Etude des transferts de chaleur d`un fluide frigoporteur diphasique à
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Etude des transferts de chaleur d`un fluide frigoporteur diphasique à
Dispositif expérimental Chapitre 3. : Dispositif expérimental 3.1. INTRODUCTION 3.2. DESCRIPTION DE L’INSTALLATION 3.2.1. CIRCUIT DE REFROIDISSEMENT 3.2.2. BOUCLE D'ÉTUDE DU MÉLANGE DIPHASIQUE 3.3. INSTRUMENTATION 3.3.1. DESCRIPTION ET ÉTALONNAGE DES DIFFÉRENTS CAPTEURS 3.3.1.1. Capteurs de températures 3.3.1.2. Fluxmètres 3.3.1.3. Capteurs de débits 3.3.1.4. Capteurs de pression 3.3.2. ACQUISITION DE DONNÉES 3.3.3. PROCÉDURE DE DÉMARRAGE 3.4. CONCEPTION DES SECTIONS D’ESSAIS 3.4.1. ETUDES PRÉLIMINAIRES 3.4.1.1. Choix des paramètres 3.4.1.2. Choix de l’instrumentation 3.4.1.2.1 Bilan entrée/sortie sur le fluide froid 3.4.1.2.2 Bilan par conduction 3.4.2. DIMENSIONNEMENT DE LA PREMIÈRE SECTION D’ESSAIS 3.4.2.1. Surface d’échange 3.4.2.2. Canal froid 3.4.2.2.1 Calculs préalables 3.4.2.2.2 Calculs hydrauliques Maillage Equations utilisées Conditions limites Propriétés physiques Lois constitutives Cas testés Géométrie retenue 3.4.2.2.3 Calculs thermiques 3.4.2.3. Canal chaud 3.4.2.3.1 Variation de l’espace inter-plaque 3.4.2.3.2 Etablissement du régime hydraulique 3.4.2.3.3 Instrumentation Fluxmètres Thermocouples Prises de pression 3.4.3. DIFFICULTÉS DE RÉALISATION 3.4.3.1. Problème de perçage 3.4.3.2. Nouveau dimensionnement des micro-canaux 3.4.3.3. Constat d’échec 3.4.4. DEUXIÈME SECTION D’ESSAIS 3.4.4.1. Géométrie 3.4.4.2. Instrumentation 125 127 127 127 129 130 130 130 131 132 132 132 133 133 133 133 134 134 135 135 136 137 138 140 140 141 141 142 142 143 146 146 149 149 149 152 152 152 154 154 154 154 157 157 157 158 Dispositif expérimental 126 Dispositif expérimental 3.1. Introduction Le potentiel énergétique des fluides frigoporteurs diphasiques et le manque de données sur leur comportement thermique ont amené de nombreux chercheurs à s’intéresser à ces fluides. Cependant, la majorité des travaux recensés dans la littérature, présentent des résultats issus de modèles analytiques ou numériques et peu des résultats expérimentaux. Toutefois, ceux cités dans le chapitre 1, suivent deux axes de recherche : l’étude des MCP en statique dans le but de les utiliser comme moyen de stockage [Hasan (1994), Royon (1992), Bedecarrats & Dumas (1997), Zhang et al. (1999) ou Royon et al. (2000)] et l’étude des MCP en suspension dans un écoulement dans le but de transporter du froid [Choi et al. (1993), Goël et al. (1994), Inaba & Morita (1995) ou Roy & Avanic (1997)]. Dans le cas des suspensions en écoulement, la majorité des études expérimentales concerne des échangeurs tubulaires et porte sur la phase de décongélation des MCP. En effet, il est plus simple de mesurer le flux de chaleur apporté par une résistance électrique lors du réchauffement que celui apporté par un fluide froid lors d’un refroidissement. Néanmoins, les données expérimentales sont trop spécifiques aux échangeurs tubulaires et restent insuffisantes pour valider les modèles existants et permettre à ces fluides de faire leur apparition sur le marché du froid. Dans le cadre de cette thèse, une boucle expérimentale a été mise au point pour étudier le comportement thermique de ces fluides dans un échangeur à plaques lisses lors de la congélation des MCP. 3.2. Description de l’installation L'installation pilote, représentée sur la Figure 3-1, est constituée de trois circuits : − le circuit du mélange frigoporteur diphasique (huile Syltherm HF + particules en suspension) ; − le circuit du fluide froid : le fluide initialement prévu était du R141b, mais pour des raisons expliquées dans le chapitre 4, de l’huile Syltherm HF a été utilisée ; − le circuit d'azote liquide. 3.2.1. Circuit de refroidissement Le dispositif proposé comporte : − un échangeur (Ech1) ; − une pompe immergée de circulation du fluide froid (C1) (pompe SOMEFLU, modèle VLI.A 20/100). Sa gamme de débits est comprise entre 0 et 3 m3.h-1 ; 127 Dispositif expérimental − un réservoir de stockage ; − un débitmètre massique (D1) ; − une régulation de température (R1 et R2). S1 manomètre R1 selecteur R2 V1 T2 stockage N2 liquide V3 V2 B1 Ech 1 C1 T1 S2 V4 stockage fluide froid V5 V8 V6 V7 V18 Tce V17 D2 D1 DTf P1 Section 18 d'essais T V9 DTf P2 DTcf V15 azote liquide V14 C2 fluide froid V16 V13 V13 V12 Tfe V11 Figure 3-1 : Dispositif expérimental 128 fluide frigoporteur diphasique Dispositif expérimental L'échangeur (Ech1) est constitué de deux tubes noyés dans un bloc d’aluminium assurant la liaison thermique. Le premier tube est alimenté en azote liquide (LN2) qui en se vaporisant refroidit le fluide « froid » circulant dans le deuxième tube. La régulation en température est réalisée à partir d'une sonde de température, T1 (sonde platine) logée dans un doigt de gant sur le circuit de sortie du fluide froid et d’une sonde T2 logée dans le bloc d’aluminium. Les deux sondes sont reliées à des régulateurs de température (régulateur électronique de type MINICOI de CORECI) : − le régulateur R1 est calé à la température de consigne désirée ; − le régulateur R2 est calé à 10 K au-dessus de la température de consigne. Ils commandent une électrovanne (V3) cryogénique (AUXITROL) placée sur la ligne d'alimentation en azote liquide. Les pressions absolues de travail sont comprises entre 1 et 1,66 bar et les températures fluctuent entre -35 et +35 °C. 3.2.2. Boucle d'étude du mélange diphasique Le circuit du fluide frigoporteur diphasique comprend (Figure 3-2) : ⇒ la section d’essais : elle se compose de trois canaux rectangulaires adjacents en aluminium de 2 m de long. Le fluide froid circule de bas en haut dans les deux canaux externes et le fluide frigoporteur de haut en bas dans le canal central. La section d’essais est intégralement noyée dans de la résine pour des raisons expliquées dans le paragraphe 4.1.1. ; ⇒ un bac de remplissage qui sert de vase d’expansion lorsque la vanne (V15) reste ouverte ; ⇒ une pompe péristaltique (C2) (BIOBLOCK, modèle MASTERFLEX I/P) : sa gamme de débits est comprise entre 40 et 330 kg.h-1 et produit une surpression de 2 bar maximum ; ⇒ un tuyau en PVC afin de visualiser le comportement hydraulique de la suspension ; ⇒ un débitmètre massique (D2) ; ⇒ une purge (V18) utilisée lors du remplissage ou de la vidange de la boucle pour limiter l'accumulation d'air. La température du fluide frigoporteur fluctue entre +35 et –20 °C. 129 Dispositif expérimental Tfce V18 V 19 V17 Section d'essais D2 Bac de remplissage DTfc DP Trw Tr Zone de visualisation V15 V 14 C2 V16 Figure 3-2 : Circuit du mélange diphasique 3.3. Instrumentation 3.3.1. Description et étalonnage des différents capteurs Les positions des capteurs sont indiquées sur la Figure 3-1 et la Figure 3-2. 