Une Architecture simple pour la Pérennité des Archives Électroniques
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Une Architecture simple pour la Pérennité des Archives Électroniques
OPUS Conseils – Conseils et Assistance aux Maîtrises d'Ouvrage pour la Dématérialisation de l'Information /www.opusconseils.com/ OPUS Conseils — Le 24 Juin 2013 JL Une Architecture simple pour la Pérennité des Archives Électroniques Bonnes Pratiques et Recommandations, par Jacques LERET INTRODUCTION : La validation prochaine de la norme NF Z44-022 MEDONA (ex SEDA) va entériner les principes proposés par le SIAF, avec le standard SEDA, pour garantir une totale indépendance des SAE grâce à la Standardisation des Versements1. C'est l'occasion de rappeler les principes et les solutions pratiques pour élaborer aujourd'hui une Infrastructure en charge de l'Archivage qui saura assurer l'indépendance et la pérennité de ses archives, et cela en totale conformité avec les normes du domaine et selon une approche NonPropriétaire2 du stockage des informations, via la Virtualisation des Infrastructures3. Les Bonnes Pratiques que nous délivrons dans ce guide apportent des réponses très concrètes et très pratiques aux questions qui se posent aux Entreprises pour intégrer la Dématérialisation des documents dans les Système d'Informations : les Analyses préalables qu'il est nécessaire d'effectuer, les Activités qu'il faut impliquer pour mettre en place de nouvelles pratiques, les éléments d'Architectures fonctionnelles et techniques à implanter, avec pour objectifs, l'Efficacité des Activités et la Conformité en matière Documentaire. 1 Normalisation pour la "Modélisation des Échanges de Données pour l'Archivage" En référence aux principes du "Vendor Neutral Archive" La Virtualisation des Infrastructures de Stockage Physique fournit des Entrepôts virtuels exploitant des supports physiques de natures et caractéristiques variées : amovibles ou non, worm, san/nsa, raid ou non, … 2 3 OPUSConseils_ArchitectureSimplePourlArchivageElectronique_25Juin2013JLfinal.docx Page 1 / 8 OPUS Conseils – Conseils et Assistance aux Maîtrises d'Ouvrage pour la Dématérialisation de l'Information /www.opusconseils.com/ Une Architecture simple pour la Pérennité des Archives Électroniques La façon la plus simple d'aborder l'Archivage Électronique aujourd'hui, consiste retenir principalement et seulement, les 4 niveaux fonctionnels suivants, qui constituent les composants de base et de ce fait forment la démarche la plus simple de mise en œuvre : 1) Le niveau Production/Exploitation des fonds documentaires métiers 2) Le niveau Maîtrise d'Ouvrage en charge des besoins documentaires et d'archivage 3) Le niveau Infrastructure fonctionnelle GED/SAE unique et commune 4) Le niveau Infrastructure de Stockage non propriétaire et pérenne Ces 4 niveaux résultent d'une application stricte des normes et recommandations essentielles en la matière, qui sont : ISO 15 489 Records Management ; OAIS ISO 14721 ; NF Z42-013 et NF Z44022 MEDONA. Ils représentent une avancée très importante dans la conception des Systèmes d'Informations, et constituent aujourd'hui une réalité pour mettre en pratiques les principes d'indépendance, d'autonomie et donc de pérennité des informations et des archives. Ils constituent un schéma qui résulte des événements et avancées suivants : Le premier évènement à l'origine de ce schéma et de cette situation est la loi du 13 Mars 2000 qui introduit le principe d'indépendance entre l'information et son support, à travers la reconnaissance de la valeur probante aux "Écrits quel que soit leur support". Avancée majeure qui entérine le principe de la dématérialisation de l'information. Le deuxième évènement est l'introduction du Records Management (ISO 15489 2002) qui prend en considération les Activités, les Documents utilisés ou produits par les Activités et leur devenir, à travers leur Cycle de Vie. L'analyse des Activités des Documents et de leur Cycle