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COMITE DE JUMELAGE
LE HAILLAN – KALAMBAKA
Voyage du 18 au 25 avril 2009
Rond-Point Kalambaka - LE HAILLAN (France)
Place du Haillan – KALAMBAKA (Grèce)
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COMITE DE JUMELAGE
LE HAILLAN – KALAMBAKA
LA GRECE
Qu’est-ce que la Grèce ? La Grèce, c’est le Parthénon, qui domine la cité d’Athènes. Ce sont aussi ses ciels
azur et ses flots turquoise, ses maisons blanches empilées à flanc de colline et surplombant un port de pêche,
carte postale rêvée du tourisme moderne dans les îles. Mais la Grèce est tellement plus que tout cela. Un pays
dont la culture et la langue ne ressemblent à aucune autre, dont les paysages sont parmi les plus vierges
d’Europe et les habitants, des plus hospitaliers.
Régions :
L’Attique (Athènes), La Grèce Centrale (excepté la région de la capitale), Le Péloponnèse, L’Epire, La
Thessalie, La Macédoine, La Thrace, Les îles de la mer Egée, La Crète, Les îles Ioniennes.
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Identité
Langue officielle
Grec moderne
Capitale
Athènes
Forme de l’État
- Président
- Premier ministre
République parlementaire
Károlos Papoúlias
Kóstas Karamanlís
Superficie
- Totale
- Eau (%)
Classé 94
131 940 km²
0,86%
Population
- Totale (2008)
- Densité
Classé 70
11 260 000 hab.
84,3 hab./km²
e
e
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GÉOGRAPHIE
La Grèce est située à la pointe sud-est de l’Europe et occupe une surface totale de 131.957 km² . Le pays a
des frontières communes, au nord, avec l’Albanie, l’ancienne République Yougoslave de Macédoine (ARYM) et
la Bulgarie et, à l’est, avec la Turquie, sur une longueur totale de 1.228 km. La capitale de la Grèce est
Athènes.
Usage des terres : 23% de terres arables, 40% de prairies et de pâturages, 20% de bois et forêts, 9% divers.
Sol : Principalement rocheux avec des chaînes montagneuses qui se prolongent en mer sous forme de
péninsules et de séries d’îles.
Climat : Méditerranéen : été chaud et sec, hiver doux, précipitations en automne et en hiver. En Juillet et Août,
les températures varie de 36°C à 45°C.
Températures et pluviométrie moyennes par mois
Températures moyennes en °C
Mois
Minimum
Maximum
Pluviométrie
(en mm)
Jours avec pluie
(moyenne)
Janv.
5.2
12.5
56.9
12.6
Févr.
5.4
13.5
46.7
10.4
Mars
6.7
15.7
40.7
10.2
Avril
9.6
20.2
30.8
8.1
Mai
13.9
26.0
22.7
6.2
Juin
18.2
31.1
10.6
3.7
Juill.
20.8
33.5
5.8
1.9
Août
20.7
33.2
6.0
1.7
Sept.
17.3
29.2
13.9
3.3
Oct.
13.4
23.3
52.6
7.2
Nov.
9.8
18.1
58.3
9.7
Déc.
6.8
14.1
69.1
12.1
Topographie : La Grèce, à l’extrémité sud de la péninsule des Balkans est un pays montagneux dont les côtes
sont extrêmement découpées. Selon un mythe grec, lorsque Dieu créa le monde, il distribua toute le terre
disponible à l’aide d’un tamis ; quand tous les pays furent suffisamment pourvus, il jeta par dessus son épaule
les cailloux restés dans le tamis, et créa ainsi la Grèce. Plus des deux tiers du pays ont une morphologie
accidentée et montagneuse. La chaîne du Pinde traverse le pays du nord-ouest au sud-est. La côte
continentale est longue de 4.000 km auxquels il faut ajouter 11.000 km de côtes des 9.841 îles.
La Grèce est composée de 52 préfectures et divisée en 13 régions dont la plus grande est celle de Macédoine
avec 34.177 km² et une population de 2.263.099 habitants. Le Mont Olympe, la demeure des douze dieux de la
mythologie grecque antique, est la plus haute montagne du pays et culmine à 2.904 m. Le fleuve le plus long
est l’Aliakmon avec 297 km.
La plus grande agglomération urbaine est Athènes, la capitale, avec 3.206.280 habitants. Le Pirée est le port le
plus important, Thessalonique, la capitale de la Macédoine, est, par sa population de près d’un million
d’habitants, la deuxième ville grecque. C’est un port important, un passage ouvert sur les Balkans, et le
principal centre économique et culturel de l’ensemble de la Grèce du Nord.
Flore : La Grèce possède une richesse en faune et en flore inégalée en Europe. Par leur
isolement les îles abritent de nombreuses espèces endémiques parfois uniques au monde.
Le printemps commence début mars dans les régions les plus chaudes et atteint son
apogée au mois de mai où les 6 000 espèces différentes de fleurs sauvages tapissent les
quatre coins de la Grèce. Si cette richesse florale ne survit pas à la chaleur de l’été grec, on
assiste à un véritable second printemps à l’automne grâce à la multitude de fleurs
automnales comme les crocus. Les fleurs sauvages les plus communes que l’on trouve
dans les campagnes sont, entre autres, les anémones, les glaïeuls, les cyclamens, les iris,
les tulipes et les lis. Les forêts les plus étendues se trouvent en Grèce du Nord dans les montagnes de Thrace,
5
de Macédoine et d’Epire ; les îles de la mer Egée de l’est et du nord ainsi que celles de la mer
Ionienne, sont en grande partie recouvertes de pins et d’oliviers. Au total, le pays possède
plus de 200 espèces d’arbres et de grands arbustes et ses forêts sont composées,
principalement de conifères à feuilles caduques comme les hêtres et les châtaigniers.
Faune : La faune grecque est particulièrement riche. Environ 900 espèces d’animaux vivent en Grèce, et
nombre d’entre elles sont protégées par des programmes mis en place par les
autorités. La tortue méditerranéenne (Caretta-caretta) est une de ces espèces
protégées, elle trouve refuge dans les eaux de Zakynthos et de Céphalonie. Le
dauphin et le phoque moine, présents dans la mer Egée et la mer Ionienne sont
également l’objet d’actions de préservation de la
faune. La Grèce constitue de fait un point de
passage privilégié des oiseaux migrateurs. On
trouve également un nombre important d’espèces d’oiseaux de proie dans
les
forêts et aux alentours de la rivière Dadia, en Thrace. Une importante
communauté d’oiseaux chassant sous l’eau, comme les cormorans, les ibis,
les
aigrettes et les hérons, peuple la région des lacs Prespes au nord de la
Macédoine. C’est d’ailleurs dans les environs de la frontière Nord du pays
que
vivent quelques ours bruns, des chats sauvages, des martres, des chevreuils et, occasionnellement, des loups
et des lynx.
Faune marine : Des 246 espèces qui ont été identifiées dans les mers grecques, les plus connues sont le
rouget, le homard, la crevette, le crabe, l’huître, la pieuvre, le calamar, la moule et la coque. Les poissons de
rivière sont rares. Les dauphins, si fréquents dans les légendes et les sculptures de l’antiquité, sont toujours
présents dans les mers grecques.
LA POPULATION
Démographie : 10.964.080 d’habitants (2001). On estime à 4 millions les Grecs vivant à l’étranger, dont 2
millions aux U.S.A. et 35.000 en France.
Répartition de la population :
• urbaine : 58,8%
• semi-urbaine : 12,8%
• rurale : 28,4%
Densité : 77,8 habitants par km²
Répartition de la population par sexe :
• 49,50 % d’hommes
• 50,50% de femmes
Répartition de la population par tranches d’âge :
• 0-14 ans : 15,18%
• 15-64 ans : 68,12%
• 65 ans et + : 16,71%
Taux de fécondité : 1,31 enfant par femme en 2004
Espérance de vie :
• hommes : 76,6 ans (2004)
• femmes : 81,5 ans (2004)
Religion : En pourcentage de la population : 97,6% d’orthodoxes, 1,3% de musulmans, 0,4% de catholiques,
0,1% de protestants, 0,08% de juifs, 0,6% de diverses religions. L’Église grecque orthodoxe est autocéphale et
a ses propres statuts, mais sa doctrine est indissolublement rattachée à celle du Patriarcat Oecuménique de
Constantinople. Le très fameux Mont-Athos, situé au sud-est de la Macédoine, sur la péninsule de Chalcidique,
est un territoire auto-administré. Ses nombreux monastères forment depuis un millénaire un centre monastique
orthodoxe.
Langue : La langue grecque, dont l’histoire embrasse sans éclipses trois millénaires et demi, est l’élément
principal de la continuité de la conscience nationale. Le grec moderne dérive directement de l’idiome utilisé par
Homère et, comme langue des Évangiles, il a beaucoup contribué à la formation de toutes les langues
occidentales. À l’heure actuelle seuls les Grecs assurent une telle continuité linguistique. C’est ce qui distingue
clairement le grec du latin qui, après avoir donné naissance à de nombreuses langues néo-latines, du roumain
au portugais, s’est définitivement éteint.
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HISTOIRE
Le début de l’histoire grecque remonte à plus de 4000 ans. La population de la Grèce continentale, appelée
hellénique, a lancé de grandes expéditions militaires et navales et a exploré les rives de la Méditerranée et de
la mer Noire, de l’Atlantique aux montagnes du Caucase. L’une de ces expéditions, le siège de Troie, décrite
dans l’Iliade d’Homère, constitue la première grande œuvre littéraire européenne. De nombreux vestiges des
colonies grecques ont été trouvés sur tout le pourtour de la Méditerranée et de la mer Noire.
Au cours de la période classique, au Vème siècle av. J.-C., la Grèce était composée de cités-États dont les plus
importantes étaient Athènes, Sparte et Thèbes. L’implacable esprit d’indépendance et l’amour de la liberté des
Grecs permettent de défaire les Perses au cours de batailles devenues célèbres dans l’histoire de la
civilisation : Marathon, Thermopyles, Salamine, Platées.
Dans la deuxième moitié du IVème siècle av. J.-C. les Grecs, conduits par Alexandre le Grand, conquièrent la
plus grande partie du monde alors connu et entreprennent de l’helléniser.
En 146 av. J.-C. la Grèce devient romaine. En 330 ap. J.-C. l’empereur Constantin transfère la capitale de
l’Empire romain à Constantinople, fondant l’Empire romain d’Orient, qui fut rebaptisé par les historiens
occidentaux du XIXème siècle « Empire byzantin » ou, en bref, Byzance. Byzance fait de l’héritage linguistique
de la Grèce antique la langue véhiculaire des nouvelles civilisations chrétiennes.
L’Empire byzantin, affaibli par les attaques des Croisés, succombe à l’assaut des Turcs en 1453. Les Grecs
resteront sous le joug ottoman pendant près de quatre siècles. Au cours de cette période leur langue, leur
religion et la conscience de leur identité sont demeurées vivantes.
La révolte des Grecs, commencée le 25 mars 1821, s’achève en 1828 par la reconnaissance de leur
indépendance, mais le nouvel État ne comprend qu’une part infime des territoires habités par les Grecs et la
lutte pour la libération de l’ensemble du territoire national se poursuit. Les îles Ioniennes sont récupérées en
1864, la Thessalie et une partie de l’Épire en 1881, la Crète, les îles de l’Égée orientale et la Macédoine en
1913 et la Thrace occidentale en 1919. Les îles du Dodécanèse sont rattachées à la Grèce après la Deuxième
Guerre mondiale.
Maxime du pays : « La Liberté ou la Mort ».
La Grèce antique
On appelle « Grèce antique » la période de l'histoire de la Grèce s'étendant pendant près d'un millénaire
jusqu'à la bataille d'Actium. De nombreux historiens considèrent qu'elle est la culture fondatrice de la civilisation
occidentale. La civilisation grecque eut en effet une influence considérable sur l'Empire romain, qui en exporta
les éléments constitutifs dans de nombreuses parties de l'Europe. Par ailleurs, elle influença la langue, la
science politique, l'éducation, la philosophie, la science et les arts, sa redécouverte fut à l'origine de la
Renaissance en Europe occidentale et elle fut de nouveau à l'honneur dans les courants néoclassiques des
XVIIIe et XIXe siècles en Europe et aux Amériques.
Le terme « Grèce antique » désigne le monde parlant grec ancien durant l'Antiquité. Il comprend
non seulement la péninsule de la Grèce actuelle mais aussi les endroits de culture hellénique où
les anciens Grecs s'établirent : Chypre, les îles de la mer Égée, la côte égéenne de l'Anatolie
(appelée par la suite Ionie), la Grande Grèce (Sicile et sud de l'Italie), ainsi que les colonies
grecques éparpillées sur les côtes de Colchide, d'Illyrie, de Thrace, d'Égypte, de Cyrénaïque, du
sud de la Gaule, de l'est et du nord-est de la péninsule Ibérique, de la Colchide (ou Ibérie du
Caucase) et de la Tauride.
La Vénus de Milo, un des chefs-d’œuvre de la Grèce antique
Chronologie
Il n'y a pas de dates universellement reconnues concernant le début et la fin de la période grecque antique.
Généralement, cette appellation fait référence à toute l'histoire Grecque antérieure à la conquête par l'Empire
romain, mais les historiens apportent davantage de précision. Certains auteurs incluent la période mycénienne,
hellénophone, qui s'est terminée aux alentours du XIIe siècle av. J.-C., mais la majorité estime que l'influence
minoenne était trop importante et trop différente de la culture grecque en devenir et que ces deux périodes
doivent être considérées séparément
Ce qu'on appelle l'antiquité grecque est une période d'un millénaire s'étendant de la fin de la civilisation
mycénienne à la conquête de la Grèce par la République Romaine, qui est partagée entre quatre souspériodes, définies d'après l'art aussi bien que la culture et la politique. La première d'entre elles est appelée
« siècles obscurs » (XIe siècle av. J.-C.–IXe siècle av. J.-C.). Durant cette époque, les artistes emploient des
motifs géométriques tels que carrés, cercles et lignes pour orner les amphores et autres poteries. L'époque
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archaïque (VIIIe siècle av. J.-C.–VIe siècle av. J.-C.) est illustrée par de grandes sculptures, dressées dans des
poses hiératiques et au fameux « sourire archaïque ». À l'époque classique (500–323) les artistes
perfectionnent le style classique, qui reste exemplaire, par exemple dans le Parthénon. Après les conquêtes
d'Alexandre le Grand, durant l'époque hellénistique (323–146), aussi appelée alexandrine, la civilisation
grecque s'étendra de l'Égypte à la Bactriane.
Traditionnellement, la période de la Grèce antique commence avec la date des premiers jeux Olympiques en
776, mais beaucoup d'historiens datent le début de cette période à 1000. La date couramment admise pour la
fin de la Grèce antique est celle de la mort d'Alexandre le Grand en 323. La période suivante est nommée
l'époque hellénistique et dure jusqu'à l'intégration de la Grèce dans la République romaine en 146.
Ces dates sont des conventions d'historiens et certains écrivains considèrent la civilisation grecque ancienne
comme un continuum jusqu'à l'avènement du christianisme au IIIe siècle ap. J.-C.
Origines
On pense que les Grecs ont migré du sud vers la péninsule balkanique en plusieurs vagues de peuplement
commençant vers la fin du 3e millénaire av. J.-C.; l'invasion Dorienne en représentant la
dernière vague.
La période allant de 1600 à environ 1100 JC est connue comme la Période mycénienne;
célèbre par le règne d'Agamemnon et la Guerre de Troie illustrés par les épopées d'Homère,
l'Iliade et l'Odyssée.
La période allant de 1100 à environ 800 est connue comme les Siècles obscurs; aucun texte
princeps ne nous en est parvenu, et seules les recherches archéologiques mettent en évidence les vestiges.
Seuls textes seconds et/ ou tertiaires tels que : l’Histoire d’Hérodote, Description de la Grèce de Pausanias le
géographe, la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile et les Chroniques de Saint Jérôme, contiennent de
brefs aperçus chronologiques et des listes dynastiques des rois de cette période.
L’on fait souvent coïncider l’histoire de la Grèce Antique avec la mort d’Alexandre le Grand, en 323 JC. Les
événements postérieurs appartiennent à la période de la Grèce hellénistique.
Toute histoire de la Grèce antique requiert une étude soigneuse des sources qui la décrivent. Or tous les
travaux des écrivains politiques et historiens Grecs qui nous sont parvenus, à savoir Hérodote, Thucydide,
Xénophon, Démosthène, Platon (et à travers lui Socrate), Aristote, etc. appartiennent tous à la sphère
athénienne.
