaluations de trafic, à des comptages et à des mesures de niveaux sonores. Ces cartes s’appuieront sur une base de données terrain référençant, entre autres, la topographie, la localisation du bâti, la population, le nombre de voies… Tout comme pour les données trafic, la précision des cartes dépendra de la précision des données (nature du revêtement, vitesse moyenne, hauteur du bâti…). Les cartes sont à mettre à jour tous les 5 ans à compter du 30 juin 2007. Les cartes devront être rendues publiques au travers d’un site Internet dédié ou non. L’échelle de représentation minimum est le 1/10 000. L’établissement de ces cartes, non opposables au tiers, est le préalable nécessaire à la rédaction des plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) qui devront être réalisés après les cartes. La loi prévoit que les plans devront être rédigés et approuvés avant le 18 juillet 2008. Les PPBE seront opposables aux documents de planification inférieurs notamment les cartes communales et plans locaux d’urbanisme. 22 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Le BRUIT OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Adresses utiles CETE EST Laboratoire Régional de Stasbourg 11 rue Jean Mentelin BP 9 67035 STRASBOURG Cedex 2 DDE Moselle 17 quai Paul Wiltzer BP 31035 57036 METZ Cedex Préfecture de la Moselle 9 place de la Préfecture 57000 METZ Tél. : 03 87 34 87 34 Fax. : 03 87 32 57 39 Centre d'Information et de Documentation sur le Bruit (CIDB) 12 14 rue Jules Bourdais 75017 PARIS www.bruit.fr Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 23 Le BRUIT 24 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les DECHETS L'essentiel ••• La collecte sélective est en recul partout : • -2,6 % pour la collecte en porte à porte • -4,8 % dans les déchèteries • -9% dans les conteneurs d’apport volontaire pour le verre et 5% dans les conteneurs papier • -38% dans les bennes à déchets verts. Mais le tonnage de la collecte traditionnelle est en progression de +3,5%. Le traitement des déchets ménagers est effectué depuis le 1er Novembre 2006 au centre de valorisation des déchets de Metz (valorisation énergie) au lieu de l’enfouissement technique. Population ayant accès aux déchèteries de la CCPOM Sommaire ••• page La collecte des déchets ménagers 27 • La collecte traditionnelle 27 • La collecte sélective 27 Le Centre d’Enfouissement Technique de Montois-la-Montagne 31 Le Centre de Dépollution Industrielle Lorrain CEDILOR 32 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 25 LesRISQUESLePAYSAGEL'ENERGIEL'EAU LesDECHETS LeBRUITL'AIR Les DECHETS OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Les DECHETS 26 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les DECHETS OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Lors de sa création et de la détermination de ses compétences optionnelles et facultatives, la communauté de communes a choisi la gestion, l’élimination et la valorisation des déchets. Par cette compétence, la CCPOM se substitue aux communes. La collecte des déchets ménagers La collecte traditionnelle La collecte des déchets ménagers est assurée par SITA Lorraine à l’issue de l’appel d’offres lancé en juillet 2003. Le contrat, d’une durée de 5 ans, arrivera à échéance le 31 octobre 2008. Elle s’effectue en porte à porte une fois par semaine sauf pour les secteurs d’habitat collectif et les centres-villes. En 2006, 15 941 tonnes de déchets ont été collectées (302 kg/habitant), soit une évolution de +3,5% par rapport à 2005. En 2004 pourtant, le tri sélectif avait été généralisé sur l’ensemble des communes. Les déchets collectés sur l’ensemble du territoire communautaire ont été traités, jusqu’au 31 octobre 2006 , par la société SITA au CET (Centre d’Enfouissement Technique) de classe II de Montois-la-Montagne. er Ils sont traités depuis le 1 Novembre 2006 au centre de valorisation des déchets de Metz par la régie Haganis de la Communauté d’Agglomération de Metz-Métropole (CA2M), qui a été retenue à la suite de l’appel d’offre lancé courant 2006. La collecte traditionnelle est complétée par le ramassage des encombrants ; 95 tonnes d’encombrants ont été collectées en 2006 contre 112 tonnes en 2005. Les encombrants sont triés et suivent une filière de recyclage. La collecte sélective La collecte sélective existe sous trois formes principales : la collecte sélective à domicile, les conteneurs d’apport volontaire et les déchèteries. • La collecte sélective en porte à porte La collecte sélective en porte à porte est organisée une fois par semaine. Le service est assuré par la société VIDOR (appel d’offres lancé en juillet 2003 ; le contrat arrivera à échéance le 21 octobre 2008). Cette collecte concerne le papier, le verre et les emballages (plastiques, métalliques, tétrabriques, cartonnettes). Ces déchets triés à domicile par les habitants sont ramassés et triés par les rippers sur le camion compartimenté. En 2006, 3 555t de déchets triés ont été collectés (67,3 kg/habitant), en baisse de 2,6% par rapport à 2005. Les tonnages sont en baisse pour tous les types de produits, en particulier les cartons (-14,7%). Camion compartimenté, affecté à la collecte sélective en porte à porte Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 27 Les DECHETS OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Verre Papier Carton Corps creux Total 2006 1485,02 t 1263,18 t 303,02 t 503,91 t 3555,13 t 2005 1503,82 t 1282,41 t 355,40 t 508,81 t 3650,44 t Evolution -1,3% -1,5% -14,7% -1% -2,6% Les produits issus de la collecte sélective sont acheminés vers le centre de tri Lorval à Fameck pour une valorisation matière. • Les déchèteries La CCPOM dispose de quatre déchèteries, ouvertes aux particuliers et aux entreprises : Marange-Silvange (zone artisanale de « Jailly »), Amnéville (« Moulin Neuf ») , Sainte-Marieaux-Chênes (zone industrielle « Ida ») et Moyeuvre-Grande (à proximité du parc d’activités « Deux-Rivières »). A la suite d’une procédure d’appel d’offres, l’exploitation de la déchèterie d’Amnéville a été confié à la société Vidor et celle des déchèteries de Marange-Silvange, Sainte-Marie-auxChênes et Moyeuvre-Grande à la société Barisien. Plus de 142 000 apports ont été enregistrés. Les déchèteries ont permis de collecter 8 883 tonnes de déchets en 2006, en recul de 4,8% par rapport à 2005. Les principaux déchets collectés sont le « tout venant » (47%), les gravats (24,9%), les végétaux (19,4%) et la ferraille (5,6%). Les apports de gravats et de ferraille ont fortement diminué en 2006 (respectivement -23,5% et –23,3%), à l’inverse des végétaux (+7,4%). La déchèterie du Moulin Neuf Population ayant accès aux déchèteries de la CCPOM représente 40,4% des déchets collectés, MoyeuvreGrande 21,7%, MarangeSilvange 21,1% et SainteMarie 16,8%. 28 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les DECHETS OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Tonnages collectés par les déchèteries Tout venant Végétaux Gravats Huile moteur Huile végétale Pneus Ferraille Carton DMS Bidons vides 2005 2006 3690,21 4151,37 4174,13 0,55 % 1659 1591,9 1719,44 8,01 % 2604,56 2734,37 2214,89 -19 % 28,53 25,76 10,62 -58,77 % 3,34 5,58 5,25 -5,91 % 36,98 30,26 7,4 -75,55 % 612,49 611,45 496,09 -18,87 % 88,22 95,04 89,43 -5,9 % 41,6 56,8 98,86 74,05 % 14,58 8,74 5,16 -40,96 % Petit électroménager Gros électroménager Total Evolution 2005/2006 2004 3,82 57,53 8779,51 9311,27 8882,62 -4,6 % Répartition des tonnages collectés sur les différentes déchèteries de la CCPOM Bilan des déchèteries de la CCPOM en 2006 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 29 Les DECHETS OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT • Les conteneurs d’apport volontaire La CCPOM est dotée de 108 conteneurs pour le verre et 77 pour le papier, répartis dans chacune des communes, La communauté de communes dispose en outre de 32 conteneurs pour les emballages, présents dans 7 communes. En 2006, ce mode a permis de collecter 384 tonnes de verre, 344 tonnes de papier et 39 tonnes d’emballages. Les tonnages de collecte sont en recul de 9% pour le verre et de 5% pour le papier par rapport à 2005, en progression de 12,1% pour les emballages. Verre papier Emballages Total 2006 383,78 t 343,76 t 38,74 t 766,28 t 2005 421,57 t 362,04 t 34,56 t 818,17 t -9% -5% +12,1% -6,3% Evolution • Les bennes à déchets verts Le dispositif de collecte sélective est complété par la mise à disposition de bennes à déchets verts. 10 bennes ont été mises en place en 2006 sur le territoire des 7 communes qui en ont fait la demande. 399 tonnes de déchets verts ont ainsi été collectées contre 640 tonnes en 2005 pour 20 bennes. Le traitement des déchets verts est réalisé pour partie par la société SITA à Metzervisse et, pour une autre partie, au centre de compostage de la société Barisien à Conflans Labry. En marge de ces traitements, la CCPOM a mis en place une opération de vente de composteurs individuels et ce, afin de diminuer le volume des ordures ménagères. 1 300 composteurs individuels ont ainsi été distribués en 2003 et 2004. 30 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les DECHETS OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le Centre d'Enfouissement Technique de Montois-la-Montagne Situé au lieu-dit de la « Carrière Saint-Paul » et ouvert en 1977, le CET de Montois-laMontagne (cf. carte page 28) couvre une superficie de 19 ha. Le tonnage maximum annuel autorisé est de 83 000 tonnes. La superficie réaménagée est de 9 ha. En 2006, le CET de Montois a reçu 49 683 tonnes de déchets composés à 25,4% de déchets ménagers, 25,7% de déchets industriels banals et 32,3% de refus de tri. Les autres types de produits accueillis au CET sont les encombrants, les déchets de nettoyage, les sables et boues de curage. Les déchets, collectés auprès des collectivités locales et des entreprises, proviennent principalement des départements de la Moselle (dont la CCPOM jusqu’au 31 octobre 2006), à hauteur de 83,5% et de la Meurthe-et-Moselle (16,5%). Vérifiés systématiquement à leur entrée sur le site et sur la zone de déchargement, les déchets sont compactés puis déposés dans des alvéoles de stockage. Un réseau de drainage assure 4 l’évacuation des lixiviats qui subiront alors un traitement dit de flot tombant. Les lixiviats sont préalablement regroupés dans un bassin d’homogénéisation puis décantés avant d’être traités puis rejetés dans l’Orne. L’installation de traitement se compose de trois modules distincts : évaporation (elle permet l’extraction des boues), stripping (extraction d’un concentrat de COV (composés organiques volatils)) et épuration thermique avec récupération de chaleur : les COV sont brûlés en utilisant du biogaz de décharge. La chaleur produite par la combustion est récupérée pour produire la vapeur nécessaire au procédé. La partie résiduelle du biogaz est traitée à haute température au moyen d’une torchère. 4 Lixiviat : eau ayant traversée les déchets. Cette eau est fortement polluée et nécessite un traitement approprié avant rejet dans le milieu naturel. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 31 Les DECHETS OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le Centre de Dépollution Industrielle Lorrain CEDILOR Le Centre de Dépollution Industrielle Lorrain CEDILOR est une filiale du pôle nord-est de Véolia Propreté – Gestion des déchets spéciaux. La société est installée à Malancourt-la-Montagne (commune d’Amnéville) depuis 1997. Ses installations font partie des plus performantes de France, particulièrement pour la protection des sous-sols grâce à un système de membranes et de drains qui rend les six hectares du site parfaitement étanches. CEDILOR traite et dépollue les déchets industriels spéciaux provenant des industriels, des PME-PMI, des commerçants, des artisans, des laboratoires, des universités et des lycées, mais aussi des particuliers et des collectivités par l'intermédiaire des déchetteries. Le centre est organisé selon trois axes d’activités complémentaires : • La valorisation - centrifugation - évapo-oxydation - emballages plastiques et métalliques - valorisation des métaux • Le traitement - physico-chimique organique (PCO) et biologique - physico-chimique minéral (PCM) Site CEDILOR à Malancourt-la-Montagne • Le déconditionnement / regroupement - DTQD (Déchets Toxiques en Quantités Dispersées), DMS (Déchets Ménagers Spéciaux), emballages et matériaux souillés - regroupement des incinérables liquides, solides, pâteux. Cedilor a obtenu en 2002 la certification ISO 14001 et participe aux commissions environnementales régionales de l’Union des Industries Chimiques. Le centre de traitement et de valorisation a traité près de 87 000 tonnes de déchets en 2006, en baisse de 1,2% par rapport à 2005, provenant du Grand Est (Lorraine : 68,8%, ChampagneArdenne : 15,5%, Alsace : 11,4%, Franche-Comté : 3,2%, …). 25 700 tonnes de matériaux sont ressortis de l’usine : boues d’hydroxydes métalliques (5 750 tonnes, enfouissement en CET 1), hydrocarbures (2 300 t), matériaux pâteux (5 400 t), concentrats d’évaporation (4 500 t), huile soluble et broyats pour une valorisation thermique (centre d’incinération et de co-incinération), granulats plastiques (valorisation), ferraille, bois souillés, piles…. L’efficacité des traitements et la qualité des rejets font l’objet de contrôles permanents par des laboratoires extérieurs mandatés par la DRIRE. Outre ses fonctions premières de traitement des déchets industriels spéciaux, Cédilor s’est engagé dans diverses actions de communication : • la Fête de la Science, en partenariat avec l’Université de Metz en octobre 2006 ; • le Concours annuel de l’environnement en avril 2007 dans le cadre des « Journées de l’Environnement » (Cédilor a invité 237 enfants de CM1 et CM2 des communes voisines). 32 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les DECHETS OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Adresses utiles ADELPHE 34, rue Saint-Lazare 75 009 PARIS Tél. : 01 49 70 84 00 Fax : 01 40 82 94 31 ADEME Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie 34, avenue André Malraux 57000 METZ Tél. : 03 87 20 02 90 Fax : 03 87 50 26 48 www.ademe.fr AREL Agence Régionale de l'Environnement en Lorraine Place Gabriel Hocquard - BP 81004 57036 METZ Cedex 1 Tél. : 03 87 31 81 55 Fax : 03 87 31 81 54 Conseil Général de la Moselle Direction de l’environnement et de l’Aménagement du Territoire ZAC Technopôle 1 rue Claude Chappe 57070 METZ Tél. : 03 87 16 98 00 Fax : 03 87 16 98 02 www.cg57.fr HAGANIS Port de Metz 57070 METZ Tél. : 03 87 34 40 00 Fax : 03 87 31 98 31 www.haganis.fr ECO-EMBALLAGES Direction Régionale Nord / Est 1 rue de la Faisanderie - Lingolsheim B.P. 90 67 832 TANNERIES Cedex Tél. : 03 88 78 90 20 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 33 Les DECHETS 34 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU L'essentiel ••• La nouvelle loi sur l’Eau redéfinit la politique de l’eau en France pour les dix prochaines années en s’appuyant sur l'un de ses principes fondateurs «pollueur payeur» et instaure pour la première fois un droit d’accès à l’eau potable pour l’alimentation et l’hygiène. Les sécheresses de 2003 à 2006 ont fortement affecté les milieux aquatiques en termes de quantité mais la qualité des eaux est restée constante. 