L`action sociale du FSJU en 2015
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L`action sociale du FSJU en 2015
KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié Actualité L’action sociale du FSJU en 2015 Gros plan Après janvier 2015 : gestion d’un traumatisme La vie de l’institution Le FSJU en bref Le FSJU dans les médias Numéro 4 Octobre 2015 KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié Numéro 4 Octobre 2015 Actualité L’action sociale du FSJU en 2015 Une aide fondamentale dans une année tourmentée « Le caritatif doit être considéré dans nos textes et dans leur réalité « sur le terrain » comme une conséquence. Le fondement social s’y exprime dans le mot « tsedaka » : la justice. Le deuxième volet « la mitsva » : le bienfait, le geste du bien, en découle. Et dans un troisième terme se retrouvent les deux premiers : la solidarité, qui relève plus de l’histoire du peuple juif, de sa volonté de faire face, périodiquement et en tous lieux, à des situations d’extrême danger, aux persécutions, à l’Inquisition, aux menaces et aux massacres. La solidarité, dans la Communauté, c’est, dans la prière, la nécessité que dix hommes soient réunis, et qu’ainsi la participation de chacun soit indispensable à l’expression collective. » La solidarité en action L’action sociale désigne l’ensemble des moyens par lesquels la communauté agit sur elle-même pour préserver sa cohésion par des actions visant à aider les personnes ou les groupes les plus fragiles à mieux vivre, à acquérir ou à préserver leur autonomie et à s’adapter au milieu social environnant. En s’intéressant à l’action sociale, c’est à la dimension pratique et opérationnelle que prend la notion de solidarité que se consacre ce numéro de Kesharim. Elle constitue, avec la promotion de l’identité juive, la raison d’être du FSJU. Il incombe à la Direction de l’Action Sociale de mener à bien les missions confiées par le FSJU, dans un contexte particulièrement difficile. De surcroît 2015 n’est pas une année comme les autres, les organismes sociaux de la communauté ont été largement mis à contribution après les évènements du Claude Marx, Autres Temps, Cahiers d’éthique sociale et politique, 1997 Sommaire Actualité L’action sociale du FSJU en 2015 2-7 Gros plan Après janvier 2015 : gestion d’un traumatisme 8 - 9 La vie de l’institution 10 - 11 Le FSJU en bref 12 Le FSJU dans les médias 12 2 KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié mois de janvier. En coordination avec ses partenaires du social, le FSJU, ses différentes directions et sa délégation israelienne ont mené de nombreuses actions en faveur des familles de victimes et dans les écoles sur lesquelles le « Gros plan » se propose de revenir. Bref rappel historique L’aide à autrui est une notion inhérente au judaïsme. Dans les textes sont spécifiées les nécessités de nourrir, vêtir, soutenir, les plus démunis. Il s’agit de priorités à réaliser à titre personnel mais aussi en tant que dirigeants de communautés responsables. D’ailleurs Maïmonide rappelle ce devoir dans le traité qu’il consacre aux dons aux pauvres (Michné Torah, Lois de la Charité) de la manière suivante : « Nous n’avons jamais vu, ni entendu qu’il y ait une communauté juive sans caisse de charité ». Ces valeurs altruistes et de solidarité sont inscrites dans l’ADN du peuple juif et où qu’ils soient, les Juifs ont décliné ces valeurs d’entraide en actions concrètes. Avec l’émancipation des Juifs et avènement de l’Etat providence, l’action sociale juive se transforme et se structure. Elle se trouve catalysée autour des grands événements de l’histoire. L’OSE et la Fondation Casip-Cojasor existent avant la guerre. L’OPEJ, quant à elle, groupe de résistants juifs, a pour mission initiale de sauver les enfants en danger pendant la guerre. Le FSJU est créé en 1950 grâce à l’aide et à la volonté du Joint (American Jewish Joint Distribution Committee). Conçu sur le modèle américain afin de collecter des fonds et de les reverser aux œuvres sociales, il a pour mission la reconstruction de la communauté après le traumatisme de la Shoah. Dès sa naissance les actions du Fonds Social s’articulent autour de l’aide aux survivants. Ses missions s’étendent ensuite à la prise en charge des Juifs venant notamment d’Afrique du Nord et à leur intégration. Les années 80 marquent un tournant puisque les pouvoirs publics offrent une reconnaissance de l’action sociale en octroyant plus de moyens par le biais des subventions et des prises en charge des activités ou des établissements. Aujourd’hui, le FSJU soutient les associations sociales adhérentes à son réseau par l’intermédiaire de ses apports en services et de ses apports financiers. Le caractère identitaire de l’action sociale juive facilite le dialogue avec les bénéficiaires et leur apporte une valeur ajoutée. La dimension culturelle de l’aide sociale est importante. La prise en compte des spécificités (difficultés liées aux traumatismes de la guerre ou à l’intégration, respect des traditions, de la cacherout ou du calendrier…) permet une meilleure adaptation des réponses aux besoins. Le contexte général La restriction des financements publics en marche Les associations sociales et caritatives que le FSJU soutient connaissent des baisses de leurs ressources publiques. En février 2013, le gouvernement avait a n n o n cé u n e b a i ss e d e l a d o ta t i o n g lo b a le d e fonctionnement aux collectivités de 1,5 milliards en 2014, Kesharim - Octobre 2015 et 3 milliards en 2015, soit une perte cumulée de 4,5 milliards en 2 ans. Les restrictions budgétaires ont donc commencé et devraient atteindre 13,5 mds en 2017. Les difficultés se font d’ores et déjà sentir. L’impact à terme sera considérable, en particulier pour le domaine social puisque la part des financements publics s’élève à 60 % pour l’action associative à caractère social ou caritatif. Selon le Collectif des Associations Citoyennes, il n’y a pas de commune mesure entre la situation des associations en 2014 et en 2015 et celle qui va prévaloir au cours des années à venir. Il évoque « un véritable tsunami » avec l’arrêt progressif des subventions aux associations, notamment aux associations moyennes, et appelle à la mobilisation. Aggravation de la situation sociale Les populations suivies par les organismes sociaux de la communauté connaissent les mêmes difficultés que les personnes les plus fragiles au plan national (crise économique et ses conséquences, accroissement du chômage, perte du pouvoir d’achat, paupérisation des catégories les plus fragiles, augmentation du nombre de familles en difficulté…). De plus le vieillissement de la population favorise l’émergence de nouveaux besoins d’accompagnement social et de services à la personne. Ces derniers mois, une augmentation du recours – pour les personnes en situation de grande précarité – aux associations caritatives pour répondre aux besoins primaires: alimentation, besoins vestimentaires, logement… est à relever. 