C’est pourquoi l’histoire d’Athènes occulte celle de toutes les autres Cités grecques Corinthe, Sparte, Thèbes...
dont on ne sait que très peu de choses. De plus ces écrivains concentraient presque tous leurs travaux sur les
aspects politiques, militaires et diplomatiques de l’histoire, en ignorant l’histoire économique et sociale. Aussi
toutes les études historiques sur la Grèce antique doivent tenir compte de ces limites imposées par leurs
sources mêmes.
L'émergence du monde Grec
Époque archaïque.
Le Temple d'Athena, le Parthénon.
Après l'effondrement de la Civilisation mycénienne, le monde grec se réorganise à partir du VIIIe siècle av. J.C. Les textes mycéniens et leur alphabet même avaient été oubliés, mais les grecs prennent possession de
l'alphabet phénicien pour forger un nouvel alphabet grec, les premières traces de récits en caractères grecs
remontent à 800. Le monde grec était divisé en de multiples entités autonomes, suivant la géographie physique
où chaque île, vallée, est coupée de ses équivalents par le relief, les chaînes de montagnes, qui rendent
difficiles (mais possible) de passer de l'une à l'autre.
L'économie et les échanges progressent tout de même tandis que la population s'accroît parallèlement à la
surface cultivée (selon Mogens Herman Hansen, la population grecque est multipliée par plus de dix de 800 à
350, passant de 700,000 à une population estimée entre 8 et 10 millions). À partir de 750, les grecs ont une
phase d'expansion territoriale (face aux autres peuples démographiquement moins dynamiques) de 250 ans,
établissant des colonies dans toutes les directions. D'abord vers l'Est, dans les îles de la mer Égée et vers la
côte anatolienne, puis vers Chypre et la côte Thrace, la mer de Marmara et la côte sud de la mer Noire.
Finalement, la colonisation atteint jusqu'au Nord-Est de l'Ukraine actuelle. Vers l'Ouest, les côtes Albanaises,
de Sicile et le Sud de l'Italie (« Grande Grèce ») sont colonisées, puis suivent les côtes du Sud-Est de la France
(Marseille), la Corse, et même le Nord-Est de l'Espagne. D'autres colonies sont également fondées en Égypte
et Libye. Les villes actuelles de Syracuse, Naples, Marseille et Istanbul sont nées des colonies grecques
nommées Syracusa, Neapolis, Massilia et Byzance.
Au VIe siècle, le monde grec, habité par des hommes de langue et culture grecque, est beaucoup plus vaste
que la péninsule grecque ou que l'État grec actuel. Mais il est à souligner que l'ensemble de ces colonies ne
sont pas politiquement reliées entre elles, ni nécessairement par leur cité-mère. Les colonies en gardent
cependant des propriétés religieuses, et un lien préférentiel entre cité-mère et colonie-fille. Des deux côtés, les
Grecs s'organisent en cités autonomes, et la cité (polis) devient l'unité fondamentale du monde grec.
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Le monde grec antique, vers 550 avant Jésus-Christ
Lors de ce VIe siècle, l'économie se développe davantage autant dans la péninsule grecque que dans les
colonies lointaines, avec une augmentation du commerce (maritime) et de la production artisanale. Ce
développement économique s'accompagne également d'une notable amélioration des conditions de vie.
Certaines études, estimant que la surface des maisons grecques aurait, de 800 à 300, été multipliée par 5,
indiquent une similaire augmentation des standards de vie.
Par son niveau de développement économique, la Grèce antique du IVe siècle est considéré comme
l'économie d'échange et de production la plus avancée du monde. Selon certains historiens économiques, c'est
également le cas en terme d'économie pré-industrielle et de techniques. Cela s'illustre par exemple par le
salaire journalier moyen d'un travailleur, qui équivaut alors à 13 kg de grains, plus de 4 fois le salaire journalier
d'un égyptien (~3kg de grains).
Conflits sociaux et politiques
L'Ère monarchique
Les cités grecques étaient originellement des monarchies, gouvernées donc, selon la Coutume par un
monarque, le roi souvent assisté par le Conseil des Anciens. Quoique pour beaucoup d'entre elles, très petites,
le terme de "roi" (basileus) semble quelque peu disproportionné. En fait, les cités sont de petits États
indépendants (les Cités – États : 750 environ), abritant quelques centaines ou quelques milliers d’habitants, les
citoyens qui forment le dêmos (le «peuple» en grec). Elles sont composées très simplement d'une ville, plus ou
moins fortifiée, et de sa campagne environnante.
L'Ère aristocratique et tyrannique
Dans ce pays toujours à court de terres cultivables, le pouvoir appartient de fait à une petite poignée de
propriétaires terriens, qui forment une classe guerrière aristocratique (ou oligarchique) se lançant fréquemment
dans de petites guerres inter-cités, faisant et défaisant rapidement les monarchies en place.
Mais vers cette époque l'ascension d'une classe marchande (qu'illustre l'introduction de la monnaie vers 680)
engendre une nouvelle sorte de conflits entre les grandes cités. Passé 650, l'aristocratie doit combattre pour
n'être pas renversée et remplacée par des leaders populistes appelés tyrans. À remarquer que ce terme de
(tyran- tyrranoï), n'a pas nécessairement le sens moderne de dictateur despotique mais désignait le plus
souvent, simplement le chef (ou le maire) de la Cité.
Au VIe siècle plusieurs cités émergeantes dominent le monde grec : Athènes, Sparte, Corinthe et Thèbes.
Chacune d'elles a amené les campagnes et les petites villes avoisinantes sous son contrôle. Alors qu'Athènes
et Corinthe deviennent de grandes puissances marchandes autant que maritimes ; Athènes et Sparte entament
une rivalité qui dominera l'Histoire grecque durant des générations.
À Sparte, l'aristocratie foncière maintient son pouvoir que la Constitution de Lycurgue (vers 650) ne fera que
renforcer en donnant à Sparte un régime militaire permanent sous forme d'une monarchie bicéphale. Sparte
domine les autres cités du Péloponnèse, avec les seules exceptions d'Argos (la plus vieille des cités grecques)
et de l'Achaie.
L'éveil de la démocratie
A Athènes, au contraire, la monarchie fut abolie en 683, et Solon par ses réformes y établit un système modéré
de gouvernement, considéré comme l'ancêtre de la démocratie. Ces systèmes de gouvernement (aristocratique
puis (pré)démocratique) furent suivis par la tyrannie de Pisistrate (qui s'était allié à Sparte) puis celle de ses fils,
qui donnèrent cependant à la cité une grande puissance navale et commerciale. Lorsque les Pisistratides furent
renversés, Clisthène (en grec Κλεισθένης / Kleisthénês, vers 570/507 av. J.-C.) établit la première véritable
démocratie en (500 av. J.-C.), avec un pouvoir tenu par une assemblée de citoyens masculins. Comme garant
de cette démocratie, il établit les premiers votes (assez simplistes à l'aide de pierres noires pour dire non et de
pierres blanches pour dire oui). Mais l'on doit encore se souvenir que seule une minorité d'habitants masculins
étaient citoyens, à l'exclusion des esclaves, des femmes, des métèques (étrangers) et des non autochtones
(les non-Athéniens)
Les guerres médiques
Grèce classique au Ve siècle et Guerres médiques.
Depuis 546 et la chute du royaume lydien, les cités grecques d'Ionie (côte ouest de l'actuelle Turquie) passent
peu à peu sous la domination de l'empire perse. Un satrape perse, sorte de gouverneur de province, était
chargé d'assurer la levée de l'impôt royal et installe donc dans les cités grecques des gouvernements
favorables. Pour autant, les traces numismatiques retrouvées montrent que l'économie de la région conserva
sa vigueur et que les religions et pratiques grecques sont respectées, l'empire perse se voulant
pluriculturel. Mais vers 500-499, Aristagoras et la cité de Milet parvinrent à soulever l'Ionie
contre la tutelle perse et demande de l'aide aux cités de Grèce. Sparte refuse de s'emporter
dans une guerre aussi lointaine et hasardeuse, Athènes envoie 20 navires (soit 4000 hommes),
Érétrie 5. Après l'audacieuse prise de Sardes, les Grecs doivent se replier. Les Athéniens
abandonnent, tandis que la révolte s'éteint en même temps qu'elle est matée. En 494, la bataille
de Ladè marque la fin de ce premier affrontement.
9
Mais Darius Ier, le «Grand Roi » perse, constatant sans doute que les cités de Grèce constituent un arrière
pays encourageant les agitations, il décide l'expédition punitive de 492-490. La marine perse conquiert les îles
grecques, prend Érétrie, et débarque en Attique (région d'Athènes) afin d'attaquer Athènes. Après plusieurs
jours d'escarmouches, les Perses rembarquent pour débarquer directement face à Athènes. Les 10 000
hoplites athéniens menés par Miltiade attaquent alors, font 6400 morts et repartent rapidement à Athènes : c'est
la bataille de Marathon de 490. Lorsque la marine perse arrive face à Athènes, elle voit l'armée athénienne
dans la cité et constate que sa tentative de contournement a échoué. Les Perses retournent vers leur territoire,
fêtant la conquête des îles de l'Égée.
Après avoir été occupé par une révolte en Égypte, Xerxès Ier organise l'expédition punitive de 480, de plus
grande envergure : près de 300.000 hommes selon les historiens contemporains associés à une marine de
1207 navires selon Hérodote. Deux ponts de navires sont construits à travers le détroit de l'Hellespont
permettant le passage des troupes en Thrace. Le monde grec s’inquiète, et s’allie finalement en une ligue
grecque sous l’Hégémonie de Sparte, la cité la plus puissante prend le commandement des opérations. Les
Perses marchent vers le sud tandis que leur flotte les accompagne en longeant les côtes. À la bataille des
Thermopyles, en 480, le roi de Sparte Léonidas et une petite troupe se sacrifient courageusement pour ralentir
la marche perse. Mais les Perses prennent la Béotie et l'Attique, Athènes est mise à sac et brûlée. Les
Athéniens ayant été évacués sur les îles proches, tandis que les citoyens étant aptes à se battre sont
embarqués sur les navires de la coalition grecque.
L'audacieux
Thémistocle
parvient à désinformer les perses et à attirer leur flotte
dans le piège du détroit de
dans cette Bataille de Salamine
Salamine. Les navires perses sont ainsi massacrés
(480), une victoire des classes pauvres athéniennes.
Un an plus tard, malgré les
propositions de paix séparées offertes à Athènes, les
alliés grecs guidés par Sparte et
Pausanias défont les perses à la Bataille de Platées,
repoussant
les
troupes
terrestres. La bataille du cap Mycale achève la flotte
perse en mer Égée. Byzance est
prise en 478.
Dans cette course aux îles, Athènes libère puis enrôle
toute
les
îles
grecques
précédemment sous domination Perse. Elle les enrôle
face à la menace -toujours
réelle- de la puissance Perse en une sorte de «Ligue
anti-Perses». Chacune des cités
membre a un devoir d'assistance et de contribution à
la marine de défense commune,
soit en fournissant navires et hommes, soit en finançant la ligue. Ces financements sont eux stockés sur l'île de
Délos, ce qui donnera postérieurement à cette ligue le nom de Ligue de Délos. La diplomatie spartiate, divisée
entre l'implication militaire en mer Égée et l'isolement, opte finalement pour le repli, laissant le plein
commandement à Athènes. Cette dernière profite du champ libre pour établir son hégémonie militaire et
commerciale sur la mer Égée.
Domination d’Athènes
Périclès, copie du buste de Crésilas (v. 430 av. J.-C.), musée Pio-Clementino
.
Impérialisme athénien
Les guerres médiques entraînent un siècle de domination athénienne sur les
affaires grecques. Athènes devient le maître incontesté des mers, ainsi que la
puissance commerciale dominante, bien que Corinthe reste une rivale sérieuse.
L'homme d'État le plus important de l'époque est Périclès, qui utilise le tribut des
membres de la ligue de Délos pour construire le Parthénon et les autres grands
monuments de l’Athènes classique. Au milieu du Ve siècle, la ligue de Délos
devient de fait un empire athénien, avec le transfert du trésor de Délos au
Parthénon en 454.
La richesse d'Athènes attire les talents de toute la Grèce, et donne naissance à une
riche classe oisive. Avec l'État athénien, elle favorise les sciences et les arts,
notamment l'architecture. Athènes devient le centre grec de la littérature, de la
philosophie et des arts. Parmi les grands noms de l'histoire culturelle et intellectuelle
occidentale qui vécurent à Athènes à cette époque on trouve : les tragiques
Eschyle, Euripide et Sophocle, le poète comique Aristophane, les philosophes Aristote, Platon, et Socrate, les
historiens Hérodote, Thucydide et Xénophon, le poète Simonide et le sculpteur Phidias. La cité devient, selon le
mot de Périclès, «l'école de la Grèce».
Les autres cités grecques acceptent d'abord la domination athénienne au nom de la poursuite de la guerre
contre les Perses, mais après la chute du conservateur Cimon en 461, Athènes devient de plus en plus
ouvertement une puissance impérialiste. Après la victoire grecque à la bataille de l'Eurymédon en 466, les
Perses cessent d'être une menace, et certaines cités, comme Naxos, tentent sans succès de faire sécession de
la ligue de Délos. Les nouveaux leaders athéniens, Périclès et Éphialtès, laissent les relations entre Athènes et
Sparte se dégrader, et en 458 la guerre éclate. Après plusieurs années d'une guerre indécise, un traité de paix
est signé pour trente ans entre la ligue de Délos et ligue du Péloponnèse (Sparte et ses alliés). Cela coïncide
avec le dernier affrontement entre Grecs et Perses, une bataille navale au large de Salamine, suivie de la paix
de Callias en 450.
10
La Guerre du Péloponnès
En 431 la guerre éclate entre Athènes et Sparte, soutenues par leurs alliés respectifs. Trois causes principales
sont avancées par les historiens antiques, notamment Thucydide et Plutarque. Avant la guerre, Athènes s'était
mêlée à un différend entre Corinthe et l'une de ses colonies, Corcyre (actuelle Corfou). Peu après, Corinthe et
Athènes s'étaient disputées le contrôle de Potidée, ce qui avait débouché sur son siège par Athènes. Athènes
est accusée par les membres de la Ligue du Péloponnèse de violer la paix de trente ans du fait de toutes ses
actions, et Sparte lui déclare la guerre.
De nombreux historiens considèrent que ce n'étaient que des prétextes, la cause véritable de la guerre étant le
ressentiment grandissant de Sparte et de ses alliés face à la domination athénienne sur les affaires grecques.
La guerre dure 27 ans, notamment parce que l'affrontement entre la puissance navale d'Athènes et la
puissance militaire terrestre de Sparte était difficile.
La stratégie initiale de Sparte est d'envahir l'Attique, mais les Athéniens parviennent à se replier derrière leurs
murs. Périclès périt d'une épidémie de peste qui décime la cité durant le siège. Au même moment, les troupes
débarquées au Péloponnèse par la flotte athénienne vainquent à la Naupacte (429) et à Pylos (425). Mais
aucun camp n'obtient de victoire décisive, et après quelques années l'athénien modéré Nicias conclut la paix de
Nicias en 421.
En 418 cependant, l'hostilité entre Sparte et Argos, alliée d'Athènes, conduit à la reprise des combats. À
Mantinée Sparte défait les
armées d'Athènes et de ses alliées. La reprise des hostilités
mené par Alcibiade, au pouvoir à Athènes. En 415 Alcibiade
ramène le parti belliciste,
persuade
l'assemblée
athénienne de lancer une expédition capitale contre Syracuse,
alliée
sicilienne
des
Péloponnésiens. Bien que Nicias se déclare sceptique sur cette
expédition sicilienne, il en
est nommé chef avec Alcibiade. Suite à des accusations de
sacrilège, Alcibiade s'enfuit
à Sparte où il persuade les Spartiates d'envoyer de l'aide aux
Syracusains. De ce fait,
l'expédition tourne au désastre, et le corps expéditionnaire au
complet est perdu. Nicias,
pris, est exécuté.
Sparte a enfin construit une
flotte (avec l'aide des Perses) capable de rivaliser avec la
suprématie
maritime
athénienne, et trouvé en Lysandre un brillant chef militaire, qui
occupera
l'hellespont,
passage stratégique pour l'approvisionnement en blé d'Athènes.
Menacée de famine, Athènes envoie ses derniers navires contre Lysandre, qui les défait définitivement à Aigos
Potamos en 405. Sa flotte perdue, Athènes est au bord de la banqueroute. En 404, Athènes demande la paix,
et Sparte dicte de dures conditions : Athènes perd ses murailles, sa flotte, et toute ses possessions outre-mer.
Le parti anti-démocratique, soutenu par Sparte, prend le pouvoir.
Domination de Sparte puis de Thèbes
Grèce classique au IVe siècle.