2,8 millions de mètres cubes d’eau potable ont été consommés par les habitants, industriels et agriculteurs de la CCPOM. Ce chiffre est en baisse de 5,5 % par rapport à 2005 malgré une légère augmentation du nombre d’abonnés. Toutes les communes de la CCPOM bénéficient d’un réseau de collecte et de traitement des eaux usées dont les rejets sont conformes aux autorisations. Le prix moyen de l’eau s’établit, en 2006, à 3,06€/m3 et s’inscrit dans la moyenne supérieure du prix de l’eau établi par l’agence de l’Eau Rhin Meuse. Sommaire ••• page Réglementation 37 La pluviométrie 40 Les nappes 41 Les eaux de surface 46 L'eau potable 56 L'assainissement 63 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 35 LesRISQUESLePAYSAGEL'ENERGIE L'EAU LesDECHETSLeBRUITL'AIR L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT L'EAU 36 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Réglementation Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques Pourquoi une nouvelle loi sur l'eau ? Cette loi est la transposition en droit français de la directive cadre européenne sur l'eau d'octobre 2000. Cette directive fixe plusieurs objectifs : le bon état écologique des eaux d'ici 2015 l'amélioration des conditions d'accès à l'eau pour tous plus de transparence au fonctionnement du service public de l'eau la rénovation de l'organisation de la pêche en eau douce. Mais cette loi s'inscrit également dans la continuité en faisant suite à la première loi sur l'eau de 1964 confortée par celle de 1992. La loi sur l'eau de 2006 a également été l'occasion de moderniser les textes. En effet, certaines dispositions concernant la police des cours d'eau et de la navigation remontaient à l'Ancien Régime, les risques inondation répondaient à des textes du milieu du XIXème siècle et l'utilisation de l'énergie hydraulique était toujours régie par une loi de 1919. Une participation du public et des acteurs de l'eau A l'occasion de cette nouvelle loi, le gouvernement a mis en place un débat national avec l'ensemble des acteurs de l'eau et le grand public. Le principal souhait exprimé a été de maintenir les principes fondateurs de la politique française de l'eau (décentralisation, responsabilisation des territoires, mutualisation des moyens au sein des bassins fluviaux). Les points saillants de la loi Le droit à l'eau pour tous • Article 1er : « Dans le cadre des lois et règlements ainsi que les droits antérieurement établis, l'usage de l'eau appartient à tous et chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d'accéder à l'eau potable dans des conditions économiques acceptables par tous. » Préservation des milieux aquatiques • Art. 6 : Les installations hydrauliques doivent, au plus tard en 2014, permettre la préservation des poissons migrateurs et, dans le même délai, respecter un débit de réserve de 10% du débit moyen. • Art. 6 : Les installations créant une retenue d'eau pourront se voir obliger de respecter une tranche d'eau de réserve pour assurer le maintien des équilibres écologiques et/ou la production d'eau potable. • Art. 8 : En cas de défaut d'entretien des cours d'eau par les riverains, les collectivités locales pourront s'y substituer par le bais d'opérations groupées. • Art. 13 : La destruction des frayères est désormais qualifiée de délit et le tribunal peut ordonner la remise en état des lieux. Gestion quantitative • Art. 21 : Pour les zones exposées à des déséquilibres en eau, la répartition des volumes d'irrigation est confiée à un organisme unique. • Art. 21 : En amont des points de captage d'eau potable, il pourra être demandé aux agriculteurs de modifier certaines de leurs pratiques afin de préserver les volumes d'eau disponibles. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 37 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Préservation et restauration de la qualité des eaux • Art. 34 : Les distributeurs de produits antiparasitaires doivent tenir un registre sur les quantités mises sur le marché. • Art. 41 : A l'instar des contrôles techniques réalisés périodiquement sur les automobiles, les matériels de pulvérisation sont soumis à un contrôle obligatoire tous les cinq ans à la charge du propriétaire. • Art. 42 : Les communes doivent recenser annuellement des zones de baignades5 qu'elles soient aménagées ou non. Assainissement • Art. 45 : Les exploitants agricoles ayant subi un préjudice suite à l'épandage de boues industrielles ou urbaines sur leurs terres pourront demander réparation financière auprès d'un fond de garantie. Ce fond sera financé par les producteurs de boues dans la limite de 0,50 € par tonne de matières sèches. • Art. 48 : Les communes peuvent instaurer une taxe sur les surfaces imperméabilisées pour financer les travaux en matière Schéma de principe d’un d'assainissement pluvial. Cette taxe système de récupération des eaux de pluie devra être acquittée par les propriétaires et établie en fonction de la superficie des immeubles raccordés à un réseau public de collecte des eaux pluviales. La montant maximum de cette taxe est de 0,20€ par mètre carré. Les propriétaires possédant des dispositifs permettant de limiter les rejets d'eau pluviale peuvent bénéficier d'un abattement de 10 à 90% du montant de la taxe. • Art. 49 : Les équipements de récupération et de traitement des eaux pluviales peuvent bénéficier d’un crédit d'impôt6. • Art. 54 : Les installations d'assainissement non collectif doivent être entretenues par les particuliers et les communes doivent assurer le contrôle de ces installations. 5 L'article L. 1332-2 « définit comme eau de baignade toute partie des eaux de surface dans laquelle la commune s'attend à ce qu'un grand nombre de personnes se baignent et dans laquelle l'autorité compétente n'a pas interdit la baignade de façon permanente. Ne sont pas considérés comme eau de baignade les bassins de natation et de cure, les eaux captives qui sont soumises à un traitement ou sont utilisées à des fins thérapeutiques et les eaux captives artificielles séparées des eaux de surface et des eaux souterraines. » 6 L'article 200 quater du code général des impôts paru dans le bulletin officiel du 3 août 2007 fixe le crédit d'impôt à 25% du coût du matériel de l'installation. L'arrêté du 4 mai 2007 fixe les matériels éligibles à ce crédit d'impôt. 38 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT • Art. 54 : « Tout prélèvement, puits ou forage réalisé à des fins d'usage domestique de l'eau fait l'objet d'une déclaration auprès du maire de la commune [...]. » Prix de l'eau • Art. 57 : Les administrations et bâtiments publics bénéficiaires d'une fourniture d'eau potable font désormais l'objet d'une facturation. • Art. 59 : L'ensemble des nouvelles constructions devra intégrer un compteur d'eau froide par logement. L'eau potable utilisée pour les parties communes devra également faire l'objet d'un comptage. Aménagement et gestion des eaux • Art. 77 : L'approbation et la publication des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) en font des documents opposables au tiers. Agences de l'Eau • Art. 83 : Les agences de l'eau financeront leur programme pluriannuel 2007-2012 à la hauteur de 14 milliards d'euros maximum. Au moins un milliard sera consacré à la solidarité envers les communes rurales. Art. 84 : Les redevances sont modulées en fonction des enjeux et des investissements. Office national de l'eau et des milieux aquatiques • Art. 88 : L'office national de l'eau et des milieux aquatiques se substitue à l'actuel conseil supérieur de la pêche. Il a pour mission « de mener et de soutenir au niveau national des actions destinées à favoriser une gestion globale, durable et équilibrée de la ressource en eau, des écosystèmes aquatiques, de la pêche et du patrimoine piscicole. » Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 39 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT La pluviométrie Pour la troisième année consécutive, la pluviométrie est inférieure à la moyenne annuelle de 766 mm constatée à Metz sur 30 ans. Ce manque de pluie n'est pas généralisé sur toute la Lorraine. Le massif vosgien a bénéficié d'une pluviosité excédentaire confirmant son rôle de château d'eau de l'Est de la France. D'un point de vu local, les mois de mars et d'août ont contribué a maintenir les réserves en eau à un niveau suffisant pour éviter toute restriction d'usages. Le mois d'octobre s'illustre par une pluviosité exceptionnelle ayant entrainé des crues importantes notamment de la Moselle. Ces fortes pluies étant localisées sur la Moselle amont, l'Orne n'a connu qu'une faible montée des eaux. Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Pluviométrie Pluviométrie Pluviométrie Pluviométrie Pluviométrie Pluviométrie Pluviométrie Normale Normale Normale Normale Normale Normale Août Septembre Octobre Novembre Décembre Année 2006 Pluviométrie Pluviométrie Pluviométrie Pluviométrie Pluviométrie Pluviométrie Normale Normale Normale Carte non disponible Normale Normale Normale Carte non disponible Légendes Pluviométrie (en mm) 40 A G U R A M / d é c e mb re Normale (en %) 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Les nappes Le territoire de la CCPOM est traversé par la nappe des calcaires du Dogger, la nappe captive des grès vosgiens et la nappe alluviale de la Moselle. Ces trois aquifères représentent la plus grande ressource en eau potable de la CCPOM. Ces formations ont fortement été perturbées lors du creusement des mines. Depuis le début de l'ennoyage, les aquifères tendent à se reconstituer ce qui pose quelques problèmes de résurgences en surface et des effondrements. Les graphiques exposés ci-dessous reposent sur la base de données nationales ADES (portail national d'Accès aux Données sur les Eaux Souterraines). Débit et qualité Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 41 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT La quantité Le Dogger, aussi appelé Jurassique moyen, est une période géologique qui s'étend de -176 à -161 millions d'années. C'est à cette époque que se sont formés les calcaires du Dogger. La formation présente sur le territoire de la CCPOM s'étend en arc de cercle du massif du Morvan jusqu'aux Ardennes. Ces calcaires ont, pour la partie comprise dans le bassin versant RhinRhône, un volume d'eau contenue de 4 milliards de mètres cubes, un renouvellement de 200 millions de mètres cubes par an et une superficie de 3 500 km². Variation du toit de la nappe du Dogger à Mance Variation du toit de la nappe du Dogger à Vernéville L’année 2003 a été marquée par une sécheresse importante pendant l’été. Grâce au niveau particulièrement élevé des nappes avant l’été, les conséquences de cette sécheresse n’ont pas été trop importantes. Mais en 2004 et 2005, les pluies ont été rares et les nappes n’ont pas pu se recharger convenablement. Le niveau de la nappe des calcaires du Dogger est en amélioration et un retour à la normale a été enregistré pour la première fois en 2006 depuis 2003. Il a donc fallu près de trois ans pour que cette nappe retrouve un niveau acceptable. Cette relative bonne santé est à nuancer car cette nappe est très sollicitée pour l'approvisionnement en eau potable des habitants. Les sécheresses de 2003 et 2004 ont mis en évidence la fragilité de cette ressource et la nécessité de la protéger tant en terme de quantité que de qualité. La nappe captive des grès vosgiens est présente sur la partie est de la CCPOM ; c'est la plus importante formation aquifère du bassin Rhin-Meuse avec 500 milliards de mètres cubes, une surface de 25 000 km² et un renouvellement de 130 millions de mètres cubes par an. Les grès se sont formés lors du Trias Inférieur (-251 à -245 millions d'années). Ils sont constitués d'un feuilletage irrégulier de grès plus ou moins cimentés, de conglomérats et d'argiles. Ils permettent un écoulement facile dans le sens des couches et s'opposent aux infiltrations verticales. Ne disposant pas de données significatives (recul inférieur à 10 ans) et proches du territoire de la CCPOM, nous ne pourrons pas détailler l'évolution du niveau de la nappe. 42 A G U R A M / d é ce m b re 2 0 0 7 C om m una uté d e C om m unes d u Pa ys O rne- M osel l e L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT La nappe alluviale de la Moselle frôle la partie est de la CCPOM. Cette nappe est relativement réduite par rapport aux aquifères précédents, les alluvions de la Moselle datent du quaternaire, période géologique qui a débuté il y a 2 millions d'année. D'une capacité de 0,8 milliard de mètres cube cette nappe couvre 900 km² du Sud au Nord de la Lorraine. De formation récente, l'aquifère évolue continuellement avec la Moselle. Variation du toit de la nappe alluviale de la Moselle à Richemont Fin 2006, la nappe a retrouvé un niveau dans la moyenne bénéficiant de la crue de la Moselle d'octobre. Depuis 2003, le niveau moyen de la nappe n'a cessé de baisser jusqu'à passer sous la moyenne quinquennale sèche pendant l'hiver 2005-2006. Cette forte variabilité de la nappe démontre une importante vulnérabilité. La qualité La qualité des eaux des nappes dépend fortement de la nature des activités en surface. La nappe des calcaires du Dogger a fortement été modifiée par les activités minières. Du fait des délais d'analyse et de traitement des données, les graphiques ont été basés sur des données 2005 disponibles auprès d'ADES. Qualité de la nappe du Dogger Dogger à Jouaville (54) Dogger à Ranguevaux (57) Nitrates DCO – Pt Comm unauté de Com m unes du Pays Orne-Moselle AG UR A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 43 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Qualité de la nappe du Dogger Dogger à Jouaville (54) Dogger à Ranguevaux (57) Conductivité Fe – Cl – SO4 La nappe des calcaires du Dogger aux environs de la CCPOM a vu sa qualité, en 2005, s’améliorer légèrement sauf pour le paramètre nitrates. Ces derniers sont présents de manière plus importante à Jouaville (54) car, en surface, l’agriculture intensive domine. A Ranguevaux (57), le couvert végétal dominant est la forêt. Concernant la nappe captive des grès vosgiens, l’agence de l’eau ne possède pas de points d’analyse de la qualité suffisamment proches de la CCPOM. Le point d’analyse qualité des alluvions de la Moselle le plus significatif est celui de La Maxe. 44 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Alluvions de la Moselle à La Maxe Tout comme pour la nappe des calcaires du Dogger, la qualité de la nappe alluviale de la Moselle a connu en 2005 une légère amélioration. Seules les concentrations en nitrates ont connu une dégradation. Il est toutefois illusoire de vouloir comparer les deux types de nappes tant leur nature, fonctionnement et sensibilité à la pollution sont différentes. Nitrates DCO – Pt Conductivité Fe – Cl – SO4 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 45 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Les eaux de surface Les débits Autrefois utilisée par l’industrie de l’acier, l’Orne est le principal cours d’eau qui traverse la CCPOM. Elle prend sa source à 320 m d'altitude, dans les Côtes de Meuse, sur la commune d'Ornes. Avec un bassin versant de 1 268 km², le 3 débit moyen de l’Orne est de 12,4 m /s. L’Orne fait partie des principaux affluents de la Moselle aval. L’Orne à Moyeuvre-Grande La station d’observation de Rosselange a connu son 3 maximum, depuis 1967, le 22 décembre 1993 avec 318 m /s 3 alors que la moyenne de la station s'établit à 12,60 m /s. En 3 2006, le débit maximum a atteint 103 m /s le 17 février, un 3 minimum de 1,99 m /s le 29 septembre et une moyenne 3 annuelle de 9,86 m /s. Moyennes mensuelles des débits de l'Orne à Rosselange entre 2000 et 2006 3 La station d’observation de Boncourt a enregistré un débit maximum de 37,5 m /s le 3 17 février 2006, un minimum de 0,044 m /s le 23 juillet 2006 et une moyenne annuelle de 3 3,03 m /s. Débits de l'Orne à Boncourt entre 2000 