Les Aviateurs du département de la Loire

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BUISSON, Pierre-Lucien, est né le 3 juillet 1833 à Saint Etienne.
Dans sa jeunesse, il écrivait dans son journal personnel «Pour voler
l'homme doit regarder la nature et copier l'oiseau». Armurier de profession,
en 1883, il construit un appareil à ailes battantes, (ornithoptère: planeur piloté
à plat ventre) qu'il réussit à faire voler sur 150 mètres au Grand Bois sur le
plateau de la République, près de Saint Etienne. Ce génial inventeur
expérimenta également une voiture à vapeur, type Serpollet. Président
Fondateur de l'Union des Inventeurs, Pierre-Lucien Buisson décède à Saint
Etienne le 14 février 1913.
BUISSON, Louis, Lucien fils de Pierre-Lucien, né le 12 mai 1870, construisit
en 1903 un monoplan, mais malheureusement il lui manquait un moteur. En
1910, ayant monté un moteur sur un biplan qu'il avait acheté à Lyon et quelque peu modifié,
volait sur plusieurs mètres à Méons. Au mois d'août 1910, il effectuait un vol de 800 mètres
avec deux virages au-dessus de l'hippodrome de Matel à Roanne. Il fut le fondateur de
l'Aéroclub de Saint Etienne. Un boulevard de Saint Etienne porte leur nom.
REYMOND, Emile, né le 2 avril 1865 à Tarbes (Hautes Pyrénées).
Emile Reymond naît à Tarbes d'une famille montbrisonnaise. Après des
études en région parisienne, il cherche sa voix et c'est vers la médecine qu'il se
dirige. A partir de 1903, il se dévoue auprès des malheureux. A la mort de son
père en 1905, il se fait élire Sénateur de la Loire. Mais il a une passion pour
l'aviation ; il est breveté pilote sur monoplan Blériot n° 206 le 29 août 1910. Il
participe à quelques meetings et survole Montbrison en 1911, après un vol de
Paris à Montbrison. Il ne cesse d'oeuvrer pour la création d'une aéronautique
militaire. Mobilisé dans l'aéronautique militaire, lors d'une mission, l' appareil
en panne tombe sous le feu de l'ennemi, le pilote est tué et l'observateur Emile
Reymond, grièvement blessé, décède le 21 octobre1914 à l'hôpital de Toul. Il
repose au cimetière de Montbrison.
BERTHON, Casimir, Etienne, Vincent, né le 5 avril 1870 à Saint Etienne.
Casimir Berthon, engagé volontaire, entre à l'Ecole Spéciale militaire en octobre 1889
; il en sort en septembre 1891 avec le grade de sous-lieutenant. Affecté au 89ème Régiment
d'Infanterie, il est promu lieutenant en octobre 1893. Au cours de sa longue carrière militaire,
il assurera brièvement des postes dans l'aéronautique. Le 23 janvier 1914, il est mis hors-cadre
à l'aéronautique militaire et affecté au 1er Groupe d'Aviation pour être commandant en
second. Promu chef de bataillon en juin 1914, il est maintenu dans ses fonctions. Le 21 août
1914, il devient chef du service d'observations aériennes à Maubeuge. Ultérieurement, il
assume des postes en Etat-Major. Le Général Berthon décède le 23 septembre 1928 à l'hôpital
militaire de Lille (Nord).
TRAIN, Louis-Emile, né le 22 octobre 1877 à Saint Etienne.
Après de solides études à l'Ecole pratique d'Industrie de Saint Etienne,
Emile Train travaille à Paris chez des constructeurs de cycles. Passionné par
l'aviation naissante, il construit en 1910 son premier aéroplane. En juin de la
même année, il obtient le brevet de pilote n°167.
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Il crée un atelier de construction, près de Châlons sur Marne, et réussit plusieurs vols. Il sera à
l'origine de la société d'aviation Astra. Le 21 mai 1911, il est l'auteur involontaire d'un
accident au départ de la course aérienne Paris-Madrid. Lors de son décollage, l'appareil
connait quelques difficultés et tombe sur un groupe de personnalités. Train et son équipier
Bonnet sortent indemnes de l'appareil endommagé, mais plusieurs personnes sont tuées ou
gravement blessées. Le 16 août 1910, Emile Train est le premier pilote à survoler l'hôtel de
ville de Saint Etienne. Ce pionnier de l'aviation décède le 10 octobre 1939 et repose dans le
cimetière du Centre à Argenteuil (Val d'Oise).
CLAUDINON, Antoine, né en 1878.
Antoine Claudinon fut le président de l'Aéroclub Forézien et Vellave. Le 15 mai 1925,
il créa à Saint Etienne, 18 rue Parmentier, l'Ecole des mécaniciens d'aviation Il décède peu
après en 1926. J.B. Boulon (inhumé à Noirétable) aurait dirigé cette école après la mort de son
fondateur. Une rue de Saint Etienne porte le nom d'Antoine Claudinon.
CELLIERE, Jean, Hilaire, né le 24 septembre 1879 à Saint-Etienne.
Fils de Jean Cellière et de Marie Colomban. Appelé au 16ème régiment de Train des
Equipages, le 22 novembre 1900, il est nommé Maréchal des Logis, le 19 octobre 1902.
Profession avant guerre Sténographe. Mobilisé en août 1914 au 19ème régiment du Train des
Equipages, il passe à l'aviation militaire comme élève pilote, le 6 juillet 1915. Il est breveté
pilote militaire
n° 1594 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Etampes, le 18 septembre
1915. Affecté comme pilote de l'escadrille MF 63 du 5 novembre 1915 au 16 janvier 1917, il
sera blessé au combat le 12 mars 1916. Il terminera la Première guerre mondiale comme
moniteur de pilotage de l'école d'aviation d'Avord à partir du 16 janvier 1917. Médaille
Militaire, le 25 mars 1916 - Croix de Guerre, le 25 mars 1916 - Une citation à l'ordre de
l'armée :«"Pilote de grande valeur joignant aux qualités professionnelle beaucoup de sangfroid et d'allant. A livré de nombreux combats, notamment le 23 janvier 1916, jour où il n'a
pas craint de se battre contre trois avions ennemis et le 8 mars où il a combattu contre quatre
avions. Grièvement blessé au cours d'un combat, le 12 mars 1916, a néanmoins réussi à
ramener son appareil dans nos lignes."
SAINT ANDRE, Marcel, Georges, né le 20 septembre 1884 à Montargis (Loiret).
Marcel Saint André, bien que né dans le Loiret, appartient au Bureau de recrutement
de Saint Etienne. Au cours de la Première Guerre mondiale, sous-lieutenant pilote-observateur
au 1er Groupe d'Aviation, il appartient à l'escadrille MF 98, lorsque son avion Farman 111,
piloté par le sergent Henri Dumas est pris dans les remous et chute en mer au large de
Moudras (Turquie) le 25 août 1915.
VERNAY, Stéphane, né le 12 octobre 1884 à Roanne.
Stéphane Vernay s'engage au 10ème Régiment de Cavalerie à Lyon le
4 octobre 1913. Au début de la Première Guerre mondiale, il est sergent dans
son régiment. Sur sa demande, il est affecté à l'Ecole d'aviation de Dijon le 20
Septembre 1915, puis à l'Ecole de pilotage d'Etampes où il est breveté pilote
militaire le 19 janvier 1916 sous le n° 2439 et breveté pilote FAI le 4 février
1916 sous le n° 2882. Le sergent-chef Vernay est intégré à l'escadrille F 14, le
26 avril 1916, sur le terrain de Corcieux dans les Vosges. Le 25 mai 1916, au
retour d'une mission de reconnaissance, l'appareil, piloté par le sergent-chef
Vernay accompagné de son Lieutenant-observateur, est déporté par une rafale
de vent. L'appareil se retourne et s'écrase au sol, tuant les deux aviateurs.
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COLCOMBET, François, né le 17 juin 1885 à La Talaudière.
Maréchal des logis à l'Ecole de pilotage d'Ambérieu en Bugey, il trouve la mort, le 20
mai 1916, à Ambérieu en Bugey, lors de la chute de son avion en service aérien commandé.
CAILLOL, Raymond, Eugène, Bernard, né le 13 décembre 1887 à Paris XVème (Seine).
Raymond Caillol, élève de l'École polytechnique en 1907, opte pour l'Artillerie de
Marine. Sous-Lieutenant le 1er octobre 1909 ; Lieutenant en second le 1er octobre 1911 ;
Ingénieur de 2ème classe le 1er novembre 1912 ; Ingénieur de 1ère classe, le 1er octobre
1914, est affecté à cette date à la Fonderie de la Marine à Ruelle (Charente).
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Raymond Caillol est affecté en HauteSilésie (Pologne) pour superviser l'industrie des Charbonnages. En 1922, il réside dans la
région stéphanoise pour un poste d'inspecteur des constructions pour la Marine.
En 1923, il semble s'orienter vers l'aéronautique, car il est successivement breveté
pilote d'avion, puis d'hydravion. Il est nommé Vice-Président de l'Aéroclub Vellave et
Forézien. Dans l'administration aéronautique naissante, il occupe divers postes. Sur les
conseils, semble-t-il, de Laurent-Eynac, Sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique, il prépare une
mission d'exploration aérienne entre la France et Madagascar. Afin de préparer son raid,
Raymond Caillol est radié de son affectation au Ministère du Commerce, le 31 juillet 1928,
pour être détaché au Centre Aéromaritime de Fréjus-Saint Raphaêl, puis à celui d'Hourtin.
