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IOLANTA
CASSE-NOISETTE
Piotr Ilyitch Tchaikovski
DIRECTION MUSICALE
Alain Altinoglu
Marius Stieghorst (1 avr.)
MISE EN SCÈNE ET DÉCORS
Dmitri Tcherniakov
COSTUMES
Dmitri Tcherniakov,
Elena Zaitseva
LUMIÈRES
Gleb Filshtinsky
CHORÉGRAPHIE
Sidi Larbi Cherkaoui,
Edouard Lock, Arthur Pita
CHEF DES CHŒURS
Alessandro Di Stefano
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
En langue russe
Surtitrage en français
et en anglais
IOLANTA
CASSE-NOISETTE
OPÉRA
BALLET
EN UN ACTE 1892
MUSIQUE
Piotr Ilyitch Tchaikovski
(1840-1893)
LIVRET
Modeste Tchaikovski
D’APRÈS
Henrik Hertz,
La Fille du roi René
En langue russe
Surtitrage en français
et en anglais
ROI RENÉ
Alexander Tsymbalyuk
IOLANTA Sonya Yoncheva
VAUDÉMONT
Arnold Rutkowski
ROBERT Andrei Zhilikhovsky
IBN HAKIA Vito Priante
ALMÉRIC Roman Shulakov
BERTRAND
Gennady Bezzubenkov
MARTHA Elena Zaremba
BRIGITTA Anna Patalong
LAURA Paola Gardina
EN DEUX ACTES 1892
MUSIQUE
Piotr Ilyitch Tchaikovski
(1840-1893)
LIVRET
Marius Petipa
D’APRÈS
E.T.A. Hoffmann
Les Étoiles, les Premiers
Danseurs et le Corps de
Ballet
Avec la participation des
élèves de l’École de Danse
Maîtrise des Hauts-deSeine / Chœur d’enfants de
l’Opéra national de Paris
Confié au metteur en scène Dmitri Tcherniakov, ce programme exceptionnel
associe tous les talents de l'Opéra de
Paris et propose dans une même soirée
un opéra et un ballet : Iolanta et CasseNoisette, initialement prévus par Piotr
Ilyitch Tchaikovski pour être présentés
ensemble. Créés en 1892 au Théâtre
Mariinski de Saint-Pétersbourg, ils furent
ensuite donnés séparément.
La création
Iolanta a été créé le 18 décembre 1892 au
théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg.
L’œuvre
Le dernier des dix ouvrages lyriques composés par Tchaïkovski fait partie d’une
double commande de la direction des
Théâtres impériaux pour la saison 18911892, consistant en un ballet, Cassenoisette et un opéra, Iolanta. Les deux
œuvres furent composées simultanément
et créées au cours de la même soirée.
L’opéra rencontra alors plus de succès
que le ballet, préférence démentie ensuite
par l’immense notoriété de Casse-noisette
contrastant avec l’oubli qui allait éclipser
Iolanta, ouvrage atypique en raison de plusieurs particularités qui en font justement
toute la séduction. Première originalité,
Iolanta met en scène des personnages historiques dans une histoire traitée comme
un conte de fées chargé de symbolisme
et de significations qui relèvent de la psychanalyse. Pour l’empêcher de prendre
conscience de sa cécité, le roi René a élevé
sa fille Iolanta dans un palais dont l’entrée
est interdite sous peine de mort. Pour
recouvrer la vue, elle doit d’abord prendre
conscience de son infirmité pour mieux
affirmer sa volonté de guérison. Le compositeur s’identifie certainement à cette
jeune fille qui doit « ouvrir les yeux » pour
voir enfin la réalité, comme la Belle au bois
dormant de son célèbre ballet ou la trop
sentimentale Tatiana d’Eugène Onéguine.
Autre particularité, Tchaïkovski choisit une
fin heureuse pour cette œuvre inhabituellement courte et pour une fois écrite d’un
seul tenant. Cette construction portée par
un continuum de mélodies élégiaques fut
d’emblée critiquée comme une simple
« succession de romances », sans égard
pour la grande qualité du livret rédigé par
le propre frère de Tchaïkovski. L’originalité
de l’introduction confiée aux instruments à
vents, avait quant à elle suscité la désapprobation de Rimski-Korsakov. Le personnage d’Ebn Hakia, l’énigmatique médecin
maure, apporte une dimension exotique
inhabituelle chez Tchaïkovski qui se tenait
à l’écart de l’orientalisme très présent dans
la musique de ses compatriotes. Enfin
Iolanta, ouvrage intimiste centré autour
de personnages absorbés par leur intériorité, ne réserve qu’une faible importance
au chœur, ce qui reste exceptionnel dans
l’opéra russe. Après la mort de Tchaïkovski
en 1893, Gustav Mahler assura la création allemande de Iolanta à Hambourg. Il
fallut attendre 1940, pour que le Bolchoï
s’engage dans une nouvelle production en
ayant pris soin d’effacer soigneusement
toute référence religieuse. En 1974, Iolanta
triompha de nouveau grâce à la magnifique
interprétation de Galina Vichnievskaïa.
Synopsis
ACTE UNIQUE
Dans le verger du Palais, Iolanta se laisse
gagner par la tristesse et la lassitude.
Elle pressent que Marthe, sa nourrice, lui
cache quelque chose. La jeune aveugle
s’interroge sur son inexplicable angoisse
née d’un sentiment confus d’attente et de
manque « Pourquoi n’ai-je connu jusque-là
ni tristesse ni larmes ? ». Ses compagnes la
rassurent et l’endorment en chantant une
berceuse.
On annonce que le roi René arrive, accompagné d’un grand médecin maure, Ebn
Hakia, qui va examiner Iolanta. Resté seul,
le roi se lamente « Seigneur, si j’ai péché,
pourquoi faut-il qu’un ange souffre ? ».