de vie est faite en toute indépendance, sans lien avec la réalité des supports utilisés : papier ou électronique. L'évènement suivant est la sortie de la norme OAIS (ISO 14721 2003) qui introduit et concrétise un principe très simple : une infrastructure d'archivage pour être pérenne doit être le plus possible autonome et commune. Avec pour corollaire que les archives doivent être exploitables indépendamment de leur contexte de production d'origine. Le dernier évènement est constitué par les Outils de Virtualisation (2004) des infrastructures de stockages physiques qui permettent de fournir des espaces virtuels simples et pratiques de stockage aux applications en masquant la réalité physique des équipements effectivement utilisés, mais en toute connaissance de leur caractéristiques physiques (lents ou rapides, worm ou non, amovibles ou non). Cette virtualisation étend les principes d'autonomie et d'indépendance de la norme OAIS à la question du stockage physique des archives. OPUSCONSEILS_ARCHITECTURESIMPLEPOURLARCHIVAGEELECTRONIQUE_25JUIN2013JLFINAL.DOCX Page 2 / 8 OPUS Conseils – Conseils et Assistance aux Maîtrises d'Ouvrage pour la Dématérialisation de l'Information /www.opusconseils.com/ Ces avancées introduisent, concrétisent et permettent une approche globale de l'Archivage Électronique avec une totale indépendance entre l'information et son support : garantie majeure pour assurer la pérennité des informations. Première Indépendance : entre d'une part les Activités Métiers et la Gestion de leurs Documents, et d'autre part, les Infrastructures de Gestion des Documents et des Archives. Ce premier niveau d'indépendance permet de constituer des "Archives Autonomes", exploitables indépendamment de leur contexte de production. Seconde Indépendance : entre d'une part les Infrastructures de Gestion des Documents et des Archives, et d'autre part, les Infrastructures de stockage grâce à la virtualisation. Ce second niveau d'indépendance permet de stocker les "Archives Autonomes", organisées en Containers, dans des "Entrepôts Virtuels", indépendamment des supports physiques utilisés. Le choix et la gestion des supports relevant strictement de l'Exploitation (DSI). Cette double indépendance est représentée dans le schéma ci-dessous, qui met également en évidence les 4 niveaux fonctionnels décrit précédemment : Norme MEDONA Les normes, les règlements, les standards ont introduits ces principes. Les démarches et méthodologies pour mettre en œuvre ces notions sont disponibles et applicables. En pratique et au quotidien, il faut des applications, des équipements, des interfaces, des logiciels pour concrétiser et mettre en œuvre cette infrastructure. Heureusement aujourd'hui ces outils existent et se développent. Il reste seulement à mettre en place une MOA (Records Manager), qui en dualité avec la MOE (DSI), qui saura allier les principes et les méthodes aux outils et équipements. OPUSCONSEILS_ARCHITECTURESIMPLEPOURLARCHIVAGEELECTRONIQUE_25JUIN2013JLFINAL.DOCX Page 3 / 8 OPUS Conseils – Conseils et Assistance aux Maîtrises d'Ouvrage pour la Dématérialisation de l'Information /www.opusconseils.com/ SOMMAIRE 1. Quatre Niveaux Fonctionnels pour une Infrastructure d'Archivage..................................5 1) Niveau Activités Métiers – Production/Exploitation .................................................................................... 5 2 ) Niveau Maîtrise d'Ouvrage pour l'Archivage Électronique – Groupe GDA .............................................. 5 3) Niveau Infrastructure fonctionnelle GED/SAE ............................................................................................. 5 4) Niveau Infrastructure de Stockage ............................................................................................................... 5 2. Quatre Recommandations essentielles pour la GDA .........................................................6 La Constitution du "Groupe GDA".................................................................................................................... 