Premium, le magazine de CSC
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South & West Europe été 2008 n° 4 www.csc.fr le magazine de CSC Secteur de la santé : l’informatique au service des patients u Zurich Financial Services lance un projet d’accroissement de la productivité des technologies de l’information et d’amélioration des processus métiers » Page 14 — Grande distribution. état des lieux et perspectives d’un secteur en mouvement » Page 22 sommaire Été 2008 ACTUALITE 4 SNCB. CSC accompagnera la Société des chemins de fer belges dans la conception, la création et la mise en œuvre d’un nouveau système d’orga nisation soutenu par SAP. 5 CSC Moove. Le programme de mobilité vise à répondre à une nouvelle conception, très internationale, du marché du travail. 6 CSC s’agrandit. L’accroissement des effectifs de CSC impose un élargissement des installations de son centre de services informatiques des Asturies, en Espagne. 8 16Sud-Ouest Mutualité s’est appuyée sur GraphTalk A.I.A de CSC, afin de déve lopper une offre de garantie santé/prévoyance sur mesure pour ses adhérents. 17 Royal Air Maroc a lancé, avec l’aide de CSC, un vaste programme s’appuyant sur la méthode Lean Six Sigma, pour améliorer ses performances et instaurer une dynamique interne de progrès. tendances 20 Lean Six Sigma et BPMS Le rapprochement des deux démarches, qui partagent le même concept de processus, pourrait constituer de nouvelles oppor tunités de création de valeur. dossier 8L’informatique au service des patients. Les innovations en matière de technologies de l’information contribuent à améliorer la prise en charge des patients, la sécurité et la qualité des soins et à réduire les coûts. Elles transforment en profondeur le paysage de la santé. 12 Partage des informations. En partenariat avec CSC, le ministère de la Santé néerlandais a créé un système sécurisé pour améliorer la qualité des échanges entre les médecins et réduire les coûts de santé, sans porter atteinte à la vie privée des patients. 22 Grande distribution CSC et LSA se sont associés pour réaliser leur sixième étude annuelle, « Au cœur de la distribution », auprès des dirigeants de grandes entreprises du secteur. rencontres 24Concurrence. Dans le contexte de l’ouverture totale des marchés européens, La Poste s’engage dans un programme de modernisation de son outil industriel. Interview de Raymond Redding, directeur général délégué du groupe La Poste et directeur du Courrier. experiences 14Zurich Financial Services lance, dans le cadre d’un contrat d’externalisation d’applications informatiques, un projet d’accroissement de la productivité des technologies de l’information et d’amélioration des processus métiers. perspectives 26Tourisme. CSC et l’ESSEC ISIS analysent, dans une publication commune, les nouvelles tendances d’un secteur en pleine mutation. Retrouvez plus d’informations sur www.csc.fr Top Com d’argent 2008, catégorie « magazine externe » — été 2008, n° 4 / CSC, direction de la communication : 10 place des Vosges, 92072 Paris-La Défense Cedex, www.csc.fr ; directeur de la publication : Claude Czechowski ; directrice des rédactions : Megan Shaw ; rédacteur en chef France : Grégory Cann (01 55 70 63 33, [email protected]) ; contact presse : Rose-Marie Tunier (01 40 41 56 13, [email protected]) ; ont collaboré à ce numéro : Sérgio Bastos, Marc Bensoussan, Guillaume Bérard, Nicole Bidault, Paulo Braz, Camilla Brazzelli, Renan Brusseaux, Els Bulens, Christophe Burine, João Caçorino, Grégory Cann, Giancarlo Capitani, Philippe Cragné, António da Cunha, Fabrice Deprez, Stefania Di Cristofaro, Christophe Dutheil, Susana Garcia, Filomena Genovese, Linda Hammache, Koen Janssens, Jeremie Korenfeld, Frédéric Lé, Élodie Lévy, Luigi Mancini, Catherine Malaval, Hélène Marquette, Montserrat Martinez-Zacarias, Ana Paula Martins, Ronald Meijerink, Gail Nadeau-Laurent, Erik Oosthuizen, Francesca Petrucci, Anaïs Peyre, Frédéric Pichard, Bernard Pierre, Bertrand Pochat, Élodie Primault, Édouard Prothery, José Luis Simon, Isabelle Wintmolders ; photos : Madalena Aleixo, Behr, Billetel, Chrysler, Manuel Lagos Cid, Carine David, DR, Fortis, Getty Images, Tom Graner, Graphic Obsession, Jeremie Korenfel, La Poste, Jean-Michel Liot, Luigi Mancini, Hélène Marquette, Ana Paula Martins, Julien Pacaud, PBS, Totto Renna, Yann Romanson, Federico Rossi, Royal Air Maroc, SAP, Sud-Ouest Mutualité Apicil, SNCB, STEN, Thalys, UKvisas, Jacques Vannerum, Montserrat Martinez Zacarias, Zurich Financial Services ; impression : Drifosett, 450 avenue Georges-Henri, 1200 Bruxelles, Belgique ; dépôt légal : décembre 2007 ISSN : 1960-7830 ; conception-réalisation : . Les opinions exprimées dans ce magazine ne reflètent pas nécessairement celles de CSC et n’engagent que leur auteur. 2/3 Été 2008 / EDITO L’AVENIR DE LA SANTÉ, UN DÉBAT PUBLIC MAJEUR M odernisation de l’administration électronique, réflexion sur l’emploi et la cohésion sociale, sécurité aux frontières ou des citoyens… Au-delà du conseil et des solutions métiers et technologiques, les missions menées par CSC à travers toute l’Europe nous placent régulièrement au cœur des grandes problématiques sociétales. Aujourd’hui, la santé et les tendances qui affectent ce secteur s’inscrivent tout autant au cœur de ces problématiques. Les pays européens sont en effet confrontés au vieillissement de la population, qui génère des besoins et des dépenses de santé accrus, à la progression des maladies chroniques ou des affections longue durée, mais aussi à l’adaptation et à la modernisation des systèmes de santé qui impliquent toute la « chaîne des soins », des médecins aux patients en passant par les organismes sociaux. Parce qu’elles contribuent à améliorer la prise en charge des patients, la sécurité et la qualité des soins, mais aussi la maîtrise des coûts et la simplification des processus de remboursement, les innovations en matière de technologies de l’information ont, de toute évidence, un rôle à jouer dans ce contexte. L’optimisation des échanges de données entre l’ensemble des intervenants du système de santé, par exemple, est au cœur de nombreux chantiers dans toute l’Europe, avec un objectif commun : le dossier médical électronique. Sécurisation, fiabilité des dossiers, technologies : la mise en œuvre concrète de cette démarche s’avère souvent plus difficile que prévue. Sans oublier les réponses à apporter aux questions éthiques, telles que la confidentialité pour le patient ou la liberté thérapeutique pour le médecin. Dans les pays qui actuellement lancent de grands programmes de dossiers de santé informatisés, comme, par exemple, la France avec le dossier médical personnel (DMP), la Belgique (eHealth), la Suède (National Patient Overview) ou encore la Grande-Bretagne avec Connecting for Health, les débats sont en cours. Conscient de ces défis majeurs, CSC met ses compétences au service de l’ensemble des acteurs de la santé. Ainsi, le ministère de la Santé néerlandais a développé, en partenariat avec CSC, un système de mise en commun des dossiers médicaux visant à améliorer la qualité des échanges entre les médecins et à réduire les coûts de santé : une étude de cas, publiée dans le dossier de ce numéro de Premium consacré logiquement aux enjeux de l’informatisation de la santé, traite tout particulièrement de ce projet. Autant d’exemples qui montrent que l’informatisation s’inscrit, et continuera de s’inscrire, au cœur des défis de ce secteur. Bonne lecture. CLAUDE CZECHOWSKI President & CEO South & West Europe President, Global Business Solutions, EMEA repÈres CSC en bref Avec près de 90 000 collaborateurs, CSC (Computer Sciences Corporation) est l’un des leaders mondiaux du conseil et des services liés aux technologies de l’information. CSC accompagne ses clients, tant privés que publics, dans la mise en œuvre de solutions innovantes en matière de conseil en management, de conception et d’intégration de solutions d’entreprise et d’externalisation d’infrastructures et d’applications informatiques. CSC a réalisé un chiffre d’affaires de 16,5 milliards de dollars durant la dernière année fiscale. ACTUALITE Coursecroisière Edhec CSC à la rencontre des étudiants Les chemins de fer belges optimisent leurs processus C SC vient de signer un contrat de quatre ans avec la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB / NMBS). CSC accompagnera la SNCB dans la conception, la création et la mise en œuvre d’un nouveau système d’organisation soutenu par SAP, afin d’optimiser les processus opérationnels de la compagnie ferroviaire et d’assister les employés des départements Finance et Maintenance. Une fois ce système en place, la SNCB bénéficiera 4/5 Été 2008 / services SAP d’une vision plus transparente et plus fine de l’ensemble de son organisation, et pourra tirer le meilleur parti de ses actifs en s’orientant davantage sur les processus. Ce sera également l’occasion d’encourager l’échange des compétences et la réflexion, ceci afin d’offrir des services plus efficaces aux passagers, aux usagers du fret et aux fournisseurs. « Ce projet devrait offrir à nos employés l’opportunité d’atteindre leur plein potentiel en leur proposant les meilleurs outils et informations disponibles », a commenté Arnold De Brauwer, directeur financier de la SNCB. « Dès le départ, la SNCB s’est sentie rassurée par notre approche collaborative, notre grande expérience et les résultats concrets dont nous faisons preuve dans le secteur des services », explique Peter Veldeman, partner chez CSC, en charge de ce secteur en Belgique. Contact : Megan Shaw / [email protected] CSC est le partenaire de la Course-croisière EDHEC, dont la quarantième édition s’est tenue aux Sables d’Olonne du 19 au 26 avril 2008. Pour CSC, c’est bien sûr l’occasion de faire connaître ses métiers à un public particulier, où se trouvent de futurs collaborateurs et de futurs dirigeants d’entreprises. C’est en effet le plus grand rassemblement sportif d’étudiants en Europe, réunis autour du plaisir de la régate et de la décompression avant les examens de fin d’année. Quelque 6 000 étudiants font le déplacement pour se retrouver dans une ambiance très vivante. CSC y contribue, en parrainant un bateau avec l’ESSEC, et est présent dans le Village avec un stand installé pour toute la durée des festivités. Animations, consoles Wii et bonne humeur : les métiers du conseil et de la transformation de l’entreprise ne s’exposent pas que sous la forme de livrets blancs. Au mois de juillet, CSC reprend le large avec les étudiants sur le Tour de France à la voile aux côtés d’HEC et de l’École navale. Contact : Gail Nadeau-Laurent / [email protected] Les petits gars de la Marine… CSC soutient un documentaire CSC Moove : la mobilité pour de vrai U carrières internationales chez CSC n métier à l’international est devenu un souhait partagé par un nombre croissant d’étudiants et de jeunes actifs. La nouvelle génération s’est approprié l’idiome universel, l’anglais, et le don d’ubiquité que permettent les nouvelles technologies. Annoncé par CSC en octobre 2007, le programme CSC Moove vise