3.3.1.1. Capteurs de températures Les mesures de températures pour l’ensemble du dispositif expérimental sont assurées par 37 thermocouples de type T (cuivre-constantan) – classe 1. Sur le circuit froid, quatre températures sont mesurées : − une température absolue (Tffe) en entrée de la section d’essais ; − trois différences de température aux bornes de la section d’essais : DTff (différence de températures globale du fluide froid dans la section d’essais), DTff P1 (différence de températures dans le premier canal) et DTff P2 (différence de températures dans le deuxième canal). 130 Dispositif expérimental Dans l’enveloppe en résine, deux thermocouples permettent d’évaluer son inertie lors d’une descente en température : un est en contact avec la paroi du canal froid (Trw) et l’autre est placé à 2 mm de profondeur de la paroi (Tr). Sur le circuit chaud, une température absolue (Tfce) est mesurée en entrée de la section d’essais pour avoir une référence et un écart de températures (DTfc) est mesuré aux bornes de la section d’essais. Le cœur de la section d’essais est instrumenté de 18 thermocouples mesurant une température absolue et de 9 fluxmètres (leur emplacement est détaillé à la fin de ce chapitre dans le paragraphe 3.4.4.2). Ces différents thermocouples sont reliés à un bornier isotherme à compensation de soudure froide. Un thermocouple de référence est immergé dans de la glace à 0 °C (Tref) . Les thermocouples mesurant une température absolue ont été préalablement étalonnés à l'aide d'un bain thermostaté à eau glycolée pour des températures comprises entre -20 et +15 °C. La tension délivrée par les thermocouples branchés en différentiel est convertie en kelvin en utilisant le polynôme fourni par le fabricant. L’erreur de lecture sur les thermocouples est prise égale à 0,2 K. 3.3.1.2. Fluxmètres Les capteurs utilisés sont des Episensor 025 fournis par JBMEurope. Ces capteurs mesurent simultanément la densité de flux de chaleur et la température de surface du fluxmètre. Neuf fluxmètres de (25,4×25,4) mm² de surface sont collés sur la face interne d'une des parois du canal chaud. Les fluxmètres sont étalonnés in-situ pour les raisons suivantes : - la tension délivrée par les fluxmètres dépend de la gamme de température de travail et de la qualité du collage (poche d’air entraînant un mauvais contact thermique, épaisseur de colle) ; - la forte résistance thermique du fluxmètre (8,3 K.cm².W-1) par rapport à celle de l’acier inoxydable modifie le profil du flux thermique : le flux mesuré est inférieur à celui qui traverse réellement les plaques. L’étalonnage de ces capteurs permet de définir le facteur de proportionnalité qui lie leur signal au flux échangé entre le fluide chaud et le fluide froid. Le protocole d’étalonnage et les résultats sont présentés dans le chapitre 4. 131 Dispositif expérimental 3.3.1.3. Capteurs de débits Les débits du fluide chaud et du fluide froid sont mesurés à l'aide de deux débitmètres massiques (D2 et D1 respectivement) à effet Coriolis double tube en U (FISHERROSEMOUNT, modèle MICRO MOTION DS025S), associés à des transmetteurs de débit massique à microprocesseur (RFT 9729 N° M40693). Leurs étendues de mesure, vis-à-vis des transmetteurs, sont de 300 kg.h-1 pour le circuit chaud et de 600 kg.h-1 pour le circuit froid. La précision de mesure de ces débitmètres, donnée par le fabrifcant, est égale à 0,12 ± 0,15 % ± × 100 % de la mesure. débit 3.3.1.4. Capteurs de pression Sur le circuit chaud, les pertes de pression (DP) dans la section d’essais sont mesurées à l’aide d’un capteur de pression différentielle (BBC Detalpi-K, modèle KDC/32122P). Il a été étalonné à l’aide d’un générateur de pression (Druck) entre 0 et 20 mbar. Cependant, les pertes de pression dans la section d’essais ne sont mesurables que lorsque les particules sont congelées dans le fluide frigoporteur car la viscosité de la suspension augmente fortement. Malheureusement, elles sont difficilement exploitables car les particules viennent obstruer les prises de pression et perturbent la mesure. 3.3.2. Acquisition de données Les mesures ont été réalisées avec deux types d’acquisition. L’étalonnage de la section d’essais en huile pure ainsi que la première campagne d’essais en diphasique sont réalisés avec des centrales d’acquisition HP3421A. Le programme d’acquisition est écrit en langage lotus. Il scrute 26 voies en 25 s. La deuxième campagne d’essais en diphasique est réalisée avec une centrale d’acquisition HP Benchlink. Le nombre de voies scrutées est réduit à 15. Seules les mesures indispensables aux calculs du coefficient d’échange sont conservées. L’ensemble des voies est scruté en 1 s. Les essais étant réalisés en transitoire, une acquisition rapide permet de réduire le déphasage entre les mesures et de mieux distinguer les transitions de régime lors de la descente en température de la suspension. Les voies scrutées suivant la centrale d’acquisition sont récapitulées dans le Tableau 3-1. 132 Dispositif expérimental Acquisition Lente Rapide Voies scrutées Tffe DTff M fc M ff DTffP1 DTffP2 Flux 1 Tffe DTff Tfce Tfce DTfc Tw 1 Tw 2 Tw 3 Tw 4 Tw 5 Flux 2 Flux 3 Flux 4 Flux 5 Flux 6 Flux 7 Flux 8 Flux 9 DTfc M fc M ff Tw 6 Tw 7 Tw 8 Tref Flux 2 Flux 3 Flux 4 Flux 5 Flux 6 Flux 7 Flux 8 DP Tref Tableau 3-1 : Voies scrutées par la centrale d’acquisition HP3420A (acquisition lente) et la centrale d’acquisition HP Benchlink (acquisition rapide) 3.3.3. Procédure de démarrage La procédure de démarrage adoptée pour les différents essais est la suivante : − refroidissement du fluide « froid » en circuit fermé jusqu’à –5 °C environ : fermeture des vannes V5 et V8, ouverture du by-pass V4 ; − mise en circulation du fluide « chaud » pour homogénéiser la suspension ; − purge en air du circuit « chaud » en ouvrant la vanne V18 ; − pour faire l’appoint en fluide et pour permettre l’expansion de la suspension lors du changement de phase des particules, la vanne V15 reste toujours ouverte ; Lorsque le fluide « froid » atteint –5 °C : − réglage du débit du fluide « chaud » ; − mise en route de l’acquisition ; − ouverture des vannes V5 et V8 et fermeture de V4. 3.4. Conception des sections d’essais La section d’essais a fait l’objet de trois dimensionnements. Les deux premières sections d’essais dimensionnées n’ont pas pu être réalisées en raison de problèmes d’usinage. Ce chapitre présente les calculs de dimensionnement de ces trois ensembles ainsi que les outils utilisés. Il est rédigé au présent afin d’en alléger la syntaxe. 