Mobile et Société n°2 - Fédération Française des Télécoms
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Mobile et Société n°2 - Fédération Française des Télécoms
L’AFOM a été créée en 2002 par Bouygues Telecom, Orange et SFR. Depuis, de nouveaux membres les ont rejoints : Auchan Telecom, Breizh Mobile, Carrefour Mobile, Debitel, M6 Mobile, NRJ Mobile, TEN, Universal Mobile et Virgin Mobile. L’AFOM : ■ traite des sujets de société relatifs à la téléphonie mobile, non concurrentiels, et appelant une réponse collective des opérateurs ; ■ définit avec les opérateurs des pratiques responsables communes sur ces sujets et en informe le public ; ■ est l’interface des institutions et présente les points de vue du secteur dans les domaines législatifs et réglementaires relatifs à la téléphonie mobile. Illustrations : Babayaga / juillet 2007 Pour en savoir plus sur l’AFOM, consultez le site www.afom.fr Bouygues Telecom - Orange - SFR Auchan Telecom - Breizh Mobile - Carrefour Mobile - Debitel - M6 Mobile - NRJ Mobile - TEN - Universal Mobile - Virgin Mobile N°02 Juillet 2007 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles PREMIER OBSERVATOIRE ÉCONOMIQUE DE LA TÉLÉPHONIE MOBILE Fiche technique de la première édition de l’Observatoire économique de la téléphonie mobile : Cette étude a été réalisée à partir d’un ensemble de données collectées auprès de sources diverses (données publiques, bases IDATE et Coe-Rexecode, études existantes). Le travail s’est porté dans trois directions principales : ■ Analyse des principaux agrégats économiques du secteur, mise en perspective historique et au regard d’autres secteurs de l’économie nationale. ■ Analyse des principaux indicateurs de développement du secteur, de leurs dynamiques, et comparaisons européennes. ■ Analyse des principaux éléments de l’offre aux consommateurs, de leurs évolutions, et comparaisons européennes. L’étude a été achevée le 14 mars 2007. Contacts Coe-Rexecode : Michel DIDIER Directeur Général Alain HENRIOT Directeur Délégué Contacts IDATE : Yves GASSOT Directeur Général Didier POUILLOT Directeur du pôle opérateurs et services télécoms Contacts AFOM : Jean-Marie DANJOU Délégué Général Éric de BRANCHE Directeur de la Communication 2 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 ÉDITORIAL Impulser une réflexion économique sur le secteur Contrairement à toute attente, le secteur de la téléphonie mobile n’a pas été, en France, un sujet privilégié d’études économiques. Probablement la jeunesse de ce secteur contribue-t-elle à expliquer que la téléphonie mobile ne soit pas encore clairement identifiée dans la statistique publique. Pourtant, plusieurs éléments donnent à ce secteur une dimension unique dans l’économie française : la vitesse de son développement en seulement une quinzaine d’années, l’ampleur des investissements (30 milliards € investis dans les réseaux mobiles), la créativité et l’innovation que ce secteur suscite. Le téléphone mobile accompagne au quotidien la vie de plus de 80 % des Français. Après avoir engagé plusieurs études sur les comportements, usages et opinions des Français dans le cadre de son Observatoire sociétal du Téléphone mobile, l’Association Française des Opérateurs Mobiles (AFOM) a souhaité impulser une réflexion économique sur son secteur. Dans un premier temps, elle s’est intéressée à évaluer l’apport du téléphone mobile à l’économie française tout entière et à ses utilisateurs en particulier. C’est tout l’objet du travail qu’elle a confié à l’Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe (IDATE) et au Centre d’Observation Économique et de Recherches pour le Développement de l’Économie et des Entreprises (Coe-Rexecode) et qui marque le lancement de son Observatoire économique de la téléphonie mobile. Ce travail nous permet de disposer de chiffres de référence et de données factuelles qui décrivent le secteur de la téléphonie mobile de façon macro et micro-économique et qui seront utiles à tous ceux qui s’y intéressent. Les conclusions préliminaires du travail qui est publié dans cette revue ont été présentées à 25 économistes de renom, à l’occasion d’un séminaire qui s’est déroulé fin 2006. Ce séminaire a été l’acte fondateur de l’Observatoire économique de la téléphonie mobile. “ Ce travail a fait ressortir le dynamisme des centaines d’entreprises du secteur mobile, chacune étant porteuse d’innovation et de richesse pour le pays” Il a fait ressortir le dynamisme des centaines d’entreprises du secteur mobile, chacune étant porteuse d’innovation et de richesse pour le pays. Il a aussi permis de définir plusieurs axes de recherche qui vont maintenant être approfondis et qui seront autant de rendez-vous du nouvel Observatoire économique. Bonne lecture et à bientôt ! Jean-Hervé Lorenzi, Président du Cercle des économistes Membre du Conseil d’administration de l’AFOM 3 SOMMAIRE Page 6 MÉTHODOLOGIE Page 7 L’INDUSTRIE FRANÇAISE DES SERVICES MOBILES 1 Figure 1 : Évolution des revenus consolidés des opérateurs mobiles français. Figure 2 : Poids de l’industrie des services mobiles dans l’économie française (VA/PIB marchand). Figure 3 : Croissance annuelle moyenne de l’emploi dans les services mobiles en France, 1993-2005. Figure 4 : Emplois directs, indirects et induits (estimations 2005). Figure 5 : Evolution des CAPEX agrégés des opérateurs mobiles français. Figure 6 : Ratio investissements/chiffre d’affaires 2005 dans divers secteurs. Figure 7 : Part des populations habitant dans des zones à dominante urbaine, intermédiaire ou rurale. Figure 8 : Évolution des parts de marché des nouveaux opérateurs mobiles. Un chiffre d’affaires de près de 21 milliards € en 2006 Page 9 95 000 emplois générés en France Page 10 30 milliards € d’investissements Page 11 Une couverture quasi totale de la population Page 12 Un point de part de marché supplémentaire par trimestre pour les nouveaux opérateurs Page 13 LA PÉNÉTRATION DES SERVICES MOBILES 2 Figure 9 : Évolution du nombre de clients mobiles en France, 1992-2006. Figure 10 : Croissance des bases de clients mobiles. Figure 11 : Une relation forte entre multiéquipement et clientèle prépayée (valeurs à mi-2006). Figure 12 : Équipement des foyers en téléphone mobile début 2006. Figure 13 : Part des TPE et PME équipées d’au moins un téléphone mobile, selon leur taille, en 2005. Figure 14 : Équipement en téléphone mobile selon l’âge. Figure 15 : Progression du nombre de clients aux nouveaux services de communication. 4 AVANT-PROPOS Plus de 51 millions de clients mobiles en France Page 15 1,15 carte SIM par utilisateur en France Page 16 Près de 80 % des foyers équipés Page 17 95 % des 18-24 ans équipés en mobile Page 18 Une évolution plus rapide et de plus grande ampleur que celle d’autres nouveaux services de communication La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 Page 19 N°02 3 Figure 16 : Évolution des trafics voix fixe et mobile sortante en France. Figure 17 : Trafic voix mobile en Europe. Figure 18 : Évolution du trafic voix mobile sortante moyen annuel par client. Figure 19 : Trafic voix mobile sortante moyen annuel 2005. Figure 20 : Usage des SMS selon l’âge en 2006. Figure 21 : Les services mobiles (hors SMS et MMS) utilisés en France à fin 2005. 