La fin de la guerre du Péloponnèse fait de Sparte la maîtresse de la Grèce, mais les conceptions étroites de
l'élite militaire spartiate ne conviennent pas à ce rôle. Au bout de quelques années le parti démocratique
reprend le pouvoir à Athènes et dans d'autres cités. En 395 les rois de Sparte rejettent Lysandre, et Sparte perd
sa suprématie maritime. Athènes, Argos, Thèbes et Corinthe (ces deux dernières anciennes alliées de Sparte),
s'opposent à la domination spartiate lors des guerres corinthiennes, qui s'achèvent sans vainqueur en 387. La
même année Sparte s'aliène l'opinion grecque en concluant le traité d'Antalcidas avec la Perse, qui rend les
cités grecques d'Ionie et de Chypre ; ainsi sont effacées un siècle de victoires grecques contre la Perse. Sparte
tente alors d'affaiblir la puissance de Thèbes. Dans la guerre qui s'en suit, Thèbes s'allie avec la vieille
ennemie, Athènes.
Les généraux thébains Épaminondas et Pélopidas gagnent la victoire décisive de Leuctres en 371. C'est la fin
de la suprématie de Sparte, remplacée brièvement dans ce rôle par Thèbes, Athènes recouvrant beaucoup de
son ancienne puissance. À la mort d'Épaminondas à Mantinée en 362, Thèbes perd son plus grand leader, et
ses successeurs s'enferrent pendant dix dans la troisième guerre sacrée contre la Phocide. En 346 les
Thébains en appellent à Philippe II de Macédoine contre les Phocidiens, impliquant pour la première fois les
Macédoniens dans les affaires grecques.
L'ascension de la Macédoine
Époque classique : Émergence de la Macédoine.
Le royaume de Macédoine remonte au VIIe siècle av. J.-C. Il a un rôle mineur dans les affaires politiques
grecques jusqu'au Ve siècle av. J.-C. Au début du IVe siècle, l'ambitieux roi
Philippe II de Macédoine, éduqué à Thèbes, veut jouer un rôle plus important. En
particulier, il veut être reconnu comme le nouveau chef des Hellènes pour la
libération des cités grecques d'Asie du joug perse. En reprenant les cités
grecques d' Amphipolis, Méthone et Potidée, il s'empare des mines d'or et
d'argent de Macédoine. Cela lui donne les moyens de ses ambitions.
Buste en ivoire de Philippe II de Macédoine,
IV° siècle avant Jésus Christ, retrouvé dans sa tombe à Vergina,
conservé au musée archéologique de Thessalonique.
11
Philippe II de Macédoine
Philippe impose la domination macédonienne sur la Thessalie (352) et la Thrace, et en 348 il contrôle tout ce
qui se trouve au nord des Thermopyles. Il utilise ses richesses pour corrompre des politiciens grecs, créant un
"parti pro-macédonien" dans chaque cité grecque. Son intervention dans la guerre entre Thèbes et les
Phocidiens lui donne un grand prestige, ainsi que l'opportunité de compter dans les affaires grecques. L'orateur
athénienne Démosthène, dans une série de discours fameux, les Philippiques, exhorte les Athéniens à résister
à l'ascension de Philippe.
En 339 Thèbes et Athènes s'allient contre l'influence grandissante de Philippe. Ce dernier attaque la première
s'avançant en Grèce et battant les alliées à Chéronée en 338. Cette victoire marque traditionnellement le début
du déclin de système des cités-états, bien que la plupart perdurent en tant qu'états indépendants jusqu'à la
conquête romaine.
Philippe II essaie sans grand succès de gagner à lui les Athéniens par des flatteries et des dons. Il unit les cités
dans la Ligue de Corinthe, et annonce qu'il va mener l'invasion de la Perse pour libérer les cités grecques et
venger les invasions perses des siècles précédents. Mais il est assassiné avant, en 336.
Les conquêtes d’Alexandre
Statue d'Alexandre le Grand sur le front de mer à Thessalonique
Alexandre le Grand.
La succession de Philippe échoit à son fils de 20 ans Alexandre, qui
s'emploie immédiatement à réaliser les projets de son père. Il
entreprend de raviver la tradition athénienne par une victoire sur la
Perse. Il se rend à Corinthe où les cités qui s'y sont assemblées le
reconnaissent chef des Grecs, puis se dirige vers le nord pour réunir
ses forces. Le noyau dur de son armée est constitué par de robustes
montagnards macédoniens, mais il multiplie les effectifs et diversifie
son recrutement avec des prélèvements de troupes dans toutes les
régions grecques. Il enrichit sa tactique en ayant recours à la
cavalerie thébaine ou à la guérilla spartiate. Son génie et ses
constructions navales sont en grande partie d'origine grecque, faisant
usage de l'artillerie de siège d'Archimède et des techniques
amphipolitaines de renfort des navires. Mais tandis qu'Alexandre fait
campagne en Thrace, il apprend que les cités grecques se sont
rebellées. Dans un vaste mouvement vers le sud, il capture Thèbes
puis la rase, ne laissant subsister qu'un seul édifice, la maison du
poète Pindare, qui avait jadis fait l'éloge de son ancêtre Alexandre
1er. Ceci a servi de symbole et d'avertissement aux cités grecques
désormais obligées d'accepter que sa puissance ne pourrait plus être
défiée, tout en sachant qu'il préserverait et respecterait leur culture si elles étaient obéissantes.
En 334, Alexandre passe en Asie, et remporte une victoire sur les Perses au fleuve Granique. Il obtient ainsi le
contrôle de la côte ionienne, et fait un cortège triomphal dans les cités grecques libérées. Après avoir réglé
certaines affaires en Anatolie, il avance au sud à travers la Cilicie et gagne la Syrie, où il défait Darius III lors de
la bataille d'Issos en 333. Il traverse alors la Phénicie et passe en Égypte, qu'il conquiert sans rencontrer de
résistance, les Égyptiens l'accueillant comme le libérateur de l'oppression perse, et le fils prophétique d'Amon.
Darius est maintenant prêt à faire la paix et Alexandre pourrait rentrer triomphalement en Macédoine, mais il est
décidé à conquérir la Perse et à devenir le maître du monde. Il fait route vers le nord-est à travers la Syrie et la
Mésopotamie, et vainc Darius à nouveau à Gaugamèles (331). Darius s'est échappé et a été tué par ses
propres hommes, et Alexandre se retrouve maître de l'empire perse, occupant Suse et Persépolis sans
rencontrer de résistance.
Carte de l'empire grec d'Alexandre le Grand
Pendant ce temps, les cités grecques font
de nouvelles tentatives pour échapper à
la domination macédonienne. À la bataille
de Megalopolis en 331, le régent
d'Alexandre Antipater bat les Spartiates,
qui avaient refusé de participer à la ligue
de Corinthe.
Alexandre avance à marche forcée à
travers
ce
qui
est
aujourd'hui
l'Afghanistan et le Pakistan jusqu'à la
vallée de l'Indus et vers 326 il atteint le
Pendjab. Il aurait pu descendre la vallée
du Gange jusqu'au Bengale si son armée,
convaincue d'être arrivée à l'extrémité du monde, n'avait refusé d'aller plus loin. Alexandre rebrousse chemin à
contrecœur, et meurt de fièvre à Babylone en 323.
12
L'empire d'Alexandre se brise peu après sa mort, mais ses conquêtes changent le monde grec de manière
irréversible. Des milliers de Grecs voyagent avec lui ou sur ses traces pour s'installer dans les nouvelles cités
grecques qu'il a fondées pendant son périple, dont la plus importante est Alexandrie en Égypte. Des royaumes
hellénophones sont établis en Égypte, en Syrie, en Perse et en Bactriane. Les connaissances et les cultures de
l'est et de l'ouest s'interpénètrent et interagissent. L'époque hellénistique commence.
Domination romaine
Grèce romaine.
L'alliance, lors de la deuxième guerre punique, de Phillipe V de Macédoine avec Carthage fut un coup de
couteau pour les Romains. Ces derniers sont appelés à l'aide par Athènes mais aussi par Rhodes et par le
royaume de Pergame menacé par la Macédoine. C'est une occasion pour Rome d'accroître sa domination. Le
consul et général romain Flamininus bat Phillipe à Cynoscéphales et l'oblige à s'allier aux Romains. Puis
Flamininus proclame l'indépendance des cités grecques. Mais la tâche est rude. La Macédoine et de
nombreuses villes grecques se soulèvent. La révolte à Athènes est matée, Corinthe est détruite et la Grèce
devint une province romaine nommée l'Achaïe
INSTITUTIONS
La Grèce, ou Hellas (dénomination grecque), est le berceau de la politique en tant qu’art, et de la démocratie
comme forme de gouvernement. Ses idéaux démocratiques ont régi, entre autres, les principes fondamentaux
de la Constitution américaine. La Constitution actuelle de la République Hellénique, votée en 1975 et amendée
en 1986, définit le système politique du pays comme une démocratie parlementaire.
Le pouvoir législatif est exercé par une Chambre unique (la « Vouli »), et le pouvoir exécutif par le
gouvernement. Le premier ministre, dont le gouvernement jouit de la confiance du parlement, dispose de
pouvoirs étendus. La Justice est indépendante. Les droits civils, politiques et les droits de l’homme sont
garantis par la Constitution. Le mandat des 300 députés de l’assemblée est de quatre ans. Si 288 d’entre eux
sont élus directement par le corps électoral, 12 sont désignés par les partis, au prorata des résultats électoraux.
Le mandat du président de la République est de cinq ans, renouvelable une fois. Il est élu par les députés à
une majorité renforcée. M. Carolos Papoulias est l’actuel président de la République Hellénique et M. Costas
Caramanlis en est le premier ministre.
Le drapeau national :
Sur le drapeau grec figurent cinq bandes horizontales bleus représentant les cinq mers qui
bordent le territoire grec et quatre blanches alternées. Une croix blanche sur fond bleu orne
le coin supérieur gauche. Le bleu et le blanc sont les couleurs nationales.
Le bleu symbolise le ciel et les mers, le blanc symbolise la pureté de la lutte pour
l'indépendance de la Grèce en 1821. La croix qui se trouve sur les drapeaux est celle de la religion chrétienne.
La Grèce dans le monde : La Grèce est membre de l’ONU, du FMI, de la OSCE et de la plupart des institutions
occidentales importantes comme l’OCDE, l’OTAN, l’UEO, le Conseil de l’Europe et l’UE dont elle est membre à
part entière depuis 1981. L’engagement du pays dans la voie de l’Union Européenne jouit d’un soutien politique
écrasant.
Éducation : L'’éducation est obligatoire pour neuf ans et gratuite à tous les niveaux d’enseignement.
ÉCONOMIE
Monnaie : l'euro
Le PIB est de 208.740 € (2007); la croissance réelle du PNB est de 4,1% en 2007; le chômage enregistré est
de 8,3% en 2007 ; le taux d'inflation s'élève à 3,0%.
Structure du PIB en 2005 :
• agriculture : 7,3 %
• industrie et construction : 20,4 %
• services (dont tourisme et marine marchande) : 72,3 %
er
La Grèce est membre de l'Union Economique et monétaire et a adopté l'euro depuis le 1 janvier 2002. Les
pays de l’UE absorbent près de 47,8% des exportations grecques et fournissent 53,7% de ses importations
totales (2004).
Poids et mesures : Le système métrique a été adopté en 1959.
13
Les grands auteurs grecs et leurs œuvres principales
Grèce archaïque :
Homère – IX° av. J.-C. poète de l’Iliade (poème épique en vers de 24 chants. Décrit un épisode de la guerre de
Troie. Premier texte écrit.) et l’Odyssée (poème épique en 24 chants. Raconte le retour d’Ulysse à Ithaque
après la guerre de Troie)
Hésiode – VIII° av. J.-C. poète Les travaux et les Jours
Ésope – VII°-VI° av. J.-C. Fables
Grèce Classique :
Eschyle – 525-456 av. J.-C. fondateur de la tragédie : Les Perses, Prométhée enchaîné, les sept contre
Thèbes, l’Orestie…
Pindare 521-441 av. J.-C. poète : Odes triomphales
Sophocle 495-406 av. J.-C. dramaturge : Antigone, Œdipe roi, Électre
Hérodote 480-425 av. J.-C. historien : Histoires
Euripide +/- 480-406 av. J.-C. dramaturge : Alceste, Médée, Andromaque, Iphigénieà Aulis
Thucydide +/- 460-395 av. J.-C. historien : Histoire de la guerre du Péloponnèse
Aristophane +/- 445-386 av. J.-C.
Ménandre +/- 340-292 av. J.-C. poète comique : le Flatteur, la Samienne
Platon 429-347 av. J.-C. philosophe : la République, Phèdre, Timée, Critias
Xénophon +/- 427-355 av. J.-C. philosophe : l’Apologie de Socrate, l’Anabase
Démosthène 384-322 av. J.-C. orateur : les Philippiques, Sur la couronne
Époque hellénistique
Théocrite - +/- 310 av. J.-C. fondateur de la poésie bucolique : Idylles
Quelques Grecs célèbres :
ARCHIMEDE Mathématicien, Physicien et Scientifique (Grec)
Né en 287 av JC (approximativement)
Décédé en 212 av JC (approximativement)
ARISTOPHANE Artiste, Comique, écrivain et Poète (Grec)
Né en 448 av JC (approximativement)
Décédé en 385 av JC (approximativement)
ARISTOTE Philosophe (Grec)
Né en 384 av JC (approximativement)
Décédé en 322 av JC (approximativement)
Agnès BALTSA mezzo-soprano
Née le 19 novembre 1944 sur l'île de Leucade
Maria CALLAS Artiste, Chanteuse et Musicienne (Grecque)
Née le 02 décembre 1923
Décédée le 16 septembre 1977 (à l'âge de 53 ans)
14
EUCLIDE Mathématicien et Scientifique (Grec)
Né en 325 av JC (approximativement)
Décédé en 265 av JC (approximativement)
EURIPIDE Acteur, Artiste, écrivain et Metteur en scène (Grec)
Né en 480 av JC
Décédé en 406 av JC
Costa GRAVAS réalisateur de cinéma gréco-français,
né à Loutra-Iraias (Athènes) le 13 février 1933.
HERODOTE Historien et Scientifique (Grec)
Né en 484 av JC (approximativement)
Décédé en 425 av JC (approximativement)
HIPPOCRATE Médecin et Scientifique (Grec)
Né en 460 av JC (approximativement)
Décédé en 370 av JC (approximativement)
Nikos KAZANTZAKIS Artiste et écrivain (Grec)
Né le 18 février 1883
Décédé le 26 octobre 1957 (à l'âge de 74 ans)
Leonidas KAVAKOS Violoniste
Né en 1967 à Athènes
Vicky LEANDROS chanteuse de variétés
Née à Corfou le 23 août 1949
15
Mélina MERCOURI Actrice, Artiste, Chanteuse, Femme politique et Musicienne (Grecque)
Née le 18 octobre 1920
Décédée le 06 mars 1994 (à l'âge de 73 ans)
Nana MOUSKOURI Chanteuse
Née le 13 octobre 1934 à La Canée (Crète)
Aristote ONASSIS Armateur (Grec)
Né le 15 janvier 1906
Décédé le 15 mars 1975 (à l'âge de 69 ans)
PERICLES Homme d'état (Grec)
Né en 495 av JC
Décédé en 429 av JC
PHIDIAS Artiste et Sculpteur (Grec)
Né en 490 av JC
Décédé en 430 av JC
PLATON Philosophe (Grec)
Né en 427 av JC
Décédé en 348 av JC
PYTHAGORE Astronome, Mathématicien, Philosophe et Scientifique (Grec)
Né en 580 av JC (approximativement)
Décédé en 490 av JC (approximativement)
Demis ROUSSOS Chanteur Grec
Né le 15 juin 1946 à Alexandrie (Égypte) de parents grecs
Théo SARAPO Artiste, Chanteur, Conjoint de célébrité et Musicien (Grec)
Né le 26 janvier 1936
Décédé le 28 août 1970 (à l'âge de 34 ans)
Nikos SKALKOTTAS compositeur et violoniste
né à Chalkis (île d’Eubée) le 8 mars 1904
mort à Athènes le 19 septembre 1949
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SOCRATE Philosophe (Grec)
Né en 469 av JC
Décédé en 399 av JC
Mikis THEODORAKIS Compositeur de musique
né le 29 juillet 1925 sur l'île de Chios
THALES Mathématicien, Philosophe, Physicien et Scientifique (Grec)
Né en 625 av JC (approximativement)
Décédé en 547 av JC (approximativement)
THUCYDIDE Historien et Scientifique (Grec)
Né en 460 av JC (approximativement)
Décédé en 400 av JC (approximativement)
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Un peu de vocabulaire
Alphabet grec : il comporte 24 lettres
L’hospitalité et la courtoisie font partie de la culture grecque. En retour, les grecs apprécient beaucoup que l’on
fasse quelques efforts pour parler leur langue. Maîtriser les formules de politesse permet d’exprimer la gratitude
pour un accueil souvent extraordinairement chaleureux.