Ebn Hakia annonce au roi que sa fille peut
recouvrer la vue à condition qu’on lui révèle
enfin son infirmité pour qu’elle éprouve ellemême le désir de guérir. Comme le roi est
hésitant, le médecin lui propose d’attendre
jusqu’au soir pour prendre sa décision.
Cig Harvey, Willowby de la série Gardening at Night, 2013
Le duc Robert de Bourgogne et son ami, le
chevalier Vaudémont, arrivent dans le parc
du Palais. Robert, fiancé depuis l’enfance à
Iolanta, vient demander au roi de le délivrer de cet engagement car il aime passionnément une autre princesse, Mathilde
« Qui peut se comparer à Mathilde ? ». Vaudémont rêve pour sa part d’un amour pur
et idéal « Non les charmes d’une beauté
ardente ne me disent rien… ».
Tandis que Robert s’inquiète de l’étrangeté
des lieux et décide de partir, Vaudémont
est ébloui dès qu’il aperçoit Iolanta.
Il lui demande par deux fois une rose rouge
et elle lui tend une rose blanche… Le jeune
homme comprend qu’elle est aveugle et
qu’elle ignore qu’on peut appréhender
le monde autrement que par le toucher.
Vaudémont dévoile à Iolanta l’existence de
la lumière « première merveille de la création » et suscite en elle le désir de voir pour
partager le sens de la vue avec lui.
Le roi et les compagnes de Iolanta arrivent
et sont stupéfaits de la voir en compagnie d’un étranger. Quand René demande
à sa fille si elle souhaite guérir après les
révélations que lui a faites Vaudémont, la
jeune fille hésite, disant qu’elle n’a encore
qu’une idée confuse de ce qu’est la vue. Le
roi a recours à un subterfuge. Il menace
sa fille de faire exécuter Vaudémont si le
traitement proposé par Ebn Hakia devait
échouer. Iolanta se déclare prête à tout
endurer pour sauver Vaudémont et elle suit
le médecin à l’intérieur du Palais.
Quand Ebn Hakia revient avec elle et ôte
de ses yeux le bandeau qui les protégeait,
Iolanta voit enfin le monde qui l’entoure
(« Bon, immense, éternel, tu m’es apparu
dans la lumière »). Après avoir consenti
à rompre les fiançailles de sa fille avec
Robert, le Roi confie Iolanta à Vaudrémont
et tous chantent la gloire de l’Eternel.
Synopsis
de Casse-Noisette
Véritable fable sur le passage de l'enfance à l'adolescence, Casse-noisette se
fonde sur le thème immortel de l'amour
et des forces du mal, à l'instar du Lac des
cygnes. L’histoire est inspirée de la version
d'Alexandre Dumas du conte d'Hoffmann,
intitulée Casse-Noisette et le Roi des souris
ou Histoire d'un casse-noisette. L'intrigue
est centrée sur une petite fille allemande
du nom de Clara Stahlbaum ou Clara Silberhaus selon les versions. Dans certaines
productions du Casse-noisette, Clara s’appelle Marie. Dans le conte d’Hoffmann,
la petite fille s’appelle Marie ou Maria,
tandis que Clara, ou Klärchen, est le nom
d’une de ses poupées.
ACTE I
PREMIER TABLEAU
Au tout début du XIXe siècle, probablement
à Nuremberg, comme dans le conte.
Le ballet commence avec l'Ouverture
miniature. Puis le rideau se lève et dévoile
la maison des Stahlbaum. Clara, son petit
frère Fritz, et leurs parents, terminent de
décorer l’arbre de Noël, et reçoivent les
invités pour fêter le réveillon : la famille,
les amis, et le mystérieux oncle Drosselmeyer. Ce dernier apporte un grand sac
de cadeaux pour les enfants. Tous se
réjouissent, sauf Clara, qui n’a pas encore
reçu de présent. Les enfants dansent au
son d’une marche, d’un petit galop ; des
parents déguisés en Incroyables entrent
dans le salon et distribuent des sucreries.
Puis Drosselmeyer invoque des poupées à
ressort et des soldats grandeur nature qui
dansent tour à tour d’un pas diabolique.
Après cet étrange spectacle, Clara s’approche de Drosselmeyer pour lui demander son cadeau. Il n’a malheureusement
plus rien à lui donner. Dans certaines
versions, Clara court en pleurant dans les
bras de sa mère ; dans d’autres, elle reste
calme et souriante. Drosselmeyer invoque
pour elle un casse-noisette en forme de
soldat en beau costume de parade. Clara
est transportée de joie, mais son frère
Fritz est jaloux et casse le casse-noisette.
Drosselmeyer le répare, et Clara le berce
avant de le poser dans sa maison de
poupée. La fête se termine sur l’air traditionnel de la Großvater Tanz (la Danse du
grand-père).
Les invités rentrent chez eux et les
Stahlbaum vont au lit. Pendant la nuit,
Clara se réveille pour aller voir dans le
salon comment se porte son casse-noisette. Alors que l’horloge sonne minuit,
elle entend les souris qui grattent.
Elle essaie de fuir, mais les souris l’en
empêchent. Par enchantement, elle rétrécit et devient aussi petite qu’une souris
(sur scène, l'arbre de Noël grandit). Le
casse-noisette prend vie, et avec son
armée, ils viennent défendre Clara, et le
Roi des souris entraîne ses soldats dans
la bataille contre Casse-noisette. Pour la
bataille, la partition de Tchaïkovski reprend
l’effet miniature de l’ouverture, en utilisant
surtout les registres aigus de l’orchestre.
