TAWASSOL N° 14.qxd - Institut National de la Recherche

Bulletin trimestriel d’information du Centre Régional de la Recherche Agronomique de Tanger
Numéro 14 - avril 2007
Ed ito
e débat public sur la
mobilisation et la
gestion des ressources
en eau devient de nos jours une
réalité qui prend de plus en plus
de l'envergure.
L
Les initiatives n'en manquent pas, et la tenue de
la deuxième édition du Salon International de
l'Agriculture à Meknès du 19 au 24 avril 2007,
dont le thème phare est axé sur l'eau, témoigne de
cette profonde évolution.
Malgré que le nord du Maroc dispose de
disponibilités hydriques de surfaces évaluées à 3,6
milliards de m3 avec 14 barrages dont le volume
de stockage atteint 1,18 milliards m3, ''une gestion
intégrée et concertée de ces ressources ''s'avère
nécessaire pour leur développement durable
comme le souligne dans la présente livraison
Monsieur Jamal Mahfoud, Directeur de l'Agence
du Bassin Hydraulique du Loukkos.
Rappelons le, dans un contexte caractérisé par la
montée de la consommation en eau des centres
urbains de la région et avec des rejets des eaux
usées qui sont estimés à 85 Mm3/an, il convient
d'encourager la réutilisation de ces eaux pour faire
face à la pénurie des ressources hydriques
conventionnelles et préserver l'environnement.
En terme de recherche, le bien-fondé d'un tel
objectif demeure prioritaire dans notre plan
d'action. Pour l'heure, nous faisons le point même
partiellement, dans le présent numéro, des études
menées en collaboration avec l'AIEA et la FST de
Tanger sur la décontamination des eaux usées et de
la boue par le recours au lagunage et à la
technologie de l'irradiation.
Mohamed ABDERABIHI
Chef du CRRA de Tanger
T OUS POUR
Comité de rédaction
- Mohamed ABDERABIHI
- Boughaleb FARAHA
T LAROUSSI
FARAHAT
- Said ZANTAR
ZANTAR
Le Centre Régional de la Recherche Agronomique de Tanger
Pour une recherche ciblée et de proximité
A partir du présent numéro, nous entamons la présentation des résultats de recherche du PRMT pour
la campagne 2005-2006 .
Projet N° 1 :Amélioration de la productivité des élevages caprins dans le nord du
Maroc par la mise au point de nouvelles techniques de production adaptées à la région
e projet multidisciplinaire
a mobilisé durant cette
campagne, des chercheurs
de l'Unité de Recherche sur les
Productions Animales (URPA) et
de l'Unité de Recherche sur les
Techniques
Nucléaires
de
l'Environnement et de la Qualité
(URTNEQ) ainsi que des
collaborations
avec
des
organismes de recherche et de
développement nationaux et
internationaux pour la réalisation
de l'agenda de recherche prévue.
Cinq axes de recherche ont été
consacrés à l'étude de la
population caprine locale, ils ont
abordé les volets de la physiologie
de
la
reproduction,
des
performances potentielles de
production, de la diversification
de l'offre fourragère,, des
systèmes de production et de la
valorisation des produits laitiers
C
1) Physiologie de la reproduction
-La durée du cycle œstral a été
estimée à 20,59 jours. L'évolution
de la progesteronemie nous
indique que la phase lutéale se
situe entre le 4ème et le 18ème
jour du cycle, soit une durée de
15 jours. Le niveau d'œstradiol
connaît un niveau maximal le jour
de l'œstrus puis se maintien à un
niveau basal avec des pics
observables le 4ème (57,5 pg/ml)
et 13ème jour (65,12 pg/ml) du
cycle qui sont dus à des vagues
de croissance folliculaire non
ovulatoire qui ont lieu au cours de
la phase lutéale. Au 18ème jour
du cycle on observe une
augmentation
significative
(P<0,05) du niveau d' œstradiol
qui culmine le jour des chaleurs.
-L'étude de l'anœustrus post
partum a permis de conclure que
la durée d'allaitement n'a pas
d'effet sur la durée de
l'anovulation et l'anœustrus après
la mise bas. Ainsi la chèvre locale
du nord du Maroc quelque soit sa
durée d'allaitement exprime un
comportement
d'œustrus
accompagné d'une ovulation 140
jours après une mise bas au
printemps (période de mise bas
principale chez les éleveurs)
2) Performances de production
-L'étude
des
performances
potentielles de production de cette
population locale a permis de
mettre en évidence un potentiel de
production laitière important
(202,4 kg pour une durée de
lactation de 179,3 jours) qui
plaide pour un programme de
sélection vue la forte variabilité
individuelle du niveau de
production. Cette production
laitière varie avec le rang de la
lactation mais elle n'est pas
influencée par la taille de la
portée. Les jeunes expriment un
bon niveau de croissance (10,2 kg
à 70 jours d'âge) qui varie
classiquement en fonction du
sexe.
