France 2 - Satellifax

Transcription

France 2 - Satellifax
Satellimag
Un lundi sur deux, les hommes & entreprises de médias
Satellimag, une publication Satellifax
N°25 - 17 octobre 2005
SOMMAIRE
page
Zoom France 2 : finalisation de l’organigramme
Philippe Landré, Sophie Benoît,
Patricia Boutinard-Rouelle et Charlotte Favier
L’organigramme de la chaîne
A la Une Geneviève Giard, dg de France 3, recrute à France 5
Nathalie Darrigrand, Muriel Rosé
3
3
4
5
Ara Aprikian quitte TF1 pour le Groupe Canal+
5
Diffuseurs NBC Universal Global Networks : Olivier Gerolami
Public Sénat : Rama Yade
LCP-AN : Virginie Nicolle
Vivendi Universal : Frédéric Crépin
M6 : Yann Geneste
Radios Radio France : Patrice Papet
BFM : Stéphane Soumier
Producteurs StudioCanal : Olivier Courson
Groupe JLA : Guillaume Renouil
Ecoles ESJ Lille : Daniel Deloit
6
6
6
7
7
7
8
8
8
9
Institutionnel DDM : Pierre-Olivier Costa
Le bureau des industries de programmes de la DDM
CNC/DDM/Ministère de la Culture et de la Communication :
Raphaël Hadas-Lebel
Festival de Cannes : Catherine Démier
9
10
10
Parcours Valérie Lecasble, de la presse et la radio à i>télé
11
Interview Gilbert Hus : vive la pluri-disciplinarité !
Son équipe
13
14
Qui fait quoi ? Nova Production
Eric Karnbauer, Andrew Orr, Julien Bizot - leurs parcours
Le Set (Pink TV)
Que sont-ils
devenus ? Olivier Chiabodo : entre Encyclopedia et son projet Noé Channel
Dernière minute CanalSat : Julien Vin-Ramarony
Bulletin
d’abonnement
15
16
16
17
19
19
Zoom
France 2 :
finalisation de l’organigramme
Le 30 septembre dernier, France 2 a annoncé la finalisation de son organigramme. Jean-Baptiste Jouy,
directeur des programmes, voit ses fonctions élargies à la programmation et s’entoure de collaborateurs déjà
présents dans le groupe.
Philippe Landré,
précédemment directeur adjoint des programmes de France 2, a été nommé directeur délégué à
la programmation de la chaîne.
Né en 1963, Philippe Landré est licencié en sciences
économiques et diplômé de l’Institut supérieur de gestion (ISG).
Il débute en 1987 comme chargé d’études au service marketing
de TF1 Publicité, puis, en novembre 1988, il part occuper la
même fonction chez McCann Erikson, une agence de publicité.
De mai 1989 à février 1991, Philippe Landré est responsable des
médias dans une agence de partenariats TV, Communication et
programme (filiale d’Eurocom). Il rejoint Antenne 2 en novembre
1991 comme adjoint au directeur des études. Nommé en
mai 1994 adjoint à la directrice de la
programmation, Bibiane Godfroid,
il devient en février 1998 adjoint du
directeur des programmes, Jean-Pierre
Cottet, puis, en février 2002, directeur
adjoint à la direction des programmes
(François Tron). A la rentrée 2005, il
est donc nommé directeur délégué à la
programmation.
précédemment directrice adjointe des études de France 2, a été nommée directrice adjointe des
programmes. Elle succède à Philippe Landré, nommé directeur délégué à la programmation. Elle
est remplacée à la tête des études de la chaîne par Charlotte Favier, qui était auparavant son
adjointe.
Née en 1961, Sophie Benoît est titulaire d’une maîtrise et d’un
DEA d’histoire des relations internationales (Paris I Sorbonne) et
d’une licence d’histoire contemporaine. Elle intègre France 2 en
1990 comme chargée de mission au service des études avant
d’en être promue, en avril 2000, directrice
adjointe. Le 30 septembre 2005, elle est
donc nommée directrice adjointe des
programmes.
© France 2 - Laurent Denis
Sophie Benoît,
précédemment directrice de l’unité documentaires de France 3, a été nommée directrice artistique
de l’unité magazines et documentaires de France 2.
Patricia Boutinard-Rouelle est titulaire d’un DEA de relations
économiques et internationales, d’un Master of arts de l’université
John Hopkins (Baltimore, Etats-Unis) et est diplômée de l’IEP de
Paris. Elle débute en 1987 comme chargée de mission à la CNCL
puis au CSA. En 1990, elle devient productrice déléguée chez
Anabase Productions (Marie-France Brière, groupe Expand) avant
de rejoindre, en novembre 1994, France 3 comme responsable de
l’unité documentaires. Le 1er août 1997, Patricia Boutinard-Rouelle
est nommée secrétaire générale des programmes de la chaîne.
Elle intègre France 2 à la rentrée 1998 en tant que directrice
déléguée chargée des programmes. Elle retrouve France 3 en
janvier 2000 au poste de directrice de
l’unité documentaires et participe ainsi
au lancement des documentaires diffusés
en prime time : L’Odyssée de l’espèce
puis Homo Sapiens (Transparences
Productions, 17 juin Productions,
Boréales), Eté 44 ou Les survivants (Kuiv).
Patricia Boutinard-Rouelle a donc été nommée le 30 septembre
2005 directrice artistique de l’unité magazines et documentaires
de France 2.
Charlotte Favier
devient directrice adjointe des études de la chaîne, en remplacement de Sophie Benoît dont elle était l’adjointe.
Elle dépend du directeur des études du groupe France Télévisions et du directeur général de France 2, Philippe
Baudillon.
Née en 1971, Charlotte Favier est titulaire d’une maitrise de
sociologie et d’un DEA de sciences de l’information (Institut français
de presse, Paris II Assas). Elle débute à France 2 comme chargée
d’études au service des études de la chaîne avant d’être nommée
Satellimag, une publication Satellifax
responsable des études puis adjointe de Sophie Benoit, alors
directrice adjointe des études de la chaîne. Le 30 septembre, elle
lui succède donc.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 3
© France 3 - Vincent Pancol
Patricia Boutinard-Rouelle,
Zoom
ORGANIGRAMME
Président-directeur général
Patrick de Carolis
Directeur général
Philippe Baudillon
Dga en charge de
l’information
Arlette Chabot
Adjoint
Etienne Leenhardt
Directeur des
programmes et de
la programmation
Jean-Baptiste Jouy
Directeur délégué
à la programmation
Philippe Landré
Reportages
Alain Lardière
Directrice adjointe
des programmes
Sophie Benoît
Documentaires et magazines
Patricia Boutinard-Rouelle
Fiction
Perrine Fontaine
Secrétariat général
Laure Haguenauer
Administration
et finances
Maria Sanchez-Perez
Etudes
Charlotte Favier
Ressources humaines
Christine Nguyen
Régie finale
Alain Hecquet
Technique
Francis Héricourt
Coordination
Sandrine Soloveicik
Informatique
Michel Slama
Contrôle du respect de
l’éthique et de la réglementation à l’antenne
Brigitte Polio
Production
Geneviève Broust
Jocelyne Chauvin
Catherine Fix de Sugny
Variétés et divertissements
Bruno Gaston
Jeunesse
Sophie Gigon
Gestion administrative et
financière de l’information
Edwin Joory
Habillage, autopromotion
et programmes courts
Stephen Harlé
Moyens techniques de
l’information et des sports
Alain Tricot
Programmes culturels
Marc de Florès
Jeux
Corinne Fix
Emissions religieuses
Laure Baudouin
Médiateur de la rédaction
Christian-Marie Monnot
Communication
Christine Delavennat
Opérations exceptionnelles
Sylvie Faidherbe
Médiateur des programmes
Alain Le Garrec
Satellimag, une publication Satellifax
Achats de programmes
Cécile Négrier
DIRECTIONS COMMUNES FRANCE TÉLÉVISIONS
Direction des sports Direction des études
Daniel Bilalian
Rémi Festa
Direction des achats
Tania Khali
Direction juridique
Philippe Belingard
Direction des relations internationales
François Ferrus
N°25 - 17 octobre 2005 - page 4
Mouvements
Nominations
à la une
Geneviève Giard, dg de France 3, recrute à France 5
Nathalie Darrigrand, directrice adjointe des programmes
Nathalie Darrigrand, précédemment responsable des magazines de France 5, a été nommée le 6 octobre directrice
adjointe des programmes de France 3. Elle succède à Vincent Meslet devenu directeur des programmes de la
même chaîne.
Nathalie Darrigrand est titulaire d’une maîtrise de journalisme
obtenue au Celsa après des études d’histoire et de sciences
politiques. Elle débute en 1988 à la rédaction nationale de
France 3 où elle est successivement reporter aux services
informations générales, société et politique. En mai 1994,
elle est nommée rédactrice en chef adjointe des éditions du
week-end. Cinq mois plus tard, Nathalie Darrigrand rejoint La
Cinquième en tant qu’éditrice des programmes éducatifs et
jeunesse. A la création de France 5 en janvier 2000, elle est
nommée responsable des magazines de la chaîne (C dans
l’air, Ripostes, Le magazine de la santé), poste qu’elle occupe
jusqu’à fin septembre 2005. Le 6 octobre dernier, elle rejoint
donc France 3 comme adjointe au directeur des programmes,
Vincent Meslet.
Muriel Rosé, directrice de l’unité des magazines et documentaires
Muriel Rosé, précédemment responsable des documentaires de France 5, a été nommée le 6 octobre directrice
de l’unité des magazines et documentaires de France 3. Elle remplace, pour le documentaire, Patricia BoutinardRouelle, promue directrice artistique de l’unité magazines et documentaires de France 2 (voir Zoom), et, pour les
magazines, Patrick Charles, nommé fin août directeur des opérations exceptionnelles et des événements du
groupe France Télévisions.