Cette liaison aérienne France-Madagascar et retour est confiée par
le Ministre de l'Air à un équipage composé comme suit : Adjudant-pilote
Léopold Roux du 34ème Régiment d'Aviation, Raymond Caillol,
navigateur et second pilote et Eric Dodement, mécanicien. Ce raid est
entrepris à bord du Farman 197 n°1, c/n 7159, immatriculé F-AJJK,
inscrit à la Société Lorraine et basé au Bourget. Le trajet doit être effectué
selon les étapes suivantes : Paris-Le Bourget, Oran-La Sénia, ColombBéchar, Reggane, Gao, Zinder, Bangui, Coquilhatville, Quelimane et
Tananarive. L'appareil emporte 1000 litres d'essence, 40 litres d'huile et 30
kg de courrier. Le Farman qui a décollé du Bourget le 13 décembre 1929
n'atteint Tananarive que le 1er janvier 1930, après avoir connu les vents de
sable et les tornades tropicales.
Pour le voyage de retour, l'équipage quitte Tananarive le 10 janvier et fait escale à
Quelimane, Elisabethville. Les trois hommes trouveront la mort au cours d'une tornade, le 13
janvier 1930, à 350 kilomètres de Brazzaville. Leurs corps ne seront retrouvés que le 14 mars.
D'origine aveyronnaise, Raymond Caillol est inhumé au cimetière de Rodez
(Aveyron).
PERRIN, Michel, né le 14 mars 1888 à Saint Genest Lerp.
Il débute la guerre au 79ème Régiment d'Infanterie
coloniale, puis sergent-mitrailleur à l'escadrille 51. Il trouve la
mort, le 5 juin 1918, des suites de blessures de guerre à
l'ambulance 15/22 à Louvas (Marne).
DUBUIS, Louis, né le 13 avril 1888 à Roanne.
Fils de Jean-Marie et de Jeanne Tournaire, louis Dubuis
est appelé au 98ème RI de Roanne, le 7 octobre 1909. Il est
nommé caporal, le 22 février 1910, puis sergent, le 1er octobre
1910.
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Détaché dans l'aviation, le 8 décembre 1913 comme élève- pilote, il est incorporé
officiellement dans ce corps à partir du 6 juin 1914. Brevet de pilote militaire n° 477 en date
du 1er juillet 1914, insigne de pilote militaire n° 2588, il est affecté comme pilote à la 21ème
section du Camp de Châlons du 25 juillet au 2 août 1914, à l'escadrille V 14 du 2 août au 31
décembre 1914, à l'escadrille VB 101 du GB 1 du 1er janvier au 1er juillet 1915, pilote de la
section avions canons du GB 3 du 2 juillet au 31 août 1915. Promu Lieutenant commandant la
section d'avions canons 8 et 9 du 1er au 24 septembre 1915, Lieutenant commandant
l'escadrille VC 111 du 25 septembre 1915 au 3 février 1917, Lieutenant commandant l'annexe
du RGAé de Luxeuil du 4 février au 2 mars 1917, Lieutenant commandant les escadrilles BM
120 et 121 du 3 mars au 22 avril 1917, Lieutenant adjoint au commandant du GB 1 du 23
avril au 25 mai 1917. Promu Capitaine commandant le parc 103 du 26 mai au 10 octobre
1917, Capitaine adjoint au commandant de l’école de Sommesous (CIAO) du 11 octobre 17
au 12 février 1918, Capitaine chef du service avion adjoint au commandant de la RGAé du 13
février à octobre 1918, Capitaine commandant l’annexe RGAé de Saint-Dizier et de
Malzéville de octobre 1918 à juillet 1919. Médaille Militaire, Croix de Guerre 1914/1918,
Louis Dubuis décède à Neulise, le 3 mars 1964.
DRESSY, Jean, né le 27 mars 1889 à Saint Romain le Puy.
Soldat mitrailleur à l'escadrille N 124. Mort en combat aérien le 23 avril 1917 à l'est de
Grugies (Aisne).
JAILLER, Lucien, né le 23 novembre 1889 à Roanne.
Fils d'Antoine et de Agathe Chatelus, Lucien Jailler est
mécanicien. Il s'engage au 2ème groupe d'aviation de Bron à compter du
8 octobre 1911. Breveté pilote militaire n° 349 obtenu à l'école de Pau, le
25 août 1913, il est affecté à l'escadrille BL 9, puis à la réserve de Tours
à compter du 5 octobre 1914, où il est nommé Caporal. Il appartient à
l'escadrille N 15 / SPA 15 du 29 mars 1915 au 3 novembre 1917, et
hospitalisé à l'hôpital de St-Pol à compter du 18 mai 1915. Médaille
Militaire et citation à l'ordre de l'armée en mai 1915. Nommé Sergent,
puis Adjudant, le 21 janvier 1916. Il est fait Chevalier de la Légion
d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée, le 12 juillet 1916. 4 citations à
l'ordre de l'armée, il a remporté 12 victoires homologuées. Pilote
réceptionnaire de la société Henriot à compter du 18 décembre 1917.
Citation :"Le 16 mai 1915, n'a pas hésité avec un mousqueton à attaquer
un avion allemand armé d'une mitrailleuse qui survolait nos lignes; après
un combat de 20 mn, où il fit preuve des plus brillantes qualités de courage, a dû abandonner
la lutte, atteint de 2 balles dans la cuisse; a montré la plus grande énergie en atterrissant
normalement malgré sa blessure, et bien que son avion ait été atteint dans ses parties
essentielles. Pilote de premier ordre dont la modestie égale la bravoure. Vient de livrer une
série de combats aériens où il a toujours eu l'avantage. le 8 mars1916, a attaqué un avion
ennemi dans ses lignes et l'a forcé à atterrir près des tranchées. Le 18, a attaqué 3 LVG et les a
mis en fuite, bien qu'ayant reçu une balle dans son moteur. Le 1er avril, a combattu un autre
avion à Etain-Spincourt et l'a forcé à atterrir. le 4, a abattu un LVG qui est tombé dans ses
lignes. A effectué 232 heures de vol au-dessus de l'ennemi et livré 27 combats aériens. Le 8
mars 1916, a forcé un avion à atterrir dans les lignes allemandes. Les 1er et 4 avril, a attaqué
et abattu deux autres appareils ennemis; le 26 juin, a descendu en flammes après l'avoir
attaqué à 600 mètres d'altitude. Déjà deux fois cité à l'ordre de l'armée et décoré de la
Médaille Militaire pour actions d'éclat."
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Lucien Jailler décède le 2 juin 1921 à Saint Léger sur Roanne et repose dans l'ancien
cimetière Saint Claude à Roanne.
NEYRAND, François, né le 20 février 1890 à Saint Chamond.
Il débute la guerre au 17ème Régiment d'Artillerie, puis Lieutenant pilote à la 113ème
escadrille. Mort de ses blessures à la suite de la chute de son avion le 14 août 1918 dans la
région de Plainval (Oise).
BURDIN, Marius, Antonin, né le 31 mars 1890 à Chambéon.
Marius Burdin, en tant que mécanicien, seconde Ferdinand Ferber dans la mise au
point de ses appareils. En 1910, il participe avec Henri Fabre à la mise au point de son
hydroplane. Mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale dans le 56ème Régiment
d'Infanterie Coloniale, il est porté disparu dans les combats des Dardanelles le 26 avril 1915.
DELORME, André, Jean, né le 7 juin 1890 à Terrenoire
Ingénieur-mécanicien. Il entre au service actif dans l'infanterie, le
1er octobre 1911,puis observateur d'artillerie jusqu'au 26 janvier 1915.
Breveté pilote militaire n° 1037 obtenu à l'école d'aviation militaire de
Pau le 5 juin 1915, il est affecté à l'escadrille C 56 du 21 juin au 11
octobre 1916. Blessé le 30 juillet dans un combat aérien, il est évacué sur
l'hôpital de Châlons-sur-Marne du 31 juillet au 26 août 1916, puis en
convalescence du 27 août au 26 septembre 1916. Il rejoint l'escadrille, le
27 septembre 1916. Affecté à l'escadrille N 38 du 11 octobre 1916 au 14
janvier 1917, date de sa mort. Le sous-lieutenant Delorme décède des
suites d'un accident aérien, aux commandes d'un Nieuport 17, à
l'ambulance (hôpital de campagne) 7/2, de Cuperly (Marne), le 14
janvier 1917. Chevalier de la Légion d'Honneur, Médaille Militaire,
Croix de Guerre, 5 citations à l'ordre de l'armée, André Delorme repose
dans le cimetière du Soleil à Saint Etienne.
Citation : "Pilote d'une rare énergie. Le 25 janvier 1916, a accompli successivement
deux missions photographiques importantes. Au cours de la première, l'avion a été
sérieusement atteint, et au cours de la deuxième, mis hors de service par des éclats d'obus. A
exécuté cependant sa mission et combattu trois appareils allemands qui ont abandonné la
lutte. Pilote d'une audace et d'un sang-froid remarquables. Prépare minutieusement et avec
beaucoup d'initiative les missions qu'il exécute ensuite avec une énergie remarquable. Le 6
février 1916, est descendu à 700 mètres pour bombarder une gare importante où il a causé un
incendie et une explosion. Son passager blessé, a volé plus d'une heure dans les nuages
complètement perdu en pays ennemi et a réussi, à bout d'essence, à atterrir dans nos lignes.
Pilote de valeur exceptionnelle. Le 29 février 1916, au cours d'une reconnaissance à longue
portée, a engagé un combat rapproché avec 3 avions de chasse ennemis. Son passager étant
blessé, a continué la lutte en tirant lui-même avec une mitrailleuse de secours, tout en pilotant.