3.4.1. Etudes préliminaires 3.4.1.1. Choix des paramètres L’inventaire des travaux existants a permis de connaître l’avancée des connaissances sur les fluides frigoporteurs et de définir les paramètres de notre étude utiles au dimensionnement de la section d’essais. Les hypothèses retenues pour procéder au dimensionnement sont fournies ci-après : 133 Dispositif expérimental − l’écoulement est laminaire pour avoir une vitesse de passage suffisamment lente pour congeler intégralement les particules en un seul passage dans une longueur d’échangeur raisonnable ; − le fluide étudié s’écoule dans un canal rectangulaire afin de se rapprocher de la géométrie des échangeurs à plaques corruguées utilisés dans l’industrie. Cependant, pour simplifier l’hydraulique et la thermique, les parois du canal sont lisses. De plus, nous avons pu noter des travaux précédents que les transferts de chaleur dépendent de la concentration en particules, de la vitesse de circulation et du rapport du diamètre des particules sur l’espacement inter-plaque. Le dispositif expérimental doit permettre de faire varier ces trois paramètres. 3.4.1.2. Choix de l’instrumentation Les transferts de chaleur entre la suspension et les parois varient au cours du changement de phase des particules. Pour observer l’évolution du coefficient d’échange le long des plaques, les bilans thermiques sont réalisés localement. A une côte donnée, la température de la suspension au centre du canal, la température de paroi et le flux transféré sont mesurés. Une attention particulière est portée sur le choix de la méthode de mesure du flux. %LODQHQWUpHVRUWLHVXUOHIOXLGHIURLG La puissance échangée entre les deux fluides peut s’évaluer en réalisant des bilans par zone sur le fluide froid (indice ff) : ϕ = M ff Cp ff (T ffs − T ffe ) (3-1) avec Tffe et Tffs les températures d’entrée et de sortie de la zone étudiée et M ff le débit massique du fluide froid. Cette méthode d’évaluation du flux présente quelques inconvénients : − les relevés de température doivent être faits dans des zones de brassage pour mesurer une température homogène ; − la variation de température entre l’entrée et la sortie d’une zone doit être au minimum de 2 K pour que les bilans soient suffisamment précis ; soit sur N bilans locaux, un gradient de température total de 2N K. − si le fluide froid se réchauffe de 2N K entre l’entrée et la sortie de la section d’essais, la température de paroi augmente le long des plaques et entraîne une variation des propriétés physiques du fluide chaud en contact avec la paroi. Ces variations affectent 134 Dispositif expérimental le nombre de Reynolds et de Prandtl qui interviennent dans le calcul du coefficient d’échange. Ainsi, les variations du coefficient d’échange ne seront plus dues uniquement au changement de phase des particules. %LODQSDUFRQGXFWLRQ L’autre alternative pour mesurer un flux est de mesurer un gradient de température dans une paroi. Comme dans le cas précédent, le gradient doit être au moins de 2 K . La paroi doit donc être très épaisse ou à forte résistivité thermique. La précision de la mesure dépend de la connaissance du positionnement des thermocouples et de la différence de température. Cette méthode présente beaucoup d’incertitudes sauf si la mesure est effectuée par un fluxmètre. Sur cet instrument, la différence de températures est détectée par une thermopile composée de centaines de thermocouples en série. L’épaisseur du fluxmètre étant faible, chaque thermocouple délivre un thermo-voltage faible mais la somme de tous les signaux est de l’ordre du millivolt. L’avantage de cette méthode de mesure, c’est qu’elle ne dépend que de l’écart de températures entre les deux fluides et qu’elle n’impose plus de contrainte sur le fluide froid. Cependant, cette méthode de mesure est intrusive car pour avoir une différence de température sur un matériau de faible épaisseur, celui-ci a une résistivité thermique élevée. Par conséquent, il y a une forte différence de conductivité entre la paroi en aluminium et les fluxmètres. Le flux échangé entre les deux fluides est donc plus faible aux emplacements où les fluxmètres sont collés. Un étalonnage des fluxmètres in-situ est nécessaire pour ajuster la tension qu’il délivre au flux réel échangé. 3.4.2. Dimensionnement de la première section d’essais Les fluides utilisés pour le dimensionnement sont : − pour le canal froid, du R141b (HCFC) ; − pour le canal chaud, une suspension de particules dans une huile siliconée Syltherm HF. La disposition retenue, à courants croisés (Figure 3-3) sera justifiée par la suite. 135 Dispositif expérimental y 2b x z L Fluide chaud Fluide froid 2b : épaisseur canal chaud L : longueur de la section d’essais l Figure 3-3 : allure globale de la section d’essais 3.4.2.1. Surface d’échange Si la température de la suspension est supérieure à la température de fusion, le MCP est liquide et si la température est inférieure à la température de fusion, il est solide en absence de surfusion. Mais si la température de la suspension est égale à la température de fusion, il est impossible de quantifier la fraction de MCP congelée à moins de connaître le flux transféré depuis le début du changement de phase. La surface des plaques doit donc être suffisante pour permettre aux particules de congeler en un seul passage dans la section d’essais. Si on se fixe une largeur de plaque de 17 cm et une épaisseur du canal chaud variant entre 3 et 6 mm (paramètres géométriques inspirés des plaques Vicarb), la longueur dépend : − de la puissance nécessaire à la congélation des particules ; − de l’écart de température, ∆T que l’on souhaite avoir entre l’entrée et la sortie ; − du débit massique de la suspension, M fc Le flux, ϕ à extraire de la suspension est : ϕ = M fc (Cp fc ∆T + cm H ) (3-2) Pour échanger un tel flux avec la paroi à une température Tw et un coefficient d’échange hfc, il faut une longueur de plaque, L égale à : 136 Dispositif expérimental L= ϕ h fc (Tw − T fc )2l (3-3) avec H la chaleur latente du MCP, Tfc la température de la suspension, Cpfc la capacité thermique de la suspension et cm la concentration massique en particules. Pour s’assurer que toutes les particules rentrent liquides et ressortent solides, la suspension rentre à 5 °C et ressort à –5 °C, soit une variation de température ∆T de 10 K. Pour ne pas trop détériorer les particules, une pompe péristaltique a été choisie. Le régime d’écoulement étant laminaire, la vitesse de passage affecte faiblement le coefficient d’échange. Il est donc préférable de travailler à des débits pas trop élevés pour favoriser le temps de séjour des particules dans la section d’essais. Un débit de 160 kg.h-1 est utilisé pour le dimensionnement. L’écart de température entre la paroi et le fluide est pris égal à 25 K. Le Tableau 3-2 présente les longueurs calculées pour deux écartements de plaque (2b) et trois concentrations massiques en particules. Les propriétés physiques de la suspension sont calculées à partir des formules données dans le chapitre I, paragraphes 1.3.2.2. Les valeurs du coefficient d’échange, hc, données dans le Tableau 3-2, sont calculées par l’équation (1-47). cm ϕ (W) 2b (mm) hfc (W.m-2.K) L (m) 10 % 2120 3 317 0,79 15 % 2810 6 230 1,1 3 318 1,1 20 % 3500 6 245 1,35 Tableau 3-2 : Détermination de la longueur de plaque nécessaire pour 3 363 1,13 6 262 1,57 M fc =160 kg.h-1 Le débit et la température du fluide froid, Tff pouvant s’ajuster si nécessaire, une longueur de 1,5 m de plaque est retenue. 