-L'étude du bilan énergétique de
la chèvre locale du nord du Maroc
en phase de lactation a permis de
confirmer le potentiel laitier
important de cette population
locale. Ainsi au cours de la
lactation, les chèvres ont montré
un bilan énergétique négatif,
indiquant une mobilisation des
réserves corporelles maternelles
pour faire face aux besoins
énergétiques accrus de la
production laitière. Au terme de
cette
étude,
les
auteurs
recommandent d'augmenter les
apports alimentaires énergétiques
en phase de lactation afin de
réduire
la mobilisation des
réserves corporelles maternelles
et d'améliorer la capacité
d'ingestion des chèvres, par
l'apport de rations alimentaires de
bonne qualité, appétissantes et de
structure homogène afin d'éviter
la sélection des particules
alimentaires.
3) La diversification de l'offre
fourragère
-Les résultats de l'évaluation de
134 génotypes d'avoine ont
montré qu'une quinzaine de
populations se sont révélées
prometteuses de part leur
tolérance à la rouille, leur cycle
long et leur niveau de rendement
en biomasse. L'étude de ces
populations
mérite
d'être
poursuivie dans des programmes
de sélection en vue de confirmer
leurs potentialités dans la zone.
Ces évaluations vont permettre
par la suite de choisir les
meilleurs cultivars et les plus
stables vis-à-vis des conditions
climatiques pour des futures
inscriptions au catalogue officiel
en vue d'élargir la gamme des
variétés adaptées pour le nord
ouest.
-Concernant la culture du lupin, 3
lignées ont montré un potentiel de
production équivalent à celui de la
variété
Multolupa,
ces
populations
méritent
d'être
reconduites pour confirmer leurs
potentiels de production. Aussi
l'inoculation du lupin sur sol
argileux, par un inoculum préparé
à partir d'un isolat prélever sur
nodules d'un pied de Multolupa
dans un sol sableux s'est avéré
efficace pour l'amélioration du
rendement de la culture. Des
-Nourdin EL MOURABIT
- Mohamed Larbi LAABASSI
Réalisation
Mohame
Mohamed Larbi LAABASSI
Attaché de Communication du CRRA de Tanger
E-mail: [email protected]
INRA - CRRA de Tanger. 78 Bd. Sidi Mohamed Ben Abdellah Tanger 90000 Tel: 039 938033 - Fax: 039 936681 - Email: [email protected]
études sur la réponse des sols alcalins de la
région à l'inoculation et sur l'efficacité et l'efficience
des souches existantes devraient être conduites en
vue d'améliorer les rendements de la culture sur ces
sols.
-L'étude de la fertilisation phosphatée du triticale a
montré l'opportunité d'apporter une dose de
phosphore de 150 U P2O5 pour optimiser le
rendement de la culture sur sol argileux du tangérois.
4) Amélioration des systèmes de production
-L'étude de la conduite et de la productivité des
élevages caprins laitiers dans la région de
Chefchaouen a permis de mettre eÿn évidence que
les élevages caprins laitiers assurent une marge brute
par chèvre et par an relativement élevée qui peut être
améliorée si des efforts sont consentis pour réduire
les dépenses en aliments concentrés. Dans cette
perspective les auteurs recommandent d'élaborer des
rations de supplémentation en fonction de l'offre
fourragère pendant les phases critiques du cycle
physiologique des animaux
et d'étudier les
possibilités d'enrichissement de l'offre fourragère des
parcours forestiers par l'introduction d'espèces
pastorales adaptée à la région. Aussi cette étude à mis
évidence que les mortalités des chevreaux âgés de
moins d'un mois sont assez élevées et qu'il s'avère
indispensable d'identifier les causes des ces
mortalités pour établir un plan de prophylaxie
adéquat ;
-Dans la même région l'étude intitulé " Elevage
caprin et utilisation de l'espace sylvopastoral dans la
province de Chefchaouen " a permis de conclure que
le mode d'utilisation des parcours forestiers dans la
province de Chefchaouen et l'importance des
prélèvements opérés par les troupeaux caprins posent
le problème de pérennité de cette ressource. La
contribution des parcours dans la couverture des
besoins des troupeaux varies de 48% chez les
élevages caprins laitiers semi intensifs à 96% chez les
élevages caprins extensifs à production de viande.
5) Valorisation des produits laitiers
-L'étude de la composition chimique et de la qualité
hygiénique du lait de chèvre a permis de conclure que
le stade de la lactation a un effet significatif sur le pH
et les teneurs en matière grasse, matière sèche,
lactose et en matière azotée totale. Ainsi la qualité de
la matière première pour la fabrication du fromage
dépend essentiellement de la saison de production.
Aussi ce travail a pu conclure que la part de la flore
technologique reste très importante puisqu'elle
Coopération & par tenariat
Projet
che dans le cadre
Projet de recher
recherche
cadre du Fond de
Recherche
Recherche Appliqué Belge
e Fond de Recherche Appliquée Belge (FRAB)
s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le
Maroc et la Belgique, il a comme objectif de financer
des projets de recherche appliquée portant sur des
thèmes d'intérêt commun et d'appuyer des projets
favorisant le transfert et la maîtrise de technologie
entre la Belgique et le Maroc.
Dans ce cadre, un projet qui s'intitule " Etude du capital
de production de l'élevage caprin du nord du Maroc et
proposition de voies de développement durable" sera
conduit par le CRRA Tanger /URPA sur trois années
en collaboration avec les Facultés Universitaires de
Notre Dame de la Paix (Laboratoire de Physiologie
Animale) et sera exécuté dans la province de
Chefchaouen. Ce projet qui se veut multidisciplinaire,
abordera des aspects à la fois fondamentaux et
appliqués en matière d'élevage caprin ainsi que des
activités de transfert de technologie qui seront menées
en étroite collaboration avec la DPA de Chefchaouen,
l'ANOC et l'Association Chefchaounie des Eleveurs
Caprins (ACEC) et des agricultures de la région.