Grâce à son adresse, a su décourager ses poursuivants et rentrer dans nos lignes. Officier
d'élite, s'est distingué par sa vaillante conduite dans l'infanterie pendant les combats du début
de la campagne au cours desquels il a été 2 fois blessé. A fait preuve ensuite comme pilote en
avion, des plus belles qualités de bravoure, de dévouement et d'audace. Le 28 mai 1916, après
avoir exécuté un bombardement très loin en arrière des lignes, a été attaqué par un avion de
chasse allemand; l'a abattu en flammes et est rentré à l'escadrille avec son appareil criblé de
balles. Déjà médaillé militaire et cité 2 fois à l'ordre de l'armée. Envoyé en reconnaissance, le
18 juin 1916, a livré un premier combat à un Aviatik ennemi, l'a obligé à rebrousser chemin.
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Attaqué à 18 km en arrière des lignes par 3 Fokker ennemis qui le prenaient par derrière et de
flanc, leur a vaillamment fait face en confiant les commandes de son appareil à son mitrailleur
pour pouvoir se servir de la mitrailleuse arrière. Le mitrailleur étant mortellement blessé et
tombé dans la carlingue, a repris les commandes de l'appareil et a continué à se battre. deux
des appareils ennemis ayant abandonné la lutte faute de munitions, a pu, tout en pilotant,
continuer à tirer derrière lui et abattre le dernier ennemi. Est rentré à l'escadrille, son
mitrailleur frappé à mort, ayant lui-même ses vêtements troués par les balles, son appareil
complètement criblé. déjà cité quatre fois à l'ordre."
BARNAY, Henri, Philippe, né le 6 janvier 1891 à Roanne.
Service militaire au 6ème régiment de Génie. Profession avant guerre mécanicien
électricien. Brevet de pilote militaire n° 882 obtenu à l'école d'aviation militaire d'Avord le
1er mai 1915, il est affecté à l'escadrille MF 98 T d'Orient du 7 juin au 17 novembre 1915,
puis à l'escadrille N 37 du 17 janvier 1916 au 3ème ou 4ème trimestre 1916, où il est nommé
Adjudant le 21 juin 1916. Après guerre, il tiendra l'hôtel-brasserie de la gare à Pagny-surMoselle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il aide des prisonniers évadés. Arrêté en
février 1944, incarcéré à Nancy, puis déporté en Allemagne,il décède au camp de prisonniers
d'Hambourg-Neuengammen le 11 juin 1944.
BERGER, Jean-Baptiste, né le 25 janvier 1891 à Saint Etienne.
Jean-Baptiste Berger est mécanicien lors de la mobilisation en août 1914. Il est affecté
comme mécanicien au 2ème Groupe d'Aviation à Bron. C’est sur le front qu’il a conquis ses
différents grades et la Croix de guerre avec la magnifique citation suivante : Le colonel chef
d’état major de la 5ème Armée, cite à l’ordre de l’armée, Berger Jean-Baptiste, sergent pilote
à l’escadrille: « Excellent pilote, volontaire pour toutes les missions périlleuses, a accompli
outre son service normal d’escadrilles, plusieurs bombardements de nuit sur un point
spécialement défendu. Le 20 décembre 1916 a eu, en exécutant un bombardement à très basse
altitude, une hélice brisée et a réussi, à force de sang-froid, à ramener son appareil dans nos
lignes ». L'Adjudant-chef pilote Jean-Baptiste Berger, du CIAO, est grièvement blessé lors
d'un bombardement ennemi 24 juillet et décède de multiples blessures par éclats de bombes
d'avion à l'hôpital du Camp de Mailly, le 25 juillet 1918.
Fernand,
Marie,
né
le
31
février
1891
à
Charlieu.
BOUCHARD,
Fils de François et d'Ernestine Gauthier, Fernand Bouchard est employé de banque.
Il s'engage au 4ème régiment de Chasseurs à cheval, le 12 mars 1909. Nommé Maréchal des
Logis, le 4 mars 1914. Mobilisé au 13ème régiment de Hussards en août 1914, puis au 81ème
régiment d'artillerie lourde. Une citation à l'ordre de la division le 18 novembre 1914. Passé
à l'aviation comme élève-pilote, le 28 février 1917. Brevet de pilote militaire n° 6505 obtenu à
l'école d'aviation militaire d'Etampes, le 23 mai 1917, puis stage de transformation à l'école
d'aviation militaire de Châteauroux. Affecté à l'escadrille F 45 / AR 45 / BR 45 du 28
septembre 1917 au 19 mars 1919. Stage à la RGA du 12 janvier au 2 février 1918, puis au
GDE du 7 au 12 février 1918. Il est nommé Adjudant, le 1er août 1918. Une citation à l'ordre
de l'armée le 9 septembre 1918. En stage à Villacoublay du 9 au 27 février 1919, puis muté à
la 43ème compagnie d'ouvriers d'aviation, le 19 mars 1919.
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STRIBICK, Emile, né le 21 mai 1891 à Saint Etienne.
Emile Stribick est breveté pilote n° 1465 le 7 novembre 1913. Pilote à
l'escadrille MF 19 au début de la Première Guerre mondiale, le sous-lieutenant
Stribick, à bord de son appareil avec pour mécanicien David, fut le premier aviateur
français à abattre un Taube allemand le 24 octobre 1914. C'est la première victoire
homologuée de l'escadrille 28. Le 12 mars 1916, il abattait un second appareil. Il est
cité deux fois et décoré de la Légion d'Honneur en 1915. En avril 1918, il combat
sur le front russe.
Il meurt accidentellement à Trappes (Seine et Oise) le 26 août 1918 après
avoir été engagé en qualité de pilote réceptionnaire aux moteurs Salmson. Il reposerait dans
le tombeau du Souvenir Français au Crêt de Roc à Saint Etienne.
Extrait du Journal 'Feuille d'Avis de Neuchatel' en date du 3 novembre 1914 :
Un duel dans les airs
Il y a quelques jours, dans le nord de la France, un 'Taube' se
promenait au-dessus des lignes françaises, s'appliquant à jeter
des bombes dans les tranchées françaises. Un instant, un
aviateur français, gêné par les manœuvres de l'adversaire,
avait essayé de foncer sur lui, mais son appareil n'était pas
armé, et il avait été contraint de se retirer devant une grêle de
coups de fusil, dont un frappa même le casque de son
observateur.
Grisé par son exploit, le pilote allemand pensa qu'il n'avait
qu'à recommencer et, dès qu'il se fût réapprovisionné dans ses lignes, STRIBICK DAVID
il revint au-dessus des lignes françaises.Mal lui en prit. En effet, sur l'ordre du commandant
de l'escadrille, Stribick et son mécanicien avaient prestement posé une mitrailleuse sur leur
avion, et ils attendaient l'adversaire. A tire d'aile, ils s'approchèrent de lui , puis, habilement,
simulèrent une retraite précipitée. Les deux oiseaux se poursuivaient tour à tour en décrivant
de grandes orbes, et, en bas, comme par enchantement, la bataille s'était arrêtée. Obusiers,
canons et fusils s'étaient tus.
Au moment où l'Allemand, pris au piège, se croyait sûr de sa proie, Stribick fit une brusque
volte-face, et son mécanicien pressa la détente de la mitrailleuse.
Le 'Taube' hésita et fit demi-tour. Derrière lui, il laissait une longue traînée de fumée. On la
vit s'accroître, puis soudain, on entendit un coup sourd et une longue flamme s'éleva. Le
réservoir d'essence venait de faire explosion.
Alors, d'une hauteur de 500 m environ, entre les lignes françaises et allemandes, dans un
grand tournoiement précipité, le grand oiseau s'abattit lourdement. A leur descente, sur le
champ même, ses vainqueurs reçurent leur récompense.
DENIS,
Claude,
né
le
16
mars
1892
à
Saint
Etienne.
Claude Denis, adjudant chef pilote aviateur, vient d’être cité pour la cinquième fois en
ces termes : Le général commandant cite à l’ordre de l’armée l’adjudant chef Denis Claude,
du 22è Régiment d’Infanterie, détaché à l’escadrille AR 40 « Excellent pilote, modèle de sang
froid et de courage. Le 27 mai 1918, a assuré une liaison d’infanterie pendant trois heures,
ramenant un avion atteint de quinze balles de mitrailleuses terrestres. Le 28 juin 1918, a eu
son avion atteint par un obus de plein fouet qui a emporté la moitié d’une aile : a cependant
réussi
à
se
rétablir
et
à
gagner
un
terrain
d'atterrissage.»
Claude Denis décède à Saint Etienne 23 novembre 1973. Il est le fils de Monsieur Denis,
directeur des établissements Bergougnan à Saint-Étienne, qui avait encore un troisième fils
sous les drapeaux.
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HAOUR, Joseph, né le 20 avril 1892 à St-Chamond.
Fils de Joannés et de Catherine Bonnel, Joseph Haour s'engage au
1er régiment d'artillerie, le 15 octobre 1913, il est nommé sous-lieutenant à
titre définitif, le 2 septembre 1914. Passé à l'aviation comme observateur, le
1er décembre 1915, il est affecté à l'escadrille MF 71 du 20 janvier 1916 à
mars 1917. Nommé lieutenant à titre définitif, le 2 septembre 1916. Il
obtient le brevet de pilote militaire n° 6121 à l'école d'aviation militaire
d'Etampes, le 27 avril 1917. Stage de perfectionnement à l'école d'aviation
militaire d'Avord, puis il est muté à l'école d'aviation militaire de Chartres à
partir du 10 décembre 1918. Une citation à l'ordre de l'armée en mars 1916.
