Le GUIDO

Transcription

Le GUIDO
numéro 45 - hiver 2014 / 2015
Le GUIDO
le magazine d’Essaouira
éditions média business - Essaouira
Artiste peintre
et gastronome averti
Galerie
3 rue Yemen (haut de la rue Laâlouj)
OSEZ LE
MÉLANGE DES
GOÛTS ET
DES COULEURS !
+212 (0)524 78 31 11
2 bis rue Cadi Ayad - Médina Essaouira
(en face pharmacie Alhaddadah)
Fermé le lundi
Table d’hôtes
+212 (0)524 47 39 10
63 rue Touahen
Médina Essaouira
Fermé le lundi
edito
Pour l’hiver nous laisserons les sentiers battus dans la ville pour nous
diriger vers le bout du bout de la plage.
sommaire
tourisme : vers le cap Sim
6
tourisme : dar Soltan et borj el Oued8
tourisme : la pêche à pied
12
tourisme : la source lmahalou
14
nature : les naufragés du cap18
arts : mohamed Zouzaf20
focus : Jean-Paul of St Barth
22
actualités : zapping sur la ville
24
Directeur de publication : André EUGENE.
Imprimerie : Somadi / Pipo - Casablanca
Rédaction : Sylvie BRIGNON
Traduction : Danièle LEGALL
Photos : S. BRIGNON, A. EUGENE
Réalisation : André EUGENE
Assistante : Maryam ELKOURCHI
Dépôt légal / ISSN : 2008PE0021 / En cours
Contacts : Tél: +212 (0)661 138 324 - Fax: +212 (0)524 474 685
email:[email protected] - Web: www.leguido.com
Tous droits réservés. Toute forme de reproduction, des textes et
photos, intégrale ou partielle, est interdite sans autorisation de l’éditeur.
Au-delà de l’oued Ksob, au sud de la baie de la ville, se cache
un autre monde, sauvage et immensément ensorcelant. Un peu
d’histoire avec dar Soltan et le borj écroulé les pieds dans l’eau,
des activités économiques marginales autour de la pêche à pied,
un espace sur le sable mouillé au bord de l’eau où divaguent
des animaux, vaches ou ânes dû à une résurgence d’eau douce
découverte à marée basse où les gens viennent remplir des
bidons, une immensité de dunes vierges qui se jettent dans la mer
sous l’œil bienveillant des éoliennes de Wassen et du phare du
cap Sim.
Des rochers plats découverts avec le flux et le reflux de l’océan
qui abritent une faune à mettre l’eau à la bouche et sa pêche à
pieds. Des kilomètres de balade, à pieds, en quad, à cheval ou à
dos de dromadaire, pour atteindre enfin ce cap mythique, vision
mystérieuse et objet de tous les fantasmes vu de la ville. Nous
n’oublions pas l’art et les infos sur ce qui se passe dans la cité,
manifestations artistiques et travaux d’embellissement.
Un hiver tout en douceur et en couleur et des fêtes dans une
atmosphère chaleureuse que nous vous souhaitons excellentes.
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e voudrais sans la nommer vous parler d’elle
A Essaouira, depuis 16 ans, elle est fidèle,
Venue de Bretagne, elle se réveille sous le soleil,
C’est elle qui déambule avec son appareil
Dans les ruelles,
Sur le port, sur la plage,
Elle cherche la belle lumière.
C’est elle qui nous donne envie de découvrir,
Qui nous donne envie de la suivre,
Jusqu’au bout, jusqu’au bout.
Je voudrais sans la nommer lui rendre hommage,
Jolie fleur du mois de mai ou fruit sauvage,
Une plante bien plantée sur ses deux jambes
Qui traine en liberté où bon lui semble.
C’est elle que vous avez surement déjà croisée,
Ses cheveux blonds ébouriffés,
Ses éternels jeans, de la tête aux pieds,
Son sac à dos en bandoulière,
C’est elle dont vous avez surement lu les brèves.
Je voudrais sans la nommer vous parler d’elle,
Bien aimée dans notre cité enchantée,
Dont elle illumine le magazine tant apprécié.
C’est elle qui rédige, qui photographie,
Et si vous voulez que je vous la présente
Elle s’appelle Sylvie Brignon
Une collectionneuse des Guido
d’après une chanson de Moustaki
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focus
Clin d’œil
J
tourisme
Vers le Cap Sim
Q
uittons la ville, la médina, la ville nouvelle et échappons rochers de la marée descendante et dans leur petit village de
nous par la plage en direction de Diabet, village perché au cabanes, à bicyclette ou en vélomoteurs. Les femmes préfèrent
sud de la plage et commençons une visite vers cet autre monde les ânes et leurs paniers pour stocker ce qu’elles ramassent.
qu’est le cap Sim.
Notre balade commence à l’oued Ksob, fronière entre les
Inaccessible par la route, mystérieux, l’endroit intrigue, fascine. pays arabe (chaidma) et berbère (haha). Un peu d’histoire pour
On entend parler de rochers, d’une grotte des surfeurs, de commencer avec les ruines ensablées de dar el Soltane et le
dunes…Par beau temps on le devine au borj el baroud, vaisseau de pierres crénelé, échoué sur la plage.
loin. La plage s’étire sur des kilomètres Les promeneurs de la plage sont nombreux à marcher jusqu’à
et des kilomètres, jusqu’aux dunes, lui, silhouette fantomatique et intrigante. Continuons d’avancer,
dominées sur les hauteurs par les la ville et les îles de Mogador s’effacent doucement, et nous
éoliennes de Wassen, de l’autre côté trouverons une résurgence d’eau douce, sur le sable mouillé de
de la pointe, et aux falaises du cap sur la marée qui descend. La plage porte le nom de « mahalou » ou
lequel veille un phare, frère jumeau « mahalou », « eau douce » littéralement.
de celui d’Essaouira. On le rejoint à
pied mais plusieurs heures de marche Un homme creuse un trou et y remplit des bidons, des vaches et
sont nécessaires, nombreux sont ceux des ânes errent non loin. Très proche de la source, des cabanes
qui préfèrent le quad, le cheval, le de pêcheurs et partout des rochers plats aux mille crevasses,
dromadaire encore.
s’achevant par une barre de roches ciselée. Un autre monde
et des activités différentes de celles de la ville. La plage s’étire
Les pêcheurs, eux, se rendent dans les encore, plus déserte, quelques rares pêcheurs à pied, les dunes
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tourisme
de sable se font plus hautes. Succession de plages, de criques,
calanques et falaises déchiquetées, cordons dunaires sur
lesquels apparaissent et disparaissent des quads, une variété
qui fait la richesse de ce littoral très accidenté.