4 Figure 22 : Facture grand public mensuelle moyenne, hors achat terminaux. Figure 23 : Part des dépenses des ménages consacrées aux services de télécommunications mobiles. Figure 24 : Évolution des prix de différents services en France. 5 Figure 25 : Évolution du prix moyen de la minute de téléphonie mobile sortante en France, 2000-2006. Figure 26 : Prix moyen de la minute mobile sortante en Europe. Figure 27 : Impact de différents modes de facturation. Figure 28 : Principes de facturation des offres courantes des opérateurs mobiles dans l’Union européenne. Figure 29 : Tarification de la consultation de la messagerie vocale. Figure 30 : Prix d’un SMS hors forfaits en avril 2002 et en avril 2006. LA CONSOMMATION ET LES USAGES DES SERVICES MOBILES Plus de 40 % du trafic voix au départ des mobiles Page 21 Un trafic voix sortante par client de 2h30 par mois Page 22 7 clients mobiles sur 10 utilisent les SMS Page 23 LE MOBILE DANS LE BUDGET DES MÉNAGES Une dépense moyenne pour le grand public de 24 € HT par mois, hors terminaux Page 24 1,2 % du budget des ménages consacré aux services mobiles Page 25 LE PRIX DES SERVICES MOBILES Moins de 0,20 € TTC en moyenne par minute sortante Page 27 Des modalités de facturation favorables aux consommateurs français Page 28 Facturation à la seconde, subvention des terminaux, consultation de messagerie gratuite Page 29 Des SMS, hors forfaits, à partir de 0,09 € TTC Page 29 GLOSSAIRE Page 30 5 AVANT-PROPOS Quinze ans de dynamique ininterrompue Source : IDATE 60 Lancement services 3G et EDGE Millions de clients 50 Introduction écrans couleur Offres HSDPA Lancement services GPRS Offres illimitées 40 Offres prépayées 30 20 Lancement services GSM (FTM et SFR) Services multimedia mobiles Offres convergentes Facturation à la seconde Offres de forfaits Ouverture services Bouygues Telecom 10 Création de MVNO Interopérabilité SMS 0 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Cette étude, réalisée par l’IDATE et Coe-Rexecode pour l’AFOM, présente les éléments caractéristiques du marché français des télécommunications mobiles, Figure_1 dans sa contribution à l’économie nationale et au consommateur, en comparaison avec la situation de pays voisins. Quinze ans après la commercialisation des premiers services, le marché des mobiles est devenu un marché de masse qui comptait, à la fin 2006, 51,7 millions de clients. Parmi eux, 65 % sont abonnés et disposent d’un forfait mensuel alors que 35 % sont des clients prépayés, qui utilisent des rechargements, sous forme de cartes, débités au fur et à mesure de leur utilisation. Ce développement sans précédent va de pair avec la couverture par les réseaux mobiles d’une très large proportion de la population (plus de 98 % fin 2006). Par ailleurs, l’offre de services mobiles, en métropole, s’est diversifiée en quinze ans et est aujourd’hui commercialisée par : - 3 opérateurs de réseaux (Bouygues Telecom, Orange et SFR), - 12 MVNO (Auchan Telecom, Breizh Mobile, Carrefour Mobile, Coriolis Telecom, Debitel, Mobisud, Neuf Mobile, NRJ Mobile, Tele2 Mobile, TEN, Transatel et Virgin Mobile), - et diverses licences de marques (Universal Mobile, M6 Mobile, FNAC Mobile, divers accords avec des clubs de football…). 6 Marché français métropolitain mobile en nombre de clients (cartes SIM) en 2006 MVNO 3 % Licences de marques 3 % La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 Orange 42 % Bouygues Telecom 16 % SFR 36 % Figure 2 N°02 MÉTHODOLOGIE 3 questions à Didier Pouillot Didier Pouillot est un spécialiste européen réputé dans le domaine des télécommunications. Il a conduit de nombreux travaux sur les thèmes de l’ouverture des marchés des télécommunications, de la convergence multimedia et de la globalisation du secteur de la communication. Il a copiloté l’étude IDATE / Coe-Rexecode pour l’AFOM et s’explique sur la méthodologie. 1- Pourquoi cet Observatoire économique de la téléphonie mobile ? À travers son Observatoire sociétal TNS Sofres, l’AFOM disposait d’indicateurs sociologiques et souhaitait pouvoir compléter cette vision par des données économiques sur le marché français de la téléphonie mobile. Le travail de l’IDATE et de Coe-Rexecode a démarré en septembre 2006. Une première série de mesures dynamiques et de comparaisons européennes, relatives à l’équipement, à l’usage du téléphone mobile et à l’économie des opérateurs a été consolidée et présentée en octobre 2006 à 25 économistes. L’objectif était de disposer d’éléments tangibles et détaillés sur le marché français du téléphone mobile pour les comparer à ceux des voisins européens. Ce séminaire a souhaité poursuivre les travaux sur la mesure des niveaux d’équipement effectifs, la mesure des niveaux de prix relatifs ou encore la contribution du secteur à l’économie en général. Le document « Faits et chiffres » (disponible sur www.afom.fr), finalisé en mars 2007, synthétise ce travail. 2- Quelles sont vos sources ? Les données de l’Observatoire économique de la téléphonie mobile proviennent essentiellement de statistiques publiques (ARCEP, INSEE, Commission européenne...), d’études d’analystes financiers, de consultants, mais également des rapports d’activité des opérateurs et, bien entendu, des propres données de l’IDATE et de Coe-Rexecode. Ces indicateurs, une fois collectés, ont été traités, croisés, comparés. 3- Avez-vous rencontré des difficultés techniques au cours de la réalisation de cette étude ? La cohérence entre les différentes données est la principale difficulté dans ce type d’études. Sur la question du taux d’équipement, par exemple, l’Idate et Coe-Rexecode se sont constamment interrogés : comment retraiter les données à partir des niveaux de pénétration apparents de chaque pays pour tenir compte des différences liées au multiéquipement, à l’activité réelle des cartes SIM, etc. Autre exemple, sur la question des prix, comment isoler les biais introduits par les modalités de facturation propres à chaque opérateur et à chaque pays ? Les résultats et les comparaisons ne sont crédibles qu’à condition d’avoir ce niveau d’exigence dans l’analyse. Didier Pouillot est Directeur du pôle opérateurs et services télécoms de l’Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe (IDATE). “ L’objectif était de disposer d’éléments tangibles et détaillés sur le marché français du téléphone mobile” 7 1. L’INDUSTRIE FRANÇAISE DES SERVICES MOBILES Depuis le début des années 1990, les opérateurs mobiles français ont investi dans l’économie nationale quelque 30 milliards €, essentiellement pour bâtir leurs réseaux, sans compter les investissements commerciaux. Aujourd’hui, la croissance de leurs revenus consolidés se ralentit sensiblement, passant de 23 % en 2001 à moins de 6 % en 2005 et même à 1,4 % en 2006, sous l’effet de la moindre croissance de nouveaux clients et de la stabilisation de l’ARPU1. Cette stabilisation est liée à la baisse des prix de détail et à la baisse régulée du prix des terminaisons d’appel. Mais, l’activité des opérateurs mobiles génère toujours, directement et indirectement, 95 000 emplois dans le pays. 1 ARPU (Average Revenue per User) : revenu moyen par utilisateur (y compris les éventuels revenus du trafic entrant). 