L
Contrat de recher
che avec le CNESTEN.
recherche
ans le cadre de la coopération entre le CRRA de
Tanger, à travers l'Unité de Recherche sur la
Production Animale, et le CNESTEN il a été convenu
de s'associer dans un contrat de recherche d'une durée
de trois ans (2006-2008) pour mener une étude
conjointe sur l'amélioration de la productivité et de la
reproduction de la chèvre locale du nord. Cette étude
fera appel à l'utilisation des techniques nucléaires dans
le dosage des hormones impliquées dans le contrôle de
la reproduction chez la chèvre.
D
Coopération INRA/AIEA dans le domaine de
la valorisation des plantes aromatiques
aromatiques et
médicinales
e projet de coopération technique MOR/5/029 qui
s'intitule " conservation et amélioration de la
qualité des plantes aromatiques et médicinales (PAM)
par ionisation et transfert de la technologie à l'échelle
industrielle " s'inscrit dans le cadre de la coopération
entre le Maroc et l'AIEA. Il a comme objectif de
financer des projets de recherche appliquée portant sur
des thèmes d'intérêt commun avec l'utilisation des
techniques nucléaires dans la recherche agronomique.
Ce projet de coopération biennal avec l'AIEA consiste
à sélectionner les plantes aromatiques et médicinales à
grand intérêt économique dans la région du nord du
Maroc et à étudier l'effet de leur traitement par
ionisation combiné avec d'autres techniques
L
conventionnelles d'extraction et de conservation. Le
programme de recherche arrêté en commun accord
sur la détermination des meilleures conditions de
traitement et de valorisation tant des plantes à l'état
naturel que de leurs produits dérivés (huiles
essentielles), et enfin le transfert de la technologie aux
utilisateurs.
L'assistance technique de l'AIEA à ce projet domicilié
au CRRA de Tanger porte sur l'octroi de l'équipement
scientifique, la formation et l'expertise dans le domaine
de la valorisation des PAM par l'utilisation des
techniques Nucléaires.
Projet MEDA : Un programme intégré de
recherche-développement pour le Rif
ans le cadre du deuxième contrat de partenariat, financé
par l’Union Européenne par le biais du projet MEDA,
entre le CRRA de Tanger et la DPA de Chefchaouen, les
actions de recherche-développement et transfert de
technologie ont été achevées par l’organisation de journées de
formation et l‘installation d’un parc à bois.
Ainsi, quatre journées de formation ont été animées en faveur
des agriculteurs réparties comme suit :
Deux journées pratiques sur la culture d’avocatier en faveur de
deux groupements d’agriculteurs ayant bénéficié du
programme de distribution des plants d’avocatier ;
Une journée théorique sur la taille de formation, d’entretien et
de rajeunissement de l’olivier en faveur de deux groupements
d’agriculteurs ;
D
Démonstration de taille d'entretien sur l’olivier
Une journée sur les maladies et le traitement phytosanitaire de
la vigne en faveur des fils d’agriculteurs.
D’autre part, un parc à bois a été installé dans le CT de
Chefchaouen et a concerné une collection composée de 6
variétés d’olivier, 10 variétés du figuier, 4 variétés d’amandier,
8 variétés du prunier et 5 variétés de la vigne dont deux
contenant le porte greffe de la région. Ce parc à bois permettra
d’enrichir le patrimoine arboricole de la région par
introduction de nouvelles variétés sélectionnées et
d’autres variétés aptes à la transformation.
2
représente plus que 50% de la flore totale, cette flore
devrait être maîtrisée en vue de son utilisation pour la
production de dérivés laitiers typique de la région du
nord du Maroc.
-Une étude toxicologique du lait de chèvre dans la
région du Nord a mis en évidence que le Plomb et un
polychlorobiphényle (l'Arochlor 60) posent des
problèmes dans certaines zones à cause de leurs taux
qui dépassent les normes. Des actions pour la
maîtrise des sources de contamination doivent être
entreprises
-La caractérisation de la qualité hygiénique des
fromages de chèvre produit au nord du Maroc a
permis de mettre en évidence que la qualité
hygiénique du fromage frais produit au niveau
fermier reste pauvre alors que les fromages frais,
affinés et semi affinés produits dans la fromagerie
semi industrielle (Ajban, Chefchaouen) présentent
une bonne qualité hygiénique avec des niveaux de
contaminations bactériennes en dessous des normes
exigées .
L’INRA primé par la BID
'Institut National de la Recherche
Recherche
Agronomique
té le
Agronomique du Maroc
Maroc a rempor
remporté
prix de la Banque Islamique pour le
Développement (BID) pour la Science et
Technologie de l'année 1428 de l'Hégire
l'Hégire
dans la catégorie " Contribution
Scientifique Majeure
Majeure au Développement
Socio-Economique ".
La cérémonie officielle
officielle de remise
remise du prix,
doté d'une somme de 100.000 dollar
américains et un certificat,
certificat, aura lieu le 30
Mai 2007 lors de la réunion du Conseil des
Gouverneurs de la BID à Dakar .