Au bout, la grotte, le cap Sim, et de l’autre côté une vue sur
l’infini des grèves de Tagenza et Sidi Kaouki et sur les hauteurs
le village de Wassen, là où la route s’arrête, où les arganiers, les
mimosas, les genévriers prennent le relais des dunes. Le phare
aussi disparait. Mais c’est une autre histoire !
La dernière crique du cap est atteinte, un monde ensorceleur
de beauté sauvage. L’écrivain Tahar Ben Jelloun disait, « C’est
le lieu du silence, du vent et de l’arganier, un lieu où le corps
devient léger comme le duvet et se laisse emporter par le vent
froid de l’Atlantique. J’ai souvent rêvé d’habiter sur ce monticule
qui s’élève au dessus de la mer, ou du côté en face, sur le cap
Sim ».
La prière de l’absent, Tahar Ben Jelloun, Seuil, 1981.
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tourisme
Dar Soltan et borj el Oued
N
ous arrivons à l’extrémité sud de la baie d’Essaouira.
Sur les hauteurs le village de Diabet. L’oued Ksob
serpente aux pieds des ruines de ce que l’on peut
imaginer avoir été un grand palais.
A l’automne, les hérons
cendrés et les flamands
roses pataugent dans
les
eaux
boueuses,
flegmatiques. Avec les
années et la construction
des golfs, les ruines
enfouies dans les dunes,
à peine visibles à l’époque,
sont réapparues au milieu
d’une végétation sauvage,
étonnantes dans ce décor
de far West, à proximité de
l’immense de golf et de sa
luxuriance.
Ce palais se composait
de quatre pavillons carrés
reliés par de hautes
courtines, ainsi qu’un autre
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pavillon en son centre. De style andalou il possédait de
beaux plafonds en boiserie sculptées et peintes ainsi que
des carreaux portugais comme ceux que l’on peut encore
admirer dans les riches vieilles demeures.
Le sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah, fondateur de
la ville y effectuait de fréquents séjours. Par la suite,
« Dar Soltan » deviendra la résidence de Moulay
Abderrhaman, gouverneur de la ville dès 1822. Le
nouveau Sultan voulait admirer la ville de sa création
d’une certaine distance. Il fit rénover et agrandir une
maison située au sud de la baie face à la grande île,
qui avait été initialement construite par un commerçant
de la région. Il la fit transformer en palais d’été, vaste et
richement décoré. Cet édifice allait devenir plus tard la
résidence du Prince Moulay Abderrhaman Ben Hicham.
Le village de Diabet est bien antérieur à la construction
de la ville. En 1626, le cardinal de Richelieu y envoie
une mission afin de commercer avec ses habitants.
La population de Diabet fut chargée par les différents
Sultans de protéger la région haha des pirates.
En contrebas, sur la plage, reposent les ruines d’un fort
portugais daté du XVe siècle. Les promeneurs s’y rendent
tourisme
à marée basse, méditatifs devant cet immense vaisseau de
pierres échoué. Des fragments de créneaux et un morceau
de muraille le composent. Ce fortin, construit de manière
stratégique faisait face à celui de l’île et avait pour mission
d’éviter toute tentative d’invasion par la mer comme par la terre.
Les enfants y grimpent, les amoureux s’y cachent, les amateurs
d’art martiaux l’adoptent pour leurs séances, il ne laisse jamais
indifférent. Fort, bateau ivre, château ensablé…les qualificatifs
ne manquent pas pour nommer cet étrange amas minéral qui
repose sur le sable. Ici nous quittons réellement la ville. Notre
route se poursuit vers l’ouest, de baie en baie, vers les rochers
des pêcheurs et la source lmahalou.
le guido [9]
Towards Cape Sim
prefer using donkeys and their baskets to
store what they gather.
L
et’s leave the town, the medina and the
new town behind us and let’s escape
via the beach towards Diabet, a perched
village south of the beach, and let’s start
our discovery of a new world: Cape Sim.
A mysterious, out of the way place: one is
puzzled and fascinated by it. One hears
about rocks, about dunes, about a surfers’
cave. In fair weather, one can make it out
in the distance. The beach stretches over
kilometres and kilometres as far as the
dunes that are dominated by the Wassen
wind turbines on the other side of the tip
and it stretches as far as the Cape cliffs
that are watched over by a lighthouse, the
twin brother of Essaouira lighthouse. One
can walk to it but this involves a several
hour walk and many prefer using a quad,
a horse and even a dromedary.
As for fishermen, they search the rocks
during ebb tide coming from their little hut
village on bikes or motorbikes. Women
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Our rambling starts at the wadi Ksob, the
natural border between Arabic (chaidma)
and Berber (haha) countries. We start with
a little History with the sanded up ruins
of dar el Soltane and with borj el baroud,
a crenellated ship like stone, stranded
on the beach. Numerous strollers on the
beach walk up to it, a ghost like shape
that puzzles them. Let’s move on with the
town and the islands of Mogador fading
away gently until we come to a resurgence
of fresh water on top of sand watered by
the tide. The beach’s name is “mahalou”
which literally means “fresh water”.
A man is digging a hole and filling cans
from it, cows and donkeys are wandering
close by. Very near the spring, one finds
fishermen’s huts and everywhere flat
rocks with their hundred crevices that end
into a bar of chiseled rocks: it is a different
world, with a different range of activities
than those from the town. The beach
stretches still and becomes deserted;
some rare fishermen are shell fishing
tourisme
and the sand dunes get higher. A series
of beaches, creeks, inlets and ragged
cliffs, with a string of dunes on which
quads appear and disappear: a variety
that makes for the richness of this very
rugged coastline.
At the end, one finds the cave, Cape
Sim, and on the other side a view on the
boundless strands of Tagenza and Sidi
Kaouiki and the heights of Wassen village
where the road stops and where argan
trees, mimosa and juniper take over the
dunes. The lighthouse also fades away:
but this is another story!
One reaches the last creek of the Cape, a
bewitching world of wild beauty. The writer
Tahar Ben Jelloun said: “It is the place of
silence, of wind and argan trees, a place
where one’s body becomes as light as a
feather and let itself be carried away by
the cold wind of the Atlantic Ocean. I have
often dreamt of living on this hillock that
rises above the sea, or on the other side,
on Cape Sim”.
La prière de l’absent, Tahar Ben Jalloun, Seuil, 1981.
