XV de France - Club des Supporters
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XV de France - Club des Supporters
2,20 € DU 07 AU 13 AVRIL 2014 Midi Olympique N° 5228 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Transferts XV de France Qui après Saint-André ? 2-3-4 Des bonnes affaires chez les relégués 35 Lundi Top 14 Oyonnax quitte la zone rouge 14 2à4 Zac Guildford « Clermont ressemble aux Crusaders » 30 Pro D2 Auch et Tarbes s’accrochent17 et 18 2,20 € M 00709 - 5228 - F: 2,20 E Photo Midi Olympique - Bernard Garcia 3’:HIKKRA=^UWWUW:?p@c@m@i@a"; 2 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Dossier Les faits Éditorial Jacques VERDIER [email protected] Questions... L a seule question qui vaille concernant la future gouvernance du XV de France c’est celle-ci me semble-til : un groupe d’hommes - un manageur, deux entraîneurs - est-il en mesure, dans les conditions qui sont celles de notre rugby, de redonner à notre équipe nationale un style propre, une identité de jeu, un peu de cette flamboyance qui fit historiquement son charme ? Tout le reste n’est que balivernes. Parce que enfin, le constat est simple. Depuis dix ans, hauts et bas confondus, le XV de France navigue à vue, tantôt porté par un esprit de révolte, tantôt glissant, amorphe, son jeu réduit à rien ou à si peu. Cela donne les résultats contradictoires que l’on sait et laisse alentour un sentiment de frustration qui ne renonce pas. Bernard Laporte, dans la deuxième partie de son mandat, fut accusé d’avoir la tête ailleurs, de préférer les affaires et la politique au grand chantier si joliment troussé des années 2002-2003. Pour Marc Lièvremont, on connaît le refrain et le refrain, excusez du peu, ne fut pas seulement composé par ces « salauds de journalistes », mais écrit, chanté, repris à l’unisson, par les entraîneurs de clubs et les joueurs eux-mêmes - qui voulait qu’un manque d’expérience à ce niveau conduise à une ligne de conduite fluctuante, à beaucoup d’approximations, de revirements, à une méthodologie incertaine. Avec Yannick Bru et Patrice Lagisquet, techniciens reconnus, adoubés par tous, les choses allaient forcément changer. Las, elles sont pires. Au point que la question aujourd’hui se pose avec une certaine cruauté : les entraîneurs, au bout du compte, sont-ils partie prenante dans le jeu proposé par le XV de France ? Je force le trait, bien sûr. J’exagère. La théorie, les grandes lignes, les lancements de jeu : ce sont eux, évidemment. Mais pèsent-ils sur leur équipe à la façon d’un metteur en scène de théâtre ou de cinéma qui donne une patte à son œuvre, la porte littéralement ? Ici, deux écoles s’affrontent. La première tend à défendre la primauté des entraîneurs. Clermont ne serait pas ce qu’il est sans Cotter, Toulouse sans Novès, Montpellier sans Galthié. Mais on parle ici de clubs, où le temps de préparation imparti aux coachs est autrement consistant qu’il ne l’est en équipe de France. La deuxième voudrait relativiser au contraire l’influence des entraîneurs. Pensez ce qu’il vous plaira. Une piste : d’où vient que nos Bleus, au contraire des Blacks, des Boks, des Anglais, des Gallois, des Irlandais, soient à ce point incapables de proposer un jeu dûment estampillé, identitaire d’un esprit à la française ? Pour les Blacks et les Boks, la chose est compréhensible L’hémisphère Sud privilégie les équipes nationales et les joueurs sont mis dans des conditions idéales. Mais les Anglais par exemple ? En quoi leur sort est-il si différent du nôtre ? D’où ma question initiale : faut-il faire le procès des coachs en charge de l’équipe de France depuis dix ans, jusqu’à trouver l’oiseau rare, ou faut-il repenser le système ? La vérité, comme toujours, doit bien se trouver à mi chemin. ■ Sommaire ● P. 2 - 4 Dossier La succession de Saint-André. Pages 2, 3 et 4. ● P. 5 à 12 Top 14 Quarts de finale, le point. Page 5. Munster - Toulouse. Pages 6 et 7. Clermont - Leicester. Pages 8 et 9. Toulon - Leinster Pages 10 et 11. Challenge européen. Pages 12 et 13. ● P. 14 Top 14 Oyonnax - Union Bordeaux-Bègles. Page 14. ● P. 15 à 19 Pro D2 26e journée. Pages 15 à 19. ● P. 20 à 26Ovalie Fédérale 1. Pages 20 et 21. Séries régionales, jeunes, Fédérales 2 et 3. Page 22. Régions. Pages 23 à 26. ● P. 27 Treize Actualité. Page 27. ● P. 28 à 36 Horizons Opinions. Page 28. Technique. Page 29. Entretien. Page 30. Portrait. Page 31. ● P. 32 et 33 Oscars Heini Adams. Pages 32 et 33.● P. 34 et 35 Cris & chuchotements Actualité. Pages 34 et 35. e-journal Midi Olympique Abonnés ou lecteurs de Midi Olympique en version numérique (sur ordinateurs, tablettes et smartphones), repérez dans votre journal les icônes suivantes. Cliquer sur l’icône pour voir la vidéo Cliquer sur l’icône pour voir le diaporama ● XV DE FRANCE QUEL SORT LA FFR RÉSERVE-T-ELLE À PHILIPPE SAINT-ANDRÉ, LE SÉLECTIONNEUR DES BLEUS, DONT LE CONTRAT PRENDRAIT FIN À L’ISSUE DE LA COUPE DU MONDE 2015 ? UN SECOND MANDAT ? OU UNE PASSATION DE POUVOIR ? SAINT-ANDRÉ, SUCCESSION OUVERTE P Par Pierre-Laurent GOU [email protected] our Philippe Saint-André, tout s’était joué le week-end du 15 août 2011, en marge d’un France-Irlande préparatoire au Mondial néo-zéland a i s, d a n s u n e l o g e d u s t a d e Chaban-Delmas de Bordeaux où Pierre Camou et Serge Blanco lui avaient proposé de prendre la suite de Marc Lièvremont. Peu avant, au début de l’été de la même année, le manager toulousain, Guy Novès, avait décliné l’offre, et la FFR s’était quelque peu précipitée pour obtenir l’aval d’un staff. Le trio Saint-André-Bru-Lagisquet avait été porté à la tête des Bleus, mais au prix d’une polémique pour pouvoir libérer les trois techniciens de leur engagement contractuel de près de onze mois. Entre le moment où Midi Olympique avait révélé l’information et leur arrivée définitive à Marcoussis, il s’était en effet déroulé six mois de polémiques. À la FFR, on veut retenir la leçon. Dès aujourd’hui, au sortir d’un Tournoi raté, les ca- dres fédéraux travaillent sur un nouveau modèle de succession. Selon nos informations, quatre options sont même envisagées. ● Engager, à l’issue du Mondial-2015 en Angleterre, un technicien actuellement en charge d’une équipe nationale. À ce jour, deux noms reviennent pour donner corps à cette hypothèse. Jacques Brunel, sélectionneur de l’Italie, et Vern Cotter, futur sélectionneur de l’Écosse au Mondial 2015. Les deux hommes sont sous contrat avec les fédérations respectives jusqu’en juin 2016 mais tous deux bénéficient d’une clause libératoire. ● Faire signer un entraîneur de club qui bénéficie d’une clause libératoire automatique pour le XV de France. Pour ce deuxième cas de figure, les noms de Fabien Galthié et de Raphaël Ibanez émergent. Tous deux ont pris soin, dans tous leurs engagements contractuels, de pouvoir être libres du jour au lendemain s’ils devaient être appelés à prendre en main le destin du XV de France. ● La FFR pourrait aussi choisir un techni- cien dans ses propres rangs, ce qui ferait de la promotion de ce dernier une simple formalité administrative. L’actuel manager des moins de 20 ans, Fabien Pelous, qui vient de remporter le grand chelem, a le profil. ● Enfin, Serge Blanco, ces dernières semai- nes, a soumis au président Pierre Camou l’idée de maintenir jusqu’au Tournoi des 6 Nations 2016 le staff actuel. Et de nommer un éventuel successeur après, par le biais d’un appel d’offres auquel pourraient répondre les différents prétendants. Chacun se présenterait ainsi avec un projet qu’il défendrait devant une commission restant à établir. Dans les couloirs du CNR de Linas-Marcoussis, il n’est pas question, au moins officiellement, de discuter ouvertement et publiquement de la succession de Philippe Saint-André. « Ce n’est pas à l’ordre du jour », nous dit-on. Reste qu’au moins deux prétendants au poste ont profité d’une rencontre fortuite avec le président de la FFR, Pierre Camou, pour se rappeler à son bon souvenir durant le Tournoi... ■ L’interview DANIEL COSTANTINI - ANCIEN SÉLECTIONNEUR DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE HANDBALL « Galthié m’a bluffé » Daniel Costantini, le coach qui mena l’équipe de France de Handball au titre mondial en 1995 et 2001. En août 2010, il est élu meilleur entraîneur de handball de tous les temps selon la Fédération internationale de handball. Photo Icon Sport Propos recueillis par Jérôme FREDON [email protected] La Fédération française de rugby réfléchirait à la possibilité de passer par un appel à candidatures pour désigner le futur sélectionneur du XV de France. Cette procédure, nouvelle, irait-elle dans le bon sens ? Cela me semblerait une bonne chose pour le rugby dans la mesure où cette décision serait prise dans une meilleure transparence en fonction de critères plus rationnels et plus objectifs. La FFR a toujours eu un fonctionnement assez particulier où les décisions importantes ont souvent été le fait du prince. À quoi ressemblerait, selon vous, le portait robot du sélectionneur idéal pour le XV de France ? Par définition, le futur patron du XV de France devra posséder une expérience avérée du Top 14. Il devra avoir montré une vraie expertise dans le jeu mis en place et le choix des joueurs choisis pour y parvenir. Je voudrais surtout qu’il s’engage vis-à-vis de ses collègues entraîneurs de clubs, pour faire avancer le rugby français dans le bon sens. Le rugby français souffre trop de toutes ces querelles de clocher. Il devra être respecté par ses pairs. Il devra avoir suffisamment de charisme et d’autorité pour faire avancer le programme du XV de France. En la matière, le handball n’est pas vraiment un modèle de transparence puisque pour votre propre succession, en 2001, il n’y avait pas eu d’appel d’offres… Chez nous, la transition s’est toujours faite en douceur. J’avais dit aux responsables de ma fédération que je ne voulais pas être partie prenante de ce choix. Mais comme je voyais que ce dossier traînait un peu en longueur, je me suis permis de donner mon avis. Comme Claude (Onesta, N.D.L.R.) est par la suite devenu, tous sports collectifs confondus, l’entraîneur le plus titré de tous les temps, beaucoup de gens se sont arrogé sa nomination. Mais je peux vous affirmer que j’ai pesé de tout mon poids sur mes dirigeants pour qu’ils se décident. Je n’ai pas dit qu’Onesta était le meilleur candidat et Philippe Gardent le plus mauvais. Mais je les ai convaincus qu’en fonction des moyens financiers qu’ils voulaient mettre sur la table, Onesta était le choix le plus approprié. La FFH ne roulait alors pas sur l’or. Gardent leur aurait coûté beaucoup plus cher. À quoi les dirigeants de la FFR devraient-ils se montrer attentifs pour rendre cet éventuel appel d’offres le plus efficient possible ? Sur la composition de la commission chargée de nommer le successeur de Philippe Saint-André. Il est important que les entraîneurs de club aient par exemple voix au chapitre car le rugby est en permanence tiraillé entre les intérêts du XV de France et ceux du Top 14. La FFR devrait trouver quelqu’un capable de rassembler au-delà des différentes factions. Quand le XV de France est mauvais, on dit souvent que c’est la faute du Top 14, parce qu’il ne joue pas le jeu, et inversement. Finalement, les seuls gagnants dans le rugby sont les joueurs car ils ont toujours double salaire. C’est-à-dire ? Les joueurs gagnent leur argent dans les clubs. Mais la gloire, Justement, Philippe Saint-André peut-il encore être ce sélectionneur rassembleur ? Les critiques formulées actuellement à l’encontre de Philippe Saint-André me font penser à ce que l’on reprochait au précédent gouvernement. À savoir que SaintAndré manquerait de détermination et de suite dans les idées. Cette année, même si le Tournoi s’est mieux passé, la France a tout de même battu l’Angleterre contre le cours du jeu. Un bon sélectionneur doit avoir une idée très précise du style de jeu qu’il souhaite mettre en place et conserver ses grandes lignes directrices. Je ne veux pas descendre mon ami Saint-André. Mais force est de constater que la Coupe du monde 2015 s’approche à grands pas et qu’aucune ossature ne s’est encore dégagée. Mais s’il réussissait son Mondial, pourquoi n’auraitil pas droit à un second mandat ? ils l’obtiennent en portant le maillot du XV de France. Si bien qu’ils ont constamment le cul entre deux chaises. Il me semble que contrairement à nous, les pays britanniques ont réussi à faire cette synthèse en parvenant à faire passer les intérêts de l’équipe nationale au premier plan. Le rugby français demande à ses joueurs d’être en forme en novembre, gagner le Brennus en mai et ne pas être ridicules au mois de juin. À force, ils explosent en plein vol. Dans les pays anglo-saxons, un international n’a pas besoin de disputer 40 matchs pour rentabiliser ses efforts. Quel entraîneur, selon vous, possède-t-il le meilleur profil pour faire du XV de France une équipe taillée pour les grands rendez-vous ? Je ne peux pas dire que sa personnalité me plaît particulièrement, je ne lui trouve pas que des qualités, mais il faut reconnaître que Fabien Galthié a fait du super boulot à Montpellier. Il m’a bluffé. En trois ans, le MHR est passé du statut d’équipe qui lutte pour le maintien à celle d’un candidat crédible au Brennus. Les CV de ses joueurs ne sont pas aussi prestigieux que ceux des Toulonnais. Mais il arrive à bien les faire jouer ensemble. Galthié a aussi la chance d’être consultant sur France Télévisions et de pouvoir distiller son savoir aux téléspectateurs. ■ Dossier 3 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE FRANCE ET ANGLETERRE : LES EXCEPTIONS France et Angleterre ont un point commun : ce sont les deux dernières équipes du Tournoi à ne jamais avoir eu recours à un sélectionneur étranger. En 2014, l’Italie (Brunel, France), l’Écosse (Johnson, Nouvelle-Zélande), le pays de Galles (Gatland, Nouvelle-Zélande) et l’Irlande (Schmidt, Nouvelle-Zélande) y avaient tous fait appel. SIX PRÉTENDANTS, AUTANT DE CLAUSES Chacun des prétendants présente une situation contractuelle différente. Mais avec un dénominateur commun : la présence d’une clause libératoire. Que ce soit Cotter et Brunel, en contrat avec l’Écosse (juin 2016) et l’Italie (juin 2016), Galthié au MHR (2017) et Ibanez à l’UBB (2016), tous peuvent se libérer. Pas de problème pour Pelous et Saint-André, qui n’auraient même pas à changer d’employeur. 10 SÉLECTIONNEURS DANS L’HISTOIRE DU XV DE FRANCE Depuis 1963 et la prise de fonctions de Jean Prat, le XV de France a connu dix sélectionneurs : Cazenave, Desclaux, Fouroux, Dubroca, Berbizier, Skrela, Laporte, Lièvremont et Saint-André ont succédé à celui qui était surnommé « Monsieur rugby ». Éclairage BLANCO PRÔNE UN APPEL D’OFFRES Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] U ne idée fait son chemin à la FFR, notamment défendue par Serge Blanco, son viceprésident. Le staff actuel du XV de France serait maintenu pour le Tournoi des 6 Nations 2016. Les (éventuels) nouveaux entraîneurs seraient désignés après un appel officiel à candidatures et une audition de tous les candidats retenus. Une sorte de grand oral, donc, comme ce fut le cas en Nouvelle-Zélande après la décevante Coupe du monde 2007. Graham Henry, Robbie Deans, Colin Cooper et Ian Foster avaient en effet été reçus et écoutés soigneusement par un panel de dirigeants fédéraux. En 2011, Steve Hansen était donné favori mais les dirigeants de la NZRFU avaient auditionné d’autres candidats, dont Joe Schmidt et Vern Cotter, qui avait passé son oral par visio-conférence. L’équipe de France de football avait connu la même situation en 2002, lorsqu’il fallut trouver un successeur à Roger Lemerre. Jacques Santini, Raymond Domenech, René Girard et Philippe Troussier avaient défendu leur projet devant Claude Simonet, le président de la FFR (c’est Santini qui fut choisi). Mais cette procédure reste finalement assez rare, la tendance naturelle des présidents des fédérations étant de faire un choix personnel en privilégiant tel ou tel favori pour des raisons aussi bien sportives que politiques. JEAN-PIERRE ELISSALDE : « ÉVITER AU MAXIMUM LE COPINAGE » Régulièrement, toutefois, des voix demandent la systématisation des grands oraux. C’est le cas de Jean-Pierre Elissalde qui avait envoyé une candidature en 1999, entre l’ère SkrelaVillepreux et l’ère Laporte : « Après tout, c’est quelque part un emploi d’État, ça me paraît normal que les choses ne se décident pas en catimini. Cette procédure a l’avantage d’éviter au maximum le copinage. C’est le même principe que les marchés publics qui sont obligatoires pour une municipalité. Bien sûr, on ne pourra jamais éviter complètement que les dés soient pipés. En 1999, tout était ficelé depuis longtemps, ça m’énervait, ce qui ne veut pas dire que le choix de Laporte était mauvais. » Le choix d’un appel à candidatures serait donc couplé au maintien pour cinq mois du ticket Saint-André, Lagisquet et Bru. Cette solution permettrait au XV de France de ne pas déstabiliser le club du nouveau sélectionneur, comme ce fut le cas avec Lièvremont et Dax en 2007, puis Saint-André et Toulon en 2011. Le choix de la FFR se déroulerait sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, en gros de novembre à mai. Les nouveaux entraîneurs pourraient finir leur saison et leur président (de club ou de fédération étrangère) aurait le temps de trouver leurs remplaçants. Évidemment, cette solution présente un inconvénient majeur. Que faire si le staff actuel manque totalement sa Coupe du monde 2015 ? On ne peut pas écarter le spectre d’une élimination au premier tour en Angleterre. Quelle serait alors sa crédibilité et surtout sa motivation pour le Tournoi suivant ? Imaginons que le staff sortant ne soit pas reconduit mais qu’il réussisse quand même un bon Tournoi, ça ne ferait que compliquer les choses… Le mieux, finalement, serait que la Coupe du monde soit un enchantement et que Philippe SaintAndré et ses adjoints soient maintenus naturellement. ■ 4 Dossier LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Philippe Saint-André, Fabien Pelous, Jacques Brunel, Fabien Galthié, Vern Cotter et Raphaël Ibanez, candidats encore non déclarés au poste de sélectionneur après la Coupe du monde 2015. Photos Midi Olympique, Icon Sport FABIEN GALTHIÉ, FABIEN PELOUS, JAQUES BRUNEL, RAPHAËL IBANEZ, VERN COTTER OU MÊME « PSA » LUI-MÊME. LA GUERRE DE SUCCESSION AURA BIEN LIEU. LE BAL DES PRÉTENDANTS D Par Marc DUZAN [email protected] e l’extérieur, difficile d’imaginer un prétendant plus légitime que Fabien Galthié. L’ancien capitaine tricolore (65 sélections) possède une connaissance aboutie du rugby international. De l’avis de tous, il est probablement le meilleur technicien du Top 14. N’importe lequel des trois-quarts montpelliérains, avant même d’avouer que la personnalité excessive et contrastée du coach a parfois de quoi déstabiliser, vous assurera qu’il n’a jamais autant « pigé » le rugby que depuis qu’il évolue sous les ordres de l’ancien Columérin. Mais il est où, le problème ? Au nom de quel passif, de quelle dette, la FFR persiste-t-elle à bouder l’entraîneur en chef de Montpellier ? Avoueront-ils un jour quel malaise entoure le nom de celui que la vox populi a si souvent appelé de ses vœux ? Lorsqu’il fut question de la succession de Bernard Laporte, lorsque fut évoquée celle de Marc Lièvremont, son nom n’arriva ainsi qu’en fin de liste. Alors, au printemps 2014, Fabien Galthié a changé son plan de comm’et jure devant Dieu qu’après avoir hanté ses nuits, l’équipe de France est devenue « le cadet de [ses] soucis. » Une thèse à laquelle il ne croit évidemment pas lui-même. Tendez un micro à l’ancien demi de mêlée international le jour où les Bleus de « PSA » sortent d’un match catastrophique à Cardiff, il vous soutiendra mordicus que tout n’est pas à brûler dans le jeu des Tricolores, que viendront probablement des jours meilleurs. Et tout un tas de fadaises auxquelles une telle pointure ne saurait se complaire. Posonsnous la question : pourquoi jouer l’apaisement si ce n’est pour prouver à Blanco et Camou que le poids des ans a éteint le feu qui semblait le consumer jusque-là ? Derrière le boss de Montpellier, dont on jurerait qu’il pourrait prendre une autre sélection nationale (les Pumas, par exemple…) dans la mesure où la fédération persisterait à lui tourner le dos, se dessinent cinq outsiders. Jacques Brunel ? Excellent technicien, géniteur du système des blocs, il est cependant trop lié au double mandat de Bernard Laporte pour espérer quoi que ce soit. Deus ex machina pour ses adeptes en Italie, banal intermédiaire pour les nostalgiques de Nick Mallett, le Gersois nous confiait d’ailleurs l’an passé : « Le XV de France ? Certains ont dit que j’aurais pu, après le Mondial néo-zélandais… Mais je vous le confie en toute sincérité : cela ne m’a jamais traversé l’esprit. On n’écrit pas deux fois les mêmes histoires. » du comité directeur de la FFR, il vient surtout de remporter un grand chelem à la tête des moins de 20 ans tricolores. Comme manager, Pelous est tout à fait crédible. Mais l’expérience Martin Johnson outre-Manche (le deuxième ligne de Leicester fut promu sélectionneur national au terme de sa carrière de joueur, un poste duquel il démissionna trois ans plus tard dans un chaos total) a prouvé aux dirigeants de la FFR qu’un passage à l’étage intermédiaire était nécessaire, avant d’aspirer au rugby international. Le dernier postulant est probablement le rival le plus sérieux de Fabien Galthié et Philippe Saint-André. Capitaine des Bleus lors du Mondial 2007, Raphaël Ibanez connaît aujourd’hui un franc succès en tant que directeur sportif de l’Union Bordeaux-Bègles, candidat à la qualification pour la prochaine Coupe d’Europe. Contrairement à ses concurrents à la succession de « PSA », Ibanez fait l’unanimité à Marcoussis. Drôle, intelligent, poli, n’ayant jamais eu peur de s’entourer de compétences (Etcheto, Sonnes, Worsley, Broncan demain…) afin de combler ses propres carences, Raphaël Ibanez a une carte à jouer fin 2015. L’associer à Galthié ? Impossible : les deux hommes (tous deux anciens capitaines) ne peuvent être que des « numéros 1 »… ■ COTTER, L’IMPOSSIBILITÉ CONTRACTUELLE ? Dans l’éventualité où les grands patrons de la fédé souhaiteraient offrir à Philippe Saint-André une chance d’asseoir ses idées sur un deuxième mandat (malgré les résultats en dents de scie des Bleus depuis 2012, l’hypothèse est tout sauf fantaisiste), celui-ci maintiendrait ses adjoints Patrice Lagisquet et Yannick Bru. Le double mandat ne serait pas une première dans l’histoire du rugby français, puisque Bernard Laporte resta quant à lui aux commandes des Bleus de 2000 à 2007. Mais lorsque le directeur sportif de Toulon fut reconduit par Lapasset, il sortait de l’une des Coupes du monde (2003) les plus réussies de l’histoire, sur le plan du jeu… Qui a parlé de Vern Cotter, l’homme ayant fait de Clermont l’un des plus grands clubs d’Europe ? Dernièrement, plusieurs personnes du premier cercle de la FFR… Soyons clairs : le technicien néo-zélandais en rêve. Ses dix-huit années passées en France (dix en tant que joueur, de Lourdes à Rumilly, huit comme entraîneur de l’ASMCA), sa parfaite maîtrise de notre langue font de lui le seul « étranger » susceptible de postuler (il a la double nationalité). Seul problème : Cotter est sous contrat jusqu’en juin 2016 avec la fédération écossaise. Sans que cela ne le lie irrémédiablement en cas d’offre de la France. Un arrangement est toujours possible... Si tel était le cas, le nom de Franck Azéma (dont le contrat à Clermont expire en 2015) reviendrait évidement sur le tapis pour l’épauler. Français, Azéma pourrait aussi aider la FFR à tourner la page du conservatisme, elle qui n’a jusque-là jamais voulu d’un sélectionneur étranger à la tête des Bleus quand l’Irlande (Schmidt) ou le pays de Galles (Gatland) n’ont pas hésité à franchir le pas. Avec le succès que l’on sait. GARE À IBANEZ Les deux derniers candidats se nomment Fabien Pelous et Raphaël Ibanez. Le premier nommé (118 sélections) est un monument du rugby français. Proche de Pierre Camou et Serge Blanco, membre Travers-Labit, la grosse cote Au contraire de tous leurs concurrents, les deux «Lolo» du Racing-Metro n’ont pas eu, en tant que joueurs, les honneurs d’une sélection. Mais après tout, Bernard Laporte non plus, ce qui permet de nuancer l’impact de leur virginité au niveau international… Crédibilisée sur la scène mondiale par les deux tournées remportées (en Argentine puis au Japon) avec les Barbarians français, puis dopée par le titre de champion de France 2013 glané avec le Castres olympique, l’image du bicéphale francilien a certes souffert de la lente mise en route du Racing-Metro. Sauf que, revenus dans la course à la qualification, les Ciel et Blanc font désormais figure d’épouvantail du Top 14. Et leurs coachs des prétendants plus que jamais légitimes… Liés contractuellement jusqu’en 2017 avec le Racing-Métro, Laurent Travers et Laurent Labit disposent toutefois d’un accord avec leur direction en cas de possibilité de rejoindre le XV de France, et constituent LA grosse cote dans la course aux Bleus. À moins qu’un dernier candidat ne vienne s’intercaler, à l’image de Franck Azéma (sous contrat jusqu’en 2015 avec l’ASMCA), dont les débuts comme numéro un à Clermont seront, la saison prochaine, scrutés de très près. N. Z. ■ Réactions Simon MANNIX Entraîneur des trois-quarts du Munster Il y a peut-être besoin d’une influence extérieure. Je crois qu’on a vu une différence entre le Munster et Toulouse samedi. La préparation anglo-saxonne est différente de ce qui se fait en France. Je crois qu’il serait intéressant de pouvoir s’appuyer sur quelqu’un qui amène une autre forme de rigueur, un autre point de vue et un style anglo-saxon. Vern Cotter a construit une équipe sur ce modèle. Il comprend tout : tactiquement, techniquement. Clermont est en avance aujourd’hui. Si Philippe Saint-André est capable d’innover dans son staff avec quelqu’un comme lui, je crois que ce serait un point fort. Associer Philippe Saint-André et Vern Cotter pourrait être une bonne solution. Philippe est fort avec les hommes. Je suis persuadé qu’on n’a pas encore vu ses qualités et pas encore vu le vrai Philippe Saint-André. Sur les prochains 18 mois, cela va marcher. G. L. Didier FAUGERON Entraîneur des trois-quarts de Biarritz J’ai beaucoup de respect pour Vern Cotter. Il a réussi à faire de Clermont-Ferrand une vraie machine de guerre. Mais ça me dérangerait qu’il prenne les rênes du XV de France pour la simple et bonne raison que nous avons des techniciens français aussi qualifiés que lui. Depuis quelques années, nous avons tendance en France à considérer que l’herbe est plus verte ailleurs. Or, quand je vois des gars de la trempe de Fabien Galthié, Raphaël Ibanez ou Fabien Pelous, je me dis que nous sommes tous aussi bien lotis. Un technicien français saura mieux saisir la mentalité française et faire jouer sur nos qualités. Les AngloSaxons ont plus tendance à enfermer les joueurs dans des schémas préétablis et restrictifs. Montpellier ou Bordeaux-Bègles sont deux équipes qui produisent un rugby chatoyant tout en octroyant à leurs joueurs une certaine liberté. Cette liberté, j’y suis attaché. Fabien Galthié me semble le candidat ayant la plus grande expérience du terrain. En trois saisons, Montpellier est passé du statut d’équipe qui luttait pour le maintien à celle d’un candidat au Brennus. Ibanez a montré qu’il apprenait à la vitesse grand V. Pas étonnant que Bordeaux-Bègles fasse partie des équipes candidates à l’Europe. Il a structuré le club et a toujours conservé une ambition offensive. Quant à Fabien Pelous, son expérience du très haut niveau international pourrait s’avérer être un atout très précieux. J. F. Didier CASADEÏ Entraîneur des avants de Brive Si je devais me prononcer sur le sujet et donner mon avis, je dirais déjà qu’il faut avoir réussi en tant qu’entraîneur dans le championnat français pour prétendre à l’équipe de France. Pour moi, être champion de France comme coach, ou du moins aligner des résultats probants sur le long terme en Top 14, me semble être un critère essentiel. Pour ce poste, il faut un mec qui a fait ses preuves, qui a passé du temps dans notre championnat et y a démontré ses qualités. Je pense que c’est beaucoup mieux que quelqu’un qui n’a dirigé que des sélections par exemple. J. Fa. Aubin HUEBER Ex-international et entraîneur Fabien Galthié me paraît le mieux placé par sa compétence technique et stratégique. Il a fait ses preuves depuis pas mal de temps maintenant. Il a un peu d’avance sur Raphaël Ibanez car il a plus d’expérience, Raphaël n’est en poste que depuis deux ans. Mais au-delà du choix des hommes, il faut réfléchir à la place de l’équipe de France, il faut restructurerl’organisation du rugby français et trouver un vrai accord entre les clubs et la FFR. Un accord qui ressemble à quelque chose, à la différence de celui qui a été signé cette saison... J. P. Gonzalo QUESADA Manager du Stade français Le choix du futur sélectionneur va dépendre des critères imposés par la FFR. Si le fait d’avoir déjà porté le maillot de l’équipe de France est primordial, Fabien Galthié, Raphaël Ibanez, Fabien Pelous ou même encore Philippe Saint-André sont tous aussi légitimes les uns que les autres. Fabien Galthié a déjà tout prouvé en Top 14, Raphaël Ibanez a peut-être moins d’expérience mais réussit un très bon travail avec Bordeaux-Bègles. Quant à Philippe Saint-André, il peut très bien effectuer un deuxième mandat. Je me souviens qu’avant la Coupe du monde 2003, Laporte n’était pas favori à sa propre succession et le parcours des Bleus en Australie lui a permis de continuer. Maintenant, parmi ces quatre-là, le choix le plus cohérent et le plus harmonieux est peut-être celui de Fabien Pelous. Il est déjà en place au sein de la FFR, il connaît le projet et travaille avec les moins de 20 ans. Ensuite, ce sera à lui de se constituer un staff. Et ce critère d’avoir porté le maillot bleu est souvent important pour la FFR. C’est un choix qui ne plaide pas en faveur de Vern Cotter. Parce que si, lui, avait porté le maillot bleu, il aurait, au regard de sa carrière, de ce qu’il a réalisé et construit avec l’ASM, eu toute légitimité pour entraîner l’équipe de France. A. B. Fabrice LANDREAU Manager de Grenoble Les six personnalités citées ont toutes la crédibilité nécessaire pour prétendre diriger le XV de France. En termes d’expérience, des entraîneurs comme Galthié, Cotter ou Brunel ont déjà fait leurs preuves. Dans le lot, Fabien Pelous est peut-être le moins expérimenté. Quant à Raphaël Ibanez, il a eu un gros parcours de joueur, mais demeure encore un jeune entraîneur qui se construit. Si l’on doit établir une hiérarchie, les plus expérimentés sont peut-être les mieux placés pour un tel poste. A. B. Denis CHARVET Ancien centre international J’ai envie de parler d’abord d’un outsider. Il s’agit de Fabrice Landreau, il a un management qui se rapproche de celui de Bernard Laporte. Il connaît bien ses hommes et joue sur l’affect. Il est très fort sur ce qui constitue l’essentiel à mes yeux, la passion et la gestion humaine. Je pense que le style du FC Grenoble plaide en sa faveur, même si les derniers résultats sont décevants, mais c’est parce que son effectif n’a pas la profondeur de celle des équipes du top 6. Je pense quand même que Fabien Galthié reste le technicien numéro 1 même s’il est parfois un peu rigide. Techniquement, c’est le plus fort. C’est incontestable. Raphaël Ibanez arrive juste derrière lui. Le parcours de l’UBB montre quel genre d’esprit il peut insuffler à un collectif. En fait, Ibanez et Galthié ont le même profil. Quand ils étaient joueurs, ils étaient déjà dans l’analyse, à la différence de moi par exemple qui faisait presque tout à l’instinct. Eux, ils avaient déjà une âme d’entraîneur J. P. 5 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Coupes d’Europe Le point XV Le point Le de la semaine 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 H Cup M. Brown Ashton Laulala Giteau Zebo James Parra Chouly S. Armitage Stander Rossouw O’Connell Zirakashvili Brits Chiocci C’EST UNE PREMIÈRE DANS L’HISTOIRE DE LA COUPE D’EUROPE. DEMI-FINALISTES LA SAISON DERNIÈRE, TOULON, CLERMONT, LE MUNSTER ET LES SARACENS SONT ENCORE FIDÈLES AU RENDEZ-VOUS. ON PREND Harlequins Saracens Munster Toulon Munster Clermont Clermont Clermont Toulon Munster Toulon Munster Clermont Saracens Toulon LES MÊMES... S ’ils sont une nouvelle fois dans le dernier carré, c’est parce qu’ils ont été les plus forts mais pas toujours les plus beaux. On peut, en effet, s’inviter à la table des rois sans être absolument irrésistibles. Clermont et les Saracens ont beau faire figure de mastodontes dans leurs championnats nationaux et avoir déjà disputé quelques gros matchs à enjeu, un quart de finale H Cup peut vous tordre l’estomac, vous embrouiller le cerveau et vous paralyser les membres. Après un premier acte presque parfait marqué par le superbe essai de Wesley Fofana et le récital au pied de Morgan Parra, les Auvergnats ont ensuite vu leurs vieux démons ressurgir. La peur de voir le sol se dérober sous leurs pieds et la qualification pour les demies leur échapper dans les dernières secondes. Une peur panique s’est alors emparée un à un de l’ensemble des membres de l’équipe. Une crise d’angoisse d’autant plus imprévisible au regard de leur main mise sur le ballon et de leur nette emprise en mêlée fermée des Clermontois. Surnommé affectueusement « Harry Cotter » pour avoir brisé sous son magistère la malédiction du Brennus, le sorcier néo-zélandais n’a en revanche pas réussi à totalement chasser l’anxiété de l’esprit de ses joueurs. Pas étonnant donc que le coup de sifflet final d’Alain Rolland fut accueilli comme une délivrance par le public de Michelin et les partenaires d’Aurélien Rougerie. Demi-finales 1. ULSTER 15 8. SARACENS 17 26 et 27 avril 8. SARACENS 2. CLERMONT 22 à Twickenham, sam. 16 h 40 7. LEICESTER 16 3. TOULON 29 6. LEINSTER 14 2. CLERMONT Finale 24 mai à Cardiff (18 h.) 3. TOULON 4. MUNSTER à Marseille, dim. 16 h 30 4. MUNSTER 47 5. TOULOUSE 23 Challenge européen Demi-finales 2. LONDON WASPS 25 et 27 avril 7. GLOUCESTER 1. BATH 39 8. BRIVE 7 4. SALE 14 5. NORTHAMPTON 28 3. STADE FRANÇAIS 6. HARLEQUINS 6 29 WASPS ou GLOUCESTER 1. BATH à High Wycombe ou Gloucester dim. 14 heures Finale 23 mai à Cardiff (21 h.) DES TOULOUSAINS DÉVORÉS, DES TOULONNAIS IMPÉRIAUX Après avoir éliminé Leicester, Clermont devra encore batailler avec un club anglais, à savoir les Saracens. Photo Icon Sport En demi-finale, les Clermontois retrouveront les Saracens dans le temple de Twickenham. Les leaders du championnat d’Angleterre ont éprouvé les pires difficultés pour venir à bout de l’Ulster. Pourtant, le scénario semblait idéal pour les « Sarries » avec l’expulsion de l’arrière nord-irlandais Jared Payne au bout de cinq minutes. Mais à l’image de leur ouvreur Owen Farrell, totalement à côté de ses pompes, les Anglais ont déjoué. Pressés d’en finir, ils n’ont jamais vraiment pris le temps de bien construire leurs actions. Incroyablement nerveux et fébriles, ils ont tendu le bâton pour se faire battre, se montrant très indisciplinés. Face à la prestation pleine de solidarité et de courage des Ulstermen, ils ont finalement dû leur salut grâce à un doublé de l’incorrigible Chris Ashton. Grand oublié de Stuart Lancaster lors du dernier Tournoi des 6 Nations, l’ailier présente un ratio impressionnant de 21 essais en 32 matchs de H Cup. Les Toulousains, eux, ont été dévorés dans l’arène de Thomond Park par des Munstermen en transe (47-23). Trop tendres en conquête et en défense (six essais encaissés), les quadruples champions d’Europe savent désormais ce qu’il leur reste à travailler pour éviter une sortie de route historique en championnat. Les Munstermen retrouveront dans le carré d’as le RCT, brillant vainqueurs du Leinster dimanche à Mayol. Supérieurs à l’impact et redoutables au grattage, les Varois n’ont laissé aucune chance aux Bleus de Dublin (29-14). Ces retrouvailles, le 27 avril au stade Vélodrome, s’annoncent explosives. Les Munstermen ont toujours en travers de la gorge leur élimination en poule en 2011. Enfin, ce sera une première historique en dix-neuf ans d’existence : les demi-finalistes seront en effet exactement les mêmes que l’édition précédente. Clermont, Toulon, le Munster et les Saracens ont en commun de connaître parfaitement les recettes permettant de rester au sommet. ■ Statistiques individuelles 5. NORTHAMPTON 6. HARLEQUINS à Northampton, ven. 21 heures STEFFON ARMITAGE TROISIÈME LIGNE CENTRE, TOULON Rois des rucks, les Irlandais ont trouvé leur maître, à Mayol, en la personne de Steffon Armitage. Le troisième ligne anglais, positionné en numéro 8, a réalisé une prestation remarquable pour mener le RCT à la victoire. Ses nombreux ballons grattés ont constitué autant de tournants en faveur des Varois. À ce chef-d’œuvre au sol, il convient d’ajouter une passe décisive sur l’essai de Xavier Chiocci, huit courses tranchantes pour trente-cinq mètres parcourus, un franchissement, deux passes après contacts, cinq plaquages et zéro pénalité concédée. ■ Ulster Saracens Marqueurs Réalisateurs Joueur L’Oscar de la semaine Par Jérôme FREDON [email protected] Joueur 1. Ashton Club Saracens 2. Nalaga Clermont 5 3. Benjamin - Strettle Leicester Saracens 4 4 - Saracens 4 Toulouse 11 joueurs 4 3 Club Pts 1. Keatley Munster 79 - Wilkinson 3. Gopperth Toulon Leinster 79 69 4. Biggar Ospreys 65 5. Priestland 6. Pienaar Scarlets Ulster 64 63 7. N. Evans Harlequins 62 - Médard 7. 8. P. Jackson 9. Halfpenny Ulster Cardiff 61 60 10. Parks 56 Réussite Connacht 11. Flood 12. Farrell Leicester Saracens 54 53 13. Kockott Castres 48 Wyles Joueur Essais 9 Club 1. Biggar Ospreys 100% 2. Steenson - Hook Exeter Perpignan 88,2% 88,2% 15 17 À BELFAST - Samedi 19 h 30 - Saracens battent Ulster 17-15 (9-5) - Arbitre : M. Garcès (France). 16 853 spectateurs. Saracens : 3E Ashton (23e, 67e), M. Botha (49e) ; 1T Farrell (67e). Ulster : 5P Pienaar (16e, 30e, 40e), Jackson (70e, 73e). Carton rouge : Payne (5e, jeu dangereux). ULSTER Payne ; Trimble (Gilroy 65e), Cave, L. Marshall, Bowe ; (o) P. Jackson, (m) Pienaar (P. Marshall 50e) ; Henry, N. Williams (Ferris 55e), Wilson ; Tuohy (Henderson 60e), Muller (cap.) (Diack 69e) ; Afoa, R. Best (Herring 13e), Court. Non entrés en jeu : A. Warwick, Lutton. SARACENS A. Goode (Wyles 5e) ; Ashton, D. Taylor (Hodgson 11e), Barritt, Strettle ; (o) Farrell, (m) Wigglesworth (De Kock 69e) ; J. Burger, E. Joubert (K. Brown 65e), B. Vunipola ; M. Botha, Borthwick (cap.) ; J. Johnston (Stevens 55e) ; Brits, M. Vunipola (Barrington 74e). Non entrés en jeu : George, Sheriff. LES BUTEURS Pienaar : 3P/5 ; P. Jackson : 2P/3, 0DG/1. Farrell : 1T/3, 0P/2. +-/" 5 0) !$)' 2$0 Aón[ ó¨Ó £óÝoÓ çđ N 2 ·AÏ ·nÏÓ¨££n I 0$" -/02 -/022$"0 9 Aû [³qûÜ ¬[q gû 0îAgq gq ÜA N säs 22 ·AÏ ·nÏÓ¨££n ¬A¡q 2$- º ߯ A äü¯ H ä¯ Aæ 0ÝAen en ÏA£[n ¨£ÝA[Ý a $9 $!!4" 2$" ü¯ ؤ s¯ üü [¨£ÝA[ÝO¨óAn[¨½|Ï ĉĉĉʳĈA¡q[³§§û¬[AÊ[³§ ÏoeÝ ·¨Ý¨ a /æQö0¨· 6 Coupe d’Europe Les quarts LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Toulon - Leinster : 29 - 14 Reportage AU TERME D’UN MATCH MAGISTRAL ET FINALEMENT BIEN FICELÉ, LE RCT A SURCLASSÉ LE LEINSTER ET S’EST OFFERT UNE DEMI-FINALE AU STADE VÉLODROME DE MARSEILLE. LA FUREUR DE VIVRE L Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial [email protected] e RCT a remporté ce week-end tous ses duels. À commencer par celui des supporters où, pour une fois, le peuple de Mayol était confronté à forte opposition sur ses propres terres, dans son jardin… Et parce qu’il ne faut jamais aborder un rendez-vous sans préparation, les premiers échauffements eurent lieu dans les tribunes où jamais le public de Toulon n’avait été soumis à pareil défi. Face à lui : 3 000 supporters du Leinster, de bleu vêtus, bouillants. Une cohorte acquise à la cause de Brian O’Driscoll qui eut l’effet de doper la ferveur déjà bien établie de Mayol. Du coup, il faisait près de 25°C quand la Marseillaise fit entrer l’enceinte varoise en lévitation, avant même le coup d’envoi de ce quart de finale historique, entre champions. Chaque spectateur pouvait alors se dire : « J’y étais. Désormais, il peut arriver n’importe quoi… » Désormais est arrivée la victoire des Toulon - Leinster TOULON > 15. D. Armitage ; 14. Mitchell, 13. Bastareaud, 12. Mermoz, 11. D. Smith ; 10. Wilkinson (cap.) (21. Mermoz 28e), 9. Tillous-Borde (22. Claassens 67e) ; 7. Fernandez Lobbe (20. Bruni 70e), 8. S. Armitage, 6. J. Smith ; 5. Suta, 4. Rossouw (23. Mikautadze 66e) ; 3. Hayman (18. Castrogiovanni 69e), 2. Burden (16.Orioli 50e), 1. Chiocci (17. Frésia 60e). champions d’Europe en titre, qui ont donné la leçon aux Leinstermen. Car, sur le terrain, la victoire fut plus nette encore que dans les tribunes. Une victoire éclairée par le « choc » entre deux légendes du rugby mondial, Jonny Wilkinson et Brian O’Driscoll. Deux légendes qui ont vu leur ultime opposition écourtée par la sortie prématurée de l’ouvreur anglais du RCT. BOD, lui, restait alors seul en scène mais ne parvenait pas à endiguer la marche forcée des Toulonnais qui signaient fièrement la fin de sa carrière européenne. SANS WILKO… COMME EN 2010 Et pourtant, la stratégie initiée par Bernard Laporte aurait bien s’effondrer comme un château de cartes avec la blessure de son maître à jouer, soulignant un peu plus l’incompréhension née de l’absence de Michalak sur le banc malgré ses deux dernières prestations plus qu’abouties. À la 26e minute, Wilkinson, déjà ménagé la semaine passée, à Marseille, pour un pépin musculaire à la cuisse droite, resta au sol après un dégagement ano- 29 - 14 À TOULON - Dimanche 17 h 30 15 252 spectateurs. Arbitre : M. Barnes (Angleterre). Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-3, 6-6 (MT) ; 9-6, 16-6, 16-9, 23-9, 26-9, 26-14, 29-14 (score final). TOULON : 2E Chiocci (46e), Mitchell (62e) ; 2T Giteau ; 5P Wilkinson (4e, 17e), Giteau (43e, 79e), D. Armitage (66e). Carton jaune : Frésia (73e). Non entré en jeu : 20. Habana. LEINSTER : 1E Murphy (70e) ; 3P Gopperth (20e, 29e, 54e) LEINSTER > 15. R. Kearney ; 14. McFadden (23. Kirchner 17e), 13. O’Driscoll, 12. D’Arcy, 11. D. Kearney ; 10. Gopperth (22. Madigan 67e), 9. Reddan (21. Boss 75e) ; 7. Jennings (Jo. Murphy 53e), 8. Heaslip (cap.), 6. Ruddock ; 5. McCarthy (19. Cullen 69e), 4. Toner ; 3. Ross (18. Moore 62e), 2. Strauss (16. Cronin 47e), 1. Healy (17. McGrath 65e). LES MEILLEURS À Toulon, S. Armitage, Giteau, Mitchell, Chiocci, Mermoz , Rossouw, Burden, Suta ; au Leinster, R. Kearney, Heaslip. LES BUTEURS Wilkinson : 2P/2 ; Giteau : 2T/2, 2P/3, 0DG/1 ; D. Armitage : 1P/1. Gopperrth : 3P/4 ; Madigan : 0T/1. Le match Toulon la machine à mâcher Galvanisés par un stade Mayol chauffé à blanc, les Varois ont livré une entame tonitruante, s’installant d’emblée dans le camp varois. Une domination nette, mais qui ne fut cependant récompensée que par deux pénalités de Wilkinson. Laissant passer l’orage, les Leinstermen sont restés appliqués et alertes en défense. Un pressing défensif qui paya, puisque les Irlandais parvinrent à sortir de leur camp et à pousser les Varois à la faute dans leur moitié de terrain. Enfin à portée, Gopperth répliqua par deux pénalités, qui remirent les Dublinois à égalité jusqu’à la pause. Restés sereins mal- gré la sortie sur blessure de Wilkinson, les Toulonnais reprirent leur marche en avant. Supérieurs dans la dimension physique, ultra-dominateurs sur les phases de rucks grâce à la performance majuscule de Steffon Armitage, le travail de sape des Varois finit par payer : par une pénalité de Giteau, puis un essai de Chiocci qui couronna un pilonnage féroce de la ligne irlandaise, et enfin un essai en contre de Mitchell suite à un ballon cafouillé par l’alignement irlandais. À 26 à 14, l’essentiel du travail était fait. Mais les Toulonnais enfoncèrent encore le clou par une pénalité de Giteau. S. V. ■ QUAND GITEAU MONTE D’UN CRAN L Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial [email protected] e RC toulonnais a pris l’habitude de mettre en relief ses fins de matchs par l’impayable « Highway to Hell », tube immortel d’AC/DC. Ce morceau de hard rock vient comme un contrepoint à La Marseillaise et à Coupo Santo, l’hymne provençal. Par cette play-list éclectique, le RC toulonnais semble vouloir marteler son identité de club cosmopolite digne représentant du rugby français et capable, sur le terrain de tous les pieds de nez à l’adversaire. Le groupe AC/DC s’est formé en Australie, ses riffs et la voix éraillée de son chanteur Bon Scott semblait programmée exprès pour souligner la bonne pioche de Bernard Laporte au pays des kangourous. Car le RCT doit une fière chandelle à ses deux « aussies » Matt Giteau et Drew Mitchell. Le premier a remplacé sans sourciller Jonny Wilkinson, mis hors de combat dès la 28e minute. Giteau est alors monté dans le cran dans la chaîne de production toulonnaise, son passage à l’ouverture fut peut-être la meilleure chose qui soit arrivé aux Varois en cette chaude après-midi de printemps. Il a imposé sa stupéfiante faculté d’accélération à la défense irlandaise qui s’était préparée à faire face au « classicisme » wilkinsonien. Matt Giteau a proposé l’éventail complet de ce qu’un ouvreur faire… sans déplacer le jeu au pied. Courses, percées, passes dans le temps juste, il a mis sur pied instantanément un trio sur-efficace avec Maxime Mermoz et Mathieu Bastareaud. Le ratio, vitesse, créativité, puissance y fut dosé à la perfection à tel point que la ligne d’attaque dublinoise, présentée comme le nec plus ultra du rugby offensif, a vite remis son épée à ces généraux varois. BONNE PIOCHE En bref… WOODWARD CONSULTANT DE LUXE L’ancien sélectionneur du XV de la Rose Clive Woodward était consultant ce week-end pour la chaîne britannique Sky Sports. Avant la rencontre, il a tenu à assister à l’arrivée des joueurs et notamment à la descente du bus des joueurs tou- LE PASSAGE DE GITEAU À L’OUVERTURE A MÉTAMORPHOSÉ LE JEU TOULONNAIS. DE L’INFLUENCE D’UN ATTAQUANT HORS NORME CAPABLE D’ÉCLIPSER DEUX MONSTRES MÉDIATIQUES. PEUT-ÊTRE SON PLUS GROS EXPLOIT. lonnais. Il s’avouait vraiment impressionné par l’ambiance. « J’en ai vu des publics fervents mais là je reconnais que cela dépasse tout ce que j’avais pu observer, même notre retour d’Australie en 2003 à l’aéroport d’Heathrow, n’était pas aussi chaud. » Le scénario catastrophe s’est donc transformé en coup de poker génial pour Bernard Laporte, qui fera passer l’omission de Frédéric Michalak pour une simple péripétie. L’ancien coach du XV de France est trop madré pour ne pas savoir jouir de son abondance de talents, y compris pour faire passer des messages à ceux qu’ils ne choisit pas. De là où il se trouve, Robbie Deans, l’ancien entraîneur des Wallabies qui choisit de se passer volontairement de Giteau pour le dernier Mondial, aura sans doute aussi réfléchi à la question. En se passant d’un tel talent, il a fait un cadeau royal à son homologue français qui pourra se targuer en secret d’être le coach qui peut gagner des matchs décisifs en se passant des services et de Wilkinson et de Michalak et pour faire, bon poids, de Bryan Habana. Car c’est ça aussi le verdict de ce match, le sprinter sud-africain est resté vissé sur le banc jusqu’au bout, obligé d’assister à la renaissance d’un autre australien Drew Mitchell, type même de l’international sous-coté malgré ses 65 capes. Arrivé très poussif sur la rade, il s’est réveillé depuis un mois. On le sait copain comme cochon avec Matt Giteau, au point de se multiplier les facéties et les déguisements à deux et de les poster sur Twitter. Dimanche, ils ont rappelé qu’ils pouvaient aussi s’entendre comme larrons en foire sur le terrain. L’influence de Giteau est donc énorme. Pour Toulon, la pioche australienne était vraiment la bonne. ■ Déclas... Steffon ARMITAGE Numéro 8 de Toulon Cela a été un match plus difficile que ne le laisse transparaître le tableau d’affichage. Le Leinster c’est une formation qui a remporté trois fois la Coupe d’Europe. Je crois que notre défense nous a fait gagner la rencontre. Nous sommes un effectif de 35 joueurs soudés. Chacun sait ce qu’il a à faire. Quand Jonny s’est blessé, Matt a pris le relais. C’est quelqu’un qui a joué ouvreur avec l’Australie donc nous n’avions pas de soucis à nous faire. Maintenant c’est le Munster à Marseille. C’est mieux que si nous avions dû nous déplacer à Thomond Park. C’est aussi une très grosse équipe. Si tu veux être champion d’Europe, tu dois battre trois grosses écuries. Maxime MERMOZ Centre de Toulon Nos avants ont su élever leur niveau de jeu et nous ont libérés des espaces. Nous avons su les transpercer même si nous avons un peu péché dans notre finition notamment dans les 22 mètres. Tout le monde reste mobilisé pour les échéances qui nous attendent. On reste concentré, notre saison a été trop en dents de scie pour que l’on bombe le torse. Depuis plusieurs semaines, les séances d’entraînement sont de qualité et notre prestation du jour est dans la logique de ce que nous travaillons dans la semaine. P.-L. G. ■ Coupe d’Europe Les quarts 7 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE XAVIER CHIOCCI - PILIER GAUCHE DU RCT PUR PRODUIT DE LA FORMATION VAROISE, IL EST L’EMBLÈME DU SUCCÈS. Steffon Armitage, homme du match dans ce duel face au Leinster. Il fut intraitable dans la bataille des rucks mais aussi très actif ballon en mains. incontestablement le grand numéro 8 de ce week-end européen. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia PLUS QU’UN din. Touché, coulé. La scène rappelait cruellement la déconvenue de 2010 quand, en finale de Challenge européen face à Cardiff, Wilko avait dû lâcher ses partenaires, déjà terrassé par une blessure. À l’époque aussi, le RCT menait au tableau d’affichage avant de connaître une immense déception, au bout d’un revers totalement inattendu. Pas cette fois. Les Toulonnais, en manque cruel d’un ouvreur de métier, ont vite remis de l’ordre dans leur jeu avec Giteau pour faire oublier Wilkinson et Michalak. Pari gagné pour Laporte qui s’était fait provocateur jeudi, en conférence de presse à l’instant de justifier l’absence de Michalak : « Ah bon ? Vous l’avez trouvé bon face à Toulouse ? » Cette fois, même sans Wilko, le « gang de trentenaires » comme nous titrions dans notre édition de vendredi, a fait de la résistance. Refusant la retraite anticipée. Au final, Toulon s’offre une deuxième demi-finale de H Cup en seulement trois participations. Surtout dimanche, on a retrouvé le caractère bien trempé d’une équipe qui a envie de tout gagner. Jamais rassasiée. C LE LEINSTER « DESTRONCHÉ » Un RCT fidèle à sa légende, qui prend à la gorge son adversaire et ne le lâche pas. On s’inquiétait avant le match du manque de puissance des avants toulonnais cette année, privés des Sheridan, Botha et Masoe. Leurs remplaçants ont littéralement « destronché », comme on dit à Toulon, leurs adversaires irlandais. Avec un Steffon Armitage de tous les combats, de toutes les actions. Un troisième ligne centre monumental d’un bout à l’autre. Si le RCT n’est pas toujours beau à voir jouer, il dégage sous l’ère Laporte une telle fureur de vivre qu’à chaque fois que l’on le croit touché, il est pris d’un sursaut d’orgueil de champion. Face au Leinster, bien organisé en blocs, il a également impressionné par la qualité de son rugby. Il n’y a pas de hasard si les deux fers de lance toulonnais d’hier dimanche étaient Matt Giteau et, donc, Steffon Armitage. Le cadet des frères anglais du RCT, sacrifié l’an passé du XV de départ pour les phases finales aussi bien de H Cup que de Top 14, s’est délecté des phases de combat. Exemplaire et symbolique : il a joué les pompiers de service en numéro 8 avec brio depuis des mois, en raison des absences de Masoe et Fernandez Lobbe. Le Puma revenu, Armitage a finalement convaincu Laporte de le laisser au couloir. Sa revanche est prise. Son frère avait été le héros de la campagne 2013, lui, Steffon, est le détonateur en 2014. On attendait Wilkinson, voire O’Driscoll, c’est finalement un Armitage qui croule, non plus sous les sifflets, mais sous les applaudissements. Le message de ce quart de finale de H cup est clair : il faudra compter avec lui en ce printemps. Et avec le RCT. ■ SYMBOLE ’est un pur produit varois, comme les aiment les anciens. Passé par La Valette avant d’intégrer le RC toulonnais, c’est un mec du cru. Qui est souvent cité en exemple, tel un alibi, par Bernard Laporte (comme les Gunther, Bruni, Chilachava, Mikautadze) pour démontrer que l’équipage toulonnais n’est pas seulement une constellation d’étoiles venues des quatre coins de la planète ovale. Sauf qu’avec lui, Xavier Chiocci, c’est la réalité. Si l’ancien sélectionneur a été poussé dans ses choix par la blessure d’Andrew Sheridan, il n’en reste pas moins que le jeune pilier a su saisir la perche tendue. Se faisant une place au soleil, en silence. est le symbole qui met en paix l’ensemble des supporters varois. Les amoureux d’un rugby hyperlocal fait d’avants besogneux et durs au mal, mais aussi le nouveau public de Mayol qui aime bien compter parmi les «Gallactiques» un gars qui parle avec le même accent. Chiocci est de la rade et pour quelques années encore. Malgré des contacts, tous refusés durant l’hiver, il a prolongé son bail au RCT où il veut continuer à grandir auprès des stars. Jusqu’où peut-il aller? Pour le moment, son avenir international ne passe que par la Coupe d’Europe. Pour combien de temps encore ? Plus très longtemps s’il réédite ce genre de coup de boutoir près des lignes. P.-L. G. ■ IL S’IMPOSE ET EN IMPOSE Leinster La discrétion est d’ailleurs la première de ses qualités. Chiocci est quelqu’un d’excessivement discret dans le vestiaire et dans la vie. Quand il n’est pas sur un terrain, il longe les murs. Et fuit les micros. Pourtant, la lumière ne lui va pas si mal, on le constate désormais. Solide en mêlée fermée, il démontre depuis quelques semaines, une belle capacité de déplacement, récompensé par deux essais lors de ses trois dernières titularisations en Top 14 et en H-Cup. Celui qu’il a inscrit face à Clermont peut apparaître symbolique, il n’est rien de son plongeon dans l’en-but face au Leinster. Déterminant, son essai a offert la qualification varoise en demi-finale de H Cup. Chiocci s’impose et en impose. Il Les Dublinois pourront se vanter d’avoir fait reculer une mêlée dont le pilier droit s’appelait Carl Hayman, naguère considéré comme un roc indestructible. Sauf qu’ils n’ont rien su faire de cette supériorité technique et physique. Ils n’ont pas su gagner la bataille de l’occupation peut-être parce que leur touche ne fut pas à la hauteur mais aussi parce qu’ils n’ont pas su s’adapter à l’arbitrage de M. Barnes particulièrement sévère avec le camp qui portait le ballon. Les Irlandais se sont fait sanctionner trop souvent sur des regroupements offensifs, autant de munitions en moins. Leurs étayages n’étaient pas à la hauteur de leurs ambitions offensives, peut-être un signe de suffisance. J. P. ■ La mêlée et après ? 8 Coupe d’Europe Les quarts LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Clermont - Leicester : 22 - 16 Reportage AU TERME D’UNE RENCONTRE SUPERBE D’INTENSITÉ ET D’UNE FIN DE MATCH ÉTOUFFANTE, LES CLERMONTOIS SE SONT QUALIFIÉS POUR LEUR TROISIÈME DEMI-FINALE CONSÉCUTIVE EN H CUP. APRÈS QUATRE ANNÉES SANS TITRE MALGRÉ DES SAISONS SUPERBES, IL FAUDRA CETTE FOIS ALLER AU BOUT. LE CLAN DES AFFAMÉS L Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected] es Clermontois ont tant souffert, en fin de match, qu’ils avaient bien mérité de se marrer un peu. Encadré de Vern Cotter et Damien Chouly, devant le rideau des sponsors que l’ERC déroule pour les conférences de presse de sa compétition reine, Rougerie se lançait dans une improbable analyse de l’essai clermontois. « Brock annonce une « croix 1 », donc je viens croiser avec lui. Et là, je me retrouve face à un mur. Six Anglais, qui m’attendent pour me manger tout cru. Je tente de prendre le périph. » Vern Cotter s’approche des micros. « Tout ça, c’est grâce à la vitesse de pointe de Roro. » Personne ne moufte. Rougerie enchaîne et raconte la fin de l’action envoyant Fofana dans l’en-but, après une passe sur le pas et un replacement pour profiter de la sublime passe après contact de son pilier (!) Zirakashvili. Cotter retente sa chance. « Tout ça n’aurait pas été possible sans les cannes de feu d’Aurélien. » La blague prend, et tout le monde étouffe un début de fou rire. Instants de détente après la galère des craintes, nées d’une fin de match suffocante qui a vu les Tigers espérer jusqu’à la dernière seconde. À vous filer une crise de tachycardie à tout un stade, coincé entre l’angoisse et une explosion imminente. L’équipe a-t-elle douté ? Rougerie assume. « Quand ils reviennent à 19-16, j’ai vu resurgir le spectre de nos vieux démons. J’essayais de sonder les mecs autour de moi. Scruter s’il y en avait qui baissaient la tête pour regarder leurs pompes. Je voulais qu’on reste positif. Au final, on a réussi à garder la tête sur les épaules mais avec ce trou d’air de vingt minutes en seconde période, on s’est un peu fait peur. » Sans conséquence. L’avance confortable prise au terme d’une première période sublime (19-7) a suffi à leur bonheur. Et si le capitaine cler- montois n’a plus le « gaz » de ses 20 ans, il a justifié, pendant quatre-vingts minutes, le choix de ses entraîneurs de le maintenir au centre. « On avait réfléchi à le décaler à l’aile et faire débuter Stanley au centre. Mais je crois qu’on avait trop besoin de la puissance d’Aurélien au milieu du terrain », expliquera Cotter après coup, allusion à la présence de Tuilagi chez les Tigers. Confirmation. Rougerie a certainement connu des rencontres plus doucerettes - « Je suis passé quelques fois dans la machine à laver, je vous assure que cela n’a rien de drôle » -, mais il est finalement parvenu à museler l’un des centres les plus puissants au monde. Et c’est la une première clé de la victoire clermontoise. JAMES VOUS SALUE BIEN Pour offrir à Marcel-Michelin le scalp d’une équipe comme Leicester, championne d’Angleterre en titre et armée jusqu’aux dents, un seul ingrédient ne suffit pas. Les Clermontois ont donc épicé la recette. La première période est un modèle du genre. Dominateurs sur chaque impact, excellents dans la conservation du ballon et définitivement de retour à leur meilleur niveau, les Auvergnats ne concédaient que deux pénalités, s’octroyaient 68 % de la possession de balle et occupaient le terrain adverse 71 % du temps. Colossal, à ce niveau de la compétition. Le tout emmené par une charnière au sommet de son art. « Je crois qu’il faut rendre hommage à Morgan (Parra, N.D.L.R.) et Brock (James) pour leur performance et la manière dont ils ont conduit notre jeu », appréciait finalement Cotter, lui qui avait mis pendant la semaine un « coup de klaxon » à ses deux stratèges, concernant l’importance de leur préhension sur le déroulement du match. Le plan de jeu était clair : aller jouer chez les Anglais, dans un premier temps, pour éviter de trop s’exposer. « Avec un James et un Parra des grands jours, on l’a très bien fait en première période. C’est peut-être moins sympa à regarder mais si à la fin on gagne… », Clermont - Leicester CLERMONT > 15. Buttin ; 14. Nakaitaci, 13. Rougerie (cap.), 12. Fofana, 11. Nalaga ; 10. James, 9. Parra ; 7. Chouly, 8. Lee (20. Bardy 71e), 6. Bonnaire ; 5. Hines (19. Pierre 76e), 4. Cudmore ; 3. Zirakashvili (18. Ric 69e), 2. Kayser (16. Paulo 52e), 1. Domingo (17. Debaty 50e). 22 - 16 À CLERMONT - Samedi 17 heures - 17 862 spectateurs. Arbitre : M. Rolland (Irlande). Évolution du score : 3-0, 6-0, 13-0, 16-0, 16-7, 19-7 (MT) ; 19-10, 19-13, 19-16, 22-16. CLERMONT : 1E Fofana (22 ) ; 1T, 5P (14 , 27 , 35 , 40 , 64e) Parra. Non entrés en jeu : 21. Lacrampe, 22. Delany, 23. Stanley. Blessé : Domingo (béquille). e e e e e LEICESTER : 1E Crane (37e) ; 1T, 3P (44e, 51e, 61e) O. Williams. Carton jaune : Waldrom (64e). Nons entrés en jeu : 16. Hawkins, 18. Balman, 23. Hamilton. LEICESTER > 15. Tait ; 14. Scully, 13. M. Tuilagi, 12. Allen, 11. Goneva ; 10. O. Williams (22. Flood 76e), 9. B. Youngs (21. Mélé 76e) ; 7. Salvi, 8. Crane (20. Waldrom 62e), 6. Gibson ; 5. Slater (cap.), 4. Deacon (19. Kitchener 58e) ; 3. Mulipola, 2. T. Youngs, 1. Ayerza (17. Stankovich 76e). LES MEILLEURS À Clermont, Domingo, Zirakashvili, Hines, Chouly, Lee, Bonnaire, Parra, James, Rougerie, Fofana ; à Leicester, T. Youngs, Mulipola, Crane, O. Williams, Goneva. LES BUTEURS Parra : 1T/1, 5P/6, James : 0P/1, 0DG/1. O. Williams : 1T/1, 3P/4. Le match Chacun son acte Pas de round d’observation entre ces deux poids lourds européens : dès les premières minutes, Tuilagi et Fofana effectuaient des percées majuscules dans la défense adverse. La partie devint ensuite plus tactique, quand Williams et James se livrèrent un duel de jeu au pied d’occupation. Un affrontement qui tourna à l’avantage du Clermontois, qui permit aux Jaunards de faire le siège du camp anglais. Fofana marqua le premier essai de la partie grâce à une passe après contact de Zirakashvili, servie après un renversement de Rougerie. L’ASMCA accentua son pressing et récolta trois nouvelles pénalités marquées par James. Les Anglais marquèrent juste avant la pause, grâce une superbe diagonale de Williams tapée sur Crane, bien secondé par son ailier Scully. Le deuxième acte fut nettement plus à l’avantage des Anglais : plus efficaces dans l’occupation, ils capitalisèrent de précieux points sur les erreurs clermontoises, jusqu’à revenir à trois points. Le carton jaune attribué à Waldrom donna l’occasion aux Clermontois de se donner un peu d’air, mais ne leur épargna pas une fin de match irrespirable, les Anglais obtenant une dernière possession dans le camp auvergnat. Possession finalement rendue sur pénalité après un contest de Ric dans un ruck. S. V. ■ LEICESTER DÉCLARÉS VAINCUS AVANT MÊME QUE LA SIRÈNE NE RETENTISSE, LES TIGRES DE LEICESTER ONT FAIT PREUVE D’UN FAIR-PLAY EXEMPLAIRE. DE VRAIS GENTLEMEN. DES TIGRES BIEN ÉLEVÉS O Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected] n pourra les taxer d’arrogants, on pourra pester contre leur condescendance ou leur sempiternel « Good game » qu’ils servent à chaque victoire, on pourra maudire leur suffisance… mais nous devrons nous rendre à l’évidence : nous, Gaulois, n’aurons jamais la classe des Anglais. Cette classe, cette droiture, les Anglais de Leicester l’ont démontré à la fin d’une rencontre qui, de leur point de vue, s’est terminée de façon injuste. Jugez plutôt : après une deuxième mi-temps de bien meilleure facture que la première, les Tigres refont leur retard et ne sont plus qu’à six points des Clermontois. Nous jouons la soixante-dixhuitième minute, et les Anglais sont à la manœuvre dans les vingt-deux mètres auvergnats. Mètre par mètre, charge après charge, les avants anglais progressent, pour arriver devant la ligne d’en-but. C’est à ce moment que le jeune pilier clermontois Clément Ric va contester un ballon dans un ruck d’une façon pour le moins discutable. L’arbitre de la rencontre, M. Rolland, décide pourtant de lui donner raison et sanctionne les Tigres. À ce moment précis, le tableau d’affichage indique soixante-dix-neuf minutes et cinquantequatre secondes. Les Clermontois choisissent la pénaltouche qui… ne sera finalement jamais jouée, puisque M. Rolland indiqua aux équipes la direction des vestiaires. Une anomalie qui, à n’en point douter, aurait provoqué l’ire de n’importe quel dirigeant. Alors certes, vu le rendement de l’alignement clermontois, on ignore si les Tigres auraient pu contrer cet ultime lancer et marquer dans la foulée. Mais le fait est qu’on ne le saura jamais. COCKERILL LE SAGE Connaissant le caractère sulfureux de Richard Cockerill, le manager de Leicester, on s’attendait à essuyer une tempête. Sauf qu’elle ne vint jamais : « Nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. On ne peut en aucune façon contester l’arbitrage, tant sur la dernière pénalité que sur le carton jaune. Je suis sûr qu’en revisionnant le match, nous trouverons d’autres décisions qui ont été en notre faveur. En revanche, si nous n’avions pas perdu à domicile contre l’Ulster (19-22, lors de la 6e journée, N.D.L.R.), nous n’aurions pas eu à effectuer un déplacement aussi périlleux, nous menant face à un adversaire aussi fort avec un public aussi incroyable. » Et on eut beau lui poser et reposer la question, pas une once d’aigreur ne pointa dans la voix du sage. Ni même dans celles de ses disciples, au premier rang desquels figure le futur Toulousain, l’ouvreur Toby Flood : « L’arbitre est le patron du jeu, un point c’est tout. Honnêtement, nous avons manqué tellement d’occasions de marquer dans les deux dernières minutes que nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. » Un bel exemple de respect du corps arbitral dont certains feraient bien de s’inspirer… ■ Coupe d’Europe Les quarts 9 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE DOMINGO ET LAPANDRY INCERTAINS Malade et absent de la feuille de match alors qu’il était censé débuter la rencontre, le troisième ligne international Alexandre Lapandry reste incertain pour la réception de Castres ce vendredi. Idem pour le pilier international Thomas Domingo, victime d’une béquille qui entraîna une crampe et sa sortie prématurée (50e), samedi. Il devra être testé cette semaine mais pourrait être placé au repos ce week-end. TUILAGI A APPRÉCIÉ L’AMBIANCE Interrogé après la rencontre, le centre anglais Manu Tuilagi ne masquait pas sa frustration. Mais il en a aussi profité pour rendre hommage aux supporters clermontois. « Cela doit être fabuleux d’évoluer tous les week-ends dans ce stade, avec cette ambiance. Sur le terrain, le bruit que faisait le public était vraiment impressionnant. » De quoi le convaincre de venir tenter l’aventure clermontoise dans les années à venir ? « Vous pouvez prendre le problème dans tous les sens : je suis un Tiger pour toute la vie. » Dont acte. Superbe de sa conception à sa réalisation, l’essai de Wesley Fofana, après une passe après contact de Zirakashvili, a placé les Clermontois sur orbite (13-0). Mais il aura fallu que les coéquipiers de Rougerie s’emploient pour maintenir cette avance au score, pour rallier les demi-finales. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany résume Rougerie. À ce jeu, la charnière a été exceptionnelle. Moins enthousiaste à l’idée de le reconnaître, le demi de mêlée anglais Ben Youngs faisait pourtant le même constat, notamment concernant l’ouvreur australien. « C’était un sentiment horrible. Dès qu’on entrait dans un jeu d’occupation du terrain au pied, on pensait avoir fait le plus dur en tapant de leur dos et lui, depuis ses 22 mètres, nous renvoyait systématiquement dans notre camp. Il a une longueur et une précision au pied incroyables. » Quand il évolue sur cette planète technique, que ce soit par la qualité de sa passe ou de son jeu au pied, James n’a que peu d’équivalent et file la nausée à l’arrière-garde adverse. En couverture, le triangle arrière de Leicester Tait-Scully-Goneva n’a jamais trouvé la solution, voyant les ballons se poser systématiquement à un mètre des lignes de touche. Écœurant. ROUGERIE, L’ANTI-PAPÉ Dernier secteur sur lequel les Clermontois ont construit leur victoire : les groupé-pénétrants. Une fois, deux fois, trois fois les Auvergnats ont mis leurs adversaires au supplice en début de seconde période. À la manière du Munster qui, un peu plus tôt dans l’après-midi, avait concassé Toulouse dans ce secteur. Si Clermont n’a pas marqué d’essai sur ces séquences, face à des Anglais qui préféraient se mettre à la faute plutôt que de trop subir, ils en ont récolté d’autres fruits. Au quatrième round et après avoir averti, M. Rolland mettait la main à la poche et sortait Waldrom pour dix minutes. Sans qu’il y ait besoin de l’y inviter. « J’ai préféré rester discret, explique Rougerie. L’arbitre était fixé là-dessus et je sentais bien qu’il avait la poche qui le démangeait. Du coup, on a insisté sur des groupés-pénétrants. Mais j’ai préféré ne pas lui parler. Le fait de ne rien dire est aussi agréable pour lui. Cela lui évite d’avoir un mec tout le temps sur son dos, à réclamer le carton. L’agresser et le chahuter n’aurait pas servi à grand-chose. » Un contre-pied particulièrement bien senti, quand on se souvient de la polémique faisant suite au match Galles - France, dans le dernier Tournoi, avec le capitaine français Pascal Papé particulièrement insistant auprès de M. Rolland. Lorsqu’on lui souffle, Rougerie esquive : « Si on veut, on peut dire que j’ai fait une anti-Papé. » Sans plus de commentaire. L’intérêt est ailleurs. Pour la troisième année consécutive, Clermont participera aux demi-finales de la H Cup et s’installe comme membre permanent du top 4 européen. Un sacré aboutissement, pour un club qui a toujours construit ses fondations pierre par pierre, sans fulgurance. Une progression logique qui les a vus demi-finalistes il y a deux ans et finalistes l’an dernier. Reste donc à finir le boulot. Affamé par une disette de titre malgré des saisons superbes, depuis quatre ans, et avec l’appétit décuplé par la perspective d’une page qui va se tourner en juin prochain, Clermont ne veut pas se satisfaire de ce match. « Dans le vestiaire, on ne s’est pas encore projeté. Tout le monde s’est simplement félicité d’avoir gagné ce quart de finale. Mais je sais aussi que tout le groupe en veut plus. On a faim de titres », concluait Benjamin Kayser. Une faim de loup qu’il faudra commencer à rassasier dans trois semaines à Londres, en faisant bouillir les Saracens avec un soupçon de menthe. So british. ■ CLERMONT POUR VAINCRE LE CHAMPION D’ANGLETERRE, L’ASMCA S’EST APPUYÉE SUR SA TROISIÈME LIGNE ÉTINCELANTE, COMPOSÉE POUR L’OCCASION DE TROIS HUIT DE MÉTIER : CHOULY, BONNAIRE ET LEE. CLERMONT FAIT LES TROIS HUIT L e rugby a ceci d’agaçant qu’il verse parfois dans une dérive du sport moderne : celle de l’hyperspécialisation des joueurs, qui n’est pas sans rappeler le modèle du football américain. Une dérive qui produit des discours toujours plus scientifiques, arguant par exemple qu’une troisième ligne, pour être « complémentaire », doit être composée de trois joueurs aux profils bien différents : un découpeur massif aussi féroce en défense que maladroit en attaque sur le côté fermé, un marathonien élancé pour assurer la continuité du jeu au large et prendre les balles en touche et enfin un tracteur qui finira, après maintes tentatives, à faire voler en éclat le rideau défensif. Oh bien sûr, on force le trait… mais la tendance est réelle. À tel point qu’un nombre incalculable d’actions sont avortées en raison de carences techniques de la part de flankers surspécialisés. Les maîtres incontestés de ce jeu, les All Blacks, l’ont compris depuis longtemps. Outre le fait d’exiger de leur cinq de devant une technique individuelle irréprochable, ils n’hésitent pas à évoluer avec deux troisième ligne centre, histoire de porter le danger partout : en l’occurrence, Kieran Read et Liam Messam. La « kiwi touch » de son entraîneur Vern Cotter oblige, l’ASMCA possède la même philosophie. Samedi, le Néo-Zélandais a fait « les trois huit » pour composer sa troisième ligne, positionnant Damien Chouly et Julien Bonnaire pour encadrer les flancs du Néo-Zélandais Fritz Lee. Une disposition certes précipitée par le forfait d’Alexandre Lapandry, malade, qui aurait dû être titulaire à la place de Lee, mais qui relève aussi d’un choix tactique du technicien néo-zélandais : « Damien peut jouer partout. Je pense que dans cinq ou six ans, il montera en deuxième ligne ! Plus sérieusement, il couvre parfaitement les trois postes tout comme Julien. Fritz est polyvalent, et évolue aussi bien dans le couloir que sur le côté ouvert de la troisième ligne. Il est important de disposer de plusieurs joueurs capables de porter le ballon. » Porter, défier, user, mais pas seulement : « Ils ont également rem- porté quelques précieux ballons au sol », soulignait le technicien. Bref, des hommes à tout faire dont l’étendue de la palette technique force le respect. Avec une spécialité pour chacun, toutefois : pour Lee, la présence offensive : avec douze ballons portés il fut le Clermontois le plus sollicité dans le jeu courant. « C’est un ancien joueur de VII. Il est à l’aise ballon en main », analyse Vern Cotter. Pour Bonnaire, la touche : sept prises et un ballon chipé aux Tigres. Pour Chouly, la défense : dix plaquages, et un titre honorifique mais révélateur de meilleur plaqueur du match. Bref, une troisième ligne de standing international. CHOULY, L’HYPER-COMPLET La boutade de Cotter sur la lointaine reconversion de l’ex-Briviste au poste de deuxième ligne était en fait un compliment déguisé. Connu pour ses qualités techniques, Chouly montre, sortie après sortie, qu’il est de plus en plus performant dans les tâches obscures : « Quand je suis titulaire au poste de flanker, je me prépare un peu différemment. Je me concentre davantage sur la défense et le jeu au sol, je modifie légèrement mes priorités. Mais cela ne va pas plus loin : après, quel que soit le poste, cela reste du rugby, et mon objectif est de devenir le joueur le plus complet possible. En match, il faut parfois savoir mettre un coup de casque, et parfois ajuster une passe. Un joueur trop spécialisé prend le risque de se faire contrer sur son point fort. » Chouly a trouvé la parade : il cumule les points forts. Car non content de peser davantage dans le jeu au sol, le Clermontois a encore brillé par sa disponibilité dans le jeu courant en remettant les siens à plusieurs reprises dans l’avancée. On en veut pour preuve ses trente mètres gagnés en seulement quatre prises de balle. À titre de comparaison, le troisième ligne de Leicester, Jordan Crane, pourtant très en vue au Michelin, ne compte que quatorze mètres gagnés en six interventions. Une flanker qui donne la leçon à un troisième ligne centre en termes de mètres gagnés, cherchez l’erreur… ou plutôt l’exploit ! S. V. ■ Le contre anglais est bien présent, mais le Clermontois Julien Bonnaire a pris le dessus. Dans le sillage de son excellente troisième ligne, l’ASMCA s’est offert une demi-finale de H Cup. Photo M. O. - D. P. 10 Coupe d’Europe Les quarts LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Munster - Toulouse : 47 - 23 Reportage ÉJECTÉ EN QUART DE FINALE DE LA H CUP SUR LE TERRAIN DU MUNSTER, TOULOUSE S’EST CONFRONTÉ À DES LIMITES : CONQUÊTE, DÉFENSE NOTAMMENT. DES CHANTIERS INÉVITABLES ET UNE LEÇON QU’IL FAUDRA RETENIR POUR LE TOP 14 OÙ LA QUALIFICATION N’EST PAS ASSURÉE. DES MISSIONS À TOULOUSE A « ujourd’hui j’aurais presque aimé être à la place des cinq clubs français éliminés en phase de poule et qui n’ont donc pas vécu ça. » Une façon pour Guy Novès, manager général du Stade toulousain, de souligner que son équipe comptait au moins parmi les huit grands d’Europe, jouant sur deux tableaux et n’abdiquant dans aucune compétition. Ceci dit, « ça », Perpignan l’avait vécu cette saison : 36 à 8, le 8 décembre 2013 à Thomond Park avec cinq essais encaissés. Alors qu’il soit promis à Thomond Park le même sort à l’Usap aux portes de la rélégation en Pro D2 et venu avec une dizaine d’absents - et au Stade toulousain quadruple champion d’Europe où les blessés se font de plus en plus rares (Dusautoir, Johnston, Nyanga plus Kakovin et Lamboley qui ont terminé la saison) en dit long sur le cauchemar de Limerick. Jamais Toulouse n’avait encore foulé le terrain de Thomond Park. Il ne s’en portait donc pas plus mal. Jamais non plus, Toulouse n’avait réussi à gagner un quart de finale européen à l’extérieur contre un club étranger. Le plus facile aura été réussi : rentrer sur le terrain… pour en ressortir avec une défaite record à ce niveau de la compétition. Et qui, à ce titre, interpelle en toute logique. « Heureusement que cela n’arrive pas souvent. Nous n’en serions pas là, soufflait Guy Novès. Toutes les défaites m’interpellent. Celle-ci par la force des choses. Mais qu’on ait été ouvert comme des livres ou qu’on ait perdu de deux points, d’une manière ou d’une autre, nous ne sommes pas en demi-finale. » « TROP D’ERREURS » Mais il est des défaites qui, si elles ne présagent rien, inquiètent. Celle-ci évidemment, Munster ayant tellement dominé. « Devant, nous avons été solides, structurés, organisés. C’est important face à Toulouse de contrôler le ballon. Devant, les gars ont été parfaits. Ils ont été très forts sur les ballons portés. Derrière, les trois-quarts ont été décisifs au bon moment » résumait Simon Mannix, ancien du RacingMetro devenu patron des arrières du Munster quant à la performance des siens. Novès s’est incliné devant « la rigueur (du Munster, N.D.L.R.) en conquête et sur les bases du jeu : la mêlée, la touche, les ballons portés ». Et ensuite sa capacité à exploiter par le jeu tout ce qui traîne. Toulouse n’a pu que constater les dégâts. L’absence de Census Johnston, titulaire du poste de pilier droit et remplacé par Yoann Montès qui vivait là sa première titularisation en phase finale de H Cup, avait été au centre des attentions. À la vérité, la mêlée toulousaine, attendue au tournant, n’a pas démérité pointant à 100 % de réussite sur ses introductions et pénalisé à trois reprises dont un bras cassé sur les introductions du Munster. Le drame fut ailleurs : en touche notamment. En première mi-temps, sur six lancers à se Munster - Toulouse MUNSTER > 15. F. Jones ; 14. Earls (23. Van den Heever 68e), 13. Laulala, 12. Downey (22. Hanrahan 67e), 11. Zebo ; 10. Keatley, 9. Murray (21. D. Williams 76e) ; 7. O’Donnell (17. Ryan 50e), 8. Coughlan, 6. O’Mahony (20. Stander 19e) ; 5. O’Connell, 4. Foley (19. O’Callaghan 61e) ; 3. Botha (17. Ryan 76e), 2. Varley (16. Casey 57e), 1. Kilcoyne. TOULOUSE > 15. Médard (23. Poitrenaud 50e) ; 14. Huget, 13. Fritz (21. Doussain 61e), 12. Fickou, 11. Gear ; 10. McAlister (22. Beauxis 52e), 9. Vermaak ; 7. Tekori (17. Baille 50e-60e), 8. Picamoles (20. Galan 59e), 6. Y. Camara ; 5. Maestri (19. Millo-Chluski 48e), 4. Albacete ; 3. Montès, 2. Tolofua (16. Bregvadze 48e), 1. Steenkamp (18. Ferreira 48e; 17. Baille 68e-70e). 47 - 23 À LIMERICK - Samedi 14 h 30 26 200 spectateurs. Arbitre : M. Owens (Galles). Évolution du score : 7-0, 7-3, 10-3, 13-3, 13-6, 13-9 (MT) ; 20-9, 27-9, 27-16, 30-16, 35-16, 35-23, 40-23, 47-23 (score final). MUNSTER : 6E Earls (5e), Kilcoyne (42e), Stander (46e), Laulala (64e), Zebo (75e), O’Connell (80e) ; 4T (5e, 42e, 46e, 80e), 3P (16e, 23e, 62e) Keatley. Carton jaune : Kilcoyne (50e). Non entré en jeu : 18. Cotter. TOULOUSE : 2E Gear (54e), Tekori (72e) ; 2T Beauxis ; 3P McAlister (8e, 30e, 34e). Carton jaune : Montès (50e). LES MEILLEURS Pour le Munster, Murray, Stander, Keatley, O’Connell, Zebo, Laulala ; pour Toulouse, Gear, Camara, Albacete. LES BUTEURS Keatley : 4T/6, 3P/4. McAlister : 3P/3 ; Beauxis : 2T/2. Le match Toulouse à contretemps Une journée en enfer. « Nous étions prévenus que les vingt premières minutes seraient difficiles. Nous avons été largement servis », se désolait Clément Poitrenaud. Prévenu, Toulouse n’a pas su résister et fut mis sous pression d’entrée concédant deux touches et restant bloqué dans son camp. Le Munster ne s’est pas fait prier pour en tirer profit : vingt temps de jeu et Earls, après cinq minutes, inscrivait le premier essai. Toulouse avait le vent dans le dos mais n’en a pas fait un atout, se montrant incapable de l’utiliser avant la demi-heure de jeu et rebondissant sans cesse contre cette déf e n s e d u M u n s t e r. D ’ a u t a n t p l u s problématique qu’au jeu des turnovers dans les rucks, le Munster est royal. La débauche d’énergie toulousaine fut donc seulement récompensée par quelques pénalités pour pointer à 13 à 9 à la mitemps. À ce moment-là, il était pourtant encore permis de rêver. Mais une nouvelle touche et un énième ballon porté aboutissant à l’essai du gaucher Kilcoyne après deux minutes de jeu en deuxième mi-temps venait compliquer la tâche d’autant que Stander y allait du sien quatre minutes plus tard. Avec Poitrenaud, Beauxis et Millo-Chluski, Toulouse retrouvait de l’allant et reprenait espoir grâce à un essai de Gear (27-16 ; 54e) et du « hourra rugby », dixit Poitrenaud. « À ce moment-là, on les fait douter. Mais au lieu de se poser, on continue et on encaisse le contre de trop. » Essai signé Laulala : 35 à 16 à la 64e. Un coup fatal pour les ambitions toulousaines, Zebo et O’Connell parachevant ensuite le chef d’œuvre des leurs. G. L. ■ STRATÉGIE TOULOUSE, QUI AVAIT ANNONCÉ MCALISTER REMPLAÇANT, A DÉVOILÉ SES CARTES AU DERNIER MOMENT. SANS QUE CELA NE PÈSE. MCALISTER NE LES A PAS BLUFFÉS V endredi, il était annoncé remplaçant. Mais samedi matin, Luke McAlister était bien propulsé officiellement à l’ouverture pour défier le Munster. Si Yannick Nyanga, victime d’une entorse d’une cheville, a bien dû abdiquer au dernier moment et céder sa place à Clément Poitrenaud à peine remis d’une infection, Toulouse avait préféré avancer masqué avec son ouvreur all black qui disputait là son premier quart de finale européen. Luke McAlister savait, lui, qu’il serait numéro 10. « Je me suis entraîné normalement toute la semaine. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé de votre côté… J’ai simplement eu jusqu’à mercredi pour soigner mon dos qui était un peu douloureux ces dernières semaines, mais je me suis entraîné normalement jeudi et j’ai fait le captain’s run vendredi. » Il a même achevé la séance en butant sans s’économiser dans l’exercice du buteur. « TROP DE TURNOVERS DANS LES RUCKS » Toulouse a misé sur l’effet de surprise. Le Munster n’a pas eu l’air décontenancé. « C’est Toulouse, c’est Guy Novès : il n’y a rien de choquant. Nous étions bien préparés », a dit Simon Mannix, entraîneur des arrières du Munster. À propos de cette stratégie du bluff, Patricio Albacete avait dit en 2012 après la finale du Top 14 contre Toulon qui avait vu trois Toulousains déclarer forfait à l’échauffement : « C’est la magie du Guy Novès. » Cette fois, elle n’a pas fonctionné. Vent dans le dos, le choix Beauxis aurait ➠ Par Grégory LETORT, envoyé spécial [email protected] Micro... même été très cohérent : la puissance de son jeu au pied n’aurait pas été de trop pour renvoyer le Munster dans son camp. Avec Luke McAlister aux commandes, cette option n’a pas été prioritaire. « J’ai tapé trois fois au pied pour sortir de notre camp, et cela a fonctionné, dit l’ouvreur. Nous avons pu retourner dans leur moitié de terrain. Malgré tout, ils réussissaient à couvrir correctement leur fond de terrain, et leurs troisquarts se régalaient à remonter les ballons. Le problème est que nous avons concédé trop de turnovers dans les rucks… » esquivait-il. McAlister était-il prêt ? Lui-même autorise à se poser la question : « Je note aussi au passage que le Stade toulousain s’est mis à mieux jouer une fois que je suis sorti, en deuxième période… » Paradoxalement au moment où ses qualités de dynamiteur auraient en théorie pu s’avérer précieuses. Mais Beauxis a aussi eu ses limites, notamment en tapant un renvoi improbable à l’origine de l’essai de Laulala. Bien tenté… G. L. ■ En bref... FRITZ TOUCHÉ, LE MUNSTER ÉPARGNÉ Il est monté parmi les derniers dans le bus qui quittait Thomond Park, l’œil gauche tuméfié. Sorti sur blessure après 61 minutes de jeu, le centre du Stade toulousain Florian Fritz a-t-il été victime d’un geste illicite ? Dans une défaite d’une telle ampleur, l’action est passée inaperçue mais elle pourrait faire l’objet d’une citation devant l’ERC. Alors que Fritz avait visiblement été piétiné, Nigel Owens a fait appel à la vidéo pour revoir le geste. Mais la réalisation n’a pas été à la hauteur de la demande de l’officiel fournissant un seul plan, sur lequel rien n’était visible. Le geste n’a donc pas pu être sanctionné d’un carton jaune à un moment du match où Toulouse n’était qu’à onze points. Fritz, lui a dû sortir, remplacé par Doussain, Beauxis passant par instants au centre. Derrière, le Munster a marqué… Coupe d’Europe Les quarts 11 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE mettre sous la dent, deux seulement ont servi de lancement de jeu véritable pour Tolofua et ses associés. Dans le même temps, le Munster a fait sa loi dans l’alignement : six lancers réussis sur sept tentés. Et derrière, un festival de mauls portés que Toulouse n’a pas su contrecarrer. Constat d’échec de Patricio Albacete, deuxième ligne et capitaine : « Ils ont été très forts, ils ont su dynamiser leur jeu à partir de ballons portés. C’était très difficile de les contrer. Le Munster a fait un grand match. Cette équipe était plus forte que nous, il n’y a rien à dire. Nous avons mis du temps pour rentrer dans la partie avec notamment un début de match catastrophique. Les Irlandais ont bien profité de nos temps faibles. » Et ils ont eu le temps pour cela. Toulouse ne peut plus se voiler la face : il y a un problème devant depuis bientôt deux ans et la fantastique victoire en finale du Top 14 contre Toulon. Et un problème en défense depuis quelques semaines. Les six essais concédés au Munster plombent un peu plus une addition corsée : 106 points encaissés ces trois derniers matchs (Stade français, Toulon et Munster). En 2014, Toulouse a aussi concédé deux autres défaites avec vingtcinq points encaissés au moins : Racing-Metro (25-5) et à Castres (29-27). « Trop d’erreurs », soulignait Maxime Médard. Une leçon du Munster aussi dans ce secteur. « Ils savaient qu’on jouait large et ils ont essayé de couper notre jeu », soulignait Fickou. Eux ont subi, jusqu’à Vermaak dans l’en-but devant Zebo. Clément Poitrenaud s’inquiète : « Nous avions bien démarré la saison d’un point de vue défensif et ça se délite. On sait ce qu’on a désormais à travailler. En phase finale, on ne pourra pas se permettre une défense poreuse. Si on veut exister, il faudra régler ce problème. » Gaël Fickou, au sortir de sa plus grande désillusion en élite, acquiesçait : « Il faut qu’on accentue le travail défensif. Et je crois qu’on va le faire dès cette semaine. » Question de survie pour une équipe qui n’en a pas terminé avec sa saison et ses ambitions. « UNE GRANDE LEÇON » Parce qu’il faut bien parler d’avenir. Être éliminé en quart de finale de la H Cup, Toulouse l’a déjà vécu. Seulement, jamais dans de telles proportions. En 2012, quand le quadruple champion d’Europe avait été sorti de la phase finale de la H Cup, c’était en demi-finale contre le Leinster à l’issu d’un authentique match de géants. Cette fois, c’est de l’ordre de l’incomparable. Et si cela n’a pas atteint les sommets de la défaite mythique de Toulouse contre les Wasps (77-17), Guy Novès concédait d’un euphémisme, une analogie : « À un moment, une équipe prend vraiment l’ascendant sur l’autre… » « Il faut travailler, se remettre en question. Il n’y a pas d’autre solution », réagit Albacete. Et répondre en Top 14. À la question de savoir si cette élimination était une mauvaise nouvelle pour les adversaires de Toulouse, Novès a répondu par une pirouette : « Ma référence ce sont les soixante-dix-sept points encaissés contre les Wasps. Trente points de plus qu’au Munster, imaginez… Et nous avions été champions de France à la fin de la saison. Sans aller aussi loin, j’espère que le groupe saura réagir. Nous aurons désormais un, voire deux, week-ends supplémentaires pour travailler et récupérer. » « Triste, abattu, désabusé », énumérait Clément Poitrenaud. Assommé Toulouse ? « Je ne suis pas sonné démentait Novès. Ce n’est pas mon job. Mon job, c’est de faire en sorte que dans six jours (face à Brive) mon équipe affiche un visage conquérant. Si j’étais sonné, je n’aurais que deux ou trois jours pour réussir. Ce serait trop court. » Poitrenaud fait front : « Il n’y a pas mort d’homme. On ne va pas se pendre. Cela reste du sport. Nous avons été battus par plus fort. Ça montre nos problèmes du moment : nos lacunes défensives et notre manque de lucidité. On sait ce qu’on doit travailler. Il reste Clément POITRENAUD trois matchs pour rentrer dans les six premiers. Sur la phase finale ensuite, tout peut arriver. » Avec le renfort probable des joueurs laissés à Toulouse - Census Johnston, Yann David et si Toulouse se qualifie pour la phase finale, Thierry Dusautoir. Novès patiente : « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Les coachs du Munster m’ont donné une grande leçon. J’espère la retenir pour la prochaine fois. » ■ « Ça montre nos problèmes du moment : nos lacunes défensives et notre manque de lucidité. On sait ce qu’on doit travailler. Il reste trois matchs pour rentrer dans les six premiers. » Déception pour les Toulousains de Guy Novès qui n’ont pas réussi à remporter le quart de finale européen face à des Munstermen puissants dans tous les secteurs de jeu. Photos Icon Sport L’interview YOANN HUGET - AILIER DE TOULOUSE IL COMPTAIT PARMI LES HUIT TITULAIRES DU STADE TOULOUSAIN À N’AVOIR JAMAIS VÉCU UN QUART DE FINALE DE H CUP. UNE TERRIBLE PREMIÈRE. « Ce n’est pas après qu’il faut avoir la haine » Que reste-t-il après cette défaite contre le Munster ? Le sentiment d’avoir échoué bien sûr. Et d’avoir encaissé beaucoup de points au vu du match. pour l’avenir. Mais il y a des joueurs de qualité et il ne faut pas tout remettre en question non plus. On va travailler dans la continuité et avec humilité pour recevoir Brive et Grenoble. Cela vous paraît disproportionné ? On s’est jeté corps et âme dans la bataille avec finalement beaucoup de ballons perdus.. Le score ne reflète pas tout. À 30 à 9, nous essayons de revenir. Il n’était plus possible de se servir du jeu au pied puisque nous étions contre le vent. Mais le Munster a ensuite marqué trop facilement alors que nous étions revenus à onze points. Et on finit par leur donner une balle de match au moment où ils devenaient fébriles. Vous restez tout de même sur une série de matchs difficiles d’un point de vue défensif. Il va falloir travailler encore et encore pour justement préparer cette fin de saison et ne pas tout gâcher. Estimez-vous avoir perdu ce match en première mi-temps ? Non : il y avait seulement 13 à 9 à la mi-temps. Nous avions certes le vent dans le dos mais on sentait à la fin de cette première mi-temps qu’on parvenait à remettre la main sur le ballon. Il fallait seulement se concentrer sur le ballon, ne pas l’échapper parce que Munster jouait très bien la contre-attaque. Mais c’est tout de même ce qui s’est passé sur les deux premiers essais de la deuxième mi-temps… Vous n’avez pas répondu présent dans les premières minutes de chaque mi-temps… Ça nous coûte cher. On prend deux essais coup sur coup. Pour revenir face à des équipes de cette dimension, c’est difficile. On a failli réussir puisqu’en revenant à onze points, le Munster est devenu plus fébrile. Avec un essai ou une pénalité à ce moment-là, le match aurait pu basculer. Sur les contacts, les joueurs du Munster commençaient à avoir du mal. Mais ils ont marqué à ce moment-là. Et se sont retrouvés portés par un seizième homme. Gagner un quart de finale à l’extérieur, c’est très difficile. Comment avez-vous vécu la haie d’honneur du Munster ? Elle fait partie du jeu. Dans la défaite comme dans la victoire, il y a ce respect-là. Il n’y a pas de rancune. Le match s’est joué : ce n’est pas après qu’il faut avoir la haine. Il faut s’en souvenir. Il faudra bien garder ce match dans un coin de la tête pour s’en servir en fin de saison. Votre résistance malgré la souffrance en deuxième mi-temps a-t-elle du sens à vos yeux ? Cette équipe a du mental. Elle ne cédera jamais quel que soit le score, quel que soit le stade. On a voulu montrer que, malgré les trente points déjà encaissés, on allait aller de l’avant, jouer et se livrer totalement. On se le devait pour nous, le staff. On s’est mis à y croire. Mais ce fut épisodique. Propos recueillis par G. L. ■ Y a-t-il des leçons à tirer de cette défaite ? C’est une leçon 2))5( 'ȇ$%211(0(17 02Ζ6 1805Ζ48( 6S«FLDO SKDVHV ȴQDOHV /XQGL 9HQGUHGL 0DJD]LQH 3KDVHV ȴQDOHV 7RXUQ«H GHV %OHXV &RXSH GX 0RQGH I«PLQLQH 5HSULVH 7RS 352 'Ȑ 12 Challenge européen Les quarts LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Bath - Brive : 39 - 7 L’interview THOMAS SANCHOU - DEMI DE MÊLÉE DE BRIVE PROMU CAPITAINE AU SEIN DE L’ÉQUIPE « BIS » ALIGNÉE DIMANCHE, IL LIVRE UNE ANALYSE LUCIDE. « Avec nos moyens » Quel sentiment vous laisse cette défaite ? Ce fut difficile mais les entraîneurs avaient promis à ceux qui s’étaient qualifiés de jouer le quart de finale. Avec neuf jeunes dans le groupe et une équipe qui a beaucoup tourné, Brive s’est quand même accroché. On a mis de l’envie mais le manque d’automatismes était important face à une formation de Bath qui est du niveau de Toulouse ou Clermont. Nous étions bien en dessous. À l’image de l’ouvreur Thomas Laranjeira, la jeune garde corrézienne a prouvé sur la scène européenne que le staff pouvait compter sur elle pour préparer la saison prochaine. Photo archives N’existe-t-il pas une frustration d’arrêter l’aventure européenne ainsi ? Non, je ne ressens pas de déception. On a fait avec nos moyens mais il aurait fallu gommer quelques erreurs pour espérer rivaliser. Je ne sais pas si Brive pouvait aller plus loin dans la compé- NEUF JOUEURS ALIGNÉS ÉTAIENT DES PURS PRODUITS DE LA FORMATION BRIVISTE. JUSQUE-LÀ CONVAINCANTS DANS CETTE CAMPAGNE EUROPÉENNE, ILS ONT MESURÉ SÈCHEMENT, CE DIMANCHE, LA DIMENSION DU HAUT NIVEAU… GÉNÉRATION RODÉE ? Par Jérémy FADAT, envoyé spécial [email protected] C ’était leur aventure. Une bande de « gamins » élevés au biberon briviste et lâchés cette saison dans l’arène européenne quand les tauliers s’offraient Castres, Toulouse, Toulon ou Clermont pour assurer la survie du club en Top 14. Ils étaient neuf formés au club - tous nés entre 1991 et 1993 - alignés sur la feuille de match de ce quart de finale dans l’inclassable Recreation Ground de Bath : Lavergne, Acosta, Laranjeira, Delage, Galala, Tuncer, Lebas, Kusiolek et Neisen. Chacun passé par les Crabos corréziens et, pour cinq d’entre eux (Tuncer, Lebas, Laranjeira, Neisen et Galala), champions de France de la catégorie en 2011 sous les ordres de… Nicolas Godignon. Chef de troupe et garant du renouvellement de génération au CABCL. Surtout, pour ces éléments, le Challenge européen s’est révélé un laboratoire et un tremplin idéal. Delage, Lebas et Neisen ont ainsi signé professionnel récemment « grâce à leurs performances dans la compétition », dixit le technicien. « On a fait sept matchs de Challenge et c’était l’occasion de se montrer, de prouver qu’on peut avoir notre place », assure Baptiste Delage. En ce sens, la qualification pour les phases finales fut un gage de réussite pour lui et ses compères. Mais au sein du staff, on voit voir plus loin que la simple opportunité de distribuer du temps de jeu. L’Europe comme une aubaine. Didier Casadeï s’explique : « À mes yeux, le championnat espoirs est mauvais et on sait tous qu’il n’apporte pas ce qu’il faut pour amener ces jeunes à progresser. Le Challenge leur permet d’être confrontés à quelque chose de plus difficile. » Baptiste Delage confirme : « Le niveau est beaucoup plus élevé qu’en espoirs. » CASADEÏ : « LE BILAN EST UN PEU DÉCEVANT » Ce dimanche justement, le gouffre s’est révélé immense entre les néophytes corréziens et le troisième du championnat anglais. Dominée physiquement, débordée et parfois larguée, la jeune garde briviste n’a pu que constater les dégâts. Et ainsi se rendre compte de l’écart restant à combler pour s’inviter à la table du Top 14 (seul Laranjeira est régulièrement aligné en championnat). « Cette compétition sert Bath - Brive BATH > 15. Abendanon ; 14. H. Agulla, 13. Banahan, 12. Henson, 11. Rokoduguni (23. Watson 70e) ; 10. Ford (22. Eastmond 52e), 9. Young (21. Roberts 51e) ; 7. Mercer (6. Garvey 73e), 8. Fearns, 6. Garvey (20. Houston 61e) ; 5. Attwood (cap.) (19. Hooper 61e), 4. Day ; 3. Perenise (18. Orlandi 51e), 2. Batty (16. Dunn 51e), 1. Catt (17. P. James 70e). BRIVE > 15. Ferrères (23. Neisen 53e) ; 14. Voretamaya (22. Ma’ilei 47e), 13. Delage, 12. Laranjeira, 11. Galala ; 10 Sola, 9. Sanchou (cap.) (21. Kusiolek 62e) ; 7. Laurent, 8. Murphy, 6. Naikatini (20. Briatte 47e) ; 5. Pinet (19. Lebas 47e), 4. Ledevedec ; 3. J. Coetzee (18. Tuncer mt ; 17. Leupolu 70e), 2. Acosta, 1. Lavergne (16. Shvelidze 59e). 39 - 7 de rampe d’accès et le but est de s’en servir pour accrocher des rencontres de Top 14, ne cache pas Baptiste Delage. Là, on a vu qu’il nous manque encore du travail. » Didier Casadeï poursuit : « À ce jour, et grâce à ce match contre Bath, ils peuvent mesurer tout le travail qu’il leur reste à fournir pour rivaliser au haut niveau. » Quasiment tous sous contrat et suivant la volonté de la direction de « miser » sur la formation locale, ils auront de nouveau leur chance la saison prochaine. « Entre les Crabos et les espoirs champions de France (de la poule 2 pour les espoirs, en 2013, N.D.L.R.), le club possède deux bonnes générations et a décidé de s’appuyer dessus, remarque le jeune centre. Ça fait plaisir. » Pas question pour autant de tomber dans l’autosatisfaction. Si la campagne européenne a été encourageante, le résultat de ce quart et, surtout, son scénario ont déçu Didier Casadeï : « On pourra parler de vraie réussite quand ces jeunes seront en mesure de jouer en championnat. Contre Bath, je trouve que nous avons craqué trop vite alors que le match était plutôt « gentillet ». Je nous ai trouvés très tendres et faibles dans la conservation. Le bilan est un peu décevant. » ■ Le match À BATH - Dimanche 15 heures 9 331 spectateurs. Arbitre : M. Lacey (Irlande). Évolution du score : 5-0, 8-0, 15-0, 20-0, 25-0 (MT) ; 32-0, 39-0, 39-7 (score final). Triangle de feu BATH : 6E Agulla (9e, 36e, 50e), Abendanon (29e), Rokoduguni (34e), Young (43e) ; 3T (29e, 43e, 50e), 1P (21e) Ford Supérieur à la « réserve » briviste et fidèle à sa réputation, Bath n’a cessé de déplacer le jeu pour étirer et épuiser son adversaire. Dans le sillage d’un triangle d’arrières absolument intenable - et récompensé par les essais de Rokoduguni ou Abendanon et surtout le triplé d’Agulla, un ancien de la maison corrézienne, les Anglais se sont rapidement mis à l’abri (25-0 à la pause). Au total, les hommes de Ford ont franchi à six reprises la ligne d’essai, contre une pour le CABCL par l’intermédiaire de Murphy, meilleur Corrézien sur le terrain, en fin de match. J. Fa. ■ BRIVE : 1E Murphy (66e) ; 1T Laranjeira. Carton jaune : Briatte (80e). LES MEILLEURS À Bath, Garvey, Young, Ford, Rokoduguni, Henson, Banahan, Agulla, Abendanon ; à Brive, Murphy, Sola LES BUTEURS Ford : 3T/6, 1P/2. Laranjeira : 1T/1. tition mais, même si Bath était meilleur, notre équipe aurait au moins pu sortir avec un score un peu moins lourd. Vous n’avez pourtant pas pris de points dans la dernière demiheure… Et je ne crois pas que ce soient les Anglais qui ont baissé de régime. Ce n’est pas dans leur mentalité et s’ils avaient pu nous mettre cent points, ils l’auraient fait. Non, nous nous sommes bien repris mais c’était trop tard. Nous avons commis trop d’erreurs évitables en première mi-temps, notamment en les attendant beaucoup trop en défense. Quel regard portez-vous sur votre parcours en Challenge ? À titre personnel, cela fait plusieurs années que je dispute le Challenge ou la H Cup et je ne m’étais jamais qualifié pour les phases finales. En ce sens, disputer ce quart était quelque chose de très bien. Je ressens une certaine fierté, surtout avec une équipe composée de jeunes et d’éléments qui manquaient de temps de jeu. Vous faisiez d’ailleurs office de cadre dans cette formation et le staff vous avait promu capitaine… Oui, j’en suis très content. Même si c’était l’équipe bis de Brive, le staff m’a fait un honneur et j’ai essayé de lui rendre en encadrant les jeunes. Il y a eu deux ou trois discours, des mots forts dans l’avant-match. Je pense à ceux de Laurent Ferrères qui disputait peut-être là un des derniers matchs de haut niveau de sa carrière. Il y avait beaucoup d’émotion. Photo Icon Sport Maintenu en Top 14, éliminé en Challenge, la saison de Brive est-elle finie ? Non, elle n’est pas terminée. Mais je retiens que ce quart de Challenge donne envie de viser un peu plus haut (sourire). Propos recueillis par J. F. ■ Challenge européen Les quarts 13 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Stade français - Harlequins : 6 - 29 Résultats Monde Kituro Shaerbeek - Asub Waterloo 3-17 Soignies - Boitsfort (o,d) 29-26 Super 15 8e journée (4-5 avril) Brumbies - Blues Highlanders - Rebels (d) Cheetahs (o) - Chiefs (o) Hurricanes - Bulls (Afs) (d) Lions - Crusaders Reds (d) - Force Stormers - Waratahs Exempt : Sharks. 