Une citation à l'ordre du corps d'armée en février 1916."Observateur en avion, calme et
courageux. En deux mois, a eu quatre fois son appareil traversé par des balles et des éclats
d'obus. Le 20 février 1916, au cours d'une reconnaissance photographique à 8 kilomètres à
l'intérieur des lignes allemandes, a mis en fuite, à coup de mitrailleuse, deux Aviatik qui
l'attaquaient. A poursuivi sa mission, malgré un tir furieux de l'artillerie ennemie, jusqu'au
moment où son pilote a eu le bras droit traversé par un éclats d'obus. S'est encore distingué, le
26 février 1916, en livrant combat avec un Aviatik qu'il a obligé à piquer brusquement dans
ses lignes. A eu ensuite son avion atteint en plein par un obus explosif qui a projeté plus de
200 éclats."
BRIOUDE, Louis, né le 11 janvier 1893 à Saint Etienne.
Louis Brioude débute la Première Guerre mondiale dans un régiment de chasseurs à
cheval. En 1915, il passe dans l'aviation et sera breveté caporal pilote à Ambérieu en Bugey et
affecté ultérieurement dans une escadrille Maurice Farman. Louis Brioude décède à Saint
Etienne le 1er juillet 1975.
ARCHIMBAUD, Antoine, Joannès, né le 24 janvier 1893 à Saint Rambert sur Loire.
Antoine Archimbaud débute la Première Guerre mondiale au 38ème Régiment
d'Infanterie. Il passe dans l'aviation le 27 février 1917 et sera breveté pilote le 25 avril 1917.
L'adjudant Archimbaud sera affecté à l'escadrille Br 260 et cité pour la quatrième fois le 22
juillet 1918. Il décède à Saint Rambert sur Loire, le 31 janvier 1972.
BERNARD, Pierre, Antoine, né le 17 mars 1893 à Saint Etienne.
Pierre Bernard s'engage en 1913 au 1er Groupe d'Aviation comme mécanicien. Le
sergent Bernard est breveté pilote en septembre 1915, puis affecté à l'escadrille Maurice
Farman 45 où il sera nommé adjudant. Il décède à Toulon le 29 novembre 1942.
INEMARC, Gaston, né le 16 mai 1893 à Saint Etienne.
Gaston Inemarc qui débute la Première Guerre mondiale au 28ème Régiment
d'Infanterie est promu sous-lieutenant en 1917. Il demande à servir dans l'aviation en 1928.
Devenu Chef d'Etat-Major de la 32ème Brigade aérienne à Sidi-Ahmed en Tunisie, il
accomplit de nombreuses missions, effectuant jusqu'à 2000 heures de vol dont 200 de nuit. Il
trouve la mort en service aérien commandé, à bord de son Bloch 200, le 25 mars 1938.
Gaston INEMARC repose dans le cimetière Dunand à Auxerre (Yonne).
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Les Aviateurs du département de la Loire
ROCHE,
Francisque,
né
le
12
août
1893
à
Saint
Etienne.
Roche Francisque est sergent pilote à l'escadrille 214 du 2ème Groupe d'Aviation.
«Mitrailleur dans l’infanterie coloniale pendant deux ans, blessé une première fois dans la
Somme et une deuxième fois en Italie, le sergent Roche était entré dans l’aviation le 20 mars
1917. Sa douceur, sa conscience le faisaient aimer de ses camarades comme de ses chefs.
Froid et résolu, il était un modèle de courage et de discipline. Son attitude au cours de
nombreuses missions, son adresse à manœuvrer les avions adverses lui avaient acquis une
réputation méritée d’un brave cœur et d’un bon pilote. Tombé au champ d’honneur au retour
d’une mission; que ceux qui restent, imitent ses vertus». C’est en ces termes que s’exprimait
sur sa tombe le commandant de l'escadrille. Ajoutons qu'avant de mourir le sergent Roche a
reçu la Médaille Militaire, la Croix de Guerre avec palme et cette belle citation : «Blessé dans
l’infanterie, puis passé dans l’aviation, pilote d’une grande conscience, a accompli de
nombreuses missions de réglage et de reconnaissance. Au cours de l’une d’elles, a su, grâce à
son sang froid, échapper à un adversaire supérieur en nombre tout en permettant à son
observateur de maintenir l’ennemi en respect par son feu. A été blessé mortellement dans une
chute d’avion au retour d’une mission accomplie dans des conditions défavorables sur le
front de Champagne». Il décède à l'hôpital civil de Châlons sur Marne, le 12 juin 1918.
DUTOUR, Léon, Paul, Joseph, né le 27 janvier 1894 à Saint Etienne.
Léon Dutour, tourneur sur métaux, est mobilisé au 144ème Régiment d'infanterie lors
de la Première Guerre mondiale, puis affecté au 2ème Groupe d'Aviation en tant que soldat
de 2ème classe. Il est blessé accidentellement par balles de mitrailleuse le 10 mai 1918 à
Airaines (Somme) où il décède. Il est inhumé dans le cimetière de cette localité.
CHOMIENNE, Georges, né le 23 août 1894 à Lorette. Georges Chomienne, fils d'un
industriel de Lorette, fait ses études au Lycée Ampère de Lyon. Conquit par l'aviation, il est
l'élève de Lacrouze à l'Ecole de pilotage d'Ambérieu en Bugey. A l'âge de 19 ans, il est
breveté pilote n°1129 en date du 6 décembre 1912. Le 6 septembre 1913, alors qu'il survole le
champ d'aviation de Bron, son appareil part en vrille et s'écrase au sol devant les hangars. Il
s'agit du premier accident aérien mortel à Bron.
DUPUY, Louis, Eugène, est né le 30 août 1894 au Chambon-Feugerolles. (Loire)
Fils de Joseph Michel et de Claudine Rémy, il est le dernier d'une famille de trois enfants.
Son père exploite un commerce de graineterie. Louis Dupuy fait ses études au pensionnatexternat local, puis à Notre-Dame de Valbenoîte à Saint Etienne.
Passionné par l'aviation qui est à ses débuts, il obtient une bourse de pilotage en 1912, et se
trouve affecté comme élève-pilote à l'Ecole de pilotage d'Ambérieu en Bugey (Ain). Il passe
son brevet de pilote civil à Reims le 19 décembre 1913 sous le n° 1561, et celui de la
Fédération Aéronautique Internationale le 23 janvier 1914 sous le n° 1592, pour devenir
pilote professionnel.
Ajourné, il s’engage au 2ème Groupe d’aviation à Bron, le 14 septembre 1914, puis affecté à
Chartres (Eure et Loire) en avril 1915. Il vole sur Maurice Farman, puis sera breveté pilote
militaire le 26 avril 1915 sous le n° 852. Affecté à la MF 54, il participe dans le nord de la
France à de nombreuses missions de reconnaissance. Le 7 mai 1915, dans l'après-midi, il part
en mission de reconnaissance à longue portée accompagné de son observateur, le lieutenant
Godet. Mais, le soir il ne rentre pas. Le 8 juin 1915, la radio allemande annonce que l’avion a
fait un atterrissage forcé dans les lignes ennemies, aux alentours de Douai, et que l'équipage
est sauf. Prisonnier en Hesse, gravement malade, le caporal Dupuy est transféré, par la Croix
Rouge, en Suisse où il restera jusqu'à la fin de la guerre.
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De retour à la vie civile, il prend une part active dans l’Association des Vieilles Tiges dans les
années 30. Père de trois enfants, Louis Dupuy, mécanicien-garagiste dans l'Est de la France,
s'installe
en
1940
à
Vénissieux, avant de revenir
au Chambon-Feugerolles en
1943, où il est embauché aux
usines Dervaux jusqu'à sa
retraite.
Membre des Vieilles Tiges au
Groupement Joseph Dumas
(devenu Antoine de Saint
Exupéry) sous le n° 347 en
date du 11 janvier 1969,
Trésorier du Groupement de
1969 à 1972, Médaille de
l'Aéronautique
en
1972,
Louis Dupuy décède à Lyon
le 5 juin 1979. Il repose dans
le cimetière du ChambonFeugerolles, parcelle 294.
DEVERCHERE, Raoul, Amédée, né le 8 octobre 1894 à Saint Etienne.
Il débute la Première Guerre mondiale au 17ème Régiment de Dragons, puis au 162 et
33ème Régiment d'Infanterie. Passe dans l'aviation le 20 décembre 1917. Breveté pilote le 15
mai 1918 sous le n° 13381 à Ambérieu en Bugey.
MERCIER, Eugène, né en 1895 à Saint Etienne.
Eugène Mercier, se tue à l'atterrissage lors de la fête aérienne du 16 mars 1913 à
Ambérieu en Bugey.
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VIALLE, Marcel, né le 24 août 1895 à Saint Just en Bas.