Muriel Rosé est titulaire d’une maîtrise de lettres, d’une licence
en droit et d’un DESS de la Fondation nationale des sciences
politiques (FNSP) de Paris. Elle débute en 1980 comme
responsable des relations avec la presse auprès du président
de l’Ina, Gabriel de Broglie, un poste qu’elle occupe deux
ans. Après avoir produit, de 1985 à 1993, des programmes
documentaires dans le cadre de l’Ina, Muriel Rosé rejoint
France 3 en 1993 comme administratrice des documentaires
et des magazines. En 1998, elle est promue conseillère de
programmes pour les documentaires. Puis, en juillet 2001, elle
intègre France 5 en tant que responsable des documentaires,
responsabilité qu’elle exerce jusqu’à fin septembre 2005. Le
6 octobre dernier, elle retrouve donc France 3 comme directrice
de l’unité des magazines et documentaires.
Ces nominations effectuées par Geneviève Giard, directrice générale de France 3, sont intervenues sur proposition
de Vincent Meslet, directeur des programmes.
Ara Aprikian quitte TF1
pour le Groupe Canal+
Ara Aprikian, précédemment directeur des jeux et des divertissements de TF1, a été nommé
le 12 octobre directeur du pôle flux du Groupe Canal+. Le pôle flux regroupe les magazines,
l’information et le divertissement des chaînes Canal+, Canal+ Cinéma et Canal+ Décalé ainsi
que les chaînes thématiques Cuisine.TV, Jimmy et Comédie !. Ara Aprikian rapportera à
Rodolphe Belmer, dga du Groupe Canal+ en charge de l’éditorial.
Né en 1966, Ara Aprikian est diplômé de l’Ecole nationale de
la statistique et de l’administration économique (ENSAE) et de
l’IEP de Paris. Il débute en 1993 à Médiamétrie comme chargé
d’études et de clientèle. Deux ans plus tard, il rejoint TF1
comme chargé d’études au sein de la direction du marketing
et de la stratégie des programmes ; en 1998, il en est nommé
Satellimag, une publication Satellifax
directeur adjoint. Ara Aprikian devient
en 2001 directeur adjoint des jeux
et de la téléréalité de TF1, puis, en
mars 2003, directeur des jeux et
divertissements. Le 12 octobre dernier,
il rejoint donc le Groupe Canal+ comme directeur du pôle flux.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 5
S
Mouvements
NBC Universal Global Networks
Directeur général Europe
S
E
U
R
Olivier Gerolami, précédemment délégué général du groupement Télévision
numérique pour tous, a été nommé directeur général Europe de NBC Universal
Global Networks. A ce poste nouvellement créé qu’il occupera à partir du
1er novembre, il aura pour mission de superviser toutes les chaînes du groupe
en Europe, soit 13ème Rue et Sci Fi en France, Das Vierte, 13th Street, Sci Fi et
Giga en Allemagne, Studio Universal en Italie, Calle 13 en Espagne, et Sci Fi
en Grande-Bretagne. Olivier Gerolami sera basé à Londres et rapportera à
Patrick Vien, président de NBC Universal Global Networks.
Né en 1960, Olivier
Gerolami est titulaire
d’une maîtrise d’économie
(Paris IV), diplômé de Science Po et ancien élève de l’Ena
(1985, promotion Léonard de Vinci). A sa sortie de l’Ena,
il rejoint la mairie de Paris en devenant chef du bureau à
la direction des affaires culturelles où travaille également
Jean-Jacques Aillagon, alors adjoint au directeur.
Quatre ans plus tard, il devient chargé de mission pour le
développement auprès du directeur général d’Antenne 2,
Jean-Michel Gaillard, et travaille notamment sur les
projets de chaîne Festival et EuroNews. En 1990, Olivier
Gerolami rejoint Lyonnaise Communication en tant que
directeur du marketing et des programmes, un poste
créé à l’occasion d’une réorganisation interne. En janvier
1994, il est nommé directeur général adjoint d’Eurosport
France, à l’époque codétenue par Canal+, TF1 et ESPN.
L’année suivante, il rejoint le Groupe Canal+ et devient le
premier dg de CanalSatellite. Puis, en 1999, il s’installe
à Milan pour quatre ans : en tant qu’administrateur
délégué de Tele+ et chargé de la distribution du bouquet
satellitaire D+ (Groupe Canal+), il est ainsi chargé de
trouver une solution au déficit financier de la chaîne
premium italienne Télépiu. Après son départ du Groupe
Canal+ et six mois de vacances, il retrouve la France :
nommé le 1er août 2004 délégué général du groupement
Télévision numérique pour tous (TNT). Le 27 septembre
dernier, Olivier Gerolami rejoint donc NBC Universal
Global Networks en tant que directeur général Europe.
Public Sénat
U
Directrice adjointe des programmes
F
Rama Yade a été nommée cet été directrice adjointe des programmes de Public Sénat auprès de Mireille
Thibaut, directrice de l’antenne et des programmes.
Née en 1976, Rama Yade est diplômée de l’IEP de
Paris. En septembre 2002, elle intègre le Sénat comme
administratrice chargée, à la commission des affaires
sociales, de l’emploi, de la formation professionnelle et
de l’outre-mer. En juillet 2005, elle est donc détachée à
Public Sénat où elle est nommée directrice adjointe des
programmes.
D
I
F
LCP-AN
Chargée de communication
Virginie Nicolle a rejoint LCP-Assemblée nationale comme chargée de communication,
un poste transversal qui la conduit à collaborer avec l’agence Rue du Louvre (Alain
Gouzon), Vincent Mégevand restant en charge des relations avec la presse.
Née en 1972, Virginie Nicolle est diplômée de l’Institut
supérieur libre d’enseignement des relations publiques
et de la communication (Iserp). Elle débute en 1994
comme attachée de presse à l’agence Zéro Virgule
(fondée et dirigée par Sylvie de la Rochefoucauld)
pour les chaînes multiThématiques (Groupe Canal+).
Après les relations presse de TMC, elle est chargée de la
coordination avec les attachées de presse des chaînes
lancées à l’étranger par le Groupe Canal+. Puis, intégrée
Satellimag, une publication Satellifax
au groupe, elle prend en charge la
communication de CinéClassic
jusqu’en 2000. Un an plus tard,
Virginie Nicolle rejoint l’équipe de
Voyage comme attachée de presse.
En 2003, partie en Martinique, elle devient rédactrice
indépendante pour des journaux internes d’entreprise
avant de revenir en métropole à l’été 2005 et donc
d’intégrer LCP-AN comme chargée de communication.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 6
Mouvements
D
Vivendi Universal
Directeur juridique
S
O
I
D
A
S
R
R
2003, il est directeur marketing et presse
jeunes de M6 Interactions. Puis Yann
Geneste est nommé, en 2003, directeur
adjoint musique et divertissements de M6.
Le 4 octobre dernier, il est donc promu
directeur délégué à la musique.
U
Né en 1973, Yann Geneste est diplômé
de l’ESC Tours. Il débute en 1997 à M6
Interactions comme chef de projets avant
d’être promu, en 1999, responsable
marketing des Girondins de Bordeaux, club
de foot racheté par la chaîne. De 2001 à
E
Yann Geneste, précédemment directeur adjoint de l’unité musique et
divertissements de M6, a été nommé le 4 octobre directeur délégué à la musique
de la chaîne. A ce poste nouvellement créé, il est chargé des relations avec
l’industrie du disque mais poursuit par ailleurs « avec son équipe, ses activités
de programmation de l’ensemble des émissions musicales de M6 ainsi que de
développement des partenariats de concerts et d’événements musicaux », a
indiqué la chaîne.
S
Directeur délégué à la musique
U
M6
F
et Nouel (Paris) puis Siméon & associés
(Paris) et enfin Weil, Gotshal & Manges à
New York. En juillet 2000, Frédéric Crépin
rejoint Vivendi Universal comme directeur
au secrétariat général et à la direction
juridique du groupe. Le 31 août dernier, il
est donc nommé directeur juridique.
F
Né en 1970, Frédéric Crépin est diplômé
de l’IEP de Paris et titulaire d’un DESS de
droit européen des affaires, d’un DEA de
droit social et d’un LLM de la New York
University School of Law. Avocat aux
barreaux de Paris et de New York, il débute
sa carrière dans les cabinets Gide, Loyrette
I
Frédéric Crépin, précédemment directeur au secrétariat général et à la direction
juridique de Vivendi Universal, a été nommé le 31 août directeur juridique du
groupe. Il est rattaché à Jean-François Dubos, secrétaire général.
Radio France
Dga chargé du dialogue social et des ressources humaines
Patrice Papet, précédemment directeur des ressources humaines de France 3, a été nommé le 4 octobre
directeur général adjoint chargé du dialogue social et des ressources humaines de Radio France. Cette
nomination est intervenue sur décision de Jean-Paul Cluzel, président du groupe. Il remplace Didier
Tourancheau qui devient président de l’Association des employeurs du service public de l’audiovisuel en
remplacement de Bernard Gourinchas.
Né en 1951, Patrice Papet est titulaire d’une licence de
sciences économiques, d’une licence de sociologie et d’une
maîtrise de sciences et techniques de la communication.
Il débute sa carrière en 1977 en tant que conseil
indépendant. En 1979, il intègre Sirtes, filiale d’ingénierie
du groupe Renault, comme responsable d’affaires. Quatre
ans plus tard, il devient responsable du développement
social de Technip (ingénierie, technologies et réalisation
de projets pour les industries pétrolières et gazières). De
1986 à 1989, au sein du groupe de BSN-Gervais Danone,
Patrice Papet est responsable des relations humaines
et sociales de l’usine du Plessis-Robinson. Il rejoint, en
1989, Lucas Aérospace France comme directeur des
ressources humaines (DRH) et membre du comité de
Satellimag, une publication Satellifax
direction et du comité exécutif. Six ans plus tard, il est
nommé DRH du personnel au sol d’Air France et devient
parallèlement membre du comité de direction du groupe
et administrateur de deux de ses filiales : la CRMA et
la Sodesi. Il est par ailleurs maître de conférence à
l’Ena en 1997 et 2000 et signe plusieurs ouvrages sur
l’organisation du travail. Patrice Papet rejoint France 3 en
2001 comme DRH de la chaîne et membre du comité de
direction. En septembre 2004, il est parallèlement chargé
de la direction du projet d’entreprise auprès du directeur
général Rémy Pflimlin. Le 4 octobre dernier, il est donc
nommé directeur général adjoint chargé du dialogue
social et des ressources humaines de France 3.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 7
StudioCanal
Président
Olivier Courson, secrétaire général du groupe Canal+, a été parallèlement
nommé le 1er septembre président de StudioCanal. Il succède à ce poste à
Bertrand Meheut, président du Groupe Canal+. Frédéric Sichler conserve la
direction générale opérationnelle de StudioCanal.