et 2006 46 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT 3 Le Woigot est un affluent de l’Orne. En 2006, le débit maximum s’établit à 16,8 m /s le 3 3 9 mars, le minimum à 0,332 m /s le 9 août et une moyenne annuelle de 1,15 m /s. Débits du Woigot à Briey entre 2000 et 2006 En 2006, les stations du bassin de l’Orne ont observé des débits inférieurs aux moyennes pour la troisième année consécutive. L’hiver 2005-2006 et l’été 2006 ont été particulièrement secs alors que l’automne est dans la moyenne quinquennale. Cette diminution des débits est un phénomène général enregistré sur tout l'est de la France. Même s'il n'y a que peu de conséquences pour l'instant, l'équilibre des écosystèmes pourrait être atteint à plus ou moins long terme. La qualité La qualité générale La première grille officielle d'analyse et de contrôle de la qualité de l'eau est apparue en 1971. Au cours des années 80, ont été créés les objectifs de qualité de l'eau. Ces objectifs constituent aujourd'hui la seule base réglementaire en matière de qualité des eaux superficielles. Cette grille et les objectifs sont amenés à disparaître fin 2007 au profit d'une nouvelle réglementation plus exhaustive prenant en compte d'autres critères. En effet, la grille de 1971 ne prend en compte que des paramètres chimiques de l'eau. A ce jour, les paramètres physiques (qualité 7 des berges, du lit, dystrophie ...), biologiques (diversité biologique, présence d'espèces rares...) et les pollutions métalliques n'y sont pas intégrés. L’Orne De manière générale, la qualité de l’Orne s’améliore depuis une dizaine d’années. A l’exception d’Hatrize, les objectifs de qualité sont respectés voire même dépassés à Richemont pour la + troisième année consécutive. L’oxygène dissous et NH4 restent cependant des paramètres à surveiller. L'Orne à Hatrize (Objectif de qualité : 1B) Paramètre 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Qualité générale 3 3 2 2 2 3 2 2 3 2 O2 dissous % (percentile 90) O2 dissous, minimum DBO5 (percentile 90) DCO (percentile 90) NH4+ (percentile 90) 42 4 3 26 0,41 59 4,8 4 46 0,43 57 5,2 6 34 0,58 68 6 2 22 0,2 58 3,5 3 23 0,31 46 3,1 3 27 1,01 72 4,8 4 23 0,3 55 5,3 3 20 0,19 48 3,9 4,1 26 0,26 65 5,9 2,7 28 0,31 7 Milieu possédant un déséquilibre nutritionnel. Le terme d’eutrophisation est souvent utilisé à tort pour désigner un cours d’eau souffrant de dystrophie. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 47 2006 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT L'Orne à Joeuf (Objectif de qualité : 2) Paramètre 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Qualité générale 2 2 2 2 2 2 3 3 3 2 O2 dissous % (percentile 90) O2 dissous, minimum DBO5 (percentile 90) DCO (percentile 90) NH4+ (percentile 90) 50 4,1 4 26 0,87 65 4 8 23 0,95 60 3,7 5 39 0,61 64 5,5 3 22 0,73 58 4,3 5 30 0,47 75 4,9 3 25 1,19 38 2,8 6 33 4,11 67 4,4 4 21 2,9 73 5,1 5,1 23 3 74 4,1 5 28 0,4 Paramètre 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Qualité générale 3 3 2 1B 2 2 2 1B 1B 1B O2 dissous % (percentile 90) O2 dissous, minimum DBO5 (percentile 90) DCO (percentile 90) NH4+ (percentile 90) 49 4,4 17 50 2,97 41 3,6 12 34 3,16 55 4,5 10 32 1,29 84 8,1 2 24 0,24 88 8,5 4 27 0,55 88 8,7 7 30 0,59 70 5,4 5 28 1,31 70 6,1 4 18 0,3 80 7,5 3,3 16 0,32 85 7,6 2,6 20 0,21 L'Orne à Richemont 2006 (Objectif de qualité : 2) Le Woigot Le Woigot respecte pour la première fois depuis 2003 son objectif de qualité grâce à une forte diminution de sa pollution en DBO5 au niveau de la station d’observation de Briey. La station d’Auboué n’a pas d’objectif de qualité car elle est exploitée par le Réseau du Bassin Minier (RBM) et non par le Réseau de National Bassin (RNB). Le Woigot à Briey (Objectif de qualité : 1B) Paramètre 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Qualité générale 3 2 2 1B 1B 1B 2 2 2 1B O2 dissous % (percentile 90) O2 dissous, minimum DBO5 (percentile 90) DCO (percentile 90) NH4+ (percentile 90) 79 7,1 11 30 0,27 92 9,5 8 26 0,22 75 6,7 5 28 0,36 91 9,3 2 11 0,15 84 8,6 3 14 0,19 93 9,1 5 18 0,16 92 8,3 9 21 0,25 91 9 6,1 15 0,19 90 9,4 5,6 21 0,14 91 8,7 3,1 21 0,22 2006 Le Woigot à Auboué (Objectif de qualité : sans) Paramètre 2001 2002 2003 2004 2005 Qualité générale 2 2 2 2 1B 2 O2 dissous % (percentile 90) O2 dissous, minimum DBO5 (percentile 90) DCO (percentile 90) NH4+ (percentile 90) 64 7,7 2,9 21 0,54 54 5,1 2,1 17 0,86 64 5,6 2,6 12 0,29 77 6,3 3,3 26 0,36 78 6,8 3,5 12 0,28 69 5,4 5,4 24 0,19 Le Conroy Tout comme pour le Woigot à Auboué, les stations de Neufchef et de Moyeuvre-Grande du Conroy ne sont pas soumises à des objectifs de qualité. On peut noter que la qualité du Conroy n’est pas perturbée. Le Conroy à Neufchef (Objectif de qualité : sans) Paramètre 2001 2002 2003 2004 2005 Qualité générale 3 2 3 2 2 2 O2 dissous % (percentile 90) O2 dissous, minimum DBO5 (percentile 90) DCO (percentile 90) NH4+ (percentile 90) 49 5,4 1,4 12 0,06 50 4,4 2,5 7 0,08 44 4,7 1,6 5 0,05 57 5,4 2 5 0,05 54 5,2 2 5 0,03 55 6,1 2 5 0,03 Le Conroy à Moyeuvre-Petite 48 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle 2006 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le Conroy à Moyeuvre-Grande (Objectif de qualité : sans) Paramètre 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Qualité générale 2 1B 1B 1B 1B 1B O2 dissous % (percentile 90) O2 dissous, minimum DBO5 (percentile 90) DCO (percentile 90) NH4+ (percentile 90) 68 8,2 2,1 9 0,13 89 8,5 1,4 12 0,08 84 8,8 2,1 7 0,05 86 9,4 2 8 0,06 87 8,8 2 6 0,05 84 8,1 2 9 0,08 Le système d’Evaluation de la Qualité Afin de palier aux différents manques de la grille de 1971, et dans le cadre de la loi sur l'eau de 1992 instaurant les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE), les agences de l'eau et le Ministère chargé de l'environnement l'ont reconsidérée. Ils ont donc lancé un vaste programme d'étude en 1992 pour établir un nouveau Système d'Evaluation de la Qualité des cours d'eau (SEQ) prenant en compte trois volets : Le volet « eau » évalue, au travers de paramètres physico-chimiques, l'état de l'eau (SEQeau) Le volet « biologique » permet d'établir le paramètre SEQ Bio en évaluant l'état de la 8 biocénose inféodée aux milieux aquatiques La volet « milieu physique » constitué du lit mineur, des berges et du lit majeur évalue les composantes physiques du milieu naturel (SEQ Physique). Le nouveau système d'évaluation de la qualité de l'eau des rivières SEQ-Eau Le SEQ-Eau permet d'évaluer la qualité de l'eau et son aptitude à assurer certaines fonctions : maintenir des équilibres biologiques, production d'eau potable, loisirs, aquaculture, abreuvage des animaux et irrigation. Les évaluations sont conduites au moyen de 156 paramètres de qualité regroupés en 15 indicateurs appelés altérations. 8 La biocénose désigne l'ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace défini. Cet espace est appelé biotope. Une biocénose inféodée : biotope attaché au milieu. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 49 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT PARAMETRES DECRIVANT L'ALTERATION ALTERATIONS EFFETS 1. Matières organiques et oxydables Oxygène dissous, taux de saturation en oxygène, demande biologique en oxygène sur 5 jours (DBO5), demande chimique en oxygène (DCO), carbone organique dissous (COD), ammonium (NH4+ ), azote kjeldahl (NKJ) Consomment l'oxygène de l'eau 2. Matières azotées (hors nitrates) Ammonium (NH4 +), azote kjedahl (NKJ), nitrites (NO2-) Contribuent à la prolifération d'algues et peuvent être toxiques (NO-2) 3. Nitrates Nitrates (NO3-) Gênent la production d'eau potable (PO43-) 4. Matières phosphorées Phosphore total, orthophosphates 5. Particules en suspens i o n Provoquent les proliférations d'algues Turbidité, matières en suspension, transparence 6. Couleur Couleur 7. Température Température Trop élevée, elle perturbe la vie des poissons 8. Micro-organis m e s Coliformes thermotolérants, streptocoques fécaux, coliformes totaux Modifient la salinité de l'eau 9. Minéralisa t i o n Conductivité, chlorures, sulfates, calcium, magnésium, sodium, potassium, dureté, TA, TAC Perturbe la vie aquatique 10. Acidifica t i o n pH, Aluminium Trouble l'eau et fait varier l'oxygène et l'acidité. Gêne la production de l'eau potable 11. Phytoplancton Chlorophylle a + phéopigments, pH, taux de saturation en O2 Trouble l'eau et fait varier l'oxygène et l'acidité, Gêne la production d'eau potable et la baignade 12. Micropolluants minéraux Arsenic, cadmium, chrome total, cyanures, nickel, mercure, cuivre, plomb, zinc Toxiques pour les êtres vivants et les poissons en particulier. Gênent la production d'eau potable 13. Métaux sur bryophytes Arsenic, cadmium, chrome, nickel, mercure, cuivre, plomb, zinc 14. Pesticides sur eau brute Total pesticides, linuron, isoproturon, carbendazine, lindane, diuron, chlordane, simazine, atrazine…(36 substances) 15. Micropolluants organiques sur eau brute, hors pesticide s HAP, PCB…(63 substances) Troublent l'eau et gênent la pénétration de la lumière Sont toxiques pour les êtres vivants et les poissons en particulier. Gênent la production potable. La qualité de l'eau est décrite à l'aide : de 5 classes de qualité allant du bleu pour le meilleur, au rouge pour le pire, Classes de qualité pour 3 altérations d'un indicateur variant en continu de 0 (le pire) à 100 (le meilleur). Classes de qualité pour 3 altérations Classe de qualité Bleu Vert Jaune Orange Indice de qualité 80 60 40 20 Rouge Matières organiques et oxydables Oxygène dissous (mg/L) Taux de saturation O2 (%) 8 6 4 3 90 70 50 30 DBO5 (mg d'O2/L) 3 6 10 25 DCO (mg d'O2/L) 20 30 40 80 KMnO4 (mg d'O2/L) 3 5 8 10 COD (mg de C/L) 5 7 10 12 0,5 1,5 2,8 4 1 2 4 6 2 10 25 50 Phosphore total (mg/L) 0,05 0,2 0,5 1 PO43- (mg/L) 0,1 0,5 1 2 + NH4 (mg/L) NKJ (mg d'N/L) Nitrates NO 3- (mg/L) Matières phosphorées 50 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Classes de qualité Exemple sur la station de Richemont sur l'Orne en 2006 Altération Classes et indices de qualité 0 Matières organiques et oxydables 63 Matières azotées 39 Nitrates 36 Matières phosphorées 59 Particules en suspension 63 Couleur Température Minéralisation Acidification 20 40 60 80 100 69 100 0 90 Micro-organismes ? Phytoplancton ? Micro-polluants minéraux sur eau brute ? Métaux sur bryophytes ? Pesticides sur eau brute ? Micro-polluants organiques sur eau brute ? L'indice de qualité permet d'évaluer l'évolution de la qualité de l'eau à l'intérieur d'une même classe. La définition de la classification SEQ-Eau est réalisée à partir de plusieurs prélèvements à différents moments de l'année. Devant la complexité des calculs, les agences de l'eau ont développé un logiciel permettant d'obtenir la classification. Ce logiciel est téléchargeable gratuitement sur le site internet sandre.eaufrance.fr. SEQ-Physique Indice milieu Cet outil est destiné à satisfaire deux physique (%) objectifs : évaluer l'état de la qualité des 81 à 100 composantes physiques des cours d'eau en mesurant leur degré d'altération par rapport à une situation de référence, 61 à 80 offrir un outil d'aide à la décision des choix stratégiques d'aménagement, de restauration et de gestion des cours d'eau. Le fonctionnement d'un cours d'eau fait appel à des processus complexes hydrodynamiques et morphodynamiques. 41 à 60 Ces processus s'expriment à l'intérieur d'un espace : l'hydrosystème, composé du lit mineur et du lit majeur. C'est cet hydrosystème qui est désigné par les gestionnaires du milieu aquatique sous le terme générique de milieu physique. 21 à 40 Parallèlement, et avec toute classification, il est nécessaire de connaître auquel des sept types appartient le cours d'eau : • Cours d'eau de montagne 0 à 20 • Cours d'eau de moyenne montagne • Cours d'eau de piémont à lit mobile • Cours d'eau de côtes calcaires et sur schistes ardennais • Cours d'eau méandreux sur vallées de plateaux calcaires • Cours d'eau méandreux sur plaines argileuses • Cours d'eau phréatiques Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Classe de qualité Signification - interprétation Qualité excellente Le tronçon présente un état proche de l'état naturel qu'il devrait avoir, compte tenu de sa typologie (état de référence du cours d'eau). Qualité assez bonne Le tronçon a s ubi une pression anthropique modérée, qui entraîne un éloignement de son état de référence. Toutefois , il conserve une bonne fonctionnalité et offre les composantes physiques nécessaires au d éveloppement d'une faune et d'une flore diversifiées (disponibilité en habitats). Qualité médiocre Le milieu commence à se banaliser et à s'écarter de façon importante de l'état de référence. Le tronçon a subi des interventions importantes (aménagement s hydraulique s ) . Son fonctionnement s'y t rouve perturbé. La disponibilité en habitats s'est appauvrie mais il en subsiste encore quelques éléments intéressants dans l'un ou l'autre des compartiments étudiés (lit mineur, lit majeur, berges). Qualité mauvaise Milieu très perturbé. En général, les trois compartiments (lit mineur, lit majeur, berges) sont atteints fortement par des altératio n s physiqu e s d'origine anthropique. La disponibilité en habitats naturels devient faible et la fonctionnalité du cours d'eau est très diminuée. Milieu totalement artificialisé, ayant Qualité très totalement perdu son fonctionnement et mauvaise son aspec t naturel (cour s d'eau canalisés). A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 51 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT En effet une même altération n'aura pas les mêmes incidences sur deux types de cours d'eau différents. Ce découpage est avant tout un travail d'analyse cartographique et bibliographique. Lorsque ce découpage est réalisé, le cours d'eau est découpé en tronçons. Chacun d'entre eux fait l'objet d'une description via une fiche comportant plus de 40 paramètres permettant de décrire le lit mineur, les berges et le lit majeur. Très bon Bon Passable Mauvais Très mauvais IBGN 17 à 20 13 à 16,9 9 à 12,9 5 à 8,9 0 à 4,9 IBD 17 à 20 16 à 13 9 à 12 5à 8 0à 4 SEQ-Bio Ce paramètre mesure la qualité biologique (animale et végétale) du cours d’eau. Il repose sur l’interprétation de paramètres biologiques obtenus à l’aide de méthodes validées qui partent du principe que l’étude des organismes vivants permet d’établir un diagnostic de l’état de l’écosystème. A ce jour, seuls l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) basé sur l’étude des 9 macro-invertébrés benthiques (larves d’insectes, mollusques, crustacés, vers) et l’Indice Biologique Diatomique (IBD) qui s’intéresse aux diatomées (algues brunes unicellulaires) sont opérationnels dans le SEQ-Bio. Suite à ces différentes analyses, une note de 0 à 20 est attribuée au secteur de cours d’eau observé. L’Orne SEQ-Eau La qualité de l’Orne à Hatrize souffre de pollutions en matières en suspension et matières azotées. La dégradation de la qualité est assez franche en ce qui concerne les matières azotées hors nitrates avec un indice qui est passé de 55 en 2005 à 38 en 2006. Pour la première fois depuis 1997, la présence de particules en suspension entraîne un déclassement faisant passer ce paramètre de la classe verte à la classe orange avec un indice de 68 en 2005 à 33 en 2006. Cependant, d’autres paramètres évoluent de manière positive. Les matières organiques et oxydables et les matières phosphorées sont passées de la classe orange « très mauvais » à la clase jaune « qualité médiocre ». classe mini indice SEQ 64 7,5 maxi 50 23,96 moyenne indicateur le plus représentatif Légende des