Biladi n°729

Transcription

Biladi n°729
Elections municipales et législatives
N° 729 du 04 Décembre 2013 - hebdomadaire d’informations générales Prix : 200 UM
B’ IL A DIT…
Nullité
dans l’indignité…
B’il a dit et redit des tas de choses. B’il
dira et redira des tas d’autres choses.
Parmi les partis participationnistes à la
dernière consultation électorale, il y a un,
dont la voix a été indistinctement inaudible lors de la campagne électorale.
Lire en page 4 et 6
COD
Appel
pour l’annulation
des élections
La Coordination de l’opposition démocratique (COD) est sortie de son silence,
lundi, pour dénoncer ‘’la pagaille qui a
caractérisé la publication des résultats
partiels’’ et appeler à l’annulation du
scrutin législatif et municipal.
Une revendication qui a peu de chance
d’être écoutée par le pouvoir et ses partenaires de l’opposition participationniste.
Lire en page 5
LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES
En chiffres
Enfin, la CENI a publié officiellement,
mardi, les résultats du premier tour des
législatives et municipales du 23 novembre dernier. Elle a, par la même occasion,
annoncé que le second tour, initialement
prévu le 7 décembre, a été reporté au 21
décembre.
Lire en page 8
La débâcle de l’UPR
E
ÉDITO
nfin, onze jours après le scrutin, la CENI est
arrivée à proclamer des résultats du premier
tour des législatives et municipales du 23 novembre dernier. Des résultats qui provoquent toujours beaucoup de bruit et une grande colère dans
les rangs de certains partis qui réclament jusqu’à
leur annulation, pure et simple. Une perspective qui
n’est pas du goût du pouvoir, mais également non
souhaitée par les partis d’opposition qui avaient
participé au scrutin.
L’APP et Al Wiam, chantres du fameux dialogue et
l’opposition, sont opposés à tout ce qui puisse discréditer leur démarche. D’autant plus qu’ils
avaient dit et répété que les dispositions étaient engagées afin d’assurer la transparence des élections.
Ils ne veulent pas se dédire aujourd’hui au risque
de se discréditer aux yeux d’une opinion, demeurée
plus ou sceptique par rapport à leur démarche avec
le président Aziz. Quant au parti Tawassoul, principal vainqueur de cette partie, il ne souhaite pas
remettre en cause sa victoire ‘’éclatante’’ qui fait
de lui le principal challenger du pouvoir et, surtout,
le président de l’institution de l’opposition démocratique. Que pouvait-il attendre plus que cela ?
Personne donc parmi les acteurs de cette pièce,
dont le sort se joue dans les prolongations, n’est
prêt à entendre l’appel de pieds de la Coordination
de l’opposition pour l’annulation des élections et la
tenue d’un nouveau dialogue entre les différentes
composantes de la vie politique nationale. La démarche de la COD n’est-elle pas intervenue un peu
trop tard ? Pour revenir au scrutin législatif et municipal ou plutôt aux résultats de son premier tour,
les choses se présentent à priori comme s’il s’agit
d’une défaite de l’UPR. A priori, le parti-état a
échoué à avoir la majorité des députés déjà élus,
plus des deux tiers de l’effectif de la chambre.
Pourtant, l’opposition a récolté moins du tiers des
députés. Où est donc passé le reste des élus du premier tour ? Le reste des élus est passé chez les autres partis candidats. Particulièrement ceux qui
sont créés sous l’impulsion de la présidence qui, apparemment, œuvre pour la formation d’une majorité plurielle qui met fin au monopole du cœur du
président par une seul parti politique.
Vu sous cet angle, on comprend facilement que rien
n’a été perdu par le pouvoir qui demeure maitre du
jeu même si le plus proche de ses partis, l’UPR, fait
beaucoup moins que les partis-état traditionnels ?
La Mauritanie nouvelle a sa propre logique et ses
propres procédés qui n’ont rien avoir avec les manières connues d’exercice de la politique et de la
gestion des Etats.
Hebdomadaire d’informations
et d’analyses
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N° 729 du 04 Décembre 2013
2
INSOLITES
INSOLITES
Freedom Ship, la somptueuse
cité flottante qui pourrait
accueillir 50 000 passagers
Une entreprise basée en Floride a conçu un projet complètement fou : un bateau qui contiendrait un casino, une galerie
d'art, un centre commercial et qui pourrait accueillir plus de
50 000 passagers à son bord. Son coût est estimé à 7,3 milliards d'euros. Gigantesque, il serait obligé de naviguer en
permanence autour du globe, aucun port n'étant capable de
l'accueillir. A côté de ce monstre, le Titanic aurait l'air d'une
vulgaire barque. Avec une masse atteignant les 2,7 millions
de tonnes et une longueur dépassant le kilomètre, le Freedom Ship (littéralement navire de la liberté) serait le bateau
le plus imposant de tous les temps s'il venait à être construit.
Ce projet pour le moins ambitieux est à l'initiative d'une entreprise de Floride, Freedom Ship International. Confiant,
Roger Gooch, directeur et président, a annoncé au Daily
Mail que ce bateau de croisière "sera la première ville flottante de tous les temps". Le coût total du projet est estimé à
10 milliards de dollars, soit 7,3 milliards d'euros. Mais pour
lancer la construction, un dixième de cette somme suffirait
selon Roger Gooch.
Cette cité flottante tirerait son énergie du soleil et des
vagues. Elle serait capable d'accueillir 50 000 habitants. A ce
chiffre déjà conséquent, on peut rajouter 20 000 membres
d'équipage et quelques 30 000 places disponibles en "extra".
Ses mensurations gargantuesques font qu'aucun port ne
pourrait la recevoir.
Le Freedom Ship parcourrait donc le monde tout au long de
l'année, se contentant de jeter l'ancre au large des plus
grandes villes de la planète. Selon l'itinéraire annoncé, il ferait le tour du monde en environ deux ans en passant par les
cinq continents. Des passagers pourront embarquer à tout
moment, et ce quel que soit l'endroit où se situe le navire.
Il est en effet prévu que le Freedom Ship dispose d'une zone
portuaire et d'un aéroport sur le toit. Avec un casino, un centre commercial, de nombreux bars et restaurants, une galerie
d'art et même des écoles, les passagers auraient de multiples
activités à leur disposition une fois à bord.
Pour échapper
à un incendie, ce chat saute
courageusement d'un immeuble
Dans un incendie à Las Vegas, un adorable chaton a échappé
à un appartement en feu. Sous les encouragements des habitants, le félin a réussi à sauter du balcon pour sauver sa vie.
Devant un immeuble en feu, les habitants ont retenu leur
souffle en voyant cet adorable chat prisonnier du balcon. Effrayé par le feu qui s'intensifie derrière lui, ce chat a cherché
un moyen de s'extirper de cette mauvaise situation.
Ce chat tient son public en haleine
L'animal a hésité avant de sauter. Il ne savait sans doute pas
comment s'y prendre. C'est ce petit moment d'hésitation qui
a mis en haleine les spectateurs. Pendant que le chat cherchait le moyen le plus sûr de quitter l'appartement, les habitants se demandaient si l'animal allait avoir la bonne idée de
sauter. Vraisemblablement, tout ce joli monde s'inquiétait
pour rien. En effet, ce n'était qu'une question de temps avant
que le chat ne se décide à prendre la fuite. Pour se sortir de
cette dangereuse situation, ce courageux félin a dû sauter du
balcon. Un acte anodin pour un chat, à la différence que ce
dernier saut lui a sauvé tout simplement sauvé la vie.
Poupée Chucky :
La caméra cachée
terrifiante dans un abribus
Une émission brésilienne a réalisé une caméra cachée des
plus effrayantes qui soient avec, en première ligne, la
poupée démoniaque Chucky. Le tout se déroule dans un
abribus.
Attendre son bus la nuit dans des rues désertes est déjà
une chose assez effrayante alors si vient s'ajouter un élément terrifiant, la rue en question devient le musée des
horreurs. Cette scène, des brésiliens l'ont vécue. Le personnage principal de cette vision terrifiante ? La poupée
démoniaque Chucky.
Le principe de cette caméra cachée est le suivant : une
personne de petite taille revêt le déguisement de ladite
poupée et doit sortir d'un panneau publicitaire installé
dans un abribus pour effrayer les personnes attendant le
transport en commun.
