ORSEC Maritime Manche et mer du Nord
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ORSEC Maritime Manche et mer du Nord
DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE MER DU NORD – EDITION AVRIL 2010 Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord ORSEC Maritime Manche et mer du Nord 50115 CHERBOURG-OCTEVILLE CEDEX Tel : 02.33.92.60.61 - fax : 02.33.92.59.26 www.premar-manche.gouv.fr Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD Sommaire Avril 2010 Avant propos Le dispositif ORSEC maritime Manche et mer du Nord est articulé en dix chapitres : Après avoir explicité le champ d'application du dispositif (chapitre 000) et présenté les différents acteurs de la veille ou de l'intervention en mer (chapitre 100), une analyse so mmaire de la dangerosité (chapitre 200) et des risques (chapitre 300) caractérisant la zone a été conduite. Un schéma d'alerte général simplifié associé à une déclinaison particulière pour chaque type d'intervention sont exposés (chapitre 400) avec en parallèle, les principes de montée en puissance du dispositif et la définition des niveaux de gravité qui permettent de calibrer une organisation opérationnelle proportionnée à l'ampleur de l'évènement. Cette organisation modulable et flexible des services de l'Etat en mer a ainsi été élaborée afin de faire face à un évènement en mer, quelque soit son ampleur ou sa nature : il s'agit d'un système de gestion d'incident (chapitre 500). Adossés à cette organisation, les principes génériques d’intervention (chapitre 600) permettent en quelques pages de cerner les grandes séquences de chaque type d’intervention. De même le dispositif juridique recense succinctement les textes et grands principes qui fondent l'intervention en mer (chapitre 700). Des outils opérationnels, utiles à la gestion de crise sont répertoriés afin de pouvoir être exploités dans l'urgence (chapitre 800). Enfin, les conditions d'entraînement, les règles de remise à jour et le contrôle de pertinence du dispositif sont énoncés à la fin du document (chapitre 900). Sommaire 000 – Introduction 100 – Centres opérationnels et dispositif de veille. 200 – Identification de la dangerosité en Manche et mer du Nord 300 – Identification des risques en Manche et mer du Nord 400 – Alerte 500 –Système de gestion d’incident 600 – Principes génériques d’intervention 700 – Dispositif juridique 800 – Outils opérationnels d’aide à la gestion de crise 900 – Maintien en condition opérationnelle du dispositif SCHEMA D’ALERTE GENERAL Chapitre 400 Page 08 NUMEROS D’ALERTE SOMMAIRE Chapitre 400 Page 20 Page 2 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour Dispositif ORSEC maritime Manche et mer du Nord SOMMAIRE DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD Sommaire Avril 2010 Version 01 Révision 00 Page 3 sur 220 08 avril 2010 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 000. Introduction INTRODUCTION Page 4 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 001. Sommaire 001. Sommaire 002. Préambule 5 5 010. Champ d’application 6 011. Objet 012. Périmètre d’application géographique du dispositif ORSEC maritime 020. Constitution du réseau opérationnel ORSEC Maritime 021. 022. 023. 024. 025. 6 6 10 Principes du Réseau ORSEC Maritime Obligation des services et des unités d’intervention Coordination des réseaux ORSEC Maritime Têtes de réseaux ORSEC maritime Schéma organisationnel du réseau ORSEC maritime 10 10 11 11 13 030. Priorités d’intervention 14 040. Glossaire 15 002. Préambule Ce chapitre a pour objet de définir : • le cadre d’application du dispositif ORSEC Maritime en Manche et mer du Nord ; • la notion de « tête de réseau ». Pour chaque type d’intervention, une entité est désignée pour préparer l’intervention ; • la hiérarchie des priorités d’intervention pour tout événement de mer ; • le sens des acronymes rassemblés dans un glossaire. INTRODUCTION Page 5 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 010. Champ d’application • La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 prévoit que l’Organisation de la Réponse de la SEcurité Civile revêtant une ampleur ou une nature particulière doit faire l’objet, dans chaque département, dans chaque zone de défense et en mer, d’un dispositif dénommé « ORSEC ». • Ce texte formalise le concept de dispositif ORSEC maritime, dont le décret du 13 septembre 2005 relatif au dispositif « ORSEC » précise le contenu et les modalités de mise en œuvre. 011. Objet • Le dispositif ORSEC maritime Manche/mer du Nord détermine l’organisation générale des secours et interventions en mer en matière de sécurité civile et définit dans ce domaine les modalités de direction des opérations. • Le présent dispositif décrit l’organisation mise en œuvre par le préfet maritime pour faire face aux conséquences en mer d’un événement d’origine maritime, aérienne ou terrestre, dont la portée touche exclusivement ou cumulativement le secours aux personnes, aux biens ou à l’environnement et la prévention des risques et dangers qui peuvent les affecter de manière grave et imminente. • Ce dispositif constitue le cadre unique d’intervention de l’Etat, des pouvoirs et des services publics lorsque l’événement à traiter s’inscrit dans le strict domaine de la sécurité civile. • Il constitue un cadre complémentaire de gestion d’événements, lorsque ces événements relèvent du champ : - des actions militaires en mer de la Défense nationale ou de la sécurité intérieure ; du maintien ou du rétablissement de l’ordre public en mer. En cas d’action terroriste particulière, l’application des dispositions de ce dispositif est prioritairement soumise au respect des dispositions des plans PIRATE MER, BIOTOX. • Ce dispositif précise les dispositions prévues pour assurer son articulation avec les dispositifs de veille et d’urgence mis en œuvre par les autorités terrestres et étrangères dans le domaine de la sécurité civile. 012. Périmètre d’application géographique du dispositif ORSEC maritime • Le droit maritime et le droit aérien établissent des zones de compétence pour l’accomplissement des missions à la charge des Etats côtiers. • Le périmètre d’application du dispositif peut donc varier selon le type de mission et d’intervention à conduire INTRODUCTION Page 6 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 Pour la coordination en matière de recherche et de sauvetage des vies humaines en mer • Le dispositif ORSEC maritime s’applique dans le respect de l’accord franco-britannique MANCHE PLAN dans les deux « Search and Rescue Regions » (SRR) françaises de Manche et mer du Nord, au titre desquelles les CROSS de Gris-Nez et de Jobourg ont été désignés MRCC par la France auprès de l’OMI. • La SRR qui relève du CROSS Jobourg inclut la sous-région des îles anglo-normandes La coordination des opérations tient compte de ces limites de zone de responsabilités spécifiques (zones SAR) matérialisées par des lignes rouges sur la carte ci-dessous. Pour la recherche d’aéronefs et de secours à personne en vol • Pour ce type d’opérations de recherche, le dispositif ORSEC maritime s’applique dans les conditions et limites géographiques spécifiques propres définies par les textes relatifs au sauvetage aérien. La coordination des opérations tient compte de ces limites de zone de responsabilités spécifiques (zones FIR) matérialisées par des lignes grises sur la carte ci-dessous. • Par ailleurs, le dispositif ORSEC Maritime s’applique dans le respect de l’accord francobritannique MANCHE PLAN dans les mêmes limites géographiques définies pour les opérations de sauvetage des personnes en mer. Pour l’assistance aux navires en difficulté, la lutte contre les pollutions marines, la lutte contre les rejets nucléaires • Le dispositif ORSEC maritime Manche/mer du Nord s’applique dans le respect des dispositions de l’accord franco-britannique MANCHE PLAN dans la zone géographique couverte par les deux SRR françaises à l’exception de la sous-région des îles anglonormandes telle qu’elle est définie dans le MANCHE PLAN. • Cependant, en fonction de la menace (localisation du navire, conditions météorologiques, distance à la côte) pour le littoral et les intérêts connexes français, le préfet maritime pourra être amené à intervenir, avec l’accord des autorités britanniques, au-delà de sa zone de responsabilité. La coordination des opérations tient compte de ces limites de zone de responsabilités spécifiques matérialisées par la ligne rouge sur la carte ci-dessous. Pour les risques de perturbation de la circulation maritime • La conduite des interventions en cas de circulation perturbée s’exerce dans la limite des eaux de souveraineté, matérialisée par la limite du plateau continental britannique et de la ZEE revendiquée par la France. • Cependant, les CROSS exercent une surveillance du trafic maritime dans les DST, y compris au-delà de la limite du plateau continental et de la zone économique exclusive revendiquée par la France. En cas d’événement intervenant dans les DST au-delà de INTRODUCTION Page 7 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 cette limite, les CROSS Français, en tant que VTS contactent leurs correspondants britanniques. La coordination des opérations tient compte de cette limite de zone de responsabilité spécifique matérialisée par la ligne jaune sur la carte ci-dessous. Limites de responsabilité entre zones préfectorales • La limite géographique des zones respectives de responsabilité des préfets maritimes de la Manche et de la mer du Nord d’une part, de l’Atlantique d’autre part, sont déterminées par le décret n°2004-112 du 6 février 2004 relatif à l’action de l’Etat en mer (limite mentionnée en gris hachuré de noir sur la carte ci-jointe et correspondant à la limite occidentale de la SRR du CROSS Jobourg). • Quel que soit le type d’événement et d’intervention, la laisse de basse mer hors des ports, les limites administratives des ports et les limites transversales de la mer dans les estuaires déterminent la ligne de partage des zones géographiques de responsabilité entre le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord et les 7 préfets des départements littoraux de la façade maritime Manche/mer du Nord. Ö voir les limites administratives des ports de la façade Manche et mer du Nord. Evénement extérieur impactant sur la zone de responsabilité du préfet maritime • Le dispositif ORSEC maritime demeure actif en matière de veille, d’alerte, d’anticipation, de compte-rendu et de demande de concours d’autorités extérieures à la zone de responsabilité du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, lorsqu’un événement frappe une zone de responsabilité maritime ou terrestre voisine de la zone de responsabilité du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord. • Il en va tout particulièrement de la sorte lorsque : - un navire, un aéronef, une entreprise, des ressortissants français, ou une partie du plateau continental ou de la zone économique exclusive française est concerné dans une zone d’intervention en matière de sécurité civile de la responsabilité d’un Etat voisin ou lié à la France par des accords régionaux d’intervention en mer (ex : accords de Bonn pour la lutte contre les pollutions marines) ; - un événement, quelle que soit sa localisation est susceptible à brève, moyenne ou plus longue échéance de porter atteinte à l’environnement et aux intérêts connexes de la France dans sa ZEE, sur son plateau continental ou sur son littoral ; - un événement quelle que soit sa localisation est susceptible de porter atteinte à la bonne circulation du trafic maritime dans les détroits internationaux, les dispositifs de séparation de trafic ou sur chacun des liens transManche de la zone Manche/mer du Nord. INTRODUCTION Page 8 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour INTRODUCTION DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 Page 9 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 020. Constitution du réseau opérationnel ORSEC Maritime 021. Principes du Réseau ORSEC Maritime • L’outil opérationnel ORSEC et ses composantes techniques doivent permettre de disposer d’un accès exhaustif aux ressources mobilisables sur lesquelles il convient de s’appuyer au regard de la situation. • Le principe retenu à cette fin est de déterminer la localisation de l’information souhaitée et le moyen de l’obtenir en temps utile, plutôt que de l’inscrire directement au sein d’un plan qui ne peut être actualisé en temps réel. • Ainsi, en amont de l’événement et dans le cadre de la tenue de la posture permanente de préparation et d’alerte, chaque service de l’Etat et chaque unité d’intervention est investi de responsabilités propres. • Pour veiller à l’élaboration et à la cohérence de l’ensemble de ces procédures, des réseaux et sous-réseaux de sécurité civile maritime (réseaux ORSEC maritime) sont constitués et placés sous la responsabilité de services chargés de les animer. • Ces services et structures « têtes de réseaux » (tâche relevant de la planification et de la préparation à la mission) ne sont pas nécessairement ceux en charge de la conduite ou de la coordination des opérations. 022. Obligation des services et des unités d’intervention Il appartient à chaque service et unité d’intervention susceptible de participer aux opérations de service public en mer de : • rédiger ses propres fiches d’aide à la décision • tenir à jour ses propres annuaires opérationnels en cas d’urgence • procéder à la désignation de son correspondant ORSEC maritime et de son suppléant • tenir à jour de manière continue ses inventaires de moyens pour l’intervention • connaître à tout moment la disponibilité de ses moyens d’intervention INTRODUCTION Page 10 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 023. Coordination des réseaux ORSEC Maritime • La préfecture maritime (division « Action de l’Etat en Mer ») est chargée de la planification et de la maintenance opérationnelle du dispositif ORSEC maritime et coordonne à ce titre les réseaux de sécurité civile maritime. Ö Voir également le chapitre 900 - Maintien en condition opérationnelle • Elle s’assure de l’existence puis de la cohérence et de la compatibilité, entre elles et avec le dispositif ORSEC, des organisations mises en place par les services têtes de réseau ORSEC maritime. • Elle contribue, en complément des exercices qui relèvent de la responsabilité propre de chaque administration, au développement de l'efficience de l’organisation des secours en organisant des exercices majeurs ayant vocation à associer un nombre significatif d’acteurs et généralement plusieurs têtes de réseau. • Les têtes de réseau ORSEC maritime adressent annuellement au préfet maritime une synthèse de l’état de préparation des services, structures, organismes et opérateurs publics et privés intervenant dans le champ de responsabilité couvert par le réseau qu’elles animent. Les éléments du réseau adressent leur rapport aux têtes de réseau qui en tiennent compte pour la rédaction de leurs propres rapports. 024. Têtes de réseaux ORSEC maritime Tête de réseau pour les recherches et sauvetage maritime • Les CROSS Jobourg et Gris Nez sont têtes de réseau ORSEC maritime en matière de recherches et de sauvetage maritime, d’assistance aux navires en difficulté, de circulation maritime. • Le SCMM du Havre fait partie intégrante du réseau SAR et anime le sous réseau de l’aide médicalisée en mer. Tête de réseau pour la lutte contre les pollutions maritimes • Le centre des opérations maritimes de Cherbourg est tête de réseau ORSEC maritime en matière de prévention et de lutte contre les pollutions marines (hors pollutions radiologiques). • Le centre d’expertises pratiques de lutte antipollution (CEPPOL) fait partie du réseau ORSEC maritime en matière de matériels et de techniques de lutte contre les pollutions marines (hors pollutions radiologiques), stratégies et techniques de lutte, entraînement et formation des hommes. INTRODUCTION Page 11 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 • La cellule anti-pollution de la base navale de Cherbourg appartient au réseau POLMAR, elle est compétente en matière de matériels et de techniques de lutte contre les pollutions marines (hors pollutions radiologiques), stratégies et techniques de lutte, entraînement et formation des hommes, pour les moyens d’intervention basés sur la façade Manche/mer du Nord. • La direction interrégionale de la mer (DIRM) appartient au réseau POLMAR : elle participe à la préparation à la lutte contre les pollutions marines en zone littorale : il s’appuie sur les Directeurs Départementaux des Territoires et de la Mer (DDTM) et les Délégués (départementaux) à la Mer et au Littoral (DML) pour conduire son action dans ces domaines. • Le bureau contentieux du GSBDD de la base navale de Cherbourg fait partie du réseau POLMAR et ANED en matière contentieuse et financière : il s’attache à effectuer une veille réglementaire et jurisprudentielle dans ces domaines pour disposer des données nécessaires au conseil juridique . Tête de réseau pour la lutte contre les rejets radioactifs • Le Service de Surveillance Radiologique (SSR) de la base navale de Cherbourg est tête de réseau ORSEC maritime en matière de lutte contre les pollutions radiologiques en mer. Tête de réseau pour l’assistance aux navires en difficulté • Les CROSS Jobourg et Gris Nez sont tête de réseau ORSEC maritime en matière d’assistance aux navires en difficulté. • Le COM fait partie intégrante du réseau ANED et prépare l’intervention renforcée. INTRODUCTION Page 12 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 025. Schéma organisationnel du réseau ORSEC maritime INTRODUCTION Page 13 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 030. Priorités d’intervention • • Pour tout événement en mer et à tout moment au cours de l’intervention, les décideurs chargés de la gestion de crise, les équipes dirigeant les interventions en mer, les équipes engagées sur zone doivent impérativement conserver à l’esprit l’ordre des priorités d’intervention suivant : Priorité 1 : Assurer la sécurité des personnes Priorité 2 : Assurer la santé publique des populations Priorité 3 : Assurer la protection de l’environnement Priorités 4 : Assurer la préservation du navire et/ou de bien Priorité 5 : Assurer la libre circulation maritime. Le préfet maritime peut cependant, en fonction des risques particuliers d’un événement en mer donné, réapprécier l’ordre de ces priorités. INTRODUCTION Page 14 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 040. Glossaire A ACO IAMSAR) ADIOS 2 hydrocarbure AEM AFMAR AIS d’Identification AMF ANED d’intervention) ANTIPOL ARCC AREVA l’Energie ARSC ASN AVURNAV Aircraft Co-Ordination (Coordinateur d’aéronef, voir Modèle de vieillissement et de comportement de nappe Action de l’Etat en Mer Affaires Maritimes Automatic Identification System (Système Automatique) Atelier Militaire de la Flotte Assistance aux navires en difficulté (typologie Anti Pollution Air Rescue Coordination Centre Groupe industriel français spécialisé dans les métiers de Air Rescue Sub Center Autorité de la Sûreté Nucléaire Avis urgent aux navigateurs B BEA mer BEP (CRG) de l’Espace BIOTOX BSAD Bureau Enquêtes Accidents mer Bureau Exécutif Permanent (Comité Régional de Gestion aérien), dépendant de la DIRCAM Volet spécialisé du plan Vigipirate Bâtiment de Soutien, d’Assistance et de Dépollution C CANUTEC CCMM CCSM CEA CEDRE CEPHISMER CEPPOL CICAD MER Décision CIMER CIRC CMIR INTRODUCTION Logiciel canadien d’aide à la décision en cas de déversement de matières dangereuses Centre de Consultations Médicales Maritimes Centre de Coordination de Sauvetage Maritime (MRCC, en anglais) Commissariat à l’Energie Atomique Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux CEllule de Plongée Humaine et d’Intervention Sous la MER Centre d'Expertises pratiques de lutte antipollution Centre d’Information, de Coordination et d’Aide à la Comité Interministériel de la MER Circulation perturbée (type d’intervention) Cellule Mobile d’Intervention Radiologique Page 15 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour CMA CMVOA COD COD CODIS Secours COG COGIC Crises COM Centre Cellule Centre Centre Centre DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 Médical des Armées Ministérielle de Veille Opérationnelle et d’Alerte Opérationnel de Défense (en préfecture terrestre) Opérationnel des Douanes (situé à Rouen) Opérationnel Départemental d'Incendie et de Centre opérationnel de la Gendarmerie Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des CORG COS / COL COZ CROSS CS / CSP CSN CTA Centre Opérationnel de la Marine co-localisé avec le centre des opérations maritimes Centre de coordination régional de la gendarmerie Commandant des Opérations de Secours / de Lutte Commandement Opérationnel Zonal (en préfecture de zone) Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage Centre de Secours / Centre de Secours Principal (sapeurs pompiers) Centre de Sécurité des Navires Centre de Traitement de l'Alerte (du CODIS) D DAJ DAM DCNS DDTM DEFREP DETAERO DGAC DGMT DGSNR Radioprotection DI DIRCAM DIRM DML DOS DPA l’armateur) DRAEGER l’eau DRIRE DSC DSM DSND pour les DST INTRODUCTION Direction des Affaires Juridiques (Ministère des Finances) Direction des Affaires Maritimes Entreprise d’armement naval Direction Départementale des Territoires et de la Mer DEFiciency REPort DETachement de l’AEROnavale Direction Générale à l’Aviation Civile Direction Générale de la Mer et des Transports Direction Générale de Sécurité Nucléaire et de Directeur d’Intervention (au sein de l’EGI) Direction de la Circulation Aérienne Militaire Direction Inter Régionale de la Mer Délégation à la Mer et au Littoral Directeur des Opérations de Secours Designated Person Ashore (Point d’entrée chez Méthode de mesure de contaminants dans le sol, l’air et Direction Régionale de l’industrie de la recherche et de l’environnement Direction de la Sécurité Civile Directeur de Secours Maritime Délégué à la Sécurité Nucléaire et à la radioprotection installations intéressant le Défense Dispositif de Séparation du Trafic Page 16 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 E EAMEA EDF EEI EGI EGC EMSA EQUASIS EVAMED EVASAN Ecole des Applications Militaires de l’Energie Atomique Electricité De France Equipe d’Evaluation et / ou d’Intervention Equipe de Gestion d’Intervention Equipe de Gestion de crise European Maritime Safety Agency European QUAlity Shipping Info System (base de donnée regroupant des informations concernant la sécurité des navires) Evacuation Médicale Evacuation Sanitaire F FIPOL (IOPCF) FDS FIR (zone FIR) FO FOST privés) Fonds international d'Indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures Fiche de Données de Sécurité Flight Information Region (Région d’information de vol) Fuel Oil Fast Oil Spill Team (banque de moyens d’intervention G GORSAP GSBDD (Cherbourg) Guide ORange des SAPeurs pompiers (POLMAR CHIM) Groupement de Soutien de la Base De Défense H HFO Heavy Fuel Oil I IBC International Bulk Chemical (recueil international de règles relatives à la construction et à l’équipement des navires transportant des produits chimiques dangereux en vrac) ICS Incident Command System (Système de gestion d’Incident, en anglais) IFREMER Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la MER IMDG International Maritime Dangerous Goods (Règlement International Maritime du Transport de Produits Dangereux) INMARSAT INternational MARitime SATellite (Service de télécommunication numérique maritime) IMO International Maritime Organisation INERIS Institut National de l’Environnement Industriel et des RISques IRSN Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire ISM International Safety Management INTRODUCTION Page 17 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 L LASEM Marine Laboratoire d’Analyse de Surveillance et d’Expertise de la M MANCHE PLAN MAR ICE MARPOL MARPOMP MCA britanniques) MAS-SAM Maritime MIK MMDN MOTHY FRANCE MN MMDN MRCC CCSM) MTETM et de la Mer Plan conjoint d’urgence maritime franco-britannique Maritime Industry Chemical European (réseau européen d’expertise pour les pollutions chimiques) Maritime Pollution Marins Pompiers Maritime Coast-Guards Agency (Agence des gardes côtes Maritime Assistance Service – Service d’Assistance Martiem Informatie Kruispunt (Carrefour de l’Information Maritime) - Garde-côtes belges Manche et Mer Du Nord (façade maritime) Modèle de dérive de nappe développé par METEO Mille nautique (1mn = 1852m) Manche et Mer du Nord Maritime and Rescue Co-ordination Centre (voir aussi Ministère des Transports, de l’Equipement, du Tourisme N NOTAM aérien) NUCMAR NOtice To Air Men (éq. de l’AVURNAV pour le trafic Nucléaire Maritime (i.e. déversement nucléaire en mer) O OMI OAAEM ONU OPEM OPJ ORSEC OSC zone) OSN Organisation Maritime Internationale Officier d’Astreinte AEM Organisation des Nations Unies Officier de Permanence d’Etat Major Officier de police Judiciaire ORGanisation de la Réponse de la SEcurité Civile On Scene Commander (coordonateur d’intervention sur Officier de Sûreté Nucléaire P P&I spécialisé PAF PC INTRODUCTION « Protection & Indemnities », assureur maritime Police Aux Frontières Poste de Commandement Page 18 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour PCA PCO PMA POI POLMAR POLREP PRE PREMAR ppm PSS PUM PUI DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 Poste de Commandement Avancé Poste de Commandement Opérationnel Poste Médical Avancé Plan d'Opération Interne Pollution marine hydrocarbure ou chimique POLlution REPort (Rapport de pollution) Point de Répartition des Evacuations Préfet maritime partie par million, ou mg/l (unités équivalentes) Plan de Secours Spécialisé Plan d’urgence maritime Plan d’urgence interne R RETEX RI RIAS RCC de ROV français) RTMD RETour d’Expérience (équivalent maritime du REX) Responsable d’Intervention (au sein de l’EGI) Remorqueur d’Intervention d’Assistance et de Sauvetage Rescue Co-ordination Centre (Centre de Coordination et Sauvetage) Remotly Operated Vehicle (véhicule dirigé à distance, en Règlement pour le Transport des Matières Dangereuses S SAFESEANET d’informations SAMAR SAMU SAR SATCOM SCMM SDIS SDSIC SGI System en anglais) SG Mer SHOM Marine SIDPC Civile SIG SIRACEDPC SIRPA Armées SMDSM SMUR SNSM SOLAS SPATIONAV INTRODUCTION Système informatique centralisé intracommunautaire sur le suivi du trafic maritime Secours Aéronautique MARitime Service d’Aide Médicale Urgente Search and Rescue (anglais), Recherche et Sauvetage SATellite COMmunication SAMU de Coordination Médicale Maritime Service Départemental d'Incendie et de Secours Service Départemental des Systèmes d’Information et de Communication Système de Gestion d’Incident (Incident Command Secrétariat Général de la Mer (Premier ministre) Service Hydrographique et Océanographique de la Service Interministériel de Défense et de Protection Système d’Information Géographique Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Economiques de Défense et de la Protection Civile Service d’Information et de Relations Publiques des Système Mondial de Détresse et de Sécurité Maritime Service Mobile d’Urgence et de Réanimation Société Nationale de Sauvetage en Mer Safety Of Life At Sea (convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer) Système de surveillance maritime en temps réel Page 19 sur 220 Révision 00 Chapitre Date de mise à jour SRR STM-VTS SYNERGI DISPOSITIF ORSEC MARITIME MANCHE ET MER DU NORD 000 – Introduction Avril 2010 Search and Rescue Region (Zone de compétence maritime de recherche et de sauvetage) Service de Trafic Maritime (VTS, en anglais) SYstème Numérique d’Echanges de Remontée et de Gestion des Informations (système national d’information en cas de crise) T TGI TRAFIC 2000 Affaires maritimes Tribunal de Grande Instance Système de surveillance maritime développé par les U UA/UR Urgence absolue / Urgence Relative V VHF VIGIMER VTS Very High Frequency VIGIlance en MER (planification sûreté) Vessel Traffic System (STM, en français) Z ZDT ZEE ZIT ZRT Zone Zone Zone Zone INTRODUCTION Dangereuse Temporaire Economique Exclusive Interdite Temporaire (aéronautique) Réglementée Temporaire (aéronautique) Page 20 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 100 – Centres opérationnels et dispositif de veille Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 100. Centres opérationnels et dispositif de veille CENTRES OPERATIONNELS Page 21 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 100 – Centres opérationnels et dispositif de veille Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 101. Sommaire 101. Sommaire 102. Préambule 22 22 110. Centres opérationnels permanents 23 111. Le COM 112. Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) 113. Le Centre Opérationnel des Douanes 114. Les CODIS 115. Le SCMM du Havre 116. Les ARCC et l’ARSC 117. Les COG 118. Les COZ 119. Les autorités maritimes voisines 120. Acteurs du dispositif de veille 121. 122. 123. 124. 23 24 24 25 25 26 26 26 26 27 Les CROSS Les sémaphores Stations de veille des Iles anglo-normandes Autres senseurs 27 27 28 28 102. Préambule Ce chapitre a pour objet : • la présentation de tous les centres opérationnels pouvant intervenir lors d’une opération mer sur la façade de la Manche et mer du Nord ; • la présentation du dispositif de veille existant sur la façade de la Manche et mer du Nord. CENTRES OPERATIONNELS Page 22 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 100 – Centres opérationnels et dispositif de veille Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 110. Centres opérationnels permanents 111. Le COM • La préfecture maritime arme en permanence un COM, Centre des Opérations Maritimes, structure de veille et de tenue de situation constituée : - d’un adjoint du Préfet Maritime d’astreinte ; - d’un officier de permanence « état-major » (OPEM) qui assure la permanence du commandement et la continuité de l’action de la préfecture maritime au sein du COM, centre opérationnel commun à la Préfecture maritime et au commandement de zone maritime de la Manche et de la mer du Nord ; - d’une équipe de service assurant le fonctionnement du COM ; - de renforts à disposition de l’OPEM : officier d’astreinte « action de l’Etat en mer » ; officier de communication d’astreinte ; personnel d’astreinte sécurité nucléaire ; renfort « opérations » d’astreinte. • En tant que Centre des Opérations Maritimes de la préfecture maritime, le COM assure : - l’information et l’alerte du préfet maritime et de l’adjoint d’astreinte ; - la mise en œuvre du bâtiment d’alerte pour l’AEM via le centre opérationnel dont il dépend ; - la direction et la conduite de la mission interministérielle VIGIMER de surveillance des approches des côtes françaises dans la zone de responsabilité du préfet maritime ; - la coordination générale de l’emploi en mer des moyens des administrations sous réserve des procédures particulières établies (SAR notamment) ou des situations graves (niveaux 2 et 3 de l’ORSEC maritime tels que définis plus loin) ; - l’échange d’information et l’alerte des préfectures terrestres ; - l’information et l’alerte des échelons centraux civils (SG Mer, cabinets ministériels, COGIC…) voire militaires. • En tant que Centre Opérationnel de la Marine pour la zone maritime Manche Mer du Nord, le COM assure : - le contrôle opérationnel de l’ensemble des moyens militaires (Marine nationale et gendarmerie maritime) affectés ou déployés dans la zone maritime MancheMer du Nord ; - la conduite des missions de service public confiées à la marine nationale, notamment la lutte contre les pollutions et la neutralisation des explosifs en mer (hors des limites administratives des ports civils) ou sur l’estran, ainsi que la conduite des opérations directement liées à des actes terroristes en mer ; - l’interface entre la préfecture maritime et la chaîne de commandement interarmées ; - la constitution d’une « équipe de gestion d’intervention » (EGI) pour conduire certains types d’intervention dans le cadre du dispositif ORSEC maritime. CENTRES OPERATIONNELS Page 23 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 100 – Centres opérationnels et dispositif de veille Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • L’OPEM, jusqu’au ralliement du préfet maritime ou de l’adjoint d’astreinte, assure de fait la veille de la fonction « gestion de crise » même si l’activation d’une « équipe de gestion de crise » (EGC) telle que décrite plus loin n’est pas encore décidée ou ne s’avère pas nécessaire (événements de niveaux de gravité 1 ou 2). • En cas d’événement justifiant la constitution d’une EGC, celle-ci est formée à partir de personnel de la préfecture maritime (division OPL et division AEM) renforcé autant que de besoin par des experts et des officiers de liaison tel qu’indiqué en section 400. • L’OPEM doit être tenu informé au plus tôt chaque fois qu’un événement, indépendamment de sa gravité objective, est susceptible d’avoir des conséquences à terre ou sur le trafic maritime, de faire l’objet d’une attention interministérielle ou d’avoir un retentissement médiatique, même local. 112. Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) • Les CROSS exercent la plupart de leurs missions dans le cadre de textes internationaux édictés par l'OMI et l'UE. Il en est ainsi de trois fonctions essentielles : 1. MRCC – CCSM pour la réception et le traitement des alertes émises dans le cadre du SMDSM et en application de la convention de Hambourg. A ce titre, l'officier de permanence assure la direction des opérations de sauvetage (CMS) 2. MAS – SAM pour la réception et le traitement des déclarations d'événements de mer auxquels les navires sont tenus de procéder dans le cadre de leurs obligations internationales. Ö Voir également la sous section 723 - Obligation de signalement des événements de mer 3. VTS – STM pour la surveillance de la navigation dans les DST et éventuellement leurs abords Ö Voir également la sous section 716 – textes relatifs à la sécurité et au trafic maritime • Les CROSS sont enfin chargés de centraliser l’ensemble des informations relatives aux pollutions maritimes observées en mer, d’en vérifier l’authenticité et d’en informer le préfet maritime (responsable de la lutte contre les pollutions) et le procureur de la République (compétent en matière de répression des pollutions volontaires). Ö Voir également la sous section 121 – rôle de veille. 113. Le Centre Opérationnel des Douanes • Le Centre Opérationnel des Douanes (CO DOUANES) est armé en permanence et assure la conduite de l’ensemble des moyens maritimes et aériens de la douane dans la zone Manche mer du Nord. CENTRES OPERATIONNELS Page 24 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 100 – Centres opérationnels et dispositif de veille Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 Le COD peut être sollicité par les centres opérationnels chargés de l’intervention pour demander un concours de moyen et la participation des moyens des douanes à toute mission d’action de l’Etat en mer. 114. Les CODIS • Les 8 CODIS, centres de secours à vocation terrestre, peuvent intervenir en mer à la demande des autorités compétentes : le maire ou le préfet maritime. • Les maires, compétents en matière de police de la baignade et des engins nautiques non immatriculés, sont responsables dans ce cadre de la recherche et de sauvetage en mer dans la bande littorale des 300 m. • Cette mission de coordination est systématiquement transférée au CROSS dès lors que : - la mise en œuvre d’un moyen nautique/aérien relevant de l’Etat ou associatif (SNSM) est engagée ; - l’intervention se situe au-delà d’une bande littorale de 300m ; - l’alerte concerne un engin ou navire immatriculé ; - l’intervention se déroule à marée montante dans les grandes baies de la Canche, Authie, Somme et Mont Saint Michel, pour lesquelles un accord de partenariat définit les conditions d’exercice de cette mission. 115. Le SCMM du Havre • Le SAMU de coordination médicale maritime (SCMM), situé au sein de l’hôpital Monod du Havre, est chargé de l’organisation de l’aide médicalisée en mer pour la façade Manche et mer du Nord. • En opération, le SCMM détermine et met en œuvre en étroite liaison avec le CROSS les moyens médicaux, la coordination du dispositif médical en mer ou de transports sanitaires terrestres disponibles et appropriés. • En cas d’événement SAR de grande ampleur, le SCMM joue également le rôle de régulateur médical : il peut être amené à choisir un directeur de secours maritime DSM, projeté sur zone et chargé de la mise en place d’un PMA voire du tri des victimes. CENTRES OPERATIONNELS Page 25 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 100 – Centres opérationnels et dispositif de veille Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 116. Les ARCC et l’ARSC • Les ARCC (Air Rescue Coordination Centre) de Cinq Mars La Pile et Drachenbronn dirigent et coordonnent dans leurs zones respectives les opérations de sauvetage des aéronefs en détresse. • Cette mission s’exerce également au dessus de l’espace maritime de la Manche et de la mer du Nord. • L’ARSC Cherbourg (Air Rescue Sub centre) peut recevoir délégation des ARCC concernés pour diriger les opérations de recherche des aéronefs en mer. • Dès lors que l’aéronef est localisé en mer, la coordination pour le sauvetage des occupants est transférée au CROSS compétent. 117. Les COG • Les Centres Opérationnels de la Gendarmerie (COG) des 8 départements littoraux sont armés en permanence et assurent le contrôle de l’ensemble des moyens terrestres, maritimes ou aériens de la gendarmerie dans la zone Manche Mer du Nord. • Les COG peuvent être sollicités par les centres opérationnels chargés de l’intervention pour demander un concours de moyen et la participation de ces moyens à toute mission d’action de l’Etat en mer. 118. Les COZ • Les Centres Opérationnels Zonaux (COZ) Ouest et Nord sont armés en permanence et assurent le contrôle opérationnel de l’ensemble des moyens aériens de la sécurité civile dans la zone Manche et Mer du Nord. • Les COZ peuvent être sollicités par les centres opérationnels chargés de l’intervention en mer pour demander un concours de moyen et la participation de ces moyens à toute mission d’action de l’Etat en mer. 119. Les autorités maritimes voisines • Les centres opérationnels voisins de la zone Manche mer du Nord peuvent être sollicités pour la mise en œuvre des moyens dont ils ont le contrôle opérationnel. • Cette sollicitation peut prendre un caractère officiel par une demande formelle de concours, généralement par l’activation des plans ou accords de coopération internationale : MANCHEX, Accords de Bonn, moyens de l’EMSA. CENTRES OPERATIONNELS Page 26 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 100 – Centres opérationnels et dispositif de veille Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 Les moyens sous le contrôle opérationnel de la PREMAR Atlantique peuvent être directement sollicités par le COM Cherbourg ou par le CROSS dans le cadre de procédures particulières liées au SAR. 120. Acteurs du dispositif de veille 121. Les CROSS • Les CROSS sont dotés d’un réseau d’équipements de communication radioélectriques conformes au système mondial de détresse et de sécurité maritime (SMDSM). • Ils disposent de données issues du système d’identification automatique des navires (AIS) et exploitent une image radar autour des dispositifs de séparation de trafic des Casquets et du Pas de Calais. • Les CROSS de Jobourg et Gris Nez assurent une veille permanente dans les eaux relevant de leur responsabilité. Ö Voir également section 112 – Portée 122. Les sémaphores • La marine nationale arme 14 sémaphores sur la façade Manche mer du Nord. • Ces formations militaires assurent une veille radiophonique, optique et radar dans la zone côtière et sont susceptibles de déceler des situations anormales dont ils rendent compte au Centre opérationnel de la Marine à Cherbourg et, selon le cas de figure, au CROSS. Carte des 14 sémaphores – Zone Manche et Mer du Nord CENTRES OPERATIONNELS Page 27 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 100 – Centres opérationnels et dispositif de veille Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 123. Stations de veille des Iles anglo-normandes • Les Iles anglo-normandes de Jersey et Guernesey disposent chacune d’un système de veille dans leurs capitaineries, permettant à leurs autorités maritimes respectives de réceptionner les alertes SAR et d’effectuer une surveillance de leurs approches côtières et portuaires. • L’ile d’Aurigny dispose également de cette capacité de veille en journée, Guernesey effectuant la veille SAR à son profit de nuit. • Ces stations ne font pas partie du SMDSM. 