U
C
T
E
U
R
S
Mouvements
Né en 1965, Olivier Courson
est titulaire d’une maîtrise
de droit privé (université
Paris I) et diplômé de l’IEP
de Paris. A sa sortie de l’Ena,
il choisit le Conseil d’Etat
et travaille notamment sur
l’ouverture à la concurrence
du secteur des télécoms
et la transformation du statut de France Télécom en
1995-1996. Il est alors également coauteur du rapport
du Conseil d’Etat sur internet et les réseaux numériques.
En 1997, il devient conseiller juridique de Marc Tessier,
directeur général du CNC. Deux ans plus tard, il intègre
le cabinet de Catherine Trautmann (PS), ministre
de la Culture et de la Communication, en tant que
conseiller technique chargé du cinéma et des affaires
européennes et internationales. Il est notamment chargé
de la préparation des négociations OMC dans le secteur
audiovisuel. En 2001, il devient conseiller pour la culture
et la communication au cabinet du Premier ministre Lionel
Jospin. Il réintègre ensuite le Conseil d’Etat avant de
rejoindre le Groupe Canal+ en avril 2003 comme secrétaire
général. En tant que membre du comité de direction, il est
notamment chargé de la direction juridique du groupe
ainsi que des affaires extérieures. Parallèlement, Olivier
Courson exerce plusieurs mandats d’administrateur, au
sein notamment des sociétés Canal+SA, CanalSatellite,
StudioCanal et Sogecable (Espagne). Le 1er septembre, il
est donc nommé président de StudioCanal.
Groupe JLA
P
R
O
D
Directeur délégué à la création et au développement
Guillaume Renouil a été nommé le 6 octobre directeur délégué à la création et au développement au sein
du groupe JLA. Chargé d’initier de nouveaux projets, il supervise les trois directeurs littéraires du groupe
présidé par Jean-Luc Azoulay et assure l’interface avec les chaînes. Guillaume Renouil remplace JeanPierre Dusséaux qui a quitté sa fonction de directeur de la création pour se consacrer exclusivement à sa
société de production VAB, dont le groupe JLA est actionnaire majoritaire.
Né en 1969, Guillaume Renouil est diplômé de Sup de
Co Toulouse (1991) et d’un MBA (université de Warwick,
Grande-Bretagne). Il fait ses débuts dans l’industrie
automobile, au service financier de Ford Europe, puis de
Ford France. Quatre ans plus tard, il décide de reprendre
ses études et passe le concours de la Fémis section
production. De 1998 à 2000, en parallèle des deux
dernières années de l’école, il travaille chez Alya aux côtés
de Laurence Bachman. Quand celle-ci devient directrice
de la fiction de France 2 en janvier 2000, il la rejoint six
mois plus tard comme conseiller de programmes. En juin
2004, Guillaume Renouil intègre le service de la création
du groupe JLA pour suivre, en tant que producteur
exécutif, le projet des Rois Maudits (5 x 90 minutes) qu’il
avait déjà supervisé à France 2. Le 6 octobre 2005, il est
donc promu directeur de la création du groupe.
Rédacteur en chef et présentateur
Stéphane Soumier, précédemment rédacteur en chef en charge de la matinale d’Europe 1, a rejoint miseptembre BFM (groupe NextradioTV) comme rédacteur en chef et présentateur de Good morning business
de 6 h à 10 h. Il remplace Fabrice Lundy qui anime désormais le Grand journal de 17 h à 23 h.
Né en 1965, Stéphane Soumier est diplômé de l’ESJ de
Lille. Il débute en 1987 à Europe 1 comme reporter. Après
son service militaire, il réintègre la rédaction d’Europe 1 et
devient grand reporter en 1991 à l’occasion de la première
guerre du Golfe ; il couvre également le Kurdistan, la
Somalie, la Bosnie et la Tchétchénie. En 1997, il devient
Satellimag, une publication Satellifax
rédacteur en chef de la matinale, puis passe à l’antenne
à partir de 2001 dans la tranche 7 h - 8 h en direct. A la
rentrée 2005, il rejoint donc BFM en tant que rédacteur en
chef et présentateur de Good morning business de 6 h à
10 h.
R A D I O S
BFM
N°25 - 17 octobre 2005 - page 8
Mouvements
S
I N S T I T U T I O N N E L
E
1987, envoyé spécial permanent à Bruxelles. En 1988,
il est successivement nommé directeur des stations
locales de Cherbourg, Rouen (1992) et Nîmes (1998).
Parallèlement, Daniel Deloit crée et dirige, de 1990 à
1992, l’antenne locale à Lille de M6. Il mène également
des missions d’expertise ou de formation à l’international
pour l’ESJ Lille. En juillet 2002, il est nommé délégué
pour la région Grand Est du président de Radio France,
Jean-Paul Cluzel, et directeur de France Bleu Alsace.
A ce titre, il supervise les cinq radios locales du service
public en Lorraine, en Alsace et en Franche-Comté. Le
14 novembre 2005, il prendra donc la direction générale
de l’ESJ Lille.
L
Né en 1956 en Belgique,
Daniel Deloit est diplômé
en droit, en journalisme et
en communication sociale (université libre de Bruxelles).
En 1979, il débute comme correspondant adjoint
au bureau de Bruxelles pour les antennes de Radio
France. Accrédité auprès des institutions européennes
et de l’Otan, il y assure la correspondance des chaînes
nationales françaises, de la Société Radio Canada
et de la Radio Suisse Romande. En 1983, il intègre
Radio France en tant que rédacteur-reporteur à Lille,
puis comme correspondant permanent à Valenciennes
(1983), rédacteur en chef à Marseille (1985) et, en
O
Daniel Deloit, délégué pour la région Grand Est du président de Radio
France, Jean-Paul Cluzel, et directeur de France Bleu Alsace, a été nommé
directeur général de l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille. Il prendra
ses fonctions le 14 novembre et succédera à Loïc Hervouet qui prend sa
retraite. Cette nomination a été effectuée par le conseil d’administration de
l’école, présidé par Hervé Bourges, après sélection par le bureau du conseil
d’administration de deux candidats finalistes : Thierry Guidet, directeur
général adjoint de l’école, et Daniel Deloit.
C
© Radio France - Chritophe Abramowitz
Directeur général
E
ESJ Lille
Direction du développement des médias (DDM)
Chef du bureau des industries de programmes
Pierre-Olivier Costa été nommé le 20 septembre
chef du bureau des industries de programmes
de la direction du développement des médias
(DDM), service du Premier ministre. Son adjointe
est Emmanuelle Mauger. Il succède à Michel
Plazanet qui a rejoint le CNC début septembre
comme chef du service de l’action territoriale.
Né en 1968, Pierre-Olivier Costa est titulaire d’une
licence en finances publiques et d’une maîtrise de
droit des affaires et fiscalité des entreprises (université
Paris II). Il débute en 1994 lors de la création du Journal
des arts, bimensuel où il est chargé des suppléments.
En 1998, il devient responsable des affaires juridiques
et adjoint au chef du département des acquisitions à la
Réunion des musées nationaux (1998-2001).
Pierre-Olivier Costa rejoint la DDM en 2001 comme
conseiller de Christian Phéline, alors directeur du
développement des médias. En septembre 2002, il
est nommé directeur du cabinet du nouveau directeur,
Alain Seban, puis de son successeur en mars dernier
Patrick Raude. Le 20 septembre dernier, il prend donc
la tête du bureau des industries de programmes.
Satellimag, une publication Satellifax
Le bureau des industries
de programmes
Le bureau des industries de programmes relève de la
sous-direction de la communication audiovisuelle. Il assure
le suivi des acteurs privés du secteur de la communication
et participe à l’élaboration de la politique du gouvernement
en matière de réglementation et de financement du
secteur. Ce bureau assure ainsi la veille économique,
financière et stratégique des groupes et des opérateurs
privés de radio et de télévision, analyse l’évolution du
marché des programmes, des nouveaux services et des
modes de consommation. Il est également chargé du suivi
du secteur de la production audiovisuelle et des relations
entre producteurs et diffuseurs et coordonne les travaux
de l’Observatoire de la production audiovisuelle. Enfin, il
participe à l’élaboration de la politique d’aide aux radios
associatives et assure la tutelle du secrétariat général du
Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER).
La sous-direction de la communication audiovisuelle
comprend deux autres bureaux : le bureau du régime
juridique de l’audiovisuel dont Sébastien Croix a la
charge et le bureau du secteur audiovisuel public dont
Aude Accary-Bonnery est chargée.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 9
Institutionnel
I
CNC/DDM/ Ministère de la Culture et de la Communication
Médiation sur la redifussion des fictions françaises
N
S
T
Raphaël Hadas-Lebel, président de section au Conseil d’Etat et ex-directeur général de France 2, a été
chargé le 18 septembre d’une médiation sur la rediffusion des fictions françaises. Sa nomination est le fait
de Patrick Raude, directeur du développement des médias, et de Véronique Cayla, directrice générale
du CNC. Son champ d’étude porte sur les contraintes liées à la rediffusion des fictions françaises sur
les chaînes de télévision. Sa médiation devra faciliter les négociations entre les parties signataires de
la convention collective nationale des artistes interprètes de 1992 pour déterminer des conditions de
rémunération compatibles avec la réalité du marché français actuel face à la concurrence internationale.
Cette mission a été annoncée par Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la
Communication, à l’occasion de la Journée de la fiction qui s’est tenue au Sénat le 30 juin dernier.
Membre du conseil d’administration de France Télévisions
U
T
I
O
d´administration du Conservatoire national supérieur de
musique et de danse de Paris (CNSM). Raphaël HadasLebel, qui a également été chroniqueur à L’Express
(1986-1994), devient, de 1994 à 1996, directeur général
de France 2 (Xavier Gouyou-Beauchamps président
de France Télévisions), avant de réintégrer le Conseil
d’Etat comme rapporteur général (1998-2000) et de
rejoindre parallèlement le Conseil économique et social
comme conseiller du président. En 2000, il est nommé
d’une part membre de la Commission de régulation de
l’électricité (Cre) pour trois ans, et d’autre part président
du conseil d’administration du Conservatoire national
supérieur de musique et de danse de Paris. En 2001, il
devient président de la commission du soutien financier
sélectif à la distribution d’œuvres cinématographiques.