La poupée Chucky plus vraie que nature
Durant plus de cinq minutes, on assiste aux scènes de terreurs. Et il faut avouer que les réactions des personnes
sont assez hilarantes. Tout commence lorsque celles-ci
attendent leur bus. Première étape, le scintillement de la
lumière. A ce moment-là, les personnes se posent des
questions mais n'agissent pas vraiment. Leur premier réflexe est de fixer les lampes et de jeter un oeil au poster
du panneau publicitaire montrant l'affiche du film La Malédiction de Chucky.
D'ailleurs, certains enfants auront la lucidité de s'en éloigner. Seconde étape de la caméra cachée, le rire de la
poupée Chucky qui en ferait trembler plus d'un. C'est ensuite que la personne déguisée sort du panneau publicitaire en déchirant le poster avec un couteau et en brisant
la vitre.
Bien entendu, le réflexe le plus approprié à ce niveau de
la caméra cachée est la fuite. C'est d'ailleurs ce que font
toutes les personnes victimes de cette blague. Pourchassés par la prétendue poupée Chucky, celles-ci prennent
leurs jambes à leur cou pour déguerpir de la scène d'horreur le plus rapidement possible. Toutefois, deux hommes
ont tenté de stopper la poupée Chucky en leur jetant leurs
sacs à dos.
Le Brésil, le nouveau pays roi des caméras cachées Cette
caméra cachée hilarante et réussie a été imaginée dans le
cadre de la promotion du DVD du film La Malédiction de
Chucky qui est récemment sorti au Brésil. Concernant
l'Hexagone, le DVD est en vente depuis le 1er novembre
dernier. Et c'est dans le cadre de l'émission télévisée SBT
Oneline qu'elle a été réalisée. Souvenez-vous, cette émission brésilienne est grandement réputée pour ses nombreuses caméras cachées qui ont parcouru la Toile et les
réseaux sociaux.
Celles-ci se déroulaient dans un ascenseur dans lequel les
personnes piégées devaient faire face à la présence d'un
mort-vivant sortant d'un cercueil ou de la présence d'une
petite fille effrayante.
L’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh prie les lecteurs
qui détiendraient les éditions suivantes des Journaux Le Calame : 52, Mauritanie
Demain: 18 , Al Bayane: 7 - 12 - 66, de bien vouloir les signaler
à la direction du journal.
Merci
3
ELECTIONS MUNICIPALES ET LÉGISLATIVES
Les résultats des élections municipales
et législatives sont enfin rendue publics
dans leur intégralité. Et après dix jours
du scrutin. En dehors des déboires de la CENI,
qui a été incapable de respecter les délais
réglementaires pour l’annonce des résultats
définitifs, et le report du second tour
au 21 décembre prochain, soit presque
un mois du premier, le verdict des urnes n’était,
en tout cas, pas flatteur pour l’Union
Pour la République ( UPR), le principal
L
parti-Etat.
’UPR qui s’évertuait, il y a quelque temps, et se
gargarisait des son demi-million d’adhérents n’a
pas pu amener tant de fidélités à voter pour sa
liste nationale aux législatives. L’unique, sinon le paramètre le plus pertinent dans cette élection. Sur les 848 911
votants, pour cette liste, quelque 23% seulement se sont
mobilisés en faveur de l’UPR. On ose bien demander où
se sont volatiliser le cinq cent et poussière de mille qui se
sont entretuer et entredéchirer lors des dernières implantations de cette formation politique ?
Les résultats du parti dans les autres listes régionales et
départementales étaient bien en deçà de la moyenne respectable, et digne d’un parti qui se réclame du président
À LA UNE
La débâcle de l’UPR
de la République. Et dont le président se réclame.
Avec ses 52 députés, élus en faveur du premier tour, l’UPR ne
marque véritablement sa première
saison de gloire. C’est, il faut il signaler la première élection à laquelle participe cette formation
politique. 52 députés sur 147 est
loin de la majorité simple, bien
deçà de la notoriété.
Il lui faudra encore 20 députés,
qu’il devra nécessairement recueillir à l’issue des 30 ballotages, en
jeux, au second tour du 21 décembre prochain, pour pouvoir se
targuer d’une majorité simple.
Pour pouvoir gouverner, il lui faudra impérativement un peu plus de
cela. Fera-t-il bloc majoritaire avec
ses concurrents d’hier, le Sursaut,
Al Karama, le PUD.
Ou ira-t-il plus loin pour attirer le
parti de Boidiel Ould Hommeid
dans le giron de la majorité parlementaire ?
En tout cas, ses résultats le rendent
bien précaire face à un Président de la République, qui ne
Une élection en cache une autre…
l’a jamais porté vraiment, tout entièrement, dans son
cœur. C’est peut-être le but recherché par Mohamed Ould Mohamed Ould Abdel Aziz a réussi
Abdel Aziz. De ne pas devoir être redevable d’une grosse son coup, peut-être. Son énième. Et
Suite en page 7
part envers les barons de ce parti qui voyaient déjà gros.
N° 729 du 04 Décembre 2013
4
ACTUALITÉ
B’ il a dit
Nullité dans l’indignité…
B’il a dit et redit des
tas de choses. B’il dira
et redira des tas d’autres choses. Parmi les
partis participationnistes à la dernière
consultation électorale,
il y a un, dont la voix a
été
indistinctement
inaudible lors de la
campagne électorale.
Indistinctement,
puisqu’il criait, vociférait, transpirait, dans sa
transpiration haletante
de parti politique mis
en rude concurrence
par ses compères. Il
n’avait pas de voix.
Presque, car la sienne a
été confisquée le temps
d’une
campagne,
comme on réquisitionne, dans une bonne
action politique sous
nos cieux, un camion
de l’administration publique, des sous du trésor, un ministre de sa charge, un
juge de sa justice.
Une voix qui était écartelée en mille morceaux, partagée
entre les différentes antennes et petites voix de campagne
des partis de la majorité présidentielle et de la minorité
participationniste.
N° 729 du 04 Décembre 2013
Le parti, hors compétition, totalise, à lui seul, 268 175 Sans nuance, aucune. Ils ont jeté leur dévolu sur le Nul.
votants. Au suffrage presque universel, par ce que c’est au Les deux tiers ont opté pour élire des nuls plus ou moins
niveau de la liste nationale, sur laquelle tous les votants nuancés.
Ont fait des détours pour voter nul. Les nuls enrobés par
des coquilles qui portent des noms tels que l’UPR, Tawassoul, El Wiam, APP, Sursaut, PUD, Al karama dans
ses deux versions népotistes et matrimoniales et des tas
d’autres partis.
C’est dire que la dernière consultation a été partagée entre
nullité confirmée et assumée et nullité nuancée et sousentendu.
Ce qui fait, en fin de compte le même effet avec quelques
nuances près, puisqu’on est quelquefois dans la sphère de
la nuance. Pour le tiers, il n’y aura pas de représentation
parlementaire. Pas de député. Aucun siège. Pour les deux
tiers, il y aura des députés.
Qui se présenteront à la fin et même avant la fin des mois
au questeur pour percevoir leur salaire.
Le restant du temps, ils seront comme les autres députés
jamais portés aux sièges de l’Assemblée. Puisqu’ils sont,
justement, l’expression d’un nul populaire. La seule différence est que les seconds touchent des fonds publics
pour des tâches jamais réalisées.
Et l’autre tiers, en digne nul, ne touche rien contre un
non-effort. Le tiers au moins assume sa nullité et n’aspire
même pas à la sinécure. Nullité. C’est vrai. Mais, dans la
dignité. Le contre des deux tiers. Qui eux se font de la
nullité dans l’indignité.
mauritaniens se sont exprimés. Le double du principal et
parti de la majorité UPR, qui arrive en tête dans ces élections. Presque le 1/3 des suffrages exprimés.
Ce parti a un nom. Il s’appelle le parti du Nul. Le troisième des votants mauritaniens ont été catégoriques,
fermes.
La semaine des trois Lehah…
B’...