124. Autres senseurs • Les commandants des navires et des aéronefs de l’Etat, les satellites, les centres de coordination de sauvetage aéronautiques (ARCC), les navigateurs et pilotes d’aéronefs privés, les pilotes des ports, les inspecteurs des centres de sécurité des navires, les officiers de port, les témoins à terre ou en mer peuvent également être à l’origine de l’identification d’une situation appelant une réaction des pouvoirs publics en mer. • Il leur appartient dans ce cas de transmettre l’information et leurs observations au CROSS, directement ou via les centres opérationnels dont ils dépendent, en fonction de la nature de l’événement et des procédures définies par les services de l’Etat auxquels ils appartiennent. CENTRES OPERATIONNELS Page 28 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 200. Identification de la dangerosité en Manche et mer du Nord DANGEROSITE MMDN Page 29 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 201. Sommaire 201. Sommaire 202. Préambule 30 31 210. Dangerosité constituée par le trafic maritime 32 211. Caractérisation du trafic 212. Dangerosité du trafic des navires de commerce 213. Dangerosité du trafic de navires à passagers 214. Dangerosité du trafic de navires de pêche 215. Qualification de la dangerosité du trafic maritime 32 34 35 36 37 220. Dangerosité constituée par le trafic aérien 38 221. Caractérisation du trafic 222. Dangerosité du trafic 223. Qualification de la dangerosité du trafic aérien 38 39 39 230. Dangerosité constituée par le flux de matières dangereuses 40 231. Flux des matières dangereuses 232. Caractérisation des matières dangereuses en circulation 233. Qualification de la dangerosité du trafic de matières dangereuses 40 41 42 240. Dangerosité constituée par les installations off-shore 43 250. Dangerosité constituée par les installations terrestres 43 251. Caractérisation des installations terrestres dangereuses 252. Dangerosité constituée par la présence d’installations terrestres 253. Qualification de la dangerosité des installations terrestres. 260. Dangerosité constituée par les épaves 45 261. Caractérisation des épaves dangereuses 262. Qualification de la dangerosité constituée par les épaves 45 45 270. Dangerosité constituée par les obstructions en mer 46 271. Caractérisation des obstructions 272. Dangerosité associée à ces obstructions. 273. Qualification de la dangerosité associée à ces obstructions 46 47 48 280. Aléas météo-océaniques 50 281. Caractérisation de l’aléa météo-océanique en Manche et mer du Nord 282. Qualification de l’aléa météo-océanique en Manche et mer du Nord DANGEROSITE MMDN 43 44 44 Page 30 sur 220 Révision 00 50 52 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 202. Préambule • Afin d’appréhender les risques à l’encontre de la sécurité civile dans la zone de la Manche et mer du Nord, un travail de recensement typologique a été opéré afin de répertorier l’ensemble des dangers générateurs potentiels d’incidents, d’accidents ou de sinistre en mer. • Ce travail a principalement été effectué à partir de l’accidentologie maritime de Manche mer du Nord, mais tient également compte d’événements qui se sont déroulés à l’extérieur de cette zone. • Bien que la gravité varie considérablement d’un évènement à l’autre, il est possible d’apprécier l‘occurrence de chacun de ces derniers en Manche et Mer du Nord. Afin d’être quantifiée, cette occurrence a été évaluée selon l’échelle suivante : Occurrence Description Avérée L’événement s’est déjà produit au moins une fois en mer. Très rare L’événement s’est déjà produit au moins une fois en MMDN (depuis 1960). Rare L’événement s’est déjà produit au moins une fois en MMDN ces 10 dernières années. Faible L’événement s’est déjà produit plusieurs fois ces 10 dernières années en MMDN. Moyenne L’événement s’est déjà produit plusieurs fois ces 10 dernières années en MMDN et au moins 1 fois en 2008 ou 2009. Forte L’événement s’est déjà produit plusieurs fois ces 10 dernières années en MMDN et plusieurs fois en 2008 ou 2009. Permanente L’événement s’est déjà produit au moins une fois par mois en 2008 ou 2009. • Pour les catégories « Avérée », « Très rare », « Rare » et « Faible », la dernière survenance de l’évènement est mentionnée, localisée et datée. • Pour les 3 dernières catégories (« Moyenne », « Forte », « Permanente »), le nombre d’événements entrant dans cette catégorie et recensés en 2008 et 2009 en Manche et Mer du Nord est mentionné. NB. : L’occurrence d’une catégorie de risques ne saurait refléter à elle seule la gravité d’un risque. Elle doit être appréciée comme un indicateur parmi d’autres pour qualifier un risque et jauger les moyens nécessaires pour y répondre. DANGEROSITE MMDN Page 31 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 210. Dangerosité constituée par le trafic maritime 211. Caractérisation du trafic Trafic total • Le trafic maritime en Manche et mer du Nord est composé de nombreux flux denses et souvent croisés : - Le transport de marchandises en provenance ou à destination de la mer du Nord, de la mer baltique ou du large des approches occidentales de l’Europe, en transit ou non dans l’un des ports de la zone Manche mer du Nord (le transport de passagers sur ces axes est en croissance, mais demeure marginal) ; - le transport transmanche de passagers et de marchandises ; essentiellement du continent vers les Iles Britanniques - l’activité de pêche professionnelle, - l’activité de plaisance • Dans une moindre mesure, d’autres trafics secondaires caractérisent la zone : - l’entretien des câbles sous marins - les activités de dragage et clapage de sédiments portuaires et d’extraction de granulats - la circulation en devenir de navires et d’engin pour l’implantation et l’entretien d’installations off-shores (ex : parcs éoliens ou hydroliens) ; - la fréquentation de la zone par des navires ou sous marins militaires ou par des navires de recherche. • Le trafic maritime en Manche mer du Nord, représente le deuxième trafic maritime le plus dense au monde après celui du détroit de Malacca. Trafic de marchandises • Le flux composé par le transport de marchandises est concentré dans les voies de circulation qui joignent les dispositifs de séparation de trafic (DST) de la zone et de ces approches, les accès vers les grands ports et le lien transmanche principalement entre Calais et Douvres. • En 2008, ce flux représentait : - 89 790 navires dans le détroit du Pas de Calais (dont 43777 pour la voie montante), soit en moyenne 246 navires par jour ; - 72 778 dans le DST des Casquets. (Les données 2009 moins pertinentes n’ont pas été citées compte tenu de leur recul conjoncturel induit par la crise économique). • Le transit de fret traversier entre France et Iles Britanniques représente environ 200 millions de tonnes de marchandises par an. Ce trafic s’effectue principalement à bord de ferries ou de transbordeurs en mode « roll on – roll off » (ro-ro) qui transporte aussi un nombre important de passagers. DANGEROSITE MMDN Page 32 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Trafic de navires à passagers • Le trafic de navires à passagers reliant les ports français et belges aux ports britanniques et irlandais représente 50 381 traversées pour 2008. • Ce trafic est concentré dans le détroit du Pas de Calais, avec 33 952 traversées en 2008, soit en moyenne 93 navires effectuant chaque jour la traversée avec 40 000 passagers. • A ce trafic traversier, il faut ajouter 477 navires de croisières qui ont emprunté la voie « montante » de circulation du DST du Pas de Calais en 2008. Activité de pêche professionnelle • La pêche professionnelle est l’une des activités majeures de la façade, qu’elle soit côtière ou hauturière. Environ 3 700 marins et 1 050 navires français immatriculés dans la zone mènent cette activité. • Des navires de pêche bretons, européens et étrangers fréquentent également la zone, en particulier des navires britanniques, anglo-normands, belges et néerlandais qui conduisent des campagnes de pêche en baie de Seine. • Les principaux ports de pêche sont : Boulogne sur mer/Etaples Port en Bessin Cherbourg Activité de plaisance • L’activité de plaisance et les loisirs nautiques recouvrent essentiellement une dimension littorale. • Avec 15 700 places à quai dans les différentes marinas, l’activité de plaisance est essentiellement concentrée dans l’Ouest de la zone Manche et Mer du Nord, mais se développe sur toute la façade maritime. Les loisirs nautiques dans leur ensemble et qui ne nécessitent pas forcément de l’implantation de marina (ex ; baignade - kite surf – véhicules nautiques à moteur légers) sont répartis davantage équitablement sur la façade maritime. • Dès lors qu’il respecte les différents cadres réglementaires qui s’appliquent à la pratique de la plaisance et des loisirs nautiques, le trafic généré par ces activités induit peu de danger supplémentaire pour les autres usages de la mer en Manche et Mer du Nord. • Néanmoins, de grandes manifestations nautiques sont organisées chaque année en zone Manche et mer du Nord. Elles peuvent compromettre la sécurité de la navigation, si elles s’avèrent insuffisamment préparées et encadrées. DANGEROSITE MMDN Page 33 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 212. Dangerosité du trafic des navires de commerce Dangerosité propre à la navigation commerciale • La vitesse de circulation des navires, leur tonnage, leurs forts tirants d’eau, leurs importants fardages, leur grande inertie en transit constituent les dangers inhérents à la navigation des navires de commerce renforçant les risques d’abordage ou d’échouement. Dangerosité liée aux conditions d’exploitation des navires • L’état général du navire (structure, machines), son entretien et les risques que constituent sa cargaison peuvent également constituer des dangers propres. • Les contraintes d’exploitation portuaires associées à celles des armateurs évoluent vers une application de plus en plus prégnante et pressante du principe d’accostage et d’appareillage « just in time » en escale. • Le respect de ce principe d’ordre économique et commercial peut être de nature à inciter les capitaines de navire à prendre davantage de risques que par le passé. Dangerosité liée au facteur humain • Les conditions d’exploitation des navires de commerce, la fatigue des équipages, leur manque de qualification ou d’entraînement, la grande diversité des nationalités susceptibles de travailler sur un même navire peuvent renforcer l’occurrence d’un événement de mer provoqué par l’homme. Dangerosité liée à la configuration du trafic • La configuration du trafic maritime en Manche mer du Nord et dans le Pas de Calais en particulier engendre des phénomènes de concentration et d'éclatement des routes maritimes selon des directions différentes principalement aux abords des dispositifs de séparation du trafic : ces croisements et points de rencontre constituent par nature des zones de danger d’abordage. • Les routes maritimes secondaires reliant les ports de Cherbourg, Le Havre/Rouen, Calais et Dunkerque aux voies de circulation des DST constituent également des zones de danger d’abordage. • Dans le DST du Pas de Calais, la dangerosité du trafic est accrue par : - le différentiel de vitesse constatée entre les mobiles présents dans une même voie de circulation (4 à 26 nœuds) - ainsi, les opérations de remorquage font l’objet d’un suivi particulier ; - la faiblesse des fonds et la proximité des côtes qui handicapent les navires à fort tirant d’eau • L’existence du trafic transmanche (navires transporteurs de passagers et de marchandises) constitue un danger accru pour la navigation commerciale entre l’Atlantique et la mer du Nord, en particulier dans le détroit du Pas de Calais. DANGEROSITE MMDN Page 34 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 Dangerosité liée à l’existence d’activités concomitantes • La sécurité de la navigation est perturbée par l’activité de pêche pratiquée en flottille dans les voies de circulation, en particulier dans le détroit du Pas de Calais. • Certaines zones de pêche se situent précisément dans les voies de circulation. La coexistence des usages de la mer accroît la dangerosité de la navigation dans ces zones. 213. Dangerosité du trafic de navires à passagers Dangerosité liée à la configuration du trafic et aux conditions de navigation • La circulation des navires à passagers est à 95% constituée par le transit traversier transmanche. Les routes empruntées sont perpendiculaires aux voies de circulation des DST lorsque ces routes pénètrent dans ces dispositifs où le trafic est dense. • Ce trafic traversier international s’exerce de façon intensive (93 rotations par jour entre Douvres et l’Europe continentale) sans voie de circulation réglementée dédiée ; • Dans le détroit du Pas de Calais, la dangerosité de ce trafic est accrue par des fonds peu profonds et en perpétuelle évolution. Dangerosité propre aux navires et à leur armement • De par leur conception, les navires à passagers présentent une faiblesse au niveau du sabot et sont de fait particulièrement difficiles à remorquer. • Les véhicules embarqués sont une source de danger dans la mesure où leur cargaison est souvent mal identifiable et potentiellement dangereuse. Dangerosité liée aux conditions d’exploitation des navires • La fréquence des rotations quotidiennes pour un même équipage et les conditions de navigation difficiles peuvent renforcer l’occurrence d’un événement de mer provoqué par l’homme. Dangerosité liée à l’existence d’activités concomitantes • La sécurité de la navigation est perturbée par l’activité de pêche pratiquée en flottille dans les voies de circulation, en particulier dans le détroit du Pas de Calais. • L’activité occasionnelle d’extraction de granulats marins en Manche centrale peut aussi représenter un facteur de dangerosité accrue. DANGEROSITE MMDN Page 35 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour • Avril 2010 Les voies de circulation croisées de l’important trafic maritime en Manche dont 20% des flux concernent des marchandises dangereuses constituent un danger particulier du transport de passagers dans la zone. 214. Dangerosité du trafic de navires de pêche Dangerosité propre aux navires de pêche • Plusieurs types de pêches sont pratiqués en Manche et mer du Nord. Chacune présente une dangerosité propre liée aux engins utilisés (chalut, drague). • La flotte française est vieillissante et, faute d’une visibilité suffisante sur l’évolution du métier, les pêcheurs ont tendance à moins entretenir leurs navires. Seuls 13 % des navires ont moins de 10 ans et 7.5 % plus de 40 ans. Dangerosité liée aux conditions d’exercice de la pêche professionnelle • La recherche d’objectifs de rentabilité dans un secteur économique fragilisé peut conduire à l’irrespect involontaire ou non de normes de sécurité élémentaires. • La recherche du poisson incite parfois les professionnels à pêcher dans des zones de navigation dangereuses ou par des conditions climatiques très défavorables. Dangerosité liée au facteur humain • La pression économique, la fatigue des équipages, leur degré inégal d’entraînement peuvent renforcer l’occurrence d’un événement de mer provoqué par l’homme. DANGEROSITE MMDN Page 36 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 215. Qualification de la dangerosité du trafic maritime • En 2008, 176 navires de commerce ont subi une avarie ou signalé un événement de mer ayant entraîné une perte ou restriction des capacités normales de navigation. Avec en moyenne un DEFREP toutes les 48h, son occurrence peut être considérée comme permanente mais sa gravité est variable, de la simple avarie mécanique temporaire à la perte totale du navire. • 54 infractions aux règles de navigation ont été constatées par les CROSS en Manche et mer du Nord en 2008 mais n’ont engendré aucun incident. Cependant, leur dangerosité est avérée pour la navigation, avec des conséquences potentiellement très graves (ex : TRICOLOR, SCOT ISLES, BALTIC CARRIER). • La dangerosité constituée par le trafic de navires est essentiellement concentrée au niveau du Pas de Calais. La dangerosité d’un naufrage de navire à passagers constitue une dangerosité avérée, dont la gravité pourrait être extrême. Dangerosité Occurrence 2008 en MMDN Survenance Collision / Abordage Forte 4 n/a Echouement Forte 5 n/a Sinistre à bord Forte 2 n/a Avarie Permanente 176 n/a DANGEROSITE MMDN Page 37 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 220. Dangerosité constituée par le trafic aérien 221. Caractérisation du trafic • Le trafic aérien de gros porteurs au dessus de la Manche et de la mer du Nord est extrêmement dense, puisqu’il comprend non seulement le transit transmanche mais aussi les liaisons transatlantiques de l’Europe du Nord. • Le trafic est également constitué de trafic de petits et moyens porteurs essentiellement concentrée sur la région des Anglo-normandes et Beauvais. • A ce trafic, doit être associée la pratique du vol touristique et de plaisance, particulièrement développée dans la région des Anglo-normandes, aux abords de la baie du Mont Saint Michel, à destination ou en provenance du Touquet ParisPlage, de Deauville ou de Dinard proche de la zone maritime Manche mer du Nord. • Les principaux aéroports dont les approches de gros porteurs couvrent la zone sont : - • Aéroports internationaux de Jersey et Guernesey Aéroports de London Gatwick et London Heathrow Aéroport de Luton Aéroports de Brighton et Southampton Aéroports de Jersey et Guernesey. Aéroport de Beauvais-Tillé Aéroport de Roissy-Charles de Gaulle Aéroport de Lille-Lesquin Aéroport de Caen-Carpiquet Plusieurs aéroports secondaires se situent à proximité immédiate du littoral de la zone SAR française : - Aéroport de Rouen Aéroport du Havre Octeville Aéroport de Calais Dunkerque Aéroport du Touquet Aéroport d’Abbeville St Maclou Aéroport de Deauville Aéroport de Granville – Mont St Michel Aéroport de Dinard (situé jouxtant la zone maritime Atlantique à proximité de la zone maritime Manche mer du Nord). DANGEROSITE MMDN Page 38 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 222. Dangerosité du trafic • Les phases de dangereuses. décollage et d’atterrissage sont techniquement les plus • Comme pour le trafic maritime, le trafic aérien dans la zone Manche mer du Nord doit régulièrement faire face à des conditions météorologiques dégradées en particulier en saison hivernale (vents forts et surtout brumes et brouillards qui compliquent notamment les approches au sol). 223. Qualification de la dangerosité du trafic aérien Dangerosité Occurrence Crash de gros porteurs Avérée 2008 et 2009 en MMDN 0 Crash d’aéronefs militaires Rare 0 Crash d’hélicoptères Faible 0 Crash d’avion de tourisme, ULM Moyenne 2 DANGEROSITE MMDN Page 39 sur 220 Survenance Méditerranée (2008 - 2009) / Atlantique (2009) Méditerranée (2009) - Manche Ouest (2008) MMDN - Le Havre (2005) n/a Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 230. Dangerosité constituée par le flux de matières dangereuses 231. Flux des matières dangereuses • 357 millions de tonnes de matières dangereuses ont transité en 2008 dans le DST des Casquets et 428 tonnes dans le DST du Pas de Calais. • L’essentiel du trafic des matières dangereuses reste localisé dans les voies de navigation recommandées et DST. • Ces données sont extrapolées pour le DST du Pas de Calais dans la mesure où il a été supposé, à trafic équivalent, que le volume de matières dangereuses en transit dans la voie descendante sous surveillance britannique était équivalent. • Ce trafic est réparti de façon à peu près uniforme entre les deux DST. • Les ports français génèrent en trafic secondaire de matières dangereuses non négligeables dont voici les principaux flux : Matières dangereuses Produits pétroliers raffinés Gaz (GPL) Acides Pétrole brut Produits chimiques Huiles et graisses DANGEROSITE MMDN Port Le Havre Dunkerque Rouen Le Havre Dunkerque Saint Malo Rouen Le Havre Rouen Dunkerque Dunkerque Page 40 sur 220 Tonnage en milliers de tonnes (rang des ports français) 11 206 (2) 6 890 (4) 380 (2) 335 (3) 296 (4) 160 (1) 14 (5) 32891 (2) 1 264 (2) 346 (6) 519 (1) Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 232. Caractérisation des matières dangereuses en circulation • Les matières dangereuses en transit en Manche et mer du Nord en 2008 se répartissent comme suit : Classe de matières dangereuses Quantité en milliers de tonnes IMO 1 (explosif) 1 000 Répartition 0.3% 4.1% IMO 2 (gaz) 14 478 IMO 3 (liquide inflammable) 242 000 74.5% 36 235 11% IMO 5 (oxydant) 3 500 1% IMO 6 (matériaux toxiques) 3 500 1% 55 Neg 9 000 2.7% 18 000 5.4% IMO 4 (solide inflammable) IMO 7 (matériaux radioactifs) IMO 8 (matériaux corrosifs) IMO 9 (divers) • Les trois quarts des matières dangereuses en transit sont constitués de liquides inflammables : essentiellement des hydrocarbures et solvants. • A ce trafic de cargaison, il faut ajouter les hydrocarbures de soute servant à la propulsion des navires et les huiles et graisses servant à la lubrification de leurs installations. Estimé à 350t en moyenne par navire de commerce franchissant les DST, la dangerosité constituée par les hydrocarbures de cargaison peut s’apprécier en volume annuel de HFO (2 ou 3) comme suit : DST du Pas de Calais Transmanche 89790 navires x 350 tonnes = 50381 navires x 350 tonnes = 31 426 000 tonnes 17 633 350 tonnes Soit par an 49 059 350 tonnes DANGEROSITE MMDN Page 41 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 233. Qualification de la dangerosité du trafic de matières dangereuses • La dangerosité du trafic des matières transportées est extrêmement variée et de différents ordres suivant le nombre de produits impliqués dans un évènement et la phase de leur implication dans chaque événement potentiel (participation aux causes initiales génératrices du sinistre ou aux conséquences d’un sinistre dont elles ne sont pas strictement à l’origine). • Lorsque des matières dangereuses se trouvent déversées en mer ou dans l’atmosphère, l’impact des sinistres dans lesquels elles se trouvent impliquées peut s’avérer majeur, d’ampleur nationale ou internationale. • Ces déversements peuvent intervenir depuis des navires, des conteneurs, des cuves, des fûts ou autres récipients à la dérive ou depuis une épave, en particulier à partir d’épaves historiques anciennes dont la dégradation au fil du temps peut générer des risques pour l’environnement. • En 2008, 14 pollutions hydrocarbures ont été détectées en Manche et mer du Nord, sans que les causes en soient toujours identifiables. Ces déversements n’ont pas constitué de pollutions graves. Aucun déversement de matières chimiques et/ou radioactives en mer n’a été recensé depuis respectivement, le naufrage de l’Ece en 2006 et l’accident du Mont-Louis en mer du Nord en 1984. • Bien que la gravité des déversements d’hydrocarbures puisse être considérable sur l’environnement, de 2000 à 2009 inclus, les conséquences des pollutions par hydrocarbures en Manche et mer du Nord ont toujours été minimes, limitées à l’atterrage de boulettes sur le littoral ou de quelques animaux mazoutés. • 17% des DEFREP en Manche Mer du Nord proviennent de navires transportant des matières dangereuses. Dangerosité Occurrence Déversements hydrocarbures Déversements chimiques Permanente Faible 2008 et 2009 en MMDN 14 / Relâchement nucléaire Très rare / DANGEROSITE MMDN Page 42 sur 220 Survenance n/a MMDN (Casquets – 2006) MMDN (Dunkerque - 1984) Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 240. Dangerosité constituée par les installations off-shore • Il n’existe pas encore d’installation off shore de type éolien dans la zone de responsabilité du préfet maritime en Manche et mer du Nord, mais au moins un projet a reçu l’agrément des pouvoirs publics pour sa construction. Dangerosité Champ d’éoliennes en mer Occurrence Potentielle MMDN en 2008 Estuaire de la Tamise (North Foreland) 250. Dangerosité constituée par les installations terrestres 251. Caractérisation des installations terrestres dangereuses • 6 sites nucléaires industriels civils sont implantés sur le littoral français ou britannique de la Manche mer du Nord. Parmi les 5 sites implantés en France figurent 4 Centres Nucléaires de Production d’Electricité (CNPE de Gravelines, Penly, Paluel et Flamanville) qui représentent 25 % de la production électrique française actuelle. • Le site nucléaire britannique est localisé à Dungeness non loin du détroit du Pas de Calais. • Ce pourcentage devrait être consolidé et augmenté par l’implantation du 1er réacteur EPR à Flamanville et par le projet d’implantation d’un autre EPR sur le CNPE de Penly. Le cinquième site nucléaire côtier français est le site de retraitement de déchets nucléaires de La Hague qui comprend un site de stockage. • La zone maritime Manche mer du Nord présente aussi pour particularité d’accueillir sur ses littoraux deux sites nucléaires militaires, un en France (Cherbourg) et un autre en Grande-Bretagne (Portsmouth). • 44 installations classées SEVESO 2 étaient présentes en 2008 sur le littoral de la façade Manche et mer du Nord. Elles sont principalement concentrées dans ou aux abords des grands ports, en particulier dans la zone côtière entre Dunkerque et Calais et dans l’estuaire et la basse vallée de la Seine. Aucune zone industrielle équivalente en Grande Bretagne n’est localisée sur le littoral de la Manche. L’estuaire de la Tamise et les pôles industriels belges et néerlandais de la basse vallée de l’Escaut constituent les zones industrielles étrangères les plus proches de la zone maritime et du littoral français de la Manche et de la mer du Nord. • L’activité de transfert et de stockage de matières dangereuses dans les grands ports maritimes du Havre (et d’Antifer), de Rouen et de Dunkerque constitue un facteur de risque direct pour l’environnement marin. La circulation des fluides de DANGEROSITE MMDN Page 43 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 ces matières au travers d’un dense réseau de conduites fixes constitue dans ces zones l’un de ces principaux facteurs de risques. 252. Dangerosité constituée par la présence d’installations terrestres • Les accidents dans ces installations peuvent engendrer des flux de matières radioactives, chimiques ou d’hydrocarbures sous la forme de nappes liquides ou de dégagement gazeux. • Ces accidents font l’objet de modélisation permettant d’estimer les seuils concentriques d’effets sur l’homme (effets létaux, effets irréversibles) de ses accidents en cas de survenance. Certaines de ces zones d’effets concernent la mer. • Elles constituent un danger pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, la santé publique des usagers de la mer et des consommateurs des produits de la mer, l’environnement, le trafic et activités maritimes au sens large. • La dangerosité constituée par les installations industrielles implantées sur le littoral de la Grande Bretagne au sud du cap Lizard et de l’estuaire de la Tamise sont prises en compte. 253. Qualification de la dangerosité des installations terrestres. • En 2008 et 2009, aucun accident concernant un site nucléaire ou SEVESO n’a été relevé et a fortiori n’a affecté la façade maritime Manche et Mer du Nord. • Néanmoins, des rejets accidentels de faible ampleur affectant les plans d’eau des grands ports maritimes sont régulièrement signalés. • Ces dernières années, toutes ces pollutions ont été circonscrites aux plans d’eau portuaires sans impact sur la zone de compétence du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord. • L’occurrence de la dangerosité constituée est permanente. Les procédés et matières dangereuses présentes dans ses sites ouvrent un éventail d’événements redoutés extrêmement varié : explosion, incendie, déversement liquide, épandage gazeux. Dangerosité Occurrence Déversement hydrocarbure depuis la terre en mer Déversement chimique depuis la terre en mer Relâchement nucléaire depuis la terre en mer DANGEROSITE MMDN Survenance Moyenne 2008 et 2009 en MMDN 1 Faible 0 Avérée / MMDN Calais - 2006 Pacifique Vladivostock - 1993 Page 44 sur 220 n/a Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 260. Dangerosité constituée par les épaves 261. Caractérisation des épaves dangereuses Epaves récentes issues d’évènements de mer • Les épaves de navires venant de sombrer sans avoir pu être allégés de leurs soutes ou de leurs cargaisons dangereuses peuvent constituer un danger grave et imminent de pollution. • Depuis 2009, il n’existe plus d’épave présentant une dangerosité de pollution par hydrocarbures de propulsion (HFO et Gazole). Les épaves de l’Ece (naufrage en 2006) et du Ievoli Sun (naufrage en 2000) ont été totalement dépolluées. L’épave et la cargaison du Tricolor (naufrage en 2002) ont été intégralement relevés et évacués à terre. Epaves historiques • Les épaves historiques possédant toujours des matières dangereuses dans leurs soutes peuvent sous l’effet de la corrosion ou de contraintes externes relâcher brusquement leurs cargaisons ou hydrocarbures de soute. • Parmi ces épaves dangereuses, existent des colis de matières radioactives immergés dans la fosse des Casquets. • En 2008, 3 850 épaves historiques étaient recensées en Manche et Mer du Nord. Epaves constituant un danger pour la navigation et l’activité de pêche • Certaines épaves constituent des obstacles permanents à la navigation. • En 2008, 3 épaves connues de chalutiers entraient dans cette catégorie en Manche et mer du Nord. 262. Qualification de la dangerosité constituée par les épaves • Un répertoire national permettant la localisation et la caractérisation des épaves contenant des matières dangereuses est en cours de réalisation. • La dangerosité constituée par les épaves historiques est complexe à estimer. Bien que des relâchements majeurs de matières dangereuses issus d’épaves historiques se soient déjà produits (pollution hydrocarbure aux Iles Marianne), il n’existe pas de pollutions avérées issues d’épaves historiques en Manche et Mer du Nord. DANGEROSITE MMDN Page 45 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour • Avril 2010 La dangerosité constituée par les épaves représentant un danger pour la navigation est relativement maitrisée dans la mesure où leur présence fait l’objet d’une information nautique spécifique et une interdiction de navigation à proximité. Ces épaves font l’objet de campagnes de relèvement. Dangerosité Occurrence Relâchement de matières dangereuses Entrave à la navigation et l’activité de pêche Très rare 2008 en MMDN 0 Forte 11 Survenance Ice Prince (2008) n/a 270. Dangerosité constituée par les obstructions en mer 271. Caractérisation des obstructions Navires en difficulté occasionnant une perturbation dangereuse du trafic • Le navire échoué, abordé ou dont la mobilité n’est pas maitrisable (y compris par l’indisponibilité de ses lignes de mouillage) constitue en soit une dangerosité pour le trafic maritime, en particulier dans les DST ou les chenaux et zones d’attente portuaires. Mines et autres engins de guerre • De nombreux engins explosifs historiques immergés de toutes natures (mines , bombes, obus de tous modèles et de toutes origines liés aux deux conflits mondiaux) subsistent en particulier dans les zones d’approche portuaires sur l’ensemble de la zone. Seuls 15% des engins immergés sont estimés avoir été neutralisés. Le groupement de plongeurs démineurs de Cherbourg neutralise environ annuellement 30 tonnes équivalent TNT d’explosifs dans la zone maritime Manche mer du Nord. • Au gré des tempêtes et mouvements de sédiments, ces engins explosifs peuvent se déplacer, s’enfouir ou réapparaître sur le fond ou dans les voies de navigation. Perte de cargaison • La mauvaise répartition des charges, un fardage trop important, un défaut d’arrimage de marchandises peuvent engendrer des pertes de cargaison, qu’il s’agisse de conteneurs, citernes, futs ou vracs solides. Engins de pêche à la dérive • L’activité de pêche peut entraîner la perte d’engins (filets, câbles), qui généralement flottent et dérivent en surface. DANGEROSITE MMDN Page 46 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 Ligne de mouillage ou câbles • Les navires de commerce peuvent perdre leur ligne de mouillage (maillons de chaine et ancre) en zone d’attente portuaire ou en cas de mouillage d’urgence. • De nombreux câbles jonchent le sol de la Manche et de la mer du Nord. Ils peuvent constituer une dangerosité en particulier de croche (pêche ou mouillage). Troubles à l’ordre public • Les troubles à l’ordre public constituent également une dangerosité de perturbation du trafic dans un DST ou de blocage de ports. Les opérations « bigorneaux » menées à plusieurs reprises en 2008 par les pêcheurs du NordPas-de-Calais en sont l’illustration. • Les manifestations nautiques de type régate peuvent provoquer une perturbation importante du trafic en particulier lorsque la route empruntée amène les concurrents à traverser les DST. 272. Dangerosité associée à ces obstructions. Navire occasionnant une perturbation dangereuse du trafic • Ces navires en difficulté occasionnent une dangerosité de la navigation et nécessitent une prise en charge par des moyens extérieurs. Mines et autres engins de guerre • Les mines, parfaitement étanches, ont conservé leur potentiel explosif ; les autres types de munitions, non conçues pour un séjour prolongé en eau salée ont vu leur sensibilité augmenter. Perte de cargaison • Les objets flottants à la dérive peuvent provoquer par choc une voie d’eau, en particulier pour les petites ou moyennes embarcations de pêche ou de plaisance. Engins de pêche à la dérive • Ces engins à la dérive entraînent une dangerosité pour la propulsion des navires susceptibles d’engager leur hélice. Ligne de mouillage ou câbles • Les ancres et maillons perdus par les navires, en particulier dans les zones d’attente portuaires constituent des obstructions pour les autres navires en opération de mouillage. DANGEROSITE MMDN Page 47 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour • Avril 2010 Les câbles, en particulier ceux n’étant plus entretenus, sont une dangerosité de croche. Troubles à l’ordre public • Les troubles à l’ordre public ont pour but de gêner le trafic dans les DST ou les accès aux ports. La dangerosité constituée par ces entraves volontaires aux règles de navigation engendre un risque d’abordage. • Les manifestations nautiques, bien encadrées et réglementées par le préfet maritime pour les plus importantes, ne troublent que rarement la circulation. • Néanmoins, l’enjeu important pour les participants peut amener à des comportements dangereux, constituant une dangerosité importante pour la navigation en particulier dans les DST. 273. Qualification de la dangerosité associée à ces obstructions Navire en difficulté occasionnant une perturbation dangereuse du trafic • 8 mises en demeure sur navires en difficulté en 2008 coïncident avec la survenance d’une dangerosité avérée pour la navigation et/ou l’environnement. L’occurrence de la dangerosité est fréquente et peut exceptionnellement générer un accident grave (sur-accident par collision). Dangerosité Occurrence Entrave à la navigation Forte 2008 en MMDN 8 Mines et autres engins de guerre • En 2008, aucun n’accident lié aux engins explosifs n’est à déplorer. En revanche, en 2000, un chalutier ayant remonté une mine dans ses filets a coulé suite à l’explosion de l’engin. Aucune perte humaine ne fut à déplorer. • La dangerosité constituée par les engins explosifs présents en Manche et en mer du Nord est donc avérée, son occurrence est rare mais peut générer de graves accidents. • Par ailleurs, leur présence constitue régulièrement une entrave à la circulation maritime lors des opérations de recherche et de destruction menées par la marine nationale dans les zones susceptibles d’être minées puis lorsque des engins sont découverts, leur traitement entraîne une interdiction temporaire de circulation. Dangerosité Atteinte au navire Occurrence Rare 2008 en MMDN 0 Entrave à la navigation Permanente 16 DANGEROSITE MMDN Page 48 sur 220 Survenance Chalutier « Caprice Des Mers » (2000) Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 Perte de cargaison • En 2008, une quarantaine d’avis aux navigateurs ont été émis pour signaler la présence d’objets à la dérive en Manche et mer du Nord. Ils n’ont causé aucun accident. • Aucun porte-conteneurs n’a signalé de perte de cargaison en 2008. Le dernier cas d’accident grave généré par un container à la dérive remonte à 1992 en zone Atlantique. • La dangerosité constituée par les cargaisons à la dérive en Manche et mer du Nord est donc avérée, mais sa survenance génère rarement d’accidents graves. Dangerosité Entrave à la navigation Atteinte au navire Occurrence Permanente Avérée EN 2008 en MMDN 22 Survenance 1992 (Atlantique) Engins de pêche à la dérive • En 2008, 48 navires ont signalé avoir engagé leur hélice dans un engin à la dérive. Une hélice engagée ne compromet pas en soi la flottabilité du vecteur même si la vulnérabilité qu’elle engendre peut constituer à court terme des situations critiques pour le navire ou son équipage. • La dangerosité constituée par les engins de pêche à la dérive en Manche et mer du Nord est avérée pour la navigation, mais engendre rarement d’évènements graves. Dangerosité Occurrence Hélice engagée Permanente En MMDN en 2008 48 Lignes de mouillage ou câbles • En 2008, 9 ancres (avec ou sans maillons) perdues par des navires constituent toujours une entrave à la navigation, principalement dans les zones d’attente portuaires de Dunkerque, du Havre et de Rouen. • De même des navires de pêche engagent parfois leurs engins dans des câbles mal enfouis ou réapparaissant sur le fond. • Leur présence constitue une dangerosité réelle et assez fréquente pour les navires qui pourraient y crocher. Dangerosité Occurrence Entrave à la navigation constituée par lignes de mouillage ou câbles Forte DANGEROSITE MMDN Page 49 sur 220 En MMDN en 2008 9 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 Troubles à l’ordre public • En 2008, 4 opérations de ralentissement volontaires dans la voie montante du DST du Pas de Calais ont causé des troubles importants de la circulation (accumulation de navires ralentis, situations de proximité, risques d’abordage, tentative pour forcer le dispositif) mais n’ont pas entrainé d’accident, grâce à l’action conjointe des CROSS et des moyens de police de l’Etat. • En 2008, 5 blocus ont été établis devant les ports de Calais, Boulogne et Dieppe, ayant un impact direct sur leurs activités économiques. • La dangerosité est donc avérée mais son occurrence est très irrégulière. • Leur gravité est difficilement appréciable dans la mesure où les seules conséquences constatées jusqu’à présent sont une entrave temporaire à la navigation ou un préjudice économique en termes de manque à gagner pour les ports et compagnies de navires à passagers. Dangerosité Entrave volontaire à la navigation Occurrence Forte En MMDN en 2008 9 280. Aléas météo-océaniques 281. Caractérisation de l’aléa météo-océanique en Manche et mer du Nord Régime climatologique • Le régime climatologique général auquel sont soumis la Manche, la mer du Nord et leurs approches induit de fréquentes périodes pendant lesquelles les conditions sont peu propices à la navigation. • La fréquence des vents supérieurs à force 7 y est relativement élevée et la configuration des fonds, combinée aux forts courants lèvent dans cette zone une mer souvent formée et abrupte, qui dans certains cas contrarie la progression des navires les plus modestes et fatigue les structures des navires les plus fragiles. • Les conditions de navigation sont également rendues sensibles du fait de la fréquence importante de conditions de visibilité très dégradées (38 jours observés par an de conditions de brouillard – visibilité inférieure à 1 kilomètre). • Le climat général de la Manche est commandé, dans une large mesure, par les perturbations du front polaire dont les trajectoires, orientées Est-Ouest passent le plus souvent sur les îles Britanniques, amenant avec des vents de secteur Ouest, un temps doux et humide. DANGEROSITE MMDN Page 50 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour • Avril 2010 Cependant, un régime climatique différent s'établit lorsque l'anticyclone d'Eurasie s'étend en hiver sur l'Europe occidentale; des vents d'Est froids peuvent alors dominer pendant plusieurs semaines. Les vents • Les vents dominants ont tendance à souffler, en toutes saisons, d'une direction comprise entre l'Ouest et le Sud. En hiver la direction générale des vents est orientée Ouest-Sud-Ouest tandis qu'en été les vents tendent à s'orienter à l'Ouest. • Les observations font apparaître que les fréquences annuelles de vents faibles (inférieurs à 4 nœuds) sont peu importantes, inférieures à 5 % en toutes zones. • La fréquence des vents de force 8 à 12 est importante s'étalant de 0,07 % en été à des fréquences supérieures à 1,6 % en hiver. L'occurrence de telles forces de vents est plus accentuée en Manche que dans le Pas-de-Calais et concerne essentiellement les vents de secteur Ouest (à l'exception de la Manche centrale ou les coups de vents de secteur Est sont fréquents). • Dans le Pas-de-Calais la fréquence des vents soufflant à plus de 22 nœuds est supérieure à 10 % et égale à 20 % en Manche centrale. Les conditions de visibilité • D'une manière générale, le brouillard est assez fréquent en Manche, plus particulièrement dans le secteur compris entre la frontière belge et l'estuaire de la Seine, où l'on observe souvent de novembre à mars des brouillards de rayonnement. Ces brouillards lorsqu'ils sont poussés par de légères brises de terre, s'étendent parfois jusqu'à une grande distance au large. • En Manche on observe fréquemment des brouillards d'advection, surtouts fréquents en été (3 à 5 jours par mois) et s'étendant souvent jusqu'à la côte. • Dans le Pas-de-Calais on observe en moyenne 34 jours de brouillard par an, 53 jours en Manche Est, 27 jours en Manche centrale et 49 jours à la pointe de Bretagne. L'Etat de la mer • La Manche et ses abords sont caractérisés par des mers courtes à creux assez profonds qui résultent des forts courants de marées venant s'opposer deux fois par jour à la direction dominante du vent. Ce phénomène est particulièrement marqué au large des côtes du Cotentin. • L'état observé de la mer montre une prédominance de forces de mer d'un état compris entre 2 et 3. Des forces de mer d’états égaux ou supérieurs à 4 sont cependant fréquentes dans les mois d'hiver (25 % des observations en Novembre dans le Pas-de-Calais, 45 % en Novembre en Manche centrale). DANGEROSITE MMDN Page 51 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour • Avril 2010 Principalement à l'ouvert Ouest de la Manche on observe des phénomènes importants de houle de secteur Ouest atteignant des hauteurs comprises entre 3 et 6 mètres dans près de 50 % des observations effectuées. 