8 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 Un chiffre d’affaires de près de 21 milliards € en 2006 Avec un chiffre d’affaires consolidé1 estimé à 20,8 milliards € en 2006, les opérateurs mobiles ont enregistré une croissance sur l’année de 1,4 %. La croissance des revenus a diminué régulièrement au fil des ans, compte tenu de la maturité du marché, du niveau de concurrence et de la régulation tarifaire sur les terminaisons d’appel de moins 36 % pour la minute de TA2 entre 2004 et 2006 (et même moins 50 % pour la période 2004-2007). L’impact de cette baisse des TA sur le résultat cumulé des opérateurs est de 650 millions € entre 2004 et 2006. Au total, sur la période 1996-2006, les opérateurs mobiles ont vu leur chiffre d’affaires multiplié par dix, soit une progression beaucoup plus forte que dans les autres secteurs des services, y compris parmi les plus dynamiques : les services informatiques et les services de télévision qui ont, par exemple, vu leurs revenus multipliés par deux dans la même période. La contribution de l’industrie des services mobiles à l’économie française, mesurée à travers le ratio valeur ajoutée/produit intérieur brut marchand, a connu, de son côté, une progression extrêmement rapide, passant de 0,3 % en 2000 à plus de 0,8 % Un marché multiplié en 2005. Avec une valeur ajoupar 10 en dix ans contre tée de 10 milliards € un doublement pour en 2005, l’industrie d’autres services des services mobiles apporte une contribution à la richesse nationale supérieure à celle de l’industrie aéronautique civile (8,4 milliards €) ou proche de celle de l’activité de conseil en systèmes informatiques (11,2 milliards €). Figure 2 : Poids de l’industrie des services mobiles dans l’économie française (VA/PIB marchand) en % Figure 1 : Évolution des revenus consolidés des opérateurs mobiles français (milliards €) Source : IDATE Source : IDATE 25 0,8 +5,2 % +1,4 % +8 % 20 +7,5 % +10,4 % +22,9 % 15 0,7 0,6 0,5 +36,3 % 0,4 +48,1 % 10 0,3 +77 % 5 +61,5 % +91,8 % 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 0,2 0,1 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Après élimination des refacturations entre opérateurs, au titre des charges d’interconnexion de mobile à mobile notamment. TA (Terminaison d’Appel) : prestation intermédiaire correspondant à la terminaison d’appel qu’offrent les opérateurs mobiles aux autres opérateurs, Figure_3 fixes ou mobiles, pour terminer un appel fixe vers mobile ou mobile vers mobile. Figure_4 1 2 9 1. L’INDUSTRIE FRANÇAISE DES SERVICES MOBILES 95 000 emplois générés en France et un développement exceptionnel en 15 ans Selon les données de l’INSEE, 774 entreprises relevaient du secteur des télécommunications mobiles en 2005. La filière est ainsi constituée, autour des opérateurs mobiles, d’un grand nombre de fournisseurs (équipements de réseau, terminaux, composants, plates-formes logicielles…), de distributeurs et de sociétés de services (centres d’appels, sociétés de maintenance…). Toutes ne sont d’ailleurs pas répertoriées directement à ce premier niveau, leur activité principale dépassant dans certains cas la sphère des mobiles (enseignes de grande distribution, par exemple). Au total, ce sont environ 95 000 emplois qui peuvent être attribués à la filière mobile en France à la fin 2005. Par comparaison, la construction aéronautique civile comptait, à cette même date, environ 75 000 emplois. Figure 3 : Croissance annuelle moyenne de l’emploi dans les services mobiles en France, 1993-2005 (en %) 7 milliards € de recettes fiscales et taxes pour l’État, dont 4 milliards € de TVA collectée, en 2005 Figure 4 : Emplois directs, indirects et induits (estimations 2005) Source : Coe-Rexecode Emplois dans industrie et services connexes (35 000) Emplois indirects exploitation (30 000) Emplois directs exploitation services mobiles (30 000) Source : IDATE, d'après données OCDE et estimations Emplois directs : exploitation technique, marketing et administration, services clientèles, centres d’appels des opérateurs de téléphonie mobile… 60 50 40 Emplois indirects : R&D, installation des réseaux, distribution… 30 20 Emplois dans l’industrie : fabrication de composants électroniques, téléphones, fourniture de contenus, d’applications, 10 0 19931995 19951997 19971999 19992001 20012003 20032005 services informatiques… Figure_5 10 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 30 milliards € d’investissements Au total à la fin 2006, les opérateurs de réseaux mobiles français ont investi environ 30 milliards €, essentiellement dans le déploiement de leurs réseaux, ce qui représente près de 40 % de l’investissement total des opérateurs de télécommunications en France (fixe et mobile) au cours de la période. Après un tassement au passage des années 20012002, les investissements des opérateurs ont à nouveau été accélérés, notamment avec le déploiement des réseaux et services 2,5G et 3G. Par comparaison, le montant des investissements en 2004 ou 2005, à savoir un peu plus de 2,5 milliards € par an, représente le double de l’investissement de l’industrie française dans les composants électroniques ou l’équivalent de l’investissement de l’industrie française des travaux publics. En valeur relative, les investissements physiques des opérateurs mobiles français ont représenté en moyenne, en 2005, 12,8 % de leur chiffre d’affaires consolidé, soit un niveau parmi les plus élevés de tous les secteurs économiques et représentant en particulier près de deux fois l’effort relatif du secteur de la production et de la distribution d’énergie (6,8 %). Cela représente par ailleurs Plus de 2 milliards 1,4 % de l’investissement des 1 d’euros de dépenses entreprises en France (FBCF de sociétés non financières). commerciales par an, S’ajoutent à ces investissequi bénéficient ments dans le réseau, les notamment au dépenses commerciales liées consommateur à travers à l’acquisition des clients et le subventionnement au renouvellement de leur des téléphones terminal. Ces dépenses comprennent les commissionnements des distributeurs et la subvention des terminaux. Elles sont évaluées à plus de 2 milliards € pour la seule année 2005. Figure 6 : Ratio investissements/chiffre d’affaires 2005 dans divers secteurs (en %) Figure 5 : Évolution des CAPEX2 agrégés des opérateurs mobiles français (milliards €) Source : IDATE Source : IDATE, d’après données opérateurs Extraction de produits énergétiques 3,5 Licences UMTS Hors licences UMTS 3,0 Téléphonie mobile 2,5 Production et distribution d’électricité, de gaz et de chaleur 2,0 Fabrication de composants électroniques 1,5 Captage, traitement et distribution d’eau 1,0 Construction aéronautique et spaciale (ateliers indus. de l’aéronautique) 0,5 Construction automobile 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 0 5 10 15 20 25 30 FBCF (Formation Brute de Capital Fixe): somme des acquisitions, nettes des cessions d’actifs fixes, réalisées par les producteurs résidents d’un pays donné. CAPEX (Capital Expenditure) : investissements corporels et incorporels (par exemple, le coût des licences dans le cas d’un opérateur mobile) d’une Figure_7 entreprise au cours d’une période donnée. 