Lorsque deux Grecs se rencontrent, chacun s’enquiert de la santé et de la situation de famille de l’autre. Ces
formalités peuvent prendre du temps mais il est discourtois de les abréger.
S’impatienter de la lenteur du service dans un restaurant ou un magasin est également une faute de goût : la
patience en Grèce, n’est pas une vertu, c’est un mode de vie.
Il est normal de saluer toute personne d’un « kalimera » (bonjour) avant de s’adresser à elle.
Et « efkharisto » (merci) appelle en réponse « parakalo » (je vous en prie).
Petits mots de tous les jours :
oui
non
né
ochi
bonjour
bonsoir
bonne nuit
salut
au revoir
kalimera
kalispera
kalinikhta
yassou
athîo
s'il vous plaît
parakalo
18
merci
pardon
efkharisto
signomi
Je suis français / française.
Imé ghalos / ghalida.
parlez-vous français ?
Milatè ghalika ?
Je ne comprends pas le grec.
Then katalavéno ta hellinika
Attention, le 'oui' et le 'non' Grecs sont accompagnés de petits gestes qui portent à confusion : pour dire
non, ils lèvent la tête et les yeux vers le ciel. Pour dire oui, ils inclinent la tête légèrement sur le côté.
Pour aller plus loin :
Je m'appelle...
Comment vas-tu ?
Comment allez-vous ?
Bien.
Mé léné...
Ti Kanis ?
Ti kanété ?
kala
Combien ça coûte ?
Une bière s'il vous plaît.
L'addition s'il vous plaît.
vin rouge
vin blanc
Posso kani ?
Mia bira parakalo.
To logariasmo parakalo.
kokino krasi
aspro krasi
Où se trouve ?
droite
gauche
tout droit
Pou inè ?
dhéksia
aristera
efthia
Quelle heure est-il ?
Ti ora inè ?
Les nombres :
1
éna
6
eksi
20 ikossi
70
evdhominda
2
dhio
7
efta
30 trianda
80
oghdhonda
3
tria
8
ochto
40 saranda
90
énéninda
4
tessera
9
énia
50 péninda
100 ékato
5
pendé
10 dhéka
60 eksinda
Les jours de la semaine :
lundi
deftera
aujourd'hui
simera
mardi
triti
demain
avrio
mercredi
tetarti
hier
chtès
jeudi
pemptio
matin
proï
vendredi
paraskevi
midi
mésiméri
samedi
savato
soir
vradhi
dimanche
kiriaki
nuit
nikta
19
Mots usuels
bien sûr
bonne nuit
au revoir
bon voyage
monsieur !, madame !
mademoiselle
s’il vous plait
merci (beaucoup)
je vous en prie
excusez-moi
pardon
c’est…
petit, grand
beau
bon, mauvais
chaud, froid
obligatoire
interdit
cher, bon marché
la couleur
blanc
bleu
jaune
noir
rouge
vert
beaucoup, très, trop
(un) peu
toujours, jamais
málista
kaliníhta
adío, giá sas
kalo taxídi
kírie, kiría
despinís
parakaló
evkaristó (polí)
parakaló
me sinhoríte
signómi
íne…
mikró, megálo
oréo
kaló, kakó
zestó, krío
ipohreotikó
apagorévete
akrivó, ftinó
to chróma
áspro
blé
kítrino
mávro
kókino
prássino
polí
lígo
pándote, poté
peut-être
souvent
plus
moins
vite, lentement
assez
mi, demi
autre
quoi, que, quel ?
où, quand ?
pourquoi, parce que
combien, comment ?
ici, là-bas
près, loin
avec, sans
depuis, vers
et, ou
ne pas (+ verbe)
je suis étranger (ère)
je ne comprends pas
parlez-vous français ?
allemand, anglais ?
d’où êtes-vous
je suis français
grec (que), Grèce
nous sommes
j’ai, nous avons
avez-vous ?
d’accord
íssos
sihná
perissótero
ligótero
grígora, argá
arketá
missó
álo
ti
pou, póte
yiatí
pósso, pos
edó, ekí
kondá, makría
me, hóris
apó, pros
ke, I
den
íme xénos (xéni)
den katalavéno
miláte galiká
germaniká, angliká
apó pou íste
íme gálos (galída)
élinas (elinída), Elláda
ímaste
ého, éhoume
éhete ?
endáxi
Le temps
le matin
le midi
après-midi
soir
nuit
hier
aujourd’hui
demain
après-demain
une heure
to proï
to messiméri
to apógevma
to vrádi
i níhta
htes
símera
ávrio
methfávrio
mia óra
un jour
deux jours
une semaine
un mois
une année
combien de temps ?
quelle heure est-il ?
tôt
tard
mia méra
dío méres
mia evdomáda
éna mína
énas hrónos
póssi óra
ti óra íne
norís
argá
Sur la route
la route
sentier
bon (mauvais) état
dangereux
à gauche
à droite
tout droit
par là
premier
e
e
2 ,3
en haut, en bas
en avant, en arrière
kilomètres
station-service
essence
litres
faites le plein
o drómos
to monopáti
kali (kaki) katástassi
epikindinó
aristerá
dexiá
efthía
apó dó
prótos
défteros, trítos
páno, káto
embrós, písso
hiliómetra
pratírio venzínis
venzíni
lítra
na to yemízete
ordinaire, super
l’huile
pneus
garage
batterie
entrée, sortie
ville
village
rue..
avenue
place
sens unique
centre
marché
police (touristique)
office de tourisme
camping
aplí, soúper
to ládi
ta lastiká
to garáz
i bataría
i íssodos, i exodus
i póli
to horió
i odós
i leofóros
i platía
o monódromos
to kéndro
i agora
i (touristikí) astinomía
to grafío tou EOT
to kamping
20
Transport
billet, ticket
à quelle heure part ?
à quelle heure arrive ?
où va ?
train
bus, car
bateau
avion
gare (train)
to issitirío
ti óra févgi
ti óra ftáni
pou paï
to tréno
to leoforío
to vapóri, plïo
to aeropláno
o (sidirodromikós)
stathfmós
o stathmós ton
leoforíon
gare routière
port
aéroport
station, arrêt
terminus
premier, dernier
prochain
taxi
voiture
bicyclette
mobylette
à pied
to limáni
to aerodrómio
i stassi
to térma
próto, teleftéo
epómeno
to taxi
to avtokínito, amáxi
to podílato
motopodílato
me ta pódia
Tourisme
antiquités, ruines
cathédrale
château, citadelle
église, chapelle
fleuve, rivière
fresques
gardien
grotte
île
lac
mer
monastère
monument
ta arhéa
i mitrópli
to kástro
i eklissía
o pótamos
i tihografíes
o fílakas
to spiléo
to níssi
i límni
i thálassa
to monastíri
to mnimío
montagne
mosaïques
mosquée
moulin (à vent)
musée
plage
sable, galets
saint, sainte
statue
temple, sanctuaire
tour
ville haut
vue
to vounó
i psifidótes
to dzámi
o mílos (anemómilos)
to moussío
i paralía
i ámos, i pétres
ágios, ágia
to ágalma
o naós, to ieró
o pírgos
i akrópli
to théama
Achats courants
magasin
magasin général, bazar
épicerie
boulangerie
pâtisserie
combien coûte ?
ça ne me plait pas
allumettes
cigarettes
photo
pellicule
pile
or, argent
le prix
to magazí
to pandopolío
to bakáliko
o foúrnos
to zaharoplastío
pósso káni
den mou aréssi
spírta
tsigára
i fotografía
to film
bataría
hrissós, assími
i timí
pain
beurre
lait
yaourt
miel
confiture
eau minérale
biscotte
biscuit
thé
café
chocolat
sucre
psomí
voútiro
gála
yiaoúrti
méli
marmeláda
metalikó neró
paximadáki
biskóta
tsáï
kafé
sokoláta
záhari
A l’hôtel
hôtel
avez-vous une chambre ?
à un lit
à deux lits
avec douche, bain
avec toilettes
xenodohío
Exete éna domátio
Me éna kreváti
Me dío krevátia
Me dous, bágno
Me toilétes
couverture
passeport
carte d’identité
à quelle heure ?
petit déjeuner
tasse
clé
mía kouvérta
to diavatírio
i tavtótita
ti óra
to proïnó
éna flidzáni
to klidí
21
Au restaurant
déjeuner, diner
assiette
cuiller
fourchette
couteau
verre
bouteille
la carte
sel, poivre
huile, vinaigre
to gévma, to dípno
éna piáto
éna koutáli
éna piroúni
éna mahéri
éna potíri
éna boukáli
to katálogo
aláti, pipéri
ládi, xídi
sandwich
pain
vin blanc
vin rouge
vin rosé
vin résiné
bière, eau
citronnade
orangeade
jus de fruits
l’addition
sandouíts
psomí
áspro krassí
kókino krassí
rosé krassí
retsína
bíra, neró
lemonáda
portokálada
himó froútou
to logariasmó
téléphone
kiosque
hôpital
centre de santé
médecin
pharmacie
aspirine
to tiléfono
to períptero
to nossokomío
iatrikó kéndro
o iatrós
to farmakío
aspiríni
Services
où sont les toilettes ?
banque
change
caisse
poste
lettre
timbre
pou íne i toilétes
i trápeza
to sinálagma
to tamío
to tahidromío
to gráma
to gramatóssimo
22
CUISINE GRECQUE
En Grèce, le partage d'un repas avec
des amis à la maison, au restaurant
ou
dans
une
taverne
est
profondément
ancré
dans
les
habitudes sociales. L'estiatorio est le
restaurant proprement dit, la taverna
psitaria est la rôtisserie. Le kafenio
est un restaurant populaire, et la
est un genre de café où se retrouvent
les hommes d'un certain âge. Ils y
boivent de l'ouzo, du retzina, en discutant politique ou en commentant la vie du village. Ils y regardent
aussi les matchs ou les nouvelles à la télévision, ou jouent au tavli. C'est un lieu où les femmes ne
sont pas toujours les bienvenues, car ils aiment s'y retrouver entre eux. Le zaharoplastio est un
genre de pâtisserie, où l'on peut parfois
aussi s'asseoir pour manger. Pour une
la taverna,
vous y ferez d'agréables
cuisine rustique et authentique, choisissez
surprises. C'est là que l'on sert les plats
les plus authentiques, et on peut y manger
et boire à toute heure de la nuit,
généralement même jusqu'aux aurores.
Tout le monde ou presque connaît la moussaka, les souvlakis, la salade grecque ou les baklavas.
Mais la nourriture grecque, c'est bien plus que cela. Le lexique culinaire grec - français ci-dessous
vous donnera un aperçu de la nourriture grecque. La cuisine grecque est riche en entrées que l'on
nomme "Meze" ou "Mezedes". Elles peuvent soit précéder le repas, soit le constituer à elles seules,
selon l'appétit que l'on a... ou la quantité de metze présentés. Vous remarquerez que le pain que l'on
sert généralement a une
croûte parsemée de grains de sésame. C'est un pain
que l'on mange beaucoup en
Grèce, en accompagnement des plats ou pour faire
trempette, faire "papara"
comme on dit en grec. On l'appelle "pain paysan" ou
"xoriatiko"
(prononcer
horiatiko).
Les recettes grecques sont
souvent saisonnières. Ainsi par exemple les plats de
lentilles, d'haricots blancs géants sont plutôt des plats d'hiver. Certains plats (et même beaucoup
d'entre eux) sont spécifiques à certaines périodes de l'année, certaines fêtes religieuses
principalement, comme Pâques, Noël ou Nouvel-an... A Pâques par exemple et le premier jour de
l'an, la coutume est de partager une tourte dans laquelle on a caché une pièce de monnaie (enrobée
d'aluminium pour l'hygiène..). Au convive qui tombe sur la pièce, on assure une année où la fortune
lui sourira. Les femmes grecques passent de longs moments, parfois étalés sur plusieurs jours, à
préparer les différents plats typiques.
La nourriture grecque est à base essentiellement d'ingrédients sains, accordant beaucoup
d'importance aux légumes frais, à l'huile d'olive et autres composants naturels. Elle utilise l'huile
d'olive extra-vierge, les légumes frais, la viande, les poissons. L'huile d'olive mérite à elle seule une
attention particulière. Utilisée la plupart du temps avec abondance, dans les salades, pour la cuisson
des différents aliments et la friture, et pour la pâtisserie également, elle est d'une qualité excellente et
a un effet bénéfique sur la santé. L'huile d'olive fait la fierté des familles productrices qui vivent
littéralement avec l'olive "dans le sang", génération après génération, entretenant de père en fils les
précieux oliviers. Les Grecs consomment plus d'huile d'olive que tout autre pays (environ 20 litres par
personne et par année selon certaines statistiques), et 75 % de la production du pays est de qualité
extra-vierge. Ce sont plus de 300'000 tonnes d'huile d'olive qui sont produites chaque année en
Grèce. De récentes études on prouvé que le régime alimentaire des méditerranéens, et spécialement
le régime alimentaire grec, qui incorpore l'huile d'olive mais également les céréales, les légumes, les
fruits et le vin rouge (modérément), aidait à vivre longtemps et en bonne santé.
Les tomates fraîches et les concombres
sont la base de la salade grecque dans
La "feta" est la plus connue des variétés
laquelle on retrouve souvent de la "feta".
de fromages grecs, et elle ne manque
jamais sur une table; elle accompagne
la plupart des repas. Elle est exportée
dans bon nombre de pays. Mais elle est
également fabriquée ailleurs qu'en
Grèce; il est donc préférable de vérifier
son origine avant de l'acheter, et surtout
qu'elle ne soit pas une vulgaire copie
fabriquée à partir de lait de vache...
Côté boissons, on parle beaucoup à l'étranger du vin grec résiné, appelé retsina. C'est un genre de
vin blanc qui se boit très frais. Savez-vous que dans l'Antiquité, la résine avait pour utilité d'aider le
vin à se conserver ? Aujourd'hui, l'habitude est restée, et la résine donne un petit goût particulier au
vin. On aime ou on n'aime pas, mais le mieux est de juger par soi-même...
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Lexique culinaire :
-AAgouri : concombre.
Agriodiosmos : menthe sauvage
Alati : sel.
Alevri : farine.
Anginares ou aguinaress : artichauts dans une sauce avec du citron et des oeufs avec des pommes-de-terre,
ou simplement artichauts.
Anithos : aneth
Arakas : petits pois.
Arnaki ou arni : petit agneau ou agneau.
Astakoss : homard sans pinces ressemblant à la langouste.
Avgo / Avga ou afgo / afga : oeuf / oeufs.
Avgolemono : sauce citron-oeuf
-BBaklavas : la baklava est un gâteau très sucré aux noix, sirop et miel.
Bamiès : nom grec pour les gombos ou akras.
Bira : bière.
Bonite : genre de poisson
Boureki : dessert avec miel, amandes, sésame
Brizola, brizoless : steak, steaks ou cêtelette
-CChima : vin ouvert.
Chorta ou Horta : herbes sauvages
Cornille : haricot blanc sec avec un petit point noir
-DDentrolivano : romarin
Dolmathes, dolmadès ou dolma : feuilles de vigne farcies.
-EElièss : olives
Elioladi : huile d'olive.
-FFakes : lentilles.
Faskomilo : sauge.
Fassolia : haricots.
Féta ou feta ou fêta : fromage blanc salé à base de lait de chèvre ou de brebis. Est beaucoup utilisé dans la
cuisine grecque.
Fraoulès : fraises.
Fourtalia: omelette
-GGala : lait
Galaktoboureko : pâtisserie au lait avec de la semoule.
Galeos : roussette.
Gardumbes : brochettes de foie, d'estomac et de coeur hachés
Garides : crevettes.
Gigantes : grains de haricots géants.
Glossa : langue.
Granita : glace avec Ouzo.
Graviéra : fromage à pâte dure utilisé pour notamment pour les plats
gratinés. Ressemble au gruyère.
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-HHalvas :
Heli : anguille.
Helidonopsaro : poisson volant
Hirino : porc.
Horiatiki salata : salade paysanne.
-KKafe : café.
Kalamarakia : calmars
Kalamata : certainement la plus fameuse variété d'olive grecque.
Kalogeros : homard
Kanela : cannelle.
Kanias : crabes géants
Kapari : câpre.
Karpouzi : pastèque.
Kasseri : fromage cuit de brebis, léger et doux, ressemble un peu au cheddar.
Kataifi : pâte "cheveux d'anges" utilisée en pâtisserie
Kefalotiri : fromage dur salé, parfait pour du fromage râpé, utilisé pour les gratins et l'assaisonnement des
pâtes. Il ressemble un peu au Parmesan, en plus doux.