2015 constitue une année particulière pour la communauté juive de France : les bénéficiaires des s e r v i ce s s o c i a u x a i n s i q u e le u rs a c te u rs s o n t particulièrement touchés par le sentiment d’inquiétude. Le rôle d’écoute est donc amplifié. De surcroît, la collecte auprès des donateurs s’avère toujours plus compliquée en raison de la crise persistante et des départs à l’étranger. Les grandes actions sociales du FSJU en 2015 Entretien avec Michel Elbaz, Directeur de l’Action Sociale Malgré ces difficultés, en 2015 la Direction de l’Action Sociale du FSJU a continué à soutenir les associations sociales adhérentes à son réseau. Elle a fourni coordination, animation de réseau, apports en services et apports financiers à 176 programmes associatifs. Le montant des subventions allouées aux programmes de solidarité s’élève à 3 600 000 euros. (3 000 000 euros en 2014, 3 270 000 euros en 2013). Par ailleurs les associations adhérentes au réseau bénéficient du soutien et de l’accompagnement technique et humain du FSJU, en fonction de leurs besoins, de l’évolution de leurs actions et de leurs 3 KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié projets. De plus, en 2014, le FSJU a été associé (ainsi que la Fondation Casip-Cojasor, la Fondation OPEJ, l’OSE et Maavar) aux travaux autour de la grande cause : « Lutte contre la grande exclusion en 2014 » qui ont abouti à la signature du Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion 2015-2020. Le FSJU est soutenu par une convention avec la Direction Générale de la Cohésion Sociale. Les priorités de la Direction de l’Action Sociale : Coordonner le réseau et l’information des publics Lutter contre la précarité, la pauvreté et l’exclusion sociale Aider les familles victimes de l’antisémitisme et de la précarité Aider et soutenir les enfants, les adolescents et les jeunes en difficulté Soutenir les familles et la petite enfance Soutenir et aider les personnes âgées, isolées et dépendantes Favoriser la prise en charge des personnes handicapées Soutenir les demandeurs d’emploi, lutter contre le chômage et favoriser la qualification Accueillir, accompagner et reloger les personnes sans domicile, les demandeurs d’asile et les réfugiés Sensibiliser, recruter, former des candidats aux métiers de l’action sociale Recruter et former des bénévoles aux actions de solidarité Les dispositifs ci-dessous illustrent l’engagement du FSJU dans la lutte contre la précarité et l’exclusion en 2015. Le Fonds d’Urgence Solidarité Créé en 2012 ce programme prioritaire du FSJU, reconduit pour l’année 2015 à hauteur de 220 000 euros a permis de répondre à des situations de précarité, selon le degré d’urgence des dossiers, et fonctionne en partenariat avec les associations sociales de terrain auxquelles s’adressent les bénéficiaires. Ce Fonds permet d’agir plus vite, après évaluation du risque de rupture. Il repose sur deux modalités : l’une dite « accélérée et simplifiée » (FUS) aide répondant à un besoin urgent et de faible coût et l’autre dite « normale » (FOCUS), aide intégrée à un montage financier pour des dettes plus lourdes. Ces modalités permettent d’octroyer des aides dans un délai de 2 à 10 jours selon l’état de la situation. Les montants accordés varient de 150 à 400 euros dans le premier cas et peuvent atteindre 1000 euros dans le second cas. Les situations critiques concernent les expulsions, en particulier pendant la période hivernale. Les dettes énergétiques et de loyer, les accidents de la vie pour des personnes isolées ou/et en grande difficulté. L’accès à ces Fonds d’Urgence se fait toujours en partenariat avec les associations sociales membres du réseau garantissant ainsi une suite dans l’accompagnement social nécessaire. Kesharim - Octobre 2015 En 2015 le Fonds d’Urgence Solidarité concerne près de 500 foyers par le biais de 43 associations sociales et caritatives. 80% de ces fonds sont consacrés à la résolution de problématiques liées au logement et aux aides alimentaires. De plus 45 000 euros sont alloués aux associations afin de répondre à des urgences d’ordre alimentaire durant les fêtes de Tichri et de Pessah. L’aide aux familles victimes à la fois de l’antisémitisme et de la précarité Depuis l’été 2014, période à laquelle « Mort aux Juifs » est scandé dans les rues des grandes villes de France, le FSJU est particulièrement sensible aux questions d’antisémitisme, en particulier dans les quartiers difficiles. L’antisémitisme présent dans de nombreux quartiers a poussé des familles juives à partir. Mais cette mobilité n’est offerte qu’à celles disposant de ressources matérielles suffisantes. Les autres subissent la double peine : pauvreté et insécurité. En effet ce fléau touche d’abord les foyers (et notamment les mères seules avec enfants) qui sont contraints de vivre dans des environnements parfois menaçants, où le chômage est élevé et la délinquance particulièrement forte. Ils craignent parfois de voir leurs enfants tomber dans la délinquance et consacrent la majorité de leurs revenus aux frais de scolarité en écoles privées. Les aides sociales mises en place par les pouvoirs publics ou les organismes sociaux s’avèrent insuffisantes et les demandes de relogement restent souvent sans réponse. Le FSJU s’emploie, au travers des différents