B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des
tas d’autres choses. La semaine dernière était celle de la
veine politique, la gloire financière et l’honneur républicain pour les trous frères Lehah, Sidi
Suite en page 6
5
ACTUALITÉ
Appel pour l’annulation des élections
COORDINATION DE L’OPPOSITION DÉMOCRATIQUE
La Coordination de l’opposition démocratique (COD)
est sortie de son silence, lundi, pour dénoncer ‘’la pagaille qui a caractérisé la publication des résultats partiels’’ et appeler à l’annulation du scrutin législatif et
municipal. Une revendication qui a peu de chance
d’être écoutée par le pouvoir et ses partenaires de l’opposition participationniste.
L
a COD ne parait pas regretter le boycott des élections du 23 novembre dernier qui, selon elle, ne
répondaient pas aux normes internationales de la
transparence. Loin de là…
Dans un communiqué publié, lundi dernier, elle dresse un
bilan peu flatteur du scrutin qui est marqué par ‘’ par l’implication flagrante de tous les rouages de l’Etat au seul
bénéfice du principal parti du pouvoir et des partis satellites destinés a servir de réceptacles pour les mécontents
des investitures de l’UPR’’.
Le communiqué dénonce par ailleurs l’implication aux
côtés des candidats du parti-état ‘’ des généraux de l’armée, des ministres, des directeurs généraux de sociétés
d’Etat, des responsables centraux de l’administration,
des hommes d’affaires, tous, ont fait campagne, valises
de billets en mains, pour faire élire les candidats du
pouvoir’’.
Par rapport au déroulement du scrutin le communiqué des
boycottistes estime qu’il confirme ‘’ toutes les appréhensions de la Coordination de l’Opposition Démocratique :
L’opération d’enrôlement n’a, jusqu’à ce jour, pas été
achevée. Le recensement à caractère électoral ne pouvait
par conséquent pas toucher toute la population en âge de
voter. Seuls 1,2 Millions ont été enregistrés par ce recen-
sement sur un potentiel de 1,9
Millions enrôlés’’.
Autre point relevé par l’opposition : l’incompétence ‘’tragique’’
de la CENI. Celle-ci n’a pas
échappé à la foudre de la COD qui
estime qu’elle ‘’ s’est avérée assujettie au pouvoir. Elle a fait preuve
d’une incompétence tragique tant
dans la préparation et l’organisation des élections que dans le traitement des données issues des
urnes. Le recrutement et la formation du personnel de la CENI ont
mis en relief d’innombrables insuffisances et lacunes. Le matériel
électoral était, par endroits, incomplet’’.
Quant au scoré réalisé par l’opposition participationniste,
il constitue aux yeux un recul de la présence de ce camp
au sein de l’hémicycle : ‘’’sur les 147 députés de la future
Assemblée Nationale, l’opposition participationniste
pourrait en obtenir, environ, 25% seulement, en recul par
rapport à son poids dans le parlement précédent’’ note le
communiqué.
Sur la base de ce constat, la coalition de l’opposition
considère que ‘’ces élections sont nulles, demande leur
annulation pure et simple et appelle l’ensemble des acteurs politique du pays à œuvrer pour discuter et arrêter
des conditions consensuelles permettant de sortir le pays
de l’impasse politique actuelle’’.
Au-delà des entorses et difficultés dont a souffert le scrutin législatif et municipal, on ne peut que s’interroger sur
l’opportunité du boycott prôné par la COD. Etait-il un
succès ou carrément un échec ? Pour la COD, le boycott
a bien marché dans la mesure où plus d’un million de personnes s’étaient abstenus de voter et que le scrutin a été
pas moins qu’une ‘’véritable mascarade’’. Une évaluation
exagérée et irréaliste, rappelle-t-on du côté du pouvoir.
On avance à ce sujet le taux de participation : plus de
75%. Un chiffre jamais atteint au cours des différentes
élections organisées en Mauritanie au cours des dernières
années. En plus de cela, note-t-on, le scrutin a été transparent et libre.
Les divergences d’appréciation reflètent exactement le
clivage qui rythme notre vie politique depuis 2008. Et ne
présage pas l’apaisement de la scène politique. Quand estce que les deux camps vont-ils comprendre qu’un pays
fragile ne peut pas supporter une tension politique permanente ?
Ould Bladi
N°729 du 04 Décembre 2013
6
ACTUALITÉ
B’ IL A DIT...
Baba Ould Lehah, Feil Ould Lehah et
Abdelfettah Ould Lehah, les trois fils
de la tante du premier homme juste du
pays.
Celui qui, à chaque occasion et à
chaque non-occasion, fustige, vilipende
ses prédécesseurs de président les accablants de tous les péchés d’Israël, allant
du népotisme au passe-droit et il passe
et repasse sur tout et rien, dans ses sorties républicaines.
En homme propre, irréprochable, juste,
déterminé à lutter contre tous les fléaux
qui ont mis le pays à genoux depuis une
cinquantaine d’années.
Tous les trois, en trois jours, ont marqué
la semaine, qui dans le domaine politique, qui dans le domaine des hautes
finances, qui dans le domaine républicaine. Sidi Baba a été élu député de la
cité antique d’Ouadane. Feil a inauguré
une banque islamique. Abdelfettah, inspecteur de police
a été tout simplement décoré par le premier fils de tante
du pays.
Sous Maaouya, pareilles choses passaient, repassaient et
dépassaient, sans choquer personne. Puisque Maaouya
B’ il a dit
Suite de la page 4
n’a jamais revendiqué la rectitude, ni l’équité, ni une quelconque forme de probité morale. Il ne s’est jamais,
Maaouya, attaqué à des citoyens, fonctionnaires, opposants ou composants, en les accusant de voleurs, voyous,
auteurs de gabegie, de passe-droit et autres tares que l’actuel chantre de la Mauritanie Nouvelle s’époumone à
COORDINATION DE L’OPPOSITION DÉMOCRATIQUE
Communiqué
Des résultats partiels, significativement parlants, viennent Procès Verbaux de dépouillement des bureaux de vote.
d’être publiés pour le premier tour des élections législa- La pagaille qui a caractérisé la publication des résultats
tives et municipales.
partiels avec des va et vient contradictoires, ajoutés aux
anomalies constatées, a semé le trouble dans les esprits
De ces résultats on peut, d’ores et déjà, faire les consta- et provoqué des contestations et des protestations parfois
tations suivantes :
violentes.
Tous les participants s’accordent à qualifier ces élections
• La compétition électorale était marquée par l’implica- de véritable mascarade.
tion flagrante de tous les rouages de l’Etat au seul bénéfice du principal parti du pouvoir et des partis satellites Les résultats que peut générer ce type d’élections sont,
destinés a servir de réceptacles pour les mécontents des pour l’essentiel, fixés à l’avance. Sur les 147 députés de
investitures de l’UPR. Des généraux de l’armée, des mi- la future Assemblée Nationale, l’opposition participationnistres, des directeurs généraux de sociétés d’Etat, des niste pourrait en obtenir, environ, 25% seulement, en
responsables centraux de l’administration, des hommes recul par rapport à son poids dans le parlement précédent.
d’affaires, tous, ont fait campagne, valises de billets en
mains, pour faire élire les candidats du pouvoir.
De plus, et sur un autre plan, les résultats de ces élections
reflètent parfaitement la marque politique qui les a carac• Le déroulement de ces élections a confirmé toutes les térisés. Les partis politiques porteurs de projets et de disappréhensions de la Coordination de l’Opposition Démo- cours ont été noyés par des partis réceptacles, surgis de
cratique : L’opération d’enrôlement n’a, jusqu’à ce jour, nulle part, pour garantir une majorité parlementaire au
pas été achevée. Le recensement à caractère électoral ne pouvoir en place. Le tribalisme a été mis a contribution,
pouvait par conséquent pas toucher toute la population en au-delà de toutes les limites du raisonnable, et ce, à des
âge de voter. Seuls 1,2 Millions ont été enregistrés par ce fins étroitement électoralistes. Les rivalités tribales ont,
recensement sur un potentiel de 1,9 Millions enrôlés. par conséquent, prévalu sur la bataille des idées et des
Aucune garantie de transparence n’a existé. La CENI projets. Au final on se retrouvera en présence d’une Ass’est avérée assujettie au pouvoir. Elle a fait preuve d’une semblée Nationale en recul sur le plan de sa représentatiincompétence tragique tant dans la préparation et l’orga- vité politique et sur la capacité à traiter et à débattre des
nisation des élections que dans le traitement des données problèmes du pays avec les compétences requises à cet
issues des urnes.
effet. Autre conséquence plus préoccupante, au lieu de se
Le recrutement et la formation du personnel de la CENI traduire par des avancées significatives dans les domaines
ont mis en relief d’innombrables insuffisances et lacunes. de la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion
Le matériel électoral était, par endroits, incomplet. De sociale, la composition du futur parlement accentuera les
nombreuses irrégularités, preuves flagrantes à l’appui, déséquilibres et exacerbera les dissensions de notre corps
ont été stigmatisées par les listes candidates crédibles. Les social.
représentants des candidats n’ont pu obtenir copie des
N° 729 du 04 Décembre 2013
combattre. Que dire de cette semaine ? Rien. Ou peut-être
attendrait-on le nom que lui donnerait le premier donneur
de noms et de sobriquets du pays.