282. Qualification de l’aléa météo-océanique en Manche et mer du Nord Dangerosité Occurrence Conditions de mer dangereuses (bulletin météo spécial = > 7 Beaufort) Température de l’eau de mer favorisant les risques d’hypothermie rapide (<10°c) Visibilité limitée (brouillard) DANGEROSITE MMDN Page 52 sur 220 Permanente En MMDN en 2008 195 Permanente 170 Permanente 38 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 200 – Identification de la dangerosité en Manche et Mer du Nord Date de mise à jour Avril 2010 Bilan de dangerosité en Manche et mer du Nord Dangerosité Occurrence Conditions de mer dangereuses (> 7 Beaufort) Permanente Visibilité limitée (brouillard) Permanente Hélice engagée Permanente Avarie de navires Permanente Déversements hydrocarbures depuis un navire Permanente Collision / Abordage Forte Echouement Forte Sinistre à bord Forte Entrave à la circulation et atteinte au navire Forte Entrave à la navigation (obstacle au fond) Forte Entrave volontaire à la navigation Forte Entrave à la navigation et l’activité de pêche Forte Entrave à la sécurité de la navigation Forte Déversement accidentel hydrocarbure depuis la terre Moyenne Crash d’avion de tourisme Moyenne Déversements chimiques Moyenne Déversement accidentel chimique depuis la terre Faible Crash d’hélicoptères Faible Naufrage / Perte totale Faible Crash d’aéronefs militaires Rare Atteinte au navire par engin de guerre Rare Relâchement nucléaire Très rare Relargage de matières dangereuses Très rare Crash de gros porteurs Avérée Relâchement accidentel nucléaire depuis la terre Avérée DANGEROSITE MMDN Page 53 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 300. Identification des risques RISQUES Page 54 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 301. Sommaire 301. Sommaire 302. Préambule 55 55 310. Risques pour la vie humaine en mer 56 311. Passagers 312. Personnel navigant des navires à passagers 313. Equipage des navires de commerce 314. Marins pêcheurs 315. Plaisanciers et pratiquants de loisirs nautiques 316. Perte de vies humaines en Manche - mer du Nord 56 57 58 59 60 60 320. Risques pour la santé publique des populations 61 321. Population littorale exposée au trafic maritime de matières dangereuses 322. Usagers de la mer exposés au trafic maritime de matières dangereuses 323. Usagers de la mer exerçant à proximité des sites littoraux dangereux 330. Risques pour l’environnement 62 331. Composantes du risque environnemental 332. Définition des atlas de vulnérabilité environnementale 333. Atteinte à l’environnement 62 64 65 340. Risques pour les biens 65 341. Navires 342. Aéronefs 343. Cargaisons 344. Lignes de mouillage 345. Câbles, conduites sous-marines et autres installations off-shore 346. Installations et infrastructures terrestres 350. Risques pour l’activité économique 351. 352. 353. 354. 61 61 62 65 66 66 66 66 67 67 Transport maritime et activités portuaires Activités industrielles off-shore et on-shore Activités de pêche, d’aquaculture ou de conchyliculture Activités touristiques, sportives ou de loisirs 67 67 67 68 302. Préambule • Les menaces identifiées dans le chapitre précédent engendrent des risques directs pour la vie humaine, la santé publique, l’environnement, les biens ainsi que l’activité économique. • Ces 5 composantes du risque maritime en Manche et mer du Nord sont ici appréhendées, estimées et rapprochées des menaces identifiées en chapitre 200, afin d’estimer leur importance. RISQUES Page 55 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 310. Risques pour la vie humaine en mer 311. Passagers Estimation du risque « passagers » en Manche et mer du Nord • En 2008, 18.4 millions de passagers ont traversé les deux zones dans lesquelles la coordination des opérations de recherche et de sauvetage incombe à la France en Manche mer du Nord, soit en moyenne 50 462 passagers chaque jour. • Ces flux de passagers se concentrent essentiellement dans le détroit du Pas de Calais. • En 2008, le nombre moyen de passagers par liaison était de 365 (+50 membres d’équipage). Mais ce chiffre peut varier considérablement en fonction de la saison, de la liaison et du type de navire : il peut varier de 150 à 2400 passagers et membres d’équipage, par exemple, sur la ligne Calais-Douvres en été. • A ces liaisons majeures s’ajoutent les petites rotations touristiques et de vedettes à passagers (port du Havre, Port de Cherbourg, desserte de Tatihou depuis Saint Vaast La Hougue). • Le transport de passagers sur les paquebots de croisière est en progression régulière en Manche et mer du Nord. 477 navires de croisière avec plus de 2000 passagers en moyenne ont franchi la voie montante des DST des casquets et du Pas de Calais. Liaisons Ostende - Ramsgate Dunkerque - Douvres Calais - Douvres Boulogne - Douvres Dieppe - Newhaven Le Havre - Portsmouth Caen – Portsmouth Cherbourg - Poole /Cherbourg Roeselare / Cherbourg - Dublin Granville - Jersey Dielette - Aurigny/Guernesey Carteret – Aurigny/Guernesey Saint Malo - Portsmouth Voie montante (avec/sans escale) TOTAL RISQUES Nombre de passagers en 2008 226 886 1 938 480 11 519 473 703 913 262 971 432 586 999 038 Page 56 sur 220 781 349 180 163 15 886 977 942 954 000 18 991 710 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Composantes du risque « passagers » • Le nombre de passagers constitue en soi le premier paramètre dimensionnant du risque en cas de naufrage : organiser le retour à terre de nombreux passagers implique une logistique et des moyens de secours d’un volume exceptionnel. • Par définition, à l’exception des consignes de sécurité communiquées par les équipages, cette population ne dispose d’aucune formation en matière de sécurité en mer. Elle est donc particulièrement vulnérable en cas de naufrage. • A la différence des professionnels de la mer, elle peut comprendre un éventail de générations très large, dont la mobilité, l’autonomie et les capacités physiques, l’état de santé général, la résilience au stress et aux températures peuvent extrêmement varier d’un individu à l’autre. • Ce dernier point génère un risque de complication médicale en mer plus important que pour les autres populations embarquées. • De nationalités et d’âges divers, les passagers peuvent présenter des difficultés à comprendre l’anglais ou le français. • Leur présence moyenne en mer est de durée très variable: de 1h30 (Douvres Calais) à 9h (St Malo – Portsmouth). 312. Personnel navigant des navires à passagers Estimation du risque « personnel navigant » en Manche et mer du Nord • Pour chaque rotation, il faut ajouter à ces chiffres les membres d’équipage dont le nombre varie de 50 (P&O sur la ligne Calais-Douvres) jusqu’à 120-150 sur les navires de Brittany Ferries (St Malo – Portsmouth). • Ce chiffre varie également en fonction du nombre de passagers par traversée. • Le nombre moyen de membres d’équipage par navires à passagers s’élève à 70 par rotation pour les ferries. • A la différence des ferries, les paquebots de croisière disposent d’un personnel beaucoup plus nombreux, en 900 membres d’équipage Total passagers RISQUES 18 991 710 Total personnel navigant 3 955 970 Total navires à passagers 22 947 680 Page 57 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Composantes du risque « personnel navigant » • Le personnel navigant est en mesure de : - prendre part à la lutte contre un sinistre ; prendre part à l’évacuation du navire ; guider les passagers ; rassurer et renseigner les passagers ; participer aux premiers secours à victime. • Le personnel navigant a passé une visite médicale d’aptitude adaptée à chacun des postes occupés. • Le personnel navigant dispose de connaissances en matière de premiers secours médicaux et règles de sécurité en mer sanctionnés par des attestations, certificats ou diplômes. 313. Equipage des navires de commerce Estimation du risque « équipage des navires de commerce » en Manche et mer du Nord • En 2008, l’effectif moyen des navires de commerce était de 18 dans le DST des Casquets et de 17 dans le DST du Pas de Calais. Total équipage navires de commerce DST Casquets en 2008 1 310 004 Total équipage navires de commerce DST Pas de Calais en 2008 1 526 430 • Les marins de commerce disposent de connaissances en matière de règles de sécurité à adopter, de survie en mer et de première médecine d’urgence. • En 2008, 74 navires de commerce ont été impliqués dans des opérations de recherche et de sauvetage en Manche et mer du Nord. Composantes du risque « équipage des navires de commerce » • Les équipages de navires de commerce disposent de bonnes connaissances en matière de : - signalisation de détresse ; règles de sécurité en mer ; de lutte contre les sinistres d’ampleur limitée ; de premiers secours. RISQUES Page 58 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • En revanche, leur pratique de l’anglais peut être très variable, ce qui peut compliquer les échanges aussi bien avec les centres opérationnels ou services médicaux extérieurs, qu’au sein même de l’équipage souvent composé de plusieurs nationalités distinctes. • Population exposée aux accidents du travail ou aux effets des conditions de travail éprouvantes. 314. Marins pêcheurs Estimation du risque pour les « marins pêcheurs » en Manche et mer du Nord • Avec en moyenne 4 membres d’équipage par navire de pêche, le flux des navires de pêche représente 1 423 000 sorties en mer de navires de pêche en 2008 soit un volume de 5 692 000 marins exposés par an. • Les marins pêcheurs disposent en général de bonnes connaissances en matière de survie en mer, de première médecine d’urgence et de règles de sécurité à adopter. • En 2008, 161 navires de pêche ont été impliqués dans des opérations de recherche et de sauvetage en Manche - mer du Nord. Composantes du risque pour les « marins pêcheurs» en Manche - mer du Nord • Les pêcheurs possèdent de bonnes pratiques de marins en matière de règles de sécurité en mer mais leur métier les expose directement à la dangerosité de la mer. • Les pêcheurs en Manche et mer du Nord sont en très grande majorité des hommes, généralement en bonne condition physique. • Plus de 90% des pêcheurs présents dans les zones de responsabilité SAR françaises de Manche - mer du Nord s’expriment en français, ce qui peut faciliter les échanges avec les CROSS et moyens de secours. • Pêcher sur des embarcations parfois de très petite taille (<7m), dans les voies de navigation ou les DST, par conditions de mer difficile ou de visibilité réduite, à proximité de navires de commerce immenses, constitue une activité particulièrement à risque. • Les cadences de travail, les difficultés économiques du secteur de la pêche, la dangerosité de la manipulation de certains engins de pêche contribuent à de nombreuses prises de risque et de nombreux aléas dommageables : le métier de marin pêcheur est l’un des plus affecté par les taux de mortalité et d’accident au travail. RISQUES Page 59 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 315. Plaisanciers et pratiquants de loisirs nautiques Estimation du risque pour les plaisanciers en Manche- mer du Nord • L’activité de plaisance est très difficile à quantifier, car les capitaineries des marinas et les clubs nautiques ne disposent ni de statistiques sur le nombre de plaisanciers embarqués par vecteur, ni de données relatives aux sorties/entrées effectuées par chacun d’eux. • La pratique est fortement liée aux conditions météorologiques ainsi qu’à la période estivale (de mai à octobre). • Il existe 113 746 navires immatriculés sur la façade française de la Manche et de la mer du Nord. 79 300 visiteurs ont été recensés en 2008 dans les différentes capitaineries de la façade (y compris anglo-normandes). • Avec en moyenne une sortie par an pour chaque unité, avec à son bord 2.5 passagers, le volume de plaisanciers ayant quitté un port ou une marina française en 2008 peut donc être estimé à 482 615. • En 2008, 425 navires de plaisance ont été impliqués dans des opérations de recherche et de sauvetage en Manche - mer du Nord. 316. Perte de vies humaines en Manche - mer du Nord • En moyenne, 35 personnes perdent la vie ou disparaissent accidentellement en mer chaque année dans les deux zones françaises de coordination de recherche et de sauvetage de Manche - mer du Nord. RISQUES Page 60 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 320. Risques pour la santé publique des populations 321. Population littorale exposée au trafic maritime de matières dangereuses • Le risque pour la santé publique des populations littorales par intoxication chimique ou relâchement radioactif existe dans la mesure où cette menace de déversement en mer est avérée. • Les populations littorales Nord du Cotentin et du Nord-Ouest de la Région Nord Pas de Calais sont les plus exposées. Cette dernière zone géographique présente une très forte densité de population littorale (2 000 à 12 000 hab/km²). 322. Usagers de la mer exposés au trafic maritime de matières dangereuses • L’ensemble de la zone Manche - mer du Nord est concerné par la dangerosité constituée par le trafic de matières dangereuses. • Cependant, la voie de circulation montante du DST et les approches des ports d’Antifer, du Havre, de Rouen et de Dunkerque représentent les zones les plus dangereuses. • L’accidentologie montre que les principaux événements ayant généré une pollution susceptible de nuire à la santé publique sont également intervenus dans les zones où le trafic de matières dangereuses est le plus important : RISQUES DST des Casquets ; DST du Pas de Calais ; Zones d’attente des ports industriels de la Baie de Seine ; Zone d’attente du port de Dunkerque (proche du port de Calais). Page 61 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Il convient de noter que le trafic de matières dangereuses coexiste avec l’activité de transport de passagers sur la plupart des car-ferries entre Grande-Bretagne et continent. • Les populations à risque sont nécessairement celles qui fréquentent le plus ces zones maritimes : passagers et personnel navigant des navires à passagers, marins des navires de commerce, et dans une moindre mesure pêcheurs et plaisanciers. 323. Usagers de la mer exerçant à proximité des sites littoraux dangereux • Les usagers de la mer côtoyant les zones littorales des 44 sites SEVESO et des 7 sites nucléaires de la façade Manche - mer du Nord (4 CNPE français, 1 CNPE britannique, site de retraitement de La Hague et base navale de Cherbourg) sont particulièrement exposés au risque d’un accident industriel majeur sur ces sites. • Les zones maritimes les plus exposées à ce type de risque en Manche et mer du Nord sont : - la frange côtière de Calais à la frontière belge ; la frange côtière du Nord Ouest de la presqu’île du Cotentin ; la Seine Maritime et l’ouvert de son estuaire ; les approches du port d’Antifer et des deux CNPE de Paluel et Penly en pays de Caux. 330. Risques pour l’environnement 331. Composantes du risque environnemental Ecosystème marin de la façade Manche - mer du Nord • A l’échelle de la façade maritime de la Manche et de la mer du Nord, la grande variété des situations topographiques, sédimentaires et courantologiques de l’écosystème marin sont à l’origine de conditions écologiques variées : alternance de substrats rocheux et meubles, fonds de cailloutis et de sédiments grossiers dominants remplacés dans les baies par des sédiments fins sablo-vaseux, courantologie variable. • Il en résulte des biocénoses productives très diversifiées, à l’origine de ressources halieutiques importantes (ichtyofaune dont plusieurs espèces de poissons migrateurs amphihalins tels les Saumons et les Aloses, peuplements remarquables de crustacés, importants gisements de coquillages…) faisant l’objet d’une pêche côtière aux arts traînants et dormants bien établie sur la façade. • Parmi les habitats remarquables jouant un rôle important dans le fonctionnement de l’écosystème côtier, il convient de citer les herbiers de Zostères bien représentés au niveau de l’archipel de Chausey et des zones abritées du nord Cotentin, les gisements de maërl recensés au niveau du golfe normando-breton et des ridens de Boulogne, les champs de laminaires développés sur les récifs de la zone photique du nord Cotentin ou encore du Littoral Cauchois. RISQUES Page 62 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Bien qu’elles constituent des formations assez pauvres en espèces, les dunes hydrauliques du Détroit du Pas de Calais ou encore de l’Anse de Vauville et du Banc de Surtainville hébergent des espèces très spécifiques et caractéristiques de la façade. • La Baie de Seine joue un rôle majeur dans le fonctionnement de la Manche orientale notamment en tant que frayère pour l’ichtyofaune et sources de sédiments, nutriments et pollutions telluriques. La Baie du Mont Saint Michel et la chaîne des petits havres côtiers jouent eux aussi un rôle essentiel à l’échelle de la Manche occidentale : zone de reproduction, fonction de nourricerie alimentée par une production primaire importante. • Les biocénoses les plus remarquables du littoral (prés salés, dunes et falaises) constituent le prolongement terrestre de biocénoses marines. Faune marine de la façade Manche - mer du Nord • Parmi les espèces, les mammifères marins représentent un enjeu écologique fort au niveau de la colonne d’eau. Si l’ouest Cotentin abrite une population côtière de Grands Dauphins, la façade maritime de la Manche et de la mer du Nord héberge la totalité des sites de reproduction français du Phoque veau marin dont les principales colonies se situent en baie de Somme, baie des Veys et Baie du Mont Saint-Michel. • Une population sédentaire de Phoques gris est suivie au niveau du banc des Flandres. Enfin, le Marsouin en provenance de la mer du Nord est désormais couramment observé sur la façade, lui octroyant ainsi une responsabilité particulière pour sa sauvegarde. • L’avifaune constitue elle aussi un compartiment biologique essentiel de l’écosystème marin. Si leurs zones d’alimentation se situent en mer, certaines espèces pélagiques (Pétrel fulmar, Mouette tridactyle) utilisent les falaises du cap Blanc Nez, du Littoral Cauchois et du Bessin pour se reproduire. • L’archipel de Chausey et les Iles Saint-Marcouf offrent la tranquillité nécessaire à la nidification d’autres espèces plus littorales, telles le Grand Cormoran dont la plus importante colonie française se trouve sur l’Ile de Terre, le Cormoran huppé ou encore les laridés. En période migratoire, le détroit du Pas de Calais constitue une zone de passage importante, notamment à l’automne (plongeons, grèbes, Bernache cravant, laridés, labbes, alcidés). • D’importants stationnements d’oiseaux sont aussi notés entre les caps Blanc Nez et Gris Nez. Enfin, le secteur de Boulogne/Le Portel, les estuaires picards, le cap d’Antifer, les baies des Veys et du Mont Saint-Michel accueillent des effectifs importants d’oiseaux en hivernage (macreuses, plongeons, grèbes, Fou de bassan notamment). Aires marines protégées de la façade Manche et mer du Nord • 17 sites Natura 2000 en mer ont été désignés à l’été 2008 : ils sont répartis sur l’ensemble de la façade, de la Baie du Mont Saint Michel à la frontière belge. RISQUES Page 63 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Ces zones ont été retenues parce qu’elles regroupent des espèces, des habitats et des oiseaux d’intérêt communautaire en raison de leurs caractéristiques et de leur représentativité de l’écosystème marin de la façade. • Deux missions d’étude de parcs naturels marins ont été créées sur la façade : - • une mission d’étude du parc naturel marin à l’ouvert des estuaires de la Canche, de l’Authie et de la Somme ; une mission d’étude d’un parc naturel marin dans le golfe normandbreton. Ces secteurs d’étude ont été spécialement retenus en raison de l’importance et de la concentration d’enjeux écologique, économique, patrimoniaux et écosystémique dans ces espaces. Ces parcs marins devront permettre d’intégrer l’ensemble des outils de développement durable. 332. Définition des atlas de vulnérabilité environnementale • Des atlas de vulnérabilité ont été établis par les départements littoraux pour recenser l’environnement à risque sur le littoral de Manche et mer du Nord (faune et flore). • Ces différents atlas ont été constitués à partir des inventaires environnementaux littoraux intégrés : ils ont été intégrés aux dispositifs ORSEC départementaux. RISQUES Page 64 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 L’agrégation de ces atlas départementaux permet : - d’identifier rapidement les zones du littoral les plus sensibles à protéger ; - d’adopter une stratégie de prévention et/ou de lutte en conséquence. Ö Voir également la section 820 – Aide à la décision stratégique POLMAR 333. Atteinte à l’environnement • Chaque année une cinquantaine d’oiseaux sont retrouvés le long des côtes de la Manche et de la mer du Nord, victimes de pollutions hydrocarbures très localisées. • Les pollutions chimiques accidentelles majeures sont rares, mais les risques importants. A titre d’exemple, le déversement de styrène du chimiquier Ievoli Sun a temporairement occasionné une concentration d’éléments toxiques chez les crustacés et organismes filtreurs pendant plusieurs mois après le naufrage du navire. • Les rejets industriels, agricoles ou urbains occasionnent des pollutions chroniques diffuses d’origine tellurique de la colonne d’eau. Ce phénomène continu de pollution du milieu est général au trait de côte, mais affecte de manière plus sérieuse l’embouchure de la Seine. 340. Risques pour les biens 341. Navires • En 2008, la perte totale de navires de petites et moyennes tailles est récurrente en Manche - mer du Nord. En 2008, 8 navires ont sombré (4 chalutiers et 4 navires de plaisance). • La perte complète de grands navires de commerce est assez fréquente avec un naufrage tous les deux ans en moyenne de 1998 à 2008 : - • Ice Prince (2008) ; Napoli (2007) ; Ece (2006) ; Tricolor (2003) ; Ievoli Sun (2000). Les événements de mer peuvent endommager les navires de commerce. Le risque d’abordage est particulièrement fréquent dans les DST de Manche et mer du Nord. En 2008, cinq abordages ont été recensés entre navires de grande taille. RISQUES Page 65 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 342. Aéronefs • La perte de petits aéronefs (avions de tourisme, hélicoptères, ULM) est relativement fréquente en Manche - mer du Nord. En 2008, 2 aéronefs ont disparu corps et biens en mer. • A la différence des deux autres façades maritimes, la zone Manche - mer du Nord n’a pas connu de crash de gros porteurs ces vingt dernières années. 343. Cargaisons • La perte de cargaison existe en Manche - mer du Nord, mais elle est difficile à estimer dans la mesure où les capitaines de navire ne la déclarent pas nécessairement ou ne s’en rendent pas toujours compte sur le moment. • Les pertes de cargaisons à la dérive pouvant flotter « entre deux eaux », conteneurs, billes de bois notamment, constituent eux-mêmes d’importants dangers pour les navires, en particulier les navires de pêche ou de plaisance (les plus vulnérables). 344. Lignes de mouillage • 17 grosses lignes de mouillage ont été perdues en 2008 par des navires de commerce. • Ces obstructions à la navigation augmentent le risque de nouvelles pertes d’ancres ou de ligne de mouillage. Elles font l’objet de mises en demeure de relevage de leur propriétaire par le préfet maritime. • Les obstructions les plus anciennes non identifiées font l’objet de campagne de détection et de relevage. 345. Câbles, conduites sous-marines et autres installations off-shore • Le chalutage, le dragage ou la simple pose de ligne de mouillage peut entraîner l’arrachement de câbles de télécommunications. Des dommages peuvent être également occasionnés aux conduites sous-marines (gazoducs, oléoducs …). • Le développement des technologies engendre une extension de l’installation des infrastructures en mer. Si les eaux sous responsabilité française de la Manche et de la mer du Nord ne comptent pas encore d’infrastructures off-shore lourdes, de nombreux projets d’implantation de parcs d’éoliennes, d’hydroliennes off-shore ou de terminal charbonnier offshore sont à l’étude et pourront autant être victimes d’atteintes aux biens que devenir de nouvelles sources de dommages possibles. RISQUES Page 66 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 D’ores et déjà et depuis longtemps, les fermes marines en pleine mer, les parcs ostréicoles ou à bouchots constituent des infrastructures off-shore susceptibles de subir les dommages d’un sinistre maritime. 346. Installations et infrastructures terrestres • L’ensemble des infrastructures terrestres littorales peuvent subir les effets d’un sinistre d’origine maritime (explosion, incendie, fumées, déversement de matières polluantes ou dangereuses dans l’environnement marin). • Il serait trop long d’en établir une liste détaillée, mais il est souvent bien évident que les dommages causés à ses biens sont susceptibles de causer à leur tour d’importants dommages aux personnes et à l’activité économique. • En Manche mer du Nord, il convient d’être particulièrement vigilant en zone périurbaine et péri industrielle et aux abords de toutes les prises d’eaux marines dont le disfonctionnement pourrait engendrer des dommages importants aux installations (ex : centrales nucléaires littorales, centres de thalassothérapie, fermes aquacoles). 350. Risques pour l’activité économique 351. Transport maritime et activités portuaires • Les navires et les ports peuvent être affectés par les obstructions qu’elles soient volontaires ou involontaires. • Ces perturbations du trafic maritime ont pour conséquence des pertes d’exploitation pour les armateurs et un encombrement des zones d’attente portuaires ou des quais. 352. Activités industrielles off-shore et on-shore • Ce risque est en cours d’appréciation sur la façade Manche et mer du Nord. • Des installations dans les eaux territoriales britanniques à l’ouvert de la Tamise ont été récemment implantées. 353. Activités de pêche, d’aquaculture ou de conchyliculture • L’activité aquacole et conchylicole sur le littoral de la Manche et Mer du Nord peut être affectée par un changement des caractéristiques du milieu marin : qu’il s’agisse d’une pollution accidentelle, d’origine tellurique ou marine altérant la qualité de l’eau. RISQUES Page 67 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 300 – Identification des risques Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Le maintien d’un état écologique satisfaisant du milieu marin est à la fois un prérequis et un paramètre à prendre en compte pour toute activité économique du milieu. • Les interdictions occasionnelles de pêche ou de consommation des produits de la mer prises par les préfets terrestres entraînent des pertes d’exploitation pour les armements de pêche ou exploitations concernées. 354. Activités touristiques, sportives ou de loisirs • Les activités touristiques peuvent être affectées par les pollutions, en particulier d’origine tellurique. Ces pollutions peuvent entraîner la génération d’algues ou la perte du label bleu, garantissant la qualité des eaux de baignade. • Au cours de la dernière décennie, les pollutions marines accidentelles ou chimiques n’ont pas eu d’impacts notoires sur la fréquentation touristique du littoral. • Le maintien d’un état écologique satisfaisant du milieu marin est à la fois un prérequis et un paramètre à prendre en compte pour toute activité économique du milieu. RISQUES Page 68 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 400. Alerte ALERTE Page 69 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 401. Sommaire 401. Sommaire 402. Préambule 70 71 410. Schémas d’alerte 411. 412. 413. 414. 415. 416. 417. 72 Schéma d’alerte général Alerte SAR (hors SAMAR) Alerte SAMAR Alerte POLMAR Alerte NUCMAR Alerte ANED Alerte CIRC 72 73 75 77 79 81 83 420. Niveaux de gravité pour tout événement en mer 85 421. Niveau 1 – Coordination simple des unités engagées 422. Niveau 2 – Coordination renforcée de l’intervention 423. Niveau 3 – Evénement dépasse le cadre de l’intervention en mer 430. Mise en œuvre graduelle du dispositif ORSEC MARITIME 85 85 86 87 431. Qualification de gravité de l’événement de mer 432. Montée en puissance 433. Numéros d’alerte 87 88 89 SCHEMA D’ALERTE GENERAL PAGE 08 NUMEROS D’ALERTE PAGE 20 ALERTE Page 70 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 402. Préambule • Les schémas d’alerte sont valables quel que soit l’événement en mer en Manche et mer du Nord, nécessitant la mise en place d’une réponse de la sécurité civile maritime (ORSEC maritime). • Ces schémas représentent, pour chaque type d’intervention, le cheminement de l’alerte entre les acteurs, sans introduire de priorité chronologique dans la circulation de l’information. • Ces schémas d’alerte ont une vocation opérationnelle. Ils ne préjugent pas des différents contacts que chaque centre opérationnel peut être amené à prendre au sein de sa propre administration. • Ces schémas ne traitent que des alertes venant de mer ; le cheminement des alertes venant de la terre pour un événement ayant des répercussions en mer, est précisé dans les chapitres relatifs aux alertes dans les différents dispositifs ORSEC terrestres. • Dans les cas d’intervention directement liée à un acte terroriste ou justifiant le déclenchement de l’alerte Pirate Mer, le dispositif ORSEC Maritime ne s’applique pas. Le Centre des Opérations de la Marine de Cherbourg est le centre opérationnel compétent, l’organisation est dans ce cas adaptée à la nature de l’événement. • Cette section a pour but d’expliciter : - le déclenchement de l’alerte et le cheminement de l’information entre les différents acteurs et décideurs ; les niveaux de gravité qui permettent d’estimer l’ampleur du sinistre et de déterminer la stratégie de lutte adéquate à mettre en place ; la matrice décisionnelle d’avis qui permet de savoir, en fonction de la typologie de l’intervention et du niveau de gravité, quelle autorité publique alerter en externe ; la qualification du sinistre dans toutes ses typologies ; les numéros d’urgence à connaître pour entrer en contact avec les services d’urgence en mer. ALERTE Page 71 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 410. Schémas d’alerte • Quel que soit l’événement de mer nécessitant d’alerter les services de l’Etat, le schéma d’alerte général suivant est mis en œuvre. • Il est décliné par la suite pour chaque type d’événement majeur. 411. Schéma d’alerte général Témoin ou personne impliquée Service d’urgence* MRCC étrangers ou adjacents Organismes sollicités au sein de la cellule interface ou experts techniques Officier de permanence CROSS Officier de permanence du CODIS /COZ COM OPEM Sous préfet d’astreinte Astreintes PREMAR Organismes sollicités au sein de la cellule de crise Procureur de la République Préfet maritime PREFET DE ZONE Permanencier du COGIC SG MER Officier de permanence CICAD MER Autorités maritimes voisines * Y compris MRCC étrangers ALERTE Page 72 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 412. Alerte SAR (hors SAMAR) Organismes Avis et Alerte Actions Immédiates Témoin ou personne impliquée Service d’urgence de l’Etat ou Sémaphores ou MRCC adjacents 1 – Alerte immédiatement le CROSS ou un service d’urgence de l’Etat CROSS 1 - Avise le PREMAR via le COM aux niveaux 2 et 3 suivant les directives particulières du PREMAR 1 – Alerte immédiatement le CROSS en lui communiquant les coordonnées du témoin 2 - Alerte le CODIS et le SCMM si nécessaire 1 – Recueille les informations nécessaires pour la conduite du sauvetage 2 – Peut configurer le CROSS en « EGI SAR » 3 - Alerte les membres de l’équipe de gestion d’intervention 4 – Diffuse le message d’alerte aux navires présents sur zone 5 – Avise le ou les adjacent(s) impliqué(s). COM MRCC 1 – Alerte le PREMAR 2 – Alerte les membres de l’équipe de gestion de crise 1 – Peut configurer la préfecture maritime en « EGC» 3 – Avise le préfet de département et le préfet de zone 4 - Avise le SGMER, le COGIC et le CICAD Mer 5 – Alerte les autorités maritimes voisines (PREMAR ATLANT, MCA, MIK, Anglonormandes) ALERTE Page 73 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Schéma d’alerte SAR Personne impliquée ou témoin Services d’urgence* Sémaphores ou autres moyens de l’Etat Officier de permanence CROSS Médecin de liaison MRCC adjacents SCMM Officier de permanence du CODIS Armateur CSN COG COM OPEM Sous préfet d’astreinte Astreintes PREMAR Préfet maritime Procureur de la République Préfet de zone Permanencier du COGIC SG MER Officier de permanence du CICAD MER * y compris MRCC étrangers ALERTE Page 74 sur 220 Révision 00 Autorités maritimes voisines DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 413. Alerte SAMAR Organismes Avis et Alerte Témoin ou aéronef impliqué 1 – Alerte immédiatement le centre de contrôle aérien, le RCC ou un autre service d’urgence de l’Etat RCC ou autre service d’urgence de l’Etat 1 – Alerte immédiatement l’ARSC Cherbourg et/ou le CROSS COM (ARSC Cherbourg) 1 - Alerte immédiatement le CROSS compétent dans la zone de recherche Actions Immédiates 1 – Peut configurer la PREMAR en « EGC» 2 – Alerte les membres de l’équipe de gestion de crise 3 – Avise le préfet de département et le préfet de zone 4 - Avise le SGMER, le COGIC et le CICAD Mer 5 – Alerte les autorités maritimes voisines (PREMAR ATLANT, MCA, MIK, Anglonormandes) CROSS (MRCC) 1 - Peut alerter le SCMM 2- Peut alerter les membres de cellule Interface 3 – Diffuse si nécessaire le message d’alerte aux navires présents sur zone 1 – Recueille les informations nécessaires pour la conduite de la recherche et du sauvetage 2 – Peut configurer le CROSS en « EGI SAR » 4 – Avise le ou les MRCC adjacent(s) impliqué(s). ALERTE Page 75 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Schéma d’alerte SAMAR Personne impliquée ou témoin Services d’urgence* Sémaphores ou autres moyens de l’Etat Officier de permanence CROSS DIRM MRCC adjacents SCMM Officier de permanence du CODIS Armateur CSN COG COM OPEM Sous préfet d’astreinte Astreintes PREMAR Procureur de la République Préfet maritime Préfet de zone Permanencier du COGIC SG MER Officier de permanence du CICAD MER * y compris MRCC étrangers ALERTE Page 76 sur 220 Révision 00 Autorités marines voisines DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 414. Alerte POLMAR Organismes Moyens d’Etat ou satellite ou témoin Avis et Alerte 1 – Alerte le CROSS Actions Immédiates 1 – Remplit et diffuse le message d’alerte POLREP (tous moyens) 2 – Autant que possible, assure le suivi visuel de la pollution CROSS 1 – Une fois l’information analysée et confirmée, avise le PREMAR de la pollution via le COM 2 – Si l’alerte est confirmée, diffuse le message POLREP et si nécessaire l’information nautique adéquate 3 – Avise si nécessaire le procureur de la République et en informe le COM COM 1 - Alerte le PREMAR 2 - Alerte la base navale (ANTIPOL, CMIR ou SSR) 3 - Alerte le COD (département) et le COZ 1 – Confirme/infirme l’information par tout moyen disponible (moyen d’Etat ou personne habilitée ou reconnue). 2- Concourt à la recherche des auteurs des pollutions 3 - Recueille et exploite les informations relevées 1 – Peut configurer le COM en « EGI antipol » 2 – Envisage le ralliement des RIAS et/ou BSAD 3 – Peut configurer la PREMAR en « EGC» 4 - Alerte si nécessaire le CEPPOL, le COD (Douanes) ou LASEM 5 - Diffuse l’information nautique adaptée 6 – Alerte le préfet de département et le préfet de zone 7 – Alerte les membres de l’équipe de gestion de crise 8 - Avise le SGMER, le CICAD Mer et le COGIC 9 – Alerte les autorités maritimes voisines (PREMAR ATLANT, MCA, MIK, Anglo-normandes) ALERTE Page 77 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Schéma d’alerte POLMAR Pollueur ou témoin Procureur du TGI du Havre Officier de permanence du CROSS Services d’urgence * COD (Douanes) COM Officier de permanence CODIS OPEM BASE NAVALE CEPPOL Organes de conseil CEDRE, Météo France Astreintes PREMAR Armateurs / P&I DIRM et DTTM/DML Sous préfet d’astreinte Préfet maritime Préfet de zone Permanencier du COGIC SG MER Officier de permanence CICAD MER Autorités marines voisines * y compris MRCC étrangers ALERTE Page 78 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 415. Alerte NUCMAR Organismes Moyens d’Etat ou témoin Avis et Alerte 1 – Alerte le CROSS (événement en mer en zone littorale) Actions Immédiates 1 – Remplit et diffuse le message d’alerte POLREP (tous moyens) 2- Alerte le COM (opérateurs nucléaires terrestres) CROSS 1 – Alerte immédiatement le COM et le CODIS du relâchement 1 – Arme le CROSS dans sa configuration « EGI – CIRC » et « EGI SAR en tant que de besoin. 2 – Diffuse un « bulletin sécurité » lié au sinistre 3 – Informe le procureur de la République si nécessaire COM 1. Alerte le PREMAR 2. Alerte le cas échéant, le CROSS 3. Alerte la base navale (MARPOMP et SSR) 1 – Arme le COM dans sa configuration « EGI - NUCMAR » 2 – Arme la PREMAR dans sa configuration de « EGC » 4. Alerte si nécessaire le LASEM, le CEA et l’OSN 5. Diffuse l’information nautique adaptée 6. Alerte le préfet de département et le préfet de zone 7. Alerte le comité d’expert : IRSN, ASN, DSND, METEO France. 8. Avise le SGMER, le CICAD Mer et le COGIC 9. Alerte les autorités maritimes voisines (PREMAR ATLANT, MCA, MIK, Anglo-normandes) ALERTE Page 79 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Schéma d’alerte NUCMAR Pollueur ou témoin CROSS Services d’urgence * LASEM COM Officier de permanence du CODIS BASE NAVALE (SRR + MARPOMP +OSN) OPEM CEA Sous préfet d’astreinte Préfet maritime Astreintes PREMAR Comité d’expert : ASN, DSND, IRSN, Météo France Armateurs, industriels P&I Préfet de zone Permanencier du COGIC SG MER Officier de permanence du CICAD MER Autorités maritimes voisines * y compris MRCC étrangers ALERTE Page 80 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 416. Alerte ANED Organismes Navire impliqué Avis et Alerte 1 – Alerte immédiatement le MAS (Maritime Assistance Service) 2 – Le cas échéant, alerte immédiatement l’autorité portuaire concernée Actions Immédiates 1 – Explicite la situation 2 – Diffuse si nécessaire l’information pour assurer la sécurité nautique des autres usagers hors zone STM Autorité portuaire ou témoin 1 – Alerte immédiatement le CROSS 1 - Diffuse l’information pour assurer la sécurité nautique de son plan d’eau (cas du port ou du navire témoin) CROSS 1 – Avise le PREMAR via le COM 1 – Recueille les informations nécessaires pour l’évaluation initiale de l’événement. 