dispositifs sociaux qu’il déploie et à l’aide de ses partenaires, à répondre au mieux aux problématiques rencontrées par ces familles. La Solidarité logement L a D i re c t i o n d e l’A c t i o n S o c i a le d u F SJ U a l a responsabilité de mettre en place une commission d’attribution de ces logements à vocation sociale dont les bénéficiaires potentiels sont les familles et les personnes suivies par des associations sociales affiliées. En 2014, 57 dossiers de demande de relogement ont été examinés et 24 foyers (60 personnes) ont été relogés. En 2015, 25 nouveaux foyers sont concernés. Les organismes sociaux, Réseau Ezra, Passerelles, la Fondation Casip-Cojasor, la Fondation OPEJ, l’OSE, Maavar, orientent vers ce dispositif les familles qu’ils suivent. Ce dispositif s’intéresse aujourd’hui de plus près au relogement de certaines familles qui habitent dans des quartiers difficiles et sont victimes de l’antisémitisme. Afin de mesurer l’aggravation de la situation après les attentats, le FSJU a entrepris d’interroger les associations sociales membres de son réseau. Les solutions sont complexes puisqu’elles doivent tenir compte de plusieurs paramètres : la capacité des personnes à changer d’environnement, les ressources financières à mobiliser, la disponibilité dans le parc social de logements qui correspondent à leurs ressources… Depuis 2010, près de 100 foyers ont été relogés. 4 KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié Le programme Latalmid Samekh Bourses cantine et soutien social, médico-social et socio-éducatif Dans les écoles privées juives, sous contrat d’association avec l’Etat, un nombre croissant d’enfants n’a pas accès à la cantine scolaire faute de moyens. Le FSJU attribue des bourses cantines et offre un accompagnement social à ces familles en difficulté, en Ile-de-France, dans le Sud-ouest, en Provence Languedoc, en Rhône alpes, dans l’Est et sur la Côte d’azur. Il travaille en coordination avec les Centres d’Action Sociale locaux (Lyon, Nice, Marseille, Strasbourg, Toulouse) et la Fondation CasipCojasor en Idf. Ainsi pour l’année scolaire 2014/2015, 1050 élèves ont pu bénéficier de ces bourses cantine. 524 261 euros ont été investis dans cette opération en coordination avec 77 établissements. Des conventions de partenariat « Samekh » ont été mises en place entre les associations socio-éducatives pour permettre la présence d’assistantes sociales, de psychologues, de médecins scolaires dans les établissements. L’OSE - Œuvre de Secours à l’Enfance – met à disposition ses services de santé (médecine scolaire et actions de prévention) en Ile-de-France, la Fondation OPEJ son service de soutien et d’écoute psychologique (point écoute accueil jeunes) et la Fondation Casip-Cojasor son service social. En régions les psychologues sont rattachés au Centre d’Action S o c i a le lo ca l . 6 3 co n ve n t i o n s S a m e k h o n t é t é contractualisées avec 51 établissements scolaires. Pour ces conventions 85 853 euros ont été alloués. Suite aux attentats de janvier, la présence des psychologues a été renforcée dans les établissements scolaires via le dispositif Samekh. (CF Gros plan) Projet complémentaire au programme Latalmid : 4 ème édition du projet cartables Suite aux trois dernières coopérations réussies, l’association Lev Tov a renouvelé son partenariat avec le programme Latalmid 2015. Lev Tov, le FSJU et « la table du cœur », ont fourni 390 cartables et des fournitures scolaires. Les bourses vacances enfants Ces bourses vacances ont pour mission de faciliter l’accès aux loisirs. Elles viennent compléter les bourses octroyées par les organismes de vacances et les services sociaux. Elles aident aussi au financement des séjours adaptés pour les enfants en situation de handicap. Ce projet est mené en partenariat avec les organismes de vacances titulaires de l’agrément Jeunesse et Sport et les services sociaux : Fondation Casip-Cojasor, Centres d’Action Sociale Israelite de Marseille, Nice, Lyon, Toulouse ainsi qu’avec l’Action Sociale Juive de Strasbourg. 663 bourses vacances ont été accordées en 2015 en partenariat avec plus de 40 mouvements de jeunesse, organismes de vacances et centres aérés, pour un montant de 60 760 euros. Les bourses vacances personnes âgées Elles permettent d’aider financièrement (avec le soutien de la FMS) de nombreuses personnes âgées, valides ou dépendantes, à partir en séjours de loisirs ou thérapeu- Kesharim - Octobre 2015 tiques. Elles contribuent à rompre ou diminuer l’isolement social d’un certain nombre de personnes âgées et permettent de soulager les proches en offrant aux bénéficiaires un cadre communautaire, professionnel et sécurisant. En 2014, 51 personnes ont été aidées financièrement. Grâce au renouvellement de l’accordcadre 2014-2016 avec la FMS, le FSJU a maintenu ce programme et le dote de plus de moyens financiers (de 25 000 euros à 35 000 euros). En 2015, 44 personnes ont d’ores et déjà été aidées pour des séjours de vacances et de répit organisés par DMMR (Dessine-Moi Mon Répit), la Fondation Casip-Cojasor et l’OSE. Les bourses vacances pour les enfants et adultes en situation de handicap En 2015, le FSJU a souhaité répondre à la demande croissante des personnes en situation de handicap, de leurs familles et des services sociaux en proposant des bourses vacances majorées pour favoriser le départ en vacances d’enfants ou d’adultes en situation de handicap. Proposées à des enfants à partir de 6 ans ainsi qu’aux adultes (- 70 ans), elles permettent d’alléger les surcoûts de séjours majorés par la spécificité de la prise en charge (accompagnateur spécialisé supplémentaire, locaux adaptés…).Ce projet est mené en partenariat avec les organismes de vacances spécialisés (Top Gan, Booster) mais aussi avec les organismes de vacances (DEJJ, Gan Israël…) qui développent l’intégration d’enfants en situation de handicap au cœur de leurs structures d’accueil “ordinaires”: colonies de vacances ou centres aérés. Le FSJU vient compléter les aides apportées par les services sociaux, les dispositifs légaux et les organismes de vacances eux-mêmes. Pour cette première année de lancement, 53 