Marcel Vialle découvre l'aviation lors de
la Grande Semaine d'Aviation de Lyon en mai
1910. En 1912, il prend contact avec le Comité
National pour l'Aviation militaire en vue d'un
contrat d'apprentissage à l'Ecole Nationale
d'Aviation de Bron. Vialle Marcel est breveté
pilote-aviateur de la Fédération Aéronautique
Internationale sous le n° 1455 en date du 5
septembre 1913. Engagé volontaire pour 3 ans, le
8 octobre 1913, au 1er Groupe d'aéronautique ;
incorporé le 9 octobre 1913 comme soldat de
2ème classe ; affecté au 2ème Groupe
d'aéronautique le 1er janvier 1914 ; passé à la
22ème section le 1er avril 1914 ; passé à l'escadrille MF 16 le 3 août 1914 ; dirigé sur le dépôt
du 2ème Groupe d'aéronautique le 20 mars 1915 ; passé à l'escadrille MF 55 le 11 mai 1915 ;
dirigé sur l'école d'aviation de Chartres le 6 août 1915, (pilote breveté militaire le 31 août
1915, brevet n°1471) ; dirigé sur l'école d'aviation d'Ambérieu en Bugey le 1er septembre
1915 ; envoyé à la R.G.A à Dugny le 21 septembre 1915 ; passé à l'escadrille MF 45 le 1er
octobre 1915 ; nommé au grade de caporal le 3 septembre 1915 ; nommé au grade de sergent
le 21 janvier 1916 ; passé à l'escadrille SM 229 le 9 février 1917 ; passé au G.D.E le 10 août
1917 ; passé au C.I.A.O à Sommessous le 8 novembre 1917 ; promu adjudant le 1er janvier
1918. Blessé le 25 juillet 1918 à Sommessous par éclats d'obus, citation à l'ordre de l'armée.
Passé au dépôt du 1er Groupe d'aviation le 8 avril 1919 ; rengagé pour 2 ans le 24 septembre
1919 ; passé à la 22ème section d'ouvriers d'aviation le 5 mai 1919 ; rayé du personnel
navigant sur sa demande le 15 juin 1919 ; passé à la 5ème section d'ouvriers d'aviation à Saint
Cyr l'Ecole le 1er janvier 1920 ; rengagé pour 2 ans le 29 avril 1921 ; affecté au 35ème
Régiment d'aviation à Bron, le 13 juin 1922 ; réintégré dans le personnel navigant le 13 juin
1922 ; affecté à la 7ème escadrille le 26 juillet 1922 ; rengagé pour 2 ans le 29 avril 1923 ;
passé à la 2ème escadrille le 1er janvier 1924 ; commissionné le 29 avril 1925 ; nommé au
grade d'adjudant-chef le 10 juillet 1925 ; admis à la retraite proportionnelle dans le corps des
sous-officiers de carrière le 30 septembre 1930.
Marcel Vialle se retire à Vaugneray, le 7 octobre 1930, comme receveur buraliste. En
tant que réserviste, il est affecté au 5ème Groupe d'ouvriers d'aviation le 24 octobre 1932 ;
affecté au C.M.A 35 pour ses périodes d'instruction au centre civil de Bron le 3 janvier 1933 ;
a accompli une période volontaire de 9 jours au G.A.R 514 à Bron en 1937 ; nommé au grade
de sous-lieutenant le 14 juillet 1937 ; promu au grade de lieutenant dans le cadre navigant le
13 juillet 1939 ; convoqué au bataillon de l'air 105 de Bron le 25 août 1939 ; maintenu sous
les drapeaux est affecté au Détachement de renforcement de l'A.R.A.A ; démobilisé à Gaillac
le 17 juillet 1940.
Lettres et témoignages officiels de satisfaction du Ministère, Médaille Miliaire, Croix
de guerre, Chevalier de la Légion d'Honneur, le 14 juillet 1950 (décoré par le Capitaine
Pilon, le 12 novembre 1950), membre du Groupement Antoine de Saint Exupéry des Vieilles
Tiges sous le
n° 140 en date du 12 mars 1953, Marcel Vialle décède le 25 juillet 1976.
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CAPONY, Marie, Louis, Maurice, né le 27 août 1895 à Charlieu.
Maurice Capony débute la Première Guerre mondiale dans un Régiment de Hussards.
En 1915, il est élève-pilote à l'Ecole de pilotage d'Ambérieu en Bugey. Breveté pilote le 13
septembre 1915 sous le n° 1573, il est affecté à l'escadrille N 26. Suite à un grave accident
d'avion, le sergent Maurice Capony est radié du registre du personnel navigant en 1916. En
1921, ce pilote est à l'origine de manifestations aéronautiques à Evian les Bains (HauteSavoie).
DORDILLY, François, Henri, né le 8 juillet 1896 à Roanne.
François Dordilly est étudiant lorsque la Première Guerre mondiale est déclarée. Il
s'engage au 2ème dépot des équipages de la flotte, le 15 mars 1915. Il est affecté au 58ème
régiment d'artillerie, puis au 36ème régiment d'artillerie jusqu'au 5 novembre 1916. Il passe
dans l'aviation comme observateur, le 5
novembre 1916. Stage de tir à l'école du tir
aérien de Cazaux jusqu'au 6 décembre 1916.
Observateur à l'escadrille F 58 le 20
décembre 1916. Nommé sous-lieutenant, le
3ème trimestre 1917. Brevet de pilote
militaire n° 18.253 obtenu à l'école d'aviation
militaire d'Istres, le 26 septembre 1919, puis
brevet de pilote civil n° 17437 du 11 octobre
1919. Co-recordman, avec le Capitaine
Girier, de la distance en ligne droite, ParisOmsk (Sibérie), 4.700 Km. en 29 heures le 15
juillet 1926 à bord d’un Bréguet 19 muni d’un
moteur Hispano-Suiza 500 CV. Il appartenait
alors au 35ème RA de Lyon-Bron. François
Dordilly décède à Ville d'Avray, le 28 mai 1990.
FERRAGNE, Jean, André, Laurent, né le 25 août 1896 à Saint Etienne.
Fils de Jean-Marie et de Françoise Jeanne Ganoy, Jean Ferragne est tourneur-outilleur,
domicilié à Saint Julien en Jarez à la déclaration de la Première Guerre mondiale. Il est
mobilisé le 8 avril 1915 au 141ème Régiment d'Infanterie à Marseille. Sa qualification
professionnelle lui permet de passer dans l'aviation militaire. Le 2ème classe Ferragne est
affecté à l'escadrille SPA 76 où il est le mécanicien attitré du Spad du pilote William Graham.
PERDU, Alfred, né le 13 octobre 1896 à Montbrison.
Soldat à la 2ème escadrille, il décède à la suite d'un accident en service à l'hôpital de
Saint Nicolas de Port (Meurthe et Moselle).
MARCELLIN, Louis, né le 1er février 1897 à Saint Martin d'Estraux (Loire).
Louis Marcellin, engagé volontaire lors de la Première Guerre mondiale, est parti au
front avec le 216ème Régiment d'Infanterie. Puis, il se porte volontaire pour l'aviation et
devint rapidement élève-pilote à Istres. Breveté pilote militaire sous le n°16047 le 17
décembre1918 après quinze heures de vol, brevet puis moniteur à l'Ecole militaire d'Aviation
d'Istres à la fin de 1918 où il forma de nombreux pilotes. Ce n'est que le 24 mai 1919 qu'il est
breveté pilote aviateur.
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Les Aviateurs du département de la Loire
Démobilisé en octobre 1919, Louis Marcellin
participa à la reconstitution de l'Aéroclub de Vichy
sur le terrain des îles d'Abrest. Cet aéroclub était plus
une association ou amicale d'anciens pilotes de la
Première Guerre mondiale. Et c'est en 1929, que
l'aéroclub s'installe sur le terrain de Rhue. Louis
Marcellin, breveté pilote d'avion de tourisme le 12
février 1930 sous le n° 470, assure le secrétariat du
club sous la présidence de Joseph Aletti. Louis
Marcellin accomplira le premier vol vichyssois en
planeur le 9 avril 1933 sur planeur Avia II A. Il
participera à l'organisation du premier meeting
d'aviation à Vichy en 1929. Le 30 avril 1930, le club
achète son premier avion, un biplan Caudron C 59,
MARCELLIN
baptisé «L'Abeille», appareil acheté aux réserves d'aviation de Clermont-Aulnat. Louis
Marcellin est breveté B pilote de planeur le 5 juillet 1942.
Après la Seconde Guerre mondiale, Louis Marcellin remit de nouveau sur pieds
l'Aéroclub en compagnie du Président René Joux. Homme de décision et de contact, Louis
Marcellin fut également agent d'affaires à Vichy.
Louis Marcellin a participé à plusieurs rallyes aériens internationaux et totalise 2000
heures de vol avant d'accomplir son dernier vol le 17 juin 1967 à l'âge de 70 ans. Chevalier de
la Légion d'Honneur, Croix de Guerre 1914/18, Médaille de l'Aéronautique, Past-Président du
Rotary, Président d'Honneur de l'Aéroclub de Vichy, Membre Pionnier des Vieilles Tiges
Groupement Antoine de Saint Exupéry sous le n° 20 en date du 14 septembre 1946, Louis
Marcellin décède le 9 février 1985 à Vichy.
PETIT, Henri, alias ROMANS-PETIT, né le 13 février 1897 à Firminy.
Fils d'un agent des chemins de fer, il fait la Première Guerre mondiale au
13ème Régiment de Chasseurs Alpins où il gagne sa première Croix de guerre et
devient sergent. En 1917, il est admis à l'Ecole d'Officier de Saint Cyr. A sa sortie,
il est nommé Aspirant, puis se trouve affecté comme observateur à l'escadrille de
bombardement Br 127. Revenu à la vie civile, il reprend ses études et obtient une
licence de droit. Il passe son brevet de pilote et deviendra Secrétaire Général de
l'Aéroclub de la Loire. Il crée à Saint Etienne l'agence de publicité STEFA.
Capitaine de réserve dans l'aviation en 1939, il prend le commandement des bases
de Nice et Cannes. Refusant la capitulation, il crée dans la région les premiers
réseaux de Résistance. Pour le compte du BCRA, il prospecte la Région lyonnaise, le Bugey
et le Valromey à la recherche de terrains de parachutage. En 1943, il organise les Maquis de
l'Ain et devient responsable de l'Armée Secrète dans le département de l'Ain. Au lendemain
de Seconde Guerre mondiale, il revient dans le monde de la publicité. Compagnon de la
Libération, Grand Officier de la Légion d'Honneur, Titulaire de la DSO (Distinguished
Service Order), Legion of Merit, Croix de Guerre 1914/1918 et 1939/1945, Romans-Petit
s'éteint dans sa propriété de Ceignes (Ain) le 1er novembre 1980, il repose au cimetière
d'Oyonnax.