W
Richelieu sent a delegation there in order to establish trade with its
inhabitants. The people of Diabet were made responsible for the
protection of the haha region from the pirates by the various Sultans.
e are coming to the far southern end of Essaouira bay. On the
hilltops is the village of Diabet. The wadi Ksob meanders at the Below, on the beach, rest the ruins of a Portuguese fort dating from
foot of some ruins which may be imagined as the remains of a great the 15th century. Strollers go there at low tide and meditate in front
palace.
of this huge stranded stone ship where fragments of battlements
and a piece of wall remain. This fort was strategically built opposite
In the autumn, grey herons and pink flamingoes wade stolidly the fort of the island and its task was to prevent any attempt of
in the muddy waters. Over the years and with the construction of invasion by land or sea. Children use it for climbing, lovers for
golf courses the sanded up ruins, hardly visible until then, started hiding, and martial arts amateurs for their sessions: it never leaves
to emerge amidst wild vegetation: a startling sight in this Wild West people indifferent. A fort, a drunken boat, a sanded up castle:
setting so close to the lushness of the vast golf course.
there is no shortage of words to describe this strange mineral
heap resting on the sand. There we definitely leave the town. Our
This palace consisted of four square pavilions linked by high curtains road goes westwards, from bay to bay, towards fishermen and the
and of one pavilion in the middle. Built in the Andalusian style, it had Imahalou spring.
beautiful carved and painted wood panelled ceilings as well as the
famous Portuguese tiles that one can still admire in rich old dwellings.
Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah, founder of the town, used to
make frequent stays there. “Dar Soltan” subsequently became the
residence of Moulay Abderrhaman, the governor of the town as early
as 1822. The new Sultan wanted to be able to admire the town he
had built from a distance. A house, situated south of the bay opposite
the big island and initially built by a local
merchant, was extended and renovated
on his orders. He had it transformed
into a vast and richly decorated summer
palace. Later, this building became the
residence of Prince Moulay Abderrhaman
Ben Hicham.
The village of Diabet is much prior to the
building of the town. In 1626, Cardinal
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tourisme
Dar Soltan and borj el Oued
tourisme
La pêche à pied
A
Essaouira et dans les environs une
partie importante de la population vit
des produits de la pêche. Celle qui se
pratique avec les chalutiers et celle avec
les palangriers, les fameuses barques
bleues. Néanmoins, parallèlement, une
autre activité de pêche plus marginale
et artisanale, est la pêche à pieds. Une
véritable activité économique !
Elle aussi fait vivre des familles. Au-delà
du village de Diabet et du borj écroulé
sur le sable, la plage continue sur
des kilomètres avec des rochers bas,
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recouverts par marée haute, ce qui permet
une pêche à pied parmi ces roches plates
et crevassées, afin de rapporter moules,
bulots, crevettes, crabes, poulpes,
ormeaux ou oursins, selon les saisons et
le climat.
Des galets, des rochers, roulés par la mer
depuis des milliers d’années, s’offrent
à vos pieds et se poursuivent jusqu’au
cap Sim. Le petit village de cahutes de
pêcheurs, à proximité de la résurgence
d’eau douce « lmahalou » se situe à
environ une dizaine de kilomètres de la
ville, construction de bois, plaques
métalliques, carton et plastique.
Les silhouettes des pêcheurs, le
plus souvent des hommes, isolées,
accroupis de gros sacs posés non
loin, se détachent sur la lumière
verte des roches. Il n’est pas rare
de croiser une bicyclette ou un
vélomoteur qui longe la plage en
direction de nulle part, ou alors si
loin que nos yeux les perdent, une
canne à pêche posée sur le cadre.
Des pêcheurs à la ligne ou encore installés
dans de grosses chambres à air noire afin
d’attraper bar, daurade, sole, au-delà de
la barre de rochers. Plus loin des femmes
accompagnées de bourriquots collectent
des algues rouges qui seront revendues
pour partir vers l’étranger, parfois ce
sont des bouteilles de plastique intactes,
elles aussi revendues pour y stocker
les produits de nettoyage vendus à la
criée dans la médina, portées dans des
carrossas.
La zone des balancements de marées
est exploitée par une main d’œuvre
hétérogène (petits pêcheurs, agriculteurs,
retraités, femmes et enfants). Ils collectent
par voie d’arrachage les algues fixées
aux substrats et ramassent celles qui sont
rejetées en échouage. Elles sont exportés
et trouvent de nombreuses applications
comme agents texturant, filmogènes
ou émulsifiants dans de nombreux
domaines de l’industrie agro-alimentaire
ou pharmaceutique
tourisme
A quelques encablures sur les hauteurs de la plage, la laisse de
mer propose un mélange de coquillages, de bois, de plastique,
de bouts de ficelle, d’os, trésors accumulés par les marées,
à l’exception du plastique qui déroulent ses déchets sur des
kilomètres, venus de la terre mais surtout portés par les courants.
Une autre femme ramasse les bois flottés pour alimenter le four,
se casse le dos à supporter de lourds fardeaux. Aujourd’hui la
pêche est bonne, les crustacés s’accumulent dans les sacs et
les pêcheurs exhibent fièrement de gros poulpes. Le temps
est doux, le ciel d’un bleu éclatant et la mer calme. Quand les
courants sont plus violents les pêcheurs à canne rajoutent de
gros plombs plats sur les lignes pour mieux agripper les bars ou
les daurades, rapides.
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tourisme
La source Lmahalou
A
u détour d’une pointe sur la plage, les rochers apparaissent,
les premiers pêcheurs à pieds également mais la vision de
vaches ou d’ânes, selon les jours, qui errent sur un périmètre
assez restreint nous surprend.
Tout proche, un homme accroupit, entouré de bidons d’eau,
creuse un trou. Intrigués nous nous approchons. L’eau qu’il
recueille est douce. Nous la goutons, effectivement pas une
once de sel, un arrière gout un peu doucereux. La plage porte
le nom de cette résurgence d’eau douce, « lmahalou ». Nous
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apprenons qu’il en existe en divers lieux sur la côte, dont à
Tafedney, à une cinquantaine d’Essaouira plus au sud. La
source vient des hauteurs du cap et ne sort qu’à marée basse.
Les habitants voisins y amènent leurs bêtes et viennent puiser
leur eau. Nous comprenons pourquoi le village de pêcheurs est
établi à cet endroit. A marée haute, plus d’eau douce, il faudra
attendre !
Les sources sous-marines sont pour la plupart connues depuis
longtemps des pêcheurs et marins. La mer change d’aspect
dans leur voisinage, à cause des différences de densité entre
eau douce et eau de mer, et aussi à cause des variations de leur
débit. Leur origine est relativement facile à déterminer, car elles
sont situées assez près des côtes, à faible profondeur, entre
tourisme
0 et 50 m. Elles sont toutes associées à des massifs carbonatés
qui dominent les côtes.
Dans les terrains calcaires, l’eau d’infiltration chargée en
dioxyde de carbone dissout la roche et cet écoulement aboutit à
la formation d’un réseau souterrain de conduits (réseau karstique).
Ce réseau souterrain se met en place en se basant sur le niveau
le plus bas des calcaires dans le paysage : c’est le niveau de
base où apparaît la source. Ce phénomène hydrographique
permet donc aux pêcheurs d’avoir de l’eau douce à portée de
la main.