bourses vacances ont permis aux personnes handicapées de s’épanouir dans un contexte différent, tout en apportant à leurs familles un peu de répit. Ce programme a obtenu le soutien de la Fondation SACTA RACHI. Les activités des deux organismes ci-dessous (Réseau Ezra et Passerelles) rattachés au FSJU sont vastes. Il est impossible en quelques lignes d’en dessiner les contours. Seuls les faits majeurs sont donc mentionnés. Le Réseau Ezra Ile-de-France : orienter et accompagner Le Réseau Ezra est un collectif de bénévoles formés aux problématiques et aux enjeux de l’accompagnement social. Il a pour mission de permettre aux personnes qui se trouvent en situation de précarité de rompre leur solitude et de reprendre confiance en elles par une remise en lien avec les acteurs sociaux et administratif du territoire, et par un soutien moral et matériel. Grâce à sa proximité opérationnelle avec les services de la Direction de l’Action Sociale du FSJU, le Réseau Ezra relaie l’accès aux dispositifs d’aides développés par le FSJU aux publics qui le sollicitent directement, ou depuis les communautés d’implantation de ses bénévoles (Fonds d’Urgence, Microcrédit solidaire, Solidarité Logement ….). 5 KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié Les connaissances collectées par ce travail de terrain contribuent à une meilleure compréhension des publics en situation d’isolement et de précarité dans la communauté. Les missions principales Accueillir et accompagner Etre aux côtés des personnes en situation de précarité ou isolées Orienter vers le droit commun et le tissu associatif Ecouter et orienter les ménages en direction des différents partenaires de droit commun (CCAS, assistante sociale, PMI, CMS...) Faire reculer l’isolement Proposer un soutien moral, créer du lien régulier grâce à des visites à domicile, des contacts téléphoniques, des temps d’animation collectifs. Soutenir matériellement Déclencher les dispositifs de soutien matériel mis en place par le FSJU (accès au logement social, microcrédit personnel, fonds de secours). Assurer des distributions ponctuelles de biens de première nécessité au moment des temps forts de l’année civile et du calendrier hébraïque. Quelques chiffres 2014 24 721 euros d’aides accordées pour régulariser des dettes de loyer ou des frais d’hébergement temporaire 90 bénévoles engagés Les missions principales : Ecouter et orienter Les motifs d’appel concernent notamment des demandes concernant les droits en tant que victimes de persécutions Des demandes de prise en charge sociale et/ou d’aide financière Des demandes de prestations à domicile Des demandes de recherche d’archives Des demandes relatives à un besoin de lien et à la recherche de lieux de convivialité En fonction de la demande, Passerelles fait appel à des associations sociales et d’aide à domicile, des Conseils Généraux, mairies, maisons de retraite, des centres d’archives (Mémorial de la Shoah, Musée de la Résistance, archives départementales, centres d’archives à l’étranger…), des Ministères (Anciens combattants, Défense), la Commission d’indemnisation des victimes de spoliations, la Claims Conférence en Allemagne et aux Etats-Unis (organisme en charge à la fois de l’affectation de subventions issues de fonds allemands ou suisses à des associations prenant en charge le public de survivants, et des procédures d’indemnisations individuelles), des associations et amicales d’anciens…. Accompagner Suivi des dossiers d’indemnisation 814 foyers aidés Procédures pour des réparations / indemnisations allemandes 200 enfants ont reçu un cadeau de Hanoukka Démarches relatives aux recherches d’archives 927 foyers soutenus pendant les fêtes grâce à l’action du réseau et de ses partenaires Aides sociales 2256 heures de visite de convivialité aux domiciles des plus isolés 281 heures d’appels de convivialité aux aînés isolés Les données collectées au titre de l’année 2015 n’ont à ce jour pas fait l’objet d’analyse. A ce stade de l’année, le travail de terrain permet toutefois d’estimer qu’elles s’inscrivent dans une tendance comparable à celles relevées pour l’année 2014. Passerelles, service d’écoute et d’orientation pour les survivants de la Shoah et leurs enfants En 2002, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, le FSJU a mis en place « Passerelles », un service d’écoute et d’orientation pour les survivants de la Shoah et leurs enfants. Une équipe à Paris et cinq correspondantes régionales accompagnées de bénévoles, couvrent un vaste territoire : les régions des délégations FSJU : Rhône Alpes, Provence Languedoc, Côte d’Azur et Corse, Est et g r a n d S u d - O u e s t , m a i s é g a le m e n t d e s z o n e s géographiques où la présence de la communauté juive organisée est faible, voire inexistante. Par ailleurs, plusieurs centaines de personnes résidant à l’étranger ont également fait appel à Passerelles. A ce jour, plus de 13 600 personnes ont été en lien avec Passerelles parmi lesquelles plus de 10 000 survivants de la Shoah. Kesharim - Octobre 2015 Outre l’orientation vers les intervenants sociaux ou services d’aide à la personne, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah a accordé à Passerelles une subvention de 350 000 euros qui permet d’allouer des aides financières aux personnes en difficulté. Bel été Destiné aux survivants de la Shoah, Bel Eté Paris, lancé par Passerelles en partenariat avec le Farband et le Medem, et avec le soutien de la FMS, propose au mois d’août des sorties culturelles, festives. L’été 2015, ce programme a connu un taux de fréquentation équivalent à celui de l’année précédente (160 personnes). Le public pouvait s’inscrire aux activités « à la carte », mais certains ont participé à Bel Eté durant toute la durée du programme qui comportait deux excursions par semaine hors de Paris, des visites guidées de musées, une croisière sur la Marne, et un court séjour dans le Morvan. L’Observatoire social Le FSJU met en place un Observatoire du social avec la participation des associations les plus importantes du réseau (Fondation Casip-Cojasor, OSE, Fondation OPEJ, CASIM, Maavar) et de la FMS. Il aura