clairement à répondre à cette conception internationale du marché du travail. La mobilité est un argument séduisant pour recruter de nouveaux collaborateurs ou motiver les ressources de la région Europe de l’Ouest et du Sud. Actuellement, nombre de nos consultants participent à des projets régionaux hors de leur pays d’origine. Pour les jeunes diplômés, CSC a mis à profit son réseau européen de partenariats avec les grandes écoles et universités pour accueillir déjà des étudiants italiens, espagnols et portugais pour un stage de six mois à Paris, en leur offrant naturellement une aide logistique. Pour eux, l’international est, dès le début de leur carrière, une réalité et non une consécration. Contact : Loïc Maquet / [email protected] Des services d’hébergement « de grande qualité » C SC est désormais « Certified Global SAP ® Hosting Partner ». CSC devient ainsi titulaire de la certification globale SAP de partenaire hébergeur pour sa capacité à proposer des « services d’hébergement de grande qualité ». Cette certification témoigne d’un grand savoir-faire en matière d’hébergement SAP et valide l’aptitude d’une entreprise à soutenir et exploiter les applications métiers SAP pour le compte de ses clients. certification SAP Grâce à cette certification, CSC est en mesure de proposer un portefeuille complet de services d’hébergement, qui viennent ainsi compléter les applications SAP Business Suite et la plateforme SAP NetWeaver. « Cette certification SAP confirme notre disposition à prendre en charge des solutions SAP », souligne Lemuel Lasher, président de la division Global Business Solutions and Services Organization de CSC. CSC continue d’accroître, chaque jour, un peu plus ses capacités en matière de solutions SAP. C’est dans cette optique qu’au cours de l’année passée, la société a renforcé de 10 % les rangs de ses consultants SAP dans le monde et prévoit de suivre cette tendance de façon régulière d’ici à la fin de l’année civile 2008. CSC a déployé plus de 900 projets SAP dans divers pays et dans les secteurs les plus variés. Contact : Halina Barbas / [email protected] CSC sponsorise la réalisation de la série Carrier, un documentaire en dix épisodes, filmé à bord du porte-avions amé ricain USS Nimitz (CVN 68) et diffusé sur PBS, la télévision publique américaine. Avec Carrier, mettant en scène des personnages hauts en couleurs, vous découvrirez, depuis l’intérieur, la vie à bord d’un porte-avions nucléaire. Cette émission destinée à tous les publics suit le quotidien d’un noyau restreint de personnages, depuis l’amiral commandant la force aéro navale jusqu’aux pilotes de chasse chevronnés, en passant par de jeunes matelots, au fil des différents événements qui rythment leur vie : travail, famille, religion, sentiment patriotique, histoires d’amour, rites de passage et lutte contre le terrorisme. « Nous sommes ravis d’apporter notre aide à la réalisation d’un tel documentaire, qui devrait intéresser nombre de nos employés et de nos clients », souligne James W. Sheaffer, président de la division secteur public, chez CSC aux États-Unis. Contact : Grégory Cann / [email protected] ACTUALITE CSC Chairman’s Awards for Excellence 2008 les projets innovants de CSC couronnés CSC s’agrandit aux Asturies L services informatiques ’accroissement des effectifs de CSC a imposé un agrandissement des installations de son centre de services informatiques des Asturies, en Espagne. Les effectifs du centre devraient d’ailleurs dépasser les 300 collabo rateurs d’ici à la fin de l’année. Situés dans la zone industrielle de La Curtidora, les nouveaux bureaux occupent 540 m² et sont opérationnels depuis le 25 février dernier. Néanmoins, il est prévu de réunir les deux sites actuels dans un seul bâtiment à partir de l’année prochaine. C’est en 2004 que CSC s’est implanté dans les Asturies, dans les locaux de DuPont, alors son unique client dans la région. Avec le temps, le portefeuille de clients s’est étoffé, tout comme les effectifs, ce qui a imposé le déménagement de CSC dans ses propres bureaux. Depuis son installation dans la région, CSC y crée des emplois et de la valeur, en misant, au niveau local, sur l’excellence technologique et la fiabilité de ses services. Contact : Montserrat Martínez Zacarías / [email protected] En raflant deux des cinq récompenses, les équipes de CSC de la région Europe de l’Ouest et du Sud se sont particulièrement distinguées, lors de l’édition 2008 des Chairman’s Awards for Excellence, la plus prestigieuse distinction que CSC accorde à ses projets. Les heureux lauréats sont l’équipe ayant permis le déploiement hautement technique du service d’accès à Internet à bord du Thalys, et celle qui a créé un logiciel transactionnel en open source pour Billetel, le vendeur virtuel de spectacles. Il y avait, au départ, 146 projets examinés par le Leading Edge Forum, le centre de veille technologique de CSC. Depuis la création du prix en 1989, les critères d’évaluation sont : l’innovation, la démonstration de la fiabilité de la solution, la valeur ajoutée qu’elle offre aux clients et la capitalisation que CSC peut en tirer pour d’autres clients. C’est la sixième année consécutive qu’une récompense est décernée au sein de la région. Contact : Loïc de Kergommeaux / [email protected] Un nouveau progiciel pour le secteur bancaire CSC et Oracle mettent leurs talents en commun C SC travaille désormais avec Oracle pour proposer aux sociétés du secteur bancaire un logiciel intégré et multicanal gérant le marketing, les ventes, les commissions et les services via Internet, à partir des centres d’appels et des différentes branches. La solution envisagée combine le logiciel Hogan de CSC et la suite front-office Siebel d’Oracle pour les banques de détail. La plateforme ventes 6/7 Été 2008 / et services a été conçue pour permettre aux grandes banques internationales de connecter des systèmes de front et de back-office et de fournir ainsi des services plus efficaces et plus complets sur chacun de leurs secteurs d’activité. « Oracle et CSC se sont engagés à aider les banques de détail à générer rapidement de la valeur en déployant une solution front-to-back-office », analyse Don Russo, vice-présidente groupe de l’unité Global Business d’Oracle Financial Services. Selon Jim Cook, président de la division services financiers chez CSC : « CSC et Oracle vont travailler main dans la main pour combiner leurs atouts et proposer au secteur bancaire des solutions innovantes et rentables. C’est le début d’une relation qui devrait permettre aux banques de premier rang et de rang intermédiaire d’accéder aux solutions informatiques les plus efficaces. » Contact : Megan Shaw / [email protected] CSC sponsorise l’athlète Léonore Perrus culture d’entreprise et olympisme D Chrysler LLC choisit CSC C SC vient de signer avec Chrysler LLC un contrat de services informatiques, portant sur plusieurs années. Selon les termes de ce contrat, CSC offrira des services de stockage, de gestion des serveurs et d’exploitation des mainframes pour l’ensemble des sites Chrysler à travers le monde. CSC proposera également des services de support, de maintenance secteur automobile et de développement pour une partie du portefeuille applicatif de Chrysler. « Ce partenariat nous permet de franchir une nouvelle étape dans notre recherche permanente d’amélioration en matière d’efficacité. Il nous donne également accès à des outils et à une souplesse qui vont nous permettre d’orienter réellement la croissance de notre activité, et non plus simplement d’y réagir, explique Jan Bertsch, vice-président et directeur des systèmes d’information de Chrysler LLC. Ce contrat met non seulement à notre portée des capacités de livraison à l’échelle mondiale, idéales pour accompagner notre expansion internationale, mais il contribue aussi à améliorer notre santé financière. » Contact : Megan Shaw / [email protected] épassement de soi, soif d’excellence : les valeurs de l’entreprise et du sport coïncident dans la recherche de la performance. À l’approche des Jeux olympiques d’été, CSC est heureux d’annoncer le partenariat conclu avec Léonore Perrus qui sera du voyage à Pékin avec l’équipe de France féminine d’escrime, dans la spécialité du sabre. À 24 ans, la jeune femme, étudiante à Sciences-Po Paris dans le civil, s’est déjà taillé – à la pointe de l’épée ! – un joli palmarès. Déjà présente aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004 où elle finit sixième, elle monte en puissance et devient notamment championne de France en 2005 et remporte une Coupe du Monde à Madrid en 2007. Ses excellents résultats dans les phases qualificatives (dont une médaille d’argent à la Coupe du Monde en Autriche en mai dernier) la placent en tête de l’équipe de sabre et laissent espérer de beaux résultats à Pékin. Rappelons que CSC a déjà sponsorisé la norvégienne Kari Traa, triple médaillée olympique en ski acrobatique. Souhaitons à Léonore le même succès ! Contact : Bertrand Pochat / [email protected] Dossier secteur de la santé : L’informatique au service des patients Dossier médical partagé, télémédecine, dématérialisation des échanges avec l’assurance maladie… Les innovations en matière de technologies de l’information contribuent à améliorer la prise en charge des patients, la sécurité et la qualité des soins. Elles sont en train de transformer en profondeur tout le paysage de la santé. E n matière de santé, les pays européens sont confrontés à plusieurs tendances lourdes. Le vieillissement de la population génère un accroissement des besoins et des dépenses de santé dans chaque pays. Il en va de même de la progression des maladies chroniques ou des affections de longue durée (diabète, cancer, etc.) qui prennent progressivement le pas sur les maladies infectieuses. Il y a donc aujourd’hui nécessité de repenser les systèmes de soins, de les adapter et de les moderniser pour faire face aux nouvelles attentes des usagers en matière de qualité. Les objectifs sont multiples : amélioration des soins et de l’accueil des patients, maîtrise des coûts dans un contexte d’explosion des dépenses ou simplification des processus de remboursement… Vers une nouvelle génération d’établissements de soins L’optimisation des échanges de données entre les intervenants est au cœur de tous les chantiers. « La grande révolution de la fin du xx e siècle est liée à l’hôpital transverse, explique Bernard Pierre, responsable des activités de CSC France dans le secteur de la santé. On ne soigne plus tout seul. La 8/9 été 2008 / médecine se spécialise et le professionnel est aujourd’hui au cœur de toute une chaîne dont il convient de fluidifier le fonctionnement, en simplifiant notamment les échanges d’informations. » Aujourd’hui, un malade à l’hôpital a le plus souvent affaire à plusieurs services, sans compter les examens qu’il subit à l’extérieur ou a subi avant son arrivée. Les informations doivent donc être partagées entre les services hospitaliers, les cliniques, les médecins de ville, les laboratoires d’analyses, les pharmacies ou les radiologues… D’ores et déjà, il est parfois