Dans l’époque ante et post-islamiste, ce qu’appelaient les
arabes ‘’ la journée de tel ou tel’’ relatif à une onde ou
source de vie quelconque, autour duquel se regroupait le
campement, ou la journée de tel autre référentiel, une
femme, par exemple, comme Al Bassous, dont le nom a
été donnée à la guerre qu’elle a suscitée, on attribuait également une journée de guerre entre deux tribus à une
homme souvent. La journée de tel.
Cette journée, disaient-ils, toute la journée appartient à
tel. C’est pour dire que ce tel a fait des exploits incommensurables dans la bataille.
Tellement que cette bataille lui ait été attribuée. Elles sont
loin, trop lointaines, ces guerres fratricides qui faisaient
rage entre les peuplades arabes.
Les guerres d’aujourd’hui sont devenues trop sophistiquées, trop intelligentes, trop meurtrières pour qu’elles
s’assimilent à un homme.
La guerre livrée, en tout contre la gabegie et passe-droits
sous nos cieux, s’attribue sans conteste à Mohamed Ould
Abdel Aziz. Elle lui appartient. A lui seul. La semaine dernière, toute la semaine, guerre ou pas guerre, quant à elle,
appartient aux trois Lehah.
B’...
De ces résultats et de leurs conséquences la Coordination de l’Opposition Démocratique tire les conclusions
suivantes :
• Le déroulement des élections du 23 novembre et leurs
résultats sont venus confirmer la pertinence de la décision
prise par la COD de les boycotter. La Cod continue d’affirmer qu’il est impossible d’organiser des électionscrédibles et transparentes sous la supervision d’un
pouvoirautocratique et partisan.
• Ces élections n’apportent aucune solution à la crise politique que traverse le pays. Bien au contraire, cette crise
ira en s’aggravant à cause de l’avènement d’une Assemblée Nationale contestée et donc illégitime d’une part et
d’une représentativité parlementaire en net recul tant du
point de vue qualitatif au plan politique que du point de
vue de la réalisation des objectifs nationaux en matière
d’émancipation sociale et d’unité nationale. Les contestations ajoutées aux déséquilibres dans la représentativité
constituent des menaces graves pour la stabilité et la sérénité du pays.
Partant de ces constats et de ces conclusions, la Coordination de l’Opposition Démocratique
• Considère que ces élections sont nulles ;
• Demande leur annulation pure et simple ;
• Appelle l’ensemble des acteurs politique du pays à
œuvrer pour discuter et arrêter des conditions consensuelles permettant de sortir le pays de l’impasse politique actuelle.
Nouakchott, le 02 Décembre 2013
Le Conseil des Présidents
7
ACTUALITÉ
COMMUNIQUE DE PRESSE
Ceremonie d’inauguration
pour amenagement de l’école Boudah Ould Bousseiri
Le 3 décembre 2013 a eu lieu la cérémonie
d’inauguration des aménagements de
l’Ecole Boudah Ould Bousseiri en présence de Son Excellence Monsieur Jun
YOSHIDA, Ambassadeur du Japon en
Mauritanie et Madame Hawa SIDIBE,
Présidente de l’ONG « Association pour
le Développement et de la Promotion des
Droits Humains ».
Il s’agit de la concrétisation du financement alloué par le Gouvernement du
Japon, au titre de l’Aide Japonaise NonRemboursable pour les Projets Locaux
(APL), d’un montant de quarante-quatre
mille trente-sept (44.037) Euros soit environ dix-sept millions (17.000.000) d’Ouguiyas, à cette ONG mauritanienne, pour
sition d’équipements scolaires telles que des tables et
chaises au profit des enfants de cette
école.
L’objectif de ce projet était d’offrir de
meilleures conditions d’accueil aux 543
élèves régulièrement inscrits dans cette
école et améliorer les conditions de travail des enseignants et employés qui les
accueillent.
Le Gouvernement du Japon espère que ce
projet d’aménagement de l’Ecole Boudah
Ould Bousseiri contribuera à augmenter
les performances scolaires des élèves de
la Moughataa d’El Mina et jouera un rôle
important dans le domaine de l’éducation,
véritable pilier du développement social
la construction d’un bâtiment scolaire composé de deux et économique des Nations.
salles de classes, un bureau de directeur, et aussi l’acquiNouakchott, le 3 décembre 2013
ELECTIONS MUNICIPALES
Suite de la page 3
ET LÉGISLATIVES
La débâcle de l’UPR
pas le dernier.
Sans
doute.
L’écartèlement
de sa majorité,
en petits partis.
Ce qui lui offre
une marge de
manœuvre réconfortante,
dans sa très atypique manière
de gouverner.
L’éclatement de
sa majorité, marquée d’une manière indélébile
dans cette élection, serait, peut-être, conséquent à l’éparpillement intrinsèque à l’esprit de l’homme. Un président
dispersé donne tout simplement une majorité dispersée.
C’est un avantage, pour anticiper dans des conditions
bien meilleures et négocier au finish la future présidentielle. Tous unis derrières le géniteur. C’est une
hypothèse.
Aujourd’hui, Aziz à un tableau de bord politique, au
moins, au sein de sa propre majorité, assez clair. Il est
désormais conscient du poids de tout un chacun. Tout
comme il saura bien traîner tout ce beau monde dans un
effort concurrentiel vers la présidentielle avec un prix
bien moindre.
Si le principal parti-Etat n’a pas enregistré des performances extraordinaires, Mohamed Ould Abdel Aziz,
quant à lui, sait d’ores et déjà les hommes sur lesquels il
pourra compter demain. C’est déjà cela de gagner. Et on
aura joué une élection, pour, en fait, mieux préparer une
autre. Une élection en cache, peut-être, souvent une autre.
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N°729 du 04 Décembre 2013
8
ACTUALITÉ
LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES
Enfin, la CENI a publié officiellement, mardi, les résultats du premier tour des législatives et municipales
du 23 novembre dernier. Elle a, par la même occasion,
annoncé que le second tour, initialement prévu le 7 décembre, a été reporté au 21 décembre.
A
u cours d’une conférence de presse tenue mardi,
le président de la CENI, un retraité à la tête d’une
structure décriée par tous et composée de six autres retraités, tous apparemment dépassés par les événements, a présenté devant la presse les résultats du premier
des élections, onze jours après l’organisation du scrutin.
Un record de retard en Mauritanie.
Il a précisé qu’au cours du 1er tour des législatives, 64
partis et treize coalitions de partis ont présenté 438 listes
pour les 148 membres de la chambre basse.
Pour ce qui est des municipales, le président de la CENI
a expliqué que le scrutin s’est déroulé dans 218 circonscriptions municipales et a attiré la participation de 47 partis et trois coalitions de partis. Le nombre des listes
candidates a atteint 1096 qui se disputent 3726 sièges de
conseillers municipaux. Quant au taux de participation,
il est, selon la CENI, de 75,53%.
Avant cela, la veille, la CENI avait publié les résultats des
législatives qui attendaient par tout le monde. Particulièrement les résultats de la liste nationale et de celle réservée aux femmes.
A la lumière de ses résultats, L’Union pour la République
En chiffres
(UPR), le parti-état, a remporté
52 députés dès ce premier. Il arrive bien sûr en tête des partis
candidats, mais son résultat n’est
pas particulièrement brillant pour
une formation officielle qui dispose de l’Etat et même du bien
des privés. Elle aurait en effet récolté deux milliards d’ouguiyas
pour les besoins de la campagne
auprès des hommes, ses adhérents ‘’officiels’’ même s’ils
n’adhèrent pas à son programme.