On a vu dans certaines autres régions des ménagères venir
laver leur linge en bord de mer. Quand la mer baisse, les
ménagères guettent le moment où leurs pierres individuelles
seront découvertes et, cinq minutes après, quand l’apparition
des résurgences élimine la salure des eaux, elles s’agenouillent,
font dans le sable, avec leur battoir, un large trou qui s’emplit
vite d’eau douce et se mettent au travail. Ici, sur la plage qui
mène au cap Sim, une curiosité à ne pas manquer !
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tourisme
Shell fishing
In
Essaouira and its surroundings a
major part of the population lives
on fishing products coming from trawlers
and long liners, the famous blue boats.
Yet there is a parallel fishing activity, more
peripheral and on a small scale: shell
fishing. A real economic activity!
But also, it allows families to live on it.
Beyond the village of Diabet and beyond
the borj crumbled on the sand, the beach
goes on over kilometres with low rocks
covered by high tide; this allows for
shell fishing on flat rocks with numerous
crevices containing mussels, whelks,
crabs, octopus, abalone or urchins
depending on seasons and weather.
Pebbles and rocks washed over by the
sea for thousands of years roll under
your feet as far as Cape Sim. The little
fishermen’s village, close to the fresh
water resurgence “lmahalou”, is at about
ten kilometres from the town; the huts are
made of wood, metal plates, cardboard
and plastic. The fishermen’s figures, most
of them men, standing isolated, squatting,
with their big bags down close by, are
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outlined by the green light of the rocks.
It is not uncommon to pass by a bicycle
or a motorcycle with a fishing rod placed
on the frame, going along the beach to
seemingly nowhere, or so far away that
your eyes cannot follow.
Beyond the rock bar, some fishermen
with lines or settled into inner tubes to
catch bass, bream or sole can be seen.
Further away, some women with donkeys
are gathering red seaweed that will be
sold or sent abroad, or they are collecting
intact plastic bottles that will also be sold
to store cleaning products and these will
be auctioned sold in the medina, brought
there into carrossas.
The intertidal zone is exploited by a mixed
workface (small fishermen, farmers, retired
people, women and children). They collect by
plucking the algae fixed to their substratum
and they gather the seaweed left behind
by the tide. These are exported to be used
as texturing agents, film forming agents or
emulsifiers in numerous areas by the food
or pharmaceutical industry.
A short distance on the heights of the
beach, the tide mark offers a mixture of
shellfish, wood, plastic, bits of string and
bones, treasures accumulated by the
tides, except plastic that comes from
inland but is mainly carried by currents
and its scraps can be seen floating along
some kilometres.
Another woman is picking up driftwood
in order to supply the oven and she
is breaking her back carrying such
heavy burdens. Today, the fishing is
good, shellfish is heaped into bags and
fishermen proudly show off big octopus.
The weather is soft, the sky a bright blue
and the sea calm. When the currents are
stronger fishermen add big flat sinkers to
their rods in order to better grab bass and
bream, as they are swift fish.
R
ound a bend on the beach, rocks and the first fishermen
appear but the vision of cows or donkeys (depending on the
day) wandering over a relatively small area is surprising.
the base level where the spring appears. This hydrographic
phenomenon makes it possible for fishermen to have fresh
water at hand.
Close by, a squatted man, surrounded with water cans is digging
a hole. Puzzled, we come near. The water is fresh. We taste it and
indeed there is no trace of salt; it leaves a sweetish aftertaste.
The beach bears the name of this fresh water resurgence:
“lmahalou”. We are told there are several of the in different
places on the shore like Tafedney at about fifty kilometres from
Essaouira, further south. The spring comes from the heights
of the Cape and only comes out at low tide. The neighbouring
inhabitants bring their animals there and come to draw their own
water. We understand why the fishermen’s village is settled here.
But it is high tide now, no more fresh water, we’ll have to wait!
In some other areas we saw housewives come to do their
washing along the shore. When the tide goes down, the women
watch for when their own flat stone will be uncovered and five
minutes later when the resurgence appears and eliminates all
salinity from the water, they kneel down, dig a big hole in the
sand with their beetle, the hole fills quickly with fresh water and
they start working. Here, on the beach leading to Cape Sim, it
is a sight not to be missed!
Underwater springs have been known by fishermen and sailors
for a long time. The sea has a different aspect near them because
of the differences in density between salt and fresh water and
also because they vary in their flow. Their origin is relatively
easy to figure out as they are situated fairly near the shore at a
low depth of between 0 and 50m. They are all associated to the
carbonate massifs that dominate the shores.
In limy soils, the infiltrating water charged in carbon dioxide
dissolves the rock and this flow creates an underground network
of ducts (karst network). This underground network starts on
the lowest level of limestone present in the landscape: this is
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tourisme
The Lmahalou spring
nature
Les naufragés du cap
L
oin, très loin du village de pêcheurs
en avançant vers le cap, plusieurs
naufragés reposent
sur le sable,
cimetière marin et magique.
Au détour d’une baie c’est « Nuage » qui
apparaît le premier, vaisseau abandonné.
Parti de Marseille au mois d’août pour
une durée de dix mois, et en route pour
les Antilles via Agadir, Jean-Marc s’est
échoué le 2 octobre en pleine nuit sur la
plage non loin des rochers déchiquetés
du cap. Une chance dans son malheur il
risquait sa vie. « Nuage » a donc arrêté sa
course ici, bateau d’aluminium de 12m,
un « Beaujolais », qui sera démantelé
ces jours ci, trop abimé pour envisager
des réparations, après le sauvetage de
tout le matériel qui pouvait être récupéré
avec les effets personnels de Jean-Marc.
Il aura perdu son bateau mais garde le
sourire devant la chaleur et le réconfort
qu’il a trouvé à Essaouira.
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En continuant d’avancer le long des dunes,
c’est une tortue géante qui git, dépouillée
de sa carapace elle ressemble à un vieux
phoque malade. Environ deux mètres de
long et probablement en provenance des
Açores dont les eaux sont fréquentées
par cinq espèces différentes de tortues
de mer, sur les sept recensées dans le
monde. Celle-ci aura dérivée avec le Gulf
Stream pour s’échouer ici, épuisée.
Un creux de rocher et un autre individu
surgit. Les ailes pliées, posé et pas
farouche, il nous regarde étonné, long
bec bleuté et yeux ronds. Blessé, sa
Notre dernier naufragé sera un dauphin. Sans doute échoué
depuis un certain temps, du mammifère marin il ne reste que le
squelette, une tête, des os et des vertèbres déjà blanchies par
le sel et le soleil, sculptures naturelles magnifiques.
course aussi se termine ici dans ce décor du bout du monde.