possible pour le personnel médical d’accéder en interne à la plupart des informations directement au pied du lit du patient, sur un poste de télévision ou de transmettre, sans se déplacer, les derniers relevés sur l’état d’un patient par le biais d’un PDA ou d’un « Tablet PC ». L’adoption de ces technologies libère les personnels soignants de multiples tâches, ce qui favorise leur recentrage sur l’acte médical. « Il y a encore une dizaine d’années, lorsqu’on traversait les couloirs d’un hôpital, on voyait des infirmières courir dans tous les sens, en quête d’informations, remarque Bernard Pierre. C’est beaucoup moins le cas aujourd’hui, elles sont davantage présentes aux côtés des patients. » Vision globale du patient L’enjeu pour l’avenir consiste à faciliter l’accès à l’information concernant le patient. Des projets de dossiers de santé informatisés sont à cet égard à l’étude dans de nombreux pays. C’est le cas notamment du DMP (Dossier médical personnel) en France, d’eHealth en Belgique, du NPO (National Patient Overview) en Suède ou encore de Connecting for Health en Grande-Bretagne (dans le cadre du National Programme for IT). Les dossiers médicaux informatisés visent à offrir aux praticiens autorisés un accès à tout l’historique du patient, ses allergies éventuelles, son groupe sanguin ou ses précédentes maladies… « Cela permet d’éviter les redondances de soins et de ne pas refaire des examens qui ont déjà été pratiqués ailleurs, ce qui arrive assez fréquemment. Mais aussi de faciliter les évaluations multidisciplinaires, de plus en plus cruciales pour certaines maladies », souligne Els Bulens, responsable de compte pour des contrats santé chez CSC Belgique. Ces dossiers devraient en outre contribuer à réduire les erreurs médicales liées un déficit d’informations sur l’historique médical du patient. Au Royaume-Uni, par exemple, environ 34 000 décès chaque année sont liés à des erreurs médicales – des prescriptions inadaptées dossier pour une bonne partie –, selon le Bureau national d’audit*. Le dossier informatisé vise aussi à faciliter le quotidien des praticiens et des patients et à réduire les coûts des systèmes de protection sociale, via la simplification de la transmission des données et la dématérialisation de certaines procédures comme les ordonnances ou les remboursements. « En Belgique, pour certaines pathologies comme l’arthrite, les demandes de remboursement actuelles sont assez longues et compliquées. eHealth devrait remplacer toute la paperasserie associée à ces demandes par des flux électroniques intégrés », se félicite Frank Robben, qui prépare pour le gouvernement belge la plateforme eHealth. Sécurisation des données Mais la mise en place d’un tel système n’est évidemment pas sans soulever quelques questions d’ordre technique. En Belgique, ce sont des dizaines de flux électroniques qui devraient transiter sur l’architecture décentralisée qui a été retenue pour eHealth. Une réflexion est donc actuellement menée sur les standards ou les spécifications – techniques ou sémantiques – des données qui seront échangées. L’objectif étant de privilégier, lorsqu’ils existent, les standards « ouverts » et « non propriétaires », c’est-à-dire ceux qui ne sont pas liés à un éditeur spécifique, confie Frank Robben. Et de « récupérer et digérer toutes les informations nécessaires dans un monde où les données sont éparpillées à de multiples endroits », ajoute de son côté Els Bulens. Un autre défi concerne la sécurisation des échanges autour des données personnelles sensibles. Au-delà d’un « bon système de gestion des utilisateurs et des droits d’accès », Frank Robben estime qu’il faut au préalable s’entendre sur les données que les prestataires de soins seront autorisés à consulter et sous quelles conditions. Les médecins belges et la Commission de la protection de la vie privée (CPVP) sont associés au projet national. Pour les premiers, il est essentiel d’instituer des garde-fous afin que le dossier informatisé ne soit pas un outil de contrôle et que soit garantie leur liberté thérapeutique. Pour les seconds, le système doit respecter des règles éthiques strictes en termes d’usage des données personnelles – la plateforme belge sera alimentée en accord avec le patient. Il en est de même en France où la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), les médecins et les représentants des patients sont associés au projet national. “La technologie n’est pas une fin en soi. Il est indispensable de réfléchir aux usages réels et aux processus avec des experts métiers.” Frank Robben, administrateur général de la Banque Carrefour de la Sécurité sociale (BCSS) allant de la prise de rendez-vous avec un généraliste au renouvellement des ordonnances, en passant par la consultation des résultats des analyses effectuées en laboratoires. Autre exemple : le développement des réseaux de télécommunications mobiles a facilité l’émergence de terminaux permettant de mesurer à distance les signaux vitaux des malades – dont la pression artérielle et la glycémie – et de surveiller certains patients souffrant d’Alzheimer. C’est le cas du « RTX3371 GSM/GPRS Telehealth Monitor », un terminal qui vient tout juste d’être lancé au Danemark par la société RTX Healthcare. Convaincre les professionnels Télémédecine et télésurveillance Parallèlement à cette réflexion sur les dossiers informatisés, le secteur de la santé regorge d’innovations qui laissent entrevoir ce que sera la médecine de demain. Ainsi, pour répondre au développement des maladies chroniques et aux désirs de mobilité des patients, des outils de télédiagnostic et de télémédecine se sont multipliés. En Suisse, par exemple, MedGate, un centre de télémédecine privé agréé 10/11 été 2008 / par la « police sanitaire », est accessible 24 heures sur 24. Ses « Web doctors » sont habilités à proposer aux patients toutes formes de « téléconsul tations » et de « téléthérapies » (par téléphone, Internet ou vidéo-conférence…). Au Danemark, le ministère de la Santé s’est doté en 2003 d’un portail Web (Sundhed.dk) sur lequel les patients et les professionnels peuvent effectuer des opérations Nous n’en sommes cependant qu’aux prémices et de nombreux défis doivent encore être relevés. Au-delà de la fracture numérique, qui risque d’exclure certaines populations de certains dispositifs, se pose tout d’abord la question du financement et de l’identification des retours sur investissements que les établissements de soins, et la société au sens large, peuvent attendre de ces technologies. Les professionnels doivent aussi offrir des solutions “Pour être au service des patients, la techno logie doit aussi être au service des profes sionnels de la santé.” Bernard Pierre, responsable des activités de CSC France dans le secteur de la santé ergonomiques faisant oublier la complexité des systèmes, et répondant parfaitement aux besoins. Le risque étant sinon de « monter des “usines à gaz“ inutilisables et donc inacceptées », prévient Bernard Pierre. « Il est évident que les médecins ne seront pas prêts à utiliser la plus belle technologie vidéo du monde, aussi avancée soit-elle, s’ils n’en voient pas la finalité », ajoute-t-il. En réalité, « l’informatique ne représente que 20 % du travail. L’essentiel consiste à réunir les professionnels, à obtenir leur confiance et à vaincre les résistances qui peuvent se poser », reconnaît pour sa part Frank Robben en Belgique. Ces résistances sont réelles : appréhensions face aux changements, peur du contrôle, peur d’une remise en cause du secret médical ou encore crainte que le système soit utilisé par les patients à des fins procédurières. Les projets de rénovation nécessiteront donc une réflexion globale, prenant en compte la technologie, les processus médicaux et la conduite du changement, les attentes des médecins et celles des patients. Un « mariage » entre les informaticiens et les gens des métiers, conclut-il. Accompagner les mutations expertise CSC CSC met ses compétences au service de l’ensemble des acteurs de la santé. En France, son expertise lui a valu d’être sollicité récemment par la ministre de la Santé pour faire partie de la Task Force dirigée par Michel Gagneux, inspecteur général des affaires sociales, pour l’élaboration de recommandations sur « la relance du projet de Dossier médical personnel ». Partout dans le monde, les fournisseurs de soins, les industries pharmaceutiques ou les organismes payeurs s’adressent aussi quotidiennement à CSC pour la conception et la mise en œuvre de leurs projets, dans des domaines aussi variés que l’optimisation de la gestion, l’élaboration de plans stratégiques, le développement de plateformes de services clients, l’aide à la décision, la sécurité informatique… Grâce à des équipes spécialistes de la santé, l’approche de CSC est résolument métiers, et complétée par une culture de collaboration avec des grands acteurs du secteur. De multiples établissements de soins, mutuelles, laboratoires et organismes de santé font confiance à CSC. La société a notamment développé un portail destiné à collecter des données médicales pour le ministère de la Santé belge (SPF) et un portail Web et un centre d’appels pour les hôpitaux norvégiens. Elle a aussi, dans un autre domaine, réalisé la restructuration de la division agrafage mécanique de la filiale française du géant pharmaceutique Tyco Healthcare. Au Royaume-Uni, le National Health Service (NHS) a confié à CSC la réalisation de son projet de dossier médical informatisé (National Programme for IT) dans les régions du NordOuest et des West Midlands. La présence mondiale et l’expertise informatique de CSC viennent par ailleurs d’être renforcées par l’acquisition de la société de services et de conseil spécialisée dans la santé First Consulting Group (FCG) pour un montant de 365 millions de dollars. Ce rachat consolide l’implantation de CSC en Europe et en Asie, notamment en Inde et au Vietnam. Chiffres clés 78,6 ans C’est l’espérance de vie en Europe de l’Ouest en 2005 * Voir “A Safer Place for Patients: learning to improve patient safety” – National Audit Office (http:// www.nao.org.uk/ pn/05-06/0506456. htm) D’ici à 2030, les maladies cardiaques, les accidents cérébro-vasculaires et les maladies pulmonaires obstructives chroniques seront des maladies en progression, responsables d’une hausse des décès. dossier Partager des informations médicales sécurisées Le ministère de la Santé néerlandais a développé un vaste projet de mise en commun des dossiers médicaux visant à améliorer la qualité des échanges entre les médecins et à réduire les coûts de santé aux Pays-Bas. En partenariat avec CSC, le ministère a créé un système hautement sécurisé permettant de partager les dossiers médicaux sans porter atteinte à la vie privée des patients. B aptisé Landelijk SchakelPunt (LSP), littéralement « point d’échange national », le système créé par le ministère de la Santé néerlandais en partenariat avec CSC rassemble les dossiers médicaux des différents professionnels de la santé. Son objectif ? Reconstituer la vision la plus fidèle possible des soins