En 2003, Raphaël Hadas-Lebel, est nommé président de
la section sociale du Conseil d’Etat. Le 18 septembre, il
a donc été chargé d’une médiation sur la rediffusion des
fictions françaises et le 28 septembre membre du conseil
d’administration de France Télévisions.
T
Né en 1940, Raphaël Hadas-Lebel est licencié en lettres
et diplômé de l’IEP de Paris, de l’Ecole nationale des
langues orientales vivantes et de la Harvard Business
School. Ancien élève de l’Ena (promotion Marcel Proust),
il débute à sa sortie en 1967 comme auditeur au Conseil
d’Etat. Deux ans plus tard, il devient chargé de mission
au commissariat général au Plan puis, en 1971, conseiller
juridique du Comité interministériel pour les questions
de coopération économique européenne. Il intègre en
1972 comme conseiller technique le cabinet du Premier
ministre : Pierre Messmer, puis Jacques Chirac (1974),
et Raymond Barre (1976-1981). Raphaël Hadas-Lebel
devient, en 1984, chargé de mission à la direction générale
du groupe Elf-Aquitaine puis, quelques mois plus tard,
secrétaire général du groupe Elf-Aquitaine (1984-1994).
Il est alors président de la commission juridique du CNPF
(1991-1994), après avoir été trésorier (1983) et viceprésident (1990) de l’Institut Aspen, cercle international
de réflexion. Parallèlement promu conseiller d´Etat en
1987, il est nommé la même année président du conseil
I
Raphaël Hadas-Lebel, président de section au Conseil d’Etat et ex-directeur général de France 2, a été
nommé par décret du 28 septembre, membre du conseil d’administration de France Télévisions en qualité
de représentant de l’Etat. Il succède à Jean-Pierre Leclerc.
N
Festival de Cannes
Directrice générale
L
Satellimag, une publication Satellifax
réglementation, de la prospective et de l’information. En
2000, Catherine Démier intègre, comme conseillère pour
le cinéma et la télévision, le cabinet de Catherine Tasca,
ministre de la Culture et de la Communication. Elle
réintègre la Cour des comptes en 2002 comme secrétaire
générale adjointe puis, en 2004, secrétaire générale. Le
10 octobre, elle a donc succédé à Véronique Cayla à la
direction générale du Festival de Cannes.
E
Née en 1957, Catherine Démier est ancienne élève
de l’Ena (promotion Victor Hugo, 1989-1991). Elle
débute comme attachée d’administration centrale, puis
comme chargée de mission à la Délégation à l’emploi
(1982-1987). A sa sortie de l’Ena, elle intègre la Cour
des comptes comme auditrice. Nommée en 1995
conseillère référendaire et secrétaire générale adjointe
de la Cour des comptes, elle rejoint le CNC deux ans
plus tard comme directrice des financements, de la
N
Catherine Démier, actuellement secrétaire générale de la Cour des comptes, a été nommée à compter du
10 octobre directrice générale du Festival international du cinéma de Cannes par Gilles Jacob, président
de la manifestation. Elle remplace Véronique Cayla, nommée directrice générale du CNC en juin dernier.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 10
Parcours
© Daniel Bardou/Canal+
Valérie Lecasble,
de la presse et la radio
à i>télé
Formée à l’école des quotidiens économiques, Valérie Lecasble a quitté la presse écrite en acceptant l’offre
de Bertrand Meheut de diriger i>télé à la veille de son lancement sur la TNT. Une équation éditoriale et
économique à gérer pour une chaîne qu’elle « veut tirer vers encore plus de professionnalisme ». Récit d’un
parcours dédié à l’information.
Son arrivée à i>télé confirme sa passion
pour l’information. C’est pourtant par la
fiction que Valérie Lecasble a débuté
en sortant de Sciences Po à 21 ans.
Elle est alors engagée par les Films
de la Guéville, la société de production
d’Yves Robert et Danièle Delorme,
comme assistante de Xavier Gélin.
Lorsque ce dernier est nommé à la
Commission d’avances sur recettes, elle
est l’une des trois personnes chargées
de lire les scénarios candidats. Depuis
longtemps tentée par le journalisme,
Valérie Lecasble effectue dans la foulée
un stage au service économique du
quotidien Le Monde, qui lui sert de
tremplin pour une embauche aux Echos,
l’année de l’arrivée de la gauche au
pouvoir. « J’ai d’abord été en charge de
la région Ile-de-France, puis, j’ai rejoint
la rubrique industrie qui englobait aussi
les télécoms et les médias. A l’époque,
journaliste médias, ça n’existait pas
encore. C’est ainsi que j’ai couvert
le lancement de Canal+, je garde un
souvenir très précis de cet événement, il
y avait les enthousiastes et ceux qui n’y
croyaient pas. »
Vers la presse magazine
et les premiers livres
Lors de la cession des Echos aux
groupe britannique Pearson, elle
fait jouer la clause de conscience.
Embauchée comme chef du service
entreprises à l’Agence économique et
financière (Agefi), elle dirige une équipe
d’une quinzaine de personnes. « C’était
de la folie, on bouclait tous les soirs à
trois heures du matin ; un jour, pour des
raisons personnelles, j’ai décidé de ne
plus continuer à ce rythme. » Tout en
gardant son étiquette de spécialiste de
l’information économique, c’est donc
vers un journalisme différent que la
jeune femme se tourne en entrant à
Satellimag, une publication Satellifax
L’Evénement du jeudi en tant que grand
reporter “éco”, un poste qu’occupait
jusqu’alors Jeanne Villeneuve, « mon
modèle à l’époque ». Le changement
souhaité est au rendez-vous : « Je
quittais une presse très
professionnelle,
là
il
fallait se mettre du côté
du grand public. La seule
chose que voulait JeanFrançois Kahn, c’était
intéresser le lecteur. Je
suis arrivée au début de
la guerre du Golfe. Lors
d’une réunion, il a dit
“Que ceux qui veulent
partir à Bagdad lèvent
le doigt”. » Valérie ne lève pas le sien,
et se retrouve « sur le terrain », à Paris
essentiellement. C’est à cette époque
que l’envie la prend d’écrire des livres,
une sorte de prolongation de son métier
d’investigation. Son premier livre, Le
Flambeur, une biographie au vitriol de
Bernard Tapie, co-signée avec son mari
Airy Routier, également journaliste, se
vend à 130 000 exemplaires. De ses six
années à l’« EDJ », dont elle deviendra
rédactrice en chef adjointe, elle garde
un bon souvenir : « C’était sympa, je
me suis bien amusée. » Six années
durant lesquelles elle
élargit
son
champ
de
compétences
à l’enquête et à la
politique. Ce qui ne
l’empêche
pas
de
rejoindre Le Nouvel
économiste en mai
1996. Elle en dirige
la rédaction au bout
d’un an, tout en
publiant un deuxième
livre, sur l’affaire des frégates (affaire
Elf) : Forages en eaux profondes. Elle
participe au redressement des ventes
du titre, et se plaît dans ce journal « où
l’on racontait des histoires avec une
équipe motivée et professionnelle ».
Cependant, lorsque les dirigeants du
groupe Accor, Paul Dubrule et Gérard
Pélisson, rachètent Le Nouvel Eco • • •
France Soir :
« J’ai réussi à
motiver l’équipe,
et à redresser
l’image du
journal. »
Valérie Lecasble en dates
Naissance en 1958.
1976-1979 : IEP de Paris.
1979 : assistante de Xavier Gélin aux Films de la Guéville.
1980 : stagiaire au Monde.
1981-1988 : journaliste puis chef du service industrie adjointe aux Echos.
1988-1990 : chef du service entreprise à l’Agefi.
1990-1996 : grand reporter, puis chef du service économie, puis rédactrice en
chef adjointe à L’Evénement du jeudi.
1996-2000 : rédactrice en chef adjointe, puis directrice de la rédaction du Nouvel
Economiste
2001-2002 : journaliste-animatrice sur Radio Classique.
2002-2004 : journaliste-animatrice sur BFM et réalisatrice de documentaires.
2004-2005 : directrice de la rédaction de France Soir.
Depuis octobre 2005 : directrice générale de i>télé.
Bibliographie : Le flambeur (1994, Grasset), Forages en eaux profondes (1998,
Grasset), Le roman de Canal+ (2001, Grasset).
N°25 - 17 octobre 2005 - page 11
Parcours
• • • fin 1998, la rédaction est inquiète et
se désintègre. L’actionnaire décide de
passer à une parution hebdomadaire,
tout en ciblant les 50 000 abonnés,
au détriment des ventes en kiosque.
En désaccord avec ces nouvelles
orientations, Valérie Lecasble finit par
s’en aller.
Bébéar, Christian Poncelet ou Pascal
Nègre. » Parallèlement, elle s’essaie à
l’image, en réalisant trois documentaires
pour l’émission de TF1 Le droit de savoir,
sur le suicide de Pierre Bérégovoy, sur
le cancer de François Mitterrand, et sur
les diamants de Giscard.
Les premiers pas en radio
Retour à la presse écrite :
France Soir
Fin 2000, la conjoncture économique
se retourne, et il n’y a guère de postes
de direction à pourvoir dans la presse.