26-9 33-30 43-43 25-20 7-28 29-32 11-22 Classement Premiers de conférence 1. Sharks (Afs) 2. Waratahs (Aus) 3. Chiefs (NZ) Autres qualifiés 4. Force (Aus) 5. Brumbies (Aus) 6. Bulls (Afs) Pts J. G. N. P. Bo Bd 7. Lions (Afs) 8. Highlanders (NZ) 9. Crusaders (NZ) 10. Hurricanes (NZ) 11. Blues 12. Reds (Aus) 13. Rebels (Aus) 14. Cheetahs (Afs) 15. Stormers (Afs) 20 19 17 16 16 15 15 12 6 31 6 5 0 1 2 1 24 6 4 0 2 3 1 24 6 3 2 1 3 1 22 6 4 0 2 2 0 21 7 5 0 2 1 0 21 7 3 1 3 1 2 7 6 6 7 7 7 6 7 7 4 3 3 3 3 3 2 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 3 3 3 4 4 4 4 5 6 0 1 0 2 3 1 1 1 0 0 2 1 2 1 2 2 1 2 Ligue celte Match en retard (3-4 avril) Glasgow (o) - Trévise Newport Dragons (d) - Edimbourg Même s’il fut très actif dans le jeu courant, c’est surtout dans la bataille des rucks que le jeune troisième ligne parisien Nicolas Garrault s’est fait remarquer. Insuffisant cependant car le manque de réalisme francilien aura coûté cher. Photo Icon Sport STADE FRANÇAIS SI LES JEUNES ALIGNÉS N’ONT PAS PU RIVALISER DANS LA DENSITÉ PHYSIQUE FACE À L’ARMADA LONDONIENNE, ILS ONT MONTRÉ LA VOIE À SUIVRE À LEURS AÎNÉS POUR LA DERNIÈRE LIGNE DROITE DU TOP 14. DE LA SUITE DANS LES IDÉES E Par Arnaud BEURDELEY [email protected] t si Gonzalo Quesada était un apôtre de la théorie de l’absurde ? Pour affronter les Harlequins dans ce quart de finale de Challenge, il a tenté un pari que seul l’avenir du club parisien en Top 14 dira s’il est gagnant ou non. Un pari consistant à relancer une dynamique de groupe par la défaite. Parce qu’inutile de vous dire qu’au fond de lui, le technicien argentin savait pertinemment qu’en alignant une équipe composée de nombreux jeunes joueurs face à un ogre du championnat anglais, issu de la H Cup, c’était quasiment mission impossible. « En interne, je me suis fait un peu chambrer parce que nous avions décidé d’aligner une équipe bis, a raconté à l’issue de la rencontre Quesada. Je me doutais que ce serait difficile car 75 % de l’équipe n’avait pas le rythme pour jouer quatre-vingts minutes à ce niveau-là. Mais, franchement, je suis fier de ce que les gars ont montré. Nous les avions missionnés pour mettre le groupe dans le sens de la marche. Ils ont répondu présent. » Et de citer en vrac les noms de quelques joueurs que les supporters parisiens seront amenés à revoir dans les années à venir : « Zvhania a été énorme, Wagner et Garrault aussi. Clément Daguin a fait un grand match malgré quelques erreurs. Ça a été un grand bol d’air de voir ces jeunes qui n’ont eu aucun complexe face aux Harlequins. » ENVIE ET DÉTERMINATION Évidemment, ne vous méprenez pas. Le Stade français a tout de même pris une rouste. Une véritable gifle. Et le fossé dans la dimension physique n’a jamais véritablement laissé croire à un succès stadiste. Quand le Stade français alignait le jeune pilier géorgien Zhvania, jamais utilisé cette saison en Top 14, les Harlequins comptaient sur Joe Marler et ses 19 sélections internationales. Quand Nicolas Garrault, une seule titularisation en Top 14, prenait place en troisième ligne aile, c’était face à Chris Robshaw, titulaire du XV de la Rose durant le dernier Tournoi des 6 Nations. Même combat déséquilibré pour Clément Daguin, dont le principal fait d’arme au plus haut niveau est une titularisation contre les Lusitanos, face à Danny Care et ses 47 matchs internationaux avec l’Angleterre. « C’était un cadeau ce match, mais pas tant que ça », a souri Nicolas Garrault à l’issue de la rencontre. « C’était la première fois qu’on disputait un match de ce niveaulà. Et franchement, je crois qu’on a plus appris sur ce match qu’en une saison avec les espoirs à Vaucresson ou à Saint-Germain. » Surtout, ils ont peut-être montré la voie à suivre à leurs aînés pour cette fin de saison dans l’envie et la détermination. Deux ingrédients dont le Stade français aura grandement besoin lors des échéances à venir. « Désormais, notre saison, ce ne sont que des matchs à élimination directe, a commenté Quesada. À la première défaite, la saison est finie. » La performance de certains joueurs vendredi soir a d’ailleurs peutêtre chamboulé les plans de Quesada et son staff pour les trois derniers matchs de Top 14. « Certains m’ont mis le doute », a reconnu le directeur sportif. De toute évidence, Quesada, Dubois et Noriega auront besoin de toutes les forces vives du club. La défaite face aux « Quins » a encore fait quelques dégâts : on craignait une rupture du tendon d’achille pour Paul Williams et une grave déchirure pour Richard Kingi. Les jeunes pousses du Stade français pourraient donc bien, en cette fin de saison, avoir encore leur mot à dire. ■ Stade français - Harlequins STADE FRANÇAIS > 15. Lydon (22. Cocagi 55e) ; 14. Kingi, 13. P. Williams, 12. Danty (23. Bosman 49e), 11. Camara ; 10. M. Steyn (21. Mallet 63e), 9. Daguin ; 7. Missoup, 8. Lyons, 6. Garrault (20. Rabadan 60e) ; 5. Wegner, 4. Mostert (19. Van Zyl 50e) ; 3. Kubriashvili (18. Slimani 60e), 2. Sempéré (16. Van Vuuren 47e), 1. Zhvania (17. Frou 44e). 6 - 29 À PARIS - Vendredi 21 heures 12 000 spectateurs Arbitre : M. Hodges (Galles). Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 6-6, 6-9 (MT) ; 6-16, 6-19, 6-22, 6-29 (score final). HARLEQUINS : 2E M. Brown (46 ), Molenaar (77 ) ; 2T N. Evans (46e), Botica (78e) ; 4P (17e, 23e, 40e, 58e), 1DG (74e) N. Evans. Non entré en jeu : 16. Buchanan. e e STADE FRANÇAIS : 2P M. Steyn (17e, 31e). Blessé : Lydon (crampes). HARLEQUINS > 15. M. Brown (23. Sackey 76e) ; 14. Linsay-Hague 13. Molenaar, 12. TurnerHall, 11. S. Smith ; 10. N. Evans (22. Botica 75e), 9. Care (21. Dickson 70e) ; 7. Robshaw (cap.), 8. Easter, 6. Wallace (20. Guest 66e) ; 5. Robson (19. Merrick 76e), 4. Matthews ; 3. Sinckler (18. DoranJones 73e), 2. Ward, 1. Marler (17. Lambert 60e). LES MEILLEURS Aux Harlequins, M. Brown, Care, N. Evans, Easter, Robshaw, Wallace ; au Stade français, Zhvania, Daguin, Garrault, Sempéré. LES BUTEURS M. Steyn : 2P/4 ; Mallet : 0P/1. N. Evans : 1T/1, 4P/4, 1DG/1 ; Botica : 1T/1. Le match Signé Evans Auteur de dix-sept points au pied et d’un incroyable 100 % dans ses tirs aux buts, l’ancien demi d’ouverture des All Blacks Nick Evans fut le grand homme de ce quart de finale européen. Dire que celui qui fut longtemps la doublure de luxe de Dan Carter a gagné son mano a mano avec Morné Steyn est un doux euphémisme… Dans le sillage de leur maître à jouer, les Quins (actuels sixièmes du Premiership) ont mis à mal de courageux parisiens dans la dimension physique. Auteurs de deux essais par Brown (meilleur joueur du dernier Tournoi des 6 Nations) et Molenaar, les Quins ont logiquement arraché leur ticket pour les demi-finales du Challenge européen. M. D. ■ Classement 1. Leinster 2. Munster 3. Ulster 4. Glasgow 5. Ospreys 6. Scarlets 7. Edimbourg 8. Connacht 9. Newport Dragons 10. Cardiff 11. Trévise 12. Zebre Pts J. 68 18 63 18 60 18 58 18 52 18 41 18 36 18 34 18 31 18 28 18 24 18 20 18 G. 14 14 13 13 10 8 7 6 6 5 4 3 29-10 19-23 N. 1 0 0 1 1 1 1 0 1 1 1 2 P. 3 4 5 4 7 9 10 12 11 12 13 13 Bon. 10 7 8 4 10 7 6 10 5 6 6 4 Vodacom Cup 5e journée (4-5 avril) Blue Bulls (o) - Valke 54-7 Griffons - Griffons (o) 15-35 SWD Eagles - EP Kings (d) 23-21 Free State (o) - Border Bulldogs 54-17 Griquas (o) - Golden Lions 33-18 Limpopo - Steval Pumas (o) 0-88 Boland Cavaliers - Natal Sharks (o) 27-43 Western Province (o) - Simba 65-29 Classements POULE NORD_1. Steval Pumas, 22 pts ; 2. Leopards, 17 pts ; 3. Griquas, 17 pts ; 4. Blue Bulls, 16 pts ; 5. Lions, 14 pts ; 7. Griffons, 8pts ; 8. Valke, 7 pts ; 8. Limpopo, 0 pt. POULE SUD_1. Sharks, 22 pts ; 2. Free State, 21 pts ; 3. Western Province, 19 pts ; 4. SWD Eagles, 16 pts ; 5. EP Kings, 7 pts ; 6. Simba, 7 pts ; 7. Boland Cavaliers, 5 pts, 8. Border Bulldogs, 4 pts. Italie 18e journée (5-6 avril) Calvisano (o) - Prato FO Rome (d) - Viadana Rovigo (o) - Reggio Emilia (d) Capitolina Rome - Padoue (o) Mogliano (o) - Lazio Rome Exempt : San Donà 52-7 24-31 31-27 0-71 37-20 Classement 1. Calvisano, 69 pts ; 2. Rovigo, 68 pts ; 3. Padoue, 51 pts ; 4. Viadana, 49 pts ; 5. Mogliano, 48 pts ; 6. Prato, 45 pts ; 7. FO Rome, 35 pts ; 8. San Donà, 27 pts ; 9. Lazio Rome, 18 pts ; 10. Reggio Emilia, 12 pts ; 11. Capitolina Rome, 5 pts. Espagne 20e journée (5-6 avril) Vigo (d) - El Salvador (o) Cisneros (o) - Madrid Getxo - Seville (d) Santboiana (o) - Gernika Ordizia (d) - Atletico Madrid Valladolid (o) - Santander 19-25 55-14 22-19 38-22 32-19 36-20 Classement 1. Valladolid, 80 pts ; 2. Cisneros Madrid, 69 pts ; 3. Santander, 64 pts ; 4. El Salvador, 64 pts ; 5. Atlético Madrid, 59 pts ; 6. Ordizia, 55 pts ; 7. Getxo, 51 pts ; 8. Santboiana, 48 pts ; 9. Hernani, 40 pts ; 10. Gernika, 40 pts ; 11. Vigo, 27 pts ; 12. Séville, 20 pts. Belgique 13e journée (6 avril) Dendermonde (o) - Coq mosan Frameries (o) - Liège (o) 90-5 17-24 Sale Northampton À SALFORD - Jeudi 20 heures Northampton bat Sale 28-14 (28-7) - Arbitre : M. Poite (France). 4 650 spectateurs. Northampton : 4E Nutley (17e, 37e), Dickinson (29e), Foden (33e) ; 4T Hooley. Carton jaune : Craig (77e). Sale : 2E H. Thomas (5e), Fihaki (76e) ; 2T MacLeod (5e), Ford (76e). Carton jaune : H. Thomas (36e). SALE 15. Arscott (18. Buckley 40e-47 e) ; 14. Brady (McKenzie 56 e), 13. Forsyth, 12. Jennings, 11. Myler ; 10. McLeod (22. Ford 62e), 9. Cliff (21. Fowles 53e) ; 7. M. Easter, 8. Fihaki, 6. Gaskell ; 5. Koulemine, 4. Ostrikov ; 3. H. Thomas (18. Buckley 62e), 2. Taylor, 1. Harrison (17. Croall 69e). Non Classement 1. Boitsfort, 50 pts ; 2. Asub Waterloo, 48 pts ; 3. Dendermonde, 43 pts ; 4. Kituro Shaerbeek, 39 pts ; 5. Soignies, 36 pts ; 6. Liège, 16 pts ; 7. Frameries, 15 pts ; 8. Coq mosan, 2 pts. Portugal 17e journée (5-6 avril) CDU Porto - CDU Lisbonne Direito - Agronomia Montemor o Novo - Arcos de Vald. Tecnico Lisbonne (o) - Cascais Exempts : Coimbra et Belenenses 13-27 22-9 25-17 65-0 Classement 1. Tecnico Lisbonne, 73 pts ; 2. Direito, 68 pts ; 3. CDU Lisbonne, 64 pts ; 4. Agronomia, 63 pts ; 5. Belenenses, 47 pts ; 6. Coimbra, 31pts ; 7. Cascais, 28 pts ; 8. CDU Porto, 24 pts ; 9. Arcos de Valdevez, 20 pts ; 10. Montemor o Novo, 16 pts. Coupe europ. des nations Division 1B (5 avril) Allemagne - Rep. tchèque Pologne - Moldavie 76-12 12-21 Classement 1. Allemagne, 34 pts ; 2. Moldavie, 29 pts ; 3. Pologne, 21 pts ; 4. Ukraine, 19 pts ; 5. Suède, 14 pts ; 6. République tchèque, 6 pts. Division 2A (5 avril) Malte - Pays-Bas 10-33 Classement 1. Pays-Bas, 30 pts ; 2. Suisse, 20 pts ; 3. Malte, 14 pts ; 4. Croatie, 7 pts ; 5. Lituanie, 5 pts. Circuit mondial à VII féminin Tournoi de Guanghzou (4e étape) Poule A Nouvelle-Zélande, Espagne, Brésil, Chine Poule B Australie, Angleterre, Irlande, Fidji Poule C Canada, Russie, Etats-Unis, France LES FRANÇAISES Phase de poules France - Russie France - Canada France - Etats-Unis Phases finales CUP Quart de finale France - Nouvelle-Zélande PLATE Demi-finale France - Russie Finale France - Angleterre LES AUTRES FINALES Cup Nouvelle-Zélande - Australie Bowl Irlande - Chine 12-19 7-19 14-12 7-42 10-5 0-19 26-12 17-7 Classement 1. Nouvelle-Zélande, 76 pts ; 2. Australie, 74 pts ; 3. Canada, 64 pts ; 4. Angleterre, Russie, 46 pts ; 6. Espagne, 40 pts ; 7. EtatsUnis, 26 pts ; 8. Fidji, 18 pts ; 9. Japon, 14 pts ; 10. France, 13 pts ; 11. Brésil, 12 pts ; 12. Pays-Bas, 10 pts ; 13. Irlande, 9 pts ; 14. Chine, 6 pts ; 15. Argentine, Tunisie 1 pt. En bref... AUSTRALIE LES NEUF PARTICIPANTS AU NRC CONNUS La Fédération australienne a désigné les neuf équipes participantes à la première édition du Championnat National de Rugby (NRC) qui se déroulera du mois d’août au mois de novembre. Les neuf clubs sont issus d’un appel d’offres qu’avait lancé la Fédération australienne (Aru) et représentent les principaux centres du rugby australien : Queensland (Brisbane City et Queensland Country), NSW (North Harbour Rays, Sydney Stars, Greater Sydney Rams, NSW Country), Université de Canberra Vikings, Melbourne Rising et Perth Spirit. Les trois clubs de Sydney sont le résultat de fusion entre clubs jouant le Shute Shield, le championnat des clubs, avec un absent de marque, le club de Randwick. Chaque club pourra amener ses propres sponsors. L’Aru a réussi à convaincre la chaîne câblée Fox Sports de mettre 2 millions de dollars australiens (soit 1,3 million d’euros) sur la table pour retransmettre un match par semaine. 14 28 entrés en jeu : 16. M. Jones, 19. Mills, 20. Paterson. NORTHAMPTON 15. Foden ; 14. K. Pisi, 13. Wilson (21. Fotuali’i 73e), 12. Stephenson (22. Waldouck 44 e ; 23. Elliott 50 e ), 11. Autagavaia ; 10. Hooley, 9. Dickson ; 7. Nutley (20. Harrison 59e), 8. Van Velze, 6. Dowson ; 5. Craig, 4. Dickinson (19. Day 79e) ; 3. Mercey (18. Denman 44e), 2. McMillan (16. M. Williams 65e), 1. Waller (17. Hoobs-Awoyemi 65e). LES BUTEURS MacLeod : 1T/1 ; Ford : 1T/1. Hooley : 4T/4. LES MEILLEURS À Northampton, Dowson, Wilson, Hooley, Nutley, Van Velze ; à Sale, Fihaki, Ostrikov, Koulemine, Buckley. 14 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Top 14 Match en retard Classement Oyonnax - Bordeaux-Bègles : 26 - 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ▲ ▼ ▼ ● MONTPELLIER TOULON CLERMONT CASTRES RACING-METRO TOULOUSE BORDEAUX-BÈGLES PARIS BRIVE GRENOBLE OYONNAX PERPIGNAN BAYONNE BIARRITZ Pts 66 65 65 62 60 58 58 58 55 50 48 46 44 26 J. 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 G. 13 13 13 12 13 11 12 13 10 11 11 9 9 4 N. 1 1 1 2 2 1 0 1 2 1 0 1 0 1 P. 9 9 9 9 8 11 11 9 11 11 12 13 14 18 Bon. 6 6 5 4 4 6 6 2 7 3 3 6 7 8 Prochaine journée (24e) - 11 et 12 avril Clermont - Castres Bordeaux-Bègles - Toulon Bayonne - Stade français samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Gaüzère Racing-Metro - Biarritz Perpignan - Oyonnax samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Cardona samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Marchat OYONNAX LES HAUT-BUGISTES ONT EU LA FORCE MENTALE D’OUBLIER L’ENJEU POUR SE CONSACRER AU JEU. DANS PAS DE PRESSION, DU PANACHE ! « IL FAUT RESTER SÉRIEUX » L’US Oyonnax abat ses cartes les unes après les autres. Elle vient de convertir en atouts les deux jokers qu’elle avait dans sa manche avec ses matchs en retard contre Biarritz et BordeauxBègles. Elle a accompli un pas vers le maintien. Juste un pas, comme le souligne son manager : « Cette victoire est belle et importante. Nous continuons à partager la pression avec Perpignan et Bayonne, mais la taille des parts n’est plus tout à fait la même. Maintenant, il faut finir le boulot, en continuant à aborder les matchs avec la volonté de les gagner. » Le prochain inscrit sur la feuille de route des Oyonnaxiens se jouera à Perpignan, face à un rival direct. Le troisième ligne Mamadou Diaby commence à y penser : « On va d’abord savourer cette victoire et dès lundi on se remettra au travail pour préparer le match contre l’Usap. On verra quelle stratégie adopter, mais le coach nous demande d’être plus mobiles et il est vrai que nous y avons tous pris goût. » À la pression, l’US Oyonnax a démontré être résolue à répondre par le panache. Elle ne devrait pas renier cette option de jeu pour son voyage à Perpignan. Christophe Urios le laisse entendre : « Nous sommes sortis de la zone de relégation. Maintenant il faut rester sérieux. À Perpignan, ce sera très compliqué, mais nos intentions sont claires. Nous voulons entretenir la dynamique. Ce serait superbe de terminer la saison à Brive, entre promus de Pro D2… sans pression. » ■ > Tournant avec carton Douze minutes après la sortie de l’ouvreur argentin, M. Ruiz n’allait pas hésiter à sortir le carton jaune pour sanctionner le deuxième ligne oyonnaxien Thibault Lassalle coupable d’une percussion sur le sauteur girondin dans l’alignement. Oyonnax venait juste de marquer son deuxième essai. Avec un score de 23 à 12, la situation de supériorité numérique aurait pu offrir aux Girondins l’occasion de réduire l’écart. Ils en eurent l’opportunité sur une pénalité face aux perches de l’Ain. Ils choisirent la mêlée et se firent sanctionner, à huit contre sept. Revenue dans le camp visiteur, l’USO eut, pour sa part, une grosse occasion d’essai, stoppée à un mètre de la ligne, sur laquelle elle hérita d’une pénalité convertie par Urdapilleta pour sceller le score. J.-P. D. ■ ORDEAUX-BÈGLES > 15. Domvo (22. Carballo 70e) ; 14. Talebula, 13. Rey, 12. Lacroix, 11. Connor ; 10. Sanchez (21. P. Bernard mt), 9. Adams (20. Saubusse 65e) ; 7. Chalmers, 8. Clarkin (cap.) (19. Tuifua 35e39e, 68e), 6. Madaule ; 5. Jaulhac (18. Fakaté 51e), 4. Marais ; 3. Toetu (23. Sa 45e), 2. Maynadier (16. Avei 45e), 1. Poux (17. Delboulbès 38e). Micro... 26 - 12 Les stats Oyonnax - Bordeaux-Bègles OYONNAX > 15. Lespinas ; 14. Tian, 13. Aguillon (22. Boussès 49e), 12. Hansell-Pune (cap.), 11. Bousquet (21. Wara 70e) ; 10. Urdapilleta, 9. Figuerola (20. Cibray 22e) ; 7. Ursache (19. Soqeta 67e), 8. Ma’afu, 6. Diaby ; 5. Lassalle (3. Guillamon 79e), 4. Lagrange (18. Browne 49e), ; 3. Guillamon (17. Clerc 49e), 2. Jenneker, 1. Rapant (23. Tichit mt). LE RANG ➠ L À OYONNAX - Samedi 20 h 35 - 10 500 spectateurs. Arbitre : M. Ruiz (Languedoc). Note : ★. Évolution du score : 7-0, 7-3, 7-6, 10-6, 10-9, 13-9, 13-12, 16-12 (MT); 23-12, 26-12. OYONNAX : 2E Tian (4e), Ma’afu (50e) ; 2T, 4P (25e, 32e, 40e, 62e) Urdapilleta. Cartons jaunes : Lassalle (52e), Clerc (77e), Urdapilleta (78e). Non entré en jeu : 16. Clark. Blessé : Figuerola (côtes). TEMPS DE JEU : 29 MN ET 05 S Pénalités concédées Oyonnax 15 (5+10) Bordeaux-Bègles 13 (6+7) Plaquages Oyonnax 87 (46+41) Bordeaux-Bègles 104 (46+58) BORDEAUX-BÈGLES : 4P Sanchez (13e, 21e, 28e, 36e). Blessés : Poux (épaule), Sanchez (commotion). Franchissements Oyonnax 4 (2+2) Bordeaux-Bègles 4 (1+3) LES ÉTOILES ★★★ Ma’afu. ★★ Jenneker, Urdapilleta, Ursache ; Marais, Chalmers. ★ Rapant, Guillamon, Hansell-Pune, Diaby ; Adams, Sanchez, Connor. Turnovers concédés Oyonnax 17 (5+12) Bordeaux-Bègles 17 (7+10) LES BUTEURS Urdapilleta : 2T/2, 4P/4. Sanchez : 4P/4. samedi 20 h 35 - Canal + Sport - M. Attalah BORDEAUX-BÈGLES LA SÉRIE VICTORIEUSE DES GIRONDINS A ÉTÉ STOPPÉE DANS L’AIN. LE JOKER DONT DISPOSAIT L’UBB N’A PAS ÉTÉ VALIDÉ. Après une victoire sans trembler, les Oyonnaxiens ont les yeux tournés vers Perpignan, un concurrent direct. Photo Jean-François Basset ’US Oyonnax continue de faire souffler un vent de fraîcheur sur le Top 14. Face aux enjeux capitaux de son duel avec l’UBB, elle aurait pu se laisser ronger par la peur de perdre, se laisser prendre par la pression. Durant quatre-vingts minutes, elle n’a eu de cesse de jouer pour gagner, jusqu’à afficher un incroyable panache, après la sirène, à treize contre quinze, en lançant une ultime offensive, portée par le fol espoir de décrocher le bonus en plus d’une victoire méritée. « Cela traduit l’état d’esprit de ce groupe, résume Christophe Urios. Il a du panache. Il a une vraie force de caractère. Il me bluffe. Nous avions besoin de la victoire quand nous sommes allés à Biarritz, nous avons gagné. Ce soir, nous étions confrontés à la même nécessité et les joueurs ont assumé. C’est ce qui fait notre différence. Nous avions un rendez-vous important et nous avons su réaliser le match presque parfait en prenant Bordeaux-Bègles à son jeu, en dominant sa mêlée, en étant capables de scorer en situation d’infériorité numérique. » Il y a dans le propos la fierté du devoir accompli. Dans ceux de Thibault Lassalle également : « Certains entraîneurs pensent que notre équipe n’est compétitive que sous la neige. Les deux matchs que nous avons perdus à domicile face au Stade français et à Montpellier sont ceux qui ont été disputés dans les conditions les plus difficiles. Face à BordeauxBègles, nous savions ce que nous avions à faire, et nous l’avons fait. Notre onzième place n’est pas inespérée. » Régis Lespinas renchérit : « Cette victoire souligne notre état d’esprit. Nous avons tous envie d’avancer d’autant que derrière nous, il y a tout un public qui nous pousse. J’ai rarement connu une telle ambiance. Aujourd’hui nous sommes dans une bonne dynamique. Nous venons de remporter deux matchs importants. Nous n’avons pas le droit de nous endormir. Il faut continuer. » samedi 15 heures - Canal + - M. Raynal samedi 18 h 30 - Canal + Sport - M. Ruiz Grenoble - Montpellier Toulouse - Brive Par Jean-Pierre DUNAND vendredi 20 h 45 - Canal + Sport - M. Garcès Passes Oyonnax 92 (32+60) Bordeaux-Bègles 120 (65+55) L a marque des grands est de savoir faire preuve d’humilité dans la défaite. À cet égard, les propos tenus par les Girondins dans les vestiaires du stade CharlesMathon, là où a été stoppée la belle série de cinq succès consécutifs lancée le 7 février, ne trompent pas. À commencer par ceux du talonneur Clément Maynadier : « Nous n’avons pas le statut d’une grande équipe comme certains pouvaient le penser. Aujourd’hui, nous avons grillé un joker. La marge de manœuvre est étroite pour aller chercher la qualification, mais il nous reste deux réceptions pour tenter de la décrocher. Nous pouvons continuer à regarder vers le haut. » Vincent Etcheto valide le constat : « Nous sommes rentrés dans le rang. Ce match prouve que nous sommes encore une équipe moyenne de Top 14. Notre ambition demeure de rentrer dans les six premiers mais pour le faire nous ne devrons pas avoir peur de gagner. Il nous reste trois matchs pour aller chercher quelque chose d’extraordinaire, mais il va falloir revenir à l’essentiel, oublier un peu toutes ces sollicitations qui ont pu nous disperser. » « PÉCHÉ DE JEUNESSE » La déception est marquée. L’Union Bordeaux-Bègles aurait, au minimum, aimé repartir de l’Ain avec un bonus défensif qu’elle n’a pas su conquérir, au grand dam de son entraîneur : « Cette défaite nous apprendra à grandir. Il n’y a pas eu de péché d’orgueil, mais sans doute un péché de jeunesse. Nous venions d’enchaîner cinq victoires et nous avons subi la fougue d’une équipe d’Oyonnax beaucoup plus agressive. Ce n’est pas un signe de fatigue, pas non plus la marque d’une cassure, mais avant ce match nous avions déjà relevé que le groupe était émoussé. » La course à la qualification n’est pas perdue pour autant pour les Girondins qui restent sur un statu quo, à égalité de points avec Toulouse et le Stade français, à deux petites longueurs du Racing-Metro. Avec les réceptions de Toulon et de Biarritz, un déplacement au Stade français, le coup est encore jouable, sous certaines conditions ciblées par Vincent Etcheto : « Il va falloir retrouver cette forme d’agressivité qui nous a fait défaut, mais aussi plus de constance dans notre jeu. Oyonnax était friable, mais nous n’avons joué que par à-coups. Avant de penser à déborder, il aurait fallu fixer. » Il y aura du travail cette semaine pour préparer la venue de Toulon. Rentrés dans le rang, les Girondins ne sont pas résolus à y rester. J.-P. D. ■ Le match De bout en bout De la première minute, avec pour récompense un essai pointé par Tian sous les perches au terme d’une action déployée lancée après une touche de pénalité, à la dernière seconde en cherchant à aller décrocher le bonus offensif à treize contre quinze, les Oyonnaxiens ont misé sur le jeu et le mouvement. Dans ce match capital, ils ont fait la course en tête pour prendre le large dans une seconde période plus aboutie que la première essentiellement rythmée par le duel des buteurs argentins, Urdapilleta et Sanchez. Dominatrice en touche mais malmenée en mêlée, l’UBB n’eut pas les moyens de poser son jeu et dut se résoudre à courir après le score avec un peu moins de conviction quand une succession de temps de jeu trouva sa conclusion en bout de ligne sur une passe de Tian à l’adresse du troisième ligne Ma’afu qui marquait en coin, sans opposition. L’écart était creusé et il s’amplifia, sur une nouvelle pénalité oyonnaxienne, alors même que l’UBB évoluait en supériorité numérique. Dans une fin de match à leur avantage, et même à quinze contre treize, les Girondins, à la recherche d’un bonus défensif, ne trouvèrent pas les solutions pour faire céder la défense de l’Ain. J.-P. D. ■ 15 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Pro D2 26e journée Résultats CARCASSONNE - BEZIERS (D) 22 - 20 LA ROCHELLE (0) - NARBONNE 48 - 17 TARBES (0) - DAX LYON (0) - BOURG-EN-BRESSE 40 - 13 64 - 3 AUCH (0) - BOURGOIN 36 - 26 MONT-DE-MARSAN - AURILLAC (D) PAU - ALBI (D) 26 - 20 28 - 27 COLOMIERS - AGEN 22- 35 LA ROCHELLE Tarbes - Mont-de-Marsan Par Simon VALZER [email protected] Cette 26e journée aura rappelé aux imprudents qui l’auraient oublié l’ampleur du défi que constitue un match contre La Rochelle dans son antre de Deflandre. Samedi soir, les Maritimes ont envoyé un signal fort aux prétendants aux phases finales en étrillant les Narbonnais, outsiders pourtant redoutés de tous. Solidement arrimés à la seconde place, synonyme de réception en demi-finale, les Rochelais comptent maintenant onze points d’avance sur Agen, troisième. Devant eux, on trouve toujours Lyon, qui continue son irrésistible ascension vers le Top 14. Cette fois, c’est le promu bressan qui a fait les frais de la furia lyonnaise. Balayés, les Bressans retrouvent la zone rouge, et comptent un point de retard sur Carcassonne, premier non relégable. sam. 18 h 30 - M. Noirot Dax - Lyon Bourg-en-Bresse - Béziers sam. 18 h 30 - M.Dutreuilh sam. 18 h 30 - M. Datas Aurillac - Pau sam. 18 h 30 - M. Soulan Albi - Auch Narbonne - Colomiers sam. 18 h 30 - M. Lamirand dim. 15 heures - M. Gasnier Bourgoin - Carcassonne dim. 15 heures - M. Millotte dim. 15 heures - Sport + - M. Descottes Note : Pour des raisons d’un bouclage prématuré dans le nord de la France, certains de nos lecteurs sont privés du résultat de Colomiers-Agen, coup d’envoi à 19 h 30 dimanche, et du classement général de Pro D2 mis à jour. Avec toutes nos excuses. Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 8 points : +1. Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goal-average sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc. Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14. Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1. Le ★ Joueur de la semaine LEVANI BOTIA VEIVUKE TROIS-QUARTS CENTRE DE LA ROCHELLE Pour son premier match à Marcel-Deflandre et le second avec le club maritime, Levani (prononcez Lépani) Botia, son nom usuel, a littéralement abasourdi l’assistance. Arrivé comme joker médical il y a une vingtaine de jours seulement, le centre fidjien au profil plutôt râblais a offert un festival dans tous les registres du poste. Montrant tour à tour une grande explosivité, une adresse technique et une qualité de placement aussi esthétiques qu’efficaces, il a de plus fait preuve d’une agressivité défensive hors pair. Le joker est un as ! M. I. ■ PAU INQUIÈTE Parmi les qualifiés provisoires, la Section paloise inquiète. Vainqueurs poussifs d’Albi, les Palois ont senti le vent du boulet, puisque l’ultime pénalité de Marques, qui Classement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 ● ● ● ▲ ▼ ● ● ● ▲ ▼ ● ● ● ▲ ▼ ● LYON LA ROCHELLE AGEN PAU NARBONNE TARBES BOURGOIN-JALLIEU AURILLAC MONT-DE-MARSAN COLOMIERS BÉZIERS DAX ALBI CARCASSONNE BOURG-EN-BRESSE AUCH Pts 99 90 84 77 77 71 59 58 57 56 53 49 46 37 36 34 J. 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 G. 21 20 18 16 16 15 11 12 10 11 10 10 9 7 6 6 N. 0 1 0 1 1 1 2 0 3 2 1 2 2 0 1 3 Le de la semaine TAILLE PATRON Prochaine journée (27e) - 12 et 13 avril 2014 Agen - La Rochelle ★ XV ★ ★ Le point P. 5 5 8 9 9 10 13 14 13 13 15 14 15 19 19 17 p. 766 635 668 544 705 566 524 559 483 503 445 415 516 468 464 415 c. 414 413 458 436 536 471 520 610 503 478 574 590 633 689 662 689 b.o. 12 6 6 5 7 5 4 4 2 1 2 0 1 0 0 2 b.d. 3 2 6 6 4 4 7 6 9 7 9 5 5 9 10 2 À DOMICILE Pts J. G. 61 13 13 53 13 12 52 12 12 55 14 12 56 13 12 54 13 12 48 13 10 47 13 10 40 13 8 37 13 8 45 13 10 44 13 10 32 13 7 25 13 5 26 13 5 33 13 6 rejoindra le Béarn la saison prochaine, échoua sur la barre… Un avertissement sans frais donc, que les Palois devront néanmoins prendre au sérieux s’ils veulent suivre le rythme. Car derrière, Tarbes ne ralentit pas : larges vainqueurs de Dax avec les bonus, les Haut-Pyrénéens conservent tous leurs espoirs de qualification. Dans le duel du milieu de tableau, les Montois ont pris le meilleur sur les Aurillacois. 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 AUCH, ENFIN ! Cette 26e journée a également apporté une bonne nouvelle : dans le bas de tableau, la course au maintien a été relancée par la victoire d’Auch sur Bourgoin. Auteurs d’une première mi-temps moyenne, les hommes de Grégory Patat se sont ressaisis pour inscrire quatre essais et remporter leur premier point de bonus de la saison. Un réveil qui tombe à point nommé, car les Auscitains ne sont plus qu’à trois de Carcassonne, premier non relégué. Les Audois ont confirmé leur regain de forme avec une victoire contre les Biterrois, qui auraient pu espérer mieux qu’un point de bonus s’ils ne s’étaient pas réveillés aussi tard. ■ Dubié Jagr Bonnet Botia Vunisa Fajardo Iribaren Koffi Gourdon Barrère Ratuniyarawa Tu’ineau Atonio Bonrepaux Cabarry Mont-de-Marsan Mont-de-Marsan Pau La Rochelle Mont-de-Marsan Auch Tarbes Carcassonne La Rochelle Pau Agen Lyon La Rochelle Lyon Agen N. 0 1 0 1 0 1 1 0 1 1 1 1 2 0 0 0 c. 275 235 271 247 331 298 330 414 302 298 355 380 357 372 378 436 ★ ★ ★ N. 0 0 0 0 1 0 1 0 2 1 0 1 0 0 1 3 P. 0 1 0 2 0 1 2 3 3 4 3 2 6 8 7 4 p. 471 376 383 369 471 344 325 334 259 289 269 273 295 286 283 252 c. 139 178 187 189 205 173 190 196 201 180 219 210 276 317 284 253 b.o. 9 5 4 5 6 5 4 4 2 1 2 0 1 0 0 2 b.d. 0 0 0 2 0 1 2 3 2 2 3 2 3 5 4 1 À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 38 13 8 37 13 8 32 14 6 22 12 4 21 13 4 17 13 3 11 13 1 11 13 2 17 13 2 19 13 3 8 13 0 5 13 0 14 13 2 12 13 2 10 13 1 1 13 0 P. 5 4 8 7 9 9 11 11 10 9 12 12 9 11 12 13 p. 295 259 285 175 234 222 199 225 224 214 176 142 221 182 181 163 b.o. 3 1 2 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 3 2 6 4 4 3 5 3 7 5 6 3 2 4 6 1 Les étoiles ★★★ Botia, Gourdon, Atonio (La Rochelle) ; Briscadieu (Auch) ; Januarie, Tu’ineau (Lyon) ; Koffi (Carcassonne) ; Iribaren (Tarbes) ; Vunisa (Mont-de-Marsan) ; Yobo (Aurillac) ; Cabarry, Ratuniyarawa (Agen). ★★ Lagarde, Cler, Grobler (La Rochelle) ; Mallet, Lima (Narbonne) ; Fajardo, Bissuel, Brison, Medvès, Puletua, R. Jenkins (Auch) ; Gondrand (Bourgoin) ; Chabal, Nallet, Regard, Bonrepaux (Lyon) ; Barrère (Pau) ; Hamadache (Albi) ; Kouider, Roidot, Tisseau, G. Bosch, Gros (Carcassonne) ; Fournil, Chaput (Béziers) ; Bézian, Manu, Nemsadze (Tarbes) ; Ch. Ternisien, Soqueta (Dax) ; Jagr, Pic, Dubié, Mirande (Mont-de-Marsan) ; Takatai, Hayes, Tokula (Aurillac) ; Tagotago (Agen) ; Lafforgue, Saout (Colomiers). ★ Bobo, Sazy, Forbes (La Rochelle) ; Navakadretia, Rattez, Tomiki (Narbonne) ; Guyon, Chauveau, Elgohyen, Brethous, Prat (Auch) ; Moinot, Bouet, Santoni (Bourgoin) ; Munro, Tranier, Ratuvou, Leguizamon, Bosviel (Lyon) ; Saffy (Bourg-en-Bresse) ; Boulogne, Taumoepeau, Monzéglio (Pau) ; Gau, L. Mondoulet, Marques, Bonnet (Albi) ; Etien, Teyssier, Lazzarotto, V. Tuilagi, Salobert (Carcassonne) ; Ramoneda, Carmignani, Malié, Marais (Béziers) ; Bernard, Muzzio, Haddon, Veau (Tarbes) ; LaousseAzpiazu, Lacoste, Coletta (Dax) ; Bost, Brethous, Flanagan (Mont-de-Marsan) ; Renaud, McPhee (Aurillac) ; Skeate, Francis, Pelesasa (Agen) ; Nicot, Mémain, Puech (Colomiers). 16 Pro D2 26e journée LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Carcassonne - Béziers : 22 - 20 Colomiers - Agen : 22 - 35 AGEN LES LOT-ET-GARONNAIS RÉUSSISSENT LE COUP PARFAIT ET SE REPLACENT SUR LE PODIUM DU PRO D2. LA BONNE AFFAIRE C CARCASSONNE LES AUDOIS ONT CONFIRMÉ LEUR VICTOIRE DE LA SEMAINE DERNIÈRE FACE À DAX ET QUITTENT LA ZONE DE RELÉGATION. UN SIGNE ENCOURAGEANT AVANT D’ABORDER LA DERNIÈRE LIGNE DROITE DU PRO D2. LE VENT EN POUPE L Par Salah BAGUIGUI es Carcassonnais ont remporté une nouvelle bataille. Pas encore la guerre. Face à un adversaire coriace, joueur, bien en place, le couperet est passé près. Très près, même. Jusqu’au coup de sifflet final, Domec à tremblé. Cardiaques, s’abstenir. Et l’on comprend que, dans les vestiaires, le staff carcassonnais, le manager général Christian Gajan en tête, ait appelé à la mesure. « On a gagné Béziers mais la route vers le maintien est encore longue. Je retiendrai comme positif les quatre points de la victoire et le mérite des joueurs de n’avoir jamais lâché », précise Christian Gajan. Quoi qu’il en soit, les Carcassonnais ont confirmé leur exploit du week-end précédent à Dax. Et par la même occasion ont conserver leur cap vers le maintien. « Cette victoire nous laisse croire plus que jamais au maintien, poursuit le demi-de-mêlée Julien Seron. On s’est rendu le match difficile. L’essentiel est là. Maintenant, c’est vers Bourgoin qu’il faut regarder. » Mais ce deuxième succès consécutif, à l’arraché, les Carcassonnais l’ont décroché, une fois n’est pas coutume, grâce à leur entame. Une première période, au cours de laquelle, derrière un pack en confiance, solide, conquérant et une défense au diapason, ils ont assuré l’essentiel. « Le jeu au large rapide des visiteurs, devant nos gars les plus lents, nous a mis en difficulté en deuxième mi-temps. Mais des gars comme Tuilagi, Salobert, Bosch, Koffi, pour ne citer qu’eux, nous ont permis de tenir la baraque quand nous étions en danger. Place à la régénération et la préparation de Bourgoin, qui sera une autre histoire », ajoute Christian Gajan. PREMIER NON-RELÉGABLE Finalement, peu importe que les trois-quarts carcassonnais n’aient pas été à la hauteur de leurs « gros », que Carcassonne ait remporté un nouveau succès grâce à la botte de son ouvreur Gilles Bosch en encaissant deux essais et en n’en inscrivant qu’un seul, que le groupe, dans son ensemble, ait tremblé jusqu’au coup de sifflet final, et que l’arbitre Rosich ait commis ou pas une erreur d’arbitrage sur la dernière mêlée en faveur des visiteurs à moins d’une minute de la fin dans les « 22 » locaux… Samedi soir, à Domec, seule la victoire et l’état d’esprit des joueurs étaient beaux. D’autant plus beaux et réconfortants que l’appel, suspensif, de La Rochelle devant la FFR retire, jusqu’au 17 avril prochain (jour où la commission rendra sa décision), trois points à Carcassonne au classement général sans pour autant le priver de la place de premier non-relégable acquise dans la douleur. Carcassonne semble avoir enfin le vent en poupe dans la dernière ligne droite la plus difficile qu’elle ait jamais connu depuis son accession en Pro D2. ■ BÉZIERS L’ASBH A FAIT TREMBLER CARCASSONNE MAIS PASSE À CÔTÉ D’UNE PREMIÈRE VICTOIRE À L’EXTÉRIEUR. AMBITIEUX MAIS PAS TRANCHANTS L es supporters audois qui croyaient que Béziers, sauvé, lâcherait le match, ont tremblé jusqu’au coup de sifflet final devant la détermination des visiteurs à décrocher leur première victoire de la saison loin de la Méditerranée. Une détermination qui n’avait d’égale, au terme des 80 minutes, que la frustration du staff biterrois. « On pourra dire qu’on a vraiment progressé le jour où l’on parviendra à s’imposer à l’extérieur, soulignait Manuel Edmonds. Carcassonne - Béziers À CARCASSONNE - Samedi 18 h 30 4 000 spectateurs. Arbitre : M. Rosich (Armagnac-Bigorre). Évolution du score : 7-0, 7-3, 10-3, 13-3, 16-3, 16-10, 19-10 (MT) ; 19-13, 19-20, 22-20. CARCASSONNE : 1E Lazzarotto (5e) ; 1T, 5P (18e, 23e, 27e, 34e, 59e) G. Bosch. BÉZIERS : 2E Ramoneda (29e), Gerber (56e) ; 2T, 2P (8e, 51e) Fournil. Carton jaune : Fernandes Moreira (23e, antijeu). CARCASSONNE 15. Gros (21. Pretorius 31e-38e, 77e) ; 14. Lazzarotto, 13. Tatupu, 12. Bancroft, 11. Lévêque ; 10. G. Bosch, 9. Seron (20. Salobert 72e) ; 7. Koffi, 8. Teyssier (22. Hikila 66e), 6. Etien (cap.) (19. V. Tuilagi 52e) ; 5. Tisseau, 4. Roidot (18. Guironnet 57e) ; 3. Kouider (17. Ursache 52e), 2. Saby (16. Acquier 52e), 1. Etcheverry (23. Ben Bouhout 60e). BÉZIERS 15. Malié ; 14. Gmir (21. Max 62e), Malheureusement l’arbitrage de M. Rosich en mêlée, notamment la dernière, a fait basculer la rencontre. » HAMACEK : « À SEIZE CONTRE QUINZE » Une analyse partagée, sur un ton plus ironique par Christophe Hamacek : « Il faut féliciter les Carcassonnais. Le match a été compliqué pour eux, ils ont la pression. Et je comprends qu’ils soient frustrés, d’autant plus que M. Rosich, partisan, a aidé Béziers durant toute la partie. Bravo à eux qui, à seize contre quinze, ont réussi à nous 22 - 20 13. Vakacegu, 12. Gerber, 11. Marais ; 10. Fournil, 9. Chaput (20. Bisman 57e) ; 7. Ramoneda, 8. Carmignani (cap.) (17. Bocca 25e-34e, 22. Manoa 49e), 6. Zouhair ; 5. Maamry (19. Toevalu, 64e), 4. Caillet (23. Boughanmi 70e) ; 3. Aho (18. Sheklashvili 34e-41e, 57e), 2. Levi (16. Ardiaca 57e), 1. Fernandes-Moreira (17. Bocca 57e). LES ÉTOILES ★★★ Koffi. ★★ Kouider, Roidot, Tisseau, G. Bosch, Gros ; Fournil, Chaput. ★ Etien, Teyssier, Lazzarotto, V. Tuilagi, Salobert ; Ramoneda, Carmignani, Malié, Marais. L’INFIRMERIE Carcassonne Aucun blessé. > Bourgoin - Carcassonne, dimanche 15 heures Béziers Pas de blessés à déplorer. > Bourg-en-Bresse - Béziers, samedi 18 h 30 gagner ! On est encore une petite équipe mais on a des valeurs et les garçons ont su donner le meilleur d’eux-mêmes. » Mais aussi frustré était-il, le staff biterrois n’en était pas moins conscient des erreurs de son équipe : « On essaie de mettre du volume mais on n’est pas assez tranchant. On joue, on fait des passes mais, dans les moments clés, on se doit d’attaquer la ligne et on ne le fait pas, conclut Manuel Edmonds. On est dans le vrai malgré tout et on prépare les fondations de la saison prochaine. » S. B. ■ Le match Le match à l’arraché Derrière un pack solide et une défense, enfin, impitoyable, il n’a fallu que cinq minutes aux Carcassonnais pour afficher leurs intentions grâce à l’essai de Lazzarotto. Les Audois, qui meublent ensuite le score par la botte de leur excellent buteur Bosch (16-3, 27e), sont rattrapés par leurs démons à la demi-heure de jeu. Mauvais replacement, mauvaise lecture du jeu et ce sont les Biterrois qui recollent au tableau d’affichage grâce à l’essai de Ramoneda (16-10, 30e). Mais l’avance des locaux, qui ont rajouté trois points à leur score avant la pause (19-10) fond ensuite comme neige au soleil après l’essai de Gerber à la conclusion d’un mouvement de Malié qui mystifie le premier rideau défensif et la dernière garde audoise (19-21, 57e). Et si Carcassonne repasse devant dès la remise en jeu, il lui faudra toute la rage et le courage de son groupe, ajoutés à la faillite du buteur visiteur Fournil, pour l’emporter. S. B. ■ olomiers n’avait plus gagné depuis le 26 janvier, concédant un nul et deux défaites sur sa pelouse. Un trou d’air qui a ôté aux hommes de Bernard Goutta tout espoir de qualification. Tout l’inverse des Agenais, de nouveau installés sur le podium grâce à une série de trois succès consécutifs avant ce court déplacement en HauteGaronne. Deux dynamiques opposées qui se sont confirmées entre une formation en quête de rédemption pour terminer au mieux la saison et une autre lancée vers les phases finales et avec l’ambition de disputer une demi-finale à Armandie. Et cela passait forcément par un nouveau succès l’extérieur, le sixième de la saison, pour conserver une avance encourageante de sept points sur Pau et Narbonne. Un matelas non négligeable avant de recevoir La Rochelle. Et la joie des Agenais sur l’essai du bonus offensif inscrit par Taylor Paris après la sirène ne faisait que conforter ce sentiment. PERSÉVÉRANCE Deux équipes avec de réelles intentions, cherchant le salut par le jeu, bien aidées par des conditions climatiques parfaites. Mais malgré une entame tonitruante de la part de Columérins revanchards, les Agenais se montraient plus efficaces près de l’enbut adverse. Ils inscrivaient deux essais par Leka Tagotago et Apisalome Ratuniyarawa en moins de vingt minutes. Pourtant, Colomiers n’était pas distancé au tableau d’affichage en raison de l’indiscipline lot-et-garonnaise. Mieux la persévérance des hommes de Bernard Goutta à se lancer dans de grandes offensives était finalement récompensée par un superbe essai de Morgan Saout qui permettait aux Haut-Garonnais de virer en tête à la pause (19-14). Efficacité d’un côté, orgueil de l’autre. À l’image du début de la seconde période où les joueurs de Mathieu Blin comblaient leur retard en moins de quatre minutes avant de virer en tête. Surtout, le défi physique tournait à l’avantage du SUALG, notamment dans l’épreuve de force de la mêlée fermée. Maîtrise et confiance gagnaient les rangs visiteurs au contraire de Columérins qui venaient à se crisper au fil des minutes, frustrés d’être autant pénalisés en mêlée et moins percutant à l’impact que lors du premier acte. Et conscients que l’issue leur allait être encore une fois fatale. ■ Colomiers - Agen À COLOMIERS - Dimanche 19 h 30 4 500 spectateurs. Arbitre : M. Noirot (Languedoc). Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-7, 9-7, 9-14, 12-14, 19-14 (MT) ; 19-19, 19-22, 19-25, 19-28, 22-28, 22-35 (score final). AGEN : 4E Tagotago (9e), Ratuniyarawa (17e), Roux (44e), Paris (80e+1) ; 3T (9e, 17e, 80e+1) ; 3P (53e, 63e, 72e) Francis Carton jaune : Tagotago (12e, antijeu). Non entré en jeu : 21. Mazars. COLOMIERS : 1E Saout (35e) ; 1T Lafforgue ; 5P Lafforgue (2e, 6e, 13e, 27e), Hilsenbeck (80e). Carton jaune : Mémain (52e, jeu dangereux). Non entré en jeu : 20. Lagain. COLOMIERS 15. Saout ; 14. Vasuinubu, 13. Coll, 12. Nicot, 11. Bolakoro ; 10. Lafforgue (21. Hilsenbeck 65e), 9. Inigo (22. Culinat 65e) ; 7. Puech, 8. Baluc-Rittener, 6. Vivalda (18. Kolo’ofai 72e) ; 5. Mémain (cap.), 4. Cholley (19. Lledos 48e) ; 3. Castellina (23. Rayssac 58e), 2. Van der 22 - 35 Westhuizen (16. Rioux 48e) 1. Weber (17. Dubois 65e). AGEN 15. Lamoulie ; 14. Tagotago (22. Paris 50e), 13. Roux, 12. Pelesasa (cap.) ; 11. Waqaseduadua ; 10. Francis, 9. Darbo (20. Balès 68e) ; 7. Giraud, 8. Jooste (19. Erbani 60e), 6. Vaquin ; 5. Ratuniyarawa ; 4. Skeate (18. Valdès 58e) ; 3. Joly (23. Ratianidze 72e), 2. Fogarty (16. Narjissi 50e), 1. Cabarry (17. Afatia, 73e). LES ÉTOILES ★★★ Cabarry, Ratuniyarawa. ★★ Tagotago ; Lafforgue, Saout. ★ Skeate, Francis, Pelesasa, Paris ; Nicot, Mémain, Puech. L’INFIRMERIE Colomiers Le flanker Yohan Vivalda est sorti en deuxième mi-temps commotionné. > Narbonne - Colomiers, dimanche 15 heures Agen Aucun blessé n’était a priori à déplorer dans le camp agenais. > Agen - La Rochelle, dimanche 15 heures Le troisième ligne audois Joël Koffi, impérial samedi à l’image des « gros » de l’USC, est ici repris par le centre biterrois Joe Vakacegu. Photo La Dépêche du Midi - Roger Garcia Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial [email protected] Pro D2 26e journée 17 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE La Rochelle - Narbonne : 48 - 10 Auch - Bourgoin : 36 - 26 AUCH LES AUSCITAINS ONT RÉUSSI À DÉCROCHER LEUR SECOND SUCCÈS BONIFIÉ DE LA SAISON. L’ESPOIR DU MAINTIEN EST PLUS QUE JAMAIS RELANCÉ. LE CŒUR BAT ENCORE Bonne prestation des Rochelais, à l’instar du capitaine Uini Atonio, contre des Narbonnais pris à la gorge. Si les Maritimes reproduisaient cette prestation la semaine prochaine face à Agen, ils prendraient une option pour recevoir en demi-finale. Photo Xavier Leoty LA ROCHELLE ALERTES ET INSPIRÉS COMME JAMAIS, LES MARITIMES ONT ÉTABLI UN NOUVEAU STANDARD DE JEU QUI HURLE LEURS OBJECTIFS À LA FACE DE LA CONCURRENCE. FIGURE DE PROUE S Par Marc IRAZU oyons clairs ! Si les Rochelais parviennent à reproduire cette qualité de prestation dans les semaines qui viennent, s’ils parviennent de la sorte à si bien transformer la pression en énergie positive, il convient alors d’annoncer au plus vite que cette victoire magnifique n’est pas seulement un signal envoyé à tout le Pro D2, ce serait la dévaluer. C’est plus, c’est mieux. C’est une charte, un acte fondateur. Peut-être pas encore une Constitution, mais déjà le serment collectif qui la précède. Deflandre samedi soir, c’était un peu la salle du jeu de paume. Car ce qu’aucuns se sont empressés d’appeler un match référence l’est encore bien plus que la formule ne le suggère. Nous n’avons pas souvenir d’un jeu aussi complet, d’un rythme aussi soutenu pendant toute la durée d’un match, y compris en se repassant le film de la saison 2010-2011 en Top 14. De sorte qu’une telle prestation devrait amener un lot proportionnel de vertus, à commencer par la confiance et l’extrême cohésion qui fait les grands desseins. Car le plus beau est qu’à aucun moment les Rochelais n’ont paru bénéficier d’une réussite exceptionnelle. Le plaisir de se trouver les yeux fermés, de jouer pour l’autre, est patent. La volonté farouche de porter le mouvement, la continuité et l’alternance à des niveaux records. Acteurs et entraîneurs insistent pourtant sur les raisons les plus rationnelles qui soient pour expliquer un succès de si belle facture. « L’équipe était déterminée à s’appliquer dans tous les secteurs, constatait pudiquement Fabrice Ribeyrolles. C’est le résultat de neuf mois de travail qui a abouti à cette concentration, cette implication. On a pu observer cet état d’esprit durant toute la semaine de préparation. C’est au final un match de très haut niveau dans tous les secteurs, de la conquête à la défense ou l’animation offensive. Nous savons maintenant que nous sommes capables de le faire, il faut désormais prouver que nous sommes capables de renouveler ce niveau de performance et d’intensité. » ÉVOLUTION POSITIVE Enthousiasme raisonné à l’heure des comptes, les visages rayonnent certes mais nul ne veut se montrer présomptueux. « On ne va pas s’enflammer, reprend le coach des arrières. Nous sommes très heureux, mais c’est juste un match, nous n’avons rien gagné, même si nous avons franchi une étape. Cela nous prouve simplement que nous sommes dans le vrai. » Quand au capitaine rochelais, Uini Atonio, il savoure l’évolution positive de son groupe : « Toute la semaine, nous avons bien travaillé pour préparer ce match contre une belle équipe. Nous avons su transformer la peur qu’elle nous inspirait en énergie positive. Depuis quelques mois, nous savons que nous sommes de plus en plus près du rugby que nous voulons pratiquer. Ce soir, je suis vraiment heureux de voir l’équipe à ce niveau juste avant de nous rendre à Agen. » ■ NARBONNE QUELQUE PEU FATALISTES, LES AUDOIS ENCAISSENT LE COUP AVEC RÉALISME. PRIS À LA GORGE J ustin Harrison réfute les arguments qui donneraient des circonstances atténuantes à ses Narbonnais, hachés menus sans afficher pourtant de faiblesses notoires. Pour l’entraîneur audois, la maladresse des siens a placé les Rochelais dans les conditions idéales. « Nous avons rendu trop de ballons, facilement. Avec sept turn over dans les douze premières minutes, c’est impossible de l’emporter contre une équipe qui joue aussi bien, avec autant de confiance. De plus, la Rochelle s’est montrée efficace pour convertir en essais les ballons que nous laissions tomber. Ils ont commis peu de fautes alors que nous cumulions les pénalités en seconde période. C’est le résultat de toutes les pressions de ce weekend : un long voyage, un stade plein qui pousse l’adversaire à se surpasser et la qualité des Rochelais où Bobo et le 12 (Veivuke, N.D.L.R.) enchaînaient les actions énormes à chaque possession de balle. » ÉVITER LA DOUBLE PEINE Le mal est fait. Sur le plan comptable où Narbonne perd une place au classement La Rochelle - Narbonne À LA ROCHELLE - Samedi 19 heures 11 648 spectateurs. Arbitre : M. Trainini (Côte d’Azur). Évolution du score : 7-0, 7-3, 7-10, 10-10, 17-10, 20-10, 27-10, 30-10 (MT) ; 33-10, 40-10, 48-10. LA ROCHELLE : 5E Lagarde (12e), Bobo (25e), Gourdon (37e), de pénalité (65e), Cestaro (73e) ; 4T (12e, 25e, 37e, 65e), 5P (23e, 32e, 40e, 55e, 80e) Fortassin. NARBONNE : 2E Mallet (19e), Tomiki (77e) ; 2T, 1P (15e) Halangahu. Cartons jaunes : Fekitoa (71e). LA ROCHELLE 15. Cestaro ; 14. Bobo (22. Berger 71e), 13. Lagarde, 12. Botia (21. Gard 71e), 11. Cler ; 10 Fortassin, 9. Audy ; 7. Djebaïli (19. Kieft 50e), 8. Gourdon, 6. Sazy ; 5. Cedaro (18. Jacob 69e), 4. Grobler (20. Soucaze 55e) ; 3. Atonio (cap.) (23. Clément 60e), 2. Forbes (16. Gélédan 68e), 1. Lafoy (17. Corbel 68e). NARBONNE 15. Rattez (21. Jasmi 70e) ; 48 - 10 14. Navakadretia (22. Hegarty 68 ), 13. T. Smith, 12. Lima, 11. Fekitoa ; 10. Halangahu ; 9. Rouet (20. Valentine 48e) ; 7. Tomiki, 8. Malet (19. Erasito 39e), 6. Beaux ; 5. Aurignac (18. Uva 48e), 4. Strauss. ; 3. Wright (23. Zanon 40e-53e), 2. Vuli (16. Algisi 35e), 1. Petit (cap.) (17. Fichten 45e). e LES ÉTOILES ★★★ Botia, Gourdon, Atonio. ★★ Lagarde, Cler, Grobler ; Mallet, Lima. ★ Bobo, Sazy, Forbes ; Navakadretia, Rattez, Tomiki. L’INFIRMERIE La Rochelle Lafoy s’est pansé le mollet gauche à sa sortie et Atonio s’est un peu mâché les côtes sur un placage. > Agen - La Rochelle, dimanche 15 heures Narbonne Une hémorragie nasale a précipité la sortie d’Aurignac. Zanon a subi une entaille sous la rotule du genou droit et Mallet souffre des adducteurs. > Narbonne - Colomiers, dimanche 15 heures mais conserve néanmoins ses objectifs de qualification pour les demi-finales. Au niveau mental, en revanche, nul ne sait encore si le groupe parviendra à rebondir immédiatement en évitant la gamberge. « Je pense qu’avec une dizaine de points supplémentaires lors des quatre derniers matchs, ce devrait être suffisant pour accrocher la qualification, résume Bertrand Aurignac. Mais ce sera de toute façon difficile de se préparer à affronter de nouveau les Rochelais à Deflandre, en demie finale, avec le risque de reprendre 45 points… » M. I. ■ Le match Boulimiques ! N’étaient deux pertes d’attention permettant à Mallet et Tomiki de marquer en début et fin de match, les Rochelais n’ont laissé que des miettes à leurs hôtes. Endiablés les Maritimes, élevant le rythme au-delà du supportable pour des Narbonnais peu à peu asphyxiés. Ils n’étaient pas venus sans ambition pourtant, comme l’attestent leurs nombreuses initiatives, mais les Rochelais n’ont quasiment pas desserré l’étau, dans le sillage d’individualités étonnantes de puissance et de vitesse, la bombe fidjienne Levani Botia Veivuke en tête, suivie de près par Gourdon, créateur insaisissable et Atonio, véritable bélier et plus « montagne qui court » que jamais. Une avalanche de temps forts et cinq essais de toutes factures sont venus combler 12 000 spectateurs en liesse et affirmer la santé stadiste de cette fin de saison. M. I. ■ l fallait remonter au 25 janvier, jour de la 18e journée, pour trouver trace du dernier succès auscitain. Ce soir-là, le FCAG avait décroché aux dépens de Carcassonne son cinquième succès de la saison et son premier bonifié (victoire 31-13). Après une série de sept rendez-vous infructueux, le FCAG a enfin renoué samedi soir avec la victoire. Et pour donner un peu plus de relief à cette performance, les hommes de Luc Bissuel y ont ajouté le point du bonus offensif, le second depuis le début de la saison. Une victoire qui comble légitimement tous les acteurs du FCAG. « Nous ne sommes pas encore morts même si certains le pensent, clamait le centre Jonathan Brethous à la sortie de la pelouse. Ce match et cette victoire vont nous donner la pèche pour préparer le déplacement à Albi. » LA MÊLÉE AVANCE Finalement, le FCAG est retourné aux vestiaires avec un score flatteur de 36 à 26 et cinq essais dans sa besace (la meilleure performance depuis le début de la saison). Et pourtant, après dix minutes de jeu, Bourgoin s’était parfaitement installé dans la par- Auch - Bourgoin À AUCH - Samedi 18 h 30 3 000 spectateurs. Arbitre : M. Zitouni (Pays catalan). Évolution du score : 0-3, 0-6, 0-13, 3-13, 10-13, 10-16, 17-16, 24-16 (MT) ; 29-16, 29-19, 36-19, 36-26. AUCH : 5E Brison (26e), Bissuel (35e), R. Jenkins (39e), Briscadieu (45e), Larrieu (68e) ; 4T (26e, 35e, 39e, 69e), 1P (22e) Briscadieu. Carton jaune : Le Guen (71e). Non entré en jeu : 20. B. Caminati. BOURGOIN : 2E Bouet (10e), Gondrand (72e), 2T, 3P (5e, 8e, 29e), 1DG (52e) Gondrand. Cartons jaunes : Spachuk (43e), Guillot (64e). AUCH 15. Prat ; 14. Puletua, 13. Thierry, 12. Brethous (22. Lagardère 70e), 11. Ascarat ; 10. Fajardo ; 9. Briscadieu (21. Clarac 71e) ; 7. Elgohyen (2. Bissuel 73e), 8. R. Jenkins (19. Larrieu 58e), 6. Medvès ; 5. Lacroix, 4. Dargier de Saint-Vaulry (18. Chauveau 68e), 3. Brison (23. Magnan 52e), 2. Bissuel (cap.) (16. Le Guen 60e-73e), 1. Guyon (17. Abadie 54e). tie avec un cinglant 13 à 0. À ce moment-là, les hommes de Julien S a r r a u t e e t G r é g o r y Pa t a t n’étaient bons qu’à jeter aux orties et à s’exposer à l’ire d’une partie du public. Au pied du mur, le FCAG a réussi à retrouver de l’oxygène. « J’ai toujours dit que ce groupe a du potentiel et du talent, confie Grégory Patat. Avec ce retard de treize points, mes joueurs n’avaient plus rien à perdre. Ils ont mis de côté leur fragilité mentale. Ils ont décidé d’être des acteurs de cette rencontre. Cette victoire, nous la devons à une mêlée qui a avancé. Sincèrement, le contenu de ce match nous donne encore de bonnes raisons de croire au maintien. » La mêlée gersoise a certes fait passer une inconfortable soirée à sa rivale. Le FCAG doit aussi son succès à une belle charnière qui a parfaitement varié et animé le jeu. « C’est le pack qui nous a facilité la tâche, explique le jeune ouvreur Brandon Fajardo. Quand le pack avance, nous sommes en confiance. Avant, ce match, c’est une véritable finale que nous disputions. Maintenant, il nous en reste quatre à remporter. » Le prochain défi, c’est à Albi. Le désir légitime du groupe est de parvenir (enfin) à s’exporter victorieusement. Le maintien chez les pros passe obligatoirement par une victoire à Albi ou Dax. ■ 36 - 26 BOURGOIN 15. Moinot ; 14. Bouet (22. Insardi 70e), 13. Denêtre, 12. Perrin, 11. Viallet ; 10. Gondrand ; 9. Da Silva (21. Faure 70e) ; 7. Th. Cotte (3. Pelo 43e-53e) 8. Souquet (18. Adamou 52e), 6. Recordier (20. Guillot 63e) ; 5. Santoni, 4. Louchard (cap.) ; 3. Pelo (23. Spachuk mt), 2. Janaudy (17. Montagnat mt-72e), 1. Rességuier (16. Pivot mt; 3. Pelo 76e). LES ÉTOILES ★★★ Briscadieu. ★★ Fajardo, Bissuel, Brison, Medvès, Puletua, R. Jenkins ; Gondrand. ★ Guyon, Chauveau, Elgohyen, Brethous, Prat ; Moinot, Bouet, Santoni. L’INFIRMERIE Auch Gaëtan Guyon a reçu un coup sur le sternum qui va nécessiter des soins et des examens. > Albi - Auch, samedi 18 h 30 Bourgoin Frédéric Montagnat se plaignait d’une acromio. > Bourgoin - Carcassonne, dimanche 15 heures I Par Didier NAVARRE 18 Pro D2 26e journée LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Tarbes - Dax : 40 - 13 Mont-de-Marsan - Aurillac : 26 - 19 MONT-DE-MARSAN UNE TOUCHE DÉFAILLANTE ET DES RUCKS MAL MAÎTRISÉS ONT LONGTEMPS RETARDÉ LE SUCCÈS MONTOIS. GAGNANT DANS LE DÉSORDRE C Magique à la baguette, le demi de mêlée tarbais Teddy Iribaren a posé les bases d’une victoire bonifiée face à l’US Dax. Un triomphe qui se serait avéré précieux dans la course à la qualification si Albi avait résisté aux assauts des Palois du côté du Hameau. Photo Laurent Dard TARBES LE BUT EST ATTEINT AVEC LE BONUS OFFENSIF TÔT ACQUIS DANS UN MATCH ENLEVÉ. MAIS LE FINAL PALOIS A REFROIDI L’ESPOIR UN MOMENT ENTRETENU DE REVENIR À TROIS POINTS DE LA SECTION. UNE AFFAIRE MENÉE GRAND TRAIN C Par Georges DUTHU hacun a pu deviner assez vite que le TPR arriverait à ses fins, qu’il marquerait assez d’essais pour afficher les cinq points indispensables au classement. Mais l’exaltation est venue, sur le banc tarbais, du suivi de la soirée paloise, du Hameau où les Albigeois du père Broncan étaient en train de ficeler un cadeau pour le fils. « On était au courant de ce qui se passait là-bas, aussi on haranguait nos joueurs pour qu’ils ne laissent pas échapper l’occasion de prendre le bonus », expliquait après coup Nicolas Nadau que l’on a vu dans un état d’exaltation que le déroulement du match ne semblait pas justifier. Il est vrai que les Dacquois ont, un temps, mis la main sur le ballon, envoyé du jeu, franchi la défense et marqué un essai. Mais Tarbes en comptait déjà quatre, qui avait su sauter sur les balles et les espaces laissés par les Landais. Tarbes joueur, Tarbes coureur dans une partie pas tout à fait comme les autres, entamée tambour battant, à coup de passes et de courses. « C’était un choix de stratégie, on devait dépasser l’opposition, la contourner en mettant de la vitesse dans notre jeu. » Les entraîneurs ont été entendus, les ballons accélérés par ce diable de Teddy Iribaren, magique à la baguette, et bien distribués par sa suite. Tous ces ballons-là, qu’ils soient de conquête directe ou de relance, ont fait terriblement mal à des rivaux en mal de replacement et d’efficacité dans les duels. LE RAPPEL DE SOQUETA En d’autres circonstances, le carton affiché au final aurait pu emballer le camp tarbais, il a juste été accueilli avec la satisfaction du devoir accompli, car l’issue incroyable du débat voisin venait de doucher ce fol espoir de voir le TPR revenir à trois points de la Section. L’essai de Monzeglio, le dernier tir d’Albi sur le poteau… Dans le vestiaire, les hauts dirigeants eux-mêmes avaient du mal à dérider leurs favoris. Il faudrait donc attendre d’autres occurrences pour caresser, qui sait, un espoir aussi proche. « Il nous reste quatre possibilités et nous recevons pour le prochain match alors que Pau se déplace » : Nicolas Nadau ne fait pas qu’entretenir l’illusion, il y croit et les allures de la soirée le confortent dans sa foi. Pau a bien failli y passer. Sauf que Tarbes n’a pas encore tout gagné, même chez lui où s’annoncent Montois et Rochelais. « Deux clubs qui vont nous présenter des joueurs du calibre Top 14. On a vu Soqueta nous traverser ce soir. Cela aura eu le mérite de nous rappeler ce qui nous attend avec les prochains invités. » Rien n’est perdu, mais rien n’est gagné non plus. ■ DAX L’ADDITION EST BIEN LOURDE POUR UNE ÉQUIPE LANDAISE QUI A JOUÉ À FOND JUSQU’AU BOUT. ILS ONT BEAUCOUP DONNÉ R ichard Dourthe s’était attiré une remontrance de l’arbitre sur le banc, il pestait au retour au vestiaire, sans doute contre la tournure des événements. Son équipe venait de payer cher, très cher, quelques ballons perdus en route ou autrement rendus aux Tarbais. Le tableau d’affichage, c’est ce qui contrariait aussi Jérôme Daret. « On a des temps forts que l’on ne concrétise pas et l’on perd des ballons au contact qui nous mettent à mal, car les Tarbais sont prompts à sauter sur ces occasions. C’est dans la capacité à gérer les duels, à tenir le ballon que nous devons progresser. Sinon, je trouve que nos joueurs n’ont jamais lâché le match. » « UNE ÉQUIPE TRÈS JEUNE » On peut même dire que les Landais ont parfois secoué leurs rivaux, leur faisant craindre, un temps, la perte de leur bonus offensif. Plusieurs fois, et même avant l’entrée en jeu du puissant Soqueta au centre, Tarbes - Dax À TARBES - Samedi 18 h 30 - 3 800 spectateurs. Arbitre : M. Blondel (Languedoc). Évolution du score : 7-0, 14-0, 14-3, 14-6, 19-6 (MT) ; 26-6, 26-13, 33-13, 40-13. TARBES : 6E Muzzio (8e), Moeke (13e), Lilo (35e), Rubio (50e), Nemsadze (74e), Manu (76e) ; 5T (8e, 13e, 50e, 74e, 76e) Moeke. Carton jaune : Tourreau (55e). DAX : 1E Ben Letaief (66e) ; 1T, 1P (24e) LahousseAzpiazu ; 1DG Lacoste (28e). Carton jaune : Vervoort (73e). TARBES 15. Domec ; 14. Rubio ; 13. Delaï, 12. Veau (22. Laharrague 79e), 11. Lilo (cap.) ; 10. Moeke 9. Iribaren (20. B. Chevtchenko 61e) 7. Manu (19. Fono 77e), 8. Bézian, 6. Haddon (3. Garcia 62e-65e, 21. Collet 65e) ; 5. Nemsadze, 4. Bernard (18. Sirbe 54e). 3. Garcia (23. Tourreau 54e), 2. Grobler (17. Casals 54e), 1. Muzzio (16. Pointud 54e). 40 - 13 DAX 15. Justes ; 14. Ben Letaïef, 13. Mathy (21. Lacoste 14e), 12. Devade (18. Soqeta 61e), 11. S. Ternisien (22. P. Garcia 65e) ; 10. LaousseAzpiazu, 9. Lesparre (20. Quiniou 59e) ; 7. Coletta, 8. Ch. Ternisien, 6. Chollon (cap.) (19. G. Garcia 51e) ; 5. Van Jaarsveld, 4. Vervoort ; 3. Arias (23. Boyoud 57e), 2. Bethery (16. Larrieu 21e-25e, 47e), 1. Lafon (17. Hugues 57e). LES ÉTOILES ★★★ Iribaren. ★★ Bézian, Manu, Nemsadze ; Ch. Ternisien, Soqeta. ★ Bernard, Muzzio, Haddon, Veau ; Laousse-Azpiazu, Lacoste, Coletta. L’INFIRMERIE Tarbes Pas de blessé. > Tarbes - Mont-de-Marsan, samedi 18 h 30 Dax Le centre Mathy est sorti sur K.-O. > Dax - Lyon, samedi 18 h 30 ils ont joué dans le dos de la défense locale, pénétré mais sans jamais conclure, sauf sur l’essai de Ben Letaief, bien mis en débordement par Lacoste. L’entraîneur dacquois regrettait alors que ses joueurs n’aient pas assuré des bases de lancement plus sûres : « On perd deux ou trois touches et une mêlée dans leur camp, à des moments où ils étaient à la peine. Mais notre équipe est très jeune, vingt-trois ans de moyenne, on présentait onze joueurs sortis du centre de formation. Elle fera mieux bientôt. » G.D. ■ Le match Relances et contre Comme Dax venait de mettre son ailier en débordement, au bout d’un large déploiement, pour un bel essai, le doute aurait pu s’instiller dans la tête de Tarbais menacés alors de perdre leur point de bonus. Il restait un quart d’heure à jouer et il faut dire qu’alors le pack bigourdan eut le bon goût de reprendre la main, ne laissant plus aucune chance à un rival devenu dangereux avec l’apport du surpuissant Soqueta. Le TPR s’était un peu endormi après deux relances gagnantes dans le premier quart d’heure, mais il avait pu se détacher à nouveau, dès la reprise, avec un contre de soixante-dix mètres, sur un nouveau ballon rendu, une penaltouche mal contrôlée. Avec deux essais concédés dans les cinq dernières minutes, les Landais allaient boire le calice jusqu’à la lie. Il ne faisait pas bon redonner le ballon à ces Tarbais grands coureurs et bons passeurs. G. D. ■ Par Sylvain LAPIQUE e match devait marquer, dans l’esprit de beaucoup, le début du printemps montois. Sans véritable enjeu de part et d’autre, avec deux équipes joueuses sur le papier, il devait permettre à chacun de se lâcher et si possible aux Montois de confirmer pleinement à domicile les progrès entrevus depuis plus d’un mois dans leur jeu offensif. Or ce fut tout le contraire qui se produisit : une première mi-temps d’un ennui abyssal et une seconde pleine de frustration. Pourtant les Montois n’ont pas abandonné leurs ambitions ce samedi. Ils ont simplement oublié de faire les choses dans l’ordre. « On va pas se mentir, la conquête a été nulle, pestait ainsi Christophe Laussucq en songeant notamment à ces sept ballons volés en touche par l’alignement aurillacois. On s’est ennuyé, on a pas eu un ballon à jouer. On sent qu’on peut prendre le dessus mais on ne le fait jamais car on les regarde jouer tout le match. Il y a des choses qui n’ont pas du tout fonctionné. C’est frustrant. » CONQUÊTE EN BERNE Frustrant comme ces lancements de jeu avortés, ces courses en travers, ces transmissions hasardeuses, ces retours intérieurs improductifs, ce manque de profondeur ou encore ces libérations lentes, dont les Montois nous ont gratifié durant une bonne partie du match. Mais inutile de trop noircir le tableau. Car on vit aussi deux beaux essais en seconde période lorsque les Montois parvinrent enfin à tirer profit de leurs lancements de jeu, à conserver et à libérer proprement le ballon dans leurs rucks. On vit alors tout le potentiel de leurs individualités : la vista de Dubié, l’explosivité de Vunisa et Jagr, la capacité de Chedal et Mirande à faire jouer derrière eux ou encore la puissance de Bost et Taulanga dans l’axe. Encore fallait-il, pour que ces qualités s’expriment pleinement, ne pas s’oublier dans le gain et la conservation du ballon… ■ Clap de fin pour Jagr ? Martin Jagr l’a annoncé en fin de match : ce Mont-de-Marsan - Aurillac était probablement le dernier match de sa carrière professionnelle. Une décision subie, le staff montois souhaitant privilégier lors des dernières journées les jeunes joueurs qui poursuivront la saison prochaine. De quoi rendre amer l’ailier de 33 ans, passé par Toulon et Bordeaux-Bègles, héros de la finale d’accession au Top 14 en 2012, meilleur marqueur du Pro D2 en 2005 et 2008, et qui s’est encore montré à son avantage ce samedi : « Je ne comprends pas la décision de m’écarter sur le seul critère de l’âge. Tout cela me déçoit et m’incite à ne pas continuer chez les professionnels. Je vais retourner dans le Var et reprendre une vie normale, jouer en amateur pour me faire plaisir. » S. L. ■ Le match Trois éclairs dans la brume Mêlée enfoncée par les Montois, pénalité, touche trouvée par Dut, lancer volé par Hayes, contre-attaque d’Aurillac, en-avant, mêlée pour les Montois… La scène s’est répétée quasiment tout au long de ce match étrange où, malgré une réelle volonté de mettre du volume, les deux équipes ne sont jamais vraiment parvenues à concrétiser leurs ambitions. La faute à une touche défaillante (huit ballons volés) et à un manque d’engagement dans les rucks pour les Montois ; à une mêlée sur le reculoir et à de nombreuses maladresses dans les transmissions (huit en-avant) pour les Aurillacois. Il y eut aussi quelques heureux accrocs à ce scénario : une belle attaque en première main où Dubié croisa au large avec Vunisa, avant que Dut ne passe les bras sur le temps de jeu suivant pour Mirande qui fila entre les poteaux (49e) ; un débordement de Vunisa sur l’aile gauche qui trouva Pic à l’intérieur puis Botha qui emporta ce qu’il restait de la défense (62e) ; et enfin ce drôle de numéro de Renaud qui s’extirpa d’un double plaquage pour déborder sur quarante mètres la troisième ligne montoise et pointer en coin (70e). S. L. ■ Mont-de-Marsan - Aurillac À MONT-DE-MARSAN - Samedi 18 h 30 3 833 spectateurs. Arbitre : M. Datas (Armagnac-Bigorre). Évolution du score : 0-3, 0-6, 3-6, 6-6, 6-9, 9-9 (MT) ; 16-9, 16-12, 23-12, 23-19, 26-19. MONT-DE-MARSAN : 2E Mirande (48e), Botha (60e) ; 2T, 4P (16e, 19e, 30e, 80e). Carton jaune : Caudullo (52e). AURILLAC : 1E Renaud (70e) ; 1T, 4P (8e, 13e, 27e, 55e) McPhee. Carton jaune : Taukeiaho (51e). MONT-DE-MARSAN 15. Dubié (22. Claverie 58e) ; 14. Jagr, 13. Chedal (cap.), 12. Mirande, 11. Vunisa ; 10. Dut, 9. Pic (20. A. Ormaechea 61e) ; 7. Bost (19. Tastet 49e), 8. Taulanga (16. Blanchard 58e-63e), 6. Brethous (21. Mamea 72e) ; 5. Liebenberg, 4. Flanagan (18. Botha 56e) ; 3. S. Ormaechea (23. Fiorini 63e), 2. Caudullo 16. Blanchard 63e-67e), 1. Mailau (17. Rameau 63e). AURILLAC 15. Simpson (22. Renaud 51e) ; 14. Jeudy, 13. Tokula (21. Cassan 26 - 19 70 ), 12. Yobo, 11. Aubanell ; 10. McPhee, 9. Boisset (20. Gracia 63e) ; 7. Lescure (cap.), 8. Lajarrige (19. Maninoa mt), 6. Maituku (23. Tokotuu 58e-61e) ; 5. Hezard (18. Marechal 49e), 4. Hayes ; 3. Taukeiaho, 2. Pelissié (16. Tauzia 77e), 1. Escur (17. Takatai 8e). e LES ÉTOILES ★★★ Vunisa ; Yobo. ★★ Jagr, Pic, Dubié, Mirande ; Takatai, Hayes, Tokula. ★ Bost, Brethous, Flanagan ; Renaud, McPhee. L’INFIRMERIE Mont-de-Marsan Jean-Baptiste Dubié, touché à une cheville, a dû sortir à la 58e. De même que Cyriel Blanchard, « éteint » sur un plaquage à la 67e. > Tarbes - Mont-de-Marsan, samedi 18 h 30 . Aurillac Le pilier Escur, sévèrement touché à l’épaule gauche, a dû quitter ses partenaires dès la 8e minute. > Aurillac - Pau, samedi 18 h 30 Pro D2 26e journée 19 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Lyon - Bourg-en-Bresse : 64 - 3 Pau - Albi : 28 - 27 PAU SEUL LE SUCCÈS BÉARNAIS EST À RETENIR DANS UN MATCH QUI N’AUGURE RIEN DE BON DANS LA PERSPECTIVE D’UNE DEMI-FINALE. ALBI PEUT NOURRIR DES REGRETS. MINIMUM SYNDICAL L À l’image du demi de mêlée sud-africain Ricky Januarie, auteur du deuxième essai après un sprint de soixante mètres, le Lou a pris de vitesse les Bressans tout au long de la rencontre. Photo Marc Galaor LYON FACE À UNE ÉQUIPE BRESSANE REMANIÉE ET SANS ILLUSION, LE LEADER S’EST MONTRÉ SÉRIEUX DU DÉBUT À LA FIN ET A INSCRIT LA BAGATELLE DE DIX ESSAIS. DIX ESSAIS POUR LE BONUS À Par Sébastien FIATTE la lecture de la composition des deux équipes, il ne faisait guère de doutes que le Lou allait l’emporter. L’interrogation portait plutôt sur la manière. Elle est satisfaisante. Avec dix essais, le leader a régalé son public. Surtout, face à un adversaire mal classé, privé de plusieurs forces vives, préservées pour des échéances futures plus importantes, le Lou a joué quatrevingts minutes. Une rareté pour une équipe souvent en mode diesel et lente à mettre le moteur en route lors des vingt premières minutes ou prompte à finir en roue libre et capable de s’arrêter de jouer dans les vingt dernières, comme ce fut le cas à Bourgoin il y a huit jours. Cette fois le Lou a respecté son adversaire et l’addition fut salée. Elle aurait même pu être bien plus lourde pour des Bressans qui se montrèrent vite insolvables. Le leader a perdu beaucoup de ballons, à l’image de son troisième ligne Kolelishvili, peu inspiré samedi soir. Et il a raté plusieurs occasions, par excès d’individualisme ou gourmandise. À plusieurs occasions, le porteur de balle aurait été plus inspiré de transmettre « la gonfle » plutôt qu’essayer d’y aller seul. Et ce n’est pas tout. « On n’a pas été bons dans la conservation du ballon dans les rucks, souligna le talonneur Jean- Philippe Bonrepaux. Ça va piquer à l’entraînement mardi… À certains moments, on s’est séparé également trop vite du ballon. Et on a commis des turnovers qui auraient pu coûter cher. » OBJECTIFS ATTEINTS Mais les coéquipiers de Lionel Nallet ont tout de même atteint les objectifs fixés par le staff avant la rencontre - le bonus offensif -, puis à la mi-temps : atteindre la barre des soixante points. Olivier Azam était d’ailleurs plus indulgent que son lanceur. « Notre adversaire n’a jamais franchi et nous avons été présents sur les actions où Bourg a tenu le ballon, jugea-t-il. Il y a eu du déchet, des ballons tombés. Mais ce n’est pas grave. Il y avait une grosse marge de manœuvre. » Cet écart entre les deux équipes a permis au banc, stigmatisé après le revers en Isère, de se faire pardonner. Non entré en jeu à Bourgoin, le jeune centre Thibaut Regard a signé un doublé, Njewel a montré qu’il pouvait être précieux et Tranier a encore dépanné avec bonheur à l’ouverture, pour ne parler que d’eux. « On a réussi à mettre notre jeu en place et à ne rien lâcher quatre-vingts minutes, se réjouissait le premier. Les remplaçants, nous avons essayé d’apporter un maximum à l’équipe. » Il faudra s’en souvenir le week-end prochain, à Dax, contre une opposition sûrement plus rude. ■ BOURG-EN-BRESSE LES BRESSANS, PEU CONCERNÉS, ONT SUBI LEUR PLUS LOURDE DÉFAITE DE LA SAISON. LA TÊTE AILLEURS É videmment, les Bressans ne rêvaient pas d’exploits à Lyon. Évidemment les prochaines échéances contre des équipes à leur portée étaient le centre de leur attention. Mais le revers sur la pelouse du probable futur champion de France de Pro D2 a fait mal aux têtes. Un peu sonnés, les Bressans avaient du mal à trouver les mots pour expliquer un tel revers. Jamais cette saison, il n’avait encaissé plus de trente- Lyon - Bourg-en-Bresse À VÉNISSIEUX - Samedi 18 h 30 - 7 162 spectateurs. Arbitre : M. Hourquet (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 7-0, 14-0, 21-0, 28-0, 28-3 (MT) ; 33-3, 38-3, 45-3, 52-3, 59-3, 64-3. LYON : 10E Kolelishvli (4e), Januarie (17e, 34e), Bonrepaux (27e), Bosviel (54e), Ratuvou (55e), Regard (67e, 80e), Tranier (71e), Ambaka (78e) ; 7T Munro (4e, 17e, 27e, 34e), Bosviel (67e, 71e, 78e). BOURG-EN-BRESSE : 1P Lancelle (40 ). Cartons jaunes : Kavtidze (35e), Porret (50e). e LYON 15. Bosviel ; 14. Ambaka, 13. Lynn (22. Regard 56e), 12. Sukanaveita, 11. Ratuvou ; 10. Munro (21. Tranier mt), 9. Januarie (20. Vergallo 52e) ; 7. Kolelishvili (18. Njewel 52e), 8. Chabal (19. N’Zi 66e), 6. Leguizamon ; 5. Nallet (cap.), 4. Tu’ineau ; 3. Roux (23. Mavinga 45e), 2. Bonrepaux (16. Bordes 56e), 1. Du Preez (17. Balan 56e). BOURG-EN-BRESSE 15. Ben Seymour (20. Hona huit points. Alors là… « Il est difficile de trouver du positif, reconnut le manager, Philippe Véré. On a essayé de s’accrocher en défense… Ce match confirme le statut du Lou. Pour notre part, on va oublier le match de ce soir et penser à la réception de Béziers. » NON PRIORITAIRE Peut-être y pensent-ils déjà depuis longtemps. Ils n’ont jamais été en mesure de faire douter le Lou, comme si ce match 64 - 3 mt) ; 14. Porret, 13. Sharikadze (21. Nava de Olano 55e), 12. Perret (1. Kavtidze 62e), 11. Mchedlidze ; 10. Lancelle, 9. Ducrozet (21. Nava de Olano 19e-22e) ; 7. Grange (17. Giacoletto 42e-45e), 8. Vailloud, 6. Saffy (22. Bornuat 42e) ; 5. Coste (18. Giraud 52e), 4. Garnier (19. Kalou 52e) ; 3. Tokotuu (23. Hutchinson 55e), 2. Ulugia (16. Girard mt), 1. Kavtidze (17. Giacoletto 55e). LES ÉTOILES ★★★ Januarie, Tu’ineau. ★★ Chabal, Nallet, Regard, Bonrepaux. ★ Munro, Tranier, Ratuvou, Leguizamon, Bosviel ; Saffy. L’INFIRMERIE Lyon Munro est sorti à la mi-temps après avoir ressenti une pointe derrière une cuisse. > Dax - Lyon, samedi 18 h 30 Bourg-en-Bresse Saffy et Ben Seymour ont été victimes d’une béquille. Ulugia est touché à une épaule et Perret est sorti sur K.-O. en deuxième période. > Bourg-en-Bresse - Béziers, samedi 18 h 30 n’était pas - consciemment ou non - la priorité de la maison violette. « On vient de Fédérale 1 et on n’a peut-être été impressionné par l’effectif en face et le stade, glisse le capitaine, Grégory Garnier. Et on avait également peut-être la tête ailleurs. Mais jusqu’à maintenant on avait une bonne conquête et là on se fait transpercer devant. » Pour un ancien pensionnaire de Fédérale 1 contre une équipe qui a un pied en Top 14, forcément, cela ne pardonne pas. S. F. ■ Le match À sens unique Venus avec une équipe privée de plusieurs cadres (Eadie, Cassin, Frénet notamment), les Bressans ont bu la tasse dès l’entame. Après un premier essai de Kolelishvili sur pénaltouche (4e), la partie s’est vite transformée en attaque-défense. Sur la seule action où ils enchaînèrent plusieurs temps de jeu, les Bressans commirent un turnover, consécutif à un plaquage de Chabal, sanctionné par un essai en solitaire de Januarie (14-0, 17e). Le SudAfricain s’offrit un doublé (34e) quelques minutes après l’essai de Bonrepaux synonyme de bonus (27e). Après une bonne résistance au retour des vestiaires, l’USBPA encaissa deux nouveaux essais en deux minutes par Bosviel (54e) et Ratuvou (55e). Les Lyonnais rajoutèrent quatre essais dans le dernier quart d’heure, Regard inscrivant le dixième, synonyme de doublé pour lui, quelques secondes avant la sirène. S. F. ■ Par Marc BRUNO a Section a eu des sueurs froides dans le dos ! Son succès face à Albi, entreprenant et joueur, relève du miracle. « Ce soir ce qui compte ce sont les quatre points de la victoire, insistait Joël Rey dans les vestiaires. Pour le reste ce fut un match bizarre durant lequel nous sommes passés à côté de beaucoup de choses. Rien ne fonctionnait ! Heureusement que mes joueurs ont été solidaires faute de quoi le succès nous échappait. » Mais quel est ce mal récurrent qui a encore frappé la Section ? Une Section maladroite, incapable de mener nombre d’offensives à leur terme en raison de maladresses. Une Section dominée en touche par l’alignement adverse bigrement efficace. Une Section en panne d’inspiration et de créativité dans laquelle quelques éléments oublient de passer le ballon à leur partenaire démarqué, provoquant du même coup l’avortement de l’action. Enfin, une Section en manque de présence défensive qui a raté une quantité de plaquages. Est-ce la bagarre générale, après deux minutes de jeu, mettant en scène les trente acteurs, qui a refroidi les ardeurs paloises et galvanisé les Tarnaises ? LE POTEAU EN SAUVEUR Une bagarre qui coûta un carton rouge de chaque côté, si bien que les deux équipes évoluèrent ensuite à quatorze. « Même si ce sont des choses que l’on ne souhaite plus voir dans le rugby pro, je ne pense pas que cet épisode nous ait déstabilisés, poursuivait Joël Rey. Non, je crois que la cerise sur le gâteau durant ce match fut l’arbitrage. Au lieu de siffler mes joueurs le public aurait dû le conspuer pour des décisions illogiques. » L’entraîneur des avants Palois avait encore en tête cette dernière pénalité sifflée en faveur des Albigeois, quelques secondes avant la sirène finale. À cet instant, le capitaine Jaune et Noir, Sam Marques, a eu la gagne au bout du pied. Mais, le ballon expédié des 40 mètres à droite des perches est venu heurter le poteau gauche. Et les efforts de deux de ses partenaires pour tenter d’aplatir dans l’en-but dans un geste désespéré sont restés vains. Au plus grand soulagement des Palois, Monsieur Delpy renvoya tout le monde aux vestiaires. Et, malgré un petit match au score étriqué, la Section a préservé l’essentiel en restant en course pour la qualification à une demi-finale. « Nous sommes toujours dans les cinq, c’est une satisfaction, concédait Rey. Il va falloir batailler ferme pour décrocher cette qualification qui n’est pas acquise. Soyons méfiants d’autant que les Tarbais, qui nous reprennent un point ce soir, recevront deux fois pendant que nous irons jouer trois fois à l’extérieur. » La Section est bel et bien sous pression. ■ Le match Albi méritait mieux Albi a bien failli signer l’exploit de cette 26e journée de Pro D2. Le coup est passé si près que forcément la déception était grande à la fin du match. Ironie du sort, c’est l’ancien-futur Palois Sam Marques qui a raté la pénalité de la gagne alors que la sirène venait de retentir. Hélas trois fois hélas, le ballon botté par le numéro 9 tarnais heurta le poteau gauche avant de s’échouer dans l’en-but. « Je m’en veux de l’avoir manqué, regrettait-il. Car même si je reviens ici la saison prochaine, ce soir j’étais 100 % Albigeois et je voulais ramener la victoire. » Oui, mais les dieux du rugby avaient choisi le camp vert et blanc puisque l’Albigeois a échoué durant le match dans trois tentatives bien placées. Car pour le reste, les visiteurs ont fait jeu égal avec des Palois maladroits à la tête dans les nuages. Si bien que les deux équipes inscrivirent le même nombre d’essais et se partagèrent les intentions de jeu. Albi méritait certainement mieux, mais le rugby est ainsi fait ! M. B. ■ Pau - Albi À PAU - Samedi 18 h 30 5 600 spectateurs. Arbitre : M. Delpy (Ile-de-France). Évolution du score : 7-0, 14-0, 14-7, 17-7, 17-10, 20-10, 20-17 (MT) ; 23-17, 23-24, 23-27, 28-27. 28 - 27 PAU : 3E Taumoepeau (3e), Boulogne (6e), Monzéglio (78e) ; 2T (3e, 6e), 3P (13e, 18e, 48e) Lescalmel. Carton rouge : Bernad (2e). ALBI 15. Todua (22. Naqiri 79e) ; 14. Lacroix, 13. Hecker (21. Vialelle 11e), 12. Bonnet, 11. Rokoduru (20. Châteauraynaud 63e) ; 10. Barthélémy (20. Châteauraynaud 35e-38e), 9. Marques (cap.) ; 7. L. Mondoulet, 8. Lane (18. M. André 11e), 6. Calas (19. Visensang 50e) ; 5. Corréa, 4. J. Mondoulet ; 3. Hamadache (23. Kwarazfélia 55e), 2. Gau (16. Merancienne 55e), 1. Dedieu (17. Frize 55e). ALBI : 3E Calas (9e), L. Mondoulet (35 e), J. Mondoulet (60e) ; 3T (9e, 35e, 60e), 2P (15e, 69e) Marquès. Carton rouge : Corréa (2e). LES ÉTOILES ★★ Barrère ; Hamadache. ★ Boulogne, Taumoepeau, Monzéglio ; Gau, L. Mondoulet, Marques, Bonnet. PAU 15. Manca (cap.) (22. Niko 44e) ; 14. Acébès, 13. Bonnet, 12. Taumoepeau (21. Drouard 54e), 11. Hiriart ; 10. Lescalmel (20. Daubagna 79e), 9. Boulogne ; 7. Bernad, 8. Solofuti (19. Monzéglio 54e), 6. Barrère ; 5. Fèvre, 4. Dry ; 3. Decamps (23. Charlet 27e), 2. Bourgeois (17. Boundjéma 45e-70e ; 18. Du Toit 70e), 1. Hurou (16. Moïse 21e). L’INFIRMERIE Pau Plusieurs joueurs se plaignaient à l’issue du match : Ramsay (dos), Dry (main), Fèvre (épaule gauche), Hurou et Manca (traumatismes). > Aurillac - Pau, samedi 18 h 30 Albi Hecker, touché à une main, passera des examens en début de semaine. > Albi - Auch, samedi 18 h 30 20 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Ovalie Fédérale 1 - Dernière journée Les classements Fédérale 1B Poule 1 Poule 2 Bobigny - Nevers (o) Dijon (o) - Cognac Massy - Lille (d) Saint-Nazaire - Montluçon St Jean-d'Angély - Vannes 21-53 38-14 28-23 24-16 37-16 Aix-en-Provence - Romans/Isère (d) Annecy - La Seyne (o) Chambéry (d) - Mâcon La Voulte-Valence (d) - Aubenas-Vals Vienne - Chalon/Saône Bo 11 9 5 2 2 1 0 2 0 1 Classement 1. Mâcon 2. Aubenas-Vals 3. Aix-en-Provence 4. La Seyne 5. Romans/Isère 6. Chambéry 7. La Voulte-Valence 8. Chalon/Saône 9. Vienne 10. Annecy Classement 1. Massy 2. Nevers 3. Lille 4. Vannes 5. Saint-Nazaire 6. Bobigny 7. Cognac 8. Montluçon 9. St Jean-d'Angély 10. Dijon Pts 73 67 63 42 39 30 29 28 26 22 J. 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 G. 15 14 13 9 8 6 6 7 6 3 N. 0 0 2 1 0 0 1 2 0 0 P. 3 4 3 8 10 12 11 9 12 15 Bd 2 2 2 2 5 5 3 4 2 9 Poule 3 Pts 58 58 56 55 48 45 35 33 25 9 J. 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 G. 12 13 12 11 10 9 7 7 5 1 N. 0 1 1 1 2 1 0 0 0 0 25-19 23-38 39-43 13-16 38-27 P. 6 4 5 6 6 8 11 11 13 17 Bo 4 3 3 5 2 2 2 3 0 0 Bd 6 1 3 4 2 5 5 2 5 5 Bobigny - Nevers Poule 4 Hendaye (d) - Tulle Limoges - Lavaur Lormont - Langon Montauban - Périgueux (d) Rodez - St-Jean-de-Luz (d) Classement 1. Montauban 2. Langon 3. Rodez 4. Périgueux 5. St-Jean-de-Luz 6. Limoges 7. Tulle 8. Lormont 9. Lavaur 10. Hendaye Pts 84 47 45 43 43 41 39 34 27 18 J. 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 G. 18 10 10 8 9 8 8 6 5 3 N. 0 1 0 2 1 1 2 2 0 1 P. 0 7 8 8 8 9 8 10 13 14 7-10 24-14 26-26 13-10 33-28 Blagnac - Valence-d'Agen Hagetmau (d) - Castanet Lourdes - Lannemezan (o) Mauléon - Bagnères-de-Bigo. (d) Tyrosse (o) - Oloron Bo 12 2 1 1 1 1 0 0 2 0 Classement 1. Tyrosse 2. Oloron 3. Lannemezan 4. Castanet 5. Valence-d'Agen 6. Bagnères-de-Bigo. 7. Blagnac 8. Mauléon 9. Hagetmau 10. Lourdes Bd 0 3 4 6 4 6 3 6 5 4 21 - 53 À BOBIGNY - Dimanche 15 heures - Nevers bat Bobigny 53-21 (24-7) - Arbitre : M. Cartault (Périgord-Agenais). 4. Esclauze ; 3. Colati (Lakepa 52e), 2. Bonet (Colombat 52e), 1. Vaudaine (Neel 52e). Nevers : 9E San martin (5e), Maya (11e, 51e), Diatallevi (21e), Praud (35e) Salavea (42e, 45e) Bonavlot (67e) James (59e) ; 4T (21e, 35e, 45e, 59e) James. Carton jaune : Neel (63e). Bobigny : 3E Wavrin (40e, 55e, 80e) ; 3T (40e, 55e, 80e) Daguin. Carton blanc : Tixier (33e). Carton jaune : Hermouet (63e). LES MEILLEURS À Nevers, Duvallet, Praud ; à Bobigny, Smidt, Belloc, Cambreling. BOBIGNY15. Daguin ; 14. Maurice (21. Barbarit 74e), 13. Dicka, 12. Doret, 11. Tixier ; 10. Pichot (22. Moumini 45e) ; 9. Bouhraoua (20. Rubio 45e) ; 7. Auvergnas (cap.), 8. Wavrin, 6. Delage (Cambreling 73e) ; 5. Sako (18. Hermouet 48e), 4. Smidt ; 3. Ferrer (23. Boussetta 57e), 2. Lalanne (16. Belloc 69e), 1. Dufresnois (17.Bouhris 48e). NEVERS 15. Duvallet ; 14. Maya, 13. San martin, 12. Bosch (Galopin 60e), 11. Bonvalot ; 10. James (Smales 60e) ; 9.Viazzo (Lanne Petit 68e) ; 7. Salavea, 8. Diotallevi (cap.), 6. Vitale ; 5. Praud (Sigoire 65e), ● Contrairement au match aller, l’entraîneur nivernais n’a pas eu besoin de demander à ses joueurs de relever les mêlées pour sauver la patrie en danger. Bobigny, assuré du maintien, a pu aligner une équipe somme toute compétitive pour rivaliser face à l’un des prétendants à la possible montée en pro D2. Seulement, il faudra montrer un autre visage pour obtenir le fameux ticket gagnant. Les Balbyniens ont montré qu’ils avaient du cœur et n’ont jamais baissés les bras en inscrivant trois beaux essais. Une nouvelle saison se prépare et les supporters seront de nouveau prêts à encourager leurs couleurs au vu du nombreux public présent à Wallon ce jour. À venir la demi-finale Top 10 des balbyniennes la semaine prochaine contre Lille. Alain SAUDIN ■ Dijon - Cognac À LONGVIC - Dimanche 15 heures - Dijon bat Cognac 38-14 (26-7). Arbitre : M. Courbier (Pays catalan). Dijon : 6E Faivre (4e), Paterson (11e), Gauvain (34e), Trapet (40e), Robanakadavu (49e), J. Jeuvrey (80e+1) ; 4T Aït-Issad (4e, 34e, 40e, 80e+1). Carton jaune : Aït-Issad (70e). Cognac : 2E Cosson (28e), Tardy (62e) ; 2T Crémoux. DIJON 15. J. Jeuvrey ; 14. Mettey (20. Cabus 58e), 13. Trapet, 12. Paterson (21. Cortès 26e), 11. Gauvain (22. Fotofili 50e) ; 10. AïtIssad, 9. Rebelo ; 7. Tonga (19. Amiot 50e-64e, 16. Edwards 64e), 8. Robanakadavu, 6. Faivre (18. A. Jeuvrey 58e) ; 5. Chapelle (17. Suster 50e), 4. Flanquart ; 3. Jacouton (23. Jacouton 50e), 2. Kohler, 1. Dorotte. COGNAC 15. Cremoux ; 14. Chiarabini (20. Mousseau 40e), 38 - 14 13. Aguilera, 12. Graulout, 11. Dupuy ; 10. Vergnaud (21. Gatuingt 40e), 9. Tardy (cap.) ; 7. Couvret (16. Michaud 50e), 8. Baudin, 6. Valour (19. Fauché 50e) ; 5. Cosson, 4. Beguier (18. Alexa 73e) ; 3. Millet (23. Negrotto 38e), 2. Richard, 1. Javelot (17. Martin 60e). LES MEILELURS À Dijon, Robanakadavu, Trapet, Faivre ; à Cocgnac, Tardy, Cosson. ● Les Stadistes ont terminé comme ils se l’étaient promis. C’est à dire la tête haute et par un succès, le troisième de la saison obtenu face à une bien pauvre formation de Cognac. Grâce à un jeu complet, parfois brouillon, les Dijonnais ont décroché leur premier bonus offensif de l’exercice (six essais contre deux pour Cognac). Une maigre consolation puisqu’ils terminent dixièmes et joueront en Fédérale 2 la saison prochaine. Laurent Bonventre, le nouvel entraîneur dijonnais sait le défi qui l’attend. Jérôme ROBLOT ■ Massy - Lille À MASSY - Dimanche 15 heures - Massy bat Lille 28-23 (3-6). Arbitre : M. Lavé (Armagnac-Bigorre). Massy : 3E Tidjini (61e), pénalité (70e), Rodrigues (79e) ; 2T Girard (61e, 70e) ; 3P Navarro (3e), Girard (45e, 56e). Cartons blancs : Dadunashvili (30e), Kuparadze (51e). Lille : 2E Potelle (74e), Dilhan (85e) ; 2T Dilhan (74e, 85e) ; 3P Bourgeois (2e, 40e, 44e). Carton jaune : Rogers (15e). Carton blanc : Rogers (51e). MASSY 15. Girard ; 14. Mendes (22. Rodrigues 71e), 13. Tidjini (20. O’Brien 65e), 12. Ratinaud, 11. Vakaloa ; 10. Navarro (21. Prier 43e) ; 9. Coudol (cap.) ; 7. Gomez (17. Sagario 30e-42e ; Ashvetia 51e-61e), 8. Desassis (19. Dibel 65e), 6. Sutiashvili ; 5. Molitika (18. Aranguren 51e), 4. Purdy ; 3. Kuparadze 2. Tadjer (16. Wende 62e), 1. Dadunashvili (17. Sagario 62e). 28 - 23 LILLE 15. Romain ; 14. Kande, 13. Romain, 12. Turinui, 11. Klur ; 10. Bourgeois (22. Dilhan 51e) ; 9. Faltrept (21. Hackett 51e ; 20. Burghgraeve 65e) ; 7. Beaumont (17. Potelle 17e-25e, 51e-61e), 8.Leblon (cap.), 6. Peacock (19. Justumus 62e) ; 5. Lefebvre (18. Pierre 55e), 4. August ; 3. Sadon (23. Whitehall 49e), 2. Dienst (16. Noe 62e), 1. Rogers (17. Potelle 61e79e). LES MEILLEURS À Massy, Ashvetia, Purdy, Dessassis, Tidjini, Vakaloa ; à Lille, Klur, Leblon, August, Sadon, Rogers. ● Quatre pénalités successives accordées aux Lillois en mêlées à cinq mètres de la ligne de Massy (30e), sans que l’arbitre Lavé ne leur offre un essai de pénalité : la situation a illustré ses difficultés à trouver une solution aux mêlées écroulées, une multitude durant toute la rencontre, sans favoriser complètement une équipe. Le résultat : trois cartons blancs sur cette phase de jeu, dont la double exclusion de la 51e. Lille a arraché le bonus défensif à la fin sur un coup de rein. Guillaume CYPRIEN ■ Saint-Nazaire - Montluçon À SAINT-NAZAIRE - Dimanche 15 heures - Saint-Nazaire bat Montluçon 24-16 (16-3) - Arbitre : M. Puharre (Béarn). Saint-Nazaire : 2E Bideau (37e), Penaud (78e) ; 1T (37e), 4P (2e, 21e, 40e+2, 50e) Dorbeaux. Montluçon : 1E Williams (75e) ; 1T Pujol (75e) ; 3P Roussillon (10e), Pujol (48e, 57e). SAINT-NAZAIRE 15. Naves ; 14. Bidau (22. Fornier 69e), 13. Omondi, 12. Coisy, 11. Decottigniès ; 10. Dorbeaux (20. Penaud 70e), 9. Debrach (21. Aïcardi 69e) ; 7. Veuillet, 8. Macoveï, 6. Brazier (17. Imhoff 51e) ; 5. Gujaradze, 4. Gauché ; 3. Ney, 2. Sanchès-Perreira (16. Riolino 75e), 1. Drogon (18. Fichot 51e). MONTLUÇON 15. Pszonack ; 14. Giguni, 13. Willams, 12. Perrin, 11. Cazot ; 10. Wothington (21. Serio 44e), 9. Roussillon (20. Pujol mt) ; 7. Arthus (19. Gacteau 6e), 8. Geldenhuys, 6. Vachelard (cap.) ; 5. Lombard, 4. Michaux ; 3. Gelantia, 2. Ra mon, 1. Souïd Saint-Jean-d’Angely - Vannes À SAINT-JEAN-D’ANGÉLY - Dimanche 15 heures - Saint-Jeand’Angély bat Vannes 37-16 (13-16) - Arbitre : M. Frayssinet (Côte d’Argent). Saint-Jean-d’Angély : 4E Botica (21e), Vainikolo (60e), Gateau (65e), Bolavucu (72e) ; 4T Lazar (21e), Botica (60e, 65e, 72e) ; 3P Lazar (17e, 30e), Botica (61e). Cartons blancs : Vaînikolo (15e), N’Diaye (38e). Vannes : 2E Delangle (27e), Loubéry (38e) ; 2P Ford (14e, 38e). Carton blanc : Pitaut (64e). SAINT-JEAN-D’ANGÉLY 15. Botica ; 14. Bolavucu, 13. Vainikolo, 12. Fournials, 11. Bruyer ; 10. Lazar, 9. Thuillier ; 8. Vacheret (cap.), 7. Preira N’Diaye, 6. Sakvarelidze ; 5. Giucal, 4. Gateau ; 3. Vasiliu, 2. Alligier, 1. N’diaye. Sont entrés en jeu : 16. Bergamo, 17. Arif, 18. Chenin, 24 - 16 (16. Spiécilsky 51e). LES MEILLEURS À Saint-Nazaire, Fichot, Drogon, Bidau, Omondi, Fornier ; à Montluçon, Williams, Worthington, Roussillon, Pujol. ● Entre deux équipes qui n’avaient plus rien à perdre ni a gagner seul le jeu pouvait être sauvé. Et cela a été le cas avec deux formations qui se sont fait plaisir et en ont donné aux quelques 2 000 spectateurs du Stade Nazairien du Pré Hembert. D’un côté comme de l’autre on s’est évertué à faire fleurir les attaques. Sans trop d’efficacité mais les intentions étaient là. Du bon travail. Dans cette rencontre marquée du sceau de l’inconstance, les Nazairriens ont su se montrer un tantinet plus efficaces en inscrivant deux essais (37e minute et 78e) contre un à la 75e minute pour leurs adversaires. Pas de quoi pavoiser mais assez pour marquer leur domination sur cette rencontre, où on vous l’a dit tout le monde a pris du plaisir. C’était bien là l’essentiel pour ce dernier rendez-vous de la saison. Gilles DAVID ■ 37 - 16 19. Baumgartner, 20. Pagenaud, 21. Bado, 22. Fourcade, 23. Murre. VANNES 15. Malzieu ; 14. Duplenne, 13. Charmont, 12. Burgaud, 11. Cocetta ; 10. Ford, 9. Diesmunch ; 8. Delangle, 7. Cochereau, 6. Bourdrel ; 5. Parker, 4. Leroy ; 3. Pacheco, 2. Loubéry, 1. Garcia. Sont entrés en jeu : 16. Clostermans, 17. Phelipponeau, 18. Turuden, 19. Pitaut, 20. Mistura, 21. Le Barillier, 22. Callaghan, 23. Grobler. Pts 61 56 53 52 52 42 38 27 22 19 J. 18 18 18 18 18 18 18 18 18 18 G. 12 12 11 11 11 8 7 6 5 4 15-29 16-22 9-31 13-10 32-0 N. 2 2 1 0 0 0 1 0 0 0 P. 4 4 6 7 7 10 10 12 13 14 Bo 6 2 2 3 3 2 3 0 0 0 Bd 3 2 5 5 5 8 5 3 2 3 POULE 1 Bobigny (d) - Nevers 17-19 Dijon - Cognac 17-17 Massy - Lille (o) 6-33 Saint-Nazaire - Montluçon 22-13 StJean-d'Angély - Vannes (o) 0-43 Classement - 1. Lille, 79 pts, 18 m; 2. Massy, 71 pts, 18 m; 3. Nevers, 68 pts, 18 m; 4. Vannes, 54 pts, 18 m; 5. Cognac, 51 pts, 18 m; 6. Dijon, 30 pts, 18 m; 7. Bobigny, 25 pts, 18 m; 8. SaintNazaire, 25 pts, 18 m; 9. Montluçon, 24 pts, 18 m; 10. StJean-d'Angély, 6 pts, 18 m. POULE 2 Aix-en-Provence (d) - Romans/Isère 23-26 Annecy - La Seyne (o) 9-26 Chambéry (d) - Mâcon 7-13 La Voulte-Valence (o) - Aubenas-Vals 34-10 Vienne - Chalon/Saône 17-3 Classement - 1. La Seyne, 63 pts, 18 m; 2. Romans/Isère, 63 pts, 18 m; 3. Mâcon, 61 pts, 18 m; 4. Aix-en-Provence, 56 pts, 18 m; 5. Chambéry, 45 pts, 18 m; 6. La Voulte-Valence, 40 pts, 18 m; 7. Aubenas-Vals, 27 pts, 18 m; 8. Annecy, 18 pts, 18 m; 9. Vienne, 16 pts, 17 m; 10. Chalon/Saône, 15 pts, 17 m. Aix-en-Provence - Romans-sur-Isère À AIX-EN-PROVENCE - Dimanche 15 heures - Aix-en-Provence bat Romans-sur-Isère 25-19 (15-12) - Arbitre : M. Giacomini (Ilede-France). Aix-en-Provence : 1E de Bruzulier (71e) ; 1T, 6P (9e, 11e, 17e, 23e, 40e+1, 80e) Levy. Carton blanc : Bruzulier (57e). Romans : 3E Terchi (3e), Janisson (20e), Baffou (60e) ; 2T Janisson (20e), Vernissat (60e). Carton blanc : Bezert (29e). AIX-EN-PROVENCE 15. Levy ; 14. Labarthe, 13. Uys, 12. Jacquet (21. Noutary 37e), 11. Vakacegu ; 10. Latapie (22. Kotze 70e), 9. Cecot (20. Bruzulier 40e) ; 7. Beun (19. Longépée 47e), 8. Driollet (cap.), 6. Barriol ; 5. Mynhardt, 4. Recuerda (18. Carrier 75e) ; 3. Cossia (23. Albertse 62e), 2. Jean (16. Colliat 47e), 1. Louis (17. Turini 40e). ROMANS-SUR-ISÈRE 15. Dupont ; 14. Terchi, 13. Quinnez, 12. Lotito (21. Guilhot 73e), 11. Daunivucu ; 10. Janisson (22. Vernissat 54e), 9. Servien (20 Besson 51e) : 7. Goumat (19. Colle 51e), 8. Loutongo Annecy - La Seyne-sur-Mer À ANNECY - Dimanche 15 heures - La Seyne-sur-Mer bat Annecy 38-23 (17-17) - Arbitre : M. Mallet (Drôme-Ardèche). La Seyne-sur-Mer : 5E Santolini (6e), Mouchel (27e), Horb (55e), Falconetti (72e), Chambon (80e) ; 5T, 1P (15e) Chambon. Carton blanc : Kervadec (47e). Carton rouge : Drilhon (52e). Annecy : 2E Geantet (24e), Klouchi (36e) ; 2T, 3P (10e, 47e, 58e). Carton rouge : Klouchi (52e). ANNECY 15. Klouchi ; 14. Geantet (22. A. Vigne 57e), 13. Charvat (21. Montiel 63e), 12. Seryes, 11. Marin ; 10. Giovannini, 9. Ninet (20. Perot 73e) ; 7. Kordzielewski, 8. L’Hospital, 6. Ruiz (19. Lebas 57e) ; 5. Naufahu (18. Purdie 66e), 4. De Bruin (cap.) ; 3. Batigne (16. Botha 57e), 2. Avettand (16. Kutarashvili 57e), 1. Lebert (17. VigneDonati 57e). LA SEYNE-SUR-MER 15. Falconetti ; 14. Mouchel (20. Lacroix 65e), 13. Viard, 12. Santolini (21. Drilhon 44e), 11. Horb ; 10. Chambon, Chambéry - Mâcon À CHAMBÉRY - Dimanche 15 heures - Mâcon bat Chambéry 43-39 (17-29) - Arbitre : M. Carrillo (Ile-de-France). Mâcon : 6E Achabar (24e, 67e), Baleinadogo (34e), Brunel (44e), Vaioletti (56e), Aguilar (77e) ; 5T (24e, 34e, 44e, 67e, 77e), 1P (14e) Fourie. Carton blanc : Campeggia (18e). Carton jaune : Kopaliani (75e). Chambéry : 5E Pongi (3e, 41e), Vicente (7e), Perez-Galeone (20e, 65e) ; 4T (3e, 7e, 20e, 65e), 2P (15e, 52e) Decarre. Cartons blancs : Koroilogavatu (21e), Rey-Gorrez (76e). Carton jaune : Lafuye (75e). CHAMBÉRY 15. Decarre ; 14. Pongi, 13. Hernandez, 12. Michelluzzi (20. Gandy 65e), 11. Simon-Cote (22 . Ider 65e) ; 10. D’Andréa, 9. Colliat (21. Arthus 44e) ; 7. Rey-Gorrez (20. Blanc-Mappaz 53e), 8. Perez-Galeone, 6. Vicente (cap.) ; 5. Gonzalez (18. Souvent 38e), 4. Koroilogavatu (7. ReyGorrez 65e) ; 3. Crozat (23. Perrier 37e), 2. Garcia (17. Kutil 44e), 1. Kartvelishvili (16. Lafuye 58e). La Voulte-Valence - Aubenas-Vals À LA VOULTE-SUR-RHÔNE - Dimanche 15 heures - AubenasVals bat La Voulte-Valence 16-13 (13-0). Arbitre : M, Béraud (Lyonnais) Aubenas-Vals : 1E de pénalité (70e) ; 1T Bourlon ; 3P Mantovani (49e, 58e, 63e). La Voulte-Valence : 1E Labbi (6e) ; 1T, 2P (10e, 24e) Vilaret. Cartons jaunes : Brielle (58e), Manta (77e). LA VOULTE-VALENCE 15. J.-M. Alcalde ; 14. Bard, 13. Tamghart, 12. Labbi (21. Laronze 72e), 11. Zagar ; 10. Vilaret (20. Sylvestre 59e), 9. B. Alcalde (cap.) ; 7. Verschelden, 8 Ameur, 6. Manta (19. Valdant 50e) ; 5. Mather (18. Charlier mt), 4. Passaportis (17. Brielle 50e) ; 3. Olivier, 2. Pirau (16. Gonzalez 35e), 1. Balan (23. Mather 30e). AUBENAS-VALS 15. Andreu ; 14. Rolland, 13. Atamma-Monnet, 12. Mantovani (22. Bourlon 74e), 11. Wemama-Tao ; 10. Irazoqui, 9. Helmer ; 7. Vuagnat, 8. Marut, 6. Pleindoux ; 5. Ceyte (18. Plataret Vienne - Chalon-sur-Saône À VIENNE - Dimanche 15 heures - Vienne bat Chalon-sur-Saône 38-27 (13-10). Arbitre : M. Vanamandel (Alsace). LES MEILLEURS À Saint-Jean-d’Angély, N’Diaye, Gateau, Vacheret, Fourcade, Vaïnikolo, Fournials, Bolavucu ; à Vannes, Malzieu, Burgaud, Parker. Vienne : 4E Chaix (2e), Dorey (50e), C.