Au milieu de la bataille, Clara jette sa
chaussure sur le Roi des souris et Cassenoisette en profite pour le tuer avec son
épée. Les souris se retirent, emmenant
avec eux leur roi mort. C’est alors que le
casse-noisette se transforme en prince
(dans le conte d’Hoffmann, le Prince est
en fait le neveu de Drosselmeyer, qui avait
été métamorphosé en casse-noisette par
le Roi des souris, et tous les événements
qui suivirent le réveillon avaient été prévus
par Drosselmeyer pour briser le sort).
DEUXIÈME TABLEAU
Clara et le Prince voyagent à travers une
forêt de sapins en hiver et assistent au
tourbillonnement des flocons de neige. La
partition illustre la scène avec une valse
aux couleurs des plus hivernales et introduit un chœur invisible, sans paroles, de
voix d’enfants pour cette page de féerie.
Le rideau tombe.
ACTE II
TROISIÈME TABLEAU
Clara et le Prince arrivent au palais
enchanté
de
Confiturembourg,
le
Royaume des Délices. Ils sont accueillis
près du fleuve d’Essence de Rose par la
Fée Dragée, le Prince Orgeat et leur suite,
ainsi que douze petits pages avec des
flambeaux. Le casse-noisette leur raconte
son histoire et comment Clara l’a sauvé.
Sur un signe de la Fée Dragée, une table
resplendissante apparaît et les festivités commencent. S’enchaînent la Danse
espagnole (le Chocolat), la Danse arabe (le
Café), la Danse chinoise (le Thé), la Danse
russe (Trépak), la Danse des mirlitons, la
Danse de la Mère Gigogne et des polichinelles, la Valse des fleurs, le Pas de deux
de la Fée Dragée et du Prince Orgeat, et
la valse finale.
Au terme de ce rêve merveilleux, Clara se
réveille sous l’arbre de Noël avec un cassenoisette dans ses bras et le rideau tombe.
Dans la version de George Balanchine, elle
ne se réveille pas ; Clara et le Prince Cassenoisette s’envolent dans un traîneau tiré
par des rennes, laissant le rêve se réaliser,
comme dans le conte d’Hoffmann.
Dmitri
Tcherniakov
MISE EN SCÈNE
Dmitri Tcherniakov est né à Moscou
en 1970. En 1993 il termine ses
études à l’Académie Russe de l’Art
Dramatique. Il a dirigé des opéras
et des pièces de théâtre entre
autres à Moscou, SaintPétersbourg, Vilnius, Novosibirsk,
Kazan, Omsk et Samara. Il a
également confectionné les décors et les costumes pour la plupart
de ses productions, ainsi que pour le travail d’autres metteurs en
scène (Der fliegende Hollander, pour le Théâtre Académique
national d’Opéra et de Ballet de Perm en 1993 ; Cosi fan tutti, pour
le Festival de Ludwigsburg en Allemagne en 1999).
En 1998, la première mondiale de sa production Le Jeune David de
Kobekin au Théâtre Académique national d’Opéra et de Ballet de
Novosibirsk a été perçue comme un évènement notoire. En 2000,
le Théâtre Maryinsky l’a convié à la direction de la production de
La Légende de la ville invisible de Kitège et de la demoiselle Fevronia,
de Rimsky-Korsakov. En 2002, elle a été élue meilleure production
d’opéra de la saison 2000/2001 par le Festival du Golden Mask.
Pour la saison 2002/2003, il a dirigé The Rake’s Progress de
Stravinsky pour le Théâtre du Bolshoï et a été récompensé l’année
suivante par un nouveau Golden Mask, tandis que sa Double
Inconstance, de Marivaux, présentée au Théâtre Académique de la
Jeunesse de Novosibirsk, remportait dans le même temps un
Golden Mask pour la meilleure production dramatique.
Parmi ses dernières réalisations, on peut citer Aïda, présentée au
Théâtre de Novosibirsk, qui a été récompensée par un Golden
Mask, et Une vie pour le Tsar de Glinka au Théâtre Maryinski en
2004. En 2005, il a poursuivi sa collaboration avec le Théâtre
Maryinsky avec la production de Tristan et Iseult, dont la musique a
gagné le prix du jury.
Pour la saison 2005/2006, il a réalisé l’opéra Boris Godounov pour
l’Opéra national de Berlin, avec Daniel Barenboim à la direction
musicale. La saison 2006/2007 du Théâtre du Bolshoï a débuté
sur sa production d’Eugène Onéguine de Tchaikovski. En 2007, il
était également à la tête de la production de Khovanshchina de
Mussorgsky pour l’Opéra national bavarois de Munich, dont la
direction musicale était assurée par Kent Nagano. L’année
suivante, il a mis en scène Le joueur de Prokofief et Lady Macbeth
du district de Mtsensk, ainsi que Macbeth de Verdi. Pour la saison
2009/2010, il a dirigé Wozzeck de Berg pour le Théâtre du Bolshoï,
sous la baguette de Teodor Currentzis, qui lui a valu un prix du
Golden Mask l’année suivante. La même année, il a réalisé
Dialogues des Carmélites de Poulenc pour l’Opéra national de
Munich.
PIOTR ILITCH
TCHAIKOVSKI
(1840-1893)
Piotr Ilitch Tchaïkovski fut un compositeur
éclectique. Son œuvre est d’une inspiration
plus occidentale que celle de ses
contemporains. Orchestrateur génial doté
d’un grand sens de la mélodie, Tchaïkovski
composa dans tous les genres, s’illustrant particulièrement par ses
œuvres symphoniques. Il sonna ses lettres de noblesse au ballet, ajoutant
une dimension symphonique à un genre auparavant considéré comme
« inférieur ». Plus connu en France pour ses ballets (Le Lac des Cygnes,
La Belle au bois dormant, Casse-Noisette) et ses symphonies, Tchaïkovski
a composé une dizaine d’opéras (Le Voïvode, Ondine, Opritchnik, Vakoula
le forgeron…) parmi lesquels seuls Eugène Onéguine et La Dame de Pique
se sont réellement imposés en Europe.