Ils savent tous que celui qui ne
passa pas verser sa part dans la
caisse du parti n’est pas à l’abri
d’un redressement fiscal ou
d’une poursuite en justice.
En deuxième position, se dresse,
ravi, le parti Tawassoul avec 12 sièges au parlement. Ensuite arrive Al Wiam, le parti de Boidjel, qui, pour sa première participation dans un scrutin, décroche huit sièges.
Après lui se situe le plus grand perdant de cette course :
Messaoud Ould Boulkheïr, président de l’Alliance populaire progressiste, leader bien aimé, jadis, des Haratines et
président de l’Assemblée nationale sortante qui décroche
sept sièges, tous à la proportionnelle.
Après ces partis d’opposition arrivent Al Qarama et
l’UDP de Mint Mouknass avec, chacun, six députés.
Enfin, une pléthore de partis qui récoltent chacun un,
deux ou trois sièges. Au cours du premier ont été élus 117
parlementaires. Au second, les formations politiques retenues se disputent 30 sièges au parlement. L’UPR est présent dans toutes circonscriptions restantes. Il a besoin, au
moins, de gagner 22 sièges pour être sûr d’avoir une majorité à lui à l’assemblée nationale. S’il échoue dans cet
objectif, il sera obligé de recourir aux autres pour former
une majorité parlementaire.
VIENT DE PARAÎTRE
N
ou
ve
a
u
Le griot de l’emir
SALAM
TRANSPORTS
Nouvelle Ligne
Nouakchott-Dakar
et
Dakar-Nouakchott
Départ Nouakchott: tous les
dimanche à 7 heures du matin.
Départ de Dakar: tous les
lundi à 23 heures.
N° 729 du 04 Décembre 2013
Gardien de traditions séculaires et de rythmes ensoleillés,
héritier d’une tribu légendaire
et désormais dispersée, un
griot erre, un luth à la main,
entre des campements inconnus, dans un Sahara des temps
anciens où les haines tenaces
côtoient les violentes passions.
Révolté par l’affront fait à son
amie, la belle Khadija, poussée
à la mort par l’émir souverain,
le griot de la grande tribu
quitte la terre des nomades et
s’exile à Tombouctou, cité des savoirs et des marabouts. Il y retrouve la paix, la générosité et l’amour.
Mais son destin l’appelle ailleurs, au pays des Maures
où il porte haut sa voix afin de semer les graines de la
révolte. Car, dans ces espaces infinis, c’est la musique
des pères qui réveille l’orgueil des hommes et les fureurs du désert. Tel un chant lyrique, ce roman nous
transporte dans la poésie des sables, en un temps où les
poètes-griots, par la seule force de leur verbe ont le pouvoir de renverser le cours de l’histoire. Viennent à nous
les légendes d’un monde qui, aujourd’hui, s’évanouit.
9
ZEM ZEM
SPORT
Ndiobo limogé
Diop Babacar dit N’Diobo a été démis, vendredi 29 novembre, de ses fonctions d’entraîneur de l’ASC Zem
Zem par le vice président.
Cette sentence diversement appréciée au sein du club est
intervenue au lendemain de la finale perdue, face au FC
Nouadhibou (0 à 2). Cette décision a été prise, au cours
d’une réunion qui a regroupé un panel de responsables de
la formation. Atigh Ould Soueïdatt, le big boss du club, a
exprimé au cours de ce conclave " le désir de la présidence de procéder à un changement de l’entraîneur" non
sans réitéré " l’objectif affiché au staff et aux joueurs de
se qualifier pour le play off ". En réponse, N’Diobo a indiqué que " rien ne s’est encore dessiné "et que " l’option
de décrocher un ticket pour le play off est toujours possible
d’autant qu’il reste à joueur la phase retour ". Diop Babacar
n’a pas manifesté d’opposition face à la volonté du présiduim du club de procéder à un changement d’entraîneur.
En six journées de championnat, Zem Zem est cinquième
avec sept points (un nul et deux
victoires) dans la poule B emmenée par le FC Tevragh Zeïna et
l'Armée. Les joueurs du premier
arrondissement devancent Tijikja
et Trarza. Signalons que c’est
grâce au laborieux travail réalisé
par Diop Babacar dit N'Diobo que
Zem Zem a décroché le trophée de
la coupe national en disposant, le
24 août, la Coupe nationale, après
une courte victoire, 1 à 0, sur l’ASC Kedia de Zouérate.
Rappelons qu'en une saison aux commandes de l’équipe
du premier arrondissement, N’Diobo a su constituer un
groupe homogène grâce à un subtil mélange entre les anciens sociétaires du Nasr de Teyarett et les jeunes issus
de la sélection scolaire des établissements Zem Zem vainqueur du challenge Sidi Mohamed Abass en 2010.
Le FC NDB affûte ses armes à Nouakchott
Après sa brillante victoire en super coupe de Mauritanie, le 28 novembre dernier, le FC Nouadhibou poursuit à
Nouakchott, son programme de préparation profitant ainsi de la pause observée dans le championnant national. Passée la rencontre amicale remportée 2 buts à 0 face à l’ASC Tijikja, les coéquipiers de Sallé Traoré croiseront finalement, le 2 décembre, l’ACS Ksar en match amical, à Nouakchott. Cette superbe affiche a été ficelée par les
responsables des deux équipes. Par ailleurs, les Oranges qui ont finalement tiré un trait sur l’Armée, devront découdre, le 5 décembre, avec le FC Tevragh Zeïna, lors d’un choc des cadors du championnat mauritanien.
Ces deux rencontres amicales s’inscrivent dans le cadre de la préparation du FC Nouadhibou, en direction de la
Champion’s League africaine 2014. Rappelons que le FC Nouadhibou avait mis, ce vendredi 28 novembre, dans
son escarcelle, le trophée de la super coupe,après avoir disposé de l’ASC Zem Zem 2 buts à 0. Les deux réalisations
sont l’œuvre du meilleur goléador des Oranges et de la recrue de luxe. Almamy Traoré qui signe son come back
triomphant balise à la 4 mn le chemin à ses coéquipiers en ouvrant la marque avant que Prince Darra, au centre d’une
belle polémique après ses débuts ratés, ne corse à la 22mn l’addition. Les protégés de Njoya Mezack prennent ainsi
leur revanche sur l’ASC Zem Zem qui les avait éliminés des demi finales de la coupe nationale 0 à 1 et rééditent
du coup l’exploit réalisé en 2011 face au FC Tevragh Zeina (2-0).
FOOTBALL
Direction Blida
pour les Mourabitounes
Les Mourabitoune quittent,
ce lundi nuit
(2 décembre)
Nouakchott, à
destination de
l’Algérie
où ils mèneront, du 3 au
11 décembre,
la
seconde
phase du stage
de préparation, en direction de la phase finale du CHAN
2014. Sous la houlette du sélectionneur national, Patrice
Neveu, les 28 Mourabitoune ont effectué une semaine de
préparation qui s’est achevée dimanche, à Nouakchott.
Au stade Moustapha Tchaker de Blida où ils éliront domicile, les Mourabitoune livreront trois rencontres amicales face à des clubs algériens. Aucune indication n’a
été donnée par la FFRIM sur les identités des prochains
adversaires des Mourabitoune locaux. Patrice Neveu
s’était contenté d’annoncer, lors d’une conférence de
presse, sans plus de précisions que les sparring partners
des Mourabitoune seront de « grosses cylindrées du
championnat algérien ». Signalons que ces rencontres
pourraient se dérouler à huis clos conformément au souhait du staff technique.
Rappelons que la délégation des Mourabitoune sera
conduite à l’accoutumée et de main de maître par le secrétaire général de la FFRIM, Massa Diarra. Le staff technique
au grand complet sera également au rendez vous.
Rassemblés par Saydou Nourou T.
N°729 du 04 Décembre 2013
10
ÉCONOMIES
BOURSE
La Bourse de Paris en léger recul
La Bourse de Paris perdait un peu de terrain lundi à la mijournée (-0,34%) malgré un indicateur meilleur qu'attendu, au cours d'une séance où la prudence domine avant
une semaine très chargée en rendez-vous.
A 11H52 (10H52 GMT), l'indice CAC 40 perdait 14,47
points à 4.280,74 points, dans un volume d'échanges de
635 millions d'euros. Vendredi, il avait perdu 0,17%.