1 2 Figure_8 11 1. L’INDUSTRIE FRANÇAISE DES SERVICES MOBILES Une couverture quasi totale de la population Malgré les contraintes du territoire hexagonal (31 % de la population habite dans des zones à dominante rurale et 23 % dans des communes rurales1), la couverture des réseaux mobiles en France dépasse 98 % de la population, un niveau équivalent aux autres grands pays européens plus faciles à couvrir. En effet, le Royaume-Uni est dans le même ordre de grandeur et l’Italie proche de 100 %, alors que la distribution de la population sur le territoire n’est pas équivalente (Source : OCDE). En outre, un programme « zones blanches », unique en Europe, doit assurer la couverture complémentaire de 3 000 communes rurales à la fin 2007, portant à terme le taux de couverture à 99 %. Début 2007, les opérateurs de réseaux se sont également engagés à couvrir à leurs frais les 52 000 km d’axes de transport prioritaires. Pour les réseaux 3G ouverts commercialement, la couverture de la population française était d’environ 60 % à la fin 2005, soit un niveau comparable à l’Allemagne et proche de ceux d’Italie (65 %) et d’Espagne (70 %). 1 Une commune rurale est définie comme ayant une densité de population de moins de 100 habitants/km2. Figure 7 : Part des populations habitant dans des zones à dominante urbaine, intermédiaire ou rurale Source : OCDE (valeurs 2003) Urbaine 100 Intermédiaire 31 % 20 % France Allemagne Rurale 4% 10 % 13 % 80 60 40 20 0 RU Italie Espagne Quand l’ensemble des zones blanches sera-t-il couvert ? Un partenariat public-privé original associant l’État, les élus locaux, l’ARCEP et les opérateurs de réseaux, a été mis en place pour compléter la couverture à hauteur de 99 % de la population d’ici à la fin 2007. Deux phases ont été définies sur la base de critères retenus conjointement par les différents partenaires de l’opération : dans la première phase, le financement est partagé entre l’État, les collectivités et les opérateurs de réseaux alors que, dans la deuxième phase, lancée en 2005, il est intégralement porté par ces derniers, qui, au total, y consacreront 450 millions €. Les opérateurs font régulièrement un bilan de l’avancée de ce programme : le dernier, organisé le 17 janvier 2007 avec le ministère de l’Aménagement du territoire, fait état de 1 683 communes couvertes en téléphonie mobile à la fin 2006. Qu’est-ce que la couverture des axes prioritaires ? Les trois opérateurs de réseaux ont signé le 27 février 2007, avec le ministère de l’Aménagement du territoire, un accord national pour la couverture GSM des axes de transport prioritaires. Dans le cadre de cet accord, les opérateurs devront achever la couverture des autoroutes et des routes sur lesquelles le trafic est supérieur à 5 000 véhicules par jour en moyenne, ainsi que des axes reliant, au sein de chaque département, la préfecture aux souspréfectures. Pour y parvenir, chaque opérateur devra déployer à ses frais entre 200 et 400 nouveaux sites, pour un coût de 30 à 50 millions € par opérateur. La moitié du déploiement est à réaliser d’ici à la fin 2008 et le reste d’ici à la fin 2009 pour Orange et SFR. Le délai pour Bouygues Telecom est prévu après le renouvellement de sa licence GSM. L’ARCEP évaluera le respect de ces obligations. Pour en savoir plus sur ces deux programmes www.afom.fr Figure_9 12 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 Un point de part de marché supplémentaire par trimestre pour les nouveaux opérateurs Au-delà des trois opérateurs de réseaux mobiles, la structure de l’offre de services s’est élargie depuis 2004 à nombre d’opérateurs virtuels, avec d’un côté des accords de licences de marques, dans lesquels deux partenaires (un opérateur mobile et un fournisseur de contenus, en général) mettent en avant et Figure 8 : Évolution des parts de marché des nouveaux opérateurs mobiles (Licences de marques et MVNO, en % de clients) Source : estimations IDATE, d'après données opérateurs et ARCEP 6 MVNO Licences de marque 5 2,8 4 2 3 1,5 2 0,9 2,9 0,6 1 0 commercialisent une offre originale, et d’un autre côté, la constitution de MVNO, indépendants des opérateurs de réseaux à qui ils achètent des minutes de communication et qui sont pleinement responsables de la fourniture de services de communications mobiles à leurs clients. On compte ainsi aujourd’hui une douzaine de MVNO et de nombreux accords de licences de marques. Au total, à la fin 2006, ces Mise en place depuis le deux nouvelles catégories 21 mai 2007, la portabilité d’opérateurs comptaient envidu numéro mobile, en ron 2,8 millions de clients, soit près de 6 % de la base totale 10 jours et « guichet de clients mobiles en métrounique », facilite le pole. Surtout, ces nouveaux changement d’opérateur opérateurs ont gagné en et stimule la concurence. moyenne plus d’un point de part de marché par trimestre en 2006 et ont représenté, au cours de l’année, 63 % de l’accroissement net du parc de clients. 2,5 0,2 0,4 3T05 1,9 1 4T05 1,4 1T06 2T06 3T06 4T06 Figure_10 Licence de marque : accord passé par une marque (en général, un fournisseur de contenus) avec un opérateur de réseau pour la mise au point et la distribution d’offres spécifiques. MVNO (Mobile Virtual Network Operator) : opérateur mobile de réseau virtuel qui ne dispose pas de son propre réseau radio et utilise celui de l’un des opérateurs de réseaux mobile, avec lequel il a passé un accord commercial. 13 2. LA PÉNÉTRATION DES SERVICES MOBILES À la fin 2006, près de 4 Français sur 5, de 15 ans et plus, étaient équipés d’un téléphone mobile. En France, le multiéquipement est très limité, alors que dans les grands pays européens, il s’est développé de manière artificielle. Corrélativement, le taux de contrats avec abonnement (près de 65 %) est plus élevé que chez ses voisins, mis à part la Finlande. D’où un degré réel d’équipement relatif de la population supérieur à ce que laisse paraître l’habituel taux de pénétration. . 14 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 Plus de 51 millions de clients mobiles en France à la fin 2006 avec peu de multiéquipement (cf. page 16), a Le nombre de clients mobiles en France a atteint une part d’abonnés élevée dans sa base de clients 51,7 millions à la fin 2006. mobiles, notamment au regard des autres grands Le parc de clients a augmenté en moyenne de marchés européens : près de 65 % à la mi-2006 13,1 % par an entre la fin 2000 et la fin 2005. Cette contre 53 % en Espagne, 48 % en croissance est supérieure à celle Allemagne, 34 % au Royaume-Uni observée au cours de la même période et moins de 10 % en Italie. Seuls en Allemagne (+12,7 %) et au • 500 000 clients quelques pays nordiques (Norvège à Royaume-Uni (+12 %) et plus encore 56 %, Finlande à 80 %) affichent un par rapport à l’Italie (+4,7 %) où l’esen 1992 poids de la clientèle abonnée équivasentiel de la croissance de la période • 51,7 millions de lent ou supérieur à celui de la France. récente a été portée par les clients clients à la fin 2006 Le taux de pénétration en France sur prépayés (près de 92 % de la croisla seule clientèle abonnée atteint sance nette entre 2001 et 2005). 