quatre fonctions fondamentales : Favoriser la connaissance des faits existants, permettre un suivi et une veille 6 KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié Devenir une base de données quantitative et qualitative des besoins sociaux Produire des études thématiques et des prospectives Constituer une plateforme de débats ouverte à l’ensemble des acteurs Le FSJU prévoit en 2015 le lancement opérationnel de l’Observatoire et la définition du programme annuel d’étude(s). Cet Observatoire contribuera à mieux orienter les actions prioritaires du FSJU en matière sociale qui sont à redéfinir avec les associations membres de son réseau. Sa mise en œuvre s’avère cruciale pour les années à venir en raison des profondes mutations qui s’opèrent au sein de la communauté juive de France et de son environnement : recrudescence d’actes antisémites, départs, accroissement des besoins sociaux et de soutien psychologique pour les personnes les plus fragiles. Dans ce cadre, l’institution réunit les moyens pour permettre la réalisation d’une première étude nationale sur les besoins sociaux de la communauté juive vivant en zones sensibles. Prévue pour 2016, elle consoliderait l’Observatoire en cours et démontre que l’antisémitisme impose ses règles y compris quand il s’agit des missions du FSJU dans le domaine social puisque ses conséquences pourraient en altérer les contours. Résoudre les problèmes sociaux aggravés par l’antisémitisme pourrait devenir une priorité pour les années à venir. complémentarité avec les dispositifs publics et dans le respect des personnes soutenues. L’institution a connu une baisse de ses ressources mais a néanmoins renforcé son budget social en 2015. Le FSJU est à la veille de la grande campagne de solidarité de l’Appel national pour la tsédaka, campagne phare de la communauté juive de France en faveur de l’action sociale. Menée par l’institution en partenariat avec la plupart des organismes sociaux auxquels les fonds sont ensuite reversés, elle est organisée tous les ans du 15 novembre au 15 décembre partout en France. Grâce à la campagne d’appel aux dons, en 2014, 2 644 791 euros ont été collectés. A l’avenir la tendance au développement de l’investissement à impact social qui ouvrirait le financement des associations sociales aux financeurs privés va se confirmer. La fin lente et annoncée de l’Etat providence va amener le FSJU et ses partenaires à s’intéresser à toutes les formes de financement privé. En attendant et sans négliger les aides publiques substantielles, la philanthropie reste le moyen de produire une action sociale de qualité. L’action sociale prend un nouveau visage Les attentats de janvier 2015 ont bouleversé la société française. Le FSJU, au même titre que la communauté juive de France, doit faire face à des réalités nouvelles suite à ces évènements et face à la recrudescence des actes et manifestations à caractère antisémite. C’est dans ce contexte grave que l’institution inscrit son action sociale en 2015. Les bénéficiaires de l’aide sociale connaissent des difficultés qui perdurent : chômage, perte de ressources importante, précarité et isolement. Conscient de ses responsabilités, le FSJU entend poursuivre son action, guidé par les valeurs de solidarité, de citoyenneté, en Kesharim - Octobre 2015 7 KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié Gros plan Après janvier 2015 Gestion d’un traumatisme Suite aux attentats qui ont visé Charlie Hebdo et le magasin Hyper-Cacher de Vincennes, les institutions de la communauté juive de France ont activé dans l’urgence leur cellule de crise composée des responsables du FSJU, Consistoire, CRIF, SPCJ, OSE, Fondation CasipCojasor, pour prendre en charge les familles des victimes, étendre les mesures de sécurité et de protection, soutenir les familles et les enfants grâce à un soutien psychologique dans les écoles… L’ensemble de ces dispositifs d’urgence a été mis en œuvre en concertation avec les pouvoirs publics et en coordination avec les associations sociales. Celles-ci ont mobilisé l’ensemble de leurs moyens humains pour faire face à cette situation inédite. En tant qu’institution centrale dans les domaines du social, de la culture et de l’éducation, le FSJU a veillé à être au plus près des préoccupations des associations. Des élus du FSJU, Arié Flack et Gil Taïeb, ont été eux aussi en première ligne. Hormis le travail de sécurisation des centres communautaires, des écoles et des lieux à vocation sociale ou de sensibilisation des mouvements de jeunesse auquel le FSJU a également participé, des dispositifs ont été mis en place au sein des écoles pour tenter d’atténuer le traumatisme, ainsi qu’un accompagnement social directement auprès des familles des victimes, en France et en Israël. L’attention est portée ici sur ces deux volets. Soutien psychologique et aide aux victimes, en France et en Israël Soutien psychologique au sein des établissements scolaires La Direction de l’Action Sociale du FSJU a joué pleine- Kesharim - Octobre 2015 ment son rôle dans le cadre de l’action de la cellule de crise. Elle a, dans un premier temps, avec la Direction de l’Action Scolaire du FSJU, interrogé les écoles, les crèches et les associations sociales pour connaître leurs besoins en matière de soutien psychologique et de sécurité. Dans les heures qui ont suivi les attentats, les équipes de l’OSE se sont mobilisées pour intervenir auprès des élèves, des enseignants… dans les établissements scolaires pour apporter écoute, aide et soutien. Ces interventions ont été complétées par l’apport des psychologues de la Fondation OPEJ déjà présents dans les établissements dans le cadre des conventions Samekh. Conscient que les traumatismes ne se révèlent pas toujours immédiatement après les événements, le FSJU a décidé d’accompagner en 2015 et en 2016 toutes les écoles qui bénéficient du dispositif et d’informer les établissements qui pourraient avoir des besoins ultérieurs. Les conventions de partenariat «Samekh» Rencontre avec Sandrine Zena, responsable du programme Latalmid-Samekh Ces conventions tripartites entre les écoles, les associations sociales et le FSJU