L
Formation & stages
ans la cadre de la préparation de sa thèse de
doctorat sur l'endocrinologie de la reproduction
de la chèvre du nord du Maroc , M. Mouad
CHENTOUF Coordinateur de l'URPA effectue un
séjour du 5 mois entre mars et juillet 2007 au
Département de Physiologie Animale des Facultés
Universitaires notre Dame de la paix à Namur en
Belgique.
D
. Mohamed BEN BATI a participé à un cours
approfondi sur la production caprine organisé
par IAM Zaragoza entre le 06 et 17 novembre 2006 à
Murcie.
L'objectif principal de ce cours est l'amélioration des
compétences des chercheurs en matière de production
caprine.
M
ans le cadre de la cooperation Maroco Andalouse
(PCIAAM) dans sa composante amélioration des
systèmes de production des élevages caprins dans le
nord du Maroc et en Andalousie, M Larbi TOUKOUR
a été inscrit à un cours pour la formation de maîtres
fromagers. Ce cours est réparti en 12 modules d'une
semaine chacun et prépare les participants à la maîtrise
des processus de transformation du lait . La formation
est assurée par le centre de recherche et de formation
d'Hinojosa Del Duque.Le bénéficiaire
a assisté
jusqu'à fin mars à trois modules : 1)Initiation à
l'élaboration des fromages, 2) Installation et
machinerie d’une fromagerie et 3) Sélection de la
matière première.
D
. Mohamed OUATIK a effectué du 16 au 23
décembre 2006 un stage au centre d'Hinojosa
Del Duque relevant de l'institut de recherche agricole
de l'Andalousie. Ce stage rentre dans le cadre du projet
de coopération Maroco-Andalouse portant sur "
caractérisation et amélioration des systèmes de
production caprine au Maroc et en Andalousie et leurs
environnements ".
Le stage a porté sur la production et la conservation de
la semence et des traitements photopériodiques pour
accroître l'efficacité de l'insémination chez les caprins.
M
Actualité r echer che
Une nouvelle implantation de l'INRA dans le nord du Mar oc
e Centre Régional de la Recherche Agronomique de
Tanger gère depuis cette campagne 2006/2007 le
nouveau Domaine Expérimental de Bougdour d'une
superficie de 140 ha. Ce site qui se trouve à environ 25 km de
la ville de Tanger est composé de deux entités représentatives
de la topographie de la région tangéroise à savoir des terrains
sur pente
et des terrains plats occasionnellement
hydromorphes.
L
Essai de comportement des variété d’avoine
au Domaine Expérimental de Bougdour
C'est le domaine le plus méridional de l'INRA représentatif de
l'agriculture de la zone nord ouest du Royaume.
Les missions assignées à ce domaine s'articulent autour de
l'appui aux unités de recherches et le transfert des innovations.
Pour le premier volet, cela concerne :
-Les recherches sur les productions animales :
-Amélioration et introduction des nouvelles espèces et variétés
fourragères : avoine, bersim, triticale, mélanges fourragers,
lupin doux
-Conduite du troupeau expérimental caprin : alimentation,
reproduction, amélioration génétique par des croisements avec
des races européennes comme murciana et l'alpine.
- Les recherches sur la valorisation des productions locales :
plantes aromatiques et médicinales et fromage de chèvre.
Concernant le transfert des innovations à l'origine de différents
programmes de recherche, il vise principalement
l'élargissement de la gamme de variétés fourragères adaptées à
la région, l'amélioration de la conduite technique des cultures,
la conduite alimentaire du troupeau caprin et la maîtrise des
paramètres de la reproduction….
Le Domaine se veut aussi un lieu privilégié de rencontre et de
formation au profit des partenaires du développement et de la
profession.
Le programme réalisé en cette première campagne se présente
comme suit :
-L'expérimentation et la diffusion de nouvelles technologies
sur environ 5 ha. Cela concerne les cultures d'avoine, de
triticales, d'orge, de vesce , de sulla et de lupin doux.
-Les cultures de production de fourrages sur 36 ha. Elles portent
sur l'avoine en foin, le bersim , le sorgho fourrager en vert et le
mais pour le grain.
-La jachère sur 14 ha environ. Cela concerne des zones
infestées par les mauvaises herbes ou certains lieux
hydromorphes.
-L'exploitation dans le cadre d'une Convention avec la
profession pour le transfert de technologies d'environ 60 ha
pour l'amélioration de la conduite des cultures d'avoine pure et
de mélange vesce avoine.
En matière d'investissements, un programme de constructions
est lancé durant l'année en cours composé d'une chevreie
moderne et d'un complexe regroupant le siège du Domaine
avec des laboratoires et des bâtiments annexes.
Ali NOUTFIA
Décontamination des eaux usées et de la boue par irradiation
a montée démographique et la multiplication des
activités économiques génèrent en parallèle de
grandes quantités d'effluents municipaux et
industriels très complexes. Ces effluents constituent une
source de pollution non négligeable pour les eaux de surface
et les eaux souterraines. Celles ci pèsent lourdement sur
notre environnement et notre santé. Leur assainissement est
sans délai pour alléger la charge polluante et valoriser cette
ressource en eau.