Keftedakia ou Keftédes : boulettes de viande avec épices.
Kidonopasto : pâte de coings, spécialité des îles Ioniennes
Kimas : viande hachée
Kleftiko : agneau cuit avec ail, persil, feta pommes de terre et tomate
Kokoras : coq.
Kopanisti : variété de fromage
Koriatiki : salade grecque paysanne
Kotopoulo : poulet.
Kotopoulo me Krasi kai Patates : poulet avec du vin et des pommes de terre.
Kouneli : lapin.
Kourambiedes : prononcer courabièdès, biscuits de farine d'amandes enrobés de sucre en
poudre, servis traditionnellement durant les fêtes de fin d'année. Accompagnent très bien le
café...
Kourambiedakia: idem que les Kourambiedes, mais en plus petit.
Krassi : vin.
Krassi kima : vin au fût.
Kreas: viande
Kritharaki : petites pâtes en forme de grains de riz, souvent cuisinées avec de la viande.
Kumino : cumin.
-LLadi : huile.
Lagos : lièvre.
Lahano aspro / kokino : chou blanc / rouge.
Lahanodolmades : feuilles de choux farcies avec de la viande hachée et du riz.
Lemonada : citronnade.
Lemoni : citron.
Lentisque : arbre de l'île de Chios, produisant la célèbre résine utilisée à des fins culinaires et médicinales.
Loukaniko : saucisse.
Loukoum, loukoumi : petits cubes de gelées aromatisés, enrobés de sucre glace. Loukoumades :
-MMaïdzanoss : persil.
Marouli : laitue.
Makaronia pastitsio : gratin de macaronis avec viande hachée et sauce béchamel.
Manitaria : champignons.
Manouri : fromage blanc mou non salé, utilisé pour la préparation de plats doux et d'entremets.
Mantzourana : marjolaine
Marathos : fenouil.
Marmelada : confiture (marmelade)
Mastos Aphroditis : sorte de pêche
Mavrodaphne : vin de dessert, de Céphalonie ou de Patras.
Mayiritsa : soupe traditionnelle que l'on consomme la nuit de Pâques. Avec des intestins d'agneau.
Meli : miel.
Melitzanosalata : salade d'aubergines grillées, présentée en purée que l'on peut étaler sur du pain.
Menta : menthe
Metalico nero : eau minérale.
Metaxa : eau de vie tirant à 38-40 degrés.
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Medze (meze), medzedes (mezedes),: amuses-bouche.
Midhia : moules.
Milo, mila : pomme, pommes
Moskari : veau.
Moussaka, moussakas melitzanes : gratin d'aubergines grillées, viande hachée, pommes-de-terre et sauce
béchamel.
Moustarda : moutarde.
Muscat : Ceux de Lemnos et de Patras sont réputés
Myzithra : fromage blanc faiblement salé à base de lait de brebis. On le fait frire.
-OOrtikia : cailles.
Ouzo : boisson alcoolisée au goût anisé ressemblant un peu au Pastis. L'ouzo est élaboré exclusivement en
Grèce. Il est obtenu par assemblage des alcools aromatisés par distillation ou macération à l'aide des graines
d'anis et éventuellement de fenouil, du mastic issu d'un lentisque indigène de l'île de Chios (Pistacia lentiscus
Chia ou latifolia) et d'autres grains, plantes et fruits aromatiques.
On le boit sec ou allongé avec de l'eau. Très rafraîchissant en été...
-PPaghoto : glace.
Papi : canard.
Pasteli : spécialité de l'île de Kea, faite avec des grains de sésame et du miel.
Pastitsio : gratin de pâtes
Pastourma : viande séchée de boeuf (Thrace et Macédoine)
Patates : pommes de terre.
Patates tiganites : (patates) frites.
Patsas : soupe à base d'abats (porc ou agneau).
Peponi : melon.
Perdika : perdreaux.
Phaskomilo : sauge. Utilisée en infusion.
Phyllada : laurier (voir aussi daphne)
Piperi : poivre.
Piperiess : poivrons.
Portokalada : orangeade.
Portokali, portokalia : orange, oranges.
Psari : poisson.
Psari Plaki : poisson à la tomate et huile.
Psarosoupa : soupe de poisson.
Psomi : pain.
-RRakiya : eau de vie de Crète. Ressemble à la grappa d'Italie. Est également fabriquée à base de raisins.
Retsina : vin aromatisé a la résine de pin.
Revani : gâteau à la semoule très sucré.
Revithia : soupe avec oignons et pois chiches.
Rigani : origan
Rizogallo : riz au lait avec de la cannelle
Roudjoukakia : boulettes de viande sauce tomate
-SSaganaki : tranches de fromage frites
Salata Horiatiki : salade paysanne. En général, entrent dans sa composition tomates, concombres, oignon
coupé en tranches, fêta, olives noires et huile d'olive.
Saltsa : sauce
Saltsa Yaourti me Anitho : sauce au yaourt et à l'aneth, accompagne le poisson à merveille.
Sardhaless : sardines.
Selino : céleri.
Sesfikia : friandises en forme de petit rouleaux, avec des noix et du moût de raisin à l'intérieur. Ces friandises
viennent de Moustos.
Sika : figues. Il est préférable de les peler avant de les manger, en enlevant la partie qui contient la queue, car
elle contient un latex qui peut irriter les muqueuses de la bouche.
Sikoti : foie
Skordalia : genre d'ailloli.
Soupa avgolémono : soupe avec de l'oeuf battu et du citron.
Souvla : brochette.
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Souvlaki : brochette de viande grillée.
Spanakopitta : plat composé de différentes couches d'épinards, fêta et oeufs, entre des feuilles de pâte filo.
Spanakorizo : épinards au riz.
Stifades : raisins secs.
Stifado : ragoût de boeuf cuisiné avec des
oignons et du vin.
-TTahini : pâte d'apparence crémeuse constituée de graines de sésame pilées
Tzatziki ou dzadziki : purée de yogourt et de concombres, servie en hors-d'oeuvre. Se
mange avec du pain.
Tarama Salata, Taramosalata : purée de couleur rosée composée d'oeufs de carpes. Se
mange avec du pain ou en accompagnement d'autres plats.
Thimari : thym
Throumbes : olives noires d'aspect ridé.
Tiri : fromage (terme de fromage en général).
Tiropita : gratin de fromage avec pâte filo et fêta.
Tomates ou domates : tomates
Tonoss : thon.
Triantafilla glika : confiseries préparées avec des pétales de roses.
Trigonia : tourtereaux.
Tsakistes : olives vertes
Tsipoura : sorte de poisson (daurade)
Tsirosalata : salade de petits maquereaux séchés. Spécialité de Thessalonique.
-VVareli : du tonneau (pour le vin).
Vassilikos : basilic
Vaya : laurier (voir aussi daphne)
Voutiro / mè voutiro: beurre / avec beurre.
-YYaourti : yogourt.
Yiaourti me meli : yogourt avec miel.
Yiaourti me marmeladai : yogourt avec confiture.
Youvetsi : genre de ragoût préparé dans un plat en terre cuite.
Yufka : pâte genre phylo, mais en plus épais.
-ZZahari : sucre.
Voici différentes variétés de vins grecs:
De Crète, :
Kotsiphali, Liatiko, Mandilaria, Romeiko, Vilana.
Du Dodécanèse, :
Athiri, Mandilaria, Moschato blanc
Des îles de la mer Egée, :
Aidani, Assirtiko, Limnio, Mandilaria, Monemvassia, Moschato d'Alexandrie.
De l'île d'Eubée : Savatiano
Des îles Ionniennes :
Mavrodaphni, Moschato blanc, Robolla, Verdea (de l'île de Zante), Vertzami.
De Macédoine, :
Asirtiko, Athiri, Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Limnio, Negkoska, Roditis, Xinomavro
.Du Péloponèse, :
Aghiorgitiko, Korinthiaki (vin sans pepins), Moschato blanc, Moschophilero, Refosco, Roditis, Soultanina (vin
sans pepins).
De Thessalonique :
Krassato, Batiki, Mavro Messenikola, Moschato d' Hambourg, Saviatano, Stavroto, Xinomavro.
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Samedi 18 avril 2009
Décollage à destination d’Athènes à 13 h 20
sous réserve de modification
Le départ du Haillan aura lieu de l’espace de la Sablière à 10 h 20
Arrivée à Athènes à 17 h 30h
Transfert vers Kalambaka
Dîner et logement chez nos amis grecs
Renseignements pratiques :
Avant votre départ, en cas de vol de téléphone portable, pour obtenir son numéro de code à
15 chiffres, faire *#06# - ceci pour la déclaration de perte éventuelle.
Pour téléphoner :
- de France vers la Grèce : 0030 + numéro sans le 0
- de la Sicile vers la France : 0033 + numéro sans le 0
Décalage horaire d’1 heure en plus par rapport à la France : quand il est 12 heures en
Grèce, il est 11 heures en France
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KALAMBAKA
Kalambaka qui occupe l’emplacement de l’antique AEginium, citée par César et Tite-Live, pourrait sembler au
premier abord une bourgade sans intérêt. Située au débouché de la plaine de Thessalie, au centre de la Grèce
continentale, elle aligne comme beaucoup de villes grecques des bâtisses sans caractères.
L'ancien nom de la ville est Aeginion. C’est ainsi qu’il est mentionné dans la période hellénistique et romaine
des années en raison de l'importance de sa position. Ce nom est inscrit sur le mur qui se trouve à la partie est
ème
siècle (901-907) Kalampaka est appelé Stagi, un nom
de l'église Saint Jean Baptiste.. Au début du 10
conservé jusqu'à aujourd'hui comme un titre métropolitain.
29
Dans la partie nord-est de la ville existe, le pittoresque quartier de Sopotos, sous le rocher de la Sainte Trinité
(est) et le rocher de Alsos (nord).
La cathédrale de Saint Vissarion a été construite en l'honneur du Saint Métropolite de Larissa, qui a été le
fondateur et le propriétaire du monastère de Dusikos.
L'église byzantine de l'Assomption de la Vierge Marie est le plus important et le plus imposant monument
de Kalampaka qui constitue un point de référence et d'adoration pour tous les fidèles.
Rebâtie vers 1309 sur les fondations d’une église antérieure (pavement de mosaïque dans l’abside). Les
peintures datent de 1573, quand l’église fut en partie reconstruite. Elles furent exécutées par le moine crétois
Néophyte, fils du peintre Théophane Batha. A remarquer aussi le curieux ambon de marbre, qui proviendrait
d’un édifice antérieur, et des fresques du XIIème s. conservées sur un mur à côté du chœur.
Impressionnant et imposant est aussi le clocher de l'église, sur le côté nord de l'entrée dans l'enceinte de
l'église.
30
On distingue juste derrière elle d'étranges pitons rocheux, et un examen plus attentif révèle deux croix blanches
et une église perchée, premiers indices des monastères des Météores...
L'on découvre alors un monde étrange.
Les colonnes de roches grises, dégagées par l'érosion, dominent des vallées boisées, en un paysage
particulièrement spectaculaire.
Il y aurait parait-il une soixantaine de ces colonnes, de taille inégale, et l'ensemble est exceptionnel en lui,
comme une version gigantesque des cheminées de fées.
Ce lieu retiré attira les ermites dès le XIème siècle, et de nombreux monastères furent ensuite fondés au
XIVème siècle.
La région n'était pas sûre.
Les Serbes profitaient de la faiblesse de l'Empire Byzantin finissant pour multiplier les incursions, et les
brigands sévissaient.
Le monde semblait bien menaçant, et nombre d'hommes trouvaient dans la foi les réponses à leurs angoisses,
comme souvent dans les périodes incertaines.
Le monachisme fut un refuge, et les monastères se multiplièrent. Les fondateurs s'appelaient Athanase,
Varlaam ou Joasaph, leurs tombes sont encore vénérées par leurs successeurs.
Les pitons des Météores se transformèrent en une véritable ville de la foi...
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Il reste aujourd'hui six monastères.
Chacun est établi sur un piton, l'ensemble des bâtiments conventuels en occupe le sommet.
L'accès se faisait initialement par un treuil, qui servait à hisser hommes et matériaux via un filet.
Le procédé étant sans doute assez périlleux, et sur la plate-forme du treuil l'on découvre à chaque fois une
fresque d'un saint, usée à force d'avoir été embrassée par les moines s'apprêtant à emprunter ce moyen
périlleux. La légende prétend d'ailleurs que les cordes n'étaient changées qu'après rupture !
L'église est le coeur de chaque monastère.
Elle est immuablement divisée en deux parties, un narthex, salle d'accès, et un transept, ou catholicon.
Et le visiteur ne peut que s'émerveiller devant les fresques qui couvrent les murs du sol aux coupoles, en un
fourmillement décoratif insensé.
La plupart datent du XVIème siècle, sauf à St Stéphane où elles avaient été détruites en 1943, et sont en cours
de reconstitution.
Le programme iconographique suit un schéma type.
Il y a seulement de menues différences de l'un à l'autre, et l'on s'amusera d'ailleurs de jouer à cette espèce de
jeu des sept erreurs, relevant à chaque monastère les variantes par rapport au programme type.
La porte entre narthex et transept s'orne d'un jugement dernier, les élus menés par St Pierre sont accueillis
dans le sein d'Abraham d'un côté, les damnés engloutis dans la langue de feu de la bête de l'Enfer de l'autre.
Le narthex se complète d'un martyrologue maniaque, où l'on voit des saints subir les martyrs les plus sadiques,
sciés en deux, écrasés entre des pierres, brûlés, bouillis...
Le transept est dominé par le Christ pantocrator (tout puissant), entouré de ses évangélistes, et des scènes de
sa vie et des cohortes de saints complètent le tableau.
L'entassement d'images est inoui, et cela vaut le coup de passer quelque temps à le détailler, et de découvrir
des images insolites.
Les images ne sont en effet pas les mêmes qu'en Occident.
Mieux vaut d'ailleurs connaître l'alphabet grec pour reconnaître les innombrables saints, souvent inconnus chez
nous, tels l'omniprésent St Démètre, et avoir quelque familiarité avec l'iconographie orientale, pour identifier les
scènes.
L'on découvre ainsi une assemblée de hiérarques (dignitaires religieux), autour d'un empereur, au pied duquel
se trouve un petit moine gris : il s'agit du premier concile de Nicée, sous la présidence de l'empereur
Constantin, au cours duquel l'arianisme, doctrine inspirée par le moine Arius (en grec Arios), fut condamné.
L'on voit une quarantaine d'hommes sur un lac gelé, sous un ciel parsemé de quarante couronnes : ce sont les
quarante martyrs de Sébaste, quarante soldats romains qui auraient été condamnés à mourir de froid en raison
de leur foi sous Dioclétien ; l'un d'eux aurait fléchi, et l'on voit un homme rentrer dans un bâtiment, mais aurait
aussitôt été remplacé par un autre soldat touché par la grâce !
L'évangéliste Luc est représenté en train de peindre la Vierge, une tradition également existante en Occident,
ce qui en fait d'ailleurs le saint patron des peintres. Mais ici le tableau qu'il peint est une icône, celle de la
Vierge Hodigitria, qui selon la tradition aurait été achevée pendant son sommeil par Dieu lui-même, faisant de
cette première icône une image acheiropoïète (non peinte de la main de l'homme), et donc particulièrement
vénérée...
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LES METEORES
C’est au milieu d’une plaine limitée par les montagnes les plus célèbres de la mythologie et de la légende (le
Pinde à l’ouest, l’Othrys au sud, le Pélion et l’Ossa à l’est, l’Olympe au nord) que s’élèvent, découpés par le
fleuve Pénée, les grandioses blocs des Météores. Le nom, cent fois mérité, de ces 24 rochers signifie : qui
s’élève dans les airs. Chacune de ces vertigineuses formations supportait, autrefois, un couvent ; ils avaient été
érigés là, au XIIIe et XIVe siècles, dans un souci de sûreté, les bâtisseurs ayant révélé des prodiges
d’ingéniosité (tunnels, passages secrets, corniches, poulies…) pour faire tenir ces impressionnantes
constructions en l’air et les rendre viables. Dix-sept monastères sont à présent en ruine et cinq seulement, dont
trois en activité, sont ouverts aux visiteurs : Haghios Nicolaos, le Grand Meteoron, Haghios Varlam, Haghias
Trias et Haghios Stephanos. La vue, sur la plaine et les montagnes, les marches taillées à même le roc, les
acrobatiques balcons de bois, les décors et le mobilier de ces très originaux monuments, le souvenir des
milliers de moines qui les ont habités, tout concourt à ranger les Météores au nombre des curiosités les plus
remarquables de la Grèce.
C’est dans ces cavernes naturelles que vivaient les premiers moines, avant la construction des premiers
monastères.