CELLE, Jean, Eugène, né le 7 juillet 1897 à Saint Etienne.
Soldat à la 107ème escadrille, il est tué en combat aérien le 17 octobre 1917 dans la
région d'Origny (Aisne).
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JABOULAY, Henri, né le 5 août 1897 à Izieux.
Au cours de la première Guerre mondiale, Henri Jaboulay est mobilisé dans
l'infanterie, puis passe dans l'aviation en octobre 1916. Observateur à l'escadrille 19, il abat à
la mitrailleuse un avion allemand. Le sous-lieutenant Jaboulay est cité. Démobilisé en 1918, il
ouvre une usine de textile à Saint Rambert sur Loire, puis devient directeur du Comptoir des
Textiles artificiels à Paris.
Mobilisé en 1939, il prend le commandement de la Compagnie de transports de
munitions 4/106. En 1942, il consacre l'ensemble de ses activités à recruter et à organiser des
maquis en Région Rhône-Alpes. Il prend une part active dans les combats des maquis contre
l'armée allemande dans l'Ain et le Jura.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il part en Afrique du Sud comme
administrateur et directeur de grandes sociétés commerciales. Croix de Guerre 1914/1918 et
1939/1945, Commandeur de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération, Henri
Jaboulay décède à Johannesburg (Afrique du Sud) le 11 juin 1977.
CELLARD,Marie, Joseph, André, né le 21 février 1898 à Saint Julien.
Fils de Louis, Jules et de Marie Oriol, demeurant à Le Monastier (Haute-Loire),Marie,
Joseph Cellard est employé de bureau lorsqu'il s'engage au 54ème Régiment d'Artillerie le 27
décembre 1916 avant d'être affecté au 81ème Régiment d'Artillerie lourde. Il passe dans
l'aéronautique militaire comme élèvepilote le le 31 juillet 1917 et sera breveté
pilote militaire sous le n° 9680 le 31
octobre 1917 à l'Ecole d'aviation militaire
de Chartres le 31 octobre 1917, puis stage
de perfectionnement à l'Ecole d'aviation
militaire d'Avord jusqu'au 31 octobre
1917 où il est nommé caporal le 13
novembre 1917. Affecté à l'escadrille N
79 du
1er avril au 28 décembre 1917,
puis au CRP de Paris avant d'être détaché
en Italie du 22 février au 23 avril 1918.
De retour en France, le sergent Cellard est
affecté à Sommesous du 4 mai au 12
octobre 1918, puis au CIAO de 12 octobre
Sergent Cellard, pilote, et Sergent Poupineau à
1918 au 23 février 1919.
bord d'un SPAD XI
DIARD, Ennemonde, née le 26 mars 1898 à Saint Etienne.
Ennemonde Diard est une femme journaliste et
écrivain, mais connue pour sa passion de l'aviation et du
parachutisme, elle participe à de nombreux meetings
régionaux. Au cours de la Première Guerre mondiale, elle
est conductrice d'ambulance. Elle décède, le 8 juillet 1943,
en Allemagne. Ennemonde Diard repose dans le cimetière
de Valbenoite à Saint Etienne. Une rue d'AndrézieuxBouthéon porte son nom
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PONCHARDIER, Pierre, Jean, né le 4 octobre 1909 à Saint Etienne.
Pierre Ponchardier entre à l'Ecole Navale en octobre 1927. Enseigne de 1ère classe, il
rejoint le croiseur Dugay-Trouin en octobre 1931 et embarque en février 1932 sur le sousmarin Galilée. En 1934, il s'oriente vers l'aviation maritime à Hourtin, puis intègre l'Ecole
d'application de l'Armée de l'Air à Versailles. Breveté pilote militaire en août 1935, il est
affecté à l'escadrille E 7 à Bizerte. En 1937, le lieutenant de vaisseau Ponchardier embarque
sur le croiseur La Motte Picquet pour piloter l'hydravion du bord. En poste en ExtrêmeOrient, il accomplit des missions de reconnaissance au-dessus de régions dangereuses. En
1940, il assure des commandements en Afrique du Nord,
puis se retrouve en congé d'armistice. Le Capitaine de
corvette Ponchardier participe activement à la Résistance
comme chef du réseau de renseignements «Sosie» et
échappe plusieurs fois à l'arrestation.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il
prend la tête d'un groupe de commandos parachutistes et
quitte la France pour l'Indochine. En 1946, le Capitaine de
frégate Ponchardier lance les commandos de l'aéronavale
dans des opérations en Cochinchine et se spécialise dans
des opérations amphibies de grande ampleur. En décembre
1950, le Capitaine de vaisseau Ponchardier s'illustre au combat au Tonkin. En janvier 1953, il
entre au Centre des hautes études militaires, puis devient Commandant du porte-avions La
Fayette en mars 1954.
Promu contre-amiral en novembre 1956, commandant de l'aéronautique navale en
Méditerranée en juillet 1957, sous-chef d'état-major général de la marine en 1958, Viceamiral en mars 1960, il commande la zone maritime de l'Atlantique sud et la base de Dakar.
Avec17 citations dont 10 à l'ordre de l'armée, l'Amiral Ponchardier trouve la mort dans un
accident d'avion au Sénégal le 27 janvier 1961. En décollant du terrain de Tambacouda, le
JRF Goose de la flotille 27 F piloté par le Vice-Amiral Ponchardier est victime d'une perte de
vitesse et s'écrase en flammes en bout de piste, les six occupants de l'appareil périssent dans
l'accident.
Une rue de Saint- Etienne rend hommage aux frères Pierre et Dominique Ponchardier.
REYNAUD, Jean-Louis, né le 31 octobre 1913 à Saint Etienne
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Jean-Louis Reynaud est observateur
sur Glenn Martin au Groupe de bombardement 1/62. C’est avec le grade d’adjudant
qu’il fut envoyé en renfort de Dakar à Libreville, lors de la campagne du Gabon. Le 25
octobre 1940, il fut blessé lors d’un combat mémorable contre un Potez 25 des FAFL,
piloté par son compatriote le caporal Ruamps, avec le sous-lieutenant de réserve
Guigonis comme observateur. Reynaud rejoint le camp de la France Libre à la fin de la
campagne du Gabon. Affecté sur Avro Anson à la base aérienne 173 de Pointe Noire au
Groupe de reconnaissance maritime «Artois», il est promu adjudant-chef. Lors d’un
exercice de largage de charges de profondeur, l’Avro Anson n°EG 359 du Groupe Artois
est détruit par l’explosion prématurée de l’une de ses armes. L’avion tomba en mer à 20
km au large de Pointe Noire. Les cinq aviateurs disparurent en mer. C’était le 4
novembre 1943, et il n’y eut qu’un seul survivant. L'adjudant chef Jean-Louis Reynaud
est «Mort pour la France», en service aérien commandé, et dont les eaux ont gardé la
dépouille.
Source : Les Français Libres
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Les Aviateurs du département de la Loire
MONTET, Lucien, alias Christian MARTELL, né le 14 mars 1914 à Saint Etienne.
Lucien Montet, fils d'industriel, s'engage dans l'Armée de l'Air en
1936 et devient pilote de chasse et moniteur de voltige à l'Ecole de chasse de
Romilly, puis à l'Ecole de l'Air à Salon. Affecté au Groupe de chasse II/5 en
1940, c’est au Maroc qu’il entendit l'appel du général de Gaulle. Arrêté
en tentant de rejoindre le rocher de Gibraltar, il fut emprisonné en
France et entra dans la clandestinité en 1941 dès que sa libération fut
prononcée. Il rejoignit les FAFL en Angleterre en avril 1942. Agent du
BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action des Forces
Françaises Libres), il est parachuté en France en mai 1942 il y organisa
plusieurs réseaux de renseignements dont celui connu sous le nom de
code « Brandy ». En janvier 1943, de retour en Angleterre, Christian
Martell rejoint le Groupe de chasse 'Alsace' (squadron 341). Il remporte sa première victoire
aérienne le 25 mai 1943, puis réalise deux doublés en juillet et septembre. Sa plus célèbre
victoire est d'avoir défait l'as allemand Von Graff. En décembre 1944, il prend le
commandement du Groupe 'Alsace'. Début 44, il est nommé commandant de l’OTU
d’Ouston (Operationnal Training Unit). Martell se tue lors d’un exercice aérien à
Ouston, le 31 août 1945.
As de guerre avec 7 victoires homologuées, six autres probables et près de 2 000
heures de vol dont 350 de vol de guerre et 151 missions offensives à son actif, Martell a
été fait Compagnon de la Libération. Il fut aussi décoré des plus hautes distinctions
anglaises et américaines. L’école de chasse de l’Armée de l’Air et la promotion 1970 de
l’Ecole militaire de l’Air portent son nom de résistant. Il repose à Paris au cimetière du
Père Lachaise..
MAZOYER, Roger, Auguste, Martin, né le 6 mai 1914 à Saint Etienne.