Le fou de bassan ne fréquente habituellement pas ces côtes,
une tempête aura fait dévier son vol. Pour les lecteurs du Guido
nous avions signalé voilà plus d’un an un groupe d’une dizaine
de fous de bassan morts le long des plages de sidi Kaouki, sans
doute pris dans une tourmente. Les fous de bassan sont des
oiseaux pélagiques, qui parcourent l’hémisphère nord et qui
sont surtout visibles en haute mer. Ils se rapprochent des terres
en été, le seul site de nidification en France reste les Sept Iles
dans les côtes d’Armor.
Le fou de Bassan tire son nom de son comportement : il repère
les bancs de poissons au vol, plongeant en piqué d’une hauteur
de 30 mètres parfois. En approche finale, il adopte une posture
aérodynamique typique (à l’image d’un concorde : les concepteurs
s’inspirèrent de cet oiseau pour la posture aérodynamique de l’avion !)
lui permettant de rentrer dans l’eau à 100km/h sans se blesser.
le guido [19]
nature
Il plonge ainsi à 6-7 mètres de profondeur, sous le banc de
poissons, avant de remonter vers la surface, traversant le banc
au passage et capturant sa proie. Lorsqu’il remonte à la surface,
sa proie est généralement déjà engloutie ; d’où son nom de
« fou » attribué par les pêcheurs écossais, premiers observateurs
de cet oiseau, surpris par ces plongeons spectaculaires et à
première vue insensés !
arts
Mohamed Zouzaf
L’
art, la peinture, sont omniprésents à Essaouira
et dans la région. Dans ce numéro Mohamed
Zouzaf sera à l’honneur.
Il fait partie des peintres marocains et souiris
sélectionnés pour exposer à l’Institut du Monde Arabe
à Paris (IMA). Une œuvre polychrome, circulaire et
chargée de calligraphies, de 2012, « Terre, signes et
symboles » est donnée à voir aux nombreux visiteurs
de l’institut. Mohamed me reçoit chez lui, charmant.
Il écoute une émission télévisée sur la chanson
française et accompagne les mots d’Aznavour ou
Lavilliers. Il adore ! Quelque peu réticent face à
l’appareil photo, il a peur d’être copié et ne veux pas
montrer ses dernières réalisations. Dans l’entrée,
des peaux de chèvre roulées qui seront ensuite
marouflées sur bois puis peintes.
Né à Essaouira il y a une cinquantaine d’années,
Mohamed, comme de nombreux artistes de la ville,
le guido [20]
est autodidacte. Il en est fier, tout comme d’exposer
à Paris. Et il a raison ! Il peint depuis toujours, dès
l’âge de quinze ans, et vit de cette seule activité. Il
étudie les peintres occidentaux, s’en inspire tout
en recherchant son propre style. Les signes, les
symboles, le fascinent. C’est une poésie, une
musique, une histoire. La peau de chèvre est une
matière noble, affirme-t-il.
Les motifs berbères, africains ou arabes, les
personnages, sont peints au brou de noix auquel
s’ajoutent de l’eau, des couleurs acryliques. Chaque
artiste fait sa petite cuisine. Ses symboles s’envolent,
s’entremêlent sur la peau, racontent une foultitude
d’histoires lyriques et mélodieuses du monde. Dans
l’atelier, discret, il m’explique ses réalisations devant
une immense main de fatma colorée et calligraphiée
qui le protège.
arts
L’exposition à l’IMA s’achèvera le 25 janvier 2015. En décembre
prochain c’est dans la superbe mosquée Hassan II de
Casablanca que nous pourrons admirer ses œuvres.
Les tableaux de Mohamed sont peu présents dans la ville
d’Essaouira, à l’exception de la galerie de la petite kasbah ou
de l’hôtel « Les matins bleus », maison qu’il a occupé avec
sa famille avant que ce soit transformé. Plus d’une dizaine de
ses calligraphies sont sur les murs de ce joli hôtel. Mohamed
Zouzaf a plusieurs expositions en vue, Tanger, Casablanca et
a plusieurs fois exposé en France, en Belgique ou encore aux
E.U. Un bel artiste talentueux à découvrir.
le guido [21]
focus
«Jean-Paul of St. Barth.»,
des bijoux « équitables » !
L
a maison/atelier est simple, colorée,
lumineuse et accueillante, comme
Jean-Paul. Une visite des lieux, une
discussion sur son travail autour d’un
café. Non loin, des animaux, chiens ou
chats, une atmosphère de paix.
Dans un coin de la maison, une pièce,
des étagères, des plans de travail et
une multitude de boites de perles, de
coquillages, de lanières de cuir, de sabra
ou des chaînes d’argent. Dans le salon
le guido [22]
la table ronde sert également de lieu de
montage, les perles colorées roulent.
Notre créateur, Jean-Paul, a passé trente
ans de sa vie aux Antilles dont cinq à Saint
Barth où il a ouvert une boutique « Pain
de sucre », qui offre des maillots de bain
chics. Sa thématique tourne autour de
la mer. Comment rester élégant tout en
étant à la plage ? Le concept accroche.
Maillots, accessoires, tongues nacrées,
chapeaux perlés, bijoux waterproof...
Les idées naissent d’une île lointaine,
Tahiti. Une première gamme de bijoux,
perles de culture nacrées et lacets de
cuir imputrescibles. Sa marque est née
de là ! La bijouterie, Jean-Paul connait
déjà. Dans une autre vie il a travaillé
comme bijoutier-joaillier dans une
boutique parisienne avenue Victor Hugo.
Un joaillier de la cuisine également, chef
cuisinier par le passé, arrivé aux Antilles
en 1980, il y ouvre
son
premier
restaurant
en
1989. Il poursuit
son chemin avec les bijoux et arrive il y
a dix ans à Essaouira, les cinq premières
années par intermittence, puis s’y installe.
Mais ses bijoux et sa marque garde leur
place aux Antilles. Des perles de mer,
ici, il rajoute à sa gamme des produits
locaux, berbères certains comme les
grosses perles d’argent, complète le tout
de turquoises, de rubellite… toujours
dans un esprit de simplicité, moderne
et universel. Des boucles d’oreilles,
des colliers sur lesquels se conjuguent
des montures d’argent locales, des
améthystes, des perles du japon…
Jean-Paul veut rentrer dans l’univers
marocain et artisanal. Il dessine des
Le perçage des perles et des pierres est une activité très
minutieuse. Il est nécessaire de les tremper pour éviter une
fracture. Il prépare les perles chez lui puis effectue le montage
dans sa boutique. Sa clientèle est marocaine, européenne, les
connaisseurs de perles viennent parfois de loin.
modèles comme sa tête de mort qui a beaucoup de succès,
et les fait réaliser à Essaouira. Il côtoie des maâlems de Fès,
artisans orfèvres haut de gamme qui œuvrent pour le palais
royal en incrustant des pierres sur des bases de thuya, mélange
surprenant et splendide qui fascine JP.