prodigués à un patient. LSP ne dispose pas de fonctionnalités permettant d’archiver les données relatives au passé médical du patient, de même que les systèmes informatiques des médecins ne peuvent pas enregistrer les données médicales accessibles via LSP. Aussi est-il quasiment impossible de violer 12/13 été 2008 / la confidentialité des données. Un avantage majeur pour le ministère de la Santé, qui requiert une sécurité de pointe pour gagner la confiance de la communauté médicale néerlandaise et de ses patients. Ces derniers doivent d’ailleurs donner leur accord avant de figurer dans le système national. « LSP est l’outil rêvé pour partager des informations à jour, de manière sécurisée et au niveau national », commente Gerard Van der Hoorn, chargé du programme LSP pour le gouvernement néerlandais. « CSC a non seulement livré LSP dans les temps, mais il s’est positionné comme partenaire idéal pour de futurs développements du système. » De meilleurs soins grâce à de meilleures informations En 2002, le ministère de la Santé a instauré NICTIZ, l’institut néer-landais des technologies de l’information pour la santé. Sa mission était de développer un système informatique central, qui permettrait d’accéder à distance à des données sécurisées figurant dans des systèmes médicaux indépendants. NICTIZ a rapidement lancé un appel d’offres incluant une clause selon laquelle le soumissionnaire devrait certifier pouvoir mettre en œuvre le projet dans les délais très courts exigés par le gouvernement. Selon Bob Schat, “LSP est l’outil rêvé pour partager des informations à jour, de manière sécurisée et au niveau national.” Gerard Van der Hoorn, chargé du programme LSP pour le gouvernement néerlandais architecte informatique chez CSC, les entreprises concurrentes avaient tendance à se focaliser sur la protection de la base existante. Elles pressentaient les limites de l’architecture existante et proposaient des projets complexes et longs, le tout avec des systèmes lents et peu flexibles. « CSC, quant à lui, proposait une stratégie innovante, et se montrait optimiste quant au bon aboutissement de sa vision », poursuit Bob Schat. CSC a fondé sa proposition sur une architecture de type SOA (architecture orientée service), qui permet une communication globale entre les applications de l’entreprise sans nécessiter leur intégration au niveau structurel. CSC s’est allié à InterSystems, société basée dans l’État du Massachusetts et connue pour avoir édité Ensemble, une plateforme universelle pour l’intégration rapide, la connexion et l’enrichissement des applications existantes. CSC a lancé une série de tests démontrant la fiabilité de la plateforme Ensemble, qui offrait nettement plus d’avantages que les technologies conventionnelles, notamment en termes de temps de développement et de vitesse d’exécution. Démontrant qu’il pouvait réaliser le projet dans les temps, CSC a remporté le contrat. « L’offre de CSC répondait à notre besoin de livrer un produit élaboré et hautement sécurisé dans un laps de temps très réduit », poursuit Van der Hoorn. L’architecture orientée service, un précieux allié CSC et InterSystems ont choisi la méthodologie Catalyst de CSC pour concevoir et mettre en place LSP comme plateforme centrale d’échanges entre les systèmes indépendants des professionnels de la santé, en utilisant une série d’interfaces standard. Les médecins continuent à utiliser leurs applications, mais disposent en plus d’une carte de codage Java authentifiant leur identité pour accéder aux dossiers médicaux extraits d’autres systèmes via LSP. LSP permet de lister les informations détenues par chaque professionnel ou établissement de santé, et conserve également l’historique des accès aux dossiers par nom et par date. Les médecins ne peuvent accéder qu’aux données considérées comme pertinentes au vu de leur spécialité, et sous réserve de l’accord préalable du patient. LSP offre un niveau d’accessibilité digne des meilleurs systèmes centralisés, tout en disposant des avantages de la décentralisation, notamment une plus grande sécurité et des coûts d’exploitation réduits. La plateforme LSP peut être étendue à autant d’établissements de santé et de connexions que nécessaire. L’efficacité du système en est ainsi maximisée et les coûts se réduisent au fur et à mesure que la plateforme est déployée. CSC a installé LSP dans le cadre d’un programme pilote en 2006. Un an après, la plateforme est tellement appréciée que CSC se voit déjà proposer d’autres projets similaires pour des ministères néerlandais, notamment le ministère de l’Économie et le ministère de l’Éducation. « Nous sommes en mesure d’installer ce type de plateforme chez n’importe quel client. La seule chose à faire est de modifier l’interface, explique Schat. Nous avons démontré qu’une architecture décentralisée est très efficace, et que l’utilisation du SOA s’avérait extrêmement avantageuse dans un projet informatique à grande échelle. » Contact : Ronald Meijerink / [email protected] En savoir plus • La méthodologie Catalyst de CSC : www.csc.com/ features/2007/269.shtml • Les concepts clés du SOA : consulter l’article CSC World sur www.csc.com/cscworld/ 012006/web/web002.html • Le projet SOA de CSC pour le compte du U.S. Department of Education : consulter l’étude de cas sur www.csc. com/features/2007/269.shtml expEriences Zurich Financial Services baisse de 20 % des budgets informatiques, hausse de la productivité Dans le cadre d’un contrat d’externalisation d’applications informa tiques signé avec CSC pour une durée de sept ans, Zurich Financial Services a lancé un projet d’accroissement de la productivité des technologies de l’informa tion et d’amélioration des processus métiers, destiné à supporter la croissance du marché. Le programme permet d’aligner l’organisation de Zurich sur sa stratégie commerciale, qui vise à offrir des services haut de gamme sur les marchés Assurance dommages et Assurancevie du Groupe. Z urich Financial Services est l’un des plus grands prestataires de services financiers basés sur l’assurance du monde entier, comptant des clients dans plus de 170 pays. Pendant la plus grande partie de son histoire, Zurich a connu le succès à l’échelle mondiale en s’appuyant sur des unités commerciales indépendantes. En 2003, lorsque la technologie est devenue un élément fondamental de ses activités commerciales, les dirigeants ont constaté que cette diversité pouvait s’avérer préjudiciable pour l’efficacité et la productivité des technologies de l’information. À l’échelle mondiale, plus de 10 % de son personnel était consacré à la gestion et à l’entretien de ses quelque 4 000 applications logicielles différentes. à l’époque, Zurich employait également plus de 30 directeurs des systèmes d’information. Ce modèle souffrait face aux nouvelles tendances du marché et à la compétitivité du secteur, entre autres parce que la clientèle 14/15 été 2008 / d’entreprises s’attendait à trouver les mêmes produits et services dans tous les marchés de Zurich, assortis de conditions de livraison équivalentes. Pour compliquer la donne, la rentabilité était soumise à une très forte pression sur l’ensemble du secteur. Pour améliorer sa compétitivité, Zurich avait absolument besoin de rationaliser ses processus et de réduire ses coûts. Une infrastructure informatique mondiale Pour redevenir le leader sur certains marchés du secteur des assurances, la société a instauré un nouveau modèle d’entreprise et créé une infrastructure informatique mondiale centralisée. Cette nouvelle stratégie d’harmonisation des technologies de l’information privilégiait la souplesse d’accès aux ressources et aux compétences adaptées, la qualité des processus et l’amélioration de la productivité et de l’efficacité. La phase de définition de cette nouvelle stratégie a commencé par une analyse de la façon dont l’entreprise gérait et entretenait ses applications informatiques. « Nous nous sommes demandé pourquoi nous avions besoin de 20 systèmes différents pour les déclarations de sinistres et de 20 autres systèmes pour la sélection des risques, explique Michael Paravicini, Chief Information Technology Officer de Zurich Financial Services. Si nous souhaitions mieux gérer nos connaissances, nous devions également mieux réutiliser nos applications. » C’est cet impératif qui a poussé Zurich à prendre la décision d’externaliser le développement et la maintenance des applications pour soutenir ses activités aux États-Unis, en Allemagne, en Suisse et au Royaume-Uni. En juillet 2004, Zurich a annoncé la conclusion d’un accord d’externalisation de ses applications informatiques avec CSC, d’une durée de sept ans et pour un montant de 830 millions d’euros. Il s’agissait de l’un des contrats informatiques les plus importants dans le secteur des assurances. Les coûts de maintenance sont fixés par forfait, ce qui permet à Zurich de réaliser des économies de plus de 20 %. FOCUS des relations à l’échelle mondiale Expertise et motivation Au lieu de chercher à réduire les coûts, le programme d’externalisation a misé initialement sur une hausse de la souplesse et de la productivité, des éléments permettant de livrer plus rapidement des applications partout dans le monde. Pour optimiser la souplesse, CSC s’est appuyé à environ 50 % sur du support offshore. C’est également CSC qui s’est chargé de l’organisation du transfert de connaissances, mettant en place un point de contact unique pour gérer le mélange onshore-offshore. CSC a également fait le nécessaire pour aider les employés transférés par Zurich à prendre en charge des postes intéressants, avec des profils de carrière intéressants. Si l’assureur s’est tourné vers CSC, c’est en raison de son niveau d’expertise dans le secteur et de son expérience dans la combinaison des supports local et mondial (présence sur le marché, capacités onshore et offshore et processus uniformes éprouvés à l’échelle mondiale). Zurich a également été impressionné par le niveau d’expertise et de motivation du personnel CSC, par ses méthodes, ses modèles et ses outils de développement, par son innovante plateforme e4 d’intégration des systèmes et des processus, ainsi que par les résultats obtenus avec d’autres clients. Réduction des coûts, souplesse accrue Tous les avantages commerciaux du programme s’inscrivent désormais dans le quotidien de Zurich. La productivité est en voie d’atteindre le niveau stipulé dans le contrat de sept ans, en particulier grâce au déploiement d’un Global Process Framework, mais il faut également y voir l’effet des principes et des processus de développement des logiciels adoptés par CSC (SEI Capability Maturity Model – CMMI– de niveau 3). Même si la réduction des coûts ne faisait pas partie des objectifs “Nous avons pu constater qu’une ges tion efficace des applica tions peut contribuer de façon décisive à la bonne marche de nos activités et à notre rentabilité.” Michael Paravicini, Chief Information Technology Officer, Zurich Financial Services premiers du programme, une diminution de 20 % du budget informatique a été prévue et est aujourd’hui en passe