Roger Mazoyer, breveté pilote en 1933, rejoint la base aérienne d'Istres en 1936 pour
une formation de bombardier. Pilote-instructeur à Saint Etienne et à Tarbes où il intègre les
usines Morane-Saulnier. Il mène une vie courageuse au sein de la Résistance avant d'être
déporté dans des camps de concentration. En 1953, il est breveté pilote d'essai-réception chez
Morane-Saulnier à Tarbes. Il réceptionne plus de 1800 appareils en 15 ans et participe aux
présentations des appareils de la marque dans le monde entier. Le 23 juillet 1968, il trouve la
mort à Sabalos (Hautes-Pyrénées) lors des essais en vrille d'un appareil. Officier de la Légion
d'Honneur, Croix de Guerre 1939/1945 avec palmes, Médaille de la Résistance, Médaille des
Déportés, Médaille de l'Aéronautique, avec 10.000 heures de vol, Roger Mazoyer repose
dans le cimetière de Valbenoite à Saint Etienne.
(Voir MAZOYER Paul)
POUGIN de LA MAISONNEUVE, Henri, Charles, né le 9 mai 1914 à Saint Etienne.
Charles Pougin de La Maisonneuve est engagé volontaire pour six ans au titre de
l’Ecole militaire de Saint Cyr en 1934. Il servit à l’Ecole d’application de l’Artillerie de
1936 à 1938, fut affecté au 1er régiment de spahis algériens à Laghouat, puis détaché en
janvier 1940 à Rabat en stage d’observateur en avion. Le 3 juillet 1940, il embarquait
sur un petit transporteur britannique venu à Rabat pour évacuer des Polonais vers
Gibraltar. De là, il fit route vers l’Angleterre sur le Capo Olmo. Dès son arrivée à
Londres, le Lieutenant Pougin de La Maisonneuve rallia les Forces Aériennes
Françaises Libres (FAFL) en tant qu’observateur. Volontaire pour servir en Afrique, il
fut affecté à l’escadrille « Topic » en août 1941, puis en décembre au groupe de
bombardement n°1. C’est lors d’une mission sur la route de Tobrouk à Gazala que son
Bristol Blenheim fut abattu en flammes.
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Malgré ses terribles brûlures, l’adjudant pilote Jabin réussit à se poser dans le désert où
l’équipage fut fait prisonnier. Le lieutenant Pougin de La Maisonneuve, chef de bordobservateur, et l’adjudant Jabin furent alors conduits dans un hôpital de campagne où
Pougin de La Maisonneuve succomba à ses blessures le 30 novembre 1941. Transporté
en Italie par avion, l’adjudant Jabin fut admirablement soigné et dès que sa
convalescence le lui permit s’évada, et rejoignit la résistance italienne.
Le lieutenant Pougin de La Maisonneuve « Mort pour la France », de blessures
en opération aérienne, fut inhumé à Tobrouk en Libye, dans le cimetière allemand. Sa
sépulture n’a jamais été retrouvée.
Extrait de la biographie de l'adjudant Raymond Jabin:
«Le vendredi 28 novembre 1941 décollage dans la matinée pour bombarder la piste entre El
Adem et Fort Capuzzo, mais le mauvais temps ne permet pas de trouver l’objectif. Utilisant
le ciel nuageux de la journée, le commandant du Wing 270 auquel est rattaché le GB1
ordonne un certain nombre de missions sur les points de la côte occupés par l’ennemi. Trois
appareils décollent isolément dans le secteur compris entre El Gazala et Tobrouk. Quand le
Blenheim de Jabin/Pougin/Bruneau décolle en 2° position à 15h, c’est la septième mission de
guerre de Raymond et la dernière. Lors de cette mission son Blenheim N3624 est attaqué et
abattu, en flammes, par un Messerschmitt Bf 109 E7, non loin de El Gazala, en Cyrénaïque
en Libye. Malgré ses terribles brûlures, Raymond réussit à poser son appareil dans le désert.
Sur le terrain du GB1 personne n’a de nouvelle de cet équipage porté disparu, jusqu’au 14
décembre 1941. Le rédacteur du journal de marche du Lorraine rapporte : «Entrevue
inattendue à El Adem. Les équipages français dînaient au mess britannique. Une place restait
libre à chaque extrémité de la table. Surviennent deux officiers dont l’un fait un splendide
salut hitlérien. Nos gens croient à une plaisanterie mais la vue d’une croix de fer les
renseigne ; il s’agit bien d’un prisonnier allemand. C’est un capitaine pilote d’un
Messerschmitt 109. Son compagnon est un « intelligence officer » qui parle bien l’allemand et
le français. Le prisonnier, confie-t-il aux français est assez communicatif. Interrogé, le pilote
allemand déclare qu’un Blenheim portant une croix de Lorraine blanche a été abattu par un
109 prés de Gazala. L’équipage est indemne. Le radio est un petit brun. Il s’agit sans aucun
doute du n° 4, Bruneau est effectivement petit et brun. La date approximative donnée par
l’allemand correspond et il n’y a pas eu d’autres appareils français perdus pendant cette
période. Le pilote affirme que les prisonniers français ont été bien traités ». Après la guerre,
dans le journal de marche de la Luftwaffe, armée de l’air allemande, on peut lire : « …le 28
novembre 1941 à 15h00, cinquième victoire de la I/JG 27 à l’est de l’Ain el Gazala sur un
Blenheim IV solitaire arborant la croix de Lorraine de RAF… accréditée au Lieutenant Hans
REMMER..» Après l’atterrissage forcé, ce vendredi 28 novembre 1941, l’équipage est fait
prisonnier par les italiens et les premiers soins leur sont donnés dans l’ambulance militaire,
vers El-Gazala. Le lieutenant observateur-chef de bord, Charles Marie Henri
Pougin de La Maisonneuve, 27 ans, né le 9 mai 1914 à Saint-Etienne dans la Loire, succombe
à ses blessures deux jours plus tard, il est reconnu « Mort pour la France » le 30 novembre
1941 à El Gazala en Libye. Le sergent-chef mitrailleur, Henri Léopold Bernard Bruneau, 22
ans, né le 21 juillet 1921 (jumeau) à Cavaillon dans le Vaucluse, blessé.
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LUTZ, Aleda, née en 1915 à Freeland, Nevada, USA
Le lieutenant Aleda Lutz est infirmière navigante dans
l'Armée de l'Air américaine. Elle trouve la mort, le 1er novembre
1944, lorsque le C 47 sanitaire à bord duquel elle effectue une
évacuation sanitaire s'écrase dans le massif du Mont Pilat. Au cours
des 20 derniers mois sur les fronts d'opérations en Tunisie, Italie et
France, elle avait effectué 196 missions d'évacuation sanitaire en
800 heures de vol et accompagné 3500 blessés. Elle a été la première
femme militaire à mourir dans une zone de combat en Europe au
cours de la Seconde Guerre mondiale. Le lieutenant Lutz a reçu la
Médaille de l'Air à quatre reprises, les Feuilles de Chêne, le Purple
Heart, la Médaille de la Croix Rouge et été la première femme à se
voir décerner, à titre posthume, la Distinguished Flying Cross. Son
nom a été donné à un établissement médical dans son état natal, à
un navire hôpital et à un avion-cargo aux USA.
CRISTONI, Mario, né probablement en 1915.
En 1939, Mario Cristoni est mécanicien à l'Ecole de pilotage de l'Armée de l'Air à
Saint Etienne Bouthéon. Vétéran de la voltige aérienne, il trouve la mort lorsque son
motoplaneur Fournier R.F 4 s'écrase au sol à l'atterrissage sur le terrain de Bouthéon. Il
totalisait 3000 heures de vol. Membre du Groupement Antoine de Saint Exupéry des Vieilles
Tiges n° 309 du 15 juin 1968, Mario Cristoni décède le 20 février 1981.
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PROST, Albert, né en 1915 à Paris.
En 1933, à l'âge de 16 ans, il effectue ses premiers vols sur le terrain de Vichy avec
comme moniteur Albert Pecquet, une grande figure de l'aviation.
Albert Prost est Président Directeur Général d'une entreprise de bonneterie roannaise.
Son premier vol sur Caudron 232, appartenant au club local, sur le terrain de Roanne,
date du 15 octobre 1935. Le 25 mai 1936, Albert Prost se porte acquéreur
d'un avion personnel, un Potez 58 triplaces. Le 9 janvier 1938, il prend
livraison du Caudron Simoun, immatriculé F-APUL. En avril 1939, avec
cet appareil, il effectue un long périple vers l'Italie, la Tunisie, la Libye et
l'Egypte. Le 3 septembre, la guerre éclate ; le Simoun est réquisitionné et
Albert PROST livre son avion à Chateaudun non sans avoir essuyé des
salves de DCA...
Mobilisé à la déclaration de la
Seconde Guerre mondiale,
il est
successivement moniteur à l'Ecole de
l'Air de Salon et à Saint Cyr l'Ecole. Puis,
il est engagé dans bataille de France sur
Morane-Saulnier 406 et Dewoitine 520. En 1942, c'est au
cours d'un stage de vol à voile à la Banne d'Ordanche qu'il
est breveté C.
En tant que Président de l'Aéroclub de Roanne en 1944, il réalise la fusion de son club
avec l'Aéroclub des Ailes Roannaises. En 1947, il fait l'acquisition d'un Norécrin avec lequel
il réalise en 1948, le Tour de la Méditerranée. Albert PROST, qualifié pilote bimoteur et vol
aux instruments, achète en 1963 un Cessna 310 bimoteurs équipé de l'IFR.
En 1974, sur les conseils de Jean Salis, il fait venir des Etats Unis une épave d'avion. Il
s'agit du Caudron Simoun C-635, n° 7863, moteur Bengali de 220 CV, construit en 1937,
immatriculé F-ARCH. Cet appareil avait été affecté avant la guerre à l'attaché de l'Air à
Washington, le colonel Weiser qui avait commandé la patrouille d'Etampes. Cette épave
d'avion demanda trois années de restauration et 5000 heures de travail à Albert Prost, aidé par
Monsieur Mouls, vieux mécanicien
Photo Jacques LIENARD
avion, artiste à la fois menuisier, tôlier, soudeur, peintre,
expert en mécanique moteur et électricien.