6 L'Analyse et l'Inventaire des Activités et des Fonds Documentaires ............................................................ 6 La Constitution d'un Référentiel Documentaire .............................................................................................. 6 Architecture pour une Infrastructure Fonctionnelle et Techniques GED/SAE – Schéma en Y ................... 7 3. Conclusion : de l'Adaptation des S.I. à la GDA ...................................................................8 Les chapitres qui suivent se proposent de rappeler les Bonnes Pratiques pour la conduite et la mise en œuvre de la "Gestion des Documents d'Activité", avec d'une part, l'organisation d'une MOA transverse et d'autre part, l'adaptation des infrastructures des SI aux principes du "Records Management". OPUSCONSEILS_ARCHITECTURESIMPLEPOURLARCHIVAGEELECTRONIQUE_25JUIN2013JLFINAL.DOCX Page 4 / 8 OPUS Conseils – Conseils et Assistance aux Maîtrises d'Ouvrage pour la Dématérialisation de l'Information /www.opusconseils.com/ 1. QUATRE NIVEAUX FONCTIONNELS POUR UNE INFRASTRUCTURE D'ARCHIVAGE 1) Le niveau Production/Exploitation des fonds documentaires métiers 2) Le niveau Maîtrise d'Ouvrage en charge des besoins documentaires et d'archivage 3) Le niveau Infrastructure fonctionnelle GED/SAE unique et commune 4) Le niveau Infrastructure de Stockage non propriétaire et pérenne 1) Niveau Activités Métiers – Production/Exploitation 3) Niveau Infrastructure fonctionnelle GED/SAE Le niveau Activités Métiers représente l'ensemble des processus métiers qui produisent et exploitent les fonds documentaires. Avec les entités juridiques et règlementaires elles constituent et portent les exigences opérationnelles d'une part, et d'autre part les exigences légales et règlementaires en matière de conservation. L'infrastructure GED/SAE, se compose respectivement des moyens pour traiter les exigences opérationnelles et les exigences de conservation. Elles sont à la source de ces exigences et de ce fait doivent s'exprimer sur la définition des infrastructures de GED et d'Archivage, à travers le Groupe GDA. 2 ) Niveau Maîtrise d'Ouvrage pour l'Archivage Électronique – Groupe GDA Le Groupe GDA constitue la MOA déléguée en matière Documentaire pour l'ensemble des Activités Métiers. À ce titre, le Groupe GDA est en charge de : L'inventaire et de l’identification des Fonds Documentaires qui sont produits par les Activités Métiers : Natures, Structures des fonds et, implicitement, les responsabilités impliquées. L’identification des Niveaux d'Exigences et des Niveaux de Services attachés à ces fonds : Exigences archivistiques, Valeur Probante des fonds, Mode d'utilisation et d'accès attendus. L’identification des Applications productrices et/ou détentrices de ces Fonds – leur forme, leur nature : Identification des documents, mécanismes de collecte, intégration avec la GED Le résultat de cette analyse amont constitue une Expression des Besoins à la fois fonctionnelle et organisationnelle, qui conduit au Référentiel Documentaire et à la Politique de Gestion des Documents et d'Archivage. Le Référentiel Documentaire regroupe l'ensemble des données nécessaires et utiles aux applications métiers comme aux outils documentaires, afin de parler un même langage, de traiter les mêmes objets métiers, les mêmes types de documents, les mêmes flux, de respecter les règles de gestion, communes et partagées. La Politique d'Archivage consolide l'ensemble des directives, organisation, procédures et moyens pour la Gestion des Documents et des Archives au sens de la Norme ISO 15489 sur le Records Management. Les outils GED seront par définition attachés à répondre aux exigences opérationnelles et quotidiennes. Les outils SAE seront par définition attachés à répondre aux exigences légales et règlementaires en matière de conservation à long terme et à valeur probante. Le schéma en "Y" permet d'alimenter les seconds tout en préservant les contraintes des premiers. Les outils SAE, s'appuient sur les infrastructures de stockage du Système d'Informations. Mais contrairement aux outils GED, ils ont la contrainte d'indépendance qui justifie le Niveau 4 suivant et la Virtualisation du Stockage. La norme MEDONA elle, introduit une indépendance en amont, entre la production des Documents et la gestion des Archives. 