-A. Massot (60e), Bard (69e) ; 3T Kvirikashvili (2e, 50e, 60e) ; 4P Kvirikashvili (14e, 40e+1, 47e, 54e). Carton blanc : Greff (36e). Carton jaune : Kaino (42e). Chalon-sur-Saône : 4E de pénalité (38e) Paquelet (44e, 65e) Battilana (80e+2) ; 2T Paquelet (38e) Cabadaïs (65e) ; 1P Paquelet (6e). Carton blanc : Maka (14e). Carton jaune : Sovatubua (21e). ● Les Angériens ont fait honneur à leur maillot face à des Vannetais branchés sur courant alternatif. Réalistes et pragmatiques lors du premier acte, les Bretons ont sombré corps et âmes lors des 40 dernières minutes encaissant un terrible 24 à 0. Du côté de Saint-Jean-d’Angély, cette victoire laisse beaucoup d’amertume. Philippe BREGOWY ■ VIENNE 15. Boissière ; 14. Chaix (cap.), 13. Bard, 12. Sabot (21. Suniula 63e), 11. Dorey (22. N’Gog 63e) ; 10. Kvirikashvili, 9. Aubeneau (20. Campeggia 63e) ; 7. Ca. Massot, 8. Kaino, 6. Herbeth (19. Burat 56e) ; 5. D’Alfonso (18. Allard 53e), 4. C. Massot (18. Allard 47e-53e) ; 3. Greff (17. Mololo 53e), 2. Gibierge (16. Meyrieux 53e), 1. Argoud (23. Vaipulu 60e). POULE 3 Hendaye - Tulle 24-14 Limoges - Lavaur 37-15 Lormont (o) - Langon 34-18 Montauban - Périgueux (d) 28-21 Rodez - St-Jean-de-Luz (o) 13-36 Classement - 1. St-Jean-de-Luz, 74 pts, 18 m; 2. Périgueux, 65 pts, 18 m; 3. Montauban, 63 pts, 18 m; 4. Lormont, 55 pts, 18 m; 5. Langon, 39 pts, 18 m; 6. Tulle, 38 pts, 18 m; 7. Limoges, 28 pts, 18 m; 8. Lavaur, 26 pts, 18 m; 9. Hendaye, 24 pts, 18 m; 10. Rodez, 10 pts, 18 m. POULE 4 Blagnac (o) - Valence-d'Agen 44-23 Hagetmau (d) - Castanet 13-20 Lourdes - Lannemezan (o) 3-24 Mauléon (d) - Bagnères-de-Bigo. 23-29 Tyrosse (o) - Oloron 39-11 Classement - 1. Bagnères-de-Bigo., 67 pts, 18 m; 2. Lannemezan, 65 pts, 18 m; 3. Tyrosse, 59 pts, 18 m; 4. Blagnac, 57 pts, 18 m; 5. Castanet, 53 pts, 18 m; 6. Hagetmau, 37 pts, 18 m; 7. Oloron, 32 pts, 18 m; 8. Mauléon, 17 pts, 18 m; 9. Lourdes, 16 pts, 18 m; 10. Valence-d'Agen, 15 pts, 18 m. 25 - 19 (18. Munteanu 28e), 6. Bezert (cap.) ; 5. Talasinga, 4. Koita ; 3. Lea Aetoa, 2. Testa (16. Pages 57e), 1. Scapaticci. LES MEILLEURS À Aix-en-Provence, Driollet, Bruzulier, Lev ; à Romanssur-Isère, Talasinga, Janisson, Terchi. ● Les Aixois sont passés par tous les états d’âmes possibles pour cette ultime journée de la phase régulière ! Premiers à un moment du match puis tout proche d’être éliminés à un autre moment ! Il faut dire que les joueurs d’Arnaud Vercruysse ont vendu chèrement leur peau en inscrivant trois essais dans le match et ont bien failli créer la sensation ! Mais le métier aixois a fait la différence en fin de match. Un essai de Bruzulier a remis le Parc sur de bons rails alors que les Drômois semblaient fatigués à l’entame des dix dernières minutes. On aura aussi apprécié la botte de Lucas Levy précieux. Avec cette victoire, les Aixois terminent à la troisième place et rencontreront Oloron-Sainte-Marie en huitièmes. Mais, il leur faudra proposer un jeu plus complet et solide. Denis GHIGO ■ 23 - 38 9. Delmonte ; 7. Sourice, 8. Capdeillayre (cap.), 6. Ormea (19. Bidard 65e) ; 5. Doukbi (18. Archimbeau 65e), 4. Senac ; 3. Ramel (23. Kervadec 44e), 2. Carrat (16. Traversa 57e), 1. Escriba (17. Bodere 44e). LES MEILLEURS À La Seyne-sur-Mer, Falconetti, Chambon, Senac ; à Annecy, Kordzielewsli, Klouchi, Geantet. ● Rien n’était encore joué à la mi-temps atteinte sur un score de parité. Annecy ayant répondu coup sur coup à deux essais des visiteurs et il s’en fallait d’un poteau renvoyant un drop lointain de Giovannini pour que les locaux ne tournent en tête. Ils prenaient l’avantage à la 47e minute et le public commençait à croire à la victoire. Un essai accordé semblant entaché d’un gros en-avant allait donner un coup de pouce aux visiteurs, la défense glissée des locaux ne les empéchant pas d’enfoncer le clou dans les dernières minutes. Michel DUSSOLLIET ■ 39 - 43 MÂCON 15. Fourie ; 14. Minelli, 13. Mathuriau, 12. Baleinadogo, 11. Brunel ; 10. Achabar, 9. Campeggia (cap.) ; 7. Aguilar, 8. Vaioletti (19. Ducote 49e), 6. Pommerel ; 5. Charlon, 4. Birembaut (17. Verri 53e) ; 3. Kopaliani (16. Tchougong 49e), 2. Blanchard, 1. Popescu (23. Toke 49e). LES MEILLEURS À Mâcon, Aguilar, Campeggia et Brunel ; à Chambéry, Gonzalez, Vicente, Perez-Galeone, Pongi. ● Les Chambériens ont subi un arbitrage à sens unique lors de la deuxième période qui les a fait céder à trois minutes de la fin de la rencontre. Un carton blanc sévère, alors que les hors-jeu visiteurs n’étaient pas sifflés, permettait aux avants mâconnais de passer en tête et de remporter une victoire à laquelle ils n’avaient jamais renoncé. Les Chambériens peuvent se sentir frustrés, ils avaient mis tant d’ardeur à construire de beaux mouvements. Même si la défaite est amère, cette saison en Fédérale 1 est très positive. Paul RAGINEL ■ 13 - 16 66e), 4. Taverna (cap.) ; 3. Holtzinger (23. Mérabet 48e), 2. Suarez (17. Dorey 58e), 1. Guarese (16. Medjahdi 71e). LES MEILLEURS À Aubenas-Vals, Helmer, Marut, Atamma-Monnet, Ceyte ; à La Voulte-Valence, B. Alcalde, Labbi, Vilaret, Passaportis. ● Le métier a prévalu chez les Ardéchois du sud dans un final un peu tendu mais la logique a été respectée. Pourtant, le ROC a débuté par une finesse de coup de pied de l’ouvreur Alcalde pour le centre Labbi, à droite des perches, en sortie d’une pénaltouche. En s’enhardissant, les Rocqueurs mettent leurs opposants à la faute et cumulent les points au bon moment. Après les citrons, AubenasVals met en marche la puissance de son pack qui relève son vis-àvis pour récolter le fruit de ses différentes poussées avec l’essai de pénalité. Les Jaune et Bleu camperont chez les Noirs jusqu’à la dernière minute. Jean-Manuel SIERRA ■ 38 - 27 CHALON-SUR-SAÔNE 15. Paquelet ; 14. Lebeault, 13. Renaud (22. Marot 68e), 12. Takai, 11. Grimaud (21. Vialay 68e) ; 10. Catinot (20. Cabadaïs 58e), 9. Lopez-Herrero ; 7. Bayle (19. J. Martin 41e), 8. Maka, 6. Bray ; 5. G. Martin, 4. Genevois ; 3. Wey (17. Battilana 55e), 2. Susigan (16. Juillet 55e), 1. Sovatabua (23. Alves 65e). LES MEILLEURS À Vienne, Argoud, Aubeneau, Ca. Massot, Kvirikashvili ; à Chalon-sur-Saône, Susigan, Paquelet, Maka. ● Les locaux démarraient en fanfare, signant un essai en première main par Chaix. Comme Kvirikashvili était dans un bon jour, Vienne tournait en tête à la pause face à des visiteurs puissants au niveau des avants. Paquelet concrétisait après la pause avant que Dorey ne sprinte sur 80 mètres pour un essai en contre. Les locaux s’imposent de belle manière face à des visiteurs joueurs. Bernard DELAMPLE ■ Ovalie Fédérale 1 - Dernière journée 21 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE PÉRIGUEUX ET CASTANET REVIENNENT DU BOUT DU MONDE 8e de finale Quarts 20 et 27 avril 4 et 11 mai Périgueux Massy 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) Aix-en-Provence Oloron 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) Demies 18 et 25 mai 7 juin 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) La Seyne Tyrosse 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) Quarts 18 et 25 mai 8e de finale 4 et 11 mai Ces oppositions sont données sous réserves de modifications Vainqueur Vainqueur 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) Vainqueur Vainqueur 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) Vainqueur Vainqueur 00 (0) 00 (0) Vainqueur Vainqueur Rodez Nevers Demies Finale 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) Vainqueur Vainqueur 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 00 Hendaye - Tulle ment menés au score, sont parvenus à inverser la tendance et à coiffer sur le poteau des Valenciens privés de justesse du bonus offensif. N’oublions pas non plus les relégables, à savoir, dans l’ordre décroissant, Lavaur, Saint-Jean d’Angély, Vienne et Hagetmau, Dijon, Lourdes, 7 - 10 À HENDAYE - Dimanche 15 heures - Tulle bat Hendaye 10-7 (3-0). Arbitre : M. Gleyze (Armagnac-Bigorre). (19. Delmas 65e) ; 3. Hiriart (23. S. Ibarburu 41e), 2. Taillebres (16. Courrade 41e), 1. Legras. Tulle : 1E Rebotton (71e) ; 1T, 1P (16e) Florea. Hendaye : 1E Legras (61e) ; 1T Legall (62e). LES MEILLEURS À Tulle, Geraudie, Florea, Van Rensburg, Domingo; Rebotton ; à Hendaye, Legras, Labarthe, Couriol, Gavillon, Discazeaux. TULLE 15. Geraudie (22. Vialle 64e) ; 14. Rebotton, 13. Noilhac, 12. Papon, 11. Lagnoux ; 10. Florea, 9. Lescure (20. Farfart 58e) ; 7. Payrat, 8. Van Resburg, 6. Le Calvez (19. Valery 56e) ; 5. Domingo, 4. Lafont (18. Demoulin 44e) ; 3. Moala, 2. Pouget (16. Lo Zupone 55e), 1. Rosolini (17. Harbut 41e). ● Cette dernière journée aura permis au Stade hendayais de rendre hommage à deux anciens joueurs quittant les terrains ce jour : Cyril Couriol et Alexis Gavillon. Cette rencontre, sans enjeu, entachée de nombreuses fautes de main et de précision, n’entousiasma pas vraiment le public. Les joueurs corréziens montrèrent une envie plus forte de remporter la victoire face à des Basques qui oublièrent en route les fondamentaux, sentant sans doute la fin de saison. Ce fut bien dommage car il y avait largement la place pour une dernière victoire afin de quitter la Fédérale 2 la tête haute. Robert ZAPIRAIN ■ HENDAYE 15. Bainçonnau ; 14. Discazeaux, 13. Gaillardet, 12. Gavillon (22. l. Mondela 44e), 11. Sallaber (21. Danjou 63e) ; 10. A. Mondela, 9. Laurent (20. Le Gall 44e) ; 7. Labarthe, 8. Zubizarreta, 6. Lagenebre (17. F. Ibarburu 50e) ; 5. Couriol (18. Dejean 45e), 4. Puelotto Limoges - Lavaur À LIMOGES - Dimanche 15 heures - Limoges bat Lavaur 24-14 (17-7). Arbitre : M. Dufort (Côte basque-Landes). Limoges : 3E Atayi (23e), Rifleu (40e+2, 54e) ; 3T, 1P (8e) Douvesy. Carton blanc : Tavalea (36e). Lavaur : 2E Harambillet (30e), de pénalité (46e) ; 2T Jalabert. Carton blanc : Dachary (56e). LIMOGES 15. Atayi (22. Caussimont mt) ; 14. Razet, 13. Gervais (21. Dubois 66), 12. Rifleu, 11. Naitagotago ; 10. Douvesy (20. Durcan 66e), 9. Leite ; 7. Cros, 8. Tavalea, 6. Brachet (19. Chaouch 58e) ; 5. Aisake, 4. Samba (cap.) (18. Peytavit 65e) ; 3. Martins (23. C. BrahmiNoël 75e), 2. Vermaas (16. Viozelange 53e), 1. Rai (17. Joffre mt-58e). LAVAUR 15. Dalla Riva (21. Diez 60e) ; 14. Bouquet, 13. Omez (22. Atche 58), 12. Conduche (20. Poux 63e), 11. Harambillet ; Lormont - Langon 24 - 14 10. Jalabert, 9. Bensalla ; 7. Péguillan, 8. Marsoni (18. Rey 47e), 6. Galinier (19. Salinier 69e), 5. Gauthier, 4. Dachary ; 3. Faurois (23. Bertrand 47e), 2. Bortolozzo (16. Galy 47e), 1. Segur (17. Giraudeau 47e). LES MEILLEURS À Limoges, Martins, Samba, Aisake, Tavalea, Gervais, Rifleu, Razet ; à Lavaur, Gauthier, Marsoni, Bensalla, Conduche. ● Limoges, à qui il restait un infime espoir de qualification, a dû se contenter du minimum face à une accrocheuse équipe vauréenne. Alternant le bon et le moins bon, comme ce fut souvent le cas cette saison, les Limougeauds, supérieurs en termes de puissance et de vitesse, n’ont pas été capables de donner plus d’ampleur à leur domination. Bien organisés, les Tarnais ne leur ont pas facilité la tâche dans une partie qui perdit en intensité au fil des minutes. JeanFrançois DARTHOUX ■ 26 - 26 Montauban : 1E Larroque (42e) ; 1T Cazeaux (42e) ; 2P Dunlop (53e, 63e). Périgueux : 1E Escoffier (46e) ; 1T Richard (46e) ; 1P Richard (48e). Carton jaune : Jimenez (40e+2). MONTAUBAN 15. Tafernaberry ; 14. Cazeaux (20 Diarra 69e), 13. Mariner, 12. Tupuola, 11. Ruel-Gallay ; 10. Laplace (21. Dunlop 43e), 9. Larroque (22. Byrnes 55e) ; 7. Domenech, 8. Boukanacha (Vaotoa 61e), 6. Delarue ; 5. Derrstroff (19 Teulier 49e), 4 Penalva (cap.) ; 3. Make (23. Philippart 49e), 2. Ladhuie, 1. Tekassala (17. Agnesi 49e). PÉRIGUEUX 15. Jimenez ; 14. Lafitte, 13. Zibzibadze (21 R. Rongieras 64e), 12. Manteaux, 11. Escoffier ; 10. Tallet (22 Richard 12e), 9. Brouqui (20 Lachaud 30e-40 e et 71e) ; 7. Bolenaivalu (19 Costanzo 54e), 8. H. Rongieras (cap.), 6. Donnars ; 5. Pace (18 Kenil 68e), 4. Derible ; Rodez - Saint-Jean-de-Luz À RODEZ - Dimanche 15 heures - Rodez bat Saint-Jean-de-Luz 33-28 (24-12). Arbitre : M. Courbin (Côte Argent). Rodez : 3E Bajja (5e), Badiu (18e), Favre-Trosson (30e) ; 3T, 4P (38e, 52e, 70e, 76e) Boscus. Carton jaune : Alazard (77e). Saint-Jean-de-Luz : 3E Alliot (9e), Fabre (35e), Johet (83e) ; 2T (35e, 83e), 3P (45e, 48e, 67e) Iturriria. Cartons jaunes : Juanicotena (17e), Irissou (31e). RODEZ 15. Boscus ; 14. Favre-Trosson, 13. De Barros (21. Criottier 53e), 12. Pallares, 11. Pratmarty ; 10. Baron, 9. Poujol (20. Molinié 45e) ; 7. Auréjac, 8. Fabre (19. Alazard 45e), 6. Martin, 5. Bajja, 4. Teriitahoia ; 3. Burtila (23. Donadze 57e), 2. Falières (17. Theron 57e), 1. Badiu (16.Chellat 64e). SAINT-JEAN-DE-LUZ 15. Berot-Lite ; 14. Etcheverrigarry, 13. Liquet, 12. Marticorena, 11. David ; 10. Iturriria, 9. Alliot (20. Roige 50e) ; 00 (0) 00 (0) Vannes Montauban 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) Lannemezan Aubenas 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) Hendaye et Annecy. Un vocable préférable à celui de « relégué » car rien n’empêche d’envisager l’hypothèse d’un repêchage sur tapis vert d’un tel au détriment de tel autre. Pour le reste, les affiches sont somptueuses, avec notamment des retrouvailles au sommet entre Périgourdins et Massicois. De même, un Vannes-Montauban et un Tyrosse-La Seyne évoquent des souvenirs marquants. Match aller sur le terrain du moins bien classé, et vice-versa. Et rendez-vous dans quinze jours pour le premier acte. Philippe ALARY ■ Blagnac - Valence-d’Agen À BLAGNAC - Dimanche 15 heures - Valence-d’Agen bat Blagnac 29-15 (16-12). Arbitre : M. Megret (Bretagne). Valence-d’Agen : 2E Edmond Samuel (10e), pénalité (62e) ; 2T, 1DG (23e), 4P (25e, 37e, 42e, 48e) Lacombe. Carton jaune : Benamor (56e). Carton rouge : Nyatto (63e). Blagnac : 5P Vernezoul (2e), Lauvernet (5e, 8e, 34e), Fuertès (51e). Cartons jaunes : Nuetsa-Fotso (60e), Pradel (63e). BLAGNAC 15. Lyet ; 14. Céolin, 13. Lassalle, 12. Sourrouille (cap.), 11. Laguerre ; 10. Lauvernet (21. Fuertès 36e), 9. Vernezoul (21. Arif 73e) ; 7.Cabot (3.Sales 68e), 8. Meurin, 6. Jouve (19.Lartigue 54e) ; 5. Revallier, 4. Mac Kenna (18. Pradel 61e), 3. Sales (23. Nuetsa-Fotso mt), 2. Piffero (17. Sentous 54), 1. Bouras (16. Etchegaray 69e). VALENCE-D’AGEN 15. Vernetti.14. Edmond-Samuel, 13. Folliot, 15 - 29 12. Ancelin (21. Tesquet 73e), 11. Lardy (22. Sarthou 27e), 10. Lacombe, 9. Dulay (20.Dupuy 65e) ; 7. Gorry, 8. Gorcioaia, 6. Thuery ; 5. Nyatto, 4. Deltour (cap.) (18. Salsé 76e) ; 3. Bousquet (23. Andoque 68e), 2. Gaston (17. Guignouard. 69e), 1. Benamor (16.Mensan, 69e). LES MEILLEURS À Blagnac, Piffero, Sourrouille, Revallier ; à Valenced’Agen, Dulay, Benamor, Gorcioiai, Vernetti. ● La banlieue toulousaine est décidément maudite pour les Valenciens. Un mois après leur court échec du côté de Castanet, les protégés de Patrick Diniz et Jean-Philippe Arbia ont une nouvelle fois échoué d’un souffle en bord de Garonne. Avec Vernetti pour succéder à Lacombe dans le rôle du malchanceux de service, puisqu’il n’a manqué que quelques centimètres à l’arrière visiteur pour inscrire l’essai synonyme de bonus offensif. Une action qui symbolise l’héroïque résistance de Blagnacais bien décidés à ne pas fausser le jeu. Philippe ALARY ■ Hagetmau - Castanet 16 - 22 À HAGETMAU - Dimanche à 15 heures - Castanet bat Hagetmau 22-16 (6-9). Arbitre : M. Jaymes (Béarn). 8. Loubière, 6. D’Aram de Valada (cap.) ; 5. Bageag (18. Vergnaud 53e), 3. Belhaouri (17. Prime 53e), 2. Civone (16. Redon Sarrazy 73e), 1. Tarroque (23. Fort 73e). Castanet : 1E Guiresse (55e) ; 1T (55e), 4P (14e, 28e, 61e, 65e), 1DG (17e) Regy. Cartons blancs : Vaysse (26e), Regy (80e). Hagetmau : 1E collectif (48e) ; 1T (48e), 3P (2e, 7e, 37e) Langlade. Carton jaune : Beuste (65e). LES MEILLEURS À Hagetmau, Destrade, Veeckman, Saint-Martin, Beuste, Marchini ; à Castanet, Pautou, Brody, Pages, Regy, San Vicente. HAGETMAU 15. Langlade (cap.) (22 Leroy 70e) ; 14. Danné, 13. Ducournau, 12. Dupouy (20. Aubert55e), 11. Duboscq ; 10. Marchini, 9. Beuste (21. Jorajuria 75e) ; 7. Saint-Martin, 8. Durand (18. Sarthou), 6. Suta (19. Gachechiladze), 5. Destrade, 4. Veeckman ; 3. Smith, 2. Lesburguères (16. Corrihons 46e), 1. Kafoa. CASTANET 15. Villetorte ; 14. Vaysse, 13. San Vicente, 12. Guiresse, (21. Sentenac 61e), 11. Martin ; 10. Regy, 9. Pages ; 7. Brody, ● Castanet a composté son billet pour la phase finale à l’issue d’une rencontre bien maîtrisée. Pour sa dernière rencontre de Fédérale 1, Hagetmau n’a pas à rougir de son échec tant sa volonté et son engagement ont été exemplaires. La première période fut un duel équilibré des buteurs qui ont profité de l’indiscipline permanente. Après le repos, Hagetmau marquait un essai à l’issue d’un pénaltouche remarquablement construit. Castanet répliquait par ses lignes arrières qui réussissaient leur meilleure action collective. Castanet imposait ensuite sa puissance physique pour meubler le tableau d’affichage. Mais Hagetmau dans un final héroïque a été à deux doigts de renverser la tendance. Claude LAMORERE ■ Lourdes - Lannemezan 9 - 31 LES MEILLEURS A Lormont, Tonga, Guerrero, Porterie, Dinga, Beyries, Deguin, Denolet, Herredia, à Langon, Garcia, Malterre, Lauseille, Cabannes, Lavie, Lacaze, Raillard. Lannemezan : 3E Tilhac (17e), Lin (61e, 70e) ; 2T (17e, 70e), 4P (3e, 13e, 40e, 51e) Dasque. Carton jaune : Mussard (40e+1). Lourdes : 3P Pouey (7e, 26e), Ralulu (57e). Carton jaune : Pontalier (19e). LES MEILLEURS À Lannemezan, Dasque, Cieutat, Pujo, Lin ; à Lourdes, Dumestre, Lopez, Chabat. ● Cette rencontre a tenu toutes ses promesses jusqu’au trille final. Les Langonnais venaient sur les Hauts de Garonne pour assurer leur deuxième place, les Lormontais souhaitaient offrir à leur public et aux deux coaches Nivard et Peres qui arrêtent une victoire qui se voulait festive. Nous avons eu droit à une course-poursuite entre ces deux formations ou chacune a mené tour à tour, cinq essais à la clef, trois pour Langon deux pour Lormont le tout pour un finish haletant et un match nul mérité qui arrange tout le monde. Pour les premiers, une deuxième place confortée, pour les seconds, l’assurance du maintien. Georges BONHOURE ■ LOURDES 15. Pouey (11. Dumestre 30e) ; 14. Mussard, 13. D.Giordano (21. Capblancq 63e), 12. C.Giordano, 11. Dumestre (22. Vergnes 30e) ; 10. Ralulu, 9. Lopez (20. Escaich 71e) ; 7. Lasserre (cap.), 8. Pays (19. Lacabarrats mt), 6. Chabat ; 5. Dastugue, 4. Moreau (18. Igau 66e) ; 3. Da Costa (23. Greyling mt), 2. Irigoyen, 1. Miro (17. De la Fuente 63e). LANNEMEZAN 15. Dasque ; 14. Quintana, 13. Lacrampe, 12. Tilhac (21. Laran 45e), 11. Cazenave ; 10. Hernandez (22. Héraut 64e), 9. Cieutat (20. Laffitte 56e) ; 7. Père, 8. Lin (cap.), 6. Seite (19. Malaret 60e) ; Lormont : 2E Guerrero (10e), Peters (82e) ; 2T, 4P (20e, 30e, 45e, 57e) Arthaud. Carton jaune : Dhahri (17e) Langon : 3E de pénalité (18e), Pampouille (50e), Fouquet (66e) ; 1T (5e), 3P (44e, 50e, 66e) Lavie. Cartons jaunes : Monpouillan (17e), Pampouille (26e). À MONTAUBAN - Dimanche 15 heures - Montauban bat Périgueux 13-10 (0-0). Arbitre : M. Chastrusse (Côte d’Argent). 00 (0) 00 (0) 5. Dasté, 4. Doumenjou (18. Lepine 69e) ; 3. Jambaqué (23. Oostuisem 31e), 2. Pujo (17. Ducasse 46e), 1. Pontalier (16. Gabarre 30e). 60e), 8. Dessis, 7. Lauseille, 6. Berthelemy (20. Moges 63e), 5. Martin (17. Audignon 66e), 4. Malterre (18. Fouquet 64e), 23.Monpouillan (1. Etchegarray 63e), 2. Garcia (16. Dospital 65e), 1. Badel. Montauban - Périgueux Castanet Mâcon À LOURDES - Dimanche 15 heures - Lannemezan bat Lourdes 31-9 (16-6). Arbitre : M. Castaignède (Côte d’Argent). À LORMONT - Dimanche 15 heures - Lormont et Langon font match nul 26-26 (13-13). Arbitre : M. Praderie (Côte basque-Landes). LORMONT 15. Lamarque, 14. Poggi, 13. Denolet, 12. Herredia, 11. Cassan (22. Duluc 60e), 10. Arthaud (21. Vulakoro 66e), 9. Deguin (20. Delom 63e), 8. Beyries, 7. Forgues (cap) (18. Persico 65e), 6. Dinga (19. Ley 60e), 5. Tonga, 4. Porterie (16. Peters 60e), 3. Dhahri (23. Hughes 66e), 2. Guerrero (63e), 1. Davies (17. Plagnot 65e). LANGON 15. Raillard, 14. Pampouille, 13. Lacaze, 12.Bastelica (22. Chiarrandini 66e), 11. Balangue, 10. Lavie, 9. Cabannes (21. Inda 00 (0) 00 (0) Match aller sur le terrain du premier nommé Match aller sur le terrain du premier nommé ● La belle grille que voilà ! Un tableau sur lequel Périgueux a réussi l’exploit de déposer ses couleurs en arrachant un bonus défensif miraculeux qui sonne le glas des Luziens battus à Rodez et devancés au bénéfice des points-terrains. De même, les Castanéens, un mo- 00 (0) 00 (0) 00 (0) 00 (0) Vainqueur Vainqueur Vainqueur Vainqueur 00 (0) 00 (0) 20 et 27 avril Lille Langon 13 - 10 3. Gabelia (23. Mathieu 54e), 2. Brindel, 1. Guion (17. Sahli 47e). LES MEILLEURS À Montauban, Tafernaberry, Ruel-Gallay, Delarue, Ladhuie, Agnesi ; à Périgueux, Jimenez, Bolenaivalu, Donnars, Brindel. ● D’entrée de jeu, Montauban s’assure une domination territoriale constante. Mais la défense périgourdine est bien en place qui bloque les velléités offensives des locaux. Périgueux jouait sa survie sur 80 minutes. D’où une rencontre équilibrée qui se termine à la pause sur un score vierge. Dès la reprise, les Montalbanais font la différence avec un essai collectif pointé par Larroque, Mariner ayant franchi le rideau défensif périgourdin. Périgueux réagit avec un essai d’Escoffier démarqué à l’aile. Deux pénalités de Dunlop et une de Richard permettent à Montauban de prendre un léger avantage. Le suspense durera jusqu’à l’ultime seconde, Périgueux réalisant son objectif de qualification et Montauban réussissant un formidable exploit avec dix-huit victoires en dix-huit matches. Christian STIERLÉ ■ 33 - 28 7. Juanicotena, 8. Johet, 6. Irissou (19. Elissalde 42e) ; 5. Elgohyen, 4. Fabre (18. Pardon 60e) ; 3. Dupont, 2. Didillon (16. Vivensang 50e), 1. Nerosan. LES MEILLEURS À Rodez, Boscus, Falières, Baron, Favre-Trosson, Teriitahoia ; à Saint-Jean-de-Luz, Marticorena, David, Iturriria, Juaticotena. ● Ruthénois et Luziens ont proposé devant 4 000 spectateurs un match disputé jusqu’à sa dernière minute, les joueurs basques arrachant sur le fil le bonus défensif validant leur qualification. Pour autant, cette rencontre a été dominée par les Aveyronnais en première période sur la base de la puissance de leurs avants et de belles attaques déployées. En seconde partie, le jeu s’est équilibré avec un retour des Basques. À Rodez, la réussite du buteur Boscus a permis de donner aux Aveyronnais la victoire que Saint-Jean-de-Luz a toujours discutée. Stéphane HUREL ■ ● Les Lannemezanais, en empochant les points du bonus offensif, se sont qualifiés en toute quiétude. Hormis le premier quart d’heure, les Lourdais ne les ont guère inquiétés et, au final, encaissent trois essais. Un bonus offensif qui sied parfaitement aux gens du Plateau, assurant à coup sûr leur qualification, au terme d’un derby sans passion et sans relief tant la supériorité des Lannemezanais était criarde. Avec Dasque impérial dans les tirs au but… dont un de 60 mètres, les visiteurs ont assommé les locaux d’entrée de seconde mi-temps. Les Lourdais, sans mental depuis quelques mois, ont subi et connaitront les affres de la Fédérale 2 la prochaine saison. Quant au CAL, l’aventure continue. Michel CORSINI ■ Mauléon - Bagnères-de-Bigorre 13 - 10 À MAULÉON - Dimanche 15 heures - Mauléon bat Bagnères-deBigorre 13-10 (10-0). Arbitre : M. Chiodi Schroeder (Périgord-Agenais). LES MEILLEURS A Mauléon, Lacave, Montois, Cazobon, Urruty, Paris, Achigar, Orabé ; à Bagnèresde-Bigorre, Bonan, Geledan, Cossou, De La Fuente, Daragnou. Mauléon : 1E Orabé (11e) ; 1T, 2P (31e, 83e) Paris. Bagnères-de-Bigorre : 1E Bonan (61e) ; 1T, 1P (51e) Malaguradze. ● L’équation était simple pour Mauléon : il fallait s’imposer pour assurer le maintien en Fédérale 1, sans avoir à se soucier des performances des concurrents directs Lourdes et Hagetmau. Voilà qui est chose faite, avec ce succès arraché dans le temps additionel face à une formation bigourdane qui a eu aussi les moyens et les occasions de s’imposer. Mais forts d’une avance de dix points, les Mauléonais avaient les armes pour éviter de souffrir. C’était sans compter sur des Bagnérais très joueurs et voulant terminer la saison de belle manière. Fort heureusement pour le SAM, les dernières minutes seront à l’avantage du pack basque qui va offrir une superbe séquence de pick and go, jusqu’à la pénalité convertie par Rémi Paris des 30 mètres en coin. Délivrant ainsi tout un club, un stade et un peuple tout acquis à la cause de ses favoris qui seront encore en Fédérale 1 la saison prochaine. Henri ETCHEBERRY ■ BAGNÈRES-DE-BIGORRE 15. Daragnou ; 14. Manse (21. Urjukasvili (63e), 13. De La Fuente Rivas, 12. Malaguradze, 11. Canivet (22. Jourdan 66e), 10. Assibat, 9. Arnaune (20. Guyon 76 e), 8.Cossou (19. Bonnecarrere 51e), 7. Pene, 6. Geledan, 5. Brua, 4. Bonan (18. Pettigiani 65e), 3. Szabo (23. Saayman 51e), 2. Maisuradze (16. Junca 51e), 1. Martinet (17. Simon 51e). MAULÉON 15. Landarabilco; 11. Paris, 13. Orabé, 12. Achigar, 14. LaplaceClaverie ; 10. Urruty, 9. Loustaunau ; 7. Héguiaphal, 8. Cazobon, 6. Montois ; 5. Lacave (Béguerie 65e), 4. Hourdebaigt ; 3. Goyheneche, 2. Bellocq (17. Cortal 53e), 1. Chabannes (23. Dunate 61e). Tyrosse - Oloron À TYROSSE - Dimanche 15 heures - Tyrosse bat Oloron 32-0 (15-0). Arbitre : Mme Bigaran (Midi-Pyrénées). 32 - 0 Laborde (16. Casau 50e), 1. Monnier (17. Berhabe 50e). Tyrosse : 4E De Chavanne (20e, 72e), Krieff (35e), Lafitte (42e) ; 3T (26e, 42e, 72e), 2P (26e, 58e) Dubert. LES MEILLEURS A Tyrosse, Krieff, Martinez, Friand, Lafitte, Dubert, Chavanne, Marbot ; à Oloron, Porte, Laborde, Tauzin, Quintana, Chantereau. TYROSSE 15. Albaladejo ; 14. Rapana, 13. Marbot (22. Hirigoyen 64e), 12. Courtade (21. Descazaux 46e), 11. De Chavanne ; 10. Argel, 9. Dubert (cap.) ; 7. Gayon, 8. Lafitte, 6. Visensang (20. Sainte-Croix 14e) ; 5. Friand (19. Samson 69e), 4. Kahn (18. E.Attia 56e) ; 3. A. Attia (23. Lagain 57e), 2. Krief (1. Martinez 71e), 1. Martninez (16. Claireaux 34e ; 17. Yvon 69e). OLORON 15. Claverie ; 14. Fourtine, 13. Chantereau (20. Labaigs 62e), 12. Dies, 11. Slayki ; 10. Sere-Perigain (22. Etchegoyen 76e), 9. Cruzalebes (cap.) ; 7 Quintana (19 Lannes 64e), 8. Tauzin, 6. Lacave ; 5. Durand, 4. Mazieres (18. Monto 50e) ; 3. Penigaud (23. Laperne 50e), 2. Porte- ● Le match des leaders, dans une chaude ambiance festive de phases finales, a vu la nette victoire des locaux. Pourtant, c’est Oloron qui se voit offrir par deux fois l’occasion d’ouvrir la marque mais ensuite, le sérieux des Landais, sachant parfaitement alterner leurs schémas de jeu, va leur permettre d’assurer la main mise sur la rencontre, avec un froid réalisme. Ajoutons une défense irréprochable laissant les Béarnais « fanny » malgré leurs tentatives de forcer enfin le verrou. Au final, un succès bonifié, confortant la première place de la poule, aussi satisfaisant dans la manière que dans le contenu, sous les yeux ravis des supporters eux aussi revigorés. Jean-Jacques LECOUONA ■ 22 Ovalie Fédérales Fédérale 2 Bassin d'Arcachon - Argelès-Gazost Classement 1. Orthez 2. St-Sulpice/Lèze 3. Lombez-Samatan 4. St-Médard-en-J. 5. Anglet 6. Bassin d'Arcachon 7. Argelès-Gazost 8. Salles 9. Aire/l'Adour 10. Tournefeuille Pts 56 53 51 50 49 33 32 30 27 16 J. 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 G. 12 10 11 11 11 7 6 5 5 2 N. 1 1 2 0 0 1 1 3 0 1 Tournon-d'Agen - Uzerche 22-33 P. 4 6 4 6 6 9 10 9 12 14 Bo 4 5 1 3 1 1 1 0 1 0 Bd 2 6 2 3 4 2 5 4 6 6 FÉDÉRALE 2B Bassin d'Arcachon - Argelès-Gazost Forf. 2 Classement - 1. Lombez-Samatan, 61 pts, 17 m; 2. St-Sulpice/Lèze, 60 pts, 17 m; 3. St-Médarden-J., 55 pts, 17 m; 4. Bassin d'Arcachon, 52 pts, 17 m; 5. Anglet, 48 pts, 17 m; 6. Salles, 38 pts, 17 m; 7. Aire/l'Adour, 37 pts, 17 m; 8. Tournefeuille, 25 pts, 17 m; 9. Orthez, 12 pts, 17 m; 10. Argelès-Gazost, 6 pts, 17 m. Bassin d’Arcachon Argelès-Gazost 22 33 À LA TESTE - Dimanche 15 heures (Jean-Fabien Silvain) - Argelès-Gazost bat Bassin d’Arcachon 33-22 (10-17). Arbitre : M. Daste (IDF). Argelès-Gazost : 4E Cazeres (1re), Cazenave (22e, 44e), Broueilnogues (71e) ; 2T (46e, 71e), 3P (42e, 52e, 77e) Laharrague. Bassin d’Arcachon : 4E Pavlov (14e), Djiropo (27e), Conan (33e), Gaulhiac (80e) ; 1T Courty (22e). LES MEILLEURS À Argelès-Gazost, Dupuy, Véronéze, Cantonnetau ; au Bassin d’Arcachon, Ireland, Conan. ● Le RCBA a rendu une copie à l’image de la saison, un jeu brouillon, un replacement erratique, une touche déficiente, et un engagement intermittent. Trop de cadeaux pour une équipe d’Argelès-Gazost qui venait assurer son maintien et qui n’en demandait pas tant. Le seul point positif est que les spectateurs ont pu assister à huit essais et un jeu débridé de part et d’autre. Fédérale 3 Poule 2 Bords de Marne (o) - Nogent-le-Rot. Meaux - Pontault-Combault (o) Saint-Maur (d) - Plaisir Sucy-en-Brie - Orléans (o) Vincennes - Chartres (d) Classement 1. Orléans 2. Plaisir 3. Pontault-Combault 4. Chartres 5. Bords de Marne 6. Meaux 7. Saint-Maur 8. Vincennes 9. Boulogne-Billan. 10. Sucy-en-Brie 11. Nogent-le-Rot. Pts 88 72 63 57 45 36 35 31 28 26 20 J. 19 19 19 19 19 19 20 19 19 19 19 G. 19 16 13 12 9 8 7 6 6 5 4 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 31-20 3-31 19-26 9-48 16-14 P. 0 3 6 7 10 11 13 13 13 14 15 Bo 12 6 8 6 3 1 3 1 0 2 1 Bd 0 2 3 3 6 3 4 6 4 4 3 Fédérale 3B Bords de Marne - Nogent-le-Rot. Meaux - Pontault-Combault Saint-Maur - Plaisir Sucy-en-Brie - Orléans Vincennes - Chartres Midi-Pyrenées Poule 14 Poule 8 87-0 Arrêté 15-15 5-36 12-31 Classement 1. Cahors 2. Tournon-d'Agen 3. Lévézou-Ségala 4. Arpajon 5. Uzerche 6. St-Cernin 7. Mauriac 8. Gourdon 9. Lalinde 10. Carmaux Pts 68 52 49 48 44 38 31 29 24 10 21-7 J. 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 G. 14 12 11 9 10 8 7 5 5 1 N. 1 1 0 2 0 1 0 1 0 0 P. 2 4 6 6 7 8 10 11 12 16 Bo 8 1 3 3 2 1 0 2 0 0 Bd 2 1 2 5 2 3 3 5 4 6 Fédérale 3B Tournon-d'Agen - Uzerche 30-27 Séries La Valette (d) - Aubagne Classement 1. Aubagne 2. Nice 3. Berre-l'Etang 4. Martigues-Pt-de-B. 5. Six-Fours 6. Draguignan 7. Bastia 8. Aix UC 9. La Valette 10. Vallée du Gapeau 10-14 Pts 67 57 56 49 36 35 33 32 26 10 J. 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 G. 15 12 11 11 8 6 7 7 5 1 N. 0 1 1 0 0 1 0 0 0 1 P. 2 4 5 6 9 10 10 10 12 15 Bo 5 3 6 2 2 3 1 0 2 0 Bd 2 4 4 3 2 6 4 4 4 4 Fédérale 3B La Valette - Aubagne 25-16 Poule 13 Bon Encontre-Boé - Gimont Classement 1. Gimont 2. Miélan-Mirande 3. Négrepelisse 4. Grenade/Garonne 5. Pont-Long 6. Nérac 7. Bon Encontre-Boé 8. Bizanos 9. St-Gaudens 10. Roquefort Pts 53 51 50 47 46 45 35 32 26 3 14-37 J. 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 G. 12 11 10 10 9 10 7 6 5 0 N. 2 0 1 0 2 0 2 2 1 0 P. 3 6 6 7 6 7 8 9 11 17 Bo 0 2 5 2 1 3 0 2 1 0 Bd 1 5 3 5 5 2 3 2 3 3 Bon Encontre-Boé - Gimont 22-18 78-7 22-31 11-43 8-15 14-28 Forf. 1 10-36 16-30 19-14 24-22 Forf. 2 14-3 9-8 52-3 17-9 27-24 53-7 Forf. 2 29-10 Côte d’Argent DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES : BARRAGES RC Cubzac - Sanguinet St-Eulalie-en-B. - Cadillac Isle-Dronne - Lacanau Ambarès-St-Loubes - Cestas PREMIÈRE SÉRIE : QUARTS RETOUR Neuily-sur-Marne - Chelles Créteil - Chalon Montigny-le-Bretonneux - Conflans Argenteuil - Livry Gargan 29-31 26-3 20-30 14-32 DEUXIÈME SÉRIE : QUARTS RETOUR Mitry-Mory - Noyon Romilly - Ste Geneviève Epinay-sur-Orge - Champs Etampes - Corbeil-Essonne 17-16 12-16 15-0 14-13 PROMOTION HONNEUR-PREMIÈRE SÉRIE Centre Meuse - Mutzig Longwy - Illkirch-Gr. (d) Mulhouse (o) - Bar-le-Duc St-Dié (d) - Dieulouard-L. St-Louis - Strasbourg DEUXIÈME SÉRIE Hayange - Vittel Lorquin - Forbach TROISIÈME SÉRIE Chalampe - Saint-Avold Epinal - Mulhouse HONNEUR / PROMOTION HONNEUR Bouguenais-Rezé - Asptt Nantes (d) 18-14 Châteaubriant (d) - Angers 24-28 Clisson - La Baule (d) 20-17 Pornic - Le Mans (o) 0-43 St-Hilaire - Fontenay-Luçon (o) 21-31 PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Château-Gontier - Les Herbiers 27-8 Pays d'Ancenis (o) - Seiches/Loir 29-0 Pontlieue (d) - Laval (o) 12-18 Treillières - XV de l'Erdre (o) 12-42 VS Nantes - Saumur (o) 16-35 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Bonnetable - Colombanais (o) 10-31 Doué La Fontaine (o) - Grace-Guenrouet 60-3 La Flèche - Challans Forf. 2 Le Celtic - Segre (d) 10-3 Montaigut - La Ferté (d) 18-17 HONNEUR : DEMI-FINALES ALLER Nantua - Rillieux Plaine de l’Ain - Vallons de la Tour 15-31 0-54 22-7 25-3 Armagnac-Bigorre HONNEUR - POULE 2 Vic-Fezensac - Mauvezin (d) PREMIÈRE SÉRIE Oursbelille - Côteaux-de-L'A. TROISIÈME SÉRIE Aureilhan - L Isle-de-Noe (d) QUATRIÈME SÉRIE Lannepas (o) - Villecomtal 33-29 20-9 12-11 28-12 Auvergne TROISIÈME SÉRIE Aigueperse - St-Nectaire-le-Bas Billom - Charbonnieres Lempdes - Manzat QUATRIÈME SÉRIE Ambert - Malintrat Chatel-Guyon - Dompierre (o) Sauxillanges (o) - Sancy 0-0 Forf. 2 35-22 Forf. 2 25-62 22-7 Bretagne PREMIÈRE SÉRIE Redon (o) - Matignon DEUXIÈME SÉRIE Perros-Guirrec - Muzillac (o) TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Le Rheu - Plouhinec TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Kemperlé - RC de l'Aber 25-0 17-39 Forf. 2 Forf. 1 29-7 49-5 24-34 18-8 22-39 8-20 26-5 13-3 29-9 3-54 16-13 27-11 22-7 20-10 Forf. 1 Limousin 30-36 21-8 14-12 Remis PREMIÈRE SÉRIE Union Sportive Saint Cyprien L. - Bompas (d) 15-12 PREMIÈRE SÉRIE : DEMI-FINALES Forez-Feurs - Côte d’Arey Firminy - Cours la Ville 23-22 26-3 DEUXIÈME SÉRIE : DEMI-FINALES Culin - Amplepuis 5-3 Andrezieux-Bouthéon - Chasse-sur-Rhône 22-10 Midi-Pyrénées PROMOTION-HONNEUR : BARRAGES Arize - L’Honor de Cos Lauzerte - Aucamville Tarascon - Bressols St Jory - Andorre 16-3 30-9 18-19 24-18 PREMIÈRE SÉRIE : BARRAGES Verdun - Le Fousseret Launaguet - Labruguière Montredon - Seilh Toulouse Electrogaz - Vielmur 21-10 24-17 23-14 20-14 DEUXIÈME SÉRIE : BARRAGES La Barguillère - Briatexte Aussillon - Eaunes Labastide Beauvoir - Aussonne Grisolles - La Bastide 11-15 23-20 9-11 29-5 Normandie Forf. 2 PROMOTION-HONNEUR : DEMI-FINALES St Lois - Rouen Mont Saint Aignan - La Couronne 15-21 3-9 16-22 PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES : DEMI-FINALES Alençon - Pays de Coutance 29-14 Forges les Eaux - Thuit Signol 12-19 HONNEUR Stade phocéen (o) - Ajaccio 25-11 Féminines 24-10 Flandres HONNEUR Armentières (o) - Lille-Villeneuve d'A. Calais - Bethune Laon - Le Touquet Roubaix - Dunkerque (o) Soissons (o) - Cambrais PROMOTION HONNEUR / 1ÈRE SÉRIE Douai - St-Omer (d) Grande Synthe - Tourcoing (d) Iris Lille - Charleville Ovale Gy - Marquette St-Quentin (d) - Maubeuge DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Bailleul - Valenciennes (d) Flesselles - Fourmies Leforest (o) - St-Amand Wierre-Effroy - Gravelines QUATRIÈME SÉRIE Abbeville - Givet Flesselles - Thiérache Lens - Leforest Montdidier - Embreville 17-3 28-20 8-22 Pacac 31-20 24-34 13-15 16-33 PROMOTION-HONNEUR : DEMI-FINALES ALLER Haute Bresse - Viriat 9-19 Bron - Pont Cheruy 18-28 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Barentin - Argentan TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Montfaucon-Ro. - La Soule Gra. 12-9 19-27 14-40 21-0 0-19 7-20 14-12 Poitou-Charentes HONNEUR Bressuire - Couronne Saujon - Barbezieux-J. PROMOTION HONNEUR Loudun - La Rochelle GROUPE C Confolens (d) - Poitiers Melles (d) - Couhe Pons (d) - Chauvigny Forf. 2 Drôme-Ardèche HONNEUR Naves (d) - Lacapelle-Marival PREMIÈRE SÉRIE Treignac - Panazol DEUXIÈME SÉRIE St-Privat - St-Aulaire (d) QUATRIÈME SÉRIE Dun-le-Palestel - Nantiat 42-0 36-6 13-26 Provence HONNEUR Autun (d) - St-Apollinaire 13-17 Chagny - Cluny 30-16 Champagnole (o) - Dijon 43-8 Chatenoy - Verdun 6-17 Lons-le-Sau. (o) - Montceau 32-9 PROMOTION HONNEUR Chenove - Toucy (d) 36-29 PREMIÈRE SÉRIE Morez (o) - St-Martin 32-12 RC Charolais-Brionnais - Chablis 34-13 DEUXIÈME SÉRIE Bourbon-Lancy (o) - St-Martin-d'Or 47-12 Chambertin (o) - Louhans 24-7 Chaumont - Givry 18-27 St-Firmin-St-Sernin - Montbard-Chat. (d) 24-21 St-Léger-des-V. - Saône-Seille (o) 15-56 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Baume (o) - Langres 38-7 Saulieu - Pays maichois NC Vauzelles (o) - Tonnerre 71-10 PROMOTION HONNEUR/PREMIÈRE SÉRIE Crest - Hauts Plateaux Eyrieux - Annonay Malissard - Dieulefit Montmeyran (o) - Bourg-St-Andéol DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Donzère - Berg-Coiron-Helvie Saint-Donat (o) - Cruas St-Sorlin-en-Vall. - Plats (o) St-Vallier - Loriol (d) QUATRIÈME SÉRIE Dié - Chatuzange-le-G. St-Rambert-d'Albon - Marsanne Toulaud - Chabeuil Tulette - Ouvèze-Payre DEUXIÈME SÉRIE Périgueux (o) - St-Aubin Issigeac (o) - Cénac Neuvic - Castillonnes (o) TROISIÈME SÉRIE Mézin - Négrondes QUATRIÈME SÉRIE - POULE 1 Le Buisson - Le Bugue QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2 Montpon (o) - Buzet Forf. 2 BourgogneFranche-Comté PROMOTION HONNEUR Blaye - Le Bouscat (d) Cadaujac - Captieux Cazaux - Castillon-la-B. Gabardan - Labouheyre Parentis - Gradignan (o) PREMIÈRE SÉRIE Facture-Biganos (o) - St-Aubin-de-M. Galgon - Martignas Izon (d) - Villenave-d'Or. Lège-Cap-Ferret - Morcenx Périgord-Agenais 8-37 0-27 26-15 17-33 Ile de France Lyonnais 76-0 21-16 48-12 17-21 43-0 Jeunes Phases finales Pays de la Loire Pays catalan Fédérale 3B TROISIÈME SÉRIE - POULE 1 Caraman (o) - Reyniès Naucelle - Toulouse CMS Septfonds - Puylaurens (o) Vabre (d) - RC du Brulhois Valence-d'Albi - Marssac TROISIÈME SÉRIE - POULE 2 Boulogne/G. - Haut-Salat Lavernose-L. - Castelnau-Bastide Le Lherm-St-Clar - Castillon Mirepoix - Brignemont (d) Montastruc - Quint-Fonsegrives (d) QUATRIÈME SÉRIE - POULE 1 Finhan - Kercorb Roquettes - Rieucros St-Paul/Save - Roques (d) Toulouse RC (o) - Ste-Croix-Vol. QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2 Camarès - Montans-Pey-Cad. Cambon-Cunac - Brens (d) Hte Vallée-Aveyron (o) - Cagnac-Blaye Montagne Noire - Puygouzon St-Antonin - Flagnac Alsace-Lorraine Côte d’Argent Poule 10 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE 34-0 10-28 Forf. 2 0-34 60-0 10-3 14-10 42-5 0-0 16-20 18-16 53-3 24-9 Forf. 2 NC Forf. 2 Forf. 2 Forf. 2 Fédérale 3 à 12 QUARTS DE FINALE Soisy-Andilly-Margency - Bourg-en-Bresse 20-24 Montigny-Limay- Orléans 26-30 Montauban - Coarraze-Nay (aux tirs au but) 5-5 Brive - Hyères-Carqueiranne-La Crau 31-24 $4/" 2 2$" 0"2 "?/ /4< 2 /"$ /4< 2æ nÓ æ£ ¨ænæÏ H |¨ÏÝ ·¨Ýn£Ýn nÝ Ýæ Ó¨æAÝnÓ oó¨ænÏ Aæ Ón£ en ÓÝÏæ[ÝæÏnÓ AeA·ÝonÓ ·¨æÏ n AæÝ £ónAæ A£Ó n [AeÏn en Ó¨£ ·AÏÏA£Anb n 0"2"?/ /4< nÝ n Ïn£¨Qn /æQö ¨ÏA£Ón£Ý [¨£¨£Ýnn£Ý æ£n ¨æÏ£on en eoÝn[ݨ£ ÓæÏ nÓ £ÓÝAAݨ£Ó eæ -Ïo nQnÏÝ H 0"2"?/ ¹¨Ïn ÝA£ÝÄænº n ä¤ AóÏ äü¯½ 2¨æÝn enA£en eÌ£Ó[Ϸݨ£ ·¨æÏ ·AÏÝ[·nÏ H [nÝÝn ¨æÏ£on en eoÝn[ݨ£ enóÏA pÝÏn |¨Ïæon ·AÏ o[ÏÝ H ÌAeÏnÓÓn ÓæóA£Ýna 0"2"?/ /4<b ÓÝAen eæ -Ïo nQnÏÝb Øüü 0A£Ý"AúAÏnb H ÌAÝÝn£Ý¨£ en !½ $/"/ ¨A£b eÏn[ÝnæÏ eæ [n£ÝÏn en |¨ÏAݨ£½ 2o½ üØ ¯s ¤ä ¯s Øؽ 4£ e¨ÓÓnÏ en [A£eeAÝæÏn ·¨æÏÏA pÝÏn Ýoo[AÏo ÓæÏ n ÓÝn en 0A£Ý"AúAÏn ¹ôôô½Ó£ÏæQö½[¨º½ 0nϨ£Ý AeÓÓQnÓ Ý¨æÓ ¨ænæÏÓ en AæÝ £ónAæ ·¨æÏ nÓ [¨n[Ý|Ó [AenÝÓ nÝ æ£¨ÏÓ en 0A£Ý"AúAÏn nÝ nÓ [¨n[Ý|Ó [AenÝÓ AæenÏA£ nÝ AnÏ[nÏöb ÏAQ¨Ób Ó·¨ÏÓb ·¨æÏ n Ïn£¨Qn /æQö½ 0nϨ£Ý [¨£ó¨ÄæoÓ nÓ A££onÓ ¤b ¤~b ¤Øb ¤×b ¤sb ¤¤½ Espoirs (- 23 ans) POULE 1 Agen (o) - Toulon Bayonne (o) - Clermont Montpellier (d) - Perpignan Pau - Grenoble (o) Toulouse - Brive Classement 1. Perpignan 2. Toulouse 3. Bayonne 4. Clermont 5. Montpellier 6. Agen 7. Toulon 8. Brive 9. Grenoble 10. Pau Pts 53 52 51 46 43 39 36 35 24 18 29-16 41-17 30-31 6-23 Forf. 2 J. 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 G. 12 10 10 10 9 7 6 8 4 3 N. 1 3 1 0 0 3 2 0 1 1 P. 4 4 6 7 8 7 9 8 12 13 POULE 2 Biarritz - Lyon (d) Castres (d) - Tarbes Narbonne (o) - La Rochelle Paris - Albi Racing-Metro - Bordeaux Classement 1. Racing-Metro 2. Biarritz 3. La Rochelle 4. Narbonne 5. Bordeaux 6. Tarbes 7. Paris 8. Lyon 9. Castres 10. Albi Pts 49 47 46 43 42 41 34 32 27 23 Pts 65 55 53 52 43 38 30 22 21 15 Bd 1 2 3 3 6 2 6 2 5 3 23-22 14-16 47-22 Forf. 2 14-6 J. 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 G. 11 9 10 10 9 9 6 6 5 6 N. 0 2 1 0 1 0 2 1 1 0 P. 6 6 6 7 7 8 9 10 11 9 POULE 3 Dax (d) - Mont-de-Marsan Auch - Bourgoin-Jallieu Aurillac (o) - Bourg-en-Bresse Carcassonne - Colomiers Oyonnax - Béziers Classement 1. Colomiers 2. Mont-de-Marsan 3. Auch 4. Oyonnax 5. Béziers 6. Aurillac 7. Dax 8. Bourgoin-Jallieu 9. Bourg-en-Bresse 10. Carcassonne Bo 2 3 6 3 1 3 2 3 1 1 J. 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 Bo 3 5 3 2 1 3 1 0 0 1 Bd 2 2 1 1 2 2 4 6 5 2 29-33 Forf. 2 54-17 11-23 35-15 G. 14 13 11 11 9 8 6 4 4 3 N. 0 0 1 1 1 0 0 1 0 0 P. 3 4 5 5 7 9 11 11 13 14 Bo 6 1 3 3 2 2 2 2 0 0 Bd 3 2 3 3 3 4 4 4 5 3 Reichel POULE 1 ABCD XV - Clermont (o) Lille - Massy (o) Paris (d) - Bourgoin-Jallieu Tours - Racing-Metro 7-25 12-28 6-11 Forf. 1 POULE 2 Aix-en-Provence - Lyon (o) Nice - Rovaltain Oyonnax - Bourg-en-Bresse Toulon - Grenoble (d) 14-38 Forf. 1 14-33 27-24 POULE 3 Montauban - Tyrosse Albi (o) - Biarritz La Rochelle - Bayonne (d) Périgueux - Bordeaux-Bègles (o) 26-8 45-17 22-15 0-33 POULE 4 Dax - Pau (o) Agen (d) - Brive Tarbes - Auch (d) Toulouse (o) - Mont-de-Marsan 14-33 20-24 30-23 51-15 POULE 5 Aurillac (d) - Perpignan Carcassonne - Colomiers (o) Castres - Narbonne (d) 12-17 3-25 27-22 POULE 4 Agen - Toulouse (o) 20-37 POULE 5 Albi - Colomiers (d) Mont-de-Marsan - Bayonne (o) 26-22 6-32 Crabos POULE 1 Touraine Plus - Racing-Metro (o) ABCD - Clermont (o) Lille - Massy (o) Paris - Bourgoin-Jallieu (d) 6-29 10-34 12-33 28-26 POULE 2 Aix-en-Provence - Lyon (o) Nice - Rovaltain XV Oyonnax (o) - Bourg-en-Bresse Toulon - Grenoble (d) 3-40 Forf. 1 36-0 27-24 POULE 3 Montauban (o) - Tyrosse Albi - Biarritz (o) La Rochelle - Bayonne (d) Périgueux - Bordeaux-Bègles (o) 41-18 6-47 16-11 17-42 POULE 4 Dax (d) - Pau Agen (o) - Brive Tarbes (d) - Auch Toulouse (o) - Mont-de-Marsan 18-21 60-10 15-16 37-0 POULE 5 Aurillac - Perpignan Carcassonne - Colomiers (o) Castres (d) - Narbonne 13-3 6-22 3-8 Alamercery POULE 2 Vannes - La Rochelle (o) Rennes - Massy 7-24 Remis POULE 3 La Valette - Lyon (o) Rst Azur 06 (o) - Chambéry 13-74 73-3 POULE 4 Agen - Toulouse (o) 20-37 POULE 5 Albi (d) - Colomiers Mont-de-Marsan - Bayonne 13-20 30-15 Bélascain POULE 2 Pont-de-Claix - Chambéry 12-27 Aubenas-Vals - Lunel Forf. 2 Avignon-Le Pont. - Jacou-Montpellier (d) 13-8 L'Isle-sur-la-Sorgue - Martigues-Pt-de-B.Forf. 1 POULE 3 La Seyne (o) - Hyères-Carqueiranne Azur 06 - Sud catalan (d) Palavas - Sigean-Port-la-Nlle Servian Boujan Rugby - Agde 26-3 16-9 Forf. 2 Forf. 1 POULE 4 Gaillac (o) - Lévézou-Ségala Graulhet - Castanet-St-O-Ram. Lavaur - Blagnac-Auss. Sud Tarn (o) - Revel 62-7 Forf. 1 6-22 32-0 POULE 5 L'Isle-Jourdain - Toulouse UC Tournefeuille (o) - FCTT 0-18 89-17 POULE 6 Valence-d'Agen (d) - Jasmins agenais 10-15 POULE 9 Gaudermen R C Gradignan (o) - Sarlat Bordeaux (o) - Bergerac 43-0 25-0 Autres résultats Challenge des comités QUARTS DE FINALE Languedoc - Provence Ile-de-France - Auvergne Alsace-Lorraine - Côte d’Argent 14-6 18-12 17-19 Challenge de l’espoir POULE 2 Vannes - La Rochelle (d) Rennes - Massy 20-14 Remis DEMI-FINALE Rion-des-Landes - Nogaro POULE 3 La Valette (d) - Lyon Rst Azur 06 - Chambéry 13-19 Forf. 2 DEMI-FINALE Miélan-Mirande - Riscle 26-23 Coupe de l’espoir 25-18 La question de la semaine LES DÉBATTEURS FONT LEUR FÊTE AUX VEDETTES RECRUTÉES À PRIX D’OR PAR NOS CLUBS DE TOP 14. APPORTENT-ELLES VRAIMENT QUELQUE CHOSE ? L Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] es débatteurs mettent les pieds dans le plat. À quoi ça sert, finalement, d’avoir toutes ces stars dans le Top 14 ? Pierre Dorian fait un constat assez terrible : « Les Habana, Sexton et Roberts sont-ils les meilleurs ? » Laurent Depret en rajoute une couche : « Morné Steyn, huit titularisations, moins que Jules Plisson ; six pour Ioane et moins d’essais marqués qu’Arias. Sexton et Roberts transparents en début de saison avant de se refaire… pour le Tournoi. Évidemment, les grands noms, ça sert à lancer une saison pour les abonnements et les partenaires… » Vincent Moscato se déchaîne : « Les Français aussi sont bons… Et puis, sincèrement, qui connaît Sexton dans le grand public ? Combien a-t-il fait vendre de maillots ? » La polémique entre dans le vif, Denis Charvet demande un peu d’indulgence pour des étrangers qui arrivent de loin, Jacques Verdier rappelle qu’un Byron Kelleher n’a pas eu besoin d’une éternité pour s’acclimater. Maryse EwanjéEpée, intervient : « Ils débarquent souvent fatigués d’une saison dans l’hémisphère Sud, ils ont du mal à enchaîner et à s’adapter à notre calendrier... » « On se retrouve comme ça avec des Géorgiens en Fédérale 3. » Jacques VERDIER Directeur délégué de Midi Olympique « RISQUE DE MÉFORME » Vincent Moscato assassine allègrement Morné Steyn : « Au bout d’un quart d’heure, il joue capot ouvert, il met les mains sur les hanches. » Pierre Dorian franchit un cran dans l’argumentation : « Le risque de méforme est tellement énorme… Est-ce que ça vaut vraiment le coup de les faire venir s’ils sont payés si cher ? » Denis Charvet rétorque : « On verra si l’un d’entre eux, Bryan Habana par exemple, fait gagner une Coupe d’Europe. » Jacques Verdier fustige cette mode qui voudrait que les étrangers soient forcément meilleurs que nos jeunes : « On se retrouve comme ça avec des Géorgiens en Fédérale 3 » et Vincent Moscato se délecte de briser un cliché : « On va vous dire que ça fait progresser un jeune de côtoyer Carter ou Wilkinson à l’entraînement… La seule formation qui vaille, c’est de jouer vraiment, pas de regarder les autres… » ■ LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Metz : la Fédérale 3 à la botte de Perrin Le succès de Metz (31-16) aux dépens de l’équipe d’Hagondange - sérieusement handicapée par les absences - a mis en évidence le talent de buteur de Hugo Perrin. Il a tout simplement inscrit 26 points au total. Sa grande contribution à ce succès devrait permettre à son équipe de monter en Fédérale 3. Premier avec un point d’avance, Metz jouera son dernier match à Raon-Baccarat, chez la lanterne rouge. Un simple succès suffira pour conserver cette première place, et monter en Fédérale 3. 