Des cadeaux subtils à prix doux en cette veille de Noël
ou simplement pour se faire plaisir dans son magasin de la
médina, « Les Trésors d’Essaouira » rue Ibn Roch, à la galerie
Spindler aux pieds de la scala rue du Yemen, au restaurant le
« Caravane café » ou encore dans la petite galerie de la petite
porte de Bab Marrakech, « L’Arbre bleu » rue Chbanate. Plaisir
des yeux et plaisir de porter de jolis bijoux délicats signés «
Jean-Paul of St barth » !
Son travail est basé, axé sur l’échange, la découverte. Il côtoie
une petite équipe de créateurs de la médina d’Essaouira ou de
Marrakech, fait fabriquer d’autres produits tels que des lanières
de sabra (soie végétale), d’une extrême finesse. Un bijou nait
toujours d’une rencontre. Il réalise des séries de quelques uns
le guido [23]
focus
puis passe à une autre chose. Une manière de travailler, de
vivre, équitable et intelligente.
actualités
zapping SUR LA ville
Travaux toujours
La ville avance et s’embellit ! Le souk aux
poissons a été entièrement détruit sur la
place, étals, arcades, sol…il est transféré
pour une période de 3 à 5 mois aux abords
de la prison, hors de la médina.
Les travaux devraient prendre fin aux
alentours du mois de mars, le souk aux
poissons sera flambant neuf et aux normes
d’hygiène, reconstruit plus ou moins à
l’identique. Le centre artisanal quant à lui,
situé à bab Marrakech, est terminé et les
artisans ont pu reprendre leurs activités
dans de meilleures conditions.
le guido [24]
Les cahutes de bois qui parsèment la cour
sont destinées aux associations locales qui
y auront leur vitrine. Un point très positif,
l’arbre remarquable du centre, le phitolacca
dioïca, malgré ses racines mises à mal,
repousse doucement. La cour dans laquelle
il se trouve a été repavée et les habitants
ou visiteurs pourront à nouveau venir se
recueillir et l’admirer !! Sa mort programmée
avait soulevé nombre de voix en colère voici
quelques années !
L’ancien palais de justice datant de
l’époque du protectorat sur la place Moulay
Hassan, restauré, devient quant à lui un
lieu d’exposition. D’autres travaux encore
d’envergure à Essaouira de bab Sbaa au
bastion de bab Marrakech.
Tout le long des remparts un jardin est en
cours de réalisation, des arbres ont été
plantés, araucarias et palmiers géants. Des
bassins et fontaines sont prévus, un local
technique est en cours d’avancement dans
le square situé à l’entrée de bab Sbaa.
Aéroport
Le feuilleton des vols sur l’aéroport
d’Essaouira continue !! Certains vols
disparaissent d’autres pointent le bout de
leur nez. La compagnie aérienne low cost
EasyJet lancera en mai prochain (ou en
juin selon certains bruits) une nouvelle liaison
entre Londres et Essaouira, sa quatrième
destination au Maroc. Du 1er mai au 4
septembre 2015, la spécialiste britannique
du vol pas cher proposera deux vols par
semaine entre sa base à l’aéroport de
Londres-Luton et Essaouira-Mogador : les
départs sont programmés lundi et vendredi
à 6h40 pour arriver à 10h20, les vols retours
quittant le Maroc à 11h00 pour atterrir à
14h35. EasyJet sera sans concurrence
sur cette route, l’aéroport d’Essaouira
n’étant desservi que par Transavia France
(Paris-Orly) et peut ^tre à nouveau Ryanair
(Marseille-Provence).
Pêche
Le point de débarquement de pêche du
village de pêcheurs de Tagenza est en
activité depuis le mois de novembre. Un
plus pour tous ceux qui vivent de la pêche
dans la région, un meilleur conditionnement
des poissons, des formations, des locaux
adaptés et hygiéniques, des conditions de
travail nettement supérieures. Fini aussi de
remonter les bateaux à l’aide d’un tracteur,
d’un dromadaire ou à la main !
Musique
Pianos en fête - une manifestation à ne pas
manquer les 29-30 et 31 décembre 2014
à Dar Souiri, avec le soutien de monsieur
André Azoulay à l’initiative de Claude
Senouf, enfant de la ville.
A Essaouira pour clore l’année 2014,
quatre pianistes dont le talent s’apparente
à la virtuosité se produiront dans ce bel
endroit, Dar Souiri. La douceur de vivre, la
sensibilité, le charme et l’immense créativité
des pianistes invités se conjugueront pour
que ce passage à l’année suivante se
passe dans une forme d’apaisement et de
bonheur. L’amitié ne sera pas absente de
ce projet et elle renouvellera le partage et
le rêve d’un monde meilleur. Un petit festival
de jazz que nous attendons avec la plus
grande impatience !
Show room/expo chez
Pierre Henry Guerard.
Le retour du petit coq
pour ceux qui connaissent
déjà notre artiste.
Après avoir vécu en
France, en Espagne,
à NYC, PHG, conseiller
artistique, peintre et
sculpteur est de retour dans
notre ville. Engagé dans l’art, il vous invite à
découvrir son petit monde envoûtant. A cette
occasion sa maison s’ouvre, transformée
en show room ! Lieu de création « comme
à la maison », chaque pièce sera mise
en scène par ses amis créateurs. L’un
des lieux les plus insolites du moment !
Couleurs, senteurs…et saveurs d’autres
mondes. PHG a sélectionné pour vous une
palette de réalisations hautes en couleur
ainsi qu’un éventail d’objets d’exception
qui accompagnent ce subtil voyage aux
douceurs orientales. Pour les habitants de
Ghazoua et de plus loin, un petit cadeau
de dernière minute, même à 22 heures sur
RDV. Inauguration le 6 décembre 2014 et
pour un mois d’exposition !
Vandalisme !
« J’étais absolument, sereinement prêt
à ne plus jamais quitter Mogador », écrit
Orson Welles, impressionné par
son
le guido [25]
actualités
Exposition
actualités
séjour à Essaouira, en 1953, pour le
tournage d’Othello de Shakespeare.
Nous déplorons une fois de plus les
dégradations qui sont portées à la
sculpture de son visage, dans le square
qui porte son nom face au parking du
port. L’inscription a disparu, son nez a
été cassé voici déjà plusieurs années et
la sculpture est une fois de plus taguée
! Un peu de respect !