SIDI LARBI
CHERKAOUI
Sidi Larbi Cherkaoui a débuté comme
chorégraphe en 1999 dans Anonymous
Society, une comédie musicale
contemporaine d'Andrew Wale. Il a réalisé
ensuite ses premières chorégraphies – Rien
de rien (2000), Foi (2003), Tempus Fugit
(2004) au sein du collectif Les Ballets C. de
la B. Parallèlement, il a collaboré à divers projets : Ook (2000) avec Nienke
Reehorst ; d’avant (2002) avec Damien Jalet et la compagnie SashaWaltz
& Guests ; Zero degrees (2oo5) avec Akram Khan. Sidi Larbi Cherkaoui a
travaillé pour de nombreux théâtres, opéras et compagnies de danse, des
Ballets de Monte-Carlo (In memoriam, 2oo4, Mea culpa, 2006) au
Sadler'sWells à Londres (Sutra, 2oo8), en passant par le Grand Théâtre de
Genève (Loin, 2005), les Ballets Cullberg de Stockholm (End, 2006), le
Ballet Royal du Danemark (L’Homme de bois, 2007) et le Théâtre de La
Monnaie (Apocrifu, 2007). En 2006 il est devenu artiste en résidence au
Toneelhuis où il a créé les productions Myth (2007) et Origine (2008). En
2009, il a créé sa première commande américaine, Orbo Novo, pour le
Cedar Lake Contemporary Ballet à New York, ainsi que Faun au Sadler's
Wells et Dunas pour Creaciones Artisticas Dunas. Pour Dunas, il a reçu le
Prix Giraldillo du meilleur spectacle à la Biennale de Flamenco de Séville
en 2011 et le National Dance Award en 2012.
En 2010, il lance sa nouvelle compagnie, Eastman, en résidence au
Toneelhuis et partenaire du Campus d'arts de Singel à Anvers. Il réalise la
chorégraphie de Das Rheingold (Wagner) dans une mise en scène de Guy
Cassiers à la Scala de Milan et Play, avec Shantala Shivalingappa. Avec
Damien Jalet et Antony Gormley, il crée Babel (words), qui clôt le triptyque
commencé avec Foi et Myth et remporte deux prix pour la meilleure
production de danse et pour la scénographie d'Antony Gormley aux
Laurence Olivier Awards. En 2011, Sidi Larbi Cherkaoui a assuré la
chorégraphie de Labyrinth pour le Ballet national de Hollande. La même
année, il crée TeZukA, sur l'œuvre du maître de manga Osamu Tezuka. À la
fin de l'année, il a chorégraphié Constellation pour Rising, un spectacle
exécuté par le danseur de Kathak Aakash Odedra. En 2012, il crée Puz/zle
et assure la chorégraphie d'Anna Karénine, le film de Joe Wright. Le
printemps 2013 a vu la première de 4'D pour sa compagnie Eastman, et
verra la création de m¡longa pour le Sadler's Wells.
Sidi Larbi Cherkaoui est artiste associé au Sadler's Wells à Londres
depuis 2008 et directeur du Festival de danse Equilibrio à Rome depuis
2010. Il a reçu une série de récompenses parmi lesquelles le prix
Nijinski du « chorégraphe prometteur » à Monte-Carlo et un Benois de la
danse en 2011.
EDOUARD
LOCK
Né en 1954 à Casablanca d'une mère
espagnole et d'un père marocain, Edouard
Lock émigre dès son plus jeune âge avec ses
parents au Québec. Il étudie la littérature et le
cinéma à l'université de Concordia et
découvre peu après l'univers de la danse. Les
similitudes qu'il remarque entre la structure
du langage et celle du mouvement l'intriguent. Attiré par les possibilités
expressives de la danse, il décide d'étudier cet art. Il rejoint en 1971 le Groupe
de la Place Royale, troupe expérimentale de danse moderne, puis le Groupe
Nouvelle Aire, pour lequel il crée ses premières pièces. Temps volé,
chorégraphié en 1975, est suivi de La Maison de ma mère en 1976, puis de
Remous et Le Nageur en 1977, œuvres qui sont présentées au Canada, ainsi
qu'à la Riverside Church et à l'American Theatre Lab de New York. D'autres
institutions lui commandent bientôt des créations, notamment le Musée des
Beaux-arts, le Musée d'Art contemporain et Les Grands Ballets Canadiens de
Montréal.
Fort de cette expérience, Édouard Lock fonde en 1980 sa propre compagnie,
Lock-Danseurs, et présente Lily et Marlène dans la Jungle au Théâtre l'Eskabel
de Montréal, puis à The Kitchen, haut lieu new-yorkais de la danse
contemporaine. Il réalise également Oranges ou la recherche du paradis (1981),
pour lequel il reçoit au Canada le prix Jean A. Chalmers de chorégraphie. Dans
cette pièce qui dénonce une civilisation du « prêt-à-jeter », il explore pour la
première fois le risque physique : les danseurs maintiennent leur équilibre tout
en marchant sur des bouteilles de lait.