50 %, soit un niveau parmi les plus On confond d’ailleurs, dans les mesuélevés d’Europe, et en tout cas le plus haut parmi res de taux de pénétration, les abonnés avec les les cinq principaux pays. clients utilisant des cartes prépayées. Or, la France, Figure 9 : Évolution du nombre de clients mobiles en France, 1992-2006 (en millions) Source : IDATE Figure 10 : Croissance des bases de clients mobiles (en %) (Croissance moyenne annualisée 2000-2005) Source : IDATE 60 Croissance + 7 %/an 50 20 Décollage + 72 %/an 15 40 30 Émergence + 54 %/an 10 20 5 10 0 0 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 France Allemagne RU Italie Espagne Figure_11 Figure_12 15 2. LA PÉNÉTRATION DES SERVICES MOBILES 1,15 carte SIM par utilisateur en France En outre, l’indicateur de taux de pénétration utilisé habituellement pour comptabiliser et comparer les bases de clients mobiles, à savoir le nombre de cartes SIM actives, ne permet pas d’apprécier le degré réel d’équipement de la population car les définitions Figure 11 : Une relation forte entre multiéquipement et clientèle prépayée (valeurs à mi-2006) Source : IDATE 1,8 1,7 Cartes SIM/ utilisateur Italie 1,6 1,5 Espagne 1,4 RU 1,3 Allemagne 1,2 France 1,1 1,0 0% ne sont pas harmonisées au niveau européen. En particulier, le phénomène de multiéquipement (une même personne détenant plusieurs cartes SIM), particulièrement développé dans certains pays, perturbe la mesure, sans parler des écarts dans la définition de « cartes actives » entre pays. Une enquête réalisée par Wireless Intelligence a relevé que le ratio cartes SIM/utilisateur effectif à la mi-2006 variait pour les grands pays européens de 1,75 pour l’Italie à 1,15 pour la France, en passant par 1,42 pour l’Espagne et le Royaume-Uni et 1,25 pour l’Allemagne. Le ratio moyen pour l’ensemble de l’Europe de l’Ouest serait de 1,33 cartes SIM par utilisateur. Sur cette base, le taux d’équipement réel en Italie se trouve ramené à 73 % tandis que celui de la France serait de 68 %. Un autre biais « mécanique » est lié à la structure des populations par âge : les moins de 15 ans, structurellement peu équipés en mobile, représentent plus de 18 % de la population en France contre seulement 14 % en Italie. % clients Prépayés 20 % 40 % 60 % 80 % 100 % Figure_13 Le taux de pénétration du mobile dans les différents marchés européens mesure, en fait, le taux d’équipement en cartes SIM : - Le nombre de cartes SIM ne correspond pas au nombre d’utilisateurs en raison du multiéquipement et de l’équipement en cartes PC, machine-to-machine… - Les cartes SIM peuvent être actives ou inactives. Elles ne sont pas comptabilisées de la même façon dans les différents pays. En France, la définition de l’ARCEP est plutôt restrictive : une carte SIM est définie comme active, si son numéro a émis ou reçu un appel téléphonique au cours des trois derniers mois (les SMS ne sont pas pris en compte). 16 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 Près de 80 % des foyers équipés de mobiles L’équipement mobile des foyers en France se situe dans la moyenne Si le mobile s’est d’abord imposé dans européenne, avec un taux de 78 % un contexte professionnel et continue de de foyers disposant d’au moins un téléphone mobile. progresser sur ce marché, la très grosse partie de 14 % des foyers déclarent en la clientèle est aujourd’hui à caractère résidentiel. outre avoir accès à un ou plusieurs téléphones mobiles, mais pas d’accès à la téléphonie fixe (18 % en moyenne dans l’Union européenne). Du côté des entreprises, le niveau d’équipement en mobiles varie avec la taille : de 56 % à 87 % des sociétés sont équipées, voire au-delà pour les grandes entreprises en 2005. 18 % des actifs en France disposaient, en moyenne à la mi-2006, d’un téléphone mobile professionnel contre 13 % en 2005 (Source : Observatoire sociétal du Téléphone mobile AFOM - TNS Sofres, août 2006). Figure 12 : Équipement des foyers en téléphone mobile début 2006 (% de foyers équipés d’au moins un téléphone mobile) Figure 13 : Part des TPE et PME équipées d’au moins un téléphone mobile, selon leur taille, en 2005 (en %) Source : Commission européenne, Eurobaromètre 2006 Source : IDATE, enquête PME, TPE et SoHo 2005 90 100 75 80 60 60 45 56 64 73 57 0 1 ou 2 3à5 6à9 71 77 87 40 30 20 15 0 0 Allemagne Espagne France Italie Royaume- Moyenne Uni UE 25 Figure_14 10 à 19 20 à 49 50 à 249 Figure_15 17 2. LA PÉNÉTRATION DES SERVICES MOBILES 95 % des 18-24 ans équipés en mobile Figure 14 : Équipement en téléphone mobile selon l’âge (en %) Base : 12 ans et plus Observatoire sociétal du Téléphone mobile AFOM – TNS Sofres, août 2006 Près de 4 Français sur 5, de 15 ans et plus, étaient équipés d’un téléphone mobile à la fin 2006. Toutefois, même si le mobile s’est diffusé dans toutes les tranches d’âge, les jeunes ont des pratiques d’usage plus intenses : personnalisation du terminal, téléchargement de sonneries, envoi de SMS et de MMS. Les services de données sur mobile, musique, Internet mobile, télévision, jeux sont également plébiscités par les jeunes, alors qu’ils suscitent moins d’adhésion chez leurs aînés. La tranche des plus de 60 ans, avec 51 % d’équipement, apparaît en outre sensiblement en-deçà de la moyenne. C’est également le cas de la tranche des plus jeunes, moins équipés en France par rapport aux grands pays européens. Ensemble 12 ans et plus 74 12-14 ans 70 15-17 ans 89 95 18-24 ans 25-29 ans 89 30-39 ans 86 40-59 ans 74 65 ans et plus 51 0 20 40 60 80 100 Figure_16 En savoir plus sur l’Observatoire sociétal du Téléphone mobile AFOM – TNS Sofres L'AFOM a créé, en 2005, en partenariat avec l’institut de sondages TNS Sofres, l’Observatoire sociétal du Téléphone mobile AFOM - TNS Sofres qui mesure les usages et les opinions des Français sur le téléphone mobile. Il s’appuie sur un sondage TNS Sofres auprès d’un échantillon national représentatif de l’ensemble de la population âgée de 15 ans et plus (pour sa première édition), élargi aux 12-15 ans en 2006 (pour sa deuxième édition). Cette deuxième édition, rendue publique en octobre 2006, a confirmé le caractère singulier du téléphone mobile, un objet qui ne ressemble à aucun autre, et dont les Français dressent à 82 % un bilan positif pour la société française. Pour consulter les résultats et la synthèse de l’Observatoire sociétal du Téléphone mobile www.afom.fr 18 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 Une évolution plus rapide et de plus grande ampleur que celle d’autres nouveaux services de communication Avec une progression de 72 % par an en moyenne au cours de la période de « décollage » (19962001), la base de clients mobiles a progressé plus rapidement et atteint des niveaux de pénétration plus importants que les autres nouveaux services de communication. Par comparaison, le nombre d’accès à l’Internet haut débit a crû, dans la période que l’on peut assimiler