Barrage
Les travaux du barrage Zerrar ont été officiellement achevés au
printemps dernier par la Société générale des travaux du Maroc
(SGTM). Les travaux de construction, qui ont débuté en 2008,
ont nécessité un budget de 950 millions de dirhams, payés
conjointement par le fonds koweïtien, qui a financé 65% du projet,
et par l’Etat marocain, pour les 35% restants. Ce barrage aura
pour but de faire face aux inondations, fréquentes dans la région
d’Essaouira, ainsi que de la fournir en eau potable.
La syangogue Slat Lkahal
Elle est maintenant ouverte aux visiteurs tous les jours sauf
le samedi de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h30. La visite est
gratuite mais les donations sont bienvenues pour mener à bien la
restauration des lieux.
A noter
Pour les lecteurs qui se passionnent ou s’interrogent sur le pays
Alaouite, un beau numéro du magazine Qantara,magazine de l’IMA,
à ne pas rater sur « La construction du Maroc contemporain »,
numéro 93, octobre 2014. A commander en kiosque à Essaouira
ou possible de le trouver dans les kiosques de Marrakech à Gueliz.
le guido [26]
actualités
Ouverture du premier
Institut français à Essaouira
Le paysage culturel de la ville d’Essaouira vient de s’enrichir
avec l’ouverture de l’Institut français, le 12ème du genre au
Maroc.
Situé en Médina, dans un Riad du XIXème siècle qui abritait
l’ancien consulat de France, l’Institut français, qui remplace
l’Alliance franco-marocaine, propose des cours de langue,
des certifications, une médiathèque comprenant plus de
7.000 ouvrages et une «culture thèque», une sorte de
médiathèque numérique donnant accès, à distance, à des
milliers de ressources complémentaires, dont 400 titres de
presse magazine.
Selon la direction de l’Institut français, cet établissement
proposera, dès la fin de l’année 2014, l’offre culturelle de la
saison France-Maroc, avec une programmation culturelle
portant sur plus de 35 événements à dimension internationale.
Intervenant lors d’une cérémonie marquant l’inauguration
officielle de cet établissement, jeudi 30 octobre 2014, André
Azoulay, conseiller de S.M le Roi et président de la Fondateur
de l’Association Essaouira-Mogador, a souligné que «la
renaissance d’Essaouira s’est faite, depuis une vingtaine
d’années, par et grâce à la culture. C’est un choix qui était,
au départ, critiqué et qui a créé plus de scepticisme que de
certitudes. Mais, nous avons persévéré et nous avons vu que
cette cité renaît par ce qui lui appartient. C’est, donc, à partir
de la culture, l’altérité, les vieilles pierres et le patrimoine que
le rebond s’est fait à Essaouira».
le guido [27]
GOLD PASS
LE GUIDO ET SES PARTENAIRES :
CENTRE AKI :
0661 411 686 - Rue H El Fatouaki
COOPERATIVE TAMOUNTE
0524 785 611 - 6 rue Souss
DAR BAOUSSALA
0524.792.345 - Douar El Ghazoua
DAR KENAVO
0661.207.069 - Rte d’Ounagha-Ghazoua
DAR LIOUBA
0524.476.297 - 28 imp. Moulay Ismail
DAR LOULEMA
0524.475.346 - 2, rue Souss - Médina
DAR L’OUSSIA
0524.783.756 - 4, Rue M. Ben Messaoud
DAR MARIS
0650.926.134 - Km 16, Rte d’Agadir
DAR NAFOURA
0524.472.855 - 30, rue Ibn Khaldoun
DAR NESS
0524.476.804 - 1, rue Khalid ben Walid
GIPSY SURFUR
0524.783. 268 - 14 rue Tetouan
HAMMAM MOUNIA
0526 334 983 - Medina Essaouira
HISTOIRE DE FILLES
0524 785 193 - 28, rue Laâlouj
HOTEL EMERAUDE
0524.473.494 - 228 rue Chbanate
HOTEL JIMI HENDRIX
0540.011.577 - Diabat
HOTEL OCEAN VAGABOND
0524.479.222 - 4 bd Lalla Aïcha
JARDIN DES DOUARS
0524.474.003 - Rte d’Ounagha-Ghazoua
ISFAOUN RENT A CAR
0661.207.156 - 62 Bd Mohamed V
L’ATELIER MADADA
0524 475 512 - 7 bis, rue Y. El Fassi
LABO PHOTO AMSGUINE
0524.475.324 - 6 Place My Hassan
LA MAISON DU VENT
0524.473.819 - 25, rue Mourabitine
LE BASTION
0524.476.791 - 2, rue du Yamen
LE COIN DES ARTISTES
0524.474.847 - 21,Rue Sidi Abdesmih
LES TERRASSES D’ESSAOUIRA
0524.475.114 - 2, rue Med Diouri
LUXPA
0524 476 044 - 12 rue Draa
MADADA MOGADOR
0524.475.512 - 5, Rue Y. El Fassi
le guido [28]
VOUS RECOMMANDENT :
MASSAGES BERBERES
0524 473 130 - 135 avenue M. El Kory
PALAZZO DESDEMONA
0524.472.227 - 12 & 14, rue Y. El Fassi
POUPALITZA
0524.476.928 - 135 bis rue M. El Kpry
RANCH DE DIABAT
0662 297 203 - Diabat
RESTAURANT 3 PALMIERS
0524 474 240 - Place du 11 Janvier
RESTAURANT BEACH & FRIENDS
0524.474.558 - Plage d’Essaouira
RESTAURANT CARAVANE CAFE
0524.783.111 - 2 bis, rue Cadi Ayad
RESTAURANT LA DECOUVERTE
0524.473.158 - 8 rue El Fatouaki
RESTAURANT LA TABLE
0524.472.106 - 7, Rue Y. El Fassi
RESTAURANT LE MAMOUCHE
0524 784 900 - 6 Av. Moukawama
RESTAURANT LE SIROCCO
0524 472 396 - 15 rue Ibn Rochd
RESTAURANT LE TAROS
0524 476 407 - Place My Hassan
RESTAURANT OCEAN VAGABOND
0666 378 551 - Plage d’Essaouira
RIAD ALKHANSA
0524.476.617 - 60,62 rue Touahen
RIAD AL ZAHIA
0524.473.581 - 4, rue Med Diouri