2 – Diffuse si nécessaire un bulletin « sécurité » 3 – S’assure le cas échéant que l’autorité portuaire soit bien informée 4 – Alerte l’inspecteur d’astreinte du CSN et tout autre expert le cas échéant COM 1 - Avise le PREMAR 2 – Alerte le cas échéant l’équipe d’évaluation et les équipes d’interventions 3 - Diffuse l’information nautique 4 –Alerte les membres de l’EGC 5 – Alerte le préfet de département et le préfet de zone 6 - Avise le SGMER, le COGIC et le CICAD Mer 2 – S’identifie comme le point de communication vers la terre 3 - Peut armer le CROSS dans sa configuration EGI « ANED» 4 – Diffuse le message DEFREP 5– Peut proposer au préfet maritime la mise en œuvre de l’équipe d’évaluation et/ou le ralliement d’un RIAS 1 – Peut sur décision du PREMAR armer le COM en configuration EGI « ANED» 2 – Peut armer la PREMAR dans sa configuration « EGC» 3 – Envisage la mise en demeure le navire en difficulté 4 – Envisage le ralliement d’un RIAS 5 – Envisage le ralliement d’un BSAD et/ou des équipes d’intervention 7 – Alerte les autorités maritimes voisines (PREMAR ATLANT, MCA, MIK, Anglo-normandes) ALERTE Page 81 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Schéma d’alerte ANED Navires en difficulté ou témoin CROSS (MAS) Autres services d’urgence * SEMAPHORE Base Navale COM Officier d’astreinte du CODIS / COZ Organes de conseil Equipes d’intervention OPEM Commandant de navire ou de RIAS Astreintes PREMAR Sous préfet d’astreinte Armateurs / P&I Préfet maritime Procureur de la République Préfet de zone Permanencier du COGIC SG MER Officier de permanence CICAD MER Autorités maritimes voisines * y compris MRCC étrangers ALERTE Page 82 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 417. Alerte CIRC Organismes STM portuaire Avis et Alerte 1 – Alerte le CROSS en tant que STM s’il y a des conséquences sur le trafic extérieur Actions Immédiates 1 – Diffuse l’information en vue d’assurer la sécurité nautique de son plan d’eau 2 – Analyse la situation CROSS en tant que STM côtier STM portuaire 1 – Alerte le PREMAR via le COM 2 – Peut alerter le MRCC étranger compétent et/ou les STM adjacents intéressé(s) 3 – Peut alerter la DIRM pour mobiliser les moyens de balisage 1 – Diffuse l’information en vue d’assurer la sécurité nautique de son espace 2 – Analyser la situation 3 - Peut proposer aux navires un service d’assistance à la navigation pour faciliter le trafic 4 – Peut contacter la DIRM pour mobiliser les moyens de balisage adéquats. 5 – Peut configurer le CROSS en « EGI CIRC ». COM 1 – Alerte le PREMAR 2 - Alerte le STM si l’information ne lui est pas parvenue 3 - Diffuse l’information nautique adaptée 4 – Alerte les membres de l’EGC 1 – Envisage le ralliement des moyens nautiques de l’Etat et RIAS. 2 - Peut configurer le COM en « EGI CIRC ». 3- Peut configurer la PREMAR dans sa configuration d’« EGC » 5 - Avise le SGMER, le COGIC et le CICAD Mer 6 Alerte le préfet de département, le préfet de zone et le cas échéant le ou les directeur(s) des port(s) concerné(s) 7 – Alerte les autorités maritimes voisines (PREMAR ATLANT, MCA, MRCC Oostende; Anglo-normandes) ALERTE Page 83 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Schéma d’alerte CIRC Témoin, Auteur des faits ou personne impliquée Autorités publiques ou services d’urgence * CROSS en tant que STM Autres STM portuaires ou côtiers DIRM BASE NAVALE COM Officier de permanence COD/COZ OPEM Commandant de navire ou de RIAS Astreintes PREMAR Sous Préfet d’astreinte DDTM/DML Procureur de la République Préfet maritime Préfet de zone Permanencier du COGIC SG MER Officier de permanence du CICAD MER Autorités marines voisines * y compris MRCC étrangers ALERTE Page 84 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 420. Niveaux de gravité pour tout événement en mer • Le terme de « niveau de gravité », tel qu’il est employé dans ce document, détermine sur une échelle de 1 à 3 l’organisation de la réponse nécessaire pour faire face aux différentes problématiques posées par un événement en mer. • Le « niveau de gravité » doit être rapidement établi en fonction de l’ampleur et des conséquences possibles de l’événement. • En fonction du niveau de gravité établi, une organisation pertinente de l’intervention est définie. • Lors de l’évaluation du niveau de gravité, il est indispensable d’anticiper les répercussions potentielles et d’évaluer l’évolution possible de l’événement de mer afin de s’assurer de : a) La rapidité de la réponse opérationnelle b) La pertinence des moyens mobilisés c) La prise en compte des 5 priorités de lutte (section 030) 421. Niveau 1 – Coordination simple des unités engagées • L'événement en mer de niveau 1 correspond à un incident auquel les moyens d’intervention et les centres opérationnels parviennent à faire face dans leur configuration courante. • L’intervention ne nécessite aucun renfort, en hommes ou moyens, autres que ceux qui lui sont normalement dédiés. 422. Niveau 2 – Coordination renforcée de l’intervention • L’événement en mer de niveau 2 correspond à une opération qui nécessite un renfort humain ou d’expertise des structures dans leur dimension habituelle. • Il s’agit d’un événement qui s’inscrit dans la durée et nécessite une intervention planifiée des moyens et une organisation logistique associée. • Les moyens d’intervention mobilisés peuvent dépasser le cadre conventionnel des moyens de l’Etat : la situation peut donner lieu à la mise en œuvre de plan de coopération régionale et/ou de réquisition de moyens civils et/ou de passation de marchés dans l’urgence. • La conjonction simultanée de plusieurs événements de mer de niveau 1 peut engendrer une gestion de niveau 2. • Etant donnée la maitrise de l’intervention par les secours, la communication associée reste factuelle et ponctuelle. ALERTE Page 85 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 423. Niveau 3 – Evénement dépasse le cadre de l’intervention en mer • L’événement en mer de niveau 3 ne peut être maîtrisé dans toutes ses conséquences. • Les répercussions de l’événement de mer dépassent le cadre de l’intervention maritime et peuvent affecter l’activité humaine et/ou l’environnement limitrophe. • Son ampleur donne lieu à la mise en œuvre d’une équipe de gestion de crise. • L’événement en mer de niveau 3 induit un dialogue avec les autorités terrestres. • La conjonction de plusieurs thématiques d’intervention simultanées de niveau 1 et/ou 2 peut engendrer une gestion de niveau 3. • Tout événement en mer qui nécessite la mise en œuvre d’une stratégie de communication de crise est un événement de niveau 3. ALERTE Page 86 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 430. Mise en œuvre graduelle du dispositif ORSEC MARITIME 431. Qualification de gravité de l’événement de mer • • Avant de mettre en œuvre le dispositif ORSEC, l’officier de permanence du centre opérationnel concerné doit s’attacher à donner une première qualification de l’événement par typologie : SAR : Recherche et Sauvetage POLMAR : Antipollution hydrocarbure ou chimique NUCMAR : Antipollution nucléaire ANED : Assistance au navire en difficulté CIRC : Circulation perturbée Tout événement de mer pourra donc être qualifié par risques dimensionnants : Typologie SAR POLMAR NUCMAR ANED CIRC Niveau de gravité (précisez 1, 2 ou 3) • Une organisation ORSEC Maritime sera donc mise en œuvre à partir de cette appréciation initiale. • L’événement, en fonction de son évolution et de son ampleur réelle, pourra être réapprécié a posteriori par l’EGC ou l’EGI. Une organisation adaptée d’ORSEC Maritime sera alors adaptée pour y faire face. ALERTE Page 87 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 432. Montée en puissance Témoin Autres services d’urgence Sémaphore CROSS ou COM CROSS et/ou COM (Passage en EGI) - Le témoin ou service d’urgence reçoit ou perçoit l’alerte - Il transfère l’alerte vers le centre opérationnel en charge de l’intervention - Le CROSS ou COM peut faire face au sinistre avec les moyens classiques à disposition (ORSEC MARITIME niveau 1) - Les fonctions de gestion d’intervention et de crise restent en veille. - Le CROSS ou le COM peuvent renforcer leur organisation pour faire face au sinistre (ORSEC MARITIME de niveau 2) - Le directeur du CROSS/le commandant du COM confirme l’activation de l’EGI et en informe le préfet maritime ainsi que le CROSS/COM. - La fonction de gestion de crise reste en veille. - Le préfet maritime peut activer une équipe de crise pour faire face au sinistre (ORSEC MARITIME de niveau 3). PREMAR (Passage en EGC) - L’EGI en est tenue informée par l’EGC - Un événement de mer peut engendrer une gestion de crise sans forcément nécessiter une gestion d’intervention. ALERTE Page 88 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 400 – Alerte Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 433. Numéros d’alerte Equipe de Gestion de Crise • La gestion de crise est dirigée par l’Equipe de Gestion de Crise : Secrétariat 02 33 92 60 61 Equipe de Gestion d’Intervention • • Pour les opérations SAR (hors ARSC), ANED et CIRC, la conduite de l’intervention est dirigée par l’Equipe de Gestion d’Intervention compétente selon la zone géographique concernée : CROSS Gris Nez 03 21 87 21 87 (24h/24) CROSS Jobourg 02 33 52 16 16 (24h/24) Pour les opérations SAR (ARSC seulement), POLMAR, NUCMAR, ANED (si le DOS a expressément transféré la conduite de l’intervention du CROSS au COM) et CIRC (questions liées au retrait de l’obstruction), l’Equipe de Gestion d’Intervention compétente est le COM Cherbourg : COM CHERBOURG ALERTE 02 33 92 59 76 (24h/24) Page 89 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 500. Système de gestion d’incident SGI Page 90 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 501. Sommaire 501. Sommaire 502. Préambule 91 92 510. Le système de gestion d’incident « ORSEC maritime » 93 511. Objectif 512. Format 513. Organigramme général 514. Réseaux d’information ORSEC Maritime 515. Réseaux de transmissions pour la conduite ORSEC Maritime 516.Interface Mer/Terre 520. Equipe de Gestion de Crise 99 521. Présentation générale 522. Organigramme de l’EGC et fiches de poste associées 523. Stratégies et conduite d’intervention 524. Outils réglementaires et juridiques 525. Mise en œuvre du comité d’experts 526. Interface entre préfectures, gestionnaires de crise 527. Mise en œuvre des accords de coopération internationale 528. Communication vers les médias et informations des autorités publiques 529. Arrêt des opérations 530. Equipe de Gestion d’Intervention 540. Moyens engagés sur zone 119 121 126 126 127 127 128 541. Présentation générale 542. Composition 543. Missions et responsabilités 544. Equipes d’évaluation et équipes d’intervention 545. Interface entre moyens engagés 128 128 129 130 131 550. Configuration spécifique « SAR » 132 Spécificités de l’organisation ORSEC « SAR » Organigramme ORSEC en « SAR » Spécificités de l’interface SAR Médicalisation des secours Sécurité aérienne Information des familles en SAR Mesures conservatoires et information de l’autorité judiciaire 560. Configuration spécifique ORSEC « POLMAR » Page 91 sur 220 132 133 134 135 140 140 141 142 561. Spécificités de l’organisation « POLMAR » 562. Organigramme ORSEC en « POLMAR » SGI 99 101 115 115 116 116 117 118 118 119 531. Présentation générale 532. Organigramme de l’EGI et fiches de poste associées 533. Choix des moyens engagés 534. Modalités d’intervention 535. Interface entre centres opérationnels terrestres et maritimes 536. Soutien technique ou médical à la conduite de l’intervention 551. 552. 553. 554. 555. 556. 557. 93 93 95 96 97 98 142 143 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 563. Spécificités de l’interface en configuration POLMAR 564. Comité d’experts de l’EGC en configuration spécifique «POLMAR » 565. Conseil technique à l’EGI en configuration spécifique «POLMAR» 566. Information spécifique POLMAR des usagers de la mer 570. Spécificités ORSEC en configuration « NUCMAR » 571. 572. 573. 574. 144 145 145 145 146 Spécificités ORSEC en configuration « NUCMAR » Organigramme ORSEC en configuration « NUCMAR » Spécificités de l’interface en configuration «NUCMAR» Information spécifique NUCMAR des usagers de la mer 146 147 148 148 580. Spécificités d’ORSEC Maritime en configuration « ANED» 149 581. Spécificités ORSEC en configuration « ANED» 582. Organigramme ORSEC en configuration « ANED » 583. Interface ORSEC en configuration « ANED » 584. Comité d’experts de l’EGC en configuration spécifique « ANED » 585. Soutien technique à l’EGI en configuration spécifique « ANED » 149 151 152 152 152 590. Spécificités d’ORSEC Maritime en configuration « Circulation perturbée» 153 591. Spécificités ORSEC en configuration « CIRC» 592. Organigramme ORSEC en configuration « CIRC » 153 154 502. Préambule • Le dispositif ORSEC maritime de la Manche et mer du Nord s’articule autour d’un tronc commun organisationnel appelé système de gestion d’incident dont le format et l’objectif sont présentés en première section. • Ce système de gestion d’incident (SGI) consiste en une organisation flexible et modulable des hommes et de leurs moyens dont le but est de diriger efficacement chacune des cinq typologies d’intervention possibles en Manche et mer du Nord : 1. 2. 3. 4. 5. La recherche et le sauvetage La lutte contre les pollutions Les déversements radioactifs en mer L’assistance aux navires en difficulté La circulation perturbée • Les trois sections suivantes de ce chapitre sont consacrées aux fonctions du tronc commun en matière de gestion de crise, de gestion d’intervention et des moyens engagés. • Des aspects organisationnels particuliers existent pour chacune des cinq typologies d’intervention, qui sont explicités dans les chapitres suivants qui leur sont consacrés. SGI Page 92 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 510. Le système de gestion d’incident « ORSEC maritime » 511. Objectif • Le système de gestion d’incident (SGI) consiste en une organisation flexible et modulable des hommes et de leurs moyens dont le but est de diriger efficacement une intervention en mer. • Il est conçu pour être mis en œuvre dans tous les cas d’intervention, quels que soient le type et l’ampleur de l’événement en mer, depuis l’alerte jusqu’à la sortie de crise. 512. Format • En fonction du niveau de gravité et de la nature de l’événement en mer, le système de gestion d’incident schématisé ci-dessous peut être modulé afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque situation. Equipe de Gestion de Crise Préfecture maritime Manche et Mer du Nord Equipe de Gestion d’Intervention Centre(s) opérationnel(s) Unités d’intervention engagées en mer • Selon le niveau de gravité identifié, le SGI peut être modulé en une seule, deux ou trois équipe(s). A tout moment, la structure du SGI peut être élargie ou réduite selon l’évolution constatée ou potentielle de l’événement en mer. Evénement de niveau 1 Les unités d’intervention sont coordonnées par le seul coordonnateur de moyens, sans renfort nécessaire. Evénement de niveau 2 L’équipe de gestion d’intervention (EGI) est armée et coordonne les moyens engagés Evénement de niveau 3 L’équipe de gestion de crise (EGC) vient en soutien de l’équipe de gestion d’intervention Ö Voir aussi section 420 - niveaux de gravité pour tout événement en mer SGI Page 93 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 Selon le type d’événement en mer, un ou plusieurs centres opérationnels peuvent être mis en œuvre simultanément, sous l’autorité d’un seul gestionnaire de crise. Gestion de crise Préfecture maritime Centre opérationnel 1 Centre opérationnel 2 Unités d’intervention engagées en mer Unités d’intervention engagées en mer Gestionnaire(s) d’intervention(s) compétent(s) Type d’événement en mer Gestionnaire de crise • CROSS • COM (dans la phase de recherche d’un aéronef, en tant que ARSC) Antipollution hydrocarbure ou chimique • COM Rejet accidentel nucléaire • COM • CROSS (sur ordre du DOS, l’EGI peut être transférée au COM) • CROSS (gestion de la circulation) • COM (retrait de l’obstruction) Recherche et sauvetage Navires en difficulté Circulation perturbée SGI Page 94 sur 220 Préfecture maritime Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 513. Organigramme général SG MER Equipe de gestion de crise DOS (PREMAR) Procureur Préfets (Zone ou département) Chef EGC Service d’enquête Régisseur Directeur de la communication Secrétariat de gestion de crise Conseiller OPS Conseiller AEM Juridique et finances Officier de liaison Cadresde liaison péfectoraux Comité d'experts Logistique et transport Equipe de gestion de l’intervention Directeur de l’intervention (COM et/ou CROSS) Responsable de l’intervention (COM et/ou CROSS) Conseiller technique ou soutien spécialisé externe Interface Conduite des opérations et transmissions Equipe d’intervention d’urgence OSC Unités de recherche & sauvetage SGI Unités de lutte antipollution Police du plan d’eau Page 95 sur 220 Unités dédiées à l’assistance Unités logistiques de soutien Révision 00 Veille sanitaire DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 514. Réseaux d’information ORSEC Maritime L’application Trafic 2000 / SAFESEANET • Dans le cadre des leurs fonctions de MAS et de VTS, les CROSS alimentent une base de données constituant un système de suivi des navires. • TRAFIC 2000, connecté avec le système d’information européen SAFESEANET, permet à la préfecture maritime et à tous les centres opérationnels concernés de suivre en temps réel les transits des navires de toutes natures dans les approches françaises et apportent des précisions sur leur provenance, leur destination, le volume d’hydrocarbures en soute, leur armateur, leur pavillon, le nombre de personnes à bord ainsi que sur la nature et la quantité de la cargaison. La base de données EQUASIS • A l’issue de chaque visite d’un navire, les inspecteurs de la sécurité des navires renseignent une base de données partagée, nommée SIRENAC. • La préfecture maritime et les centres opérationnels ont accès à une extraction de SIRENAC, EQUASIS, qui permet de disposer d’informations sur l’ensemble des navires de commerce internationaux fréquentant les eaux européennes (caractéristiques, état de navigabilité, historique des déficiences observées, éventuelles détentions dans des ports pour manquements aux règles de sécurité, bannissement…). L’application SPATIONAV • Le réseau interministériel SPATIONAV fusionne l’ensemble des données recueillies par les senseurs et opérateurs des CROSS, les sémaphores et les différents mobiles de l’Etat (aéronefs et navires des différentes administrations) et y intègre certaines informations de Trafic 2000. • La préfecture maritime et les centres opérationnels (CROSS et COM) disposent ainsi de données complémentaires sur le trafic maritime et d’une capacité accrue de suivi des éventuelles anomalies qui leur seraient signalées. Le système SYNERGI : l’outil de l’interface terrestre préfectorale • SYNERGI est un système développé par la sécurité civile qui permet en situation d’urgence d’alimenter les préfectures terrestres et services de l’Etat, gestionnaires de crise et centres opérationnels terrestres. • Réciproquement, l’information relative à la gestion de crise et la conduite de l’intervention par les acteurs terrestres est accessible par tous les intervenants en mer. • Dans le SGI « ORSEC maritime », l’alimentation de SYNERGI se fait aux niveaux de l’EGC et éventuellement de la cellule interface de l’EGI. SGI Page 96 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 515. Réseaux de transmissions pour la conduite ORSEC Maritime @+ EGC Service d’enquête @+ @+ Comité d’experts @+ COM Armateur SCMM @+ @+ @+ CROSS PCO / CODIS/ PC de site et centres opérationnels terrestres @+ Conseiller technique EGI DISTANCE : Portée optique VHF au-delà HF, SATCOM OSC éventuel AOC éventuel @+ de Navire sinistré Moyens nautiques l’action Moyens aériens Moyens radios du SMDSM (VHF, HF) @ SGI Voix : Téléphonie, Interphonie Données : Fax, échanges de fichiers, courrier électronique, services Internet Page 97 sur 220 Lieu Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 516.Interface Mer/Terre Système de gestion d’incident maritime Préfet maritime (DOS mer) Préfet (DOS à terre) Gestion de crise (EGC) Officier de liaison Gestion de l’intervention Fonction Interface Officier de liaison Gestion de crise (COD ou COZ) Gestion d’intervention CODIS, PCO ou PC de site Moyens d’intervention en mer Moyens d’intervention à terre • L’interface s’effectue directement avec le préfet de département concerné par l’événement maritime. • Si l’événement concerne ou est susceptible de concerner plusieurs départements, le contact avec la préfecture de zone est systématiquement privilégié. • L’interface entre la terre et la mer peut s’effectuer à 3 niveaux : - entre préfets directement ; entre structures chargées de la crise ; entre structures chargées de la conduite de l’intervention. • L’interface est identique lorsque des moyens d’intervention terrestres sont projetés en mer. Dans ce cas précis, les moyens terrestres passent sous la conduite opérationnelle du gestionnaire d’intervention en mer. • Les modes de transmissions d’information privilégiés sont : - la constitution d’une cellule interface (côté maritime seulement) ; les échanges téléphoniques entre décideurs ; l’information régulière des services de l’Etat par message ; l’alimentation de système d’échange d’information dédié (SYNERGI, …) ; l’échange d’officiers de liaison. Montée en puissance de l’interface • Avant la constitution du COD ou COZ (au niveau du gestionnaire de crise) ou la constitution d’un PCO ou d’un PC de site (au niveau de gestion d’intervention), les autorités chargées de l’intervention échangent avec leurs interlocuteurs courants, respectivement le SIRACEDPC / SIDPC (préfecture de département) ou l’état major de zone (préfecture de zone) et le SDIS/CODIS. SGI Page 98 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 520. Equipe de Gestion de Crise 521. Présentation générale Missions de l’EGC • L’EGC a pour mission d'élaborer au profit du DOS une stratégie de gestion de crise portant sur les implications à court et long terme de l’événement en mer. • Une attention particulière est accordée aux domaines où l’événement peut avoir un impact dépassant le cadre des opérations stricto sensu : les aspects juridiques, médiatiques, de santé publique, environnementaux, les répercussions sur les collectivités et activités économiques. • L’EGC est placée sous l’autorité du préfet maritime en qualité de DOS. • Le rôle de l’EGC n’est pas d’assurer la conduite de l’intervention, mais de décider des options stratégiques qui vont guider l’intervention, d’apporter le soutien nécessaire à la conduite de l’intervention, de conseiller/consulter le directeur d’intervention sur les stratégies choisies, d’assurer l’information et la liaison avec les autorités centrales et préfectorales, d’anticiper les répercussions à terme. • A tout moment, le DOS conserve la responsabilité générale de l’intervention. Responsabilités de l’EGC • Apporter son soutien organisationnel et logistique au(x) centre(s) opérationnel(s) compétent(s) assurant la gestion de l’intervention. • Anticiper, sous tous ses aspects, l’évolution du sinistre. • Inscrire la gestion de l’intervention dans une stratégie plus globale • Préparer les options stratégiques en liaison avec le directeur d’intervention et les soumettre à la décision du DOS. • S’assurer que l’information communiquée aux EGI. • S’assurer d’être informé de façon régulière de l’évolution de la situation. • Etablir une stratégie de communication adaptée avec les médias, les groupements d’intérêt public, les associations, les collectivités concernées et les gens de mer. • Instruire et anticiper tous les aspects juridiques découlant de l’événement. • Informer les autorités préfectorales, ministérielles et autres services de l’Etat. SGI susceptible Page 99 sur 220 d’influer sur les opérations Révision 00 soit DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Mobiliser les moyens nécessaires à la conduite de l’intervention au profit du directeur d’intervention • Anticiper les contentieux à venir. Mise en œuvre • L’EGC n’est activée sur décision du préfet maritime que pour les événements de niveau 3. • La décision d’activer l’EGC est prise par le préfet maritime. • A minima, elle n’est constituée que du DOS, du chef de l’EGC, du conseiller AEM, du conseiller opérations et du directeur de la communication. Composition • Le préfet maritime exerce les fonctions de Directeur des Opérations de Secours (DOS) : il dirige personnellement l’Equipe de Gestion de Crise (EGC) ou en confie la direction au chef de l’EGC. • L’adjoint d’astreinte, chef de l’EGC • Le commandant du COM, conseiller OPS du DOS. • Le chef de la division AEM, conseiller AEM du DOS. • Le comité d’experts extérieurs. • Le service d’enquête, en liaison avec le procureur. • Le directeur de la « communication extérieure », également porte-parole. • La cellule « logistique et transport ». • La cellule « juridique et finances ». • Le régisseur, chargé de l’ordonnancement de l’EGC • Le secrétariat de gestion de crise. • Le ou les officier(s) de liaison (préfectures concernées) SGI Page 100 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 522. Organigramme de l’EGC et fiches de poste associées Organigramme détaillé de l’EGC SG MER Préfets zone ou département Procureur DOS (PREMAR) Service d’enquête Officier de liaison PREMAR CHEF EGC Régisseur Directeur de communication Secrétariat EGC Conseiller OPS Conseiller AEM Responsable Juridique / Finances Cadres de liaison préfectoraux Comité d'experts Responsable Santé / Sécurité EGI SGI Page 101 sur 220 Révision 00 Responsable Logistique / Transport DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Fiches de poste Directeur des opérations de secours (DOS) Activation de la fonction (A = fonction activée / V = fonction en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A ANED V V A NUCMAR V V A Titulaire PREMAR Suppléant Adjoint OPL ou Adjoint Territorial Autorité hiérarchique SG Mer CIRC. V V A Missions • Assurer la direction générale des opérations réponse de sécurité civile dans sa zone maritime • Décider des options stratégiques • Assurer l’information des hautes autorités de l’Etat Correspondants courants au sein de l’EGC • • • • Chef d’EGC Conseiller AEM Conseiller OPS Directeur de communication • Préfecture maritime Localisation SGI Page 102 sur 220 Révision 00 de DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Chef de l’Equipe de Gestion de Crise Activation de la fonction (A = fonction activée / V = fonction en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A ANED V V A Titulaire Adjoint d’astreinte Autorité hiérarchique DOS (PREMAR) NUCMAR V V A CIRC. V V A Missions • Représenter le DOS • Assurer la direction de l’EGC • Assurer la gestion de crise de l’événement sous tous ses aspects • Désigner en cas de besoin un régisseur, chargé d’assurer la montée en puissance et l’ordonnancement de l’EGC • Anticiper l’évolution de la crise • Assurer l’information des chefs des cellules de crise centrales, zonales et départementales concernées Correspondants courants au sein de l’EGC • • • • DOS Conseiller AEM Conseiller OPS Directeur de communication • EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Localisation SGI Page 103 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Conseiller OPS Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A ANED V V A NUCMAR V V A Titulaire Commandant du COM Suppléant Officier COM/Planification Autorité hiérarchique Chef EGC CIRC. V V A Missions • Anticiper l’évolution du sinistre • Anticiper à moyen/long terme(s) les besoins des équipes engagées en lien avec l’EGI • Animer le comité d’experts, le cas échéant Correspondants courants au sein de l’EGC • • • • • • • DOS Chef EGC Conseiller AEM Directeur de Communication Responsable « Logistique et Transport » Responsable « Santé et Sécurité » Comité d’experts • EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Localisation SGI Page 104 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Conseiller AEM Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A ANED V V A NUCMAR V V A Titulaire Chef de division AEM Suppléant Adjoint au chef de division AEM Autorité hiérarchique Chef EGC CIRC. V V A Missions • Mettre en œuvre tous les outils juridiques et financiers associés à l’intervention • Orienter la conduite de la lutte du point de vue réglementaire • Assurer l’information des services de l’Etat (y compris via SYNERGI) et autorités étrangères • Instruire les demandes d’indemnisation et contentieux • Assurer l’interface avec le COD et les autres services de l’Etat ou informe en temps réel l’officier de liaison • En cas de besoin, contacter les autorités étrangères, en particulier en cas de mise en œuvre des accords régionaux • Animer le comité d’experts, le cas échéant Correspondants courants au sein de l’EGC • • • • • • • DOS Chef EGC Conseiller OPS Chargé de communication Responsable « Juridique et Finances » Officier de liaison Comité d’experts Localisation • SGI EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Page 105 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Directeur de la communication Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A ANED V V A NUCMAR V V A CIRC. V V A Titulaire Officier de Communication Régionale Suppléant Officier de Communication Régionale - Adjoint Autorité hiérarchique Chef EGC Missions • Assurer la communication générale de l’événement vers les médias, internet, les groupements d’intérêt particulier et le grand public • Proposer au DOS une stratégie de communication • Assurer la gestion complète des journalistes (accueil sur zone, conférence de presse, point de presse, interviews, visite) • S’assurer de la prise en charge de la communication avec les familles par la préfecture de département ou de zone • Agir et communiquer en concertation étroite avec le conseiller AEM et les autorités terrestres Correspondants courants au sein de l’EGC • • • • • DOS Chef EGC Conseiller AEM Conseiller OPS Officier de liaison Localisation • SGI EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Page 106 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Responsable Santé et veille sanitaire Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A ANED V V A NUCMAR V V A Titulaire Officier d’astreinte du LASEM Autorité hiérarchique Conseiller OPS CIRC. V V A Missions • Veille à ce que les équipes engagées dans l’intervention agissent dans des conditions de sécurité acceptables. • Veille à ce que les équipes engagées dans l’intervention agissent dans des conditions sanitaires acceptables. Correspondants courants au sein de l’EGC • Conseiller OPS • Conseiller AEM • Officier de liaison Localisation • SGI EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Page 107 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Responsable Logistique et transport Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A ANED V V A NUCMAR V V A Titulaire Officier COM/Logistique Suppléant Officier COM/Système d’information Autorité hiérarchique Conseiller OPS CIRC. V V A Missions • Assurer le soutien logistique des équipes engagées dans l’intervention. • Veiller à l’acheminement des ressources nécessaires dans un délai optimisé • Assurer l’évacuation et le retraitement des déchets • Le cas échéant, assurer la mise à disposition des équipes d’intervention terrestre engagées en mer Correspondants courants au sein de l’EGC • Conseiller OPS • Conseiller AEM • Officier de liaison Localisation • SGI EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Page 108 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Responsable Juridique et Finances Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A Titulaire ANED V V A Représentant dommages du NUCMAR V V A bureau du CIRC. V V A contentieux et des Suppléant Autorité hiérarchique Conseiller AEM Missions • Assurer la comptabilité au jour le jour des concours des moyens de l’Etat afin de constituer le dossier de compensation des frais engagés au profit ou par substitution d’un tiers. • Rassembler les preuves de ces engagements. Correspondants courants au sein de l’EGC • Conseiller OPS • Conseiller AEM Localisation • SGI EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Page 109 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Comité d’experts Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR ANTIPOL ANED NUCMAR CIRC. A A A A A Titulaire Organismes de conseil spécialisés Ö Voir le sous section 525 pour la liste des experts par type d’intervention Autorité hiérarchique Conseiller OPS et/ou Conseiller AEM Missions • Oriente par son domaine de compétence la stratégie générale d’intervention à long terme. • Anticipe et modélise les répercussions à venir ou à terme de l’événement Correspondants courants au sein de l’EGC • • • • Conseiller OPS Conseiller AEM Officier de liaison Chef EGC Localisation • SGI EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Page 110 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Officier de liaison PREMAR (en préfecture terrestre) Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR ANTIPOL ANED NUCMAR CIRC. A A A A A Titulaire Officier ou cadre d’astreinte approprié Autorité hiérarchique Conseiller AEM Missions • Informe le DOS et l’EGC des décisions prises à terre et des actions menées à terre • Informe le COD des décisions prises par l’EGC et des actions menées en mer • S’assure de la qualité de l’interface au niveau des structures de gestion de crise Correspondants courants au sein de l’EGC • Chef EGC • Conseiller AEM • Conseiller OPS Localisation • SGI COD ou COZ de la préfecture terrestre concernée Page 111 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Service d’enquête Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A ANED V V A NUCMAR V V A CIRC. V V A Titulaire Commandant de groupement de maritime de la Manche et mer du Nord Suppléant Adjoint au commandant de groupement Autorité hiérarchique Procureur Missions gendarmerie • Informer le parquet compétent • Procéder à l’enquête judiciaire si confirmation de la saisine par le parquet Correspondants courants au sein de l’EGC • • • • Conseiller AEM Conseiller OPS Directeur de la Communication Chef EGC Localisation • SGI EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Page 112 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Régisseur de l’EGC Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A Titulaire ANED V V A NUCMAR V V A CIRC. V V A Chef du secrétariat AEM Suppléant Autorité hiérarchique Chef EGC Missions • Expliciter aux membres arrivants dans l’EGC leur rôle dans l’organisation (mission à accomplir, limites d’emploi entre les différentes fonctions). • Faire respecter le timing et la cadence des points de situation • Rédiger de brefs comptes rendus des points de situation à usage interne. • Veiller à ce que les décisions prises lors des points de situation soient suivis d’effet. • Superviser l’intendance générale et le respect de l’organisation Correspondants courants au sein de l’EGC • Tout membre de l’EGC Localisation • SGI EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) Page 113 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Secrétariat de l’EGC Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V V A ANTIPOL V V A ANED V V A NUCMAR V V A CIRC. V V A Titulaire Personnel de secrétariat AEM Suppléant tout secrétariat de la préfecture maritime Autorité hiérarchique Chef EGC ou régisseur (si la fonction est activée) Missions. • Assure la main courante de tout événement, actions engagées et décisions actées • Prépare les documents réglementaires et administratifs nécessaires à la conduite de l’action et à l’information des autorités • Assure l’intendance de l’EGC (fournitures, matériel informatique, repas) • Etablit l’archivage complet de l’événement en mer, y compris dans son possible volet contentieux Correspondants courants au sein de l’EGC • • • • • DOS Chef EGC Régisseur Conseiller AEM Conseiller OPS Localisation • EGC (salle 106 – Bâtiment SURCOUF) SGI Page 114 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 523. Stratégies et conduite d’intervention • Bien que l’EGC n’assure pas le commandement opérationnel de l’intervention, le DOS arrête, en étroite concertation avec ses conseillers et le directeur d’intervention, les principales décisions stratégiques : Secours à naufragés : Suspension ou arrêt des recherches Antipollution : Récupération du polluant ou résorption dans le milieu Validation du mode d’action pour traiter les polluants restant dans une épave Demande de renfort international (EMSA, Accords de Bonn) Navires en difficulté : Choix d’une politique de lutte offensive ou défensive à bord du navire Choix d’un port ou d’un lieu de refuge Décision de mettre en œuvre les moyens de l’Etat à l’expiration de la mise en demeure Décision d’intervention d’autorité Choix d’une action d’assistance ou d’intervention Circulation perturbée : Validation du dispositif de déroutement de trafic Choix du mode d’action pour dégager l’obstruction • Lorsque l’événement en mer requiert plusieurs types d’interventions simultanées, le DOS peut arbitrer les priorités d’intervention. 524. Outils réglementaires et juridiques En soutien à l’EGI, le DOS peut mettre en œuvre des outils réglementaires et juridiques permettant : • la mise en demeure d’un armateur, permettant l’intervention des moyens de l’Etat aux frais et dépens de ce dernier s’il ne parvient à faire cesser la menace que constitue son navire ou sa cargaison, dans un délai imparti ; • la procédure de réquisition permettant à l’EGI de disposer dans l’urgence d’un moyen privé, public, français ou étranger, nécessaire à la conduite de l’intervention ; • la réglementation de l’accès d’une zone d’intervention par arrêté préfectoral, notamment pour éviter les sur accidents ; • par ailleurs, l’EGC fait émettre l’information nautique nécessaire, relayée par les CROSS. SGI Page 115 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 525. Mise en œuvre du comité d’experts • Le comité d’experts peut être mis en œuvre, animé par le conseiller OPS de l’EGC (ou le conseiller AEM le cas échéant), lorsqu’une anticipation des effets de l’événement en mer à moyen et longs termes est nécessaire. Voici les principaux organismes susceptibles de former le comité d’experts : Types d’événement en mer Comité d’experts (EGC) SAR - POLMAR CEPPOL - CEDRE – IFREMER – METEO France – LASEM - SHOM - INERIS - Armateur - P & I – Marins Pompiers RCH3 NUCMAR IRSN – ASN – DSND - CEA – INERIS – METEO France – EDF – AREVA ANED CSN - Armateur- Salvage master – P&I – Second capitaine de RIAS - autorité portuaire CIRC Direction de port - pilotes 526. Interface entre préfectures, gestionnaires de crise Préfet maritime (DOS mer) Gestion de crise (EGC) Préfet (DOS à terre) Officier de liaison Officier de liaison Gestion de crise (COD ou COZ) Liaison entre préfectures dans la phase de montée en puissance • Sans attendre l’armement de l’EGC, l’officier d’astreinte AEM entre en contact avec le cabinet du préfet terrestre ou le sous préfet d’astreinte pour alerter le préfet concerné. SGI Page 116 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Liaison entre l’EGC et le COD (ou COZ) • L’interface avec les autorités chargées de la gestion de crise à terre s’opère entre l’EGC et les COD (et/ou COZ) des préfectures de département (et/ou de zone) concernés. • L’EGC et le COD (et/ou COZ) peuvent décider l’échange d’officiers de liaison afin de faciliter les échanges d’information d’une structure à l’autre. • Lorsque cela est possible, après concertation entre les centres opérationnels concernés, l’EGC et le COD (ou COZ) peuvent être amenés à déterminer ensemble les sites les plus appropriés pour la prise en charge terrestre de l’intervention, qui seront proposés pour décision aux préfets maritime et terrestre concernés : - • points de débarquement de passagers ; zones sacrifiées ou à protéger pour une pollution ; choix concerté d’un port ou lieu de refuge. La gestion de la crise de l’événement en mer (l’information des autorités publiques, la communication vers les médias, les aspects juridiques, réglementaires, sanitaires et économiques de l’événement en mer) est traitée en concertation étroite avec le COD (ou COZ). 527. Mise en œuvre des accords de coopération internationale • Le DOS peut mettre en œuvre les accords de coopération internationale permettant la mise en œuvre des moyens étrangers en cas de situation d’urgence en Manche et mer du Nord. • Il s’agit de mobiliser : - • des moyens de lutte de l’EMSA contre les pollutions hydrocarbures et chimiques ; des moyens européens de lutte mobilisables par le biais des Accords de Bonn ; des moyens d’intervention anglais, anglo-normands et belges mobilisables par le biais du MANCHE PLAN. Dans l’urgence et dans le cas spécifique SAR du MANCHE PLAN, le CROSS peut mettre en œuvre immédiatement les moyens SAR étrangers, sans déclenchement formel du plan. SGI Page 117 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 528. Communication vers les médias et informations des autorités publiques • Si la situation l’exige, un communiqué de presse même succinct doit être élaboré dans les premières heures de l’intervention. • En incidents de niveau 2 et 3, aucune communication ne peut être adressée vers les médias ou diffusée sur internet avant que les services de l’Etat n’aient été préalablement informés. • Pour ce qui concerne le déroulé de l’intervention en mer, la communication vers les médias et l’information des autorités centrales sont assurées respectivement par la cellule communication et le conseiller AEM présents au sein de l’EGC. • Aucune communication ne peut émaner de l’EGI sans que le préfet maritime n’ait été avisé de la survenance de l’événement au préalable. • La communication médiatique est validée par le chef de l’EGC avant approbation du préfet maritime. • Pour tout ce qui concerne l’intervention à terre, les services de la préfecture terrestre compétente prennent progressivement le relais de la communication médiatique et de l’information des autorités. • Ces actions sont conduites en concertation permanente entre les autorités préfectorales maritime et terrestre. Elles resteront conjointes, autant que nécessaire, jusqu’au terme des opérations maritimes. 