33
Les Météores de Grèce ne sont pas des astéroïdes tombés du ciel ! Quoique ce phénomène géologique unique
au monde soit difficile à déterminer par les géologues. L'hypothèse la plus communément évoquée serait que
ces pitons de grès (dont certains dépassent les 300 mètres de hauteur) auraient été sculptés par l'érosion
fluviale au cours de l'ère tertiaire. Pendant des millions d'années, ce fleuve se déversait dans une profonde
gorge d'un bras de mer qui couvrait alors la Thessalie. Lorsque celle-ci trouva un débouché dans la mer Égée
par la rupture des monts Olympe et Ossa, ce massif, sous l’action des intempéries et des secousses sismiques,
se disloqua et donna naissance à cet étrange paysage.
Au sommet de ces monts célestes, des moines s'étaient installés dès le XIe siècle, cherchant la solitude sur
ces éminences rocheuses, mais qui les rapprochaient aussi de Dieu. La plupart de ces "Meteorisa monastiria"
(monastères suspendus) sont aujourd'hui en ruine. Seuls six d'entre eux subsistent, dont trois habités, et sont
encore ouverts aux visiteurs. Les moines ont peu à peu formé une importante communauté d'ermites, et, entre
ème
ème
le XIV
et le XVI
siècle, 26 monastères ont été construits, surplombant ainsi la vallée du Pinde. On ne sait
pas exactement quand les Météores ont été habités pour la première fois, en effet toutes les sources écrites qui
existent datent uniquement de l'ère monastique. Ces sont des monastères dit cénobitiques, c'est à dire que tout
est mis en commun : l'argent, les vêtements, le travail, la prière ; l'autorité suprême est assurée par un conseil
guidé par un Higoumène (supérieur spirituel d'un monastère orthodoxe).
34
Comme il n'y avait pas d'accès en ce temps là, les moines montaient à l'aide d'échafaudages successifs, qui se
fixaient sur des poutres calées dans les trous du rocher. Pour se protéger des invasions, ils vivaient encore
dans des grottes qui leur servaient de refuges, puis commencèrent à construire ces monastères à l'aide
d'échelles articulées, de monte-charges démontables. Tout fut ainsi acheminé dans des paniers, actionnés par
des cordages, que l'on descendait le long de la paroi rocheuse et remontait à bras, jusqu'au monastère.........
Ce n'est qu'à partir de 1920 que ces échafaudages furent remplacés par de très longues échelles et des
passerelles, qui donnaient le vertige aux arrivants.
Escalade pour la St Georges aux Météores
Au milieu de ces rochers abrupts, dans une cavité de la roche du linge semble sécher au soleil.
Ce n’est pas la dernière lessive de la mère Denis ! : mais chaque vendredi de Pâques les femmes des villages
de Kalambaka et de Kastraki offrent aux jeunes hommes des pièces d'étoffe, dans le but d'aller les accrocher
tout là haut et ainsi d'honorer Saint Georges, le saint de cette chapelle improvisée. Cette coutume viendrait de
ce qu'un jour un bûcheron qui se serait gravement blessé à la jambe aurait promis, s'il guérissait, de donner
tous les vêtements de sa femme..........
Mais une autre version raconte qu’il s’agit d’une tradition qui remonte à l’époque où la Grèce était sous
l’Empire Ottoman. Une musulmane ayant son mari gravement malade fit le voeu à St Georges que si son mari
guérissait elle se convertirait et lui ferait don de son foulard ; ce dernier ayant retrouvé la santé, ceci fut
interprété comme un miracle.
35
Ce jour là après une cérémonie religieuse les jeunes hommes de la région s’entourent de foulards multicolores
pour escalader les rochers
Vue de 4 monastères
36
Monastère de Roussanou et en arrière
plan, celui de Agios Nikolaos
Roussanou.
En position centrale, sur un piton à mihauteur, le seul d'où l'on voit les cinq
autres.
Agios Nicolaos.
Un petit monastère, en contrebas des
autres, absolument charmant.
Dans la même
perspective, les
Monastères de
Varlaam et du
Grand Météore
Vaarlam.
L'un des plus
imposants par
sa taille.
Sans doute
celui qui
comporte les
plus belles
fresques.
Grand
Météore.
L'autre grand
monastère, le
plus haut de
l'ensemble.
37
Aghios Stefanos
Agios
Stephanos.
Musée très
intéressant,
avec une
collection
d'icônes et
d'objets
liturgiques
exceptionnelle,
et très bien
présentée.
Le monastère
en lui-même est
plus
quelconque,
avec des
fresques du
XXème ou du
XXIème siècle...
L'on notera
cependant la vénération dont fait l'objet le crâne de St Charambole, adoré par les pélerins locaux, qui baisent
avec entrain la vitre qui le protège.
38
LA FETE DE PAQUES EN GRECE
La fête de Pâques en Grèce : au printemps, la fête religieuse la plus importante est la fête de Pâques, la fête du
peuple grec. Dieu a été ressuscité à la même époque que la nature choisit pour l'épanouissement de sa
végétation. Pour les Grecs, Pâques est la fête religieuse la plus importante (à la différence des catholiques qui
considèrent également Noël comme une grande fête, sans cependant rivaliser avec Pâques. Noël est
évidemment célébré chez les orthodoxes, mais avec beaucoup moins d'ampleur que chez les catholiques. Les
orthodoxes se réservent vraiment pour Pâques).
Toute la Semaine Sainte différentes processions préparent la Résurrection du Christ.
Notamment le vendredi saint, la procession de l'Épitaphe qui symbolise l'enterrement du
Christ, suivi par les fidèles tenant des bougies allumées marrons, fait le tour de la paroisse.
Parmi les plus spectaculaires processions, notons celle de la Métropole d'Athènes et de la
ville de Corfou et la rencontre de 4 Épitaphes à Kifissia et à Mykonos.
La semaine de Pâques, commence vraiment le lundi. Il s'agit d'une vraie semaine de jeûne, dès le lundi, et non
uniquement dès le jeudi comme les catholiques. Le dimanche de Pâques se transforme donc en une vraie
"débauche" de nourriture, avec l'agneau pascal etc, afin de célébrer et la résurrection et la fin du jeûne
(vraiment dur car les grecs le respectent vraiment !!!!!)
Samedi Saint, à minuit, le prêtre annonce la résurrection du Christ dans l'avant-cour de l'église. Au moment où
le " CHRISTOS ANESTI " est prononcé par le
prêtre, les fidèles
allument leur cierge à la flamme offerte par celui-ci.
Les cloches sonnent à
toute volée, les personnes brillant de joie,
s'embrassent et se
félicitent en se disant " CHRISTOS ANESTI " et
l'on se quitte, le cierge
allumé à la main.
En rentrant à la maison, le chef de famille trace en
haut de l'embrasure de sa
porte avec la fumée du cierge, le signe de la croix. Ensuite, ces cierges sont gardés près des icônes.
Une fois ce rite effectué, tout le monde se met à table et déguste la soupe Pascale :
Maghiritsa. Cette dernière peut sembler un peu ragoûtante pour les âmes sensibles car
elle contient des abats de moutons et parfois ses intestins (tripes).
Ce soir, c’est l’occasion aussi de faire la traditionnelle bataille
d’œufs.
Voici en quoi consiste cette coutume :
Les grecs donnent des œufs peints à un enfant qui les distribue équitablement entre
chaque invité.
Les batailles ont lieu 2 à 2. On frappe les œufs en disant « Christos anesti ».
Chacun tente de casser l’œuf de l’autre tout en essayant de garder son œuf intact.
39
Les grecs mangent aussi durant ce week-end pascal
une brioche décoré d'oeufs teints en rouge (tsoureki)
et des biscuits (koulourakia) spécialement préparés
pour l’occasion.
La coutume, plus caractéristique encore, liée à la fête de Pâques, est l'agneau à la broche que l'on fait cuire en
plein air. Partout en Grèce, le dimanche de Pâques, on installe soit dans
les cours des maisons, soit dans des terrains vides ou à la campagne,
des broches pour faire rôtir l'agneau.
La broche est tournée lentement par une personne qui enduit de temps
en temps l'agneau avec un mélange d'huile, d'origan et de citron à l'aide
d'un pinceau.Dans plusieurs villes de Grèce comme Lamia, Lévadia,
Arachova et Amfissa, les broches sont installées sur les trottoirs et les
passants peuvent s'associer à la fête.
Dans tous les cas, il ne faut pas oublier que la religion est vraiment le ciment de la nation grecque. Pendant les
400 à 500 ans de l'invasion turque, c'était le seul moyen pour les Grecs de garder leur identité grecque, les
turcs ayant interdit l'enseignement de la langue grecque, l'exercice de la religion .... Toute proportion gardée,
les Grecs faisaient comme aujourd'hui les femmes afghanes : écoles souterraines, apprendre à lire et à écrire
en cachette etc.
Pour Pâques, on offre aux enfants une lambada (cierge de couleur décoré d'un petit jouet) et une paire de
chaussures ou une tenue neuve.
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Dimanche 19 avril 2009
Dîner et logement chez nos amis grecs
Préparation dans toutes les familles de l’agneau à la broche
L’après-midi danses sur les places
Lundi 20 avril 2009
Promenade dans la région montagneuse de Kalambaka
Soir, repas officiel de la Municipalité
Logement chez nos amis grecs
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Mardi 21 avril 2009
Départ le matin pour le Péloponnèse via Delphes
Déjeuner
Départ pour Olympie via Patras
Installation à l’hôtel Europa****
Soirée libre
DELPHES
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Le sanctuaire d'Apollon
Autour du temple
Le temple d'Apollon
D'ordre dorique, il fut construit au IVe siècle avant JC, sur les restes d'un autre temple
datant du VIe siècle avant JC. Il fut détruit par un incendie en 546 avant JC et
reconstruit, puis détruit et reconstruit par les archéologues.
Le mur polygonal
C'est un mur porteur qui supporte la terrasse sur laquelle le nouveau temple allait
être érigé. Il fut construit après la destruction du vieux temple d'Apollon, en 548
avant JC. Sur ce mur polygonal, on trouve de nombreuses inscriptions gravées
dans les pierres du mur.
L'autel des habitants de Chios
Situé en face du temple d'Apollon, il fut construit par les Chiotes au Ve siècle avant JC
(d'après une inscription de la corniche). Il est en marbre noir, sauf la base et la
corniche qui sont en marbre blanc.
La voie sacrée
Le trésor des Athéniens
C'est un petit bâtiment d'ordre dorique, composé de deux colonnes "in antis" et
de nombreuses décorations en relief. Il fut construit par les Athéniens à la fin du
VIe siècle (ou au début du Ve) avant JC, dans le but d'abriter leurs offrandes
pour Apollon
Un peu plus loin.... le long du mur
La Stoa des Athéniens (portique)
D'ordre ionique, elle comporte sept colonnes en flûte, chacune taillée dans une pierre unique. Elle fut construite
après 478 avant JC par les Athéniens pour abriter les trophées pris aux Perses lors des victoires navales.
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Au dessus du temple
Le théâtre des sanctuaires
Il fut construit au IVe siècle avant JC, mais les ruines
datent de la période Impériale romaine. Composé de 35
rangs de bancs en pierre, il était utilisé lors des
représentations théâtrales pendant les grands festivals
du sanctuaire.
Le stade
Construit au Ve siècle avant JC, il fut remodelé par Hérode Atticus au IIe siècle après JC. Celui-ci rajouta plus
de siège et une arche d'entrée monumentale. C'était ici où avaient lieu les jeux Pythiques.
Le gymnase
C'est un ensemble de bâtiment datant du IVe siècle (mais remanié). Il y a deux niveaux: d'une part la stoa ainsi
qu'un espace à l'air libre pour la course; d'autre part la palestre (pour la lutte) et la piscine, les bains thermo.
La tholos
Ce bâtiment rond dorique, datant
environ de 380 avant JC, se situe dans
le second grand sanctuaire de Delphes
en contrebas. Consacré à Athéna, son
utilité demeure indéterminée.
Cependant c'est un bâtiment important
car il est construit en pierres de
couleurs: marbre blanc et bleu
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Dans le ravin
La source Castalie
Située dans le ravin des Phédriades, elle est composée de deux fontaines,
archaïque et romaine. La plus récente est taillée dans la roche... Sur la
colline se trouvent des niches hautes qui contenaient probablement les
offrandes à la nymphe Castalie
Delphes était considéré comme le nombril de la Terre et le centre de l’Univers, il fut, parmi les lieux sacrés, le
plus prestigieux et le plus rayonnant du monde hellénistique. Les origines du culte remontent au moins à
l’époque mycénienne.
Les premiers dieux
Des cultes plus anciens ont précédé l’installation d’Apollon à Delphes:
Le site de Delphes est un espace mystérieux et sauvage, rempli de souvenirs mythiques: celui de Gaia, la
Terre-Mère, première déesse du lieu, qui engendra le serpent Python (Thémis: autre déesse qui régnait
autrefois sur le site).
Le dragon Python est le souvenir d’une ancienne divinité chtonienne, préhellénistique (Delphes se nommait
anciennement Pythô).
Apollon
Victoire d’Apollon sur le serpent Python:
Un hymne "homérique" à Apollon raconte ainsi la victoire du dieu:
"Près d'une source aux belles ondes le Seigneur, fils de Zeus, tua de son arc puissant le dragon femelle, la
bête énorme et géante, le monstre sauvage qui, sur la Terre, faisait tant de mal aux hommes, tant de mal aussi
à leurs moutons aux pattes fines... Qui la rencontrerait se voyait emporté par son jour fatal jusqu'au jour ou
Apollon, le Seigneur Archer, lui eut décoché un trait vigoureux. Déchirée par de rudes souffrances, la bête gisait
à terre en poussant de grands râles et se roulait sur place; puis il y eut une clameur prodigieuse, inexprimable;
le monstre se tordit ici et là dans la forêt et rendit l'esprit en exhalant un souffle ensanglanté. Alors Phoibos
Apollon dit fièrement: "Maintenant pourris ici sur la terre nourricière d'hommes". Ensuite Apollon dut chercher
des prêtres pour dessservir son nouveau temple: il força des marins crétois à aborder à Crisa, en bondissant
sous leur navire sous l'apparence d'un dauphin, et obtint d'eux qu'ils acceptassent d'être les gardiens de son
sanctuaire. Désormais le dieu qui s'était déguisé en dauphin fut dit Delphinien et le site Delphes.
Apollon, revenu de son voyage chez les Hyperboréens, tua le monstre de ses flèches. S’étant purifié, au cours
d’un séjour dans la vallée de Tempé en Thessalie, du meurtre qu’il avait commis, il organisa les jeux Pythiques(
victoire commémorée par ces Jeux au cours desquels on rejoue ce drame), jeux funèbres célébrés tous les
quatre ans, que l’Antiquité célébra avec autant de ferveur que les jeux Olympiques.
Ayant aperçu un bateau crétois au loin, il se changea en dauphin; bondissant autour du navire, il fit de
l'équipage ses prêtres.
L’Apollon de Delphes était une divinité essentiellement bénéfique, un lien direct entre les dieux et les hommes,
aidant ceux-ci à connaître la volonté de ceux-là ou à se réconcilier avec eux; il était aussi le purificateur, il avait
le pouvoir de laver ceux-là même qui s’était souillés du sang de leur famille.
Apollon Delphinios (voire généalogie des dieux) était associé à différentes créatures, dont essentiellement le
dauphin (ce qui fit prévaloir le nom de Delphes) et le corbeau.
Autres dieux
Présence d’autres dieux sur le site: Athéna à Marmaria
Voici encore d'autres souvenirs mythiques: l’enclos de Gaia voisine avec la
fontaine où se noya Castalie (fontaine sacrée d’Apollon ainsi que son fleuve
Céphise), poursuivie par Apollon; le laurier sacré; la Pythie.
La naissance de Dionysos sur le mont Parnasse y est célébrée par des rites
mystérieux. Zeus-loup y a un temple. Les falaises abritent des oiseaux de proie. les
cimes du Parnasse, toutes proches, sont fréquentées par Apollon et les Muses. La
plaine, en bas, est laissée à son état naturel: il est interdit de la cultiver où d’y
élever des constructions.
45
L'Oracle de Delphes
Oracle signifie à la fois prophète, prophétie et lieu où l’on rend des prophéties. On interroge
des héros, des morts et plus souvent des dieux, notamment Zeus et Apollon.