d’être acquise. Les coûts d’exploitation baisseront de 20 % sur la durée du contrat grâce à la consolidation de la plateforme technologique et à la rationalisation des processus informatiques. Les coûts de maintenance sont fixés par forfait, ce qui permet à Zurich de réaliser des économies de plus de 20 %. Ce contrôle des coûts est rendu possible, de façon contractuelle, par une facturation basée sur la consommation pour les services de support de CSC et par une transparence totale des dépenses sur chacun des projets. La souplesse de développement requise par Michael Paravicini commence également à porter ses fruits. Grâce à ce nouvel atout, Zurich a pu répondre à une hausse de la demande en redimensionnant ses services informatiques. Son fonctionnement décentralisé d’autrefois ne lui aurait pas permis une telle réactivité. À l’échelle mondiale, les besoins de Zurich en termes de support pour les applications dépassent d’environ 30 % la capacité des personnels transférés à CSC. Alors que le programme n’en est qu’à mi-chemin, les utilisateurs de Zurich se disent satisfaits à 88 % dans les enquêtes, soit davantage que les 85 % visés. C’est déjà plus que les scores enregistrés avec le système décentralisé. Quasiment tous les employés transférés à CSC sont toujours dans l’entreprise. Michael Paravicini s’attend à ce que ces chiffres continuent de progresser. « Nous avons pu constater qu’une gestion efficace des applications peut contribuer de façon décisive à la bonne marche de nos activités et à notre rentabilité. À l’avenir, cela nous permettra de nous transformer à l’échelle mondiale et nous fournira une plateforme idéale pour atteindre nos objectifs commerciaux. » Contact : Megan Shaw / [email protected] Zurich et CSC viennent de signer un contrat d’externalisation informatique, étendant le domaine des services que CSC propose au prestataire de services financiers. Ce nouvel accord porte sur une période initiale de six ans, pour un montant estimé de 255 millions d’euros, avec une option de prolongation de deux ans. CSC fournira des services bureautiques à l’ensemble des implan tations de Zurich aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Suisse, en Allemagne, en Italie et en Espagne. Le contrat englobe un centre mondial de services, un support local sur site, ainsi que l’emballage et la distribution de logiciels à destination d’environ 51 000 utilisateurs. Le service Electronic Worlkplace offrira à Zurich des avantages en termes de coûts et de performance de l’environnement standardisé des services de bureau, tout en permettant à des organisations de Zurich de personnaliser leurs services en fonction des besoins de leurs activités et de leur emplacement. ZURICH FINANCIAL SERVICES en chiffres 3,5 milliards d’euros Revenu net 60 000 employés Des clients dans plus de 170 pays Niveau de satisfaction de 88 % pour les utilisateurs informatiques experiences Sud-Ouest Mutualité GraphTalk A.I.A au cœur du système d’information Sud-Ouest Mutualité a développé pour ses adhérents une offre de garantie santé/prévoyance sur mesure. Pour la gérer, l’entreprise a dû mettre à jour son système d’infor mation. Elle s’est notamment appuyée sur GraphTalk A.I.A de CSC, qui lui offre plus de souplesse et de perspectives d’évolution, sans sacri fier aux performances. S ud-Ouest Mutualité, qui opère sur les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, se distingue de ses concurrents par la modularité de son offre d’assurance santé/prévoyance à destination des particuliers et des professionnels. Mais avec 16 200 garanties santé et une combinatoire de plus de 31 millions de possibilités, cette personnalisation nécessite un système d’information parfaitement adapté. Or, en 2003, l’outil de gestion, un développement spécifique datant des années 1970, commence à montrer ses limites, et Sud-Ouest Mutualité engage une réflexion pour le remplacer. Le futur système devra remplir plusieurs objectifs. Tout d’abord, il devra intégrer les processus métiers, depuis la proposition commerciale jusqu’à la liquidation des prestations en passant par la gestion des contrats, de façon à éviter les ressaisies, accélérer les traitements et mieux partager l’information. Il devra, par ailleurs, être suffisamment ouvert et flexible pour pouvoir rapidement adapter l’offre à la demande client et permettre également la prise en compte des évolutions réglementaires. Enfin, il devra rendre possible le développement de nouveaux services à destination des interlo cuteurs métiers et des partenaires mutualistes. « Nous voulions en outre nous appuyer sur des progiciels du marché, afin de bénéficier de l’effet 16/17 Été 2008 / structurant des processus standard, tout en minimisant les tâches de développement », précise Philippe Gaspel, directeur des services clients de Sud-Ouest Mutualité. Le schéma retenu s’appuie sur trois outils : un configurateur pour bâtir les offres sur mesure, un progiciel de gestion de la relation client pour le volet commercial et une application de gestion des contrats comme socle du système. CSC, un éditeur attentif Début 2004, débutent le recueil des besoins, la rédaction du cahier des charges et l’évaluation des solutions. Pour cet appel d’offres, les utilisateurs sont fortement impliqués et appelés à faire part de leurs attentes et de leurs préférences. En mai, l’outil de gestion finalement choisi est la version 4 de GraphTalk A.I.A. « Cette version nous a convaincus par son adéquation à notre métier et à nos besoins, mais aussi par sa maturité, qui laissait entrevoir une évolution technologique et fonctionnelle maîtrisée », explique Philippe Gaspel. Le projet débute aussitôt avec une première étape de conception générale par analyse des écarts. Au moment des arbitrages, certains sont abandonnés, d’autres intégrés au standard du progiciel. Sud-Ouest Mutualité constate, par exemple, “Les possibilités techniques permettent de développer de nouveaux services, comme un portail destiné aux professionnels de santé, ou de s’ouvrir à des partenaires comme le Groupe APICIL en 2006.” FOCUS De nouveaux services La première phase du démarrage a lieu fin 2005 avec le lancement de l’outil de gestion commerciale et celui de GraphTalk A.I.A sur les nouvelles affaires uniquement. Ce n’est qu’en juin 2006, une fois l’outil stabilisé et les utilisateurs familiarisés, que l’ensemble du portefeuille est basculé. Très vite, le système répond aux attentes. Les processus métiers sont bien enchaînés, ce qui permet, par exemple, aux commerciaux de bâtir une offre, d’établir un devis, de présenter le contrat et d’éditer une carte d’adhérent en temps réel. L’information est de meilleure qualité et plus facilement disponible. Les possibilités techniques permettent de développer de nouveaux services, comme un portail destiné aux professionnels de santé, ou de s’ouvrir à des partenaires comme le groupe Apicil en 2006. Une montée en charge sur ces nouveaux services est attendue dans les mois prochains. “La maturité du progiciel laisse entrevoir une évolution technologique et fonctionnelle maîtrisée.” Philippe Gaspel, directeur des services clients de Sud-Ouest Mutualité Un projet soutenu au plus haut niveau Le futur système devra intégrer les processus métiers, depuis la proposition commerciale jusqu’à la liquidation des prestations en passant par la gestion des contrats. que la granularité de sa gestion des garanties est plus fine que celle prévue par l’outil. Cependant, la souplesse de la technologie objet de GraphTalk A.I.A lui permet de s’adapter. « Dans son rôle d’éditeur, CSC a été très réceptif à nos demandes, car il était intéressé par l’idée d’enrichir son produit », souligne Philippe Gaspel. Le périmètre définitif du projet est arrêté en octobre 2004 et l’intégration peut commencer avec une contrainte forte sur les délais. Outre le paramétrage, un soin tout particulier est apporté aux interfaces entre les différents progiciels et à la préparation de la reprise des données. Pour Sud-Ouest Mutualité, le projet est donc un véritable succès, d’autant plus important qu’il était au cœur de la stratégie de l’entreprise. « Le soutien de la direction générale et du conseil d’administration a été décisif, car il a permis d’entériner une vision commune au plus haut niveau », note Philippe Gaspel. Ce dernier n’oublie pas le rôle de CSC, qui a assuré la maîtrise d’œuvre : « Nous voulions que l’éditeur soit l’intégrateur pour avoir un seul interlocuteur. Mais, très vite, s’est nouée avec l’équipe une vraie relation de partenariat plutôt que de client à fournisseur : nous avions tous la même volonté de réussir. » Le lien établi entre CSC et Sud-Ouest Mutualité s’est d’ailleurs prolongé dans une collaboration pour la mise en place du centre de support de GraphTalk A.I.A, dont les prochaines versions continueront d’accompagner l’évolution de Sud-Ouest Mutualité. Contact : Linda Hammache / [email protected] L’importance de la qualité Sud-Ouest Mutualité est certifiée pour l’ensemble de ses activités et de ses métiers, en Santé et en Prévoyance, Qualité ISO 9001 – certification renouvelée chaque année sans remarque depuis plus de sept ans maintenant – confirmant ainsi son engagement continu dans une démarche de progrès et d’amélioration permanente de ses performances. Cette distinction conforte, par ailleurs, les relations de confiance avec les adhérents, les partenaires et les fournisseurs, relations basées sur l’efficacité, la rigueur et les valeurs partagées ; cela s’étend bien sûr aussi à CSC dans son rôle d’éditeur de l’outil de gestion de contrats GraphTalk A.I.A. engagement pour une protection sociale durable Sud-Ouest Mutualité est une mutuelle interprofessionnelle présente essentiellement dans les régions Midi-Pyrénées et Aquitaine. Depuis plus de soixante ans, elle a développé une profonde expertise de son métier, qu’elle met à disposition de particuliers comme d’entreprises, et leur propose des solutions personnalisées pour une protection sociale globale et efficace, dans les domaines de la complémentaire santé, de la prévoyance, de l’épargne et de la retraite. Grâce à une stratégie de dévelop pement basée sur l’innovation, dès 1998, Sud-Ouest Mutualité créait la première modularité des contrats santé. En permettant à l’assuré d’ajouter les options de son choix à un socle mutualiste commun, Sud-Ouest Mutualité permet à chacun de disposer d’une garantie toujours adaptée à ses besoins réels. La mutuelle accompagne ainsi ses adhérents à chaque étape de leur vie et contribue à leur bien-être tout en participant à la sauvegarde des ressources de santé. Sud-Ouest Mutualité en chiffres 70 000 personnes protégées 100 000 contrats gérés 16 200 garanties santé proposées 105 9 collaborateurs agences multicanales et multimarchés experiences Royal Air Maroc un programme Lean Six Sigma pour améliorer les processus Afin d’améliorer ses performances et d’ins taurer une dynamique interne de progrès, Royal Air Maroc a lancé en avril 2007 un vaste programme s’appuyant sur la méthode Lean Six Sigma. Aidée de CSC, la compagnie aérienne a déjà pu