permettent la présence de psychologues, de travailleurs sociaux, de médecins scolaires dans les établissements, de la maternelle au lycée. Avec ce programme, le FSJU - la Direction de l’Action Sociale et la Direction de l’Action Scolaire - et ses partenaires, se sont donnés pour objectif de lutter contre les différentes formes d’exclusion sociale afin que les élèves fragilisés conservent toutes leurs chances de réussite et s’épanouissent dans un environnement éducatif juif. Concrètement, grâce au cadre mis en place, le FSJU permet plusieurs types d’interventions à destination de l’ensemble des élèves et des équipes pédagogiques. Les actions menées habituellement dans le cadre de Samekh comprennent la médecine scolaire, 8 KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié la mise en place d’actions de prévention à l’hygiène et à la santé, le soutien et l’accompagnement social et psychologique, des actions spéciales à destination des e n fa n t s e n s i t u a t i o n d e h a n d i c a p . L e s o u t i e n psychologique faisant partie du dispositif Samekh, il a donc été possible de mobiliser rapidement les psychologues après les attentats. Ce dispositif avait d’ailleurs naturellement été actif pour les élèves, les directeurs d’écoles et les familles lors de la tragédie d’Ozar Hatorah à Toulouse. Depuis janvier 2015 Le FSJU a dû faire face à une demande immédiate de renforcement des conventions en particulier avec un plus grand déploiement de psychologues et un temps passé plus important dans les écoles. De nouvelles demandes ont émané des écoles et la situation a mené ensuite à la signature de conventions supplémentaires avec de nombreux établissements notamment à Paris et en région. Le JOINT a permis de répondre à ce besoin nouveau grâce à une subvention de 22 000 euros. Ce sont ainsi plus de 1500 élèves qui ont été soutenus au plan psychologique. Année scolaire 2014-2015 63 conventions pour un montant de 85 807 euros Subvention FSJU 63 807 euros Subvention du JOINT 22 000 euros Compte tenu de la situation actuelle, de ces incidences, il est indispensable de maintenir et développer ce travail mené depuis 8 ans. Aide aux victimes, en Israël et en France Rencontre avec Myriam Fedida, Responsable de la délégation israélienne du FSJU Le FSJU a participé avec l’aide des autorités françaises en Israël (et notamment Patrice Matton, Consul général de France à Tel Aviv à l’époque), à la prise en charge des formalités administratives relatives aux obsèques, à l’hébergement des familles et à l’organisation des enterrements et cérémonies en Israël et y a contribué financièrement. Le FSJU était représenté par Arié Flack. Au lendemain des obsèques de Yohan Cohen, Yohav Hattab, Philippe Braham et François Michel Saada à Jérusalem, les familles ont été accompagnées tout au long du mois de deuil. Aujourd’hui les familles en question sont toujours suivies, certaines d’entre elles se questionnent sur les possibilités d’installation en Israël. La délégation les oriente vers les associations et professionnels israéliens appropriés et les aide dans leurs démarches. Pour une famille en particulier, cet été l’accompagnement a été complet : Information sur les différentes possibilités d’études pour l’un des enfants déscolarisé depuis l’attentat, rendez-vous avec les directeurs d’établissements, présentations, visites, inscription dans un établissement franco-israélien. Cette réintégration au sein d’un cursus scolaire a été facilitée par les démarches de la délégation. Myriam Fedida a également contribué à l’organisation d’une rencontre avec une association israélienne en charge de victimes du terrorisme, avec des médecins spécialisés en victimologie et a fourni des informations quant à Kesharim - Octobre 2015 l’intégration dans des oulpanim pour ceux qui le désirent. Ce travail auprès des familles a été effectué en étroite collaboration avec la Direction de l’Action Sociale permettant ainsi de pérenniser les prises en charge déjà initiées à Paris. La délégation israélienne a en outre rassemblé toutes les familles françaises victimes d’attentats, lors de l’évènement international « Hakhel », organisé par l’Israeli Jewish Congress à Jérusalem, autour du Président de l’Etat d’Israël, Reuven Rivlin, de certains de ses ministres, du Grand Rabbin du Kotel et de nombreuses personnalités. Prise en charge psychologique et sociale des familles de victimes en France La Direction de l’Action Sociale du FSJU a également été active en ce qui concerne la prise en charge des familles des victimes en France. Les quatre familles des personnes assassinées et les otages de l’Hyper Cacher de Vincennes ont été accompagnés dès le départ par l’OSE et un certain nombre d’entre eux sont toujours suivis au plan psychologique. Un accompagnement social est proposé dans le cas de difficultés identifiées. La Fondation Casip-Cojasor se charge de cet accompagnement auquel le FSJU apporte un soutien financier. Le coût des hébergements a été pris en charge pour partie par le FSJU. Des aides et services sont mis à disposition de ces familles. La cellule de crise avait organisé pour les victimes une rencontre après le mois de janvier pour les écouter et mettre à leur disposition des services. Un numéro de téléphone unique (La Fondation Casip-Cojasor a dédié une personne au sein de la cellule de crise) avait été créé pour les soutenir dans leurs démarches psychologiques, juridiques ou sociales, et les orienter en complément des dispositifs publics mis en place pour les victimes des attentats. L’ensemble des intervenants de la cellule de crise est constamment en alerte et est toujours en lien avec les victimes et leurs familles. Au-delà de l’aide d’urgence, un suivi est dorénavant mis en place au plus près des besoins des victimes. L’écoute et l’attention y sont fondamentales. Vivre avec le traumatisme Ces évènements ont modifié l’ensemble du tissu national et ont eu d’importantes répercussions au sein de la communauté, de ses institutions et de la vie associative. L’accroissement du nombre de départs à l’étranger, l’aggravation de la situation des personnes les plus fragiles (familles en situation de grande précarité, personnes âgées et qui habitent de surcroit dans des zones sensibles), l’inquiétude grandissante qui anime les Juifs de France au sujet de la situation actuelle et qui génère des incertitudes quant à l’avenir, sont des phénomènes relativement nouveaux auxquels il est crucial de s’adapter. De plus la nécessité de répondre à des besoins récents en m a t i è re d e s é c u r i s a t i o n d e s l i e u x , d e s o u t i e n psychologique, dans un contexte d’amoindrissement des ressources financières pour la vie associative, sont autant de défis que les institutions juives devront relever pour préserver une vie juive équilibrée et sereine dans une France qui, au même titre que de nombreux Etats dans le monde, tente de faire face aux nouvelles menaces. 