3.4.2.2. Canal froid Les critères de dimensionnement du canal froid sont basés sur une optimisation des transferts thermiques et une faible variation des températures entre l’entrée et la sortie. Les transferts de chaleur entre les deux fluides dépendent de leur coefficient d’échange respectif avec la paroi. Dans le canal chaud, le régime d’écoulement étant laminaire, le coefficient d’échange est médiocre. Tandis que dans le canal froid, le régime d’écoulement est seulement conditionné par les caractéristiques de la pompe. Le point de fonctionnement utilisé pour le dimensionnement est un débit global de 2 m3/h (le débit est ensuite divisé par deux pour être distribué dans les deux canaux) produisant une hauteur manométrique de 2 bar. L’obtention d’un bon coefficient d’échange dans le canal froid permet d’optimiser le 137 Dispositif expérimental coefficient d’échange global et d’avoir une température de paroi proche de la température du fluide froid. Le deuxième critère est de minimiser les variations de températures entre l’entrée et la sortie pour avoir une température moyenne proche des valeurs extrêmes. Il est atteint en faisant circuler le fluide froid dans le sens de la largeur des plaques à une vitesse élevée. On a ainsi un échangeur à courant croisé. La difficulté réside alors dans le mode d’alimentation pour distribuer le débit uniformément sur les 1,5 m de plaque. L’idée est d’utiliser des microcanaux : leur faible section de passage permet d’avoir des vitesses élevées et des pertes de charge importantes nécessaires à la bonne distribution du fluide. Les calculs hydrauliques pour dimensionner le nombre et la taille des micro-canaux ainsi que le distributeur et le collecteur placés en amont et en aval des micro-canaux sont faits en utilisant le logiciel TRIO. L’uniformité des températures de paroi est ensuite vérifiée par le logiciel de thermique, Quick-Field. &DOFXOVSUpDODEOHV Avant de se lancer dans une modélisation fine, le nombre et la taille des micro-canaux sont déterminés par une étude simple sur le coefficient d’échange et les pertes de charge. Ces deux paramètres dépendent du régime d’écoulement et évoluent dans le même sens. Le régime de transition semble le mieux indiqué pour trouver un compromis entre des pertes de charge acceptable pour la pompe et un coefficient d’échange suffisamment élevé pour qu’il ne limite pas les échanges entre les deux fluides. En imposant un nombre de Reynolds de 3000, le nombre de micro-canaux N dans une plaque dépend directement de leur diamètre, d : 4 M ff 1 0,187 = N = µ ff π Re d d (3-4) avec M ff le débit massique du fluide froid (le débit volumique dans une plaque est de 1 m3.h1 et la masse volumique du R141b est égale à 1325 kg.m-3) et µff (0,836 mPa.s) sa viscosité dynamique. Le coefficient d’échange est calculé par la formule de Petukhov (1976) valable pour des régimes de transition prenant en compte la longueur d’établissement de l’écoulement : Nu = 0,012 ( Re 0 ,87 − 280) Pr 138 0, 4 2 d 1 + 3 l (3-5) Dispositif expérimental h ff = Nu k ff (3-6) d avec hff, le coefficient d’échange entre le fluide et les parois du micro-canal, kff, la conductivité du fluide et l la longueur des micro-canaux (égale à la largeur de l’échangeur). Les pertes de charge, DP dans les micro-canaux sont calculées par la formule donnée par Idel’cik (1968) pour une grille épaisse : F0 F0 2 0,3164 l f = fϕ +ε 0 (Re) 0,5 1− + 1− + 4 Re d F1 F1 DP = (3-7) f ρU 2 2 (3-8) avec U la vitesse dans les micro-canaux, F0 l’aire de la section libre de passage dans la grille et F1 l’aire de la section frontale de la grille. Les valeurs du coefficient ε 0 (Re) et fϕ sont pris dans des tables données par Idel’cik (1968). Les variations de DP et hff en fonction de d sont représentées sur la Figure 3-4. 100000 hff (W.m-2.K-1) DP (bar) 10000 1000 100 0.50 1.00 1.50 2.00 2.50 3.00 d (mm) Figure 3-4 : Evolution de DP (Pa) et de hff (W.m-2.K-1) en fonction de d (mm) pour Re=3000 et un débit dans une plaque de 1 m3.h-1 Le Tableau 3-3 récapitule pour différents diamètres de micro-canaux les coefficients d’échange et les pertes de charge pour un nombre de Reynolds de 3000 et un coefficient 139 Dispositif expérimental d’échange entre le fluide chaud et la paroi de 250 W.m-2.K-1 (valeurs tirée du Tableau 3-2, qui est le coefficient le plus défavorable aux échanges). d (mm) N hff (W.m-2.K-1) hglobal (W.m-2.K-1) DP (bar) 0,8 235 3010 1 190 2400 1,5 125 1630 2 95 1230 220 217 208 200 0,38 0,2 0,06 0,03 Tableau 3-3 : Diamètre et nombre de micro-canaux pour Re=3000 Le coefficient d’échange global dépendant essentiellement du coefficient entre la paroi et le fluide chaud, le choix du diamètre et du nombre de canaux est basé sur les pertes de charge afin de mettre le maximum de micro-canaux et réduire les fluctuations de température en paroi. Les pertes de charge dans le reste du circuit froid étant non-négligeables et pour s’assurer une marge de sécurité, le nombre de 200 canaux de 1 mm de diamètre a paru être un bon compromis &DOFXOVK\GUDXOLTXHV Les entrées/sorties, la taille et la forme du distributeur et du collecteur sont dimensionnées à l’aide du logiciel TRIO afin d’obtenir une distribution homogène du débit dans les microcanaux. − Maillage Le maillage d’un canal froid, représenté sur la Figure 3-5, est réalisé en coordonnées cartésiennes : − la largeur de la plaque est suivant X ; le collecteur et le distributeur contiennent 20 mailles chacun et les micro-canaux seulement 2 mailles ; − l’épaisseur de la plaque est suivant Y avec 1 maille unique de 3 mm ; − la longueur de la plaque est suivant Z avec 200 mailles régulières de 7,5 mm. Les micro-canaux ne sont pas maillés mais sont simulés par un milieu poreux de 4,44 %. Les pores ont un diamètre hydraulique de 1 mm. Pour obliger le fluide à circuler horizontalement dans le milieu poreux, 201 séparations virtuelles orientées dans le plan XY sont placées suivant Z. 140 Dispositif expérimental Milieu poreux (plaques percées) 7,5 mm distributeur collecteur Séparations virtuelles Z 20 mailles 2 mailles 170 mm 28 mm 20 mailles 28 mm Y X Figure 3-5 : Maillage dans le plan de la longueur et de la largeur (XZ) du canal froid − Equations utilisées Les équations utilisées sont les équations générales de bilan pour un fluide visqueux incompressible. Continuité & div u =0 (3-9) Quantités de mouvement & & & ∂u & & & ρ + u ∇u = −∇ P * + µ ∆u ∂t ( ) − (3-10) Conditions limites La pression de sortie est imposée nulle. Une vitesse est imposée en entrée. Elle est calculée à partir d’un débit de 1 m3.h-1 (le débit total est divisé entre les deux plaques) et dépend de la section d’entrée (paramètre étudié). Le vecteur vitesse ne dépend que d’une seule composante. Une injection suivant X, Y ou Z a été testée (Figure 3-6). 