Un tournant majeur se produit lorsqu'il rebaptise sa compagnie La La La
Human Steps, délaissant la critique sociale expressionniste pour s'orienter
vers des œuvres explorant la danse pour elle-même. Dans Businessman in the
Process of Becoming an Angel (1983), pièce pour laquelle la danseuse Louise
Lecavalier - muse et interprète fétiche du chorégraphe - reçoit un Bessie
Award, le mouvement se déleste de toute finalité, se fait répétitif, virtuose et
porteur d'une énergie survoltée. Human Sex, crée en 1985, inaugure le premier
Festival International de Nouvelle Danse de Montréal. Édouard Lock y fait
l'éloge de la chute, privilégiant les atterrissages forcés et inaugurant les sauts
à l'horizontale : « ce qui m'intéresse, c'est moins la suspension que l'échec de la
suspension, la descente. Je veux prendre l'énergie accumulée dans la
suspension et la reconvertir pour que la retombée soit positive. Je veux donner
une nouvelle direction à l'énergie du saut, explorer son potentiel d'échec ».
Cette pièce lui vaut un Bessie Award du milieu contemporain à New York et
propulse la compagnie dans une tournée mondiale de deux ans, cycle de
tournées qui sera poursuivi pour les créations ultérieures. New Demons – La
Belle et la Bête (1987) marque une étape supplémentaire dans la recherche du
chorégraphe. L’utilisation du film devient un élément à part entière du
spectacle. Au déluge sonore de rythmes rock et de musiques hindoues
s'ajoutent les images de Louise Lecavalier flottant sur grand écran dans des
envols de feuilles mortes. Avec Infante, c’est destroy (1991, Théâtre de la Ville
de Paris), titre faisant référence à la peinture de Velázquez, la vidéo, projetée
sur un écran transparent posé sur le cadre de scène, joue sur le
ralentissement ou l'accélération du mouvement, démultipliant ainsi les
possibilités du regard.
Outre le travail au sein de sa compagnie, Édouard Lock accepte des défis aux
antipodes les uns des autres. À l'invitation de Rudi Van Dantzig en 1988, il
crée Bread Dances sur la musique de Tchaïkovski pour le Ballet National de
Hollande, sa première œuvre sur pointes avec des danseurs classiques. La
même année, il chorégraphie un duo pour David Bowie et Louise Lecavalier
sur look back in Anger. Deux ans plus tard, il assure la direction artistique de la
tournée mondiale de la star du rock, intitulée Sound and Vision. En 1998, à la
suite d'une résidence de six semaines au Japon, il présente Exaucé/Salt au
Saitama Arts Theater de Tokyo. Dans cette œuvre, le chorégraphe s'inspire
une nouvelle fois du vocabulaire classique pour mieux le détourner. Comme
pour William Forsythe, l'utilisation des pointes lui ouvre des perspectives
inédites sur les potentiels du mouvement, la vitesse et la rotation. Loin de
l'envol suspendu, cher à la tradition romantique, l'envol, ici extrêmement vif,
déstructure la ligne classique et la redéploie dans un espace démultiplié. Cette
recherche d'une nouvelle sémantique se retrouve dans AndréAuria, créé pour le
Ballet de l'Opéra de Paris en 2002 et couronnée d'un Benais de la danse. Sa
collaboration avec l'Opéra de Paris se poursuit en 2003 avec la chorégraphie
des parties dansées des Boréades de Jean-Philippe Rameau, tragédie lyrique
mise en scène par le Canadien Robert Carsen.
Depuis plus de deux décennies, les pièces d'Édouard Lock sont présentées
et reconnues un peu partout dans le monde. Le chorégraphe a
notamment reçu deux fois le prix canadien Jean A. Chalmers (1981, 2001)
et le Prix du Gouverneur général pour les arts (2001, 2010). Il est Chevalier
de l'Ordre national du Québec, Officier de l'Ordre du Canada et Docteur
honoris causa de l'Université du Québec. Ses œuvres photographiques,
réalisées dans le cadre de chacune de ses productions, ont fait l'objet de
plusieurs expositions.
LG
ARTHUR
PITA
Le chorégraphe portugais Arthur Pita a
créé La Métamorphose au Linbury Studio
Theatre en 2011, une pièce de théâtre/
danse adaptée de la nouvelle de Kafka qui
a été largement saluée par la critique.
On compte parmi ses autres créations pour
le Linbury : And Then Gone pour Bare Bones
et God’s Garden pour DanceEast et ROH2. En 2014, il a monté son
marathon de danse The World’s Greatest Show au Paul Hamlyn Hall du
Royal Opera House. Il a créé pour le Royal Opera House les chorégraphies
de Carmen dans la mise en scène de Francesca Zambello et de La donna
del lago et Rise and Fall of the City of Mahagonny mis en scène par John
Fulljames.
Arthur Pita est né en Afrique du sud et a étudié la danse à Johannesburg. Il
est arrivé à Londres en 1991 pour intégrer la London Contemporary
Dance School, dont il a obtenu un Master. Il a travaillé dans le monde
entier sur des opéras, des comédies musicales, des pièces de théâtre et
des films, et a créé des œuvres originales pour des compagnies telles que
le Phoenix Dance Theatre, Candoco et Ballet Black.
On compte parmi ses créations BoomShe SheBoom Bugger : a fairytale et
Camp, représentés à The Place, ainsi que The Little Match Girl pour la
Jerwood DanceHouse – DanceEast, où Pita est chorégraphe en résidence.
Il a adapté God’s Garden pour en faire pour Natalia Osipova et Ivan
Vasiliev en 2014.
de l’Opéra national de Paris
le Ballet
25 ANS
C’EST LA
MOYENNE D’ÂGE
DU BALLET DE
L’OPÉRA NATIONAL
DE PARIS, L’UNE
DES PLUS JEUNES
COMPAGNIES
ACTUELLES.
LES DANSEURS
Y ENTRENT VERS
L’ÂGE DE 18 ANS,
ET LE QUITTENT
À 42 ANS, ÂGE
DE LEUR RETRAITE
OFFICIELLE
DU BALLET.