529. Arrêt des opérations • L’arrêt des opérations est décidé par le DOS sur proposition du directeur d’intervention ou du responsable d’intervention. • Les différentes autorités intéressées en sont informées par message. • La décision de suspendre les opérations en mer n’a pas d’incidence sur la poursuite des opérations à terre. • L’EGI reste en liaison avec le centre opérationnel gérant les opérations terrestres (CODIS ou PCO) jusqu'à la fin de l’intervention terrestre. • Une fois l’intervention en mer achevée, l’EGI se tient à la disposition du CODIS (ou du PCO) pour répondre à d’éventuelles demandes de concours afin de faciliter la poursuite de l’intervention à terre. • De façon analogue, l’EGC reste en contact avec le COD afin de faciliter la continuité de la gestion de la crise à terre. SGI Page 118 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 530. Equipe de Gestion d’Intervention 531. Présentation générale Missions • L’EGI dirige et coordonne l’intervention en mer, conformément à la stratégie arrêtée par le DOS. • L’EGI détermine la tactique d’intervention, en fonction des moyens, du temps imparti, de l’éloignement et de l’ampleur de l’événement. • L’EGI rend compte à l’EGC et informe par interface les autorités terrestres à son niveau. Responsabilités • Coordonner les moyens de l’intervention, le cas échéant en projetant un OSC sur zone. • Déterminer les moyens les plus adaptés pour intervenir. • Mobiliser les moyens dans le cadre des procédures habituelles ou via l’EGC. • Informer de façon efficace et en tant que de besoin les centres opérationnels à terre à son niveau (PCO et CODIS). • S’assurer de l’efficacité de l’interface avec les moyens terrestres. • Veiller à la sécurité des moyens et hommes engagés en mer. • S’assurer que les priorités d’intervention soient respectées à tout moment par tous les intervenants. En niveau 3 : • Informer de façon efficace et régulière l’EGC. • Exprimer auprès de l’EGC les besoins en moyens d’action, logistiques, de matériels ou de personnel nécessaires pour la conduite de l’intervention. SGI Page 119 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Mise en œuvre • Le centre opérationnel est armé en effectif renforcé pour former l’EGI pour les événements de niveau 2 ou 3. • Le(s) centre(s) opérationnel(s) (CROSS et/ou COM) est/sont armé(s) en équipe de gestion d’intervention (EGI) sur décision de l’officier de permanence du centre opérationnel concerné. Cette décision est confirmée dès que possible par son directeur ou commandant. • Le directeur ou commandant du centre opérationnel concerné est « directeur d’intervention », il commande l’EGI. • L’EGI est constituée a minima du responsable d’intervention, coordonnateur des moyens d’intervention (officier de permanence), d’un adjoint opérations, de personnel chargé des télécommunications. Composition La composition de l’EGI est variable en fonction du type d’événement en mer et du ou des centre(s) opérationnel(s) compétent(s) pour intervenir. Cependant, des rôles communs existent dans tous les cas : • le directeur d’intervention, directeur ou commandant du centre opérationnel ; • le responsable de l’intervention, officier de permanence ou officier opérations du centre opérationnel. Il coordonne et conduit l’intervention. En l’absence du directeur de l’EGI, cet officier est directeur d’intervention ; • la fonction « chef de quart », qui assiste le responsable de l’intervention ; • la fonction « transmissions » adjoint du « chef de quart » ; • la fonction « main courante » ; • la fonction d’interface, source et vecteur de l’information opérationnelle à destination des organismes terrestres ; • la fonction de conseil technique extérieur, apportant une information technique ou médicale directement applicable à la conduite de l’intervention. SGI Page 120 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 532. Organigramme de l’EGI et fiches de poste associées Organigramme détaillé de l’EGI Equipe de gestion de crise Equipe de gestion de crise Equipe de gestion de l’intervention Directeur de l’intervention Responsable de l’intervention Conseil technique ou médical Conduite des opérations et transmissions Cellule Interface Main courante Equipe d’intervention d’urgence OSC Moyens engagés SGI Page 121 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Fiches de poste détaillée de l’EGI Directeur d’intervention (DI) Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V A A ANTIPOL V A A ANED V A A NUCMAR V A A CIRC V A A Titulaire Directeur du CROSS et/ou commandant du COM Suppléant Directeur par intérim ou officier COM (Planification) Autorité hiérarchique DOS Missions • Dirige l’intervention dans son ensemble • Exprime auprès de l’EGC (niveau 3) ou auprès de l’OAAEM (niveau 2) le besoin d’expertise et de soutien juridique, réglementaire, logistique et médiatique nécessaires à la conduite de l’intervention. • Joue le rôle de pivot d’information entre la conduite de l’intervention et la gestion de crise : il informe à échéances régulières l’EGC (niveau 3) ou le préfet maritime via le COM (niveau 2). • Rend compte régulièrement au DOS (niveau 3) ou au préfet maritime via le COM (niveau 2) Correspondants courants au sein de l’EGI • Responsable de l’intervention • Cellule interface Localisation • • SGI CROSS Jobourg ou CROSS Gris Nez COM (1er étage – Bâtiment SURCOUF) Page 122 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Responsable d’intervention (RI) Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V A A ANTIPOL V A A ANED V A A NUCMAR V A A Titulaire Officier de permanence Autorité hiérarchique Directeur de l’intervention CIRC V A A Missions • Coordonne les moyens de secours et d’intervention • Choisit, engage et coordonne les moyens d’intervention les plus appropriés pour faire face au sinistre ou porter secours • Agit de façon concertée avec les autres centres opérationnels terrestres et/ou maritimes • Assure en temps réel la transmission de l’information opérationnelle vers les acteurs de son niveau ou subordonnés • Propose le déclenchement de plan de coopération régionale (MANCHE PLAN / Accords de Bonn) Correspondants courants au sein de l’EGI • Directeur d’intervention • Conduite et Transmissions (Officiers mariniers de quart Opérations, Circulation, Transmissions et Main courante) • Conseil ou soutien techniques spécialisés • Cellule interface Localisation • • SGI CROSS Jobourg ou CROSS Gris Nez COM (1er étage – Bâtiment SURCOUF) Page 123 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Conseiller technique ou médical Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V A A ANTIPOL V A A Composition ANED V A A NUCMAR V A A CIRC V A A Spécialistes ou professionnels concernés Spécialistes : SCMM, CEPPOL, LASEM, SRR, base navale, marins pompiers, plongeurs démineurs. Professionnels : armateur, inspecteur CSN, exploitant industriel impliqué dans l’événement. Autorité hiérarchique Responsable de l’Intervention Missions • Apporte une expertise technique ou médicale directement applicable à la conduite de l’intervention • Apporte une connaissance du milieu de l’intervention directement utile pour la conduite de l’intervention Correspondants courants au sein de l’EGI • Directeur d’intervention • Responsable d’intervention Localisation • • SGI CROSS Jobourg ou CROSS Gris Nez COM (1er étage – Bâtiment SURCOUF) Page 124 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Cellule interface Activation de la fonction (A = Activée / V = en veille) Gravité Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 SAR V A A ANTIPOL V A A ANED V A A NUCMAR V A A CIRC V A A Composition Médecin de liaison désigné par le SCMM Officier de liaison SDIS Officier de liaison Gendarmerie Officier de liaison PREMAR au sein de l’EGI (CROSS) Officier de liaison CROSS au sein de l’EGI (COM) Autorité hiérarchique Responsable d’intervention Missions • Vérifie, centralise et synthétise l’information utile pour leurs organismes de tutelle • Assure la liaison avec le CODIS ou le PCO de la préfecture concernée et le renseignement de SYNERGI • Effectue la liaison avec leur organisme de tutelle afin d’assurer une interface et une coordination efficaces • Le cas échéant, transmet à l’EGI l’information provenant des centres opérationnels chargés de l’intervention à terre Correspondants courants au sein de l’EGI • Directeur d’intervention • Responsable d’intervention Localisation • • SGI CROSS Jobourg ou CROSS Gris Nez COM (1er étage – Bâtiment SURCOUF) Page 125 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 533. Choix des moyens engagés • Le choix des moyens, leur engagement et leur désengagement est de la responsabilité exclusive du responsable d’intervention. • Dans la phase initiale de l’intervention, le responsable d’intervention définit directement la mission de chacun des moyens qu’il engage. • Les moyens de renfort peuvent être mobilisés et mis en route par l’EGC, en fonction des besoins exprimés par le directeur d’intervention et en concertation avec lui. • Lorsqu’un coordonnateur sur zone (OSC) met en œuvre le plan d’exécution défini par le responsable d’intervention. Il effectue le relais et organise le déploiement tactique des moyens, tout en informant continuellement l’EGI. • Les moyens des pays voisins sont mis en œuvre selon les procédures habituelles de coopération pour les opérations en mer (MANCHE PLAN / EMSA / Accords de Bonn). 534. Modalités d’intervention • Chaque sinistre maritime est un cas particulier pour lequel les modalités d’intervention dépendent de nombreux facteurs parmi lesquels : - • le type du navire sinistré ; le nombre de personnes impliquées ; le type et le volume de produit polluant présent à bord ou déversé ; le lieu du sinistre (distance de la côte, proximité des secours, littoral possiblement affecté, proximité d’un port refuge, conditions océanographiques) ; les conditions météorologiques, (état de la mer, température de l’eau) ; la sécurité du personnel d’intervention. En conséquence, le dispositif ORSEC maritime ne saurait constituer un guide de conduite des opérations. L’EGI devra adapter son action en fonction de chaque situation, notamment en application des principes génériques d’intervention. Ö Voir section 600 – Principes génériques d’intervention SGI Page 126 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 535. Interface entre centres opérationnels terrestres et maritimes Gestion de l’intervention Fonction Interface Gestion d’intervention CODIS, PCO ou PC de site Moyens d’intervention en mer Moyens d’intervention à terre Liaison entre centres opérationnels dans la phase de montée en puissance • Avant l’armement de l’EGI et du CODIS armé dans son dispositif ORSEC, le centre opérationnel concerné communique ses informations vers ses interlocuteurs courants (CODIS, CORG, SCMM,…). Liaison entre l’EGI et le CODIS, activé dans son dispositif ORSEC • L’EGI utilise la cellule Interface pour diffuser à bon niveau l’information à destination de toutes structures terrestres opérationnelles de son niveau. • L’EGI doit renseigner autant que possible le CODIS afin de définir l’impact de l’événement à terre pour optimiser la prise en charge terrestre: à quel endroit, à quelle heure, de quelle quantité, comment. • Le CODIS, armé dans son dispositif ORSEC, a la charge de transmettre toute information technique et logistique vers les différents centres opérationnels terrestres impliqués dans l’intervention à terre. • Dans certains cas où la situation opérationnelle l’impose, l’EGI pourra être amenée à échanger directement avec le PCO, en établissant une conférence à trois avec le CODIS armé dans son dispositif ORSEC. 536. Soutien technique ou médical à la conduite de l’intervention • En fonction du type et de l’ampleur de l’intervention, le responsable de l’intervention peut solliciter différents types d’expertise technique ou médicale. • A la différence du conseil d’expert (dans l’EGC), le soutien technique permet d’orienter immédiatement la conduite d’intervention. • Voici les principales fonctions pouvant être amenées en expertise technique : Types d’intervention SAR POLMAR NUCMAR ANED CIRC SGI Soutien technique ou médical SCMM - CSN – Armateur LASEM - INERIS - Marins Pompiers DDTM/DML - CEPPOL - LASEM OSN (Base Navale) - LASEM – SRR - Marins Pompiers RAD CSN – Marins Pompiers – Plongeurs démineurs Pilotes maritimes Page 127 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 540. Moyens engagés sur zone 541. Présentation générale • Les moyens engagés sur zone sont coordonnés par le responsable d’intervention directement ou par l’intermédiaire d’un OSC. • Le responsable d’intervention attribue des tâches aux moyens qu’il engage et répartit les zones de travail. • Il est responsable de l’emploi des moyens affectés à l’intervention, sous réserve des responsabilités propres aux centres opérationnels militaires ou civils qui en contrôlent l’activité normale. Il tient ces centres opérationnels informés de l’engagement et du désengagement des moyens suivant des procédures propres à chaque organisme (Marine Nationale, Douanes, SNSM, etc). • Lorsqu’un OSC est désigné, il reçoit normalement délégation du responsable d’intervention pour attribuer les tâches aux moyens et répartir les zones de travail conformément au plan d’exécution arrêté par le directeur d’intervention. Dans tous les cas, les moyens engagés demeurent sous la seule responsabilité du responsable d’intervention qui les coordonne. • Ces moyens peuvent être nautiques ou aériens, civils ou militaires, français ou étrangers. • Les moyens étrangers sont mobilisés par l’EGI-SAR ou l’EGC et mis en œuvre dans le cadre des accords correspondants (MANCHE PLAN – EMSA – Accord de Bonn). Le concours de moyens privés ou étrangers n’est acquis et gratuit que pour les opérations de sauvetage de la vie humaine. Dans tous les autres cas, leur concours peut-être obtenu dans le cadre de plans, d’affrètements ou de réquisitions qui sont traitées au niveau de l’EGC. • Lorsque de nombreux moyens aériens sont déployés, l’OSC ou le responsable d’intervention peut être assisté d’un coordonnateur des opérations aériennes (AOC), spécialiste aéronautique civil ou militaire. 542. Composition • La fonction des moyens d’intervention engagés dépend du type de sinistre • Un même sinistre peut entraîner la mise en œuvre simultanée de moyens d’intervention de fonction différente. • Associés à ces moyens, peuvent être engagés des unités dédiées au soutien logistique des moyens d’intervention • De façon générale, une police du plan d’eau peut être mise en œuvre afin que les unités d’intervention ne soient pas gênées dans leurs opérations. SGI Page 128 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Equipe de gestion d’intervention Equipe d’intervention d’urgence Unités de recherche & sauvetage Unités de lutte antipollution OSC Police du plan d’eau Unités dédiées à l’assistance Unités logistiques de soutien 543. Missions et responsabilités Missions • Faire cesser le danger constitué par le sinistre. • L’OSC est chargé du déploiement tactique des moyens sur zone. • Le DOS peut décider qu’un ou plusieurs moyens de l’Etat soient engagés afin d’assurer la police du plan d’eau et de l’espace aérien. Le DOS peut placer ce moyen sous la direction de l’EGI (qui peut aussi déléguer sa conduite à l’OSC). La mission de ces moyens consiste, à titre principal, à éviter tout sur-accident notamment en informant et en éloignant de la zone du sinistre les navires en transit non intégrés au dispositif de la présence d'opérations. Responsabilités • Intervenir conformément aux directives du responsable d’intervention (ou de l’OSC). • Rendre compte à l’EGI (le cas échéant, via l’OSC). SGI Page 129 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 544. Equipes d’évaluation et équipes d’intervention Equipe d’évaluation • En cas de besoin et si la situation le permet, le préfet maritime/DOS en concertation avec le directeur d’intervention, peut décider l’envoi d’une équipe d’évaluation sur le lieu du sinistre afin d’établir un diagnostic de la situation : - • évaluer la nature et le degré du risque ; anticiper son évolution ; recueillir toutes les informations pouvant orienter la gestion de crise ; le cas échéant, conseiller le capitaine du navire pour remédier à la situation ; le cas échéant, corroborer les dires du capitaine du navire ; le cas échéant, faire prendre par le capitaine du navire toute mesure préparatoire à une intervention. L’évaluation peut être d’ordre : - technique (état du navire, état d’un sinistre, état d’une pollution) ; organisationnel (capacité de l’équipage du navire à intervenir). • Cette équipe d’évaluation doit être adaptée aux circonstances : elle peut être constituée d’officiers de (la) marine, de marins pompiers, de gendarmes, de cadres de l’administration des affaires maritimes ou de tout autre expert pertinent. • Le chef de l’équipe d’évaluation et le personnel de l’équipe d’évaluation doivent être formellement désignés avant départ par le préfet maritime/DOS. • Le chef de l’équipe d’évaluation rend compte au préfet maritime/DOS de manière régulière, via une conférence à trois organisée par le CROSS. • Chaque membre de l’équipe d’évaluation peut établir des communications d’origine technique en direct avec son organisme d’appartenance mais doit rendre compte au chef de l’équipe d’évaluation, qui effectue la synthèse. • Le préfet maritime/DOS peut à tout moment prendre un contact direct avec le chef de l’équipe d’évaluation. • L’engagement et le désengagement de l’équipe d’évaluation sont formellement ordonnés au chef de l’équipe d’évaluation par le préfet maritime/DOS, en tenant le CROSS informé. SGI Page 130 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Equipes d’intervention • En cas de nécessité et si la situation le permet, le DOS peut décider de l’envoi d’équipes d’intervention sur les lieux du sinistre (à bord d’un navire, en général). • La décision d’activation est prise par l’EGC après concertation directe avec le directeur d’intervention. • Le chef de l’équipe d’intervention doit être formellement désigné avant départ par le DOS. • Le chef de l’équipe d’intervention rend compte de l’action de son équipe et de l’évolution de la situation au responsable d’intervention. • Tant que le capitaine du navire reste directeur de la lutte contre le sinistre à bord, les équipes d’intervention sont mises à sa disposition et elles interviennent comme conseil et renfort. • En cas de navire sans équipage ou en situation dégradée, la direction de la lutte contre le sinistre à bord peut être confiée au chef d’équipe d’intervention, sur décision du DOS. • Les équipes d’intervention peuvent être envoyées en même temps que l’équipe d’évaluation et selon les cas assurer cette double mission. • Les différentes équipes d’intervention susceptibles d’être déployées sont : - l’équipe l’équipe l’équipe l’équipe d’intervention d’intervention d’intervention d’intervention manœuvre ; voie d’eau et incendie ; chimique ; radiologique. 545. Interface entre moyens engagés • Il n’y a pas d’interface directe entre les moyens engagés à terre et en mer. • L’information du terrain transite nécessairement par l’EGI pour être partagée avec les unités engagées à terre. SGI Page 131 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 550. Configuration spécifique « SAR » • La présente déclinaison du Système de Gestion d’Incident a pour vocation de définir les spécificités de l’organisation ORSEC maritime dans son volet SAR. 551. Spécificités de l’organisation ORSEC « SAR » Gestion de crise SAR • Le préfet maritime est investi d’une responsabilité générale de sauvegarde des personnes en mer. • Les directeurs des CROSS sont les représentants permanents du préfet maritime pour l’exercice des missions s’attachant à cette responsabilité. Gestion d’intervention - conduite de l’intervention SAR • Les CROSS Jobourg et Gris Nez se partagent la compétence de la recherche et du sauvetage en mer dans cette zone. Ö Voir section 022 – Portée du dispositif ORSEC maritime • En fonction de la localisation de l’événement en mer, le CROSS concerné devient EGI. • Dans le cas spécifique d’une recherche d’aéronef en mer en phase de recherche, l’ARSC peut confier la conduite l’opération au CROSS. En phase de sauvetage, le CROSS exerce la coordination de l’opération. SGI Page 132 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 552. Organigramme ORSEC en « SAR » Equipe de gestion de crise SG MER Procureur Préfets zone ou département DOS (PREMAR) Service d’enquête Chef EGC Officier de liaison PREMAR Chargé de communication Secrétariat EGC Conseiller OPS Conseiller AEM Responsable Santé / Sécurité Responsable Logistique / Transport Cadre de liaison de la préfecture Equipe de gestion de l’intervention Conseil technique Directeur de l’EGI (Directeur du CROSS) Cellule interface Médecin de liaison SCMM (téléphone) Officier de liaison PREMAR Responsable d’intervention Rep. de l’armateur AFMAR CSN Rep. du CODIS MARINS POMP Gendarme Equipe d’intervention d’urgence OSC ACO Police du plan d’eau SGI Page 133 sur 220 Unités de recherche & sauvetage Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 553. Spécificités de l’interface SAR Système de gestion d’incident maritime en configuration SAR Préfet maritime (DOS mer) Gestion de crise (EGC) Préfet (DOS à terre) Officier de liaison Officier de liaison Gestion de crise (COD ou COZ) SCMM Gestion de l’intervention Fonction Interface Moyens d’intervention en mer Gestion d’intervention CODIS, PCO ou PC de site Equipes médicales Moyens d’intervention à terre Au niveau des gestionnaires de crise : les points de débarquement • Dès le début d’une opération SAR impliquant un accueil à terre de nombreux naufragés, le DOS-mer, en concertation avec le directeur d’intervention, propose au DOS-terre le ou les point(s) de débarquement et d'accueil des naufragés. • Sauf cas de force majeure, le choix s'effectue sur la liste des points répertoriés dans les parties « terre » et dans le chapitre «700 - outils d’aide à la décision ». Il est fonction du ou des type(s) de navire(s) sinistré(s), des types de pathologie des victimes, des infrastructures existantes et tient compte des indications techniques portées sur les fiches signalétiques établies pour chaque port répertorié. Ö Voir également 810 – Outils d’aide à la gestion de crise en SAR Au niveau des gestionnaires d’intervention : l’interface médicale • Une fois le premier bilan médical dressé, l’EGI met en place régulièrement des conférences à trois entre : - • le DSM mer (médecin chargé des soins médicaux à bord) ; le médecin de liaison (à la cellule « interface » de l’EGI) ; le SCMM. Le SCMM joue le rôle de conseil et de régulateur médical au bénéfice du responsable de l’intervention. Ö Voir également 454 – Médicalisation des secours SGI Page 134 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 554. Médicalisation des secours Directeur de l’intervention Directeur du CROSS Responsable de l’intervention Officier de permanence au CROSS Conseil technique dont SCMM Cellule Interface dont Médecin de liaison DSM mer SMUR / CMA Principes de base • Assurer la médicalisation des secours en mer. • Assurer la prise en charge immédiate des naufragés une fois à terre. • Le Responsable de l’intervention reste en tout état de cause le seul décideur en matière d’emploi des moyens, quelque soit l’urgence médicale établie. • Les équipes médicales du dispositif mer, placées sous la direction du DSM, restent subordonnées au commandant du navire sur lequel elles se trouvent. • Les médecins sur zone sont seuls juges de leurs actions techniques médicales, réalisées en adéquation avec les moyens mis à leur disposition. SGI Page 135 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Alerte et évaluation médicales • Dès réception d’une alerte relative à un secours à naufragés avec victimes, le CROSS engage à bord l’équipe médicale d’évaluation choisie par le SCMM. • Le CROSS sollicite immédiatement le SCMM pour désigner un médecin de liaison au sein de la cellule interface de l’EGI. • Le médecin qui dirige cette première équipe médicale est chargé de l’évaluation de la situation puis d’en rendre compte à l’EGI et au SCMM : le CROSS met en place une conférence à trois (CROSS, SCMM, médecin à bord). • Le SCMM met en alerte les SMUR maritimes mobilisables en mer en vue de préparer leur intervention éventuelle via les SAMU terrestres concernés. • Le médecin chargé de l’évaluation en mer communique dès que possible un premier bilan de situation au SCMM en conférence avec le responsable d’intervention. • Le responsable de l’intervention et le SCMM déterminent conjointement, notamment à partir de la disponibilité des moyens, la configuration de l’organisation médicale à mettre en place en mer (évacuations, mise en place d’un PMA mer…). Ils déterminent les points de rendez-vous entre les équipes des SMUR maritimes et les vecteurs mobilisés par l’EGI. • Le SCMM mobilise les SMUR maritimes et les informe des points de rendez-vous avec les vecteurs. • Une fois, le premier bilan médical transmis, le SCMM désigne le directeur des soins médicaux mer (DSM mer). • Le SCMM se met en relation avec les SAMU qui pourraient être impliqués pour l’accueil à terre, le PCO (dès que cette fonction est activée) et le correspondant médical de la préfecture de zone. • Le SCMM alerte la préfecture de zone concernée et peut lui demander des moyens médicaux, en en informant systématiquement l’EGI. SGI Page 136 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 SCMM Missions • Lors de la première conférence à trois (EGI, SCMM, navire) mis en œuvre par le CROSS après réception de l’alerte, le SCMM établit un premier bilan médical. • Le SCMM détermine, conjointement avec le responsable d’intervention, le dispositif de secours médical à mettre en place en mer. • Le SCMM désigne formellement le DSM-mer et le médecin de liaison devant rallier le CROSS. Il en informe l’EGI. • Le SCMM détermine, conjointement avec le responsable d’intervention, le dispositif de secours médical à mettre en place en mer. • Le SCMM coordonne la mise en place du dispositif médical en mer. • Le SCMM apporte à l’EGI l’expertise médicale nécessaire et peut être amené à réguler des EVASAN/EVAMED de première urgence. • Le SCMM formule les demandes de renforts médicaux (y compris zonaux) et gère conjointement avec l’EGI l’intégration de ces renforts dans le dispositif en mer. • Le SCMM peut solliciter l’expertise du CCMM. • Le SCMM informe de façon régulière l’EGI via le médecin de liaison de toutes les décisions susceptibles d’avoir un impact sur la conduite ou la coordination d’ensemble, en particulier : - la mise en place progressive du dispositif médical en mer ; la mise en place progressive du dispositif médical à terre ; la recherche de renfort en matériel médical ; la recherche de renfort en personnel médical ; les besoins logistiques ou d’acheminement ; la liste nominative et réactualisée des victimes avec leur catégorisation (UA/UR/impliqués). • Le SCMM gère conjointement avec le responsable d’intervention l’intégration des renforts médicaux dans le dispositif en mer. • Le SCMM assure l’interface Mer-Terre pour permettre la continuité de la chaîne médicale, renseigner les SAMU terrestres concernés par l’accueil à terre des victimes et préparer cet accueil. • Le SCMM propose au cours d’une conférence à trois (SCMM, CODIS, EGI) le ou les points de débarquement des blessés. Le choix final des points de débarquement est arrêté par le DOS, sur proposition du directeur d’intervention. SGI Page 137 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Médecin de liaison (au sein de l’EGI) Missions • Exercer les fonctions d’interface entre le responsable d’intervention et le SCMM : transmettre à l’EGI l’information utile collectée auprès du SCMM, via la liaison directe qui lui est dédié. • S’assurer de l’information complète du DSM-mer et du SCMM concernant les moyens déployés en matière d’aide médicalisée. • Transmettre au SCMM l’information utile collectée auprès de l’EGI. • Etablir au moins une série de deux conférences à trois successives : - l’une regroupant (EGI, DSM mer, SCMM) ayant pour finalité d’établir un dernier bilan technique, logistique et médical avant l’arrivée des victimes à terre. l’autre regroupant (EGI, DSM terre, SCMM) ayant pour finalité d’assurer le débarquement des victimes à terre dans les meilleures conditions. Directeur des secours médicaux mer (DSM mer) Missions • Prendre immédiatement contact avec le commandant et le responsable des premiers soins à bord. • Conseiller le capitaine du navire, le cas échéant. • Prendre en compte le dispositif mis en place et les premiers éléments d’évaluation médicale fournis par le bord. • Evaluer la nature / la gravité des pathologies et anticiper leurs évolutions. • Recueillir et transmettre toutes les informations pouvant orienter la gestion d’intervention. • Organiser la prise en charge des victimes, répartir les tâches, organiser les équipes médicales de renfort, recenser les victimes. Constituer une liste nominative de victimes en mentionnant le problème médical principal posé et la transmettre au SCMM. • Le DSM-mer peut demander à l’EGI un vecteur pour le transfert direct d’une victime vers un centre de soins. Il peut, le cas échéant, demander au bord d’assurer l’acheminement/déplacement d’une ou plusieurs victime(s) afin de procéder à son évacuation. • Le DSM-mer communique régulièrement à l’EGI par conférence à trois avec le SCMM, un point de situation. Il demande directement à l’EGI, les vecteurs nécessaires aux évacuations dont il pose les indications médicales. • Le DSM-mer est en relation régulière avec le SCMM et l’EGI pour leur communiquer toutes informations utiles à l’organisation des renforts en homme et en matériel en mer et pour la prise en charge médicale des victimes à terre. SGI Page 138 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Mise en place d’un poste médical avancé (PMA) en mer • Dès que la mise en place d’un PMA mer a été actée par l’EGI, l’EGC est saisie pour valider ce choix. • Le PMA peut être placé : - • sur le navire sinistré lui-même ; sur une unité de sauvetage ; sur un navire de commerce à proximité. Ses missions sont : - regrouper les victimes en continuité avec les dispositions du bord, afin de matérialiser un « point santé » ; catégoriser les victimes (UA/UR, impliqués) et mettre en œuvre en priorité les mesures de survie pour les UA ; participer à l’acheminement, avec l’aide du bord, des victimes vers les points d’évacuation. Interface médicale mer-terre • Les victimes passées par le PMA du bord ne doivent pas repasser par un PMA terrestre mais directement par un point de répartition des évacuations (PRE) mis en place à terre. • Si le nombre de victimes ou la cinématique de l’événement n’a pas permis un passage au PMA du bord, les victimes non triées devront passer par un PMA à terre. SGI Page 139 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 555. Sécurité aérienne • Le responsable de l’intervention peut demander à un spécialiste aéronautique d’assurer les fonctions de coordonnateur aérien (ACO), qui coordonne leur emploi au profit de l’intervention. Outre la préservation de la sécurité des vols, les missions suivantes peuvent lui être confiées : - répartir les tâches entre les moyens ; coordonner l'exploration des zones de recherche. • L’ACO agit dans le respect des procédures aéronautiques mais n’assure aucun contrôle aérien, qui reste du ressort des commandants d’aéronefs et des organismes de contrôle civils ou militaires compétents. • A défaut, l’EGI assure une simple information des aéronefs engagés de la présence d’autres mobiles aériens dont il a connaissance, qui appliquent alors les règles de la circulation aérienne en vigueur. • L’information aéronautique (NOTAM) est alors assurée par la DGAC, à la demande de l’EGC (niveau 3) ou du COM (niveau 1 et 2). 556. Information des familles en SAR • En matière d’opérations impliquant de nombreuses victimes, une cellule d'information des familles est mise en place à la Préfecture de zone de défense ou à la préfecture du département concerné. • Le cas échéant, l’armement du navire impliqué est susceptible de mettre en place à son niveau une organisation pouvant renseigner les familles. • Les informations transmises à la cellule d’information des familles coordonnées et validées conjointement par l’EGC et le COD de la préfecture. • Cette cellule dispose d'un numéro d'appel diffusé au public dès la mise en œuvre du dispositif. Le numéro de cette cellule est communiqué sur le site Internet de la préfecture maritime et aux standards du CROSS et du CODIS pour que ceux-ci le transmettent aux familles sans perturber la chaîne opérationnelle. • Les informations sur les victimes décédées ne sont données aux familles qu’après accord du parquet. • Pour les sinistres ayant occasionné de nombreuses victimes, il est préconisé de tenir un point d’accueil des familles près du lieu de regroupement des corps. • Au cours de la phase de montée en puissance du dispositif et, notamment, avant que la cellule d’information des familles soit opérationnelle, le CROSS doit s’efforcer, s’il est sollicité en direct, de s’en tenir à des réponses d’attente brèves, la priorité, pour ce qui le concerne, devant absolument être donnée à la conduite des opérations. SGI Page 140 sur 220 Révision 00 sont DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 En outre, compte tenu de la très forte proportion de passagers de nationalité étrangère traversant la Manche et mer du Nord, ces mêmes informations sont transmises aux autorités consulaires concernées qui peuvent, le cas échéant, décider d’armer une cellule relais d’information des familles. 557. Mesures conservatoires et information de l’autorité judiciaire • L’information initiale, puis l’information régulière, du procureur de la République sont assurées par le Groupement de Gendarmerie Maritime de Cherbourg, associé à l’EGC et dont un officier peut être détaché à la Cellule Interface de l’EGI. • Le commandant de groupement (ou de compagnie) de gendarmerie désigne un directeur opérationnel, dont la fonction est de fournir le personnel et les moyens nécessaires. • Il peut s’avérer nécessaire que le Procureur de la République soit informé de la survenance de l’événement et des moyens employés le plus précisément et le plus rapidement possible afin de lui permettre : - de désigner le ou les service(s) (en principe la gendarmerie maritime) qui diligentera l’enquête nécessaire à l’établissement d’éventuelles responsabilités ; de désigner le directeur d’enquête parmi les OPJ disponibles, chargé de l’interface entre le service d’enquête et le parquet ; de saisir toutes les unités spécialisées dans l’identification des victimes de grandes catastrophes selon le cas de figure (BEA mer, PAF, gendarmerie, police nationale) ; de veiller à l’accueil dans de bonnes conditions des victimes et de leurs familles ; de veiller à la conservation des éventuelles preuves associées au besoin de l’enquête judiciaire ; de déterminer le lieu de débarquement des corps (si possible unique) afin qu’ils puissent être acheminés vers un point de regroupement ; de déterminer le lieu de stockage et de conservation des preuves matérielles (scellés). Ö Voir la place dans l’organigramme et la fiche de poste du « service d’enquête » dans la sous section 522 – organigramme de l’EGC et fiches de postes associées SGI Page 141 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 560. Configuration spécifique ORSEC « POLMAR » • La présente déclinaison du Système de Gestion d’Incident a pour vocation de définir les spécificités de l’organisation ORSEC maritime dans son volet antipollution par produits hydrocarbures et chimiques. Ö Voir section 570, pour l’organisation de la lutte contre les pollutions par matières radioactives en mer. 561. Spécificités de l’organisation « POLMAR » • Le préfet maritime est responsable de la prévention et de l’intervention contre les pollutions en mer. • Dans sa responsabilité de prévention, il s’appuie sur les CROSS qui sont chargés de recueillir les comptes rendus d’observation de pollutions, d’en confirmer l’existence et d’en informer notamment le préfet maritime via le COM. • Dans sa responsabilité d’intervention, il s’appuie sur la marine nationale dont une des missions spécifiques est l’organisation et la conduite des opérations de lutte contre les pollutions. Gestion de crise - POLMAR • Le préfet maritime est responsable de la gestion de crise. Gestion d’intervention - conduite de l’intervention POLMAR • Dès qu’une pollution est confirmée par le CROSS ou lorsqu’un sinistre peut donner lieu à une pollution maritime, le COM devient EGI pour la coordination de l’intervention en mer. • Le commandant du COM devient « directeur d’intervention ». • L’officier de permanence du COM devient « responsable d’intervention » : il assure la coordination de tous les moyens engagés dans l’intervention. • Dans la frange littorale, la DDTM/DML devient EGI : elle assure la conduite de l’intervention et la mise en place du « deuxième rideau », qui consiste notamment en la mobilisation des moyens maritimes non dédiés. • Une intervention de type POLMAR est susceptible d’entraîner une intervention de type CIRC, nécessitant l’armement du CROSS concerné en EGI. SGI Page 142 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 562. Organigramme ORSEC en « POLMAR » Equipe de gestion de crise SG MER Préfets de zone ou département Procureur DOS (PREMAR) Service d’enquête Officier de liaison PREMAR Chef EGC Chargé de communication Secrétariat EGC Conseiller AEM Cadres de liaison préfectoraux Conseiller OPS Responsable Juridique / Finances Experts: CEPPOL, CEDRE, INERIS, armateur, P&I,… Responsable Santé / Sécurité Responsable Logistique / Transport Equipe de gestion de l’intervention Conseil technique Cellule interface Directeur d’intervention Marin Pompier Rep. du CODIS CEPPOL Responsable d’intervention DTML/DML Base Navale Officier de liaison du CROSS LASEM Equipe d’intervention d’urgence OSC Police du plan d’eau SGI Unités de lutte antipollution Page 143 sur 220 Unités logistiques de soutien Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 563. Spécificités de l’interface en configuration POLMAR Système de gestion d’incident maritime en configuration POLMAR Préfet maritime (DOS) Préfet (DOS à terre) Gestion de crise (EGC) Officier de liaison Gestion de l’intervention Fonction Interface Officier de liaison Gestion de crise (COD ou COZ) Gestion d’intervention CODIS, PCO ou PC de site Moyens d’intervention en mer ou littoraux Chantiers à terre Gradation de l’interface Mer-Terre en configuration POLMAR • L’interface peut se limiter à : - la seule commune, si seul son littoral est impacté ; au préfet de département si l’impact dépasse le cadre de la commune ; au préfet de zone si la lutte nécessite l’implication des services de l’Etat à terre dépasse l’échelle du département. Lutte en frange littorale • L’EGI peut coordonner des moyens mobilisés par le DDTM/DML, essentiellement des navires de pêche, pour intervenir dans la zone littorale. • Cette intervention doit se faire en concertation étroite entre l’EGC et le COD. Au niveau des gestionnaires de crise • L’EGC informe le plus précisément possible les autorités terrestres : Ö • du ou des lieux d’arrivage de la pollution afin d’assurer au mieux la protection des sites sensibles ; des possibles risques pour la santé publique, l’activité économique et l’environnement de façon générale. Voir aussi la section 720 – Outils d’aide à la décision stratégique POLMAR Le CROSS peut être présent dans la cellule interface de l’EGI, en tant que relais d’information pour le gestionnaire du trafic si la pollution hydrocarbure ou chimique engendrée constitue une obstruction à la navigation. Ö Voir aussi la section 590 – Spécificités ORSEC en configuration CIRC SGI Page 144 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 564. Comité d’experts de l’EGC en configuration spécifique «POLMAR » • Les principaux objectifs du comité d’experts sont d’évaluer le comportement, le vieillissement du produit, d’anticiper la dérive de la nappe/nuage mais aussi de proposer des stratégies de lutte envisagées à moyen et long terme. • En cas de dérive de nappes, l’EGC peut rassembler un comité de dérive, constitué de 5 organismes : CEDRE, METEO France, SHOM, Marine Nationale et IFREMER. • Dans le cas d’une pollution chimique, il s’agira également de déterminer la nature, la concentration, la dangerosité du produit (périmètre d’exclusion), ses incompatibilités, ses effets sur l’homme dans le temps. • Le P&I est un assureur spécialisé, qui représente les intérêts de l’armateur. Il est placé au sein du comité d’experts de l’EGC lorsque l’Etat engage des moyens d’intervention aux dépens de l’armateur. • Le P&I recherche dans l’urgence la défense des intérêts de son client : il peut valider les décisions d’action engagées par l’EGC ou proposer des solutions alternatives d’affrètement ou de réquisitions pour faire cesser le danger que constitue le navire. 