9 KESHARIM La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié קשריםLIENS La vie de l’institution | Le FSJU au rassemblement de soutien aux Israéliens victimes du terrorisme. A l’appel de l’UEJF, le rassemblement s’est tenu dimanche 18 octobre devant l’Ambassade d’Israël. De nombreuses personnalités étaient présentes parmi lesquelles Ariel Goldmann, président du FSJU, Claude Goasguen, maire du 16ème arrondissement de Paris, Bernard-Henri Lévy et Yann Moix. Ariel Goldmann y a pris la parole : « Notre rêve c’est que cette haine cesse. Notre rêve c’est qu’Israël puisse vivre en paix. Je crois que ce rêve se réalisera, j’ai confiance en la démocratie Israélienne et ses dirigeants pour surmonter cette nouvelle épreuve et nous serons toujours à leurs côtés pour dire « Am Israel Hai » ». | Le lancement de la campagne de la tsédaka 2015 a été annoncé jeudi 15 octobre à l’Espace Rachi-Guy de Rothschild, en présence de Gérard Garçon, président de la campagne 2015, Ariel Goldmann, président du FSJU, Soly Levy, président de la campagne de 2011 à 2014, et des responsables d’associations accompagnés de leurs bénévoles. Gérard Garçon s’est fixé un objectif : atteindre 3 millions d’euros. Il souhaite que « la campagne soit sur le thème de la fête, du rire, du plaisir de donner, d’être ensemble et de faire du bien». Il a également tenu à remercier Soly Levy pour son dévouement. Une vidéo des moments forts de la campagne 2014 a été diffusée. Les affiches ainsi que le planning des évènements de cette nouvelle campagne ont été dévoilés. Un « cocktail de l’amitié » a été offert aux participants. | Laurent Gradwohl devient Directeur national des collectes (Aujf et Appel national pour la tsédaka). Ancien commissaire général des Eeif, ancien membre du SPCJ Strasbourg (durant 10 ans), Délégué régional FSJU-AUJF à Strasbourg pour la région Est depuis 2004, Laurent Gradwolh entretient depuis des années des relations privilégiées avec les donateurs et met au service de l’institution son expérience en la matière. Le FSJU lui souhaite pleine réussite dans l’exercice de ses nouvelles fonctions. | La Direction de l’Action Scolaire comptabilise, à la rentrée 2015, 420 élèves en moins (-137 en 2014). Les départs significatifs sont en partie compensés par l’arrivée de plus de 1 200 élèves venant des écoles publiques (estimation septembre 2015). Pour certains établissements, la baisse d’effectifs peut représenter jusqu’à 30 % par rapport à l’an passé. Par ailleurs, la sécurisation des lieux communautaires se poursuit. Comme cela avait été annoncé avant les vacances, la présence militaire ou policière va être maintenue devant les écoles et les lieux juifs en France. | Ariel Goldmann commémorait le génocide arménien et la Shoah lors de la soirée « Toi mon frère » lundi 12 octobre aux Folies Bergère. Cette soirée, proposée par Gil et Karen Taïeb, s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités et de nombreux artistes (Gilbert Montagné, André Manoukian…) 1500 personnes d’origine arménienne, assyro-chaldéenne, chrétienne d’orient et juive étaient réunies pour rendre hommage aux disparus et célébrer la vie dans un esprit de fraternité. | Le FSJU et l’Organisation Sioniste Mondiale renforcent l’offre des oulpanim en France, avec le soutien du Ministère Israélien de l’Intégration. Le subventionnement de 26 classes doit faciliter l’accès aux cours d’hébreu, en réduisant le coût pour l’élève. Ces classes mieux réparties dans l’ensemble du pays offrent d’avantage de proximité. Cette action s’accompagne du recrutement et de la formation, réalisée en partenariat avec l’Université Hébraïque de Jérusalem, de nouveaux enseignants d’oulpan. | Le FSJU a appris avec tristesse le décès de Monsieur Gérard Baumann, âgé de 93 ans, survenu lundi 12 octobre. Monsieur Baumann avait mis ses qualités au service de la communauté et plus particulièrement de la campagne de l’Appel national pour la tsédaka, dès sa création. Le FSJU adresse ses plus vives et sincères condoléances à l’ensemble de sa famille. | A l’initiative de la Direction de la Vie Associative et dans le cadre du Réseau francophone des Espaces culturels juifs, Raphaël Jérusalmy vient de clôturer une tournée de 10 conférences en France et en Suisse. Diplômé de l’École normale supérieure et de la Sorbonne, il a fait carrière au sein des services de renseignements militaires israéliens. Plus de 750 personnes ont pu écouter son analyse de la situation géopolitique actuelle en Israël. Kesharim - Octobre 2015 10 KESHARIM La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié קשריםLIENS La vie de l’institution (suite) | Ariel Goldmann et Jo Amar, Directeur de la Vie Associative, assistaient mardi 20 octobre au dîner républicain organisé tous les ans par le CCJ 94 présidé par Gérard Uzan, en présence de nombreux élus et représentants des pouvoirs publics. Ariel Goldmann a remercié l’ensemble des élus et responsables communautaires pour les actions menées dans l’année suite aux évènements de janvier. Il a également tenu à saluer l’action de la Police et des militaires. | L’Action Sociale du FSJU à la 9ème conférence Européenne sur l’action sociale juive, qui s’est déroulée du dimanche 18 Octobre au mardi 20 Octobre 2015 à Londres. Une délégation de huit personnes du FSJU (Direction de l’Action Sociale, Réseau EZRA, Passerelles) et deux