Un petit passage à vide que Valérie
Lecasble met à profit pour é
troisième livre, Le roman de Can
sur les coulisses de la cha
cryptée durant la période u
peu particulière du tandem
Messier-Lescure. Très fournie,
l’enquête de la journaliste met
en cause certaines pratiques
au sein de la chaîne cryptée et
lui vaut quelques antipathies
de la part de ses dirigeants
d’alors. Au printemps dernier,
le livre de Pierre Martinet sur
l’espionnage des salariés de
Canal+ à cette époque (Un
agent secret sort de l’ombre, é
Privé) évoquera sans le nommer,
le personnage d’une journaliste qui
ressemble en tous points à Valérie
Lecasble, et qui aurait fait l’objet de
filatures commanditées par les services
de la sécurité de Canal+. En 2001,
lorsque Radio Classique lui propose de
faire des interviews quotidiennes durant
la tranche matinale d’informations
économiques, Valérie Lecasble n’hésite
pas devant cette occasion d’explorer
un nouveau média. Une expérience
renforcée en novembre 2002 quand
Alain Weill, qui vient de reprendre
BFM, lui demande d’assurer le 12-14
de sa nouvelle grille. « Deux heures
quotidiennes, que je passais avec de
grosses pointures de la politique et du
patronat, et que, pendant deux étés, j’ai
remplacées par Les sagas du pouvoir,
des portraits un peu intimistes de
personnalités diverses comme Claude
En octobre 2004, lorsque le nouvel
actionnaire de France Soir, Raymond
Lakah, un investisseur franco-égyptien,
l’appelle pour l’aider à redresser le
oribond, Valérie Lecasble
longuement :
« D’une
imais beaucoup ce que
sais à la radio, d’autre
j’étais très dubitative.
Retourner dans la presse
écrite était un challenge
compliqué, mais j’ai fini
par me laisser séduire ;
j’ai réussi à motiver
l’équipe, et à redresser
l’image du journal. » Et
même à enrayer la chute
des ventes, de l’ordre
de -12 % à son arrivée,
revenue à - 4% trois mois
plus tard, soit le niveau alors
enregistré par la plupart des quotidiens.
Conseillée par Jean-François Kahn, la
directrice de la rédaction donne une
impulsion nouvelle : le logo et la une
changent, la maquette est modernisée
par l’agence Rampazzo, qui privilégie
les visuels, à mi-chemin entre le tabloïd
à la britannique et la tradition française,
la pagination augmente pour un prix
inchangé et donne une place plus
importante au sport. Pour réussir, Valérie
Lecasble doit faire le grand écart entre
l’info qu’elle aime et le « people » qu’elle
connaît peu. La tâche reste immense,
vaine selon bien des observateurs, et
l’arrivée de la presse gratuite n’arrange
pas les affaires de France Soir. Chaque
semaine, elle semble prendre comme
une bouffée d’air frais sa participation
à N’ayons pas peur des mots, le débat
social et politique quotidien de i>télé,
Ce que Valérie Lecasble regarde à la télé
Accepter sans hésiter de diriger i>télé ? Rien d’étonnant : « A la maison,
j’ai toujours essentiellement regardé en boucle LCI et i>télé. » Au bureau,
régime identique. « Je suis très très info, je ne regarde pratiquement rien
d’autre, ou, exceptionnellement, un film. »
Satellimag, une publication Satellifax
la chaîne info du Groupe Canal+. Les
dirigeants de la chaîne cryptée ont
changé, et Valérie Lecasble n’y est plus
persona non grata. Lorsqu’à la fin de
l’été dernier, Bertrand Meheut, le patron
de Canal+, pense à elle pour succéder
à un Jean-Claude Pâris prié de plier
bagage à la veille du lancement sur la
TNT. Sans hésiter, elle répond oui.
Journaliste, au fond elle le reste, et le
souhait d’installer son bureau au beau
milieu de la rédaction en témoigne.
« Je veux que tout le monde puisse
venir me voir afin de trouver une
évolution positive. A la télé, les gens
travaillent dans l’urgence, ils ont la tête
dedans en permanence, alors qu’un
quotidien, on a toute la journée pour
le faire, il y a juste un coup de bourre
le soir ». Valérie Lecasble rapporte
directement à Bertrand Meheut,
qu’elle qualifie de « très accessible »,
et, journaliste ou pas, elle ne confond
pas les fonctions : « Il y a un très bon
directeur de la rédaction [Bernard
Zekri, ndlr], moi je viens en appui sur
les grandes options stratégiques et
la ligne éditoriale, mais je n’ai pas les
mains dans le cambouis comme à
France Soir ». Une ligne éditoriale où,
selon elle, l’essentiel est à conserver.
« Cette chaîne fonctionne bien, elle a
trouvé un bon ton, on la regarde avec
plaisir, je voudrais juste la tirer vers
encore plus de professionnalisme, une
chaîne inclassable, ni de gauche ni de
droite, qui donne une info juste, vraie,
béton, crédible. Le ton décalé que l’on
nous reconnaît, il ne faut pas qu’il soit
permanent, sinon il ne serait plus décalé ;
il faut créer la surprise. Etre pertinent
n’empêche pas d’être impertinent ! »
Depuis son arrivée le 3 octobre, Valérie
épluche les comptes, le budget serré,
la situation nouvelle liée à l’arrivée sur
la TNT, et les revenus des opérateurs
qui s’évanouissent. « Le groupe ne
demande pas la rentabilité immédiate,
nous allons pallier ce manque par une
montée en puissance de la publicité,
car l’audience va augmenter avec la
TNT ». Passionnée d’info depuis l’âge
de 13 ans, la voici aux commandes
d’une chaîne qui ne fait que cela, après
avoir connu, en 25 ans de journalisme,
la presse écrite, hebdomadaire et
quotidienne, la radio, la télévision.
Julien Alliot
N°25 - 17 octobre 2005 - page 12
Interview
Gilbert Hus :
vive la pluri-disciplinarité !
Grenoblois de cœur, Gilbert Hus gère entre l’Isère et Paris ses multiples activités
audiovisuelles. Créateur-réalisateur de films d’entreprise et producteur, il a diversifié ses activités vers
l’animation, le documentaire et la fiction jeunesse. Entrepreneur dans l’âme, bon vivant, le patron de Project
Images Films revendique cette pluridisciplinarité et espère ne jamais se prendre au sérieux. Depuis juin
2005, il est aussi président d’ Images Rhône Alpes. Interview.
Vous avez été enseignant, éditeur,
journaliste et animateur de débats.
Un début de carrière éclectique…
G.H. : J’avais en tête de faire carrière
dans l’édition et dans l’audiovisuel. Mon
cursus universitaire répond d’abord à un
besoin de culture générale. Cela m’a
donné une bonne capacité de synthèse.
Entre 1973 et 1978, j’ai commencé
à mener plusieurs choses de front.
Pendant le DEA
(1973-1974),
j’ai enseigné à
l’université des
sciences sociales
de
Grenoble.
A la fin de mes
études, j’ai monté
une
société
d’édition et de
diffusion de BD,
baptisée
La
Feuille que j’ai
dirigée de 1974
à 1976. En 1975,
j’ai co-fondé avec Jacques Glénat
(aujourd’hui, pdg des éditions Glénat,
ndlr), un mensuel sur la BD, Circus,
dont j’ai été rédacteur en chef jusqu’en
1977. En parallèle, j’étais journaliste
indépendant et signais des chroniques
culturelles pour des titres de la PQR et
des radios régionales.
objectif a été d’introduire du contenu
culturel auprès des clients.
En 1981, vous quittez Synthèse ECA
pour vous diriger vraiment vers
l’audiovisuel. Qu’est-ce qui vous
motive ?
G.H. :
Je
souhaitais
changer
d’univers. Je suis parti pour créer G.H.
Consultants, un cabinet de conseil en
communication audiovisuelle,
qui existe toujours (GHC & A).
Je n’avais pas encore de
fonctions de producteur à
l’époque. Je me chargeais
de réaliser la communication
événementielle et audiovisuelle
de certaines entreprises :
magazines internes vidéo,
films institutionnels…
« Aujourd’hui,
50 % de l’activité
de Project
Images Films
est générée par
l’institutionnel et
l’événementiel. »
En 1978, vous vous lancez dans
le conseil et la communication.
Comment ?
G.H. :
En
tant
qu’indépendant,
j’appartenais à un GIE local de
professionnels travaillant dans divers
secteurs. Nous nous sommes associés
au sein d’une SA baptisée Synthèse
ECA. En 1978, je suis devenu dirigeant
associé de cette agence-conseil en
stratégie, marketing et communication,
qui s’adressait surtout aux grands
groupes. Au sein de cette société, mon
Satellimag, une publication Satellifax
En 1984, vous tentez une
autre aventure, et devenez,
pour
quelques
mois,
animateur pour TF1. Par
quel chemin?
G.H. : j’avais conçu des jeux TV
interactifs, dont un intitulé Angoisse,
pour les premières expérimentations
sur le câble. Le hasard a voulu que
lors de l’expérience de préfiguration
des réseaux câblés à l’Ile d’Abeau,
je rencontre Martin Even, alors
au développement de TF1. Le jeu
l’intéressait. Après l’adaptation dans
un format TV, Angoisse est devenu
Labyrinthe. TF1 a produit 51 émissions
de 26’ que j’ai coprésentées en
quotidien avec Dominique Sanfourche
(journaliste, ndlr).
En septembre 1985, vous créez
Project Images SA, société basée à
Meylan près de Grenoble. Quel était
votre objectif ?
G.H. :
C’était
une
société
de
communication et de production • • •
Gilbert Hus
en dates
Naissance en 1948.
1971 : IEP de Grenoble.
1971-1972 : licence et maîtrise en
sciences économiques.
1973-1974 : DEA de l’Institut
de prospective et politique
scientifique ; enseignant à
l’université des sciences sociales
de Grenoble.
1974-1976: création de la société
d’édition de BD, La Feuille.
1975-1977: co-fondateur, rédacteur
en chef du mensuel Circus ;
animation des Rencontres Fnac ;
journaliste indépendant.
1978-1981 : dirigeant associé de
Synthèse ECA, agence conseil.
1981 : création de G.H.
Consultants, aujourd’hui GHC&A.
1984 : concepteur et animateur du
jeu Labyrinthe sur TF1.
Septembre 1985 : création de
Project Images SA.
1991 : ouverture à Cracovie
(Pologne) de Project Images
Studio.
Janvier 1992 : création de Project
Images Films.
1994 : fermeture de Project Images
SA.
Depuis 1999 : membre du conseil
d’administration du festival
d’Annecy.
Octobre 2000 : création de
Pictor Media pour la production
d’animation.
Depuis 2002 : président du
Syndicat indépendant des
producteurs audiovisuels de
Rhône-Alpes.
Depuis juin 2005 : président
d’Images Rhône-Alpes.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 13
Interview
• • • audiovisuelle, mais aussi de
réalisation d’images de synthèse.