1661 Fondation de l’Académie
Royale de Danse. C’est la première
des académies fondées par Louis
XIV, passionné de danse et très
bon danseur lui-même. Jusquelà considérée comme un simple
divertissement, la danse fait ainsi
son entrée dans le cercle des arts.
Cette académie va en codifier les
règles et l’enseignement.
1669 Fondation de l’Académie
Royale de Musique, ancêtre de
l’Opéra de Paris. Plus qu’une simple
académie, elle possède une troupe
de musiciens, de chanteurs et,
pour la première fois, de danseurs,
les tout premiers danseurs
professionnels de l’Histoire.
1713 Louis XIV institue le
Conservatoire, ancêtre de l’actuelle
École de danse de l’Opéra. Afin
de maintenir le niveau élevé des
danseurs de l’Opéra, une formation
leur est désormais dispensée. C’est
la plus ancienne école de danse
au monde, aujourd’hui installée à
Nanterre et dirigée par Élisabeth
Platel, qui a succédé à Claude
Bessy en 2004.
1831 Création de La Sylphide
de Philippe Taglioni, qui marque
le début du ballet romantique et
l’apparition du tutu blanc. C’est
l’une des œuvres les plus souvent
données, avec plus de 350
représentations à l’Opéra de Paris.
2014 Benjamin Millepied est
nommé à la tête du Ballet de
l’Opéra national de Paris et
succède ainsi à toute une lignée
de directeurs de la Danse, dont
Serge Lifar, Rudolf Noureev, Patrick
Dupond et Brigitte Lefèvre.
Le répertoire
CELUI DE L’OPÉRA DE PARIS EST PROBABLEMENT L’UN DES PLUS RICHES DU MONDE DE LA DANSE.
IL COMPREND AUSSI BIEN DES PIÈCES CLASSIQUES
+PETIPA5 ET ROMANTIQUES +CORALLI, MAZILIER5 QUE
DES ŒUVRES DES BALLETS RUSSES DE SERGE DIAGHILEV
OU DES CHORÉGRAPHIES MODERNES +MARTHA GRAHAM,
JOSE LIMON5. MAIS IL COMPTE ÉGALEMENT DES BALLETS
NÉOCLASSIQUES +FREDERICK ASHTON, GEORGE BALANCHINE,
SERGE LIFAR, KENNETH MACMILLAN, ROLAND PETIT,
JEROME ROBBINS, JOHN NEUMEIER, JOHN CRANKO5,
DES PIÈCES CONTEMPORAINES +PINA BAUSCH, MAURICE
BÉJART, CAROLYN CARLSON, MERCE CUNNINGHAM, MATS EK,
WILLIAM FORSYTHE, ANNE TERESA DE KEERSMAEKER,
JIŘÍ KYLIÁN5 ET DE NOMBREUSES CRÉATIONS, COMMANDÉES
À DES CHORÉGRAPHES INVITÉS OU À DES DANSEURS
DE LA COMPAGNIE.
154
+
18
+
14
DANSEURS
ÉTOILES
PREMIERS
DANSEURS
+
LE CORPS
DE BALLET
~SUJETS,
CORYPHÉES
ET QUADRILLES€
LES MAÎTRES DE BALLET
L’Opéra a longtemps été dirigé par des maîtres de ballet dont la plupart
ont marqué l’histoire de la danse : Pierre Beauchamp, qui mit au point
un système d’écriture de la danse au XVIIe siècle ; Gaétan Vestris,
Jean-Georges Noverre et les frères Gardel, célèbres danseurs et
chorégraphes du XVIIIe siècle ; enfin Léo Staats, Serge Lifar ou
Raymond Franchetti, qui rénovèrent le Ballet au XXe siècle.
CONCOURS
ÉCOLE FRANÇAISE
La promotion des danseurs
se fait chaque année sur concours,
classe par classe, devant un jury
composé de membres de la
Direction et de la Compagnie,
et de personnalités du monde
de la danse. Seules les Étoiles
sont nommées par le directeur
de l’Opéra, sur proposition
du directeur de la Danse.
Alors que les grands chorégraphes
français comme Jean-Georges
Noverre, Charles-Louis Didelot,
Jules Perrot, Arthur Saint-Léon ou
Marius Petipa vont dispenser leur art
dans toute l’Europe, les influences
russes et italiennes, notamment,
se manifestent en France via
la présence d’interprètes et
de créateurs comme les Taglioni. STEPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l'âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d'Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu'en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l'université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l'Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d'art lyrique d'Aix-enProvence. Il y crée l'Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s'associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu'il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d'honneur, officier de l'Ordre National du mérite et de l'Ordre du Mérite de la
République italienne. PHILIPPE
JORDAN
DIRECTEUR MUSICAL
Directeur Musical de l’Opéra national de
Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014-2015,
Philippe Jordan est déjà reconnu comme
l’un des chefs d’orchestre les plus doués et
les plus passionnants de sa génération. Il
prend à 6 ans sa première leçon de piano.
À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben et à 11 ans commence le violon. En
1994, à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire de Zurich où il obtient le diplôme
de professeur de piano avec mention. Il
étudie parallèlement avec le compositeur
suisse Hans Ulrich Lehmann et continue
ses études de piano auprès de Karl Engel.
Dans la même période, il travaille comme
assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de
Wagner présenté au Théâtre du Châtelet.
Philippe Jordan commence sa carrière
comme Kapellmeister au Stadttheater
d’Ulm en 1994-1995. De 1998 à 2001, il est
assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche
Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il est
Directeur musical de l’Opéra de Graz et de
l’Orchestre Philharmonique de Graz, puis de
2006 à 2010 principal chef invité à la Staatsoper Unter den Linden Berlin.
Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les
plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le
Royal Opera House Covent Garden, l'Opéra
de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal de La
Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla Scala de
Milan, la Bayerische Staatsoper de Munich,
le Festival de Bayreuth, le Festival de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et le Festival d’Aix-en-Provence.
En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l'Orchestre de Chicago,
l'Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony de Washington, l'Orchestre Philharmonique de New
York, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg, le DSO
Berlin, le Filarmonica della Scala, l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome,
l’Orchestre Philharmonique de Radio France,
l’Orchestre Gustav Mahler des Jeunes et
le Tonhalle de Zurich. Il se produit régulièrement en tant que pianiste en récitals et
musique de chambre.
Au cours de la saison 2014/15, Philippe
Jordan se consacre entre autres, avec les
Wiener Symphoniker, à un cycle intégral des
symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands oratorios de Bach. À l’Opéra national de Paris, il
dirige les nouvelles productions de L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la reprise de
Pelléas et Mélisande ainsi que l’intégrale des
symphonies de Beethoven. Il sera présent au
Bayerische Staatsoper de Munich avec une
nouvelle production d’Arabella et une reprise
de Tristan et Isolde.
Philippe Jordan a enregistré en DVD Werther
(Wiener Staatsoper), Doktor Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent Garden), Les
Noces de Figaro (Opéra national de Paris).
Il a également enregistré l’intégrale des
concertos pour piano de Beethoven avec
François-Frédéric Guy et l’Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi que
Pelléas et Mélisande avec l’Orchestre
de l’Opéra national de Paris (Naïve), le
Requiem de Verdi et des extraits symphoniques du Ring des Nibelungen (Erato/
Warner Classics). Pour ces trois derniers
enregistrements, il a été nommé « Artiste
de l’année – Classica 2013 ».
En septembre 2014 il a enregistré en CD la
symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec
les Wiener Symphoniker.
BENJAMIN
MILLEPIED
DIRECTEUR DE LA DANSE
Très fortement inspirée par la musique,
dans la lignée balanchinienne, la danse
de Benjamin Millepied s'inscrit aussi dans
le sillage de son autre maître, Jerome
Robbins. Un style néo-classique, mais singulier par sa subtilité et son désir de s'inscrire dans le présent.
Né à Bordeaux en 1977, Benjamin Millepied passe une partie de son enfance au
Sénégal. Initié à la danse par sa mère,
professeur de danse africaine et contemporaine, il entre à treize ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de
Danse de Lyon où il suit l’enseignement de
Michel Rahn.
Durant l’été 1992, il effectue un stage à
la School of American Ballet qu’il intègre
en 1993, après avoir obtenu une bourse du
ministère français des Affaires Etrangères.
Il remporte le Prix de Lausanne en 1994 et
la même année, Jerome Robbins le choisit
pour interpréter le rôle principal de 2 & 3
Part Inventions conçu pour les élèves de la
School of American Ballet. Engagé dans le
Corps de Ballet du New York City Ballet en
1995, il est promu Soliste en 1998 et « Principal Dancer » en 2002. Au sein du New
York City Ballet, Benjamin Millepied interprète les rôles principaux des ballets de
George Balanchine (parmi lesquels Agon,
Coppélia, Casse-Noisette, Rubis , Le Songe
d’une Nuit d’été…), Jerome Robbins (Dances
at a Gathering, Fancy free, A Suite of Dances,
The Goldberg Variations , West Side Story
Suite…), Peter Martins (Hallelujah Junction,
Le Lac des cygnes), et participe aux créations de Angelin Preljocaj (La Stravaganza),
Mauro Bigonzetti (Vespro, In Vento), Alexei
Ratmansky (Concerto DSCH) ou Christopher
Wheeldon (Mercurial Manœuvres…).
Parallèlement, Benjamin Millepied fait ses
débuts de chorégraphe avec Passages qu’il
crée pour les élèves du CNSMD de Lyon
en 2001. L’année suivante, il présente
Triple Duet au Sadler’s Wells de Londres,
avec son ensemble Danses Concertantes,
puis réalise le film Chaconne avec Olivier
Simola (2003). Il revient au Sadler’s Wells
en 2004 avec Circular Motion et chorégraphie, la même année, On the Other Side à
la Maison de la danse de Lyon. Suivront
Double Aria pour le New York City Ballet
sur une musique originale de Daniel Ott
(2005), 28 Variations on a Theme by Paganini pour l’École du NYCB (2005), CasseNoisette pour le Ballet du Grand Théâtre
de Genève (2005), Closer au Joyce Theater
de New York (2006), Capriccio pour l’American Ballet Theater’s Studio Company
(2006), Years Later , un solo pour Mikhail
Baryshnikov, en collaboration avec Olivier
Simola (2006), From here on out (2007) sur
une musique originale de Nico Muhly pour
l’ABT, Petrouchka (2007) pour le Ballet du
Grand Théâtre de Genève, 3 Movements
(2008) pour le Pacific Northwest Nallet,
Without (2008) pour Danses Concertantes, Quasi una Fantasia (2009) pour le
New York City Ballet, Everything doesn’t
happen at once (2009) pour l’American
Ballet Theatre, Sarabande (2009) pour
Danses Concertantes, Why Am I Not WhereYou Are et Plainspoken (2010) pour le
New York City Ballet, One thing leads to
another (2010) pour le Het National Ballet,
The Bartered Bride (2011) pour le Metropolitan Opera, This part in Darkness (2011)
pour le Pennsylvania Ballet, Without (2011)
pour le Ballet du Mariinsky, Les Sylphides et
Le Spectre de la rose (2011) pour le Ballet
de Genève, Khovanschina (2012) pour le
Metropolitan Opera et Two Hearts (2012)
pour le New York City Ballet.