Les technologies de traitement des eaux usées actuellement
disponibles sont limitées par leur coût et la qualité chimique
et microbiologique de l'eau et de la boue quelles génèrent.
L'installation de nouvelles technologies alternatives
s'impose pour assurer la salubrité des eaux potables et
souterraines ainsi que la protection de notre environnement
et notre santé.
La technologie de l'irradiation est très prometteuse. Les
radiations ionisantes sont très efficaces pour la
décontamination microbiologique et permettent grâce à leur
forte énergie de dégrader les molécules organiques toxiques,
de lutter contre les mauvaises odeurs et d'activer la réactivité
des métaux toxiques.
L
L'Unité de Recherche sur les Techniques Nucléaires
l'Environnement et la Qualité relevant du Centre Régional de
la Recherche Agronomique de Tanger, mène en collaboration
avec la FST de Tanger et l'AIEAun projet de recherche sur la
décontamination des eaux usées et de la boue par irradiation
pour leur réutilisation respectivement en irrigation et la
fertilisation des cultures.
e-aq
La première partie de cette étude a concerné les eaux usées
municipales traitées et non traitées par lagunage. La deuxième
partie de cette étude a concerné l'irradiation des eaux usées et
de la boue. La comparaison des résultats obtenus aux normes
OMS, normes Européennes et normes FAO montre que :
-La charge en macronutriments (N, P, K) des eaux usées
traitées et non traitées par lagunage répond aux normes
d'irrigation
-La DBO des eaux usées traitées par lagunage répond aux
normes des rejets alors que la DBO des eaux usées non
traitées par lagunage est très élevée
-La DCO et la flore microbienne des eaux usées traitées et
non traités par lagunage sont très élevées
-La charge en métaux lourds (Zn, Pb, Cd, Ni, Fe, Cu, Cr)
des échantillons d'eau usées traitées et non traitées par
lagunage avoisine la limite des normes de rejets
-Les charges de la boue séchée en flore microbienne et en
métaux lourds sont très élevées
-dans la limite de la dose 14 kGy, l'ionisation n'a pas d'effet
sur la matière en suspension (MES), le Phosphore Total
(PT), l'Azote Kjeldahl (NTK) et les Orthophosphates (OPT)
-les valeurs de pH tendent vers la neutralité après irradiation
pour tous les échantillons à partir de la dose 8 kGy.
-la dose 6 kGy permet la réduction de la DCO des
échantillons pris à l'entrée et à la sortie du lagunage
respectivement de 25 et 20% et leur DBO de 35 et 30%
-La dose 2 kGy permet la réduction des Coliformes Fécaux
(CF), des Coliformes Totaux (CT) et de la Flore Mésophile
(FM) de 99% pour les échantillons des eaux usées et de la
boue traitées et non traitées au préalable par le système
lagunaire.
- le pH, l'humidité, la teneur en matière organique, la teneur
en azote Kjeldahl, la concentration en phosphore total, la
teneur en potassium, les concentrations en zinc, cuivre et
plomb ne sont pas sensibles à l'effet des rayonnements
gamma pour les doses inférieures à 40 kGy dans les
échantillons de boue séchée.
Driss EL GARROUJ
Manifestations
Réunion annuelle de présentation des résultats de
recherche
echerche
e 19 janvier 2007 s'est tenue une réunion de présentation
des résultats de recherche du CRRA de Tanger au titre de
la campagne 2005/2006 ainsi que le programme de recherche,
recherche-développement pour l'année 2007. Cette réunion a
été présidée par Pr. Hamid NARJISSE, Directeur de l'INRA, en
présence des représentants de la Division Scientifique et du
CRRA de Tanger.
Après l'ouverture par Monsieur le Directeur, les chercheurs du
centre ont présenté les résultats de leurs travaux de recherche
ainsi leurs programmes respectifs pour la campagne en cours.
Par la suite, Monsieur le Directeur s'est félicité de l'organisation
de cette manifestation qui a été effectuée par projet ce qui reflète
l'esprit d'équipe qui prévaut au sein du centre et a ouvert le débat.
Ce débat a donné lieu à un certain nombre de recommandations
concernant le réajustement du plan de charge de certains.
A la fin, deux axes de recherche ont été dégagés pour le CRRA
de Tanger. Il s'agit notamment de :
1Pour l'Unité Recherche sur les Productions Animales, trois
orientations sont à explorer, à savoir le programme de sélection,
le développement de systèmes de production (croisement,
alimentation, ….) ainsi que la valorisation des produits caprins.
2.Pour l'Unité de Recherche sur les Techniques Nucléaires,
l'Environnement et la Qualité, développer des travaux de
recherche pour l'élaboration de produits de terroir, le traitement
des eaux usées et de la boue pour leur utilisation dans
L
l'agriculture et axer l'utilisation des techniques nucléaires sur
l'induction de mutation et la lutte biologique contre les insectes.
Séminaire
Séminaire sur l'agriculture
l'agriculture de montagne
u 19 au 21 février 2007, s'est déroulé à Chefchaouen un
séminaire sous le thème
'' Chefchaouen, une agriculture de montagne ''. Cette
manifestation organisée par la DPA de Chefchaouen en
collaboration avec la Communauté Européenne dans le cadre du
projet de développement participatif des zones forestières et péri
forestières de la province de Chefchaouen, a pour objectifs de
disposer d'une vision prospective de l'agriculture de montagne
dans la province et d'amorcer une réflexion sur les opportunités
offertes pour son développement.