0 Ovalie Nord-Paris 23 point de bonus affiché par le RC Colmar en Fédérale 3 Le club alsacien est le seul club national français, du championnat Top 14 à la Fédérale 3, à n’avoir pas glané la moindre bonification. Avant-dernier de sa poule, le demi-finaliste 2013 du championnat de France Honneur, retournera en Série régionale la saison prochaine. LE HAVRE - PROMOTION HONNEUR LE HAVRE RUGBY CLUB A OBTENU SON RETOUR EN CHAMPIONNAT HONNEUR RÉGIONAL. IL JOUERA LA SAISON PROCHAINE CONTRE SON RIVAL ET CLUB HISTORIQUE, LE HAVRE ATHLÉTIC CLUB. UN DERBY OVALIE CAENNAISE - TOP 10 LES NORMANDES JOUENT DIMANCHE LA PREMIÈRE MANCHE DE LEUR DEMI-FINALE CONTRE MONTPELLIER. AUX ORIGINES L Par Guillaume CYPRIEN a ville du Havre abritera la saison prochaine deux petits événements de rugby, les deux matchs auxquels se livreront les deux équipes de la ville engagées en championnat Honneur. Deux équipes rivales qui ne se croisaient plus depuis plus d’une décennie. « Je crois que nous avions remporté notre dernière confrontation en 2001 », puise dans sa mémoire Bertrand Lecureur, le président du Havre Rugby Club. « Je ne m’en souviens pas. Ce qui signifie que nous ne sommes pas croisés depuis près de quinze ans », sèche Michel Dubernet, le président du Havre athlétic Club, le club historique, le premier créé dans l’Hexagone en 1870. C’est en quoi la reconstitution de ce derby havrais est une originalité, puisqu’elle formule l’opposition de la grande histoire du rugby français à sa descendance directe. Au Havre, tous les clubs de rugby ont la même origine géographique, le port, et les mêmes créateurs, ceux qui y travaillaient. Leur différence tient dans la composante sociologique des créateurs. Les Anglais en 1870 pour le club historique. Les finances et les douanes pour le Havre Rugby Club dans les années 60. Ou les dockers, pour le Racing Club Port du Havre, qui portent toujours pour emblème le crochet avec lequel les ancêtres attrapaient les sacs de café avant l’automatisation. Cette sociologie des clubs est importante : elle a rendu impossible l’alliance tentée entre les douaniers et des dockers. AVEC UN TRANSFUGE En 2000, pour répondre à la difficulté moderne d’entretenir la dynamique de vie d’un club, les responsables de l’ATSCAF (Finances et douanes) et du RCPH (dockers) s’étaient donné la main pour un mariage curieux sur le port. Mais un divorce à l’amia- Rugby féminin COMMENT FAIRE ? D imanche (13 h 30), Stéphanie Provost et ses coéquipières de l’Ovalie caennaise joueront à domicile la première manche de leur demi-finale du Top 10 contre les Montpelliéraines. Leur qualification en finale est un immense défi. Les individualités montpelliéraines sont intouchables. Elles fournissent la moitié du contingent de l’équipe de France. Et les deux dernières sorties des Normandes ne sont pas du tout rassurantes sur leur capacité à leur faire front. Contrairement à toutes les autres équipes du Top 10, qui avait décidé de boycotter cet ersatz de compétition, elles avaient décidé avec celles de Rennes de se rencontrer dans le cadre du challenge « organisé » par la Fédération. Il fallait bien combler les deux mois et demi de trou entre les quarts de finale et ces demi-finales, et donner un semblant d’organisation à ce calendrier incompréhensible. Toujours invaincus, les joueurs du Havre Rugby Club ont réalisé une saison parfaite et acquis leur montée en championnat Honneur. Ils y retrouveront leurs rivaux du Havre athlétic Club. Photo Hugues Servant ble devait être prononcé sept ans plus tard après la décision des dockers de retrouver une vie de solitaires et une identité fondamentale qui ne soit plus dissolue. Direction le championnat corpo. Le club des Douaniers avait conservé le numéro d’affiliation et la place dans le championnat conventionnel en Honneur. Mais il n’y resta pas et glissa vers le bas. « Un mauvais cru », regrette a posteriori Bertrand Lecureur. Des points de vue divergents entre certains membres avaient poussé une partie d’entre eux à s’exiler pour créer le Stade harfleurais. C’est pourquoi Jacques Malaurie, le président historique, a sorti David Frémont de son chapeau, un entraîneur jugé par lui compétent, un ancien du club d’en face, laissé libre de ses mouvements par les dirigeants du Hac. La suite lui a donné raison. La mayonnaise a pris avec le transfuge, la reconstruction de l’équipe a bien fonctionné, et cette saison, le HRC vient de terminer son championnat de Promotion Honneur invaincu, et promu. Et avant même de se lancer dans les phases finales nationales, c’est l’idée des retrouvailles avec le Havre athlétic Club pour le derby qui agitent déjà les esprits. « La rivalité existe, mais nous ferons de cet événement local une grande fête du rugby. C’est une aubaine que nous ne gâcherons pas par des mesquineries », jurent les deux présidents. Ce qui fera un match au HRC, sur le terrain municipal, et un autre sur celui du Hac, le stade Langstaff, celui des origines, le premier terrain de rugby créé en France, dont la particularité est d’être resté la propriété du club. « On y dépense 30 % de notre budget pour l’entretenir et le faire fonctionner, chiffre le président Dubernet. C’est une charge que ne supportent pas nos adversaires ». Et qui façonne encore un peu mieux les différences, et les contours de cette future opposition. ■ « DES RAISONS D’Y CROIRE » Deux mois après leur double confrontation en quart de finale, La semaine dernière, les Rennaises et Caennaises se sont Caennaises se sont inclinées contre donc encore affrontées deux fois. Rennes en challenge. Pas une Et cette fois, à l’aller comme au bonne nouvelle avant d’affronter retour, la semaine dernière, les Montpellier. Photo DR Normandes ont pris deux valises (44-17 et 45-15). Comment espérer battre les grandes favorites du Top 10 après deux sorties semblables ? « Il nous manquait du monde, a expliqué la coach Stéphanie Provost, dont l’équipe a couvert sa saison avec un effectif réduit de 22 joueuses et pas une de plus. Nous avons donné du temps de jeu à celles qui en avaient moins eu, et nous avons aussi intégré une jeune cadette qui venait de fêter ses 18 ans. On ne va tirer de plan sur la comète avec ses deux défaites. Nous serons outsiders contre Montpellier, c’est évident. Mais il y a des raisons d’y croire. Leurs individualités sont très fortes, mais elles ont joué en équipe de France, et leur cohésion d’équipe pourrait souffrir de leurs deux mois d’absence consacrée au Tournoi des 6 Nations. Pendant ce temps, nous avons travaillé dans l’ombre, et nous serons agressives. » Lors de la phase préliminaire, les deux équipes se trouvaient dans la même poule. Les Caennaises s’étaient inclinées de très peu chez elles (10-12), avant de se faire étriller à Montpellier (48-5). Mais elles étaient outsiders également, en quart de finale, contre Rennes, avant de réaliser le coup parfait lors du premier match à domicile (victoire 26-9). C’est dimanche que tout se jouera. G. C. ■ Tour d’Ovalie Alsace-Lorraine NANCY > Les étudiants en imposent à Poitiers Belle performance pour les universitaires nancéens : les filles et les garçons ont remporté les tournois nationaux de rugby à VII. Les filles se sont imposées en finale contre les Rennaises à Poitiers, alors que les garçons se sont imposés à Limoges (14-7), l’essai de la victoire ayant été inscrit par Samy Cortès, l’inévitable allier de Nancy-Seichamps. Très actives, les deux équipes universitaires disputeront encore deux tournois nationaux à VII. Le 10 avril, les étudiants nancéens seront à Strasbourg. Le 22 mai, ils participeront à Brive aux tournois qualificatifs pour les finales des championnats de France. MUTZIG > Tant qu’il y a de l’espoir… Le match de Promotion Honneur entre Saint-Dié et Mutzig figurait la rencontre de la dernière chance pour les Alsaciens, derniers de leur poule. Mais bien que déjà relégué administrativement, Saint-Dié a joué le coup à fond. Les Bas-Rhinois du président Beau ont eu beau marquer trois essais transformés et mener 21-5, ils ont été rejoints et contraints de partager les points du match nul, à cause d’un essai vosgien inscrit dans les arrêts de jeu. Avec neuf points de retard et seulement deux matchs à disputer, Mutzig a maintenant une infime chance de maintien, que le club d’origine de Fabrice Metz (Racing-Metro) saisira tant bien que mal. Pour y croire, et jouer leur chance à fond, les joueurs de Mutzig pourront tout de même se rappeler la malchance du botteur de Saint-Dié, Eddy Salvador, dont les tentatives ont heurté à trois reprises l’extérieur des perches durant ce match. Un signe pour y croire encore ? MOINS DE 17 ANS > Le Haut-Rhin toque à la porte de l’équipe de France Après Oleg Ishchencko (Montpellier, ex-Chalampé) chez les juniors, et Koumiba Djossouvi (Montpellier, originaire d’Aspach), chez les féminines, tous les deux grands chelemards du Tournoi des 6 Nations 2014, le rugby haut-rhinois est encore à l’honneur. Thomas Alviani (Colmar) et Alban Requet (Mulhouse), tous les deux stagiaires au pôle espoirs de Dijon et membres de ABCDXV, font partis de la liste des trente joueurs de l’équipe de France des moins de 17 ans. Ils ont été sélectionnés pour les deux matchs internationaux, contre les États-Unis à Bron le mercredi 16 avril (15 heures), et contre Italie à Rumilly le samedi 19 avril (17 heures). Bretagne VANNES > Déjà dans le recrutement Les Vannetais ont commencé à préparer la saison prochaine. Un premier joueur a été recruté : Jimmy Brazier, le troisième ligne de SaintNazaire. Un joueur de Dijon serait sur les tablettes également. Information non confirmée, même si des pourparlers auraient été engagés avec le joueur concerné, le soir du match disputé par les Dijonnais à Vannes. À suivre. LE RHEU > L’Ille-et-Villaine à l’école Dès la rentrée scolaire de septembre 2014, le collège du Rheu devrait accueillir la section rugby du comité départemental d’Ille-et-Villaine, avec comme club support le SC Le Rheu. Elle remplacera celle existante sur Rennes. Cette section concernera les élèves de quatrième et troisième. Quant à la section rugby du lycée Monod du Rheu, cette dernière devrait prendre un nouvel élan. L’établissement porte désormais le lable « lycée de secteur » avec toutes les filières générales, ajoutées à celles propres au domaine agricole. Pour des renseignements sur ces deux sections qui proposent un hébergement, contacter le comité départemen- tal d’Ille-et-Vilaine (06.74.19.08.92). de rugby RENNES > Les deux font la paire Les deux équipes jeunes du Stade rennais Rugby (moins de 18 ans) se sont qualifiées pour les deux finales de rugby à VII (élites et espoirs) du secteur Grand Ouest. Elles se dérouleront le dimanche 11 mai. Les meilleures équipes du secteur accéderont à la finale nationale de la FFR. Centre ÉLECTIONS > Les rugbymen élus Plusieurs membres du comité directeur du comité du Centre s’étaient portés candidats aux élections municipales. Chantal Jamain sera adjointe à Loches, André Tuizat siègera à Gien, ainsi qu’André Prigent à Villemandeur. Coup de chapeau à Patrick Villette, élu maire de sa commune de Leugny, dans la Vienne. TOURS > Pas de play-off Battue à Vierzon, l’équipe de Tours ne disputera pas, comme la saison passée, les playoff de Fédérale 2. « Avec un effectif de plus en plus réduit, nous étions limites depuis plusieurs semaines, a déclaré l’entraîneur tourangeau Xavier Guillemet. Mais je considère que, dans une poule très relevée, les garçons ont réalisé une bonne saison. » TEULIÈRE > Encore deux candidats Deux tournois triangulaires vont être organisés en championnat Teulière B, afin de désigner deux équipes supplémentaires pour la phase nationale de la catégorie. Issoudun, Indre-Rugby, et Saumur, se rencontreront à Issoudun. Vierzon, Montargis, et Saint-Pierre, se rencontreront à Vierzon. Seul le premier de chaque tournoi sera qualifié. BLOIS > Changement d’entraîneur David Fleurence n’entraînera plus Blois la saison prochaine. Il était arrivé au DOMONT > La folle fin de match L’équipe de Domont a sans doute gagné son maintien en Fédérale 2 en s’imposant à Compiègne la semaine dernière (31-29). Et ce succès est tombé à l’issue d’une fin de match complètement folle. L’équipe de Compiègne a repris l’avantage dans les arrêts de jeu à la 82e par une dernière pénalité. Domont est revenu immédiatement dans son camp, mais le drop tenté par le demi d’ouverture est passé à côté. À l’issue du renvoi aux 22 mètres, le match devait s’arrêter. Le même joueur a retenté sa chance à 37 mètres des barres. Son drop a semblé manquer de puissance, mais il est parti haut, et si haut, qu’il a fini par retomber sur la barre transversale, avant de la passer. Trois points, match sifflé par l’arbitre, et victoire pour les Domontois. « Un truc de malade. On a tous explosé de joie », a exulté l’entraîneur Stéphane Lastapie. Il faudrait maintenant un scénario improbable pour que Domont, qui a couru tout le championnat en fin de peloton, ne sauve pas sa tête lors de la dernière journée : une défaite à zéro point à la maison contre la lanterne rouge Auxerre, et une victoire bonifiée de Drancy à Arras. Les jeux sont faits au presque. club en 2007. Après s’être occupé des jeunes et de la préparation physique des seniors, il occupait le poste d’entraîneur de la formation fanion depuis deux saisons. Son remplaçant n’est pas connu. Par ailleurs, le troisième ligne Nicolas Dogden serait également sur le départ. Il est en contacts avancés avec Mâcon. Flandres LAON > Une fin de saison sous les projecteurs Le RC Laon va vivre une fin de saison trépidante. Assuré du maintien en Honneur, le club a été choisi pour accueillir les finales régionales du comité des Flandres, le 20 avril, sur ses installations du complexe sportif Marcel-Levindrey, au pied de la montagne couronnée. Pas moins de huit finales y seront disputées toute la journée. Mais le RC Laon ne s’arrêtera pas à l’organisation des finales puisqu’il fêtera ses 50 ans les 7 et 8 juin. Une consécration pour le président du club Thierry Maes et l’ensemble des bénévoles qui s’étaient déjà illustrés l’an dernier en accueillant le XV de France féminin pour le match du Tournoi des 6 Nations contre le pays de Galles. DUISANS > Les seniors rattrapent leur retard C’est l’équipe seniors des Flandres qui aura le plus joué en cette fin de saison. En deux semaines, les hommes de Daniel Janssens auront disputé quatre matchs pour rattraper le retard accumulé à la suite des intempéries de l’hiver et l’interdiction d’utiliser leur terrain. Après avoir joué jeudi à Arras face à Saint-Quentin et contre Marquette dimanche, les seniors enfileront encore deux fois le maillot cette semaine avec la réception de l’Iris Lille le 9 avril et le déplacement à Maubeuge le 13 avril. Un dernier gros effort pour l’effectif qui vise désormais une place en finale de Première Série. Ile-de-France VINCENNES > Réclamation et plainte contre Pontault-Combault Les dirigeants de Vincennes ont déposé une réclamation à l’issue de leur défaite à Pontault-Combault (25-18). L’objet : un envahissement de terrain sur une bagarre. Selon eux, un joueur de Pontault-Combault, alors qu’il se trouvait exclu du terrain à la suite d’un carton jaune, est revenu sur le pré à l’occasion d’une bagarre pour administrer un coup de pied à un joueur au sol. Ledit joueur aurait reçu ce coup de pied dans la tête et aurait déclaré dix jours d’interruption de temps de travail. Il a déposé plainte. Le tout a été filmé et sera examiné par la commission de discipline de la Fédération. Sa décision sera extrêmement importante. Si la déclaration de Vincennes était jugée recevable, l’inversion du score serait en mesure d’être déclarée. Ce qui pourrait permettre à Vincennes de sauver sa tête en Fédérale 3. ORANGE RUGBY CHALLENGE > Les qualifiés pour la finale nationale Les équipes de Racing PlessisRobinson (garçon) et Terre de France (filles), ont remporté la finale régionale de l’Orange Rugby Challenge, organise à Saint-Maur. Toutes les deux se sont qualifiées pour la finale nationale, qui se déroulera au CNR de Marcoussis le samedi 31 mai. Normandie STADE ROUENNAIS > Stages de Pâques en anglais Durant les vacances de Pâques, les 29 et 30 avril, le Stade rouennais organisera un stage de rugby dans la langue de Shakespeare pour ses moins de 17 ans. Ce stage sera aussi ouvert à des joueurs d’autres clubs. Le matin, skills en anglais, animés par des joueurs anglais. Cette partie sportive sera coordonnée par le manager rouennais Richard Hill avec ses entraîneurs du Stade rouennais. L’après-midi, activités extra-sportives au programme. L’objectif principal étant de progresser en anglais et en rugby, tout cela dans une ambiance décontractée. Renseignement et inscription auprès de Greg Hanocque (06.60.68.21.68). Page coordonnée par Guillaume CYPRIEN [email protected] 06.03.01.16.94 24 Ovalie Sud-Est LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Donzère : Chabal présent pour l’inauguration Voici quelques jours l’ancien international est venu à Donzère pour inaugurer le plateau multisports du quartier des Peyrauds en compagnie du maire Éric Besson. Après la coupure du traditionnel ruban tricolore, Sébastien Chabal a joué avec les jeunes de l’école de rugby et du football très contents de pouvoir pratiquer avec le champion. Ce plateau sportif mis en place par la société Chabal Sport a été apprécié par les participants. 4 800 places assises L’USO Nevers (poule 1 Fédérale 1), après un léger mou, a rebondi et va se qualifier dans le trio majeur pour les phases finales. Pour l’événement, l’historique stade du Pré-Fleuri a porté sa capacité à 6 000 places, dont 4 800 assises, qui seront inaugurées pour le huitième de finale. Avec ses deux tribunes agrandies par deux modules de 500 places, Nevers possède un stade digne du Pro D2 et conforte le président Régis Dumange dans sa philosophie : « C’est un stade à l’anglaise, conçu pour le spectateur, et si c’est bon pour le spectacle, ça l’est pour les joueurs. » HYÈRES-CARQUEIRANNE - FÉDÉRALE 2 EN POLE POSITION POUR LA MONTÉE EN FÉDÉRALE 1, LE CLUB VIT UN PRINTEMPS COMPLIQUÉ AVEC LE DÉPART DU MANAGER ET ENTRAÎNEUR DES AVANTS, PHILIPPE VERGELADI, REMPLACÉ PAR GRÉGORY LE CORVEC. LA PREMIÈRE DÉFAITE À DOMICILE DE LA SAISON. À SUIVRE... UN FAVORI PAS SI SEREIN P Par Sébastien FIATTE résenté par ses adversaires des poules 3 et 4 comme le favori pour la montée en Fédérale 1 depuis de longs mois, HyèresCarqueiranne ne connaît pas une fin de saison paisible. Il y a un mois, le manager général et entraîneur, Philippe Vergeladi, surprenait tout son monde en annonçant sa démission, officiellement pour raisons professionnelles. « Je suis responsable de l’équipe de France militaire et DTN de la Marine nationale, rappelle-t-il. J’avais trop de choses à faire. L’équipe aurait été dernière, je ne serais pas parti. Mais elle était en tête. Je pense qu’ils vont monter, le plus difficile est de terminer premiers. Avec Alain Oddo et Grégory Le Corvec, le collectif est entre de bonnes mains. Le club n’est pas dans la panade. » Pris au dépourvu par une décision qui trouve également son origine dans un conflit entre le manager et deux joueurs, Alain Oddo et les dirigeants se sont tournés vers le troisième ligne, Grégory Le Corvec. « Il a joué à un très bon niveau, est écouté par les joueurs, justifie Alain Oddo. Greg sait de quoi il parle. Il a passé son diplôme pour être entraîneur. Il le fera d’ici quelques années. » UN RÔLE ÉLARGI Pour le moment, l’ancien Perpignanais porte les casquettes de joueur et d’entraîneur. Cette double fonction n’est pas destinée à être pérennisée dans le temps. « On a été pris de court par le départ de Philippe Vergeladi, reconnaît le vice-président, délégué au sportif, Alain Aureille. Le président, Alain Brenguier, ne souhaite pas confier l’équipe à un entraîneur joueur. Grégory Le Corvec sou- Rugby féminin LYON - ARMELLE-AUCLAIR LE CHAMPION DE FRANCE FÉDÉRALE 1 2013 TIRE UN BILAN MITIGÉ DE SA SAISON EN CHALLENGE, COMPLIQUÉE PAR DES BLESSURES. AMBITION INTACTE A près deux saisons quasi parfaites en Fédérale 1 (une seule défaite en finale aux tirs au but en 2012), le Lou féminin a enfin découvert l’antichambre de l’élite. L’apprentissage fut délicat. D’entrée les Lyonnaises cédèrent à domicile contre deux équipes du top 3 : Bayonne et Sassenage. Ensuite, elles payèrent un lourd tribut aux blessures. « À partir de la mi-octobre, on a perdu successivement notre troisième ligne centre, notre demi de mêlée, notre ouvreuse et notre arrière, regrette l’entraîneur Carine Rudigoz. On a intégré nos jeunes, qui attendaient d’avoir leur chance. Mais ce fut difficile de rester performantes. » Sans les cadres, Anissa Chaffar, Maryline Guirao, Jennifer Da Costa, Léa Perret mais aussi la troisième ligne aile, Émilie Terrasse, la centre, Carole Castellani et la talonneuse, Lucie Berger, qui vient déclarer inapte pour la pratique du rugby, la tache était trop dure. Le changement de niveau n’est pas forcément en cause. Deux joueuses se sont fracturées la malléole à l’entraînement, sur un terrain synthétique… TAXE D’APPRENTISSAGE Après une saison marquée par les changements, le club varois entend faire un maximum pour retrouver de la confiance et peut-être se qualifier. Photo DR haite encore jouer une saison. Pour l’instant, j’assure la transition au poste de manager général mais on cherche un entraîneur et un manager pour la saison prochaine. » Au quotidien, le rôle d’Alain Oddo a été élargi pour permettre au troisième ligne de rester au maximum concentré sur le terrain. « Je compose l’équipe, je prends les décisions importantes, explique le coach. L’objectif est de permettre à Grégory de ne pas avoir de pression supplémentaire. » Le club en a assez comme ça. Il y a huit jours, l’équipe a perdu pour la première fois de la saison à domicile, contre Grasse. À quelques semaines du début des phases finales, ce revers interroge pour un club qui a affiché ses ambitions l’été dernier en recrutant notamment Ludovic Mercier et François Seguin. « Il n’y a rien de grave, tranche Grégory Le Corvec. On mène à deux minutes de la fin et on doit gagner ce match cent fois. Il nous appartient de résoudre les problèmes posés par Grasse. Si certains se croyaient arrivés, cela montre tout le travail à effectuer. Cette défaite nous place devant nos responsabilités. Le groupe a des qualités mais n’a pas atteint son maximum. » S’il y parvient, il ne devrait pas être loin de gagner son ticket pour le niveau supérieur. Dans le cas contraire, on assure au club que ce ne serait pas un drame. « Au-delà de la montée, il y a beaucoup de travail à effectuer, rappelle Alain Oddo. La Fédérale 1 est une autre dimension. » « Si on ne monte pas, ce n’est pas une catastrophe, assure le vice-président Alain Aureille. On n’en fera pas une maladie. » De l’extérieur, cela ressemblerait tout de même à un beau gâchis. ■ Habituées à se balader à l’étage inférieur, les joueuses de Carine Rudigoz et de Rudy Figuères ont payé, comme toutes les promues, la taxe d’apprentissage. « Je n’ai pas été surpris par le niveau mais la différence est que chaque erreur se paie cash, poursuit l’entraîneur. Avec les blessures, notre jeu a été orienté devant. C’est dommage, on aurait pu lutter pour la quatrième place. Jusqu’en janvier, on était dans le coup. » Malgré ses coups du sort, l’équipe a tout de même bien tenu son rang. C’est une belle satisfaction, avec la création de l’équipe cadette. Quinze jeunes filles ont rejoint le club, plus qu’espéré. « Mélissa Leboeuf fait un super travail. Après il y a beaucoup d’efforts à faire encore en termes de formation. » Et beaucoup de pain sur la planche pour les Lyonnaises qui ne cachent pas leur ambition de rejoindre l’élite à moyen terme. « Avec une montée pour seize équipes, il faudra vraiment être supérieur pour y parvenir. Mais nous avons le temps. Ce serait bien d’y parvenir d’ici quatre ou cinq ans. » S. F. ■ Tour d’Ovalie Alpes LA MOTTE-SERVOLEX > En Promotion Honneur Depuis deux ans, les Bleu et Rouge jouent en Première Série. Les Savoyards, qui finissent premiers de poule, en comptabilisant une seule défaite au Môle, retrouvent donc la Promotion Honneur. Le club, qui a une politique sportive tournée vers les jeunes, s’était promis de ne pas louper le coche une troisième fois. Ils sont 82 licenciés seniors et avec 40 à 50 présents aux entraînements, il faut cinq coachs pour faire bouger tout le monde : Éric Furin, Philippe Gallet, Patrice Aïli, Laurent Arias et Raymond Compte. Si les équipiers premiers seront en finale le 26 avril, les réservistes se sont qualifiés pour la Cinquième Série. VIF-MONESTIER-TRIÈVES > Relégué Le président Nicolas Cheneau fait le bilan de cette saison Honneur où son équipe n’aura pu se maintenir. « Il y a eu beaucoup de blessés. Il nous a manqué de la constance dans notre jeu, on est capable d’un jeu de qualité mais pas sur quatrevingts minutes. On prépare déjà la saison prochaine et tous ceux qui veulent se joindre à nous seront les bienvenus. Notre objectif sportif est clair, ce sera le maintien en Promotion Honneur. » Corse UNSS > Le Lycée de PortoVecchio couronné Les finales académiques de rugby se sont déroulées mercredi dernier à Corte. Dans les rangs des lycéens, les établissements de Bastia, d’Ajaccio et de Porto-Vecchio étaient, entre autres, en lice pour la conquête du titre scolaire mais également pour décrocher le ticket pour la phase suivante qui se déroulera à Marseille. Ce sont les cadets de Porto-Vecchio, dirigés par Nathalie Mariani, qui se sont imposés et représenteront, donc, la Corse outre-Méditerrannée. VENTISERI > Une défaite pour la der Cela fleurait bon la fin de saison, le week-end dernier du côté du stade de Travu où le club de Ventiseri du président Theurier recevait le RC Corse 83 pour le baisser de rideau de la saison. Une der que les joueurs de la Côte de Nacres ont perdue 17 à 27 face au dauphin de la poule Pacac de Troisième et Quatrième Série. Pour autant, cette saison a révélé bien des espoirs dans les rangs des Verts. Bourgogne ment : « On a plus qu’assuré l’essentiel, ce qui m’intéresse c’est d’enchaîner les victoires, on fera les comptes plus tard. » À une journée de la fin, les Couchois peuvent créer l’exploit de se qualifier. Un money time improbable où quatre clubs peuvent prétendre à la quatrième place. Si Nuits-SaintGeorges semble en ballottage favorable, l’impeccable Julien Demontmerot et ses copains peuvent créer l’exploit en venant à bout du leader Villars-lesDombes, à Henri-Lévitte. AUXERRE > Encore une fois Le RC Auxerre (poule 1 Fédérale 2) est voué à faire l’ascenseur entre la Fédérale 2 et 3. Les Icaunais auraient un potentiel idéal pour un championnat intermédiaire virtuel car le RCA a vécu en dix ans trois accessions et trois descentes. À la sortie d’une saison qui avait vu les Auxerrois se qualifier pour les phases finales de Fédérale 2, la défaite à la soixante-dix-huitième de cette saison, comme le souligne le coprésident Pascal Pic : « C’est une saison maudite, avec des matchs qui ont basculé sur peu de chose, un essai après la sirène, la faillite exceptionnelle d’un buteur, des rebonds défavorables. Avec un minimum de réussite, on pouvait se situer au milieu du tableau. » L’autre coprésident JeanFrançois Bersan se veut pragmatique : « Nous sommes sur la fin d’un cycle qui va nous permettre de lancer des jeunes du club. » Côte d’Azur COUCHES > Présent au money time Le SC Couches (poule 7 Fédérale 3), avec seulement deux victoires lors des matchs aller, semblait glisser irrémédiablement vers l’Honneur. C’était sans compter sur la pugnacité légendaire des Saône-et-Loiriens qui ne lâchent jamais rien. En fait, avec un seul revers lors de la phase retour, les joueurs de Francis Trapet se sont rétablis de façon spectaculaire, donnant raison au coach qui déclarait récem- SIX-FOURS > Le maintien est là Relégué de Fédérale 2, le Rugby Club six-fournais a vécu une intersaison agitée et bon nombre d’observateurs se demandaient si le club de l’Ouest Var parviendrait à stopper la glissade. C’est chose faite depuis dimanche. Six-Fours est maintenant pleinement assuré de son maintien en Fédérale 3. Lors de la dix-septième journée de championnat, l’équipe fanion du président Pierre-Yves Prolhac s’est en effet CÔTE D’AZUR > Il s’engage contre l’illettrisme Le président Henri Mondino et les dirigeants du comité territorial de Côte d’Azur se sont investis dans une cause nationale : la lutte contre l’illettrisme. Une première action avait eu lieu fin novembre à Pierrefeu, une seconde s’est déroulée samedi dernier à la maison régionale du rugby au Pradet, à l’intention de nombreux jeunes (moins de 11 ans). Cette manifestation encadrée par Patrick Ruidavet et la commission territoriale des écoles de rugby était placée sous le contrôle de Ghislaine Costantion (déléguée régionale Paca) et Nathalie Pantaleon (chargée de mission) et a permis aux jeunes de dialoguer avec les élèves du pôle espoirs d’Hyères, d’anciens et de joueurs du RCT afin de faire passer le message sur la nécessité de ne pas décrocher des apprentissages scolaires. imposé (29-24) lors de la venue de Bastia au stade du verger. Cela n’a pas été sans difficulté mais les hommes de Grégory Marnat et de Stephen Lericheux sont parvenus à préserver leur avance jusqu’au coup de sifflet final. Il reste encore un dernier match, au stade Félix-Rougier où La Valette n’a plus le droit de perdre. Franche-Comté SAINT-CLAUDE > Carnet noir Le FC Saint-Claude a perdu récemment une grande figure du club, Jean Bosio. Ouvreur puis dirigeant actif pendant de longues saisons avant de devenir président d’honneur, il s’est éteint à l’âge de 87 ans. La rédaction de Midi Olympique présente ses condoléances à sa famille et à ses proches. Drôme-Ardèche COMITÉ TERRITORIAL > Les phases finales Honneur connues Ce sont les réserves qui ont donné le coup d’envoi des phases finales territoriales qui se sont déroulées samedi. Des demi-finales qui auront opposées les clubs du RC Romans contre Le Teil et Privas contre Eymeux. Ce dimanche ont eu lieu les demi-finales des équipes premières qui ont opposé, sur terrain neutre, le RC Romans à Privas et Le Teil à l’ECSM XV. La finale réserves se déroulera le 12 avril alors que la finale des équipes une aura lieu le samedi 19 avril à l’occasion des finales territoriales sur la pelouse du terrain d’honneur du stade Pompidou à Valence. GRÂNE > Le club en Honneur la saison prochaine Contrairement à notre écho de voici trois semaines le club de Grâne conserverait sa place, la saison prochaine, en Honneur interrégional. En effet, au classement le club même s’il a perdu pas mal de points, compte tenu des faits relatés dans les antécédents du début de saison, devrait éviter la relégation dans la poule Promotion Honneur-Première Série. Lyonnais MEYZIEU > Changement de président Nommé adjoint aux Sports à la mairie de Meyzieu, le président majolan, Philippe Charousset, va quitter ses fonctions dans les prochaines semaines après quatre saisons à la tête du club. Un trio, composé de Laurent Hilarion, de Stéphane Matray et de Hervé Guerin, est pressenti pour lui succéder rapidement. « Je souhaite que la passation de pouvoir ait lieu avant les phases finales. Je me retire du bureau mais resterai sûrement au comité directeur », explique-t-il. Le dirigeant a procédé à la remise de maillot lors de la venue de TainTournon (33-19) il y a huit jours. VILLEURBANNE > Invaincu à domicile Pour la première fois depuis l’arrivée du duo Choveau-Nicoud sur le banc il y a trois saisons, l’Asvel (Villeurbanne) s’est montrée intraitable à domicile. Les Villeurbannais ont remporté tous leurs matchs au stade Georges-Lyvet, mieux, seul Beaurepaire a réussi à prendre le point de bonus défensif. « À domicile, ce fut propre, se réjouit l’entraîneur des avants, Thomas Choveau. On a plus de difficultés à l’extérieur, dans les matchs cadenassés. » Amputée de deux points au classement pour n’avoir présenté qu’un arbitre cette saison, l’Asvel terminera le championnat en déplacement contre Saint-Savin, au stade Pierre-Rajon à Bourgoin le 20 avril. Elle sera privée du deuxième ligne, Morgan Dercourt, victime d’une rupture des ligaments croisés le 30 mars contre Vichy. BRON > France - États-Unis moins de 17 ans mercredi 16 avril, l’équipe de France moins de 17 ans affrontera son homologue américaine au stade Pierre-Duboeuf à 15 heures. La sélec- tion dirigée par Philippe Agostini prendra le lendemain la route de Rumilly où elle rencontrera l’Italie le samedi 19 avril. Elle reviendra poser ses valises au comité du 20 au 24 avril, jour de son départ de l’autre côté de la Manche pour affronter les Anglais. Provence AIX-EN-PROVENCE > L’arbitre pris à partie après le match Fait rare dans le milieu du rugby mais à souligner. La fin de la rencontre de Fédérale 3 opposant Aix Université Club à La Valette la semaine dernière, a été le théâtre de « violences » à l’encontre d’un des arbitres de touche, venant du comité de Corse. Lors de la réception d’après-match, un des joueurs du club varois, identifié au moment des faits, a asséné un violent coup de tête a l’officiel après lui avoir jeté un verre sur son costume. Le délégué du match ainsi que le vice-président du XV universitaire, témoins de ces actes, ont d’ores et déjà rapporté ces faits à la Fédération qui ne devrait sans doute pas en rester là. SAINT-GILLES > Portrais de joueurs du RC toulonnais L’idée vaut le coup d’être signalée car elle est plus qu’originale. L’un des professeurs des écoles Pierre-Berthet et aussi éducateur à l’école de rugby de Saint-Gilles, a eu l’agréable surprise de voir de superbes peintures. Ils sont l’œuvre de sa classe de CM2 et surtout, représentent presque trait pour trait les joueurs du RCT. Les dirigeants du club varois ont été prévenus de cette initiative collective et devraient peut-être voir prochainement les « œuvres d’art »… Page coordonnée par Francis LARRIBE [email protected] 06.11.19.50.81 Ovalie Centre Sud 25 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Cabestany : organisateur des finales Grand Sud La commission Grand Sud a confié l’organisation des fina- les intercomités à Cabestany (Pays catalan). Ces finales sont programmées le 24 mai. Deux titres sont en jeu dans les catégories Teulière B et cadets à XII. Cette année, et ce pour la première fois, le rugby à VII est à l’honneur puisque deux titres seront attribués dans les catégories moins de 19 et 17 ans. Ces deux compétitions à VII regrouperont huit équipes soit le champion et le finaliste des comités Midi-Pyrénées, Armagnac-Bigorre, Languedoc et Pays catalan. 106 SAINT-GAUDENS - FÉDÉRALE 3 PROMU LA SAISON ÉCOULÉE EN FÉDÉRALE 3, LE STADE SAINT-GAUDINOIS N’A PAS RÉUSSI À SE MAINTENIR À CE NIVEAU DE COMPÉTITION. MALGRÉ L’ÉCHEC SPORTIF, LES FORCES VIVES DU CLUB SOUHAITENT REBONDIR ET SONGENT DÉJÀ À LA SAISON À VENIR. L’INCESSANT L la poule unique de Deuxième Série (comité du Limousin). En déplacement à Seilhac, les Neuvicois n’ont pas du tout été tendres. Ils se sont imposés 106-0 soit seize essais et treize transformations. Le mérite revient à Seilhac qui a fait tout son possible pour éviter de déclarer forfait. L’interview féminine DAVID GÉRARD Entraîneur de Fonsorbes « Pas assez mûrs pour l’élite » YO-YO Fonsorbes prépare la finale ArmelleAuclair face à Bayonne. L’année prochaine, les Haut-Garonnaises rejoindront l’association du Stade toulousain. Explications avec David Gérard… Par Didier NAVARRE a Fédérale 3, c’est bel et bien, le talon d’Achille des clubs midi-pyrénéens. Après avoir enregistré la saison écoulée, cinq relégations au sein de cette compétition, ils sont quatre cette année à connaître le même sort. Ainsi, Carmaux, Muret, la Vallée-du-Girou et SaintGaudens vont, lors du prochain exercice, évoluer dans la compétition territoriale. Justement, Saint-Gaudens est issu de ce niveau de compétition. L’an dernier, à la faveur de son statut de finaliste Honneur, le Stade saint-gaudinois avait brillamment validé son billet pour la Fédérale 3. Finalement, cette expérience fédérale n’a duré que l’espace de onze mois. Et pourtant, les dirigeants avaient dans l’ensemble bien préparé la saison. Le recrutement avait été étoffé avec l’apport non négligeable d’espoirs columérins. Le club pouvait compter sur la qualité de la formation Bélascain, finaliste malheureux du précédent championnat national face à Montmélian (battu dans l’épreuve des tirs aux buts). Après quatre rencontres officielles, les Commingeois pouvaient même se flatter d’occuper la première place de leur poule. Il a suffi de quelques grains de sable pour gripper la machine : « Les causes de cet échec sportif, sont multiples, confie le président Patrick Forgeois. Tout au long de la saison, nous avons laissé échapper des points. Nous devrions prendre le bonus à Nègrepelisse. À la maison, nous aurions dû battre cette même formation. À Grenade, c’est le tournant de la saison. Outre la perte du point bonus, nous perdons des joueurs clés : l’ouvreur et le troisième ligne centre sur blessure. Ensuite, nous nous sommes fragilisés. Nous avons peut-être aussi fait l’erreur de ne pas solliciter d’avantage le groupe des Bélascain qui cette année s’est une nouvelle fois qualifiée pour la phase éliminatoire. Sincèrement, points face à Neilhac Neuvic d’Ussel actuellement deuxième de Saison difficile pour le stade saint-gaudinois, fraîchement promu et relégué onze mois après non sans avoir livré bataille à chacune de ses sorties. Photo Jean-Alexandre Lahocsinszky cette descente est une immense déception, car Saint-Gaudens a largement sa place en Fédérale 3 et ce n’est pas une solution de f a i re l e Yo - Yo e n t re l a F é d é ra l e 3 e t l’Honneur. » 24 BÉLASCAIN MONTENT EN SENIORS La saison s’achèvera officiellement le 20 avril sur la réception de Bizanos. Un ultime rendez-vous que les Commingeois espèrent conclure victorieusement puisque ce jour-là seront conviés les sponsors, les anciens (voir Tour d’Ovalie). Une fois l’échéance du 20 avril passée, les dirigeants ont pour projet de préparer à bras-lecorps, la prochaine saison. « Nous allons rencontrer au plus vite les joueurs, l’encadrement, de façon à avoir un premier état des lieux. L’année prochaine, nous avons 24 juniors Bélascain qui montent en seniors. Nous espérons les conserver et ce malgré les sollicitations des clubs voisins et plus huppés. Aujourd’hui, nous sommes en Honneur et nous devons être performants pour cette prochaine échéance », renchérit le président. Si, sur le plan sportif, le glorieux Stade est officiellement relégué. Il envisage un petit coup de pouce sur tapis vert. Le comité directeur va mettre en place un dossier de demande de repêchage auprès de la Fédération. Le club possède des finances équilibrées et sur le plan de la formation, le travail des éducateurs du « SSG » est cité en exemple. Après tout, Lourdes n’a pas le monopole des miracles. ■ Dimanche, l’Avenir fonsorbais dispute le titre de l’ArmelleAuclair face à Bayonne. Quelles sont vos chances de succès ? Nous connaissons parfaitement cet adversaire pour l’avoir rencontré à deux reprises en poule. Chaque équipe s’est partagé les victoires. Honnêtement, je dirai 51 % de chances de victoire pour Bayonne et 49 % pour Fonsorbes. À mon sens, Bayonne est le favori de cette finale. Déjà, le club s’est donné les moyens de ses ambitions. En début de saison, il avait annoncé des objectifs ambitieux. C’est tout à fait logique que les Bayonnaises soient à ce stade de l’épreuve. De notre côté, nous ne pensions pas, en début de saison, réaliser une telle saison. Au fur et à mesure des rencontres, les filles nous ont agréablement surpris, elles nous ont même bluffés. Je tiens toutefois à signaler que notre place en finale n’est pas du tout usurpée. Le groupe a remporté onze matchs officiels en poule, battu en demi-finale Sassenage (15-12), une formation qui évoluait l’an dernier en Top 10. Ce résultat, c’est le fruit du travail, de la remise en question et surtout pas du hasard. En cas de succès en finale, vous disputerez le barrage d’accession en Top 8. La montée faitelle partie de vos objectifs ? Si, nous disputons le barrage d’accès au Top 8, cela veut dire que nous sommes champions de France. Je reste persuadé que ce titre va s’accompagner de fêtes, réceptions. Il sera ensuite difficile de se concentrer sur match David Gérard le coach des féminines fonsorbaises. de barrage face à des équipes comme Saint-Orens, La Valette, Usap ou Rennes. Honnêtement, nous ne sommes pas assez mûrs pour accéder en Elite. En revanche, nous postulons au titre de champion de France. L’Avenir fonsorbais rejoint l’Association du Stade toulousain. Comment va se présenter cette prochaine structure féminine ? Déjà, le Stade toulousain était parrain du club. L’année prochaine, le Stade toulousain aura sa structure féminine. C’est un projet mûrement réfléchi qui repose sur un projet social et sportif très solide. Pour la prochaine saison, deux équipes seniors seront engagées une en Top 8 ou Armelle-Auclair, une en Fédérale ainsi que deux formations cadettes. Il y a également en projet, la création d’une école de rugby féminine. Pour les filles, c’est une sacrée reconnaissance sportive que d’être reconnues par le Stade toulousain. D. N. ■ Tour d’Ovalie Auvergne OVAL’TEAM > Chamalières, lauréat du mois de mars La commission Oval Team a officialisé le lauréat du mois de mars. C’est la formation de Chamalières qui a été honorée. Sur le plan sportif, elle a dominé la poule unique du championnat de Deuxième Série. En termes de formation, elle possède une école de rugby active. Des critères qui ont sensibilisé les responsables de la commission pour attribuer cette récompense et reconnaissance sportive. COMPÉTITIONS TERRITORIALES JEUNES > Le titre pour Saint-Flour et Commentry La commission des épreuves régionales a attribué deux titres chez les jeunes. En moins de 19 ans catégorie à 12, c’est Saint-Flour qui a été titré. L’ASF a été sacrée dans la catégorie des cadets à 12. Ces deux formations ont respectivement terminé en tête de leur poule unique. SENIORS > Les demi-finales territoriales (Honneur - Troisième Série) La commission des épreuves régionales a confirmé les oppositions des demi-finales territoriales ainsi que les terrains qui accueilleront ces rencontres. En Honneur, les oppositions sont Issoire-Brioude, à BrivesCharensac 16 heures, Riom - Pont-duChâreau à Beumont 16 heures. En Promotion Honneur : Saint-Bonnet Ganat, à Commentry 16 heures, SaintFlour -Montaigut-Besse à Brioude 16 heures. Première Série : Romagnat -Combronde, à Cusset 16 heures, Blanzat - Saint-Genès, à Brives-Charensac 14 heures. Deuxième Série : Chamalières Varennes, à Puy-Guillaume 16 heures, Langeac - Ennezat, à Brioude 14 heures. Troisième Série : Aiguperse - Aia GRENADE-SUR-GARONNE > 13e Challenge Pierrot-Domène, il reste des places Le 13e Challenge Pierrot-Domène est en préparation du côté de Grenade-sur-Garonne. Ouvert à toutes les catégories de l’école de rugby, le challenge a la particularité cette année de proposer des épreuves par année et offrir ainsi à un maximum d’enfants la possibilité de montrer à tous leurs qualités de jeunes rugbymen. Au rang des inscrits, entre autres, Blagnac, Voiron ou encore Rochefort mais il reste encore des places pour les retardataires. Pour vous inscrire, contacts au 06.74.2.74.52 ou 06.88 34.88.80. Lempdes, à Cusset 14 heures, SaintPourçain-Manzat, à Commentry 14 heures. Languedoc NARBONNE (féminines) > À l’épreuve de Saint-Yrieix Avec la nouvelle réforme des compétitions, les féminines narbonnaises sont assurées de monter en Fédérale 1. Cependant la saison n’est pas pour autant achevée. Qualifiées pour les quarts de finale du deuxième échelon fédéral, elles seront opposées le 13 avril sur terrain neutre aux « Kaolines » de Saint-Yrieix. Les Audoises ont bien l’intention de relever ce défi et d’atteindre le dernier carré. RUGBY À VII > Championnat régional moins de 17 ans Dans notre précédente édition, nous avions annoncé Narbonne comme vainqueur du championnat régional à VII SociétéGénérale. Finalement, les Narbonnais ont terminé deuxièmes derrière Béziers. C’est l’ASBH qui est sacrée champion du Languedoc à VII. Les jeunes biterrois représenteront le comité pour le gain du titre national. PÉZENAS > Ouf ! À Muret, le Stade piscénois a remporté son premier succès à l’extérieur de la saison (23-0). Une victoire très précieuse puisqu’elle permet aux Héraultais d’assurer leur maintien en Fédérale 3. Après la rencontre, c’est un véritable ouf de soulagement qu’ont poussé joueurs, dirigeants et supporters tant cette saison a été éprouvante et compliquée. Pour préparer l’exercice 2015, les dirigeants seraient déjà à l’ouvrage. Limousin LAGRAULIÈRE-SEILHAC-NAVES > Le tournoi international Toffa les 19 et 20 avril L’école de rugby de l’entente Lagraulière-Seilhac-Naves organise son traditionnel tournoi international Toffa des moins de 15 ans le week-end des 19 et 20 avril. Cette année, les organisateurs vont accueillir la formation irlandaise de Monktown, les Anglais de Ormskirk et une équipe écossaise de Murrayfield. Exceptionnellement, les représentants du pays de Galles n’ont pu honorer de leur présence. Ils ont été remplacés par une sélection départementale corrézienne. L’entente LagraulièreSeilhac-Naves va forcément présenter une équipe. Comme il est de tradition, ce tournoi international se dispute sur deux journées. Les rencontres auront lieu le samedi matin à Lagraulière, l’après-midi à Seilhac et toute la journée du dimanche à Naves. MALEMORT > Ballottage favorable À l’occasion de la réception de Saint-Yrieix, l’entente MalemortBrive a fait un grand pas vers la qualification pour les prochains trentedeuxièmes de Fédérale 3 à la faveur de son succès bonifié (28-0). Toutefois, un détail n’a pas échappé à de nombreux observateurs. Dix-huit joueurs ont été inscrits sur la feuille de match par l’encadrement arédien. Et pourtant, ce match était capital pour Saint-Yrieix. TULLE > Carnet noir Un glorieux ancien de l’époque dorée des années 70 s’en est allé. À 68 ans, l’ancien troisième ligne de devoir du Sporting, Georges Chastrasse, a été victime d’un accident domestique. Au cours de sa carrière, il avait été un éducateur respecté et écouté. Il avait officié à Naves, Seilhac et Égletons. C’est toute une famille et des amis qui le pleurent. À ses proches, la rédaction de Midi Olympique adresse ses plus sincères condoléances. Midi-Pyrénées SAINT-GAUDENS > Les anciens se retrouvent le 20 avril A l’occasion de la dernière rencontre officielle du Stade saint-gaudinois à domicile (le 20 avril face à Bizanos), l’amicale des anciens du club a mis en place une journée très conviviale autour d’une table. Le rendez-vous est fixé à 10 heures 30 au bar le Progrès. Direction ensuite le stade pour le repas à 12 heures. À ce sujet, les organisateurs espèrent mobiliser le plus de personnes de façon à encourager les deux équipes seniors pour leur dernier match officiel de la saison. Contact : 06 87 47 23 52 (avant le 14 avril). CHAMPIONNAT TERRITORIAL > Ils sont promus La phase de classement territoriale de la Promotion Honneur à la Deuxième Série vient de s’achever. Dans ces niveaux de compétition, tous les clubs promus sont connus. Une montée officialisée par la commission des épreuves. Ainsi en Promotion Honneur, les formations de Villeneuve-de-Paréage, Lavelanet, Lisle-sur-Tarn et Luzech accèdent à l’Honneur. En Première Série, Rabastens, Capdenac, Lézat et Foix montent en Promotion Honneur. En Deuxième Série, L’Isle-en-Dodon, Carbonne-Longages, Montech et Villemur accèdent à la Première Série. GRENADE-SUR-GARONNE > La réception de Nègrepelisse sous le signe de la fête Le dimanche 20 avril Grenade-sur-Garonne reçoit Nègrepelisse pour le compte de la dernière journée de la poule 13 de Fédérale 3. Un match décisif entre deux prétendants à la qualification et l’occasion pour les dirigeants grenadains d’organiser une belle fête. Au menu, une petite surprise des féminines dont quatre de ses représentantes sont championnes de France intercomités et une opération plancha pour les fines gueules. Un rendez-vous sportif et festif à ne pas manquer, rendez-vous dimanche 20 avril. HONNEUR > Les quarts de finale le 13 avril La seconde phase qualificative est achevée au sein du championnat Honneur Midi-Pyrénées. Les oppositions des quarts de finale ont été rendues officielles par la commission des épreuves. Le 13 avril sur terrain neutre (à officialiser), elles vont opposer Saint-Affrique à Sor-Agout, Rieumes - Toulouse UC, Beaumont-de- Lomagne - La Salvetat-Plaisance et Saint-Girons - MontesquieuVolvestre. BONNAC > Privé de phase éliminatoire Finaliste l’an dernier du championnat territorial de Première Série, le Bonnac olympique ne participera pas cette saison à la phase éliminatoire. Pourtant, les Ariégeois avaient terminé à la troisième place de la phase de classement. Cependant, au regard des obligations, le club n’était pas en conformité avec le règlement. Il ne disposait pas de licenciés suffisants au sein de son école de rugby. La commission des règlements régionaux a fait le choix de ne pas officialiser la qualification des Bonnacois. Ces derniers pourront toutefois disputer la Coupe des Pyrénées. AVIRON CASTRAIS > Zéro victoire Le dernier champion régional de Promotion Honneur a vécu une saison cauchemardesque sur le plan sportif au sein du plus haut niveau régional. Lors de la première phase, les Castrais ont été bredouilles avec quatorze défaites en autant de rencontres. Lors de la phase des playdown, ils ont également échoué lors des six rencontres officielles. Lors de la dernière journée, ils se sont inclinés d’une courte tête face à SaintOrens (8-5). Pour espérer remporter au moins une victoire, l’Aviron compte sur la prochaine Coupe des Pyrénées. Page coordonnée par Didier NAVARRE [email protected] 06.13.72.34.08 26 Ovalie Grand Ouest LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Armagnac-Bigorre : ils sont maires aussi Parmi les nouveaux élus à ceindre l’écharpe tricolore, on note trois membres du comité Armagnac-Bigorre : à VicFezensac, Michel Espié, président de l’UAV ; à Riscle, Christophe Terrain, président de la JSR et à Hachan, dans les Hautes-Pyrénées, Christian Ducaud, vice-président du comité territorial. Un « historique » a rendu l’écharpe, Jean Ossun : après plusieurs mandats à la tête de la mairie de Moulédous, il n’a pas renouvelé sa candidature. Bordeaux : Nicolas Dospital prof de Domvo et Poirot À l’époque où Nicolas Dospital talonnait au cœur de la mêlée de l’Union Bordeaux-Bègles, Darly Domvo et Jefferson Poirot en étaient encore à faire des rêves de Top 14. Darly et Jef ont suivi la filière internationale des équipes de jeunes. Aujourd’hui, à 22 ans, ils sont en élite et y tiennent une place de choix. Parallèlement ils suivent des études, et c’est Nicolas Dospital, actuel talon de Langon en Fédérale 1, qui est leur professeur de management, stratégie d’entreprise et négociation commerciale. JORIS CIPRESSO DEPUIS SES DÉBUTS, LE SALLOIS REFUSAIT LES SOLLICITATIONS DES CLUBS PROS. À 20 ANS, IL A ÉTÉ CONVAINCU PAR LAURENT MARTI DE TENTER SA CHANCE À L’UBB. DE SALLES À L’UBB ! L Par Gérard PIFFETEAU [email protected] a crise des vocations n’illumine plus les rêves de nos enfants moins enclins qu’autrefois a devenir pompier, aviateur ou magicien quand ils seront grands. La majorité des jeunes d’aujourd’hui s’entêtent à se nourrir d’une ambition : passer à la télé et devenir célèbre. Devenir une « star » en quelques heures, au mépris des avertissements d’artistes authentiques qui savent devoir leur réussite au travail davantage qu’à leur part de talent. Et donc, que dans cette quête, obsessionnelle, de reconnaissance immédiate, un jeune sportif a priori talentueux refuse la lumière, ne pouvait qu’exciter notre curiosité. Joris Cipresso avait ses raisons. Depuis l’âge de cinq ans, licencié au club de Sanguinet que son père Thierry présida durant quatre ans, il a fréquenté l’école de rugby salloise. Très vite le grand gaillard se fit remarquer pour ses aptitudes physiques et athlétiques. Les divers responsables des sélections territoriales l’ont convoqué, les envoyés spéciaux de plusieurs clubs professionnels sont venus frapper à la porte de ses parents, Joris a toujours refusé les sollicitations. « Il a un rapport très amical avec ses copains de Salles qu’il ne voulait pas quitter, argumente le papa. Il voulait aussi finir ses études et sa licence en gestion forestière. » Joris Cipresso a eu vingt ans en octobre. Depuis l’âge de dixhuit ans il évolue en équipe première de l’USS dont il est aujourd’hui un titulaire indiscutable et un exemple pour la jeunesse locale. UN OCÉAN À TRAVERSER L’heure était donc sans doute venue pour En juillet, le jeune 3e ligne Joris Cipresso issu de la Fédérale 2 adoptera le mode de vie des pros. Une trajectoire étonnante. Photo DR le compétiteur, jusque sur le banc de l’école, de s’ouvrir un nouvel horizon. Cette émancipation, une rencontre avec le charismatique président de l’UBB Laurent Marti, redoutable dénicheur de talent, l’a rendu enfin possible. Il y a quelques jours, Joris Cipresso a signé un contrat Espoir avec l’Union : « J’accepte ce challenge. Ce n’est pas du rugby plaisir mais de la compétition et c’était le moment de franchir le pas. Il va falloir que je me prépare et je vais commencer un programme pour que la marche soit moins haute à franchir. Je me donne une année pour cela et je vais m’y impliquer au maximum. J’ai été motivé par la super aventure à vivre, pas très loin de chez moi et de mes copains. Et le président Marti n’a pas été un recruteur anonyme... » De la Fédérale 2 au Top 14 il y a un océan à traverser dans lequel Joris est décidé à nager sans relâche. La musculation n’a jamais été sa compagne de jeu, et pour cause, son père lui a interdit cette pratique jusqu’à ses seize ans. Or le voici très attentif à son comportement et très motivé pour faire de son mètre quatre-vingt-dix-huit et de ses 110 kg associés à sa vitesse et à une aptitude sidérante au mouvement, une arme redoutable. « Je n’ai aucune craintes quant à sa réussite », ose son président Didier Dallet plutôt fier du départ de l’enfant du club vers l’Union où son recrutement est jugé conforme à la politique conduite par le président depuis son arrivée. « Nous n’avons jamais recruté avec des a priori. Nous avons toujours regardé à tous les niveaux, à tous les âges et toutes les origines. On ne s’interdit rien. Joris est dans le moule de ces jeunes joueurs qui sont passés à travers les mailles du filet de la détection alors qu’il a un potentiel qui mérite d’être exploité. Nous sommes dans le Top 14, l’intégration des jeunes joueurs est plus difficile, mais nous devions le faire et Joris a les cartes en main. » Ses copains sallois sont déjà supporters. ■ Rugby féminin LE TOURNOI INTERNATIONAL FÉMININ DE SAINT-JEAN PIEDDE-PORT DÉPASSE LE CADRE DU RUGBY POUR INSCRIRE LES LYCÉENNES DANS UNE DÉMARCHE CITOYENNE. LES FILLES D’AVRIL D urant trois jours, les 9, 10 et 11 avril, le lycée de Navarre de Saint-Jean-Pied-de-Port accueille des jeunes filles qui pratiquent le rugby en France et à l’étranger. Cette 3e édition du tournoi féminin « Les Filles d’avril » est conçue pour permettre aux lycéennes de la planète rugby de favoriser l’ouverture sur les autres et la connaissance des cultures diverses qui composent notre monde. Cette édition permettra également aux lycéennes de prendre conscience des difficultés rencontrées par certaines jeunes filles à s’insérer dans la société et à faire valoir leurs droits. Autant de questionnement sur la condition féminine dans son ensemble qui ne manqueront pas de convaincre les lycéennes de la nécessité d’affirmer leur propre personnalité. On attend donc des participantes qu’elles fassent valoir leur point de vue au cours des multiples rencontres sportives et culturelles qui jalonneront le tournoi. Au sommet de l’organisation assurée par une équipe de femmes, la Proviseur Louisa Mauget résume la philosophie de la manifestation d’une formule : « Ou quand le rugby devient vecteur de savoir, de tolérance et de respect pour toutes… Et tous ! » L’ensemble de la communauté éducative du lycée de quelque 450 élèves participe à l’organisation de cet événement autour d’un projet fédérateur inscrit au pro- Les participantes du lycée de Navarre jet d’établissement au tournoi international (réussite et solidarité). Le proviseur adjoint Mme Labadie, les profs d’Eps Mme Elizagoyen et Txomin Mingo, le gestionnaire Thierry Pousson et consorts sont mobilisés pour que la réussite soit au rendez-vous de ce formidable rassemblement de dix équipes. À savoir : lycée français de Madrid ; collège Pablo Neruda d’Aulnay-sous-Bois ; lycée Paul Éluard Seine Saint-Denis ; lycée Romain Rolland de Goussainville ; lycée Comte de Foix, Principauté d’Andorre ; Gaztedi Rugby Taldea, Victoria Gazteir ; lycée Errecart de Saint-Palais ; lycée Diderot de Narbonne, lycée Toulouse Lautrec de Toulouse et lycée de Navarre de Saint-Jean Pied-de-Port. Les matchs des deux poules de cinq débuteront le mercredi 9 avril à 14 h 30. Les phases finales seront disputées le vendredi 11 à partir de 9 heures Finale à 14 heures et match de gala à 15 h 30. G. P. ■ Tour d’Ovalie Armagnac-Bigorre VIC-EN-BIGORRE > Chaud à Masseube ! La condition de leader et grandissime favori du championnat Honneur a ses exigences, les Massylvains l’ont fortement rappelé aux Vicquois qui ont eu toutes les peines du monde à préserver leur invincibilité. Bien qu’écartés de la course au titre, les Gersois leur ont mené la vie dure (13-16). Avec deux cartons rouges et un pilier, Lacroix, victime d’une fracture de la jambe, l’USV va être diminuée pour la suite. ARMAGNAC-BIGORRE > Un Nogarolien en stage Joueur de l’AA Nogarolienne, Romain Coursier va vivre un mois plongé au cœur du comité, rue Abbé-Torné. Étudiant en troisième année de STAPS à Tarbes, il fait en avril son stage universitaire avec pour mission de contribuer à l’organisation des finales nationales à 5 et à celle de l’encadrement du tournoi intersecteurs à 7. ARMAGNAC-BIGORRE > Rugby et études Un projet de section rugby est en bonne voie au collège Adriana à Tarbes où l’on dispense la formation en horticulture. Lancement à la rentrée prochaine, avec le concours des cadres techniques du CD 65 et du comité Armagnac-Bigorre, à raison de trois heures d’entraînement par semaine. Semblable formule devrait être mise en place aussi au lycée de Mirande. Béarn JURANCON > Cap sur la finale Honneur ! Le boycott des neuf autres clubs du Groupe A à l’encontre de Jurançon n’aura servi à rien ! Le comité du Béarn a entériné cinq forfaits consécutifs pour établir le classement final et déterminer les demi-finales. Jurançon termine ainsi 2e derrière Barcus. En demies, aller-retour avec premier match le week-end prochain, Barcus – Bénéjacq et Jurançon – Usep, l’entente Ger-Séron qui devrait à nouveau déclarer forfait, faisant de Jurançon un finaliste tout désigné. USEP > Cap sur l’ArmagnacBigorre ? Très déçue des conclusions rendues sur « l’affaire Jurançon », l’USEP envisage de demander son rattachement au comité d’ArmagnacBigorre. « La gestion du comité du Béarn est à sa taille : toute petite ! », a déclaré le président Marc Canton dans La République des Pyrénées pour expliquer la possible mutation. Mais elle ne sera prise qu’en concertation avec les anciens, dont les fondateurs, les dirigeants, les joueurs et les partenaires. HONNEUR BÉARN > Pas de finale au Hameau ! Conséquence directe de « l’affaire Jurançon » qui a trainé en longueur, le Béarn n’organisera pas sa grande fête du rugby au Hameau. Les autorisations n’ont pu être demandées à temps, voilà donc le Béarn tout entier privé de son plus grand rendez-vous de l’année. On connaîtra sous peu les modalités d’organisation des différentes finales. FÉDÉRALES > Bizanos assure son maintien Vainqueur de Boé-Bon Encontre (25-15), l’Avenir de Bizanos a assuré son maintien en Fédérale 3 avant l’ultime match, un déplacement à Saint-Gaudens qui aurait été un vrai match éliminatoire. Les Bizanosiens soufflent un grand coup. En revanche, Morlaàs et Aramits (Fédérale 2), Coarraze-Nay et Lembeye (Fédérale 3) joueront leur avenir sur le dernier match, le 20 avril. Côte basque-Landes SÉRIES TERRITORIALES > Les phases finales Pour toutes les catégories sauf les 1re et 2e Série, les demi-finales (aller-retour) débutent dimanche prochain, retour le 20 avril. Honneur : AS Bayonne-Bidart, TartasSoustons. Promotion-Honneur : Saint-Pée-Saint-Sever, Urrugne-Sault 1re Série : Montfort-Sauveterre (22 à 16 pour Montfort à l’aller, retour dimanche), Ondres-CapbretonHossegor (15 à 14 pour Ondres à l’aller, retour dimanche) 2e Série : Arcangues-Cambo 1à à 20 pour Cambo, retour dimanche), PuyooUstaritz (14 à 3 pour Puyoo, retour dimanche) 3e Série : Narrosse-Ascain, Sare-Pomarez 4e Série : Labatut ou Amou-Lit et Mixe, Saint-Pierre du Mont-Menditte. CAMBO > Le meilleur du groupe 2 L’U S Cambo a remporté le trophée du meilleur club des mois de février et mars (5 matchs) concernant le Groupe 2. Les camboars sont qualifiés pour les demi-finales de 2e série. HASPARREN > Tournoi minimes samedi 12 avril C’est ce samedi de 9 heures à 18 heures que le 12e tournoi international minimes « Xapital » aura lieu au stade Xapitalea. Il réunira 24 équipes et les matchs seront arbitrés par les cadets d’Hasparren. Les jeunes de « Unis Cité », déjà présents lors du dernier 1er mai, où ils avaient mis l’accent sur le respect des joueurs, des arbitres et de l’environnement, en lien avec Garbiki, seront aussi présents. Ils dialogueront avec les jeunes et moins jeunes sur les addictions, dopage, drogue, alcool, tabac… Il y aura comme d’habitude une incitation au tri des déchets et au respect du site. Sport, sécurité, prévention et convivialité sont au menu, outre le cochon de lait… Côte d’Argent LORMONT > Treloar ne viendra pas L’espoir était grand sur la rive droite bordelaise de voir débarquer au CALHG le deuxième ligne de l’UBB Cameron Treloar. L’Australien avait envie de prolonger jusqu’en janvier 2015 son séjour en région bordelaise. Mais pour des raisons professionnelles - il est contraint de réintégrer dans les délais le corps de la police australienne - Cameron va devoir rentrer au pays après sa formidable aventure avec l’UBB. Et beaucoup vont regretter ce grand professionnel du rugby. LE BOUSCAT > Et maintenant une tribune ! Dotée de nouvelles infrastructures enfin dignes du rôle que joue le rugby dans la commune, l’US Bouscat bénéficiera en mai prochain d’une nouvelle tribune flambant neuve. Et la modernisation des installations ne va pas s’arrêter là. La municipalité s’est engagée à remplacer, durant sa mandature, le terrain actuel par un terrain synthétique. LORMONT (2) > Les entraîneurs se retirent Nul ne contestera la qualité du travail réalisé au CALHG par le duo d’entraîneurs Alex Péres et Fabrice Nivard. Accéder à la Fédérale 1 et s’y maintenir ne sauraient être le fruit du hasard. C’est tout à l’honneur des deux coachs d’avoir admis que l’élite amateur était devenue trop exigeante. Ils ont donc pris eux-mêmes la décision de céder leur place. En fin de semaine dernière le président Jean-Louis Couturier était en recherche de leurs successeurs et quelques pistes (loca- les) s’étaient dégagées, dont celle d’une association Florent TorregarayGreg Yachvili. On en sait sûrement plus aujourd’hui. Le CALG s’active aussi sur le terrain du recrutement, mais JeanLouis Couturier ne perd pas de vue la nécessité de maintenir, puis consolider un budget qui a bondi de 450 000 € à 560 000 € en franchissant le portillon de l’élite amateur. Formation) permet aux élèves de s’entraîner quatre fois par semaine tout en poursuivant leurs études et en restant licenciés dans leurs clubs. L’un des objectifs étant d’allier une pratique sportive et une scolarité complète pour se diriger vers l’élite régionale. Tous les renseignements sur le site du lycée : coliniere.e-lyco.fr ou du comité régional : paysdelaloire-rugby.fr. Pays-de-la-Loire Poitou-Charentes N A N T E S - S A I N T NAZAIRE > Détection Les deux clubs des Pays de la Loire s’inscrivent, séparément, dans une démarche volontaire de formation. Dans cette perspective, les centres de formation nantais et nazairiens organisent chacun leur journée de détection. Le mercredi 23 avril pour Nantes (Fédérale 2). Sont concernés, les joueurs nés en 1997, 1998 et 1999. Notons que la structure nantaise offre une formation post-bac. Rens. sur le site du club : stadenantais.fr. Pour Saint-Nazaire (Fédérale 1), la journée de tests est prévue le mardi 29 avril. Le centre nazairien fonctionne en partenariat avec le FC Grenoble. Sont concernés, les joueurs nés de 1994 à 1999, mais également le haut niveau (Gaudermen, Alamercery, Crabos, Espoirs). Renseignements sur le site du club : snrugby.com, ou auprès de Johan Fornier : 06 18 92 18 66. CREF NANTES > Dépôt de candidature Le comité régional et le lycée de La Colinière à Nantes organisent conjointement une journée de détection le mercredi 16 avril à Nantes au sein de l’établissement scolaire. Cette formation s’adresse aux joueurs et joueuses remplissant les conditions d’entrée au lycée et licencié(e) s FFR. Le CREF (Centre Rugby Éducation et POITIERS > Vainqueurs du Challenge Orange Organisées à Surgères, les finales régionales de l’Orange Rugby Challenge ont été remportées par le Stade poitevin. Cette belle équipe ira défendre les couleurs de la région aux finales nationales qui auront lieu le 31 mai à Marcoussis. FÉDÉRALE 2 > Destins croisés Deux clubs picto-charentais se sont mis en évidence cette saison dans la poule 2 de Fédérale 2. Mais les raisons de cet éclairage sont très différentes. Le Soyaux-Angoulême XV caracole en tête avec 17 succès en 17 rencontres. À l’opposé, le Stade Poitevin affiche un bilan de 17 défaites en 17 rencontres ! NIORT > Riche en arbitres Le Stade niortais est riche… en arbitres. Alors que la réglementation en requiert deux, le Stade niortais en recense quatre : Jean-Claude Pairault, Antoine Leroy, Didier Biet et Paul Rassinoux. Des efforts qui seront sûrement appréciés par la commission territoriale des arbitres. Page coordonnée par Gérard PIFFETEAU [email protected] 06.03.01.17.21 27 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Treize Actualité Résultats & Classements L’interview Coupe de France > la finale AURÉLIEN COLOGNI - ENTRAÎNEUR DE LÉZIGNAN IL ANALYSE LES FORCES EN PRÉSENCE DE LA FINALE DE LA COUPE 2014 ENTRE TOULOUSE ET CARCASSONNE. QUI POSSÈDE LA MEILLEURE ORGANISATION DÉFENSIVE ? QUELS SERONT LES PRINCIPAUX DUELS ? L’ENTRAÎNEUR DU FCL LIVRE SON OPINION. « Le duel des avants décidera de l’issue du match » Propos recueillis par Didier NAVARRE [email protected] Des deux finalistes, lequel possède la meilleure organisation offensive ? Toulouse est en train de valider le travail qu’elle entreprend depuis quelques années. Sur les intentions offensives, les Toulousains ont des solutions et des arguments. Leur jeu de ligne est appliqué, cohérent et varié avec, comme animateur, Jonathon Ford, l’ouvreur qui a un jeu au pied très pertinent et redoutable. Ces hautes chandelles mettent une énorme pression sur la défense. Carcassonne n’est pas mal non plus en attaque. Sur le côté gauche, ils ont deux atouts : Troy Savage et Vinnie Anderson, qui ont cette capacité à fragiliser les défenses et créer des brèches. Qu’en est-il sur le plan défensif ? Ce sont deux équipes particulièrement organisées dans ce secteur de jeu. Je dirais que Toulouse est un tantinet supérieur. Le TO, c’est un bloc hermétique, compact, qui sait parfois mettre une dose d’agressivité. Du côté de Carcassonne, il vaudra mieux contourner cette défense toulousaine plutôt que de la défier. Selon vous, quels sont les principaux face à face qui vont animer cette finale ? Les deux ouvreurs Jonathon Ford et Maxime Grésèque vont animer cette finale. Tous deux possèdent une excellente lecture du jeu et sont particulièrement talentueux dans le jeu au pied tant sur les longues que courtes distances. Mais je pense que le principal duel sera celui des avants. Il décidera de l’issue du match. Dans ce secteur de jeu, l’équipe qui prendra le dessus fera un pas vers la victoire. C’est la quatrième finale (Coupe et championnat confondus) en cinq ans pour Carcassonne. Et les trois précédentes (Coupe 2009 et 2012), championnat (2012), le club les a toutes remportées. Est-ce un atout ? Tout à fait ! L’ASC montre qu’elle sait jouer et gagner les finales. Une finale, c’est un match particulier. Carcassonne a aussi l’avantage d’évoluer à domicile et sur son terrain. Les Carcassonnais auront déjà leurs repères. Du côté de Toulouse, la mise en place de cette finale est un peu plus compliquée. Les Toulousains n’ont jamais gagné la Coupe de France. Ils vont devoir gérer cette pression de l’événement. ■ Seize équipes titrées depuis 1935 Carcassonne, 13 victoires (1946, 1947, 1951, 1952, 1961, 1963, 1967, 1968, 1977, 1983, 1990, 2009, 2012) ; XIII catalan, 10 victoires (1939, 1945, 1950, 1959, 1969, 1976, 1978, 1980, 1985, 1997) ; Villeneuvesur-Lot, 9 victoires (1937, 1958, 1964, 1979, 1984, 1999, 2001, 2002, 2003) ; Saint-Estève, 6 victoires (1972, 1987, 1993, 1994, 1995, 1998) ; Lézignan, 5 victoires (1960, 1966, 1970, 2010, 2011) ; Avignon, 5 victoires (1955, 1956, 1982, 1989, 2013) ; Marseille, 5 victoires (1948, 1949, 1957, 1965, 1971) ; Pia, 3 victoires (1975, 2006, 2007), Lyon, 3 victoires (1935, 1953, 1954), UTC, 3 victoires (2001, 2004, 2005), Saint-Gaudens, 3 victoires (1973, 1991, 1992) ; Limoux, 2 victoires (1996, 2008) ; Le Pontet, 2 victoires (1986, 1988) ; Roanne, 2 victoires (1938, 1962) ; Albi, 1 victoire (1974), Côte basque, 1 victoire (1936). Toulouse Carcassonne À CARCASSONNE - Dimanche 15 h 30 TOULOUSE Kheirallah ; Minga, Orméno, Quintilla, White ; (o) Ford, (m) Gonzalez-Trique ; Andrew Bentley ; Wood, Planas (cap) ; Gout, Kane Bentley, Masselot. Remplaçants : Kriouache, Boyer, Bourrel, Vunakece. CARCASSONNE Soubeyras ; Guiraud, Savage, Towers, Mazard ; (o) Grésèque, (m) Aitken ; Sabri ; Anderson, Canet ; Sadaoui (cap), Soum, Bemba. Remplaçants : Rouanet, Jacquet, Banquet, Khattabi. NRL 5e journée (4-5 avril) Brisbane - Parramatta Sydney - Canterbury Cronulla - NZ Warriors Penrith - Canberra St George-Illawara - South Sydney Melbourne - Gold Coast West Tigers - Manly-Warringah North Queensland - Newcastle 18-25 8-9 37-6 12-6 6-26 26-28 34-18 Auj. Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Gold Coast 8 5 4 0 1 -9 2. Canterbury 6 5 3 0 2 59 3. Brisbane 6 5 3 0 2 15 4. Penrith 6 5 3 0 2 13 5. West Tigers 6 5 3 0 2 11 6. St George-Illawara 6 5 3 0 2 5 7. Manly-Warringah 6 5 3 0 2 -3 8. Parramatta 6 5 3 0 2 -13 9. Melbourne 6 5 3 0 2 -20 10. Sydney 4 5 2 0 3 27 11. South Sydney 4 5 2 0 3 17 12. Canberra 4 5 2 0 3 -6 13. NZ Warriors 4 5 2 0 3 -42 14. North Queensland 2 4 1 0 3 -3 15. Newcastle 2 4 1 0 3 -6 16. Cronulla 2 5 1 0 4 -45 CE WEEK-END (6e journée) > Vendredi : Gold Coast - Brisbane, Penrith - South Sydney. Samedi : Canberra - Newcastle, Manly - Sydney, Parramatta - Sydney, Wests - North Queensland. Dimanche : New Zealand Warriors - Canterbury, Manly Cronulla. Lundi : Melbourne - St GeorgeIllawarra. LA PREMIÈRE DE GUASCH V endredi soir, dans leur antre de Gilbert-Brutus, les Dragons catalans ont confortablement composté face aux Broncos de Londres leur billet pour les huitièmes de finale (26 ou 27 avril) où ils se rendront à Bradford (lire ci-contre). Après cette seconde victoire officielle de la saison en huit rencontres, les esprits chagrins vont certainement mettre plus en avant la faiblesse londonienne (seule équipe de Super League à n’avoir remporté encore aucune rencontre) que la maîtrise catalane. Après la rencontre et ce score dans l’ensemble flatteur (40-24), Laurent Frayssinous n’a pas boudé son plaisir : « Une victoire est toujours bonne à prendre. De plus, face à cette formation londonienne, ce n’est jamais facile. C’est très bien d’avoir inscrit sept essais et marqué quarante points. » JOAN GUASCH OVATIONNÉ À l’occasion de ce seizième de finale, le technicien catalan avait volontairement fait tourner son effectif. Le public de Brutus a ainsi eu le plaisir de revoir Vincent Duport. Mais aussi d’admirer, pour la première fois, Joan Guasch, le fils du président des Dragons, Bernard Guasch. L’actuel capitaine de la formation de Saint-Estève-XIII catalan (la réserve des Dragons) est entré à la demi-heure de jeu avec le numéro 32. À l’annonce de son patronyme, le public lui a offert une belle standing-ovation. « Ce fut un moment extraordinaire. Vivre avec l’équipe pro, disputer une rencontre face à une équipe de Super League et remporter le match... J’ai été vraiment gâté. À la fin, j’ai été très touché des textos que m’ont envoyés mes coéquipiers de Saint-Estève. En revanche, j’ai été surpris par le rythme de la rencontre », confie le néo-Dragon de 20 ans. Après cette première expérience au plus haut niveau, il souhaiterait de nouveau grignoter quelques feuilles de match. Mais pour l’heure, il se concentre sur la fin du championnat Élite, avec l’envie de retrouver Gilbert-Brutus le 10 ou 11 mai pour la finale du championnat de France. D. N. ■ 40 24 À PERPIGNAN - Vendredi 20 h 30 Dragons catalans bat Broncos de Londres 40-24 (16-6). Arbitre : M. Hicks (Angleterre). 6 000 spectateurs. Dragons catalans : 7E Pryce (4 e ), Anderson (13e, 56e), Bosc (24e), Millard (48e), Maria (52e), Escare (75e) ; 6T Bosc (5e, 24e, 48e, 53e, 76e). Broncos de Londres : 4E Solomona (29e), Caton-Brown (62e), Macani (73e), Slyney (80e) ; 4T Drinkawater. DRAGONS CATALANS Escaré ; Oldfield, Pomeroy, Duport, Millard ; (o) Pryce, (m) Bosc ; Baitieri (cap) ; Anderson, Taia ; Lima, Bousquet, Elima. Sont entrés en jeu : Maria, Paea, Guasch, Garcia. BRONCOS DE LONDRES Solomona ; Macani, Canton-Brown, Minns, O’Callaghan ; (o) Farrar, (m) Drinkwater ; Foster ; Cook, Vea ; Slyney, Moore, Greenwood. Sont entrés en jeu : Kraniqi, McMeeken, Bisloy, Griffin. Super League CE WEEK-END (7e journée) > Jeudi : Hull FC - Huddersfield (21 heures). Vendredi : Bradford - Salford, Castleford - St Helens, Leeds - Wakefield, Warrington - Hull KR, Wigan - Broncos de Londres (21 heures). Samedi : Dragons catalans - Widnes (15 h 30). Coupe d’Angleterre 16e DE FINALE Hull FC (SL) - Salford (SL) Dragons (SL) - Broncos (SL) Dewsbury (Ch) - Wigan (SL) Sheffield (Ch) - Skolars (Ch 1) Batley (Ch) - Castleford (SL) Bradford (SL) - Oldham (Ch 1) Doncaster (Ch) - Hemel (Ch) Featherstone (Ch) - Crusaders (Ch) Halifax (Ch) - Widnes (SL) Hull KR (SL) - Warrington (SL) Keighley (Ch) - Barrow (Ch) Rochdale (Ch) - Leigh (Ch) Swinton (Ch) - York (Ch 1) Wakefield (SL) - Leeds (SL) Huddersfield (SL) - St Helens (SL) 36-37 40-24 6-58 70-28 10-48 60-6 72-18 66-0 10-34 24-28 54-28 22-28 31-28 6-60 16-17 Légende SL : Super League ; Ch : Championship ; Ch 1 : Championship 1. En bref... CUP (HUITIÈME) : LES DRAGONS IRONT A BRADFORD Le tirage au sort des huitièmes de la Cup a été effectué dimanche soir. Les Dragons catalans se rendront, le 26 ou 27 avril, à Bradford. À cette occasion, ils retrouveront leur ancien coéquipier Jamal Fakir qui vient de s’engager avec les Bulls jusqu’au terme de la saison. Les autres oppostions seront Wigan - Hunslet, Leigh - Featherstone, Leeds - St Helens, Warrington Doncaster, Swinton - Keighley et Castleford - Sheffield. Phase finale Élite 1 Barrages CARCASSONNE 52 Quarts 19 et 20 avril ST-ESTÈVE-XIII CATALAN Demies 26 avril LÉZIGNAN PALAU 26 CARCASSONNE VAINQUEUR Finale 10 ou 11 mai VILLENEUVE-SUR-LOT 29 AVIGNON 18 LIMOUX VILLENEUVE-SUR-LOT TOULOUSE VAINQUEUR Dimanche, l’effet de surprise n’a pas eu lieu. Carcassonne et Villeneuve-sur-Lot ont profité de l’avantage du terrain pour valider leur billet pour les quarts de finale. Dans son antre d’Albert-Domec, le finaliste de la Coupe de France s’est, pour ainsi dire, bien entraîné face à Palau, en inscrivant la bagatelle de 52 unités. Pour leur dernière prestation officielle, les Palauencs ont tout de même sauvé l’honneur en faussant compagnie à quatre reprises à la défense audoise pour un score final de 52 à 26. L’ASC a ainsi gagné le droit de défier la réserve des Dragons sur sa pelouse de Saint-Estève. À Villeneuve-sur-Lot, les Lot-etGaronnais ont passé l’obstacle vauclusien. Les Villeneuvois se rendront à Limoux en demifinale. En septembre dernier, ils avaient failli créer l’exploit dans la Haute-Vallée (défaite 30-32). D. N. ■ COUPE D’ANGLETERRE - SEIZIÈMES DE FINALE LES DRAGONS CATALANS ONT DOMINÉ LES BRONCOS DE LONDRES ET FILENT EN HUITIÈMES. UNE RENCONTRE MARQUÉE PAR LA PREMIÈRE APPARITION DU FILS DU PRÉSIDENT GUASCH. Dragons catalans Broncon de Londres %"'" ' %"'" -.&6 1 $1.7 6( "6.7 < B26).7 76) "6, = '6' ,? 76)?B3 ,3 E93==3>=3183=!3 ' "%# (# ?< @0) > .( ".<7 ,).)7 1> < 1% '6' ,? < -2,0)7 6&)0. ?(?7< 20?6 62260'-.< "-),), .)@? ,? ).)""6.< -0.7)?6 -2,0C . 67( <?6<)0. "-- ),,).&?3 , E%3$E3>93==3>$ 0? 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Le rugby comme fil d’Ariane pour fuir, ne serait-ce que le temps d’un match, cette privation de liberté. Et les détenus de rajouter: « quand on joue au rugby, on se sent à nouveau libres. » Mais étrangement, nous, rugbymen libres comme l’air, nous sentons-nous vraiment libres sur le pré vert? Le rugby est-il vraiment un moyen de s’évader? À cette époque rugbystique où tous les plus éminents spécialistes vantent les mérites du jeu « par bloc » européen ou du jeu « par zone » des néo-zélandais, peut-on être autant enthousiastes que nos fratelli enfermés? Où est vraiment la liberté dans ce jeu moderne qui programme les 3, 4 voire 5 premières phases de jeu ? J’avoue que la progression du rugby moderne est assez fantastique mais elle laisse très peu de place aux frasques d’un autre temps où les piliers marquaient en débordement. Désormais, chacun a son rôle bien précis, dans sa zone, et le joueur qui ne respecte pas le « système de jeu » de son équipe et se pense original à vouloir sortir du cadre se trouvera sorti tout court par ses entraîneurs. Secrétement, je rêve de voir un pilier en position d’ouvreur allonger une passe au pied pour son deuxième ligne qui attend le long de la touche, avant que celui-ci ne dépose par un cad-déb d’école l’arrière adverse. Envie de doux rêveur ou regard avant-gardiste sur notre sport ? Vous me direz qu’on impose certains postes à certains joueurs de part leurs qualités intrinsèques. « Toi t’es petit et gros, bah, tu joueras à la pile. » Mais doit-on forcément faire rentrer des gens dans des cases ? N’est-ce pas là où s’arrête indéniablement la liberté? Pour avoir rendu visite à tout un tas d’écoles de rugby de la région, je me suis rendu compte que les éducateurs, les parents, les dirigeants veulent dès l’âge de 10-11 ans imposer à des gamins leur poste. « Ton père jouait troisième ligne, tu vas quand même pas jouer numéro 10 ? » Le fils du boucher sera boucher, le fils du dentiste sera dentiste, et le fils du con ? Moi, on m’avait dit « tu joueras arrière », jusqu’en moins de 15 ans. Et puis j’ai joué troisième ligne, sans jamais avoir acquis les bases de mon poste parce qu’il fallait que je joue arrière. Échec, retard, perte de temps. Alors de grâce, messieurs les têtes pensantes de notre sport, ne pensez pas faire rentrer certains joueurs dans un moule qui ne leur correspond pas, mais essayez de fabriquer le moule sur la base des joueurs que vous avez. Et si un jour un troisième ligne se retrouve en position d’ouvreur, ne le fessez point. « Il faut tout dire. La première des libertés est la liberté de tout dire. » ■ Rugbynautes Écrivez-nous... [email protected] Alors, la pression… Le décalage entre la vie des joueurs professionnels du Top 14 et l’ensemble des gens qui travaillent est évident. Passionné actif de rugby depuis 1976, je télévise ou assiste aux rencontres du Top 14, et lis toutes les semaines le Midol. Je suis choqué lorsque j’entends des joueurs employer à tout va le terme « pression ». « La pression nous tétanise, la pression nous inhibe… » Qui, dans la société actuelle, n’a pas la pression ? J’oublie volontairement le foot, mais les salaires des joueurs titulaires en Top 14 doivent, je pense, permettre d’évacuer facilement cette « pression » ! Je trouve presque indécent ces comportements. Il faut reposer les pieds sur terre, arrêter de signer des autographes, mettre le bleu de chauffe et faire honneur au contrat, au public, aux valeurs du rugby ! Jean-Luc VALENTY e-mail du groupe et de sa cohésion : il permet le jeu. C’est l’attention portée à soimême, aux autres, aux règles. Il induit la décence, l’humilité, la civilité, la déférence et la politesse. La solidarité, c’est l’action de responsabilité et de dépendance réciproque au sein du groupe. C’est l’altruisme, la coopération, l’esprit d’intérêt général, le lien fraternel qui unit les membres du groupe. La Loyauté, c’est l’adhésion et la fidélité indéfectibles au groupe, et à ses valeurs. C’est la sincérité, la droiture, la fiabilité. Elle exclut la tromperie, la tricherie et le mensonge. Seul un engagement individuel, mis au service du collectif et exemplairement vécu, pourra porter et représenter les valeurs du rugby. Utopique ? D. Gutierrez, I. Roque, M. Dubreuil, V. Dubois-Vincent, C. Murcuillat et C. Lalande (Comité Ethique du CIFR) Pitié pour notre rugby J’ai lu dans le dernier Midi Olympique que Bernard Laporte serait candidat à la prochaine élection à la présidence de la FFR. Espérons être préservés d’une telle éventualité. Il s’est associé au président de Toulon qui, n’ayant aucune référence rugbystique, se permet de critiquer d’anciens internationaux comme André Boniface, ou d’insulter des arbitres […] Laporte a hérité de ses défauts. De plus, quelle catastrophe lorsqu’il a été ministre des Sports […] Alors qu’il reste où il est, le rugby ne s’en portera que mieux. Francis FLINGOU e-mail Dernière (car) touche Ce qui est arrivé à Castres l’autre samedi, et à d’autres cette saison, est scandaleux. On joue la dernière minute : suite à une pénalité, l’arbitre autorise à taper en touche, le joueur s’exécute, la sirène retentit et l’arbitre siffle la fin de la rencontre ! Cette interprétation respecte la règle mais piétine totalement les valeurs et l’esprit rugby. Que l’équipe ne puisse pas jouer la touche, ok mais alors on revient à la pénalité et on joue à la main. À quand un changement de la règle ? Stéphane Cieutat (65) Quel exemple ! C’est parce que je lis avec délectation votre journal que je m’adresse à vous. Parce que aussi vous posez la question « Laporte peut-il prendre la FFR ? » Je répondrais, si j’étais croyant : « Dieu nous en préserve ! » Nous avons eu jusqu’ici des personnes respectables […] On ne peut pas en dire autant de « Bernie le Dingue » qui, après avoir insulté Villepreux, Boniface et Trillo, s’en prend aux arbitres. Comment les éducateurs des écoles de rugby vont-ils faire (en supposant que Laporte soit élu) pour enseigner le respect dû à l’arbitre ? C’est la base de notre sport. Je voudrais que vous ne disiez pas « Pourquoi pas, après tout ! » Midi Olympique est LE journal du rugby en France, il doit être le garant de ses valeurs. Michel ICHANJOU email Vous avez dit « éthique » ? L’éthique est un sujet qui fait parler. Les distributions de flyers listant exhaustivement toutes les qualités du rugbyman et de la rugbywoman sont légions dans nos tribunes. Les prix du fair-play récompensent ceux qui doivent certainement le mériter. Mais la situation sur les bords de terrain change-t-elle ? Non. Il suffit de regarder les matchs du meilleur championnat du monde. Les leaders de notre sport sont-ils exemplaires ? Certains sans doute ; mais l’émotion et la polémique règnent en maîtres dans les médias. « Anti-éthique, à l’évidence ils sont. » Les violences sportives et extra-sportives diminuentelles ? Non. Aujourd’hui, des virtuoses de la provocation s’autoproclament investis d’une action messianique ; ils ne parlent plus en leur nom mais au nom de l’intérêt général et supérieur du rugby. Stop ! Le principe de la non-exception et la déclinaison comportementale exemplaire de quelques valeurs fondamentales serait une solution simple à appliquer. Avec beaucoup d’humilité, et néanmoins de ténacité, le comité territorial d’Ile-de-France travaille depuis plus de dix-huit mois à la rédaction d’une charte d’éthique et d’un mode de communication adapté. Ceci afin que tous les acteurs du rugby francilien s’approprient les fameuses valeurs du rugby, mais surtout les appliquent en toutes circonstances. Le rugby est un sport qui combine affrontement et jeu de balle. Ses règles complexes sont faites pour protéger les joueurs et garantir l’équité. Pour le pratiquer, il faut des qualités physiques, mais aussi morales, qui nécessitent d’adopter un comportement exemplaire dépassant le simple exercice du corps et l’intelligence tactique. Le rugby est donc bien plus qu’un sport. C’est un état d’esprit partagé par ceux qui le pratiquent (joueurs, arbitres), ceux qui permettent sa pratique (dirigeants, éducateurs, bénévoles) et ceux qui l’encouragent (familles, spectateurs, sponsors). Nos trois valeurs fondamentales sont le respect, la solidarité et la loyauté. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Le respect, c’est le ciment de la relation @ LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Horizons Technique 29 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE 1. Pour défendre le lancement de jeu irlandais, les Italiens se hasardent à une défense inversée, le numéro 13 montant un cran devant son partenaire au moment ou O’Driscoll reçoit le ballon, servi par Sexton (qui va le redoubler) tandis que D’Arcy s’apprête à se proposer à hauteur. 4. Avertis par le premier essai de Sexton, les Italiens choisissent cette fois de monter moins vite et présentent une ligne impeccable. Le lancement irlandais est toujours le même, Sexton redoublant O’Driscoll tandis que D’Arcy arrive à hauteur. 2. L’intervalle se situant entre les deux centres (d’autant que le premier accuse un léger temps de retard O’Driscoll effectue alors le bon choix, et attaque la ligne, n’allant au contact qu’après avoir lâché le ballon pour Sexton. Sur les talons, le 12 italien (Garcia) est pris de vitesse. 3. Sexton n’a plus qu’à prendre l’intervalle, et parvient facilement à raffûter Garcia. D’Arcy, arrivé à hauteur, ne sera pas servi, mais sa course servira néanmoins à couper celle de l’ailier italien, l’empêchant de revenir sur son ouvreur. 5. Désireux de ne pas reproduire la même erreur que précédemment, les défenseurs cherchent à glisser pour contrôler la course redoublée de Sexton, mais le joueur défendant en position d’ouvreur (ici un deuxième ligne) prend un temps de retard sur ses partenaires. La connexion Sexton-O’Driscoll, rôdée sous l’influence de Joe Schmidt sous les couleurs de la province du Leinster, a offert au XV d’Irlande version 2014 son meilleur atout offensif, la complicité entre les deux hommes leur permettant de s’adapter en permanence au comportement des défenses. Photo Icon Sport 6. L’information est prise par O’Driscoll, qui feinte la passe et prend l’intervalle d’où il ressortira sur l’extérieur afin de retrouver D’Arcy et Kearney. Au bout, la course redoublée de Sexton permettra à celui-ci, au soutien de ses centres, de marquer en coin. PORTÉES À LEUR QUINTESSENCE PAR LE LEINSTER DURANT SA DOMINATION EUROPÉENNE, LES PASSES REDOUBLÉES À SORTIES MULTIPLES ONT CONSTITUÉ LE « FONDS DE COMMERCE » OFFENSIF DE L’IRLANDE LORS DU DERNIER TOURNOI. ELLES SE PROPAGENT DÉSORMAIS SUR LES ÉQUIPES DU TOP 14, CONSCIENTES DE L’EFFICACITÉ DE LA MÉTHODE. PASSES REDOUBLÉES TOUJOURS PLUS REDOUTABLES B Par Nicolas ZANARDI [email protected] ien sûr, les passes redoublées ne sont pas une nouveauté, loin s’en faut. Élément incontournable de la panoplie de tout trois-quarts qui se respecte, celle-ci fait (en particulier sous l’influence de l’Australie des années 80) depuis de longues saisons le bonheur de ceux qui la maîtrisent, de manière parfois cyclique. Patrice Lagisquet et le Biarritz olympique, du temps de sa splendeur, l’avaient d’ailleurs relancée avec brio au cœur des années 2000, avant que d’autres techniciens ne s’en saisissent, lui offrant une véritable cure de jouvence. Au premier rang desquels, évidemment, le Néo-Zélandais Joe Schmidt qui auprès du Leinster puis de l’équipe nationale d’Irlande, a fait basculer la vieille « redoublée » en effet de mode à part entière. Croisé lors du banquet post-France- Irlande, l’ancien adjoint de Vern Cotter à Clermont avait d’abord joué, à ce sujet, la carte de la modestie. « Effet de mode ? Non, je ne pense pas… Les passes redoublées sont vieilles comme le rugby, je n’ai rien inventé. Si d’autres équipes en font, ce n’est sûrement pas pour copier ce que nous avons mis en place. » QUATRE SOLUTIONS POUR TROIS DÉFENSEURS Surtout, n’en croyez pas un mot ! Car là où l’influence de Joe Schmidt est patente, c’est au sujet de la multiplication des solutions au sortir de la passe redoublée. En vrai, celles-ci s’inscrivent toujours dans le même schéma. Le 10 redouble le 12 et passe dans le dos du 13, venu à hauteur de son partenaire du centre, tandis qu’un ailier se porte à son intérieur. Par cette simple conjonction de courses, le joueur décideur (le 12, donc) dispose quasiment toujours de quatre solutions : jouer la redoublée avec le 10, donner à hauteur au centre, revenir intérieur pour son ailier, ou feinter la passe et garder le ballon. Quatre solutions face à trois défenseurs : autrement dit, l’une d’entre elles est toujours pertinente… Ne reste, ainsi, qu’à s’adapter à la défense en « lecture directe », et à ce titre, Schmidt disposait au Leinster ou en Irlande du meilleur centre de la planète, à savoir Brian O’Driscoll. Évidemment, cela aide. Les essais inscrits par l’Irlande durant le dernier Tournoi (notamment ceux de Sexton contre l’Italie) sont là pour en témoigner. RÉPONSE AUX DÉFENSES INVERSÉES Reste qu’à n’importe quel niveau, à force de complicité et d’automatismes, ces passes redoublées constituent un atout majeur pour prendre le milieu du terrain, même en absence de gabarits de type Bastareaud ou Nonu. « C’est un peu cela qui a guidé notre recherche au Leinster, nous expliquait Joe Schmidt. Comme nous n’avions pas der- rière de joueurs surpuissants, il fallait compenser leur manque de pénétration pure par la précision des courses et des passes. Puis à la longue, nous nous sommes aussi aperçus que ce genre de combinaisons nous permettait de ne pas trop nous exposer aux défenses inversées. En effet, alors que les défenses en blitz sont redoutables face aux attaques qui recherchent la largeur, les redoublées permettent d’apporter le danger exactement dans la zone où les défenses inversées cherchent en théorie à enfermer l’attaque. Du coup, elles avaient parfois tendance à ralentir pour ne pas trop se livrer, ce qui a parfois pu nous permettre, de trouver des solutions plus au large, avec l’arrière ! » De quoi expliquer les raisons de la « hype » des passes redoublées, afin de répondre au mieux à celle des défenses inversées. Une mode chasse toujours l’autre, c’est bien connu. Et les équipes du Top 14, qui se sont engouffrées dans la brèche, l’ont bien compris… ■ Fiche pratique L’interview DIDIER FAUGERON - ENTRAÎNEUR DES TROIS-QUARTS DU BIARRITZ OLYMPIQUE « Obliger la défense à se stopper » Partie intégrante du fonds de jeu irlandais durant le Tournoi, les passes redoublées sont adaptées à leur sauce par de nombreuses équipes du Top 14. Peut-on parler d’effet de mode ? Je ne sais pas s’il s’agit d’un effet de mode, car je n’ai pas le sentiment que les redoublées aient été zappées à un moment ou un autre. Je suppose que vous faites référence aux orientations du jeu irlandais autour de Sexton que l’on a régulièrement retrouvées durant le Tournoi, mais que le Leinster utilisait depuis plusieurs saisons... À ce titre, ce qui est en effet relativement nouveau concerne les différentes sorties qui ont pu être apportées à ces formes de jeu. Auparavant, il y avait un peu moins de variété. Les passes redoublées étaient presque toujours «complétées», avec le ballon qui repassait par les mains de l’ouvreur. Aujourd’hui, au contraire, on peut trouver des portes de sorties variées avec le centre à hauteur, l’ailier à l’intérieur... Des sorties qui font la part belle à la lecture « en direct » de la situation plutôt qu’aux combinaisons programmées... La sortie n’est pas forcément annoncée, au contraire, elle doit être trouvée en fonction de l’incertitude créée sur la défense, de par la course du joueur qui redouble ou de celles de ses soutiens. Par exemple, avec Biarritz contre Castres, nous encaissons un essai sur une redoublée parce qu’à un moment donné, notre troisième ligne dépasse le ballon et ouvre un espace à l’intérieur, parfaitement exploité par le CO. Mais si l’intérieur avait été bouché, la combinaison aurait certainement été jouée autrement. Pour parler de manière purement théorique, quelles sont les courses idéales pour une redoublée réussie ? Jouer la redoublée sur la ligne d’avantage ne me semble pas forcément idéal, car jouer dans la défense ne laisse pas nécessairement le temps de réaliser la passe. En revanche, la course de celui qui reçoit le ballon doit forcément être droite. Si elle est obliquée vers l’extérieur, il ne fixera personne et compliquera la tâche de celui qui redouble, tandis que si elle s’oriente trop vers l’intérieur, le joueur se privera de la solution à hauteur, puisqu’il ne pourra pas regarder son extérieur. Quant à celui qui redouble, sa course doit être parallèle à la défense, et ne se redresser qu’une fois le ballon revenu dans ses mains. Exécutées au milieu du terrain dans un espace réduit, généralement à l’intérieur du défenseur susceptible de «fermer» sur l’extérieur, les combinaisons sur redoublées constituent-elles selon vous l’une des meilleures réponses aux défenses inversées ? La défense inversée oblige à ne pas passer, plutôt à porter le ballon dans l’espace qu’elle laisse libre. On l’a bien vu la semaine dernière lorsque Morné Steyn s’est fait intercepter par Benjamin Fall pour avoir voulu allonger une sautée alors que l’espace libre se trouvait juste autour de lui. Alors, si la redoublée peut s’effectuer à l’intérieur de l’espace bloqué par la défense inversée, pourquoi pas, même si cela ne me paraît pas la réponse idéale. En revanche, il est vrai que les redoublées peuvent obliger la défense à se stopper, et donc à se montrer moins agressive. Propos recueillis par N.Z. ■ COURSES PERPENDICULAIRES, ÉPAULES PARALLÈLES Le terme « passe redoublée » implique, en premier lieu, celui de passe. À ce titre, la redoublée implique un geste technique spécifique. Pas question, en effet, de transmettre le ballon au « redoublant » par le biais d’une chistera, ou en orientant son corps vers l’intérieur. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en procédant de la sorte, on offre clairement ses côtes à l’adversaire, et surtout on ne masque à aucun moment son intention... La réussite d’une combinaison sur redoublée reposant sur l’incertitude, les épaules du porteur de balle doivent ainsi être parallèles à la défense, permettant potentiellement au joueur de transmettre le ballon aussi bien à son extérieur qu’à son intérieur. La redoublée se jouera alors en aveugle, impliquant de la complicité et un obligatoire travail de répétition pour ses auteurs... Quant aux courses ? Pour les mêmes raisons d’incertitude, celles-ci se doivent dans l’idéal d’être perpendicualaires entre elles, la passe s’effectuant à l’intersection des droites... N.Z. ■ 30 Horizons Actualité LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE L’interview ZAC GUILDFORD - AILIER DES CRUSADERS NON UTILISÉ PAR DES CRUSADERS POURTANT MORIBONDS, LE ALL BLACK NOUS A ACCORDÉ UN MOMENT POUR ÉVOQUER SA SITUATION, MAIS AUSSI SON AVENIR CLERMONTOIS. IL NOUS PARLE DE SA VIE, DE SES ENVIES, DE SES ERREURS ET… DE SON MODÈLE, À QUI IL VA DEVOIR SUCCÉDER : SITIVENI SIVIVATU. « Clermont ressemble aux Crusaders » Propos recueillis par Simon VALZER [email protected] Vous avez réalisé un excellent championnat des provinces (12 matchs, 12 titularisations, 6 essais) mais vous n’avez toujours pas disputé le moindre match avec les Crusaders en Super 15. Pourquoi ? Il vaudrait mieux poser la question au staff des Crusaders ! Je traverse une période particulièrement frustrante… Je suis en pleine forme mais je ne joue pas. Alors je m’entraîne dur dans mon coin. Les Crusaders sont partis en tournée en Afrique du Sud, mais je suis resté au pays pour m’entraîner chez moi, à Hawkes Bay. J’ai fait de gros efforts pour revenir à mon meilleur niveau et cela a payé lors du championnat des provinces (Hawkes Bay a atteint la finale du championnat de deuxième division de la ITM Cup, et a manqué la montée d’un point, à cause d’une défaite contre Tasman, 26-25, N.D.L.R.) (il réfléchit). En réalité, je pense qu’ils n’ont pas vraiment apprécié le fait que je quitte le pays et que je m’engage avec Clermont. Mais il faudra leur poser la question… Avez-vous eu une discussion avec l’entraîneur en chef des Crusaders, Todd Blackadder ? Oui, il m’a assuré que j’aurai ma chance dès leur retour d’Afrique du Sud, et qu’il me suffisait d’être un peu patient. L’équipe passe en premier et j’ai mis mon ego de côté, alors je bosse. Et je peux vous assurer que je saurai saisir ma chance quand celle-ci se présentera. Que ce soit dans deux semaines, avec les Crusaders, ou plus tard, avec Clermont. Qui, par exemple ? J’ai beaucoup échangé avec Mike Delany. Il m’a dit que l’ASM était un excellent club, soutenu par un public fantastique. Il m’a aussi dit qu’il ramait en français, même après plusieurs mois de pratique ! (rires) J’ai aussi passé un coup de fil à Régis Lespinas, avec qui j’ai joué à Hawkes Bay, et il m’en a aussi dit beaucoup de bien, et n’a émis qu’une seule réserve... Laquelle ? Il m’a dit qu’il faisait beaucoup plus froid qu’à Napier ! (rires) C’est normal… Mais ce n’est pas cela qui « J’ai réalisé que j’avais l’opportunité d’assurer mon avenir en gagnant un peu plus d’argent qu’en NouvelleZélande… Maintenant, je me dis que je pourrais très bien finir ma carrière en France. » Zac GUILDFORD Ailier des Crusaders On sent que vous avez des fourmis dans les jambes… C’est vrai, je ne suis pas quelqu’un de patient. Je n’ai qu’une envie, c’est de m’éclater sur un terrain. Je ne peux pas le faire avec les Crusaders, alors je le fais avec mon club, tous les week-ends, et je m’entraîne bien toute la semaine. De toute façon, je n’ai aucune patience, et je ne supporterais pas de rester inactif toute la journée… Donc, je m’occupe ! Hormis le rugby, avez-vous ajouté d’autres occupations à votre emploi du temps ? Oui, avec la « development team » des Crusaders (l’équivalent des espoirs). Pour participer au développement des jeunes joueurs, notre manager nous encourage à suivre différents cours. Pour ma part, j’ai sélectionné des cours de cuisine et de français ! Mon français n’est pas encore très bon mais j’espère rapidement progresser. Quel objectif vous êtes-vous fixé avec les Crusaders ? Je veux partir sur une bonne note. Je veux jouer le maximum de matchs et participer aux phases finales. Les choses ne vont pas très bien pour nous en ce moment (les Crusaders ont perdu à domicile contre les Chiefs lors du premier match de la saison, et ne comptent que deux victoires en cinq matchs), et j’ai très envie d’aider mes coéquipiers à sortir de cette situation. La saison est encore longue et je veux me préparer au mieux pour me mesurer au Top 14 et à la Coupe d’Europe dans quelques mois. Comment expliquez-vous ce mauvais début de saison des Crusaders ? Déjà, nous avons toujours eu la fâcheuse tendance à mal commencer nos saisons. Nous sommes un peu lents à la détente… Et d’après ce que je vois, il me semble que nous avons du mal à jouer comme une équipe et à respecter un plan de jeu auquel tout le monde devrait se tenir. Nous avons tendance à l’oublier en match, et chacun y va de son choix personnel. C’est pourtant étrange car l’effectif est resté stable, tout comme le staff… C’est vrai, nous nous posons tous cette même question. J’imagine que l’absence de nos leaders laisse aussi un grand vide dans l’équipe : on ne remplace pas comme cela des mecs comme Richie McCaw (absent depuis la deuxième journée) ou Dan Carter (en congé sabbatique). Venons-en à la France. Est-ce que le fait de vous projeter dans votre future aventure clermontoise vous aide à traverser cette période ? Tout à fait : tout ce que je fais en ce moment, c’est pour rejouer avec les Crusaders, mais aussi pour Clermont. Je veux arriver en France au top de ma forme. Que savez-vous de Clermont ? Je n’ai pas encore eu le temps de m’intéresser à la ville, mais j’ai regardé plusieurs matchs de l’ASMCA en Top 14 par l’intermédiaire de la chaîne Sky. Cela m’a donné une bonne idée de sa façon de jouer, et cela a aussi renforcé mon envie. Pourquoi Clermont, et pas un autre club français ? Clermont joue les premiers rôles en Top 14 et en Coupe d’Europe. Et d’après ce que l’on m’a expliqué, c’est un club qui dispose de fondations très solides. En ce sens, il ressemble aux Crusaders. Enfin, le fait que je connaisse quelques Kiwis de va m’arrêter ! Vous constaterez que la nature auvergnate est aussi verte qu’en Nouvelle-Zélande… Oui, je suis au courant. C’est pourquoi il me tarde de venir. J’ai vraiment hâte de vivre quelque chose de nouveau. De découvrir un pays, une région, une culture. Pourquoi avez-vous décidé de partir ? J’ai senti que le temps était venu de changer. Malgré mon jeune âge, cela fait six ans que je fais la même chose avec les Crusaders. Il me fallait relever un nouveau défi, me mesurer à de nouvelles compétitions… Et me frotter à d’autres joueurs de haut niveau que ceux de l’hémisphère Sud. 67$*(6 (1)$176 (7 $'26 '( $ $16 Comment vivez-vous cette situation ? En me concentrant sur un seul et unique objectif : rester au meilleur niveau possible. Pour cela, je m’entraîne dur et joue tous les week-ends. En ce moment, comme mes partenaires sont partis en Afrique du Sud, je joue avec le club de la ville d’où je suis originaire, Napier. Je veux arriver à Clermont à 100 % de mes capacités. l’ASMCA a aussi pesé dans la balance… 5XJE\ HW VSRUWV GH PRQWDJQH DX F°XU GHV 3\UpQpHV Quand avez-vous eu le déclic ? Je l’ai eu il y a un an, un an et demi. Sportivement, j’avais besoin de changement. Et j’ai aussi réalisé que j’avais l’opportunité d’assurer mon avenir en gagnant un peu plus d’argent qu’en Nouvelle-Zélande. Maintenant, je me dis que je pourrais très bien finir ma carrière en France. Mais vous n’êtes pas encore arrivé ! Je sais ! Mais il me reste facilement six saisons à jouer… Alors je me dis : « Pourquoi pas ? » Si les choses se passent bien, et que je n’éprouve pas trop le mal du pays… Je connais plusieurs joueurs néo-zélandais qui ne veulent plus quitter la France après s’y être installés, alors pourquoi pas moi ? Vous avez vécu une saison délicate l’année dernière, notamment en raison de plusieurs écarts de conduite dus à l’alcool. Ces faits ont été largement relayés par les médias néo-zélandais, qui ne vous ont pas épargné. Avez-vous ressenti le besoin de redevenir anonyme ? Absolument. Vous savez, la Nouvelle-Zélande est un tout petit pays : à la moindre erreur, tout le monde le sait, et la presse néo-zélandaise est particulièrement rude. Elle n’a pas de considération pour la vie privée : les journalistes néo-zélandais ne sont pas aussi sympas que leurs homologues français ! Je suis sérieux, j’ai pu le constater durant la Coupe du monde 2011. Et puis en France, je ne serai pas aussi connu qu’ici. J’ai éprouvé le besoin d’aller jouer là où je pourrais me concentrer sur le rugby, et d’être moins exposé. Vous avez commis des erreurs. Avez-vous appris de celles-ci, et décidé d’être plus rigoureux dans votre vie privée ? Tout à fait. J’ai traversé des moments difficiles, mais j’ai beaucoup appris. Cela a pris du temps, j’ai parfois fauté, mais j’ai appris à mettre de l’ordre dans ma vie : non seulement pour moi, mais aussi pour l’équipe avec laquelle je joue, afin de développer le meilleur rugby possible. Vous allez succéder à un autre All Black, Sitiveni Sivivatu, qui s’est engagé avec Castres pour les trois prochaines saisons. Est-ce que cela vous ajoute un peu de pression ? (rires) Mon dieu… Je ne veux même pas être comparé à Siti ! Ce mec est une vraie légende du rugby vous savez… Je peux juste vous assurer que je ferai tout mon possible pour servir l’équipe et marquer le maximum d’essais ! J’ai vraiment hâte. ■ /HV VWDJHV 5XJE\ 3DVVLRQ &OpPHQW 3RLWUHQDXG DFFXHLOOHQW YRV HQIDQWV j 6DLQW/DU\6RXODQ $X SURJUDPPH UXJE\ UDIWLQJ DFUREUDQFKH UDQGRQQpH UHPLVH HQ IRUPH HW OD UHQFRQWUH DYHF &OpPHQW 3RLWUHQDXG UHQVHLJQHPHQWV HW UpVHUYDWLRQV ZZZUXJE\SDVVLRQQHW Horizons Un jour une histoire 31 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Le FC Lourdes de Jean Prat était un club unique qui n’a jamais perdu de 1948 à 1960 sur sa pelouse d’Antoine-Béguère. Le rugby fut le signe le plus éclatant de la prospérité de la cité des pèlerinages. Photo DR « Le stade Antoine-Béguère est quasiment identique à celui qui a vu jouer les frères Prat. Seules les images des internationaux ont été peintes sur les murs. » Michel CORSINI, historien du FCL d’une pâture voisine qui servait de… parking. « Je me souviens de la file de voitures qui convergeaient vers le stade et du père des frères Prat, que je comparais au vieux Dominici, celui du célèbre fait divers. Je le revois, là, avec son bâton, qui se postait à l’entrée et qui demandait une pièce à chaque conducteur. » Denis Lalanne ne se souvient pas du montant de l’octroi. Michel Corsini l’évalue à un franc de l’époque. Le terrain de la famille Prat existe toujours, Maurice Prat y a installé un camping, mais quand les circonstances l’exigent (finales de Fédérale par exemple), sa famille continue d’ouvrir sa porte aux véhicules des supporters. Photo DR ANTOINE BÉGUÈRE OMNIPOTENT STADE ANTOINE-BÉGUÈRE ON A BEAUCOUP PARLÉ DE L’INVINCIBILITÉ DE CLERMONT AU MICHELIN. MAIS IL NE FAUT PAS OUBLIER QUE LE CLUB HAUT-PYRÉNÉEN EST RESTÉ INVAINCU SUR SA PELOUSE PENDANT DOUZE ANS. LE VRAI MIRACLE DE LOURDES L Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] « e stade Antoine-Béguère est quasiment identique à celui qui a vu jouer les frères Prat. Seules les images des internationaux ont été peintes sur les murs depuis. » Michel Corsini*, ancien postier et historien du FC Lourdes, se souvient de ses 10 ans quand son père l’amenait voir l’équipe de sa petite ville. Une phalange d’athlètes qui a laissé une trace presque indélébile dans l’Histoire du rugby français. OK, cinquante ans plus tard, le championnat est plus dense. OK, la Coupe d’Europe n’existait pas avant les années 90. OK, le record de Clermont est vraiment impressionnant (75 victoires consécutives depuis 2009) mais, en termes statistiques, les Auvergnats sont encore loin de l’AS Béziers (lire ci-contre) et du FC Lourdes : l’exemple le plus frappant de l’impact du sport dans nos sociétés modernes. Pendant vingt ans, en France, le nom de la souspréfecture des Hautes-Pyrénées a été au moins autant associé au rugby qu’à la religion. 20 000 SPECTATEURS QUI FORCENT LE PASSAGE L’équipe de Jean Prat n’a pas connu la défaite sur sa pelouse pendant douze années, entre 1948 et 1960. Si l’on compte la Coupe de France et le Challenge Yves Du-Manoir, la série englobe aisément plus de cent matchs. « Quand ça s’est arrêté, contre Béziers, j’en ai pleuré, un monde s’effondrait. Même si en fin de saison, nous avons été quand même champions. » Mais cette litanie de victoires ne tenait pas du miracle, même si elle donnait lieu elle aussi à son propre pèlerinage. « Les clameurs du public couvraient parfois les chants religieux », commente notre collaborateur Denis Lalanne, chroniqueur privilégié des années fas- tes du FCL. « Je me souviens du match contre Mont-de-Marsan qui accueillit 20 000 personnes, en 1958. Il y avait tellement de monde qui voulait entrer que le président a décidé d’ouvrir les portes, il craignait une émeute. » Michel Corsini ajoute : « Impossible de savoir combien de personnes ont assisté à ce match, tant il y a eu de resquille.» Henri Gatineau, ex-rédacteur en chef de Midi Olympique précise : «Ce stade était une cathédrale, le public n’y était pas aussi chauvin qu’ailleurs. C’était une académie, l’atmosphère y était plus solenelle que passionnée. » Désormais, Michel Corsini se redonne du baume au cœur en se disant que, si l’on ne voit plus de rugby de haut niveau au stade Antoine-Béguère, on peut encore y jouir d’un décor de carte postale : « Les trois sommets, le Pic du Ger, le Pic du Béou et le Pic du Pibeste, avec entre eux et nous le vol des palombes. Le Pic du Ger, Jean Prat l’a gravi tous les jours quasiment jusqu’à sa mort pour rester en forme. » Ils sont de moins en moins nombreux ceux qui ont connu ce stade plein. Denis Lalanne poursuit : « Les matchs y étaient magnifiés par le cadre majestueux, la blancheur de ces pics enneigés sur lesquels le soleil venait parfois taper. À l’époque, le stade nous paraissait très grand, très moderne, très aéré, presque futuriste. À côté de lui, le vieux stade Sarrouilh de Tarbes avait l’air rabougri. » DES TRIBUNES SANS PILIER La perspective a de quoi nous surprendre : ce stade qui incarne aujourd’hui la nostalgie était à la pointe du progrès quand il sortit de terre, un peu comme l’équipe dont il était le théâtre. Rarement une enceinte aura été aussi intimement liée avec ceux qui ont forgé sa légende : «C’était un peu la cour de ferme de la famille Prat,» résume Henri Gatineau. Le terrain avait été acheté en 1942 aux parents de Jean et de Maurice, dont le nom signifie « pré » en occitan. Elle avait d’ailleurs gardé la propriété À partir de 1949, ce stade avait été construit par l’entreprise du président du club, le légendaire Antoine Béguère, maire, conseiller général, sénateur et donc entrepreneur prospère (son petit-fils Philippe Douste-Blazy sera lui aussi maire de Lourdes, puis de Toulouse, et même ministre dans les années 90). « Il dégageait de la puissance mais il était toujours très calme. Son autorité s’imposait naturellement. Il avait su éviter une grève de l’équipe de France des Lourdais en 1958 à cause d’un accrochage entre Jean Prat et Lucien Mias », poursuit Denis Lalanne. À son actif figure aussi la grande basilique souterraine mais il fut surtout très fier d’inaugurer, pour son FCL, des tribunes sans piliers, vraie innovation technologique en ce début des années 50. «Le stade ne portait pas encore son nom, mais celui de Lucien Pourxet », rappelle Michel Corsini. Le stade n’a reçu le nom de Béguère qu’après la mort du grand mécène dont Denis Lalanne faillit être le témoin : « C’était un Lourdes-Agen je crois. Il s’est assis devant moi, enveloppé dans une houppelande. Je lui ai demandé comment il allait. Il m’a répondu : «comme un vieux», d’un air un peu las. À la mi-temps, il a disparu. Après le match, nous avons appris qu’il était mort. J’ai titré : décès d’un grand président, naissance d’un grand ailier car ce jour-là, j’ai découvert Jean Gachassin, 19 ans. » L’exemple lourdais illustre la puissance de ce rugby de sous-préfecture qui était la marque du rugby français. Le club était le fruit magnifique de la prospérité locale : « La richesse de la ville, c’était l’hôtellerie et le commerce. Tous les hôteliers étaient dirigeants et partenaires du FCL. À Lourdes, on avait inventé un statut unique au monde, le rugbyman gendre d’un hôtelier. Ce fut le destin heureux de la plupart des joueurs », poursuit Michel Corsini. Épouser la fille d’un gars qui faisait profession d’accueillir des pèlerins venus d’Italie ou de Belgique, c’était le statut idéal pour bien vivre sans se tuer à la tâche. Les frères Prat et Labazuy, Martine, Domecq, Rancoule étaient donc les lointains bénéficiaires des visions de Bernadette Soubirous qui n’avait sans doute jamais entendu parler de rugby. Mais grâce à elle, le FCL esquissa le professionnalisme. Jean Prat s’entraînait en solo tous les jours avec des footings impityables. Il avait la haute main sur l’équipe en collaboration avec Henri Laffont, l’entraîneur officiel. Pendant ces douze années dorées, le FCL mit au point un jeu hyperoffensif, mais il ne reposait ni sur l’improvisation, ni sur l’instinct, ni sur des principes généraux comme on le recommande aujourd’hui. Ses bases étaient mécaniques et horlogères : les combinaisons étaient répétées sans relâche à l’entraînement, Prat et Laffont les suivaient chronomètre à la main, pour respecter le tempo des passes. Les noms de codes claquaient comme à la guerre : « Opération Casquette » (le surnom de François Labazuy), la « cla », la « Jeanjean ». Privés de vidéo, les adversaires attrapaient le tournis. Si l’ailier ne marquait pas en bout de ligne, il avait recours au fameux coup de pied de recentrage, révisé comme un exercice de géométrie. Les rapports étaient parfois tendus. Jean Prat avait un jour mis une gifle à son frère qui n’avait pas respecté une consigne. « On a su bien après que tout le monde n’était pas copain dans l’équipe. Il y avait trois clans. Mais ça ne transparaissait pas, comme on n’a jamais su le montant des enveloppes qu’ils touchaient », détaille Michel Corsini. Antoine Béguère tenait décidément bien ses hommes. Mais le grand Lourdes fascinait par sa maîtrise. Il envoyait même des avants en sélection (Manterola, Domec, Barthe). Dans le rugby désordonné de l’époque, il imposait son style brillant et implacable. Y avait-il dans le monde un club, une province, qui aurait pu rivaliser ? On ne le saura jamais. Un siècle après l’apparition de la Vierge Marie (1858), Lourdes semblait évoluer dans un jardin d’Eden : son miracle le plus fascinant ? Que le FCL fut collectivement plus fort que le XV de France de l’époque. ■ Lourdes avait inventé le concept du joueur gendre d’un hôtelier. * Il a écrit FC Lourdes XV, un siècle de rugby avec Jean Abadie. 1968-1981 : la série de Béziers Un autre club a connu une très longue période d’invincibilité à domicile. Il s’agit de l’AS Béziers qui a laissé son stade fétiche de Sauclières inviolé de septembre 1968 (contre Brive) à octobre 1981 (contre La Voulte), soit 13 ans et environ cent vingt matchs. Dans ce laps de temps, l’ASB a été sacrée huit fois championne de France. Que les supporteurs biterrois nous pardonnent si nous avons choisi de privilégier Lourdes dans notre article principal. Nous avons déjà eu l’occasion de parler de la période dorée de l’ASB (la semaine dernière avec l’exploit de Michel Fabre) et nous en aurons sûrement d’autres. À noter aussi que Béziers a changé de stade en 1990, elle a quitté Sauclières pour s’établir au Stade de la Méditerranée. À la différence de Michelin et d’Antoine-Béguère, ce lieu magique est désormais désaffecté, du moins pour le rugby de haut niveau. ■ 32 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Oscar Heini Adams L’Union fait la force. Toute l’équipe de l’UBB et la famille de Heini réunies pour célébrer ce temps fort exceptionnel. Remise de l’Oscar Midi Olympique Jacques Verdier, directeur délégué de Midi Olympique, remet l’Oscar à Heini Adams, demi de mêlée de l’Union Bordeaux-Bègles. Reportage photographique M. O. - Patrick Derewiany La table Gédimat au cours du dîner. L’équipe de Gédimat Labenne Rougier et ses invités ont eu la chance de dîner avec Heini Adams. Ambiance L’interview HEINIE ADAMS - DEMI DE MÊLÉE DE BORDEAUX-BÈGLES LE DEMI DE MÊLÉE DE L’UBB SE SENT DÉSORMAIS COMME UN POISSON DANS L’EAU À BORDEAUX-BÈGLES. IL ÉVOQUE CES QUATRE DERNIÈRES ANNÉES QUI REPRÉSENTENT LE MEILLEUR DE SA CARRIÈRE. « Toujours penser positif » Propos recueillis par Jérôme PRÉVÔT [email protected] Avec sa gentillesse proverbiale, Heini Adams nous a fait quelques confidences en marge de la cérémonie. En Afrique du Sud, il n’était qu’une doublure chez les Bulls, même s’il a participé à la victoire en Super 14 en 2007 (il fait la passe décisive sur l’essai final de Bryan Habana). À l’UBB, il est devenu un joueur clé, presque un monument avec comme arme principale son sourire. On sent une forme d’euphorie autour de l’UBB et du rugby à Bordeaux, n’est-ce pas ? Je pense que, pour nous, oui c’est une saison extraordinaire. Personne ne nous attendait à ce niveau. Et j’espère que nous allons confirmer ça en fin de saison, actuellement je peux vous dire que nous sentons le public derrière nous, nous sentons que beaucoup de gens croient en nous et ça nous motive. Ce que vous vivez à l’UBB, comment le situez-vous par rapport à ce que vous viviez en Afrique du Sud quand vous portiez le maillot prestigieux des Bulls ? Bien sûr, ça reste du rugby avec toujours le même plaisir du jeu. Mais ce que je vis actuellement à l’UBB est meilleur que ce que je vivais chez les Bulls. Pourquoi ? Parce qu’ici j’ai vécu la construction d’une équipe. Nous touchons le fruit de quatre ans de travail. Aux Bulls, je jouais avec quelques-uns des meilleurs joueurs du monde, c’était quelque part normal de gagner des trophées. Durant la première partie de votre carrière, vous étiez souvent remplaçant derrière Fourie Du Preez. Était-ce dur à vivre ? Non, je suis toujours resté positif dans ma tête, je me disais qu’il fallait que je crois en moi qu’il y aurait forcément un moment où mon tour viendrait. Et puis, j’ai beaucoup appris aux côtés du meilleur demi de mêlée du monde. Il était plus costaud que moi, il pouvait jouer un peu plus avec les avants. Il m’a appris plein de choses, comment jouer au pied par exemple et surtout quand l’équipe commence à être fatiguée. À son contact, j’ai aussi acquis le sens de la compétition, toujours me battre pour essayer d’être au niveau. Mon meilleur souvenir reste la victoire en finale 2007, c’est moi qui ai fait la passe pour Bryan Habana sur l’essai de la dernière minute. Cela dépend dans quelle région vous êtes. À Pretoria, à Johannesbourg ou à Bloemfontein, on parle naturellement et spontanément afrikaan. Dans le sud, au Cap ou à Durban, on va utiliser d’avantage l’anglais. Mais ma langue maternelle, c’est l’Afrikaan. Franchement, quand vous êtes arrivés à Bordeaux-Bègles en 2010, vous attendiezvous à un tel parcours ? Honnêtement, non, je n’espérais pas autant, mais je me disais quand même qu’on pouvait faire quelque chose, car j’ai tout de suite senti qu’il y avait une ambition à travers les discours du président. Mais ce n’était pas facile pour moi, je ne connaissais pas la langue, je n’étais pas très en forme, j’étais fatigué, les premiers tests physiques étaient difficiles. Mais je me suis dit, tu dois assumer ton choix et quinze jours après, j’avais retrouvé la forme et j’étais parti pour donner le meilleur de moi-même. Laurent Marti nous a dit qu’en 2012, vous avez été contacté par une autre équipe qui vous proposait un meilleur contrat… Oui, mais j’ai des valeurs. J’avais donné ma parole à l’UBB, j’avais dit que je restais et il n’était pas question pour moi d’aller ailleurs, même pour plus d’argent. Je me sens bien ici. Tout le monde est très gentil avec moi et avec ma famille. D’ailleurs, j’en profite pour rappeler tout ce que je dois à mon épouse et à mes deux enfants. Je les remercie chaque jour. ■ DANS LE DÉCOR CHIC D’UNE SALLE DE CONCERT ARCHICOMBLE, AU COURS D’UNE SOIRÉE ORGANISÉE DE MAIN DE MAÎTRE PAR OVALIE COMMUNICATION, HEINI ADAMS A REMPORTÉ UN SUCCÈS QUI RESTERA DANS LES MÉMOIRES. IL EST UN SOLEIL R Par Gérard PIFFETEAU espectueusement autant qu’affectueusement, ses coéquipiers l’ont baptisé « Kirikou ». Les épreuves impitoyables des terrains du Top 14 l’ont révélé en exceptionnel « little big man ». Mais depuis son passage sur la scène du Casino Barrière de Bordeaux où Ovalie Communication ouvrait majestueusement le rideau sur l’Oscar Midi Olympique, Heini Adams est à jamais un roi dont la foi soulève les montagnes et suscite la ferveur de ses milliers d’admirateurs. Aux commandes de la cérémonie, Jean Abeilhou n’a pas eu à forcer son talent pour enflammer une salle entièrement acquise à l’UBB et à son demi de mêlée. Jacques Verdier, directeur délégué Midi Olympique, a donné le ton d’une brillante soirée : « Je suis ravi d’être là pour témoigner de votre volonté d’ensoleiller l’hiver du rugby français par un rugby chatoyant et alerte. C’est d’autant plus admirable que cela se conjugue avec une vraie réussite dont Heini Adams est le symbole. Il est non seulement hyper actif, étincelant et courageux, il est plein d’affectif et d’enthousiasme. Il est toujours heureux et je crois qu’il participe à cet état de joie qui se dégage de votre équipe aujourd’hui. » Sur grand écran, Heini Adams le bondissant a soulevé un tonnerre d’applaudissement et le film désopilant sur le thème du fameux jeu labellisé UBB dont l’impayable Romain Magellan cherchait la trace auprès du staff au centre d’entraînement du stade Moga, a provoqué les rires de l’assistance. « RIGUEUR ET… PLAISIR » Votre meilleur souvenir à Bordeaux… Cela reste ce fameux match contre Grenoble, pour la demi-finale de Pro D2 en 2011. Nous sommes allés là-bas sans avoir la faveur des pronostics et nous avons réussi à nous imposer, un moment inoubliable. Laurent Marti et les joueurs ont parlé de discours que vous prononcez avant les matchs… Oui, je suis très attaché à l’idée de transmettre ma vision des choses aux autres joueurs, cette idée que si on veut vraiment faire quelque chose, on peut y arriver. En Afrique du Sud, c’était difficile pour vous d’avoir ce rôle, non ? Je me souviens qu’en 2007 quand nous avions gagné le Super 14 (face aux Sharks, N.D.L.R.), j’avais pris la parole dans les vestiaires et les gars m’avaient écouté. J’étais numéro deux derrière Fourie Du Preez mais j’avais quand même joué des matches importants, ça rendait mes prises de paroles crédibles. Au fait, on se pose toujours la question vu de France. En quelle langue on se parle dans un vestiaire sud-africain ? L’ADN de l’Union ? Le joueur Heini Adams détient une part de son secret, mais l’homme en revanche ne cache rien de sa personnalité attachante et riche. Est-il adopté par la ville ? Questionne Jean Abeilhou. « Plus que cela, il fait partie des leaders, répond Laurent Marti. Mais pas seulement des leaders de jeu, la réussite de l’Union Bordeaux-Bègles c’est d’avoir eu aussi la chance de trouver des garçons qui avaient du talent et un état d’esprit prodigieux. Heini en fait partie, avec le capitaine à l’époque. Ce sont des garçons qui mènent le groupe et qui nous tirent vers le haut depuis le début. » À l’heure des confidences, le manager Raphaël Ibañez a avoué qu’Heini Adams avait compté pour une grande part dans sa décision quand le président l’avait sollicité. « Parce que j’imaginais qu’avec ce genre de joueur sur le terrain, nous avions la capacité à repousser les limites. Aujourd’hui je suis ravi d’être à ses côtés et de célébrer un grand joueur du club, un grand joueur aussi du Top 14 qui a eu un parcours exceptionnel depuis l’Afrique du Sud jusqu’à Bordeaux. Une ville où il se plaît ce qui est une excellente nouvelle pour nous tous. Pour moi, c’est un symbole de l’identité du club faite de rigueur à l’entraînement et en même temps de plaisir. Heini est un soleil. » Et l’UBB éclaire la région, fière d’avoir retrouvé son patrimoine rugby. Sur la scène du Casino Barrière de Bordeaux Lac les anciens « oscarisés » Berthozat, Accoceberry, Clarkin, Ferrères et Jaulhac ont été honorés. Un hommage a été également rendu à quelques joueurs qui ont participé à l’excitante aventure de l’Union depuis 2006. Et puis Heini a parlé : « Je pense que le respect envers vous, le respect entre tous les joueurs, c’est très important. Mais le meilleur pour nous, c’est le sourire. Sourire c’est l’énergie pour la vie. » Et la joie s’est répandue dans la salle. ■ Oscars Rubrique Oscar Heini Adams 33 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE DIGEST Né le 29 mai 1980 à Worcester (Afrique du Sud) Poste : demi de mêlée Mensurations : 1,68 m ; 78 kg PARCOURS CURRIE CUP : 2003-2004 : SWD Eagles ; 2005-2010 : Blue Bulls, Super Rugby 2005-2010 : Bulls. TOP 14 : depuis 2010 : Bordeaux-Bègles. PALMARÈS Tournée 2009 avec les Springboks, il n’a pas joué de tests mais la Fédération lui a accordé deux sélections. Le public girondin au rendez-vous. Le beau salon des Étoiles du Casino Barrière de Bordeaux Lac était comble, un grand merci à son directeur Laurent Balmier et à ses équipes pour une organisation parfaite. Une table présidentielle bien remplie, avec, de gauche à droite, Guy Accoceberry, ancien capitaine international de Bordeaux-Bègles et conseiller en charge des Sports à la mairie de Bordeaux, Alain Viaud, directeur général Gédimat Labenne, Vincent Etcheto, entraîneur des arrières de l’UBB, Heini Adams, Arielle Piazza, adjointe au maire de Bordeaux en charge des Sports et son mari, juste à côté, Philippe Oustric, groupe La Dépêche, Laurent Marti, Alban Moga et sa femme, Corinne Bensemhoun et Yvon Gaubert, EADS. Un club plein d’ambition. Le président de l’UBB, Laurent Marti, et Raphaël Ibañez, le manager général, félicitent Heini Adams et ont ensemble le regard tourné vers les phases finales. Un club fédérateur. De nombreux anciens joueurs emblématiques du club avaient fait le déplacement, depuis loin pour certains, pour saluer Heini Adams et l’UBB. Merci aux partenaires des Oscars Midi Olympique : Renault a développé des liens très forts avec le rugby depuis de nombreuses années. Éric Sussenbeck, chef des ventes et son équipe, ont pris la pose avec Heini Adams pendant le cocktail. Gédimat, leader dans la distribution de matériaux de construction et de bricolage et incontournable dans le rugby. Alain Viaud, directeur général Gédimat Labenne, récompense Heini Adams et lui offre un coffret pour un week-end de rêve. Orange, le partenaire de la FFR, de la LNR, de l’équipe de France et de tous les passionnés de rugby avec le site www.avecleXV.com. Pascal Lasnes, directeur des ventes entreprises pour Orange Sud-Ouest, a remis pendant la cérémonie un iPhone 5 à Heini Adams. Heineken, grand partenaire de la Coupe d’Europe et de la Coupe du monde. Jean-Christophe Dupeyron, chef des ventes, a mis à contribution Heini Adams pour désaltérer les nombreux invités présents. Partenaire officiel de la FFR depuis 1987 et de la prochaine Coupe du monde, Société Générale accompagne le XV de France sur tous les terrains de rugby de la planète. Philippe Ravier, directeur des agences de Bordeaux, et ses invités ont partagé un moment du dîner avec Heini Adams. GMF, partenaire historique du rugby français et assureur de 450 000 licenciés de rugby en France. Heini Adams aide Patricia Desgoulière, directeur des agences de Bordeaux, et son équipe à sélectionner le nom de l’heureux gagnant au jeu concours. PMU, grand supporter de rugby et partenaire de la LNR. Christophe Gallais, directeur de l’agence PMU de Bordeaux, et Karine Guignard, son adjointe, ont fait parier Heini Adams pendant le cocktail. Midi Olympique. Thierry Pujol, chef des ventes, a pu sélectionner grâce à la main innocente de Heini Adams le gagnant au jeu concours organisé. Pernod partage avec le rugby les mêmes valeurs de convivialité responsable. Patrick Letellier, directeur régional adjoint de Bordeaux, ont profité du cocktail pour partager un moment convivial et responsable avec Heini Adams. 34 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE Cris & chuchotements XV de France - Tournée d’été UN GROUPE DE 31 JOUEURS TRICOLORES SE RENDRA EN AUSTRALIE AU MOIS DE JUIN, COMME LORS DU MONDIAL 2015, CONFORMÉMENT À LA NOUVELLE DIRECTIVE DE L’IRB. ON POURRAIT VOIR LES RETOURS DE OUEDRAOGO, DUSAUTOIR, CLERC ET MICHALAK. UN GROUPE DE 31 ANNONCÉ LE 6 MAI L Par Pierre-Laurent GOU [email protected] e 6 mai prochain, à midi, dans un lieu qui reste à déterminer, Philippe SaintAndré, le sélectionneur du XV de France, révèlera le nom des 31 joueurs qui s’envoleront pour la tournée d’été en Australie, avec trois tests au programme (le 7 juin à Brisbane, le 14 juin à Melbourne et le 21 juin à Sydney). 31 joueurs et pas 30 comme traditionnellement. En effet, selon nos informations, le 14 mai prochain, le comité directeur de l’IRB va accéder à la demande de l’ensemble des nations qualifiées pour le prochain Mondial 2015, à savoir de bénéficier d’un groupe de 31 joueurs, le trente-et-unième étant un joueur de première ligne supplémentaire pour la compétition. Du coup, dès juin 2014, les sélections nationales travailleront en configuration Coupe du monde. Le XV de France devrait donc amener sur l’île continent sept joueurs de premières lignes. Si, à ce jour, aucune décision n’a été prise, l’hypothèse d’emmener quatre piliers (deux gauchers et deux droitiers) et trois talonneurs étaient ce week-end la plus plausible. Le staff a encore un mois pour décider. Pour cette tournée, la philosophie de la sélection ne devrait pas être portée aux surprises pour la constitution du groupe mais plutôt au retour de blessure. Ainsi, quatre joueurs et non des moindres, vont voir leur fin de saison observée avec attention par le trio Saint-André, Bru et Lagisquet. DUSAUTOIR EN SUSPENS D’abord, les troisième ligne Fulgence Ouedraogo et Thierry Dusautoir, dont le retour à la compétition ne devrait plus tarder. Leur profil a manqué durant le Tournoi. La vitesse et la capacité de déplacement du Montpelliérain est sans équivalent pour le moment chez les prétendants au XV de France à ce poste. S’il retrouve l’intégralité de ses moyens physiques, il sera dans l’avion avec certitude. Pour Thierry Dusautoir, Saint-André a indiqué à l’issue du Tournoi qu’il était toujours le capitaine numéro un du groupe. Reste que, pour le moment, le joueur souhaite ne pas précipiter son retour, notamment avec le XV de France. Dusautoir ne veut pas aller en Australie s’il n’est pas à 100 %. Une discussion doit avoir lieu dans les prochaines semaines avec Saint-André en fonction de l’évolution de sa convalescence. Dans le cas où l’un des deux joueurs déclarerait forfait, la candidature de Yacouba Camara serait alors étudiée avec attention. L’actuel membre des moins de 20 ans a impressionné le staff des Bleus durant le Tournoi. Certains de ses tests physiques n’auraient déjà rien à envier aux meilleurs de ses aînés. Mais le groupe des moins de 20 ans, qui vient de réussir le grand chelem, a aussi une carte à jouer durant le Mondial en Nouvelle-Zélande de sa catégorie qui se déroulera en parallèle de la tournée en Australie des Bleus. Bizarre LEICESTER MÉLÉ S’EN « MÊLE » Le Gaulois, de tradition, est allergique à tout ce qui touche de près ou de loin à de l’anglo-saxon. On peut le regretter ou s’en enorgueillir, c’est selon. Et c’est souvent réciproque. Ainsi, derrière, les traditionnelles appellations de « Rosbeefs » et « Froggies » se cachent toute une liste de petites vacheries que s’adressent Français et Anglais. Dans la même veine, il n’est pas rare de trouver les noms des joueurs anglophones allégrement déformés par les speakers des stades français, les week-ends de Coupe d’Europe. Des adaptations qui prêtent le plus souvent à sourire. Mais quand David Mélé, seul joueur français de Leicester, se retrouve affublé du nom de « David Mêle », par le speaker de Clermont, samedi dernier, ce sont nos oreilles qui saignent. La mauvaise volonté a ses limites. OYONNAX BENAZZI, L’ÉTONNANT SUPPORTER En début de semaine dernière, le club de l’Ain a reçu un soutien pour le moins inattendu en la personne de l’ex-international tricolore Abdelatif Benazzi. Présent à Oyonnax lors de la réception de Grenoble, l’Agenais a visiblement apprécié son séjour sur les contreforts du Jura, et a tenu à l’exprimer via une lettre adressée au club dont voici le contenu : « Je m’apprête à prendre mon avion et je repense à tous ces moments passés dans votre cité d’Oyonnax… et bien entendu la prestation de l’USO face à Grenoble, qui me réconcilie avec un rugby non seulement très performant sur le terrain mais surtout fusionnel avec votre peuple. […] Vous avez su trouver un langage universel et croyez-moi, très peu d’équipes savent le faire… Merde et bravo, le Top 14 et les initiés ont besoin de vous… Ici, Ici c’est OYO… » Une lettre qui a probablement inspiré les joueurs de Christophe Urios, puisque ceux-ci ont dominé avec autorité BordeauxBègles, prétendant aux phases finales et quitté la zone rouge. LA ROCHELLE COLLAZO PROPOSE SON HOSPITALITÉ À TOULON Après la victoire de son équipe face à Narbonne, l’entraîneur des avants de La Rochelle Patrice Collazo a tenu à faire une proposition à Toulon qui a annulé un match amical face à Béziers en raison de l’élection de Robert Ménard, soutenu par le Front National, au poste de maire : « On est prêt à l’accueillir, car on n’a rien contre les étrangers. J’invite Toulon avec grand plaisir, j’espère qu’il y répondra. Ce serait un grand honneur de recevoir cette grande équipe. Le message est lancé. » Best-of twitter Fabrice Estebanez, apprenti barbier samedi En route pour le match Lyon/Bourg-en-Bresse pour voir mes frères de barbe Sébastien Chabal, Lionel Nallet et Jean-Philippe Bonrepaux. Cian Healy, zoologue à l’hôtel toulonnais samedi Il y a un animal qui s’accouple ou qui en tue un autre dehors. Cela fait trop longtemps que cela dure pour s’en assurer mais une chose est sûre : c’est soit une mort lente, soit une sacrée bonne nuit ! Dan Leo, téléspectateur intéressé samedi Allez l’UBB ! Rendez-nous ce service. Nathan Hines, puéril samedi Rien de mieux qu’une petite partie de Lego pour passer le temps avant le quart de finale de H Cup. Luke McAlister, nutritionniste déprimé samedi Un bon gros kebab et au lit !!!!! Bonne nuit on... Oyonnax annonce le recrutement de Tonga’uiha Jeudi dernier, les supporters de l’USO ont reçu une bonne nouvelle : via son compte officiel Twitter, le club de l’Ain a annoncé la signature du pilier gauche du Racing, l’international tonguien Soane Tonga’uiha (32 ans, 16 sélections), ainsi que celles de quatre autres recrues. off... C’était un poisson d’avril ! La bonne nouvelle s’est vite envolée avec la suppression du tweet peu après. Joint par téléphone, le manager oyonnaxien Christophe Urios s’est amusé de cette erreur de communication : « C’était un poisson d’avril ! », avança-t-il… Sauf que l’annonce fut faite le 3 avril, et non le 1er… « Ok, disons que c’était une blagounette alors ! Vous savez, on ne maîtrise pas encore parfaitement les réseaux sociaux : on croyait que tout ce qu’on écrivait sur Twitter se limitait au Haut-Bugey ! Plus sérieusement, vous croyez que nous avons les moyens d’engager Tonga’uiha ? Il y a un an et demi, il était le meilleur pilier gauche du monde, et il gagne 30 000 € par mois au Racing ! Nous n’avons pas les moyens d’une telle somme… » Dans l’Ain, on a peut-être moins d’argent qu’ailleurs, mais on ne manque pas d’humour ! Autre Toulousain susceptible d’un retour chez les Bleus : Vincent Clerc. L’ailier retrouve progressivement l’intégralité de ses qualités, même s’il n’était pas dans le groupe qui a affronté le Munster en H Cup samedi. Son expérience, pour une ligne de trois-quarts assez inexpérimentée, serait une vraie plus-value pour le XV de France. Mais sa sélection ne se fera que sur des critères sportifs. Enfin, en quinze jours, Frédéric Michalak a vu ses actions grimper à la hausse. S’il est utilisé régulièrement avec le RCT en tant qu’ouvreur et obtient un temps de jeu suffisant, alors il pourrait être l’un des deux ouvreurs du groupe (Rémi Tales partant avec le statut de numéro un). Ses deux prestations abouties face à Clermont puis à Toulouse ont marqué les esprits. Mais, ce week-end, contre le Leinster, il n’était déjà plus sur le feuille de match couchée par Bernard Laporte… ■ Un départ en deux vagues Le groupe France se rendra en Australie en deux groupes. Les sélectionnés, mis à part les finalistes, partiront de Paris par un vol direct pour Brisbane avec escale à Dubaï, le mardi 27 mai. Le reste du groupe les rejoindra le lendemain de la finale du Top 14, le dimanche 1er juin. Cette année, il n’y aura pas d’entraînement collectif en France. La première séance est programmée à Brisbane. Infos TOULON LA SANCTION DE LAPORTE CONFIRMÉE Le CNOSF a confirmé la suspension de seize semaines infligée par la FFR à Bernard Laporte, soit jusqu’à la fin de la saison. À l’annonce de cette décision, l’avocat du manager de Toulon, sanctionné pour propos injurieux envers M. Cardona, a annoncé se réserver la possibilité d’interjeter appel de ce jugement devant le tribunal administratif. GRENOBLE HÉGUY, C’EST ACTÉ Le FC Grenoble a confirmé, vendredi, l’arrivée du talonneur de Biarritz, Arnaud Héguy (29 ans), annoncée lundi dernier dans nos colonnes. L’ancien Bayonnais s’est engagé pour deux saisons et partagera le poste avec Anthony Hegarty et Laurent Bouchet. BORDEAUX-BÈGLES CLAP DE FIN POUR TRELOAR ET FLOREA Deux vétérans de l’UBB vont tirer leur révérence en juin : le deuxième ligne australien Cameron Treloar (33 ans), aussi passé par Bayonne, et le pilier roumain Silviu Florea (36 ans, 29 sélections), ancien de Montauban. BAYONNE 19 000 PLACES DÉJÀ VENDUES POUR ANOETA Après avoir délocalisé les entraînements, jeudi et vendredi dernier, l’Aviron bayonnais va retrouver JeanDauger cette semaine pour préparer le choc face au Stade français qui est programmé à Anoeta. L’équipe quittera Bayonne dès vendredi pour une mise au vert à Saint-Sébastien. Par ailleurs, 19 000 places ont été vendues et des billets à 5 € sont encore disponibles. TOP 14 WAQANIBUROTU, NEVEU ET FORESTIER JUGÉS MERCREDI Le pilier gauche castrais Yannick Forestier et deux Brivistes, le demi de mêlée Damien Neveu et le troisième ligne Dominiko Waqaniburotu, comparaîtront ce mercredi devant la commission de discipline de la LNR. Les trois joueurs avaient écopé d’un carton rouge lors de la 22e journée. LYON AZAM CONFIRME VOULOIR RETENIR CHABAL ET NALLET Olivier Azam a confirmé la volonté du Lou de prolonger le contrat de Sébastien Chabal (36 ans) et Lionel Nallet (37 ans), comme expliqué lundi dernier dans nos colonnes. « Ce sont deux joueurs très importants pour nous, a déclaré l’entraîneur des avants du club lyonnais, sur la chaîne Eurosport. On essaie de discuter avec eux pour voir comment on peut les pousser à continuer un an. C’est un choix qui leur appartient. » PRO D2 VERDICT LE 17 AVRIL POUR CARCASSONNE-LA ROCHELLE Le feuilleton juridique autour de la rencontre Carcassonne - La Rochelle du 22 février dernier connaîtra certainement son épilogue le jeudi 17 avril. Samedi, la FFR a levé la suspension de la LNR et rendu provisoirement les trois points aux Maritimes, l’appel du Stade rochelais étant suspensif. Pour rappel, les visiteurs avaient inscrit une pénalité après la sirène, l’arbitre n’ayant pas entendu le signal sonore. DAX LES ARRIVÉES DE DAVID ET BERNARD CONFIRMÉES Dax a confirmé les signatures du pilier gauche Romain David (31 ans) et du deuxième ligne Grégory Bernard (30 ans). Le Grenoblois s’est engagé pour deux ans et le Tarbais pour deux saisons, plus une en option. Enfin, Mickaël Bert (2 ans), Jérémy Dumont (2 ans + 1), Charlie Ternisien (2 ans + 1), Simon Ternisien (2 ans + 1) et Victor Damian Arias (1 an + 1) ont prolongé. NARBONNE NOUVELLE RÉUNION CE LUNDI AVEC LA MAIRIE À Narbonne, les négociations pour les prolongations de contrats sont suspendues depuis le changement de maire, le divers droite Didier Mouly ayant succédé au socialiste Jacques Bascou. Les dirigeants du RCNM attendraient d’en savoir davantage sur l’engagement financier de la nouvelle municipalité. Après une première entrevue, mercredi, le président Anthony Hill doit rencontrer à nouveau les responsables locaux, ce lundi, pour éclaircir la situation. SAINT-NAZAIRE UTHURRY NOMMÉ ENTRAINEUR Il y a un mois, Bertrand Guilloux, l’entraîneur du SNR (Fédérale 1), s’est mis volontairement en retrait de l’équipe fanion. Son contrat ne sera pas renouvelé et il sera remplacé par Frédéric Uthurry, qui entraînait Niort. L’ex-joueur de Bobigny, du PUC, de Bayonne, Biarritz et La Rochelle, a posé les pieds dès ce lundi dans la cité portuaire pour les premiers contacts. Un nouveau challenge pour « Tutu » qui a entraîné La Rochelle aux côtés de Serge Milhas. Il a signé un contrat de 2 ans (+ 1 année avec option). Il aura en charge le management de toutes les équipes du club, et pour adjoints Sédrick Mollé et Flavien Bosi. CHALLENGE EUROPÉEN MARLER NE SERA PAS CITÉ ! À la 29e minute du quart de finale de Challenge européen entre le Stade français et les Harlequins (6-29), le staff parisien a suspecté le pilier international anglais Joe Marler d’avoir commis une « fourchette » à l’encontre du capitaine Laurent Sempéré. À la fin de la rencontre, le commissaire de l’ERC est reparti avec le DVD de la rencontre. Il semble toutefois que les images de France Télévisions ne lui aient pas permis de retrouver trace du geste du pilier anglais... Celui-ci est donc soupçonné innocent. BEACH RUGBY C’EST PARTI POUR GRUISSAN ! Le concept de la Rugbeach Party de Gruissan (Aude) revient les 18, 19 et 20 juillet 2014 sur la plage dite des « Chalets ». Les organisateurs conseillent de réunir dix joueurs ou dix joueuses (cinq joueurs + cinq remplaçants dont trois mineurs maximum par équipe) au plus vite et de télécharger le formulaire d’inscription sur www.orugby.fr ou sur Facebook à www.facebook.com/rugbeachparty en le renvoyant à l’adresse suivante : Ô’Rugby56, route de Paris 31 150 Fenouillet. ACTIONS TERRES EN MÊLÉES À MADAGASCAR Terres en Mêlée, association de solidarité internationale qui développe des projets d’éducation par le rugby et d’échanges interculturels à travers le monde, s’engage aux côté de la Fédération malgache pour la soutenir dans ses actions de développement de projets socio-sportifs et de formations d’éducateur. Terres en Mêlées va mettre à disposition un éducateur-formateur pour une période de quatre mois. Cris & Chuchotements 35 LUNDI 7 AVRIL 2014 - MIDI OLYMPIQUE « Cette hausse significative est une menace majeure. Soyons honnêtes : plus d’argent en France signifie une plus grosse capacité pour offrir des contrats conséquents. Je m’attends à ce que nos meilleurs joueurs soient encore convoités. » Rob NICHOL, président du syndicat des joueurs néo-zélandais, inquiet de la hausse des droits télés en Top 14 Transferts RELÉGATION : LE CALME AVANT LA TEMPÊTE ? L Par Vincent BISSONNET [email protected] e Top 14 retient son souffle. La course pour le maintien n’a jamais paru aussi indécise entre Oyonnax, Perpignan, Bayonne et, dans une moindre mesure, Grenoble. Le devenir de ces clubs est devenu un des enjeux majeurs du sprint final. D’un point de vue sportif, avant tout, mais aussi sur le plan du marché des transferts. Le flux des transactions s’est considérablement réduit depuis quelques semaines. Première explication : la majorité des écuries du haut de tableau ont achevé leur recrutement (Toulon, Clermont, Castres et Montpellier) ou l’ont, tout du moins, grandement avancé (RacingMetro et Toulouse). Mais la physionomie actuelle du Top 14, notamment en bas de classement, se trouve aussi à l’origine de cette ac- calmie. Une nouvelle vague de recrutement, de complément, sera lancée, une fois connu le nom du deuxième condamné. Les effectifs des équipes potentiellement reléguées regorgent de joueurs vedettes, de talents prometteurs, de Jiff intéressants. Et ces éléments possèdent, pour la plupart, des clauses libératoires en cas de rétrogradation. Prudence, toutefois : relégation ne signifiera pas automatiquement départ. Notamment à Oyonnax, où les joueurs s’inscrivent dans un projet stable et où la relégation ne serait pas vécue comme un désaveu. Au-delà de ces considérations et des choix personnels, les meilleurs éléments vont inévitablement devenir objets de convoitises de la part de clubs désireux de consolider leur effectif. En catimini, des approches et des prises de contact ont déjà été réalisées, dans l’attente du verdict final. Revue d’effectif de ces joueurs qui pourraient se retrouver au cœur de l’actualité dans un avenir très proche. ■ Les bonnes pioches Les gros coups Ce qui paraît rare n’en devient que plus cher et courtisé. Les deuxième ligne figurent actuellement parmi les joueurs les plus recherchés sur le marché des transferts : le RacingMetro, Brive, Bordeaux-Bègles et Perpignan, notamment, se trouvent à l’affût pour renforcer ce poste. Parmi les potentiels relégables, trois joueurs suscitent particulièrement un vif intérêt et seraient sollicités en cas de descente : Thibault Lassalle (Oyonnax, 26 ans), une des révélations de cette saison, se trouve dans le viseur des quatre clubs, l’Usap l’ayant notamment contacté dès cet hiver ; le talentueux Romain Taofifenua (Perpignan, 23 ans, 3 sélections) ne laisserait pas insensible les Ciel et Blanc ; le puissant tonguien Lisiate Fa’aoso (Bayonne, 31 ans, 12 sélections) ne doit pas être écarté de ce casting de choix et serait également surveillé de près. Les arrières attisent, aussi, les convoitises. Devenu un des tout meilleurs Si Perpignan voire Bayonne venait à descendre, une braderie d’internationaux sous contrat pourrait se produire, comme rarement le Top 14 en aura connu. À Perpignan, Camille Lopez (25 ans, 2 sélections), James Hook (28 ans, 75 sélections), Sofiane Guitoune (25 ans, 2 sélections), Luke Charteris (31 ans, 46 sélections) ou encore Alisona Taumalolo (32 ans, 13 sélections), entre autres, seraient susceptibles de changer de club. À Bayonne, deux stars sudistes, Joe Rokocoko (30 ans, 68 sélections) et Mark Chisholm (32 ans, 58 sélections), et à Oyonnax, le Puma Benjamin Urdapilleta (28 ans, 10 sélections), pourraient connaître un destin similaire. Pour des raisons sportives évidentes mais aussi financières, le salaire de ces joueurs étant difficilement assumable par des équipes évoluant en Pro D2. Une perspective délicate à envisager pour les intéressés à l’heure actuelle : « J’ai 5 et 15, numéros spéciaux spécialistes du poste depuis son arrivée à Bayonne, Scott Spedding (27 ans) ne devrait pas éprouver trop de peine à trouver un point de chute en cas de descente de l’Aviron. Comme évoqué dans ces colonnes, le Stade français a inscrit le nom du Sud-Africain sur ses tablettes ; Bordeaux-Bègles, en quête d’un arrière de standing, est intéressé et pourrait aussi passer à l’attaque. Le CV de Florian Denos (Oyonnax, 28 ans), meilleur réalisateur du Pro D2 la saison passée, serait aussi étudié. Des troisième ligne seraient également susceptibles de changer d’air à l’intersaison : le Tonguien Opeti Fonua (Bayonne, 27 ans, 5 sélections) avait été approché par Leicester ; le Roumain Valentin Ursache (Oyonnax, 28 ans, 55 sélections) pourrait entrer dans les plans de l’Usap et de Bordeaux-Bègles ; enfin, Bertrand Guiry (Perpignan, 25 ans), de retour à la compétition, présente aussi un profil intéressant. ■ Biarritz Robertson favori pour le staff Serge Blanco a dévoilé, samedi, les contours du BOPB version Pro D2. Le président du club basque a annoncé ses plans, fort d’un pouvoir conforté grâce à une réélection pour les six prochaines années. Huit recrues ont été annoncées pour la saison prochaine, à commencer par le centre écossais Nick De Luca. Âgé de 30 ans, le joueur d’Édimbourg compte 34 sélections avec le XV du Chardon. Le pilier gauche Franck Montanella (31 ans, 1 sélection, Newcastle), le talonneur Elvis Levi (27 ans, Béziers), le pilier droit Stéphane Clément (26 ans, La Rochelle), le deuxième ligne Edwin Hewitt (26 ans, Natal Sharks), le demi de mêlée Christophe Loustalot (22 ans, Bayonne) le demi d’ouverture Yohan Le Bourhis (20 ans, La Rochelle), l’ailier Vilikisa Salawa (23 ans, Montde-Marsan) porteront aussi les couleurs rouge et blanc. Le devenir de Dimitri Yachvili (33 ans) et d’Imanol Harinordoquy (34 ans), présent samedi, reste incertain. Un poste de demi de mêlée et un en troisième ligne centre restent à pourvoir et pourraient leur être destinés. Au moins cinq joueurs restent à recruter : un pilier gauche, un talonneur (une proposition de deux ans a été transmise au Montois Joan Caudullo), un troisième ligne aile et deux ailiers. À ce poste, Teddy Thomas (20 ans) pourrait poursuivre l’aventure à Aguilera, les négociations avec le Racing-Metro semblant avoir échoué pour des raisons financières. L’Américain Takudzwa Ngwenya (28 ans) est confirmé et Joe Pietersen (30 ans) discute encore. Dans le sens inverse, à noter les départs du deuxième ligne international italien Joshua Furno (24 ans) et du troisième ligne Magnus Lund (31 ans). De son côté, le staff sera emmené par un manager étranger. Comme nous l’évoquions lundi dernier, le nom de l’entraîneur des Baby Blacks et ancien joueur de l’Usap, Scott Robertson (40 ans), arrive en pole position. L’Australien Nick Leah, actuellement en poste chez les Brumbies, est aussi évoqué. Le manager en question devra travailler avec deux entraîneurs français et avec l’actuel responsable de la mêlée, Benoît Lecouls, ancien pilier droit du club. V. B. ■ Tournée d’automne Où se jouera le test face aux Fidji ? La FFR n’a pas encore choisi le stade qui accueillera le test du mois de novembre face aux Fidji. S’il est acquis que l’Afrique du Sud et l’Argentine joueront au Stade de France, la Fédération souhaite en revanche attendre la divulgation du calendrier de la prochaine saison de Ligue 1 pour se déterminer au sujet de l’enceinte pour recevoir les Fidji. À l’heure actuelle, par l’intermédiaire de leurs comités territoriaux, quatre villes se sont portées candidates. Lyon (comme évoqué dans notre édition de vendredi dernier) mais aussi Nice, Marseille et même Metz. La FFR qui, depuis deux ans, avait choisi d’ouvrir l’un de ces trois tests à une région sevrée de rugby de haut niveau, va-t-elle récidiver ? Nice et Marseille font aussi du lobbying pour accueillir aussi de gros événements dans leurs enceintes nouvelles et rénovées pour l’Euro 2016. Une braderie d’internationaux ? une clause dans mon contrat pour me libérer en cas de descente, témoignait ainsi le Catalan Camille Lopez, dans notre édition du 28 mars. Mais je pense que je n’aurai pas besoin de m’en servir. Je ne le veux pas d’ailleurs. En plus, quand le championnat sera terminé, le marché sera déjà fait depuis longtemps… » Les principales écuries ayant déjà effectué leur marché et fixé le montant de leur masse salariale, trouver un point de chute à ce moment de la saison peut effectivement paraître une tâche complexe. Mais des clubs, comme le Stade français, le Racing-Metro ou l’UBB, se réservent de la place dans leur effectif pour réaliser de bonnes affaires la saison finie. De même, une équipe comme Montpellier pourrait de nouveau s’intéresser à James Hook pour renforcer sa rotation derrière. Pour des joueurs de cette trempe, l’effort peut valoir le coup. ■ Exclusif XV DE FRANCE DES TESTS POUR LES ÉLIMINÉS EN TOP 14 Les joueurs sélectionnés dans le groupe des 31 pour l’Australie, dont le club sera éliminé des phases finales du Top 14, devraient être convoqués à une série de tests physiques afin d’établir un programme de maintien en forme avant d’arriver en Australie. RACING-METRO IMHOFF VERS LA PROLONGATION En fin de contrat à l’issue de la saison et dans le doute concernant son avenir (notamment en raison des complications liées à la disponibilité des internationaux argentins disputant les Four-Nations), le trois-quarts aile Juan Imhoff devrait malgré tout prolonger son aventure en France. La signature d’une prolongation de contrat de deux ou trois ans avec le Racing-Metro pourrait même advenir dans le courant de la semaine. RACING-METRO (2) BRUGNAUT PARTI POUR… RESTER ? Le Racing-Metro 92 pourrait finalement conserver Julien Brugnaut. Ce dernier, à qui les dirigeants ciel et blanc n’avaient pas souhaité offrir de prolongation de contrat, s’était engagé pour les deux prochaines années avec le FCG de Fabrice Landreau. Un précontrat avait été signé entre les deux parties. Seulement, la volonté de son épouse de prolonger sa carrière professionnelle en région parisienne a semé le doute dans l’esprit du pilier gauche, tout comme ses récentes performances sportives ont modifié l’esprit de ses dirigeants. Du coup, Brugnaut serait sur le point de faire machine arrière et de signer une prolongation. Auquel cas, le président Jacky Lorenzetti se trouverait contraint de trouver un arrangement avec son Le profil de Thibault Lassalle, en cas de relégation d’Oyonnax, intéresse de nombreux clubs, à l’instar de Perpignan. Photo DR Clubs en danger Où en sont-ils de leur marché ? Si Grenoble a longtemps semblé à l’abri de la descente et a pu s’activer sur le marché (arrivées officialisées de Wisniewski, Aplon, Mc Leod, Willison, Grice, Skeate, Farell, Héguy), les trois autres équipes sous la menace ont avancé leurs pions avec prudence, étant, surtout, témoin de départs (Guirado, Vahaamahina, Leo à l’Usap, Tialata, Puricelli, Brett à l’Aviron). Bayonne, confronté à la possible baisse de sa masse salariale et à sa position sportive, s’est contenté du seul Blair Stewart pour l’heure. L’Usap, active lors de la première partie de saison (Bruni avant sa volte-face, Tichit, Cabello, Genevois, Matadigo), a essuyé des refus en série avant de mettre son recrutement entre parenthèses. Très discret pendant la majeure partie de la saison, Oyonnax a dévoilé, jeudi dernier, les premiers contours de son recrutement : le club de l’Ain a engagé trois troisième ligne - le Bayonnais Guillaume Bernad (30 ans), le Parisien Olivier Missoup (33 ans) et le joueur des Harlequins, le Samoan Maurie Fa’asavalu (34 ans, 19 sélections) - et l’arrière sud-africain des Cheetahs, Riaan Smit (29 ans). L’USO est aussi en contacts avec le pilier gauche de Worcester, Jérémy Becasseau. Le dénouement de la saison et notamment le nom du relégué conditionnera le recrutement de toutes ces équipes. Le malheur de l’un pourrait alors être source de bonheur pour les autres… ■ Bordeaux-Bègles homologue grenoblois, et de verser une indemnité au FCG. OYONNAX BOUSQUET DISCUTE PROLONGATION Jusqu’alors incertain quant à son avenir, l’ailier d’Oyonnax Jonathan Bousquet (26 ans) serait en discussions pour prolonger. Auteur de deux prestations de qualité, après avoir disparu des feuilles de matchs pendant deux mois, Bousquet vit sa quatrième saison à l’USO, où il s’est illustré en participant à la montée en Top 14 en 2012-2013 (9 essais). MONT-DE-MARSAN LE NÉO-ZÉLANDAIS MATTY EN 10 Le Stade montois aurait trouvé la perle rare à l’ouverture en la personne du joueur de Nevers (Fédérale 1) James Matty. Ce NéoZélandais de 27 ans aurait donné son accord aux dirigeants du club landais. Passé par les Tasman Makos, Sale et Bristol, il porte les couleurs de la formation de la Nièvre depuis 2012. Par ailleurs, le Stade montois chercherait à se renforcer en troisième ligne et suivrait de près le Grenoblois Florian Faure et l’Oyonnaxien Christophe André. PAU PRAT SUR LE RETOUR, VALANÇON EN L’ANGLETERRE ? En fin de contrat à Pau, le centre Quentin Valançon (25 ans) va quitter le Béarn. Le joueur formé au Stade français compte dix apparitions en Pro D2 en 2013-2014. Approché par des clubs anglais - Exeter est notamment intéressé - Valançon devrait rejoindre le Premiership à moins d’une proposition française. Par ailleurs, l’arrière Martin Prat (24 ans), prêté cette saison à Auch, devrait revenir à la Section. Il a disputé vingt-deux matchs de Pro D2 cette saison (dont 21 titularisations). Laurent Marti déplore « la faute professionnelle » de M. Ruiz Excellent en première période à Oyonnax, l’ouvreur girondin Nicolas Sanchez a dû quitter ses coéquipiers (41e), victime d’un plaquage haut. Touché à la mâchoire, il souffrait d’une légère commotion. Les conditions de la blessure ne provoqueront pas de réclamation girondine mais, dimanche après-midi, le président Laurent Marti nous a confié ses sentiments : « Nous ne ferons pas d’esclandre parce que nous sommes battus dans l’envie et que nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Oyonnax mérite sa victoire. Cela dit, j’estime que M. Ruiz a commis une faute professionnelle inexplicable. Le geste est manifeste et mérite un carton jaune. Il ne s’agit pas d’un plaquage mais d’une manchette, le joueur sort sur une civière et l’arbitre a l’écran géant pour se faire son propre jugement. Nous aurons des choses à dire sur le rapport habituel rédigé après chaque rencontre. À une époque où l’on cherche à sécuriser le rugby il est dangereux de tolérer ce genre de geste. » Indépendamment de ce tournant du match, Laurent Marti n’a guère goûté la prestation de son équipe. Il a pris rendez-vous avec ses joueurs jeudi… DIRECTION Président, directeur de la publication : Jean-Michel Baylet Vice-président : Bernard Maffre Directeur délégué : Jacques Verdier RÉDACTION Rédacteur en chef : Emmanuel Massicard Rédacteur en chef adjoint : Philippe Kallenbrunn Secrétaires généraux de rédaction : Jean-Luc Gonzalez, Jean-Marc Piquemal. 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