cellules du tableau SEQ-Eau L'Orne à Joeuf 9 52 Benthique : qui vit au fond des mers, des cours d’eau et des lacs A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Synthèse SEQ-Eau de l'Orne à Hartize 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 32 37 45 51 48 36 32 45 38 Matières organiques et oxydables DCO en mg d'O2/L * 13 29 20,08 Matières azotées hors nitrates 8 52 20,42 45 Azote Kjeldahl en mg d'N /L* 0,24 0,25 6,3 24,31 Matières phosphorées 3,6 0,12 Effets des proliférations végétales 0,5 0,5 2,6 7,45 Température 2,1 23,4 12,24 Acidification 7,5 12,59 471 839,08 Couleur 8,2 7,2 7,94 550 7 21,67 7,2 54 19,92 7,6 7,70 731,75 555 9 678,58 553 19,83 12 615,58 27,00 7 702,46 77 17,42 26 14,75 26 13,25 2 24,8 13,33 80 7,55 8,6 7,75 8,00 622,58 502 79 776 653,78 520 45 22,50 687 608,56 71 15 8,6 8,01 71 731 71 5 120 16,50 77 8,8 487 1 99 20,6 12,31 8,03 79 7 1,7 75 1022 15 4,83 99 23,2 7,35 7,90 490 7,83 12,70 42 965 640,04 51 8,3 2 58 41 75 7,5 56 78 110 8,2 493 2,6 78 32 1 3,92 85 7,5 7,80 700 12 0,36 0,18 6,08 96 25,1 13,03 93 8,1 76 797 71 80 12,35 7,86 79 1421 76 7 12,68 0,7 0,1 72 2 7,23 53 0,37 0,5 2,96 93 19,7 12 46,4 22,83 0,20 77 18,5 99 2,7 90 8,1 3 13,90 21,5 93 8,6 322 8,55 86 1,2 60 0,5 70 2 0,1 1,8 0,93 57 0,46 75 25,9 6,91 63 24,2 6 0,5 0,5 23 37,8 15,60 0,20 75 16,2 5,24 99 22,4 13,43 7,66 71 53 7,17 2 1810 945,67 71 Couleur en mg(Pt)/L 12,15 0,1 0,1 1,2 0,7 42 0,36 38 0,5 30 63,9 37 21,17 0,81 22,31 0,20 77 32,9 1,8 0,09 0,8 0,64 51 0,55 12 55 0,5 0,7 27 18,33 26 25,9 8,19 0,28 64 29,2 4,5 0,07 5,53 97 22,6 0 1402 2,2 80 7,6 1 Conductivité en !S/cm* 2,6 1,1 0,1 49 11 60 1,22 42 42,8 21 16,42 0,52 39 0,41 76 5,9 0,32 17,57 0,21 73 30,4 99 21 0,09 2,17 7,95 99 1,7 7,81 0,1 2,3 10 65 2,05 31 26,2 47 0,46 35 19,58 1,04 14,27 81 122,8 1,4 80 8,3 Minéralisation 113 4,5 0,24 14,20 14,85 85 pH 0,09 0,15 43 25,2 9 36 1,04 0,57 48 0,86 0,1 0,29 30 19,67 53 1,85 14,72 69 3,4 100 Températude en °C 6,4 14 16,00 1,03 0,40 69 33,8 0,46 68 25,1 8,13 71 Matières en suspension (MES) en mg/L 0,12 70 70,5 9,25 Particules en suspension 0,8 23 45 42 15,53 0,37 68 Chlorophylle a en !g/L* 4,4 8 63 2,9 27 0,12 0,38 18,25 1,05 26 0,6 30 39 47,9 20,38 31 Phosphore total en mg(P)/L* 0,39 35 72,5 13 50 2,19 0,72 19 Nitrates en mg d'NO3/L 50 21,00 43 1,75 0,73 Nitrates 10 2006 64 15 40 21,67 7,5 50 23,96 Synthèse SEQ-Eau de l'Orne à Joeuf En 2006, la qualité de l’Orne à Joeuf s’est globalement améliorée par rapport à 2005 à l’exception du paramètre particules en suspension. En effet, celui-ci s’est franchement dégradé avec un indice qui est passé de 68 classe verte « qualité assez bonne » à 33 classe orange « très mauvais ». On peut également noté la stagnation des concentrations en matières azotées. 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 40 30 27 54 48 40 18 30 37 Matières organiques et oxydables DCO en mg d'O2/L * 14 33 20,08 Matières azotées hors nitrates 6 86 21,75 47 Azote Kjeldahl en mg d'N /L* 0,19 0,21 Nitrates en mg d'NO3/L 3,3 Phosphore total en mg(P)/L* 0,4 0,13 2,3 13,78 0,14 0,58 80 80 78 3 70 11,8 6,43 1,8 25,80 99 2,2 1,8 7,8 475 7,2 16,17 7 7,3 333 1177,00 622 894,92 79 43 19,08 8 17,75 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle 492 8 7,6 21,00 7,7 911,92 550 6 977,83 5 15,67 A GU R A M 739 12,92 / 588 5 12,25 d é c e m b r e 2,4 25,1 14,07 7,9 77 8,3 7,45 8,18 570 3 1440 1004,42 7,5 8,4 8,10 608 1650 950,08 69 55 24,58 2 0 0 7 4 4 1460 987,33 15 97 17,25 99 21,6 12,50 69 19 3 77 8,5 8,20 79 23 10,50 3 2006 1235,17 79 59 12,79 0 1510 167 22,25 99 23,2 7,9 2 33 63 74 8,9 8,03 1 1190 6,67 80 8,5 5,33 1 0,41 0,17 68 23 3,6 0,1 70 27 92 26,4 13,43 8,07 79 99 1,8 80 8,3 19,96 80 22,1 13,04 7,98 76 70 4,2 4 1300 7,80 56 0,86 1 42,3 18,35 76 185 3 0,7 0,31 70 24,2 98 21,4 7,8 2 0,1 1,6 0,96 31 1,06 0,5 0,5 36 35,3 14,29 0,36 70 106 2,8 78 260 38,20 15,63 85 8,1 33 3900 2,1 12,39 7,81 0 1700 5,3 0,51 61 61 0,11 36 5,2 1,82 21 1,2 1,1 0,5 34 18,08 32 60,1 20,66 56 88,6 16,85 13,39 90 8,6 1,1 100 21,7 13,38 7,73 70 23 5,2 80 8,3 1068,25 78 13 8,40 1,6 0,13 5 1,93 14 0,64 68 13,2 58 42 99 23,4 12,38 1 1929 1166,33 Couleur 3,8 8,05 0 683 2 0,11 10 33 0,5 2,4 52 32 17,58 29 22,8 8,23 0,31 4,03 71 101,5 21,01 80 8,8 8,03 Minéralisation Couleur en mg(Pt)/L 0,5 1,5 10 26 8,5 45 40,9 49 19,67 2,17 36 0,6 79 9,2 0,26 15,83 0,25 79 99 21,4 12,52 73 7,6 1,8 99 24,4 12,63 Acidification Conductivité en !S/cm* 0,1 0,28 2 251 1,2 13 26 1,67 33 23,8 43 0,76 48 21,50 0,94 11,93 3,37 Température pH 13,96 0,06 0,23 0,71 2,7 8 49 1,53 49 19,8 0,5 73 Températude en °C 0,29 31 19,00 54 1,62 1,03 7 11 16,75 48 2,2 0,57 Particules en suspension 31 48 42,9 Chlorophylle a en !g/L* Matières en suspension (MES) en mg/L 0,49 14 1,18 6 57 17,2 0,56 Effets des proliférations végétales 16,50 2,19 10 0,88 25 43 30 18,21 15 0,17 8 18 3,18 37 40,9 17,49 Matières phosphorées 22,67 0,89 31 3,2 64 48 1,21 0,66 Nitrates 9 2006 73 45 20,21 53 5 35 15,21 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Synthèse SEQ-Eau de l'Orne à Richemont A Richemont, le profil qualité de l’Orne est fortement différent de celui observé à Joeuf. Il n’y a ni dégradation ni amélioration. La pollution organique est plus faible tout comme la pollution par les matières en suspension (MES). On peut également noter une amélioration de l’acidité. Par contre la prolifération végétale est plus importante et il n’y a pas d’amélioration des pollutions azotée et phosphorée. Par rapport à 2005, la qualité de l’eau s’est dégradée notamment concernant les matières azotées hors nitrates. Depuis la fin des années 90, la qualité de l’Orne à Richemont s’est améliorée mais on observer une certaine fragilité des paramètres matières azotées et matières phosphorées. 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 31 27 38 71 57 55 58 60 70 Matières organiques et oxydables DCO en mg d'O2/L * 20 58 33,25 Matières azotées hors nitrates 12 23,17 30 Azote Kjeldahl en mg d'N /L* 0,58 0,62 Nitrates en mg d'NO3/L 16,14 Matières phosphorées 4,7 18,06 Phosphore total en mg(P)/L* Chlorophylle a en !g/L* Matières en suspension (MES) en mg/L Températude en °C 12,52 Acidification 1,3 pH 7,5 Conductivité en !S/cm* 691 Couleur en mg(Pt)/L 18,6 11,93 7 20,75 4 12,06 1448,42 16,83 4 7,6 1356,46 11,50 5 12,12 7,7 556 1233,15 480 25,85 5 7,4 1286,48 15,15 4 7,04 918 1611,00 12,08 5 6,08 100 3,4 12,23 7,22 8,46 7,5 220 22,62 100 2,4 742 7,46 1 1820 1423,29 18,65 2,5 8,3 7,94 341 1655 1108,68 78 45 22,4 11,82 90 8,1 7,88 71 13 21,1 2 0 1765 1299,14 81 28 41 8,38 90 8,3 7,85 633 1 63 33 0 2112 59 11 2 1,33 0,23 3,27 88 8,1 0 2170 20,7 12,85 7,79 76 65 1,8 90 8,1 7,89 76 89 12,42 0 1710 100 21,2 0,1 75 18 5,85 99 4,1 90 8,1 0 1980 17,4 59 0,38 0,5 34,7 15,29 76 22 2 1,8 0,17 5,92 14,01 100 5,4 7,80 54 25 29,26 0,1 4,3 1,02 36 31,3 12,31 74 76,4 0,5 58 0,41 1 20,32 1,7 4,4 78 92,3 39 1,2 0,63 0,21 66 230 90 7,8 807 17,7 11,65 0 2500 2 0,1 95 18,54 37 47,4 17,75 0,30 0,1 0,5 50 0,7 5 63 1,2 1,9 61 136,1 23,87 100 2,3 7,55 79 42 18,5 7 0,22 25 138 22,62 96 7,9 171 17,65 100 6,7 7,40 77 40 11,91 0,11 12,08 0,68 36 0,35 0,1 0,5 63 22 24 17,1 7,02 46 165 2,6 0,6 7 57 1,55 53 37,4 0,06 13,46 0,68 13,36 0,22 0,5 0,26 53 0,39 19 46 1,38 1,7 7 16,23 0,76 61 30,4 0 1653 1146,33 76 12 2 0,13 71 10,8 4,65 100 1 1974 1111,92 Couleur 26,57 7,82 1 647 0,30 95 8,4 0,13 31 30 26,1 11,06 52 83 4 2,6 7 56 2,27 49 0,72 1,1 21,38 1,00 78 37,9 8,2 80 8,7 7,99 Minéralisation 22,4 11,94 77 7,6 0,12 9,68 100 22,5 11,60 17 18,8 9,53 99 3 1,6 0,4 45 0,82 40 52 19,7 63 41,7 5 4 9 34 1,93 1,01 0,48 67 31,8 14,48 Température 0,19 11,40 50 5,4 1,2 0,5 0,46 31 18,46 52 22,1 10,02 62 95,1 26,04 Particules en suspension 2,8 10 61 2,2 1,29 0,65 46 0,5 16,00 28 0,21 0,83 Effets des proliférations végétales 0,25 8 2,24 29 47 29,5 10 0,22 9 27 8,25 37 41 45 24,83 2,55 31 6,4 17 26 4,08 1,82 Nitrates 36 2006 69 35 12,31 2,5 60 15,96 SEQ-Physique L’Orne a été fortement marquée par son passé sidérurgique (rectification du lit mineur, canalisation, curage…). Ces modifications ont fortement altéré la qualité physique de la rivière. Ainsi de Rosselange à Amnéville, le milieu a été classé en qualité mauvaise à cause d’une artificialisation quasi-totale. A noter également la présence de « renouée du Japon » sur les berges de l’Orne. Cette plante invasive est inscrite à la liste de l'Union internationale pour la conservation de la nature des 100 espèces les plus préoccupantes à cause de sa rapidité de développement ainsi que sa capacité à occuper l’espace au détriment des espèces autochtones. Renouée du Japon sur les berges l'Orne 54 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT SEQ-Bio De manière globale, la qualité biologique de l’Orne est passable. L’indice biotique diatomique est stable depuis plusieurs années sans qu’il ne soit possible de dégager une tendance. Malgré une amélioration sensible des paramètres physico-chimiques, la qualité biologique des eaux de l’Orne est encore médiocre. Les efforts entamés, notamment sur les réseaux d’assainissement et les stations d’épuration, sont à confirmer et une réflexion sur le lit de la rivière doit être engagée. Les affluents de l’Orne doivent également être intégrés à cette réflexion. IBD de l’Orne L’Orne à Auboué L’Orne à Joeuf L’Orne à Richemont 1999 9 9,3 9,4 2000 8,9 9,9 9,2 2001 8,6 10,2 10 2002 10,2 11,4 9,2 2003 7,7 11 9,6 2004 9,5 9,6 9,4 2005 6,9 7,1 10,3 Demoiselles sur les berges l'Orne et héron en action de pêche Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 55 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT L'eau potable L’origine des sulfates dans les eaux de mine Lors de l'exploitation des mines, l'air humide ambiant a réagi avec une roche : la pyrite. Les cristaux de pyrite sont formés de sulfate de fer (FeS2) qui, au contact de l'oxygène de l'air et de l'eau, se sont transformés en sulfate et oxyde de fer. FeS2 + 4O2 + H2O FeO + SO42- + 2H+ A partir de 1997, il a été décidé d’ennoyer les mines dont l’exploitation était arrêtée. Les sulfates étant très solubles dans l'eau, les concentrations dans l'eau ont augmenté, rendant cette eau non potable. Cependant les sulfates sont sans danger pour l'adulte jusqu’à environ 2g/L (norme de potabilité : 0,25 g/L). Du fait du renouvellement naturel des eaux, les concentrations en sulfates ont tendance à diminuer au fils des années, mais il faudra plusieurs années pour que cette eau soit potable. Cristaux de pyrite Source : Wikipédia Le SIEGVO Le SIEGVO est un syndicat intercommunal à vocation unique créé en 1904, qui comptait alors 11 communes. Aujourd’hui, il dessert 34 communes et 77 955 habitants. Il s’agit du principal fournisseur d'eau potable pour les habitants de la CCPOM dont 11 des 13 communes membres sont adhérentes, regroupant 44 069 habitants. La ressource en eau Station d'Auboué Le SIEGVO possède huit points de production regroupés en station. La station d’Auboué Constituée d'un puits et de deux forages, la station d'Auboué est la principale ressource en eau du SIEGVO. Le puits d’Auboué, d’une profondeur de 130 mètres, est implanté dans l’ancien carreau de mine du même nom. Depuis l’ennoyage du bassin centre, débuté en décembre 1998, il n’est que très rarement utilisé à cause des teneurs en sulfate avoisinant les 1 000 mg/L (la norme de potabilité est à 250 mg/L). Réalisés en 1998 et 2002, les forages de Moineville puisent l'eau dans l'ancienne mine de Valleroy ennoyée. L’eau puisée présentant un taux de sulfate largement supérieur (373 mg/L), elle est mélangée à la station de traitement de Roncourt avec les eaux en provenance de la station de la Mance. La station de la Mance Située dans la vallée de la Mance sur le ban communal de Gravelotte, ce site a été aménagé à la création du syndicat. Un puits d’une dizaine de mètres de profondeur capte les eaux de ruissellement de la colline. En 1993, le SIEGVO a fait réaliser un forage de 59 mètres afin d’augmenter ses capacités d’approvisionnement en eau. Enfin le site de la Mance bénéficie d’une interconnexion avec le réseau de la Ville de Metz, réalisé en 1991. Ce raccordement permet au SIEGVO de sécuriser ses approvisionnements et d’obtenir une eau de dilution 56 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT faiblement concentrée en sulfate. L'intégralité des eaux collectées sur le site de la Mance est renvoyée à la station de Roncourt pour traitement. La station de Roncourt Le puits de Roncourt est implanté sur l'ancien carreau de la mine de Roncourt. Depuis l'ennoyage du bassin sud, qui a pris fin en 1998, les teneurs en sulfates observées ont conduit le SIEGVO à arrêter l'exploitation de ce puits. La station de Roncourt abrite également une installation de potabilisation des eaux brutes. Les eaux en provenance de la station d'Auboué passent à travers un filtre à sable avant d'être mélangées aux eaux de la station de la Mance. Grâce à ce mélange, la concentration en sulfate est ramenée à une valeur moyenne de 10 224,17 mg/L . Après désinfection au bioxyde de chlore (ClO2), l'eau traitée est refoulée vers 3 les réservoirs de Pierrevillers, d'une capacité totale de 12 000 m . La station Saint Paul Alimentée par un puits situé sur l'ancienne mine de Saint Paul, cette station alimente en eau la commune de Rombas via un 3 réservoir de 500 m . Avant distribution, l'eau est désinfectée au chlore gazeux (Cl2). Sujette aux variations de turbidité la station s'arrête automatiquement lorsque ce paramètre dépasse le seuil 11 réglementaire (0,5 NFU ). En cas d'arrêt de la station ou lorsque la demande est trop importante par rapport aux capacités de 3 fourniture (160 m /h en sortie de station), le réservoir de Rombas est alimenté par l'eau en provenance de la station de Roncourt via le réservoir de Pierrevillers. Station Saint Paul Les stations de Brouck Les stations de Brouck sont un groupement de deux sous-stations. La première à être aménagée est la station de l'ancienne Brouck. Implantée sur le banc communal d’Uckange, cette station est constituée de huit puits et alimentée par la nappe alluviale de la Moselle. L'eau pompée est 3 recueillie dans une bâche de 30 m avant d'être refoulée vers la station de la nouvelle Brouck. Avec six puits implantés dans la nappe alluviale de la Moselle, la sous-station de la nouvelle Brouck produit trois fois plus d'eau que sa grande soeur. L'eau est refoulée vers une bâche de 3 80 m où la turbidité est contrôlée en permanence. Comme pour la station de Saint Paul, en cas de dépassement de la valeur limite, le pompage est interrompu automatiquement dans les deux sous stations. L'eau est désinfectée au bioxyde de chlore et refoulée vers les réservoirs de Vitry-sur-Orne où elle est mélangée avec l'eau provenant du réservoir de Clouange. Les petites sources • La source de Rosselange Située en tête de vallon de Bousswald, cette source alimente en eau la commune de Rosselange. L'eau est captée puis 3 acheminée gravitairement jusqu'à une bâche de 400m . Un traitement au bioxyde de chlore est appliqué avant que l'eau soit refoulée dans un réservoir et distribuée. • Les sources de Rombas L'eau des sources est captée puis acheminée vers un réservoir. Cette eau est désinfectée et permet d'alimenter quelques habitations situées à proximité du réservoir. En cas de nécessité, ce réservoir possède une alimentation de secours sur le réseau principal de Rombas. Ni les sources ni le réservoir ne possèdent de compteur. Sources de Rombas 10 Moyenne établie par la DDAS de Moselle grâce aux 24 mesures réalisées en 2006 avec pour extrêmes 165 et 260 mg/L de sulfates 11 NFU : Nephelometric Formazine Unit : Unité de mesure