Le marché a ouvert en très légère hausse, avant de fléchir
au fil de la matinée.
"Un indice PMI meilleur que prévu en zone euro" n'a pas
suffi à soutenir les marchés européens dans la matinée,
souligne Toby Morris, analyste chez CMC Markets.
La reprise du secteur manufacturier s'est poursuivie en
novembre dans la zone euro, mais la France reste à la
traîne, selon l'indice PMI, qui a été revu légèrement à la
hausse par rapport à sa précédente estimation.
Dans l'après-midi, les investisseurs regarderont aux EtatsUnis l'indice ISM d'activité dans l'industrie pour novembre, ainsi que les dépenses de construction pour
septembre et octobre, des chiffres qui feront office de prélude à une semaine riche en statistiques.
"Cette première semaine du mois de décembre s?annonce
décisive sur les places financières mondiales avec au programme une série d'indicateurs économiques et, en point
d'orgue, les chiffres de l'emploi américain de novembre,
peut-être déterminants pour l'évolution de la politique
monétaire de la Réserve fédérale", résument les analystes
chez Saxo Banque.
Les économistes chez Crédit Agricole CIB estiment quant
à eux que les nombreux événements et indicateurs à venir
"vont donner le ton sur le marché jusqu'à la fin de l'année". Les investisseurs vont surveiller de nombreux indicateurs américains, dont le rapport mensuel sur l'emploi
vendredi, qui permettront d'en savoir plus sur les intentions de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui tient sa
réunion mi-décembre, selon Crédit Agricole CIB.
En cas d'amélioration continue de l'économie, en particulier sur le front de l'emploi, la Fed pourrait commencer à
réduire ses rachats d'actifs, qui soutiennent largement
l'ensemble des marchés depuis des mois. "La dynamique
de croissance aux Etats-Unis restera l'enjeu central pour
les investisseurs du monde entier durant les prochains
mois. (...) Sa vigueur conditionnera la stratégie de la Fed
pour amorcer la réduction de son programme d'achats
ZONE EURO
d'actifs", préviennent les stratégistes chez Crédit MutuelCIC. En zone euro, le principal rendez-vous aura lieu
jeudi avec une réunion de la Banque centrale européenne
(BCE). Parmi les valeurs, ArcelorMittal ("2,13% à 12,95
euros) était en tête du CAC 40. Le groupe va racheter aux
côtés de Nippon Steel & Sumimoto Metal une usine de
production d'acier pour l'automobile située aux Etats-Unis
au conglomérat industriel allemand ThyssenKrupp, pour
1,55 milliard de dollars.
PSA Peugeot Citroën prenait 0,21% à 11,72 euros tandis
que Renault perdait 1,04% à 64,61 euros. Le marché automobile français a légèrement reculé en novembre, avec
une baisse de 4,4% des immatriculations en données
brutes. Les ventes de PSA Peugeot Citroën ont progressé
de 4,5% et celles du groupe Renault de 3,8%.
Axa perdait 0,26% à 19,24 euros. L'assureur va céder ses
activités d'assurance vie, épargne et retraite en Roumanie
au groupe roumain Astra Asigurari, sans dévoiler le montant de la transaction. L'Oréal gagnait 1,38% à 124,85
euros. Le groupe va procéder à des rachats de ses propres
actions pour un montant maximum de 500 millions d'euros d'ici à la fin du premier trimestre 2014.
Sodexo lâchait 0,45% à 73,61 euros. Le fondateur du
groupe de restauration collective Pierre Bellon a annoncé
que sa fille Sophie lui succéderait dans deux ans à la tête
de l'entreprise. Enfin, Europacorp chutait (-6,23% à 3,61
euros). Le groupe a maintenu ses prévisions d'activité et
d'exploitation "soutenues" pour le second semestre malgré un résultat tout juste positif au premier semestre.
Reprise confirmée du secteur manufacturier, la France à la traîne
La reprise du secteur manufacturier s'est poursuivie en
novembre dans la zone euro, mais la France reste à la
traîne, selon l'indice publié lundi par le cabinet Markit,
qui a légèrement revu à la hausse sa précédente estimation. L'indice pour l'industrie manufacturière s'est établi à
51,6 en novembre, légèrement mieux que lors de la précédente estimation, à 51,5.
Lorsque le PMI dépasse les 50 points, cela signifie que
l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur
à ce seuil. Il s'agit d'une amélioration pour le cinquième
mois consécutif, souligne Markit. C'est aussi son plus
haut niveau depuis juin 2011.
Mais bien que ces données "se révèlent dans l'ensemble
positives, elles continuent néanmoins de souligner la fragilité de l'économie de la région", analyse dans un communiqué Chris Williamson, chef économiste de Markit.
"En effet, si le secteur manufacturier enregistre sa plus
forte croissance depuis deux ans et demi, le taux d'expansion ne reste toutefois que modéré", selon lui.
Les signes les plus encourageants proviennent des pays
du nord de la zone euro, comme l'Allemagne, les PaysBas et l'Autriche tandis que la France et l'Espagne enregistrent des performances "décevantes", selon lui.
N° 729 du 04 Décembre 2013
En particulier,
"les regards restent tournés vers
la France qui,
avec la Grèce,
est le seul pays à
signaler un recul
des ventes à l'export", signale
l'économiste.
Or "l'amélioration de la demande intérieure ayant permis
un retour à la hausse de la production en Grèce, la première depuis quatre ans, la France se trouve désormais
reléguée à la dernière position des indices PMI de la zone
euro". Dans le détail, parmi les pays concernés par l'enquête, les Pays-Bas enregistrent un indice manufacturier
à 56,8, soit son plus haut niveau en 31 mois, l'Autriche à
54,3 (plus haut de 30 mois) et l'Allemagne à 52,7 (un plus
haut de 29 mois). La France est au dernier rang, avec un
indice à 48,4. L'Espagne, qui avait enregistré une expansion de son secteur manufacturier le mois précédent, retombe à 48,6, la Grèce à 49,2. L'Italie enregistre un indice
à 51,4 et l'Irlande à 52,4.
CAZENEUVE
Suspension de l'écotaxe compensée
par des "économies supplémentaires"
Interrogé sur
France Inter ce
lundi matin, le
ministre
du
budget Bernard
Cazeneuve a
assuré que l'objectif du gouvernement était
de "dépenser
mieux": "nous avons divisé par cinq le rythme d'augmentation de la dépense". Des "économies supplémentaires"
seront nécessaires pour compenser le manque-à-gagner
fiscal du fait de la suspension sine die de l'écotaxe, a expliqué le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, ce
lundi sur France Inter. Interrogé sur les conséquences de
cette suspension, Bernard Cazeneuve a précisé que "toute
disposition serait prise" de manière à procéder, "par des
mesures d'économies supplémentaires", "au financement
des infrastructures de transport".
L'écotaxe poids lourds a été suspendue le 29 octobre par
le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, face à une forte
mobilisation des agriculteurs et des routiers, qui perdure
toujours malgré cette suspension sine die.
Cette taxe doit rapporter 1 milliard d'euros par an et servir
à financer en partie l'Agence de financement des infrastructures de transports de France.
"Dépenser mieux"
"Le gouvernement a pris une position pragmatique: on
suspend, on confie au Parlement (...) le soin d'examiner,
en liaison avec l'ensemble des acteurs concernés, la totalité des aspects du sujet de manière à regarder les conditions dans lesquelles nous pouvons avancer sur ce sujet
pour atteindre l'objectif écologique", a relevé le ministre.
Le ministre a souligné que "le principe de responsabilité
doit prévaloir". Il s'agit de "faire en sorte que les objectifs
environnementaux et de modernisation de notre transport
puissent prévaloir, et le faire dans des conditions d'écoute
qui permette l'apaisement du pays".
Répondant aux accusations sur les dépenses, Bernard Cazeneuve a assuré que l'objectif était surtout de "dépenser
mieux": "nous avons divisé par cinq le rythme d'augmentation de la dépense", a-t-il précisé.
SOLAIRE CHINOIS
L'UE va imposer des mesures
anti-dumping pendant deux ans
L'Union européenne va imposer à partir de vendredi des
mesures anti-dumping aux producteurs de panneaux solaires chinois qui n'ont pas accepté l'accord à l'amiable
trouvé cet été sur ce dossier qui avait fait craindre le démarrage d'une guerre commerciale.
