Paris Meublés - france meubles
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Paris Meublés - france meubles
Présentation des enquêtes Paris Meublés Selon une étude Opinion Way/FNAIM 17 000 propriétaires parisiens proposent des locations meublées temporaires. Les 2/3 habitent eux-mêmes leur logement en dehors des périodes de location. Durée moyenne de séjour : 3 mois, le 18/ 01/2012 - Le marché des locations meublées temporaires* s’est structuré et professionnalisé dans les grandes villes françaises depuis une dizaine d’années avec le développement d’agences immobilières spécialisées. A Paris ce marché dynamique progresse dans les mêmes proportions que dans les autres grandes capitales car il correspond à l’évolution profonde des modes de vie au plan mondial. Selon une étude Opinion Way/FNAIM réalisée pour la 1ère fois en grandeur réelle, 20 000 logements sont offerts à la location meublée temporaire à Paris, soit seulement 1,5% du parc total de logements parisiens (source INSEE). Ce chiffre est à rapprocher d’une étude réalisée par l’APUR (mairie de Paris) constatant que le nombre de logements vacants a baissé de 20 000 en 10 ans. Opinion Way a étudié 19 332 contrats, concernant 7 659 logements, interrogeant à la fois des propriétaires et des locataires. Paris Essentiellement des contrats de moyenne durée L’étude montre que, contrairement aux idées reçues, la durée moyenne d’une location meublée temporaire* s’établit à près de 3 mois par locataire. Les logements sont occupés 10% du temps pour des durées comprises entre 1 et 3 mois et 5% du temps seulement pour des durées inférieures à un mois. Par comparaison, la durée moyenne des séjours en hôtellerie est de moins de 3 nuits. Les 2 modes d´hébergement apparaissent ainsi ne pas être concurrents entre eux ni viser le même type de clientèle. Dans la pratique, l’étude vérifie que les propriétaires recherchent, de préférence, des locataires de longue durée mais acceptent des locations plus courtes entre 2 contrats principaux. C’est notamment le cas des propriétaires de logements étudiants qui rentabilisent leur bien pendant la période estivale. Les locataires : 4% du temps d’occupation réservé aux séjours touristiques La progression de la demande en locations meublées temporaires est spécifique aux grandes villes et correspond essentiellement à l’évolution des modes de vie. A Paris, selon les résultats de l’étude Opinion Way/Fnaim : 76% du temps d’occupation des appartements proposés à la location meublée temporaire concerne des cadres étrangers ou français en déplacement à Paris pour des missions de quelques mois, ainsi que des étudiants (notamment dans le cadre du programme Erasmus) et des stagiaires. *L’étude ne prend en compte ni les contrats de location meublée en tant que résidence principale (contrats d’au moins un an ou 9 mois pour des étudiants) ni les « bed and breakfast » qui relèvent d’une réglementation spécifique. Présentation des enquêtes Paris Meublés 20% correspond à des motifs familiaux divers : divorce, travaux dans la résidence principale, transition entre vente et achat de la résidence principale, déplacement à Paris pour raison médicale, jeunes couples en attente d’un logement définitif, etc. - 4% seulement du temps d’occupation concerne des séjours touristiques. Pour 40% du temps total de location, les appartements sont occupés par des résidents français. Au total, 97 % des locataires se déclarent satisfaits et considèrent que la location meublée temporaire est le seul mode d´hébergement adapté à leur besoin. C’est, notamment, le mode d´hébergement plébiscité par les entreprises internationales pour leurs cadres en missions de plusieurs mois, que rejoignent leurs familles. Rappelons que l’accueil et le logement sont des critères essentiels de sélection pour les groupes internationaux qui ont choisi la France et la région parisienne pour y établir leur siège social ou leur centre de recherche mondial (Source Paris Capitale Economique). Les propriétaires : 63% habitent eux-mêmes leur appartement une partie de l’année En grande majorité, les loueurs en meublés sont mono-propriétaires. 