4) Niveau Infrastructure de Stockage Pour l'Archivage Électronique, en particulier "à Valeur Probante", il est nécessaire d'assurer l'indépendance des archives constituées, selon les principes de la norme OAIS ISO 14721. Ces principes reposent en particuliers sur l'utilisation des AIP (ou Containers). La virtualisation des supports de 4 stockage va permettent d'introduire cette indépendance , entre : D'une part : la Gestion des Archives par le SAE et la constitution des AIP – Archives + Méta-Données + Journaux + Signatures + Empreintes D'autre part : la Virtualisation des Supports et la gestion des emplacements, pour conserver, dupliquer, sécuriser les AIP (Containers), leur pérennité, leur migration, … en toute indépendance. 4 Des outils comme EXABUILDER permettent de faire cette distinction entre l'exploitation du stockage des AIP et la gestion des archives. OPUSCONSEILS_ARCHITECTURESIMPLEPOURLARCHIVAGEELECTRONIQUE_25JUIN2013JLFINAL.DOCX Page 5 / 8 OPUS Conseils – Conseils et Assistance aux Maîtrises d'Ouvrage pour la Dématérialisation de l'Information /www.opusconseils.com/ 2. QUATRE RECOMMANDATIONS ESSENTIELLES POUR LA GDA La mise en œuvre de la Gestion des Documents d'Activité, justifie les quatre recommandations essentielles suivantes : La Constitution du Groupe GDA, L'Analyse et l'Inventaire des Activités et des Fonds Documentaires La mise en œuvre d'un Référentiel Documentaire par le Groupe GDA, Une Infrastructure GDA pour la Gestion des Documents et l'Archivage La Constitution du "Groupe GDA" La dématérialisation des documents implique le déploiement d'outils informatiques de type Gestion Électronique des Documents et Système d'Archivage Électronique. Comme tous projets cela suppose une MOA (Maîtrise d'Ouvrage) et un MOE (Maîtrise d'Œuvre). La DSI prend en charge la Maîtrise d'Œuvre. Le Groupe GDA a pour objectif de constituer la MOA des projets touchant aux Besoins Documentaires et aux Archives aussi bien traditionnels qu'électronique. Le Responsable GDA, ou Records Manager, regroupera autour de lui, les représentants des différentes Activités Métiers et des Services Supports (juridique) afin d'exprimer besoins documentaires communs et les contraintes opérationnelles, et au final, conduire les phases de déploiement. L'inventaire des Fonds Documentaires, des Cycles de Vie qui leur sont attachés, des Exigences légales et Règlementaires pour la conservation. De constituer le Référentiel Documentaire qui consolider l'ensemble des Typologies, des Responsabilités, et des Exigences opérationnelles. D'assurer la MOA des Infrastructures GED/Système d'Archivage Électronique D'assurer l'exploitation au quotidien des moyens mis en œuvre pour la Gestion Électronique des Documents et des Archives Électroniques. Ces tâches sont particulièrement difficiles à conduire, ce qui explique qu'elles sont le plus souvent ignorées, car elles impliquent un travail d'inventaire, un diagnostic et une remise en cause importante des schémas retenus, afin de faire place à une vraie gestion du "Cycle de Vie des Documents". Elles impliquent également un panel très large d'interlocuteurs : les MOA Métiers, Applications et Organisation, les MOE DSI, le Juridique ainsi que les personnes en charge des archives traditionnelles. L'inventaire doit porter sur : L’identification des Fonds Documentaires qui sont produits et leurs Activités associées : Natures, Structures des fonds et, implicitement, les responsabilités impliquées. L’identification des Niveaux d'Exigences et des Niveaux de Services