pdf - Sequoia Wealth Management
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PLACEMENTS COLLECTIFS DE CAPITAUX NOTE D’HUMEUR par Maurice Baudet Accord unilatéral S’il fallait encore laisser à Madame Eveline Widmer Schlumpf le soin de négocier les conventions fiscales, mieux vaudrait adresser simplement un chèque en blanc à Bruxelles ou à toute autre entité étatique qui en exprimerait le désir. Cela économiserait les deniers des contribuables. En effet, après la Lex USA de funeste mémoire, et le calamiteux accord avec Paris, notre Grande Argentière se targue d’avoir réglé, par une convention signée le 23 février 2015, le délicat contentieux entre la Suisse et l’Italie. Le flou artistique lui sied une fois de plus: comme lors des péripéties liées à la Lex USA, les détails de l’accord ne sont pas connus. Les desiderata de Rome au sujet de l’assistance administrative en matière fiscale et financière ont visiblement été satisfaits, sans que l’on évoque la moindre contrepartie. La mise en œuvre dépend encore de décisions qui seront prises par le parlement italien. En fait, nos chers voisins se sont limités à la signature d’une simple feuille de route. L’accès au marché, soit l’un des objectifs primordiaux de la place financière suisse, reste intégralement à négocier. L’épineux problème de l’imposition des frontaliers devrait également faire l’objet de négociations ultérieures prévues d’ici fin juin. Mais le plus étonnant est la clause unilatérale qui permet à l’Italie de dénoncer tout ou partie de l’accord selon, de sa propre appréciation, les résultats de mise en œuvre de l’initiative du 9 février 2014 sur l’immigration de masse. Naturellement, cette clause guillotine n’est assortie d’aucune autre qui serait en faveur de la Suisse. Alors que le monde politique suisse s’interroge avec anxiété sur l’avenir des accords bilatéraux, Berne invente l’accord unilatéral laissé au seul bon vouloir de la contrepartie. Reconnaissons que, faute d’être efficace, le processus a le mérite d’être créatif. 12 NUMÉRO 60 – PRINTEMPS 2015 – SEQUOIA GROUP Comment intégrer une large palette de services liés à la gestion de patrimoine Créée il y a une quinzaine d’année, Sequoia était au départ un gérant indépendant classique, mais cette société genevoise s’est développée de manière réjouissante, et progressivement spécialisée dans le domaine des fonds. Pour assurer sa croissance, elle a misé sur la polyvalence et la compétence. Elle tente en permanence d’anticiper le changement et intègre aujourd’hui un ensemble de services couvrant les principaux aspects de la gestion de patrimoine. Point de Mire a rencontré trois de ses dirigeants : Pierre-Noël Formige, CEO, Mathieu Chacun, Chief Risk Officer, et Henri Corboz, Head of Legal & Compliance. « One stop shop » En 2010, ses dirigeants ont décidé de déposer une demande de licence LPCC, mais la loi était encore en cours de révision, et, faute d’une version définitive, les adaptations successives de la société à la nouvelle législation ont demandé près de trois ans de travail pour réussir à devenir une des premières entités titulaire de la licence. Pour satisfaire aux desiderata du législateur en matière de séparation des fonctions, cela appelait une adaptation structurelle: Sequoia est devenue aujourd’hui la holding Sequoia Group, composée de quatre entités séparées et forte d’un effectif total de 35 collaborateurs. L’activité de base, centrée sur les fonds d’investissement, est assurée par Sequoia Asset Management. Une deuxième entité, Sequoia Wealth Management, se consacre à la clientèle privée. Les activités du groupe appelaient également la mise en place d’instruments analytiques et comptables pointus, assurés par une troisième entité,Wealthings, et enfin des activités de conseil sont offertes par Investir Advisory, éditeur d’un blog fort innovateur : Investir.ch. Les animateurs de Sequoia décrivent le cœur de l’activité déployée au sein de ces quatre entités comme une « One stop shop » offrant une large palette de services: un gérant y trouvera aussi bien un appui logistique que commercial, juridique, informatique ou administratif. Selon ses besoins, il pourra bénéficier ainsi, par exemple, d’une infrastructure permettant d’offrir son savoir-faire à des Point de Mire : En ce qui concerne les fonds d’investissement, cela implique de s’appuyer sur un solide réseau de prestataires de services externes caisses de prévoyance, il sera secondé dans la création d’un fonds de placement, ou encore accompagné dans sa présentation de résultats à un family office. Pierre-Noël Formigé : Oui, et nous veillons à une soigneuse répartition des tâches. Nous évitons la concentration des diverses fonctions, dépositaire, agent administratif et direction de fonds sous un seul toit, car elle est une source potentielle de conflits d’intérêts. Nous veillons à diversifier nos correspondants et à répartir leurs fonctions en jouant sur leurs com- pétences spécifiques: tout établissement bancaire n’a pas nécessairement, par exemple, des compétences dans le domaine du private equity. PdM : Vous vous êtes positionnés, dès votre création, comme une plateforme de gérants indépendants P.