Ces mesures "entreront en vigueur pour une durée de
deux ans à partir du 6 décembre 2013", a indiqué lundi la
Commission européenne dans un communiqué.
Elles concernent uniquement les producteurs chinois qui
ont refusé d'appliquer un prix plancher comme décidé en
juillet, soit environ un tiers des producteurs de panneaux
solaires chinois. Fin juillet, le commissaire européen en
charge du Commerce, Karel De Gucht, et les autorités
chinoises avaient trouvé un accord à l'amiable dans le
dossier du solaire chinois, prévoyant un prix minimum
pour les panneaux solaires chinois importés. Les termes
de cet accord ont été confirmés, a indiqué lundi la Commission. Ces annonces mettent ainsi un terme à une enquête
anti-dumping et une autre anti-subventions concernant les
exportations de panneaux solaires chinois, menées depuis
environ un an par la Commission européenne.
11
INTERNATIONALES
ZONE AÉRIENNE CHINOISE
VENEZUELA
Le vice-président américain Joe Biden s'est employé
mardi à Tokyo à jouer les "démineurs" dans la crise qui ne
cesse de s'envenimer entre le Japon et la Chine où il attendu mercredi.
L'exercice est pour le moins délicat au moment où les
Etats-Unis recentrent leur diplomatie sur l'Asie: Washington doit donner des gages sans faille de son soutien
politique et militaire au Japon, son principal allié régional, sans pour autant froisser la puissante Chine avec laquelle les USA ont de gros intérêts politiques mais aussi
économiques et financiers.
Avant d'arriver au Japon, que Washington considère
comme le socle de sa stratégie asiatique dite du "pivot" et
où sont maintenus près de 50.000 soldats américains, Joe
Biden a déclaré les Etats-Unis "profondément préoccupés" par la "zone d'identification aérienne" décrétée le 23
novembre par Pékin au-dessus de la mer de Chine orientale, décision qui a provoqué de vives tensions avec le
Japon et ravivé la crainte d'un incident armé.
"Nous restons profondément préoccupés par l'annonce de
cette nouvelle zone d'identification aérienne de défense
(ZAI)", avait-il confié au quotidien japonais Asahi Shimbun juste avant son départ pour Tokyo où il est arrivé
lundi soir, première étape d'une tournée qui doit ensuite le
conduire en Chine et en Corée du Sud.
"Ce dernier incident prouve la nécessité d'un accord entre
la Chine et le Japon pour établir un mécanisme de gestion
des crises ainsi que des mesures permettant d'établir la
confiance afin de faire baisser la tension" entre les deux
pays, a-t-il poursuivi. Au Japon, "je veux réaffirmer la
force de notre engagement et de notre alliance, ainsi que
l'importance de s'abstenir de toute action qui pourrait
saper la paix, la sécurité et la prospérité dans la région",
a encore déclaré le vice-président américain.
Début octobre, les chefs américains de la diplomatie et
de la défense, John Kerry et Chuck Hagel, étaient déjà
venus rassurer Tokyo sur la solidité de leur alliance militaire. John Kerry avait notamment rappelé que le traité de
défense mutuelle américano-japonais s'appliquait aux îles
Senkaku, le petit archipel inhabité de mer de Chine orientale au coeur des tensions sino-japonaises.
Kerry avait aussi appelé "toutes les parties à ne s'engager
dans aucune action unilatérale" qui remette en cause le
statu quo: il n'a visiblement pas été entendu par Pékin.
En Chine, selon un officiel américain, Joe Biden compte
Le gouvernement
vénézuélien va
fixer le prix des
voitures
pour
baisser leur coût,
a déclaré dans la
nuit de lundi à
mardi le président
Nicolas Maduro,
annonçant ainsi une troisième série de mesures contre la
crise économique. "La production automobile doit être
régulée et renforcée au Venezuela (...) pour baisser les
prix des voitures neuves fabriquées au Venezuela et ceux
des véhicules importés et des voitures d'occasion", a annoncé M. Maduro dans une allocution télévisée.
L'Etat "va assurer le contrôle du processus de production
de voitures (...) et fixer des prix justes" sur les véhicules
fabriqués localement, a-t-il ajouté, avertissant les "mafias" qui contrôlent les prix que leurs jours sont comptés.
Selon les nouvelles règles, les prix des voitures neuves
ne pourront être plus élevés que ceux des voitures en circulation, a détaillé le président.
Enfin, les personnes qui ouvriront des comptes libellés
en monnaie étrangère au sein des banques publiques dans
les prochains mois se verront octroyer une autorisation
pour acheter des voitures importées, a ajouté le président.
Ces annonces constituent la troisième série de mesures
destinées à lutter contre la crise économique et l'inflation
et annoncées par le président Maduro depuis qu'il a été investi courant novembre des pleins pouvoirs par l'Assemblée, qui l'autorisent à gouverner par décrets durant un an
pour mener "une guerre économique contre la bourgeoisie parasitaire et l'impérialisme". Nicolas Maduro tente
de reprendre la main sur l'économie à l'approche des élections municipales du 8 décembre, que l'opposition présente comme un référendum sur la gestion du président,
élu de justesse en avril, dans la foulée du décès de l'ancien
président Hugo Chavez. A l'approche de cette échéance,
le président n'a eu de cesse de s'en prendre avec véhémence à la Fédération patronale, Fedecamaras, accusée
d'avoir durant "un siècle saccagé le pays".
Biden joue les "démineurs" à Tokyo
ACCIDENT D'HÉLICOPTÈRE À GLASGOW
justement faire part des "inquiétudes" des Etats-Unis au
sujet de la ZAI et "demander des éclaircissements". "Le
Japon et les Etats-Unis partagent le point de vue que la
ZAI (chinoise) est inacceptable", a affirmé mardi le porteparole du gouvernement japonais Yoshihide Suga selon
qui le mouvement des autorités chinoises est "extrêmement dangereux".
L'instauration de la ZAI, exigeant que les appareils traversant la zone déposent leur plan de vol et s'identifient, a
immédiatement fait monter la tension dans la région.
Outre le Japon, qui campe sur la ligne de fermeté absolue
du Premier ministre Shinzo Abe, la Corée du sud et l'île
de Taïwan ont prévenu qu'elles n'entendaient pas s'y plier.
Tokyo et Séoul y ont envoyé des avions militaires sans
en informer les Chinois. Washington a pour sa part
adressé un signal très clair à Pékin en envoyant deux
bombardiers B-52 non armés traverser la zone.
Pékin n'a toutefois pas ouvertement protesté, se contentant d'affirmer avoir suivi ce vol de bout en bout et préférant concentrer ses attaques sur le Japon voisin.
Avant de rencontrer M. Abe mardi après-midi, M. Biden
s'est entretenu avec le vice-Premier ministre Taro Aso, et
a été reçu en audience par le Prince héritier Naruhito.
Selon la Maison Blanche, il devait également aborder
avec M. Abe le dossier du TPP. Les Etats-Unis, qui mènent les discussions, veulent arracher un accord d'ici à la
fin de cette année pour ce partenariat de libre-échange
trans-Pacifique qui regroupe 12 pays, dont le Japon depuis quelques mois, mais pas la Chine.
Fin des opérations de recherches
Les opérations de recherches dans le pub à Glasgow sur
lequel s'est écrasé un hélicoptère de la police vendredi ont
pris fin lundi soir et le bilan définitif s'établit à neuf morts,
a annoncé la police."Je peux confirmer que les opérations
de recherches et de secours sont à présent achevées et
nous sommes soulagés qu'il n'y ait pas d'autres cas mortels sur les lieux. Au total, neuf personnes sont mortes des
suites de l'accident", a déclaré la chef adjointe de la police
écossaise, Rose Fitzpatrick. Parmi elles figurent les trois
occupants de l'Eurocopter EC135 T2 -- le pilote civil David
Traill, âgé de 51 ans, et deux officiers de police, Kirtsy Nelis
(36 ans) et Tony Collins (43 ans) --, et six personnes qui
étaient dans le bar bondé au moment de l'accident.
Onze personnes étaient toujours hospitalisées lundi.