141 Dispositif expérimental Z Y X Injection suivant Z Injection suivant X Injection suivant Y Figure 3-6 : Injection du fluide froid suivant 3 axes − Propriétés physiques Les propriétés physiques nécessaires aux calculs hydrauliques sont la masse volumique et la viscosité du R141b. A –30 °C, elles valent respectivement 1325 kg.m-3 et 0,836 mPa.s. − Lois constitutives Pertes de charge régulières Elles sont calculées automatiquement par le programme sur les interfaces fluide-solide des obstacles internes et ont la forme : UU DP 1 =− ρ f ∆X 2 Dh (3-11) Le coefficient de frottement, f est calculé par la loi de Blasius dans les micro-canaux où l’écoulement est de transition et par la loi de Poiseuille dans le distributeur et le collecteur. U est la composante de la vitesse, ∆X la longueur de la maille caractéristique et Dh le diamètre hydraulique propre à chaque composante de l’écoulement. Pertes de charge singulières Les pertes de charge occasionnées par le rétrécissement et l’élargissement brusques des entrées-sorties des micro-canaux sont prises en compte par : DP = − 1 ρ fUU 2 (3-12) Les micro-canaux n’étant pas physiquement représentés dans le maillage, le coefficient de frottement f est une donnée utilisateur, calculée par une expression proche de l’équation 3-7 (à 142 Dispositif expérimental l’exception du dernier terme représentant les pertes de charge régulières dans l’épaisseur de la grille). − Cas testés Cas initial La plaque est divisée dans le sens de la longueur en trois zones d’alimentation de 50 cm chacune. Le fluide rentre en partie basse du distributeur, suivant X. En remontant dans le distributeur de 28 mm de large et 3 mm d’épaisseur, le débit se répartit dans les micro-canaux de 1 mm de diamètre, espacés centre à centre de 7,5 mm. Le fluide est ensuite collecté dans une conduite rectangulaire de même géométrie que le distributeur et sort en partie basse des plaques suivant X. Le schéma global du canal froid étudié est représenté sur la Figure 3-7 ainsi que le profil de vitesse obtenu dans les micro-canaux pour cette géométrie de collecteur et de distributeur. 17 cm distributeur collecteur Z 05 1,5 m Z Pmax U P=0 X Figure 3-7 : Schéma global des trois zones étudiées et profil de vitesse obtenu dans une zone de 0,5 m Le profil de vitesse de la Figure 3-7 montre que la répartition du débit n’est pas uniforme dans les micro-canaux. On observe en zone basse une sous-alimentation dans les micro-canaux situés en vis-à-vis des entrées-sorties et en zone haute de fortes instabilités. Dans la partie centrale, la vitesse décroît progressivement de bas en haut. La répartition dans la partie centrale s’explique par le profil des pressions dans le distributeur et le collecteur. Les pressions diminuent suivant le sens de l’écoulement en raison des pertes de charge régulières (Figure 3-8). 143 Dispositif expérimental Z Z DP dû à l’écoulement P P Collecteur Distributeur Figure 3-8 : Profil de pressions dans le distributeur et le collecteur Par conséquent, la différence de pression aux extrémités des micro-canaux décroît de bas en haut entraînant une diminution progressive du débit entrant dans les micro-canaux. En zone basse, il doit y avoir des décollements en raison de l’angle à 90° que doit effectuer le fluide entre l’entrée (la sortie) et la veine du distributeur (du collecteur) entraînant de fortes perturbations sur le profil des pressions. En zone haute, les instabilités sur les derniers micro-canaux ne sont pas des effets physiques mais des effets dues à la modélisation. Forme du distributeur/collecteur Pour avoir une répartition la plus uniforme possible, il faut minimiser les pertes de pression dans le distributeur et le collecteur. Une section de passage plus importante dans le collecteur et le distributeur a été testée en passant à une épaisseur de 4 mm. Malheureusement, d’autres effets interviennent et il apparaît des zones de recirculation dans la partie haute du distributeur provoquant une grosse perturbation sur la distribution. De même, le diamètre des microcanaux a été diminué. L’amélioration apportée n’est pas suffisante devant la forte augmentation des pertes de charge. Un maillage avec un collecteur et un distributeur coniques a été testé de manière à avoir une vitesse constante dans le distributeur. Cette géométrie n’apporte pas une amélioration notable par rapport au cas initial. Finalement, la modification de la forme du distributeur/collecteur par rapport au cas initial n’apporte pas d’amélioration notable. Mode d’alimentation 144 Dispositif expérimental L’emplacement des entrées/sorties est un paramètre intervenant dans la distribution du débit. Plusieurs configurations ont été testées numériquement. La plus satisfaisante est une entrée unique sur toute la longueur de la plaque, placée en zone basse et orientée suivant X. Le fluide ressort du collecteur par deux sorties placées en haut et en bas suivant Y. La Figure 3-9 représente une coupe suivant l’épaisseur de la section d’essais et la Figure 3-10, une vue globale du canal froid. Micro-canal de 1 mm de diamètre Fluide frigoporteur Distributeur Entretoise Collecteur B B Variable entre 3 et 6 mm 3 170 28 Coupe AA de la Figure 3-10 Figure 3-9 : Géométrie du canal froid 28 A A Distributeur 100 Collecteur Fluide froid 10 Entrée divergent Micro-canal Sortie DN 10 170 Coupe BB de la Figure 3-9 Figure 3-10 : Vue globale du canal froid 145 Dispositif expérimental Variation de la section de passage des micro-canaux suivant Z Pour compenser la sous-alimentation dans les micro-canaux du bas, leur section de passage a été multipliée par deux (soit une porosité doublée dans TRIO). Une légère amélioration est observée. Il faudrait de nombreux calculs pour déterminer le diamètre optimal et le nombre de canaux à modifier. Les résultats aboutiraient à une pièce complexe à réaliser. − Géométrie retenue Le fluide froid traverse les 1,5 m de plaques dans leur largeur par 400 micro-canaux (soit 200 par plaque) de 1 mm de diamètre, 170 mm de long et espacés centre à centre de 7,5 mm. Le distributeur et le collecteur sont des canaux rectangulaires de 1,5 m de long, 28 mm de large et 3 mm d’épaisseur. Le distributeur est alimenté latéralement par un divergent. Le fluide ressort perpendiculairement en haut et en bas du collecteur par des sorties en DN10. Les pertes de pression globales dans la section d’essais sont de 1,085 bar. Le profil de vitesses dans les micro-canaux pour cette géométrie est représenté Figure 3-11. 