également à celle de son « décollage » (2001-2006), à un rythme moyen de 54 %. Par ailleurs, si l’on ne peut comparer directement les bases de clients d’un service avec terminal personnel dans le cas des mobiles, et accès partagé (au sein du foyer en parti- culier) dans le cas du haut débit, l’équipement des foyers en Internet haut débit est encore inférieur à 50 % alors qu’il est proche de 80 % dans les mobiles (et qu’il dépassait déjà 60 % en 2001). Enfin, dans le domaine de la télévision, le rythme de croissance De multiples des accès au câble ou évolutions au au satellite est beaubénéfice de coup plus lent et le taux d’équipement n’atteil’utilisateur gnait que 40 % des en France foyers en 2006. Figure 15 : Progression du nombre de clients aux nouveaux services de communication (en millions) Source : IDATE 60 50 Clients mobiles Abonnés Internet haut débit Abonnés câble + satellite 51,7 40 30 1996/2001 + 72 %/an 20 2001/2006 + 54 %/an 12,7 10 9,6 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Figure_17 19 3. LA CONSOMMATION ET LES USAGES DES SERVICES MOBILES La première consommation du mobile reste la voix en dépit du succès du SMS et de la progression des autres services non-voix (MMS, services multimédias, etc.) qui constituaient plus de 15 % du chiffre d’affaires des opérateurs en 2005. De fait, 14 % des foyers français déclarent ne pas avoir de ligne fixe et la croissance du trafic voix mobile (+129 % entre 2000 et 2005) contraste avec le déclin du trafic des lignes fixes (-13 % entre ces deux mêmes années). 20 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 Plus de 40 % du trafic voix au départ des mobiles Le trafic au départ des mobiles représente désormais une part très significative de la consommation téléphonique en France. La substitution du trafic fixe-mobile a progressé très fortement au cours des dernières années et est aujourd’hui à l’un des niveaux les plus avancés en Europe. En 2005, en France, le volume de trafic téléphonique à partir des mobiles équivalait à près de 80 % du trafic au départ des postes fixes. À titre de comparaison, le trafic mobile ne représentait qu’à peine 20 % du trafic fixe en Allemagne à la même date. Entre 2000 et 2005, le trafic voix mobile au départ des opérateurs mobiles français a été multiplié par 2,3, passant de 36 milliards de minutes annuels à 82 milliards, représentant désormais le plus important volume au sein des pays européens. Parmi les grands pays européens, la France est d’ailleurs, après l’Espagne (dont le trafic téléphonique mobile sortant a été multiplié par trois), le pays où la consommation de minutes de communications mobiles a le plus progressé au cours des années 2000-2005. Figure 17 : Trafic voix mobile en Europe (milliards de minutes) Figure 16 : Évolution des trafics voix fixe et mobile sortante en France (milliards de minutes) Source : IDATE Source : IDATE 100 2000 140 2005 Voix fixe Voix mobile 80 106 105 60 82 70 40 35 20 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 0 France Allemagne RU Italie Espagne Figure_18 Figure_19 21 3. LA CONSOMMATION ET LES USAGES DES SERVICES MOBILES Un trafic voix sortante par client de 2h30 par mois La consommation téléphonique moyenne mensuelle par client mobile s’établit à plus de 1 760 minutes en 2005, soit près de deux heures et demie par mois. Ce niveau est très supérieur à celui observé dans les grands pays voisins ; il a par ailleurs augmenté de 25 % depuis 2000. Si, ramené au trafic par habitant, les écarts diminuent, la France conserve toutefois une avance, avec un niveau de consommation moyen proche de 1 300 minutes par habitant en 2005 contre 1 280 pour l’Espagne, 1 150 pour le RoyaumeUni, 1 125 pour l’Italie et moins de 550 pour Le trafic moyen voix sortante mobile par l’Allemagne. Le lancement d’offres d’« abondance » habitant est particulièrement élevé en France : (forfaits avec appels illimités vers certains 108 minutes par mois en moyenne en 2005 numéros ou opérateurs…) a participé à contre 46 en Allemagne ou 94 en Italie. cette forte consommation en 2005 qui devrait se poursuivre en 2006 et en 2007. Figure 18 : Évolution du trafic voix mobile sortante moyen annuel par client (en minutes) Figure 19 : Trafic voix mobile sortante moyen mensuel 2005 (en minutes) Source : IDATE Source : IDATE France Allemagne 2000 RU 150 Par carte SIM Italie Espagne Par habitant 120 1500 90 60 1000 147 108 50 46 89 96 82 94 115 107 France Allemagne RU Italie Espagne 30 500 2000 2001 2002 2003 2004 2005 0 Figure_20 Figure_21 22 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 7 clients mobiles sur 10 utilisent les SMS L’usage des SMS, à l’origine centré sur les plus jeunes, se diffuse progressivement vers les tranches d’âge plus élevées. Au début 2006, plus de 7 clients mobiles sur 10 en France utilisaient la fonction SMS. Les jeunes sont cependant toujours les plus gros utilisateurs : ainsi les 15-24 ans équipés envoient plus de 2 SMS par jour, contre un par jour en moyenne pour l’ensemble des clients. Les offres de forfaits S M S permettent Plus de 25 SMS par de répondre à cet usage. client et par mois en L’envoi de photos 2006, contre 13 SMS (2 transferts par en 2002, soit mois en moyenne en 2006 pour les près de 100 % personnes équipées de croissance d’un terminal avec une fonction appareil photo) et l’usage des MMS chez les jeunes (4 MMS par mois pour les 15-24 équipés d’un terminal compatible) se développent également. Plus largement, parmi les autres services multimedias, le téléchargement de logos et de sonneries arrive en tête des usages. L’ensemble des services non-voix représente 15 % de la dépense mobile moyenne. Figure 21 : Les services mobiles (hors SMS et MMS) utilisés en France à la fin 2005 Figure 20 : Usage des SMS selon l’âge en 2006 Source : Médiamétrie, sondage parmi les utilisateurs qui déclarent avoir utilisé des services mobiles, soit 36% des utilisateurs de téléphones mobiles Base : clients mobiles de plus de 15 ans en France Source : IDATE, Enquête Use-IT, 2006 Consultation de compte bancaire 13 % 100 9 Parfois 37 80 89 Souvent 45 Services pratiques 28 % 36 60 55 35 40 Services d’information 16 % 38 31 Téléchargement (logos, sonneries,…) 43 % 21 20 15 7 0 15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 Figure_22 65 + Figure 23 23 4. LE MOBILE DANS LE BUDGET DES MÉNAGES La part de la téléphonie mobile est stable dans le budget des ménages depuis 2002. En effet, si les Français utilisent de plus en plus leur mobile, dans le même temps, les prix diminuent. Une dépense moyenne pour le grand public de 24 € HT par mois, hors terminaux Figure 22 : Facture grand public mensuelle moyenne (€ HT/mois), hors achat de terminaux et services à valeur ajoutée Source : IDATE, d'après données ARCEP 25 20 15 21 22,9 24 24,8 24,1 2001 2002 2003 2004 2005 10 5 0 24 La facture moyenne d’un client mobile grand public s’élevait, selon les données de l’ARCEP, à 24,10 € HT par mois en 2005, hors coût des terminaux et services à valeur ajoutée. Après une augmentation de 3 % en 2004, dans un contexte de fort développement du trafic, le montant a diminué sensiblement