Selon la police, tous les corps ont été récupérés et identifiés. Quelques heures plus tôt, la carcasse de l'hélicoptère
avait été enlevée à l'aide d'une grue, permettant aux secouristes d'intensifier leurs recherches de survivants éventuels. Un officier des sapeurs-pompiers, David Goodhew,
n'avait pas exclu, même si les chances étaient infimes, la
présence de survivants dans les décombres, jusque-là en
partie inaccessibles. "On ne peut pas savoir à coup sûr
avant d'avoir fouillé les moindres recoins du bâtiment",
avait-il souligné. Lorsqu'il a été retiré, le fuselage bleu et
jaune de l'appareil de trois tonnes qui a fait céder le toit
était en partie intact. Le pub, The Clutha, a été "complètement détruit" et est "en grande partie méconnaissable",
avait rapporté M. Goodhew. Il y a beaucoup de débris
sous l'hélicoptère et il nous faut creuser avec beaucoup
de précautions", avait-il précisé en réponse aux critiques
de certaines familles quant à la lenteur des opérations
pour retirer les corps. Environ 120 personnes assistaient
vendredi soir à un concert au Clutha, un pub installé dans
un bâtiment de plain-pied situé à un croisement de rues
près du Clyde, fleuve qui arrose Glasgow.
Les experts du bureau d'enquête sur les accidents aériens,
l'AIIB, sont à pied d'oeuvre pour tenter de déterminer les
causes de l'accident qui a plongé l'Ecosse dans le deuil en
pleine fête nationale, jour de la Saint Andrews. Selon la
police écossaise, l'appareil avait subi des tests de sécurité
en 2012 à la suite d'un avertissement émis par Eurocopter
après la découverte d'une fissure sur un hélicoptère
EC135 en France. "A la suite d'une inspection minutieuse
(...), aucun défaut n'a été identifié et l'hélicoptère de la
police a été jugé opérationnel", a indiqué la police, précisant qu'il n'avait jamais été retiré du service.
Le gouvernement
va fixer le prix des voitures
ATTAQUE À L'ACIDE AU BOLCHOÏ
Les trois suspects
jugés coupables
La justice russe a jugé coupables mardi les trois suspects
de l'attaque à l'acide qui a grièvement blessé en janvier
dernier le directeur artistique du Bolchoï, où un danseur
du théâtre risque notamment neuf ans de camp.
La juge Elena Maximova a dès le début de l'audience déclaré coupables le soliste et militant syndical du Bolchoï
Pavel Dmitritchenko et ses deux complices présumés,
l'exécutant Iouri Zaroutski et le chauffeur Andreï Lipatov,
selon une journaliste de l'AFP sur place.
La juge doit prononcer les peines des trois hommes plus
tard. Ils comparaissaient depuis mi-octobre au tribunal
Mechtchanski de Moscou pour cette attaque commise le
17 janvier en bas de l'immeuble du directeur artistique du
théâtre, Sergueï Filine. La semaine dernière, le parquet a
requis neuf ans de camp à régime sévère contre M. Dmitritchenko, dix ans contre M. Zaroutski et six ans contre
M. Lipatov. Selon le ministère public, l'attaque avait été
prévue et organisée de longue date, et tous les témoins
interrogés pendant le procès ont démontré que M. Dmitritchenko, en conflit avec M. Filine, avait des motifs
pour la commettre. Pendant le procès, M. Dmitritchenko,
29 ans, a rejeté l'accusation d'avoir voulu de façon préméditée infliger des blessures graves à M. Filine, tout en admettant avoir demandé qu'il soit passé à tabac.
N°729 du 04 Décembre 2013
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DERNIÈRE
MAURICHRONIQUE
Maurichronique : Je choisis mes mots…
J’ai écrit ma chronique. Je l’ai terminée, comme je termine une chronique. Mais, elle s’est perdue. Egarée.
Elle a erré probablement dans les méandres de mon ordinateur. Rien à faire. J’ai cherché. Le maquettiste,
pressé, a cherché. Les voisins du cinquième étage ont
apporté leur expertise. Des efforts vains. Sans succès.
Elle est perdue. Il faut écrire une autre. Il faut encore
inventer et réinventer. Aligner des mots. Essayer de leur
donner un sens. D’y graver une idée, ou deux, trois
pour qu’enfin cet espace à la page douze de votre journal, ou l’autre sur le blog soit rempli.
C’est dire que la chronique d’aujourd’hui, celle que
vous êtes en train de lire, là, maintenant, en ce moment
même, n’était pas adressée à vous, ni à d’autres, d’ailleurs. Elle n’avait pas de destinataire. Ni d’expéditeur.
Puisqu’elle n’existait même pas. C’est évident. Elle
était néant.
J’ai beaucoup réfléchi. Il m’arrive de le faire. J’ai
songé d’abord à la défunte chronique, à sa restitution.
Une résurrection à l’image de celle de la momie. J’ai
même convoqué les scarabées. Mon défaut était, entre
autres, puisque j’en ai bien plusieurs, que je n’étais pas
égyptologue, ni réalisateur cinématographique. J’ai
abandonné. Il m’arrive de le faire. Quand c’est une
contrainte, je n’ai pas le choix.
Cette chronique, je l’ai oubliée. Je ne sais même plus de
quoi était fait son contenu. J’ai remué les méninges.
Rien.
Des choses venaient. Allaient et venaient. Or, ces
N° 729 du 04 Décembre 2013
choses-là, je ne les ai pas écrites, dans la chronique
morte de sa mauvaise mort. Ce n’était pas ça. Non.
Non, je n’ai pas parlé de ça. Jamais. Ç’aurait été un
hors sujet. Et si on pouvait appeler une chronique une
œuvre ? Ç’aurait été un hors-d’œuvre. Et je crois que
servir un hors-d’œuvre à la place du plat de résistance
est une vaine forme de résistance.
La nuit tombe. Et je voyage très tôt demain. Je voyage
loin. Une journée et une nuit durant pour atteindre le
lieu-dit. C’est dire que j’ai autre chose à préparer.
Autre qu’une chronique que je laisserais, en souvenirs,
à des lecteurs improbables. Ah, je m’en souviens. Du
président de la République, je n’ai pas parlé. Aucun
mot le concernant.
C’est déjà, je crois, une élimination importante. Celle,
pas de Barça, ni de l’autre club sempiternel concurrent. La fièvre du foot ne m’a jamais poussée. Je ne l’ai
jamais poussée, moi, non plus, cette fièvre. Ni la balle.
Je n’ai jamais compris d’ailleurs pourquoi des jeunes
ou vieux englués dans l’ignorance et le dénuement
s’émeuvent quand deux gaillards européens ou américains ou autres perdent leur dernière énergie dans une
course effrénée derrière un objet, je ne sais en quoi, qui
tourne en rond.
C’est dire que l’élimination se porte au premier citoyen
du pays. Pas que je l’élimine, moi, qui ne dispose ni
d’armes à feux, ni couteaux, ni même pas en position
de sentinelle quelque part, ni encore moins un improviste de retour sans rendez-vous. En plus certains lec-
teurs et commentateurs gentils de mon blog n’apprécient pas trop ce qu’ils appellent une fixation sur la
personne du président. Et, ils ont raison. J’en fais un
peu trop. Une obsession. Ils pensent qu’il y a bien des
choses, dans ce pays, sur lesquels je pourrais écrire. Et
ils ont raison. Des choses, voudraient-ils, dire, je crois,
qui ne sont pas président de la République.
C’est juste pour dire que dans la défunte chronique, il
n’y avait, c’est tout ce que j’en suis sûre, aucune mention du président de la République.
Aucune. A chaque fois, dans mes pensées écrites et
mortes, dans la chronique morte, que les vocables président de la République se proposaient, à moi, je les
chassais un après l’autre. Le président d’abord. La République, ensuite. Mais, comme tous les mots en ont de
ses avatars qui déroutent, ils venaient sous d’autres
formes. Avec des pseudos, en quelque sorte. De fausses
identités.
Des attributs. Et je les refusais un à un ces attributs.
Aucun. Si la chronique devait resurgir l’instant où
vous lirez ces lignes vous n’y parcourrez aucun de ces
attributs. Jamais. Pas de népotisme. Favoritisme.
Démagogie, populisme et des tas d’autres attributs, que
j’ai bannis et chassés au loin de la défunte. Je suis soucieuse, moi, des appréciations de mes lecteurs. Pas de
fixation.
Mouna Mint Ennas