Trois ateliers ont été organisés traitant du diagnostic de
l'agriculture de montagne de Chefchaouen, du plan de son
développement et de l'organisation des filières agricoles et de la
valorisation des productions de terroir.
Ce séminaire a été l'occasion pour les participants de partager
les expériences des acteurs intervenant dans le développement
des différents écosystèmes montagneux au Maroc et en France.
La participation de l'INRA/ CRRA de Tanger aux débats a été
axée sur les actions de recherche-développement menées dans
les domaines de l'agriculture de conservation et de la valorisation
des productions agricoles de montagne. Ce dernier a fait l'objet
d'une communication présentée par Monsieur Boujnah
Mohamed, chercheur spécialiste en technologie alimentaire.
D
3
Table ronde
ronde sur l'utilisation des techniques
nucléaires
nucléaires dans l'amélioration des plantes et la lutte
biologique
ne table ronde a été organisée le 02 février 2007 à Rabat à
la Division Scientifique en présence de 26 chercheurs de
différents centres régionaux de l'INRA. Cette rencontre
coordonnée par M. Beqali. M, Chef du Département de
l'Environnement avait pour thème l'utilisation des techniques
nucléaires dans la recherche agronomique en vue de faire
connaître les potentialités de cette technologie surtout en matière
d'amélioration des plantes par induction de mutations et la lutte
biologique. L'autre objectif visé par cette concertation, est de
présenter les opportunités offertes par la valorisation la station
d'ionisation du CRRA de Tanger en la matière.
Suite aux exposés présentés par MM Zantar, Oukabli,
Bougarfaoui, Bhilili et Smaili sur les acquis et les perspectives
d'utilisation des techniques nucléaires dans les programmes de
recherche de l'INRA, un débat fructueux s'est ouvert sur des
propositions de projets de recherche faisant recours à ces
techniques. Les axes de recherche ayant suscité l'intérêt des
participants portent sur l'induction de mutation de certaines
cultures comme la vigne, l'olivier, le colza, le carthame, le
cactus, le câprier, et les céréales. Aussi, des propositions de
projets de recherches ont été sollicitées sur le thème du
traitement des males stériles pour éradication de la mouche
méditerranéenne des agrumes et d’autres insectes.
U
Entretien avec Monsieur Jamal MAHFOUD, Directeur de l'Agence du
Bassin Hydraulique du Loukkos
À
l’écoute
ous accueillons dans le présent numéro,
numéro, Monsieur Jamal MAHFOUD, Directeur
Directeur de l'Agence du Bassin
Hydraulique du Loukkos que nous remer
cions vivement pour l'entretien
remercions
l'entretien accordé à Tawassol
N
Monsieur le Directeur, voulez nous présenter d'abord
l'Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos ?
L'Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos est un
établissement public doté de la personnalité morale et de
l'autonomie financière qui opère dans le secteur de l'eau. C'est un
nouveau partenaire dans ce secteur qui a été institué par le décret
2-00-476 du 14 Novembre 2000 pris en application de la loi
10/95 sur l'eau et qui a démarré effectivement à partir de 2002. Il
est à rappeler que la loi 10/95 sur l'eau constitue le cadre juridique
de la politique de l'eau de notre pays et a instauré les mécanismes
réglementaires, économiques et institutionnels pour une gestion
décentralisée, déconcertée et durable des ressources en eau.
Parmi les apports les plus innovants de cette loi, il est à citer : le
choix du bassin hydraulique comme unité de gestion des
ressources en eau, l'instauration du principe préleveur payeur et
pollueur -payeur et la création des agences de bassin
hydraulique. Le rôle de l'Agence est la satisfaction en eau de tous
les opérateurs socio-économiques et des citoyens grâce à la mise
en cohérence de la politique de l'eau du Gouvernement à l'échelle
des bassins versants du Nord et de veiller à la mise en oeuvre
d'une gestion intégrée et concertée des ressources en eau avec
tous les intervenants dans ce secteur A cet effet, l’Agence est
administrée par un Conseil d'Administration où sont représentés
les administrations intervenants dans le secteur, les usagers de
l'eau et les élus.
En plus de son rôle fédérateur, l'Agence est chargée des missions
du suivi, d'évaluation, de gestion et de planification des
ressources en eau aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif.
Elle est aussi chargée de gérer le domaine public hydraulique et
délivre à cet effet les autorisations et les concessions de son
utilisation. L'Agence mène des actions en partenariat avec les
usagers de l'eau publics ou privés dans des projets qui visent
l'économie de l'eau, la rationalisation de son utilisation, la lutte
contre la pollution de l'eau et la protection contre les inondations.
L'Agence peut aussi accorder des aides financières et des
prestations de service aux usagers pour la réalisation de ces
projets. Les recettes de l'Agence proviennent des redevances
qu'elle perçoit auprès des usagers de l'eau, des subventions de
l'Etat et de dons. Ces recettes lui permettent de réaliser les
programmes d'actions de sauvegarde et de développement des
ressources en eau.