L’activité de films institutionnels a été
poursuivie ; j’ai d’ailleurs moi-même
réalisé une soixantaine de films.
Nous avons aussi ouvert une activité
multimédia : Project Images SA a été
une des premières sociétés en France à
réaliser des bornes interactives pour des
grands comptes tels Schneider Electric,
Degrémont ou Spie Batignolles. En
même temps, la société s’est orientée
vers l’animation. Nous partagions les
locaux avec Getris Image, fabricant
de palettes graphiques pour lequel
nous sommes devenus bêta-testeurs
des machines. Comme nous utilisions
ces palettes, nous avons développé
en interne des outils de coloriage
numérique par ordinateur. La première
série courte animée en dessin animé par
ordinateur, que j’ai produite s’intitulait
Les Gnons ; elle a été diffusée en 1987
sur Antenne 2. Puis il y eut le vidéoclip
La reine de la nuit, d’après La flûte
enchantée de Mozart, pour Rai Uno et
TF1. En 1988, j’ai réalisé et produit Non,
non, non et non, une série pédagogique
sur la sécurité des jeunes enfants pour
Antenne 2 et Canal j.
En 1991, année où j’ai ouvert à Cracovie
le studio de dessins animés Project
Images Studio (fermé depuis, ndlr), j’ai
conçu, écrit et produit pour La Cinq,
Lolita : une série de dessins animés
incrustés sur décors tournés en vues
réelles. Pour France 3, j’ai adapté, sous
forme de 100 émissions-jeux la série de
révision des programmes scolaires, Les
incollables.
En janvier 1992, Project Images SA
ouvre une filiale, Project Images
Films, société de production TV et
cinéma à part entière?
G.H. : Project Images SA, fermée en
1994, a été remplacée par Project
Images Films qui a pris alors le relais
de toutes les activités. La société
a poursuivi ses partenariats dans
l’animation TV : en 1995, elle a assuré
la production exécutive de la série
Aventures dans un tableau (France 3/
Canal j/D+ Production) et, en producteur
délégué, initié sa première série de
26 x2 6’, Alix (1996/France3) cofinancée avec Carrère. Plus récemment,
en 2003, est sorti un court-métrage
pour Arte, La parabole du semeur. En
Satellimag, une publication Satellifax
parallèle, Project Images s’est orientée
vers le cinéma, comme coproducteur
délégué du long métrage Le monde
est un grand Chelm, (1996/Les films de
l’Arlequin). De nouveaux projets cinéma
sont aujourd’hui en développement.
En multimédia grand public, nous avons
initié en 1997 le cédérom de découverte,
Maroc, rythmes et cultures. Mais l’activité
multimédia n’est plus aujourd’hui aussi
stratégique qu’elle l’a été. Peu à peu, la
société s’est ouverte au documentaire,
surtout à partir de 2000, avec les 75’
et 52’ pour Arte et TV Ontario, Duel en
mer, produits dans le cadre d’une soirée
thématique autour de l’America’s Cup.
Il y a eu ensuite Migrations, 13 x 13’
pour France 5, La Chaîne Histoire et
TV Ontario, sur les grandes migrations
humaines, ou encore Passeurs de
mémoire : j’ai co-réalisé avec Isabelle
Childéric et Myriam Copié ce film de
52’ sur le retour des déportés en 1945,
diffusé sur France 3 Rhône-Alpes et
Bourgogne.
En octobre 2000, pour développer
l’activité animation, vous créez la
filiale Pictor Media*.
G.H. : Détenue majoritairement par
Project Images Films et GHC&A, et
par le producteur français Sceneries
International,
minoritaire,
Pictor
Media est une société de dessins
animés conçue pour mener à bien
les productions lourdes (5 à 6 M€
de budget) et internationales. Elle a
coproduit, avec France 3, Praxinos
et RG Prince Films (Corée), la série
Shtoing Circus (52 x 13’/2001-2002),
puis la série Quat’Zieux (52 x 13’) :
en diffusion sur France 3 depuis
septembre, cette série est coproduite
avec Porchlight Entertainment (USA) et
Télégaël (Irlande).
2003 marque un tournant, avec le
lancement dans la fiction jeunesse.
G.H. :
C’est
notre
activité
événementielle, pour laquelle nous
faisons appel régulièrement à un réseau
d’intermittents, qui nous a mené à la
fiction. Ce réseau a rendu possible un
tournage en Rhône-Alpes avec des
techniciens et des comédiens locaux.
C’est ainsi que nous avons produit en
2003-2004, pour l’unité jeunesse de
France 2, la saison 1 (13 x 26’ avec
1,5 M€ de budget) de Vice-versa** et,
L’équipe de
Gilbert Hus
Olivier Dehors,
directeur du développement
Patrick Claeys,
réalisateur (dessin animé),
directeur artistique
Sydney Kombo,
directeur artistique
Corine Gros,
responsable projet
Lilian Coquel,
responsable multimédia-corporate
Christine Mottet,
responsable video-corporate
cette année, la saison 2 (13 nouveaux
épisodes), qui est actuellement à
l’antenne. La série va être exploitée dès
ce MipCom sur le marché international
(distribution Project Images et Upside
TV) et nous avons déjà sorti la bande
originale (éditions GHC&A), des clips
musicaux et des logos pour téléphonie
mobile. Une autre fiction est actuellement
en écriture toujours pour France 2 : Déjà
vu (26 x 26’), sur une ado de 16 ans
qui peut modifier le passé. Aujourd’hui,
50 % de l’activité de Project Images
Films est généré par l’institutionnel et
l’événementiel. La société produit 12 à
15 heures de programmes TV par an
(documentaire, fiction, animation).
Vous présidez la nouvelle association
professionnelle Images Rhône-Alpes,
d’ailleurs présente au Mipcom. Quelle
est sa vocation ?
G.H. : Images Rhône-Alpes rassemble
les filières audiovisuel et cinéma locales.
Lancée sous l’impulsion du Conseil
régional, elle a pour mission de créer
des passerelles entre les différentes
disciplines
(production,
diffusion,
exploitation, festivals, pôles images…)
et de renforcer le développement
économique du secteur.
Pascale Paoli Lebailly
* Pictor Media produit actuellement deux
sagas de 26 x 26’ (France 3) : Loulou
de Montmartre pour fin 2006 et Stellina
pour 2007. Project Images Films a lancé
Mark Logan, un spécial d’animation de 52’
(France 3).
** 39,7 % de pda moyenne sur les 11-14 ans
et 41,9 % sur les 15-24.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 14
Qui fait quoi ?
Nova Production
(Eric Karnbauer, Andrew Orr, Julien Bizot)
Le Set (Pink TV)
Après avoir gagné sa crédibilité dans le documentaire, Nova Production se lance sur le terrain du flux
avec plus de 300 heures commandées par Pink TV pour la saison 2005-2006 dont l’émission d’access, Le
Set, désormais en clair. Un volume de production exponentiel que commente Eric Karnbauer, directeur du
développement du groupe et producteur via Nova Production.
L’activité de production audiovisuelle est
née au sein du groupe Nova en 1992.
« Un prolongement naturel pour un
groupe déjà impliqué dans les contenus
avec la presse (Actuel) et la radio (Radio
Nova). Il y a eu comme un appel d’air
venant de Canal+ qui recrutait beaucoup
de journalistes chez nous », raconte
Eric Karnbauer, producteur et directeur
du développement du groupe. Les
premières commandes concernent ainsi
des documentaires culturels et musicaux
pour Canal+ et Arte. Nova Production se
tourne ensuite vers le documentaire
d’investigation avec les films de Pierre
Péan pour France 2 : L’extrémiste
avec Matthias Sanderson en 1996,
Les Irlandais de Vincennes la même
année, suivi, en 1997, par Les écoutes
téléphoniques, deux documentaires
réalisés avec Christophe Nick. Nova
Production, filiale à 100 % du groupe,
tente
alors
quelques
premières
incursions dans le domaine du flux avec
la production d’une soirée de réveillon
pour Canal+ et surtout, en 1998, une
émission
hebdomadaire
culturelle
présentée par Aure Atika sur Paris
Première. « On le sait rarement mais
Djamel a fait ses débuts dans cette
émission : il y racontait déjà des films
comme il l’a fait par la suite sur Canal+ »,
rappelle Eric Karnbauer.
Pour des raisons internes, l’activité
production est mise en sommeil de
1999 à 2001. Elle doit son renouveau
à Andrew Orr et à Eric Karnbauer.
Le premier a créé en 1997, la filiale
Nova Production OWL, agence de
sound design qui réalise notamment
© Stéphane Hatchouel
Eric Karnbauer, directeur du
développement du groupe Nova
Né en 1968, Eric Karnbauer est diplômé d’HEC. Il
débute en 1991 dans une agence de production
de spots publicitaires, Frog (Jean-François
Casamayou). L’année suivante, il intègre l’équipe
de L’événement du jeudi que Jean-François
Kahn vient de vendre. « J’y ai développé pendant
quelques mois des projets de diversification ». En
1993, il rejoint France Espace, la régie publicitaire
de France Télévisions, comme chef de publicité.
« Je m’y suis essentiellement occupé de sponsoring sportif. » Il y reste quatre
ans avant d’intégrer M6 où il succède à Jean-Baptiste Jouy comme adjoint du
directeur de l’unité musique et divertissements, Thierry Bizot. Après quelques
mois comme chargé de mission auprès de Thomas Valentin, dga et directeur
des programmes de la chaîne, il quitte le groupe en 2000 et rejoint Nova comme
fondateur et directeur général de Novanet, agence de conception de sites et
de contenus pour l’internet. En 2003, Eric Karnbauer est nommé directeur du
développement du groupe Nova et amorce notamment le renouveau de la
production audiovisuelle via Nova Production.