-N. F. : Oui, nous regroupons aujourd’hui, au sein de Sequoia Wealth Management, 7 gérants avec lesquels nous travaillons en partenariat. Nous n’offrons pas seulement un appui administratif, mais nous les soutenons dans l’ensemble de leurs activités, y compris Solutions for Wealth Managers Porolio Management Execuon Plaorm CRM Risk and Performance Your clients YOU Compliance Reporng Liability Management Porolio Administraon Data Management Asset Management 1 PLACEMENTS COLLECTIFS DE CAPITAUX la gestion de patrimoine et les relations avec les clients. Cela dérive en partie de la volonté de la FINMA qui pousse à la séparation des rôles entre le gestionnaire de portefeuilles et le chargé de clientèle. PdM: La maîtrise du risque revêt une importance croissante, quelles sont les spécificités de Sequoia dans ce domaine? Anticiper les changements législatifs Nous avons d’ailleurs séparé, dans notre organisation comme dans nos grilles de rémunération, les rôles d’apporteur d’affaires, de chargé de relation clientèle et de gestionnaire, rien n’empêchant toutefois une personne expérimentée de cumuler ces trois rôles. Comme dans le domaine des fonds, nous mettons à disposition une palette de services: gestion, mesure du risque, administration, « legal & compliance », LBA. Chacun peut ainsi faire appel aux spécialistes dont il a besoin, selon ses compétences propres et les diverses fonctions qu’il préfère déléguer. Ce système allie une grande souplesse pour l’utilisateur et une rigueur absolue dans l’accomplissement des tâches qui nous sont ainsi déléguées. est également soumis à contrôle. Le suivi est naturellement assuré avec l’aide d’une batterie d’outils informatiques que nous ne cessons de développer. Mathieu Chacun : Tant pour la gestion privée que pour nos activités dans le domaine des fonds, c’est une fonction primordiale. Chaque véhicule d’investissement est examiné en « pre-trade » et « posttrade », et fait l’objet d’une revue mensuelle systématique, voire plus fréquente au besoin. Parallèlement, les portefeuilles sont périodiquement revus avec les gérants et les chargés de relation clientèle, leur profil de risque et l’adéquation de ce dernier avec le client concerné ou le but du fonds le cas échéant Henri Corboz : Après la totale refonte de la LPCC, nous devrons faire face à deux nouveaux textes, la Loi sur les Services Financiers et la Loi sur les Etablissements Financiers. La seconde rependra en substance les exigences posées par la LPCC et son ordonnance d’application pour les gestionnaires de fortune dits qualifiés. Ce qui est plus difficilement compréhen- sible, c’est le fait que ces mêmes exigences seront reprises, sous une forme atténuée, pour les gérants de fortune indépendants qui ne gèrent ni placements collectifs, ni avoirs de la prévoyance professionnelle. Les nouvelles normes ainsi imposées vont se traduire, pour des raisons économiques, en besoins d’outsourcing. Les nouvelles règles du jeu seront essentiellement déterminées par les ordonnances d’application de ces deux lois, et il reste à espérer qu’elles resteront raisonnables: soit elles pourront être satisfaites en faisant appel à l’outsourcing, soit leur rigidité provoquera une diminution notable du nombre d’acteurs, ce qui n’est pas souhaitable. L’attitude de la FINMA consiste malheureusement trop souvent à s’aligner sur les directives communautaires, sans se soucier des réalités du marché. Il reste à espérer que le législateur reste raisonnable et que la place financière suisse conserve une plus large gamme de services et de produits que l’UE, permettant de sauvegarder ses avantages concurrentiels. Fonds d’investissement : le délicat pari de la transparence P.-N. F.: Un autre pôle de développement de notre groupe se situera dans le domaine de la distribution de fonds.Alors que jusqu’à ce jour nous avons essentiellement contribué à la création de fonds spécifiques sur la demande de partenaires, mais sans participer à leur commercialisation, nous accueillons maintenant des gérants de fonds pour lesquels nous jouerons également le rôle de distributeurs, aussitôt qu’ils pourront justifier d’un «track record» significatif. Le système de contrôle de risque en continu que nous avons mis en place tant pour les fonds que pour la gestion privée nous permettra d’offrir aux porteurs de parts l’accès au fonds et au détail de ses transactions en temps réel. Si le client privé ne s’attache souvent qu’au «bottom line», la description détaillée des investissements et des risques et cet accès en continu seront des atouts majeurs auprès de la clientèle institutionnelle et des «family offices», qui bénéficient rarement de tels services. Propos recueillis par Maurice Baudet La Bourse vous inquiète ? Investissez dans l’économie réelle avec une approche durable. Nous accompagnons la croissance de sociétés non cotées, structurellement rentables. Par exemple : Easybike-Solex, leader français du vélo électrique. Contactez-nous +41 22 840 0774 www.capitalsysteme.com *HWP[HS:`Z[uTL0U]LZ[PZZLTLU[Z:(Y\LKLSH*YVP_K»6Y.LUu]LPUZJYP[LH\YLNPZ[YLK\JVTTLYJLZV\ZSLU\TtYV*/,LZ[\ULZVJPt[tÄUHUJPuYLYtN\StLLU:\PZZLWHYWHYSL.:*.0L[S»6(9. L’investissement en Private Equity (sociétés non cotées en Bourse) peut présenter un risque de perte égal à 100% du capital investit. NUMÉRO 60 – PRINTEMPS 2015 – 13
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