représentants de l’OSE ont participé à ce programme soutenu par l’European Council of Jewish Communities, le Joint Distribution Commitee et Jewishcare. Cette conférence était l’occasion, pour les organisations juives européennes, d’échanger et de partager leurs expériences et bonnes pratiques en matière de social : communauté résiliente, personnes âgées, survivants de la Shoah, handicap et inclusion sociale, collecte de fonds. Ces journées ont aussi permis de visiter des structures et de rencontrer des responsables de programmes sociaux. | Ariel Wizman était l’invité honneur d’un dîner privé de l’AUJF, à Paris. Il a livré une brillante analyse de l’actualité durant cette soirée d’exception. Face à une centaine d’invités, il a évoqué l’image négative d’Israël dans les medias depuis des années et le choix sémantique insupportable pour décrire les attentats actuels. Le président Ariel Goldmann a, quant à lui, notamment souligné les besoins grandissants en matière sociale. | Le rassemblement Hakhel accueillait la délégation israélienne du FSJU. Cet évènement historique, incarnant l’unité du peuple juif, était organisé par l’Israëli Jewish congress (IJC) et a eu lieu pendant les fêtes de Souccot, dans la soucca du Kotel « Aish ha Torah » à Jérusalem. Il se tient tous les 7 ans. Plusieurs milliers de Juifs du monde entier s’y sont réunis autour du Président de l’Etat d’Israël, Reuven Rivlin, de certains de ses Ministres, du Grand Rabbin du Kotel et de nombreuses personnalités. Myriam Fedida y a accompagné les familles françaises victimes des attentats. | Pierre Gonzva devient président du comité AUJF High-Tech Finance et Medias, à la demande d’Ariel Goldmann et en accord avec Olivier Kraemer, co-président de l’AUJF. Pierre Gonzva milite à l’AUJF depuis 1985, d’abord au sein du Young Leadership, dont il a été le président en 1990 et 1991 ; puis au Comité Informatique. Elu du Conseil National du FSJU en 2013, il dirige une société de conseil. | Laurent Gradwohl a accompagné le Maire de Strasbourg Roland Ries en Israël. Le maire et sa délégation se sont rendus en Israël du 18 au 21 octobre. Ce déplacement a été l’occasion de renforcer les liens qui unissent Strasbourg et sa ville jumelle Ramat Gan depuis 1991 et d’échanger sur les axes de coopération entre les deux villes (mobilité, échanges de jeunes et volontariat, culture...), ainsi que de s’entretenir au sujet des préparatifs pour le 25ème anniversaire du jumelage qui aura lieu en 2016. Les deux maires ont exprimé leur volonté d’associer le FSJU à l’organisation de cet évènement. Des rencontres officielles ont également eu lieu notamment avec le Consul général de France et l’Ambassadeur de France en Israël. Malgré le regain de tension sur le terrain, Roland Ries avait souhaité maintenir cette mission prévue de longue date. Kesharim - Octobre 2015 11 KESHARIM La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié קשריםLIENS Le FSJU en bref RCJ Le Club : L’énigme Stefan Zweig avec Francis Huster, lundi 2 novembre 2015 à 19h30 à l’Espace Rachi- Guy de Rothschild. Ecrit et interprété par Francis Huster, mis en scène par Steve Suissa. Informations : 01 42 17 10 11 «L’invité politique» : Interview de Gérard Larcher, président du Sénat, sur RCJ jeudi 5 novembre à 12h30 André Comte-Sponville invité des Rendez-vous de la Barge mardi 17 novembre à 19h30, pour présenter son livre « C’est chose tendre que la vie » (Albin Michel, 2015). Péniche Café Barge Entrée : 10 euros / possibilité de dîner sur place. Réservations : 01 42 17 10 70 ou [email protected] La nuit de la Philosophie à Strasbourg jeudi 19 novembre à 19h30 dans le cadre du Forum Mondial de la Démocratie. Le thème : « Les réseaux sociaux ont-ils perdu nos âmes ? » En partenariat avec l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg. Projection Rabbin Hood mercredi 4 novembre à 19h30 au Centre Darius Milhaud d’Aix-en-Provence. Débat animé par Xavier Nataf (Judaïciné). PAF : 10 euros avec buffet gourmand et cocktail de bienvenue. 14ème festival Jazz’N’Klezmer novembre 2015, Centre d’Art et de Culture du FSJU (concerts du 11 novembre au 1er décembre) Réservations : 01 42 17 10 36 www.jazznklezmer.fr Le FSJU dans les médias France 2 Vivement Dimanche : « La grande soirée de la solidarité » de l’Appel national pour la tsédaka Lire l’article sur le web Les rendez-vous de novembre de l’Appel national pour la tsédaka Toute la France Chabbat de la Tsédaka (Paracha Toledot) samedi 14 novembre Radiothon – La Journée de mobilisation nationale avec l’ensemble des radios juives de France. Les centres de dons sont ouverts dans les synagogues, centres communautaires et les commerces dimanche 15 novembre Paris Soirée « la flower power» à l’Arc sous le parrainage de Géraldine Nakache et Cyril Hanouna en présence d’invités surprises, mardi 10 novembre à 19h30. Entrée : 120 euros (reçu CERFA 60 euros) informations : [email protected] Journée de lancement dimanche 15 novembre : 9h à 18h : Tournoi de foot 10h: Zumbathon 10h à 16h : Démonstration d’arts martiaux 11h à 17h : Journée Bien-être 11h30 : Kermesse de JJ-Yaniv Séance du Cirque Pinder mercredi 18 novembre à 19h30 Course du Cœur dimanche 22 novembre à 9h30 Concert Jazz&Tsedaka mercredi 25 novembre à 20h Journée de la solidarité dimanche 29 novembre : 14h : Pièce de théâtre “Côté Jardin” 17h : Concert de la Joie Synagogue de la Victoire - Paris 9e 19h30 : Tsedaka’s got talent 20h : Dîner tsédaka Maison Moadon 20h30 : Soirée “Complètement Barge” Toulouse Repas chabatique avec Revivo Project vendredi 20 novembre à 20h Journée tsédaka avec Revivo Project dimanche 22 novembre à partir de 13h Nice Journée tsédaka avec Amir dimanche 29 novembre à partir de 11h Marseille KESHARIM קשריםLIENS La lettre d’information du Fonds Social Juif Unifié Une publication de la Direction des Relations Extérieures. 01 42 17 11 02 Kesharim - Octobre 2015 Concert de Revivo Project mercredi 25 novembre à 20h Journée de la solidarité dimanche 29 novembre à partir de 13h Infos et réservations : 0 800 089 089 (appel gratuit depuis un poste fixe) www.tsedaka.fsju.org 12
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