Satellimag, une publication Satellifax
L’équipe de
Nova Production
Eric Karnbauer, producteur
et parallèlement directeur du
développement du groupe Nova
Andrew Orr, producteur et
associé d’une autre filiale du
groupe : Nova Production OWL,
spécialisée dans
le design sonore
Julien Bizot, producteur
l’habillage d’Arte, le générique du 20 h
de France 2 ou encore les pubs radio
d’Eurostar. Le second a rejoint Nova en
2000 pour prendre en charge en 2003 le
développement du groupe. Ils décident
ensemble de relancer la production
TV, secondés par Julien Bizot, fils
du fondateur du groupe Nova, JeanFrançois Bizot. « Il faut être lucide :
autant la réputation de Nova était bonne
sur la qualité des contenus, l’originalité
des sujets et leur traitement, autant
l’aspect production (garantie de bonne
fin, gestion) n’était pas le point fort de
la société. » Nova Production signe une
soirée en 2001 pour Canal+ à l’occasion
des 20 ans des radio libres. « Mais
nous avons réellement fait nos preuves
avec Les chroniques de la violence
ordinaire : six mois d’enquête, deux
ans de tournage, quatre films réalisés
à Creil, dans l’Oise. » Les quatre volets
de cette série documentaire signée
Christophe Nick sont diffusés sur
France 2 en janvier 2005, le vendredi
soir dans la case Contre-courant, puis le
lundi en prime time dans le cadre d’une
soirée thématique prolongée par un
débat dans le magazine d’Arlette • • •
N°25 - 17 octobre 2005 - page 15
Qui fait quoi ?
Nova Production
• • • Chabot, Mots croisés. « Nous avons
profité du buzz généré par cette série
pour retourner voir les diffuseurs et Arte
nous a commandé plusieurs mini-séries
diffusées depuis 2004 : Chronique des
Urgences (5 x 26’) écrit par Sophie
Robert, Michel Guilbert et JeanLouis Boujenah, réalisé par Bernard
Georges, Sur la ligne de crête (5 x 26’)
écrit par Laurent Lunetta et Régine
Abadia, également réalisatrice, Drogues
et cerveau (5 x 43’) écrit par Jean-Pierre
Lentin et Stéphane Horel, réalisé par
Mathias Sanderson, Christine Carrière
et Jean-Pierre Lentin (diffusé début
octobre sur Arte à 19 h). » Et à diffuser
en novembre : Chaghcharan, un hôpital
afghan (5 x 26’) écrit par Jean-Louis
Boujenah, Michel Guilbert et Claude
Mourieras, également réalisateur. Enfin
un 90’ est en cours de production, signé
Claude Mourieras et intitulé Le voyage
des femmes de Zartalé.
Au printemps 2005, Nova Production
demande à participer à l’appel d’offres
lancé par Pink TV pour la saison
suivante. L’enjeu est important puisqu’il
s’agit de produire Le Set qui devient la
vitrine de la chaîne en étant diffusé en
Julien Bizot,
producteur
Né en 1969, Julien Bizot a suivi une
formation d’histoire à l’université
et des cours de théâtre (Ecole du
passage, Niel Arestrup). Il débute en
1994 au sein du groupe Nova comme
journaliste sur une série réalisée par
Bernard Zekri pour MCM : Groovy
Bus (9 x 26’) sur l’Europe du Nord
et de l’Est. En 1996, parallèlement à
un retour au théâtre, il est directeur
de production des Carnets de bord
à Cuba. Puis, en 1997, il participe
comme directeur de production à SOS
Tubes, le réveillon produit par Nova
Production pour Canal+. Il occupe la
même fonction sur les Chroniques de
la violence ordinaire de Christophe
Nick.
Satellimag, une publication Satellifax
Le Set
L’émission passe de 45 à 55 minutes avec cinq émissions au lieu de
quatre chaque semaine, complétées par deux best of le week-end.
Coproduite avec Tomawak Productions, l’émission est tournée dans les
Studios Puma à Boulogne. Franck Annese (ex-Culture Pub, fondateur
des magazines Sofa et So Foot) en est le rédacteur en chef, Patrick
Thevenin (journaliste à Radio Nova et Têtu) le directeur éditorial,
Marie Labory la rédactrice en chef adjointe particulièrement chargée
des chroniqueurs et la co-présentatrice de l’émission avec Christophe
Beaugrand. L’équipe des chroniqueurs a été réduite à une douzaine
de personnalités et l’émission, à la demande de Pink TV, est désormais
tournée en public.
clair. La société produit également Le
Je/Nous de Claire, Le débat du mardi
soir, Aujourd’hui Marianne présenté par
Marianne James et une émission à venir
présentée par Frédéric Mitterrand.
Dès le dossier de candidature, Nova
Production s’adjoint les compétences
de Tomawak Productions (Christophe
Cossé, Thierry Dochler et Nicolas
Reoutsky). « Nicolas Reoutsky est
l’ancien patron des studios Puma où
Le Set est aujourd’hui tourné. » Le duo
l’emporte et récupère l’ensemble des
productions assurée l’an dernier par
Michel Field via Belleville (filiale de
Morgane Productions) : outre Le Set
quotidien, la société produit également
Le Je/Nous de Claire, Le débat du mardi
soir, Aujourd’hui Marianne présenté par
Marianne James et une émission à venir
présentée par Frédéric Mitterrand.
Nova Production participe également à
l’appel d’offres lancé par Arte sa tranche
de la mi-journée: « Il y avait notamment
Eléphant & Cie, Réservoir Prod, et nous
avons finalement perdu en final contre
2P2L ». Nova Production se concentre
donc cette année sur les programmes
pour Pink TV, un premier challenge avant
sans doute de chercher à séduire d’autre
diffuseurs.
Andrew Orr, producteur
et associé de
Nova Production OWL
Né en 1946, Andrew Orr a une formation
de journaliste obtenue en GrandeBretagne. Il débute en 1970 comme
producteur et réalisateur à l’ORTF, au
service de la recherche que dirige alors Pierre Scheffer. Puis il est un
des cofondateurs de Radio Nova avant de devenir, en 1983, rédacteur en
chef à l’agence Gamma Télévision. En 1986, il retrouve le groupe Nova
comme producteur ; il y assure la direction artistique d’habillages sonores
de chaînes et produit des séries documentaires pour Arte.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 16
Que sont-ils devenus ?
Olivier Chiabodo :
entre Encyclopédia
et son projet Noé Channel
A 42 ans, Olivier Chiabodo se consacre presque exclusivement à son projet de chaîne sur la Terre, Noé
Channel. Il a cependant accepté en juin dernier de présenter sur Encyclopedia (AB Groupe) des soirées
événementielles dédiées à l’environnement. Un retour à l’antenne après sa disparition du petit écran en
septembre 1997 liée à l’affaire Intervilles (TF1). Parcours et perspectives.
Le 5 juin dernier, Olivier Chiabodo a
retrouvé l’antenne sur une chaîne d’AB
Groupe avec Sauvons les océans,
soirée événementielle sur l’univers
marin. Après un nouveau prime time sur
les problèmes climatiques en septembre,
Encyclopedia annonce cinq à six soirées
sur des thèmes environnementaux par
an, toutes présentées
par Olivier Chiabodo.
L’animateur
devenu
également producteur y
parle de ce qu’il aime :
la nature. Un thème
qu’il a d’ailleurs déjà
cherché
à
explorer,
d’abord par la production
de documentaires et,
depuis quatre ans, par le
développement de son
projet de chaîne Noé
Channel. Il a d’ailleurs
longtemps porté le projet d’un magazine
autour « d’un check up de la Terre
comme on fait un check up du corps
humain », une activité qui lui était
familière pendant ses six années de
médecine.
Sportif et médecin en devenir
Lorsqu’il s’engage dans ses études
de médecine, Olivier Chiabodo veut
être chirurgien-orthopédiste. Il a grandi
en Seine-et-Marne et s’est très vite
découvert une passion pour le sport
et la voile en particulier. En 1988,
jeune étudiant en médecine,
il se lance dans plusieurs
défis et traverse en Hobbie
Cat le détroit de Béring
(entre l’Alaska et la Sibérie
orientale) : « Ma passion pour
la nature et le sport n’est pas
une nouveauté », précise-t-il.
A son retour, il vend à l’agence
Sygma ses reportages photos
et à Nicolas Hulot, animateur
et
producteur
d’Ushuaïa,
le magazine de l’extrême
(Nicolas Hulot Productions,
TF1), cinq minutes tournées
dans le détroit. Olivier Chiabodo
concourt également aux Trophées PaulEmile Victor de l’aventure dont la soirée
est retransmise par TF1. « La cérémonie
se déroulait cette année-là à La Plagne ;
j’y ai rencontré Xavier Couture, alors
directeur délégué de l’antenne de TF1.
Lui aussi avait commencé médecine ».
« Intervilles
est le seul
jeu où il
n’y a rien à
gagner et
pas de règle
du jeu. »
Vous avez connu
Olivier Chiabodo...
…animateur sur RMC.
…sur TF1 : chroniqueur dans Les
marches de la gloire, présentateur
du Trésor de Pago-Pago, de La roue
de la fortune, de Touché, gagné ! et
d’Intervilles.
…co-auteur de La carte au trésor
diffusé sur France 3.
…producteur
des
Carnets
de
Noé diffusés sur La Cinquième et
actuellement Odyssée.
Satellimag, une publication Satellifax
Après ces premiers contacts, Olivier
Chiabodo poursuit sa conquête des
détroits avec, en ligne de mire, le détroit
entre la Chine populaire et Taïwan, « là
où le véliplanchiste Arnaud de Rosnay
avait disparu en 1984. Pour organiser
mon périple, j’ai voulu rencontrer
Yves Mourousi, alors directeur des
programmes de RMC mais surtout un
ami proche d’Arnaud de Rosnay ».
La rencontre débouche sur une
nouvelle opportunité professionnelle
puisqu’Olivier Chiabodo se voit proposer
une émission sur le voyage sur RMC.
Dès septembre 1991, il anime chaque
semaine 2 x 1 heure de programmes et,
par hasard, retrouve dans les couloirs
de la station Dominique Cantien,
alors directrice artistique de l’unité de
programme variétés et divertissements
de TF1, qu’il avait rencontrée lors
des Trophées Paul-Emile Victor de
l’aventure. Elle le rappelle l’année
suivante pour une chronique médicale
à assurer dans Les marches de la gloire
(TF1). En 1992-1993, Olivier Chiabodo
est donc présent à l’antenne de TF1,
sur les ondes de RMC et… à l’hôpital
pour ses études de médecine pendant
la semaine. Xavier Couture, devenu
pdg de Tilt productions, le rappelle pour
évoquer les jeux d’aventures qu’il a en
projet. « Ils tournaient à l’époque un
pilote pour TF1 du Trésor de Pago-Pago,
un jeu d’aventure sous-marin tourné aux
Bahamas et présenté par Alexandre
Debanne et Véronika Loubry. Mais le
projet s’est arrêté brutalement et, en juin
1993, Tilt cherchait à tourner un nouveau
pilote pour amortir les décors construits
et honorer leur commande. Je suis parti
immédiatement tourner deux saisons
d’une nouvelle mouture de ce jeu. » Le
jeu est diffusé en prime time à l’été 1993
puis, l’été suivant, le dimanche aprèsmidi. A son retour des Bahamas, Olivier
Chiabodo est mis sous contrat par TF1.
