Louis de Funès (1914 – 1983)
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Louis de Funès (1914 – 1983)
Louis de Funès (1914 – 1983), est l'un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français de la seconde moitié du XXe siècle. Après presque 20 ans sur les planches et devant les caméras dans de nombreux seconds rôles, il impose son personnage de Français moyen impulsif, râleur, parfois dévastateur. Dans les deux décennies qui suivent, on retrouvera une suite de succès populaires parmi lesquels la saga du Gendarme de Saint-Tropez, la Trilogie Fantômas, La Grande Vadrouille, Oscar ou encore L'Aile ou la Cuisse. Outre la France, les films de Louis de Funès ont connu un grand succès dans divers pays européens, notamment en Russie et en Tchécoslovaquie. Biographie Enfance et adolescence Louis de Funès est né le 31 juillet 1914 près de Paris. Il est le troisième enfant. Ses deux aînés sont Marie (1907 – 1993) et Charles (1908 – 1939). Ses parents sont arrivés d´Espagne en 1904. Son père, qui ne peut plus exercer sa profession d’avocat depuis son installation en France, s’improvise diamantaire avant de partir plusieurs années au Venezuela. Sa mère lui donne entre outre ses premières leçons de piano à l’âge de 5 ans. Le jeune Louis passe toute son enfance à Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise), où il fréquente l'école Jules-Ferry. En 1930, après des études secondaires au lycée et sur les conseils de son frère, de Funès entre à l’École professionnelle de la fourrure, mais il en est renvoyé pour chahut. Il exerce ensuite différents métiers, mais, à cause de ses renvois systématiques, ses parents l’inscrivent en 1932 à l’École technique de photographie et de cinéma, près de son domicile, où il choisit la section cinéma. Dans les cours, il a pour condisciple Henri Decaë qui fut, bien plus tard, directeur de la photographie sur plusieurs de ses films. En 1936, il épouse sa première femme. Ils ont un fils Daniel, mais le couple se sépare très vite. Bientôt, Louis se fait engager comme pianiste de bar. Il joue, enchaînant des soirées de douze heures, touchant un cachet de misère. Débuts sur scène  l’âge de 28 ans, il décide de devenir comédien, et s’inscrit au cours Simon, réussissant son concours d’entrée grâce à une interprétation d’une scène des Fourberies de Scapin, de Molière. Il croise dans le cours d'autres apprentis comédiens, comme Daniel Gélin, qui lui permet de débuter plus tard dans la pièce L'Amant de paille. Louis gagne sa vie grâce à ses activités de pianiste, donnant parfois des cours le jour, puis jouant la nuit à travers le Paris nocturne. Il se remarie en 1943 avec Jeanne-Augustine Barthélemy. Ils ont un fils Patrick et Olivier. En 1945, toujours grâce à Daniel Gélin, il débute au cinéma dans le petit rôle du portier de Paradis dans La Tentation de Barbizon. Puis il joue plusieurs petits rôles. Jean-Paul Le Chanois, après lui avoir confié deux petits rôles, lui offre le second rôle de M. Calomel dans la comédie populaire à succès Papa, maman, la bonne et moi et sa suite Papa, maman, ma femme et moi. En 1956, il s’impose avec force face à Jean Gabin et Bourvil dans La Traversée de Paris, où il joue l’épicier Jambier. Rôles principals L’année suivante, Maurice Regamey lui offre son premier rôle principal dans Comme un cheveu sur la soupe. Son interprétation d'un compositeur suicidaire vaut à l’acteur le Grand Prix du rire 1957, sa première récompense. En septembre 1959 il obtient le rôle principale dans une pièce de théâtre Oscar. À partir du 1er octobre, commence une tournée en province et au Maghreb. Le succès est tel qu'on lui propose de reprendre la pièce à Paris en janvier 1961. La pièce est un énorme succès et l´acteur reprendra « ce rôle fétiche » dans l’adaptation cinématographique de la pièce réalisée en 1967, puis à nouveau sur scène au début des années 1970 dans une mise en scène de Pierre Mondy. En 1963, il retrouve la tête d’affiche avec Pouic-Pouic. Ce film marque aussi le début de sa collaboration avec le réalisateur Jean Girault, qui le fera jouer dans douze films, entre outre la série des Gendarme, Les Grandes Vacances, L'Avare et La Soupe aux choux. Malgré les réticences des producteurs, Girault lui impose dans le rôle de Ludovic Cruchot, le héros du Gendarme de Saint-Tropez. Le film rencontre un succès considérable. Deux mois plus tard, de Funès triomphe à nouveau dans le rôle du commissaire Juve de Fantômas. Dans ce film, construit sur la double composition (Fantômas/Fandor) il y a Jean Marais dans le premier rôle. En 1966, il joue le rôle d'un directeur de restaurant dans Le Grand Restaurant, puis d'un chef d'orchestre tyrannique de la France occupée dans La Grande Vadrouille. Le film connaît un succès colossal et a longtemps détenu le record du plus grand nombre de places de cinéma vendues en France (plus de 17 millions de spectateurs). En 1971, il tourne avec Yves Montand La Folie des grandeurs de Gérard Oury. Le film est un grand succès. Retour au théâtre Fin novembre 1971, au théâtre du Palais-Royal, il reprend Oscar, qu’il joue presque chaque soir, jusqu’à septembre 1972. À partir de mars 1973, il s’investit dans le tournage des Aventures de Rabbi Jacob qui sort le 18 octobre. C'est un nouveau triomphe avec plus de sept millions de spectateurs. Le lendemain, le comédien est à nouveau sur les planches à la comédie des Champs-Élysées et jusqu’au 25 avril 1974, il joue la pièce de Jean Anouilh, La Valse des toréadors. Le 21 mars 1975, alors que de Funès est au théâtre en représentation de La Valse des toréadors, il ressent une douleur dans le bras. Les médecins diagnostiquent un infarctus. Il reste deux mois à l'hôpital, puis il doit faire un régime alimentaire adapté à son état et stopper les représentations de la pièce et la pré-production du film Le Crocodile qui est très avancée. Le producteur Christian Fechner réussit finalement à obtenir un accord et prend le risque de produire L'Aile ou la Cuisse. Le Gendarme et les Gendarmettes est son dernier film. Il décède le 27 janvier 1983. Distinctions - Grand Prix du rire, pour son rôle dans Comme un cheveu sur la soupe (1957) - César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière (1980). - Médaille d'honneur (1971) - Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur (1973) Le 7 décembre 1967, il est reçu par le général de Gaulle au palais de l'Élysée pour un dîner officiel, en compagnie de son épouse et d'autres grandes personnalités de la culture.
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