Le premier vol du Caudron Simoun, immatriculé F-AZAM,
eut lieu le 31 mai 1977. En 1979, la Fédération
Internationale décerna à Albert Prost, son premier diplôme
créé pour la restauration d'un avion.
Avec 3600 heures de vol, Albert Prost trouve la mort
accidentellement à bord de son Caudron Simoun le 6
septembre 2002.
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Les Aviateurs du département de la Loire
Photo AEROSTEL ES
GAUDARD, alias SAINT REMY, Raymond, né le 21 janvier 1917 à Saint-Etienne.
Raymond Gaudard s'engage en 1935 dans la 11ème escadre aérienne de Metz
avant d’intégrer, toujours dans la cité lorraine, la 38ème escadre de bombardement.
Après un passage au centre école de Rochefort, il fut affecté en 1937 en Tunisie au
groupe aérien d’observation 856, puis à Bizerte où il servit comme
mécanicien avion breveté supérieur. Nommé sergent, il rejoignit l’école
de pilotage d’Alger-Maison Blanche en janvier 1940. Le 29 juin 1940, il
s’envola pour Gibraltar à bord du Caudron Goéland « Ville de
Mascara » avec les sergents André Noël, pilote, et Emile Duffranc,
moniteur pilote de transport public. Il intégra les FAFL en Angleterre
le 20 juillet 1940 et demanda immédiatement à devenir pilote pour
combattre contre l’Occupant. Après sa formation, il fut affecté au
Squadron 154, le 11 novembre 1941,et ultérieurement au Squadron
601, puis au 610. En juin 1942, Raymond Gaudard fut nommé aspirant
et le 19 août participa aux opérations aériennes sur Dieppe. Il trouva la
mort dans un accident aérien sur la base de Ludham en Angleterre le 2 septembre 1942.
Source : Les Français Libres
SILVAN, Henri, né le 23 juillet 1917 à Roanne.
Henri Silvan est engagé volontaire dans l'Armée de l'Air en 1937. Admis à l'Ecole
de l'Air de Salon de Provence, il sera breveté pilote de chasse. Au cours de la Seconde
Guerre mondiale, commandant d'escadrille, puis commandant en second du Groupe de
chasse 1/9, le Capitaine SILVAN fut blessé au combat et mourut en service aérien
commandé à Alger, le 18 mai 1945. Titulaire de quatre citations, Chevalier de la Légion
d'Honneur, Croix de guerre avec palme, son nom a été donné à un square de Roanne
inauguré le 8 mai 2006.
VALET, André, alias Jack MONTERRE, né le 14 février 1919 à Saint Etienne.
André Valet, ajusteur-outilleur, découvre la Section d'Aviation Populaire des Ailes
Foréziennes en 1937. Au bout de 80 heures de vol, il rejoint la base aérienne 105 à Bron, puis
l'Ecole de pilotage de Salon de Provence où il est breveté pilote sur Morane 406. Comme
pilote, il prend part à la Campagne de France en 1940, replié avec le Groupe 1/51 en Algérie
en juin 1940. Au cours de l'été, à bord d'un Caudron Simoun piloté par Fayolle, Valet et
Gaden parviennent à rejoindre Gibraltar avant de gagner l'Angleterre. Affecté à l'escadrille
Alsace, il se familiarise aux Hurricane, puis sur Spitfire. Lors d'une mission, il est abattu audessus de la Manche. Blessé, il est recueilli par une vedette rapide anglaise. Contacté par les
Services secrets de la France Libre, il est parachuté sur la France en zone libre. De retour en
région stéphanoise, il rejoint un réseau de résistance et de sabotage. Suite à une trahison, il est
arrêté par la Gestapo et déporté en Allemagne. En juin 1943, il réussit à s'évader et à rejoindre
Saint Etienne. Il rallie à nouveau un réseau de résistants et à la Libération s'engage dans
l'infanterie alpine. André Valet est inhumé le 25 août 2009.
ROYET, Louis, né le 4 juin 1919 au Chambon-Feugerolles.
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Les Aviateurs du département de la Loire
Au cours de l'hiver 1944/45, l'adjudant Louis Royet est affecté au Groupe 1/35
Aviation du Secteur des Alpes. «Pilote courageux joignant son talent les plus belles qualités
professionnelles volontaire pour toutes les missions. A effectué quinze missions sur les
arrières ennemis, en particulier des missions photographiques imposant le passage sur les tirs
de flak, permettant ainsi à son observateur de rapporter de nombreux renseignements. Toutes
ces missions ont été effectuées sur des avions non armés et sans parachute»
ABOULIN,
Roger,
né
le
12
avril
1926
au
Puy
(Haute
Loire).
Roger Aboulin est moniteur technique instructeur aéromodélisme en octobre 1945 ;
premier solo en planeur 1945 ; brevet de pilote de planeur n° VV 00280 du 21/7/46 ; pilote
Privé avion du 15/03/55 ; pilote Professionnel n° PP0130 du 8/02/55 ; instructeur Planeur
n°509 du 26/06/50 ; instructeur Avion n°413 du 8/02/55. Il est salarié à l'aéro-club des Ailes
Roannaises comme chef pilote, instructeur vol moteur et vol à voile du 1/11/45 au 30 /04/71
avec une interruption du 13/05/46 au 09/03/47 pour service militaire.
Roger ABOULIN est ensuite salarié à la Chambre de Commerce et d'Industrie de
Roanne jusqu'en avril 1987. Il a assuré l'information des vols à la tour et a géré l'activité
commerciale sur le terrain, entre autres la ligne commerciale Roanne-Paris pendant une
vingtaine d'années. Pendant son temps libre et jusqu'à ses derniers jours en septembre 2007,
jusqu'à 81 ans, il a continué à servir assidument l'aéroclub.
Pour son dévouement et ses services accomplis avec discrétion mais grand sérieux, il a
reçu du Président de la Fédération Française
d'Aéronautique, en juin 2006, la médaille de la Fédération
aéronautique pour services rendus à l'aviation de loisirs.
Pendant sa carrière légendaire il a accompli 2 700h de vol
Planeur et 9 100 h de vol en avion. Il a été un pilier
incontournable de l'aviation à Roanne pendant plus de
soixante ans. Homme exigeant et généreux, il a formé des
centaines de pilotes à Roanne et aidé de nombreux jeunes
pilotes en formation à poursuivre leur activité de pilotage
malgré des difficultés financières.
Il a transmis sa passion du vol à ses frères, enfants,
petites filles et neveux qui pour certains sont devenus
professionnels et champions du monde de vol à voile et honorent ainsi leur aîné....
CERCLE AERONAUTIQUE LOUIS MOUILLARD
Les Aviateurs du département de la Loire
MAZOYER, Paul, né le 31 janvier 1931 à Saint Etienne.
Son père Marius crée, en 1901, la société de construction mécanique Metalloplan à
Saint Etienne. En 1909, il met au point et construit des aéroplanes sous le nom de Metalloplan
et en 1913 des bicyclettes sous la marque Hercule. En 1910, Marius Mazoyer et ses amis
Burel et Nantien fondent la Société Forézienne d'Aviation à Bouthéon.
Paul est le dernier d'une famille de 10 enfants et deux de ses frères, Gérard et Roger
seront attirés par l'aviation. Paul Mazoyer commence à piloter aux Ailes Foréziennes en 1949
et, en décembre 1951 il est breveté pilote de tourisme 2ème degré sous le n° 26484, et obtient
le brevet prémilitaire de parachutisme. En 1952, il est élève-pilote militaire à ClermontAulnat. Après plusieurs stages de qualification, il est affecté à l'Ecole de chasse de Meknès
(Maroc). Son mariage en 1956 mettra fin à sa carrière militaire, mais il continue de voler sur
les terrains de Bouthéon et de Saint Galmier.
En 1966, il effectue le stage d'instructeur avion à Challes les Eaux, puis devient instructeur
bénévole à Saint Galmier. En 1971 il obtient la qualification de pilote largueur de
parachutistes.
Paul Mazoyer est à l'origine du vol à voile sur le terrain de Saint Galmier et des
échanges franco-allemands dans cette discipline. En 1975, il obtient la qualification de pilote
de montagne avec Henri Giraud ; en 1976, il se met à la voltige ; obtient son PP n° 7240 en
1978 ; en 1982, il est qualifié pilote remorqueur de planeur avant d'être
breveté pilote de planeur en 1983 et devient instructeur ULM en 1984. De
1984 à 1990, Paul Mazoyer entre chez Zénith Aviation comme responsable
commercial, chargé des essais en vol ; il aura en charge de présenter de
nombreux types d'ULM.
Paul Mazoyer assurera la Présidence de l'aéroclub de 1974 à 1981 et
de 1986 à 1993 et deviendra Président d'Honneur. Il totalise environ 4000
heures de vol en avion, 3000 heures en ULM, sans compter les heures en
planeur.
Paul Mazoyer, tout en assumant des responsabilités professionnelles
importantes (inventeur de la chaise 'Relax' ) et familiales, a oeuvré avec
passion pendant 20 ans à l'organisation de deux manifestations de la
Fédération Française Aéronautique : 'Le Jour le plus long' et La Nuit la
plus courte'. Homme d'une grande humilité et de générosité, il nous quitte le
14 janvier 2010.
Les Aviateurs du département de la Loire (C) C.A.L.M
02/2014
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