En ce qui concerne, Le Bassin Hydraulique du Loukkos qui
constitue la zone d'action de l'Agence, il s'étend sur une
superficie de 12.900 km² et couvre les Wilayas et Provinces de
Tanger, Tétouan, Larache et partiellement celles de
Chefchaouen, Al Hoceima , Kénitra, Sidi kacem , Taza et Nador.
La problématique des ressources en eau dans ce bassin est en
partie similaire avec cependant des situations contrastées et des
contraintes physiques assez diversifiées et spécifiques à chaque
Wilaya et Province.
En effet, par sa position au nord du Royaume, le bassin
hydraulique est relativement arrosé avec une pluviométrie
moyenne de 730 mm/an. Cependant, cette pluviométrie est
irrégulièrement répartie dans l'espace avec 805 mm dans la zone
du Tangérois et 440 mm dans la zone d'Al hoceima. Par ailleurs,
Le régime des précipitations est caractérisé par une forte
irrégularité annuelle avec une alternance de périodes sèches et
humides. L'importance des intensités pluviométriques, le
caractère montagneux et la prédominance des terrains
imperméables font que les eaux de surface constituent l'essentiel
des ressources en eau de la région. Elles sont évaluées en année
normale à 3 ,6 Milliards m3 et sont enregistrées sous forme de
crues souvent violentes et à régime torrentiel.
Malgré une géologie relativement défavorable à l'existence de
grandes aquifères, le bassin hydraulique dispose de plusieurs
nappes dont les plus importantes sont celles de R'mel dans la
région de Larache, Neckor dans la région d'Al hoceima, Martil
dans la région de Tétouan et la chaîne calcaire du Rif qui
constitue le château d'eau de la région du Nord. Le bassin
hydraulique compte 14 barrages avec un volume de stockage de
1.18 Milliards de m3 et qui jouent un rôle très important dans le
développement économique de la région grâce à leur
contribution dans l'alimentation en eau potable et industrielle de
plusieurs villes et centres, l'irrigation et la production de l'énergie
hydro-électrique.
La mobilisation des ressources en eau au niveau de la province
atteint un volume de 530 Mm3/an et s'effectue grâce à des
infrastructures publiques, collectives ou privées (barrages, prises
au fil d'eau, forages, puits,…). Les principales utilisations
actuelles des ressources en eau sont l'alimentation en eau des
villes et centres avec un volume prélevé de 130 Mm3/an,
l'irrigation de prés de 66 300 ha et la production de l'énergie
hydro-électrique de 82 GWh/an.
Bien que le bassin du Loukkos dispose de potentialités non
négligeables en ressources hydriques, il n'échappe non plus
aux menaces de raréfaction des disponibilités en eau qui
caractérisent le pourtour méditerranéen. Sur quelle
stratégie repose votre action pour sécuriser durablement ces
ressources en eau ?
Bien sur, le contexte hydrologique dans le pourtour
méditerranéen reste un contexte fragile et vulnérable aux
pénuries d'eau. Le bassin hydraulique du Loukkos n'échappe à
cette règle. Le constat général est que les disponibilités des
ressources en eau sont confrontées à plusieurs contraintes parmi
lesquelles on peut citer :
-la forte variabilité des régimes hydrologiques qui se traduit par
l'alternance de périodes sèches et humides et qui risque de
s'amplifier avec les changements climatiques.
-La pollution des ressources en eau qui s'est accrue ces dernières
décennies avec le développement urbain et économique de la
zone qui touche aussi bien les eaux de surface que les eaux
souterraines.
-La forte pression sur les ressources en eau du fait d'un
accroissement continu de la demande en eau.
-L'envasement des barrages qui fait perdre un volume de 6.8
Mm3/an du fait de l'importance de l'érosion des sols qui est le
résultat des caractéristiques physiques de la zone (pluie,
pédologie,..) et de la dégradation continuelle du couvert végétal.
La stratégie de l'Agence pour faire face à ces contraintes et pour
garantir les disponibilités en eau s'inscrit dans l'objectif d'un
développement durable des ressources en eau et vise la mise en
œuvre d'une gestion intégré et concertée de ces ressources. Les
principaux axes de cette stratégie sont les suivants :
-Le développement des infrastructures hydrauliques de base
pour sécuriser l'alimentation en eau potable et garantir les besoins
futurs des différents secteurs usagers de l'eau.
-La gestion de la demande en eau par le développement des
actions d'économie d'eau que ce soit par l'encouragement des
technologies économes d'eau ou par l'organisation des actions de
communication auprès de tous les usagers de l'eau.
-La sauvegarde des ressources en eau et la lutte contre la
pollution de l'eau par l'encouragement du traitement des eaux
usées domestiques et industrielles et par la vulgarisation des
technologies de leur épuration. Dans ce cadre, l'Agence dispose
d'un centre d'expérimentation de filières d'épuration des eaux
usées compatibles avec les petites agglomérations et mène des
actions de dépollution en partenariat avec des industriels.
-L'exploitation adéquate et équilibrée des eaux souterraines pour
éviter leur surexploitation et les déséquilibres qui peuvent en
résulter notamment l'invasion des eaux marines.
Enfin, le principe de base de l'Agence dans toute cette stratégie
est de mener ces plans d'actions en concertation et en partenariat
avec les usagers de l'eau.