1.6 1.4 1.2 Z (m) 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 1 2 3 4 5 6 7 U (m/s) Figure 3-11 : Profil de vitesses dans les 200 micro-canaux &DOFXOVWKHUPLTXHV Le flux surfacique de chaleur est transféré du fluide chaud vers le fluide froid par : 146 Dispositif expérimental − convection entre le fluide chaud et la face interne : ϕ (0, z ) = h fc ( z ) (Tw (0, z ) − T fc ( z ) ) (3-13) − convection entre le fluide froid et la paroi du micro-canal : ϕ ( y, z ) = h ff (T ff − Tw ( y, z ) ) (3-14) − conduction dans les plaques : ϕ y = kw ϕ z = kw ∂Tw ∂y ∂Tw ∂z (3-15) z Fluide chaud hfc Flux convectif hff Tfc(z) Flux conductif Tw(y,z) Tff y Figure 3-12 : Représentation des flux convectifs et conductifs intervenant dans les transferts de chaleur entre le fluide chaud et le fluide froid Le système est bidirectionnel. Il a été résolu en utilisant le logiciel Quick-Field . La géométrie maillée est une plaque en acier inoxydable de 7 mm d’épaisseur, 15 mm de long avec deux micro-canaux de 1 mm de diamètre, séparés centre à centre de 7,5 mm et placés à 3,5 mm de la face interne (côté canal chaud). La face externe et les côtés sont adiabatiques. Le coefficient d’échange imposé dans les micro-canaux, hcf est calculé par la formule de Sieder et Tate (Shah et London – 1978) lorsque le régime est laminaire : d Nu = 1,86 Re Pr l 0 , 33 (3-16) et par la formule de Petukhov (Shah et London – 1978) lorsque le régime est turbulent ou de transition : 147 Dispositif expérimental Nu = 0,012 ( Re 0 ,87 2 d 3 − 280) Pr 0, 4 1 + l (3-17) Le nombre de Reynolds dans les canaux est calculé avec les vitesses issues des résultats obtenues avec TRIO. Les coefficients d’échange locaux, hfc entre le fluide chaud et la paroi sont calculés avec les équations (1-43) et (1-44). La température du fluide froid est prise égale à –30 °C et celle du fluide chaud décroît de +5 à –5 °C entre le haut et le bas des plaques. La Figure 3-13 représente le profil de température de la face interne (y = 0). En négligeant le haut et le bas des plaques, la fluctuation des températures n’excède pas 2 K. Le flux transféré entre les deux fluides est de 3460 W et permet de congeler des suspensions chargées jusqu’à 20 % en particules (cf. Tableau 3-2). Ce dimensionnement des micro-canaux devrait permettre d’obtenir des résultats satisfaisants sur le plan des pertes de charge, du profil des températures de paroi et sur les puissances échangées. 1.6 Z (m) 1.4 1.2 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 -31.0 -29.0 -27.0 -25.0 -23.0 -21.0 -19.0 -17.0 -15.0 Tw (°C) Figure 3-13 : Profil des températures de paroi dans le canal chaud 148 Dispositif expérimental 3.4.2.3. Canal chaud Le dimensionnement du canal chaud est plus simple que celui du canal froid. C’est un canal rectangulaire où le fluide s’écoule en régime laminaire suivant Z. Les seuls points à étudier sont : − un système pour faire varier l’espace inter-plaques ; − la zone d’entrée pour s’assurer que le profil hydraulique est établi en entrant dans la zone d’étude thermique ; − l’installation de l’instrumentation. Par sécurité, il est plus prudent de prévoir une section d’essais démontable et des zones pour visualiser l’écoulement de la suspension. 9DULDWLRQGHO¶HVSDFHLQWHUSODTXH Un des paramètres à étudier est le rapport du diamètre des particules sur l'espacement interplaques. Quatre entretoises de 3, 4, 5 et 6 mm d’épaisseur permettent de faire varier ce rapport (Figure 3-9). L'étanchéité est assurée par des joints toriques. L’entrée et la sortie du canal chaud, propres à chaque entretoise, sont représentées sur la Figure 3-14. (WDEOLVVHPHQWGXUpJLPHK\GUDXOLTXH L’élargissement brusque en entrée du canal chaud (Figure 3-14) entraîne la formation d’un jet. La longueur nécessaire à l’établissement du profil hydraulique est donc importante. Ces effets d’entrée ont été modélisés en utilisant le logiciel TRIO, pour un débit de 3 L.min-1 et une viscosité de fluide de 2,6 mPa.s (celle de l’huile sans particule à 0 °C – cas le plus défavorable). Les résultats montrent que pour une épaisseur de canal de 3 mm, une longueur de 50 cm est nécessaire à l’établissement du régime hydraulique. Plus l’épaisseur augmente, moins les pertes de charge sont importantes et plus le profil hydraulique met du temps à s’établir. Afin d’accélérer l’établissement du régime hydraulique, plusieurs configurations, visant à augmenter les pertes de pression en entrée, ont été modélisées. La mise en place d’un divergent n’apporte pas de résultats satisfaisants. Par contre, une grille crée des pertes de charge plus importantes. La géométrie maillée est un canal de 17 cm de large, 20 cm de long. Plusieurs paramètres ont été testés afin de déterminer les caractéristiques déterminantes au dimensionnement de la grille. 149 Dispositif expérimental Coupe BB B B Figure 3-14 : Vues de face et de profil de l'entrée et de la sortie du fluide frigoporteur dans le sens de la longueur − L’écartement des plaques : les pertes de charge diminuent lorsqu’on augmente le diamètre hydraulique. Par conséquent, la longueur d’établissement du profil de vitesse augmente avec l’écartement des plaques. Pour le dimensionnement de la grille on considère le cas le plus défavorable, soit un écartement de 6 mm. − La viscosité du fluide : les pertes de charge augmentent avec la viscosité. Comme pour l’écartement des plaques, on prend le cas le plus défavorable, soit la viscosité de l’huile pure, 2,6 mPa.s. − Géométrie de la grille : 150 Dispositif expérimental plus les trous sont petits, plus les pertes de charge engendrées sont importantes. Cependant pour éviter que la grille filtre les particules, ils ne peuvent être inférieurs à 8 mm ; plusieurs longueurs d’obstacles ont été étudiées. Les résultats montrent la formation de tourbillons en aval des obstacles, et ce phénomène s’aggrave avec leur longueur. Il est donc préférable de mettre beaucoup d’obstacles et de limiter leur longueur. Cependant, pour l’obstacle central, placé en face du jet, une longueur plus importante permet de mieux répartir le débit dans l’ensemble des trous. Le tourbillon qui se crée en aval de cet obstacle est donc important, mais les pertes de charge engendrées par cette turbulence permettent, in fine, d’avoir un établissement du profil hydraulique plus rapide qu’avec une mauvaise distribution du débit dans la grille ; l’épaisseur de la grille joue également un rôle. Si celle-ci est prise trop fine, les lignes de courant qui longent les obstacles après s’être brisées sur l’obstacle central, ne sont pas redressées et viennent impacter les parois latérales. Il se forme en aval de la grille deux gros tourbillons symétriques. Une épaisseur plus importante permet à l’écoulement de sortir perpendiculairement à la grille. Une épaisseur de 2,5 mm est suffisante à ce redressement. Les résultats les plus satisfaisants sont représentés sur la Figure 3-15. Profil de vitesse 2b=3mm, grille à 7,5 mm de l'entrée sortie grille 0,8 2,25 cm après la grille 0,7 0,6 6 cm après