mesurer les résultats significatifs obtenus avec la première vague de projets. L ’une des principales compagnies aériennes africaines, Royal Air Maroc, a connu un fort développement au cours de ces dernières années. La poursuite de cette expansion passe toutefois par un renforcement de l’organisation et des performances globales de l’entreprise. C’est pourquoi, début 2007, la direction générale de Royal Air Maroc confie à la direction Audit et Organisation (DAO), la mission de mettre en place une gestion par les processus. Au-delà des gains opérationnels immédiats attendus, l’objectif de la compagnie est avant tout culturel. En développant une vision de l’activité par processus, des attentes clients et de la performance, il s’agit en effet d’élaborer les procédures permettant de clarifier les liens entre les différentes entités, de préciser les rôles et les responsabilités de chacun, et d’introduire au sein de l’entreprise une dynamique d’amélioration continue. Une démarche adaptée La DAO se met aussitôt en quête d’une méthode qui puisse être mise en œuvre par une entreprise qui n’a pas encore complètement identifié ses processus et qui soit capable de s’adapter aux spécificités du transport aérien, qui combine activités industrielles et de services. Très vite, l’étude de l’art du marché démontre la pertinence de l’approche Lean Six Sigma. Bien que les deux démarches soient d’origine industrielle (Toyota pour le Lean, Motorola et General Electric pour Six Sigma), 18/19 Été 2008 / Un autre projet a porté sur l’amélioration Unlaprojet mené au industriel de planification decentre la maintenance aéronautique porté sur l’amélioration permettant deadévelopper la disponibilitéde la planification la maintenance, ce qui permet des appareils etde l’offre de maintenance pour d’accroître la disponibilité des appareils. les autres compagnies. leur combinaison est en effet parfaitement adaptée à l’univers des services et aux besoins de la compagnie. Dans un premier temps, le Lean permet de décrire, outiller et fluidifier les processus tandis que Six Sigma va ensuite contribuer à réduire leur variation et fiabiliser durablement leur efficacité. Après avoir sensibilisé l’ensemble des directeurs et leur échelon hiérarchique directement inférieur par une formation de deux jours, la DAO décide de mettre la démarche en œuvre sous forme de programme. Celui-ci comptera plusieurs vagues d’une quinzaine de projets chacune et d’une durée de trois à quatre mois. À la recherche d’un partenaire pour le déploiement et l’animation du programme, la DAO fait appel à CSC, choisi au terme d’un appel d’offres en raison de ses compétences et de son expérience sur la démarche. « Le rôle de CSC est notamment de mettre en place le dispositif de coaching, d’aider à identifier, sélectionner et cadrer les projets et d’assister les chefs de projet dans leur application de la démarche », explique Guillaume Bérard, expert Black Belt Lean Six Sigma et responsable du projet chez CSC. Une première vague porteuse de succès La première vague de projets, lancée fin septembre 2007, touche tous les domaines de l’activité de Royal Air Maroc et de ses filiales, dont la compagnie low cost Atlas Blue. Les processus abordés concernent le métier (exploitation, maintenance, etc.), l’aspect commercial (tarification, relation client, etc.) ou FOCUS une compagnie en pleine expansion Clôturée en mars 2008, cette première vague se révèle un franc succès. Les processus passés au crible du Lean bénéficient aussitôt de substantielles améliorations. Par exemple, chez Atlas Blue, le temps minimum d’escale passe de 45 min et plus à moins de 30 min, ce qui se traduit par une forte augmentation de la productivité avion mais aussi par un gain significatif de ponctualité et donc de satisfaction client. Au sein des fonctions supports, la direction ressources humaines a travaillé sur l’efficacité du processus de recrutement des personnels navigants et handling. Un autre projet mené au centre industriel aéronautique a porté sur l’amélioration de la planification de la maintenance, ce qui permet d’accroître la disponibilité des appareils et de développer l’offre de maintenance pour les autres compagnies. “Les directions métier se sont approprié la méthode et ont su la faire vivre pour instaurer une culture du processus, de la mesure et du client.” Habiba Laklalech, directrice Audit et Organisation, Royal Air Maroc Depuis 1957, Royal Air Maroc assure le transport de passagers et du fret, en permanence guidée par une exigence de qualité, de sécurité et de satisfaction de ses clients. Forte de son implantation sur quatre continents, Royal Air Maroc constitue un partenaire de référence pour les plus grands opérateurs dans les domaines du transport aérien, du tourisme et de l’industrie aéronautique. Depuis 2003, la fréquentation de la compagnie a augmenté de 18 % par an. Généralisation de la démarche à l’ensemble des processus les fonctions support (ressources humaines, achats, etc.). Purement Lean, ces projets ont pour objectifs de formaliser les processus, d’éliminer les gaspillages identifiés et de mettre en place un plan de contrôle. « Cartographier les processus, définir et instaurer des indicateurs de performance est essentiel car c’est souvent le point de départ de la réflexion. Les améliorations sont ensuite pérennisées grâce aux procédures et au tableau de bord de performance du processus », note Habiba Laklalech, directrice Audit et Organisation. Compte tenu des résultats positifs de la démarche obtenus jusqu’à présent, Royal Air Maroc a décidé de la généraliser pour couvrir l’intégralité des processus du Groupe. Pour y parvenir, chaque direction a listé ses processus et a proposé un planning d’amélioration ou de formalisation de chaque processus. L’objectif visé est de constituer un référentiel des processus formalisé et optimisé. La DAO a préparé un dispositif d’accompagnement adapté selon le besoin de formalisation ou d’amélioration du processus : – processus à formaliser : le processus sera modélisé sous forme de procédures. Un outil de modélisation des processus et publication des procédures sera mis à la disposition des directions ; – processus à améliorer : si l’amélioration est lourde (projet de trois mois), elle se fera avec la méthode Lean. Pour les améliorations légères, un dispositif appelé (Action Kaizen) est mis en place avec pour objectif d’optimiser le processus en moins d’un mois. Contact : Guillaume Berard / [email protected] Royal Air Maroc en chiffres 1,1 4 700 6,3 milliard d’euros (11,6 milliards de dirhams) de chiffre d’affaires Le Groupe Les activités du Groupe Royal Air Maroc comportent : • le transport aérien avec Royal Air Maroc, Atlas Blue et Air Sénégal International ; • l’industrie aéronautique avec Snecma Morocco, MATIS Aerospace et Aerotech Industries ; • le tourisme avec Atlas Hospitality Morocco ; • les services aériens avec Atlas Catering, CasaAero, Amadeus, Atlas Online, RAM Academy et Atlas MultiServices. salariés millions de passagers transportés 44 avions et 21 appareils en commande 70 destinations, dont 54 à l’international tendances Lean Six Sigma et BPMS combinaison contre-nature ou levier de la performance ? La diffusion de Lean Six Sigma s’accélère dans l’industrie des services financiers. En parallèle, la technologie BPMS (Business Process Management Suite) séduit progressivement de nombreux acteurs du secteur tertiaire. Le rapprochement des deux démarches, qui partagent le même concept de processus, pourrait constituer de nouvelles opportunités de création de valeur. L e rapprochement de Lean Six Sigma et de la techno logie BPMS fait encore l’objet de nombreuses critiques et rencontre toujours un certain scepticisme. Il constituerait pourtant l’alliance de ce qui se fait de mieux pour repenser et optimiser les processus et les traduire dans les systèmes d’information. Lean Six Sigma : la « voix du client » Lean Six Sigma est le fruit du rapprochement de la méthode Lean (développée par Toyota) et de la méthode Six Sigma (marque déposée par Motorola). L’alliance de ces deux méthodes, longtemps utilisées isolément, permet de créer de nouvelles formes de synergie. Les expérimentations poursuivies actuellement dans les banques françaises en la matière sont couronnées de succès, la démarche étant devenue un standard pour l’optimisation des processus. Lean traque les gaspillages dans le but de travailler plus vite et à moindre coût. Quant à Six Sigma, elle se distingue des autres démarches par l’accent qu’elle met sur la « voix du client ». Le client dicte le marché. Ce postulat de base est à l’origine de la méthode. « La variation est l’ennemie », rappelle Jean-François Litt, président de l’Académie Lean Six Sigma. C’est en effet la source principale d’insatisfaction. 20/21 Été 2008 / resultats Chacun des acteurs de l’entreprise doit admettre qu’il ne peut plus travailler de façon isolée. L’approche consiste donc à comprendre, pour chaque processus critique de l’entreprise, quelles sont les attentes des clients, attentes qui sont alors quantifiées en caractéristiques mesurables ou CTS. L’objectif est de déterminer si le processus répond au CTS ou si la variation de ce dernier reste dans des limites acceptables par le client. Il existe trois sources de variation possibles : les fournisseurs, l’exécution et le design. Mikel Harry, l’un des pères fondateurs de la démarche, a mis en évidence que 70 % des problèmes de qualité étaient inhérents au design. Améliorer ou re-concevoir ? Lean Six Sigma (L6S) est une approche réactive qui cherche avant tout à améliorer l’existant. Mais il existe un seuil – « l’entitlement » en anglais – à partir duquel il peut s’avérer préférable de re-concevoir le processus. La démarche Design For Lean Six Sigma (DFL6S) se veut proactive, permettant une amélioration en rupture des processus. Le secteur tertiaire a trop cherché, par le passé, à copier le modèle industriel, visant à atteindre la performance optimale dans les limites de la conception du processus. Sur le marché tertiaire, il est préférable d’utiliser les deux méthodologies simultanément : apporter des améliorations rapides au processus existant et développer des processus selon une approche en rupture ou innovante. L’objectif étant de se différencier des concurrents. L’approche BPMS Parallèlement, les méthodologies BPM séduisent de nombreux acteurs du marché financier. Celles-ci renvoient à un certain nombre de méthodes nouvelles, notamment en matière de conception et de pilotage des processus. Il a été vu précédemment que les problèmes de qualité sont essentiellement liés à la conception même des processus. Or, cette conception souffre souvent d’un excès de modélisation. « L’excès n’est jamais loin », souligne André Germinet, directeur « architecture et veille technologique » du groupe Crédit Agricole. Les informaticiens « vivent dans un monde idéal ». Ils construisent des modèles abstraits, décalés par rapport à la réalité, et, « en voulant trop généraliser, transforment des processus simples en processus compliqués », lesquels