Tétouan vient d'accueillir en février dernier une rencontre
régionale du dialogue national sur l'eau au niveau du bassin
hydraulique du Loukkos. Quelles sont les principales
conclusions de cette concertation ?
En effet, dans le cadre du débat national sur l'eau initié par le
Ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Eau et de
l'Environnement, la ville de Tétouan a accueilli pendant deux
jours une importante rencontre sur l'eau qui a regroupé plus de
400 personnes représentant une large catégorie des opérateurs
socio-économiques, des élus, de la société civile, des
médias,.....de bassin hydraulique.
Au cours de cette rencontre, un débat franc et constructif a été
engagé sur les principales problématiques des ressources en eau
et les perspectives de leur développement.
Les conclusions de cette rencontre sont nombreuses et riches et
témoignent l'intérêt porté au secteur de l'eau. Parmi les
conclusions les plus prioritaires sont :
- La généralisation et la sécurisation de l'approvisionnement en
eau potable par la poursuite de l'effort de mobilisation des
ressources en eau
- La préservation de la qualité des ressources en eau et la lute
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contre la pollution notamment par la mise en œuvre des actions
prévues dans le programme national d'assainissement liquide et
d'épuration des eaux usées.
- La promotion et l'encouragement des technologies économes
d'eau et des systèmes de dépollution
- le recours aux eaux non conventionnelles notamment le
dessalement de l'eau de mer et la réutilisation des eaux usées.
- la prise en compte du développement des zones de montagnes
dans les plans de gestion et d'aménagement des bassins versants.
- la lutte contre l'érosion des sols et la protection des bassins
versants
- Le renforcement des actions de communication pour
développer une nouvelle culture de l'eau considérant que l'eau est
bien public, précieux et rare.
Comme vous le savez, l'eau sera le thème central de la
deuxième édition du Salon International de l'Agriculture qui
sera organisé à Meknès du 19 au 24 avril 2007. A votre avis,
quelles sont les opportunités offertes en matière
d'investissements agricoles dans le secteur irrigué dans le
nord du Maroc ?
Le choix de l'eau comme thème central dans cette deuxième
édition du salon international de l'agriculture de Meknes montre
l'importance de l'eau dans le secteur agricole et en particulier du
secteur irrigué. Aussi, l'importance des ressources en eau du
bassin hydraulique du Loukkos constitue une force pour le
développement des secteurs irrigués et offre des opportunités
énormes d'investissement agricoles notamment dans le
périmètre du Grande Hydraulique du Loukkos aussi bien que
dans les autres périmètres irriguées de Petites et Moyennes
Hydrauliques de la zone que ce soit pour l'investissement en
agriculture irriguée ou dans les industries de transformation. En
effet, l'irrigation est pratiquée actuellement sur prés de 66 300 ha
mais le potentiel irrigable est double. Dans ce cadre, l'Agence de
Bassin Hydraulique aussi bien que l'Office de Mise en Valeur
Agricole du Loukkos accordent toute l'aide nécessaire à
l'investisseur ( facilité dans l'octroi des autorisations de
prélèvement d'eau, assistance,…).
Parmi les actions que mène le CRRAde Tanger, on peut citer
la préservation des sols en amont du bassin versant, le
traitement des eaux usées en vue de leur réutilisation en
agriculture et l'étude de la pollution diffuse des eaux
souterraines de la nappe phréatique. Dans quelle mesure
pourrait-on valoriser ces travaux pour la préservation des
ressources hydriques de la région ?
Les travaux menés par le Centre Régional de la Recherche
Agronomique de Tanger requièrent une importance capitale
pour la préservation des ressources en eau du bassin hydraulique
du Loukkos et font partie des principales préoccupations de
l'Agence. En effet, le volume des eaux usées rejetées par les villes
et centres urbains est estimé à 85 Mm3/an, la réutilisation de ces
eaux épurées permettrait une économie non négligeable des
ressources en eaux conventionnelles actuellement exploitées. En
ce qui concerne, les travaux sur la préservation des sols et la lutte
contre l'érosion, le volume de stockage perdu chaque année au
niveau des barrages du bassin hydraulique à cause de
l'envasement est de 6.8 Mm3/an et diminue de la performance et
la durée de vie de notre patrimoine hydraulique.
En ce qui concerne la pollution diffuse des eaux souterraines
généralement par les nitrates et les pesticides, elle constitue une
menace pour les usages d'eau potable des nappes.
Il est clair donc que la valorisation de ces travaux de recherche et
la mise en œuvre de leurs résultats vont permettre de contribuer
dans l'économie de l'eau, la préservation de notre patrimoine
hydraulique et l'atténuation des impacts négatives de la pollution
de l'eau.
Un dernier mot Monsieur le Directeur.
Je tiens à remercier le Journal Tawassol pour l'intérêt porté au
secteur de l'eau et je tiens aussi à rappeler le slogan du débat
national sur l'eau " l'avenir de l'eau, l'affaire de tous " et que
chacun de nous (citoyen, agriculteur, industriel,..) peut contribuer
à la sauvegarde de cette ressource précieuse et vitale pour
l'homme en l'économisant, en évitant son gaspillage et sa
pollution. L'Agence par ailleurs est prête à mener des actions en
partenariat avec tous les partenaires publics et privés visant une
gestion durable des ressources en eau.