Il crée sa société Carabin et succède
à Alexandre Debanne à l’animation
de La roue de la fortune (production
Protécréa, filiale de TF1). • • •
Aujourd’hui,
Olivier Chiabodo...
…est animateur sur Encyclopedia
(AB Groupe).
…est responsable du projet de
chaîne Noé Channel.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 17
Que sont-ils devenus ?
• • • Il assure également quelques
chroniques auprès de Christophe
Dechavanne dans Coucou ! et C’est
tout le toutim (Coyote Conseil). « Le
hasard a fait que j’avais rencontré
Patrice Carmouze chez un ami
commun, Pierre Faucon (aujourd’hui
directeur des programmes pour la TNT,
le câble et le satellite chez Endemol,
ndlr) que je connaissais de l’époque
où il était concepteur-producteur jeux et
divertissements chez Jacques Antoine
(Expand) », explique-t-il.
Animateur à TF1
Dès son arrivée à TF1,
Olivier Chiabodo expose à
Etienne Mougeotte, déjà
vice-président de TF1,
un projet d’émission sur
l’environnement. « L’idée
était de procéder à un
check up de la planète
comme on le fait pour le
corps humain. La Terre
est d’ailleurs composée,
comme le corps humain, de 70 % d’eau
pour 30 % de matières solides. L’idéal,
pour mener à bien ce projet, était
d’utiliser un bateau qui fasse escale
dans différents points du globe pour
y explorer le contexte archéologique,
géologique et, plus largement, la
biodiversité. Etienne Mougeotte avait
trouvé le projet sympathique tout en
relevant que TF1 diffusait déjà Ushuaïa.
Pour limiter les coûts de production, je
comptais réunir un club de sponsors. »
Le projet est baptisé après un dîner
avec Etienne Roda-Gil : le parolier
écrit alors un album pour Julien Clerc
dont une chanson est intitulée Noé, un
nom qu’il juge parfaitement adapté au
projet d’Olivier Chiabodo qui le dépose
immédiatement. « Je me disais que je
pourrais toujours utiliser le nom pour
des documentaires. » A l’automne 1994,
la seconde saison du Trésor de PagoPago a été diffusée et TF1 cherche un
nouveau jeu pour l’été suivant. « Quand
j’étais gamin, je regardais La chasse au
trésor avec Philippe Dieuleveult. J’ai
voulu reprendre cette mécanique en
plaçant le candidat au cœur du jeu. Avec
les équipes de Protécréa, nous avons
ainsi élaboré le principe de La carte au
trésor. » Il sollicite régulièrement Xavier
Couture, devenu directeur d’antenne
de TF1, qui lui annonce finalement que
la chaîne choisit, pour son été 1995,
de reprendre Intervilles, dans une
version produite par Gérard Louvin
(Glem). Olivier Chiabodo participe au
programme comme animateur aux côtés
de Jean-Pierre Foucault, Fabrice et
Nathalie Simon.
Olivier Chiabodo adresse le projet de
La carte au trésor à Alain Vautier, alors
directeur de l’unité de programmes des
jeux et divertissements de France 3, qui
se montre intéressé pour une diffusion
l’été suivant. « Mais
mon
contrat
avec
TF1 m’interdisait de
produire pour d’autres
chaînes.
Il
m’est
apparu naturel de me
rapprocher de Jacques
Antoine, père de La
chasse au trésor, pour
lui vendre mon projet.
Jean-Hugues
Noël,
son dg, a accepté. » La carte au
trésor (Télé Union, puis Expand, puis
Adventure Line Productions) est diffusée
à l’été 1996. Outre ses droits d’auteur,
Olivier Chiabodo intervient comme
conseil artistique lors du lancement du
programme.
Noé Channel :
« un rêve que
j’espère voir se
concrétiser très
bientôt ».
Satellimag, une publication Satellifax
La rupture Intervilles
Olivier Chiabodo est animateur sur TF1
jusqu’à la fin de l’été 1997 avec deux
jeux quotidiens (La roue de la fortune
et Touché, gagné !) et, pendant l’été, la
deuxième saison d’Intervilles. Mais en
septembre 1997, Le Canard enchaîné
l’accuse d’avoir triché pendant le jeu
au profit du Puy-du-Fou contre Ancenis.
Olivier Chiabodo fait alors le choix de ne
pas s’exprimer : « Intervilles est le seul
jeu où il n’y a rien à gagner et pas de
règle du jeu », relève-t-il seulement. Il
est surpris de la violence des attaques
et quitte TF1. Depuis cet automne-là,
il se dit « droit dans ses bottes, sans
avoir eu besoin ni d’écrire un livre ni de
poser à la une des magazines people.
Mais je ne respecterai plus jamais les
journalistes ». En mars 1998, Le Canard
enchaîné est condamné à payer un
franc symbolique de dommages-intérêts
à l’ex-animateur pour diffamation.
L’année suivante, grâce à Jean Minot,
alors dg délégué aux programmes
de La Cinquième, qu’il a rencontré à
l’époque où il était directeur des jeux de
TF1, Olivier Chiabodo s’engage dans
la production d’une série documentaire
pour La Cinquième. Les Carnets de
Noé (20 x 52’), dont le générique
reprend la chanson Noé écrite par
Etienne Roda-Gil pour Julien Clerc.
Les vingt destinations sélectionnées
sont filmées d’un bateau loué grâce au
club de sponsors dont il avait déjà eu
l’idée. La collection vient d’être rachetée
pour quatre ans par le groupe TF1
pour une diffusion sur Odyssée depuis
le 10 septembre chaque samedi en
prime time.
Après ces premiers essais de producteur,
Olivier Chiabodo commence à imaginer
une chaîne. « Je ne suis pas un écolo
mais un amoureux de la nature. Mes
contacts avec les sponsors du bateau
m’ont permis d’imaginer que l’aventure
pouvait aller plus loin. » Olivier Chiabodo
achète le bateau Noé pour son projet de
chaîne et, à court terme, pour produire
d’autres programmes. Si France 5 ne
commande pas de deuxième saison des
Carnets de Noé, France 2 accepte son
projet de passer le millenium en direct
du bateau. Olivier Chiabodo mouille
dans les îles du Pacifique et accueille
à bord pour la nuit du 31 décembre
1999 plusieurs invités de la chaîne
dont le scientifique Yves Coppens et
le cosmonaute Jean-Loup Chrétien,
interviewés par Gérard Holtz.
Aujourd’hui…
Au printemps 2005, c’est Eric Kollek,
responsable de la coordination des
programmes d’AB Groupe, qui lui
propose d’animer sur Encyclopedia
la première d’une série de soirées
événementielles. Quant à Noé Channel,
le projet de « chaîne en dix langues
autour du monde » d’Olivier Chiabodo,
il rencontre quelques difficultés, avec
notamment de lourds travaux à financer
pour faire du chalutier la base de Noé
Channel. Mais cela reste « un rêve
que j’espère voir se concrétiser très
bientôt », conclut-il.
N°25 - 17 octobre 2005 - page 18
Dernière minute
CanalSat
Julien Vin-Ramarony, a rejoint le 10 octobre le Groupe
Canal+ comme directeur des programmes et de la
ligne produits de CanalSat. Il succède à Emmanuelle
Guilbart, nommée récemment directrice du pôle
jeunesse de Lagardère Active. Julien Vin-Ramarony était
précédemment Senior Manager chez Arthur D. Little.
Nous reviendrons sur cette nomination dans le prochain numéro.
Bulletin d’abonnement
A faxer au 01 73 72 70 36
Pour recevoir Satellimag un lundi sur deux en versions papier et électronique* (sur PC)
indiquez-nous par mail, fax ou téléphone vos coordonnées de facturation et d’envoi :
Nom / Prénom : .......................................................................................................……............................................
Société : …………………………………………. Fonction : .....................................................…….............................
Tél : .………....................................…………… Fax : .……………..............................................................................
Adresse d’envoi de Satellimag version papier* : .......................................................................................................
...........……..................................................................................................................................................................
Votre abonnement à Satellimag version papier vous permet de recevoir gratuitement le même jour la version
électronique (identique)*.
e-mail d’envoi de Satellimag version électronique* : ..................................................................…….........................
Adresse de facturation (si différente de l’adresse d’envoi) : .......................................................................................
..........……....................................................................................................................................................................
Abonnement un an à Satellimag
690 €
Contact : Véronique Olasz - [email protected] - Tél : 01 40 29 47 48 - Fax : 01 73 72 70 36
*visualisation à l’écran seulement
e
Satellimag : 2 année de publication. Edité par Fréquences - Sarl au capital de 10 000 € - Siren 392 774 030
Hôtel de Retz, rue Charlot, 75003 Paris - Administration / abonnement / publicité / petites annonces : Véronique Olasz
tél. : 01 40 29 47 48 - fax : 01 73 72 70 36 - mail : [email protected] - www.satellimag.fr
Abonnement 1 an : 690 € HT- n°CPPAP : 1106 I 85616 - ISSN 1771-3633
Rédaction & maquette : Anne-Sophie Filhoulaud, tél. : 01 45 67 04 51 - fax : 01 73 72 98 34 - e-mail : [email protected]
Ont collaboré à ce numéro : Virginie Sengès, Yvane Dréant, Pascale Paoli Lebailly et Julien Alliot.
Directeur de la publication et de la rédaction : Joël Wirsztel
Impression : Copyfac - 21 rue Linné, 75005 Paris. REPRODUCTION INTERDITE © 2005 Fréquences
Satellimag, une publication Satellifax
N°25 - 17 octobre 2005 - page 19