78% d’entre eux ne proposent qu’un seul appartement à la location. Près des 2/3 habitent eux-mêmes leur logement quand il n’est pas loué : le logement constitue leur résidence principale ou bien ils l’habitent à temps partiel. Ils ne pourraient donc pas le proposer en location à titre de résidence principale. Notons que 84% des logements proposés en location temporaire appartiennent à des résidents français. Il s’agit essentiellement de petites surfaces : 1 ou 2 chambres. Un revenu d’appoint indispensable pour 17 000 familles Selon les professionnels, la rentabilité des locations saisonnières demeure relativement modérée. En effet, les charges, les coûts d’entretien ainsi que le temps de travail à consacrer aux biens proposés sont beaucoup plus importants qu’en résidence principale, vide ou meublée. Par ailleurs, les propriétaires ne louent leur bien qu’une partie de l’année (durée moyenne d’occupation : 6 mois et 25 jours). Les propriétaires ont souvent des revenus modestes. Par exemple, des retraités qui se font héberger chez leurs enfants pendant les périodes de location, ou qui disposent d’une résidence secondaire ou encore qui partent en vacances. La location saisonnière constitue pour eux un revenu d’appoint indispensable à l’équilibre financier de la famille. Pour les locataires, ce système présente également de nombreux avantages. C’est ainsi, par exemple, qu’un jeune couple en CDD dans l’attente de trouver un logement vide peut trouver rapidement un appartement déjà meublé et équipé. Présentation des enquêtes Paris Meublés La contribution économique du secteur A Paris, une cinquantaine d’agences immobilières sont exclusivement spécialisées dans la location meublée. S’y ajoutent les départements spécialisés des agences immobilières classiques et des agences de voyage ainsi que d’autres opérateurs individuels. Le chiffre d’affaires consolidé du secteur à Paris est évalué à environ 250 millions € pour les propriétaires, correspondant à 2 800 000 « nuitées » commercialisées. Le secteur emploie deux mille salariés (dont 1000 salariés directs des agences). Le développement d’agences immobilières spécialisées a joué un rôle primordial dans la professionnalisation et la visibilité de ce secteur depuis 10 ans. Les agences se chargent de recruter les locataires, rédiger les baux, contrôler la qualité des biens proposés, fixer des normes. Elles ont un rôle essentiel pour la protection de l’intérêt des locataires lesquels sont en réalité leurs seuls clients. Au plan fiscal, les agences déclarent leur chiffre d’affaires, ce qui contraint les propriétaires à en faire autant. Leur professionnalisme contribue à la renommée de Paris - souvent écornée s’agissant d’accueil et d’hébergement - auprès des entreprises régionales et étrangères clientes, ainsi qu’auprès des touristes les plus exigeants. Les conséquences d’une éventuelle interdiction Outre la disparition des agences spécialisées et la perte immédiate de 2 000 emplois directs et indirects, une interdiction de cette activité aurait pour conséquence immédiate le retour à la clandestinité du secteur tout entier, sans aucun bénéfice pour la Ville ni pour Bercy, comme cela s’est produit à Barcelone lorsque les contraintes réglementaires sont devenues trop contraignantes. Le résultat serait la perte totale du marché pour les agences parisiennes au profit d’agences et de sites internet situés à l’étranger, non soumis à la législation ni au fisc français. Par ailleurs, les propriétaires interrogés par Opinion Way déclarent dans leur grande majorité qu’ils ne remettraient pas leur logement sur le marché des locations classiques de longue durée, notamment parce que c’est leur résidence principale ou qu’ils l´habitent eux-mêmes à temps partiel. Enfin, notons qu’une jurisprudence parisienne officialisant l’interdiction des locations meublées serait aussitôt applicable dans toutes les villes françaises de plus de 200 000 habitants : Imagine-ton Nice, Grenoble ou Bordeaux sans locations saisonnières, Marseille ou Lille sans étudiants Erasmus, Strasbourg sans fonctionnaires européens ? Première destination mondiale, Paris deviendra-t-elle la seule capitale sans offre meublée légale ?