Dans les premiers temps, on n’interrogeait la Pythie qu’à de rares intervalles, guère plus
d’une fois par an. Peu à peu, néanmoins, le dieu prit l’habitude, durant l’été de répondre
chaque septième du mois, sauf au cours des trois mois d’hiver, durant lesquels Apollon était
censé quitter Delphes. Le sort décidait de l’ordre dans lequel les fidèles pouvaient consulter, mais certains
d’entre eux pouvaient jouir du privilège de promenteia, qui les autorisait à passer devant les autres. Pour être
sûrs qu’Apollon allait consentir à répondre, les responsables du sanctuaire interrogeaient une victime, le plus
souvent une chèvre, en répandant sur elle des libations :"Il faut que tous ses membres tressaillent ensemble,
frappés de palpitations et frémissements qu’accompagne un murmure convulsif ; si ces symptômes ne se
manifestent pas, les prêtres disent que l’oracle ne peut fonctionner et ils n’introduisent pas la Pythie".
Quand les signes se montraient favorables, on introduisait dans l’antre du dieu - c'est-à-dire l’adyton, où se
trouvait l’omphalos, symbole du serpent défunt et nombril du monde - la Pythie, femme choisie parmi les jeunes
filles les plus ignorantes de la région. En réalité c elle-ci était à l'origine une vierge, mais après le viol d'une
d'entre elles par le Thessalien Echécrate, on ne porta plus à cette fonction que des femmes âgées (50 ans).
A proximité du sanctuaire de Gaia, se trouve un rocher à propos duquel "les Delphiens disent qu’une femme du
nom d’Erophile s’asseyait jadis sur ce rocher et qu’elle y rendait des oracles" chaque fois qu’elle se rendait à
Delphes. A l’origine, la Pythie, bien qu’appelée Sibylle delphique, n’était pas native du lieu contrairement aux
Pythies suivantes. La légende veut qu'Erophile ait prédit la guerre de Troie.
Après s’être purifiée dans l’eau de la fontaine Kastalia et dans les fumées d’un feu de laurier et de farine d’orge,
après avoir mis dans sa bouche une feuille de laurier, la Pythie prenait place sur le trépied sacré. Les
consultants, conduits auprès d’elle à tour de rôle, posaient leurs questions : enivrée par les vapeurs qui,
échappées du sol, emplissaient son séjour, en transes, elle vaticinait en un langage incompréhensible. Il fallait
que les prophètes remettent à chaque interrogation la transcription officielle, toujours fort obscure - des
exégètes, spécialistes indépendants du clergé, pouvaient, moyennant finances, en donner une interprétation de la réponse du dieu - qui lui value le surnom de loxias, l’oblique. Beaucoup d’entre elles nous sont connues,
car les archives des États conservaient le texte des réponses aux consultations qu’ils avaient ordonnées, tandis
que les prêtres - par prudence sans doute, et pour ne pas se contredire - ne négligeaient pas de garder euxmême copies des oracles qu’ils avaient pu rendre.
L’Oracle de Delphes était consulté non seulement par des particuliers, sur des affaires privées, mais aussi par
des chefs d’État et de gouvernement. Crésus, roi de Lydie, envoya une ambassade à la Pythie pour savoir s’il
devait faire la guerre aux Perses. La Pythie lui répondit que s’il faisait la guerre, un grand empire serait détruit;
en effet... mais ce fut le sien !
Les villes, même rivales, l’enrichissaient d’offrandes considérables et s’associaient à elle en une communion
d’intérêts économiques.
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MUSEE DE DELPHES
Voici ici un extrait (les plus célèbres oeuvres) de ce que l’on peut voir au musée de Delphes:
L'omphalos
L'omphalos se situait dans l'adyton du temple. Il était décoré de rubans de laine.
Selon la légende, Zeus aurait laché deux aigles, l'un vers le levant et l'autre vers le
coucher, afin de trouver le centre du monde. Les deux oiseaux se croisèrent à Delphes,
le nombril de la terre.
Le Sphinx ailé
Ce sphinx ailé a été offert par la cité de Naxos en 560 avant JC. Haut de 2,3 mètres,
il couronnait une colonne de dix mètres de haut.
L'Aurige
Cette statue en bronze, de la taille d'un homme (1,80 mètres), fut
commandée par Polyzalos, prince grec de Sicile, pour commémorer la
victoire de son char aux Jeux en 478 avant JC.
L' Aurige porte le costume traditionnel des conducteurs de char: une
longue tunique serrée à la taille dont les manches sont retenues par des
courroies afin de ne pas entraver les mouvements
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Frise du trésor de Siphnos
C'est une majestueuse frise représentant le combat des dieux et
des géants. Elle témoigne de la richesse de la cité de Siphnos
Les deux Kouroi
Ces deux Kouroi ont été considérées comme étant les deux frères Biton
et Cléobis, cependant il s'agirait en réalité de Castor et Pollux.
Oeuvres d'un sculpteur de la première moitié du VIe siècle avant JC
48
LE PELOPONNESE
Le Péloponnèse est relié à l'Attique par l'Isthme de
Corinthe, et depuis peu par un pont au niveau de
Patras.
C'est une péninsule essentiellement montagneuse,
compartimenté en bassins intérieurs et en plaines
irriguées vers le littoral.
A l'est, les acropoles d'Argos et de Mycènes qui
dominent l'Argolide. Olympie se situe à l'ouest, la ville
médiévale de Mistra près de Sparte se trouve au sud,
juste au nord de la péninsule sauvage et austère du
Magne.
Une petite parenthèse mythologique sur le Péloponnèse
dont le Magne est une partie très étrange. Péloponnèse
signifie l’Ile de Pélops . Pourquoi ? parce qu’un roi
particulièrement bête ,nommé Tantale, eut un jour l’idée
d’inviter les dieux de l’Olympe à un banquet. Les dieux
ne mangeant pas un vulgaire Big Mac , il eut l’idée de
faire cuisiner son propre fils, un tendre enfant , pensant
ainsi honorer et surprendre ses divins invités. Mais les
dieux n’étaient pas nés de la dernière averse . Ils refusèrent de manger (sauf Déméter, qui légèrement distraite
dégusta un petit morceau d’épaule du garçon). Les dieux punirent Tantale par un supplice éternel (il passerait
son éternité à mourir de soif devant une source d’eau glacée qui se déroberait à lui, chaque fois qu’enchaîné , il
tenterait de saisir son eau : le supplice de Tantale), puis ils ressuscitèrent Pélops à qui l’on donna une épaule
toute neuve en ivoire. Et pour lui faire oublier ses malheurs, on lui offrit la terre du Peloponnèse qui était une
presqu’île et non une île. Mais cette terre en devint une lors du percement du canal de Corinthe.
Ses paysages boisés et montagneux sont impressionnants de beauté et son littoral compte plusieurs plages
magnifiques qui n’ont rien à envier à celles des Cyclades.
Le Péloponnèse rassemble aussi quelques-uns des plus beaux sites antiques du monde, comme Epidaure,
Mycènes et Olympie. Sans compter les vieilles villes cosmopolites, comme l’ancienne capitale Nauplie, et les
villages de montagne au charme intact.
49
Mercredi 22 avril 2009
Départ de l’hôtel en direction du site d’Olympie
Déjeuner
Départ pour le temple de Bassae
Continuation vers Kalamata
Installation à l’hôtel Pharae****
Dîner et soirée libres
OLYMPIE
Le site d'Olympie, dans une vallée du Péloponnèse, fut habité dès la préhistoire, et le culte de Zeus s'y
e
implanta dès le X siècle av. J.-C. Le sanctuaire de l'Altis – partie consacrée aux dieux – abritait l'une des plus
fortes concentrations de chefs-d'œuvre du monde antique. En plus des temples, on y trouve des vestiges de
toutes les installations sportives destinées à la célébration des jeux Olympiques qui s'y tinrent tous les quatre
ans à partir de 776 av. J.-C.
'Atelier de Phidias, où fut sculptée la statue chryséléphantine de
Zeus. À l'époque paléochrétienne, une basilique fut dressée sur le
même emplacement.
50
Temple de Zeus
Olympie était une ville sacrée de la
Péloponnèse située près du lieu de
rencontre de l'Alpheios et du
Kladeos. On trouve des preuves
d'activités religieuses à Olympie
datant du XIe siècle av. JC. Le site
fut premièrement remarqué pour sa
fête de Zeus qui comprenait les
fameux Jeux Olympiques. Parmi les
structures d'Olympie se trouvaient
des temples, des logements pour
prêtres et autres participants aux
jeux et des bâtiments publics utilisés
par les Grecs eux-mêmes. Pendant
la fête, l'Ekecheiria, ou Trêve
Olympique, était prononcée. Les
concurrents des villes différentes
faisaient compétition pour la
couronne d'olivier sauvage, qui
amènerait honneur à la ville
d'origine du vainqueur.
Temple de Zeus
Le temple de Zeus fut le plus important
des temples d'Olympie. La conception
était de l'architecte Livona et il fut élevé
vers les 470-456 av. JC, même si les
façades durent être rebâties après un
tremblement de terre en 175 av. JC. La
statue de Zeus chryséléphantine (or et
ivoire) de Phidias se situait dans le
temple et fut nommée l'une des sept
merveilles du monde antique. En 1877
la fameuse statue d'Hermès de
Praxitèle fut découverte dans le temple,
maintenant en exposition dans le
musée. Des tremblements de terre
détruisirent la totalité du bâtiment au
VIe siècle.
Temple d'Héra
Le temple Dorique d'Héra commença
en tant que temple joint pour Zeus et
Héra, mais fut nommé d'après Héra
seule après la finition du temple de
Zeus. Il date du VIIe ou VIe siècle av.
JC, et fut construit de bois, plus tard
remplacé par de la pierre. Héra était
adorée dans des Jeux similaires aux
Jeux Olympiques de Zeus, mais tenus
seulement pour les femmes.
51
Palestre
Le palestre a été légendé une "école de
lutte," mais en réalité il était un endroit
plus polyvalent utilisé pour des
rencontres, des rassemblements
sociaux et des pratiques athlétiques. Le
style suggère une date de construction
du IIIe siècle av. JC. Il possédait une
grande cour avec des chambres de
tailles variables, comprenant une
bibliothèque et une salle à manger.
Entrée du Stade
Seuls les hommes dont la langue
maternelle était le grec était autorisés à
participer aux Jeux, qui faisaient partie
de la fête de Zeus, même s'il fut permit
plus tard aux romains d'entrer en
compétition. Une femme mariée ou
esclave vue aux Jeux était mise à mort.
Les participants devaient s'entrainer
pendant 10 mois avant les compétitions,
supervisées par des hellanodikai
(arbitres) sélectionnés. Avec la
compétition athlétique se faisaient des
concours de drame où historiens,
sophistes et autres orateurs lisaient à
haute voix leurs compositions aux
spectateurs. Parmi ces orateurs se
trouvèrent Hérodote, Thémistocle,
Pindar, et Néron.
Stade
Le champion de chaque évènement
(appelé l'Olympionikai) recevait une
palme. Le dernier jour de la fête, les
gagnants au général recevaient une
guirlande de bois d'olivier sauvage et
étaient reçus au Prytanéion. Un
gagnant avait l'option d'ériger une
statue dans l'aire du temple et souvent
continuait d'obtenir des privilèges de sa
propre ville en même temps, des fois
même: dîners gratuits pour la vie. Les
Jeux Olympiques modernes
commencèrent en 1896 au stade
d'Athènes.
52
Le Leonidaeion
Le Philippeion
LES JEUX OLYMPIQUES
776 av.J.C. Premiers jeux olympiques
Les premiers Jeux Olympiques se déroulent à Olympie, d’où leur nom. Selon la légende, ils
furent instaurés par Héraclès en personne, tandis que les Dieux avaient donné l’exemple avec
des épreuves de lutte et de pugilat. Les Jeux se tiendront tous les quatre ans et seront un
symbole de l’unité culturelle des cités grecques ainsi que de la valeur qu’elles accordent aux
athlètes. Les Jeux sont accompagnés d’une trêve militaire stricte tandis que seuls les citoyens,
hommes libres, sont en droit d’y participer. Des jeux équivalents ont lieu à la même époque à
Némée (Jeux Néméens), à Corinthe (Jeux Isthmiques) et à Delphes (Jeux Pythiques).
393
Interdiction des Jeux Olympiques
L’Empereur romain Théodose Ier, sur demande de l’évêque Ambroise, décrète l’interdiction de
tous les jeux païens. Il sonne alors le glas de Jeux Olympiques déjà fortement altérés depuis la
domination romaine. En effet, le caractère sacré avait été érodé par de multiples violations tandis
que des Jeux s’étaient multipliés à travers les villes pour devenir l’affaire d’athlètes
"professionnels". Expression de l’hellénisme, les Jeux Olympiques n’auront pas survécu à la
décadence des cités mais ils produiront un souvenir suffisamment puissant pour renaître en 1896
sous l’impulsion de Pierre de Coubertin.
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LE MUSEE ARCHEOLOGIQUE
En face du site d’Olympie se trouve le musée dans lequel sont exposés les objets exhumés lors des fouilles.
C’est l’une des collections les plus intéressantes de Grèce.
Dans le hall principal, la place d’honneur revient aux
sculptures et aux frises en bas relief qui ornaient le temple
de Zeus. Les outils retrouvés dans l’atelier de Phidias sont
exposés dans une autre salle, avec la coupe qui porte son
nom et a permis de situer l’atelier du grand artiste. Parmi
les objets les plus empreints d’humanité se trouvent les
instruments qu’utilisaient les concurrents eux-mêmes,
comme les disques (palets de pierre ou de fer), un
fragment de starting-block et les pierres que soulevaient
les haltérophiles.
L’une des plus belles pièces retrouvées sur le site est la
Niké en marbre (Ve siècle avant J.C.) du sculpteur
Paionios. Cette déesse de la Victoire était disposée à un
angle du temple de Zeus.
Hermés à l'enfant
chef d'oeuvre du sculpteur Praxitèle
la statue fut trouvée dans le temple de Hera.
Hermés tient Dionysos enfant.
De sa main droite il brandit une grappe de raisin que convoite le petit dieu.
340 Av. JC
Le Nike du Paeonius
Zeus emmenant le petit Ganymèdes vers l' Olympe
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Frontons du temple de du Zeus
Le casque du Miltiades
Statue en bronze miniature d'un cheval
Trois travaux d'Hércule
Trois métopes du temple de Zeus
de gauche à droite, les pommes en or des Hespérides, Hércule nettoyant les écuries d'Augias,
et l'extermination des oiseaux de Stymphale
tête d'Athéna
bouclier représentant la gorgone ceinte
de deux serpents et dont le corps est
terminé d'une queue de dragonet
de pattes de lion
tête de Héra
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LE TEMPLE DE BASSAE
Le temple d'Apollon Epicourios de Bassae est situé sur un mont à plus de 1000m d'altitude dans un très
beau site, austère et venteux.
Il fut érigé par les Phigaliens pour remercier la divinité de les avoir épargnés de la peste. La ville antique de
Phigalie se trouvait à l’ouest du emple, à l’emplacement actuel du village de Figalia. Le temple de Bassae est
l’un des mieux conservés de Grèce, mieux encore que le Parthénon. On a d’abord pensé qu’il avait été dessiné
par Ictinos, l’architecte du Parthénon, mais il est plus probable qu’il ait été achevé dès 425 av. J.C., avant donc
la construction du grand temple athénien.
Ce temple dorique a plusieurs particularités inhabituelles dont un axe nord-sud (au lieu d'est-ouest) et une
longueur importante par rapport à la largeur (15 colonnes pour 6). Il mêle les trois ordres classiques : ionique,
dorique et corinthien. La colonnade externe est dorique alors que le naos est constitué de deux rangées de cinq
colonnes ioniques et d'une colonne corinthienne au fond de la cellule.
Le site de Bassae
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Photos du Temple
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KALAMATA
Kalamata, la plus grande ville du sud du Péloponnèse doit sa réputation fort ancienne à la qualité de ses olives
et de son huile, exportées dans le monde entier. L’endroit le plus plaisant de la ville est situé autour du château.
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Quelques vues de Kalamata
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Jeudi 23 avril 2009
Départ de l’hôtel pour une journée de visite :
Le Magne et les grottes de Dirou
Déjeuner vers Aéropoli
Visite de Mystra
Dîner et soirée libres
LE MAGNE
Des trois péninsules semblables à des doigts faisant saillie au sud du
Péloponnèse, le Magne (Mani) est celle du milieu. Le cap Matapan est le
point le plus méridional du continent grec. C’est là que se situait, dans la
mythologie grecque, l’entrée de l’Hadès, les Enfers. Il est vrai que la région
du Magne a quelque chose d’irréel.
Le paysage se fait franchement aride, rocailleux et dépeuplé au bout de la
péninsule, où l’on aperçoit ses villages grisâtres de type médiéval, aux
maisons avec des tours carrées en pierre très caractéristique, accrochées
au flanc de la roche : Geroliménas, Kita, Vathia, Nómia, Lagia, Flomochori...
qui témoignent de la violence de la vie dans le passé.
Ca et là, des tours abandonnées, isolées ou groupées (on en compterait
ème
siècle, leur hauteur croît avec la
800!). Les plus anciennes datent du 15
puissance de la famille.