de la turbidité. La turbidité est mesurée par la réflexion d'un rayon lumineux dans l'eau Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 57 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Synthèse des volumes gérés par le SIEGVO pour l’alimentation en eau potable de ses abonnés Volumes Part de la ressource Evolution % 12,009627 8,87% 7,74% 1 337 113 18,456895 19,21% 16,75% 91 851 111 166 21,028622 1,60% 1,39% Forages de Moineville 4 177 820 3 865 568 -7,474041 55,54% 48,42% Station de traitement de Roncourt Puits de Roncourt 0 0 0 0,00% 0,00% Station Saint PAUL L'exhaure de Saint Paul 343 929 432 450 25,738161 6,21% 5,42% Station de Rosselange Source de Rosselange 169 704 205 592 21,14741 2,95% 2,58% Source de Vitry/Orne Source de Vitry/Orne 36 448 39 864 9,3722564 0,57% 0,50% Ancienne Brouck 88 537 81 925 -7,468064 1,18% 1,03% Nouvelle Brouck 279 976 268 487 -4,103566 3,86% 3,36% 6 868 432 6 959 776 1,3299105 100,00% SME Station de la Mance 1 441 034 986 770 -31,52348 96,42% 12,36% SME Talange 30 940 31 260 1,0342599 3,05% 0,39% SME Mondelange 0 0 0 0,00% 0,00% SME Norroy 4 935 5 413 9,6859169 0,53% 0,07% SAUR à Lessy 0 0 0 0,00% 0,00% TOTAL 1 476 909 1 023 443 -30,70372 100,00% 100,00% Commune de Moyeuvre Grande 160 785 113 796 -29,22474 11,46% SAUR à Chatel Saint Germain 4 825 8 489 75,937824 0,85% Mosellane des Eaux à Jussy 43 683 45 548 4,2693954 4,59% SOIRON 896 890 825 504 -7,959282 83,10% TOTAL 1 106 183 993 337 -10,20139 100,00% 370 726 30 106 -91,87918 2005 2006 Evolution % Forage 551 391 617 611 Collecteur 1 128 776 Puits d'Auboué Station de la Mance Autoproduction Station d'Auboué Station Brouck TOTAL Négoce Achats Ventes Solde achat/vente Pourquoi utilise-t-on du chlore pour la production d'eau potable ? Afin de produire une eau de qualité pour l'ensemble des abonnés, les distributeurs ajoutent du chlore pour désinfecter l'eau en fin de processus de potabilisation. D'autres réactifs comme l'ozone, ou les UV, ont également une action bactéricide et virucide mais ils ne sont pas rémanents c'est à dire qu'ils sont actifs très peu de temps. Grâce à sa forte rémanence, le chlore est le désinfectant le plus utilisé pour la production d'eau potable. Les distributeurs d'eau adaptent régulièrement leur dosage de chlore pour éviter de donner à l'eau un goût et une odeur désagréable. La présence de chlore dans l'eau potable n'a pas d'incidence connue pour la santé humaine. Les doses utilisées pour désinfecter l'eau sont d'environ 2 à 3 g pour 1 000 L au moment de 58 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT l'injection du chlore dans l'eau. Au robinet du consommateur, la concentration passe à 1 voire 2 g pour 1 000 L. Ce reliquat de chlore est nécessaire pour maintenir l'objectif de potabilité de l'eau du robinet. Les premiers effets sur la santé apparaissent à des concentrations de l'ordre 12 de 50 g pour 1 000 L (valeur que l'OMS recommande de ne pas dépasser dans une eau servant à la consommation humaine). Le chlore étant volatil, il suffit de conserver cette eau au réfrigérateur entre une demie heure et une heure pour que le surplus de chlore s'évapore et que l'eau retrouve son goût originel. La distribution de l'eau Le réseau de distribution, principalement constitué de canalisations en fonte, approvisionne les 29 258 abonnés du SIEGVO dont 16 633 abonnés de la CCPOM. Ces abonnés ont consommé 3 4 385 891 m d'eau à l'échelle du syndicat (-2,59 % par rapport à 3 2005) et 2 437 218 m à l'échelle de la CCPOM (-6,19 % par rapport 2005). Le réseau de distribution est, de par sa structure (multiplicité des branchements et des organes de gestion) et son environnement (mouvements de terrain, sous-sol agressifs), une installation dont l'étanchéité n'est pas parfaite. En 2006, malgré les efforts importants du syndicat, le rendement du réseau est de 68,45 % contre 68,22 % en 2005. Le SIEGVO espère une amélioration du rendement pour 2007 grâce au remplacement d'une conduite structurante (diamètre 300 mm) en acier à Marange. Les travaux de remplacement ont été achevés en novembre 2006. D'autres axes d'amélioration du réseau sont explorés : la pose de compteurs de sectorisation supplémentaire, le renouvellement des vannes et la création d'une seconde équipe de détection des fuites. Sur la totalité du réseau, 325 fuites ont été localisées et réparées en 2006 (378 en 2005) dont 220 sur de branchements et 105 sur les conduites principales. Grâce à ses interconnections, le SIEGVO vend et achète de l'eau en gros à d'autres organismes de distribution. En 2006, le syndicat a 12 OMS : Organisation Mondiale de la Santé a pour objectif d'amener tous les peuples du monde au niveau de santé le plus élevé possible, la santé étant définie dans ce même document comme un « état de complet bien-être physique, mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 59 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT 3 3 vendu 993 337 m (-10,2 % par rapport à 2005) et acheté 1 023 443 m d'eau (-30,7 % par rapport à 2005). Ainsi, le SIEGVO sécurise ses approvisionnements en terme de quantité mais aussi de qualité (nécessité de diluer les eaux trop chargées en sulfates), mais il permet également à d'autres syndicats de maintenir leurs objectifs de qualité de services. La production d'eau potable absorbe d'importantes quantités d'énergies. Les différents étapes comme le pompage et la distribution sont particulièrement « énergétivores » surtout dans les zones 3 à fort dénivelé. En 2006, le SIEGVO a consommé 7 540 863 kW électriques soit 1,72 kW/m d'eau 13 produite. Cette consommation a entraîné la production d'environ 600 tonnes de CO2 . Qualité de l'eau Tout comme en 2005, la qualité bactériologique de l'eau distribuée en 2006 est parfaite. Les 224 analyses réalisées en 2006 (179 sur le réseau et 45 sur la ressource ou la production) se sont toutes révélées conformes aux critères biologiques de potabilité. Seules 6 analyses physico-chimiques ont mis en évidence des non-conformités : 4 pour une turbidité excessive et 2 pour des concentrations trop importantes en sulfates (260 mg/L au lieu de 250 mg/L) et en cyanures (69,2 µg/L au lieu de 50 µg/L). Aucune de ces non-conformités n'a été confirmée par les contre-analyses. Moyeuvre-Grande La commune de Moyeuvre-Grande a délégué en juillet 1976 la gestion du service d'eau à Véolia Eau. En octobre 2006, a été signé un avenant au contrat portant sur le renouvellement du réseau. Ainsi, à compter du 1er octobre 2006, le fermier verse annuellement la somme de 40 000 € HT à la commune. Cette somme sert au renouvellement des canalisations et branchements lors des opérations de réfection des voiries communales. Les 102 km du réseau de Moyeuvre-Grande desservent 3 057 abonnés (+0,4% par rapport à 2005). • La production L'exploitant dispose de cinq sources d'approvisionnement. La plus importante est la source Berg, située à Moyeuvre-Petite. Les captages du Pérotin fournissent une eau dont la teneur en sulfate est particulièrement élevée au vu des normes de potabilité (environ 500mg/L pour une norme à 250 mg/L). Cette eau est donc mélangée aux eaux de la source Berg. La production 3 maximale de ces captages est d'environ 750 m /j. Afin d'étendre ces possibilités d'approvisionnement en eau, l'exploitant a entamé une procédure administrative afin de pouvoir 3 exploiter le puits du Pérotin dont les capacités de production sont d'environ 4 000 m /j. L'eau du puits devra également être diluée car sa teneur en sulfate est élevée (environ 500 mg/L). Une interconnexion avec le SIEGVO permet à l'exploitant de sécuriser ses approvisionnements tant en quantité qu’en qualité. • La distribution Le réseau de distribution de Moyeuvre-Grande s'étend sur 102 km pour approvisionner les 3 3 057 abonnés (+0,4% par rapport à 2005). Ceux-ci ont consommé 393 425 m d'eau (-0,8% par rapport à 2005). L'augmentation du nombre d'abonnés n'a pas entraîné d'augmentation de la consommation. En effet, l'exploitant multiplie les interventions visant à réduire le nombre de fuites sur le réseau. En 2003, le rendement du réseau était de 65,9% (soit une perte de 3 218 213 m ). En 2006, il a nettement progressé pour atteindre à 81% soit +7,2% par rapport à 2005. Cette amélioration des rendements se traduit, en partie, par la diminution des achats d'eau au SIEGVO (-26,6% en 2006 par rapport à 2005). Moyeuvre-Grande vend également de l'eau en gros à la commune de Moyeuvre-Petite. En 2006, les volumes vendus étaient de 24 3 636 m , en retrait de 5,6% par rapport à 2005. La consommation énergétique de la production, potabilisation et distribution a diminué en 2006, passant de 356 343 kWh en 2005 à 330 939 kWh en 2006 soit une évolution de -7,13%. Ainsi 3 chaque mètre cube d'eau potable produit a nécessité la consommation de 0,891 kW/m . 13 Estimation basée sur 80g CO2/kW. Chiffre de l'agence internationale de l'énergie. 60 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT • La qualité de l'eau En 2006, 100% des analyses physico-chimiques et bactériologiques effectuées par les services de l'Etat se sont révélées conformes à la réglementation. Ces résultats viennent confirmer les excellents résultats des années précédentes. Moyeuvre-Petite La commune de Moyeuvre-Petite a confié l'exploitation par affermage du service d'alimentation en eau potable à la SAUR en juillet 2001 pour une durée de 12 ans. • La production L'intégralité de l'eau distribuée aux abonnés est achetée à la commune de Moyeuvre-Grande. • La distribution Ce sont plus de 2,5 km de réseau qui assurent la distribution de l'eau aux 174 abonnés de la commune (+0,58% par rapport à 2005). En 2006, 3 ces abonnés ont consommé 25 341 m d'eau (-3,77% par rapport à 2005). Sur l'ensemble du réseau, les pertes sont estimées par le gestionnaire à 9,2%, soit un rendement global de 90,8% contre 87,1% en 2005. • La qualité de l'eau L'ensemble des analyses effectuées par les services de l'Etat et par l'exploitant se sont avérées conformes. Cependant, les sulfates font l'objet d'une attention particulière du fait de l'origine d'une partie de l'eau distribuée. Le château d'eau à Froid-Cul Bilan Les eaux de mines constituent la ressource en eau la plus importante de la CCPOM. Cette ressource présente d'importants taux de sulfates, la rendant impropre à la consommation. Les gestionnaires sont donc obligés de se fournir en eau auprès de gestionnaires limitrophes afin de diluer leurs eaux. Gestionnaire du réseau Nombre d'abonnées SIEGVO 2006 29 256 3 057 174 1,53% 0,40% 0,60% 2006 6 959 776 371 525 0 Évolution 05/06 1,33% -1,90% 0,00% 2006 1 023 443 114 375 25 341 Évolution 05/06 -30,70% -26,60% -3,80% 2006 993 337 24 636 0 3 Volumes achetés (m ) 3 Volumes vendus (m ) Évolution 05/06 -10,20% -5,60% 0,00% 2006 4 385 891 368 789 24 628 Évolution 05/06 2,59% -0,50% -7,00% 3 Volumes distribués (m ) Linéaire de conduites (ml) Rendement du réseau (%) 2006 NC 102 2 538 Évolution 05/06 NC 0,00% 3,10% 2006 68,45% 81,00% 90,80% Évolution 05/06 0,33% 7,21% 4,20% 2006 7 540 893 330 936 NC Évolution 05/06 -13,86% -7,13% NC 2006 100,00% 100,00% 100,00% Évolution 05/06 0,00% 0,00% 0,00% 3 Consommation éclectique (kW/h/m ) Conformité des analyses (%) SAUR Évolution 05/06 3 Volumes produits (m ) Véolia Eau Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 61 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Globalement, sur l'ensemble de la CCPOM, la consommation d'eau a diminué de plus de 5% alors que le nombre d'abonnés a augmenté (+1,41% par rapport à 2005). Cette diminution de la consommation s'accompagne d'un effort important de la part des gestionnaires sur leur réseau afin de rechercher et de boucher les fuites du réseau. Concernant la qualité de l'eau distribuée, celle-ci a été jugée conforme par les services de l'État. Nb abonnées Evolution Nb Consommation abonnés (2005d'eau en 2005 2006) Consommation d'eau en 2006 Évolution de la consommation d'eau Part de consommation SIEGVO / Communes Part consommation communes CCPOM Amnéville 3573 1,563 973967 833430 -14,42933898 19,00252423 29,43580231 Bronvaux 207 -0,957 19351 18666 -3,539868741 0,425591972 0,659261949 Clouange 1590 1,209 172085 166788 -3,078129994 3,802830485 5,890762986 Marange Silvange 2147 2,287 148105 142286 -3,928969312 3,244175471 5,025380137 Montois la Montagne 1051 1,35 107569 97879 -9,008171499 2,231678808 3,456975264 Moyeuvre-Grande 3057 0,4 370492 368789 -0,459659048 13,02520919 Moyeuvre-Petite 174 0,6 26334 25341 -3,770790613 0,895015378 Pierrevillers 617 -0,323 199137 196831 -1,157996756 4,487822429 6,951847671 Rombas 3653 4,431 527722 542531 2,806212362 12,36991526 19,16157957 Roncourt 289 0,347 28007 26901 -3,949012747 0,613353136 0,950112808 Rosselange 958 0 118453 119932 1,24859649 2,734495682 4,235862211 1549 1,374 192738 184187 -4,43659268 4,199534371 6,505275932 999 1,731 110911 107787 -2,816672828 2,457585015 3,806914586 2 994 871 2 831 348 Sainte Marie aux Chênes Vitry sur Orne TOTAL 62 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté -5,46 de Communes 55,57% du Pays 100,00% Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT L'assainissement La dénitrification des eaux usées + Les eaux usées contiennent de l'azote sous forme ammoniacale (NH4 ) issue généralement de l'urée. En présence d'oxygène, l'ammoniac est transformé par les bactéries en nitrates (NO3 ). Relâchés dans le milieu naturel, les nitrates sont responsables de l'eutrophisation des cours d'eau d’où la nécessité de les éliminer avant rejet. Pour ce faire, les exploitants des stations d'épuration utilisent la capacité de certaines bactéries à transformer les nitrates en azote gazeux. Ces bactéries, dans un milieu privé d'oxygène libre (milieu anoxie), sont capables de capter l'oxygène des nitrates, les transformant en azote gazeux libéré dans l'atmosphère. Illustration schématique du mécanisme de dénitrification des eaux usées La déphosphatation des eaux usées Les phosphates ont pour principale origine les produits lessiviels des laves linges, laves vaisselles et détergents pour les sols. Ils sont après les nitrates, le second élément responsable de l'eutrophisation des masses d'eau. Il existe deux méthodes pour éliminer les phosphates des eaux usées. La méthode principale est la voie chimique. Un oxydant à base de fer ou d'aluminium est ajouté à l'eau. Les phosphates réagissent avec l'oxydant pour former un composé insoluble et décantable. Le complexe ainsi formé est éliminé avec les boues dans le clarificateur. Cette technique permet d'obtenir des rendements d'épuration de l'ordre de 90%. Cependant, elle réclame de grandes quantités de réactif dont le coût n'est pas négligeable et, si les boues sont valorisées en agriculture, le phosphore est moins rapidement mobilisable par les plantes. La seconde méthode est la déphosphatation biologique. Elle fait appel à la capacité qu'ont certaines bactéries de surconsommer du phosphore lors d'un stress anaérobique. En présence d'oxygène, les bactéries consomment du phosphore pour se développer, mais en faible quantité. Lorsqu'elles sont introduites dans un milieu qui ne contient plus d'oxygène, elles consomment le phosphore qu'elles ont en réserve. Puis quand elles sont à nouveau dans un milieu contenant de l'oxygène, elles refont des réserves mais plus importantes qu'initialement. Il y a donc surconsommation de phosphore. Enfin les bactéries et le phosphore qu'elles renferment sont éliminés par simple décantation. Cette technique a l'avantage d'être peu coûteuse à l'exploitation, car elle ne nécessite aucun réactif, mais elle est coûteuse à l'installation car il faut prévoir un bassin d'anaérobiose pour stresser les bactéries. D'un point de vue agronomique, les boues issues de cette méthode de déphosphatation sont plus facilement mobilisables par les plantes et les micro-organismes du sol. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 63 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Illustration schématique du mécanisme de biodéphosphatation Le syndicat intercommunal d'assainissement de la Brache En 2003, le syndicat intercommunal d'assainissement de la Brache (SIAB) a confié en affermage la gestion de son service d'assainissement à la Société Mosellane des Eaux (SME). Ce syndicat gère l'assainissement de six communes dont celles de Bronvaux, Marange Silvange et Pierrevillers. • La collecte Long de 146,6 km, le réseau de collecte des eaux usées du SIAB est principalement de type unitaire avec 115,7 km. Les 30,9 km restants sont de type séparatif (13,4 km de réseau d’eaux usées et 17,5 km de réseau d'eaux pluviales). Ce réseau collecte les eaux usées des habitants, des bâtiments communaux, des commerces, des exploitations agricoles mais aussi des industriels ayant une autorisation de rejet, sur plus de 7 578 branchements eaux usées et 379 branchements eaux pluviales. Afin de s'adapter au relief, 11 postes de relèvement ont été aménagés. Les 6 bassins d'orages permettent de prévenir toute montée en charge du réseau et les à-coups de charge hydraulique au niveau de la station d'épuration. Les 51 déversoirs d'orage ont pour fonction d'écrêter les à-coups de charge, le surplus étant généralement déversé dans le milieu naturel. En 2006, 259 interventions (-13,1% par rapport à 2005) ont permis de désobstruer le réseau, 13,3 km de canalisation ont été curés (-11,6% par rapport à 2005) et 210 m ont été inspectés par caméra. L'ensemble de ces interventions est rendu nécessaire afin de maintenir le réseau en bon état de fonctionnement. 3 Le réseau de collecte a acheminé 4 183 598 m d'eau vers la station d'épuration en 2006 mais 3 une partie de ce volume (167 700 m ), a été détournée’ en entrée de l'usine par le déversoir d'orage. Cette installation permet de limiter les volumes entrants dans la station afin d'éviter une surcharge hydraulique qui serait nuisible à son bon fonctionnement. Les volumes détournés sont rejetés dans la Brache. L'incidence sur le milieu est faible car les eaux sont fortement diluées et il ne s'agit que d'évènements rares. Les différents postes de relèvements et bassins d'orage ont consommé 239 863 kWh en 2006 soit une augmentation de 96 % par rapport à 2005. Cette évolution est principalement due à une augmentation de 98,3% des volumes traités par le bassin d'orage de Marange qui a fait 3 3 transiter 1 389 800 m d'eau en 2006 contre 701 000 m en 2005. 64 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT • Le traitement Le SIAB possède une usine de dépollution de 33 600 EH (équivalent habitant) située à Hagondange. Cette station reçoit les eaux usées collectées par le réseau. Elle est de type boues activées à aération prolongée. Cette technique permet de traiter la pollution carbonée des eaux. La pollution azotée est éliminée par mise en anoxie des bassins et la pollution phosphorée par réaction physico-chimique. 3 3 En 2006, la station a traité 4 015 898 m d'eau usée auxquels il faut ajouter 85 m de matières 3 de vidange et 29 480 m de lixiviats. La charge hydraulique de la station est supérieure de 28,9% à ses capacités hydrauliques. Cependant, cette surcharge hydraulique n'a pas remis en cause le bon fonctionnement de l'installation (voir tableau ci-dessous). Les capacités épuratoires n'ont pas été dépassées. En effet, elles sont de 2 020 kg/j de DBO5 alors que la charge journalière entrante était de 1 446 kg/j. L'exploitant a installé deux dégrilleurs fins. Ces matériels ont pour but d'extraire la fraction non dissoute de l'effluent avant traitement de celui-ci. Le traitement de ces eaux a entrainé la production de 31 tonnes de refus de dégrillage, 8 tonnes de sables et 3 259 tonnes de boues brutes à 17% de siccité. Les refus ont été envoyés en décharge, le sable en dépôt et les boues en centre de compostage mêlés à des déchets verts. Les graisses collectées lors des pré-traitements sont traitées par voie biologique sur le site. L'usine de dépollution a consommé 1 159 115 kWh en 2006 (-2,98% par rapport à 2005) soit 3 0,29 kWh/m (-12,05% par rapport à 2005). Sur l'ensemble de la filière de collecte et de traitement des eaux usées captées et traitées par le syndicat, la consommation électrique est de 1 395 978 kWh en 2006, en recul de 6,25 % par rapport à 2005, soit une 3 consommation spécifique de 0,35 kWh/m en 2006 (-3,68 % par rapport à 2005). Clarificateur de la station d'épuration du SIAB Source : SIAB Tableau des rendements épuratoires et qualité du rejet de la station d'épuration du SIAB Entrée kg/an kg/j Normes de rejet* (mg/L) Sortie mg/L kg/an kg/j mg/L Rendements épuratoires MES 541 660 1 484 150 16 060 44 3 30 97,0% DCO 961 775 2 635 288 113 880 312 29 90 88,2% DBO5 526 330 1 442 102 22 630 62 6 25 95,7% NH4 + 0 21 3 285 9 3 10 NTK 132 130 30 6 935 19 2 10 94,8% 9 855 27 4 15 86,7% 2 75,0% 362 3- NO NGL 132 130 362 30 17 520 48 Pt 17 520 48 4 4 380 12 *suivant arrêté préfectoral N°2007-DDAF/3-002 en date du 5 janvier 2007 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 65 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Syndicat Intercommunal d'assainissement de la Vallée de l'Orne Inaugurée le 20 septembre 1999, la station d'épuration du SIAVO traite les eaux usées de 11 communes dont Amnéville, Clouange, Moyeuvre-Grande, Moyeuvre-Petite, Rombas, Rosselange et Vitry-sur-Orne. Le SIAVO a confié, le 1er janvier 2000, à Véolia Eaux la gestion de son service d'assainissement dans le cadre d'un contrat de type affermage. • Le réseau Long de 36,2 km, dont 3,3 km de canalisations de refoulement, le réseau du SIAVO est totalement unitaire. Il comprend 543 regards, 26 déversoirs d'orages, 14 postes de refoulement et 1 poste de relèvement. Le réseau est également équipé de deux bassins d'orage, le premier 3 à Uckange et le second de 240 m à Malancourt la Montagne. Ce dernier a été équipé en 2006 d'un débitmètre, de sondes de niveau et d'un dispositif de télésurveillance afin d'en vérifier le fonctionnement en temps réel. Le réseau dessert 56 623 habitants au travers de 18 825 clients dont 6 industriels. En 2006, 7 120 m de réseau ont été curés (+80,7% rapport à 2005). Cette forte augmentation s'explique par une vaste campagne d'inspection télévisée. En 2003, le SIAVO a commencé une étude sur son réseau afin d'améliorer la collecte des eaux usées et de réduire les apports d’eaux claires parasites. Rendue en 2004, cette étude s'est concrétisée en 2006 par une campagne d'inspection vidéo sur 10 km de réseau. Cette campagne a permis de mettre en évidence d'importantes infiltrations d’eaux claires. Sur les postes de refoulement, l'exploitant a renouvelé cinq sondes de niveau. Les différents postes de refoulement et de relèvement ont consommé 234 866 kWh pour l'année 2006 (+15% par Bassin d'orage de Malancourt-la-Montagne rapport à 2005). • Le traitement Le SIAVO possède une station d'épuration de 70 000 EH de type boues activées faible charge. La filière de traitement est classique : dégrillage, dessablage-dégrillage, bassin d'aération et clarificateur. Les nitrates sont traités biologiquement dans la zone d'anaérobie concentrique au bassin d'aération contrairement aux phosphates qui sont extraits des eaux par adjonction de chlorure ferrique et décantation. En tête de station, avant les traitements biologiques, un bassin 3 d'orage de 1 800 m permet d'éviter les surcharges hydrauliques. Les sables, issus des pré-traitements, sont lavés sur place grâce à une unité de lavage installée en 2002. Celle-ci permet également de traiter les sous-produits de curage et des postes de relèvement. Les boues extraites des clarificateurs sont déshydratées par deux filtres presses comprenant 125 plateaux chacun. Les boues sont ensuite envoyées vers une nouvelle unité de séchage entrée en production fin 2006, début 2007. Il s'agit une serre dans laquelle les boues sont étalées en vue d'un séchage climatique. Il est ainsi possible de diminuer les volumes et donc les coûts de transport. En 2006, l’épuration des eaux collectées par le SIAVO a entraîné la production de 3 928 tonnes de boues avec une siccité de 27 %. L’ensemble de ces boues a été traité en centre de compostage. A ces boues s’ajoutent 33 tonnes de refus de grille envoyées en centre d’enfouissement technique et 72 tonnes de sables valorisées par une filière adaptée. 3 En 2006, la station d'épuration du SIAVO a traité 6 270 335 m d'eau (+16% par rapport à 3 2005), soit 17 179 m /j. Même si ce volume peut paraître important, il est inférieur aux 3 capacités de la station qui s'établissent à 43 200 m /j. Le tableau ci-dessous détaille les différentes charges polluantes entrées dans la station en 2006. 66 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Tableau des rendements épuratoires et qualité du rejet de la station d'épuration du SIAVO Entrée kg/an Sortie kg/j mg/L kg/an kg/j Rendements épuratoires mg/L MES 888 045 2 433 150 33 580 92 5 96,2% DCO 1 662 575 4 555 288 95 265 261 15 94,3% DBO5 595 680 1 632 102 27 740 76 4 95,3% NH4 + 123 005 337 21 16 060 44 3 86,9% NTK 177 025 485 30 18 980 52 3 89,3% 5 840 16 1 3- NO NGL 177 025 485 30 26 280 72 4 85,2% Pt 27 375 75 4 4 380 12 1 84,0% La collecte et le traitement des eaux usées ont nécessité une consommation électrique de 3 602 723 kWh (+2,25 % par rapport à 2005) dont 3 367 857 kWh pour l’usine de dépollution. 3 En terme d’équivalence, cela représente 1,74 kWh/m et une production de 288,2 tonnes de CO2. Syndicat Intercommunal d'Assainissement Orne-Aval Le SIAOA regroupe neuf communes dont Montois-la-Montagne, Roncourt et Sainte-Marie-auxChênes. La commune de Saint-Privat-la-Montagne n'est plus adhérente au syndicat depuis son rattachement à la CA2M. Le SIAOA a confié à la SAUR la gestion de son service d'assainissement par affermage le 8 juillet 1998 pour une durée de 12 ans. • Le réseau Les 10 455 abonnés du SIAOA sont raccordés à un réseau constitué de 212,2 km de réseaux gravitaires (+18,4 % par rapport à 2005) auxquels il faut ajouter 12,2 km de réseau de refoulement (+18,2% par rapport à 2005). Les différents types de réseau se répartissent ainsi : - 24,55 km de réseau eaux pluviales gravitaires (majoritairement en béton armé), - 10,33 km de réseau séparatif eaux usées gravitaires, - 177,6 km de réseau unitaire gravitaire. La majorité des canalisations sont en béton armé. En 2006, 4 585 m de passage caméra ont été réalisés ainsi que 34 km d’hydrocurage. 13 postes de relèvement, 10 postes de refoulement, 6 bassins d’orages, 5 dessableurs et 84 déversoirs d’orges complètent le réseau. Ces différentes installations ont consommé 615 399 kWh en 2006. En 2005, la consommation électrique du réseau de collecte s’élevait à 296 281 kWh mais la mise en service de deux nouveaux postes de relèvement de 3 grande capacité (800 et 5 000 m ) a fait augmenter la consommation globale de 80%. A cette augmentation de capacité il faut ajouter une pluviométrie plus importante en 2006 qu’en 2005 et donc une sollicitation accrue des équipements. Vue d'ensemble de la station d'épuration du SIAOA Source : SIAOA Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 67 L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT • Le traitement La nouvelle station d’épuration traite les effluents collectés par le réseau et les rejette, dépollués, dans l’Orne. Cette installation d’une capacité moindre que l’ancienne, traite, en plus de la pollution carbonée, les pollutions azotées et phosphorées. De type boues activées à faible charge et d’une capacité de 34 000 EH, la station est l’une des plus modernes de la vallée de l’Orne. Après une étape de prétraitement, les eaux usées sont dirigées vers les bassins de traitement biologique pour être dépolluées. En parallèle du traitement biologique, les eaux reçoivent du chlorure ferrique pour l’élimination du phosphore. Les nitrates générés par la phase aérobie sont traités biologiquement en anoxie. Ainsi les diverses techniques mises en œuvre permettent de rejeter dans l’Orne une eau de bonne qualité. Toutefois, suite au redémarrage d’une tranche (la station étant composée de deux tranches identiques) en octobre 2006, quelques paramètres ont vu leurs valeurs passer au-dessus des valeurs de l’arrêté préfectoral du 4 mai 2004. Pollution traitée (kg/an) Rendements épuratoires 25 2 277 28 352 95% DBO5 222 13 882 74 <30 35 100 652 13 230 93,5% MES 255 16 235 40 <4 7 30 482 15 753 97,2% NTK 57 3 556 25 <2 3 10 439 3 117 90% + 35 2 164 27 <2 7 15 6 374 4,5 <0,1 1,3 2 NH4 (mg/L) (mg/L) (mg/L) Valeur moyenne Pt (kg/an) <10 Charge annuelle <10 Arrêté préfectoral 11 Valeur moyenne 30 629 (kg/an) 485 Charge annuelle DCO Paramètres (en mg/L) Valeur mini (mg/L) Sortie Valeur maxi (mg/L) Entrée 88% 81 293 78,9% Volumes traités Volume journalier mini Capacité nominale 3 3 10 200 m /j 68 A G U R A M 1 612 m /j / d é c e mb re 2 0 0 7 Volume journalier maxi 3 13 809 m /j Communauté de Volume journalier moyen 3 5 363 m /j Communes du Pays Volume annuel 3 1 957 937 m /an Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le traitement de eaux usées a généré 1 539,6 tonnes de boues brutes soit 400 tonnes de matières sèches évacuées sur une plate forme de compostage. A ces boues il faut ajouter 3 3 11 m de sable, 12 m de graisse et 24,6 tonnes de refus de dégrillage. En parallèle, la 3 déphosphatation des eaux a consommé 41,2 m de chlorure ferrique et la filière boue 12 tonnes de polymère. La consommation électrique du site s’élève à 1 063 605 kWh en 2006. Globalement, la collecte et le traitement des eaux usées par le SIAOA ont entraîné la 3 consommation de 1 679 004 kWh soit 0,86 kWh/m et la production de 134 tonnes de CO2. Le prix de l’eau 0,03587 1,5875 0,49 2,94166 0,1617913 3,1034513 3,0541 0,82829 0,03587 1,4147 0,602 2,88086 0,1584473 3,0393073 3,0333 0,82829 0,03587 1,5875 0,405 2,85666 0,1571163 3,0137763 2,9707 0,82829 0,03587 1,8756 0,865 3,60476 0,1982618 3,8030218 3,6321 0,0307 1,3560833 0,602 3,1607533 0,1738414 3,3345948 3,3413 0,0538 0,2831 0,602 1,5091 0,0830005 1,5921005 1,6396 0,82829 0,03587 1,5875 0,616 3,06766 0,1687213 3,2363813 3,1712 0,82829 0,03587 1,3497 0,602 2,81586 0,1548723 2,9707323 2,9521 0,82829 0,03587 1,8756 0,865 3,60476 0,1982618 3,8030218 3,6321 0,82829 0,03587 1,1718 0,602 2,63796 0,1450878 2,7830478 2,78 0,82829 0,03587 1,43 0,865 3,15916 0,1737538 3,3329138 3,1671 0,82829 0,03587 1,3073 0,602 2,77346 0,1525403 2,9260003 2,9222 572 207 14,457 Clouange 3643 1590 14,457 Marange Silvange 5650 2147 14,457 Montois la Montagne 2616 1051 14,457 Moyeuvre-Grande 3057 3057 30,220 174 15,630 0,5702 1346 617 14,457 10743 3653 14,457 823 289 14,457 Pierrevillers Rombas Roncourt Rosselange 2999 958 14,457 Sainte Marie aux Chênes 3328 1549 14,457 Vitry sur Orne 2332 999 14,457 6,94 6,93 6,93 6,93 0,84417 0,3278 Prix de l'eau HT et sans ab Prix de l'eau /m3 CCPOM 3,06 € Agence de l'eau Rhin Meuse 2,81 € Agence de l'eau Artois Picardie 3,46 € Agence de l'eau Seine Normandie 3,14 €* Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse 2,79 €* Agence de l'eau Adour Garonne 3,04 € Agence de l'eau Loire Bretagne NC Prix moyen France Métropolitaine 2,85 € * données 2005 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 69 3 0,82829 Bronvaux 6,93 Prix eau !/m sans ab en 2005 2,69 3 2,56236 0,1409298 2,7032898 14,457 Moyeuvre-Petite 6,93 Prix eau !