RIAD ASMITOU
0524.473.726 - 32 rue Bagdad
RIAD LE GRAND LARGE
0524 472 866 - 2 Oum-Rabia
RIAD LYON-MOGADOR
0524 785 109 - 39 rue Ceuta
Riad Sidi Magdoul
0524 474 847 - 21,Rue Sidi Abdesmih
RIAD TAMAYOURT
0619.567.769 - Km 7, route d’Agadir
RIAD WATIER
0524.476.204 - 16 rue Ceuta
RIAD ZAHARA
0524.474.822 - 90, Quartier des Dunes
GERALD VALMER
0661 951 086 - 14, rue Sidi Ben Abdellah
VENT DES DUNES
0524 475 391 - Quartier des Dunes
VILLA DE L’Ô
0672.847.791 - 3, rue M. Ben Messaoud
VILLA QUIETA
0524.785.004 - 86 Bd Mohamed V
• CUISINE
L’ATELIER MADADA
0524 475 512
7 bis, rue Y. El Fassi
• RESTAURANTS
BEACH & FRIENDS
0524 474 558
Plage d’Essaouira
CARAVANE CAFE
0524.783.111
2 bis, rue Cadi Ayad
DAR ADUl
0524 473 910
63 rue Touahen
LA LICORNE
0524 473 626
26, rue Scala
LA MOUETTE & LES DROMADAIRES
0678 449 212
Plage de Sidi Kaouki
LA TABLE
0524 472 106
7 rue Y. El Fassi
LE K-ROUGE
0524 792 365
Km 8 Rte d’Agadir
LE PATIO
0524 474 166
28 bis, rue Moulay Rachid
LE SIROCCO
0524 472 396
15 rue Ibn Rochd
LE TAROS
0524 476 407
Place My Hassan
O’BLEU MOGADOR
0524 783 133
23, Rue Bouchentouf
ONE UP
0634 920 201
1 rue Laalouj
Pour être membre GoldPass, téléphonez au 0661 13 83 24
loisirs
UMIA
0524 783 395
26 rue de la Skala
• RESTAURANT DE PLAGE - GLISSE
OCEAN VAGABOND
0661.164.412
Av Mohamed V-Rte d’Agadir
• BIEN ETRE
CENTRE AKI
0661 411 686
rue H. El Fatouaki
LUXPA
0524 476 044
12 rue Draâ
MASSAGES A DOMICILE
0670 299 014
ORIENCE
0662 798 322
3, rue Ichbilia “Bin âarassi”
• SHOPPING
HISTOIRE DE FILLES
0524 785 193
1, rue Mohamed Ben Messaoud
LE COINS DES SAVEURS
0524 785 193
1, rue Mohamed Ben Messaoud
LES TRESORS D’ESSAOUIRA
0524 784 439
5 rue Ibn Rochd
• IMMOBILIER
CENTURY 21
0524 785 956
Lotissement Erraounak
L’IMMOBILIERE D’ESSAOUIRA
0524 785 823
802, 01 lot Azlef
JEMAA EL FNA IMMOBILIER
0671 084 663
Place du 11 janvier
Office National
Des Aéroports
AEROPORT ESSAOUIRA MOGADOR
Planning Hebdomadaire - Automne 2014
Arrivées
DEPARTs
le/on : Lun.
de/from :
Mon.
Orly
Mer.
Wed.
Ven.
Fri.
Dim.
Sun.
10:10 10:10 10:10
11:00 11:00 11:00
Programme soumis à des changements suivant les aléas d’exploitation.
Services :
- Les taxis sont disponibles. Le tarif conseillé est
de 150 DH.
- L’ouverture des agences bancaires et bureaux
de change est en fonction des horaires de vols :
Change Mogador au niveau du Hall public
- Assistance médicale : L’Aéroport Essaouira
Mogador dispose d’une Unité médicale d’urgence
(UMU), opérationnelle 24h/24 et 7j/7 et composée
d’une ambulance équipée.
Boutiques : DUFRY MAROC - IDFS - CAFESTA
Cafés & Restaurants : Café ATASA (hall public) - Café CMG FOOD (salle
d’embarquement)
Locations de voitures : AVIS - BUDGET - EUROP CAR
tél.+212 (0)524 476 704 - fax +212 (0)524 476 705
www.onda.ma - direction: [email protected]
le guido [29]
URGENCES
Plus de numéros sur www.essaouiratour.com
Hôpital Essaouira 0.524.475.716
Hôpital Marrakech
0.524.448.585
Police19
Protection civile
15
Gendarmerie royale
177
Mondial assistance
0.522.442.150
METEO
Essaouira0.524.784.066
Marrakech0.524.430.409
ASSOCIATIONS
AFME
0.524.476 214
Essaouira Mogador
0.524.475.268
Ass. de lutte Sida
0.524.476.063
Au coeur de l'amitié
0.662.495.691
PHARMACIES
0.667.184.526
Bab Marrakech
0.524.472.307 Espace Afoulki
Chifaa0.524.783.895 Rotary Club d’Essaouira 0.655.091.844
De la gare
0.524.472.750 DIVERS
El Bohaira
0.524.472.568 OFFICE DU TOURISME 0.524.783.522
El Borj
0.524.783.438 EGLISE0.524.475.895
0.524.476.083
El Haddada
0.524.473.714 ECOLE FRANCAISE
El Massira
0.524.475.996 NOTAIRES
Hamad0.524.475.163 Maître Ali Aït-LAHCEN
0.524.475.100
La Kasba
0.524.475.151 Maître N. EL MAGOURI
0.524.474.540
La plage
0.524.785.848 HEBERGEMENTS
Les Dunes
0.524.473.003 AUBERGE DE LA PLAGE 0.524.476.600
Najib0.524.474.226 AUBERGE TANGARO
0.524.784.784
Populaire0.524.474.474 AZZOUZ 7
0.524.472.850
Mellah Kdim/Homéopathie 0.524.476.022 CAMPING DES OLIVIERS 0.613.954.382
Sidi Mogdoul
0.524.472.935 CAMPING ESPRIT NATURE0.653 051 755
Tagharte0.524.473.443 CASA NAIMA
0.678.961.880
CAVERNE D’ALI BABA
0.524.475.354
BANQUES
DAR
ACHAY
0.524.783.543
Attijariwafa Bank
0.524.474.805
0.524.473.910
Banque Populaire
0.524.475.216 DAR ADUL
0.524.476.831
BMCE0.524.475.905 DAR AL BAHAR
0.524.792.345
CIH0.524.475.224 DAR BAOUSSALA
DAR
BOUSSLAM
0.661.238.895
Crédit agricole
0.524.472.703
DAR
DADA
0.524.479.000
Crédit du Maroc
0.524.475.819
0.678.961.977
SGBM0.524.475.201 DAR DAYANA
0.524.473.724
Wafabank0.524.475.664 DAR EL PACHA
DAR EL PACO
0.524. 785.324
TRANSPORTS ROUTIERS
DAR HALIMA
0.524.476.017
CTM0.524.784.764 DAR KENAVO
0.661.207.069
SUPRATOUR0.524.475.317 DAR LALLA
0.524.476.744
DAR LATIGEO
0.618.267 607
TRANSPORTS AERIENS
Aéroport Essaouira
0.524.476.704 DAR LIOUBA
0.524.476.297
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