en 2005. Le développement d’offres d’« abondance » (appels illimités à certaines heures ou vers certains numéros, packs SMS…) permet aux consommateurs d’avoir un usage de plus en plus intense de leur téléphone mobile tout en maîtrisant leur facture. Figure_24 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 1,2 % du budget des ménages consacré aux mobiles (1 % du budget des ménages, net des gains réalisés). Après une période de forte augmentation liée à la dynaCes dépenses mobiles représentent, par ailleurs, la mique d’équipement des ménages en mobile (2000moitié du budget des ménages consacré aux ser2003), au cours de laquelle le poids des vices de télécommunications services mobiles dans la et 40 % de leurs dépenses en consommation des ménages services TIC. est passé de 0,66 % à Diminution régulière des tarifs Enfin, les abonnements repré1,16 %, le niveau relatif des de téléphonie mobile dans sentent en moyenne 3 % des dépenses s’est stabilisé. Ce un contexte d’augmentation dépenses contraintes des phénomène traduit à la fois l’arménages1, soit une part légèrerivée à une certaine maturité du de plusieurs autres services. marché ainsi que le maintien ment inférieure aux assurances d’une forte pression sur les obligatoires. On note encore prix. Par comparaison, ce niveau de budget est à peu que le prix moyen des services de téléphonie mobile près équivalent à celui consacré à l’achat de presse, a décru régulièrement depuis 2000, à la différence livres et papeterie (1,3 % de la consommation des des loyers, de l’eau, du gaz ou de l’électricité. ménages en 2005). Il est également à peine supérieur Les dépenses contraintes correspondent aux charges pour lesquelles un engagement est pris sur la durée (loyers, assurances obligatoires, etc.) à celui engagé dans les jeux de hasard et d’argent 1 Figure 23 : Part des dépenses des ménages consacrées aux services de télécommunications mobiles (% de la consommation finale) Source : Coe-Rexecode, d'après données ARCEP et INSEE Figure 24 : Évolution des prix de différents services en France (Base 100 : janvier 2000) Source : d’après données INSEE et ARCEP 1,2 200 1,0 Services financiers Loyers Électricité Téléphone mobile (minute sortante) Gaz Eau 150 0,8 100 0,6 0,4 50 0,2 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Figure_25 Figure_26 25 5. LE PRIX DES SERVICES MOBILES Le niveau d’équipement et l’intensité d’usage en France vont de pair avec des prix à la minute très compétitifs, parmi les moins chers des principaux pays européens, à moins de 0,20 € TTC en moyenne par minute sortante. Le prix des services de téléphonie mobile a décru régulièrement (baisse de 26 % du prix moyen de la minute voix sortante entre 2002 et 2006) à la différence des loyers, de l’eau, du gaz ou de l’électricité, et le poids du mobile dans le budget des ménages s’est stabilisé aux alentours de 1,2 % (malgré une augmentation de 37 % de son usage voix entre 2002 et 2006). La comparaison des tarifs mobiles, au niveau européen, est difficile du fait de la diversité des offres et des conditions associées : - forfaits illimités (spécificité française) - modalités de facturation (crédits-temps, paliers…) - durées d’engagement - subvention du terminal - services complémentaires gratuits - bonus et minutes offertes 26 De ce fait, les comparatifs sont essentiellement menés de deux manières : - soit un calcul de prix moyen de la minute, sans différenciation des autres services - soit un calcul sur la base de paniers de consommation, sur une base mensuelle ou annuelle, incluant d’autres services que la voix (SMS en particulier) Dans tous les cas, les durées d’engagement et les subventions de terminaux ne sont pas prises en compte dans ces calculs. La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 Moins de 0,20 € TTC en moyenne par minute sortante Le prix moyen de la minute voix sortante en France a diminué de plus de 50 % au cours de la période 1998-2005. La réduction s’est poursuivie en 2006 : sur les neuf premiers mois de l’année 2006, le prix moyen, calculé sur la base des données de l’ARCEP, était de 15,8 centimes € HT, soit 18,9 centimes € TTC. Le prix des tarifs entrants, du fixe vers le mobile, a également été impacté par la baisse substantielle des charges de terminaison d’appel mobile (réduction de 50 % entre les tarifs de 2004 et ceux applicables au 1er janvier 2007). S’il est difficile de faire une comparaison directe entre pays, compte tenu de la diversité des tarifs associés aux multiples offres faites par les opérateurs aux consommateurs, plusieurs études récentes ont néanmoins conclu que les tarifs des services de téléphonie mobile en France se situaient dans la fourchette basse européenne. Le cabinet Omsyc a ainsi calculé que la France et l’Italie bénéficient, parmi les cinq grands pays européens, des prix les plus bas concernant les appels sortants. Loin derrière le Royaume-Uni et l’Espagne qui se placent en position intermédiaire, l’Allemagne Baisse de 26 % affiche un niveau moyen de prix qui est près du du prix de double des deux premiers. la minute sortante entre 2002 et 2006 Figure 25 : Évolution du prix moyen de la minute de téléphonie mobile sortante en France, 2002-2006 (centimes € HT) Figure 26 : Prix moyen de la minute mobile sortante en Europe (centimes € HT, valeurs 2004) Source : IDATE, d'après données ARCEP Source : Omsyc, publié en 2006 25 35 30 20 25 15 21,4 19,1 18,1 17,5 15,8* 20 15 10 10 5 5 0 0 2002 2003 2004 2005 2006 France Allemagne RU Italie Espagne * moyenne des neuf premiers mois 2006 Figure_27 Figure_28 27 5. LE PRIX DES SERVICES MOBILES Des modalités de facturation favorables aux consommateurs français Les comparaisons internationales de prix sont souvent biaisées par les crédits-temps (durée indivisible de facturation à l’établissement de la communication) et les paliers de facturation. Dans certains cas encore, une charge pour établissement d’appel pourra être facturée avant même le décompte de la première seconde de communication (en particulier en Italie, en Espagne, en Suède et en Finlande). La plupart des opérateurs européens, hors France, prévoient également une charge minimale par appel (incluant le cas échéant la charge d’établissement). En Allemagne et en Espagne, les offres les plus courantes facturent une première minute indivisible tandis qu’en Italie, une charge d’établissement de communication (call set up charge) est facturée dès lors que le correspondant est joint. Plus largement dans l’ensemble de l’Europe, un crédit d’appel, couvrant le plus souvent la première minute de communication, est encore pratiqué dans une majorité de pays, à l’exception notable, de la France, des pays scandinaves, des Pays-Bas, de l’Irlande et de quelques autres petits pays. Ainsi, la comparaison des prix faciaux de la minute ne permet pas de rendre compte des prix réels. L’écart entre les deux dépend bien évidemment de la durée effective de chaque appel : on a pu calculer, à partir d’une courbe de fréquence type des appels d’un client mobile français, qu’à prix égal, un appel facturé à la seconde, dès la première seconde (cas