ne répondent plus aux attentes des utilisateurs. L’approche BPMS permet de piloter les processus au plus proche des besoins des utilisateurs, en les rationalisant et en les simplifiant. Le rapprochement Lean Six Sigma et BPM Les préoccupations des démarches Lean Six Sigma et BPM sont similaires. Leur alliance crée l’opportunité de développer de nouvelles dynamiques. L’approche BPM, « transverse » dans l’entreprise, permet d’optimiser les processus sur l’ensemble de la chaîne de valeurs. Sa mise en place facilite ainsi grandement les actions du Lean Six Sigma. Le déploiement de ces nouvelles démarches s’inscrit dans une approche globale de transformation des modèles industriels des entreprises. « Gérer la complexité, la transformation, nécessite le développement de nouvelles méthodes de gouvernance », note Jacques Roger, directeur de la maîtrise d’ouvrage stratégique (Société Générale – BDDF). Chacun des acteurs de l’entreprise doit admettre qu’il ne peut plus travailler de façon isolée. La réussite des projets repose sur la mobilisation de tous les acteurs de l’entreprise autour d’un objectif commun, ce qui demande de déployer une nouvelle culture – partagée par tous – de gouvernance des processus. Contact : Frédéric Lé / flé@csc.com F les meilleures pratiques rédéric Lé, directeur associé (CSC), a recensé certaines des meilleures pratiques internationales. Bank of America a appliqué la démarche DFSS à la création d’offres de services innovantes. La conception d’un nouveau produit ou service est ainsi considérée comme un processus en tant que tel. Dans la pratique, l’entreprise a construit un certain nombre d’indicateurs dont l’objectif est de mesurer la performance du processus d’innovation. Le Fédéral Acquisition Service a développé une approche qui combine L6S et la technologie BPMS. Si la démarche L6S a permis d’identifier la valeur des activités en fonction des attentes clients, la technologie BPM a permis d’optimiser la collaboration entre les différents acteurs en distribuant le travail de façon plus rationnelle. La combinaison de ces deux éléments a permis à cette administration de réduire le temps de cycle d’un de ses processus majeur de 100 à 30 jours. GE a mis en place la technique Design For Six Sigma (DFSS), il y a déjà dix ans. Plus récemment, elle a introduit une nouvelle mesure de la performance, le « Net Promoter Score ou NPS » (enquête qui consiste à demander aux clients s’ils conseilleraient à leurs relations d’acheter le produit ou service). Le NPS, qui est un très bon indicateur de la croissance future, permet de mobiliser tous les acteurs de l’entreprise autour d’objectifs communs centrés client. Le dispositif a été complété par une approche Lean appliquée aux processus clients, ce qui a permis à GE d’obtenir des résultats rapides. Démonstration est faite que la méthode Lean Six Sigma n’est pas uniquement liée à des objectifs de réduction des coûts et qu’elle peut être appliquée dans le cadre d’objectifs plus positifs et fédérateurs, centrés sur la croissance et la satisfaction du client. tendances Les nouveaux défis de la grande distribution état des lieux et perspectives d’un secteur en mouvement CSC et LSA se sont associés pour réaliser leur sixième étude annuelle, « Au cœur de la distribution », auprès des dirigeants de grandes entreprises du secteur. L’enquête met notamment en exergue l’augmen tation des budgets informatiques et leur importance majeure dans le fonctionnement de la distribution. M ouvements sociaux inédits, hausse des prix des produits de grande consommation… Le secteur de la distribution est au cœur de l’actualité. Pour faire face à ces nouveaux challenges et redorer une image parfois malmenée par les médias, les enseignes investissent de plus en plus dans la rationalisation de leurs systèmes d’information. Un secteur sous tension « Avec la hausse des prix des produits de grande consommation et les mouvements sociaux de début février, les enseignes ont plus que jamais besoin de moderniser leur image et leur processus », constate Frédéric Pichard, manager chez CSC. L’amélioration du dialogue et de la paix sociale est bel et bien l’un des enjeux majeurs du secteur : l’appel à la mobilisation des salariés, en février 2008, portait sur les conditions de travail, le travail dominical et les salaires. Des négociations ont été engagées et plusieurs dispositifs ont été présentés, tels que la « polyactivité » ou le « temps complet choisi », le temps partiel étant l’une des causes des faibles rémunérations. Par ailleurs, la législation actuelle, visant à équilibrer les relations commerciales, a probablement diminué la compétitivité de la grande distribution française : la loi Galland a limité la concurrence par les prix, tandis que 22/23 Été 2008 / Pour les dirigeants des grandes enseignes, le développement de la fonction informatique est un enjeu important. la loi Raffarin a limité la concurrence par l’offre. La distribution française doit donc réinventer un modèle écono mique en perte de vitesse. Pour obtenir des baisses de prix, les pouvoirs publics ont pris l’initiative de rétablir le jeu de la concurrence. Ainsi, les principales règles qui régissent le secteur sont en train d’être réformées, avec la loi Chatel pour le développement de la concurrence au service des consommateurs, et avec la loi de modernisation économique. L’informatique au cœur de la grande distribution Les bouleversements en cours et à venir au sein de la grande distribution provoquent des chantiers d’envergure : les technologies de l’information accompagnent les changements du secteur. Le budget qui leur est alloué est en augmentation et devrait continuer à augmenter au cours des deux prochaines années, même si, dans la majorité des cas, il reste inférieur à 2 % du chiffre d’affaires des entreprises… Contrairement aux États-Unis, où la concurrence dans le secteur du commerce suscite beaucoup d’innovations, les barrières à la concurrence, en France, ont peu incité les commerces existants à innover, à investir dans les technologies de l’information et à améliorer leur productivité. Pour les dirigeants des grandes enseignes, le dévelop pement de la fonction informatique est un enjeu important, en particulier pour la rapidité de réponse aux changements d’organisation, l’amélioration du pilotage de l’activité, ou encore l’intégration des systèmes d’information. Mais c’est une fonction qui doit encore être développée. Mieux servir le consommateur La concurrence entre grandes surfaces devrait se renforcer et les marges commerciales diminuer, alors que celles-ci plafonnent déjà entre 2 et 3 % : satisfaire et fidéliser une clientèle de plus en plus exigeante est donc le challenge à relever. C’est la raison pour laquelle la plupart des distributeurs se préparent au nouveau contexte concurrentiel en améliorant leur offre commerciale : concepts innovants ; vente de produits plus rémunérateurs (téléphonie, électronique, électro ménager, optique, articles de sport, bijoux, produits culturels, services financiers, produits d’épargne, assurance, etc.) ; nouveaux formats de magasins (Little Extra, Chronodrive, Simply Market…) ; montée en gamme des produits et développement des marques propres… Toutefois, les services novateurs, tels que la livraison à domicile, les services à la personne, l’encaissement automatique ou les courses en « drive-in », progressent lentement et ne semblent pas prioritaires. Si le secteur des services à la personne affiche des perspectives de croissance enviables, la réalité est moins enthousiasmante. Contact : Frédéric Pichard / [email protected] Priorité aux ressources humaines L’étude 2007 avait déjà fait état de cette grande priorité du secteur, l’étude CSC-LSA 2008 en confirme l’importance : la gestion du personnel demeure le premier défi pour le développement de la grande distribution. Confrontées à un marché de l’emploi de plus en plus tendu, les enseignes cherchent de nouveaux outils pour les aider à recruter et à fidéliser. D’après les dirigeants interrogés, les axes d’amélioration les plus marquants concernent l’optimisation de la gestion des compétences clés, l’amélioration du dialogue social, un meilleur recrutement et l’accompagnement des réorga nisations opérationnelles. à lire sur le site Internet Télécharger tous les résultats de l’étude CSC-LSA en ligne sur www.csc.fr/distribution “Avec la hausse des prix des produits de grande consommation et les mouvements sociaux de début février, les enseignes ont plus que jamais besoin de moderniser leur image et leur processus.” Frédéric Pichard, manager, CSC gestion de la relation client nouvelles pistes Le niveau de connaissance des clients par l’entreprise et de l’offre par les clients est jugé plutôt satisfaisant dans l’édition 2008 de l’enquête CSC-LSA. Pour optimiser cette connaissance, les enquêtes clients, les fichiers et les études externes sont encore les moyens d’information les plus fréquemment utilisés. Les services marketing reconnaissent devoir améliorer leur compréhension des nouveaux marchés et des consommateurs, tout simplement parce qu’ils sont les porteurs de la croissance future. De nouvelles pistes sont donc plébiscitées pour améliorer le service rendu aux clients, au premier rang desquelles le commerce électronique et les nouveaux systèmes de gestion des informations clients. Les cartes de crédit maison, le couplage multicanal, les terminaux points de vente multimédia et /ou mobiles et les forums clients sont également cités, dans une moindre mesure. Le courrier face à la concurrence “L’Europe est aujourd’hui devenue notre terrain de jeu, tout simplement parce qu’il est celui de nos clients.” Raymond Redding directeur général délégué du groupe La Poste, directeur du Courrier 24/25 Été 2008 / rencontres Dans moins de trois ans, les opérateurs postaux européens feront face à l’ouverture totale des marchés du courrier. En France, le groupe La Poste s’est à ce titre engagé dans un vaste programme de modernisation de son outil industriel – l’un des plus importants programmes industriels actuellement menés dans le pays – couvrant la période 2004-2011. Il entend devenir le leader européen du courrier sous toutes ses formes. Rencontre avec Raymond Redding, directeur général délégué du Groupe et directeur du Courrier. La filière du Courrier représente en France un poids économique très significatif. C’est aussi un marché qui traverse d’importantes mutations, la réduction des volumes, la concurrence technologique et physique. Près de 60 % du marché est aujourd’hui ouvert à la concurrence. Quel modèle économique d’avenir pour le Courrier ? Raymond Redding : Les marchés du Courrier sont traversés par de fortes mutations technologiques et juridiques, ce qui change la quasi-totalité des points d’analyse stratégique. Le modèle majoritaire qui se dessine en Europe est le suivant : aux côtés de l’opérateur historique émergent, un ou deux opérateurs alternatifs, parfois rentables, et une multitude d’opérateurs très locaux. Les opérateurs traditionnels cherchent donc logiquement à s’adapter. La Poste a décidé