Infection à Chlamydia trachomatis*
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Infection à Chlamydia trachomatis*
Les ITSS : mieux prévenir et mieux traiter Infection à Chlamydia trachomatis* Information à titre indicatif. Se référer aux données scientifiques et aux lignes directrices publiées par les organismes reconnus. Définition Tableau clinique Durée de l’infection Complications Période d’incubation Période de contagiosité Réservoir Modes de transmission Infection bactérienne causée par Chlamydia trachomatis Chez l’homme : écoulement de l’urètre avec prurit ou douleur/inconfort urinaire parfois intermittent qui apparaît de 2 à 14 jours après le contact infectant. Un important pourcentage de personnes resteront asymptomatiques ; infections pharyngées transitoires qui ne causent habituellement pas de symptôme ; infections anorectales fréquemment asymptomatiques et parfois accompagnées de prurit, ténesme et écoulement. Chez la femme : cervicite mucopurulente, souvent asymptomatique (jusqu’à 80 % des cas). Certaines femmes ont des pertes vaginales anormales et un saignement vaginal après les relations sexuelles ; infections pharyngées transitoires qui ne causent habituellement pas de symptôme. douleur/inconfort urinaire causé par l’irritation urétrale Chez le nouveau-né d’une mère infectée au moment de l’accouchement : conjonctivite dans 25-50 % des cas de 1 à 3 semaines après l’accouchement ; pneumonie dans 10 % des cas de 1 à 6 mois après l’accouchement. L’infection persiste aussi longtemps qu’elle n’est pas traitée. Chez l’homme : épididymite : 70 % des épididymites aiguës chez les hommes de moins de 35 ans actifs sexuellement sont causées par C. trachomatis. Noter qu’il n’a jamais été démontré que Chlamydia trachomatis était une cause de prostatite. Chez la femme : dans environ 20 % des cas, invasion utérine avec symptômes d’endométrite, de salpingite ou de péritonite pelvienne (Atteinte inflammatoire pelvienne) ; 25 % de risque subséquent d’infertilité, de douleur pelvienne chronique et de grossesse ectopique ; durant la grossesse : risque accru d’avortement et de travail prématuré. Chez les deux sexes : possibilité de conjonctivite et de syndrome de Reiter. De 2 à 14 jours, parfois davantage. Peut durer des mois chez les personnes non traitées. Cesse après un traitement efficace. Afin d’éviter une transmission sexuelle, s’abstenir de relations sexuelles tant que le traitement n’est pas terminé (dans le cas d’un traitement de 7 jours ou plus) ou jusqu’à 7 jours après la prise d’un traitement unidose. Si impossible, utiliser le condom. L’être humain. Presque exclusivement par contact sexuel. De la mère infectée à son enfant au moment de l’accouchement. Institut national de santé publique du Québec Ministère de la Santé et des Services sociaux 129 Les ITSS : Mieux prévenir et mieux traiter Analyses de biologie médicale Traitement Prévention Dépistage Un résultat positif au TAAN ou à l’ELISA pour Chlamydia trachomatis sur : o les sécrétions urétrales, o les sécrétions endocervicales, o l’urine. La personne symptomatique doit être dirigée vers un médecin. Les TAAN ne sont pas validés pour le prélèvement pharyngé ou anal. Premier choix : azithromycine 1g p.o. en une dose, pour les adolescents et les adultes, même pendant la grossesse. Autre traitement : doxycycline 100 mg p.o. BID, pendant 7 jours, sauf en cas de grossesse. En cas de complications, la doxycycline 100 mg BID, pendant 10 à 14 jours, avec ceftriaxone ou cefoxitin. Pour les autres traitements, se référer aux lignes directrices canadiennes sur les ITS. Aucune démonstration de résistance d’une souche de Chlamydia trachomatis à l’azithromycine ou à la doxycycline n’a été faite jusqu’à maintenant. Bien que des anticorps se développent à la suite d’une infection, on considère qu’il n’y a pas d’immunité acquise. Recommander de s’abstenir de relations sexuelles tant que le traitement n’est pas terminé (dans le cas d’un traitement de 7 jours ou plus) ou jusqu’à 7 jours après la prise d’un traitement unidose. Si impossible, utiliser le condom. Pour prévenir la réinfection, insister sur l’importance de s’abstenir de relations sexuelles avec les partenaires antérieurs non traités. Promouvoir l’utilisation du condom avec tous les partenaires sexuels infectés ou non, pour les relations vaginales, anales ou orales. Instiller un agent prophylactique dans les yeux d’un nouveau-né. Intervention préventive auprès des partenaires Traitement épidémiologique des partenaires du cas-index (symptomatiques ou pas, soumis à des analyses ou pas, résultats positifs ou négatifs) : joindre, examiner et traiter immédiatement : les partenaires qui ont eu un contact sexuel avec le cas-index dans les 60 jours précédant le début des symptômes ou le moment du diagnostic ; s’il n’y a aucun partenaire sexuel dans les derniers 60 jours précédant le début des symptômes ou le moment du diagnostic, le plus récent partenaire sexuel du casindex ; les partenaires qui ont eu un contact sexuel avec le cas-index avant que celui-ci ait terminé son traitement ou moins de 7 jours après un traitement unidose ; les partenaires qui ont eu un contact sexuel avec un cas-index symptomatique. *adapté de « Guide Québécois de dépistage des ITSS ». Ministère de la Santé et des Services Sociaux, Québec, février 2006 130 Institut national de santé publique du Québec Ministère de la Santé et des Services sociaux
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