de la France), permettait d’appeler en moyenne 32 % plus longtemps que lorsque la communication est facturée par palier de trente secondes avec une première minute indivisible. Les écarts, eu égard aux diverses offres effectivement proposées sur les principaux marchés européens, peuvent atteindre un rapport de 1 à 2. Figure 27 : Impact de différents modes de facturation Crédit-temps et paliers indivisibles Une communication à la seconde, dès la première seconde, permet, pour le même prix, d’appeler en moyenne …% plus longtemps 3 premières minutes indivisibles puis à la seconde 113 % 5 premières secondes puis «pas» d’une minute 87 % «Pas» d’une minute 38 % Première minute indivisible puis «pas» de 30 secondes 32 % Première minute indivisible puis «pas» de 10 secondes 28 % Première minute indivisible puis à la seconde 26 % «Pas» de 30 secondes 17 % «Pas» de 10 secondes 5% Source : IDATE, sur la base d’une fréquence type d’appels d’un client mobile français 28 La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 Facturation à la seconde, subvention des terminaux, consultation de messagerie gratuite Parmi les grands pays européens, la France est la seule, avec le Royaume-Uni, à avoir généralisé depuis 2002 la facturation à la seconde dès la première seconde pour les communications mobiles. Pour ce qui est des durées d’engagement pour les offres d’abonnement, celles-ci s’établissent de manière générale à 12 mois pour les opérateurs français (avec des options à 24 mois permettant d’accéder à des tarifs d’abonnement réduits), une pratique peu ou prou identique à celle que l’on retrouve au Royaume-Uni avec des options à 18 mois. En Allemagne en revanche, les offres courantes prévoient systématiquement des durées d’engagement de 24 mois, en plus d’un coût d’activation de la ligne, en général inexistant en France. Par ailleurs, les terminaux continuent d’être subventionnés par les opérateurs. Si cette pratique reste courante dans nombre de pays européens, elle se situe à un niveau particulièrement élevé en France. Enfin, la consultation des services de messagerie vocale est systématiquement gratuite dans les offres des opérateurs français, alors qu’elle est le plus souvent payante en Allemagne et dans certaines offres au Royaume-Uni et en Italie. Figure 28 : Principes de facturation des offres courantes des opérateurs mobiles dans l’UE Allemagne Espagne Finlande France Italie Royaume-Uni Suède Crédit-temps (secondes) 60 60 0 0 0 0 0 Palier indivisible de facturation après le crédit-temps (secondes) 1 1 1 1 1 1 1 Charge d’établissement d’appel (€) 0 0,1392 0 0 0,124-0,15 0 0,0631-0,0883 Figure 29 : Tarification de la consultation de la messagerie vocale (valeurs 2006) Charge minimale par appel (€) 0,15-0,49 0,07-0,39 0-0,01 0 0 0,296-0,445 0 France Gratuit Allemagne Jusqu’à 0,39 €/minute Royaume-Uni Jusqu’à 0,22 €/minute Jusqu’à 0,15 €/minute Italie Espagne Gratuit Source : IDATE Source : IDATE, d’après opérateurs et Teligen Des SMS, hors forfaits, à partir de 0,09 € TTC Figure 30 : Prix d’un SMS hors forfaits en avril 2002 et en avril 2006 (en €) Source : IDATE, d’après opérateurs Le prix des SMS a, d’une manière générale, diminué en Europe au cours de la période récente, et singulièrement en France. Dans trois des grands pays européens (France, Italie et Royaume-Uni), celui-ci est en effet passé de 0,15 €, voire 0,16 € pour le RoyaumeUni, à des fourchettes de prix débutant à 0,10 €, voire 0,09 € dans plusieurs offres de MVNO en France. De plus, l’apparition de forfaits SMS destinés au grand public a permis de faire baisser encore les prix de manière significative, atteignant un prix unitaire de 0,07 €. Par ailleurs, certains opérateurs proposent des forfaits incluant les SMS illimités. 0,20 Prix moyen 2002 Prix bas 2006 Prix haut 2006 0,15 0,10 0,05 0 France Allemagne RU Italie Espagne Figure_29 29 GLOSSAIRE ARCEP (Autorité de Régulation des PIB (Produit Intérieur Brut) Communications Électroniques et des Postes) Valeur totale de la production interne de biens et services marchands dans un pays donné au cours d’une année donnée (le PIB est la somme des valeurs ajoutées des acteurs économiques d’un pays donné). Autorité administrative indépendante créée en 1997 pour réguler la concurrence dans le secteur des télécommunications. En mai 2005, l’Autorité a élargi son périmètre à la régulation des activités postales. Portabilité ARPU (Average Revenue per User) Investissements corporels (par exemple, le réseau radio) et incorporels (par exemple, le coût des licences dans le cas d’un opérateur mobile) d’une entreprise au cours d’une période donnée. La portabilité des numéros permet à tout abonné de changer d’opérateur tout en conservant son numéro de téléphone. La portabilité en « simple guichet » ou « guichet unique », mise en place en France fin mai 2007, permet au client de contacter le nouvel opérateur de son choix, qui réalise alors l’ensemble des démarches administratives relatives à la demande de portabilité et de résiliation du contrat du client auprès de l’autre opérateur. Carte SIM (Subscriber Identity Module) Services TIC (Technologies de Carte à puce utilisée en téléphonie mobile pour stocker les informations spécifiques à l’abonné d’un réseau mobile. l’Information et de la Communication) FBCF (Formation Brute de Capital Fixe) SMS (Short Message Service) Somme des acquisitions, nettes des cessions d’actifs fixes, réalisées par les producteurs résidents d’un pays donné. Service permettant de transmettre des messages textuels de petite taille. Revenu moyen par utilisateur (y compris les éventuels revenus du trafic entrant). CAPEX (Capital Expenditure) Couvrent en général les services de télécommunications, informatiques et médias électroniques. TA (Terminaison d’Appel) Licence de marque Accord passé par une marque (en général fournisseur de contenus) avec un opérateur de réseau pour la mise au point et la distribution d’offres spécifiques. Prestation intermédiaire correspondant à la terminaison d’appel qu’offrent les opérateurs mobiles aux autres opérateurs, fixes ou mobiles, pour terminer, sur leur réseau, un appel fixe vers mobile ou mobile vers mobile. MMS (Multimedia Messaging Service) Service permettant de transmettre des messages photo, vidéo et texte entre utilisateurs de mobile ou vers des utilisateurs d’Internet. MVNO (Mobile Virtual Network Operator) Opérateur mobile de réseau virtuel qui ne dispose pas de son propre réseau radio et utilise celui de l’un des opérateurs de réseau mobile, avec lequel il a passé un accord commercial. 30 VA (Valeur Ajoutée) Valeur créée par un acteur économique (pour une entreprise. VA = Valeur des biens et services produits - Valeur des consommations intermédiaires). WAP (Wireless Application Protocol) Protocole de communication visant à permettre d’accéder à Internet à l’aide d’un terminal mobile. La revue d’expertise de l’Association Française des Opérateurs Mobiles – Juillet 2007 N°02 Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site de l’AFOM www.afom.fr et téléchargez les Chiffres-clés de l’Observatoire économique de la téléphonie mobile. 31