une réponse stratégique offensive et ambitieuse. D’une part, l’Europe est aujourd’hui devenue notre terrain de jeu, tout simplement parce qu’il est celui de nos clients. D’autre part, nous avons fait le choix de l’intégration verticale des métiers. Le courrier prend aujourd’hui plusieurs formes, physique, électronique et mixte via des possibilités de dématérialisation et de rematérialisation. J’ai choisi pour ce qui nous concerne, compte tenu des savoir-faire de la maison mère et des filiales, d’intégrer Internet à nos offres et de devenir un opérateur du courrier sous toutes ses formes. Avec une ambition forte : devenir le numéro un en Europe d’ici à quatre ans. Comme toute entreprise en situation de monopole et sur un marché naguère en développement constant, La Poste, innovante sur le plan industriel, n’a jamais eu la réputation d’une entreprise très innovante sur le plan commercial. Comment rattrapez-vous ce retard ? R.R. : En écoutant nos clients et en construisant notre stratégie, à partir de leurs attentes d’aujourd’hui et de demain. Le courrier est un média puissant et efficace, essentiel dans la relation « one to one » qui est la clé du développement économique des entreprises. C’est la raison pour laquelle j’ai engagé toutes nos équipes marketing dans une dynamique d’innovation sans précédent. Leur feuille de route est claire : moderniser et élargir l’ensemble de nos offres d’ici à la fin 2009, en respectant naturellement les modes de régulation rigoureux auxquels nous sommes soumis puisque nous sommes l’opérateur dominant. Ce travail est largement engagé et nos clients nous le reconnaissent, puisqu’une étude d’Opinion Way nous plaçait, en 2007, dans le trio de tête des entreprises de service les plus performantes en France. Certes, nous avons encore l’image d’un groupe logistique, c’est lié à notre histoire et à notre métier. La légitimité de La Poste s’est construite sur sa puissance, sur sa capacité industrielle à gérer une complexité gigantesque, sur sa logistique sans faille qui permet de délivrer chaque matin près de 100 millions de messages, de plis, d’objets en tout point du territoire et 6 jours sur 7. C’est un formidable atout. Toutefois, ce savoir-faire logistique ne suffit plus. Aujourd’hui, notre avenir est dans l’alliance de la logistique et du service, du courrier physique et du courrier dématérialisé, du service universel et de la valeur ajoutée. Depuis quatre ans, nous nous sommes engagés dans un programme de modernisation de 3,4 milliards d’euros ! C’est l’un des plus importants projets industriels du pays. Notre performance passe par l’automa tisation, la mécanisation et la valeur ajoutée que nous apportons à nos clients. Nous nous équipons des machines de traitement du courrier les plus modernes au monde, capables de trier près de 50 000 lettres à l’heure directement dans l’ordre de la tournée de nos facteurs. La modernisation de nos process va nous permettre d’évoluer vers une enveloppe plus intelligente et numérisée. La création de données et le retour d’informations en temps réel est une attente forte de la part de nos clients entreprises. Nous allons leur faire bénéficier de services particulièrement innovants, grâce à un système d’information permettant à très court terme de tracer et même de dériver le courrier. Ce sont autant de nouveaux services qui vont être mis à disposition de nos clients. Grâce à l’informatique et au déploiement de systèmes d’informations particulièrement performants, nous allons donner une valeur ajoutée nouvelle, commerciale, à notre appareil industriel. Bref, nous entrons résolument dans le monde du service, avec notre savoir-faire comme étendard et la confiance de nos clients comme meilleure arme. “Grâce à l’informatique et au déploiement de systèmes d’informa tions performants, nous allons donner une valeur ajoutée nouvelle, commerciale, à notre appareil industriel.” Raymond Redding Focus le courrier En France et partout dans le monde, les opérateurs postaux sont des acteurs essentiels de la chaîne de valeur du courrier. Cette activité représente aujourd’hui 54 milliards d’euros de chiffre d’affaires en Europe, soit 50 milliards pour le courrier adressé et 4 milliards pour le courrier non adressé. Mais, le courrier ne se réduit pas aux opérateurs postaux. La filière représente 24 milliards d’euros et 425 000 emplois, soit 1,4 % du PIB et 1,7 % des emplois L’activité Courrier du groupe La Poste •1er opérateur courrier en France, 2e opérateur courrier en Europe (en volume et en CA) •97 % du courrier a trait aux échanges économiques et 3 % aux échanges interpersonnels. •190 000 collaborateurs (maison mère et filiales), dont 100 000 facteurs qui chaque matin font 50 fois le tour de la terre pour distribuer le courrier •20 filiales, dont 7 filiales à l’étranger, qui réalisent près de 7 % du chiffre d’affaires du Courrier •100 millions de courriers et de documents distribués par jour, 6 jours sur 7 perspectives Le stress des touristes bien gérer son temps de vacances En publiant conjointement Tourisme et innovation : comment décrypter les tendances qui bouleversent le monde du voyage, CSC et l’ESSEC ISIS analysent les nouvelles tendances d’un secteur en pleine mutation, notamment les stratégies adoptées pour utiliser au mieux son temps de loisir. L’ouvrage, édité par les éditions L’Harmattan, sortira à la rentrée prochaine. Extraits. « Les conséquences des 35 heures sont loin d’être identiques pour tout le monde. Les cadres, en particulier, ne comptent pas leurs heures et ne parviennent souvent pas à prendre tous leurs jours de RTT. Une enquête publiée par le Journal du Net en 2007 montre que 15 % des cadres ne pourront pas prendre les jours auxquels ils ont droit, et près de 9 % des salariés non cadres. En 2008, 65,2 % des cadres seulement comptent prendre l’intégralité des jours de RTT qui leur ont été attribués. Une valeur « temps » primordiale Ceci montre bien que la quantité de temps libre n’a pas augmenté pour tout le monde. Pour ces personnes qui disposent d’un temps libre “compté” pour leurs vacances, il est important de pouvoir optimiser l’organisation de ce temps libre. Plus généralement, beaucoup de personnes sont soumises à un stress important du fait d’un rythme de vie particulièrement intense et n’ont pas envie de perdre du temps en transport ou en attente pendant leurs vacances. Ils ont envie de profiter au maximum de leur temps libre. 26/27 Été 2008 / Dans les gares et les aéroports l’automatisation permet au client de gagner du temps . Les vacances sont donc, pour tous, l’occasion de se libérer de la pression du quotidien : elles doivent répondre à une exigence de détente et d’optimisation du temps libre. » Optimiser ses loisirs « Cette nouvelle exigence implique que, même en vacances, la gestion du temps est un enjeu essentiel pour les consommateurs, qui cherchent à optimiser l’utilisation “loisir” qu’ils font de leur temps. Cela signifie notamment qu’ils pénalisent fortement les retards et les attentes, qu’ils veulent effectuer les trajets à des horaires pratiques pour ne pas gâcher une journée de vacances (notamment en fin de soirée, la nuit ou en début de matinée)… Cette exigence est une contrainte importante pour les tours-opérateurs, qui doivent faire face au mécontentement des clients lorsque les horaires de leur vol charter leur font perdre une journée de vacances ! » “La gestion du temps est un enjeu essentiel pour les consommateurs, qui cherchent à optimiser l’utilisation « loisir » qu’ils font de leur temps.” aéroports, et plus généralement tous les systèmes qui automatisent certains procédés de traitement au sol (e-enregistrement et fast-track pour le transport aérien, par exemple), permettent au consommateur de gagner du temps. Aux États-Unis, l’enregistrement des bagages a tendance à être de plus en plus délocalisé hors des aéroports (par exemple, dans les hôtels du parc Disneyland en Floride pour les vols intérieurs). Air France a expérimenté à Roissy-Charlesde-Gaulle le système biométrique Pégase pour simplifier les formalités de police. Cette automatisation présente un double avantage : elle permet au client de gagner du temps en se prenant en charge lui-même, et à l’entreprise de rediriger son personnel vers des activités à plus forte valeur ajoutée. » En partenariat avec Innovation : l’automatisation au service du client « Quelques innovations permettent cependant d’accélérer les processus contraignants pour les voyageurs : ainsi, les systèmes de bornes libre service dans les gares et les CSC Computer Sciences Corporation Bureaux dans la région EMEA South & West France Immeuble Balzac 10 place des Vosges 92072 Paris-La Défense Cedex +33 1 55707070 Axe Liberté 14 place de la Coupole 94227 Charenton +33 1 43 53 57 57 Aéropôle Bâtiment 5 2e étage 5 avenue Albert-Durand 31700 Blagnac +33 5 67 69 89 00 Italie Centro Direzionale Milanofiori Strada 3, Palazzo B1 20090 Assago (MI) +39 0257775.1 Via Paolo di Dono 73 00142 Roma +39 06 515061 Via San Crispino 28 35129 Padova +39 049 6983111 Corso Inghilterra 41 10138 Torino +39 011 4402711 Espagne Belgique Av. Diagonal, 545 Planta 6 08029 Barcelona + 34 93 4930900 Luxembourg C/Agustín de Foxá, 27 pl.328036 Madrid+34 91 3237253CSC Asturias IT Service Center Valle de Tamón, s/n33469 – Avilés +34 985 124101 Hippokrateslaan 14 B-1932 Sint-Stevens-Woluwe +32 2 714 7111 5 rue Eugène-Ruppert L-2453 Luxembourg +352 24 834-1 Sièges de CSC dans le monde Amérique 3170 Fairview Park Drive Falls Church, VA. 22042 United States +1 703 876 1000 Europe, Moyen-Orient, Afrique Royal Pavilion Wellesley Road Aldershot, Hampshire GU11 1PZ United Kingdom +44(0)1252.534000 EMEA South & West Region Immeuble Balzac 10 place des Vosges 92072 Paris-La Défense Cedex +33 1 55707070 Portugal Lagoas Park, Edifício 1 2740-264 Porto Salvo +351 21 00 40 800 À propos de CSC Computer Sciences Corporation accompagne ses clients dans l’utilisation des technologies de l’information et dans la réalisation de leurs objectifs, pour améliorer en permanence leurs résultats. Grâce à sa large gamme de compétences, CSC fournit à ses clients des solutions sur mesure pour gérer la complexité de leurs projets afin de leur permettre de se concentrer sur leur cœur de métier, collaborer avec leurs partenaires et clients, et améliorer leurs performances opérationnelles. CSC met un point d’honneur à comprendre les problématiques de ses clients et mobilise ses experts, forts d’une longue expérience de leurs métiers et de leurs secteurs d’activité, pour collaborer avec leurs équipes.Totalement indépendant à l’égard de tout fournisseur, CSC livre ainsi des solutions qui répondent au mieux aux besoins spécifiques de chaque client. Depuis plus de 40 ans, des clients, tant privés que publics, confient à CSC l’externalisation de leurs processus de gestion et de leur informatique, ainsi que l’intégration de leurs systèmes. Partout dans le monde, ils témoignent également de leur confiance en sollicitant les collaborateurs de CSC pour des missions de conseil. 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