attachés à ces fonds : Exigences archivistiques, Valeur Probante des fonds, Mode d'utilisation et d'accès attendus. L’identification des Applications productrices et/ou détentrices de ces Fonds – leur forme, leur nature : Identification des documents, mécanismes de collecte, intégration avec la GED Répondre à ces 3 interrogations et dresser un inventaire complet sont les seules démarches possibles pour définir, en amont, le périmètre cible du Dispositif d'Archivage Électronique, indépendamment des considérations techniques pouvant perturber l'analyse. Le résultat de cette analyse amont constitue une Expression des Besoins à la fois fonctionnelle et organisationnelle. L'Analyse et l'Inventaire des Activités et des Fonds Documentaires La Constitution d'un Référentiel Documentaire Les tâches d'analyse préalables des Activités et des Fonds Documentaires sont essentielles à la réussite d'un projet d'Archivage Électronique. Ce sont les phases A à C de la norme RM ISO 15489. Le référentiel documentaire regroupe l'ensemble des données nécessaires et utiles aux applications métiers comme aux outils documentaires, afin de parler un même langage, de traiter les mêmes objets métiers, les mêmes types de documents, les mêmes flux, de respecter les règles de gestion, communes et partagées. Cette analyse conditionne en effet toutes les définitions et descriptions des mécanismes et des besoins qui justifient la mise en œuvre de la solution SAE informatique. Il revient au Groupe GDA en charge de la Gestion des Documents et des Archives, de définir et constituer ce référentiel, avec, en particulier : OPUSConseils_ArchitectureSimplePourlArchivageElectronique_25Juin2013JLfinal.docx Page 6 / 8 OPUS Conseils – Conseils et Assistance aux Maîtrises d'Ouvrage pour la Dématérialisation de l'Information /www.opusconseils.com/ L'inventaire et l'identification des Fonds Documentaires Cette inventaire identifie et associe les fonds documentaires aux Activités et donc implicitement aux propriétaires, aux juridictions, aux droits attachés. Les Règles de gestion : Cycles de Vie et les Exigences légales et règlementaires de conservation Les règles de gestion sont attachées aux Typologies et aux Natures. Elles définissent tout au long du cycle de vie, les évènements, les étapes des différentes phases et leurs durées. Les Typologies et Natures des Documents Les typologies et natures servent de référence pour appliquer les règles de gestion des cycles de vie et des exigences de conservation. Les Profils d'Archivage Les profils d'archivage décrivent les étapes attachées strictement aux archives. Ces informations seront directement applicables par le Système d'Archivage Électronique. Architecture pour une Infrastructure Fonctionnelle et Techniques GED/SAE – Schéma en Y L'architecture fonctionnelle et technique cible, pour répondre aux besoins GED/SAE, doit respecter les 4 niveaux opérationnels, fonctionnels et techniques suivants : (1) le niveau Référentiel et le Pilotage de la GDA (2) le niveau de la production documentaire et des processus de collecte, de production, de circulation des documents côtés Activités et Applications Métiers (3) le niveau des ressources transversales pour la Gestion des Documents et des Archives (4) le niveau des Infrastructures de stockage dédiées, aux Documents et aux Archives Par ailleurs, il convient de distinguer les périmètres fonctionnels GED et SAE : Le socle GED ne doit répondre qu'aux seuls besoins opérationnels, quotidiens des gestionnaires et des Applications Métiers, pour délivrer les documents dans les meilleures conditions En revanche, le dispositif SAE ne doit répondre qu'aux seuls besoins archivistiques (à valeur probante ou non) – archives courantes, intermédiaires et définitives. Cette distinction fondamentale des périmètres GED et SAE est la seule manière d'appliquer les principes du "Records Management" – les moyens GED relèvent de la même criticité que ceux affectés aux applications métiers (disponibilité, redondance), alors que pour les moyens SAE seules les exigences du Records Management et du Label NF 461 s'appliquent. Cette distinction des périmètres fonctionnels conduit naturellement au "Schéma en Y", pour une alimentation en parallèle du SAE et de la GED, à partir des sources internes ou externes des documents. Le "Schéma en Y" entérine la distinction GED/SAE de la manière suivante : La durée de vie des documents dans la GED sera limitée à la durée d'usage courant, ceci afin de répondre de "manière raisonnable" aux besoins des gestionnaires métiers. Le dispositif SAE, collecte les documents au plus tôt, et assurera leur conservation sur toute la période d'archives (courantes, intermédiaires et définitives). Les ressources respectives de stockage affectées à chacun seront différentes et strictement définies selon les contraintes propres à chacun. OPUSCONSEILS_ARCHITECTURESIMPLEPOURLARCHIVAGEELECTRONIQUE_25JUIN2013JLFINAL.DOCX Page 7 / 8 OPUS Conseils – Conseils et Assistance aux Maîtrises d'Ouvrage pour la Dématérialisation de l'Information /www.opusconseils.com/ 3. CONCLUSION : DE L'ADAPTATION DES S.I. À LA GDA Les recommandations formulées pour la mise en œuvre d'une Organisation GDA et d'une Infrastructure GED/SAE, constituent un challenge pour toutes les entreprises dans les 10 années à venir, et une obligation d'adapter leur S.I. à la Gestion des Documents d'Activité. D'une part, les entreprises sont toutes confrontées à l'accroissement massif des documents sous formes électroniques, auquel elles doivent faire face avec des infrastructures et des S.I. qui ne sont pas encore adaptées à la Gestion des Documents et des Archives, sous leur forme électronique. Reporter l'échéance de cette adaptation représente des pertes opérationnelles et financières très importantes : chute des performances des applications, perte de temps de recherche, perte de documents, coûts des infrastructures de stockage inutiles, risques attachés aux non-conformités, … D'autre part, l'approche globale de la dématérialisation des documents et des archives ainsi que l'évolution des S.I. dans ce sens, représentent des opportunités sérieuses en matière d'efficacité et de qualité des Activités. Enfin, les principes et les outils de Virtualisation des Infrastructures de Stockage permettent aujourd'hui de distinguer clairement : d'une part l'Approche Documentaire par les Maîtrises d'Ouvrage et les Métiers (GED/SAE et processus documentaire), et d'autre part l'Exploitation des Infrastructures de Stockage par les Maîtrises d'Œuvre DSI. L'outil EXABUILDER est la meilleure preuve de cette architecture et de cette dichotomie essentielle. La Virtualisation – Historique 1959 : Naissance Développement expérimental de la première machine à mémoire virtuelle par l'Atlas Team de l'université de Manchester, et naissance des notions de virtualisation et de mapping. Jusqu'à 1980 environ : annuaire central Les données sont gérées par des grands systèmes en environnement propriétaire. Ils exploitent un annuaire central de gestion des données, une des méthodes aujourd'hui reprises pour la virtualisation en environnement hétérogène. 1980-1990 : Systèmes ouverts Apparition des systèmes ouverts. Le stockage s'éparpille dans l'entreprise, dans des environnements hétérogènes sous forme de DAS. 1985 : en Réseau Sun lance NFS sur Unix, le premier système de gestion de fichiers en réseau. 1987 : Niveaux Raid IBM et l'université de Berkeley définissent les niveaux Raid. Cette technologie connaît un succès rapide en entreprise dans les années qui suivent. 1990-2000 : NAS et SAN Le stockage en réseau voit le jour sous la forme des NAS et des SAN. 2010-20xx : Le Cloud et les Coffres-Forts Le stockage sur Internet se developpe. Par Jacques LERET, DG d'OPUS Conseils [email protected] Tel : 01 30 70 19 85 OPUSConseils_ArchitectureSimplePourlArchivageElectronique_25Juin2013JLfinal.docx Page 8 / 8
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