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Langada, son église, sa rue
principale et ses habitants (!)
Vathia
Un drôle de village fantôme, perché, avec des maisons en forme de hautes tours carrées et des petits
passages pierrés en lieu de rues, envahis par les herbes. Au loin, on voit la mer.
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Gythion tient son
nom
après
la
querelle entre dieu
Apollon et Hercule,
pour
le
trépied
magique de l’oracle
de Delphes.Suite à
leur réconciliation la
région a été nommé
Gythion (= terre des
dieux).
Les Grottes de Dirou
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La Grotte de Dirou est une grotte souterraine ou plutôt, un labyrinthe de grottes, ornée de stalactites et autres
concrétions aux couleurs étranges. Remplie d’eau, on la visite en barque !
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MYSTRA
La promenade dans Mystra, une ville bysantine aux ruines féeriques est un enchantement. Le site est
spectaculaire, perché sur une colline en bordure de la chaîne du Taygète, qui s’enfonce dans le Magne. Des
ruines parsèment le sommet et les flancs de cette colline, si nombreuses que l’on peut facilement se
représenter la ville à l’époque où elle abritait 42 000 habitants, au XVème siècle.
Construite pour être un abri religieux, cette ville a été une capitale régionale pendant près de 400 ans, jusqu'à
la chute de l'empire Byzantin.
Elle est aujourd'hui considérée comme un des plus beaux vestiges de la splendeur de Byzance.
Aujourd’hui en ruine, le site se partage entre la ville haute
(complètement en ruine) et la ville basse (bâtiments
restaurés et d’autres en cours de restauration). En haut le
château (kastro) domine la ville supérieure, il est l’oeuvre
de Guillaume de Villehardouin (encore lui !!) et ses
origines franques ne font pas défaut à l’ouvrage …
Goethe y situe la rencontre de Faust et d’Hélène de Troie
(ressuscitée après 3000 ans !!) - Goethe, Faust, IIè partie
-.
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Après 1348, Mystra devint la capitale de la Morée, principauté indépendante liée à Byzance, et abrite jusqu’à la
fin du XVè le dernier foyer culturel byzantin attirant artistes et intellectuels de toute la Méditerranée. La
décoration des églises témoigne de ce brassage culturel.
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SPARTE
La cité de Sparte fut une des plus grandes puissances de l'Antiquité pendant environ deux cents ans (VIIème Vème siècle). Sa domination s'étendait sur la Laconie et la Messénie (c'est-à-dire sur tout le sud du
Péloponnèse). Elle est surtout connue pour la rigueur des entraînements militaires qu'on faisait subir aux
jeunes garçons, dès sept ans.
À partir de cet âge, l'enfant était séparé de sa famille pour être envoyé dans un camp, où il recevait une
éducation stricte et quasi militaire. Les jeunes vivaient en groupes : l'éducation physique était la plus
importante, au détriment du développement intellectuel. Pour devenir adulte, le Spartiate devait passer une
série de "tests" : le plus connu d'entre eux est peut-être la cryptie. Pendant un an, le jeune homme devait rester
dans des régions montagneuses sans se faire repérer. Il était seulement armé d'un couteau, et devait souvent
voler pour se nourrir.
Une fois cela accompli, le Spartiate devenait citoyen à part entière, et pouvait prendre part à la gestion de sa
cité. Toutefois, il vivait en communauté avec une dizaine de ses concitoyens jusqu'à l'âge de trente ans : cela
s'appelait le syssition.
Le régime politique
Sparte était une oligarchie. Tous les citoyens pouvaient s'ils le désiraient participer à l'Assemblée de la cité,
mais le pouvoir était en fait détenu par les plus riches de ceux-ci. Le gouvernement était composé de cinq
éphores, élus par les membres de l'Assemblée pour un an. À l'âge de soixante ans, un citoyen appartenant à
"l'élite de la cité" (c'est-à-dire riche et respecté...) avait la possibilité de devenir un des vingt-huit gérontes qui
composaient à vie le Conseil, haute institution de l'époque.
Deux rois gouvernaient officiellement le territoire de Sparte : en fait, ils s'occupaient plutôt des affaires
religieuses de la cité.
La religion
Les dieux principaux étaient les mêmes pour tous les peuples hellènes de l'Antiquité, mais chaque région avait
ses divinités locales : c'était le cas de Sparte.
L'organisation de la société
Hormis les citoyens, trois classes sociales existaient dans le monde spartiate :
- les femmes ; les hommes étant absents du foyer familial jusqu'à trente ans, elles dirigeaient la famille et y
tenaient une place importante ;
- les perièques étaient libres. Ils appartenaient à des communautés autonomes établies dans la campagne
proche. Ils n'étaient pas considérés comme des citoyens, mais pouvaient être enrôlés par Sparte en de conflit ;
- les hilotes étaient des esclaves - cultivateurs. Ils travaillaient pour le compte des citoyens.
Les rapports avec Athènes
Au cours de l'histoire, les deux cités se sont parfois alliées, pour des causes diverses. Cela a été le cas lors des
deux Guerres Médiques, où elles ont réunies leurs forces pour combattre les Perses. C'est d'ailleurs à
l'occasion du second conflit que trois cents Spartiates, sous la conduite de Léonidas, se sont sacrifiés en
bloquant héroïquement l'entrée du défilé des Thermopyles, pour retarder leurs adversaires et ainsi permettre
aux Athéniens de se replier en toute sécurité. Simonide de Kéos leur a dédié cet épitaphe :
"Ô étranger, va dire aux Lacédémoniens que nous reposons ici pour avoir obéi à leurs ordres".
Lors de cette bataille, les Perses ne laissèrent aucune chance aux Spartiates. Hérodote raconta que "les
flèches des Perses étaient si drues qu'elles voilaient le soleil...".
La ligue de Délos fut créée en 480 avant J.C. pour éviter que les Perses ne récidivent. C'était une association
de plusieurs cités de la péninsule grecque. Chacun des membres payait une cotisation annuelle, plus ou moins
importante selon sa richesse. L'argent collecté servait à financer le développement et l'entretien d'une armée et
d'une flotte, qui pouvait intervenir en cas de menaces perses.
Mais Athènes et Sparte se sont souvent combattues lors de combats fratricides, comme lors de la guerre du
Péloponnèse (de 431 à 404 avant J.C.). Au début du conflit, les belligérants allaient d'escarmouche en
escarmouche contre le territoire voisin. Cette période ne se termina qu'avec la paix de Nicias (421). La seconde
partie de cette guerre se déroula moins bien pour les Athéniens. Malgré les victoires de leur général Alcibiade
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en 410 et 408 avant J.C., ils furent battus, tout d'abord à l'embouchure du fleuve Aigos - Potamos (405) ;
Athènes fut ensuite assiégée puis contrainte à la capitulation. Sparte la dépouilla de son empire et l'humilia.
Sparte, appelée aussi Lacédémone (Lakedaimon) est une ville de la Grèce située dans le Peloponnèse
méridional, près du fleuve Eurotas et entre les reliefs du Parno et du Taygète.
Dans la cité antique, proche de l'actuelle Sparte, il y a peu de restes
archéologiques. On découvre au milieu des oliviers l'Acropole et les fondations
du temple d'Athéna, un sanctuaire à Artemide Ortia, et les restes d'un théâtre
hellénico-romain.
Aujourd’hui Sparte a tout de la ville moderne qui s’organise autour d’une grande avenue Odos Paleologou (cidessus) et compte environ 18.000 habitants. C’est un centre industriel et commercial de petites dimensions.
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VENDREDI 24 avril 2009
Départ en direction d’Athènes
Visite du Musée Archéologique de Tripoli
Déjeuner au port du Pirée
Installation à l’hôtel – quartier Plaka en début d’après-midi
Dîner spectacle à Plaka
TRIPOLI
Tripoli (grec: Τρίπολη; Tripolis, parfois Tripolitsa, Tripolitza ou Tripolizza) est le chef-lieu du nome d'Arcadie
dans le centre de la péninsule du Péloponnèse, au pied du mont Apano-Khrépa (2000 m) (anciennement
Ménale), au milieu d'une plaine fertile. Au moyen-âge, la ville portait le nom de Drobolitsa.
L’altitude relativement élevée y détermine un climat frais en été. Ville étudiante, agréablement pourvue
d’espaces verts, la cité arcadienne n’a conservé que de rares vestiges de son passé.
ème
Résidence du Pacha de Morée au 18
siècle, sous le nom de Tripolizza, et alors très turque d’aspect selon
Chateaubriand, Tripoli fut reconstruite après sa destruction en 1824 par Ibrahim Pacha. La place centrale,
entourée des « couverts » habituels au pays de montagne, contraste avec la place Areos ouverte et
agrémentée de jardins, et avec le Bazar au sud.
Musée archéologique
Bien agencé sur 2 niveaux, le musée archéologique est installé dans une belle maison néoclassique, œuvre de
Ziller. Il abrite les collections de la région d’Arcadie allant de la période néolithique et de l’âge du bronze (3000
– 1200 av. J.C.) à la période romaine.
Rez-de-chaussée :
Dans les salles de gauche sont réunis des objets de la région (vases, têtes de statues) de la période archaïque
et des objets de la période néolithique et de l’âge du bronze provenant des fouilles de l’habitat préhistorique de
Skakovouni-Karvouni, sur la commune de Kamenitsas.
Dans le couloir, belle statue de marbre d’une déesse assise d’Assea datant de la période archaïque (milieu du
ème
6
siècle av. J.C.) ainsi que 2 stèles représentant un couple sur un divan, Apollon et les Muses.
Les salles à droite accueillent les collections de céramiques et de vases (terre cuite, surprenant vase en bois de
Megalapoli, amphores et hydries de différentes périodes et diverses provenances).
Sont exposées aussi une collection de statues en marbre et de têtes de diverses périodes, des figurines en
terre cuite, des pièces de monnaie en bronze et des inscriptions.
Le sous-sol présente des stèles funéraires, des reliefs et des sculptures en marbre, ainsi que des fresques, des
céramiques, et des figurines en terre cuite.
A remarquer les pièces de la Villa d’Hérode Atticus qui avait été bâtie aux environs d’Astros,
le long de la côte de l’Arcadie.
Dans le jardin on peut voir des stèles funéraires, divers éléments architecturaux, des reliefs
et des inscriptions.
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ATHENES – Quartier PLAKA
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71
Plaka est sans conteste le lieu le plus vivant et divertissant d'Athènes. Bien que très touristique, cette ville dans
la ville a su garder une certaine âme. Enchevêtrement de ruelles typiques, les premiers arrivants y ont chacun
bâti leur maison selon leurs goûts personnels, en faisant un véritable patchwork multicolore de tous styles.
Partout, de la musique s'échappe des coins de rues, restaurants, des tavernes touristiques et autres lieux
animés. Mieux vaut s’y promener tôt le matin ou tard le soir. Il est important de bien lever les yeux en marchant
pour profiter des différentes façades, dont beaucoup ont été, ou sont en cours de rénovation.
L'église byzantine Kapnikaréa
Au milieu de la rue Ermou se dresse la
magnifique petite église byzantine de
ème
Kapnikréa. Datée du 11
siècle, elle est
admirablement conservée. Son plan en croix
et ses coupoles sont spécifiques des églises
byzantines. Ornée de fresques magnifiques
(modernes) et de petites colonnes à
chapiteau, cette église double (deux chapelles
ème
accolées, une du 11
siècle en plan en croix
ème
et l'autre du 13
siècle avec sa coupole) est
un petit bijou qui incite à la halte.
La petite Métropole écrasée par la Grande Métropole.
Entre Monastiraki et Syndagma en suivant le rue Mitropoleos se trouve la place
Mitropoleos où vous pourrez voir la Grande et Petite Métropole.
La grande Métropole est la cathédrale orthodoxe d'Athènes. Elle date du milieu
ème
du 19
siècle et n'est guère très jolie (de mon point de vue). Elle ne
représente guère de grand intérêt à part pour les croyants.
Le plus intéressant est la Petite Métropole écrasée par la masse quelconque
ème
de sa voisine la Grande Métropole. Cette petite église byzantine du 12
siècle
est cent fois plus mignonne que sa géante congénère. Ce bâtiment à plan en
croix grecque donne la dimension réduite de l'habitat d'Athènes à cette époque.
D'extérieur, c'est un petit bijou et il est très passionnant d'en faire le tour et
d'observer les bas-reliefs forts splendides.
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Anafiotika
Subitement en montant de petites marches, on se retrouve dans un quartier tout blanc, fleuri et souvent rempli
de chat. C'est une petite île au milieu d'Athènes. On cherche la mer mais seule la vue sur la mer d'immeubles
d'Athènes nous confirme que ce petit coin de paradis est bien dans la capitale de la Grèce. Ce minuscule
secteur de Plaka porte le nom d'Anafiotika car les premiers habitants qui s'installèrent ici au début du 20ème
siècle provenaient en grande partie de l'île d'Anafi (île des Cyclades sud) et construisirent leur maison à l'image
de celles de leur île.
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Monastiraki
La place de Monastiraki avec la mosquée Dzisdaraki, juste derrière quelques colonnes de ruines de
l'agora romaine et en toile de fond la fameuse et superbe Acropole.
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Le bas de Plaka
Au premier abord, Plaka c'est surtout cela. Un quartier beaucoup trop touristiques et fuit il y a encore quelques
années par les vrais athéniens.
Les rues Adrianou et Kidathinéon sont grouillantes de touristes. Les
boutiques attrape -touristes se succèdent entrecoupées par des tavernes
infâmes, bruyantes et chères. La foule, le bruit, les touristes (beaucoup de
français), les rabatteurs des restaurants qui vous promettent des merveilles, des
personnels d'agence touristique ou d'hôtels vous refilant des renseignements
erronés afin que vous alliez chez eux, tout cela agace très rapidement.
Dans cette partie du quartier on peut aller visiter le musée d'art populaire et surtout le musée des instruments
de musique populaire grecque très instructif. On y écoute de la musique
traditionnelle, ce qui vous changera du sirtaki (pas traditionnel, ni vraiment
typique de la Grèce) dont on est abreuvé dans les rues et tavernes de Plaka.
Vous pourrez admirez aussi au passage la tour des vents
(malheureusement noircie par la population et les années. La
tour est un édifice octogonal en marbre blanc d'une hauteur de
12,80 m. (1er siècle av. JC sous le règne de Jules césar). Sur
chacune de ses faces ont été sculptés des personnages ailés
représentant les vents dominants d'Athènes.
Cette tour avait été également construite pour abriter une
horloge hydraulique dont l'eau provenait de la source Clepsydre
(qui donna par la
suite son nom aux
horloges à eau).
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Lyssikratous
Dans la partie basse et est de Plaka, le monument de Lysicrate sur une petite
place calme entourée de bars fût érigé en 334 avant JC. Il supportait le trophée
de bronze remis à Lysicrate qui fut le vainqueur d'u concours théâtral (le trophée
"molière" de l'époque).
Ce vestige des monuments chorégiques de l'antiquité est une rotonde de 10,20 m
de hauteur à 6 colonnes de type corinthien reliées par des plaques de marbre
blanc. Au dessus, une frise sculptée représente Dionysos en train de changer des
pirates en dauphin. Le toit en marbre est d'un seul bloc.
Le Théséon
Le Théséon est plus petit que le Parthénon mais mieux
sauvegardé. Situé sur une petite colline de 66 m de haut, ce
temple est même l'un des mieux conservés du monde grec
(dommage que la pollution le noircisse si vite!). Il domine
l'Agora et est dominé par l'Acropole. Le Théséon (temple de
Ephaïstos, dieu des forgerons) est de style dorique et a été
ème
construit au 5
siècle avant J.C. Un peu plus ancien que le
Parthénon, ce temple est un peu plus petit et en pierre
(tandis que son voisin dominateur est en marbre). Jadis peint, il
mesure 31,77m sur 13,72 m. Sur le flanc, vous compterez 26
colonnes tandis que de front, vous n'en compterez que 12.
Agora
L'agora vue depuis l'Acropole avec en évidence le temple de
Théséon.
L'agora s'étend sur 2,3 hectares. Même si maintenant il
s'apparente plus pour le tourisme moyen à un immense champs
de ruine au plan peu clair pour le néophyte, cette esplanade était
dans l'antiquité très vivante car traversée par la voie des
Panathénées. Les lieux étaient parsemés d'arbres, de fontaines
et de statues. De longs bâtiments administratifs la bordaient. Il y
avait aussi des temples et des "galeries marchandes" (stoa) sous
forme de longs portiques bordés de boutiques. Le long bâtiment
(116 m sur 19,5 d largeur) près de la station de métro Thission est une stoa reconstituée.
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Samedi 25avril 2009
Décollage d’Athènes à 10 h 05
Arrivée à Bordeaux à 12 h 25
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