/m sans ab en 2006 0,602 3573 Tva sans ab 1,0962 10017 Agence de l'eau Assainissement 0,03587 Amnéville Surtaxe Communale 0,82829 Conso. eau !/m Préservation ressource 3 Abonnement ass Habitants Nb abonnées Abonnement eau L’eau est un bien commun et gratuit. Son prix est fixé par les coûts engendrés pour la capter, la traiter, la distribuer, la collecter après usage et la dépolluer. Sur la CCPOM, le prix moyen de 3 l’eau s’établit à 3,059 € TTC/m hors abonnement (+1,22 % par rapport à 2005). L'EAU 70 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'EAU OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Adresses utiles Agence de l'Eau Rhin-Meuse Route de Lessy - Rozérieulles BP 30019 57161 MOULINS-LES-METZ Cedex Tél. : 03 87 34 47 00 Fax : 03 87 60 49 85 www.eau-rhin-meuse.fr/ SIAOA Syndicat Intercommunal d’Assainissement de l’Orne Aval 19 rue Jeanne d’Arc BP 99 54310 HOMECOURT Tél. : 03 82 22 09 45 Fax : 03 82 22 97 06 SIAB Syndicat Intercommunal d’Assainissement de La BARCHE Mairie d’Hagondange Place Jean Burger 57300 HAGONDANGE Tél. : 03 87 71 50 10 Fax : 03 87 72 18 36 SIAVO Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Vallée de l’Orne Mairie de Rombas 57120 ROMBAS Tél. : 03 87 67 92 27 Fax : 03 87 67 92 21 SIEGVO Syndicat Intercommunal des Eaux de Gravelotte et de la Vallée de l'Orne 17 route de Metz 57865 AMANVILLERS Tél. : 03 87 53 40 43 Fax : 03 87 53 48 38 www.siegvo.com Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 71 L'EAU 72 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'ENERGIE L'essentiel ••• En 2006, les étiquettes énergies ont fait leur apparition sur les véhicules. Tout comme pour l’électroménager et l’habitat, ces étiquettes ont pour fonction d’informer le consommateur sur énergétique produit du la consommation et son impact environnemental en lui offrant un élément de comparaison normalisé. Etiquette énergie appliquée à l'automobile Sur le territoire de la CCPOM, sont installés près de 130 m² de panneaux solaires thermiques, ainsi que deux pompes à chaleur géothermale. Aucune chaudière bois n’a été installée malgré les nombreuses aides mises en place par l’Etat et la Région. Sommaire ••• page Les tarifs de rachat de l’électricité 75 Les étiquettes énergie 76 Les énergies renouvelables sur le territoire de la CCPOM 78 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 73 LesRISQUESLePAYSAGE L'ENERGIE L'EAULesDECHETSLeBRUITL'AIR L'ENERGIE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT L'ENERGIE 74 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'ENERGIE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Les tarifs de rachat de l'électricité Loi n°2006-1537 du 7 décembre 2006 Pourquoi une nouvelle loi sur l'énergie ? Cette loi transpose les directives européennes visant à assurer l'ouverture complète des marchés de l'énergie au 1er juillet 2007. Cette loi permet aux consommateurs de choisir librement leur fournisseur de gaz et d’électricité. Toutefois, ceux qui le souhaitent pourront continuer à bénéficier des tarifs réglementés de l’électricité et du gaz. D’autres dispositions prévoient : la création d’un tarif spécifique de vente de gaz au bénéfice des plus démunis sur le modèle du tarif de première nécessité qui existe déjà pour l’électricité ; l’amélioration de la protection et de l’information des consommateurs d’énergie. • L’arrêté du 10 juillet 2006 fixe de nouvelles conditions de rachat de l’électricité produite à partir d’une source d’énergie renouvelable. Eolien Durée annuelle de fonctionnement de référence Prix de rachat pour les 10 premières années 2 400 heures et moins Prix de rachat pour les 5 années suivantes Durée du contrat 8,2 c€/kWh HT De 2 400 à 2 800 heures Interpolation linéaire 2 800 heures 8,2 c€/kWh HT De 2 800 à 3 600 heures 6,8 c€/kWh HT 20 ans Interpolation linéaire 3 600 heures et plus 2,8 c€/kWh HT Solaire Prix de rachat Durée du contrat 30 c€/kWh HT 20 ans Une prime à l’intégration au bâti est appliquée lorsque les équipements de production d’électricité photovoltaïques assurent également une fonction technique ou architecturale essentielle à l’acte de construction. Ces équipements doivent appartenir à la liste exhaustive suivante : • toitures, ardoises ou tuiles conçues industriellement avec ou sans supports ; • brise-soleil ; • allèges ; • verrière sans protection arrière ; • garde-corps de fenêtre, de balcon ou de terrasse ; • bardages, mur rideau. Cette prime s’élève à 25 c€/kWh HT. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 75 L'ENERGIE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Biogaz Puissance maximale installée Prix de rachat Inférieure ou égale à 150 kW Durée du contrat 9 c€/kWh HT De 150 kW à 2 MW Interpolation linéaire Supérieure ou égale à 2 MW 15 ans 7,50 c€/kWh HT Si le rendement énergétique (production électrique et production thermique) est supérieur à 75 %, une prime de 3 c€/kWh HT est ajoutée au prix de rachat. Géothermie Prix de rachat Durée du contrat 12 c€/kWh HT 20 ans Si le rendement énergétique (production électrique et production thermique) est supérieur ou égal à 50%, une prime de 3 c€/kWh HT est ajoutée au prix de rachat. Etiquette énergie Appliquée à l’automobile A l’instar des appareils électroménagers, les voitures arborent, depuis le 10 mai 2006, une étiquette énergie. La mise en place d’une telle mesure, qui résulte directement du plan climat 2004 de la France est applicable à toutes les voitures neuves. Une majoration de la taxe à l'immatriculation sur les cartes grises pour les véhicules très émetteurs de CO2 est inscrite en Loi de Finances 2006 à er compter du 1 juillet 2006. Cette majoration sera de 2€ par gramme de CO2 supplémentaire entre 200 grammes de CO2 par km et 250 grammes de CO2 par km et de 4 € par gramme de CO2 audelà de 250 grammes de CO2 par km. Cet affichage permet aux futurs acheteurs de prendre connaissance des émissions polluantes de leurs véhicules. Le but est d’intégrer des critères pollution dans le processus d’achat et de faire baisser à 140 g/km la pollution CO2 d’ici à 2008 (152 g/km en 2005). Avec un parc de 36 millions de véhicules, les automobilistes français ont généré 150 millions de tonnes de CO2 en 2005. 76 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'ENERGIE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Appliquée aux logements er Depuis le 1 novembre 2006, les logements sont également concernés par ce dispositif d’information. Le décret du 14 septembre 2006, (transcription en Droit Français d'une des exigences de la Directive Européenne sur la Performance Energétique des Bâtiments (DEPEB) de Janvier 2002) rend obligatoire l’établissement d’un diagnostic énergie pour toute vente de logement. Ces diagnostics réalisés par des professionnels permettront d’identifier les consommations prévisionnelles d’énergie des logements et des bâtiments mis en vente. La lecture du diagnostic de performance énergétique sera facilitée par une estimation chiffrée en euros et par l’utilisation de la double étiquette suivante : • une étiquette pour connaître la consommation d’énergie • une étiquette pour connaître l’impact de ces consommations sur l’effet de serre. Outre cette estimation, le diagnostic comprendra également des recommandations techniques qui permettront aux propriétaires de repérer les travaux les plus efficaces pour économiser l’énergie. Bien entendu, les consommations réelles des bâtiments dépendront très directement des conditions d’usage et de la température effective de chauffage ; ces estimations ne pourront ainsi constituer une garantie contractuelle, mais elles permettront une comparaison objective de la qualité des logements et bâtiments mis en vente. La fourniture de cette étiquette énergie sera étendue aux livraisons de bâtiments neufs et aux bâtiments et logements loués er à compter du 1 juillet 2007. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 77 L'ENERGIE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Les énergies renouvelables sur le territoire de la CCPOM Le territoire de la CCPOM compte peu d’installations de production d’énergie à partir d’énergie renouvelable. Seuls 130 m² de panneaux solaires thermiques, dont 90 m² sur une installation collective, ont été installés entre 2002 et 2006. Aucune production d’électricité à partir de solaire photovoltaïque ni d’installation de chaudière bois n’a été enregistrée dans le même temps. Pourtant, le territoire bénéficie d’un ensoleillement moyen d’environ 1 200 kWh/m²/an, comparable aux 1 300 kWh/m²/an de Fribourg, capitale du solaire en Europe. En matière d’énergie bois, la Lorraine représente le second gisement de bois énergie français. Le développement d’une filière de valorisation de la ressource permettrait l’exploitation du potentiel bois local. Installation de production d'énergie à partir d'énergies renouvelebles ayant fait l'objet d'une aide de la région Lorraine et/ou de l'ANAH entre 2002 et 2006 78 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle L'ENERGIE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Adresses utiles ADEME Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie 34 rue André Malraux 57000 METZ Tél. : 03 87 20 02 90 Fax : 03 87 50 26 48 www.ademe.fr DRIRE Lorraine Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement 15 rue Claude Chappe BP 95038 57071 METZ Cedex 3 Tél. : 03 87 56 42 00 Fax : 03 87 76 97 19 www.drire-lorraine .org AREL : Agence Régionale de l'Environnement en Lorraine Place Gabriel Hocquard BP 81004 57036 METZ Cedex 1 Tél. : 03 87 31 81 55 Fax : 03 87 31 81 54 www.arel.asso.fr ESPACE INFO ENERGIE MOSELLE 9 rue du Grand Cerf BP 14062 57040 METZ Tél. : 03 87 74 83 34 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 79 L'ENERGIE 80 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Le PAYSAGE L'essentiel ••• La CCPOM a entamé la rédaction d’un Plan Paysage avec la collaboration de nombreux acteurs. Ce plan doit permettre à l’intercommunalité de maîtriser et d’accompagner l’évolution des paysages. L’entretien et la mise en valeur des pelouses calcaires sont des actions phares de la communauté. Menées en collaboration avec un éleveur ovin, elles permettent une activité économique tout en préservant l’envi- ronnement. Pelouses calcaires de la CCPOM La création de la piste cyclable des berges de l’Orne permet aux habitants et visiteurs de redécouvrir sous un nouvel angle l’Orne et ses paysages. Les antennes relais GSM sont de plus en plus implantées en dehors des villes pour couvrir des territoires toujours plus vastes. Les opérateurs téléphoniques intègrent toujours davantage la notion de paysage dans leur réflexion de nouvelles implantations. Antenne relais pour téléphone mobile Sommaire ••• page Le Plan Paysage 83 La préservation des pelouses calcaires 85 Pistes cyclables de l'Orne 86 Antennes relais GSM 86 Comm unauté de Com m unes du Pays Orne-Moselle AG UR A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 81 LesRISQUES LePAYSAGE L'ENERGIEL'EAULesDECHETSLeBRUITL'AIR Le PAYSAGE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le PAYSAGE 82 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Le PAYSAGE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le Plan Paysage Chronologie de la démarche Dans le cadre de sa compétence « Gestion et valorisation de l’environnement », la Communauté de Communes du Pays Orne Moselle s’est engagée dans une démarche « Plan Paysage » qui doit lui permettre de se doter d’une politique visant à maîtriser et accompagner l’évolution de son paysage. La CCPOM a confié l’élaboration du Plan de Paysage à un bureau d’études spécialisé. Un comité de pilotage a été constitué pour accompagner l’élaboration du plan de paysage. Il réunit : • des élus de chacune des communes membres de la CCPOM, • la DIREN et l’AREL (Agence Régionale pour l’Environnement en Lorraine) qui animent, en partenariat, la politique régionale du paysage, • le Conseil Général de la Moselle qui accompagne les intercommunalités dans leur projet autour du paysage via la PADTM, • et l'AGURAM (partenaire technique). L’élaboration du plan de paysage a été lancée de manière officielle par la première réunion du comité de pilotage le 25 septembre 2006. Le bureau d’études a élaboré (présentation novembre 2006) un pré-diagnostic intercommunal qui a servi de base d’échanges avec le comité de pilotage. Les thèmes majeurs sont : les fondements du paysage, les occupations du sol, les entités paysagères, les premiers constats. Dans une première étape de la réflexion, les communes ont été regroupées par entités paysagères : • « Vallée de l’Orne » : Moyeuvre-Grande, Moyeuvre-Petite, Rosselange, Vitry-sur-Orne, Clouange ; • « Coteaux de Moselle » : Pierrevillers, Bronvaux, Rombas, Amnéville, Marange-Silvange ; • « Plateau » : Malancourt-la-Montagne (Amnéville), Montois-la-Montagne, Sainte-Marie-auxChênes, Roncourt. Afin d’établir et favoriser la concertation avec les acteurs du paysage et pour enrichir le diagnostic et approfondir les enjeux paysagers, trois groupes de travail thématiques ont été créés par entité paysagère : • les acteurs qui exploitent le territoire (agriculteurs, sylviculteurs, arboriculteurs, mineurs…) ; • les acteurs qui ont une relation sensible avec le territoire (promeneurs, associations sportives ou de loisirs, écologistes, chasseurs…) ; • les acteurs qui s’intéressent à l’urbanisation et à l’histoire du territoire (associations de fêtes, commerçants, industriels, écoles, historiens…). Chaque commune est représentée dans chaque groupe de travail. Parallèlement, le bureau d’études a proposé une lecture du diagnostic de l’évolution paysagère et urbaine à l’échelle des trois entités paysagères : les traces de l’intervention humaine, l’évolution du paysage de 1967 à 2004, la typologie du tissu bâti et l’urbanisme réglementaire au travers des documents d’urbanisme. En complément, la CCPOM a mis en œuvre une opération de communication sur le plan paysage à destination de la population : réalisation d’une affiche et d’un support pour les sites internet des communes, sollicitation des télévisions locales, montage d’ateliers sur le paysage dans les écoles. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 83 Le PAYSAGE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Les travaux des groupes thématiques ont ensuite fait l’objet de relevés de décisions, puis de synthèses présentées et débattues devant le comité de pilotage. De premières propositions d’actions ont été présentées par le bureau d’études en juin 2007 autour des thématiques cadre de vie, patrimoine bâti et naturel, intercommunalité et liens intercommunaux, identité du territoire, développement du milieu urbain, tissu économique et loisirs. Ces propositions ont été hiérarchisées et affinées. La réflexion est aujourd’hui (septembre 2007) au stade de la définition d’axes stratégiques et d’objectifs. Elle est en cours de validation autour de grands thèmes : La nature : des espaces à préserver, à valoriser et à entretenir. 4 objectifs : • Préserver et valoriser le patrimoine naturel (sites écologiques, éléments caractéristiques du paysage…) • Engager un entretien raisonné du territoire (réorganiser le parcellaire, maintenir l’exploitation des terres agricoles…) • Valoriser la ressource eau (affirmer la présence de l’eau dans le paysage…) • Lutter contre les formes de pollutions (bruit, déchets, vues…) Le développement urbain et la planification : le paysage au cœur des projets. 