565. Conseil technique à l’EGI en configuration spécifique «POLMAR» • Le responsable d’intervention peut avoir besoin d’un soutien technique de spécialistes pour la conduite de la lutte. • Il peut s’agir : - d’information relative à l’emploi du matériel ou à la tactique d’intervention (CEPPOL) ; de l’inventaire et limite d’usage de matériel (Service antipollution de la base navale, autorité portuaire disposant de matériel de lutte) ; de la définition d’un périmètre de sécurité ou d’intervention (RCH – Marins Pompiers) ; de l’identification du produit chimique (RCH ou INERIS) d’information sur l’intervention par plongeurs en eau polluée (Plongeurs démineurs). 566. Information spécifique POLMAR des usagers de la mer • Les usagers de la mer situés à proximité immédiate de la pollution devront très rapidement être informés de la conduite à tenir : éloignement rapide, confinement, maintien à distance, consultation médicale, risques encourus. Ö Voir également section 590 – spécificités ORSEC en configuration CIRC. SGI Page 145 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 570. Spécificités ORSEC en configuration « NUCMAR » • La présente déclinaison du Système de Gestion d’Incident a pour vocation de définir l’organisation ORSEC maritime dans son volet NUCMAR. 571. Spécificités ORSEC en configuration « NUCMAR » Gestion de crise « NUCMAR » • Le préfet maritime est responsable de la lutte contre les rejets accidentels de matières radioactives en mer. Gestion d’intervention - conduite de l’intervention NUCMAR • La marine nationale est chargée de la lutte contre les rejets accidentels de matières radioactives en mer et le COM devient EGI pour la coordination de l’intervention en mer. • Le commandant du COM devient « directeur d’intervention ». • L’officier de permanence devient « responsable d’intervention »: il assure la coordination de tous les moyens engagés dans l’intervention. • Une intervention de type NUCMAR est susceptible d’entraîner une intervention de type CIRC, nécessitant l’armement du CROSS concerné en EGI. SGI Page 146 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 572. Organigramme ORSEC en configuration « NUCMAR » Equipe de gestion de crise SG MER Préfets zone ou département Procureur DOS (PREMAR) Service d’enquête Officier de liaison PREMAR Chef EGC Chargé de communication Secrétariat EGC Conseiller OPS Conseiller AEM Cadres de liaison préfectoraux Responsable Juridique / Finance IRSN/ASN, DSND SSR, Industriels P&I Responsable Santé / Sécurité Responsable Logistique Transport Equipe de gestion de l’intervention Directeur d’intervention Conseil technique OSN Cellule interface SSR Responsable d’intervention Marin Pompier RAD Liaison CROSS Représentant CODIS LASEM Equipe d’intervention d’urgence OSC Police du plan d’eau SGI Navire citadelle Page 147 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 573. Spécificités de l’interface en configuration «NUCMAR» Système de gestion d’incident maritime NUCMAR Préfet maritime (DOS mer) Préfet (DOS à terre) Gestion de crise (EGC) Officier de liaison Gestion de l’intervention Fonction Interface Officier de liaison Gestion de crise (COD ou COZ) Gestion d’intervention PCO ou PC de site Moyens d’intervention en mer Moyens d’intervention à terre • L’interface avec les autorités chargées de l’intervention à terre s’effectue vers le PCO. • EDF, AREVA et DCNS disposent de conventions avec les préfectures (terrestre et maritime) prévoyant les axes de coopération en cas d’accidents nucléaires. • Les cellules de crise et centres opérationnels d’intervention de ces entreprises mettent en place leur PUI et établissent des liaisons au niveau préfectoral. • Selon le type d’événement, l’envoi réciproque d’experts ou d’officiers de liaison est prévu dans ces conventions. • L’EGC informe le plus précisément possible les autorités terrestres des possibles risques pour la santé publique, l’activité économique et l’environnement de façon générale. • Un officier de liaison du CROSS peut être présent dans l’interface comme relais d’information afin d’optimiser la gestion du trafic. Ö Voir aussi section 590 – Spécificités ORSEC en configuration « CIRC » 574. Information spécifique NUCMAR des usagers de la mer • Les usagers de la mer situés à proximité immédiate de la pollution devront très rapidement être informés de la conduite à tenir : éloignement rapide, confinement, maintien à distance, consultation médicale, risques encourus (irradiation, contamination). Ö Voir également section 590 – spécificités ORSEC en configuration CIRC. SGI Page 148 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 580. Spécificités d’ORSEC Maritime en configuration « ANED» • La présente déclinaison du Système de Gestion d’Incident de l’ORSEC Maritime a pour vocation de définir l’organisation ORSEC maritime dans son volet d’assistance à navires en difficulté (ANED). 581. Spécificités ORSEC en configuration « ANED» • L’Etat n’est pas chargé de l’assistance aux navires stricto sensu. Il est cependant fondé à intervenir dans ce domaine au titre : - sa fonction d’assistance maritime telle qu’elle est établie dans la résolution MAS A.950 de l’OMI ; - ses responsabilités de sauvegarde de la vie humaine en mer, de protection des populations, de l’environnement et de ses intérêts littoraux ainsi que du maintien de la libre circulation des navires. Gestion de crise « ANED » • En étroite concertation avec le directeur d’intervention, le DOS décide des grandes décisions stratégiques, qui guident l’intervention : - désignation de l’équipe d’évaluation et de son chef, définition de ses missions, envoi à bord et repli composition, missions, règles d’engagement, envoi et repli des équipes d’intervention opportunité d’escorter le navire en difficulté décision d’engagement des moyens de remorquage (RIAS ou remorqueurs réquisitionnés), décision de prise de remorque d’office ou dans un cadre commercial détermination d’un lieu de refuge ou port d’accueil mise en œuvre de tous outils juridiques et réglementaires appropriés concertation / négociation avec l’armateur ou son représentant. Gestion d’Intervention - conduite de l’intervention « ANED » • Le souci d’assurer la continuité entre la fonction permanente de service d’assistance maritime et celle ponctuelle de conduite d’une intervention éventuelle amène à désigner a priori le CROSS comme EGI-ANED. • Toutefois, s’il l’estime préférable, par exemple pour privilégier la proximité entre EGI et EGC dans les situations complexes, le DOS peut à tout moment désigner le COM comme EGI ANED. Cette désignation est confirmée par message à l’ensemble des acteurs de l’intervention. • Par conséquent, en niveau 3, sans interférer avec la conduite de l’intervention, le COM doit prendre les dispositions pour être en mesure de prendre, sur ordre, la fonction d’EGI-ANED, et rendre compte à l’EGC lorsqu’il est paré à prendre la suite du CROSS. Une fois la bascule effectuée, le CROSS continue à assurer la liaison avec le capitaine du navire et agit en soutien de l’EGI. SGI Page 149 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 L’EGI ANED est chargée d’assurer directement, ou le cas échéant via un OSC ou un Salvage master, la direction des équipes d’intervention engagées à bord du navire, en application de la stratégie générale définie par le DOS et sous réserve des prérogatives du commandant du navire. Les CROSS, dans leurs fonctions de MAS • Les CROSS, qu’ils soient EGI ANED ou non, assurent les fonctions de services d’assistance maritime. A ce titre, ils sont chargés de : - Ö voir recevoir les comptes-rendus, consultations et notifications d’événements de mer par les navires ; suivre la situation du navire si elle peut conduire à un besoin d’assistance ; assurer la liaison entre le navire et l’Etat quand la situation nécessite des échanges permanents d’information ; assurer la liaison entre les intervenants privés dans une opération d’assistance maritime entreprise à la demande de l’armateur ; les CROSS assurent en outre normalement la liaison avec les équipes d’évaluation et d’intervention. également la section 544 – Equipe d’évaluation et d’intervention SGI Page 150 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 582. Organigramme ORSEC en configuration « ANED » Equipe de gestion de crise SG MER Préfets zone ou département Procureur DOS (PREMAR) Service d’enquête Officier de liaison PREMAR Chef EGC Directeur de la communication Secrétariat EGC Conseiller AEM Conseiller OPS Responsable Juridique / Finance Cadres de liaison préfectoraux Experts: salvage master, armateur, représentant du port Responsable Santé / Sécurité Equipe de gestion de l’intervention Directeur d’intervention Conseil technique Marin Pompier Cellule interface Responsable d’intervention Liaison PREMAR CSN Pilote Equipe d’intervention d’urgence OSC Police du plan d’eau SGI Unités dédiées à l’assistance Page 151 sur 220 Unités logistiques de soutien Révision 00 Responsable Logistique Transport DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 583. Interface ORSEC en configuration « ANED » Système de gestion d’incident maritime « ANED » Préfet maritime (DOS mer) Préfet (DOS à terre) Gestion de crise (EGC) Officier de liaison Gestion de l’intervention Fonction Interface Officier de liaison Gestion de crise (COD ou COZ) Gestion d’intervention CODIS, PCO ou PC de site Moyens d’intervention en mer Moyens d’intervention à terre 584. Comité d’experts de l’EGC en configuration spécifique « ANED » • L’expertise portera sur la capacité des services de l’Etat à mettre en sécurité le navire ou à le conduire vers un lieu/port de refuge. • Pour cela, le DOS pourra requérir l’expertise : - d’un inspecteur de la sécurité des navires d’un CSN (structure du navire, stabilité, mécanique, exploitation) ; de l’armateur ou son représentant ; d’un salvage master (commandant de RIAS) ; d’un représentant de port (accueil au lieu/port de refuge) ; d’un pilote portuaire (accès au lieu ou port de refuge). 585. Soutien technique à l’EGI en configuration spécifique « ANED » • Le soutien technique portera sur la capacité à porter assistance au navire dans son ensemble. • Pour cela, le responsable de l’intervention pourra requérir l’expertise : - d’un inspecteur de la sécurité des navires d’un CSN (structure du navire) ; d’un marin pompier (intervention incendie ou chimique) ; d’un plongeur démineur (intervention voie d’eau). SGI Page 152 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 590. Spécificités d’ORSEC Maritime en configuration « Circulation perturbée» • La présente déclinaison du Système de Gestion d’Incident de l’ORSEC Maritime a pour vocation de définir l’organisation ORSEC maritime dans son volet « circulation ou navigation perturbées » (CIRC). 591. Spécificités ORSEC en configuration « CIRC» Gestion de crise « CIRC » • Le préfet maritime est compétent en matière de police administrative générale et garant de la compatibilité des usages en mer, il devient donc DOS en matière de circulation perturbée. • Il doit coordonner deux équipes de gestion d’intervention, l’une chargée de maintenir la liberté de trafic, l’autre chargée du retrait de l’obstruction. • Le DOS aura la charge d’arbitrer les priorités d’intervention. Il doit apprécier le délai réaliste nécessaire au retrait de l’obstruction et la possibilité/nécessité de proposer une dérivation du trafic. Gestion d’Intervention – conduite de l’intervention « CIRC » • Dans tous ces cas de figure, le CROSS devient EGI. Il peut proposer une dérivation du trafic et s’assure que les usagers de la mer soient informés de l’obstruction. • Chargé de lever l’entrave perturbant le trafic, le COM peut devenir EGI. Les raisons générant une obstruction du trafic peuvent être multiples : - • un ou plusieurs conteneurs à la dérive ; une mine ou autre engin de guerre à la dérive ; une épave gênante ; une pollution chimique, possiblement tellurique entraînant une zone de danger pour la navigation ; un rejet radioactif, possiblement tellurique entraînant une zone de danger pour la navigation ; un mouvement social (ordre public). Compte tenu de la nature complexe de ce type d’intervention, de ses répercussions internationales effectives ou potentielles, du risque de sur-accident qu’il sous-tend, l’information de l’EGC par les EGI et la coordination de l’action des différentes EGI revêtent une importance particulière. SGI Page 153 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 500 – Système de Gestion d’Incident Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 592. Organigramme ORSEC en configuration « CIRC » Equipe de gestion de crise SG MER Préfets de zone ou département Procureur DOS (PREMAR) Service d’enquête Officier de liaison PREMAR Chef EGC Chargé de communication Secrétariat EGC Conseiller OPS Conseiller AEM Cadres de liaison préfectoraux Autorité portuaire, armateur, Pilotes Responsable Juridique / Finances Responsable Santé / Sécurité Responsable Logistique Transport Equipe de gestion de l’intervention Directeur d’intervention (CROSS) Directeur d’intervention (COM) Responsable d’intervention (CROSS) Responsable d’intervention (COM) Equipe d’intervention d’urgence OSC Autres unités d’intervention d’urgence SGI Page 154 sur 220 Police du plan d’eau Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 600. Principes génériques d’intervention PRINCIPES D’INTERVENTION Page 155 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 601. Sommaire 601. Sommaire 602. Préambule 157 158 610. Principes générique d’intervention SAR 159 611. Principes de base relatifs à l’intervention SAR 612. Lutte contre le sinistre à bord 613. Médicalisation en mer 614. Récupération des naufragés 615. Décompte des naufragés 616. Police du plan d’eau en opération SAR 617. Préparation de l’accueil des naufragés à terre 159 160 160 161 161 162 162 620. Principes génériques d’intervention en cas de pollution par hydrocarbures 621. Analyse et suivi de la situation 622. Détermination d’une stratégie d’action 623. Stratégie d’intervention 1 : ne rien faire 624. Stratégie d’intervention 2 : agir sur la source 625. Stratégie d’intervention 3 : agir sur le polluant 164 164 165 166 166 166 630. Principes génériques de lutte contre les pollutions chimiques 169 631. Périmètres d’intervention 632. Alerte et montée en puissance du dispositif ORSEC 633. Actions immédiates : évaluer rapidement les risques 634. Actions sur le court terme 635. Définir le mode opératoire 636. Décontaminer 637. Actions sur le long terme : assurer le suivi de la pollution 169 170 171 173 174 176 176 640. Principes généraux d’intervention – NUCMAR 177 641. Définition d’une zone d’exclusion a priori 177 642. Identification du risque nucléaire 177 643. Réappréciation du périmètre d’exclusion 178 644. Recherche du mode d’intervention par l’envoi d’une équipe d’évaluation 178 645. Choix du mode opératoire 179 646. Communication 180 647. Remorquage d’urgence 180 648. Décontamination 180 649. Implications à moyen et long termes 181 650. Principes généraux d’intervention – ANED 182 651. Graddation de l’intervention 652. Première analyse 653. Evaluation 654. Intervention à bord 655. Escorte 656. Remorquage d’assistance 657. Opportunité d’accueil dans une zone refuge ou maintien en mer libre PRINCIPES D’INTERVENTION Page 156 sur 220 Révision 00 182 184 184 185 185 185 186 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 660. Principes généraux d’intervention – CIRC (gestion du trafic perturbé) 189 661. Recueil d’information sur l’obstruction 662. Actions immédiates 663. Informations des usagers 664. Information des autorités concernées 665. Choix stratégique d’intervention 189 189 190 190 190 670. Principes généraux d’intervention – CIRC (retrait de l’obstruction) 191 671. Principes de base CIRC – retrait d’obstruction 672. Mesures prises par l’EGC 673. Repérage / balisage en mer 674. Evaluation du risque 675. Techniques d’intervention PRINCIPES D’INTERVENTION Page 157 sur 220 191 193 194 194 195 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 602. Préambule • Les principes génériques d’intervention permettent en quelques pages de cerner les grandes séquences de chaque type d’intervention. • Ils sont destinés, dans l’urgence, à s’assurer qu’aucune partie de l’intervention n’ait été omis ou partiellement traité. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 158 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 610. Principes générique d’intervention SAR 611. Principes de base relatifs à l’intervention SAR Principe de gratuité du sauvetage • A la différence de tout autre type d’intervention, la mise en œuvre des moyens d’intervention, qu’ils soient civils, militaires, français ou étrangers, ne peut en aucun cas donner lieu à rétribution ou compensation financière. • Le sauvetage de la vie humaine en mer est, en toutes circonstances, gratuit. Responsabilité du commandant du navire • Quelles que soient les circonstances, le capitaine du navire sinistré conserve le commandement de l’expédition maritime. • Il conduit les opérations de lutte contre le sinistre à bord. • Il décide de l’évacuation du navire. Responsabilité de l’armateur du navire impliqué • Il appartient à l’armateur de communiquer dans les délais les plus brefs au CROSS (cellule interface) le nombre ou la liste déclarative des personnes embarquées dont disposent ses services (selon les obligations réglementaires applicables). • L’armateur est également tenu d’apporter son concours par tous moyens appropriés à la gestion des opérations de secours (mise à disposition de personnels au CROSS, voire pour la lutte contre le sinistre). • Enfin, il a obligation de mettre en œuvre les procédures internes à la compagnie, le cas échéant établies dans le cadre de l’application du code ISM (International Safety Management Code). Evaluation de la situation à bord • Dans le cas d’un ferry transmanche, l’envoi d’une équipe d’évaluation est d’un intérêt limité dans la mesure où l’état major du navire et l’équipage sont conséquents et régulièrement entraînés à l’intervention. • Parallèlement, les navires à passagers disposent souvent d’un infirmier et très souvent de médecins parmi les passagers, capables d’établir un premier bilan médical. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 159 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Détermination du mode d’action • Bien que chaque opération SAR soit particulière, trois grandes orientations sont identifiables : - évacuation du navire sinistré ; évacuation des blessés seulement ; médicalisation à bord. • Le responsable d’intervention et le SCMM déterminent conjointement, notamment à partir de la disponibilité des moyens communiquée par le SCMM, la configuration de l’organisation des secours à mettre en place en mer. • Ce projet d’organisation, validé par le DI, est transmis au commandant du navire par le responsable d’intervention. L’organisation définitive résulte d’une décision conjointe du responsable d’intervention et du commandant du navire. • Cette décision s’impose à tous les intervenants. 612. Lutte contre le sinistre à bord • Les équipes d’intervention du bord sont formées à la lutte contre les sinistres. L’intervention des services de l’Etat s’entend avant tout comme renfort ou conseil dans l’intervention. • En cas de sinistre persistant à bord du navire, un choix stratégique devra être opéré par le capitaine du navire entre : - • préférer l’abandon du navire et opérer une lutte défensive afin d’optimiser les opérations d’évacuation des naufragés ; opérer une lutte offensive contre le sinistre afin d’assurer la flottabilité du navire et ainsi maintenir en sécurité le plus grand nombre de naufragés à son bord. Les opérations de lutte contre un sinistre majeur à bord d’un navire font l’objet de développements particuliers en section 550 – Principes d’intervention ANED. 613. Médicalisation en mer • L’éventuel médecin présent à bord et l’infirmier du bord peuvent établir un premier bilan médical qui pourra être réapprécié par les équipes médicales à leur arrivée. • Selon les pathologies s’effectuer : - diagnostiquées, le traitement des victimes à bord, en installant un poste médicalisé sur le navire sinistré ; en mer, à bord d’un moyen choisi pour accueillir un PMA ; après évacuation sanitaire ou médicalisée. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 160 sur 220 Révision 00 pourra DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 En fonction de la pathologie, une évacuation médicale pourra s’effectuer : - par hélicoptère (urgence médicale absolue dont la condition médicale permet le treuillage) ; par voie maritime (urgence médicale absolue ou relative dont la condition permet une évacuation maritime). 614. Récupération des naufragés • Outre la prise en compte et l’évacuation des victimes décrite en sous-section 613, la récupération des naufragés évacués est susceptible de présenter d’importantes difficultés techniques. • Si un navire à franc-bord élevé n’est pas en mesure de récupérer des naufragés en toute sécurité, qu’ils soient à la mer ou à bord d’un engin de sauvetage, il peut être préférable de rechercher de petites embarcations et procéder à des transferts progressifs vers de plus grands navires. • Selon le cas, il est parfois plus sûr de remorquer l’engin de sauvetage jusqu’à la côte avant de transférer ses occupants. 615. Décompte des naufragés • Dès le début des opérations de secours en mer, une priorité élevée est accordée à la localisation et au dénombrement des personnes qui se trouvent ou devraient se trouver à bord du navire. Cette information doit être recherchée par le RI (ou la cellule interface si elle est déjà active) auprès de l’armateur et du commandant. • En cas d’évacuation, un décompte systématique et scrupuleux des personnes prises en charge par les différentes unités de sauvetage doit être assuré par l’EGI. • Des bilans de situation sont régulièrement transmis à l’EGC ainsi qu’au PCO ou PC de site à terre. • L’EGC transmet ces bilans consolidés au COD ou COZ. • La condition des naufragés (valides, blessés, décédés) doit être recherchée dès cette phase par l’EGI. • En cas de besoin, le procureur de la République, en relation avec l’EGC, peut décider de l’envoi d’une équipe de gendarmerie maritime à bord du navire sinistré afin de procéder au recueil des preuves. • Une fois à terre, l’identification et le décompte de l’ensemble des passagers débarqués incombent aux services de la gendarmerie nationale ou de la police nationale. • Par ailleurs, l’EGI peut directement solliciter une ou plusieurs unités du SDIS pour assurer le décompte au débarquement à des fins strictement opérationnelles et sans préoccupation d’identification à ce stade. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 161 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 616. Police du plan d’eau en opération SAR • La police du plan d’eau en SAR consiste à : - • faire respecter une éventuelle zone d’exclusion (arrêté d’exclusion rédigé par le conseiller AEM de l’EGC) ; vérifier que les navires privés participant spontanément aux secours ne conduisent pas des naufragés en des lieux où ils ne seraient pas attendus à terre ; s’assurer que le responsable de l’intervention (ou l’OSC s’il est désigné) soit bien informé du départ des rotations d’évacuation effectuées par ces navires privés. Par ailleurs, un AVURNAV ou des bulletins sécurité peuvent être émis afin de faire respecter les consignes de sécurité liées aux opérations en cours. 617. Préparation de l’accueil des naufragés à terre • La cellule interface de l’EGI assure en liaison avec le CODIS (ou le PCO s’il est activé) la préparation de l’accueil des naufragés au(x) point(s) de débarquement(s) et DZ identifiés. • L’ampleur des mesures d’accueil à prendre appelle également l’intervention des services publics à terre, coordonnée par le COD/COZ sous l’autorité du DOS compétent à terre (préfecture départementale ou zonale). • L’EGC prend attache avec le COD/COZ concerné pour préparer au mieux les conditions d’accueil des naufragés en fonction de leur nombre, âge, langue parlée et de leurs états de santé. • Dans ce cadre, la mise en œuvre du dispositif ORSEC du ou des départements concernés a pour but d’assurer : - l’accueil immédiat des naufragés à terre ; leur recensement ; le tri, la médicalisation et l’évacuation des blessés ; l’orientation vers un centre d’accueil des personnes indemnes ; éventuellement, la mise en place d’un dépôt mortuaire. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 162 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 L’organisation des secours est définie autour d’un ou plusieurs points de débarquement (accueil des unités de sauvetage nautiques et des aéronefs). Grande Noria Navire sinistré Petite Noria PMA en mer Point(s) de débarquement PMA ou CTE à terre Dépôt mortuaire Hôpitaux ou centre d’accueil PRINCIPES D’INTERVENTION Page 163 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 620. Principes génériques d’intervention en cas de pollution par hydrocarbures • Ces principes génériques de lutte regroupent toute intervention de lutte en mer contre le déversement de produits hydrocarbures et huiles, y compris végétales. • Ces polluants proviennent soit d’une source en mer (navire en difficulté, épave, plate-forme pétrolière), soit d’une source à terre (installation portuaire, site industriel littoral). Ö Voir chapitre 630 pour les principes d’intervention contre les déversements de produits chimiques en mer Ö Voir chapitre 670 pour les principes d’intervention contre les déchets solides, containers, colis ou les épaves constituant une obstruction. 621. Analyse et suivi de la situation Caractérisation du produit • L’officier de permanence au COM doit s’assurer que le CROSS réunisse le maximum d’informations disponibles auprès du témoin de la pollution ou du pollueur-source afin de caractériser précisément le produit : - • nom/nature du produit ; volume déversé à la mer ; volume restant à bord de la source (nombre de soutes vides, pleines, quels volumes à bord) ; comportement apparent du polluant à la mer (le produit s’étale-t-il en nappes ou se morcelle-t-il en boulettes, coule-t-il ?) L’officier de permanence au COM contacte alors immédiatement le CEPPOL et le service antipollution de la base navale de Cherbourg pour leur transmettre les informations sur le polluant dont il dispose. Conditions météo-océaniques et environnement • L’officier de permanence au COM doit recueillir toutes les informations météoocéaniques de la zone polluée : - météo et prévisions des heures et jours à venir, vent, visibilité ; état de la mer ; température moyenne de l’eau ; courants et marées ; profondeur de la colonne d’eau ; distance à la côte ; proximité de zones sensibles. Suivi immédiat et permanent de la pollution et de son évolution. • L’officier de permanence du COM doit amorcer, dès l’alerte de pollution, un suivi attentif de son évolution. Il doit pour cela utiliser tous les moyens de veille PRINCIPES D’INTERVENTION Page 164 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 disponibles (la source, les navires et aéronefs à sémaphorique, les CROSS, l’outil SafeSeaNet de l’EMSA). proximité, la chaîne • L’OAAEM se chargera de contacter le CEDRE et le MIK (outil Cleanseanet) pour la mise en œuvre des logiciels de modélisation de dérive et de comportement/évolution du polluant (si ce n’est pas déjà demandé par le CEPPOL). • Le suivi permanent de la pollution permet une adaptation constante des stratégies de lutte • Selon l’ampleur de la pollution, l’EGI peut proposer à l’EGC ou au DOS la mise en œuvre du comité de dérive. • L’officier de permanence au COM doit programmer des vols (marine nationale, douanes, gendarmerie, sécurité civile) ou profiter des missions en cours afin de : - confirmer la pollution, son aspect, son volume et son étendue ; repositionner les nappes ; confirmer les données de dérive fournies par les logiciels de modélisation ; guider les moyens de lutte en mer. • La planification des vols par le COM ou l’EGI si constituée, doit se poursuivre jusqu’à la fin de l’intervention, dans le cadre du suivi de la pollution, mais aussi à fin de guidage des moyens de lutte en mer. Les équipages des aéronefs doivent être parfaitement et très régulièrement briefés par l’EGI. • Le secteur antipollution de la Base Navale de Cherbourg dispose de 10 bouées NORDA radarisables et dotées de marqueurs à éclats. Elles sont conçues de manière à dériver avec les nappes d’hydrocarbures. • La flottille 24F basée à Lann Bihoué dispose de 10 bouées SLDMB permettant un suivi ARGOS. Ces bouées sont largables depuis les Falcon 50. Montée en puissance du dispositif ORSEC • Au vu des éléments recueillis dans cette phase et après prise en considération du POLREP envoyé par le CROSS, l’officier de permanence peut décider de constituer une EGI. • Le commandant du COM doit confirmer cette décision. Il peut également suggérer la constitution d’une EGC au préfet maritime. selon l’ampleur de la pollution et de ses conséquences. 622. Détermination d’une stratégie d’action • A partir de l’analyse de la situation et du message POLREP, l’EGI POLMAR doit proposer au DOS une stratégie d’intervention : - ne rien faire ; action à la source (agir sur le navire, l’épave) ; action sur le flux (dispersion / récupération) ; action sur les cibles (protection des cibles de façon préventive). PRINCIPES D’INTERVENTION Page 165 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 623. Stratégie d’intervention 1 : ne rien faire • Cette stratégie d’intervention sera retenue dans les cas suivants : - évaporation, dispersion, dissolution naturelle des hydrocarbures très légers ; trop faibles quantités de polluants disséminées en surface, dérivant loin des côtes et dans la direction opposée ; impossibilité technique durable ; conditions météo-océaniques défavorables : intervention dangereuse. 624. Stratégie d’intervention 2 : agir sur la source • Cette stratégie peut être conduite si l’accès à la source est possible et si le rejet se poursuit. • L’embarquement de détecteurs, d’explosimètres et de matériels antidéflagrant peut s’avérer indispensable. Colmatage • A bord d’un navire, l’action de colmater la ou les brèches de coque peut être conduite par l’équipage, ou, en cas de défaillance, par une équipe d’intervention coordonnée par l’EGI. • S’il s’agit d’un rejet industriel à la mer à partir d’une installation côtière, cette action doit être conduite par les services d’urgence de l’industriel, à défaut par le CODIS/SDIS. Allègement • A bord du navire, de la soute accidentée vers une soute vide et saine. • Depuis le navire sinistré vers un navire allégeur (selon les conditions météoocéaniques et la localisation du navire sinistré, emploi d’un BSAD et/ou de tout navire armé antipollution, barge, pétrolier caboteur lège, et/ou de réservoirs flottants…). Confinement statique • Déployer un barrage pour ceinturer le navire, limiter l’étalement du polluant, empêcher la dérive de nappes (zone de rétention du polluant entre la coque et le barrage fermé). Limites : houle ≤ 2m. / vent ≤ 25 nds / courant ≤ 1 nd. 625. Stratégie d’intervention 3 : agir sur le polluant • L’identification du polluant, la compréhension de son comportement, l’estimation du volume du déversement, ainsi que la prise en compte des conditions environnementales et météo-océaniques, déterminent le choix de la stratégie d’intervention sur le polluant. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 166 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Les techniques de lutte ne sont pas exclusives les unes des autres, elles peuvent être employées simultanément ou cumulativement. • Le CEPPOL est l’unité-expert de la marine nationale s’agissant des matériels, techniques et stratégies de lutte en mer. En cas de besoin, des personnels expérimentés du service antipollution de la base navale peuvent également donner des conseils sur les matériels de lutte les plus appropriées à l’EGI. Brassage mécanique • Les pollutions par hydrocarbures légers (irisations, aspect arc-en-ciel) peuvent être traitées par brassage mécanique (passage répété d’un bâtiment dans les zones irisées). Le brassage des hélices facilite et accélère la dispersion du polluant dans la colonne d’eau (seule méthode à mettre en œuvre pour les HC légers s’ils menacent la côte, dans le cas contraire, l’agitation naturelle en haute mer et l’ensoleillement suffisent pour dispersion et évaporation rapides). Epandage de dispersants • L’EGI peut proposer au DOS de procéder à l’épandage de dispersants sur les nappes d’hydrocarbures. Les avantages et les inconvénients (bilans environnemental et économique) inhérents à cette méthode devront être évalués avec les experts au sein de l’EGC (CEPPOL et CEDRE, affaires maritimes, IFREMER). • Le CEPPOL et le service antipollution de la base navale de Cherbourg disposent d’une liste complète et à jour des stocks de produits dispersants et matériels d’épandage disponibles et adaptés aux opérations de dispersion en mer. • La marine nationale est dotée de stocks de produits dispersants de 3ème génération, biodégradables et peu toxiques aux doses normales d’emploi. Ils sont utilisés purs. • L’utilisation de produits dispersants est inutile et inefficace sur les irisations légères et les hydrocarbures trop visqueux, l’EGI doit consulter le CEPPOL et le CEDRE pour les limites techniques d’emploi des dispersants. • Des guides cartographiés sur l’emploi des dispersants ainsi que des cartes de sensibilité du littoral sont disponibles à la division « action de l‘Etat en mer ». Elles doivent être exploitées en étroite collaboration avec les experts de l’EGC (CEPPOL et CEDRE) et constituent un outil d’aide à la décision, non une règlementation fixe et définitive. Ö Section 820. Outils opérationnels d’aide à la gestion de crise POLMAR • Il est illusoire de disperser des hydrocarbures à la mer plus de 24/48h. après déversement (selon les caractéristiques physico-chimiques du polluant, son vieillissement et la température de l’eau de mer, la viscosité augmente et limite/annule l’efficacité des dispersants). • Pour de petites surfaces, le brassage mécanique (passage volontaire d’une hélice dans une nappe d’hydrocarbures) peut aider à la dispersion dans la colonne d’eau. Ne pas hésiter à effectuer ce brassage après l’emploi de dispersants. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 167 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Confinement et récupération en mer. • Il s’agit de la mise en œuvre de barrages, de récupérateurs (action de pompage), de chaluts de surface et de moyens de stockage en mer. • Les conseillers techniques de l’EGI : le CEPPOL et le service antipollution de la base navale de Cherbourg disposent d’une liste complète et à jour des matériels de confinement, récupération et stockage disponibles et adaptés aux opérations de confinement et de récupération des pollutions par hydrocarbures en mer. • Conditions d’emploi (règles théoriques) : - état de la mer ≤ 4 ; vent ≤ 30 nds ; travail face aux courants ; hydrocarbures persistants à la surface. • Le CEPPOL propose à l’EGI les stratégies et techniques de lutte adaptées (réappréciation continue et évolutive). • L’EGI doit anticiper et solliciter tous moyens nautiques nécessaires au bon déroulement des opérations, si nécessaire avec appui de la cellule logistique de l’EGC. - BSAD / BSR / PSP avec appui de remorqueurs militaires et/ou civils pour mise en œuvre des moyens de récupération et de confinement ; vedettes pour assurer la police du plan d’eau (gendarmerie maritime, douanes) ; navires de pêches (appui des DDTM/DML), vedettes de la SNSM, remorqueurs pour travail avec chaluts récupérateurs de surface nappes épaisses et/ou vieillies ; appui des moyens aériens pour le guidage sur zone des moyens nautiques (hélicoptères de la marine nationale, des douanes, de la gendarmerie maritime ; Falcon 50 MN, aéronefs POLMAR Douanes). • L’EGI doit désigner au plus tôt un OSC pour coordonner les opérations et les moyens, réévaluer les tactiques sur zone (mission CEPPOL). • La récupération des polluants en mer implique nécessairement leur stockage provisoire sur zone avant retour et vidange des cuves et réservoirs au port de déchargement. Une véritable logistique de réception, retraitement ou élimination des déchets récupérés doit être mise en place très rapidement avec les autorités terrestres. Anticiper également les opérations de nettoyage des matériels (récupérateurs, barrages) et bâtiments support, ainsi que l’élimination des EPI souillés. (A/O division AEM avec le soutien du service inter-armé du commissariat, des autorités portuaires et terrestres, pollueur). PRINCIPES D’INTERVENTION Page 168 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 630. Principes génériques de lutte contre les pollutions chimiques • Cette section explicite les principes génériques d’intervention en cas de pollution chimique en mer (ou menace de pollution si le risque chimique est avéré) 631. Périmètres d’intervention 1er cas : la pollution ou menace de pollution est d’origine maritime • Elle peut provenir : - • d’un navire chimiquier « parcel tanker », le risque provient d’une cargaison contenue dans une ou plusieurs soutes ; d’une épave (pollution des fonds ou risque de remontée des flux polluants chimiques dans la colonne d’eau et à la surface) ; d’un navire porte-containers, le risque chimique résulte de la fuite (ou du risque de fuite) d’un container ou d’un fût à bord. La responsabilité de l’intervention appartient au préfet maritime. 2ème cas : la pollution ou menace de pollution provient d’une installation à terre : • La responsabilité de l’intervention pour faire cesser le déversement de polluants chimiques à la mer appartient à l’industriel ; à défaut, aux unités de secours terrestres sous la responsabilité du préfet de département et/ou du préfet de zone de défense. • En revanche, il est de la responsabilité du préfet maritime de mesurer, circonscrire et faire cesser le danger à la mer (définition de zones de danger, émissions d’AVURNAV / NOTAM, arrêtés PREMAR pour interdire la navigation si besoin, récupération des polluants à la mer si cette action est possible – mesures de risques et techniques). 3ème cas : la pollution ou menace de pollution provient d’un container ou fût à la dérive Ö voir section 670 – Principes génériques d’intervention – CIRC obstruction. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 169 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 632. Alerte et montée en puissance du dispositif ORSEC Alerte et actions immédiates • Lorsque survient le déversement ou qu’est identifiée la menace de pollution chimique à la mer, le CROSS alerte immédiatement l’officier de permanence au COM. • L’alerte comprend un minimum d’informations sur le risque chimique (à ce stade, informations prises par le CROSS auprès du capitaine du navire présentant le risque de pollution chimique), à savoir nom du produit, quantité. • Le CROSS s’assure auprès du capitaine du navire que les mesures immédiates du bord ont été prises dans la mesure du possible : - vérifier que le bord a pris les mesures de mise en sûreté de l’équipage (port d’EPI adaptés, confinement à la passerelle, passerelle au vent du flux polluant) ; vérifier que le bord a pu ou tenté de mettre fin au déversement (fermeture de vannes, transfert de cuves) ; vérifier que le bord a pris les mesures nécessaires pour éviter le suraccident (couper les points chauds, éviter réactions en chaîne, ventilation ou isolation, etc…). NB : les équipages de chimiquiers ont un minimum de formation sur les risques chimiques ; ce qui n’est pas forcément le cas s’agissant des équipages de portecontainers. Montée en puissance rapide du dispositif ORSEC maritime • L’OPEM du COM alerte alors immédiatement l’OAAEM et les conseillers techniques « risque chimique » : - la cellule CMIC de la compagnie des marins-pompiers de la BN Cherbourg ; le pharmacien d’astreinte du LASEM de la BN Cherbourg ; le CEPPOL. • Selon les éléments recueillis dans cette phase et après prise en compte du POLREP émis par le CROSS, l’OPEM peut décider la constitution de l’EGI POL CHIM. • Le commandant du COM doit confirmer cette décision. Il peut aussi suggérer la constitution d’une EGC au préfet maritime. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 170 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Canevas de l’intervention • Actions immédiates : établir la réactivité du produit évaluer le risque cerner les priorités • COURT TERME comportement du polluant déversé définir les conditions de l’intervention définir le mode opératoire • LONG TERME évolution / localisation de la pollution surveiller l’évolution de la pollution définir les moyens de remédier aux effets de la pollution 633. Actions immédiates : évaluer rapidement les risques Etablir la réactivité du produit • Il s’agit d’évaluer la réactivité immédiate des polluants chimiques en cas de déversement. • Quelle est/serait la réactivité immédiate du produit au contact de l’eau de mer ? de l’air ? à changement de température ? changement de pression ? exposition à la lumière ? • Le transport des substances chimiques s’articule selon des normes établies, dans certaines conditions de stockage, températures et pressions, à l’abri de l’air et/ou de la lumière, sous certaines formes (produit transporté en vrac liquide ou solide, ou sous forme gazeuse, etc…). Un changement brutal des conditions de transport en cas d’événement de mer avec fuite/déversement du produit va très certainement produire un changement d’état et induire d’autres réactions de ce produit. • Il importe donc de connaître la réactivité du produit le plus en amont possible (ainsi, dès la menace de pollution chimique, même sans déversement avéré, se poser ces mêmes questions afin de disposer de la meilleure anticipation possible). Informations sur le produit et son environnement • L’EGI doit avec l’appui des conseillers techniques, réunir le maximum d’informations sur le produit d’une part et l’environnement et les conditions météo-océaniques d’autre part. • Le RI recueille, via le CROSS en contact avec le navire, le maximum d’informations sur le produit : - identité du produit, nom, tous numéros de classification (si possible, se faire transmettre copie du manifeste de cargaison) ; toutes informations contenues dans le cartable du bord sur cette cargaison ; PRINCIPES D’INTERVENTION Page 171 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour - • Avril 2010 si déversement effectif, quelle quantité à la mer ? Quelle quantité restante à bord ? effets éventuels de la fuite sur les systèmes de détection et de sécurité du bord ? symptômes des victimes le cas échéant ? ; effets visuels constatés au déversement (une nappe se forme-t-elle ? Le produit coule-t-il ? Est-t-il visible ? Formation d’un nuage gazeux constatée ?) si le navire est un « parcel tanker » ou un porte-container, quels autres produits/marchandises sont transportés à proximité de la cargaison présentant le risque ? Le RI recueille, via le CROSS en contact avec le navire, le maximum d’information sur les conditions météo-océaniques rencontrées : - températures de la colonne d’eau de mer, de la colonne d’air ; ensoleillement ; pression atmosphérique ; force et direction du vent ; état de la mer, force et direction de la houle ; profondeur ; • Le RI devra les confirmer avec les informations d’unités se trouvant dans un périmètre satisfaisant, et par ses équipes METOC. • Les conseillers techniques POL CHIM de l’EGI (marins-pompiers formés RCH, LASEM, CEPPOL) doivent étudier ces données afin d’anticiper et définir au plus tôt la réactivité du produit en cas de déversement : - documentations techniques et fiches réaction de la cellule risques chimiques MAR POMP ; documentations techniques et expertises des pharmaciens LASEM ; documentations techniques et réseaux du domaine consultés par le CEPPOL (peut proposer à l’OAAEM d’actionner le service d’astreinte du CEDRE pour mise en route des logiciels de modélisation des comportements/dérives HNS/SNDP, peut inciter à l’activation du réseau MAR-ICE – outils EMSA – peut suggérer le concours d’autres experts, tels que INERIS. Définition des zones de dangers « a priori » • Sur la base de cette évaluation immédiate des risques, l’EGI définit des zones de dangers a priori : - • zones d’interdiction à la navigation (nécessité d’évacuation de la zone pour toutes unités navigantes, émissions d’AVURNAV, arrêtés PREMAR, mise en place de police de la navigation) ; zones tampon (mêmes nécessités règlementaires) ; zones aériennes (émission de NOTAM) ; zones de dangers sur le littoral (travail en concertation avec les autorités terrestres pour décider des mesures de protection de la population – confinement, évacuation). Ces zones seront réévaluées en permanence par le RI en fonction de la situation sur zone et des données produits plus affinées. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 172 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 634. Actions sur le court terme Identifier le comportement du polluant pour préparer l’intervention • L’EGI doit évaluer le comportement du polluant à la mer afin de définir les conditions d’intervention, voire les opérations de récupération de la pollution en mer si elles sont possibles. • L’EGI doit déterminer le comportement et l’évolution du polluant à court et moyen terme en cas de déversement : - • le produit flotte-t-il ? s’étale en nappe(s) ? le produit coule-t-il ? En gouttelettes dispersées et suspendues dans la colonne d’eau ? Massivement et directement vers le fond ? le produit s’évapore-t-il ? De manière visible ? La classification européenne SEBC définit ainsi 4 types de comportement : - F, flottant ; G, gazeux ; E, évaporant D, se dissolvant dans la colonne d’eau ; S, coule directement et rapidement. NB : Ces comportements ne sont pas exclusifs les uns des autres, il s’agit de dominantes, qui peuvent s’associer, évoluer, s’inverser au fil du temps. • Les conseillers techniques affinent leurs analyses, appuyés en cas d’événement de niveau 3 par la cellule des experts de l’EGC. • Le conseiller AEM appuie la cellule des experts en recherchant toutes données utiles auprès de l’armateur, du chargeur, du propriétaire de la marchandise, des ports de chargement / destination. • Si nécessaire, le RI doit s’assurer de l’information immédiate des populations en mer exposées via l’EGI CIRC (confinement, évacuation ou exclusion de zones dangereuses) • Si le périmètre de dangerosité a priori comprend une zone terrestre, les autorités préfectorales ou étrangères doivent être averties dans les plus brefs délais via l’officier d’astreinte AEM. • Si le produit est identifié G/E, l’EGI doit être très attentive et précautionneuse quand à l’envoi d’aéronefs. • Si le produit est identifié D/S, l’EGI doit être très précautionneuse quant à l’envoi de plongeurs. • Si le produit est identifié G/E, il est fort peu probable d’envisager une récupération du polluant. En revanche, il est indispensable de maintenir le suivi de la pollution aux fins de prévention/protection (logiciels de modélisation notamment). De la bonne évaluation des dangers découlera la prise de décision la plus appropriée pour adapter les moyens à la lutte contre la pollution HNS/SNDP. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 173 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 635. Définir le mode opératoire Préparation de la stratégie d’intervention • Le DI, avec l’appui des conseillers techniques, prépare une stratégie d’intervention qui sera soumise au DOS. • Après validation de la faisabilité de la stratégie d’intervention avec les experts de l’EGC, le DI définit le mode opératoire. • Le DI a la charge de briefer précisément l’équipe d’intervention « risques chimiques » : - le mode opératoire retenu ; les limites d’engagement s’agissant de la sécurité de l’équipe (dangerosité de l’environnement, choix des tenues, autonomie, matériel de détection) ; le mode d’approche de la pollution ou du navire (approche au vent, emploi du matériel de détection, usage du matériel antidéflagrant) ; le cas échéant, les conditions d’accès au navire. • L’EGI doit veiller à ce que tous les intervenants disposent d’EPI et d’appareils de mesure/surveillance adaptés. • Les conseillers techniques de l’EGI doivent en permanence reconsidérer le(s) mode(s) opératoire(s) de dépollution envisageable(s) en fonction de l’évolution de la situation sur zone et des données affinées sur le comportement et l’évolution du produit dans le temps. Ö Les opérations de remorquage d’urgence d’un navire accidenté contenant des matières dangereuses est abordé dans le chapitre consacré aux principes génériques d’intervention ANED, sous section 656 – remorquage d’urgence. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 174 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Agir sur la source de la cargaison MODE D'ACTION Déplacer la cargaison Arrêter le déversement Protéger la cargaison Détruire/neutraliser la cargaison Immobiliser la cargaison Accélérer la dégradation biologique de la cargaison Neutraliser la cargaison MODALITES D'EXECUTION Déplacer la cargaison à bord du navire Transférer la cargaison pour allégement à la mer Enlever les conteneurs Gélifier la cargaison Provoquer la polymérisation de la cargaison Fermer les vannes Obturer Découper les tuyaux Refroidir la cargaison Réchauffer la cargaison Réduire la pression en dégazant à l'air Sortir des cales la cargaison échauffée en feu Evacuer sous la flottaison la cargaison en feu Couler la cargaison Jeter la cargaison à la mer Faire exploser la cargaison Brûler la cargaison Amarrer les conteneurs ou les colis à un mouillage Par stimulants aérobics ou anaérobics Diluer, ajouter un gaz inerte ou un produit permettant de neutraliser le produit. Ne rien faire Agir sur la pollution • Agir sur le polluant HNS/SNDP déversé à la mer : solution surtout envisageable pour les produits identifiés F. Il est illusoire de récupérer un polluant G/E. MODE D'ACTION Brassage Traitements chimiques Confinement et récupération MODALITES D'EXECUTION Brasser à l’aide des hélices Rendre la substance soluble, solidifier la substance, visualiser la substance (nuage ou nappe), gélifier la substance Uniquement pour pollution flottante, visible ; par moyens spécifiques de récupération/pompage Protéger les populations MODE D'ACTION Evacuer Confiner PRINCIPES D’INTERVENTION MODALITES D'EXECUTION Eloigner se situant en amont du flux Mettre à l’abri une population dans un espace clos le temps du passage du flux Page 175 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 636. Décontaminer • Sous l’autorité de l’EGI, les conseillers techniques (RCH, LASEM) organisent si nécessaire la décontamination des éventuelles victimes, et de l’équipe d’intervention. • La cellule logistique de l’EGC, avec l’appui du comité d’experts, doit rechercher les sociétés spécialisées pour la décontamination de chaque type de matériels, équipements, vecteurs, ainsi que pour le traitement des polluants récupérés en mer. 637. Actions sur le long terme : assurer le suivi de la pollution • Il s’agit pour l’EGC, avec l’appui de la cellule d’experts, d’identifier l’évolution du comportement du produit. • L’objectif est : - d’anticiper et de poursuivre les opérations de dépollution en donnant à l’EGI les moyens de comprendre l’évolution de la pollution ; d’anticiper la protection des intervenants et des populations maritimes et côtières ; de comprendre et anticiper l’impact sur l’environnement marin et les façons d’y remédier. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 176 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 640. Principes généraux d’intervention - NUCMAR 641. Définition d’une zone d’exclusion a priori • Lorsqu’un incident nucléaire intervient en mer ou sur le littoral, le CROSS alerte immédiatement l’officier de permanence au COM. • L’OPEM contacte immédiatement l’officier de sécurité nucléaire (OSN) d’astreinte et détermine avec lui, le cas échéant, une zone d’exclusion a priori qui sera affinée après analyse. • Cette zone est immédiatement communiquée au CROSS afin qu’un bulletin sécurité soit émis à destination de tous les usagers de la mer. Ce bulletin doit préciser aux usagers de la mer le comportement à adopter : - le dégagement immédiat des usagers présents dans la zone ; le confinement des usagers présents dans la zone ; l’éloignement d’une zone dangereuse pour les usagers à proximité. • Si le périmètre de dangerosité a priori comprend une zone terrestre, les autorités préfectorales ou étrangères doivent être averties dans les plus brefs délais via l’officier d’astreinte AEM. • L’OPEM peut suggérer à ce stade l’activation d’une EGI NUCMAR au sein du COM. 642. Identification du risque nucléaire • Le RI devra contacter le bord pour connaître la situation exacte du navire, de son équipage et de la cargaison et en particulier déterminer l’intégrité des colis, ainsi que l’éventuelle exposition des hommes. • Le RI, avec le concours de l’OSN, doit rechercher au plus vite l’identité de la cargaison. Cette information peut être obtenue auprès du navire (manifeste de cargaison), de l’exploitant (pour un incident nucléaire venant de terre), de l’ASN, des CROSS, des centres de sécurité des navires et des capitaineries des ports de transit. • A partir de ces éléments, l’OSN peut suggérer au RI la montée en puissance de l’organisation de l’intervention. Notamment, en cas de détérioration des colis et donc de risque de relâchement radioactif, l’armement de l’EGC peut être requis. • L’EGI avec le concours de son soutien technique (SSR, industriel impliqué, AREVA, EDF) est chargée de l’évaluation des risques radiologiques à court terme. Pour cela, elle doit rassembler l’information aussi complète et précise que possible sur la cargaison transportée (nombre et qualité des emballages de transport, matières en cause, disposition de la cargaison, activité des nucléides transportés). PRINCIPES D’INTERVENTION Page 177 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 643. Réappréciation du périmètre d’exclusion • Aux vus de l’analyse des premiers éléments permettant d’évaluer le risque nucléaire, l’EGI : - réapprécie le périmètre d’exclusion à faire respecter ; recherche le mode d’intervention. • L’EGI peut demander au CROSS concerné d’émettre un AVURNAV, d’un NOTAM et/ou des bulletins « sécurité » signalant aux usagers de la mer la position du sinistre et la zone dite « de sécurité ». • Ces bulletins pourront être réactualisés en fonction de l’évolution du navire sinistré et/ou de la zone d’exclusion définie par le comité d’expert de l’EGC. • Le conseiller AEM de l’EGC peut aussi définir par arrêté une zone d’interdiction à la navigation. 644. Recherche du mode d’intervention par l’envoi d’une équipe d’évaluation • Le DI peut proposer au DOS la mise en place d’une équipe d’évaluation radiologique afin d’évaluer les conséquences du relâchement en cours et confirmer le mode d’intervention pressenti. • La possibilité d’envoyer une équipe d’évaluation ainsi que le choix de la tenue à porter sur le lieu de l’incident doivent être confirmées par le conseiller « santé / sécurité ». Cette appréciation doit également englober la prise en compte d’un possible risque chimique associé à l’incident nucléaire. • Cette équipe doit être constituée a minima : - • d’un radioprotectionniste du SSR (TR ou TSR) ; d’un équipier formé au risque radiologique. Cette équipe est chargée : - des mesures in situ d’exposition externe et de dissémination ; des prélèvements atmosphériques et d’eau ; dans la mesure du possible, évaluer l’état des colis. • La mesure en temps réel du débit équivalent de dose permet, à tout moment, à l’équipe d’évaluation de savoir si sa progression vers la zone de danger est acceptable. • L’équipe d’évaluation doit embarquer à bord des vecteurs de projection tout le matériel nécessaire pour effectuer les prélèvements atmosphériques et d’eau de mer. • Lors des mesures, l’équipe d’évaluation peut effectuer un premier balisage de la source du rejet radioactif, notamment dans le cas d’une épave ou d’un conteneur à la mer. • Le RI doit prévoir dès le départ de l’équipe les conditions de son retour et de la décontamination des hommes, du matériel et des vecteurs de projection. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 178 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Ö • Avril 2010 Voir également section 548. Décontamination Dans le cas particulier d’un incendie à bord, le DI, après accord du DOS, peut décider d’adjoindre une équipe d’intervention – feu dont le rôle est de préserver l’intégrité des colis et ainsi prévenir un éventuel relâchement radioactif. L’équipe d’intervention doit être exclusivement constituée de marins pompiers disposant de qualification RAD. 645. Choix du mode opératoire • A partir des mesures effectuées par l’équipe d’évaluation, le DI, en accord avec les experts de l’EGC, décide de la faisabilité de l’intervention et propose un mode opératoire au DOS. • Le DI propose au DOS les différentes options de remorquage, de relevage ou de confinement du navire ou des colis à l’origine du rejet radioactif. • En cas d’incendie, l’étanchéité des emballages permet généralement une grande marge de sécurité avant que le rejet soit effectif. Le DI peut donc décider d’utiliser ce délai pour agir sur l’incendie sans nécessairement entrer dans une configuration d’exposition des équipes d’intervention au rejet radioactif. • En cas d’immersion de colis, l’EGI devra rechercher les paramètres d’étanchéité des emballages. Ces derniers sont en général étanches jusqu’à 200m de profondeur. Le DI, en fonction de la nature des emballages, doit rechercher la méthode de relevé la plus appropriée. • Si les seuils de radioactivité sont trop élevés pour permettre une intervention et que l’incident menace la santé publique, le DOS peut alors décider d’éloigner ou saborder le navire. Ö Voir également la sous section 647 - Remorquage d’urgence PRINCIPES D’INTERVENTION Page 179 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 646. Communication • Si un risque immédiat est encouru par les populations (usagers de la mer et populations littorales), l’information des populations concernées est absolument prioritaire : elle doit être diffusée de façon concertée et cohérente avec les autorités centrales, les préfectures terrestres ainsi que les Etats étrangers concernés. • L’information transmise vers les médias est du ressort du directeur de la communication de l’EGC, qui devient le point d’entrée unique des demandes médiatiques relatives à l’événement. • Le contenu de ces informations est défini en concertation étroite avec les préfets terrestres concernés (via leurs COD ou COZ) et l’autorité chargée de la coordination de l’information à l’échelle nationale (SG Mer et ministère de l’intérieur). 647. Remorquage d’urgence Ö Voir également la sous section 657 - Opportunité d’accueil dans une zone refuge ou maintien en mer libre • Si le risque radioactif est considéré comme inacceptable par le comité d’experts de l’EGC, le DOS peut ordonner le remorquage du navire sinistré vers la haute mer. • Le DOS prend un arrêté préfectoral interdisant l’accès à la zone dangereuse constituée par le rejet radioactif. En cas de remorquage d’urgence, cette interdiction peut être étendue au convoi pendant le transit vers un lieu ou port refuge. 648. Décontamination • Sous l’autorité de l’EGI, le SSR organisera la décontamination de ou des équipe(s) d’intervention radiologique ainsi que des gens de mer impliqués. • L’EGI propose également à l’EGC des solutions de décontamination des matériels utilisés ainsi que la gestion des effluents générés par la décontamination. • La localisation des SAS des lieux de décontamination, l’acheminement du matériel peut donner lieu à une mobilisation de la logistique de l’EGC. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 180 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 649. Implications à moyen et long termes • L’EGC, avec son comité d’experts, a la charge d’évaluer à moyen et long terme les conséquences sur l’environnement et les populations. • L’étude pratique sur carte, pilotée par le comité d’experts, doit être fondée sur : - la courantologie sur zone ; la météo rencontrée sur zone ; les éventuels prélèvements d’échantillons et mesures effectués ; les modèles de diffusion marine et atmosphériques (concours du SHOM, de Météo France, IFREMER éventuellement). • L’EGC doit notamment organiser l’accueil à terre des victimes contaminées en mer, notamment en organisant l’interface avec le COD des préfectures concernées. • La mise en œuvre du dispositif ORSEC dans son volet NUCMAR entraîne la mise en place des dispositions financières prévus par les instructions du 7 septembre 1989 et du 7 décembre 1977 relative à la gestion et à la réalimentation du fonds d’intervention contre les pollutions marines accidentelles. Dans ce cas, le conseiller AEM de l’EGC est chargé de la gestion des aspects financiers de cet événement de mer. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 181 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 650. Principes généraux d’intervention - ANED 651. Gradation de l’intervention Niveau 1 de l’intervention ANED • Le niveau 1 de l’intervention correspond au simple suivi d’une avarie d’un navire. • Cette avarie est déclarée par le navire (DEFREP). • La position du navire, les conditions du moment et leur évolution prévisible ne créent pas de menaces à court terme pour la côte, le trafic maritime ou l’environnement. • L’équipage du navire est a priori en mesure de réparer par ses propres moyens. • A défaut, le CROSS en tant que MAS assure le suivi de la situation, et peut mobiliser le cas échéant des moyens situés sur zone ou dédiés au SAR (SNSM) afin d’effectuer une opération d’assistance simple. • Le CROSS en tant que MAS en tient la préfecture maritime informée via le COM. • Le CROSS et le COM restent armés en situation de veille normale. Niveau 2 de l’intervention ANED • Le niveau 2 correspond à une avarie dont la réparation dépasse ou, au vu de l’analyse de la situation faite par le CROSS, semble dépasser les capacités de l’équipage du navire. • Cependant, compte tenu de la position du navire, des conditions du moment et de leur évolution prévisible, cette avarie ne crée pas de menace à court terme pour la côte, le trafic maritime ou l’environnement. • Le CROSS constitue une EGI pour : - assurer l’assistance au navire dans le cadre de son rôle de MAS ; évaluer la menace que le navire est susceptible de présenter à moyen ou long terme pour la côte, le trafic maritime ou l’environnement ; tenir la préfecture maritime régulièrement informée via le COM. • Le COM, tout en conservant son organisation de veille normale, alerte l’adjoint et l’officier AEM d’astreinte qui se tiennent prêts. La préfecture maritime assure depuis le COM un suivi renforcé de la situation pour anticiper sa dégradation éventuelle. • La préfecture maritime se tient prête à intervenir à son niveau en soutien de l’EGI (contact avec l’armateur, aide à la contractualisation, anticipation de la situation, décision d’envoi d’une équipe d’évaluation, décision de pré-positionner un RIAS). PRINCIPES D’INTERVENTION Page 182 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Niveau 3 de l’intervention ANED • Le niveau 3 correspond à une situation dans laquelle le navire présente une menace à court ou moyen terme pour la côte, le trafic maritime ou l’environnement. • L’équipage n’est pas en mesure de lutter contre un sinistre sans une intervention significative - éventuellement d’office - des moyens de l’Etat. • L’EGI constituée au CROSS assure la conduite de l’opération d’assistance en application de la stratégie générale définie par le DOS. • L’EGC définit les grandes orientations opérationnelles, prépare les décisions du DOS, met en œuvre les moyens lourds d’assistance (RIAS notamment), assure le lien avec les autorités terrestres de niveau préfectoral ou ministériel et soutient la conduite de l’opération par l’EGI, notamment dans le domaine logistique et en coordonnant la mise en place de renforts. • Le Préfet maritime dirige les opérations en tant que DOS. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 183 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 652. Première analyse • A partir des informations obtenues et recueillies par l’EGI, l’EGC procède à une évaluation globale de la situation en vue de renseigner le DOS et de déterminer la stratégie à adopter. • A l’issue de cette première analyse, l’EGI peut suggérer à l’EGC des actions à entreprendre : le DOS peut alors décider : - d’envoyer une équipe d’évaluation à bord, afin de parfaire son analyse ou d’obtenir une vision contradictoire de la situation à bord du navire ; d’assurer un suivi régulier de la situation du navire via l’EGI ; de mettre en demeure l’armateur de faire cesser le danger grave et imminent constitué par son navire ; d’intervenir d’office et sans préavis. 653. Evaluation • Si une mise en demeure a été édictée et notifiée, les services de l’Etat ne peuvent intervenir à bord qu’à l’échéance du terme qui a été fixé à l’armateur. • L’appréciation de la situation du navire est conduite par l’équipe d’évaluation : les paramètres suivants sont examinés par l’EGC, en concertation avec le directeur de l’intervention : - • état de navigabilité du navire ; historique du navire ; tableaux d’avarie ; nature et ampleur du sinistre ; capacités d’intervention disponibles à bord ; nature et état de la cargaison ; quantité d’hydrocarbure de propulsion contenue en soute ; distance et temps de transit vers le port le plus adapté ; présence de l’équipage et d’un commandant à bord ; le cas échéant, effet de la mise en demeure ; accord du capitaine sur les propositions d’assistance qui lui sont faites ; contrats commerciaux d’assistance passés par l’armateur. Un comité d’experts peut également être intégré à l’EGC pour mieux apprécier la situation exacte du navire. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 184 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 654. Intervention à bord • A l’issue de ces phases d’analyse et d’évaluation initiales du navire, l’EGC peut décider d’envoyer une équipe d’intervention d’urgence qui peut, selon les situations, prendre les formes énoncées ci-après : - équipe d’intervention incendie – voie d’eau ; équipe d’intervention remorquage ; équipe d’intervention chimique (logique d’intervention MAS et non POLMAR) ; équipe d’intervention radiologique (logique d’intervention MAS et non NUCMAR). • Les équipes sont activées, désignées, définies dans leurs compositions par l’EGC. Le chef d’équipe est formellement désigné par l’EGC et briefé par le directeur d’intervention. • Une fois à bord, le chef de l’équipe d’intervention est OSC, il rend compte à l’EGI. • Ces équipes d’intervention sont mises à la disposition du capitaine du navire en difficulté, qui reste en tout état de cause directeur de la lutte contre le sinistre à bord. Elles interviennent donc comme conseil et renfort au dispositif de lutte mis en place par le bord. • Elles peuvent être envoyées en même temps que l’équipe d’évaluation et selon les cas assurer cette double mission. L'EGC leur fixe alors les priorités d'intervention. • L’EGC désigne et réunit les équipes d’intervention : elle précise la composition des équipes et du matériel à transporter, la nature exacte de la mission, et si besoin les règles d’engagement ainsi que les mesures de protection particulières. 655. Escorte • Si la navigabilité du navire n’est pas affectée, et si l’entrée du navire dans un lieu ou port de refuge ne constitue pas de danger particulier, l’EGC, en liaison avec le directeur d’intervention de l’EGI, peut décider de l’escorte du navire en difficulté par un RIAS vers un lieu désigné. • A tout moment au cours du transit, le RIAS peut immédiatement porter assistance au navire en difficulté, et le prendre en remorque. 656. Remorquage d’assistance • Si les équipes d’intervention en renfort de l’équipage du navire ne parviennent pas à circonscrire l’avarie, il peut être décidé du remorquage du navire vers un lieu de refuge. Cette décision est prise par l’EGC, sur les conseils du directeur d’intervention. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 185 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • L’assistance vise alors à éviter la perte du navire et de sa cargaison. Il s’agit d’une opération commerciale qu’il revient à l’armateur ou à son mandataire (le commandant du navire) d’organiser. En cas de carence, le préfet maritime peut employer d’autorité, aux frais et risques du responsable du navire, les moyens d’intervention d’urgence dont il dispose. • Selon les cas, l’avantage de faire regagner au navire un port ou un lieu de refuge peut l’emporter sur celui de le laisser en mer. • Inversement, la sauvegarde de l’équipage, de la santé publique des populations littorales, de l’environnement ou des biens peut prévaloir à l’assistance au navire, et faire préférer la sortie du port d’un navire en situation critique. • Le remorquage d'un navire accidenté transportant des substances dangereuses ou nocives expose l'équipage du remorqueur à des risques particuliers : explosion, incendie, inhalation de vapeurs toxiques, projections de liquides toxiques ou corrosifs véhiculés par les embruns, paquets de mer. En fonction de chaque risque encouru, le CEPPOL peut être consulté afin d’intégrer des mesures de protection et de précaution aux opérations du remorquage classique. 657. Opportunité d’accueil dans une zone refuge ou maintien en mer libre • La décision de maintenir un navire en difficulté en mer libre ou de le diriger vers un lieu ou un port refuge appartient au DOS. • Le DOS agit en concertation avec les autorités terrestres (prioritairement le préfet de zone) et s’appuie sur le travail de réflexion et d’analyse préalables synthétisé dans le plan d’accueil des navires en difficulté. Ö voir section 830 – Outils d’aide à la décision opérationnelle – Plan d’accueil des navires en difficulté en zone Maritime Manche et mer du Nord qui recense les lieux et ports refuges de la façade. • Deux grands choix s’offrent au DOS en cas d’événement de mer risquant d’avoir un impact sur l’environnement et les intérêts connexes : - maintenir le navire en mer libre ; le mettre à l’abri dans un lieu ou un port refuge. Maintenir le navire en mer libre • L’EGC procède, en concertation avec l’EGI, le COD ou le COZ, à une évaluation des risques encourus si le navire reste en mer et ceux qu’il fait peser sur la zone choisie pour le refuge en particulier pour : - la sécurité des personnes restées ou envoyées à bord du navire en difficulté ; la sécurité des personnes dans le lieu/port et leur environnement urbain et industriel (incendie, explosion, toxique…) ; les risques de pollution ; la sauvegarde des ressources naturelles en mer ; la gêne en mer et à terre pour les activités habituelles de la zone de refuge envisagée et son impact économique. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 186 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Cette option peut être envisagée pour des raisons extérieures au risque de pollution de l’environnement, en particulier si le navire présente un danger pour les populations littorales (explosion, émanation de gaz toxique…). • La décision de maintien du navire en mer libre n’est pas une finalité en soi. L’objectif final est de neutraliser le danger représenté par le navire en difficulté. Mettre le navire à l’abri dans un lieu ou dans un port refuge • La mise à l’abri d’un navire en difficulté dans un lieu ou dans un port refuge peut être la solution pour faire cesser la menace qu’il représente. • Les objectifs d’une mise à l’abri dans une zone ou un port refuge peuvent être : - • stabiliser ou améliorer la situation du navire en vue d’une reprise de la navigation normale ou le transfert vers une autre zone de refuge (allègement, réparation….) ; dans les situations les plus dégradées limiter l’impact de la pollution générée à une zone choisie et circonscrite. L’EGC procède, en concertation avec les autorités terrestres concernées, à une évaluation des risques encourus si le navire reste en mer et ceux qu’il fait peser sur la zone choisie pour le refuge, en particulier pour : - la sécurité des personnes restées ou envoyées à bord du navire en difficulté ; la sécurité des personnes dans le lieu/port et leur environnement urbain et industriel (incendie, explosion, toxique…) ; les risques de pollution ; la sauvegarde des ressources naturelles en mer ; la gêne en mer et à terre pour les activités habituelles de la zone de refuge envisagée et son impact économique. • Cette évaluation doit dans la mesure du possible s’appuyer sur l’envoi à bord du navire en difficulté d’une équipe d’évaluation. • L’EGC recherche, en concertation avec le directeur d’intervention, le ou les lieu(x)/port(s) les plus appropriés compte tenu de la position et de l’état du navire, des conditions météorologiques et de la sensibilité de la zone refuge envisagée (voir section 830 - Outils d’aide à la décision opérationnelle). • L’EGC pourra confier à : - une EGI POLMAR la préparation de moyens de lutte antipollution en mer ; une EGI CIRC la gestion de la circulation altérée (durant le transit du navire en difficulté et du fait des conséquences éventuelles de sa présence dans un lieu/port refuge sur le trafic). Entériner le choix du lieu refuge • Dans le cas d’un lieu refuge (en dehors d’un port), l’EGC informe le COD ou le COZ de sa décision, en explicitant tous les éléments ayant présidé à celle-ci. • En cas de doute formulé par une autorité terrestre (COD/COZ) sur le choix du lieu de refuge (hors d’un port) envisagé, le DOS peut solliciter le ministre chargé de la mer, qui pourra entériner le choix effectué. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 187 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Entériner le choix du port refuge • Dans le cas d’un port refuge, l’accueil du navire en difficulté est soumis à l’accord de l’autorité portuaire concernée. • Une fois que tous les éléments d’appréciation disponibles sont en possession de l’autorité portuaire, celle-ci avise sans délai l’EGC de sa décision d’accueillir ou non le navire en difficulté. • En cas d’accord de l’autorité portuaire, une évaluation conjointe (EGC/autorité portuaire) pourra être menée afin de s’assurer de la permanence des paramètres ayant présidé à la décision de diriger le navire vers le port retenu (cela peut par exemple se faire dans la zone d’attente du port). • En cas de refus de l’autorité portuaire, celle-ci précise les raisons qui motivent sa décision. S’il apparaît au DOS que l’accès dans le port en question est la seule issue convenable, celui-ci saisit le ministre chargé des ports pour arbitrage final. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 188 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 660. Principes généraux d’intervention – CIRC (gestion du trafic perturbé) 661. Recueil d’information sur l’obstruction • Le CROSS doit recueillir le maximum d’information sur l’obstruction : - interroger le témoin afin de remplir la fiche d’événement ; recueillir notamment toute information sur la situation exacte de l’obstruction (positionnement ou relèvement par rapport à la côte, position latitude / longitude) ; se faire préciser la nature de l’obstruction ; obtenir une évaluation de la persistance de l’obstruction ; le cas échéant, calculer et suivre la dérive du mobile constituant l’obstruction. 662. Actions immédiates • En fonction de la dangerosité constituée par l’obstruction, l’officier de permanence du CROSS peut décider de constituer une EGI-CIRC (déviation du trafic). Il en informe le COM. • Sur ordre du responsable d’intervention, le chef de quart informe le centre des opérations Marine (COM) qu’un message DEFREP ou COLDER est en cours de rédaction. • Le COM, compétent en matière de circulation perturbée et chargé du retrait de l’obstruction, peut se constituer en EGI CIRC (dégagement de l’obstruction). Il en informe le CROSS. • Le préfet maritime peut décider de constituer une EGC, il en informe les EGI. • Le responsable d’intervention de l’EGI-CIRC située au CROSS place l’obstruction "sous attention" dans le système de traitement et d'archivage radar et suit directement l'évolution de sa situation. • L’EGI située au CROSS prévient systématiquement l’officier de quart du RIAS (Abeille Liberté ou Anglian Monarch). En fonction de la localisation, l’autorité britannique est avertie. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 189 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 663. Informations des usagers • Si l’obstruction se situe dans une zone dangereuse pour la navigation, la position et l’évolution de l’obstruction sont immédiatement diffusées par l’EGI située au CROSS dans les bulletins « sécurité » afin d’en informer les autres navires. • Si la cinématique de l’événement le permet, l’EGI située au CROSS organise avec le soutien de l’EGC un balisage temporaire adéquat (bouée RACON) afin de signaler le danger sur le radar des navires approchant l’obstruction. • Si l’obstruction constitue un danger imminent pour la navigation, l’EGI sollicite auprès du COM la mise en place d’une police du plan d’eau assurée par un RIAS ou par défaut un moyen d’Etat (nautique ou aérien). • Cette police de la circulation altérée aura pour mission de baliser l’obstruction et prévenir individuellement tous les navires en amont de l’obstruction. • L’EGC peut dans l’urgence établir un arrêté réglementant ou interdisant l’accès de la zone dangereuse. L’information est alors également diffusée par AVURNAV. 664. Information des autorités concernées • L’information des autorités centrales et des services de l’Etat affectés ou concernés par l’obstruction est assurée par l’EGC. • La DIRM peut utilement informer les gens de mer et comités locaux des pêches de la présence d’une obstruction qui peut constituer une entrave à l’exercice de leur activité. • Les autorités portuaires ainsi que les autorités préfectorales de département ou de zone concernées sont directement et régulièrement informées par l’EGC. 665. Choix stratégique d’intervention • Le DOS arbitre les choix stratégiques liés au rétablissement de la circulation, il peut : - agir d’autorité en ordonnant le retrait de l’obstruction par les moyens de l’Etat. Cette action est conduite par l’EGI-CIRC située au COM. privilégier un autre mode de retrait de l’obstruction (voire attendre sa disparition naturelle) en assurant une déviation temporaire du trafic jusqu’au terme de la perturbation. Cette action est conduite par l’EGI-CIRC située au CROSS. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 190 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 670. Principes généraux d’intervention – CIRC (retrait de l’obstruction) 671. Principes de base CIRC – retrait d’obstruction Définition • Par obstruction, on entend toutes épaves ou tous colis, tombés ou jetés à la mer, contenant des substances dangereuses ou toxiques ou constituant un danger pour la navigation. • Par colis, on entend « toute unité de chargement susceptible d'être déchargée au cours d'une escale ». Ces colis, dont le propriétaire a perdu le contrôle, sont soumis dans les eaux sous souveraineté française au régime des épaves maritimes. • Coulés, flottants ou échoués à la côte, ils constituent un danger pour la population, pour la navigation et une menace de pollution pour la faune et la flore. Ils doivent être signalés et neutralisés. • Pour mémoire, les épaves ou autres obstructions échouées sur le rivage sont de la compétence du préfet terrestre. Signalement des épaves dangereuses • Toute épave présentant un risque pour la navigation ou une menace pour l'environnement ainsi que toute menace ou accident mettant en cause un navire transportant des substances dangereuses doivent être signalés par la voie la plus rapide à l'autorité maritime (CROSS). • Cette obligation incombe : - au navire transporteur dès qu'il a connaissance du sinistre. Dans le cas d'une épave présentant un risque chimique, la procédure à utiliser est celle du message POLREP ; à toute unité (navire, embarcation, aéronef) ainsi qu’à toute personne en mer ; à toute personne sur le littoral, à partir du moment où elle découvre un objet flottant ou échoué en contactant les services préfectoraux concernés. • Il est recommandé, dans la mesure du possible de baliser les épaves trouvées flottant en mer afin d'en faciliter le repérage ultérieur ou encore d'en assurer un suivi visuel. • Afin de minimiser le risque de perte, au cas où un conteneur chargé de produits hautement toxiques viendrait à couler, on peut frapper sur celui-ci un orin relié à un marqueur de surface. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 191 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Nature et classification des colis • Les conteneurs Quel que soit leur type, le marquage des conteneurs comprend : un code propriétaire (4 lettres), un n° de série (6 chiffres), un n° d’autocontrôle (1 chiffre), un code pays (2 ou 3 lettres), un code dimension et de type (4 chiffres). On distingue trois types de conteneurs : 1. Le conteneur pour usage général C'est un parallélépipède à parois rigides, conçu pour être facile à remplir, à vider, manipuler et suffisamment résistant pour permettre un usage répété. Les modèles les plus courants sont : 2. le conteneur de 20 pieds ; le conteneur de 40 pieds. Le conteneur citerne (tank container) Normalement étanche, ce type de conteneur est destiné au transport de substances liquides ou gazeuses, sans autre contenant interne. Il est constitué de deux éléments: la citerne et l'ossature. Il en existe 4 types : 3. IMO 1 : muni de dispositif de décompression dont la Pression maximale de service (PMS) autorisée est > 1,75 bars ; IMO 2 : identique mais avec une PMS < 1,75 bars ; IMO 4 : véhicule routier dont la citerne est assujettie de façon permanente et munie d’un dispositif de décompression IMO 5 : destiné au transport de gaz. Le conteneur souple (intermediate bulk container) Conçu pour le transport de produits en vrac, cet emballage comprend une armature métallique et une poche souple d'une capacité de 400 à 3 000 litres. • Les emballages autres que les conteneurs : Le code SOLAS - IMDG définit sept familles d'emballages normalement étanches : 1 2 3 4 5 6 7 PRINCIPES D’INTERVENTION fûts en plastique, en acier, kraft tonneaux jerricans caisses sacs emballages composites récipients à pression Page 192 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour • Suivant le danger présenté par la marchandise (sauf pour les explosifs, les gaz et les produits radioactifs) les emballages sont répartis en 3 groupes répondant à des caractéristiques physiques très précises (résistance aux chocs en particulier) et possèdent une inscription peinte ou inscrite dans la masse du fût : Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 • Avril 2010 : danger très important (noté X) : danger moyen (noté Y) : danger mineur (noté Z) La nature des récipients est également codifiée: A B C D F G L M P acier aluminium bois scié, naturel bois contre-plaqué bois reconstitué carton textile papier multiple verre, porcelaine, grès 672. Mesures prises par l’EGC • Les mesures initiales à prendre face à une obstruction en mer sont les suivantes : - - mise en demeure du propriétaire (s’il est identifié) de mettre fin au danger ; recueil d'un maximum de renseignements auprès de l’amateur sur les produits tombés à la mer ; information des navigateurs (AVURNAV) ; communication de tous les renseignements obtenus (coordonnées géographiques, nature des produits) aux CROSS (EGI CIRC) et aux DDTM/DML (pêcheurs) pour mettre en garde les usagers de la mer contre les dangers représentés par ces colis (dangers intrinsèques ou constituant une obstruction) ; information immédiate des préfectures de département pour alerter les services à terre, afin que les précautions soient prises pour recevoir, dans les meilleures conditions de sécurité, les colis à la côte. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 193 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 673. Repérage / balisage en mer • L’EGI (COM) est chargé du repérage, du marquage et le cas échéant du retrait de l’obstruction. • La première action consiste à reconnaître l’épave. Sauf si elle est formellement reconnue sans danger, toute épave doit être considérée comme potentiellement dangereuse. • Cette mission est donc confiée en priorité à une équipe d’intervention constituée du personnel qualifié RCH en cas de potentielle pollution chimique (marins pompiers). • En surface, la détection visuelle à partir d'un navire est aléatoire. Il est recommandé d'avoir recours à un moyen aérien d'observation. La recherche d'objets sur le fond nécessite l'emploi d'un sonar et d’une caméra. • L'approche par un bateau pneumatique ou un plongeur doit se faire au vent et/ou au courant du conteneur, le plongeur étant équipé intégralement. • Les tenues humides (type Néoprène) sont à éviter car elles augmentent le temps de contact peau/eau, ce qui représente un risque rédhibitoire si, par exemple, l'eau est contaminée par un pesticide à pénétration cutanée. • Une ligne de survie est recommandée, le plongeur pouvant être assommé par le pilonnement du conteneur dans la houle. • Les équipes d’intervention doivent marquer l’obstruction afin de pouvoir la resituer plus tard mais aussi pour la signaler aux usagers de la mer afin de réduire les risques de collision. Ö voir aussi section 553 – information des usagers 674. Evaluation du risque Conteneurs • Les conteneurs doivent porter une plaque d'identification sur la porte d'extrémité, le plus bas possible à gauche, à un emplacement protégé des chocs dus à la manutention. • La comparaison du code porté et des documents de bord (connaissement, déclaration de marchandises dangereuse, cartable du bord) permet de connaître la liste des produits transportés. • Dès que la nature des produits transportés est connue, et en cas de danger potentiel, il faut immédiatement questionner le chargeur du conteneur sur les risques encourus. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 194 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Les conteneurs renfermant des substances dangereuses doivent comporter une étiquette de risque conforme au code IMDG pour la classe de produit concerné et ceci sur les quatre faces latérales. • Les conteneurs citernes ainsi que les conteneurs complets renfermant des colis d'un même produit sont munis du numéro ONU du produit transporté (cf. recueil IBC). Fûts • L’étiquetage individuel de chaque fût dangereux est obligatoire, et doit indiquer la nature du risque encouru (numéro ONU et catégorie). • Les étiquettes sont en principe prévues pour résister trois mois à un séjour dans l'eau de mer. • Les fûts anonymes ne peuvent être identifiés qu'après repêchage et en tout état de cause, ils doivent être considérés comme très dangereux avant leur identification certaine. 675. Techniques d’intervention La récupération des épaves Repêchage • Le grutage en mer d'un conteneur épave est une opération dangereuse : - en cas de dépose sur le pont du navire, elle expose l'équipage à des risques mal connus (émanations, coulage... ) ; elle est, techniquement périlleuse, surtout avec de gros pillonnements, s'agissant de colis pouvant peser plus de 30 tonnes ; durant les opérations d'approche par plongeur, les mêmes règles de sécurité qu'en surface devront être observées ; un colis trop dangereux ou trop profond sera manipulé à partir d'un engin sous-marin (type Remotly Operated Vehicule, ROV) et de caméras ; la flottabilité du colis sera assurée par des bâches ou des parachutes ascensionnels ; en cas de produit très dangereux, il est impératif de prévoir une salle de rinçage des combinaisons de plongée et de décontamination des intervenants. Remorquage • La technique du remorquage consiste à utiliser une des arêtes du conteneur comme étrave en jouant sur la longueur des élingues : - la remorque comprend une pantoire asymétrique à quatre brins, dont deux en immersion assurant une assiette négative au conteneur ; la vitesse de remorquage d'un conteneur immergé aux 4/5 peut dépasser 5 nœuds par temps maniable. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 195 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 600 – Principes génériques d’intervention Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 Elingage puis treuillage : puis saisine à bord. • Les problèmes rencontrés lors de la reconnaissance du colis et du danger qu'il représente, se posent avec encore plus d'acuité lors de la phase de récupération car les manipulations accentuent les risques (rupture des contenants lors du remorquage, fûts rendus fuyards après la chute sur un pont...). La neutralisation des épaves • Elle peut être envisagée dans certains cas très précis. Elle fera l’objet d’une étude avec le CEPPOL, le GPD et si besoin l’expertise du CEPHISMER et d’IFREMER • La neutralisation consiste à pétarder un objet flottant ou coulé afin de le rendre inactif au plan de la pollution ou du danger à la navigation. La neutralisation définitive pourrait être conseillée quand le danger ultérieur pourrait être plus grand que le danger à l'instant du pétardage. PRINCIPES D’INTERVENTION Page 196 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 700. Dispositif juridique DISPOSITIF JURIDIQUE Page 197 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 701. Sommaire 701. Sommaire 702. Préambule 198 198 710. Bases juridiques du dispositif ORSEC Maritime 711. 712. 713. 714. 715. 716. 199 Textes généraux ORSEC Maritime Textes généraux touchant aux administrations concourant à l’AEM Textes relatifs au sauvetage Textes relatifs à la lutte contre les pollutions en mer Textes relatifs à l’assistance aux navires en difficulté Textes relatifs à la sécurité et trafic maritime 720. Fondements juridiques applicables pour l’intervention en mer 199 199 199 200 200 201 202 721. Notions de droit d’intervention en mer 722. Exercice du droit d’intervention en mer 723. Obligation de signalement des événements de mer 724. Mesures pouvant être prises pour la sécurité aérienne 725. Notion d’intervention d’autorité 202 204 205 206 207 702. Préambule • Ce chapitre « Dispositif juridique » recense l’ensemble des textes constituant le socle juridique qui fonde l’action de l’Etat en mer en Manche et mer du Nord. • Les textes constituant cette base juridique – section 710 - sont classés par thématiques d’intervention. • Ce chapitre pourra être exploité, dans l’urgence par le conseiller AEM, afin de s’assurer de la légitimité à intervenir ou d’employer la référence juridique la plus appropriée pour fonder une action. • Les outils juridiques pouvant être utilisés dans le cadre de l’intervention en mer (mises en demeure, réquisitions, arrêtés particuliers) sont tenus à jour et disponibles à tout moment auprès de la division AEM. Ö Voir également 433 – Numéros d’alerte. DISPOSITIF JURIDIQUE Page 198 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 710. Bases juridiques du dispositif ORSEC Maritime 711. Textes généraux ORSEC Maritime • Loi n° 811-2004 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile • Décret n° 2005-1157 du 13 sept 2005 relatif au plan ORSEC • Directive du SG Mer du 29 janvier 2008 sur l’utilisation de SYNERGI par les préfets maritimes 712. Textes généraux touchant aux administrations concourant à l’AEM • Décret n°95-1232 du 22 novembre 1995 (CIMER et SGMer) • Loi n°2002-3 du 3 jan 2002 (enquêtes BEA) • Décret n°2004-85 du 26 janvier 2004 (BEA) • Décret n°2005-660 du 9 juin 2005 (attributions MTETM) • Décret n° 2004-112 du 06 février 2004 relatif à l’organisation de l’action de l’Etat en mer • Décret n° 2002-84 du 16 janvier 2002 relatif aux pouvoirs des préfets de zone • Arrêté du 22 mars 2007 établissant la liste des missions en mer incombant à l’Etat • Arrêté du 23 mai 2005 (organisation DGMT) • REGL CE 1406-2002 du 27 juin 2002 (EMSA) 713. Textes relatifs au sauvetage • Convention de Bruxelles du 23 septembre 1910 pour l’unification de certaines règles en matière d’assistance et de sauvetage maritimes • Convention SAR de Hambourg du 27 avril 1979 sur la recherche et le sauvetage maritime • Décret n° 88-531 du 2 mai 1988 portant organisation du secours, de la recherche et du sauvetage des personnes en détresse en mer • Instruction interministérielle relative à l’organisation de l’aide médicale en mer du 29 avril 1983. DISPOSITIF JURIDIQUE Page 199 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Instruction du 29 mai 1990 relative à l’organisation du secours, de la recherche et du sauvetage des personnes en détresse en mer • REGL CE 3051-95 du 8 décembre 1995 (sécurité des navires rouliers à passagers) • Directive 98-41-CE du 18 juin 1998 (enregistrement des passagers) • Décret 2000-862 du 1er septembre 2000 (MSC4855 engins de sauvetage) • COMSAR-Circ31 du 6 février 2003 (directives OMI mass rescue operation) • MSC/Circ.1073 du 10 juin 2003 (directives MRCC sur les actes de violence contre les navires) • MSC.1/Circ. 1186 du 1er juin 2006 (formation personnel SAR intervenant en cas d’accident grave) 714. Textes relatifs à la lutte contre les pollutions en mer • Convention de Bruxelles du 29 novembre 1969 • Code de l'environnement (chapitre 8 - mer) • Accord de Bonn de 1983 • Convention de 1990 (préparation à la lutte et coopération antipollution) • Loi 2004-596 du 24 juin 2004 (création du FIPOL) • Décret 2005-1197 du 19 septembre 2005 (MEPC78-43 MARPOL) • Décret 2005-689 du 16 juin 2005 (FIPOL) • Instruction du 4 mars 2002 relative au FIPOL • AP ATLANT n° 2002/99 et MANCHE n° 2002/58 réglementant la navigation aux approches des côtes françaises de la Mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique en vue de prévenir les pollutions marines accidentelles 715. Textes relatifs à l’assistance aux navires en difficulté • Convention internationale de Londres du 28 avril 1989 sur l'assistance • OMI résolution A 950-23 (services d'assistance maritime) • Instruction du 29 juillet 2004 relative à l’accueil des navires en difficulté dans des lieux de refuge DISPOSITIF JURIDIQUE Page 200 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 • Instruction du directeur des affaires maritimes sur les services d’assistance maritime (2007) • Loi n°67-545 du 7 juillet 1967 (événements de mer) • REGL CE 2099-2002 du 5 novembre 2002 (COSS) 716. Textes relatifs à la sécurité et trafic maritime Sécurité maritime • Convention SOLAS pour la sauvegarde de la vie humaine en mer du 1er novembre 1974 • REGL CE 417-2002 du 18 février 2002 (double coque) Trafic maritime • OMI résolution A 857-20 (VTS-STM) • Directive 2002-59-CE du 27 juin 2002 (suivi du trafic) • Directive 2002-6-CE du 18 février 2002 (déclaration d’entrée et de sortie des ports UE) • Loi 66-420 du 18 juin 1966 (contrats d'affrètement) • Loi 67-5 du 3 janvier 1967 (statut des navires) DISPOSITIF JURIDIQUE Page 201 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 720. Fondements juridiques applicables pour l’intervention en mer 721. Notions de droit d’intervention en mer Les instruments internationaux • La Convention de Bruxelles du 29 novembre 1969 • Cette convention permet à l'Etat côtier en cas de danger grave et imminent causé par un navire circulant au large de ses côtes de prendre en haute mer (au-delà des eaux territoriales) des mesures pour prévenir, atténuer ou éliminer les dangers de pollution ou les menaces de pollution pour ses côtes ou ses intérêts connexes. • Ces mesures, qui ne visent que la pollution, pourront néanmoins être applicables à tout navire victime d'un incident, en raison du danger de pollution présenté par les soutes, les huiles de graissage ou la cargaison du navire victime de l'incident, mais aussi de tous les autres navires présents sur zone si un risque d'abordage devient plus important du fait de cet incident. • Le protocole de 1973 est venu compléter la convention de 1969, qui ne permettait l'intervention de l'Etat qu'en cas de pollution par les hydrocarbures. Le protocole de 1973 donne pour les substances autres que les hydrocarbures une liste qui n'est pas limitative. • La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982 • Elle reconnaît dans son article 221 un véritable pouvoir d'intervention des Etats côtiers en haute mer sur un navire battant pavillon étranger en cas de « dommages qu’ils ont effectivement subis ou dont ils sont menacés afin de protéger leur littoral ou les intérêts connexes, y compris la pêche, contre la pollution ou une menace de pollution résultant d’un accident de mer ». • La Convention de Londres du 28 avril 1989 sur l’assistance maritime • Cette convention a récemment confirmé et légitimé en son article 9 ce droit d’intervention en haute mer des Etats côtiers. Les instruments français et européens • La loi n° 76-599 du 7 juillet 1976 • Le texte transposant en droit français les dispositions de la convention de Bruxelles de 1969 est l'article 16 de la loi 76-599, relative à la prévention et à la répression de la pollution marine par les opérations d'immersions effectuées par les navires et les aéronefs, et à la lutte contre la pollution marine accidentelle. • Cet article a été modifié en 1983 et intégré en septembre 2000 dans le Code de l'environnement sous l'article L.218-72 : « Dans le cas d'avarie ou d'accident en mer survenu à tout navire, aéronef, engin ou plate-forme transportant ou ayant à son bord des substances nocives, dangereuses ou des hydrocarbures, et pouvant DISPOSITIF JURIDIQUE Page 202 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 créer un danger grave d'atteinte au littoral ou aux intérêts connexes au sens de l'article II-4 de la convention de Bruxelles du 29 novembre 1969 sur l'intervention en haute mer en cas d'accident entraînant ou pouvant entraîner une pollution par les hydrocarbures, l'armateur ou le propriétaire du navire, le propriétaire ou l'exploitant de l'aéronef, engin ou plate-forme peuvent être mis en demeure de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ce danger ». • Le texte français a supprimé la notion de « dangers graves et imminents » de la convention de 1969, pour la remplacer par « un danger grave », ainsi que l'a fait la Convention de Londres du 28 avril 1989 sur l’assistance maritime dans son article 9. • La mise en demeure est une « injonction adressée par une autorité administrative, dans les cas prévus par les textes, pour ordonner à un particulier ou à une collectivité publique de prendre une mesure obligatoire ou de mettre fin à un comportement illégal ». • Diverses autorités peuvent procéder à la mise en demeure, le critère déterminant étant la localisation du navire, aéronef, engin ou plate-forme en état d'avarie ou accidenté. C'est le décret n° 86-38 du 07 janvier 1986, relatif aux mesures de police maritime à l’égard des navires, aéronefs, engins ou plateformes, qui désigne cette autorité. Il s'agit du : - - • préfet maritime, dans les ports militaires et dans la limite de la région maritime (à partir de la laisse de basse mer) où il est compétent, c'est à dire que sont exclus les ports à l'intérieur de leurs limites administratives, et les zones situées en deçà de certains estuaires et baies fermées ; directeur du port, dans les grands ports maritimes ; président du Conseil Général, dans les ports départementaux ; maire, dans les ports communaux ; commissaire de la République (c'est à dire le préfet1), dans les ports non militaires relevant de la compétence de l'Etat (sauf les grands ports maritimes), ainsi que dans certains estuaires et baies fermées et sur le rivage. En cas de doute sur la limite de partage des compétences, le préfet maritime et l'autre autorité interviennent conjointement. • La directive européenne 2002/59 1 • La mise en demeure peut être également effectuée en application de l'article 19§1 de la directive 2002/59/CE, qui renvoie à l'annexe IV du texte: « Lorsque, à la suite d'un incident ou de circonstances du type décrit à l'article 17 affectant un navire, l'autorité compétente de l'Etat membre concerné estime, dans le cadre du droit international, qu'il est nécessaire d'écarter, d'atténuer ou d'éliminer un danger grave et imminent [......] ou de protéger le milieu marin, cette autorité peut notamment: [......] b) mettre le capitaine du navire en demeure de faire cesser le risque pour l'environnement ou pour la sécurité maritime.... ». • Le texte prévoit que la mise en demeure est effectuée par l'autorité compétente de l'Etat membre. cf. décret 88-199 du 29 février 1988 relatif aux titres de préfet et de sous-préfet DISPOSITIF JURIDIQUE Page 203 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 722. Exercice du droit d’intervention en mer L’intervention d’office sans mise en demeure préalable • L'Etat peut agir sans mise en demeure préalable. Ce principe est énoncé dans la convention internationale de Bruxelles sur l'intervention en haute mer de 1969, et repris dans le Code de l'Environnement (art. L.218-72). Dans la pratique, cette faculté de pouvoir agir sans mise en demeure préalable, est assez souvent utilisée. • En effet, une mise en demeure implique de laisser suffisamment de temps au propriétaire du navire, à l'exploitant, ou au capitaine et à son équipage, pour agir. Ces délais peuvent être incompatibles avec l’urgence de la situation. L’intervention dans le cadre de la mise en demeure • Cette injonction est souvent utilisée comme moyen de pression pour activer les choses ; la passation d'un contrat avec un remorqueur d'assistance, par exemple. En effet, la mise en demeure fixe un délai limite au-delà duquel l'Etat agira aux frais et risques de la personne mise en demeure. • Le décret n° 86-38 indique en son article 2 que « les autorités visées à l’article 1er et à l’article 7 apprécient l’opportunité de procéder à la mise en demeure à partir des renseignements obtenus quant à la nature de l’avarie ou de l’accident, la nature, la quantité, le conditionnement, l’emplacement des substances nocives, dangereuses ou des hydrocarbures transportés ou se trouvant à bord, ainsi que tous renseignements ou documents permettant d’organiser la lutte contre le danger ou les conséquences préjudiciables prévisibles ». • La libre appréciation est donc laissée à l’autorité compétente, compte tenu des renseignements dont elle dispose. Cependant, on peut considérer qu’une telle autorité a tout intérêt à mettre en demeure rapidement la personne concernée, afin de se donner la possibilité d’agir en cas de défaut du responsable du navire en difficulté. • Afin de laisser une plus grande facilité à l’autorité procédant à la mise en demeure, les conditions de forme d’une mise en demeure sont libres, et celle-ci peut être adressée « au capitaine du navire, au commandant de bord de l’aéronef ou au responsable de l’engin ou de la plate-forme ». Ceci permettra d’éviter la recherche du propriétaire du navire ou de son exploitant réel en s’adressant à son préposé. • Dans la pratique, le navire étant contacté en phonie, l'injonction est lue sur les ondes (avec un dispositif d'enregistrement) et transmise par écrit au navire, ainsi qu'à son exploitant, par tout moyen (INMARSAT, ...) en français et en anglais. La mise en demeure prononcée, il s'agit alors d'en étudier les conséquences. • La mise en demeure effectuée, l’Etat peut agir, ainsi que précisé dans l’article L.218-72 du Code de l’Environnement : « dans le cas où cette mise en demeure reste sans effet ou n'a pas produit les effets attendus dans le délai imparti, ou d'office en cas d'urgence, l'Etat peut faire exécuter les mesures nécessaires aux frais, risques et périls de l'armateur, du propriétaire ou de l'exploitant ou recouvrer le montant de leur coût auprès de ces derniers ». DISPOSITIF JURIDIQUE Page 204 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour • Avril 2010 Cependant, la mise en demeure étant effectuée et le délai accordé écoulé, l'Etat va devoir agir, et c'est même cette obligation qui va rendre nécessaire la prudence avant toute injonction. La mise en demeure est en effet un acte réglementaire qui engage la responsabilité de l’Etat et qui s’inscrit dans le pouvoir de police du préfet maritime. Modalités pratiques de l’intervention • Dans le cadre d’une mise en demeure et pour faire cesser le danger présenté par un navire en difficulté, le préfet maritime peut décider : - soit de favoriser le recouvrement de ses capacités par le navire, par l’envoi à son bord d’équipes spécialisées d’intervention technique ; soit de dérouter le navire, en le remorquant ou non, vers un lieu de refuge adapté au problème rencontré par le navire. 723. Obligation de signalement des événements de mer • En application de la directive CE n° 2002/59, l’arrêté inter préfectoral des préfectures maritimes de l’Atlantique et de la Manche mer du Nord n° 2004/2 du 27 janvier 2004 prévoit que tous les navires effectuant une navigation commerciale, d’une jauge brute égale ou supérieure à 300t et naviguant dans les limites de la zone économique française sont tenus de signaler immédiatement au centre côtier (CROSS) géographiquement compétent : - - - tout incident ou accident portant atteinte à la sécurité du navire, tel qu’abordage, échouement, avarie, défaillance ou panne, envahissement ou ripage de cargaison, toutes défectuosités dans la coque ou défaillances de structure ; tout incident ou accident qui compromet la sécurité de la navigation, tel que défaillances susceptibles d’affecter les capacités de manœuvre ou de navigation du navire, ou toute défectuosité affectant les systèmes de propulsion ou appareils à gouverner, l’installation de production d’électricité, les équipements de navigation ou de communication ; toute situation susceptible de conduire à une pollution des eaux ou du littoral, telle qu’un rejet ou un risque de rejet de produits polluants à la mer ; toute nappe de produits polluants et tout conteneur ou colis dérivant observé en mer. DISPOSITIF JURIDIQUE Page 205 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 724. Mesures pouvant être prises pour la sécurité aérienne Dans la mer territoriale • Il convient de déterminer la nature exacte de l’espace à créer en fonction des mobiles que l’on souhaite autoriser à pénétrer cet espace : - une zone interdite temporaire (ZIT) : l’interdiction ne s’applique pas aux aéronefs militaires ni aux aéronefs d’Etat affectés exclusivement aux missions de service public ; une zone réglementée temporaire (ZRT) : permet d’en réglementer l’accès et donc d’élargir le panel de vols susceptibles de travailler dans cet espace (missions SIRPA…). Ce type de zone présente l’avantage supplémentaire de ne pas être soumis à un dimensionnement particulier. Au-delà de la mer territoriale • Un seul type de zone peut être créé dès lors que l’on se trouve au-delà de la mer territoriale. Il s’agit de la zone dangereuse temporaire (ZDT) : celle-ci ne réglemente pas mais permet d’informer et de sensibiliser les usagers du déroulement d’activités particulières présentant un caractère dangereux pour la navigation aérienne. Dans tous les cas Demande de NOTAM (avis aux navigateurs aériens) • La demande de création d’une zone aérienne est formulée par le COM ou le CROSS auprès du BEP (CRG) du DIRCAM qui dispose des compétences en matière de circulation aérienne pour effectuer une demande de publication d’un NOTAM dans les délais les plus brefs. Information des services de l’aviation civile • Il convient de s’assurer auprès des services de l’aviation civile que la création d’un espace aérien temporaire n’interfère pas avec des espaces aériens existants. Instruction ministérielle du 20 juin 1980 relative aux mesures provisoires d’interdiction de survol prises par les préfets, les préfets maritimes - Zones établies exceptionnellement pour raisons de sécurité publique et de protection des hautes personnalités interdiction ne s’appliquant pas aux aéronefs militaires ni aux aéronefs d’Etat affectés exclusivement aux missions de service public zones ne dépassant pas 1000 mètres d’altitude, 5 kilomètres de rayon et hors volume d’approche d’aérodrome dans les eaux territoriales, les mesures sont prises par le préfet maritime l’arrêté précise que les mesures sont portées à la connaissance des usagers par la voie de l’information aéronautique (NOTAM) DISPOSITIF JURIDIQUE Page 206 sur 220 Révision 00 DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 700 – Dispositif juridique Chapitre Date de mise à jour Avril 2010 725. Notion d’intervention d’autorité • Lorsqu’un navire se situant dans la zone de responsabilité du préfet maritime de la Manche Mer du Nord présente une menace grave et imminente pour les côtes et les intérêts connexes au sens de la convention de Bruxelles du 29 novembre 1969 et son protocole du 2 novembre 1973, l’Etat doit vérifier que les mesures nécessaires sont prises en temps voulu par le responsable de ce navire. Ö Voir aussi 611. Droit d’intervention en mer • La situation du navire en difficulté peut se dégrader brusquement. Les phases théoriques d’aide, d’assistance et d’intervention d’autorité peuvent donc se confondre. L’invitation à agir • En cas d’inaction de la part du responsable, et pour éviter tout retard dans la prise des décisions qui s’imposent, le code de l’environnement (art. L 218-72) et le décret n° 86-38 du 7 janvier 1986 autorisent le préfet maritime à mettre en demeure le responsable de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin au danger de pollution, dans un délai déterminé. • Celle-ci est rédigée par le conseiller AEM (ou astreinte AEM si l’EGC n’est pas activée) et adressée par message, télécopie ou transmission orale au propriétaire ou à l’exploitant du navire. • Le DOS conserve la faculté de faire cesser l’opération ou de demander sa modification à tout moment. L’intervention d’office de l’autorité maritime • Dans le cas où la mise en demeure reste sans effet ou n’a pas produit les effets attendus dans le délai imparti, ou d’office en cas d’urgence, le préfet maritime peut prendre les mesures nécessaires aux frais, risques et périls du propriétaire ou de l’exploitant du navire en lui notifiant sa décision. • Cette mesure d’autorité s’applique à tous les navires quel que soit leur pavillon, dans la mer territoriale et en haute mer. • De même, la législation française fait obligation au propriétaire d'une épave de faire cesser le danger que représente celle-ci pour la navigation, la pêche ou l'environnement. • L'Etat peut alors faire procéder aux mesures nécessaires aux frais, risques et périls des propriétaires s'ils sont défaillants et d'office en cas d'urgence, en application du décret n° 61-1547 du 26 décembre 1961 modifié. DISPOSITIF JURIDIQUE Page 207 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 800 – Outils opérationnels d’aide à la gestion de crise Date de mise à jour Avril 2010 800. Outils opérationnels d’aide à la gestion de crise AIDE A LA DECISION Page 208 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 800 – Outils opérationnels d’aide à la gestion de crise Date de mise à jour Avril 2010 801. Sommaire 801. Sommaire 802. Préambule 209 209 810. Aide à la gestion de crise en SAR 210 820. Aide à la gestion de crise en POLMAR 211 830. Aide à la gestion de crise en NUCMAR 212 840. Aide à la gestion de crise en ANED 213 802. Préambule • Ce chapitre a pour vocation de présenter des outils d’aide à la décision stratégique par thématique d’intervention dont l’emploi ne se justifie qu’en cas d’événement majeur de niveau 3. • Les outils d’aide à la décision stratégique sont des documents illustrés et généralement cartographiés servant de support à une décision concertée en interface avec les décideurs préfectoraux à terre. • L’EGC, en concertation avec les COD ou COZ, utilise ces outils d’aide à la décision afin de préparer les grandes décisions stratégiques entérinées par le DOS. AIDE A LA DECISION Page 209 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 800 – Outils opérationnels d’aide à la gestion de crise Date de mise à jour Avril 2010 810. Aide à la gestion de crise en SAR • L’ensemble des points de débarquement des passagers a été recensé par les différents départements de la façade Manche et mer du Nord. • L’EGC dispose d’une liste récapitulative de ces points de débarquement, précisant les caractéristiques d’accueil de chacun d’entre eux. • Cette liste doit permettre à l’EGC de déterminer le ou les points de débarquement les plus adaptés en étroite concertation avec le directeur d’intervention de l’EGI SAR ainsi que les autorités terrestres (COZ ou COD). Ö Voir aussi section 553 – Spécificités de l’interface SAR ACCEDER A LA LISTE DES POINTS DE DEBARQUEMENT DES NAUFRAGES (Cliquez ici) AIDE A LA DECISION Page 210 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 800 – Outils opérationnels d’aide à la gestion de crise Date de mise à jour Avril 2010 820. Aide à la gestion de crise en POLMAR • L’EGC dispose d’un atlas de vulnérabilité du littoral pour chaque département littoral. • Cet atlas permet de déterminer, en étroite concertation avec les autorités terrestres des sites à protéger / à sacrifier en priorité en cas d’arrivage de pollution marine à la côte. • Ces analyses permettent d’orienter directement les actions de lutte en mer et à terre. Ö Voir section 563 – Spécificités de l’interface en configuration POLMAR ACCEDER A L’ATLAS DE VULNERABILITE (Cliquez ici) AIDE A LA DECISION Page 211 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 800 – Outils opérationnels d’aide à la gestion de crise Date de mise à jour Avril 2010 830. Aide à la gestion de crise en NUCMAR • Il n’existe pas d’outils d’aide à la décision en cas de déversement nucléaire en mer. AIDE A LA DECISION Page 212 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 800 – Outils opérationnels d’aide à la gestion de crise Date de mise à jour Avril 2010 840. Aide à la gestion de crise en ANED • L’EGC dispose d’un plan d’accueil des navires en difficulté pour l’ensemble de la façade de la Manche et de la mer du Nord. • Ce plan permet de déterminer dans l’urgence le lieu le plus opportun pour accueillir un navire en difficulté. Ö • Ce document doit être utilisé en concertation avec les autorités terrestres et/ou portuaires compétentes. Ö • Voir la sous section 481 – Spécificités ORSEC en configuration « ANED » Voir la sous section 657. Accueil du navire dans un lieu de refuge La diffusion de ce document opérationnel est restreinte. ACCEDER AU PLAN D’ACCUEIL (Cliquez ici) AIDE A LA DECISION Page 213 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 900 – Maintien en condition opérationnelle du dispositif Date de mise à jour Avril 2010 900. Maintien en condition opérationnelle du dispositif MAINTIEN OPERATIONNEL Page 214 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 900 – Maintien en condition opérationnelle du dispositif Date de mise à jour Avril 2010 901. Sommaire 901. Sommaire 902. Préambule 215 215 910. Contrôle de pertinence 216 911. Réappréciation biennale du dispositif 912. Réappréciation consécutive à un RETEX 216 216 920. Formation et entraînement 217 921. Obligation règlementaire en matière d’entrainement ORSEC 922. Effets 930. Exercices 217 217 218 931. Objectif 932. Conception, conduite et évaluation 933. Catégories d’exercices 218 218 219 902. Préambule • Le dispositif ORSEC maritime doit être continuellement testé, apprécié et réévalué pour conserver sa pertinence opérationnelle. • La présente section a pour but de : - présenter les conditions du contrôle de pertinence ; définir les conditions d’entraînement et de formation des utilisateurs d’ORSEC maritime ; d’expliciter la corrélation entre les 3 niveaux d’exercice et les 3 niveaux d’activation du dispositif ORSEC maritime. MAINTIEN OPERATIONNEL Page 215 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 900 – Maintien en condition opérationnelle du dispositif Date de mise à jour Avril 2010 910. Contrôle de pertinence 911. Réappréciation biennale du dispositif • Le contenu du dispositif ORSEC doit être intégralement reconsidéré tous les 2 ans. Cette refonte exhaustive, maîtrisée par la division « action de l’Etat en mer », devra être présentée à la signature du PREMAR. • En particulier, les sections 100 (Identification de la menace) et 200 (Identification des risques) sont par nature évolutives. • La réappréciation des menaces et risques de la façade Manche et Mer du Nord peut engendrer une modification des autres sections et conduire à l’élaboration de nouveaux scénarios majeurs. • Les têtes de réseau ORSEC Maritime, les préfectures de département et préfectures de zone peuvent également, à tout moment, soumettre les besoins d’adaptation du dispositif ORSEC Maritime liés à l’évolution de leurs fonctionnements, des menaces et des risques présents sur la façade maritime. 912. Réappréciation consécutive à un RETEX • A la suite de la mise en œuvre du dispositif ORSEC Maritime ou consécutivement un exercice ayant montré une déficience grave, le retour d’expérience peut mettre en lumière un besoin d’actualisation urgent. • La préfecture maritime peut alors décider d’effectuer la refonte immédiate, complète ou partielle, du dispositif. MAINTIEN OPERATIONNEL Page 216 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 900 – Maintien en condition opérationnelle du dispositif Date de mise à jour Avril 2010 920. Formation et entraînement 921. Obligation règlementaire en matière d’entrainement ORSEC • Les acteurs intervenants dans le cadre du dispositif ORSEC Maritime doivent à tout moment disposer du personnel formé et apte à mettre en œuvre une stratégie d’intervention et capable d’intervenir en tout point de la façade Manche et Mer du Nord. • Chaque année, conformément à l’instruction ORSEC, les services de l’Etat ont l’obligation de s’entrainer en mettant en œuvre le dispositif ORSEC dans ses configurations SAR et POLMAR - pollutions hydrocarbures ou chimiques. • Afin de tester l’interface mer-terre, certains de ces exercices de niveau 3 seront organisés en relation étroite avec les préfectures terrestres, départementales ou zonales, concernées. • A minima, l’interface terre-mer devra être mise en œuvre une fois tous les trois ans au cours de ces exercices de niveau 3. • Afin de tester l’ensemble des thématiques d’ORSEC Maritime, ces exercices pourront intégrer ou combiner simultanément les autres thématiques d’intervention pratiquée en Manche et mer du Nord : - ANED ; NUCMAR ; CIRC. Ö Voir aussi section 930 - exercices de niveau 3 922. Effets • Le RETEX de ces exercices majeurs pourra entraîner des adaptations au dispositif ORSEC maritime. • En fonction des enseignements tirés et de la capacité des opérateurs à intervenir, les CROSS ou la préfecture maritime peuvent proposer une adaptation du cycle de formation dédié aux membres du personnel concerné. MAINTIEN OPERATIONNEL Page 217 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 900 – Maintien en condition opérationnelle du dispositif Date de mise à jour Avril 2010 930. Exercices 931. Objectif • L’objectif de ces exercices est d’évaluer sans concession : - la capacité d’intervention effective des acteurs d’intervention en respectant le dispositif ORSEC. la capacité à gérer une crise en interface avec les autorités terrestres (Niveau 3) la pertinence du dispositif de conduite opérationnelle d’ORSEC (Niveau 2) la capacité opérationnelle des intervenants (Niveau 1) la sensibilisation des intervenants extérieurs : Ö autorités et centres opérationnels terrestres ; Ö industriels ou exploitants privés concernés ; Ö experts sollicités ; Ö autorités étrangères. 932. Conception, conduite et évaluation • La conception, conduite et évaluation des exercices ORSEC sont à la charge de la division « action de l’Etat en mer » de la préfecture maritime et des CODIS. • Pour plus de réalisme, les exercices d’entraînement s’inspireront des enseignements et du retour d’expérience d’incidents antérieurs ou des scénarios identifiés comme les plus plausibles. • La typologie d’exercice dépend des besoins en entraînement du personnel ou en évaluation de pertinence du dispositif. MAINTIEN OPERATIONNEL Page 218 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 900 – Maintien en condition opérationnelle du dispositif Date de mise à jour Avril 2010 933. Catégories d’exercices • Il existe trois catégories d’exercice : Exercice ORSEC maritime de niveau 1 : exercices dits de « mécanisation » Recommandé pour s’entraîner à l’intervention sur zone en temps de paix et tester les moyens ou les techniques employées en cas d’évènements majeurs. La coordination de l’intervention est réduite au minimum. • Cet exercice a pour but de familiariser ou d’entraîner les intervenants aux équipements, techniques, modes opératoires ou réflexes de « sécurité ». • Il s’agit d’une combinaison d’apprentissage et d’exercice visant à familiariser ou rafraichir les connaissances techniques de chacun. • L’usage de plusieurs moyens d’intervention nécessitant une coordination entraîne nécessairement l’implication du centre opérationnel concerné dans la préparation et le déroulement de l’exercice. Ö Voir aussi section 540 – Moyens engagés sur zone. Exercice ORSEC maritime de niveau 2 dits de « coordination renforcée » Recommandé pour tester le dispositif ORSEC MARITIME en niveau 2 ou pour former de nouveaux utilisateurs à travailler au sein de l’EGI. • Le but de cet exercice est d’échanger entre les intervenants d’une équipe de gestion d’incident. Il peut se limiter à un entraînement papier. • Le but de cet exercice est de tester la capacité d’une équipe de gestion d’incident à conduire efficacement une intervention en mer • Une attention particulière sera portée sur : - • la coordination des moyens d’intervention l’efficience des transmissions la capacité à rendre compte et exprimer des besoins vers l’EGC le bon fonctionnement interne de l’EGI. Les procédures, fiches réflexes et modes opératoires sont abordés de façon informelle entre les concepteurs du dispositif ORSEC, le COM, le CROSS et les acteurs terrestres de l’intervention. Ö Voir aussi section 530 – Equipe de Gestion d’Incident MAINTIEN OPERATIONNEL Page 219 sur 220 Révision 00 Chapitre DISPOSITIF ORSEC MARITIME FACADE MANCHE ET MER DU NORD 900 – Maintien en condition opérationnelle du dispositif Date de mise à jour Avril 2010 Exercices ORSEC maritime de niveau 3 dits « majeurs » Ce type d’exercice est obligatoire annuellement pour les volets SAR et ANTIPOL du dispositif ORSEC Maritime. Recommandé pour évaluer la bonne mise en œuvre de l’Equipe de Gestion de Crise ainsi que le fonctionnement efficace de l’interface mer-terre. • Le but de cet exercice est d’évaluer la capacité d’intervention et de gestion de crise autour d’un scénario de crise réaliste. • Les acteurs jouent en temps réel le scénario prévu par les organisateurs. • L’objectif principal est de tester l’organisation opérationnelle du dispositif en interface avec les autorités terrestres. • Un débriefing est opéré à chaud avec tous les intervenants, y compris terrestres. Ö Voir aussi section 520 – Equipe de Gestion de Crise MAINTIEN OPERATIONNEL Page 220 sur 220 Révision 00