la grille U (m/s) 0,5 0,4 10 cm après la grille 0,3 0,2 13,5 cm après la grille 0,1 19 cm après la grille 0,0 -0,1 sans grille, 20 cm après l'entrée du canal -0,2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 14 16 18 U (m/s) largeur du canal en cm avec grille - 2b=6 mm 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,0 -0,1 -0,2 0 2 4 6 8 10 12 largeur du canal en cm Figure 3-15 : Profils de vitesse à plusieurs distances en aval de la grille, pour une grille de 2,5 mm d’épaisseur, placée à 7,5 mm de l’entrée, pour un débit de 3 l.min-1 et pour des écartements entre les plaques de 3 mm et 6 mm 151 Dispositif expérimental La géométrie retenue est une grille composée de 11 obstacles de 2,5 mm d’épaisseur, placés à 7,5 mm de l’entrée. L’espace entre les obstacles est de 8 mm pour limiter les risques de filtration des particules. Pour s'adapter aux différents écartements des plaques, les obstacles sont soudés sur une plaque et s'insèrent dans celle en vis à vis. La grille est représentée sur la Figure 3-16. Obstacles F rigoporteur Ecartement plaques 3, 4, 5 ou 6 mm 7 4 8 18 8 Rainurages dans la plaque (2,5 mm de long) Jeu suffisant pour déplacement des deux plaques Figure 3-16 : Schéma de la grille (coupe AA - Figure 3-14) ,QVWUXPHQWDWLRQ L'étude de l’évolution du coefficient d’échange entre la paroi et le fluide chaud en fonction de l'avancement de la solidification des particules est obtenue par des mesures locales de flux de chaleur et de températures le long des plaques. − Fluxmètres Neuf fluxmètres sont collés sur la face interne d’une des plaques. Ils sont espacés de 200 mm les uns des autres. Afin qu’ils ne perturbent pas l’écoulement, un lamage de 0,8 mm d’épaisseur permet de garder une surface apparente lisse. Les sorties des fils traversent la plaque entre les micro-canaux (Figure 3-17). − Thermocouples Les températures sont mesurées par des thermocouples de type T (Cuivre/Cuivre-Nickel) : − 20 thermocouples de 1 mm de diamètre sont placés perpendiculairement à la plaque et mesurent la température au sein du fluide (Figure 3-17). Huit d’entre eux sont placés en vis à vis des fluxmètres. Les autres sont répartis de manière rapprochée sur l’entrée et la sortie de la zone thermique afin de suivre le refroidissement de la suspension avant et après le changement de phase. Une gaine thermorétractable isolante permet de réduire les 152 Dispositif expérimental perturbations du gradient thermique de la plaque sur la prise de mesure. Les thermocouples sont fixés par un passage étanche avec une ferrule en Téflon afin de pouvoir les repositionner en fonction de l'écartement des plaques. Pour introduire ces thermocouples, des trous de 2 mm de diamètre sont percés perpendiculairement à la paroi. Thermocouple de ∅ 1 mm Passage étanche 7,5 5 11,5 20 Gaine thermoretractable fluxmètre 2 Lamage de 0,8 mm d’épaisseur Sens d’écoulement du fluide frigoporteur Figure 3-17 : Prise de mesure des températures au sein du fluide et des flux − 8 thermocouples de 0,5 mm de diamètre mesurent la température de paroi (Figure 3-18). Ils sont brasés le long de la paroi interne de la plaque sur 30 mm afin de réduire les risques de conduction dans la gaine du thermocouple. Ils sont situés en vis à vis des fluxmètres. Une brasure bouche la rainure et fixe le thermocouple. La brasure ne présente pas de différences de niveau par rapport à la plaque. 2 45° 30 0,7 Thermocouple de 0,5 mm 0,7 brasure Figure 3-18 : Prise de mesure des températures de paroi 153 Dispositif expérimental − Prises de pression Des prises de pression différentielles sont faites aux bornes de la section d’essais pour évaluer les pertes de charge globales dans la section d’essais. Elles permettront de vérifier si les particules n’adhèrent pas aux parois lors de la congélation et s’il n’y a pas formation de bouchons. 3.4.3. Difficultés de réalisation 3.4.3.1. Problème de perçage Dans notre cahier des charges, nous proposions d’usiner les canaux sur une plaque de 3 mm d’épaisseur par simple rainurage en surface et de poser une autre plaque recouverte d’un joint pour assurer l’étanchéité. Mais le bureau d’étude chargé de réaliser les plans de la section d’essais, nous a proposé de percer les micro-canaux par électroérosion, directement dans la matière. Cette technique de haute précision permet de réaliser des opérations d’usinage par destruction de matière. Très simplement, ce procédé consiste en la génération d’étincelles entre une électrode (en graphite ou en cuivre), généralement à polarité positive, et une pièce mécanique à usiner, à polarité négative, l’ensemble étant plongé dans un bain diélectrique (kérosène ou eau) pour une meilleure conduction du courant. Chaque étincelle produit un tout petit cratère et la répétition en grand nombre de cette action décrit ainsi une empreinte à la forme de l’électrode. C’est la technique de l’enfonçage. Malheureusement, l’électroérosion s’est révélée mal adaptée pour usiner dans de l’acier inoxydable 400 micro-canaux de 1 mm de diamètre et 17 cm de profondeur. La quantité d’électrodes nécessaire au perçage est très importante et le temps de cette opération est long. Après avoir perdu beaucoup de temps à persévérer dans cette voie, il a fallu trouver une alternative. 3.4.3.2. Nouveau dimensionnement des micro-canaux Les problèmes d’usinage viennent du diamètre, du nombre et de la longueur des micro-canaux à percer. Leur longueur ne peut être diminuée sans revoir la conception de la section d’essais dans son intégralité. Par contre, le nombre et le diamètre des canaux peuvent être modifiés sans trop de complications. Pour pouvoir utiliser la méthode classique de perçage au foret sur une profondeur de 17 cm, le diamètre des trous doit être au minimum de 4 mm. La détermination du nombre de canaux pour obtenir des profils de vitesse et de température de paroi satisfaisants a fait l’objet d’un nouveau dimensionnement sous TRIO et Quick-Field. Après une évaluation des pertes de pression avec l’équation (3-7) pour différents nombres de canaux de 4 mm de diamètre, un nombre de 50 et 60 canaux a été retenue et soumis à une 154 Dispositif expérimental étude plus fine. Les transferts thermiques par conduction ont été calculés pour des plaques en acier inoxydable et en aluminium et des micro-canaux situés à 4 ou 2,5 mm de la paroi. La nature intrusive des fluxmètres due à leur résistivité élevée a également été étudiée. Les résultats sont présentés dans le Tableau 3-4 et sur la Figure 3-19. Nombre de canaux DP dans les canaux (bar) DP globale dans la section d’essais (bar) Distribution des Vitesse moyenne (m.s-1) vitesses Ecart type Coefficient d’échange dans les micro-canaux Coefficient d’échange global entre les deux fluides (avec hfc=250 W.m-².K-1) Flux échangé (W) (avec DT entre les 2 fluides de 30 K) Flux échangé (W) (avec DT entre les 2 fluides de 