4 objectifs : • Planifier le développement urbain en intégrant la problématique paysagère (développement raisonné des tissus urbains, mixité des fonctions et des habitats, intégration de zones vertes aux espaces urbains…) • Insérer les équipements urbains dans les sites et requalifier les espaces publics (espaces publics remarquables, entrées de villes…) • Requalifier les friches industrielles et préparer le réaménagement des sites exploités • Aménager les sites de loisirs. Des éléments paysagers, facteurs d’identité territoriale. 3 objectifs : • Valoriser les éléments identitaires du territoire : la sidérurgie (cités minières, puits de mine bâti…), les vignes et les vergers (coteaux, villages vignerons…) et la pierre de Jaumont • Sauvegarder le patrimoine local (architecture, calvaires…) • Créer des liens intercommunaux : parcours pédestres et itinéraires cyclables. 84 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Le PAYSAGE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT La préservation des pelouses calcaires Le Conservatoire des Sites Lorrains (CSL) a réalisé en 2005, en collaboration avec la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch, la commune de Fontoy et la CCPOM, une expertise agropastorale des pelouses calcaires. L’agro-pastoralisme constitue la méthode de gestion ancestrale des pelouses calcaires qui remplissait les fonctions de production agricole tout en préservant des espaces de qualité. L’abandon de cette pratique a conduit à la disparition irréversible de nombre de ces milieux à haute valeur écologique (groupements végétaux typiques des pelouses sèches et cortèges entomologiques (insectes) et ornithologiques (oiseaux)), sur un des seuls types de terrains non boisés qui ne soit pas soumis aux dégradations d’ordre anthropique et ne peut se maintenir que par une action régulière, fauchage ou pâturage intensif. Les menaces qui pèsent sur ces sites sont leur évolution spontanée vers une formation arbustive puis forestière et la disparition définitive des espèces patrimoniales qu’ils abritent. Les pelouses calcaires identifiées par ce projet s’étendent sur 167 ha, et sur le territoire de la CCPOM, Moyeuvre-Petite, Rosselange, Clouange et Vitry-sur-Orne. Les études qui ont été conduites ont permis d’en caractériser les composantes biologiques et des éléments permettant d’imaginer l’intégration de ces sites dans des systèmes agronomiques et socio-économiques fonctionnels et durables. Le retour au pâturage extensif est apparu comme la solution la plus adaptée dans une logique de gestion à long terme de ces espaces. A l’issue de l’expertise, le CSL a pu proposer aux collectivités un projet de gestion déléguée élaboré en concertation avec un éleveur local. Ce projet a été mis en place en 2006. Sur les pelouses de Clouange, Rosselange et Vitry-surOrne, celles de Moyeuvre-Petite étaient déjà trop dégradées. Sa faisabilité technique et son suivi sont assurés par la Chambre Régionale d’Agriculture. Pelouse calcaire de Rosselange Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 85 Le PAYSAGE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Piste cyclable de l’Orne En 2001, la CCPOM a entamé une réflexion pour la mise en valeur des berges de l’Orne. En 2006 cette mise en valeur s’est concrétisée par la réalisation d’un ruban cyclable reliant Clouange à Moyeuvre-Grande. Menée conjointement avec la communauté de commune du pays de l’Orne (54), la piste cyclable se prolonge en amont de la CCPOM créant une ballade de 23 km le long de l’Orne. Cette piste n’est pas dédiée qu’aux cyclistes. Les promeneurs, les joggeurs et les rollers sont les bienvenus sur cette promenade, a condition de respecter tous les usagers. Cette piste s’appuie notamment sur un ancien tracé de voies ferrées. Les ponts de cette voie ont été remis en valeur et lorsque cela a été nécessaire des passerelles ont été construites. La CCPOM a également souhaité que cette voie soit mise en lumière. Pont réhabilité à Moyeuvre-Grande Antenne relais GSM Les téléphones mobiles ont besoin d’antennes relais pour fonctionner. Ces antennes reçoivent et émettent des données (principalement de la voix) mais elles servent aussi de localiser les portables afin de pouvoir leur affecter les appels. Depuis plusieurs années elles se sont multipliées sur les toits des immeubles et des châteaux d’eau. En effet, une antenne ne peut traiter qu’un nombre fixe d’appels. C’est pourquoi les opérateurs ont multiplié les installations afin de répondre à la demande de plus en plus importante. Cependant, leur esthétisme dégrade souvent les paysages urbains. Ainsi, les trois grands opérateurs ont conjointement signé une charte d’implantation des relais GSM prenant en compte l’intégration paysagère. Sur l’ensemble de la CCPOM, 41 antennes ont été installées par les opérateurs. Quelques unes ont fait l’objet d’une intégration paysagère. Ces antennes sont généralement intégrées aux clochers des églises ou sur les bâtiments hauts. Chaque site bénéficiant d’une intégration paysagère fait l’objet une étude approfondie. 86 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Le PAYSAGE OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Adresses utiles AREL : Agence Régionale de l'Environnement en Lorraine Place Gabriel Hocquard BP 81004 57036 METZ Cedex 1 Tél. : 03 87 31 81 55 Fax : 03 87 31 81 54 www.arel.asso.fr DIREN Lorraine 19 avenue Foch 57000 METZ Tél. : 03 87 39 99 99 Fax : 03 87 39 99 50 www.environnement.gouv.fr/lorraine Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 87 Le PAYSAGE 88 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les RISQUES OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT L'essentiel Les RISQUES LePAYSAGEL'ENERGIEL'EAULesDECHETSLeBRUITL'AIR Les RISQUES ••• Les mines, aujourd’hui désaffectées, représentent un risque majeur pour les personnes et les biens. Toutes les communes de la CCPOM sont affectées par le risque mouvements de terrains miniers. A ce risque s’ajoutent les risques mouvements de terrains naturels et inondations qui concernent également la majorité des communes. Carte du risque minier Sommaire ••• page Les différents types de risques 91 Le risque majeur 92 • Le risque naturel 93 • Le risque industriel 94 • Le risque transport 96 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 89 Les RISQUES 90 A G U R A M OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les RISQUES OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Les différents types de risques Les différents types de risques auxquels chacun peut être exposé sont regroupés en 5 grandes familles : les risques naturels : avalanche, feu de forêt, terrain, cyclone, tempête, séisme et éruption volcanique ; inondation, mouvement de les risques technologiques : d'origine anthropique, ils regroupent les risques industriel, nucléaire, biologique, rupture de barrage... les risques de transports collectifs (personnes, matières dangereuses) sont des risques technologiques. Ils constituent cependant un cas particulier car les enjeux varient selon le lieu où se développe l'accident ; les risques de la vie quotidienne ; les risques liés aux conflits. Seules les trois premières catégories font partie de ce qu'on appelle le risque majeur. Deux critères le caractérisent : • une fréquence : l'homme et la société peuvent d'autant l'ignorer que les catastrophes sont peu fréquentes ; • une énorme gravité : nombreuses victimes, dommages importants aux biens et à l'environnement. Un événement potentiellement dangereux ALÉA n'est un RISQUE MAJEUR que s'il s'applique à une zone où sont en présence des ENJEUX humains, économiques ou environnementaux. D'une manière générale le risque majeur se caractérise par de nombreuses victimes, des dégâts matériels et des coûts importants, des impacts sur l'environnement : la VULNÉRABILITÉ mesure ces conséquences. Le risque majeur résulte donc la confrontation d'un aléa avec des enjeux. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 91 Les RISQUES OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le risque majeur Le risque majeur est la possibilité d'un événement d'origine naturelle ou anthropique, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société. Aléa : Evénement potentiellement dangereux RISQUE Enjeu : Intérêts menacés par l’aléa L'existence d'un risque majeur est liée : • d'une part à la présence d'un évènement, qui est la manifestation d'un phénomène naturel ou anthropique ; • d'autre part à l'existence d'enjeux, qui représentent l'ensemble des personnes et des biens (ayant une valeur monétaire ou non monétaire) pouvant être affectés par un phénomène. Les conséquences d'un risque majeur sur les enjeux se mesurent en terme de vulnérabilité. Un risque majeur est caractérisé par sa fréquence faible et par son énorme gravité. Quoique les conséquences des pollutions (par exemple les marées noires) puissent être catastrophiques, la législation, les effets, ainsi que les modes de gestion et de prévention de ces événements sont très différents et ne sont pas traités dans ce dossier. Aléa Faible Moyen Fort Très fort Faible Faible Moyen Moyen Fort Moyen Moyen Moyen Fort Très fort Fort Moyen Fort Fort Très fort Très fort Moyen Fort Très fort Très fort Enjeu 92 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les RISQUES OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Pour fixer les idées, une échelle de gravité des dommages a été produite par le ministère de l'Écologie et du Développement durable. Ce tableau permet de classer les événements naturels en six classes, depuis l'incident jusqu'à la catastrophe majeure. Classe Dommages humains Dommages matériels 0 Incident Aucun blessé Moins de 0,3 M€ 1 Accident 1 ou plusieurs blessés Entre 0,3 M€ et 3 M€ 2 Accident grave 1 à 9 morts Entre 3 M€ et 30 M€ 3 Accident très grave 10 à 99 morts Entre 30 M€ et 300 M€ 4 Catastrophe 100 à 999 morts Entre 300 M€ et 3 000 M€ 5 Catastrophe majeure 1 000 morts ou plus 3 000 M€ ou plus Le territoire de la CCPOM est exposé à trois types de risques : • Naturel : mouvements de terrain, inondation et tempête • Industriel : mine et industrie • Transport : routier, ferroviaire et souterrain Le risque naturel Les deux principaux risques naturels auxquels est exposée la CCPOM sont les inondations et les mouvements de terrains non miniers. La rivière Orne peut connaître des épisodes de hautes eaux. Lors de ces évènements, le cours d’eau déborde et investit son lit majeur aujourd’hui urbanisé. Le RIC Le Règlement de surveillance, de prévision et de transmission de l’Information sur les Crues (RIC) Meuse Moselle a été approuvé par arrêté préfectoral n°2006-426 du 4 octobre 2006. Ce règlement est pris en application du schéma directeur de prévision des crues du bassin RhinMeuse, approuvé par arrêté n° 2005-452. Il définit l’organisation de la surveillance, de la prévision ainsi que la transmission de l’information sur les crues de la Moselle et de la Meuse. En ce qui concerne le bassin de la Moselle, les 30 stations de références permettent de faire des prévisions sur le risque de crue à 24 heures. L’aléa mouvements de terrains non miniers est plus important que l’aléa inondation mais l’enjeu est plus faible. Les mouvements de terrains non miniers concernent principalement les couches superficielles des sols et dépendent fortement du relief et de l’utilisation des sols. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 93 Les RISQUES OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le risque industriel Le minerai de fer a longtemps été exploité par l’industrie sidérurgique. Les mineurs ont construit un véritable réseau de galeries de plusieurs dizaines kilomètres de long. Aujourd’hui, l’extraction est complètement arrêtée. Les dépilages et éboulements des galeries ont entraîné en surface des mouvements de terrain. Trois catégories de mouvements de terrains se distinguent : • Les affaissements : ce type d’instabilité survient généralement au-dessus d’une exploitation minière par chambre et piliers. Il se traduit en surface par la formation d’une cuvette de quelques dizaines de mètres de diamètre. Au centre, les terrains descendent verticalement et les conséquences sur leur structure sont faibles. Sur les bords extérieurs, des fractures apparaissent. Les bâtiments en surface sont d’autant plus sensibles à la mise en pente des terrains qu’ils sont longs. Outre les bâtiments, les réseaux souterrains souffrent également car il y a distension des réseaux sur des distances souvent plus importantes que l’affaissement luimême. 94 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les RISQUES OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT • Les effondrements brutaux : il s’agit de l’effondrement en bloc de l’ensemble des terrains compris entre la mine et la surface en quelques secondes. Ce phénomène s’accompagne d’une secousse sismique. L’évènement étant rapide, les réseaux se rompent au niveau des fractures. • Les fontis : contrairement aux affaissements, les fontis concernent des espaces restreints avec des dénivelés importants. En surface, les fontis apparaissent rapidement et sont très dommageables pour les constructions et les réseaux qui sont généralement détruits. Aujourd’hui ce risque est d’autant plus important que l’ennoyage du bassin sud est en cours. L’ennoyage provoque un affaiblissement des galeries et une destruction anticipée de celles-ci. Sur le territoire de la CCPOM, toutes les communes sont concernées par le risque minier et notamment par les affaissements. La carte ci-contre montre les zones exposées au risque minier. Des cartes plus détaillées sont disponibles sur le site Internet GEODERIS. Le risque minier Les industries implantées sur le territoire présentent un danger important pour l’environnement mais faible pour les populations. Aucun établissement n’est classé SEVESO. Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 95 Les RISQUES OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Le risque transport Le transport de matières dangereuses obéit à une législation stricte notamment en terme de formation des conducteurs poids lourds et d’affichages des matières transportées. Cependant, ces deux mesures ne suffisent pas pour éviter tout accident. Outre les transports routiers, le transport par voies ferrées est également source de risque. Le transport de matières dangereuses ne s’effectue pas seulement en surface mais aussi en souterrain. Les hydrocarbures et les gaz sont transportés, parfois sur de grandes distances, par des canalisations enterrées. Transport de matières dangereuses De surface Route Voie ferrée Souterrain Gaz Air liquide Amnéville Bronvaux Clouange Marange-Silvange Montois la Montange Moyeuvre-Grande Moyeuvre-Petite Pierrevillers Rombas Roncourt Rosselange Sainte-Marie-aux-Chênes Vitry-sur-Orne 96 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle Les RISQUES OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Adresses utiles DRIRE Lorraine Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement 15 rue Claude Chappe BP 95038 57071 METZ Cedex 3 Tél. : 03 87 56 42 00 Fax : 03 87 76 97 19 www.lorraine.drire-gouv .fr Préfecture de la Moselle 9 place de la Préfecture 57000 METZ Tél. : 03 87 34 87 34 Fax : 03 87 32 57 39 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle A GU R A M / d é c e m b r e 2 0 0 7 97 OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT Sous la direction de Sophie CHABOT Conception et rédaction Gérard BORNEMANN Benoît LEPLOMB Maquette Elisabeth GROS Cartographie Josseline MARECHAL Illustrations Sébastien DIEUDONNE Photos AGURAM Réalisé dans le cadre du programme partenarial 98 A G U R A M / d é c e mb re 2 0 0 7 Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle