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IOLANTA CASSE-NOISETTE Piotr Ilyitch Tchaikovski DIRECTION MUSICALE Alain Altinoglu Marius Stieghorst (1 avr.) MISE EN SCÈNE ET DÉCORS Dmitri Tcherniakov COSTUMES Dmitri Tcherniakov, Elena Zaitseva LUMIÈRES Gleb Filshtinsky CHORÉGRAPHIE Sidi Larbi Cherkaoui, Edouard Lock, Arthur Pita CHEF DES CHŒURS Alessandro Di Stefano Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris En langue russe Surtitrage en français et en anglais IOLANTA CASSE-NOISETTE OPÉRA BALLET EN UN ACTE 1892 MUSIQUE Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893) LIVRET Modeste Tchaikovski D’APRÈS Henrik Hertz, La Fille du roi René En langue russe Surtitrage en français et en anglais ROI RENÉ Alexander Tsymbalyuk IOLANTA Sonya Yoncheva VAUDÉMONT Arnold Rutkowski ROBERT Andrei Zhilikhovsky IBN HAKIA Vito Priante ALMÉRIC Roman Shulakov BERTRAND Gennady Bezzubenkov MARTHA Elena Zaremba BRIGITTA Anna Patalong LAURA Paola Gardina EN DEUX ACTES 1892 MUSIQUE Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893) LIVRET Marius Petipa D’APRÈS E.T.A. Hoffmann Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet Avec la participation des élèves de l’École de Danse Maîtrise des Hauts-deSeine / Chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris Confié au metteur en scène Dmitri Tcherniakov, ce programme exceptionnel associe tous les talents de l'Opéra de Paris et propose dans une même soirée un opéra et un ballet : Iolanta et CasseNoisette, initialement prévus par Piotr Ilyitch Tchaikovski pour être présentés ensemble. Créés en 1892 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, ils furent ensuite donnés séparément. La création Iolanta a été créé le 18 décembre 1892 au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg. L’œuvre Le dernier des dix ouvrages lyriques composés par Tchaïkovski fait partie d’une double commande de la direction des Théâtres impériaux pour la saison 18911892, consistant en un ballet, Cassenoisette et un opéra, Iolanta. Les deux œuvres furent composées simultanément et créées au cours de la même soirée. L’opéra rencontra alors plus de succès que le ballet, préférence démentie ensuite par l’immense notoriété de Casse-noisette contrastant avec l’oubli qui allait éclipser Iolanta, ouvrage atypique en raison de plusieurs particularités qui en font justement toute la séduction. Première originalité, Iolanta met en scène des personnages historiques dans une histoire traitée comme un conte de fées chargé de symbolisme et de significations qui relèvent de la psychanalyse. Pour l’empêcher de prendre conscience de sa cécité, le roi René a élevé sa fille Iolanta dans un palais dont l’entrée est interdite sous peine de mort. Pour recouvrer la vue, elle doit d’abord prendre conscience de son infirmité pour mieux affirmer sa volonté de guérison. Le compositeur s’identifie certainement à cette jeune fille qui doit « ouvrir les yeux » pour voir enfin la réalité, comme la Belle au bois dormant de son célèbre ballet ou la trop sentimentale Tatiana d’Eugène Onéguine. Autre particularité, Tchaïkovski choisit une fin heureuse pour cette œuvre inhabituellement courte et pour une fois écrite d’un seul tenant. Cette construction portée par un continuum de mélodies élégiaques fut d’emblée critiquée comme une simple « succession de romances », sans égard pour la grande qualité du livret rédigé par le propre frère de Tchaïkovski. L’originalité de l’introduction confiée aux instruments à vents, avait quant à elle suscité la désapprobation de Rimski-Korsakov. Le personnage d’Ebn Hakia, l’énigmatique médecin maure, apporte une dimension exotique inhabituelle chez Tchaïkovski qui se tenait à l’écart de l’orientalisme très présent dans la musique de ses compatriotes. Enfin Iolanta, ouvrage intimiste centré autour de personnages absorbés par leur intériorité, ne réserve qu’une faible importance au chœur, ce qui reste exceptionnel dans l’opéra russe. Après la mort de Tchaïkovski en 1893, Gustav Mahler assura la création allemande de Iolanta à Hambourg. Il fallut attendre 1940, pour que le Bolchoï s’engage dans une nouvelle production en ayant pris soin d’effacer soigneusement toute référence religieuse. En 1974, Iolanta triompha de nouveau grâce à la magnifique interprétation de Galina Vichnievskaïa. Synopsis ACTE UNIQUE Dans le verger du Palais, Iolanta se laisse gagner par la tristesse et la lassitude. Elle pressent que Marthe, sa nourrice, lui cache quelque chose. La jeune aveugle s’interroge sur son inexplicable angoisse née d’un sentiment confus d’attente et de manque « Pourquoi n’ai-je connu jusque-là ni tristesse ni larmes ? ». Ses compagnes la rassurent et l’endorment en chantant une berceuse. On annonce que le roi René arrive, accompagné d’un grand médecin maure, Ebn Hakia, qui va examiner Iolanta. Resté seul, le roi se lamente « Seigneur, si j’ai péché, pourquoi faut-il qu’un ange souffre ? ». Ebn Hakia annonce au roi que sa fille peut recouvrer la vue à condition qu’on lui révèle enfin son infirmité pour qu’elle éprouve ellemême le désir de guérir. Comme le roi est hésitant, le médecin lui propose d’attendre jusqu’au soir pour prendre sa décision. Cig Harvey, Willowby de la série Gardening at Night, 2013 Le duc Robert de Bourgogne et son ami, le chevalier Vaudémont, arrivent dans le parc du Palais. Robert, fiancé depuis l’enfance à Iolanta, vient demander au roi de le délivrer de cet engagement car il aime passionnément une autre princesse, Mathilde « Qui peut se comparer à Mathilde ? ». Vaudémont rêve pour sa part d’un amour pur et idéal « Non les charmes d’une beauté ardente ne me disent rien… ». Tandis que Robert s’inquiète de l’étrangeté des lieux et décide de partir, Vaudémont est ébloui dès qu’il aperçoit Iolanta. Il lui demande par deux fois une rose rouge et elle lui tend une rose blanche… Le jeune homme comprend qu’elle est aveugle et qu’elle ignore qu’on peut appréhender le monde autrement que par le toucher. Vaudémont dévoile à Iolanta l’existence de la lumière « première merveille de la création » et suscite en elle le désir de voir pour partager le sens de la vue avec lui. Le roi et les compagnes de Iolanta arrivent et sont stupéfaits de la voir en compagnie d’un étranger. Quand René demande à sa fille si elle souhaite guérir après les révélations que lui a faites Vaudémont, la jeune fille hésite, disant qu’elle n’a encore qu’une idée confuse de ce qu’est la vue. Le roi a recours à un subterfuge. Il menace sa fille de faire exécuter Vaudémont si le traitement proposé par Ebn Hakia devait échouer. Iolanta se déclare prête à tout endurer pour sauver Vaudémont et elle suit le médecin à l’intérieur du Palais. Quand Ebn Hakia revient avec elle et ôte de ses yeux le bandeau qui les protégeait, Iolanta voit enfin le monde qui l’entoure (« Bon, immense, éternel, tu m’es apparu dans la lumière »). Après avoir consenti à rompre les fiançailles de sa fille avec Robert, le Roi confie Iolanta à Vaudrémont et tous chantent la gloire de l’Eternel. Synopsis de Casse-Noisette Véritable fable sur le passage de l'enfance à l'adolescence, Casse-noisette se fonde sur le thème immortel de l'amour et des forces du mal, à l'instar du Lac des cygnes. L’histoire est inspirée de la version d'Alexandre Dumas du conte d'Hoffmann, intitulée Casse-Noisette et le Roi des souris ou Histoire d'un casse-noisette. L'intrigue est centrée sur une petite fille allemande du nom de Clara Stahlbaum ou Clara Silberhaus selon les versions. Dans certaines productions du Casse-noisette, Clara s’appelle Marie. Dans le conte d’Hoffmann, la petite fille s’appelle Marie ou Maria, tandis que Clara, ou Klärchen, est le nom d’une de ses poupées. ACTE I PREMIER TABLEAU Au tout début du XIXe siècle, probablement à Nuremberg, comme dans le conte. Le ballet commence avec l'Ouverture miniature. Puis le rideau se lève et dévoile la maison des Stahlbaum. Clara, son petit frère Fritz, et leurs parents, terminent de décorer l’arbre de Noël, et reçoivent les invités pour fêter le réveillon : la famille, les amis, et le mystérieux oncle Drosselmeyer. Ce dernier apporte un grand sac de cadeaux pour les enfants. Tous se réjouissent, sauf Clara, qui n’a pas encore reçu de présent. Les enfants dansent au son d’une marche, d’un petit galop ; des parents déguisés en Incroyables entrent dans le salon et distribuent des sucreries. Puis Drosselmeyer invoque des poupées à ressort et des soldats grandeur nature qui dansent tour à tour d’un pas diabolique. Après cet étrange spectacle, Clara s’approche de Drosselmeyer pour lui demander son cadeau. Il n’a malheureusement plus rien à lui donner. Dans certaines versions, Clara court en pleurant dans les bras de sa mère ; dans d’autres, elle reste calme et souriante. Drosselmeyer invoque pour elle un casse-noisette en forme de soldat en beau costume de parade. Clara est transportée de joie, mais son frère Fritz est jaloux et casse le casse-noisette. Drosselmeyer le répare, et Clara le berce avant de le poser dans sa maison de poupée. La fête se termine sur l’air traditionnel de la Großvater Tanz (la Danse du grand-père). Les invités rentrent chez eux et les Stahlbaum vont au lit. Pendant la nuit, Clara se réveille pour aller voir dans le salon comment se porte son casse-noisette. Alors que l’horloge sonne minuit, elle entend les souris qui grattent. Elle essaie de fuir, mais les souris l’en empêchent. Par enchantement, elle rétrécit et devient aussi petite qu’une souris (sur scène, l'arbre de Noël grandit). Le casse-noisette prend vie, et avec son armée, ils viennent défendre Clara, et le Roi des souris entraîne ses soldats dans la bataille contre Casse-noisette. Pour la bataille, la partition de Tchaïkovski reprend l’effet miniature de l’ouverture, en utilisant surtout les registres aigus de l’orchestre. Au milieu de la bataille, Clara jette sa chaussure sur le Roi des souris et Cassenoisette en profite pour le tuer avec son épée. Les souris se retirent, emmenant avec eux leur roi mort. C’est alors que le casse-noisette se transforme en prince (dans le conte d’Hoffmann, le Prince est en fait le neveu de Drosselmeyer, qui avait été métamorphosé en casse-noisette par le Roi des souris, et tous les événements qui suivirent le réveillon avaient été prévus par Drosselmeyer pour briser le sort). DEUXIÈME TABLEAU Clara et le Prince voyagent à travers une forêt de sapins en hiver et assistent au tourbillonnement des flocons de neige. La partition illustre la scène avec une valse aux couleurs des plus hivernales et introduit un chœur invisible, sans paroles, de voix d’enfants pour cette page de féerie. Le rideau tombe. ACTE II TROISIÈME TABLEAU Clara et le Prince arrivent au palais enchanté de Confiturembourg, le Royaume des Délices. Ils sont accueillis près du fleuve d’Essence de Rose par la Fée Dragée, le Prince Orgeat et leur suite, ainsi que douze petits pages avec des flambeaux. Le casse-noisette leur raconte son histoire et comment Clara l’a sauvé. Sur un signe de la Fée Dragée, une table resplendissante apparaît et les festivités commencent. S’enchaînent la Danse espagnole (le Chocolat), la Danse arabe (le Café), la Danse chinoise (le Thé), la Danse russe (Trépak), la Danse des mirlitons, la Danse de la Mère Gigogne et des polichinelles, la Valse des fleurs, le Pas de deux de la Fée Dragée et du Prince Orgeat, et la valse finale. Au terme de ce rêve merveilleux, Clara se réveille sous l’arbre de Noël avec un cassenoisette dans ses bras et le rideau tombe. Dans la version de George Balanchine, elle ne se réveille pas ; Clara et le Prince Cassenoisette s’envolent dans un traîneau tiré par des rennes, laissant le rêve se réaliser, comme dans le conte d’Hoffmann. Dmitri Tcherniakov MISE EN SCÈNE Dmitri Tcherniakov est né à Moscou en 1970. En 1993 il termine ses études à l’Académie Russe de l’Art Dramatique. Il a dirigé des opéras et des pièces de théâtre entre autres à Moscou, SaintPétersbourg, Vilnius, Novosibirsk, Kazan, Omsk et Samara. Il a également confectionné les décors et les costumes pour la plupart de ses productions, ainsi que pour le travail d’autres metteurs en scène (Der fliegende Hollander, pour le Théâtre Académique national d’Opéra et de Ballet de Perm en 1993 ; Cosi fan tutti, pour le Festival de Ludwigsburg en Allemagne en 1999). En 1998, la première mondiale de sa production Le Jeune David de Kobekin au Théâtre Académique national d’Opéra et de Ballet de Novosibirsk a été perçue comme un évènement notoire. En 2000, le Théâtre Maryinsky l’a convié à la direction de la production de La Légende de la ville invisible de Kitège et de la demoiselle Fevronia, de Rimsky-Korsakov. En 2002, elle a été élue meilleure production d’opéra de la saison 2000/2001 par le Festival du Golden Mask. Pour la saison 2002/2003, il a dirigé The Rake’s Progress de Stravinsky pour le Théâtre du Bolshoï et a été récompensé l’année suivante par un nouveau Golden Mask, tandis que sa Double Inconstance, de Marivaux, présentée au Théâtre Académique de la Jeunesse de Novosibirsk, remportait dans le même temps un Golden Mask pour la meilleure production dramatique. Parmi ses dernières réalisations, on peut citer Aïda, présentée au Théâtre de Novosibirsk, qui a été récompensée par un Golden Mask, et Une vie pour le Tsar de Glinka au Théâtre Maryinski en 2004. En 2005, il a poursuivi sa collaboration avec le Théâtre Maryinsky avec la production de Tristan et Iseult, dont la musique a gagné le prix du jury. Pour la saison 2005/2006, il a réalisé l’opéra Boris Godounov pour l’Opéra national de Berlin, avec Daniel Barenboim à la direction musicale. La saison 2006/2007 du Théâtre du Bolshoï a débuté sur sa production d’Eugène Onéguine de Tchaikovski. En 2007, il était également à la tête de la production de Khovanshchina de Mussorgsky pour l’Opéra national bavarois de Munich, dont la direction musicale était assurée par Kent Nagano. L’année suivante, il a mis en scène Le joueur de Prokofief et Lady Macbeth du district de Mtsensk, ainsi que Macbeth de Verdi. Pour la saison 2009/2010, il a dirigé Wozzeck de Berg pour le Théâtre du Bolshoï, sous la baguette de Teodor Currentzis, qui lui a valu un prix du Golden Mask l’année suivante. La même année, il a réalisé Dialogues des Carmélites de Poulenc pour l’Opéra national de Munich. PIOTR ILITCH TCHAIKOVSKI (1840-1893) Piotr Ilitch Tchaïkovski fut un compositeur éclectique. Son œuvre est d’une inspiration plus occidentale que celle de ses contemporains. Orchestrateur génial doté d’un grand sens de la mélodie, Tchaïkovski composa dans tous les genres, s’illustrant particulièrement par ses œuvres symphoniques. Il sonna ses lettres de noblesse au ballet, ajoutant une dimension symphonique à un genre auparavant considéré comme « inférieur ». Plus connu en France pour ses ballets (Le Lac des Cygnes, La Belle au bois dormant, Casse-Noisette) et ses symphonies, Tchaïkovski a composé une dizaine d’opéras (Le Voïvode, Ondine, Opritchnik, Vakoula le forgeron…) parmi lesquels seuls Eugène Onéguine et La Dame de Pique se sont réellement imposés en Europe. SIDI LARBI CHERKAOUI Sidi Larbi Cherkaoui a débuté comme chorégraphe en 1999 dans Anonymous Society, une comédie musicale contemporaine d'Andrew Wale. Il a réalisé ensuite ses premières chorégraphies – Rien de rien (2000), Foi (2003), Tempus Fugit (2004) au sein du collectif Les Ballets C. de la B. Parallèlement, il a collaboré à divers projets : Ook (2000) avec Nienke Reehorst ; d’avant (2002) avec Damien Jalet et la compagnie SashaWaltz & Guests ; Zero degrees (2oo5) avec Akram Khan. Sidi Larbi Cherkaoui a travaillé pour de nombreux théâtres, opéras et compagnies de danse, des Ballets de Monte-Carlo (In memoriam, 2oo4, Mea culpa, 2006) au Sadler'sWells à Londres (Sutra, 2oo8), en passant par le Grand Théâtre de Genève (Loin, 2005), les Ballets Cullberg de Stockholm (End, 2006), le Ballet Royal du Danemark (L’Homme de bois, 2007) et le Théâtre de La Monnaie (Apocrifu, 2007). En 2006 il est devenu artiste en résidence au Toneelhuis où il a créé les productions Myth (2007) et Origine (2008). En 2009, il a créé sa première commande américaine, Orbo Novo, pour le Cedar Lake Contemporary Ballet à New York, ainsi que Faun au Sadler's Wells et Dunas pour Creaciones Artisticas Dunas. Pour Dunas, il a reçu le Prix Giraldillo du meilleur spectacle à la Biennale de Flamenco de Séville en 2011 et le National Dance Award en 2012. En 2010, il lance sa nouvelle compagnie, Eastman, en résidence au Toneelhuis et partenaire du Campus d'arts de Singel à Anvers. Il réalise la chorégraphie de Das Rheingold (Wagner) dans une mise en scène de Guy Cassiers à la Scala de Milan et Play, avec Shantala Shivalingappa. Avec Damien Jalet et Antony Gormley, il crée Babel (words), qui clôt le triptyque commencé avec Foi et Myth et remporte deux prix pour la meilleure production de danse et pour la scénographie d'Antony Gormley aux Laurence Olivier Awards. En 2011, Sidi Larbi Cherkaoui a assuré la chorégraphie de Labyrinth pour le Ballet national de Hollande. La même année, il crée TeZukA, sur l'œuvre du maître de manga Osamu Tezuka. À la fin de l'année, il a chorégraphié Constellation pour Rising, un spectacle exécuté par le danseur de Kathak Aakash Odedra. En 2012, il crée Puz/zle et assure la chorégraphie d'Anna Karénine, le film de Joe Wright. Le printemps 2013 a vu la première de 4'D pour sa compagnie Eastman, et verra la création de m¡longa pour le Sadler's Wells. Sidi Larbi Cherkaoui est artiste associé au Sadler's Wells à Londres depuis 2008 et directeur du Festival de danse Equilibrio à Rome depuis 2010. Il a reçu une série de récompenses parmi lesquelles le prix Nijinski du « chorégraphe prometteur » à Monte-Carlo et un Benois de la danse en 2011. EDOUARD LOCK Né en 1954 à Casablanca d'une mère espagnole et d'un père marocain, Edouard Lock émigre dès son plus jeune âge avec ses parents au Québec. Il étudie la littérature et le cinéma à l'université de Concordia et découvre peu après l'univers de la danse. Les similitudes qu'il remarque entre la structure du langage et celle du mouvement l'intriguent. Attiré par les possibilités expressives de la danse, il décide d'étudier cet art. Il rejoint en 1971 le Groupe de la Place Royale, troupe expérimentale de danse moderne, puis le Groupe Nouvelle Aire, pour lequel il crée ses premières pièces. Temps volé, chorégraphié en 1975, est suivi de La Maison de ma mère en 1976, puis de Remous et Le Nageur en 1977, œuvres qui sont présentées au Canada, ainsi qu'à la Riverside Church et à l'American Theatre Lab de New York. D'autres institutions lui commandent bientôt des créations, notamment le Musée des Beaux-arts, le Musée d'Art contemporain et Les Grands Ballets Canadiens de Montréal. Fort de cette expérience, Édouard Lock fonde en 1980 sa propre compagnie, Lock-Danseurs, et présente Lily et Marlène dans la Jungle au Théâtre l'Eskabel de Montréal, puis à The Kitchen, haut lieu new-yorkais de la danse contemporaine. Il réalise également Oranges ou la recherche du paradis (1981), pour lequel il reçoit au Canada le prix Jean A. Chalmers de chorégraphie. Dans cette pièce qui dénonce une civilisation du « prêt-à-jeter », il explore pour la première fois le risque physique : les danseurs maintiennent leur équilibre tout en marchant sur des bouteilles de lait. Un tournant majeur se produit lorsqu'il rebaptise sa compagnie La La La Human Steps, délaissant la critique sociale expressionniste pour s'orienter vers des œuvres explorant la danse pour elle-même. Dans Businessman in the Process of Becoming an Angel (1983), pièce pour laquelle la danseuse Louise Lecavalier - muse et interprète fétiche du chorégraphe - reçoit un Bessie Award, le mouvement se déleste de toute finalité, se fait répétitif, virtuose et porteur d'une énergie survoltée. Human Sex, crée en 1985, inaugure le premier Festival International de Nouvelle Danse de Montréal. Édouard Lock y fait l'éloge de la chute, privilégiant les atterrissages forcés et inaugurant les sauts à l'horizontale : « ce qui m'intéresse, c'est moins la suspension que l'échec de la suspension, la descente. Je veux prendre l'énergie accumulée dans la suspension et la reconvertir pour que la retombée soit positive. Je veux donner une nouvelle direction à l'énergie du saut, explorer son potentiel d'échec ». Cette pièce lui vaut un Bessie Award du milieu contemporain à New York et propulse la compagnie dans une tournée mondiale de deux ans, cycle de tournées qui sera poursuivi pour les créations ultérieures. New Demons – La Belle et la Bête (1987) marque une étape supplémentaire dans la recherche du chorégraphe. L’utilisation du film devient un élément à part entière du spectacle. Au déluge sonore de rythmes rock et de musiques hindoues s'ajoutent les images de Louise Lecavalier flottant sur grand écran dans des envols de feuilles mortes. Avec Infante, c’est destroy (1991, Théâtre de la Ville de Paris), titre faisant référence à la peinture de Velázquez, la vidéo, projetée sur un écran transparent posé sur le cadre de scène, joue sur le ralentissement ou l'accélération du mouvement, démultipliant ainsi les possibilités du regard. Outre le travail au sein de sa compagnie, Édouard Lock accepte des défis aux antipodes les uns des autres. À l'invitation de Rudi Van Dantzig en 1988, il crée Bread Dances sur la musique de Tchaïkovski pour le Ballet National de Hollande, sa première œuvre sur pointes avec des danseurs classiques. La même année, il chorégraphie un duo pour David Bowie et Louise Lecavalier sur look back in Anger. Deux ans plus tard, il assure la direction artistique de la tournée mondiale de la star du rock, intitulée Sound and Vision. En 1998, à la suite d'une résidence de six semaines au Japon, il présente Exaucé/Salt au Saitama Arts Theater de Tokyo. Dans cette œuvre, le chorégraphe s'inspire une nouvelle fois du vocabulaire classique pour mieux le détourner. Comme pour William Forsythe, l'utilisation des pointes lui ouvre des perspectives inédites sur les potentiels du mouvement, la vitesse et la rotation. Loin de l'envol suspendu, cher à la tradition romantique, l'envol, ici extrêmement vif, déstructure la ligne classique et la redéploie dans un espace démultiplié. Cette recherche d'une nouvelle sémantique se retrouve dans AndréAuria, créé pour le Ballet de l'Opéra de Paris en 2002 et couronnée d'un Benais de la danse. Sa collaboration avec l'Opéra de Paris se poursuit en 2003 avec la chorégraphie des parties dansées des Boréades de Jean-Philippe Rameau, tragédie lyrique mise en scène par le Canadien Robert Carsen. Depuis plus de deux décennies, les pièces d'Édouard Lock sont présentées et reconnues un peu partout dans le monde. Le chorégraphe a notamment reçu deux fois le prix canadien Jean A. Chalmers (1981, 2001) et le Prix du Gouverneur général pour les arts (2001, 2010). Il est Chevalier de l'Ordre national du Québec, Officier de l'Ordre du Canada et Docteur honoris causa de l'Université du Québec. Ses œuvres photographiques, réalisées dans le cadre de chacune de ses productions, ont fait l'objet de plusieurs expositions. LG ARTHUR PITA Le chorégraphe portugais Arthur Pita a créé La Métamorphose au Linbury Studio Theatre en 2011, une pièce de théâtre/ danse adaptée de la nouvelle de Kafka qui a été largement saluée par la critique. On compte parmi ses autres créations pour le Linbury : And Then Gone pour Bare Bones et God’s Garden pour DanceEast et ROH2. En 2014, il a monté son marathon de danse The World’s Greatest Show au Paul Hamlyn Hall du Royal Opera House. Il a créé pour le Royal Opera House les chorégraphies de Carmen dans la mise en scène de Francesca Zambello et de La donna del lago et Rise and Fall of the City of Mahagonny mis en scène par John Fulljames. Arthur Pita est né en Afrique du sud et a étudié la danse à Johannesburg. Il est arrivé à Londres en 1991 pour intégrer la London Contemporary Dance School, dont il a obtenu un Master. Il a travaillé dans le monde entier sur des opéras, des comédies musicales, des pièces de théâtre et des films, et a créé des œuvres originales pour des compagnies telles que le Phoenix Dance Theatre, Candoco et Ballet Black. On compte parmi ses créations BoomShe SheBoom Bugger : a fairytale et Camp, représentés à The Place, ainsi que The Little Match Girl pour la Jerwood DanceHouse – DanceEast, où Pita est chorégraphe en résidence. Il a adapté God’s Garden pour en faire pour Natalia Osipova et Ivan Vasiliev en 2014. de l’Opéra national de Paris le Ballet 25 ANS C’EST LA MOYENNE D’ÂGE DU BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS, L’UNE DES PLUS JEUNES COMPAGNIES ACTUELLES. LES DANSEURS Y ENTRENT VERS L’ÂGE DE 18 ANS, ET LE QUITTENT À 42 ANS, ÂGE DE LEUR RETRAITE OFFICIELLE DU BALLET. 1661 Fondation de l’Académie Royale de Danse. C’est la première des académies fondées par Louis XIV, passionné de danse et très bon danseur lui-même. Jusquelà considérée comme un simple divertissement, la danse fait ainsi son entrée dans le cercle des arts. Cette académie va en codifier les règles et l’enseignement. 1669 Fondation de l’Académie Royale de Musique, ancêtre de l’Opéra de Paris. Plus qu’une simple académie, elle possède une troupe de musiciens, de chanteurs et, pour la première fois, de danseurs, les tout premiers danseurs professionnels de l’Histoire. 1713 Louis XIV institue le Conservatoire, ancêtre de l’actuelle École de danse de l’Opéra. Afin de maintenir le niveau élevé des danseurs de l’Opéra, une formation leur est désormais dispensée. C’est la plus ancienne école de danse au monde, aujourd’hui installée à Nanterre et dirigée par Élisabeth Platel, qui a succédé à Claude Bessy en 2004. 1831 Création de La Sylphide de Philippe Taglioni, qui marque le début du ballet romantique et l’apparition du tutu blanc. C’est l’une des œuvres les plus souvent données, avec plus de 350 représentations à l’Opéra de Paris. 2014 Benjamin Millepied est nommé à la tête du Ballet de l’Opéra national de Paris et succède ainsi à toute une lignée de directeurs de la Danse, dont Serge Lifar, Rudolf Noureev, Patrick Dupond et Brigitte Lefèvre. Le répertoire CELUI DE L’OPÉRA DE PARIS EST PROBABLEMENT L’UN DES PLUS RICHES DU MONDE DE LA DANSE. IL COMPREND AUSSI BIEN DES PIÈCES CLASSIQUES +PETIPA5 ET ROMANTIQUES +CORALLI, MAZILIER5 QUE DES ŒUVRES DES BALLETS RUSSES DE SERGE DIAGHILEV OU DES CHORÉGRAPHIES MODERNES +MARTHA GRAHAM, JOSE LIMON5. MAIS IL COMPTE ÉGALEMENT DES BALLETS NÉOCLASSIQUES +FREDERICK ASHTON, GEORGE BALANCHINE, SERGE LIFAR, KENNETH MACMILLAN, ROLAND PETIT, JEROME ROBBINS, JOHN NEUMEIER, JOHN CRANKO5, DES PIÈCES CONTEMPORAINES +PINA BAUSCH, MAURICE BÉJART, CAROLYN CARLSON, MERCE CUNNINGHAM, MATS EK, WILLIAM FORSYTHE, ANNE TERESA DE KEERSMAEKER, JIŘÍ KYLIÁN5 ET DE NOMBREUSES CRÉATIONS, COMMANDÉES À DES CHORÉGRAPHES INVITÉS OU À DES DANSEURS DE LA COMPAGNIE. 154 + 18 + 14 DANSEURS ÉTOILES PREMIERS DANSEURS + LE CORPS DE BALLET ~SUJETS, CORYPHÉES ET QUADRILLES LES MAÎTRES DE BALLET L’Opéra a longtemps été dirigé par des maîtres de ballet dont la plupart ont marqué l’histoire de la danse : Pierre Beauchamp, qui mit au point un système d’écriture de la danse au XVIIe siècle ; Gaétan Vestris, Jean-Georges Noverre et les frères Gardel, célèbres danseurs et chorégraphes du XVIIIe siècle ; enfin Léo Staats, Serge Lifar ou Raymond Franchetti, qui rénovèrent le Ballet au XXe siècle. CONCOURS ÉCOLE FRANÇAISE La promotion des danseurs se fait chaque année sur concours, classe par classe, devant un jury composé de membres de la Direction et de la Compagnie, et de personnalités du monde de la danse. Seules les Étoiles sont nommées par le directeur de l’Opéra, sur proposition du directeur de la Danse. Alors que les grands chorégraphes français comme Jean-Georges Noverre, Charles-Louis Didelot, Jules Perrot, Arthur Saint-Léon ou Marius Petipa vont dispenser leur art dans toute l’Europe, les influences russes et italiennes, notamment, se manifestent en France via la présence d’interprètes et de créateurs comme les Taglioni. STEPHANE LISSNER DIRECTEUR DE L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane Lissner a dirigé durant toute sa carrière des théâtres, des festivals et des maisons d’opéras en France et en Europe. Il monte sa première pièce de théâtre à l'âge de seize ans puis crée, à dix-huit ans, son propre théâtre dans une salle du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre Mécanique, où il travaille notamment avec Alain Françon et Bernard Sobel entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les métiers : régisseur, électricien, auteur ou encore metteur en scène. Il est ensuite nommé secrétaire général du Centre dramatique national d'Aubervilliers (1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu'en 1983. En 1984-1985, il enseigne la gestion des institutions culturelles à l'université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre. Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983 puis en est nommé directeur général en 1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de l'Orchestre de Paris (1993-1995). De 1998 à 2006, il prend la direction du Festival international d'art lyrique d'Aix-enProvence. Il y crée l'Académie européenne de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la promotion de jeunes talents. Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998 et 2005. En 2002, il s'associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la Madeleine, qu'il quittera en 2011. De 2005 à 2014, il devient surintendant et directeur artistique du Teatro della Scala de Milan. Il en est le premier directeur non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener Festwochen en Autriche. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes parmi lesquels : Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ; Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth, Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein, Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina Bausch, William Forsythe… Nommé directeur délégué de l’Opéra national de Paris en octobre 2012, il a pris ses fonctions le 1er août 2014. Stéphane Lissner est chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre National du mérite et de l'Ordre du Mérite de la République italienne. PHILIPPE JORDAN DIRECTEUR MUSICAL Directeur Musical de l’Opéra national de Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014-2015, Philippe Jordan est déjà reconnu comme l’un des chefs d’orchestre les plus doués et les plus passionnants de sa génération. Il prend à 6 ans sa première leçon de piano. À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben et à 11 ans commence le violon. En 1994, à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie parallèlement avec le compositeur suisse Hans Ulrich Lehmann et continue ses études de piano auprès de Karl Engel. Dans la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe Jordan commence sa carrière comme Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en 1994-1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il est Directeur musical de l’Opéra de Graz et de l’Orchestre Philharmonique de Graz, puis de 2006 à 2010 principal chef invité à la Staatsoper Unter den Linden Berlin. Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le Royal Opera House Covent Garden, l'Opéra de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et le Festival d’Aix-en-Provence. En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l'Orchestre de Chicago, l'Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony de Washington, l'Orchestre Philharmonique de New York, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg, le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala, l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se produit régulièrement en tant que pianiste en récitals et musique de chambre. Au cours de la saison 2014/15, Philippe Jordan se consacre entre autres, avec les Wiener Symphoniker, à un cycle intégral des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands oratorios de Bach. À l’Opéra national de Paris, il dirige les nouvelles productions de L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que l’intégrale des symphonies de Beethoven. Il sera présent au Bayerische Staatsoper de Munich avec une nouvelle production d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde. Philippe Jordan a enregistré en DVD Werther (Wiener Staatsoper), Doktor Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven avec François-Frédéric Guy et l’Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi que Pelléas et Mélisande avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris (Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits symphoniques du Ring des Nibelungen (Erato/ Warner Classics). Pour ces trois derniers enregistrements, il a été nommé « Artiste de l’année – Classica 2013 ». En septembre 2014 il a enregistré en CD la symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec les Wiener Symphoniker. BENJAMIN MILLEPIED DIRECTEUR DE LA DANSE Très fortement inspirée par la musique, dans la lignée balanchinienne, la danse de Benjamin Millepied s'inscrit aussi dans le sillage de son autre maître, Jerome Robbins. Un style néo-classique, mais singulier par sa subtilité et son désir de s'inscrire dans le présent. Né à Bordeaux en 1977, Benjamin Millepied passe une partie de son enfance au Sénégal. Initié à la danse par sa mère, professeur de danse africaine et contemporaine, il entre à treize ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon où il suit l’enseignement de Michel Rahn. Durant l’été 1992, il effectue un stage à la School of American Ballet qu’il intègre en 1993, après avoir obtenu une bourse du ministère français des Affaires Etrangères. Il remporte le Prix de Lausanne en 1994 et la même année, Jerome Robbins le choisit pour interpréter le rôle principal de 2 & 3 Part Inventions conçu pour les élèves de la School of American Ballet. Engagé dans le Corps de Ballet du New York City Ballet en 1995, il est promu Soliste en 1998 et « Principal Dancer » en 2002. Au sein du New York City Ballet, Benjamin Millepied interprète les rôles principaux des ballets de George Balanchine (parmi lesquels Agon, Coppélia, Casse-Noisette, Rubis , Le Songe d’une Nuit d’été…), Jerome Robbins (Dances at a Gathering, Fancy free, A Suite of Dances, The Goldberg Variations , West Side Story Suite…), Peter Martins (Hallelujah Junction, Le Lac des cygnes), et participe aux créations de Angelin Preljocaj (La Stravaganza), Mauro Bigonzetti (Vespro, In Vento), Alexei Ratmansky (Concerto DSCH) ou Christopher Wheeldon (Mercurial Manœuvres…). Parallèlement, Benjamin Millepied fait ses débuts de chorégraphe avec Passages qu’il crée pour les élèves du CNSMD de Lyon en 2001. L’année suivante, il présente Triple Duet au Sadler’s Wells de Londres, avec son ensemble Danses Concertantes, puis réalise le film Chaconne avec Olivier Simola (2003). Il revient au Sadler’s Wells en 2004 avec Circular Motion et chorégraphie, la même année, On the Other Side à la Maison de la danse de Lyon. Suivront Double Aria pour le New York City Ballet sur une musique originale de Daniel Ott (2005), 28 Variations on a Theme by Paganini pour l’École du NYCB (2005), CasseNoisette pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève (2005), Closer au Joyce Theater de New York (2006), Capriccio pour l’American Ballet Theater’s Studio Company (2006), Years Later , un solo pour Mikhail Baryshnikov, en collaboration avec Olivier Simola (2006), From here on out (2007) sur une musique originale de Nico Muhly pour l’ABT, Petrouchka (2007) pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, 3 Movements (2008) pour le Pacific Northwest Nallet, Without (2008) pour Danses Concertantes, Quasi una Fantasia (2009) pour le New York City Ballet, Everything doesn’t happen at once (2009) pour l’American Ballet Theatre, Sarabande (2009) pour Danses Concertantes, Why Am I Not WhereYou Are et Plainspoken (2010) pour le New York City Ballet, One thing leads to another (2010) pour le Het National Ballet, The Bartered Bride (2011) pour le Metropolitan Opera, This part in Darkness (2011) pour le Pennsylvania Ballet, Without (2011) pour le Ballet du Mariinsky, Les Sylphides et Le Spectre de la rose (2011) pour le Ballet de Genève, Khovanschina (2012) pour le Metropolitan Opera et Two Hearts (2012) pour le New York City Ballet. À l’Opéra national de Paris, à l’invitation de Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, il chorégraphie pour la Compagnie Amoveo, en 2006, sur une adaptation originale d’extraits musicaux d’Einstein on the Beach de Philip Glass (scénographie de Paul Cox et costumes de Marc Jacobs) et Triade, en 2008, sur la musique originale de Nico Muhly. Benjamin Millepied a également été directeur artistique du Morris Center Dance à Bridgehampton (New York, 2004 - 2005,) et «chorégraphe résident» au Baryshnikov Arts Center (New York, 2006 - 2007). En 2010, il est chorégraphe et conseiller du film oscarisé Black Swan réalisé par Darren Aronofsky. En 2011, il quitte le New York City Ballet et réalise cinq courts-métrages de danse sur des pièces pour violoncelle de Philip Glass et fonde sa propre compagnie à Los Angeles, «L.A. Dance Project», un collectif de créateurs qui cherche à présenter la danse sous toutes ses formes. Une tournée mondiale les mène de Los Angeles à Bordeaux (Novart 2012) avant Paris en mai 2013. Il est également l’image du parfum pour homme de Yves Saint-Laurent « L’Homme Libre » et de la campagne Air France « L’Envol ». Il a été nommé par Nicolas Joel, directeur de l’Opéra national de Paris, et Stéphane Lissner, directeur délégué de l’Opéra national de Paris, pour succéder à Brigitte Lefèvre comme Directeur de la Danse à compter de la rentrée 2014. En 2007, Benjamin Millepied a reçu the United States Artists Wynn Fellowship. Il est Chevalier des Arts et des Lettres (2010). Durée des spectacles * OPÉRA MADAMA BUTTERFLY PLATÉE DON GIOVANNI MOSES UND ARON L’ELISIR D’AMORE LE CHÂTEAU DE BARBEBLEUE / LA VOIX HUMAINE LA DAMNATION DE FAUST WERTHER CAPRICCIO IL TROVATORE IL BARBIERE DI SIVIGLIA DIE MEISTERSINGER VON NÜRNBERG IOLANTA / CASSE-NOISETTE RIGOLETTO DER ROSENKAVALIER LEAR LA TRAVIATA AIDA BALLET BALANCHINE / MILLEPIED / ROBBINS ANNE TERESA DE KEERSMAEKER LA BAYADÈRE WHEELDON / MCGREGOR / BAUSCH BATSHEVA DANCE COMPANY BEL / MILLEPIED / ROBBINS IOLANTA / CASSE-NOISETTE ROMÉO ET JULIETTE RATMANSKY / BALANCHINE / ROBBINS / PECK SPECTACLE DE L'ÉCOLE DE DANSE LES APPLAUDISSEMENTS NE SE MANGENT PAS GISELLE ENGLISH NATIONAL BALLET PECK / BALANCHINE FORSYTHE 1re PARTIE ENTRACTE 2e PARTIE 19.30 - 20.25 19.30 - 20.45 19.30 - 21.05 19.30 - 21.15 19.30 - 20.45 30' 30' 35' 20.55 - 22.25 21.15 - 22.20 21.40 - 23.10 30' 21.15 - 22.15 ENTRACTE 3e PARTIE TOTAL 2h55 2h50 3h40 1h45 2h45 19.30 - 21.25 1h55 19.30 - 20.40 19.30 - 20.15 19.30 - 22.00 19.30 - 20.45 19.30 - 21.05 30' 20' 21.10 - 22.20 20.35 - 21.10 30' 30' 21.15 - 22.25 21.35 - 22.35 17.30 - 18.55 45' 19.00 - 19.40 19.30 - 20.30 19.00 - 20.15 19.30 - 20.55 19.30 - 20.05 19.30 - 20.45 2h50 3h05 2h30 2h55 3h05 25' 21.35 - 22.35 19.40 - 20.40 30' 21.10 - 23.15 5h45 20' 30' 30' 30' 30' 30' 20.00 - 21.45 21.00 - 22.05 20.45 - 21.40 21.25 - 22.30 20.35 - 21.40 21.15 - 22.20 20' 22.05 - 22.55 25' 22.05 - 23.05 25' 22.05 - 22.40 3h55 2h35 4h05 3h00 3h10 2h50 1re PARTIE ENTRACTE 2e PARTIE ENTRACTE 3e PARTIE 20.30 - 21.00 25' 21.25 - 22.20 1h50 19.30 - 20.25 20' 20.45 - 21.15 1h45 19.30 - 20.20 20' 20.40 - 21.20 20' 21.40 - 22.20 2h50 19.30 - 20.00 20' 20.20 - 20.50 20' 21.10 - 21.40 2h10 TOTAL 19.30 - 20.30 19.30 - 20.00 19.00 - 20.30 19.30 - 20.30 20' 35' 20' 20.20 - 20.50 21.05 - 22.45 20.50 - 21.20 19.30 - 20.20 20' 20.40 - 21.15 1h45 19.30 - 20.25 20' 20.45 - 21.30 2h00 20' 21.10 - 22.30 20' 21.40 - 22.30 19.30 - 20.35 19.30 - 20.20 19.30 - 20.10 19.30 - 19.55 19.30 19.55 1h00 3h00 3h45 3h00 1h05 20' 20' 20' 20' 20.40 - 21.35 20.30 - 21.00 20.15 - 21.00 20.15 20.40 20' 21.20 - 21.50 20' 21.00 21.25 Les nouveaux spectacles Minutages sans applaudissement - *Horaires susceptibles d'être modifiés. Attention : L'heure de début de certains spectacles varie en fonction des jours de la semaine. Veuillez vous référer à l'heure de vos billets 2h05 2h20 1h30 1h55