À l’Opéra national de Paris, à l’invitation de
Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, il
chorégraphie pour la Compagnie Amoveo,
en 2006, sur une adaptation originale
d’extraits musicaux d’Einstein on the Beach
de Philip Glass (scénographie de Paul Cox
et costumes de Marc Jacobs) et Triade,
en 2008, sur la musique originale de Nico
Muhly. Benjamin Millepied a également été
directeur artistique du Morris Center Dance
à Bridgehampton (New York, 2004 - 2005,)
et «chorégraphe résident» au Baryshnikov
Arts Center (New York, 2006 - 2007).
En 2010, il est chorégraphe et conseiller du
film oscarisé Black Swan réalisé par Darren
Aronofsky. En 2011, il quitte le New York
City Ballet et réalise cinq courts-métrages
de danse sur des pièces pour violoncelle de
Philip Glass et fonde sa propre compagnie
à Los Angeles, «L.A. Dance Project», un collectif de créateurs qui cherche à présenter la danse sous toutes ses formes. Une
tournée mondiale les mène de Los Angeles
à Bordeaux (Novart 2012) avant Paris en
mai 2013. Il est également l’image du
parfum pour homme de Yves Saint-Laurent « L’Homme Libre » et de la campagne
Air France « L’Envol ».
Il a été nommé par Nicolas Joel, directeur
de l’Opéra national de Paris, et Stéphane
Lissner, directeur délégué de l’Opéra
national de Paris, pour succéder à Brigitte
Lefèvre comme Directeur de la Danse à
compter de la rentrée 2014.
En 2007, Benjamin Millepied a reçu the
United States Artists Wynn Fellowship.
Il est Chevalier des Arts et des Lettres
(2010).
Durée des spectacles *
OPÉRA
MADAMA BUTTERFLY
PLATÉE
DON GIOVANNI
MOSES UND ARON
L’ELISIR D’AMORE
LE CHÂTEAU DE BARBEBLEUE / LA VOIX HUMAINE
LA DAMNATION DE FAUST
WERTHER
CAPRICCIO
IL TROVATORE
IL BARBIERE DI SIVIGLIA
DIE MEISTERSINGER VON
NÜRNBERG
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
RIGOLETTO
DER ROSENKAVALIER
LEAR
LA TRAVIATA
AIDA
BALLET
BALANCHINE / MILLEPIED /
ROBBINS
ANNE TERESA DE
KEERSMAEKER
LA BAYADÈRE
WHEELDON / MCGREGOR /
BAUSCH
BATSHEVA DANCE COMPANY
BEL / MILLEPIED / ROBBINS
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
ROMÉO ET JULIETTE
RATMANSKY / BALANCHINE /
ROBBINS / PECK
SPECTACLE DE L'ÉCOLE DE
DANSE
LES APPLAUDISSEMENTS
NE SE MANGENT PAS
GISELLE
ENGLISH NATIONAL BALLET
PECK / BALANCHINE
FORSYTHE
1re PARTIE
ENTRACTE
2e PARTIE
19.30 - 20.25
19.30 - 20.45
19.30 - 21.05
19.30 - 21.15
19.30 - 20.45
30'
30'
35'
20.55 - 22.25
21.15 - 22.20
21.40 - 23.10
30'
21.15 - 22.15
ENTRACTE
3e PARTIE
TOTAL
2h55
2h50
3h40
1h45
2h45
19.30 - 21.25
1h55
19.30 - 20.40
19.30 - 20.15
19.30 - 22.00
19.30 - 20.45
19.30 - 21.05
30'
20'
21.10 - 22.20
20.35 - 21.10
30'
30'
21.15 - 22.25
21.35 - 22.35
17.30 - 18.55
45'
19.00 - 19.40
19.30 - 20.30
19.00 - 20.15
19.30 - 20.55
19.30 - 20.05
19.30 - 20.45
2h50
3h05
2h30
2h55
3h05
25'
21.35 - 22.35
19.40 - 20.40
30'
21.10 - 23.15
5h45
20'
30'
30'
30'
30'
30'
20.00 - 21.45
21.00 - 22.05
20.45 - 21.40
21.25 - 22.30
20.35 - 21.40
21.15 - 22.20
20'
22.05 - 22.55
25'
22.05 - 23.05
25'
22.05 - 22.40
3h55
2h35
4h05
3h00
3h10
2h50
1re PARTIE
ENTRACTE
2e PARTIE
ENTRACTE
3e PARTIE
20.30 - 21.00
25'
21.25 - 22.20
1h50
19.30 - 20.25
20'
20.45 - 21.15
1h45
19.30 - 20.20
20'
20.40 - 21.20
20'
21.40 - 22.20
2h50
19.30 - 20.00
20'
20.20 - 20.50
20'
21.10 - 21.40
2h10
TOTAL
19.30 - 20.30
19.30 - 20.00
19.00 - 20.30
19.30 - 20.30
20'
35'
20'
20.20 - 20.50
21.05 - 22.45
20.50 - 21.20
19.30 - 20.20
20'
20.40 - 21.15
1h45
19.30 - 20.25
20'
20.45 - 21.30
2h00
20'
21.10 - 22.30
20'
21.40 - 22.30
19.30 - 20.35
19.30 - 20.20
19.30 - 20.10
19.30 - 19.55
19.30 ƒ 19.55
1h00
3h00
3h45
3h00
1h05
20'
20'
20'
20'
20.40 - 21.35
20.30 - 21.00
20.15 - 21.00
20.15 ƒ 20.40
20'
21.20 - 21.50
20'
21.00 ƒ 21.25
Les nouveaux spectacles
Minutages sans applaudissement - *Horaires susceptibles d'être modifiés. Attention : L'heure de début de certains spectacles varie en fonction des jours de la semaine. Veuillez vous référer à l'heure de vos billets
2h05
2h20
1h30
1h55