40 K) Température de paroi Acier (Tff=-40 °C et –5< Tfc <+5 °C) Aluminium Différence maximum entre Tw(n) et Tw(n+1/2) Acier (lorsque le centre du canal est à 6 mm de la paroi) Ecart de température à la paroi avec et sans fluxmètre (lorsque le centre du canal est à 6 mm de la paroi) Aluminium Acier Aluminium 50 0,59 1,6 0,66 5,5 % 640 180 60 0,3 1,4 0,55 7,7 % 500 167 2750 3670 -14< Tw <-32,5 °C -17,5< Tw <-32 °C 1,14 K 2555 3400 -16< Tw <-33 °C -18< Tw <-34 °C 0,8 K 0,14 K - 0,1 K 0,9 K 1,2 K Tableau 3-4 : Résultats du logiciel TRIO et Quick-Field pour le dimensionnement des micro-canaux pour un débit de R141b de 1,5 m3.h-1 Fluide chaud 1,4 1,2 Tw(n+1) Z (m) 1 Tw(n+1/2) 50canaux 60canaux 0,8 0,6 Tw(n) 0,4 0,2 0 0,4 6 ou 4,5 mm 0,45 0,5 0,55 0,6 0,65 0,7 0,75 0,8 0,85 0,9 U(m/s) Remarque : la suralimentation des canaux du bas est due à la proximité de l’entrée. Figure 3-19 : Profil des vitesses dans des canaux de 4 mm de diamètre pour un débit de 1,5 m3.h-1 de R141b 155 Dispositif expérimental Il ressort du Tableau 3-4, de la Figure 3-19 et de la Figure 3-20 plusieurs constatations. − Les pertes de pression dans les canaux augmentent lorsque le nombre de canaux diminue. Ainsi la distribution du débit est légèrement meilleure avec 50 canaux. Cependant, au niveau des températures de paroi, ces variations n’ont pas d’influence. − La différence (Tw(n)-Tw(n+1/2)) est négligeable devant la variation de température du fluide frigoporteur le long des plaques. Deux distances entre le centre du canal et la paroi ont été étudiées : 6 mm et 4,5 mm. La diminution de cette distance augmente d’un facteur deux (Tw(n)-Tw(n+1/2)) et ne permet pas d’obtenir une température de paroi plus froide. Il n’est donc pas intéressant d’amincir les parois. − Pour le choix du matériau, l’aluminium présente de meilleurs résultats. Sa conductivité thermique élevée permet d’avoir une meilleur homogénéité des températures en paroi. En contre partie, la différence de conductivité avec celle des fluxmètres est accentuée. Aux emplacements des fluxmètres, le profil de température sur la paroi du canal chaud est d’avantage perturbé. 0 10 20 30 40 50 0 No canal Température à la paroi -5 T° de paroi pour des plaques en aluminium T° de la paroi pour des plaques inox T° du fluide circulant dans le canal chaud -10 -15 Tw(n+1/2) -20 -25 Tw(n) -30 Tw(n+1) -35 Figure 3-20 : Profils des températures de paroi pour une plaque percée de 50 canaux dans lesquels circule du R141 b à –40 °C Cette étude montre que les deux configurations permettent d’obtenir des résultats satisfaisants. Nous opterons plutôt pour 50 canaux (pour réduire le temps d’usinage), percés dans de l’aluminium à 6 mm du bord. 156 Dispositif expérimental Par rapport à la section d’essais d’origine, les vitesses dans les micro-canaux sont beaucoup plus faibles, ce qui diminue fortement le coefficient d’échange moyen dans les micro-canaux de 2400 W.m-2.K-1 (voir Tableau 3-3), il chute à 640 W.m-2.K-1 (coefficient calculé avec l’équation 3-5). Par conséquent, les températures de paroi sont moins proches de la température du fluide froid qu’il faut donc abaisser. Cependant le flux échangé entre les deux fluides n’est que faiblement diminué puisque le coefficient d’échange dans le canal chaud reste très inférieur à celui dans le canal froid. 3.4.3.3. Constat d’échec Un perçage de trous de 4 mm de diamètre sur 17 cm de profondeur s’est révélé très délicat. Au bout d’une certaine profondeur, les copeaux de métal ont du mal à s’extraire, le foret s’échauffe, dévie de sa trajectoire et finit par casser. 3.4.4. Deuxième section d’essais 3.4.4.1. Géométrie La section d’essais de rechange n’a pas été dimensionnée avec autant de minutie que les précédentes pour des raisons de temps. Comme il s’agissait d’aller au plus vite, pour sa fabrication nous avons utilisé des structures préfabriquées qui ont conditionné sa géométrie. La section d’essais est alors un échangeur classique à contre-courant composé de trois canaux (Figure 3-21). Les canaux froids sont des « règles de maçon » creuses en aluminium de 2 m de long. La section de passage est de (98 × 18) mm². Les parois ne faisant qu’un millimètre d’épaisseur, une cloison centrale rigidifie le canal. Les deux règles sont séparées par deux entretoises de 10 mm afin de former un canal central pour le fluide chaud de section de passage de (90 × 10) mm². Les bouchons d’alimentation entrée-sortie des trois canaux sont usinés dans du PVC. Les règles étant en aluminium, les différents éléments sont assemblés par collage. Le schéma de la section d’essais est représenté sur la Figure 3-21. Le fluide chaud rentre verticalement par le haut de la section d’essais. Un divergent en entrée et un convergent en sortie permettent de limiter les zones mortes de l’écoulement. Pour des raisons d’encombrement, le fluide froid rentre latéralement et circule de bas en haut. Le canal étant séparé par une cloison, le fluide froid rentre de part et d’autre par un distributeur composé de trois branches. L’ensemble des canalisations entrées/sorties sont en DN 10. 157 Dispositif expérimental Schéma d’ensemble 1 98 Fluide froid Coupe du bouchon d’entrée des canaux froids (les bouchons de sortie sont identiques). Fluide chaud (frigoporteur) Coupe en perspective des trois canaux 1 2 2 90 1 règle de maçon 2 entretoise Coupe du bouchon d’entrée du canal chaud (le bouchon de sortie est identique). 1 Figure 3-21 : Schémas de la section d’essais 3.4.4.2. Instrumentation Par rapport aux sections d’essais précédentes, l’emplacement de l’instrumentation n’a pas été réétudié. Elle est schématisée sur la Figure 3-22 et la Figure 3-23. Thermocouple centre du canal (∅ 1 mm) Fluxmètre Canal chaud Canal froid Canal froid Thermocouple de paroi (∅ 0,5 mm) Figure 3-22 : Instrumentation sur une coupe de la section d’essais 158 Dispositif expérimental − Les températures du fluide frigoporteur sont mesurées par 9 thermocouples de 1 mm de diamètre (Tc1 à Tc9) placés perpendiculairement à l’écoulement. Ils sont fixés par collage et sont en contact direct avec le fluide. − Les températures de paroi sont mesurées par 9 thermocouples de 0,5 mm de diamètre (Tw1 à Tw9) collés sur la paroi sans lamage en raison de la faible épaisseur des parois. Ils sont placés à la même côte que les thermocouples mesurant la température du fluide. − Les neuf fluxmètres sont collés sans lamage à la même côte que les thermocouples sur la plaque opposée. Les thermocouples et les fluxmètres sont disposés de manière équidistante le long de la section d’essais. Entrée fluide frigoporteur Tfc1 Tw1 120 mm Tfc2 Tw2 340 mm Tfc3 Tfc4 Tfc5 Tfc6 Tfc7 Tfc8 Tw3 Tw4 Tw5 Tw6 Tw7 Tw8 560 mm 780 mm 1000 mm 1220 mm 1440 mm Tw9 1660 mm 1880 mm Figure 3-23 : Position des thermocouples au niveau de la section d’essai 159 Tfc9 Sortie fluide frigoporteur Dispositif expérimental 160